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dimanche, 11 juin 2017

« Daech : L'arme de la communication dévoilée » de François-Bernard Huyghe

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Fiche de lecture:

« Daech : L'arme de la communication dévoilée » de François-Bernard Huyghe

par Nicolas Faure
Ex: http://www.europesolidaire.eu & https://www.polemia.com
 
François-Bernard Huyghe est docteur d'Etat en sciences politiques, habilité à diriger des recherche, directeur de recherche à l'Iris et enseignant, notamment au CELSA Paris IV Sorbonne. Spécialiste de l'influence stratégique, il décrypte dans cet ouvrage traitant de l'Etat islamique les différentes stratégies de communication utilisées par cet Etat islamique.
 
Nous rééditons ici cet article de Nicolas Faure publié par Polémia,  que nous remercions
https://www.polemia.com/daech-larme-de-la-communication-devoilee-de-francois-bernard-huyghe/?utm_source=La+Lettre+de+Pol%C3%A9mia&utm_campaign=a0270d0758-lettre_de_polemia&utm_medium=email&utm_term=0_e536e3990e-a0270d0758-60536937

L'auteur  dresse le portrait d'un ennemi implacable, bien moins déséquilibré que certains commentateurs semblent imaginer. Un livre à lire de toute urgence pour comprendre que la guerre contre les djihadistes n'est sans doute pas terminée...

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« Le nom que nous leur donnons en révèle plus sur nos fantasmes que sur les leurs »

« Difficile d'opérer une conversion plus absolue que celle des djihadistes, d'adopter un critère du vrai, du bien, du juste ou du souhaitable plus opposé au nôtre » écrit François-Bernard Huyghe en introduction de son livre.

Cette opposition évidente entre le monde moderne et ces combattants de l'Etat islamique conduit l'auteur à analyse en profondeur leurs motivations et celles de ceux qui les rejoignent.

Il s'attaque par exemple à la frilosité occidentale quant à la désignation de l'ennemi :

« La question de sa désignation devrait être réglée depuis longtemps. Or le nom de l'ennemi nous pose plutôt problème à nous, ses adversaires (...). Entre les stratégies d'évitement [ne pas stigmatiser, ne pas amalgamer, pas de vocables évoquant des principes généraux ou des « valeurs »] et les stratégies de l'affirmation [il faut avoir le courage de désigner l'ennemi islamiste violent], nos politiques révèlent leurs contradictions. »

Plus loin il adresse une nouvelle pique aux Occidentaux incapables de prendre la mesure des ressorts de l'Etat islamique :

« [Employer] des termes comme “nihilisme” [sonne] creux ; les djihadistes ne sont nullement animés par le refus de toutes valeurs ; ils sont dans l'obsession d'une seule valeur. (...) Nier cette positivité, l'inverser en haine absurde, c'est se donner bonne conscience à bon compte. (...) En niant qu'ils puissent agir au nom de valeurs religieuses, nous les considérons comme irrationnels, et refusons de comprendre leur logique de légitimité. Moraliser [ils veulent le mal] ou psychiatriser [ils sont fous] sont de bien pauvres consolations contre ce qui nous nie. Le nom que nous leur donnons en révèle plus sur nos fantasmes que sur les leurs. »

Dans cet ouvrage, François-Bernard Huyghe s'attache donc à analyser sans faux-semblant ce qui anime les soldats du califat islamique. Cette démarche saine et essentielle permet à ce livre d'être une mine d'or d'informations et d'analyses pertinentes.

La violence relayée par Internet comme arme à double tranchant

Pour François-Bernard Huyghe, l'Etat islamique est passé maître dans l'art de la communication. Il écrit même (p. 68) : « Daech, c'est une machine à tuer plus un appareil à communiquer. »

La plus visible des communications, c'est la mise en scène de sa violence.

