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mercredi, 21 mars 2018

Poutine : la force est avec lui. Un nouveau régime plébiscitaire défie les démocraties

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Poutine : la force est avec lui. Un nouveau régime plébiscitaire défie les démocraties

Journaliste

Ex: https://metamag.fr

Avec un score proche de 77 % des voix, supérieur de 14 % au scrutin de 2012, Vladimir Poutine a obtenu un quasi-plébiscite de ses concitoyens.

Trois jours après avoir été désigné par le ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson, comme le commanditaire de l’empoisonnement de l’ex espion russe, Sergueï Skripal, l’homme fort de la Russie peut se targuer d’avoir pris sa revanche à la maison, se faisant sacrer par les urnes pour la quatrième fois de sa carrière.

Selon les résultats quasi définitifs de la commission électorale, il obtient 76,6 % des suffrages, devançant de très loin ses challengers. Pour sa part, le taux de participation, s’établissant à 67%, est supérieur de deux points à celui de 2012. C’est la force qui fait sa force. La force est une ­valeur historiquement respectée en Russie, que Poutine cultive, sous ses diverses formes, avec une constance remarquable. La tension avec l’Occident qui a entouré la dernière semaine de la campagne a été pour lui l’occasion de montrer que la Russie était une puissance redoutée.

Face à Vladimir Poutine,  l’opposition était réduite au silence médiatique et à l’insignifiance. Sur les sept candidats (deux communistes, deux ultranationalistes et trois libéraux), un seul a obtenu un score notable, le communiste Pavel Groudinine, avec 12 % des voix. L’ultra nationaliste Jirinovski a fait 6 % comme d’ habitude.  Ksenia Sobtchak , idole des médias occidentaux et figure libérale aux positions proches des européens  et par ailleurs fille du mentor de Poutine, est créditée de moins de 2 % voix..

La question la plus importante, cependant, n’est pas de savoir comment Vladimir Poutine a été réélu, mais ce qu’il compte faire de ce nouveau mandat, qui doit le maintenir au pouvoir jusqu’à 2024.

Curieusement, il en a peu parlé pendant la campagne électorale. Le 1er mars, le maître de la Russie a promis à ses concitoyens des missiles « comme personne d’autre n’en possède actuellement ». Il s’est également engagé à réduire de moitié un taux de pauvreté « inacceptable », sans pour autant dire comment. Mais l’équilibre international est en train de changer au détriment de l’idéologie libérale démocratique de Bruxelles contesté de Washington à Pékin en passant par Ankara Téhéran, et Moscou.

La relation entre la Chine et la Russie « est à son meilleur niveau historique, ce qui constitue un exemple pour l’édification d’un nouveau type de relations internationales fondées sur le respect mutuel, l’équité et la justice », a déclaré dans un message le président chinois, lui-même réélu samedi à l’unanimité à la tête de l’État par le Parlement chinois.

« La Chine se tient prête à travailler avec la Russie pour continuer à faire progresser encore les relations sino-russes [et promouvoir] la paix mondiale », a estimé le président chinois. Moscou et Pékin, tous deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, se tiennent fréquemment sur la même ligne face aux pays occidentaux dans des dossiers comme la Syrie ou la Corée du Nord.

Vladimir Poutine va pouvoir s’attaquer à… sa succession dans six ans.

Le “tsar”, qui aura 72 ans à sa sortie, en 2024, a l’intention de lâcher un pouvoir qu’il détient sans discontinuer depuis 2000. C’est en tout cas ce qu’il laisse entendre à son entourage, et cela n’est pas sans poser question. Une bataille d’héritage se profile donc si Vladimir Poutine quitte le Kremlin en 2024.

Mais le problème majeur, c’est ce que l’observatrice de la politique russe Alla Chevelkina appelle le “Poutine Collectiv”. “Cela représente Poutine et son entourage très proche. Ces gens-là n’existeront plus à la seconde où ils quitteront leur poste”, détaille la spécialiste. «Ce sont des gens qui aujourd’hui sont très puissants puisqu’ils dirigent les richesses de notre pays. Mais sans Poutine ils ne sont rien», analyse-t-elle.

Ils risquent donc de faire pression sur le maître du Kremlin pour qu’il s’accroche au pouvoir. Pourquoi pas en créant une nouvelle institution, taillée sur mesure, et faisant de lui une sorte de Guide suprême… à la chinoise ? Fils du ciel – sultan – tsar- heureusement qu’il nous reste Merkel et Macron.

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lundi, 19 mars 2018

Beaucoup ne comprennent pas cette mise sous tutelle de la France par le monde anglo-saxon»

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Beaucoup ne comprennent pas cette mise sous tutelle de la France par le monde anglo-saxon»

 
FP-VP.jpgAprès la réélection de Vladimir Poutine ce 18 mars, le journaliste Frédéric Pons a expliqué à RT France que beaucoup de Russes ne comprenait pas «le ralliement, l'alignement de la France» sur le Royaume-Uni dans l'affaire de l'ex-espion empoisonné.
 
Abonnez-vous à la chaîne YouTube de RT France : https://www.youtube.com/user/rtenfran...
RT en français : http://francais.rt.com/
 
 
 
 
 
 
 
 
 

vendredi, 23 septembre 2016

A propos des élections législatives russes

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Victoire de Putinus Augustus

A propos des élections législatives russes

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Le dépouillement s’étant arrêté à 99,5% des suffrages, mon analyse reposera sur ces chiffres provisoires, mais les chiffres définitifs ne devraient de toute façon différer que de manière extrêmement marginale. Le nombre d’élus de chaque parti est également connu.

united-russia.jpgAvec 54,2% des voix environ, le parti Russie Unie de Poutine et Medvedev s’impose largement, bien davantage que ce que prévoyaient les sondages, y compris ceux sortis des urnes, où le mouvement était plutôt annoncé aux alentours de 43% environ, alors qu’il est de dix points supérieurs au final. Cela alimentera toutes les spéculations, non sans raison, mais n’oublions pas qu’à l’époque d’Eltsine, les USA ne s’offusquaient pas de méthodes démocratiquement « particulières » lorsqu’il s’agissait de s’opposer aux communistes. Russie Unie obtient également 72% de la douma et 343 sièges, écrasant de tout son poids les trois formations politiques qui ont réussi à passer la barre fatidique nécessaire pour obtenir un groupe parlementaire.

Avec 13,4% et 13,2%, communistes du KPFR (Ziouganov) et nationalistes du LPDR (Jirinovski), deux formations qui existent au moins depuis 1993, les partis de l’opposition légale sont largement marginalisés. Les premiers obtiennent 42 sièges et les seconds 39 sièges. Ils auront chacun leur groupe parlementaire mais dont le poids ne sera pas déterminant pour influencer les grandes orientations décidées par Poutine. Enfin « Russie Juste », une sorte de sociale-démocratie à la russe, obtient 6,2% des voix et 23 sièges. Ces trois partis perdent en tout 108 sièges, diminuant en conséquence leurs moyens.

Les autres mouvements politiques sont très modestes. Yabloko, « La Pomme », un mouvement de centre-droit, n’obtient que 2% des voix, de même que le mouvement Parnas (0,73%), les Verts (0,76%), le Parti de la Croissance (1,29%) ou encore le Parti des Retraités pour la Justice (1,74%). L’extrême-gauche (« Communistes de Russie ») résiste mieux avec 2,3% des voix.

L’opposition modérée, patriote et/ou nationaliste, est également très affaiblie. Rodina, qui a perdu toutes ses figures marquantes, dont Rogozine et Glaziev, n’obtient qu’1,5% des voix, et encore faut-il préciser que ce mouvement est « poutinien » de fait. Patriotes de Russie obtiennent 0,59%.

Vladimir Poutine a donc largement gagné ces élections, une fois de plus, comme depuis 2000, et a même renforcé sa puissance politique, réduisant l’opposition modérée à une portion congrue, même si les communistes résistent encore, alors que certains sondages les annonçaient à 8% des voix.

La démocratie autoritaire mise en place par Poutine après l’effondrement du pays sous Eltsine ne se cache plus. Physiquement Poutine ressemble de plus en plus à Octavien, plus connu sous son nom d’Auguste. Tout comme Octavien paraissait bien timide lorsqu’il hérita de César, ce qui abusa Antoine, Poutine était un inconnu lorsqu’Eltsine le nomma premier ministre puis le choisit comme héritier politique après avoir décidé de démissionner. Il s’est révélé petit à petit à la tête du pays comme une personnalité hors norme, qui suscite à la fois crainte et respect. Son nom même peut lui paraître prédestiné.

