mardi, 31 mai 2016
Le corporatisme: genèse et perspectives
Le corporatisme:
genèse et perspectives
(entretien avec Jean-Philippe Chauvin)
Entretien du Cercle Henri Lagrange avec Jean-Philippe Chauvin
(professeur d'Histoire, animateur du blog nouvelle-chouannerie.com)
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Weltflucht und Massenwahn Ellen Kositza über den neuen Thorsten Hinz
Weltflucht und Massenwahn
Ellen Kositza über den neuen Thorsten Hinz
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In ihrer achten Buchempfehlung stellt Ellen Kositza, Literaturredakteurin der Zeitschrift Sezession, das neue Werk von Thorsten Hinz vor: »Weltflucht und Massenwahn. Deutschland in Zeiten der Völkerwanderung« bildet die innere Prozeßhaftigkeit des Einknicken Deutschlands vor der Einwanderungsflut kundig ab. Ein neues Meisterwerk vom intellektuellen Zugpferd der »Jungen Freiheit«!
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Le Crapouillot nouveau est arrivé!
Le Crapouillot nouveau est arrivé!
par Francis Bergeron - Présent cliquez ici
Un crapouillot, c’était le nom que l’on donnait à un petit obusier de tranchée. Il ne payait pas de mine mais il était redoutablement efficace. Les poilus appréciaient sa robustesse et sa capacité à faire taire les armes du camp d’en face, avec ses torpilles qui montaient haut dans le ciel pour retomber dans la tranchée ennemie, à quelques dizaines de mètres à peine.
Née dans les tranchées, il y a un peu plus de cent ans, à l’initiative du génial anarchiste de la plume Jean Galtier-Boissière, la revue Le Crapouillot a donc d’abord été une feuille de soldats, un journal satirique, drôle et impertinent, qui faisait oublier les dures conditions du moment. Puis, la paix venue, elle s’est reconvertie en une copieuse revue politique, littéraire et artistique.
Le Crapouillot a fait les beaux jours de trois républiques, ce qui n’est pas rien. De sensibilité pacifiste et socialisante mais anticommuniste, la revue rassemblait, sous la IIIe République, des talents très divers, qui allaient de Béraud à Mac Orlan. Sous la IVe, avec Galtier-Boissière, son « vénéré directeur » (comme il se faisait appeler) toujours aux commandes, Le Crapouillot a recyclé nombre de grandes plumes, victimes de l’épuration, à commencer par Lucien Rebatet, Maurice Bardèche et Pierre Dominique. « Avec le recul, écrit François Nourissier, la carrière et l’action de Galtier-Boissière apparaissent comme un rare chef-d’œuvre d’anarchie narquoise, de provocation et finalement de liberté. »
Le Crapouillot change de main à la mort de Galtier. Lié un temps à Minute à la grande époque de l’hebdomadaire, il professe un antigaullisme et un anticommunisme de bon aloi et rallie à lui de nouveaux talents comme Geneviève Dormann, Jean Bourdier, Roland Gaucher, Roland Laudenbach, Camille Galic, Alphonse Boudard, Antoine Blondin, François Brigneau, Dominique Venner… en bref tout ce qui comptait dans le petit monde du politiquement incorrect de l’époque, même si une certaine complaisance mercantile le pousse à privilégier parfois des thèmes un peu scabreux (pour l’époque).
Et puis, un jour de 1996, sans crier gare, la revue a disparu des kiosques. Depuis lors, un tel titre manquait dans le paysage médiatique car aucun autre journal, aucune autre revue, n’a eu l’ambition ni n’a réussi à prendre le relais. Le Crapouillot restait une référence, un mythe. Le titre était d’ailleurs l’une des revues les plus collectionnées. On sait aujourd’hui à quel point ses dossiers ont influencé le dessinateur Hergé, par exemple, qui y a puisé une partie de son inspiration, pour Tintin en Amérique ou L’Oreille cassée.
Mais voici que Le Crapouillot nous revient, après quelque vingt longues années de silence. Une nouvelle équipe s’est mise en place. Dans son mot de bienvenue le directeur de la rédaction, Bertrand Sorlot, annonce la couleur. Se référant aux trois âges du Crapouillot et au génial Galtier-Boissière, il nous dit que Le Crapouillot du printemps 2016 entend revendiquer « cet esprit d’indépendance, d’insolence et de vérité ». C’est tout ce qu’on lui souhaite !
