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jeudi, 07 octobre 2010

Deutsch im Elsass und in der Tschechei

Deutsch im Elsaß und in der Tschechei

Von Thomas Paulwitz

Ex: http://www.jungefreiheit.com/

Strasbourg15.jpgIn der Regel hat es die deutsche Sprache im Osten leichter als im Westen. Die Zahl derjenigen, die Deutsch als Fremdsprache lernen, sinkt in den westlichen Ländern schneller als in den östlichen. Eine Ausnahme bilden offenbar Frankreich und die Tschechische Republik. Im Elsaß zum Beispiel gibt es kräftige sprachpolitische Maßnahmen, das Deutsche zu fördern, während die tschechische Regierung den Einfluß der deutschen Sprache zugunsten von Englisch systematisch eindämmt.

Bemerkenswert ist in beiden Fällen, daß die Frage der Identität eine entscheidende Rolle spielt. Ausgerechnet der fortgeschrittene Verlust des Bewußtseins, daß das Elsaß historisch zum deutschen Sprach- und Kulturraum gehört, ermöglicht eine Wiederbesinnung auf die deutsche Sprache. Denn die wirtschaftliche Anziehungskraft der Bundesrepublik wird nunmehr wichtiger genommen als die kulturelle Absetzbewegung nach Frankreich. In elsässischen Tageszeitungen enthalten siebzig Prozent der Stellenangebote den Hinweis, daß der Arbeitgeber Deutschkenntnisse voraussetzt.

Elsässischer Werbefeldzug für Deutsch

Folglich erklärt Philippe Richert, der Präsident des elsässischen Regionalrats: „Das Beherrschen der deutschen Sprache ist für unsere Region längst nicht mehr nur eine Identitätsfrage. Deutschkenntnisse sind ein ausschlaggebender wirtschaftlicher Trumpf.“ Zwei Drittel der elsässischen Schüler und fast alle Grundschüler der 3. bis 5. Klasse lernen Deutsch. Zehn Prozent der Grundschüler werden sogar in zweisprachigen Klassen unterrichtet. Doch das erscheint vielen noch nicht als genug. Daher werben mittlerweile die Behörden für das Lernen der deutschen Sprache. Die Mittel für den Werbefeldzug wurden von 2009 auf 2010 auf 190.000 Euro verdreifacht. Das Werben für Deutsch wird von den wichtigsten politischen Instanzen gemeinsam mit der Straßburger Schulbehörde getragen.

Ganz anders sieht es in der Tschechischen Republik aus. Die dortige Regierung will sich in ihren sprachpolitischen Entscheidungen offenbar noch weiter von Deutschland entfernen. Anfang August beschloß das Parlament auf Vorschlag des rechtskonservativen Ministerpräsidenten Petr Nečas, daß Deutsch künftig nicht mehr als erste, sondern frühestens als zweite Fremdsprache gelehrt werden darf. Der Koalitionsvertrag legt außerdem fest, daß ab 2012 Englischunterricht ab der dritten Klasse verpflichtend ist. Bereits jetzt lernen schon 618.000 Schüler Englisch, aber nur noch 111.000 Deutsch.

Deutsch als erste Fremdsprache in der Tschechei verboten

Wirtschaftliche Gesichtspunkte haben bei der Entscheidung der Prager Regierung offenbar keine Rolle gespielt, denn Deutschland ist der größte ausländische Investor. Der Handel mit der Bundesrepublik macht fast ein Drittel des gesamten Außenhandels der Tschechischen Republik aus. Die Leiterin der Spracharbeit des Prager Goethe-Instituts befürchtet, daß die tschechischen Schüler im späteren Berufsleben ohne Deutschkenntnisse Schwierigkeiten haben werden. Da erscheint es als wirtschaftlich wenig sinnvoll, die Bürger vom Deutschunterricht abzuhalten.

Es scheint also so zu sein, daß man sich in Prag lieber der Amerikanisierung an den Hals wirft, als die Standortvorteile zu nutzen, zu denen die derzeit noch verbreitete Kenntnis der deutschen Sprache gehört. Ein Leser tadelt auf der Facebook-Seite der Deutschen Sprachwelt die Prager Entscheidung: „Meines Erachtens sollte man überall in Europa Englisch als 1. Fremdsprache verbieten. Wer diese erste Fremdsprache lernt, lernt keine zweite. Es handelt sich nicht um ein Bildungsprogramm, sondern um ein Kulturassimilierungsprogramm.“

lundi, 22 mars 2010

L'Alsace réhabilité René Schickele, son écrivain maudit

L’Alsace réhabilite René Schickele, son écrivain maudit

schikele1.jpgSTRASBOURG (NOVOPress Alsace) : Le Prix Nathan Katz 2010 [1], qui distingue une œuvre du patrimoine littéraire alsacien, a été remis hier à Strasbourg à Irène Kuhn et Maryse Staiber pour la première traduction en français de Himmlische Landschaft, Paysages du ciel [2], œuvre du poète de la terre et de l’âme alsaciennes René Schickele (Obernai 1883-Vence 1940).

Cet hommage est une véritable réhabilitation. Celui que Thomas Mann comparait au Lorrain Maurice Barrès et voyait comme « le poète de la terre alsacienne, un écrivain du terroir, mais au sens le moins bourgeois, au sens le plus artistique de ce terme », occupe une place éminente dans la littérature allemande de l’entre-deux-guerres alors que son œuvre et son souvenir furent en Alsace soit oubliés soit objets de vives polémiques.

René Schickele est né, en effet, dans l’Alsace annexée par le Reich allemand ; il écrivait en allemand, la langue que l’école lui avait enseignée. Il vécut les drames de l’Alsace écartelée entre deux nations, qui forgèrent chez lui un engagement socialiste et pacifiste incompris de ses contemporains. Il en fut aussi la victime. Ses livres allaient être, en raison de cet engagement, interdits puis brûlés par le régime nazi. Quittant Berlin pour un retour en France en 1932, René Schickele ne put se faire longtemps d’illusion sur une nouvelle fortune dans la patrie dont sa mère était originaire : « Je ne suis pas fait pour la cuisine littéraire comme elle se pratique en France, c’est-à-dire à Paris. Il y a bien quelques bonnets qui me connaissent et même me jugent à ma valeur. Mais pour eux je suis le Boche qui n’a pas voulu de sa patrie en 1918. »

René Schickele n’est pourtant pas un écrivain politique. Son œuvre de poète, essayiste et romancier est immense – elle reste à traduire dans sa quasi-totalité – et marquée surtout par le lyrisme et la proximité avec la nature. Il participe à l’histoire de l’Alsace à ce titre, mais aussi au titre d’un combat pour la construction européenne qui fut éminemment avant-gardiste. Il est en effet le premier, en 1901, à avoir formulé l’idée d’une « République de l’esprit », d’une « alsacianité de l’esprit », dans laquelle l’Alsace ne pouvait être, au cœur de la grande Europe, qu’une terre de médiation entre la France et l’Allemagne :

alsace.jpg« Le pays des Vosges et le pays de la Forêt Noire, écrivit-il, étaient les deux pages d’un livre ouvert – je voyais clairement devant moi comme le Rhin loin de les séparer les unissait en les tenant ensemble serrés comme des plombs. L’une des deux pages regardait vers l’Est, l’autre vers l’Ouest, et sur chacune d’elles se trouvait le début de deux chants différents et cependant parents. Du Sud venait le fleuve et il allait vers le Nord, il recueillait en lui les eaux venues de l’Est et les eaux venues de l’Ouest pour les porter en un flot unique, en un seul tout jusqu’à la mer… Et cette mer étreignait la grande presqu’île habitée par les fils les plus jeunes, les plus insatiables de l’espèce humaine, cette presqu’île en laquelle se termine la trop puissante Asie… L’Europe. »

Le Prix Nathan Katz invite aujourd’hui à redécouvrir une œuvre majeure pour l’Alsace : une Alsace décomplexée, qui pourrait enfin revendiquer, après plus de 60 ans et toute douleur cicatrisée, son double héritage littéraire.

