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vendredi, 27 octobre 2023

Gaza : déportation de la population sur le terrain, gaz naturel et intérêts politiques et diplomatiques

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Gaza : déportation de la population sur le terrain, gaz naturel et intérêts politiques et diplomatiques

Filip Martens

Il y a tellement de désinformation et de mystères dans l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 qu'il faut creuser pour savoir à qui profite ce conflit. Il y a deux règles pour interpréter ces questions. Primo, ne croyez JAMAIS ce que vous disent les gouvernements occidentaux et leurs grands médias. Secundo, ne croyez JAMAIS la raison officielle d'une guerre impliquant un ou plusieurs états occidentaux. En ce qui concerne. l'attaque japonaise sur Pearl Harbour en 1941 (dont il a été officiellement admis en 1999 que le gouvernement américain était au courant à l'avance, mais n'a pas prévenu l'amiral Kimmel, commandant d'Hawaï) (1), l'incident du Tonkin en 1964 (comme raison du déploiement des troupes américaines au Sud-Vietnam et du début d'une guerre contre le Nord-Vietnam), les attaques du 11 septembre 2001 (comme raison du déploiement des troupes américaines au Sud-Vietnam et du début d'une guerre contre le Nord-Vietnam), les attaques du 11 septembre 2001 (pour justifier l'invasion de l'Afghanistan), les fameuses "armes de destruction massive" jamais trouvées en 2003 (pour justifier l'invasion de l'Irak), les bombardements aériens "protégeant les civils" en 2011 (pour justifier la destruction de la Libye prospère), ...

La soi-disant "défaillance des services de renseignement israéliens": un classique parmi les attaques provoquées

Immédiatement après le succès tactique de l'opération "Tempête Al-Aqsa" - l'attaque du Hamas contre les zones frontalières israéliennes autour de la bande de Gaza - les médias grand public ont parlé de terrorisme aveugle et de "l'échec des services de renseignement israéliens". C'est d'autant plus curieux qu'un jour, ces services de renseignement sont les meilleurs du monde et que le lendemain, ils sont soudain complètement à la ramasse. Cela suggère que cela correspond à certains intérêts. Mais de quels intérêts s'agit-il et que se passe-t-il réellement ?

Les services de renseignement israéliens Mossad, Shin Bet et Aman (2) avaient la réputation d'être parmi les meilleurs au monde et de disposer de la technologie la plus avancée. Des drones de surveillance sillonnaient constamment les airs le long de la frontière hautement sécurisée avec Gaza, qui était truffée de caméras de surveillance et de postes de garde militaires. Les services de renseignement ont utilisé leurs capacités cybernétiques pour remonter à la surface une multitude d'informations. Ils ont proclamé qu'ils avaient hermétiquement fermé la frontière avec Gaza. Des membres des services de renseignement israéliens ont même déclaré : "Il n'y a pas un cafard ou un rat qui traverse la frontière sans que nous l'ayons vu" (3).

Lorsque l'attaque du Hamas a commencé à 6 heures du matin et que des centaines d'Israéliens ont été enlevés ou tués, l'armée israélienne, pourtant réputée pour être la plus performante au monde, n'est intervenue qu'à 11 heures du matin. Mais pourquoi si tard ?

De nombreux Israéliens d'extrême gauche vivent dans les zones attaquées par le Hamas. Par conséquent, un grand nombre de militants contre l'occupation israélienne des territoires palestiniens ont été massacrés à l'intérieur du pays. Le Hamas a ainsi envoyé un message terrible à la gauche laïque israélienne (4). 

Les médias grand public voudraient donc nous faire croire que les soi-disant meilleures agences de renseignement du monde auraient été endormies par les combattants du Hamas, apparemment plus intelligents que leurs homologues israéliens. Il est particulièrement curieux que les "animaux humains" que sont les combattants du Hamas, selon le ministre israélien de la défense Yoav Gallant (5), aient été capables d'agir intelligemment. En bref, les meilleurs services de renseignement du monde devenant soudainement sourds et aveugles, combinés à des animaux humains devenant soudainement intelligents, telle est la version dominante de l'attaque du Hamas du 12 octobre 2023.

S'agit-il vraiment d'un échec des services de renseignement israéliens ?

Quoi qu'il en soit, de nombreux signaux ont dû apparaître sur le radar des services de renseignement israéliens. Avec un budget annuel de 3 milliards de dollars et 7000 employés, le Mossad est la deuxième agence de renseignement occidentale après la CIA. Ce n'est un secret pour personne que le Mossad a largement infiltré les structures palestiniennes. Le Mossad dispose de milliers d'informateurs sur place, de sorte qu'il est tout à fait invraisemblable que cette agence de renseignement n'ait pas remarqué que des centaines de combattants du Hamas s'entraînaient en vue d'une attaque coordonnée. Étant donné que l'attaque du Hamas a nécessité une longue planification, la question est de savoir pourquoi personne - sauf apparemment les services de renseignement égyptiens, cfr infra - n'en a eu vent (6). 

Un responsable anonyme des services de renseignement égyptiens a déclaré à l'Associated Press qu'Israël avait ignoré les avertissements répétés selon lesquels le Hamas préparait "quelque chose d'énorme" : "Nous les avons prévenus qu'une explosion allait se produire - et très bientôt - et qu'elle serait énorme". Toutefois, il a déclaré qu'Israël minimisait la menace provenant de Gaza (7).  Cette affirmation a été soutenue par Michael McCaul, président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis (8), ainsi que par d'autres cadres égyptiens anonymes qui ont parlé au site d'information Ynet (9). Les responsables égyptiens ont déclaré à ce site d'information qu'ils étaient choqués par l'indifférence du Premier ministre Netanyahou à l'égard de leurs avertissements (10). 

En outre, si les services de renseignement égyptiens étaient si bien informés des préparatifs de l'attaque du Hamas, il est difficile d'imaginer que d'autres services de renseignement ne l'auraient pas remarqué. De même, les agences de renseignement américaines sont très actives au Proche-Orient, et la NSA en particulier est connue pour collecter pratiquement toutes les données circulant sur l'internet dans le monde entier. On peut se référer aux révélations d'Edward Snowden (11), ancien employé de la CIA et de la NSA, à cet égard.  La NSA a accès aux systèmes d'exploitation de Google, Microsoft et Apple, écoute les appels téléphoniques et lit les discussions de tous les fournisseurs occidentaux de messagerie et de courrier électronique. Étant donné que le Hamas utilise des technologies occidentales et qu'il a téléchargé au moins une vidéo (12) de son entraînement avant l'attaque, il est hautement improbable que la NSA n'ait rien détecté (13).

Pourquoi les services de renseignement israéliens ont-ils ignoré les préparatifs de l'attaque du Hamas ? Ayant infiltré les organisations palestiniennes à grande échelle, ils sont néanmoins parfaitement au courant de la plupart des plans des Palestiniens. Il est donc plus qu'improbable qu'une opération d'une telle ampleur, impliquant des centaines de combattants, ait été négligée. De plus, les services de renseignement modernes interceptent les communications électroniques, les ordinateurs, les téléphones portables, ... Il est difficile d'imaginer que le Hamas ait préparé l'opération Tempête Al-Aqsa complètement hors ligne (14). 

Bien sûr, il existe une possibilité théorique que les services de renseignement israéliens n'aient effectivement pas prêté attention aux avertissements d'autres agences de renseignement. Toutefois, cette hypothèse n'est pas crédible. Par conséquent, la question se pose sérieusement de savoir si l'attaque a été délibérément autorisée. En effet, les exemples de ce type ne manquent pas dans l'histoire.

On peut donc affirmer qu'il y avait suffisamment d'avertissements. Et cela n'est basé que sur les informations publiquement disponibles aujourd'hui. Il est possible qu'il y ait beaucoup plus d'informations en coulisses.

Thomas Röper, administrateur du célèbre site d'information germanophone Anti-Spiegel (15) et ancien expert en Europe de l'Est pour diverses sociétés de services financiers, est convaincu qu'Israël et les États-Unis étaient au courant de l'imminence de l'attaque du Hamas et qu'ils l'ont autorisée.

La clôture frontalière de haute technologie par laquelle Israël a fermé Gaza il y a longtemps est dotée de systèmes autonomes et d'une intelligence artificielle. Les systèmes de repérage de cette clôture frontalière sont si perspicaces que même un serpent dans le sable du désert provoque l'alarme ET que l'IA le reconnaît comme inoffensif, de sorte que les systèmes de mise à feu automatique ne tirent pas automatiquement sur les serpents.

Les systèmes de repérage de la clôture frontalière permettent aux gardes de voir à l'intérieur du territoire palestinien, de sorte qu'il est impossible pour les combattants du Hamas qui s'approchent de la clôture en voiture de ne pas être repérés. Les gardes-frontières israéliens les ont donc bien vus arriver, mais n'ont pas réagi. Les vidéos de l'assaut de la clôture en témoignent également : soit il n'y avait pas de gardes-frontières du tout, soit ils n'ont opposé pratiquement aucune résistance. On aurait dit que la barrière frontalière était grande ouverte.

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Ensuite, les combattants du Hamas ont pénétré en Israël à bord de pick-ups, sur une distance de 40 km. L'armée israélienne ne les a pas arrêtés, bien que la prise d'assaut de la clôture ait dû donner l'alerte. Où étaient les hélicoptères d'attaque israéliens qui avaient tout le temps de décoller et d'abattre les pick-up ? Même au niveau du gaz d'étalage, les pick-ups se sont déplacés pendant au moins une demi-heure, voire plus. Il y avait donc suffisamment de temps pour repousser l'attaque du Hamas. Néanmoins, personne n'a empêché les combattants du Hamas d'envahir les villes et les villages proches de la frontière. Sans aucune entrave, ils ont commis des massacres et pris des gens en otage.

Si tout cela est dû à des erreurs commises par les services de renseignement israéliens, des têtes doivent tomber. Des voix s'élèvent ici et là pour demander une enquête sur ces "défaillances", mais ni les Israéliens ni les Américains ne semblent pressés d'ouvrir une enquête. Il est très étrange que plus de 1 400 Israéliens aient été tués et que plus de 100 autres aient été pris en otage. Les grands médias sont également totalement silencieux sur la question (16).

Le Hamas a été créé par Israël : divide et impera.

Sous les gouvernements Rabin (1974-1977) et Begin (1977-1983), Israël a commencé à soutenir activement la branche palestinienne des Frères musulmans pour faire contrepoids à la popularité de l'OLP laïque, ainsi qu'aux États arabes laïques - qui luttaient activement contre l'islamisme - avec lesquels Israël était en guerre à l'époque : l'ennemi de mon ennemi est mon ami. L'islamisme n'était alors pas considéré comme une menace terroriste. En fait, Israël le considérait comme un allié naturel contre leurs ennemis communs.

En 1973, l'imam paralysé Sheikh Ahmed Yassin a fondé l'organisation Mujama Al-Islamiya, qui a contribué à la création de l'université islamique de Gaza, d'hôpitaux et d'écoles. Ce précurseur du Hamas est issu des Frères musulmans. Le cheikh Yassine était en si bons termes avec Israël qu'il était même soigné dans des hôpitaux israéliens. La Mujama Al-Islamiya a été officiellement reconnue par Israël comme une organisation caritative, ce qui lui a permis de collecter des millions de dollars. Israël a également soutenu la création de l'université islamique de Gaza (17).

Dans les années 1970 et 1980, Israël n'est pas intervenu dans les batailles entre l'OLP laïque dominante et les forces islamistes plus petites, car les luttes intestines mutuelles affaiblissaient l'OLP, qui menait alors des attaques terroristes contre des cibles israéliennes dans le monde entier. Au cours de cette période, Israël a donc contribué à transformer un groupe marginal d'islamistes palestiniens en l'organisation islamiste notoire qu'est aujourd'hui le Hamas. Après tout, diviser les Palestiniens était dans l'intérêt d'Israël.

Le général Yitzhak Segev, qui était gouverneur de l'administration militaire israélienne à Gaza au début des années 1980, a déclaré plus tard au New York Times qu'il avait financé le mouvement islamiste palestinien pour faire contrepoids à l'OLP laïque de Yasser Arafat : "Le gouvernement israélien m'a donné un budget et l'administration militaire a donné de l'argent aux mosquées".

Avner Cohen, un ancien fonctionnaire israélien qui a travaillé à Gaza pendant plus de 20 ans, affirme que cette politique a alimenté la montée de l'islamisme parmi les Palestiniens. Il a déclaré au Washington Post en 2009 : "Le Hamas est, à mon grand regret, la création d'Israël". Dès le milieu des années 1980, M. Cohen a même rédigé un rapport officiel à l'intention de ses supérieurs, dans lequel il mettait en garde contre le danger que représentait ce monstre islamiste créé par Israël (18). 

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Dès 1984, Israël a arrêté le cheikh Yassine suite à la découverte de caches d'armes secrètes. Il est cependant libéré dès 1985 (19).  La Mujama Al-Islamiya a été transformée en Hamas par le cheikh Yassine en 1987. Ce n'est que lorsque le Hamas a tué deux soldats israéliens en 1988 qu'Israël a cessé de favoriser le Hamas (20). Ce n'est qu'à partir de ce moment-là qu'Israël a commencé à considérer le Hamas comme un groupe terroriste. Le cheikh Yassine, paralysé, a été tué dans son fauteuil roulant en 2004 par des missiles Hellfire tirés par un hélicoptère Apache israélien.

Le célèbre journaliste d'investigation américain Seymour Hersh a publié une analyse du conflit de Gaza le 12 octobre 2023 (21).  Il s'est basé sur des informations internes provenant d'un vétéran de l'appareil de sécurité israélien. Lorsque Benjamin Netanyahou est redevenu premier ministre en 2009, il a préconisé de soutenir le Hamas afin de l'opposer à l'OLP. Netanyahou privilégie le financement du Hamas. Des centaines de millions de dollars en provenance du Qatar transitent régulièrement par Israël vers le Hamas. M. Netanyahou a fait valoir que le fait de faire transiter cet argent qatari par Israël garantissait qu'il ne pourrait pas être utilisé à des fins terroristes : "Maintenant que nous exerçons un contrôle, nous savons qu'il est utilisé à des fins humanitaires".

Netanyahou était convaincu que l'accord avec le Qatar sur le financement du Hamas lui permettait de mieux contrôler le Hamas que l'Autorité palestinienne, dominée par l'OLP. Ce faisant, il acceptait le risque que le Hamas tire occasionnellement des roquettes sur le sud d'Israël et que des membres du Hamas aient accès à des emplois en Israël. Ainsi, selon cette "doctrine Netanyahou", Israël créerait une sorte de Frankenstein tout en gardant le contrôle sur lui (22).

En 2019, M. Netanyahou a déclaré lors d'une réunion de son parti, le Likoud : "Quiconque veut contrecarrer la création d'un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et le transfert d'argent au Hamas" (23).

Bien que le Hamas soit un ennemi, cette politique de division et de conquête a bien servi Israël. La domination du Hamas islamiste sur Gaza a divisé politiquement le mouvement national palestinien, tandis qu'Israël disposait d'un prétexte pour enfermer les habitants de Gaza et les isoler du reste du monde.

Déplacement in extremis d'un festival de musique à la frontière de Gaza.

Lors du festival de musique psychédélique en plein air Supernova Sukkot Gathering, des Israéliens de gauche et des Juifs du monde entier (Allemagne, Grande-Bretagne, Brésil, ...) ont célébré "les amis, l'amour, la liberté infinie et la préservation de l'environnement". Ce festival de deux jours a débuté le 6 octobre 2023 et s'est déroulé près du kibboutz de Re'im, à seulement huit kilomètres de la plus grande prison à ciel ouvert de Gaza. Il s'agissait de la version israélienne du festival brésilien Universo Paralello.

Il s'est passé quelque chose d'étrange en ce qui concerne l'emplacement du festival de musique. À l'origine, l'événement devait se dérouler dans un lieu situé dans le sud d'Israël. Deux jours avant le début du festival, les organisateurs ont été informés qu'il ne pouvait pas avoir lieu à cet endroit. Le festival a donc été déplacé à proximité de Re'im, une zone peu sûre qui n'était pas adaptée à un tel événement. Pourquoi le lieu d'un festival international de musique serait-il déplacé dans un endroit peu sûr 48 heures à l'avance ?

En outre, selon la source israélienne citée par le journaliste d'investigation américain Seymour Hersch (cf. supra), les deux tiers des troupes israéliennes habituellement stationnées à la frontière de Gaza avaient été transférées en Cisjordanie avant le samedi (24). 

Peut-on dire que les quelque 3 500 participants au rassemblement de Souccoth Supernova, attaqué par le Hamas, ont été sacrifiés sur l'autel d'intérêts politiques supérieurs ?

Casus belli.

L'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 - un jour après le 50e anniversaire du début de la guerre du Kippour - était donc tout le contraire d'une attaque surprise. Il est clair que les services de renseignement israéliens avaient été prévenus de l'attaque. Cela soulève la question de savoir pourquoi le Premier ministre Netanyahou a autorisé l'attaque à venir du Hamas. Il doit y avoir des raisons à cela. Et il y en a.

Examinons ses conséquences politiques et diplomatiques. Tout d'abord, grâce à ce "Pearl Harbour", Israël a acquis un casus belli pour réaliser ses objectifs concernant la bande de Gaza, c'est-à-dire pour mener à la fois une guerre antiterroriste et une sorte de "solution finale" au problème du Hamas. Cela inclut la déportation d'une grande partie de la population de Gaza afin de rendre la région plus contrôlable. Comme nous le voyons tous les jours, Israël fait actuellement tout ce qu'il peut pour rendre Gaza de facto invivable. Outre les milliers de bombes larguées par l'armée de l'air israélienne sur la ville densément peuplée de Gaza, Israël a également coupé complètement l'eau, l'électricité et l'approvisionnement en nourriture, même si l'ONU a souligné que cela violait le droit international (25). 

En outre, les États-Unis pourraient soudainement détourner l'attention de la défaite imminente et inévitable en Ukraine. Par ailleurs, la vive protestation contre les réformes judiciaires de Netanyahou, qui durait depuis de nombreux mois, a brusquement été abandonnée (cf. infra).

Un énorme gisement de gaz naturel au large de Gaza.

Selon le géophysicien français Bertrand Scholler, les fonds marins au large de Gaza recèlent d'énormes quantités de gaz naturel qui intéressent non seulement Israël, mais aussi l'Union européenne. Selon M. Scholler, tout le conflit à Gaza tourne autour du gaz naturel.

Scholler est diplômé de la prestigieuse École nationale supérieure du Pétrole et des Moteurs de Paris (26). Cette ENSPM fait partie des grandes écoles françaises réputées (27) et forme des ingénieurs qui se destinent à des carrières professionnelles dans le secteur de l'énergie et des transports. Scholler a donc travaillé toute sa vie dans des secteurs tels que les télécoms et l'énergie, entre autres.

Scholler écrit sur son compte X que cette vaste richesse en gaz naturel pourrait transformer la région à jamais. Cependant, il met également en garde : "Les guerres pour l'or noir recouvrent les déserts d'un liquide rouge... Le sang de la population locale". En bref, Gaza est potentiellement très riche. La quantité de gaz naturel dans la zone économique exclusive de Gaza dépasserait même le champ de gaz naturel israélien Leviathan - le deuxième plus grand champ de gaz naturel de la Méditerranée. Le conflit actuel autour de Gaza est donc une opération sous fausse bannière, selon M. Scholler. Cela explique également pourquoi les États membres de l'UE tels que la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Italie laissent apparemment Israël détruire et conquérir Gaza sans se soucier des conséquences. Après tout, l'UE a désespérément besoin de ce gaz naturel depuis qu'elle s'est séparée du gaz naturel russe bon marché. Dans une guerre, il n'y a pas seulement des dommages de guerre, mais aussi... la possibilité de conquête ! Et la puissance militaire qui conquiert un certain territoire acquiert également les droits maritimes de ce territoire...(28).

Scholler étaye ses propos par les cartes ci-dessous :

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L'acquisition des énormes gisements de gaz naturel découverts au large de la côte de Gaza en 2000, qui appartiennent aux Palestiniens en vertu du droit international public, revêt donc une grande importance dans ce conflit. L'occupation de Gaza signifiera légalement que la pleine souveraineté sur ce gisement de gaz naturel palestinien sera exercée par l'occupant, c'est-à-dire Israël. À cette fin, Israël dépeuplera toute la moitié nord de la bande de Gaza.

Déportation forcée du nord de la bande de Gaza.

Selon le célèbre journaliste d'investigation Seymour Hersh, Israël envisage une sorte d'"approche de Leningrad" à l'égard de Gaza, par analogie avec la tentative allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale, d'affamer la ville de Leningrad - aujourd'hui Saint-Pétersbourg (29). 

Le vendredi 13 octobre 2023 au matin, Israël a demandé à l'ONU d'évacuer le nord de la bande de Gaza : environ 1,1 million de Palestiniens devaient partir dans les 24 heures. Selon l'ONU, tous les habitants de Gaza pourraient être contraints de déménager (30).

Il n'est donc pas exclu que l'ensemble de la bande de Gaza soit bientôt sous contrôle israélien. Selon divers médias, le dimanche 15 octobre 2023, plus de 800 000 Palestiniens avaient déjà fui vers le sud (31).  Le lundi 16 octobre 2023, ils étaient déjà 1 million et le lundi 23 octobre 2023, 1,4 million de réfugiés palestiniens. Cela représente 61 % des plus de 2,3 millions d'habitants de la bande de Gaza.

Cette déportation forcée et massive de civils marque le début de la destruction, du nettoyage ethnique et de l'appropriation de tout le nord de la bande de Gaza. Israël ne doit pas s'inquiéter de la réaction de l'opinion publique israélienne, car l'ampleur de l'attaque du Hamas a été si choquante que même les Israéliens les plus indulgents ne s'opposeront pas à un tel conflit.

Soudain, tout le monde est derrière Netanyahou.

Depuis mars 2023, des manifestations massives et violentes ont eu lieu en Israël contre la réforme judiciaire de Netanyahou, parce que des affaires pénales pour fraude, abus de confiance et corruption étaient en cours contre lui et qu'il pourrait également bénéficier personnellement de la réforme (32). Plus de 100 000 Israéliens ont manifesté tous les samedis et une grève générale a également eu lieu.

Tout comme après les attentats du 11 septembre 2001, tout le monde avait soudainement oublié, du jour au lendemain, l'élection controversée du président Bush Jr (33), tout le monde en Israël avait soudainement oublié les projets controversés de Netanyahou visant à réformer le système judiciaire. Tout le monde s'est immédiatement rangé derrière Netanyahou, qui se présente comme un défenseur d'Israël. Netanyahou a donc clairement bénéficié politiquement de l'attaque du Hamas contre Israël (34). 

Les contradictions internes de la politique israélienne, dans un contexte de perte de légitimité de Netanyahou, ont été soudainement comblées. Un front uni s'est formé contre un ennemi extérieur, les partis d'opposition se joignant à Netanyahou pour former un gouvernement d'unité nationale. Il s'agit d'une astuce bien connue des historiens : lorsqu'un gouvernement est en difficulté, il tente d'orienter le pays vers un ennemi extérieur afin de détourner l'attention des problèmes internes ou des scandales. Cette astuce ancienne fonctionne encore très bien. Ainsi, de ce point de vue, l'attaque du Hamas a apporté le salut politique à Netanyahou, aussi cynique que cela puisse paraître (35).

Soudain, tout le monde a oublié la guerre en Ukraine.

Ensuite, il y a la question de savoir comment les États-Unis peuvent tirer profit de l'actuel conflit à Gaza. Il y a une réponse à cela aussi.

Un article publié en janvier 2023 par l'influent groupe de réflexion RAND Corporation et des articles parus dans les grands médias montrent que les États-Unis cherchent une stratégie de sortie de la guerre en Ukraine. L'article de la RAND Corporation conseille au gouvernement américain de se retirer de l'Ukraine, de reconnaître les annexions russes et de lever les sanctions contre la Russie. La RAND Corporation est l'un des groupes de réflexion les plus influents des États-Unis. Des faucons néoconservateurs comme Donald Rumsfeld, Condoleezza Rice et Lewis Libby, entre autres, ont travaillé pour cette organisation, tout comme 32 lauréats du prix Nobel (36).

L'article susmentionné de la RAND montre que les auteurs ont réalisé que la mise en œuvre de leurs recommandations serait compliquée par le fait qu'un changement soudain de la politique américaine à l'égard de l'Ukraine serait impossible à défendre auprès de l'opinion publique et des alliés des États-Unis. La RAND a donc réfléchi à la manière de convaincre l'opinion publique et les responsables politiques occidentaux de cesser de soutenir l'Ukraine. Bien que les déclarations officielles des hommes politiques occidentaux semblent toujours inchangées, ces mesures ont été largement mises en œuvre : L'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN n'est plus à l'ordre du jour depuis le sommet de l'OTAN à Vilnius, la volonté occidentale de soutenir l'Ukraine s'est émoussée, les programmes d'aide à l'Ukraine fondent comme neige au soleil, ... Bien que l'Ukraine puisse être accusée de divers péchés, l'opinion publique occidentale, attisée par les médias grand public, pourrait encore poser des questions dangereuses si l'Occident cessait soudainement d'aider l'Ukraine.

L'attaque du Hamas contre Israël a bien servi les États-Unis à cet égard, car elle a pratiquement éliminé la guerre en Ukraine des médias grand public. L'intérêt du public occidental s'est ainsi déplacé de l'Ukraine vers Gaza, rendant possible un scénario dans lequel l'Ukraine serait militairement vaincue par l'armée russe ET où l'Ukraine serait blâmée pour cette défaite. Ce scénario fournirait alors l'excuse nécessaire pour faire comprendre à l'opinion publique occidentale que l'aide à l'Ukraine peut être progressivement supprimée.

