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lundi, 04 octobre 2021

Le caractère unique et la signification du cosmisme slave en tant que contribution à la Nouvelle Renaissance

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Barbara Krygier

Le caractère unique et la signification du cosmisme slave en tant que contribution à la Nouvelle Renaissance

Ex: https://ateney.ru/old/pol/pol006.htm

Aujourd'hui, nous sommes conscients de l'existence d'une multitude de grandes cultures qui ne se réduisent pas à la culture européenne. En son temps, la culture européenne avait un caractère missionnaire, elle s'est largement répandue sur les autres continents et la conviction de son rôle primordial et spécial, de sa valeur extraordinaire et de son caractère incontestable s'est longtemps établie. Aujourd'hui, elle connaît une crise profonde car ses axiomes fondamentaux sont remis en cause, surtout les soi-disant grands piliers de la science. Comme nous le savons, au cours des deux cents dernières années, cette culture a été fondée précisément sur la science, sur le scientisme, sur le rationalisme.

Par exemple, des paradigmes tels que le matérialisme, le mécanisme, l'objectivisme et autres sont aujourd'hui mis à mal. En retour, l'expérience culturelle nous vient d'autres régions. De la science, ou plus largement de la culture orientale - un intérêt pour la dimension spirituelle. Bien sûr, il ne faut pas dire que cet intérêt n'existait pas dans l'espace européen, mais à un moment donné, il est passé au second plan, précisément à cause de la domination du rationalisme et du matérialisme. Dans les cultures orientales, de nombreuses formes de spiritualité ont survécu parce qu'elles n'ont pas été éradiquées par la science.

Par exemple, l'église chrétienne catholique s'est révélée plus rationalisée et formalisée que l'église chrétienne orthodoxe, où des couches plus profondes subsistent, impliquant un contact personnel avec Dieu et un rôle légèrement différent pour le clergé. L'influence de la spiritualité tibétaine est très importante aujourd'hui. À la suite de l'occupation du Tibet par la Chine et de la dispersion des moines des monastères tibétains dans le monde, des enseignements tels que le Dzogchen ou la voie Shambhala ont été assimilés à la culture occidentale par le biais de l'enseignement des écritures tibétaines. Cette tradition s'est retrouvée sur le bon terrain parce qu'elle répondait à un besoin existant, extrêmement fort, "évincé" du champ de la conscience par le matérialisme.

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Nous pouvons dire qu'il y a eu un phénomène d'anthropo-réductionnisme dans la culture occidentale, c'est-à-dire une incapacité à prendre en compte la multidimensionnalité de l'homme dans sa structure, et encore moins dans son développement. C'est surtout l'admiration pour le rationalisme qui triomphe. La simple possession de la raison par l'homme était considérée comme une si grande valeur et prérogative qu'on en oubliait que l'homme est une structure dynamique extrêmement complexe et que son chemin dans la vie doit être basé sur le développement constant de la conscience. En même temps, le niveau de développement de la conscience disponible change parce que les conditions dans le monde, les conditions dans la biosphère, les conditions de développement de la noosphère changent. En d'autres termes, le stade actuel de développement de la biosphère conduit par conséquent au développement de la noosphère.

Pendant ce temps, la conscience de notre culture est toujours dominée par des schémas de pensée dépassés. Il semble donc totalement injustifié de s'accrocher à de vieux concepts européens métrifiés. Ils sont non seulement conservateurs mais aussi régressifs. Lors du Congrès européen sur l'universalisme, qui s'est tenu à Varsovie en août 2003, certains participants sud-américains ont attiré l'attention sur l'eurocentrisme persistant et le manque de compréhension des problèmes humains et mondiaux à l'échelle planétaire. Alors, qu'est-ce qui pourrait nous aider à élargir nos horizons ?

La référence pour le mythe du futur pourrait être le cosmisme slave, contenant l'idée de l'homme comme porteur de la conscience cosmique et co-créateur responsable de l'évolution du Cosmos.

Le cosmisme - c'est l'idée pour le 21e siècle, seulement il faut l'extraire des traditions cosmologiques déjà développées et souvent oubliées. Il s'agit de le décrire d'une manière nouvelle, de le rendre compréhensible et passionnant. Mais en fait, elle existe, elle est contenue dans le cosmisme slavo-ruthénien. Elle est là chez Nikolai Roerich, chez Konstanty Tsiolkovsky, chez Vladimir Vernadsky, et au-delà du slavisme, chez Teillard de Chardin, qui parle en fait de l'époque de la planétarisation, et non de la mondialisation.

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Tsiolkovsky et Vernadsky

La mondialisation, comme on peut le voir, est une idéologie basée avant tout sur l'économisme et l'accumulation du capital. La planétarisation, en revanche, est censée nous faire prendre conscience de notre œcuménisme, de notre maison, qui est la Terre et, plus largement, le Cosmos. Dans une telle perspective, nous accueillerons tous les problèmes de l'environnement, les problèmes de l'écologie, ainsi que notre mission humaine. Alors, il deviendra clair pour tout le monde que nous sommes ensemble une espèce humaine, que nous formons un tout, que nous sommes le même phénomène, un sens de la mission commune avec les autres nations, avec les autres États, deviendra apparent. La coopération gagnera en importance, sans domination ni lutte désespérée et impitoyable, sans cette course à la meilleure place, à l'accès aux matières premières, à la domination, à l'utilisation du travail des autres, etc. Bien sûr, il est compréhensible que l'on doive être le meilleur, mais pas au prix de l'anéantissement du concurrent, mais en s'améliorant soi-même et en acquérant des compétences organisationnelles et de l'influence.

Montrer de nouvelles perspectives - c'est notre rôle. Nous en revenons à la question de savoir comment montrer cette idée, qui la diffusera ? Qui la formulera correctement ? Parce que l'idée est déjà mûre, elle a juste besoin d'être montrée, présentée. Nous devons la rendre légitime, compréhensible et convaincante. Il faut en faire une réponse aux questions fondamentales de l'homme contemporain. Je crois qu'elle sera en mesure de mettre de l'ordre dans toutes les controverses, dans toutes les tensions destructrices actuelles, et de les rendre plus raisonnables. Il est compréhensible qu'il puisse y avoir des tensions, de la compétitivité aussi, une certaine lutte ou même de la concurrence. C'est naturel, car cela crée un climat spécifique d'aspiration, d'action, de tension créatrice, qui est souhaitable et nécessaire, mais qui ne doit pas conduire à l'anéantissement, à la destruction mutuelle. Il faudrait au moins le dire clairement, c'est-à-dire porter une appréciation morale claire sur ce qui se passe actuellement, à savoir la destruction des nations au nom de l'établissement d'un ordre fondé sur l'économisme, sur la domination, sur une idée dérivée d'un mécanisme désormais obsolète. D'autant plus que ce mécanisme a déjà été mis à mal car injustifié. C'est une construction de la pensée qui a été discréditée, et cela aurait déjà dû être porté à la connaissance du public.