Ce premier numéro est consacré au terrorisme islamique. Il ne mâche pas ses mots : « La bien-pensance européenne et sa démagogie ouvrent un boulevard aux fanatiques de tous bords. Les élus politiques, clientélistes, fricotent avec les groupes d’influence ouvertement pro-Frères musulmans, que ce soit le Hamas, ou l’UOIF en France. Sans parler des rapports étroits avec des pays qui pratiquent l’obscurantisme religieux le plus abject et qui sont la source des financements du radicalisme salafiste en France et en Belgique. »
Occuper le terrain, en vitrine des marchands de journaux, pour rappeler ce genre de vérité, ce n’est jamais inutile. Et nous ne serons jamais trop nombreux à le faire. Alors bon vent pour le retour de ce (toujours jeune) confrère !
En vente dans les kiosques, et par abonnement : RIGEL Editions, 4 bis rue de Cronstadt 75 015 Paris. Abonnement de lancement : 27 euros pour quatre numéros.
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«2084» de Boualem Sansal: «Attention, ça brûle!»
«2084» de Boualem Sansal: «Attention, ça brûle!»
Tranquillement assis, comme si de rien n’était, Boualem Sansal attend ses lecteurs. Ce mardi soir, dans le petit théâtre de l’Alliance française, à Paris, seuls un vigile à ses côtés et des contrôles d’identité à l’entrée laissent transparaître le caractère explosif de ses idées. Avec son roman acclamé 2084, l’auteur algérien dépeint la menace du terrorisme islamiste et n’exclut plus une troisième Guerre mondiale. Tiré à 290 000 exemplaires, ce livre l’a propulsé au cœur de l’actualité brûlante d’une France qui se cherche. Couronné « Meilleur livre en 2015 » par le magazine Lire, son scénario avait déjà reçu le Grand prix du roman de l’Académie française. Depuis, Boualem Sansal court les rencontres littéraires pour s’expliquer auprès de ses lecteurs. Entretien.
RFI : Chez vous, la séance de dédicaces dure aussi longtemps que la rencontre littéraire. Comment réagissent vos lecteurs face à votre monde totalitaire de 2084, cette dictature planétaire nommée Abistan, avec son Dieu Yölah et son prophète Abi ?
Boualem Sansal : Jusque-là, les gens réagissent plutôt bien par rapport aux livres que j'écris. Avec 2084, il y a peut-être quelque chose de nouveau. Il y a un contexte, une actualité. 2084 parle d’une dictature religieuse et en ce moment, il y a des événements liés à la religion en Europe et un peu partout dans le monde. Cela inquiète beaucoup de gens. Mon roman amène une réflexion sur ces choses-là. C’est ce que les gens veulent.
Depuis vos prix littéraires, vous êtes beaucoup lu et écouté. Avez-vous le sentiment d’être vraiment entendu et réellement compris par rapport à votre roman 2084 ?
Les gens vous entendent. Comme nous tous entendons les gens. Est-ce qu’on fait toujours ce qu’ils nous recommandent ? Ce n’est pas toujours évident. Parfois, on ne peut pas agir. Parfois, je me dis que les gens sont souvent comme les enfants. Ils ne réagissent pas quand on les avertit : « Attention, ça, ça brûle ! ». Et puis, un beau jour, ils mettent la main et se brûlent. Mais, c’est trop tard.
Depuis mon premier roman [Le Serment des barbares, ndlr] et au-delà des romans, des articles et des interviews, cela fait quinze ans que j’attire l’attention des gens sur l’évolution de l’islamisme notamment. Les gens n’ont qu’à écouter. Certains disent : oui, c’est vrai, c’est risqué, c’est dangereux, mais qu’est-ce qu’ils peuvent faire ? Les États devaient écouter les lanceurs d’alertes, mais ils ne les écoutent pas, parce qu’ils gèrent des intérêts. Et ces intérêts passent même avant la raison.