Viennent de paraître :
Paysages du ciel (Himmlische Landschaft), Arfuyen, mars 2010.
Terre d’Europe, Arfuyen, mars 2010.
Le Retour, seul texte de René Schickelé écrit en français, Éditions Bf, février 2010.

[cc [3]] Novopress.info, 2010, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[
http://fr.novopress.info [4]]


Article printed from :: Novopress.info France: http://fr.novopress.info

URL to article: http://fr.novopress.info/52841/l%e2%80%99alsace-rehabilite-rene-schickele-son-ecrivain-maudit/

URLs in this post:

[1] Le Prix Nathan Katz 2010: http://www.prixeuropeendelitterature.eu/html/ficheauteur.asp?id=29

[2] Paysages du ciel: http://www.arfuyen.fr/html/fichelivre.asp?id_livre=433

[3] cc: http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/

[4] http://fr.novopress.info: http://fr.novopress.info../

mercredi, 20 janvier 2010

Vus d'Alsace: les rapports franco-allemands

Bapteme-Gyrocoptere-Strasbourg-Alsace-Bas-Rhin-67.jpgArchives de SYNERGIES EUROPENNES

Vus d’Alsace:

les rapports franco-allemands

L’écrivain alsacien Martin Graff a publié depuis quatre ans trois livres chez l’éditeur Knesebeck, producteurs de très beaux livres d’art ou de photographie, notamment les portraits d’écrivains réalisés par la photographe Isolde Ohlbaum, dont le talent est véritablement époustouflant. La position de Graff est intéressante à plus d’un titre quand il juge les Français (de l’intérieur) et les Allemands: né dans un pays qui a été plusieurs fois bousculé d’un côté à l’autre, il connaît les insuff­isances et les atouts des uns et des autres. Son bilinguisme parfait lui donne une lucidité extraordinaire, que les unilingues sont incapables d’imiter ou de capter. Graff se moque de ces lourdeaux gaulois ou germaniques qui affirment être les meilleurs amis du monde, sans être même capables de se com­prendre réellement. Graff est tout naturellement euro­péiste, car il l’est dans sa chair, par son travail quotidien dans les instituts radiophoniques (ARD, ZDF, ARTE). Quant à l’Europe technocratique de Maastricht, elle est affirmée par des politiciens qui ne connaissent pas spontanément la pluralité européenne. Graff a raison: la construction euro­péen­ne doit être laissée aux gens sérieux, aux ressortissants de la ligne de fracture, aux bilingues nés (Martin Graff, Nackte Wahrheiten. Deutsche und Franzosen, ISBN 3-926901-72-1, DM 34, Knesebeck Verlag, Holzstrasse 26, D-80.469 Mün­chen).

 

Dans un deuxième ouvrage, Graff étudie le passage sans heurt de l’Alsace de la germanité à la romanité française après 1945. Cet événement extraordinaire, unique en Europe, repo­se sur des sentiments que Graff discerne très clairement: les Allemands aiment l’Alsace, ils trouvent extraordinaire qu’elle ait gardé son identité germanique tout en adoptant la langue française. Mais les Alsaciens n’aiment pas être considérés comme les reliques d’une germanité idyllique et révolue: ils veulent que les Allemands les prennent au sérieux, cessent de voir en leur pays une “fata morgana gastronomico-touristique”. De même, l’Alsacien est agacé de devoir, en France comme en Allemagne, répondre à une image stéréotypée, élaborée dans des officines propagandistes depuis 1871. L’Alsacien n’est pas un patriote français portant des costumes folklo­riques originaux et sympathiques (comme les chapeaux ronds des Bretons) ni un Allemand martyr, auquel on a confisqué de force sa germanité: il est un pont entre la France et l’Alle­ma­gne, le trait d’union indispensable dans une Europe en forma­tion, donc un être d’avenir et non pas une relique (Martin Graff, Von Liebe keine Spur. Das Elsaß und die Deutsche, ISBN 3-926901-87-X, DM 39,80, Knesebeck, München, adres­se supra).

 

Cette année, Martin Graff a changé de sujet, tout en assumant pleinement sa fonction d’Alsacien-pontifex, d’Alsacien qui jette des ponts au-dessus des mosaïques européennes. Le thème de son dernier livre est capital: il traite du Danube, du plus long fleuve d’Europe, qui est redevenu de fait son épine dor­sale. Les riverains du Danube, écrit Graff, peuvent enfin se re­mettre à rêver, après la chute du Rideau de Fer. Ce livre sur le Danube est le résultat d’un reportage effectué par Graff pour le compte de la télévision allemande ZDF: il s’agissait de remonter le Danube, depuis son delta sur les rives de la Mer Noire jusqu’à sa source dans la Forêt Noire, à un jet de pierre de l’Alsace natale de Graff. Tous les peuples riverains du Danube sont confrontés d’une façon ou d’une autre à la mutli­plicité, à la diversité fécondante des peuples et des cultures au­to­chtones, que les machines étatiques rigides ou le libé­ra­lis­me universaliste et consumériste veulent mettre au pas, diluer et effacer définitivement. Graff chante les mérites d’une multi­culturalité enracinée et non d’une multiculturalité d’importation, en vrac, dans le désordre, incapable de s’organiser sinon dans de glauques réseaux mafieux. Claudio Magris avait chanté la fécondité littéraire des bords du Danube; Graff se penche da­vantage sur les hommes concrets, libérés du carcan marxiste, désillusionés par les belles promesses du libéralisme occidental qui leur a fait miroiter des villas californiennes et de luxueuses BMW et ne leur a donné que l’endettement et le chômage. La diversité danubienne, celle de son delta où Ar­méniens, Grecs, Turcs, Tatars, Italiens, Macédoniens, Gaga­ouzes, Circassiens, Kazakhs, Russes, Roumains, Moldaves, Valaques, Caucasiens, Tziganes, Bulgares, etc. vivent côte à côte dans la paix, est un tour de force, sans doute une im­bri­cation pluriethnique unique au monde, mais elle est possible parce que personne là-bas n’ignore fondamentalement l’autre, connaît sa langue et sa culture, parce que le paysage extraordinaire du delta, porte de l’Europe pour les Caucasiens et les Anatoliens, leur a octroyé un destin commun. Graff nous lègue là une géoethnologie du Danube (M. Graff, Dona­u­träume. Stromaufwärts nach Europa, ISBN 3-89660-044-3, DM 39,80, Knesebeck Verlag, München, adresse supra) (Robert Steuckers).

 

 

samedi, 24 octobre 2009

Sarkozy est-il fou?

nicolas_sarkozy.jpgSarkozy est-il fou ?

Par Robert Spieler

Ancien député

Délégué général de la NDP

 

Je sais, je sais, je prends quelques risques en formulant ainsi la question. En d’autres temps, j’eusse été derechef été expédié aux galères, aux mines de sel ou écartelé sur la place publique.

 

Dieu merci, la démocratie autorise toute discussion historique, politique ou morale (je plaisante, bien sûr). Il est loin le temps de la liberté d’expression dont disposaient Chateaubriand, Proudhon, Rochefort, Georges Sorel, Edouard Drumont, Barrès, Léon Bloy, Bernanos, Léon Daudet, Henri Béraud, Céline, encore que certains dépassèrent les limites de la raison et furent durement persécutés. Je vous recommande à ce sujet « Les polémistes français depuis 1789 », de Pierre Dominique, ancien directeur de Rivarol, éditions La Colombe, 1962).

 

Sarkozy est-il vraiment fou ?

