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lundi, 10 août 2015

La multiplication des lois scélérates

La multiplication des lois scélérates

Bruno Bertez
Analyste financier, anc. propriétaire Agefi France
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

lois-scelerates-de-hollande_4688137-M.jpgLes lois scélérates se multiplient dans les pays développés. Sous prétexte de terrorisme, on revient en arrière sur toutes les libertés fondamentales. Mais le terrorisme a bon dos, il sert d'excuse pour épier les citoyens, les mettre sur écoute, les ficher, les normaliser, réduire la liberté d'expression. La multiplication des Lois sert un Projet inconscient du Système : vous mettre en faute perpétuelle afin que vous baissiez la tête. Faire de vous des sujets. Le pouvoir politique est à son comble quand vous êtes laminés, standardisés, tous conformes et que vous réagissez pareillement aux stimulis et aux impulsions des pouvoirs. La mystification est à son apogée quand, comme maintenant , on escamote le politique, on occulte la lutte des groupes et classes sociales pour les remplacer par la guerre des races et celle des religions. Quel meilleur moyen de cliver, de diviser les sociètés que ces conflits de races et de religion ? Le clivage et la divisison sont  les armes des tyrans qui faisaient se battre entre eux les esclaves dans l'arène.
En Angleterre, on donne de nouvelles définitions à des mots comme « extremisme », et « terrorisme ». On prétend déceler les enfants déviants qui seraient dangereux pour la société. Et les réduquer. En Espagne , les lois interdisent maintenant de critiquer la police, de la prendre en photo, de filmer ses brutalités. Malheur aux lanceurs d'alerte, aux « whitsle blowrers ». On étend le concept de racisme, on n'a plus le droit de stigmatiser le monde de l'usure. On interdit toute critique de cette pseudo société ouverte et universelle qui incarne le Nouvel Ordre du Monde. Celui qui n'est ni mondialiste, ni globaliste, celui qui aime son pays, son histoire, son identité sa famille , celui là est réduit au silence.

L'opposition doit non seulement être déclarée impossible, mais impensable. Etre minoritaire est déjà un crime. L'idéologie dominante est devenue le collectivisme, qu'il soit dans sa forme communiste, socialiste, nazie, fasciste. C'est la dictature du groupe, la priorité de la masse manipulée sur l'individu grâce au renforcement de l'autorité jusque dans la conduite de la vie privée. La seule chose qui change dans ces dictatures, c'est le mode de désignation apparent de l'autorité. Il masque la similitude, le même processus d'asservisssement. Le but, l'objectif, c'est la docilité, le renoncement , l'aliénation et l'abandon de toute idée même de rebelllion. Il faut, et on le constate quotidiennement, que chacun se dise « à quoi bon, il n'y a rien à faire », il faut que celui qui, simplement, pense autremement se sente et se sache perdant d'avance. Car c'est le grand ressort : la résignation.

La vraie raison de la mise en place de cet arsenal de répression contre les peuples est : la Crise. Contrairement à la propagande des politiciens, des élites et de la classe médiatique, la Crise est là, on n'en parle plus parce qu'il faut faire croire qu'elle est vaincue, que les chefs sont crédibles, que les remèdes sont efficaces. Malgré 6 ans de remèdes exceptionnels, d'austérité et de régression, elle est toujours là, simplement noyée, enfouie sous des montagnes de liquidités et de crédit qui ne pourront jamais être honorés. Malgré cela, le chômage et la déflation s'enracinent, les systèmes de protection sociale et de retraite sont en perdition.

La crise de notre époque n'est guère différente de celles que l'on a connu dans le passé comme en 1873 ou 1929. C'est une crise globale, systèmique, elle touche les fondements même de notre ordre social. La dureté de la Dépression n'a pas été évitée, elle a été retardée, diluée au prix d'un enracinement des causes même de cette crise. La crise exprime, reflète la généralisation des fausses valeurs, l'écart entre les valeurs financières, monétaires, boursières et le monde réel, le monde de l'économie.et de la production de richesses. Toutes les valeurs ont été inflatées, perverties par le crédit, la création monétaire et l'inflation de la masse des promesses, alors que le progès des sciences, des technologies et des procédés de fabrication provoque une tendance continue à la baisse des prix.