En 2015, dans la Russie de Poutine, le livre 1984 de George Orwell est devenu un best-seller. Votre roman 2084, inspiré par Orwell, est en train de devenir un best-seller dans une France marquée par les attentats islamistes et l’état d’urgence. Est-ce un signe inquiétant ?
Oui, en tout cas, c’est le signe que la population, ou au moins ceux qui lisent ces livres ont un fort sentiment d’inquiétude. Pour le moment, ils ne savent pas comment le traduire en actes. Des fois, ils le font d’une manière qui joue plutôt contre eux, par exemple, quand ils vont vers l’extrême droite en disant : « Il y a un danger qui arrive. Il y a des écrivains qui nous le disent, donc on peut le croire. Et pour nous prémunir de ça, allons vers l’extrême droite. » Ce n’est pas la solution. D’autres vont vers des solutions encore plus violentes que la violence qui les attaque. Par exemple, aux Etats-Unis, quand le candidat républicain Donald Trump dit qu’il faut chasser les musulmans et leur interdire de venir dans le pays. C’est de la folie.
Vous affirmez n’écrire « que des histoires vraies ». Pour vous, 2084 n’est pas de la science-fiction, mais se déroule aujourd’hui. Pendant l’écriture de votre roman, vous avez utilisé comme temps de narration le présent. Pourquoi cela a-t-il provoqué un casse-tête chez les grammairiens de Gallimard ?
Ce genre de texte est très difficile à écrire sur le plan de la temporalité. C’est une projection. Donc il faudrait utiliser le futur pour dire ce qu’il va arriver. Moi, personnellement, je pense que c’est dangereux de faire ça, parce qu’on peut passer pour un gourou ou pour quelqu’un qui joue au prophète. C’est très dangereux, surtout en littérature. On peut le faire dans un essai.
Dans un essai on démontre ce qu’on affirme. Dans un roman, on ne démontre rien. On dit. Pour moi, la seule solution était de me mettre en 2084 et de raconter cela en étant en 2084. Donc c’est forcément le présent. Mais il se trouve que… on ne peut pas s’en rendre compte si on n’écrit pas soi-même : c’est difficile de raconter le futur – en étant dans le futur – au présent. C’est très difficile.
Imaginez que vous racontez une de vos journées dans vingt ans. Comment allez-vous faire ça ? Comment allez-vous dire : « Ce jour, je suis sorti pour aller au stade et puis manger avec des amis ». Le lecteur le lit aujourd’hui. Donc il ne comprend pas. Vous vous rendez compte de la complexité ? Finalement, en parler au passé reste la situation la moins perturbante. C'est-à-dire qu’on se met dans le futur, mais comme si c’était quelque chose de passé. C’est très étonnant.
Cela rejoint donc une réalité, parce que les gens se posent la question : est-ce que ce danger-là – pour faire court, on va dire l’islamisme – est-ce que c’est devant ? Ça va venir ? Ou est-ce que c’est déjà là ? Ou est-ce que c’est déjà un peu passé dans la mesure où l’on est en train de prendre des mesures ? Alors c’est presque fini et on se dit : encore deux mois et on aura fini avec Daech… Donc la question de la temporalité est très importante !
Dans 2084 vous ne nous projetez pas dans un monde technologique et futuriste. Ce n’est pas la technologie qui est en jeu, mais nos attitudes, notre suivisme, notre collaboration avec le système. Votre livre parle de « la force du mouvement infinitésimal, rien ne lui résiste, on ne s'en rend compte de rien pendant que, vaguelette après vaguelette, angström après angström, il déplace les continents sous nos pieds… ». On y est déjà ? Cela se passe-t-il déjà en France et en Europe ?
Absolument. Toutes les évolutions se font comme ça, millimètre par millimètre. Sauf dans le domaine technologique où il peut y avoir des découvertes où tout change, du jour au lendemain. Comme l’ordinateur qui a bouleversé notre univers technologique. Mais les évolutions politiques, sociales, philosophiques, religieuses, se sont faites dans l’immobilité…
… ou par « Soumission » pour nommer le livre de Michel Houellebecq.
Houellebecq est vraiment dans le quotidien d’aujourd’hui. Il ne fait pas de projection. 2022, c’est comme 2017 ou aujourd’hui avec la question : qui va être élu ? Hollande, Sarkozy, Jupé ou Monsieur Abbes [dans le livre de Houellebecq, Mohammed Ben Abbes, le candidat de la Fraternité musulmane, devient en 2022 le premier président musulman de la République française, ndlr]. Ce n’est pas une véritable projection. Ce sont des choses qui se font, qui sont là, dans la société…
Depuis l’attentat contre Charlie Hebdo, il y des caricaturistes qui admettent pratiquer une certaine autocensure. Il y a aussi le cas de Michel Onfray (« Le débat en France n’est plus possible ») qui a renoncé à publier en France son livre-entretien Penser l’islam. Est-ce qu’il y a déjà un soupçon de « Abistan » dans l’air, ici en France ?
Quand j’ai écrit 2084, ma conviction était faite : on va là-dedans, on va vers ça ! Il y a des raisons religieuses, mais aussi des raisons beaucoup plus fortes encore. C’est comme le réchauffement de la planète. C’est quelque chose qui se fait.
Ce n’est pas parce qu’on va prendre quelques mesures avec la COP21 ou la COP22 ou la COP23 qu’on va arrêter l’évolution du monde. On est sept milliards d’habitants. On sera dix milliards. Il y aura plus de voitures, plus de maisons, il faudra produire plus pour plus de gens. Il est inévitable que la température augmente. La question est : faut-il tout arrêter pour empêcher le réchauffement climatique ? Ou apprendre à vivre avec le réchauffement climatique ?
► Ecouter aussi l’interview avec Boualem Sansal dans l’émission Religions du monde
► Ecouter aussi l’interview avec Boualem Sansal dans l’émission Littérature sans frontières
► Lire aussi la critique du livre 2084
► L’agenda des prochaines rencontres littéraires de Boualem Sansal
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Karl Marx en José Antonio
Karl Marx en José Antonio
Cualquiera que se acerque con un mínimo de interés a la atractiva figura de José Antonio Primo de Rivera como hombre de política, habrá podido observar la radical evolución ideológica que sufrió, en tan solo 3 años, desde la fundación de Falange Española en 1933 hasta su muerte en la cárcel de Alicante en 1936, el Marqués de Estella. Una evolución ideológica que fue propiciada, según algunos, por la escisión de Ramiro Ledesma Ramos de Falange Española de las JONS en 1935 y las lecturas de distintos sindicalistas revolucionarios y la de algunos de los "no conformistas" franceses de la época.
Y si en esta evolución en el pensamiento de José Antonio hubo un filósofo, político o ideólogo que lo influenció marcadamente, ese fue, sin ningún género de dudas, Karl Marx -o Carlos Marx como él prefería llamarlo-. En sus dos últimos años de vida, de 1935 a 1936, se pudo ver reflejado de forma más clara, en sus diversos discursos, las influencias, a parte del ya mencionado Marx, de Ramiro Ledesma Ramos, Ortega y Gasset y los sindicalistas George Sorel y Hubert Lagardelle. Conocida es ya la relación de gran amistad que mantenía José Antonio con el líder sindicalista Ángel Pestaña o sus palabras en 1936 en las que decía que "Donde Falange logrará más pronto avivar las corrientes de simpatía es en las filas del viejo sindicalismo revolucionario español". (1)
Si bien es verdad que en la Falange más embrionaria y en los primeros pasos de José Antonio en ésta se puede observar un marcado antimarxismo considerado por algunos como un "residuo" de su pasado monárquico y reaccionario, esta característica fue progresivamente desapareciendo y llegó a declarar en el diario La Voz de Madrid el 14 de febrero de 1936: "Los antialgo, sea lo que sea este algo, se me presentan imbuidos de reminiscencia del señoritismo español, que se opone irreflexiva, pero activamente, a lo que él no comparte. No soy ni antimarxista siquiera, ni anticomunista, ni... antinada. Los anti están desterrados de mi léxico como si fueran tapones para las ideas".