Pour que cela se produise, il faudrait que le conflit à Gaza dure au moins plusieurs semaines. Si un massacre de Palestiniens pendant plusieurs semaines risque de provoquer des réactions incontrôlées dans le monde arabe, cela aurait l'avantage de convaincre plus facilement l'opinion publique occidentale de cesser de soutenir l'Ukraine et d'apporter son soutien à Israël (37).

On change de récit en Occident comme on change de chemise, tant que le récit dominant reste dans l'esprit des Occidentaux pendant un certain temps.

Épilogue

Une solution pacifique à ce conflit, dans laquelle les Palestiniens acquièrent enfin un État libre et souverain, est malheureusement irréaliste à l'heure actuelle en raison de la domination de la politique israélienne par les forces d'extrême droite et ultra-orthodoxes, mais aussi en raison du soutien diplomatique qu'Israël reçoit de l'Occident, dans lequel le veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU et d'autres processus sapent les fondements du droit international.

Notes:

jeudi, 26 octobre 2023

Critique interne de la position de von der Leyen sur Israël

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Critique interne de la position de von der Leyen sur Israël

Bernhard Tomaschitz

Source: https://zurzeit.at/index.php/interne-kritik-an-von-der-leyens-haltung-zu-israel/

Quelque 850 fonctionnaires européens critiquent le "soutien inconditionnel à l'un des partis"

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, soutient inconditionnellement Israël dans le conflit actuel au Proche-Orient. Cette position est aujourd'hui critiquée. Et cela ne vient pas des rangs des sympathisants du Hamas palestinien, responsable de la mort d'environ 1400 Israéliens, mais de sa propre maison. Comme le rapporte le portail d'information Euractiv, des centaines de fonctionnaires européens ont critiqué dans une lettre le "soutien inconditionnel" à Israël.

"Nous sommes particulièrement préoccupés par le soutien inconditionnel de la Commission européenne, que vous représentez pour l'une des deux parties", peut-on lire dans la lettre adressée à von der Leyen et signée par quelque 850 fonctionnaires européens, dont certains occupent également des postes de direction. Au total, l'UE compte environ 32.000 employés.

Les détracteurs de la présidente de la Commission écrivent qu'ils ne peuvent pas identifier les valeurs européennes en raison de la position unilatérale de von der Leyen. Entre autres, la lettre, qu'Euractiv a pu consulter, dit : "Nous, un groupe de collaborateurs de la Commission européenne et d'autres institutions de l'UE, condamnons fermement, pour des raisons personnelles, les attaques terroristes perpétrées par le Hamas contre des civils sans défense (...). Nous condamnons tout aussi fermement la réaction disproportionnée du gouvernement israélien contre les 2,3 millions de civils palestiniens bloqués dans la bande de Gaza".

Ailleurs, on s'inquiète de "l'indifférence apparente dont a fait preuve notre institution ces derniers jours face au massacre continu de civils dans la bande de Gaza. C'est un mépris des droits de l'homme et du droit international humanitaire".

Le soutien inconditionnel de Mme von der Leyen à Israël montre à quel point l'Union européenne est divisée sur ce qui est désormais un conflit au Proche-Orient. Le 17 octobre, le président du Conseil Charles Michel a déclaré que le siège israélien de la bande de Gaza, où "l'eau et la nourriture ne peuvent pas entrer, est contraire au droit international".

mercredi, 25 octobre 2023

L'ethnocratie israélienne et la crédibilité inexistante de l'Occident

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L'ethnocratie israélienne et la crédibilité inexistante de l'Occident

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/10/19/israelin-etnokratia-ja-lannen-olematon-uskottavuus/

"Le soutien de l'Occident à l'attaque d'Israël contre Gaza a empoisonné les efforts visant à parvenir à un accord avec les principaux pays émergents pour condamner la guerre de la Russie contre l'Ukraine", se plaignent des fonctionnaires et diplomates occidentaux dans le Financial Times.

Selon eux, l'escalade du conflit israélo-palestinien a exposé les États-Unis, l'UE et leurs alliés à des accusations d'hypocrisie et a réduit à néant des mois de travail visant à faire de Moscou un paria mondial pour avoir violé le droit international.

L'Occident a été accusé à juste titre de "ne pas avoir défendu les intérêts de 2,3 millions de Palestiniens, de s'être empressé de condamner l'attaque du Hamas et de soutenir Israël".

Le large soutien des États-Unis et d'autres puissances occidentales à Israël leur aliène une grande partie du Sud, ce qui nuit également aux efforts déployés par l'Occident pour obtenir le soutien du reste du monde à l'égard de l'Ukraine.

"Ce que nous avons dit à propos de l'Ukraine doit s'appliquer à Gaza. Sinon, nous perdons toute crédibilité", a ajouté le haut diplomate du G7. "Les Brésiliens, les Sud-Africains, les Indonésiens: pourquoi devraient-ils croire ce que nous disons sur les droits de l'homme ?".

Le reste du monde est conscient que les paroles et les actes de l'Occident ne concordent pas toujours. Par exemple, de nombreux Arabes estiment que les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Europe n'ont jamais tenté de demander des comptes à Israël pour le traitement qu'il réserve aux Palestiniens, ni accordé suffisamment d'attention aux conflits brutaux qui sévissent au Yémen et en Libye.

Les représailles d'Israël et la coupure de l'eau, de l'électricité, de la nourriture, des médicaments et de l'accès à Internet à Gaza ont suscité l'opposition des pays pro-palestiniens. Cette opposition est liée à l'hypocrisie de l'Occident, où les règles de "l'ordre fondé sur des règles" ne sont pas les mêmes pour tout le monde.

Les États arabes, notamment la Jordanie et l'Égypte, ont pressé les responsables occidentaux de durcir le ton pour protéger les civils de Gaza. "Si vous qualifiez de crime de guerre le fait de couper l'eau, la nourriture et l'électricité en Ukraine, vous devriez en dire autant de Gaza", a commenté un responsable arabe.

Ces derniers jours, la Russie a tenté de faire adopter une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant les violences commises contre les civils dans le cadre du conflit, sans mentionner spécifiquement le Hamas. La proposition de résolution a été rejetée lundi par les membres du Conseil qui sont favorables à Israël.

"Nous devons empêcher la Russie, soutenue par la Chine, de prendre l'initiative d'utiliser cette résolution contre nous", a déclaré un haut diplomate occidental au Financial Times. "Il y a un risque que lors du prochain vote de l'Assemblée générale [des Nations unies] sur le soutien à l'Ukraine, le nombre d'abstentions explose.

Si le conflit entre les mouvements de résistance palestiniens et Israël s'aggrave encore, cela détournera l'attention de l'Ukraine. En outre, l'Occident se trouve dans une position encore plus faible, car son soutien unilatéral au régime répressif d'Israël érode la crédibilité de la demande de compréhension de l'Ukraine par le reste du monde.

Toutes les puissances occidentales ont publiquement soutenu le sionisme politique pendant des décennies, de sorte que leur crédibilité est perdue (si tant est qu'elle l'ait jamais été). Les mêmes forces ont appelé au multiculturalisme et à des politiques d'ouverture des frontières en Europe, mais ont permis aux Juifs israéliens de poursuivre des politiques d'apartheid dans le style de l'ancienne Afrique du Sud.

À l'ère des colonies juives illégales, le "modèle à deux États" ne vaut même plus la peine d'être évoqué. La seule façon d'avancer serait d'endiguer l'extrémisme, d'abolir l'ethnocratie sioniste et de créer un État unique dans lequel les habitants de la région - Palestiniens, Juifs et tous les autres - auraient des droits égaux.

Bien entendu, les sionistes ne peuvent accepter une telle solution, car elle signifierait la fin d'un "État juif" séparé. La question est de savoir pourquoi ils auraient droit à une telle chose dans le monde globalisé d'aujourd'hui. L'Holocauste (après les crimes de sang des sionistes) ne peut plus être invoqué à ce stade, après plus de soixante-dix ans.

mardi, 17 octobre 2023

Choisir le dialogue contre toutes les guerres

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Choisir le dialogue contre toutes les guerres

Luca Bagatin

Source: https://electomagazine.it/il-dialogo-contro-ogni-guerra/

Il y a quelques jours, dans un article, je faisais remarquer qu'en ces temps sombres, entre incapacité politique, fondamentalisme (de tous bords), absence de perspectives et de bases scientifico-culturelles solides, on ressentait fortement le manque de personnalités politiques de la stature de Bettino Craxi et de Giulio Andreotti.

Des personnalités capables de comprendre les raisons de chacun, de dialoguer aussi bien avec le monde atlantiste (en y adhérant, mais de manière responsable et tout sauf idéologique), qu'avec le monde soviétique et le monde arabe laïc, dans une perspective anti-fondamentaliste et anti-terroriste.

Cet esprit de dialogue est aujourd'hui totalement absent sur le plan géopolitique.

Un esprit de dialogue contre toutes les représailles, contre toutes les bombes, contre tous les attentats qui détruisent des vies humaines innocentes.

Aujourd'hui comme hier, les extrémismes de rue, opposés les uns aux autres, tendent à l'emporter - les bases de supporters opposées semblent l'emporter. Des supporters qui, à l'instar des extrémistes poseurs de bombes des années 70, n'aident certainement pas à la compréhension et au dialogue.

Des supporters qui inondent non seulement les places, mais aussi les rédactions des journaux, les talk-shows, les parlements nationaux et européen.

Des typhons qui semblent avoir surgi après l'annus horribilis de 1993 en Italie, sur les décombres des partis démocratiques et gouvernementaux, qui ont été délibérément anéantis.

Depuis 1993, ce n'est pas un hasard si, au gouvernement, nous n'avons plus le cher vieux centre-gauche (composé de DC, PSI, PSDI, PRI), dirigé par des personnalités sérieuses, responsables, réformistes, qui ont peut-être grandi à l'école politique de Saragat, Pacciardi, De Gasperi, Nenni et d'autres figures historiques éminentes.

Aujourd'hui, nous avons malheureusement, tant au Parlement qu'au gouvernement ou dans les talk-shows, les héritiers des extrêmes opposés, ceux de droite et ceux de gauche (issus aussi bien du MSI que du PCI ou du militantisme de 1968), désormais tous unis par leur adhésion au fondamentalisme libéral-capitaliste, par l'irresponsabilité en matière de politique étrangère et par la réduction, non pas des privilèges de la caste (qu'ils prétendent, de manière démagogique, vouloir démolir), mais de ce qui reste de la santé publique et de l'éducation.

Il en va de même dans le reste de l'Union européenne.

Socialistes et populistes remplacés par des pseudo "socialistes" et des pseudo "populistes", qui répondent plus à la logique des affaires qu'aux besoins réels du citoyen, ainsi qu'aux objectifs des présidents américains en service. Les présidents des États-Unis sont d'ailleurs souvent critiqués, à juste titre, par la presse libre américaine, qui, malheureusement, est peu lue ou rarement prise en considération par les Européens.

La raison et le dialogue devraient toujours prévaloir, et le seul drapeau à brandir devrait être celui de la stabilité, de la concorde entre les peuples, de l'entraide et de la coopération internationale.

Des aspects qui, à juste titre, ont été au cœur des gouvernements du seul véritable centre-gauche que l'Italie ait connu (de 1948 à 1992) et d'une Europe qui a eu pour représentants des personnalités comme Charles De Gaulle et François Mitterrand.

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Il ne peut et ne doit jamais y avoir de prédominance d'une force sur une autre. C'est ce qu'ont bien compris des réformateurs comme Shimon Peres et Yasser Arafat, qui ont su dialoguer et parvenir à un accord en 1993.

Aujourd'hui, au niveau international, il semble que ceux qui incarnent cet esprit de responsabilité et de réformisme typique des gouvernements d'avant 1993 soient le Brésil socialiste de Lula, l'État qu'est la Cité du Vatican du pape François et la République populaire de Chine de Xi Jinping.

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Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a fait des déclarations importantes il y a quelques jours, soulignant qu'"une intervention humanitaire internationale est nécessaire de toute urgence". Il a poursuivi en déclarant qu'"un cessez-le-feu est nécessaire de toute urgence pour défendre les enfants israéliens et palestiniens". Il a également déclaré que le Hamas devait libérer les enfants israéliens "enlevés à leurs familles". Dans le même temps, il a appelé Israël à cesser ses bombardements "pour permettre aux enfants palestiniens et à leurs mères de quitter Gaza par la frontière avec l'Égypte". "Il doit y avoir un minimum d'humanité dans la folie de la guerre", a ajouté le président Lula, qui a également souligné que le Brésil entendait, à l'ONU, œuvrer pour une fin définitive du conflit, en continuant à "travailler à la promotion de la paix et à la protection des droits de l'homme dans le monde".

Le Vatican travaille également dans ce sens, en condamnant les crimes commis par le Hamas et en promouvant la solution de la création de deux États, permettant ainsi aux Palestiniens et aux Israéliens de cohabiter pacifiquement.

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La République populaire de Chine est du même avis: le 13 septembre, par l'intermédiaire de son ministère des affaires étrangères, elle a déjà présenté une proposition de réforme de la gouvernance mondiale, axée sur la sauvegarde de la paix et de la stabilité dans le monde.

Dans ce document, la Chine, en ce qui concerne la question israélo-palestinienne, a déclaré qu'elle "condamne fermement toutes les formes de terrorisme et d'extrémisme. La Chine s'oppose à l'association du terrorisme et de l'extrémisme à un pays, un groupe ethnique ou une religion en particulier, s'oppose à la politique du deux poids deux mesures dans la lutte contre le terrorisme et s'oppose à la politisation ou à l'instrumentalisation de la question de la lutte contre le terrorisme" et "soutient fermement la juste cause du peuple palestinien pour le rétablissement de ses droits nationaux légitimes". La solution fondamentale à la question palestinienne est la création d'un État palestinien indépendant jouissant d'une pleine souveraineté".

Sur la question ukrainienne, la Chine a réitéré sa position: "La souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays doivent être respectées. Tous les efforts visant à trouver une solution pacifique à la crise doivent être soutenus. Personne ne gagne au conflit et à la guerre. Imposer des sanctions, exercer des pressions ou jeter de l'huile sur le feu ne fera qu'aggraver la situation. Il est important de maintenir le respect mutuel, d'abandonner la mentalité de la guerre froide, de cesser de s'allier pour alimenter la confrontation dans les camps, et de travailler à la construction d'une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable".

Le document chinois de septembre dernier interdit également tout recours aux armes nucléaires en cas de guerre, prône la nécessité de lutter contre le changement climatique, stigmatise toute utilisation de l'énergie nucléaire "au détriment de l'environnement et de la santé humaine" et "soutient fermement le rôle central des Nations unies dans les affaires internationales".

Qui sait si un tel esprit réformateur, qui devrait à nouveau voir une alliance sérieuse entre les esprits laïques-socialistes (authentiques et non libéraux-capitalistes) et chrétiens modérés (authentiques et non fondamentalistes ou cléricaux), pourra renaître même en Europe, après au moins trente ans d'absence.

Personnellement, je suis très pessimiste, mais, en tout cas, ce serait déjà quelque chose si les nouvelles générations évitaient les erreurs des générations de leurs pères (qui ont voulu faire la "révolution", alors qu'en réalité ils ont jeté les bases de la contre-révolution) et commençaient à apprendre des générations précédentes. Celles qui, sortant des horreurs de la guerre, se sont retroussé les manches et ont construit un avenir où la démocratie, la justice sociale et la liberté étaient au cœur du projet politique. C'était du moins le cas de 1945 à 1992. Après... le déluge !

dimanche, 15 octobre 2023

Les services de renseignement égyptiens affirment qu'Israël a ignoré les avertissements répétés concernant une attaque du Hamas

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Les services de renseignement égyptiens affirment qu'Israël a ignoré les avertissements répétés concernant une attaque du Hamas

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/inteligencia-egipcia-af...

Les questions de plus en plus nombreuses concernant l'incapacité des services de renseignement israéliens à anticiper et à se préparer à une attaque surprise du Hamas ont été aggravées lundi lorsqu'un responsable des services de renseignement égyptiens a déclaré que Jérusalem avait ignoré les avertissements répétés selon lesquels le groupe basé à Gaza préparait "quelque chose d'important", y compris, apparemment, une action directe. Le ministre des renseignements du Caire avait prévenu le premier ministre israélien.

Le responsable égyptien a déclaré que l'Égypte, qui joue souvent le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas, avait parlé à plusieurs reprises aux Israéliens de "quelque chose d'important" et a ajouté que les responsables israéliens se concentraient sur la Cisjordanie et minimisaient la menace de Gaza. Le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu est composé de partisans des colons de Cisjordanie qui ont exigé des mesures de sécurité face à la montée de la violence au cours des 18 derniers mois.

"Nous les avons prévenus qu'une explosion de la situation allait se produire, très bientôt, et qu'elle serait de grande ampleur. Mais ils ont sous-estimé ces avertissements", a déclaré à l'Associated Press le fonctionnaire, qui a parlé sous le couvert de l'anonymat parce qu'il n'était pas autorisé à discuter avec les médias du contenu des conversations sensibles des services de renseignement, ajoute le Times of Israel.

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Dans l'un de ces avertissements, le ministre égyptien du renseignement, le général Abbas Kamel (photo), a personnellement appelé Netanyahou dix jours seulement avant l'attaque massive, déclarant que les habitants de Gaza étaient susceptibles de faire "quelque chose d'inhabituel, une opération terrible", selon le site d'information Ynet.

Des responsables égyptiens anonymes ont déclaré au site qu'ils avaient été choqués par l'indifférence de M. Netanyahou à l'égard de la nouvelle et que le Premier ministre lui avait dit que l'armée était "immergée" dans les problèmes de la Cisjordanie.

Le bureau du Premier ministre a démenti ces informations dans une déclaration lundi. Cependant, Israël ne s'est pas contenté d'ignorer les avertissements clairs de ses alliés.

Pour les Palestiniens de Gaza, les yeux d'Israël ne sont jamais très loin. Des drones de surveillance bourdonnent constamment dans le ciel. La frontière, hautement sécurisée, est jalonnée de caméras de sécurité et de soldats en faction. Les agences de renseignement utilisent des sources et des capacités cybernétiques pour extraire des informations.

Mais les yeux d'Israël semblent avoir été fermés lors de la préparation de l'attaque surprise du Hamas.

"Il s'agit d'un échec cuisant", a déclaré Yaakov Amidror, ancien conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Benjamin Netanyahu. "Cette opération prouve en fait que les capacités [de renseignement] à Gaza n'étaient pas bonnes". M. Amidror n'a pas voulu donner d'explication à cet échec et a déclaré qu'il faudrait en tirer les leçons une fois que la poussière sera retombée.

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Amir Avivi (photo), un général israélien à la retraite, a déclaré qu'en l'absence d'un point d'appui à l'intérieur de Gaza, les services de sécurité israéliens en sont venus à s'appuyer de plus en plus sur des moyens technologiques pour recueillir des renseignements. Selon lui, les groupes de Gaza ont trouvé des moyens d'échapper à cette collecte de renseignements technologiques, ce qui donne à Israël une image incomplète de leurs intentions.

"L'autre partie a appris à faire face à notre domination technologique et a cessé d'utiliser des technologies susceptibles de l'exposer", a déclaré M. Avivi, qui a servi d'intermédiaire pour la transmission de renseignements sous l'autorité d'un ancien chef d'état-major de l'armée. M. Avivi est président et fondateur du Forum israélien de sécurité et de défense, un groupe d'anciens commandants militaires partisans d'une ligne dure.

"Ils sont revenus à l'âge de pierre", a-t-il déclaré, expliquant qu'ils n'utilisaient ni téléphone ni ordinateur et qu'ils menaient leurs affaires sensibles dans des pièces spécialement protégées contre l'espionnage technologique.

Mais M. Avivi a déclaré que l'échec allait au-delà de la simple collecte de renseignements et que les services de sécurité israéliens n'avaient pas réussi à se faire une idée précise des renseignements qu'ils recevaient, sur la base de ce qu'il a qualifié d'idée fausse sur les intentions du Hamas.

"En pratique, des centaines, voire des milliers d'hommes du Hamas se préparaient depuis des mois à une attaque surprise, sans que cela n'ait filtré", a écrit Amos Harel, commentateur des questions de défense, dans le quotidien Haaretz. "Les résultats sont catastrophiques".

Israël a également été troublé et déchiré par le projet de réforme judiciaire de M. Netanyahou. M. Netanyahou a reçu des avertissements répétés de ses chefs de la défense, ainsi que de plusieurs anciens dirigeants des agences de renseignement du pays, selon lesquels ce plan de division sapait la cohésion des services de sécurité du pays.

Martin Indyk, envoyé spécial pour les négociations israélo-palestiniennes sous l'administration Obama, a déclaré que les divisions internes concernant les changements juridiques étaient un facteur aggravant qui avait contribué à prendre les Israéliens par surprise.

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jeudi, 12 octobre 2023

Le nouveau front de guerre sera-t-il le dernier?

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Le nouveau front de guerre sera-t-il le dernier?

par Luciano Lago

Source: https://www.controinformazione.info/il-nuovo-fronte-di-gu...

Le nouveau front de guerre qui s'est ouvert entre Israël et la Palestine pourrait être le dernier, le définitif, qui pourrait inopinément conduire le monde vers une troisième guerre mondiale

On ne voit pas comment les services de renseignement israéliens ont pu être pris par surprise par l'attaque du Hamas et d'autres groupes palestiniens à partir de Gaza. Il n'est pas explicable que les services de renseignement israéliens (ceux qui connaissent même les repaires les plus cachés des dirigeants du Hamas) n'aient pas su que des armes américaines et occidentales en provenance d'Ukraine et d'Afghanistan étaient stockées à Gaza, notamment des missiles et des roquettes antichars, des drones et des radars portables.

D'autre part, il est tout à fait concevable que, dans l'action menée par la résistance palestinienne, il y ait la main d'acteurs extérieurs, qui peuvent être l'Iran et, de manière directe, la Russie, qui ont tous deux des comptes à régler avec le gouvernement de Tel-Aviv.

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L'Iran doit se venger de toutes les frappes aériennes menées par Israël contre les forces iraniennes en Syrie au cours des deux dernières années, ainsi que de l'assassinat de scientifiques iraniens et du général Soleimani (qui a été assassiné par les États-Unis sur ordre d'Israël). En contrepartie, l'Iran a fourni des armes, des formations et des technologies de pointe à des groupes palestiniens.

La Russie a un compte ouvert avec Israël pour son aide à l'Ukraine, pour ses raids en Syrie contre des cibles russes et syriennes, pour le rôle d'Israël dans le soutien à l'Azerbaïdjan, l'envoi d'armes et de renseignements dans la guerre contre l'Arménie et la facilitation de la conquête du Haut-Karabakh.

Pour toutes ces situations, on peut imaginer qu'Israël (sur ordre de Netanyahou) a laissé une ouverture non gardée pour permettre l'attaque du Hamas, même s'il n'a pas prévu l'ampleur du massacre de soldats et de civils israéliens qui s'en est suivi (environ un millier de morts et des milliers de blessés). 

De son côté, le front nord du Liban risque lui aussi d'exploser, le Hezbollah ayant neutralisé les bases de radars à la frontière et préparant ses forces de missiles à frapper le territoire israélien. Et ce, alors qu'Israël a déjà commencé à bombarder la zone frontalière du Liban.

Ce qui s'est passé, c'est que le gouvernement de Netanyahou a décrété l'état de guerre et se prépare à raser Gaza et, avec l'aide des États-Unis, à mener des représailles contre l'Iran.

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Les porte-avions et les groupes de frappe navals américains ne se rendent pas en Méditerranée pour attaquer le Hamas, mais pour frapper l'Iran, probablement les sites pétroliers et industriels de ce pays. Netanyahou essaie depuis longtemps de convaincre Washington d'attaquer l'Iran, il en a maintenant l'occasion et le prétexte.

Israël est prêt à utiliser ses armes nucléaires contre l'Iran. Netanyahou a demandé à Biden et à Blinken de lui laisser les mains libres sur l'Iran et de lui fournir de l'aide.

Selon des sources confidentielles, l'ambassadeur d'Israël à Moscou aurait averti le gouvernement russe que, puisqu'Israël considère l'Iran comme le principal responsable de l'attaque actuelle, Téhéran serait frappé avec des "bombes nucléaires stratégiques".

On ne sait pas quelle sera la réponse de la Russie, qui doit penser à défendre son allié et ses intérêts au Moyen-Orient.

Les forces ukrainiennes attaquées par la Russie

En attendant, l'issue de la guerre en Ukraine semble scellée par la défaite des forces ukrainiennes et de l'OTAN.

La persistance des États-Unis et de leurs satellites européens à mener une guerre par procuration contre la Russie a ouvert une fenêtre d'opportunité pour la résistance palestinienne. Alors que Washington est piégé dans un conflit par procuration qu'il a orchestré sans en mesurer les conséquences, l'offensive inattendue de la résistance sur le territoire israélien met en lumière la fragilité de l'État colonisateur et déstabilise l'axe impérialiste.

Dans le prochain épisode, nous assisterons à l'abandon de l'Ukraine par les États-Unis et au déclenchement probable des hostilités avec l'Iran, un fait qui affectera d'autres pays arabes et islamiques qui se mobiliseront pour défendre Jérusalem et la Palestine. Erdogan a déjà commencé à s'agiter et à exiger le retour d'Israël aux frontières de 1967.

