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dimanche, 26 juin 2016

Pour l'Europe!

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POUR L'EUROPE !

Ex: http://www.leblancetlenoir.com

"Vendredi noir", "Krach", "Débâcle". La Bourse de Paris dévisse de 8 %. Tous les partis institutionnels rivalisent de communiqués catastrophistes, le nain Hollande évoque un "choix douloureux". C'est la gueule de bois pour l'ensemble du Système : classe politique, finances, media aux ordres. Ne serait-ce que le plaisir d'être témoin de ce spectacle, auquel nous n'osions croire, le résultat du referendum britannique nous est sympathique.

La surprise ne vient pas tant du résultat en soi que de l'autisme de la classe politique alors que les peuples manifestent, élection après élection, un rejet d'un Système sous la coupe d'une technostructure mondialisée complètement déconnectée des réalités vécues par les gens : chômage de masse, pauvreté, désindustrialisation, malbouffe, inégalités croissantes, corruption, perte des repères, et in fine une VIE qui n'a plus de sens. Faut-il être sourd et aveugle pour ne pas entendre la détresse des gens, pour ne pas voir la bêtise de ces gouvernants qui laissent entrer des vagues de migrants par millions alors qu'ici même ce sont nos autochtones qui sont laissés pour compte ! Mais il est sans doute trop compliqué à nos énarques de comprendre cela !

Tel est le résultat de l'Union Européenne, de l'Europe de Bruxelles et des lobbies, de cette UE qui s'aplatit devant les USA devant les diktats de la finance internationale, qui se soucie comme d'une guigne de l'indépendance nationale, qui a mis à genoux la Grèce pour renflouer les banques. Avec l'UE, la vassalisation de nos pays va croissant et avec le Traité Transatlantique, c'en sera fini du peu d'autonomie qui nous reste avec à la clef un mode de vie au standard américano-marchand.

C'est précisément parce que nous sommes d'authentiques EUROPEENS, parce que nous le sommes depuis toujours que nous combattons cette UE qui est tout sauf l'Europe.

Nous avons toujours été européens, les plus anciens avec Jeune Europe, avec l'Organisation Lutte du Peuple, avec Dimension Européenne (Lotta di Popolo, Dimensione Europea en Italie), avec Jean Thiriart, le penseur de l'unification européenne. Ces mouvements, revues et d'autres également n'ont pas eu les résultats escomptés. Et cependant, nos analyses étaient justes, et ce, avec des années d'avance. Dès les années 60, nous disions que l'Europe pour être indépendante devait se débarrasser de la tutelle américaine. Nous rejetions déjà les clivages droite / gauche et ce qu'on ne nommait pas encore la société marchande.

Nous avons été contre Maastricht (1992), et contre le projet de loi autorisant la ratification du traité établissant une constitution pour l'Europe (2005). Nous avions raison et la déliquescence de cette "Europe" ces 25 dernières années montre a posteriori combien le bon sens était de notre côté.

Aujourd'hui, les caricatures, les schématisations outrancières vont bon train. Etre contre l'UE = être anti européen, paléo réactionnaire, nationaliste, ...

Reconnaissons l'ambiguïté des positions. En effet, parmi les opposants à l'UE, certains sont des nationalistes frileux, d'un européisme douteux ou prônent une Europe qui n'aurait pas les moyens de ses ambitions.

D'autres au contraire, malgré leur défiance à l'égard de Bruxelles, pensent que cette "Europe" en train de se faire est un moindre mal, considérant que la force des structures jouerait un rôle d'entraînement, et qu'à terme (?) l'Europe se ferait, c'est-à-dire deviendrait indépendante et ... puissante. Nous ne le croyons pas. Jean Thiriart (1922-1992), pro-Maastricht en 1992, était sur cette ligne. Le serait-il encore aujourd'hui ? C'est peu probable. Les faits sont patents. Tout ce qui a été réalisé l'a été à l'encontre des peuples, au détriment de l'indépendance nationale, au mépris du bien être des gens. Que certains de nos amis, européens sincères, continuent de croire en cette Europe-croupion nous rend perplexe. A trop évoluer dans l'abstraction conceptuelle, le risque est de perdre tout SENS POLITIQUE.

Aujourd'hui, il n'y a pas un choix entre d'une part l'ensemble de la classe politique, du Système qui nous amène chaque jour une peu plus à la ruine et d'autre part le repli nationaliste qui, effectivement, n'est pas européen.

