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samedi, 20 septembre 2014

QU’EST CE QUE L’ETAT ISLAMIQUE ?

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QU’EST CE QUE L’ETAT ISLAMIQUE ?

Romain Caillet*
Ex: http://metamag.fr

Propos recueillis par Marcelle Champagne. Romain Caillet est chercheur et consultant sur les questions islamistes. Il analyse pour "les Clés du Moyen-Orient" comment s’est formé l’EILL, les différences avec al-Qaeda, qui sont les combattants de l’EI et la structure du mouvement.

Depuis quelques semaines, l’avancée de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) - aussi connu sous l’acronyme arabe Daech - dans les territoires de l’est de l’Irak, inquiètent les dirigeants arabes et occidentaux. Prenant la tête d’une coalition opposée à la pénétration salafie au Levant, les dirigeants américains et iraniens, en appui de l’armée régulière irakienne, conjuguent leurs efforts pour parvenir à une solution militaire. Qu’est-ce que l’EIIL ?
 
Précisons avant tout que l’acronyme Daech est un terme impropre et péjoratif, utilisé par les opposants à l’Etat islamique. L’expression a été popularisée par le média al-arabya. La chaîne qatari al-jazeera n’utilise d’ailleurs plus ce terme. Si en langue arabe il peut y avoir une légitimité à l’employer, son utilisation en français est clairement idéologique.

Il convient de retenir trois dates clefs dans la formation et l’évolution de l’Etat Islamique (EI) : le 15 Octobre 2006, date de la création de l’Etat Islamique d’Irak (Dawlat al-’Irâq al-Islâmiyya) ; puis, avril 2013, l’extension de l’EII en Syrie qui devient l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL). Enfin, le 29 juin 2014 où le mouvement prend le nom d’Etat Islamique (EI) lorsqu’il annonce la restauration du califat. Une nouvelle appellation sans précision géographique qui témoigne de la volonté du mouvement d’établir un califat universel.
 
Pour comprendre les relations qu’entretient l’EI avec al-Qaeda, il convient de revenir sur la genèse du mouvement. Tout d’abord, le précurseur de l’Etat islamique d’Irak est un jihadiste jordanien, Abû Mus’ab az-Zarqâwî (1966-2006), gracié en 1999 à l’occasion du couronnement du roi Abdallah II de Jordanie. Il fonda son propre camp d’entraînement en Afghanistan dans la région d’Herat, indépendant du groupe al-Qaeda avec lequel il ne semblait pas partager pas les mêmes aspirations. L’offensive américaine d’octobre 2001 en Afghanistan le poussa à traverser l’Iran et à se réfugier au Kurdistan irakien en 2002, où il mit ses hommes au service d’Ansar al-Islam - un groupe fondamentaliste sunnite proche d’al-Qaeda. Lors de l’invasion américaine en Irak en 2003, le jihadiste jordanien forma un groupe du nom de tawhid al-Jihad, « monothéisme et jihad », qui reprenait le nom de son camp d’entraînement en Afghanistan. Il mena sa première grosse opération le 19 août 2003 contre le siège de l’ONU à Bagdad, et dont il revendiqua publiquement la responsabilité le 8 décembre 2003. L’attentat suicide au camion piégée avait couté la vie à 22 personnes dont Sergio Vieira de Mello, Représentant spécial de l’ONU en Irak. 

Le mouvement prit une importance croissante et devint à l’octobre 2004 la branche irakienne d’al-Qaeda, prêtant allégeance à Oussama Ben Laden. En Janvier 2006, le groupe d’Abû Mus’ab az-Zarqâwî fut intégré à une coalition de plusieurs factions jihadistes rassemblées au sein du Conseil consultatif des Mujâhidîn d’Irak (Majlis Shûrâ al-Mujâhidîn fî-l-’Irâq), dont l’Irakien ’Abd Allâh Rashîd al-Baghdâdî prit le commandement. Le but de cette réorganisation était d’« irakiser » le jihad en Irak contre l’occupation américaine, jusqu’alors géré par des étrangers. Après la mort d’Abû Mus’ab az-Zarqâwî en juin 2006, l’Egyptien Abû Hamza al-Muhâjir (1968-2010) prit sa succession à la tête d’al-Qaeda en Mésopotamie, faisant parti du Conseil Consultatif des mujahideen, soumis à l’autorité de ’Abd Allâh Rashîd al-Baghdâdî, rebaptisé à l’octobre 2006, Abû ’Umar al-Qurashî al-Baghdâdî. Le 15 octobre 2006, le conseil consultatif des Mujâhidîn s’élargit en intégrant une trentaine de tribus irakiennes ainsi que de nouveaux groupes jihadistes, prenant à cette occasion le nom d’Etat islamique d’Irak et annonçant la dissolution d’al-Qaeda en Mésopotamie. 
 
A partir de 2007, l’EII connut des difficultés notamment face aux troupes américaines et à la résistance de groupuscules opposés à leur autoritarisme politique et religieux. Le mouvement de la sahwa [1] (« réveil » en arabe), une force supplétive irakienne composée pour l’essentiel d’anciens insurgés sunnites ayant prêté allégeance au gouvernement de Nouri al-Maliki, combat l’EII. Le gouvernement irakien les évinça du pouvoir et peina à honorer la promesse qui leur avait été faite d’intégrer leurs membres au sein des forces nationales de sécurité. Devenues les cibles des conflits sectaires du pays, les anciens insurgés sunnites choisirent finalement progressivement de se rallier à l’EII. Les attentats se multiplièrent. Implanté en Irak, l’EII observait de loin les événements en Syrie dès 2011. Il prit la décision de dépêcher un petit groupe en Syrie qui prit le nom de Jabhat al-Nusra fin 2011. Le mouvement devint si puissant que l’émir n’écoutait plus le chef de l’EII. Il ne fit pas sécession pour autant mais devint quasiment une branche autonome de l’organisation. En avril 2013, le chef de l’EII, Abû Bakr al-Baghdâdî (à la tête de l’organisation depuis 2010), annonça que Jahbat al-Nusra et l’EII n’était qu’une seule et même organisation. Ils supprimèrent alors les deux appellations – Etat islamique d’Irak (EII) et Jabhat al-Nusra - pour former l’Etat islamique en Irak et au Levant - ad-Dawlat al-Islâmiyya fî-l-’Irâq wa-sh-Shâm - (EIIL). Le lendemain de cette déclaration, le chef de Jahbat al-Nusra, Abû Muhamad al-Jûlânî, reconnut qu’il avait combattu pour l’EII en Irak et bénéficié de son soutien financier et militaire en Syrie mais il désapprouva la fusion des deux unités. La scission s’effectua alors entre ceux qui souhaitaient rejoindre le commandement de l’EIIL, et ceux qui souhaitaient rester sous celui d’al-Jolani. La majorité des combattants rejoignit l’EIIL. Le 9 juin 2013, Zawahiri annonca la dissolution de l’EIIL et stipula que l’EII devrait quitter la Syrie au profit de Jahbat al-Nosra, dont il reconnut officiellement son affiliation avec Al-Qaeda. Le 10 juin 2013, le chef de l’EIIL, Abu Bakr al-Baghdadi, invalida cette décision affirmant que l’EII resterait en Irak et au Levant, sans se soucier des frontières de Sykes-Picot. Plus tard, son porte-parole, Abu Muhammad al-‘Adnani, évoqua également l’argument théologique pour justifier ses positions, rappelant que les deux premiers califes, Abu Bakr et ‘Umar b. al-Khattâb n’avaient jamais séparé le commandement des armées d’Irak et du Levant. Les relations se dégradèrent entre les deux mouvements. En Janvier 2014, la plupart des rebelles syriens se liguèrent pour attaquer l’EIIL. Le chef de Jabhat al-Nusra rejeta la faute sur les dirigeants de l’EIIL. Les relations continuèrent de se dégrader. En mars 2014, la prise de contrôle de plusieurs puits de pétrole en Syrie par l’EIIL précipita la déclaration de guerre entre l’EIIL et Jabhat al-Nusra, menacé dans son poumon économique de la région de Deir ez-Zor. Au mois de Juin 2014, après ses victoires retentissantes en Irak, le mouvement de l’EIIL acquit une telle force qu’il parvint à prendre les dernières villes encore aux mains des rebelles dans la région frontalière de Deir Ez-Zor, l’ancien foyer jihadiste de Jabhat al-Nusra.
 
Quelles différences existent-ils entre al-Qaeda et l’EI ?

Bien qu’ils aient des repères idéologiques communs, l’EI et al-Qaeda sont deux organisations différentes. On peut retenir trois critères de divergence d’ordre générationnel, politique et doctrinal. Les deux mouvements ont en effet des stratégies militaires et un agenda politique distincts. Premièrement, l’expérience de référence d’al-Qaeda reste celle du jihad afghan contre les Russes dans les années 1980 et de la lutte contre l’Occident, pour les partisans de l’EI, la référence, plus récente, est celle du jihad en Irak contre l’invasion américaine de 2003. Il existe dès lors une différence générationnelle mettant en parallèle la génération Ben Laden et la génération Zarqâwî, plus virulente et plus efficace en communication. Contrairement à al-Qaeda, l’EI estime qu’il vaut mieux combattre les ennemis d’aujourd’hui, plutôt que ceux d’hier, autrement dit, l’Iran et ses velléités expansionnistes (dénommé le « projet Safavide » - al-mashrû’ as-safawî - selon la terminologie jihadiste), et les Chiites plutôt que les Etats-Unis. Deuxièmement, il existe des divergences politiques afférant au mode d’administration et de gouvernance. Les partisans de l’EI sont favorables à l’administration immédiate du territoire conquis et à la mise en place de la charia, avant même que le conflit n’ait pris fin ; al-Qaeda prône un jihad déterritorialisé dont la cible principal reste l’Occident. Troisièmement, l’EI se distingue par sa cohérence idéologique interne qui tranche avec l’hétérogénéité caractéristique des multiples branches d’al-Qaeda, notamment Jabhat al-Nusra.
 
Qui sont les combattants de l’EI ?
 
Le commandement de l’EI est exclusivement irakien. Il est formé en majorité de chefs militaires qui sont principalement d’anciens officiers de l’armée de Saddam Hussein et d’anciens cadres des services de renseignement, reconvertis en jihadistes, souvent après avoir été humiliés par les Américains. Contrairement au haut-commandement quasiment exclusivement irakien, on trouve des combattants de toute nationalité, notamment en Syrie où les étrangers représenteraient près de 50% des troupes, qu’ils soient Arabes (Libyens, Saoudiens, Tunisiens…), originaires du Caucase (des Tchétchènes), de l’Occident (Français, Belges, …) ou encore, à titre anecdotique, de la République Populaire de Chine (RPC). Plusieurs tribus syriennes des villes de Jarâblus, de Raqqa et de la province de Deir ez-Zor ont également prêté allégeance à l’émir de l’EI. Répartis entre la Syrie et l’Irak, l’EIIL compterait environ 20 000 combattants [Charles Lister, chercheur au Brookings Doha Centre, estime que l’EIIL compte de 5.000 à 6.000 combattants en Irak et de 6.000 à 7.000 combattants en Syrie.]. La libération par l’EI de plusieurs milliers de prisonniers en Irak ces derniers jours est venue grossir les rangs du mouvement.

Comment l’EI est-il structuré ? De quel(s) appui(s) dispose-t-il pour mener ses offensives ?
 
L’EI se distingue par la qualité de ses combattants et les compétences militaires de leurs commandants. Leur unité idéologique et politique assure une organisation et une discipline inédites sur le terrain. Il dispose d’un commandement intégré et d’une hiérarchie distincte du groupe autour duquel des brigades quasi autonomes gravitent. L’équipement militaire de l’EI leur vient d’abord des armes lourdes récupérées en Syrie que les combattants utilisèrent par la suite en Irak pour prendre des bases remplies d’équipement moderne, et avoir ainsi accès à l’arsenal militaire américain. Le M998 High Mobility Multipurpose Wheeled Vehicle (HMMWV ou Humvees), un véhicule de transport à roues de l’armée américaine acquis par l’armée irakienne, est désormais aux mains des jihadistes. Ils disposent par ailleurs de leurs propres camps d’entraînement. De peur d’être dénoncé, leurs entrainements aux combats se déroulent dans des camps itinérants. Le lieu de l’entrainement change en permanence. Il est par conséquent très difficile de les suivre. S’il ne dispose pas encore d’uniforme ou de grade, l’EI a l’intention de former un corps militaire sur le modèle des armées classiques. Enfin, la force du mouvement tient également à un service de renseignement perfectionné, très présents en Syrie, où seul l’émir local connaît l’identité des personnes travaillant pour ce service, appelé amniyyin (« les chargés de sécurité » en arabe).

L’EI finance ses activités sur des fonds propres. Avant la prise de Mossoul, l’EI disposait déjà d’un revenu annuel de plus de 100 millions de dollars prélevé sous la forme d’impôts, d’extorsions de fonds ou de soutien des populations locales. En plus de l’impôt révolutionnaire, ils recourent à l’exploitation des puits de pétrole, aux otages occidentaux et, dans une moindre mesure, des financements leur viennent de particuliers du Golfe (5%). L’EI ne semble pas bénéficier du soutien ouvert d’un Etat.

[1] Créée par le cheikh Ahmed Abou Richa et financée par l’armée américaine fin 2006, elle est la cible d’attentats. « Les Sahwa représentent le changement de posture remarquable des éléments tribaux sunnites qui, après avoir soutenu les djihadistes insurgés, ont commencé à coopérer avec les troupes américaines pour combattre al-Qaida (en fait à cette époque il n’y a plus d’al-Qaïda c’est l’Etat islamique d’Irak) et les milices shiites. Cette évolution avait été facilitée par le regain de pression politique exercé sur le mouvement djihadiste et la décision de l’armée américaine d’armer et de rémunérer les membres des forces armées non officielles Sahwa - qui ont fini par compter plus de 100 000 hommes dans leurs rangs. Les forces Sahwa sont demeurées dans leur grande majorité, mais pas totalement, arabes, sunnites, tribales et basées localement » in http://www.fmreview.org/fr/non-etatiques/taraghi.html

* article publié sur Les Clés du Moyen-Orient




vendredi, 19 septembre 2014

Désinformation par la sémantique

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LA DÉSINFORMATION PAR LA SÉMANTIQUE

Une étude sur France info par des spécialistes sur le terme Daesh

Jean Pierinot
Ex: http://metamag.fr

Cela ne vous aura sans doute pas échappé. Depuis plusieurs jours, le terme "Daesh" remplace celui d’Etat islamique dans les discours officiels. Cela n’est pas anodin.
 
« Il n'y a pas de temps à perdre face à la menace des djihadistes de Daesh  qui a pris le contrôle de larges secteurs des territoires irakien et syrien, multipliant les exactions », a déclaré lundi matin François Hollande lors de son discours d’ouverture de la conférence sur la paix et la sécurité en Irak réunie en ce moment au Quai d’Orsay. « Daesh a commis au cours de ces derniers mois des massacres, des crimes que l'on peut qualifier de génocide, de purification ethnique et religieuse à l'encontre de milliers de citoyens », a renchéri son homologue irakien, le président Fouad Massoum.
 
«Le groupe terroriste dont il s’agit n’est pas un Etat» (Laurent Fabius)

Daesh, ou Daëch, plutôt qu’Etat islamique… Une histoire de sémantique d’abord. Daesh est en effet l’acronyme arabe d’EIIL, Etat islamique en Irak et au Levant. Mais l’explication ne s’arrête pas là. Devant les députés de l’Assemblée nationale, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius s’en est expliqué. « Le groupe terroriste dont il s’agit n’est pas un état. Il voudrait l’être, il ne l’est pas et c’est lui faire un cadeau que de l’appeler état. De la même façon, je recommande de ne pas utiliser l’expression Etat islamique car cela occasionne une confusion islam, islamisme, musulman. Il s’agit de ce que les arabes appellent Daesh et de ce que j’appelle pour ma part les égorgeurs de Daesh», a lancé le ministre français des Affaires étrangères. Et d’insister encore ce matin sur France Inter : « Le terme Etat islamique est très mauvais. Je ne suis pas d’accord qu’on les appelle l’Etat islamique, ils voudraient qu’on pense qu’ils agissent au nom des musulmans, ce n’est pas vrai » , a-t-il redit.  
 
De l'Etat islamique d'Irak à l'Etat islamique tout court

Outre-Atlantique, on évite aussi désormais de parler d’Etat islamique. Dans un discours prononcé mercredi dernier, le président américain Barack Obama a utilisé le terme "ISIL", initiales en anglais  de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL en français). « Ce groupe se fait appeler 'Etat islamique" mais il faut que deux choses  soient claires : ISIL n'est pas islamique. Aucune religion ne cautionne le meurtre d'innocents et la majorité des victimes de l'ISIL sont des musulmans.  ISIL n'est certainement pas un Etat. Il était auparavant la branche d'Al-Qaïda en Irak », a expliqué le chef de la Maison Blanche.
 
A sa création en octobre 2006 en Irak, de la fusion de la branche d'Al-Qaïda en Mésopotamie et de petits groupes islamistes en Irak, le groupe extrémiste sunnite se faisait appeler "l'Etat islamique d'Irak (EII)". Ce n’est qu’en avril 2013 qu’est apparu "l'Etat islamique en Irak et au Levant", ou selon une autre traduction "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS en français, ISIS en anglais). Le 29 juin dernier, après son offensive fulgurante en Irak, le groupe change son nom pour devenir "l’Etat islamique", supprimant ainsi toute référence géographique (Irak, Levant, Syrie). Il désigne son chef Abou Bakr Al-Baghdadi comme "calife" et donc "chef des musulmans partout" dans le monde.

"Daesh", appellation controversée

L'acronyme en arabe de l'EIIL est Daesh. Mais selon des experts il est perçu comme péjoratif par les djihadistes car le terme "islamique" y disparaît. Dans une interview aux Clés du Moyen Orient, (article repris par Metamag) Romain Caillet, islamologue à l'Institut français du Proche-Orient, souligne ainsi que Daech est un terme "impropre et péjoratif, utilisé par les opposants à l’Etat islamique".  « Si en langue arabe il peut y avoir une légitimité à l’employer, son utilisation en français est clairement idéologique ».  

jeudi, 18 septembre 2014

Le flirt des Occidentaux avec les djihadistes tourne mal

Le flirt des Occidentaux avec les djihadistes tourne mal

Marc Vandepitte

Les USA envoient de l'aide humanitaire aux victimes sans défense dans le nord de l'Irak et ils bombardent les terroristes qui veulent mener une épuration religieuse dans le pays. Ce qu'ils omettent de dire, c'est que ces terroristes sont le produit de leur propre politique étrangère dans la région.

« It’s the oil, stupid ! »

Deux ans et demi après que l’armée des Etats-Unis s’est retirée d’Irak, Washington s’en va-t-en guerre à nouveau. Le Pentagone a 400 conseillers sur place et a commencé dès le 8 août à bombarder des positions d’ISIS, rebaptisé EI (Etat islamique). Officiellement [http://www.whitehouse.gov/blog/2014...], il s’agit d’une mission « humanitaire », plus précisément pour « prévenir un possible génocide ».

Tout conflit armé a ses drames humanitaires, et celui-ci ne fait pas exception. Mais Proudhon déjà mettait en garde : « Chaque fois que j’entends le mot “humanité” je sais qu’ils veulent tromper ». Et c’est certainement le cas si quelqu’un entre en guerre.

Le Financial Times a fait remarquer sèchement que les bombardements coïncident avec les premiers signaux indiquant que les combats dans le nord de l’Irak mettent en péril le fonctionnement normal des compagnies pétrolières. Dès le début du mois d’août, des acteurs aussi importants que Efron, Genel Energy, Chevron et ExxonMobil commençaient déjà à évacuer du personnel.

Le journal signalait aussi que ces dernières années ce territoire a exercé une forte attraction sur l’industrie de l’énergie. Le sous-sol recèle une très grande réserve de pétrole qui de plus est très facile à exploiter. Jusqu’à présent la région avait été épargnée par la guerre civile et les carnages tant des autorités que des djihadistes.

Les quartiers généraux de ces géants de l’énergie se trouvent à Arbil, capitale du Kurdistan irakien semi-autonome. Des milliers de citoyens étatsuniens y vivent [http://readersupportednews.org/opin...] et il y a un consulat US. C’est cette ville, la première qui a intéressé l’Etat Islamique, qui menaçait de tomber aux mains des djihadistes. Ce n’est pas pour rien que John Boehner [http://www.speaker.gov/press-releas...], président de la Chambre des représentants des États-Unis, déclarait que « des intérêts nationaux vitaux sont en jeu ».

Bombarder : ni légitime, ni utile

Le calendrier n’est pas très heureux. Juste au moment où yézidis, Kurdes et chrétiens reçoivent une aide humanitaire, Obama envoie des armes aux Israéliens pour qu’ils puissent encore mieux « gérer » les Palestiniens à Gaza. Pas plus que lors des bombardements et des conflits précédents (1), cette fois non plus il n’y a aucun mandat de l’ONU [http://readersupportednews.org/opin...]. Quels arguments allons-nous utiliser quand Poutine va se mettre à bombarder l’armée ukrainienne dans le cadre d’une « mission de paix humanitaire » ?