 

La question mérite d’être posée. « Libération » évoque aujourd’hui 16 octobre 2009 la révolte d’une partie de ses amis de l’UMP et du Nouveau Centre. Florilège : « La suppression de la taxe professionnelle, c’est se foutre du monde », dit Juppé ; la taxe carbone, « une histoire de shadoks », pour Gérard Longuet ; le déficit public, « on ne peut pas continuer ainsi », dit Charles de Courson ; lycéens payés, « à un moment, il faut dire stop », affirme Christiane Boutin, etc…, etc… Sans oublier Frédéric Mitterrand, dont Lionel Lucas, député UMP des Alpes-Maritimes, regrette « qu’il soit toujours ministre » et « qu’une partie de l’opinion est traumatisée ».

 

Sur ce dernier point, je pense, pardonnez moi, que Sarkozy a raison, même s’il a tort. Un chef n’abandonne jamais un compagnon, fût-il misérablement coupable, aux acharnements de la meute adversaire et aux lâchetés de son propre camp.

 

Mais l’affaire Jean Sarkozy, fils du ci-devant président de la République est assez extraordinaire, et pour tout dire fascinante et « signifiante »  de l’incroyable dégénérescence du Système.  Le président Sarkozy cherche à placer son fils de 23 ans, bachelier et conseiller général par la grâce de papa, à la tête de l’OPAD qui gère des sommes colossales dans le département des Hauts-de-Seine. Scandale, népotisme ! Même Rama Yade, ministre de Sarkozy évoque « une coupure entre l’élite et les petits ».

 

Comment Sarkozy, qui est tout, sauf un imbécile, a-t-il pu commettre une erreur pareille ? La réponse au prochain chapitre de mon texte…

 

Il aurait pu, habilement évoquer le libre vote (forcément favorable) des élus des Hauts-de-Seine décisionnaires. Cela n’aurait certes trompé personne. Non, il sollicite « au pied levé » (c'est-à-dire qu’il exige) une interview dans les colonnes du Figaro où il défend l’immense talent de son fils et dénonce une « méchanceté qui ne trompera pas les Français ».

 

J’observe, tel un entomologiste, les énervements des blattes du Système et je me demande : jusqu’où ira la chute ?

 

Les hommes politiques sont ils des psychopathes ?

 

Lisez le remarquable article paru sur François Desouche en date du 13 octobre, et dont je m’inspire totalement dans ce paragraphe.

 

Selon Jim Komi, vice-président de l’Association des commandants de police américains, les politiciens partagent certains traits de caractère avec les psychopathes, selon les résultats publiés par le Bureau d’analyse du Comportement du FBI, information relayée par le Los Angeles Times.

 

La psychopathie (attention à la définition : ne pas confondre avec l’acception courante concernant les grands criminels) est un trouble de la personnalité qui consiste à utiliser le charme, la manipulation, l’intimidation, et parfois la violence, pour contrôler et exploiter autrui à des fins personnelles. D’après l’étude, les traits de caractère sont : La faconde, le charme superficiel, un sens démesuré de sa propre valeur, le mensonge pathologique et la manipulation d’autrui. Les traits affectifs incluent notamment l’absence de remords, l’absence du sentiment de culpabilité, une certaine superficialité, un manque d’empathie et l’impossibilité d’accepter sa propre responsabilité en cas d’échec.

 

Les habitudes de vie incluent la recherche de la stimulation permanente, l’impulsivité, l’irresponsabilité et une ambition démesurée.

 

L’étude note que les délinquants violents sont des psychopathes, mais que tous les psychopathes ne sont pas des délinquants violents, et que ces mêmes traits existent chez les femmes et hommes attirés par les positions les plus médiatisées et les postes de pouvoir.

 

De Raymond Barre à ….

 

La définition du psychopathe politique susmentionnée concerne quelques « oiseaux » de gauche, de droite et d’extrême droite que d’aucuns reconnaitront…

 

Un souvenir m’a marqué. J’avais, comme je l’ai déjà raconté, invité Raymond Barre, ancien premier ministre, à prendre la parole, en 1983, dans le cadre du club d’opposition « Forum d’Alsace » que j’avais fondé, devant une centaine de chefs d’entreprise alsaciens. Raymond Barre, un gros nounours, d’allure plus que sympathique. Un brave chef d’entreprise alsacien, maitrisant médiocrement la langue française, lui posa une question nullement agressive mais que Raymond Barre prit pour telle. « Vous feriez mieux d’apprendre à parler correctement le français », fut sa réponse. Consternation… Daniel Hoeffel, son ex ministre alsacien, qui était présent, me confia que ses comportements en Conseil des ministres et auprès de ses collaborateurs étaient identiques…

 

Conclusion : le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend absolument fou, et même le lointain souvenir du pouvoir…

 

Sarkozy est-il fou ? Mais non, il est normal…

00:30 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : france, europe, affaires européennes, sarkozy, polémique, alsace | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 11 juin 2009

Elections européennes: retour sur les résultats

 Elections européennes : retour sur les résultats...

Robert Spieler 6.jpgpar Robert Spieler

Délégué général de la

Nouvelle Droite Populaire

 

Un triomphe pour Cohn-Bendit, une victoire pour Sarkozy, un échec cinglant pour Bayrou et Martine Aubry, la ringardisation de Villiers et du FN.

 

Le triomphe de Cohn-Bendit.

 

Les transferts importants de suffrages, tant du PS que du Modem, vers les écologistes expliquent ce triomphe. Les bobos des villes (cf les résultats impressionnants de certains arrondissements de Paris, où Cohn-Bendit écrase le PS et aussi l’UMP) ont voté massivement pour des listes qui ont eu le mérite d’aborder la question européenne et qui sont incarnées, au niveau national, par un homme qui dépasse largement ses concurrents en termes d’aisance et de charisme médiatiques. La diffusion sur France 2, deux jours avant le vote, du film écologiste « Home » d’Arthus-Bertrand, fort bien réalisé, a créé une ambiance, un « buzz » favorable aux préoccupations environnementalistes qui a fait basculer massivement des électeurs indécis. Il est aussi bien plus chic, dans un dîner, de dire que l’on a voté Cohn-Bendit plutôt que Bayrou ou Aubry. Ceci dit, la chaîne publique, qui n’a rien à refuser à Sarkozy, a délibérément choisi de programmer ce film la veille du scrutin, avec comme conséquence mécanique d’affaiblir le PS. Elle s’en défend en prétendant que la décision avait été prise il y a un an et qu’elle ignorait la date des élections européennes. Elle se moque du monde. Les élections européennes ont toujours lieu début juin…

 

L’effondrement de Bayrou.

 

Le problème de Bayrou est qu’il est persuadé d’avoir un destin. Las, il n’a pas la stature, ni la « gueule » d’un destin. Son électorat est par ailleurs composé, pour reprendre la formule d’Abel Bonnard, de « modérés, modérément courageux ». Les modérés n’aiment ni les invectives, ni les coups bas, ni l’opposition frontale au Pouvoir. Bayrou ne sera jamais président, si ce n’est de son parti, condamné à se réduire comme peau de chagrin. Même le talentueux polémiste (et excellent connaisseur de la chanson française) Jean-François Kahn, tête de liste du Modem dans la région Est, n’aura pas réussi. C’est que le produit vendu n’est pas bon et ne correspond pas aux attentes des acheteurs potentiels. Un flop en termes de marketing…

 

La victoire de Sarkozy.

 

Cette victoire est certes relative, puisqu’on peut considérer, pour se consoler, que 70% des Français ont voté pour d’autres listes. Le raisonnement est quelque peu spécieux. L’UMP a certes bénéficié de la faiblesse de ses adversaires, mais la victoire n’en est pas moins réelle. L’habileté manœuvrière et le cynisme de Sarkozy, qui pratique l’ouverture à gauche tout en s’exprimant contre l’entrée de la Turquie dans l’U.E., autorisant cependant la poursuite des négociations, gesticulant sur des thématiques sécuritaires, « enfume » littéralement les électeurs. Sarkozy bénéficie aussi de l’insigne médiocrité de ses adversaires et de la propagande diffusée par des médias complaisants. Nul besoin d’un ministère de l’Information, comme ce fut le cas sous De Gaulle. Aujourd’hui, les vassaux précèdent les désirs de leur maître…

 

Le lourd échec du PS.