L'UE actuelle ne propose rien. Aucun projet susceptible de faire vibrer les foules. Une abstraction totale. Le repli nationaliste (qu'il vienne de droite ou de gauche) appartient au passé. Il n'y a pas de sens à ressusciter ces vieilles lunes

La voie européenne, la SEULE, est celle qui rompt avec la construction européenne (bancale) pour bâtir une Europe politique, indépendante. Il faut recommencer à zéro et de ce point de vue, le Brexit montre la voie.

VIVE L'EUROPE

Leblancetlenoir

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Et maintenant le Texit ? Ou les leviers d'influence de Poutine aux Etats-Unis

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Et maintenant le Texit ? Ou les leviers d'influence de Poutine aux Etats-Unis

Ex: http://www.chroniquesdugrandjeu.com & http://www.leblancetlenoir.com

Dans la foulée du Brexit, le Mouvement Nationaliste du Texas a réclamé un référendum d'auto-détermination. Ceci est tout sauf un gag et votre serviteur suit déjà depuis quelques années l'évolution du sentiment séparatiste texan. L'unité des Etats-Unis semble aujourd'hui aller de soi, mais la chose n'est pas si évidente ; il existe des divergences régionales et idéologiques extrêmement fortes dans ce pays qui n'est, somme toute, qu'une fédération.

Indépendant du Mexique en 1836, le Texas fut souverain durant une décennie avant de joindre les Etats-Unis en formation en 1845. De cette époque, le Texas a gardé un certain sentiment d'irrédentisme, renforcé par le fait qu'il roule sur l'or le pétrole et que son économie est équivalente à celle d'un pays occidental moyen (son PIB par habitant est supérieur à celui du Canada). Les Texans sont excédés d'avoir à payer pour la dette abyssale des Etats-Unis - rappelons tout de même que la naissance du pays vient d'une querelle fiscale avec la couronne britannique - et ont une méfiance innée vis-à-vis du pouvoir fédéral, encore accrue sous la présidence Obama (témoin, cette pétition pour faire sécession en 2012). En un mot, le phénomène indépendantiste du Texas est beaucoup moins marginal et anecdotique qu'on pourrait le croire.

Or, pour les maîtres de l'empire, qui se voient ici menacés dans leur propre jardin, l'ombre de Poutine n'est jamais loin. Et peut-être pas tout à fait à tort pour le coup...

L'on connaît bien les menées des ONG américaines et leurs tentatives de déstabilisation du pouvoir dans les autres pays, particulièrement autour de la Russie - Ukraine, Géorgie, Kirghizstan Serbie : les révolutions colorées fomentées par Washington sont parfaitement documentées. On sait moins que Poutine dispose également de leviers, certes plus modestes, aux Etats-Unis mêmes.

S'il est évidemment la bête noire des Folamour néo-conservateurs, qui tiennent désormais à peu près tout l’appareil politico-intellectuel US, et est vilipendé par le système médiatique mainstream qui en est issu, Vladimirovitch a des soutiens non négligeables dans des pans très divers de la population américaine. Il apparaît où on ne l’attend pas, par exemple lors des émeutes noires de Ferguson en novembre 2014, où certains afro-américains, sans doute par provocation envers le gouvernement, appelaient le président russe à l'aide !

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Chose rare, le ministère russe des Affaires étrangères, qui d’ordinaire se garde bien de se mêler des affaires internes d’un pays, se permit d'épingler l'empire à cette occasion : "Les derniers événements à Ferguson sont un nouveau signal très préoccupant envoyé aux autorités américaines indiquant qu'il est enfin temps pour elles de résoudre les énormes problèmes intérieurs dans le domaine du respect des droits de l'homme". Pan, réponse du berger à la bergère ! Les médias russes, eux, s’en donnèrent à cœur joie, parlant d’« Afro-Maïdan » et faisant des gorges chaudes sur le moralisme américain "seulement valable à l’extérieur".

A l’autre bout de l’échiquier, il est apprécié des segments conservateurs de la société, notamment autour de Pat Buchanan et du Tea Party, pour ses positions sur le mariage homosexuel ou sa défense de la société traditionnelle, mais aussi pour sa défense des chrétiens au Moyen-Orient. Or, cette tendance est loin d'être négligeable aux Etats-Unis, comme chacun sait.

