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lundi, 03 juillet 2023

Principes idéologiques pour une nouvelle droite européenne

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Principes idéologiques pour une nouvelle droite européenne

Par Daniel Friberg

Source: https://arktos.com/2023/07/01/ideological-principles-for-the-european-new-right/

Daniel Friberg affirme que lorsque la politique est menée par des opportunistes et des personnages de troisième ordre, la nécessité d'une réflexion à long terme, fondée sur des principes, est plus impérieuse que jamais.

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Les brefs points d'orientation suivants visent à résumer certains des principes qui devraient guider ceux qui défendent l'avenir de notre civilisation.

1. L'homme et la société

Les sociétés humaines se forment et subsistent sous l'effet d'un ensemble complexe de facteurs. Certains de ces facteurs sont les traditions et habitudes culturelles, les langues, les religions, les caractéristiques biologiques, l'éthique et la morale, les habitudes de consommation et les identités sociales, ethniques et politiques de leurs habitants.

Les êtres humains ont besoin d'une identité authentique et d'un contexte historique pour se sentir en harmonie avec les sociétés dans lesquelles ils vivent. Ce besoin n'est pas satisfait par des identités de consommation fluides et plastiques, ni par des conceptions utopiques de ce que l'homme devrait être, imposées d'en haut. Une identité authentique est fondée sur la langue, la culture, l'identité, l'ethnicité et la réalité sociale - et non sur les opinions, l'orientation sexuelle ou les impulsions et besoins artificiels induits par les médias.

L'identité ethnique est un point de départ naturel pour l'organisation politique. Le concept libéral de l'individu, tout comme l'analyse de classe du socialisme, se sont avérés inadéquats. Les groupes ethniques constituent le facteur fondamental dans presque tous les contextes et, de ce fait, constituent d'excellents points de départ pour l'analyse et la pratique politiques.

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2. L'Europe

Pour de nombreuses personnes, l'appartenance locale, régionale ou nationale reste le marqueur identitaire le plus important. Les circonstances historiques ont toutefois rendu ces groupements insuffisants, du moins en tant qu'entités politiques, pour défendre les intérêts politiques des Européens dans le monde entier. C'était déjà le cas pendant la guerre froide, lorsque le continent était coupé en deux par l'Union soviétique et les États-Unis, et c'est toujours le cas aujourd'hui, car l'Europe est un partenaire subordonné aux États-Unis, qui sont désormais en concurrence non seulement avec la Russie, mais aussi avec la Chine, et peut-être aussi, à terme, avec un monde musulman et une Inde renaissants.

Pour cette raison, entre autres, une Europe unifiée et indépendante est nécessaire. Une politique étrangère commune et une volonté commune de défendre les intérêts de l'Europe au niveau mondial est le seul moyen pour le continent de se protéger et d'agir politiquement dans le monde, sans être rien de plus qu'un vassal de l'une des autres grandes puissances.

L'émergence d'un monde multipolaire a créé des possibilités jusqu'alors inimaginables pour l'Europe de se libérer de sa subordination aux États-Unis par des moyens purement diplomatiques. En mettant en balance différentes superpuissances, l'Europe pourrait chercher et trouver sa propre voie et atteindre un niveau plus élevé d'autodétermination en matière politique. Si des nations relativement petites comme le Japon et la Birmanie/Myanmar peuvent accomplir beaucoup en exploitant la tension croissante entre la Chine et les États-Unis, l'Europe peut faire encore plus en choisissant de ne coopérer qu'avec des superpuissances qui respectent sa souveraineté.

Malgré la nécessité d'une intégration politique, les identités locales, régionales et nationales doivent être reconnues, soutenues, dotées de droits et développées à l'intérieur des frontières de l'Europe. La centralisation bureaucratique caractéristique de l'Union européenne actuelle doit être limitée aux domaines où elle est absolument nécessaire, c'est-à-dire principalement aux questions de sécurité, au commerce et à la politique étrangère, et à peu d'autres choses. Les identités régionales et nationales de l'Europe ne doivent pas être rejetées, mais plutôt renforcées dans un cadre paneuropéen.

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3. Économie et politique

Nous prônons la primauté de la politique sur l'économie. Le pouvoir politique doit être exercé au grand jour, par des individus visibles et responsables, qui doivent rendre des comptes aux citoyens qu'ils gouvernent. L'état actuel des choses, dans lequel des sociétés, des organisations ou des individus privés qui ont accumulé un pouvoir ou une richesse considérables sont autorisés à influencer ou à décider librement de ce qui se passe dans tous les domaines de la société, est inacceptable. Les véritables représentants politiques des peuples d'Europe doivent avoir les pouvoirs - et la volonté - de limiter l'influence corruptrice de l'argent des acteurs privés en politique.

La primauté du politique n'est pas synonyme de réglementation ou de planification. La capacité des marchés libres, des personnes libres et du libre-échange à créer de la richesse économique ne doit pas être sous-estimée et ne doit pas être limitée pour d'autres raisons que la limitation de l'influence de l'argent dans la politique et le traitement des problèmes sociaux auxquels le marché seul n'est pas en mesure de faire face. L'État-providence thérapeutique a historiquement pris beaucoup trop de libertés à l'égard des individus et des groupes en Europe, et il est bon de rappeler que la majorité des victimes du communisme n'ont pas été fusillées, mais sont mortes de faim à cause de politiques économiques absurdes. En outre, les services sociaux et l'aide que l'Europe fournit à ses citoyens, tels que les soins de santé et la sécurité sociale, devraient être limités aux Européens et non étendus aux non-Européens dont le seul intérêt à être en Europe est de profiter égoïstement de ces ressources qui leur sont gratuitement offertes par des politiciens utopistes et des zélotes sociaux.

L'économie n'est pas le fondement absolu de la société et une approche dogmatique de ses fonctions n'est jamais prudente. Les mots d'Alain de Benoist sont aussi les nôtres : nous accueillerons volontiers une société de marché, mais pas une société dominée par le marché. Inversement, la revendication de l'égalité économique des citoyens européens ne doit pas limiter les effets positifs et générateurs de richesses des forces du marché, comme cela a été le cas et comme cela l'est encore dans certaines régions du monde.

Les sphères protégées des forces du marché ont une valeur en soi - les communautés religieuses, les associations culturelles et sportives, les sociétés historiques locales et d'autres formes d'organisation communautaire sont des éléments importants d'une société saine, à condition qu'elles servent les intérêts des peuples européens et n'aillent pas à leur encontre.

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4. Les peuples du monde et le pluralisme ethnique

Notre sujet historique est l'Europe, et nous représentons et défendons avant tout les intérêts de l'Europe et de ses peuples. Cela n'exclut en rien la bonne volonté et la coopération avec d'autres peuples et groupes politiques. Cependant, chaque personne en Europe mérite des autorités politiques qui représentent les intérêts de leurs peuples, lorsque leur sécurité ou leur bien-être est menacé, et qui cherchent à préserver et à améliorer leur bien-être. Un homme ou une femme politique motivé(e) par une notion obscure selon laquelle sa loyauté première devrait être envers une "humanité" ou un "monde" abstrait, plutôt qu'envers le peuple qu'il ou elle gouverne, ne peut jamais être toléré(e) en tant que dirigeant(e), ni même en tant que représentant(e) légitime d'une démocratie. L'"humanité" ou le "monde" sont des concepts qui ne renvoient à aucune réalité politique, culturelle, historique ou anthropologique concrète, et lorsqu'ils sont invoqués, ils servent inévitablement à dissimuler des loyautés douteuses ou une simple stupidité politique.