En effet son prénom Vladimir signifie « maître du monde » ou « garant de la paix » et son nom Poutine signifie « l’homme du chemin », donc « celui qui indique le chemin ». En outre Vladimir Ier le Soleil Rouge fut le fondateur de la Rus’ de Kiev, dont la Russie est héritière au même titre que l’Ukraine, et le premier prince chrétien des Slaves de l’Est, converti en 988. Poutine dirige la Russie depuis plus de quinze ans sans discontinuité, ayant simplement laissé à son poulain Medvedev, un « homme-ours » là encore prédestiné par son nom même, un mandat présidentiel de transition.

Tout comme Octavien/Auguste, il œuvre sans relâche à la renaissance de la Russie et à son retour sur la scène internationale, à tout prix, même s’il subit des sanctions économiques de l’Occident en raison de son action supposée en Ukraine et notamment de l’annexion de la Crimée. Poutine a neutralisé les véléités séparatistes des Tchétchènes au prix d’une alliance avec Ramzan Kadyrov, qui tient cette région d’une main de fer et d’une bien insupportable main verte, qui plus est. Il a neutralisé le rapprochement de la Géorgie, de l’Ukraine et de la Moldavie en faveur de l’OTAN, et aussi en conséquence vis-à-vis de l’Union Européenne. C’est aussi pour cela que Poutine reste si populaire dans une Russie gardant la tête haute.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

mardi, 20 mars 2012

Russland und die Muster-Demokraten

 

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Russland und die Muster-Demokraten

Andreas MÖLZER

Ex: http://andreasmoelzer.wordpress.com/

Putins Wahl, das sei ein Sieg der Korruption, konnte man in heimischen Medien nach dem vergangenen russischen Wahl-Sonntag lesen. Massiven Wahlbetrug habe man erkennen können, die Opposition hätte keine Chance bekommen und die Gegenkandidaten wären samt und sonders nicht mehr als Zählkandidaten gewesen. Der neue / alte Staatspräsident sei insgesamt alles andere als demokratisch gewählt worden.

Es war der deutsche SPD-Bundeskanzler Gerhard Schröder der erklärt hatte, Putin sei ein „lupenreiner Demokrat“. Das ist nun vielleicht tatsächlich ein wenig schöngefärbt. Allzumal der Kreml-Herr sich selbst immer als starken Mann stilisiert hat: der Judoka-Putin, der Jäger-Putin, der russische Naturbursche. All das passt nicht so recht in das Bild musterdemokratischer Bedenkenträger, wie wir sie in Westeuropa kennen. Ob es allerdings deswegen berechtigt ist zu sagen, Putin verfüge über keinerlei demokratische Legitimation, er sei von den Russen nicht gewählt worden?

Tatsache ist, mehr als 60 Prozent, also zwei Drittel der Russen waren und sind für Putin. Tatsache ist auch, dass er sich an die Verfassung gehalten hat und nach zweimaliger Präsidentschaft den Sessel des Staatsoberhaupts geräumt hat – allerdings um sich nun, verfassungskonform, wiederwählen zu lassen. Wäre er ein Diktator, hätte er derlei Formalien wohl nicht notwendig gehabt. Und Tatsache ist, dass er es geschafft hat, das post-kommunistische, krisengeschüttelte Russland in ruhigere Fahrwasser zu lenken.

Jene, die gegenwärtig aus Westeuropa mit dem moralisch erhobenen demokratiepolitisch erhobenen Zeigefinger auf den Kreml weisen, müssen sich allerdings daran erinnern lassen, dass es mit der Demokratie auch im hochgelobten demokratischen Westen, auch in Europa nicht allzu weit her ist. Wo bleibt die Gewaltenteilung zwischen Exekutive und Legislative etwa in der EU, wo der Rat, also die Summe der europäischen Exekutive in den Regierungen die Legislative, das Parlament nämlich, absolut dominiert. Und wo ist der demokratische Souverän, das Volk, wenn wie etwa im Falle Irlands bei Volksabstimmungen so oft abgestimmt werden muss, bis das Ergebnis den Mächtigen in Brüssel in den Kram passt. In Sachen Demokratie haben die Europäer wenig Anlass, auf die Russen des Vladimir Putin mit dem Finger zu zeigen.

Vielmehr sollte man in Brüssel, aber auch in Paris, Berlin, London und Rom darüber nachdenken, auf welche Art und Weise man das geopolitische Bündnis zwischen Europa und Russland, das nach wie vor der größte Flächenstaat der Erde ist, festigt und ausbaut. Bisweilen scheint es in Vergessenheit geraten zu sein, dass Russland schlechthin der optimale geopolitische Partner Europas ist. Die Russen sind ein europäisches und christliches Volk, kulturell blicken sie nach Westen. Sie verfügen über gewaltige Bodenschätze, über ein immenses wirtschaftliches und industrielles Potential und sie sind zweifellos die einzigen Partner, mit deren Hilfe Europa sich gegenüber den US-Amerikanern emanzipieren, gegenüber China und Indien und der islamischen Welt behaupten kann. Dazu werden wir Putin und sein Russland noch bitter notwendig haben.

mardi, 13 mars 2012

Poutine jusqu'en 2018

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Poutine jusqu'en 2018

Par Alexandre LATSA - Ex: http://www.polemia.com/

Au lendemain des élections russes du 4 mars, Polémia a mis en ligne trois analyses (*) émanant de commentateurs français, qui, en dépit de l’unanimité des médias du Système visant à discréditer le nouveau président et à monter en épingle une opposition décousue, apportaient leurs observations plus conformes, semble-t-il, à la réalité. Aujourd’hui, Alexandre Latsa, journaliste français vivant à Moscou, consolide cette vue non conformiste, non partisane et absente de tout contexte idéologique, en expliquant les raisons qui ont amené les Russes à élire, haut la main, Vladimir Poutine à la présidence.

Polémia


Le 04 mars 2012, le peuple russe a voté et n'en déplaise à certains, il a voté massivement pour que Vladimir Poutine dirige la Russie jusqu’à 2018. Après le dépouillement de 99,3% des bulletins, Vladimir Poutine arrive en tête du scrutin avec 63,6% des suffrages, suivi par Guennady Ziouganov (17,19%) et Mikhaïl Prokhorov (7,98%). Vladimir Jirinovski obtient 6,22% et Serguey Mironov 3,85%. Le taux de participation s’est établi à 65%.

Une élection incompréhensible à travers le prisme médiatique français

Le résultat de cette élection est simplement une confirmation de ce que tous les analystes lucides et sincères avaient prévu, à savoir un Vladimir Poutine obtenant entre 50 et 65% au premier tour. En effet, tous les instituts de sondages le donnaient gagnant au 1er tour. Ce vote est aussi un événement géopolitique d'une portée qui échappe encore sans doute à la très grande majorité des commentateurs. L’élection de Vladimir Poutine pour un troisième mandat, qui est incompréhensible à travers le prisme médiatique français, s’inscrit pourtant dans une séquence historique russe parfaitement cohérente.

En mars 2000 lorsque Vladimir Poutine est élu avec un peu plus de 50% des voix, le pays est ravagé par une décennie postsoviétique « eltsinienne », et il sort d’une crise économique majeure. Propulsée par le système Eltsine, l’élection de Vladimir Poutine par la population russe se fait principalement par défaut. Inconnu, ce dernier apparaît cependant très rapidement comme un homme à poigne et son style sec et autoritaire est perçu positivement par la population russe. Vladimir Poutine apparaît dès le début des années 2000 comme une sorte de sauveur, qui restaure l’ordre public. Sa seconde élection en 2004 avec près de 70% des voix au premier tour sera un plébiscite. Le deuxième mandat de Vladimir Poutine sera une période de redressement économique incontestable pour la Russie.

Passage du témoin à Medvedev – Embellie économique frappée par la crise mondiale

Lorsqu’il cède la place à Dimitri Medvedev en 2008, l’autorité de l’état a été totalement rétablie, et un parti de gouvernement a été créé. En pleine embellie économique, Dimitri Medvedev est élu président en mars 2008 avec 72% des voix. Malheureusement, la crise financière mondiale frappe la Russie, ainsi qu’une nouvelle guerre dans le Caucase. La présidence Medvedev souffre en 2009 des conséquences sociales de la crise et des difficultés à moderniser le pays aussi rapidement que souhaité. La pression internationale se fait également plus forte et durant la dernière année de son mandat, la diplomatie russe est malmenée en Libye ou en Europe (bouclier antimissile) et finalement la politique extérieure de Medvedev est critiquée en Russie.