Si (tout) le but est de stopper l’avancée de l’EI, alors les bombardements actuels ne sont ni suffisants ni même utiles. « Quelques bombes de 250 kg larguées d’un F18 et quelques attaques avec des drones n’arrêteront pas l’EI » selon Ryan Crocker, ancien ambassadeur US en Irak.

Jusqu’à ce jour, les bombardements – plutôt limités – n’ont guère eu d’impact. Depuis le début des bombardements, l’ISIS a perdu quelques villes, mais il a regagné du terrain ailleurs. Le général Mayville [http://www.defense.gov/Transcripts/...], qui coordonne l’opération, a dit à ce sujet : « En aucune manière je ne veux suggérer que nous contrôlons effectivement la menace de l’IS ou que nous avons brisé leur avancée ».

Ces pertes limitées et le fait que l’avancée n’est pas stoppée permettent au groupe terroriste de vendre l’opération militaire US à ses partisans comme une victoire.

En outre l’ingérence ouverte et directe des Etats Unis jette de l’huile sur le feu. L’EI s’en servira comme élément de propagande. Des musulmans dans le monde entier qui hésitent à combattre d’autres musulmans, pourront à présent être convaincus qu’il s’agit d’une lutte contre la suprématie occidentale.

Finalement, conséquence des attaques aériennes, l’EI agira encore plus dans la clandestinité et sera donc encore plus difficile à combattre.

Danse macabre

L’invasion US de l’Irak et l’occupation qui a suivi a brisé la colonne vertébrale des forces aériennes irakiennes. Depuis, Washington n’ autorisé aucune reconstitution. Etant donnée la distance, l’armée syrienne n’est pas en mesure d’arrêter la progression d’ISIS. Seule l’armée de l’air US en a les moyens. Mais elle ne frappe pas réellement. Comparée à de précédentes opérations aériennes, l’opération actuelle se fait en mode mineur.

Comme il est apparu dès juin, l’armée de terre irakienne – dominée par des chiites – n’est pas non plus en mesure de reconquérir les territoires conquis dans le nord du pays. Ceux qui pourraient arrêter l’avancée actuelle de l’EI dans la région – par voie terrestre – et qui pourraient éventuellement le battre, ce sont les combattants kurdes armés, les peschmergas. Ils sont quelque 200.000. Ils sont disciplinés et bien entraînés mais ils ne disposent que d’un arsenal léger et obsolète.

Les Kurdes sollicitent depuis un bon moment des armes lourdes et meilleures, mais Washington et la Turquie ne voient pas leur demande d’un bon œil. Une armée kurde bien équipée serait un pas important vers un état indépendant, mais c’est ce que la Turquie exclut, soutenue en cela par les Etats-Unis.

Le feu vert a maintenant été donné pour une livraison directe d’armement aux Kurdes (2), mais il s’agit d’armes légères.

Récapitulons. D’une part l’EI ne peut pas vraiment percer et certainement pas mettre en danger les intérêts pétroliers. D’autre part, il ne faut pas que les Kurdes deviennent trop forts. L’armée de l’air irakienne (chiite) a donc été délibérément maintenue en état de faiblesse et sur le plan militaire les chiites se sont repliés sur Bagdad et dans le territoire au sud de Bagdad. Les trois groupes de population se maintiennent dans un équilibre des forces macabre. Si un des trois menace de rompre l’équilibre, le Pentagone et la CIA viennent donner un coup de main. Un scénario similaire se joue en Syrie. Assad doit être affaibli, mais il n’est pas question que les djihadistes y prennent la main. C’est une impasse qui convient parfaitement au jeu des Etats-Unis et d’Israël. Les états forts de la région qui ne marchent pas au pas sont démembrés ou, comme dans le cas de l’Iran, assujetti par un embargo draconien.

EI : une création de l’Occident ?

Le groupe terroriste « Etat Islamique » s’emboîte parfaitement dans ce puzzle. Selon Edward Snowden , ex-collaborateur de la National Security Agency (NSA) étatsunienne, il est apparu que les agences du renseignement des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’Israël ont collaboré pour créer ISIS. Elles ont créé une organisation terroristes qui est en mesure d’attirer tous les extrémistes (psychopathes) du monde avec l’aide d’une stratégie qu’elles nomment « le nid de guêpes ». Nabil Na’eem, ancien commandant d’al Qaeda, confirme ce récit. Selon lui, presque toutes les sections actuelles d’al-Qaeda travaillent pour la CIA.

Il faut toujours rester prudent avec de telles informations. Comme c’est généralement le cas avec ce genre d’opérations clandestines et de groupes glauques, nous ne connaîtrons la vérité que plus tard et peut-être jamais intégralement. Mais il y a un certain nombre de choses dont nous sommes certains et qui penchent fortement dans ce sens-là :

1. A partir de 2012 les USA, la Turquie et la Jordanie ont créé un camp d’entraînement pour les rebelles syriens à Sawafi, dans le nord de la Jordanie. Des instructeurs français et britanniques [http://www.theguardian.com/world/20...] étaient impliqués. Certains de ces rebelles ont ensuite rallié [http://www.wnd.com/2014/06/official...] ISIS.

2. Selon le sénateur républicain Paul Rand [http://www.nbcnews.com/meet-the-pre...], les Etats-Unis ont naguère « soutenu » ISIS et c’est pour cela que le mouvement terroriste est si fort aujourd’hui. (“They’re emboldened because we’ve been supporting them.”). Il désigne également quelques alliés proches des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite, le Qatar et le Koweit. Ces pays ont fourni armes et finances à ISIS.

3. En effet, l’Arabie Saoudite [http://www.independent.co.uk/voices...] joue un rôle-clé, comme jadis avec al-Qaeda. En tant que sous-traitants des USA, ils se chargent des basses besognes. Cet état du Golfe soutient toutes sortes de groupes extrémistes sunnites pour réduire l’influence et la puissance de l’Iran et des chiites dans la région. Une partie de ce soutien militaire et financier est allée ces dernières années à des combattants d’ISIS en Syrie (3). L’ex-candidat à la présidence John McCain [http://cnnpressroom.blogs.cnn.com/2...] ne dissimule pas son enthousiasme pour cette monarchie extrémiste : « Thank God for the Saudis and Prince Bandar ». (4)

4. Mais on ne se contente pas d’éloges. En mai 2013 MacCain s’est fait fièrement photographier avec quelques djihadistes [http://wonkette.com/552931/heres-a-...]. Le problème est que l’un d’eux est un combattant d’ISIS. Et pas le premier venu, il est connu comme le djihadiste cannibale [http://topconservativenews.com/2014...], parce qu’on le voit dans une vidéo en train de manger un cœur humain.

Un flirt tenace

L’idylle entre le Pentagone et des groupements islamistes extrémistes n’est pas une nouveauté. Dès 1979 des moudjahidin étaient recrutés, armés et entraînés pour chasser le gouvernement communiste d’Afghanistan. « Rambo 3 » de Silvester Stallone est une version hollywoodienne de cette collaboration. C’est de ces cercles de moudjahidin que sont issus al-Qaeda et Osama Ben Laden.

Dans les années ’90 les talibans, combattants encore plus violents et extrémistes, devenaient les partenaires préférés de Washington en Afghanistan. Cette collaboration se termina quand il devint évident que les talibans ne pouvaient plus servir les intérêts étatsuniens.

Pendant la guerre civile en Yougoslavie (1992-1995) le Pentagone permit à des dizaines de combattants d’al-Qaeda de s’envoler pour la Bosnie, afin de soutenir les musulmans sur place.

En 1996 l’Armée de Libération du Kossovo (AK) a été entraînée par des officiers d’al-Qaeda, juste au-delà de la frontière albanaise. Tout en ayant l’aide de militaires britanniques et américains.

Pour faire tomber Kaddhafi en 2011 l’OTAN a collaboré notamment avec le Groupe islamique combattant en Libye (GIGL), une organisation qui figurait sur la liste des organisations terroristes interdites. Son chef, Abdelhakim Belhadj, est un ancien ponte d’al-Qaeda. Sa milice suivait encore un entraînement US juste avant le début de la rébellion en Libye.

Le GIGL a conclu une alliance avec les rebelles islamistes du Mali. Ces derniers ont réussi, avec l’aide des Touaregs, à s’emparer du nord du Mali pendant quelques mois. Grâce aux bombardements de l’OTAN les rebelles islamistes ont pu piller les dépôts d’armes de l’armée libyenne. Ce sont ces mêmes armes que les djihadistes utilisent aujourd’hui au Nigéria, au Tchad, en Irak et au Mali.

Nous avons déjà évoqué l’étroite collaboration entre des organisations extrémistes en Syrie. C’est dans ce « nid de guêpes » qu’est né et se développe fortement l’EI.

La stratégie du chaos

La guerre contre le terrorisme ( war on terror) s’est inversée en son contraire, la propagation du terrorisme (spread of terror). Les opérations ratées en Irak, Afghanistan, Libye et Syrie montrent à l’évidence que les Etats-Unis et l’Occident ne sont désormais plus capables de modeler la région du Moyen-Orient comme elle le souhaiterait elle-même.

Washington et ses alliés risquent de perdre de plus en plus la maîtrise et ils font de plus en plus appel à des sous-traitants de mauvais aloi. Ils raisonnent ainsi : « Si nous ne pouvons pas contrôler nous-mêmes, alors personne d’autre ne le peut ». C’est ce qu’on peut qualifier de stratégie du chaos, ou plus exactement, de chaos de la stratégie. C’est le comble de l’immoralité.

Notes :

(1) Par exemple la guerre contre l’Irak en 1991 et les bombardements à Panama 1989, en Somalie 1993, Bosnie 1995, Soudan 1998, Pakistan 2005-2013 et au Yemen 2009-2013.

(2) Auparavant c’était toujours via l’autorité centrale irakienne.

(3) Ce soutien militaire se fait non par l’intermédiaire de l’autorité centrale mais via toutes sortes d’individus et de réseaux généreux en capitaux [http://www.theatlantic.com/internat...].

(4) Le Prince Bandar est un homme influent en Arabie Saoudite. Il a été ambassadeur aux Etats-Unis et entretenait d’excellentes relations avec la famille Bush.

Traduction du néerlandais : Anne Meert pour InvestigAction.

mercredi, 17 septembre 2014

EEUU, cerca de regreso a Irak con ayuda del terrorismo

por Rasul Gudarzi

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Una vez más circulan videos de nuevas atrocidades de los terroristas del EIIL (Daesh, en árabe), donde uno de sus miembros decapita supuestamente a otro periodista estadounidense y, posteriormente, se emite una orden desde la Casa Blanca para enviar más de 350 militares de EE.UU. a Irak.

La situación se está desarrollando de modo que se van materializando las palabras del presidente estadounidense, Barack Obama, quien había dejado bien claro que la presencia militar de su país en Irak no tenía una fecha definida. El mandatario, tras el inicio de sus operaciones aéreas en el cielo iraquí, manifestó: “No voy a dar un calendario preciso (para la presencia militar en Irak), ya que, como dije desde el principio, en cualquier lugar o momento que el personal y las instalaciones de EE.UU. se vean amenazados, es mi obligación y mi responsabilidad como comandante en jefe asegurarme de que estén protegidos”.

Luego de la decapitación del primer periodista, 350 militares estadounidenses se dirigieron hacia el país árabe y, tras la muerte del segundo, se habla de un nuevo envío de más de 350. Tal como anunciaron los terroristas, en poco tiempo, asesinarán a un ciudadano británico, también en su poder, por lo que no resultaría nada raro evidenciar la incorporación del Reino Unido a las filas de la llamada lucha contra los terroristas.

En cuanto a los takfiríes del EIIL y sus actividades existen dos hipótesis; la primera pone de manifiesto que el importante papel de Occidente en la formación de ese grupo el cual mediante un guion prescrito, comete crímenes contra la humanidad, como la matanza de minorías entre ellas los kurdos izadíes, y el asesinato de periodistas, provocando así la furia de la opinión pública mundial y justificando el regreso de EE.UU. a ese país.

En este sentido, no es una novedad decir que el asesinato de los dos reporteros forma parte de ese juego sucio político. Hay muchos documentos que ratifican que el vídeo en el que se muestra la decapitación de los periodistas es falso; el cuchillo no brilla bajo sol, no se emite la imagen completa de la decapitación, y poco después, aparece una cabeza cortada sobre el cuerpo, algo que vemos constantemente en las películas de Hollywood; además, si nos fijamos bien, los terroristas cuando quieren matar a alguien no cubren su cara y muestran la decapitación o matan con disparos sin detener la grabación.

Como se esperaba, Obama calificó el asesinato del periodista Steven Sotloff como un horrible acto de violencia, indicó que su país no será intimidado por estos actos y aseguró que se hará justicia por los asesinatos. Una reacción que nos recuerda el ataque del 11 de septiembre de 2001 contra las Torres Gemelas y sus consecuencias, y que nos lleva a la conclusión de que podría tratarse de un plan bien calculado para el retorno de los países extranjeros a Irak.

La otra hipótesis radica en que los terroristas del EIIL ya son un grupo fuera de control que, bajo la alegación de la lucha contra Occidente, está absorbiendo miembros de diferentes puntos del mundo. De esa forma, los terroristas están desafiando el plan de George W. Bush para Oriente Medio, y pretende cortar la mano injerencista de EE.UU. en la región matando y asesinando a sus ciudadanos.

De todos modos, cualquiera que sea la hipótesis correcta, la realidad existente habla del retorno militar de Washington al país árabe. De momento. EE.UU. cuenta con más de 7 mil asesores y fuerzas de seguridad en Irak, una cifra que se incrementó en otros mil soldados, luego de la intensificación de la crisis. De ahí que no parece que estos terroristas pongan fin a sus crímenes, se prevé que cientos o miles de nuevos militares estadounidenses o de otros países, probablemente de Gran Bretaña, se desplieguen en ese país.

Este objetivo político-militar de la Casa Blanca no es un plan previsto en una noche, sino que está bien calculado desde hace tiempo. En este sentido, el senador estadounidense, John McCain, al inicio del año en curso, propuso al presidente Obama que aceptara el retorno del general retirado, David Petraeus, a Irak, para así reanudar -como dijo textualmente- sus esfuerzos para luchar contra el terrorismo en ese país.

Así que se pude decir que difundir el miedo e la inseguridad en la región rica en recursos naturales de Oriente Medio y el norte de África es una estrategia primordial para facilitar la presencia injerencista de EE.UU. y sus aliados, bajo el pretexto de apoyar a sus pueblos y combatir el terrorismo.

El ataque contra las Torres Gemelas en Nueva York trajo consigo las guerras de Afganistán e Irak, por tanto, es posible que la continuación de las atrocidades de los terroristas del EIIL desaten nuevas guerras en esta región, y como pasó en otras ocasiones, son los pueblos con sus niños, mujeres, ancianos,… quienes serán las principales víctimas de la avaricia de poder de las superpotencias.

La respuesta de por qué la ceguera de las superpotencias ante los crímenes contra la humanidad, reside en que, en un futuro cercano, nos enfrentaremos a una seria crisis por la falta de agua potable, de recursos fósiles y, en pocas palabras, una crisis energética. Por lo tanto, aquellos países que gozan de estos recursos y no cuentan con gobiernos centrales bien estructurados, firmes e independientes, son los que más peligro corren de enfrentar guerras, lo mismo que sucedió en Libia, por su petróleo y agua potable; en Mali, por su oro y uranio, entre otros casos semejantes.

Fuente: HispanTV

mardi, 16 septembre 2014

Lutte contre l'EI: Washington cherche à violer la souveraineté des Etats

 

Lutte contre l'EI: Washington cherche à violer la souveraineté des Etats

Auteur : Romandie
 
Téhéran - Un haut responsable iranien a accusé Washington de chercher à violer la souveraineté des Etats, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, alors que les Etats-Unis ont déclaré la guerre aux jihadistes de l'Etat islamique, qui sévit en Irak et en Syrie.

Sous prétexte de lutter contre le terrorisme, les Etats-Unis veulent poursuivre leur politique unilatérale et violer la souveraineté des Etats, a déclaré Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, cité samedi par l'agence officielle iranienne Irna.

L'action des Etats-Unis vise à détourner l'attention de l'opinion publique mondiale du rôle central de ce pays et de ses alliés dans la création, l'armement et le développement des groupes terroristes sous prétexte de (vouloir) faire tomber le pouvoir légal en Syrie, a-t-il souligné.

La création d'une coalition anti-terroriste par les Etats-Unis avec des pays qui sont les principaux soutiens des terroristes est suspecte, a-t-il déclaré en faisant allusion à l'Arabie Saoudite et au Qatar.

L'Iran, principal allié régional de la Syrie, accuse en effet les Etats-Unis, certains pays européens ainsi que l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, de financer et armer les groupes rebelles syriens, favorisant ainsi, selon Téhéran, l'émergence de groupes jihadistes comme l'Etat islamique (EI) ou le Front al-Nosra.

De son côté, le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a lancé une mise en garde contre une intervention militaire américaine en Syrie.

Les Etats-Unis jouent avec le feu dans la région et doivent savoir qu'ils ne peuvent attaquer la Syrie sous prétexte de lutter contre l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui s'appelle désormais Etat islamique (EI), a dit M. Larijani cité par l'agence Isna.

Les Etats-Unis doivent savoir que s'ils attaquent les Etats de la région (...), plus personne ne pourra contrôler la région et la mèche sera allumée, a-t-il prévenu.

L'Iran, poids lourd chiite de la région, soutient les gouvernements syrien et irakien mais aussi les Kurdes d'Irak dans leur lutte contre les jihadistes sunnites.

Le président de la région autonome du Kurdistan irakien Massoud Barzani a récemment affirmé que l'Iran avait été le premier pays à fournir des armes aux combattants kurdes pour repousser les jihadistes qui voulaient prendre le contrôle de la capitale Erbil.

Les Etats-Unis, qui mènent depuis début août des raids aériens contre l'EI, ont déclaré la guerre à ce groupe et tentent de mettre sur pied une coalition internationale contre ce groupe extrémiste sunnite armé responsable d'atrocités en Irak et en Syrie.

Selon l'agence américaine du renseignement (CIA), l'EI compte entre 20.000 et 31.500 combattants en Syrie et en Irak.

Une conférence internationale sur l'Irak se tient lundi à Paris et l'Iran n'y a pas été conviée, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, jugeant que la participation de Téhéran ne serait pas adéquate, notamment en raison de son implication en Syrie, où l'Iran soutient le régime de Bachar al-Assad.

L'Iran avait déjà exprimé jeudi ses doutes sur le sérieux et la sincérité de la coalition internationale contre l'EI.


- Source : Romandie

Obama autorise à bombarder n’importe qui, n’importe quand

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Obama autorise à bombarder n’importe qui, n’importe quand
 
Auteur : Dmitri Kossyrev
 
On pourrait résumer ainsi le discours du président américain Barack Obama diffusé récemment sur internet : "Les USA vont bombarder le territoire syrien sans consulter Damas, parce qu’on ne peut pas faire autrement". La situation frise en fait l’absurde car les frappes aériennes américaines viseront justement des ennemis qui sont en premier lieu ceux du président syrien Bachar al-Assad, et seulement après ceux de Barack Obama et d’autres pays.

Mais en effet, Obama peut difficilement reconnaître devant le monde entier que les USA se retrouvent de fait alliés avec la Syrie et, par extenstion, indirectement avec l’Iran. Ce discours du président américain jette ainsi la lumière sur la plus grande faiblesse idéologique de l’Amérique, qui estime avoir le droit de faire tout ce que bon lui semble mais ne dit pas à voix haute des choses évidentes.

L’ennemi de mon ennemi n’est pas mon ami

Dans le texte intégral du discours présidentiel on peut trouver tout ce qu’on veut, sauf la réponse à cette question : quelles sont les causes de cette guerre qui a déjà entraîné la prise de vastes territoires irakiens par l’armée extrémiste de l’Etat islamique (EI) ?

Ce sont bien les amis et alliés des Américains – l’Arabie saoudite, le Qatar et d’autres monarchies du Moyen-Orient - qui ont déclenché ce processus. D’abord par l’incitation aux révolutions à travers toute la région, qui ont été suivies de coups d’Etat et de guerres. Dans cette affaire les USA participaient d’abord mollement, sans désir, puis les monarchies ont commencé à les impliquer dans une véritable guerre, notamment contre la Syrie qu’elles haïssaient tant. Aujourd’hui, la situation dans la région est devenue très compliquée car ceux qui encourageaient les coups d’Etat se sont brouillés entre eux… mais rien de tout cela n’est dit à voix haute par Obama. Il a un autre problème.

Le fait est que la création sur le territoire de deux Etats – l’Irak et la Syrie – d’un Etat terroriste, où des musulmans d’Europe et même des USA se rendent comme pour un safari, est intolérable. Les Etats-Unis étaient tout simplement obligés de soutenir le gouvernement irakien avec des frappes aériennes, éloignant un peu le front de la capitale. Mais l’EI est basé en Syrie, sur le territoire d’un autre Etat souverain d’où les terroristes ont précisément débarqué en Irak après avoir échoué à vaincre le gouvernement d’Assad. Et si on ne pouvait pas atteindre ces terroristes là, en Syrie, il serait impossible vaincre ce mouvement.

Les experts écrivent depuis des mois que l’Amérique est dans une situation absurde. L’ennemi de son ennemi s’est avéré être, lui aussi, son ennemi. Une véritable alliance militaire se dessine entre les USA, d’une part, et la Syrie et l’Iran de l’autre. Ces deux derniers étant des cibles de toute l’opération des anciens amis des USA, les monarchies du Moyen-Orient, appelée "Printemps arabe". Alors pourquoi ne pas reconnaître que telle est notre nouvelle réalité – nous, l’Amérique, sommes désormais amis avec Téhéran et Damas parce que nous devons faire face à une menace commune vraiment terrible ?

Non - il semble plus simple pour Obama de bombarder le territoire d’un Etat souverain plutôt que de briser des modèles idéologiques qu’il n’a même pas créés lui-même.

Y a-t-il quelqu’un au-delà des Etats-Unis ?

Le plus intéressant dans le discours de M.Obama est ce qu’il a évité habilement de dire, notamment sur la Syrie : "Dans cette guerre nous ne pouvons pas compter sur le régime d’Assad, qui fait régner la terreur sur son peuple. Ce régime ne retrouvera jamais sa légitimité perdue". Et c’est tout, en fait.

Mais au fait, qui subit la terreur d’Assad ? Précisément l’EI, qui s’est d’abord emparé des deux tiers du pays en y commettant les mêmes atrocités qu’aujourd’hui en Irak, puis a été repoussé au nord-est d’où, étant dans l’incapacité de prendre Damas, il a mis le cap sur l’Irak.

Dans son discours, Obama a déclaré qu’il aiderait "une force tierce" en Syrie qui pourrait s’imposer face à tout le monde, aussi bien Assad que l’EI. Comme si les USA ne les aidaient pas déjà. En réalité, l’Amérique n’a pas aujourd’hui la tête à la Syrie. Ils veulent bombarder l’EI sur le territoire syrien, aidant ainsi Assad à reprendre les territoires que l’organisation occupe ? De toute façon, ce sera seulement pour demain - et d’ici-là on trouvera bien quelque chose. Si l’occasion de renverser le gouvernement de Damas se présentait, il serait renversé.

En fait, il aurait simplement suffit de faire preuve de respect pour le droit international et de téléphoner à Assad pour lui demander : "Pouvons-nous éliminer votre ennemi sur votre territoire ?" Il n’aurait certainement pas été contre.

En fait, le droit international et le concept de souveraineté sont pratiquement absents de l’allocution d’Obama. Sans parler de la légitimité du gouvernement syrien. Après tout, ce n’est pas Washington qui décide qui est légitime ou non. Plus tard bien évidemment, quelque part à l’Onu, l’Amérique dira quelque chose pour la forme. Voire ne dira rien du tout.

Mais dans ce cas, qu’avons-nous au final ? Admettons que la Russie n’apprécie pas l’Uruguay -elle n’a en réalité absolument rien contre ce pays, au contraire, mais c’est juste à titre d’exemple. Imaginons qu’une bande s’empare d’une partie du territoire uruguayen et pénètre au Brésil. La Russie veut aider le Brésil et commence à bombarder l’Uruguay tout en disant que son gouvernement n’est pas légitime et qu’elle fait ce qu’elle veut. D’ailleurs, pourquoi seulement la Russie ? N’importe qui peut bombarder n’importe qui : Obama l’a autorisé. Après tout, le droit international est le même pour tout le monde.

Le président américain n’est pas le seul à omettre l’aspect juridique de l’affaire : la plupart des Américains le font. Dans les premières réactions à son discours, on ne trouve pratiquement aucune réflexion à ce sujet.

Voici la "consultation juridique" du Washington Post, dont l’expert n’analyse qu’un seul thème – Obama a-t-il ou non le droit d’effectuer des raids sur le territoire syrien, tout en annonçant qu’il n’a pas à demander l’autorisation du Congrès dans ces circonstances. Il n’est donc bien question que d’une chose : l’autorisation de le faire ! L’expert trouve même des arguments en faveur d’Obama : un acte du Congrès de 2002 signé avant la guerre en Irak à l’époque de Bush, qu’il analyse minutieusement - on n’y trouve pas un mot sur le monde en dehors des USA.

Du côté de l’opinion publique américaine, s’il y a un an la majorité était très opposée à une agression contre la Syrie, le soutien des bombardements a doublé aujourd’hui : 71% sont favorables aux attaques contre l’EI sur le territoire irakien et 65% approuvent ces attaques sur le sol syrien…

Mais on n’entend absolument rien sur la souveraineté et le droit international. Enfin, il y a bien une publication amusante dans le New York Times. C’est un genre à part – l’art du dialogue, le summum de la médisance de deux intellectuels. Ils commencent par une discussion sur Charles Dickens avant de passer à Obama en soupirant, et l’un des interlocuteurs lance : "Le plus difficile consiste à expliquer au peuple américain ce qu’est le système international. Vous le voyez ou le ressentez à peine. Bien qu’il crée un "fond subconscient de conduite pour tous, pour les bons et pour les mauvais gars".

Qu’on se le dise : il n’y a plus de "droit international" ni de droit tout court. Ni de règles de conduite. La prochaine fois que quelqu’un en parle, il ne restera qu’à en rire ensemble et discuter de Dickens.


- Source : Dmitri Kossyrev
 
 

samedi, 13 septembre 2014

¿Invadirá el EI Arabia Saudí?

por Yusuf Fernández

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

riyad139.jpgSegún diversos expertos, la milicia del Estado Islámico (EI) invadirá pronto Arabia Saudí. Según el periódico libanés Al Binaa, el EI y Al Qaida disponen de células durmientes en Arabia Saudí que podrían actuar en cualquier momento.

Esta información se ha convertido en una fuente real de preocupación para las autoridades saudíes, los aliados occidentales de Riad y otras monarquías del Golfo. Esto explica la gira realizada por el ministro de Exteriores saudí por ls capitales regionales y la decisión de EEUU y otros estados occidentales de combatir al EI.

Los militantes del EI han alcanzado recientemente Rutba, una localidad iraquí situada cerca de las fronteras saudí y jordana. La ciudad saudí más cercana, Arar, que cuenta con una gran base militar, está situada a unas cinco horas en vehículo. El EI ha publicado también mensajes en Internet como “No estamos en la frontera. Estamos en Arabia Saudí y ésta es nuestra tierra”.

Existe pánico en Riad por el pensamiento de que ha contribuido a crear un monstruo que se ha vuelto contra sus promotores. El EI fue establecido para atacar a los enemigos del régimen saudí y en especial al eje de la resistencia -Irán, Hezbolá, Siria e Iraq- pero no para atacar también a los propios saudíes. Sin embargo, mientras el EI hace frente a una creciente resistencia popular en Siria e Iraq no sólo por parte de los cristianos y musulmanes shiíes, sino también de la población sunní, que sufre sus prácticas brutales, su expansión en Arabia Saudí podría ser mucho más fácil.

El EI se adhiere a la misma ideología que el Estado saudí, el wahabismo. La única diferencia es que la interpretación realizada por el EI es incluso más radical. Para el EI, todo aquel que no comparte su visión extremista es un enemigo que merece la muerte. La ejecución en masa de civiles y prisioneros en Mosul y en Tikrit es un recordatorio de que el EI busca instigar el miedo y aterrorizar a la población para que se someta.

Según diversos observadores, existe un enorme apoyo entre los saudíes a las criminales campañas del EI en Siria e Iraq. No sólo miles de saudíes se han unido a sus filas, sino que hay muchos también dentro del reino que envían donaciones al grupo. Parte de ese dinero es enviado a través de Kuwait, desde donde es canalizado posteriormente hacia el EI y otros grupos terroristas.

Un informe oficial saudí dado a conocer en mayo admitió que el grupo estaba operando en el reino y pidió a los ciudadanos que informaran sobre su presencia y sus actividades, tales como el reparto de panfletos. Sin embargo, la población saudí podría no estar muy dispuesta a cooperar. El régimen es extremadamente impopular debido a su corrupción y a su represión de la disidencia. Existen en la actualidad 30.000 presos políticos en el reino. Un decreto real aprobado en febrero que prohíbe cualquier crítica del régimen, incluyendo las denuncias sobre la corrupción, ha incrementado el resentimiento del pueblo saudí.

Existe también una clara afinidad entre el grupo y los clérigos wahabíes al EI. En agosto del pasado año, el rey saudí, Abdulá bin Abdul Aziz bin Saúd, pronunció un discurso criticando a los religiosos saudíes, el primero de la historia de las relaciones entre la familia Al Saúd y el establishment religioso wahabí. En él, el monarca denunció “el silencio de esta institución y la falta de cumplimiento de su deber de denunciar el fenómeno del terrorismo”.

Existen muchos alicientes para que el EI ataque el país. A su riqueza petrolífera se suma el hecho de que la toma de las ciudades santas islámicas de Meca y Medina sería un éxito sin precedentes para el nuevo “califato” del EI e incrementaría su prestigio entre los extremistas del mundo islámico.

De momento, el régimen saudí ha tratado de protegerse buscando el compromiso de Egipto y Pakistán de que desplegarán sus ejércitos en Arabia Saudí para defender al régimen si fuera necesario. Sin embargo, ambos países tienen sus propios problemas internos y además, aunque puedan evitar el colapso del régimen de forma temporal, son incapaces de protegerlo indefinidamente.

Esta amenaza ha llevado al régimen saudí a variar su postura en algunos temas regionales. A finales de agosto, Arabia Saudí convocó a los ministros de los Estados del Golfo a Yeddah para analizar el tema de la amenaza del EI. Al mismo tiempo, el gobierno saudí invitó al país al viceministro de Exteriores iraní, Hossein Amir-Abdollahian, con el que discutió diversos asuntos regionales y mantuvo un encuentro “constructivo”. Riad ha concedido asimismo cinco visados a diplomáticos sirios destinados al Consulado de Siria en Yeddah, en un gesto sin precedentes en estos tres últimos años de tensiones diplomáticas entre ambos países debido al apoyo saudí al terrorismo en Siria. La ironía es que el temor a los mismos grupos terroristas que el régimen saudí promovió para luchar contra sus rivales podrína ahora obligar a Arabia Saudí a cambiar su política hacia éstos.

Fuente: Al-Manar

Waffen an Kurdenmilizen – der Westen wiederholt Fehler der Vergangenheit!

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Waffen an Kurdenmilizen – der Westen wiederholt Fehler der Vergangenheit!

Manuel Ochsenreiter

Die EU-Außenminister waren sich schnell einig: Es müssen Waffen an die Kurden geliefert werden, damit diese sich gegen die Kämpfer der Terrororganisation „Islamischer Staat“ (IS) zur Wehr setzen können. Auch Deutschland werde bei der Unterstützung der Kurdenmilizen im Kampf gegen die Dschihadisten „bis an die Grenze des politisch und rechtlich Machbaren gehen“, sagte Bundesaußenminister Frank-Walter Steinmeier in Brüssel. Selbst Joschka Fischer und Karl-Theodor zu Guttenberg meldeten sich zu Wort. Kaum überraschend: Sie rufen nach Krieg – mit deutscher Beteiligung. Die grünschwarze Kriegskoalition steht.

Kritische Stimmen sucht man unter den etablierten Politikern und Medien vergeblich: Von taz bis Bild fordern alle unisono: Waffen für Kurdistan! Gerade jetzt wäre es die Aufgabe der Medien, kritisch nachzuhaken. Warum spielt der Terror des IS erst jetzt eine Rolle? Immerhin bomben und morden sich die Al-Kaida-Banden unter verschiedenen Namen seit 2011 durch Syrien und den Irak. Und warum erfolgt der weltweite Aufschrei plötzlich jetzt, wenn die IS-Milizen Kurden und Jesiden ermorden, nicht aber, wenn sie riesige Landstriche „christenrein“ fegen? Warum ist ein getöteter syrischer oder irakischer Christ weniger wert als ein getöteter Kurde oder Jeside? Warum werden Dschihadisten in Syrien nach wie vor vornehm als „Rebellen“ bezeichnet – und im Irak als „Terroristen“. Doch all diese Fragen sucht man vergeblich bei Spiegel, Zeit & Co. Im Gegenteil: Wer noch vor wenigen Wochen davor warnte, daß es sich bei den angeblichen „Rebellen“ in Syrien um brutale Terrorbrigaden handelt, wurde als „Verschwörungstheoretiker“ oder „Regimeanhänger“ beschimpft.

Dabei ist das Terrormonster IS vom Westen selbst fabriziert: Das Knowhow der Terrorkriegsführung haben die Kämpfer in den Ausbildungslagern in der Türkei und in Jordanien erworben, die von den USA mit betrieben werden. Das Geld fließt aus den Golfmonarchien, die als westliche Verbündete gelten. Nun scheinen die IS-Brigaden nicht so zu agieren, wie man es sich in Washington wünscht: Sie marschieren in die falsche Richtung – anstatt nach Damaskus vorzudringen, greifen sie die Kurdengebiete an. Die Folge waren US-Bombenangriffe auf die IS-Truppen und Waffenlieferungen an die Kurden. Wollte der Westen den „Islamischen Staat“ tatsächlich vernichten, wäre die Lösung einfach: Sofortige Einstellung jeglicher Unterstützung für sogenannte „Rebellen“ in Syrien, politischer und wirtschaftlicher Druck und Sanktionen gegen die Golfmonarchien, Jordanien und die Türkei.

Und wollte man ernsthaft eine Streitmacht für den Kampf gegen den IS stärken, dann müßte man Waffen und Ausrüstung an diejenigen liefern, die bereits erfolgreich gegen die IS-Banden vorgehen: die syrische Armee und die libanesische Hisbollah. Das wäre konsequent, aber angesichts der politischen Gegebenheiten ist es völlig unrealistisch. In Berlin hört man lieber auf zu Guttenberg und Fischer – und rüstet mit den Kurdenmilizen das nächste Frankenstein-Monster in der Region auf.

Manuel Ochsenreiter ist Chefredakteur des Deutschen Nachrichtenmagazins ZUERST!

mardi, 09 septembre 2014

‘NAVO-denktank gaf in Istanbul IS groene licht voor oorlog in Irak’

‘NAVO-denktank gaf in Istanbul IS groene licht voor oorlog in Irak’
 

Geen substantiële Westerse militaire actie tegen IS omdat doelstellingen VS, Turkije en Saudi Arabië in Irak en Syrië nog niet zijn verwezenlijkt

Gebruiken en gebruikt worden; niet één in het Midden Oosten betrokken partij heeft schone handen. Allen streven ze hun eigen specifieke, soms overeenkomstige, maar net zo vaak tegenstrijdige doelstellingen na.

Volgens een geloofwaardige bron uit de kring van de invloedrijke Saudisch-Libanese miljardair en voormalig premier van Libanon Saad Hariri heeft de Atlantische Raad, een denktank van de VS en de NAVO, vorig jaar november op een conferentie in Istanbul het groene licht gegeven aan IS om een oorlog te beginnen in Irak. Eerder dit jaar meldden we al dat IS-terroristen in Turkije werden getraind door de CIA en het Turkse leger.

De Atlantic Council zou op 22 en 23 november op de energietop in Istanbul achter gesloten deuren hebben besloten om het uit louter criminelen en psychopathische moordenaars bestaande IS, toen nog bekend als ISIL of ISIS, aan te zetten tot een ‘heilige oorlog’ in Irak.

De bron, die uit vrees voor repercussies absoluut anoniem wil blijven, onthulde tevens dat de Amerikaanse ambassadeur in Turkije, Francis Riccardione, de belangrijkste coördinator van de militaire opmars van Daaisch, de Arabische afkorting voor ISIS, was.

‘Volledig kunstmatig geschapen vijand’

Steven Kelly, een voormalige CIA-medewerker, verklaarde op 28 augustus dat IS een ‘volledig kunstmatig geschapen vijand is. De financiering is compleet afkomstig uit de VS en zijn bondgenoten, en het voorstel van veel mensen dat deze vijand in Syrië en Irak moet worden aangevallen is een farce, want wij hebben deze vijand duidelijk zelf gecreëerd. Wij controleren hen, en nu lijken we het onaangenaam te vinden deze groep als legitieme vijand aan te vallen.’

Al-Qaeda en Al-Nusra mede gevormd door CIA

IS werd dan ook net als eerder Al-Nusra in Syrië en veel eerder Al-Qaeda mede door de Verenigde Staten vorm gegeven en groot gemaakt. Al-Qaeda ontstond uit de jihadgroepen die in de jaren ’80 in Afghanistan tegen de Sovjet bezetters vochten. Veel van deze moslimstrijders werden door de CIA getraind en voorzien van Amerikaanse wapens, zoals Stinger luchtafweerraketten.

Libië en Syrië

Terroristen van Al-Nusra, een tak van Al-Qaeda, werden in Turkije getraind om in Syrië tegen het regeringsleger van president Assad te vechten. De wapens voor Al-Nusra werden middels een via Libië lopende geheime CIA-operatie naar Turkije gesmokkeld. Kort daarvoor hadden de geheime diensten van de NAVO, Turkije, Saudi Arabië en Qatar aan Al-Qaeda verbonden jihadisten gebruikt om de Libische leider Gadaffi ten val te brengen en te vermoorden. Dezelfde moslimstrijders hadden in Irak en Afghanistan nog tegen Amerikaanse en Britse troepen gevochten.

Na de omverwerping van Gadaffi door de NAVO werden de Libische wapendepots geplunderd. Een groot deel van deze wapens werden via Turkije naar Syrië gesmokkeld. Daar zaten ook anti-tank- en luchtdoelraketten bij. Veel jihadisten die tegen Gadaffi vochten, reisden vervolgens met Amerikaanse hulp naar Syrië om daar tegen Assad te vechten. Net als in Libië werd deze oorlog in de Westerse media valselijk voorgesteld als een legitieme strijd om ‘vrijheid en democratie’. (1)

Geen substantiële militaire actie tegen IS

Om het Westerse publiek te paaien en opnieuw zand in de ogen te strooien bezigen Westerse politici en militairen harde taal tegen IS. Behalve het leveren van wapens aan de Peshmerga en wat Amerikaanse luchtaanvallen is er van concrete militaire actie om de gruwelijke oorlog die IS voert te stoppen nog geen enkele sprake. Dat komt omdat de Turken, Saudi’s en Amerikanen hun doelstellingen in Irak en Syrië nog niet hebben verwezenlijkt.

Saudi’s tegen Iran, Turken willen nieuw imperium

Overigens streven de belangrijkste krachten die de oorlog van IS in stand houden niet noodzakelijk dezelfde belangen na. De Saudi’s hopen dat IS in staat is de groeiende invloed van het Shi’itische Iran in Irak te stoppen. De Turken zijn –zoals we de afgelopen tijd uitgebreid hebben onderbouwd- van plan om na verloop van tijd het door IS veroverde gebied over te nemen voor de stichting van hun gedroomde neo-Ottomaanse Rijk. Tevens hoopt Ankara dat de Koerden, die nog altijd streven naar hun eigen onafhankelijke staat, fors worden verzwakt.

VS doet alles om petrodollar overeind te houden

De Amerikanen zijn even opportunistisch en schaamteloos, omdat zij zonder blikken of blozen vriend en vijand met elkaar verwisselen, al naar gelang het Washington uitkomt. Al-Qaeda wordt bevochten in Afghanistan en Pakistan, maar gesteund in Libië, Syrië en (via IS) in Irak. Zolang de VS de petrodollar als enige wereld reservemunt overeind kan houden, lijkt alles geoorloofd. Daarnaast schijnt het Witte Huis het toekomstige heropgerichte Turks-Ottomaanse Rijk te beschouwen als een belangrijke en machtige bondgenoot tegen Rusland.

* Voor verdere onderbouwing en meer bewijzen van veel in dit artikel genoemde feiten: zie hyperlinks onderaan.

Xander

(1) KOPP

Zie ook o.a.:

07-09: EU-ambassadeur: Europa financiert IS door aankoop olie in Turkije
27-08: Unie moslimgeestelijken kondigt in Turkije pan-islamitische confederatie aan
22-08: ‘Amerika gaat IS gebruiken als excuus voor aanval op Syrië’
21-08: Moslim Broederschap verklaart Turkije tot centrum Islamitische Kalifaat
21-08: Videobewijs van IS trainingskampen in Turkije
08-08: Succes ISIS dankzij Westerse ‘bondgenoten’ Turkije en Saudi Arabië
18-06: Onthutsend: ISIS-terroristen werden getraind door Amerika en Turkije
08-04: Pulitzerprijs journalist: Turkije achter gifgasaanval Syrië, werkt samen met Al-Qaeda
30-03: VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk
29-03: Ingrijpen Syrië nabij? Turkije geeft Al-Qaeda militaire- en luchtsteun
27-03: Gelekt gesprek op YouTube: Turken plannen false-flag aanslag om Syrië aan te vallen

2013:
05-06: Gatestone Instituut: VS helpt herstel Turks-Ottomaanse Rijk
23-03: Turkse minister BuZa: Wij zullen weer heersen van Sarajevo tot Damascus

lundi, 08 septembre 2014

Perdidos en el laberinto de Oriente Medio

por Juanlu González

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Con los vaivenes que da la política internacional, es lógico que muchas personas se hallen desconcertadas por los sucesos acontecidos durante los últimos meses. No ya por giros en alianzas, filias o fobias derivadas de cambios de gobierno, ya sea de manera democrática, por golpes de estado o por exigencias imperiales, sino por los giros copernicanos practicados por gobiernos supuestamente estables.