« Au-delà du sang, il y a le sens » écrit François-Bernard Huyghe (p. 56). Selon lui, la violence des exécutions d'infidèles a une importance capitale dans la propagande de l'Etat islamique, à la fois pour ses partisans ou supporteurs, fascinés et attirés par la violence des actes, mais aussi pour l'adversaire qui, face à la brutalité des djihadistes, peut être démoralisé ou prendre peur.

L'Etat islamique se sert d'Internet comme d'une caisse de résonnance incroyable. Ce ne sont pas les premiers, nous rappelle François-Bernard Huyghe en citant notamment l'expertise d'al-Qaïda et de ben Laden.

Une communication professionnelle

« La propagande d'Etat du califat est centralisée » assure François-Bernard Huyghe. Un ministère, des agences et des contrôles de production sérieux aboutissent à des réalisations extrêmement professionnelles.

« Il faut que nous reconnaissions la sophistication de leurs moyens et leur professionnalisme » écrit même l'auteur. Dans ce livre, il n'hésite pas à pointer du doigt le véritable souci de l'esthétisme dans les vidéos produites par le califat.

De la part d'un professeur au CELSA, prestigieuse école de communication française, ce ne sont évidemment pas des paroles en l'air...

Outre les images de violence destinées à impressionner et effrayer, François-Bernard Huyghe relève que la propagande de Daech concerne également les bienfaits de l'administration islamique sur les territoires qu'elle contrôle. Des images de familles heureuses ou de marchés bien approvisionnés sont ainsi très nombreuses.

François-Bernard Huyghe s'attache aussi à étudier de près la publication de magazines professionnels comme Dabiq, réservé aux anglophones, paru pour la première fois en avril 2014, ou Dar al-Islam, dédié aux francophones. Des analyses poussées fascinantes qui permettent au lecteur de prendre la mesure du professionnalisme de certains membres de l'Etat islamique.

Djihad 2.0

Dans cet ouvrage très bien documenté de François-Bernard Huyghe, on apprend également que l'Etat islamique incite fortement ceux qui s'y intéressent à sécuriser leur connexion Internet. Tout d'abord en utilisant un ordinateur volé qui ne puisse pas être relié à soi, puis en se connectant à Internet uniquement via des réseaux publics (type McDonald's) et en installant des outils de cryptage des connexions.

Selon l'auteur, les suiveurs de l'Etat islamique sont également passés maîtres dans l'art de diffuser des messages de tout type (propagande, revendication, etc.) de manière virale grâce aux réseaux sociaux.

La contre-propagande de l'Occident est-elle efficace ?

Selon François-Bernard Huyghe, les pays occidentaux n'ont tout simplement pas pris la mesure de la solidité doctrinale des meneurs de l'Etat islamique. Outre les justifications islamiques apportées après chacun de leurs attentats, les tirades sur des actions n'ayant « rien à voir avec l'islam » ferait tout simplement rire les membres de l'Etat islamique et leurs suiveurs !

Pire : à la campagne anti-djihad du gouvernement français intitulée « Toujours le choix », l'Etat islamique a répondu ironiquement par une campagne « Pas le choix », rappelant à l'aide d'éléments doctrinaux solides qu'un sunnite se devait de rejoindre l'Etat islamique.

François-Bernard Huyghe ne se contente pas d'analyser brillamment les ressorts communicationnels de l'Etat islamique. Il adresse également un avertissement sérieux à ceux qui sous-estiment l'intelligence ou la détermination des meneurs de Daech.

Face à un groupe terroriste aussi ingénieux et professionnel, la guerre pourrait durer encore longtemps, même après la victoire militaire occidentale...

Nicolas Faure

François-Bernard Huyghe, Daech : L'arme de la communication dévoilée, Collection L'Information, c'est la guerre, Va Presse, mai 2017, 134 pages

mardi, 27 septembre 2016

Créer une "principauté salafiste" à l’est de la Syrie: l’objectif américain

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Créer une "principauté salafiste" à l’est de la Syrie: l’objectif américain

Ex: http://zejournal.mobi

Les deux récentes attaques contre l’Armée arabe syrienne dans l’est de la Syrie correspondent au projet américain d’éliminer toute présence du gouvernement syrien à l’est de Palmyre. Cela permettrait aux États-Unis et leurs alliés de créer une « entité sunnite » dans l’est de la Syrie et l’ouest de l’Irak, qui serait une épine permanente dans le pied de la Syrie et ses alliés.