A la tendance à la déflation produite par le progrès, les élites veulent s'opposer par l'inflation des valeurs financières, boursières et bancaires. Ils impriment de la fausse monnaie, gonflent les bilans de leurs  banques centrales, afin de maintenir en lévitation ces fausses valeurs qui constituent leur fictif capital . Ce qui se passe en ce moment en Chine est, en caricature, en accéléré et en expressionniste ce que nous vivons et allons vivre par petites touches, soft et graduelles. En Chine s'attaquer aux valeurs, vendre sur le marché boursier est devenu motif de prison. La Chine donne à voir ce qui est caché chez nous. Tenir les marchés financiers est devenu partout une priorité publique au mépris de toutes les autres. Ne vous y trompez pas, maintenir des valeurs, des valorisations fausses est une priorité nationale, politique et vouloir s'y opposer sera considéré comme une atteinte à la sécurité des pays.

loisscele.jpegIl faut nier la Crise pour une autre raison : pour gagner du temps. Le temps de mettre en place les sauvegardes qui seront nécessaire pour maintenir le (dés)ordre ancien quand la Crise s'extériorisera à nouveau. Il faut militariser la police, mettre en place les réseaux de contrôle et de renseignement, prendre les textes et les lois. Le temps présent est celui qui est mis à profit pour encadrer, pour quadriller, pour préparer, se doter de l'arsenal de maintien de l'ordre. Mais pendant ce temps, la crise continue de saper les bases de nos sociétés par le mensonge de la fausse monnaie, des fausses statistiques, et des fausses promesses. Ah 2017 !
En attendant, on met en place le Grand Transfert.  Ainsi de  la loi qui autorise le pillage des dépôts bancaires des classes moyennes , de celles qui petit à petit restreignent l'usage et la possession du cash. Nous l'avons dit et redit, la seule question intéressante posée par la Crise est de savoir qui va payer quand l'addition, la vraie, la réelle, va être présentée. Si vous en doutez pensez à l'exemple Grec.

Qui va payer ? Les travailleurs sous forme de chômage accru et de rémunérations directes et indirectes amputées ; les classes moyennes sous forme de confiscation d'une partie de leur épargne ; les petites entreprises sous forme d'alourdissement des impôts et taxes ; les grandes entreprises sous forme d'impôts, de nationalisations et confiscation ? A moins que ce ne soient tous ceux qui n'ont pour seul actif q'un peu de monnaie prochainement hyperinflatée.

Le refus de restructurer la finance et ses créances va conduire à des décisions dramatiques. Car les choix sont politiques. Ils sont difficiles, douloureux et surtout déstabilisants. Les précédents historiques sont clairs et instructifs. Ils ne laissent aucun doute sur ce qui va se passer. Le poids des dettes fragmente nos sociétés, les disloque et détruit le tissus social. La construction politique Européenne va vaciller. L'Allemagne va bien entendu refuser de payer pour les autres. A l'intérieur, les consensus vont voler en éclat avec, soit des partis classiques qui se radicalisent, soit des partis nouveaux qui les supplantent..

L'ordre ou ce que les élites dominantes appellent l'ordre va être contesté et c'est à cela qu'ils se préparent. Durement. Comment comprendre autrement la férocité de la lecon qui a été donnée aux Grecs qui ont tenté de se rebeller ?

Alors que des journalistes Allemands sont menacés et accusés de trahison par le Procureur Général pour avoir révélé la mise en place de dispositifs de contrôle et d'écoutes, la presse Britannique a choisi de monter les faits en épingle. Bravo. Cet article est la contribution de quelqu'un qui n'était pas Charlie, alors que Merkel elle, l'était.

Bruno Bertez, 2 août 2015

Der wertlose Mensch

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Der wertlose Mensch

von Johannes Konstantin Poensgen

Ex: http://www.blauenarzisse.de

 

Was für ein Menschenbild hatte George Orwell? Wir sollten 1984 noch einmal lesen und auf das Innere der Figuren achten.

