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mardi, 17 décembre 2024

Le premier narco-État du monde: l’«État failli» de Haïti

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Le premier narco-État du monde: l’«État failli» de Haïti

Peter W. Logghe

Source: Nieuwsbrief Knooppunt Delta, n°195, décembre 2024

Voici l’histoire d’une île qui s’est finalement divisée en deux parties. Des parties qui ont pris des directions totalement opposées. Une seule île, un même climat, et pendant un certain temps, une histoire commune. Mais aussi deux réalités politiques et socio-économiques diamétralement opposées. Il s’agit de l’île d’Hispaniola dans la mer des Caraïbes.

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L’île a été divisée en deux. Une partie, Haïti, est devenue une colonie française avant de proclamer son indépendance en 1804, l’une des premières colonies au monde à le faire. Quarante ans plus tard, la partie orientale de l’île, sous tutelle espagnole, proclame à son tour son indépendance. Cette partie devient la République dominicaine.

À partir de ce moment-là, les deux États connaissent des trajectoires historiques diamétralement opposées, selon Helena Voukolsky dans le magazine français de géopolitique Conflits (novembre/décembre, n°54). Haïti a connu coup d’État sur coup d’État. Entre 1957 et 1986, le pouvoir était entre les mains du père et du fils Duvalier: d’abord Papa Doc jusqu’en 1971, puis Baby Doc (Jean-Claude Duvalier) jusqu’en 1986, année où Baby Doc a été contraint de fuir le pays. Le pays et le régime des Duvalier étaient mondialement célèbres pour leurs escadrons de la mort et leur terreur. Cette époque prit heureusement fin, mais les décennies suivantes ne furent guère meilleures: les bandes criminelles se sont multipliées, les trafiquants de drogue ont pris le contrôle de l’île, qui a sombré encore davantage dans une pauvreté structurelle et endémique.

La maigre industrie qui existait était concentrée sur le commerce du bois. Par conséquent, de vastes portions du territoire autrefois forestier ont été déboisées. Cela a rendu le pays vulnérable aux catastrophes climatiques et aux tempêtes, une vulnérabilité aggravée par la pauvreté et l’absence de développement économique. Cette combinaison fatale a été révélée lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010, qui a coûté la vie à 300.000 personnes. Le séisme a atteint une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter. À titre de comparaison, dans la ville chilienne de Concepcion, en février de la même année, un tremblement de terre d’une magnitude de 8,8 n’a causé que 525 morts.

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La combinaison du vaudou et de la violence des bandes armées

« On ne peut pas comprendre Haïti sans voir l’omniprésence du vaudou, apporté sur l’île par les esclaves africains », explique Mme Voukolsky dans Conflits. Le vaudou s’est mélangé au christianisme, en adoptant ses rites tout en les complétant parfois par des sacrifices humains, des rituels sexuels et d’autres pratiques qui échappent totalement à l’esprit rationnel des Occidentaux. Le vaudou est l’une des explications de la violence extrême des chefs de bandes et des familles de narcotrafiquants.

Jusqu’en 2021, le président Jovenel Moïse était au pouvoir en Haïti. En 2021, il a été assassiné par une bande criminelle restée jusqu’ici inconnue. Le meurtre n’a jamais été élucidé. Depuis lors, l’île sombre dans un chaos politique et social sans précédent. Le Premier ministre Ariel Henry est devenu chef d’État par intérim après cet assassinat, avec l’accord qu’il resterait en fonction jusqu’à l’organisation d’élections présidentielles. Mais en avril 2024, il s’est avéré qu’en raison du chaos politique et socio-économique et de la violence des bandes, Haïti était tout simplement incapable d’organiser des élections. Entre-temps, il est apparu que des quartiers entiers de la capitale, Port-au-Prince, étaient de facto sous le contrôle de bandes de trafiquants de drogue.

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Le Premier ministre Ariel Henry (photo) s’est rendu au Kenya pour négocier l’envoi de troupes kényanes en Haïti afin de rétablir l’ordre. Mais juste avant son retour, il a appris que les autorités haïtiennes ne lui permettaient pas de revenir. Son avion est resté bloqué à Porto Rico. Quelques semaines plus tard, il a présenté sa démission et la présidence a été transférée à un collectif, un soi-disant "Conseil stratégique". Depuis 2021, la fonction de président en Haïti est vacante, un exemple parfait d’un État en pleine faillite.

Haïti n’a ni gouvernement de droit ni direction. Une administration gangrenée par la corruption et un tissu social en décomposition. Ce qu’il reste, ce sont quelques forces de police et de sécurité qui, faute d’être payées par un État fonctionnel, se retournent contre la population et se mettent au service des chefs de drogue et des chefs de bandes qui, eux, les paient.

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L’un de ces chefs de la police haïtienne, Jimmy Cherizier (photo), s’est, comme beaucoup d’autres, retourné contre l’État et a organisé sa propre bande criminelle (composée en grande partie d’anciens policiers). Il sème la terreur dans les rues de la capitale et s’est vu attribuer le surnom de « Barbecue » – une référence aux nombreuses maisons qu’il a incendiées, et aussi à son supposé cannibalisme. Selon les croyances vaudou, il s’approprierait ainsi les forces de ses adversaires. Cherizier a lancé plusieurs campagnes militaires contre les derniers vestiges de l’État haïtien. On pourrait le qualifier de dirigeant de facto d’un État qui n’existe même plus. Le cancer de la drogue s’est infiltré partout. Les drogues, provenant d’Amérique latine, transitent par Haïti pour être exportées via les Caraïbes vers les États-Unis, les îles touristiques et, bien sûr, l’Europe.

La République dominicaine (la partie orientale de l’île) surveille évidemment en permanence ses frontières avec Haïti et suit de près la situation dans le pays voisin. Il est difficile d’ignorer la « bombe sociale » qui existe sur l’île d’Hispaniola: le PIB en Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques, s’élève à 1750 dollars par habitant, contre 10.500 dollars en République dominicaine.

La faillite d’Haïti crée des tensions dans toute la région des Caraïbes (Martinique, Antilles, Guadeloupe, et plus largement les deux Amériques). Haïti est aussi le symbole de l’échec d’un certain courant tiers-mondiste de gauche, ce qui explique peut-être en partie pourquoi on entend si peu parler de cet échec dans nos médias traditionnels.

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mercredi, 23 octobre 2024

La crise haïtienne s'aggrave: le Kenya va-t-il aider?

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La crise haïtienne s'aggrave: le Kenya va-t-il aider?

Leonid Savin

De l'extérieur, il est évident qu'Haïti est devenu ce que l'on appelle communément en sciences politiques un État en faillite. Les multiples crises et problèmes qui ont frappé le pays ont abouti au fait que les forces de sécurité internationales, qui sont présentes sur place sur décision du Conseil de sécurité des Nations unies, ne suffisent pas. La situation humanitaire reste également désastreuse, avec au moins 3661 personnes tuées en conséquence directe du banditisme en 2024 à la fin du mois de septembre, selon les Nations unies. Au moins 700.000 personnes ont fui leur domicile dans tout le pays et près de la moitié de la population - au moins 5,4 millions de personnes - souffre d'insécurité alimentaire.

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Des gangs bien armés, au nombre d'environ 200, contrôlent une grande partie de la capitale Port-au-Prince et continuent de s'emparer de territoires. Récemment, des membres du gang Gran Grif ont perpétré l'une des attaques les plus horribles de ces dernières années, tuant au moins 115 personnes dans une zone agricole, selon le maire local.

Le 30 septembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé à l'unanimité d'autoriser le déploiement d'une force de sécurité internationale pour lutter contre les gangs armés en Haïti pour une année supplémentaire, mais une proposition américaine visant à transformer la force en une mission de maintien de la paix des Nations unies a été retirée de la résolution en raison de l'opposition de la Russie et de la Chine.

Plus tard, le 11 octobre, il a été révélé que c'était le Kenya qui enverrait 600 policiers supplémentaires en Haïti le mois prochain pour renforcer la mission internationale de lutte contre les gangs, selon le président William Ruto. Une dizaine d'autres pays se sont engagés à envoyer un total d'environ 2900 soldats pour participer à la mission menée par le Kenya.

Alors qu'environ 430 soldats seulement sont actuellement stationnés en Haïti, près de 400 d'entre eux sont originaires du Kenya. Avec la police locale, ils sont bien moins nombreux que les gangs, dont les membres sont au nombre de 15.000 environ.

Pourquoi le Kenya ? Parce qu'il est un satellite et un client des États-Unis, et qu'il fait le travail demandé par Washington. Ce n'est pas un hasard si Joe Biden a signé en juin 2024 un mémorandum désignant ce pays africain comme le principal partenaire des États-Unis en dehors du bloc de l'OTAN.

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Les Américains ont besoin du Kenya non seulement pour pénétrer le continent africain, mais aussi pour l'utiliser comme un outil à des fins diverses, y compris en Haïti. Bien qu'il soit évident que la police kenyane, ne parlant pas français et ne connaissant pas les traditions culturelles locales, ne sera probablement pas efficace pour éradiquer le banditisme. Ils sont plus susceptibles de convenir en tant que troupes punitives auxiliaires et comme personnel pour organiser des barrages routiers.

Les États-Unis eux-mêmes avaient un contingent de 25.000 hommes en Haïti, mais ils ont eux aussi échoué dans la construction de l'État. Ils n'étaient probablement pas vraiment intéressés par l'indépendance et la prospérité du pays, mais se sont contentés de soutenir des régimes corrompus.

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Après l'ingérence des États-Unis dans les élections haïtiennes de 2010-2011 (Washington Proxy - l'Organisation des États américains a forcé Jude Célestin à retirer sa candidature au second tour), Michel Martelly a gagné, dont le régime a eu un impact sur la création de la situation actuelle, en particulier en ce qui concerne le commerce et l'importation d'armes légères utilisées par les gangs. L'année dernière, un rapport de l'ONU a également affirmé que l'ancien président avait financé, négocié et établi des relations avec des gangs, les utilisant pour étendre son influence sur certaines zones et « contribuant à la persistance de l'instabilité, dont les effets se font encore sentir aujourd'hui ».

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Les États-Unis ont imposé des sanctions à Michel Martelly (photo) en août 2024 suite à des accusations liées au trafic de drogue, un responsable américain citant le rôle qu'il a joué, avec d'autres, dans « la perpétuation de la crise actuelle en Haïti ».

Les résultats de l'enquête sur l'assassinat du président haïtien Jovenel Moise en 2021 montrent également un rôle clair des États-Unis dans l'affaire.

Walter Wintemilla, homme d'affaires du sud de la Floride, et sa société Worldwide Capital Lending Group ont financé le complot. Il est accusé d'avoir prêté 175.000 dollars à une société de défense basée en Floride, CTU Security, qui serait à l'origine de l'assassinat. Cette société a engagé plus de vingt mercenaires colombiens qui ont tué le président. Parmi eux se trouvaient Pretel Ortiz, informateur du FBI, et Antonio Intriago, également accusé par le gouvernement bolivien d'avoir planifié le coup d'État manqué d'octobre 2020 contre le président Luis Arce. Alejandro Rivera Garcia, officier de l'armée colombienne à la retraite, était également présent en Bolivie avec le groupe et c'est lui aussi qui a conduit le groupe d'auteurs à Haïti.

Antonio Intriago est un citoyen américain d'origine vénézuélienne, et il était l'un des organisateurs du concert Venezuela Live Aid 2019 à la frontière entre la Colombie et le Venezuela, dont même les principaux médias américains ont admis qu'il visait à promouvoir un changement de régime au Venezuela.