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Le cosmisme, en revanche, nous fait prendre conscience de la dimension planétaire, et plus encore, de la dimension cosmique, qui, dans notre vision du monde, doit être combinée, ou plutôt harmonisée, avec le microcosme, c'est-à-dire avec la dimension humaine.

En fait, ils se rencontrent de manière naturelle, car la dimension humaine et la dimension cosmique sont une seule et même chose, seule l'option est différente, le point de vue est différent, le chemin d'investigation est différent. Mais le sens est le même, car, comme nous le montre la psychologie intégrale et transpersonnelle, si nous explorons notre moi intérieur, si nous allons au fond de notre être, nous nous retrouvons dans le cosmos, car à travers nos sentiments profonds et notre perception multidimensionnelle, nous trouvons un lien personnel avec le cosmos, notre appartenance, notre participation, notre plénitude. Il devient alors évident que nous faisons partie de ce grand tout et que nous fonctionnons comme son reflet, son réflexe.

Le développement de la conscience nous conduit à la connaissance de notre propre nature et nous nous rapprochons maintenant de sa compréhension. Toutes les découvertes modernes concernant la nature de la vie : biochimique, électromagnétique, lumineuse nous amènent à comprendre le lien avec le cosmos. Toutes les formes, comme si nous voulions dire tangibles, connues de nous, assimilables, sont des formes précisément manifestées, elles ont certaines formes. À travers ces formes, nous ne pouvons souvent pas voir la nature des choses, mais notre connaissance s'accroît précisément de telle sorte que nous la comprenons de mieux en mieux. Dans cette compréhension, des formulations adéquates et précises peuvent nous aider. Actuellement, nous sommes à un stade où nous nous concentrons pour créer l'interprétation conceptuelle nécessaire. Une circonstance favorable est que nous avons des outils dans notre culture, dans la culture slave, dans la culture russe, dans le cosmisme russo-slave.

Il faut souligner que l'idée de cosmisme ne peut en aucun cas être une extension linéaire de la ligne civilisationnelle classique, car il est nécessaire de transformer complètement les façons de penser et de voir la réalité.

Le paradigme mécaniste, qui a été imposé jusqu'à présent comme un "parapluie" même à divers concepts nouveaux et naissants, entrave fondamentalement leur développement et les réduit à leur propre opposé. En attendant, ce qui est en jeu ici, c'est un changement profond, consistant à prendre conscience de la nécessité de changer la vision du monde, et avant tout, de changer la perception et la compréhension de son propre rôle, c'est-à-dire celui de l'homme, en tant qu'espèce et des possibilités qu'il possède déjà. Et je ne parle pas ici de capacités technologiques, mais avant tout de capacités perceptives et créatives.

Par conséquent, les concepts sociaux, qui sont basés sur le type d'humanisme classique, doivent également être transformés et complétés, car ils ne prennent pas en compte le nouveau type d'homme. L'homme nouveau ne signifie pas un homme armé uniquement de la technologie. Il s'agit d'un homme qui a différentes possibilités d'observer et de comprendre le monde, ainsi que de penser de manière créative et de s'organiser. En même temps, il ne s'agit pas de structures rigides, mais de structures dynamiques qui tiennent compte d'une connaissance plus approfondie des processus qui se déroulent dans la nature et dans la société, et qui tiennent compte en fait de la coordination mutuelle d'un nouveau type de mentalité "holistique" avec le niveau technologique déjà atteint. Ce nouveau type de mentalité ne doit en aucun cas viser des simplifications réductrices. Pour l'instant, nous observons encore des tentatives de réduire la structure spatiale et complexe de la réalité en imposant des séquences interprétatives linéaires "scientifiques" et des schémas plats et rigidifiants. Cela entraîne non seulement la confusion, la souffrance et des pertes colossales dans notre vie sociale, mais est également inefficace en termes de civilisation.

La nouvelle qualité des solutions civilisationnelles est créée sur la base de l'harmonisation de toutes les potentialités, c'est-à-dire les capacités d'un être humain holistique qui fonctionne de manière multidimensionnelle avec la capacité de coordonner ses propres capacités. Pour l'instant, nous ne disposons pas de suffisamment de solutions culturelles, tant dans la sphère du développement individuel que dans celle du développement social. De telles méthodes émergent sous nos yeux, mais le processus est le plus souvent spontané, ce qui est bien sûr bon et naturel, mais pas suffisant. Ces processus spontanés requièrent d'urgence une plus grande part de notre activité intellectuelle et émotionnelle, interagissant dans le processus créatif précisément avec la spontanéité naturelle.

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De nombreuses personnes en prennent conscience, d'où, entre autres, le développement imparable et plutôt chaotique des voies les plus variées du travail sur soi et de la thérapie individuelle. Diverses communautés se forment, qui inventent et mettent en œuvre de nouvelles méthodes d'organisation, qui ne reposent pas sur des structures hiérarchiques verticales au sens simple du terme. Ils comprennent de plus en plus le principe de la globalité systémique, ou holarchie. En même temps, l'holarchie est une chose naturelle qui tente maintenant d'être décrite de manière moderne, afin de la distinguer de la hiérarchie de domination qui est traditionnelle dans notre culture et caractéristique des systèmes de pouvoir classiques. En revanche, la nouvelle structure de pouvoir est censée être avant tout une structure d'harmonisation. Superficiellement, il y a beaucoup de similitudes entre les deux, mais en fait, il s'agit précisément d'atteindre toutes les dimensions (niveaux) d'harmonisation. Ainsi, l'harmonisation de la dimension matérielle avec la dimension spirituelle, à tous les niveaux de perception et de développement de la conscience individuelle et sociale. Ainsi, aux niveaux de développement de l'ontogenèse personnelle, c'est-à-dire dans l'éducation et la thérapie, et plus loin jusqu'aux plus hautes structures créatives et civilisationnelles.

Dans l'expression de ces propositions civilisationnelles, il est nécessaire de se référer aux semences culturelles qui ont traversé toute l'histoire de notre espèce, et de mettre l'accent sur celles qui, comme la graine, portaient déjà en elles dynamisme, créativité, intégralité et plénitude. Au contraire, il est nécessaire de se défaire de toutes les traditions et orientations qui ont pétrifié les structures rigides de domination et de clarifier le sens d'une nouvelle approche. Par-dessus tout, la nécessité de son propre développement individuel comme un impératif de survie et un bond en avant dans la civilisation, comme un impératif prométhéen, romantique, fournissant une motivation intérieure pour l'effort créatif. Toutefois, il convient d'aborder cette question de manière à la fois intellectuelle et émotionnelle. Les arguments intellectuels ont la propriété d'aplatir l'image d'une réalité complexe par, entre autres, leur descriptivité linéaire, sans toucher les couches émotionnelles les plus profondes qui donnent naissance à une énorme énergie d'action et d'intégration. Si cette énergie n'est pas dirigée, elle se manifeste comme une énergie de destruction, de désespoir, de dispersion et de solitude. En attendant, ce qu'il faut plus que jamais, c'est l'intégration, qui consiste en une harmonisation.