Après les élections parlementaires de décembre dernier, de grosses manifestations d’opposition ont lieu dans les grandes villes du pays, faisant penser à certains commentateurs étrangers que la Russie commençait à se révolter contre le « système Poutine ». D’autres, au contraire, ont vu dans ces manifestations un embryon de déstabilisation orchestrée de l’extérieur, sur le modèle des révolutions de couleurs. De nombreux indices ont pu laisser penser que ce dernier scénario était plausible.

Les 3 Russies et le vote Poutine

Paradoxalement, c’est ce risque de révolution de couleur qui a unifié l’opinion publique et grandement contribué au score très élevé de Vladimir Poutine. L'analyste Jean-Robert Raviot, a parfaitement défini ce phénomène en définissant 3 Russies. D’abord, la plus médiatisée car occidentalisée, celle des « Moscobourgeois », ces bourgeois métropolitains baptisés « classe moyenne » par les commentateurs. Ensuite la Russie provinciale et périurbaine, très majoritaire, patriote et fragilisée par la crise, socle de la majorité favorable à Vladimir Poutine et enfin la Russie des périphéries non-russes contrôlées par des ethnocraties alliées au Kremlin et dans lesquelles les votes sont assez homogènes, en faveur du pouvoir central.


En effet, Moscou et Saint-Pétersbourg sont les seules villes dans lesquelles les résultats, pris isolément, auraient pu déboucher sur un deuxième tour entre Poutine et Prokhorov. Mais si cette Russie riche, urbanisée et européanisée des grandes villes a moins voté Poutine que le reste du pays, elle reste très minoritaire. A l’inverse, la Russie des petites et moyennes villes, voire des campagnes, est beaucoup plus conservatrice et populaire. En votant massivement pour Vladimir Poutine, elle a montré son inquiétude face à de possibles bouleversements. Depuis le début des années 2000, la Russie poursuit son redressement, et les désordres de la première décennie qui a suivi la disparition de l’URSS ont profondément marqué les esprits. Le peuple russe a donc fait bloc derrière Vladimir Poutine, refusant toute ingérence extérieure et souhaitant que la politique entamée il y a maintenant 12 ans soit poursuivie.

Le score stable de Guennadi Ziouganov, le candidat du parti communiste, indique que le parti a fait le plein et que 4 ou 5% de ses électeurs de décembre dernier (le parti communiste avait atteint 19% aux législatives en bénéficiant de son statut de principal concurrent a Poutine et du vote anti-Poutine) se sont cette fois reporté sur Michael Prokhorov. Ce dernier a sans doute canalisé la majorité des votes des manifestants contestataires des derniers mois. Il recueille en effet 20% à Moscou et 15,5% à Saint-Pétersbourg. Le faible score de Vladimir Jirinovski est sans doute à mettre en rapport avec le score élevé de Vladimir Poutine, beaucoup d’électeurs LDPR ayant sans doute voté Poutine au premier tour. Сe faible score du LDPR semble annoncer le déclin de ce parti que l’on imagine mal survivre sans son charismatique leader. Enfin l’échec cuisant du candidat Mironov (3,46%) alors que son parti avait obtenu un score très élevé aux législatives, montre que fondamentalement les électeurs russes refusent tout candidat trop social-démocrate.

Bien sûr de nombreux commentateurs étrangers écriront dans les jours qui viennent (pour nier ce soutien populaire qu’ils ne peuvent visiblement ni admettre ni comprendre) que les élections ont été truquées et que de nombreuses fraudes en faveur de Vladimir Poutine ont été recensées. Pourtant, comme lors des législatives, la grande majorité de ces accusations de fraude vont s’avérer infondées, le nombre de cas de fraudes réelles ne devant pas dépasser environ 300, contre 437 formelles lors des législatives de décembre dernier, pourtant si critiquées.

Les observateurs : déroulement normal du scrutin

Les observateurs de la CEI, de l’Organisation de Shanghai ou encore des observateurs indépendants ont pourtant déclaré que le scrutin s’était déroulé normalement et que l’élection était conforme, proposant même d’instaurer le système de surveillance voulu par Vladimir Poutine (96.000 bureaux de vote filmés par 91.000 webcaméras) pour les élections au parlement européen. A ce titre, si Michael Prokhorov est arrivé en tête en France et en Angleterre, les russes d’Allemagne et d’Espagne ont eux majoritairement voté pour Vladimir Poutine. Ce alors qu’en Allemagne Russie-Unie avait obtenu un mauvais score en Allemagne aux législatives, se retrouvant derrière le parti libéral Iabloko.

Et maintenant ?

Que va-t-il se passer désormais? L’opposition a annoncé qu’elle allait continuer à manifester, comme elle l’a fait déjà lundi dernier, au lendemain des résultats. Mais la manifestation n’a rassemblé que 10.000 personnes, et le climat semble déjà avoir changé. Michael Prokhorov, tout comme Boris Nemtsov ont été copieusement sifflés pendant cette manifestation, et Alexey Navalny et Serguey Udaltsov (respectivement nationaliste/libéral et d'extrême gauche, mais alliés contre Poutine) ont été au contraire ovationnés. En fin de manifestation, en refusant de quitter les lieux et en appelant à occuper la place, ce sont eux qui ont provoqué l’interpellation des 300 ou 400 irréductibles qui les accompagnaient, pour le plus grand plaisir des caméras étrangères. Plus tard c’est un groupe d’une centaine d’ultranationalistes qui a tenté de marcher sur le Kremlin, avant que la police ne les interpelle également. On peut donc se demander si l’opposition légale ne s’est pas cristallisée autour de Michael Prokhorov et si finalement la frange la plus radicale et non politique de cette opposition si disparate, ne va pas chercher à créer des troubles, en refusant de reconnaître une élection que personne dans le monde ne conteste déjà plus.

Alexandre Latsa
RIANOVOSTI
07/03/2012

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un « autre regard sur la Russie ». Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

Les intertitres sont de la rédaction

(*) Voir les trois articles précédents :

Poutine le Grand est de retour / Et il a tiré les leçons de l'hostilité occidentale
Russie : Bonne nouvelle pour la multipolarité
Poutine, un nouveau Pierre Le Grand ?

vendredi, 09 mars 2012

COMENTARIOS SOBRE LA AMPLIA VICTORIA ELECTORAL DE VLADIMIR PUTIN

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COMENTARIOS SOBRE LA AMPLIA VICTORIA ELECTORAL DE VLADIMIR PUTIN
 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/

La publicación de los resultados oficiales de las elecciones presidenciales rusas dan un claro vencedor, Vladimir Putin ha logrado el 63,3% de los votos que demuestran que el reelecto presidente ruso, tiene un apoyo popular muy por encima del de cualquier presidente de Gobierno europeo o norteamericano.
 
Como ya señalamos en este mismo blog, desde hace algún tiempo los medios oficialistas occidentales, insisten en las irregularidades de las elecciones rusas, como parte de una campaña de desprestigio no sólo contra Vladimir Putin sino contra la propia Rusia a  la que veladamente se le acusa de no ser capaz de instaurar un modelo político democrático pleno, motivo por el cual se debería dejar “tutelar” más o menos directamente por los gobiernos occidentales.  Lógicamente, y como de nuevo se ha comparado en las recientes elecciones presidenciales,  esta postura occidental crea el efecto contrario en Rusia que cada vez apuesta con más fuerza por una vía propia y nacionalista de democracia.
 
La permanente acusación de irregularidades por parte de los mass-medias habituales,  tiene dos carencias dignas de resaltar. Por un lado, como dice el eurodiputado del FPÖ Andreas Mölzer, los países de la UE deberían cuidarse mucho de dar lecciones en este sentido señalando que “En la UE existe un déficit democrático enorme, y el Parlamento Europeo no es mucho más que una fachada pseudo-democrática...(la actitud contra la)  Hungría de Viktor Orban, sólo puede describirse como una burla de los principios democráticos". También conviene recordar que los sistemas electorales de varios países de la Unión Europea suponen una perversión de los principios democráticos, habiéndose dado  circunstancias tan llamativas como que el PCF lograra varios diputados en la Asamblea francesa con un 8% de votos, mientras que el Front National de Jean Marie Le Pen no lograra ninguno con el 15%;  no recordamos que entonces ninguna prensa hablara de “tergiversación de la voluntad popular y carencia de una democracia plena”. Ejemplos de este tipo podemos encontrarlos en todos los países que esta semana están pretendiendo dar lecciones de democracia a Rusia.
 