L’actuel climat de paranoïa néo-conservatrice, digne des plus belles heures du maccarthysme, rend l’analyse difficile pour séparer le vrai du faux, mais on voit Poutine partout. Derrière le mouvement des activistes réclamant l’arrêt de la fracturation hydraulique ou derrière... le mouvement séparatiste du Texas (nous y voilà !)

Les dirigeants sécessionnistes texans sont régulièrement invités à Moscou par des think tanks russes dont il est difficile de connaître le degré de proximité avec le gouvernement. Mais une chose est sûre : si le Kremlin ne souhaitait pas leur présence, les visas ne seraient pas délivrés. Aussi Poutine joue-t-il en sourdine et un peu ironiquement cette partition. Veut-il vraiment l'éclatement des Etats-Unis, pense-t-il seulement qu'il est possible ? Sans doute pas. Mais il conserve cet atout quelque part dans sa manche et est susceptible de le sortir quand la situation internationale est favorable (Brexit). Avec, comme message subliminal : vous voyez, nous aussi on peut le faire...

Incertaine Espagne

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Incertaine Espagne

par Georges FELTIN-TRACOL

Il ne fait pas bon actuellement d’être un bureaucrate de Bruxelles. Après des résultats municipaux calamiteux pour le Système en Italie et un Brexit aussi soudain qu’inattendu, la capitale de l’Union pseudo-européenne tremble maintenant pour l’Espagne. En effet, les électeurs élisent, ce dimanche, députés et sénateurs six mois après un premier scrutin survenu en décembre dernier. La routine politicienne a été chamboulée puisque le bipartisme entre les socialistes du PSOE et les conservateurs libéraux du Parti populaire (PP) établi à partir des années 1980 s’est effacé au profit d’un ensemble quadripartite dû à l’apparition simultanée du mouvement centriste libéral centralisateur anti-régionaliste Ciudadanos (« Citoyens ») d’Albert Rivera et de la formation de gauche radicale anti-austérité Podemos (« Nous pouvons ») de Pablo Iglesias.

 

Aucun n’est néanmoins parvenu à s’accorder malgré leur envie unanime de chasser l’actuel président du gouvernement et chef du PP, Mariano Rajoy. Sa politique libérale d’austérité, son centralisme exacerbé et les nombreuses affaires de corruption qui frappent son entourage les empêchent de constituer une quelconque alliance. Le PSOE aurait pu conclure un pacte de gouvernement avec Podemos et Ciudadanos, mais ces deux derniers ont des programmes opposés, en particulier sur la rigueur budgétaire et la tenue d’un référendum d’autodétermination en Catalogne (Rivera est contre, Iglesias est pour). En outre, Pablo Iglesias a exigé du PSOE la moitié des ministères (dont celui de l’Intérieur) et la vice-présidence du gouvernement, ce que les responsables socialistes ont immédiatement refusé. Le blocage a provoqué la dissolution des Cortès.

 

Pour les législatives d’aujourd’hui, les mêmes se représentent. Selon les sondages (qu’il faut lire avec précaution), le PP conserverait sa première place sans obtenir la majorité absolue des sièges; Ciudadanos resterait bon quatrième. La sensation proviendrait d’un PSOE dépassé par Podemos. Contrairement aux élections de fin 2015 et après de vives dissensions internes, Podemos vient de renoncer à sa position populiste « ni droite ni gauche » qui entendait défendre l’« Espagne d’en-bas » contre la « caste » politicienne de l’Établissement pour s’entendre avec Izquierda Unida (« Gauche unie » qui rassemble communistes, alternatifs et Verts) sous la bannière d’Unidos Podemos (« Unis, nous pouvons »). Ainsi reprend-il une tactique assez réussie aux municipales grâce à des listes civiques d’extrême gauche républicaine toujours focalisées sur leur défaite de 1939. Iglesias justifie ce rapprochement en se revendiquant désormais « progressiste de sensibilité sociale-démocrate » alors qu’il ne cachait pas jusque-là son admiration pour le Vénézuélien Hugo Chavez, le Bolivien Evo Morales et… l’Argentin Juan Péron. Il anima par ailleurs une émission sur une télévision de langue espagnole lancée et financée par Téhéran.

 

Une Syriza espagnole vient de former et pourrait « PASOKiser » le PSOE réduit au rang de partenaire mineur d’un futur gouvernement Iglesias. Il sera cependant très difficile à ce professeur trentenaire en sciences politiques et à la célèbre queue de cheval d’accéder à cette fonction, car les caciques droitiers du PSOE, le PP et Ciudadanos rejettent par avance tout référendum d’autodétermination en Catalogne tandis que Podemos en soutient le principe sans pour autant  prôner l’indépendance, soulignant plutôt le caractère plurinational de l’Espagne.

