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jeudi, 26 juillet 2018

Le problème du narcissime, c’est qu’il conduit à l’insignifiance

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Le problème du narcissime, c’est qu’il conduit à l’insignifiance

Par Kenneth Lloyd Anderson

Ex : https://civilizingthebeast.blogspot.com

La culture moderne, surtout la « pop culture », est narcissique, parfaitement mise en exergue par les soeurs Kardashian et leurs maris hip hop et leurs « rap boyfriends ». Elles croient que tout ce qui existe, existe pour leurs propres désirs et concupiscences. « Elles arpentent la Terre comme si elle était un jardin planté uniquement pour elles » (Hegel).

Mais les sœurs Kardashian et leurs boyfriends soi-disant obsédés par leurs fesses plantureuses (cela ressemble plutôt à une constatation d’ordre racial contre les nanas à grosses fesses) et leurs followers hypernaïfs sur le net ne se rendent pas compte que lorsque la drogue narcissique cessera de faire de l’effet, l’insignifiance les attend. Je pense à la triste fin de Marlon Brando, également narcissique, qui cherchait du sens dans la bouffe et les causes frelatées du gauchisme (alors qu’il avait vraiment du talent avant…).

Nietzsche et ses adeptes du 20ième siècle s’en souciaient et savaient que le problème philosophique du narcissisme menait à l’insignifiance. Le sens jadis offert par la religion dans la vie est perdu et un engouement narcissique se déploie sauvagement, cherchant du sens, espérant en trouver dans des phénomènes comme la révolution française ou, plus récemment, dans le « marxisme culturel ».

Le narcissisme à la mode influence beaucoup trop nos jeunesses, encouragé qu’il est par le néfaste Big Media. Ces jeunes ne reçoivent aucune aide de leurs parents dont le narcissisme des années 1960 fait qu’ils sont laissés en plan et que l’on ne se soucie guère d’eux.

Les cultures peuvent fonctionner pendant un certain temps en acceptant des comportements allant à l’encontre de la nature humaine mais, il arrive que les cultures soient ramenées au réel par les schèmes comportementaux, sociaux et génétiquement déterminés, par le fil d’Ariane qu’est la véritable nature humaine pour redevenir des cultures correspondant davantage à ce que nous sommes dans le fonds. La véritable nature humaine, si d’honnêtes sociobiologistes l’examinent, en vient toujours à affirmer une forme ou une autre de nationalisme populaire, d’étatisme ethno-centré, comme on en voit ressurgir aujourd’hui dans l’Occident corrompu.

mercredi, 25 juillet 2018

Un tsunami vient de l’Ouest, doux comme le miel, mais qui tue comme le poison

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Un tsunami vient de l’Ouest, doux comme le miel, mais qui tue comme le poison

Par Iurie Roşca
Ex: http://editionsbios.blogspot.com

Quand on voit comment le gouvernement aujourd’hui se prosterne devant les «partenaires stratégiques» – la Trinité du Mal (FMI, Banque Mondiale et l’Union européenne) – et se met à genoux devant les investisseurs étrangers, comment ne pas faire un parallèle plus que nécessaire avec l'époque soviétique ?
 
Tout comme ceux qui ont accueilli les occupants soviétiques en 1940 avec des fleurs et des applaudissements sont considérés comme des collaborationnistes et des traîtres, ceux qui posent des tapis rouges et adorent les investisseurs étrangers méritent
le même traitement.
La différence entre les deux types d’envahisseurs est minime. Elle tient seulement de moyens, pas de buts. Si les occupants soviétiques avaient utilisé la force des armes, ceux d’aujourd’hui utilisent les armes de logiciel, économiques et financières, les uns et les autres ayant le même objectif : l’asservissement de la population locale et le pillage de ses richesses nationales.
Il est vrai que les impérialistes économiques d’aujourd’hui mettent en œuvre et l’ingénierie sociale, visant à anesthésier le pouvoir de discernement des peuples conquis. C’est pourquoi, l’identification de l’agresseur était beaucoup plus facile lors de l’invasion soviétique : la présence des chars, des troupes militaires, des corps de répression, la nationalisation, les déportations, les massacres étaient si évidents que tout le monde comprenait que c’étaient des occupants.

Mais le nouveau type de colonialisme a cependant une propriété qu’il faut la retenir. Avant d’envahir un territoire, il entreprend un bombardement médiatique (remplaçant le bombardement de l’avion d’autrefois), une attaque d’artillerie (mais pas une classique, comme il était une fois), manifestée par la colonisation de la conscience collective à l’aide de la culture de masse, l’induction de l’état fascinant pour le « rêve américain » et l’attractivité de la société de consommation. Et quand les aborigènes sont suffisamment traités psychologiquement, jusqu’à la perte de la conscience de soi (une nouvelle sorte de mankurtisation) et à l’instinct de conservation, cela compte moins qui est au pouvoir. Parce que n’importe quel gouvernement applaudit à scène ouverte les « sauveurs » descendus « sur le terrain » comme des loups en peau de mouton.
Encore une fois, si nous éprouvons un véritable mépris pour les collaborateurs du régime soviétique, pourquoi nous apprécions les nouveaux collaborationnistes du régime d’occupation en « style occidental », portant la même étoile à cinq branches sur le drapeau, seulement celui communiste était rouge, et celui d’aujourd’hui est bleu ? Il n’y a qu’une réponse. Par ignorance ou, en parlant délicatement, par erreur de perspective. Car alors le torrent d’origine étrangère venait de l’Est et il était violent, et maintenant un autre tsunami vient de l’Ouest, qui est doux comme le miel, mais qui tue comme le poison.
Celui qui a des yeux pour voir, verra. Et qui non, il sera dans une situation comme dans le vieil adage roumain : on montre à l’imbécile la lune, et il regarde le doigt.

http://flux.md/stiri/iurie-rosca-un-tsunami-vient-de-l-ou...

mardi, 24 juillet 2018

The Movement – the gravedigger of globalism or The mission of American Steve Bannon in Europe

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The Movement – the gravedigger of globalism or The mission of American Steve Bannon in Europe

Ex: http://flux.md
 

Paraphrasing the famous quote of Marx, we can state without any exaggeration: ”A specter is haunting Europe – the specter of populism”.

After a series of promising signs for the European populists or nationalists such as Brexit, the election of Trump, the results of the latest parliamentary elections in Austria, Hungary, Italy, the political solidarity of the Visegrád Group countries, the constant disagreements between Poland and the bureaucracy of Brussels etc., the international press is giving hopeful news once again. Steve Bannon, ex Chief Strategist of the American president and the mind behind the Trump victory, has announced the creation of a new foundation in Europe, which will be called The Movement. This organization has the ambition of being an alternative to the ”Soros network”, known as The Open Society Foundation, the one that has had and still has a major impact on the politics of our continent – in the ex-communist countries, Western Europe and the United States.

And if the anti-system political events of recent years have shaken the dominant elite for the first time since World War Two, the phenomenon rightly called the ”European spring” or the ”populist revolution of Europe”  has a great chance of growing even more due to Steve Bannon’s initiative. The ambition of this American thought leader is to unite all European identitarian and pro-sovereignty parties in a common front against globalism, which is neoliberal and antinational and gravely affects not only the interests of smaller countries, but those of the US as well.

In his book „The populist Moment. Right-left: it’s over”, the French philosopher Alain de Benoist brilliantly synthesizes the new mindset of European peoples. The new coalition government in Italy that has united the populist groups, „Lega Nord”, the party of Matteo Salvini and Luigi di Maio’s „Five Star Movement”, confirms Benoist’s ideas. Another philosopher that subscribes to this line of thinking is Aleksandr Dugin, who wrote a series of important texts on the new wave spreading over European politics. Finally, with the election of Trump and with the intentions of Bannon, us Europeans can give up on the cliche idea that globalism is purely an American product. The French essayist and economist Hervé Juvin stresses on a very important thesis that helps understand the phenomenons that have taken place in the last decades: just how the Russian people were the first victims of Communism, so the American people are the first victims of globalism, also called extraterritorial, imperialistic and devastating capitalism. It is worth adding that the majority of the globalist oligarchy is based in the USA, but act against the state and the American people.

Therefore, the non-profit that is about to be launched declares that its first immediate task is the fortification of anti-system populist parties in time for the European Parliamentary elections in May 2019, as well as helping them in some local elections. The expertise and consultancy services offered by the foundation can have a crucial role in the upcoming electoral confrontations. And if Steve Bannon openly declares that he wants his organization to be a rival of the „Davos group”, meaning the global plutocratic establishment, my friend from France, Emmanuel Leroy, preceding the idea of the American strategist, proposed a formula that goes extremely well both with the initiative launched last year in the Moldovan capital, as well as with that of Bannon. On the occasion of the two international conferences in Chișinău held in 2017 that brought together intellectuals from the ex-communist countries and Western Europe, he said that the Chișinău Forum must become a true anti-Davos. Created by three organizations, the Popular University of Moldova, the Eurasianist Movement of Russia, lead by Aleksandr Dugin and the Jean Parvulesco Committee of France, The Chișinău Forum has become a true international think-tank that will meet at least once a year to elaborate alternative strategies of geopolitical, ideological and economic nature. After more than two years, our network has extended all the way to Iran and Africa, has managed to develop a strong media cooperation and participate in important international events. In this context, as the main organizer of the Chișinău Forum, I am almost certain that I will have the support of my colleagues from abroad when coming with the proposition of initiating a strong collaboration with Steve Bannon’s new organization.

Our media resources, www.flux.md and www.altermedia.md (Moldova), www.geopolitica.ru (Russia), www.tvlibertes.com, www.lesakerfrancophone.fr, www.egaliteetreconciliation.fr (France), www.zuerst.de (Germany), www.gandeste.org, www.estica.eu (Romania), www.geopolitika.rs (Serbia), as well as a series of other press structures that we collaborate with represent an excellent opportunity for promoting our ideas and for mutual support.

The capital of Moldova, Chișinău, is an excellent place for our international meetings due to its geographical position and to the fact that citizens from the EU, the US, Canada, Russia and the other ex-Soviet states do not need visas. Our team has acquired great experience in organizing succesful events and in maintaining strong contact with our partners. This experience must be used to bring substantial contributions to the demolition of the current dominant system of the global plutocracy, to the rebuilding of nation-states and the rebalancing of international affairs that favor the interest of every people.

We, the peoples from the ex-Communist region, have gained valuable experience from our participation in the dismantling of the former totalitarian regime. Three decades ago, none of us knew that the time will come when we will have to create a new „triumph of nations”, to achieve a new decolonization of captive peoples that became victims of the global corporatocracy, which de-sovereignized all countries, producing great economic and social unbalances. And the same way that the end of the USSR was possible, so is the end of the new totalitarian mini-empire of the EU urgently needed, which the Hungarian prime minister Viktor Orban rightly called the most corrupt in the world, massively penetrated by the tentacles of George Soros. After the election of Donald Trump, a sort of duality of power has been installed in the US: on one hand, a populist president that guides himself by the „America First!” principle, and on the other hand the „deep state”, which sacrifices national interests for the accumulation of huge profits. Steve Bannon is coming with a message that is embraced by any partiot. Every people, every authentic political elite should follow exactly this principle: „My country first before anything!”.

We have a common war for the preservation of our traditions, cultures and religions, for the protection of national economies in the face of the globalist capitalist aggression, for the refusal of our countries to be invaded by the waves of illegal migrants and to flood their countries with the sharks of speculative capitalism. The denouement of this major historical confruntation depends on our solidarity.

I invite all friends from our international network to give their opinion on the idea of the active participation of the Chișinău Forum members in supporting and extending Steve Bannon’s organization – The Movement. Your reactions will be published on our media resources in different languages.

I would like to end with another well-known paraphrase of marxist inspiration:

Populists of all countries, unite!

Iurie Roșca, ex anti-Soviet dissident, currently an anti-globalist dissident

July 23, 2018,

Chișinău,

Republic of Moldova

Succès de la Route maritime du Nord

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Succès de la Route maritime du Nord

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le 10 juillet le cargo gazier russe brise-glace du type Arc7 Vladimir Roussanov est arrivé au port chinois de Xian de Rudong, avant d'être rejoint dans la nuit par l'Edouard Toll.

Les deux cargos russes transportant du gaz naturel liquéfié (GNL) de Yamal LNG ont quitté le port de Sabetta en Arctique russe les 25 et 27 juin respectivement.

Le voyage jusqu'à la Chine a demandé un peu plus de trois semaines. «C'est une première dans l'histoire de la Route maritime du Nord: des cargos ont franchi l'itinéraire Est en direction du détroit de Béring sans être accompagnés de brise-glaces», a annoncé le producteur de gaz russe Novatek.

Le même itinéraire est suivi actuellement par le cargo français de Total Christophe de Margerie. Son déchargement est prévu pour le 31 juillet au terminal Tangshan LNG au nord-est de la Chine

Yamal LNG 1) est la première usine de Novatek pour la liquéfaction de gaz dans la région arctique de la Russie. Sa capacité est de 17,5 millions de tonnes de GNL par an. Les partenaires de la compagnie russe dans ce projet sont Total (20%) et les compagnies chinoises CNPC (20%) et Silk Road Fund (9,9%). La première chaîne technologique de l'usine (5,5 millions de tonnes) a commencé le déchargement du produit fini le 8 décembre 2017. L'entreprise fonctionnera à plein régime l'an prochain.

yamal.gifL''acheminement de GNL par le détroit de Béring est 1,5 fois plus rapide qu'en contournant l'Europe par la Méditerranée, l'océan Indien, puis le Pacifique (un aller-retour prend 44 jours au lieu de 68). Ce qui représente une économie de 3,2 millions de dollars pour chaque trajet.

La démonstration du fonctionnement de l'itinéraire Est pourrait accroître l'intérêt des partenaires potentiels pour d'autres projets en cours de mise en place, notamment  le projet Arctic LNG 2.

Inutile de souligner que Total, malgré les menaces de rétorsion de Washington, continue à coopérer avec la Russie. Il y trouvera certainement plus d'intérêt qu'en tentant de s'accorder avec les compagnies pétrolières américaines qui ne lui veulent aucun bien.

Sans doute aussi perçoit-il les intérêts géopliques de cette coopération, pour lui-même comme au delà pour l'économie française. En cela il est plus digne d'être qualifié d'entreprise française que toutes celles qui, par peur des « sanctions » américaines, ont renoncé à poursuivre en Russie des projets pourtant déjà bien engagés.

Note

1) Yamal SPG (Yamal LNG) . Voir https://www.total.com/fr/expertise-energies/projets/petro...

lundi, 23 juillet 2018

L'Etat profond américain s'expose en plein jour

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L'Etat profond américain s'expose en plein jour

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Ce terme d'Etat profond (Deep State), que nous utilisons souvent, est devenu courant dans les analyses politiques américaines. Il désigne en général, sans le dire clairement, la coalition des divers services secrets et des forces militaires qui exercent le pouvoir aux Etats-Unis. Ceci au mépris de la Constitution et des différentes institutions, dont la Maison Blanche et le Président américain, seules habilitées officiellement pour ce faire.

Jusqu'ici ce terme avait été réservé pour désigner dans des pays comme l'Egypte, le Pakistan et la Turquie, l'appareil des institutions militaires et de renseignement qui depuis des décennies a fait de ces pays des dictatures recourant en permanence à la force et à la violence pour s'imposer. Leurs victimes bien que mal identifiées, se comptent par millions.

Or c'est à l'Etat profond américain que font désormais appel tous ceux qui aux Etats-Unis s'opposent aux perspectives de détente avec la Russie apparues à la suite de la rencontre de Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki le 16 juillet. A la suite de cette rencontre, Trump avait déclaré qu'il n'avait pas de raisons pour croire ses services secrets plutôt que le démenti de Poutine concernant une ingérence de celui-ci dans son élection.

Devant l'appel à sa destitution lancé contre lui par l'ensemble des institutions politiques américaines, y compris l'Etat profond, il s'était rapidement rétracté. Mais le mal avait été fait. Toutes les forces démocratiques qui s'opposent, plus ou moins timidement, à une militarisation ouverte de l'Etat, avaient retenu ce terme d'Etat profond pour désigner ceux qui avaient forcé Trump à se démentir. Il fallait donc que l'Etat profond sorte de l'ombre, reconnaisse son existence et fasse admettre à l'opinion qu'il s'agissait d'une force indispensable à la survie de l'Amérique.

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Deux articles

Ceci n'a pas tardé. Dans un article de très « officiel » Washington Post, l'éditorialiste réputé Eugène Robinson, prix Pulitzer, a osé, sous le titre de God Bless the Deep State, demander à Dieu de bénir l'Etat profond. Lui seul permettra de sauver l'Amérique de tous ceux qui veulent sa perte. Le Deep State, écrit-il, se tient entre nous et les abysses. Son devoir est de continuer à jouer ce rôle 1).

Quatre mois auparavant, le New York Times avait annoncé les pires catastrophes à ceux qui dénoncent un prétendu Deep State qui, selon le journal, n'existerait pas 2).

Aujourd'hui, le pas est franchi. Le Deep State reconnaît sa propre existence. Son devoir affirme-t-il est de combattre tous ceux qui au nom de la démocratie, voudraient s'affranchir de sa protection.

On dira qu'en Russie, en Chine et dans bien d'autres pays, y compris en Europe, cet état de chose est reconnu et que personne ne s'indigne. Disons seulement, à supposer que ceci soit exact, que l'Etat profond américain paraît annoncer son rôle au service de la mise en place d'une dictature qui ne sera pas différente des autres. Donald Trump a du s'en rendre compte. Il semble avoir compris que s'il résistait, sa fonction et probablement même sa vie en paieraient le prix.

Références

1) https://www.washingtonpost.com/opinions/god-bless-the-dee...

2) https://www.nytimes.com/2017/03/10/world/americas/what-ha...

L’Union Européenne est l’ennemie des Etats-Unis depuis la fin de l’ancienne guerre froide

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L’Union Européenne est l’ennemie des Etats-Unis depuis la fin de l’ancienne guerre froide

Par Tyler Durden

Trump a fait sensation cette semaine en décrivant l’Union Européenne comme une ennemie des Etats-Unis

Cette Remarque du Président américain, “politiquement incorrecte” et impensalbe jusqu’il y a peu a été prononcée après le sommet de l’OTAN, à l’occasion d’un entretien que Trump a donné à CBS News. Les journalistes ont demandé à Trump de décrire « le plus grand ennemi global d’aujourd’hui » : celui-ci a répondu, laissant tout un chacun complètement pantois : « Eh bien, je pense que nous avons un tas d’ennemis. Je pense que l’Union Européenne en est un pour ce qu’elle inflige à notre commerce. Certes, je comprends votre stupéfaction, car vous ne songiez pas à l’Union Européenne, mais, oui, elle est un ennemi ».

Très vite, le Président américain a édulcoré ses propres paroles en disant : « Je respecte les dirigeants de ces pays. Mais, du point de vue commercial, ils ont fini par prendre l’avantage sur nous et bon nombre de ces pays sont dans l’OTAN et ne paient pas leurs factures ». Mais le mal était fait.

Un sondage recent (recent poll ) nous apprend que deux tiers des Allemands pensent que Trump est « plus dangereux » que le Président russe Poutine. Quant au ministre allemand des affaires étrangères, il a déclaré lundi que son pays « ne pouvait plus entièrement faire confiance à la Maison Blanche » (voir : déclaration ).

Les médias « mainstream » décrivent cet incident majeur comme un désastre que l’Amérique s’inflige à elle-même « en rejetant ses liens traditionnels transatlantiques » et en répétant « que Trump a trahi les alliés les plus proches des Etats-Unis ». Cependant la situation est bien plus complexe que ne le veulent ces explications simplistes.

L’idéologie « America First » de Trump est complètement opposée  à l’approche globaliste de l’élite européenne de gauche. Trump, l’homme d’affaires milliardaire, n’accepte pas que les contribuables américains continuent à financer injustement les notes de l’OTAN tandis que les Européens gardent les mains libres grâce à leurs sacrifices. De plus, Trump n’accepte pas le déséquilibre tarifaire existant entre les Etats-Unis et l’Union Européenne ; toutefois, sa réponse est le résultat d’une manipulation des chiffres due à une tactique habile de gestion de la perception (cf. skillful perception management tactics ), tendant à faire croire à « une attaque non provoquée contre le commerce libre et honnête ». La réalité nous oblige à dire qu’il n’y a jamais eu de véritable commerce « libre et honnête » et que ce conflit larvé a toujours existé.

Les Etats-Unis avaient décidé, dès la fin des années 1940, de subsidier “l’utopie socialiste de l’Etat-Providence” dans l’Union Européenne, pour gagner des atouts lors de l’ancienne guerre froide. Cette raison, dorénavant caduque, a pourtant toujours été évoquée et traduite dans la pratique pour  faire triompher des objectifs globalistes favorisant l’unipolarité américaine (cf.  continued for unipolar globalist ends ).

Exactement comme les Russes soviétiques n’ont jamais cessé de redistribuer leurs ressources aux autres républiques de l’URSS puis aux pays européens du bloc de l’Est et aux pays alliés du « Sud soviétique » en Afrique et en Asie. Les Américains éprouvent des sentiments négatifs à l’égard de leurs gouvernements qui, pendant des décennies, ont favorisé les Européens et même les Chinois en leur octroyant des arrangements commerciaux asymétriques.

Aujourd’hui, les implications possibles en matière de sécurité, sur le long terme, qu’a ce transfert continu de richesses des Etats-Unis vers l’Europe, sont les motifs principaux pour lesquels Trump a considéré l’Union Européenne comme un « ennemi » car c’est là une façon simple et claire de définir la concurrence économique et stratégique entre ces deux pôles qui sont des « amis/ennemis » ; certes, cela a surpris considérablement les Européens d’être apostrophés de la sorte par le Président américain lui-même.

Ex: https://www.zero-hedge.com