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mardi, 19 janvier 2021

Quelques réflexions sur les castes et la tripartition

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Quelques réflexions sur les castes et la tripartition

CASTES

« Par la distribution différente

 Des qualités et des actions,

J’ai créé les quatre castes.

Sache que c’est Moi leur auteur. »

(Bhagavad-Gîta, IV. 13)

[C’est le Dieu suprême qui parle.]

 

« Quand le devoir tombe dans l’oubli,

Les femmes se corrompent, ô Krishna !

Et quand les femmes se corrompent, ô Varshneya,

Alors naît la confusion des castes. »

(Bhagavad-Gita, I. 41; traduction d’Anna Kamensky)

[La confusion des castes : le règne des Tchandalas.]

 

418ilPdZE+L._SX327_BO1,204,203,200_.jpg« [En Inde, juste avant l’apparition du bouddhisme] La civilisation la plus élevée qu’un peuple puisse atteindre dans un état ordonnancé était atteinte. La loi et le droit réglaient la vie des membres de l’Etat. La division du peuple en castes indiquait à chacun la voie de sa vie. Le trône des princes était environné de pompe et de luxe ; la caste des prêtres et celle des guerriers étaient près du trône et menaient une vie confortable, aux dépens du peuple, il est vrai ; cependant les castes des artisans, des commerçants et des agriculteurs avaient leurs cercles juridiques qui leur étaient garantis par la loi et dans l’intérieur desquels elles pouvaient se mouvoir librement. Il y avait bien de nombreuses castes inférieures, castes de serviteurs dont la vie se passait à travailler pour d’autres, mais on consolait ces castes par des promesses religieuses, de sorte que ça et là un rayon d’espoir, une divine étincelle de joie, tombait sur la misère de leur vie. »

(Ludwig Gumplowicz, La lutte des races, 1883)

« L’ordonnance des castes apparaît chez Manu d’une grande intransigeance. Cependant, cette sévérité qui peut encore nous sembler injuste dans l’Inde actuelle est atténuée, pour l’Hindou croyant, par la métempsychose, concept qui vient peut-être de la population pré-indo-européenne mais qui fut édifié intellectuellement par les Aryens ; un Shudra vertueux peut se réincarner en un Vaishya, un Vaishya vertueux en Kshatriya, un Kshatriya vertueux en un Brahmane. »

(Hans F.K. Günther, La race nordique chez les Indo-Européens d’Asie, 1934)

md30725253875.jpg« Il y a là plus que des classes, qui sont une dégradation économique et matérialiste ; les castes reflètent un ordre métaphysique où chaque individu accomplit sa fonction selon sa vraie volonté – ou devoir, dharma – en tant que manifestation de l’ordre cosmique.  Pour les fidèles de la Tradition Pérenne, la caste est une manifestation de l’ordre divin et pas seulement une division économique du travail en vue d’une grossière exploitation. »

(Julius Evola, La tradition hermétique)

« Toute société est nécessairement divisée en quatre groupes correspondant à quatre fonctions essentielles sans lesquelles aucune civilisation ne saurait subsister. Chaque fois que, au cours de l’histoire, on a essayé d’altérer ou de supprimer cette division fondamentale, on la voit reparaître sous quelque autre forme car elle est inhérente à la nature de l’homme. »

(Alain Daniélou, Les Quatre Sens de la Vie)

« L’humanité ne trouve l’équilibre et le bonheur que lorsque les quatre groupes humains qui sont à la base des quatre castes sont en harmonie. Cela seul permet d’éviter les quatre tyrannies dont parle Manu, le grand législateur, et qui sont la tyrannie des prêtres, celle des guerriers, celle des marchands et celle de la classe ouvrière qui sont également néfastes et se succèdent indéfiniment jusqu’à ce qu’un équilibre social soit rétabli.