Une analyse de 2012 de l’Agence du renseignement de la Défense (DIA) disait :

« Il y a la possibilité d’établir une principauté salafiste officielle ou non à l’est de la Syrie (Hasaka et Der Zor), et ceci est exactement ce que veulent les puissances qui soutiennent l’opposition, afin d’isoler le régime syrien… »

Notez que le plan mentionne précisément deux villes – Hasakah et Deir Ezzor.

Le 18 août, des unités des YPK kurdes ont soudain attaqué les positions du gouvernement syrien dans le centre de Hasakah au nord-est de la Syrie. Avant cet incident les relations entre les deux camps étaient correctes malgré quelques légers affrontements. Les Kurdes qui attaquaient étaient conseillés par des soldats des forces spéciales américaines. Lorsque la force aérienne syrienne est intervenue, les États-Unis ont menacé d’abattre ses avions. Les forces syriennes ont dû finalement se retirer des zones peuplées de Hasakah et sont maintenant confinées sur un aéroport à proximité de la ville. Elles sont coupées de tout approvisionnement et vont sans doute bientôt devoir abandonner.

(Pour les Kurdes, ces attaques se sont avérées politiquement catastrophiques. Non seulement ils ont perdu le soutien du gouvernement syrien et des Russes, mais la Turquie a utilisé ces affrontements pour justifier son invasion de la Syrie. Cela a mis fin au rêve national kurde d’un territoire continu de l’Irak à la Méditerranée.)

Samedi, les avions américains ont attaqué la plus importante position du gouvernement syrien à Deir Ezzor. Près d’une centaine de soldats syriens ont été tués et la plupart des équipements lourds que la garnison Deir Ezzor avait laissés ont été détruits. Immédiatement après l’attaque aérienne, les combattants de l’État islamique ont occupé les positions dont le gouvernement avait été chassé. Ces combattants de l’État islamique tiennent maintenant les hauteurs qui surplombent l’aéroport de Deir Ezzor. Le lendemain, l’État islamique a abattu un avion du gouvernement syrien près de Deir Ezzor.

La ville et ses 150 000 habitants sont encerclés par État islamique. Ils avaient été approvisionnés depuis Damas par des vols de nuit vers l’aéroport. Maintenant que l’aéroport est sous le feu de l’État islamique, qui a aussi des armes anti-aériennes, ces vols d’approvisionnement ne sont plus possibles. L’attaque aérienne étasunienne ne laisse pratiquement aucune possibilité au gouvernement syrien d’approvisionner la ville. Si cette situation perdure la ville tombera aux mains de l’État islamique.

Le plan américain est de prendre ensuite Raqqa en utilisant des forces par procuration turques ou kurdes. Le plan prévoit également de laisser l’armée irakienne reprendre Mossoul en Irak. La seule grande ville en territoire d’État islamique qui reste entre les deux est Deir Ezzor. Si l’État islamique la prend à la garnison isolée de l’armée syrienne, il aura une bonne base pour survivre. (Et ça tombe bien, il y a aussi de riches puits de pétrole à proximité.) Personne, à part l’État syrien affaibli, n’aurait alors un intérêt immédiat à le chasser de là.

Au nord de cette entité, il y aurait une zone kurde, sans ambition de s’étendre au sud. Au nord-ouest de l’entité de Deir Ezzor il y aurait la conviviale « Zone de sécurité » contrôlée par la Turquie qu’Erdogan envisage de créer.