Nous verrons si ces prédictions sont exactes, mais les conséquences seront certainement très négatives pour l'Europe, qui paiera le prix de son ignominie avec les effets des guerres dont elle a été complice, lorsque les prix du pétrole, du gaz et des matières premières monteront en flèche.

mardi, 10 octobre 2023

La guerre dans la bande de Gaza: un nouvel aliment pour la stratégie de sortie occidentale en Ukraine ?

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La guerre dans la bande de Gaza: un nouvel aliment pour la stratégie de sortie occidentale en Ukraine?

Source: https://zuerst.de/2023/10/09/krieg-im-gazastreifen-neue-nahrung-fuer-die-westliche-exit-strategie-in-der-ukraine/

Gaza/Tel Aviv. Sans que l'on s'y attende, un vieux foyer de conflit est redevenu "chaud" au Proche-Orient: dans la nuit de samedi à dimanche, le Hamas islamiste radical a ouvert des attaques surprises contre Israël et l'armée israélienne depuis la bande de Gaza. Les attaques contre un festival dans la vallée de Gibly, limitrophe d'Israël, auraient fait jusqu'à 700 morts israéliens. À moins de trois kilomètres de là, les forces militaires israéliennes ont également été prises pour cible. En quelques heures, des milliers de roquettes de petit et moyen calibre ont été tirées sur Israël. Le système de défense aérienne israélien "Dôme de fer" a ainsi été temporairement débordé et de nombreuses roquettes se sont abattues sur le territoire israélien.

Pendant ce temps, le gouvernement israélien a déclaré l'état de guerre et le gouvernement américain a déployé un groupe naval autour du porte-avions USS "Gerald R. Ford" en Méditerranée orientale.

Des sources gouvernementales israéliennes ont déclaré dans la journée de dimanche que la plupart des combattants du Hamas qui avaient pénétré en territoire israélien avaient été liquidés. Cependant, d'autres roquettes ont été tirées tout au long de la journée de dimanche. La suite de l'action israélienne est encore en discussion. Il n'est pas exclu qu'une contre-attaque israélienne soit lancée sur le territoire de la bande de Gaza, dans le but de porter un coup sévère au Hamas.

Un détail explosif : de nombreux missiles tirés sur Israël proviennent de stocks occidentaux destinés à l'Ukraine, mais détournés par des trafiquants d'armes. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les experts en sécurité préviennent que les armes occidentales apparaîtront tôt ou tard dans d'autres conflits. Cette évolution pourrait également alimenter la stratégie occidentale de "sortie" en Ukraine. Ces jours-ci encore, l'ancien chef de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait rappelé l'ampleur de la corruption en Ukraine et mis en garde contre une perspective d'adhésion trop rapide de Kiev à l'UE. (mü)

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19:16 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, hamas, israël | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La stratégie du Hamas

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La stratégie du Hamas

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/la-strategia-di-hamas/

Qu'ont en tête les commandants du Hamas ? L'opération Tempête Al-Aqsa, lancée ces derniers jours et qui a pris de court les Israéliens, peut-elle être considérée comme un feu de paille, un énième accès de rage de ceux qui, au fond d'eux-mêmes, se sentent impuissants ? Au fond, une folle aventure militaire ?

Le premier à ne pas croire à une telle lecture est Benjamin Netanyahu. Il a immédiatement déclaré que ce qui se profile est une véritable guerre. Pas une simple opération anti-terroriste.

Comment lire cette déclaration ?

Qui ne sont d'ailleurs pas des paroles en l'air, puisque le gouvernement de Jérusalem a rendu active la "clause Aleph 40". C'est-à-dire qu'il a déclaré l'état de guerre sur l'ensemble du territoire. Ce qui n'a jamais été le cas pour les attentats ou l'Intifada. Ce qui signifie qu'ils ne s'attendent pas à une solution rapide du problème. Par essence, les représailles, aussi massives et dures soient-elles, ne suffiront pas.

Mais la question que nous devons nous poser est autre. Que vise le Hamas ? Ou plutôt quelle est sa stratégie ?

Tout d'abord, écartons les élucubrations inutiles sur une attaque improvisée au dernier moment, pour profiter des problèmes internes d'Israël. Certes, le moment a peut-être été saisi lorsque l'attention du gouvernement et de l'opinion publique était la plus distraite. Mais une attaque de cette ampleur ne s'improvise pas. Elle se prépare longuement et méticuleusement. Selon les experts militaires, depuis au moins un an.

De plus, l'offensive du Hamas semble n'être que la partie émergée de l'iceberg. Car immédiatement, le Hezbollah, au Liban, est lui aussi entré en action. Pour l'instant avec des tirs de roquettes contre le territoire israélien. Mais il mobilise ses forces en parallèle.

Regardons la carte. Le Hamas attaque depuis Gaza. Le Hezbollah se déplace depuis le Liban. Et puis, il y a la Syrie. Où les forces fidèles à Assad, massivement soutenues par le Hezbollah et les Iraniens, pourraient intervenir. Pour régler la facture des raids israéliens sur son territoire.

J'utilise le conditionnel, bien sûr. Car une éventuelle attaque également à partir du front syrien impliquerait aussi, d'une manière ou d'une autre, l'implication directe de Téhéran. Lequel est derrière le Hamas et, surtout, le Hezbollah.

Et cela signifierait le déclenchement d'un incendie dans tout le Moyen-Orient. Une guerre qui pourrait devenir la plus dévastatrice et la plus étendue que ces terres tourmentées aient jamais connue.

De plus, il y a le double problème représenté par le Qatar d'une part et l'Arabie Saoudite d'autre part.

Les Saoudiens détendent prudemment leurs relations avec Israël. En vue d'une pacification qui aurait été un pas beaucoup plus grand que celui, désormais ancien, avec l'Egypte. Une normalisation des relations qui, si elle n'est pas à archiver totalement, est devenue, en quelques heures, très, très lointaine. Car Riyad a immédiatement témoigné de sa solidarité avec le "peuple palestinien". Un choix obligatoire pour ne pas risquer de perdre son influence sur l'ensemble du monde arabe sunnite.

Plus complexe encore, peut-être, est la position du Qatar. Qui est, de notoriété publique, le principal bailleur de fonds du Hamas. Ainsi que la base sûre où se réfugie généralement la direction politique de l'organisation palestinienne. Mais l'émir est en même temps un proche allié de Washington. Et, en général, des pays occidentaux. Une sorte de "sentinelle" implantée au cœur du magmatique monde arabe. Qui a joué un rôle bien plus important que la taille de son propre pays dans les événements de ces décennies. Je me souviens, pour ne citer qu'un exemple, de l'importance du financement du Qatar dans le soulèvement libyen qui a renversé Kadhafi. Et que ce sont des parachutistes qataris qui ont capturé le colonel... pour le livrer aux Français... puis à son triste sort.

La position de la Turquie devient également problématique à ce stade. Erdogan cherche depuis longtemps à exercer une forte influence dans le monde arabe. On l'a vu en Libye, et de manière encore plus visible en Syrie. Mais aucune puissance qui souhaite exercer une quelconque influence sur les Arabes ne peut s'opposer aux Palestiniens. Ni même rester neutre face à l'éclatement, et surtout à l'extension, d'un conflit entre le monde arabe et Israël.

La disparité des forces entre Israël et le Hamas est évidente. Malgré l'effet de surprise, l'offensive lancée par les Palestiniens n'a aucune chance d'aboutir à un succès militaire durable.

Mais le raisonnement de ceux qui ont planifié cette offensive est beaucoup moins grossier.

Il s'agit d'un calcul politique. Un calcul qui pourrait s'avérer bien plus dangereux à terme que les éphémères succès militaires actuels.

Dangereux pour Israël. Et, plus encore, pour l'équilibre de toute la région.

lundi, 09 octobre 2023

Réactions internationales à la situation en Palestine et en Israël

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Réactions internationales à la situation en Palestine et en Israël

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26497-redazione-le-reazioni-internazionali-sulla-situazione-in-palestina-e-israele.html

Voici quelques-unes des réactions internationales à l'action militaire de la Résistance palestinienne en Israël. La communauté internationale ne se résume pas aux Etats-Unis et à l'Union européenne, et les réactions apparaissent assez différenciées.

La position du Hezbollah

Voici la réponse du chef du Hezbollah, Nasrallah, à l'appel à la résistance lancé par le Hamas, sous le nom de code "Inondation d'Al-Aqsa" :

    "Le Hezbollah félicite le peuple palestinien qui résiste et les combattants héroïques des factions palestiniennes, en particulier nos chers frères des Brigades Al-Qassam et du Mouvement de la résistance islamique, le Hamas, pour l'opération héroïque de grande envergure et divinement soutenue qui promet une victoire complète.

    "Cette opération triomphante est une réponse décisive aux crimes continus de l'occupation et aux violations continues des saints, des honneurs et des dignités.

    "Elle confirme une nouvelle fois que la volonté du peuple palestinien et le fusil de la résistance sont le seul choix possible pour faire face à l'agression et à l'occupation.

    "Il envoie un message au monde arabe et islamique et à la communauté internationale dans son ensemble, en particulier à ceux qui cherchent à normaliser leurs relations avec cet ennemi, que la cause palestinienne est éternelle et qu'elle est en passe de remporter la victoire et la libération.

    "Nous appelons les peuples de notre nation arabe et islamique, et les peuples libres du monde entier, à déclarer leur soutien et leur appui au peuple palestinien et aux mouvements de résistance, en affirmant leur unité dans le sang, la parole et l'action.

"La direction de la Résistance islamique au Liban suit de près les développements significatifs sur la scène palestinienne, surveillant les conditions sur le terrain avec le plus grand intérêt. Ils sont en contact direct avec les dirigeants de la Résistance palestinienne, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, et évaluent constamment les événements et le déroulement des opérations.

    "Nous appelons donc le gouvernement de l'ennemi sioniste à comprendre les leçons importantes enseignées par la Résistance palestinienne sur le champ de bataille et dans les arènes de confrontation".

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Position de l'Arabie saoudite

L'Arabie saoudite a appelé à un "arrêt immédiat de l'escalade" et a rappelé ses mises en garde répétées contre les dangers d'une "explosion de la situation due à la poursuite de l'occupation".

L'Arabie saoudite a appelé à un "arrêt immédiat de l'escalade du conflit entre les Palestiniens et Israël" à la suite de la grande opération militaire lancée par la Résistance palestinienne samedi.

Selon Arab News, le ministère saoudien des affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu'il "suivait de près l'évolution de la situation sans précédent entre un certain nombre de factions palestiniennes et les forces d'occupation israéliennes, qui a conduit à un niveau élevé de violence sur plusieurs fronts.

Nous rappelons nos avertissements répétés sur les dangers d'une explosion de la situation due à la poursuite de l'occupation", ajoute la déclaration.

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, s'est entretenu avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken au sujet de l'escalade de la violence à Gaza et dans ses environs, selon le communiqué.

Le prince Faisal aurait souligné le "refus du royaume de prendre des civils pour cible et la nécessité pour toutes les parties de respecter le droit humanitaire international".

Position de l'Iran

Le ministre iranien des affaires étrangères, Amir-Abdollahian, a déclaré que "l'opération de résistance palestinienne est un mouvement spontané et le résultat des crimes incessants du régime sioniste contre la Palestine".

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La Russie : Cessez le feu, négociez

C'est la position russe exprimée samedi par la porte-parole du ministère des affaires étrangères de Moscou, Maria Zakharova.

"Nous appelons les parties palestinienne et israélienne à cesser immédiatement le feu, à renoncer à la violence (et) à faire preuve de la retenue nécessaire", a-t-elle déclaré.

Mme Zakharova a appelé les parties à entamer "un processus de négociation visant à établir une paix globale, durable et attendue depuis longtemps, avec l'aide de la communauté internationale".

Le conflit de longue date entre Israël et la Palestine ne peut être résolu par la force, mais uniquement par des moyens diplomatiques", a ajouté Mme Zakharova.

La porte-parole du ministère des affaires étrangères a également rappelé que Moscou maintenait sa position en faveur de négociations "pour la création d'un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, vivant en paix et en sécurité avec Israël".

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Les États-Unis soutiennent Israël

Voici l'une des déclarations publiées par le département d'État américain immédiatement après le début de la guerre :

"Les États-Unis condamnent sans équivoque les attaques effroyables menées par les terroristes du Hamas contre Israël, y compris contre des civils et des communautés civiles. "Le terrorisme n'est jamais justifié. Nous sommes solidaires du gouvernement et du peuple d'Israël et présentons nos condoléances pour les Israéliens qui ont perdu la vie dans ces attaques.  "Nous resterons en contact étroit avec nos partenaires israéliens. Les États-Unis soutiennent le droit d'Israël à se défendre".

Pour sa part, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a tweeté sur la plateforme de médias sociaux X : "Nous condamnons sans équivoque les attaques effroyables des terroristes du Hamas contre Israël" et "Nous sommes solidaires du gouvernement et du peuple d'Israël et présentons nos condoléances pour les vies israéliennes perdues dans ces attaques".

Le même sentiment a été exprimé par le président américain Joe Biden : "Les États-Unis condamnent sans équivoque cette attaque effroyable contre Israël par les terroristes du Hamas depuis Gaza, et j'ai clairement indiqué au Premier ministre Netanyahu que nous sommes prêts à offrir tous les moyens de soutien appropriés au gouvernement et au peuple d'Israël".

La position de la Chine

La Chine a appelé à un cessez-le-feu immédiat après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays était "en guerre" à la suite d'une attaque surprise menée par des militants du Hamas, dans le cadre d'une escalade majeure du conflit qui oppose depuis des décennies les combattants palestiniens à l'armée israélienne.

Pékin est "profondément préoccupé par l'escalade actuelle de la tension et de la violence entre la Palestine et Israël", a déclaré dimanche le ministère chinois des affaires étrangères dans un communiqué.

"Toutes les parties concernées sont invitées à faire preuve de calme et de retenue, à cesser le feu immédiatement, à protéger la population civile et à empêcher que la situation ne se détériore davantage", a-t-il ajouté.

La position du gouvernement et des partis italiens

En tant que vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, M. Tajani a réitéré sa solidarité avec Israël. Le gouvernement, a déclaré le numéro un de la diplomatie italienne, condamne avec la plus grande fermeté les attaques contre Israël. La vie des gens, la sécurité de la région et la reprise de tout processus politique sont en danger. Le Hamas doit cesser immédiatement cette violence barbare. Nous soutenons le droit d'Israël à exister et à se défendre".

La Ligue a exprimé sa solidarité inconditionnelle avec Israël. "Tout mon soutien au peuple d'Israël, attaqué violemment et lâchement par des extrémistes islamiques", a commenté le vice-premier ministre Matteo Salvini.

La secrétaire du PD, Elly Schlein, a parlé de "notre condamnation claire et ferme de l'attaque terroriste du Hamas contre les civils israéliens avec des milliers de roquettes et de raids. Au nom du Parti démocrate, j'exprime mes plus sincères condoléances aux victimes de cette attaque ignoble. La communauté internationale doit immédiatement se mobiliser et intervenir pour mettre fin à cette agression et à cette escalade violente qui compromet les perspectives de dialogue et n'apporte que mort et destruction.

Solidarité avec le peuple et les institutions israéliennes pour la lourde attaque terroriste qu'ils ont subie", a déclaré Carlo Calenda, leader d'Azione, "Nous condamnons fermement l'acte criminel du Hamas : nous espérons que tous les moyens diplomatiques disponibles seront utilisés pour mettre fin à l'agression le plus rapidement possible.

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La position du Front populaire de libération de la Palestine

C'est le moment de retrouver la nature de la lutte et la dignité de la nation arabe. Les rocs inébranlables des rangs de la résistance se sont unis pour répondre à l'appel de la Palestine, à l'appel d'Al-Quds et d'Al-Aqsa, dans lequel l'essence du conflit est redécouverte et l'honneur de la nation arabe est restauré. Ils sont déterminés à remporter une victoire stratégique sur l'ennemi dans une bataille qui ouvrira la porte du retour et redéfinira l'histoire de la Palestine et de la région.

Le Front populaire exhorte notre peuple héroïque à participer activement, dans toute la Palestine, à la bataille contre l'inondation d'Al-Aqsa. Chacun, de sa position et avec les moyens dont il dispose, doit attaquer l'armée ennemie et ses colons, couper ses lignes d'approvisionnement, saboter ses installations vitales, et poursuivre les envahisseurs sionistes terrorisés par les attaques de la résistance, en les frappant partout sur le sol palestinien.

Le Front souligne son appel à tous ceux qui portent des armes, en particulier les membres des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne, à s'engager dans la bataille du peuple palestinien contre son ennemi et à prendre la position naturelle de tout Palestinien libre qui lutte pour se libérer de l'occupation et réaliser les objectifs et les droits de tout notre peuple.

La position de la Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est revenu sur l'importance de la création d'un Etat palestinien et appelle à "l'équité" dans la recherche d'une solution pour mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas. Une guerre qui a repris au Moyen-Orient et qui, depuis hier, a fait des centaines de morts tant dans la bande de Gaza que dans les colonies israéliennes.

jeudi, 20 mai 2021

Le défi du gaz et de la bande de Gaza

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Le défi du gaz et de la bande de Gaza

Lorenzo Vita

Ex : https://it.insideover.com/politica/sfida-gas-striscia-di-...

Le gaz a changé la géopolitique de la Méditerranée orientale. Et dans la guerre entre Israël et la bande de Gaza, cet élément s'est récemment ajouté, ce qui peut changer, et pas qu'un peu, la perception du conflit à l'échelle régionale. Les attaques que le Hamas menace de mener contre les plates-formes israéliennes du champ de Tamar ont envoyé un message clair: le gaz figure également sur la liste des objectifs stratégiques des miliciens palestiniens. Ce n'est pas un hasard si la marine israélienne équipe depuis quelque temps ses corvettes de Dôme de Fer afin de blinder l'espace aérien à proximité des plateformes offshore, évitant ainsi le risque d'attaques dévastatrices depuis la plage de Gaza. Mais la menace des missiles sur les structures des champs israéliens représente aussi le symptôme d'un problème qui a été très souvent sous-estimé dans la crise entre Israël et Gaza et qui risque au contraire de devenir une clé de plus en plus importante dans la géopolitique de la région.

La confirmation vient de l'invité de marque dans cette escalade militaire: la Turquie. Accusée d'être la véritable main derrière ce nouveau conflit en Terre Sainte, la Turquie, avec Recep Tayyip Erdogan, est devenue le seul défenseur moyen-oriental de la cause palestinienne avec les Iraniens. Un cas curieux également du point de vue ethnique: les deux seuls États qui soutiennent pleinement les actions palestiniennes ne sont pas des Arabes, mais précisément des Turcs et des Iraniens. Quoi qu'il en soit, ce qui est intéressant à ce stade, c'est un article publié par les médias turcs qui insinue l'idée qu'Ankara envisage de proposer à l'Autorité palestinienne un accord sur la division de la ZEE sur le modèle de l'accord Turquie/Libye. Un accord désavoué par tous, notamment la Grèce, mais qui a servi à Erdoğan pour blinder sa position en Méditerranée centrale.

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Le problème semble maintenant se répéter avec Gaza. Cihat Yaycı, ancien contre-amiral de la marine turque et l'un des initiateurs de la stratégie dite de ‘’Mavi Vatan’’ impulsée par l’amiral-géopolitologue Cem Gurdeniz, soutient cette initiative. L'amiral, qui est désormais professeur et directeur du Centre des stratégies maritimes et mondiales de l'université de Bahçeşehir, a déclaré au Daily Sabah que cet accord serait particulièrement bénéfique pour les deux parties et "qu'en signant un tel accord, le peuple palestinien obtiendrait le contrôle d'une zone maritime de 10.200 kilomètres carrés qui ouvrirait la voie à l'utilisation de toutes les ressources de la mer. Yaycı a ensuite ajouté que la motivation de la Turquie est de "prendre soin des opprimés", donc des Palestiniens. Mais il est clair que cette phrase révèle un sens beaucoup plus pragmatique que l'hypothétique défense des faibles. Le partage des ZEE est un élément essentiel de la doctrine de la ‘’patrie bleue’’ et, surtout en ce qui concerne le Levant, un tel accord serait une épine dans le pied d'Israël et de Chypre dans leur rêve de construire EastMed, le gazoduc qui reliera les gisements de l'État juif à l'Europe via la Grèce.

La vision de Yaycı, confirmée aujourd’hui, vision qui est beaucoup plus pragmatique que la vision "néo-ottomane" si redoutée, se lie avec la Palestine et provient précisément d'un texte du même contre-amiral pour le Centre Moshe Dayan d'études moyen-orientales et africaines dans lequel il parle d'un accord pour la délimitation de la ZEE entre Israël et la Turquie. Dans le document 2020, l'amiral et Zeynep Ceyhan mentionnent précisément la possibilité que les deux pays deviennent voisins en Méditerranée grâce à un accord sur la délimitation des zones économiques exclusives. Un signe, donc, que la Turquie était déjà largement intéressée par un pacte avec Israël, ce qui confirmait la vision laïque de ‘’Mavi Vatan’’ par opposition au soutien aux causes arabes ou islamiques dont Erdogan est plus proche. Les choses ont changé en Turquie: les arrestations d'anciens amiraux laïques, qui avaient critiqué certains choix d'Erdogan, ont marqué un tournant dans de nombreuses lignes stratégiques et il ne faut pas oublier qu'il existe désormais un désir mal dissimulé d'Ankara de revenir à des relations positives avec l'Égypte. Il est clair que pour avoir des relations positives avec les autres forces de la Méditerranée orientale, en plus d'une nouvelle politique moins affirmée, le nœud reste le gaz: ce n'est pas un hasard si la France s'est présentée pour une proposition de paix avec l'Egypte et la Jordanie. Le gaz du Levant est tentant, mais surtout les relations qui s'établissent grâce à ces nouvelles sources d'énergie sont tentantes. L'exclusion de la Turquie de ce "grand jeu" du gaz levantin a été le véritable déclencheur de la tension qui existe depuis longtemps entre Ankara, Athènes et Nicosie. D’où l’actuelle tension avec Israël qui soutient le bloc pro-hellénique avec les Émirats. Tout peut être décidé par le gaz.

jeudi, 19 mars 2015

Les sanctions unilatérales portent-elles atteinte aux droits de l’homme?

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Les sanctions unilatérales portent-elles atteinte aux droits de l’homme?

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a demandé une étude auprès du Comité consultatif

par Thomas Kaiser

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Le Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, également appelé «Advisory Board», s’est réuni à Genève entre le 23 et le 27 février. Ce comité consultatif est composé de 18 experts indépendants, élus par le Conseil en respectant la répartition géographique des 47 Etats membres. Le 3 mars, on y a discuté le rapport du groupe de travail ayant examiné la question des mesures coercitives unilatérales et les atteintes aux droits de l’homme. On aborde là une question importante préoccupant depuis longtemps le Conseil des droits de l’homme et les spécialistes du droit international: à quel point des sanctions unilatérales portent-elles atteinte aux droits de l’homme?


Le grand public y est déjà habitué. Lorsqu’un Etat mène une politique déplaisant aux puissants de ce monde, on crée les raisons pour pouvoir imposer – comme allant de soi – des sanctions contre cet Etat. Même au sein de l’UE, on a soumis, en l’an 2000, l’Etat souverain d’Autriche à un régime de sanctions en prétextant des soi-disant déficits démocratiques. Il s’agit souvent de sanctions économiques aux effets catastrophiques. En jetant un regard sur le passé, on constate que ce sont surtout les Etats-Unis et leurs alliés qui imposent des mesures coercitives ou des sanctions unilatérales. Ainsi, Cuba est jusqu’à nos jours victime de mesures coercitives occidentales ayant créé d’énormes dommages économiques. Le Venezuela souffre également de sanctions américaines car il ne se soumet toujours pas au diktat néolibéral des Etats-Unis. D’autres Etats sont aussi victimes de cette politique de force occidentale. Le dernier exemple de mesures coercitives unilatérales sont les sanctions économiques et politiques imposées à la Russie par les Etats-Unis et l’UE, en raison de son prétendu soutien militaire des séparatistes en Ukraine orientale. Aucune preuve concrète n’a été fournie, mais les sanctions ont été appliquées. On contraint les pays membres d’y participer bien que plusieurs des Etats membres, dont la Grèce et l’Autriche, se soient opposés à la prolongation des sanctions.


A la lecture du rapport remis par le groupe de travail demandé par le Comité consultatif, il apparaît clairement que ces sanctions unilatérales arbitraires sont très problématiques du point de vue des droits humains. Ce groupe a analysé la situation dans divers Etats soumis à un régime de sanctions: Cuba, Zimbabwe, Iran et la bande de Gaza. Les effets de ces sanctions sont catastrophiques et représentent clairement une atteinte aux droits de l’homme. Selon le rapport, les conséquences négatives dans les pays sanctionnés se font surtout remarquer au sein de la société civile, parce que ce sont «les plus faibles membres de la société, tels que les femmes, les enfants, les personnes âgées et handicapées et les pauvres» qui sont le plus touchés par les sanctions. Le groupe de travail recommande notamment de nommer un rapporteur spécial pour analyser et documenter les atteintes aux droits de l’homme suite à des mesures coercitives unilatérales.


En lisant ce rapport soigneusement, on peut s’imaginer les conséquences graves engendrées dans les pays concernés et leurs populations.

Cuba

Là, ce sont surtout les femmes et les enfants qui souffrent des sanctions. Le rapport révèle que «l’embargo a abouti à la malnutrition, notamment des enfants et des femmes, à un approvisionnement déficient en eau potable et à un manque de soins médicaux.» En outre, l’embargo «a limité l’accès de l’Etat à des produits chimiques et des pièces de rechange nécessaires à la fourniture d’eau potable» ce qui mène assurément à l’augmentation du taux de maladies et de décès. Etant donné que cet embargo dure depuis plus de 50 ans et n’a toujours pas été levé par le président Obama, on ne peut que deviner les souffrances endurées par le pays.