Il n’est pas nécessaire d’aller en Inde pour observer ce cycle inéluctable, l’Europe, dans le passé récent, a connu la prise du pouvoir par l’Église, puis par l’aristocratie suivie de la bourgeoisie capitaliste, et enfin la dictature du prolétariat. Aucune de ces formules n’est stable ni efficace. Elles aboutissent inévitablement à la tyrannie et à l’injustice. Seule une reconnaissance des quatre groupes essentiels à toute société et leur attribution de droits et de privilèges distincts peut permettre une organisation sociale stable et juste. C’est une organisation de ce genre, le système des castes, qui a permis à l’Inde, malgré les invasions et les guerres, de maintenir une civilisation ininterrompue depuis l’Antiquité. Le Moyen Âge européen avait tenté d’établir une organisation de ce genre. Ce fut l’Église, avec l’Inquisition qui rompit l’équilibre. »

(Alain Daniélou, Shiva et Dionysos, 1979)

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TRIPARTITION

« …il est très remarquable que l’organisation sociale du Moyen Age occidental ait été calquée exactement sur la division des castes, le clergé correspondant aux Brahmanes, la noblesse aux Kshatriyas, le tiers-état aux Vaishyas, et les serfs aux Shudras. »

(René Guénon, Autorité spirituelle et pouvoir temporel, 1929)

[La même remarque figure, en termes quasi-identiques, dans Le roi du monde (1927).]

« La prééminence du soldat sur l’agriculteur et de l’agriculteur sur le marchand, que l’hitlérisme postule, était admise par toutes les sociétés antiques. »

(Alfred Fabre-Luce, Journal de la France, 1940)

« Le type économique est en lui-même inférieur non seulement au type spirituel au sens le plus élevé du terme, mais en outre au guerrier, à l’homme d’Etat, au penseur et à l’artiste. (…) Aussi le gouvernement exclusif par la classe économique serait-il l’expression extrême de la suprématie d’une classe unique, et, cette classe étant en elle-même inférieure d’après tous les critères spirituels, sa suprématie aboutirait nécessairement à un état général inférieur. »

(Hermann von Keyserling, Diagnostic de l’Amérique et de l’américanisme, 1941)

9788898672219_0_306_0_75.jpg« Le premier devoir est de combattre pour la restauration de l’Ordre. Pas tel ou tel Ordre particulier, telle ou telle formule politique contingente, mais l’Ordre sans adjectifs, la hiérarchie immuable des pouvoirs spirituels à l’intérieur de l’individu et de l’Etat qui place au sommet ceux qui sont ascétiques, héroïques et politiques et au-dessous ceux qui sont simplement économiques et administratifs. »

(Adriano Romualdi)

« Le principe européen par excellence postulait la prééminence du souverain et du prêtre sur le guerrier, et celle du guerrier sur le producteur-consommateur. Ou, si l’on préfère, de l’âme et de l’esprit sur le cœur, et du cœur sur le ventre, du spirituel sur le corporel et du corporel sur l’économique. »

(Alain de Benoist)

« …quelques-unes des grandes réussites ou des grands efforts de puissance, jusque dans la plus moderne histoire de notre Europe, reposent sur des reviviscences claires et simples du vieil archétype trifonctionnel. (…) [par ex.] les trois rouages essentiels de l’Etat soviétique (le parti avec la police, l’armée rouge, les ouvriers et les paysans), ceux de l’Etat nazi (le Partei avec la police, la Wehrmacht, l’Arbeitsfront) [qui] constituent des machines dont l’efficacité n’est pas contestable. »

(Georges Dumézil, L’oubli de l’homme et l’honneur des dieux, Gallimard 1985)

« Je pense que quand les Indo-Européens sont nomades et que leur économie et leur structure sociale sont les plus simples, il y a trois fonctions, mais que quand les Indo-Européens s’établissent à un endroit et commencent à pratiquer l’agriculture et le commerce, il y a alors une différenciation entre employés et travailleurs, et un système quadripartite surgit. »

(Greg Johnson, article sur TOQ, 2011)

« …l’anthropologie de l’apôtre Paul apparaît trichotomique, distinguant en l’homme, l’esprit, le corps et l’âme. Cette trichotomie serait pleinement applicable à la structure de l’Empire idéal. (…)

5115V0M6JKL._SX289_BO1,204,203,200_.jpgL’espace, la terre, le territoire, la zone de contrôle et d’influence constituent le contenu corporel de l’Empire et correspondent au corps de l’homme. (…) Le peuple correspond à l’âme ; il vit et se déplace, aime et déteste, tombe et se relève, s’envole et souffre. (…) La religion correspond à l’esprit. Elle montre des perspectives montagneuses, elle assure le contact avec l’éternité, elle dirige le regard vers le ciel.

De même que l’homme possède obligatoirement un corps, une âme et un esprit, selon le christianisme, de même l’Empire possède un espace, un peuple et une religion. »

(Alexandre Douguine, La Quatrième théorie politique, 2012)

« Dans Homère, le mythe de la guerre de Troie débute par la faute de Pâris, noble troyen. Il voit arriver devant lui trois déesses, une par fonction : Héra représente la fonction souveraine, Athéna la fonction guerrière et Aphrodite, la déesse de l’amour, la troisième fonction. Pâris doit remettre une pomme d’or à la plus belle et il choisit Aphrodite. Il entraîne alors Troie dans la ruine car les déesses de la souveraineté et de la guerre vont se venger et prendront le parti des Grecs contre les Troyens.

Il ne faut pas inverser la hiérarchie des fonctions, telle est la leçon du mythe. Il faut aussi un équilibre à l’intérieur des fonctions.

Les Etats fascistes sont morts d’avoir mis la fonction guerrière au-dessus de tout. Les Etats occidentaux ont tendance aujourd’hui, sous l’impulsion des Etats-Unis, à faire dominer la troisième fonction. (…) Au sein de la troisième fonction, la sous-fonction marchande l’emporte sur la sous-fonction familiale. (…) L’économie détermine seule le sens de la vie. »

(Ivan Blot, La Russie de Poutine, 2016)

« [Lors de la chute du communisme en 1991] Les fonctions souveraines et guerrières, accaparées par le Parti communiste, se sont effondrées. La troisième fonction économique, non régulée, donc chaotique, a pris le dessus comme nous l’avons vu plus haut. La natalité s’est effondrée, la criminalité est partie en hausse, la mortalité a augmenté, fait unique dans un pays développé. L’économie elle-même a chuté, car elle a besoin d’un cadre stable.

La chance de la Russie, qui ne fut pas celle de l’Ukraine, est qu’elle avait de longue date une forte tradition militaire. C’est le milieu des officiers qui est arrivé à contrôler les oligarques, et le président Poutine en est l’émanation. La Russie actuelle a rétabli la hiérarchie des trois fonctions. La sous-fonction religieuse est réapparue et collabore avec l’Etat. Le président et le patriarche de Moscou, Cyrille, incarnent cette double fonction souveraine. La fonction militaire a été revalorisée. La troisième fonction (production et reproduction) a été rééquilibrée pour que la famille ne se désagrège pas au profit de la seule sous-fonction économique.

En même temps, les valeurs des deux premières fonctions ont été réaffirmées : patriotisme, moralité chrétienne, sens de l’honneur. »

(Ivan Blot, La Russie de Poutine, 2016)

81hkXcUpd9L.jpg« …la Russie nouvelle est une démocratie de type ‘gaullien’ avec des libertés, des élections, l’ouverture sur l’étranger mais la hiérarchie des trois fonctions a été rétablie. C’est une démocratie ‘tripartitionnelle’, différente du totalitarisme communiste qui avait détruit la troisième fonction, et différente de l’Occident dominé par le Gestell qui entraîne la dégénérescence des deux premières fonctions de souveraineté et militaire. En Russie, on est en économie libre de marché mais la primauté de la fonction de souveraineté est rétablie, et la fonction de défense est réévaluée dans la vie sociale. »

(Ivan Blot, La Russie de Poutine, 2016)

« Les intérêts économiques doivent être subordonnés aux intérêts stratégiques. Ce n’est pas à Mercure de régner sur l’Olympe. Ce n’est pas à l’intendance de donner des ordres. »

(Thomas Ferrier, tweet du 26 décembre 2020)

[Il y en a certains qui doivent se sentir visés… D’ailleurs, de Gaulle avait déjà dit : « La politique de la France ne se fait pas à la Corbeille ». Et on connaît aussi : « L’intendance suivra ». Aujourd’hui, il y a beaucoup de représentant de « l’intendance » parmi les dirigeants occidentaux… (mais pas en Russie et en Chine…)]

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Céline et la soumission imbécile du Français

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Céline et la soumission imbécile du Français

par Nicolas Bonnal

On entend ici et là qu’on va réagir, qu’on est le pays des rebelles, des droits de l’homme, de la liberté, des tranchées et qu’on va voir ce qu’on va voir à propos du vaccin, du masque, du confinement.

Je répète : jouez aux rebelles quinze secondes, vous qui me jetez la pierre, dans le métro, à l’école, au boulot. Il n’y a pas 30% de mécontents ou d’insoumis dans ce pays, mais 1%. Et ça dépend des jours et du sujet.

Une amie m’a écrit hier :

« J’entendais hier un général de gendarmerie, étonné de la "docilité" des français (à propos du couvre-feu), qui disait qu'en réalité on n'aurait pas le choix. Carnet vaccinal obligatoire pour voyager ; pour se soigner et aller à l'hosto idem ; pour travailler encore, les administrations demanderont à leurs employés de se faire vacciner (et je doute que le privé soit en reste) ; bref ce que tu dis depuis des mois. »

C’est ce que je dis depuis des mois parce que c’est ce qui se passe depuis des siècles.

Tout pays de la liberté se croit plus libre au fur et à mesure qu’il s’enferme dans les réseaux inextricables des lois. Maistre rappelait en 1789 qu’on avait eu plus de lois en un an qu’en mille.

Quelques rappels céliniens alors. C’est ma monographie la plus lue - avec celle de Tolkien -  et elle est lue par des gens qui ont compris que Céline ne parle pas des juifs (sujet éculé tout de même) mais des Français :

« Il règne sur tout ce pays, au tréfonds de toute cette viande muselée, un sentiment de gentillesse sacrificielle, de soumission, aux pires boucheries, de fatalisme aux abattoirs, extraordinairement dégueulasse. Qui mijote, sème, propage, fricote, je vous le demande, magnifie, pontifie, virulise, sacremente cette saloperie suicidaire ? Ne cherchez pas ! Nos farceurs gueulards imposteurs Patriotes, notre racket nationaliste, nos chacals provocateurs, nos larrons maçons, internationalistes, salonneux, communistes, patriotes à tout vendre, tout mentir, tout provoquer, tout fourguer, transitaires en toutes viandes, maquereaux pour toutes catastrophes. Patriotes pour cimetières fructueux. Des vrais petits scorpions apocalyptiques qui ne reluisent qu’à nous faire crever, à nous fricoter toujours de nouveaux Déluges. »

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Céline a compris que le Français n’est pas une victime de Macron, Hollande ou Sarkozy, du comité des forges ou du mondialisme ou de Bruxelles : le Français est un enthousiaste. On le laisse cracher le morceau (à Céline) :

« Plus de Loges que jamais en coulisse, et plus actives que jamais. Tout ça plus décidé que jamais à ne jamais céder un pouce de ses Fermes, de ses Privilèges de traite des blancs par guerre et paix jusqu’au dernier soubresaut du dernier paumé d’indigène. Et les Français sont bien contents, parfaitement d’accord, enthousiastes. »

Cela c’était avant 39. Pour aujourd’hui aussi ces lignes résonnent furieusement (pensez à ces queues d’andouilles voulant être testées cet été…) :

« Une telle connerie dépasse l’homme. Une hébétude si fantastique démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une perversion mutilante que rien ne saurait expliquer sinon que les temps sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s’accomplit. »

Certains nous font le coup à la mode Maurras du grand recours, de la divine surprise (Trump…). On a vu la lâcheté incisive des femmes Le Pen. Céline savait ce qu’il en coûtait de se fier aux patriotes, aux nationalistes et autres, toujours les premiers à offrir leur poitrine aux démocraties, comme disait Bernanos. Et de rentrer dedans :

« Dans nos démocraties larbines, ça n’existe plus les chefs patriotes. En lieu et place c’est des effrontés imposteurs, tambourineurs prometteurs “d’avantages”, de petites et grandes jouissances, des maquereaux “d’avantages”. Ils hypnotisent la horde des “désirants”, aspirants effrénés, bulleux “d’avantages”. Pour l’adoption d’un parti, d’un programme, c’est comme pour le choix d’un article au moment des “réclames”, on se décide pour le magasin qui vous promet le plus “d’avantages”. Je connais moi des personnes, des véritables affranchis qui sont en même temps marxistes, croix-de-feu, francs-maçons, syndiqués très unitaires et puis malgré tout, quand même, encore partisans du curé, qui font communier leurs enfants. C’est des camarades raisonnables, pas des fous, qui veulent perdre dans aucun tableau, qui se défendent à la martingale, des Idéologues de Loterie, très spécifiquement français. Quand ça devient des racailles pareilles y a plus besoin de se gêner. »

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Cela s’applique aussi au Bayrou, catho, bourgeois, six enfants, qui nous prépare le passeport vaccinal et la grande confiscation dans un bâillement/acquiescement général.

Céline remet notre occident démocrate – qui retombe dans son terrorisme/bolchévisme initial, ici ou en Amérique - à sa place :

« La conjuration mondiale seule véritable réussite de notre civilisation. Nous n’avons plus de patriotes. C’est un regret de bétail, on en a presque jamais eu de patriotes. On nous a jamais laissé le temps. D’une trahison dans une autre, on a jamais eu le temps de souffler… D’une guerre dans une autre… »

Après on est vendus aux étrangers mais c’est depuis des siècles (pensez à Concini dans le Capitan…) :

« On nous a toujours trafiqués, vendus comme des porcs, comme des chiens, à quelque pouvoir hostile pour les besoins d’une politique absolument étrangère, toujours désastreuse. Nos maîtres ont toujours été, à part très rares exceptions, à la merci des étrangers. Jamais vraiment des chefs nationaux, toujours plus ou moins maçons, jésuites, papistes, juifs… »

Parti de l’ordre, parti catholique, parti social-démocrate, parti européen, parti pro-américain, parti prosoviétique, on n’en finirait pas…Comme on sait dans le dernier pamphlet Céline a compris que le problème français est insoluble, plus fort que prévu, et que « bouffer du juif ne suffit plus » ! Il était temps Ferdinand !

Qui a envie de bouffer du Zemmour, du Toubiana, du Kunstler, du Greenwald ? En pourcentage il y a plus de juifs que de goys antisystèmes. 10% dans un cas, un pour dix mille dans l’autre.

Un autre antisémite qui a enfin compris les Français c’est Drumont. Et dans son Testament, très supérieur à la France juive, il écrivait le vieil Edouard :

« Quand les conquérants germains et francs qui, unis aux purs Gaulois et aux Celtes, constituèrent véritablement la France eurent perdu leur vigueur, l'élément gallo-romain l'emporta, la race latine reprit le dessus; or, cette race est faite pour la tyrannie, puisqu'elle n'a aucun ressort de conscience ; elle adore une idole imbécile, une idole de marbre ou de plâtre qu'on appelle la Loi, et au nom de cette Loi, elle subit tout. »

Ensuite Drumont l’explique cette ludique loi gallo-romaine :

« La Loi, c'est le licteur qui vient de la part de César annoncer au citoyen romain qu'il est condamné à mourir, mais qu'on lui laisse le choix du supplice ; c'est le gendarme de la Révolution qui vient parfois tout seul arrêter cinq ou six personnes et qui les conduit au Luxembourg ou à la Conciergerie, où un autre gendarme vient les chercher pour les conduire à la guillotine. Jamais il n'est entré dans la cervelle de ceux qu'on arrêtait ainsi, l'idée de commencer par tuer le gendarme. C'est là un spectacle extraordinaire et il n'y a jamais qu'en France qu'un gouvernement ait pu s'appeler, comme par une désignation constitutionnelle: la Terreur. »

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Revenons à Céline et à la docilité du colonel de gendarmerie cité plus haut :

 « Les Français subiront leur sort, ils seront mis, un jour, à la sauce vinasse... Ils le sont déjà. Pas d'erreur!... Le conquérant doit être sûr de ses esclaves en tous lieux, toujours en mains, sordidement soumis, il doit être certain de pouvoir les lancer, au jour choisi, parfaitement hébétés... dociles... jusqu' aux os... gâteux de servitude, dans les plus ronflants, rugissants fours à viande... sans que jamais ils regimbent, sans qu'un seul poil de ce troupeau ne se dresse d'hésitation, sans qu'il s'échappe de cette horde le plus furtif soupçon de plainte... »

C’est lui qui qualifie nos monuments aux morts de lourds dolmens de la docilité…

Source:

Nicolas Bonnal – Céline, le pacifiste enragé

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Le moment national-bolchevik d’Alexandre Douguine

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Le moment national-bolchevik d’Alexandre Douguine

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Il faut encore une fois saluer l’excellente initiative éditoriale d’Ars Magna qui a sorti dans la collection « Heartland » en novembre 2020 Les templiers du prolétariat d’Alexandre Douguine (467 p., 32 €).

Cet ouvrage au titre quelque peu énigmatique paraît en Russie en 1997. Il correspond à la phase activiste de son auteur. Avec l’écrivain et ancien dissident Édouard Limonov, Alexandre Douguine cofonde le Parti national-bolchevik, fer de lance de l’opposition nationale-patriotique à la présidence détestable de Boris Eltsine.

Par « templiers du prolétariat », Alexandre Douguine entend une avant-garde, une fraternité militante qui s’engage en faveur du « travailleur […] humilié et écrasé comme avant, plus qu’avant (p. 173) ». Il en appelle ouvertement à une révolution nationale des forces laborieuses, d’où la référence explicite au national-bolchevisme.

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Cet ouvrage s’intéresse aux effets politico-théoriques de ce courant né en Allemagne après 1919. Alexandre Douguine trouve toutefois une tradition similaire dans l’histoire religieuse russe. Ainsi se montre-t-il intarissable sur les sectes issues du schisme orthodoxe de 1666 – 1667. Il examine par ailleurs d’un point de vue original plusieurs œuvres littéraires russes. Il se penche tout autant sur l’essai remarquable d’Ernst Jünger, Der Arbeiter (1932), que sur le situationniste français Guy Debord. Il décrypte d’une façon déconcertante le titre, Absolute Beginners. « Absolute Beginners est un concept repris par David Bowie dans un arsenal de doctrines gnostiques très profondes. Cela a donné une bonne chanson et un clip étrange (p. 255). »

En dévoilant « la métaphysique du national-bolchevisme », Alexandre Douguine décrit un amalgame inattendu ainsi qu’une manifestation opérative de la « voie de la main gauche ». Pour lui, « le national-bolchevisme est une supra-idéologie commune à tous les ennemis de la société ouverte (p. 16) ». Cela implique la lecture « de droite » de Karl Marx et « de gauche » de Julius Evola. Il y ajoute des éléments propres à la civilisation russe, à savoir un millénarisme vieil-orthodoxe lié à la « Troisième Rome ». À cette eschatologie politique intervient la vue du monde flamboyante de Jean Parvulesco. Son « Empire eurasiatique de la Fin » se confond avec le grand espace géopolitique soviético-russe. « L’empire soviétique était un empire au sens plein, avance Alexandre Douguine. Il était uni par une idée universelle commune – l’idée du socialisme, dans laquelle s’incarnait la volonté russe primordiale de vérité et de justice. L’empire soviétique était une continuation légitime de l’empire russe et orthodoxe, mais plus universel, plus commun, plus global (p. 224). »

9791096338436-475x500-1.jpgAlexandre Douguine se détourne donc d’un certain anti-communisme compassé, car il a compris très tôt les conséquences géopolitiques de la disparition subite de l’URSS et leurs implications psychologiques sur l’homo sovieticus. Cependant, la formation nationale-bolchevique éclatera bientôt en au moins trois factions en raison des divergences croissantes d’ordre politique et personnel entre ces deux principaux animateurs.

Avant même l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, Alexandre Douguine s’oriente vers l’eurasisme qu’il va renouveler et redynamiser. Il poursuit son combat en l’adaptant aux circonstances nouvelles. C’est la raison pour laquelle l’ouvrage, Les templiers du prolétariat, constitue un précieux témoignage pour mieux comprendre le parcours intellectuel de son auteur.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 197, mise en ligne sur TVLibertés, le 12 janvier 2021.

Pierre Le Vigan : La nouveauté de Platon

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Pierre Le Vigan :

La nouveauté de Platon

Pierre Le Vigan, urbaniste et essayiste, répond aux questions de Marianne Corvellec sur la nouveauté apportée par Platon dans la philosophie grecque.
 
 
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