dimanche, 08 juillet 2018
La revue de presse de Pierre Bérard (07 juillet 2018)
La revue de presse de Pierre Bérard (07 juillet 2018)
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com
Au sommaire :
• À propos du complot de « l’ultra-droite » déjoué sans trop de difficulté par les pandores de l’anti-terrorisme qui aurait visé des personnalités de l’islam radical ainsi que des femmes voilées, cette excellente mise au point de Xavier Eman qui souligne très justement que le propre du dangereux terrorisme « d’extrême droite » est de n’avoir laissé aucune victime sur son chemin depuis des décennies, ce qui est loin d’être le cas du terrorisme islamiste dont les autorités nous serinent à chaque occasion qu’il n’a rien à voir avec l’islam. Au dernière nouvelles, nous apprenons en catimini que le chef du commando de pieds nickelés vient d’être libéré. Cela ne fait pas les grands titres de la presse comme l’avait fait son arrestation. N’est ce pas cette dissemblance de titrage qui compte pour les médias de propagande ? :





11:11 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, journau, médias, pierre bérard, nouvelle droite, france, actualité, europe, affaires européennes | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
samedi, 07 juillet 2018
Le pétrole roumain pendant la seconde guerre mondiale
Le pétrole roumain pendant la seconde guerre mondiale
Par Erich Körner-Lakatos
Ploesti (Ploiesti) se trouve dans la plaine de Valachie sur le flanc sud des Carpates, à soixante kilomètres au nord et à vol d’oiseau de la capitale roumaine Bucarest. En 1810, la localité ne compte que 2024 habitants. En 1859, elle en compte déjà 26.468 et en 1912, 56.460. La raison de cette croissance démographique rapide est due à la découverte de pétrole, hydrocarbure qui doit son nom à petroleum, c’est-à-dire « huile de roche », du grec ancien pétra (pierre, roche) et du latin oleum (huile).
Au cours du deuxième tiers du 19ème siècle, l’exploitation du gisement de pétrole commence aux alentours de la petite ville. Comme dans toutes les zones où l’on a commencé à exploiter du pétrole à cette époque, les nappes sont quasiment à fleur de terre dans cette région au sud des Carpates. Grâce à la collaboration d’entreprises américaines, on construisit en décembre 1856, à Rifov près de Ploesti, la première raffinerie valaque, la troisième au monde en ce temps-là. La première destination de cette raffinerie était de procurer du pétrole pour l’éclairage des rues. Pourquoi parlait-on à l’époque de « pétrole valaque » ? Parce que nous étions encore aux temps de la Principauté de Valachie puisque la Roumanie ne naîtra qu’en 1862 par le fusion des principautés de Moldavie et de Valachie. C’est la Valachie qui dominera dans cette union.
Dès 1857, la Valachie parvient à stabiliser une production de pétrole de 250 tonnes. C’est évidemment très modeste. En comparaison, la Russie produit 1863 t et, juste derrière elle, les Etats-Unis en produisent 1859. La même année, Bucarest devient la première ville au monde à avoir un éclairage public grâce à des lanternes au pétrole. L’inventeur de la lampe à pétrole est, dit-on, le pharmacien Ignaz Lukasiewicz, natif de Polanka en Galicie occidentale. Ce maître en sciences pharmaceutiques construisit en 1850 un récipient de cuivre, dans lequel il épure et distille le pétrole brut et l’amène à la combustion.
La production augmente rapidement à Ploesti : on passe ainsi de 3000 t en 1862 à 15.900 t en 1882. A partir de 1890, les Roumains font usage de procédés de forage par machines, ce qui accroît encore davantage la production : en 1900, celle-ci atteint 250.000 t. Mais il faudra encore attendre quelques années pour que la Roumanie atteigne une place importante parmi les pays producteurs de pétrole.
Peu le savent encore mais l’Empire austro-hongrois, en 1909, produit 5,02% du pétrole mondial avec les gisements qu’il exploite en Galicie. Il est ainsi le troisième producteur de pétrole au monde, après les Etats-Unis (le Texas), avec 61,2% et la Russie avec 22,2%. L’Empire des Tsars le doit surtout aux gisements de Bakou. En 1904, l’exploitation du pétrole galicien atteint 827.100 t et en 1910, avec 2841 sites de forage, elle passe à 2,1 millions de tonnes. A l’échelle mondiale, à l’époque, la production totale de pétrole est de 43,2 millions de tonnes. Plus tard, on a décidé de juguler cette production, tant et si bien que l’Empire austro-hongrois passe à la sixième place mondiale, avec 2,1% de la production globale. Il est alors dépassé par la Roumanie.
Au début de la première guerre mondiale, la Roumanie est le principal fournisseur de pétrole de l’Empire allemand. Mais en 1916, quand la Roumanie entre en guerre avec l’Empire austro-hongrois, elle perd rapidement l’initiative de la belligérance et, au bout de quelques mois, les troupes des Centraux chassent les armées de Bucarest du nord du pays et les gisements de pétrole sont occupés par les Allemands.
Des équipes de saboteurs britanniques avaient, avant la retraite des armées roumaines, détruit les installations : 1677 puits sont inaccessibles, dont 1047 avaient auparavant été exploités. 827.000 t de pétrole partent en flammes. Les Allemands mettront des mois à remettre les puits et les tours de forage en état de fonctionner. Lors de la signature du Traité de Bucarest le 7 mai 1918, la Roumanie est contrainte de céder aux empires centraux des droits d’exploitation. Six mois plus tard cependant, les Roumains appartiennent au camp des vainqueurs. Elle peut à nouveau disposer de ses gisements pétroliers.
En 1924, on passe à l’exploitation en profondeur, avec des puits allant jusqu’à 141 m sous le sol. L’objectif est de tripler la production. Trois ans plus tard, il y a 1566 puits de pétrole exploités en Roumanie, dont 1014 dans la région de Ploesti. En 1936, la production atteint 8,8 millions de tonnes, son plus haut niveau pendant l’entre-deux-guerres. Une grosse partie de cette production est destinée à l’Allemagne. Pour le plan quadriennal de 1936, la Wehrmacht et l’Office allemand de la croissance économique établissent des rapports où ils posent comme principe que les champs pétrolifères roumains constituent des objectifs de guerre pour le Reich. Ploesti sera en effet la principale source de pétrole du Reich pendant la seconde guerre mondiale. En mai 1940, le pacte germano-roumain dit « Armes contre pétrole » est signé : Berlin importera du pétrole roumain et, en compensation, les Roumains obtiendront des armes. L’industrie pétrolière de Ploesti se développe rapidement dans le cadre de l’industrie de guerre, supervisée par les Allemands qui utilisent évidemment ce pétrole pour leurs forces armées. En 1940, 1,4 million de tonnes de pétrole roumain part vers l’Allemagne ; en 1941, 3 millions de tonnes. Près de 18.500 personnes travaillent dans l’industrie pétrolière qui utilise principalement la langue allemande.
Il convient dès lors de changer les titres de propriété de ces gisements : l’exploitation du pétrole roumain à Ploesti était, jusqu’alors, sous le contrôle de la Standard Oil américaine. Au printemps de l’année 1941, Berlin et Bucarest arrivent à un accord pour affirmer que, désormais, c’est l’Etat allemand qui exploitera directement les gisements. Pour obtenir ce droit d’exploitation, les Allemands dédommagent la Standard Oil et lui versent 11 millions de dollars américains. Quelques temps auparavant, les actionnaires belges et français, plus ou moins mis sous pression, sont amenés à vendre leurs parts à des prix en-dessous de ceux du marché.
Hitler s’est exprimé à propos du pétrole roumain, lors de sa visite à son allié finlandais, à l’occasion du 75ième anniversaire du Maréchal Carl Gustav Mannerheim, le 4 juin 1942 : « Si les Russes avaient occupé la Roumanie à l’automne 1940 et s’étaient emparé des puits de pétrole roumains, nous aurions été totalement sans ressources en 1941. (…) Nous avons une production allemande importante mais rien que ce qu’ingurgite la Luftwaffe et les divisions blindées est énorme. Il s’agit d’une consommation qui dépasse l’imagination. (…) Sans une production d’au moins quatre à cinq millions de tonnes de pétrole roumain, nous ne pourrions mener la guerre et nous aurions dû abandonner la lutte ».
La protection des ressources de pétrole roumaines à jouer un rôle de premier plan pendant la seconde guerre mondiale. Du point de vue allemand, la présence britannique en Grèce menace ces champs pétrolifères car ils sont ipso facto dans le rayon d’action des bombardiers britanniques. La Crète, surtout, constitue une base britannique qui permet le contrôle complet de l’Egée et de bombarder les installations pétrolières de Roumanie. C’est la raison pour laquelle les Allemands décident d’envahir les Balkans en 1941, de prendre le contrôle de la Grèce et de lancer une opération de parachutistes en Crète.
D’après les souvenirs du Général Heinz Guderian, Hitler a évoqué le 23 août 1941 -lors de discussions menées au Quartier Général du Wolfsschanze en Prusse orientale, sur la décision de commencer la bataille de Kiev- l’importance de la Crimée, véritable porte-avions soviétique à partir duquel Staline pouvait s’attaquer aux champs pétrolifères roumains et les détruire. C’est à cette occasion que Hitler aurait prononcé cette parole : « Mes généraux ne comprennent rien à l’économie de guerre ».
Ploesti subit des attaques aériennes entre le 13 juillet 1941 et le 19 août 1944. Ces attaques avaient pour but de détruire les onze raffineries de pétrole et de ralentir ou arrêter la production de carburants, matière première vitale pour les Allemands.
Les premières attaques aériennes des 13 et 14 juillet 1941 sont perpétrées par six bombardiers soviétiques, volant à 2000 m d’altitude. Ils endommagent sérieusement l’une des raffineries, incendient douze wagons citernes. Suite à cette attaque, le chef de l’Etat roumain, Ion Antonescu, détache des chasseurs roumains du front de l’Est et les affecte à la protection des installations pétrolières.
Treize bombardiers américains de type B-24 Liberator décollent le 12 juin 1942 d’un champ d’aviation britannique en Egypte pour mettre le cap sur la Roumanie. D’une altitude de 4000 m, ils lâchent leurs bombes sur la zone des raffineries. Les Allemands et les Roumains reconnaissent le danger qui menace Ploesti depuis les airs. Ils ne cesseront plus de renforcer la défense aérienne autour de la ville.
L’opération « Tidal Wave » du dimanche 1 août 1943 s’est avérée un fiasco complet pour les 178 bombardiers américains de la 9ième Flotte aérienne, partis de Benghazi en Libye. Une partie des escadres s’égare en direction de Bucarest. Les appareils sont repérés très rapidement, si bien qu’ils perdent l’effet de surprise sur lequel ils comptaient.
Une bataille aérienne, brève mais acharnée, s’ensuivit. Les 69 chasseurs allemands sont engagés dans la bataille : ils descendent 54 bombardiers. Quelques-uns de ceux-ci atterrissent en Turquie neutre. Cinq d’entre eux, sur le chemin du retour, sont abattus par les chasseurs Messerschmidt Be109 des forces aériennes bulgares. Seuls 88 appareils parviennent à retourner à Benghazi, dont les deux tiers sont sévèrement endommagés. Pour les Américains, ce seront les pertes les plus sévères lors d’une attaque aérienne. Les dégâts provoqués par les bombes sont réparés dès le 18 août, date où la production atteint à nouveau 80% du niveau d’avant l’attaque.