 

Englué dans ses divisions, les querelles d’ego et l’inanité de son programme qui s’exprime en phrases sentencieuses et creuses, le PS n’est plus, depuis longtemps, un parti proche du peuple. Son électorat, largement composé de fonctionnaires, de bobos et d’apprentis bobos, est d’une solidité et d'une fidélité relatives. La faiblesse de Bayrou aurait pu cependant permettre au PS de s’ériger en opposant n° 1 de l’UMP sans l’irruption tonitruante de Cohn-Bendit. Le PS n’a cependant pas d’inquiétude majeure à avoir quant aux prochaines échéances, dès lors qu’il saura réaliser son unité. Pour ce qui concerne l’élection présidentielle, Cohn-Bendit a d’ores et déjà annoncé qu’il ne serait en aucun cas candidat, témoignant d’une lucidité certaine quant à ce qu’est une élection présidentielle et ce que sont des européennes.

 

Une extrême gauche qui n’émerge pas.

 

On aurait pu imaginer que la crise sociale et économique pouvait représenter un puissant vecteur de développement de l’extrême gauche. Rien de tel. Le NPA de Besancenot (étrange idée de changer le nom de son mouvement la veille de l’élection) se situe sous la barre des 5%. Le Front de gauche (PC et Mélenchon) dépasse les 6%. Difficile d’être révolutionnaire et d’avoir des visées électoralistes. Difficile de mobiliser un éventuel électorat issu de l’immigration, quand celui-ci se fiche des élections. Difficile de mobiliser les « petits blancs » sur la thématique intégrationniste et collaborationniste. Proudhon, au secours…

 

La ringardisation souverainiste : MPF et FN.

 

L’erreur de Villiers fut d’abandonner son sigle MPF, relativement connu, pour Libertas, totalement inconnu. Le discours anti-européen, fût-t-il justifié pour ce qui concerne cette Europe des nains de Bruxelles, ne rencontre plus qu’un faible écho chez des Français bien conscients que les enjeux économiques et sociaux liés à la crise, les enjeux diplomatiques et ceux de la Défense ne peuvent être résolus à l’échelle du seul hexagone.

 

Le FN, quant à lui, continue d’asséner des slogans absurdes et irréalistes, tels le retour au franc et l’abandon de l’euro. Un discours ringard et passéiste. Le FN atteint un étiage de l’ordre de 6% des suffrages, qui lui permet  de conserver trois élus au Parlement européen, contre sept auparavant, mais  lui interdit d’espérer, vu le mode de scrutin imposant d’atteindre la barre des 10%, une espérance de succès aux prochaines élections régionales. La quasi disparition de conseillers régionaux et les départs massifs des derniers cadres de valeur empêcheront ce mouvement de réunir les 500 signatures de maires et de conseillers régionaux pour présenter un candidat à l’élection présidentielle. Sauf si Sarkozy le décide. Pourquoi le ferait-il ? Aider Marine Le Pen à représenter un Front familial et résiduel pourrait empêcher, dans son esprit, l’émergence d’une résistance nationale et identitaire puissante. La vacuité idéologique, l’hystérie comportementale, une exceptionnelle capacité à diviser, l’insulte comme vade-mecum politique, qui caractérisent Marine Le Pen, sont de puissantes qualités pour la stratégie de Sarkozy, qui ne verrait au demeurant que des avantages à ce qu’elle soit élue maire d’Hénin-Beaumont, ce à quoi l’UMP (et le PS) s’emploient en présentant des têtes de liste particulièrement médiocres.

 

Caton l’Ancien concluait tous ses discours, devant le Sénat de Rome, par cette formule : « Delenda est Cartago », Carthage doit être détruite, pour que Rome vive. Oui, Carthage doit être détruite.

 

- Lisez l’analyse particulièrement intéressante de Coclés sur le site Synthèse Nationale, concernant les élections européennes.

- Lisez aussi, vendredi prochain, l’article de Robert Spieler : « Que faire ? »

jeudi, 30 avril 2009

Des illusions, désillusions...

Des illusions, désillusions…

2009 1er de l'an Perros 039.jpgPetit mémento à l’usage de ceux qui voudraient (à tout prix) être élus ou réélus...

Article publié dans le n°13 (mars avril 2009) de la revue Synthèse nationale

 

par Robert Spieler

Délégué général de la

Nouvelle Droite Populaire

 

Mon expérience politique m’a permis d’observer et d’analyser, tel un entomologiste, ceux qui, un jour, furent saisis par la tentation de rejoindre le Système. Certains le faisaient par épuisement, tant il est difficile et éprouvant de combattre dans le camp des réprouvés. D’autres cherchaient à gagner ou à conserver à tout prix un mandat. Etre élu représente en effet pour certains un formidable ascenseur social qui les éblouit. C’est l’histoire du berger qui épouse une princesse. Il est difficile de résister à cette tentation si l’on ne dispose pas d’une armature idéologique de fer et si ses convictions ne sont pas ancrées dans de hautes valeurs spirituelles ou dans la longue mémoire européenne, avec, comme corollaire, un mépris sans faille pour le Système, ses ors et ses créatures. Une pensée intime et récurrente habite presque tous ceux qui sont allés à Canossa : celle qu’eux auraient bien mieux réussi que leur chef, responsable par ses propos trop radicaux, trop provocateurs, par ses dérapages, de leurs échecs électoraux. Ceux qui sont allés jusqu’au bout de cette certitude en se présentant aux élections avec comme seules étiquettes leur ego et un programme censé rassembler 80% des électeurs, ont certes fini par comprendre leur douleur. J’ai souhaité, dans ce texte, évoquer les illusions les plus courantes qui amènent certains à vouloir abandonner le combat national et identitaire pour les chimères du Système.

 

- Abandonner la thématique nationale. Se concentrer sur les problèmes de proximité. Faire le choix du « localisme ».

 

Il est de bon ton chez certains de prôner le « localisme », terme barbare qui signifie l’action politique de proximité, comme vecteur essentiel d’efficacité. Prenant pour modèle la Lega Nord qui occupe remarquablement le champ politique, culturel et social au plan local, ils en viennent à considérer que le localisme est l’alpha et l’oméga de l’action politique. Ils oublient que cette action locale de la Ligue du Nord va de pair avec une puissante influence nationale. Le contre-modèle qu’ils évoquent est le Front national, qui n’a jamais su, ni pu, ni surtout voulu consacrer son énergie à l’implantation locale, tout obnubilé qu’il était par la « reine des batailles », l’élection présidentielle. Voilà ce que répond Jean-Marie Le Pen, interrogé par l’excellente revue Réfléchir et agir  (n°31, hiver 2009, page 30) : « Un militant qui s’engage dans l’action locale est perdu. Totalement perdu. Et le maire et le conseil municipal aussi. Parce qu’à moins d’être appuyés par un parti politique extrêmement puissant dont ils vont attendre des appuis, des soutiens, des promotions, ils vont se consacrer au bien-être de leurs administrés et ils vont cesser d’agir politiquement. Ils vont essayer d’élargir leur base électorale, donc d’amoindrir leur message politique, pour essayer de gagner des voix à gauche et à droite. Ils assureront ainsi leur réélection en rasant les murs (…) ». Cette analyse me parait tout à fait juste, même si la recherche d’une implantation locale est évidemment souhaitable, dès lors que l’on n’abandonne pas pour autant les « thématiques nationales », tel le combat intransigeant contre l’invasion et pour la défense de nos identités. Toute règle a ses exceptions. C’est, je le crois, le cas de Jacques Bompard, maire d’Orange, qui s’est très solidement enraciné mais n’a jamais, à ma connaissance, trahi ses convictions ni renié ce qu’il fut. Certes, il a rejoint le MPF, mais sans doute davantage pour bénéficier d’un vague label national pour des élections nationales ou régionales que par conviction, et encore moins par admiration pour Villiers qui vient d’amarrer, pour les élections européennes, son parti à celui d’un milliardaire irlandais partisan de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, défenseur du libéralisme le plus débridé et partisan de l’ouverture des frontières européennes. Bompard ne peut être dupe. Son implantation locale est telle qu’il n’a nul besoin, localement du moins, du soutien d’une structure nationale. Empereur à Orange, roi dans son canton, duc parmi d’autres dans sa circonscription, il n’est cependant qu’un des hobereaux locaux au niveau régional. Les limites du localisme…Je ne doute pas que, demain, Jacques Bompard contribuera à nos côtés à la renaissance nationale et européenne.

 

- Chercher à plaire à l’adversaire. Rechercher la respectabilité.

 

J’ai connu certains élus de notre camp qui furent saisis d’une douce euphorie lorsque, sur un thème rassembleur et local, ils s’autorisèrent à voter avec le PS, les Verts ou l’UMP, ou, mieux encore, lorsque présentant une motion concernant par exemple le refus de construire une déchetterie à Trifouillis-les-Oies, ils furent soutenus par des élus de la majorité. Quel bonheur ! Sortir enfin du ghetto de la diabolisation ! S’entendre féliciter par l’adversaire qui, hier, n’avait pas de mots assez durs quand vous abordiez les sujets qui fâchent. Redevenir un être humain respecté ! Voir des adversaires venir vous serrer la main, vous saluer quand ils vous rencontrent... Pouvoir échanger quelques mots, au vu et au su de tout le monde, dans un cocktail… S’entendre dire que l’on a du talent, mais qu’il est bien dommage que l’image d’extrémiste vous colle à la peau… Ce n’est évidemment pas de votre faute, c’est celle de votre direction et de certains de vos amis… Il serait si facile de se défaire de cette image… Mettre de l’eau dans son vin, prendre ses distances avec certains dérapages, ne plus aborder aussi brutalement certains sujets… Approuver l’élu UMP qui vous confie : « De toute façon, ils sont là. On ne peut pas les virer, n’est-ce-pas ? Bien sûr, je suis d’accord avec vous. Il faut qu’ils respectent les lois de la République. Sur ce plan, croyez-moi (je ne peux évidemment pas le dire en public), je suis encore plus à droite que vous »…

 

J’ai connu un collègue député centriste alsacien, Marc Reymann, qui m’expliquait, en privé, qu’il était encore plus à droite que Le Pen sur le thème de l’immigration. Il fut réélu trois fois sur cette imposture. Venant à peine d’abandonner son mandat, il expliqua : « Maintenant que je suis libre de dire ce que je veux, je le dis : je suis favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne ». Même la presse régionale s’en étrangla devant tant de cynisme et de mépris pour les électeurs.

 

La tentation de retrouver son siège de maire, de conseiller général ou de député est telle, au vu des avantages matériels mais aussi de la valorisation sociale qu’ils apportent à ceux, nombreux, qui en sont friands, que certains sont très vite aspirés par la tentation de la respectabilité, gage selon eux de leur réélection. Douce illusion… Les partis du Système souhaitent évidemment offrir en priorité avantages et prébendes aux leurs et ne voient aucun intérêt, dans le système électoral majoritaire qui prévaut aujourd’hui, à laisser fussent des miettes à d’anciens adversaires qui ont trahi leur camp et qui, un jour, sont susceptibles de trahir à nouveau.

 

Mais le summum de l’illusion est atteint par ceux qui veulent plaire aux lobbies. C’est l’exercice le plus difficile. Il faut, pour y réussir, être un génie de la trahison. Il y a, certes, beaucoup de traîtres, mais peu de génies parmi eux…

 

- Chercher à plaire aux journalistes. Se défaire à tout prix du qualificatif infamant « d’extrême droite ».

 

Lire un article les concernant qui, pour une fois, ne les agonit pas d’injures suscite une formidable jouissance chez certains. Vouloir plaire à des journalistes qui sont presque tous de gauche exige certes quelques contorsions sémantiques et idéologiques. L’exercice est quelque peu périlleux. A l’incompréhension de ses électeurs, risque de s’ajouter le mépris des journalistes pour ceux qui se couchent. Mais que ne feraient certains pour avoir l’illusion d’intégrer le Système ? Ils vont bien sûr fuir comme la peste les milieux et les groupes qui pourraient ternir leur image. Leur image… Et ils vont tout faire pour se défaire du qualificatif infamant d’« extrême droite ». Ils vont donner de solides gages et les renouveler régulièrement. Ils n’hésiteront pas à dénoncer avec force telle action ou tel propos de leur leader ou d’un camarade. Ils vont hurler encore plus fort que l’adversaire devant certaines provocations. Pas facile pour eux, certes, mais il leur faut y mettre du cœur et de l’enthousiasme. De la sincérité aussi : travailler d’arrache-pied leurs trémolos, mouiller leur voix, émotionner d’importance. Car ils ont un tel passif à combler… Sept générations risquent de ne pas y suffire. Car les lobbies ont la mémoire longue et la haine tenace…

 

- Recruter un adversaire dans son équipe.

 

Pas facile. Mais pouvoir annoncer le ralliement de tel conseiller général, de tel maire UMP ou centriste sous son drapeau peut apparaître comme un coup de maître. J’en parle en connaissance de cause, ayant réussi en 1998 à rallier à Alsace d’abord, dont j’étais le président, deux maires alsaciens, l’un centriste et bras droit du président du Conseil régional, l’autre RPR. Evincé pour l’un de la liste RPR/centristes aux élections régionales, l’autre n’ayant aucune chance d’y figurer, je disposais d’arguments solides pour les convaincre de me rallier, en échange, bien sûr, d’un siège. Je ne devais pas tarder à m’en repentir… La première conséquence de leur ralliement fut un changement de nom du mouvement (Alsace d’abord leur paraissant trop agressif, le nom choisi fut « Mouvement régionaliste alsacien »). Sous leur pression, les thématiques telles l’immigration, l’islamisation furent mises sous le boisseau, au profit d’un discours purement régionaliste, fade et raisonnable. Le résultat des élections régionales fut très décevant. Même si nous progressions légèrement, avec trois élus au lieu de deux, nous reculions partout en Alsace sauf dans leurs « baronnies ». Le discours tiède et le changement de nom avaient déstabilisé notre électorat.  J’ajoute que les deux ralliés s’empressèrent quelques temps après de retourner au bercail du Système.

 

De cette expérience qui fut un échec, je tire cependant les enseignements suivants : d’abord, obtenir des ralliements d’élus du Système en échange de places éligibles est une grave erreur que l’on paye tôt ou tard. Seul un mouvement aux portes du pouvoir peut s’autoriser de tels risques. Ensuite, une seule personne, faible sur le plan idéologique mais que l’on s’illusionne représenter une valeur ajoutée forte, entraîne par une sorte de chantage le groupe et le mouvement vers ses conceptions et lui interdit désormais toute radicalité. La prudence, sœur d’inefficacité et de découragement, devient de mise.

 

Pour conclure…

 

Dans ces moments difficiles que vit le mouvement national et identitaire, à l’heure où les périls mortels menacent l’Europe, la construction d’une nouvelle espérance est une ardente nécessité pour les militants patriotes et identitaires. Celle-ci passe par le rassemblement de toutes les forces nationales, régionalistes, européennes, dans le respect des sensibilités.

 

Mais elle passe aussi par une analyse lucide des erreurs que nous avons tous commises. Le combattant révolutionnaire, celui qui veut radicalement changer la société n’a pas à être un asocial violent et provocateur qui mettra en péril sa communauté. Il a à être comme un poisson dans l’eau. Vivre dans le monde tout en refusant ce monde, en ayant la volonté absolue d’en changer les règles. Il lui faut en connaître les pièges et les fausses séductions.  Il se doit surtout de se former idéologiquement et d’opposer ainsi un bouclier d’airain et une lame d’acier à nos ennemis. Quant à ceux qui seraient tentés de renoncer au combat et de rejoindre le camp de la collaboration, je leur dis, en paraphrasant Churchill : « Vous ne voulez pas la guerre, mais les honneurs. Vous aurez la guerre et le déshonneur ».

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mercredi, 04 mars 2009

L'Alsace en Europe

L’Alsace en Europe: Rives du Rhin ou plateau lorrain, il faut choisir!

Le Comité sur la réforme des collectivités locales, présidé par l’ancien Premier Ministre Edouard Balladur, doit rendre ses préconisations sur la future architecture institutionnelle de la France au Président de la République dans les jours qui viennent.

 

Parmi les mesures qui devraient être rendues publiques figurerait le regroupement - sur des bases à priori volontaires - de quelques-unes des 22 régions actuelles qui ne devraient plus à l’avenir en former que 15 dans le but de leur donner “une dimension européenne”.

C’est ainsi que serait envisagé le regroupement des actuelles régions Alsace et Lorraine au sein d’une super région du Grand Est.

Une telle proposition reflète le tropisme franco-parisien de ses auteurs tout comme la méconnaissance des réalités régionales et européennes.

L’observation de ce qui se passe chez nos proches voisins européens nous montre au contraire que la viabilité d’une région, d’un Land allemand ou d’un canton suisse, n’est pas fonction de l’importance de sa superficie ni de sa population, mais de son homogénéité et des atouts liés à sa situation géographique comme à la présence sur son territoire d’activités économiques à forte valeur ajoutée, et à son rayonnement culturel.

C’est le cas de la Freie und hansestadt Hamburg, la ville libre et hanséatique de Hambourg, qui avec ses 1,8 M d’habitants et ses 755 km² est le premier des 16 Länder allemands pour le PIB par habitant.

Plus grand port d’Allemagne et deuxième port européen, la Ville-Etat d’Hambourg a su depuis la fin de la guerre se spécialiser dans les domaines de la chimie, de la construction aéronautique et navale, et est devenu un leader en matière de technique médicale et de biotechnologie, tout en développant un fort secteur des services.

Plus proche de nous la prospérité du canton de Bâle-Ville, le plus petit des cantons suisses avec ses 190 000 habitants et ses 37 km², vient encore contredire le raisonnement du Comité Balladur.

Vouloir noyer l’Alsace dans un hypothétique Grand Est reviendrait en fait à nous couper de l’espace du Rhin Supérieur qui est notre espace de vie et de développement naturel et historique, et à nous éloigner du centre économique européen qui court de l’Italie du Nord jusqu’à Londres en passant par la vallée du Rhin et la Ruhr sous la dénomination de Banane Bleue.

Il est urgent que ces réalités reviennent à l’esprit des grands élus alsaciens et que la dimension régionale et européenne de l’Alsace l’emporte sur la logique nationale.

La clé de la prospérité de l’Alsace et son avenir se trouvent sur les deux rives du Rhin, pas sur le plateau lorrain.

Le blog de Christian Chaton

 


 

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mercredi, 18 février 2009

Subir le même sort?

lundi, 26 janvier 2009

Alsace: commémoration du massacre de Türckheim

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Commémoration du massacre de Turckheim

Le samedi 31 janvier, à Turckheim, JEUNE ALSACE va commémorer nos ancêtres alsaciens massacrés par les armées de Turenne. La commémoration se déroulera face au monument humiliant érigé en l’honneur du criminel de guerre présenté comme un héros.

Rendez-vous à 15h sur le parking de la gare de Turckheim, le samedi 31 janvier 2009.

TURENNE, CE CRIMINEL DE GUERRE QUI NARGUE LES ALSACIENS…

Mise en contexte
En 1648, le traité de Westphalie met fin à une longue et cruelle guerre de trente ans. L’Alsace a perdu 50% de sa population. Le landgraviat de Haute-Alsace et le bailliage de Haguenau, anciennes possessions habsbourgeoises, sont annexées par Louis XIV. Les villes libres impériales de la Décapole (union de dix villes libres alsaciennes) et Strassburg refusent cependant de jurer fidélité au Roy. La guerre de Hollande (1672-1678), permettra de briser dans le sang et les cendres les derniers îlots de résistance que sont les villes de la Décapole et de mettre en échec le Saint Empire afin d’assoir définitivement sa domination totale sur l’Alsace (qui deviendra une véritable province avec la reddition de la ville de Strassburg en 1681).

Turenne réduit Turckheim en cendres
En janvier 1675, Turenne et ses troupes mirent à sac Turckheim, massacrant les Alsaciens qui n’étaient pas parvenus à fuir, allant jusqu’à couper les seins des femmes. Un tiers environ de la population périt à cause de cet homme que l’histoire nous présente comme un héros. Héros peut-être de la France conquérante de l’époque car il remporta une bataille décisive dans la conquête de l’Alsace, mais avant tout bourreau pour les Alsaciens, car il commit ses méfaits dans l’ensemble de la région. « Les habitants d’Alsace ne rentreront chez eux que lorsqu’ils apprendront que l’armée de Turenne ne sera plus dans la Province », constatait alors l’administration de l’époque.

 

Monument Turenne

 

L’humiliation d’un monument érigé en son honneur !
Quelques siècles plus tard, la place principale de Turckheim et un monument rendent hommage à Turenne lui-même ! On peut y lire que Turenne serait pleuré des Alsaciens…difficile de faire pire insulte.

L’aliénation des Alsaciens
Les Alsaciens ont de profondes questions à se poser face à cette histoire falsifiée, reconstituée. Ce monument est une humiliation crachée à leur figure. Aucun peuple ne saurait accepter que l’on chante les louanges d’un criminel de guerre, à l’endroit même de sa forfaiture.

Nous devons être maîtres de notre histoire
L’éducation de nos enfants se décidant encore et toujours depuis Paris, les programmes scolaires n’abordant même pas notre propre histoire alsacienne, il n’est guère étonnant que les Alsaciens prennent les criminels de guerre pour des héros…
Voilà certainement le problème de fond : nous devons être maîtres de notre histoire, celle-ci ne doit pas nous être dictée.
Le 31 janvier, devant l’obélisque de l’humiliation dédiée à Turenne, nous allons montrer que les Alsaciens ont encore le sens de l’honneur et qu’un tel monument, insultant, n’a pas vocation à exister sur notre sol.

Venez nombreux pour réclamer que ce monument soit démantelé et surtout remplacé par un monument en l’honneur des martyrs alsaciens !

Téléchargez le tract!

Source: Jeune Alsace

 


 

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dimanche, 16 novembre 2008

Ricklin, le lion du Sundgau

Ricklin, le Lion du Sundgau

 

 


Eugène Ricklin est né le 12 mai 1862 à Dannemarie (Dammerkirch), d’un père hôtelier sundgauvien et d’une mère alsacienne, Catherine Kayser. Après des études au collège de Belfort, il fréquente les lycées d’Altkirch et de Colmar. On le retrouve ensuite en Allemagne, à Ratisbonne, puis Fribourg-en-Brisgau, Munich et Erlangen où il fait ses études de médecine.

Manifestant très jeune une forte inclinaison pour la justice et la défense de l’homme du peuple, il est remarqué dès l’âge de 29 ans et on lui propose d’entrer au conseil municipal de sa ville. A 34 ans, il prend la succession de M. Flury, décédé, et devint maire de Dannemarie (1898).

Détesté par les autorités pour son franc-parler, à la suite d’une plainte déposée contre lui pour offense à l’empereur et pour le sanctionner d’avoir revendiqué le statut de Bundesstaat pour l’Alsace-Lorraine, il est destitué en 1902 de son poste de maire par l’administration allemande et remplacé par le notaire Centlivre, alors l’homme des Allemands. Ricklin resta néanmoins membre du conseil municipal jusqu’en 1908.

En 1896, comme successeur de Flury, il entre au Bezirkstag de Haute-Alsace (dont il devient le président durant la guerre). En 1900, le Bezirkstag, l’envoie au Landesausschuss de Strasbourg, à la place d’Anton Cassal de Ferrette, décédé et en 1903, il siège au Reichstag de Berlin, ayant remporté les élections pour la députation dans la circonscription de Thann-Altkirch.

Mais son ascension ne s’arrête pas là. Son autorité, sa droiture et ses compétences, lui assuraient, au sein de son parti, le Zentrum, le respect et la considération de tous. De sorte qu’après la première élection au suffrage universel pour le Landtag, élu avec un certain nombre de ses collègues du Zentrum ( qui obtient la majorité relative ), il peut devenir le premier président de la seule institution parlementaire de l’histoire alsacienne.

Pourtant, ses relations avec les Allemands ne sont pas des meilleures. Dans sa famille, il arrivait même qu’on parlât français. Lui-même resta toujours fidèle au peuple alsacien dont il ne cessa de défendre ardemment les intérêts, face à l’administration impériale. C’est de là que lui vint le surnom de "Lion du Sundgau" (D’r sundgauer Leeb). D’ailleurs, il ira même jusqu'à refuser le Roten Adlerorden qu’on voulait lui décerner.

Avant que la guerre n’éclate, il œuvre inlassablement pour la préservation de la paix et, en 1913 et 1914, se rend en compagnie de l’abbé Haegy, aux conférences de la Paix de l’Union interparlementaire de Berne et de Bâle où il rencontra d’autres militants pacifistes, comme Jean Jaurès.

Durant la guerre, pour avoir défendu énergiquement son ami Médard Brogly, accusé de francophilie par un tribunal militaire allemand, il est sanctionné et muté dans le nord de la France.

Puis, la guerre finissant, voyant que l’autonomie complète accordée par les Allemands arrivait trop tard (1918), il lança l’idée du Nationalrat pour tenter de sauver les acquis politiques alsaciens par une négociation avec les Français. Il prend l’initiative de sa convocation le 12 novembre 1918. Élu à la présidence du Nationalrat, il propose de soumettre à l’acceptation des autorités françaises un texte où seraient garantis les droits alsaciens qu’il savait menacés par le jacobinisme français. Mais le vent avait tourné et, avec lui, bien des vestes parmi les anciens du Landtag. La suite prouva à Ricklin que ses craintes étaient justifiées, il fut mis en minorité. Une majorité de parlementaires du Zentrum, avec les socialistes, ne voulait pas irriter la France et préférait s’en remettre aux promesses des généraux. La fin du Nationalrat, transformé en Conseil national avant de se saborder, est connue. Tout le reste de sa vie, Ricklin reprocha aux membres du Nationalrat d’avoir alors « loupé le coche ».

Avec l’arrivée des Français, le Docteur Ricklin connaît ses plus dures épreuves. Ils le considèrent en effet comme l’homme le plus à craindre en Alsace. Aussi cherchent-ils par tous les moyens à l’éliminer de la scène politique pour conserver les coudées franches dans le lancement de la politique de francisation, mûrement préparée à Paris depuis des années. Il s’agit aussi pour eux de l’empêcher de prendre part à la reconstruction du Zentrum-Elsass Lothringen pour laquelle les débats commencent en février 1919. On le traîne donc devant les Commissions de Triage et, au mois de mars, l’ancien président du Landtag d’Alsace-Lorraine, est expédié en résidence forcée dans la zone occupée près de Kehl (pendant quelque temps, il est même jeté au cachot). Malgré la protestation de l’ensemble des maires et des curés de Dannemarie, y compris ceux des communes francophones dont il a toujours pris la défense du temps des Allemands, il n'est autorisé à rentrer qu’en novembre 1919, après les élections législatives dont on voulait l’écarter. A son retour d’exil dans sa ville natale, ruiné, il doit encore affronter un complot destiné à l’abattre professionnellement.

Mais Ricklin est un battant et n’abandonne pas le combat politique pour autant. Écœuré, comme beaucoup, par le comportement des Français, en décembre 1925, il revient à la vie publique, d’abord en intégrant le comité de rédaction de la Zukunft, puis en se joignant à l’équipe qui initia le manifeste du Heimatbund (7 juin 1926). C’est sous sa direction que le comité du Heimatbund entre en relation avec les autonomistes bretons et corses, et développe la stratégie du Einheitsfront.

Les élections législatives de mai 1928 approchant, Poincaré tente d’empêcher les autonomistes en train de se structurer d’y prendre part. Six journaux autonomistes sont alors interdits et les leaders en vue du mouvement arrêtés : parmi eux, Joseph Rossé, Hauss et le Docteur Ricklin. A 66 ans, le 16 mars 1928, Ricklin est conduit menotté à travers la ville de Mulhouse pour être écroué.

Mais Rossé et Ricklin ne se laissent pas intimider et, du fond de leur cachot, se portent néanmoins candidats pour l'Union populaire républicaine. Leur popularité ne se dément pas car ils sont élus députés, bien qu'étant en prison. Du jamais vu en Alsace!

Après une parodie de procès, ils sont condamnés, puis, devant le tollé général, relâchés le 14 juillet par une grâce présidentielle. Ricklin est accueilli triomphalement dans tout son Sundgau natal où la population fait bloc derrière lui, au point de l’élire encore au conseil général, en octobre 1928.

Le gouvernement français tente alors d’organiser un tir de barrage, en manœuvrant pour l’invalidation du mandat des deux députés Rossé et Ricklin, au prétexte que la grâce présidentielle ne leur a pas rendu la plénitude de leurs droits civiques. Les députés français se rangent à l’avis du gouvernement et votent leur invalidation par 195 voix pour, 29 contre, et 416 abstentions. On fait de même pour leur mandat de conseillers généraux que le Conseil d’État invalide le 22 mars 1929. Mais Ricklin et Rossé remettent ça. Ils se portent à nouveau candidats et, une nouvelle fois, le 2 juin suivant, sont réélus confortablement. Il faut au Conseil d’État ressusciter un décret organique datant du 2 février 1852 pour pouvoir prononcer une nouvelle invalidation. Sur la pression constante, on promet alors l’amnistie pour Ricklin.

En signe de protestation, et pour qu’il soit enfin amnistié et réhabilité totalement, six députés autonomistes alsaciens, en mai 1931, lors de l’élection du président de la République française par le Parlement, vont glisser dans l’urne un bulletin au nom du "Docteur Eugène Ricklin, ancien président du Parlement d’Alsace-Lorraine".

Le Docteur Eugène Ricklin, en fait, tout en continuant à jouir d’une formidable popularité, ne se remettra jamais de n’avoir pas été officiellement réhabilité durant toutes ces années.

Il meurt le mercredi 4 septembre 1935 à 20h20, après un long séjour à l’hôpital de sa ville natale, Dannemarie.

source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Eugène_Ricklin

 

jeudi, 13 novembre 2008

Joseph Rossé, catholique et autonomiste alsacien

Joseph Rossé, catholique et autonomiste

 

 



Eminente figure autonomiste alsacienne de l'entre-deux guerres, Joseph Victor Rossé nait le 26 août 1892 à Montreux-Vieux (Alt-Münsterol), commune du Sundgau.

Il apprend le métier de boulanger et intègre l'Ecole Normale de Colmar où il sort premier de sa promotion. Mobilisé en août 1914, aussitôt réformé puis remobilisé en 1916, il est envoyé sur le front russe. Il est fait officier de l'armée impériale allemande en 1918 et décoré de la croix de fer de 2ème classe.

Professeur à l'école primaire supérieure de Colmar, militant régionaliste de la première heure, il est révoqué de ses fonctions après avoir signé le manifeste du Heimatbund. Il rejoint alors la rédaction de l'Elsässer Kurier, organe de presse de la tendance cléricale et autonomiste.

Il milite au sien de l'Union populaire républicaine (UPR), le grand parti social-chrétien alsacien. En 1928, le gouvernement français mène un dur combat contre les visées des autonomistes alsaciens. De nombreux militants de l'UPR (Elsässische Volkspartei), le parti catholique de l'époque, sont alors accusés de conspiration contre le gouvernement et inculpés. Joseph Rossé, qui vient d'être élu député, est déchu de son mandat, condamné à un an de prison et à cinq ans d'interdiction de séjour pour complot contre la sûreté de l'État, condamnation partagée avec son camarade de la Volkspartei Eugène Ricklin, l'ancien président du Landtag Elsass-Lothringen.

Amnistié en 1931, il fonde le groupe de jeunesse de la Volkspartei (Jungvolkspartei). Réélu en 1932, il participe à la création du groupe parlementaire des Républicains du centre, puis, en 1936, après une nouvelle réélection, du groupe des Indépendants d'action populaire. Il est aussi depuis 1932, directeur des éditions catholiques Alsatia.

Farouchement pacifiste et anticommuniste comme tout les cléricaux de l'époque, il approuve les accords de Munich. Soupçonné en 1939 d'être un agent de la propagande hitlérienne en France, il est à nouveau arrêté, transféré à Nancy et accusé, avec d'autres leaders autonomistes alsaciens et lorrains (les Nanziger), d'atteinte à la sureté extérieure de la France. Il est successivement transféré dans plusieurs maisons d'arrêt. Les Allemands retrouvent sa trace et le libère après la signature de l'armistice. Pendant l'occupation, il restera à l'écart de la collaboration avec les nazis, qui se méfiaient de lui, car il exerce alors une grande influence sur le milieu catholique. Lors de l'attentat contre Hitler, Joseph Rossé, alors en relation avec les conjurés allemands, est activement recherché par la Gestapo. Il passera entre les mailles du filet. Après la retraite allemande, il se présente de lui même, en février 1945, aux autorités françaises et est immédiatement arrêté. Jugé en 1947, il est honteusement présenté comme l'instigateur d'une 5ème colonne en Alsace, responsable des malheurs qui ont frappé la région pendant la guerre. Les Français ont pris leur revanche sur le camouflet infligé par les autonomistes lors du procès de Colmar de 1928. Condamné à 15 ans de travaux forcés, il décède en 1951 dans la centrale d'Eysses (prison pour collaborateurs français) dans le Lot-et-Garonne, bien loin de sa Heimet et oublié par ses compatriotes, lui qui avait tant défendu les droits des Alsaciens. Il repose en paix au cimetière de Colmar.

Rossé lors de son procès. Alea jacta est, "le traitre Rossé va payer!".
(Actualités françaises, 05/06/1947)

Le livre "Joseph Rossé-Itinéraire d'un Alsacien ou le droit à la différence" a été publié aux éditions Do Bentzinger. Cette biographie unique et sincère est signée Gabriel Andres (actuellement épuisée).

 

mercredi, 12 novembre 2008

Eidgenössische Republik Mülhausen

Eidgenössische Republik Mülhausen

 

“Alors que la plupart des peuples de l'Europe, notamment la France, aujourd'hui si fière de sa liberté, gémissaient encore sous le joug dégradant de la servitude, nous étions déjà des hommes libres (homines liberi et ingenui); alors que, ayant à peine conscience de leurs droits d'homme, ils vivaient sujets de princes grands ou petits, séculiers et ecclésiastiques, nous étions déjà les citoyens libres d'un état souverain et indépendant, capables de nous gouverner nous-mêmes...”
La suite, retraçant l'histoire de Mulhouse, ville libre d'Empire puis République membre de la confédération helvétique, ici:

 

vendredi, 18 juillet 2008

Lettre ouverte aux député"s UMP en faveur de l'adhésion turque

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Lettre ouverte à Richard Maillé, Frédéric Lefèbvre, Jean-Luc Warsmann et aux quelques députés UMP qui veulent maintenir le référendum obligatoire pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

par Jacques Cordonnier, président du mouvement régionaliste Alsace d’abord

Strasbourg, le 8 juillet 2008

Messieurs les députés,

Les discussions chaotiques sur le projet de réforme constitutionnelle, au sein même de la formation politique à laquelle vous appartenez, montrent l’importance du point 33 du texte gouvernemental. Les tractations à rebondissements entre députés et sénateurs de l’UMP, les marchandages entre l’Élysée et une partie des députés de l’UMP sur la question du référendum pour ratifier les futures adhésions à l’Union européenne, et en particulier celle de la Turquie, créent, comme vous le savez, un profond malaise chez les Français.

Ce référendum voulu par Jacques Chirac en 2005 a été voté par les parlementaires de l’UMP sous la houlette de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et président de l’UMP. Ces mêmes parlementaires s’apprêteraient, trois ans plus tard, à retirer le référendum obligatoire de la constitution, à la demande du président de la République ? Le référendum pour la Turquie et le Monténégro, jugé bon par les parlementaires UMP il y a trois ans, deviendrait inutile aujourd’hui ?

La question de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne est une question essentielle pour l’avenir de l’Europe ; elle fait de l’article 33 le point crucial du projet de loi constitutionnelle.

Les Français, en grande majorité, sont hostiles à l’entrée de la Turquie dans l’Union. Si la ratification par référendum était supprimée, les électeurs n’auraient plus de doute sur le double langage qui leur est tenu depuis tant d’années. Ils pourraient s’en souvenir aux prochaines élections européennes. Ce serait une nouvelle fois le projet européen qui en ferait les frais, comme cela a été le cas en 2005, lors du référendum sur la constitution européenne.

De la même manière, une nouvelle rédaction de l’article 88-5 de la constitution serait ressentie comme une manoeuvre insincère. Tout compromis sur cette question serait une mauvaise solution : référendum d’initiative populaire ou choix laissé aux parlementaires de renoncer au référendum sont des solutions hypocrites. Pour faire sauter ce prétendu “verrou”, il suffirait qu’un futur chef de l’État choisisse à son tour de changer la constitution.

Permettez aux Alsaciens de donner leur avis sur le projet européen et sur l’intégration de la Turquie. En 1992, lors du référendum sur le Traité de Maastricht, c’est l’Alsace qui a donné au OUI son meilleur score : plus de 65 %. En mai 2005, Les Alsaciens ont dit OUI à 53,44 % au projet de constitution européenne. En même temps, 92 % des Alsaciens se sont déclarés opposés à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne - sondage Dernières Nouvelles d’Alsace-Iserco du 16 octobre 2001. Cette corrélation ne doit étonner personne. Ces chiffres prouvent, s’il en était besoin, que le sentiment européen ne peut prospérer que si les frontières et le projet européen sont clairement définis.

Messieurs les députés, vous êtes de ceux qui ont affirmé que le référendum de ratification introduit dans la Constitution en 2005 devait être maintenu. Puissiez-vous résister aux pressions que l’on sent chaque jour plus fortes et ne pas céder aux propositions de compromis. Il est court le chemin qui va du compromis à la compromission. Votre responsabilité vis-à-vis du peuple français est immense et il faudra donc que vous preniez vos responsabilités lors du prochain congrès à Versailles.

Veuillez agréer, Messieurs les députés, l’expression de ma parfaite considération.

Jacques Cordonnier
Président du mouvement régionaliste
Alsace d’Abord

00:10 Publié dans Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alsace, turquie, france, ump, politique, géopolitique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook