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mercredi, 12 août 2015

TPP, TTIP et TiSA – «des accords politiques visant de supprimer le modèle démocratique»

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TPP, TTIP et TiSA – «des accords politiques visant de supprimer le modèle démocratique»

Interview du professeur Alfred de Zayas, spécialiste de droit international, Genève

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Le 26 juin dernier, par un vote, le Sénat a investi le président américain Barack Obama d’un mandat lui permettant de conclure des accords commerciaux internationaux sans consultation ni débat préalables des parlements. Par cet acte, le Sénat et le Congrès se sont privés eux-mêmes, de leurs pouvoirs. Dans le contexte des accords internationaux, il s’agit surtout de ces soi-disant accords de libre échange TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) et TPP (Trans-Pacific Partnership) ayant des conséquences graves pour la souveraineté des Etats adhérents à ces accords. Dans l’interview qui suit, Alfred de Zayas, spécialiste renommé de droit international, en présente toute la complexité du point de vue du droit international.

Horizons et débats: Les accords de libre-échange tels que le TTP, le TTIP ou le TiSA (Trade in Services Agreement), quel impact ont-ils sur la coexistence des peuples, notamment sous les aspects du droit international?

Alfred de Zayas: Il y a une «certaine mythologie du marché». Le prix Nobel d’économie, Joseph Stieglitz, l’appelle «fondamentalisme du marché», un culte autour du marché. C’est presque une affaire de religion où les hommes jurent que le libre échange engendre le bien et le progrès et le développement de l’humanité entière. Jusqu’à présent, personne n’a livré des preuves empiriques et définitives de cela, car il y a bien sûr des exemples de progrès, mais aussi de revers, de crises financières et de chômage. A part cela, on ne peut pas mesurer «le progrès» uniquement par l’argent, mais aussi par le bonheur, la paix et la justice sociale. L’idée de ces accords de commerce et d’investissement est née à l’époque de l’après-guerre froide. La plupart de ces accords bilatéraux d’investissement (BIT), environ 3200, ont été accueillis avec beaucoup d’enthousiasme car les Etats les trouvaient prometteurs. Pourtant, ils n’ont pas remarqué que, dans ces accords, plusieurs chevaux de Troie fussent cachés.

Comment peut-on comprendre cela?

Entre temps, on s’est rendu compte que la plupart de ces accords contiennent des conventions d’arbitrage très particulières, créant un nouvel ordre mondial qui ne sera ni démocratique ni transparant et sans recours. Certaines mesures, telles que la réduction des droits de douane sont utiles et pertinentes, mais les droits de douane sont déjà à un niveau très bas.

Il s’agit donc de quelque chose de beaucoup plus important que de «quelques accords de libre-échange»?

Il s’agit de la géopolitique et du pouvoir. C’est un coup des entreprises transnationales, qui ont souvent plus d’argent et plus de pouvoir que quelques Etats. Quant aux TPP, TTIP ou TiSA, il ne s’agit pas seulement de refuser ces accords. Il faut réformer entièrement le système qui a été établi ces derniers trente ans, et ceci de fond en comble. Les accords, c’est une chose, l’autre, c’est la perte de l’Etat de droit démocratique qui va de pair.

Qu’est-ce que cela veut dire concrètement?

Etat de droit veut dire transparence et responsabilité qui présupposent un débat ouvert. Là, on a négocié des accords à huis clos en excluant les syndicats, les spécialistes en matière de droit de l’homme, d’écologie, et de santé: ils n’étaient pas admis aux négociations de l’accord. Et pour éviter tout débat au parlement, le TPP devait passer le parlement par «fasttracking» [procédure accélérée] comme un fait accompli. Il n’y a pas de procédé plus antidémocratique. Cette semaine justement, le Sénat des Etats-Unis a adopté le «fasttracking». La loi n’a que passé le Congrès et entrera en vigueur au moment où le Président Obama l’aura signée. Ce n’est qu’un acte formel, car il voudrait conclure ces accords de libre-échange le plus vite possible. La loi porte nom de «Trade Promotion Authority».

Quelles sont les conséquences de cette loi?

Au Parlement, elle interdit toute discussion et tout vote sur la détermination du contenu de ces accords. Les motions individuelles sont interdites, il n’y aura qu’un vote «pour» ou «contre». Ainsi, toute la procédure démocratique sera éliminée. Lorsqu’un parlement «s’émascule» lui-même, c’est un acte totalitaire et une violation de l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

Le processus démocratique est mis hors jeu pour donner la priorité à l’économie?

Pas à l’économie, mais aux entreprises transnationales, à l’industrie pharmaceutique, aux géants du pétrole ou de l’énergie nucléaire. Au fond, ce ne sont pas des accords de libre-échange mais des accords politiques dans l’intention de supprimer la souveraineté des Etats en la remplaçant par les dictats des corporations.

stopp-ttip.jpgComment faut-il comprendre cela?

Les grands groupes internationaux ont entamé une certaine révolution contre la conception de l’Etat de la Paix de Westphalie. L’idée comprend le détournement de l’Etat de droit, laissant de côté la juridiction nationale pour laquelle le monde travaille depuis 200 ans, pour établir la sécurité juridique et pour développer des institutions capables de combattre les violations du droit. L’établissement prévu des tribunaux d’arbitrage dans ces accords, empêchera tout cela et contournera finalement notre système démocratique.

Comment faut-il imaginer ces tribunaux d’arbitrage?

En premier, ils sont secrets. Dans ce système, il n’y a ni transparence ni la possibilité de demander des comptes aux «juges». Les multinationales ont établi une juridiction à part, sans aucune légitimation démocratique et qui exclut le principe de l’Etat westphalien.

C’est à dire qu’avec ces accords, on abolit l’Etat national souverain avec son ordre juridique.

Oui, il y a deux ontologies qu’il faut prendre en considération. L’ontologie de l’Etat définit la raison d’existence de l’Etat. L’Etat, c’est une société organisée, se légitimant elle-même par le fait que c’est l’Etat qui, pour protéger les intérêts du peuple, défend la législation. La deuxième ontologie est celle du marché, du business, des affaires. Quand je fais des investissements, quand je suis homme d’affaires, quand je travaille pour une société transatlantique, j’attends des profits. Pour cela, je suis prêt à courir des risques. L’ontologie du capitalisme est de courir des risques. Par ce «investor state dispute settlement» mécanisme [règlement des différends entre les investisseurs et l’Etat], ces nouveaux tribunaux d’arbitrage, qui, au fond, ne sont pas de vrais tribunaux, mais des tribunaux d’arbitrage privés, les investisseurs veulent supprimer leur risque, ils veulent une garantie de profit. Donc on veut créer un système anti-ontologique et complètement corrompu.

Comment ces tribunaux fonctionnent-ils?

Les juges sont en général avocats des grandes multinationales. Comme je connais le métier, je sais très bien de quoi je parle. Ces avocats de Wall-Street et ailleurs, encaissant 1000 dollars l’heure, conseillent les multinationales et les Etats. C’est une excellente affaire. Aujourd’hui, ils sont arbitres, demain conseillers et après-demain PDG d’une multinationale. Il faut l’imaginer, c’est un système corrompu de fond en comble. Mais ils l’ont établi comme cheval de Troie. Dans les années 90, on n’arrivait pas à imaginer qu’une telle chose soit possible.

Par où faut-il commencer?

Le système d’arbitrage secret va entièrement à l’encontre des bonnes mœurs. Le terme de «contra bonos mores» est le terme du droit international désignant des traités ou des contrats qui vont à l’encontre du bonum commune, donc à l’encontre du bien commun, de l’intérêt de la société. De tels traités allant «contra bonos mores» sont nuls, selon l’article 53 de la Convention de Vienne sur le droit des traités.

Qu’est-ce que cela implique pour les multiples traités?

Dans mon rapport pour le Conseil des droits de l’homme, je propose d’examiner à la loupe tous les traités, y inclus les bilatéraux. Là, où ils vont à l’encontre du bien commun, il faut les modifier selon l’article 53 de la Convention de Vienne sur le droit des traités. C’est un procédé, qui fait partie du droit international qu’on appelle «severability», dérogation des éléments concernés. Il ne faut donc pas supprimer le traité entier. Il suffit de supprimer les articles ou les passages allant à l’encontre du bien commun sans les remplacer. C’est ancré dans le droit international.

On pourrait donc procéder contre tout traité allant à l’encontre du bien commun? Pourquoi personne ne l’a-t-il fait jusqu’ici?

Parce que les victimes ne s’organisent pas alors que les multinationales sont très bien organisées.

Les victimes, ce sont l’Etat concerné et sa population?

Oui, bien sûr. Quand un Etat, tels l’Equateur, la Bolivie ou le Venezuela, doit payer trois milliards ou 5 milliards de compensation à une multinationale, cela veut dire que ces 5 milliards manquent à d’autres domaines afin que l’Etat puisse remplir ses obligations sociales. Cela veut dire que, dans tous les domaines, par exemple, celui des infrastructures, du droit de travail, de la santé et bien sûr aussi dans celui de l’enseignement et de la formation les moyens nécessaires vont manquer. C’est une situation anormale qu’on n’avait pas du tout en vue au moment de la signature de ces traités. On ne doit pas dire que les Etats ont accepté ou ratifié ces traités en connaissance de cause, car ils ne savaient pas qu’il y ait une juridiction contra bonum mores.

Comment comprendre cela?

Les arbitres ont effectué et réalisé une interprétation des accords de libre commerce qui va à l’encontre de l’ordre public national et international. Cette interprétation viole les articles 31 et 32 de la Convention de Vienne sur le droit des traités. Aucun homme de bon sens ne pourrait accepter telle chose. Ils ont interprété les termes de confiscation ou d’expropriation de la façon suivante: si le profit que j’attendais est diminué par le fait que l’Etat augmente le salaire minimum ou renforce les mesures de protection écologique, ce qui oblige la multinationale à éviter la pollution de l’eau, les coûts de la multinationale s’élèveront et le profit diminuera. Donc une mesure étatique tout à fait normale et prévisible, ne confisquant aucunement une entreprise étrangère est donc interprétée comme confiscation car «le profit» est diminué.

Les Etats n’auraient-ils pas pu prévoir cela?

Jusqu’au moment de la ratification du traité, il n’y avait pas une jurisprudence arbitrale dans ce sens. Personne ne savait qu’on allait interpréter comme expropriation l’augmentation du salaire minimum ou le renforcement de la législation de la protection de l’environnement par l’Etat. Quand un Etat, comme le montre l’exemple de l’Allemagne, veut sortir de l’énergie nucléaire, ce sont des décisions devant être prises démocratiquement au sein d’un Etat. Mais cela diminue le profit des entreprises. Cette diminution du profit est déclarée comme expropriation et comme telle une violation de l’obligation de cet Etat envers la multinationale. C’est l’Etat qui doit payer donc la réduction du profit attendue à la multinationale.

Connaissez-vous des exemples concrets?

En ce moment, c’est Vattenfall, ce grand groupe énergétique suédois, qui tente de se faire indemniser par l’Allemagne de 4 milliards à cause de sa sortie de l’énergie nucléaire. Veolia, une entreprise française de service public, spécialisée en alimentation en eau des communes, est en train de procéder contre l’Egypte pour avoir augmenté le salaire minimum.

C’est absurde. Qu’est-ce qu’on peut faire?

J’ai deux préoccupations principales. Il faut reconnaître que c’est la Charte de l’ONU qui sert de référence acceptée internationale. La Charte de l’ONU garantie la souveraineté de l’Etat. Au fait, l’ONU a été construite sur le principe de la souveraineté des Etats. La possibilité de l’Etat de décider du taux et de l’emploi des impôts est un devoir ontologique et essentiel de l’Etat. Tout cela est stipulé dans les articles 1 et 2 de la Charte de l’ONU. Les articles 55 et 56 stipulent les droits de l’homme. Lorsqu’un traité viole ces articles ou lorsqu’il est incompatible avec ceux-ci, c’est la Charte qui est prioritaire. En anglais, on dit «it trumps» [cela emporte sur] tous les autres traités. Dans l’article 103 de la Charte de l’ONU est écrit qu’en cas de conflit entre la Charte de l’ONU et un autre traité, c’est la Charte de l’ONU qui doit être appliquée et non pas le traité. Cela doit être consigné par voie de justice nationale et internationale, voir par la Cour internationale de justice, par la Cour européenne des droits de l’homme, par la Cour interaméricaine des droits de l’homme etc.

Qu’est-ce que cela veut dire concrètement pour ces traités illicites allant à l’encontre des bonnes mœurs et de la bonne foi, du principe démocratique et avec cela du bien commun ainsi que des droits de l’homme?

C’est au sein de la Cour internationale de justice qu’il faut trouver la solution. Les Etats membres de l’Assemblée générale doivent exiger, auprès de la Cour internationale de justice de La Haye, une expertise reconnaissant cela et disant aux Etats qu’ils n’ont pas le droit de ratifier des traités allant à l’encontre de la Charte de l’ONU. Tous ces accords commerciaux bilatéraux, tels le TTP, TTIP, TISA etc. ainsi que les 3200 accords bilatéraux déjà existants doivent être modifiées, c’est-à-dire supprimés ou bien ces parties allant à l’encontre de la Charte doivent être supprimées (principe de la «severability»). Mais tout cela, il faut l’initier. La Cour internationale de justice n’est active que motu proprio, elle n’intente pas de procès de sa propre initiative. Quelqu’un d’autre doit prendre l’initiative et intenter un procès auprès de la Cour internationale de justice.

Qui est-ce qui pourrait le faire?

L’assemblée générale de l’ONU selon l’article 96 de la Charte, mais pas seulement elle. Il y a d’autres organisations ayant exactement le même droit telle l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et d’autres. Tous ceux qui sont déjà capables d’en reconnaître les conséquences néfastes.
Les conséquences de ces accords violent le droit du travail, le droit à la santé, le droit à la protection de l’environnement, le droit à la vie, car très souvent, ces grands projets qui ont pour conséquence que les gens perdent tout, sont poussés au suicide ou meurent de faim, sont effectués par des sociétés internationales. Dans mon rapport au Conseil des droits de l’homme, j’ai présenté tout cela et exigé qu’un débat soit lancé sur ce sujet.

Monsieur le professeur, nous vous remercions de cet entretien.     

(Interview réalisée par Thomas Kaiser)

La conversation correspond à l’opinion personnelle du professeur de Zayas et n’a pas été officiellement tenue en sa qualité de Rapporteur spécial.
Cf. www.alfreddezayas.com  et http://dezayasalfred.wordpress.com

Charte des Nations Unies

Art. 55
En vue de créer les conditions de stabilité et de bien-être nécessaires pour assurer entre les nations des relations pacifiques et amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, les Nations Unies favoriseront :
a. le relèvement des niveaux de vie, le plein emploi et des conditions de progrès et de développement dans l’ordre économique et social;
b. la solution des problèmes internationaux dans les domaines économique, social, de la santé publique et autres problèmes connexes, et la coopération internationale dans les domaines de la culture intellectuelle et de l’éducation;
c. le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion.
Art. 56
Les Membres s’engagent, en vue d’atteindre les buts énoncés à l’Article 55, à agir, tant conjointement que séparément, en coopération avec l’Organisation.
[…]
Art. 103
En cas de conflit entre les obligations des Membres des Nations Unies en vertu de la présente Charte et leurs obligations en vertu de tout autre accord international, les premières prévaudront.


Convention de Vienne sur le droit des traités

Art. 53

Traités en conflit avec une norme impérative du droit international général (jus cogens)
Est nul tout traité qui, au moment de sa conclusion, est en conflit avec une norme impérative du droit international général. Aux fins de la présente Convention, une norme impérative du droit international général est une norme acceptée et reconnue par la communauté internationale des Etats dans son ensemble en tant que norme à laquelle aucune dérogation n’est permise et qui ne peut être modifiée que par une nouvelle norme du droit international général ayant le même caractère.

Is Alain Soral a Nazi?

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Is Alain Soral a Nazi?

Ex: http://www.counter-currents.com

The globalist regime’s standard argument against European nationalists is that they are incipient Nazis whose ideology will inevitably lead to another Auschwitz. Propaganda on this point has been so systematic and pervasive that these days the association is almost Pavlovian. This is so even when a particular nationalist might not consider himself to be close to National Socialism, anti-Semitism, and racialism. In France, this is the story of the Front National.

The French nationalist Alain Soral has taken a rather unique approach in tackling the issue head on by calling himself a “French national socialist.” Various senior politico-media regime figures have used this as a further argument in ostracizing and persecuting the “Nazi” Soral. I believe there is even a video of him somewhere on the Internet (which I recall, but cannot find again) in which he makes the provocative, offhand comment: “Ce qui me fait bander, c’est Hitler.” (Which could be rendered as: “You know what gives me a hard-on? Hitler.”) He has also listed Heinrich Himmler’s Schutzstaffel, along with Charles Maurras’ ideal monarchy and the Islamic Republic of Iran’s ayatollahs, as examples of the kind “transcendental power of a hereditary caste, both religious and military” necessary to check capitalist globalism.

Ironically, Soral politically is not actually a racialist and has spoken derisively of eugenics. This means he is in no way a National Socialist, which would necessarily imply a respect for Darwinian evolutionary principles and their application in public policy. As Commander George Lincoln Rockwell argued: “National Socialism, fundamentally, is the application of science, not only to inanimate objects and animals, but to mankind himself. . . . National Socialism is the inevitable end-product logically of evolution. If you believe in evolution, you’ve got to be a Nazi if you think about it long enough.”

Why then does Soral declare himself a “national socialist” while defending himself against accusations of “Nazism”?

The answer, I believe, is that Soral wants to redeem what there was good in National Socialism even from a non-racialist standpoint, which for him is essentially the ideology’s progressive economics. He has written in Dialogues désaccordés (a book of written exchanges with the mainstream journalist Éric Naulleau):

[T]he far-right [as a slur], at least since 1945 and more so since May ’68, is an invention of leftism, under Atlanticist sponsorship, that is of the business right (what I call the Bank) to hide the fact that National Socialism was socially left-wing.

That too is one of the keys to understanding everything that has been at stake since the Second World War.

As a French national socialist, I am irritated at being lumped with the far-right, a term which for me designates the neoconservatives, the Americano-Zionist imperialists, and the international banking power . . .

So, my answer is that I am not of the far-right, but I am a national socialist, but one can consider this to be worse!

I would add, so that I am not merely taken for a provocateur, that I am a French national socialist: With no need to refer to a racial theory for reasons of living space, which corresponded to the German situation. Ideology often stemming from geography!

I am a national socialist in the manner of Hugo Chávez, hence given the current context of domination by militaro-banking globalism, a genuine man of the left! Understand, if you will . . .[1]

In the video, after quoting these words, Soral adds: “I will let you judge the honesty of each and of the obscenity of my adversaries.” Soral has in other videos praised National Socialist economists Gottfried Feder and Hjalmar Schacht. He has also published a wartime book by the left-wing French writer Francis Delaisi defending the Third Reich’s economic policies.[2] Soral said at the time: “The solutions of tomorrow to the current crisis are in this book . . . which actually had been fully discovered by the German National Socialist economists and planners.” In short, the apology of a regulated, national capitalism rejecting usury and using protectionism where necessary.

In calling himself a national socialist, Soral apparently provides more ammunition for the regime to demonize him. No doubt he considers he is “doing the time” anyway so he may as well “do the crime.” In showing German National Socialism’s merits from a left-wing perspective (and recall that, in France, the Left always benefits from an understood moral superiority) and calling himself a national socialist, Soral violates one of the regime’s most sacred taboos and, beyond the thrill of provocation, contributes to the undermining of political correctness, which he has elsewhere theorized must be destroyed for us to think freely.

If Soral is not a racialist and evolutionary thinker, I suspect this is partly due to unfamiliarity with the copious Anglo-American research on heredity. But it is also because of his alliance with the mixed-race anti-Zionist star Dieudonné M’bala M’bala and his own Black and Maghrebi followers. Soral concedes that immigration and ethnic diversity are destructive, but he adds that these are only secondary consequences of a greater evil: The Judeo-globalist elites ruling France today.

In this Schmittian prioritizing of the enemy, Soral is oddly Hitlerian. For as the historian R. H. S. Stolfi points out,[3] throughout the rise of the National Socialist German Workers’ Party (NSDAP), Hitler refused to support the ruling parties of the Weimar Republic even when these were opposing a foreign adversary such as the Franco-Belgian occupation of the Ruhr or Italian rule over ethnically-German South Tyrol. For Hitler, the fundamental cause of Germany’s then-travails was the unpatriotic Weimar government stemming from the defeat of 1918 and Marxist Social Democracy, and that regime therefore was the primary target of the National Socialist movement.

Similarly, Soral is completely intolerant of those nationalists and identitarians who would try to “cut a deal” with the organized Jewish community (e.g. Guillaume Faye, Éric Zemmour). Conversely, he is supportive of racialists (e.g. Hervé Ryssen) and out-and-out National Socialists (e.g. Vincent Reynouard) who oppose Jewish power. Soral has also associated with supportive Jews such as Jacob Cohen and Gilad Atzmon.

Soral’s view of history is Hegelian: History as a struggle not between races but between ideas. If Jews are subversive, this is because of their adherence to the Jewish ideology (what Soral today calls “Talmudo-Zionism”) as against their inherent nature. A neo-traditional society would, what’s more, be immune to neo-Jewish subversion. He is a self-styled “Judeophobe,” ideologically anti-Judaic, but not racially anti-Semitic.

I would say there is no reason why the racial (that is to say, evolutionary) and ideological views of history cannot be combined. Nicholas Wade appears to attempt to do so, by suggesting the self-reinforcing co-evolution of race and culture.[4] It would be surprising if the world’s various religious traditions, including Judaism, in developing over centuries, did not in some way reflect the underlying character of the peoples that produce them. Indeed, this would account for the many continuities we find in European and Jewish behavior despite the decline of Christianity and Judaism as practiced religions.

Soral then cannot be accused or lauded as an orthodox National Socialist. But he is most certainly a national socialist as defined by Irmin Vinson:

In the generic sense of the term, national socialism is (arguably) not inconsistent with democratic institutions, despite Hitler’s own view of the matter; its true antonyms are multiracialism and capitalist, one-world globalism. Nor is national socialism inconsistent with an American “melting pot” view of ethnicity, provided that the various ethnic groups that comprise the nation are sufficiently similar that each can see a common identity and common destiny in the others – that is, insofar as they, despite their ethnic differences, are branches of the same race and can, therefore, be effectively acculturated to a common set of national ideals.[5]

After considerable study of the mercurial and ambiguous Soral, I would say that perhaps the ideologically-closest figure to him would be Argentine President Juan Perón[6] (indeed, he has often expressed the perhaps unlikely hope that Marine Le Pen could prove to be France’s Evita). The similarities are innumerable and perhaps make for a good summary of “Latin” national socialism: belief that “demoliberalism” is a sham masking bourgeois, Jewish and Masonic power, a highly-moralistic and populist concern with social justice, respect for tradition (pro-Catholic, hierarchy, discipline) and opposition to atomizing ’60s individualism-egalitarianism, opposition to Anglo-American power, opposition to Jewish power and international Zionism, hostility or indifference to the Allies in the Second World War (but clearly more comfortable with Benito Mussolini than Adolf Hitler) including a refusal to demonize the Axis (hence Perónist Argentina’s openness to Axis refugees), and an unsystematic and “spiritual” approach to race.[7]

The departed mestizo champion of Venezuela, President and Comandante Hugo Chávez, would also under this definition be a national socialist (with his opposition to el Imperio Norteamericano, his support for Syria and Iran, and his assertion that “descendants of the same ones that crucified Christ [have] taken possession of all the wealth in the world”).[8] Indeed, Chávez has called himself a Perónist. Encouragingly, Juan and Evita Perón remain secular saints in Argentina, suggesting such a message can resonate enduringly with a nation.

As for the national socialist Alain Soral, he is no Nazi, but that doesn’t make him any less dangerous . . .

Notes

1. Alain Soral and Éric Naulleau, Dialogues désaccordés: Combat de Blancs dans un tunnel (Paris: Éditions Blanches, 2013), 65-66.

2. Francis Delaisi, La Révolution européenne  (Brussels: Éditions de la Toison d’Or, 1942). Since republished by Kontre Kulture.

3. R. H. S. Stolfi, Hitler: Beyond Evil and Tyranny (Amherst, New York: Prometheus Books, 2011). Reviewed by Greg Johnson.

4. Nicholas Wade, A Troublesome Inheritance: Genes, Race and Human History (New York: Penguin Group, 2014)

5. Irmin Vinson, Some Thoughts on Hitler and Other Essays, 5-6.

6. On Perón, see Kerry Bolton, Perón and Perónism (London: Black House Publishing, 2014).

7. Although I would point out that the various Argentine constitutions (including Perón’s and the one currently in force) simply state: “The Federal Government shall foster European immigration,” which elegantly preemptively resolves the racial problem.

8. A denunciation of deicide and ill-gotten privilege which arch-Zionist Charles Krauthammer immediately understood his tribe to be guilty of.  Charles Krauthammer, “Borat looks in the wrong place for anti-Semitism,” Town Hall, November 23, 2006. http://townhall.com/columnists/charleskrauthammer/2006/11/23/borat_looks_in_the_wrong_place_for_anti-semitism/page/full

 

mardi, 11 août 2015

Les Chinois plus européistes que les Européens

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Plateforme de connectivité. Les Chinois plus européistes que les Européens

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Par européisme, entendons la volonté de rassembler les européens dans une structure puissante et indépendante. Les Américains sous cet angle ne sont en rien des européistes. De plus en plus d'européens eux-mêmes se détournent de cette option pour en revenir à des préférences nationales. Or la Chine affirme au contraire vouloir participer à la construction d'une Europe européiste.
 
Ce n'est évidemment pas par altruisme qu'elle agit ainsi, mais parce que son intérêt, pense-t-elle, est de se confronter avec une Europe puissance capable d'équilibrer sa propre puissance, et de dialoguer avec elle d'égale à égale, en conjuguant les efforts pour la mise en place de grands projets ambitieux. Mieux vaut négocier avec un interlocuteur unique et suffisamment sûr de lui pour ne pas entretenir de réflexes de peur, que s'épuiser à tenter de convaincre 27 Etats faibles, opposés les uns aux autres et nourrissant face à la Chine des réactions de repli.

Nous avions déjà observé, en commentant le programme chinois de Nouvelle Route de la Soie, que les autorités chinoises le présentent, non comme un instrument de conquête, jouant des oppositions entre Etats traversés, que comme un lien permettant de rapprocher ceux-ci entre eux tout autant qu'avec la Chine, y compris dans le cas de frères ennemis comme le Pakistan et l'Inde. Ce rapprochement est d'ailleurs nécessaire à la bonne mise en place de cette Route de la Soie. Peut-on construire des liaisons maritimes et terrestres entre pays qui se font la guerre. De plus, si l'on en croit les Chinois, cette Route jouera dans les deux sens. Autrement dit, elle facilitera certes les exportations et influences chinoises, mais elle devrait réciproquement faciliter l'introduction en Chine de produits et techniques provenant des pays traversés. L'industrie allemande semble d'ailleurs l'avoir parfaitement compris.

Plus récemment, la Chine avait créé la surprise en ouvrant la récente Banque asiatique pour le financement des infrastructures (AIIB) aux capitaux de tous les centres financiers mondiaux qui souhaitaient y participer. Les banques européennes avaient d'ailleurs compris que leur intérêt était là. Au grand déplaisir de Washington, elles se sont empressées de postuler à la codirection de l'AIIB. Les sommes disponibles actuellement restent modestes au regard des trillions de dollars nécessaires à la mise en oeuvre de tous les projets envisagés pour cette Route de la Soie, mais elles grandiront nécessairement au fur et à mesure que ces projets se révéleront profitables à l'ensemble des partenaires.

Une «  Plateforme de connectivité »

Sans attendre, la Chine a décidé d'élargir encore sa démarche, en proposant aux autorités européennes de participer à la mise en place d'une « Plateforme de connectivité » qui rassemblera tous les partenaires autour de programmes partagés, non seulement dans le seul domaine des transports, mais dans la réalisation de vaste ambitions communes. Mais pour cela, conformément à sa démarche « européiste », elle a dès le départ choisi de s'adresser aux autorités européennes, Commission européenne, conseil des ministres européens et Banque centrale européenne. On ne voit pas d'ailleurs comment elle aurait pu procéder autrement.

Curieusement, pour ceux qui ne voyaient dans ces institutions qu'une « troïka » juste bonne à sanctionner les écarts des Etats à une rigueur budgétaire stérilisante, la réponse des Européens a été très positive. Des négociations s'étaient tenu dans une relative confidentialité, mais leur résultat vient d'être annoncé, tant à Bruxelles qu'à Pékin. Nous renvoyons les lecteurs à ce que seront les fondements et les objectifs de cette Plateforme de connectivité, telle que présentés par le Conseil européen lui même, fin juin, à la suite d'un sommet Union européenne-Chine qui vient de se terminer. La Commission comme le Conseil européen considèrent manifestement que le cadre de cette Plateforme de connectivité permettra au mieux de préciser les projets d'investissement encore vagues qu'ils avaient envisagés, notamment ceux concernant les 300 milliards d'euros évoqués par le plan dit Juncker. La déclaration finale convient de réunir le plus vite possible un Sommet pour cette Plateforme. Nous en reparlerons nécessairement ici.

Dans l'immédiat, nous pouvons faire deux observations. La première est que la Plateforme sera nécessairement considérée aux Etats-Unis comme une gifle infligée à Obama. Celui-ci, comme le département d'Etat et le lobby militaro-industriel, ont entrepris de traiter la Chine comme, après la Russie, le second ennemi héréditaire de l'Amérique. C'est dans la zone pacifique que les efforts pour contenir la Chine sont les plus évidents, mais, avec la Plateforme, un nouveau front anti-chinois s'imposera nécessairement aux stratèges américains à leur Est, dans cette Europe qu'ils avaient de bonnes raisons de considérer comme un ensemble de colonies dominées par eux. On peut d'ailleurs se demander ce qu'il adviendra des négociations pour le Traité transatlantique dit TTIP. Si celles-ci doivent faire une place à la Chine, elles n'aboutiront jamais. Les adversaires du TTIP en Europe s'en réjouiront.

La deuxième remarque concerne la place future de la Russie dans ces projets de Plateforme. Géographiquement et économiquement, la Russie devrait en être un partenaire significatif. La Chine est, comme la Russie, membre du Brics. Les nécessaires coopération entre l'Europe et le Brics (euroBrics) que nous considérons ici comme indispensables à l'avenir de l'Europe, avaient jusqu'ici piétiné du fait de la soumission scandaleuse des Européens aux « sanctions » imposées par les Etats-Unis à la Russie. On peut penser que les intérêts économiques et politiques européens, souffrant gravement de ces sanctions décidées à Washington, saisiront l'occasion de la Plateforme pour participer à des projets communs intéressant, non seulement la Chine, mais inévitablement la Russie, alliée de la Chine. Ce sera une excellent chose.

Sources

EU-China Summit - Council of the European Union Joint statement

* Voir aussi deux article de Friends of Europe et de EUobserver

http://www.friendsofeurope.org/global-europe/eu-china-connectivity-thinking-big-acting-small/

https://euobserver.com/opinion/129415

 

L’Europe a besoin de paix – et non pas de nouvelles troupes américaines

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L’Europe a besoin de paix – et non pas de nouvelles troupes américaines

Point de vue allemand

par Willy Wimmer

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

On n’en croit pas ses oreilles en entendant ce qui se dit à Washington. D’abord on laisse brailler un dirigeant civil des Forces de l’air américaines parfaitement inconnu. Puis, un peu plus tard, on peut entendre la déclaration du commandant en chef de l’armée américaine désigné devant le Congrès américain. Selon lui, la Fédération de Russie est le pire des ennemis des Etats-Unis. On se tient la tête – car nous allons au-devant de catastrophes, mais il se peut aussi que nous soyons plus profondément dans le marasme de l’Alliance que nous ne le pensions.
Washington veut la bagarre, et même plus que cela. Nous avons, en Europe, quelque expérience avec la puissance dirigeante de l’Alliance, à laquelle nous appartenons. Nous, qui nous étions engagés pour une défense commune, ne menons plus que des guerres, déversant le malheur sur une large partie de la terre et nous sommes tout surpris de voir que les populations désespérées des régions que nous avons recouvert de guerre fuient vers nous dans leur détresse. Ils viennent chez nous pour constater que là où on a conçu cette politique désastreuse, les portes sont fermées hermétiquement: aux Etats-Unis.
La Russie est capable de répondre elle-même aux tirades venant du Congrès américain. Mais depuis plus de vingt ans, nous ne manquons pas d’expérience avec notre grand voisin oriental. Et cette expérience va à l’encontre de ce que se dit à présent publiquement à Washington. De hauts fonctionnaires américains exigent, lors d’entretiens dans notre pays, une «fidélité sans faille» dans le domaine de nos relations avec la Fédération de Russie. On y met le paquet. Lors de son voyage dans les Balkans, le pape a mis en garde contre une nouvelle guerre mondiale. Dans le même temps, Monsieur le Président de notre pays a été fêté lors d’une grande manifestation, alors même qu’il s’emploie à soutenir des engagements militaires comme aucun de ses prédécesseurs auparavant ne l’avait fait. Et sa méthode n’est pas sans conséquences.
Ces déclarations états-uniennes risquent de nous emporter avec le courant, car ceux qui dans notre pays devraient contribuer à la libre formation d’une opinion indépendante dans le sens des intérêts nationaux se montrent depuis belle lurette incapables d’assurer cette tâche étatique primordiale. Tant le gouvernement que le Parlement sont, en la matière, impuissants, et laissent en réalité les organes secrets diriger les affaires, alors qu’ils n’ont aucune légitimation pour se mêler de la politique du pays. La politique allemande éveille l’impression que l’épicentre de la politique a été transféré sous les yeux de tous de Berlin vers une grande ville de Westphalie orientale. Les médias, qui du temps de Bonn se battaient pour présenter les meilleures voies en politique, semblent ne vouloir plus rien d’autre que la meilleure position à la pointe du courant dominant. Ce qui se dit à Washington dans les hautes sphères développe suite aux mécanismes de l’Alliance et des traités une énorme force contraignante, telle une forte aspiration. C’est très exactement ce qui se passe suite aux déclarations de ce général utilisé comme porte-voix par son président.
Qui oserait, à Berlin, s’aventurer à émettre sa propre conception de la situation? A la fin de la première guerre froide, on a pu observer à quel point l’évaluation de la menace soviétique d’alors par Washington était soumise à l’opportunité. Alors que toute la partie occidentale de l’Europe craignait une attaque venant de l’Est, on présentait à Washington aux visiteurs allemands une nouvelle vue du monde. A l’encontre de tout ce qui avait été prêché pendant des décennies, on prétendit que l’armée rouge, avec ses forces d’attaques en Europe centrale, n’était soudainement plus que défensive, destinée à tirer les leçons militaires des guerres de Napoléon et Hitler: la défense de la mère patrie russe contre les menaces venant de l’Occident accompagnées de dévastations sans fin.
S’il ne s’agissait à Washington que de tactique, en considération de la situation économique réelle de cet immense empire, alors nous devrions réfléchir, en cette année du 25e anniversaire de la réunification allemande, au fait que les Etats-Unis se soient focalisés sur la Russie avec leurs alliés les plus sûrs, cela depuis la Première Guerre mondiale, afin de la détruire. Alors même que Moscou avait lâché du lest en acceptant la réunification, Washington, mais aussi Londres et Paris, sans parler de Tel-Aviv, ayant de la peine à y croire. Frank Elbe, l’un des plus importants collaborateurs du dernier grand ministre des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher a, il y a quelques semaines, lors d’une interview accordée au média russe sputnik, attirait l’attention sur le fait que ceux qui, à Washington, incitent de façon virulente, à se positionner contre la Russie, ont des origines familiales russes remontant à la période de la guerre. Dans quelle mesure a-t-on affaire à des règlements de comptes et qu’est-ce qui se joue à nos dépends?
Lors du coup d’Etat au printemps 2014 à Kiev, nous avons pu observer à quel point l’ensemble de l’Occident s’est laissé influencer. Rarement l’Occident, auquel pourtant nous tenons, a pareillement renié ses valeurs comme lors du massacre du Maïdan ou lors de l’incendie d’Odessa avec une quarantaine de victimes, de même que la triste instrumentalisation des victimes du crash d’un avion de ligne en Ukraine. Une fois de plus la fin justifie les moyens et c’est d’autant plus consternant que nous avons déjà vécu de tels moments de malheur dans le passé.
Nous nous mettons en péril mortel du fait des manœuvres non seulement des forces navales de l’OTAN sous le nez de la flotte russe dans la mer Noire, mais aussi de l’apparition de bombardiers atomiques américains dans l’espace aérien ukrainien ou des opérations «coups de poings» à la frontière russe avec la participation de troupes allemandes. La modification de la politique générale européenne, ayant donné à Moscou – en acceptant l’unification allemande – l’espoir de ne plus devoir craindre de guerre dans ses régions occidentales, a sciemment été inversée par l’ensemble des pays occidentaux.
Ne risque-t-on pas que les forces ayant une mentalité similaire que le chef d’état major américain désigné réapparaissent également à Moscou? Si l’un des pilotes des avions bombardiers occidentaux et russes qui survolent la région commet une erreur dans cette atmosphère de guerre, nous aurons rapidement fini d’exister. Nous n’aurions plus même l’occasion de déterminer qui a commis l’erreur fatale. Voulons-nous vraiment admettre en Europe que Washington crée, avec les forces bellicistes européennes des conditions semblables à celles des manœuvres américano-sud-coréens dans la péninsule coréenne risquant à tout instant le déclenchement d’une guerre non maîtrisable? Le comportement des Etats-Unis sur notre territoire et celui d’autres Etats européens, a détruit depuis de longues années les fondements du traité de l’OTAN et ne justifie donc plus le stationnement de troupes américaines dans les pays européens. La raison profonde de ces stationnements réside dans une défense commune, ce à quoi les peuples avaient donné leur accord. Mais en aucun cas, les Parlements l’avaient pour une alliance agressive – et surtout pas pour se lancer dans une destruction collective, une destruction soutenue par certains cercles à Washington, au Congrès américain et par un général de l’infanterie de marine.    •

(Traduction Horizons et débats)

km. L’étude la plus élaborée concernant l’influence de la Fondation Bertelsmann, basée à Gütersloh en Westphalie orientale, est probablement celle de Thomas Schuler, publiée en 2010.
Dans son ouvrage paru en 2014 intitulé: «Die Macher hinter den Kulissen. Wie transatlantische Netzwerke heimlich die Demokratie unterwandern» (ISBN 978-3-93816-22-5), Hermann Ploppa a situé les activités de cette fondation dans le cadre transatlantique. Il écrit: «Au cours des années 1990, une fondation s’est imposée au premier plan, surpassant en taille et en importance toutes les fondations existantes: la Fondation Bertelsmann sise dans la petite ville de Gütersloh en Westphalie orientale. Cette fondation est plus américaine que les Américains. […] Déjà en 1992, Reinhard Mohn s’efforça d’intégrer sa fondation dans les réseaux transatlantiques. […] Depuis lors, cette fondation fait de la politique et dans certains domaines, elle a transformé les politiciens élus en figurants.»

Asatru: A Native European Spirituality

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Stephen A. McNallen’s Asatru: A Native European Spirituality

Mcnallen-200x300.jpgStephen A. McNallen
Asatru: A Native European Spirituality
Runestone Press, 2015

The Good Preacher

Steve McNallen is a serious character. A former U.S. Army Ranger, he has hitchhiked across the Sahara Desert and traveled to such exotic locales as Tibet and Burma, usually to report on military conflicts. His articles have appeared in Soldier of Fortune magazine (a periodical that fascinated me when I was a teenager, especially the classified ads in the back). McNallen has also worked as a jailer, a juvenile corrections officer, and has served in the National Guard (he was witness to the Rodney King riots back in 1992). Oh, and he taught math and science for six years in an American high school, using his summer vacations like Indiana Jones, setting off on foreign adventures.

Steve McNallen is also the man principally responsible for the revival of Asatru in North America. He gives us a brief overview of his life, written with typical modesty and understatement, in this wonderful new book, several years in the making. McNallen tells us that he decided to follow the gods of his ancestors while he was in college “in either 1968 or 1969” (p. 61).

I like the honesty of this. A lot of men, if they were uncertain which year it was, would have just picked one, perhaps even giving a specific date: e.g., “Walpurgisnacht 1969!” But McNallen is not concerned to make an impression, or create an image for himself. His sincerity, earnestness, and lack of pretension have a great deal to do with why he has become a genuine religious leader.

Steve_McNallenWhen I first met McNallen I thought “this man is a born preacher.” I come from a long line of Methodists, and some of my ancestors were clergy. One was a “circuit rider,” a preacher assigned to travel around the countryside (usually on horseback) ministering to settlers and establishing congregations. My use of the term “preacher” is not pejorative. I share the faith of my very distant ancestors, not the more recent ones — but I honor them all. And being a preacher is an honorable profession.

A good preacher has the ability to form people into a genuine community through appealing to their better nature. No easy task. And a good preacher establishes his authority not through his book learning or some seal of approval from a Council of Elders, but rather through the force of his personality. Just what that consists in is a complex issue. Partly, it’s a simple matter of “good character.” Aristotle said that one of the necessary conditions of being an effective speaker is that the audience must perceive the speaker as having good character. Otherwise they will not be convinced by what he says, no matter how cogent his arguments are.

However, “force of personality” also involves strength of conviction. A good preacher is someone whose faith is so strong that others believe because he believes. Privately, they may suffer doubts. But just being in the presence of a good preacher, a man with real strength of conviction, is often enough to bolster them. And I do not necessarily mean listening to him preach. A good preacher communicates his faith and sincerity in his every act, even in the way he moves across a room or eats a meal.

I experienced McNallen’s force of personality for the first time one evening several years ago on a beach in California. I was one of about 25 people who gathered together around a bonfire to participate in a blot led by McNallen. It was truly a mixed crowd, running the gamut from university professors to skinheads. I had driven there with McNallen and his wife Sheila, on the way picking up a cake at a local supermarket. My job was to ride shotgun and serve as navigator, directing McNallen to the beach. He was in an extraordinarily good mood and as I gave him each direction (“turn left here . . .” etc.) he responded in crisp military fashion: “Roger that!”

I wasn’t sure how this was going to play out. I am a lone wolf by nature, and Asatru for me has always been a pretty solitary affair. On those occasions when I participated in rituals with others it usually felt like we were LARPing (Live Action Role Playing). In other words, I felt a bit silly. But on the beach something strange and uncanny happened. It was a constellation of factors. One was the natural setting: fall on a northern California beach, nighttime, waves crashing, bonfire crackling and roaring. But the key factor was McNallen. As he spoke, mead horn in his hand, Asatru came alive for me (and, I think, everyone else) in a way it never had before.

I am a philosopher, and that means that my life is mostly about theory. And this is true of my relation to Asatru: theory, to the neglect of practice (though, to be clear, not the total neglect). A few hours prior to heading for the beach, McNallen had asked me what rituals I perform. I confessed to him that I performed few rituals, and very seldom. He seemed disappointed, and I felt slightly ashamed. Such is the power of a good preacher! I had encountered the same disappointment with others on revealing to them my neglect of ritual, and my standard response had been to quip “I’m a Protestant” (i.e., as opposed to a “Catholic” follower of Asatru, who needs rituals and candles and incense). But I knew I couldn’t be so glib with McNallen.

When he led that blot on the beach I felt a real sense of connection to my ancestors, and to the gods. It was a transformative experience. However, it wasn’t a “mystical experience”: I didn’t feel suddenly at one with all things, or that the Being of beings had been revealed to me. No, it was something more basic than this: it was a religious experience. And a key part of this was the presence of others. As I said, it was a constellation of factors. There was the natural setting, and McNallen’s charisma, and the truth that came through his words. But in addition there was an absolutely essential component, without which this religious experience would not have been possible: others — others like me.

A few years ago I wrote a controversial article titled “Asatru and the Political” (it’s included in my recent book What is a Rune? And Other Essays). The major point of the piece was that since Asatru is a folk religion, born of the spirit of European people, we followers of Asatru must take an interest in the survival and flourishing of the race that gave rise to it. In short, I argued that commitment to Asatru entails what is sometimes called today “white nationalism” (not the same thing, as I explain in the essay, as “white supremacism”). In Asatru: A Native European Spirituality, McNallen makes essentially the same point (without using the term “white nationalism”). I hasten to add that McNallen was making such arguments long before I was — a point to which I will return later.

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In any case, in that same essay I argued that every religion is really a way in which a people confronts itself, for every religion is an expression of a people’s spirit, born of the encounter between a distinct ethnic group, with its own inherent (i.e., genetic) characteristics and a place. What I did not emphasize is a corollary point: that religion is inherently communal. It is often asserted that the word “religion” comes from a root meaning “to bind,” and on this basis it has been speculated that “religion” means “to bind together.” If this is correct (and no one really knows), two interpretations are possible. The first is that religion binds or connects individuals to the divine (sort of like the literal meaning of “yoga,” as that which yokes us to the divine). The second is that religion binds us together in a community.

Anthropologists and sociologists favor the latter interpretation, with some going so far as to suggest that the “purpose” of religion is really nothing more than making communities cohesive. This is a vulgar, flat-souled notion that I discuss elsewhere (see my essay “The Stones Cry Out,” also in What is a Rune?). The truth is that religion binds together a community, through binding it to the divine. Both of the interpretations just mentioned are correct. Through religion, I achieve connection with the gods — but that is only possible through connection with others who have the same aim, and worship the same gods.

Religion is not the only way of making some “connection” to the divine. Mysticism is another way. So are philosophy and theology. Even art and poetry are means. But these can all be solitary activities. We may want an audience for our poetry (or our philosophy), but we don’t need one in order for poetry (or philosophy) to occur.

For religion to “occur” we need others. There can be no such thing as a private religion. Elsewhere I have discussed at length my commitment to Odinism (see “What is Odinism?” in Tyr Volume 4). Odinism is the path of one who follows Odin — really of one who seeks to become him. It is not about “worshipping” Odin, and it is not a religion. It would be accurate to call Odinism (as I define it[1]) a cult within Asatru. Though by its very nature it is a cult arguably best suited for lone individuals (at least, that’s how it is for me): a cult whose “cells” consist of isolated individuals. Until that night on the beach in California, Odinism really was Asatru for me. It was when the blot had ended that I realized my error.

What happened when the blot ended? There was silence. We ate our cake and sat around the bonfire, speaking in hushed tones. There was a kind of electricity in the air, and I think I speak for everyone there when I say that I felt lifted out of myself. I felt connected. Connected to the divine but also — and this is very unusual for me — connected to the others. I felt part of a religious community. It was then that I realized that my Odinism, while entirely legitimate, was not enough.

Imagine the absurdity of a Christian theologian who said that the practice of theology was sufficient unto itself and that he had no need of belonging to a church. But this was exactly my own position: an Odinist, a Germanic neo-pagan philosopher who never practiced his neo-paganism. And by “practice” here I mean practice with others. I was an irreligious neo-pagan. A Protestant indeed.

Of course, there’s an Odinic response to this — or one that seems plausibly Odinic: “Odin is the lone wanderer, he does not need others. If you aspire to be Odin, you do not need blots and such.” But there are two problems here. First, Odin clearly needed the company of the other gods: he returned to them from his wanderings again and again. The second problem is that while there is a part of me that is Odin, and my Odinism is the cultivation of this (again, see my essay in Tyr #4), it is only a part of me. I am still a man, and man is a social animal. And the supreme, most elevated and sublime aspect of his sociability is his religiosity. My experience on the beach didn’t teach me that I ought to come together with others and practice Asatru; it taught me that I needed to, but hadn’t been aware of the need.

Of course, the blot on the beach and the important realization I had there was more than three years ago. And I am still a lone Odinist, keeping an eye on Asatru from the periphery but seldom ever joining with others. Old habits die hard. There are many people who have a much stronger desire to come together with others than I do, but simply cannot because they don’t live near anyone. In one way I am not alone: many of us have been solitary cultists, for a great many years. Then there’s that other big problem: sometimes when you meet others who claim to follow Asatru you are very, very disappointed.

The Rise and Fall and Rise of the AFA

But all of this seems to be changing. And primarily we have Steve McNallen to thank for it. McNallen is well aware that Asatru must be about community; that the solitary practice of Asatru is ultimately insufficient. In recent years, there have been more and more occasions for people who follow the ancestral gods to come together. More people — serious, sincere, and sane people — are being drawn to Asatru and forming local kindreds, or assemblies. McNallen’s organization, the Asatru Folk Assembly (AFA) has organized several events each year for a number of years now. The most successful of these have been “Winter Nights in the Poconos,” held in the fall at a camp in Pennsylvania. And, of course, the internet is helping people to find each other.

McNallen’s own experience of Asatru — which he narrates in this new book — is one that also began in isolation. As noted earlier, McNallen decided to follow the gods of his ancestors when he was in college in the late sixties, serving in the ROTC. This was the Age of Aquarius, and I was in diapers. But I was nonetheless very much aware of the “Occult Revival” when I was a small child in the early seventies. I still remember the weird shop in the strip mall, down the block from Rose’s Department Store, where (at the age of eight or so) I bought my copies of The Sorcerers Handbook and Illustrated Anthology of Sorcery, Magic and Alchemy. (However, once my mother figured out that it was also a head shop she stopped letting me go in there.) Wicca was certainly on the scene, but Asatru was nowhere to be found.

McNallen thought that he was totally alone. In desperation, he took out ads in magazines like Fate, looking for others like himself. Slowly, he formed a small group which he called the Viking Brotherhood: the first Asatru organization in the U.S. McNallen began publishing his own periodical, The Runestone, in 1971, and by the following year the Viking Brotherhood had become a tax-exempt religious organization. He told me once that at the time he and his comrades were making Thor’s hammers out of the keys from sardine cans. (Today, of course, Thor’s hammers are available with two-day Prime shipping from Amazon — largely thanks to McNallen spreading the faith.)

But almost as soon as he had launched the Viking Brotherhood, McNallen had to report for active duty as an officer in the Army. Needless to say, this severely restricted his work on behalf of Asatru. At the time, by the way, Asatru was not Asatru. McNallen did not begin using that term until 1976, after reading it in a book by Magnus Magnusson. Up until then, he had called his religion “Norse Paganism,” or sometimes “Odinism.” It is important to note that our ancestors did not have a name for their religion at all. (“Asatru” which means “true to the Aesir,” is a term coined in the 19th century.)

Names for religions have come into use as a result of the rise of universalist faiths like Christianity, Islam, and Buddhism. These religions needed to call themselves something because they imparted an ideology, and sought to convert people away from their folk religions: they needed to be able to approach people and say “we represent x.” As to the names traditionally given to folk or ethic religions, typically they do not distinguish a member of the ethnic group from an adherent to the religion. The term “Hinduism” is derived from the Persian word “Hindu,” which actually just denotes the Indian people. The etymology of “Judaism” is similar, derived from a word that simply means “Jew.”

By all rights, Asatru — which is an ethnic religion — ought to be called “Germanism,” or “Teutonism,” or something like that. Though both of these are problematic choices, for a number of reasons. But “Asatru” is problematic as well (though it looks like we are stuck with it — which is fine). Imagine if Judaism changed its name to “Yahwism,” the religion of those who worship Yahweh.[2] Inevitably, along would come a gentile who felt entitled to describe himself as a “Yahwist,” because he has decided to worship Yahweh. But if “Yahwist” had the same denotation as “Jewish,” he would have to be taken aside and politely told that the Yahwists are a people, a tribe, not just a collection of believers in a particular theology. And so he cannot be a Yahwist. (Wisely, the Jews — like most Hindus — have remained aware of the ethnic identity of their religion, and are not particularly eager to embrace converts.)

Our term “Asatru” invites a similar problem. If the religion is literally being “true to the Aesir” (“true” as in being loyal to or believing in) well then why can’t a man whose ancestors came from Niger decide that he wants to be true to Odin, Freya, and Thor? McNallen came to face this problem squarely in the seventies:

It was in about 1974 that I began to realize that there was an innate connection between Germanic paganism and the Germanic people. I had resisted the idea as being somehow racist, but I could not ignore the evidence. Within a year or two I had shifted from a “universalist” to a “folkish” position — even though neither of those terms would enter our vocabulary for many years. (pp. 62-63)

It was around the time that McNallen adopted the term “Asatru,” after his discharge from the Army, that he formed the Asatru Free Assembly as successor to the Viking Brotherhood. This is not to be confused with the Asatru Folk Assembly, his present organization. As the above quotation implies, the folkishness of the “first AFA” was largely implicit, for the simple reason that McNallen was surrounded by like-minded people. The Asatru Free Assembly went from being a small group meeting in the back of an insurance agency in Berkeley, California, to a national organization. It published booklets and audio tapes, and beginning in 1980 held an annual summit, the Althing. “Guilds” formed within the first AFA, each with its own newsletter.

There was no other Asatru organization in North America until the mid-1980s. The AFA was it. But by the mid-’80s it was dying. McNallen and his wife were both holding down full-time jobs, and trying to run the AFA on the side. The ideal situation, of course, would have been if they could have turned the AFA into their full-time work. But when they tried that, soliciting financial support from AFA members, they were accused of being “money hungry.” Some people just expect something for nothing. (A problem with which the editor of this website is all too familiar.) It was an impossible situation, and eventually McNallen had to close the AFA, the remains of which morphed (with his blessing) into Valgard Murray’s Asatru Alliance.

Then came McNallen’s years of wandering, writing for Soldier of Fortune, interviewing Tibetan resistance fighters, serving in the National Guard. With characteristic frankness, he admits that while he never wavered from being true to the Aesir during this period, the collapse of the first AFA left him quite bitter. For a long time, he simply gave up on being involved (at least in a leadership capacity) with organized Asatru. What drew him back in was precisely the realization that circumstances had forced those true to the Aesir to make explicit what had been the movement’s implicit folkishness. McNallen writes:

In 1994, I saw signs that a corrupt faction was making inroads into the Germanic religious movement in the United States. Individuals and groups had emerged which denied the innate connection of Germanic religion and Germanic people, saying in effect that ancestral heritage did not matter. This error could not be allowed to become dominant. I decided to reenter the fray and throw my influence behind Asatru as it had been practiced in America since the founding of the Viking Brotherhood back in the 1970s. I formed the Asatru Folk Assembly. (pp. 65-66)

The change from “Free” to “Folk” made things pretty explicit. (And, I will add, has the further advantage of disabusing those who thought that commitment to Asatru cost nothing.) McNallen is too much of a gentleman to name names here, but the “corrupt faction” he is referring to is typified by folks (and I use the term loosely) like the ultra-PC “Ring of Troth,” who are truer to the Frankfurt School than to the Aesir. I won’t say anything else about such people here, as their attempt to turn Asatru into a universalist creed is unworthy of serious discussion.

Article Two of the Declaration of Purpose of the Asatru Folk Assembly states:

Ours is an ancestral religion, one passed down to us from our forebears from ancient times and thus tailored to our unique makeup. Its spirit is inherent in us as a people. If the People of the North ceased to exist, Asatru would likewise no longer exist. It is our will that we not only survive, but thrive, and continue our upward evolution in the direction of the Infinite. All native religions spring from the unique collective soul of a particular people. Religions are not arbitrary or accidental; body, mind and spirit are all shaped by the evolutionary history of the group and are thus interrelated. Asatru is not just what we believe, it is what we are. Therefore, the survival and welfare of the Northern European peoples as a cultural and biological group is a religious imperative for the AFA.

As always, the cunning of reason — or the hand of the gods — has been at work: as I noted earlier, the new AFA has wings the old AFA never possessed. If the old organization had never fallen apart, and McNallen had not lived his wilderness years, we would never have seen the birth of the Asatru Folk Assembly, and the Asatru Renaissance that it has helped bring about.

There is more to the tale of the new AFA — such as the saga of its involvement in the “Kennewick Man” controversy — but for the rest you will have to read the book.

Asatru: A Native European Spirituality fills a void. It is intended to introduce readers to Asatru — readers with no prior acquaintance. As such, it is written in a highly-accessible style. And yet there is much here that will be of interest to those already well acquainted with Asatru: the fruits of almost 50 years not just of McNallen’s experience as a leader and exponent of Asatru, but of his deep reflection upon the meaning of the religion, and its integral relation to the Northern European peoples and their spirit. There is no other book I know of that is as comprehensive and illuminating an introduction to folkish Asatru.

Why Asatru?

Before I close this review there is one more issue that I need to address. There is a tendency among those in the New Right to either embrace Asatru, or simply to tolerate it (usually on the basis that it might — repeat, might — be a useful political tool). Those who tolerate it typically think it’s a bit silly — or at least not something for them. And so a lot of my readers may find this review interesting, but conclude that McNallen’s book and the AFA are for those already converted. I’d like to encourage those folks to think about things differently.

McNallen actually takes no position on whether or not the gods “really exist.” In the AFA, one can be a “hard polytheist,” who actually believes there’s an Odin riding around out there on Sleipner, or a “soft polytheist” who thinks the gods are inflections of some ultimate Brahman-like principle — or even that they are just poetic constructs that hold up a mirror to our Northern souls. There are tricky issues here, and my own position doesn’t readily fall into any of these categories. But one thing is certain: whether or not the gods “really exist,” the gods and the myths about them most certainly do poetically mirror our Northern souls. This is the first thing I’d like New Right “sceptics” about Asatru to consider. Asatru is us.

As I put it in my essay “Asatru and the Political”:

Ásatrú is an expression of the unique spirit of the Germanic peoples. And one could also plausibly claim that the spirit of the Germanic peoples just is Ásatrú, understanding its myth and lore simply as a way in which the people projects its spirit before itself, in concrete form. And this leads me back to where I began, to the “political” point of this essay: to value Ásatrú is to value the people of Ásatrú; to value their survival, their distinctness, and their flourishing. For one cannot have the one without the other.

Here I was enjoining followers of Asatru to defend the interests of people of European ancestry. But now I am enjoining those who already believe in that cause to value Asatru. Because, you see, valuing “the people of Asatru” — European (or Northern European) people — must mean, at its most basic level, coming together with them in a community.

What Asatru offers to the New Right is a community of people of European ancestry focused around the celebration of that ancestry, and common culture. I have already discussed the progress the AFA has made in building this community — in genuinely bringing people together. McNallen writes:

We console each other in times of death, and celebrate the birth of new children. We share favorite books, career tips, and recipes. We make plans to meet down at a local pub, or to attend an event the next state over. Locally, we gather for rituals and for birthday parties, or to load a truck for someone moving to a new home. (p. 69)

The Fourth Article of the AFA’s Declaration of Purpose states that it is devoted to “The restoration of community, the banishment of alienation, and the establishment of natural and just relations among our people.” The banishment of alienation — the condition so many of us on the Right suffer from. And often it is our own doing. The idea of a community of people of European ancestry celebrating that ancestry sounds really good — but there’s all that stuff about Odin . . .

Well, I mentioned earlier that I come from a long line of Methodists. And my mother attended the local Methodist church all her life. But here’s something that will surprise you: she wasn’t particularly “religious.” Yes, she believed in God and in Heaven in some sense, and she thought that the Bible was mostly a good influence on people (though I think she never read it). But my mother thought it unbecoming to carry things to extremes. In particular she looked down on people who talked about Jesus all the time: “Jesus loves you” made her flesh crawl. She thought that people who talked that way were a bit “touched” (in the bad sense), and a bit low class.

For my mother, church was about community. It was a place where you met what she called “decent people,” and often had the satisfaction of helping each other. It was a place where people were brought together by a shared desire, to one degree or another, to orient their lives to an ideal (or at least to be seen to be doing so). And it was a place where people were brought together by common ancestry — for my mother’s church was implicitly white (a fact she would have readily admitted). Yes, some of the people there were, in her eyes, a little too “Jesusy.” And others not enough. Some took the Bible just a little too seriously, and said and did peculiar things. They were cranks. But in my mother’s eyes they were “our cranks.” She derived enormous satisfaction and comfort from her participation in that community. This was something I didn’t understand until much later in life.

So, if you are skeptical about Asatru just start here — I mean just with the kind of tentative, minimalist recommendation I’ve made in the last few paragraphs. Asatru as a community of people like you. This is actually quite a lot. More may come later. Or perhaps not. Perhaps you’ll always think that people who talk about Odin are a bit “touched.” But you’ll be with your people; with people who are aware that they are your people. As Steve McNallen says in this book, “Asatru is about roots. It’s about connections. It’s about coming home.”

You can access the AFA’s splendid new website here.

Postscript: I have just learned that the AFA is raising money to buy its own hall. You can read more about it, and donate, here.

Notes

1. I derive my understanding of Odinism from Edred Thorsson. See Edred Thorsson, Runelore: A Handbook of Esoteric Runology (York Beach, Maine: Samuel Weiser, 1987), 179.

2. This term actually is used by scholars, to denote the cult of Yahweh among the ancient Hebrews — the cult that eventually became Judaism.

lundi, 10 août 2015

La multiplication des lois scélérates

La multiplication des lois scélérates

Bruno Bertez
Analyste financier, anc. propriétaire Agefi France
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

lois-scelerates-de-hollande_4688137-M.jpgLes lois scélérates se multiplient dans les pays développés. Sous prétexte de terrorisme, on revient en arrière sur toutes les libertés fondamentales. Mais le terrorisme a bon dos, il sert d'excuse pour épier les citoyens, les mettre sur écoute, les ficher, les normaliser, réduire la liberté d'expression. La multiplication des Lois sert un Projet inconscient du Système : vous mettre en faute perpétuelle afin que vous baissiez la tête. Faire de vous des sujets. Le pouvoir politique est à son comble quand vous êtes laminés, standardisés, tous conformes et que vous réagissez pareillement aux stimulis et aux impulsions des pouvoirs. La mystification est à son apogée quand, comme maintenant , on escamote le politique, on occulte la lutte des groupes et classes sociales pour les remplacer par la guerre des races et celle des religions. Quel meilleur moyen de cliver, de diviser les sociètés que ces conflits de races et de religion ? Le clivage et la divisison sont  les armes des tyrans qui faisaient se battre entre eux les esclaves dans l'arène.
En Angleterre, on donne de nouvelles définitions à des mots comme « extremisme », et « terrorisme ». On prétend déceler les enfants déviants qui seraient dangereux pour la société. Et les réduquer. En Espagne , les lois interdisent maintenant de critiquer la police, de la prendre en photo, de filmer ses brutalités. Malheur aux lanceurs d'alerte, aux « whitsle blowrers ». On étend le concept de racisme, on n'a plus le droit de stigmatiser le monde de l'usure. On interdit toute critique de cette pseudo société ouverte et universelle qui incarne le Nouvel Ordre du Monde. Celui qui n'est ni mondialiste, ni globaliste, celui qui aime son pays, son histoire, son identité sa famille , celui là est réduit au silence.

L'opposition doit non seulement être déclarée impossible, mais impensable. Etre minoritaire est déjà un crime. L'idéologie dominante est devenue le collectivisme, qu'il soit dans sa forme communiste, socialiste, nazie, fasciste. C'est la dictature du groupe, la priorité de la masse manipulée sur l'individu grâce au renforcement de l'autorité jusque dans la conduite de la vie privée. La seule chose qui change dans ces dictatures, c'est le mode de désignation apparent de l'autorité. Il masque la similitude, le même processus d'asservisssement. Le but, l'objectif, c'est la docilité, le renoncement , l'aliénation et l'abandon de toute idée même de rebelllion. Il faut, et on le constate quotidiennement, que chacun se dise « à quoi bon, il n'y a rien à faire », il faut que celui qui, simplement, pense autremement se sente et se sache perdant d'avance. Car c'est le grand ressort : la résignation.

La vraie raison de la mise en place de cet arsenal de répression contre les peuples est : la Crise. Contrairement à la propagande des politiciens, des élites et de la classe médiatique, la Crise est là, on n'en parle plus parce qu'il faut faire croire qu'elle est vaincue, que les chefs sont crédibles, que les remèdes sont efficaces. Malgré 6 ans de remèdes exceptionnels, d'austérité et de régression, elle est toujours là, simplement noyée, enfouie sous des montagnes de liquidités et de crédit qui ne pourront jamais être honorés. Malgré cela, le chômage et la déflation s'enracinent, les systèmes de protection sociale et de retraite sont en perdition.

La crise de notre époque n'est guère différente de celles que l'on a connu dans le passé comme en 1873 ou 1929. C'est une crise globale, systèmique, elle touche les fondements même de notre ordre social. La dureté de la Dépression n'a pas été évitée, elle a été retardée, diluée au prix d'un enracinement des causes même de cette crise. La crise exprime, reflète la généralisation des fausses valeurs, l'écart entre les valeurs financières, monétaires, boursières et le monde réel, le monde de l'économie.et de la production de richesses. Toutes les valeurs ont été inflatées, perverties par le crédit, la création monétaire et l'inflation de la masse des promesses, alors que le progès des sciences, des technologies et des procédés de fabrication provoque une tendance continue à la baisse des prix.


A la tendance à la déflation produite par le progrès, les élites veulent s'opposer par l'inflation des valeurs financières, boursières et bancaires. Ils impriment de la fausse monnaie, gonflent les bilans de leurs  banques centrales, afin de maintenir en lévitation ces fausses valeurs qui constituent leur fictif capital . Ce qui se passe en ce moment en Chine est, en caricature, en accéléré et en expressionniste ce que nous vivons et allons vivre par petites touches, soft et graduelles. En Chine s'attaquer aux valeurs, vendre sur le marché boursier est devenu motif de prison. La Chine donne à voir ce qui est caché chez nous. Tenir les marchés financiers est devenu partout une priorité publique au mépris de toutes les autres. Ne vous y trompez pas, maintenir des valeurs, des valorisations fausses est une priorité nationale, politique et vouloir s'y opposer sera considéré comme une atteinte à la sécurité des pays.

loisscele.jpegIl faut nier la Crise pour une autre raison : pour gagner du temps. Le temps de mettre en place les sauvegardes qui seront nécessaire pour maintenir le (dés)ordre ancien quand la Crise s'extériorisera à nouveau. Il faut militariser la police, mettre en place les réseaux de contrôle et de renseignement, prendre les textes et les lois. Le temps présent est celui qui est mis à profit pour encadrer, pour quadriller, pour préparer, se doter de l'arsenal de maintien de l'ordre. Mais pendant ce temps, la crise continue de saper les bases de nos sociétés par le mensonge de la fausse monnaie, des fausses statistiques, et des fausses promesses. Ah 2017 !
En attendant, on met en place le Grand Transfert.  Ainsi de  la loi qui autorise le pillage des dépôts bancaires des classes moyennes , de celles qui petit à petit restreignent l'usage et la possession du cash. Nous l'avons dit et redit, la seule question intéressante posée par la Crise est de savoir qui va payer quand l'addition, la vraie, la réelle, va être présentée. Si vous en doutez pensez à l'exemple Grec.

Qui va payer ? Les travailleurs sous forme de chômage accru et de rémunérations directes et indirectes amputées ; les classes moyennes sous forme de confiscation d'une partie de leur épargne ; les petites entreprises sous forme d'alourdissement des impôts et taxes ; les grandes entreprises sous forme d'impôts, de nationalisations et confiscation ? A moins que ce ne soient tous ceux qui n'ont pour seul actif q'un peu de monnaie prochainement hyperinflatée.

Le refus de restructurer la finance et ses créances va conduire à des décisions dramatiques. Car les choix sont politiques. Ils sont difficiles, douloureux et surtout déstabilisants. Les précédents historiques sont clairs et instructifs. Ils ne laissent aucun doute sur ce qui va se passer. Le poids des dettes fragmente nos sociétés, les disloque et détruit le tissus social. La construction politique Européenne va vaciller. L'Allemagne va bien entendu refuser de payer pour les autres. A l'intérieur, les consensus vont voler en éclat avec, soit des partis classiques qui se radicalisent, soit des partis nouveaux qui les supplantent..

L'ordre ou ce que les élites dominantes appellent l'ordre va être contesté et c'est à cela qu'ils se préparent. Durement. Comment comprendre autrement la férocité de la lecon qui a été donnée aux Grecs qui ont tenté de se rebeller ?

Alors que des journalistes Allemands sont menacés et accusés de trahison par le Procureur Général pour avoir révélé la mise en place de dispositifs de contrôle et d'écoutes, la presse Britannique a choisi de monter les faits en épingle. Bravo. Cet article est la contribution de quelqu'un qui n'était pas Charlie, alors que Merkel elle, l'était.

Bruno Bertez, 2 août 2015

Der wertlose Mensch

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Der wertlose Mensch

von Johannes Konstantin Poensgen

Ex: http://www.blauenarzisse.de

 

Was für ein Menschenbild hatte George Orwell? Wir sollten 1984 noch einmal lesen und auf das Innere der Figuren achten.

 

George Orwells Roman 1984 gehört zu jenen Büchern, die im allgemeinen Sprachgebrauch zu einer Floskel herabgesunken sind. Jeder kennt die Phantasie technischer Totalüberwachung und die drei Slogans der Partei tauchen immer dann auf, wenn jemand gerade einen Spruch benötigt, der ihn als Durchschauer der herrschenden Verhältnisse auszeichnet. Doch 1984 ist mehr als eine Abrechnung mit dem „Totalitarismus“. Es ist, vielleicht gegen den Willen des Autors, das Bekenntnis eines Menschenbildes.

 

War is Peace

 

Die Welt aus 1984 wirkt dabei auf uns Heutige wie eine Gespenstergeschichte, eine jener Totalitarismusphantasien, wie sie um die Mitte des 20. Jahrhunderts blühten. Jenseits des billigen rhetorischen Gebrauchs könnte man sagen, dass Orwells Roman uns schlicht nichts mehr angehe.

 

Das ist grundfalsch. Orwells Prognose hat sich in einer Hinsicht bewahrheitet. Und zwar auf einer tieferen Ebene bewahrheitet, als er selbst es sich wohl vorgestellt hat. Als der Zweite Weltkrieg verraucht und die Atombombe gerade erst erfunden war, begriff Orwell vielleicht als erster die Wirkung der neuen Waffe in einer Zeit großer geopolitischer Blöcke. „Krieg ist Frieden“, das heißt, es gibt keinen Unterschied mehr zwischen Krieg und Frieden. Immer ist irgendwo in der Peripherie Krieg, aber er stellt für die großen Machtgebilde keine Bedrohung mehr da.

 

Das hat Konsequenzen, denn solange Kriege mit Sieg oder Niederlage endeten, gehörten sie zu den wenigen Zwängen, die eine Gesellschaft in der Realität hielten. „Zu allen Zeiten haben die Herrscher versucht ihrem Gefolge ein falsches Bilde der Welt aufzuzwingen, doch sie konnten es sich nicht erlauben Illusionen zu verbreiten, die die militärische Effizienz beeinträchtigten. Solange eine Niederlage den Verlust der Unabhängigkeit bedeutete, oder irgendeine andere allgemein als unangenehm empfundene Folge hatte, musste man gegen Niederlagen ernsthafte Vorsichtsmaßnahmen treffen. Körperliche Tatsachen konnten nicht ignoriert werden. In der Philosophie, in der Religion, in der Ethik, in der Politik, können Zwei und Zwei Fünf sein, aber bei der Konstruktion eines Gewehres oder eines Flugzeuges mussten sie Vier ergeben. Ineffiziente Nationen wurden früher oder später erobert und der Kampf um Effizienz bekämpft die Illusionen.“ In 1984 ist wirklich, was immer die Partei zur Wirklichkeit erklärt, weil kein äußerer Zwang sie daran hindert jede beliebige Prämisse anzunehmen.

 

Ignorance is Strength

 

In diesem geschützten Raum wird das Reich der Lüge errichtet. Geistige Gesundheit wird zu einer Frage der Statistik. Ohne Maßstab von außen ist Wirklichkeit nicht von dem zu unterscheiden, was die Mehrheit dafür hält. Was diese Mehrheit denkt und tut, ist vollständig kontrollierbar. Alles eine Frage der Technik und während ringsherum die Häuser, Straßen und Wasserleitungen verfallen, hat die Partei diese eine Technik perfektioniert. Der Parteibonze O‘Brien erklärt den Menschen zur Knetmasse, die in jede beliebige Form gedrückt werden kann.

 

Es ist Orwell selbst, der da spricht. Seine Dystopie beruht auf einem Menschenbild, das im Inneren hohl ist. Das verblüffendste Merkmal des Romans ist das Nicht-​Vorhandensein von Charakteren. In der Schundliteratur ist das gang und gäbe, auf der Höhe eines Schriftstellers wie Orwell eine Seltenheit und wenn es doch einmal vorkommt von tiefster Bedeutung. Winston Smith ist einfach nur das Parteimitglied, Julia die junge Frau in der Partei, O‘Brien der Parteiobere, Parsons der ebenso enthusiastische wie beschränkte Mitläufer.

 

Außerhalb der Partei kann keiner von ihnen gedacht werden, es sei denn als Mensch an sich. Sie sind reine Funktionen der Welt von 1984. Dass Menschen – nicht „der Mensch“ – ein Eigenes haben könnten, das sich den technokratischen Phantasien immer als Störfaktor entgegenstellt und sie schließlich aufreibt, kommt Orwell gar nicht in den Sinn.

 

Freedom is Slavery

 

Es ist das Menschenbild des enttäuschten Kommunisten Orwell. Das Reich der Freiheit und Gleichheit, das auf demselben Typus des nicht vorhandenen Menschen beruht, hat sich nicht verwirklichen lassen. Orwell kann sich nur noch vorstellen, wie dieser Mensch in die Perfektionierung des „perennierenden Leidens“ (Adorno) stürzt. Im „totalen Verblendungszusammenhang“ (derselbe) wird der Kreislauf aus Indoktrination und Repression niemals enden. Die Macht um ihrer selbst willen, dieses nietzscheanische Ideal unter dem Orwell sich nichts vorstellen kann als einen Stiefel, der ein Gesicht zertritt, reproduziert sich in die Ewigkeit.

 

Hier ist die Sklaverei von der Freiheit nicht mehr zu unterscheiden, aber nicht, wie Orwell es sich denkt, weil der Apparat den Menschen von außen verformt, weil er ihn prägt und umprägt, bis er will, was er zu wollen hat – das alles tut der Apparat natürlich – sondern, weil der Orwellsche Menschentypus kein Selbst besitzt, das er äußeren Einflüssen entgegenstellt. Allenfalls in der Liebe, also aus der Beziehung zu einem Anderen, kann dieses Tabula Rasa noch etwas Halt finden. Einen Halt, an den er sich klammert, bis er unvermeidlicherweise doch abrutscht. „There are no heroes in pain“ ist die tiefste Aussage seines Romans. Dass es Helden bis in die Folterkammern hinein gegeben hatte und noch geben würde, deren Selbst auch nach Jahren nicht zerbricht – auch wenn es Schrammen und Kratzer davonträgt – konnte er sich nicht vorstellen.

 

Orwells verzweifelte Frage lautet, warum diese Menschen nicht als Gleiche auf dieser Welt leben können, wo doch, sehr marxistisch gedacht, die Produktionskräfte es zuließen. Doch in seinem Roman tun sie es doch. Sind sie dort nicht gleich vor Big Brother? Kein Selbst haben, nur von außen bestimmt sein, das ist Gleichheit. Orwells wertloser Mensch lebt in seinem Ideal, nur sieht es anders aus, als von der Theorie entworfen, und allein diese Differenz zwischen Anspruch und Wirklichkeit, nicht die Wertlosigkeit dieses Menschen an sich, bereitete Orwell schlaflose Nächte.

Pacte USA-Turquie contre l’EIIL

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Pacte USA-Turquie contre l’EIIL, les deux compères feignent de combattre les coupeurs de têtes

Auteur : Giulietto Chiesa
Traduction Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Nous assistons actuellement à un scandale des plus ignobles, à mi-chemin entre la pure violence impériale – qui a désormais outrepassé toutes les limites de le décence -, et la désinformation la plus totale utilisée pour couvrir le tout et justifier la violence comme seule solution possible.

Mais de quoi s’agit-il donc ? Je veux parler de l’ »alliance », rétablie récemment, entre les États-Unis et la Turquie en vue de combattre « le plus efficacement possible » (attention au vocabulaire utilisé) le croque-mitaine, c’est-à-dire ce qu’on appelle l’État islamique ou EIIL.

Mais est-ce le véritable objectif ? Bien sûr que non. L’ »alliance » nouée ces derniers jours ne concerne pas deux, mais trois parties. Le 3e allié est ce qu’on appelle les « insurgés syriens« . C’est comme cela que les désigne pudiquement l’International New York Times du 28 juillet, dans un article coécrit par pas moins de 3 correspondants, Anne Barnard, Michael R.Gordon et Éric Schmitt, qui partagent ainsi joyeusement le mensonge et l’hypocrisie.

Derrière ce noble objectif – celui de combattre l’EIIL -, l’Empire et la Turquie s’apprêtent à mettre en place une bande longue de 100 km aux frontières de la Turquie, où pourront s’installer en toute quiétude les « insurgés syriens » qui ne sont rien d’autre que les restes de l’ASL (Armée syrienne libre), mélangés à des éléments d’al-Qaïda.

La bande de terre fait en réalité partie du territoire d’un État souverain, qui s’appelle la Syrie, et qui va donc être occupé simultanément par trois de ses ennemis, lesquels font semblant d’en combattre un quatrième. […]

Les trois journalistes auteurs de cet article ont sans doute jeté un oeil sur une carte de la région et se sont aperçus que cette « bande », une fois occupée, permettra aux avions américains de survoler la zone où le gouvernement syrien combat les « insurgés ». Est-ce que cela est légal ? Quelqu’un leur a donné l’autorisation ? Absolument pas. C’est l’arbitraire le plus total. Tout ça au nom de la guerre contre l’EIIL.

Les trois journalistes auteurs de cette brillante analyse se fient aveuglément à des déclarations anonymes provenant de l’administration US qui affirment que les coupeurs de tête de l’ex-ASL sont « relativement modérés ». Mais voyez-vous cela, nous apprenons dans le même temps qu’ « un grand nombre de ces ‘’rebelles’’ a été entrainé dans le cadre d’un programme secret de la CIA, » ce qui montre combien ces combattants sont vraiment ‘’libres’’. Il est indéniable – apprend-on également – que sur le champ de bataille ces jeunes sont « souvent mélangés, et travaillent de concert avec des insurgés islamiques bien plus extrémistes. »  Tiens tiens. Est-ce que par hasard il ne s’agirait pas précisément des combattants de l’EIIL ? Contentons-nous de survoler tout cela. C’est d’ailleurs ce que fait la gigantesque machine médiatique américaine et mondiale, elle « survole » la situation.

Bon évidemment, les avions américains vont être amenés à abattre les avions syriens. Que voulez-vous, il faut aussi les comprendre ces avions américains. Du reste, l’expérience de la No-Fly Zone en Libye s’est révélée extrêmement positive, comme nous le savons. Les avions de Kadhafi ont été détruits au sol, et c’est ce qui attend les avions de Bashar el-Assad.

Ne faudrait-il pas attendre l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU ? Cela présenterait le risque de voir la Russie et la Chine opposer leur véto. Non non, allons-y. L’Empire s’autorise lui-même. Et les effets – si cela réussit – seront identiques. La Syrie sera liquidée, son territoire deviendra la proie des bandes sanguinaires, exactement comme ce qui s’est passé en ex-Libye.

Aussi parce que, comme l’écrivent nos trois fameux journalistes,  les « insurgés«  ont comme principal objectif, non pas de combattre l’État islamique, avec lequel ils ont d’excellents rapports, militaires et financiers, mais celui d’abattre Bashar el-Assad. Ce qui est également l’intérêt non affiché des Américains, en plus du fait que cela constituerait une belle faveur faite à Israël et à l’Arabie Saoudite. Après, on verra bien.

L’intérêt des Turcs dans tout cela ? Utiliser la situation pour frapper les milices kurdes, en faisant d’une pierre deux coups. Pour moi qui assiste à cette pantomime sanglante, tout cela me fait immédiatement penser à la question des immigrés, dont on n’arrête pas de parler en long en large et en travers en Italie. Peu nombreux sont ceux qui semblent se rendre compte que des centaines de milliers de malheureux vont à nouveau être obligés – grâce à l’Empire et à nos gouvernants – de tenter de rejoindre nos côtes, pour fuir, pour survivre. Nous préparons, avec la plus grande stupidité, méconnaissance et lâcheté, notre propre tragédie.

Ainsi va le monde. Les journaux occidentaux ont hurlé à gorge déployée pendant un an et demi, et continuent de le faire, à propos de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Mais ce qui se passe depuis trois ans en Syrie, ils ne le voient pas. Ou plutôt, il ne nous le montrent pas. De toute façon, ils ne nous ont pas non plus montré la guerre en Ukraine ni la soi-disant « invasion » russe. Et donc, nous sommes quittes.

dimanche, 09 août 2015

Free discussion in Madrid, July 18th, 2015

Free discussion in Madrid, July 18th, 2015 (English)

Charla distendida en el Hogar Social Madrid con el periodista y escritor belga Robert Steuckers, que accedió a contestar nuestras preguntas sobre temas de muy distinta índole, el sábado 18 de julio de 2015.