¿Cómo pueden los aliados de la OTAN en la guerra contra Siria ser ahora los enemigos en Irak? —se preguntarán algunos.  ¿Cómo Irán y Estados Unidos pueden actuar conjuntamente en el cambio de gobierno en Irak?, ¿cómo el Pentágono está ofreciendo información de inteligencia al Ejército Árabe Sirio para luchar contra el Estado Islámico? —dirán otros.

Para contestar certeramente a estas cuestiones y otras por el estilo es necesario disponer de informaciones directas y permanentes de inteligencia. Obviamente muchos de estos movimientos diplomáticos jamás verán la luz en medios de comunicación o en ensayos actuales, por tanto, nos tenemos que conformar con interpretar las señales que nos van llegando y leer entre líneas las declaraciones de los actores implicados en este complejo juego geopolítico.

La mayor parte de la oposición a Assad está desolada, aunque llevábamos años publicando en webs contrainformativas las atrocidades de los yihadistas y su filiación terrorista, la coalición atlantista de agresores contra Siria había logrado mantener a salvo —o casi— la imagen de los «revolucionarios», ocultando sus nacionalidades y la mayoría de ejecuciones, violaciones, decapitaciones y ataques químicos realizados contra el pueblo sirio. Pero ya no. Por la razón que sea, ahora es conveniente, y hasta necesario, que todo el mundo conozca lo que hacen los rebeldes sirios o los terroristas iraquíes para poder atacarles a placer.

Parece que apenas queda sitio para la oposición moderada que Occidente mimaba y a los medios tanto gustaba. Imagino cómo se sentirá también esa caterva de izquierdistas que cayeron en el juego propagandístico de la OTAN, cuando comprueben que muchos de los cuadros del Estado Islámico provienen del otrora encumbrado Ejército Libre Sirio (ESL), ahora reducido a una mínima expresión. Muchos hemos visto esa reveladora imagen del senador McCain reunido con el hoy jefe del Estado Islámico, el mismísimo Abu Bakr el-Baghdadí, representando a la oposición siria moderada, esa en la que occidente depositaba todo su apoyo militar y político para conquistar Siria.

Pero no ha sido la única vez que sucede algo así, no es un hecho aislado ni derivado de la pérdida de poder el ESL frente a otros grupos como afirmó recientemente Hillary Clinton. En los inicios de la milicia rebelde se situaba al frente de la misma a Abdelhakim Belhadj, un conocido terrorista libio de al Qaeda que llegó a ser gobernador de Trípoli tras la autodenominada «revolución» contra Gadafi. Por citar algún ejemplo más, podríamos hablar del coronel desertor Sekkar al Ahmad, probablemente muerto ayer mismo por la aviación siria en Deir Ezzor cuando se bombardeó una reunión de dirigentes de este grupo terrorista.

Obviamente, el debate ahora se sitúa en la elección entre Bachar el Assad o el terrorismo. Realmente siempre ha sido así, lo que sucede es que no han dejado que se visualizara de esta manera, confiados en reconducir la situación a posteriori, una vez que se eliminara a Assad y a todo su gobierno. Una auténtico sin sentido después de ver qué ha sucedido y está sucediendo aún en Libia, donde los yihadistas introducidos por occidente y sus aliados mantienen sumido al país en una espiral de muerte sin fin y donde llamar estado a lo que reina allá es poco menos que un insulto a la inteligencia.

Y es que Estados Unidos no puede atacar al Ejército Islámico en Irak y dejarlo operativo en Siria. No se puede apagar medio fuego. Aunque no le guste, está obligado a ayudar a Assad a acabar con la única facción de los rebeldes realmente poderosa, lo que equivaldrá a mantenerlo en el poder por una buena temporada. Así las cosas, tampoco es probable que tiren por la borda más de tres años de propaganda sin más y pretendan utilizar la ayuda militar como arma para activar un cambio de gobierno, como ya hicieron exitosamente en Irak con el ex primer ministro iraquí Nuri al-Maliki. Sin embargo, Siria no está sola, Rusia e Irán ya han redoblado los envíos de ayuda militar a Damasco y Hezbollah cada vez tiene más claro que ayudar a Siria es mantener la guerra alejada de las fronteras de Líbano y eso es o que pretenden continuar haciendo.

Pero, con lo bien que les ha venido a Estados Unidos la presencia del Estado Islámico en Irak, ¿por qué combatirlos ahora? Por la red circulan informaciones comprometedoras que vinculan a occidente con el Estado Islámico, desde saudíes reaccionarios que culpan a Israel y Estados Unidos de su creación, hasta periodistas norteamericanos que afirman que hay centenares de agentes de la CIA infiltrados en las filas yihadistas, hasta otras que afirman que Baghdadí tiene nombre falso, es judío y agente del Mossad. También hay otras declaraciones —sin confirmar— de Edward Snowden en las que achaca al Mossad y a la CIA el surgimiento del EI y el entrenamiento de sus líderes. Sin entrar a discutir su veracidad, es muy probable que, como mínimo, este grupo terrorista —como al Qaeda— esté bastante infiltrado por agentes de occidente y países aliados. Es algo obvio, teniendo en cuenta que comparten dirigentes con el Ejercito Sirio Libre y que estos estaban prácticamente al servicio de la OTAN. También las fuentes de financiación de los terroristas tienen su origen en Estados Unidos o en su entorno cercano. Buena parte de su armamento es el que fue entregado a los rebeldes «moderados» en Siria, además de recientes envíos procedentes del gobierno neonazi de Ucrania, cuyo rol vamos conociendo poco a poco, pagado con petrodólares del Golfo.

¿Qué ha podido suceder? Oficialmente lo venderán dentro de algunos años como una historia bien repetida: terrorista árabe conoce a servicio de inteligencia occidental, enseguida surge una relación amorosa entre ellos, trabajan juntos contra enemigos comunes durante algunos años, llega el desamor, rompen su relación y los terroristas, resentidos, se revuelven contra sus anteriores parejas de hecho. Esta película la hemos oído decenas de veces para explicar por qué a tantos terroristas famosos, incluido Bin Laden, se los ha relacionado con Estados Unidos o sus adláteres. A Washington no le molestaba el Estado Islámico en Siria… pero tampoco en Irak mientras era una amenaza sólo para Maliki. No fue hasta que los terroristas cruzaron la línea del Kurdistán, el estado que han estado fraguando durante tantos años con tanto mimo y ahínco entre Washington y Tel-Aviv en el norte de Irak, cuando se decidió pasar a la acción. Los campos de petróleo kurdos también se supone que tendrían algo que ver en el cambio de rumbo, probablemente mucho más que las matanzas de civiles que el EI estaba provocando, muy similares a las que hemos visto tantas veces en la guerra contra Siria y que jamás han denunciado ni se han atrevido si quiera a considerar cuando otros lo han hecho.

Hete aquí que el territorio ocupado por Daesh (el nombre en árabe del Estado Islámico) en ambos países se corresponde exactamente con el diseño de estado que pintó el equipo de Bush en aquel Proyecto para el Gran Oriente Medio que redibujaba las fronteras de la región en pequeños países homogéneos confesionalmente, manejables, poco poderosos… tras un periodo de «caos creativo» como el que justamente ahora vivimos. ¿Coincidencia o simple convergencia de intereses? que cada cual piense lo que quiera, pero no cabe duda que, cuando menos, resulta bastante extraño. Cuando han cruzado las líneas rojas, o si se prefiere, el territorio que les había sido asignado, es cuando los terroristas se han convertido en una amenaza global, nunca antes.

¿Y qué pinta Irán en todo esto? ¿Por qué apoya a Estados Unidos? ¿Cómo han colaborado juntos en la destitución de su aliado Maliki en Irak? Par empezar, la República Islámica es la más interesada en acabar con el poder de los terroristas sunníes, no podemos obviar que en el presente se desarrolla una verdadera guerra mundial entre sunníes y chiíes en la que Irán tiene mucho que perder. Por otro lado, Teherán necesita superar la amenaza de guerra que pende sobre su cabeza por el programa nuclear y es posible que EEUU haya sentado las bases para un acuerdo definitivo en cuyo paquete estaría también la cabeza de Maliki.

Esto hasta el día de hoy, mañana quién sabe…

Fuente: bits Rojiverdes

samedi, 06 septembre 2014

Un califat pour le 21ème siècle

UN CALIFAT POUR LE VINGT ET UNIEME SIECLE

Un bon outil pour aveugler les journalistes?

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

Avant de partir en vacances, Métamag titrait sur les califes. Que pouvait bien en effet signifier la proposition d'un califat politique au XXIème siècle ? Alors que les parlementaires irakiens ne parvenaient pas à se mettre d'accord sur la formation d'un gouvernement, les extrémistes sunnites de l'ISIS (Etat islamique de Syrie et d'Irak) annonçaient au printemps la création d'un califat nouveau style, non plus flamboyant mais tout vêtu de noir. L'établissement d'un système politico-religieux de cette nature apparaissait pour quelques observateurs une manœuvre audacieuse, téméraire, en tout cas superbement orchestrée. Restait à savoir par qui... Mais qui cherche, trouve et on en sait un peu plus maintenant sur l'identité du calife Abu Bakr al Baghadi et surtout, on devine qu'il suivit aussi et, peut-être à Guantanamo même, des cours de mise en scène.

Comme les politiciens irakiens n'avaient jamais laissé de côté leurs différences sectaires pour former un exécutif viable qui imposerait son autorité sur tout le territoire, on devinait bien que cette incursion du calife «fantastique» pourrait avoir des conséquences graves et dévastatrices sur les institutions si fragiles du pays. On sentait bien aussi que l'Irak serait de nouveau bombardé mais on n'imaginait pas que les Etats-Unis feraient si vite. Le plan Al-Baghadi était donc sans doute classé comme une opération d'urgence avant de quitter l'Afghanistan. Alors, on livra en appât aux pseudos journalistes experts la métaphore du califat. On vit alors apparaître dans les colonnes des journaux l'historique du califat : un titre qui datait du VIIème siècle, supprimé par Kemal Atatürk en 1924, après le démantèlement de l'Empire ottoman et qui ne conservait qu'une valeur religieuse puisqu'en 1923, on avait créé la République de Turquie.

Le rêve d'un califat qui irait de l'Espagne (El Andalus) jusqu'au Pakistan, incluant le nord de l'Afrique, le Moyen-Orient et le Levant, fut évoqué en fait par Osama Ben Laden après le 11 septembre. Le leader d'Al Qaeda comme Al Baghadi, autoproclamé calife Ibrahim, ont donc les mêmes sources, reçu sans doute la même formation ! En 1916, les accords franco-britanniques Sykes-Picot redessinèrent les cartes de la région. Par le traité de Sèvres, on en termina avec l'ordre géopolitique ancien qui durant des siècles avait amené une certaine harmonie interne et une unité religieuse dans la région sous le couvert justement du califat et du sultanat. Pour des gens comme Ben Laden et tous les transatlantiques qui tournaient autour, c'est à Sèvres que commencèrent tous les problèmes. Mais peut-on vraiment croire que le califat avec ses abus, son pouvoir arbitraire, ses injustices sociales pourrait être la panacée du vingt et unième siècle ? Qui donc a intérêt à rêver la nuit au califat ?

Le porte-parole du mufti d'Egypte (un des principaux leaders spirituels sunnites) a déclaré cet été que «le califat est une illusion». «A peine, dit-il, une réponse crédible au chaos irakien». D'autres chefs religieux sunnites ont souligné l'aspect «délirant» de la proposition car«on ne saurait former un Etat par le pillage, le sabotage et les bombardement». Un député irakien est convaincu de son côté que c'est en réalité un projet bien pensé, calculé, réfléchi, un projet même rationnel, trop rationnel même pour être vraiment oriental ! En fait, l'Irak ne doit jamais se relever pour l'équilibre du monde.
 
Le califat n'est en fait que l'habillage délirant du chaos, un concept théologico-politique réinventé mais désenchanté sur fonds de puits de pétrole à sécuriser et de fanatiques à instrumentaliser. L'ISIS remplace ainsi tout à fait sur le terrain Al Qaeda. C'est comme une énième franchise du groupe appuyée comme au bon vieux temps (le 11 septembre cela fait déjà 13 ans !) par l'aviation américaine. Au Sahel, au Maghreb, des groupes maghrébins défendent l'ISIS mais il est fort probable que d'ici quelque temps, d'autres groupes musulmans plus identitaires se lèvent contre l'ISIS et le Califat pseudo-arabe. Cela dépendra en fait de la prise de conscience arabe de toutes ces manipulations. Mais cette prise de conscience des manipulations arabes existe-t-elle dans le monde musulman ? Oui. Le monde arabe bouge et discute toujours autour du narguilé et loin des femmes, les choses sont dites. Certains ouvrent les yeux. En Irak, l'aviation américaine bombarde, l'Iran fait entrer des armes, la Russie avait aussi envoyé fin juin des avions au gouvernement chiite de Bagdad, le Qatar financerait Al Baghadi et le Mossad produirait des films gore au Neguev ... Quel imbroglio ? Vaincre l'Isis, abattre la Syrie, récupérer le territoire irakien, le dépecer pour le rendre ingouvernable. Dans tous les cas de figure, le califat n'est pas une figure politique du vingt et unième siècle mais il reste un bon outil pour aveugler les journalistes et faire marcher les troupes au nom de la Justice. Arabes, réveillez-vous !  

vendredi, 05 septembre 2014

La fine dell’alleanza mediorientale degli USA

La fine dell’alleanza mediorientale degli USA

Alessandro Lattanzio

Ex: http://aurorasito.wordpress.com

Barack Obama, King Abdullah

Grandi mutamenti si sono avuti ad agosto in politica internazionale. Non solo si registrava la sconfitta della NATO in Ucraina, con la grande offensiva dell’Esercito Popolare di Novorossija, ma anche in Nord Africa/Medio Oriente, dove, dopo il sussulto causato dall’avanzata dell’esercito islamo-atlantista del SIIL (Stato Islamico in Iraq e Levante) in Iraq settentrionale e Siria orientale, le forze regionali del campo filo-USA, profondamente divise e contrapposte, avviavano la controffensiva al piano islamo-atlantista avviato nel dicembre 2010, noto come ‘Primavera araba’, radicalizzatosi immediatamente dal febbraio 2011 con le operazioni sovversive in Egitto, l’infiltrazione in Siria e il golpe-invasione in Libia. La serie di operazioni occulte e destabilizzanti attuate nel corso di questi tre anni da Washington, Tel Aviv, Parigi, Londra, Berlino, Roma e Ankara tramite le reti Stay Behind della NATO e con il supporto della Fratellanza mussulmana finanziata dal petroemirato del Qatar, hanno portato alla formazione dell’ultimo avatar di al-Qaida, ovvero il già citato SIIL. Tale organizzazione terroristica, una sorte di ‘super-clan’ delle dune, è un prodotto delle operazioni spionistiche e di guerra psicologica delle agenzie d’intelligence israeliane e statunitensi, allo scopo di scavalcare i Paesi arabi, soprattutto l’Arabia Saudita, nel controllo della legione islamista, composta da decine di migliaia di mercenari e terroristi islamisti, salafiti e taqfiriti radunati in Turchia, dove vengono addestrati, armati e finanziati. Ciò è dettato dell’inefficienza operativa dimostrata dai Paesi del Golfo e dalla Giordania nell’aggressione alla Siria, e dalla conseguente incapacità di affrontare seriamente l’Asse della Resistenza in costruzione, imperniata nell’Iraq risorgente di al-Maliqi. Tale inefficienza ha spinto Washington non solo a creare direttamente il suo esercito islamista, appunto il SIIL, ma ad iniziare ad usarlo in modo sotterraneo anche contro l’Arabia Saudita, una volta rivelatosi impossibile controllare la produzione petrolifera irachena, eliminare la Siria baathista, controllare il caos in Libia, dominare totalmente la stessa Turchia, imporre il dominio islamista in Egitto e Libano, ed allontanare l’Iran dall’Organizzazione della Cooperazione di Shanghai. Dopo tutto ciò, rimane Ryadh quale ultimo bersaglio apparentemente abbordabile. L’occupazione degli enormi giacimenti petroliferi sauditi, di cui disporre a piacimento, sicuramente balena da decenni nelle menti del Pentagono e di Langley. E a Ryadh, e nelle capitali degli altri petroemirati del Golfo Persico, si sarà di certo intuito che qualcosa di torbido, a Washington, si muove dalla Siria alla penisola arabica. Da qui la probabile ragione dell’ultimo intervento del decrepito monarca saudita, re Abdullah, che il 29 agosto a Ryadh, ricevendo i nuovi ambasciatori accreditati in Arabia Saudita, tra cui quello degli Stati Uniti, si dichiarava “sorpreso dall’inazione verso il terrorismo del SIIL, da egli ritenuto ‘inaccettabile’ e verso cui reagire con forza e determinazione. “Vedete come (i jihadisti) decapitino e mostrino ai bambini teste mozzate per strada“, aveva detto condannando la crudeltà di tali atti. Piuttosto sorprendente da un re che aveva massicciamente sostenuto tali barbari criminali quando devastavano la Siria. Re Abdullah, che sembra aver ripreso coscienza, ha continuato: “Non è un segreto per voi ciò che fanno e faranno ancora. Se li ignorate, sono sicuro che arriveranno in un mese in Europa e dopo due in America“. Infatti, ciò non è un segreto per certi Paesi occidentali, complici nella nascita e metastasi di tale cancro islamo-terrorista. Sempre il 29 agosto, il principe saudita Walid bin Talil si recava a Parigi in visita privata, venendo ricevuto da François Hollande all’Eliseo. Tale incontro ebbe luogo pochi giorni prima dell’arrivo a Parigi del principe ereditario saudita Salman bin Abdul Aziz, ricevuto il 1 settembre all’Eliseo da François Hollande, nell’ambito della visita ufficiale per la cooperazione militare nella crisi in Medio Oriente. Il principe ereditario si recava in Francia per dire ciò che re Abdullah aveva detto ai diplomatici in Arabia Saudita. In altre parole, non si dovrebbe più giocare con il fuoco del fondamentalismo, perché vi è il pericolo dell’incendio. Era questo che ha spinto a reagire il re saudita, temendo per il suo regno l’indecisione e l’inazione di Barack Hussein Obama negli attacchi aerei contro i jihadisti del SIIL. Il 30 agosto 2014, il quotidiano saudita Asharq al-Awsat e la rete TV al-Arabiya riferivano tali propositi del re saudita. Abdullah aveva anche detto che “il terrorismo non conosce confini e può interessare diversi Paesi al di fuori del Medio Oriente“, dove i jihadisti del SIIL devastano barbaramente i territori conquistati in Siria e in Iraq grazie al denaro saudita e qatariota, e alle armi fornite da statunitensi, inglesi e francesi. Anche se ritardataria, la posizione di re Abdullah è un’importante svolta nella politica saudita. Rientra nella logica del sostegno saudita al Generale Abdelfatah al-Sisi contro la Fratellanza musulmana in Egitto. “Ma questa politica sarà ambigua fin quando non sarà avviato un cambiamento radicale nella crisi siriana, e non sia imposta una giusta correzione allo Stato canaglia del Qatar, principale finanziatore del terrorismo islamico nel mondo arabo, africano e occidentale.”


A ciò si aggiunga gli ultimi eventi nella Libia oramai martirizzata da tre anni d’interventismo islamo-atlantista, “A fine agosto 2014, il Paese aveva due parlamenti: uno eletto dal popolo libico, e l’altro legittimato esclusivamente dal supporto straniero. La situazione sembrava così difficile, a quel punto, che era possibile l’intervento militare da parte degli Stati regionali, capeggiati dall’Egitto, per l’obiettivo di stabilizzare il Paese eliminando i jihadisti finanziati e armati dall’estero e che utilizzano la Libia come trampolino di lancio della guerra islamista contro l’attuale governo egiziano. … Il Qatar ha creato un “esercito libero egiziano” nel deserto della Cirenaica, modellato sull'”esercito libero siriano” che Qatar, Turchia e Stati Uniti avevano costruito per sfidare il leader siriano Bashar al-Assad. … Nell’agosto 2014, i terroristi jihadisti legati ai gruppi salafiti collaboravano con i Fratelli musulmani (Iqwan) radicati in Cirenaica e sostenuti da Qatar, Turchia e Stati Uniti. … Il 18 agosto 2014, la situazione si era deteriorata al punto che aerei da combattimento degli Emirati Arabi Uniti (EAU), operando da basi egiziane, effettuarono attacchi contro le milizie jihadiste a Tripoli, senza preavvisare gli Stati Uniti. L’operazione fu coordinata con il governo dell’Arabia Saudita, che permise agli aerei dell’aeronautica degli Emirati Arabi Uniti si sorvolare il regno saudita verso l’Egitto. Gli aerei dell’aeronautica emirota utilizzarono le aviocisterne Airbus A330MRTT per rifornirsi in volo e raggiungere la base aerea di Marsa Matruh, o un’altra base aerea avanzata egiziana, da cui effettuare gli attacchi sugli obiettivi libici. I primi attacchi, il 18 agosto 2014, colpirono gruppi di terroristi; i successivi, del 23 agosto 2014, colpirono lanciarazzi e veicoli militari dei terroristi forniti dal Qatar. Gli attacchi non impedirono alle milizie della coalizione islamista di Misurata, Fajr al-Libiya (Alba della Libia), di occupare il 24 agosto Tripoli, sottraendola al controllo della milizia di Zintan. L’UAE colpì anche Ansar al-Sharia, altro gruppo islamista sostenuto da Washington”.


