L'église monacale irlando-écossaise, concurrente nord-européenne de Rome
par Johanna BECK
Nos contemporains savent, généralement, que le christianisme nous est venu du sud, de Rome; et aussi que des moines-missionnaires sont venus d'Irlande à partir de la fin du 6ième siècle. On connait également le nom de quelques-uns de ces moines, comme Patrick, Colomban et Winfrith-Boniface; de même que le nom de quelques monastères, comme celui de Bangor, près de Belfast, d'Iona et de Lindisfarne sur les côtes occidentales et orientales de l'Ecosse. En revanche, on sait moins, aujourd'hui, que tout un réseau de petites communautés monastiques irlandaises s'était installé en Europe du Nord et aussi en Europe centrale; et on ne sait pas trop comment le christianisme est arrivé en Irlande ni qui l'y a apporté. Ce n'est que depuis quelques années que l'on a commencé des recherches sérieuses, précises et scientifiques pour attester les indices ou les suppositions des archéologues qui nous ont précédés.
On admet généralement que c'est Saint Patrick qui a apporté le christianisme en Irlande. Or, lors de son premier séjour dans la Verte Eirinn, en 412, il rencontre déjà des chrétiens. Dans le plus ancien manuscrit de sa Vita, on trouve cette phrase: «Je ne cherche pas à m'approprier le travail de mes prédécesseurs».
Pelagius contre Augustin
Vers 400, un jeune érudit irlandais, Pelagius, enseignait et prêchait à Rome. On sait qu'il s'est rendu à Carthage, sans doute pour y rencontrer Augustin, et puis, on perd sa trace. Dans sa théologie, il avait osé contredire le Père de l'Eglise, Augustin. Il enseignait que les hommes n'avaient pas tous été corrompus et perdus par la chute d'Adam, qui avait entraîné le péché originel. Pour Pelagius, le péché trouve plutôt son origine dans la volonté humaine, de même que le bien, la bonté. L'homme est donc libre et responsable de suivre ou l'exemple d'Adam ou celui du Christ. La cas de Pelagius prouve qu'en Irlande, on se préoccupait intensément de théologie chrétienne et qu'on y avait déjà fondé des écoles où l'on débattait de ces questions. Pelagius était certes un «marginal»; ses attaques contre l'Eglise de Rome ont provoqué la dite «dispute pélagienne» qui s'est poursuivie jusqu'en 529, d'abord avec virulence, ensuite sur un ton atténué. Rome en est sortie victorieuse.
Autre indice tendant à prouver que le christianisme avait acquis des formes fixes en Irlande dès la moitié du 4ième siècle: l'œuvre de Saint Ninian. Né vers 360 en Bretagne (= Angleterre actuelle), Saint Ninian passa quelque quinze années à Rome, où il fut sacré évêque. Après un séjour à Tours, sur les rives de la Loire, il retourna dans son pays et fonda le monastère Candida Casa sur la presqu'île britannique de Withorn, juste en face de Belfast en Irlande. Ce monastère se trouvait donc dans une région de l'actuelle Ecosse qui était celtique et picte et se trouvait bien au-delà de la frontière septentrionale du territoire britannique occupé par les Romains. Ninian était fidèle à l'Eglise de Rome. Son monastère, le premier de ce genre dans la région, exerça une profonde influence sur le pays, comme l'attestent les sources, et aussi sur l'Ouest, c'est-à-dire sur l'Irlande. Mais, réciproquement, la future Angleterre reçut d'Irlande bon nombre d'influences fécondes; la règle des monastères s'y imposa, alors qu'auparavant, elle était inconnue en Angleterre; de même, de nombreuses particularités liturgiques et de règles simples, ayant trait à la vie quotidienne. Le monastère Candida Casa devint ainsi une sorte de base irlandaise sur le territoire britannique. On y formait des prêtres et des clercs, qui essaimèrent pendant cent ans et fondèrent d'autres monastères.
Un monachisme d'origine égyptienne?
Le christianisme s'est répandu en Irlande par l'essaimage de communautés monastiques. Comme le pays est petit, ces communautés furent rapidement connues de tous et les moines n'eurent plus besoin de sillonner le pays pour missionner le peuple. Bientôt, chaque clan avait son monastère et les moines accomplissaient toutes les tâches dévolues aux hommes d'Eglise. C'est la raison pour laquelle on parle d'une église monacale irlandaise. Reste la question: comment ces moines sont-ils venus en Irlande?
Aux débuts du monachisme chrétien, nous trouvons le monachisme égyptien, né vers le milieu du 3ième siècle. Croyant que la fin du monde était proche, que le Jugement de Dieu était imminent, certains chrétiens avaient décidé de vivre une vie ascétique, de fuir le monde, moins par souci du salut personnel que par volonté de servir d'exemple pour la communauté toute entière et la représenter ainsi, pauvre et détachée des biens terrestres, devant Dieu. Ce monachisme présentait, dès ses débuts, deux tendences, le monachisme individuel, érémitique, et le monachisme communautaire, soumis à des règles très strictes de vie en commun. Le tout premier monastère, celui de Tabenisi, a été fondé en 320 sur une île du Nil. De là, sans cesse, des équipes de sept moines partaient pour fonder ailleurs une nouvelle communauté monastique. Cette conception du monachisme est arrivée en Occident à la fin du 4ième siècle; elle a aussitôt été combattue avec vigueur, ce qui l'a obligée à subir de multiples transformations.
Rôle primordial de l'Abbé
Curieusement, le monachisme irlandais présente des caractéristiques, perdues ailleurs en Occident, au cours de la transformation/altération des règles égyptiennes-orientales dans l'orbite romaine-occidentale. Seulement en Irlande, l'Abbé détient la plus haute dignité: les évêques consacrés lui sont subordonnés. Ensuite, dans l'art des enluminures, apanage des monastères irlandais, nous retrouvons des motifs issus du monachisme égyptien, des scènes de la vie de Saint Antoine, qui distribue ses biens et s'en va dans le désert pour mener une vie d'ermite, des éléments décoratifs typiquement coptes, comme les paupières des personnages peintes en noir ou des manières coptes de lire les textes bibliques. L'Evangile de Jean joue en Irlande un rôle important, comme en Orient, tandis qu'à l'Ouest, les Evangiles synoptiques sont mis à l'avant-plan. Quand on examine les légendes, on découvre le récit de sept moines égyptiens qui fondent un monastère, puis périssent martyrs, ce qui expliquent qu'on les ait représentés sur le socle d'une haute croix.
Tous ces éléments, ajoutés à d'autres encore, nous permettent d'avancer l'hypothèse d'une christianisation de l'Irlande et d'une constitution d'une église monacale irlandaise par des moines venus d'Orient, qui auraient contourné le continent. Ces moines seraient arrivés directement par mer, en empruntant des navires marchands, venus en Irlande pour y chercher de l'or, du cuivre ou de l'étain.
Le monachisme irlandais, une christianisation du druidisme?
Ce qui étonne, c'est que cette christianisation de l'Irlande n'a pas coûté de martyrs. Sans résistance, les Irlandais passaient au christianisme ou restaient païens. Les prêtres celtiques, c'est-à-dire les druides, les grands sages, se convertissaient, ce qui est en somme bien compréhensible, puisqu'ils auraient été une secte, venue, elle aussi, d'Orient. Les Druides connaissaient aussi la coutume de quitter leur communauté initiale à sept pour aller officier en un autre lieu sacré. En passant au christianisme monacal oriental, les Irlandais ne devaient pas abjurer leurs dieux et leurs déesses celtiques ni abandonner leurs coutumes: il leur suffisait de les intégrer. Divinités et coutumes celtiques ont été assimilées à des coutumes ou des saints chrétiens; dans leurs prophéties et leurs visions, les Druides les plus élevés dans la hiérarchie, comparent leurs lieux sacrés (bosquets, bois, sources, etc.) à ceux de la Terre Sainte, comme si la religiosité celtique avait précédé la religiosité chrétienne!