La segunda de esas carencias, la observamos al analizar los resultados globales y constatar que sumando los votos de Putin  (63,3%)  con el 17,18% de Ziuganov (comunista con fuerte tendencia nacionalista) el 6,22% del ultranacionalista  Zhirinovsi y el 3,85% de Mironov, un nacionalista social-demócrata antiliberal,  tenemos que esos cuatro candidatos suman el 90%, mientras que el candidato de la llamada “oposición democrática”, apoyada por la prensa oficialista, Prokhorov, se queda en un ridículo 7, 98%. En ese sentido el mismo Mölzer señala que el apoyo a la llamado oposición democrática “es una interferencia inaceptable en los asuntos internos de otro país y envenena las relaciones con Moscú. En su lugar, Europa necesita de buenas y amistosas relaciones con Moscú, sobre todo porque Rusia es un importante socio en asuntos económicos y energéticos”.
 
Hay que señalar que Putin es el objetivo principal de la finanza internacional, que ve al líder ruso como su mayor amenaza para el control de la economía y las fuentes energéticas mundiales.  Recordemos que Putin procesó, encarcelo o expulsó de Rusia a todos los llamados magnates como Abramovic, Jodorivski o  Berezovski, que pretendieron apoyar la sumisión del país a los intereses de la plutocracia mundialista, desde  su posición de oligarcas-ladrones-. Poderes mundialistas que ven a Rusia (por sí misma y sobre todo en una hipotética situación de sinergia con la Europa occidental y central)  como la única posibilidad de oposición al dominio hegemónico global de EEUU y  China.
 
Por el contrario  la victoria de Putin ha sido recibida como una buena noticia por los partidos identitarios europeos, postura que queda perfectamente resumida en las declaraciones que al respecto ha realizado  HC Strache, presidente del FPÖ, “Vladimir Putin en sus dos periodos como presidente y primer ministro, demuestras que es el garante de una Rusia fuerte. Rusia es un socio sumamente importante para Europa, y espero que nuestra relación se fortalezca aún más”.
Los identitarios europeos siempre han defendido la necesidad de un acercamiento entre la Europa occidental y Rusia, como estrategia para la creación de un bloque europeo fuerte y autónomo política, económica y militarmente, ajeno al dominio de los Estados Unidos y al de las élites oligárquicas mundialistas.
 
Enric Ravello
Secretario Relaciones Nacionales e Internacionales de PxC

lundi, 05 mars 2012

Tsar russe vs. démocrates franco-yankees

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Tsar russe

vs démocrates franco-yankees

 

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

 

Décidément, les Russes sont terribles. Depuis l’Ivan du même nom, on le savait… Et encore davantage depuis que notre Napoléon Ier d’empereur s’aventura bien imprudemment dans les neiges de Moscou : ses habitants brûlèrent la ville pour l’obliger à faire demi-tour, ce qu’il fit en grandes difficultés, au point d’y briser définitivement la toute puissance de sa Grande Armée…

Et puis, quelques décennies plus tard, ce fut les emprunts russes (2,25 milliard de francs couverts pour moitié par la France) que les bolcheviques, sitôt installés à la tête de ce qu’ils rebaptisèrent Union soviétique, s’empressèrent de ne pas payer. Il furent nombreux, alors, nos compatriotes à y laisser leurs économies…

Et puis, ce furent plus de six décennies à craindre un déferlement de l’Armée Rouge jusqu’à Brest… Dans l’entre-deux guerres et durant « la dernière », ce fut même une ligne de fracture dans l’opinion : il y a les « fascistes » qui décidèrent d’une croisade contre le bolchevisme pour parer à ce danger… et les « démocrates » qui s’allièrent avec le « petit père des peuples », ce brave Joseph Djougachvili, dit Staline qui n’avait guère le sens de l’humour, dit-on, mais celui de la répression sanglante, de l’exécution massive et de la déportation sibérienne, voire même de l’anti-judaïté à ses heures, même si certains réussissent toujours, de nos jours, à le faire oublier…

Enfin ! Finit la crainte d’une guerre avec ces satanés Russes ! Encore que…

À lire et à entendre les commentaires sur la réélection (plus de 60 % des suffrages) de Vladimir Poutine, ce week-end, à la présidence de la Fédération de Russie – tel que se nomme désormais le pays de Nicolas Gogol, de Fiodor Dostoïevski ou encore de Léon Tolstoï pour ne citer que quelques-uns parmi les plus célèbres personnages qui peuvent encore avoir la chance d’être connus, sinon reconnus, de nos compatriotes – l’imminence d’une nouvelle apocalypse totalitaire n’échappe pas aux fins observateurs de la vie politique internationale.

Rien de nouveau à l’Est, pourtant : depuis son arrivée au Kremlin, Vladimir Poutine est la cible quasi-permanente des médias occidentaux qui n’ont de cesse de dénoncer les dangers qu’il ferait courir non seulement aux braves démocrates de son pays, mais à tous ceux au-delà des frontières de celui-ci.

Et de dénoncer en premier lieu son obstination à rester au pouvoir… Président élu et réélu, rappelons qu’il laissa ainsi la place à son premier ministre Dimitri Medvedev qui le nomma aussitôt à sa place avant d’appeler à voter pour que Poutine soit à nouveau réélu cette année à la Présidence. Soit un parfait jeu de chaises musicales.

Et alors ? En quoi l’exemple russe diffère-t-il tant que cela de ce qui se déroule dans notre pays depuis que la Sainte Mère Démocratie y règne ?

Pour ne citer que des exemples récents, Charles De Gaulle fit tout pour revenir à la tête de la France à la fin des années 50 du siècle dernier sans que cette volonté ne choque qui que ce soit, pas même ses ennemis politiques… Contrairement à un Philippe Pétain, tant honni par les démocrates contemporains, qu’une chambre des députés aux abois alla chercher pour sortir notre pays du gouffre où il avait sombré. Quoi qu’on puisse penser ensuite de l’action de l’État français sous sa direction maréchalienne, il est toujours bon de le rappeler.

Plus tard, Valéry Giscard d’Estaing tenta un deuxième septennat, sans succès certes, contrairement à François Mitterrand… Et Jacques Chirac fut élu deux fois de suite également… Comme le veut actuellement notre président sortant Nicolas Sarkozy… Et s’il ne vint jamais à aucun d’eux l’idée de se représenter une troisième – et pourquoi pas quatrième ? – fois à la fonction suprême, ce ne fut, soyons-en certain, qu’en raison de l’âge de leurs artères bien davantage que de la maîtrise de leur ambition personnelle.

Quant aux présidents américain, il est de tradition qu’ils tentent tous de se représenter ; seule leur constitution les empêchent de briguer d’autres mandats futurs…

Vladimir Poutine n’aura soixante ans qu’en octobre prochain et c’est un sportif accompli qui ne s’en cache pas : à quoi tient l’humilité démocratique, tout de même !

Quant à estimer les menaces qu’un néo-tsar comme lui puisse faire peser sur la planète, on ne saurait trop le redouter à l’aune de ses interventions militaires… soit d’avoir réussit à mettre fin à une sanglante guerre civile en Tchétchénie et d’être venu en aide aux Ossètes envahis par l’armée géorgienne. En près de douze année de pouvoir quasi-absolu, on peut difficilement y déceler les prémisses de la Troisième Guerre mondiale…

En tout cas, de façon moins évidentes que, dans le même temps, l’invasion de l’Afghanistan, puis de l’Irak par les États-Unis d’Amérique et leurs alliés… et même récemment l’intervention militaire française qui renversa le régime du colonel Khadafi avec lequel nous n’étions même pas en guerre pour offrir ainsi l’État libyen à de chaleureux « démocrates » islamistes.

De là à avoir certaines vilaines pensées à se sentir moins en danger de guerre avec un « Tsar » tel que Vladimir Poutine qu’avec des présidents médiatiquement proclamés démocrates, il n’y a pas loin.

PS : On lira avec intérêt et quelque étonnement la tribune de Nicolas Bonnal publiée cette semaine sur www.francephi.com : « Hitler, “Le Point” et le général De Gaulle »

© Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».

vendredi, 30 décembre 2011

Een hedendaagse Russische Sneeuwrevolutie?

Een hedendaagse Russische Sneeuwrevolutie?

Ex: http://solidarisme.be/

 


Op zaterdag 10 december betoogden duizenden Russen voor meer democratie en eerlijke verkiezingen. In heel Rusland kwamen volgens sommige bronnen tot 150.000 mensen op de straat. Er waren betogingen in onder andere Moskou, Sint-Petersburg, Vladivostok, Ekaterinburg, Sverdlovsk, Vologda, Petrozavodsk, Jaroslavl, Kostroma, Novokuznetsk, Abakan, Ulan-Ude en Chita. Er kwamen mensen bijeen voor de Russische ambassades in o.a. Washington, Den Haag, Kiev en Tallinn. In Moskou alleen al kwamen zo'n 25.000 mensen op de straat om te protesteren. Het plein werd door de politie volledig afgeschermd e beschermd. De mensen moesten omwille van de veiligheid door een metaaldetector. De politie was aldus goed geplaatst om het aantal manifestanten te tellen. Het Moskouse Bolotnayaplein stond wereldwijd centraal op de agenda. Wat is er daar eigenlijk aan de hand? Wie zijn de demonstranten? In dit stuk wordt gesproken over de verkiezingen, de machtsverhoudingen, de Russische geopolitiek en de 'revolutie'.