Quant au rôle que l'Europe doit jouer à l'extérieur de ses frontières, c'est l'histoire qui en décidera. D'une manière générale, on peut dire qu'elle ne devrait pas avoir pour fonction d'imposer à d'autres peuples des modes de vie et des systèmes politiques pour lesquels ils n'ont pas manifesté d'intérêt explicite. Le groupe de bellicistes fanatiques qui, tout en débitant des platitudes sur les "droits de l'homme" et la "démocratie", tuent des millions de personnes dans le monde tout en utilisant la même rhétorique pour encourager l'immigration massive vers l'Europe en provenance du tiers monde, doit être privé de toute influence sur la politique étrangère de l'Occident. Les opinions sur la manière dont les autres peuples gèrent leurs affaires doivent être exprimées uniquement par la diplomatie et l'exemple, et non par les guerres d'agression et les tentatives de subversion qui, à maintes reprises au cours des dernières décennies, sont revenues nous hanter.

Le principe selon lequel chaque peuple, dans la mesure du possible, doit pouvoir vivre comme il l'entend ne repose sur aucune notion de relativisme culturel, selon laquelle toutes les façons de faire sont considérées comme ayant la même valeur pour tous les peuples, partout dans le monde. Elle est au contraire strictement pragmatique: la guerre et les révolutions sont sans exception pires que l'alternative, qui consiste simplement à laisser le développement de chaque société aux personnes qui y vivent. C'est pourquoi nous ne devrions pas faire la guerre, fomenter des révolutions ou renverser les ordres établis sur les terres d'autrui.

En contrepartie de cette opposition directe à l'intervention et à la violence contre les cultures et les peuples, nous exigeons la même chose pour nous-mêmes. L'immigration de masse en Europe doit cesser. L'américanisation et l'importation d'idées politiques stupides et d'une culture populaire infantilisante doivent être limitées et remplacées par une culture créée en partie par les différents peuples de notre continent et en partie par des élites intellectuelles et culturelles politiquement et spirituellement fidèles à l'Europe.

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5. Parlement, Révolution, Réaction

Les efforts parlementaires ne peuvent jamais être que des compléments à un travail culturel et politique plus large. Les résultats des élections ne sont que le produit de la formation de l'opinion publique et de la manière dont l'information a été diffusée entre ces élections. Notre force est de parler des circonstances réelles que chacun voit autour de lui, contrairement aux forces politiques anti-européennes qui continuent d'essayer de tromper les gens en leur faisant miroiter des images roses qui vont à l'encontre des faits. Cela peut se traduire par des résultats électoraux favorables pour des partis plus ou moins positifs, mais ces résultats ne sont jamais qu'un léger avantage dans un travail qui doit toujours être effectué avec une vision plus large et plus longue.

La violence politique, qu'elle soit organisée ou commise par des individus, ne peut jouer aucun rôle positif dans la renaissance de l'Europe. Notre establishment politique actuel est supérieur, à un degré qui n'a rien d'historique, à quiconque cherche à le défier sur son territoire - non seulement militairement, mais aussi en matière de surveillance et de renseignement. Préconiser une "révolte" ou une "révolution" littérale dans les conditions historiques actuelles, c'est se rapporter à la société comme un enfant en colère contre l'un de ses parents, en espérant que son accès de colère conduira à l'exaucement d'un souhait, simplement en raison de son caractère inoffensif. Le meilleur exemple en est la gauche "révolutionnaire": en cas de confrontation directe entre les appareils d'État occidentaux et les petites hordes ridicules de communistes et d'anarchistes qui prétendent vouloir les renverser, ces derniers seraient rayés de la surface de la Terre en quelques jours et ne manqueraient à personne. La vraie droite ne devrait pas chercher à imiter leur idiotie qui fait perdre du temps. Le bavardage révolutionnaire ne peut rien faire d'autre que d'inciter les personnes mentalement instables à commettre des actes de violence qui sont à la fois immoraux et sans aucune valeur pratique. Nous devrions laisser ces actes à l'extrême gauche et aux islamistes radicaux, pour qui ils sont naturels. Nous nous imposons des normes plus élevées.

Notre méthode, une fois de plus, est la méthode métapolitique - la transformation progressive de la société dans une direction qui nous sera bénéfique et, plus important encore, à la population en général. Des agents à l'intérieur et à l'extérieur du système politique établi peuvent participer à ce travail, dans la mesure où il y a une volonté et donc une voie. Les bouleversements révolutionnaires ont fait des ravages sur le continent européen depuis plus de deux siècles. La folie prend fin aujourd'hui. La réaction vient, pas à pas, et nous suivrons la recommandation de Julius Evola de "couvrir nos ennemis de mépris plutôt que de chaînes".

Le succès de nos idées n'est pas seulement possible. Il est certain.

mercredi, 20 décembre 2017

La Vraie Droite contre-attaque !

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La Vraie Droite contre-attaque !

Recension du livre métapolitique de Daniel Friberg

par Thierry Durolle

Ex: http://www.europemaxima.com

À l’aube du XXIe siècle, certains s’imaginent, à tort, que la Gauche et la Droite sont deux clivages politiques dépassés. L’émergence de formations politiques ou métapolitiques transcourants pourrait en effet nous tromper. Pourtant il n’en n’est rien. Bien que des idées de gauche passent à droite et vice versa (1), il y aura toujours une Gauche et une Droite « éternelles », « métaphysiques »; une Gauche synonyme d’horizontalité et une Droite de verticalité.

En cet âge sombre, où la confusion est reine, ces repères se trouvent donc parfois malmenés. Alors oui, il faut reconnaître que les frontières, dans certains cas, sont poreuses ou bien que le dialogue entre deux camps opposés est possible. L’histoire du Cercle Proudhon est d’ailleurs un bel exemple d’union sacrée. Néanmoins, il ne faut pas que le dialogue, ou l’emprunt de méthodes au camp adverse en vienne à modifier l’ADN des deux ensembles. Que Michel Onfray discute avec Alain de Benoist soit. Est-il devenu un homme de Droite pour autant ?

Évoquer la Droite en France ramène toujours aux libéraux, au patronat, aux affairistes de tout poil, même s’ils présentent une pointe de conservatisme un peu réactionnaire aux yeux des plus progressistes. À ce titre, nombre de ténors de la Droite « classique » sont compatibles avec les idées sociétales du Parti socialiste et d’En Marche. Est-ce la Droite « classique » qui se rabat sur sa gauche ou n’est-elle pas, historiquement parlant, la véritable Gauche, celle qui naquit a de la Révolution bourgeoise de 1789 ?

Dans ce cas-là, qu’en est-il de la véritable Droite ? Le Suédois Daniel Friberg, responsable des éditions Arktos, fondateur du groupe de réflexion métapolitique Motpol, et rédacteur européen de la plate-forme AltRight.com, s’est lui aussi posé cette question. Son livre, Le retour de la vraie droite, est désormais disponible en français. Ce petit recueil comporte six textes (en plus de la préface et de la postface) et d’un « dictionnaire métapolitique ».

DF-RVD.jpgDans son texte, « Le retour de la vraie Droite », l’auteur revient en premier lieu sur l’ascension culturelle de la Gauche et conqtate que « les idéaux de l’Occident ont subi une inversion totale, et des idées qui se situaient initialement à la périphérie de l’extrême gauche ont été élevées au rang de normes sociales qui prévalent aujourd’hui dans l’éducation, les médias, les institutions gouvernementales et les ONG privées (p. 2) ». Un tel résultat, nous explique l’auteur, n’aurait pas pu être possible sans « les sociologues et philosophes marxistes de l’Institut für Sozialforschung de Francfort [qui], au début du XXe siècle, visaient, au travers de la conception de la philosophie et leur analyse sociale sélective, à saper la confiance dans les valeurs et hiérarchies traditionnelles (p. 2) ». Sans doute que d’autres facteurs sont rentrés en ligne de compte concernant l’involution de l’Occident, et non pas uniquement des facteurs politiques, mais cela ne rentre peut-être pas dans la grille de lecture de l’auteur – ce qui n’enlève rien, par ailleurs, à la justesse de ses propos.