Zimbabwe

En 2002, l’UE a imposé des sanctions contre le gouvernement du pays. La raison de ces sanctions se trouve dans la réforme agraire effectuée sous la présidence de Robert Mugabe. Selon le rapport, les 13 millions d’habitants de ce pays souffrent des sanctions: «Les taux de pauvreté et de chômage sont très élevés, les infrastructures sont dans un état pitoyable. Des maladies telles que le SIDA, le typhus, le paludisme ont mené à une espérance de vie d’entre 53 et 55 ans […]. Selon une enquête de L’UNICEF, approximativement 35% des enfants en-dessous de 5 ans sont sous-développés, 2% ne grandissent pas normalement et 10% ont un poids insuffisant.» Le mauvais état au sein du pays mène, outre le taux de mortalité élevé, à une forte migration avec de gros risques.

Iran

Selon le rapport, la situation économique du pays et de la population est catastrophique. «Les sanctions ont mené à l’effondrement de l’industrie, à une inflation galopante et à un chômage massif.» Le système de santé publique est aussi gravement atteint en Iran. «Bien que les Etats-Unis et l’UE font valoir que les sanctions ne concernent pas les biens humanitaires, ils ont en réalité gravement entravé la disponibilité et la distribution de matériel médical et de médicaments […], chaque année, 85?000 Iraniens reçoivent le diagnostic d’un cancer. Le nombre d’établissements pouvant traiter ces malades par chimiothérapie ou par radiothérapie est largement insuffisant. Alors que les sanctions financières contre la République islamique d’Iran, ne concernent en principe pas le secteur des médicaments ou des instruments médicaux, elles empêchent en réalité les importateurs iraniens de financer l’importation de ces médicaments ou instruments.» Aucune banque occidentale n’a le droit de faire des affaires avec l’Iran. A travers l’impossibilité de payer les médicaments, produits uniquement en Occident mais nécessaires aux malades, les sanctions concernent donc indirectement aussi le secteur de la santé publique et la population.

Bande de Gaza

Selon le rapport, «le gouvernement israélien traite la bande de Gaza comme un territoire étranger et expose sa population à un grave blocus financier et économique. En juillet et août 2014, lors des combats de 52 jours, les bombes israéliennes ont détruit ou gravement endommagés plus de 53.000 bâtiments. Le blocus permanent viole les droits sociaux, économiques et culturels des habitants souffrant des mesures coercitives unilatérales. La malnutrition, notamment des enfants, n’arrête pas d’augmenter. Des dizaines de milliers de familles vivent dans les ruines de leurs maisons ou dans des containers sans chauffage, mis à disposition par l’administration locale. En décembre 2014, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a rapporté qu’un certain nombre d’enfants âgés de moins de 10 ans étaient morts de froid.» On apprend aussi que divers rapports de l’ONU et d’ONG mettent en garde contre la mauvaise qualité de l’eau potable, menaçant la santé d’un grand nombre de personnes.


Après la présentation du rapport du groupe de travail, les membres du Comité consultatif ont discuté entre eux. Puis le président du Comité a donné la parole aux ambassadeurs présents.
Le représentant diplomatique de Cuba a profité de l’occasion pour attirer l’attention sur le tort qu’exercent les sanctions américaines depuis 50 ans contre son pays. Il a fustigé ces sanctions en tant que violation des droits de l’homme. L’imposition de sanctions constitue un acte arbitraire représentant une ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat étranger. Il a précisé qu’il ne voyait pas de changement dans l’attitude des Etats-Unis et a accusé celle-ci d’être une grave violation des droits de l’homme et à la Charte de l’ONU.


Le représentant diplomatique du Venezuela a renchéri en précisant que toute sanction est une ingérence inadmissible dans les affaires intérieures d’un Etat souverain. Le but de cette sanction est de provoquer un «changement de régime». L’ONU, c’est-à-dire le Conseil de sécurité, est la seule entité pouvant prendre des mesures contre un Etat; cela ne peut être en aucun cas un Etat puissant imposant son diktat de l’exercice du doit du plus fort à un certain pays refusant de s’y plier. A son avis, cela constitue clairement une violation des principes de la Charte de l’ONU.


Au cours de la 28e session du Conseil des droits de l’homme, du 2 au 27 mars, ce rapport, demandé en septembre 2013, sera présenté et voté. S’il est accepté, il n’y aura plus d’obstacle à la mise en place d’un rapporteur spécial et à l’établissement de normes internationales dans ce domaine.     •

Source: A/HRC/28/74 Research-based progress report oft the Human Rights Council Advisory Committee containing recommendations on mechanisms to assess the negative impact of unilateral coercive measures on the enjoyment of human rights and to promote accountability

lundi, 16 mars 2015

Israel, Gaza, and Energy Wars in the Middle East

Tomgram: Michael Schwartz, Israel, Gaza, and Energy Wars in the Middle East
 
Ex: http://www.tomdispatch.com

oil-in-gaza.jpgTalk of an oil glut and a potential further price drop seems to be growing. The cost of a barrel of crude now sits at just under $60, only a little more than half what it was at its most recent peak in June 2014. Meanwhile, under a barrel of woes, economies like China's have slowed and in the process demand for oil has sagged globally. And yet, despite the cancellation of some future plans for exploration and drilling for extreme (and so extremely expensive) forms of fossil fuels, startling numbers of barrels of crude are still pouring onto troubled waters.  For this, a thanks should go to the prodigious efforts of "Saudi America" (all that energetic hydraulic fracking, among other things), while the actual Saudis, the original ones, are still pumping away.  We could, in other words, have arrived not at "peak oil" but at "peak oil demand" for at least a significant period of time to come.  At Bloomberg View, columnist A. Gary Shilling has even suggested that the price of crude could ultimately simply collapse under the weight of all that production and a global economic slowdown, settling in at $10-$20 a barrel (a level last seen in the 1990s).

And here's the saddest part of this story: no matter what happens, the great game over energy and the resource conflicts and wars that go with it show little sign of slowing down.  One thing is guaranteed: no matter how low the price falls, the scramble for sources of oil and the demand for yet more of them won't stop.  Even in this country, as the price of oil has dropped, the push for the construction of the Keystone XL pipeline to bring expensive-to-extract and especially carbon-dirty Canadian "tar sands" to market on the U.S. Gulf Coast has only grown more fervent, while the Obama administration has just opened the country's southern Atlantic coastal waters to future exploration and drilling.  In the oil heartlands of the planet, Iraq and Kurdistan typically continue to fight over who will get the (reduced) revenues from the oil fields around the city of Kirkuk to stanch various financial crises.  In the meantime, other oil disputes only heat up.

Among them is one that has gotten remarkably little attention even as it has grown more intense and swept up ever more countries.  This is the quarter-century-old struggle over natural gas deposits off the coast of Gaza as well as elsewhere in the eastern Mediterranean.  That never-ending conflict provides a remarkable and grim lens through which to view so many recent aspects of Israeli-Palestinian relations, and long-time TomDispatch regular Michael Schwartz offers a panoramic look at it here for the first time.

By the way, following the news that 2014 set a global heat record, those of us freezing on the East Coast of the U.S. this winter might be surprised to learn that the first month of 2015 proved to be the second hottest January on record.  And when you're on such a record-setting pace, why stop struggling to extract yet more fossil fuels? Tom

The Great Game in the Holy Land
How Gazan Natural Gas Became the Epicenter of An International Power Struggle

By Michael Schwartz

Guess what? Almost all the current wars, uprisings, and other conflicts in the Middle East are connected by a single thread, which is also a threat: these conflicts are part of an increasingly frenzied competition to find, extract, and market fossil fuels whose future consumption is guaranteed to lead to a set of cataclysmic environmental crises.

Amid the many fossil-fueled conflicts in the region, one of them, packed with threats, large and small, has been largely overlooked, and Israel is at its epicenter. Its origins can be traced back to the early 1990s when Israeli and Palestinian leaders began sparring over rumored natural gas deposits in the Mediterranean Sea off the coast of Gaza. In the ensuing decades, it has grown into a many-fronted conflict involving several armies and three navies. In the process, it has already inflicted mindboggling misery on tens of thousands of Palestinians, and it threatens to add future layers of misery to the lives of people in Syria, Lebanon, and Cyprus. Eventually, it might even immiserate Israelis.

Resource wars are, of course, nothing new. Virtually the entire history of Western colonialism and post-World War II globalization has been animated by the effort to find and market the raw materials needed to build or maintain industrial capitalism. This includes Israel's expansion into, and appropriation of, Palestinian lands. But fossil fuels only moved to center stage in the Israeli-Palestinian relationship in the 1990s, and that initially circumscribed conflict only spread to include Syria, Lebanon, Cyprus, Turkey, and Russia after 2010.

The Poisonous History of Gazan Natural Gas

Back in 1993, when Israel and the Palestinian Authority (PA) signed the Oslo Accords that were supposed to end the Israeli occupation of Gaza and the West Bank and create a sovereign state, nobody was thinking much about Gaza's coastline. As a result, Israel agreed that the newly created PA would fully control its territorial waters, even though the Israeli navy was still patrolling the area. Rumored natural gas deposits there mattered little to anyone, because prices were then so low and supplies so plentiful. No wonder that the Palestinians took their time recruiting British Gas (BG) -- a major player in the global natural gas sweepstakes -- to find out what was actually there. Only in 2000 did the two parties even sign a modest contract to develop those by-then confirmed fields.

BG promised to finance and manage their development, bear all the costs, and operate the resulting facilities in exchange for 90% of the revenues, an exploitative but typical "profit-sharing" agreement. With an already functioning natural gas industry, Egypt agreed to be the on-shore hub and transit point for the gas. The Palestinians were to receive 10% of the revenues (estimated at about a billion dollars in total) and were guaranteed access to enough gas to meet their needs.

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Had this process moved a little faster, the contract might have been implemented as written. In 2000, however, with a rapidly expanding economy, meager fossil fuels, and terrible relations with its oil-rich neighbors, Israel found itself facing a chronic energy shortage. Instead of attempting to answer its problem with an aggressive but feasible effort to develop renewable sources of energy, Prime Minister Ehud Barak initiated the era of Eastern Mediterranean fossil fuel conflicts. He brought Israel's naval control of Gazan coastal waters to bear and nixed the deal with BG. Instead, he demanded that Israel, not Egypt, receive the Gaza gas and that it also control all the revenues destined for the Palestinians -- to prevent the money from being used to "fund terror."

With this, the Oslo Accords were officially doomed. By declaring Palestinian control over gas revenues unacceptable, the Israeli government committed itself to not accepting even the most limited kind of Palestinian budgetary autonomy, let alone full sovereignty. Since no Palestinian government or organization would agree to this, a future filled with armed conflict was assured.

The Israeli veto led to the intervention of British Prime Minister Tony Blair, who sought to broker an agreement that would satisfy both the Israeli government and the Palestinian Authority. The result: a 2007 proposal that would have delivered the gas to Israel, not Egypt, at below-market prices, with the same 10% cut of the revenues eventually reaching the PA. However, those funds were first to be delivered to the Federal Reserve Bank in New York for future distribution, which was meant to guarantee that they would not be used for attacks on Israel.

This arrangement still did not satisfy the Israelis, who pointed to the recent victory of the militant Hamas party in Gaza elections as a deal-breaker. Though Hamas had agreed to let the Federal Reserve supervise all spending, the Israeli government, now led by Ehud Olmert, insisted that no "royalties be paid to the Palestinians." Instead, the Israelis would deliver the equivalent of those funds "in goods and services."

This offer the Palestinian government refused. Soon after, Olmert imposed a draconian blockade on Gaza, which Israel's defense minister termed a form of "'economic warfare' that would generate a political crisis, leading to a popular uprising against Hamas." With Egyptian cooperation, Israel then seized control of all commerce in and out of Gaza, severely limiting even food imports and eliminating its fishing industry. As Olmert advisor Dov Weisglass summed up this agenda, the Israeli government was putting the Palestinians "on a diet" (which, according to the Red Cross, soon produced "chronic malnutrition," especially among Gazan children).

When the Palestinians still refused to accept Israel's terms, the Olmert government decided to unilaterally extract the gas, something that, they believed, could only occur once Hamas had been displaced or disarmed. As former Israel Defense Forces commander and current Foreign Minister Moshe Ya'alon explained, "Hamas... hasconfirmed its capability to bomb Israel's strategic gas and electricity installations... It is clear that, without an overall military operation to uproot Hamas control of Gaza, no drilling work can take place without the consent of the radical Islamic movement."

Following this logic, Operation Cast Lead was launched in the winter of 2008. According to Deputy Defense Minister Matan Vilnai, it was intended to subject Gaza to a "shoah" (the Hebrew word for holocaust or disaster). Yoav Galant, the commanding general of the Operation, said that it was designed to "send Gaza decades into the past." As Israeli parliamentarian Tzachi Hanegbi explained, the specific military goal was "to topple the Hamas terror regime and take over all the areas from which rockets are fired on Israel."

Operation Cast Lead did indeed "send Gaza decades into the past." Amnesty International reported that the 22-day offensive killed 1,400 Palestinians, "including some 300 children and hundreds of other unarmed civilians, and large areas of Gaza had been razed to the ground, leaving many thousands homeless and the already dire economy in ruins." The only problem: Operation Cast Lead did not achieve its goal of "transferring the sovereignty of the gas fields to Israel."

More Sources of Gas Equal More Resource Wars

In 2009, the newly elected government of Prime Minister Benjamin Netanyahu inherited the stalemate around Gaza's gas deposits and an Israeli energy crisis that only grew more severe when the Arab Spring in Egypt interrupted and then obliterated 40% of the country's gas supplies. Rising energy prices soon contributed to the largest protests involving Jewish Israelis in decades.

As it happened, however, the Netanyahu regime also inherited a potentially permanent solution to the problem. An immense field of recoverable natural gas was discovered in the Levantine Basin, a mainly offshore formation under the eastern Mediterranean. Israeli officials immediately asserted that "most" of the newly confirmed gas reserves lay "within Israeli territory." In doing so, they ignored contrary claims by Lebanon, Syria, Cyprus, and the Palestinians.

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In some other world, this immense gas field might have been effectively exploited by the five claimants jointly, and a production plan might even have been put in place to ameliorate the environmental impact of releasing a future 130 trillion cubic feet of gas into the planet's atmosphere. However, as Pierre Terzian, editor of the oil industry journal Petrostrategies, observed, "All the elements of danger are there... This is a region where resorting to violent action is not something unusual."

In the three years that followed the discovery, Terzian's warning seemed ever more prescient. Lebanon became the first hot spot. In early 2011, the Israeli government announced the unilateral development of two fields, about 10% of that Levantine Basin gas, which lay in disputed offshore waters near the Israeli-Lebanese border. Lebanese Energy Minister Gebran Bassil immediately threatened a military confrontation, asserting that his country would "not allow Israel or any company working for Israeli interests to take any amount of our gas that is falling in our zone." Hezbollah, the most aggressive political faction in Lebanon, promised rocket attacks if "a single meter" of natural gas was extracted from the disputed fields.

Israel's Resource Minister accepted the challenge, asserting that "[t]hese areas are within the economic waters of Israel... We will not hesitate to use our force and strength to protect not only the rule of law but the international maritime law."

Oil industry journalist Terzian offered this analysis of the realities of the confrontation:

"In practical terms... nobody is going to invest with Lebanon in disputed waters. There are no Lebanese companies there capable of carrying out the drilling, and there is no military force that could protect them. But on the other side, things are different. You have Israeli companies that have the ability to operate in offshore areas, and they could take the risk under the protection of the Israeli military."

Sure enough, Israel continued its exploration and drilling in the two disputed fields, deploying drones to guard the facilities. Meanwhile, the Netanyahu government invested major resources in preparing for possible future military confrontations in the area. For one thing, with lavish U.S. funding, it developed the "Iron Dome" anti-missile defense system designed in part to intercept Hezbollah and Hamas rockets aimed at Israeli energy facilities. It also expanded the Israeli navy, focusing on its ability to deter or repel threats to offshore energy facilities. Finally, starting in 2011 it launched airstrikes in Syria designed, according to U.S. officials, "to prevent any transfer of advanced... antiaircraft, surface-to-surface and shore-to-ship missiles" to Hezbollah.

Nonetheless, Hezbollah continued to stockpile rockets capable of demolishing Israeli facilities. And in 2013, Lebanon made a move of its own. It began negotiating with Russia. The goal was to get that country's gas firms to develop Lebanese offshore claims, while the formidable Russian navy would lend a hand with the "long-running territorial dispute with Israel."

By the beginning of 2015, a state of mutual deterrence appeared to be setting in. Although Israel had succeeded in bringing online the smaller of the two fields it set out to develop, drilling in the larger one was indefinitely stalled "in light of the security situation." U.S. contractor Noble Energy, hired by the Israelis, was unwilling to invest the necessary $6 billion in facilities that would be vulnerable to Hezbollah attack, and potentially in the gun sights of the Russian navy. On the Lebanese side, despite an increased Russian naval presence in the region, no work had begun.

Meanwhile, in Syria, where violence was rife and the country in a state of armed collapse, another kind of stalemate went into effect. The regime of Bashar al-Assad, facing a ferocious threat from various groups of jihadists, survived in part by negotiating massive military support from Russia in exchange for a 25-year contract to develop Syria's claims to that Levantine gas field. Included in the deal was a major expansion of the Russian naval base at the port city of Tartus, ensuring a far larger Russian naval presence in the Levantine Basin.

While the presence of the Russians apparently deterred the Israelis from attempting to develop any Syrian-claimed gas deposits, there was no Russian presence in Syria proper. So Israel contracted with the U.S.-based Genie Energy Corporation to locate and develop oil fields in the Golan Heights, Syrian territory occupied by the Israelis since 1967. Facing a potential violation of international law, the Netanyahu government invoked, as the basis for its acts, an Israeli court ruling that the exploitation of natural resources in occupied territories was legal. At the same time, to prepare for the inevitable battle with whichever faction or factions emerged triumphant from the Syrian civil war, it began shoring up the Israeli military presence in the Golan Heights.

And then there was Cyprus, the only Levantine claimant not at war with Israel. Greek Cypriots had long been in chronic conflict with Turkish Cypriots, so it was hardly surprising that the Levantine natural gas discovery triggered three years of deadlocked negotiations on the island over what to do. In 2014, the Greek Cypriots signed an exploration contract with Noble Energy, Israel's chief contractor. The Turkish Cypriots trumped this move by signing a contract with Turkey to explore all Cypriot claims "as far as Egyptian waters." Emulating Israel and Russia, the Turkish government promptly moved three navy vessels into the area to physically block any intervention by other claimants.

As a result, four years of maneuvering around the newly discovered Levantine Basin deposits have produced little energy, but brought new and powerful claimants into the mix, launched a significant military build-up in the region, and heightened tensions immeasurably.

Gaza Again -- and Again

Remember the Iron Dome system, developed in part to stop Hezbollah rockets aimed at Israel's northern gas fields? Over time, it was put in place near the border with Gaza to stop Hamas rockets, and was tested during Operation Returning Echo, the fourth Israeli military attempt to bring Hamas to heel and eliminate any Palestinian "capability to bomb Israel's strategic gas and electricity installations."

Launched in March 2012, it replicated on a reduced scale the devastation of Operation Cast Lead, while the Iron Dome achieved a 90% "kill rate" against Hamas rockets. Even this, however, while a useful adjunct to the vast shelter system built to protect Israeli civilians, was not enough to ensure the protection of the country's exposed oil facilities. Even one direct hit there could damage or demolish such fragile and flammable structures.

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The failure of Operation Returning Echo to settle anything triggered another round of negotiations, which once again stalled over the Palestinian rejection of Israel's demand to control all fuel and revenues destined for Gaza and the West Bank. The new Palestinian Unity government then followed the lead of the Lebanese, Syrians, and Turkish Cypriots, and in late 2013 signed an "exploration concession" with Gazprom, the huge Russian natural gas company. As with Lebanon and Syria, the Russian Navy loomed as a potential deterrent to Israeli interference.

Meanwhile, in 2013, a new round of energy blackouts caused "chaos" across Israel, triggering a draconian 47% increase in electricity prices. In response, the Netanyahu government considered a proposal to begin extracting domestic shale oil, but the potential contamination of water resources caused a backlash movement that frustrated this effort. In a country filled with start-up high-tech firms, the exploitation of renewable energy sources was still not being given serious attention. Instead, the government once again turned to Gaza.

With Gazprom's move to develop the Palestinian-claimed gas deposits on the horizon, the Israelis launched their fifth military effort to force Palestinian acquiescence, Operation Protective Edge. It had two major hydrocarbon-related goals: to deter Palestinian-Russian plans and to finally eliminate the Gazan rocket systems. The first goal was apparently met when Gazprom postponed (perhaps permanently) its development deal. The second, however, failed when the two-pronged land and air attack -- despite unprecedented devastation in Gaza -- failed to destroy Hamas's rocket stockpiles or its tunnel-based assembly system; nor did the Iron Dome achieve the sort of near-perfect interception rate needed to protect proposed energy installations.

There Is No Denouement

After 25 years and five failed Israeli military efforts, Gaza's natural gas is still underwater and, after four years, the same can be said for almost all of the Levantine gas. But things are not the same. In energy terms, Israel is ever more desperate, even as it has been building up its military, including its navy, in significant ways. The other claimants have, in turn, found larger and more powerful partners to help reinforce their economic and military claims. All of this undoubtedly means that the first quarter-century of crisis over eastern Mediterranean natural gas has been nothing but prelude. Ahead lies the possibility of bigger gas wars with the devastation they are likely to bring.

Michael Schwartz, an emeritus distinguished teaching professor of sociology at Stony Brook University, is a TomDispatch regular and the author of the award-winning books Radical Protest and Social Structure andThe Power Structure of American Business (with Beth Mintz). His TomDispatch book, War Without End, focused on how the militarized geopolitics of oil led the U.S. to invade and occupy Iraq. His email address is Michael.Schwartz@stonybrook.edu.

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Copyright 2015 Michael Schwartz

lundi, 28 juillet 2014

Gaza, il gas nel mirino

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Gaza, il gas nel mirino

L'arte de la guerra

 
carte_gaza_gaz.jpgPer capire qual è uno degli obiettivi dell’attacco israeliano a Gaza bisogna andare in profondità, esattamente a 600 metri sotto il livello del mare, 30 km al largo delle sue coste. Qui, nelle acque territoriali palestinesi, c’è un grosso giacimento di gas naturale, Gaza Marine, stimato in 30 miliardi di metri cubi del valore di miliardi di dollari. Altri giacimenti di gas e petrolio, secondo una carta redatta dalla U.S. Geological Survey (agenzia del governo degli Stati uniti), si trovano sulla terraferma a Gaza e in Cisgiordania. Nel 1999, con un accordo firmato da Yasser Arafat, l’Autorità palestinese affida lo sfruttamento di Gaza Marine a un consorzio formato da British Gas Group e Consolidated Contractors (compagnia privata palestinese), rispettivamente col 60% e il 30% delle quote, nel quale il Fondo d’investimento dell’Autorità ha una quota del 10%. Vengono perforatidue pozzi, Gaza Marine-1 e Gaza Marine-2. Essi però non entrano mai in funzione, poiché sono bloccati da Israele, che pretende di avere tutto il gas a prezzi stracciati. Tramite l’ex premier Tony Blair, inviato del  «Quartetto per il Medio Oriente», viene preparato un accordo con Israele che toglie ai palestinesi i tre quarti dei futuri introiti del gas, versando la parte loro spettante in un conto internazionale controllato da Washington e Londra. Ma, subito dopo aver vinto le elezioni nel 2006, Hamas rifiuta l’accordo, definendolo un furto, e chiede una sua rinegoziazione. Nel 2007, l’attuale ministro della difesa israeliano Moshe Ya’alon avverte che «il gas non può essere estratto senza una operazione militare che sradichi il controllo di Hamas a Gaza». Nel 2008, Israele lancia l’operazione «Piombo Fuso» contro Gaza. Nel settembre 2012 l’Autorità palestinese annuncia che, nonostante l’opposizione di Hamas, ha ripreso i negoziati sul gas con Israele. Due mesi dopo, l’ammissione della Palestina all’Onu quale «Stato osservatore non membro»  rafforza la posizione dell’Autorità palestinese nei negoziati. Gaza Marine resta però bloccato, impedendo ai palestinesi di sfruttare la ricchezza naturale di cui dispongono. A questo punto l’Autorità palestinese imbocca un’altra strada. Il 23 gennaio 2014, nell’incontro del presidente palestinese Abbas col presidente russo Putin, viene discussa la possibilità di affidare alla russa Gazprom lo sfruttamento del giacimento di gas nelle acque di Gaza. Lo annuncia l’agenzia Itar-Tass, sottolineando che Russia e Palestina intendono rafforzare la cooperazione nel settore energetico. In tale quadro, oltre allo sfruttamento del giacimento di Gaza, si prevede quello di un giacimento petrolifero nei pressi della città palestinese di Ramallah in Cisgiordania. Nella stessa zona, la società russa Technopromexport è pronta a partecipare alla costruzione di un impianto termoelettrico della potenza di 200 MW. La formazione del nuovo governo palestinese di unità nazionale, il 2 giugno 2014, rafforza la possibilità che l’accordo tra Palestina e Russia vada in porto. Dieci giorni dopo, il 12 giugno, avviene il rapimento dei tre giovani israeliani, che vengono trovati uccisi il 30 giugno: il puntuale casus belli che innesca l’operazione «Barriera protettiva» contro Gaza. Operazione che rientra nella strategia di Tel Aviv, mirante a impadronirsi anche delle riserve energetiche dell’intero Bacino di levante, comprese quelle palestinesi, libanesi e siriane, e in quella di Washington che, sostenendo Israele, mira al controllo dell’intero Medio Oriente, impedendo che la Russia riacquisti influenza nella regione. Una miscela esplosiva, le cui vittime sono ancora una volta i palestinesi.  

