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jeudi, 23 juin 2016

Steinmeier nous informe : le roi est nu

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Steinmeier nous informe : le roi est nu

Ex: http://www.dedefensa.org

Le ministre allemand des affaires étrangères a, dans une interview à Bild am Sundag, soit “mis les pieds dans le plat”, soit “jeté un pavé dans la mare”, – on choisira l’expression la plus appropriée, ou bien ce sera les deux en même temps, voire une troisième qu’on pourrait imaginer, comme “placer une bombe à retardement dont la mèche est déjà allumée” (hypothèse la plus optimiste, la plus joyeuse et la plus festive). Comme le résume ZeroHedge.com, près avoir consacré quelques paragraphes à l’incroyable narrative accompagnée d’exercices divers et de menaces sans fin que l’OTAN nous fait subir depuis au moins trois ans vis-à-vis de la Russie... « Et soudain tout s’est désintégré abruptement quand pas moins que le ministre des affaires étrangères de l’Allemagne... a martelé une violente critique de l’OTAN pour avoir développé une politique belliqueuse contre l’URSS, décrivant effectivement cette politique comme “belliciste” (warmongering) selon le quotidien Bild. Comme en un claquement de doigt, la fiction narrativiste entière d’une OTAN “innocente” réagissant aux provocations de la Russie diabolique s’est volatilisée en flammes... »

La déclaration de Steinmeier fait grand’bruit car l’Allemagne n’est pas l’Autriche, la Hongrie ou la Grèce, – ni même l’Italie, voire la-France-qui-n’existe-plus. (En effet, ce qu’a dit Steinmeier, c’est le ministre français qui aurait dû le dire : mais voyez sa binette, et tout est dit dans le non-dit.) Voici un extrait de RT-Amérique nous présentant l’affaire, – à tout seigneur, tout honneur, les Russes ayant bien mérité d’être cité pour rendre compte ce que tout le monde sait désormais. (Principalement, pour la traduction française, Steinmeier déclare qu’“à l’heure actuelle, on ne doit pas aggraver la situation par le cliquetis des armes et une rhétorique guerrière. Celui qui pense que les parades militaires symboliques de chars à la frontière Est de l’OTAN favorisent le climat de sécurité, se trompe.”)

« Sharply criticizing NATO war games in Eastern Europe, German Foreign Minister Frank-Walter Steinmeier told Bild am Sonntag newspaper that inflaming the standoff with Russia would endanger European security and increase risk of reviving an “old confrontation.”

» The ongoing large-scale Anakonda-16 NATO military maneuvers in Poland, simulating the repulsion of “Russian aggression” against the country, are counterproductive, Deutsche Welle cited German Foreign Minister Frank-Walter Steinmeier as telling Bild am Sonntag newspaper, in an interview to be published Sunday. “Whoever believes that a symbolic tank parade on the alliance's eastern border will bring security is mistaken,” Steinmeier said ahead of the upcoming NATO summit in Warsaw beginning July 8. “We are well-advised to not create pretexts to renew an old confrontation,” he emphasized. »

Le Telegraph de Londres précise le 18 juin, à propos de la manœuvre qui suscite particulièrement la critique du ministre allemand, désignée sous le nom générique de “Opération Anaconda” : « Mr Steinmeier was speaking after Nato staged its largest war game in eastern Europe since the end of the Cold War earlier this month. Some 31,000 troops, including 1,000 from the UK, took part in Operation Anaconda, a 10-day exercise simulating a Russian attack on Poland. The exercise was the first time German tanks crossed Poland from west to east since the Second World War. Andrzej Duda, the Polish president, made it clear the exercise was directed against Russia. “The aim of the exercise is clear,” he said. “We are preparing for an attack.” »

Aussitôt, la contre-attaque a  été montée contre Steinmeier, de tous les côtés des zombies disponibles du Système malgré le temps du week-end. Par exemple, ce tweet d’un fantassin confortable du même Système, le professeur Stephen Sestanovich, professeur de l’université de Colombia, intellectuel agréé du Système puisque membre du CFR et auteur d’un livre dont le titre dit tout (Maximalist: America in the World from Truman to Obama). La sentence de Sestanovitch : Steinmeier doit partir (« If Steinmeier calls it “warmongering” to push back agst Putin, he should step down – that's not German policy »)

Le texte de ZeroHedge.com du 18 juin dont on a déjà donné un extrait, offre une dernière partie conclusive qui expose la situation générale de cette crise ouverte au sein de l’OTAN avec les déclarations du ministre allemand. Il confirme notamment la réaction de Sestanovich, du CFR, sur la contre-offensive générale aussitôt lancée contre Steinmeier, essentiellement par le Council of Foreign Relations (CFR). (La position en flèche du CFR, organisation américaniste évidemment, et évidemment de tendance globalisante sous la direction éclairée de l’américanisme, mais surtout organisation qui tient à sa réputation de sérieux, de pseudo-mesure, d’extrémisme américaniste bon-chic-bon-genre, – cette position en flèche indique le sérieux et la gravité de l’affaire du point de vue du Système. Lorsque les grands-maîtres élégants et fortunés mettent la main à la pâte et vont au charbon, c’est que le temps est vraiment à l’orage.)

« “Anyone who thinks you can increase security in the alliance with symbolic parades of tanks near the eastern borders, is mistaken,” Germany's top diplomat added.

» Needless to say, Russia bitterly opposes NATO's expansion into its Soviet-era satellites and last month said it would create three new divisions in its southwest region to meet what it described as a dangerous military build-up along its borders. This is precisely what NATO wants as it would be able to then blame Russian effect to NATO cause as an irrational move by the Kremlin, one to which the kind folks at NATO HQ would have no choice but to respond in their caring defense of all those innocent people, when in reality it is NATO that is desperate to provoke and launch the conflict with Russia.

» And now even its own members admit it!

» In its latest ridiculous escalation, blamed on Russia no less, NATO announced on Monday that it would deploy four battalions to Estonia, Latvia, Lithuania and Poland to counter a more assertive Russia, ahead of a landmark summit in Warsaw next month. Well, as Steinmeier made it very clear, NATO's deployment to provoke Russia was precisely that. As a result a Russian "assymmetric" response is assured, and this time it may even spill over into the combat arena, something which would bring infinite delight to Washington's military-industrial complex neocon puppets.

» In an interview with Bild on Thursday, NATO chief Jens Stoltenberg said Russia is seeking to create "a zone of influence through military means". "We are observing massive militarisation at NATO borders -- in the Arctic, in the Baltic, from the Black Sea to the Mediterranean Sea," he told the newspaper.

» How do we know Steinmeier hit it nail on the head? The neocon Council of Foreign Relations trotted out its “fellow” who promptly took to character assassinations and demanding Steinmeier's resignation, instead of asking if perhaps a NATO-member country accusing NATO of being a warmongering provocateur, is not the real reason why Europe is back deep in the cold war, with an escalating nuclear arms race to go alongside it, courtesy of the US military industrial complex whose profits are entirely dependent on war, conflict and the death of civilians around the globe.