Justement, Daniel Friberg souligne que cet essor de la Gauche culturelle (que l’on nomme parfois « marxisme culturel ») fut rendu possible par « trois facteurs principaux ». Tout d’abord, « après la Seconde Guerre mondiale, la Droite a été assimilée au camp des vaincus, en particulier au national-socialisme (p.5) ». Ensuite la « longue marche de la Gauche à travers les institutions […] s’est accélérée dans les années 1960 et 1970 et a culminé dans la mainmise sur les médias, les institutions culturelles et les systèmes éducatifs, c’est-à-dire sur les piliers de la société qui forment précisément les pensées et les opinions des gens (p. 5) ». Enfin, la « nouvelle Gauche a rejeté la classe ouvrière européenne, jugée incurablement réactionnaire par les minorités sexuelles et ethniques (p. 5) ». Mais le plus important reste que « cette évolution a coïncidé avec la montée de puissants nouveaux intérêts et courants économiques et politiques (p. 6) ». N’est-ce pas un résumé de la genèse du paradigme libéral-libertaire actuel ?

Daniel Friberg relate ensuite brièvement l’émergence de la Nouvelle Droite. Est-ce bien nécessaire de revenir sur cet épisode sans doute bien connu du public français ? Dans tous les cas, son influence sur Daniel Friberg et certains de ses camarades déboucha sur la naissance de la Nouvelle Droite suédoise. « S’il fallait dater précisément le début de ces activités, écrit Friberg, on pourrait dire que la Nouvelle Droite suédoise est née en 2005, lorsqu’un petit groupe d’étudiants de droite a commencé à se former à Göteborg; il réunissait ceux d’entre nous qui s’étaient engagés avec enthousiasme dans la lecture d’un certain nombre d’ouvrages révolutionnaires, dont l’édition originale anglaise du livre New Culture, New Right de Michael O’Meara, ainsi que des essais d’Alain de Benoist, Guillaume Faye, Dominique Venner, Pierre Krebs et d’autres penseurs de la Nouvelle Droite continentale (p. 12). » Tout ce bouillonnement culturel « dextriste » donnera, le 10 juillet 2006, la création d’un cercle métapolitique nommé Motpol. D’autres projets alternatifs de Droite apparaîtront en Suède comme Fria Tider ou Avpixlat.

À l’époque, la méthode de conquête finale du pouvoir envisagée par la Nouvelle Droite n’est pas nouvelle en soit, mais son usage par un mouvement de Droite reste inédit. Elle consiste en ce que certains ont appelé un « gramscisme de Droite » à cause de l’adaptation qu’elle fit des théories du communiste italien : préparer les esprits pour parachever la prise de pouvoir politique. Daniel Friberg, en bon disciple des ténors du mouvement susnommé mise lui aussi sur cette méthode. Presque cinquante ans après l’avènement du GRECE en France, le bilan est pourtant décevant, voir médiocre. L’influence de la Nouvelle Droite s’est faite sur les milieux de la Droite nationale, et ce, pour le meilleur (c’est du moins notre avis). Il faut également préciser l’influence préalable d’Europe Action et, dans un registre différent, de Jeune Europe. En revanche, son influence sur le peuple est quasi nul, la faute à une campagne médiatique dont le but fut l’instauration d’un cordon sanitaire entre le peuple et la Nouvelle Droite, mais aussi, à la teneur hautement intellectuelle des travaux et des productions du GRECE ou de la revue Nouvelle École. Ainsi nous sommes assez sceptique sur l’efficacité de la métapolitique à influencer le peuple. En revanche, nous croyons plus à la pertinence d’une initiative comme TV Libertés, ainsi qu’aux autres plate-formes opérant à un travail de ré-information.

Dans le chapitre intitulé « Orientations » (sympathique clin d’œil à un philosophe italien), Daniel Friberg esquisse les grandes lignes de ce qu’il estime appartenir à une véritable pensée de Droite. Là encore le lecteur familier avec les idées de la Nouvelle Droite ne sera pas déstabilisé. Ethno-différencialisme, alter-européisme, anti-libéralisme, anti-impéralisme droit-de-l’hommiste, refus de l’uniformisation du monde et du mondialisme, refus de la méthode révolutionnaire empruntée à l’extrême gauche – « La vraie Droite ne devrait pas chercher à imiter cette stupidité, qui n’est que perte de temps (p. 35) » – figurent parmi ces orientations. Daniel Friberg réitère à propos de la méthode métapolitique qu’il qualifie à juste titre de « transformation graduelle ». La remarque qui nous vient immédiatement à l’esprit est « Avons-nous encore le temps ? » La réponse est sans doute non. Quels sont concrètement les succès de la métapolitique sur le peuple en France ? L’emploi dans les médias et par une infime frange du peuple des expressions comme « Français de souche » (2) et « Grand Remplacement » ? En outre, le discours métapolitique des cercles de réflexions issus de la Nouvelle Droite n’ont que très rarement concordé avec le Front national par exemple, alors qu’en face les gouvernements successifs œuvrent avec succès à notre neutralisation.

Nonobstant ces critiques concernant l’emploi de la métapolitique prôné dans cet ouvrage, Le retour de la vraie droite de Daniel Friberg est surtout digne d’intérêt pour le néophyte. Son langage clair, ses propos synthétiques et son utile dictionnaire métapolitique constitueront un excellent point de départ pour de nombreux jeunes militants.

Thierry Durolle

Notes

1 : Arnaud Imatz l’a parfaitement démontré dans son livre Droite / GauchePour sortir de l’équivoque. Histoire des idées et des valeurs non conformistes du XIXe au XXe siècle, Éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2016.

2 : L’un de nos objectifs devrait inclure la réhabilitation du concept de nationalité – et non plus de citoyenneté – française, avec comme tout premier prérequis, sa nature albo-européenne, c’est-à-dire le fait d’être Blanc. Pour cela le travail à effectuer ne concerne pas seulement le domaine bioculturel, mais s’accompagne aussi d’un travail de revalorisation de l’Histoire de France, ou bien encore par la mise en avant d’une philosophie politique adaptée à nos objectifs.

• Daniel Friberg, Le retour de la vraie droite. Un manuel pour la véritable Opposition, Arktos, 117 pages, 2017, 12,72 €.

lundi, 27 novembre 2017

« Nous devons combattre pour la guerre culturelle en cours sur tous les fronts, de la rue à l’université et dans les assemblées »

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« Nous devons combattre pour la guerre culturelle en cours sur tous les fronts, de la rue à l’université et dans les assemblées »

Entretien avec Daniel Friberg

À l’évidence, l’Europe, voire l’Occident, connaît depuis quelques années un virage à Droite. Ténor de la « Nouvelle Droite » suédoise et compagnon de route du phénomène Alt-Right, Daniel Friberg vient de publier un ouvrage où il expose sa vision du dextrisme. Il a bien voulu répondre aux questions de votre site préféré.

Europe Maxima : Daniel Friberg, pourriez-vous d’abord vous présenter à nos lecteurs ?