Fait révélateur, Christian Sanon, originaire de Floride, a annoncé son intention de diriger un gouvernement de transition de trois ans en Haïti dans une lettre adressée à Julie Chang, secrétaire adjointe du Bureau américain des affaires de l'hémisphère occidental au département d'État, six semaines avant l'assassinat.

Quant à l'ONU, on sait que depuis l'ouragan de 2010, lorsque la mission était stationnée dans ce pays, de nombreuses filles et femmes locales ont été victimes de viols collectifs, y compris par des casques bleus de l'ONU. On sait toutefois que de tels actes avaient déjà été commis par l'ONU dans le passé.

En outre, l'ONU a été impliquée dans la propagation du choléra sur l'île, ce dont le secrétaire général de l'organisation s'est officiellement excusé.

Mais pourquoi les États-Unis ont-ils eu besoin de soutenir des régimes corrompus et même d'introduire leurs troupes sur l'île ? La réponse pourrait être les intérêts géoéconomiques de Washington.

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La Commission économique pour l'Amérique latine (CEAL), qui fait partie du Comité des Caraïbes pour le développement et la coopération, a publié dès mai 1980 un rapport décrivant la probabilité de l'existence d'importants gisements de pétrole dans les Caraïbes, y compris au large de Port-au-Prince, en Haïti.

Selon certains rapports, les réserves de gaz naturel au large d'Haïti sont également estimées à des milliers de milliards de dollars.

Serait-ce la véritable raison pour laquelle les États-Unis veulent prendre le contrôle total de ce pays afin d'en exploiter davantage les ressources ?

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dimanche, 15 août 2021

La crise des Caraïbes

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La crise des Caraïbes

Daniele Perra

Ex: https://www.eurasia-rivista.com/la-crisi-caraibica/

Eurasia. Rivista di studi geopolitici a récemment consacré deux numéros (II et III de 2021) à la "géopolitique des sectes" et au rôle que certains de ces groupes religieux (ou pseudo-religieux), souvent hétéro-dirigés, peuvent jouer dans la poursuite de buts précis qui dépassent le côté exclusivement "spirituel". Les événements récents dans la région de la mer des Caraïbes ne sont pas étrangers à cette dynamique. Dans cette analyse, nous tenterons de démontrer pourquoi et de comprendre l'évolution géopolitique de la région.

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Le 7 juillet, un commando de mercenaires a attaqué la résidence du président haïtien Jovenel Moïse. D'après les déclarations de certaines personnes impliquées dans l'attaque (sur laquelle planent encore beaucoup d'obscurités, notamment en termes de lacunes dans le système de sécurité, étant donné que, curieusement, aucun membre de la garde présidentielle n'a été blessé dans l'affrontement), l'objectif initial était d'enlever le Président. Au lieu de cela, l'opération s'est terminée par son assassinat et par de graves blessures infligées à sa femme.

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Dans les heures qui ont suivi l'attaque, la police haïtienne a affirmé que le pasteur évangélique Christian Emmanuel Sanon, originaire d'Haïti mais résidant en Floride depuis plusieurs décennies, était le cerveau de l'opération. Selon le New York Times, Sanon a affirmé qu'il avait été désigné par Dieu (et les États-Unis) pour remplacer Moise et changer son pays, en commençant par remplacer la langue française par l'anglais. 

Dans ce but précis, Sanon aurait recruté un groupe de mercenaires par le biais de la société CTU Security, basée en Floride et dirigée par le "réfugié" vénézuélien Antonio Emmanuel Intriago Valera. Le commando était composé de 28 hommes: 26 Colombiens (pour la plupart d'anciens soldats) et deux Américains d'origine haïtienne. Nombre de ces hommes, selon l'aveu du ministère américain de la défense, ont reçu une formation aux États-Unis alors qu'ils faisaient encore partie de l'armée colombienne. Certains d'entre eux, en outre, semblent être étroitement liés à la DEA et au FBI[2].

Après l'assassinat du président en exercice, une partie du commando aurait pénétré dans le périmètre de l'ambassade de Taïwan, où la police a arrêté au moins onze d'entre eux. Là encore, on ne sait pas exactement comment les mercenaires ont réussi à se rapprocher de l'ambassade et à y pénétrer sans difficulté particulière. Toutefois, la porte-parole du ministère taïwanais des Affaires étrangères, Joanne Ou, a laissé entendre que le personnel diplomatique avait immédiatement prévenu la police lorsque les membres des commandos sont entrés dans le bâtiment. Il reste à savoir pourquoi les mercenaires ont choisi de s'y réfugier.

À cet égard, il convient de rappeler qu'Haïti est l'un des 17 pays qui entretiennent des relations diplomatiques complètes avec Taïwan. Le rôle de ce que Pékin définit comme une "province séparatiste" ne doit en aucun cas être sous-estimé dans le cas d'Haïti. Comme cela a été rapporté à plusieurs reprises dans les pages d'Eurasia, le renforcement de la coopération commerciale entre les États-Unis et Taïwan a été le cheval de bataille de l'administration Trump ces derniers mois. Le choix par le nouveau président Joseph R. Biden du conseiller en stratégie indo-pacifique Kurt M. Campbell (un ancien théoricien obamaïen du pivot vers l'Asie) a réaffirmé la nécessité de poursuivre dans la même direction que Mike Pompeo [3].

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Les séparatistes taïwanais ont également une histoire de collaboration étroite avec la secte connue sous le nom de Falun Gong (définie comme "un instrument d'attaque contre la Chine" dans un article intéressant du rédacteur en chef adjoint d'Eurasia Stefano Vernole) [4], qui est à son tour étroitement liée aux évangéliques nord-américains et au groupe QAnon [5].

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Nous ne voulons pas entrer ici dans le bien-fondé des accusations de corruption et de mauvaise gestion des affaires publiques adressées au défunt président haïtien. Ces considérations concernent ceux qui s'occupent de journalisme géopolitique (un domaine dans lequel l'information italienne est désormais saturée). Ce qui est intéressant pour les besoins de cette analyse, c'est de constater que, depuis 2018, de nombreux articles sont parus dans les médias se référant plus ou moins directement au gouvernement taïwanais, dans lesquels est formulée l'hypothèse que la République populaire de Chine tente de tromper les alliés de la "province séparatiste" en leur garantissant des prêts sans intérêt. Outre l'exemple de pays comme le Burkina Faso, le Salvador et la République dominicaine (qui ont récemment abandonné leurs liens diplomatiques avec Taïwan au profit de Pékin), Haïti est clairement mentionné dans ces articles [6]. Le journal pro-occidental South China Morning Post, à peu près au même moment, a avancé l'hypothèse que le président Moïse (en poste depuis 2017), intéressé par les projets de la Nouvelle route de la soie, était même prêt à un renversement soudain de l'approche diplomatique haïtienne traditionnelle envers Taïwan [7].

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À ce stade, il n'est pas surprenant qu'il y a quelques jours seulement, plusieurs membres du Congrès américain aient ouvertement accusé la Chine de s'ingérer dans la politique intérieure d'Haïti et aient également affirmé que cette ingérence se propage rapidement dans tout le bassin des Caraïbes.

Indépendamment de l'hypocrisie habituelle de ceux qui opèrent militairement dans les mers des autres mais revendiquent un contrôle absolu sur les zones proches de leurs propres côtes, une telle perspective, en termes géopolitiques, ne peut être considérée que comme une menace existentielle par les États-Unis. En effet, depuis l'époque de la Doctrine Monroe et des théories de l'amiral Alfred T. Mahan sur l'influence de la puissance maritime dans l'histoire, le bassin des Caraïbes, avec le Golfe du Mexique, est considéré par les stratèges nord-américains comme la "Méditerranée des États-Unis": un espace maritime dans lequel aucune menace à l'hégémonie nord-américaine ne peut être tolérée (aucune autre puissance ne peut y opérer impunément). Les exemples les plus évidents de cette hypothèse sont la crise des missiles cubains dans les années 1960 et la tentative d'invasion manquée de la baie des Cochons (également à l'époque grâce à l'imbrication des services secrets, des "dissidents" et des groupes criminels organisés basés en Floride). Un exemple plus récent est la tentative d'imposer un blocus naval au Venezuela bolivarien.

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La Doctrine Monroe, formulée en 1823, mérite un bref examen car elle fait souvent l'objet de malentendus flagrants. Ce qui est historiquement considéré comme une manifestation de l'isolationnisme nord-américain est en réalité la première formulation programmatique de l'impérialisme américain, surtout lorsqu'il est passé d'une doctrine applicable à un "grand espace" géographiquement défini à un principe universaliste valable pour le monde entier avec Wilson. Aujourd'hui, la position isolationniste est surtout soutenue par ceux qui pensent qu'un renforcement intérieur est une condition et une prémisse indispensable à une future et nouvelle projection extérieure de puissance. C'est, par exemple, ce que le trumpisme a essayé de faire, trompant même certains eurasistes naïfs (espérons-le) qui ont essayé de construire une alliance tactique avec le trumpisme.

En dépit de la rhétorique du "retour de l'Amérique", cette stratégie est la même que celle que l'administration Biden tente de poursuivre (bien qu'avec des mots d'ordre différents). L'objectif, en fait, est celui d'une reconstruction de la cohésion sociale interne et d'une "normalisation" du "patio trasero" en vue d'une confrontation prochaine et peut-être décisive avec les forces de l'Eurasie, afin d'éviter ce qui semble de toute façon être une évolution inévitable de l'ordre mondial vers la multipolarité.

Les préoccupations relatives à la normalisation de l'"arrière-cour" ont largement caractérisé l'ère Trump. Ce processus, en fait, était considéré par l'administration précédente comme moins coûteux que les opérations extracontinentales. Le succès de la déstabilisation des réalités les plus hostiles aux États-Unis dans la région (Cuba, Nicaragua et Venezuela en premier lieu) a également été considéré comme utile en vue de la campagne électorale de 2020. Cette approche, conforme à l'habituelle continuité géopolitique entre les administrations américaines, est héritée de la tristement célèbre doctrine Cebrowski-Rumsfeld, qui visait à éliminer toutes les entités étatiques qui n'étaient pas directement soumises à l'hégémonie américaine dans deux zones très spécifiques: le Proche et le Moyen-Orient et la mer des Caraïbes.

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Sur la base de ces hypothèses, l'amiral Kurt W. Tidd (photo) a élaboré en 2018 une doctrine précise de déstabilisation du Venezuela ("dictature de gauche infectant toute la région") construite sur quelques points précis: aggraver le mécontentement populaire par la hausse des prix et la pénurie de produits de première nécessité (nourriture et médicaments); favoriser et accroître l'instabilité interne [9].

Cette stratégie est la même que celle utilisée depuis plusieurs décennies, à travers l'embargo économique, contre Cuba, qui se trouve aujourd'hui au centre d'une nouvelle tentative de déstabilisation.

Le cas cubain est assez complexe et, dans ce contexte, nous ne voulons pas nier l'existence de certains facteurs critiquables dans le système qui régit l'île. Cependant, ce qu'a été la stratégie nord-américaine à l'égard de Cuba, encore renouvelée avec plus de 200 nouvelles mesures restrictives imposées par l'administration Trump, peut être bien résumée par les mots du diplomate nord-américain Lester Mallory (photo, ci-dessous), prononcés dès les années 1960: "La seule façon d'arracher un soutien interne (à Fidel et à la Révolution) est la déception et l'insatisfaction populaires qui découlent du malaise économique [...] Nous devons rapidement employer tous les moyens possibles pour débiliter la vie économique de Cuba [...] une ligne de conduite qui, étant la plus habile et discrète possible, obtient les plus grands avantages par la privation d'argent pour soutenir les salaires réels, provoque la faim, le désespoir et la chute possible du gouvernement."