Il faudra attendre avril 1944 pour que les Américains osent une nouvelle offensive, cette fois au départ de Foggia en Italie. Elle ne réussit que partiellement car, en juillet 1944, malgré les attaques répétées, la production atteint toujours 70% de ses capacités. Le mois suivant, la Roumanie abandonne son alliance avec l’Allemagne. Le 24 août 1944, les troupes soviétiques s’emparent des installations pétrolières. Le pétrole roumain cesse définitivement d’être un atout pour l’économie de guerre allemande.
Erich Körner-Lakatos
Article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°16/2018 ; http://www.zurzeit.at .
14:27 Publié dans Géopolitique, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roumanie, ploesti, pétrole, pétrole roumain, hydrocarbures, histoire, seconde guerre mondiale, deuxième guerre mondiale | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
vendredi, 06 juillet 2018
La ruée vers l'Europe (Stephen Smith)
12:00 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, afrique, affaires européennes, affaires africaines, démographie, déséquilibre démographique | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
jeudi, 05 juillet 2018
Nouvelles Routes de la Soie : Russes et Chinois construisent la voie maritime arctique vers l’Europe
Nouvelles Routes de la Soie : Russes et Chinois construisent la voie maritime arctique vers l’Europe
Moscou/Beijing : On le sait : les tensions s’accumulent entre la Chine, qui gagne en puissance, et ses concurrents américains, étrangers à l’espace asiatique. Ces tensions sont particulièrement fortes dans la Mer de Chine du Sud. Chinois et Américains s’y livrent une bataille propagandiste toujours plus virulente.
Mais le site de la confrontation sino-américaine le plus important pourrait être demain le gigantesque littoral au Nord de la masse continentale eurasienne. En effet, les Chinois et les Russes travaillent à créer en cette zone une nouvelle voie conduisant de l’Asie extrême-orientale vers l’Europe, un tracé complémentaire aux fameuses « Routes de la Soie » que la Chine entend promouvoir, à grand renforts d’investissements depuis quelques années. La voie arctique serait la route commerciale la plus rapide et la plus sûre entre l’Extrême-Orient et l’Extrême-Occident européen. Comparons ce tracé avec la route maritime principale actuelle entre la Chine et l’Europe, qui passe par le Détroit de Malacca et le Canal de Suez et prend 35 jours : la route arctique, elle, serait plus courte de 6500 km, ferait gagner énormément de temps, au moins deux semaines.
De surcroît, la voie maritime arctique aurait l’avantage de permettre l’exploitation des énormes réserves de matières premières de la plate-forme continentale face aux côtes russes. Il y a quelques semaines, la Russie a envoyé l’Akademik Lomonossov, la première centrale nucléaire flottante, dans l’Arctique, au départ de Mourmansk avec, pour destination, la presqu’île des Tchouktches, où elle jettera l’ancre dans le port de Pewel. A partir de ces installations portuaires, la station énergétique flottante pourra fournir de l’énergie à ces régions éloignées de tout et à des plates-formes pétrolières.
L’Arctique est très riche en énergies fossiles. Les scientifiques américains estiment qu’un cinquième des réserves de pétrole du monde s’y trouve, de même qu’un quart des ressources en gaz naturel. Il y a là-bas, en plus, d’énormes réserves d’or, d’argent et de terres rares.
Récemment, le Président russe Vladimir Poutine a accompagné une délégation chinoise lors d’une visite à un chantier de gaz de schiste sur la presqu’île sibérienne de Iamal, où les Chinois sont partie prenante. Poutine a exhorté ses hôtes : « La Route de la Soie est arrivée dans le Grand Nord. Raccordons-là à la voie maritime arctique et, alors, nous aurons ce dont nous avons besoin ».
La Chine, entre-temps, vient de publier un livre blanc sur l’exploitation future de l’Arctique, où l’on peut lire que Beijing souhaite, « avec le concours d’autres Etats » (mais il est évident qu’il s’agit surtout de la Russie), ouvrir des voies maritimes dans la région arctique et de créer ainsi une « Route de la Soie polaire ».
Il va de soi que les activités arctiques des deux grandes puissances eurasiennes suscitent l’hostilité de Washington. L’ancienne vice-ministre des affaires étrangères américaine, Paula Dobriansky, a demandé avec insistance à l’OTAN de renforcer ses positions dans l’Arctique. Les Etats-Unis, conseille-t-elle vivement, devraient mettre sur pied une infrastructure militaire dans la Grand Nord, comprenant un quartier général. Car les Etats-Unis doivent montrer qui est le « véritable chef d’orchestre dans l’OTAN et dans le reste du monde ». Les Etats-Unis ne doivent plier devant rien ni personne et doivent imposer leur domination économique et politique contre tous. Une nouvelle zone de turbulences et de conflits vient de voir le jour.
Ex : http://www.zuerst.de
17:41 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Eurasisme, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, asie, affaires asiatiques, affaires européennes, arctique, voie maritime arctique, akademik lomonossov, sibérie, eurasisme, eurasie, chine, russie | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
mercredi, 04 juillet 2018
Presseschau - Juli 2018
Presseschau
Juli 2018
AUßENPOLITISCHES
EU-Währungsfonds
Merkel will Euro-Länder mit Kurzzeit-Krediten unterstützen
https://www.welt.de/politik/deutschland/article176919699/...
Sánchez ist neuer Regierungschef
Spanisches Parlament stürzt Rajoy
https://www.n-tv.de/politik/Spanisches-Parlament-stuerzt-...
Merkels neuer mächtiger Gegenspieler heißt Salvini
von Lukas Steinwandter
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/merkels-neu...
Knappe Mehrheit
Schweizer Nationalrat beschließt Frauenquote
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/schweizer-n...
Vollverschleierung
Niederländisches Parlament stimmt für Burkaverbot
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/niederlaend...
1.500 Problemviertel
Frankreichs Macron gibt auf: Bürger sollen Probleme selbst lösen
https://www.wochenblick.at/frankreichs-macron-gibt-auf-bu...
Griechenland und Mazedonien legen Namensstreit bei
https://www.gmx.net/magazine/politik/griechenland-mazedon...
Erweiterungspläne
EU für Beitrittsverhandlungen mit Albanien und Mazedonien
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/eu-fuer-bei...
Verbalattacke
Erdogan nennt Kurz „unmoralischen Kanzler“
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/erdogan-nen...
Imam-Ausweisungen
Erdogan droht Kurz mit Heiligem Krieg
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/erdogan-dro...
Türkeiwahl
Türken in Deutschland jubeln über Wahlsieg Erdogans
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/tuerken...
Nach Breitbart-Interview
Wagenknecht fordert Ausweisung des amerikanischen Botschafters
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/wagenkn...
Manuel Ochsenreiter »Russland, USA, Europa. Souveränität und Hegemonie«
https://www.youtube.com/watch?v=umtRQN1eFio&
Meinung
Trump als deutsche Chance
von Thorsten Hinz
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/trump-als...
Medienbericht
USA erwägen Truppenabzug aus Deutschland
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/usa-erwaege...
Gipfeltreffen in Singapur
USA und Nordkorea unterzeichnen historische Vereinbarung
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/usa-und-nor...
Erinnerungspolitik in Afrika
Namibia: Deutsche Straßennamen werden getilgt
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/namibia-deu...
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
Merkels Kampf um ihr politisches Überleben
Die Logik des Machterhalts
von Thorsten Hinz
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-logik...
Der Staatsfunk ruft nach Egon Krenz
https://sezession.de/58718/der-staatsfunk-ruft-nach-egon-...
Asylstreit
FDP-Chef Lindner: CSU hat sich als bürgerliche Partei verabschiedet
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fdp-che...
Pleiten-Wahlkampf der SPD soll Konsequenzen haben
http://www.fnp.de/nachrichten/politik/Pleiten-Wahlkampf-d...
SPD-Chefin beleidigt US-Präsident
Andrea Nahles nennt Trump „Feigling“ und „Lump“
https://jungefreiheit.de/politik/2018/andrea-nahles-nennt...
Studie
AfD-Wähler fürchten sich vor der Zukunft
https://www.idowa.de/inhalt.studie-afd-waehler-fuerchten-...
Desiderius-Erasmus-Stiftung
AfD beschließt parteinahe Stiftung
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-bes...
Geplante Erhöhung
Parteienfinanzierung, Parteienselbstbedienung
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/parteienf...
Kompensationszahlungen
Staatsleistungen an Kirchen auf Rekordstand
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/staatsleistungen-an-...
EU-Parlament
Sperrklausel für deutsche Kleinparteien soll kommen
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/sperrkl...
KenFM im Gespräch mit: Holger Balodis ("Die große Rentenlüge")
https://www.youtube.com/watch?v=Er77dODlF5A
Bundeswehroffizier
Doch kein hinreichender Terrorverdacht im Fall von Franco A.
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/doch-ke...
Paderborn Großes Goodbye: 1.400 Briten marschieren durch Paderborn
http://www.nw.de/lokal/kreis_paderborn/paderborn/22179186...
Audi-Chef Stadler in Untersuchungshaft
Der Mann, der nichts wissen wollte
Elf Jahre führte Rupert Stadler den Audi-Konzern, lange hat er sich im Dieselskandal durchgewurstelt. Doch das klappt offenbar nicht mehr: Die Staatsanwaltschaft ließ den Top-Manager verhaften.
http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/audi-chef-ru...
Gewalt im öffentlichen Raum
NRW-Innenminister kündigt weitgehendes Messerverbot an
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/nrw-inn...
Darmstadt
Auch Hubschrauber im Einsatz
Gewaltausbruch bei Festival: Vermummte Menschenmenge greift Polizisten an - 15 Verletzte
https://www.tz.de/welt/darmstadt-gewalt-bei-musikfestival...
Gewalt in Darmstadt: So schafft man sich ab
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/gewalt-in-darms...
Staatsdemonstration 2.0
Der Magistrat und Erich Feldmann feiern mit "Pulse of Europe"
http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1314
Liedersammlung im Internet
Bundeswehr: Kein Liederbuch mehr für Soldaten
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesw...
Umbenennung
Uni Greifswald streicht Ernst Moritz Arndt aus dem Namen
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/uni-gre...
"Vogelschiß in über 1.000 Jahren erfolgreicher deutscher Geschichte"
Bundesregierung verurteilt Gaulands Äußerungen zu NS-Zeit
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesr...
Sperriges Gedenken in der Paulskirche
- Jahrestag des Volksaufstandes in der DDR
http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1316
KZ-Gedenkstätte eröffnet
Steinmeier erinnert an Opfer in Weißrussland
Die Nazis löschen im zweiten Weltkrieg mehr als ein Viertel der Bevölkerung Weißrusslands aus. Die Einrichtung einer Gedenkstätte ist für Bundespräsident Steinmeier "von unschätzbarem Wert". Besonders wenn das Wissen über solche Orte erhalten bleiben soll.
https://www.n-tv.de/politik/Steinmeier-erinnert-an-Opfer-...