Pese a lo que generalmente se cree, Primo de Rivera no citaba a Marx exlucivamente para descalificarlo a él, a su pensamiento y a sus camaradas sino que reconoció en él, al hombre que supo preveer con una cierta exactitud las consecuencias de un sistema, el capitalismo, y criticarlo. Un sistema que ambos -tanto Jośe Antonio como Marx- consideraban injusto e inhumano y al que ambos criticaron con dureza. Tanto es así que en 1935 José Antonio diría, "Desde el punto de vista social va a resultar que, sin querer, voy a estar de acuerdo en más de un punto con la crítica que hizo Carlos Marx. Como ahora, en realidad desde que todos nos hemos lanzado a la política, tenemos que hablar de él constantemente; como hemos tenido todos que declararnos marxistas o antimarxistas, se presenta a Carlos Marx, por algunos –desde luego, por ninguno de vosotros–, como una especie de urdidor de sociedades utópicas. Incluso en letras de molde hemos visto aquello de "Los sueños utópicos de Carlos Marx". Sabéis de sobra que si alguien ha habido en el mundo poco soñador, éste ha sido Carlos Marx: implacable, lo único que hizo fue colocarse ante la realidad viva de una organización económica, de la organización económica inglesa de las manufacturas de Manchester, y deducir que dentro de aquella estructura económica estaban operando unas constantes que acabarían por destruirla. Esto dijo Carlos Marx en un libro formidablemente grueso; tanto, que no lo pudo acabar en vida; pero tan grueso como interesante, esta es la verdad; libro de una dialéctica apretadísima y de un ingenio extraordinario; un libro, como os digo, de pura crítica, en el que, después de profetizar que la sociedad montada sobre este sistema acabaría destruyéndose, no se molestó ni siquiera en decir cuándo iba a destruirse ni en qué forma iba a sobrevenir la destrucción. No hizo más que decir: dadas tales y cuales premisas, deduzco que esto va a acabar mal; y después de eso se murió, incluso antes de haber publicado los tomos segundo y tercero de su obra; y se fue al otro mundo (no me atrevo a aventurar que al infierno, porque sería un juicio temerario) ajeno por completo a la sospecha de que algún día iba a salir algún antimarxista español que le encajara en la línea de los poetas. Este Carlos Marx ya vaticinó el fracaso social del capitalismo sobre el cual estoy departiendo ahora con vosotros. Vio que iban a pasar, por lo menos, estas cosas: primeramente, la aglomeración de capital. Tiene que producirla la gran industria. La pequeña industria apenas operaba más que con dos ingredientes: la mano de obra y la primera materia. En las épocas de crisis, cuando el mercado disminuía, estas dos cosas eran fáciles de reducir: se compraba menos primera materia, se disminuía la mano de obra y se equilibraba, aproximadamente, la producción con la exigencia del mercado; pero llega la gran industria; y la gran industria, aparte de ese elemento que se va a llamar por el propio Marx capital variable, emplea una enorme parte de sus reservas en capital constante; una enorme parte que sobrepuja, en mucho, el valor de las primeras materias y de la mano de obra; reúne grandes instalaciones de maquinaria, que no es posible en un momento reducir. De manera que para que la producción compense esta aglomeración de capital muerto, de capital irreducible, no tiene más remedio la gran industria que producir a un ritmo enorme, como produce; y como a fuerza de aumentar la cantidad llega a producir más barato, invade el terreno de las pequeñas producciones, va arruinándolas una detrás de otra y acaba por absorberlas. Esta ley de la aglomeración del capital la predijo Marx, y aunque algunos afirmen que no se ha cumplido, estamos viendo que sí, porque Europa y el mundo están llenos de trusts, de Sindicatos de producción enorme y de otras cosas que vosotros conocéis mejor que yo, como son esos magníficos almacenes de precio único, que pueden darse el lujo de vender a tipos de dumpimg, sabiendo que vosotros no podéis resistir la competencia de unos meses y que ellos en cambio, compensando unos establecimientos con otros, unas sucursales con otras, pueden esperar cruzados de brazos nuestro total aniquilamiento. Segundo fenómeno social que sobreviene: la proletarización. Los artesanos desplazados de sus oficios, los artesanos que eran dueños de su instrumento de producción y que, naturalmente, tienen que vender su instrumento de producción porque ya no les sirve para nada; los pequeños productores, los pequeños comerciantes, van siendo aniquilados económicamente por este avance ingente, inmenso, incontenible, del gran capital y acaba incorporándose al proletariado, se proletarizan. Marx lo describe con un extraordinario acento dramático cuando dice que estos hombres, después de haber vendido sus productos, después de haber vendido el instrumento con que elaboran sus productos, después de haber vendido sus casas, ya no tienen nada que vender, y entonces se dan cuenta de que ellos mismos pueden una mercancía, de que su propio trabajo puede ser una mercancía, y se lanzan al mercado a alquilarse por una temporal esclavitud. Pues bien: este fenómeno de la proletarización de masas enormes y de su aglomeración en las urbes alrededor de las fábricas es otro de los síntomas de quiebra social del capitalismo. Y todavía se produce otro, que es la desocupación[...]". (2)
Para meses más tarde, añadir, "Pero hay otra cosa: como la cantidad de productos que pueden obtenerse, dadas ciertas medidas de primera materia y trabajo, no es susceptible de ampliación; como no es posible para alcanzar aquella cantidad de productos disminuir la primera materia, ¿qué es lo que hace el capitalismo para cobrarse el alquiler de los signos de crédito? Esto: disminuir la retribución, cobrarse a cuenta de la parte que le corresponde a la retribución del trabajo en el valor del producto. Y como en cada vuelta de la corriente económica el capitalismo quita un bocado, la corriente económica va estando cada vez más anémica y los retribuidos por bajo de lo justo van descendiendo de la burguesía acomodada a la burguesía baja, y de la burguesía baja al proletariado, y, por otra parte, se acumula el capital en manos de los capitalistas; y tenemos el fenómeno previsto por Carlos Marx, que desemboca en la Revolución rusa. Así, el sistema capitalista ha hecho que cada hombre vea en los demás hombres un posible rival en las disputas furiosas por el trozo de pan que el capitalismo deja a los obreros, a los empresarios, a los agricultores, a los comerciantes, a todos los que, aunque no lo creáis a primera vista, estáis unidos en el mismo bando de esa terrible lucha económica; a todos los que estáis unidos en el mismo bando, aunque a veces andéis a tiros entre vosotros. El capitalismo hace que cada hombre sea un rival por el trozo de pan. Y el liberalismo, que es el sistema capitalista en su forma política, conduce a este otro resultado: que la colectividad, perdida la fe en un principio superior, en un destino común, se divida enconadamente en explicaciones particulares. Cada uno quiere que la suya valga como explicación absoluta, y los unos se enzarzan con los otros y andan a tiros por lo que llaman ideas políticas. Y así como llegamos a ver en lo económico, en cada mortal, a quien nos disputa el mendrugo, llegamos a ver en lo político, en cada mortal, a quien nos disputa el trozo de poder, la parte de poder que nos asignan las constituciones liberales. He aquí por qué, en lo económico y en lo político, se ha roto la armonía del individuo con la colectividad de que forma parte, se ha roto la armonía del hombre con su contorno, con su patria, para dar al contorno una expresión que ni se estreche hasta el asiento físico ni se pierda en vaguedades inaprehensibles. Perdida la armonía del hombre y la patria, del hombre y su contorno, ya está herido de muerte el sistema". (3)
Además de aceptar, como era de esperar, las teorías marxistas sobre el devenir del capitalismo -¿Acaso no se han cumplido la gran mayoría, si no todas, las "profecías" marxistas sobre el capitalismo?- José Antonio recogió de Marx, también, la crítica a la propiedad capitalista. Prueda de ello fueron aquellas palabas de Primo de Rivera en 1935,"Pensad a lo que ha venido a quedar reducido el hombre europeo por obra del capitalismo. Ya no tiene casa, ya no tiene patrimonio, ya no tiene individualidad, ya no tiene habilidad artesana, ya es un simple número de aglomeraciones. [...] La propiedad capitalista es fría e implacable: en el mejor de los casos, no cobra la renta, pero se desentiende del destino de los sometidos. [...]mientras que ahora se muere un obrero y saben los grandes señores de la industria capitalista que tienen cientos de miles de famélicos esperando a la puerta para sustituirle. Una figura, en parte torva y en parte atrayente, la figura de Carlos Marx, vaticinó todo este espectáculo a que estamos asistiendo, de la crisis del capitalismo. Ahora todos nos hablan por ahí de si son marxistas o si son antimarxistas. Yo os pregunto, con ese rigor de examen de conciencia que estoy comunicando a mis palabras: ¿Qué quiere decir el ser antimarxista? ¿Quiere decir que no apetece el cumplimiento de las previsiones de Marx? Entonces estamos todos de acuerdo. ¿Quiere decir que se equivocó Marx en sus previsiones? Entonces los que se equivocan son los que le achacan ese error. Las previsiones de Marx se vienen cumpliendo más o menos de prisa, pero implacablemente. Se va a la concentración de capitales; se va a la proletarización de las masas, y se va, como final de todo, a la revolución social, que tendrá un durísimo período de dictadura comunista. [...]también el capitalismo es internacional y materialista. Por eso no queremos ni lo uno ni lo otro; por eso queremos evitar –porque creemos en su aserto– el cumplimiento de las profecías de Carlos Marx. Pero lo queremos resueltamente; no lo queremos como esos partidos antimarxistas que andan por ahí y creen que el cumplimiento inexorable de unas leyes económicas e históricas se atenúa diciendo a los obreros unas buenas palabras y mandándoles unos abriguitos de punto para sus niños. Si se tiene la seria voluntad de impedir que lleguen los resultados previstos en el vaticinio marxista, no hay más remedio que desmontar el armatoste cuyo funcionamiento lleva implacablemente a esas consecuencias: desmontar el armatoste capitalista que conduce a la revolución social, a la dictadura rusa. Desmontarlo, pero ¿para sustituirlo con qué?[...]". (4)
Porque como decía Adriano Gómez Molina, en el pensamiento de José Antonio, "La plusvalía es una columna vertebral del análisis marxista del capitalismo. La inclusión de la plusvalía en el programa de la Falange se sitúa junto a otras propuestas de porte izquierdista, pero entraña una importancia suprema. A pesar de su gran calado ha quedado desvaída. Cuando se habla de la radicalización de José Antonio, que ciertamente se produjo, no se suele enfatizar la asignación de la plusvalía al trabajo. Pero es ahí en donde está la radicalización decisiva, muy por encima de la nacionalización de la banca, de la sindicalización de la economía o de la «reinstalación revolucionaria del pueblo campesino»". (5)
No he creído necesario profundizar en la aclaración de que, pese a la fuerte influencia de Karl Marx en José Antonio, éste no fue nunca marxista ni aceptó nunca las soluciones propuestas por los marxistas ante el capitalismo.
Por otra parte, sí veo necesario aclarar, que pese a ver en el marxismo un enemigo, José Antonio -prueba de ello es lo anteriormente expuesto- no combatió dialécticamente al marxismo desde una óptica conservadora y reaccionaria sino revolucionariamente, desde una óptica nacionalista alejada, claro está, de toda rémora zarzuelera y reaccionaria.
Para terminar, citar de nuevo a José Antonio Primo de Rivera, "Pero hay algo más que hacer que oponerse al marxismo. Hay que hacer a España. Menos "abajo esto", "contra lo otro", y más "arriba España", "por España, una, grande y libre", "por la Patria, el pan y la justicia". (6)
Por Mario Montero
Notas:
(1) Contestaciones que José Antonio dio a las preguntas que le remitió el periodista Ramón Blardony, por intermedio del enlace Agustín Pelaéz, en Alicante, el 16 de Junio de 1936.
(2) Conferencia pronunciada en el Círculo Mercantil de Madrid, el 9 de Abril de 1935.
(3) Discurso de clausura del II Consejo Nacional de la Falange, pronunciado en el Cine de Madrid el 17 de Noviembre de 1935.
(4) Discurso pronunciado en el Cine de Madrid, el 19 de Mayo de 1935.
(5) Adriano Gómez Molina, El Catoblepas, número 101.
(6) Discurso pronunciado en el Teatro Norba de Cáceres, el 19 de Enero de 1936.
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