Les deux dernières opérations des forces américaines dans l’est de la Syrie correspondent au plan d’une « entité sunnite » ou d’une « principauté salafiste » exposé dans le document de la DIA de 2012. Une telle entité empêchera la continuité territoriale du « croissant chiite » qui relie l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban. Cela correspond à « l’isolement » de la Syrie prévu dans l’analyse de la DIA. Une « entité sunnite » dans l’est de la Syrie permettra également le passage d’un pipeline de gaz du Qatar vers l’Europe via la Turquie. Le gouvernement syrien avait rejeté la construction de ce pipeline qui allait à l’encontre des intérêts vitaux de son allié russe.

Au premier abord, cette politique américaine semble être à courte vue. On ne voit pas comment une telle « entité sunnite » pourrait se stabiliser. Elle continuerait, au contraire, d’être une source de terrorisme qui frapperait bien au-delà des frontières de la Syrie et des États voisins. Mais c’est précisément l’instabilité de cette création qui permettrait aux États-Unis de maintenir leur présence dans la région. Une source d’insécurité qu’ils pourraient stimuler ou réduire, à volonté.

Traduction : Dominique Muselet

vendredi, 25 décembre 2015

Pentagon in opstand tegen president Obama om steun voor moslimterroristen

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Pentagon in opstand tegen president Obama om steun voor moslimterroristen

Militaire leiding VS geeft achter rug Obama geheime informatie aan Rusland, Israël en Duitsland

Obama, Saudi Arabië, Turkije en Qatar bewapenden ISIS

Hersh bevestigt dat Turkse president Erdogan Syrië wil inlijven en Ottomaanse Rijk wil herstellen

Seymour Hersh, misschien wel ’s werelds meest gevierde onderzoeksjournalist die onder andere aantoonde dat de gifgasaanval in Damascus in 2013 niet door het leger van president Assad, maar door de door de Westerse-Turkse-Arabische coalitie gesteunde moslimrebellen werd gepleegd, komt met een nieuwe, ronduit verbijsterende onthulling: de militaire topleiders in het Pentagon zijn in het geheim in opstand gekomen tegen president Obama, en blijken zijn bevelen inzake het steunen van islamitische terreurgroepen in Syrië te negeren en zelfs tegen te werken.

Opstand in strijdkrachten VS

De weerstand in het leger tegen Obama kwam in 2013 al tot een uitbarsting toen de president een complete zee- en luchtvloot bij Syrië had verzameld en vast van plan leek om het land plat te bombarderen. Een Russische vloot gecombineerd met briljant diplomatiek optreden van president Putin zorgden er vervolgens voor dat de Amerikanen zich moesten terugtrekken en de Derde Wereldoorlog werd voorkomen.

Tal van lagere en hoge officieren plaatsten toen foto’s van zichzelf op het internet met voor hun hoofd stukken karton met daarop teksten zoals ‘Ik ging niet bij de marine om voor Al-Qaeda te vechten in een Syrische burgeroorlog’. Er waren destijds ook berichten van fel verzet van de hoogste Amerikaanse generaals, die gewoonweg weigerden om de door Obama bevolen aanval op Syrië in gang gezetten.

Hersh onthult nu dat het Pentagon in het geheim inderdaad in opstand is gekomen tegen Obama. Al eerder berichtten we over een gelekt DIA rapport waarin de opkomst van ISIS werd voorspeld als de Amerikanen de rebellen wapens zouden geven om president Assad af te zetten. Het Pentagon wist daarom van meet af aan dat Obama islamitische terreurgroepen bewapende, en dat het zogenaamde ‘Free Syrian Army’ in rook was opgelost.

Geheime info aan Rusland, Israël en Duitsland doorgespeeld

De regering Obama weigerde deze feiten echter onder ogen te zien. Sterker nog: het DIA rapport werd doelbewust als ‘zeer geheim’ geclassificeerd en achter slot en grendel gestopt. Het Pentagon nam vervolgens het onthutsende besluit om het Witte Huis niet langer te vertrouwen en buiten medeweten van de president militaire inlichtingen over de door Obama bewapende jihadisten te verstrekken aan Rusland, Israël en Duitsland.