Manlio Dinucci

Israël recourt à la violence

 

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Bernhard Tomaschitz:

Israël recourt à la violence

Des centaines de civils palestiniens massacrés

 

L'objectif? Les gisements de gaz face au littoral de la Bande de Gaza

 

Du point de vue israélien, il fallait rendre coup pour coup: d'abord, on a annoncé qu'en Cisjordanie occupée, trois jeunes étudiants d'une école talmudique avaient été enlevés puis assassinés. L'Etat d'Israël part alors du principe que les auteurs de ce triple assassinat sont des membres du Hamas, un mouvement palestinien, islamiste et radical qui gouverne la Bande de Gaza. En guise de vengeance, des extrémistes juifs assassinent un jeune Palestinien de manière particulièrement cruelle: l'adolescent de seize ans a été brûlé vif. En représailles, le Hamas tire en direction d'Israël des roquettes bricolées au départ de la Bande de Gaza, considérée comme la plus grande prison en plein air du monde. Israël est en mesure de les détruire grâce à son système de défense "coupole de fer". Pour l'Etat sioniste, pourtant, ces tirs de roquettes de mauvaise qualité suffisent pour déclencher une attaque aérienne contre la Bande de Gaza.

 

Entre-temps, ces bombardements ont causé la mort de près de mille personnes, la plupart n'étant toutefois pas des membres du Hamas mais des civils, femmes et enfants. Comme le souligne le "Centre palestinien pour les droits de l'homme", 47 Palestiniens, dont 43 civils, ont été tués entre le 9 juillet, 10 h, et le 10 juillet, 10 h. "Les victimes civiles comprennent 16 enfants et dix femmes, dont huit membres d'une même famille. A cela s'ajoute que 214 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été blessés; ce chiffre comprend 58 enfants et 29 femmes. Les avions de combat israéliens ont frappé et détruit 41 maisons sans avertissement préalable".

 

La colère du gouvernement israélien du premier ministre Benjamin Netanyahu s'explique par la fait que les Palestiniens, auparavant divisés entre militants du Hamas et adeptes du Fatah (qui gouverne la Cisjordanie), ont fini par se réconcilier, suite à de longues négociations, et ont constitué un gouvernement unitaire. Le nouveau gouvernement palestinien serait dès lors responsable "de toutes les actions qui nuisent à Israël" et qui partent du territoire palestinien, estime-t-on à Tel Aviv.

 

gisements_petrole.jpgL'animosité de Netanyahu n'est pas dictée, en fin de compte, par le fait que le Hamas refuse obstinément de reconnaître le droit d'Israël à l'existence. La réconciliation entre le Hamas et le Fatah élimine ipso facto le principal obstacle à la solution dite de "deux Etats" et donc à la naissance d'un Etat palestinien indépendant. Ce dernier, s'il ne se limitait pas à la seule Cisjordanie mais comprenait aussi la Bande de Gaza, serait économiquement viable. En effet, devant les côtes de la Bande de Gaza, on a découvert en l'an 2000 d'énormes gisements de gaz.

 

D'après le consortium britannique du gaz, British Gas, ces réserves de gaz naturel s'élèveraient à 40 milliards de m3 et auraient une valeur de quelque 4 milliards de dollars. De surcroît, on estime que d'autres réserves sont encore susceptibles d'être découvertes, surtout si un Etat palestinien indépendant obtient le droit d'exploiter une zone économique maritime devant le littoral de la Bande de Gaza, s'étendant jusqu'à 200 miles marins (370 km). Les Palestiniens disposeraient alors d'une part à eux de ce qu'il est désormais convenu d'appeler le "Bassin du Levant", en Méditerranée orientale. L'importance économique de cette zone, à peu près aussi grande que le territoire autrichien, a déjà été maintes fois soulignée, notamment en 2010 par une agence officielle américaine, US Geological Survey: "Nous estimons, sur base de méthodes d'évaluation géologique, que, dans la région, on pourrait aisément pomper une moyenne de 1,7 milliard de barils de pétrole ainsi qu'une moyenne de 122 billions de pied3 (soit 3,45 billions de m3) de gaz naturel".

 

En 1999 déjà, British Gas, flanqué de deux partenaires, avait signé un contrat avec les autorités autonomes palestiniennes, permettant l'exploitation des réserves de gaz (qui, à ce moment-là, n'étaient qu'estimées). Aussitôt, Israël avait lorgné vers les "bijoux de l'économie palestinienne": c'est ainsi que s'était exprimé le Lieutenant-Général Moshe Yaalon, aujourd'hui à la retraite, devenu un spécialiste des questions de sécurité auprès de la boîte à penser israélienne, "Jerusalem Center for Public Affairs".

 

Michel Chossudovsky, expert canadien très critique à l'égard des processus de globalisation, rappelle que l'élection d'Ariel Sharon au poste de premier ministre en 2001, a constitué un "tournant important": "La souveraineté de la Palestine a été contestée par le Tribunal Suprême d'Israël. Sharon a déclaré sans ambiguïté que jamais Israël n'achèterait du gaz aux Palestiniens", ce qui revenait à dire que "les réserves de gaz situées devant le littoral de la Bade de Gaza appartenaient à Israël". Yaalon le concède sans circonlocutions inutiles: "Bien sûr, Israël a besoin de réserves de gaz complémentaires". Yaalon poursuit ensuite son raisonnement: les recettes que les Palestiniens engrangeraient suite à leur exploitation du gaz gazaoui, si du moins les Palestiniens parvenaient à le faire eux-mêmes, tomberaient entre les mains d'islamistes hostiles à Israël. C'est pourquoi, estimait Yaalon en 2007 déjà, qu'Israël doit "d'urgence contrôler les effets à long terme (de cette situation) pour sa sécurité, s'il décide un jour d'acquérir du gaz de Gaza". Par voie de conséquence, pour Yaalon et Israël, d'autres Etats ne devraient pas, suite à des contrats signés avec les Palestiniens, injecter de l'argent dans les caisses d'un éventuel futur Etat palestinien".

 

La guerre menée par Israël contre les Palestiniens est donc dictée prioritairement par des considérations d'ordre économique.

 

Bernhard Tomaschitz.

 

(article paru dans zur Zeit, Vienne, n°29/2014; http://www.zurzeit.at ).

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Did Israel Spark Violence to Prevent a New "Peace Offensive"?

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After Palestinian Unity Deal, Did Israel Spark Violence to Prevent a New "Peace Offensive"?

Ex: http://www.democracynow.org

Guests

Norman Finkelstein, author and scholar. His most recent books are Old Wine, Broken Bottle: Ari Shavit’s Promised Land and Knowing Too Much: Why the American Jewish Romance with Israel Is Coming to an End.

Mouin Rabbani, senior fellow at the Institute for Palestine Studies and co-editor of Jadaliyya online magazine.          

ListenWatch

6542261933_045a35815e_z.jpgIt is widely thought that the flare-up in Israel and the Occupied Territories began with the kidnapping of three Israeli teens in the West Bank just more than a month ago. But our guests — author Norman Finkelstein and Palestinian political analyst Mouin Rabbani — argue that such a narrative ignores the broader context of decades of occupation and recent events highlighting the expansionist goals of the Israeli government in the Palestinian land under its control. "Whenever the Palestinians seem like they are trying to reach a settlement of the conflict — which the [Fatah-Hamas] unity government was — at that point Israel does everything it can to provoke a violent reaction, in this case from Hamas, break up the unity government, and then Israel has its pretext," Finkelstein says. Rabbani and Finkelstein are co-authors of the forthcoming book, "How to Solve the Israel-Palestine Conflict."

 

Transcript

This is a rush transcript. Copy may not be in its final form.

AMY GOODMAN: Israeli musician and peace activist David Broza, ("What’s So Funny ’Bout) Peace, Love, and Understanding," recorded in an East Jerusalem recording studio with Israeli, Palestinian and American musicians. The Jerusalem Youth Choir, comprised of both Palestinian and Israeli members, lends their voice to the recording. This is Democracy Now!, democracynow.org, The War and Peace Report. I’m Amy Goodman, with Aaron Maté.

AARON MATÉ: Well, with the potential for a ceasefire between Israel and Palestinian militants in Gaza, we turn now to the roots of the latest crisis and what can be done to avoid another in the future. It is widely thought the flare-up began with the kidnappings of three Israeli teens in the West Bank just over a month ago. Their dead bodies were found later on. But our next guests argue the narrative ignores the broader context of decades of occupation and recent events highlighting the expansionist goals of the Israeli government in the Palestinian land under its control.

AMY GOODMAN: For more, we’re joined by Norman Finkelstein, author and scholar. His most recent books are Old Wine, Broken Bottle: Ari Shavit’s Promised Land and Knowing Too Much: Why the American Jewish Romance with Israel Is Coming to an End. And we’re joined by Mouin Rabbani, a Palestinian political analyst, formerly with the International Crisis Group. Today, both Norman Finkelstein and Mouin Rabbani have co-authored a forthcoming book, How to Solve the Israel-Palestine Conflict.

We welcome you both to Democracy Now! Mouin Rabbani, we’re speaking to you over at The Hague. Can you respond to this latest news of the Egyptian ceasefire, Israel accepting and Hamas weighing this?

MOUIN RABBANI: Well, I think Amira explained it quite well. So far as we can tell, Hamas has been neither directly nor indirectly consulted on a proposal that basically the Egyptians have concocted together with Tony Blair and the Israelis and some other parties, the purpose of which appears to be something that Hamas cannot accept and that can then be used to legitimize an intensification of the Israeli assault on the Gaza Strip.

The problem for Hamas is twofold. On the one hand, as Amira explained, it basically restores an unacceptable status quo, while, on the other hand, it has been endorsed by the Arab League, by the PA in Ramallah, by most of the Western powers and so on. So it will be difficult for them to either accept or reject it, so to speak, while at the same time I think the parties that are proposing this ceasefire are making it clear that they’re not really interested in any further negotiation of its terms.

AARON MATÉ: Norman Finkelstein, give us a sketch of the broader context for how this latest flare-up began.

NORMAN FINKELSTEIN: Well, before I do, I’m going to just briefly comment on the ceasefire. The ceasefire, first of all, says nothing about the rampages by Israel against Hamas in the West Bank. And it was those rampages which caused the current conflict to escalate. It gives Israel a green light to continue arresting Hamas members, blowing up homes in the West Bank, ransacking homes and killing Palestinians, which was the prelude to the current fighting.

Secondly, if you look at the ceasefire, it’s exactly what was agreed on in June—excuse me, June 2008 and the same ceasefire that was agreed to in November 2012. Namely, in both cases, it was said that there would be a relaxing of the illegal blockade of Gaza. In both cases, after the ceasefire was signed, the blockade was maintained, and in fact the blockade was escalated. So now, in the current version of the ceasefire, it said the blockade will be lifted after there has been calm restored and the security situation has been established. But if Israel says Hamas is a terrorist organization, then the security situation can never be calm in the Gaza, and therefore there will be never a lifting of the blockade of Gaza. So we’re right back to where we were in June 2008, November 2012. Of course Hamas is going to reject that kind of agreement. It means it legalizes, it legitimizes the brutal, merciless, heartless, illegal blockade of Gaza.

As to how we got to where we are, the general context is perfectly obvious for anyone who wants to see it. A unity government was formed between the PA and Hamas. Netanyahu was enraged at this unity government. It called on the U.S., it called on the EU, to break relations with the Palestinian Authority. Surprisingly, the United States said, "No, we’re going to give this unity government time. We’ll see whether it works or not." Then the EU came in and said it will also give the unity government time. "Let’s see. Let’s see what happens."

Pasfoto_0.jpgAt this point, Netanyahu virtually went berserk, and he was determined to break up the unity government. When there was the abduction of the three Israeli teenagers, he found his pretext. There isn’t a scratch of evidence, not a jot of evidence, that Hamas had anything to do with the kidnappings and the killings. Nobody even knows what the motive was, to this point. Even if you look at the July 3rd report of Human Rights Watch, they said nobody knows who was behind the abductions. Even the U.S. State Department, on July 7th, there was a news conference, and the U.S. State Department said, "We don’t have hard evidence about who was responsible." But that had nothing to do with it. It was just a pretext. The pretext was to go into the West Bank, attack Hamas, arrest 700 members of Hamas, blow up two homes, carry on these rampages, these ransackings, and to try to evoke a reaction from Hamas.

This is what Israel always does. Anybody who knows the history, it’s what the Israeli political scientist, the mainstream political scientist—name was Avner Yaniv—he said it’s these Palestinian "peace offensives." Whenever the Palestinians seem like they are trying to reach a settlement of the conflict, which the unity government was, at that point Israel does everything it can to provoke a violent reaction—in this case, from Hamas—break up the unity government, and Israel has its pretext. "We can’t negotiate with the Palestinian Authority because they only represent some of the Palestinian people; they don’t represent all of the Palestinian people." And so Netanyahu does what he always does—excuse me, what Israeli governments always do: You keep pounding the Palestinians, in this case pounding Hamas, pounding Hamas, trying to evoke a reaction, and when the reaction comes—well, when the reaction comes, he said, "We can’t deal with these people. They’re terrorists."

AMY GOODMAN: Mouin Rabbani, on this issue of the Israeli teens who were kidnapped and then killed, when did the Israeli government understand that they had been murdered, as they carried out the siege to try to find them?

MOUIN RABBANI: Well, what we know is that one of these youths called the police emergency line immediately after they were abducted and that gunshots can be clearly heard on the recording of that telephone conversation. On that basis, the Israeli security establishment concluded that the three youths had been killed almost as soon as they were abducted. And this information was, of course, known to the Israeli government. Nevertheless, Netanyahu deliberately suppressed this information, using the broad censorship powers that the Israeli government has, and during this period launched into this organized rampage—

AMY GOODMAN: Put a gag order on reporters from reporting this?

MOUIN RABBANI: Basically, yes, that, you know, this was treated as sensitive security information subject to military censorship. And there were only allusions to it, and only days after, by some Israeli journalists, and then only referring to some elliptical statements that were being made by Israeli military commanders suggesting that, you know, this is not a hostage rescue situation, as Netanyahu was presenting it, but is more likely to be a search for bodies, which is of course how it turned out. And the reason that Netanyahu suppressed this information is because it gave him the opportunity to launch this organized rampage throughout the West Bank, to start re-arresting prisoners who had been released in 2011 in the prisoner exchange between Hamas and Israel, to intensify the bombing of the Gaza Strip, and generally to whip up mass hysteria within Israel, which of course resulted in the burning death of the 16-year-old Palestinian from Jerusalem several days later.

AARON MATÉ: Mouin, you’ve interviewed Hamas leaders. The response from the Israeli government is always that Hamas is committed to Israel’s destruction, so therefore how can we possibly negotiate with a unity government that includes them? What’s your sense of Hamas’s willingness over a long term to reach some sort of agreement or a long-term truce with Israel?

MOUIN RABBANI: I think Hamas, or at least the organization and not necessarily all of its members, but its key leaders, have long since reconciled themselves with a two-state settlement to the Israeli-Palestinian conflict. I think what’s been surprising in the past several months has been that the Hamas leadership has gone well beyond that, in the context of the reconciliation agreement signed on 23 April between Fatah and Hamas. In that agreement, they agreed to the formation of a new government, which neither Hamas nor Fatah would enter the Cabinet, but that the political program of that government would be the political program of the PA president—at the moment, Mahmoud Abbas. And what you basically had was Abbas stating publicly that he not only accepts the so-called Quartet conditions, but that in addition he would continue security coordination with Israel and, you know, was making these statements almost on a daily basis. And Hamas, more or less, looked the other way and didn’t withdraw from the government.

And this, I think, reflects, in some respects, the increasing difficulty Hamas was experiencing in governing the Gaza Strip and funding its government there, because of its—because of the increasing hostility or the exceptional [inaudible] the regime in Egypt, the deterioration in its relations with Iran, the inability to replace those with funding from Qatar or other sources. So you effectively had a government that was not only amenable to a two-state settlement with the support of Hamas, but it went significantly further and effectively accepted the Quartet conditions, which most [inaudible] view as illegitimate, and additionally was continuing security coordination with Israel that was largely directed at Hamas and Islamic Jihad in the West Bank. I think—you know, and this is—as Norman was explaining, this is a key reason why Netanyahu sought to undermine this agreement and the resulting government.

AMY GOODMAN: Norman Finkelstein, why do you think Israel has hesitated to launch the invasion? Their, you know, thousands of soldiers are lined up along the Gaza border.

NORMAN FINKELSTEIN: Well, it’s interesting, because all the—there are a large number of theories that are being spun, in particular in the Israeli press. The answer, I think, to that question is pretty obvious. The Israeli domestic population won’t tolerate a large number of Israeli combatant casualties. That’s out. Israel likes to fight—not unlike President Obama, Israel likes to fight high-tech—likes to commit high-tech massacres, and it doesn’t want to fight a real war. And in 2008, Israel carried out, executed the big high-tech massacre in Gaza, killed about 1,400 Palestinians, up to 1,200 of whom were civilians, left behind 600,000 tons of rubble, dropped the white phosphorus and so forth. And for the first time, the international community reacted very harshly to it. The climax, of course, was the Goldstone Report.

And at that point, Israel was placed in a very difficult position, because on the one hand, it can’t stop the rocket attacks unless it conducts a ground invasion, which is exactly the situation it faced in Lebanon in 2006 also. The air force can’t knock out these rockets. They’re short-range rockets, mostly. They’re not even rockets, but we’ll call them that. The air force can’t knock them out. The only way to get rid of them—exactly as in Lebanon in 2006, the only way to get rid of them is by launching a ground invasion. However, the domestic population won’t accept a large number of casualties. And the only way you don’t have a large number of casualties is if you blast everything in sight within a mile’s radius, which is what Israel did in 2008, '09. There were only 10 Israeli military casualties; of those 10, half of them were friendly fire, Israelis accidentally killing Israelis. But after the Goldstone Report and after 2008, ’09, they can't do that again. They can’t carry out that kind of massive destruction, the 22 days of death and destruction, as Amnesty International called it. They can’t do that again. A new constraint has been placed on Israel’s political and military echelon.

So, that’s the dilemma for them. Domestically, they can’t tolerate large numbers of combatant casualties, but the only way to prevent that is blasting everything in sight. The international community says you can’t do that. You kill 150, even kill 200, Human Rights Watch said killing 200 Palestinians in Gaza, that’s not a war crime, they said. That’s just collective punishment. Only Hamas commits war crimes, because one woman apparently died of a heart attack while—Israeli woman apparently died of a heart attack while trying to enter a shelter, so that’s horrible, awful: That’s a war crime. But when you kill 200 Palestinians, 80 percent of whom are civilians, about 20 percent of whom are children, according to Human Rights Watch, that’s not a war crime. But the international community will accept that much, 200. But even Human Rights Watch won’t accept if you go in and you do 2008, '09, again. And so, the Israeli government is faced with a real dilemma. And that's the problem for Netanyahu. Domestically, he loses if there are large number of casualties, combatant casualties; internationally, he loses if he tries to do 2008, ’09, all over again.

AMY GOODMAN: Which resulted in how many deaths?

NORMAN FINKELSTEIN: 2008, '09, as I said, was about 1,400, of whom about up to 1,200 were civilians, I say 600,000 tons of rubble. They just left nothing there. And by the way, that was demanded by Tzipi Livni. On June 8th—excuse me, on January 18th, Tzipi Livni, the foreign minister then, the justice minister now, the person who's called a moderate by J Street, Tzipi Livni boasted—she went on TV and boasted, "We demanded hooliganism in Gaza. That’s what I demanded," she said, "and we got it." According to J Street, she’s the moderate.

AARON MATÉ: Norman, as we wrap, what needs to be done?

NORMAN FINKELSTEIN: What needs to be done is perfectly obvious. Amnesty International, which is a real human rights organization, unlike Human Rights Watch—Amnesty International issued a statement. It said, number one, there has to be a comprehensive arms embargo on Israel and Palestine—perfectly reasonable because, under international law, it’s illegal to transfer weapons to countries which are major violators of human rights. So, comprehensive arms embargo on Israel and Palestine. Number two, international investigation of war crimes on both sides.

And I’m saying number three. Number three has to be—there has to be the imposition of sanctions on Israel, until and unless it negotiates an end to the occupation according to international law. Now, that’s not my suggestion. I’m basing it on the International Court of Justice. South Africa occupied Namibia. The International Court of Justice said in 1971, if South Africa does not engage in good-faith negotiations to end its occupation of Namibia, that occupation is illegal under international law. Israel has refused to engage in good-faith negotiations to end the occupation of Palestine, just like in the case of Namibia. It is now an illegal occupier of Palestine, and there should be a comprehensive sanctions imposed on Israel, until and unless it ends the occupation of Palestine under the terms of international law.

AMY GOODMAN: We’ll leave it there. Norman Finkelstein, author and scholar. Mouin Rabbani, senior fellow at the Institute for Palestine Studies. That does it for this discussion today. Of course we will continu

 

 
 
 
 

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Gaza y el Gran Israel

 

Gaza y el Gran Israel       
 
Ex: http://www.elespiadigital.com             

Por Germán Gorraiz López*

Las bases del gran Próximo Oriente se establecieron en el Pacto del Quincey (1.945) siguiendo la doctrina de los acuerdos franco- británicos Sykes-Picot de 1.916 que favorecían la división regional del poder en zonas de influencia y sustentada en el trípode EEUU-Egipto-Arabia Saudí. Dicha doctrina consistía en la pervivencia endémica en Egipto de gobiernos militares autocráticos pro-occidentales, lo que aseguraba la supervivencia del Estado de Israel (1.948) y proporcionaba a la Marina de EEUU de un acceso privilegiado al Canal de Suez, atajo crucial para el acceso directo a los Emiratos Árabes, Irak y Afganistán, quedando como firme bastión de los intereses geopolíticos de EEUU en la zona, máxime tras la caída del Sha de Persia en 1980.

El otro pilar del acuerdo consistía en el acceso privilegiado de EEUU al petróleo de Arabia Saudí a cambio de preservar su régimen autocrático y favorecer la difusión del wahabismo (doctrina fundada por Mohamed Abdel Wahab a mediados del siglo XVIII con el objetivo de convertirse en una visión atractiva del islam y exportable al resto de países árabes), con lo que la teocracia saudí se convirtió en una potencia regional que proporcionaba a EEUU la llave del dominio energético al tiempo que servía de muro de contención de las corrientes socialistas y panarabistas. Finalmente, tras la Guerra de los Seis Días (1.967), el puzzle geoestratégico de Oriente Medio-Próximo se completó con la instauración de regímenes autocráticos y pro-occidentales en los países circundantes a Israel ( Libia, Siria, Jordania, Arabia Saudí, Irak e Irán), quedando los palestinos confinados en los guetos de Cisjordania y Gaza.

Además, según la encuesta sobre derechos civiles ”Association for Civil Rights in Israel Annual Report for 2007” publicada por el diario Haaretz , “ el número de judíos que manifiestan sentimientos de odio hacia los árabes se ha doblado, pues el 50% de los judíos israelíes se opondrían ya a la igualdad de derechos de sus compatriotas árabes”. Así, el ex-Presidente Jimmy Carter que pasó a la Historia al lograr el histórico acuerdo de Camp David entre Israel y Egipto en 1979, se habría distanciado de la política de los sucesivos Gobiernos de Netanyahu y en su libro ‘Palestina, Paz no Apartheid’, Carter denuncia el “sistema de apartheid que Israel aplica sobre los palestinos”.

Asimismo, en el citado libro denuncia “el incumplimiento por parte de Israel de  los compromisos adquiridos en el 2003 bajo los auspicios de George W. Bush”, que incluían las exigencias de la congelación total y permanente de los asentamientos de colonos judíos en Cisjordania así como el Derecho al retorno de los cerca de 800.00 palestinos que se vieron forzados a abandonar Israel tras su constitución como Estado en 1.948 (nakba). Dicha hoja de ruta fue aceptada inicialmente por Israel y ratificada posteriormente por Olmert y Abbas en la Cumbre de Annapolis(2007) con la exigencia de “finiquitar la política de construcción de asentamientos en Cisjordania y flexibilizar los controles militares que constriñen hasta el paroxismo la vida diaria de los palestinos”.

El mensaje diáfano de Carter sería que “la paz es posible a través del diálogo y que Israel y Estados Unidos tienen que negociar con Hamás y con Siria, dos actores cruciales en la política de Oriente Próximo” , postulados que serían un misil en la línea de flotación de la doctrina del Gobierno de Netanyahu que aspira a resucitar el endemismo del Gran Israel (Eretz Israel), ente que intentaría aunar los conceptos antitéticos del atavismo del Gran Israel que bebe de las fuentes del sustrato bíblico y la concepción de un estado democrático incardinado en el siglo XXI, heredero de los postulados ideológicos de Theodor Herzl, considerado el Padre del actual Estado de Israel y fundador del sionismo. Así, Herzl en su libro “El Estado judío: ensayo de una solución moderna de la cuestión judía”, propuso la creación de un Estado judío independiente y soberano para todos los judíos del mundo al tiempo que promovió la creación de la OSM (Organización Sionista Mundial) y en su obra “La vieja Nueva Tierra”(1902), sienta las bases del actual Estado judío como una utopía de nación moderna, democrática y próspera.