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
Mit Rechten reden – mit Linken leben
https://sezession.de/58721/mit-rechten-reden-mit-linken-l...
Linke, werdet erwachsen
Diskurshygiene wahren
von Werner J. Patzelt
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/diskurshy...
Regierung als Anzeigekunde
Die „taz“ und die Brotkrumen der Macht
von Felix Krautkrämer
https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/die-taz-und-d...
"Aufstehen gegen Rassismus"
Bedenkliches Bindeglied
von Felix Krautkrämer
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bedenkl...
Grünen-Chef Robert Habeck
Mit Deutschland weiß er nichts anzufangen
von Wolfgang Müller
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mit-deu...
„Waffenrechtlich unzuverlässig“
Gericht: Reichsbürger dürfen keine Waffen besitzen
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gericht...
AfD-Aschermittwochsrede
Staatsanwaltschaft stellt Ermittlungen gegen Poggenburg ein
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/staatsa...
Hetze gegen die AfD
Entfesselte Jagdmeute
von Thorsten Hinz
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/entfessel...
Medien
So feiern Journalisten Gaulands Klamotten-Diebstahl
https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/journalisten-feie...
Gauland-Hatz durch die Altstadt
Cappelluti, die "Grünen", die CDU und das tolerante Frankfurt
http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1312
Talksendung
„hart aber fair“ erklärt AfD-Chef Gauland zur unerwünschten Person
https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/hart-aber-fai...
Chemnitz
Urteil nach Angriff auf Bürgerbüro
Strafe nach Anschlag auf AfD: Geld für linkes Zentrum
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/strafe-...
Fragwürdiges Demo-Bündnis
Alerta, Alerta: Kein Büro für Bremer AfD-Politiker
von Bastian Behrens
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/alerta-al...
Bundesparteitag
Augsburger Hotels laden AfD-Politiker aus
https://jungefreiheit.de/politik/2018/augsburger-hotels-l...
Aufklärungskampagne
Herrmann warnt vor gemeinsamen Demos mit Linksextremisten
https://jungefreiheit.de/politik/2018/herrmann-warnt-vor-...
Quakenbrück Vier Linken-Politiker wegen Wahlfälschung verurteilt
Vier Kommunalpolitiker der Linkspartei aus Quakenbrück haben sich nach Überzeugung des Landgerichts Osnabrück der Manipulation der letzten Kommunalwahl schuldig gemacht. Die Linke hatte 2016 überraschend gute Ergebnisse erzielt.
http://www.haz.de/Nachrichten/Der-Norden/Uebersicht/Linke...
(Linken-Politiker Tupac Orellana…)
Tupac, der Napalm-Lutscher
https://www.journalistenwatch.com/2018/06/07/tupac-napalm...
https://vera-lengsfeld.de/2018/06/07/linker-politiker-ins...
Parteitag
Linkspartei für offene Grenzen und gegen Abschiebungen
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linkspa...
Politikspionage, Markenimitate, Kronjuwelen
Von Götz Kubitschek
https://sezession.de/58674/politikspionage-markenimitate-...
Wagenknecht, die »soziale Frage« und wir (1)
https://sezession.de/58679/wagenknecht-die-soziale-frage-...
Wagenknecht, die »soziale Frage« und wir (2)
https://sezession.de/58700/wagenknecht-die-soziale-frage-...
Machtarithmetik, Machtautismus (I)
Von Nils Wegner
https://sezession.de/58704/machtarithmetik-machtautismus-i
Machtarithmetik, Machtautismus (II)
Von Nils Wegner
https://sezession.de/58706/machtarithmetik-machtautismus-ii
(Claudia Roth)
Mordfall Susanna
Roth: Flüchtlinge nicht krimineller als Deutsche
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/roth-fl...
Bundestagsvizepräsidentin
Claudia Roth ermahnt Deutsche zu mehr Zurückhaltung bei Fußball-WM
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/claudia...
(Mal wieder…)
Deutschlandfahnen
Fußball-WM: Linksjugend ruft zum Flaggen-Klau auf
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fussbal...
Erhöhtes Gefährdungspotential
Verfassungsschutz: Linksextreme Gewalt steigt besorgniserregend
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/verfass...
Polizei nimmt Rädelsführer der G20-Krawalle fest
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/polizei...
Frankfurt
CDU-Position zum Klapperfeld unglaubwürdig
Vertragsbeendigung in Römer-Koalition kaum durchsetzbar
http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1318
Greifswald
Polizei kapituliert vor linkem Mob
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/polizei...
Niederlage vorm Bundesverwaltungsgericht
Büdingen muss der NPD Fraktionsgeld zahlen
https://www.hessenschau.de/politik/buedingen-muss-der-npd...
Vor Bundesparteitag
Staatsanwaltschaft ermittelt wegen Anti-AfD-Krawallführer
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/staatsa...
Einschußlöcher, Schmierereien und Böller
Sachsen-Anhalt: Anschläge auf AfD-Büros
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/sachsen...
Nordrhein-Westfalen
Festnahme von Wuppertaler Jobcenter-Chef sorgt für politischen Wirbel
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/festnah...
(Linksextremer Brandanschlag)
Lkw-Fahrer entkam knapp
Das schwere Leben nach dem Brandanschlag in Gröpelingen
https://www.weser-kurier.de/bremen/bremen-stadt_artikel,-...
Bad Nauheim Farbanschlag auf hessischen AfD-Politiker
Unbekannte verüben einen Farbanschlag auf das Haus des hessischen AfD-Politikers Andreas Lichert in Bad Nauheim. Zwei Scheiben werden beschädigt und auf der Garage der Schriftzug „Faschist“ hinterlassen.
http://www.fr.de/rhein-main/alle-gemeinden/wetteraukreis/...
Attacke auf Lichert-Haus: AfD ist empört
https://www.wetterauer-zeitung.de/regional/wetteraukreis/...
Antifa-Anschlag auf Andreas Licherts Haus
Gastbeitrag
Andreas Lichert ist Landtagskandidat der AfD in Hessen Co-Vorsitzender des Instituts für Staatspolitik. Auf sein Haus wurde ein Anschlag verübt.
https://sezession.de/58723/antifa-anschlag-auf-andreas-li...
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
Linke Migrationsfantasien: Die Revolution soll einwandern
http://www.achgut.com/artikel/linke_migrationsfantasien_d...
Marrakesh Political Declaration
https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files...
(Zu Merkels Grenzöffnung)
Streit um Grenzöffnung
Hat sie, oder hat sie nicht?
von Ulrich Vosgerau
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/hat-sie-o...
Bosnien und Herzegowina
Die neue Balkanroute: Auf dem Weg nach Deutschland
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/die-neue-ba...
JF-TV Interview
Auf der neuen Balkanroute
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/auf-der-neu...
Balkanroute
„Allahu Akbar“: Flüchtlinge versuchen Grenze zu Kroatien zu stürmen
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/allahu-akba...
Spanien
Hunderte Einwanderer stürmen Grenzzaun zur EU
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/hunderte-ei...
(Eine der ersten Amtshandlungen der neuen sozialistischen Regierung…)
Mittelmeer
Spanien nimmt 600 Afrikaner von Flüchtlingsboot auf
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/italien-und...
(Eine der ersten Amtshandlungen der neuen "rechtspopulistischen" Regierung…)
„Lifeline“ und „Seefuchs“
Beschlagnahmung von Schiffen: Italien geht gegen Flüchtlingshelfer vor
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/beschlagnah...
Italien
„Dossier zur Roma-Frage“
Salvini will Zigeuner zählen und ausweisen lassen
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/salvini-wil...
Verteilung auf europäische Länder
Im Streit um Flüchtlingsschiff „Lifeline“ zeichnet sich Einigung ab
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/im-streit-u...
Acht Länder sichern Unterstützung zu
Polizei verhört deutschen Kapitän der „Lifeline“
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/polizei-ver...
Theater um Lifeline
Kinder an der Macht
von Fabian Schmidt-Ahmad
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/kinder-an...
Worüber deutsche Medien schweigen
Immigranten der Aquarius in Spanien: Gespendete Kleidung weggeworfen und in Restaurant mit 100-Euro-Scheinen bezahlt
https://philosophia-perennis.com/2018/06/26/immigranten-d...
Niederlande
Einwanderer und Linke besetzen Häuser
„We are here“, um zu bleiben
von Sietske Bergsma
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/we-are-here...
Asylstreit: Kramp-Karrenbauer warnt vor Spaltung Europas
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/asylstr...
Gabriel wirft SPD Naivität in der Asylpolitik vor
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gabriel...
(Kein Wille zur Kursänderung bei der SPD)
Islam in Deutschland
Giffey findet Burkinis im Schwimmunterricht unproblematisch
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/giffey-...
"Wenn man was im BAMF werden will", müsse man viele positive Asyl-Bescheide erstellen
https://www.tag24.de/nachrichten/mdr-fakt-karriere-im-bam...
Auf Wiedervorlage
Der ganz alltägliche Asyl-Wahnsinn
von Felix Krautkrämer
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-ganz-...
Nordrhein-Westfalen
Schleuserverdacht: Stadt streicht Flüchtlingshelfern Fördergelder
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/schleus...
(Einwanderungs-Indoktrination in der Schule)
Dein Tag für Afrika
https://sezession.de/58715/dein-tag-fuer-afrika
(Zur Alltagsgewalt)
Sonntagsheld (63) – Feuer frei!
"Vielen Dank für Ihre Reise mit der Deutschen Bahn."
https://sezession.de/58624/sonntagsheld-63-feuer-frei
Gescheiterte Abschiebung
Anwalt von Asef N. zeigt Dobrindt wegen Verleumdung an
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/anwalt-...
Offenbach
Wütende Reaktionen im Netz
Nach Rassismus-Eklat: Möbelhaus trennt sich von Filialleiter
https://www.op-online.de/offenbach/nach-rassismus-eklat-m...
Islamisierung
Gymnasium in Herne kauft Burkinis für Schwimmunterricht
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/gymnasium-in-herne-k...
AfD-Politiker Martin Hess
„Flüchtlinge deutlich krimineller als Durchschnittsdeutsche“
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fluecht...
„Hoheit des Rechtsstaates im Duisburger Norden wiedergewinnen“
https://www.welt.de/politik/deutschland/article178037842/...
Bayern
Abschiebung verhindert: Nigerianer entreißt Dienstwaffe und geht auf Polizisten los
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/abschie...
Sachsen
Deutscher Jugendlicher bei Schlägerei mit Ausländern schwer verletzt
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/deutsch...
https://www.mdr.de/sachsen/nachrichten-ticker-sachsen-ver...
Krisenherd Asylunterkünfte
Flüchtlinge randalieren in Cottbus, Göttingen und Potsdam
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fluecht...
Revisionsverhandlung
Bundesgerichtshof hebt Urteil gegen Siegaue-Vergewaltiger auf
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesg...
Vergewaltigung in Velbert
„Sie sind über das Mädchen hergefallen“
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/sie-sin...