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J'ai affirmé à plusieurs reprises que le Covid-19, quelle que soit son origine, peut toujours être utilisé comme une arme (même simplement en termes de propagande). Les manifestations cubaines, en fait, auraient été déclenchées par une augmentation rapide (et plutôt suspecte) du nombre de cas sur l'île. Une nouveauté importante si l'on considère que Cuba, pendant toute la première année de la pandémie, a réussi à maîtriser les contagions et les décès et même à développer deux vaccins (Soberana 02 et Abdala) qui semblent avoir une efficacité considérable contre le virus.

Outre la géopolitique des vaccins (l'"Occident" dirigé par l'Amérique du Nord, terre de compétition capitaliste, n'admet pas de concurrents à un moment de l'histoire où il est nécessaire de se regrouper), il ne faut pas oublier qu'en mai de cette année, dans le sillage du Plan conjoint de coopération 2021-2026 pour la mise en œuvre du protocole d'accord entre le gouvernement de la République de Cuba et la Commission économique eurasienne du 31 mai 2018, Cuba a ratifié une disposition visant à établir une coopération effective avec les pays de l'Union économique eurasienne: un projet qui, à long terme, pourrait détacher l'île de l'étau de l'embargo nord-américain [10].

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Il va sans dire que dans le discours annonçant cette ratification, le président cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez (photo, ci-dessus) a ouvertement dénoncé les tentatives occidentales répétées de discréditer et de déstabiliser le Belarus, y compris la tentative d'assassinat de son président Aljaksandr Lukashenko.

À vrai dire, et pour étayer partiellement la thèse de la "spontanéité" initiale des manifestations (mais pas de la "mèche"), il faut dire que beaucoup de ceux qui sont descendus dans les rues des villes cubaines pour protester ont presque immédiatement pris leurs distances avec les fauteurs de troubles et les infiltrés, réaffirmant leur loyauté envers la Révolution et dénonçant les tentatives flagrantes d'exploitation "occidentale".

Dans les années 1980, le "géopoliticien militant" (définition de Claudio Mutti) Jean Thiriart, dans son style purement pragmatique, soutenait qu'une Europe unie et souveraine (de Dublin à Vladivostok), dans un hypothétique ordre multipolaire devrait avoir le courage de "renoncer" au mythe de la révolution cubaine (et donc laisser l'île à un nouveau destin de destination exotique pour les touristes et les joueurs nord-américains) en échange du contrôle absolu de la Méditerranée et de l'élimination de cet avant-poste "occidental" (source d'instabilité permanente) que représente l'entité sioniste.

Un tel plan, à ce jour, reste très éloigné. Par conséquent, toute personne qui s'oppose fermement à l'impérialisme nord-américain, quelles que soient ses différences idéologiques, ne peut qu'adopter une position de défense claire de la souveraineté cubaine contre toute forme d'ingérence extérieure.

NOTES:

[1] Cf. Why is a Florida-based pastor under arrest for the assassination of Haiti’s President?, www.time.com.

[2] Jovenel Moise: ‘Colombia ex-soldiers in plot to kill Haiti president’, www.bbc.com.

[3] Sur le récent renforcement de la coopération Etats-Unis/Taïwan, cf. Il ruolo strategico del Mare Cinese Meridionale, “Eurasia. Rivista di studi geopolitici”, nr. 1/2021. Topujours dans les colonnes d'Eurasia (nr. 2/2021) voir également l'article intitulé “Da Trump a Biden”.

[4] S. Vernole, Falun Gong: strumento di attacco contro la Cina, “Eurasia. Rivista di studi geopolitici”, nr. 2/2021.

[5] Sur les relations entre QAnon et d'autres phénomènes pseudo-religieux de matrice nord-américaine, on pourra consulter: QAnon: radici ideologiche e ruolo geopolitico, “Eurasia. Rivista di studi geopolitici”, nr. 2/2021.

[6] Cf. China tries to lure Haiti away from Taiwan with interest-free loans, www.taiwannews.com.

[7] Cf. Beijing targets Haiti as a bid to isolate Taiwan from its diplomatic allies heads to the Caribbean, www.scmp.com.

[8] Cf. US lawmakers warn of chinese meddling in Haiti-Taiwan ties, www.focustaiwan.tw.

[9] Plan to overthrow the Venezuelan Dictatorship – Masterstroke, su www.voltairenet.org.

[10] Cf. Cuba ratifica la disposizione di stabilire con una cooperazione effettiva con gli Stati membri dell’Unione Economica Eurasiatica, www.granma.cu.

Daniele Perra

Depuis 2017, Daniele Perra collabore activement à la revue Eurasia. Rivista di studi geopolitici et le site informatique qui y est lié. Ses analyses portent principalement sur les relations entre la géopolitique, la philosophie et l'histoire des religions. Diplômé en sciences politiques et en relations internationales, il a obtenu en 2015 un master en études moyen-orientales de l'ASERI - Alta Scuola di Economia e Relazioni Internazionali de l'Università Cattolica del Sacro Cuore de Milan. En 2018, son essai Sulla necessità dell'impero come entità geopolitica unitaria per l'Eurasia a été inclus dans le vol. VI des Quaderni della Sapienza publiés par Irfan Edizioni. Il collabore assidûment avec de nombreux sites Internet italiens et étrangers et a accordé plusieurs interviews à la radio iranienne Radio Irib. Il est l'auteur du livre Être et Révolution. Ontologie heideggérienne et politique de la libération, préface de C. Mutti (Nova Europa 2019).

jeudi, 03 juin 2010

USAID gibt den Hungernden in Haiti Saatgut von "Monsanto"

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USAID gibt den Hungernden in Haiti Saatgut von »Monsanto«

F. William Engdahl / Ex: http://info.kopp-verlag.de/

Man fühlt sich an den berühmten Satz »Sollen sie doch Kuchen essen!« erinnert, den Marie Antoinette in Frankreich zu Beginn der Französischen Revolution von 1789 angesichts sich zusammengerottender hungernder Bauern geäußert haben soll, wenn jetzt der GVO- und Agrochemiekonzern »Monsanto« mithilfe der US-Entwicklungsbehörde USAID 475 Tonnen Saatgut an das vom Erdbeben verwüstete Haiti übergibt. Die erste Lieferung ist bereits unterwegs. Die Haitianer betrachten das Saatgut als Trojanisches Pferd, den Versuch, haitianischen Bauern GVO-Saatgut aufzudrängen. Sie organisieren deshalb zum Empfang die demonstrative Verbrennung des Saatguts. »Monsantos« Vorgehen zählt zur langen Liste von Versuchen, einer verzweifelten Bevölkerung das Saatgut des Konzerns aufzuzwingen, wie beispielsweise bereits 2004 im Irak geschehen.

Wie AP berichtet, hat Monsanto eine »Spende« von Saatgut angekündigt, bei dem es sich, wie der Konzern behauptet, nicht um GVO-, sondern um Hybrid-Saatgut im Marktwert von vier Millionen Dollar handelt. Damit bekommt Monsanto zum ersten Mal in Haiti den Fuß in die Tür. Der Konzern wird dem zerstörten Land 475 Tonnen Mais-Saatgut und verschiedene Gemüsesaaten liefern.

Die Auslieferung koordiniert die USAID, die für die staatliche weltweite Entwicklungshilfe der USA zuständige Regierungsbehörde, die wiederholt dabei ertappt worden ist, GVO-Saatgut als amerikanische »Nahrungsmittelhilfe« zu verteilen. Merkwürdigerweise müssen die Bauern nach Angaben einer USAID-Sprecherin das Saatgut auf Märkten kaufen, »um zu verhindern, dass die Wirtschaft vor Ort mit kostenlosen Waren überschwemmt wird«. Monsanto erhält nach Aussage der USAID keinerlei Geld aus dem Verkauf. Weitere Informationen darüber, an wen der Erlös gehen wird, waren von der USAID nicht zu erhalten.

Elizabeth Vancil, Direktorin der Abteilung Entwicklungs-Initiativen bei Monsanto, nannte die Spende in einer bereits im April verschickten E-Mail »ein tolles Ostergeschenk«.

Selbst wenn Monsanto die Wahrheit sagt und es sich bei dem Saatgut um Hybrid- und nicht um GVO-Saatgut handelt, bedeutet es für das arme Land ein weiteres Verhängnis. Hybridsamen, die durch manuelle Fremdbestäubung von Pflanzen erzeugt werden, erbringen laut Monsanto höhere Erträge als nichthybride Samen. Diese Behauptung ist bereits mehrfach widerlegt worden; außerdem müssen die Landwirte jedes Jahr neues Saatgut kaufen und können keinen Teil der letzten Ernte als Saatgut verwenden, wie es die Bauern seit Jahrtausenden getan haben. Diese Hybriden haben keine Samen.

Für Monsanto bedeutet dies den ersten Schritt hin zur Kontrolle über die reichen Anbauflächen der Karibik-Insel. Um Monsantos Ehrlichkeit bei der Berichterstattung über das eigene Handeln ist es zudem nicht besonders gut bestellt. In meinem Buch Saat der Zerstörung: Die dunkle Seite der Gen-Manipulation lege ich dar, wie Monsanto die Öffentlichkeit jahrzehntelang über die Gefahren ihrer Toxine wie PCBs, Dioxin oder Agent Orange belogen und wiederholt Testergebnisse gefälscht hat, die an die Regierungen übermittelt wurden, um die Sicherheit seiner GVOs zu beweisen.

Monsanto hatte ursprünglich vorgeschlagen, seinen Genmais und andere Samen zu »spenden«, doch dies wurde vom haitianischen Landwirtschaftsministerium abgelehnt. Monsanto hat daraufhin angekündigt, nur nicht gentechnisch veränderte Hybride zu schicken. Doch selbst die sind giftig.

Die Saaten von Monsanto sind mit zahlreichen giftigen Chemikalien verunreinigt, teilt die haitianische Bauernorganisation von Papay, die GVOs und die ausländische Kontrolle über das Saatgut vehement ablehnt, in einer Erklärung mit. Das von Monsanto an Haiti gespendete Hybrid-Mais-Saatgut ist mit dem Fungizid Maxim XO behandelt, die Calypso-Tomatensamen enthalten Thiram, einen chemischen Wirkstoff aus der hochgiftigen Gruppe der Ethylenbisdithiocarbamate (EBDCs). EBDCs haben bei Tests an Mäusen und Ratten zu so schwerwiegenden Schädigungen geführt, dass die US-Umweltschutzbehörde EPA das Tragen einer speziellen Schutzkleidung für Landarbeiter beim Umgang mit EBDC-behandelten Pflanzen angeordnet hat. Laut EPA-Verordnung müssen thiramhaltige Pestizide mit einem besonderen Warnhinweis versehen werden; in Produkten für Hobbygärtner darf der Wirkstoff nicht enthalten sein.

Angeblich hat Monsanto das Thiram in einer E-Mail an das haitianische Landwirtschaftsministerium erwähnt, aber weder auf die Gefahren hingewiesen noch Schutzkleidung oder eine Schulung für die Landwirte angeboten, welche das giftige Saatgut ausbringen.

 

Haitianische Bauern planen die Verbrennung des Saatguts

Obwohl die Böden in Haiti zu den fruchtbarsten in der Hemisphäre zählen, ist das Land nicht in der Lage, sich selbst zu ernähren. Das liegt vor allem daran, dass die US-Regierung über USAID in den letzten Jahren dort kostenlose Nahrungsmittelhilfe des US-Landwirtschaftsministeriums abgeladen hat, was die kleinen Bauern vor Ort ruinieren und das Land von Importen abhängig machen soll. Industriell hergestellte Nahrungsmittel, wie etwa fabrikmäßig erzeugte Hähnchen, haben die Krise so weit verschlimmert, dass nach Angaben des UN-Welternährungsprogramms 2,4 Millionen Haitianer, das heißt jeder vierte, schon vor dem Erdbeben im Januar nicht genug zu essen hatten.

Als Antwort auf die Nachricht über das Monsanto-Saatgut planen haitianische Bauern dessen Verbrennung. Chavannes Jean-Baptiste, der Anführer der Bauernbewegung von Papay (MPP) hat die Nachricht, dass Monsanto 60.000 Säcke (475 Tonnen) Hybrid-Mais-Saat und Gemüsesamen, die teilweise mit hochgiftigen Pestiziden behandelt sind, spenden wird, als »ein neues Erdbeben« bezeichnet. Die MPP ruft für den 4. Juni, den Weltumwelttag, zu einem Protestmarsch gegen die Präsenz von Monsanto in Haiti auf. Berichten zufolge soll bei diesen Protesten das Saatgut verbrannt werden.

In einem offenen Brief bezeichnete Chavannes Jean-Baptiste das Eindringen von Monsanto-Saatgut nach Haiti als »einen schweren Angriff auf unsere Kleinlandwirtschaft, auf die Bauern, die Artenvielfalt, auf Creole-Samen ... und auf das, was von der Umwelt in Haiti übrig geblieben ist«. Haitianische Bürgergruppen protestieren energisch gegen den Import von Agrobusiness-Saatgut und -Lebensmitteln, der den heimischen Ackerbau mit selbst erzeugtem Saatgut ruiniert. Sie sind besonders besorgt über den Import von gentechnisch veränderten Organismen (GVOs).

Monsanto ist berüchtigt für den aggressiven Vertrieb von Saatgut, besonders des patentierten GVO-Saatguts, bei dem die Landwirte einen »Technologie-Lizenzvertrag« unterzeichnen müssen, wobei sie oft genug gar nicht wissen, was sie da eigentlich unterschreiben. Monsanto hat sich weltweit ein Beinahe-Monopol für Saatgut aufgebaut, indem der Konzern zunächst mit Dumpingpreisen in einen Markt eingestiegen ist, um sich Marktanteile und die Unterschrift unter Lizenzverträge zu sichern. Anschließend werden die Preise erhöht und Bedingungen gestellt, die die Landwirte in vielen Fällen nicht erfüllen können. Kleinbauern werden in den Bankrott getrieben und Großgrundbesitzer können das Land zu Schleuderpreisen übernehmen.

Die Haitianer sorgen sich nicht nur über die gefährlichen Chemikalien oder künftige GVO-Importe. Sie bestehen zu Recht darauf, dass die Zukunft Haitis von der Nahrungsmittelsouveränität abhängt, also der heimischen Lebensmittelproduktion für den eigenen Verbrauch. Genau die steht auf dem Spiel, wenn Monsanto ins Land kommt.

»Die Menschen in den USA sollten uns helfen zu produzieren und uns kein Essen oder Saatgut schenken. Sie nehmen uns die Chance, uns selbst zu helfen«, sagt Jonas Deronzil, Mitglied einer landwirtschaftlichen Kooperative in Verrettes.

Monsanto hat sich schon lange den Zorn von Umweltschützern, gesundheitsbewussten Menschen und Kleinbauern zugezogen – schon seit der Herstellung von Agent Orange im Vietnam-Krieg. Unzählige amerikanische Vietnam-Veteranen, die mit Agent Orange in Berührung gekommen waren, sind an Krebs erkrankt, nach Angaben der vietnamesischen Regierung sind in Vietnam 400.000 Menschen durch Agent Orange getötet oder schwer geschädigt und 500.000 Kinder mit schweren Missbildungen geboren worden.

Monsanto, Syngenta, DuPont und Bayer stellen heute mehr als die Hälfte des weltweit verwendeten Saatguts her. Monsanto besitzt knapp 650 Saatgut-Patente, vor allem für Sojabohnen, Mais und Baumwolle. Der Konzern ist der weltweit größte Anbieter von GVO-Saatgut und besitzt gemeinsam mit der US-Regierung das Patent auf die sogenannten »Terminator-Technologien«, sodass Monsanto Saatgut anbieten kann, das nach nur einer Ernte »Selbstmord begeht«. Monsanto hat aggressiv andere große Saatguthersteller aufgekauft, um sich die Konkurrenz vom Hals zu schaffen, hat genetische Veränderungen für neue Pflanzensorten patentieren lassen und kleine Bauern vor Gericht gezerrt – »Ostergeschenke« sind nicht Monsantos Art.

Bis 2007 hatte Monsanto in sieben US-Bundesstaaten insgesamt 112 Gerichtsverfahren gegen amerikanische Farmer wegen angeblicher Vertragsverletzung im Zusammenhang mit GVO-Patenten angestrengt. Von den Gerichten wurden dem Konzern über 21 Millionen Dollar zugesprochen. In vielen Fällen hat Monsanto Farmer angezeigt, deren Felder von Pollen oder Samen aus dem GVO-Anbau eines Nachbarn kontaminiert worden waren oder auf deren Feldern GVO-Saatgut aus der Vorjahrsernte gekeimt hatte, obwohl im darauffolgenden Jahr GVO-freies Staatgut ausgebracht worden war, so das amerikanische Center for Food Safety.

In Kolumbien hat Monsanto von der US-Regierung 25 Millionen Dollar für die Lieferung von Roundup Ultra erhalten, das im Rahmen des amerikanischen Drogenbekämpfungsprogramms Plan Colombia zum Einsatz gekommen ist. Roundup Ultra ist eine hochkonzentrierte Version von Monsantos Herbizid Glyphosat, wirkt jedoch noch stärker giftig. Beim Versprühen von Roundup Ultra sind in Kolumbien ganze Nahrungsmittelernten vernichtet und Quellen sowie Schutzgebiete verseucht worden. Berichten aus der Region zufolge häufen sich Fälle von Missbildungen bei Neugeborenen und Krebserkrankungen.

Via Campesina, der weltgrößte Bauernverband mit Mitgliedern in etwa 60 Ländern, bezeichnet Monsanto als »einen der Hauptfeinde der nachhaltigen bäuerlichen Landwirtschaft und der Nahrungsmittelsouveränität für alle Völker«. Der Verband behauptet, in dem Maße, wie Monsanto und andere multinationale Konzerne einen immer größeren Teil der Anbauflächen und der Landwirtschaft kontrollierten, würden Kleinbauern von ihren Höfen vertrieben und verlören ihre Arbeit.

Der haitianische Rechtsanwalt und Menschenrechtsaktivist Ezili Danto erklärt: »Sie verteilen genveränderten Mais und Gemüse an Menschen in Haiti, die sowieso schon unterernährt sind. Haben Sie je eine Aubergine oder eine Gurke gekauft, die keine Samen hatte? Dann wissen Sie, dass das merkwürdiges Essen ist. Unfruchtbares Essen! Frankenstein-Essen. Braucht das vom Erdbeben verwüstete Haiti wirklich solche Geschenke? Nein. Nein, im Namen von 300.000 toten Haitianern, von zahllosen anderen, die sich auf der Suche nach Asyl aufs offene Meer hinaus wagen, und von 1,5 Millionen Obdachlosen sagen wir NEIN DANKE zu mehr Abhängigkeit, zu Monopolen der Reichen, wirtschaftlicher Sklaverei, zum Verlust der Fruchtbarkeit des Bodens oder des Wasserschutzes, zu noch mehr importierten Toxinen, die das Grundwasser noch weiter verseuchen, und zur Vernichtung des heimischen Saatgutvorrats.«

 

Haiti-Zar Bill Clinton

Eine aufschlussreiche Fußnote zu den Entwicklungen in Haiti seit dem Erdbeben vom 12. Januar liefert die Rolle des ehemaligen US-Präsidenten Bill Clinton.

Der haitianische Landwirtschaftsminister hat zwar formell der Lieferung von Monsanto-Saatgut zugestimmt, Fragen der haitianischen Bauern, wie etwa der, woher sie denn das Geld zum Kauf des Saatguts bekämen, bisher jedoch unbeantwortet gelassen. Zu welchen Bedingungen erhält man das Saatgut? Wer bekommt das Geld? Auch USAID schweigt zu diesem Thema. Kein Wort darüber, dass die Hybridsamen im nächsten Jahr für die neue Ernte neu gekauft werden müssen, was für die Bauern, die ohnehin ums Überleben kämpfen müssen, eine neue Abhängigkeit erzeugt.

Die wichtigsten Entscheidungen über die wirtschaftliche und politische Zukunft Haitis werden seit dem Erdbeben nicht von Haitianern getroffen, obwohl der Präsident und die meisten der Kabinettsmitglieder und Parlamentsabgeordneten überlebt haben. Haiti wird heute de facto von einem Komitee unter Führung des ehemaligen US-Präsidenten und GVO-Befürworters Bill Clinton verwaltet. Laut einem Bericht der New York Times vom 30. März wurde dieses Komitee dem Präsidenten René Preval vom US-Außenministerium – dessen derzeitige Chefin Hillary Clinton ist – vor die Nase gesetzt. Preval hatte um eine Behörde gebeten, die gemäß einem Dekret des haitianischen Präsidenten gebildet und nicht von außen eingesetzt worden wäre, konnte sich jedoch nicht durchsetzen.

Im April hat das Parlament von Haiti unter dem Druck, zum Wiederaufbau des zerstörten Landes auf internationale Hilfe angewiesen zu sein, eingewilligt, seine Vollmachten für Finanzen und Wiederaufbau während des Ausnahmezustands an eine Interimskommission zum Wiederaufbau von Haiti (CIRH) unter ausländischer Führung abzutreten. Das CIRH hat den Auftrag, den Wiederaufbau Haitis nach dem Erdbeben zu leiten, für den 9,9 Milliarden Dollar an internationaler Hilfe zugesagt worden sind. CIHR bewilligt Vorgehen, Projekte und deren Budgets. Die Weltbank, unter Führung des ehemaligen Bush-Beraters Robert Zoellick, verwaltet das Geld.

Die CIRH-Mitglieder kommen mehrheitlich aus dem Ausland. Um stimmberechtigtes ausländisches Mitglied zu werden, muss die entsprechende Institution in zwei aufeinanderfolgenden Jahren mindestens 100 Millionen Dollar gespendet oder Haiti mindestens 200 Millionen Dollar Schulden erlassen haben.

Vorsitzende des CIRH sind der US-Sondergesandte Bill Clinton und Premierminister Jean-Max Bellerive. Die einzige Aufsichtsmöglichkeit besteht im Vetorecht des amerikafreundlichen Präsidenten Preval, der sich in der Vergangenheit – höflich formuliert – nicht gerade darin hervorgetan hat, haitianische Interessen zu vertreten.

Das Marionettenregime Preval hat das verzweifelte Parlament ebenfalls dafür gewonnen, die Amtszeit Prevals und anderer Vertreter bis Mai 2011 zu verlängern, falls es nicht vor Ende November zu Neuwahlen kommt.