Por su parte, el Proyecto del Gran Israel (Eretz Israel), sería hijo del atavismo bíblico y bebería de las fuentes de Génesis 15:18, que señala que “ hace 4.000 años, el título de propiedad de toda la tierra existente entre el Río Nilo de Egipto y el Río Eúfrates fue legado al patriarca hebreo Abraham y trasferida posteriormente a sus descendientes”, lo que supondría la restauración de la Declaración Balfour (1.917), que dibujaba un Estado de Israel dotado de una vasta extensión cercana a las 46.000 millas cuadradas y que se extendía desde el Mediteráneo al este del Éufrates abarcando Siria, Líbano, parte noriental de Irak , parte norte de Arabia Saudí , la franja costera del Mar Rojo y la Península del Sinaí en Egipto así como Jordania, que pasaría a denominarse Palesjordán tras ser obligado a acoger a toda la población palestina de las actuales Cisjordania y Gaza forzada a una diáspora masiva ( nueva nakba). Dicha doctrina tendría como principal adalid a Isaac Shamir al defender que “Judea y Samaria (términos bíblicos de la actual Cisjordania) son parte integral de la tierra de Israel. No han sido capturadas ni van a ser devueltas a nadie”, doctrina en la que se basarían los postulados actuales del partido Likud liderado por Netanyahu quien aspira a convertir a Jerusalén en la “capital indivisible del nuevo Israel”, tras la invasión de su parte oriental tras la Guerra de los Seis Días (1.967).

La AIPAC y Obama 

En la actualidad, la AIPAC sería el más influyente grupo de presión pro-ísraelí en EEUU pues cuenta con más de 100.000 miembros (150 de ellos dedicados exclusivamente a presionar al Congreso, a la Casa Blanca y todos los organismos administrativos en la toma de decisiones políticas que puedan afectar a los intereses del Estado de Israel) y aunque siempre se ha creído que la AIPAC sería un “gobierno virtual” que teledirigiría la política exterior de EEUU en función de los intereses israelíes, la realidad sería que el lobby pro-israelí tiene verdadero peso en los ámbitos del poder porque EE.UU. e Israel casi siempre han compartido idénticos intereses geopolíticos desde la fundación del Estado de Israel en 1.948. Así, EE.UU. contaría con Israel para mantener a los Estados árabes de Oriente Próximo bajo la amenaza constante de ataque, (asegurándose de paso que se mantengan serviles ante Washington) e Israel no podría seguir existiendo en su forma actual sin el fuerte apoyo político y material que recibe de EE.UU. ( más de 3.500 millones de dólares en ayuda militar) pero tras el estancamiento “sine die” de la enésima ronda de conversaciones de paz palestino-israelíes y la orden de Netanyahu de intensificar la ofensiva terrestre del ejército israelí en Gaza (Operación Margen Defensivo) , asistimos a un nuevo desencuentro Obama-Netanyahu debido al concepto geopolítico imperante en la Administración Obama y cuyo cerebro sería el ex-Consejero de Seguridad Nacional del presidente Carter,Zbigniew Brzezinski.


Así, Brzezinski en un discurso ante al Consejo Nacional Irano-estadounidense (NIAC), afirmó que “creo que los EE.UU. tiene derecho a decidir su propia política de seguridad nacional y no seguir cual mula estúpida lo que hagan los israelíes”, pues desde el asesinato de John F. Kennedy los Estados Unidos no habrían ya disfrutado de ese derecho al quedar desde entonces como rehenes de los intereses sionistas todos lo sucesivos Presidentes electos de EEUU. Además, Brzezinski, estaría enfrentado con los lobbys neocon republicano y judío de EEUU y con su habitual mordacidad habría desacreditado la miopía geoestratégica de ambos grupos de presión al afirmar que “están tan obsesionados con Israel, el Golfo Pérsico, Irak e Irán que han perdido de vista el cuadro global: la verdadera potencia en el mundo es Rusia y China, los únicos países con una verdadera capacidad de resistir a Estados Unidos e Inglaterra y sobre los cuales tendrían que fijar su atención”.

En el supuesto de lograrse la resolución del contencioso nuclear de EEUU-Irán y el restablecimiento de relaciones diplomáticas entre ambos países , Rowhani conseguiría su objetivo de que se reconozca el papel de Irán como potencia regional, logrando de paso el incremento de cooperación irano-estadounidense relativa a la seguridad en Iraq y Afganistán y la resolución del avispero sirio-iraquí. Respecto al contencioso sirio, la jugada maestra de Putin convenciendo a Assad para que entregara todo su arsenal de armas químicas y el escaso apoyo internacional recibido por Obama para iniciar su operación militar contra Siria, podría conducir a la celebración de la anhelada Conferencia Internacional Ginebra III sobre Siria ( rememorando la Guerra de Laos y los Acuerdos de Ginebra de 1.954) .

Nos encontraríamos pues en un momento crucial para definir el futuro mediato de Oriente Próximo y Medio (Oriente PROME), pues si fracasa la vía diplomática de Obama aumentará la presión del lobby pro-israelí de EEUU ( AIPAC) para proceder a la desestabilización de Irán y Siria por métodos expeditivos, momento que será utilizado por EEUU, Gran Bretaña e Israel para proceder a rediseñar la cartografía del puzzle inconexo formado por dichos países y así lograr unas fronteras estratégicamente ventajosas para Israel, siguiendo el plan orquestado hace 60 años de forma conjunta por los gobiernos de Gran Bretaña, Estados Unidos e Israel y que contaría con el respaldo de los principales aliados occidentales, no siendo descartable la gestación de una trama endógena que podría terminar por reeditar el Magnicidio de Dallas (Kennedy,1.963) para lograr que EEUU vuelva a la senda de las seudodemocracias tuteladas por el establishment judío-anglo-estadounidense.

*Analista

samedi, 26 juillet 2014

Striscia di Gaza

 

jeudi, 24 juillet 2014

Israël et l'Arabie saoudite : une alliance forgée dans le sang des Palestiniens

Israël et l'Arabie saoudite : une alliance forgée dans le sang des Palestiniens

Auteur : David Hearst   
 

 

Cette alliance israélo-saoudienne est forgée dans le sang, le sang palestinien, le sang, ce dimanche, de plus de 100 victimes dans Shejaiya, écrit David Hearst.

L'Arabie saoudite est dirigée par une clique de vieillards cacochymes, dignes représentants d'une caste qui s'accapare la rente pétrolière et se maintient au pouvoir par tous les moyens...

Il y a beaucoup de mains derrière l'attaque de l'armée israélienne sur la bande de Gaza. L'Amérique n'est pas malheureuse de voir le Hamas devoir supporter tant de coups. Alors que les images des scènes de carnage dans les rues de Shejaiya venaient d'être diffusées, John Kerry a déclaré sur ??Meet NBC le même jour qu'Israël avait le droit de se défendre, et l'ambassadeur américain Dan Shapiro a déclaré sur la chaîne israélienne Canal 2 que les États-Unis feraient en sorte que les forces modérées soient [après le conflit] dominantes dans la bande de Gaza, ce qui veut dire [qu'Israël amènerait dans ses fourgons] l'Autorité palestinienne.

L'Égypte n'est pas non plus écrasée de douleur. Son ministre des Affaires étrangères Sameh Shoukry a tenu le Hamas pour responsable de la mort des civils, après que le mouvement ait rejeté le cessez le feu [concocté par l'Égypte et Israël et totalement à l'écart du Hamas - NdT].

Un troisième partenaire non déclaré dans cette alliance contre nature a cependant donné un feu-vert à Netanyahu, le couvrant à l'avance pour une opération militaire d'une telle férocité. Nous ne parlons pas d'un allié aussi impuissant que les États-Unis, car cette autorisation ne peut venir que d'un État arabe.

L'attaque sur Gaza a été lancée avec une approbation royale saoudienne.

Ce mandat royal n'est rien de moins qu'un secret de polichinelle en Israël et l'ex-ministre de la défense comme celui qui est en fonction en parlent de façon très ouverte. L'ancien ministre israélien de la Défense Shaul Mofaz a surpris le présentateur sur Canal 10 en disant qu'Israël devait attribuer un rôle à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis dans la démilitarisation du Hamas. Interrogé sur ce qu'il entendait par là, il a ajouté que des fonds de l'Arabie saoudite et des Émirats devraient être utilisés pour reconstruire Gaza une fois le Hamas anéanti.

Amos Gilad, homme-clé au ministère israélien de la défense dans les relations avec l'Égypte de Moubarak et aujourd'hui directeur du département israélien des relations politico-militaires, a déclaré récemment à l'universitaire James Dorsey : « Tout est souterrain, rien n'est public, mais notre coopération sécuritaire avec l'Égypte et les États du Golfe est unique. C'est la meilleure période de sécurité et de relations diplomatiques avec les pays arabes ».

Les félicitations sont réciproques. Le roi Abdallah a fait savoir qu'il avait téléphoné au président Abdel Fattah El-Sisi pour approuver une initiative égyptienne de cessez-qui n'avait même pas soumise au Hamas, ce qui a incité des analystes cités par le Jerusalem Post à se demander si un cessez-le feu avait été sérieusement proposé.

Le Mossad et les responsables saoudiens du renseignement se réunissent régulièrement. Les deux côtés se sont concertés lorsque l'ancien président égyptien Mohamed Morsi était sur ??le point d'être déposé en Égypte, et ils sont main dans la main en ce qui concerne l'Iran, à la fois dans la préparation d'une attaque israélienne qui traverserait l'espace aérien saoudien, et dans le sabotage du programme nucléaire.

Il y a même été dit de bonne source que les Saoudiens financent l'essentiel de la très coûteuse campagne d'Israël contre l'Iran.

Pourquoi l'Arabie Saoudite et Israël font-ils à ce point bon ménage ? Pendant des décennies, les deux pays éprouvaient une sensation identique quand ils regardaient autour d'eux : la peur. Leur réaction a été similaire. Chacun sentait qu'ils ne pouvaient se prémunir contre ses voisins en les envahissant (Liban, Yémen) ou par le financement de guerres et coups d'État (Syrie, Égypte, Libye). Ils ont des ennemis ou rivaux en commun : l'Iran, la Turquie, le Qatar, le Hamas dans la bande de Gaza, et les Frères musulmans ailleurs. Et ils ont des alliés communs : les lobbys militaro-industriels américains et britanniques, l'homme fort du Fatah et l'atout des États-Unis Mohammed Dahlan qui a essayé autrefois de prendre le contrôle de Gaza et qui serait probablement prêts à le faire à nouveau.

La différence aujourd'hui, c'est que pour la première fois dans l'histoire de leurs deux pays, une coordination militaire a été mise en place. Le prince Turki, neveu du roi Abdallah, est le visage public de ce rapprochement rendu visible par la publication d'un livre sur l'Arabie écrit par un universitaire israélien. Le prince s'est rendu à Bruxelles en mai pour rencontrer le général Amos Yadlin, l'ex-chef du renseignement israélien qui a été inculpé par un tribunal en Turquie pour son rôle dans l'abordage du Mavi Marmara.

On pourrait faire valoir qu'il n'y a rien de sinistre dans l'implication du prince Turki dans le débat israélien et que ses motivations sont à la fois paisibles et louables. Le prince est un fervent partisan d'une initiative de paix proposée par le roi saoudien Abdallah. L'Initiative de paix arabe soutenue par 22 États arabes et 56 pays musulmans aurait effectivement été une base pour la paix si Israël ne l'avait pas ignoré il y a quelques 12 ans.

Le prince Turki est très lyrique sur les perspectives de paix dans un article publié par Haaretz. Il y écrit : « Et quel plaisir ce serait d'être en mesure d'inviter non seulement les Palestiniens mais aussi les Israéliens que j'allais rencontrer de venir me rendre visite à Riyad, où ils pourraient alors visiter ma maison ancestrale dans Dir'iyyah, qui a souffert aux mains de Ibrahim Pacha le même sort qu'a subi Jérusalem aux mains de Nabuchodonosor et des Romains ».

C'est les moyens utilisés, pas la fin en soi qui exposent le véritable coût humain de ces alliances. La promotion par le prince Turki de l'Initiative de paix arabe se fait au prix de l'abandon par le royaume de son soutien historique à la résistance palestinienne.

L'analyste saoudien Jamal Khashogji fait ce même constat quand il parle en langage codé du nombre d'intellectuels qui attaquent la notion de résistance : « Malheureusement, le nombre de ces intellectuels ici en Arabie Saoudite est plus élevé que la moyenne. Si une telle tendance se poursuit, elle va détruire la louable prétention du royaume d'avoir soutenu et défendu la cause palestinienne depuis l'époque de son fondateur, le roi Abd Al-Aziz Al-Saoud ».

La paix serait en effet la bienvenue pour tout le monde, et surtout pour Gaza en ce moment. Mais les moyens par lesquels les alliés d'Israël en Arabie saoudite et l'Égypte veulent y arriver, en encourageant Israël à donner au Hamas un coup fatal, amènent à douter de ce qui se trame vraiment. Le père de Turki, le roi Faisal bin Abdulaziz se retournerait dans sa tombe s'il voyait ce que son fils fait en son nom.

Cette alliance israélo-saoudienne est forgée dans le sang, le sang palestinien, le sang, ce dimanche, de plus de 100 victimes dans Shejaiya.


- Source : David Hearst

dimanche, 27 avril 2014

Islamist Fifth Column in Gaza based on Gulf and Western Strings: Egypt and Syria

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Islamist Fifth Column in Gaza based on Gulf and Western Strings: Egypt and Syria

Boutros Hussein and Lee Jay Walker

Modern Tokyo Times

If individuals want to see the dead end path of radical Takfiri Islam then look no further than the mantra of hatred and discord in Gaza because this estranged reality says everything about the international reality of this brand of Islam. Takfiri Islamism cares little about issues related to national identity therefore killing fellow nationals is part of the course alongside destroying respective civilizations. This reality means that nations like America, France, Israel, Qatar, Turkey, Saudi Arabia, and the United Kingdom, can pull the strings by manipulating various agendas. The upshot of this is that “international jihadists” can be manipulated in the short term while “internal jihadists” become a fifth column and this can be seen in Afghanistan, Egypt, Iraq, Libya, Nigeria, Pakistan and Syria.

In Egypt and Syria both internal militant Islamists view killing fellow Egyptians and Syrians with glee because in their schizophrenic world view they are serving Takfiri and Muslim Brotherhood indoctrination. It would have been unthinkable in the past that Palestinians would desire jihad against Egypt and Syria rather than being focused on the Palestinian issue. However, the petrodollars of the Gulf and the spread of militant Salafi ideology have altered the religious and political landscape.

Of course, militant Islamists in Gaza are not powerful enough to change events on the ground in either Egypt or Syria. Despite this, it is clear that Islamists in Gaza can cause mayhem in the Sinai region and in Syria based on supplying arms and partaking in terrorism. Similarly, if Islamists don’t abide by the tune then new pied pipers will emerge in order to sow the seeds of more division. Alas, in modern day Syria various Takfiri Islamist terrorist groups in 2014 are now butchering each other and this reality is replicated in Afghanistan and in other nations where this virus is let loose.

Gulf petrodollars are sowing the seeds of crushing indigenous Sunni Islam, creating destabilization, spreading sectarianism, empowering terrorism and targeting non-Muslim minorities. America, France, Israel, Turkey and the United Kingdom are “riding this Islamist ticket” in order to destabilize nations they want to crush. Of course, Afghanistan was the springboard in the 1980s and early 1990s but the evolution and spread of Salafism is much more potent in the modern world.

In Libya the power of NATO was needed in order to bomb from the skies and of course covert operatives were involved on the ground whereby they were allies of various militias and al-Qaeda affiliated groups. Similarly, in Syria it is clear that al-Qaeda affiliates, various terrorist groups and Salafi ideologues are working hand-in-hand with Gulf and NATO powers. Therefore, in Libya and Syria it is mainly fellow Arabs alongside international jihadists who are doing the bidding of America, France, Israel, Qatar, Saudi Arabia, Turkey and the United Kingdom.

Colonel Gaddafi in Libya never envisaged that fellow Libyans would openly work hand-in-hand with NATO forces and that international jihadists would deem him to be an apostate. Yet, Libya was crushed based on the manipulation of internal discontent which was manipulated by outside nations, the role of NATO and Gulf powers – and the third trinity, the role of international jihadists and Salafi preachers which incite hatred. Syria is witnessing the same trinity despite events on the ground being very different based on the persistence of the armed forces of Syria and because of other important factors.

It is interesting to note that while mayhem and chaos abounds in many nations because of the so-called “Arab Spring,” which really should be named the “Western and Gulf ticket;” the nations of Israel and Saudi Arabia have emerged unscathed. Also, while international jihadists and internal militants in Syria are busy fighting and killing in the name of Allah; it is apparent that they aren’t concerned about Israel in the south and NATO Turkey in the north. Indeed, on several occasions Israel bombed Syria and this mustered no real mass demonstrations nor created political convulsions within the Middle East. Likewise, it is noticeable that al-Qaeda affiliate groups are notably strong in northern Syria whereby they can utilize the terrain of NATO Turkey and the supply lines for military arms.

In a video speech which was played to militants in Gaza the Islamist Sheikh Ahmad Oweida is inciting hatred towards Syria. He reportedly states “the time is for blood and destruction. The time is for invasions. The time is for battles.” Other comments in the video and during the demonstration in Gaza are aimed at Egypt and Syria. Suddenly, the role of NATO and Israel appears a very distant second and clearly for power brokers in the Gulf and West then this is a remarkable achievement. After all, it implies that militant Islam can be used like “a Trojan horse” in order to cause internal destabilization. Therefore, when the times are right international jihadists can do the bidding of Gulf and Western powers.

Oweida stated about Egypt that the “spear of Islam in the chest of despicable secularism….You are our hope that Shariah returns to what it was before.”

The Investigative Project on Terrorism reports that “Posters on jihadist bulletin boards have suggested that now was the time for jihadists to go to Egypt to exact revenge against the Egyptian military.”

“It is no longer possible to turn a blind eye to the obvious fact that they [secularists and the idolatrous disbelievers] are hostile to Islam and they wage war against it and they hate it,” Abdullah Muhammad Mahmoud of the jihadi group Dawa’at al-Haq Foundation for Studies and Research wrote in a jihad forum, the Long War Journal reported. “If jihad isn’t declared today to defend the religion, then when will it be declared?!” He continued: “Will Muslims wait until they are prevented from praying in mosques?! Will they wait until the beard becomes a charge that is punishable by imprisonment?! Will they wait until their sons enter prisons in the tens of thousands to be tortured and spend tens of years of their lives in their depths?!”

“O Muslims of Egypt, if you don’t do jihad today, then only blame yourselves tomorrow.”

Egypt is much more complex because while Gulf and Western powers are all anti-Syrian government the same doesn’t apply to this nation. Therefore, Saudi Arabia and other Gulf nations (apart from Qatar which is pro-Muslim Brotherhood and terrorism) are supporting Egypt financially and in other ways because they fear losing their internal powerbases. Indeed, Saudi Arabia even turned against the pro-Muslim Brotherhood agenda of the Obama administration which resulted in a rare clash between Riyadh and Washington. However, the issue of spreading Salafism is a real problem for Egypt and other nations like Tunisia. Therefore, Gulf petrodollars need to cease when it comes to spreading Islamist ideology. In other words,  indigenous Muslim clerics need to tend to spiritual matters. Issues related to the Muslim Brotherhood also need to be resolved because this Islamist movement desires to enforce its ideology on all the people of Egypt.

Al Ahram Weekly reported during a pivotal period last year that: “Mohamed Gomaa, a specialist on Palestinian affairs at Al-Ahram Centre for Political and Strategic Studies, says that while the “organic relationship” between Hamas and the Muslim Brotherhood has long been common knowledge, Hamas is taking a risk by parading those ties in Al-Qassam Brigades’ marches through Gaza. There are, Gomaa says, differences within Hamas over how to respond to developments in Egypt. Some within the movement urge restraint and the avoidance of any rhetoric that might be viewed as provocative by the Egyptian army. The appearance of Al-Qassam convoy, he argues, suggests that such voices are losing out to the zealously pro-Muslim Brotherhood contingent.”

“The Hamas government viewed Sinai as its backyard,” says Gomaa, “a safe corridor for arms and other strategic needs. This is why the movement supported strikes against Egypt’s security forces in Sinai. It explains why so many Palestinian elements were discovered to have taken part in operations against the army.”

The Syrian government meanwhile is currently fighting for its survival because of the unholy trinity being used against this nation. Likewise, Egypt faces internal political convulsions and a terrorist threat within the Sinai region and in other parts of the country.

Libya succumbed to the trinity and clearly Syria faces the same combination of forces despite the internal situations being very different. After all, Libya was just “abandoned to the wolves” but several powerful nations have stood by Syria despite their support being insufficient compared to what the enemies of Syria are doing. In other words,  if powerful Gulf and Western powers collectively decide on destabilization then clearly nations in North Africa and the Middle East are very vulnerable. The one saving grace for Egypt is that most Gulf nations oppose the administration of Obama when it comes to this nation. However, Syria is not so lucky because this nation faces outside manipulation and a brutal trinity which refuses to let go.

Gaza Islamists openly celebrate killing Syrians and inciting hatred towards this secular nation. At no point do they show the same willingness to die against Israel or against NATO Turkey. Likewise, Palestinian Takfiri jihadists are involved in spreading terrorism and mayhem in the Sinai region and more recently the Shia in Lebanon are being targeted by the same forces that have abandoned the Palestinian cause. Therefore, Islamist Salafi schizophrenia is a great tool for America, France, Israel, Qatar, Turkey, Saudi Arabia and the United Kingdom in the short-term providing the above nations all share the same vision.

Islamists are now whipping up hatred in Gaza aimed mainly at Syria but also against Egypt. The Long War Journal reported last year: “the marketplace of jihad opened in Syria, the youth of Islam rose from every direction to fight” against the Assad regime. The narrator similarly boasted that “convoys of mujahideen” from Gaza have gone to Syria to fight and that some have died while there.”

In other words, militant Islam is a convenient tool to be manipulated by outside forces which desire to alter the political and military landscape. Of course, if Afghanistan and Libya are viewed in the long-term – just like the destabilization of Iraq and the self-destructive policies of Pakistan – then the long term is very different unless you support failed states, terrorism, sectarianism, putting women in the shadows and crushing religious and cultural diversity.

Gaza Islamists are only one piece in a very complex jigsaw. However, if they can forsake their homeland while killing fellow Muslims and Arabs – alongside persecuting religious minorities and becoming embroiled in anti-Shia policies in Syria; then this highlights the new force being backed within Gulf and Western circles. Indeed, outside nations don’t need boots on the ground like in Afghanistan and Iraq. Instead, the trinity can do everything from a distance and if extra support is needed then powerful ratlines will be increased alongside more Salafi indoctrination.

http://www.investigativeproject.org/4126/egypt-warns-hamas-over-jihadi-threats

http://weekly.ahram.org.eg/News/3904/17/Sinai—no-longer-a-proxy-battle.aspx

www.longwarjournal.org/archives/2013/09/salafi_jihadists_hol.php#ixzz2eMcmf0z9 

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

lundi, 27 janvier 2014

La invasión israelí de Gaza y los campos marinos de gas

 
por Prof. Michel Chossudovsky
 

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La invasión militar de Gaza por parte del ejército israelí en diciembre de 2008 tiene una relación directa con el control y posesión de las estratégicas reservas marinas de gas.

 

Se trata de una guerra de conquista. En la costa de Gaza hay unas inmensas reservas de gas que se descubrieron en 2000.

 

En un acuerdo firmado en noviembre 1999 la Autoridad Palestina (AP) concedió los derechos durante 25 años de prospección de gas y de petróleo a British Gas (BG Group) y a su socio ubicado en Atenas Consolidated Contractors International Company (CCC), propiedad de las familias libanesas Sabbagh y Koury.

 

Estos derechos sobre los campos marinos de gas corresponden en un 60% a British Gas, un 30% a Consolidated Contractors y un 10% al Fondo de Inversión de la Autoridad Palestina (Haaretz, 21 de octubre de 2007).

 

El acuerdo entre la AP y BG-CCC incluye la explotación de los campos y las construcción de un gaseoducto (Middle East Economic Digest, 5 de enero de 2001).

 

La licencia de BG cubre toda la zona marítima de Gaza, que es contigua a varias instalaciones marítimas de gas israelíes (véase el mapa abajo). Hay que indicar que el 60% de las reservas de gas a lo largo del litoral de Gaza e Israel pertenece a Palestina.

 

El grupo BG perforó dos pozos en 2000: Gaza Marina-1 y Gaza Marina-2. British Gas calcula que las reservas son del orden de 1.4 billones de metros cúbicos, valorados en unos 4.000 millones de dólares, según cifras hechas públicas por British Gas. El tamaño de las reservas de gas de Palestina podría ser mucho mayor.

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¿Quién es dueño de los campos de gas?

 

La cuestión de la soberanía sobre los campos de gas de Gaza es fundamental. Desde un punto de vista legal, las reservas corresponden a Palestina.

 

La muerte de Yasser Arafat, la elección del gobierno de Hamas y la debacle de la Autoridad Palestina han permitido a Israel establecer un control de facto sobre las reservas marítimas de gas de Gaza.

 

British Gas (Grupo BG) ha estado tratando con el gobierno de Tel Aviv y ha ignorado al gobierno de Hamas en lo que concierne a la explotación y derechos de prospección de los campos de gas.