Deze informatie werd rechtstreeks doorgespeeld aan Assad, die daarmee vervolgens het tij van de burgeroorlog in zijn voordeel wist te keren. Daarmee zorgde hij er vrijwel zeker voor dat Syrië niet volledig werd overgenomen door ISIS.

Pentagon saboteerde Obama’s pro-jihad beleid

Veel hoge Pentagon leiders beseften dus al jaren geleden dat Obama’s beleid in Syrië op een totale ramp zou uitlopen, en ondernamen daarom actie om de doelstellingen van de president te doen mislukken. Het verstrekken van info aan Assad was tevens de beloning voor de cruciale waarschuwing die de Syrische veiligheidsdiensten aan Amerika gaven, en waarmee een enorme Al-Qaeda aanslag op de thuishaven van de Vijfde Vloot in Bahrein kon worden voorkomen.

De Amerikaanse militaire leiding saboteerde vervolgens Obama’s wapenleveranties door de Syrische rebellen doelbewust verouderd materiaal te geven. Saudi Arabië, Turkije en Qatar compenseerden dit echter door ISIS van moderne wapens te voorzien, aldus de hoge Pentagon-bron van Hersh.

Erdogan wil inderdaad Ottomaans Rijk herstellen

De grootste verrassing voor de niet geïnformeerde burger –maar niet voor onze lezers- is wellicht dat Hersh bevestigt dat de Turkse president Erdogan zijn zinnen heeft gezet op Syrië omdat hij het Ottomaanse Rijk wil herstellen. Daarmee streeft hij feitelijk exact hetzelfde doel na als ISIS, dat een groot grensoverschrijdend islamitisch Kalifaat wil oprichten waar ook Europa een onderdeel van moet worden. De huidige migranteninvasie en islamisering van de EU is onderdeel van dat gezamenlijke Turkse/ISIS plan.

Obama en Turken bewapenden ISIS

‘Dit bericht is verbijsterend,’ zegt vaste Infowars verslaggever –en oud topofficial van de regering Reagan- Paul Joseph Watson. ‘Het bevestigt namelijk waarom het Witte Huis van Obama er minstens 15 maanden lang niet in slaagde om ISIS te verslaan. In zijn obsessie om Assad af te zetten heeft Obama welbewust ISIS bewapend, en samen met Turkije de terreurorganisatie geholpen om het Kalifaat op te bouwen.’

Hoge officieren in het Pentagon komen nu ook openlijk in opstand tegen Obama’s even krankzinnige als verwoestende beleid, dat alleen al in Syrië aan minstens 200.000 mensen het leven het gekost. En mocht Obama’s gedoodverfde opvolger Hillary Clinton eind volgend jaar tot president worden gekozen, dan zal het Pentagon vermoedelijk ook haar bevelen negeren.

2016: Toekomst van het Midden Oosten, vrij Westen en de wereld staan op het spel

‘2016 lijkt om tal van redenen een cruciaal jaar te worden,’ besluit Watson. ‘Voor de toekomst van het Midden Oosten, de toekomst van de radicale islam en de toekomst van de vrije wereld. Alles staat op het spel.’

Xander

(1) Infowars (/ YouTube)

jeudi, 28 août 2014

ISIL: Another Fine Mess, History Repeats Itself

 

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ISIL: Another Fine Mess, History Repeats Itself

I began my day watching the video of the beheading of an American photo journalist, James Foley, 40 years of age, decapitated in the most barbaric, depraved demonstration of cowardice I have witnessed in many years. James Foley was not captured because he was an American but this was the reason he lost his life to ISIL, another creation of Western imperialism.

Two thousand and sixty-seven years ago, in the year 53 BCE, Marcus Licinius Crassus, the wealthiest man in the history of the Roman Empire, decided to ignore the offer of the Armenian King Artavazdes II, to attack the Parthian Empire (part of modern-day Turkey, Iraq and Iran), through Armenia, offering around 40,000 troops of his own to join Crassus’ seven legions. The battle of Carrhae.

James Wright Foley, 40, was kidnapped by an armed gang in Binesh, Syria, on November 22, 2012. A freelance photo journalist, he was making his living by living on the edge, taking pictures in war zones. If he had stayed at home in the USA and not wandered around parts of Syria controlled by terrorists, he would not have been taken but he paid the ultimate price for his audacity.

Whatever the case, the ultimate price for a photo journalist, in no part of the world, can be a decapitation, which is never justified, justifiable or acceptable. In this case, what I witnessed this morning was an act of sheer cowardice, in which a defeated, powerless, unarmed and defenseless man, with his hands tied behind his back, was forced to make an address (probably in return for sparing the lives of other captors) to his family, the American Air Force, who he begged not to bomb the ISIL forces and to his country, ending by saying he wished he was not an American citizen, before having his head cut off by a psychopathic coward hiding behind a mask, wielding a knife in his left hand, and addressing the audience in an accent from southern England (the type of accent one hears, I am told, in the London suburbs of Brixton or Balham).

crassus_image.jpgCrassus (which in Latin means solid, or dense) knew better. He decided to attack the Parthians across the River Euphrates, going head-on into territory which the Parthians knew very well and dominated with their cataphracts, heavily armed horses controlled by skillful horsemen. The tanks of their time. Crassus had seven legions (42,000 infantrymen, divided into 70 cohorts of 600 men, or 420 centuries, each commanded by a centurion), backed up by 4,000 auxiliaries (light infantry) and around 4,000 cavalry. The Parthians were vastly inferior in number, having some 1,000 cataphracts, 9,000 light cavalry archers and around 1,000 supply camels, strategically placed on both flanks and in the center, ably placed by the Spahbod (Field Marshal) Surena, who had an inexhaustible supply of arrows.

Nowhere in any text from the mainstream religions, and this includes the Quran, is the beheading of a photo journalist justified or justifiable. The radical form of Islam which ISIL follows is a blasphemy, an insult to all Moslems the world over and its foot soldiers are nothing more or less than a gang of demented psychopaths, cowards who are happy beheading defenseless and bound captors, raping women and burying children alive.

That said, ISIL (the Islamic State of Iraq and the Levant), or Islamic State (ad-Dawlat al-Islamiyyah) is the result of Western policy.

If the West in general and the United States of America in particular had not created extremists in the Pakistani Madrassah (religious schools), to whip up dissent among the Pashtun in Afghanistan, creating the religious fighters (Mujaheddin) to use against the Soviet-backed progressive Socialist governments in Kabul, which were addressing human rights, women’s rights and children’s rights, creating a socially progressive and inclusive State, there would be no Taliban today.

Marcus Licinius Crassus had been warned not to attack the Parthians in an open and desert terrain with the Roman legion disposed as it was, each one with 6,000 troops divided into 10 cohorts of six hundred men, and these into six centuries of 100 men, the front line being replaced regularly by the second line, the shield in the left hand defending the man on the left and attacking with the sword wielded in the right hand, while ballista (missiles) were fired from behind the lines and the cavalry were placed on the flanks. The Parthians charged their cataphracts and light cavalry against the Roman lines, firing hails of arrows both high and low, then  retreating rapidly as the Romans pursued, firing the “Parthian shot” over their shoulder, as they withdrew, killing more unsuspecting Romans as they attacked without their shields in position.

If the West in general and the United States of America and United Kingdom in particular had not destabilized Iraq, removing the Sunni-based Government of Saddam Hussein, the country would not have imploded into what we see today, remembering the backbone of ISIL is some of the Ba’athist Sunni forces who supported Saddam Hussein.

If the West in general and the FUKUS Axis (France-UK-US) in particular had not destabilized Libya, removing the Jamahiriya Government of Muammar al-Qathafi, the country would not be living the nightmare it is living today, with rival gangs attacking each other, city fighting against city and a mosaic of fragmentation. This, in a country which enjoyed the highest Human Development Index in Africa. For the USA, NATO and the FUKUS Axis, this matters not.

Marcus Licinius Crassus pressed ahead. After all, he was the wealthiest man in Rome, and in Roman history, possibly in the world judging by today’s standards, he was 62 years old and thought he could do no wrong. After all, he had defeated Spartacus, and was Patron to none other than Caius Julius Caesar. The result was the almost total annihilation of Crassus’ seven legions, with just a few hundred Parthians killed.

And let us not forget that the policy of the West has been to foment terrorist acts and use terrorism as a means of toppling Governments in Iraq, in Libya, and the failed attempt to do so in Syria, just as in the imperialist past the policy was to identify the second most important power group in a country (the main force outside Government), elevate it to a position of power and then use it as a means to implement imperialist policies (because without outside aid, that group would never have been understood to be the point of equilibrium in that society).

There is a reason why Governments are in power and that is because under the leader, there are groups which keep him/her there, as the point of equilibrium. In Iraq’s case, it was the Sunni Moslem group, represented today by ISIL. Saddam Hussein had understood that, two hundred thousand million dollars, and up to a million lives, ago. The West, in its habitual yearning for intrusion and meddling, chose whom? The Shia, the second most important power group outside the Government.

So we can conclude that ISIL is a monster created by Western intrusion. Saddam Hussein did not have Weapons of Mass Destruction, as he himself said. The one telling the truth was President Hussein and the one lying through his teeth was President Bush. Everyone knew so at the time, and the USA and UK were warned. Many times, by Russia, by journalists the world over, by myself. They pressed ahead… and why should people let up now?

Marcus Licinius Crassus lost the battle, lost his life, lost his son Publius Licinius Crassus and once and for all saw Rome’s Eastern frontier fixed on the western border of an area the Romans neither knew nor understood. Carrhae was a game changer.

As usual, another fine mess those who control foreign policy in Washington and London have created, in their utter wisdom. The way forward is not to gloat over deaths of one side or another – the loss of any human (or animal) life is a tragedy, no mother likes to lose her son, nobody likes to lose a brother, or a father, or a spouse. Tears cast at funerals taste of salt and here we are speaking of the death of James Foley, murdered by a coward with a knife, the death of Iraqi civilians murdered by a coward in the sky dropping bombs from 30,000 feet, the death of Syrian civilians murdered by Western-backed terrorists, the death of Libyan women and children murdered with their breasts sliced off in the street, being impaled with iron rods or gang-raped to death…by formerly Western-backed terrorists. The death of some 100-500 Parthian horsemen and around 40,000 Roman legionaries. They cried back then too.

The common denominator in all this is a four-letter word, West, its policy implemented in most cases by another four-letter acronym, NATO.  The four-letter word, Rome, dominated classical history for almost one thousand years.

Finally, how to reconstruct a State which has been clinically destabilized to the point whereby its society has been reduced to rubble? The answer is the further Western fingers are kept away, the better, expect perhaps to finance the mess they have made and allow the members of the societies it destroys to run their own affairs. While NATO countries spend trillions of dollars every decade in their futile and criminal, murderous acts of intervention, there are children in this world without access to safe water or secondary education. The Romans at least tried to civilize the territories they conquered and respected the local authorities, by and large.

James Foley died because he was wandering around a war zone crawling with terrorists backed by the West and because his country failed him by creating the monsters who took his life in such a barbaric manner. The dignity with which he faced his own death, knowing what was about to happen to him and the strength in his voice as he delivered his last words are perhaps the confirmation that he did so having bargained for the lives of other captives and this is something for his family and loved ones to remember in their moment of grief. Whether or not his captors kept their word is another question.

Marcus Licinius died because he made a crass mistake.

Reprinted from Pravda.ru.