 

George Orwells Roman 1984 gehört zu jenen Büchern, die im allgemeinen Sprachgebrauch zu einer Floskel herabgesunken sind. Jeder kennt die Phantasie technischer Totalüberwachung und die drei Slogans der Partei tauchen immer dann auf, wenn jemand gerade einen Spruch benötigt, der ihn als Durchschauer der herrschenden Verhältnisse auszeichnet. Doch 1984 ist mehr als eine Abrechnung mit dem „Totalitarismus“. Es ist, vielleicht gegen den Willen des Autors, das Bekenntnis eines Menschenbildes.

 

War is Peace

 

Die Welt aus 1984 wirkt dabei auf uns Heutige wie eine Gespenstergeschichte, eine jener Totalitarismusphantasien, wie sie um die Mitte des 20. Jahrhunderts blühten. Jenseits des billigen rhetorischen Gebrauchs könnte man sagen, dass Orwells Roman uns schlicht nichts mehr angehe.

 

Das ist grundfalsch. Orwells Prognose hat sich in einer Hinsicht bewahrheitet. Und zwar auf einer tieferen Ebene bewahrheitet, als er selbst es sich wohl vorgestellt hat. Als der Zweite Weltkrieg verraucht und die Atombombe gerade erst erfunden war, begriff Orwell vielleicht als erster die Wirkung der neuen Waffe in einer Zeit großer geopolitischer Blöcke. „Krieg ist Frieden“, das heißt, es gibt keinen Unterschied mehr zwischen Krieg und Frieden. Immer ist irgendwo in der Peripherie Krieg, aber er stellt für die großen Machtgebilde keine Bedrohung mehr da.

 

Das hat Konsequenzen, denn solange Kriege mit Sieg oder Niederlage endeten, gehörten sie zu den wenigen Zwängen, die eine Gesellschaft in der Realität hielten. „Zu allen Zeiten haben die Herrscher versucht ihrem Gefolge ein falsches Bilde der Welt aufzuzwingen, doch sie konnten es sich nicht erlauben Illusionen zu verbreiten, die die militärische Effizienz beeinträchtigten. Solange eine Niederlage den Verlust der Unabhängigkeit bedeutete, oder irgendeine andere allgemein als unangenehm empfundene Folge hatte, musste man gegen Niederlagen ernsthafte Vorsichtsmaßnahmen treffen. Körperliche Tatsachen konnten nicht ignoriert werden. In der Philosophie, in der Religion, in der Ethik, in der Politik, können Zwei und Zwei Fünf sein, aber bei der Konstruktion eines Gewehres oder eines Flugzeuges mussten sie Vier ergeben. Ineffiziente Nationen wurden früher oder später erobert und der Kampf um Effizienz bekämpft die Illusionen.“ In 1984 ist wirklich, was immer die Partei zur Wirklichkeit erklärt, weil kein äußerer Zwang sie daran hindert jede beliebige Prämisse anzunehmen.

 

Ignorance is Strength

 

In diesem geschützten Raum wird das Reich der Lüge errichtet. Geistige Gesundheit wird zu einer Frage der Statistik. Ohne Maßstab von außen ist Wirklichkeit nicht von dem zu unterscheiden, was die Mehrheit dafür hält. Was diese Mehrheit denkt und tut, ist vollständig kontrollierbar. Alles eine Frage der Technik und während ringsherum die Häuser, Straßen und Wasserleitungen verfallen, hat die Partei diese eine Technik perfektioniert. Der Parteibonze O‘Brien erklärt den Menschen zur Knetmasse, die in jede beliebige Form gedrückt werden kann.

 

Es ist Orwell selbst, der da spricht. Seine Dystopie beruht auf einem Menschenbild, das im Inneren hohl ist. Das verblüffendste Merkmal des Romans ist das Nicht-​Vorhandensein von Charakteren. In der Schundliteratur ist das gang und gäbe, auf der Höhe eines Schriftstellers wie Orwell eine Seltenheit und wenn es doch einmal vorkommt von tiefster Bedeutung. Winston Smith ist einfach nur das Parteimitglied, Julia die junge Frau in der Partei, O‘Brien der Parteiobere, Parsons der ebenso enthusiastische wie beschränkte Mitläufer.