Il est donc impossible de poursuivre le développement du système technologique généré par l'espèce humaine, sans l'intégration émotionnelle et spirituelle de cette espèce, car cela est la cause d'immenses souffrances, de confusion et de destruction. Nous devons maintenant incorporer tous les sentiments, les connaissances et les énergies possibles que nous savons contrôler, tant dans la couche de travail organique dans tous les domaines de l'activité humaine que dans la construction de la philosophie de cette civilisation, et dans la construction du cadre intellectuel et du langage des concepts. Ceux-ci nous aideront à leur tour à comprendre de mieux en mieux les processus qui se déroulent, tant dans nos perceptions individuelles, dans nos parcours d'expérience individuels que dans la situation évolutive de notre espèce, au sein de l'évolution du Cosmos.

On peut dire que, dans le domaine des idées, nous n'avons pas le choix à l'époque moderne entre le libéralisme et le conservatisme, le capitalisme et le socialisme, ou l'Est et l'Ouest. Au contraire, nous pouvons choisir entre les mythes du passé et les mythes de l'avenir, entre l'attachement à une époque révolue et une vision prométhéenne de l'avenir. En fait, c'est un choix entre le développement et la stagnation - entre la vie et la mort.

Cracovie 29-31 octobre 2004

 

lundi, 30 avril 2018

Le holisme comme réponse au monde moderne

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Le holisme comme réponse au monde moderne

par Georges FELTIN-TRACOL

Du grec holos, « entier », le holisme est un terme inventé en 1926 par le général Jan Christiaan Smuts, Premier ministre d’Afrique du Sud, pour désigner un ensemble supérieur à la somme de ses parties. L’écrivain britannique Arthur Koestler vulgarisa la notion dans Le cheval dans la locomotive (1967) et Janus (1978). L’anthropologue français Louis Dumont s’y référait déjà en 1966 dans Homo hierarchicus.

Bien connu pour son action permanente envers les plus démunis des nôtres, le pasteur Jean-Pierre Blanchard reprend à son compte le concept dans son nouvel essai L’Alternative holiste ou la grande révolte antimoderne (Dualpha, coll. « Patrimoine des héritages », préface de Patrick Gofman, 2017, 156 p., 21 €). Il y développe une thèse qui risque d’agacer tous ceux qui gardent un mur de Berlin dans leur tête.

Si le monde moderne se caractérise par le triomphe de l’individu et l’extension illimitée de ses droits considérés comme des désirs inaliénables à assouvir, l’univers traditionnel préfère accorder la primauté au collectif, au groupe, à la communauté. Certes, chacune de ces visions du monde antagonistes comporte une part de l’autre. La domination de la Modernité demeure toutefois écrasante, d’où des réactions parfois violentes. Ainsi le pasteur Blanchard voit-il dans la longue révolte des paysans mexicains entre 1911 et 1929 la première manifestation du holisme. Ensuite surgiront tour à tour les révolutions communiste, fasciste et nationale-socialiste. L’auteur insiste longuement sur le paradoxe bolchevique : le progressisme revendiqué se transforma en un conservatoire des traditions nationales et populaires. Le communisme réel est en fait un holisme contrarié par le matérialisme historique. On sait maintenant que la République populaire démocratique de Corée a une société plus communautaire, plus holiste, que cet agrégat bancal d’atomes individualistes déréglés qu’est le Canada.

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Aujourd’hui, la vision holistique des rapports collectifs humains prend la forme de l’idéologie islamiste. Le choc frontal entre la modernité occidentale et cet autre holisme est brutal. L’incantation lacrymale et victimaire aux droits de l’homme, au « vivre ensemble » et à l’individu-tyran n’écartera pas la menace islamiste; elle la fortifiera au contraire. La civilisation européenne ne survivra que si elle renoue avec « la transcendance, ce retour qui combat le monde occidental bourgeois issu de la philosophie des Lumières [qui] offre de nouvelles perspectives pour l’avenir (p. 156) », un avenir holistique, communautaire et organique pour les peuples autochtones d’Europe.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 76, diffusée sur Radio-Libertés, le 27 avril 2018.

samedi, 29 septembre 2012

LOUIS DUMONT: HOLISMO HIERÁRQUICO

ELEMENTOS Nº 33.

LOUIS DUMONT: HOLISMO HIERÁRQUICO

 
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SUMARIO.-

Louis Dumont: estructuralismo, jerarquía e individualismo, 
por Robert Parkin

La influencia de Louis Dumont: Evolución teórica de Alain de Benoist,
por Diego L. Sanromán

Gloria o maldición del individualismo moderno según Louis Dumont, 
por Verena Stolcke

La historia entre antropólogos: Dumont y Salhins, por Gladis Lizama Silva

Las formas del holismo: Mauss y Dumont,
por Ángel Díaz de Rada

La racionalidad de la cultura occidental: Weber y Dumont, 
por Aparecido Francisco dos Reis

Individualismo y modernidad, 
por Julio Mejía Navarrete

Los errores y confusiones de Louis Dumont. A propósito de “la autonomía” o "emancipación” de la Economía, 
por Francisco Vergara

Individuo y sociedad: un estudio sobre la perspectiva jerárquica de Louis Dumont,
por Clara Virginia de Queiroz Pinheiro

Individualismo y colectividad a partir del concepto tiempo,
por Patricia Safa

El Homo Hierarchicus de Louis Dumont,
por Carmen Arias Abellán

La ideología del sistema de castas en Louis Dumont,
por Ishita Banerjee
 
À quoi bon aller en Inde?, 
por Rogelio Rubio
 
 

dimanche, 13 novembre 2011

Da "Ordem Natural" à "Auto-Organização" ou a Vigência da Idéia Orgânica

Da "Ordem Natural" à "Auto-Organização" ou a Vigência da Idéia Orgânica
 
por José Agustín Vásquez
 
 
O organicismo, um fantasma?
 
"A idéia orgânica", à primeira vista, aparece como um vasto e pouco definido campo de exploração ideológica. Onde escuta-se hoje mencionar a idéia orgânica? Na imensa estepe democrática e igualitária, onde já nada nem ninguém tem sentido enquanto célula de um organismo social, senão somente em sua qualidade de número, igual a outros, haveria lugar para uma concepção orgânica da sociedade?
 