 

Mittwoch, 26.05.2010

Kategorie: Enthüllungen, Wirtschaft & Finanzen, Politik

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jeudi, 11 février 2010

Der verhängnisvolle geologische Gewinn namens Haiti

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Der verhängnisvolle geologische Gewinn namens Haiti

F. William Engdahl

Ein ehemaliger US-Präsident wird UN-Sondergesandter für das vom Erdbeben heimgesuchte Haiti. Ein wiedergeborener neokonservativer geschäftstüchtiger US-amerikanischer Prediger behauptet, die Haitianer erhielten die gerechte Strafe für einen buchstäblichen »Pakt mit dem Teufel«. Venezolanische, nicaraguanische, bolivianische, französische und schweizerische Hilfsorganisationen beschuldigen das US-Militär, Flugzeugen, die überlebenswichtige Medikamente und dringend benötigtes Trinkwasser für die Millionen schwer geprüften verletzten und obdachlosen Haitianer ins Land bringen wollen, die Landung zu verweigern.

Hinter all dem Staub, den Trümmern und der unendlichen menschlichen Tragödie in dem unglücklichen Karibik-Staat spielt sich ein ganz anderes Drama ab: Es tobt ein Kampf um die Kontrolle der – wie Geologen vermuten – mit Ausnahme des Nahen und Mittleren Ostens weltgrößten Lagerstätten für Kohlenwasserstoffe, also Öl und Gas, die möglicherweise um Größenordnungen umfangreicher sind als die im nahe gelegenen Venezuela.

Haiti und die größere Insel Hispaniola, zu der das Land gehört, liegen geologisch betrachtet über einer seismologisch sehr aktiven Zone, in der tief auf dem Meeresboden drei riesige Strukturen unablässig gegeneinander reiben – es ist der Schnittpunkt der nordamerikanischen, der südamerikanischen und der karibischen tektonischen Platten. Diese unter dem Ozean und dem karibischen Meer gelegenen Platten bestehen aus einer drei bis sechs Meilen dicken Kruste, die auf der darunterliegenden Mantelschicht driften. Haiti grenzt auch an das als Bermuda-Dreieck bekannte Gebiet in der Karibik, wo es immer wieder zu sehr seltsamen und bislang nicht erklärbaren Störungen kommt.

Die überwiegende Masse der unterseeischen Platten ist in ständiger Bewegung, wobei die verschiedenen Platten entlang bestimmter Linien aneinander reiben, etwa vergleichbar wie bei einer zerbrochenen und wieder zusammengeklebten Porzellanvase, auf die Druck ausgeübt wird. Die tektonischen Platten bewegen sich durchschnittlich um 50 bis 100 Millimeter pro Jahr gegeneinander, dies ist die Ursache von Erdbeben und Vulkanausbrüchen. Die Regionen, in denen solche Platten aneinander treffen, sind auch die Regionen, wo große Mengen Öl und Gas aus dem Erdmantel nach oben gedrückt werden können. Die Geophysik in der Umgebung der Berührungslinien der drei Platten, die fast direkt durch Port-au-Prince verläuft, prädestiniert die Region für schwere Erdbeben wie das, welches Haiti am 12. Januar mit zerstörerischer Wucht erschüttert hat.

 

Ein relevantes Geologie-Projekt in Texas

Abgesehen von der wichtigen Frage, wie lange im Voraus das Pentagon und die US-Wissenschaftler wussten, dass es zu dem Erdbeben kommen würde, und welche Pläne beim Pentagon schon vor dem 12. Januar vorlagen, drängt sich eine neue Frage über die Vorgänge von Haiti auf, die das bislang reichlich merkwürdige Verhalten der führenden »helfenden« Länder – der Vereinigten Staaten, Frankreichs und Kanadas – zumindest teilweise erklären könnte. Abgesehen von der Anfälligkeit für schwere Erdbeben, liegt Haiti nämlich auch in einer Zone, die gerade aufgrund des ungewöhnlichen Zusammentreffens der drei tektonischen Platten auch zu den größten bislang unerschlossenen Gebieten von Erdöl- und Erdgasvorkommen sowie anderen wertvollen und seltenen strategischen Mineralien zählt.

Die großen Ölreserven am Persischen Golf und in der Region vom Roten Meer bis zum Golf von Aden befinden sich in einer ähnlichen Konvergenzzone großer tektonischer Platten, ebenso wie andere ölreiche Gebiete wie Indonesien oder die Gewässer vor der Küste Kaliforniens. Kurz gesagt, im Hinblick auf die Physik der Erde finden sich an den Schnittpunkten tektonischer Massen, wie direkt unter Haiti, bemerkenswert häufig große Lagerstätten von Mineralien sowie Erdöl und -gas.

Bedeutsamerweise hat ein Geologenteam des Institute for Geophysics von der University of Texas im Jahr 2005 – also ein Jahr nachdem die Regierung Bush-Cheney den demokratisch gewählten Präsidenten von Haiti, Jean-Baptiste Aristide, de facto abgesetzt hatte – mit dem ehrgeizigen Projekt der genauen Kartierung sämtlicher geologischen Daten des Karibischen Beckens begonnen. Das von Dr. Paul Mann geleitete Projekt, das 2011 abgeschlossen werden soll, läuft unter dem Namen »Caribic Basins, Tectonics and Hydrocarbons« (Karibisches Becken, Tektonik und Kohlenwasserstoffe). Ziel ist, die Beziehung zwischen den tektonischen Platten in der Karibik und möglichen Vorkommen von Kohlenwasserstoffen – Öl und Gas – so genau wie möglich zu bestimmen.

Die Sponsoren des mehrere Millionen teuren Forschungsprojekts unter der Leitung von Mann sind bezeichnenderweise die größten Erdölgesellschaften der Welt, darunter Chevron, Exxon Mobil, die britisch-niederländische Gesellschaft Shell sowie BHP Billiton. (1) Das Projekt stellt, merkwürdig genug, die erste umfassende geologische Kartierung einer Region dar, die man allein aus Gründen der Energiesicherheit schon seit Jahrzehnten von den großen US-Ölgesellschaften erwartet hätte, zumal das Gebiet nahe dem Territorium der USA liegt. Schließlich wird in der Region vor der mexikanischen Küste und der Küste von Louisiana sowie im gesamten karibischen Raum schon jetzt in großem Umfang Öl gefördert. Jetzt stellt sich heraus, dass die großen Ölgesellschaften zumindest grob schon seit Langem wussten, welch riesiges Öl-Potenzial die Region barg, aber offensichtlich entschieden hatten, diese Kenntnis geheim zu halten.

 

Kuba: »Super-Giant«-Fund

Beweise dafür, dass es der US-Regierung in Haiti um mehr geht als nur darum, die Not der schwer getroffenen haitianischen Bevölkerung zu lindern, finden sich in den direkt gegenüber von Port-au-Prince gelegenen Gewässern vor Kuba. Im Oktober 2008 meldete ein Konsortium unter der Führung der spanischen Ölgesellschaft Repsol und der staatlichen kubanischen Ölgesellschaft Cubapetroleo den Fund eines der größten Ölfelder – die Geologen sprechen von »Super Giant Fields« – unter dem Meeresboden vor der kubanischen Küste. Schätzungen zufolge enthält das kubanische Feld bis zu 20 Milliarden Barrel Öl, es ist damit das zwölftgrößte seit 1996 entdeckte Super-Giant-Feld. Durchaus denkbar, dass dieser Fund Kuba zur Zielscheibe weiterer Destabilisierungen und schmutziger Operationen vonseiten des Pentagon machen wird.

Washington war sicherlich nicht gerade erfreut darüber, dass der russische Präsident Dmitri Medwedew einen Monat nach Entdeckung des riesigen Erdölfelds nach Kuba reiste, um gemeinsam mit dem amtierenden Präsidenten Raul Castro ein Abkommen über die Erkundung und Erschließung der kubanischen Ölfelder durch russische Ölgesellschaften zu unterzeichnen. (2)

Bereits eine Woche vor der Unterzeichnung des russisch-kubanischen Abkommens durch Medwedew hatte Chinas Präsident Hu Jintao dem erkrankten Fidel Castro und seinem Bruder einen Besuch abgestattet. Der chinesische Präsident unterzeichnete bei dieser Gelegenheit eine Vereinbarung zur Modernisierung der kubanischen Häfen und verhandelte über den Kauf von Rohstoffen aus Kuba. Gewiss hat auch dabei das riesige neu entdeckte Erdölfeld in Kuba auf der Tagesordnung gestanden. (3) Am 5. November 2008, unmittelbar vor der Reise des Präsidenten, der damals neben Kuba auch andere lateinamerikanische Länder besuchte, hat die chinesische Regierung erstmals ein Positionspapier über die Zukunft der chinesisch-lateinamerikanischen und chinesisch-karibischen Beziehungen veröffentlicht, ein Anzeichen dafür, dass sie diesen Beziehungen mittlerweile strategische Bedeutung beimisst. (4)

Die Entdeckung des Super-Giant-Feldes vor Kuba lässt auch die Vertreter der Theorie vom »Peak Oil« ziemlich dumm dastehen. Kurz bevor Bush und Blair die Irak-Invasion beschlossen, machte im Internet eine Theorie die Runde, wonach irgendwann ab 2010 weltweit ein »Peak« (d.h. die maximale Höhe) der Ölförderung erreicht werde; anschließend käme es zu einem Rückgang mit drastischen sozialen und wirtschaftlichen Folgen. Zu den prominenten Verfechtern dieser Theorie zählten der damals bereits pensionierte Ölgeologe Colin Campbell und der texanische Ölbanker Matt Simmons. Sie behaupteten, seit ungefähr 1976 sei kein einziges Super-Giant-Feld mehr entdeckt worden, die in den vergangenen 20  Jahren neu hinzugekommenen Felder seien »winzig« im Vergleich zu den früher entdeckten riesigen Vorkommen wie beispielsweise in Saudi-Arabien, in der Prudhoe-Bay (Alaska) oder in Daquing in China. (5)

Bereits vor über 50 Jahren hat eine unter strengster staatlicher Geheimhaltung forschende Gruppe russischer und ukrainischer Geophysiker bestätigt, dass Kohlenwasserstoffe entgegen der anerkannten »Mainstream«-Geologie amerikanischer und westlicher Forscher nicht das Resultat von konzentrierten und komprimierten Ablagerungen vorgeschichtlicher Dinosaurier oder von Algen und anderem biologischen Material sind, aus dem dann im Verlauf von Millionen Jahren irgendwie Öl und Gas entstanden. Sie demonstrierten damals, dass Kohlenwasserstoffe tief im Erdmantel unter Bedingungen wie in einem riesigen Kessel unter extremen Temperaturen und Drücken entstehen. (6)

Anschließend bewiesen sie, dass das so im Erdmantel produzierte Öl und Gas entlang von Verwerfungen oder Brüchen in der Erde je nach Druckverhältnissen unterschiedlich nahe an die Oberfläche gedrückt wurde. Sie hielten den Prozess für vergleichbar mit der Entstehung geschmolzener Lava in Vulkanen. Demnach ist die Entdeckung von Öl – relativ gesprochen – nur durch die Fähigkeit begrenzt, tiefe Risse und komplexe geologische Aktivitäten zu erkennen, an denen das Öl aus dem tiefen Erdinneren transportiert werden kann. Bei den Gewässern in der Karibik, besonders vor der Küste Kubas und dem benachbarten Haiti, scheint es sich um genau so eine Region konzentrierter Kohlenwasserstoffe zu handeln, die ihren Weg nahe an die Oberfläche gefunden haben, vielleicht sogar in der Größenordnung eines neuen Saudi-Arabiens. (7)

 

Haiti, ein neues Saudi-Arabien?

Die besondere geografische Lage im Seegebiet um Haiti und Kuba und auf den Inseln selbst sowie die Entdeckung von großen unterseeischen Ölvorkommen vor der Küste Kubas verleiht den eher anekdotischen Berichten von großen Ölfunden in verschiedenen Bereichen des haitianischen Staatsgebiets Glaubwürdigkeit. Es wäre auch eine Erklärung dafür, dass Haiti für die US-Präsidenten Bush Vater und Sohn sowie jetzt für den UN-Sondergesandten Bill Clinton so wichtig ist. Darüber hinaus könnte es erklären, warum Washington und verbündete Nichtstaatliche Organisationen (NGOs) den demokratisch gewählten Präsidenten Aristide gleich zweimal aus dem Amt gejagt haben. Aristides Wirtschaftsprogramm umfasste unter anderem den Plan, die Bodenschätze Haitis zugunsten der Mehrheit der eigenen Bevölkerung nutzbar zu machen.

Im März 2004, einige Monate bevor die University of Texas und die amerikanischen großen Ölgesellschaften das ehrgeizige Projekt der Kartierung möglicher Kohlenwasserstoffvorkommen in der Karibik ankündigten, veröffentlichte der haitianische Schriftsteller Dr. Georges Michel im Internet einen Artikel mit der Überschrift »Öl in Haiti« (8), in dem er schrieb:

»…. es ist kein Geheimnis, dass sich im tiefen Erdinneren unter den beiden Staaten auf der Insel Haiti und den umgebenden Gewässern bedeutende, noch nicht erschlossene Ölvorkommen befinden. Warum sie noch nicht erschlossen sind, ist unbekannt. Zu Beginn des 20. Jahrhunderts, genauer gesagt seit 1908, als Alexander Pujol und Henry Thomasset ihre physikalische und politische Landkarte der Insel Haiti erstellten, ist bekannt, dass sich in Haiti in der Nähe der Quelle des Rio Todo El Mundo, des rechten Nebenflusses des Artibonite-Flusses, heute besser bekannt als Thomonde-Fluss, ein großes Ölreservoir befinde.t«

Robertson Alphonse schrieb im Juni 2008 in einem Artikel der haitianischen Zeitung Le Novelliste en Haiti: »Die Anzeichen (Indikatoren), die die Suche nach Öl (schwarzes Gold) in Haiti rechtfertigen, sind ermutigend. Inmitten des Ölschocks haben vier Ölgesellschaften offiziell bei den haitianischen Behörden Lizenzen für Ölbohrungen beantragt.« Im Juni 2008, als der Ölpreis aufgrund von Marktmanipulationen verschiedener Wall-Street-Banken auf über 140 Dollar pro Barrel stieg, erklärte Diesuel Anglade, der Direktor der staatlichen haitianischen Behörde für Bergbau und Energie, vor der Presse in Haiti: »Bei uns sind vier Anträge für Ölsuche eingegangen … Uns liegen ermutigende Indikatoren vor, die es rechtfertigen, die 1979 eingestellte Suche nach dem Schwarzen Gold (Öl) wieder aufzunehmen.« (9)

Alphonse berichtet über eine 1979 durchgeführte geologische Untersuchung in Haiti, bei der im Plaine du Cul-de-sac auf dem Plateau Central und auf der Insel La Gonaive elf Probebohrungen erfolgt waren: »Oberflächliche (vorläufige) Indikatoren für Öl wurden auf der südlichen Halbinsel und an der Nordküste gefunden, erklärte der Ingenieur Anglade, der vom unmittelbaren kommerziellen Nutzen dieser Ergebnisse überzeugt ist.« (10)

Er zitiert ein Memorandum des haitianischen Rechtsanwalts François Lamothe vom 16. April 1979, in dem es hieß:

»… es wurden fünf große Bohrungen durchgeführt: in Porto Suel (Maissade) mit einer Tiefe von 9.000 Fuß, in Bebernal mit 9.000 Fuß, in Bois-Carradeux (West), in Dumornay, an der Straße Route Frare und in der Nähe der Eisenbahn von Saint-Marc. Eine sogenannte ›Karotte‹ (Öllager), die bei einer Bohrung in Saint-Marx im Departement Artibonite entnommen worden war, wurde auf Antrag von Mr. Broth in München einer physikalisch-chemischen Analyse unterzogen. ›Das Analyseergebnis wurde am 11. Oktober 1979 zugestellt, es lautete auf Spuren von Öl‹, teilte der Ingenieur Willy Clemens mit, der eigens nach Deutschland gereist war.« (11)

Trotz der damaligen vielversprechenden Ergebnisse in Haiti hätten »die großen, in Haiti tätigen multinationalen Ölgesellschaften« laut Dr. George Michel 1979 »durchgesetzt, dass die neu entdeckten Lager nicht ausgebeutet wurden«. (12) Die Ölsuche auf und vor Haiti wurde daraufhin abrupt eingestellt.

Ähnliche, wenngleich weniger präzise Berichte, wonach die Ölreserven in Haiti noch weit größer sein könnten als die von Venezuela, sind auf haitianischen Websites aufgetaucht. (13) Später brachte die Finanz-Website Bloomberg News die folgende Meldung: »Das Erdbeben vom 12. Januar erfolgte an einer Verwerfungslinie, die in der Nähe potenzieller Erdgaslager verläuft, so der Geologe Stephen Pierce, der 30 Jahre für Unternehmen wie die ehemalige Mobil Corp. in der Region tätig gewesen ist. Durch das Erdbeben könnten Gesteinsformationen aufgebrochen worden sein, sodass möglicherweise vorübergehend Gas oder Öl an die Oberfläche dringen könnten, sagte er am Montag in einem Telefoninterview. ›Ein Geologe, der, so kalt es klingen mag, die Verwerfungszone von Port-au-Prince bis zur Grenze auf Sickerstellen von Gas und Öl hin untersucht, könnte auf eine Struktur stoßen, die bisher noch nicht durch Probebohrungen erfasst worden ist‹, erklärte Pierce, technischer Leiter bei Zion Oil & Gas Inc., einem in Dallas ansässigen Unternehmen, das Bohrungen in Israel durchführt.« (14)

In einem Interview mit einem Online-Journal aus Sano Domingo erklärte Leopoldo Espaillat Nanita, der ehemalige Direktor der Dominican Petroleum Refinery (REFIDOMSA): »Es gibt eine internationale Verschwörung, sich auf illegale Weise die Rohstoff-Ressourcen des haitianischen Volkes anzueignen.« (15) Zu den Rohstoffen zählen Gold, das strategische Material Iridium und das allem Anschein nach reichlich vorhandene Öl.

 

Aristides Entwicklungspläne

Marguerite Laurent (»Ezili Dantò«), Vorsitzende der haitianischen Rechtanwaltsvereinigung Haitian Lawyers Leadership Network (HLLN), die den abgesetzten Präsidenten Aristide als Anwältin vertreten hat, betont, dieser habe in seiner Amtszeit als Präsident bis zu seiner von Amerika betriebenen Absetzung 2004 – also unter Bush –, seine Pläne für die Entwicklung des Landes verfasst und in Buchform veröffentlicht, darin seien die Rohstoffvorkommen Haitis zum ersten Mal detailliert aufgeführt gewesen. Als der Plan veröffentlicht wurde, entspann sich im Rundfunk und in den Medien eine landesweite Debatte über die Zukunft des Landes. Aristide strebte eine Art öffentlich-privater Partnerschaft an, die die Entwicklung der haitianischen Öl- und Goldvorkommen sowie andere wertvolle Rohstoffe in den Dienst der Wirtschaft und der Bevölkerung des Landes stellte. Der Reichtum sollte nicht ausschließlich den fünf haitianischen Oligarchenfamilien und deren Unterstützern in den USA, den sogenannten Chimeres, oder Gangstern zugute kommen. (16)

 Haiti ist seit 2004 ein besetztes Land, der umstrittene und unter zweifelhaften Umständen gewählte Präsident René Préval unterstützt die vom IWF geforderten Privatisierungen. Angeblich unterhält er Beziehungen zu den Chimeres, den haitianischen Oligarchen, die 2004 die Vertreibung von Aristide unterstützt haben. Bezeichnenderweise verbietet das US-Außenministerium Aristide heute die Rückkehr aus seinem südafrikanischen Exil.

Nach dem verheerenden Erdbeben vom 12. Januar hat das US-Militär die Kontrolle über die vier Flughäfen Haitis übernommen, gegenwärtig sind etwa 20.000 Soldaten im Land. Journalisten und internationale Hilfsorganisationen haben den US-Militärs vorgeworfen, sie kümmerten sich mehr um die Errichtung militärischer Kontrolle – das Militär spricht von »Sicherheit« –, als um den Transport von Wasser, Nahrungsmitteln und Medikamenten von den Flughäfen zu den Menschen, die dringend darauf angewiesen sind.

Eine amerikanische militärische Besetzung Haitis unter dem Vorwand der Erdbebenkatastrophe würde Washington und den entsprechenden privaten Geschäftsinteressen einen geopolitischen Gewinn ersten Ranges bescheren. Vor dem Beben am 12. Januar war die US-Botschaft in Port-au-Prince die fünftgrößte auf der Welt, fast gleichrangig mit geopolitisch strategisch wichtigen Orten wie Berlin und Peking. (17) Da nun russische Gesellschaften riesige neue Ölfelder vor Kuba erschließen, und da es eindeutige Hinweise dafür gibt, dass sich auf Haiti ähnlich große unerschlossene Lager von Öl, aber auch von Gold, Kupfer, Uran und Iridium befinden, da nun Hugo Chavez’ Venezuela nicht weit entfernt im Süden von Haiti liegt, könnte ein zurückkehrender Aristide oder ein anderer populärer Politiker, der entschlossen ist, die Ressourcen seines Landes für die Menschen von Haiti nutzbar zu machen, einen verheerenden Schlag für die einzige Supermacht der Welt bedeuten. Die äußerst ungewöhnliche Ankündigung des UN-Sondergesandten für Haiti, Bill Clinton, nach dem Erdbeben, gemeinsam mit dem Aristide-Gegner George W. Bush einen sogenannten Bush-Clinton-Fonds für Haiti auflegen zu wollen, sollte uns nachdenklich stimmen.

Laut Marguerite Laurent betreiben die USA, Frankreich und Kanada unter dem Vorwand der Katastrophenhilfe die Balkanisierung der Insel im Interesse einer künftigen Kontrolle über die Rohstoffe. Sie berichtet über Gerüchte, wonach Kanada die Kontrolle über den Norden von Haiti anstrebt, wo schon heute kanadische Bergbauinteressen tätig sind. Die USA wollen Port-au-Prince und die vorgelagerte Insel La Gonaive, wo laut Aristides Buch große Ölvorkommen lagern, um die auch Frankreich erbittert kämpft. Wie sie hinzufügt, könnte China, das bei der UN in Bezug auf das de facto von der UN besetzte Land ein Vetorecht besitzt, Einwände gegen eine solche amerikanisch-französisch-kanadische Aufteilung der großen Reichtümer des Landes erheben. (18)

 

 

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Quellen:

(1) Paul Mann, »Caribbean Basins, Tectonic Plates & Hydrocarbons«, Institute for Geophysics, The University of Texas at Austin, unter www.ig.utexas.edu/research/projects/cbth/.../ProposalCaribbean.pdf

(2) Rory Carroll, »Medvedev and Castro meet to rebuild Russia-Cuba relations,« London, Guardian, 28. November 2008 unter http://www.guardian.co.uk/world/2008/nov/28/cuba-russia

(3) Julian Gavaghan, »Comrades in arms: When China’s President Hu met a frail Fidel Castro«, London, Daily Mail, 19. November 2008, unter http://www.dailymail.co.uk/news/article-1087485/Comrades-arms-When-Chinas-President-Hu-met-frail-Fidel-Castro.html

(4) Peoples’ Daily Online, »China issues first policy paper on Latin America, Caribbean region«, 5. November 2008, unter http://english.people.com.cn/90001/90776/90883/6527888.html

(5) Matthew R. Simmons, »The World’s Giant Oilfields«, Simmons & Co. International, Houston, unter http://www.simmonsco-intl.com/files/giantoilfields.pdf

(6) Anton Kolesnikov, u.a., »Methane-derived hydrocarbons produced under upper-mantle conditions«, Nature Geoscience, 26. Juli 2009

(7) F. William Engdahl, »War and Peak Oil – Confessions of an ›ex‹ Peak Oil believer«, Global Research, 26. September 2007, unter http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=6880

(8) Dr. Georges Michel, »Oil in Haiti«, Englische Übersetzung aus dem Französischen, »Pétrole en Haiti«, 27. März 2004, unter http://www.margueritelaurent.com/pressclips/oil_sites.html#oil_GeorgesMichelEnglish

(9) Roberson Alphonse, »Drill, and then pump the oil of Haiti! 4 oil companies request oil drilling permits«, Englische Übersetzung aus dem Französischen, 27. Juni 2008, unter http://www.bnvillage.co.uk/caribbean-news-village-beta/99691-drill-then-pump-oil-haiti-4-oil-companies-request-oil-drilling-permits.html

(10) Ebenda

(11) Ebenda

(12) Dr. Georges Michel, a.a.O.

(13) Marguerite Laurent, »Haiti is full of oil, say Ginette and Daniel Mathurin«, Radio Metropole, 28. Januar 2008, unter http://www.margueritelaurent.com/pressclips/oil_sites.html#full_of_oil

(14) Jim Polson, »Haiti earthquake may have exposed gas, aiding economy«, Bloomberg News, 26. Januar 2010

(15) »Espaillat Nanita revela en Haiti existen grandes recursos de oro y otros minerals«, Espacinsular.org, 17. November 2009, unter http://www.espacinsular.org/spip.php?article8942

(16) Aristides Entwicklungsplan war in dem im Jahr 2000 in Haiti veröffentlichten Buch Investir dans l’Human. Livre Blanc de Fanmi Lavalas sous la Direction de Jean-Bertrand Aristide (Port-au-Prince, Imprimerie Henri Deschamps, 2000) enthalten. Es enthielt detaillierte Landkarten, Tabellen, Grafiken und einen nationalen Entwicklungsplan für 2004, der »Landwirtschaft, Umwelt, Handel und Industrie, den Finanzsektor, Infrastruktur, Erziehung und Bildung, Kultur, Gesundheitswesen, Frauenfragen und Fragen des öffentlichen Sektors« umfasste. 2004 schaffte es die Regierung Bush mithilfe von NGOs, der UN und einer üblen Propagandakampagne, Aristides Popularität zu untergraben und den gewählten Präsidenten abzusetzen.

(17) Cynthia McKinney, »Haiti: An Unwelcome Katrina Redux«, Global Research, 19. Januar 2010, unter http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=17063

(18) Marguerite Laurent (Ezili Dantò), »Did mining and oil drilling trigger the Haiti earthquake?«, OpEd News.com, 23. Januar 2010, unter http://www.opednews.com/articles/1/Did-mining-and-oil-drillin-by-Ezili-Danto-100123-329.html

 

Donnerstag, 04.02.2010

Kategorie: Geostrategie, Enthüllungen, Wirtschaft & Finanzen, Wissenschaft, Politik

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mardi, 02 février 2010

Haïti et les Etats-Unis au 20ème siècle

Haïti et les Etats-Unis au 20ème siècle

 

Entre 1849 et 1913, les navires de guerre américains sont entrés vingt-quatre fois dans les eaux territoriales haïtiennes, toujours « pour protéger les vies et les propriétés américaines ».

 

usa46.jpgEn 1914, les Américains placent le président haïtien devant un choix : céder l’administration des douanes aux Etats-Unis ou s’en aller. Le président refuse et l’Amiral Caperton fait débarquer ses marines, bloquer le parlement par des sentinelles américaines ; dans l’hémicycle, des officiers américains surveillent les députés avec des airs menaçants et, du coup, un nouveau président est élu. Ce nouveau président crée aussitôt une nouvelle constitution, adaptée aux circonstances, qui consent notamment aux étrangers le droit d’acheter des terres à Haïti. Selon le « Département d’Etat » américain, il n’avait pas été possible d’agir autrement car : « si notre occupation doit avoir un effet positif pour Haïti et favoriser son progrès, l’arrivée de capitaux étrangers s’avère nécessaire et on ne pourra évidemment pas demander à des Américains d’investir leur argent dans des plantations et des entreprises agricoles sans qu’ils ne puissent disposer de la propriété pleine et entière de ces terres ».

 

Dans la foulée, les marines occupent les bureaux de douane dans les dix escales maritimes les plus importantes du pays. En septembre 1915, les Américains envahissent l’ensemble du territoire haïtien.

 

Un ordre du Haut Commissaire interdit tout discours et tout écrit qui contiendraient « des critiques à l’endroit des forces armées américaines ou tenteraient de fomenter des manifestations contre des fonctionnaires américains ». L’occupation se prolongera jusqu’en 1934.

 

Quand les Américains s’en vont, 92% de la population est analphabète tandis que les énormes ressources naturelles de l’île sont exploitées au bénéfice exclusif des soixante familles américaines qui contrôlent les deux tiers des exportations et les neuf dixièmes des importations à Haïti. 30% des terres arables, qui produisaient auparavant pour le marché local, étaient désormais destinées à une agriculture intensive pour l’exportation. L’inévitable migration des populations rurales vers les centres urbains a mis à la disposition du grand capital une main-d’œuvre prête à travailler une journée entière pour 20 cents de dollar !

 

(article paru dans « Rinascita », Rome, 20 janvier 2010 ; trad.. franc. : Robert Steuckers).

lundi, 01 février 2010

haiti: The U.S. Created the Earthquake in Haiti?

erdbebeb.jpg

Haiti: The U.S. Created the Earthquake in Haiti?
Source: Pravda.Ru

URL: http://english.pravda.ru/science/tech/111809-russia_says_US_created_earthqua-0


The Russian Navy reports that the U.S. created the earthquake in Haiti

The Russian Northern Fleet indicates that the earthquake that devastated Haiti was clearly the result of a test by the U.S. Navy through one of its earthquake weapons and drew up a diagram of linear succession in relation to earthquakes reported to have occurred by chance to the same depth in Venezuela and Honduras.

The Northern Fleet has been monitoring the movements and activities of U.S. Marines in the Caribbean since 2008 when the Americans announced their intention to reestablish the Fourth Fleet, which was disbanded in 1950, and that Russia responded a year later, with the Fleet led by the nuclear-powered cruiser Peter the Great "by starting its first exercises in this region since the end of the Cold War.”

Since the end of the decade of the 70's in the last century, the U.S. "advanced a lot" in the state of its earthquake weapons and, according to these reports, they now use equipment with Pulse, Plasma and Tesla Electromagnetic and Sonic technology together with "shock wave bombs."

The report also compares the experiences of these two earthquake weapons of the U.S. Navy last week, when the test in the Pacific caused an earthquake of magnitude 6.5 to strike in the area around the town of Eureka, Calif., causing no casualties. But the test in the Caribbean caused the death of at least 140 thousand innocent people.

According to the report, it is "more than likely" that the U.S. Navy had "full knowledge" of the catastrophic damage that this test earthquake could potentially have on Haiti and had pre-positioned its Deputy Commander of the Southern Command, General PK Keen, on the island to oversee aid work if needed.

As regards the final result of the tests of these weapons, the report warns that there is a U.S. plan to destroy Iran through a series of earthquakes designed to overthrow its current Islamic regime. Additionally, according to the report, the system being tested by the USA (HAARP Project) would also create anomalies in the climate causing floods, droughts and hurricanes.

According to another report, coincidentally, facts exist establishing that the earthquake in Sichuan, China on 12 May 2008, a magnitude 7.8 on the Richter scale, was also caused by HAARP radio frequencies. It can be observed that there is a correlation between seismic activity and the ionosphere, through the control of Radio Frequencies Induced by force fields, which is a HAARP feature, and it can be concluded that:

1 .- Earthquakes identical in depth and linearly on the same fault are caused by induced frequency linear projection.

2 .- A coordinated satellite configuration can generate concentrated frequency projections targeting specific points (force fields).

3. A diagram shows that earthquakes considered to be artificial propagate linearly at the same depth.

-Venezuela, on January 8, 2010. Depth: 10 km.

- Honduras, on 11 January 2010. Depth: 10 km.

- Haiti, on 12 January 2010. Depth: 10 km.

The rest of the aftershocks occurred at depths close to 10 km.

Soon after the earthquake, the Pentagon said the hospital ship USS Comfort, which was docked in Baltimore, summoned its crew and sailed to Haiti, despite the fact that several days would elapse before arrival in Haiti. Nevertheless, Navy Admiral Mike Mullen, Chairman of the Joint Chiefs of Staff, said the U.S. armed forces were preparing an emergency response to the disaster.

General Douglas Fraser, Commander-in-Chief of USSSOUTHCOM, said that Coast Guard and U.S. Navy vessels in the region were sent to offer help even if they had limited resources and helicopters.

The aircraft carrier USS Carl Vinson was sent from the naval base at Norfolk, Virginia, with a complete consignment of aircraft and helicopters. It arrived in Haiti early on the afternoon of January 14. Other additional groups of helicopters will attach with the Carl Vinson, said Fraser.

The U.S. Agency for International Development (USAID), operated in Haiti before the earthquake. President Obama was informed of the earthquake at 17.52 on January 12 and asked his staff to ensure that embassy officials were safe and began preparations to provide needed humanitarian assistance.

According to the Russian report, the State Department, USAID and the U.S. Southern Command began its work of "humanitarian invasion" by sending at least 10,000 soldiers and contractors, to control Haitian territory, rather than the UN, after the devastating "experimental earthquake." 

Translated from the Portuguese version by:

Lisa KARPOVA

PRAVDA.Ru

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lundi, 25 janvier 2010

Amerikaans protectoraat Haiti

us-solider-in-haiti-2004.jpgAmerikaans protectoraat Haïti

Voor ik begin met waar het artikel vooral over gaat, wil ik nog even iets delen wat ik gevonden heb over Haïti in het boek “Ondergang” van Jared Diamond. Wanneer men spreekt over de toestand in Haïti lijkt het alsof de meeste mensen totaal uit de lucht vallen over hoe slecht dat land geleid wordt. Jared Diamond schreef echter al in 2004 over Haïti:

Haïti beslaat nauwelijks een derde van het oppervlak van het eiland Hispaniola, maar herbergt wel bijna twee derde van de bevolking van het eiland (ongeveer 10 miljoen) en heeft een gemiddelde bevolkingsdichtheid van bijna 358 mensen per vierkante kilometer. [...] De markteconomie is bescheiden en bestaat voornamelijk uit de productie van wat koffie en suiker voor de export, kleding en enkele andere exportproducten die in vrijhandelszones en tegen lage lonen door ongeveer 20.000 mensen worden gefabriceerd, enkele vakantie-enclaves langs de kust waar buitenlandse toeristen zich kunnen onttrekken aan de problemen van Haïti en een grote maar niet nader te definiëren handel in drugs die vanuit Colombia worden verscheept naar de Verenigde Staten (vandaar dat Haïti soms een narcostaat wordt genoemd). Er is sprake van extreme polarisatie tussen de massa’s armen op het platteland of in de sloppen van de hoofdstad Port-au-Prince en een kleine rijke elite in de koelere buitenwijk Pétionville in de bergen [...] Haïti’s bevolkingsgroei en de mate van besmetting met aids, tubercolose en malaria behoren tot de hoogste in de Nieuwe Wereld. Iedereen die Haïti bezoekt, vraagt zich af of er nog hoop is voor dit land en het meest gehoorde antwoordt luidt: ‘Nee’.”

Men kan alleen al op dit vlak duidelijk besluiten dat Haïti reeds lange tijd grote politieke en maatschappelijke problemen kende. Een bijkomend probleem daarbij is dan ook nog eens de evolutie op het vlak van milieu die men in Haïti ziet op geen enkel vlak positief kan noemen:

[...]gedwongen door armoede bleef de bevolking van Haïti afhankelijk van uit hout bereide houtskool als brandstof, waardoor de vernietiging van de laatste bossen werd versneld

De Amerikaanse interventie zou wel eens meer dan enkel humanitair kunnen zijn

En dan heb ik het nog niet gehad over de talrijke Amerikaanse interventies in de landen ten zuiden van hun grenzen, een constante doorheen de Amerikaanse geschiedenis. Zo werd Haïti door Amerika bezet tussen 1915 en 1934 en in 2004 zorgde een Amerikaanse militaire interventie voor het afzetten van hun vorige president. Ook zorgde Amerikaanse druk dat Haïti neoliberale maatregelen nam i.v.m. hun landbouw in de jaren ‘90, waardoor hun economie volledig het slachtoffer werd van grote en machtige buitenlandse bedrijven. Het lijkt er nu dan ook op dat de VSA van Haïti een protectoraat zou maken, uiteraard onder hun bescherming. Wanneer men kijkt naar de militaire machtsontplooiing van de VSA, kan men enkel een bevestiging hiervan zien. Zo zullen binnenkort ongeveer 11.000 à 12.000 Amerikaanse soldaten aanwezig zijn op Haïti. Ook de Franse minister van Ontwikkelingssamenwerking Alain Joyandet heeft hier reeds zijn beklag over gemaakt toen hij terugkeerde uit Haïti: “Referring to the turning back of a French aid flight by US force last week in the congested airport in Haiti’s capital, French Cooperation Minister Alain Joyandet complained the US military had monopolized the airport. ”This is about helping Haiti, not about occupying Haiti,” he said on French radio, in Brussels for an EU meeting on Haiti. Joyandet said he expects the United Nations to investigate the problem of how governments should work together in Haiti and hopes “things will be clarified concerning the role of the United States”.”

Ook de Venezolaanse president Chavez deed reeds zijn beklag:  “I read that 3,000 soldiers are arriving, Marines armed as if they were going to war. This is not a shortage of guns there, my God. Doctors, medicine, fuel, field hospitals, that is what the United States should send,” Chavez said on his weekly television address, “They are occupying Haiti in an undercover manner.” ”You don’t see them in the streets. Are they picking up bodies? … Are they looking for the injured? You don’t see them. I haven’t seen them. Where are they?” he added. Chavez also said he did not mean to depreciate US humanitarian efforts and was only questioning the need for so many troops.

Maar ook in de Amerikaanse pers kwam er commentaar op de Amerikaanse militaire inzet: “The American weekly Time published on Saturday a commentary named The US Military in Haiti: A Compassionate Invasion, saying that “Haiti, for all intents and purposes, became the 51st state at 4:53 pm on Tuesday in the wake of its deadly earthquake. If not a state, then at least a ward of the state — the United States.”

Mijn inziens wilt Amerika inderdaad de controle, zeker de komende periode, zo strak mogelijk overnemen. En uiteraard zullen zij, en de Haïtiaanse regering, dit ontkennen. De Amerikanen willen immers niet overkomen als de imperialisten en de Haïtiaanse politici willen niet overkomen als onbekwaam en delen van een staat die hopeloos corrupt is. Beide proberen zo echter gewoon de waarheid te ontkennen. Met een striktere controle over Haïti kan de VSA drugslijnen richting hun land afstoppen en eventuele militaire basissen zijn altijd goed meegenomen om hun controle over hun Amerikaans hinterland te behouden.

Interessant is ook de volgende stelling van Chavez: http://www.depers.nl/opmerkelijk/400826/Aardbeving-Haiti-experiment-van-VS.html? : De aardbeving op Haïti is veroorzaakt door een experiment van de Verenigde Staten. Dat schrijft het Venozolaanse ministerie van Communicatie en Informatie. Het ministerie baseert zich op onderzoek van de Noordelijke Russische Vloot, die vlootbewegingen van de VS in de Caribische Zee, waar Haïti ligt, zou volgen. Het Russische onderzoek heeft volgens het Venozolaanse ministerie uitgewezen dat de Amerikaanse marine met een van zijn ‘aardbevingswapens’ de beving teweeg heeft gebracht. Het ministerie stelt dat de Amerikanen sinds het eind van de jaren 70 hun ‘aardbevingswapens’ enorm hebben verbeterd. Een van de volgende doelwitten is Iran, aldus het Venozolaanse miniserie van Communicatie en Informatie. Als dit waar zou zijn, dan plaatst dit heel de Amerikaanse interventie in een heel, en helaas herkenbaar imperialistisch, licht…

 

Opmerkelijk: “Dat ze Haïti aan de blanken geven”

Bronnen

mercredi, 20 janvier 2010

Haiti: ?Asistencia o invasion?

Haití: ¿Asistencia o invasión?

Imagen de Haití: ¿Asistencia o invasión?

A medida que pasan los días Haití necesita con mayor urgencia comida, agua potable, bomberos, medicamentos, médicos, carpas y tiendas de campaña. Sin embargo, Washington no sólo priorizó el envío de 10 mil soldados, sino que además monopoliza la distribución de la ayuda. Brasil y Francia son sólo dos de los países más disgustados con la actitud estadounidense. Las potencias mueven sus fichas en vistas a las millonarias sumas en juego para reconstruir al país. Mientras tanto, el hambre y la sed desesperan y bajo los escombros todavía hay gente con vida.

Varios aviones cargados con equipos médicos no han podido aterrizar en el aeropuerto de Puerto Príncipe, ya que de facto la prioridad la tienen las naves norteamericanas.

Las quejas formales por parte de Francia, la Unión Europea y Brasil ya han sido presentadas en Washington, que alega la falta de coordinación, la violencia armada y que aun se debe restablecer el orden para poder continuar con la ayuda humanitaria.

RESURGIMIENTO ARMADO
La consecuencia esperable del hambre, la muerte y la desesperación luego de casi una semana son los saqueos de comercios y casas. La gente armada roba lo que puede, para luego venderlo o canjearlo por comida. La policía local trabaja a la par de los policías extranjeros que habían sido enviados por la ONU para detener el caos y que la violencia no agrave la trágica situación.

Además, la fuga de unos 3.000 presos de la cárcel más importante del país contribuye al resurgimiento de guerrillas, debido a que gran parte de los cautivos pertenecían a grupos armados que defendían el regreso del derrocado presidente Jean-Bertrand Aristide, que se encuentra exiliado en Sudáfrica.

Varios fugitivos ingresaron a las ruinas del edificio del Ministerio del Interior el fin de semana y quemaron los archivos que los incriminan en acciones delictivas.

Cité Soleil, un populoso barrio marginal de Puerto Príncipe, fue siempre el punto de apoyo más fuerte de Aristide. Desde allí se organizaban las bandas armadas que combatían a las guerrillas entrenadas por Estados Unidos y Francia luego del golpe de 2004. Con la ayuda de la ONU, el presidente René Preval logró reducirlas.

Sin embargo, al reinar la anarquía actual, varios cronistas aseguran que las mafias se han vuelto a adueñar de Cité Soleil, con el objetivo de imponer su ley y lanzar ataques en todo Puerto Príncipe.

OCUPACIÓN Y PRESIÓN ECONÓMICA
Ante la toma de la capital por parte de fuerzas norteamericanas, el presidente francés Nicolás Sarkozy se quejó de que el aeropuerto de Puerto Príncipe se haya convertido en un “anexo de Estados Unidos”. Asimismo, Brasil, que lidera el contingente de la ONU con 1.700 soldados, anunció que no va a ceder su mandato a ningún otro país.

La toma del aeropuerto y la excesiva cantidad de armas y de soldados enviados por Washington no hace otra cosa que demostrar que existe una carrera por imponer las condiciones de la reconstrucción frente a las potencias competidoras. El negocio del resurgimiento implica que los Estados donan o prestan dinero a Haití para que comience a reconstruir su economía, pero para hacerlo son imprescindibles las inversiones externas.

La antigua metrópoli, Francia, teme perder el protagonismo de la reconstrucción, mientras que Brasil, que mantenía un prestigio mundial por encabezar la misión de la ONU en Haití, también se ve desplazado. De esta manera, los inversores privados norteamericanos pueden cosechar a mediano y largo plazo los frutos de las donaciones de los distintos países y organizaciones.

Existe el temor de que se repita la experiencia de Afganistán. Las tropas estadounidenses y europeas desplegadas en el país asiático desde 2001, se centraron solamente en combatir a los talibanes y casi no han contribuido a la reconstrucción del país.

Un artículo del diario británico The Nation anuncia el préstamo de 100 millones de dólares por parte del FMI a Haití. A cambio, el organismo de crédito solicita congelar los salarios, mantener baja la inflación e incrementar las tarifas de electricidad, que es provista por compañías privadas extranjeras. Este no es tiempo de hablar de créditos, sino de donaciones.

La periodista canadiense Naomi Klein denunció que varias organizaciones no gubernamentales (ONG) o think tanks situados en Estados Unidos, ya han empezado a actuar en Haití, asesorando al presidente Obama y a la comisión de ayuda que encabezan los ex presidentes Bush y Clinton.

Klein menciona como implicada a la ONG Heritage Foundation, que tuvo un papel preponderante en la reconstrucción de Nueva Orleans mediante recetas neoliberales tras el paso del huracán Katrina en 2005 y que fue consultado por varios presidentes norteamericanos.

LA CUMBRE
La reunión convocada por el presidente de la República Dominicana, Leonel Fernández, es el preludio a la cumbre mundial por Haití que se celebrará el 25 de enero en Montreal, Canadá.

Fernández anunció que Haití necesitará unos 10 mil millones de dólares para su reconstrucción. Pero, el presidente haitiano, que se encontraba presente en la reunión manifestó que no alcanza con el dinero, sino que además hay que fortalecer las instituciones y la democracia.

El Club de París anunció que condonará la deuda contraída por Haití y creará un fondo que se iría engrosando con el pago de la deuda a este organismo por parte de los países latinoamericanos hasta alcanzar la cifra mencionada por el presidente dominicano. Por lo tanto, las potencias acreedoras, que fueron los principales responsables de la miseria haitiana, evitan donar directamente parte del dinero, ya que éste va a provenir de los países del continente.

Ya se empieza a vislumbrar que la reconstrucción final de Haití no va a depender de los rescatistas, ni de las ayudas materiales provenientes de todo el mundo, sino de las condiciones impuestas por los organismos de crédito y por la numerosa presencia militar estadounidense.

Maximiliano Sbarbi Osuna

Observadorglobal.com