» As for the unprecedented reality in which NATO's biggest and most important European member is suddenly and quite vocally against NATO and as a result may be pivoting toward Russian, we for one can't wait to see just how this shocking geopolitical debacle for western neocons and war hawks concludes. »

Steinmeier a véritablement clamé que le roi est nu. Son attaque ne met pas en cause des aspects spécifiques même si essentiels, mais tout simplement toute la politique de l’OTAN depuis trois ans et, par logique induite, depuis au moins vingt-cinq ans (fin de la Guerre froide et élargissement) ; par conséquent, elle met en cause, toujours selon cette logique, l’existence même de l’OTAN dans sa forme et sa dynamique actuelles, c’est-à-dire l’OTAN elle-même puisque cette organisation est absolument impuissante à faire autre chose que ce qu’elle fait. C’est beaucoup pour un ministre des affaires étrangères du plus grand et plus important pays européen, c’est-à-dire du n°2 de facto de l’OTAN (puisque l’Angleterre est ce qu’on sait qu’elle est, un zombie-clone des USA et de plus en pleine crise de Brexit ; puisque, surtout, la France est devenue la-France-qui-n’existe-plus).

Reste désormais la partie la plus intéressante de l’affaire, qui se résume à des questions essentielles : Steinmeier a-t-il parlé pour lui seul, ou bien pour une fraction allemande opposée à la politique antirusse générale du bloc-BAO ? A-t-il parlé sans en aviser Merkel ou bien avec l’accord de Merkel ? Une réponse partielle à ces deux questions sera apportée assez vite, sinon très vite, selon que Steinmeier reste à son poste ou s’il démissionne ou est forcé à démissionner. S’il démissionne, on en conclura qu’il a agi seul, ou que la fraction qui le soutient n’est pas assez forte pour lui faire conserver son poste. S’il reste en place, on sera alors face à une alternative : ou bien il n’est pas d’accord avec Merkel, mais la fraction qui le soutient est assez forte pour exiger et obtenir son maintien, et alors c’est Merkel qui est à la dérive ; ou bien il est d’accord avec Merkel, et alors c’est toute la politique allemande qui est en train de basculer.

Dans tous les cas de figure, absolument tous, y compris le départ de Steinmeier, il s’agit d’une ouverture grandiose du sommet de Varsovie de juillet car, par rapport à d’autres pays de l’OTAN, Steinmeier a dit tout haut ce que nombre d’entre eux pensent tout bas. Il aura ainsi montré que l’OTAN, derrière son unanimité de façade, est dans une crise profonde entre ses divers extrémistes et l’insurrection générale antiSystème qui semble désormais toucher certains dirigeants. Dans tous les cas, le sommet-grandiose de Varsovie qui devait annoncer la phase ultime de l’attaque contre la Russie se fera dans une atmosphère délétère et, à ce compte, l’incertitude brutale apportée par Steinmeier se trouvera renforcée par le malaise grandissant de certaines implications du pouvoir washingtonien (Obama + Clinton) dans des manœuvres extrêmement douteuses sinon proches de la trahison, malaise qui va constituer de plus en plus le cadre général des préésidentielles les plus extravagantes de l’histoire des USA.

Jamais la surpuissance phénoménale du Système ne s’est trouvée aussi proche d’un processus d’autodestruction tout aussi phénoménal. C’est une confirmation des évènements courants depuis deux-trois mois, et en constante accélération ces derniers mois. La logique métahistorique des évènements continue à être respectée, montrant que les susdits évènements conduisent le bal dont le sapiens normal, ou plus justement dit zombie-Système, a de plus en plus de mal à saisir la partition centrale malgré la multiplication exponentielle de ses coups fourrés et complots en tous genre, assaisonnés d’un  déterminisme-narrativiste qui confine à un enchaînement proche de l’étouffement.

 

Christian Dutoit, contrair libertair flamingant

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Joost Vandommele

Christian Dutoit, contrair libertair flamingant

Getuigenis

Ex: http://www.doorbraak.be

mv-2.jpgZondag overleed Christian Dutoit. Ook Joost Vandommele van Vlinks blikt terug op de sympathieke schelm en bezieler van Meervoud.

Ik leerde Christian Dutoit kennen in 1973. Het jaar daarvoor was Werkgroep Arbeid (met als leuze ‘voor een autonoom en socialistisch Vlaanderen’ – het was toen nog de tijd van de grote verhalen) ontstaan als afsplitsing van de Were di-jongeren. Met enkele medeleerlingen uit de poësisklas van een Kortrijks college waren zij de eersten, bovendien met een niet-nationalistische achtergrond, die aansloten. Christian vertelde vaak al lachend dat zijn vader verzetsman was geweest in zijn geboortedorp Aalbeke en een tijd was ondergedoken in een ‘kiekenkot’… Of je dat werkelijk moest geloven, wist je bij hem echter nooit…

Christian deed zijn kandidaturen geschiedenis aan de KULAK en zijn licentie aan de KUL. Zijn thesis ging over de activist en later Vlaamsgezinde communist, Jef van Extergem. Hij was de bezieler van de Werkgroep Arbeid-kern aan de KULAK die ca. 1976 integraal naar Leuven verhuisde. Christian bleek een goede organisator. Hij had een merkwaardig tekentalent voor politiek getinte cartoons en kon als geen ander affiches ontwerpen. In zijn thuisstad Kortrijk hield hij in de weekends een pub open, The Cupper Kettle inn. Lekker eten en horeca zaten hem in het bloed want zijn oom hield een restaurant – toen al – in zijn geboortedorp. Ik vermoed dat er van studeren weinig in huis kwam maar met zijn flair en intelligentie, redde hij het zonder problemen…

De Werkgroep Arbeid was ook de pionier van de actieve contacten in Ierland, Baskenland, Bretanje, Corsica, Sardinië... Ik herinner me bezoeken, kampen en werkkampen met Christian in al deze landen tot begin de jaren 80. Meervoud (eerste versie tot 1980) ontstond trouwens in 1976 als specifiek blad over nationale minderheden uitgegeven door de Werkgroep Arbeid. De naam was geïnspireerd op het toenmalige Franse blad Pluriel (voor het ‘meervoud’ der volkeren, tegen de ‘eenvormigheid’ der staten). Onder impuls van Christian zou in 1992 het nieuwe Meervoud ontstaan. Terwijl ik in 1980 definitief in vast beroepsverband ging werken, met alle consequenties voor het politieke engagement vandien, probeerde Christian verschillende jobs als zelfstandige. Zo was hij onder meer in 1984 een korte tijd en overigens de laatste hoofdredacteur van het links-flamingantische weekblad De Nieuwe geweest is, dat in 1964 door Mark Grammens was opgericht. Het is ook onder Christian dat de restanten van de Werkgroep Arbeid stilaan exclusief tot een linkse vereniging binnen de Vlaamse Beweging werden.

Tot het succes van het Vlaams Blok werd de groep overigens ook gerespecteerd binnen een deel van de linkerzijde in Vlaanderen… Naast het nieuwe Meervoud was Christian ook de bezieler en uitbater van het Vlaams Huis in Brussel, vandaag nog één van de weinig overgebleven Vlaamse Huizen in Vlaanderen. Na de ‘catacombentijd’ in de Lakensestraat en de Zinnikstraat, werd in de loop van de jaren 90 een pand aangekocht in de Drukpersstraat (achter het federaal parlement) waar hij letterlijk tot zijn laatste snik het café uitbaatte. In Meervoud zorgde hij als hoofdredacteur tot het meinummer voor een pittig maandelijks redactioneel stuk en talrijke bijdragen. Als fotograaf en verzamelaar van een enorm aantal (dikwijls humoristische en bizarre) afbeeldingen gaf hij het blad een gezicht. Ik denk dat hij al van in de jaren 70 sterk geïnspireerd was door het libertaire Charlie Hebdo. Christian was een mengeling van flamingant, libertair en anarchist. Ik was het niet steeds eens met hem gedurende die 43 jaar maar ik moet ruimschoots toegeven dat hij onwaarschijnlijk veel heeft gerealiseerd…

mv-3.jpgHij was én libertair én ontzettend ijverig en ondernemend, daar waar anarchisme dikwijls een excuus voor luiheid betekent. Ik meen mij te herinneren dat men me omtrent 2002 meldde dat Christian een ongeneeslijke ziekte had. Ik kreeg van hem in die vele decennia zeer regelmatig ludieke kaartjes uit de gehele wereld (Eritrea, Curaçao, Frans-Vlaanderen, de hoger genoemde minderheidsgebieden). Vorige maand nog een Ansicht uit Sankt-Johann en een uitnodiging voor de viering van het 25-jarige ‘concubinaat’ met zijn vriend Bernard (waarop ik wegens een ongeval spijtig genoeg niet aanwezig kon zijn). Zondag 19 juni 2016) kreeg ik dan een mail waarin stond dat hij ‘vorige nacht in Baskenland overleden was…’ Hij was in maart nog maar 60 geworden…

Ik wil besluiten met de woorden van een veel jongere Brusselse vriend, die Christian ‘slechts’ een tiental jaren kende: ‘Het zou hem misschien verbazen, maar ik heb steeds een grote bewondering voor de man gehad. Brussel is een 'Figuur' armer, een plantrekker, een sympathieke schelm, een West-Vlaamse koppigaard, het soort persoon dat bij wijze van spontane reflex 'contraire' was en dat helaas steeds schaarser lijkt te worden. Niemand zal, denk ik, ooit kunnen zeggen dat hij z'n leven niet ten volle heeft geleefd.’

Emperor Maximilian & the Dream of a European Mexico

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Emperor Maximilian & the Dream of a European Mexico

 

One hundred and forty-nine years ago, on June 19, 1867, Maximilian von Hapsburg—Emperor of Mexico, brother to Austrian Emperor Franz Josef, and descendant of Holy Roman Emperors—was shot by a firing squad of rebels in Querétaro, Mexico. Maximilian stood six-foot-two, had blond hair and blue eyes, and was 34 years of age. He had been Emperor of Mexico for barely two-and-a-half years.

Maximiliano.jpgSo ended the short life of Maximilian, and the much briefer life of Imperial Hapsburg Mexico. Often viewed as a sort of black comedy out of Evelyn Waugh—aristocratic simpleton moves to the tropics and gets lynched by noble savages—the Maximilian story is a grave one that reverberates to the present day. Put simply, Maximilian’s rule was  a  valiant attempt to turn a perpetually bankrupt, disorderly Mexico into something else—an orderly, prosperous, Europeanized country. A transformed Mexico, newly planted with arrivals from Austria, Hungary, Germany, France and, perhaps most importantly, the Confederate States of America.

In 1865-66, Germans founded colonies in Yucatan. Confederates went to Monterey and Cordoba and the new town of Carlota, 70 miles west of Veracruz, where they farmed, built sawmills and freight companies, and helped construct the first-ever long-distance railway line between the Gulf Coast and Mexico City.[1][2][3] During Maximilian’s brief reign, Mexico’s international debts were settled, while trade and commerce revived.[4]

Not for long of course. Imperial Mexico got strangled at birth by its northern neighbor. The U.S.A. wanted a weak, unstable country at its southern border, so it armed and funded the guerrillas who overthrew and executed the Emperor.

Now, this is not the conventional, vague explanation one usually hears for Maximilian’s reign and collapse. The usual story blames it all on the French. We’re told Maximilian was no more than a puppet emperor installed by Napoleon III, and propped up by the French army and Foreign Legion (who were there originally for reasons to do with Mexico defaulting on debts, or something). Thus when those French forces withdrew, the Imperial regime collapsed.

There are a couple of serious problems with this potted history. For one thing, contemporary reports tell us Maximilian’s rule was fairly popular for most of his reign. The largely European upper classes—grandees, business people, clergy—liked him from the start (and cooled on him only when he proved to be a little too progressive and liberal for their taste).The indios and common people particularly welcomed him, seeing in this monarch an end to the constant upheavals that had colored the national scene ever since Mexico’s dubious independence in 1821.[5]

There had been at least 40 different governments in four decades; the exact number is indeterminable. Maximilian’s opponents — Benito Juarez, Porfirio Diaz, and their followers — were a ragtag collection of so-called “Liberal” bureaucrats and warlords, essentially the same sort of self-seeking politicos who had been exploiting the country since the 1820s. By the time Maximilian arrived in Mexico at the end of 1864, Juarez and Diaz, et al. had been chased to the banks of the Rio Grande, where they waited for succor from the United States.

It was not long in coming. The Washington regime had determined to sabotage the Imperial government however it could. This was far and away the determining factor in Maximilian’s downfall. As the American Civil War wound down in 1865, the Federals turned their sights on the Southwest, and gave the rebel warlords all the gold [6] and guns they needed to keep up their guerrilla campaign. According to reports, 30,000 rifles were deposited on the riverbank near El Paso by Gen. Philip Sheridan.[7] With the South now defeated, the U.S. Army had plenty of surplus. Sheridan also brought an “army of observation” of 50,000 men to the border, to support the rebels and threaten the Imperial and French troops.[8]  Whenever possible, the Federals prevented Southerners from embarking to the new colonies by ship.[9] Washington refused diplomatic recognition to Maximilian’s government, and went so far as to brazenly warn Austria and other European countries not to aid Maximilian. (The United States, warned Secretary of State Seward, “cannot consent” to European intervention and establishment of “military despotism” in the Western Hemisphere.[10])

Bizarrely, Washington continued to recognize insurgent leader Benito Juarez as Mexican president long after his term ended in 1864.[11]

LBM-525007df728e7a1594228f.jpgThe U.S.’s persistent and calculated support for the rebels shows that Maximilian’s fall was neither inevitable nor foreordained. Which makes it very compelling to imagine what might have become of Mexico had Maximilian’s cause prevailed.  Would Imperial Hapsburg Mexico have become a sort of Austria-Hungary of the tropics, full of ski resorts, opera festivals and retirement chalet-condos in the Sierra Madre? Perhaps the current Hapsburg heir would be Emperor of Mexico.

Or — to consider the Confederate heritage — might Mexico have become the fulcrum of an expansionist military/commercial empire, eventually encompassing all of Central America, much of the Caribbean, and perhaps even South America — a Knights of the Golden Circle dream, fulfilling its manifest destiny?

Either way, in order to survive it would need to crack its mestizo problem, which after all was the main cause of Mexico’s instability. Maximilian himself never seems to have explored racial matters or noted the connection between Mexico’s heterogeneous, mostly nonwhite population, and its tumbledown governmental administration; but no doubt his ex-Confederate advisors were no doubt ready to enlighten him. In any case, the clear policy of Imperial Mexico was to fill the country up with white people.