Daniel Friberg : J’ai 39 ans et je suis Suédois. Titulaire d’une maîtrise en gestion, j’ai bâti une carrière dans l’évaluation des entreprises et de la recherche économique. Et bien sûr, le plus important, j’ai une expérience du milieu de la droite scandinave depuis 23 ans. Je suis également président du groupe de réflexion de la Nouvelle Droite scandinave Motpol depuis 12 ans, fondateur et PDG de de la maison d’édition à tendance néo-droitiste, Arktos Media, et rédacteur en chef européen de la nouvelle société de médiat altright.com.

EM : De notre point de vue, la Suède semble être actuellement en très mauvais état. L’immigration de masse, les gender studies et même le terrorisme islamique ont défiguré un pays longtemps dirigé par les libéraux si nous sommes corrects. Quelle est la situation de votre pays en ce moment ?

Daniel Friberg : Elle est justement comme vous la décrivez, seulement en pire, car la détérioration continue. À cet égard, je dirais que nous sommes dans des situations similaires dans tous les pays d’Europe occidentale. Mais en même temps, la résistance aux folles expériences libérales et marxistes culturelles se renforce à un rythme rapide. Nous évoluons vers une situation politique nouvelle et intéressante, avec l’effondrement des partis centristes et une polarisation politique accrue entre la gauche et la droite réelle. Cette polarisation obligera les gens à choisir un camp, et c’est à nous de montrer à quel point les idées qu’ont nos ennemis pour le futur sont laides, et à quel point les nôtres sont attrayantes, et ce afin de gagner cette guerre culturelle.

EM : Dans votre livre, Le retour de la vraie droite (1), vous expliquez l’influence qu’a eue sur vous la « Nouvelle Droite » française. Comment l’avez-vous découverte et qu’est-ce qui vous a plu chez elle ?

Daniel Friberg : J’ai découvert pour la première fois les idées de la « Nouvelle Droite » française au début des années 2000, lorsque j’ai trouvé une traduction anglaise du Manifeste de la Nouvelle Droite écrit par Alain de Benoist et Charles Champetier (2). Cela m’a ouvert les yeux sur un tout nouveau monde d’idées et m’a fait réaliser à quel point notre patrimoine intellectuel est riche. Peu de temps après, j’ai assisté à une soirée de lancement pour l’édition allemande de Pourquoi nous combattons ? (3) de Guillaume Faye (plus tard publié par Arktos en anglais) et j’ai acheté une copie signée. À ce jeune âge, ce livre m’avait beaucoup impressionné, et j’ai décidé à partir de ce moment-là que je serai un identitaire.

DF-hkt-cover.jpgEM : Avez-vous eu d’autres influences ? Julius Evola semble vous avoir fortement influencé ?

Daniel Friberg : Cela est vrai en effet. J’ai eu de nombreuses influences pendant mon passionnant voyage idéologique durant mon adolescence et au début de la vingtaine, Julius Evola étant, avec son concept passionnant de « traditionalisme radical », l’une d’entre elles. D’autres influences importantes sont l’auteur américain Michael O’Meara, le Dr Tomislav Sunic et bien sûr plusieurs des géants de la « Révolution conservatrice » comme Ernst Jünger et Oswald Spengler. J’en oublie sûrement bien d’autres; la liste pourrait s’allonger…

EM : Pensez-vous que la métapolitique soit un moyen d’influencer et de préparer nos compatriotes à un changement politique. En France, le résultat est clairement décevant. Qu’en est-il de la Suède ?

Daniel Friberg : Je crois que la méthode métapolitique en elle-même n’est pas à blâmer pour son manque d’influence, mais plutôt la façon dont elle a été appliquée par certains groupes. Nous devons être autocritiques et voir ce que nous pouvons améliorer. La métapolitique n’est d’ailleurs pas suffisante – nous devons combattre pour la guerre culturelle en cours sur tous les fronts, de la rue à l’université et dans les assemblées.

En ce qui concerne la Suède, tout le discours politique s’est considérablement porté vers la droite au cours des dix dernières années, et des termes comme « Identitaire », « Grand Remplacement», « Alt-Right » – et même « Métapolitique » ont fait leur chemin dans le débat publique. En février dernier, mon groupe de réflexion, Motpol, a accueilli la plus grande conférence Alt-Right d’Europe avec près de 400 personnes présentes, dans le quartier le plus à gauche au cœur de Stockholm. C’est un exemple significatif des progrès que nous avons réalisés.

EM : Selon vous, la métapolitique est-elle une stratégie de « transformation graduelle ». Quand nous l’avons lue dans votre livre, ce qui nous est immédiatement venu à l’esprit était « Avons-nous le temps ? » Pouvons-nous nous le permettre ?

Daniel Friberg : Nous avons toujours du temps pour la métapolitique. Bien sûr, pas au sens lent et progressif qui caractérisait la métapolitique gauchiste et subversive de l’École de Francfort et d’autres, ainsi que « la longue marche à travers les institutions », puisque nous nous trouvons dans une guerre démographique que nous avons jusqu’ici perdue. Mais pour gagner cette guerre démographique, par la mise en œuvre des politiques de remigration et d’augmentation des taux de natalité en Europe, la métapolitique est un outil essentiel.

EM : Vous ne parlez pas de l’islam dans ce livre. Quelle est votre opinion sur ce sujet sensible ?

Daniel Friberg : Je considère l’islam comme :

1) profondément non-européen dans son essence et sa moralité,

2) souvent hostile aux intérêts européens,

3) une force motrice, par ses attitudes impérialistes, derrière la colonisation de l’Europe et le « Grand Remplacement » des populations européennes autochtones. Bref, l’islam n’a pas sa place en Europe.

EM : Richard Spencer (4) et vous-même avez travaillé ensemble sur AltRight.com. L’Alt-Right appartient-elle à la vraie Droite ? Croyez-vous qu’elle a eu une influence lors des dernières élections américaines ? L’Alt-Right n’est-elle pas qu’un phénomène américain ?

Daniel Friberg : Elle appartient très certainement à la vraie Droite. La Droite alternative, ou Alt-Right, est née en réaction à la fausse droite néoconservatrice dominante. Il est également certain qu’elle a eu un effet sur la dernière élection présidentielle américaine, qui a élevé l’Alt-Right à son niveau actuel de notoriété. Par exemple, Hillary Clinton a même ressenti le besoin de l’attaquer dans son fameux « Discours des déplorables (5) ».

Quant à la question de savoir si c’est un phénomène américain, je dirais que c’est un phénomène international, principalement pour deux raisons. D’abord, les personnes qui participent aux activités en ligne et hors ligne de l’Alt-Right sont réparties dans le monde entier. Le monde riche d’idées, où l’Alt-Right trouve son inspiration et les fondements pour ses analyses, se fonde principalement sur des penseurs européens, tels que ceux de la « Nouvelle Droite » française, de la Révolution conservatrice allemande, des mouvements identitaires, etc.

EM : Qu’est-ce pour vous être Européen ?

Daniel Friberg : Être d’ethnicité européenne. En d’autres termes, être membre de l’une des nombreuses nationalités qui composent le bloc civilisationnel européen. Cela signifie aussi avoir une histoire commune, des racines civilisationnelles communes – et finalement un destin commun.

EM : Peut-on s’attendre à de nouveaux livres en français d’Arktos ?

Daniel Friberg : Absolument.

Propos recueillis, traduits et adaptés par Thierry Durolle

Notes

1 : Daniel Friberg, Le retour de la vraie droite, Arktos, 2017, 138 p., 12,71 €.

2 : Alain de Benoist et Charles Champetier, Manifeste pour une renaissance européenne. À la découverte du GRECE, Son histoire, ses idées, son organisation, GRECE, 2000, 123 p.

3 : Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons, Manifeste de la résistance européenne, L’Æncre, 2001.

4 : Richard Spencer, figure de proue étatsunienne du phénomène Alt-Right, a été sous le feu des projecteurs durant la campagne américaine. Il nous accordé un entretien, cf. http://www.europemaxima.com/exclusif-lalt-right-sexprime-... et nous avons traduit son manifeste en français, cf. http://www.europemaxima.com/ce-que-signifie-etre-alt-righ...

5 : Hillary Clinton avait choqué une partie de l’Amérique lors de la campagne présidentielle en affirmant que la moitié de l’électorat de Donald Trump était composée de bigots, de racistes, de xénophobes et autres homophobes.

mercredi, 23 novembre 2016

„Die Rückkehr der echten Rechten“ – Im Gespräch mit Daniel Friberg

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„Die Rückkehr der echten Rechten“ – Im Gespräch mit Daniel Friberg

Daniel Friberg, 1978 im schwedischen Göteborg geboren, gehört zu den wichtigsten Vertretern der rechten Publizistik in Europa. Der von ihm mitgegründete Arktos-Verlag (www.arktos.com) hat sich international durch die Veröffentlichung von Werken bedeutender Denker der „Neuen Rechten“ wie Alain de Benoist, Guillaume Faye oder Alexander Dugin einen Namen gemacht. Der frühere Manager und Business-Analyst gründete auch den metapolitischen Think-Tank „Motpol“ und ist Herausgeber des Internetmagazins „RightOn“ (www.righton.net). Vor wenigen Wochen erschien sein Buch „Die Rückkehr der echten Rechten“ in zweiter Auflage als Lizenzausgabe der Stiftung „Europa Terra Nostra“ (ETN). DS-TV hat mit Daniel Friberg am Rande des ersten „Freiheitlichen Kongresses“ der ETN-Stiftung in Mecklenburg Vorpommern Ende Oktober, wo er einen mit Begeisterung aufgenommenen Vortrag hielt, unterhalten – über sein aktuelles Buch, die Bedeutung von Metapolitik und alternativen Medien für die politische Rechte, den Siegeszug von Donald Trump in den USA und dessen Auswirkungen auf Europa.



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samedi, 25 juin 2016

Nieuw-rechts voor de praktijk

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Door: Koenraad Elst

Nieuw-rechts voor de praktijk

Ex: http://www.doorbraak.be

Nadat ik in 1992 onverwacht uitgenodigd was om me bij de redactie van het Nieuw-Rechtse tijdschrift TeKoS te vervoegen, vroeg ik me af waar ik nu in terecht gekomen was. Het was allemaal erg retro, met nieuwheidenen wier Indo-Europese theorievorming in het interbellum was blijven steken, traditionalisten die met de Franse islambekeerling René Guénon uit het interbellum dweepten, historici met hyperfocus op oorlog en repressie, en vooral een algemene fascinatie met de mij tot dan onbekende Conservatieve Revolutie, een gedachtenstroming uit de Weimar-republiek. En die situeerde zich, wat dacht u, in het interbellum. Artikels over dat onderwerp bleven ongelezen, of ik kreeg ze met veel moeite doorploegd. Uit die stal heb ik uiteindelijk alleen het Reisetagebuch eines Philosophen van graaf Hermann Keyserling gelezen, dat hoofdzakelijk over Aziatische beschavingen handelt.

Wat mij dan toch met dat milieu kon verzoenen, was, behalve de onmiskenbare toewijding van de redactieleden aan de conservatieve zaak, de originele invalshoek op ecologie door de zopas van ons heengegane Guy De Maertelaere, en de lucide commentaren op hedendaagse politieke kwesties vanuit Nieuw-Rechtse hoek. Zo signaleer ik de duidelijke pro-Europese opstelling van de redactie, destijds vanzelfsprekend maar vandaag een strijdpunt.

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Nieuw Rechts


De Nouvelle Droite is een in Frankrijk ontstane stroming (°1968) rond Alain de Benoist, die ideologisch dieper wilde gaan dan de in de politiek actieve rechtse stromingen. Ze werd beschreven als een 'gramscisme van rechts': zoals de Italiaanse communist Antonio Gramsci rond 1930 het standpunt ontwikkelde dat een politieke revolutie maar kan mits de verwerving van de culturele hegemonie (door naoorlogs links met succes in de praktijk gebracht, zonder in een politieke revolutie uit te monden maar wel in 'bizarre en schadelijke sociale experimenten', p.13), zo stond de Nouvelle Droite een herovering van de cultuursfeer voor. Ze heeft echter politiek nooit enige potten gebroken en is in eigen land ook op het intellectuele forum marginaal gebleven; de beoogde herinname van het culturele domein werd een totale mislukking. Vandaag is de bejaarde duizendpoot de Benoist, door zijn vroegere medestanders verlaten, denkmeester van enkele interessante tijdschriften, maar verder dan lezenswaardige duiding reikt zijn invloed niet.


De eerste generatie van de Nouvelle Droite deed baanbrekend denkwerk, haar tweede ging van debat over in ruzies en splitsingen en loste op in irrelevantie, maar haar kleinkinderen blijken nu een verrassende opmars te doen. In het voormalige Sovjetblok heeft zij reeds enkele triomfen geoogst. In de heel verschillende omstandigheden van West-Europa, met zijn agressief opdringend multiculturalisme, blijkt zij nu toch door te breken.


Een jaar of wat geleden deed het boek Avondland en Identiteit van Sid Lukkassen (Aspekt, Soesterberg 2015) veel stof opwaaien. Het maakt de diagnose van de overheersende ideologie, het cultuurmarxisme, of wat zichzelf de 'kritische theorie' noemt, ontsproten aan de Frankfurter Schule. Verder trok het de aandacht met zijn uitgebreide ontleding van de effecten van deze culturele revolutie op de geslachtsrollen en de relatiemarkt. Dat leidde ertoe dat TeKoS twee heel verschillende besprekingen publiceerde, waarbij de vrouwelijke recensente heel wat mannelijke subjectiviteit in Lukkassens verhaal ontwaarde. Maar allen waren het eens over zijn uitstekende diagnose van, en weerstand tegen, het cultuurmarxisme. Hij dacht parallel met de Nouvelle Droite hoewel hij er zich niet uitdrukkelijk op beriep.


dfrid.jpgZopas kreeg ik ter bespreking de Nederlandse vertaling aangeboden van het boekje van de Zweedse mijnbouwondernemer en oppositieleider Daniel Friberg: De Terugkeer van Echt Rechts. Een Handboek voor de Echte Oppositie (Arktos, London 2016). In zijn geval is het Nieuw-Rechtse gedachtengoed ontdekt en relevant geworden vanuit de praktijk, een heel andere setting dan de Parijse salons. Zweden was schijnbaar de slechtste plaats ter wereld voor een tegenbeweging tegen de opdringende multiculturele staatsideologie. Voor de beginnende Zweedse Democraten was het jarenlang een harde strijd. Hun enige kracht was de zekerheid dat zij gelijk hadden, dat zij een terugkeer naar de normaliteit nastreefden tegen de tegennatuurlijke utopieën van de almachtige cultuurmarxisten in.


In 2005 kwam een kleine groep hoogstudenten in Göteborg bijeen om Nieuw-Rechtse denkers te lezen: 'Deze artikels openden onze ogen voor dit nieuwe intellectuele arsenaal van rechts', in het bijzonder voor de 'metapolitiek van rechts'. (p.10) Dat leidde tot de oprichting van de Nieuw-Rechtse denktank Motpol, 'tegenpool', op 10 juli 2006. Eerst sceptisch bejegend door links en door 'oud, impotent rechts', groeide het uit tot een gerespecteerd netwerk dat in heel Zweden seminaries organiseert en een degelijk online magazine uitgeeft. Friberg geeft blijk van groot vertrouwen in de toekomst en hij beschrijft de 'dalende relevantie' (p.43) van links, waarvan hij de nakende ondergang voorspelt.

Programma


Enkele concrete blikvangers uit Fribergs ideologische zelfprofilering. Tegen de grootmachten 'is een verenigd, onafhankelijk Europa noodzakelijk' met 'een gemeenschappelijk buitenlands beleid, een verenigd leger en een gemeenschappelijke wil om Europa's belangen globaal te verdedigen'. (p.14) In beperkte zin, enkel op deze terreinen, wil hij 'Imperium Europa, of een Europese federatie'. (p.25) Nationaal-populistische partijen als de PVV of het Front National zijn nogal eens tegen de Europese eenmaking in een overreactie tegen de antidemocratische en totalitaire uitspattingen van de EU.


echt.jpgIn de buitenlandse politiek beveelt hij zelfbeheersing en omzichtigheid aan. Europa heeft een militaire poot nodig om geloofwaardig in het machtspolitieke spel te kunnen meespelen, maar niet om zich naar Amerikaans voorbeeld met andermans conflicten te moeien. Hij verzet zich tegen 'de fanatieke oorlogsstokers die, terwijl ze clichés uitgalmen over mensenrechten en democratie, miljoenen mensen doden over heel de wereld en tegelijkertijd dezelfde retoriek gebruiken om massa-immigratie vanuit de Derde Wereld naar Europa aan te moedigen.' (p.28)


Gehard door de praktijk, geeft Friberg raad voor de omgang met extreemlinkse haatgroepen zoals Searchlight en het Southern Poverty Law Center, op kleinere schaal vertaalbaar als ons Anti-Fascistisch Front. Die komt erop neer dat je hen niet méér belang moet geven dan ze verdienen, namelijk hoe langer hoe minder. Weiger elke medewerking wanneer ze je belasteren ('geen commentaar'), en maai de grond onder hun voeten weg door alternatieve netwerken en media uit te bouwen. Vóór het internet een democratisch circuit schiep, konden zij beschikken over de officiële media met hun monopolie, wier partijdigheid en leugens je machteloos moest ondergaan. Vandaag leven we in een nieuwe wereld waarin de greep van het cultuurmarxisme op het eerste gezicht machtiger is dan ooit, maar in feite steeds meer terrein moet prijsgeven.


Maar is er dan geen waakzaamheid nodig (de zich protsering antifa's noemende fichenbaktijgers heten ook watchdogs), tegen het geweldpotentieel van rechts? Niet bij deze stroming: 'Politiek geweld, hetzij georganiseerd of door individuen, kan geen enkele positieve rol spelen in de wedergeboorte van Europa. (...) Revolutionaire praatjes brengen enkel de mentaal onstabielen in beroering om gewelddaden te plegen die immoreel zijn en geen enkel tactisch nut hebben. We moeten deze daden overlaten aan extreemlinks en radicale islamisten, voor wie ze een tweede natuur zijn. (...) Onze methode is, nogmaals, de metapolitieke methode – de maatschappij geleidelijk veranderen in een richting die gunstig is voor onszelf, en belangrijker, voor de maatschappij in het algemeen.' (p.30-31)


Metapolitiek is diametraal tegengesteld aan de spontaneïstisch-gewelddadige methode van Anders Breivik, die we met een variatie op Lenin de 'de extreemrechtse stroming, de kinderziekte van het antimulticulturalisme' kunnen noemen. In zijn Manifest zegt Breivik zelf dat hij vroeger lid was van de Noorse immigratiekritische Vooruitgangspartij, maar dat hij niet meer in de binnenparlementaire werking gelooft en nu hoopt dat zijn misdaden zoveel mogelijk schade zullen toebrengen aan zijn vroegere vrienden. En inderdaad, de media hebben de Vooruitgangspartij volop in 'schuld door associatie' ondergedompeld, wat haar tijdelijk heeft doen achteruitgaan, zoals beoogd. Breivik-Antifa, zelfde strijd!


Een praktische raad betreft het domein dat Lukkassen al ruim verkend had: de uitdagingen van de betrekking tussen de geslachten en de paarvorming. 'Mannen en vrouwen hebben in het moderne Westen niets om trots op te zijn.' (p.45) Wanneer de Nouvelle Droite destijds het gelijkheidsdenken als probleem bij uitstek aanwees, verdacht ik haar ervan een bedekt pleidooi voor uitbuiting en dergelijke ongelijkheid te houden; maar het problematische van het gelijkheidsideaal wordt veel duidelijker wanneer je de schade ziet die het aan de geslachtsrelaties toegebracht heeft. Van quota om vrouwen in mannenberoepen binnen te loodsen beleefden we een crescendo naar 'genderstudies, een belachelijke wetenschap met als enige doel, de genderrollen af [te] breken'. Hij raadt de jongeren aan, niet te veel in het zoeken naar en beleven van relaties te investeren, tenzij dan om iets duurzaams uit te bouwen en uiteindelijk een gezin te stichten. Dat is minder stoer en opzichtig dan stereotiepe rechtse rakkers wensen, maar des te opbouwender voor het Europa van de toekomst.

Identiteit


Vertaler van het werk is Jens De Rycke. Uitgever John Morgan wijst in zijn voorwoord op het revolutionaire karakter van Echt Rechts, vooral ook in zijn oorspronkelijke betekenis: terugdraaien naar de begintoestand. Hij definieert die stroming als 'niet conservatief in de normale betekenis van het woord, aangezien [ze] niet de hedendaagse Europese beschaving tracht te behouden (...) maar de waarden en idealen te hernieuwen die voor de komst van het liberalisme als natuurlijk beschouwd werden.' (p.ix) In een tweede voorwoord prijst Joakim Andersen, redacteur van Motpol, nog eens de verdiensten van de auteur. Het boekje besluit met een verklaring van de relevante politieke termen en een nawoord.

Voor de goede orde herhaal ik even dat voor mijzelf 'identiteit' geen voorwerp van politieke actie kan zijn: identiteit is er gewoon en zorgt wel voor zichzelf. Zij is de toevallige resultante van het samenspel van die krachten waar het werkelijk om gaat. Wanneer de Kerk haar traditionele waarden verdedigde, was dat vanuit een geloof in haar eigen boodschap en in de humani generis unitas (eenheid van de menselijke soort), niet vanuit enige zorg om identiteit. Toen de Action Française de Kerk voor de kar van haar Franse identiteitsproject wilde spannen, deed de Kerk haar in de ban. Op dat ene punt ben ik geneigd, de erfenis van de godsdienst van mijn jeugd trouw te blijven.


Zodus, ik identificeer mij –c'est le cas de le dire– niet met de 'identitaire' stroming die in dit boek aan het woord is. Ik neem het de multiculturalisten echter kwalijk dat zij het belang van identiteit enorm opgeblazen hebben juist door hun kruistocht ertegen. En ik herken een bondgenoot wanneer ik er een zie: Friberg is een strijder tegen het cultuurmarxistische kwaad, die in die strijd volop zijn morele en intellectuele kwaliteiten heeft kunnen scherpen en bewijzen.

 
Titel boek : De Terugkeer van Echt Rechts
Subtitel boek : Een Handboek voor de Echte Oppositie
Auteur : Daniel Friberg
Uitgever : Arktos
Aantal pagina's : 122
Prijs : 17 €
ISBN nummer : 978-1-910524-66-4
Uitgavejaar : 2016

vendredi, 10 juin 2016

Echte opvattingen verdedigen

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Echte opvattingen verdedigen

Ex: http://www.erkenbrand.nl

deterugkeervanechtrechts.jpgIs het tegenwoordig nog wel mogelijk de opvattingen van politiek links en de tegenhangers ter rechterzijde nog enigszins samen te vatten of zelfs te begrijpen? Het lijkt erop dat in het verlengde van het Amerikaanse propagandaverhaal van Francis Fukuyama, die de overwinning van de liberale democratieën verkondigde, enkel nog maar bewegingsruimte is binnen de beperkte reikwijdte van deze liberale democratie. Omdat het model van de liberale democratie, zeker in West-Europa en de V.S.A., als overwinnaar uit de bus is gekomen en vanaf het einde van de Tweede Wereldoorlog de politieke werkelijkheid domineert. Alle invloedrijke ideologieën, liberalisme, socialisme en christen-democratisme, zijn gericht om het te maken binnen dit restrictieve kader.

Als we iets verder teruggaan, juist na de Franse Revolutie van 1798, ontstond er in Franse Staten Generaal een tweedeling tussen de behoudende krachten die ter rechterzijde plaatsnamen en zij ter linkerzijde die op de revolutiekoers vooruit wilden. Dat bracht meteen een heldere invulling van deze links en rechts begrippen, maar die zouden snel en blijvend veranderen, zodat vandaag niemand meer echt weet waar links of rechts eigenlijk nog voor staan. Dat heeft dan ook gevolgen voor de manier waarop er vorm is gegeven door de verschillende ideologieën die steeds meer binnen het nauwere kader zijn geraakt. Dit nog met een tiende versnelling met de ideologische revolutie van mei ’68 en de eerder genoemde boek van Fukyama, wat voor velen het gevolg had van het afschudden van de ‘ideologische veren’. En zodoende is links nauwelijks van rechts nog te onderscheiden, daar ze eigenlijk beide liberaal en dus links zijn.

Voor wie authentieke rechtse opvattingen koestert, moet zodoende terug naar de opvattingen van voor de intrede van het liberalisme dat met de Franse Revolutie is meegekomen. Deze authentieke, Europese waarden vernieuwen lijkt de grote uitdaging van formaat, zeker nu het liberalisme zich over alle terreinen in de maatschappij heeft uitgestrekt en overal de belangen van het individu boven die van de maatschappij worden geplaatst. Een eerste stap is begrijpen hoe die opvattingen van links over de jaren zoveel terrein hebben gewonnen. Een van de denkers die probeert dit te vatten is de Zweedse schrijver Daniel Friberg, o.a. in zijn boek De terugkeer van Rechts, een handboek voor de echte oppositie. Hij ziet daarin de Kritische Theorie van de Frankfurter Schule, als belangrijkste theorie die de waarden van de klassieke maatschappij ondergraaft.

Middels deze theorie en haar metapolitieke zendingswerk, zijn de linkse opvattingen van deze Frankfurter denkschool vandaag de dag overal in de maatschappij terechtgekomen. Daarbij kwam deneergang van oud rechts door het verlies van de Tweede Wereldoorlog, een linkse mars door alle maatschappelijke instellingen en het samenvallen van de linkse opvattingen in de zestiger en zeventiger jaren met de belangen van de Westerse oligarchen. Friberg stelt voor om het omgekeerde in werking te zetten, d.w.z. een metapolitiek van echt rechts. Een alles omvattend alternatief voor de moderniteit, dat draait om het hervinden en vormen van mensen op het niveau van wereldbeeld, gedachten en cultuur. Dat echte rechts, zou de etnische identiteit als uitgangspunt nemen en Europa vormgeven als imperium, dus als soeverein continent, met wel versterking van nationale en regionale identiteiten. Deze stroming zou voor haar doelen geen geweld moeten gebruiken, wel trachten de maatschappij geleidelijk te veranderen.
 

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Om een nieuwe (rechtse) koers in te slaan zijn er natuurlijk nieuwe begrippen en steekwoorden nodig die men kan gebruiken om de opvattingen naar buiten toe te verklaren of juist om linkse en liberale analyses te begrijpen. Zo is er het differentieel antiracisme, als antwoord op het universalisme, waarbij juist wel de verschillen tussen volkeren - én zonder hiërarchie - worden gerespecteerd. Of de nefaste gevolgen van de alles overheersende consumptiemaatschappij begrijpen, die consumeren als levensstijl aangereikt en mensen laat identificeren met goederen. Dit gaat ten koste van etnische of maatschappelijke identiteit, dus ook wat een geheel aan mensen bij elkaar houdt.

De zeer succesvolle strategie van links, kennen wij vandaag als cultureel marxisme, d.w.z. het gebruik van de kritische theorie om normen en waarden in twijfel te trekken en de cultuur te wijzigen ten voordele van zogenaamde onderdrukte groepen en de eigen groep. Men creëert hierbij groepen, maakt ze sterk en zet ze op tegen gewone mensen, met uiteraard als doel om zelf zo een maatschappij te controleren. Het heeft naast het behalen van macht het doel om hiërarchische structuren, georganiseerd op traditionele basis, af te breken en zo het onmogelijk te maken om autoriteit uit te oefenen op om het even welk niveau.

Het primaire gevaar van het liberalisme, blijft dat het individualisme predikt als kernwaarde en benadrukt dat belangen van het individu boven die van de gemeenschap gaan. Daniel Friberg stelt dat er een dus een culturele strijd moeten worden gevoerd, met het gebruik van echte rechtse opvattingen. Die niet enkel vernietigingen verwoorden, maar zoeken naar redding, berustende op een gepland, constructief en strategisch tegenoffensief. Kan dit nog in tijden van defaitisme en negativisme? Friberg ziet juist in de neergang kansen en dat biedt volgens hem aan velen juist een enorm avontuur, dat hij mensen aanmoedigt om te ondernemen.

Bron:
Daniel Friberg: De Terugkeer van Echt Rechts –Een handboek voor de echte oppositie, Uitgeverij Arktos http://www.arktos.com

mercredi, 09 décembre 2015

Daniel Friberg: Sweden & the Real Right

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Daniel Friberg:
Sweden & the Real Right

Review:

Daniel Friberg
The Real Right Returns: A Handbook for the True Opposition [2]
London: Arktos, 2015

As with any revealed religion, you have to be skeptical when a political text promises to show you the Way. Ah, so you know a secret about power relations in society that isn’t apparent to the naked eye? Where have we heard that before, Comrade?

Daniel Friberg’s recent mini-hit The Real Right Returns [3]billed as “A Handbook for the True Opposition”—sounds, at first glance, a bit too historically inevitable.

But (disclosure) I’ve been working with Friberg at his new website Right On [4] for a couple of months, and he seems down-to-Earth. He told me The Real Right focuses on European cultural preservation from a Swedish viewpoint, a subject about which I know far too little, so I figured at least I would learn something if I gave it a chance. (Also, I will dip into anything if you send it to me free of charge.)

As it turns out—though the Swedish mainstream will tell you that every native Swede who questions the Left is a kerosene-breathing Nazi sideshow freak—this is one of the most well-moderated, least ideologically shrill books I’ve read about politics. Though it is charming, with a clear and wry wit, there’s precious little of the messianic; in fact, it works hard to debunk the more mystical facets of contemporary politics—including White exceptionalism—in favor of common sense and paying attention to the facts on the ground.

For instance: even as millions of people who do not speak European languages pour into their continent, why is it still unthinkable to suggest that European peoples defend themselves, as we concede everyone else the moral right to do? As humorous podcaster The Bechtloff [5] likes to say: I know people hate it when you say that Liberals are “the real racists,” but . . . they kind of are.

What besides racism would lead you to assert that White people are especially powerful and evil? Why would you assume that White countries, in their infinite might, are immune to hostile invasion and colonization—and that all other groups are packs of lambs to be led dopily off to slaughter? Sub specie aeternitatis, these ideas will seem as goofy a few decades hence as thinking Black people have magic voodoo powers—especially if native Europeans are thoroughly overrun, as per the most dire predictions, and reduced to living on reservations and dancing polkas in Lederhosen for Chinese tourists between downing bottles of rubbing alcohol. Won’t we feel silly then?

As a White American, perhaps I failed to grow up on the magical dirt of the homeland and absorb its juju, but my experience is this: I don’t have any evil wizard powers, or any other supernatural attributes; I seem to be as vulnerable as anyone to death, domination, and especially taxes. Only a strange and noxious combination of white supremacy and white guilt would make me try to claim otherwise (as much as I enjoy those dreams where you can fly and shoot fire out of your eyes).

As Bill Burr said at Thanksgiving about the Native Americans: they really screwed up when they didn’t let the Pilgrims starve. And European White Leftists, in their smug belief in their own all-powerfulness, seem to have failed to learn anything from the Indians’ mistake. “You can’t be racist against White people, because we are as gods!”

Friberg, on the other hand, despite being an irrational bigot himself in the eyes of the Left, tends to think of White Europeans as just another ethnic group. This group faces, has faced, and will continue to face the same dangers and pressures as any other in history, with the same right to defend itself, but with no guarantee that it will go on existing; Friberg happens to love it because it is his. Which is pretty ordinary for a primate, like it or not.

In fact, in the educational glossary of metapolitics included in the book, Friberg shares Alain de Benoist’s term for the New Right’s version of anti-racism: differential anti-racism, as opposed to the Left’s universalist version.

Differential anti-racism is the answer of the New Right . . . to what is viewed as a lack of respect for differences which is characteristic of universal anti-racism. . . . Benoist proposes a differential anti-racism that opposes racial hierarchies and respects the differences between different peoples. He rejects all attempts to assign value judgments such as ‘better’ or ‘worse’ to races.

Such a wild idea: that peoples should respect each other’s differences without having to crawl up inside each other’s infidel fundaments. Friberg argues for the preservation of European culture, but not at the expense of everyone else; his prescription for avoiding external entanglements, for example, should fit any sane person’s politics, both pragmatically and morally:

The fanatical group of warmongers who, while mouthing platitudes about human rights and democracy, kill millions throughout the world . . . must be deprived of any influence on the foreign policy of the West. Opinions on the way other peoples handle their affairs should be expressed solely through diplomacy and example, not through the wars of aggression and attempts at subversion which time and again in recent decades have come back to haunt us.

On the other hand:

Mass immigration to Europe must cease. The Americanisation and the importation of stupid political ideas and an infantilizing popular culture must be limited.

My fellow Americans: we’re right up there with the jihad.

(I’m not entirely joking; for more in this vein, check out the chapters on Americanization in Éric Zemmour’s Le Suicide français [6].)

The main strategic thrust of the book is metapolitics, which Friberg defines as “a war of social transformation, at the level of worldview, thought, and culture”; metapolitics must be dealt with before anyone can tinker with political power.

Friberg cites Gramsci’s Prison Notebooks as a crucial source for the Left’s success on this turf—and also as a source from which the Right can learn. Till now the Left has painted anything outside its accepted range of thought as nefastus: hateful, filthy, and most important, unholy. The concepts of fastus (holy) and nefastus [7] have been primal to human social behavior for a very long time; without them we would have died from rolling in our own feces. But when they’re attached to political ideas, then even where there is nominal free speech, they choke the debate. Thus the Right must work to remove the stigma of nefastus from any and all political ideas within the culture—preferably in order to transfer the stigma to those who would gag their enemies with it.

Though the volume is a lean 117 pages, Friberg crams in a primer on the history and prehistory of the contemporary European Alt-Right, and the slow rise of oppositional metapolitics in Sweden. But he also offers two separate and refreshing guides to reclaiming your power as a man or as a woman. In the name of freeing us from gender roles, postmodernity has crammed us into a unisex mold that fits nobody, and an invitation to escape it is a relief.

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There’s a gem of observation on nearly every page; I don’t stick my neck out and say such things lightly (or out of cronyism). Friberg is even moderate when it comes to everyone’s favorite false dichotomy: Laissez-faire or socialism? Instead of harping on the glories of untrammeled market jungle-craft or the evils of unequal outcomes, he echoes de Benoist’s affection for economic pragmatism:

Economics is not the absolute fundament of society, and a dogmatic approach to its functions is never prudent. Alain de Benoist’s words are ours as well: we’ll gladly welcome a society with a market, but not a market society. Conversely, demands for economic equality for the people of Europe for its own sake must not be allowed to limit the positive, wealth-generating effects of market forces.

He points out the failure of Marxist income redistribution in no uncertain terms, however. Instead of taking from the rich and giving to the poor, modern socialism has taken from the middle, working classes to dole out booty to the poor and the rich alike. Despite the Left’s stranglehold on discourse, it “achieves little more than to fill the role of global capitalism’s court jester.”

He goes on to note that the Right here has a tactical advantage in that its ideas are more in tune with regular people’s experience, by contrast with the airy-fairy, top-down Utopias of the Left. (The fact that the Left has parted ways with free speech in Europe doesn’t help their cause either.) 

What he hints at but doesn’t spell out is the fact that, in vital ways, the Left has swung further right than the Right, if by right you mean Libertarian—for example, in its merciless cheerleading for globalized economic liberalism and the devastation of the Western working livestock.

In a healthy social order, genuine and sincere Left and Right partisans work to balance each other’s more extreme tendencies. In a hellscape such as ours, opportunists wave the “Left” and “Right” team flags, shouting platitudes. They cobble together whatever bits of each ideology will score them the most points with the super-wealthy while drawing enough voters to the booths to make the eerie puppet of democracy jerk its legs about.

The Left appears to be so detached from reality that they’re beyond hope. But Friberg offers a prescription for a healthy and vital Right. I’m no optimist, but there’s a slim chance this may succeed.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2015/12/daniel-friberg-sweden-the-real-right/

URLs in this post:

[1] Image: https://secure.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/12/RealRightReturns.jpg

[2] The Real Right Returns: A Handbook for the True Opposition: http://www.amazon.com/gp/product/1910524492/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=1910524492&linkCode=as2&tag=thesavdevarc-20&linkId=2JCEDOWXTKS4KM75

[3] The Real Right Returns: http://www.amazon.com/The-Real-Right-Returns-Opposition-ebook/dp/B016J12NR6

[4] Right On: https://www.righton.net/

[5] The Bechtloff: https://www.youtube.com/user/TheBechtloff

[6] Le Suicide français: http://takimag.com/article/a_kinder_gentler_colonialism_ann_sterzinger/print#axzz3tJHy8O3n

[7] fastus (holy) and nefastus: https://books.google.com/books?id=RYwAAAAAYAAJ&pg=PA324&dq=fastus+vs+nefastus+unholy&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiKzK747MDJAhUERyYKHbjxCPMQ6AEIJDAB#v=onepage&q=fastus%20vs%20nefastus%20unholy&f=false