 

La elección del primer ministro Ariel Sharon en 2001 supuso un momento crucial. El Tribunal Supremo israelí puso en tela de juicio la soberanía palestina sobre los campos marítimos de gas. Sharon declaró taxativamete que “Israel nunca compraría gas de Palestina”, dando a entender que las reservas marítimas de gas de Gaza pertenecen a Israel.

 

En 2003 Ariel Sharon vetó un acuerdo inicial que permitiría a British Gas suministrar a Israel gas natural de los pozos marítimos de Gaza (The Independent, 19 de agosto de 2003).

 

La victoria electoral de Hamas en 2006 provocó la desaparición de la Autoridad Palestina, que quedó confinada a Cisjordania, bajo el régimen mandatario de Mahmoud Abbas.

 

En 2006 British Gas “estuvo cerca de firmar un acuerdo para bombear gas a Egipto” (The Times, 23 de mayo de 2007). Según se informaba, el primer ministro británico Tony Blair intervino en nombre de Israel con el objetivo de hacer fracasar el acuerdo con Egipto.

 

Al año siguiente, en mayo de 2007, el gobierno israelí aprobó una propuesta del primer ministro israelí Ehud Olmert “de comprar gas a la Autoridad Palestina”. Se proponía un contrato de 4.000 millones de dólares, con unos beneficios del orden de 2.000 millones, mil de los cuales iba a los palestinos.

 

Sin embargo, Tel Aviv no tenía intención de compartir los ingresos con los palestinos. El gobierno israelí nombró un equipo de negociadores para discutir un acuerdo con el Grupo BG pasando por encima tanto del gobierno de Hamas como de la Autoridad Palestina: “Las autoridades de defensa israelíes quieren que se pague a los palestinos en bienes y servicios, e insisten en que no irá dinero alguno al gobierno controlado por Hamas” (Ibid).

 

El objetivo era fundamentalmente anular el contrato firmado en 1999 entre el Grupo BG y la Autoridad Palestina bajo Yasser Arafat.

 

Según el acuerdo propuesto en 2007 con BG, el gas palestino de la costa de Gaza iba a ser canalizado a través de un gaseoducto submarino al puerto israelí de Ashkelon y, por consiguiente, se iba a transferir a Israel el control sobre la venta del gas natural.

 

El plan fracasó y se suspendieron las negociaciones:

 

“El director del Mossad Meir Dagan se opuso a la transacción por motivos de seguridad, [afirmando] que el dinero recaudado serviría para financiar el terrorismo” (Miembro del Knesset Gilad Erdan, comparecencia ante el Knesset sobre “La intención del viceprimer ministro Ehud Olmert de comprar gas a los palestinos cuando el dinero pagado servirá a Hamas”, 1 de marzo de 2006, citado por el teniente genera (retirado) Moshe Yaalon, Does the Prospective Purchase of British Gas from Gaza’s Coastal Waters Threaten Israel’s National Security? , Jerusalem Center for Public Affairs, octubre de 2007).

 

La intención de Israel era evitar que se pagaran tasas a los palestinos. En diciembre de 2007 el Grupo BG abandonó las negociaciones con Israel y en enero de 2008 cerró su oficina en Israel (Página web de BG).

 

El plan de invasión sobre la mesa

 

Según fuentes militares israelíes, el plan de invasión de Gaza bajo la “Operación Plomo Fundido” se puso en marcha en junio de 2008:

 

“Fuentes de defensa afirmaron que el ministro de Defensa Ehud Barak ordenó al ejército israelí que se preparara para la operación hace unos seis meses [junio o antes de junio], a pesar de que Israel estaba empezando a negociar un acuerdo de alto el fuego con Hamas.”(Barak Ravid, Operation “Cast Lead”: Israeli Air Force strike followed months of planning, Haaretz, 27 de diciembre de 2008).

 

Ese mismo mes las autoridades israelíes contactaron con British Gas con vistas a reanudar las negociaciones concernientes a la compra de gas natural de Gaza:

 

“Tanto el director general del ministerio de Finanzas Yarom Ariav como el director general del ministerio de Infraestructuras Hezi Kugler han acordado comunicar a BG la intención de Israel de reanudar las negociaciones. Las fuentes añadieron que BG todavía no ha respondido oficialmente a la petición de Israel, pero es probable que ejecutivos de la compañía acudan a Israel dentro de pocas semanas para entablar negociaciones con los funcionarios del gobierno [israelí] ” (Globes online, Israel’s Business Arena, 23 de junio de 2008).

 

La decisión de acelerar las negociaciones con British Gas (Grupo BG) coincidió en el tiempo con la planificación de la invasión de Gaza que se inició en junio. Parecía que Israel anhelaba llegar a un acuerdo con el Grupo BG antes de la invasión, cuya planificación ya se encontraba muy avanzada.

 

Además, el gobierno de Ehud Olmert encabezó estas negociaciones sabiendo que se estaba planificando la invasión. Lo más probable era que gobierno israelí también contemplara un acuerdo político-territorial “post guerra” para Gaza.

 

De hecho, en octubre de 2008, dos o tres meses antes del comienzo de los bombardeos el 27 de diciembre, estaban en marcha las negociaciones entre British Gas y los altos cargos israelíes.

 

En noviembre de 2008 el ministro israelí de Finanzas y el de Infraestructuras ordenaron a Israel Electric Corporation (IEC) que entrara en las negociaciones con British Gas sobre la compra de gas natural de la concesión marítima de BG en Gaza (Globes, 13 de noviembre de 2008).

 

“El director general del ministerio de Finanzas Yarom Ariav como el director general del ministerio de Infraestructuras Hezi Kugler escribieron recientemente al director de IEC Amos Lasker para informarle de la decisión del gobierno de permitir que las negociaciones siguieran adelante, en la línea de la propuesta marco que aprobó a principios de este año.

 

El consejo de administración de IEC, encabezado por su presidente Moti Friedman, aprobó los principios de la propuesta marco hace unas semanas. Las conversaciones con el Grupo BG empezarán una vez que el consejo de administración apruebe la exención de la oferta” (Globes, 13 de noviembre 2008).

 

Gaza y la geopolítica de la energía

 

El objetivo de la ocupación militar de Gaza es transferir a Israel la soberanía de los campos de gas en violación del derecho internacional.

 

¿Qué se puede esperar tras la invasión?

 

¿Cuál es la intención de Israel respecto a las reservas naturales de gas de Palestina? ¿Un nuevo acuerdo territorial, con el estacionamiento de tropas israelíes y/o de “tropas de mantenimiento de paz”? ¿La militarización de toda la costa de Gaza, que es estratégica para Israel? ¿Confiscar pura y simplemente los campos de gas palestinos y declarar unilateralmente la soberanía israelí sobre las zonas marítimas de Gaza?

 

En ese caso, los campos de gas de Gaza entraría a formar parte de las instalaciones marítimas de Israel, que son contiguas a las de la costa de Gaza (véase supra Mapa 1).

 

Todas estas instalaciones marítimas también están unidas al corredor de transporte de energía de Israel que se extiende desde el puerto de Eilat, que es una vieja terminal de oleoducto, al puerto-terminal de oleoducto del mar Rojo y por el norte a Haifa. La idea es que se acabe uniendo por medio de oleoducto israelo-turco, en fase de estudio, al puerto turco de Ceyhan. Cyhan es la terminal de oleoducto transcaspio Baku-Tblisi-Ceyhan (BTC): “Lo que se está considerando es unir el oleoducto BTC al oleoducto Trans-Israel Eilat-Ashkelon, también conocido como Israel’s Tipline” (véase Michel Chossudovsky, The War on Lebanon and the Battle for Oil, Global Research, 23 de julio de 2006)

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Fuente: GlobalResearch

 

dimanche, 02 décembre 2012

Le grand chemin vers Jérusalem : le Hamas trahit l’Iran et la Syrie

Le grand chemin vers Jérusalem : le Hamas trahit l’Iran et la Syrie

par Fida DAKROUB

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

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Lorsque l’émir du Qatar, Hamad, fut arrivé à Gaza, à la tête d’une importante délégation comprenant son épouse, Moza, et son premier ministre, Hamad – celui-ci un cheikh non pas un émir –, il fut accueilli par le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, qui eut organisé une cérémonie officielle grandiose pour l’occasion. Les deux hommes se tinrent côte à côte pendant que les hymnes nationaux palestinien et qatari furent joués. Certainement, un tapis rouge eut été déployé en son honneur ; et l’émir fut ensuite accueilli par un parterre de responsables du Hamas, dont les ministres du gouvernement de Gaza et un dirigeant en exil du mouvement, Saleh Arouri, venu dans le territoire palestinien pour cette occasion très glorieuse [1].

En plus, monsieur Taher al-Nounou, le porte-parole du chef du gouvernement du Hamas à Gaza, qui eût avalé sa langue en récitant les allégeances à son nouvel émir, déclara que cette visite avait une grande signification politique parce que c’était le premier dirigeant arabe – plutôt « arabique » selon notre nomenclature [2] – à briser le blocus politique [3].

Des fusées d’allégresse furent tirées, évidemment, dans le ciel de la bande de Gaza, assiégée, depuis un millénaire et quelque, par la soldatesque israélienne et la trahison arabe.

Dans les rues, des milliers de drapeaux palestiniens et qataris furent accrochés, ainsi que des photos géantes du cheikh Hamad : « Merci au Qatar qui tient ses promesses » (sic.) ; ou « Bienvenue » pouvait-on lire sur des panneaux le long de la route Salaheddine, qui parcourait le territoire palestinien du nord au sud.

L’émir a accepté d’augmenter l’investissement du Qatar de 254 à 400 millions de dollars, déclara monsieur Haniyeh, lors d’une cérémonie à Khan Younès, en présence de cheikh Hamad, pour poser la première pierre d’un projet de logements destinés à des familles palestiniennes défavorisées, qui porterait aussi le nom de son Allégresse : Hamad ou l’émir du Qatar.

Cette omniprésence de son Allégresse qui précéda l’opération militaire israélienne baptisée « pilier de défense », cette précipitation subite de l’influence qatarie à Gaza, cette extase des chefs du Hamas au point de passage de Rafah, touchés par le Saint-Esprit du despotisme obscurantiste arabique, cette montée de l’émir pendant qu’il descendait, cette apparition pendant qu’il se cachait, ce silence pendant qu’il parlait, ce bruit pendant qu’il se taisait n’étaient pas un privilège de sa nature, comme le proclamaient l’émir et ses adulateurs, ni une hallucination collective, comme l’affirmaient ses détracteurs, non, simplement un faux calcul de la part des chefs du Hamas au lendemain de leur trahison ignoble envers la Syrie et l’Iran.

La trahison du Hamas envers la Syrie et l’Iran

Avant toute chose, ce qui manquait aux médias « résistants » pendant le dernier cycle de violences à Gaza, c’était le courage ! Non celui d’insulter leur « ennemi », ici Israël, mais bien plutôt le courage de décortiquer le soi-disant « allié » quand il se fut transformé en Dalila, et « l’alliance » avec lui en la chevelure convoitée de Samson [4]. C’est ce que les médias libellés « résistants » n’osèrent pas faire en réaction de la trahison du Hamas envers la Syrie et l’Iran.

D’ailleurs, loin des fracas des obus et des missiles tirés des deux côtés, une question très simple s’imposa dès le premier jour des opérations militaires à Gaza, sur laquelle ni les médias arabes « résistants » ni ceux d’Israël n’eurent pas la « générosité » d’y répondre : Quelle mouche piqua le premier ministre israélien, monsieur Netanyahou, pour qu’il donne le feu vert à une opération militaire ? La simplicité d’une telle question, au point de départ, n’exclut pas une certaine difficulté à répondre, au point d’arrivée ; et par « répondre », nous n’attendons pas, évidemment, un tel ou tel brouhaha médiatique qui ne sert ni à présenter les faits objectifs d’une telle opération ni à « répondre » à la question ci-devant. Autrement dit, tout ce que l’on eut dit, tout ce que l’on eut publié, que ça fût par les médias israéliens ou par leurs « ennemis », les médias « résistants », ne constitua, du point de vue de l’analyse de discours, aucune matière analytique des faits objectifs menant à l’opération « pilier de défense » ; et la seule synthèse à tirer des deux discours, israélien et « résistant », c’est que les deux groupes eurent bien maîtrisé, pendant le déroulement des opérations militaires, l’art de la propagande !

En effet, dès le début de la campagne impérialiste contre la Syrie, en mars 2011, le Hamas prit le camp de la soi-disant « révolution syrienne », voire de la guerre impérialiste contre la Syrie ; justifiant le « déplacement du fusil d’une épaule à l’autre », selon une expression libanaise, comme « soumission à la volonté des peuples arabes » en plein printemps des Arabes [5].

Il suffit de faire le parallèle avec la visite du premier ministre du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, au Caire, le 24 février 2012, lorsqu’il eut salué ce qu’il appela « la quête du peuple syrien pour la liberté et la démocratie [6] » (sic.).

« Je salue le peuple héroïque de Syrie qui aspire à la liberté, la démocratie et la réforme », déclara monsieur Haniyeh devant une foule de partisans réunis dans la mosquée d’Al-Azhar, pour un rassemblement consacré à « soutenir » (sic.) la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem, et le peuple syrien [7].

Il est intéressant de savoir aussi que la première visite officielle du premier ministre Haniyeh, hors du Gaza, fut pour les Frères Musulmans, dans leur quartier général de Moqattam au Caire, où il commenta que le Hamas était « un mouvement jihadiste des Frères musulmans avec un visage palestinien ».

Monsieur Haniyeh parlait devant une foule de partisans des Frères musulmans qui scandaient « Ni Iran ni Hezbollha » ; « Syrie islamique » ; « Dégage, Bachar, dégage espèce de boucher », tandis que sa Sainteté, monsieur Haniyeh, restait de marbre [8].

Ismaïl Haniyeh (à droite), chef du gouvernement du Hamas, avec le président du mouvement des Frères musulmans, Mohammed Badie, au Caire

D’ailleurs, il faut noter que le Hamas n’est pas seulement un mouvement islamiste palestinien, mais il est aussi issu d’une idéologie précise, celle des Frères musulmans, pires ennemis du pouvoir politique en Syrie. Ses trois fondateurs, Ahmed Yassin, Abdel-Aziz al-Rantissi et Mohammed Taha, étaient aussi issus des Frères musulmans ; ce qui explique la raison pour laquelle les chefs du Hamas se sont tournés contre le président syrien Bachar al-Assad, supporteur historique de la cause palestinienne, après qu’ils avaient reçu pendant de nombreuses années le soutien du pouvoir en Syrie face à Israël, pour se tourner brusquement 180°, pour se positionner dans le camp opposé à Damas, pour la trahir en prenant partie du camp de la Turquie, de l’Égypte et des émirats et sultanats arabiques du golfe Persique, pour se mettre en contradiction avec « l’axe-de-résistance », ou l’Arc chiite, selon la nomenclature de la réaction arabique et de l’impérialisme mondial.

Le Hamas sur le chemin d’un accord Oslo 2

Avant toute chose et selon Amos Harel, un analyste du quotidien israélien Haaretz, dès le début de l’opération militaire israélienne à Gaza, ni le Hamas ni Israël n’avaient intérêt à vagabonder dans une confrontation militaire prolongée, ni à s’engager dans une nouvelle « farce » comme celle de la guerre de Gaza en 2008 – 2009. En plus, Harel ajouta que l’évaluation des services de renseignements israéliens, rapportée au bureau du premier ministre Netanyahou, indiquait que le Hamas se considérait hors de la confrontation militaire, et n’avait pas intérêt à s’y mêler. Il précisa aussi que chaque fois que le Hamas devait choisir entre la valeur réelle de la résistance et le pouvoir politique, il choisissait toujours le deuxième [9].

Plusieurs indices nous entrainent à conclure ici que le Hamas se dirige vers un nouvel « Oslo », qui mènerait à une reconnaissance d’Israël.

Premièrement, en abandonnant « l’axe-de-résistance », en trahissant la Syrie et l’Iran, en recevant la bénédiction du Saint-Esprit de la réaction arabique, en se positionnant dans le camp des soi-disant « Arabes modérés », c’est-à-dire au sein de la guerre impérialiste contre la Syrie, le Hamas ouvre, en effet, une porte vers un nouvel « Oslo » qui mènerait à la reconnaissance d’Israël, parrainée, cette fois-ci, par l’émirat du Qatar. La visite « grandiose » de son Allégresse l’émir du Qatar à Gaza confirme cette hypothèse, surtout après que l’émir eut annoncé une aide de 400 millions de dollars US à Gaza [10] et 2 milliards de dollars à l’Égypte [11].

Deuxièmement, le parrainage de l’Égypte du dernier accord de cessez-le-feu entre Gaza et Israël, et sa conclusion subite, visait premièrement à couper le chemin aux autres organisations palestiniennes qui adoptent toujours le choix de la résistance, et qui ne se sont pas encore impliquées dans la Sainte-Alliance contre la Syrie, telles que le Jihad islamique, et le Front populaire pour la libération de la Palestine. À cela s’ajoute que l’intervention de l’Égypte et sa précipitation à déclarer un cessez-le-feu visaient aussi à maintenir l’autorité du Hamas à Gaza face au Jihad et au FPLP. Il faut noter ici que le Hamas ne prit part aux escarmouches qui précédèrent l’assassinat d’al-Jaabari entre Israël, d’un côté, et les organisations palestiniennes, de l’autre côté ; et que les combattants du Hamas ne tirèrent aucune balle contre Israël pendant les accrochages précédents ; leurs chefs ne voulaient pas se laisser entrainer dans une confrontation avec Israël, qui eût pu nuire à leur plan de se mettre sous la cape de l’émir du Qatar, Hamad. Plus tard, le Hamas fut obligé de prendre part des opérations militaires seulement après l’assassinat d’un de ses chefs militaires, al-Jaabari, sinon la « farce » eût été scandaleuse !

Troisièmement, lors de la déclaration au Caire du cessez-le-feu, le chef du Hamas, Khaled Machaal, ne fit la moindre allusion au rôle de la Syrie ni à celui de la République islamique de l’Iran, qui soutenaient, pendant de nombreuses années, la cause palestinienne, surtout le Hamas ; ce qui poussa le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à faire allusion à l’ingratitude et au manque de reconnaissance des chefs du Hamas envers l’Iran et la Syrie [12].

Quatrièmement, la « surprise des surprises » que nous firent les chefs du Hamas, c’était la dernière fatwa [13]prohibant, sous peine d’excommunication, les attaques contre Israël [14] !  Une telle fatwa sert à établir un fondement et une légitimité religieux pour un prochain accord de paix entre Israël et le Hamas, et cela à trois niveaux : celui des relations avec Israël, celui des relations intra-palestiniennes, et celui des relations interarabes.

De la fatwa du Hamas prohibant les opérations militaires contre Israël

Primo, au niveau des relations avec Israël, une telle fatwa faciliterait, dans un futur proche, la déclaration de Gaza comme un territoire « indépendant », non pas d’Israël, mais plutôt indépendant de la Cisjordanie ; là où le chef de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, passe à Ramallah le restant de sa vie à lutter, pour ainsi dire, avec Simón Bolívar, contre la vacuité et l’ennui ; à chasser, dans son labyrinthe, les mouches vertes de son désœuvrement pénible [15].  En plus, cette fatwa confirmerait, avant toute chose, la frontière de la « Palestine » et l’officialiserait ! Non pas de la Palestine de 1948, ni celle de 1967, ni même celle de 1992, mais bien plutôt, une sorte de miniature d’une certaine Palestine quelconque et microscopique, qui s’étendrait tout au long de la côte méditerranéenne, du nord jusqu’au sud de la bande de Gaza !

Bravo Hamas ! Madre de Deus, nostro Sennor ! [16]

Secundo, au niveau intra-palestinien, une telle fatwa prohibe toute action militaire contre Israël, ce qui imposerait, par conséquent, le Hamas comme la seule autorité militaire, politique, civile et religieuse à Gaza, qui tiendrait seule la résolution de faire la guerre ou d’établir la paix avec Israël. Pourtant, cette « ascension » du Hamas au rang des dieux, officialiserait et institutionnaliserait non seulement son pouvoir à Gaza, mais aussi la division palestinienne et accélérerait la création de deux « entités » isolées et séparées l’une de l’autre par le territoire israélien : l’émirat du Hamas à Gaza et le comté de l’OLP en Cisjordanie.

Quelle comédie ! Quelle tragédie ! Et l’Éternel fut avec Josué, dont la renommée se répandit dans tout le pays [17].

Tertio, au niveau interarabe, la fatwa constitue une déclaration de la part du Hamas, aussi claire que le ciel bleu de Beyrouth au mois de juillet, indiquant la rupture complète avec le restant des pays arabes encore résistants à la normalisation avec Israël, et confirme aussi que la résistance n’est plus un choix ; et cela au grand dam du discours triomphaliste des fanfarons et des hâbleurs des médias palestiniens et de ceux libellés « résistants », au lendemain de la déclaration de la trêve entre Gaza et Israël.

Ce qui advint de Djeha-Hodja Nasreddin lorsqu’il coupa la branche sur laquelle il était assis

Djeha-Hodja Nasreddin était assis à califourchon sur une grosse branche de cerisier, ses culottes amples et son long burnous blanc enserrant sa taille et ses jambes se balançant d’un côté à l’autre, chaque fois qu’il maniait sa hache.

- Le salut sur toi, Djeha-Hodja Nasreddin Effendi ! Appela une voix en dessous.

- Sur toi le salut,  Khalid Effendi ! Dit Djeha-Hodja Nasreddin assis en équilibre sur la branche. Posant sa hache, il arrangea son turban qui avait glissé sur le côté.

- Tu vas tomber de cet arbre ! l’avertit Khalid, regardes comme tu es assis !

- Tu ferais mieux de regarder où tu marches, rétorqua Djeha-Hodja Nasreddin. Les gens qui regardent les cimes des arbres et les nuages sont sûrs de se cogner les orteils.

Soudain, la branche s’est retrouvée au sol, suivie par la hache, puis par Djeha-Hodja Nasreddin. Il était trop occupé pour remarquer qu’il était assis du mauvais côté de la branche qu’il était en train de couper.

En guise de conclusion, il nous paraît que le sort du Hamas, après la rupture avec la Syrie et l’Iran, et après la précipitation de ses chefs pour se soumettre sous la cape de l’émir du Qatar, ne serait, en aucun point, moins tragique que le sort du mullah Djeha-Hodja Nasreddin lorsqu’il eut coupé la branche sur laquelle il était assis. Coupé de son arrière-front – l’Iran et la Syrie –, la bande de Gaza se trouve désormais victime des humeurs des rois d’Israël.

Fida Dakroub, Ph.D

Site officiel de l’auteur : www.fidadakroub.net

Note

[1] L’Orient-Le Jour. (23 octobre 2012). « L’émir du Qatar, “premier dirigeant arabe à briser le blocus politique” à Gaza ». Récupéré le 15 novembre 2012 de

http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/784187/Lemir_du_Qatar,_%22premier_dirigeant_arabe_a_briser_le_blocus_politique%22_a_Gaza.html

[2] Nous distinguons dans nos écrits entre l’Arabe et l’Arabique ou l’habitant de la péninsule Arabique qui, vue son substrat culturel, se tient en opposition avec le premier, l’Arabe. Ce dernier eut créé en Syrie, précisément à Damas, et par l’entremise de la civilisation grecque et syriaque, ou chrétienne syrienne, l’une des plus grandes civilisations dans l’histoire humaine, la civilisation arabe.

[3] loc.cit.

[4] Parmi les textes de la Bible ayant inspiré les artistes, on trouve l’épopée de Samson et sa mésaventure avec Dalila. Cette histoire figure au Livre des Juges (13 : 1 – 16 : 22).

[5] L’auteur utilise l’expression ironique « le printemps des Arabes » au lieu du « printemps arabe ».

[6] France 24. (24 février 2012). « Le Hamas officialise son divorce avec le régime de Damas ». Récupéré le 26 novembre 2012 de

http://www.france24.com/fr/20120224-leader-hamas-salue-resistance-peuple-syrien-contestation-ismail-haniyeh

[7] loc.cit.

[8] loc.cit.

[9] Harel, Amos (15 novembre 2012). “Gaza escalation doesn’t necessarily mean Israel is headed for war”. Publié dans Haaretz. Récupéré le 26 novembre 2012 de

http://www.haaretz.com/blogs/east-side-story/gaza-escalation-doesn-t-necessarily-means-israel-is-headed-for-war.premium-1.478169#

[10] Rudoren, Jodi. (23 octobre 2012). “Qatar’s Emir Visits Gaza, Pledging $400 Million to Hamas”. Publié dans le The New York Times. Récupéré le 26 novembre 2012 de http://www.nytimes.com/2012/10/24/world/middleeast/pledging-400-million-qatari-emir-makes-historic-visit-to-gaza-strip.html?_r=1&

[11] Henderson, Simon. (22 octobre 2012). « Qatar’s emir visits Gaza ». Publié dans le Washington Institute. Récupéré le 26 novembre 2012 de

http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/qatars-emir-visits-gaza

[12] Une annonce en public du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Récupéré le 26 novembre 2012 de

http://audio.moqawama.org/details.php?cid=1&linkid=3674

[13] Une fatwa est, dans l’islam, un avis juridique donné par un spécialiste de loi islamique sur une question particulière.

[14] Kamal, Sana. (27 novembre 2012). حماس تُحرّم خرق التهدئة وتسيّر دوريات حدوديّة Publié dans al-Akhbar. Récupéré le 26 novembre 2012 (vue le décalage de l’heure entre le Liban et le Canada) de

http://www.al-akhbar.com/node/172380

[15] Allusion au roman de Gabriel García Márquez «  Le Général dans son labyrinthe ». Il s’agit d’un conte romancé des derniers jours de Simón Bolívar, le libérateur et le leader de la Colombie ; il retrace aussi le voyage final de Bolívar de Bogotá à la côte nord de la Colombie dans sa tentative de quitter l’Amérique du Sud pour un exil en Europe.

[16] Mère de Dieu, notre Seigneur. Le manuscrit des Cantigas de Santa María est un des plus importants recueils de chansons monophoniques de la littérature médiévale en Occident, rédigé pendant le règne du roi de Castille Alphonse X dit El Sabio ou Le Sage (1221-1284).

[17] Le Livre de Josué, 6 : 27.

Docteur en Études françaises (The University of Western Ontario, 2010), Fida Dakroub est écrivain et chercheur en théorie bakhtinienne. Elle est  aussi militante pour la paix et les droits civiques.

samedi, 01 décembre 2012

Wenn Opfer zu Tätern werden

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Wenn Opfer zu Tätern werden

Seit meiner Jugend bin ich nicht nur meinem Volk auf das engste verbunden, sondern habe mich nachweislich immer wieder für unterdrückte und  ihrer Freiheit beraubte Völker eingesetzt. Es ist mir deshalb in Zeiten der Desinformation und des Hochverrats, vor allem auch angesichts des Leids eines Volkes, ein Anliegen, den israelisch-palästinensischen Konflikt betreffend, einiges klarzustellen, aber auch verständlicher zu machen.

So wird im Zusammenhang mit den letzten israelischen „Vergeltungsangriffen“ nicht nur von zionistischer Seite stets der Standardsatz, „Israel habe ein Recht auf Selbstverteidigung“ propagiert. Dem wäre nicht zu widersprechen, ginge es nur um eine angemessene Verteidigung der Grenzen von 1967.  Aber der jüdische Staat beansprucht weiteres besetztes, also geraubtes Land, auf dem aber allein den Palästinensern das Recht zur Selbstverteidigung zustünde und auch zusteht.

Die palästinensische Bevölkerung im Gaza-Streifen, auf engstem Raum wie in einem KZ zusammengepfercht, leidet seit Jahren unter widrigsten Lebensbedingungen. Es fehlt, dank israelischer Blockade,  immer wieder an Strom, Trinkwasser, Medikamenten, Brennstoff und Lebensmitteln.                                                                                                        

Daß Israel seit Jahren den Friedensprozess im Nahen Osten blockiert, wird von den Freunden Israels derart abgetan, in dem man die Palästinenser zu den einzigen Schuldigen erklärt.

Im Gaza-Krieg 2008 starben durch israelische Angriffe mehr als ein Tausend Palästinenser, darunter 400 hundert palästinensische Frauen und Kinder gewesen sein sollen. Auch in dem letzten Konflikt war wieder die Zivilbevölkerung, darunter Säuglinge (auch diese Terroristen?), die Hauptleidtragende. 161 Palästinenser wurden getötet, mehr als 800 verwundet. Große Teile der Infrastruktur, darunter ein Krankenhaus und ein Kindergarten, wurde zerstört.                                                                                                                                                             Von ausgewogener „Vergeltung“ kann keine Rede sein, denn die durch palästinensische Angriffe zu Tode gekommen Israelis kann man wahrscheinlich an einer oder  beiden Händen abzählen, und der materielle Schaden auf israelischem und auf dem von israelischen Siedlern besetzten Gebiet ist im Vergleich zu dem in Gaza angerichteten eher unbedeutend. Auch das weiß alle Welt.

Was uns die Medien und die meisten Politiker aber verschweigen, ist die Vorgeschichte des israelischen Angriffs. Zuvor hatte nämlich Ägypten bereits einen Waffenstillstand zwischen Hamas und Israel ausgehandelt gehabt. Doch 48 Stunden danach schaltete Israels Armee durch einen gezielten Schlag den militärischen Strategen der Hamas, Ahmed al-Jabaari, aus.                                                                                                                                                       Nebenbei bemerkt, jenen Mann, der die Freilassung eines israelischen Soldaten bewirkt hatte  und für eine lang anhaltende Waffenruhe eingetreten ist. Israelischen  Regierungsvertretern zufolge ein „schlauer taktischer Schachzug“, denn damit habe man die  Hamas provoziert. Und so nahmen die Dinge ihren Lauf.

Nun mag man mehrere Gründe und noch mehr Argumente zur Rechtfertigung der verbrecherischen Politik der  israelischen Führung vorbringen, aber eines sollte dabei, auch wenn es nicht als Entschuldigung dienen kann, vielleicht nicht ganz außer acht gelassen werden: die psychologische Seite.

Der jüdisch-britische Labour-Abgeordnete Gerald Kaufmann, der sogar ein Waffenembargo gegen Israel forderte, meint, die Israelis würde an dem Opfer-Syndrom leiden und seien zu „Victimizers, das heißt, zu Strafenden geworden, und die Palästinenser seien eben (Anm.: statt der Deutschen) ihre Ersatz-Opfer .                                                  

„Meine Großmutter (Anm.:wohl in Anspielung an den Holocaust) will nicht als Schutzschild dazu mißbraucht werden, um palästinensische Großmütter in Gaza zu töten, meinte Kaufmann.

In dieselbe Kerbe schlägt auch der in London im „Exil“ lebende Israeli Gilad Atzmon, Israel-Kritiker und Jazz-Musiker, wenn er im Falle der  überzogenen israelischen Reaktionen gegenüber den Palästinensern von einer „psychologischen Kompensation“ spricht.                                                                                                                                              

Atzmon meint damit, auch in gewisser Andeutung, „wenn die wahren Täter schon lange tot und vergessen sind, mag dafür als leicht zu besiegender oder zu schlagender Ersatz eine andere Gruppe oder anderes Volk herhalten“.                                                                                                                                                            William Manson, auf Psychologie und Psychiatrie spezialisierter Autor, will ähnliche Beweggründe auch bei der ehemaligen sich erst spät als Jüdin „geouteten“  Ex-US-Außenministerin Albright ausgemacht haben. Dies allerdings im Zusammenhang mit dem Irak-Krieg und dem Jugoslawien-Konflikt.                                                                                  

In dem einen Fall soll sie erklärt haben, die durch die US-Sanktionen getöteten irakischen Kinder (Anm.: eine halbe Million!) seien die Sache „wert“ gewesen, in dem anderen trat sie für  eine unbarmherzige Bombardierung Serbiens ein.

Offensichtlich scheint bei manchen Völkern das Bedürfnis nach  Rache sogar Generationen danach präsent zu sein, zumindest solange bis man dieses an einem passenden Ersatz gestillt hat. Ob nicht nur im aktuellen Falle auch endgültig, wird der weitere Verlauf  der Geschichte zeigen.

Bleibt vorerst die Ungewißheit, ob die Israelis bzw. deren menschenverachtende Politik aktiv unterstützende Juden anderswo  einmal sich so einsichtig zeigen werden wie die ehemalige Präsidentin der Bosnischen Serbischen Republik, Biljana Plavsic, es vor dem Haager Tribunal sein wollte. Sie meinte: „In unserer Zwangsneurose, nie wieder Opfer werden zu wollen, wurden wir selbst zu Tätern“. Die zu bewundern, wie mancherorts geschieht, jeden Menschenfreund oder freiheitsliebenden Politiker ein Greuel sein sollte.

lundi, 07 février 2011

Le Bassin du Levant assiégé par Israël

Le Bassin du Levant assiégé par Israël

Ressources énergétiques : l’exploitation déjà confiée à des sociétés états-uniennes

Ex: http://www.polemia.com/

bassin-levant-130111.jpgA la fin de l’année 2012, Israël commencera à pomper du gaz dans le gisement offshore de Tamar, confié à un consortium international chapeauté par la société états-unienne Noble Energy. Celle-ci apportera ce mois-ci une seconde plate-forme de forage (Pride North America) pour étendre les prospections dans le Bassin du Levant. Dans cette zone de la Méditerranée orientale -estime l’agence gouvernementale états-unienne U.S. Geological Survey- se trouvent des réserves de gaz se montant à 3.500 milliards de m3, et des réserves de pétrole pour 1,7 milliards de barils. On se prépare donc à de grandes affaires : en une année, l’indice énergétique de la Bourse de Tel Aviv a augmenté de 1.700 %.

Partage des zones d’exploitation : nouvelle source de contentieux et de… conflits

Mais il y a un problème : les réserves énergétiques du Bassin du Levant n’appartiennent qu’en partie à Israël. Les gisements de gaz Tamar et Léviathan se trouvent à environ 100 Kms des côtes, hors des eaux territoriales israéliennes qui s’étendent jusqu’à 22 Kms de la côte. Toutefois, selon la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, Israël peut exploiter les réserves offshores de gaz et de pétrole dans une zone allant jusqu’à 370 Kms de la côte. Mais il en va de même pour les autres pays riverains. Il est donc déterminant de définir les zones respectives.

Dans les eaux libanaises, d’après la compagnie norvégienne Petroleum Geo-Services, il y a de gros gisements de gaz et pétrole. A ce propos, le ministre des affaires étrangères Ali Shami a demandé le 4 janvier au Secrétaire Général des Nations Unies d’empêcher que ces gisements soient exploités par Israël. La réponse ne s’est pas faite attendre : le jour suivant, le porte-parole onusien Martin Nesirsky a rejeté la requête en déclarant que les Nations Unies ne sont pas préparées pour intervenir dans la dispute. Même réponse de la part de l’Unifil (United Nations Interim Force in Lebanon) : le porte-parole Andrea Tenenti a déclaré au quotidien libanais The Daily Star (6 janvier) qu’ « une frontière maritime n’a jamais été établie » et que « la ligne de bouées dans la zone de Naqoura, non reconnue par le gouvernement libanais, a été instaurée unilatéralement par Israël ». Puis, le coordinateur spécial pour le Liban, Michael Williams, a diplomatiquement déclaré qu’« il pourrait y avoir un rôle pour les Nations Unies, mais nous devons en discuter avec nos juristes à New York » (The Daily Star, 11 janvier).

Israël a les mains libres

En réalité, donc, l’ONU laisse les mains libres à Israël dont le gouvernement a prévenu qu’il n’hésitera pas à employer la force pour protéger « ses » gisements. Comme le parlement libanais a approuvé une loi sur l’exploration des réserves énergétiques offshore et allouera les premières concessions au début de 2012, s’ouvre ainsi un contentieux qui pourra facilement conduire à une nouvelle guerre israélienne contre le Liban.

Qu’entend faire l’Italie, qui joue un rôle de premier plan dans l’Unifil, d’un point de vue naval aussi ? Attendra-t-elle que les navires de guerre israéliens bombardent les côtes libanaises, comme ils le firent déjà en 2006, pour s’emparer des réserves offshore du Liban ?

Il est plus difficile encore que les Palestiniens réussissent à exploiter les réserves énergétiques de leurs Territoires. Il résulte de la carte établie par U.S. Geological Survey que la plus grande partie des gisements de gaz se trouve dans les eaux côtières et dans le territoire de Gaza. L’Autorité palestinienne en a confié principalement l’exploitation à la compagnie British Gas, qui a creusé deux puits, Gaza Marine-1 et Gaza Marine-2, qui ne sont cependant jamais entrés en fonction.

Les Palestiniens sont écartés

Le gouvernement israélien a d’abord rejeté toutes les propositions, présentées par l’Autorité palestinienne et par British Gas, d’exporter le gaz en Israël et en Égypte. Elle a ensuite ouvert une négociation directe avec la compagnie britannique, qui détient la majorité des droits d’exploitation, pour arriver à un accord excluant les Palestiniens. Ce n’est pas un hasard si la négociation a été lancée en juin 2008, ce même mois où commençait (selon ce qui est admis même par des sources militaires israéliennes) la préparation de l’opération « Plomb durci » lancée contre Gaza en décembre 2008 (voir l’article par Michel Chossudovsky «La guerre et le gaz naturel : l’invasion israélienne et les gisements de Gaza en mer», Mondialisation.ca, le 12 janvier 2009, NdA). L’embargo qui a suivi, blocus naval compris, a de fait exproprié les Palestiniens du droit d’exploiter leurs propres réserves énergétiques, dont Israël veut s’emparer d’une façon ou d’une autre.

Le plan prévoit de relier, à travers un gazoduc sous-marin, les puits palestiniens de Gaza au port israélien d’Ashqelon, où, à partir de 2012, arrivera le gaz du gisement de Tamar. À une dizaine de kilomètres, au sud, il y a Gaza où les autorités israéliennes laissent passer au compte-gouttes le combustible pour la centrale électrique : ce qui provoque de continuels black-out qui, en laissant hôpitaux et stations d’épuration sans énergie, augmentent les victimes de l’embargo.

Manlio Dinucci
géographe.
il manifesto
12 janvier 2011

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio pour Mondialisation.ca,

mardi, 15 juin 2010

Lancinante rupture avec l'Occident

Lancinante rupture avec l'occident

20090103_DNA017062.jpgUn agréable périple familial dans notre cher Hexagone, — on n'écrit plus la Doulce France, — m'a permis de suivre, l'actualité grâce aux quotidiens régionaux. Et durant la semaine écoulée, ils évoquaient les péripéties consécutives à la participation de quelques Français à l'opération turque de solidarité avec Gaza.

Le mercredi 2 juin, on pouvait lire et partager l'inquiétude du grand quotidien de Touraine "la Nouvelle République". Gros titre en première page : "Gaza : sans nouvelles des huit Français".

Le vendredi 4 juin "La République des Pyrénées" donnait quelques rassurantes précisions : "Six Français de retour". Tout est bien qui finit bien. Il s'agit de cinq membres du "Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens" (CBSP) : Salah Berbagui, Mounia Cherif et Miloud Zenasni débarqués à Roissy vers 16 h 45 d'un vol de la compagnie Turkish Airlines, en provenance d'Istanbul puis de Ahmed Oumimoun et Mouloud Bouzidi. Le sixième, Thomas Sommer-Houdeville appartient à la "Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien" (CCIPPP).

Enfin le samedi 5 juin, le grand quotidien de Marseille "La Provence" (1) saluait le retour chez lui et les déclarations de l'enfant du pays Miloud Zenasni. Notons cependant que ces nouvelles, les seules supposées informer le lecteur de ce qui se passe à l'Etranger apparaissent seulement en page 32 rubrique "Méditerranée-Monde", l'Europe n'existant pas.

Ne nous attardons pas aux évaluations d'origine américaine à propos du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP). La CIA ose prétendre depuis août 2003 que cette organisation doit être considérée comme "entité terroriste" car elle "apporte son soutien au Hamas et forme son réseau de collecte de fonds en Europe".

En même temps, et comme je m'y attendais un peu, ma modeste chronique du 2 juin a déclenché un certain nombre de réactions . Or, elles répondent à ce que je n'ai pas écrit. Comme elles se montrent outrancières, se veulent insultantes et/ou tombent sous le coup de la loi (2), et puisque, par ailleurs, elles n'apportent aucune information je ne les installe pas sur ce site.

Je ne cherche même pas à croiser le fer, renvoyant simplement mes lecteurs habituels à ce que cette chronique exprime effectivement.

Et je me contenterais aujourd'hui de préciser certains contours de mon propos personnel, soulignant d'abord quelques réalités.

Les deux questions les plus importantes à mes yeux, dans cette affaire, ne résultent ni des gens qui hurlent avec les loups, ce que je m'efforce de ne jamais faire, ni de ceux qui se disent "pour" avec la peau des autres mais des faits objectifs nouveaux ou confirmés.

Première constatation : la politique extérieure européenne n'existe toujours pas. Lady Ashton reste strictement inconsistante et on peut croire qu'elle a été choisie pour remplir cette mission, qu'elle accepte. Chacun de nos pays persiste dans un repli matérialiste sur lui-même, faussement confortable. On refuse de voir les dangers qui s'accumulent dans le monde, qui justifieraient le renforcement des moyens et de l'esprit de défense. Nos soldats sont engagés en Afghanistan dans une guerre. Les dirigeants et commentateurs parisiens agréés paraissent s'en moquer. L'héroïsme, le devoir, la croisade n'appartiennent pas à leur registre. Ils évoquent seulement les morts et les blessés, comme s'il s'agissait de statistiques des accidents de la route. Cela dit tout.

Deuxième fait majeur : la rupture de l'alliance turco israélienne.

Il ne s'agit ni de louer ici ni de stigmatiser quiconque. Observons.

Contrairement ce que deux ou trois correspondants semblent croire, je ne cherche d'ailleurs à développer aucun sentiment particulièrement hostile à la Turquie. Militant d'abord pour l'exactitude, je me contente de considérer que l'Europe ne saurait intégrer cette nation dans le projet que représente au départ son "Union" (3). Et d'autre part je préfère la voir s'occuper du Proche Orient que du sud est européen.

Je souligne d'autre part qu'il est un peu extravagant, quand même, qu'à la fois, ce pays occupe illégalement un territoire européen à Chypre, qu'il refuse de reconnaître le génocide arménien, et prétende, en même temps, s'ériger en défenseur du droit des peuples.

Son alliance stratégique avec Israël date des années 1950 et non des années 1990 comme on le lit souvent. À Ankara, les équipes actuellement au pouvoir semblent, depuis 2003, souhaiter la rupture entre les deux vieux partenaires et désirer renforcer leur position aux côtés du monde arabe. La tradition kémaliste cherchait à s'en séparer radicalement. Cela révolutionne donc à terme toute la région. Rappelons que jusqu'ici l'OTAN tenait la Turquie pour son très précieux, loyal et fidèle allié. Les Israéliens se trouveront dans l'obligation de changer, eux aussi, leurs orientations. Ils ne pourront plus faire, comme par le passé, l'apologie systématique outrancière de leur ancien ami désormais infidèle. Sans aller jusqu'à une repentance publique, contraire à leur esprit traditionnel de "peuple à la nuque raide", ils devront peut-être revenir sur certains paradigmes.

Doit-on sérieusement se féliciter que la Turquie aurait "retrouvé une âme", comme le dit un de mes contradicteurs anonymes, plus logique que d'autres ?

Quand d'ailleurs l'aurait-elle perdue ?

Ce qui me passionnerait ce serait de voir l'Europe retrouver son âme !

Et sans recourir à de tels hyperbolismes il s'agit de savoir, pour les citoyens et les contribuables français, à quoi tend concrètement la politique de la France. Lorsque l'on constate les soutiens matériels, les subventions et les encouragements que la république accorde au développement des communautarismes et de l'islamisme sur le territoire de l'Hexagone on se doute bien qu'il ne s'agit pas pour elle de les combattre vraiment sur la scène internationale.

Seuls et sans moyens bien considérables des policiers intelligents et courageux mènent une lutte acharnée et efficace, quoique discrète, contre le terrorisme : combien de temps les "braves gens" dormiront-ils en paix grâce à eux ?

Certes on peut prends acte de la logique idéaliste de ceux qui "voudraient que le monde vive dans la paix et la justice" : on la comprend, mais on ne doit aucunement succomber à ce doux rêve messianique. La paix ne se définit raisonnablement que par l'intervalle séparant deux conflits. Votre serviteur souhaite seulement que l'armée de son pays puisse repousser "les Barbares qui veulent la guerre". J'admire beaucoup, j'ose l'avouer, la pacifique nation suisse de se préparer constamment à affronter des conflits dont, par là même, elle écarte l'hypothèse. Ces Gaulois ont bien retenu la devise de l'Empire romain : "si tu veux la paix, prépare-toi à la guerre".
JG Malliarakis

Apostilles
  1. Ce titre est lui-même issu de l'absorption du "Méridional la France", bien connu des amis de l'Algérie française, par le "Provençal" de Gaston Deferre.
  2. Pour situer la hauteur du débat, je note qu'un correspondant anonyme osant lui-même se présenter comme "Grec", me targue d'être "un juif de Salonique", et non un "Grec orthodoxe". Je dois dire que le trait m'amuse. Il appelle de ma part les précisions suivantes. Les Thessaloniciens israélites portent le plus souvent des noms d'apparence espagnole (Daninos, Moreno, etc.). Ils parlaient autrefois le judéo-espagnol ou ladino. Ils sont considérés comme les descendants des Juifs expulsés d'Espagne en 1492. Leurs ancêtres ont été accueillis et protégés par les Sultans. Aucun Grec n'imaginerait que mon patronyme, typiquement crétois, puisse se rattacher à cette histoire. D'ailleurs je constate que les organismes de bienfaisance juifs qui utilisent volontiers des fichiers onomastiques ne me sollicitent pas. Enfin, quoique partageant chaque année la joie pascale et recevant les vœux du métropolite grec orthodoxe de Paris, je ne ressortis pas de sa juridiction ecclésiastique, appartenant à la "communauté orthodoxe française de la Sainte Trinité" au sein de laquelle cohabitent pacifiquement toutes les opinions politiques françaises.
  3. C'est le propos de mon livre sur "La Question turque et l'Europe"
Vous pouvez entendre l'enregistrement de cette chronique
sur le site de
Lumière 101

samedi, 05 juin 2010

Emotionnel contre émotionnel en Méditerranée

palestine.jpg

 

Émotionnel contre émotionnel en Méditerranée

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

Ex: http://www.insolent.fr/

Le monde entier, depuis 3 jours, vit au rythme d'un événement émotionnel bien significatif. En effet, depuis l'opération israélienne Plomb durci contre Gaza de janvier 2009, le schéma interprétatif a complètement achevé une évolution commencée au début des années 1990 avec la couverture des "intifadas". Tout ce que peut désormais entreprendre l'État hébreu voit se retourner contre lui le dispositif médiatique du "village mondial" dont il avait su extraordinairement tirer parti pendant un demi-siècle. D'une innocence systématique, d'une louange obligatoire, d'une impunité assurée, couvertes par la mauvaise conscience occidentale consécutive à la seconde guerre mondiale, il semble être passé à l'excès inverse.

L'arraisonnement d'une flottille turque par la marine israélienne a certes fait 9 morts. Que cela soit intervenu dans des conditions mal déterminées ne peut même pas faire partie du débat.

Ce 2 juin à 2 h 16 on apprenait ainsi qu'Israël, après divers petits contingents de détenus issus de différents pays de la communauté européenne, expulsait 50 Turcs sur les 300 capturés sur le transbordeur "Mavi Marmara" battant pavillon de la république kémaliste.

Le gouvernement d'Ankara parle haut et fort : "personne ne devrait mettre à l'épreuve la patience turque" déclare ainsi son Premier ministre Erdogan. Parallèlement on découvre les commentaires des chroniqueurs de Zaman Today, habituellement consacrés aux sujets les plus divers et marqués par une grande liberté de ton, au moins apparente. Ce 2 juin, tous évoquent la même affaire et ils le font sur le mode où la presse parisienne parlait de la Prusse entre 1914 et 1918 : "l'État voyou", "aider Gaza", "les actes barbares des soldats israéliens", "la Turquie vue du Moyen orient", "pourrons-nous oublier ?", "quel avenir pour les relations turco-israéliennes ?", "pourquoi Israël a fait ça", etc. On trouve même dans cette édition une évocation de la "similitude entre l'attaque israélienne et le PKK". Les rebelles kurdes marxistes-léninistes "agents du sionisme et de l'impérialisme" ? Voyons, mais c'est… bien sûr… élémentaire mon cher Watson.

Certes un œil un peu exercé décèle sans trop de difficulté des nuances, et surtout la perspective du retournement prévisible de l'intelligente diplomatie turque, dès lors qu'elle se trouvera placée, par la grâce du président mondial Obama, en position d'arbitre.

La fameuse flottille humanitaire était préparée depuis des mois en liaison entre le gouvernement d'Ankara et le mouvement gauchiste international "Free Gaza", proche de "Die Linke" en Allemagne. Celui-ci est évidemment soutenu par diverses personnalités de façade. On cite ainsi 70 noms allant de Desmond Tutu à Noam Chomsky. Il opère depuis août 2008 diverses livraisons tendant à rompre le blocus israélo-égyptien contre le territoire de Gaza contrôlé par le Hamas, lui-même en opposition à l'Autorité palestinienne de Ramallah.

Elle est partie, font semblant de préciser les commentateurs agréés, de Chypre. Or cette information contient quand même quelque ambiguïté. Les 15 ou 20 personnalités écran ont-elles transité par la République de Chypre membre de l'Union européenne ? Par les bases britanniques ? Ou, bien clairement, par la zone nord de l'île d'Aphrodite que la Turquie occupe au mépris du droit international depuis 1974 ? Elles sont passées en fait le 30 mai par le port de Famagouste sous contrôle de l'armée d'Ankara dont les ressortissants représentent la moitié des effectifs des militants arraisonnés.

Certes, il y a bien longtemps que 200 000 réfugiés chrétiens, expulsés, spoliés, c'est-à-dire environ 80 % de la population du nord, accueillis au sud de l'île, où ils forment un bon tiers du peuple chypriote, ni les églises pillées ou détruites ne bouleversent plus les professionnels de l'émotionnel.

La grande affaire des politiciens du sud de l'Europe, celle de la finance pétrolière, se porte sur la très irréaliste "union pour la Méditerranée", à 44 États-Membres. Pas question de s'intéresser à des questions qui fâchent et qui pourtant touchent des terres ou des eaux européennes, la mer Égée, Chypre, les pressions d'Ankara sur la Bulgarie, sur la Grèce, etc. La souveraineté et la sécurité de l'Europe ne préoccupent personne à Bruxelles où l'ectoplasme de Lady Ashton veille à l'inexistence d'une politique extérieure commune. La SDN se porte de mieux en mieux.
JG Malliarakis