Cette tolérance a fait que pendant plusieurs siècles, les moines ont recopié, dans les monastères irlandais, les vieux mythes et les anciennes légendes celtiques. C'est ainsi que nous avons pu les conserver. Il est également intéressant de noter que la coiffure des druides —l'avant du crâne rasé et l'arrière de la chevelure longue et pendante— a été adoptée par les moines irlandais.
Saint Patrick, personnage moins important qu'on ne l'a cru?
L'église monacale irlandaise s'est développée très vite et Rome n'a pas pu s'y opposer. Raison pour laquelle, plus tard, elle a monté en épingle la personnalité de Saint Patrick et lui a attribué la christianisation de l'Irlande. De Saint Patrick, nous savons qu'il est né en 390 en Bretagne romaine et que, pendant ses jeunes années, il a été enlevé par des pirates et amené en Irlande. C'est à cette époque qu'il semble s'être tourné vers le christianisme. Il s'enfuit ensuite en Gaule, poursuit sans doute son voyage vers l'Italie, où il reçoit sa formation de prêtre. En 432, il débarque en Irlande, plus précisément en Ulster, dans le Nord-Est de l'île. Dans cette région, se trouve la colline de Tara, où l'ensemble des clans celtiques avait coutume de se rassembler. Patrick entame sa mission au nom de l'église de Rome, mais, apparemment, sans succès. Il n'aurait réussi qu'à se gagner les faveurs du Grand Roi d'Armagh, car dans le livre d'Armagh, nous trouvons sa Vita. Autrement, rien ne rappelle son souvenir. Il n'a pas réussi à fonder de monastère ni de communauté chrétienne. Et il n'a pas eu de successeur. Dans sa Vita, on raconte qu'il a étendu le christianisme «jusqu'à la limite au-delà de laquelle plus aucun homme ne vit». Selon toute vraisemblance, cela ne peut concerner que l'île d'Eirinn (Hibernia). Patrick meurt en 462.
Brendan en Amérique?
Dans un écrit du 8ième siècle, le Catalogus Sanctorum Hiberniae, dans lequel on trouve beaucoup de détails concernant l'église monacale irlandaise, on parle des monastères et de leurs fondateurs. L'Ile était recouverte de monastères, dont beaucoup étaient des écoles de haute spiritualité. En concordance avec la culture celtique-chrétienne, ce serait Sainte Brigit qui aurait fondé le célèbre monastère féminin de Kildare au 5ième siècle. A proximité, se trouvait un monastère masculin; elle les dirigeaient tous les deux en tant qu'Abbesse vers 500. Au même moment, Saint Brendan fonde Clonfert. Celui-ci nous a laissé le récit d'un long voyage sur l'océan, que l'on avait toujours pris pour de la pure fantaisie, jusqu'au moment où l'on s'est aperçu qu'il contenait des observations et des descriptions très précises en matières de navigation et de géographie. Cette précision atteste que des moines irlandais, sans doute à la recherche du pays des Bienheureux, ont sans doute atteint l'Amérique, en passant par l'Islande et le Groenland.
Puisque la christianisation de l'Irlande a été le fait de moines qui s'y sont fixés en communautés monastiques, les chrétiens qui habitaient les villages environnants appartenaient également au monastère. Dans les villes seulement, on devait célébrer des offices ailleurs que dans les monastères. Selon les vieilles règles coutumières et claniques des Celtes, l'Abbé ou l'Abbesse était propriétaire des terres et de la fortune du monastère. Or le territoire couvert par un monastère pouvait souvent avoir la taille d'une principauté. C'était les chefs de tribus qui confiaient leurs terres ou une partie de leurs terres aux moines. Raison pour laquelle ils réclamaient pour eux-mêmes la dignité d'Abbé, et la transmettaient de génération en génération. Les moines devaient obéissance à leur Abbé ou à leur Abbesse, comme les simples membres d'un clan à leur chef.
La configuration des monatères variait selon son importance ou selon la région où il se trouvait. Au centre du complexe architectural, il y avait toujours le bâtiment où l'on célébrait les offices religieux. Autour de celui-ci se regroupaient sans ordre précis les cellules monacales et les habitations. Parfois, toute la petite agglomération est entourée d'une palissade ou d'un mur de protection. Généralement, il y a également une tour, pourvue de cloches. Les bâtiments sont en bois ou en torchis (branchages recouverts de terre séchée). Le cimetière est hors les murs et toujours entouré d'une palissade ou d'un mur. Le chemin qui y mène est entouré de croix de bois ou de pierre.
On entre au monastère entre l'âge de quinze et dix-sept ans. On y passe d'abord trois années de probation. Les moines prennent en charge l'éducation et l'enseignement. L'idéal ascétique des moines égyptiens ne s'est pas imposé d'emblée. Le célibat, par exemple, ne s'est imposé qu'après de longues disputes vers la fin du 7ième siècle. A partir de cette époque, les contraventions aux règles monacales sont punies de lourdes peines; dans les locaux du monastère, les moines doivent garder le silence absolu.
Le pain est la nourriture principale. L'eau, la seule boisson tolérée. Ce n'est qu'après de longues décennies de querelles que des règles nouvelles acceptent la bière et, plus rarement, le vin. Pendant les périodes de jeûne, la nourriture est encore plus chiche. Mais, en contrepartie, les moines, y compris leur Abbé, doivent être autonomes et produire eux-mêmes leur nourriture. Les moines doivent donc travailler la terre et élever du bétail, filer et tisser, confectionner leurs vêtements, fabriquer des meubles et des outils. On ne sait pas grand'chose des règles du culte à cette époque, sauf que le jeudi saint, les moines se lavaient mutuellement les pieds et qu'au jour de Pâques, on pratiquait le vieux rite de bouter le feu au «bûcher pascal». Enfin, comme chaque tribu ou clan avait son propre monastère, chaque monastère avait ses propres coutumes et ses propres fêtes religieuses.
Textes antiques et légendes celtiques
Le travail intellectuel qui s'effectuait dans les monastères irlandais, consistait à approfondir les éléments de la foi chrétienne mais aussi et surtout à transmettre le savoir de l'antiquité classique, sur base des manuscrits disponibles, ainsi qu'à transcirre l'héritage oral des Celtes. Dans les enluminures, qui sont parmi les plus belles du monde, nous retrouvons des symboles de la vieille Irlande celtique et de l'Orient. Dans les arts plastiques, ces symboles sont également très présents (Croix; grandes croix irlandaises ou celtiques). Le latin est langue d'église, de science et d'écriture; la langue quotidienne celtique, elle, n'a jamais été éradiquée.
Columcille et Iona
L'expansion vers l'Est de l'église monacale celtique-irlandaise a commencé à partir d'Iona en Ecosse. Ce monastère avait été fondé par Columcille, que l'on appelle aussi Colomban l'Ancien. Columcille descendait d'une famille illustre; il est né en 521 et, dès l'âge de quinze ans, reçoit une formation dans plusieurs monastères. Les chroniques le décrivent comme un homme de haute stature, de grande intelligence, animé par un fougueux enthousiasme pour sa foi, comme un excellent poète et un bon copiste de textes anciens. Vers l'âge de trente ans, il quitte son monastère avec sept compagnons pour fonder de nouveaux monastères en Irlande. Là-bas, il eut une idée audacieuse qu'il mit aussitôt en pratique: en 563, il traverse la mer en direction de l'île de Hy (hy = île), située en face de la grande île de Mull sur la côte occidentale de l'Ecosse. Pour Columcille, Hy était la porte vers la Bretagne ex-romaine et le Continent, tout en étant suffisamment isolée pour pouvoir y servir Dieu dans la paix et la sérénité. Dans d'autres chroniques, on apprend qu'il aurait été mêlé à un bain de sang, perpétré par un roi irlandais, et que c'est la raison principale de sa fuite.