Vergewaltigung
Acht Teenager missbrauchen 13-Jährige im Wald und filmen die Tat - sechs sitzen in U-Haft
Mindestens acht Jugendliche im Alter zwischen 14 und 16 Jahre haben sich in Velbert in einem Waldstück am Parkbad an einem 13-jährigen Mädchen vergangen.
https://www.stern.de/panorama/weltgeschehen/nachrichten-a...
Schwerer Missbrauch einer 13-Jährigen
Verdächtige Teenager aus Velbert setzen sich mit ihren Familien ab - Tatvideo wird ausgewertet
https://www.stern.de/panorama/velbert--verdaechtige-setze...
Wiesbaden: Wieder ein Mädchen tot – verdächtiger Iraker flüchtig
http://www.pi-news.net/2018/06/wiesbaden-wieder-ein-maedc...
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mordfal...
Eine Festnahme, ein Flüchtiger
14-jährige Susanna vergewaltigt und getötet – Zwei Tatverdächtige
https://www.noz.de/deutschland-welt/vermischtes/artikel/1...
Mordfall Susanna F.
Die „Willkommenskultur“ frißt unsere Kinder
von Michael Paulwitz
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-willk...
Der "Fall Susanna" und die Flüchtlingskrise
Die Bild-Zeitung muß sich entschuldigen
von Dieter Stein
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/bild-zeit...
Im Bundestag
AfD gedenkt ermordeter Susanna mit Schweigeminute
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-ged...
JF-TV AKTUELL zum Fall Susanna
„Das gab es so früher in Deutschland nicht“
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/das-gab...
Wer ist verantwortlich für Susannas Tod?
Bei diesem Thema kochen die Emotionen hoch: ein Asylsuchender aus der Türkei, 33, der bereits festgenommen wurde und ein irakischer Flüchtling, 20, haben zusammen die 14-jährige Susanna missbraucht und ermordet. Über dieses Verbrechen sprechen wir mit Heinz Buschkowsky.
https://www.sat1.de/tv/fruehstuecksfernsehen/video/wer-is...
Ist mir egal, jetzt sind sie halt tot
Gottfried Curio, innenpolitischer Sprecher der AfD, haute am Freitag im Deutschen Bundestag Merkel und den versammelten Altparteien die fatalen Folgen ihres Asylwahnsinns und ihres totalen Politikversagens eloquent und scharfzüngig um die Ohren.
http://www.politikversagen.net/ist-mir-doch-egal-jetzt-si...
Susanna Feldman und die Hierarchie der Opfer
https://sezession.de/58655/susanna-feldman-und-die-hierar...
Der Mord an Susanna F. und die Folgen
Blutige Willkommenskultur
von Michael Paulwitz
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/blutige-w...
Sexuelle Belästigung
21-Jähriger belästigt Mädchen und Frau in Bamberger Schwimmbad
https://www.infranken.de/regional/bamberg/21-jaehriger-be...
("Bulgarische Pässe")
Mutmaßliche Gruppenvergewaltigung in Velbert
"Sie war ein Zufallsopfer"
In einem Wald in Velbert sollen acht Jugendliche ein Mädchen vergewaltigt und die Tat gefilmt haben. Die Verdächtigen haben ihr Opfer offenbar zufällig ausgesucht.
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/velbert-13-jaehrige...
Kriminalität
Frau in Park in Viersen erstochen
http://www.sueddeutsche.de/panorama/kriminalitaet-frau-in...
https://www.express.de/duesseldorf/taeter-auf-der-flucht-...
Messerangriff in Viersener Park: Tatverdächtiger (17) stellt sich der Polizei
https://www.derwesten.de/region/messerangriff-in-viesener...
https://www.t-online.de/nachrichten/panorama/kriminalitae...
„Noch nie so viele Delikte dieser Art“
Serie von Sexualstraftaten erschüttert Freiburg
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/serie-v...
(Deutsch-libanesischer Rapper als Tatverdächtiger)
Türkei
Deutsche Touristin tot im Meer gefunden
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/tuerkei-deutsche-to...
https://www.n-tv.de/panorama/Deutsche-Touristin-tot-in-de...
Haftbefehl gegen Tunesier wegen gefährlichem Bio-Gift
https://www.gmx.net/magazine/panorama/raetsel-substanz-ko...
Frankfurt/Oder
Auseinandersetzung
18-Jähriger schlägt 32-Jährigen
https://www.moz.de/landkreise/oder-spree/frankfurt-oder/a...
Stadtfest
Cottbus: Erneut Schlägerei zwischen Deutschen und Syrern
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/cottbus...
Massenschlägerei in Duisburg
Rumänen-Clans gehen vor Polizeipräsidium aufeinander los
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/rumaene...
Vermisste Sophia (28) offenbar tot: Lkw-Fahrer in Spanien festgenommen
https://www.tag24.de/nachrichten/leipzig-sophia-loesche-2...
Dresden
Neun sexuelle Übergriffe: Polizei nimmt Syrer fest
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/neun-se...
Barsinghausen
Mordfall Anna-Lena: Verdächtiger ist wegen Gewalttaten vorbestraft
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mordfal...
Ottobrunn
Flüchtlingskriminalität
Notärztin durch Flaschenwurf schwer verletzt
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/notaerz...
Mordprozeß gegen abgelehnten Asylbewerber
Lebenslange Haft für Mord an Susanne F.
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/lebensl...
Urteil: Arrest nach Schlägen gegen Kippa-Träger in Berlin
https://www.gmx.net/magazine/politik/urteil-arrest-schlae...
Wegen verstorbenem Mädchen
Serbischer Großclan bedroht Chefarzt der Kölner Uniklinik
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/serbisc...
(Asylbewerber angerempelt – 14 Monate Gefängnis)
Schwarzen Asylbewerber angegriffen: Polizist muss ins Gefängnis
https://www.tag24.de/nachrichten/augsburg-heidenheim-gien...
Der nächste Messer-Prozess kommt in Darmstadt: Minderjähriger Afghane stach zehn Mal auf Ex-Freundin ein
https://www.epochtimes.de/politik/deutschland/der-naechst...
Alsfeld Streit um Fahrrad eskaliert blutig
http://www.fr.de/rhein-main/kriminalitaet/alsfeld-streit-...
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
Why Modern Architecture SUCKS
https://www.youtube.com/watch?time_continue=624&v=Gap...
Kirchenabrisse: "Wir stehen erst am Anfang"
http://www.katholisch.de/aktuelles/aktuelle-artikel/kirch...
("Der LWL möchte künftig gerade diese dunkle Seite des Denkmals stärker betonen…")
Doch Interesse am neuen Porta-Denkmal ist riesig – Karten zu gewinnen
»Ein Kaiser-Denkmal braucht kein Mensch«
http://www.westfalen-blatt.de/OWL/Kreis-Minden-Luebbecke/...
Koalitionskrach um Einheitswippe
Berliner Einheitsdenkmal verzögert sich weiter
https://www.berliner-zeitung.de/berlin/koalitionskrach-um...
Die perfekte grüne Welle
von Hans-Hermann Gockel
https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/die-perfekte-...
Diskussionsrunde
Maischberger ändert nach Shitstorm Titel zum Islam
https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/maischberger-...
TV-Kritik zu Maischberger
Unterwerfung auf öffentlich-rechtlich
von Fabian Schmidt-Ahmad
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/unterwerf...
Werbeanzeigen
Regierungsmillionen für die BILD-APO
von Felix Krautkrämer
https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/regierungsmil...
(Spiegel und Co.)
Donald Trump und deutscher Nanny-Journalismus
Im mundgerechten Gut-Böse-Schema
von Lukas Mihr
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/im-mundge...
Facebook darf Hassredner aussperren
Ein Facebook-Nutzer ruft mehrfach zu Internierung von Flüchtlingen auf und wird gesperrt. Zu Recht – urteilte das Oberlandesgericht Karlsruhe.
http://www.neuepresse.de/Nachrichten/Medien/Facebook-darf...
"Vielfalt der Gesellschaft"
Berliner SPD will feministische Pornos fördern
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/berline...
„Alle sollten beten“
Schottischer Priester hofft auf schwulen Prinz George
https://www.hna.de/leute/schottischer-priester-hofft-auf-...
Lehrerverbandschef: Es fehlt vor allem geschultes Personal
Für Inklusion nur die Note „mangelhaft“
https://www.op-online.de/hessen/lehrerverbandschef-interv...
Wegen Flüchtlingspolitik
Evangelische Kirche: EU soll Friedensnobelpreis zurückgeben
https://jungefreiheit.de/politik/2018/evangelische-kirche...
Heavy Metal und Jesus
In einem Slum in Rio de Janeiro predigt ein evangelikaler Pastor das Evangelium mit Hilfe von Metallica und Motörhead.
https://www.mittelbayerische.de/politik-nachrichten/heavy...
Nationalmannschaft
Merkel fordert Fans zum Klatschen für Özil und Gündogan auf
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/merkel-...
Interview
Effenberg hätte sich Rauswurf von Özil und Gündogan gewünscht
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/effenberg-haette-sic...
Fußball-WM
Fast jeder zweite Deutsche gegen Özil und Gündogan
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/jeder-z...
WM 2018: Darum singt Mesut Özil die Nationalhymne nicht mit
https://www.gmx.net/magazine/sport/fussball/wm/wm-2018-me...
http://www.goal.com/de/meldungen/deutschland-mesut-oezil-...
Eklat beim Vorrundenspiel gegen Serbien
Kosovarischer Handelsminister verteidigt Schweizer Nationalspieler
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/kosovarisch...
Gedenkstätte Hohenschönhausen
Angebliche Holocaust-Relativierung: Zeitzeuge Siegmar Faust weist Vorwürfe zurück
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/naehe-z...
DDR-Dissident Siegmar Faust
Plötzlich unerwünscht
von Felix Krautkrämer
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/ploetzl...
(Suggestiver "Zeit"-Fragebogen)
Der Fragebogen
Martin Lichtmesz
Je mehr sich unsere Gesellschaft multikulturalisiert, umso mehr blüht ihr das Schicksal der USA
https://sezession.de/58683/der-fragebogen
Vorwürfe gegen Modellbauer Revell
Modellbausatz „Reichsflugscheibe“ sorgt für Kritik
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/modellb...
(Horror… Shakira und die "Schwarze Sonne"…)
Empörender Fanartikel: Shakira verkauft in ihrem Shop eine Halskette mit Nazisymbol
https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/stars/empoerend...
Roseanne Barr: Tränenreiche Reue nach Twitter-Eklat
https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/stars/roseanne-...
Turnvater
Berliner Bezirk fordert Umbennung des Jahn-Sportparks
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/berline...
„Sommermärchen“
Der politisierte Fußball
von Michael Paulwitz
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-polit...
Berlin
Stadtreinigung schickt Greenpeace Rechnung für Farbaktion
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/berline...
Euro-Gegner Manfred Brunner verstorben – Nachruf einen aufrechten Nationalliberalen
https://philosophia-perennis.com/2018/06/26/euro-gegner-m...
Fleischer: Frankreichs Metzger beklagen Angriffe von Veganern
Schaufenster wurden mit falschem Blut bespritzt, Fleischereien verwüstet. Französische Metzger machen dafür Veganer verantwortlich. Sie fordern Hilfe von der Regierung.
https://www.zeit.de/gesellschaft/2018-06/fleischer-frankr...
(Verharmlosung veganer Straftäter und Verhöhnung der Kriminalitätsopfer in der "Zeit"…)
Frankreich: Wo sich Veganismus auf Extremismus reimt
https://www.zeit.de/entdecken/2018-06/frankreich-metzger-...
(Ebenfalls Einwanderer…)
Australien Katzen töten jährlich 650 Millionen Reptilien
Gibt es zu viele Katzen, wird das zum Problem für andere Arten. In Australien fangen die Tiere massenweise kleinere Reptilien - darunter auch bedrohte Arten.
http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/katzen-toeten-in...
Das war’s. Diesmal mit: Deutschen mit und ohne Knall
https://sezession.de/58639/das-wars-diesmal-mit-deutschen...
Das war’s. Diesmal: Wie wir mal Kinder abgeknallt haben
https://sezession.de/58682/das-wars-diesmal-wie-wir-mal-k...
Drei Jahre nach Attentat
Islamischer Skandalrapper soll im Bataclan auftreten
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/islamischer...
Ermittlungen gegen Rapper Kollegah und Farid Bang eingestellt
https://www.suedkurier.de/nachrichten/kultur/Ermittlungen...
17:13 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journaux, médias, presse, allemagne, europe, actualité, affaires européennes | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Les sanctions au regard du droit international
Les sanctions au regard du droit international
par Hans Köchler*
Ex: http://www.zeit-fragen.ch
Dans cette conférence,* je vais traiter du caractère problématique des sanctions économiques sur le plan juridique. Je n’approfondirai pas ce qui relève des sanctions diplomatiques posant beaucoup moins de problèmes juridiques. Dans ce dernier domaine, on inclut ce qui relève de la souveraineté de l’Etat comme par exemple le rappel de diplomates ou la réduction par le pays accueillant du nombre des diplomates accrédités et attribués par un Etat, et bien d’autres choses du même acabit. Ce sont pour ainsi dire des piqûres d’aiguilles inhérentes à la routine des affaires diplomatiques selon le principe de la réciprocité et je n’en parlerai pas dans ma présentation de ce jour.
Parmi les sanctions économiques, il faut établir clairement la distinction entre les sanctions unilatérales et multilatérales. Afin d’éviter tout malentendu de terminologie, je me réfèrerai tout d’abord à des exemples concrets. Les sanctions unilatérales sont à peu près ce que les Etats-Unis ont pris l’habitude d’utiliser depuis la fin de la guerre froide. Cependant on peut aussi ranger dans cette catégorie les mesures prises par l’Union européenne en tant qu’organisation intergouvernementale à l’encontre, par exemple, de la Russie. Concernant la nature légale des sanctions, la différenciation suivante est décisive: l’appellation unilatérale s’applique lorsqu’un Etat ou un groupe d’Etats, agissant (comme par exemple l’UE) en tant qu’organisation ou, s’étant pour une raison quelconque rassemblé (coalition) dans ce but, émet des «sanctions» économiques. Un tel procédé ne découle pas d’une quelconque obligation légale et encore moins du niveau international. Les sanctions multilatérales, cependant, sont des mesures de contrainte économiques entrant dans le cadre du système de sécurité collective des Nations Unies en tant que mesures de contrainte, obligatoires pour tous les Etats. Juridiquement parlant, cela est tout à fait différent. La multilatéralité signifie dans ce cas que les mesures sont pour ainsi dire émises par la communauté mondiale et qu’elles ont donc un caractère d’obligation universelle – à la différence des mesures unilatérales prises par un Etat ou un groupe d’Etats.
«Les sanctions sont un instrument de politique internationale allant à l’encontre de l’idée de la diplomatie et de la coexistence pacifique entre les peuples. Comme l’indiquent clairement les dispositions du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, les sanctions sont le précurseur du recours à la force armée. Ce genre d’action coercitive a donc moralement le caractère de la guerre. […] Unilatéralement, les sanctions appartiennent en fin de compte à l’arsenal du droit du plus fort et sont donc probablement mieux adaptées à l’«ancien» droit international, dans lequel le ‹droit à la guerre› était la prérogative de l’Etat souverain. Cependant, il est aujourd’hui communément affirmé que nous aurions dépassé cette compréhension juridique depuis la fin de la Première Guerre mondiale.»
I. Les sanctions unilatérales
Dans le domaine des sanctions unilatérales, il va de soi que dans l’idéal, la compensation mutuelle règne entre les Etats – donc, il y a une clarification des positions divergentes et les conflits d’intérêts par la voie des pourparlers. Par conséquent, la diplomatie serait ainsi une façon raisonnable de dialoguer les uns avec les autres.
En réalité cependant, il n’est pas du tout inhabituel dans les relations internationales – surtout lorsque les rapports de force sont inégaux – qu’un Etat exprime ses positions en politique extérieure, c’est-à-dire ses «intérêts nationaux», par l’exercice de la contrainte. Les sanctions économiques unilatérales ne signifient rien d’autre que la volonté d’un Etat à imposer sa volonté aux autres. Dans le cas où un Etat se trouve être beaucoup plus fort qu’un autre, la tentation est naturellement beaucoup plus grande pour lui de concrétiser ses propres intérêts sous forme de sanctions. L’inverse n’est pas vrai. Ainsi la République de Saint-Marin n’envisagera pas, même en rêve, d’entreprendre des sanctions contre les Etats-Unis.
«En réalpolitique, les sanctions ne font sens que s’il y a un déséquilibre de pouvoir»
En réalpolitique les sanctions ne font sens que lorsqu’il y a un déséquilibre de pouvoir. A cela, il y a également un appui empirique. Dans les dernières décennies, l’Etat actuellement le plus puissant du monde, les Etats-Unis, a initié un nombre beaucoup plus important de sanctions que tous les autres Etats. Une statistique détaillée dépasserait le cadre de cet article. A ce propos, il est important de souligner l’aspect de l’arbitraire, du chantage, comme des instruments de politique extérieure. En outre, l’attitude en ce cas est souvent celle de l’assurance du bon droit avec laquelle l’Etat qui sanctionne (ou plutôt le groupe d’Etats qui sanctionnent) couvre ce qui est pratiquement une punition collective. Actuellement, on constate cela tout à fait concrètement dans les sanctions envers la Russie. Il ne faut pas non plus perdre de vue, dans ce genre de manœuvres intergouvernementales, le danger potentiel d’aggravation par les sanctions économiques des tensions politiques, au lieu d’un apaisement de la situation. A cet égard, les sanctions sont à considérer comme l’instrument d’une politique de force généralement contreproductif pour l’établissement d’un ordre de paix internationale stable. Elles sont d’ailleurs encore plus importantes dans leurs effets à l’époque de l’interconnexion mondiale qu’elles ne l’étaient lorsque l’interdépendance économique n’était pas encore aussi forte. A cet égard, le sujet est beaucoup plus actuel dans la présente constellation que lors des décennies de l’après-guerre, lorsqu’existaient les blocs – encore monolithiques – de pouvoir et d’économie, avec relativement peu d’interconnections.
Une violation du régime de libre-échange
Concernant maintenant l’appréciation juridique, les sanctions unilatérales équivalent tout à fait clairement à une violation du régime de libre-échange – si prisé du monde occidental – dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il est remarquable à ce propos que le pays s’étant présenté comme l’avocat déclaré du libre-échange, quand il s’agissait de fonder l’Organisation mondiale de commerce aux fins de succéder au GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) c’est-à-dire, les Etats-Unis, soit également celui qui viole les règles de libre-échange codifiées par l’OMC – et cela, en instrumentalisant l’économie dans un objectif politique, comme je le démontrerai plus en détails par la suite. Selon les règlements en vigueur, précédemment sous le GATT et à présent dans le cadre de l’OMC, il s’agit avant tout du principe de non-discrimination dans le commerce international et plus généralement, du principe selon lequel l’Etat ne doit pas se mêler de l’activité économique internationale. Cela correspond à un souci tout à fait compréhensible, d’avoir en face de soi un partenaire commercial prévisible – dans chaque Etat individuellement. Naturellement, il ne l’est pas et ne peut pas l’être si, soudainement, on se heurte à des dispositions étatiques rendant la poursuite de la coopération économique concrètement impossible.
Des exceptions formulées de manière peu claire
Un autre problème dans l’appréciation juridique des sanctions unilatérales se situe dans les instruments juridiques réglant le libre-échange: il y a des exceptions aux obligations mentionnées plus haut – ces exceptions sont si peu clairement formulées que les Etats peuvent décider plus ou moins arbitrairement eux-mêmes du moment opportun pour eux des conditions d’utilisation ou non d’une exception. Je peux ici que renvoyer sommairement aux définitions correspondantes. L’article 21 du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) est déterminant, ainsi qu’il a été repris dans une décision formelle dans le règlement de l’Organisation mondiale du commerce. Il faut mentionner en outre l’article 14bis du General Agreement on Trade in Services (GATS) qui fut approuvé dans le cadre de la mise en place de l’Organisation mondiale du commerce. Des Etats émettant unilatéralement des sanctions, se réfèrent à ces dispositions pour que les règles du libre-échange ne puissent s’appliquer dans des cas concrets. Que signifient ces exceptions? Elles peuvent être revendiquées, s’il s’agit pour un Etat contractant de la sauvegarde de ses intérêts sécuritaires essentiels – notamment en ce qui concerne le commerce de matières nucléaires, le trafic d’armes en général, et dans une situation de guerre ou d’une autre «crise» dans les relations internationales («emergency in international relations»).
En outre, on considère qu’il peut y avoir des exceptions aux règles du libre-échange, s’il s’agit des obligations d’un Etat envers les règles de la Charte de l’ONU pour le maintien de la paix et de la sécurité internationale. Cette obligation est concrétisée par rapport aux résolutions obligatoires du Conseil de sécurité selon le chapitre VII de la Charte de l’ONU. Si le Conseil de sécurité impose dans ce contexte des sanctions à l’encontre d’un Etat membre, celles-ci doivent être appliquées – à titre de mesures multilatérales – par tous les Etats membres des Nations Unies. Etant donnée que, selon la Charte de l’ONU, l’autorité du Conseil de sécurité prime sur toutes les autres instances, des résolutions selon le chapitre VII mettent les règles de libre-échange d’autres organisations ou les accords des Etats membres hors jeu. Il était cependant stipulé du côté de l’Etat intéressé, que de telles annulations en référence aux obligations induites par l’appartenance à l’ONU étaient possibles aussi indépendamment des résolutions obligatoires du Conseil de sécurité, ce dont toutefois je doute. Ainsi, on ouvrirait grand la porte à l’arbitraire et à l’interprétation autoritaire du droit international – clairement dans l’intérêt de la légitimation d’une véritable politique de force motivant l’action de certains Etats.
Au sujet des exceptions au régime de libre-échange, il faut se référer finalement au travail de codification de la Commission de droit international des Nations Unies (International Law Commission). Je me réfère ici aux Draft Articles on the Responsibility of States for Internationally Wrongful Acts [Projets d’articles sur la responsabilité de l'Etats pour fait internationalement illicites], un document accepté par l’Assemblée générale des Nations Unies selon la résolution 56/83 du 12 décembre 2001, traçant ainsi en quelque sorte une ligne générale de droit international – bien que n’ayant qu’un caractère de recommandation. Selon l’article 49 de ce document, un Etat lésé peut prendre de contremesure à l'encotre de l'Etat responsable du fait internationalement illicité «pour amener cet Etat à s'acquitter des obligations qui lui incombent» [in order to induce that state to comply with its obligations]. Cette norme récemment été évoquée dans l’argumentation concernant les sanctions unilatérales appliquées contre la Russie en rapport avec les combats en Ukraine et en particulier avec la question de la souveraineté de l’Etat en jeu sur une partie du territoire de l’Ukraine.
«Concernant la nature légale des sanctions, la différenciation suivante est décisive: l’appellation unilatérale s’applique lorsqu’un Etat ou un groupe d’Etats, agissant (comme par exemple l’UE) en tant qu’organisation ou, s’étant pour une raison quelconque rassemblé (coalition) dans ce but, émet des ‹sanctions› économiques. Un tel procédé ne découle pas d’une quelconque obligation légale et encore moins du niveau international.»
La porte grande ouverte à l’arrogance du pouvoir
Le caractère problématique de ces exceptions – auxquelles on ne peut se rapporter que si l’on veut justifier les sanctions unilatérales – repose avant tout sur son absence totale de précisions. Selon les règles de la OMC, les Etats ne doivent fournir ni raison ni preuve des risques concrets encourus par leurs intérêts sécuritaires. L’utilisation des exceptions dépend en dernier lieu de l’estimation personnelle des intérêts de l’Etat émettant les sanctions. Il existe pour cela une expression anglaise concise «self-judged security exceptions». Les critères de leur utilisation ne doivent pas être examinés par une instance indépendante.
On retrouve ici de nouveau le problème de l’autosatisfaction que j’ai déjà évoquée au début. Avec de telles exceptions, on ouvre grand la porte à l’arrogance du pouvoir. Contrairement aux sanctions multilatérales, il n’y a là en fait aucun correctif juridique. Il n’existe pour cela aucun tribunal international d’arbitrage crédible. Dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce, il y a, certes, des mécanismes de règlement des différends («Dispute Settlement Body») et une cour d’appel («Appellate Body») comptant sept juges dits indépendants, siégeant à Genève. Mais jusqu’à présent, dans les affaires de cette sorte, l’arbitrage, pour autant que mes recherches aient abouti, n’a jusqu’à présent jamais été revendiqué. Il se rapporte plus aux affaires procédurales, quand par exemple un Etat essaie de prouver qu’un autre Etat a violé les règles de fair-play de l’OMC, etc. Il ne reste ainsi à l’Etat ayant été l’objet de sanctions plus que l’option de la réalpolitique des mesures de rétorsion, c’est-à-dire des «contre-sanctions» – s’il se sent assez fort pour cela.
De graves violations du droit international
A propos de la problématique juridique, les sanctions quasi légalisées par les exceptions de l’OMC peuvent aussi représenter d’importantes violations du droit international, au vu de l’interdiction générale d’intervention dans les affaires intérieures, mais aussi du principe d’égalité souveraine des Etats (Article 2[1] de la Charte d’ONU) et de l’obligation de tous les membres de la communauté internationale au règlement pacifique des différends (Article 2[3] la Charte de l’ONU). Abstraction faite de ces aspects formels, les sanctions économiques peuvent aussi en quelque sorte entraîner des violations sérieuses des droits de l’homme – bien que les infractions aux règles mentionnées soient souvent difficiles à prouver. Ce problème s’est posé récemment avant tout pour les sanctions multilatérales, ce sur quoi je reviendrai par la suite.
Il n’y a pas de procédé juridique efficace pour un constat et une punition des violations de droit résultant des sanctions unilatérales au niveau international. La Cour de justice internationale (International Court of Justice) de La Haye, pour ainsi dire le tribunal de l’ONU, est parfaitement insignifiante à ce sujet. Ce tribunal ne peut examiner que les différends juridiques et proposer un règlement à l’amiable, si les Etats se soumettent explicitement à sa juridiction ou en appellent à la justice en vue d’une décision concernant un différend.
La Chambre de commerce américaine s’est prononcée contre les sanctions
En ce qui concerne l’appréciation juridique des sanctions unilatérales, il y a aussi un aspect important interne au pays. Un Etat appliquant des sanctions contre un ou plusieurs autres Etats, intervient en cela simultanément aussi dans les droits des sociétés à l’intérieur de son propre territoire national. Par les sanctions, l’Etat empêche le commerce de ces sociétés et peut ainsi détruire dans le cas le plus extrême également sa base commerciale. A ce propos, le point de vue de l’économie américaine sur ce problème est significatif. C’est ainsi qu’en septembre 2016, la Chambre de commerce des Etats-Unis (United States Chamber of Commerce) a publié une déclaration contre les sanctions économiques unilatérales («Oppose Unilateral Economic Sanctions»). Celles-ci nuiraient fortement aux intérêts économiques américains – dans leur propre pays, mais aussi à l’étranger. En outre, une application extraterritoriale des sanctions menace de susciter des conflits économiques, diplomatiques et juridiques avec d’autres Etats. Dans cette déclaration publiée avant l’élection de Donald Trump, était particulièrement visée la politique de sanctions contre Cuba, poursuivie par les Etats-Unis depuis 1960. Il est absolument remarquable politiquement (bien que très peu connu à l’étranger) que la Chambre de commerce des Etats-Unis – donc de l’Etat qui utilise l’instrument de la politique de sanctions unilatérales de manière parfaitement excessive – soit justement un adversaire déclaré de cette politique.
Les sanctions unilatérales – et avant tout les restrictions des exportations qui en résultent – nuisent en général tout autant à l’économie de l’Etat qui sanctionne. En effet elles réduisent ses sources de revenus touchant aux recettes fiscales. L’Etat qui sanctionne scie la branche sur laquelle il est assis. En règle générale: si l’on est vraiment convaincu du libre-échange – comme par exemple les Etats-Unis qui proposent ce principe au monde entier – alors l’Etat devrait renoncer en principe aux interventions politiques dans le commerce extérieur – et les entrepreneurs privés ne devraient pas se retrouver otages de la politique de force de leur propre Etat. Cela est très visible, si l’on lit la déclaration de la Chambre de commerce américaine, mais aussi quand on voit l’humeur générale chez les décideurs économiques des Etats-Unis. Concernant le bilan coûts-avantages de l’Etat, il ne faut pas perdre de vue les pertes affectant l’Etat qui sanctionne, suite aux mesures de rétorsion de l’Etat sanctionné.
«A propos de la problématique juridique, les sanctions quasi légalisées par les exceptions de l’OMC peuvent aussi représenter d’importantes violations du droit international, au vu de l’interdiction générale d’intervention dans les affaires intérieures, mais aussi du principe d’égalité souveraine des Etats (Article 2[1] de la Charte d’ONU) et de l’obligation de tous les membres de la communauté internationale au règlement pacifique des différends (Article 2[3] la Charte de l’ONU)»
Le problème épineux de l’extraterritorialité
Dans le domaine de la problématique du droit international concernant les sanctions unilatérales, l’aspect le plus important reste, cependant, celui déjà mentionné: celui de l’exterritorialité, lorsque les droits économiques (ou quand il s’agit d’Etats, les droits de souveraineté) d’entités ou d’Etats tiers non impliqués sont violés. Quand un Etat cherche à régler un conflit avec un autre Etat, entre autres par le biais de sanctions économiques – donc en contraignant un autre Etat à adopter une certaine position ou à abandonner sa position actuelle –, on ne peut en aucun cas avancer une justification juridique lorsque des Etats tiers, n’ayant rien à voir avec ce litige, sont astreints à ces sanctions unilatérales et sont ainsi entraînés indirectement dans le conflit.
Aucun Etat ne possède le droit de dicter à d’autres Etats ou aux sociétés à l’intérieur de ces Etats, la manière dont ils doivent gérer leurs relations économiques. Ce problème s’est posé de façon particulièrement aigüe lors de la décision concernant le Helms-Burton Act du Congrès américain («Cuban Liberty and Democratic Solidarity Act of 1996») par lequel les sanctions unilatérales à l’encontre de Cuba pouvaient également s’exercer à l’égard des entreprises dans et d’origine d’Etats tiers.1 Si, par exemple, des sociétés européennes possédant également des filiales aux Etats-Unis ou dont les transactions passent par des banques américaines, entretiennent des relations commerciales avec un Etat objet de sanctions (par exemple Cuba ou l’Iran), les Etats-Unis peuvent alors revendiquer, par le biais de décrets tel le Helms-Burton Act, le droit d’agir à l’encontre de ces sociétés étrangères. Un autre exemple de ce gravissime interventionnisme est illustré par les relations économiques internationales dans les difficultés avec lesquelles le consortium européen Airbus est confronté lors des marchés aéronautiques passés avec l’Iran, aussitôt que les avions destinés à l’exportation contiennent des pièces détachées produites aux Etats-Unis.
Les problèmes juridiques résultant de ce droit de souveraineté excessif (c’est-à-dire la mise en pratique extraterritoriale des sanctions), sont habituellement ignorés par l’Etat ayant émis les sanctions, car pour lui il ne s’agit pas de la prééminence juridique internationale de l’ONU, reconnue de tous, mais uniquement et seulement de contraindre l’Etat sanctionné à l’attitude souhaitée. Comme ces revendications se produisent habituellement dans un contexte de déséquilibre du pouvoir, il devient dès le début inutile de faire appel aux instances juridiques.
La seule chose qui compte, c’est que seul l’Etat concerné par les sanctions, s’il en est capable du point de vue de la réalpolitique, ou en coalition avec d’autres, prenne lui-même des mesures de rétorsion à l’encontre de l’Etat le sanctionnant.
II. Sanctions multilatérales
Dans le fond, les sanctions sont des mesures hostiles sur une échelle d’escalade pouvant aboutir à l’usage des armes. C’est notamment le cas des sanctions multilatérales dans le cadre des Nations Unies. Selon les dispositions du chapitre VII de la Charte de l’ONU, l’organisation mondiale a le devoir de garantir ou de rétablir la paix et la sécurité internationale. Selon l’article 39 de la Charte, cette tâche appartient au Conseil de sécurité qui, dans ce cas, agit au nom de tous les Etats membres. Les sanctions sont un instrument, dont le Conseil de sécurité peut se servir dans le cadre du système de la sécurité collective.
En ce sens, le caractère juridique des sanctions économiques multilatérales diffère totalement des mesures unilatérales d’Etats individuels ou de groupes d’Etats. Les sanctions dans le cadre de l’ONU sont toujours aussi des mesures pour maintenir l’Etat de droit, tant qu’il s’agit d’imposer l’interdiction du recours à la force, conformément au droit international (article 2[4] de la Charte de l’ONU) pour lesquelles le Conseil de sécurité est seul responsable et possède la force coercitive nécessaire. Les sanctions économiques représentent l’une des mesures de contraintes dont dispose le Conseil de sécurité. Selon les articles 41 et 42, l’échelle des sanctions va de la rupture partielle ou totale des voies d’information et de circulation, en passant par les relations économiques jusqu’aux mesures militaires avec intervention des forces terrestres, aériennes et maritimes. La philosophie de base de ce système de sécurité collective se fonde sur l’escalade par étapes. D’abord, il s’agit d’un arrangement pacifique des conflits pour lesquels le Conseil de sécurité peut proposer, selon le chapitre VI de la Charte, des mesures concrètes. Si pourtant le Conseil de sécurité constate que les négociations n’ont pas abouti et qu’il y a un risque concret ou un déclenchement d’un conflit, il peut recourir, selon le chapitre VII, à son pouvoir coercitif pour garantir ou rétablir la paix.
Il s’agit, finalement, du droit de la communauté des Etats, représenté par le Conseil de sécurité, à imposer l’interdiction du recours à la force entre les Etats, tâche dont les sanctions économiques, partielles ou totales, ne représentent qu’une mesure parmi d’autres, la marge discrétionnaire reposant uniquement auprès du Conseil de sécurité lui-même.
Monopole sur l’usage de la force par le Conseil de sécurité et le correctif de la politique de pouvoir
La réalité politique, c’est-à-dire en fin de compte la nature humaine est telle que la paix ou l’état de droit ne peut être garanti au niveau national que si l’Etat a le monopole de l’usage de la force, comme Max Weber l’a formulé classiquement. Au niveau interétatique (international), le Conseil de sécurité a ce monopole. Contrairement aux sanctions unilatérales, dans ce cadre législatif, il y a au moins un certain rectificatif limitant le caractère arbitraire de la prise des décisions. J’appellerais cela une «atténuation de la politique de pouvoir». D’abord, un organe de 15 Etats2 – non pas un seul Etat, aussi puissant soit-il – doit décider de l’imposition des mesures coercitives. Cela nécessite une majorité de 9 pays (sur 15). Concernant la composition générale (non permanente), le comité est également composé de manière à ce que toutes les régions du monde soient représentées. Ensuite, une décision sur les sanctions au Conseil de sécurité exige qu’aucun des cinq membres permanents ne s’y oppose. C’est la – dans les circonstances actuelles – le correctif particulier à la politique de pouvoir. Les sanctions doivent donc être décidées par les cinq membres permanents (les grandes puissances après la Seconde Guerre mondiale), ce qui signifie que – contrairement à la pratique des sanctions unilatérales – le nombre de régimes de sanctions multilatérales est resté relativement limité depuis la création de l’ONU.
Problèmes juridiques liés aux décisions du Conseil de sécurité
Cependant, des problèmes juridiques encore plus graves que dans le cas de sanctions unilatérales peuvent exister dans ce cadre. Cela résulte de l’interaction des règles de prise de décision de la Charte (article 27) avec les dispositions relatives à la primauté juridique du Conseil de sécurité, dont John Foster Dulles a dit un jour qu’il s’agit d’une «loi en soi».3 (Ceci est en fait une conséquence de l’absence de l’existence de la séparation des pouvoirs dans le cadre de l’ONU.) Les décisions concernant les sanctions (multilatérales) ne peuvent être prises qu’à la condition expresse qu’aucun des cinq membres permanents n’y appose son veto. En même temps, ces décisions sont – puisque fondées sur le Chapitre VII de la Charte – contraignantes pour tous les Etats. Elles ont également préséance sur le droit national. Il n’existe aucun droit d’appel légal. La Cour internationale de justice (CIJ) a elle aussi reconnu la primauté du Conseil de sécurité à cet égard. Dans une requête présentée par la Libye au tribunal pour imposer des mesures provisoires dans un différend sur l’interprétation de la Convention de Montréal de 1971 en relation avec l’attentat terroriste de Lockerbie (Ecosse), la CIJ a confirmé qu’elle n’avait le droit d’entreprendre une évaluation juridique des résolutions du Conseil de sécurité que si elles n’étaient pas fondées sur le chapitre VII de la Charte des Nations Unies (contenant les mesures coercitives pour le maintien ou le rétablissement de la paix) (décision du 27 février 1998). Il n’y a donc dans le cadre des Nations Unies aucune possibilité de révision juridique si le Conseil de sécurité agit dans l’exercice de son pouvoir coercitif. Cela s’applique tant à l’imposition de sanctions économiques qu’à l’utilisation ou à l’autorisation de la force armée.
Violations des droits de l’homme par les sanctions
Le problème juridique particulier découlant de ce qui précède est double. Premièrement: comment évaluer si le Conseil de sécurité lui-même viole les droits de l’homme par le biais d’un régime de sanctions? C’est la question soulevée par l’International Progress Organization – en tant que première organisation non-gouvernementale – devant la Commission des droits de l’homme de l’ONU à Genève à l’été 1991.4 En 1990, le Conseil de sécurité a imposé un régime de sanctions très complet à l’Irak, durci continuellement et maintenu pour une période de plus de 10 ans. Selon un documentaire du «Harvard Study Team» de 1996, ces sanctions ont entraîné la mort de centaines de milliers de personnes.5
Les faits sont choquants et décevants: le Conseil de sécurité prend une décision suite à laquelle les droits humains fondamentaux de tout un peuple – le droit à la vie, à la santé, etc. – sont gravement violés. Il n’y a absolument aucun moyen d’intenter une action en justice contre elle. Les possibilités politiques sont très limitées compte tenu de la faiblesse – souvent aussi la lâcheté et l’opportunisme – des autres Etats membres. La politique de force – même et surtout lorsqu’elle se présente sous l’apparence de la sécurité collective de l’ONU – ne connaît pas de conscience. Le seul exemple d’envergure mondiale qui, à l’époque, avait eu le courage d’appeler un chat un chat fut le pape Jean-Paul II.
Il n’est guère possible de réviser les décisions du Conseil de sécurité
Le deuxième problème juridique grave découle des règles de prise de décisions au Conseil de sécurité. Toutes les décisions – à l’exception des questions de procédure – nécessitent l’approbation des cinq membres permanents. Concrètement, cela signifie que toute révision d’une décision de sanction une fois adoptée, c’est-à-dire notamment la suspension ou la levée des sanctions, nécessite l’accord des membres permanents. Sur toutes les questions de fond, le Conseil de sécurité est, dans une certaine mesure, le prisonnier de sa décision initiale, c’est-à-dire le prisonnier des Etats dotés du droit de veto ayant abouti à la décision de sanction.
C’était également le dilemme dans le cas des sanctions contre l’Irak: le Conseil examinait périodiquement l’impact et les effets (humanitaires) de ces sanctions (comme le Conseil l’avait demandé), mais sans qu’il ait été en mesure de tirer les conclusions nécessaires. A propos des conséquences humanitaires, des demandes adressées au Conseil de sécurité, notamment de la part de la Russie, ont été formulées à plusieurs reprises pour mettre fin au régime de sanctions. Cela n’a pas été possible pour des raisons statutaires. Les sanctions seraient restées en vigueur éternellement, si les Etats-Unis n’avaient pas, à un moment donné, été «satisfaits» de la situation. Cependant, ils n’étaient pas satisfaits tant qu’ils n’avaient pas occupé eux-mêmes le pays. Les sanctions ont été tout discrètement levées en 2003 après avoir éliminé le gouvernement irakien. Le «changement de régime» a été la véritable raison du maintien des sanctions pendant plus d’une décennie.6
Cette leçon de politique de force montre que les conséquences d’une décision coercitive ne peuvent être contrôlées et que la communauté internationale est totalement impuissante si il y a au Conseil de sécurité une constellation dans laquelle au moins un membre permanent refuse d’abroger une décision antérieure (dans le cas concret: la levée d’importantes sanctions économiques) – pour des raisons qu’il ne veut pas préciser et qu’il n’est légalement pas obligé de divulguer. A cet égard, les règlements de la Charte des Nations Unies sont en fait circulaires.7
Le sens des sanctions dans le système de sécurité collective – et aussi une condition essentielle pour que ces mesures coercitives soient acceptées par la communauté internationale en tant qu’élément de maintien de la paix – est en fait qu’elles incitent l’Etat, auquel elles sont imposées, à modifier son comportement, ce qui suppose toutefois que les conditions de leur abolition soient formulées de manière précise et rationnellement compréhensible. Ce n’est pas seulement pour des raisons humanitaires que les pays auxquels les sanctions sont imposées, et donc aussi les peuples concernés, doivent pouvoir voir la lumière au bout du tunnel. Si les conditions ont changé, si, par exemple – comme dans le cas de l’Irak –, un pays ne constitue plus une menace pour la paix internationale, s’il s’est retiré depuis longtemps (dans le cas de l’Irak: en 1991) d’un Etat voisin occupé et a renoncé aux armes de destruction massive, alors il doit être possible de lever un régime de sanctions globales – équivalant en fait à une peine collective – selon des critères compréhensibles, au lieu d’en abuser à des fins purement politiques et immorales.
J’ai déjà signalé ce problème dans un document sur les aspects éthiques de la politique de sanctions du Conseil de sécurité au début des années 1990.8 Suite à la question soulevée par l’International Progress Organization en 1991 devant la Commission des droits de l’homme de l’ONU sur la conformité des sanctions contre l’Irak9 et d’autres initiatives d’ONG internationales avec les droits de l’homme, cet organe a demandé un rapport sur cette question aboutissant à des conclusions similaires.10
«Si l’on est vraiment convaincu du libre-échange – comme par exemple les Etats-Unis qui proposent ce principe au monde entier – alors l’Etat devrait renoncer en principe aux interventions politiques dans le commerce extérieur – et les entrepreneurs privés ne devraient pas se retrouver otages de la politique de force de leur propre Etat. […] Concernant le bilan coûts-avantages de l’Etat, il ne faut pas perdre de vue les pertes affectant l’Etat qui sanctionne, suite aux mesures de rétorsion de l’Etat sanctionné.»
III Conclusion
Les sanctions sont un instrument de politique internationale allant à l’encontre de l’idée de la diplomatie et de la coexistence pacifique entre les peuples. Comme l’indiquent clairement les dispositions du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, les sanctions sont le précurseur du recours à la force armée. Ce genre d’action coercitive a donc moralement le caractère de la guerre.
Les sanctions unilatérales font partie de l’arsenal de la loi du plus fort
Pour récapituler ce qui vient d’être dit: unilatéralement, les sanctions appartiennent en fin de compte à l’arsenal du droit du plus fort et sont donc probablement mieux adaptées à l’«ancien» droit international, dans lequel le «droit à la guerre» était la prérogative de l’Etat souverain. Cependant, il est aujourd’hui communément affirmé que nous aurions dépassé cette compréhension juridique depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Les sanctions multilatérales sont – à partir de l’idée – un instrument pour garantir l’état de droit international (international rule of law), c’est-à-dire pour faire respecter l’interdiction de la violence au niveau international et donc pour maintenir la paix. Elles ont ce statut malgré le fait que l’immunité «juridique» des membres permanents du Conseil de sécurité responsables des décisions de sanction, effectivement garantie par le droit de veto, frise en fait l’arbitraire. Ces circonstances statutaires ne changeront pas dans un avenir prévisible en raison du droit des membres permanents de s’y opposer.11 Tant qu’il n’y aura pas d’alternative sous la forme d’une organisation mondiale différente ou meilleure, il faudra accepter avec réticence qu’un régime de sanctions multilatérales comporte les risques que j’ai décrits.
Espoir permis uniquement s’il y a un équilibre des pouvoirs au Conseil de sécurité
On ne peut qu’espérer qu’une configuration comme celle du début des années 1990, peu après la fin de la guerre froide, ne se reproduira pas. Ce qui est crucial, c’est qu’il y ait un équilibre des pouvoirs au sein du Conseil de sécurité, et pas seulement sur le papier. Concernant les dispositions de la Charte, il existe un équilibre des pouvoirs grâce au veto des membres permanents. Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Ce qui est en jeu, c’est un véritable équilibre de pouvoir qui n’existait pas en 1990 et dans les années suivantes, lorsque l’Union soviétique était dans la phase finale de désintégration et que la Russie avait un président ayant mené le pays au bord de l’abîme. Dans une situation, où aucun Etat ne se sent assez fort pour s’opposer à l’Etat dominant – en l’occurrence les Etats-Unis –, il y a inévitablement le danger que tous ceux réunis à la table ronde cèdent et n’osent pas dire non. Ceci est particulièrement évident dans le comportement de vote des petits et moyens Etats (en tant que membres non permanents du Conseil de sécurité) dans les années ayant suivi 1990. Il y eut des discussions dans les coulisses du siège de l’ONU, où les représentants de la seule puissance mondiale restante ont clairement indiqué à tout pays du Tiers-monde qu’il n’y aurait plus d’aide militaire ou au développement, etc, si le pays ne suivait pas la décision du Conseil de sécurité.12
Le recours aux sanctions multilatérales comme moyen de la politique de la seule puissance mondiale restante – représentant une violation massive des droits de l’homme de la population touchée – n’a été possible que de la manière décrite ci-dessus, c’est-à-dire en exploitant le déséquilibre de pouvoir au niveau mondial. A cet égard, il est important que les membres permanents, qui, en vertu de la réglementation actuelle, ont la possibilité d’empêcher une décision coercitive, se trouvent également dans une position plus réelle, tant sur le plan économique que militaire, dans laquelle ils peuvent tenir tête à l’Etat le plus puissant. Dans une certaine mesure, ce serait le véritable correctif politique indispensable dans cet environnement – dans le monde de la politique de puissance internationale –, tant que les possibilités légales de correction ne sont pas vraiment efficaces. La tendance progressive vers une nouvelle multipolarité, c’est-à-dire un nouvel équilibre des pouvoirs au niveau mondial, est toutefois porteuse d’espoir. •
* Le texte ci-dessus est la version autorisée de sa conférence tenue le 2 septembre 2017 dans le cadre du colloque de septembre de «Mut zur Ethik», colloque intitulé «Renforcer le Bien commun par le dialogue d’égal à égal. S’engager pour l’Etat de droit, le droit international et la démocratie».
(Traduction Horizons et débats)
1 Pour plus de détails, cf. Puig, Alfredo. «Economic Sanctions and their Impact on Development: The Case of Cuba», in: Köchler, Hans (ed.): Economic Sanctions and Development. Studies in International Relations, vol. XXIII Vienne: International Progress Organization, 1997, p. 65–69.
2 Le nombre de membres du Conseil de sécurité est passé de 11 à 15 dans le cadre d’une réforme de la Charte des Nations Unies en 1963.
3 War or Peace. New York 1950, p. 194
4 Déclaration du délégué de l’I.P. O. à la Commission des droits de l’homme, Genève, 13/8/91: The Iraq Crisis and the United Nations: Power Politics vs. The International Rule of Law. Ed. Köchler, Hans. Vienne: International Progress Organization, 2004, p. 23–26.
5 Rapport du «Harvard Study Team»: Unsanctioned Suffering: A Human Rights Assessment of United Nations Sanctions on Iraq. Center for Economic and Social Rights. Mai 1996
6 Pour la documentation des problèmes juridiques et politiques et de la paralysie des Nations Unies due au veto, cf. Köchler, Hans (ed.). The Iraq Crisis and the United Nations: Power Politics vs. The International Rule of Law. Memoranda and declarations of the International Progress Organization (1990–2003). Studies in International Relations, Vol. XXVIII. Vienne: International Progress Organization, 2004
7 Pour les détails juridiques, cf. le traité de l’auteur. La procédure de vote au Conseil de Sécurité des Nations Unies: considérations philosophiques et juridiques sur une contradiction normologique et ses conséquences pour les relations internationales. Veröffentlichungen der Arbeitsgemeinschaft
für Wissenschaft und Politik an der Universität Innsbruck, Vol. VI. Innsbruck: Arbeitsgemeinschaft für Wissenschaft und Politik, 1991
8 Aspects éthiques des sanctions en droit international: la pratique de la politique de sanctions et les droits de l’homme. Studies in International Relations, vol. XX Vienne: International Progress Organization, 1994.
9 Déclaration du 13 août 1991 (cf. note de bas de page 4)
10 Bossuyt, Marc. The Adverse Consequences of Economic Sanctions on the Enjoyment of Human Rights. United Nations, Commission on Human Rights, Doc. E/CN.4/Sub.2/2000/33
11 En vertu de l’article 108 de la Charte des Nations Unies, tout amendement à la Charte doit être ratifié par les membres permanents.
12 En référence à la résolution de la guerre du Golfe du 29 novembre 1990, cf. la référence d’Erskine Childers. Empowering ‹We the Peoples›
in the United Nations, in: Köchler, Hans (ed.). The United Nations and the New World Order: Keynote addresses from the Second International Conference On A More Democratic United Nations. Studies in International Relations, Vol. XVIII. Vienne: International Progress Organization, 1992, p. 27s.

Hans Köchler a été de 1990 à 2008 directeur de l’Institut de philosophie de l’Université d’Innsbruck. Aujourd’hui, il est président du Groupe de travail autrichien pour la science et la politique, co-président de l’Académie internationale de philosophie et président de l’International Progress Organization qu’il a fondée en 1972. On ne peut ici rappeler que quelques-uns des points marquants de l’activité débordante de Hans Köchler.
Les axes de recherche de Köchler sont, entre autres, la philosophie juridique, la philosophie politique et l’anthropologie philosophique, dans lesquelles ses résultats de recherche scientifique convergent sur de nombreux points avec les vues du cardinal polonais Karol Wojtyla, devenu plus tard le pape Jean Paul II.
Hans Köchler s’est fait connaître dès le début des années soixante-dix par de nombreuses publications, des voyages, des rapports, et par sa participation, au sein de diverses organisations internationales, à un dialogue des cultures, en particulier le dialogue entre le monde occidental et le monde islamique. En 1987, le professeur Köchler a lancé, en collaboration avec le lauréat du prix Nobel Sean McBride l’«Appel des juristes contre la guerre nucléaire» et a en conséquence contribué à une expertise, selon laquelle la Cour de justice internationale a établi que l’éventuelle utilisation d’armes nucléaires était incompatible avec le droit international public.
Hans Köchler a régulièrement pris position sur la question de la réforme des Nations Unies et a exigé leur démocratisation. Il a, en particulier, également pris position sur la question de la concrétisation du droit international, et s’est en cela opposé à une instrumentalisation politique des normes du droit international. Faisant partie des observateurs envoyés au procès de Lockerbie par Kofi Annan, alors Secrétaire général des Nations Unies, il a rédigé un rapport critique, paru en 2003 sous le titre «Global Justice or Global Revenge? International Justice at the Crossroads». Son impression était que le procès de Lockerbie s’était déroulé sous influence politique, et il en retirait l’exigence d’une séparation des pouvoirs ainsi qu’une totale indépendance de la juridiction pénale internationale.
Hans Köchler traite la question des sanctions unilatérales et multilatérales depuis plus de 20 ans. En 1994 déjà, il a rédigé une publication de 50 pages sur ce sujet («Ethische Aspekte der Sanktionen im Völkerrecht»). Elle est disponible en ligne à l’adresse https://books.google.ch/books?isbn=3900704147.
16:58 Publié dans Actualité, Actualité, Affaires européennes, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sanctions, europe, affaires européennes, sanctions, europe, affaires européennes | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
mardi, 03 juillet 2018
Lavrov : les activités de l’OTAN en Libye sont responsables de la crise des migrants
Lavrov : les activités de l’OTAN en Libye sont responsables de la crise des migrants
Moscou: On pourrait dire que c’est de l’humour noir emballé en une langage diplomatique: le ministre russe des affaires étrangères Lavrov a commenté les résultats du dernier sommet européen sur les migrations. Il en a profité pour souligner la responsabilité de l’OTAN pour l’interminable crise des migrants. L’Union Européenne doit désormais subir les conséquences des anciennes activités de l’OTAN en Libye car telle est bien l’origine de la crise des migrants. L’Alliance atlantique est responsable du désastre car la Libye est devenue « en pratique, le principal pays de transit des immigrants illégaux ».
Voici, littéralement, ce que Lavrov a dit lors d’un entretien accordé à la chaîne britannique Channel 4 : « Ce que j’ai constaté en analysant les dernières délibérations de l’UE sur les migrations m’a amené à réfléchir sur le rôle de l’UE et de l’OTAN. L’OTAN a bombardé la Libye et a transformé ce pays en un trou noir par lequel des flots d’immigrants illégaux pénètrent en Europe. L’UE essaie maintenant de limiter les dégâts que l’Alliance atlantique a commis ».
Les forces de sécurité russes, elles, agissent en Syrie à l’invitation du gouvernement légitime, reconnu par la communauté internationale, a rappelé Lavrov.
Ex : http://www.zuerst.de
14:40 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lavrov, europe, actualités, affaires européennes, otan, alliance atlantique, libye, migrations, crise des réfugiés | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Salvini veut faire de la Lega une « force européenne »
Salvini veut faire de la Lega une « force européenne »
Rome : Le nouveau ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini, veut faire de la Lea une « force européenne ». « Mon objectif est de transformer la Lea en une force européenne et internationale, dépassant les frontières nationales et apportant à tous les peuples d’Europe la liberté, le travail et l’emploi », a déclaré le chef du parti Salvini selon le quotidien Corriere della Sera.
« Je suis pour une Europe de l’espoir, de l’emploi et de la sécurité», expliquait Salvini. « Jusqu’ici, l’Europe, pendant des décennies, a été mal gouvernée. Cela nous a amené une Europe d’emplois précaires, de faillites bancaires et d’immigrations incontrôlées. Tous les partis doivent désormais décidé de quel côté ils se rangent » a ajouté Salvini dans ses déclarations au journal milanais.
A l’occasion de cet entretien, il a très clairement refusé que la Lega rejoigne un jour le PPE (“Parti Populaire Européen”), auquel avait adhéré son alliée “Forza Italia”, le mouvement de l’ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi. Au sein du Parlement européen, le parti de Salvini appartient, tout comme la FPÖ autrichienne, à la fraction dite « Europe des nations et des libertés » (ENL).
14:18 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matteo salvini, lega, italie, actualités, europe, politique, affaires européennes | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook