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samedi, 07 août 2021

Sven Hedin & La route de la soie : un classique de la littérature de voyage et d'aventure

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La route de la soie : un classique de la littérature de voyage et d'aventure

Giovanni Sessa

La première moitié du XXe siècle, en plus d'être l'une des périodes les plus dramatiques de l'histoire, a également été une période où, pour la dernière fois, des hommes et des femmes audacieux ont entrepris des voyages d'exploration mythiques dans les terres les plus désolées de la planète. Dans la plupart des cas, les derniers explorateurs ont bravé des dangers de toutes sortes et ont affronté la mort. Parmi eux, une place de choix mérite d'être faite pour les exploits accomplis par le Suédois Sven Hedin, qui a laissé un témoignage écrit de ses voyages dans des pages de journaux intimes à ne pas manquer pour les amateurs de ce genre littéraire. L'un de ses ouvrages les plus significatifs, La strada della seta (La route de la soie), accompagné d'une introduction de Paolo Mathlouthi, vient d'arriver dans les librairies d'Italie (pour les commandes: associazione.iduna@gmail.com, pp. 322, 24,00 euros).

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Il s'agit d'un récit passionnant de la dernière mission de Hedin : la traversée de l'ancienne route des caravanes, la route de la soie, mythifiée par de nombreux voyageurs du passé, qui a uni pendant des siècles l'Orient et l'Occident sur le plan économique et culturel. Il faut dire que la véritable obsession, "l'éloignement bleu" (die blaue Entfernung), selon les mots de Hermann Hesse, qui attirait le Suédois comme un aimant depuis sa jeunesse, c'était le Taklamakan, cet immense désert de sable coincé entre la Chine, l'Inde et le Pakistan, au cœur de l'Asie.

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Dans cet espace extrême, que les nomades appellent la "mer de la mort" et dans lequel de nombreuses caravanes se sont perdues sans laisser de traces, Hedin est parti à la recherche de villes enfouies, dont les voyageurs, le soir, autour des feux de leurs bivouacs, racontaient des histoires, décrivant les trésors indicibles qu'elles auraient renfermés. La première exploration du Taklamakan réalisée par le Suédois fut malheureuse, elle n'eut pas le résultat escompté et le groupe formé autour de l'explorateur fut contraint de défier l'ouragan noir du désert, le kara buran. Les animaux du modeste caravansérail et les maigres réserves d'eau ont été détruits. Les hommes n'ont été sauvés que parce qu'ils ont réussi à atteindre une oasis où ils ont pu boire.

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La deuxième expédition a eu un résultat très différent. L'obstination de Hedin a payé et, près du lac Lop Nor, "les sables ont révélé les vestiges des murs légendaires du Loulan perdu", explique Mathlouthi (p. VII). D'immenses trésors ont été mis au jour, preuves d'une civilisation prospère et évoluée. Les restes humains momifiés, analysés à l'aide de techniques anthropométriques, ont révélé: "des traits somatiques qui sont sans équivoque europoïdes" (p. VIII). Les "momies du Tarim" sont rapidement devenues l'un "des principaux arguments archéologiques en faveur de la "thèse des Kourganes", selon laquelle le cœur de l'Asie centrale est le berceau primordial des peuples indo-européens" (pp. VIII-IX). (pp. VIII-IX).

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Compte tenu de l'importance de cette découverte, l'explorateur aventureux rencontre Himmler en 1936 au siège prestigieux du Deutsche Ahnenerbe, l'institut prestigieux qui étudie les origines ancestrales du peuple allemand et fait des recherches sur l'Urheimat indo-européen dans la région de l'Himalaya et en Asie centrale. L'origine commune des lignées indo-européennes était le centre d'intérêt de Franz Altheim et Hans Günther, mais aussi d'Eliade, Dumézil et Devoto.

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La renommée de Hedin en tant qu'homme aventureux et courageux s'était déjà répandue en Europe dans les années 30. En 1933, le gouvernement central de Nanjing lui confie la tâche de diriger une expédition, également financée par le gouvernement allemand, pour examiner la possibilité de construire deux autoroutes entre la Chine et le Sinkiang. Cette mission lui a permis de voyager le long de l'ancienne route de la soie et d'en parler dans les pages du volume qui vient d'être réédité en Italie. Après son retour à Stockholm en 1935, il condense les souvenirs de cette expérience en trois volumes.

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Le premier volume se concentre sur la guerre sanglante qui a transformé le Sinkiang en terrain vague entre 1931 et 1934. Hedin et ses hommes ont été impliqués dans la dernière phase de ce conflit, que le livre décrit de manière captivante et quelque peu affabulatrice. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du "Grand jeu" qui se déroulait alors entre les puissances européennes et qui visait à leur faire prendre le contrôle d'une région riche en matières premières mais aussi, dans le cas des Allemands, centrée sur les recherches indo-européennes. L'explorateur avait presque soixante-dix ans, mais il était aussi passionné qu'un jeune de vingt ans par cette nouvelle entreprise.

La route de la soie est l'épine dorsale par laquelle l'Asie a été mise en communication avec le bassin méditerranéen et l'océan Indien. Au-delà de la "porte de Jade", le col de Yumen, elle bifurque: "elle offre aux voyageurs deux routes possibles" (p. 11), qui se rejoignent sur la place du marché de Kasghar. De là, l'itinéraire se poursuit à travers l'Asie centrale et descend vers le golfe Persique, en passant par Samarkand, Téhéran et Bagdad. Au sud, elle arrive jusqu'à Bombay. C'est le consul Marcus Licinius Crassus qui a apporté à Rome le précieux tissu, la soie, qui donne son nom à la route. Ce n'est qu'au Moyen Âge que l'élevage du précieux ver à soie s'est répandu en Occident. Le long de la route suivie par Hedin, pendant des siècles, des échanges de marchandises, mais surtout d'idées, ont eu lieu entre les hommes. Les chrétiens nestoriens, les bouddhistes et enfin les hommes de l'Islam sont passés sur ses chemins.

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Lorsque le Suédois arrive dans la région chinoise du Turkestan, la rébellion islamique est endémique depuis des années. À la tête des rebelles se trouvait Mohamed Zhongying (photo), dont les actes étaient devenus mythiques dans les récits de ses partisans. En 1930, il incite les frères ouïghours à s'opposer au gouverneur de la province du Xinjiang, tenu pour responsable de la suppression d'un canon islamique. À cette occasion, il a également reçu le soutien de Chiang Kai-shek, un leader nationaliste. Dans une situation qui était également complexe sur le plan diplomatique, Hedin et les hommes de l'expédition, comme nous l'avons lu, ont été faits prisonniers par les rebelles. Seule l'intercession soviétique a permis de libérer le groupe d'Occidentaux, leur permettant de rejoindre Pékin en 1935 et, de là, de partir pour l'Europe. La route de la soie est donc un livre dans lequel on peut puiser une foule d'informations géographiques, anthropologiques et culturelles sur l'Asie centrale et ses peuples. D'un autre côté, c'est un livre passionnant à lire, car il a l'allure d'une histoire d'espionnage. Hedin, en toute circonstance, montre qu'il possède un courage extraordinaire et une lucidité hors du commun. Des qualités qui sont très rares aujourd'hui, et qui enrichissent ce volume en tant qu'exempla.

Giovanni Sessa

Source: https://www.ereticamente.net/2021/07/la-strada-della-seta-un-classico-della-letteratura-di-viaggio-e-davventura-giovanni-sessa.html?fbclid=IwAR007tgbpHQ9jIlHPBvWWoXy0L_PGwGtB8HUXuzeSqXVMRFfmgh8wVq2U_s

lundi, 30 novembre 2015

Histoire vraie de l'homme qui cherchait le yéti

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A la fin des années 1980, Jordi Magraner, zoologue franco-espagnol, monte une expédition. Toute scientifique qu'elle soit, elle paraît incroyable : Magraner part à la recherche du « barmanou », aussi appelé yéti dans d'autres régions du monde, au coeur des montagnes d'Afghanistan.

Gabi Martinez a enquêté sur cet explorateur hors du commun et nous livre le récit palpitant et hautement romanesque de cette histoire vraie. Pendant des années, Jordi Magraner arpente les montagnes du nord du Pakistan et d'Afghanistan. Il est convaincu que la théorie de l'évolution de Darwin n'explique pas pourquoi l'être humain parle et a une conscience. Il se dit qu'il existe bien un chaînon manquant, qu'il pourrait s'agir du barmanou. Il est un fervent apôtre de la cryptozoologie, ce courant qui étudie les animaux dont l'existence est sujette à caution. En partant à sa recherche, il découvre la fascinante communauté kalash, ces hommes blonds aux yeux bleus, de tradition païenne. Il devient l'un des leurs. En lutte constante avec les institutions françaises et pakistanaises, il travaille pour le Musée d'Histoire Naturelle de Paris, rencontre Massoud, dirige l'Alliance Française de Peshawar…

Mais quand les États-Unis envahissent l'Afghanistan, l'atmosphère devient irrespirable. Il est accusé de pédophilie et d'espionnage. Assassiné en 2004 au Pakistan, le crime n'a pas été élucidé et son corps n'a pas été rapatrié. Jordi Magraner est un personnage issu d'un autre monde, pareil à ces écrivains explorateurs du XIXe siècle. Un personnage anachronique, résolument romanesque, qui rappelle par moments le Limonov d'Emmanuel Carrère. 

Source: http://www.zentropa.info

jeudi, 04 avril 2013

Francis Bergeron sur Henri de Monfreid

Francis Bergeron sur Henri de Monfreid

mardi, 26 février 2013

Remembering Sven Hedin

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Remembering Sven Hedin

By Savitri Devi

Ex: http://www.counter-currents.com/

Editor’s Note: 

We are presenting the following excerpts from Savitri Devi’s And Time Rolls On: The Savitri Devi Interviews [2] in honor of the birthday of the great Swedish explorer Sven Anders Hedin (February 19, 1865–November 26, 1952). For a brief account of his life and work, see his Wikipedia [3] article. 

Hedin’s feats of exploration and his magnificent books recommend him to the attention of all mankind. What recommends him to the North American New Right is his devotion to the survival and flourishing of European man and civilization, which he believed was endangered by both communism and Anglo-Saxon capitalism.

As a Swede and a European, Hedin saw the Second German Reich as the best vehicle for the preservation of European civilization, and when Germany revived under the Third Reich, he reposed his hopes there, enjoying the friendship and admiration of Adolf Hitler, Hermann Göring, and other leading National Socialists.

As this text also makes clear, Hedin had more than a nodding knowledge of the traditional religions and spirituality of Asia.  

. . . I came back to England from Iceland at the end of ’47, and there I had to struggle a long time too. Until it was possible for Mr. Mukherji to send me a little money. He was himself in difficulty at the time. He had no job after the war. His past injured him a lot from the point of view of jobs. In fact, he couldn’t send me anything until ’48. But I already had a job. I got a job in the dancing company of Ram Gopal as a dresser.[1] I had to take care of the costumes of the girls and all that. It was not badly paid: £5 a week in England, £10 a week abroad. I was taken to France. I was taken to Norway. I was taken to Sweden. We stayed two-and-a-half months in Sweden, and that took me to June ’48.

Of course, I didn’t like the surroundings very much, and I don’t mean the surroundings in Sweden. I mean the surroundings in the company. The stage manager, Mr. Ben Topf, was a Jew. A Jew who said in the train he would like to see the larders full and the arsenals empty in Germany, naturally. And I hated him for it. [. . .]

In Sweden on the 6th of June, 1948 I met somebody extraor­dinary. I met Sven Hedin.[2] I wanted to meet him. I knew he was one of our people. But they told me, “Sven Hedin meets nobody after ’45. He doesn’t want to meet anybody. You can try.” So I wrote a letter to him, and he said, “Yes, you can come on Sun­day. You can come at 2:00.” I came there at 2:00, and I told him, “You see, we are going to Germany on the 14th.” I had been spending two or three nights, up all night, writing papers.[3] I had intended to spend all my salary in Sweden buying chocolate, sardines, butter, cigarettes, putting a paper in each box and throwing them from the windows of the Nord Express. We were going to pass through Germany. “And I’d like to know, can we have any hope?”

He said, “Why do you say, ‘Can we have any hope?’ Do you have no hope?” I said, “Well, I’m doing this just as an act of defiance, but what to do? Those of Nuremberg, they have killed them.” Sven Hedin said, “Don’t fear. Germany has more such men.” I said, “Yes, but when will they appear?” “They’ll appear in time.” And I said to him, “What about the Führer? Is he dead or alive?” He said, “Whether he’s dead or alive, he’s eternal. What does it matter to you?” I said, “I’ll never see him if he’s really not alive.” “Well, even if you do see him, what difference would it make? The war is lost anyhow. And his ideas are true anyhow, even with a lost war.” I said, “You are right. You are right.”

And with this sort of talk and with the encouragement he gave me, he said, “You can distribute your papers if you like, all through Germany. If you get into trouble . . .” I said, “I don’t care. I don’t care if I spend my life in an Allied concentration camp.” “In that case, carry on.” I felt my wings, my old wings were growing again. He wanted to give me supper, if you please. I never expected it. “It is 7:00 now, you can have supper with me.” I said, “At 7:00 I must be at the theater. It’s a night show. I have to be there. It’s my job.” He said, “All right.” So I went.

The first person I met in the theater was Ben Topf. He looked at me and said, “Mrs. Mukherji, what happened to you?” I said, “Nothing happened to me.” “You look 20 years younger.” I said, “Do I?” I said, “I met a great man.” “What kind of great man?” I said, “Sven Hedin, the great explorer of Central Asia. The one who found out the real way that Lop Nor and other Central Asian lakes go around and round and round. They fol­low the same route.” He said, “For that you are so pleased to meet that man?” And I said, “Yes I am. I am interested in arche­ology and explorations. What can you expect?” He didn’t believe me, of course. He found it queer. He wouldn’t have found it queer for long.

And Time Rolls On, pp. 54–56

In October ’46, I was staying at 104 Grosvenor Road, in a very quiet room. It was a building for nurses, a kind of hostel for nurses. They used to sleep in the daytime. At night they were on duty. So it was perfectly quiet in the daytime and at night. And that’s what I wanted. I liked physical peace. So I was there on the night of the 15th to 16th of October ’46. And I never read the papers. I didn’t want to read them. I didn’t want to see the evolution of the trial at Nuremberg. I hated it. But I couldn’t sleep. I couldn’t. I couldn’t detach my mind from the fact that I knew, without reading the papers—every­body knew it—that the 11 were to be killed on that night.

I was thinking about it. I was thinking about it. And then sud­denly, I was not asleep, but I felt exactly as I used to feel after my exercises at Hatha yoga ten years before.[4] I was no longer in that room. I don’t know how I went through the walls. I was in Göring’s cell. And I saw Göring just as I see you. He was seated with his hands like this.[5] And suddenly he did like that. As though he saw me and was rather astonished. I had some­thing in my right hand, a tiny little piece of I don’t know what, something I held. And I said to him, “No fear”—“keine Angst.” “No fear. I’m not an enemy. I’m one of your people. I wish I could save you all from this ignominy, but unfortu­nately the heavenly powers gave me permission to save one, and one only, up to my choice, and I chose you because of your kindness to creatures. Because of your solicitude to ani­mals.”

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Göring had been a hunter in his youth. He had given it up. And he liked animals, that’s true. But some hunters do at the same time they’re hunters. He had a leopard for a pet. The leopard used to lie at his feet and purr, like a big cat. I knew that. What I knew also was that he contributed with the Führer to the setting up of the Reichsjagdgesetz,[6] a book thick like that. It is much more than a regulation of hunting. It’s a protection of nature. Traps are forbidden. One man hunting by himself is forbidden. It must be two. If an animal is wounded the other one will shoot it. Mustn’t kill fe­males. Mustn’t, mustn’t, mustn’t, mustn’t. The Führer could not forbid hunting altogether. He did what he could to lessen the effect, and Göring had a part of that.

That I knew before I got into this kind of queer state. I said to him, “Take this,” and gave him what I had in my right hand. I said, “Take this, and don’t allow these people to kill you as a criminal. You are not one. Anything but. Now I must go. Good-bye. Heil Hitler!” And I vanished. And I didn’t see any­thing of the kind. I fell completely unconscious after that. I saw Göring, and I was unconscious. I gave him whatever I had to give him. I was unconscious.

I woke up. It was 10:00 in the morning. I never wake up at 10:00. I wake up at 6:00. I never sleep like that. I opened my eyes. I said, “What a queer experience I had. Where did I go last night?” Anyhow, I bathed quickly, and I went downstairs. It was a rainy day, drizzly. I never bought a paper as I told you. I wasn’t going to buy the paper on the 16th of October, anything but. But I couldn’t help seeing the headlines on the papers. There was a newspaper kiosk just opposite. Headlines like that. Eight centimeters high. “Göring found dead in his cell, half past two in the morning. Nobody knows who gave him the poison. Potassium cyanide.”

I’ll never forget it. And I felt cold all over my body. It seemed to me that I saw the Nataraja, the dancing Shiva, as he is presented in Hindu tem­ples, dancing in the clouds. And I said, “If this has been done through me, use me in greater things still. If it’s me, that’s the best thing I did in my life.” I don’t know what really happened, to this day. I know what experience I had. I know what I felt. I know what I saw. I don’t know anything more. Is it a genuine experience? What is it? I just don’t know. I don’t pretend to know, and I don’t like to speak of what I don’t know.

Less than two years later, on June 6th, 1948, I met Sven Hedin, who is a scholar of Tibetology and has roamed all over Central Asia and seen things in Ladakh and Tibet. I asked him, “What would people in Ladakh or Tibet think of this?” He said, “My dear, they would find that the most natural thing in the world. That is no problem for a Tibetan or for a Ladakhi, for a Buddhist Lama. No problem at all. You went into the astral plane. You gave Göring some astral potassium cyanide, and it materialized in his hand. He took it and died, instead of being hanged.” I said, “I wish I could’ve done it for the 11.” “Well, you could for one. Be thankful that you could for one.” That’s what Sven Hedin told me. I don’t know any more than that. I never had a psychic experience in my life. That’s the only one.

And Time Rolls On, pp. 48–50

Notes

1. Ram Gopal (1912–2003) was one of the leaders of the revival of classical Indian dance and one of the most celebrated and widely traveled dancers of the 20th century. See his Rhythm in the Heavens: The Autobiography of Ram Gopal (London: Secker and Warburg, 1957).

2. On Hedin and Savitri’s first propaganda trip through occupied Germany, see Gold in the Furnace, ch. 4, “The Unfor­gettable Night.”

3. Savitri supplies a translation of the flyer in Gold in the Furnace: “In the midst of untold hardships and suffering, hold fast to our glorious National Socialist faith, and resist! Defy our persecutors! Defy the people, defy the forces that are working to ‘de-Nazify’ the German nation and the world at large! Nothing can destroy that which is built in truth. We are the pure gold put to test in the furnace. Let the furnace blaze and roar! Nothing can destroy us. One day we shall rise and triumph again. Hope and wait! Heil Hitler!” (Gold in the Furnace, 34).

4. See ch. 3, §9 below.

5. According to Sven Hedin (1865–1952), diary entry of 6 June 1948, Savitri told him that, “Han satt med huvudet i händerna” (“He [Göring] sat with his head in his hands”) (The papers of Sven Hedin, box 41, National Archives of Sweden).

6. Reich Hunting Law.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2013/02/remembering-sven-hedin/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/02/Sven-Hedin.jpg

[2] And Time Rolls On: The Savitri Devi Interviews: http://www.counter-currents.com/2013/02/and-time-rolls-on-now-in-kindle-and-nook/

[3] Wikipedia: https://en.wikipedia.org/wiki/Sven_Hedin

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mercredi, 06 octobre 2010

Les Hellènes en Mer du Nord

Les Hellènes en Mer du Nord

 

Germ350_B23757-9_U1D.gifAprès bien des tâtonnements, confinant à l’archéologie-fiction, l’itinéraire de l’expédition grecque de Pythéas en Mer du Nord, autour des Iles Britanniques et le long des côtes norvégiennes vient d’être reconstitué par une équipe de chercheurs de la « Technische Universität Berlin ». La tradition des hellénistes rapporte, en effet, que Pythéas a quitté Massalia (Marseille), vers 330 avant J. C., pour cingler vers le nord et atteindre, dit-on, la mystérieuse île de Thulé, que les Anciens considéraient comme l’extrémité septentrionale du monde. C’est ici que les spéculations allaient bon train : cette île de Thulé était-elle l’Islande, la Norvège (prise erronément pour une île), les Shetlands, les Orcades ou les Féroé ?

 

L’équipe des chercheurs berlinois s’est concentrée sur l’étude des longitudes et latitudes et sur tous les éléments issus des textes antiques et signalant une durée de voyage, une distance évaluée par les marins de Massalia. L’équipe pluridisciplinaire, comptant des mathématiciens, des spécialistes de la géodésie et des historiens de l’antiquité, a pu finalement décrypter, grâce à tout un éventail de technologies modernes, ce que fut le trajet accompli par Pythéas et ses compagnons.

 

Le résultat est aussi intéressant que révolutionnaire. Après avoir contourné la péninsule ibérique par cabotage, Pythéas a traversé la Manche de Brest aux Cornouailles, pour poursuivre sa route, toujours par cabotage, le long de la face occidentale de la Grande-Bretagne, jusqu’aux Shetlands. De là, il a pris le risque de s’aventurer en haute mer, poussé par les vents, pour arriver en Norvège dans le Fjord de Trondheim. D’après les sources antiques, ce voyage des Shetlands à Trondheim, la Thulé des Grecs anciens, aurait duré six jours (soit 90 km par journée de trajet). Cette durée paraît réaliste, d’autant plus que cela correspond à la journée quasi boréale que décrit Pythéas : « le soleil, là-bas, ne prend que deux à trois heures de repos ». Tel est effectivement le cas, en été, dans la région de Trondheim.

 

On suppose que Pythéas a entrepris son expédition vers le nord pour le compte des marchands grecs de Massalia, afin de repérer des sites où se procurer de l’étain (Cornouailles) ou de l’ambre (que l’on trouve partout dans la région baltique et le long des côtes danoises de la Mer du Nord), deux matières jugées utiles ou précieuses dans l’antiquité et introuvables dans le bassin méditerranéen.  

 

(source : « Der Spiegel », n°32/2010, p. 109).

 

Les résultats obtenus par l’équipe berlinoise peuvent se lire dans un ouvrage paru auprès d’un prestigieux éditeur scientifique :

 

- A. KLEINEBERG, C. MARX, E. KNOBLOCH, D. LELGEMANN, Germania und die Insel Thule, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt, 176 p., 29,90 euro.

 

Notice de l'éditeur

 

Kleineberg, Andreas / Marx, Christian/ Knobloch, Eberhard / Lelgemann, Dieter
Germania und die Insel Thule

Die Entschlüsselung von Ptolemaios’ ›Atlas der Oikumene‹

Forschung
2010. 131 S. mit 4 farb. Vorsatzkt., 8 s/w Kt. u. 10 Tab., Sachverz. u. Index. 17 x 24 cm, Fadenh., geb. mit SU.
Lieferbar
B 23757-9


Langtext
»It is one of the most puzzling riddles of antiquity« galt seit 1952 für den Weltatlas des Klaudios Ptolemaios aus dem zweiten Jh. n. Chr. Doch was ist daran so rätselhaft? Die Schrift des großen Mathematikers und Geographen enthielt mutmaßlich keine Landkarten, wohl aber mehrere Tausend Städtenamen mit Angabe ihrer geographischen Koordinaten, deren heutige Lage bislang nicht entschlüsselt werden konnte. Durch interdisziplinäre Zusammenarbeit zwischen Geodäten und Wissenschaftshistorikern ist es einem Forscherteam der TU Berlin gelungen, die Angaben für ›Germania Magna‹ und der sagenhaften Insel Thule zu decodieren. Das Ergebnis ist nichts weniger als revolutionär, weil sich praktisch Hunderte Verortungen erstmals schlüssig klären lassen. Das Weltbild der Antike muss hierdurch mit völlig neuen Augen betrachtet werden!

Autoreninfo

Christian Marx, geb. 1976, ist wissenschaftlicher Mitarbeiter am Institut für Geodäsie und Geoinformationstechnik der TU Berlin.

Dieter Lelgemann, geb. 1939, ist emeritierter Professor für astronomische und physikalische Geodäsie an der TU Berlin. Er beschäftigt sich u. a. mit der Geschichte der antiken Geodäsie in den hellenistischen und chinesischen Kulturen. Sein 2009 bei der WBG erschienenes Buch ›Die Erfindung der Messkunst‹ fand breite Beachtung in der wissenschaftlichen Fachwelt. Zudem war er an dem 2010 bei der WBG erschienenen Buch ›Germania und die Insel Thule‹ als Autor beteiligt.

Eberhard Knobloch, geb. 1943, ist emeritierter Professor für Geschichte der exakten Wissenschaften und der Technik an der TU Berlin und Projektleiter an der Berlin-Brandenburgischen Akademie der Wissenschaften. Von 2001 bis 2005 war er Präsident des deutschen nationalen Komitees für Wissenschaftsgeschichte. Seit 2006 ist er Präsident der European Society for the History of Sciences.

Andreas Kleineberg, geb. 1970, ist wissenschaftlicher Mitarbeiter am Institut für Geodäsie und Geoinformationstechnik der TU Berlin.