 

Außerhalb der Partei kann keiner von ihnen gedacht werden, es sei denn als Mensch an sich. Sie sind reine Funktionen der Welt von 1984. Dass Menschen – nicht „der Mensch“ – ein Eigenes haben könnten, das sich den technokratischen Phantasien immer als Störfaktor entgegenstellt und sie schließlich aufreibt, kommt Orwell gar nicht in den Sinn.

 

Freedom is Slavery

 

Es ist das Menschenbild des enttäuschten Kommunisten Orwell. Das Reich der Freiheit und Gleichheit, das auf demselben Typus des nicht vorhandenen Menschen beruht, hat sich nicht verwirklichen lassen. Orwell kann sich nur noch vorstellen, wie dieser Mensch in die Perfektionierung des „perennierenden Leidens“ (Adorno) stürzt. Im „totalen Verblendungszusammenhang“ (derselbe) wird der Kreislauf aus Indoktrination und Repression niemals enden. Die Macht um ihrer selbst willen, dieses nietzscheanische Ideal unter dem Orwell sich nichts vorstellen kann als einen Stiefel, der ein Gesicht zertritt, reproduziert sich in die Ewigkeit.

 

Hier ist die Sklaverei von der Freiheit nicht mehr zu unterscheiden, aber nicht, wie Orwell es sich denkt, weil der Apparat den Menschen von außen verformt, weil er ihn prägt und umprägt, bis er will, was er zu wollen hat – das alles tut der Apparat natürlich – sondern, weil der Orwellsche Menschentypus kein Selbst besitzt, das er äußeren Einflüssen entgegenstellt. Allenfalls in der Liebe, also aus der Beziehung zu einem Anderen, kann dieses Tabula Rasa noch etwas Halt finden. Einen Halt, an den er sich klammert, bis er unvermeidlicherweise doch abrutscht. „There are no heroes in pain“ ist die tiefste Aussage seines Romans. Dass es Helden bis in die Folterkammern hinein gegeben hatte und noch geben würde, deren Selbst auch nach Jahren nicht zerbricht – auch wenn es Schrammen und Kratzer davonträgt – konnte er sich nicht vorstellen.

 

Orwells verzweifelte Frage lautet, warum diese Menschen nicht als Gleiche auf dieser Welt leben können, wo doch, sehr marxistisch gedacht, die Produktionskräfte es zuließen. Doch in seinem Roman tun sie es doch. Sind sie dort nicht gleich vor Big Brother? Kein Selbst haben, nur von außen bestimmt sein, das ist Gleichheit. Orwells wertloser Mensch lebt in seinem Ideal, nur sieht es anders aus, als von der Theorie entworfen, und allein diese Differenz zwischen Anspruch und Wirklichkeit, nicht die Wertlosigkeit dieses Menschen an sich, bereitete Orwell schlaflose Nächte.

Pacte USA-Turquie contre l’EIIL

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Pacte USA-Turquie contre l’EIIL, les deux compères feignent de combattre les coupeurs de têtes

Auteur : Giulietto Chiesa
Traduction Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Nous assistons actuellement à un scandale des plus ignobles, à mi-chemin entre la pure violence impériale – qui a désormais outrepassé toutes les limites de le décence -, et la désinformation la plus totale utilisée pour couvrir le tout et justifier la violence comme seule solution possible.

Mais de quoi s’agit-il donc ? Je veux parler de l’ »alliance », rétablie récemment, entre les États-Unis et la Turquie en vue de combattre « le plus efficacement possible » (attention au vocabulaire utilisé) le croque-mitaine, c’est-à-dire ce qu’on appelle l’État islamique ou EIIL.

Mais est-ce le véritable objectif ? Bien sûr que non. L’ »alliance » nouée ces derniers jours ne concerne pas deux, mais trois parties. Le 3e allié est ce qu’on appelle les « insurgés syriens« . C’est comme cela que les désigne pudiquement l’International New York Times du 28 juillet, dans un article coécrit par pas moins de 3 correspondants, Anne Barnard, Michael R.Gordon et Éric Schmitt, qui partagent ainsi joyeusement le mensonge et l’hypocrisie.

Derrière ce noble objectif – celui de combattre l’EIIL -, l’Empire et la Turquie s’apprêtent à mettre en place une bande longue de 100 km aux frontières de la Turquie, où pourront s’installer en toute quiétude les « insurgés syriens » qui ne sont rien d’autre que les restes de l’ASL (Armée syrienne libre), mélangés à des éléments d’al-Qaïda.

La bande de terre fait en réalité partie du territoire d’un État souverain, qui s’appelle la Syrie, et qui va donc être occupé simultanément par trois de ses ennemis, lesquels font semblant d’en combattre un quatrième. […]

Les trois journalistes auteurs de cet article ont sans doute jeté un oeil sur une carte de la région et se sont aperçus que cette « bande », une fois occupée, permettra aux avions américains de survoler la zone où le gouvernement syrien combat les « insurgés ». Est-ce que cela est légal ? Quelqu’un leur a donné l’autorisation ? Absolument pas. C’est l’arbitraire le plus total. Tout ça au nom de la guerre contre l’EIIL.

Les trois journalistes auteurs de cette brillante analyse se fient aveuglément à des déclarations anonymes provenant de l’administration US qui affirment que les coupeurs de tête de l’ex-ASL sont « relativement modérés ». Mais voyez-vous cela, nous apprenons dans le même temps qu’ « un grand nombre de ces ‘’rebelles’’ a été entrainé dans le cadre d’un programme secret de la CIA, » ce qui montre combien ces combattants sont vraiment ‘’libres’’. Il est indéniable – apprend-on également – que sur le champ de bataille ces jeunes sont « souvent mélangés, et travaillent de concert avec des insurgés islamiques bien plus extrémistes. »  Tiens tiens. Est-ce que par hasard il ne s’agirait pas précisément des combattants de l’EIIL ? Contentons-nous de survoler tout cela. C’est d’ailleurs ce que fait la gigantesque machine médiatique américaine et mondiale, elle « survole » la situation.

Bon évidemment, les avions américains vont être amenés à abattre les avions syriens. Que voulez-vous, il faut aussi les comprendre ces avions américains. Du reste, l’expérience de la No-Fly Zone en Libye s’est révélée extrêmement positive, comme nous le savons. Les avions de Kadhafi ont été détruits au sol, et c’est ce qui attend les avions de Bashar el-Assad.

Ne faudrait-il pas attendre l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU ? Cela présenterait le risque de voir la Russie et la Chine opposer leur véto. Non non, allons-y. L’Empire s’autorise lui-même. Et les effets – si cela réussit – seront identiques. La Syrie sera liquidée, son territoire deviendra la proie des bandes sanguinaires, exactement comme ce qui s’est passé en ex-Libye.

Aussi parce que, comme l’écrivent nos trois fameux journalistes,  les « insurgés«  ont comme principal objectif, non pas de combattre l’État islamique, avec lequel ils ont d’excellents rapports, militaires et financiers, mais celui d’abattre Bashar el-Assad. Ce qui est également l’intérêt non affiché des Américains, en plus du fait que cela constituerait une belle faveur faite à Israël et à l’Arabie Saoudite. Après, on verra bien.

L’intérêt des Turcs dans tout cela ? Utiliser la situation pour frapper les milices kurdes, en faisant d’une pierre deux coups. Pour moi qui assiste à cette pantomime sanglante, tout cela me fait immédiatement penser à la question des immigrés, dont on n’arrête pas de parler en long en large et en travers en Italie. Peu nombreux sont ceux qui semblent se rendre compte que des centaines de milliers de malheureux vont à nouveau être obligés – grâce à l’Empire et à nos gouvernants – de tenter de rejoindre nos côtes, pour fuir, pour survivre. Nous préparons, avec la plus grande stupidité, méconnaissance et lâcheté, notre propre tragédie.

Ainsi va le monde. Les journaux occidentaux ont hurlé à gorge déployée pendant un an et demi, et continuent de le faire, à propos de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Mais ce qui se passe depuis trois ans en Syrie, ils ne le voient pas. Ou plutôt, il ne nous le montrent pas. De toute façon, ils ne nous ont pas non plus montré la guerre en Ukraine ni la soi-disant « invasion » russe. Et donc, nous sommes quittes.