De geopolitieke denktank Euro-Rus blijft neutraal!

Voor we verder gaan, moet er toch iets belangrijks gezegd worden. De geopolitieke denktank 'Euro-Rus' verbindt zich in geen enkel geval aan een of ander regime. De denktank 'Euro-Rus' propageert bepaalde geopolitieke assen omdat deze nu eenmaal in de belangen van ons volk en de andere Europese volkeren ageren. Doet een bepaald regime iets goeds, dan verdient dit onze steun. Zoniet, dan is het andersom. Eenvoudig maar duidelijk.

Verkiezingen en Westerse (Amerikaanse) controle

Op 4 december organiseerde de Russische staat parlementsverkiezingen. Tijdens deze verkiezingen verloor de heersende partij, Edinaya Rossiya (Verenigd Rusland), redelijk wat terrein. Zij daalden naar 49,3% van de stemmen. Tijdens de laatste verkiezingen behaalde de partij nog 64% van de stemmen. De daling is opmerkelijk. Maar laten we toch niet vergeten dat deze machtspartij nog steeds de helft van de stemmen behaalt. Medvedev, Poetin & co moeten aldus redelijk zwaar inleveren. De uitslag kwam aan als een electroshock. De liberale nationalisten van Zjirinovsky (LDPR) behaalden 12,0% en de (nationalistische!) communisten 19,2%. Het liberale, door de VS gesteunde, Yabloko behaalde amper 3,43% van de stemmen.

We kunnen een ding duidelijk stellen: tijdens elke verkiezing, waar ook ter wereld, wordt gesjoemeld. Men kan ervan uitgaan dat dit aldus ook in Rusland is gebeurd. In Rusland werden ooit kiesurnen in het verre achterland gewoon voor de (verborgen) camera bijgevuld met zakken vol bijkomende stembiljetten. Maar dat zien we tenminste nog, in het Westen vervalst men het resultaat tegenwoordig door middel van computersoftware. Met de computer kan een bepaald systeem veel beter de cijfers vervalsen dan daar waar gestemd wordt met potlood. Indien verkiezingen iets zouden veranderen, dan zou men ze gewoon afschaffen, luidt het adagium hier. George Bush Junior (Bilderbergersfavoriet) werd zo jaren geleden verkozen door enorme fraude met 'ontbrekende' stemmen.

Uiteraard moest het Westen via de OSCE waarnemers sturen om te zien of de verkiezingen wel eerlijk verlopen. Op het net kon men lezen hoe ook Vlaams Belangers (een kleine Vlaamsnationale partij met een uitgesproken anti-Russisch en een pro-USA en pro-Israël-programma) 'her en der fraude hebben vastgesteld' (dixit Peter Logghe, volksvertegenwoordiger Vlaams Belang, van 30 november tot en met 5 december in Rusland). Ook Amerika- en Israëlvriend Tanguy Veys bevond zich in Rusland. Om een goede analyse te maken moet men de lokale taal spreken, hopelijk beheersen de gezegende Europese 'gerechtsdeurwaarders' behoorlijk de Russische taal opdat hun zintuigen de juiste interpretatie konden geven aan wat ze beleefden. De twee laatstgenoemden eisen terecht dat in Vlaanderen het Nederlands wordt gesproken wat betreft de officiële gang van zaken. Consequent met dit principe mag men verwachten dat beide hoffelijke heren het Russisch machtig zijn om ginder ter plaatse de rol van objectieve 'gerechtsdeurwaarder' op zich te nemen. Toch?

'Revolutionaire' lucht

Vorig jaar begreep ik al dat er in Rusland een bepaalde vorm van revolutie in de lucht hing. Op het Manezhnaya (rond het Kremlin) kwamen duizenden jongeren bij elkaar om te protesteren tegen de 'etnische criminaliteit'. Men moet weten dat het aantal immigranten in Moskou jaarlijks zeer sterk toeneemt. Parallel met dit sociaal-economisch fenomeen neemt ook de criminaliteit sterk toe. Toen vorig jaar voor de derde keer in relatief korte tijd een Russische voetbalsupporter door niet-Russen werd vermoord, besloten de Russische jongeren op de straat te komen. In verschillende steden kwamen ze massaal op de straat met het Moskouse Manezhnaya als hoogtepunt, met zo'n 7.000 betogers. De overheid reageerde hier nogal brutaal op. De oproerpolitie handelde zeer hard. Er verschenen foto's waar de Russische oproerpolitie (OMON) Russische vlaggen van de jongeren afnam en deze met de laarzen voor hun neus vernietigden. Het was toen heel duidelijk dat de Russische jeugd op punt staat om de revolutionaire weg op te gaan. De verkeerde reactie van de OMON werkt de revolutionaire drang verder aan.

Hierbij komt nog dat de crisis wereldwijd voelbaar is, dus ook in Rusland. Rusland heeft een ultra-kapitalistisch economisch systeem. 'Geen werk' betekent 'geen inkomen'. Behalve in de regio Moskou en Sint-Petersburg, leeft een belangrijk deel van de Russische bevolking in minder luxueuze omstandigheden.

Langs de andere kant blijven oligarchen miljarden dollars binnenrijven dankzij het verder plunderen van de Russische bodemschatten. Rijkeluis Abramovich kocht, om zijn tijd te verdrijven, een jacht waarmee men met de aankoopsom in een dorp voor iedereen een huis zou kunnen kopen. De Russen weten dit ook. Nu de crisis en de criminaliteit toenemen, neemt ook het gemor en het luider wordend protest toe.

Vergelijkingen met vroeger

We kunnen een historische vergelijking maken. In 1917 maakte het beleid verschillende belangrijke vergissingen. Tsaar Nicolaas II werd door sommigen van zijn entourage opzettelijk geboycot met onder andere een hongersnood tot gevolg. De bureaucraten van de regering van Tsaar Nicolaas II reageerde laks op deze rampzalige situatie. Buitenlandse machten speelden in op de begrijpelijke onvrede. Lenin werd vanuit New York over Zürich, doorheen heel Duitsland, opgestuurd om het regime te vervangen. Deze Amerikaanse putch eindigde in de Russische Oktoberrevolutie. De rode droom van Lenin werd al spoedig een rode nachtmerrie.

Vandaag stellen we vast dat:

enerzijds het Russisch beleid een paar zware vergissingen begaat;

anderzijds de VS door middel van lobbies inspelen op de onvrede.

Men mag ervan uitgaan dat de door de VS geprogrammeerde droom ook in Rusland spoedig een nachtmerrie zal worden. Tot hier onze vergelijking met de Russische Revolutie van 1917.

President Poetin en democratie

Toen president Poetin in het jaar 2000 aan de macht kwam, herbouwde en hervormde hij de Russische staat met enig succes. De chaos die voormalig president Jeltsin naliet, werd omgevormd tot begeleide orde. De Russen zagen hun inkomen en zekerheden stijgen. Rusland bevond zich bij zijn aanstelling onder het economisch niveau van het arme Portugal. In 10 jaar Poetin steeg het gemiddelde inkomen zeer sterk. Vandaag verdient een metrobestuurder 1.500 euro per maand. (Dit heb ik zelf in 2008 al zien uithangen in de metrostations, om exact te zijn 66.000 roebel netto.)

Poetins grootste krachttoer was echter het bij elkaar houden van Rusland. De CIA plande openlijk een verdeling van Rusland en dit ten laatste in 2005. Daarvan kwam gelukkig niets in huis.

De prijs voor het stijgen van de Russische welvaart werd betaald door een mindere aanwezigheid van de 'democratie'. De Russen vonden dit niet zo erg. Ze verkozen zekerheden boven democratie. Toen een tijdje geleden de voedselprijzen enorm begonnen te stijgen, verbood president Poetin elke vorm van prijsverhoging in de winkels.

In het Westen weten we ondertussen al wat dit begrip inhoudt. 'Demo(n)cratie' betekent: de rijken aan de macht. 'Democratie' is het Westen zoals het monster van Loch Ness: iedereen spreekt erover maar niemand heeft het ooit gezien. Het moet gezegd worden: Rusland is nog steeds veel democratischer dan de Europese (Sovjet-)Unie.

De oligarchen bleven en blijven het land wel leegroven. Michail Khodorchovsky werd in de gevangenis gestopt. De man leefde goed met zijn van het volk geplunderde buit en was zo gek om tegen de schenen van de Russische macht te schoppen. Hij vloog per direct naar een Siberische gevangenis en leerde er ondertussen al zelf kousen te stoppen. Andere oligarchen maakten een akkoord met het systeem: braaf zijn opdat er verder mag geplunderd worden. Het Russische volk klom onder Poetin op van heel arm naar redelijk normaal. Een klein deel van de olie-inkomsten vloeide wel door naar het volk. Onder president Jeltsin was dit amper het geval. Dit kleine deel zorgde evenwel voor een enorme kapitaalsinjectie voor de Russische middenklasse. Om de Russische middenklasse vandaag te laten groeien, zijn er echter andere maatregelen nodig. Er moeten veel meer roebels vanuit de boorputten naar het ganse volk doorvloeien. Op dit vlak staan de Russische machtshebbers voor duidelijke keuzes.

Het Kremlin en de Kiescommissie

Het staat als een paal boven water dat het Russische machtssysteem (het Kremlin) heel wat vijanden heeft gemaakt. Zeker in het buitenland (de Verenigde Staten) maar ook in het binnenland. Een van de gevoelige punten, is het Russisch kiessysteem.

Het Russisch kiessysteem wordt geleid door een kiescommissie, een soort 'keuringscentrum'. Wie aan de verkiezingen wil meedoen, moet toestemming krijgen van deze Commissie. De Commissie geeft enkel toelating aan partijen die redelijk ongevaarlijk zijn voor het Kremlin. Ongevaarlijk wordt bedoeld in de zin van ofwel 'volgzaam' (LDPR, Rechtvaardig Rusland) ofwel 'ongevaarlijke oppositie' (Jabloko). 'Jabloko' betekent 'appel', overigens, zou Steve Jobs dit leuk gevonden hebben?

De liberalen, die electoraal via Jabloko in Rusland amper een stem halen maar daarentegen massaal de regeringspartij Edinaya Rossiya bevolken, willen nog meer plunderen. Het is een economische wet dat een kapitalist steeds meer wil.

De communisten zitten al jaren vast in de oppositie en willen uitbreken.

De radicalere nationalisten worden door de Commissie steevast geweigerd en kunnen nooit: lijsten indienen, op de Kremlinvriend Vladimir Zjirinovsky (LDPR) na dan.

De Commissie wordt geleid door Vladimir Churov. Omwille van de beschuldigingen aan het hoofd van de commissie 'oneerlijke verkiezingen' - vroegen de manifestanten het ontslag van Vladimir Churov. U begrijpt nu hoe het kiessysteem in Rusland in elkaar zit en waarom men de resultaten van de parlementsverkiezingen betwist.

Het Westen schreeuwt... en betaalt!

Het Westen is gespecialiseerd in 'het tonen aan anderen hoe het moet'. Het Westen wil de eigen cultuur wereldwijd uitdragen/opleggen, wat de nieuwe vorm van economisch kolonialisme is. Enkel het Westen heeft de waarheid in pacht, zo stelt men het althans. Westerse media gebruikten al langer de woorden 'revolutie,' 'Russische Sneeuwrevolutie,' 'Arabische Lente in Moskou', enzovoort. De media spraken zelfs over barsten in het Poetinregime. Franse en Angelsaxische media gebruikten zelfs beelden van buiten Rusland om vervalst verslag uit te brengen. Het Amerikaanse televisiekanaal van de steenrijke oligarch Rupert Murdoch, Fox News, voegde om de geloofwaardigheid te verhogen, beelden toe van... de rellen in Griekenland! Men ziet op de televisie aldus brandhaarden, gebroken ruiten, jongeren die molotovcocktails naar de politie gooien, enzovoort. Op een van de uitstalramen merkt men... Griekse letters. Men ziet er palmbomen en zomerse kledij. Nochtans staan er in Moskou geen palmbomen, toch niet bij mijn weten, en ik ben er regelmatig genoeg. De Fox News-verslaglezer zegt: "dit is Moskou. Dit zijn acties van diegenen die het niet eens zijn met de resultaten van de parlementaire verkiezingen." De zender gaf twee uur later de fout toe. Maar het nieuws is uitgebracht. Duizenden mensen blijven deze beelden geloven. Dit zijn echte Oranje Revolutie technieken.

De ware kiesfraude, die in bepaalde stembureaus, net zoals bij ons, inderdaad gebeurde, valt waarschijnlijk in het niets vergeleken met andere buitenlandse kiesfraude. En nee, niet alleen Congo, neem bijvoorbeeld Chicago 1982. Toen verdwenen er ook plots 100.000 stemmen. Maar dit terzijde.

Er huppelen in Rusland al jaren heel wat mensenrechtenactivisten rond. De Russische vereniging GOLOS ('stem' in het Russisch) keek mee naar het verloop van de stemverrichtingen. GOLOS wordt gefinancierd door het Amerikaanse USAID en NED. GOLOS had pech want er lekte in de Russische media een interne e-mail uit, waar GOLOS aan USAID vraagt hoeveel ze hen mogen 'factureren' voor de gemaakte onkosten om 'fraude en bedrog vast te stellen.' USAID en NED zijn Amerikaanse organisaties die de laatste jaren heel wat 'revoluties' in Oost-Europa ondersteund hebben. De VS hebben zelf aangekondigd dat ze de toelagen aan NGO's werkzaam in Rusland zullen verhogen.

Grote afwezige was Alexej Navalny, een bekende blogger die opriep om voor iedereen te stemmen maar niet voor Edinaya Rossiya. Zijn mailbox werd gekraakt. Hieruit blijkt dat de man door het Amerikaanse NED betaald wordt.

Opvallend was ook het gegeven dat de manifestanten naast witte linten ook bloemen droegen. Dit lijkt enorm op de 'revoluties' in Servië (2000), Georgië (2003) en Oekraïne (2004). De organisatie die de 'sneeuwrevolutie' wil organiseren, Belaya Lenta, legde haar domeinnaam vast in oktober 2011 en registreerde zich in... de Verenigde Staten.

Het klassieke Bilderbergergeblaat van Herman Van Rompuy en Hillary Clinton (Skull and Bones) alsook het geblaat van de Europese (Sovjet-)Unie maken in Rusland terecht weinig indruk.

Poetin 2.0 en de protesten

De regerende partij Edinaya Rossiya verloor sterk, wat overeenkomt met de peilingen en de verwachtingen. Tot hiertoe kunnen we niet spreken van een schandaal. Indien er gefraudeerd werd, dan is het om de partij van net onder naar net boven de drempel van 50% te halen. De Russen die tegen de verkiezingsresultaten demonstreren, willen geen revolutie zoals in 1917, zij willen absoluut geen bloedvergieten, maar zij willen wel dat de regering ook naar hen luistert.

Het staat vast dat Medvedev en Poetin een ander Rusland tegenover zich hebben. De Russische middenklasse laat van zich horen. Het Poetin-contract - verdere plunderingen van de Russische grondstoffen door oligarchen en de daarbij horende corruptie gepleegd door lager personeel in ruil voor stabiliteit en welvaart - loopt ten einde. De jeugd van vandaag is een jeugd die niet meer is opgegroeid in de Sovjet-Unie. Niemand zorgt voor hen. Het sociaal-economisch systeem dat de Sovjet-Unie kende, is vervangen door een hard liberaalkapitalistisch systeem. De jeugd begrijpt dat ze zelf voor hun levensonderhoud moeten voorzien, maar ook dat ze vanuit het systeem geen repressie hoeft te vrezen zoals ten tijde van de Sovjet-Unie.

Een deel van de verdeelde oppositie denkt dat Edinaya Rossiya zonder kiesfraude amper 30% zou gehaald hebben. Nochtans komen de verkiezingsresultaten redelijk overeen met de peilingen die op voorhand werden gehouden. Men kan zich aldus niet van de indruk ontdoen dat er zich in Rusland hetzelfde afspeelt als in Syrië.

Deze (verspreide) oppositie krijgt van het Kremlin een historische kans massaal te betogen. Medvedev schreef zondag op het net: "De burgers van Rusland hebben de vrijheid van meningsuiting en de vrijheid van vergadering. Mensen hebben het recht om de mening die zij hebben uit te drukken. Alles vond zaterdag plaats binnen het kader van de wet." Hij beloofde om de klachten over kiesfraude ernstig te nemen en deze te onderzoeken.

In elk geval is het zo dat het Kremlin heel intelligent met deze protesten omgaat. Door toelating te geven, blazen de demonstranten stoom af. Dit lijkt op de Belgische tactiek om de makke Vlaamse Beweging, die jaarlijks naar IJzerbedevaarten, IJzerwaken en Zangfeesten gaat, stoom te laten afblazen, waarna er niet veel concreets meer gebeurt.

We herhalen het niet genoeg: de Russische oppositie is enorm verdeeld. De betogers waren van verschillende pluimage. Soms is het erg hard zoeken naar een gemeenschappelijke noemer. Wat kan men anders verwachten: liberalen, communisten en nationalisten door elkaar. In sommige steden maakten ze onder elkaar al ruzie over de startplaats van de betoging. Men kon vertegenwoordigers zien van die andere partijen in de Doema, 'Rechtvaardig Rusland' en de 'Kommunistische Partij' (KPRF). Er waren leden van een uiterst links front van Sergej Oedalstsov. Ook de eeuwige vijanden Boris Nemtsov, Michael Kassianov en Vladimir Milov liepen zich warm in de Moskouse koude. Uiteraard ontbrak de partij 'Ander Rusland' van Garry Kasparov niet. Zijn beweging noemt zich 'Solidarity', genoemd naar de Poolse beweging die zich met Amerikaans geld tegen de communistische Poolse machtshebbers heeft afgezet. 'Solidarity' is een mengeling van liberalen, communisten en radicale nationalisten met een gemeenschappelijk programmapunt: zij willen verandering door Poetin weg te stemmen.

Men kan dus niet spreken van een actie georganiseerd door 'de oppositie' maar een actie ten gevolge van stijgende ontevredenheid.

Sommigen vragen zich af hoe zo'n bonte verzameling aan mensen en meningen nog overeenkomen. Het moet gezegd worden: er waren slogans tegen Poetin, maar geen afbraakwerken. In het Westen gebeurt het meer dan eens dat een betoging nadien zwaar uit de hand loopt en de binnenstad wordt gesloopt. Dit was in Moskou zeker niet het geval.

De politie trachtte in geen enkel geval de betoging te beïnvloeden. Er stond geen rem op de te gebruiken slogans en er werden geen identiteitspapieren gecontroleerd. Rond 18u00, rond het einde van de manifestatie, bedankten de organisatoren de politie: "Laten we de politie bedanken, want zij gedroeg zich als ordehandhavers van een ware democratische staat."

Belangrijk is dat men begrijpt dat het gros van de manifestanten niet de door de VS gestuurde marionetten steunen. Dmitri Rogozin, Russisch gezant bij de NAVO, vatte het als volgt samen: "Het blijkt nu dat de mensen ernstige aanspraken maken op de vele aspecten van hun leven. Ogenschijnlijk drukken ze hun mening uit. Van de autoriteiten mag men verwachten dat ze naar de mensen luisteren en diegenen die het geloof in onze wetten beledigen, afstraffen. Tegelijkertijd denk ik dat we voor een ingewikkelde situatie staan. Indien sommigen hier de boot willen doen zinken, zullen sommige vrienden uit het Westen niet aarzelen om hun krachtige mogelijkheden te gebruiken om Rusland te verzwakken. Dit deed het Westen al met Oranje Revoluties te organiseren in de GOS en het 'bombarderen om humanitaire redenen' van andere landen. Daarom moeten Russische patriotten voorzichtig zijn. Ze moeten elkaar respecteren. Hun energie moet gebruikt worden om het land te verbeteren en niet om mensen naar de barricades te sturen." Dmitri Rogozin werd recent officieel lid van de partij Edinaya Rossiya.

Het hoofd van de Raad voor Nationale Strategie, Josif Diskin, zei dat er veel mensen waren, maar het niet zo is dat een bepaalde politieke beweging of partij overduidelijk gesteund werd. De mensen willen gewoon niet als dummies behandeld worden.

Het buitenlands beleid van Poetin

Het buitenlands beleid van Poetin verdient evenwel positieve aandacht. Laat ons niet vergeten dat Poetin en Medvedev veel weg hebben van Sirius A en Sirius B. Dit zijn twee sterren die rond elkaar draaien. Ze horen bij elkaar. Toch zijn het twee aparte sterren met elk aparte eigenschappen, al was het maar omwille van de verschillende grootte. Het is duidelijk dat Poetin de grootste ster is. Medvedev heeft een eigen stellair... ehm, (geo)politiek programma. Kort door de bocht kan men stellen: Medvedev is 'iets Angelsaksisch' en Poetin 'iets meer Duits'.

Met Medvedev aan de macht, kunnen de internationale kapitalistische lobbies op beide oren slapen. De Amerikaanse geopolitici kunnen met Medvedev duimen en vingers aflikken. Met Poetin is dit anders en genuanceerder.

Recent bepleitte Vladimir Poetin nog het opnieuw in leven blazen van de Euraziatische Unie. Hij wil dat zijn land nauwere contacten onderhoudt met de ex-Sovjet Republieken en de voormalige bondgenoten. Er bestaat nu al een vrijhandelszone tussen Rusland, Wit-Rusland en Kazachstan. In 2009 zag dit project het levenslicht onder het alziende oog van Poetin en onder de noemer van een douane-unie. Vanaf 2012 wordt dit een vrije economische ruimte. Poetin beziet deze samenwerking als een noodzakelijkheid voor de Russische geopolitieke belangen anno 2012.

Het Westen reageerde onmiddellijk met angst en negativiteit. Men dacht aan de heroprichting van de Sovjet-Unie. De woorden 'gevaarlijk' kwamen in de mond. In het kielzog van de door de VS gestuurde commentaren, volgt het geopolitiek ongeschoolde deel van de Westeuropese nationalisten.

Het Westen is ook razend op Poetin & co omdat Rusland tot nu toe de totale NAVO-afbraakwerken in Syrië via de nodige afremmanoeuvres heeft tegengehouden. Dankzij het Russisch buitenlands beleid is Iran nog steeds niet aangevallen. Zelfs een kind kan begrijpen dat de VS zich de gebeten hond voelen, zeker nu de VS stilaan Irak en Afghanistan verliezen. Ooit valt ook Pakistan uit hun handen. Eigenlijk staan ze er redelijk selcht voor in continentaal Eurazië, zeker in de regio rond de Kaspische Zee. De VS hebben in het Midden-Oosten dus nieuwe uitvalsbasissen nodig.

Conclusie

De conclusie is tweeledig: nationaal en internationaal.

Internationaal

In Rusland vindt zich een enorme Amerikaanse inmenging in de binnenlandse aangelegenheden plaats. We stellen vast dat aan Amerikaanse zijde een diabolisatiecampagne aan de gang is wat betreft president Poetin 3.0. Het gebraak van Amerikaans minsister van Buitenlandse Zaken Hillary Clinton-Rodham, zij staat zogezegd aan de zijde van het Russische volk, komt totaal ongeloofwaardig over. Haar man stond in 1999 eveneens niet aan de zijde van het Servische volk. De ultra-imperialistische Verenigde Staten, die aan de zijde van de volkeren staan? Zelfs de beste humorist kan hier niets mee aanvangen.

De Verenigde Staten willen Rusland destabiliseren met als doel de komende aanvallen op Syrië en Iran gemakkelijker te verkopen. Rusland is het enige 'tegen-Imperium' dat de honger van de ultra-imperialistische Verenigde Staten kan stoppen. Zonder Rusland was Syrië en Iran al lang platgelegd met bommen, zelfs nucleaire desnoods.

Nationaal

Buiten Poetin, Medvedev en Zjoeganov zijn er geen echte sterke presidentskandidaten. Jammer voor Vladimir Zjirinovsky, maar die maakt geen enkele kans, indien president worden zijn bedoeling is. Jammer voor de betogers, maar ik zie niet in wie een enorm land als Rusland kan leiden. Het is in Europa's voordeel dat Rusland geleid wordt in eigen belangen, zonder dat het land aan de Verenigde Staten en de internationale bankiers wordt uitgeleverd.

Men kan niet spreken van een protestactie georganiseerd door een homogene oppositie, maar wel over een protestactie ten gevolge van begrijpelijke stijgende ontevredenheid. De betogingen verliepen rustig en hoffelijk, zowel van de kant van de betogers als van de kant van de overheid. De manifestanten hadden redelijke verzuchtingen zoals gratis gezondheidszorg en betere voorzieningen voor het onderwijs. Deze verzuchtingen zijn eigenlijk programmapunten van het linkse blok in de Doema (Kommunistische Partij en Rechtvaardig Rusland), dat ongeveer een derde van de verkozenen telt.