Hoje por hoje, os politólogos e cientistas políticos, que assistem deslumbrados à decadência do socialismo no oceano da democracia liberal e do capitalismo, somente poderiam conceber ao organicismo como a fórmula ideológica própria do fascismo de entreguerras, esmagado e rechaçado pela história, ou bem certa forma de organização social reacionária própria da Idade Média (por tanto, retrógrada, obscurantista) e contra a qual alçou-se o Terceiro Estado em 1789 para proclamar os sagrados e eternos príncipes da Liberdade, da Igualdade, e da Fraternidade, ao tempo que, com a lei Le Chapelier, arrasava com as potestades sociais e corporativas, em nome da liberdade de associação. Mais além dessas interpretações reducionistas não encontramos nenhuma tentativa de uma releitura objetiva da concepção orgânica, nem de uma renovação do discurso corporativista entre os que poderiam considerar-se seus "herdeiros", salvo notáveis exceções (que já encarregar-nos-emos de assinalar); a partir do tronco neofascista na Europa, as chamadas "direitas nacionais", que desenvolvem uma tática entrista no sistema parlamentar, ou o interessante fenômeno intelectual que resolveu chamar-se a "Nova Direita", que tenta criar um projeto de influência metapolítica sobre a sociedade.
 
Por sua parte, o tradicionalismo católico, preferencialmente o hispano, produtor de uma multitude de pensadores no passado, encontra-se hoje atrofiado no conservadorismo ou desnaturalizado em suas essências doutrinárias. Em definitiva, o discurso orgânico ou corporativo pareceria ter passado à história das idéias políticas. Enquanto presença nas estruturas políticas contemporâneas, é inegável que este pura e simplesmente, não existe, ou bem aparece, como o musgo entre as pedras, como uma excrecência parasitária de estruturas alheias por inteiro à cosmovisão na qual o organicismo insere-se. O ponto está, então, em verificar sua vigência, sua realidade sociológica e sua capacidade de assumir, como método de análise e como concepção capaz de guiar o caminho das comunidades humanas, a complexidade dos processos sociais e do devir histórico.
 
Porém, antes de verificar tal hipótese, é necessário orientar o leitor em relação ao significado da idéia orgânica, de seu desenvolvimento histórico e das concepções teóricas que desde essa perspectiva formularam-se.
 
Origens Teóricas
 
Podemos encontrar as primeiras concepções teóricas guiadas pela idéia orgânica já em Platão e Aristóteles. O primeiro, na República, afirma que "a cidade bem constituída pode comparar-se a um corpo que participa do prazer e da dor de seus membros. E suas três classes - os governantes, os guerreiros e os artesãos - são como órgãos que cumprem funções diversas do organismo estatal". Por sua parte, Aristóteles compara a cidade com o ser vivo, composto de elementos. Ambos filósofos, como indica-o Gonzalo Fernández de la Mora, não "afirmam o organicismo em sentido estrito e real; porém entranham uma imagem antropomórfica do Estado que inicia um milenar paralelismo doutrinário dos organismos biológicos com os sociais" (G. Fernández de la Mora. Os teóricos esquerdistas da democracia orgânica).
 
Esta origem teórica milenar não aparece como uma formulação "ideológica", no sentido de uma preconcepção que tenta ser imposta ao ente social senão que constitui o reconhecimento de uma ordem que, por essas épocas, era muito fácil distinguir; uma ordem que, baseada na harmonia das partes que conformam a sociedade, reconhece as naturais hierarquias entre os homens e entre as instituições. Uma cosmovisão muito distinta à moderna, permite a subsistência milenar desta ordem alheia às idéias lineares de desenvolvimento ou progresso. Esta ordem milenar da tradição persistirá, surgindo já na escuridão do paleolítico, para prolongar-se ao longo de grandes ciclos históricos e de culturas muito diversas. Assim, encontramo-a presente na Antiguidade grecolatina, nos povos germânicos e celtas como também nas altas culturas americanas precolombianas, e estender-se-á sem maiores variações ao longo do período histórico ocidental chamado "Idade Média", já dominado pela mensagem cristã, porém que assumiu os valores externos das civilizações tradicionais. Encontramos no mundo medieval um dos momentos de ápice da concepção orgânica, manifestada tanto nas formas que assume a comunidade como em suas manifestações físicas. Assim, "na cidade medieval experimenta-se um sentimento de biologia perfeita, de harmoniosa correspondência entre a forma - soma de esforços convergentes a um mesmo fim - e a comunidade urbana em si mesma. Vemos uma incorporação sutil de elementos diversos, unificados desde o interior pela unidade espiritual que vincula à Comunidade. Estamos em um dos ápices da arte urbana: a da arquitetura orgânica, e do ser urbano: a da comunhão". (Ciudad de los Cesares Nº2: "O urbanismo, desde uma perspectiva orgânica"). A sua vez as teorias medievais da sociedade assumem formas decididamente orgânicas: "Uma construção orgânica da sociedade humana era tão familiar ao Medievo como era-lhe alheia uma construção mecânica e atomista" (O. Giercke: Das deutsche Genossenschafsrecht). Tomás de Aquino, Tolomeu de Lucca, e outros teólogos, assentam as bases de uma concepção organicista a partir de seus postulados teológicos. A sua vez, os doutrinadores políticos extraem as consequências práticas destes postulados. Entre eles Marsilio de Pádua, que refere-se aos estamentos, associações e grêmios (agricultores, artesãos e comerciantes), ou Nicolás de Cusa, que propõe um esquema quase parlamentar, no qual "os distritos eleitorais são membros orgânicos e corporativos de um povo articulado" (Nicolás de Cusa: De concordantia Catholica).
 
A comunidade política medieval construía-se através de âmbitos espaciais (família, paróquia, município, feudo, reino e império) que integravam-se sucessivamente; e âmbitos funcionais (grêmios, estamentos, confissões, culturas e Estados) articulados de modo recíproco e, com frequência, escalonado, ninguém era igual a outro, cad um era ele mesmo com sua determinada circunstância. Esta magna construção histórica sofrerá o embate de duas ofensivas: a Reforma e a Revolução. Entre os teólogos espanhóis da Contrarreforma, aparecem alguns, como Francisco Suárez adeptos à concepção orgânica do Estado: "A comunidade humana é como um organismo que não pode subsistir sem diversos ministros e categorias de pessoas que são como vários membros" (F. Suárez, Defensor Fidei).
 
A Reforma e o protestantismo entranham a dissolução da religiosidade orgânica, na qual o crente religa-se a Deus e às Escrituras através do magistério e da tradição. O livre exame luterano deixa-o sozinho diante dos textos, proclamando um absoluto individualismo intelectual, ao qual agrega-se um individualismo moral (a justificação pela fé), e um individualismo político, na qual o sacerdote já não é um supervisor carismático, senão um igual, encontrando-se o crente sozinho diante de Deus.
 