Imitation de Saint Antoine
Pour comprendre cette attitude, il faut savoir que l'une des caractéristiques essentielles du monachisme irlandais est de suivre l'exemple de Saint Antoine, qui consiste à partir dans le désert, s'éloigner de sa patrie, de tout ce que l'on aime et de tout ce qui est familier, pour expier ses péchés et pour ne plus se consacrer qu'à Dieu; mais aussi, dans la foulée, à convaincre d'autres personnes d'imiter cet exemple et de mener une vie de sainteté. Dans ce sens, les moines doués étaient sollicités par deux appels contradictoires: partir vers un pays lointain mais demeurer à l'abri du monde, sur une île par exemple, et d'y fonder un monastère tout en militant pour la conversion des autres. Derrière cette pratique religieuse, nous retrouvons l'antique coutume d'exclure les malfaiteurs ou ceux qui ont, par leurs actes ou par leurs omissions, jeté le discrédit sur la communauté ou entaché son honneur; les «bannis» sont ainsi envoyés vers des contrées inhabitées. Columcille, bien sûr, n'était pas un malfaiteur, car son départ n'a pas été secret et s'est fait avec l'appui de sa communauté. Mais il se sentait coupable. A l'île qu'il s'est choisie, il donne le nom d'Iona, mot hébreu signifiant la colombe. Son nom «Columcille» signifie en langue celtique «colombe de l'Eglise»; ce n'est pas son nom d'origine, mais celui qu'il a acquis et légué à la postérité.
Columcille et ses moines ont rendu l'île fertile et habitable; ils y ont construit une église en bois; puis des bâteaux avec l'aide d'habitants du pays. Les moines assurent par la suite l'éducation des enfants et prodiguent des soins aux malades. L'île, désormais habitable, attire des colons. La vie du monastère s'épanouit. Mot d'ordre: le travail est prière et la prière est travail. Les missionnaires issus d'Iona partent chez les Pictes, qui ne connaissaient encore rien du christianisme, puis vers les Orkneys et les Shetlands, vers l'Islande. En 583, Columcille couronne le premier roi des tribus pictes unifiées. Iona hérite du savoir de la «Candida Casa» de Withorn et devient de la sorte le berceau de la chrétienté écossaise. Raison pour laquelle on parle d'«église monacale» irlando-écossaise. Quand Columcille meurt en 597, après 34 années de travail, des monastères ont été fondés dans le sud de l'Angleterre; sa réputation a atteint les Francs de Gaule, les Wisigoths d'Espagne et les Lombards.
Destruction et reconstruction d'Iona
Après la mort de Columcille, son œuvre est poursuivie par des moines issus d'Irlande, jusqu'en 806 où l'île est attaquée par les Vikings qui détruisent le monastère. L'île sacrée devient alors une île des morts: en souvenir de son importance capitale, le premier roi du Royaume-Uni des Pictes d'Ecosse s'y fait inhumer en 860. Par la suite, Iona, pendant plus de 200 ans, devient le cimetière des rois de cette contrée septentrionale d'Europe. Dans ce cimetière royal, le Reilig Odhrain, nous trouvons les tombes de 48 rois écossais, 4 rois irlandais et 8 rois norvégiens; parmi eux: Duncan et son meurtrier Macbeth. Quand, au début du XIIIième siècle, s'établissent à Iona une abbaye bénédictine et un couvent de pères augustins, c'en est fini de la tradition irlandaise. Mais en 1938, quelque 150 hommes et femmes fondent la Iona Community sous l'égide du prêtre-ouvrier Macleod de Glasgow, qui, grâce à des dons, a entrepris de reconstruire l'Abbaye de Columcille.
Johanna BECK.
(texte issu de Mensch und Maß, 27ième année, n°4 [23.2.1987]; adresse: Ammerseestr. 2, D-8121 Pähl).