Extrapolating to the present day, one might speculate that the big racial discussion a century-and-a-half later would concern illegal immigration . . . particularly nonwhite aliens and immigrant from the north of the border. (“Decades ago we allowed some blacks to come down to work in the Konditoreien and Krankenhausen . . . We felt so sorry for them, the way they were treated in the U.S. of A. Those little negro girls in Little Rock! We didn’t know what they were really like. But now! Right outside Charlottenburg, the toniest suburb of Mexico-Stadt, there’s this ghastly slum that looks like the South Side of Chicago . . .”)

But to return to less whimsical musings . . .

Why Maximilian? Why was he there? For most people this is a complete conundrum. As noted above, the origins of Imperial Hapsburg Mexico are generally skimmed over in (American) history, dismissed as an incursion by “the French” for some vague purposes of empire-building or debt-collection. The whole adventure is known mainly through celebration of Cinco de Mayo, which commemorates a minor battle from 1862, years before Maximilian was anywhere on the scene.

In grade-school and high-school history, the Maximilian episode is often (or used to be) presented as an object lesson in the “Monroe Doctrine,” the 1823 promulgation that the United States must regard as “unfriendly” any “interference” by European powers in the political affairs of independent states in the New World. But even if you take the Monroe Doctrine seriously (and it’s pretty hard to, considering that it’s nothing more than a unilateral declaration of a nation’s supposed “sphere of influence”), the Doctrine does not strictly apply to the Maximilian case. Maximilian did not rule Mexico as an Austrian prince or satrap of France. He was ostensibly offered the Imperial crown by the “people of Mexico,” and however dubious that vox populi might be, Maximilian accepted the offer in good faith, and took it as a duty. As Emperor of Mexico he did not owe fealty to any other state or prince.

LEFM-10e75e132d5af4b88866.jpgThe many evasive characterizations of the Maximilian story—European interference, imperial aggrandizement, debt-collection, et al.—all avoid the fundamental reason why Maximilian was brought in. And that was the horrifying disorder and lawlessness that had characterized Mexico in the generation or so since independence. One can argue that disorder is just innate to Mexico. Regardless, the chaos had become particularly noticeable by the early 1860s, when after years of governmental corruption, the Benito Juarez administration announced it would default on the loans made by overseas investors. (The crisis that precipitated the 1862 military intervention by France, along with Britain and Spain.) A good example of this corruption, or incompetence, is shown by the Veracruz-to-Mexico City railway mentioned above. This had originally been planned, and concession granted, in 1837. But construction of the 300-mile route never really commenced till 1865, under Maximilian. At this time Mexico did not have a single long-distance railway.

The post-independence years had brought a complete breakdown of communication and law-enforcement through most of Mexico. Traveling any distance overland was a dangerous expedition, one that should only be taken only with armed guard. A fact of life celebrated in a popular painting genre of the period: the robbery of a stagecoach, or diligencia. Usually titled something like “Assault on the Diligencia,” these paintings display masked bandits having their way with stagecoach booty and despairing passengers.

The diligencia genre can be considered an ancestor of the film western, particular such examples as John Ford’s 1939 Stagecoach. (The Mexican title of which is, oddly enough, La Diligencia.) Thus the disorder of the Mexican outback was in fact the original Wild West. Its lawlessness is of great significance to Americans, because the background  of the western, in fiction and film — unpatrolled wilderness, distant towns, bandits around every mountain pass — is basically a legacy of the former Mexican rule. Or non-rule, rather. In this context Maximilian was the befuddled new sheriff, or dude from the East. He comes to town to bring civilization and order, and gets his hat shot off.

Notes

1. Neal and Kremm, The Lion of the South: General Thomas C. Hindman, Mercer University Press, 1997.

2. David M. Pletcher, “The Building of the Mexican Railway,” Hispanic American Historical Review, Duke University Press, Feb. 1950.

3. Carl Coke Rister,”Carlota, A Confederate Colony in Mexico,” The Journal of Southern History, Feb. 1945.

4. J. Kemper, Maximilian in Mexico, tr. by Upton, 1911.

5. J. Kemper, op. cit.

6. Besides supplying a munitions depot on the Rio Grande, the U.S. financed the insurgents by buying heavily discounted war bonds. Brian Loveman, No Higher Law: American Foreign Policy and the Western Hemisphere Since 1776. UNC Press, 2010.

7. NY Times, 2013. http://opinionator.blogs.nytimes.com/2013/10/04/maximilia... [3]

8. Loveman, op. cit.

9. (General Sheridan, again.) Rister, op. cit.

10. Loveman, op.cit.

11. J. Kemper, op. cit.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2016/06/emperor-maximilian-and-the-dream-of-a-european-mexico/

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2016/06/august_schoefft_kaiser_maximilian_von_mexiko_oelgemaelde_19-_jahrhundert_teaser.jpg

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[3] http://opinionator.blogs.nytimes.com/2013/10/04/maximilian-in-mexico/: http://opinionator.blogs.nytimes.com/2013/10/04/maximilian-in-mexico/

La fin de l’État islamique va-t-elle résoudre le problème terroriste?

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La fin de l’État islamique va-t-elle résoudre le problème terroriste?

Ex: http://www.middleeasteye.net

La défaite imminente de l’EI en Libye puis en Syrie et en Irak d’ici un à trois ans pourrait avoir pour conséquence une dispersion des combattants du groupe qui entraînerait une contagion terroriste et une multiplication des attentats

Le chaos libyen, conséquence directe de la désastreuse intervention occidentale, peut être synthétisé de la façon suivante : à l’Ouest, la Tripolitaine est actuellement aux mains de milices islamistes soutenues par le Qatar et la Turquie. Le groupe État islamique (EI) s’est implanté au centre, dans la zone de Syrte. À l’Est, le général Haftar à la tête des forces armées libyennes a mis la main sur une partie de la Cyrénaïque. Laquelle de ces trois forces va l’emporter ?

Les récents événements de Syrte indiquent un affaiblissement de l’État islamique au profit des islamistes de Misrata. Si jamais la poche de l’EI à Syrte venait à être définitivement liquidée, la situation du général Haftar s’en trouverait fragilisée. Il existe en effet une compétition entre les islamistes de Misrata et le général Haftar pour le contrôle du territoire libyen. Par conséquent, les combats actuels entre islamistes divergents auront probablement pour conséquence un affaiblissement des seules forces en mesure de les mettre en échec.   

L’implantation de l’État islamique en Libye s’est effectuée au moment de l’expansion initiale du proto-État en Irak. En 2015, le groupe eut alors pour projet l’idée d’une métastase en Afrique du Nord. Pour le professeur Bernard Lugan, spécialiste de l'Afrique, le choix de Syrte ne s’est pas fait au hasard. Cette ville se situe précisément à la frontière entre la Cyrénaïque et la Tripolitaine. La manœuvre devait permettre une implantation facile. Mais Syrte revêt également un intérêt stratégique dans la mesure où la ville commande la pénétrante qui s’enfonce du littoral vers la zone péri-tchadique. Cette ancienne voie caravanière devait ainsi permettre de rallier Boko Haram.

À l’heure actuelle, le pari de l’État islamique en Afrique du Nord a échoué. La principale raison réside en Syrie : l’efficacité des frappes russes dans ce pays, forçant l’État islamique à opérer un premier retrait après plusieurs mois de drôle de guerre où la coalition dirigée par les États-Unis se contentait de frappes périphériques, a obligé ces derniers à réagir. Afin d’éviter une victoire diplomatique et militaire au bénéfice exclusif de la Russie, une coopération informelle s’est mise en place entre Russes et Américains.

Frappant désormais au cœur et avec intelligence, les États-Unis ont retourné l’opinion publique des territoires soumis au contrôle de l’État islamique. Depuis quelques mois en effet, après une exécution publique, le bourreau est suivi par un drone puis liquidé. Ceci a eu pour conséquence d’instaurer un climat de terreur et de délation entre fractions rivales de l’EI.

Promis à une réduction prochaine et peut être à une destruction complète, les projets territoriaux de l’État islamique s’en sont trouvés affaiblis : à quoi bon opérer une connexion entre Syrte et Boko Haram si la base territoriale de l’État islamique en Syrie venait à disparaître ? L’étatisation du djihadisme est dans l’impasse. Il faut par conséquent s’attendre à ce que les quelques milliers de combattants nord-africains de l’État islamique se rallient à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) afin de poursuivre le djihad sous un autre drapeau.

État islamique vs. AQMI

Or, ces deux organisations ne fonctionnent pas de la même manière. Malgré leurs ressemblances et des passerelles de recrutement entre eux, l’État islamique et al-Qaïda sont des concurrents. Ils se présentent comme deux faux-jumeaux en compétition, ce qui explique la surenchère dans une barbarie légitimatrice.

La première différence est politique : pour l’État islamique, il s’agit de construire un État et non de déstabiliser des États. Dès 2008, le mouvement opère une mutation stratégique dont le but est l’installation durable sur un territoire. Ce nouvel objectif entre en contradiction avec toute la politique djihadiste d’al-Qaïda, qui vise la déstabilisation et non l’étatisation.

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Cette différence politique a des conséquences militaires : pour Ayman al-Zawahiri, chef d’al-Qaïda, les membres de l’organisation doivent rester dans leur pays pour constituer une branche terroriste locale qui déstabilisera la société et contraindra les musulmans à se radicaliser. L’EI, en revanche, veut promouvoir l’émigration dans la nouvelle terre sainte.

La seconde différence est militaire : si le djihadisme de l’EI est parfaitement fidèle à la tradition médiévale sunnite, il a recours aux attentats-suicides avec plus de pragmatisme qu’al-Qaïda en Irak. Au Moyen-Orient, les attentats se fixent plus souvent sur des cibles militaires, tandis qu’al-Qaïda cherche d’abord le nombre de victimes.

La troisième différence est sociale : contrairement à la « vieille » al-Qaïda, perçue comme secrète et autoritaire, l’EI se veut moderne, ouvert, enraciné et urbain. Les cadres d’al-Qaïda sont généralement issus des élites sociales de leurs pays, contrairement à l’EI, où l’ascension est plus rapide, et la base plus populaire.

La quatrième différence tient au regard porté par ces organisations sur le monde. Autant al-Qaïda était soluble dans la mondialisation, autant l’État islamique a eu l’intuition que le monde de demain serait composé de nations. En renouant avec le passé, il a pris un temps d’avance.

Qu’entraînera la fin de l’État islamique dans la région et au-delà ?

Au Moyen-Orient, l’état des combats en Syrie-Irak permet de supposer raisonnablement une fin de l’EI d’ici un à trois ans, selon le pronostic d’Olivier Hanne, chercheur-associé à l'Université d'Aix-Marseille et aux Écoles militaires de Saint-Cyr. Ce délai ne concerne toutefois que la structure syro-irakienne, et non ses multiples filiales en Afrique, en Asie, en Sibérie et en Europe.

D’ici un à trois ans, nous pouvons donc poser l’hypothèse suivante : l’État islamique a été vaincu, le « calife » retrouvé mort et ses troupes décimées.

En Irak, la partition ethnico-religieuse du pays aura été consacrée, il sera devenu une fédération distendue. Côté syrien, Bachar al-Assad aura repris les territoires perdus avec l’aide des troupes russes, iraniennes et miliciennes. En revanche, les zones kurdes auront connu une double évolution : certaines auront obtenu leur autonomie de la part du régime ; d’autres auront été internationalisées à l’initiative de la Turquie, qui exercera sur elles un fort contrôle. Damas tentera alors de réinstaller l’hégémonie syrienne sur le Liban, avec le soutien du Hezbollah, saigné par la guerre mais considéré comme un vainqueur moral.

Enfin, plus d’une dizaine de milliers de combattants djihadistes se seront dispersés après la fin de l’EI dans les pays sunnites de la région, risquant d’entraîner une contagion terroriste. La défaite militaire de l’État islamique aura en effet pour conséquence inévitable la dispersion des combattants qui n’auront pas été tués, arrêtés ou désarmés. Aguerris et fanatisés, ces hommes pourraient reconstruire une nouvelle organisation et multiplier les attentats.

- Thomas Flichy de La Neuville est membre du Centre Roland Mousnier (CNRS) de l’Université Paris IV, Sorbonne. Ancien élève en persan de l'Institut National des Langues et Cultures Orientales (INALCO), Thomas Flichy de La Neuville est agrégé d'histoire et docteur en droit. Ses travaux scientifiques portent sur la capacité des civilisations à transmettre la vie sur la longue durée. Il est spécialiste du monde iranien et a publié notamment une Géopolitique de l'Iran aux Presses Universitaires de France.

Le testament de l'orange d'Anthony Burgess

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Le testament de l'orange d'Anthony Burgess

Ex: http://www.juanasensio.com

À propos d'Anthony Burgess, Le testament de l'orange (Robert Laffont, coll. Pavillons Poche, traduction d'Hortense Chabrier et Georges Belmont, 2011).

orangetest.jpgEnderby, professeur de littérature anglaise dans une université new-yorkaise, est un de ces personnages sidérants de vérité, qu'on dirait avoir croisés dans notre propre vie.

Enderby est laid, gras, gros même, sale si l'on en juge par l'état calamiteux de l'appartement qu'il loue, obsédé de sexe (après tout, à fréquenter toute la journée ces Lolita d'étudiantes, on prend quelques risques...) mais parvenant tout de même, de temps à autre, à jouir d'une femme (plutôt jeune, professorat oblige), supérieurement intelligent encore, très drôle mais souvent à ses dépens. Un sale type.

Toute ressemblance avec un personnage réel s'arrête ici puisque Enderby écrit et a même réussi à publier certains de ses livres, bien que le poème, aussi savant que parodique, qu'il a consacré à saint Augustin et Pélage, dont nous suivons la rédaction truculente et mystico-salace, ne sera pas édité (de même que cette Odontiade, «chronique poétique en trente-deux livres d'une décadence dentaire», p. 74) puisque, dans Le testament de l'orange, Enderby mourra d'une crise cardiaque, avant que Burgess toutefois, comme pris de remords, ne le ressuscite dans le quatrième et dernier volume de ses aventures (intitulé Enderby's Dark Lady) que nous pourrions tout aussi bien nommer ses déconvenues.

La première d'entre elles, la plus grave, celle qui oriente toutes les pensées d'Enderby dont il serait tentant de faire le porte-parole de Burgess, est de vivre dans une époque grotesque où tout part en ruine, y compris même l'idée de pérennité : «[...] à Tanger où notre homme conservait plus ou moins, d'une façon, une sorte d'adresse permanente, si tant est qu'il reste de nos jours un domaine justifiant la notion de permanence» (p. 11) et ce n'est là que l'une des innombrables critiques que Burgess adresse à son époque tout entière remplie d'audiovisuel (cf. p. 44), mécanisée (cf. p. 16) et à ce point déshumanisée qu'Enderby peut raisonnablement se décrire comme étant «cent pour cent mécanaméricanisé» (p. 35), tout juste capable de vivre, ce qui signifie : «regarder la télévision, mettre des disques de chants protestataires sur l'électrophone de sa propriétaire et assister de la fenêtre aux actes de violence en bas dans la rue» (p. 53). Le monde, c'est bien le moins qu'on puisse dire avec Enderby, «rétrécit de jour en jour» (p. 60), à mesure que l'appétit de notre anti-héros, lui, semble se dilater. Phénomène classique mille fois expérimenté par les décadences : Des Esseintes, Ethal, Gray, veulent tout savoir, du moins expérimenter, ont soif de la singularité la plus aiguë, alors que la société où ils vivent s'étrique et se rabougrit sous les slogans d'une démocratie publicitaire et massifiée.

À ce titre, la description du crétinisme effronté des étudiants d'Enderby auxquels il jouera l'excellent tour de leur faire un cours sur un auteur qu'il vient d'inventer, l'évocation de son propre employeur, l'université, «maison close de progressisme et d'abdication intellectuelle» (p. 80), la description de ses déplacements dans un métro dont la faune à sombre pelage devrait faire plaisir à Richard Millet et horrifier les apôtres de l'angélisme versicolore ou bien encore l'évocation de son passage sur un plateau télévisé avec l'inévitable faire-valoir universitaire, la demi-mondaine aussi prétentieuse que sotte et le stupide présentateur (cf. chapitre 7), ces scènes sont d'une drôlerie et d'une méchanceté jouissives et, bien que parfois caricaturales, stigmatisent une époque à bout de souffle, où l'angélisme exterminateur triomphe, où l'Unique est condamné au génie ou à la déchéance, les deux en même temps souvent.

Mais il n'y a pas que drôlerie et méchanceté dans ces scènes. Le désespoir y tellement visible qu'il nous semble bien inutile de le cacher sous l'étalage de la misère insignifiante du personnage. Enderby, en effet, comme Marchenoir, semble être inconsolable après avoir constaté que son idéal, cette pureté qui est «une insulte à la face impure de ce monde» (p. 46) et «la nostalgie désespérée, commune à l'espèce, d'une ultime simplicité préservée dans la glace» (p. 72), à moins qu'il ne s'agisse, encore plus simplement, d'un rêve de grandeur passée (cf. p. 126), avait été saccagé, et non seulement saccagé mais piétiné, violenté, violé même.

En effet, Enderby, qui a lancé, devant un réalisateur de cinéma, l'idée d'adapter à l'écran Le naufrage du Deutschland du grand Manley Hopkins, n'en finit plus d'être inquiété par tout un tas de fanatiques de la pureté et de la vertu qui lui reprochent la violence et la pornographie du film tel qu'il a été ridiculement réalisé. Il est vrai que, après la sortie du film, des religieuses ont été violées par quelques voyous, allusion transparente aux faits qui eux-mêmes défrayèrent la chronique lorsque des arsouilles crurent devenir célèbres en s'inspirant du film de Kubrick, Orange mécanique, pour accomplir leurs méfaits, méfaits (et film d'ailleurs) qui furent suffisamment reprochés au réalisateur et à l'écrivain.

Le monde est cassé, la violence qui, comme la vulgarité, n'est qu'un des masques hideux du Mal, prolifère, l'enfer est probable malgré le fait que plus personne ne semble croire à son existence (cf. p. 83) : alors, dans ces conditions, que faire ?

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L'unique chance de sauver les apparences et peut-être même, pour l'homme, de réussir sa sortie, ne résiderait-elle pas dans sa liberté, dont Enderby a beau jeu de rappeler qu'elle est un don magnifique de Dieu ? Certes, c'est par la confrontation (et même le film !) qu'il imagine entre Pélage et saint Augustin que Burgess se fait le héraut d'une liberté qui, en dernier recours, doit quand même permettre à un homme raisonnable de ne point commettre le viol d'une bonne sœur, y compris même s'il est allé voir un film où de telles scènes ont été mises en images. Pourtant, Burgess semble partagé entre le pélagisme et l'augustinisme, ne serait-ce que parce qu'il clame sa conviction que l'homme naît pécheur : «La violence et le péché ont toujours été le propre de l'homme et le seront toujours» (p. 163) alors même que Pélage et saint Augustin, du haut d'une colline, assistent au saccage de Rome, le 24 août 410, par des Goths, spectacle abominable d'un vieillard cloué sur une croix, de calices dans lesquels des hommes urinent qui contraignent des femmes à en boire le contenu, spectacle qui fera dire à Augustin que : «Le Mal commence à peine à se manifester dans l'histoire de notre Occident chrétien. L'homme est mauvais, mauvais, mauvais, et il est damné pour sa méchanceté, à moins que Dieu, en son infinie miséricorde, ne lui accorde sa grâce» (pp. 225-6).

La liberté n'est point suffisante, il faut le craindre, surtout si, encore une fois selon l'Augustin de Burgess, Dieu, qui est «prescience», «prévoit le mal [et] prédamne, [...] préchâtie» (p. 226)..

Nous ne serons pas étonnés que Burgess nous suggère une autre réponse, commune à bien d'autres écrivains mais qu'il a su illustrer par sa propre écriture, si inventive et coruscante : c'est dans le langage que réside l'ultime chance d'un rachat de l'homme.

«Le plus urgent», affirme ainsi Enderby devant quelques-uns de ses étudiants ignares, «c'est la tâche de conservation : préserver la signification linguistique dans sa totalité complexe, à l'intérieur d'une forme que l'on puisse isoler de ce monde ordurier» (p. 118), définition qui ressemble fort à celle de la poésie.
J'ai noté plusieurs fois, notamment dans certaines de mes notes sur la littérature post-apocalyptique, le rôle éminent que le langage, l'écriture, les derniers livres sauvés des flammes, pouvaient remplir pour les survivants.

Il s'agit, dans tous les cas, de conserver c'est-à-dire garantir la possibilité de la transmission. Enderby à ses étudiants : «Dépêchez-vous d'apprendre la solitude : plus question (1) de faire l'amour ni même d'avoir droit à des livres. Il ne vous restera que le langage, le grand conservateur, et la poésie, la grande créatrice solitaire de formes. Bourrez-vous l'esprit de langage, nom de Dieu. Apprenez à écrire le mémorable (2) – non, pas à écrire : à composer mentalement. Le jour viendra où l'on vous interdira jusqu'au moindre bout de crayon, au moindre dos d'enveloppe» (p. 118).

Enderby semble avoir vécu ce cauchemar qui est même parvenu à bout de son désespoir moins destructeur que cynique.

Notes

(1) Nous avons supprimé ici une virgule fautive.
(2) Comment ne pas songer à l'exemple de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury ?

Arnaud Imatz: “El catolicismo ha sido la gran suerte de España”

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Arnaud Imatz: “El catolicismo ha sido la gran suerte de España”

Ex: http://www.katehon.com

Nacido en Bayona, en 1948, en el seno de una familia de origen vasco-navarro, Arnaud Imatz es doctor en Ciencias Políticas, diplomado en Derecho y Economía. Ha sido funcionario internacional en la OCDE y fundador/gerente de empresa.

Autor de numerosos libros y artículos, ha publicado en España: José Antonio: entre odio y amor. Su historia como fue (Áltera, Madrid, 2006, 2007), Los partidos contra las personas. Izquierda y derecha: dos etiquetas (Áltera, Barcelona, 2005) y Juan Donoso Cortés: Contra el liberalismo. Antología política (Áltera, Madrid, 2014).

Publicará este verano, en París, una amplia síntesis histórica sobre el antagonismo derecha/izquierda, Droite/Gauche: pour sortir de l’équivoque. Histoire des idées et de valeurs non-conformistes du XIXe au XXIe siècle.

¿Qué empujó a un francés a interesarse a España, a sus pensadores y a su historia?

- Es una mezcla de razones familiares, generacionales y, por supuesto, también el imprevisto o la oportunidad. Hay dos ramas en mi familia: una carlista (la de mi abuelo materno) y otra republicana (la de mi abuelo paterno, héroe y gran mutilado de la guerra de 1914). Mi padre, campeón nacional de pelota vasca, excelente jugador de fútbol y rugby, me inculcó valores imprescindibles, hoy desgraciadamente burlados y pisoteados: la honestidad, la fidelidad, el respeto a la palabra dada, el sentido del bien común.

Empecé mis estudios universitarios en 1965. En plena rebelión estudiantil, mi sensibilidad política gaullista, un patriotismo abierto “ni de derechas ni de izquierdas”, me llevó a abandonar provisionalmente la universidad para cumplir mi servicio militar en el prestigioso 6º Regimiento de Paracaidistas de Infantería de Marina.

Admirador del Presidente Charles de Gaulle, gigante entre los enanos políticos franceses del siglo XX, no tenía ninguna simpatía por el freudo-marxismo de los extremistas o violentos sesentayochistas. Y en esto no andaba desencaminado. Hoy se sabe que estos pseudorevolucionarios de 1968 abandonaron muy pronto sus virulentas críticas al consumerismo capitalista, al productivismo y a la tecnocracia para defender el multiculturalismo, el individualismo de los derechos humanos y la lógica frenética del mercado. Las cosas, como son: mi generación fue mortífera. Sus mayores representantes, los líderes de los mal llamados contestatarios, contribuyeron decisivamente a nutrir la oligarquía o la casta corrupta de hoy. Casi todos se precipitaron sin la menor vergüenza en los pasillos del poder. En mi caso particular, ellos actuaron como revulsivo, como una vacuna definitiva contra la militancia política. A partir de ahí me convertí en un observador distanciado de la política. Simultáneamente, comprendí que no podía haber ciencias sociales sin un verdadero debate contradictorio, sin una lucha contra las ideas recibidas, sin un combate contra los maniqueísmos. Creo, desde aquellos lejanos años, que la objetividad es una meta que el politólogo o el historiador se deben esforzar de alcanzar. Por eso considero que los universitarios que se meten en política además parangonándose de sus títulos y de sus pretendidas investigaciones, son charlatanes, peligrosos barbaros.

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¿Qué le llevó estudiar la controvertida personalidad de José Antonio Primo de Rivera y a un olvidado Juan Donoso Cortés?

- Bueno, en realidad, mis primeros trabajos universitarios fueron sobre la Escuela de Salamanca (siglo XVI y XVII), famosísima escuela casi desconocida en Francia y muy mal conocida en España. Mi descubrimiento del pensamiento de José Antonio Primo de Rivera fue posterior y totalmente fortuito. Leí dos obras sobre él publicadas por la editorial antifranquista Ruedo Iberico: Antifalange del periodista y polemista marxista, Herbert Southworth y Falange: historia del fascismo español del historiador, entonces social-demócrata, Stanley Payne. Despertaron mi interés por José Antonio y años después, en 1975, defendí mi tesis doctoral. Se trataba de un doctorado de Estado, y no de Universidad, el mayor grado académico otorgable entonces por el Estado francés. Conste que a pesar de mi alejamiento de los convencionalismos, mi tribunal, compuesto de profesores liberales y socialdemócratas al “viejo estilo”, me dio la mayor graduación: summa cum laude. Una actitud honesta e independiente, inimaginable hoy en una universidad dominada por lo políticamente correcto. Esto fue mi primer paso. Luego me interesé por el liberal José Ortega y Gasset, y el tradicionalista Juan Donoso Cortés, y publiqué en Francia varios ensayos y antologías. Otro de mis temas favoritos ha sido la Guerra civil española. Di a conocer al público francés unos cuantos autores españoles absolutamente desconocidos en el Hexágono. También tuve la satisfacción de romper la omertà de 40 años, que había afectado a Stanley Payne, publicando y prologando su libro La guerre d’Espagne. L’histoire face à la confusion mémorielle (Editions du CERF, París, 2010).

¿España o Españas?

- Yo digo siempre España, como digo lengua española (y no castellana). Spain and Spanish language dicen, por cierto, y sin vacilar, los ingleses y los americanos del norte. Pero tampoco me parece algo fundamental. Muchos españoles creen que el concepto “Españas” es reciente y a menudo lo hacen remontar a la Constitución de 1978, con la institucionalización de la división de España en comunidades autónomas. Sin embargo, por citar un solo contra-ejemplo, recordaré que el catedrático de Filosofía del Derecho de sensibilidad carlista, Francisco Elías de Tejada, acostumbraba utilizar dicho concepto en los años 1940-1975. Ahora bien, si con este concepto de Españas se quiere esconder un proyecto de desconstrucción de España en tanto que nación, por supuesto, como historiador, discrepo totalmente. Dejo a los papanatas la admiración por intelectuales y artistas mediáticos como Savater, Sánchez Ferlosio, Javier Marías o Antonio Gala. Yo me quedo con la pléyade de autores famosos, de izquierdas y de derechas, unidos al ser y a la existencia de España: Feijoo, Cadalso, Balmes, Costa, Ganivet, Menéndez y Pelayo, Giner de los Ríos, Unamuno, Ortega, Maeztu, Baroja, los Machado, Marañón, Madariaga y tantos otros.

Según sus estudios y reflexiones, la crisis que sufre España, ¿participa de una más global, que afectaría a toda Europa, o subsumiría, además, problemáticas seculares jamás resueltas?

- En efecto, creo que “el drama de la España moderna” se ha dado, en gran parte, de manera similar al de las otras grandes naciones europeas (Francia, Italia, Gran Bretaña, Alemania, etc.). Indudablemente, la construcción de la España moderna y democrática se ha hecho sobre el rechazo absoluto de la dictadura franquista. Pero, como dicen los ingleses, se ha desechado el bebe con el agua de la bañera. Los estereotipos del pasado, la amplia memoria histórica (que no reciente) y la valoración de la continuidad han sido continuamente denunciados en la península. Un error. La oligarquía o las elites postfranquistas, imitadoras de sus maestros europeos, se han mostrado incapaces de generar un nuevo proyecto de vida en común, de suscitar un sentimiento de pertenencia a una unidad de destino. Los responsables son globalmente todos los mandos de los partidos de gobierno, tanto de derechas como de izquierdas, los neoliberales y los neo-socialdemócratas. Evidentemente, en este proceso se suman, como dice usted, problemáticas seculares jamás resueltas, o características específicas de España. Pero conviene subrayar, sobre todo, la incapacidad de las elites europeas mundializadas, desconectadas de la realidad, obsesionadas por la creación de una Europa librecambista, multicultural, avasallada, sin marco geográfico, histórico y cultural; una Europa hecha por y para ciudadanos zombis.

Catolicismo y España: ¿cemento o cortapisa? Al casi desaparecer aquél, ¿España tiene sentido?

- El catolicismo ha sido la gran suerte de España. Su eclipse, un desastre. Sólo desde 2015 se han cerrado 341 casas de religiosos en España. Una evolución terrible que va de la mano con el profundo deterioro del país. No olvidemos que para Maquiavelo, Montesquieu, Tocqueville, Lord Acton, y muchísimos más, es la religión lo que frena los apetitos y sostiene las virtudes (y sobra decir que estos pensadores se referían esencialmente al cristianismo). Mire usted, en nuestra Francia “Fille aînée de l’Église” tenemos una cierta experiencia del tema. Desde la Revolución francesa se ha luchado, a menudo brutalmente, contra la Iglesia y el catolicismo. Hemos conocido las persecuciones religiosas, el sectarismo laicista, el racismo republicano de base anticristiana y al final, una vez laminado el cristianismo, asistimos al triste espectáculo de unos políticos totalmente desarmados ante el desarrollo del Islam. Lo único que se les ocurre es manipular la opinión pública, repitiendo ad nauseam, y desde hace más de 30 años, que no hay reemplazamiento de la población, que esto es una fantasía, y que de todas formas habrá (se supone que gracias al milagro que ellos cumplirán un día) un nuevo Islam, modernizado, reformado, contextualizado, laicizado, democratizado, compatible con el modelo occidental, capaz de marginar a “la pequeña minoría fundamentalista vivero del totalitarismo islamista”. Una saga de mentiras y sandeces.

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Clase política y pueblo español, ¿tal para cual y viceversa?

- Como dice El Cantar de mio Cid: «¡Dios, qué buen vasallo, — si oviesse buen señor!»". Confieso que me he impuesto seguir a los principales líderes políticos de España, escuchando o leyendo algunos de sus discursos. El panorama es desesperante. Quizás nunca han imperado tanto la demagogia, la duplicidad y el engaño.

Una educación degradada, la pérdida del sentido trascendente de la existencia, individualismo acelerado por las nuevas tecnologías, el consumismo como estilo de vida, la atomización social como fruto y la consiguiente debilidad de la persona…, ¿comparte el diagnóstico? Tamaña revolución antropológica, seguramente universal, pero acentuada por el temperamento español, ¿es reversible?

- No lo sé, pero le recordaré el dicho maurrasiano: “La desesperanza en política es una estupidez absoluta”.

¿Por qué no existe en España una “derecha de ideales”?

- Creo que existe, pero no tiene la menor visibilidad en los grandes medios de comunicación. Sólo hablan los representantes de la derecha de intereses, obsesionados por las recetas neoliberales, por el economicismo, la competitividad, la reforma del mercado del empleo, la reducción de los déficits.

En España se tiende a buscar analogías entre Podemos y el Frente Nacional francés. ¿Encuentra razonable tal perspectiva?

- El éxito de Podemos se debe a su constante promoción en los medios de comunicación. Al contrario del Frente Nacional, un partido populista votado mayoritariamente por los obreros y los asalariados, que ha sido siempre marginado y boicoteado por los periodistas y los representantes de la oligarquía político-económico-cultural. Podemos tiene, ante todo, una herencia radical o extremista de izquierda: tesis ecologistas, defensa del multiculturalismo, rechazo de las fronteras, laicismo maximalista, federalismo y a veces separatismo, admiración hacia los movimientos populistas tercermundistas de Chávez y Morales (pero sin compartir sus patriotismos o nacionalismos). La ideología de Podemos es una mezcla de crítica virulenta del capitalismo (abogan por controles y represiones económicas) y de absoluta defensa del liberalismo “societal” (apertura de las fronteras, odio del Estado, generalización del aborto, lucha contra las discriminaciones, etc.). La contradicción insalvable de Podemos es querer hacer del individuo la norma de todo y a la vez querer una colectividad unida. A diferencia del Frente Nacional, Podemos cree en las recetas supranacionales, en una reforma milagrosa de la Unión Europea, lo que hace de él un partido desfasado y condenado a la impotencia. El caso de Podemos es atípico; paradójicamente hace eco al eslogan de Fraga Iribarne “Spain is different”. Podemos y el partido Syriza, movimiento desacreditado por su vergonzante sumisión a la UE, son dos populismos de extrema izquierda. Tienen muy poco que ver con los numerosos populismos europeos que se definen a favor de la justicia social y en contra de la globalización mundialista, del reemplazamiento poblacional y civilizacional. Incluso el Movimiento 5 Estrellas no comparte la ideología inmigracionista de Podemos, uno de los pilares del mundialismo, por no querer jugar el papel de los “idiotas útiles” como decía Karl Marx.

Como buen conocedor de la historia y la actualidad españolas, resumiendo todo lo anterior, ¿vislumbra un futuro para España o, según su criterio, esta nación sufre los espasmos de un fin cercano?

- Ya no creo que los pueblos europeos de Occidente se puedan salvar solos. Pongo mis esperanzas en los países del Este, que han sufrido durante tantas décadas el totalitarismo comunista. Quizás ellos nos ayuden a deshacernos de la oligarquía neoliberal dominante, a romper con lo políticamente correcto y a salir de nuestra dormición.

Vieja política versus populismos; oligarquía versus pueblos; mundialismo versus identidades colectivas; pensamiento progresista políticamente correcto versus tradición judeo-cristiana;…, ¿cuáles son los ejes decisivos, a su entender, de “la cuestión” de nuestro tiempo?

- La única división importante de hoy es la que opone, en el interior de las izquierdas y de las derechas, a los partidarios del apego frente los partidarios del desarraigo; la que levanta a los defensores de la identidad, de la soberanía, de la justicia social y del bien común, frente a los adeptos del mundialismo, del multiculturalismo y del gran mercado. Nunca se debe olvidar la lección política de Aristóteles, Rousseau, Jefferson y de muchos otros pensadores prestigiosos: para que una sociedad democrática pueda sobrevivir se necesita un territorio relativamente limitado y un alto nivel de homogeneidad de la población.

La Tribuna del País Vasco.