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mercredi, 18 avril 2007

J. Parvulesco : Poutine et l'Eurasie

Jean Parvulesco
VLADIMIR POUTINE ET L’EURASIE
Préface

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En ces tumultueux débuts de l’année 2004, des événements absolument décisifs se manifestent, avec force, à l'abri de leurs propres dissimulations à l'oeuvre, qui sembleraient chargées d'en obturer, d'en atténuer la véritable importance, le caractère certain d'une mise en convergence tragique, engagée dans la direction d'un reversement final des temps et du sens actuel de l'histoire du monde à sa fin. Car il est désormais chose parfaitement acquise qu'à présent nous allons inéluctablement vers «la fin d'un monde», expression empruntée à René Guénon.
   Bien sûr, les actuelles gesticulations paranoïaques de ce que Bill Clinton avait appelé la «Superpuissance Planétaire des Etats-Unis», engagée comme celle-ci se trouve dans son incroyable entreprise d'ingérence - dans les termes d'un conflit armé de dimensions, d'implications planétaires - au Moyen-Orient, sous le prétexte d'une mise au pas définitive de l'Irak, et de la liquidation du régime national-révolutionnaire de Saddam Hussein hier encore au pouvoir à Bagdad, captivent pour le moment tout l'horizon de l'actualité en cours, mobilisent exclusivement notre attention (à très grand tort d'ailleurs, ainsi qu'on s'en apercevra au cours du bref texte présent, qui est aussi autre chose qu'une simple préface).
   Tentative d'ingérence des Etats-Unis au Moyen-Orient qui n'est de toutes les façons que la reprise, la répétition, à un niveau autrement supérieur, de leur précédente entreprise d'ingérence directe dans l'ancienne Yougoslavie - en Bosnie, au Kosovo, en Macédoine, en Serbie même - ayant finalement abouti à la mainmise politico-stratégique totale des Etats-Unis sur l'ensemble du Sud-Est du continent européen, avec l'Albanie comme base de contrôle et de manoeuvre arrière.
   Cependant, contrairement à certaines apparences fallacieuses, le véritable centre de gravité de l'actuelle situation politique planétaire ne se trouve pas au Moyen-Orient, et ne concerne que d'une manière toute relative les séquelles de l'offensive des Etats-Unis contre l'Irak, et cela même en ce qui concerne les raisons occultes et même plus qu'occultes de cet assaut aux buts avoués de dévastation totale. Le véritable centre de gravité de l'actuelle politique planétaire dans son ensemble, se trouve, en réalité, en Europe, et concerne les actuels efforts d'intégration impériale européenne autour du Pôle Carolingien franco-allemand et des relations ultérieures que celui-ci entend entamer d'urgence, et approfondir en termes de destin - dans les termes mêmes du «plus grand destin», historique et suprahistorique - avec la «Nouvelle Russie» de Vladimir Poutine : en réalité, c'est le projet encore relativement confidentiel, en cours de réalisation, de l'axe transcontinental Paris-Berlin-Moscou qui marque l'avancée réellement décisive des changements révolutionnaires actuels à l'échelle européenne grand-continentale de dimension et de prédestination impériale eurasiatique.
   Cependant l’actuelle grande politique européenne est - et ne saurait absolument pas ne pas l'être - une politique fondamentalement conspirative. Il ne faut surtout pas avoir peur des mots. Une politique fondamentalement conspirative parce que tout l’ensemble de ses options opératives majeures se passe dans l'ombre, essentiellement dans l'ombre, protégé par des dispositifs spéciaux de diversion stratégique et de désinformation sous contrôle, visant non pas tellement à détourner l'attention des Etats-Unis sur ce qui est en train de se passer à l’heure présente en Europe - rien ne saurait vraiment rester caché devant la surveillance permanente des services de renseignements politico-stratégiques de Washington - mais pour que, dans la mesure du possible, les apparences immédiates de la marche des choses en cours s'en trouvent maintenues en marge, désubstantialisées, déportées loin de la véritable réalité, de la portée décisive du processus de l'intégration impériale européenne en cours. Une fausse réalité de rechange remplace en permanence la véritable réalité en action, le devenir politique dans ses dimensions immédiatement révolutionnaires, fausse réalité dont il faut savoir qu'elle se trouve émasculée à dessein, subversivement poussée en avant pour qu'elle fasse diversion, dédramatise, désarme les alertes par trop proches du dessous des choses. De manière à ce que la réalité révolutionnaire impériale européenne ne risque pas de passer pour une provocation abrupte à l'égard de la «ligne générale» des intérêts vitaux des Etats-Unis ; et aussi pour que ceux-ci ne parviennent quand même pas à tout saisir du processus d'intégration impériale européenne grand-continentale qui, souterrainement, se poursuit d'une manière inéluctable. Qui va de l'avant, malgré les empêchements de la stratégie négative américaine engagée à contrer, dans l'ombre, la succession des grandes opérations politiques planifiées conjointement par Paris, Berlin, Moscou et, aussi, par New Delhi et Tokyo, en vue d'un seul et même objectif politico-stratégique final, qui est celui de l'affirmation impériale de la plus Grande Europe continentale de dimensions «euroasiatiques», de l'affirmation révolutionnaire du grand «Empire Eurasiatique de la Fin» .
   Même si Jacques Chirac a quand même cru devoir parler, en cette occurrence, d'un «Pacte Refondateur» du traité franco-allemand de Gaulle-Adenauer de 1963, les célébrations officielles de celui-ci, qui ont eu lieu à Versailles à la fin janvier 2003, n'ont pourtant pas laissé surprendre ce qui se cachait derrière : à savoir, la mise en branle du processus souterrain d'intégration politique de la France et de l'Allemagne, de manière à ce que, à terme, on arrive à ce que Alexandre Douguine appelait, dans un éditorial retentissant, depuis Moscou, l’ «Empire Franco-Allemand». «Vive l'Empire Franco-Allemand» avait-il intitulé son éditorial véritablement révolutionnaire, aussi décisif que visionnaire, et qui restera comme tel dans l'histoire de la plus Grande Europe à venir.
   Car il s'agit d'un «Empire Franco-Allemand» qui doit constituer le pôle historiquement fondationnel de l' «Imperium Ultimum» grand-continental eurasiatique, son «Pole Ouest» , l’autre pôle, le «Pôle Est» devant être constitué par la Russie et, derrière la Russie, par l’Inde et le Japon : quinze jours après la reconnaissance formelle, à Versailles, du «Pacte Refondateur» franco-allemand, le Président Vladimir Poutine se rendait en visite officielle d'Etat à Paris, alors que le premier ministre de Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin, se rendait, au même moment, à New Delhi, où il poursuivait des entretiens politico-stratégiques confidentiels avec le Premier ministre indien, Adel Bihari Vajpayee. Et l'on serait peut-être en droit de considérer que les entretiens à New Delhi de Jean-Pierre Raffarin avec Atal Bihari Vajpayee avaient été préparés lors de la récente visite officielle de plusieurs jours à Paris du Vice-Premier ministre indien, L. K. Advani, représentant, au sein du gouvernement de l'Union Indienne, de l'aile dure, révolutionnaire, du parti au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP). Pour ceux qui savent, l'histoire, la «grande histoire», tout en faisant semblant de se passer au grand jour, ne développe jamais la tragique spirale de sa marche que dans les coulisses, dans l'ombre profonde de derrière ce que l'on laisse apercevoir à ceux qui «n'en sont pas».
   De toutes les façons, une chose est absolument certaine : ce qui à présent se trouve ainsi mis en marche, désormais ne s'arrêtera plus. Dans le secret, ou pas.
   Le moment est donc venu, néanmoins, pour que l'on ne dissimule plus la réalité encore voilée d'une situation de fait sans issue autre que celle d'une conflagration planétaire totale : si la plus Grande Europe continentale, «eurasiatique», est faite, qui, aujourd'hui, conspirativement, est très précisément en train d'être faite, les Etats-Unis s'en retrouveraient relégués, de par cela même, dans la situation d'une puissance de deuxième, voire même de troisième rang. Il apparaît donc comme tout à fait évident que le but politico-stratégique planétaire suprême des Etats-Unis ne saurait être que celui de s'opposer par tous les moyens à l'avênement de l’ «Empire Européen» grand-continental de la fin. Et réellement par tous les moyens, y inclus celui d'une guerre préventive - d'une guerre nucléaire-éclair - des Etats-Unis contre l'Empire Européen. C'est ce que les responsables politiques européens, ceux qui détiennent entre leurs mains les futures destinées de la plus Grande Europe, se doivent d'avoir en permanence à l'esprit. Car c'est bien là le dernier mot, la pierre d'achoppement et la suprême épreuve. L'épreuve du feu.
   On atteint là à une situation de rupture permanente. Et c'est précisément ce qui, dans ce contexte de «limite ultime», instable, essentiellement équivoque et tragique, expliquera les conditions conspiratives dans lequelles le processus impérial européen grand-continental se trouve actuellement entamé et poursuivi derrière la façade des apparences désinformatives et engagées dans la dialectique agissante d'une stratégie de diversion permanente, façade qui est celle de la situation visible des choses que l'on s'efforce de maintenir, à dessein, sous un jour singulièrement décevant, comme piétinant indéfiniment sur place, perdue d’indécision et de faiblesse, dépourvue de toute chance d’«arriver à son but» . Désinformer, donc.
   Alors que la situation invisible se trouve être tout le contraire de celle que montrent ses apparences stratégiquement trafiquées, dissimulantes, le projet - par exemple - de l'axe Paris-Berlin-Moscou étant, à l'heure présente, pratiquement en état d'aboutir. Or l'axe Paris-Berlin-Moscou représente notre bataille décisive.
   Car, pour un certain temps encore, la grande politique européenne continentale devra donc être conduite comme une politique à deux identités, à deux niveaux antagonistes de visibilité, une politique essentiellement conspirative, une politique à la fois visible et invisible. Une fausse politique visible, et une réalité révolutionnaire en action, invisible.
   Et c'est bien ici que va se laisser surprendre - ainsi que je n'ai pas cessé de le dire moi-même, depuis longtemps déjà - l'extraordinaire importance révolutionnaire directe des chaînes activistes - et depuis quelque temps, suractivées - européennes grand-continentales constituées par les «groupes géopolitiques», dont la mission avait été - et l'est toujours - celle de veiller au développement ininterrompu d'une certaine prise de conscience impériale géopolitique national-révolutionnaire au sein des pays de la plus Grande Europe, mouvance agissant, déjà, au-delà des clivages nationaux, dans une perspective de plus en plus impériale, mouvance décisive, mouvance porteuse de la «grande histoire» dans sa marche souterraine.
   Ainsi, dans le présent ouvrage, qui est un livre singulièrement dangereux, à ne surtout pas mettre entre toutes les mains, je n'ai moi-même rien fait d'autre que de témoigner en continuité de la marche en avant, des développements conséquents d'une certaine conscience impériale révolutionnaire grand-européenne. Etape par étape. En accompagnant ainsi son propre cours, et le plus souvent en le devançant, et de beaucoup : ce n'est pas un travail analytique suivi que j'ai entrepris de faire là, mais un travail fondamentalement visionnaire, dont l'horizon propre se situait dans l'histoire de l'au-delà de la fin de l'histoire.
   Le premier article repris dans le présent ouvrage, intitulé La doctrine géopolitique de l'URSS et le «Projet Océanique Fondamental» de l'amiral G.S. Gorchkov, était paru en février 1977, et le dernier, intitulé Vladimir Poutine dans la perspective eschatologique de la «Troisième Rome» . L' «homme du Kremlin, l'homme des batailles finales, en février 2003. De l'un à l'autre, le processus de la naissance et des développements révolutionnaires de l'actuelle conscience politique grand-continentale européenne s'y trouve suivi à la trace sur un quart de siècle et plus : chaque chapitre de ce livre marque une étape ascendante de la nouvelle conscience révolutionnaire supra-nationale de visée impériale, secrètement eschatologique, dont ce livre se situe en avant-garde.
   Et cela très précisément à mesure que l’évolution des événements visibles et invisibles de l'histoire mondiale en cours se trouvait elle-même de plus en plus engagée dans une dialectique de convergence impériale, suivant l'émergence progressive du concept d'un nouveau «grand destin» révolutionnaire final devant intégrer I'ensemble géopolitique de ce que nous appelons l’ «Empire Eurasiatique de la Fin» .
   Or, dans les faits, ce concept agissant d'un nouveau «grand destin» impérial européen répondait lui-même à l'émergence prévue de la «Nouvelle Russie» dans le cours de l'actuelle histoire européenne du monde : une «nouvelle Russie» considérée, donc, comme l'agent révolutionnaire prédestiné des changements d'ordre abyssal qui allaient devoir s'y produire à terme. L'appel de l'histoire, retentissant depuis les profondeurs, l'a emporté sur le sommeil dogmatique de la Russie empêchée d'être. Et la «Nouvelle Russie» elle-même apparaissant - mais n'est-ce pas plutot réapparaissant qu'il faudrait dire - dans le cours de l'histoire actuelle à travers l'avènement providentiel de l’ «homme prédestiné», du «concept absolu» Vladimir Poutine, incarnant la «Nouvelle Russie» et tout ce que signifie celle-ci par rapport aux changements immenses déjà en cours où à venir dans l'histoire du monde happée par le vertige de sa propre destination finale.
   Ainsi l'ensemble de textes constituant le présent ouvrage représente-il le cheminement intérieur de la spirale d'une prise de conscience géopolitique impériale grand-continentale qui devait - d'avance, et très nécessairement - aboutir aux conclusions finales qui sont actuellement, ici, les siennes. Et, comme tel, le présent ouvrage se doit d'être reconnu comme un livre de combat total, montrant quels sont les chemins actuels de toute prise de conscience géopolitique impériale grand-continentale. En même temps, au-delà des chemins de l'évolution intime d'une certaine conscience géopolitique finale, on pourra y trouver le secret agissant, le secret vivant de l'expérience spirituelle de pointe, qui est celle de l'illumination dialectique s'attachant à l'apparition de cette conscience même, expérience spirituelle de pointe que l'on peut tenir pour une libération, pour une délivrance, pour une prise de pouvoir secrète.
   La grande géopolitique, la «géopolitique transcendantale» est, en effet, une mystique révolutionnaire en action, qui doit aboutir au pouvoir absolu de la conscience sur la politique et, au-delà de la politique, sur la «grande histoire» elle-même, parce que la conscience géopolitique finale s'identifie, à présent, à la marche de la «grande histoire» vers sa conclusion impériale ultime, eschatologique, conclusion qui se situe dans l'histoire d'au-delà de la fin de l'histoire.
   «Maintenant, d’autres temps viennent». Dans la perspective déjà entrouverte devant nous de cette histoire d’au-delà de la fin de l’histoire, l’échelle de l’importance des problèmes politico-historiques change totalement. Là, le double objectif de limite ultime de la « Nouvelle Russie» apparaît comme étant celui de la libération de Constantinople et de la délivrance de la Sainte-Sophie, ainsi que celui de l'établissement d'une relation fondationnelle à la fois nouvelle et extraordinairement ancienne avec l'Inde et, derrière l'Inde, avec le Thibet, la Corée et le Japon. «La Russie, dit Alexandre Douguine, est le pont de l’Europe vers l'Inde».
   A son cousin Nicolas II, qu'il appelait l' «Empereur du Pacifique», Guillaume II n'écrivait-il pas que l'appartenance de la Corée à la sphère d'influence directe de la Russie constituait un fait d'évidence, incontestable ? Nicolas II n'était-il pas ardemment obsédé par l'intervention en profondeur, par la présence effective de la Russie au Thibet et en Inde ? N'y avait-il pas entrepris, suivant les conseils de Badmaieff, des grandes opérations secrètes en direction du Thibet et de l'Inde ? De son côté, Vladimir Poutine, en épousant mystiquement la cause abyssale de la Russie totale, en veillant personnellement sur le régime de la canonisation pravoslavnique de la Famille Impériale bestialement massacrée par le communisme soviétique, n'avait-il pas fait sien l'ensemble des missions eschatologiques de la «Sainte Russie» ? N'a-t-il pas fait participer directement l'Eglise Orthodoxe à la gérance de la grande politique actuelle de la Russie, en réintroduisant, ainsi, le sacré dans la marche de la Russie vers son destin renouvelé, vers ses grandes missions suprahistoriques à venir ? Ne confesse-t-il pas, ouvertement, sa propre foi chrétienne, le feu de la foi qui n'a pas cessé de l'habiter depuis son enfance, ravivé par sa visite à Jérusalem ? N'a-t-il pas des liens occultes, mais suivis, avec Rome ?
   Ainsi les actuelles retrouvailles nuptiales de la Russie et de l'Europe vont-elles devoir imposer le retour du sacré vivant au sein de la communauté impériale grand-continentale. Ce qui, du coup, va déplacer à nouveau, et définitivement, le centre de gravité spirituel du «Grand Continent», depuis les positions matérialistes de la conspiration trotskiste soutenant les social-démocraties - finalement chassées du pouvoir, partout en Europe - jusqu'à l'horizon d'une histoire encore une fois ouverte à l'intervention - aux interventions - du surnaturel. Ainsi s'annonce l'avènement des temps ensoleillés d'un nouveau grand retour révolutionnaire à l'être, et l'abandon salvateur des dominations subversives du non-être. Vladimir Poutine et l' «Empire Eurasiatique», c'est l'être et le retour de l'être. L'ensoleillement au-delà de la fin. Ce jour viendra.
   Mais il faudrait peut-être que l'on revienne sur un certain point. En effet, on n'a pas manqué de me reprocher assez vivement le fait d'avoir produit, dans le présent livre, une longue série d'articles se suivant dans le temps, sur des années, plutôt que d'en présenter quelque chose comme la synthèse finale de la matière proposée par l’ensemble de ceux-ci ; leur intégration, donc, dans un ouvrage qui en eût livré une image unitaire, concentrée, globale. Un livre de synthèse plutôt que cette longue succession d’articles. Mais ç’eut été, alors, procéder d’une manière tout à fait opposée à ce que je voulais vraiment faire ressortir de mon approche du sujet traité, à savoir l'avènement à l'ordre du jour du concept à la fois politico-historique et suprahistorique, «transcendantal», de l' «Empire Eurasiatique de la fin» et des relations prédestinées de celui-ci avec le président Vladimir Poutine. La montée d'une pensée géopolitique saisie dans son propre devenir.
   Car, si, en dernière analyse, la géopolitique est une gnose, ainsi que, désormais, nous sommes déjà quelques-uns à en être profondément persuadés, ce qui importerait alors ce serait de pouvoir révéler aussi le processus même de la naissance gnostique, de l'avènement au jour de la conscience géopolitique finale, accomplie. Surprendre, donc, le processus initiatique de la conscience géopolitique en train de s'élever d'elle-même à l'occident suprême de sa propre identité finale, définitive. En fait, si la naissance à elle-même de la conscience géopolitique ultime reproduit l'héroïque montée de la spirale initiatique vers ce qui l'attire dans les hauteurs, il est certain que cette montée elle-même se doit d'être montrée, ici, au moins autant que la prise de conscience ultime à laquelle celle-ci entend finalement aboutir. Non seulement son aboutissement, mais son cheminement aussi.
   Or, surprendre le processus de la montée initiatique en marche vers son accomplissement ultime - le parcours géopolitique ultime, en l'occurrence, de celle-ci vers le concept de l’«Empire Eurasiatique de la Fin» - n'est en réalité pas autre chose que suivre son cheminement à travers la série d'articles dont la succession aura constitué, dans le temps, cette montée même : il y a là l'explication entière du choix de la structure d'exposition que j'ai cru devoir imposer au présent ouvrage. Une simple suite d'articles ? Peut-être. Mais, au-delà de cela, il y a, aussi, autre chose. Une suite d'articles, embrasée par le feu d'une «conscience ultime».
   L'aura-t-on compris ? C'est le témoignage vécu concernant l'expérience en marche d'une conscience géopolitique en train de s'accomplir qui constitue lui-même cette conscience, dont l'accomplissement va pourtant au-delà de l'expérience qui l'aura véhiculé, parce qu'il en est lui-même l'assomption conceptuelle et, au-delà de celle-ci, ce qui doit finir par le porter à l'action révolutionnaire immédiate, à l' «action directe».
   Et la conclusion de tout cela va donc apparaître, je crois, comme de par elle-même : tel qu'il est, le présent ouvrage n'a pas d'autre ambition que celle qui entend en faire l'outil contre-stratégique décisif d'un combat total, du combat impérial final des nôtres.
   Le vécu révolutionnaire secret de la géopolitique fonde en devançant le devenir de la plus grande histoire en cours, son ministère occulte n'est pas du tout, ainsi qu'on pourrait le croire, celui d'accompagner en tentant d'expliquer la marche en avant de l'histoire : au contraire, c'est la géopolitique en tant qu'expérience gnostique abyssale de l'histoire qui en pose les buts ultimes, et tend en avant les ultimes raisons eschatologiques en action.
   La grille successionnelle des articles de combat politico-révolutionnaires de pointe, caillebotis mobilisé à l'oeuvre jour après jour, qui constitue la substance même du présent ouvrage, est là pour témoigner, sur un quart de siècle, du fait que la conscience géopolitique d'avant-garde n'a pas fini de précéder le devenir révolutionnaire de l'histoire en cours ; que, en fait, l'histoire en marche ne cesse de suivre l'émergence visionnaire d'une certaine conscience géopolitique, dont, finalement, les fondations occultes se révélent ainsi comme étant d'une nature providentielle. C'est précisément ce que, dans la correspondance intérieure, hautement confidentielle, de la Société de Jésus, on appelait, au XVIIIème siècle, le «dessein secret de l'Empereur» . Non pas de l'Empereur de Vienne, mais de l' «Empereur des cieux» . Or là, tout est dit.
   L'action géopolitique participe donc d'une double nature qui lui est propre : elle véhicule l'inspiration providentielle directe de l'histoire, de la plus grande histoire, et conduit ainsi, en même temps, secrètement, les développements politico-historiques de l'histoire dans sa marche en avant immédiate.
   Aussi, dans un certain sens, c'est bien la somme en mouvement des articles circonstanciels rassemblés dans le présent ouvrage qui aura fait l'histoire du monde actuellement en marche et déjà si proche de sa fin ; et cela qu'on le sache ou pas.
   Autant de pas en avant vers la prise de conscience révolutionnaire devant mener à la constitution de la «Forteresse Grand-Européenne» appelée à faire face à l'encerclement politico-militaire en cours d'installation par les Etats-Unis engagés dans leur politique d'emprise planétaire finale, «Forteresse Grand-Européenne» prévue, aussi, pour déstabiliser, pour neutraliser les nouvelles directions politico-historiques d'un monde qui approche, subversivement, et d'une manière de plus en plus accélérée, de la «crise planétaire finale» envisagée par les desseins secrets de l' «Anti-Empire» actuellement déjà en place à Washington. «Forteresse Grand Européenne» dont le centre de gravité contre-stratégique planétaire se trouve souterrainement mobilisé par la «Nouvelle Russie» de Vladimir Poutine, dont la prédestination impériale et eschatologique finale changera bientôt la face du monde et de l'histoire. En effet, on peut le prédire tout changera, et définitivement.

Jean Parvulesco

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Russie: arrière-cour de l'Europe ou avant-garde de l'Eurasie

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Russie: arrière-cour de l'Europe ou avant-garde de l'Eurasie?

 

Wladimir WIEDEMANN

 

Intervention lors de la “Freideutsche Sommeruniversität”, août 1995

Lorsque nous évoquons la notion d'Empire, nous devons nous rappeler que ce concept, au sens classique, se manifeste sous deux formes historiques légitimées: une forme occidentale (ou “romaine occidentale”) et une forme orientale (ou “romaine orientale”, byzantine). Ainsi, l'idée authentique d'Empire est liée indubitablement à une perspective téléologique: la réunifica­tion finale de deux parties provisoirement séparées d'un Empire originel. Du moins sur le plan des principes. Car il est bien évident que cette “réunification de l'Empire” ne peut se réduire au niveau d'accords politiques purement formels dans l'esprit d'une diplomatie utilitaire et profane. Néanmoins, ce problème peut et doit être discuté par les deux parties concernées au ni­veau d'une idéologie impériale actualisée voire d'une théologie impériale. Mais qu'en est-il de ces deux parties?

La dernière héritière des traditions impériales romaines-occidentales a été la Germanie, tandis que la dernière héritière des traditions romaines-orientales ou byzantines a été la Russie. Comme le philosophe allemand Reinhold Oberlercher le re­marque très justement, les Allemands et les Russes sont les deux seuls peuples d'Europe capables de porter à bout de bras de véritables grandes puissances politiques. Dans son ouvrage Lehre vom Gemeinwesen, il écrit: «En tant qu'Empire (Reich) porté par les tribus de souche germanique, la forme politique propre du peuple allemand a pour mission de constituer un Reich englobant tous les peuples germaniques, lequel devra, de concert avec l'Empire des peuples russes (Grands-Russes, Petits-Russiens et Biélorusses), constituer un Axe de sécurité nord-asiatique et établir l'ordre sur la plus grande masse continentale du monde» (1).

Permettez-moi d'étudier plus en détail les thèmes de l'idée impériale en son stade actuel et de la politique impériale de la Russie. L'effondrement de l'Etat communiste a conduit en Russie à un vide idéologique, à la perte de toute orientation géné­rale. Mais on sait pourtant que la nature ne tolère aucun vide. Ainsi, l'antique idée impériale, l'idée d'un Empire religieux-or­thodoxe, dans le contexte d'un nouveau sens historique, doté d'un nouveau contenu social et géopolitique, est en passe de re­naître. De quoi s'agit-il?

Bien évidemment, la Russie nouvelle, post-communiste, n'est plus la vieille Russie féodale, tsariste, avec son servage. Aujourd'hui, il n'y a en Russie ni aristocratie ni classe moyenne. Il y a toutefois des intérêts historiques, objectifs et nationaux bien tangibles: ce sont les intérêts d'une nation qui compte dans le monde, les intérêts d'un peuple porteur d'Etat, et ces inté­rêts sont clairement délimités: il faut du pain pour le peuple, du travail pour tous les citoyens, de l'espace vital, un avenir as­suré. Mais pour concrétiser ces intérêts, il y a un hiatus de taille: la nomenklatura paléo-communiste demeurée au pouvoir jusqu'ici n'avait aucun projet social “créatif” et ne voulait que se remplir les poches avec l'argent volé au peuple et, pire, placer cet argent sur des comptes à l'étranger, dans des banques fiables. En d'autres mots: ce nouveau capitalisme spéculateur montre les crocs en Russie: il est incarné par cette nomenklatura, liée à la caste corrompue et bigarrée des “hommes d'affaire”, et parasite sans vergogne le corps d'une Russie devenue “libérale-démocrate” et dépouillée de toutes ses protec­tions. Ainsi, depuis le début de la perestroïka, un capital de 500 milliards de dollars américains a quitté le pays. Le gouverne­ment Eltsine ne dit pas un mot sur ce “transfert”, mais dès que quelques misérables milliards sont offerts à titre de crédit par la Banque Mondiale, il fait battre tambour et sonner buccins!

Mais le temps est proche où ces crocs mafieux recevront l'uppercut définitif qui les mettra hors d'état de nuire. Ce coup, ce sont les forces intérieures de la Russie qui le porteront et ces forces sont actuellement incarnées par les nouveaux proprié­taires du capital industriel et producteur. Bien entendu, il s'agit ici, en première instance, du complexe militaro-industriel qui se trouvait jusqu'ici, à titre formel sous contrôle étatique. Quelle sera l'intensité du processus de privatisation dans ce domaine? C'est une question de temps et cela dépend aussi des circonstances globales, politiques et économiques, qui détermineront l'histoire prochaine de la Russie. Mais une chose est claire d'ores et déjà: tôt ou tard, le pays générera une classe de véri­tables industriels et c'est à ce moment-là que naîtra la future grande puissance russe.

Je voudrais maintenant parler des fondements géopolitiques, économiques et idéologiques de la grande puissance russe. C'est connu: le bien-être du peuple et la puissance réelle d'un Etat dépend des placements en capital domestique, parce que ces placements garantissent la création de nouveaux emplois et augmente le pouvoir d'achat de la population. Ensuite, il est clair qu'au stade actuel de développement de la production, ce ne sont pas les entreprises moyennes et petites qui s'avèreront capables de générer et de placer de tels capitaux. Seules les très grandes entreprises d'envergure internationale sont en me­sure de le faire, car elles peuvent financer une recherche très coûteuse et une formation de personnel adéquate. Ce sont sur­tout les Américains et les Japonais qui possèdent aujourd'hui des sociétés disposant de telles masses de capitaux et sont ca­pables de faire face dans le jeu de la concurrence planétaire. Ces entreprises sont celles qui créent dans le monde la majeure partie des nouveaux emplois, bien rémunérés.

Les centres principaux de production de haute technologie moderne se concentrent de plus en plus dans les zones autour des grandes métropoles des côtes pacifiques, parce que la base du développement d'une production de ce type, c'est l'accès au commerce planétaire. Aujourd'hui, dans ce domaine, c'est le commerce maritime qui joue le rôle-clef, dont les voies de communication sont contrôlées par la politique militaire américaine dans toutes les zones stratégiquement importantes. C'est en constatant ce centrage sur le Pacifique qu'est née la thèse du “Pacifique comme Méditerranée du XXIième siècle”, c'est-à-dire du Pacifique comme nouvel espace où se développe actuellement la civilisation du progrès technique. Si les choses con­tinuent à se développer dans ce sens, les conséquences en seront fatales pour tous les pays européens; ceux-ci seront con­traints, sur le plan économique, à se soumettre à l'hégémonie américaine dans toutes les questions-clefs de la dynamique de la production moderne et aussi pour tous les mécanismes socio-politiques. Ce sera également le problème de la Russie. Mais ce sera justement le “facteur russe” qui permettra aux autres Européens de prendre une voie alternative, qui permettra de libérer toutes les initiatives russes et européennes des diktats américains. Cette alternative, c'est le “commerce continen­tal”.

Imaginez un instant que les grandes voies de communications du commerce mondial  —ou du moins celles qui relient l'Europe à l'Asie méridionale et à l'Extrême-Orient (surtout l'Inde et la Chine)—  deviennent continentales. Ce serait là un ac­cès direct et alternatif aux grands marchés qui sont déjà prospères aujourd'hui et qui sont potentiellement de longue durée. Cet accès par voie continentale serait d'abord plus rapide et offrirait des avantages non négligeables à certains technologies qui sont en train de se développer. Sur le plan théorique, tout cela semble séduisant, mais, en pratique, l'essentiel demeure ab­sent, c'est-à-dire un système réellement existant de communications transcontinentales.

Pourquoi un tel système de communication n'est-il pas déjà disponible? Parce que la politique extérieure de la Russie bol­chévique-stalinienne a commis une erreur fondamentale. En effet, les communistes ont été perpétuellement induits en erreur par un pronostic illusoire d'origine idéologique, prévoyant une évolution sociale conduisant à une révolution mondiale, qui, elle, allait réaliser l'“Idée” sur la Terre. En d'autres mots, au lieu de détruire la société bourgeoise, l'élite révolutionnaire russe au­rait dû la consolider, afin de concentrer les énergies des masses sur la construction réelle du pays et sur l'exploitation “civilisée” de ses espaces et de ses richesses. La chimère de la révolution mondiale a englouti en Russie de colossales ri­chesses, mais, simultanément, son importance géopolitique en tant que puissance continentale ne pouvait être détruite sur l'échiquier international.

L'ancien Empire russe avait justement émergé autour d'un axe constitué par une voie commerciale traversant l'Europe orien­tale, soit la voie ouverte par les Scandinaves et “conduisant des Varègues aux Grecs”. Par une sorte de constance du destin, le devenir actuel de la Russie dépend une nouvelle fois  —et directement—  de l'exploitation efficace d'un commerce transconti­nental, de la croissance de marchés intérieurs au Grand Continent eurasien. Ce destin géopolitique, grand-continental et eu­rasien, les forces réellement productrices de la Russie commencent à la comprendre. Ces forces sont potentiellement géné­ratrices d'Empire et peuvent être définie comme telles. Elles commencent aussi à formuler des exigences politiques propres. Et, à ce propos, Sergueï Gorodnikov, qui a consacré beaucoup d'attention à cette problématique, écrit:

«Notre besoin est le suivant: nous devons rapidement construire des structures de transport commerciales paneurasiatiques qui relieront toutes les civilisations créatrices; ensuite, notre besoin est de garantir militairement la sécurité de ces civilisa­tions, ce qui correspond aussi complètement aux intérêts de l'Europe, je dirais même à ses intérêts les plus anciens et les plus spécifiques, tant dans le présent que dans l'avenir. C'est la raison pour laquelle le nationalisme russe ne doit pas seule­ment compter sur une neutralité (bienveillante) de l'Europe dans sa politique d'Etat. Mieux, il trouvera en Europe des forces très influentes qui pourront et devront devenir ses alliés. C'est toute particulièrement vrai pour l'Allemagne qui s'est renforcé par sa réunification et désire en secret retrouver toute son indépendance en tant qu'Etat et toute sa liberté de manœuvre» (2).

La nouvelle alliance stratégique paneurasiatique entre l'Est et l'Ouest aura pour élément constitutif l'alliance géopolitique inter-impériale entre l'Allemagne et la Russie, les deux détenteurs de la légitimité impériale romaine en Europe. Ce recours à l'antique légitimité romaine est une chose, la tâche actuelle de cette alliance en est une autre: il s'agit pour elle de fédérer les intérêts économiques et politiques dans une perspective de progrès tecnologique global. Il s'agit de rassembler toutes les forces intéressées à développer l'espace économique eurasiatique. Pour réaliser ce programme, il faudra créer des unités économiques suffisamment vastes pour obtenir les moyens nécessaires à développer des projets de telles dimensions et pour se défendre efficacement contre les résistances qu'opposeront les Américains et les Japonais. Construire des entités écono­miques de cette dimension implique une coopération étroite entre les potentiels techniques russes et européens.

Le combat qui attend Russes et Européens pour établir un nouvel ordre paneurasiatique sera aussi un combat contre les rési­dus de féodalisme et contre les formes politiques dépassées à l'intérieur même de ce grand continent en gestation, c'est-à-dire un combat contre les forces qui se dissimulent derrière une pensée tribale obsolète ou derrière un fondamentalisme is­lamique pour freiner par une résistance douteuse la progression d'une culture et d'une économie grande-continentale. Comme le développement de notre civilisation postule des exigences globales, ce combat devra être mené avec tous les moyens di­plomatiques et militaires, jusqu'à la destruction totale des forces résiduaires. Seule une lutte sans merci contre les résidus d'un féodalisme millénaire, contre le “mode de production asiatique”, nous permettra de détruire les derniers bastions du vieux despotisme tyrannique et de la barbarie, surtout sur le territoire de la Russie où, aujourd'hui, ces forces se manifestent sous les aspects de la criminalité caucasienne et asiatique, des sombres bandes mafieuses, résultats de cette peste léguée par le bolchevisme: l'absence de toute loi et de tout droit.

Sur ce thème, je me permets de citer une fois de plus Sergueï Gorodnikov: «Il est clair qu'une tâche de ce type ne pourra être menée à bien que par un Etat fortement centralisé selon les conceptions civiles. Un tel Etat ne pourra exister que si l'armée marque la politique de son sceau, car l'armée, de par son organisation interne, est la seule institution étatique capable de juger, étape par étape, de la valeur politique des choses publiques et dont les intérêts sont identiques à ceux de la bourgeoisie indus­trielle en phase d'émergence. Seule une alliance étroite entre l'armée et la politique est en mesure de sauver l'industrie natio­nale de l'effondrement, les millions de travailleurs du chômage et de la faim et la société toute entière de la dégradation mo­rale, d'extirper le banditisme et le terrorisme, de faire pièce à la corruption et de sauver l'Etat d'une catastrophe historique sans précédent. L'histoire du monde dans son ensemble a prouvé qu'il en est toujours ainsi, que les efforts d'une bourgeoisie entreprenante et industrielle ne peuvent reposer que sur l'institution militaire; ensuite, dans la société démocratique, il faudra accroître son prestige social au degré le plus élevé possible et l'impliquer dans l'élite effective de la machinerie étatique» (3).

Certes, cet accroissement du rôle socio-politique de l'armée, garante de la stabilité globale de l'Etat dans la situation présente, mais aussi de la stabilité de cette société civile en gestation, implique une légitimisation du statut particulier qu'acquerront ainsi les forces armées. En d'autres termes, il s'agit de créer une forme d'ordre politique où les autorités militaires et les au­torités civiles soient des partenaires naturels sur base d'une séparation de leurs pouvoirs respectifs. Ensuite, un tel régime, qui pourrait être défini comme “régime de salut national”, postule l'existence d'une troisième force, une force intermédiaire, investie de la plus haute autorité dans cette tâche aussi important que spécifique consistant à fixer des normes juridiques. Une telle force pourrait s'incarner dans l'institution que serait la puissance même de l'Empereur, exprimant en soi et pour soi, et en accord avec les traditions historiques dont elle provient, l'idée d'un “compromis mobile” entre les intérêts de toutes les couches sociales. Ainsi, la dignité impériale à Byzance, qui s'est également incarnée dans les réalités de l'histoire russe, pré­sentait quatre aspects fondamentaux. Ce qui revient à dire que l'Empereur russe-orthodoxe devrait être:

1) Protecteur de l'Eglise d'Etat en tant qu'institution sociale (C'est le pouvoir de l'Empereur en tant que Pontifex Maximus).

2) Représentant dans intérêts du peuple (Pleins pouvoirs de l'Empereur en tant que tribun populaire).

3) Chef des forces armées (Pleins pouvoirs d'un Proconsul ou du Dictateur au sens romain du terme).

4) Autorité juridique supérieure (Pleins pouvoirs du Censeur).

L'autorité et la stabilité d'un véritable pouvoir d'Imperator dépend directement de la fidélité de l'Empereur aux principes fon­damentaux de la Tradition, au sens théologique comme au sens juridique du terme. C'est pourquoi ce pouvoir dans le contexte russe signifie que, d'une part, le rôle social de l'Eglise orthodoxe devra être fixé et déterminé, de même que, d'autre part, les traditions de la société civile. Une particularité de l'idée impériale russe réside en ceci qu'elle a repris à son compte l'idéal byzantin de “symphonie” entre l'Eglise et l'Etat, c'est-à-dire de la correspondance pratique entre les concepts d'orthodoxie et de citoyenneté, sur laquelle se base également la doctrine russe-byzantine d'un Etat éthique qui serait celui de la “Troisième Rome”, d'un nouvel Empire écouménique.

Dans quelle mesure ces idéaux sont-ils réalisables à notre époque? Question compliquée, pleine de contradictions, mais que les Russes d'aujourd'hui sont obligés de se poser, afin de s'orienter avant de relancer le traditionalisme russe et d'en faire l'idéologie de la grande puissance politique qu'ils entendent reconstruire. Le retour de ces thématiques indique quelles sont les tendances souterraines à l'œuvre dans le processus de formation de la société civile russe. Si, en Europe, c'est la culture qui a été porteuse des traditions antiques et donc des traditions civiles, en Russie c'est la religion qui a joué ce rôle, c'est-à-dire l'Eglise orthodoxe; c'est elle qui a fait le lien. En constatant ce fait d'histoire, nous pouvons avancer que la renaissance réelle de la société civile en Russie est liée inévitablement au déploiement de l'héritage antique véhiculé par l'Eglise orthodoxe. Il me semble que l'essentiel des traditions politiques antiques réside justement dans les traditions qui sous-tendent la puissance im­périale au sens idéal et qui sont proches du contenu philosophique de l'Etat idéaliste-platonicien.

Quelles sont les possibilités d'une restauration concrète de l'idée impériale civile et d'un ordre impérial en Russie? Ce pro­cessus de restauration passera sans doute par une phase de “dictature césarienne”, parce que, comme l'a un jour pertinem­ment écrit Hans-Dieter Sander, on ne peut pas créer un Empire sans un César. En effet, seul un César, élevé légitimement au rang de dictateur militaire, est capable de consolider les intérêts des forces les plus productives de la Nation à un moment historique précis du développement social et d'incarner dans sa personne les positions morales, politiques et socio-écono­miques de ces forces et, ainsi, sous sa responsabilité personnelle en tant que personalité charismatique, de jeter les fonde­ments d'une nouvelle société, représentant un progrès historique.

Le but principal en politique intérieure que devrait s'assigner tout césarisme russe serait de préparer et de convoquer une re­présentation de tous les “états” de la nation, en somme une Diète nationale, qui, en vertu des traditions du droit russe, est le seul organe plénipotentiaire qui peut exprimer la volonté nationale génératrice d'histoire. Cette Diète nationale détient aussi le droit préalable de déterminer la structure générale de l'Etat russe et de réclamer l'intronisation de l'Empereur. La Diète natio­nale est ainsi en mesure de légitimer la restauration de l'Empire et, s'il le faut, de constituer un régime préliminaire constitué d'une dictature de type césarien (Jules César avait reçu les pleins pouvoirs du Sénat romain qui avait accepté et reconnu offi­ciellement sa légitimité).

Toute restauration cohérente de l'Empire, au sens traditionnel, métaphysique et politique du terme, n'est possible en Russie, à mes yeux, que si l'on accroît le rôle socio-politique de l'armée et de l'Eglise, mais aussi si l'on consolide l'autorité des juges. Car ce sont précisément les juges (et en premier lieu les juges à l'échelon le plus élevé de la hiérarchie et de la magistrature impériales) qui pourront jouer un rôle médiateur important dans la future restructuration totale de la société russe, en travail­lant à créer des institutions juridiques stables. D'abord parce que cette valorisation du rôle des juges correspond à la tradition historique russe, à l'essence même de l'Etat russe (par exemple: dans la Russie impériale, le Sénat était surtout l'instance juridique suprême, disposant de pleins-pouvoirs étendus et normatifs, dans le même esprit que le droit prétorien romain). Ensuite, cette revalorisation du rôle des juges constitue également la réponse appropriée à l'état déliquescent de la société russe actuelle, où règne un nihilisme juridique absolu. Ce phénomène social catastrophique ne peut se combattre que s'il existe au sein de l'Etat une caste influente de juristes professionnels, disposant de pouvoirs étendus.

Lorsqu'on évoque une société reposant sur le droit  —ce qui est d'autant plus pertinent lorsque l'on se situe dans le contexte général d'un Empire—  on ne doit pas oublier que tant l'Europe continentale que la Russie sont héritières des traditions du droit romain, tant sur le plan du droit civil que du droit public. Lorsque nous parlons dans la perspective d'une coopération globale entre Européens et Russes, nous ne pouvons évidemment pas laisser les dimensions juridiques en dehors de notre champ d'attention. Le droit romain, dans sa version justinienne, a jeté les fondements de l'impérialité allemande et de l'impérialité russe. C'est donc cet héritage commun aux peuples impériaux germanique et slave qui devra garantir une coopération har­monieuse et durable, par la création d'un espace juridique et impérial unitaire et grand-continental. En plus de cet héri­tage juridique romain, Allemands et Russes partage un autre leg, celui de la théologie impériale. A ce propos, j'aimerai termi­ner en citant un extrait du débat qu'avaient animé le Dr. Reinhold Oberlercher et quelques-uns de ses amis:

OBERLERCHER: «Dans le concept de Reich, le processus de sécularisation n'est jamais véritablement arrivé à ses fins: le Reich demeure une catégorie politico-théologique. Dans la notion de Reich, l'au-delà et l'en-deçà sont encore étroitement liés». Lothar PENZ: «Cela veut donc dire que nous devons retourner au Concile de Nicée!» (approbation générale) (4).

Je pense aussi que le Concile de Nicée a effectivement jeté les bases véritables d'une théologie impériale, même si, à l'Ouest et à l'Est celle-ci a été interprétée différemment sur les plans théorique et liturgique. Il n'en demeure pas moins vrai que le lien subtil entre au-delà et en-deçà demeure présent dans l'existence de l'Empire (du Reich) comme un mystère déterminé par Dieu.

Vladimir WIEDEMANN.

(texte remis lors de la “Freideutsche Sommeruniversität” en août 1995; également paru dans la revue berlinoise Sleipnir, n°5/95).

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mardi, 03 avril 2007

Turquia en la geostrategia norteamericana en Eurasia

Ernesto MILA / http://infokrisis.blogia.com/

Turquía en la geoestrategia norteamericana en Eurasia

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Infokrisis.- Resulta muy difícil dudar del papel de Turquía como aliado preferencial de los EEUU. En las líneas que siguen analizaremos este papel y sus implicaciones, a partir del estudio del texto "El Gran Tablero Mundial" de Zbignie Brzezinsky. Este texto es la continuación al elaborado hace un año y medio sobre la geopolítica de Turquía y los riesgos ue comporta la creación de un espacio turcófono a expensas de Rusia.


Zbigniew Brzezinsky en su obra “El Gran Tablero Mundial”, define a Turquía es un “pivote geopolítico” de primera magnitud. El antiguo secretario de Estado norteamericano, explica que un “pivote geopolítico” es “un Estado cuya importancia se deriva no de su poder y de sus motivaciones sino más bien de su situación geográfica sensible y de las consecuencias que su condición de potencial vulnerabilidad provoca en el comportamiento de los jugadores geoestratégicos”. Afortunadamente, el propio Brzezinsky explica su concepto de “jugadores geoestratégicos”; dice: “Los jugadores geoestratégicos activos son los Estados con capacidad y voluntad nacional de ejercer poder o influencia más allá de sus fronteras para alterar el estado actual de las cuestiones geopolíticas”. Ahora las cosas están mucho más claras. Pero Brzezinsky realiza su estudio al analizar la geoestrategia euroasiática de los EEUU. Para él solamente hay un actor principal en política internacional, los EEUU, el resto son “jugadores geoestratégicos” y “pivotes geopolíticos”. Entre los primeros, Brzezinsky distingue cinco en Eurasia: Francia, Alemania, Rusia, China e India y, otros tres en un discreto segundo plano (Gran Bretaña, Japón e Indonesia). Los “pivotes geopolíticos” que individualiza son Ucrania, Azerbaiyán, Corea del Sur, Irán y Turquía.

¿Por qué Turquía? Nos lo explica: “Turquía estabiliza la región del Mar Negro, controla el acceso a ella desde el mar Mediterráneo, equilibra a Rusia en el Cáucaso, sigue ofreciendo aún un antídoto contra el fundamentalismo musulmán y es el pilar sur de la OTAN”. No está muy claro que esto sea así y mucho menos lo que Brzezinsky dice a continuación: “Una Turquía desestabilizada sería susceptible de provocar una mayor violencia en el sur de los Balcanes, facilitando al mismo tiempo la reimposición del control ruso sobre los estados recientemente independizados del Cáucaso”. Por nuestra parte, pensamos que es justamente lo contrario: es Turquía la que desestabiliza en los Balcanes y en el Cáucaso y, por lo demás, lejos de ser un muro de contención contra el fundamentalismo islámico, Turquía es hoy un país gobernado por islamistas. Cabe decir, en beneficio de Brzezinsky que su libro se escribió en 1997, cuando Turquía se presentaba (como, por lo demás, la monarquía alhauita, como defensa contra el islamismo radical).

El análisis de Brzezinsky le lleva a identificar lo que llama “zona global de infiltración de la violencia”, un círculo que incluye a Chipre y a los países de Oriente Medio (el Este de Egipto y Sudán, franja costera de Etiopía, la Península Arábiga, Jordania, Siria, Israel, Irak, Irán), el Cáucaso (Georgia, Azerbaiyán y el Cáucaso Ruso), las exrepúblicas del sur de la URSS (Kazajistán, Tayikistán, Turkmenistán, Uzbekistán y Kirguistán), el Oeste de China (la zona islámica de los uigures, Xinjiang) y, finalmente, Afganistán, Pakistán y el Nor-Oeste de la India.

Tiene rzón Brzezinsky en llamar nuestra atención sobre esta zona. En la actualidad es, sin duda, la más conflictiva del planeta: tras las últimas elecciones egipcias, los Hermanos Musulmanes –la más antigua de todas las formaciones políticas islámicas- se han configurado como la primera fuerza político-social de ese país; guerra civil en Sudán; inestabilidad interna en Etiopía; aumento de la actividad del islamismo radical en Arabia Saudí; partición de Chipre con la creación del Estado de facto turco-chipriota en el Norte; dominio de los fundamentalistas de Hamas en Palestina con la consiguiente posibilidad de recrudecimiento del conflicto judío-palestino; guerra civil en Irak dentro de un país con fuerte resistencia a la ocupación norteamericana; toma del poder por los islamistas radicales en Irán que han decidido llevar a la realidad su peligroso plan nuclear; resistencia en Afganistán; conflicto indo-pakistaní siempre susceptible de reavivarse; inestabilidad creciente en el Oeste chino a causa de las protestas islamistas; situaciones que distan mucho de ser estables y democráticas en todas las exrepúblicas soviéticas del Sur; guerra civil chechena; etcétera. Hay que alabar la perspicacia de Brzezinsky en 1997 cuando prevé dificultades internas en los gobiernos en los que podrían haberse depositado esperanzas de que constituyeran un baluarte “seguro” ante la violencia de los radicales. Dice Brzezinsky: “Las presiones internas dentro de Truquía y de Irán no sólo tienen posibilidades de empeorar sino que reducirán mucho el papel desestabilizador que esos Estados son capaces de desempeñar en esta volcánica región”.

Durante cuarenta años, el comunismo, o mejor dicho, la URSS, fue el enemigo secular de Bzezinsky y de los EEUU; pero a partir de mediados de los años ochenta y, especialmente, tras la caída del Muro de Berlín, todo esto cambió extraordinariamente. Por una parte, Rusia que, hasta entonces era la potencia dominante en el Mar Negro pasó a controlar solamente una franja costera, a causa de la independencia de Ucrania. Hoy, la flota rusa en el Mar Negro es un recuerdo de lo que un día surcó los mares. Pero es que, además, la independencia de Georgia, supuso otra mordedura territorial. Otro tanto le ocurrió en la rica zona petrolera del Mar Caspio. De tener que compartir ese espacio al sur, solamente, con Irán, Rusia ha pasado a controlar solamente otra pequeña franja costera. El resto ha ido a parar a Kazajistán, Azerbaiyán y Turkmenistán. Hay que recordar que todas estas repúblicas, mayores o menores (Kazajistán es un coloso territorial con cinco veces la extensión de España) tienen un característica común: salvo Georgia, todas las demás ¡son etnias turcas! En otras palabras: el debilitamiento de Rusia ha hecho aumentar el peso de Turquía. Como veremos, Turquía aspira a obtener la hegemonía en pocas década sen el “espacio turcófono” que, más o menos, coincide con estas regiones. Esta pretensión tiene una importancia vital, como veremos más adelante, y, desde luego, es un factor adicional desestabilizante. Brzezinsky ha reparado en ello y escribe: “Apoyados desde el exterior por Turquía, Irán, Paquistán y Arabia Saudí, los Estados de Asia Central no han estado dispuestos a negociar su nueva soberanía política, ni siquiera a cambio de unas beneficiosa integración económica con Rusia, como muchos rusos esperaban. Como mínimo es inevitable cierta tensión y hostilidad en las relaciones de estos países con Rusia, en tanto que los dolorosos precedentes de Chechenia y Tayikistán hacen suponer que no puede excluirse del todo algo peor”. Solo queda reseñar que los cuatro países mencionados, en este momento son islamistas. Y este es el peligro que el islamismo reviste para la política internacional, éste y no la figura de Bin Laden, del que, por otra parte, no sabemos ni siquiera a qué intereses sirve su imagen.

En el fondo la intención del libro de Brzezinsky es dar unas pautas para que EEUU siga sieno hegemónica en “Eurasia”. Y el método es claro: reforzar al amigo, torpedear al enemigo. La lectura de la obra de Brzezinsky no debe llamar a engaño, es mucho más evidente lo que no dice de lo que dice: dice que EEUU deben seguir manteniendo un eje privilegiado con Europa (a pesar de que desprecia, página a página al aliado inglés), pero se preocupa especialmente de alentar la integración de Turquía en Europa, consciente de que Turquia está orientando buena parte de su política exterior hacia el Este y, por tanto, esto supone situar a la Unión Europea en un avispero, en donde, antes o después, terminaría chocando con Rusia. Brzezinsky en esto demuestra que, a pesar de la caída del Muro de Berlín, muy poco ha cambiado en sus análisis. El enemigo real, durante los cuarenta años de la Guerra Fría, no era el “comunismo”, ni siquiera la URSS, sino Rusia. Y hoy sigue siendo el enemigo secular. Y Turquía, por lo mismo, es el “amigo del alma”.

Por eso, en las conclusiones de su obra, Brzezinsky explica que “Para promover la estabilidad y la independencia del sur del Cáucaso y de Asia Central, los EEUU deben cuidarse de no enajenar a Turquía (…) Una Turquia que se sienta excluida de la Europa en la que ha intentado participar, se convertirá en una Turquía más islámica, más proclive a cooperar con Occidente en la búsqueda de la estabilidad y de la integración de una Asia Central secular en la economía mundial”. Y, más adelante, concluye: “Por consiguiente, los EEUU deberían usar su influencia en Europa para presionar a favor de la futura admisión de Turquía en la UE y deberían esforzarse en tratar a Turquía como a un Estado europeo” y añade, evidenciando que ni siquiera él cree lo que está escribiendo: “… siempre que la política interna turca no dé un giro importante en dirección islamista”. No es raro que los políticos europeos más próximos a EEUU (Aznar, Blair) hayan sido los grandes valedores de Turquía en la UE.

El problema es que ese giro hacia el islamismo ya se ha producido. Para los EEUU se trata de lograr que Turquía protagonice la construcción del oleoducto Bakú (en Azerbaiyán) hasta Ceyhan (en la costa mediterránea de Turquía) para dar salida a la producción petrolera del Caspio. Ahora podemos entender porqué “alguién” ha decidido que el Cáucaso se haya convertido en un avispero. En efecto, el petróleo del Caspio, o se dirigía a Europa a través de Rusia o hacia el Mediterráneo a través de Ceyhan. La diferencia estriba en que la primera opcion, supone, inevitablemente, un eje euro-ruso, mientras que en la segunda, Rusia queda completamente al margen y, por otra parte, ese mismo petróleo llega, a través del Mediterráneo, hacia las refinerías de la Costa Este de los EEUU, uniéndose al flujo petrolero que sube del Golfo de Guinea y de las costas africanas (hasta Marruecos).

 

Así pues, lo que EEUU aspira es a abastecerse de petróleo seguro y barato procedente de la cuencia del Caspio. Por eso le interesa la amistad con Turquía. Por otra parte, esa amistad tiene como contrapartida el debilitamiento de sus dos grandes enemigos “euroasiáticos”: de un lado la Unión Europea (que de ser “aliado” en la Guerra Fría ha pasado a ser “competidor” en la economía globalizada, como paso previo a ser “enemigo”, pues, no en vano, los intereses económicos de las grandes potencias, antes o después, terminan por entrar en contradicción) y de otro lado Rusia (el enemigo secular).

En la geoestrategia norteamericana, se trata de que Turquía, deje de ser, como lo fue durante la Guerra Fría, una espina clavada en el flanco sur de la URSS, para pasar a ser un espolón, mediante la creación del “espacio turcófono” con los despojos de la URSS, esto es, con la repúblicas exsoviéticas del Sur. Esto sobredimensiona la importancia geoestratégica de Turquía, pero, más particularmente, sobredimensiona los riesgos que este país aporta a la situación de Eurasia. Por que si el islamismo se hace con el poder en Turquía –como de hecho ya ha ocurrido- no se trata de que desparrame sus excedentes de población subdesarrollada y fuertemente islamizada hacia la Unión Europea (para esto hará falta que Turquía entre en el Club europeo) sino que, proyectará sobre las repúblicas exsoviéticas y turcófonas, la concepción islamista de la política, teniendo detrás una fuerza demográfica que Arabia Saudí no tiene, o un territorio etnopolítico del que carece Irán, constituyendo por ello un riesgo de primera magnitud.

© Ernesto Milá Rodríguez - infokrisis – infokrisis@yahoo.es

 

Martes, 25 de Abril de 2006 18:43 #.

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mardi, 27 mars 2007

Eurorus-Congres: Boodschap uit Duitsland

Boodschap uit Duitsland

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door David Pattyn

Geachte aanwezenden,

Het streven naar eenheid der Europese volkeren is een natuurlijke ontwikkeling, die de konsekwentie is van een gemeenschappelijke oorsprong. Noord-Europa was zowat de wieg van de Europese kultuurvolkeren. Door volksverhuizingen vond een verspreiding van noordse mensen over gans Europa plaats, waardoor hun kultuur de grondslag legde voor alle Europese kulturen.
De verschillende omstandigheden van de omgeving in Europa, alsook de gebeurtenissen in de geschiedenis, leidden tot ver schillende ontwikkeling van deze kulturen, die steeds duidelijkere scheidingslijnen tussen de verschillende kultuurvolkeren teweeg bracht. Deze verschillen zorgden ervoor, dat ze zich afwisselend vriendschappelijk, dan weer vijandelijk tegenover elkaar stonden, nog tot in de jongste geschiedenis. De oorlogen, die in Europa plaats vonden, waren steeds broederoorlogen.
En net zoals in een familie broers, in hun jeugdige zelfverwerkelijkingsdrang, ruzie maken, brengt de volwassenheid de broers weer eendrachtig samen. De wens van de Europese volkeren om zich te verenigen, zonder dat ze daarbij hun identiteit verliezen, toont aan dat de rijpheid der volwassenheid weldra bereikt is.

Het streven naar de eenheid van Europa wordt heden sterk tegengewerkt. Er wordt door de media en lobbies gemanipuleerd en geïntrigeerd. Wanneer we echter willen vaststellen, wie daar achter steekt, is het maar al te makkelijk, de USA met hun Britse partner de schuld te geven. Op het eerste gezicht mag het wel zo lijken, alsof de USA en Groot-Brittannië de vijanden van Europa zijn, daadwerkelijk zijn ze echter enkel middelen, die gebruikt worden – misbruikt worden – door die krachten die niet op de voorgrond werken, maar steeds overal hun hand in ’t spel hebben, en in feite de werkelijke draadtrekkers achter de koelissen zijn.
Al te vaak stelt men vast, dat de USA en Groot-Brittannië als vijandbeeld gebruikt worden. Daardoor worden we van de werkelijke vijand afgeleid, verspillen daarbij niet enkel onze energie, maar doen zelfs het werk voor hun.
Sommigen stellen dan weer hun verwachtingen in de UNO, omdat ze de UNO als het geschikte instrument aanzien, in de hoop met hun hulp de zogenaamde oorlogsophitsers te kunnen stoppen. Echter wordt precies de UNO helemaal door die krachten gekontroleerd, die juist hun interesses daarin zien, de staten tegen elkaar uit te spelen, om ze dan te kunnen beheersen.
Het is die verborgen internationaal opererende groep die we niet uit het oog mogen verliezen. Hun grootste angst is de eenheid van de Europese volkeren. Zij kennen namelijk het potentiaal dat dan daardoor zou worden vrijgezet. Nog eens scheiding tussen de Europese volkeren, of zelfs een broederoorlog, kunnen we niet toestaan. Reeds meermaals werden de Europese Volkeren in oorlogen tegen elkaar gestort, werden daarbij sterk gedecimeerd, wat de ontwikkeling van Europa zeer benadeeld heeft. Nog altijd lijden we onder de naweeën van de laatste wereldoorlog, en het zal nog een lange weg zijn, voordat ook deze overwonnen zijn.

De eenheid van Europa betekent een sterke soevereine macht, die de internationale hoogfinans het hoofd kan bieden, en evenzo de Europese volkeren een vrije geestelijk-kulturele ontwikkeling mogelijk maakt. Daarom kan de “As Parijs – Berlijn – Moskou” niet enkel een op ekonomische en militaire samenwerking berusten, maar is er een overkoepelende gemeenschappelijke geestelijk-kulturele en politieke basis nodig waarop deze gemeenschap gebouwd wordt. Deze geestelijk-kulturele en politieke basis waar de Europese volkeren zich samen kunnen in vinden is de “Rijksgedachte”.
De “Rijksgedachte” heeft niets te maken met imperialisme. En het is precies deze “Rijksgedachte”, die vandaag de dag in het Duitse volk weer opbloeit. Sinds meer als 60 jaar wordt het woord “rijk” met een negatieve betekenis bedekt, want het establishment had ingezien, welke geweldige krachten kunnen worden vrij gezet, wanneer de Europese volkeren in één Rijk verenigd zijn. Doch de leugen valt uiteen en het Duitse volk begint de Rijksgedachte opnieuw te ontdekken.
Om deze ontwikkeling in het Duitse volk te kunnen begrijpen, moet men voor ogen houden, dat aan het einde van de Tweede Wereldoorlog het Duitse Rijk niet gekapituleerd heeft. Het Duitse Rijk werd zelfs in haar bestaan bevestigd door de geallieerden. Er werd een bezettingskonstruktie opgericht, die het Duitse Rijk opdeelde in de BRD (Bondsrepubliek Duitsland), de DDR (Duitse Demokratische Republiek) – die in het jaar 1990 door de BRD geannexeerd werd – en de BRO (Bondsrepubliek Oostenrijk). Oost-Duitsland bleef tot op heden onder Pools en Russisch bestuur, evenals het Sudetenland onder Tsjechisch bestuur.
De voortbestaan volgens het volkerenrecht werd zelfs door het zogenaamde “Bundesverfassungsgericht” bevestigd. Deze kennis verbreidt zich meer en meer in Duitsland, dit niet enkel in politieke kringen, maar zelfs ver daarbuiten. Strijders voor burgerrechten en zelfs eenvoudige private personen, zonder enige politieke binding, houden zich met dit onderwerp bezig.
Na jarenlange onderdrukking heeft zich nu sinds enkele jaren een geestelijke vrijheidsstrijd ontwikkeld, die niet meer te stoppen is.
Het Duitse Rijk zal werkelijkheid worden, want het is de wil van het Duitse volk.
Ontelbare groeperingen in Duitsland houden zich met de Rijksgedachte bezig, en verlangen daarnaar de Duitse geestelijkheid en kultuur weer te laten opbloeien.

Maar wat is nu deze Duitse geestelijkheid? Het gaat hier om het bewustzijn van vrijheid en waarheid. De ziel van een volk kan enkel haar opdracht vervullen, wanneer zij zich in vrijheid en waarheid kan ontwikkelen. Het tijdperk der dogma’s en leugens moet een einde gezet worden. Ideologieën en werkelijkheidsvreemde fantasieën moeten verdwijnen, we moeten terugvinden tot waarhaftige Europese geestesprinzipes en ware wetmatigheden, die het leven en de openbare gemeenschap als basis dienen.
Deze geestelijke ontwikkeling is reeds volop aan de gang. De internationale hoogfinans weet dat zeer goed. Zij heeft daarom reeds maatregelen getroffen, om dat proces op te houden. Het is aan ons, het nieuwe bewustzijn van vrijheid en waarheid werkelijkheid te laten worden. Enkel met deze geestelijkheid kan het ons lukken de moeilijkheden en problemen op te lossen, die momenteel Europa en de mensheid bedreigen. Gezien het sterk aangetaste milieu, het tekort aan energie en grondstoffen, de massa-immigratie, kultuurvernietiging en andere problemen, kunnen vele mensen de hoop verliezen. We moeten er echter van bewust zijn, dat voor al deze problemen een oplossing bestaat. De kennis, om deze problemen op te lossen, is reeds veelvuldig aanwezig, deze wordt echter onderdrukt, om angst en hopeloosheid op te wekken.
Daarom is het evenzo noodzakelijk, naast het samenbrengen der Europese volkeren, ook de leugens, waar de volkeren mee gemanipuleerd en onderdrukt worden, bloot de leggen. We zijn allen opgegroeid in een wereld van de leugen, dit moeten we erkennen. De leugen is zeer uiteenlopend en doordringt verschillende gebieden van de maatschappij, zij is in de geschiedschrijving, de wetenschap, de politiek enz. De volledige hedendaagse westerse maatschappij is op de leugen opgebouwd, en wie dit in de kern niet inziet, zal samen met dit leugengedrocht ten ondergaan. Pas als de grote leugens en leugenaars, die heden het maatschappelijk leven bepalen en deze chaos veroorzaakt hebben, ontmaskerd zijn, kunnen we de ware en noodzakelijke wijzen erkennen, die de Europese volkeren weer kulturele soevereiniteit en een levenswaardige toekomst in vrede en vrijheid mogelijk maken.

Pas wanneer we aan de alomtegenwoordige leugen een einde brengen, komen we tot waarheid en tot vrijheid.
Enkel in het bewustzijn van vrijheid en waarheid kunnen de Europese kultuurvolkeren wederom opbloeien. En dit is de ware zin van de As Parijs-Berlijn-Moskou.

Het Duitse volk groet haar broedervolkeren zeer hartelijk.

Eurorus-Kongress: Botschaft aus Deutschland

Botschaft aus Deutschland

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David Pattyn

Sehr geehrte Anwesende,

das Streben nach Einigkeit der europäischen Völker ist eine natürliche Entwicklung, welche die Konsequenz einer gemeinsamer Herkunft ist. Der nordeuropäische Raum war sozusagen die Wiege der europäischen Kulturvölker. Durch Auswanderungen fand eine Verbreitung der nordischen Menschen über ganz Europa statt, womit ihre Kultur zur Grundlage aller europäischen Kulturen wurde.
Die unterschiedlichen Umweltverhältnisse Europas, sowie die geschichtlichen Ereignisse, bewirkten eine unterschiedliche Entwicklung dieser Kulturen, welche immer deutlichere Trennlinien der verschiedenen europäischen Kulturvölker hervorbrachte. Diese Unterschiede sorgten dafür, daß sie sich einmal einander freundlich dann wieder feindlich gegenüberstanden, noch bis in die jüngste Geschichte. Die Kriege, die in Europa stattfanden, waren nichts anderes als Bruderkriege.
Und so, wie in einer Familie Brüder sich im jugendlichen Selbstverwirklichungsstreben streiten, so führt die Erwachsenheit die Brüder wieder einträchtig zusammen. Der Wunsch der europäischen Völker zu einer Einigkeit zu gelangen, ohne ihre Identität dabei zu verlieren, zeigt daß die erwachsene Reife nahe ist.

Dem Streben nach der Einigkeit Europas wird aber heute energisch gegengearbeitet. Es wird durch Medien und Lobbies manipuliert und intrigiert. Wenn wir aber feststellen möchten, wer dahinter steckt, ist es nur all zu leicht, den USA mit ihrem Britischen Partner die Schuld zuzuschieben. Vordergründig mag es zwar so erscheinen, als seien die USA und Groß-Britanien die Feinde Europas, doch tatsächlich sind sie nur Mittel, welche benutzt werden - ausgenutzt werden - durch jene Kräfte die nicht in den Vordergrund treten, aber überall ihre Hand mit im Spiel haben und die wahren Drahtzieher hinter den Kulissen sind.
All zu oft stellt man fest, daß die USA und Groß-Britanien zum Feindbild gemacht werden. Dadurch werden wir vom wirklichen Feind abgelenkt, verschwenden dabei nicht nur unsere Energie, sondern tun sogar die Arbeit für sie.
Manche setzen dann wieder ihre Erwartungen in die UNO, weil sie die UNO als geeignetes Instrument ansehen, in der Hoffnung, den sogenannten Kriegstreibern mit ihrer Hilfe das Handwerk legen zu können. Doch wird gerade die UNO voll und ganz von jenen Kräfte kontrolliert, deren Interesse es ist, die Staaten gegeneinander auszuspielen, um sie dann beherrschen zu können.
Es ist jene verborgene international operierende Gruppe, welche wir nicht aus dem Auge verlieren dürfen. Ihre größte Angst ist die Einigkeit der europäischen Völker. Sie kennen nämlich das Potential, das dadurch entstehen würde. Doch eine erneute Spaltung der europäischen Völker, oder gar einen neuen Bruderkrieg, dürfen wir nicht zulassen. Schon öfters wurden die europäischen Völker gegeneinander in Kriege geführt und stark dezimiert, was die Entwicklung Europas stark beeinträchtigt hat. Noch immer leiden wir unter den Nachwehen des letztes Weltkrieges, und es wird noch ein langer Weg sein, bevor wir diese überwunden haben.

Die Einigkeit Europas bedeutet eine starke souveräne Macht, welche der internationalen Hochfinanz die Stirn bieten und den europäischen Völkern eine freie geistig-kulturelle Entwicklung gewährleisten kann. Daher sollte eine Achse Paris-Berlin-Moskau nicht nur auf ökonomischer und militärer Zusammenarbeit beruhen, sondern es bedarf einer übergeordneten gemeinschaftlichen geistig-kulturellen und politischen Grundlage auf der diese Gemeinschaft gründet.
Diese geistig-kulturelle und politischen Grundlage auf der die europäischen Völker zusammenfinden können, ist der Reichsgedanke.
Der Reichsgedanke steht fern vom Imperialismus. Und es ist gerade jener Reichsgedanke, welcher im Deutschen Volke heute wieder aufblüht. Über mehr als 60 Jahre wurde das Wort „Reich“ mit einer negativen Bedeutung versehen, denn das Establishment hatte erkannt, wie gewaltig die Kräfte sind, die frei kommen könnten, wenn die europäischen Völker in einem Reich vereinigt sind. Doch die Lüge zerbröckelt und das deutsche Volk beginnt den Reichsgedanken neu zu entdecken.
Um diese Entwicklung im Deutschen Volk verstehen zu können, gilt es auch zu beachten, daß am Ende des Zweiten Weltkrieges das Deutsche Reich nicht kapituliert hat. Das Deutsche Reich wurde sogar in seiner Existenz durch die Alliierten bestätigt. Es wurde ein Besatzungskonstrukt hergerichtet, welches das Deutsche Reich aufteilte in die BRD (Bundes Republik Deutschland), die DDR (Deutsche Demokratische Republik) – welche 1990 durch die BRD annektiert wurde – und die BRÖ (Bundesrepublik Österreich). Ost-Deutschland blieb bis heute unter polnischer und russischer Verwaltung sowie das Sudetenland unter tschechischer Verwaltung.
Der völkerrechtliche Fortbestand des Deutschen Reiches wurde sogar durch das sogenannte Bundesverfassungericht mehrmals bestätigt. Dieses Wissen findet immer mehr Verbreitung in Deutschland. Dies nicht nur in politischen Kreisen, sondern weit darüber hinaus. Bürgerrechtler und einfache Privatpersonen ohne jegliche politische Bindung greifen dieses Thema auf.
Nach jahrzehntelanger Unterdrückung hat sich nun seit einigen Jahren ein geistiger Freiheitskampf entwickelt, der nicht mehr aufzuhalten ist.
Das Deutsche Reich wird Wirklichkeit werden, denn es ist die Wille des deutschen Volkes.
Unzählige Gruppen in Deutschland beschäftigen sich mit dem Reichsgedanken und sehnen sich danach die deutsche Geistigkeit und Kultur wieder aufleben zu lassen.

Doch was ist denn diese deutsche Geistigkeit? Es geht hier um das Bewußtsein der Freiheit und der Wahrheit. Die Seele eines Volkes kann nur ihrer Aufgabe gerecht werden, wenn sie sich in Freiheit und Wahrheit entwickeln kann. Der Ära der Dogmen und Lügen muß ein Ende gesetzt werden. Ideologien und wirklichkeitsfremde Traumtänzereien müssen verschwinden, wir müssen zurückfinden zu wahrhaftigen europäischen Geistesprinzipien und den wahren Gesetzmäßigkeiten, die dem Leben und dem Gemeinwesen zugrunde liegen. Diese geistige Entwicklung ist bereits voll im Gange. Die internationale Hochfinanz weiß das ganz genau. Sie hat deswegen schon Maßnahmen eingeleitet, diesen Prozeß aufzuhalten. Es liegt an uns, das neue Bewustsein der Freiheit und der Wahrheit Wirklichkeit werden zu lassen. Nur mit dieser Geistigkeit kann es uns gelingen die Schwierigkeiten und Probleme zu bewältigen, welche jetzt Europa und die Menschheit bedrohen. Angesichts der stark geschädigten Umwelt, dem Mangel an Energie und Rohstoffen, der Masseneinwanderung, Kulturzerstörung und anderer Probleme mag bei vielen Menschen die Hoffnung schwinden. Jedoch dürfen wir gewiß sein, daß für all diese Probleme eine Lösung besteht. Das Wissen, diese Probleme zu bewältigen, ist schon vielfach da, es wird nur unterdrückt, um Angst und Hoffnungslosigkeit zu schüren.
Daher ist es ebenso notwendig, neben der Zusammenführung der europäischen Völker, auch die Lügen, mit denen die Völker manipuliert und unterdrückt werden, aufzudecken. Wir sind alle aufgewachsen in einer Welt der Lüge, das müssen wir erkennen. Die Lüge ist vielfältiger Natur und durchdringt sämtliche Lebensbereiche, sie ist in der Geschichtsschreibung, der Wissenschaft, der Politik, usw. Die gesamte heutige und gerade die westliche Gesellschaft ist auf der Lüge aufgebaut, und wer das nicht tiefgründig erkennt, wird zusammen mit diesem Lügengebäude untergehen. Erst wenn die großen Lügen und Lügner, die heute das gesellschaftliche Leben bestimmen und das Chaos herbeigeführt haben, entlarvt sind, können wir die wahren und notwendigen Lösungswege erkennen, die den europäischen Völkern wieder kulturelle Selbstbestimmung und eine lebenswerte Zukunft in Frieden und Freiheit ermöglichen.

Erst wenn wir der allgegenwärtigen Lüge ein Ende bereiten, kommen wir zur Wahrheit und zur Freiheit.
Nur im Bewußtsein der Freiheit und Wahrheit können die europäischen Kulturvölker wieder zur Blüte kommen. Und das ist der wahre Sinn der Achse Paris-Berlin-Moskau.

Das Deutsche Volk grüßt seine Brudervölker ganz herzlich.

mardi, 20 mars 2007

Russia clinches Balkan oil deal

Russia clinches Balkan oil deal

Russian President Vladimir Putin has signed a deal in Athens to ship Russian oil to the EU via a pipeline bypassing the busy Bosphorus.

The 285km (178-mile) pipeline will go overland from Bulgaria’s Black Sea port of Burgas to the northern Greek town of Alexandroupolis on the Aegean Sea.

The deal caps negotiations that have lasted 13 years.

A Russian consortium will hold a 51% stake in the pipeline. It is expected to be ready in three years’ time.

The consortium brings together state oil firm Rosneft, pipeline monopoly Transneft and a subsidiary of gas giant Gazprom. Bulgaria and Greece will each have 24.5% stakes.

Prime Ministers Costas Karamanlis of Greece and Sergei Stanishev of Bulgaria joined Mr Putin at the signing ceremony in the Greek capital.

The pipeline project’s estimated cost is 900m euros (&pouns;616m; $1.2bn).

Russian tankers are frequently held up for 10 days at a time as they wait to navigate Turkey’s narrow, congested Bosphorus and Dardenelles Straits.

The removal of these delays should help to bring oil costs down, the BBC’s Malcolm Brabant reports from Athens.

Pipeline diplomacy is helping to reassert Russian influence in the region, he says.

Earlier this month a senior US State Department official, Matthew Bryza, was in Athens and congratulated the three signatories to the pipeline accord.
He said the more oil that reached global markets the better. But Mr Bryza added that the United States was concerned that Europe could become too reliant on the Russian energy giant Gazprom as a source of natural gas.

At least one third of Russian oil exports currently leave by tanker via the Black Sea and Bosphorus Strait.

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Russisch-Grieks-Bulgaars akkoord over oliepijpleiding

Russisch-Grieks-Bulgaars akkoord over oliepijpleiding

De Russische president Vladimir Poetin heeft in Athene een overeenkomst ondertekend om Russische olie naar de EU te verschepen. Na onderhandelingen die dertien jaar lang aansleepten, bereikten de Russische, Bulgaarse en Griekse ministers van Energie een akkoord over de bouw van een nieuwe oliepijpleiding tussen de Zwarte Zee en de Egeïsche Zee.

De nieuwe oliepijpleiding van 285 kilometer verbindt de Bulgaarse haven van Bourgas met die in het Noord-Griekse Alexandroupolis. De pijpleiding maakt het mogelijk om petroleum vanuit de Kaspische regio te transporteren naar West-Europa zonder daarbij langs de drukke Bosporus en de Dardanellen te moeten passeren.

Nu moeten Russische tanks vaak tien dagen wachten vooraleer ze door de nauwe Turkse zeestraat Bosporus kunnen. Nu deze vertraging zal wegvallen, kunnen de oliekosten waarschijnlijk dalen.

De kosten voor het project worden geschat op 900 miljoen dollar. De pijplijn zou binnen de drie jaar tijd af moeten zijn.

Poetin noemde de overeenkomst een goede zaak voor de wereldeconomie. “De stap die we vandaag zetten, wordt niet enkel ingegeven door onze nationale belangen. Het is een belangrijke bijdrage voor de wereldwijde energieontwikkeling.”

Het plan ging in 1993 al van start, maar werd voornamelijk door Moskou op de lange baan geschoven. In 2005 en 2006 kwam er schot in de zaak door de forse prijsstijging van petroleum. De Bulgaars-Griekse pijpleiding geeft Rusland de kans om de controle te behouden over een deel van de ruwe petroleum van de Kaspische regio.

Het Russische consortium verenigt de Russische staatsoliemaatschappij Rosneft, monopoliehouder op aardoliepijpleidingen Transneft en een dochtermaatschappij van aardgasgigant Gazprom. Dat consortium zal 51 procent van de aandelen in handen hebben. Bulgarije en Griekenland zullen elk 24,5 procent van de aandelen beheren.

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Hongarije liever in zee met Moskou

Hongarije liever in zee met Moskou

http://eurorus.altermedia.info/

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Op een gezamenlijk Europees energiebeleid wil Hongarije niet langer wachten. De jonge EU-lidstaat gaat alvast in zee met de Russische gasgigant Gazprom, buiten de EU om.
Door onze correspondent Tijn Sadée

Boedapest, 14 maart. Hongarije is in een vergevorderd stadium van onderhandelingen met de Russen over de uitbreiding van gaspijpleiding Blue Stream naar Hongarije. Blue Stream, een door de Russische gasgigant Gazprom gedomineerd project, is een directe concurrent van het Europese project Nabucco waaraan de Hongaren ook deelnemen.

„Het zou onverstandig zijn om ons te binden aan slechts één aanbieder,” zegt de Hongaarse premier Ferenc Gyurcsány. Zijn regering heeft weinig vertrouwen in Nabucco, dat kampt met vertraging.

Hongarije moet een belangrijk bruggenhoofd worden in de gastoevoer naar Europa, vindt Gyurcsány. Normaal gesproken zou hij binnen de Europese Unie alle steun gekregen hebben bij het waarmaken van die ambitie. Europa, naarstig op zoek naar een gezamenlijk energiebeleid om de afhankelijkheid van Russisch gas te beperken, kan de bijdrage van jonge lidstaten van de Unie in Midden-Europa maar al te goed gebruiken. Hongarije leent zich bij uitstek als transitland, omdat het is gelegen halverwege het geplande traject van de Nabucco-gaspijplijn vanuit de Kaspische Zee-regio naar Europa. ‘Nabucco’ vervoert in eerste instantie gas uit Azerbajdzjan naar Europa.

Maar Nabucco bestaat alleen nog maar op papier. En de Europese loyaliteit van de Hongaren is minder groot dan gehoopt: terwijl over Nabucco in Europa nog druk wordt onderhandeld kiest de socialistische regering-Gyurcsány nu uitdrukkelijk voor samenwerking met Gazprom.

Gyurcsány, in een vraaggesprek met de International Herald Tribune: „Welke van die twee pijplijnen liggen er? De Blue Stream ligt al op de bodem van de Zwarte Zee en komt uit in Turkije. Nabucco is nog slechts een droom.”

De bedoeling is dat de Blue Stream-gaspijpleiding na uitbreiding vanuit Turkije – via Bulgarije en Roemenië óf Servië – in Hongarije uitkomt. Op de tekentafel volgt Nabucco de route van Azerbajdzjan via Turkije, Bulgarije, Roemenië en Hongarije naar Oostenrijk. De routes zijn dus bijna identiek. De kosten van beide projecten zijn ook dezelfde, naar schatting 6 miljard euro. En als streefdatum voor oplevering wordt in beide gevallen 2011 genoemd.

De keuze van de Hongaarse regering wekt verontwaardiging en kritiek, zeker in eigen land. Hongarije is al voor tachtig procent van zijn gastbehoefte afhankelijk van Rusland. „Die afhankelijkheid wordt alleen maar groter,” zegt een woordvoerder van de conservatieve oppositiepartij Fidesz.

In de zomer van 2006 ondertekenden de Hongaren in Wenen nog een intentieverklaring om met Turkije, Bulgarije, Roemenië en Oostenrijk om samen te werken aan de bouw van Nabucco. Maar de Hongaarse regering wil niet langer wachten op voortgang in dat proces. Gyurscány tegen de Herald Tribune: „Met dromen kun je de kachel niet stoken.”

Volgens de Hongaarse minister van Economische Zaken János Kóka is er geen sprake van dat Hongarije een dubbele agenda voert. „Het is een strijd op leven en dood,” zei Kóka onlangs tegen het Hongaarse economische weekblad HVG. Kóka streeft ernaar de gastoevoer te diversifiëren. „Iedereen met een goed plan beschouwen we als een serieuze gesprekspartner. Maar in de strijd om gas is de concurrentie keihard. Hongarije wil een strategisch sterke positie innemen in de gastoevoer naar Europa.”

Sinds het uitbreken van het gasconflict tussen Rusland en Oekraïne, op nieuwjaarsdag 2006 – het eerste van een reeks soortgelijke conflicten tussen Rusland en zijn buurlanden – zoekt Hongarije naar een actievere rol in de energiemarkt. Het zoekt ook weer gas in eigen bodem. Bij nieuwe gasboringen in Zuid-Hongarije is een gasveld ontdekt met een capaciteit van ruim 600 miljard kubieke meter.

Een hoofdrol in de zoektocht naar nieuwe allianties speelt het Hongaarse olie- en gasbedrijf MOL, in het socialistische verleden een staatsbedrijf, nu volledig geprivatiseerd. Maar de Hongaarse staat heeft nog altijd een exclusief vetorecht in MOL. Dagelijks overleggen de top van MOL en minister Koká over de te volgen strategie.

In een joint venture met Gazprom heeft MOL oude, uitgeputte gasvelden in Hongarije in hergebruik genomen voor de opslag van Russisch gas. In totaal bedraagt de opslagfaciliteit al drie miljard kubieke meter. De gastoevoer, sterk seizoensafhankelijk, is zo voor de Hongaarse markt deels gewaarborgd.

De Hongaarse regering buigt zich nu over het verlenen van een extra vergunning aan Gazprom-MOL om de faciliteiten voor de opslag van gasvoorraden uit te breiden met tien miljard kubieke meter.

„Die nieuwe voorraden zijn bedoeld om gas te kunnen leveren aan landen in Europa”, zegt Tamás Pletser, olie- en gasexpert bij Erste Bank in Boedapest. Volgens Pletser betekent de Hongaarse samenwerking met de Russen niet dat Hongarije zich volledig terugtrekt uit Nabucco. „Er wordt gekaart op meerdere tafels tegelijk. Zolang het EU-energiebeleid vaag blijft, neemt Hongarije liever het initiatief.”

De goede relatie tussen Hongarije en Rusland heeft volgens Pletser een historische verklaring. „Van de postcommunistische landen heeft Hongarije tijdens het communisme het minst geleden onder het bewind in Moskou. En daarnaast speelt mee dat de huidige socialistische regering het bijzonder goed kan vinden met de Russen.”

Premier Gyurcsány’s socialistische partij, de MSzP, komt voort uit de Hongaarse communistische partij.

Sinds zijn aantreden in augustus 2004 streeft Gyurcsány naar een nauwere samenwerking met Rusland. Tijdens zijn bezoek aan Rusland op 18 september vorig jaar sprak hij met de Russische president Vladimir Poetin over het gezamenlijke energieproject. Gyurcsány haalde toen fel uit naar de volgens hem „paranoïde” houding van de Europese Unie versus de groeiende invloed van Rusland in de energiemarkt. „Europa heeft belang bij een goede en open verstandhouding met Rusland,” zei Gyurcsány. „Wij Hongaren willen de Russen wél begrijpen.”

Zulke opmerkingen zijn koren op de molen van de Hongaarse oppositie. Op de avond van diezelfde 18 september bestormden in Boedapest demonstranten het televisiegebouw, naar aanleiding van het uitlekken van een achter gesloten deuren afgestoken speech van Gyurcsány waarin hij toegaf al jaren te hebben gelogen over de economische situatie in zijn land. Het bleek de opmaat naar de politieke onrust in Hongarije die al maanden voortduurt, en waarbij tijdens demonstraties Gyurcsány voor ‘vuile communist’ wordt uitgemaakt en zijn ‘Russische vrijages’ worden gehekeld.

Volgens Pletser worden die sentimenten oneigenlijk gebruikt. „Gyurcsány is om puur economische redenen in gesprek met de Russen. Blue Stream is minder riskant, daarin heeft hij gelijk.” Maar Pletser vindt ook dat Gyurcsány „zijn ogen open moet blijven houden.” „Er is meer dan alleen Russisch gas. Door de Europese Nabucco-pijpleiding komt in de toekomst gas uit Azerbajdzjan en Kazachstan en mogelijk ook uit Iran dat, afhankelijk van alle geopolitieke ontwikkelingen, na Rusland de nummer twee op de wereldwijde gasmarkt kan worden. Het ontwikkelen van Nabucco vergroot de concurrentie in de markt en dat betekent lagere gasprijzen voor de Europeaan. Op de lange termijn is een Hongaarse bijdrage aan Nabucco dus van minstens zo groot belang.”

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lundi, 19 mars 2007

Ausgrenzung Russlands ist Europas Fehler

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„Die Ausgrenzung Russlands ist Europas historischer Fehler.“
Gespräch mit Alexander Rahr

06:10 Publié dans Affaires européennes, Eurasisme, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 27 février 2007

L'eau: atout russe à l'ère post-pétrolière

L'eau sera l'atout majeur de la Russie à l'ère post-pétrolière

trouvé sur: http://theatrumbelli.hautetfort.com/

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Selon le "Rapport sur le développement de l'homme" rendu public récemment par le Programme de développement de l'ONU (PNUD), l'accès à l'eau douce doit être reconnu comme un "droit de l'homme". Or, les prévisions n'ont rien de rassurant: d'ici à vingt ans pas moins de 40% des habitants de la planète seront confrontés à une grave pénurie d'eau tandis qu'entre 2025 et 2035 la consommation mondiale d'eau douce sera proche du niveau des ressources disponibles.

Cette situation est annonciatrice d'une crise globale gravissime parce que la concurrence toujours plus âpre liée à l'utilisation des ressources hydrauliques pourrait provoquer des conflits armés, des actes de terrorisme "hydraulique",  de véritables guerres. D'ailleurs, 37 affrontements ayant trait à l'eau se sont déjà produits au cours du dernier demi-siècle. Cependant, durant la même période plus de 200 accords interétatiques sur l'utilisation des ressources hydrauliques ont été conclus. Par conséquent, le spectre des "guerres de l'eau" pourrait aisément disparaître si l'humanité réussissait à mettre en place un système raisonnable et sûr de coopération dans le domaine des ressources hydrauliques.

Les Etats ne disposent pas tous, tant s'en faut, de grandes réserves naturelles d'eau. 90% des habitants de la terre vivent dans des pays contraints de partager leurs ressources hydrauliques avec des voisins. Dans ce sens, la Russie se trouve dans une situation avantageuse parce qu'elle est riche en eau douce et occupe la seconde place dans le monde (derrière le Brésil) pour ses réserves naturelles. On recense en territoire russe deux millions et demi de cours d'eau, plus de trois millions de lacs, dont les réserves totales sont estimées à 26.000 kilomètres cubes.

A l'heure qu'il est la Russie utilise pour ses besoins pas plus de 2% de ses réserves d'eau, par conséquent elle pourrait en faire profiter les autres. D'ici à 30-40 ans, en Russie le pétrole pourrait être remplacé par l'eau qui deviendrait ainsi la principale ressource budgétaire.

Bien sûr, il n'est pas question que l'eau devienne un article d'exportation comme le pétrole en qualité de "ressource pure". En matière d'utilisation de l'eau il y a ce que l'on appelle la loi du rendement décroissant. Les dépenses de transport de l'eau en quantités nécessaires à sa consommation industrielle, domestique et agricole augmentent brusquement en franchissant les frontières du bassin de sa source.

Cette forte hausse du coût du transport est justement la première raison qui empêche que l'eau soit commercialisée comme le brut. Par conséquent, à de rares exceptions près les dimensions des marchés de l'eau n'iront pas au-delà de celle d'un bassin. C'est la raison pour laquelle dans les pays où il y aura pénurie d'eau pour y remédier on recourra principalement aux technologies économisatrices d'eau. On pourra aussi cesser la fabrication d'articles aquavores pour privilégier leur importation.

Pour la Russie il sera bien plus rationnel et avantageux de passer aux technologies intensives en matière de rendement, d'économie et de stockage. Ces technologies se développeront activement sur le marché mondial au fur et à mesure de l'aggravation de la pénurie globale. Nous le soulignons, le marché mondial des produits aquavores est un marché de produits et non pas de matières premières. Pour que la Russie y figure en qualité de vendeuse, ses seules réserves naturelles ne suffisent pas, il faut également faire intervenir les productions utilisant de l'eau. La Russie dispose de très grandes possibilités pour bien figurer sur le marché des produits aquavores. Dans ces secteurs on trouve l'électricité, la métallurgie, l'industrie papetière, la chimie des polymères et aussi l'agriculture. Potentiellement la Russie est à même de s'imposer sur ce terrain et de devenir une importante exportatrice des produits en question.

Ces articles ne pourront être proposés que par les pays disposant de ressources hydrauliques excédentaires (Russie, Canada, Brésil, Australie). La restructuration de l'économie mondiale qu'implique le danger de crise de l'eau globale place dans une situation extrêmement favorable les pays riches en eau du moment que la demande et le prix des produits aquavores vont nécessairement croître. Par conséquent les exportateurs de ces articles se retrouveront dans une situation aussi prospère que celle que connaissent actuellement les exportateurs de pétrole. Il est très probable que la fabrication des produits aquavores constituera un volet prédominant de l'économie russe dans l'après-pétrole.

La menace de crise de l'eau globale et la hausse des prix régionaux de l'eau et des prix mondiaux des produits aquavores vont assurément ralentir la consommation d'eau. Maintenant la question est de savoir quelles seront les conséquences économiques, sociales et politiques de cette situation. Si elle sera le résultat d'actions spontanées des forces du développement économique et social, face auxquelles la civilisation sera impuissante, ou bien le fruit d'actions conséquentes, visant à assurer le développement durable de la civilisation dans le contexte d'une pénurie globale d'eau douce.

Par conséquent, la communauté mondiale aura tout intérêt à veiller à l'utilisation rationnelle des ressources hydrauliques là où elles sont présentes. Aussi l'interprétation de la sécurité hydraulique au niveau national comportera deux aspects: la satisfaction des besoins de l'économie du pays en ressources hydrauliques et l'utilisation rationnelle des ressources nationales excédentaires conformément aux besoins de la communauté mondiale. L'avantage réciproque ici est évident: l'eau et les produits aquavores iront à ceux qui en auront besoin tandis que le pays exportateur utilisera efficacement ses ressources, en les commercialisant sur le marché mondial et en obtenant un juste bénéfice. La question maintenant est de savoir si les intérêts de la Russie seront bien compris par ses élites économiques, administratives et politiques.

Viktor DANILOV-DALINIAN

membre correspondant de l'Académie des sciences de Russie

Source du texte : RIA NOVOSTI 

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lundi, 19 février 2007

H. de Grossouvre: Madrid-Paris-Berlin-Moscou

Henri de GROSSOUVRE :

Madrid-Paris-Berlin-Moscou: l'Europe de la Paix

http://www.paris-berlin-moscou.org/docs/Madrid_Paris_Berlin_Moscou.pdf

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vendredi, 16 février 2007

Russia straddles Sunni-Shi'ite Divide

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Russia straddles Sunni-Shi'ite divide
By M K Bhadrakumar

http://www.atimes.com/atimes/Central_Asia/IB17Ag01.html

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Begin van een "Poetindoctrine"?

medium_poutine.jpg Harde toespraak in München kan begin zijn van een ‘Poetindoctrine’

Poetin kiest voor ‘continentale driehoek’

cf.: http://eurorus.altermedia.info/

Niet te heet, niet te koud: precies goed. De Russische president Poetin gaf zichzelf gisteren een schouderklopje voor zijn anti-Amerikaanse toespraak, zaterdag in München. Ik druk slechts uit wat de wereld denkt, vindt hij. „Sommige landen doen dat grof, contraproductief en onacceptabel, elders fluisteren ze het alleen in de wandelgangen.”

Poetin sprak helder en didactisch. Maar gezien de Amerikaanse reacties had hij evengoed onder het roepen van ‘wij zullen u begraven’ met zijn schoen op het katheder kunnen hameren, zoals ooit partijchef Chroesjtsjov. Amerikaanse politici en columnisten reageerden zeer gebelgd.

De Amerikaanse woede is begrijpelijk, want Poetin beschreef - terecht - het streven van de VS naar hegemonie, naar een ‘unipolaire wereld’, als wortel van alle kwaad. Amerika ‘expandeert over zijn nationale grenzen heen’ met ‘bijna onbeperkt hypergebruik van geweld’ maar ook „door zijn economische, politieke, culture en educatieve model aan de wereld op te leggen”. Dat staten naar massavernietigingswapens streven, is gezien die agressie best begrijpelijk. Poetin liet niet éénmaal ‘de strijd tegen het terrorisme’ vallen, wat gebruik was geworden in het ritueel van het ‘partnerschap’. Hij beschreef Ruslands rol op het wereldtoneel louter in termen van oppositie tegen het Westen.

De vraag is vooral wat Poetin met zijn harde woorden wil bereiken. Mogelijk wilde hij zich aan de vooravond van een tournee door het Midden-Oosten profileren. Hij presenteert Rusland daar als opkomende grootmacht, alternatief voor de VS, leverancier van geavanceerd wapentuig en kerntechnologie en partner in een toekomstig kartel van gasproducenten.

Maar een belangrijker motief lijken de radarstations en raketbases die Amerika in het kader van zijn raketschild in Tsjechië en Polen wil plaatsen. Die zijn op dit moment een Russische obsessie. Poetin zei eerder niet te geloven dat de installaties gericht zijn tegen Iraanse of Noord-Koreaanse raketten.

De afgelopen weken wijdden Poetin, zijn minister van Defensie Sergej Ivanov, toppolitici en generaals uit over die dreiging van het Amerikaanse raketschild. Rusland twijfelt aan de waarde van zijn nucleaire afschrikking. Het vervaardigt per jaar hooguit vier moderne intercontinentale Topol-M raketten. Komend jaar wil het leger er achttien te bestellen, maar Ivanov betwijfelde hardop of de wapenindustrie die kan leveren. Proeven met een van onderzeeërs gelanceerde, geavanceerde Topol-raket, de Boelava (Strijdknots), mislukten driemaal op rij.

Rusland vreest ook dat het verstrikt raakt een onbetaalbare wapenwedloop. Poetin zinspeelde eerder op ‘effectieve, asymmetrische oplossingen’. Hij doelt daarbij op het schrappen van het INF-akkoord uit 1987, dat raketten voor de korte en middellange afstand in Europa verbiedt. Als Rusland de VS niet langer kan treffen, kan het in elk geval nog Europa in as leggen. Dat vooruitzicht kan een bres tussen Amerika en Europa slaan, net als in de jaren tachtig, zo hoopt Moskou.

De harde retoriek zet tevens zijn kroonprins, minister van Defensie Ivanov, in het zonnetje. Poetin treedt in 2008 af. Hij schoof twee kroonprinsen naar voren. Recent ging veel aandacht uit naar vicepremier Medvedev, die tientallen miljarden mag steken in nationale projecten (onderwijs, gezondheid, landbouw en infrastructuur). Rivaal Ivanov heeft een vijand nodig om zich te profileren. Nu de Tsjetsjeense dreiging verleden tijd is, kan hij weer terugvallen op Amerika.

Weer anderen zien in Poetins toespraak iets anders: de grondvesten van een Poetindoctrine. Na zeven jaar lijkt hij definitief te kiezen voor wat premier Primakov eind jaren negentig de ‘continentale driehoek’ noemde. De Aziatische grootmachten Rusland, China en India moeten een tegenwicht vormen tegen veronderstelde westerse overheersing. Die driehoek krijgt gestalte in organisaties als de ‘Shanghai Cooperation Agreement’ (China, Rusland, Centraal-Aziatische staten), maar ook in bijeenkomsten als vandaag in New Delhi, waar de ministers van Buitenlandse Zaken van Rusland, China en India over veiligheid praten. In Rusland is het ‘neo-Eurasianisme’ van de politieke filosoof Alekandr Doegin naar het politieke centrum verschoven. Doegin ziet de wereldgeschiedenis als een botsing tussen continentaal (productie, idealisme, eenheid) versus maritiem (handel, relativisme, verdeeldheid).

Geschiedenis van de Kosakken

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GESCHIEDENIS VAN DE KOZAKKEN

Scythen, Sarmaten, Chazaren, Mongolen

http://home.hetnet.nl/~gabby-pat/kozakkengeschiedenis.htm

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samedi, 10 février 2007

P. Lan : Discours identitaire turc

Pimour LAN :

Le discours identitaire turc entre Europe et Asie

http://www.polemia.com/contenu.php?cat_id=12&iddoc=888

samedi, 27 janvier 2007

Het eurazisme volgens A. Doegin

Het eurazisme volgens Alexander Doegin

Frederik RANSON

Op 11 november 2005 was de geopolitieke denker Alexander Doegin te gast in Antwerpen ter ere van het colloquium “Welk Europa morgen?” van de nieuw-rechtse Delta-Stichting, uitgeefster van het tijdschrift TeKoS (Teksten, Kommentaren en Studies). Een goede gelegenheid om het complexe denken van de Rus eens onder de loep te nemen.

Biografie
Alexander Doegin (1962-) is de stichter-voorzitter van de Internationale Beweging voor Eurzië en van het Centrum voor Geopolitieke Studies die het blad Elementy (Elementen) uitgeeft. Zijn vader was KGB-agent en zijn moeder arts. Sinds het einde van de jaren ’70 onderhield hij goede contacten met de kring van traditionalisten in zijn geboortestad Moskou. Die traditionalisten kantten zich zowel tegen het kapitalistische Westen als tegen het communistische Oosten, omdat ze die in hun egalitarisme en materialisme als elkaars gelijke beschouwen. Een groot deel van zijn tijd besteedde hij toen aan het vertalen van de werken van Julius Evola (1898-1974), René Guénon (1886-1951) en Ernst Jünger (1895-1998). In het begin van de jaren ’80 moest hij zijn ingenieursstudies opgeven nadat de KGB bij hem thuis verboden literatuur had aangetroffen. De perestrojka vanaf 1985 liet hem echter toe zijn eigen werk eerst onder een schuilnaam en later onder zijn eigen naam uit te geven.
Na de val van het communisme trad het ultraliberalistische Jeltsin-bewind (1991-‘99) aan. Het was een tijdperk van geïnstitutionaliseerde corruptie die een nieuwe elite aan de macht bracht: de “zeven bankiers” of de “joodse oligarchen”[1]. Die oligarchen zijn schatrijk geworden door de plundering van geprivatiseerde staatsbedrijven. De alcoholicus Boris Jeltsin (1931-) was bovendien een gewillige marionet van zijn geslepen “raadgevers”. Het Jeltsin-bewind dat Rusland zowel op binnenlands als op buitenlands vlak vernederde, maakte van Doegin een politieke activist. Oud-vice-president (1991-‘93) en couppleger Alexander Roetskoj (1945-) noemt het Jeltsin-bewind een “economische genocide”. Doegin vergelijkt het met de Duitse Weimar-republiek. Hij stichtte daarom met Edward Limonov[2] (1943-) in 1992 het Nationaal-Bolsjevistisch Front dat in 1993 de Nationaal-Bolsjevistische Partij (NBP) zou worden. Hij was van mening dat de uitersten ter linker- en ter rechterzijde moesten verenigd worden in een radicale antisysteembeweging, zoniet zouden ze elkaar opheffen ten voordele van het systeem. Het Russische nationaal-bolsjevisme is eigenlijk ontstaan onder het Brezjnev-bewind (1964-’82). Het onderscheid tussen establishment- en anti-establishmentnationalisme was toen trouwens niet altijd even duidelijk. In 1992 ontmoette hij ook delegaties van de nieuw-rechtse Groupement de Recherche et d’Etudes pour la Civilisation Européenne (GRECE) en het nationaal-revolutionaire Front Européen de Liberation (FEL).
In 1998 zei Doegin het nationaal-bolsjevisme en de politiek vaarwel en stortte zich op het eurazisme en de metapolitiek. Zijn behendigheid met allerhande media (pers, internet, radio, televisie) leverde hem al gauw de bijnaam “dj van de metafysica” op. In 1999 stichtte hij het Centrum voor Geopolitieke Studies, verbonden aan de Doema. In hetzelfde jaar zou hij zich laten dopen bij de oudgelovigen, een schismatieke strekking van de Russisch-orthodoxe Kerk. In 2001 stichtte hij de beweging Evrazia die zich in 2002 omvormde tot een partij. In hetzelfde jaar behaalde Doegin zijn doctoraat in de wetenschapsgeschiedenis en in 2004 zijn tweede in de politieke wetenschappen. In 2003 trad Evrazia naar de kiezer als deel van het nationalistische blok Rodina (Moederland). Rodina haalde 9% van de stemmen. Niettemin is Doegins bekommernis niet de partijpolitiek, maar de metapolitiek: het verspreiden van het eurazisme en het vormen van een nieuwe elite. In 2003 vormde hij daarom Evrazia om tot de Internationale Eurazië Beweging die ondertussen vertegenwoordigers in 22 landen heeft.
Invloeden
Het werk Heartland Theory van Sir Halford John Mackinder (1861-1947) is een eerste uitgangspunt van Doegin. Doegin deelt diens omgevingsdeterminisme, zo blijkt uit zijn antwoord op de vraag naar de demografische ontwikkelingen in Rusland[3]. Een tweede uitgangspunt is het traditionalisme[4] van Guénon en Evola en de Russische kritiek erop. Verwant met het traditionalisme zijn de hermetische politiek die stelt dat geestelijke krachten de wereld leiden en de heilige aardrijkskunde die zich uit in metaforisch taalgebruik dat op het eerste gezicht nogal zweverig overkomt. Op zijn lezing van 11 november was van esoterisme “gelukkig” niet veel te merken. Een derde uitgangspunt is het werk van Carl Schmitt (1888-1985) – en bij uitbreiding de Conservatieve Revolutie – over de eeuwige strijd tussen een Leviathan en een Behemoth, tussen Aarde en Zee, tussen landmachten (tellurocratieën) en zeemachten (thalassocratieën). Doegin hoedt zich ervoor die strijd moralistisch (Goed tegen Kwaad) op te vatten. Een vierde uitgangspunt is uiteraard het werk van Karl Haushofer (1869-1946), wiens “geo-economische gordels” hij overneemt (zie kaartjes). Een vijfde uitgangspunt is uiteraard het werk van de eerste Russische eurazisten die op hun beurt beïnvloed werden door de Conservatieve Revolutie.
Eurazië was volgens de Brit Mackinder een world island (wereldeiland) met Oost-Europa als het heartland (hartland). Wie heerst over het hartland, heerst dus over het wereldeiland. Zijn grote vrees was dat Eurazië tot een voor de “zeewolven” onbeheersbare “landwolf” zou uitgroeien. De Amerikanen namen later die zienswijze over van de Britten (cf. de Brzezinski-doctrine en haar New Silk Route). Na twee wereldoorlogen was het VK immers niet langer de leidende thalassocratie. Het was ook Mackinder die de strategie van containment en cordon sanitaire bedacht had tegen Rusland. Die strategie hield in dat toenadering tussen Rusland en Duitsland moest voorkomen worden. Rusland moest daarom afgesneden worden van zijn ijsvrije zeeën. Ook mocht het niet langer het alleenrecht op zijn binnenzeeën hebben. Oost-Europa moest gebalkaniseerd worden. Indië en Perzië moesten in de Britse invloedszone blijven. Na de Tweede Wereldoorlog zou de Amerikaanse strategie zich concentreren op de rimlands of randlanden, waar defensieve allianties (bijv. NAVO) de Amerikaanse macht moesten verzekeren. In de jaren 1990 zouden zelfs islamisten gesteund worden tegen de Russen in Afghanistan, de Balkan en de Kaukasus.
Heel wat Duitse diplomaten en geopolitici die het Duitse isolement wilden doorbreken na de Eerste Wereldoorlog waren zich terdege bewust van die strategie om Duitsland en Rusland klein te houden. Een Duits-Russisch bondgenootschap klonk hen als muziek in de oren. Een dergelijk bondgenootschap tegen een wereldorde geschoeid op leest van de Angelsaksische thalassocratie en haar kapitalisme bleef dus niet beperkt tot de meest pro-Russische strekkingen binnen de Conservatieve Revolutie: de nationaal-revolutionairen en de nationaal-bolsjevisten. Die laatsten waren ondanks hun naam niet geïnteresseerd in de theorie van het marxisme. Zij dweepten met Russische deugden zoals met Pruisische deugden. Zij geloofden (naïef) in een communisme dat als het ware een nieuwe “uitdrukking” was van die Russische deugden. Pour Moeller van den Bruck, le soviétisme n’est qu’un habit, qui revêt, momentanément, une Russie illibérale qui ne peut se trahir. Cette idée revient à l’avant-plan dans le sillage de mai 68: en Occident, les derniers restes de bienséance traditionnelle, les institutions qui reflètent le fond ontologique de l’homme, sont battus en brèche par la nouvelle idéologie, alors qu’au même moment, en Union Soviétique, on assiste à un retour à de nouvelles formes de slavophilie traditionnelle”[5].
De originaliteit van Doegins werk schuilt in zijn stelling dat het communisme na de verstoting van de “atlanto-trotskisten” een soort “weg van de linkerhand” [6] werd. Een ogenschijnlijk antitraditionele kracht zoals het communisme kan een actieve en positieve kracht verbergen die ongemerkt in de zin van de Traditie kan werken, i.c. de zin van het Oosten en de Aarde. Met andere woorden de rijksbelangen van Rusland blijven dezelfde, ongeacht of het land communistisch dan wel tsaristisch is. De USSR had niet de bedoeling imperialistisch te zijn buiten haar historische invloedszone, zoals ook de recente vrijgave van archiefstukken lijkt te bewijzen. Zo weigerde Stalin de Griekse communisten – buiten de Russische invloedszone – te steunen in de Griekse Burgeroorlog (1945-‘49).
Ex Oriente lux
Het eurazisme ontstond na de Oktoberrevolutie (1917) in kringen van de Witte bannelingen uit Rusland. Het uitgangspunt is dat Eurazië of Rusland een continent op zich is, ontstaan grosso modo uit de versmelting van Fins-Oegrische, Slavische en Turkse elementen. Rusland is door die versmelting een “derde continent” tussen Oost en West. Het Oosten (Eurazië) is als het ware het eeuwige Rome, het Westen (Amerika en Europa) het eeuwige Carthago. De eurazisten noemden zich “rood noch wit” (Stepanov), maar zagen tegelijk het communisme als een voortzetting van de Russische rijksgedachte. De thalassocratische Angelsaksische beschaving werd afgedaan als protestants, kapitalistisch en dus als radicaal tegengesteld aan de tellurocratische Russisch-Euraziatische beschaving. Die laatste is orthodox, islamitisch, boeddhistisch en socialistisch.
Volgens Mackinder wordt de Europese geschiedenis gekenmerkt door schismata tussen Oost en West: van het Romeinse Rijk (395), van de Kerk (1054) enz. De val van Constantinopel (1453) zou uiteindelijk Moskou tot het “Derde Rome” maken en een Russisch superioriteitsgevoel voeden. De Germanen werden gekerstend door de Romeinen, de Slaven door de Grieken. De Rooms-Germanen kozen later voor de verovering van de zee, de Grieks-Russen voor de verovering van de steppe. Nog volgens Mackinder heeft het communisme van het Oosten zijn voedingsbodem in de collectieve beleving van het geloof, terwijl het kapitalisme van het Westen zijn voedingsbodem heeft in de individuele beleving ervan. Het katholicisme en het protestantisme werden door de eerste eurazisten over dezelfde kam geschoren. Doegin echter noemde Europa op het colloquium van 11 november een “zusterbeschaving”. Continentaal Europa wordt door de neo-eurazisten als neutraal beschouwd en kan onder bepaalde voorwaarden een bondgenoot van Eurazië zijn tegen Amerika. Russisch superioriteitsgevoel werd ook gevoed door barones von Krüdener (1764-1824) die tsaar Alexander I (1777-1825) mee had beïnvloed om de Heilig Alliantie op te richten na het Verdrag van Wenen (1815). “In tal van brieven aan de tsaar hield barones von Krüdener hem voor dat de Russen het heilige volk waren dat niet uit de kelk van de zonde (Franse encyclopedisten) had gedronken. De tsaar had als uitverkorene Gods een goddelijke roeping te vervullen”[7]. De Heilige Alliantie verenigde de vorsten van de drie continentale machten in een reactionair blok dat de erfenis van de Franse Revolutie deels pragmatisch, deels repressief moest ongedaan maken. De lutherse, katholieke en orthodoxe vorsten van Europa – Frederik-Wilhelm III van Pruisen, Frans II van Oostenrijk en Alexander I van Rusland – zagen zich als “Afgevaardigden van de Voorzienigheid” met als roeping de drie takken van “eenzelfde familie” te regeren.
De ontwikkeling van het eurazisme
Het cultureel-juridisch-politieke triumviraat van het eurazisme wordt gevormd door resp. Nikolaj Troebetskoj (1890-1938), Nikolaj Aleksejev (1879-1964) en Pjotr Savitski (1895-1965). Twee kernbegrippen van het eurazisme zijn demotia en ideocratie. Demotia betekent organische democratie, “deelname van het volk aan zijn lot” (Moeller van den Bruck) maar dan op Russische wijze. Het neo-eurazisme verwerpt elk economisch, filosofisch of ideologisch messianisme dat geen rekening houdt met de cultuurhistorische context van een bepaald maatschappijmodel. Ideocratie staat voor een sterke staat, een doelmatige economie en een sterk leger ten dienste van een leidende idee. Het neo-eurazisme onderzoekt ook de oorzaken van de historische mislukkingen van de Sovjet-Russische, de Israëlische en de islamitische ideocratieën. Het is tot het besluit gekomen dat het communisme o.a. te “anorganisch” was. De Oktoberrevolutie was echter een noodzakelijke revolutie van de “nationale massa” tegen de “pro-westerse elite” en het geopolitieke herstel van de Moskouse lijn (15de -17de eeuw).
In de jaren 1985-’90 was het eurazisme of neo-eurazisme rechts-conservatief te noemen en uitte het scherpe kritiek op linkse ideologieën. In de jaren 1991-’93 werd het communisme echter herzien en de USSR geherwaardeerd in de geest van het nationaal-bolsjevisme en het linkse eurazisme. In de jaren 1994-’98 werd het eurazisme theoretisch verder uitgewerkt. Ook werd er rechtstreeks of onrechtstreeks naar verwezen in de partijprogramma’s van de Communistische Partij (KPFR), de Liberaal-democratische Partij (LDPR) en Nieuw Democratisch Rusland (NDR). Het eurazisme werd ook op de korrel genomen door Russische nationalisten, religieuze fundamentalisten en orthodoxe communisten. In academische kringen vond aanvankelijke een gematigd en later een radicaler eurazisme ingang. In 2001-’02 sloten zich enkele joden en moslims aan bij de Beweging Eurazië. Die laatste behoorden tot de Tataarse en Tsjetsjeense minderheden. Russische nationalisten van de strekking Pamjat (Herinnering) verwijten Doegin daarom onwil om het zionisme te bestrijden, evenals kosmopolitisme.Een eerste kenmerk van Doegins eurazisme is dat het zoals het amerikanisme geen grondgebonden verschijnsel is[8]. Wie zich aan de kant schaart van het “multipolaire globalisme”, schaart zich aan de kant van Eurazië. Wie zich aan de kant schaart van het “unipolaire globalisme”, schaart zich aan de kant van Amerika. Pluralisme in de ruimste zin van het woord is een tweede kenmerk. Het gaat echter niet om het “pluralisme” dat in ons land diezelfde vieze en valse bijsmaak heeft als “diversiteit”. Het gaat niet om “pluralisme” of “diversiteit” ten dienste van de melting pot, maar om een etnisch pluralisme dat het verlies van één identiteit als een verlies voor de gehele mensheid beschouwt. Pluralisme dat stelt dat er geen ideologische of economische blauwdrukken bestaan – los van tijd en ruimte – voor alle volkeren.
Ook niet de liberale democratie of de vrije markt. Conflictvoorkoming in een pluriversum kan volgens Doegin het best door een organisatie van de wereld in natuurlijke “strategische centra” (bijv. Rusland voor Eurazië) enerzijds, bestaande uit “grote ruimten” of “democratische rijken” (bijv. Rusland) anderzijds[9]. Niettemin blijft etnisch pluralisme of etnisch zelfbeschikkingsrecht het uitgangspunt van alles.
Bedreigingen voor Rusland
“Pour Douguine, Poutine avance toutefois trop lentement: il n’est pas assez ferme contre les oligarques, il ne cherche pas à créer une élite alternative mentalement bien structurée, prête à prendre les rênes du pouvoir et à barrer la route à tous les charlatans sans cervelle et sans tripes que manipulent les services américains via les révolutions colorées, rose ou orange. Le risque de cette faiblesse chronique est de voir la Russie exposée à une menace orange en 2008, lors des prochaines présidentielles. Autre danger: la reconstitution tacite d’un cordon sanitaire autour de la Russie et la création d’antagonismes de pure fabrication pour susciter des conflits permanents, retardateurs, à l’intérieur même de l’espace eurasiatique, qui doit s’unir s’il veut rester libre”[10].
 
Doegin ziet Vladimir Poetin (1952-) als de president van het minste kwaad. Hij heeft een einde gemaakt aan de economische en vooral de morele crisis waarin de corrupte oligarchen zijn land hebben gesleurd. “Poetin heeft een einde gemaakt aan het klimaat van algemene straffeloosheid”, zei hij op het colloquium van 11 november. Hij heeft ook de Russisch-orthodoxe Kerk gerehabiliteerd. Doegin verwijt hem echter zijn bondgenoten te hebben laten vallen in Georgië (Edvard Sjevernadze) en in Oekraïne (Viktor Janoekovitsj). Hij heeft ook nog te weinig gedaan om te voorkomen dat de oligarchen vanuit het buitenland – gesteund door de VSA – opnieuw de macht zouden overnemen. Tot slot blijft de vreemde inmenging onder de vorm van religieus fundamentalisme nog steeds een groot gevaar (bijv. wahabisme uit Saoedi-Arabië, evangelisch protestantisme uit de VSA).
 
Besluit
Doegins eurazisme is nieuw door de inbreng van het nationaal-bolsjevisme dat het sovjetcommunisme als een “compagnon de route” van de Russische rijksgedachte beschouwd. De Russen zien zich graag als een grote federator. Het nationaal-bolsjevisme kan m.i. echter niet veralgemeend worden buiten zijn context: het Duitsland van de jaren 1930 of het Rusland van de jaren 1990. Het marxisme van West-Europa (Mei ’68, Frankfurter Schule) is een veel geraffineerdere freudiaanse of trotskistische variant. Het marxisme van de culturele en seksuele revolutie enerzijds en van de “permanente revolutie”, het internationalisme en het multiculturalisme anderzijds. 
Doegin bekritiseert ook de traditionalisten en meer bepaald Evola’s Koude-oorlogsdenken en zijn onbegrip ten aanzien van het Slavische element in Eurazië[11]. De VSA was volgens Evola het minste kwaad tijdens de Koude Oorlog. Het kapitalisme noemde hij de “opstand van de derde stand” (handelaars) die onvermijdelijk het communisme of de “opstand van de vierde stand” (arbeiders) zou inluiden. De geschiedenis heeft echter aangetoond dat het communisme geen eindfase hoeft te zijn. Doegin keert echter diezelfde stelling om door de “derde stand” met de arbeider en het communisme en de “vierde stand” met de handelaar en het kapitalisme te vereenzelvigen. Dat verklaart zijn antikapitalisme en zijn antiamerikanisme. Dat verklaart ook waarom hij een “rechtse” ethiek aan een “linkse” economie verbindt, maar zeker geen “linkse” ethiek aan een “rechtse” economie.
Doegins belangrijkste bijdrage aan de geopolitiek is dat hij haar een traditionalistisch aspect heeft meegegeven, daar waar ze anders zuiver strategisch en opportunistisch zou zijn. Zijn Internationale Eurazië Beweging hoedt zich ook voor het esoterisme en het sektarisme dat onder traditionalisten dikwijls bestaat. Ze omschrijft haar Weltanschauung zelf als “Euraziatisch postmodernisme”. “Eurasian postmodernism (…) promotes an alliance of tradition and modernism as a constructive, optimistic, energetic impulse towards creation and growth”[12]. Tot slot zou ik stellen – los van het eurazisme – dat  het heil van Europa uit Rusland zal moeten komen. De Russen zijn thans wat de Germanen in de nadagen van het Romeinse Rijk waren. Frederik Ranson
Stud. rer. pol.
Scriptor NSV!-Gent
 

 



Noten
[1] oli·gar·chie (de ~ (v.), ~ën): regering van slechts weinig personen die behoren tot de bevoorrechte klasse (Van Dale). Het begrip heeft dus niets te maken met oliemaatschappijen als Yukos.
[2] Limonov is op zijn zachtst gezegd een dubieuze figuur. Doegin noemt hem een “vampier” die niets van het nationaal-bolsjevisme snapt en jongeren misbruikt voor diens eigen schrijverscarrière. Limonov pleit nu voor een “oranje revolutie” tegen Poetin.
[3] “Hoezeer ik ook gruwel van een Chinees of islamitisch Rusland, het verandert niets aan de rijksbelangen van Rusland”.
[4] Evola schrijft het consequent met een hoofdletter, omdat Traditionalisme zich niet zoals traditionalisme beperkt tot één religieuze traditie. Het Traditionalisme gaat uit twee fundamentele beschavingstypes: de “moderne wereld” en de “traditionele wereld”. Bij Doegin neemt de “moderne wereld” de vorm aan van “Atlantis” en de “traditionele wereld” die van “Eurazië”. Kritische noot: hoewel Evola en Guénon zich in theorie beroepen op de Hyperboreale of Noordse Traditie, putten ze in de praktijk vooral uit de Oosterse tradities.
[5] STEUCKERS, R. Anti-américanisme et paneuropéanisme (1/3). 21 september 2004. 

 

http://be.altermedia.info/culture/anti-amricanisme-et-paneuropanisme-13_2049.html. Geraadpleegd op 5 mei.

[6] Dat begrip wordt in de Indische traditie gebruikt om de verhouding van het “linkse” of onorthodoxe tantrisme tot het “rechtse” of orthodoxe hindoeïsme mee te benoemen
[7] Van de Meersche, P. Internationale politiek 1815-1945. Overzicht en interpretaties. Leuven/Leusden, Acco, 2001, p. 23.
[8] “It might be said that Eurasism is the philosophy of multipolar globalization, calling to the union of all societies and peoples on earth to build an original and authentic world, every component of which organically derives from historical traditions and local cultures”.
DOEGIN, A. The Eurasian Vision. Basic Principles of the eurasist doctrinal platform. 14 september 2001.
http://www.eurasia.com.ru/eurasist_vision.html. Geraadpleegd op 6 mei.
[9] Hij ziet voor Europa dezelfde rol weggelegd in “Euro-Afrika” als voor Rusland in Eurazië. Utopisch? Ik denk het wel.
[10] Synergies Européennes, Les positions philosophiques de l’Alexandre Douguine. November 2005. 

 

http://be.altermedia.info/politique/les-positions-philosophiques-dalexandre-douguine_3858.html. Geraadpleegd op 5 mei.

[11] DOEGIN, A. Julius Evola et traditionalisme russe.
http://www.geocities.com/capitolhill/6824/evolrus.htm. Geraadpleegd op 6 mei.
[12] DOEGIN, A. The Eurasian Idea. 3 augustus 2004.
 http://evrazia.org/modules.php?name=News&file=article&sid=1884. Geraadpleegd op 5 mei. 

 

Bibliografie
 
Doegin, A. Julius Evola et traditionalisme russe.
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Doegin, A. The Eurasian Vision. Basic Principles of the eurasist doctrinal platform. 14 september 2001.

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http://evrazia.org/modules.php?name=News&file=article&sid=1884
. Geraadpleegd op 5 mei. InSudok, informatie- en dokumentatiecentrum over de (voormalige) Sovjet-Unie. 1995.
http://www.stelling.nl/kleintje/ussr. Geraadpleegd op 8 mei.
                Maertens, I. Alexandre Douguine, L’Eurasie et nous. 9 april 2006.
http://be.altermedia.info/politique/alexandre-douguine-leurasie-et-nous_4593.html. Geraadpleegd op 5 mei.
                Steuckers, R. Halford John Mackinder (1861-1947). 1991.
http://foster.20megsfree.com/173.htm. Geraadpleegd op 5 mei.
                Steuckers, R. Anti-américanisme et paneuropéanisme (1/3). 21 september 2004.
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Van De Meersche, P. Internationale politiek 1815-1945. Overzicht en interpretaties. Leuven/Leusden, Acco, 2001.
Verschuren, S. Gerrits, A. Jansen, M. Nationalisme in Europa en de Sovjetunie. Emancipatie of onderdrukking in een nieuw gewaad. Amsterdam, Van Gennep, 1991.
Wikipedia, Alexandre Douguine.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Douguine. Geraadpleegd op 5 mei.

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lundi, 22 janvier 2007

Les positions philosophiques d'A. Douguine

Denis CARPENTIER

Les positions philosophiques d'Alexandre Douguine

 (texte également paru dans la revue "Terre & Peuple", France) 

http://eurosiberia.wetpaint.com/page/Les+positions+philosophiques+d%E2%80%99Alexandre+Douguine

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Eurasien als Idee (D.)

Jürgen SCHWAB:

Eurasien als Idee

http://eurosiberia.wetpaint.com/page/Eurasien+als+Idee

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