Com a revolução francesa, a investida contra a antiga sociedade orgânica alcança sua máxima intensidade. A Comunidade política, segundo os postulados de Locke e Rousseau, nasce de um pacto entre iguais que partilham a soberania. O cidadão, sem corpos intermediários entre ele e o Estado, exerce mediante o sufrágio universal inorgânico sua mínima fração de poder. É o atomismo abstrato frente ao organicismo concreto. Este último, despojado de seu caráter de cosmovisão "consensual", começa a percorrer diversos caminhos. Na Alemanha encontramo-nos, paralelamente com o chamado "romantismo político", com o organicismo restauracionista, representado por figuras como Herder, Fichte, Novalis, Schlegel e Savigny, entre outros. Rechaçam o individualismo, o pactismo social, o racionalismo e a democracia inorgânica, afirmando ao invés, os grêmios, o naturalismo social, as minorias, os sentimentos, a representação estamental e corporativa. A extensa obra destes autores e sua programa institucional foram derrotados pelos princípios revolucionários; razão pela qual não são suficientemente conhecidos ou valorizados.
 
Hegel, por sua parte, deve ser considerado um organicista metafísico, e sua teoria da sociedade e do Estado é manifestamente organicista: "A sociedade civil deve designar a seus representantes não dispersa em individualidades atômicas que somente reúnem-se para um ato isolado e ocasional, senão em associações (Genossenschaften), prefeituras (Gemeinden) e Corporações (Korporationen)" (G.W.F. Hegel, Grundlinien der Philosophie des Rechtes). A idéia de representação em Hegel, ainda que tendencialmente corporativa, mantém as grandes linhas do estamentalismo tradicional.
 
Do organicismo social que vai-se perfilando surgirão duas versões posteriores, a sociológica e a corporativa. A primeira mantém-se em um plano acadêmico, sendo seus representantes mais destacados Spencer, Fouillé, Lilienfeld e Kjellen, entre outros. Potencializada pela influência do darwinismo, a sociologia organicista verá sua época de ouro na segunda metade do século XIX, e chegará até o período de entreguerras, em que o organicismo social entrará em sua nova etapa: o corporativismo, representado por figuras como Renán, Giercke, Oliveira Martins, Durkheim, Mosca, Duguit e Spann, que enlaçou com os medievais e românticos e conectou com as tradições nacionais. Em Portugal (1923 - 1973), Itália (1922 - 1945) e Espanha (1936 - 1976) fez-se teoria e prática, em diversas circunstâncias históricas e sociais, e com resultados desiguais. A história destes regimes e do desenvolvimento dentre deles das concepções orgânicas e corporativas permite um desenvolvimento muito mais amplo que não é o objetivo desse trabalho.
 
 
Paralelamente a este desenvolvimento histórico, as tendências organicistas católicas lograram um importante com pensadores como Brañas, Vásquez de Mella, Donoso Cortés, Aparisi Guijarro, etc. Vásquez de Mella, por exemplo, destaca a existência da soberania social que é "um conjunto de direitos naturais que projetam-se perante o Estado (soberania política) para ser respeitado e cumpridos, desta maneira as sociedades intermediárias entre a família e o Estado, vem a ser as manifestações orgânicas da soberania social e portanto constituem poder por si mesmas" (Citado em Osvaldo Lira, Nostalgia de Vásquez de Mella). Na Espanha, igualmente cativaram as teorias políticas de Enrique Ahrens, catedrático e político alemão (1808 - 1879), discípulo de Carlos Cristian Krauss (1781 - 1822). Sua obra Curso de Direito Natural gera na Espanha uma escola de pensamento organicista de tendência laica e esquerdista, cujos representantes mais destacados foram Sanz del Rio, Salmerón, Giner de los Ríos, Pérez Pujol, Posada, etc. O chamado "Krausismo", ou escola de Krauss, constitui a raiz da linha sóciopolítica que deriva nos corporativismos do segundo terço do século XX na Europa. A sociedade é, para Ahrens, "um grande organismo que compreende um conjunto de sistemas e de organismos particulares, sendo esses organismos particulares ou esferas sociais de dois tipos: os territoriais (família, município, região, nação, etc.) e os funcionais, (ordem jurídica, religiosa, moral, científica, artística, educativa e econômica)".
 
Já no século XX encontramo-nos com um amplo desenvolvimento teórico e prático: as construções institucionais do fascismo na Itália,  do integralismo português ou do nacional-sindicalismo na Espanha recolheram as diversas teorias que circulam. Filósofos e pensadores de grande relevância aprofundaram-se na teoria organicista do Estado.
 
Os italianos Gentile, Spirito e Bottai, o romeno Manoilesco, o austríaco Spann, e muitos outros interessam-se e desenvolve as teorias orgânicas corporativas do Estado. Gentile e Spirito, com sua concepção do "Estado Ético", ou a "societas in interiore homini"; Manoilesco caracterizando o corporativismo como aquela forma de organização social cuja essência é a solidariedade nacional; Oliveira Salazar tentando realizá-lo na prática em Portugal; no Chile, Guillermo Izquierdo Araya em sua Racionalização da Democracia, tentando precisar aquele conceito de "democracia funcional" que implique "uma transformação integral no econômico e no social que trará logicamente uma morfologia nova do Estado".
 
A Perspectiva Tradicional
 
Esta concepção do organicismo, que poderíamos chamar sociopolítica, não contrapõe-se fundamentalmente com a perspectiva que chamaremos "tradicional" (para diferencia-lo daquela "tradicionalista", que tem seu discurso próprio e autônomo). Para Julius Evola, a idéia orgânica pertence a essa ordem de idéias que, em uma civilização "normal" (entendamos por isso uma civilização tradicional) tem um caráter real-constitutivo, enquanto que nas civilizações em crise somente tem um caráter ideal-normativo ("o que é" frente a "o que deve ser"). Para Evola, esta idéia tem uma orientação "desde e para o alto". Esta tensão "garante o caráter normativo e suprahistórico que confere à idéia tradicional uma perene atualidade". A idéia orgânica não é, pois, produto de uma especulação filosófica, e teve vigência na realidade histórica de uma série de grandes civilizações e sociedades, o que não obsta que a idéia possa ser permanentemente separada de suas encarnações contingentes para preservar sua permanência como modelo de novas estruturas existenciais, "diversas porém homólogas" às anteriores.
 
Para Evola, em todo Estado tradicional à idéia central une-se um correspondente princípio positivo de soberania e de autoridade. Pois a idéia orgânica não abarca somente a relação das partes entre si, senão também a das partes com o todo. A concepção hierárquica e estamental vai associada ao núcleo da idéia orgânica, e não deve entender-se nela uma concepção classista ou uma estrutura de dominação, senão o normal ordenamento que assumem os homens e os corpos sociais em ordem ao correto exercício da função própria de cada um. Nesta ordem a unidade está produzida pelo consenso em torno a um princípio ordenador superior e não em torno aos mecanismos subalternos ou burocráticos, pelo que "um relativo pluralismo é um traço essencial de todo sistema orgânico". Não é a organização do externo o essencial, nem a regulamentação ou a centralização; ao contrário, também é característica de tais sistemas uma ampla descentralização, de onde toda tentativa de estruturação da sociedade que tente impor-se através dos mecanismos das burocracias institucionais não é mais que um desvio totalitário na qual "deve-se ver a inversão e a contrarrealização de um sistema orgânico". Como também sustenta-o Fernández de la Mora "a sociedade hierárquica..., é um fato biológico, fundado genéticamente e anterior em milhões de anos ao aparecimento dos hominídios; é pois, uma realidade dada não já para cada indivíduo concreto, senão para a espécie humana. A sociobiologia refuta apoditicamente a hipótese do pacto social". Segundo constata-o a etologia, "a hierarqua aporta mais de uma contribuição à próspera organização de seres desiguais, ao enfrentar-se às necessidades comuns. Assim mesmo, reduz a luta. Uma vez estabelecida a ordem de domínio, raraz vezes produz-se a séria agressão, havido conta de que cada membro conhece muito bem suas capacidades em relação com os demais. A ordem hierárquica, mediante a competição, esclarece aos desiguais, colocando em postos de influência os principais valores de todo o grupo".
 
Porém a perspectiva tradicional é também a perspectiva da decadência e da dissolução cíclica das civilizações, das sociedades e dos Estados tradicionais. Este ciclo de dissolução parte da perda do vínculo espiritual, do centro unificante e transcendente, em primeiro lugar pela crise do princípio central, e logo pela progressiva regressão, nos indivíduos, de toda sensibilidade e interesse superior. Através de sucessivas quedas, a sociedade vai perdendo esse caráter tradicional e orgânico que fazia-a harmônica e ordenada a um fim superior. Na base desta dissolução encontramos também o individualismo, que conduz ao atomismo social, ao reino da Quantidade, que, por um processo lógico, conduz ao subpessoal, ao coletivo, ao subracional. Em tal circunstância, aponta Evola, a tarefa de levar à humanidade a uma nova manifestação da idéia orgânica e tradicional deve declarar-se hoje como impossível. Hoje somente pode conceber-se uma ação, não sobre a base dos resíduos do mundo da Tradição que ainda circulem no que sobrevive do mundo da burguesia, senão a partir de um determinado tipo humano que, sobre a base da vontade pura e sem apoios, tenha a capacidade de uma autotranscendência ascendente, em relação à escolha de uma idéia em estado puro. Uma contribuição válida à definição de tal tipo humano foi feita por Ernst Jünger através das figuras arquetípicas do Trabalhador, do Anarca e do Emboscado.
 
Portanto, hoje não é tanto a simples arquitetura política o essencial. Não é a construção do Estado corporativo a "idéia em estado puro" sobre a qual deve-se articular uma ação política. Já apontava-o José Antonio Primo de Rivera em 1934: "Quê importa-nos o Estado corporativo, que importa-nos que suprima-se o Parlamento, se isto é para seguir produzindo com outros órgãos a mesma juventude cauta, pálida, escorregadia, e sorridente, incapaz de inflamar-se pelo entusiasmo da Pátira e nem se quer, digam o que digam, pelo da religião?" E continuava, "muito cuidado com isso do Estado corporativo, muito cuidado com todas essas coisas frias que dirão muitos procurando que convertamo-nos em mais um partido...nós não satisfazemos nossas aspirações configurando de outra maneira o Estado". Entre parênteses, há que assinalar que Primo de Rivera e a Falange Espanhola devem algumas de suas características, não tanto ao fascismo italiano ou ao nacional-socialismo alemão, como ao tradicionalismo católico e no caso específico de José Antonio, a seu professor Adolfo González Posada, da mais pura cepa do organicismo de esquerda, procedente de Ahrens e Krause. O seguinte princípio falangista: "Que volte a irmanar-se o indivíduo em seu contorno pela reconstrução desses valores orgânicos, livres e eternos, que chamam-se o indivíduo portador de uma alma; a família, o sindicato, o município, unidades naturais de convivência", está mais próximo da linguagem krausista do que da mussoliniana, segundo aponta acertadamente Fernández de la Mora. Do mesmo modo, constatamos em Primo de Rivera um claro rechaço das tentativas de reconstruir a ordem tradicional e orgânica através de iniciativas totalitárias (ainda quando a Falange explicitamente refere-se em sentido positivo ao totalitarismo). No discurso de clausura do 2º Congresso Nacional da Falange (Madri, 17 de novembro de 1935), critica por igual o anarquismo e o totalitarismo, o primeiro, por resolver a desarmonia entre o homem e a coletividade dissolvendo esta nos indivíduos; a segunda, por resolver o problema absorvendo os indivíduos na coletividade. Ao anarquismo cataloga de "dissolvente e funesto". Mais benévolo com o totalitarismo (não esqueçamos que, apesar de suas objeções, olhava com simpatia o fascismo italiano e o nacional-socialismo alemão), considera-o uma solução "não definitiva", somente sustentável "pela tensão genial de uns quantos homens". A longo prazo, afirma, chegar-se-á a formas mais maduras.
 

Em relação às formas totalitárias do organicismo, que levaram-se à prática na Europa do entreguerras e que na Espanha e Portugal prolongaram-se até a década de 70, revestiram diversas formas e estiveram regidas por muitos princípios ordenadores diversos, pelo que é muito difícil referir-se genericamente a elas. O fascismo italiano recolhe em sua idéia de Estado a noção do "Estado Ético" e da "societas in interiore homine", desenvolvida pelo mais importante filósofo italiano da primeira metade do século passado, Giovanni Gentile. Este Estado, esta sociedade não "entre homens", senão "no interior dos homens", na qual o trabalho (no mais amplo sentido da palavra) nega o particularismo e o individualismo liberal e situa o homem em sua dimensão universal, traduz-se no Estado corporativo fascista, desenvolvido em sua versão mais depurada na fase republicana do fascismo (1943 - 1945). Porém já em 1921, o fascismo define a Nação e o Estado desde uma perspectiva orgânica: "A Nação não é somente uma soma de habitantes do território, nem um instrumento que cada partido possa empregar para o logro de seus objetivos, senão um organismo que abraça uma série ilimitada de gerações, e dentro do qual cada indivíduo é somente um membro contingente e transitório; a Nação é a síntese suprema de todas as energias materiais e morais da Raça. O Estado é a expressão da Nação". O Estado é para o fascismo a única exteriorização do conteúdo inteiro da Nação. Desde logo, proscreve o fascismo toda forma de vida social ou coletiva alheia ao Estado: "Tudo no Estado, nada contra o Estado; nada fora do Estado" (Mussolini). Segundo a expressão de Rocco, "o indivíduo é tão somente um elemento transitório e infinitamente pequeno dentro de um todo orgânico".
 
As materializações institucionais dos regimes antes expostos, de um ou de outro modo, sob diversos prismas ideológicos ou filosóficos, tentaram reconstruir a ordem orgânica corporativa. Não obstante, todas elas naufragaram mais por razões externas que por causa da dinâmica mesma dos sistemas. O fenômeno histórico fascista, em geral, cometeu os erros do totalitarismo, da burocratização e da transação com formas institucionais antitéticas, porém não foi o corporativismo ou a idéia orgânica que fracassaram. A guerra sepultou estas experiências, ou, no caso da Espanha e Portugal, mumificou os regimes, retirando-lhes toda substância de índole transcendente ou revolucionária, transformando-as em sonolentas burocracias que sobreviveram a si mesmas, apoiadas na inércia histórica e política ou no mando carismático da figura superior (Franco e Oliveira Salazar).
 
 
O Organicismo no Pós-Guerra
 
As fórmulas posteriores nacional-populistas que surgem no pós-guerra (Argentina, Egito, Indonésia), de algum modo, menos explícito, buscam também interpretar a idéia da Nação como organismo. Perón e os trabalhadores; Nasser e o Exército mais a idéia do pan-arabismo como unidade histórica, étnica e religiosa; Sukarno e a união da idéia nacional, a questão social e a religião (o Nasakom). Porém o corporativismo e a concepção orgânica, como formulações ideológicas, ficarão marcados com o estigma do fascismo. Na atualidade volta-se a escutar falar delas, desde um plano sociológico, ideologicamente neutro. E é que a sociedade, não obstante que as fórmulas demo-liberais tendam a impor-se mundialmente como uma espécie de uniforme, continua estando estruturada como um organismo. Ao qual a abstração individualista ou coletivista não serve-lhe como meio de representar sua natural estrutura. Daí os "pactos sociais", os Conselhos Econômicos e Sociais, os "lobbies" de pressão, que aparecem como estruturas paralelas às estruturas parlamentares formais. Daí a força que assumem as grandes confederações sindicais. A democracia liberal, para sobreviver, deve gerar válvulas de escape à pressão da comunidade. Os partidos políticos buscam então transformar-se em leitos para que os corpos sociais, ou suas inquietudes, canalizem-se. Em um recente artigo de Robert Steuckers (Vouloir, Bruxelas, nº56 - 57 - 58, Outubro - Novembro 1989), expõem-se as mais recentes idéias sobre o tema, desde uma perspectiva cognitivo-biológica. Apresenta-se, em primeiro lugar, um problema de caráter semântico: "Quando fala-se de organização, dever-se-ia em seguida pensar em 'orgânico' e não simplesmente pensar em um modo estático qualquer de regulação estrutural. Na acepção semântica do termo 'organização' as tradições filosóficas grega e alemã perceberão em conjunto a dimensão orgânica/somática/cognitivo-biológica enquanto que o grosso da tradição sociológica norteamericana - que vai com vento em popa desde 1945 - não vê detrás do vocábulo 'organização' mais que um simples fato de gestão mecânica, ou um procedimento de regulação sem recursos íntimos profundos". Portanto, a partir da concepção baseada na tradição européia, a lógica última da organização alimentar-se-á de uma fonte interior, não impulsionada desde o exterior; na tradição empírica e mecanicista anglo-saxã, a organização será a ação de um diretor de orquestra exterior.
 
Porém, seguindo a tradição européia, a organização é um "organon", não uma instituição. Um sistema organizado segundo leis interiores próprias possuirá as seguintes qualidades: complexidade unitária dinâmica e processual, não determinada e autônoma, interativa e fazendo referência a si mesma. Tal sistema poderá ser uma planta, um bosque, um processo mineral ou físico-químico, uma agrupação animal como um formigueiro, uma manada de cervos, um rebanho de búfalos, uma tribo de símios ou uma soicedade humana. A organização não é jamais uma hierarquia pela hierarquia, nem uma ordem pela ordem. Não tem uma dimensão construtivista, é um fenômeno processual e não institucional.
 
Na atualidade, o enfoque orgânico aponta a compreender a dinâmica dos sistemas, de modo a lograr que eles sejam entendidos não como processos retroativos estabilizantes, senão como "auto-organizações inovadoras". Prévia a esta etapa, o organicismo sociológico teve um matiz conservador. Contra a crescente opressão e a quebra do expansionismo economicista e racionalista, o pensamento organicista conservador dos anos 20 e 30 põe o acento na estabilidade das ordens naturais orgânicas em sua adaptabilidade constante. O principal foco intelectual do conservadorismo organicista é indubitavelmente o austríaco Othmar Spann (1878 - 1950). Um de seus biógrafos recentes, Walter Becker, resume sucintamente os ataques que Spann faz ao liberalismo de Smith, Mandeville ou Hayek. Sua crítica dirige-se especialmente a Hayek e influenciou todas as escolas organicistas solidaristas, pertencentes ao movimento cristão-corporativista do pré-guerra e, mais parcialmente, ao movimento democrata-cristão personalista do pós-guerra.
 
Para Spann e os organicistas, o mercado não é um "bilhar neutro" em que as bolas-mercadorias e as bolas-serviços entrechocam-se, senão um terreno preciso, que varia segundo as circunstâncias geográficas e históricas. As circunstâncias determinam as variáveis de toda ação econômica: Não há pois ação econômica padrão, realizada por indivíduos padrão, senão ações econômicas variáveis realizadas por indivíduos diferentes, quer dizer, diferenciados pelas circunstâncias espaço-temporais. Contrariamente às afirnações da escola neoliberal, para Spann e seus discípulos o agente econômico não atua somente frente ao absoluto, sem um programa social (familiar, regional, nacional, corporativo, etc.) senão como representante de uma rede de interesses coletivos, de sentimentos compartilhados, de móveis determinados pela história, etc. Na ótica de Hayek, para fazer prosperar a ordem econômica é necessário atuar fazendo abstração de todo contato e sentimento social e solidário e não fazer senão aquilo que vai no sentido dos interesses da própria individualidade. Para Spann, não existe o ato econômico descontextualizado, desprendido de um tecido social preciso, que tenha sua história e sua circunstância. Pensar como Hayek é favorecer o deslocamento da economia e preparar o terreno para as tentativas de tipo marxista. A planificação surge necessariamente do enfoque organicista.
 
Porém não é o enfoque sociológico o que queremos destacar. Este enfoque mostra a multiplicidade de perspectiva que uma cosmovisão orgânica pode entregar. O problema na atualidade é, fundamentalmente, representar a complexidade da sociedade. O princípio de representação, que condenava como ingênua e utópica toda pretensão de participação direta dos indivíduos na coisa pública, caiu vítima dos mesmos argumentos que evocou contra seus adversários, em primeiro lugar a incapacidade em dar conta das dimensões (não geográfico-espaciais, senão funcionais) assumida pelos portadores de demandas frente ao sistema político. As políticas de tipo neocorporativo, adotadas pela socialdemocracia e pelos governos liberais - progressistas europeus, enfrentam esta essencial problemática. Com o termo neocorporativo, neste caso, indica-se um sistema de regulamentação das relações sociais baseado na concertação entre governos, empresários privados e grandes sindicatos, com o objetivo de incluir a parte social na esfera de ação política estatal. Este modelo conheceu uma grande aceitação a partir dos primeiros anos 70 e, partindo da Suécia, experimentou diversas traduções em diversos países de Europa (Ex.: o pacto da Moncloa, em Espanha). Depois dos primeiros êxitos, atolou-se em suas contradições de origem, pois em definitiva deixa fora à maioria ou a um grande número de atores sociais, reduzindo-se aos grandes "cartéis" empresariais e às grandes confederações sindicais (Marco Tarchi: La política dell'identitá. Crisi della democrazia e "nuovi movimenti").
 
Em nosso país, após o fracasso político da experiência militar, as concepções neocorporativistas que surgiram na primeira etapa do regime e que materializaram-se nos Conselhos de Desenvolvimento Comunal (CODECOS), nos Conselhos Regionais de Desenvolvimento (COREDES) e, a nível nacional, no Conselho Econômico e Social (CES), todos eles, na prática, mais caixas de ressonância das autoridades locais, regionais ou nacionais que leitos de participação orgânica, hoje encontram-se ameaçados de rápida extinção. Não obstante isso, subsistem as tendências neocorporativistas ao interior de alguns setores do governo, em especial do chamado "socialismo renovado". Assim, o Subsecretário de Desenvolvimento Regional, Gonzalo Martner, ao anunciar que o Governo apresentaria nos próximos dias um projeto de reforma municipal, com o objetivo de realizar eleições diretas de prefeitos durante 1991, anunciou também que os CODECOS seriam substituídos por um Conselho Econômico e Social a nível Comunal, para que junto ao Conselho Municipal preste assessoria aos prefeitos. Afirmou que "parece pertinente que permaneça um Conselho de Desenvolvimento Econômico e Social de caráter local, no qual estejam representadas de modo corporativo as distintas organizações vivas da Comunidade". Precisou que este organismo e o Conselho Municipal permitirão que o Prefeito tenha "a possibilidade de estabelecer uma estreita relação de consulta e trabalho comum com as forças vivas da Comunidade", e acrescentou que "o que queremos é reunir a diversidade das organizações territoriais e a capacidade de ação dos vizinhos".
 
Conclusão
 
Em definitivo, não é resolver um problema de maior ou menor representação de interesses sociais ou econômicos o objetivo final da idéia orgânica. Despojada de seu significado superior ou transcendente pode facilmente converter-se em uma escola sociológica ou em uma ideologia neutra, mais ou menos eficaz como sistema para enfrentar a complexidade dos grupos humanos. Porém uma sociedade que perdeu todo princípio ordenador e normativo, e que entrou em uma etapa de involução acelerada, não pode retomar um caminho de ascensão e de recuperação por obra de uma técnica sociológica ou ideológica. Resta então, para os que não sentem-se comprometidos com o atual processo de dissolução e em geral, com os pressupostos do mundo moderno, reter os princípios ordenadores que inspirar a idéia orgânica. Com Evola, podemos dizer que, "em particular, podemos admitir um sistema de competências técnicas e de representações corporativas para substituir o parlamentarismo dos partidos; porém deve ter-se presente que as hierarquias técnicas em seu conjunto, não podem significar nada mais que um grau da hierarquia integra: estas referem-se à ordem dos meios, que hão de subordinar-se à ordem dos fins, à qual, portanto, corresponde a parte propriamente política e espiritual do Estado. Falar pois em um 'Estado do Trabalho' ou da produção equivale a fazer da parte um todo, equivale a reduzir um organismo humano a suas funções simplesmente físicas, vitais. Nem uma coisa tal, obscura e obtusa, pode ser nossa bandeira, nem a mesma idéia social. A antítese verdadeira tanto frente ao 'Ocidente' como ao 'Oriente' não é o 'Ideal Social'. É, ao invés, a idéia hierárquica integral. Em relação a isso, nenhuma incerteza é tolerável."

lundi, 25 janvier 2010

L'entreprise holiste est l'entreprise de demain

Archives de Synergies Européennes - 1988

L'entreprise «holiste» est l'entreprise de demain

 

Rudolf MANN, Das ganzheitliche Unternehmen. Die Umsetzung des Neuen Denkens in der Praxis zur Sicherung von Gewinn und Lebensfähigkeit, Scherz, Bern/München/Wien, 1988, 256 S., ISBN 3-502-15446-5.

 

Dans tous les secteurs de notre société, on parle désormais de «holisicer» pensée et pratique. En d'autres mots, de mettre l'accent sur la totalité d'un phénomène, sans le réduire à un schéma inspiré par l'idéologie ou la paresse. Le Dr. Rudolf Mann, fondateur d'une école de gestion d'entreprise fondée sur les théories holistes de l'action so­ciale, est un grand spécialiste de la matière. Dans l'ouvrage que nous venons de lire, nous avons découvert une esquisse de cette nouvelle pensée. Celle-ci sera une pensée en réseau (vernetzt), énergo-cybernétique, plus proche de la structure intime du réel que la pensée linéaire con­ventionnelle qui détermine toute la pensée occiden­tale. Systémique, la nouvelle pensée ne considérera plus l'entreprise com­me une île isolée mais comme un «système» relié à un nombre quasi infini de forces, de dépendances, etc. L'entreprise est donc un «être vivant», émanation de la force vitale universelle que les Egyptiens nommaient Ka,  les Chinois Ch'i,  les Japo­nais Ki,  les Indiens Prana,  les Tibétains Tummo  et les Grecs Aperion.  Etre vivant, l'entreprise doit donc obéir aux prin­ci­pes de la bio-cybernétique. Notamment, orienter ses énergies vers son bon fonctionnement plutôt que vers une maximisation irrationnelle de sa production. Appliquer les principes du jiu-jitsu plutôt que ceux de la boxe: uti­liser les faiblesses et les for­ces des concurrents, absorber les contradictions plutôt que les refouler, etc. Recycler ses déchets. Etre en symbiose avec son environnement. Pratiquer une écologie sainement comprise. Les prin­cipes de la bio-cybernétiques doivent être appliqués par des individus évolutionnaires, qui ont repéré en eux-mêmes leur spécificité unique et inaliénable, et l'exploitent à fond sans efforts particuliers, en prestant un excel­lent travail. Les individus qui n'ont pas reconnu en eux-mêmes leur spécificité propre prestent un travail mé­diocre, en gaspillant davantage d'énergie. L'homme, au sein de l'entreprise est un petit hologramme in­clus dans le grand hologramme qu'est l'entreprise. Il faut qu'il y ait harmonie entre petits et grands hologrammes, sinon les dys­fonctionnements s'accumulent, des potentialités humaines sont négligées et gaspillées et la totalité (entreprise, Etat, nation, communauté) stagne et dépérit. Le Dr. Rudolf Mann nous démontre la validité des ap­proches vitalistes, holistes, etc. sans recourir à des théories du XIXième ou des années 20, mais en utilisant des données scientifiques très modernes. Une leçon à retenir.

 

Robert Steuckers. 

 

00:05 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, holisme, entreprise, sociologie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook