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jeudi, 07 février 2019

Faire défaut sur sa dette publique est-il un risque pour l'économie ?

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Faire défaut sur sa dette publique est-il un risque pour l'économie ?
 
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com
 
Discours dominant vs. Réalité

L’écrasante majorité des commentateurs – économiques ou politiques – qui ont accès à la parole publique prétendent que faire défaut sur une dette publique (ou, pire, l’annuler une bonne fois pour toute) serait aller au-devant de graves problèmes.

Exemples de ce discours dominant sur l’annulation de la dette publique En réaction aux campagnes en faveur de l’annulation totale de la dette du tiers monde et aux critiques de l’initiative PPTE, le FMI et la Banque mondiale répondait en 2001 |1| que :
« Pendant de longues années encore, les PPTE et nombre d’autres pays pauvres auront besoin de concours extérieurs pour financer leurs besoins de développement. […] L’annulation totale de la dette risque de compromettre ces concours [les créanciers bilatéraux et multilatéraux]. Elle ébranlerait aussi la confiance des investisseurs existants et potentiels, dont les fonds sont essentiels pour le développement à long terme des pays à faible revenu. »

En réaction au documentaire Debtocracy |2|, l’économiste Alexandre Delaigue expliquait en 2011 |3| que :
« La vraie question c’est : est-ce que la Grèce a intérêt, économiquement, à faire défaut ? Et la réponse est non. […] si elle cessait demain de rembourser sa dette, elle serait très rapidement à court de liquidités parce que ses dépenses excèdent largement ses recettes. Aucun créancier ne voudrait lui prêter de l’argent, à cause de son défaut, donc elle devrait aller encore plus loin dans l’austérité, en augmentant les impôts ou en procédant à de vastes coupes budgétaires. Si la Grèce annulait sa dette, ce serait la panique, avec un coût trop élevé pour le pays. »

En réaction à la campagne électorale de la France Insoumise (et du Front National, on les mettant dans le même sac), la candidate Modem et employée du groupe Crédit Agricole, Marie-Anne Frankt, déclarait en 2017 |4| que :
« On enfume les peuples avec ces histoires de dette publique illégitime, on en profite pour accuser l’Europe et l’euro. Et ceci masque l’effet immédiat et inévitable des solutions avancées par ces bonimenteurs : une baisse de pouvoir d’achat des classes moyennes et des plus vulnérables, assortie d’une fuite des capitaux et des investissements, d’un effondrement de l’économie et donc une explosion du chômage. »

Les graves problèmes mis en avant pour faire peur et imposer le fameux TINA sont généralement de deux ordres : plus personne ne voudrait prêter au pays et les sacro-saints investisseurs le quitteraient, entraînant une chute de son économie.

Le seul problème pour ce discours de peur, c’est que les faits le contredisent…

Dans une étude de 2014 |5|, les professeurs d’Université et alors économistes au FMI, Reinhart et Trebesch ont analysé une cinquantaine de cas de défauts de paiement dans l’Histoire – tant de la part d’économies dites « avancées » envers des créanciers publics (les pays européens de l’entre-deux-guerres envers d’autres pays riches) que de la part d’économies dites « émergentes » envers des créanciers privés (la crise de la dette dans les pays du Sud depuis les années 1980) |6|. Leurs conclusions sont sans équivoques : les pays qui ont procédé à une réduction conséquente de leur dette |7| ont vu leur situation économique s’améliorer. Non seulement leur dette a diminué, mais leur revenu national a augmenté, leur accès aux marchés financiers s’est maintenu voire amélioré (puisqu’ils se trouvaient en meilleure santé économique que lorsqu’ils remboursaient leur dette) et, bien sûr, le service de leur dette a diminué.

L’augmentation du PIB par habitant dans les années qui suivent le défaut est en moyenne de 16 % pour les économies dites « avancées » et de 9 % pour les économies dites « émergentes » |8|.

La notation de ces pays qui ont fait défaut n’a pas été dégradée, mais au contraire a souvent été valorisée |9|. Cela confirme que ce qui compte pour les créanciers, ce n’est pas la « bonne morale » du pays emprunteur mais la possibilité de le réendetter afin de s’enrichir sur son dos et – surtout – de se doter d’un outil de domination sur lui. Comme les auteurs le soulignent, ces résultats dénotent face aux nombreux commentateurs influents sur la question qui insistent toujours sur le fait qu’un défaut amènerait forcément à compromettre la « réputation » du pays concerné et à le couper des prêteurs.

« On sait, au contraire, que les gouvernements qui ont fait défaut ont récupéré leur capacité d’emprunter encore et encore. »
Reinhart et Trebesch, économistes au FMI, 2014

Dans une étude plus récente |10|, Reinhart & Reinhart et Rogoff ont analysé 70 cas de réduction importante (au moins 15 % du PIB) et prolongée (au moins durant cinq années) de dette, de 1800 à 2014 dans des pays considérés « avancés ». À nouveau, leurs conclusions sont sans équivoques : si la croissance ou la constitution de surplus budgétaires (via l’austérité et les privatisations) ont été utilisées dans un peu plus de la moitié de ces cas, la création monétaire, la taxation du patrimoine, la diminution des intérêts payés aux créanciers et le défaut de paiement ont également été largement utilisés : « bien plus que ce que de nombreux observateurs choisissent de retenir ».

Il n’y a par contre pas d’étude montrant que les pays qui ont fait défaut sur leur dette publique auraient vu leur situation économique se dégrader, au contraire. Ce qui dégrade la situation économique d’un pays, c’est lorsque moins de 10 % de la population détient plus de richesses que les 90 % restants ; lorsque le crédit aux ménages est bloqué ou rendu difficile ; lorsque les salaires (sécurité sociale comprise) sont rabotés et que l’exploitation de la majorité de la population augmente ; lorsque les taxes sur celle-ci augmentent alors que les services publics deviennent plus chers ; lorsque des biens communs stratégiques (comme l’énergie, l’eau ou les banques) sont privatisés ; lorsque les besoins fondamentaux deviennent des luxes ; lorsqu’une partie importante du budget public est dédiée à rembourser les créanciers de la dette ; etc.

Menaces et sanctions punitives

Les intérêts énormes des créanciers et de l’ordre établi que cache ce discours dominant, qui se présente comme relevant du bon sens, font qu’il tombe très souvent, et très facilement, dans le registre des menaces.

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La vraie question n’est donc pas de savoir si ces risques « économiques » sont réels ou non, mais d’envisager quelles sanctions politiques pourront être enclenchées et – par conséquent – quels moyens d’autodéfense doivent être utilisés par les désobéissants. L’exemple récent de la Grèce et de ses gouvernements Syriza I et II est criant : le fait de ne pas avoir préparé et appliqué des mesures d’autodéfense |11| (comme la suspension de paiement, le contrôle des mouvements de capitaux et l’utilisation des participations publiques majoritaires dans les plus grandes banques du pays) face aux sanctions punitives prévisibles de l’establishment (le gel des liquidités disponibles par le biais de la BCE, principalement) ont mis le pays à plat ventre alors qu’il était déjà à genoux.

Si les menaces et éventuelles sanctions punitives nous paralysent, nous n’aurons plus comme seule option politique que d’obéir et d’accepter tout ce que les créanciers exigeront de nous.

Menaces et sanctions pour les uns, annulations pour les autres. Une autre preuve que le défaut et l’annulation ne provoquent pas en soi de dégradation économique d’un pays, c’est le fait que les créanciers (banques, pays riches et institutions financières internationales) ont accordé de nombreuses réductions de dette pour des raisons géo-stratégiques : pensons à la Serbie des années 2000, au Chili de Pinochet ou à l’Argentine des années 1980 : tous ont été remerciés pour services rendus aux intérêts des grandes puissances et de leurs multinationales.

Conclusion

Nous ne pouvons bien sûr pas savoir ce qu’il se serait passé si la Grèce avait désobéi à ses créanciers, personne ne peut le savoir. Mais l’histoire longue comme récente nous a montré que leur obéir signifie la catastrophe économique, sociale et écologique. Elle nous a également montré que faire défaut, voire annuler sa dette, redonne une marge de manœuvre et une autonomie non négligeable. C’est précisément pour cela que les créanciers préféreront toujours renégocier une dette que de laisser leur débiteur faire un défaut souverain, dicté par ses propres critères.

« La situation économique des pays endettés s’améliore significativement après une réduction de dette, mais uniquement si celle-ci implique une annulation. Les réductions de dette plus douces, comme le ré-échelonnement du capital ou la réduction des taux d’intérêts, ne sont généralement pas suivies d’une croissance économique ou d’une amélioration de la notation du pays. »
Reinhart et Trebesch, ex économistes au FMI, 2016

Le CADTM n’a jamais envisagé l’annulation de la dette comme une mesure se suffisant en elle-même. D’ailleurs, d’autres mesures complémentaires à la réduction de dette ont été prises par certains des pays étudiés par Reinhart & Trebesch, comme la dévaluation de la monnaie, le contrôle des changes ou la lutte contre la fuite de capitaux. En définitive, plutôt que de se soumettre au discours de peur distillé par les puissants qui veulent maintenir leurs privilèges, demandons-nous plutôt ce qui peut améliorer notre situation économique et générale.

Notes

|1| FMI et Banque mondiale, « Faut-il annuler l’intégralité de la dette ? », juillet 2001.

|2| Aldous, « Dette : les grecs et la Debtocracy », CADTM, 13 juillet 2011.

|3| Interview d’Alexander Delaigue, « Faut-il annuler la « dette odieuse » grecque ? », TerraEco, novembre 2011.

|4| Marie-Anne Kraft, « Le financement de la dette publique par la banque centrale : une illusion anti-sociale », avril 2017. Voir également cette réponse de Patrick Saurin : « Oui, il existe une dette publique illégitime et il faut la répudier ! », CADTM, 19 avril 2017.

|5| C. Reinhart & C. Trebesch, A distant Mirror of Debt, Default and Relief, octobre 2014.

|6| Pour plus de détails, lire Jérémie Cravatte, « Des économistes du FMI analysent les faits : les pays qui ont fait défaut sur leur dette ont vu leur situation s’améliorer », CADTM, avril 2015.

|7| Les auteurs ne font malheureusement pas la distinction entre les cas d’annulation unilatérale ou les cas de restructuration négociée. Les deux ont eu lieu.

|8| Ibid., pp. 31-35.

|9| Ibid., pp. 35-39.

|10| C. Reinhart, V. Reinhart & K. Rogoff, Dealing with Debt, février 2015.

|11| Sur ce sujet, voir la vidéo et le texte d’Éric Toussaint, « Grèce : pourquoi la capitulation ? Une autre voie est possible », CADTM, août 2015.

mercredi, 22 octobre 2014

¿Una nueva geopolítica mundial del desendeudamiento?

 

Por Federico Bernal

Ex: http://www.elespiadigital.com

El Dr. George Georgescu es investigador en el Instituto de Economía Nacional de Rumania. Cuenta con 30 años de experiencia en el campo de la investigación macroeconómica; su experiencia profesional incluye diversos cargos como asesor de la Presidencia rumana, ex director del Ministerio de Desarrollo y Previsión. La primera parte de esta entrevista fue publicada en nuestro artículo "El 'granero del mundo' cada vez más aislado del mundo" (Tiempo Argentino - 1/10/14). Visto que los medios del atraso y la exclusión jamás entrevistarán al especialista europeo –muy a pesar de haber participado en las consultas con el FMI bajo el marco macroeconómico del Artículo IV– aquí insistimos con la segunda parte.

 

LA REGULACIÓN DEL ENDEUDAMIENTO.

Preguntamos al Dr. Georgescu si existe algún país en el mundo que limite o restrinja los préstamos o su endeudamiento externo basándose en parámetros específicos relacionados con el bienestar y el crecimiento endógeno. "Hasta donde sé, no hay ningún estudio analítico acerca de cómo los países ponen límites a su deuda soberana a nivel global. En el contexto económico global y dada la interconexión de los mercados financieros, se torna evidente que el problema del pago de la deuda de un país podría desencadenar dificultades financieras en otros países a través de diversos canales de transmisión. En 2013, el FMI relanzó las discusiones sobre el mecanismo de reestructuración de deudas soberanas, pero el debate y las controversias en torno a esta propuesta se han detenido."

 

¿LÍMITES AL ENDEUDAMIENTO?

Consultamos al especialista al respecto. "La mayoría de los países no tiene límites para su endeudamiento y los pocos que los tienen, los aumentan cuando es necesario. Estados Unidos y Dinamarca tienen mecanismos legislativos similares para fijar límites de endeudamiento estatal pero, al menos en el caso de EE UU, la crisis del techo de la deuda y las disputas de los legisladores son bien conocidos: la suspensión de dicho techo en 2014, que terminó con el reajuste automático a 17.200 millones de USD –512 mil millones de USD más alto que el anterior y el quinto aumento del techo de la deuda desde agosto de 2011–. Finalmente, cabe señalar que algunos países que integran organizaciones regionales, como la Unión Europea, tienen el objetivo de mantener la deuda pública por debajo del 60% del PIB, pero este límite no es vinculante, sino que se aplica, junto con otros criterios, para la adhesión a la membresía. Tras la crisis de la deuda soberana europea se estableció un mecanismo de estabilidad en 2012, con el respaldo de los instrumentos financieros que proporcionan préstamos (programas de rescate soberano) a los países de la UE en problemas financieros."

 

"LÍMITES" MERCADISTAS AL ENDEUDAMIENTO.

Después tenemos los límites impuestos por el FMI... "Claro. Algunos otros países han establecido objetivos que limitan la deuda pública sobre la base de limitar los gastos a los ingresos previstos ajustados según el estado del ciclo comercial (Suiza) o de limitar el déficit estructural (a 0,35% del PIB en Alemania; Austria tiene un objetivo similar) o de alcanzar un superávit neto durante el ciclo económico (1% en Suecia, Chile también utilizan este tipo de objetivo). En varios países (Suecia, Canadá), el gobierno está autorizado por el Poder Legislativo a pedir prestada una cantidad fija de dinero para el año fiscal. Rumania, bajo el acuerdo de derechos de giro (Stand-by) con el FMI, ha establecido un límite de 6000 millones de lei (1700 millones de USD) para la nueva emisión de garantías del gobierno en 2014."

 

RUMANIA, DEUDA PÚBLICA Y FMI.

¿Podría describirnos el caso de su país? "El actual nivel de endeudamiento público en el caso de Rumanía (42,5%) se volvió excesivo aun cuando se sitúe por debajo del valor de referencia del ratio deuda pública-PIB del 60% establecido como criterio de convergencia de Maastricht para los países miembros de la UE. La creciente brecha entre el endeudamiento público y el crecimiento económico ha debilitado significativamente la capacidad de Rumania para amortizar la deuda soberana. El mayor impacto sobre el aumento de la deuda pública durante el período posterior a la crisis fue causado por el paquete de financiamiento externo del FMI, la EU y otras instituciones financieras (Banco Mundial, BEI [Banco Europeo de Inversiones], BERD [Banco Europeo de Reestructuración y Desarrollo]), que asciende a unos 20 mil millones EUR, acordado, a petición de las autoridades rumanas, en condiciones de emergencia, en abril de 2009, bajo la presión de las filiales de los bancos extranjeros de Rumania y bajo la amenaza de desapalancamiento financiero, incluido el riesgo de fuga masiva de capitales. Las condicionalidades impuestas (o autoimpuestas) a través de medidas de austeridad fiscal (principalmente recortes de salarios de un 25% en el sector presupuestario y el aumento del IVA del 19% al 24%) inducidas por el descontento social y el deterioro del clima de negocios, tuvieron un efecto más bien contraproducente y profundizaron la decadencia económica de Rumania en 2009 y 2010."

 

EL MODELO ARGENTINO DE DESENDEUDAMIENTO.

"El tema de la deuda soberana ha adquirido una importancia crucial para el mantenimiento de la estabilidad financiera mundial. La resolución reciente de la Asamblea General de la ONU sobre la reestructuración de la deuda soberana a fin de establecer un marco jurídico multilateral, que fuera presentada por el grupo de los 77 países en desarrollo más China, por iniciativa de la Argentina, ha sido aprobada por más de dos tercios de los países, lo cual señala la importancia de la cuestión, que incluye el mantenimiento de la seguridad económica internacional y muestra su dimensión a nivel mundial. En mi opinión, el motivo sobre el que se basa esta resolución de la ONU es la determinación de la capacidad de pago real a fin de evaluar la sostenibilidad de la deuda y la de su reestructuración, es decir, exactamente lo que ha sido obviado por las agencias de calificación que degradaron a la Argentina al default en julio, tras el peligroso fallo de una corte estadounidense. Una de las principales razones que explican la necesidad de crear un marco legal que facilite una reestructuración ordenada de la deuda soberana es impedir que los fondos buitre obtengan beneficios especulativos a través de litigios contra los países endeudados, como ha ocurrido en el caso reciente de la Argentina, porque va en contra del espíritu de cooperación con que deben llevarse a cabo las negociaciones para alcanzar un acuerdo consensuado y de buena fe. Por último, teniendo en cuenta el principio del derecho soberano de todo Estado a reestructurar su deuda soberana sin ninguna interferencia procedente de otro Estado, encuentro que la reciente ley aprobada por el Congreso argentino que permite que el país realice pagos localmente o en jurisdicciones fuera del alcance de los tribunales estadounidenses está justificada y, en consonancia con la reciente resolución de la ONU, debería obtener reconocimiento internacional."

 

UNA NUEVA GEOPOLÍTICA DEL DESENDEUDAMIENTO.

Como se aprecia de las opiniones del especialista rumano, el modelo argentino de desendeudamiento (reestructuraciones + desplazamiento del FMI + triunfo en la ONU + Ley de Pago Soberano) podría interpretarse como uno que viene a quebrar, por primera vez en la historia contemporánea y más que exitosamente, la utilización del endeudamiento como herramienta de sometimiento de las naciones históricamente oprimidas. La Argentina enseña al mundo que es posible desarrollar un proceso de desendeudamiento de forma exitosa y en función del interés nacional, de la seguridad jurídica del propio pueblo y de un modelo de desarrollo soberano y moderno. Y más importante aún, revela a los enemigos de dicho proceso y cómo defenderse de ellos. Está en juego una nueva geopolítica del desendeudamiento acorde a un mundo más justo. La Argentina movió estratégicamente su reina.

 

jeudi, 09 février 2012

Thoughts on Debt Repudiation

Thoughts on Debt Repudiation

By Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com/

img_debt.gifIn Ancient Athens, debtors who were unable to pay their creditors lost their land and were reduced to serfs who had to give their landlords one sixth of their produce in perpetuity. If the debt exceeded the debtor’s total assets, he and his family were reduced to slavery. A debtor could also become a slave by pledging his personal freedom for his debts.

By the 6th century BC, serfdom and slavery had become so widespread in Athens that the small landowners and militia men who were the backbone of Athenian society were disappearing. Wealth and power were becoming concentrated in the hands of a few families through the black arts of usury. Athens was thus in danger of losing the freedom guaranteed by its large, landed middle class, which was increasingly unable to resist the power of the rising plutocratic elite.

Thus to preserve republican government, the Athenian lawmaker Solon (c. 638 BCE–558 BCE) instituted the Seisachtheia, from seiein, to shake, and achthos, burden, i.e., to shake off the burden of debt. Solon’s debt repudiation cancelled all outstanding debts, emancipated all slaves and serfs, and returned all property seized by creditors. Solon also instituted a legal limit to property size, to prevent the concentration of land into the hands of a few wealthy families.

Similar forces were at work in the Roman Republic. Debtors who defaulted could lose their property, their freedom, and even their lives to usurers. This led to the concentration of power and property in the hands of the few and the decline of the small farmers and legionaries who were the foundation and strength of the Republic.

Rome, unfortunately, lacked a statesman with the vision of Solon. There was no wholesale debt repudiation, but some palliative measures were passed. For example, one of the provisions of the Lex Licinia Sextia of 376 BCE was the distribution of captured lands to establish small farms. The Lex Poetelia Paprina of 326 BCE abolished debt bondage (nexum). But, as Brooks Adams summarizes so compellingly, the unrelieved march of usury—along with deflation and cheap slave labor—was one of the chief causes of the destruction of Roman freedom. (See Brooks Adams, “The Romans [2]” and my own “Brooks Adams on the Romans [3].”)

Debt repudiation is also described in the book of Leviticus, where it is instituted on a 50 year cycle. In Leviticus 25:10, it is commanded: “Consecrate the fiftieth year and proclaim liberty throughout the land unto all the inhabitants thereof: it shall be a Jubilee unto you—and you shall return every man unto his own clan, you shall return every man to his family.” This is taken to mean the abolition of debt slavery and indentured servitude. The Jubilee is also connected with land reform. In Leviticus 25:23 we read: “The land must not be sold permanently, for the land belongs to me. You are only foreigners, my tenant farmers.” In Leviticus 27:21 we read: “When the field reverts in the Jubilee year it shall become holy unto the LORD, as a field set apart; and it shall become owned by the priests.”

The purpose of the Jubilee seems to be the prevention of the concentration of land (the primary form of wealth in pastoral and agricultural societies) in the hands of a few families through usury, which results in the loss of land and liberty for debtors who cannot pay. Presumably, after the Jubilee, when land reverts to God (under the administration of the priests), it is again divided up among small farmers, including newly freed slaves and indentured servants. The idea that all men are tenant farmers of God means that no men should be tenant farmers of other men, which is a strong affirmation of the idea of a society of small, independent farmers. (It is ironic that the ancient Jews argued against usury and debt slavery and in favor of agrarian populism, given the economic profile they later assumed as urban money-lenders, traders, and professionals. Apparently Jews had become an overwhelmingly urban and non-agrarian people by late antiquity.)

The common assumption of the Solonic Seisachtheia and the Biblical Jubilee is that freedom is a high political value. Freedom, moreover, is best secured by a society in which as many men as possible are free and able to support themselves on their own land. Freedom requires private property that is widely distributed. Over time, however, debt and foreclosure lead to the concentration of wealth and power into the hands of the few, leading to the loss of freedom. Thus the preservation of freedom requires wholesale debt repudiation

The fate of debtors has become easier over the centuries. Debt slavery and serfdom are no more. Debtors’ prisons were abolished in the United States beginning in 1833 and in the United Kingdom in 1869. Bankruptcy laws allow people to escape crushing burdens of debt.

The moral premise of bankruptcy laws is that individuals should not have their lives and prospects ruined by financial mistakes. Society as a whole is better off if a man can shake off his debts and focus on the future: pursue an education, start a family, start a business, etc.

But if it is right for individuals to shake off their own debts, then it is certainly right to shake off the debts imposed upon us by others, including people who are long dead, i.e., public debts. Life is lived forward. Ascending life should not be shackled by the dead weight and accumulated mistakes and debts of the past.

Debt may no longer lead to slavery or prison. But debt still corrodes freedom is subtler ways. Those who are self-employed have more liberty of thought and action than employees, who are pressured to conform to the opinions and tastes of their employers. For the same reasons, property owners are freer than renters. And debt and foreclosure are the major factors in turning the self-employed into employees and property owners into renters. Thus if we wish to reestablish a society with a large middle class of self-employed farmers and businessmen, we need to revisit the idea of debt repudiation.

America’s national debt is now beyond $15 trillion and counting. The debt now approaches $50,000 per American citizen, $135,000 per taxpayer. Unless we have radical change, it will only get bigger. And in addition to paying those debts, taxpayers will also have to fund Social Security, Medicare, and Prescription Drug liabilities approaching $120 trillion and counting. That means that every white baby born today is saddled with $1.2 million in federal debts and liabilities (provided that he becomes a producer not a parasite). And this does not include state and local government debts.

But ask yourself: when a pregnant Mexican sneaks across the border to drop her “anchor baby,” is she bringing America another taxpayer to assume $1.2 million in debts and liabilities run up by Gringo politicians? Or is she here to add to the burdens that must be borne by white children?

Remember this when the eyes of immigration apologists grow moist describing the travails of hard-working people from around the globe who only wish to “contribute” to the great American experiment. Are they here to contribute more than $1.2 million apiece? Obviously not. They are coming to take, not contribute. They are coming to add to our burdens, not share them. Ultimately, they are coming here to replace us and our posterity. And when they are the majority, they are not going to go on laboring to feed and medicate old white people. They are going to pull the plug and take care of their own.

In addition to public debt, Americans also have trillions of dollars in personal debts, primarily in the form of credit cards, home mortgages, and student loans, some of them accruing interest at ruinous rates.

Nobody seriously thinks that all of these debts will be repaid. It is not a question of whether they will be repudiated, but how. The most likely method will be the devaluation (inflation) of the dollar. Someday, you might have the choice of paying $100,000 to pay off your student loans or to buy a cup of coffee. And since we’ll always be able to buy a cup of coffee, maybe hyperinflation would not be such a scary prospect, except that it creates economic and social chaos.

Beyond that, inflation is deeply unfair. When the currency is inflated, it is not all devalued at once. Instead, huge amounts of money are handed over to politically connected insiders. When they spend this money, it has the purchasing power of the previous day’s non-inflated currency. But with every subsequent transaction, as the value of the money is discounted, its purchasing power drops. So the first man who gets to spend a $100 bill can buy a nice dinner for two, but the last man who spends it can’t afford a taco. That can only lead to further concentration of wealth in the hands of parasites.

From a White Nationalist point of view, the most important thing is to accomplish debt repudiation with a minimum of interference in the real economy, particularly the core biological functions of the economy: the preservation and reproduction of our race. We cannot have bursting silos and empty stomachs. We can’t have creditors seizing real assets for merely notional debts.

But before we deal with practical questions, we need to deal with the moral question of the rightness of debt repudiation.

Two points of clarification: First, I am not arguing for the wholesale repudiation of debts between individuals or businesses. Sometimes such debts need to be repudiated, but this can be handled with existing bankruptcy laws.

Second, I am not arguing for the wholesale repudiation of Social Security, Medicare, and other such entitlements. I believe that these sorts of programs ought to exist in some form. The existing programs should simply be improved, not abolished.

What I specifically wish to establish is the morality of repudiating government debts and all private debts to banks.

Ultimately, only the ends justify the means, and in this case, debt repudiation is justified as the means to restore and preserve a society with widely distributed, securely held private property, which is the foundation of a large and powerful middle class. Aristotle argued that such a society best equips the majority to resist the tyranny of elites, although Aristotle could not have imagined the ultimate in tyranny: an elite so wicked that it would work for the destruction and replacement of its own people.

But debt repudiation would not merely help preserve our people. It would also simultaneously strike a blow against our enemies, who are deeply invested in the financial sector of the economy.

Let’s deal with government debts first. The moral principle behind public debt is that governments, acting in the common good of the people, can create collective obligations, such as laws, treaties, or debts. Although one can question whether many government policies really are in the common good, I accept the underlying principle that there are collective goods that can justify collective obligations.

My question is: Why do governments need to go into debt in the first place? Why do governments have to borrow money at all when they can either (a) print it, or (b) raise it through taxation?

In the past, currency consisted of scarce bits of shiny metal. If the government needed more of these bits than it could raise by taxation, it had to go to people with hoards of coins and borrow them at interest.

But in today’s world, in which governments can simply print money, why is there any need to borrow it from banks? Particularly when the banks themselves just make up the money they lend out.

Thus my argument is simply that public debt is wrong because it is not necessary. It is, therefore, fraudulent to justify public debt in the name of the common good. Public debt is actually a way of making the society as a whole—specifically, the taxpayers—subservient to private interests (banks) and even to alien peoples (market dominant minorities, foreign governments).

But a free people should serve its own interests—and, I would argue, the higher interests of life—not foreign interests or private interests. Such debts should, therefore, be repudiated.

As for the foreign governments holding US bonds, we should offer them the following compensation. They can keep all the factories that American businesses have built over there, and they can use them for domestic production. Because debt repudiation should go hand in hand with the restoration of economic nationalism, including tariffs on imported manufactured goods. So businesses that wish to sell products in the United States should have to manufacture them here.

As for the repudiation of debts to banks: this is necessary, because existing debts can never be repaid, and it is moral for the reasons already laid out above. Beyond that, it is morally absurd to hold that banks, which create money out of nothing, have a right to demand the repayment of their principal plus interest. In the end, however, the case for the repudiation of bank debt rests on the existence of a viable alternative financial system, some elements of which I have sketched in my essay “Money for Nothing [4].”

The repudiation of government and individual debts should be a political imperative for White Nationalists. When White Republics emerge, we will of course repudiate the debts of predecessor states. But even within the present system debt repudiation should be stressed by White Nationalists, for it would prove a very popular political plank. Debt repudiation would also be useful to break White Nationalists away from the dead ends of Republican conservatism and “free market” economic orthodoxy.

Of course the primary aim of White Nationalism is to secure the existence of our people and a future for white children. But if that does not get people’s attention, then promising to cancel their credit card, student loan, and home mortgage debts definitely will.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2012/02/thoughts-on-debt-repudiation/

jeudi, 29 décembre 2011

L’Allemagne paiera !

 

 

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L’Allemagne paiera !

 

par Jacques GEORGES

 

On se croirait revenu en 1919 : l’Allemagne est coupable, la sale fourmi boche qui empêche de s’endetter en rond paiera !

 

Depuis qu’il y a une décennie l’Allemagne s’est imposé un Agenda 2010 à base d’efforts de compétitivité, de maîtrise de la dépense et des salaires, rien ne va plus. Confrontée au défi immense de la réunification, l’Allemagne a fait front avec responsabilité et sens du long terme, droite et gauche confondues. Cette attitude contraste avec celle de la quasi-totalité de ses voisins, cigales optimistes et légères trouvant leur bonheur grincheux qui dans l’inflation salariale, les 35 heures et la C.M.U., qui dans les profits faramineux et vite gagnés des activités de marché, qui dans l’immobilier à tout va, et tous dans la générosité à crédit avec l’immigrant et l’explosion joyeuse des salaires des footballeurs et présentateurs de télé. On en est d’ailleurs toujours là dans l’opinion française, puisque les politiciens irresponsables et incompétents des « Trente Piteuses » tiennent toujours le haut du pavé, préconisent la progression vers les 32 heures, et que les sondages attestent de records de popularité et d’amour envers politiciens et footballeurs dans le bon peuple qui regarde le 20 heures.

 

On comprend dans ces conditions la remontée des sentiments anti-boches : ces fourmis sans cœur ne prospèrent que sur notre dos, abusent de leur force injuste, voient conservateur, étroit et dogmatique, finissent par céder, mais toujours trop tard, bref sont responsables de ce qui nous arrive. Derrière ces critiques et ces insultes, on trouve les remugles anti-boches de notre Clémenceau national, la haine recuite des Bainville et maurrassiens de tout poil contre le « Boche », la nostalgie de Valmy, du Richelieu des traités de Westphalie ou de Louis XIV héros du Palatinat, bref tout un héritage de sentiments glorieux bidons qui portent tout leur poids de jalousie, de petitesse, de médiocrité et d’irréalisme pathétique. Seul contrepoids à ce sentiment d’exécration tourné vers la ligne bleue des Vosges, la sortie de la Grande-Bretagne de l’Accord européen à 26 laisse pantois et amène nos souverainistes à se gratter la tête : et si sortir de l’Europe signifiait se mettre totalement dans la main des marchés exécrés ? Ces Anglais sont utiles : ils nous montrent qu’il y a pire que les Boches !

 

La manière chaotique et éminemment discutable dont le couple à la Dubout franco-allemand gère la crise depuis la replongée des derniers mois n’ajoute certes pas une page glorieuse au livre si merveilleux et tragique de l’histoire de l’Europe. Beaucoup dans le vaste monde s’inquiètent et commencent à se dire que la crise de l’euro et de l’Europe est décidément une chose trop sérieuse pour être laissée entre les seules mains des Européens. La subvention permanente sur fonds publics faite aux banques au motif qu’elles sont le sang de notre économie, la reddition volontaire au F.M.I. et donc aux Américains pourtant plus atteints que nous, l’improvisation pagailleuse de sommets historiques devenus trimestriels, le constat que la crise approche inexorablement sans que nos Diafoirus de l’économie et de la politique y puissent mais, la multiplication des experts et petits maîtres plus ou moins démagos nés de la crise comme orties sur le fumier, tout ceci est préoccupant.

 

Pour nous, patriotes européens, plus les choses se compliquent, plus elles se simplifient. Dans la tempête qui vient, quelques idées fortes et élémentaires doivent s’imposer : priorité à tout ce qui va dans le sens des identités naturelles, régionales, nationales et européenne, et par-dessus tout priorité au Destin européen. Osons un gros mot pour les crétins que ce mot effarouche : la Fédération continentale européenne est notre ligne de mire pour les cent ans à venir. Caton, Drieu, Jünger, priez pour nous !

 

Jacques Georges

 


 

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