Het mag benadrukt worden: de betogers hebben redelijke en gerechtvaardigde verzuchtingen. We kunnen de betogers ten volle begrijpen en hun eisen ondersteunen. We kunnen zeker de patriottische betogers begrijpen die meer bescherming willen voor de ethische Russen. 'Rusland aan de Russen' is immers een courante slogan. De regering beloofde trouwens al naar de verzuchtingen te luisteren. De manifestaties hebben aangetoond dat de Russen op de straat kunnen komen zonder hulp van de VS. De betogers hebben Uncle Sam niet nodig om zich te uiten.

Ja, aan de Russen die hun mening via betogingen op de straat kenbaar maken.

Neen, aan de Amerikaanse perverse bemoeienissen in Rusland.

Ja, aan het recht voor de Russen om oppositie te voeren tegen eender wie in het Kremlin zetelt.

Neen, aan een door de Verenigde Staten gemanipuleerde oppositie.

Een stabiel Rusland is de beste partner en garantie voor het westelijk deel van Europa. Politiek analist Sergej Kurginyan stelt het zo: "Onze strijd, evenals de strijd van andere mensen, moet door de overtuiging van de nationale krachten worden uitgevoerd onder het motto: 'Heropbouwen zonder buitenlandse hulp.' Wie wil er dit nu niet doen met een overheid in het kader van een nationale consensus? Dit mag politiek niet geassocieerd worden met de Amerikanen en hun handlangers van de NAVO."

Kan dit nog beter worden gezegd?

mercredi, 07 décembre 2011

„Rußland braucht eine andere Entwicklung“

„Rußland braucht eine andere Entwicklung“

Johannes Hübner im ZZ-Gespräch über das „System Putin“, die Probleme Rußlands und Moskaus geopolitische Ambitionen

Ex: http://www.zurzeit.at/

1249876823.jpgAm Sonntag haben die Delegierten der Partei „Geeintes Rußland“ einstimmig Wladimir Putin als Kandidaten für die Präsidentenwahl im März 2012 vorgeschlagen. Kommt es zur Perpetuierung des „Systems Putin“, sofern es ein solches überhaupt gibt?

Johannes Hübner: Ein System Putin gibt es zweifellos, und eine „Perpetuierung“ dieses Systems wird es auch geben. Allerdings wird es auch Änderungen im System geben, weil Putin sicherlich die Fehler im wirtschaftlichen System verstanden hat. Denn in Rußland ist wieder eine Art Ära der Stagnation eingekehrt, und nach dem Ende des Immobilien- und Ölbooms 2008/2009 ist die russische Wirtschaft nicht mehr wirklich in Schwung gekommen. Die vorhandenen Probleme, vor allem der riesige technologische Rückstand, das Fehlen einer starken industriellen Basis, die erneuten Schwächen in der Finanzwirtschaft, all das macht sich jetzt in der weltweiten Weltwirtschaftsabflachung bemerkbar.

Westliche Kritiker werfen dem Kreml vor, eine gelenkte Demokratie zu betreiben. Braucht Rußland aufgrund seiner geschichtlichen Erfahrungen – 70 Jahre Kommunismus – vielleicht einen Sonderweg und eine andere Entwicklung?

Hübner: Es braucht jedenfalls eine andere Entwicklung als Westeuropa. Hier wurden über 70 Jahre alle politischen Strukturen nicht zur zerstört, sondern regelrecht vernichtet. Abweichende Meinungen wurden ja nicht nur mit dem Ausschalten aus dem politischen Leben, sondern mit der Liquidierung oder in der Endphase mit der Psychiatrisierung bestraft. Aber Rußland hat einen Weg genommen, der im Kern doch ein demokratischer ist, hat aber diejenigen, die die Demokratie mißbraucht und zur Ausplünderung des russischen Volkes verwendet haben...

... also die neoliberalen Reformer der Jelzin-Ära?

Hübner: Ja, diese wurden im „System Putin“ – wenn man diesen Begriff verwenden will – zurückgedrängt bis ausgeschaltet, wodurch für uns der Eindruck ensteht, als ob Rußland keine mit uns vergleichbare Demokratie wäre.

Vor 20 Jahren ist die Sowjetunion von der Landkarte verschwunden. Wie groß sind denn im heutigen Rußland die postimperialen Phantomschmerzen?

Hübner: Die sind sicher vorhanden. Wenn man mit Russen spricht, merkt man immer wieder die Sehnsucht nach vergangener Größe. Schließlich ist es in der russischen Seele über Jahrhunderte verankert gewesen, daß man Teil eines großen Imperiums ist. Zwar ist Rußland immer noch der größte Flächenstaat der Welt, hat aber durch die Amputationen 1991 ungefähr ein Drittel seiner Wirtschaftskraft und seiner Bevölkerung verloren und es hat vor allem in den Jahren unmittelbar vor und nach dem Ende der Sowjetunion einen Großteil seine militärischen Bedeutung eingebüßt, weil durch den wirtschaftlichen und technologischen Niedergang eine mit den USA und heute auch mit China gleichwertige Rüstung nicht mehr finanzierbar war.

Im Oktober kündigte Präsident Medwedew die Gründung einer Eurasischen Union an, der neben Rußland die zentralasiatischen Staaten angehören sollen. Sehen Sie darin den Versuch der Restauration vergangener Größe oder wendet sich Rußland von der EU ab und dem Osten zu?

Hübner: Beides. Die Staaten, die für diese Union vorgesehen sind, sind ehemalige Sowjetstaaten, die stark von der russischen Kultur geprägt sind und deren Verlust bis heute schmerzt. Auf der anderen Seite müssen die Russen realistischerweise sehen, daß sie in der EU, vor allem in der veröffentlichten Meinung, wo der Staat als Diktatur und Neoimperium dargestellt wird, nicht willkommen sind. Deshalb gibt es die Hinwendung nach Osten, die aber nicht neu ist: In der Schanghai-Gruppe reicht die Zusammenarbeit mit China und den asiatischen Ex-Sowjetrepubliken ja schon zehn Jahre zurück. Auch sind sich viele Kreise in Rußland darüber im Klaren, daß die Brücke nach Europa schwer zu schlagen ist, weil es nicht nur die Atlantiker gibt, die Rußland prinzipiell als Feinde der amerikanischen Vormacht ablehnen, sondern auch die ehemaligen Satellitenstaaten, wo es aufgrund der furchtbaren geschichtlichen Erfahrungen sehr starke antirussische Reflexe gibt. Hier sind es vor allem die Polen und die Balten, die sehr stark auf der Bremse stehen.

Kann Moskau aufgrund des rasanten Aufstieg Chinas und wegen des eigenen Bevölkerungsschwunds überhaupt eine gleichwertige Partnerschaft mit Peking bilden?

Hübner: Eine ganz gleichberechtigte nicht mehr, aber eine weitgehend gleichberechtigte, weil China nicht allzuviel Wahl hat. Ein chinesisch-amerikanisches Bündnis ist aufgrund des amerikanischen Selbstverständnisses nicht vorstellbar, und die anderen potentiellen Partner in Südostasien sind entweder zu klein oder aufgrund historischer Ressentiments oder Ängste nur bedingt paktfähig wie etwa Südkorea oder Japan.

Daher kommt nur Rußland als größtmöglicher Partner in Betracht, das alleine aufgrund seiner Weltraumtechnologie und seines Nukleararsenals immer noch eine Macht ist. Zudem hat Rußland Militärtechnologie, die die Chinesen zwar zu entwickeln versuchen, aber wo sie noch sehr weit hinten sind. Das betrifft die Raketentechnologie, aber auch die Flugzeugtechnologie. Hier sind die Chinesen in ihrem Aufholprozeß erstaunlich langsam.

Bei verschiedenen Gipfeltreffen zwischen der Europäischen Union und Rußland werden in blumigen Worten Absichtserklärungen beschlossen, während in der Politik keine konkreten Taten folgen. Besteht seitens der Europäischen Union überhaupt der politische Wille, die Beziehungen zu Moskau zu verändern, bzw. wird die EU, obwohl dieser Wille besteht, von den USA daran gehindert?

Hübner: Die EU ist sehr gespalten: Es gibt Staaten wie Deutschland, wo sich Teile der Politik sehr bemühen, das Verhältnis zu Rußland dauerhaft zu entspannen bzw. zu einer wirtschaftlichen Allianz zu kommen, während Länder wie Großbritannien, die sehr stark im amerikanischen Fahrwasser segeln, das nicht wollen. Frankreich schwankt zwischen starker Annäherung wie unter Chirac und neuer Vorsicht der transatlantisch orientierten Regierung Sarkozy. Auch die Italiener sind schwankend, wobei in der Ära Berlusconi viel Rücksicht auf amerikanische und israelische Wünsche genommen wurde und diese Wünsche gehen nicht in Richtung einer Annäherung an das Putin-Rußland.

Das Gespräch führte Bernhard Tomaschitz.