dimanche, 28 septembre 2008
Japon: pour une Commission internationale d'enquête sur les événements du 11 septembre 2001
Pour une Commission d’enquête sur les événements du 11 septembre 2001
Un parlementaire japonais lance une initiative internationale
Entretien avec Yukihisha FUJITA
Propos recueillis par Moritz Schwartz
Yukihisha Fujita demande à ce que soit constituée une Commission internationale, chargée de relancerl ‘enquête sur les attaques terroristes du 11 septembre 2001. Début septembre 2008, ce député japonais se trouvait en Europe, afin de nouer les contacts ad hoc pour constituer cette Commission internationale. Au parlement japonais, il s’efforce de créer une initiative parlementaire, au-delà de toutes les fractions politiques, dans le même but. Le 10 janvier 2008, il a pu faire accepter un débat à la Haute Chambre japonaise sur les événements du 11 septembre 2001, où il a interpellé le Premier ministre et le ministre de la défense. Fujita préside la Commission des Affaires étrangères au Sangiin, la deuxième chambre du Kokkai, l’Assemblée nationale japonaise. Il appartient au “Parti démocratique du Japon” (PDJ), qui est la formation politique la plus forte à la Haute Chambre (40% des représentants) et la deuxième à la Chambre basse (36%). Avant l’année 2005, Fujita représentait son parti à la Chambre basse. Il est né en 1950 à Hitachi sur la plus grande des îles de l’archipel nippon, Honshu.
Q.: Monsieur Fujita, pourquoi voulez-vous absolument raviver la question du 11 septembre 2001?
YF: Parce que le monde est devenu un autre monde à la suite de cet événement: tant la guerre d’Afghanistan que celle d’Irak n’auraient pas été possibles sans lui. Et dans ces deux guerres, des soldats japonais ont été impliqués d’une manière ou d’une autre. Voilà pourquoi nous sommes en droit de savoir: ce que l’on dit sur ces événements, est-ce exact?
Q.: C’est là une question que les hommes politiques allemands ne se posent pas...
YF: Ils devraient le faire.
Q.: Votre homologue allemand, soit le président de la Commission des affaires étrangères du Bundestag, Ruprecht Polenz, n’aurait jamais l’idée d’enquêter sur cette affaire...
YF: C’est dommage car il me semble que les attitudes critiques quant aux événements du 11 septembre 2001 sont nettement plus répandues en Allemagne qu’au Japon. Je constate avec satisfaction que beaucoup d’Allemands s’intéressent à cette question, surtout après toutes les affirmations contradictoires que l’on a énoncées dans cette affaire. Ensuite, ce n’est pas simplement un nombre plus important d’Allemands qui s’y intéressent, l’Allemand moyen, l’homme de la rue, me semble mieux informé sur le sujet que son pendant japonais. Au Japon, on a plutôt tendance à croire la version officielle. Ceux qui tentent d’investiguer plus en profondeur, comme moi, n’ont pas la tâche aisée.
Q.: Quels sont les résultats que vous avez obtenus?
YF: Au départ, je ne voyais rien qui m’aurait induit à mettre en doute la version officielle, mais plus je me suis penché sur ce sujet, plus il m’est apparu évident que cette version officielle des événements du 11 septembre 2001 ne peut être juste. Elle perd sa plausibilité tant elle contient des contradictions.
Q.: Les nombreux arguments des critiques de la version officielle sont connus. Mais pour chacun des points qui ont été critiqués, les autorités ont avancés des explications.
YF: Mais dans la plupart des cas, ils ne sont pas convaincants. Prenez par exemple le trou béant que l’on nous montre dans le bâtiment du Pentagone, qui aurait été touché: ce trou est beaucoup trop petit.
Q.: On dit que ce trou est petit par ce que l’avion qui est tombé là s’était déjà désintégré auparavant...
YF: Honnêtement, cette explication vous convaint-elle?
Q.: Vous n’êtes ni physicien ni technicien. Ne vaudrait-il pas mieux partir du principe que l’explication est compliquée du point de vus de la physique plutôt que d’en déduire immédiatement qu’il y a complot?
YF: Il ne faut pas être physicien pour savoir qu’il est impossible qu’un Boeing 757 soit passé par une béance dont le rayon est plus petit que son fuselage.
Q.: Comment réagissez-vous quand on vous accuse de complotiste, d’énoncer une théorie du complot?
YF: Le président de la Commission d’enquête sur les événements du 11 septembre, l’ancien gouverneur Thomas Kean, a lui-même déploré, à plusieurs reprises, et publiquement, que le gouvernement américain n’a pas mis toutes les informations à sa disposition, alors qu’il en avait besoin. Le rapport officiel fourmille de contradictions. Il y a en plus les contradictions entre les représentants mêmes du gouvernement américain, notamment quand Condoleezza Rice dit: “Personne ne pouvait prévoir une chose pareille” et que, par ailleurs, Donald Rumsfeld concède: “Il y avait beaucoup de signes avant-coureurs”. Ces contradictions ne peuvent être prises pour argent comptant: dans une affaire aussi importante, nous ne pouvons pas continuer notre bonhomme de chemin en considérant qu’elles n’ont aucune importance et passer aux autres points de l’ordre du jour.
Q.: Bon. Quelle est alors votre théorie sur le déroulement réel des événements du 11 septembre 2001?
YF: Mon but n’est pas de fournir une théorie. Il s’agit d’acter que la version officielle n’est pas exacte. Si l’on se hasarde à formuler une théorie nouvelle, on se rend automatiquement vulnérable et la version officielle en profite; en effet, si l’on pose des questions sur les contradictions internes de la version officielle, celle-ci peut riposter en évoquant les éventuelles contradictions de la théorie alternative, ce qui annulle l’effet de celle-ci. Non, ne leur donnons pas l’occasion de biaiser et de louvoyer! Posons des questions et voyons s’ils y répondent de manière crédible.
Q.: D’après vous les réponses données jusqu’ici ne sont pas crédibles.
YF: Au cours de ces dernières années de nombreuses personnalités politiques et des experts —et leur nombre s’élève désormais à quelques milliers— ont émis des doutes ou, du moins, posé des questions critiques. Parmi eux, en Allemagne, l’ancien ministre fédéral de la recherche scientifique, expert ès-études sur les services secrets pour le compte de son parti, la SPD: je veux parler d’Andreas von Bülow; mais il n’est pas le seul, il y a aussi des représentants des deux chambres américaines. Je vous le demande à titre tout-à-fait personnel: est-ce que cela ne vous trouble pas d’apprendre, par exemple,qu’Ernst Welteke, membre de la SPD et président de la “Deutsche Bundesbank” de 1999 à 2004, ait confirmé, lors d’un sommet de la Banque centrale européenne, que quelques jours avant le 11 septembre 2001, des options de vente inhabituelles ont eu lieu, et que le prix de l’or et du pétrole ait également augmenté? Ou, autre exemple, qu’Oussama Ben Laden, jusqu’ici, n’est pas recherché par le FBI pour les attentats du 11 septembre 2001 mais “seulement” pour les attaques perpétrées contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, comme le trahit clairement le libellé de la liste officielle des personnes recherchées?
Q.: Avant de passer au vote qui devait décider du renouvellement ou non de la participation japonaise à la mission anti-terroriste américaine baptisée “Enduring Freedom”, vous avez, début janvier dans l’enceinte du parlement japonais, procédé, pendant une demie heure, à une présentation de votre point de vue à la Haute Chambre. Comment ont réagi vos collègues?
YF: A ma grande surprise, non seulement j’ai obtenu, et c’est étonnant, beaucoup d’encouragements, mais je n’ai essuyé aucune critique. De surcroît, les encouragement ne venaient pas uniquement de ma propre fraction mais aussi de représentants d’autres partis, dont celui-là même du gouvernement, le PLD. Les encouragements venaient non seulement de la Haute Chambre mais aussi de la Chambre basse. Non seulement de mes collègues de l’Assemblée plenière mais aussi des dirigeants de mon parti! Manifestement, la présentation de mon projet a fait mouche! Il semble bien que cette question ait préoccupé beaucoup de monde.
Q.: En Allemagne, une telle réaction serait difficilement imaginable. Comment expliquez-vous cette différence d’attitude?
YF: Je ne peux donner aucune explication. C’est à vous d’éclairer ma lanterne!
Q.: C’est sans doute parce que vos hypothèses sont dépourvues de tout fondement...
YF: Non, je suppose plutôt que la différence n’est pas si grande, car, n’oubliez pas que malgré tous ces encouragements je demeure le seul et unique parlementaire japonais qui ose poser de telles questions. Je suppose qu’il existe aussi chez vous quelques députés qui me prodigueraient des encouragements. La différence réside sans doute seulement en ceci: chez vous, jusqu’ici, personne n’a encore brisé le silence.
Q.: Vous avez interpellé le premier ministre Yasuo Fukuda et le ministre de la défense Shigeru Ishiba pour leur demander dans quelle mesure le gouvernement nippon avait été informé par les Etats-Unis sur les auteurs des attentats terroristes du 11 septembre 2001 et sur leurs agissements. Avez-vous été satisfaits de leurs réponses?
YF: Non, mais je ne m’attendais pas à recevoir des réponses satisfaisantes. Néanmoins, malgré leur réticense et leur circonspection, on pouvait clairement sentir que le gouvernement japonais avait, en réalité, été fort peu informé sur les événements. Bien que vingt-quatre sujets japonais aient été tués à la suite de ces attentats et que la mort de ces personnes ait motivé l’engagement de nos soldats dans la “lutte contre le terrorisme”, notre gouvernement n’a pas, de lui-même, mené une enquête. Au lieu de cela, le gouvernement se fie exclusivement aux affirmations des Américains, qui présentent force lacunes et contradictions.
Q.: De ce fait, vous considérez que la participation japonaise à la “guerre contre le terrorisme” ne va pas dans le sens des intérêts de votre pays...
YF: Notre intérêt national, c’est de trouver la vérité, afin de savoir à quoi réellement se tenir.
Q.: Vous demandez une nouvelle enquête, qui serait cette fois internationale, sur les événements du 11 septembre 2001. Comment une telle enquête doit-elle s’articuler?
YF: L’idéal serait que l’ONU patronne une telle enquête. Car, quoi qu’il en soit, dégager la vérité sur ces événements serait de son ressort, car les conséquences de ceux-ci marquent et imprègnent la politique internationale d’aujourd’hui. Par exemple, l’assemblée plenière pourrait ordonner que se constitue un comité international d’experts. Ou la Cour de justice internationale pourrait s’emparer de l’affaire. Comme le terrorisme n’est pas une forme de guerre mais relève de la criminalité, la Cour de La Haye pourrait parfaitement être compétente. Ou, autre solution possible, des parlementaires de différents pays décideraient de constituer une Commission internationale d’enquête. Plusieurs solutions sont possibles au départ.
Q.: Pensez-vous réellement et sérieusement que votre proposition a des chances d’aboutir?
YF: Quoi qu’il en soit, une telle Commission aurait davantage de sens que la deuxième commission nationale d’enquête que certains envisagent de mettre sur pied aux Etats-Unis.
Q.: Quelles mesures concrètes entreprenez-vous pour atteindre cet objectif?
YF: Je reviens justement d’un voyage en Europe. J’y ai rencotré diverses personnalités comme, par exemple, Michael Meacher, qui fut jusqu’en 2003, le ministre de l’environnement du gouvernement travailliste de Tony Blair ou encore l’ancien président de l’Etat italien, le chrétien-démocrate Francesco Cossiga.
Q.: Meacher dit que la “guerre contre le terrorisme” est une “tromperie” et Cossiga considère que les attentats du 11 septembre sont l’oeuvre de la CIA et du Mossad...
YF: En outre, j’ai été invité par le député Giulietto Chiesa au Parlement Européen, où nous avons montré le nouveau film “Zero: An Investigation into 9/11” à six autres députés, alors que ce film a été montré dans toute la Russie par la télévision russe. En Allemagne également, j’ai eu contacts et conversations, mais je ne suis pas autorisé à en parler davantage.
Q.: Vous avez rencontré l’ancien président de la “Bundesbank”, Ernst Welteke. Mais avez-vous eu des contacts avec des hommes ou des femmes en Allemagne, qui sont actifs sur la scène politique?
YF: Malheureusement non.
Q.: Malgré ces contacts, vous êtes encore à des années-lumière de la constitution effective de votre nouvelle commission internationale d’enquête.
YF: Mis à part ces efforts sur le plan international, je travaille à Tokyo, avec d’autres collègues du parlement japonais pour que naisse une initiative parlementaire. Il serait bien sûr idéal que nous devenions suffisamment forts pour exiger de nos gouvernements qu’ils adoptent une attitude critique à l’égard de Washington et réclament une enquête sur toutes les questions qui demeurent encore ouvertes.
Q.: Que se passera-t-il si, en fin de compte, vous êtes obligés de constater que la version officielle est toute de même exacte?
YF: Attendons simplement les résultats d’une enquête future et indépendante.
(entretien paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°38/2008 – sept. 2008 – trad. franç. : Robert Steuckers).
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jeudi, 17 avril 2008
Liberal Double-Talk
The Liberal Double-Talk & its Lexical and Legal Consequences
by Tomislav (Tom) Sunic
Language is a potent weapon for legitimizing any political system. In many instances the language in the liberal West is reminiscent of the communist language of the old Soviet Union, although liberal media and politicians use words and phrases that are less abrasive and less value loaded than words used by the old communist officials and their state-run media. In Western academe, media, and public places, a level of communication has been reached which avoids confrontational discourse and which resorts to words devoid of substantive meaning. Generally speaking, the liberal system shuns negative hyperbolas and skirts around heavy-headed qualifiers that the state-run media of the Soviet Union once used in fostering its brand of conformity and its version of political correctness. By contrast, the media in the liberal system, very much in line with its ideology of historical optimism and progress, are enamored with the overkill of morally uplifting adjectives and adverbs, often displaying words and expressions such as "free speech," "human rights," "tolerance," and "diversity." There is a wide spread assumption among modern citizens of the West that the concepts behind these flowery words must be taken as something self-evident.
There appears to be a contradiction. If free speech is something "self- evident" in liberal democracies, then the word "self-evidence" does not need to be repeated all the time; it can be uttered only once, or twice at the most. The very adjective "self-evident," so frequent in the parlance of liberal politicians may in fact hide some uncertainties and even some self-doubt on the part of those who employ it. With constant hammering of these words and expressions, particularly words such as "human rights," and "tolerance", the liberal system may be hiding something; hiding, probably, the absence of genuine free speech. To illustrate this point more clearly it may be advisable for an average citizen living in the liberal system to look at the examples of the communist rhetoric which was once saturated with similar freedom-loving terms while, in reality, there was little of freedom and even less free-speech.
Verbal Mendacity
The postmodern liberal discourse has its own arsenal of words that one can dub with the adjective "Orwellian", or better yet "double-talk", or simply call it verbal mendacity. The French use the word "wooden language" (la langue de bois) and the German "cement" or "concrete" language (Betonsprache) for depicting an arcane bureaucratic and academic lingo that never reflects political reality and whose main purpose is to lead masses to flawed conceptualisation of political reality. Modern authors, however, tend to avoid the pejorative term "liberal double-talk,” preferring instead the arcane label of "the non-cognitive language which is used for manipulative or predictive analyses." (1) Despite its softer and non abrasive version, liberal double-talk, very similar to the communist "wooden language," has a very poor conceptual universe. Similar to the communist vernacular, it is marked by pathos and attempts to avoid the concrete. On the one hand, it tends to be aggressive and judgemental towards its critics yet, on the other, it is full of eulogies, especially regarding its multiracial experiments. It resorts to metaphors which are seldom based on real historical analogies and are often taken out of historical context, notably when depicting its opponents with generic “shut-up” words such as "racists", "anti-Semites", or "fascists".
The choice of grammatical embellishers is consistent with the all-prevailing, liberal free market which, as a rule, must employ superlative adjectives for the free commerce of its goods and services. Ironically, there was some advantage of living under the communist linguistic umbrella. Behind the communist semiotics in Eastern Europe, there always loomed popular doubt which greatly helped ordinary citizens to decipher the political lie, and distinguish between friend and foe. The communist meta-language could best be described as a reflection of a make-belief system in which citizens never really believed and of which everybody, including communist party dignitaries, made fun of in private. Eventually, verbal mendacity spelled the death of communism both in the Soviet Union and Eastern Europe.
By contrast, in the liberal system, politicians and scholars, let alone the masses, still believe in every written word of the democratic discourse. (2) There seem to be far less heretics, or for that matter dissidents who dare critically examine the syntax and semantics of the liberal double-talk. Official communication in the West perfectly matches the rule of law and can, therefore, rarely trigger a violent or a negative response among citizens. Surely, the liberal system allows mass protests and public demonstrations; it allows its critics to openly voice their disapproval of some flawed foreign policy decision. Different political and infra-political groups, hostile to the liberal system, often attempt to publicly drum-up public support on behalf or against some issue - be it against American military involvement in the Middle East, or against the fraudulent behavior of a local political representative. But, as an unwritten rule, seldom can one see rallies or mass demonstrations in Australia, America, or in Europe that would challenge the substance of parliamentary democracy and liberalism, let alone discard the ceremonial language of the liberal ruling class. Staging open protests with banners "Down with liberal democracy!, or "Parliamentary democracy sucks"!, would hardly be tolerated by the system. These verbal icons represent a “no entry zone” in liberalism.
The shining examples of the double-talk in liberalism are expressions such as "political correctness", "hate speech," "diversity," "market democracy," "ethnic sensitivity training" among many, many others. It is often forgotten, though, that the coinage of these expressions is relatively recent and that their etymology remains of dubious origin. These expressions appeared in the modern liberal dictionary in the late 70s and early 80s and their architects are widely ignored. Seldom has a question been raised as to who had coined those words and given them their actual meaning. What strikes the eyes is the abstract nature of these expressions. The expression "political correctness" first appeared in the American language and had no explicit political meaning; it was, rather, a fun- related, derogatory expression designed for somebody who was not trendy, such as a person smoking cigarettes or having views considered not to be "in" or "cool." Gradually, and particularly after the fall of communism, the conceptualization of political correctness, acquired a very serious and disciplinary meaning.
Examples of political eulogy and political vilification in liberalism are often couched in sentimentalist vs. animalistic words and syllabi, respectively. When the much vaunted free press in liberalism attempts to glorify some event or some personality that fits into the canons of political rectitude, it will generally use a neutral language with sparse superlatives, with the prime intention not to subvert its readers, such as: "The democratic circles in Ukraine, who have been subject to governmental harassment, are propping up their rank and file to enable them electoral success." Such laudatory statements must be well-hidden behind neutral words. By contrast when attempting to silence critics of the system who challenge the foundation of liberal democracy, the ruling elites and their frequently bankrolled journalists will use more direct words - something in the line of old Soviet stylistics, e.g.: "With their ultranationalist agenda and hate-mongering these rowdy individuals on the street of Sydney or Quebec showed once again their parentage in the monstrosity of the Nazi legacy." Clearly, the goal is to disqualify the opponent by using an all pervasive and hyperreal word "Nazism." "A prominent American conservative author Paul Gottfried writes: "In fact, the European Left, like Canadian and Australian Left, pushes even further the trends adapted from American sources: It insists on criminalizing politically correct speech as an incitement to "fascists excess." (3)
The first conclusion one can draw is that liberalism can better fool the masses than communism. Due to torrents of meaningless idioms, such as "human rights" and "democracy" on the one hand, and "Nazism" and "fascism" on the other, the thought control and intellectual repression in liberalism functions far better. Therefore, in the liberal “soft” system, a motive for a would-be heretic to overthrow the system is virtually excluded. The liberal system is posited on historical finitude simply because there is no longer the communist competitor who could come up with its own real or surreal "freedom narrative." Thus, liberalism gives an impression of being the best system – simply because there are no other competing political narratives on the horizon.
What are the political implications of the liberal double-talk? It must be pointed out that liberal language is the reflection of the overall socio-demographic situation in the West. Over the last twenty years all Western states, including Australia, have undergone profound social and demographic changes; they have become "multicultural" systems. (multicultural being just a euphemism for a"multiracial" state). As a result of growing racial diversity the liberal elites are aware that in order to uphold social consensus and prevent the system from possible balkanization and civil war, new words and new syntax have to be invented. It was to be expected that these new words would soon find their way into modern legislations. More and more countries in the West are adopting laws that criminalize free speech and that make political communication difficult. In fact, liberalism, similar to its communist antecedents, it is an extremely fragile system. It excludes strong political beliefs by calling its critics "radicals," which, as a result, inevitably leads to political conformity and intellectual duplicity. Modern public discourse in the West is teeming with abstract and unclear Soviet-style expressions such as “ethnic sensitivity training”, "affirmative action”, "antifascism", "diversity", and “holocaust studies". In order to disqualify its critics the liberal system is resorting more and more to negative expression such as "anti-Semites", or " "neo-Nazi", etc. This is best observed in Western higher education and the media which, over the last thirty years, have transformed themselves into places of high commissariats of political correctness, having on their board diverse "committees on preventing racial perjuries", "ethnic diversity training programs", and in which foreign racial awareness courses have become mandatory for the faculty staff and employees. No longer are professors required to demonstrate extra skills in their subject matters; instead, they must parade with sentimental and self-deprecatory statements which, as a rule, must denigrate the European cultural heritage.
By constantly resorting to the generic word "Nazism" and by using the prefix "anti", the system actually shows its negative legitimacy. One can conclude that even if all anti-Semites and all fascists were to disappear, most likely the system would invent them by creating and recreating these words. These words have become symbols of absolute evil.
The third point about the liberal discourse that needs to be stressed is its constant recourse to the imagery of hyperreality. By using the referent of "diversity", diverse liberal groups and infra-political tribes prove in fact their sameness, making dispassionate observers easily bored and tired. Nowhere is this sign of verbal hyperreality more visible than in the constant verbal and visual featuring of Jewish Holocaust symbolism which, ironically, is creating the same saturation process among the audience as was once the case with communist victimhood. The rhetoric and imagery of Holocaust no longer function "as a site of annihilation but a medium of dissuasion."(4).
The Legal Trap
Other than as a simple part of daily jargon the expression "hate speech" does not exist in any European or American legislation. Once again the distinction needs to be made between the legal field and lexical field, as different penal codes of different Western countries are framed in a far more sophisticated language. For instance, criminal codes in continental Europe have all introduced laws that punish individuals uttering critical remarks against the founding myths of the liberal system. The best example is Germany, a country which often brags itself to be the most eloquent and most democratic Constitution on Earth. This is at least what the German ruling elites say about their judiciary, and which does not depart much from what Stalin himself said about the Soviet Constitution of 1936. The Constitution of Germany is truly superb, yet in order to get the whole idea of freedom of speech in Germany one needs to examine the country's Criminal Code and its numerous agencies that are in charge of its implementation. Thus, Article 5 of the German Constitution (The Basic Law) guarantees "freedom of speech." However, Germany's Criminal Code, Section 130, and Subsection 3, appear to be in stark contradiction to the German Basic Law. Under Section 130, of the German criminal code a German citizen, but also a non-German citizen, may be convicted, if found guilty, of breaching the law of "agitation of the people" (sedition laws). It is a similar case with Austria. It must be emphasized that there is no mention in the Criminal Code of the Federal Republic of Germany of the Holocaust or the Nazi extermination of the Jews. But based on the context of the Criminal Code this Section can arbitrarily be applied when sentencing somebody who belittles or denies National- Socialist crimes or voices critical views of the modern historiography. Moreover a critical examination of the role of the Allies during World War may also bring some ardent historian into legal troubles.
The German language is a highly inflected language as opposed to French and English which are contextual languages and do not allow deliberate tinkering with prefixes or suffixes, or the creation of arbitrary compound words. By contrast, one can always create new words in the German language, a language often awash with a mass of neologisms. Thus, the title of the Article 130 of the German Criminal Code Volksverhetzung is a bizarre neologism and very difficult compound word which is hard to translate into English, and which on top, can be conceptualized in many opposing ways. (Popular taunting, baiting, bullying of the people, public incitement etc..). Its Subsection 3, though is stern and quite explicit and reads in English as follows:
"Whoever publicly or in a meeting approves of, denies or renders harmless an act committed under the rule of National Socialism… shall be punished with imprisonment for not more than five years or a fine."
If by contrast the plight of German civilians after World War II is openly discussed by a German academic or simply by some free spirit, he may run the risk of being accused of trivializing the official assumption of sole German guilt during World War II. Depending on a local legislation of some federal state in Germany an academic, although not belittling National Socialist crimes may, by inversion, fall under suspicion of "downplaying" or "trivializing" Nazi crimes - and may be fined or, worse, land in prison. Any speech or article, for instance, that may be related to events surrounding World War may have a negative anticipatory value in the eyes of the liberal inquisitors, that is to say in the eyes of the all prevailing Agency for the protection of the German Constitution (Verfassungschutz). Someone's words, as in the old Soviet system, can be easily misconstrued and interpreted as an indirect belittlement of crimes committed by National-Socialists.
Germany is a half-sovereign country still legally at war with the USA, and whose Constitution was written under the auspices of the Allies. Yet unlike other countries in the European Union, Germany has something unprecedented. Both on the state and federal levels it has that special government agency in charge of the surveillance of the Constitution. i.e., and whose sole purpose is to keep track of journalists, academics and right-wing politicians and observe the purity of their parlance and prose. The famed "Office for the Protection of the Constitution" ("Verfassungschutz"), as the German legal scholar Josef Schüsselburner writes, "is basically an internal secret service with seventeen branch agencies (one on the level of the federation and sixteen others for each constituent federal state). In the last analysis, this boils down to saying that only the internal secret service is competent to declare a person an internal enemy of the state." (5)
In terms of free speech, contemporary France is not much better. In 1990 a law was passed on the initiative of the socialist deputy Laurent Fabius and the communist deputy Jean-Claude Gayssot. That law made it a criminal offence, punishable by a fine of up to 40,000 euros, or one year in prison, or both, to contest the truth of any of the "crimes against humanity" with which the German National Socialist leaders were charged by the London Agreement of 1945, and which was drafted for the Nuremberg Trials. (6) Similar to the German Criminal Code Section 130, there is no reference to the Holocaust or Jews in this portion of the French legislation. But at least the wording of the French so-called Fabius-Gayssot law is more explicit than the fluid German word "Volksverhetzung." It clearly states that any Neo-Nazi activity having as a result the belittling of Nazi crimes is a criminal offence. With France and German, being the main pillars of the European Union these laws have already given extraordinary power to local judges of EU member countries when pronouncing verdicts against anti-liberal heretics.
For fear of being called confrontational or racist, or an anti-Semite, a European politician or academic is more and more forced to exercise self-censorship. The role of intellectual elites in Europe has never been a shining one. However, with the passage of these "hate laws" into the European legislations, the cultural and academic ambiance in Europe has become sterile. Aside from a few individuals, European academics and journalists, let alone politicians, must be the masters of self-censorship and self-delusion, as well as great impresarios of their own postmodern mimicry. As seen in the case of the former communist apparatchiks in Eastern Europe, they are likely to discard their ideas as soon as these cease to be trendy, or when another political double-talk becomes fashionable.
The modern politically-correct language, or liberal double-talk, is often used for separating the ignorant grass-roots masses from the upper level classes; it is the superb path to cultural and social ascension. The censorial intellectual climate in the Western media, so similar to the old Soviet propaganda, bears witness that liberal elites, at the beginning of the third millennium, are increasingly worried about the future identity of the countries in which they rule. For sure, the liberal system doesn’t yet need truncheons or police force in order to enforce its truth. It can remove rebels, heretics, or simply academics, by using smear campaigns, or accusing them of "guilt by association," and by removing them from important places of decision - be it in academia, the political arena, or the media. Once the spirit of the age changes, the high priests of this new postmodern inquisition will likely be the first to dump their current truths and replace them with other voguish "self-evident" truths. This was the case with the communist ruling class, which after the break down of communism quickly recycled itself into fervent apostles of liberalism. This will again be the case with modern liberal elites, who will not hesitate to turn into rabid racists and anti-Semites, as soon as new "self evident" truths appear on the horizon.
DR. TOMISLAV SUNIC
……………………….
This article is based on Dr. Sunic's speech at the Sydney Forum, Sydney, Australia, August 25, 2007. Dr.Tom Sunic is a former US professor in political science and author. His latest book is: Homo americanus: Child of the Postmodern Age (2007).
http://www.amazon.com/Homo-americanus-Child-Postmodern-Age/dp/1419659847
Notes:
1. A. James Gregor, Metascience and Politics (1971 London: Transaction, 2004), p.318.
2. Alan Charles Kors, "Thought Reform: The Orwellian Implications of Today's College Orientation," in Reasononline, (March 2000). See the link: http://reason.com/0003/fe.ak.thought.shtml
3. Paul Gottfried, The Strange Death of Marxism (Columbia and London: University of Missouri Press, 2005), p.13.
4. Jean Baudrillard, The Evil Demons of Images (University of Sydney: The Power Inst. of Fine Arts, 1988), p.24.
5. Josef Schüsslburner, Demokratie-Sonderweg Bundesrepublik (Lindenblatt Media Verlag. Künzell, 2004), p. p.233
6. See Journal officiel de la République française, 14 juillet 1990 page 8333loi n° 90-615.
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mardi, 29 janvier 2008
De ondraaglijke lichtheid van het zgn. antifascistisch discours
DE ONDRAAGLIJKE LICHTHEID VAN HET ZGN. ANTIFASCISTISCH DISCOURS
door Peter LOGGHE
Voor De Standaard der Letteren van 7 augustus 2003 vat G. Van den Berghe het boek van Peter Godman over de katholieke inquisitie samen, en heeft het daarin in volgende bewoordingen over de heren inquisitoren : “Daaruit blijkt dat in zijn ogen de wereld werd beheerst door de strijd tussen goed en kwaad, en dat de Kerk en haar vertegenwoordigers die twee polen feilloos van elkaar konden onderscheiden. De kerkelijke elite voelde zich hoog verheven boven de “eenvoudigen en ongeletterden” (simplices et idiotae), die ze moesten leiden, onderrichten en behoeden voor foute interpretaties van de bijbel”. En verder : “(Ze) zagen het katholicisme als een belegerde vesting die ze uit alle macht moesten verdedigen. De waarheid was één en ondeelbaar, en werd vastgelegd door de Kerk. Alles wat daarvan afweek was ketterij, verraad aan God, majesteitsschennis”. En tenslotte : “De congregatie werkte ongecoördineerd en chaotisch. Het ene lid verbood wat het andere gedoogde. Enkelen bezaten de geestelijke souplesse en intellectuele scherpte om subtiele overwegingen te maken maar de meesten konden alleen de hakbijl hanteren”.
Godman, die Van den Berghe bespreekt, heeft het, zoals gezegd, over de inquisitie. Nu is het allang bon ton om in de katholieke pers de katholieke inquisitie te veroordelen, enige moed is hiertoe niet meer vereist, onze kranten lopen daarmee geen enkel risico, integendeel, vanuit bepaalde vrijzinnige hoek kunnen ze zelfs handgeklap en schouderklopjes ontvangen. Maar het vergt véél meer moed om dezelfde toon aan te slaan tegen de zgn. antifascistische inquisitie. Want, geachte lezers, vervangt u de woorden “God” door “Marx”, “Kerk” door “het stalinistisch communisme”, “ketters” door “fascisten”, en “(ze)” en “kerkelijke elite” door de “antifascisten” en u leest deze tekst als een treffende beschrijving van het zgn. antifascistisch kamp. In België, in Nederland, Duitsland, Frankrijk, in gans Europa.
De tactiek van het zgn. antifascistisch kamp is heel duidelijk : alles wat afwijkt van het dogmatisch marxisme wordt – in een geleidelijk proces weliswaar – gelijkgeschakeld met het verfoeilijke “fascisme”, te beginnen met wat men gespierd rechts zou kunnen noemen en eindigend bij allerlei rechtsliberale en conservatief-christelijke groepjes en clubjes. Althans, voor zover men hen hun gangen laat gaan. . De methoden zijn gekend : criminalisering, stigmatisering van andersdenkenden. Niet alleen de politieke en culturele uitingen van “andersdenken” moeten worden verboden, maar zelfs de gedachten, zelfs het politiek denken moet worden gestroomlijnd, zodat afwijkingen van de zuivere leer zelfs niet meer kunnen worden gedacht. Hier is al een tijdje aan de gang, wat ook in Duitsland – en dan vooral in het Bundesland Nordrhein-Westpfalen – met het begrip “nieuw rechts” aan de gang is. “Fascisme, zoals nieuw rechts, schrijft Dieter Stein in de uitgave 30 (van 3 tot 18 juli) van 2003 van het conservatieve weekblad Junge Freiheit, is een kauwgom, waar letterlijk alles kan worden ondergebracht, wat ook maar enigszins bedreigend voor de ingenomen machtspositie kan zijn”. Hij denkt dan aan “de inzichten van Amerikaanse communautaristen over sociale verbanden, de ideeën van de Britse adel over de Franse revolutie, Franse Gaullisten die nadenken over soevereiniteit en Deense rechtse liberalen over het migratieprobleem”. Wij kunnen hieraan toevoegen : De inzichten van Vlaams-nationalisten over Vlaamse onafhankelijkheid en hoe die te behalen op korte of middellange termijn. Dit alles vatten de heren zgn. antifascisten allemaal onder de hoed “rechts-extreem”, dus fascistisch en moet bestreden of verboden worden. De bedoeling is voor hoofdredacteur Stein duidelijk : rechtsintellectuele en conservatieve stromingen het etiket “rechts-extreem” opkleven, zodat men de gedachten kan verbieden, zonder de feitelijke discussie te moeten aangaan. Een zeer comfortabele positie : zo kunnen ze elk debat weigeren, want het gaat toch maar om “fascisten”.
Mark Grammens schrijft in Journaal nr. 341 van 17 mei 2001 kort, bondig maar daarom niet minder correct : “Men kan in een democratie geen mensen diskwalificeren omdat ze andere ideeën aanhangen”. Het gedachtemisdrijf is in wezen een kenmerk van totalitaire regimes, en hoort dus niet thuis in een echte democratie. Maar wat is er aan democratie overgebleven als bepaalde prominente leden van de zgn. progressieve pers – let wel : zonder dat ze hierop door andere weldenkenden worden aangesproken – kunnen schrijven : “De kiezer heeft altijd gelijk, luidt een mooi democratisch axioma, ik ben het daar niet langer mee eens” (Yves Desmet in De Morgen van 14 oktober 2000) ? Dit lijkt toch wel op een eerste aardige paradox in het zgn. antifascistisch discours : het aanwenden van fascistische methoden om een zgn. antifascistisch, maar in wezen totalitair regime te vestigen. De kaste van hogepriesters is al gewijd, nu alleen nog het volk vinden om de kerk te vullen. En dan is de vergelijking tussen zgn. antifascisten en de inquisitie toch al zo moeilijk niet meer, of vergis ik mij ?
Waar komt dit antifascisme vandaan ? Als je onderzoekt wie allemaal met dit scheldwoord wordt belaagd, Britse conservatieven, Vlaamse separatisten, Deense antifiscalisten, dan kan je niet om deze tweede paradox van het zgn. antifascistisch discours heen : het is een inhoudsloos woord geworden. En de geschiedenis van het zgn. antifascisme schetst dezelfde, gewaardeerde Mark Grammens in zijn Journaal als volgt in (pag. 2779) :
“Ervan uitgaande dat het fascisme van alle Europese diktaturen uit de eerste helft van de 20e eeuw waarschijnlijk de zachtaardigste was – en zelfs, samen met de diktatuur van Franco in Spanje, niet eens racistisch – vanwaar komt dan de omzetting van het begrip “fascisme” in een scheldwoord ? Dit is het gevolg van weer zo’n taboe in onze geschiedschrijving, namelijk het door Stalin via de Komintern aan zijn volgelingen in de wereld in de dertiger jaren gegeven bevel om hun pijlen niet te richten op het nationaal-socialisme, maar wel het “fascisme” tot enige en absolute vijand te maken. Was de reden hiervoor dat Stalin reeds met de gedachte van een bondgenootschap met het nationaal-socialisme speelde (het Ribbentrop-Molotov pakt van 1939) ? Neen, volgens de beschikbare gegevens was het alleen maar zijn vermoedelijk wel terechte vrees dat “nationaal-socialisme” door de opinie beschouwd kon worden als “socialisme” en dat aanvallen op dat regime dus onrechtstreeks en wellicht ten dele onbewust zijn socialisme konden benadelen. “Fascisme”, hoewel eveneens voortgekomen uit het socialisme, bevatte voor het dom gehouden volk die samenhang niet. Wie dus vandaag zijn tegenstander “fascist” noemt, terwijl die tegenstander geen Italiaan is, geen voorstander van een “corporatistische” staat, en geen andere specifieke denkbeelden van het fascisme aanhangt, - misschien zelfs, in tegenstelling tot de echte fascisten, racistisch is – is in wezen een stalinist : hij voert postuum de bevelen van Stalin uit.”
Natuurlijk moet men ook de slotformulering van Mark Grammens die het gebruik van het scheldwoord “fascisme” in de Vlaams-Belgische politiek een absurditeit noemt, volledig onderschrijven. Vermeende racisten als “fascisten” uitspuwen is stupied, lachwekkend wordt het als men Vlaamse separatisten eveneens met het scheldwoord “fascisten” bedenkt. Vlaamse separatisten streven naar het uiteenvallen van België, en Italiaanse fascisten streefden juist het tegenovergestelde na. In dit verband kan men het scheldwoord “fascisme” het best toepassen op de Groenen van Agalev en Ecolo en op de gehele Belgische intelligentsia die de lof en grootheid van het Belgische vaderland bezingt.
U heeft het al begrepen, lezer, fascisme is een scheldwoord geworden. In België dient dit scheldwoord als cement, als bindmiddel in een toch wel zeer vreemde coalitie van zeer tegenstrijdige krachten, maar die één zaak gemeen hebben : het heropleven en het voortbestaan van het Nederlands volksdeel, dat men Vlaanderen heet, bestrijden. Dit andere Vlaanderen bezit een oud vrijbuitersmentaliteit, is koppig en wil niet weten van allerlei opgelegde dogma’s. Des te erger voor dit Vlaanderen !
Maar we moeten onze blik niet eens verengen tot Vlaanderen om dezelfde strategie, dezelfde tactiek waar te nemen om elke conservatief, elke identitaire stroming te criminaliseren en te stigmatiseren. Dit is een Europese strategie. En dan is het verdraaid nuttig naar Europese figuren te kunnen verwijzen, die het voorgekauwde dogmatisch-marxistisch schema door elkaar hebben gehaald. Ik roep graag enkele getuigen à décharge op, figuren van Europees niveau. Zij hebben het zgn. antifascistisch spelletje grondig dooreen gehaald, en het past daarom even bij hen stil te staan.
EERSTE GETUIGE à décharge : Armin Mohler, de puzzellegger, de regenfluiter
Armin Mohler, ver buiten de Duitse staatsgrenzen bekend als auteur van het standaardwerk over de conservatieve revolutie (Die konservative Revolution in Deutschland 1918-1932 – Ein Handbuch) stierf op 4 juli 2003. Geboren in Basel (Zwitserland) in 1920 was hij in zijn jeugd duidelijk links georiënteerd. Hij onderging ook invloeden van Spengler, Nietzsche, Jünger. Even papte hij aan met het nationaal-socialisme en ging zelfs clandestien de grens over om in de Waffen-SS dienst te nemen, plan dat echter niet doorging. Ook werd hem heel snel de tegenstelling duidelijk tussen het nationaal-socialistisch apparaat en zijn conservatief-revolutionaire idealistische voorstellingen. Dan maar van het ongemak een deugd gemaakt : hij studeerde uiteindelijk af bij de professoren Karl Jaspers en Herman Schumacher over de conservatieve revolutie.
Eigenlijk moeten wij Armin Mohler enorm erkentelijk zijn : het begrip conservatieve revolutie werd door hem succesvol gelanceerd en blijft als begrip tot op vandaag overeind. Volgens Stephan Breuer is Mohler op die manier verantwoordelijk voor dit succesvolle begrip dat het ook in wetenschappelijke kringen heeft gemaakt. Het is ironisch dat deze term, die nu vaak door de hogepriesters van het zgn. antifascistisch geloof wordt verbonden aan het fascisme, juist door Armin Mohler werd geponeerd om duidelijk te maken dat er duidelijke verschillen bestonden tussen de conservatief-rechtse en/of jong-nationalistische krachten in het tussenoorlogse Duitsland en het aanstormende nationaal-socialisme en dat, als er van overlappingen tussen beide “kampen” kan worden gesproken, deze verbindingen zeker en misschien uitgebreider bestonden tussen andere politieke krachten (sociaal-democraten, liberalen, etc.) en het nationaal-socialisme.
Mohler omschreef het heterogene gezelschap van jongconservatieven, Völkischen, nationaal-revolutionairen, Bündischen en Landvolkbewegung als Konservative Revolution en zag hun eenheid in de strijd tegen de liberale decadentie en de universalistische tendensen van het moderne. Karl Heinz Weissmann herhaalt Armin Mohler in Junge Freiheit als hij schrijft : “Voor de Achsenzeit was het conservatief streven gericht op het verleden, daarna op de toekomst. Voordien is het erop geconcentreerd het overgeleverde te bewaren, of zelfs de verloren gegane toestand te herstellen. De Achsenzeit is voor de conservatief een tijd van ontnuchtering. Hij ziet dat bepaalde groepen een status quo hebben geschapen, die voor hen niet acceptabel is, en dat vroegere toestanden niet meer herstelbaar zijn. Zijn blik wendt zich voorwaarts”.
Onder invloed van de historicus Zeev Sternhell zou Armin Mohler iets later tot het besluit komen dat niet de Eerste Wereldoorlog of de bolsjewistische revolutie het echte lontmoment geweest waren voor de conservatieve revolutie, maar wel het feit dat het wegvallen van de toepasbaarheid van de termen “links” en “rechts” bij veel mensen voor reacties had gezorgd, en zij hierna stellingen begonnen te nemen die nu eens “links” en dan weer “rechts” waren. Men kan het ook anders omschrijven : ontgoochelden van links en rechts vonden zich in nieuwe positioneringen, die Zeev Sternhell als “fascisme” omschreef en Mohler juister als “konservatieve revolutie” bepaalt. Mohler doorstak het ballonnetje van rechts = conservatief = fascisme.
Laten wij Mohler echter niet de geschiedenis ingaan als alleen maar de auteur van een razend interessant handboek. Hij was secretaris van Ernst Jünger tot 1953 en als journalist voor enkele Zwitserse en Duitse dagbladen actief in Parijs. In 1961 leidde hij de Carl Friedrich von Siemensstiftung (tot 1981), een culturele kring met enorme uitstraling. Uit zijn Franse tijd hield hij een oprechte bewondering over voor het Gaullisme en hij probeerde vruchteloos de waarde van dit buitenlandse voorbeeld in de Duitse pers te brengen. Hij ging zwaar te keer tegen de Vergangenheitsbewältigung in Duitsland en stelde de onbehoorlijke vraag waartoe ze moest dienen. (Was die Deutschen fürchten en Der Nasenring behandelen dit thema uitvoerig). Mohler wees met scherpe pen op het soevereiniteitsdeficit en schaamde zich er niet voor uit te halen naar de VSA, zijn voornaamste vijand. Hij was niet in de eerste plaats anticommunist, wat hem onderscheidde van zovele (bange) Duitse conservatieven. Vijandschappen legde hij slechts na lang wikken en wegen vast, als we Karl Heinz Weissmann mogen geloven. Links viel hij aan niet omwille van haar neomarxisme, maar “wel omwille van haar steriliteit, haar neiging om de heropvoeding (van de Duitsers, red.) verder te zetten en haar hedonisme die elke cultuurscheppende ascese kapot maakt”.
Armin Mohler hield niet erg van het woord conservatief, omdat iedereen wel iets wil behouden of bewaren. Hij vond meer inhoud in rechts : rechts wil niet conserveren, het gaat er in werkelijkheid om toestanden te creëren, nieuw te creëren, waarvan het loont ze te bewaren.
Zijn laatste grote omslag kwam er met de Franse Nouvelle Droite (en hier kan misschien ook even opgemerkt dat Armin Mohler de Deltastichting en TekoS heeft gekend – ik verwijs naar het afscheidsartikel van Luc Pauwels in het ledenblad van de Delta-Stichting). Eén van de zaken die hem op filosofisch vlak verbond met de (toen) jonge Fransman Alain de Benoist was het nominalisme, waarover in TEKOS nummer 109 in vertaling een bijdrage werd afgedrukt. Nominalisme, een begrip en een inhoud die zoveel conservatieven irriteerden – zoals Mohler ook op andere manieren op conservatieven kon inhakken en hen irriteren : het onburgerlijke, ja zelfs het antiburgerlijke bij Mohler, zijn vitaliteit, zijn capaciteit om te begeesteren, zijn scherp oordeel en soms té scherp woord. Links of rechts : het kon Mohler eigenlijk niet veel schelen, als ze hun ding maar goed verdedigden.
Mohler heeft zijn droom, een professoraat politieke wetenschappen opnemen, nooit kunnen waarmaken. Veel uitgeverijen sloten voor hem hun deuren. In 1967 werd hem de Adenauerprijs toegekend en ontketende een bepaalde pers een heksenjacht tegen hem
Is hij mislukt in zijn leven ? Mohler, zo besluit Weissmann zijn artikel in Junge Freiheit, wees graag op auteurs die onduidelijke maar aanwijsbare invloeden op het leven hebben. “Regenfluiters” worden ze genoemd, maar het zijn eigenlijk vogels die met hun gefluit een storm aankondigen. Armin Mohler behoort tot het gild van de regenfluiters. Zo zei Mohler zelf : “Ze waarschuwen voor de komende vernietiging, maar ze wensen op geen enkele manier een terugkeer naar de goede oude tijd. Hun doel is niet het bewaren van hetgeen reeds land over zijn tijd heen is, maar het vasthouden aan het wezenlijke”. Mohler wees op het wezenlijke, wees op Europa, op onze cultuur, en dat had niets met “fascisme” te doen. De getuigenis van Armin Mohler zal van wezenlijk belang blijven in onze strijd .
TWEEDE GETUIGE à décharge : Ernst Niekisch, de taboebreker
Het complexe en niet alledaagse leven van Ernst Niekisch, zijn ideeën en de evolutie van zijn ideeën vormen één groot démenti van de ondraaglijke lichtheid van het zgn. antifascistisch discours : conservatief = rechtse zak = antisociaal = fascisme. Het blijft daarom boeiend enkele facetten en feiten aan het papier toe te vertrouwen en wij baseren ons hiervoor op de inleiding van Alain de Benoist van de Franse vertaling van Ernst Niekisch, Adolf Hitler – une fatalité allemande, Pardès, Puiseaux, 1991, ISBN 2 – 86714-093-5.
Niekisch gaat door voor één van de heftigste tegenstanders van het nationaal-socialisme en is een epigoon van wat men het nationaalbolsjewisme heeft genoemd. Hij werd geboren in Silezië in 1889 en zal in Berlijn sterven in 1967. Tijdens de Eerste Wereldoorlog is hij instructeur van jonge rekruten en Feldwebel in een gevangenenkamp in München. Hij leest er Marx en sluit zich aan bij de sociaal-democraten. Op 18 november 1918 verneemt hij dat de republiek in München door Kurt Eisner is uitgeroepen, dat soldaten in Augsburg hun raden zouden willen aanduiden. De sociaal-democraten aarzelen en besluiten dan Niekisch naar de kazerne te sturen. Uren later is hij de voorzitter van de soldaten- en arbeidersraad, zit in het centraal comité van Beieren en zal zelfs afgevaardigde worden in het nationaal congres in Berlijn. Na de moord op Eisner, op 21 februari 1919, zal hij de beweging even leiden, en heeft hij oa. gesprekken met Rathenau, in de hoop de beweging nog te kunnen redden. Hij zal zich verzetten tegen de pogingen van de anarchisten Landauer en Mühsam om een tweede, communistische revolutie uit te lokken, want hij vindt het sovjetsysteem voor Beieren niet geschikt – een ruraal gebied. De witte terreur zal ook Niekisch niet sparen en hij wordt tot 2 jaar opsluiting veroordeeld Hij ontdekt er Spengler en leert er het primaat van de buitenlandse politiek erkennen, hij deduceert er dat een sociale revolutie eerst een nationale revolutie onderstelt. En bij Pruisische auteurs snuift hij de Pruisische geest op.
In 1922 ontmoeten wij Niekisch in Berlijn, de stad waar hij steeds naartoe wilde. Hij is er secretaris van de jeugdafdeling van de Duitse Textielvakvereniging (met 70 000 leden) en gaat er vrij snel de strijd aan met de reformistische vleugel van de partij. Hij wil een nieuwe intellectuele lijn voor de partij en pleit voor een verregaande identificatie van de arbeidersklasse met de staat en tegen de capitulatie t.o.v. Frankrijk en het Dawesplan, dat zal leiden tot een grote inmenging van het Amerikaanse bankwezen in Duitsland. De Duitse sociaal-democratische partij moet “de weerstand van het Duitse volk groeperen tegen het Westers imperialisme”. Hij poneert de quasi-identiteit van volks en staat. Staat en volk zijn één, een eenheid die boven de veranderingen van tijden staat, ook omdat zij niet één generatie vertegenwoordigt, maar alle. Dit is iets wat het uitsluitend politieke karakter van het liberalisme niet kan begrijpen, noteert Niekisch.
In Grundfragen deutscher Aussenpolitik (1925) verdedigt Ernst Niekisch de idee van klassentegenstellingen, maar onderstreept hij terzelfdertijd het primaat van de buitenlandse politiek, waar de klassentegenstellingen slechts secundair zijn. Als men de Russische revolutie slechts ziet als een sociaal revolutionaire gebeurtenis, dan merkt men het essentiële niet op. Men kan haar slechts begrijpen vanuit het licht van de buitenlandse politiek. En Niekisch hamert hier reeds op een nagel, die hij later nog herhaaldelijk zal beslaan : hij roept Duitsland op om weerstand te bieden tegen de “gerichtheid op het Westen”, gerichtheid die tegengesteld is aan de echte Duitse belangen. En door haar oriëntatie op het Westen versterkt de SPD (sociaal-democraten) het kapitalisme. Met deze stellingen heeft hij succes bij de Hofgeismarkreis, een kring van SPD’ers die proberen de nationale idee en het socialisme te verzoenen, en het is met deze kring dat hij het tijdschrift zal starten, Widerstand (vanaf 1926) dat hem befaamd zal maken. Met de medewerking van August Winnig krijgt het blad een nationaal-revolutionair karakter, Winnig riep de arbeiders op om deel te nemen aan de nationale opstand en stelde dat de vijand niet de patroon of de werkgever was, maar het internationaal financieel kapitaal. Jongconservatieven, neo-nationalisten, paramilitaire groepen met als voornaamste Oberland, Bündische groepen zullen de ideeën van Niekisch nu leren kennen, en uit bvb. de Bündische groepen, met hun ideeën over “Bündisch socialisme” zullen heel wat latere nationaal-bolsjewisten komen.
Belangrijk voor Niekisch is ook zijn ontmoeting met Ernst Jünger, die voor Widerstand enkele belangrijke bijdragen zal schrijven, maar die zich toch nooit nationaal-bolsjewist zal noemen. Hij heeft wel invloed op het blad en zal het in de richting duwen van een “nieuw aristocratisme”, geïnspireerd door een “heroïsch realisme”.
1928-1930 : De Widerstandskringen nemen uitbreiding, zowel op het vlak van medewerkers als op het vlak van invloed onderaan. A. Paul Weber, van wie we hier enkele tekeningen afdrukken, verleent zijn medewerking en de filosoof Hugo Fischer zet zijn schouders mee onder de onderneming. In 1928 wordt een uitgeverij opgericht, de Widerstandsverlag.
Het valt niet te ontkennen dat dit nationaalbolsjewisme tevens een hernieuwing betekent van de aloude “Ostorientierung”, maar nu tevens verbonden met een nieuwe ideologie in het Oosten, het bolsjewisme. Nationaalbolsjewisten wilden een gerichtheid op het Oosten, eerder dan op de Rijnlandse gebieden. En : voor hen is het Verdrag van Versailles een instrument van de liberaalkapitalistische bourgeois om de oorlog tegen Duitsland verder te zetten en haar op een blijvende manier te knechten. Het kapitalisme is het systeem van de onderdrukker en toevallig ook het economisch stelsel van het Westen. Duitsland moet dus een Schicksalsgemeinschaft vormen met Rusland.
Binnen de totaliteit van de Konservative Revolution zorgde dit wel voor moeilijkheden : hoe een natuurlijke “Ostorientierung” verzoenen met een noodzakelijke kritiek op het marxisme ? Twee sleutelideeën zullen hierbij helpen :
1. De overtuiging dat er heel wat gemeenschappelijke punten bestaan tussen bolsjewisme en Pruisische stijl – een sterke staat, gehiërarchiseerd, de wil om het burgerlijke parasietendom te vernietigen.
2. En de idee dat het bolsjewisme vooral een Russische beweging is, waarvan het internationaal marxisme maar een façade is.
Maar er bleef toch steeds een ambiguïteit bestaan binnen de conservatieve beweging : voor de enen was de bolsjewistische revolutie niets anders dan de radicale vorm van kosmopolitisme, anderen zagen 1917 dan weer als een elektrische schok, noodzakelijk om de Russen opnieuw een gevoel van eigenwaarde te geven. “Elk volk heeft zijn eigen socialisme” zou Moeller van den Bruck schrijven, met als onderliggende idee dat elk volk zijn eigen revolutie heeft, en dat elke revolutie ook door het volk wordt gekleurd. Nog anderen zien in het marxisme een soort nageboorte van het kapitalisme en achtten het dus niet in staat om dit kapitalisme afdoende te bestrijden. Vele nationaalrevolutionairen echter blijven de affiniteiten onderstrepen : het bolsjewisme is een idealistische beweging, gericht op een ethiek, een ethiek van de arbeid, het offer, het primaat van de collectiviteit op de enkeling. Vanaf 1927 wordt in deze kringen de Russische revolutie dan ook als een mogelijk voorbeeld van nationale en sociale herstructurering beschouwd. Widerstand zal in 1928 Stalin zelfs gelukwensen met de dood van Trotsky en zijn pogingen om de nationale orde en eenheid in Rusland te versterken. Niet alle nationaalrevolutionairen gaan even ver, en sommigen gaan nog verder. Karl O. Paetel, die in 1941 asiel zoekt in New York, en in 1963 een anthologie over de Beat generation zal schrijven, staat volledig achter de klassenstrijd.
In 1929 schrijft Niekisch met Jünger een artikel waarin zij pleiten voor een samenwerking met de communisten, op voorwaarde dat het marxisme zich zou keren tegen de gevestigde Weimarorde. Het wordt een dovemansgesprek, want voor de nationalisten zijn de marxisten nog maar halverwege, en voor de marxisten is het al even duidelijk : als de nationalisten werkelijk zo begaan zijn met het lot van de arbeiders, moeten ze maar gewoon marxisten worden.
In 1930 werkt Niekisch opnieuw hard in de richting van een nieuwe “Ostorientierung” : hij maakt duidelijk dat de Duitser geen slaaf of Rus moet worden, maar dat het gaat om een noodzakelijke coalitie. Rusland, voegt hij er aan toe, is niet liberaal, is niet parlementair en is niet democratisch. Zijn ideeën slaan vooral aan in Bündische kringen en bij het Oberlandkorps (vrijkorps). Niekisch mag regelmatig op bijeenkomsten het woord voeren, maar zijn minder gemakkelijk karakter veroorzaakt scheuren, en hij besluit zijn eigen kringen op te richten – wat daadwerkelijk gebeurt vanaf 1930-31, de zgn. Widerstandskringen. Het totaal aan effectieven schat Uwe Sauermann (een na-oorlogs publicist) op 5000, maar de invloed is vele malen groter. Louis Dupeux schat het totaal aan nationaalbolsjewisten op ongeveer 25 000. De invloed van Niekisch is vooral aantoonbaar bij jongeren, die worden aangesproken door zijn radicalisme, zijn scherpe formuleringen. Anderen verwijten hem dan weer zijn gebrek aan soepelheid, zijn moeilijk karakter. Hij was m.a.w. geen practisch politicus. Hij trok begeesterde leerlingen aan, maar kon nooit massa’s volgelingen verzamelen.
Nog een woord over de verhouding van Ernst Niekisch en het nationaal-socialisme. Hij was ongetwijfeld een van de eersten om te waarschuwen voor het nationaal-socialisme, reeds in 1927. Niet alleen omwille van haar jodenpolitiek, maar ook omdat het nationaal-socialisme vastzit in een fanatiek anticommunisme en haar “Ostorientierung” niets anders is dan expansionisme en imperialisme. Een politieke leer, die het ras als het beslissende element van haar politiek beleid maakt, beschouwt Niekisch niet als Duits, maar als Beiers, zuiders en katholiek. Begin 1932 brengt hij zijn brochure Hitler – ein deutsches Verhängnis op de markt, waarin hij zijn waarschuwingen nog eens herhaalt. Het boekje haalt een oplage van 40 000 exemplaren. Sebastian Haffner ziet Niekisch en Hitler als twee volmaakte antipoden, die maar één gemeenschappelijk punt hadden : hun haat voor de Weimarrepubliek.
In de lente van 1932 neemt Niekisch nog deel aan een studiereis naar de Sovjet-Unie op uitnodiging van een arbeidsgroep voor de studie van planeconomie (Arplan), hij heeft er contact met Karl Radek, en schrijft bij thuiskomst nog een lovend artikel over de Sovjet-Unie, waarin hij pleit voor de collectivisatie als een mogelijke sociale organisatievorm die “de moordende effecten van de techniek het best kan beheersen”.
Niekisch wordt – zoals iedereen – in snelheid gepakt door de machtsgreep van Hitler, “een persoonlijk succes voor de man, een mislukking voor het nationaal-socialisme” vindt hij. Hij noemt hem ook “der Talentlose”. Op 20 december 1934 wordt Widerstand verboden, en Niekisch wordt de verklaarde vijand van de NSDAP. Ondanks politiecontrole slaagt hij er nog in enkele binnen- en buitenlandse reizen te maken. Hij blaast de rijksgedachte nieuw leven in als laatste poging om het racisme van het nationaal-socialisme een alternatief te bieden. Zijn laatste brochure Die dritte Imperiale Figur en Im Dickicht der Pakte worden door de Gestapo opgespoord. Op 22 maart 1937 wordt hij, samen met een zeventigtal van zijn medestanders, aangehouden en op 10 januari 1939 volgt het oordeel : hij wordt veroordeeld wegens hoogverraad, zijn bezittingen worden aangeslagen en hij verliest zijn burgerrechten. In 1945 wordt hij door de Amerikanen bevrijd, hij wordt lid van de (West-Duitse) KPD en hij wordt professor aan de Humboldt-universiteit in het oostelijke deel van Berlijn. Hij noemt zich voortaan democraat en progressief, hij valt opnieuw de westelijke orientering aan van de BRD en staat op een strikt neutralisme, maar hij blijft streven naar een herenigd Duitsland.
Niekisch een fascist ? Voor Sebastian Haffner is hij een revolutionair socialist, Armin Mohler beschrijft hem als de meest radicale nationalist. Alain de Benoist sluit zijn inleiding als volgt af : Niekisch werd gevangengezet onder Weimar, onder Hitler, uitgespuwd door de overheden van de BRD en veracht door de DDR. Zijn fundamentele idee blijft dat nationale bevrijding en socialistische revolutie samengaan. De paradox is dat Niekisch de URSS bewonderde door juist die redenen, waarvoor ze werd verafschuwd door haar tegenstanders, en voor de omgekeerde redenen, waarvoor ze werd bejubeld door haar bewonderaars. Natuurlijk heeft Niekisch zich veel illusies gemaakt over de Sovjet-Unie, maar hij heeft het toch op enkele punten bij het rechte eind : is het vanop afstand bekeken niet zo dat het Stalinistische Rusland eerder moet worden gekwalificeerd als een nationaal-bolsjewistische staat ? En opent een nieuwe Duits-Russische samenwerking geen perspectieven voor morgen ?
CONCLUSIE
Er is geen fascistische dreiging in Vlaanderen, in Nederland, in Europa. Een logische vraag blijft dus gesteld : waarom is er dan een zgn. antifascisme ? De twee getuigen à décharge moeten de druk op dit zgn. antifascistisch kamp verhogen om eindelijk eens hierover de discussie aan te gaan.
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mercredi, 09 janvier 2008
Propagande et homogénéisation des opinions publiques
Ernst BRANDL :
Propagande et homogénéisation des opinions publiques
Celui qui voudra, au 21ième siècle, écrire quelque chose sur la « propagande », devra commencer par lire les ouvrages de Harold D. Lasswell. A la fin des années 20 du 20ième siècle, Lasswell publia un livre intitulé « Propaganda Technique in the World War », devenu depuis lors un véritable classique sur les propagandes et les récits d’horreur élaborés par les parties belligérantes pendant la première guerre mondiale. D’après Lasswell, la propagande de guerre vise quatre objectifs : 1) mobiliser la haine contre l’ennemi, 2) renforcer l’amitié entre les alliés, 3) élaborer des modèles de coopération amicale à l’égard de puissances neutres, 4) démoraliser l’ennemi. Ces objectifs de la propagande de guerre n’ont guère changé depuis cette époque.
Entre-temps, tout le monde sait que les gouvernements engagent désormais des entreprises spécialisées en propagande pour dorer leur image dans d’autres pays ou pour créer de toutes pièces des images déformées de leurs adversaires ou encore pour préparer directement des guerres. Dans les guerres qui ont ravagé les Balkans récemment, de nouvelles constellations stratégiques ont vu le jour : les gouvernements en guerre confiaient leurs propagandes à des agences spécialisées qui transformaient, via leurs nombreux canaux de communication, leurs communiqués en messages plausibles. Le travail presté par ces agences a conduit à une forte homogénéisation de l’opinion publique aux Etats-Unis et dans les sociétés occidentales : le gouvernement américain, Amnesty International, Human Rights Watch, Freedom House, l’United States Institute of Peace, la Fondation Soros, les intellectuels libéraux de gauche, de vastes portions de l’aire intellectuelle conservatrice, les Nations Unies, l’univers médiatique en général, ainsi que les gouvernements de Zagreb et de Sarajevo, les chefs des Albanais du Kosovo et l’UçK : tous avaient, peu ou prou, à quelques nuances insignifiantes près, une lecture identique du conflit balkanique. Pour résumer de manière quelque peu lapidaire, cette lecture revenait à ceci : les Serbes sont tombés dans une folie nationaliste et veulent créer une Grande Serbie ; Slobodan Milosevic est un communiste impénitent, s’est proclamé « Führer » des Serbes, a attaqué avec l’armée fédérale yougoslave les républiques et les peuples non serbes, ce qui a entraîné des viols de femmes en masse, des épurations ethniques et des génocides. Les autres nations de l’ancienne Yougoslavie, les Slovènes, les Croates, les Bosniaques, les Albanais et les Macédoniens, étaient tous de gentils pacifistes, des peuples « démocratiques ». Telle était la vision des guerres balkaniques récentes véhiculée par les agences de presse et de propagande.
Le gouvernement croate a engagé de manière permanente de grandes firmes de propagande, de 1991 à 2002, pour que celles-ci défendent ses points de vue aux Etats-Unis. Au début du mois d’août 1995, l’armée croate déclenche l’opération « Sturm » ou « Tempête » et conquiert, en quatre jours à peine, la Krajina peuplée de Serbes. L’opinion publique américaine juge l’opération positive parce que l’agence Jefferson Waterman International l’avait bien préparée à la considérer comme telle. C’est ce que l’on peut appeler des « mesures accompagnatrices »…
Ernst BRANDL.
(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°50/2007).
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lundi, 19 novembre 2007
Souffrance à distance
« La souffrance à distance »
Par Luc Boltanski
Pendant la guerre qui déchirait l'ex-Yougoslavie, au cœur d'une Europe impuissante à interrompre les massacres, l'auteur s'efforça d'analyser les contradictions de l'action humanitaire. Ce livre fut d'abord publié en 1993. La réédition de cet ouvrage est accompagnée d'un chapitre supplémentaire intitulé « La présence des absents ». Elle est prolongée par une postface où l'auteur précise les enjeux de ce travail dans sa biographie intellectuelle et explicite l'importance du contexte historique dans lequel l'ouvrage fut conçu. Ces ajouts donnent plus de clarté aux complexes et érudites analyses de la sociologie historique.
Précisons que le lecteur ne trouvera pas d'analyse des développements contemporains de la politique humanitaire. Pas d'analyse, non plus, de la division du travail humanitaire, des rapports entre médias et ONG, des évolutions du droit international, de la délégation de pans entiers de la politique sociale aux associations humanitaires, de ses effets sur les publics concernés.
Parce que l'action humanitaire ne parvient pas à faire émerger une solidarité planétaire, parce qu'elle favorise l'apparition d'agaçantes individualités narcissiques (cf. B. Kouchner) qui semblent privilégier la réalisation de soi aux dépens de l'engagement altruiste, de nombreux critiques dénoncent dans le développement de l'humanitaire une impuissante célébration d'un retour de la bonté ou charité, cache-sexe de l'inaction politique, ou moquent le cynisme des belles carrières publiques de certaines figures du secteur.
La position du sociologue est différente. Il utilise un cadre d'analyse dit « pragmatique », qui consiste à suivre les acteurs, à éclairer les principes de leur action et à s'attacher aux contradictions dans lesquelles cette action se déploie. Par là, il espère donner de nouveaux moyens pour l'action, des accroches originales pour une critique qui serait interne et se montrerait finalement bien plus efficace que les dénonciations externes, désamorcées par leur arrogante extériorité. L'auteur affirme : « Pour une politique de la pitié, l'urgence de l'action à mener pour faire cesser les souffrances invoquées l'emporte toujours sur la configuration de la justice. » Notre espace public démocratique, qui est né au XVIIIe siècle, mobilise et fédère les citoyens par l'émotion plus que par la délibération. C'est pour cette raison qu'il importe de comprendre en quoi le discours sur la souffrance du monde est aussi une parole agissante et à quelle condition cette parole peut entrer en crise, comme c'est le cas aujourd'hui.
Le sociologue distingue trois formes de représentation de la souffrance qui constituent, depuis le XVIIIe siècle, les principaux modes d'engagement moral du spectateur : la dénonciation, où est conduit le procès d'un persécuteur ; le sentiment, où s'organise une équivalence émotionnelle entre le spectateur et le bienfaiteur ; enfin, l'esthétique, où le spectateur s'identifie au peintre plutôt qu'à l'horrible situation du malheureux.
Enfin, pour l'auteur, la « crise de la pitié » et ses formes contemporaines ne doit pas justifier un cynisme généralisé qui déboucherait sur un renoncement à toute action politique par la morale. Malgré la suspicion croissante qui pèse sur les médias, nourrie d'ailleurs par certains travaux de sciences humaines, la politique de la pitié apparaîtrait comme « indépassable ».
Quelles sont donc ces incertitudes qui ont déstabilisé l'action sur la « souffrance à distance » ? Pour l'auteur, c'est d'abord le brouillage de la distinction entre victimes et persécuteurs (c'est l'effet du stalinisme sur le mouvement social) ; c'est ensuite la critique des manipulations sensationnalistes des médias (c'est l'exemple de la première guerre du Golfe) ; c'est enfin la crise du cadre national face à l'expansion de l'action humanitaire.
Georges Lenormand
© Polémia
07/09/07
Luc Boltanski, « La souffrance à distance », folio essais, 2007, 520 pages, 7,79 euros.
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jeudi, 11 octobre 2007
A Global Village and the Rights of the Peoples?
A Global Village and the Rights of the Peoples?
Tomislav Sunic
The great conflicts of the future will no longer pit left against right, or East against West, but the forces of nationalism and regionalism against the credo of universal democracy. The lofty ideal of the global village seems to be stumbling over the renewed rise of East European separatism, whose aftershocks may soon spill over into the Western hemisphere. Already the dogma of human rights is coming under fire by the proponents of peoples' rights, and the yearning for historical community is making headway into atomized societies deserted by ideologies.
With the collapse of communist internationalism the clock of history has been turned back, and inevitably the words of the 19th-century conservative Joseph de Maistre come to mind: "I have seen Poles, Russians, Italians, but as to man, I declare never to have seen him." Indeed, this paradigmatic universal man, relieved from economic plight and from the burden of history, this man on whom we pattern the ideology of human rights, is nowhere to be seen. He appears all the more nebulous as in day-to-day life we encounter real peoples with specific cultures. If he resides in Brooklyn, his idea of human rights is likely to be different from somebody who lives in the Balkans; if he is a fundamentalist Moslem his sense of civic duty will be different from somebody who is a Catholic. The rise in nationalist sentiments in Eastern Europe should not be seen as only a backlash against communist economic chaos; rather, it is the will of different peoples to retrieve their national memories long suppressed by communism's shallow universalism.
All of Europe seems to be undergoing a paradoxical and almost ludicrous twist of history. On the one hand Western Europe is becoming more and more an "americano-centric" anational meta-society, while post-communist Eastern Europe threatens to explode into a myriad of mini-states. Conversely, whereas Western Europe is experiencing an unparalleled wave of foreign immigration and the inevitable surge of racism that must follow, the racial homogeneity of East Europeans has made them today more "European" than West Europeans-the East's own multiethnic turmoil notwithstanding.
In view of the disintegrating state system in Eastern Europe, Woodrow Wilson's crusades for the right of national self-determination and global democracy must seem contradictory. Home rule as envisioned by the architects of the Treaty of Versailles in 1919 may have suited the demands of Poles, Czechs, and those European peoples who benefited from the collapse of the Austro-Hungarian monarchy, but it had little appeal for those who were forced to exchange one foreign ruler for another. For the Germans stranded in, a newly emerged and bloated Poland or Romania in 1919, or for the Slovaks in a hybrid Czechoslovak state, the right to home rule meant nothing less than the creation of their own separate nation-states.
Yugoslavia, too, has owed its relative longevity more to Western liberal well-wishers that to the true consensus of its disparate peoples. For the last seventy years the Yugoslav experience has been an exercise in civil wars and constant ethnic strife among four of its major ethnic groups. Naturally, in light of the present salvos being exchanged between the Croats and the Serbs, the question that comes to mind is why does the artificial blending of different peoples always lead to instability and ethnic chaos? The answer seems to be rather obvious: that the rights of peoples are incompatible with universalism. Ethnic particularities cannot coexist in a state that places abstract principles of human rights over the real principles of peoples' rights.
It would be impossible to chronicle with precision who is right or wrong in the present ethnic turmoil that besets Yugoslavia. A litany of grievances can be heard today among Croats, Serbs, Slovenes, and ethnic Albanians, of which each group is tirelessly trying to outdo the others with its own impressive victimology. As Yugoslavia demonstrates, in multiethnic countries the notion of justice depends solely on the constantly shifting inter-ethnic balance of power, as well as the perception that each ethnic group may have of its neighbor. Both Serbs and Croats, the two largest ethnic groups in Yugoslavia, are today utterly disappointed with their country; the former, on the grounds that Yugoslavia is not centralized enough to allow the consolidation of the Yugoslav state; the latter, on the grounds that Yugoslavia is already too centralized. The lesson to draw today from the Yugoslav experience is that in multiethnic states democracy can only function when the national question has been resolved.
Moreover, democracy can take root only within the ethnographic frontiers of various peoples, who will define that word in accordance with their genius loci and their own history. Just as it was foolish some time ago to talk about Yugoslav anticommunist dissidence, so it is foolish now to anticipate the emergence of the all-out "Yugoslav" democracy. What seems good for a Croatian democrat today may be seen as a direct threat by somebody who styles himself a Serbian democrat tomorrow. Even America, because of its erratic immigration policy and the declining birthrate among whites, may soon find itself in a similar situation of having to redefine the concept of democracy. The legacy of the Founding Fathers, in the years to come, may be interpreted differently given the changing racial fabric of America. Voting preferences are likely to hinge on skin color, which could lead to a Balkanization worse than the one presently threatening Yugoslavia.
Democracy in any multiethnic state, at least as the global democrats would like to see it, is semantic nonsense; the liberal principle of "one man, one vote" is inapplicable in a country of diverse ethnic groups. Consequently, the genuine democratization of Yugoslavia, or for that matter the multiethnic Soviet Union, would require the disintegration of the country and the establishment of new nation-states. The German Holy Empire was an example of a rather stable confederal system that lasted for almost one thousand years, although at one point it was divided into three hundred sovereign principalities.
Paradoxical as it may seem, the ideology of global democracy seems to parallel closely the failed communist Utopia, with one exception: it is presently more successful in the pursuit of its goals. What we are witnessing in the West is a liberal transposition of the Christian ideal of one world into a post-industrial society-a civitas dei in an age of cable TV and Michael Jackson. Everything presages, however, that this brand of universalism can be as dangerous for the peoples of Eastern Europe as the now moribund communism. From the point of view of a globe-trotting merchant a centralized and unified Yugoslavia, or Soviet Union, organized into giant free markets, would be the best solution insofar as that would facilitate the free movement of capital, and thus better ease the strain of ethnic animosity. Indeed, the prospects of having to deal with an additional twenty states on the Euro-Asian continent is a nightmare to a businessman more interested in the free flow of capital than in the self-determination of ethnic groups. The political liberal will surely endorse a global village that includes different ethnic parades-so long as they do not turn into military marches. Such a line of thinking, that "economics determines politics," clearly points to the Marxian morphology inherent in liberalism, confirming, once again, that communism is nothing else but its pesky brainchild.
But will the free bazaar in the global village dissolve ethnic passions? Although the masses in franchised Eastern Europe are today mimicking every move of the West, nothing indicates that their honeymoon with the global village will last long. Ethnic intolerance will only worsen once the peoples of Eastern Europe realize that the global village promises a lot but delivers little.
What makes a people? A people has a common heritage and a will to a common destiny. A people exists despite superficial cleavages such as parties, interest groups, and passing trends in ideologies. As Georges Dumézil, Mircea Eliade, and Carl G. Jung have demonstrated, a people shares a "mythe fondateur"-a communal myth that gives birth to original cultural endeavors. The culture of a people, recalls Alain de Benoist, is its identity card and its mental respiration, and "it is the passport for a future that takes the shape of destiny."
When a people becomes oblivious of its founding myth it is doomed to perish. Worse, it may turn into an aggregate of happy robots whose new dictum of universal human rights could be just another cloak for mindless hedonism. Western Europe is already experiencing this kind of ethnic and cultural oblivion. Paris in August resembles Oran or Marrakesh, and wide stretches of Berlin, at noon, have the distinct flavor of Anatolia. To many foreigners France is becoming more a synonym for its famous goat cheese and less a symbol of Corneillian heroism, and if one decides to go to Florence it is for a good bottle of Chianti rather than the mystic transcendence experienced through Botticelli's paintings. Yugoslavia, founded on similar principles of multiculturalism, is a product of the Russian 19th-century pan-Slavism combined with the Wilsonian dream. This experiment has not resulted in perpetual peace. In times of great crises host nations no longer look at aliens as purveyors of exotic folklore, but rather as predators snatching bread from their host's mouth. Peoples are not the same; they never have been and never will be. Ethnic groups can be compared to the inmates of large American prisons, who usually begin to respect each only when their turf is staked out and when their cells are separated by massive stone walls. Thrown into one cell they are likely to devour each other in a perpetual conflict over "territorial imperative."
The best way, therefore, to resolve the Yugoslavian multiethnic crisis is not by appealing to the spirit of "brotherhood and unity" but rather by dismantling the country into a loose confederal state. Blood and soil will forever determine the life of nations. "Scratch the skin of any globalist, goes the proverb in Croatia, and you will find beneath a passionate Croat, Serb, German, or Jew."
With the end of communism, the end of history will not follow, as some would wish us to believe. Had the Europeans in the 13th century conjured up the "end of history," the Mongol khananat would have been transferred to the Iberian peninsula. Had the Germans and the Poles preached the liturgy of affirmative action in 1683, Vienna would shine today as the capital of the Turkish sultans. The endless power game among nations and ethnic groups, the constant shifts in demographic trends, teach us that life goes on in all its "creative" hatred-Hitler, Stalin, or Saddam not withstanding.
Today, more than ever before in the history of mankind, it is the specificity of peoples that is threatened by the universalist credo. Whether one travels to Warsaw or Sarajevo, or lands in Bucharest or Berlin, the blaring of rock music and the iconography of junk culture have become the new lingua franca, of the global village. One could spend days in the Budapest Hilton without ever knowing one had left the suspended bridges of the hotel complex of downtown Atlanta. The new universalism, in order to enforce its creed, no longer needs to resort to genocide and depopulations, to the frigid climate of Kolyma or Katyn, to which Stalin, in the name of a paradigmatic global proletarian, carted off Volga Germans, Kalmuks, and Chechens. The new universalism need only turn to a tepid universe of Kentucky Fried Chicken, a society in which everybody equals everybody, and where ethnic identities, therefore, mean nothing.
This "cool Stalinism" strips peoples of their souls by creating a Homo economicus-dollaricus. The end results of both brands of universalism are pretty much the same, except that the veiled violence of liberal universalism can now be more dangerous than the blunt violence of communism. It is an irony of history that naked violence often preserves regionalism and ethnic roots; each persecution has its cathartic virtue, and each sacrifice invariably strengthens a peoples' historical memory. Communist violence has triggered a hitherto unseen ethnic pride from the Balkans to the Baltic lands. In an air-conditioned hell of cool universalism, by contrast, regionalism and the love of one's country do not need to be openly crushed; instead, they can be turned into a commodity, and thereby rendered superfluous, if not outright funny. If ever the ethnic pride disappears from Eastern Europe it will not be as a result of communist repression, but rather as the outcome of a new infatuation with capitalist gadgetry. The global village knows how to enslave Ulysses' lotus eaters without even making them realize the peril that they face.
In a system in which everything has become a commodity, ethnic identity is viewed as an expendable triviality too-a triviality that may at best arouse some culinary interest or a tourist's curiosity. If necessary, universalism will even do good business from the hammer, sickle, and swastika-as long as they sell well. For a globe-trotting merchant, home is where he hangs his hat, and where he makes a big buck. Montesquieu was, after all, not wrong when he wrote that commerce is the vocation of equal people.
Until recently, the concepts of egalitarianism and global democracy were strictly limited to Western peoples. Today, in a spasm of masochism, and because of the so-called "white guilt," the West has extended these principles to the antipodes of Earth. The bon sauvage has been transformed in our postmodern age into the therapeutic role of white man's superego. Not long ago it was the white man who had to teach the nonwhites the manners of the West. Today the roles are reversed; now it is the non-European, with his pristine innocence, who grafts himself onto the ailing consciousness of the Westerner, pointing out to him the right path to the radiant future.
The very concept of "the West" has been stripped of its original geopolitical and geographical significance, becoming instead a metaphor for a meta-system that encompasses Alaska, the Philippines, South Korea, and any nook or cranny where the idea of the mercantile global village thrives.
With the end of its competing ideology the philosophy of the global village has taken hold in many countries, eulogizing those who support it, vilifying those who don't. What the future holds is not difficult to guess. It may well happen that inter-ethnic troubles will eventually subside in Eastern Europe, but this is not likely to happen in the West, where racial turmoil looms large. We may soon see replicas of the Berlin Wall erected in New York and Philadelphia in order to contain the multiethnic violence of the global village. The lesson of artificial Yugoslavia should not be forgotten. Our "promiscuous altruism," as Garrett Hardin writes, may lead us against our will into a war of all against all.
The cult of the global village appears today as a political response to theological and ideological battles that have rocked the West for more than a century. But it remains to be seen how the singular principle of human rights can be implanted in a world that remains eminently plural. "We invoke human rights," continues Hardin, "to justify interfering in another nation's internal affairs. Thereby we risk making enemies of that nation . . . The intentions behind the fiction of "human rights' may be noble, but insisting on such rights poses grave dangers." Global democracy is the last twilight dream of those who are spiritually homeless and physically uprooted. It is a doctrine that eloquently masks the ethnic and racial reality behind the theology of universalism.
Tomislav Sunic is a former professor of European politics at Juniata College in Pennsylvania.
He is the author of Against Democracy and Equality: The European New Right (Peter Lang Publishing, Inc. 1990).
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vendredi, 28 septembre 2007
J. Attali : Remarques critiques
Remarques critiques sur le "Dictionnaire du XXIe siècle" de Jacques Attali
Jacques ATTALI : Dictionnaire du XXI° siècle. Le livre de Poche, n°14778, 350p. 2000.
L'idée fondamentale de l'auteur ressort de la classique prédication en faveur du paradis sur terre. Tous les articles lus s'inscrivent dans le même courant, poursuivi avec acharnement :la prophétie qui n'engage que ceux qui y croient. Trois thèmes sont systématiquement abordés :
1 - Le métissage:
Employé à tout propos, dans le maximum d'articles et un maximum de fois dans chacun d'eux, il ressort de la méthode d'intoxication par les mots. C'est un véritable bombardement verbal. L'auteur continue la tradition des sectes religieuses issues de tribus nomades qui y voient le moyen de détruire les peuples sédentaires et leurs cultures, ainsi que leurs valeurs spécifiques, pour y substituer une "vérité révélée". A titre d'illustration, on lira l'article CANADA.
La seconde méthode d'abrutissement est mise en œuvre systématiquement en faveur de ce concept : le couple diabolisation / adulation. Le néo-nomade discrédite et diabolise les traditions des peuples, notamment le sens de la lignée et du mariage endogamique. Il adule tout ce qui leur est étranger, antagoniste.
2 - La démagogie:
Tout viendra demain sans effort. Que ce soit dans l'ENSEIGNEMENT, où les nouvelles techniques dispenseront de beaucoup d'efforts ; ou à propos de l'AUTOGESTION, censée caractériser les nouveaux entrepreneurs de l'hyperclasse, alors que c'est un mode d'organisation très fragile qui demande beaucoup d'efforts. Les articles qui se réfèrent à la science, par exemple la BIOAGRICULTURE, n'évoquent jamais les difficultés qu'il faut franchir pour obtenir une science de qualité.
3 - Le nomadisme:
Aussi fréquemment martelé que le mot métissage, il vise à empêcher les humains de se poser pour penser, réfléchir, méditer. Car le sage n'est pas obsédé par l'agitation : il se déplace pour une raison précise, non à la manière d'un badaud attiré par le clinquant et mis en branle par l'ennui. Donc, tout ce qui bouge et interdit la réflexion est présenté comme fondamental.
A - Le dictionnaire est fondamentalement "occidentiste" au sens que Zinoviev donne à ce terme. Il prêche en faveur du CIVILEGO, un bric à brac de fragments de civilisation qui permet à la GLOBALISATION de règner partout. Il essaie de rabaisser tout ce qui n'est pas occidentiste, et critique donc les Asiatiques car l'Asie se pense comme un orchestre où chacun joue sa partition, alors que l'Occident organise les monopoles à la manière des "ecclesia" monothéistes ou des "soviets" des régimes à parti unique. Aussi, l'auteur affirme dans ses rubriques consacrées à l'ASIE, à la CHINE et au JAPON que ceux-ci se développeront à condition de s'engager sur la voie des réformes dictées par le modèle occidental.Il est important de remarquer la contradiction. Les grands EMPIRES ont toujours reposé sur des hiérarchies légitimes, donc sur la CONFIANCE. Or, l'auteur souligne, à notre avis avec justesse, que la confiance est en régression et qu'elle est remplacée par la législation et les juristes. Comment s'organiseront alors les EMPIRES dont l'auteur ne prévoit pas la disparition pour la CHINE, l'INDE, le NIGERIA ? L'Empire fondé sur le contrat et la démocratie actuelle n'a aucun sens.
B - Tous les articles consacrés aux trois piliers de la domination occidentale, finance, commerce, médiats, sont dithyrambiques.
A propos de l'ASSURANCE, il est affirmé que les fonds de pension auront nécessairement un rôle dominant. La FINANCE connaîtra une crise (mais c'est banal depuis l'origine du capitalisme...). Une MONNAIE mondiale émergera et la monnaie électronique, le paiement par cartes avec photos et empreintes, se généralisera. La globalisation recherchée par les maîtres de la finance vaut tant pour l'EURO que pour le YEN. Ce sont des étapes intermédiaires vers la monnaie mondiale.
Les médiats (PRESSE, TELEVISION, INTERNET) sont présentés sous l'angle exclusif de l'atomisation individuelle. Car l'objectif des néo-nomades, chantés par Attali, est de former des groupes antagonistes, de soutenir toutes les oppositions et d'attiser l'envie.
C - L'ecclesia néo-nomade, à laquelle appartient l'auteur, exprime aussi sa haine de toute haute culture en présentant plusieurs scénarios pour l'EUROPE où domine celui du pandémonium des races mêlées. La TURQUIE est présentée comme sauvant l'Europe de son côté étriqué en lui apportant, avec l'Islam, la dimension universelle qui lui manque...
L'IMMIGRATION est souhaitée, comme chez les homologues d'Attali qui ont rédigé le dossier de l'ONU sur ce sujet. L'ethnocide, les souffrances des populations victimes des colonies de peuplement, tout cela n'est jamais pris en considération. L'objectif est évidemment d'attiser les crises économique, politique, idéologique. Tout ce qui provient de la fébrilité nomade ou néo-nomade, tout ce qui est, selon notre expérience, médiocre, borné, aliénant, est présenté comme merveilleux et universel. C'est l'escroquerie monothéiste de base : Dieu ou l'humanité c'est nous, disent ces cagots. Le reste appartient à la non-humanité. Discrimination inacceptable. Arrogance assimilable au "racisme".
CONCLUSION
Dans les articles lus, les éléments intéressants, crédibles ou acceptables, se trouvent dans n'importe quelle revue. L'auteur est très banal. Le fond de son intervention réside dans les prophéties qualitatives destinées à endormir l'attention et à favoriser la croyance au miracle. Demain tout sera merveilleux si on écoute les propos lénifiants de ce genre de personnage. Pour un bon Européen, il est clair que l'auteur ment. Et il sait qu'il ment.
PONOCRATES.
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samedi, 15 septembre 2007
11 septembre: l'Amérique sur le banc des accusés
11 septembre: l’Amérique sur le banc des accusés
(Komsomolskaïa Pravda, 11 sep 07) Mardi, 130 ingénieurs et architectes d’Auckland (Californie) présenteront au Congrès américain une version des événements tragiques du 11 septembre 2001 qui risque de faire sensation. Selon eux, les tours jumelles du World Trade Center, cibles de l’attaque de deux avions pilotés par des terroristes kamikazes, se sont effondrées à la suite d’une “démolition contrôlée” au moyen d’explosifs.
“Nous arrivons à une conclusion terrifiante: l’attentat aurait pu être organisé et orchestré par quelqu’un au sein du gouvernement américain”, a déclaré Richard Gage, membre de l’Institut américain des architectes et principal auteur d’un appel à lancer une nouvelle enquête qui sera adressé au Congrès.
Les experts russes considèrent qu’il s’agit d’une version tout à fait vraisemblable.
Il ne faut pas exclure la version selon laquelle la tragédie du 11 septembre aurait été orchestrée par les services secrets américains, estime Victor Baranets, ancien conseiller du chef d’État-major général des Forces armées russes. On peut supposer que les dirigeants américains en auraient eu besoin pour justifier leur nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme. Ils auraient pu également atteindre ainsi d’autres objectifs stratégiques: pénétrer en Afghanistan et en Irak et promouvoir les idées patriotiques aux États-Unis.
L’opération aurait pu se dérouler selon un scénario mixte: des avions pilotés par des kamikazes devaient attaquer les tours déjà minées. On essaie de nous persuader que les pilotes musulmans se sont préparés à l’attaque en six mois. N’importe quel pilote vous dira qu’il est impossible de former un équipage capable d’effectuer des manoeuvres aussi complexes sur une période aussi courte. Pour cela, la formation devait durer au moins un an et demi.
Deuxièmement, il est impossible de croire que les services secrets américains n’aient pas remarqué la concentration inquiétante de pilotes musulmans au sein des équipages de Boeing, d’autant plus que les autorités parlaient constamment de la menace islamiste. Certaines personnes ont sans doute fermé les yeux sur les faits ou ont dirigé ce processus.
Mais même un scénario parfaitement bien rodé ne pouvait pas garantir le succès à 100%. L’avion qui devait attaquer le Pentagone a effectivement raté sa cible. Qui plus est, il était impossible d’apporter des explosifs au Pentagone alors qu’il était très facile de le faire dans les tours jumelles du WTC où des travaux de réparation se déroulaient en permanence. Il suffisait d’apporter quelque 400 kg de TNT ou de plastic en les faisant passer pour des matériaux de construction et de les activer au moyen d’un portable. Les tours se sont effondrées verticalement. Or elles étaient si solides que les Boeing ne pouvaient qu’en couper une partie. Cela a attiré l’attention des architectes.
On a aidé les gratte-ciels à tomber, affirme Vladimir Boulatov, ancien officier du contre-espionnage russe.
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dimanche, 05 août 2007
Géostratégie américaine, impuissance européenne
Sur la géostratégie américaine et l'impuissance européenne
Entretien avec Andreas von BÜLOW
Andreas von Bülow a été député de la SPD socialiste au Bundestag de 1969 à 1994. De 1976 à 1980, il a occupé le poste de secrétaire d'Etat au ministère fédéral allemand de la défense. De 1980 à 1982, il a été ministre fédéral de la recherche scientifique. Aujourd'hui, retiré de la politique, il est avocat à Bonn. Il est l'auteur d'un livre qui a fait beaucoup de bruit : Im Namen des Staates. CIA, BND und kriminelle Machenschaften der Geheimdienste [Au nom de l'Etat. De la CIA, du BND et des machinations criminelles des services secrets], paru chez l'éditeur Piper à Munich en 2000.
Q.: Dr. von Bülow, dans un entretien récent, paru dans nos colonnes et traitant de la politique intérieure de la RFA, vous nous avez démontré comment les Etats-Unis, quasiment depuis la naissance de la RFA, ont recruté dans les milieux radicaux de droite un groupe terroriste, l'ont constitué, financé, équipé et même armé. Dans votre livre "Im Namen des Staates", vous évoquez une liste noire de politiciens de la gauche et de la sociale démocratie "qu'il conviendrait, le cas échéant, d'assassiner". Pourriez-vous être plus clair?
AvB: Ce type de "préparation", avec l'argent et les armes de la CIA, pouvait se repérer partout en République Fédérale au début des années 50; tout cela se passait au su de quelques rares fonctionnaires en poste auprès du cabinet du Chancelier, auprès du Ministère de l'Intérieur et à l'Office de Protection de la Constitution (Verfassungsschutz).
Q.: Donc le Verfassungsschutz était au courant…
AvB: Parfaitement, mais seulement le représentant du Président, qui venait du BND ("Bundesnarichtendienst" - Office d'Information Fédéral), qui, à l'époque, était encore occupé par d'anciens membres de la NSDAP. Dans les services secrets, il est souvent important que le principal responsable puisse à tout moment nier, avoir su ou deviné quelque chose. De cette façon, en cas de besoin, on peut envoyer ce représentant à la retraite prématurée. Ensuite, le pouvoir américain de l'époque se préparait à affronter militairement l'Union Soviétique, qui pouvait attaquer à tout moment, et entendait pouvoir compter, en cas de coup dur, sur des partenaires potentiels.
Q.: Il existait donc en Allemagne un système comparable au Gladio d'Italie, où la CIA, le "Secret Service" et l'OTAN ont mis sur pied en 1956 une troupe secrète et paramilitaire dénommée "Gladio", qui aurait eu pour mission, en cas de victoire électorale communiste, de faire un putsch d'extrême-droite?
AvB: Le réseau Gladio n'existait pas seulement en Italie, mais dans tous les pays de l'OTAN: en France, en Belgique, aux Pays-Bas, etc. Et même en Suède et en Suisse! La souveraineté de la RFA, comme celle de la plupart des Etats européens, était fort limitée durant le conflit Est-Ouest.
Q.: Vous affirmez par ailleurs qu'aujourd'hui encore le radicalisme de droite en Allemagne reçoit un soutien de l'étranger et, même, est créé de toutes pièces à partir de l'étranger. Qu'en est-il plus précisément?
AvB: Le milieu de l'extrême-droite américaine est largement infiltré par les services secrets de Washington. A partir de ce milieu d'extrême droite aux Etats-Unis, avec notamment les cercles des "suprématistes" blancs aryens (White Aryan Supremacists), du Ku Klux Klan, des groupes qui sèment la haine raciale et des petites partis nazis, les services de diversion tentent d'acquérir une influence sur le milieu de l'extrême droite allemande. Ainsi, par exemple, un "suprématiste aryen" se vantait, lors d'une émission de télévision aux Etats-Unis, d'avoir servi d'abord chez les Marines, puis dans une troupe spéciale mise à la disposition des services secrets, d'avoir entraîné, après la réunification allemande, des bandes de skinheads dans vingt villes allemandes afin qu'elles apprennent les techniques de la guerre de guérilla et qu'elles se préparent à des attentats contre les demandeurs d'asile et les étrangers. Mieux: sur ce chapitre, les services américains, qui sont pourtant profondément infiltrés dans ces milieux, refusent de coopérer avec les services allemands du Verfassungsschutz.
Q.: Vous donnez dans votre livre un exemple révélateur : les Allemands, dites-vous, sont provoqués afin qu'ils se comportent comme des "extrémistes de droite", et les protestations des Kurdes, au milieu des années 90, qui ont connu de sérieux dérapages, étaient en quelque sorte destinées à susciter des réactions violentes chez les Allemands…
AvB: Posons d'abord une question : quel pourrait bien être l'intérêt des dirigeants de la communauté kurde en Allemagne de bloquer totalement la principale autoroute allemande un vendredi? Les organisateurs de ce blocus savaient parfaitement que les Allemands allaient considérer cette action comme une entorse grave au droit d'asile qu'ils avaient accordé à ces Kurdes. Cette action, à terme, ne pouvait que nuire à la cause kurde. Les organisateurs de cette action, qui travaillent vraisemblablement à couvert, devaient avoir pour objectif de réduire à néant les sympathies que cultivent les Allemands à l'endroit de la cause kurde ou bien de provoquer une vague de xénophobie au sein de la population allemande.
Q.: Dans quel but?
AvB: Il s'agit principalement de donner une image totalement négative de l'Allemagne à l'étranger : l'Allemagne doit y apparaître comme un pays où les brutalités des skinheads sont monnaie courante, où l'on ne cesse de profaner des cimetières juifs ou des synagogues, où l'on fait la chasse aux étrangers pour les molester. L'image des Allemands doit être celle d'un peuple qui a la haine, aux capacités intellectuelles réduites, à la bêtise caricaturale, correspondant à l'image du nazi de tous les temps. On veut dépeindre notre pays comme dépourvu d'attraits. Y compris pour les têtes les mieux faites de la planète.
Q.: L'objectif est donc de tenir l'Allemagne en échec…
AvB: Le conseiller du Président Carter en matières de sécurité, le célèbre Zbigniew Brzezinski, écrit dans son livre "Le Grand Echiquier" que la puissance qui contrôle l'Eurasie (c'est-à-dire toute la masse continentale entre les Iles Britanniques et l'Archipel japonais), contrôle le monde, tout simplement parce qu'elle aurait alors accès aux ressources naturelles inépuisables. Les challengeurs des Etats-Unis, dans la course à la domination de l'Eurasie, sont seulement la Grande-Bretagne, le Japon, la France et l'Allemagne. Brzezinski écrit cependant que la Grande-Bretagne est un pays "fatigué" sur le plan géopolitique, qui n'est plus utile qu'à une seule chose, c'est-à-dire à épauler les Etats-Unis au titre de premier partenaire, notamment pour des opérations cachées. La France a des capacités intellectuelles, qui lui permettrait de poursuivre des objectifs géopolitiques à long terme, mais elle est trop faible économiquement. Quant à l'Allemagne, elle dispose d'une puissance économique réelle, mais elle ne peut pas faire valoir pleinement ses visées hégémoniques, parce qu'elle doit sans cesse tenir compte des implications de l'holocauste. Le tandem potentiel France-Allemagne serait rapidement tenu en échec par ses propres voisins. De cette démonstration de Brzezinski, on peut aisément conclure quelle est la politique à suivre que suggèrent, à l'endroit de l'Europe et surtout de l'Allemagne, les têtes pensantes (comme Brzezinski) de la politique étrangère américaine et de ses services secrets. Je ne suis pas un aficionado des petits jeux de monopoly à la sauce géopolitique, mais, force est de constater, tout de même, qu'ils existent bel et bien et qu'ils se présentent à nous, hostiles, sous la forme du jeu que jouent actuellement la politique extérieure américaine et les services secrets US - nous ne pouvons plus adopter la politique de l'autruche. Les Etats-Unis s'apprêtent, très concrètement, à mettre la main sur les ressources du monde, à commencer par l'Eurasie et cette région d'Asie centrale que Brzezinski a appelé les "Balkans eurasiens", à titre de compensation, pensent-ils, pour le rôle de "policier de la planète" qu'ils occupent; en prime, ils deviendront donc la seule et unique puissance mondiale. C'est ce que nous déclare en fait Brzezinski sans beaucoup de vergogne. A l'heure actuelle, l'objectif est principalement les ressources de pétrole et de gaz naturel qui se trouvent autour de la Caspienne, sur le territoire de l'ancienne URSS. Pour obtenir ces ressources de pétrole et de gaz, les Etats-Unis doivent évidemment tenir fermement sous leur contrôle les voies d'accès qui y mènent ou qui permettent de sortir le pétrole. Pour y parvenir, les Etats-Unis actualisent un vieux projet géopolitique britannique: transformer la masse continentale compacte de l'ancien empire colonial russe en Asie centrale en une mosaïque de petits Etats. Les Britanniques avaient tenté de le faire immédiatement après la révolution de 1917, mais ils avaient échoué. Aujourd'hui, les Etats-Unis prennent le relais en mobilisant toutes leurs forces.
Q.: Quel est dès lors le jugement que vous posez sur les hommes politiques allemands qui, par leurs comportements, font tout pour maintenir l'Allemagne dans cette situation d'étranglement qu'induit ce discours tissé de moralisme?
AvB: Nous avons une dette envers les Etats-Unis dans la mesure où ils nous ont débarrassé du national-socialisme, où ils ont permis le redressement économique et culturel de notre pays après la guerre et, enfin, où ils ont apporté leur soutien actif lors de la réunification en 1990. Cependant, il faut dire que la conscience historique des Allemands n'a pas encore été capable de comprendre une chose : que nous étions déjà un instrument de la politique anglo-saxonne avant 1945 et que nous le sommes restés jusqu'en 1990. Toutefois, il me semble aujourd'hui que l'Allemagne, de concert avec les autres peuples européens, doit emprunter une voie émancipatrice. C'est clair : les Etats-Unis ont des intérêts économiques et politiques qu'ils vont imposer au monde de manière impitoyable et féroce, même envers et contre le droit des gens. Dans cette démarche, ils veilleront évidemment à ce qu'aucun concurrent européen ne se mette en travers de leur chemin. Nous, Allemands, ne pouvons en aucune manière cesser de penser notre destin (géo)politique, sous prétexte que nous devons aussi être reconnaissants à l'égard des Etats-Unis.
Q.: Comment allez-vous rencontrer un véritable acteur géopolitique? Si l'on jette un regard réaliste sur la situation, il n'y a plus qu'une alternative : ou bien on fait soi-même de la géopolitique ou bien on fait la géopolitique d'un autre…
AvB: La première chose à faire, c'est de s'efforcer de voir clair dans le jeu. Le droit international est aujourd'hui une entrave aux objectifs géopolitiques d'une grande puissance, qui, jusqu'ici, a utilisé comme méthode l'incitation à la révolte ou au terrorisme, via des expédients camouflés, comme le financement par la drogue ou la livraison d'armes à des minorités en état d'insurrection. L'Europe tout entière doit s'opposer à cette façon d'agir. Impossible, face à cette stratégie globale des Etats-Unis, d'imaginer un rôle particulier et isolé de l'Allemagne. Expressis verbis, je rejette cette illusion! Berlin n'est plus aujourd'hui que la capitale d'une province qui traîne des casseroles et marine dans sa naïveté! Quand Londres et Paris joindront leurs efforts aux nôtres pour donner une réponse commune à la politique actuelle des Etats-Unis et pour la traduire en actes, alors nous aurons une chance de sortir du carcan idéologique actuel et de concrétiser une véritable géopolitique.
Q.: Je me permets une question critique : pensez-vous que, par votre appel "soft" à devenir une "grande puissance culturelle", vous allez pouvoir mettre en œuvre ce projet? A entendre l'analyse lucide et réaliste que vous nous faites ici, ne pourrait-on pas vous faire le reproche d'avoir peur, anticipativement, de la fournaise terrible qu'induiraient vos idées, si elles trouvaient un début de concrétisation, fournaise qui se ferait d'abord sentir sur le plan de la politique intérieure, avant de s'étendre à la politique extérieure?
AvB: Non, car mon objectif n'est pas d'affronter l'Amérique. Je rêve encore et toujours à une solution pacifique. En Amérique, nous pourrions sans crainte démarrer une discussion sur ces sujets, par exemple quant à savoir quelle est la mission de l'Amérique dans le monde; et cette mission a-t-elle été de détruire les mouvements démocratiques et libertaires dans le monde, de liquider leurs chefs charismatiques et de les remplacer par des régimes corrompus? Effectivement, cette politique liberticide a été mise en pratique parce qu'on s'imaginait à Washington —et on craignait— que les chefs charismatiques du tiers monde allaient tôt ou tard choisir le camp de l'Union Soviétique. C'est par cette peur du danger communiste que l'on justifiait la lutte contre les mouvements de libération nationale et qu'on les décapitait sans hésiter, même avant qu'ils ne se soient installés au pouvoir.
Q.: Il y a une hypothèse plus plausible que l'émancipation européenne pour les prochaines décennies : dans cet avenir immédiat, il semble plus évident que nous serons, en Europe, impliqués encore plus profondément dans le système géopolitique des Etats-Unis, et donc dans les guerres qu'il va susciter. La Chine n'est-elle pas le challengeur le plus probable du 21ième siècle?
AvB: En 1952, les Américains ont envoyés des combattants au Tibet, afin d'y déclencher des insurrections. Les Chinois ont immédiatement riposté. La brutalité qu'ils déploient dans leur oppression du Tibet est une cause directe de cette immixtion indirecte des Etats-Unis. L'Afghanistan a, pendant longtemps, été une zone tampon entre les sphères d'influence britannique, russe et chinoise. Cette espèce de "no-man's-land" vient d'être occupé par les Etats-Unis. Pour quelle raison? Pas seulement parce que les talibans s'avéraient incapables de protéger les oléoducs d'Unocol qui doivent amener le pétrole aux rives de l'Océan Indien, mais, plus prosaïquement, pour se donner des bases militaires afin de contrôler l'espace asiatique. La Chine risque bien de s'organiser encore davantage et de devenir ainsi le grand challengeur. En Afghanistan, il ne s'agit pas seulement de combattre le terrorisme. Là-bas, le scénario est le même qu'en Arabie, où l'on a utilisé comme prétexte l'invasion irakienne du Koweit, ou que dans les Balkans, où l'on a argué qu'il fallait mettre fin aux guerres de Bosnie et du Kosovo. On prend aujourd'hui le prétexte de la guerre contre le terrorisme pour se tailler des points d'appui en Asie centrale. Les Etats-Unis ne se contenteront d'ailleurs pas de l'Asie centrale, mais installeront leurs soldats partout où cela s'avèrera nécessaire, selon leur optique; ils nous diront tout simplement que là où ils veulent s'installer, il y a quelques combattants d'Al-Qaeda, ou leurs financiers ou leurs hôtes.
Q.: Donc la lutte contre le fondamentalisme islamique des talibans et d'Al-Qaeda n'est qu'un pur prétexte pour atteindre enfin une hégémonie complète sur le monde…
AvB: Les attentats terroristes du 11 septembre 2001 n'ont probablement pas été l'œuvre de musulmans.
Q.: De qui alors?
AvB: Je ne peux pas vous le dire. L'action intentée en justice a pour objectif de prouver l'identité des vrais coupables.
Q.: Comment donc en êtes-vous arrivé à cette conclusion?
AvB: Si je ne peux pas vérifier la véracité de la théorie sur base de faits, alors je dois recommencer l'enquête dès le début. Or, il y a un fait qui est désormais certain : des dix-neuf pilotes suicides théoriques, on a pu prouver que sept étaient encore en vie. En plus, dans la liste des passagers des quatre avions détournés, qui ont été publiées, nous ne trouvons pas un seul nom arabe. La présentation des faits, telle qu'elle nous est servie aux Etats-Unis et en Europe, est plus que probablement fausse, tout simplement. Ou, pour le dire mieux: elle a été falsifiée. De surcroît, la lutte planétaire contre le terrorisme est un prétexte en or pour mener des actions contre tous les pays qui entravent les projets géopolitiques de l'Amérique. Quelques figures importantes de l'administration de Washington parlent même de soixante Etats récalcitrants, qu'il s'agit désormais de mettre au pas. Ces Etats ont probablement été désignés à cause de leur position stratégique et des ressources que recèle leur sol.
Q.: Vous n'allez tout de même pas nous dire que la CIA se cache derrière ces attentats?
AvB: Immédiatement après la seconde guerre mondiale, les Britanniques et les Américains ont commencé à développer des procédés permettant de téléguider des avions au départ du sol. Ils sont ainsi parvenus à maîtriser par téléguidage le décollage et l'atterrissage d'aéronefs et, même, les vols en formation. Les professionnels, qui ont organisé l'attentat du 11 septembre 2001, ont probablement fait usage de ces techniques; à des fins de désinformation, ils ont ensuite diffusé des listes d'auteurs présumés pour faire croire à une piste islamiste. Je ne peux émettre aucun jugement sur les affirmations en ce sens que formule l'ingénieur aéronautique britannique qui a évoqué cette possibilité. Mais il y a une chose que je constate bel et bien, c'est que certains indices n'ont pas été retenus, n'ont pas été évoqués dans les médias. L'administration américaine a donc pu donner l'ordre de marche à ses soldats, en invoquant la conspiration de Ben Laden. Certains silences persistants confirment mon scepticisme.
Q.: Mais Ben Laden a déclaré clairement la guerre aux Etats-Unis. Ce fait ne permet-il pas de dire que la piste Ben Laden est effectivement la plus plausible?
AvB: On a souvent l'impression que les services secrets américains se détestent plus entre eux qu'ils ne haïssent l'ennemi de leur pays. En plus, on peut dire que le Mossad israélien a intérêt à démontrer à l'Occident qu'il est autant concerné qu'Israël par la menace islamiste. En tout cas, on peut dire des attentats du 11 septembre 2001 qu'ils ont été organisés par des professionnels de très haut niveau. L'organisation de telles actions ne peut donc pas avoir été mise au point au départ d'une grotte perdue dans les montagnes afghanes. Une telle hypothèse est à exclure. Pour ce qui concerne directement Ben Laden, je puis dire qu'il m'apparaît comme une pure fabrication des services américains. Sans les opérations couvertes de la CIA en Afghanistan afin d'en déloger les Soviétiques et de combattre leurs troupes, nous n'aurions pas vu arriver en Afghanistan 30.000 combattants islamiques, venus de tous les pays musulmans, pour servir de mercenaires, nous n'aurions pas vu naître l'association des anciens combattants islamistes d'Afghanistan (les "Afghanis"), qui s'appelle… Al-Qaeda. De même, les talibans n'auraient jamais été les maîtres à Kaboul. Ce sont les fonds fournis par les Américains et les Saoudiens, sans compter la tolérance de tous les services policiers et judiciaires à l'endroit du trafic des drogues aux Etats-Unis et en Europe, qui ont permis au fondamentalisme islamiste de prospérer dans le monde musulman. Conclusion: ce sont les services secrets occidentaux, y compris le Mossad, qui nous ont fabriqué le fondamentalisme islamiste.
(propos recueillis par Moritz Schwarz et publiés dans Junge Freiheit, n°7/2002 - http://www.jungefreiheit.de ).
02:20 Publié dans Affaires européennes, Eurasisme, Géopolitique, Manipulations médiatiques, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 11 juillet 2007
Manifiesto por el Libre Pensamiento
Manifiesto Revolucionario por el Libre Pensamiento
Ante la situación de estulticia, dogmatismo, conformismo, borreguismo e indolencia en la que nuestro pueblo se ve inmersa, considero necesario lanzar este manifiesto para todos aquellos que crean aun en la lucidez de su intelecto, en la libertad de sus ideas, en la claridad de sus análisis, en la crítica como productora de opiniones y en la acción constructiva como objetivo del pensamiento.
El Manifiesto Revolucionario por el Libre Pensamiento, Rechaza el paquete de ideas y su persticiones que se heredan al adherirse a una “ideología” sin haberlas analizado, contrastado, estudiado y debatido tanto interior como exteriormente.
Reivindica el conocer y aprender todo aquello que se desconozca por muy alejado o difícil que pueda parecer, tanto para calmar la sed de saberes como potenciar el esfuerzo del estudio.
Quiere informarse para construir una opinión, basada en el cotejo e investigación de la información así como su análisis crítico.
Reniega de los pensadores, políticos, manifiestos, textos, libros, ideas, religiones y voceros que tratan o han tratado de normalizar, pacificar, aburguesar, simplificar o homogeneizar las ideas.
Impone la auto crítica y auto evaluación como primera forma de debate personal, primer enfrentamiento dialéctico y filosófico ante uno mismo y parte fundamental del camino de la lucha por las ideas.
Propone la insumisión frente a la imposición de cánones, dogmas, normas, leyes e incluso manifiestos que traten de reducir o censurar el libre conocimiento o estudio.
Pertenece a todos aquellos que a partir de la superación de la realidad actual, destinan su pensamiento a la acción y lucha coherente y sincera.
Asume la lucha por el pensamiento libre y crítico como primera forma de disidencia y subversión.
Exige la muerte del falso pluralismo dogmático y el caos de las ideas rebeldes como primer paso revolucionario.
Garantiza la única libertad que no puede ser arrebatada, alienada o encarcelada por el sistema, adláteres y advenedizos mientras se asuma y luche por la propia y común independencia cognitiva.
Invita a todo aquel que comparta y asuma libremente este manifiesto a realizar el suyo interiormente y luchar por él hasta el final.
Publicado por Diego Urioste
Article printed from Altermedia Spain: http://es.altermedia.info
URL to article: http://es.altermedia.info/general/manifiesto-revolucionario-por-el-libre-pensamiento_1666.html
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mardi, 15 mai 2007
Seung-hui Cho: assassin mentalement contrôlé
Conspirationisme yankee :
Seung-Hui Cho
était un assassin
mentalement contrôlé
Trouvé sur : http://fr.altermedia.info/general/conspirationisme-yankee...
Voici un article de Paul Joseph Watson sur Prison Planet publié le jeudi 19 avril 2007. Il analyse de manière conspirationiste l’action du meurtrier de masse Seung-Hui Cho
Seung-Hui Cho était un assassin mentalement contrôlé, qu’on croie qu’il était sous l’influence de partis extérieurs ou pas, le fait est que le lavage de cerveau culturel de jeux vidéos violents et de drogues psychotropes a directement contribué, comme toujours dans ce genre ce cas, au carnage de Virginia Tech le lundi matin.
Les confisqueurs d’armes exploitent déjà la tragédie pour désarmer les futurs étudiants et leur enlever une occasion de pouvoir se défendre contre les tueurs fous, mais le cirque médiatique est complètement silencieux lorsqu’il s’agit de blâmer le cocktail mortel de drogues faussant l’esprit et de tuez-les-au-hasard sanglants.
En-dehors de l’évidente culpabilité des facteurs que nous voyons dans chaque tuerie de masse – jeux vidéos et « antidépresseurs » –, de nombreux signaux d’alarme concernant les événements de lundi commencent à suggérer que Cho était davantage qu’un cinglé au cœur brisé avec un motif personnel.
Charles Mesloh, professeur de criminologie à Florida Gulf Coast University, a dit sur NBC 2 News qu’il était choqué que Cho ait pu tuer 32 personnes avec deux armes de poing sans entraînement spécialisé. Mesloh a immédiatement supposé que Cho avait dû utiliser un fusil de chasse ou un fusil d’assaut.
« Je suis abasourdi par le nombre de gens qu’il a réussi à tuer avec ces armes », a dit Mesloh, « la seule chose que je peux imaginer c’est qu’il s’est approché d’eux et les a simplement exécutés ».
Mesloh a dit que le tueur se comportait comme un professionnel entraîné, « Il a eu un taux de mort de 60% avec les armes de poings – c’est incroyable étant donné que les 9 mm en question ne tuent pas les gens instantanément », a dit Mesloh, affirmant que les armes que Cho utilisait étaient conçues pour canarder les boîtes de conserve », pas pour exécuter des êtres humains.
Cho n’était certainement pas un empoté, dans l’intervalle de deux heures entre les premiers tirs et le grand déchaînement qui eut lieu plus tard dans la matinée, temps pendant lequel l’Université négligea complètement d’avertir les étudiants bien que disposant des haut-parleurs placés dans tout le campus, Cho eut le temps de filmer une vidéo de confession, de la transférer dans son ordinateur, de l’enregistrer sur un DVD, d’en faire un paquet, d’aller au bureau de poste, de poster le paquet, et de revenir à sa chambre à coucher pour récupérer ses armes et ensuite de revenir à l’extrémité opposée du campus pour reprendre sa joyeuse tuerie. La rapidité presque inconcevable des actions de Cho devient plus suspecte lorsqu’on se rappelle des reportages initiaux qui parlaient de deux tireurs.
Même si on exclut que Cho ait pu recevoir une formation spécialisée en armes à feu, le contrôle mental culturel de jeux vidéos violents et de drogues psychotropes modifiant l’esprit était lui-même un cocktail de lavage de cerveau qui a directement contribué au carnage, comme presque toujours dans ce genre de cas.
Dès les premiers récits de la fusillade, nous avons prédit que le tueur était sous prozac, avait déjà été en soins psychiatriques et avait régulièrement joué à des jeux vidéos violents, et cela s’est précisément révélé être exact dans les trois cas.
« Plusieurs jeunes Coréens qui connaissaient Cho Seung Hui depuis le lycée ont dit qu’il était un fan de jeux vidéos violents, en particulier d’un jeu nommé ‘Counterstrike’, un jeu online très populaire dans lequel les joueurs rejoignent des groupes terroristes ou contre-terroristes et tentent de tuer les autres en utilisant tous les types d’armes à feu », rapporte Newsmax en citant le Washington Post.
« En décembre 2005 – plus d’un an avant la tuerie de masse de lundi – un tribunal de district dans le comté de Montgomery, Va., a conclu que Cho présentait ‘un danger imminent pour lui-même ou les autres’. C’était le critère nécessaire pour un ordre de détention, afin que Cho, qui avait été accusé de harcèlement par deux filles camarades de classe, puisse être évalué par un docteur d’Etat et contraint de se soumettre à des consultations externes », rapporte ABC News, « mais bien que le tribunal ait identifié le futur tueur comme un risque, ils l’ont laissé partir ».
Les enquêteurs pensent que Cho Seung Hui, le tueur de Virginia Tech, avait pris des antidépresseurs à un moment quelconque avant la fusillade, d’après le Chicago Tribune.
Les tueurs de Columbine Eric Harris et Dylan Klebold, ainsi que Kip Kinkel, le tueur de l’Oregon âgé de 15 ans qui a tué ses parents et des camarades de classe, étaient tous sous drogues psychotropes. Les études scientifiques prouvant que le prozac encourage les tendances suicidaires chez les jeunes sont volumineuses et remontent à presque une décennie.
Jeff Weise, le tueur du lycée de Red Lake était sous prozac, « Unabomber » Ted Kaczinski, Michael McDermott, John Hinckley, Jr., Byran Uyesugi, Mark David Chapman et Charles Carl Roberts IV, le tueur de l’école Amish, étaient tous sous drogues psychotropes SSRI.
Puisque ces drogues dangereuses prévalent dans presque tous les incidents de tueries de masse, pourquoi ne demande-t-on pas l’interdiction du prozac ? Pourquoi ce réflexe de toujours attaquer le Second Amendement donnant aux Américains le droit à l’autodéfense ? - un droit qui fut exercé en janvier 2002 quand des étudiants ont maîtrisé un tireur dans une autre Université de Virginie avant qu’il ne puisse tuer plus de trois personnes – parce qu’ils avaient le droit de porter une arme sur le campus.
Pourquoi les raisons profondes qui poussent les jeunes à tuer sont-elles mises de coté alors que les fanatiques du contrôle demandent que les citoyens respectueux de la loi soient désarmés de la seule chose qui peut les protéger de tels déments ?
Les questions sur la séquence des événements de lundi à VA Tech, ainsi que le profil du tueur, soulèvent une suspicion croissante.
Nous avons reçu de nombreux appels et e-mails nous signalant le fait que VA Tech enlève les liens de son site web concernant leur relation avec la CIA. Des rapports de novembre 2005 confirment que la CIA était active dans des programmes de recrutement basés en-dehors de VA Tech. Plusieurs professeurs de VA Tech sont impliqués dans des programmes gouvernementaux liés à la NASA et d’autres agences.
Wikipedia a aussi retiré une bizarre photographie prise récemment, où Cho porte un uniforme des US Marines.
De tels détails ne font qu’attiser le feu des accusations selon lesquelles Cho aurait pu être un « candidat mandchou », un assassin sous contrôle mental.
Le programme de la CIA pour créer des assassins sous contrôle mental qui pourraient être activés par des mots codes, MK ULTRA, n’est pas une théorie du complot, c’est un fait historique documenté par des dossiers gouvernementaux déclassifiés et des auditions du Sénat. Le président Bill Clinton lui-même a dû présenter ses excuses pour le programme avant de quitter son poste.
Au Sénat en 1977, le sénateur Ted Kennedy a dit : « Le directeur adjoint de ma CIA a révélé que plus de trente universités et institutions étaient impliquées dans un programme de ‘tests et d’expérimentations étendues’ qui incluaient des tests secrets avec des drogues sur des citoyens non-volontaires ‘à tous les niveaux sociaux, haut et bas, Américains natifs et étrangers’ ».
Une victime de ces expériences fut Cathy O’Brien, qui immédiatement après la fusillade répéta les révélations dans son dernier livre, selon quoi Blacksburg en Virginie est un lieu central pour les programmes de contrôle mental qui sont encore en cours aujourd’hui.
Les programmes de contrôle mental peuvent être remontés jusqu’aux années 1950 et au Projet Bluebird, plus tard renommé Artichoke. Du blogger Kurt Nimmo :
« Bluebird fut approuvé par le directeur de la CIA le 20 avril 1950. En août 1951, le Projet fut renommé Artichoke. Bluebird et Artichoke incluaient une grande quantité de travaux sur la création de l’amnésie, de messages hypnotiques, et de candidats mandchous », écrit Colin A. Ross, MD. « Les documents Artichoke prouvent que des messages hypnotiques fonctionnaient effectivement dans des simulations dans la vie réelle conduites par la CIA au début des années 1950. Le degré dans lequel de tels individus furent utilisés dans des opérations réelles est encore classifié… Bluebird et Artichoke étaient administrés d’une manière compartimentée. Les détails des programmes étaient gardés secrets même vis-à-vis des autres personnels de la CIA… Les matériels Bluebird/ Artichoke établissent de manière concluante que des ‘candidats mandchous’ ont été créés et testés avec succès par les physiciens avec une évaluation Top Secret de la CIA… En plus d’être des messagers et des agents d’infiltration potentiels, les sujets pouvaient aussi servir de caméras hypnotiquement contrôlées. Ils pouvaient entrer dans une salle ou un bâtiment, mémoriser rapidement des documents, quitter le bâtiment, et ensuite être amnésique pour l’épisode entier. Le matériel mémorisé pouvait ensuite être récupéré par un manipulateur utilisant un code ou un signal précédemment implanté, sans que l’amnésie ne soit interrompue. L’hypnose n’était cependant pas la seule méthode de contrôle mental des docteurs pour la création d’amnésie contrôlée. Les drogues, les champs magnétiques, les ondes soniques, la privation de sommeil, le maintien en isolement, et beaucoup d’autres méthodes furent étudiées sous Bluebird et Artichoke. »
Les chercheurs s’intéressant aux assassinats par des supposés « dingues isolés » retombent toujours sur des indications faisant penser à des expériences de contrôle mental par la CIA. Le meilleur exemple est Sirhan Sirhan, l’assassin de Bobby Kennedy. Il s’avéra que Sirhan était dans un état de transe complète après avoir pressé la gâchette et qu’il ne pouvait même pas se souvenir d’avoir tiré sur Kennedy lorsqu’il fut interrogé sur l’incident quelques jours après. L’avocat de Sirhan, Lawrence Teeter, a présenté des indications concluantes selon lesquelles Sirhan était sous contrôle mental.
Quelle que soit la façon dont on le prenne, Seung-Hui Cho a été la victime d’un lavage de cerveau et d’un contrôle mental. Les vraies questions ne sont pas posées et le doigt de l’accusation est pointé dans la mauvaise direction, assurant qu’une autre tragédie comme le massacre de VA Tech est presque garantie.
Un article allant dans le même sens a été publié dans The Truth Seeker : Le massacre de V-Tech : un ‘candidat mandchou’ en temps réel
Les étudiants témoins de l’Université de Virginia Tech insistent tous sur le comportement robotique et détaché du tueur, Seung-Hui Cho.
* il tuait avec un abandon inconscient
* ses victimes étaient prises au hasard
* il ne tuait pas en autodéfense
Ce type de comportement peut être considéré comme indicatif d’un contrôle mental, et/ou d’une modification comportementale importante par l’utilisation d’appareils mécaniques tels que des implants de micropuces d’ordinateur.
Les faits :
Virginia Tech est situé à Blacksburg, VA.
Blacksburg, VA, abrite un laboratoire souterrain ultrasecret du gouvernement US (dans le flanc d’une montagne près de Blacksburg) qui développe en conjonction avec la DARPA des armes comme le programme de contrôle mental robotique humain.
Virginia Tech est spécialise dans :
* la biomécanique et la manipulation du tissu cellulaire
* la manipulation biomédicale
* la manipulation d’ADN
* l’étude de l’impact des nouvelles technologies sur le comportement humain
* possède des départements pour les traumatismes infantiles liés aux catastrophes qui rendent compte directement à Laura Bush
* travaille sur les maladies humaines, végétales et animales
* aide à faire progresser des sciences similaires aux semences végétales de Monsanto, résistantes aux insectes et aux maladies.
Plus de détails sur Virginia Tech :
* possède sur le campus des experts en grippe aviaire H5N1
* est un partenaire actif de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency)
* travaille activement sur des projets de neuro-manipulations (contrôle mental)
* les étudiants de Virginia Tech sont fréquemment recrutés par la CIA
V-Tech a reçu et continue à recevoir des millions de financement de la DARPA
La DARPA – la clé de ce qui est en train de dégrader l’âme de l’Amérique, et du monde.
Liste des intérêts de la DARPA (500 millions de dollars dépensés depuis 2001) :
* technologie d’intelligence artificielle supérieure
* robots de combat sous contrôle mental
* avions sans pilote pouvant être dirigés seulement par la pensée
* systèmes de commande vocale à distance
* soldats de combat préprogrammés autonomes
* appareils avancés d’implantations de puce sur des humains
La DARPA est la branche de recherche du Pentagone
La DARPA en même temps que l’Université de Virginia Tech est fortement impliquée dans la nanoscience et la nanotechnologie avec un accent particulier placé sur le diagnostic du cerveau humain pour tester des nanoparticules.
Les buts du massacre d’étudiants de V-Tech :
* application dans le monde réel de l’« arme parfaite »
* recueillir un appui pour le contrôle ou l’interdiction des armes
* créer des diversions
le même jour du débat pour stopper le financement de la guerre et le retrait des troupes (Congrès, DOD, Pentagone, WH)
Alberto Gonzales et les avocats de l’Etat ciblant le Procès d’espionnage de l’AIPAC
Etouffement/défense :
* livrer au public un seul pigeon et un seul dingue isolé
Groupes de soutien :
* principaux médias
* analyse psychiatrique d’un bouc émissaire par des experts
* traces évidentes de preuves fabriquées
* public naïf et ignorant
Notes :
* tous les nouveaux bâtiments sur le campus sont construits avec du calcaire local (le même que celui de la Grande Pyramide d’Egypte), une substance neutre avec un transfert de fréquence et une résonance stables
* Virginia Tech est l’une des trios seules universités publiques aux Etats-Unis à soutenir à la fois un style de vie militaire et non-militaire
* la plupart des anciens étudiants de Virginia Tech sont ou ont été activement impliqués avec la NASA
* l’Université de Virginia Tech se vante de posséder un réseau de grille informatique de haute-performance ; est connectée au National Lambda Rail, une centrale nationale de fibre optique reliant les laboratoires de recherche à des capacités de superordinateur, de stockage et de visualisation
Vidéo : Le “Candidat mandchou” parle sans émotion de ses frères et sœurs (sa confrérie ?)
Résumé :
Virginia Tech réunit les meilleurs esprits du pays qui s’intéressent à la technologie, créant ainsi une réserve de candidats potentiels à partir de laquelle la DARPA, la CIA et d’autres agences gouvernementales peuvent activement chercher des recrues pour leur « confrérie » – une campagne pour créer une « race » supérieure d’êtres mécaniquement manipulés, tout en réduisant simultanément les populations humaines et en asservissant les humains pour servir à leurs futurs maîtres robots.
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mercredi, 09 mai 2007
T. Sunic: le langage politiquement correct
Le langage « politiquement correct » ou genèse d'un emprisonnement
par Tomislav Sunic
([1] tomislav.sunic@zg.htnet.hr)
Par «politiquement correct » on entend l’euphémisme actuellement le plus passe-partout derrière lequel se cache la censure et l’autocensure intellectuelle. Si le vocable lui-même n’émerge que dans l’Amérique des années 1980, les racines moralisatrices de ce phénomène à la fois linguistique et politique sont à situer dans la Nouvelle Angleterre puritaine du XVIIe siècle. Cette expression polysémique constitue donc la version moderne du langage puritain, avec son enrobage vétérotestamentaire. Bien qu’elle ne figure pas dans le langage juridique des pays occidentaux, sa portée réelle dans le monde politique et médiatique actuel est considérable. De prime abord, l’étymologie des termes qui la forment ne suggère nullement la menace d’une répression judicaire oud les ennuis académiques. L’expression est plutôt censée porter sur le respect de certains lieux communs postmodernes tels que le multiculturalisme ou une certaine historiographie, considérés comme impératifs dans la communication intellectuelle d’aujourd’hui. En règle générale, et dans la langue française, prononcer l’expression “politiquement correct” déclenche souvent le processus d’association cognitive et fait penser aux expressions tels que “la police de la pensée,” “la langue de bois” et “la pensée unique”. Or si ces dernières notions ont ailleurs qu’en France, en Europe comme en Amérique, des équivalents, ceux- ci n’y possèdent pas sur le plan lexical la même porte émotive. Ainsi par exemple, lorsque les Allemands veulent designer le langage communiste, ils parlent de “Betonsprache” (”langue de béton”), mais la connotation censoriale de la locution française “langue de bois” n’y est pas rendue. Quant à la “pensée unique,” elle reste sans équivalant hors du français, étant intraduisible en anglais ou en allemand ; seule le vocable slave “jednoumlje” - terme en vogue chez les journalistes et écrivains russes, croates ou chèques - possède la même signification(1).
En comparaison de l’Europe, les Etats-Unis, bien qu’étant un pays fort sécularisé, restent néanmoins très marqués par de « grands récits » moralistes issus de la Bible ; aucun autre pays sur terre n’a connu un tel degré d’hypermoralisme parabiblique, dans lequel Arnold Gehlen voit « une nouvelle religion humanitaire »(2). Cependant après la deuxième guerre mondiale, le langage puritain a subi une mutation profonde au contact du langage marxiste en usage en Europe, véhiculé par les intellectuels de l’Ecole de Francfort, ou inspirés par eux, réfugiés aux Etats-Unis et plus tard installés dans les grandes écoles et universités occidentales. Ce sont eux qui après la guerre ont commencé à agir dans les médias et dans l’éducation en Europe, et qui ont joué un rôle décisif dans l’établissement de la pensée unique. C’est donc de la conjonction entre l’hypermoralisme américain et les idées freudo-marxistes issues de ce milieu qu’est né le phénomène actuel du politiquement correct.
On sait que les Etats-Unis n’ont jamais eu comme seule raison la conquête militaire, mais ont cultivé le désir d’apporter aux mal-pensants, qu’ils fussent indiens, nazis, communistes, et aujourd’hui islamistes, l’heureux message du démocratisme à la mode américaine, même avec l’accompagnement du bombardement massif des populations civiles. Cet objectif s’est largement réalisé vers la fin de la deuxième guerre mondiale, quand l’Amérique, comme principale grande puissance, s’installa dans son rôle de rééducatrice de la vieille Europe. Et dans les années ultérieures, le lexique américain, dans sa version soft et libéralo-puritaine, jouera même un rôle beaucoup plus fort par le biais des médias occidentaux que la langue de bois utilisée par les communistes esteuropéens et leurs sympathisants. Au vingtième siècle cependant, l’héritage calviniste a perdu son contenu théologique pour se transformer en un moralisme pur et dur prônant l’évangile libéral des droits de l’homme et le multiculturalisme universel.
Dès la fin des hostilités, un grand nombre d’agents engagés par le gouvernement du président Harry Truman furent donc envoyés en Europe afin de rectifier les esprits, et notamment les tendances autoritaires supposées inhérentes au modèle familial européen. Parmi ces pédagogues figuraient un certain nombre d’intellectuels américains issus de la WASP et imprégnés d’esprit prédicateur, mais aussi des éléments de tendance marxiste dont les activités s’inscrivaient dans le sillage de l’Ecole de Francfort. Pour les uns et les autres, guérir les Allemands, et par extension tous les Européens, de leurs maux totalitaires fut le but principal(3). Tous se croyaient choisis par la providence divine - ou le déterminisme historique marxiste - pour apporter la bonne nouvelle démocratique à une Europe considérée comme une région à demi-sauvage semblable au Wilderness de l’Ouest américain du passé. Le rôle le plus important fut néanmoins joué par l’Ecole de Francfort, dont les deux chefs de file, Theodor Adorno et Max Horkheimer, avaient déjà jeté les bases d’une nouvelle notion de la décence politique. Dans un ouvrage important qu’il dirigea(4), Adorno donnait la typologie des différents caractères autoritaires, et introduisait les nouveaux concepts du langage politique. Il s’attaquait surtout aux faux démocrates et « pseudo conservateurs » et dénonçait leur tendance à cacher leur antisémitisme derrière les paroles démocratiques(5). D’après les rééducateurs américains, « la petite bourgeoisie allemande avait toujours montré son caractère sadomasochiste, marqué par la vénération de l’homme fort, la haine contre le faible, l’étroitesse de coeur, la mesquinerie, une parcimonie frisant l’avarice (dans les sentiments aussi bien que dans les affaires d’argent) »(6).
Dans les décennies qui suivirent, le seul fait d’exprimer un certain scepticisme envers la démocratie parlementaire pourra être assimilé au néonazisme et faire perdre ainsi le droit à la liberté de parole.
Lorsque le gouvernement militaire américain mit en oeuvre la dénazification(7), il employa une méthode policière de ce genre dans le domaine des lettres et de l’éducation allemande. Mais cette démarche de la part de ses nouveaux pédagogues n’a fait que contribuer à la montée rapide de l’hégémonie culturelle de la gauche marxiste en Europe. Des milliers de livres furent écartés des bibliothèques allemandes ; des milliers d’objets d’art jugés dangereux, s’ils n’avaient pas été détruits au préalable au cours des bombardements alliés, furent envoyés aux Etats-Unis et en Union soviétique. Les principes démocratiques de la liberté de parole ne furent guère appliqués aux Allemands puisqu’ils étaient en somme stigmatisés comme ennemis de classe de la démocratie. Particulièrement dur fut le traitement réservé aux professeurs et aux académiciens. Puisque l’Allemagne national-socialiste avait joui du soutien (bien que souvent momentané) de ces derniers, les autorités américaines de rééducation à peine installées se mirent à sonder les auteurs, les enseignants, les journalistes et les cinéastes afin de connaître leurs orientations politiques. Elles étaient persuadées que les universités et autres lieux de hautes études pourraient toujours se transformer en centres de révoltes. Pour elles, la principale tare des universités pendant le IIIe Reich avait été une spécialisation excessive, creusant un gouffre entre les étudiants comme élite, et le reste de la société allemande. L’éducation universitaire aurait donc transmis la compétence technique tout en négligeant la responsabilité sociale de l’élite vis-à-vis de la société(8). Les autorités américaines firent alors remplir aux intellectuels allemands des questionnaires restés fameux, qui consistaient en des feuilles de papiers contenant plus de cent demandes visant tous les aspects de la vie privée et sondant les tendances autoritaires des suspects. Les questions contenaient souvent des erreurs et leur message ultramoraliste était souvent difficile à comprendre pour des Allemands(9). Peu à peu les mots « nazisme » et « fascisme », subissant un glissement sémantique, se sont métamorphosés en simples synonymes du mal et ont été utilisés à tort et à travers. La « reductio ad hitlerum » est alors devenue un paradigme des sciences sociales et de l’éducation des masses. Tout intellectuel osant s’écarter du conformisme en quelque domaine que ce fût risquait de voir ses chances de promotion étouffées.
C’est donc dans ces conditions que les procédures de l’engineering social et l’apprentissage de l’autocensure sont peu à peu devenues la règle générale dans l’intelligentsia européenne. Bien que le fascisme, au début du troisième millénaire, ne représente plus aucune menace pour les démocraties occidentales, tout examen critique, aussi modeste soit-il, de la vulgate égalitaire, du multiculturalisme et de l’historiographie dominante risque d’être pointé comme « fasciste » ou « xénophobe ». Plus que jamais la diabolisation de l’adversaire intellectuel est la pratique courante du monde des lettres et des médias.
L’Allemagne forme certes un cas à part, dans la mesure où sa perception des Etats-Unis dépend toujours de celle que les Allemands sont obligés d’avoir d’eux-mêmes, comme des enfants auto-flagellants toujours à l’écoute de leurs maîtres d’outre-Atlantique. Jour après jour l’Allemagne doit faire la preuve au monde entier qu’elle accomplit sa tâche démocratique mieux que son précepteur américain. Elle est tenue d’être le disciple servile du maître, étant donné que la « transformation de l’esprit allemand (fut) la tâche principale du régime militaire »(10). Voilà pourquoi, si l’on veut étudier la généalogie du politiquement correct tel que nous le connaissons, on ne peut pas éviter d’étudier le cas de l’Allemagne traumatisée. Et cela d’autant plus qu’en raison de son passé qui ne passe pas, l’Allemagne applique rigoureusement ses lois contre les intellectuels mal-pensants. En outre, l’Allemagne exige de ses fonctionnaires, conformément à l’article 33, paragraphe 5 de sa Loi fondamentale, l’obéissance à la constitution, et non leur loyauté envers le peuple dont ils sont issus(11). Quant aux services de défense de la Constitution (Verfassungschutz), dont la tâche est la surveillance du respect de la Loi fondamentale, ils incluent dans leur mission de veiller à la pureté du langage politiquement correct : « Les agences pour la protection de la constitution sont au fond des services secrets internes dont le nombre s’élève à dix-sept (une au niveau de la fédération et seize autres pour chaque Land fédéral constitutif) et qui sont qualifiées pour détecter l’ennemi intérieur de l’Etat »(12).
Puisque toutes les formes d’attachement à la nation sont mal vues en Allemagne en raison de leur caractère jugé potentiellement non-démocratique et néonazi, le seul patriotisme permis aux Allemands est le « patriotisme constitutionnel ».
La nouvelle religion du politiquement correct est peu à peu devenue obligatoire dans toute l’Union européenne, et elle sous-entend la croyance dans l’Etat de droit et dans la « société ouverte ». Sous couvert de tolérance et de respect de la société civile, on pourrait imaginer qu’un jour un individu soit déclaré hérétique du fait, par exemple, d’exprimer des doutes sur la démocratie parlementaire. De plus, en raison de l’afflux des masses d’immigrés noneuropéens, la loi constitutionnelle est également sujette à des changements sémantiques. Le constitutionnalisme allemand est devenu « une religion civile » dans laquelle « le multiculturalisme est en train de remplacer le peuple allemand par le pays imaginaire de la Loi fondamentale »(13). Par le biais de cette nouvelle religion civique l’Allemagne, comme d’autres pays européens, s’est maintenant transformée en une théocratie séculière.
Sans cette brève excursion dans le climat du combat intellectuel d’après-guerre il est impossible de comprendre la signification actuelle du politiquement correct. La récente promulgation de la nouvelle législation européenne instituant un « crime de haine » est ainsi appelée à se substituer aux législations nationales pour devenir automatiquement la loi unique de tous les Etats de l’Union européenne. Rétrospectivement, cette loi supranationale pourrait être inspirée du code criminel de la défunte Union soviétique ou de celui l’ex-Yougoslavie communiste. Ainsi, le Code criminel yougoslave de 1974 comportait une disposition, dans son article 133, portant sur « la propagande hostile ». Exprimée en typique langue de bois, une telle abstraction sémantique pouvait s’appliquer à tout dissident - qu’il se soit livré à des actes de violence physique contre l’Etat communiste ou qu’il ait simplement proféré une plaisanterie contre le système.
D’après le même code, un citoyen croate, par exemple, se déclarant tel en public au lieu de se dire yougoslave pouvait se voir inculper d’« incitation à la haine interethnique », ou bien comme « personne tenant des propos oustachis », ce qui était passible de quatre ans de prison(14). Il faudra attendre 1990 pour que cette loi soit abrogée en Croatie.
A l’heure actuelle le Royaume-Uni témoigne du degré le plus élevé de liberté d’expression en Europe, l’Allemagne du plus bas. Le Parlement britannique a rejeté à plusieurs reprises la proposition de loi sur « le crime de haine », suggérée par divers groupes de pression - ce qui n’empêche pas les juges britanniques d’hésiter à prononcer de lourdes peines contre les résidents d’origine non-européenne par crainte d’être accusés eux-mêmes de cultiver un « préjugé racial ». Ainsi, indépendamment de l’absence de censure légale en Grande-Bretagne, un certain degré d’autocensure existe déjà. Depuis 1994, l’Allemagne, le Canada et l’Australie ont renforcé leur législation contre les malpensants.
En Allemagne, un néologisme bizarre (Volkshetze : « incitation aux ressentiments populaires »), relevant de l’article 130 du Code pénal, permet d’incriminer tout intellectuel ou journaliste s’écartant de la vulgate officielle. Vu le caractère général de ces dispositions, il devient facile de mettre n’importe quel journaliste ou écrivain en mauvaise posture, d’autant plus qu’en Allemagne il existe une longue tradition légale tendanciellement liberticide d’après laquelle tout ce qui n’est pas explicitement permis est interdit. Quant à la France, elle comporte un arsenal légal analogue, notamment depuis l’entrée en vigueur de la loi Fabius-Gayssot adoptée le 14 juillet 1990 - sur proposition d’un député communiste, mais renforcée à l’initiative du député de droite Pierre Lellouche en décembre 2002. Cette situation se généralise dans l’Union européenne(15), en comparaison de quoi, paradoxalement, les pays postcommunistes connaissent encore un plus grand degré de liberté d’expression, même si en raison de la pression croissante de Bruxelles et de Washington cela est en train de changer.
En Europe communiste, la censure de la pensée avait un gros avantage. La répression intellectuelle y était tellement vulgaire que sa violente transparence donnait à ses victimes l’aura des martyrs. La fameuse langue de bois utilisée par les communiste débordait d’adjectifs haineux au point que tout citoyen pouvait vite se rendre compte da la nature mensongère du communisme. En outre, comme la Guerre froide, vers la fin des années 1940, avait commencé à envenimer les rapports entre l’Est communiste et l’Ouest capitaliste, les élites occidentales se crurent moralement obligées de venir en aide aux dissidents esteuropéens, et cela moins en raison de leurs vues anticommunistes que pour prouver que le système libéral était plus tolérant que le communisme. Nul n’en sut profiter mieux que les architectes libéraux du langage politiquement correct.
En cachant leurs paroles démagogiques derrière les vocables de « démocratie », « tolérance » et « droits de l’homme » ils ont réussi à neutraliser sans aucune trace de sang tout opposant sérieux. Le langage médiatique a été également sujet à des règles hygiéniques imposées par les nouveaux princes de vertus. L’emploi châtré des structures verbales qui se sont propagés à travers toute l’Europe reflète des avatars puritains sécularisés si typiques autrefois des autorités militaires américaines dans l’Allemagne d’après-guerre. De nouveaux signifiants se font incessamment jour pour permettre à la classe dirigeante, ayant peur pour ses sinécures, de cacher ainsi ses propres signifiés privés. A-t-on jamais tant parlé en Amérique et en Europe de tolérance, a-t-on jamais tant prêché la convivialité raciale et l’égalitarisme de tous bords alors que le système entier déborde de toutes formes de violences souterraines et de haines mutuelles?
L’idéologie antifasciste doit rester un argument de légitimité pour tout l’Occident. Elle présuppose que même s’il n’y a plus aucun danger fasciste, son simulacre doit toujours être maintenu et brandi devant les masses.
Partout en Europe, depuis la fin de la Guerre froide, l’arène sociale doit fonctionner comme un prolongement du marché libre. L’efficacité économique est vue comme critère unique d’interaction sociale. Par conséquent, les individus qui se montrent critiques au sujet des mythes fondateurs du marché libre ou de l’historiographie officielle sont automatiquement perçus comme ennemis du système. Et à l’instar du communisme, la vérité politique en Occident risque d’être davantage établie par le code pénal que par la discussion académique. De plus, aux yeux de nouveaux inquisiteurs, l’hérétique intellectuel doit être surveillé - non seulement sur la base de ce qu’il dit ou écrit, mais sur celle des personnes qu’il rencontre. La « culpabilité par association » entrave gravement toute carrière, et ruine souvent la vie du diplomate ou du politicien. N’importe quelle idée qui vise à examiner d’une manière critique les bases de l’égalitarisme, de la démocratie et du multiculturalisme, devient suspecte. Même les formes les plus douces de conservatisme sont graduellement poussées dans la catégorie « de l’extrémisme de droite ». Et ce qualificatif est assez fort pour fermer la bouche même aux intellectuels qui font partie du système et qui ont eux-mêmes participé dans la passé à la police de la pensée. « Il y a une forme de political correctness typiquement européenne qui consiste à voir des fascistes partout » écrit ainsi Alain Finkielkraut(16). Le spectre d’un scénario catastrophique doit faire taire toutes les voix divergentes. Si le « fascisme » est décrété légalement comme le mal absolu, toutes les aberrations du libéralisme sont automatiquement regardées comme un moindre mal. Le système libéral moderne de provenance américaine est censé fonctionner à perpétuité, comme une perpetuum mobile(17).
L’Occident dans son ensemble, et paradoxalement l’Amérique elle-même, sont devenus des victimes de leur culpabilité collective, qui a comme origine non tant le terrorisme intellectuel que l’autocensure individuelle. Les anciens sympathisants communistes et les intellectuels marxistes continuent à exercer l’hégémonie culturelle dans les réseaux de fabrication de l’opinion publique.
Certes, ils ont abandonné l’essentiel de la scolastique freudo–marxiste, mais le multiculturalisme et le globalisme servent maintenant d’ersatz à leurs idées d’antan. La seule différence avec la veille est que le système libéralo-américain est beaucoup plus opérationnel puisqu’il ne détruit pas le corps, mais capture l’âme et cela d’une façon beaucoup plus efficace que le communisme. Tandis que le citoyen américain ou européen moyen doit supporter quotidiennement un déluge de slogans sur l’antiracisme et le multiculturalisme, qui ont acquis des proportions quasi-religieuses en Europe, les anciens intellectuels de tendance philo-communiste jadis adonnés au maoïsme, trotskisme, titisme, restent toujours bien ancrés dans les médias, l’éducation et la politique. L’Amérique et l’Europe s’y distinguent à peine. Elles fonctionnent d’une manière symbiotique et mimétique, chacune essayant de montrer à l’autre qu’elle n’accuse aucun retard dans la mise en place de la rhétorique et de la praxis politiquement correctes.
Autre ironie de l’histoire : pendant que l’Europe et l’Amérique s’éloignent chronologiquement de l’époque du fascisme et du national-socialisme, leur discours public évolue de plus en plus vers une thématique antifasciste.
Contrairement à la croyance répandue, le politiquement correct, en tant que base idéologique d’une terreur d’Etat, n’est pas seulement une arme aux mains d’une poignée de gangsters, comme nous l’avons vu en ex-Union Soviétique. La peur civile, la paresse intellectuelle créent un climat idéal pour la perte de liberté. Sous l’influence conjuguée du puritanisme américain et du multiculturalisme de tendance postmarxiste européen, le politiquement correct est devenu une croyance universelle. L’apathie sociale croissante et l’autocensure galopante ne nous annoncent pas de nouveaux lendemains qui chantent.
1. Force est de constater que les Européens de l’Est semblent avoir fort bien appris à désigner les pièges de l’homo sovieticus. Voir James Gregor, Metascience and Politics: An Inquiry into the Conceptual Language of Political Science (New Brunswick: Transaction Publishers, 2004), pp. 282- 292, où se trouvent décrites les “locutions normatives” du langage protototalitaire.
2. Arnold Gehlen, Moral und Hypermoral (Vittorio Klostermann GmbH, Francfort 2004, p.78).
3. Cf. Paul Gottfried, The Strange Death of Marxism, University of Missouri Press, Columbia-Londres, 2005, p. 108. Voir également Frances Stonor Saunders, Qui mène la danse? La CIA et la guerre froide culturelle, Denoël 2003.
4. Theodor Adorno (with Else Frenkel-Brunswick, Daniel J. Levinson, R. N. Sanford), The Authoritarian Personality (Harper and Brothers, New York 1950, pp. 780-820).
5. Le langage déconstructiviste promu par l’École de Francfort a récemment été critiqué par Kevin McDonald qui observe dans les analyses d’Adorno une diffamation de la culture européenne, tout « ethnocentrisme européen étant interprété comme un signe de pathologie ». Kevin MacDonald, The Culture of Critique: An Evolutionary Analysis of Jewish Involvement in Twentieth Century Intellectual and Political Movement (Praeger Publications, Westport CT, 1998, repris par Authorhouse, Bloomington 2002, p. 193).
6. Caspar Schrenck-Notzing, Characterwäsche (Seewald Verlag, Stuttgart 1965, p. 120).
7. La dénazification (Entnazifizierung) avait été expressément décidée lors de la conférence de Yalta (février 1945). Elle fut menée selon un critère de classe en zone soviétique, rapidement confiée aux soins de juges allemands en zones française et britannique, mais directement exercée par des agents américains dans la zone relevant de leur responsabilité, de manière tellement étendue qu’elle finit par s’étouffer elle-même.
8. Manfred Heinemann, Ulrich Schneider, Hochschuloffiziere und Wiederaufbau des Hochschulwesens in Westdeutschland,1945 – 1952 (Bildung und Wissenschaft, Bonn 1990), pp. 2-3 and passim. Voir Die Entnazifizierung in Baden 1945-1949 (W. Kohlhammer Verlag, Stuttgart 1991) concernant les épurations des enseignants allemands par les autorités françaises dans la région allemande de Baden. Entre 35 % et 50 % des enseignants dans la partie de l’Allemagne contrôlée par les Américains ont été suspendus d’enseignement. Le pourcentage des enseignants épurés par les autorités françaises s’élevait à 12-15 %. Voir Hermann–Josef Rupieper, Die Wurzeln der westdeutschen Nachkriegesdemokratie (Westdeutscher Verlag, 1992), p. 137.
9. Le romancier et ancien militant national-révolutionnaire Ernst von Salomon décrit cela dans son roman satirique Der Fragebogen, et montre comment les « nouveaux pédagogues » américains arrachaient parfois des confessions à leurs prisonniers avant de les bannir ou même de les expédier à l’échafaud.
10 . Caspar Schrenck-Notzing, op. cit., p 140.
11 . Cf. Josef Schüsslburner, Demokratie-Sonderweg Bundesrepublik, Lindenblatt Media Verlag, Künzell, 2004, p.631.
12 . Ibid., p. 233.
13 . Ibid., p. 591.
14 . Tomislav Sunic, Titoism and Dissidence, Peter Lang, Francfort, New York, 1995.
15. Ainsi, sur proposition initiale du conseiller spécial du gouvernement britannique Omar Faruk, l’Union européenne s’apprête-t-elle à éditer un lexique politiquement correct destiné aux dirigeants officiels européens impliquant de distinguer soigneusement entre islam et islamisme, et de ne jamais parler, par exemple, de « terrorisme islamique » (source : www.islamonline.net/English/News/2006-04/11/article02.shtml).
16. Alain Finkielkraut, « Résister au discours de la dénonciation » dans Journal du Sida, avril 1995. Voir « What sort of Frenchmen are they? », entrevue avec Alain Finkielkraut in Haaretz, le 18 novembre 2005. A. Finkielkraut fut interpellé suite à cet entretien par le MRAP, le 24 novembre, pour ses propos prétendument anti-arabes. Le 25 dans Le Monde, il présente ses excuses pour les propos en question.
17. Alain de Benoist, Schöne vernetzte Welt, « Die Methoden der Neuen Inquisition » (Hohenrain Verlag, Tübingen 2001, pp. 190-205).
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samedi, 07 avril 2007
Les maîtres censeurs
Elizabeth LÉVY : Les maîtres censeurs,
J. C. Lattès ( www.editions-jclattes.fr ), ISBN 2-7096-2132-0, Paris, 2002, 18,50 Euro.Pour Elizabeth Lévy, la France est devenue la plus provinciale de "bien-pensances", est entrée dans une "décennie de plomb" où les "maîtres penseurs" ont laissé la place aux "maîtres censeurs". Evolution que les francolâtres, ivres de leurs trahisons, ont introduit en Belgique francophone, ruinant tout débat et parisianisant le ton de la presse, notamment du "Soir" à Bruxelles. Elizabeth Lévy dénonce dans son ouvrage l'inculpation du passé (marotte qui vise l'effacement des legs historiques et institutionnels), la judiciarisation des moeurs (où des juges se hissent sans vergogne au-dessus de la démocratie), le climat de délation (pratique qui permet l'élimination préventive de toute contestation), la hantise de la vigilance (avec la camarilla qui tourne notamment autour d'un hurluberlu nommé Olender qui s'est attaqué sans raison à la revue Vouloir), le manichéisme accusateur (or tout manichéisme est un simplisme dangereux), la diabolisation des dissidences (car on ne peut plus faire dissidence par rapport à la "pensée unique", posée comme phase terminale de l'aventure intellectuelle de l'humanité). Son analyse est à mettre en parallèle avec celle de Debord, dans la mesure où elle dénonce la "propagande-spectacle" et le mépris du sens commun dont font montre les médias (et la RTBF tout particulièrement, surtout depuis l'avènement au pouvoir de l'écoeurante majorité "arc-en-ciel"). A noter dans ce livre une analyse très fine du fameux débat des "rouges-bruns" de 1993, où avait oeuvré le pitre Olender. Elizabeth Lévy y défend notamment Alain de Benoist, avec une courtoisie qui mérite nos hommages, bien que le chef de file de la ND (canal historique) ait eu, vu de notre côté, un comportement lamentable de froussard et de trouillard, en particulier face à la jactance d'un certain Spire, qui, comme les roquets, avait senti suinter les humeurs de trouille chez son adversaire et, bavant comme un bouledogue privé de nonos, lui avait aboyé ses sornettes à la face. En entendant les glapissements stridents du Spire, molosse imaginaire, le héros-malgré-lui du "rouge-brunisme parisien" s'est enfui, piteux, à c....... rabattues... Faux facho de vrai carton pâte... Garde de fer en paroles, garde de guimauve en actes...
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mardi, 27 mars 2007
Stratégie du système pour manipuler l'opinion et la société
La stratégie du Système pour manipuler l'opinion publique et la société
1) La stratégie de la diversion
Elément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes.
La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. “Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser ; de retour à la ferme avec les autres animaux.” (extrait de “Armes silencieuses pour guerres tranquilles”)
2) Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée “problème-réaction-solution”. On crée d’abord un problème, une “situation” prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter.
Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
3) La stratégie du dégradé
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en “dégradé”, sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution si ils avaient été appliqués brutalement.
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme “douloureuse mais nécessaire”, en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que “tout ira mieux demain” et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
Exemple récent : le passage à l’Euro et la perte de la souveraineté monétaire et économique ont été acceptés par les pays Européens en 1994-95 pour une application en 2001. Autre exemple : les accords multilatéraux du FTAA que les USA ont imposé en 2001 aux pays du continent américain pourtant réticents, en concédant une application différée à 2005.
5) S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Exemple typique : la campagne TV française pour le passage à l’Euro (”les jours euro”).
Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? “Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans.” (cf. “Armes silencieuses pour guerres tranquilles”)
6) Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
7) Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. “La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures.” (cf. “Armes silencieuses pour guerres tranquilles”)
8) Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver “cool” le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
9) Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !…
10) Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le “système” est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
Source: www.nation.be
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jeudi, 22 mars 2007
Télécratie contre démocratie
Biographie de l'auteur
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mardi, 13 mars 2007
Les manipulateurs
A lire également:
Florence AUTRET :
Les manipulateurs - Le pouvoir des lobbies
Ed. Denoël, 2003, 232 pages.
10:04 Publié dans Affaires européennes, Manipulations médiatiques | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 18 février 2007
11 septembre: la main de "Gladio"?
Cet article publié sur le site dedefensa.org propose une synthèse des idées proposées par le Dr. Daniele Ganser concernant l'hypothétique implication de gladio, un réseau d'agents dormants de l'OTAN, dans les attentats du 11 septembre.
Trouvé sur : http://www.paris-berlin-moscou.org/page_13.html
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