Il 25 agosto 2014, Stati Uniti, Francia, Germania, Italia e Regno Unito rilasciarono una dichiarazione che denunciava le “interferenze esterne” in Libia, che “aggravano le divisioni attuali e minano la transizione democratica della Libia“, nascondendo la realtà che gli Stati Uniti dal 2011 interferiscono in Libia continuando a sostenere l’invadenza del Qatar. Allo stesso tempo, sempre con l’incoraggiamento degli Stati Uniti, l’ex-parlamento islamista, senza mandato, veniva riconvocato il 25 agosto 2014 per deliberare lo scioglimento del governo ad interim votato dal Parlamento neoeletto e contrario agli islamisti. Il Parlamento non controllato dagli islamisti continua a riunirsi a Tobruq, in Cirenaica, dove il 24 agosto licenziava il Capo di Stato Maggiore dell’esercito, generale Abdesalam Jadallah al-Ubaydi, sostituendolo con il colonnello Abdelrazaq Nadhuri, promosso generale per l’occasione. Nadhuri, della città di Marj, a 1100 km ad est di Tripoli, ha partecipato con il ministro degli Esteri della Libia e agli omologhi regionali, al vertice di Cairo per discutere la minaccia islamista. Nadhuri sostiene l’operazione anti-islamista Qarama (Dignità) del generale Qalifa Haftar. All’annuncio della nomina di Nadhuri, alcuni generali libici espressero la loro contrarietà dichiarando “di rifiutarsi di lavorare al comando di un ufficiale che supporta l’operazione Qarama, e di riconoscere solo il generale al-Ubaydi come Capo di stato maggiore“. Intanto, il 25 agosto il Congresso Nazionale Generale (GNC), ufficialmente sostituito dal nuovo Parlamento, nominava una figura islamista, Umar al-Hasi, per formare un “governo di salvezza” che riceveva il riconoscimento degli Stati Uniti. Quindi la Libia oggi ha due parlamenti e due governi. Il ministro degli Esteri egiziano Samah Shuqri avrebbe detto, il 25 agosto, che la situazione in Libia minaccia la regione, “Gli sviluppi in Libia colpiscono la sicurezza dei Paesi vicini, per la presenza di movimenti estremisti e gruppi terroristi i cui attivisti non solo non si fermano ai territori libici ma s’infiltrano nei Paesi vicini”, affermando anche che la diffusione dell’illegalità dalla Libia potrebbe richiedere l’intervento straniero. La posizione di Egitto, Arabia Saudita e Emirati Arabi Uniti svela la divisione tra gli ex-alleati di Washington. Sottolineando ciò, il presidente egiziano Abdelfatah al-Sisi dichiarava, sempre il 24 agosto, che Qatar, Turchia, Stati Uniti e Fratellanza musulmana finanziano nuovi piani mediatici che “volti a minare la stabilità dell’Egitto“. Tali potenze, ha detto, “non esitano a spendere decine di milioni, o addirittura centinaia di milioni di dollari per tali siti, promuovendo idee che mirano a minare la stabilità dell’Egitto”.


Gli Stati Uniti, ed Israele, si alienano i principali alleati regionali nel perseguimento di obiettivi strategici confusi e indefiniti, volti solo a generare caos e, forse, creare terreno bruciato economico-sociale intorno all’Asse eurasiatico, il cui nucleo è rappresentato dal riallineamento strategico tra Mosca, Beijing e Tehran, verso cui gravitano sempre più Turchia, Siria, Iraq ed Egitto.

 

 

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Il senatore interventista neo-con McCain e, cerchiato in rosso, al-Baghdadi, presunto califfo del SIIL

 

Fonti:
Il re saudita non sostiene più i terroristi islamici! 1 settembre 2014
La Libia al centro della frattura tra gli alleati regionali degli USA  31/08/2014

lundi, 01 septembre 2014

US and Gulf Destabilization Policies

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Siege of Mecca, Afghanistan, Iraq, Pakistan and Syria: US and Gulf Destabilization Policies

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

Ex: http://www.moderntokyotimes.com

In the 1980s the United States, Saudi Arabia, Pakistan, the United Kingdom and some other nations began to fund Sunni Islamic terrorism in Afghanistan. This meddling came hot on the heels of the Siege of Mecca in Saudi Arabia in 1979. Therefore, funding radical Sunni Islamism in Afghanistan came at a very opportunistic time for the rulers based in Saudi Arabia.

Pakistan became the central base in training international jihadists and spreading Islamism in Afghanistan. Irrespective of the motives in Afghanistan and the rights and wrongs, it is clear that the convulsions from intervening in this nation are still being felt in many nations today. The United States and Pakistan unleashed the CIA and ISI respectively, in order to create an Islamist fighting force which could take on the Soviet Union. British special intelligence played its part in this covert war but turning the clock to 2014 and it is clear that a stream of failed states and terrorism “filled this vacuum” created by outside meddling.

In the case of Pakistan then the ISI and central government have created their own Sunni Islamist Takfiri nightmare because this nation can no longer contain the forces it unleashed. This means that the Islamist agenda now deems the government of Pakistan to be anti-Islamic and the knock-on-effect is increasing hatred towards all minorities and threatening indigenous Sunni Islam. Therefore, all minorities irrespective if Muslim or non-Muslim are facing the wrath of Takfiri Islamism and this can be seen by attacks against Ahmadiyya Muslims, Shia Muslims, Hindus, Christians and against the followers of Sufi Islam.

When brave Sunni Muslim voices in Pakistan speak out like Salman Taseer, the former Governor of Punjab, then death follows. At the same time Christians have been burnt alive and an alleged Muslim blasphemer was also burnt alive recently. The most worrying aspect is that these crimes against humanity are not happening only in areas of chaos because of the power of several Islamist organizations – but it is happening within mainstream society.

This means that all the past funding of militant Sunni Islamism by nations who supported the war in Afghanistan, have collectively created a nightmare that was filled by the dreams of Saudi Arabia and other Gulf powers. It is clear that while the United States and United Kingdom were focusing on the sole issue of Afghanistan.  At no point did either nation appear to understand the dynamics of militant Sunni Islamism that began to alter the religious and political landscape – this also applies to internal militancy within Western nations based on Gulf petrodollars. Decades earlier in Afghanistan prior to outside meddling it was clear that women had much greater freedom and likewise indigenous Islam varied from region to region. However, the oppressive nature of chaos and hatred was alien and major cities like Kabul were places whereby individuals had ample choices compared with the reality of modern day Afghanistan.

Yet dangerous past political leaders in Pakistan like General Zia ul-Haq, along with Saudi Arabia and other Gulf states, would alter the dynamics within the Muslim world in this part of Asia. The repercussions continue today with various militant Sunni Islamist movements causing mayhem in Afghanistan and Pakistan respectively. At the same time the roles of women have suffered greatly in areas where Islamists have strong power-bases. Likewise, sectarianism, terrorism and weakened central states in Afghanistan and Pakistan have followed the vacuum that was unleashed – likewise, modern day Libya is in crisis based on the same meddling powers.

Therefore, sectarian Takfiri attacks in Afghanistan and Pakistan are natural realities in this part of the world. On top of this, the US led invasion of Iraq which led to the exodus of vast numbers of Christians and other minorities, was also filled by Takfiri Islamism and rampant sectarianism. Iraq despite the brutal dictatorship of Saddam Hussein was staunchly secular and internal terrorism was not a threat to the government based in Baghdad. However, once the US entered the equation then the vacuum once more was filled by various Takfiri Islamist organizations including al-Qaeda. Also, just like September 11 was done by mainly Saudi nationals, this nation also provided the single largest number of foreign Islamists who went to Iraq in order to kill US soldiers and other allied forces – alongside killing Shia Muslims.

The angle from Saudi Arabia was that the control mechanisms of the new Iraq had installed a Shia led government against the wishes of Riyadh. After all, for Takfiri Islamists who follow the Wahhabi faith in Saudi Arabia this was tantamount to treachery. Once more, just like American citizens had been killed on September 11 because of mainly Saudi nationals, this time it was American soldiers who would die in the thousands because of Saudi Islamists and the funding that came from this nation irrespective if from organizations or because of wealthy individuals. The irony now, and a sad irony for American soldiers, was that the majority of American deaths in Afghanistan and Iraq were because of the policies of their so-called friends in Pakistan and Saudi Arabia respectively. Once more, however, the United States and elites within Washington appeared to allow this confused policy to stand by ignoring the ratlines that were killing their own soldiers.

Today Iraq falls into the “failed state domino system” that often follows outside meddling by other nations. Therefore, terrorism is a daily reality in Iraq, vast numbers of minorities have fled, women have suffered in parts of the country, the north is de-facto under Kurdish rule and sectarianism blights the nation state. However, political leaders once more in Washington have now unleashed another brutal vacuum in Syria despite the ongoing problems in Afghanistan, Iraq and Pakistan.

At no point during the leadership of Bashar al-Assad did religious minorities have to worry about their future prior to outside meddling. Likewise, women in Syria had freedoms that could only be dreamt about in Afghanistan, Qatar, Saudi Arabia and other nations within the US orbit in the Middle East.  Indeed, unlike in France that infringes on the way Muslim females must dress, or in Switzerland which puts restrictions on Muslim places of worship – in Syria women decide how they want to dress and all religious faiths have places to worship.

However, the so-called “Arab Spring” was usurped by powerful forces and for Saudi Arabia and Qatar it was a time to fill the vacuum with Sunni Takfiri Islamism. The Libya crisis once more is unleashing forces that are still ongoing and this applies to chaos and no central control. Alongside this is the destabilization of northern Mali because of forces unleashed by the demise of Libya. It is still too early to say which way the future will go in Libya but clearly Islamic terrorist groups and Islamist religious organizations are intent on filling the vacuum. In northern Mali they have already altered the landscape and clearly this area will be a base for further chaos throughout the region.

Syria therefore remained the most powerful and independent Arabic speaking nation which was staunchly secular and free from outside control. Neither America nor Saudi Arabia could pull the strings of this nation but once demonstrations began in Syria then outside forces soon entered. The emergence of “a ghost Free Syrian Army (FSA)” soon emerged rapidly just like the rise of the Kosovo Liberation Army and rebels in Libya. Clearly, all these forces rose far too quickly for them to be spontaneous therefore long-term policy objectives had been waiting in the wings to fill any vacuum that may emerge – or, to create a vacuum by unleashing powerful forces quickly.

From very early on in the Syrian crisis many soldiers were killed and clearly they were not killed by peaceful demonstrators. Bashar al-Assad admitted himself that mistakes were made in the early period but if it wasn’t for outside forces then the situation would have been contained. The crisis in Bahrain remains because the Shia feel neglected and forces within the Sunni population also have many misgivings. Despite the brutal crackdown in Bahrain it is clear that the death rate is much lower than Syria because no outside nation gave military arms to the demonstrators. On the contrary, Saudi Arabia was allowed to get involved in order to crush the uprising which was spontaneous.

In the case of Syria the nations of Saudi Arabia and Qatar are funding international terrorists and mercenaries. Also, Turkey is another aggressor to Syria because this nation is allowing the FSA and various Islamist organizations to have bases near the border with Syria. The CIA and Islamist agenda, unlike in Iraq and Afghanistan after September 11 (before this both were allies), have once more converged in order to destabilize Syria. Just like in Afghanistan it is clear that America’s only interest is to reduce the power of the Russian Federation and Iran respectively, with regards to geopolitics. However, just like in Afghanistan, Iraq and Pakistan; the Saudi Arabia objective is Sunni Islamism and spreading the Wahhabi/Salafist version of Islam.

The upshot of all this is that Syria is being destabilized by many forces which are supporting sedition, sectarianism and terrorism. Once more, this policy is impacting on the region and Lebanon remains very delicate and terrorist attacks have also started to increase in Iraq. Now in modern day Syria both the FSA and Islamists are beheading people, killing minorities, killing Iraqi refugees who fled to Syria, killing individuals who support Bashar al-Assad, killing journalists and TV reporters. Recent videos taken by the FSA show dead people being thrown from rooftops and captured individuals being photographed before being murdered.

Collectively, the deaths that people are currently reading about in the news or seeing on television in Afghanistan, Iraq, Pakistan and now Syria; all relate to the policies based in Washington and whereby other allies like Saudi Arabia have funded the carnage. Pakistan also continues to be blighted by Islamism because of dangerous policies which were enacted by past leaders. Other nations like Mali and Lebanon are feeling these shockwaves while closer to home Islamists are also spreading radicalism in major cities throughout Europe. Therefore, the powerful tremors of the Siege of Mecca in 1979 when Juhayman al-Otaibi and his followers stormed Mecca continues to reverberate around the Islamic world within the religious arena.

This single event galvanized America and Saudi Arabia to further bankroll Sunni Islamic terrorists in Afghanistan and bordering regions of Pakistan from 1979 onwards and up until the demise of the Soviet Union. After all, the elites in Saudi Arabia needed a distraction and America was worried about the repercussions of this extremely important event. It could well be that internal convulsions in Saudi Arabia are also behind events in Syria just like what happened after the Siege of Mecca with Afghanistan. After all, it is clear that the Shia community and elements within the Sunni population are unhappy with the current leaders of Saudi Arabia. Likewise, Saudi Arabia is supporting sectarianism in Bahrain and Yemen respectively and this helps to fill the “restive Islamist void in Saudi Arabia.”

Irrespective of all the factors of why America, Qatar, Saudi Arabia, France, Turkey and the United Kingdom are destabilizing Syria; it is clear that the forces being unleashed will not be able to be contained if central forces in Syria collapse. America is worried about this because of what happened in Iraq. Despite this, elites in Washington have allowed Saudi Arabia, Qatar, Kuwait and Turkey to destabilize Syria based on the deeds of the CIA, MI6, MIT, DGSE and other international covert operatives in NATO Turkey. The upshot of this is that ISIS and other terrorist forces are a major threat to Iraq and Syria.

One thing is for sure, the current carnage and daily terrorist attacks in Afghanistan, Iraq, Pakistan and Syria are all linked with the policies of Washington and the money emanating from Saudi Arabia, Kuwait and Qatar. All the above nations were once mainly free from international terrorism (some happened from time to time) but once the United States and Gulf petrodollars entered the equation then this all changed. The destabilization of Syria is following an all too familiar pattern and the same applies to the spread of terrorism and sectarianism once political elites in Washington and Riyadh get involved. However, just like what happened in Afghanistan in the 1980s and early 1990s, it is clear that the forces being unleashed against Syria can’t be contained and this reality is also threatening Iraq once more in 2014.

mtt

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dimanche, 31 août 2014

Europe is Exporting Takfiri Barbarity to Iraq, Somalia and Syria

Europe is Exporting Takfiri Barbarity to Iraq, Somalia and Syria

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

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The government of Syria continues to face a civilizational war because Takfiri indoctrination, Gulf petrodollar terrorism, international jihadists, sectarian forces and the intrigues of major NATO powers are threatening this secular state. At the same time, Europe is exporting Takfiri barbarity to Iraq, Somalia and Syria because of Gulf petrodollars within Europe; the intrigues of security services; allowing Takfiri clerics to indoctrinate; and enabling natural breeding grounds to flourish throughout Europe. Therefore, the rich mosaic of Syria faces a civilizational war on several fronts and the same applies to Iraq and Somalia.

Indeed, the severity of the European Takfiri reality in the affairs of several nations is not fully known because the numbers are much higher than was commonly thought. This reality means that it is difficult to understand the real numbers involved in butchering and slaughtering in Iraq, Somalia and Syria. Despite this, it is clear that the numbers are vast and that NATO Turkey is an open border for international jihadists when it comes to the destabilization of Syria.

Al-Monitor reports that: “…a French jihadist interviewed by the weekly Paris-Match in March, claims that there are “at least” 500 recruits from France alone fighting with ISIS, which is merely one of the jihadist factions in Syria. It has lately been involved in an internecine conflict with other such factions, including Jabhat al-Nusra, al-Qaeda’s official affiliate in Syria. In a recent study, Thomas Hegghammer, director of terrorism research at the Norwegian Defense Research Establishment, used published estimates from European intelligence services to put the total number of European recruits fighting in Syria at fewer than 2,000. The study estimated the total number of French recruits fighting with all the factions, not only ISIS, at between 200 and 400.”

This reality means that Syria is facing a nightmare emanating from Europe because the number is extremely high. On top of this, the murky role of security services like the BND, DGSE and MI6 remains unknown. However, with France and the United Kingdom being involved in the destabilization of Syria then clearly many ties will remain open. After all, the brutal murder of Lee Rigby in London highlighted the fact that British security services had hoped to recruit one of the two barbaric individuals involved in butchering Lee Rigby.

In a past article by Modern Tokyo Times the same murky area was highlighted because the Anas al-Liby case is further evidence of the mass naivety within the British secret services – for example MI5 and MI6. It is known that one of the individuals involved in the barbaric murder of Lee Rigby was targeted to become a recruit of the British secret service. Likewise, al-Liby was given political asylum despite his al-Qaeda links being fully known and MI6 also tried to recruit him.”

In the same article highlighted earlier by Al-Monitor it is stated: “Referring to the French jihadists, Abu Shaheed told Paris-Match, “There are lots and lots of them. The place is covered with French [recruits]. I couldn’t even count them all.” In addition to individual French fighters in other ISIS units, Abu Shaheed said that there are five or six purely French-speaking brigades or katiba, consisting of French and Belgian fighters. He went on to explain that the formation of French-speaking brigades is a necessity, since the French and Belgian recruits ordinarily do not speak enough Arabic to be integrated into Arabic-speaking units. The recruits are known essentially to consist of second- and third-generation descendants of Arab immigrants and Muslim converts.”

Iraq, Syria and Somalia are particularly being hard hit by this reality therefore something is going wrong within so-called liberal Europe. After all, individuals are flocking to these nations in order to slaughter fellow Muslims, kill Christians and persecute various different religious minorities.

For example, in Somalia the al-Shabaab (al-Shabab) kill all apostates to Christianity in brutal ways. Likewise, Takfiri fanatics are attacking indigenous Sufi Islam in Somalia because many Sufi shrines have been destroyed. Apparently, it is this brutality that is attracting Muslim jihadists following the Takfiri thought pattern in the United Kingdom because they are intent on slaughtering “the other”

The same mode of thinking is leading to Takfiri jihadists killing Alawites, the Shia and indigenous Sunni Muslims that are deemed apostates unless they follow their Salafi and Takfiri mantra. Of course, the same is being replicated in Iraq and in other parts of the world like Pakistan.

France 24 reports: “One of the more disturbing aspects of the barbaric footage is the cavalier way the European jihadists move through the Syrian countryside, whooping, laughing and shouting in French as they drag the bodies of the slain civilians and fighters accused of supporting Assad.”

The factors behind the growth of European jihadists are multiple and not so clear because on-the-one-hand you have Gulf petrodollars and the incitement of hatred by Takfiri fanatics; on-the-other-hand you have government foreign policy objectives that are boosting terrorist forces. Of course, other important areas related to destabilization policies, media manipulation, social media and enabling international links to flourish equally apply – and other important factors. Therefore, vile aspects of Takfiri Islam and Salafi militancy are spreading their barbaric message far and wide. This is based on failures from within, allowing Takfiri Islamists to have a free reign in spreading sectarianism, focusing on Gulf petrodollars – and because of covert related issues based on the foreign policy objectives of major Gulf and Western powers.

This reality means that Iraq, Somalia and Syria face not only the results of outside meddling but they also face a civilizational war, whereby European jihadists want to turn-the-clock back to “year zero.”

http://www.al-monitor.com/pulse/iw/originals/2014/04/europe-jihadist-isis-syria-qaeda-terror-france-germany.html#ixzz3BZUOBvzh

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jeudi, 28 août 2014

ISIL: Another Fine Mess, History Repeats Itself

 

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ISIL: Another Fine Mess, History Repeats Itself

I began my day watching the video of the beheading of an American photo journalist, James Foley, 40 years of age, decapitated in the most barbaric, depraved demonstration of cowardice I have witnessed in many years. James Foley was not captured because he was an American but this was the reason he lost his life to ISIL, another creation of Western imperialism.

Two thousand and sixty-seven years ago, in the year 53 BCE, Marcus Licinius Crassus, the wealthiest man in the history of the Roman Empire, decided to ignore the offer of the Armenian King Artavazdes II, to attack the Parthian Empire (part of modern-day Turkey, Iraq and Iran), through Armenia, offering around 40,000 troops of his own to join Crassus’ seven legions. The battle of Carrhae.

James Wright Foley, 40, was kidnapped by an armed gang in Binesh, Syria, on November 22, 2012. A freelance photo journalist, he was making his living by living on the edge, taking pictures in war zones. If he had stayed at home in the USA and not wandered around parts of Syria controlled by terrorists, he would not have been taken but he paid the ultimate price for his audacity.

Whatever the case, the ultimate price for a photo journalist, in no part of the world, can be a decapitation, which is never justified, justifiable or acceptable. In this case, what I witnessed this morning was an act of sheer cowardice, in which a defeated, powerless, unarmed and defenseless man, with his hands tied behind his back, was forced to make an address (probably in return for sparing the lives of other captors) to his family, the American Air Force, who he begged not to bomb the ISIL forces and to his country, ending by saying he wished he was not an American citizen, before having his head cut off by a psychopathic coward hiding behind a mask, wielding a knife in his left hand, and addressing the audience in an accent from southern England (the type of accent one hears, I am told, in the London suburbs of Brixton or Balham).

crassus_image.jpgCrassus (which in Latin means solid, or dense) knew better. He decided to attack the Parthians across the River Euphrates, going head-on into territory which the Parthians knew very well and dominated with their cataphracts, heavily armed horses controlled by skillful horsemen. The tanks of their time. Crassus had seven legions (42,000 infantrymen, divided into 70 cohorts of 600 men, or 420 centuries, each commanded by a centurion), backed up by 4,000 auxiliaries (light infantry) and around 4,000 cavalry. The Parthians were vastly inferior in number, having some 1,000 cataphracts, 9,000 light cavalry archers and around 1,000 supply camels, strategically placed on both flanks and in the center, ably placed by the Spahbod (Field Marshal) Surena, who had an inexhaustible supply of arrows.

Nowhere in any text from the mainstream religions, and this includes the Quran, is the beheading of a photo journalist justified or justifiable. The radical form of Islam which ISIL follows is a blasphemy, an insult to all Moslems the world over and its foot soldiers are nothing more or less than a gang of demented psychopaths, cowards who are happy beheading defenseless and bound captors, raping women and burying children alive.

That said, ISIL (the Islamic State of Iraq and the Levant), or Islamic State (ad-Dawlat al-Islamiyyah) is the result of Western policy.

If the West in general and the United States of America in particular had not created extremists in the Pakistani Madrassah (religious schools), to whip up dissent among the Pashtun in Afghanistan, creating the religious fighters (Mujaheddin) to use against the Soviet-backed progressive Socialist governments in Kabul, which were addressing human rights, women’s rights and children’s rights, creating a socially progressive and inclusive State, there would be no Taliban today.

Marcus Licinius Crassus had been warned not to attack the Parthians in an open and desert terrain with the Roman legion disposed as it was, each one with 6,000 troops divided into 10 cohorts of six hundred men, and these into six centuries of 100 men, the front line being replaced regularly by the second line, the shield in the left hand defending the man on the left and attacking with the sword wielded in the right hand, while ballista (missiles) were fired from behind the lines and the cavalry were placed on the flanks. The Parthians charged their cataphracts and light cavalry against the Roman lines, firing hails of arrows both high and low, then  retreating rapidly as the Romans pursued, firing the “Parthian shot” over their shoulder, as they withdrew, killing more unsuspecting Romans as they attacked without their shields in position.

If the West in general and the United States of America and United Kingdom in particular had not destabilized Iraq, removing the Sunni-based Government of Saddam Hussein, the country would not have imploded into what we see today, remembering the backbone of ISIL is some of the Ba’athist Sunni forces who supported Saddam Hussein.

If the West in general and the FUKUS Axis (France-UK-US) in particular had not destabilized Libya, removing the Jamahiriya Government of Muammar al-Qathafi, the country would not be living the nightmare it is living today, with rival gangs attacking each other, city fighting against city and a mosaic of fragmentation. This, in a country which enjoyed the highest Human Development Index in Africa. For the USA, NATO and the FUKUS Axis, this matters not.

Marcus Licinius Crassus pressed ahead. After all, he was the wealthiest man in Rome, and in Roman history, possibly in the world judging by today’s standards, he was 62 years old and thought he could do no wrong. After all, he had defeated Spartacus, and was Patron to none other than Caius Julius Caesar. The result was the almost total annihilation of Crassus’ seven legions, with just a few hundred Parthians killed.

And let us not forget that the policy of the West has been to foment terrorist acts and use terrorism as a means of toppling Governments in Iraq, in Libya, and the failed attempt to do so in Syria, just as in the imperialist past the policy was to identify the second most important power group in a country (the main force outside Government), elevate it to a position of power and then use it as a means to implement imperialist policies (because without outside aid, that group would never have been understood to be the point of equilibrium in that society).

There is a reason why Governments are in power and that is because under the leader, there are groups which keep him/her there, as the point of equilibrium. In Iraq’s case, it was the Sunni Moslem group, represented today by ISIL. Saddam Hussein had understood that, two hundred thousand million dollars, and up to a million lives, ago. The West, in its habitual yearning for intrusion and meddling, chose whom? The Shia, the second most important power group outside the Government.

So we can conclude that ISIL is a monster created by Western intrusion. Saddam Hussein did not have Weapons of Mass Destruction, as he himself said. The one telling the truth was President Hussein and the one lying through his teeth was President Bush. Everyone knew so at the time, and the USA and UK were warned. Many times, by Russia, by journalists the world over, by myself. They pressed ahead… and why should people let up now?

Marcus Licinius Crassus lost the battle, lost his life, lost his son Publius Licinius Crassus and once and for all saw Rome’s Eastern frontier fixed on the western border of an area the Romans neither knew nor understood. Carrhae was a game changer.

As usual, another fine mess those who control foreign policy in Washington and London have created, in their utter wisdom. The way forward is not to gloat over deaths of one side or another – the loss of any human (or animal) life is a tragedy, no mother likes to lose her son, nobody likes to lose a brother, or a father, or a spouse. Tears cast at funerals taste of salt and here we are speaking of the death of James Foley, murdered by a coward with a knife, the death of Iraqi civilians murdered by a coward in the sky dropping bombs from 30,000 feet, the death of Syrian civilians murdered by Western-backed terrorists, the death of Libyan women and children murdered with their breasts sliced off in the street, being impaled with iron rods or gang-raped to death…by formerly Western-backed terrorists. The death of some 100-500 Parthian horsemen and around 40,000 Roman legionaries. They cried back then too.

The common denominator in all this is a four-letter word, West, its policy implemented in most cases by another four-letter acronym, NATO.  The four-letter word, Rome, dominated classical history for almost one thousand years.

Finally, how to reconstruct a State which has been clinically destabilized to the point whereby its society has been reduced to rubble? The answer is the further Western fingers are kept away, the better, expect perhaps to finance the mess they have made and allow the members of the societies it destroys to run their own affairs. While NATO countries spend trillions of dollars every decade in their futile and criminal, murderous acts of intervention, there are children in this world without access to safe water or secondary education. The Romans at least tried to civilize the territories they conquered and respected the local authorities, by and large.

James Foley died because he was wandering around a war zone crawling with terrorists backed by the West and because his country failed him by creating the monsters who took his life in such a barbaric manner. The dignity with which he faced his own death, knowing what was about to happen to him and the strength in his voice as he delivered his last words are perhaps the confirmation that he did so having bargained for the lives of other captives and this is something for his family and loved ones to remember in their moment of grief. Whether or not his captors kept their word is another question.

Marcus Licinius died because he made a crass mistake.

Reprinted from Pravda.ru.

mercredi, 27 août 2014

Nueva guerra de EEUU en Iraq: ¿ayuda humanitaria o control del petróleo kurdo?

por Alfredo Jalife-Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Obama es el cuarto presidente consecutivo de EEUU que emprende una guerra contra Iraq, ahora en forma más selectiva mediante bombardeos quirúrgicos que han golpeado la avanzada irresistible de DAESH (ISIS, por sus siglas en inglés): los yihadistas del flamante Califato Islámico (http://www.alfredojalife.com/la-nueva-era-del-jihad-global/).

Mientras se escenifica el infanticidio en Gaza, condenado casi en forma unánime en todo el mundo—lo cual significó una catástrofe moral para Israel y que no valió ninguna “ayuda humanitaria” de Obama, EEUU libra su enésima guerra en Iraq bajo la cobertura “humanitaria” con el supuesto fin de detener el genocidio de los yazidis kurdos.

EEUU aplica dos pesas y dos medidas: silencio cómplice en Gaza frente a la “ayuda humanitaria” a los yazidis kurdos en el norte de Iraq.

¿Son más valiosos los yazidis kurdos que los infantes palestinos en Gaza, el “mayor campo de concentración del mundo”, según El Vaticano?

Existen exageradas contradicciones de Obama frente a los barbáricos yihadistas a quienes “deja hacer” en Siria, mientras limita ahora su expansión en la región kurda del norte de Iraq.

Naturalmente que la fascinante religión de los yazidis kurdos merece todo el apoyo humanitario pero, por desgracia, ese no es el motivo de la nueva guerra de Obama.

Alexandra Di Stefano Pironti (http://rudaw.net/english/kurdistan/100820145) explaya la identidad etno-teológica de los perseguidos yazidis kurdos, descendientes de las más añejas civilizaciones de la humanidad —sumeria/babilonia/asiria— y conforman un sincretismo que mezcla elementos del Zoroastrismo, Cristianismo, Islam e Hinduismo.

Los yazidis kurdos creen en un solo Dios y en “Siete Deidades”, de las cuales la más importante es el “Ángel Pavorreal”(“Melek Taus”). Del cristianismo adoptaron el bautizo y la Eucaristía del pan y el vino, cuyo ritual es realizado por los sheiks; del judaísmo y el islam tomaron la práctica de la circuncisión de los niños.

Su reverencia al fuego proviene del Zoroastrismo, y del Hinduismo adoptaron su “sistema de castas” y la metempsicosis (reencarnación del alma).

Lo que no perdonan los yihadistas es la redención de Melek Taus (el “Ángel Pavorreal”) quien fue “un ángel caído” perdonado por Dios.

En las otras tres religiones monoteístas —Judaísmo, Cristianismo e Islam—, el “ángel caído” no es perdonado. De allí que los yihadistas denuncien insensatamente a los yazidis kurdos como idólatras del “fuego” y el demonio.

Según la Organización de la Verdad Yezidi (http://www.yeziditruth.org), en el siglo 11 su cultura fue reformada por el gran sabio sufi Sheikh Adi quien fue enterrado en Lalish, su centro espiritual, cerca de Mosul.

Los yihadistas expulsaron a 500,000 yazidis que vivían en Nínive (norte de Iraq) que se refugiaron en la región petrolera del Kurdistán iraquí.

El tropismo más importante de EEUU es el petróleo y el gas, pletóricos en el Kurdistán iraquí —en la región de Kirkuk—, que explica la razón por la cual Obama reanudó la guerra para repeler a los yihadistas.

En efecto, 43,700 millones de barriles en el Kurdistán iraquí (de los 143,000 millones de barriles de reservas de TODO Iraq), así como 25,500 millones de barriles de reservas no-probadas y 6 Millones de Millones (Trillones en anglosajón) de metros cúbicos de gas valen bien la pena para que las petroleras anglosajonas Exxon Mobil y Chevron hayan invertido ya US$10,000 millones en la región donde irrumpieron los yihadistas.

Por lo pronto,la producción cotidiana del petróleo kurdo es mayor a 200,000 barriles al día y alcanzarían 250,000 el año entrante.

Todas las guerras que han librado 4 presidentes consecutivos de EEUU en Iraq, bajo la justificación que fuere, han sido en nombre del petróleo.La nueva guerra seudo-humanitaria de Obama en Iraq no es la excepción.

http://alfredojalife.com

@AlfredoJalifeR_

https://www.facebook.com/AlfredoJalife

http://vk.com/id254048037

lundi, 25 août 2014

Amerika gaat IS gebruiken als excuus voor aanval op Syrië

‘Amerika gaat IS gebruiken als excuus voor aanval op Syrië’

Republikeinse senator: ‘IS zal proberen grote Amerikaanse stad op te blazen’

Ex: http://xandernieuws.punt.nl


Minister Defensie Chuck Hagel: ‘IS is grotere bedreiging voor VS en Europa dan 9/11.’

De Amerikaanse stafchef van de strijdkrachten, generaal Martin Dempsey, liet gisteren weten dat de islamitische terreurbeweging IS pas kan worden verslagen als er ook luchtaanvallen in Syrië worden uitgevoerd. Volgens de New York Times zal het Witte Huis daardoor dieper in het conflict in Syrië worden gezogen. Kritische analisten wijzen erop dat de in september 2013 dankzij de Russische president Putin op het laatste moment afgeblazen Amerikaanse aanval op Syrië zo alsnog op de agenda wordt gezet. (1)

Eén van de andere stappen die volgens de NYT kan worden genomen is het ‘trainen, adviseren en uitrusten van de gematigde oppositie in Syrië, en ook de Koerdische en regeringstroepen in Irak.’ Wat er niet bij werd gezegd is dat IS voor een groot deel bestaat uit door Turkije en de CIA getrainde en zwaar bewapende terroristen die uitsluitend tegen de Syrische president Assad hadden moeten vechten.

Putin voorkwam in september 2013 Amerikaanse aanval

Vorig jaar mislukte het om een Amerikaans-Turkse invasie van Syrië te rechtvaardigen. Aanvankelijk werd een aanval met chemische wapens in een buitenwijk van Damascus, waarbij honderden doden vielen, in de schoenen geschoven van de regeringtroepen van president Assad. Obama had zo’n aanval een ‘rode lijn’ genoemd, waarna Amerikaans ingrijpen zeker leek.

Twee zaken voorkwamen dat de Amerikaanse kruisraketten en bommenwerpers op Syrië werden afgestuurd. Allereerst was het de interventie van de Russische president Vladimir Putin, die een grote vloot tussen Syrië en de Amerikaanse aanvalsvloot posteerde, en dreigde alles wat de Amerikanen op Syrië zouden afsturen neer te schieten. Vervolgens kwam Putin met een briljante diplomatieke oplossing die het chemische arsenaal van Assad –althans op papier- verwijderde, maar de president wel in het zadel liet zitten.

Ten tweede waren het de boven tafel gekomen bewijzen dat de chemische aanval in Syrië niet door de regeringstroepen, maar door de rebellen was uitgevoerd, doelbewust om Assad daarvan de schuld te geven. Deze false-flag aanval bleek direct te zijn aangestuurd door Turkije. Tevens werd het bewijs geleverd dat de chemische bestanddelen van het gebruikte wapen afkomstig waren uit Saudi Arabië.

Turkije vormt met hulp VS neo-Ottomaans imperium

De Amerikaanse Pulitzer prijswinnende onafhankelijke journalist Seymour Hersh onthulde de directe betrokkenheid van Turkije en de samenwerking tussen de regering Erdogan en Al-Qaeda. Al in 2007 schreef hij in een uitgebreid artikel dat de regering Bush was begonnen met het steunen en trainen van aan Al-Qaeda gelieerde Soenitische terreurgroepen, met de bedoeling hen in te zetten tegen Syrië en de groeiende invloed van het Shi’itische Iran in Irak te stoppen.

Op deze wijze ontstond ook IS(IS). De Turken werkten samen met de Amerikanen bij het rekruteren, trainen en bewapenen van deze moslimterroristen, maar deels om geheel andere redenen. Turkije streeft weliswaar net als de VS naar het vervangen van Assad door een radicale Moslim Broederschap regering, maar met de achterliggende bedoeling om een grensoverschrijdend Islamitisch Kalifaat op te richten, dat later eenvoudig in het door Erdogan nagestreefde neo-Ottomaanse Rijk kan worden opgenomen.

Minister Hagel: IS grotere bedreiging dan 9/11

Gisteren noemde de Amerikaanse minister van Defensie Chuck Hagel IS ‘een grotere bedreiging dan 9/11... .IS is meer dan enkel een terreurgroepering. Ze verbinden ideologie met een geraffineerde strategische en tactische militaire onversaagdheid, en ze worden onvoorstelbaar goed gefinancierd. Dit gaat veel verder dan we ooit hebben meegemaakt. We moeten ons op alles voorbereiden. Wees er klaar voor.’

‘Het bewijs is behoorlijk duidelijk. Als we kijken naar wat ze deden bij meneer Foley –de Amerikaanse fotojournalist die op video werd onthoofd- en dreigen te doen bij alle Amerikanen en Europeanen, dan kan dit alleen maar als barbaars worden omschreven. Ze vertonen geen enkel fatsoen of verantwoord menselijk gedrag. Ze zijn een onmiddellijke bedreiging voor al onze belangen.’ (2)

Dat IS een grote bedreiging vormt en een ware uitroeiingsoorlog voert tegen christenen, ‘afvallige’ moslims en alle andere ongelovigen staat buiten kijf. Deze oorlog had er echter nooit zonder Amerikaanse, Europese, Turkse en Saudische hulp kunnen komen. De VS lijkt de strijd tegen IS nu als voorwendsel te gaan gebruiken om alsnog een militaire aanval op Syrië te rechtvaardigen, wat Turkije direct in de kaart zal spelen.

‘IS zal proberen grote Amerikaanse stad op te blazen’

Om het Amerikaanse publiek op te warmen voor weer een nieuwe oorlog waarschuwde de Republikeinse senator James Inhofe, topman in het Comité voor de Gewapende Diensten, dat IS zal proberen om snel ‘een grote Amerikaanse stad op te blazen.’ Inhofe uitte kritiek op Obama en zei dat de president nog steeds geen strategie heeft om IS te verslaan (3).

Ook luitenant-kolonel Anthony Schaffer vindt Obama’s reactie op de opmars IS, dat hij de ‘Antichrist van alle terreurorganisaties’ noemt, veel te slap. De president zou mede verantwoordelijk zijn voor de onthoofding van James Foley, omdat hij een reddingsoperatie onnodig lang zou hebben uitgesteld.

Xander

(1) Infowars
(2) Zero Hedge
(3) The Hill
(4) YouTube via Washington Free Beacon

Zie ook o.a.:

21-08: Videobewijs van IS trainingskampen in Turkije
18-08: Overgrote deel van de wereld nu crisisgebied (1/3 IS strijders afkomstig uit Europa)
08-08: Succes ISIS dankzij Westerse ‘bondgenoten’Turkije en Saudi Arabië
26-07: Crisis Oekraïne: Backup-plan globalisten naar Derde Wereldoorlog (/ NAVO en Westen gevangen in Saudische-pan islamitische agenda / Syrië blijft het doelwit)
18-06: Onthutsend: ISIS-terroristen werden getraind door Amerika en Turkije
10-05: Syrië: Regering Obama wil alle macht overdragen aan Moslim Broederschap
08-04: Pulitzerprijs journalist: Turkije achter gifgasaanval Syrië, werkt samen met Al-Qaeda
30-03: VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk (/ Vanuit Turkije zal het nieuwe islamitische Kalifaat worden opgericht)
29-03: Ingrijpen Syrië nabij? Turkije geeft Al-Qaeda militaire- en luchtsteun
27-03: Gelekt gesprek op YouTube: Turken plannen false-flag aanslag om Syrië aan te vallen

samedi, 23 août 2014

What Have We Accomplished in Iraq?

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What Have We Accomplished in Iraq?

We have been at war with Iraq for 24 years, starting with Operations Desert Shield and Storm in 1990. Shortly after Iraq’s invasion of Kuwait that year, the propaganda machine began agitating for a US attack on Iraq. We all remember the appearance before Congress of a young Kuwaiti woman claiming that the Iraqis were ripping Kuwaiti babies from incubators. The woman turned out to be the daughter of the Kuwaiti ambassador to the US and the story was false, but it was enough to turn US opposition in favor of an attack.

This month, yet another US president – the fourth in a row – began bombing Iraq. He is also placing US troops on the ground despite promising not to do so.

The second Iraq war in 2003 cost the US some two trillion dollars. According to estimates, more than one million deaths have occurred as a result of that war. Millions of tons of US bombs have fallen in Iraq almost steadily since 1991.

What have we accomplished? Where are we now, 24 years later? We are back where we started, at war in Iraq!

The US overthrew Saddam Hussein in the second Iraq war and put into place a puppet, Nouri al-Maliki. But after eight years, last week the US engineered a coup against Maliki to put in place yet another puppet. The US accused Maliki of misrule and divisiveness, but what really irritated the US government was his 2011 refusal to grant immunity to the thousands of US troops that Obama wanted to keep in the country.

Early this year, a radical Islamist group, ISIS, began taking over territory in Iraq, starting with Fallujah. The organization had been operating in Syria, strengthened by US support for the overthrow of the Syrian government. ISIS obtained a broad array of sophisticated US weapons in Syria, very often capturing them from other US-approved opposition groups. Some claim that lax screening criteria allowed some ISIS fighters to even participate in secret CIA training camps in Jordan and Turkey.

This month, ISIS became the target of a new US bombing campaign in Iraq. The pretext for the latest US attack was the plight of a religious minority in the Kurdish region currently under ISIS attack. The US government and media warned that up to 100,000 from this group, including some 40,000 stranded on a mountain, could be slaughtered if the US did not intervene at once. Americans unfortunately once again fell for this propaganda and US bombs began to fall. Last week, however, it was determined that only about 2,000 were on the mountain and many of them had been living there for years! They didn’t want to be rescued!

This is not to say that the plight of many of these people is not tragic, but why is it that the US government did not say a word when three out of four Christians were forced out of Iraq during the ten year US occupation? Why has the US said nothing about the Christians slaughtered by its allies in Syria? What about all the Palestinians killed in Gaza or the ethnic Russians killed in east Ukraine?

The humanitarian situation was cynically manipulated by the Obama administration —  and echoed by the US media — to provide a reason for the president to attack Iraq again. This time it was about yet another regime change, breaking Kurdistan away from Iraq and protection of the rich oil reserves there, and acceptance of a new US military presence on the ground in the country.

President Obama has started another war in Iraq and Congress is completely silent. No declaration, no authorization, not even a debate. After 24 years we are back where we started. Isn’t it about time to re-think this failed interventionist policy? Isn’t it time to stop trusting the government and its war propaganda? Isn’t it time to leave Iraq alone?

See the Ron Paul File

vendredi, 22 août 2014

The Global Elites Plan for a “Middle Eastern Union”

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Author: Steven MacMillan

Ex: http://journal-neo.org  

Order Out of Chaos: The Global Elites Plan for a “Middle Eastern Union”

The Middle East has been engulfed in a state of chaos for decades now, with the region becoming increasingly unstable in recent years largely due to western sponsored proxy wars. The current map of the Middle East was created in 1916 through the surreptitious Sykes-Picot agreement, a deal which divided the Ottoman-ruled territories of Syria, Iraq, Lebanon and Palestine, into areas controlled by either Britain or France. Today the chaos we see in the Middle East is the creation of Anglo-American-Israeli power, which is attempting to redraw the map to meet their present strategic and imperial objectives.

Islamic State: A Creation of US Intelligence 

The Islamic State (IS) has hit the headlines in recent months due to their latest terror campaign in Iraq, which has led to US airstrikes in the North of the country. What has been omitted from mainstream circles though is the intimate relationship between US intelligence agencies and IS, as they have trained, armed and funded the group for years. Back in 2012, World Net Daily received leaks by Jordanian officials who reported that the US military was training ISIL (as it was then known) in Jordan, before being deployed into Syria to fight against Bashar al-Assad. Francis Boyle, a Law professor at the University of Illinois, has described IS as a “covert US intelligence operation” whose objective is to “destroy Iraq as a state”.

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The strategy in the Middle East is the creation of a perpetual condition of instability and a policy of “constructive chaos”, where nation states are to be destroyed so that the map of the Middle East can be redrawn. IS provided the pretext to intervene in Iraq once again, with the intervention ensuring the oil fields in Erbil are safely in the hands of multi-national corporations – as oppose to chaotic and dysfunctional mercenaries. As well as providing the justification for the USBritain and France to “bolster” the Kurds in the North of the country, which furthers the agenda of destroying “Iraq as a state”. As the President of the Council on Foreign Relations (CFR) and Former Director of Policy Planning at the State Department, Richard Hass, wrote in an Op Ed for Project Syndicate last month:

“It is time to recognize the inevitability of Iraq’s break-up (the country is now more a vehicle for Iran’s influence than a bulwark against it) and bolster an independent Kurdistan within Iraq’s former borders.”

As I reported in June, the policy in Iraq is to split the country into 3 separate religious and ethnic mini-states: a Sunni Iraq to the West, an Arab Shia State in the East and a Free Kurdistan in the North. The objective of dividing Iraq into 3 has been discussed in neo-imperial policy circles since as far back as 1982, when Israeli journalist – who also had close connections to the Foreign Ministry in Israel – Oded Yinon, wrote an article which was published in a journal of the World Zionist Organisation, titled: “A Strategy for Israel in the Nineteen Eighties”. Yinon discusses the plan for a Greater Israel and pinpoints Iraq in particular as the major obstacle in the Middle East which threatens Israel’s expansion:

“Iraq, rich in oil on the one hand and internally torn on the other, is guaranteed as a candidate for Israel’s targets. Its dissolution is even more important for us than that of Syria. Iraq is stronger than Syria. In the short run it is Iraqi power which constitutes the greatest threat to Israel (p.12)……….The dissolution of Syria and Iraq later on into ethnically or religiously unique areas such as in Lebanon, is Israel’s primary target on the Eastern front in the long run, while the dissolution of the military power of those states serves as the primary short term target.” (p.11.)

564654Yinon continues:

“In Iraq, a division into provinces along ethnic/religious lines as in Syria during Ottoman times is possible. So, three (or more) states will exist around the three major cities: Basra, Baghdad and Mosul, and Shi’ite areas in the south will separate from the Sunni and Kurdish north.”(p.12)

Israel is merely an extension of Anglo-American power and has been since its creation in 1948, so any expansion of Israeli territory is synonymous with an increase in Anglo-American hegemony in the region. Arthur James Balfour, the British Foreign Secretary from 1916 to 1919 and author of the 1917 Balfour Declaration – which declared British support for the creation of a Jewish state (Israel) in Palestine – was also a member of the Milner Group, according to CFR historian Carroll Quigley in his book the Anglo-American Establishment (p.311). The Milner Group was the precursor to the Royal Institute of International Affairs (RIIA) or Chatham House; the British arm of the CFR, with both organisations sharing the collective objective of creating an Anglo-American global empire.

The Plan for a “Middle Eastern Union”

After funding and being directly responsible for much of the chaos and instability that has been unleashed in the Middle East, western think tank strategists are proposing a centralised, sovereignty-usurping union as the solution to the problem they have created, in a classic deployment of the order out of chaos doctrine. As The New American reported last month, Ed Husain, an Adjunct Senior Fellow for Middle Eastern Studies at the CFR, compared today’s Middle East to Europe before the EU was created, and he asserted that the only solution to the ongoing violence is the creation of a “Middle Eastern Union”.  This sentiment was echoed by Hass, who compared the Middle East of today to 17th century Europe, in his article “The New Thirty Years War”. Hass proclaims that the future will likely be as turbulent unless a “new local order” emerges:

“For now and for the foreseeable future – until a new local order emerges or exhaustion sets in – the Middle East will be less a problem to be solved than a condition to be managed.”

The idea of an EU-style governing body over the Middle East is not a new concept. In 2008, the Iraqi government called for anEU-style trading bloc in the Middle East that would encompass Saudi Arabia, Iran, Kuwait, Jordan, Syria, Iraq, Turkey and later perhaps the Gulf states, in an address to the US think tank the Institute of Peace.  The President of Turkey, Abdullah Gül, was in attendance at the second meeting in 2011 along with Egemen Bağış, the ‘Minister for EU Affairs and Chief Negotiator’ at the time, who gave a speech where he described the EU as the model for the Middle East:

“We all know that the EU emerged as the most successful peace and development project of the history after a bloody war. Today, we have the very same expectations for the Middle East.’”

Whether a “Middle Eastern Union” will be created is difficult to determine at this point in history, but there is no question that the process of redrawing the map of the Middle East is well under way.

Steven MacMillan is an independent writer, researcher, geopolitical analyst and editor of The Analyst Report, especially for the online magazine “New Eastern Outlook”.

Comment la géopolitique du pétrole explique la crise en Irak

Comment la géopolitique du pétrole explique la crise en Irak

Les sunnites veulent se réapproprier des richesses qui leur échappent au bénéfice des chiites. Mais les djihadistes de l’EIIL comme les Kurdes et le pouvoir de Bagdad ont intérêt à maintenir les installations pétrolières en état de fonctionner. Au moins aussi longtemps que chaque camp espère l’emporter…

Par Gilles Bridier

Ex: http://fortune.fdesouche.com

En Irak, les conflits religieux rallumés par l’insurrection des djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont de forts relents de pétrole. Dans un pays qui puise les neuf dixièmes de sa richesse nationale dans ses réserves d’or noir, le nerf de la guerre –l’argent– passe forcément par le contrôle des puits et des pipelines.

L’Irak est redevenu une grande puissance pétrolière. Avec  des réserves évaluées à plus de 144 milliards de barils contre 265 milliards pour l’Arabie saoudite et 157 milliards pour l’Iran, il est, selon les dernières statistiques de l’Opep, l’un des pays les plus richement dotés du Moyen-Orient. Et la production, qui fut longtemps désorganisée à cause du conflit avec l’Iran, de la première guerre du Golfe au Koweit, des sanctions de l’Onu puis de l’invasion américaine, retrouve ses records d’antan.

Après avoir frôlé les 3 millions de barils/jour en moyenne l’an dernier, elle a même atteint 3,6 millions de barils/jour en février 2014, un niveau jamais atteint depuis la fin des années 70. De sorte que les exportations d’or noir, de l’ordre de 2,4 millions de barils/jour, plaçaient le pays en troisième position parmi les grands pays producteurs de pétrole derrière l’Arabie saoudite et la Russie. Mais c’était avant l’offensive djihadiste.

Et la trajectoire ascendante ne devait pas s’arrêter là, Bagdad prévoyant de pousser la production à 4 millions de barils/jour à la fin de cette année et à 5 millions un an plus tard (et même 8 millions d’ici à 2035 selon l’Agence internationale de l’énergie), le pays assurant à lui seul plus de la moitié de la progression de la production des pays de l’Opep.

 

Le sud, région stratégique aux mains des chiites

Dans un pays déstabilisé par des décennies de guerre et d’occupation, de telles richesses peuvent se transformer en un baril de poudre lorsque, pour des motifs ethniques ou religieux, une part de la population se les accapare. C’est le cas en Irak, où le pouvoir chiite a monté contre lui la population sunnite, surtout installée dans le centre du pays, et la population kurde du nord.

Car les chiites, dans le sud, occupent la région la plus stratégique pour l’industrie pétrolière. C’est là, autour de Bassorah, que sont localisées les plus grosses réserves d’or noir, et que la production est la plus importante avec 90% de l’extraction. C’est là également que se trouve le plus important terminal pétrolier du pays, par où passent 80% des exportations irakiennes. Et, conséquence logique, c’est là que le réseau de pipelines est le plus dense.

En installant à Bagdad un pouvoir chiite après le régime sunnite de l’ex-président déchu Saddam Hussein, les Etats-Unis ont en quelque sorte permis aux anciennes victimes de prendre leur revanche en profitant de la manne pétrolière.

Mais l’Etat irakien est aujourd’hui d’autant plus fragilisé que même le camp chiite est divisé, comme en témoigne la mise à l’écart du Premier ministre Nouri-al-Maliki qui, bien que contesté, briguait un troisième mandat. Ce qui ajoute aux incertitudes sur l’avenir du pays.

Au nord, la clé de l’indépendance kurde

Dans le nord, le Kurdistan est moins richement doté. Mais même si cette région autonome ne produit pour l’instant que 10% du total extrait du sous-sol irakien, les gisements autour de Kirkouk et, dans une moindre mesure, de Mossoul, intéressent les Kurdes, regroupés dans leur province autour de leur capitale Erbil. Cette richesse serait un atout pour un état indépendant tel que les Kurdes d’Irak en rêvent.

C’est pourquoi, face à l’offensive des djihadistes, les peshmergas se sont portés aux avant-postes des combats pour contenir la percée d’EIIL, et empêcher toute annexion de l’outil pétrolier. Ce qui leur conférerait une certaine légitimité pour revendiquer cet outil à leur tour.

D’ailleurs, le Kurdistan a déjà exporté directement du pétrole en s’affranchissant de la tutelle de Bagdad, en passant par le port turc de Ceyhan en Méditerranée. Il a profité par là de l’incapacité de l’Etat irakien à réagir, affaibli qu’il est à la fois par la percée des islamistes et les luttes intestines.

Des sunnites en mal de revanche

On comprend mieux ainsi, avec en toile de fond la carte pétrolière de l’Irak, les motifs de la poussée des djihadistes sunnites et la rapidité de leur progression. Tenus écartés de la manne pétrolière et de toute maîtrise d’outils stratégiques tels que les oléoducs et les terminaux, les populations sunnites du centre du pays n’avaient guère de raison de vouloir s’opposer à la progression de ces islamistes qui ont joué sur leur sentiment de frustration.

En entamant leur offensive sur le nord, où ils ont notamment conquis la ville de Mossoul, les islamistes de l’EIIL ont cherché dans un premier temps à prendre les Kurdes de vitesse avant qu’ils aient le temps de se réarmer, pour les empêcher de mettre la main sur des richesses pétrolières –ce qui constituerait le premier pas vers l’indépendance de leur région. Il s’agissait, pour l’EIIL, d’une première étape avant de déployer son offensive vers Bagdad et le sud du pays.

Les djihadistes ont notamment procédé à des actes de sabotage du pipeline historique qui, au nord, relie l’Irak à la Turquie. Mais les islamistes ont montré aussi qu’ils ne cherchaient pas à détruire systématiquement les installations pétrolières.

Quant aux Kurdes, ils ont ouvert une nouvelle voie à travers leur territoire avec l’autorisation obtenue de la Turquie pour exporter le pétrole, allant même jusqu’à affréter des pétroliers en Méditerranée. Ainsi, ils démontrent pouvoir riposter à la percée d’EIIL. Ils défient aussi les autorités chiites de Bagdad, qui considèrent que le pouvoir a seul la haute main pour organiser l’exportation de pétrole, mais en fait n’a plus les moyens de faire respecter cette règle.

Jusqu’à présent, pas d’impact sur le prix du baril

L’attention portée par toutes les parties sur la scène irakienne à tout ce qui touche l’industrie pétrolière et l’intérêt des uns et des autres à conserver des installations en état de fonctionner explique que, malgré les combats, le cours du baril ne cesse de baisser.

D’autres facteurs interviennent également pour que le marché reste bien approvisionné, selon le constat de l’AIE. Les capacités de l’Arabie saoudite pour compenser tout éventuel recul de production d’un acteur majeur, l’arrivée des pétroles de schiste d’Amérique du nord et des prévisions de baisse de la demande mondiale justifient l’actuelle sérénité du marché.

Les récentes décisions des Etats-Unis et de la France d’envoyer des armes aux combattants peshmergas pour les aider à combattre les djihadistes démontrent que les puissances occidentales ne veulent pas laisser s’installer un pouvoir islamiste radical en Irak, d’autant plus dangereux qu’il disposerait de la manne pétrolière pour se renforcer et porter le djihad au-delà des frontières. Par ailleurs, Téhéran a déjà laissé entendre que l’Iran chiite réagirait si le retour d’un pouvoir sunnite à Bagdad devait se préciser.

Dans ces conditions, rien ne dit que, s’ils se trouvaient acculés, les djihadistes en rébellion ne décideraient pas alors de s’attaquer aux installations pétrolières, aussi bien au niveau de la production que des exportations.

Mais les marchés ne semblent pas craindre à ce jour ce genre d’anticipation, une chute des approvisionnements irakiens ne mettant pas en péril la possibilité d’assurer l’équilibre offre-demande par d’autres moyens.

slate.fr

jeudi, 21 août 2014

Les djihadistes jouent avec les nerfs de leurs alliés mondialistes

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Les djihadistes jouent avec les nerfs de leurs alliés mondialistes

Auteur : Emilie Defresne
 

La duplicité des gouvernements Occidentaux et plus particulièrement de celui des USA ne fait aucun doute dans l’expansion du djihadisme. Sans remonter aux sources que sont la Bosnie, le Kosovo ou l’Afghanistan, il suffit d’écouter ce qu’en disait le député de Paris, proche de Nicolas Sarkozy, Claude Goasguen, sur BFMTV le 11 août dernier:

« l’année dernière M. Obalma soutenait les djihadistes contre M. Assad, puis les djihadistes sont passés en Irak et maintenant M. Obama combat les djihadistes, c’est d’une logique toute américaine dans laquelle nous sommes entraînés »

Cela est un secret de polichinelle sauf pour les sourds et les aveugles. Ce secret de polichinelle à peine levé, voilà que la grosse caisse des médias et la propagande américaine voudrait nous faire croire que les Kurdes sont les seuls combattants qui se battent contre l’Etat Islamique.

La vérité ne vient pas forcément de là où on l’attendrait. Un journaliste a pu effectuer un reportage sur l’Etat Islamique de l’intérieur. Selon les extraits en français que nous en propose RTS, « les combats faisaient rage hier autour de la ville de Racca entre l’Armée syrienne et les adeptes du califat de l’Etat Islamique. ».

« L’Etat islamique est à cheval sur deux pays: l’Irak et la Syrie et le tournage s’effectue évidemment sous la très haute surveillance des djihadistes. Un Etat Islamique qui a aboli la frontière sous son contrôle entre la Syrie et l’Irak. Je suis tunisien et c’est la première fois que j’entre en Irak sans passeport [témoigne un énergumène muni d'un sabre qu'il agite], voici nos passeports, ce sont nos armes. (…) Aux dernière nouvelles les combats faisaient rage hier autour de la ville de Raqqa entre l’Armée syrienne et les adeptes du califat de l’Etat Islamique. »

Fin juillet, en effet, les combats faisaient rage autour de la ville syrienne de Raqqa. Il s’agissait de:

 « la première confrontation de cette ampleur entre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) et le régime syrien. Au moins 62 personnes, en majorité des combattants, ont péri dans les affrontements opposant depuis 24 heures l’armée syrienne aux djihadistes de l’Etat islamique (EI) dans le nord du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) ». 

Depuis que les Kurdes soutenus par l’aviation américaine combattent les djihadistes en Irak, les combats en Syrie ont-ils cessés ? L’Armée syrienne d’Al Assad est-elle soutenue par l’aviation américaine dans sa lutte contre l’EI ? La France envoie-t-elle des armes à Al Assad pour protéger les chrétiens syriens? Non! Bien sûr que non! Les combats n’ont pas cessé en Syrie depuis que les Kurdes et les Américains sont entrés en guerre en Irak, les chrétiens de Syrie sont tout autant persécutés qu’en Irak et l’armée américaine continue comme avant à laisser libre cours à l’armée de l’Etat Islamique en Syrie:

« Parallèlement à leur offensive en Irak, les djihadistes de l’Etat Islamique (EI) maintiennent la pression sur la Syrie. Ils ont pris le contrôle ce mercredi de six villages dans la province septentrionale d’Alep à l’issue de combats qui ont fait près de 40 morts, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). « 

En réalité, si on observe attentivement les événements, les Américains qui cornaquent depuis le début de la guerre en Syrie les djihadistes, pensaient que ceux-ci allaient poursuivre leur avancée vers Bagdad, tandis que sagement les 950.000 hommes de l’Armée Irakienne, toujours contrôlée par l’armée américaine chargée de la former (SIC!), gardent l’arme au pied.

Mais s’il est facile de mettre le feu, il est plus difficile de contrôler son expansion!

Car voilà que de façon inattendue la marche quasi-triomphale vers Bagdad des seulement 10.000 djihadistes qui ne trouvaient aucun obstacle sur leur route, a brusquement changé de cap. Cette petite armée s’est retournée contre les Kurdes dont les territoires servaient de refuge aux chrétiens pourchassés, ce qui leur était inadmissible. Ils ont donc suspendu leur avancée en direction de la capitale irakienne, le temps de régler leur compte aux Kurdes, qui, de plus, n’adhèrent pas à la même secte musulmane qu’eux! Les Kurdes, chers à feu Madame Mitterrand, étant les alliés traditionnels des mondialistes, Obama s’est retrouvé devant le délicat dilemme de choisir entre les Kurdes et les djihadistes de l’EI. Il a trouvé sage de partager la poire en deux, laissant libre court à leur haine en Syrie et soutenant, juste ce qu’il faut, les Kurdes en Irak.

Les Chrétiens, dans cette histoire, n’ont servi que de prétexte pour justifier l’attitude contradictoire des Américains en Syrie par rapport à l’Irak. Comme si en Syrie les Chrétiens ne subissaient pas et depuis bien plus longtemps les persécutions abominables des alliés de l’Occident!


- Source : Emilie Defresne
 
 

mercredi, 20 août 2014

Irak : le pétrole, enjeu majeur du conflit

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Irak : le pétrole, enjeu majeur du conflit, entre Kurdistan, Turquie et États-Unis...

Auteur : Elisabeth Studer
 

Selon le le site d'information « Jutarnji List », cité par l'agence de presse Reuters, un pétrolier transportant du pétrole brut du Kurdistan irakien est entré dans le port croate d'Omisalj. Ce pétrolier contenant 80 000 mètres cubes de pétrole devait être déchargé dimanche.

Il s’agit de la quatrième cargaison d’une telle envergure de brut en provenance du Kurdistan irakien, chargée dans un port de Turquie, à destination de la Croatie.

Un tel événement est loin de devoir être pris à la légère car il démontre qu’en dépit de ses désaccords avec le gouvernement central de Bagdad sur l’exportation du pétrole, le Kurdistan a pu trouver des débouchés pour sa production.

Selon David Rigoulet-Roze, spécialiste des questions énergétiques au Moyen-Orient, s’exprimant sur TV5Monde, du pétrole du Kurdistan est exporté depuis janvier, via des camions citernes vers la Turquie.
Autre alternative en dehors de la voie maritime : depuis mai 2014, un pipeline ayant pour destination le port turc de Ceyhan permet également de fournir la Turquie en hydrocarbures. Laquelle assume pleinement ses relations économiques avec cette région d’Irak. Elle affirme même haut et clair destiner ce pétrole au marché international.

Le gouvernement du Kurdistan a en effet décidé d’octroyer des concessions pétrolières à des entreprises étrangères (Exxon Mobil, Chevron, Total) sans l’aval de Bagdad, avec l‘ouverture d’un oléoduc partant de Tak Tak (raffinerie dans la région d’Erbil), d’une capacité actuelle de transit vers la Turquie de 100 000 barils jour, pouvant atteindre à terme 400 000 barils jour.

A noter que le Kurdistan irakien produit 125 000 barils/jour et souhaite porter sa production à 200 000 barils/jour dans les prochains mois, puis à 400 000 barils/jour à la fin 2014. La construction de nouveaux sites de pompages est envisagée afin de porter le volume extrait à 1 million de barils/jour.

L’Irak unitaire est le deuxième pays de l’OPEP en terme de réserves pétrolières, après l’Arabie saoudite. Néanmoins, son potentiel s’avère être sous-utilisé en raison de l’embargo mis en place contre Sadam Hussein.

Rappelons à toutes fins utiles que l’intervention militaire américaine qui a débuté le 8 août dernier a officiellement pour objectif de protéger les minorités religieuses du Kurdistan irakien, massacrées par les djihadistes de l’Etat islamique.

Il n’en demeure pas moins que certains analystes estiment que cette intervention américaine s’avère être quelque peu tardive, soulignant également que cette partie de l’Irak s’avère être particulièrement riche en pétrole, puisque qu’elle constitue le deuxième pôle exportateur d’Irak.

Après être rentrés à Qaraqosh, et avoir massacré les populations chrétiennes, les miliciens de l’État islamique d’Irak ont accru leur pression sur les champs de pétrole du Kurdistan. Toutefois, ils pourraient se heurter, au sud du gisement de Kirkouk, aux populations yézidies. Lesquelles, de culture et de langue iranienne, viennent de recevoir l’aide logistique et militaire des États-Unis et de la Grande-Bretagne.

Cette région, située autour de la ville d’Erbil, disputée entre les Kurdes et l’ l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), suscite un intérêt particulier.  Si l’on superpose la carte des gisements pétroliers du nord de l’Irak et celle des minorités, on s’aperçoit que le foyer yézidi, situé au sud de Kirkouk, pourrait constituer un territoire tampon susceptible de protéger les gisements pétroliers du nord contre les appétits de l’EIIL.


- Source : Elisabeth Studer

mardi, 19 août 2014

L'Irak, les Américains, la France, et le double langage

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L'Irak, les Américains, la France, et le double langage

Par  

Ex: http://medias-presse.info  

Que remarque-t-on ? Que ce soit au Kosovo, en Afghanistan (où ils ont promu Al Qaïda avant de le pourchasser), ou en Syrie, partout les Américains instrumentalisent l’Islam au gré de leurs besoins. Alors que sous la présidence de Jacques Chirac la France savait encore manifester une certaine indépendance vis-à-vis des Américains, depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, elle s’est complètement assujettie.

Les USA séparés par les océans des zones de conflit qu’ils suscitent savent qu’en agitant l’Islam ils atteignent l’Europe, la Russie et même la Chine en prise avec les ouïghours. De quoi réduire à néants, espèrent-ils, les velléités d’indépendance financière des pays qui en ont assez de cracher au bassinet pour soutenir le dollar et l’économie américains. La pression permanente au Moyen-Orient musèle et asservie l’Europe;  envahie d’immigrés du monde musulman, celle-ci est tenue éloignée d’une alliance avec la Russie, dont le berceau naturel est l’Europe… La politique du chaos est la bouée de sauvetage dont se servent sans modération les USA pour sauver leur économie qui aurait dû sombrer depuis longtemps.

 

Un langage musclé..

Sur ce sujet le député UMP et soutien inconditionnel de Nicolas Sarkozy, Claude Goasguen, vient de donner une Interview à BFMTV qui est intéressante à double titre, d’une part pour certaines vérités, d’autre part, au titre du double langage qui est la rhétorique habituelle de nos élites politiques: un langage pour la politique extérieure et un langage différent pour la politique intérieure.

Extraits:

« La France a attendu comme d’habitude que M. Obama se réveille (…) On aurait du déposer une résolution depuis longtemps à l’ONU, car la France a des responsabilités particulières avec les chrétiens d’Orient.  (…) Plus personne ne connaît l’Histoire, mais historiquement, c’est la France qui est protectrice des chrétiens d’Orient. Alors on a attendu que M. Obama change d’avis, parce que l’année dernière M. Obalma soutenaity les djihadistes contre M. Assad, puis les djihadistes sont passés en Irak et maintenat M. Obama combat les djihadistes, c’est d’une logique toute américaine dans laquelle nous sommes entraînés »(…) « Nous n’avons pas su impulser, comme Nicolas Sarkozy l’avait fait il y a quelques années en Géorgie, une réaction différente et musclée de la part de l’Europe. » (…)

Question: Faut-il soutenir physiquement en Irak ?

« Physiquement ça serait difficile parce que le gouvernement a réduit les crédits militaires, nous sommes embourbés en Centrafrique et en difficulté au Mali, je ne vois pas très bien où on pourrait trouver des crédits, mais il faut soutenir sur le plan humanitaire. Bon, Fabius a fait le travail avec les Anglais, mais parce que Obama a donné le feu vert, quand même! » (…) « Ca fait deux ans que ça dure les massacres des chrétiens d’Orient » [en fait depuis 2003! NDLR] (…) Les armes, il ne faut pas les disséminer,  « oui, mais il ne fallait pas les donner aux djihadistes non plus », assène-t-il, « quand le Qatar achète des armes à la France pour les distribuer aux djihadistes, ou l’Arabie Saoudite qui fait exactement la même chose »…

… Oui, mais un double langage

Après avoir pris comme modèle à imiter Nicolas Sarkozy quant à sa politique en Géorgie, -comme s’il s’était imposé face aux Américains, alors qu’en réalité il les avait devancé – , Claude goasguen termine sa charge contre la soumission de la France au régime américain et sa plaidoirie en faveur des chrétiens d’Orient, par un retour sur la politique intérieure: « Je voudrais que M. Hollande, dit-il, considère que ce qui se passe en Irak a des conséquences terribles en France car nous voyons monter l’intolérance, l’intolérance contre les Juifs, l’intolérance contre les musulmans, l’intolérance des chrétiens qui désormais vont accuser les musulmans de massacrer les chrétiens »

N’est-ce pas justement les massacres des chrétiens par les Musulmans que Claude Goasguen a exposé tout-au long de son entretien? Pourquoi cette vérité deviendrait-elle de l’intolérance si elle est constatée par les chrétiens de France ? Chassez le naturel il revient au galop. On reconnaît là le double langage propre aux élites politiques françaises, et en particulier celui du proche de Nicolas Sarkozy qui, comme ministre du culte, avait imposé à la France la représentation du culte musulman pour le mettre sur un pied d’égalité avec celui – la Foi catholique – qui a suscité la France à travers le baptême de Clovis par Saint-Rémi et l’a confirmée mille ans plus tard par l’épopée miraculeuse de Jeanne d’Arc.

Emilie Defresne

vendredi, 01 août 2014

Emerging Twists in Saudi-Iran Relations and the US Geo-Politics

 

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Author: Salman Rafi Sheikh

Emerging Twists in Saudi-Iran Relations and the US Geo-Politics

 

Nowhere do geo-political upheavals take place so surprisingly as in the Middle East, and nowhere do ‘enemies’ become ‘friends’ overnight and vice versa. No wonder, the Middle East is the most volatile region in the world not only in terms of the deeply immersed conflicts but also in terms of the rapidity with which relations between states undergo changes. We can have a glimpse of the peculiar nature of the Middle Eastern geo-political landscape through the prism of Saudi-Iran relations, which have undergone some serious twists over the last few months. Developments at regional and global level have pushed both states towards amending their otherwise fractured relations.

A look at some of the recent contacts made at diplomatic level show the ‘seriousness’ on part of both states to amend their relations. For example, following a meeting between the Saudi ambassador to Tehran and former Iranian president Akbar Hashemi Rafsanjani in April, publicized largely due to controversy regarding reciprocal kisses on the forehead, reports surfaced in May that Rafsanjani was actually spearheading an effort to improve relations. Such efforts, so say the reports, have been given the nod of approval from Iranian Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei, and involve a plan to discuss less complicated issues first. The meeting was followed by Saudi Foreign Minister Prince Saud bin Faisal’s May 13 statement in which he stated that his Iranian counterpart, Mohammad Javad Zarif, could visit Riyadh “anytime he sees fit.”

The increased warmth being observed between the two states is, however, not the result of any dramatic convergence of interests, but the result of the US’ new grand strategy for the Middle East. In other words, twist in the Saudi-Iran relations is an effect of the US’ geo-political maneuverings rather than an independent policy decision taken by any of the two states. According to a June 2, 2014 report of Arab News, a high official in the Obama administration is encouraging, as a part of the US’ official policy, both Iran and Saudia to mend their relations. It has also been expressed that the US is actually using overt and covert pressure on both states. As such, for Iran the US is playing the ‘nuclear card’; and for Saudia, the US is playing the ‘Iran card’. That the US is deeply involved in bringing this twist can be gauged from the fact that last month, the US Defense Secretary Chuck Hagel visited Saudi in a quest to establish a détente between Iran and Saudi Arabia. Hagel got his cue from earlier remarks made by Iran’s President Rouhani, suggesting that Iran does intend to improve its ties with Saudi Arabia.

In this behalf, it is important to take into account that the US has been at the helm of introducing significant changes in Saudi Arabi’s establishment and some of the most anti-Iranian elements have either been removed or are going to be removed in a bid to pave the way for rapprochement. According to some reports, as also according to Iranian official Press TV, Saudi King Abdullah removed Prince Bandar bin Sultan, the Saudi intelligence chief, primarily because of his opposition to improving relations with Iran on behalf of Obama administration. The fact of his opposition becomes apparent when we take into account that he had also been Saudi ambassador to the US and was known to have had close ties with former US President George W. Bush, and that he was also an advocate of the US’ invasion of Iraq in 2003. However, Obama administration’s geo-political maneuvering, that now includes reversing G.W. Bush’s policy towards the Middle East, had put the former intelligence chief in an awkward position vis-à-vis the US and his own State. Following the same tide, it is now being expected that the person now going to be removed is the current Saudi foreign minister. The reason for his removal is again his hawkish stance towards Iran. In an interview to New York Times in 2009, he is stated to have said that Iran must never be allowed to develop a nuclear program of any sort whatsoever.

The fact that Saudi Arabia has been compelled to reverse its position in accordance with geo-political scenario dramatically changing as a result of US-Iran deal, howsoever fragile it might be, is indicative of the relative positions of both Iran and Saudia under the current circumstances. Clearly, Iranian diplomacy has outmaneuvered the Saudis in their bid to establish Sunni hegemony in the Middle East. As a matter of fact, the Saudi rulers were fuming at the success of Iranian diplomacy in reaching successfully out of sanction quagmire, which has in turn greatly normalized Iran’s international relations and enhance the country’s regional prowess.

An additional factor that seems to have played a pivotal role in forcing both the US and Saudia to change policy towards Iran is their failure in changing regime in Syria. Syria, that was supposed to provide ‘the road to Iran’ for the US and Saudia, has turned out to be a game changer in the Middle East leading to significant breakthroughs. In this behalf, Saudi Arabia is most likely to see that failure to improve relations with Iran would be closing a door at a time when it prefers to keep all of them open. While it cannot be ruled out that both sides recognize that the regional situation, particularly in Syria, is becoming untenable, at this point Iran holds the higher position. With ongoing talks regarding a permanent agreement between Tehran and the P5+1 in the background, along with increasing visits by Western business delegations to the country, Saudi Arabia sees Iran’s re-emergence as a regional and economic power as the most likely rather than a mere potential possibility. As such, to keep its options open, the Saudis have come to this realization that they might have even to co-operate with Iran in future as far as settlement of crisis in Syria is concerned.

But the important question that needs to be emphatically answered here is: why is the US bringing the two erstwhile ‘enemy’ states together? Is it a part of the US’ policy of redesigning the entire landscape of the Middle East and making its own hegemony more deeply entrenched? In other words, this strategy of the US seems to be perfect when linked with the “Asia Pivot.” If major targets of the “Asia Pivot” are China and Russia, control over entire Middle East is of immense significance for the US—hence, Saudia-Iran rapprochement. This control would enable the US manipulate the world’s largest energy producer, and thereby, global economy. The US Secretary of State, John Kerry, may not have realized it when he put all the eggs in the Israeli-Palestinian peace basket that no bilateral relationship in the Middle East is more consequential and important for the region’s future and the US interests than the relationship between Saudi Arabia and Iran.

But the US cannot achieve this objective easily given the peculiar nature of Saudi-Iran relations and the general political landscape of the Middle East. The US seems to have oversimplified the situation for its own convenience. Intricacies of Saudi-Iran relations are not built solely around the Syrian issue, however. These two regional powers are on opposite sides on virtually every single issue. Primarily, both are vying for power and influence in the Persian Gulf. In Syria, Iran supports the Assad regime and Hezbollah while the Saudis support the Sunni rebels in Syria and the anti-Hezbollah forces in Lebanon. In the Palestinian territories, the Saudis support Mahmoud Abbas and Fatah, and the Two-State solution, while the Iranians back Hamas and reject the Two-State solution. And in Iraq, Prime Minister Nouri al-Maliki is an Iranian ally, while the Saudis support the Sunni rebels/fighters. They are also in competition within the Organization of the Petroleum Exporting Countries (OPEC). In addition to these conflicting interests, there are the ethnic (Arab versus Persian) and sectarian (Sunni Saudi Arabia versus Shiite Iran) differences, which are likely to leave deep imprints on or rather defy any attempt at rapprochement.

It is for this reason that it would be extremely naïve and an oversimplification of the ground realities if we contemplate a complete normalization of relations between both states, especially when reports of Saudi-Israel anti-Iran alliance have also come to limelight. The fact that both Saudia and Iran have been and are working to sabotage each others’ ambitions is a sufficient evidence of the historically deep seated animosity between them. Although it is difficult to categorically conclude that rapprochement cannot take place at all; however, difficulties impeding it are too formidable to be overcome by mere exchange of ministers. The US’ role must also not be simplified as a mere mediator. She has her own interests to pursue; and, the more the Middle East remains divided, the more the US and its allies stand to achieve both politically and economically. Politically an internally hostile Middle East would allow the West to play off countries like Saudia and Iran against one another; and economically, this hostility would allow them to buy cheap oil as well as sell them costly weapons. Additionally, a divided Middle East means more room for the US to place more troops in the region and exert more influence on the regional states in order to manipulate their foreign as well as domestic policies and priorities. Divide and rule is the classic stratagem that has still not escaped the Western political and military sense.

Salman Rafi Sheikh, research-analyst of International Relations and Pakistan’s foreign and domestic affairs, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

jeudi, 31 juillet 2014

Grand Moyen-Orient: une accélération du redécoupage prévu

Grand Moyen-Orient : une accélération du redécoupage prévu. Par François Montgisard

Grand Moyen-Orient: une accélération du redécoupage prévu

par François Montgisard

Ex: http://fr.novopress.info

Le Moyen-Orient, chacun le sent bien, est la zone géographique d’où la prochaine guerre mondiale pourrait éclater.

L’actualité dans cette région nous a montré une avancée étonnamment rapide des forces armées de l’ « Emirat islamique de l’Irak et du Levant » (EIIL en français). L’événement rappelle un peu la rapidité soudaine et « inexpliquée » de l’avance des troupes croato-musulmanes en Bosnie, dans les années 1990 face aux Serbes, jusqu’à des lignes que l’on a su peu après avoir été négociées pour laisser la moitié du pays à chaque belligérant.


L’on sait les Américains très attentifs au Sud-Ouest asiatique, région comprenant Israël et le golfe Persique. Afin d’y maintenir et d’y développer leur influence, ils y ont envisagé, ce n’est pas nouveau, la vieille idée romaine du « divide ut regnes » (diviser pour régner). De nouvelles frontières ont été planifiées par les services de Washington pour fractionner ce grand Moyen-Orient. Dans cette optique, deux cartes ont été portées à la connaissance du public. Ces deux cartes partent de la même logique : faire éclater les Etats musulmans les plus puissants de la région en des unités plus petites, utilisant pour cela les clivages religieux, ethniques, tribaux, etc. :

– La première a été publiée en juin 2006 dans la revue The Armed Forces Journal, sous la signature du lieutenant-colonel « à la retraite » Ralph Peters. Elle montre la zone comprise entre la Méditerranée et le Pakistan.

Grand Moyen-Orient : une accélération du redécoupage prévu. Par François Montgisard

– La deuxième (image en Une) a été publiée dans le New York Times du 28 septembre 2013 par la géopoliticienne Robin Wright, travaillant pour le « United States Institute of Peace », organisme dont l’intitulé à lui seul fleure bon la manipulation des foules. La zone à fractionner s’étend ici de la Libye au golfe Persique.

Les deux cartes se recoupent, comme par hasard, sur la partie la plus stratégiquement sensible de la région : celle comprenant le « Croissant fertile » et la péninsule Arabique. La logique, on l’a vu, est la même : diviser les Etats musulmans (et eux seuls) en utilisant les fractures les plus… utilisables. Tout porte à croire que les différences entre les deux scénarios sont des actualisations, des corrections, tenant compte des faits dont les véritables auteurs ont pris conscience au fur et à mesure de la mise en place de cette stratégie.

Tout avait « bien » commencé par l’occupation de l’Irak en mars 2003 (on se doute bien que la carte publiée en 2006 avait été conçue bien avant cette date). La haine entre sunnites et chiites, consciencieusement entretenue par le gouvernement chiite majoritaire accaparant largement plus que sa part au profit de sa communauté, a achevé la cassure de l’Irak ; cassure en trois, sunnites et chiites étant trop occupés à s’entretuer pour ne pas laisser les Kurdes devenir indépendants de fait.

Par contre, le plan buta ensuite sur la résistance inattendue du régime syrien. Il a donc fallu lui concéder (voir la deuxième carte), en plus du réduit alaouite prévu, toute la tranche occidentale du pays, dont Damas ; peu importe. En Syrie comme en Irak, gouvernementaux et antigouvernementaux laissent aujourd’hui les Kurdes se gouverner comme ils le souhaitent.

Cependant, et l’on rejoint ici l’actualité, il est apparu possible et souhaitable pour les services américains d’unir les sunnites des deux Etats arabes fractionnés en un seul bloc, le « Sunnistan », tant pour renforcer ces deux groupes rebelles à leur gouvernement central que pour transcender les frontières et donc mieux les effacer. Nous en sommes donc à la phase où les services américains (et israéliens) favorisent la constitution au plus vite de ce « Sunnistan » regroupant les Arabes sunnites du nord de la zone. Ils aident donc par tous les moyens l’armée de l’émirat islamique (la flamme du religieux est aujourd’hui plus dynamisante que celle de l’ethnie) de l’Irak et du Levant.

Les prochaines étapes sont très probablement inscrites dans les cartes publiées, et plus exactement dans la deuxième, celle de Robin Wright. Pour les Kurdes, il conviendra d’unir les Etats de fait du nord de la Syrie et du nord de l’Irak en une nation unique, mais discrètement, progressivement, de crainte de provoquer une réaction de la Turquie voisine, ultra-sensible sur la question. « On » cherchera aussi à re-diviser en deux le Yémen, que l’on avait un peu oublié, selon la partition historique créée par l’occupation britannique du Sud.

L’Arabie Saoudite, quant à elle, a été prévue éclatée en cinq blocs, tant dans la première que dans la deuxième carte. Mais plus les mêmes. A l’origine (carte de 2006), le royaume des Saoud était délesté :

-  du nord-ouest donné à la Jordanie (après acceptation du roi Abdallah II de recueillir des Palestiniens de Cisjordanie ?) ;

-  plus grave : de la province côtière du Hassa, ô combien importante, puisqu’elle recèle la quasi-totalité des ressources pétrolières connues du royaume, afin de constituer un Etat arabe chiite avec le sud de l’Irak et le sud-ouest de l’Iran arabophone ;

-  plus dramatique encore sous l’aspect du prestige, d’un « Vatican islamique », contenant notamment les deux villes saintes pour l’islam de La Mecque et de Médine, et confié à une présidence tournante des différents groupes musulmans : dont les chiites détestés (arabes ou pire encore iraniens), les Indonésiens mangeurs de porc, les faux Arabes du Maghreb, ou encore les Noirs descendants d’esclaves ;

-  pour faire bonne mesure, d’une portion du sud-ouest pour agrandir le Yémen

Pour ce royaume, il semble que les donneurs d’ordres aient compris que les Saoudiens, même lorsqu’ils sont opposés à la caste princière qui régit le royaume, se sentiraient humiliés d’être agrégés à des Etats voisins qu’ils regardent de haut : la Jordanie que les Saoud ont repoussée, l’Irak brisé par la guerre, le Yémen arriéré économiquement. La nouvelle carte maintient l’objectif de la partition de l’Arabie Saoudite en cinq entités, mais, cette fois, il transparaît clairement que la logique tribale a été privilégiée. Il est même prévu de priver Ryad de son dernier débouché sur la mer.

Reste à réaliser ce plan. Aux dernières nouvelles, le clan familial des princes saoudiens, puissant, très soudé (condition essentielle de survie dans la région) et bien conscient de ce qu’on lui prépare, n’a pas du tout l’intention de se laisser faire…

François Montgisard
Docteur en droit

Auteur de Ces Français qui gouvernèrent le monde

NDLR :

Pour la première carte, lire aussi un article de Mahdi Darius Nazemroaya
Israël en Libye : Préparer l’Afrique au « choc des civilisations »
http://www.silviacattori.net/spip.php?article2266

Cet article, qui date de 2011, donne surtout un certain éclairage sur la guerre menée par l’OTAN contre la Libye et sur les intentions réelles des Etats-Unis dans la perspective d’une dominance entière.

Pour la deuxième carte, se reporter à un article publié le 25/10/2013 par Jeune Afrique qui préfigure ce que serait le nouveau Moyen-Orient fragmenté sous le coup de dynamiques multiples, le tout sous l’œil dominateur des USA.
http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2753p060.xml0/ 

Se reporter aux deux articles avec les liens ci-dessus pour avoir une meilleure lisibilité des deux cartes.

Source : Polémia.