 

Il est probable que les barons du PP excluent à terme Rajoy et s’entendent ensuite au nom de l’unité nationale à préserver avec Ciudadanos et quelques élus du PSOE avec le risque élevé de faire exploser le parti socialiste. Unidos Podemos va-t-il toutefois profiter du Brexit et de ses appels incessants en faveur d’une autre Europe plus populaire, plus sociale et moins financière ? On ne peut qu’observer que le clivage droite – gauche perdure encore au-delà des Pyrénées au point d’estomper les questions nationales et sociales.

 

Georges Feltin-Tracol


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=4985

 

Médias : Un modèle à ne pas suivre

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Médias : Un modèle à ne pas suivre

Jan Marejko
Philosophe, écrivain, journaliste
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

Le journaliste de la Tribune de Genève, Andres Allemand, nous rend un fier service. Dans son article Etats-Unis sans Dieu paru il y a quelques jours, il nous montre sans le vouloir ce qu’est une certaine presse, celle que nous n’aimons pas aux Observateurs : défense d’une cause sous les oripeaux d’une analyse objective. La cause défendue, c’est la laïcité, et l’analyse c’est des sondages du Pew Research Center, ainsi que des conférences données au Graduate Institute de Genève, grand éboueur universel.[i]

La cause de la laïcité ne montre jamais le bout de son nez dans cet article. Elle se fond dans un examen qui se donne pour objectif  la situation des Etats-Unis sur le plan religieux. Cette situation montre, toujours selon cet article, que les USA sont en train de devenir un pays laïque, bientôt délesté de tout le fatras de la Bible et, surtout, du créationnisme, doctrine complètement stupide, comme le sous-entend Andres Allemand.[ii]

Ne lui jetons pas la première pierre ! Journaliste, j’ai connu l’énorme pression des salles de rédaction où toute proposition d’article doit se faire sous la forme d’une enquête objective de la réalité, chose impossible au demeurant. Cela dit, une proposition d’article doit tout de même provenir d’une intention de dire quelque chose. C’est là que le bât blesse, parce que cette intention n’est jamais avouée, drapée qu’elle est dans chiffres et statistiques.

L’intention d’Andres Allemand est de dire que la laïcité avance aux Etats-Unis et que la religion  y recule. Plus profondément, on sent, à lire ce journaliste, qu’il aime la laïcité et se méfie du religieux. Pourquoi pas ? Libre à lui de penser ce qu’il veut et d’écrire ce qu’il veut. Mais il n’a pas le droit de dire que l’évolution de la situation en Amérique lui donne raison. Or, c’est précisément ce qu’il fait. Il suggère, sans le dire explicitement, que l’histoire se dirige dans une direction qui coïncide avec son point de vue. On devine qu’il n’en est pas tout à fait certain puisqu’il a recours à ces formules si révélatrices : « personne ne doute que… tous les observateurs sont d’avis que… ». Sait-il qu’il emploie des formules qui le trahissent ? Apparemment non, puisque, justement, il les emploie.

Les marxistes d’antan adoraient montrer que le mouvement de l’histoire confirmait leurs attentes ! Analysé par eux, le monde ne cessait d’envoyer des clignotants annonçant la société sans classe, des lendemains qui allaient chanter et surtout, la mort du capitalisme. Avec Andres Allemand, il nous est annoncé que les clignotants en provenance des USA annoncent la fin du religieux « ad majorem Laici (laïcité) gloriam ».

Nul besoin d’être marxiste pour reprendre le modèle épistémologique du vieux Karl. Il suffit d’avoir passé quelques années dans les écoles ou universités occidentales pour l’absorber, ce modèle, au point de n’en avoir même plus conscience : l’histoire va dans le bon sens et l’analyse de ce qui arrive le confirme. Plus en arrière de Marx, on trouve  l’affreux Hegel dont la prière quotidienne était la lecture des journaux, foi laïque qu’on voit apparaître tous les jours aux terrasses de bistrot : les gens y sont plongés dans la lecture des quotidiens, s’attendant à voir apparaître un lumineux navire au terme des épaves qu’on leur montre dans les flots du quotidien.

Dans cet article de la Tribune de Genève sur la sécularisation des USA, la question de savoir ce qu’est la laïcité n’apparaît jamais. La société américaine est traversée par divers mouvements, catholiques, protestants, juifs, évangéliques, athées et il s’agit seulement, pour Andres Allemand comme pour la majorité des journalistes, de faire jouer entre eux ces mouvements. Le journalisme est devenu un jeu lego dont on dispose les éléments comme ceci ou comme cela, tout en prétendant que cette disposition annonce ce qui va être. Mais se demander ce qu’est au fond la sécularisation, jamais !

Bien sûr, une question de ce genre, une question sur ce que sont le religieux d’une part, la laïcité d’autre part, demande un livre. Un article ne peut le faire. Toutefois, un journaliste peut faire sentir qu’il se pose la question de savoir de quoi il parle, question qu’Andres Allemand ignore. A-t-il entendu parler de l’essentialisation ?

L’essentialisation a déjà été décrite par Sartre lorsqu’il parlait de réification. Elle consiste a décrire un être ou un mouvement comme une chose  (res), une sorte de grosse pierre qui n’est que ce qu’elle est : l’extrême droite ou l’extrême gauche, entre autres, ne sont que ce qu’ils sont, un amoncellement d’individus obtus ou fanatiques, et ces individus n’ont ni aspirations ni doutes sur ces aspirations. Ils avancent comme une colonne en marche sans jamais se poser de questions. Or ils s’en posent, tout simplement parce qu’ils sont des êtres humains. L’essentialisation tue l’humain en l’homme qui déborde toujours l’image (essence) qu’on a de lui.

L’essentialisation est relativement déconsidérée aujourd’hui, mais pas dans la presse et les médias et donc, pas dans l’esprit d’Andres Allemand. Hélas !

Jan Marejko, 25 juin 2016

[i] Pratiquement tous les cours et conférences de cet institut portent sur le mauvais fonctionnement d’une institution ou d’une idéologie mondiales. Est désigné tout ce qui ne marche pas et suggéré que tous ces dysfonctionnements devraient être mis dans des sacs poubelles pour rendre le monde meilleur, plus propre.

[ii] L’idée de création (pas les 7 jours) fait l’objet de passionnantes discussions Outre-atlantique. Voir par exemple les conférences (YouTube) et articles (dans Commentary) de David Berlinski.

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New Silk Road or New World War for NATO Colonies?

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New Silk Road or New World War for NATO Colonies?

Matthew Ehret-Kump

Ex: https://gianalytics.org

The Trans-Atlantic community is now faced with a choice which, if answered incorrectly, may condemn humanity to an early extinction

This choice lies between two paradigms: 1) Continuing down the path of militarism and monetarism that have become characteristic governing principles of the system dominating those economies of Europe and North America; or 2) accept the offers made by countries affiliated with the Russia-China-India alliance which has established an alternative security and economic framework for “win-win cooperation” based on a revival of the 2000 year old Silk Road. This new paradigm has many facets and integrating parts, but is unified around the principle of developmental, long-term visionary projects tied within the “One Belt-One Road” and its global extensions, known increasingly as the “World Landbridge,” across every continent on the face of the earth.

The Fog of War settles on a Myopic Europe

On May 11th, Romanian officials were joined by the chiefs of NATO and the US military establishment to inaugurate the new Aegis Ashore Ballistic Missile Defense installation which has been in the works for many years and which Russian military officials have openly warned is recognized as an existential threat to Russia’s survival. This system is part of a broad array of aggressive Anglo-American maneuvers aimed at winning a “limited” thermonuclear war with Russia and its Chinese ally.

Within this array of military programs, the USA has not only quadrupled its Eastern European military systems from $750 million to $3.5 billion, and has put a $1 Trillion nuclear weapons modernization plan in action, which includes stationing new B61-12 bombers and tactical nuclear weapons in Germany. It has also led the permanent establishment of 4000 rotating troops comprising Ukrainian, Lithuanian and other soldiers stationed in Lithuania, a program recognized by many military analysts as a new Operation Barbarossa. Already $100 billion over ten years has been spent by the United States on this military infrastructure encircling both Russia and China.

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NATO officials on the scene were quick to dismiss Russia’s concerns that its strategic nuclear response capabilities were being threatened, as American Deputy Defense Secretary, Bob Work stated: “This site, nor the site in Poland, has any capability- none whatsoever- to undermine Russia’s strategic deterrent.” While that may be true in the present, Russia’s ambassador to NATO Alexander Grushko was quick to point out this line of reasoning as fraudulent when he retorted: “By deploying the MK-41 universal launchers, capable of launching medium-range missiles, at the Aegis Ashore facilities, the US is seriously undermining the treaty of Intermediate Range Nuclear Forces”[1] . This system must not be conceptualized outside of a top-down evaluation of America’s global military encirclement of Russia’s eastern border and that of its greatest ally, China, with the expansion of THAAD missile systems in South Korea and military buildup in Japan, Philippines and Australia advancing quickly under the military title of “Air-Sea Battle”.

The explicit danger of World War and the refutation of Bob Work’s claim of non-aggression were made additionally clear by NATO’s Commander General Sir Philip Breedlove on April 1st, 2016 in Latvia, when commenting on the 4000 troop permanently deployed in Eastern Europe, Breedlove stated:

We are prepared to fight and win if we have to… our focus will expand from assurance to deterrence, including measures that vastly improve our readiness… to the east and north we face a resurgent and aggressive Russia, and as we have continued to witness these last two years, Russia continues to seek to extend its influence on its periphery and beyond.

Sir Breedlove was most recently joined by NATO’s former Deputy Supreme Commander Sir Richard Sherrif who also revealed the plan to go to war with Russia during a speech promoting his new book 2017: War With Russia. Sir Sherrif exclaimed on May 18 that a nuclear war with Russia is likely within the coming year.

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Other Russian military analysts have been even more candid than Ambassador Grushko in the Russian assessment of the motive behind the NATO war plan. One such analyst is Putin-advisor, and co-architect of the Eurasian Economic Union[2] Sergei Glaziev, who in an interview with Lenta.ru (republished in English on Russia Insider), has pinpointed correctly that the information war, economic war, and NATO missile shield buildup are the direct consequences of a collapsing bubble economy.

The economic entities that dominate in the US, serving a financial oligarchy, have destabilized the American monetary and financial system, which defaults about twice a year. The causes of the global financial crisis of 2008 have not disappeared and the American debt bubble — financial pyramids composed of derivatives and the national debt —are still growing… This is what American geopoliticians study in the State Department and the White House, continuing to look at the world through the prism of both the Cold War and British confrontations with Russia and Germany in the nineteenth century, and now the US is unleashing another world war.

Glaziev goes on to call for a new paradigm of cooperation via large-scale economic development modeled on what China has done with the New Silk Road, and the newly emerging Eurasian the Economic Union and Trans-Eurasian Economic Belt[3].

China’s New Silk Road Miracle

In recent years, China has demonstrated a creative talent for economic performance as it has not only lifted 600 million people  (over half of its population) out of poverty,  but has made the New Silk Road a global, open concept which has provided a viable rescue plan for NATO countries locked in the crossfire of nuclear war who see no long-term hope for a future within a collapsing Eurozone. Latvia, Hungary, Poland, Czech Republic and other Eastern European countries are currently signing multi-billion dollar deals for infrastructure, high-tech and energy programs which are pulling their nations’ leadership out of the closed system cage of Troika/Wall Street/NATO dictatorship and into a new alignment with the new paradigm of win-win cooperation. China has already built 18,000 km of high-speed rail and has extended its program to Pakistan, Afghanistan, Egypt, Iran and other middle eastern countries that have been targeted for regime change by Western Neo-Con/Neo-Liberal ideologues.

China’s $46 billion infrastructure plan already includes a project to double Pakistan’s energy supply, construct new ports across the Pacific and Indian Oceans, and extend nearly a trillion dollars of investment into long-term development of countries along the beltway (representing over 4.4 billion people). 

The Case for Canada

The same choice which NATO colonies in Europe are faced with is also confronting the leadership of Canada: Join the New Silk Road, or get dragged ever deeper into an un-winnable war and the economic disintegration of an imperial casino economy.

On April 16th, 2016 Canada’s Defense Minister Harjit Sajjan announced that the NORAD-NATO Ballistic Missile Shield program, rejected in 2005 under the former Liberal government of Paul Martin, will be revived under the 2017 Defense Policy Review. A summary reading of the official 30 page public consultation document reveals clearly that Canada’s defense establishment not only continues to adhere to the Neo-Con narrative of  Russia’s “aggressive, belligerent behavior in Ukraine and the Arctic”, but that in the face of such “threats”, Canada must integrate ever closer with NORAD and revive the dossier on Arctic Ballistic Missile Defense. The document reads:

One issue that has not been considered by Canada for over a decade concerns ballistic missile defense. Given the increase in the number of countries with access to ballistic missile technology and their potential to reach North America, this threat is expected to endure and grow more sophisticated in coming decades.” The document ends with the question: “In accordance with its 2005 decision, Canada does not participate in the US ballistic missile defense system for the defense of North America. Should this decision be revisited given the changing technologies and threats?

Canada’s former Defense Minister Bill Graham, who formerly resisted the Dick Cheney-led BMD program in 2005, has now become one of many converts to the program and has been appointed by the Cabinet of Justin Trudeau to the panel of four experts overseeing the of Defense policy review.

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China’s Steps In… again

In the face of such a self-destructive agenda, the same brilliant remedy has been offered to Canada as has been presented to countries of Europe by the government of China- namely, the offer to join the New Silk Road!

On May 10th, Chinese Ambassador to Canada Luo Zhaohui, speaking on behalf of the Chinese government, wrote a powerful op-ed for the Asia Pacific Foundation called “The Belt and Road Initiative: A Blueprint for “Win-Win” Cooperation in the New Era”. In his editorial, Ambassador Zhaohui called directly for Canada to join this new paradigm:

The Belt and Road initiative is a new type of cooperation mechanism. China will follow the principles of openness, cooperation, harmony, inclusiveness, mutual benefit and win-win cooperation. The development programs under the initiative framework are not exclusive but are open to all interested countries or parties, be it from regions along the route or other parts of the world… Some Canadian friends said to me that as Canada and China are Pacific neighbors, the Belt, and Road initiative means a lot of opportunities for Canada as well. In view of the progress that has been made in China-Canada cooperation in all fields over the years, Canada can build on its advantages in resources and technology to strengthen cooperation with Asian countries in such areas as infrastructure development, industrial investment, energy resources, financing, people-to-people exchanges and advanced manufacturing…In the meantime, China and Canada could jointly explore ways and means to extend the Belt and Road to North America [bold added by author].

Canada’s involvement in the New Silk Road is shaped by our strategic location on the Maritime Silk Road on the Pacific side of the continent with British Columbia playing a key energy role with the Pacific Gateway Strategy and on the Northern land-based component known as the “Arctic New Silk Road.” Canada plays a critical role in the Arctic Silk Road, which involves the completion of a century-long program for the continental American-Eurasian integration called the Bering Strait rail tunnel. This is a program which was advocated by the Schiller Institute since the early 1980s and has been officially revived by China since 2014.

China is not alone in this perspective. Last year, Russian Ambassador to the United Kingdom Dr. Yakovenko sent a clear message to Canada and other Arctic powers, calling on Arctic nations to abandon militarization, in favor of collaboration on economic benefits and diplomacy (Full article here). Ambassador Yakovenko wrote:

Some Western leaders have called on NATO to expand the area of responsibility in the Arctic direction, something that contradicts the current trend of keeping the Arctic free of military competition… and unfortunately is used as a tool of propaganda against Russia… We hope that the significant achievements of the Arctic Council will remain the basis for global cooperation on the development of the Arctic region as a unique natural zone in a peaceful, non-politicized fashion and the benefit of all mankind.

The options for nations in the Trans Atlantic zone are clear: Join the new era of common prosperity, long-term development, and win-win cooperation or face the consequences of a new fascism and thermonuclear war which will leave the world smoldering for centuries to come.


[1] Referring to the 1988 US-Russia pledge not to produce, test or deploy ground based missiles near each other’s borders

[2] The Eurasian Economic Union is composed of Russia, Belarus, Kazakhstan, Armenia, and Kyrgyzstan. Ukraine could have become a member of this union had the Soros-State Department orchestrated neo Nazi-Putch known as the Maidan not been unleashed, toppling the pro-Russian government of Yanukovitch in 2014.

[3] The New Silk Road was officially integrated into the Eurasian Economic Union as of May 8, 2015. A March 25, 2015, report on the Business Insider on the Trans Eurasian Economic Belt featured Russian Railways President Vladimir Yakunin describing the project in the following terms: "This is an inter-state, inter-civilisation, project. It should be an alternative to the current (neo-liberal) model, which has caused a systemic crisis. The project should be turned into a world 'future zone', and it must be based on leading, not catching, technologies."