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vendredi, 15 juillet 2022

Révolution et terreur au pied de la Bastille

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Révolution et terreur au pied de la Bastille

Le livre d'Albert Savine, Prigioni di Francia sotto il terrore (Prisons de France sous la Terreur), introduit par Giovanni Damiano, fait la lumière sur une période historique controversée.

par Giovanni Sessa

Source: https://www.barbadillo.it/105294-rivoluzione-e-terrore-ai-piedi-della-bastiglia/

9791280190246_0_536_0_75-306x500.jpgBeaucoup a été écrit et dit sur la Révolution française. C'est un événement paradigmatique de l'histoire, un moment culminant de l'avènement du monde moderne. Maintenant sur les étagères des éditions OAKS, nous trouvons un volume qui permet au lecteur d'avoir un aperçu complet de ce tournant décisif. Nous nous référons au livre d'Albert Savine, Prisons de France sous la Terreur, présenté par Giovanni Damiano (sur commande : info@oakseditrice.it, 236 pages, euro 20,00). L'auteur, qui a vécu entre le milieu du XIXe siècle et les trois premières décennies du XXe siècle, était un traducteur hors pair. Une fois installé à Paris, il a fondé une importante maison d'édition qui rendait compte avec précision de l'atmosphère culturelle et politique de cette période historique. Le catalogue de cette maison d'édition, écrit Damiano, "a fini par refléter ce monde magmatique dans lequel l'antisémitisme, le socialisme non marxiste et le boulangisme se rencontraient et se mêlaient" (p. II). En outre, il est bien connu que le boulangisme était un phénomène transversal qui a montré comment, dans des contextes historiques donnés, "les masses populaires peuvent facilement soutenir un mouvement qui tire ses valeurs sociales de la gauche et ses valeurs politiques de la droite" (p. III). Peu de temps après, l'histoire européenne allait confirmer cette intuition à grande échelle.

Le livre de Savine dresse un tableau très intéressant des années de la Terreur en France, tant sur le plan historique que littéral. Le récit s'ouvre sur l'assaut révolutionnaire du château de Chantilly : l'auteur y fait ressortir, avec un rare talent descriptif, la volonté radicalement iconoclaste des assaillants, animés par la haine de classe et le rejet de la beauté. De plus, l'ensemble du récit a pour lieu électif, les prisons. La Révolution française a été inaugurée par la prise de la Bastille, la prison de l'Ancien Régime, et clôturée par les détentions massives et les massacres de la Terreur jacobine. La prison n'était pas seulement le symbole quintessentiel de la Révolution, mais "l'épicentre, à Paris, d'une campagne paranoïaque et conspirationniste qui est entrée dans l'histoire sous le nom de Conspiration des prisons" (pp. XXII-XIII). Le livre que nous présentons fait la lumière sur les années de la Terreur dans les provinces françaises, en attirant l'attention du lecteur à la fois sur les persécutés, auxquels il accorde enfin la dignité humaine, mais aussi sur les persécuteurs, dont il décrit en détail les ressorts intérieurs et les motivations idéales.

L'intérêt de Savine se porte sur ce qui s'est passé à Arras, Lyon, Nantes mais aussi dans le Midi, où des centaines de condamnations à mort ont été enregistrées jusqu'en 1794. Les deux tribunaux révolutionnaires du Nord, à Arras et Cambrai, sont dirigés par Joseph Lebon. Leurs sentences ont conduit plus de cinq cents personnes à la guillotine. Savine décrit la psychologie perverse d'un accusateur public d'Arras, le fanatique Augustin Darthé qui, ayant paradoxalement échappé à la réaction thermidorienne, finit par être guillotiné en 1797. Lyon, pour sa rébellion de 1793 contre le gouvernement jacobin, a subi une dévastation "carthaginoise". Plus de deux mille personnes ont été exécutées, le nom de la ville a été changé en Ville Affranchie. Elle devait être rasée et reconstruite à partir de zéro comme une ville modèle de la révolution. Les prisonniers vendéens sont emmenés à Nantes, et leur triste fin par noyades collectives dans la Loire, est racontée en termes réalistes et dramatiques.

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Ces pages amènent le lecteur à réfléchir sur l'issue de la Révolution. De nombreux exégètes et historiens, rappelle Damiano, ont remis en question la relation entre l'événement révolutionnaire lui-même et la Terreur. Des libéraux comme Constant, des penseurs contre-révolutionnaires et des universitaires marxistes l'ont fait. À cet égard, il faut tout d'abord tenir compte de l'avertissement de Furet : "toute lecture "fataliste" de la Terreur doit être rejetée" (p. XIII). À la lumière de la conception ouverte de l'histoire, Damiano estime que la Terreur était l'une des histoires possibles que la révolution aurait pu traverser. Par conséquent, les "nécessitaristes" historiques contre-révolutionnaires ont tout autant tort que les libéraux comme Constant. La Terreur n'a pas été un déraillement irrationnel de la révolution. Au contraire, elle répond à la logique révolutionnaire, lorsqu'elle est comprise correctement comme un "état d'exception permanent" (p. XIV).  En bref, ce qui édicte la Terreur, ce qui produit l'exception, c'est "cette exception qu'est la révolution elle-même " (p. XIV). Cet événement est doté d'une énergie politique autonome : le jacobinisme et la Terreur se tiennent mutuellement.

Ils étaient des exemples paradigmatiques des résultats de l'utopisme. La société que les Jacobins voulaient réaliser était un "monde paradoxalement transparent". La société des "vertueux" théorisée par Rousseau dans Julie ou La nouvelle Héloïse, est le lieu de la restauration de la bonté originelle, du naturel perdu, donc un espace non conflictuel, pré-politique. La "vertu" des Jacobins est très différente de la "vertu" éminemment politique de Machiavel. Les Jacobins voulaient "moraliser" la dimension civile et étaient prêts à le faire même par l'usage indiscriminé de la violence, comme le montre la période de la Terreur. Ils sont le produit le plus typique de l'utopisme du XVIIIe siècle qui, après avoir conquis la dimension temporelle par rapport aux utopies de la Renaissance, décline en termes de philosophie de l'histoire, en termes de futurisme.   

Dans sa phase actuelle, l'utopisme a revêtu d'autres masques, mais au fond, il est animé par les mêmes idéaux qu'alors. Pour cette raison, les pages de Savine peuvent être des contre-poisons significatifs aux maux contemporains.

19:26 Publié dans Histoire, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, révolution française, terreur, prisons, livre | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 13 avril 2020

De la technocratie et de la Terreur

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De la technocratie et de la Terreur

par Jean-Gilles Malliarakis

Ex: https://insolent.fr

dimanche, 19 novembre 2017

Terrorisme: l’impossible définition

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Terrorisme: l’impossible définition

par François-Bernard Huyghe
Ex: http://www.huyghe.fr

Quiconque a assisté à un colloque sur le terrorisme connaît la scène. Au moment des questions, quelqu'un se lève pour en dénoncer les causes globales - misère, inégalité, intolérance, exclusion, etc. -. Un autre ajoute aussitôt qu'il faudrait s'accorder sur une vraie définition du terrorisme.

Une étude presque trentenaire comptabilisait 202 de ces définitions. Celle que nous ajouterions (plutôt "technique" : la pratique de l'attentat politique, symbolique et spectaculaire) ne clorait pas le débat. Mais, si nous ne sommes guère partisans du substantif "terrorisme", l'adjectif (terroriste) peut légitimement distinguer un groupe, une méthode, un acteur, etc.

Faute de consensus sur la terminologie exacte, il importe surtout de savoir ce qui ne relève pas du terrorisme, et surtout ce qui décide de son succès, sa durée ou sa disparition. Car, après-tout l'action terroriste, moyen au service d'une fin, recherche une victoire au moins symbolique.

Métamorphoses terroristes

Certes, l'assassinat politique, la révolte. le régicide et le tyrannicide (déjà approuvé par Platon) ont quelque siècles, comme le massacre d'innocents, les tueries systématiques et, plus généralement, toute horreur pouvant provoquer l'épouvante dans l'autre camp (terror, qui littéralement fait trembler). Mais, il faut attendre la Terreur avec majuscule pour que la terreur avec minuscule gagne sa désinence en "isme". Le "terrorisme" (tout comme "propagande" au sens politique) apparaît dans les dictionnaires, d'abord français en 1793, en référence à la terreur révolutionnaire d'État, celle qui fait trembler les opposants, celle qui coupe les têtes que la République n'a pu gagner. C'est la terreur "d'en haut", pratiquée par un appareil répressif public. Bien plus tardivement apparaît un terrorisme "d'en bas", ou plutôt des terrorismes, violence des individus ou de petits groupes contre le pouvoir, d'abord en Russie à la fin du XIX° siècle (le terme s'applique aux attentats d'abord dits nihilistes ou populistes), avant que le mot s'impose en français, entre deux guerres et ne remplace la notion des "crimes anarchistes".

Le terrorisme "d'en bas", le seul dont nous traiterons ici, celui du révolté, du révolutionnaire et bientôt du séparatiste ou indépendantiste, reflète d'abord un manque et une faiblesse : il utilise dans une première phase des pistolets et des bombes, en jouant la clandestinité et la surprise, faute de pouvoir aligner des foules et des mitrailleuses dans la rue. Il traduit aussi une impatience - frapper les représentants de la tyrannie avant que les masses aient développé une conscience et se soient révoltées, et, comme le reprocheront beaucoup les bolcheviks à leurs concurrents socialistes révolutionnaires, sans attendre que les "conditions objectives" soient réunies.

Au cours de la seconde guerre mondiale - où les résistants sont qualifiés de terroristes par les occupants- puis juste après, lorsque les chefs des mouvements anticolonialistes commencent par l'action armée clandestine avant que leurs chefs accèdent parfois à la la présidence d'un nouveau pays indépendant, la question se pose autrement. De Gaulle ou Mandela furent en leur temps considérés comme chefs terroristes. Yasser Arafat et Menahem Begin prix Nobel de la Paix furent assimilés à des poseurs de bombes avant de devenir des symboles de tolérance et de dialogue. Hier criminel, demain allié, admis dans les couloirs des Nations unies, l'ex terroriste mérite un traitement à part.

Il est tentant de distinguer en fonction de la cause ; il y aurait des terroristes criminels par essence d'une part et d'autre part d'authentiques insurgés, résistants et combattants de la liberté - contraints de lutter contre l'oppression et n'ayant d'autre moyen de protestation que les armes ; ils le feraient donc par nécessité et pour rétablir la démocratie. Ce distinguo est fort pratique, car il permet de faire passer une organisation de la catégorie criminelle à celle des partisans ou des freedom fighters, comme l'UCK kosovare lorsque l'Otan commença à bombarder la Serbie de Milosevic.

Mais si l'on met de côté la question du jugement moral ou politique sur l'acte terroriste, il faut bien constater qu'il sert les causes les plus contradictoires. Le terrorisme (attentat) se pratique pour détruire l'État (anarchistes, nihilistes...), pour se séparer de l'État (nationalistes, indépendantistes ou anticolonialistes), pour contraindre l'État (à libérer un prisonnier, à cesser d'aider un pays...), pour le provoquer par le chaos (comme les attentats "aveugles" des années de plomb italiennes que l'on nomme là-bas "strage di Stato", massacres d'Etat) mais aussi pour des justifications liées à l'écologie, au racisme, à la défense des animaux, à l'attente de l'Apocalypse... Et, bien sûr, au règne de Dieu.

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Outre le critère de finalité, beaucoup insistent sur le fait que l'acte terroriste touche des victimes "innocentes" ce qui implique a contrario que frapper des coupables relèverait de la légitime révolte. Mais qui est coupable de quoi et qui en juge ? Pour certains, même un soldat est une cible illégitime dès lors qu'il n'est pas en armes ou prêt au combat. Pour d'autres une femme ou enfant, un civil qui passe est "coupable" pour peu qu'il paie des impôts, puisse devenir ou engendrer un jour un soldat : il participe du système oppressif ou impie. On est toujours le coupable de quelqu'un et le complice de quelque chose : "aucun bourgeois n'est innocent" disait l'anarchiste Henry en lançant sa bombe sur le café Terminus. Tous les non jihadistes sont criminels, rappelle le discours de l'État islamique. La question de la juste fin juste renvoie à celle de la force juste.

Violences, visions et stratégies

Ici intervient un problème de perspective. Du point de vue de l'État ou des organisations internationales, le terroriste lance une attaque criminelle : il vise en cercles concentriques contre le gouvernement, les autorités et les forces de l'ordre et les fonctionnaires, les élites, les représentant de la classe, de l'ethnie, de la religion au pouvoir, les partisans de l'ordre établi, voire par extensions contre un citoyen lambda. Et il le fait de son initiative, sans être mandaté par une autorité élue ou sans représenter un peuple souverain (comme un armée, une police, une résistance...), il agit pour paniquer et contraindre.

Mais pour le terroriste, c'est la violence de l'autre qui est première : il ne ferait que riposter à une domination, à une occupation à une persécution. L'action terroriste est un crime qui se pense comme châtiment : elle s'adresse toujours à un État, ou à un groupe dénoncé comme agresseur, si bien que c'est celui qui réprime qui serait le "vrai terroriste". À la légalité formelle - la loi qui interdit de poser des bombes - le terroriste oppose une légitimité supérieure : il se réclame de la Nation occupée, de la classe dominée ou de la religion pure, il est l'instrument d'une justice plus haute. Il punit et dit souvent exécuter une sentence ou constituer un tribunal (éventuellement "révolutionnaire"). Pas de mouvement terroriste qui ne prétende tirer sa légitimité d'une injustice, venger des victimes et parler au nom d'une communauté plus large que la communauté combattante : elle "représente" les patriotes, le pays réel, les prolétaires, les colonisés, l'Oumma... Les masses suivront : il faut leur faire comprendre.

Une troisième façon de délimiter le champ du terrorisme le situerait par rapport à d'autres formes de violence politique suivant des critères stratégiques :

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Ce n'est pas la guerre en ce sens que la partie dite terroriste au conflit n'a ni État, ni armée pour la faire, ni possibilité de signer une paix qui s'inscrirait dans l'Histoire. Cela n'empêche pas que l'on veuille parfois "faire la guerre" au terrorisme comme G.W. Bush et François Hollande. On a même vu des terroristes participer à des "négociations" ou réconciliations, mais précisément, à la seconde où ils s'assoient à la table, ils cessent d'être réputés terroristes et deviennent "les représentants de l'insurrection" ou "la partie adverse". De leur côté, les partisans de l'attentat aiment souvent se désigner comme armée révolutionnaire ou armée secrète, avant-garde armée, résistance armée, soldats de Dieu, etc. Ils sont fiers de pratiquer la "guerre du pauvre", celle des gens qui n'ont ni avions ni canons, ne sortent pas en uniforme. Mais, là encore, au moment où un mouvement dit terroriste commence à occuper des zones territoriales, à gérer un appareil administratif et à défiler avec des drapeaux, il a franchi le stade purement terroriste et ouvre celui de la guerre civile. Le califat qui bat monnaie et lève l'impôt n'est plus exactement un groupuscule sur son territoire. D'où, par exemple, l'embarras du gouvernement qui dit que nous sommes en guerre ou subissons des actes de guerre, qui les bombarde "chez eux", mais qui est incapable de nous dire comment faire la guerre en France : il n'y a ni envahisseurs en uniforme à repousser, ni, comme autrefois au Liban, de quartiers entiers occupés par des milices bien visibles. La guerre donne au citoyen le droit de tuer légitimement une ennemi "public" (et non à titre "privé"), mais qui en l'occurrence?

Ce n'est pas non plus la guérilla ou la guerre de partisan. La guérillero, "à la campagne" et harassant des soldats ou des autorités locales, ne fait pas -stratégiquement parlant- comme le terroriste qui passe de la clandestinité à l'action brusque, commet des attentats dans les villes, et vise davantage suivant le mot de Raymond Aron à un effet psychologique qu'à un effet militaire.

Ce n'est pas une guerre civile, celle qui suppose l'hostilité de tous contre tous au sein de la Cité ; c'est une méthodes d'avant-gardes qui, se prétendent plus conscientes que le peuple (ou que les minorités opprimés ou que la masse des musulmans). Ce n'est pas non plus l'émeute. Dresser des barricades n'est pas la même chose que poser une bombe.

Ce n'est pas un "simple" massacre, au moins aux États-Unis où l'on tend à appeler "massacre de masse" des tueries dont la motivation idéologique est évidente mais que l'on préfère dire "motivés par la haine" . Ainsi, lorsqu'un blanc tire sur des noirs dans une église à Charleston, ou lorsque qu'un noir tire sur des policiers à Dallas, pour "tuer des blancs", les autorités commencent par exclure la qualification terroriste au profit de l'acte "de haine". Rhétoriques d'évitement assez subtiles qui rappellent celle des commentaires expliquant en France que des gens qui tuent en criant "Allah Akbar" ne sont pas forcément terroristes puisqu'ils sont déséquilibrés (la preuve : ils tuent).

Tout ces distinctions byzantines s'éclairent si l'on songe que le même courant politique peut pratiquer simultanément ou successivement diverses formes de violence. Il théorise avant de terroriser. Ainsi Daech pratique à la fois la "vraie" guerre en Irak et en Syrie où il prétend avoir créé un État, anime ou inspire des mouvements d'insurrection et de guérilla dans le Sahel, au Mali, etc., envoie des commandos (comme celui du 13 novembre 2015) exécuter des opérations extérieures, encourage un terrorisme plus ou moins spontané en recommandant aux croyants de prendre des pierres et des couteaux ou des véhicules pour attaquer près de chez eux, etc. Le tout sous l'étiquette englobante de djihad. Dans un tout autre genre, et sans amalgame, un mouvement politique peut avoir, comme les indépendantistes basques un bras armé et une façade politique légale, etc. Bref le terrorisme se prête à des stratégies hybrides et changeantes. Cette forme de violence se veut provisoire et qui vise, paradoxalement, à sa propre disparition, en vertu du principe que ce n'est qu'une étape en attendant un vraie mobilisation des masses, la constitution d'une vraie armée, une vraie révolution...

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Action et message

De tout ce qui précède, il ressort qu'il n'y a pas un terrorisme en soi, ni comme doctrine (au sens où l'on parle du bouddhisme, du marxisme, de l'existentialisme...), ni comme système permanent (tel le capitalisme ou le protectionnisme). En revanche, il y a des stratégies, intégrant la terreur et servant des buts divergents : pas de terrorisme sans passage à l'acte et sans recherche d'un dommage grave, souvent létal, mais cette action reste de l'ordre des moyens.

Mais moyens de quoi ? Par analogie avec la guerre au sens de Clausewitz, c'est "un acte de violence dont l'objet est de contraindre l'adversaire à se plier à notre volonté" mais sans les appareils militaires. Des législations caractérisent le terrorisme par la coercition ou la contrainte qu'il cherche à exercer sur un peuple ou son gouvernement. Son message de revendication dit souvent : nous sommes l'organisation Untel, nous poursuivons tel objectif proche (élargissement d'un prisonnier politique, abandon de tel décret) ou lointain (comme une société parfaite), nous allons continuer jusqu'à ce que vous cessiez de nous bombarder ou de nous réprimer, jusqu'à ce que vous libériez nos camarades, jusqu'à ce que disparaisse votre système odieux, etc.

L'équation dommage / menace / résultat, ne doit pourtant pas occulter le principal : l'action terroriste vise à faire comprendre quelque chose (suivant la formule : poudre plus encre, tuerie de masse plus réseau social...), donc à symboliser un rapport de force. Il s'agit de convaincre pour vaincre. D'où un message terroriste à décrypter.
Il arrive, du reste, que des groupes se dispensent de revendication explicite (tel al Qaïda qui estimait que la destruction des Twin Towers était un acte plus éloquent que n'importe quel discours, tant sa dimension emblématique était évidente). D'autre part, ils ne s'adressent pas seulement à leurs adversaires et pas que pour proposer l'alternative "cédez ou ce sera pire".

Ils ont énormément à raconter et cherchent autant à séduire ceux qu'ils appellent à rejoindre leur camp qu'à affaiblir les forces matérielles et surtout morales de leurs ennemis. La notion de "propagande par le fait", la théâtralité du terrorisme comme spectacle ou la phrase "les terroristes ne veulent pas que beaucoup de gens meurent, ils veulent que beaucoup de gens regardent" reflètent cette réalité.

Tout acte terroriste est publicitaire en ce qu'il cherche à attirer une attention maximale, et symbolique parce que, quand il frappe un homme (ou éventuellement, un bâtiment, un monument, etc.), la cible touchée est sensée être représenter une idée plus vaste qu'elle-même. La victime est là comme signifiant d'un signifié détesté : un fonctionnaire pour l'État, un policier pour la Répression, un banquier pour le Capitalisme, un juif pour les crimes sionistes, les Twin Towers pour l'orgueil idolâtre de l'Amérique, un jeune qui assiste à un concert pour Paris capitale de l'iniquité, un contribuable pour le gouvernement qui bombarde le califat, un passant devant une mosquée pour les chiites hypocrites complices de l'Iran et ainsi de suite.

Quand part la balle ou explose la bombe, le terroriste a déjà trouvé sa récompense et son sens : il a exprimé qu'il vengeait un tort et témoigné devant l'histoire que des hommes se sont dressés contre la force et l'injustice.

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Dans un second temps, le spectacle terroriste gagne encore plus d'audience et d'impact par la réaction même de la cible. Les médias qu'il juge vendus au système ennemi mais sur qui il exerce un effet judo, le servent objectivement : ils amplifient l'écho de l'acte et avec lui le sentiment qu'a chacun de pouvoir être menacé demain. Ces médias sont obligés d'en expliquer les motivations, ils spéculent sur de futures attaques et augmentent l'effet d'attente. Quand aux autorités, elles peuvent elles-mêmes aggraver l'impact de l'attentat par des mesures d'exception, des déclarations alarmistes, en suscitant des réflexes de solidarité des populations visées. Et si elles se livrent à une répression indistincte, cela revient aux yeux des terroriste à révéler leur "vrai visage" et à obliger chacun à choisir son camp, le vieux cycle provocation répression solidarité.

Transmettre par la violence

Ce que le terroriste est en mesure communiquer dans l'espace et de transmettre dans le temps a un effet à plus long terme.

Il arrive qu'il possède ses propres médias, ses propres réseaux comme Daech avec ses revues multilingues, ses agences de presse, des chaînes de diffusion Web 2.0. De là, une nouvelle capacité de recruter, de donner l'exemple, de provoquer des contagions d'idées et d'action. La technique de communication est fondamentale : chaque phase de l'histoire du terrorisme correspond à un média dominant : presse à imprimer (celle des quotidiens, mais aussi celle que l'on cache dans une cave pour imprimer des brûlots), radio à l'époque des mouvements séparatistes ou anticolonialistes, télévision internationale à l'époque du terrorisme pro-palestinien et d'extrême-gauche, Internet avec le djihadisme moderne.
Les réseaux sociaux ont pris le relais pour permettre une communication descendante (les superproductions des professionnels du califat : scènes d'exécutions, du front ou de la vie utopique au califat de Cham), une communication frère-vers-frère ou sœur-vers-sœur pour le recrutement ou le retour d'expérience du pays de djihad, et une communication "remontante", y compris sous forme de l'attentat filmé, une sorte de selfie sanguinolent pour l'édification des "bons croyants",... Face à cela, les pays occidentaux, sensés avoir inventé la technologie "2.0" doivent se contenter de fermer des comptes qui seront aussitôt recréés avec légère modification. Ou alors, ils produisent des vidéos de contre-influence et de contre-radicalisation qui disent en substance la même chose que les journaux télévisés.

L'action terroriste est une action pour l'Histoire, Histoire qu'elle veut accélérer (en évitant des années d'attente par la violence), Histoire qu'elle veut rejouer ou dans laquelle elle veut s'inscrire. En ce sens, ceux qui recourent au terrorisme ont besoin de créer des mythes et des mémoires. Les victoires de Ravachol ou de la bande à Bonnot, ont été remportées dans la littérature ou le cinéma, celles de l'Ira sur les fresques des murs de Dublin et dans les cérémonies commémoratives. Il ne faudrait pas, le jour - quand même envisageable - où Daech aura perdu ses derniers bastions territoriaux et où ses chefs autant été atteints par les derniers drones - que le souvenir de de l'Etat islamique se perpétue à travers la prolifération des opérations jihadistes plus ou moins spontanées (pour venger un califat une nouvelle fois détruit par les mécréants). Mais il pourrait aussi perdurer à travers les mémoires numériques, mythifié et incontrôlable sur les réseaux que nous ne savons ni interrompre, ni contrôler.

La méthode terroriste ne sert guère à conquérir un territoire ni à infliger de grandes pertes à l'adversaire, manières traditionnelles d'atteindre la victoire, mais elle parvient à démoraliser, à délégitimer ou à diviser avec une remarquable économie de moyens. Comme rhétorique s'adressant aux masses elle a aussi d'un surprenant rapport coût/résultat : elle transforme les armes les moins sophistiquées en médias et les médias les plus high-tech tech en armes. Le terrorisme est hybride et changeant. Il combine violence pure et intention stratégique, ostentation des supplices qu'il administre, secret de leur préparation et séduction de l'idéal. Daech en est l'exemple le plus fou : il attire des dizaines de combattants en leur promettant qu'ils pourront sacrifier des mécréants et des "hypocrites" (musulmans non jihadistes), et puis mourir pour se retrouver au plus près d'Allah...

Plutôt qu'une définition politico-philosophique du terrorisme, nous avons besoin d'une compréhension de leur désir politique. Car nous sommes surtout incapables de comprendre des gens qui disent haïr notre démocratie, notre prospérité et notre tolérance au profit du salut de leur âme et de la conquête du monde.

vendredi, 12 mai 2017

Terreur et amnésie: fabrique de la soumission

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Terreur et amnésie: fabrique de la soumission

vendredi, 21 avril 2017

Terrorisme musulman ”low cost” : la contagion

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Terrorisme musulman ”low cost” : la contagion

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com 

Après l’attaque terroriste de Londres du 22 mars 2017, on pense au refrain de Francis Cabrel « Et ça continue, encore et encore, c’est que le début, d’accord, d’accord » La possibilité d’une guerre civile ethnique, dévastatrice, qui se prépare, se confirme. Les attentats ”low cost”, c’est-à-dire avec peu de moyens (véhicules–béliers, armes blanches, etc.), se multiplient par contagion. Les auteurs sont tous musulmans sans aucune exception. Et, sans aucune exception non plus, ces djihadistes sont des délinquants repris de justice.

Le symbole de Westminster

Quatre morts et plus de quarante blessés sur le pont de Westminster où le terroriste musulman a foncé sur les piétons avec son 4X4 Hyundaï de location. Puis il s’encastre dans les grilles du Parlement, blessant les gardiens en faction. Il parvient à pénétrer dans la cour du Palais de Westminster, peu protégée, où il poignarde à mort un policier (stupidement désarmé donc sans défense, comme les bobbies britanniques) avant d’être abattu par un agent en civil des forces spéciales. (1)

Signe de la fragilité des sociétés occidentales et de l’impact provoqué par cet acte criminel à moyens insignifiants, des scènes de panique se sont ensuivies. La Chambre des Communes comme la Chambre des Lords ont été bouclées, les députés confinés à l’intérieur. Même la Reine à Buckingham Palace a dû subir des mesures spéciales de protection. Les agresseurs musulmans se félicitent de cette dissymétrie : ”avec des armes rudimentaires et des fanatisés, nous déstabilisons ces pays européens que, par ailleurs, nous envahissons par l’immigration et la démographie”. Tel est leur calcul implacable. De plus, comme sur la Promenades des Anglais à Nice le soir du 14 juillet ou lors du Marché de Noël à Berlin, ils choisissent des lieux et moments symboliques.

Multiplication des petits attentats djihadistes par des délinquants 

Quelques jours avant l’attentat de Londres, un autre Maghrébin, lui aussi repris de justice multirécidiviste (ayant bénéficié d’une scandaleuse mansuétude judiciaire comme à l’accoutumé), Ziyed  Ben Belgacem, a attaqué à l’aéroport d’Orly une patrouille militaire de l’opération Sentinelle dans le but de tuer, en tentant de s’emparer du fusil d’assaut d’une  femme militaire,  avant d’être abattu (2). Là encore, la corrélation entre criminalité et djihadisme est évidente. « On le prend pour un petit braqueur, mais dans sa tête c’est déjà un islamiste radicalisé de longue date : la haine de la société s’est muée en haine de la France », note François d’Orcival (Valeurs actuelles, 23–29/03/ 2017). 

Le lendemain de l’attaque de Londres, un nouvel attentat à la voiture bélier a lieu à Anvers, commis par un Tunisien (Français de papier), bien entendu délinquant de droit commun et trafiquant de drogue. En état d’ébriété, il a foncé dans la foule d’une rue piétonne, sans faire de victimes. Mohammed R. n’était pas un musulman ”radicalisé”, ce qui est inquiétant. Des spécialistes français, adeptes de la culture de l’excuse, ont écarté l’acte terroriste : ivre, il aurait voulu échapper à des contrôles de la police anversoise et aurait emprunté dans sa fuite une rue piétonne. Comment expliquer que la police belge ait retrouvé des armes dans son coffre, dont un fusil à pompe ? 

Le soldat Lee Rigby a été massacré en pleine rue, en 2013, en Grande Bretagne, à l’arme blanche par deux Noirs ”britanniques” de papier d’origine nigériane, racistes anti Blancs convertis à l’islam, qui est pour eux, la religion des ”peuples de couleur”, leitmotiv classique. Depuis, de multiples cas semblables se sont produits en Europe et en Amérique du Nord,  passés sous silence ou minimisés par les médias.

La terreur quotidienne, voie de l’islam invasif

Cette méthode du terrorisme ”low cost”, très efficace, liée à l’invasion migratoire de l’Europe, à 95% musulmane, repose sur un nombre croissant de candidats criminels potentiels recrutés dans cette population. Le terrorisme ”bas de gamme”, avec peu de moyens, est le plus dangereux et le moins décelable à l’avance. Il sera de plus en plus fréquent dans les pays européens et d’Amérique du Nord. Cette technique  d’attaque, très adaptée à la guerre civile, est faite pour épouvanter les populations, à créer une insécurité permanente. Elle ne nécessite pas d’équipes spécialisées coûteuses et difficiles à recruter. Elle s’adapte bien à la population arabo–musulmane ou afro–musulmane qui possède un niveau d’expertise, de compétence et d’organisation assez faible dans pratiquement tous les domaines mais qui, en revanche, s’avère facile à fanatiser.     

Cette technique du terrorisme low cost a été théorisée et encouragée par Abou Mohammed al–Adnani, porte–parole de l’État islamique (tué le 30 août 2016). Dans son appel du 22 septembre 2014 contre les citoyens de la coalition anti Dae’ch, tout spécialement anglo–saxons et français, il ordonnait : «  si vous pouvez tuer un incroyant […] alors comptez sur Allah et tuez–le de n’importe quelle manière. Si vous ne pouvez pas trouver d’engin explosif, alors isolez l’Américain infidèle, les Français infidèle ou n’importe lequel de ses alliés. Écrasez–lui la tête à coups de pierres, tuez-le avec un couteau, renversez–le avec votre voiture, jetez–le dans le vide, étouffez–le ou empoisonnez–le ».

L’appel d’al–Adnani a encouragé de nombreux passages à l’acte. Le 20 octobre 2014, à Saint–Jean–sur–Richelieu (Québec), un converti avait écrasé deux militaires avec sa voiture, tuant l’un et blessant l’autre, avant d’être abattu. En France, une dizaine d’attaques semblables ont été répertoriées, rappelons–le,  dont la plus meurtrière, le 14 juillet  2016 à Nice (plus de 80 morts et 400 blessés) et Berlin (12 morts et 48 blessés) sur le marché de Noël, attaques au camion écraseur par deux Tunisiens, obéissant à Dae’ch.   

Le profil classique du djihadiste : islam, ressentiment ethnique, délinquance  

Khalid Massood, Britannique de 52 ans, métis, l’auteur de l’attaque de Londres, n’était pas surveillé pour activités terroristes mais jadis fiché par le MI5 (3) pour un rôle « périphérique ». Comme par hasard, il avait un lourd casier judiciaire, accumulant les condamnations pour agressions, détentions d’armes et troubles à l’ordre public. En Grande Bretagne, comme partout ailleurs en Europe, la criminalité est majoritairement le fait de délinquants d’origine immigrée extra–européenne ou de nationaux aux racines étrangères ; et, comme on le remarque, les musulmans auteurs d’attentats de haute ou basse intensité sont sans exceptions tous des repris de justice. Djihad et délinquance sont intimement, structurellement liés. Et même historiquement : Mahomet, partout donné en exemple, pratiquait et justifiait pillages, meurtres, vols et razzias. Une étroite logique corrèle islam, violence, et criminalité.

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Khalid Massood, l’assassin musulman de Westminster, est un pseudonyme arabisé et afghanisé. Son vrai nom était Adrian Elms (nom de sa mère). Né en Grande Bretagne en 1964 d’une mère blanche et d’un père noir ayant abandonné la mère, situation classique. Élevé par sa mère, il devient délinquant à partir de 19 ans. En 2004, il a poignardé un homme au visage. Il se convertit à l’islam et se radicalise pour des raisons ethniques, cas très répandu. En effet, avec l’échec total de l’utopique ”intégration” et de l’imbécile ”vivre ensemble”, l’islam est perçu comme la religion identitaire des non–Blancs, prétendument opprimés. Ce dogme est repris par les Européens  collaborateurs et soumis, adeptes de l’  islamo-gauchisme. 

Le délinquant et assassin Massood, cas classique, était mû par une haine raciste  (camouflée par l’antiracisme) de l’Occident, de l’Europe  et des Blancs. La police britannique soupçonne que cet assassin, même s’il a agi seul, a été entouré par une bande de coreligionnaires et de ”frères” ethniques qui l’ont aidé. 

Les djihadistes et tueurs anonymes

L’État islamique, Dae’ch, a revendiqué l’attentat de Londres et proclamé que Massood était l’un de ses soldats. Pas besoin pour cela qu’il ait eu le moindre contact avec Dae’ch.  Le tueur anonyme a obéi aux ordres : tuer des ”mécréants”, des Européens de souche, des Blancs. La force de Dae’ch, comme d’autres organisations musulmanes concurrentes, est de lancer des ”ordres criminels”, des fatwas, et des milliers de fanatiques, à petite échelle, obéiront.  N’importe quel terroriste djihadiste improvisé peut pratiquer l’écrasement de piétons à la voiture bélier ou le massacre à l’arme blanche, par surprise, où et quand il veut. Il est un combattant anonyme.

Un fait qui s’est produit le 24 mars 2017 à Dijon est particulièrement inquiétant : une femme voilée de la tête aux pieds selon la tenue islamique rigoriste ne laissant apparaître que les yeux, a attaqué et terrorisé les passants avec un couteau de 20cm. de long, puis est entrée dans une église et dans une parfumerie afin de poignarder des ”mécréants”, sans succès, avant d’être neutralisée. Cette meurtrière potentielle sera, n’en doutons pas, très bien traitée par la justice française. Pas d’islamophobie, n’est-ce–pas ?

Terrorisme islamiste ou plutôt  islam terroriste ?

Les politiciens et journalistes peureux désignent abstraitement le ”terrorisme” comme danger suprême. Sans oser préciser l’ennemi : l’islam terroriste (terme plus pertinent que l’ « islamisme », ruse sémantique). L’islam invasif qui utilise le terrorisme pour déstabiliser et effrayer les sociétés européennes, mais dont l’arme principale est néanmoins l’invasion migratoire et la natalité des immigrés, visant à une substitution de population, reprend une stratégie constante de guerre contre les Européens depuis le VIIIe siècle.

Après cette attaque du 22 mars à Westminster, Theresa May, la Première ministre britannique, a estimé que le terroriste  visait d’abord un symbole – un des plus anciens parlements du monde – et donc « des valeurs de démocratie et de liberté d’expression ». Oui, c’est vrai, mais là n’est pas l’essentiel : elle n’a pas mentionné l’islam ni même l’islamisme comme responsables de l’attentat ! Ce déni de réalité, comme chez d’autres dirigeants européens, trahit la lâcheté, la peur et, déjà, la soumission. Elle a ajouté, dans la langue de bois de l’idéologie dominante : «  toute tentative de faire échec à ces valeurs par la violence et la terreur est vouée à l’échec ». Hors de propos. Les agresseurs musulmans ne visent pas principalement à détruire les ”valeurs ” de la démocratie occidentale, dont ils se moquent, mais ils veulent d’abord porter la guerre, complément de l’invasion, au cœur de l’Europe afin de la conquérir, de la soumettre et de détruire sa civilisation détestée, selon la poursuite d’un dessein millénaire.  

Créer l’angoisse par des meurtres répétitifs, imprévisibles et faciles  

Provoquer une psychose et terrifier les populations européennes au quotidien, c’est le but des attentats ”low cost”. Ils sont plus dangereux que les gros attentats. On finit par s’habituer aux agressions terroristes banalisées des immigrés musulmans, avec peu de moyens et quelques morts. Mais elles sont répétitives et seront beaucoup plus meurtrières que les attentats sophistiqués de commandos difficiles à organiser.   

Certes, cet attentat londonien n’a rien à voir avec celui à l’explosif  dans les transports en commun en juillet 2005, qui avait fait 56 morts et 700 blessés. Mais ce genre d’attentats, comme celui du Bataclan, est professionnel et ne peut se produire qu’à intervalles espacés ;  en outre ils sont difficiles à organiser et repérables ; les polices européennes en ont déjoué des dizaines depuis plusieurs années.

En revanche les attaques ”low cost” de type Westminster, qui connaissent une augmentation constante, même si elles font moins de victimes, sont faciles à entreprendre sans gros moyens, peuvent être menées par un grand nombre d’assassins fanatisés non professionnels recrutées dans les populations immigrées ; elles sont difficilement détectables par les services de renseignement et peuvent devenir quotidiennes, faisant donc au total plus de victimes et créant une atmosphère de peur permanente dans la population.

Complicité du dictateur turc Erdogan avec le terrorisme musulman

 Cette psychose recherchée est parfaitement comprise par le président turc, Erdogan, candidat au sultanat dictatorial, islamiste ”anti–terroriste” mais complice du terrorisme musulman. Ce xénophobe qui dénonce le ”racisme” des Européens, ce tyran constructeur d’un État totalitaire qui accuse Mme Merkel de ”nazisme”, ce démocrate qui prévoit un référendum – truqué d’avance–  pour abolir la démocratie et en revenir à l’absolutisme ottoman, a commis une lourde gaffe. En effet, Erdogan a menacé en ces termes les Européens qui refusent ses diktats et, sous entendu, qui s’opposent à l’islamisation de leurs patries : «  Si vous continuez à vous comporter de cette manière, demain, aucun, aucun Occidental ne pourra plus faire un pas en sécurité, avec sérénité dans la rue, nulle part dans le monde ». Ces propos incroyables, qui incitent au terrorisme quotidien généralisé contre les Occidentaux, reflètent très exactement l’idéologie de Dae’ch et d’Al–Qaida que prétend combattre le dictateur turc. Savoir si Erdogan est un psychopathe mégalomane ou un agent bien organisé et cynique de l’invasion de l’Europe et du terrorisme musulman est une question erronée : il est les deux. L’utilité d’Erdogan au moins, dans sa bêtise brutale et inculte, c’est qu’il confirme l’islam comme notre ennemi principal en nous manifestant son hostilité menaçante, selon le paradoxe de Carl Schmitt : si tu ne désignes pas ton ennemi, lui, te désigne.   

Incompatibilité  ethnique et affrontement inévitable

Les attaques terroristes ”low cost” ont un sinistre avenir en France, en Europe  et même en Amérique du Nord. Elles vont se multiplier par mimétisme. En s’ajoutant à la délinquance de harcèlement constante des jeunes issus de l’immigration. La stratégie de la tension, déjà installée, va  s’aggraver. Le problème se formule ainsi : les Européens anesthésiés vont–ils se réveiller ? En étant cynique, cette agressivité criminelle des colonisateurs et envahisseurs – selon une formulation réelle mais interdite et interdite parce que réelle –  est-elle positive pour le réveil des Européens ?    

L’ennemi est clairement l’islam,  intimement lié à une proportion de plus en plus importante de populations immigrées hostiles, approuvant les attentats. L’intégration et l’assimilation sont des cadavres idéologiques. Le ”vivre ensemble”, une utopie d’adolescents attardés. Mais la résistance est aussi plombée, non seulement par les collaborateurs des envahisseurs, mais par des Européens sincères et naïfs qui sont stupidement optimistes et ”bisounours”. Le terrorisme islamique est moins grave que l’islamisation et l’invasion migratoire et démographique  dont il n’est que la conséquence.  Il peut contribuer à réveiller les consciences.

Le plus dangereux, le plus irréversible est la conjonction de deux submersions : par les bateaux (invasion démographique extérieure) et par les berceaux (invasion démographique intérieure, du fait d’une natalité trois fois plus élevée des immigrés). Il faut s’attaquer à la cause de tous les maux présents et à venir : la présence croissante sur le sol européen de ces populations ethniquement incompatibles. De Gaulle avait bien vu cetteincompatibilité ethnique. Et c’est pour cela, pour éviter la guerre civile en France, qu’il avait voulu l’indépendance de l’Algérie. Ses successeurs après Pompidou, petits messieurs sans envergure (Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande), n’ont pas pu ni même voulu endiguer l’immigration – invasion colonisatrice. Ces grands bourgeois imbéciles ont cru que ça allait bien se passer. Eh bien non, ça se passe mal. 

Notes:

(1) L’absence de port d’armes à feu par les policiers britanniques date d’une époque où la Grande Bretagne était une société paisible et homogène. Ce paramètre a disparu avec l’immigration.

(2) Les opérations ”Vigipirate ” et ”Sentinelle” qui font patrouiller, à grand frais, sur la voie publique près de 10.000 militaires, au détriment de leurs missions normales, sont stupides et inefficaces. C’est uniquement destiné à rassurer et à ”communiquer”. Non seulement les patrouilles militaires n’évitent aucun attentat  mais elles les attirent ! On suscite des attaques contre ces soldats, cibles réjouissantes car symboles de l’État français, surtout quand l’armée commet l’erreur de faire patrouiller des femmes ! Ce qui attise la haine des agresseurs. La seule solution contre le terrorisme urbain, ce sont les patrouilles invisibles, sur tous les points sensibles, de professionnels indétectables et bien armés. Prompts à neutraliser immédiatement tout suspect en cas de début de passage à l’acte. La théâtralité militaire est totalement inopérante dans la guerre de l’ombre.  Où l’on ne se bat pas en uniforme. 

(3) MI5 Military Intelligence 5. Service de renseignement et de contre–espionnage intérieur britannique. Le MI 6 est le service extérieur. Cela correspond à la DGSI et à la DGSE françaises.     

dimanche, 02 mars 2014

Il y a deux cents ans aux Lucs-sur-Boulogne…

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Il y a deux cents ans aux Lucs-sur-Boulogne…

par Christophe Servan

Ex: http://www.bvoltaire.fr
 
Et si la Révolution française avait été tout simplement le péché originel de la République?

Il y a deux cents ans, 564 vieillards, femmes et enfants dont 110 âgés de moins de 7 ans périrent enfermés dans l’église du village des Lucs-sur-Boulogne (Vendée), massacrés à coups de mitraille par les soldats « républicains » envoyés par la Convention.

790.jpgLes Lucs-sur-Boulogne, contrairement à ce que l’on dit habituellement, n’est pas l’Oradour-sur-Glane de la Vendée, c’est bien Oradour-sur-Glane qui est Les Lucs-sur-Boulogne du Limousin.

Malheureuse République qui, dans son obsession de la repentance, préfère encore la copie à l’original ! Car inutile de demander à mes compatriotes s’ils connaissent cet épisode monstrueux de notre histoire, l’immense majorité d’entre eux n’en ont jamais entendu parler, pas plus d’ailleurs que la terrible répression de Fouché et Collot d’Herbois sur la ville de Lyon – 1.876 exécutions du 4 au 27 décembre 1793 à coups de canon chargés à mitraille –, pas plus que les 4.800 noyés à Nantes, dont 2.000 la seule semaine de Noël, pas plus que… etc.

Il est difficile d’établir un bilan des victimes de la « Convention » car beaucoup d’archives de la Révolution ont été détruites par des historiens antimonarchistes. Notez bien que je ne dis pas « la Terreur », terme consacré par l’historiographie républicaine, car j’ai toujours pensé que ce mot vague n’a jamais eu d’autre objet que de dépersonnaliser la terrible répression révolutionnaire afin d’absoudre la République. Certains chiffres ont tout de même été avancés, en ce qui concerne les Vendéens et les Chouans : on parle de 260.000 morts ; quant à l’ensemble du territoire, le demi-million est une estimation raisonnable.

Saviez-vous que le nom de Turreau, boucher de la Vendée, figure au fronton de l’un des côtés de l’arc de triomphe ? « Tous les brigands qui seront trouvés les armes à la main, ou convaincus de les avoir prises pour se révolter contre leur patrie, seront passés au fil de la baïonnette. On agira de même avec les filles, femmes et enfants qui seront dans ce cas. Les personnes, seulement suspectes, ne seront pas plus épargnées… » (Louis Marie Turreau : Instruction relative à l’exécution des ordres [...], donnée le 19 janvier 1794).

Mon scepticisme sur l’épopée révolutionnaire ne date pas d’hier. Lors des commémorations du bicentenaire de la Révolution, voulues grandioses par feu François Mitterrand, je me souviens avoir fui la capitale. Le son de ces grotesques bacchanales m’était insupportable. Je préférai me réfugier quelque part dans un coin paisible du midi de la France, dans la lecture passionnante des mémoires de la comtesse de Boigne. Ces derniers temps, je me suis souvent interrogé sur les origines lointaines de cette accusation absurde d’anti-républicanisme systématiquement portée à l’encontre de la France patriote et/ou catholique, lointaine héritière des volontaires de Valmy. Et si la Révolution française avait été tout simplement le péché originel de la République ?

Invité aux Lucs-sur-Boulogne en 1993, Alexandre Soljenitsyne ne déclarait-il pas : « …Eh bien oui, ces paysans se révoltèrent contre la Révolution. C’est que toute révolution déchaîne, chez les hommes, les instincts de la plus élémentaire barbarie, les forces opaques de l’envie, de la rapacité et de la haine, […] Aucune révolution ne peut enrichir un pays, tout juste quelques débrouillards sans scrupules sont causes de morts innombrables, d’une paupérisation étendue et, dans les cas les plus graves, d’une dégradation durable de la population. »

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vendredi, 22 février 2013

Menschenverbesserung durch Bombenterror

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"Menschenverbesserung durch Bombenterror"

 

Dr. Tomislav Sunic

www.tomsunic.com

 

 

Dresden ist nur ein einziges Symbol des alliierten Verbrechens, ein Symbol - das ungern von heutigen Systempolitkern erwähnt wird. Die Zerstörung Dresdens und seine Opferzahl sind stets in der Systemhistoriographie relativiert und als Kollateralschaden im Kampf gegen das absolute Böse, bzw. den Faschismus geschildert. Das Problem besteht jedoch in der Tatsache, dass es nicht nur die Weltverbesserungskollateralschaden in der Stadt Dresdens gab, sondern auch in anderen Dresdens in allen Ecken Deutschlands, in allen Teilen Europas. Die Topographie des Todes, die von den damaligen Antifaschisten verursacht wurde, ist ein sehr problematisches  Anliegen für ihre Nachfahren. 

 

Im heutigen „Weltwettkampf um die historische Erinnerung“ haben nicht alle Opfer das gleiche Recht alle gleich zu sein. Manche Opferlehren müssen Vorrang haben, und manche sollen total in Vergessenheit geraten. Unsere Systempolitiker sind sehr eifrig, wenn es darum geht, Denkmäler für Völker und Stämme zu errichten, besonders für jene die zu Opfern der Europäer wurden. Immer mehr Gedenktage, immer mehr Wiedergutmachungstage vermerken unseren Wandkalender. Immer wieder zollen die europäischen und  amerikanischen Systempolitiker finanziellen Tribut an nichteuropäische Opfer. Selten, fast nie, gedenken sie der Opfer ihrer eigenen Völker, die untern den sogenannten kommunistischen und liberalistischen  Weltverbessern gelitten haben. Als böse Tätervölker gelten immer die Europäer, besonders die Deutschen, die daher stets zu Bußritualen genötigt werden.

 

Dresden ist nicht nur eine deutsche Stadt, oder das Sinnbild eines deutschen Schicksals. Dresden ist auch das allgemeine Sinnbild von zahllosen deutschen und zahllosen europäischen, bzw. kroatischen, ungarischen, italienischen, belgischen und französischen Städten, die von den Westalliierten entweder bombardiert oder gar zerbombt worden waren. Was mich mit Dresden verbindet, verbindet mich mit Lisieux, einem kleinem Pilgerort in Frankreich, der von den Alliierten im Juni 1944 zerbombt war, oder auch mit dem italienischen Pilgerort Monte Cassino, welcher ebenso im Februar 1944 von den Alliierten zerbombt wurde. In Lisieux, einer Kleinstadt - die der Heiligen Theresa gewidmet wurde,  wurden am 10. Juni 1944, 1200 Leute verbrannt, das Benediktkloster wurde auch total verbrannt, darinnen 20 Ordensfrauen. Eine Liste der zerbombten europäischen Kulturstädte hier anzuführen, würde eine ganze Bibliothek erfordern -- vorausgesetzt, dass diese Bibliothek nicht einmal wieder von den Menschenverbesserern zerbombt würde. Vorausgesetzt, dass die Bücher und die Dokumente drinnen nicht mal beschlagnahmt werden.   

 

In Frankreich, während des Zweiten Weltkrieges starben ca 70.000 Zivilsten unter den angloamerikanischen demokratischen Bomben, die Zahl die ungern von den Systemhistorikern erwähnt wird. 600.000 Tonnen Bomben wurden auf Frankreich von 1941 bis 1944 abgeworfen, 90.000 Gebäude und Häuser zerstört.

 

Die heutigen Systempolitiker benutzen heute häufig das Wort Kultur und Multikultur. Aber deren kriegerische Vorgänger haben sich besonders durch die Zerstörung der verschieden europäischen Kulturdenkmäler ausgezeichnet.

 

 

Deswegen mussten die europäischen Kirchen und die Museen zerstört werden, da diese Orte dort unten in Dresden nicht der Kategorie von Kulturmenschen hineinpassten. Weiter südlich, im Wien wurde im März 1945 das Burgtheater von den amerikanischen Luftbombern gebombt; weiter westlich in Norditalien wurde  auch das Opernhaus 'La Scala' in Milano bombardiert, so wie hunderte von Bibliotheken überall in Mitteleuropa.  Weiter südöstlich in Kroatien wurden Kulturstädte  Zadar und Split in 1944 von den westlichen Menschenverbesserern gebombt und dieses Horrorpanorama hat kein Ende. Die deutschen Politiker und deutsche Touristen machen oft  Urlaub an der kroatischen Küste, aber der Küste entlang gibt es zahlreiche Massengräber  deutscher Landser. Auf der  kroatischen  Insel Rab, wo die deutschen Nudisten gerne Spaß haben, gibt es ein riesiges Massengrab mit den Knochen mehreren Tausend Deutschen, die von der Jugo- Kommunisten ermordet wurden. Die deutschen Diplomaten in Kroatien haben gar nichts getan um die Denkmäler für diese gemarterten Soldaten zu errichten. Vor kurzem hat die demokratische Wertegemeinschaft eine große Sorge um die ethnische Säuberung in ehemaligem Jugoslawien zur Schau gestellt und sich eifrig bemüht die jugoslawischen und die serbischen Täter vor Gericht in den Haag zu bringen. Aber diese jugoslawischen Täter hatten perfekte  Vorbilder in ihren jugo-kommunistischen Vorgängern und ihren angloamerikanischen Verbündeten. Ende 1944, Anfang 1945 gab es eine massive kommunistische ethnische Säuberung an den Volksdeutschen aus dem jugoslawischen kommunistischen Raum. Im Mai 1945 haben sich hunderttausende flüchtende Kroaten, meistens Zivilisten an die  angloamerikanischen Alliierten in Südkärnten, Klagenfurt, in Südösterreich ergeben. In den folgenden Tagen wurden sie alle an die Jugo-kommunistischen Schergen ausgeliefert. 

 

Über die Millionen vertriebenen Deutsche aus Schlesien, Pommern, aus dem Sudetenland und Donauraum kann ich jetzt stundelang reden. Da diese Opfer in die Kategorie der kommunistischen Gewalttäter fallen, werde ich sie nicht den demokratischen und westlichen Menschverbesserern momentan zurechnen. Im Rückblick sehen wir jedoch, dass die westlichen Weltverbesserer nie ihre Menschenverbesserungsprojekte hätten erfüllen können - ohne die Beihilfe der kommunistischen Schergen, auch der sogenannten Antifaschisten. Klar, die größte deutsche und nicht nur deutsche Völkerwanderung in europäischer Geschichte aus Mittel und Osteuropa geht auf das Konto der Kommunisten und der Roten Armee, aber nie hätte dieses gigantische kommunistische Völkerverbrechen gegen die deutschen und andere europäischen Völker stattfinden können - ohne die massive Lufthilfe der westlichen Menschenverbesserer. Also, es gelten immer noch zweierlei Maßstäbe, wenn wir der Toten des Zweiten Weltkrieges gedenken.

 

 

Was ging den Menschenverbesserern durch den Kopf während der Zerstörung europäischer Städte? Diese demokratischen  Piloten hatten alle ein perfektes und gutes Gewissen; sie dachten wahrlich, dass sie eine gottauserwählte Mission durchzuführen hatten. Ihre Zerstörungsmission wurde in dem Namen der  Menschenrechte und Toleranz und Weltfrieden geführt. Ihrer messianischen Gesinnung nach, lebten da unten in Mitteleuropa - ganz zu schweigen von hier unten in Dresden, keine Menschen sondern eine besondre Abart der Monster ohne Kultur. Demzufolge, um ihrem demokratischen Dogma treu zu bleiben, hatten diese Luftsamariter immer ein gutes Gewissen um die Monster hier unten zu zerbomben.

 

 

 

Wie uns der große deutsche Staatsrechtler Carl Schmitt lehrte, liegt hier eine gefährliche Problematik mit dem modernen Völkerrecht und der Ideologie der Menschenrechte vor. Sobald man seinen militärischen Gegner als Monster oder als Ungeziefer beschreibt sollen die Menschenrechte für diesen Gegner bzw. diesen Monster und dieses Ungeziefer keine Gesetze mehr gelten. Das ist der Hauptbestand des  heutigen Systems. Gleichfalls, sobald ein europäischer Intellektuelle, Akademiker oder Journalist, kritisch die heutigen Systemmythen anzweifelt, begeht er das Risiko als Rechtsradikal oder als Faschist, bzw. als Unmensch gekennzeichnet zu sein. Folglich kann dieser  Rechtsradikal oder Faschist, bzw. dieser Unmensch  nie mehr ein Mensch sein; dann hilft ihm gesetzlich keine Ideologie der Menschenrechte. Er wird ausgegrenzt und beruflich mundtot gemacht. Das System prahlt heute mit seiner Toleranz gegenüber allen Menschen und allen Völkern der Erde, jedoch nicht gegenüber jenen die vorerst als als Rechtsradikale bzw. Unmenschen etikettiert werden. In den Augen der Menschenverbesserer waren die deutschen Zivilsten hier auf diesem Platz im Februar 1945 keine Menschen - sondern eine ganz besondere Art des Ungeziefers das man zusammen mit ihren Gehäusen auslöschen sollte. Wir finden solche Gesinnungen auch heute bei den Weltverbesserern, besonders in ihrem militärischen Einsatz in Irak, oder Afghanistan.      

 

Man wirft uns vor, die Dresdener Opferlehre hochzuspielen um die faschistischen Verbrechen zu relativieren. Das ist Unsinn. Diese These kann leicht umgekehrt werden. Die Systemmedien und die Meinungsmacher brauchen, 70 Jahre nach dem Kriege, immer wieder die faschistische Gefahr um damit ihre eigenen katastrophalen wirtschaftlichen Fehler und ihre eigene Kriegsverbrechen besser zu verbergen, vertuschen und verschleiern.

 

Darüber hinaus wollen die Systemhistoriker und die Meinungsmacher uns nicht sagen  dass jede Opferlehre in heutigem Multikultisystem konfliktstiftend ist: jede Opferlehre beharrt auf ihrer eigenen Einzigartigkeit und beruht immer auf den Kosten der Anderen. Hier sieht man die Schwäche des Multitkultisystems – letztendlich führt es zur Balkanisierung, zum Bürgerkrieg und dem Zusammenbruch des Systems.  Ein Beispiel:  Die heutige viktimologische Atmosphäre in heutigem Multikultisystem verleitet jeden Stamm, jede Gemeinschaft, jeden nicht-europäischen Zuwanderer zu der Annahme, nur seine Opferlehre sei wichtig und einzigartig. Das ist ein gefährliches Phänomen, da jede Einzigartigkeit die andere Opferlehre diskriminiert und mit den anderen Opferlehren im Wettbewerb steht und letztendlich zusammenstößt. Solche Opferrollenmentalität dient nicht der Konfliktverhinderung und dem Frieden. Sie führt zur multiethnischen Gewalt und macht den künftigen Konflikt unausweichlich.

 

Mit  heutiger Verharmlosung und Relativierung der liberal-kommunistischen Verbrechen gegen das deutsche Volk, vor, während und nach dem Zweiten Krieg, entsteht kein Klima gegenseitigen Verständnisses und der Versöhnung, sondern ein Klima der falschen Mythologien und kollidierenden Opferlehren, wobei sich jeder Mensch, und jeder Stamm als Opfer seines jeweiligen Nachbars fühlen muss.      

     

Das Schulbeispiel ist wieder der Zusammenbruch des ehemaligen Kunststaates Jugoslawien, wo verschiedene Völkerschaften fünfzig  Jahre hindurch die Opfer der kommunistischen Historiker und Propaganda  waren und wo das kroatische Volk stets als Nazivolk dämonisiert wurde. In 1991, nach dem Ende des Kommunismus, nach dem Ende der kommunistischen Propaganda, die Folge war nicht ein gegenseitiges Verständnis der Völker, sondern gegenseitiger Hass und furchtbarer Krieg wo sich alle Seiten gegenseitig als Faschisten beschimpften. Was uns bald in der EU erwartet ist keine exotische multikulturelle Spaßgesellschaft, sondern ein ähnlicher balkansicher Zyklus der Gewalt und Buergerkriege.

    

Geben wir uns - liebe Kollegen und Kameraden - keinen Illusionen hin. Dresden ist ein verdienter Mahnort gegen alle Kriege, und der Ort wo wir der unschuldigen Opfer gedenken. Aber Dresden kann morgen zum Sinnbild für  titanische Katastrophen sein. Was uns in den folgenden Jahren erwartet kann man sich schon jetzt vorstellen. Manche von euch, manche von uns, die ein verlängertes Geschichtsbewusstsein haben, wissen gut, dass eine Welt seit langem zu Ende ist. Das liberale Zeitalter ist seit langem tot.  Die heranrückenden Zeiten werden schlimm sein. Aber die kommenden und  die heranrückenden Zeiten bieten uns allen auch eine Chance.   

L’amélioration humaine par le bombardement de terreur

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« L’amélioration humaine par le bombardement de terreur »

par Tomislav Sunic

www.tomsunic.com

Discours qui devait être prononcé à Dresde, le 13 février 2013, lors de la commémoration annuelle des victimes de Dresde, le 13 février, 1945 (« Menschverbesserung durch Bombenterror“). Traduit en français par l’auteur.

Dresde n’est pas le seul symbole des crimes alliés –  symbole qui est d’ailleurs mentionné à contrecœur par les politiciens du Système. La destruction de Dresde et le nombre des victimes sont toujours relativisés dans historiographie du Système, étant souvent dépeints comme « un dommage collatéral dans lutte contre le mal absolu, à savoir le fascisme. » Or le problème réside dans le fait qu'il n'y a pas eu un seul dommage collatéral dans une seule ville nommée Dresde, mais aussi des dommages collatéraux dans d'autres Dresde, dans tous les coins de l'Allemagne, et dans toutes les parties de l'Europe. La topographie de la mort, tracée par les anciens antifascistes, reste une donnée fort problématique pour leurs descendants d’aujourd’hui.

Dans « la concurrence mondiale pour la mémoire historique»,  toutes les victimes ne bénéficient pas des mêmes droits.  Maintes victimologies l'emportent sur les autres tandis que beaucoup d'autres sont censées tomber dans l'oubli total. Les politiciens du Système sont très zélés quand il s'agit d'ériger des monuments aux peuples et aux tribus, en particulier à ceux qui furent victimes des Européens. Un nombre croissant de dates anniversaire et de jours de réparation apparaissent sur nos calendriers muraux. De plus  en plus, les dirigeants du Système européen et américain rendent hommage aux victimes non-européennes. Rarement, presque jamais, ils se souviennent des victimes de leurs propres peuples qui ont souffert sous la terreur communiste et libérale. Comme mauvais auteurs de crimes figurent toujours les Européens, et surtout les Allemands, qui sont donc toujours contraints aux rites de repentance.

Non seulement Dresde est une ville allemande, ou bien le symbole d'un destin allemand, mais elle est aussi le symbole européen d'innombrables villes croates, hongroises, italiennes, belges et françaises qui furent bombardées par les Alliés. Ce qui m’attache à Dresde m’attache également  à Lisieux, un lieu de pèlerinage en France, qui fut bombardée par les Alliés en Juin 1944, comme un autre lieu de pèlerinage, italien celui-là, Monte Cassino, qui fut également bombardé par les Alliés en février 1944. A Lisieux, cette petite ville dédiée à sainte Thérèse, le 10 Juin 1944, 1200 personnes furent tuées, le monastère bénédictin fut complètement détruit et 20 religieuses perdirent la vie. Pour dresser la liste des villes européennes de haute culture qui ont été détruites, il nous faudrait une bibliothèque - à condition toutefois que cette bibliothèque ne soit pas une nouvelle fois bombardée par les "world improvers". Et à condition que les livres et les documents qu'elle contient ne soient pas confisqués ni interdits de circulation.

En France, pendant la Seconde Guerre mondiale, environ 70.000 civils trouvèrent la mort sous les bombes anglo-américaines et démocratiques, chiffe qui est mentionné avec réticence par les historiens du Système. 600.000 tonnes de bombes furent larguées sur la France de 1941 à 1944, 100.000 bâtiments et des maisons furent détruits.  Dans le Système actuel, les politiciens utilisent souvent les mots « culture » et « multiculture ». Or force est de constater que leurs prédécesseurs militaires se sont distingués dans la destruction des divers monuments culturels européens.

Ces églises et ces musées européens devaient être détruits car ces endroits, y compris Dresde, n’entraient pas dans la catégorie de la culture. Plus au sud, à Vienne, en mars 1945, le Burgtheater fut bombardé par les avions américains. Plus à l'ouest, au nord de l'Italie, l'opéra de « La Scala » de Milan fut  bombardé, ainsi que des centaines de bibliothèques à travers toute l'Europe centrale. Plus au sud, en Croatie, des villes de grande culture, telles que Zadar et Split, furent  bombardées en 1944 par les "world improvers",  et ce panorama d’horreur n'a pas de fin. Des politiciens allemands et des touristes allemands prennent souvent des vacances sur la côte croate, alors que le long de la côte, il y a de nombreux charniers de cadavres de soldats allemands. Sur l'île croate de Rab, où les nudistes allemands aiment bien s'amuser, il y a une énorme fosse commune contenant les ossements de centaines d'Allemands assassinés par les communistes yougoslaves. Les diplomates allemands en Croatie n'ont rien fait pour ériger des monuments à ces soldats martyrisés. Récemment, la soi-disant communauté de valeurs démocratique s'est montrée très préoccupée du nettoyage ethnique en ex-Yougoslavie et s’est donnée beaucoup de mal pour traduire les accusés serbes et yougoslaves devant le Tribunal de la Haye. Mais ces accusés yougoslaves avaient eu des modèles parfaits parmi leurs ancêtres yougo-communistes et leurs alliés anglo-américains. Vers la fin de 1944, et au début de 1945, il y eut, en Yougoslavie, un énorme nettoyage ethnique des Allemands de souche par les communistes yougoslaves. En mai 1945, des centaines de milliers de refugiés croates, pour la plupart des civils, se sont rendus aux autorités anglo-américaines au sud de la Carinthie, à  coté de Klagenfurt en Autriche méridionale. Dans les jours qui suivirent, ils furent tous livrés aux bouchers yougo-communistes.

En ce qui concerne les millions d’Allemands de souche chassées de Silésie, de Poméranie, des Sudètes et du bassin du Danube vers la fin de la guerre, je pourrais parler pendant des heures. Vu que ces victimes sont dues aux bourreaux  communistes, je ne vais pas pour le moment les attribuer aux "world improvers" occidentaux. Rétrospectivement, nous voyons toutefois que les réformateurs occidentaux n'auraient jamais pu réaliser leurs projets de rénovation du monde sans aide des bourreaux communistes, y compris les soi-disant antifascistes. Certes, la plus grande migration de l'histoire du peuple allemand et des autres peuples non-allemands en Europe centrale et en Europe de l'Est  fut suscitée  par les communistes et l'Armée rouge, mais jamais ces gigantesques crimes communistes n’auraient pu avoir lieu sans l’aide aérienne massive des "world improvers". Donc, on utilise deux poids et deux mesures quand on commémore les morts de la Seconde Guerre mondiale.

Comme le grand spécialiste de droit international, l’Allemand Carl Schmitt, nous l'a enseigné, nous faisons face ici à un problème dangereux quant au droit international moderne et quant à l'idéologie des droits de l'homme. Une fois l’adversaire militaire déclaré « monstre » ou « vermine », les droits de l'homme ne s’appliquent plus à lui. Les monstres et  les vermines ne sont protégés par aucune loi.  C'est la composante principale du Système actuel. De même, dès qu’un intellectuel européen, un  universitaire ou un journaliste non-conformiste, commence à contester les mythes du Système actuel, il court le risque d’être traité comme un « homme d’extrême droite », c'est-à-dire comme « un monstre fasciste ». Par conséquent, ce monstre d’extrême droite ou ce fasciste et cette espèce inhumaine ne peut jamais devenir un homme ; par conséquent, aucune idéologie des droits de l'homme ne peut lui venir en secours. Il devient sujet à l’ostracisme social et à la mort professionnelle. Le Système se targue de sa tolérance envers toutes les personnes du monde et envers toutes les nations du monde, mais non envers ceux qui sont a priori étiquetés comme inhumains, à savoir les pseudo extrémistes de droite. Aux yeux des "world improvers", les civils allemands de Dresde, ici sur cette place, en février 1945, n’étaient pas perçus comme des êtres humains mais comme un genre spécial de vermine qu’on devait supprimer. On trouve des sentiments similaires aujourd'hui chez les "world improvers" dans leurs opérations militaires en Irak ou en Afghanistan.

On nous accuse parfois d’exagérer le chiffre des victimes de Dresde dans le seul but de banaliser les crimes fascistes. Cela n'a pas de sens. Cette proposition mensongère  peut facilement être inversée. Les medias du Système et ses faiseurs d'opinion ont besoin, même  70 ans après la guerre, du danger fasciste, dans le seul but de mieux cacher leurs propres désastres économiques et leurs propres crimes de guerre d’antan.

Par ailleurs, les historiens du Système ainsi que les faiseurs d’opinion ignorent que le Système multiculturel actuel est par force conflictuel : chaque doctrine victimaire persiste dans sa propre unicité et ne se propage qu’aux dépens des autres. Cela montre la fragilité du Système multiculturel. En fin de compte, cela conduit à la balkanisation, à la guerre civile et à l'effondrement du Système. Voici un exemple : l'atmosphère victimaire d’aujourd’hui, dans le système multiculturel, conduit chaque tribu, chaque communauté, chaque immigré non-européen à croire que sa doctrine victimaire doit être unique. Il s'agit là d'un phénomène dangereux, car chaque unicité victimaire exclut les autres victimes qui se trouvent en concurrence avec elle. Une telle mentalité victimaire ne contribue ni à  la prévention des conflits ni à la paix. Elle conduit à la violence multiethnique et rend le conflit inévitable.

 Suite à  la banalisation et la relativisation des crimes libéralo-communistes contre le peuple allemand, avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale, il n'y a pas eu de climat de compréhension mutuelle ni de réconciliation. Au lieu de cela, un climat de fausses mythologies et de victimologies conflictuelles est né,  où chaque homme, et chaque tribu se perçoit comme la victime de son voisin.

L'exemple classique est à nouveau l'effondrement de l'ancien état artificiel de Yougoslavie où les différents peuples furent pendant cinquante ans victimes des historiens communistes et où la propagande communiste dépeignait le peuple croate comme une « nation nazie ». En 1991, après la chute du communisme et après la fin de la propagande communiste, le résultat ne fut pas la compréhension mutuelle entre les divers peuples yougoslaves mais la haine mutuelle et la guerre terrible où toutes les parties s’insultèrent en se traitant de « fascistes ». Ce qui nous attend bientôt dans l'UE n'est pas le plaisir exotique d’une société multiculturelle, mais un nouveau cycle similaire et balkanique de violence et de guerres civiles.

Ne  nous faisons pas, Mesdames et Messieurs, chers amis, d'illusions. Dresde est certes un endroit symbolique contre toutes les guerres, et également l'endroit où nous devons nous incliner devant les victimes innocentes. Mais demain, Dresde peut facilement devenir le symbole de catastrophes titanesques. On peut déjà imaginer ce qui nous attend dans les prochaines années. Certains parmi nous qui possèdent une longue conscience historique savent fort bien qu’un monde a pris fin. L'âge libéral est mort depuis longtemps. Les temps qui viennent seront mauvais. Mais ces mauvais temps nous offrent à nous tous une chance.

dimanche, 14 août 2011

In der Geiselhaft des Norwegers

In der Geiselhaft des Norwegers

von Andreas MÖLZER
 

 

Der „Norweger“ hält die Europäer in Geiselhaft. All jene, für die Erhaltung des christlichen Abendlandes eintreten und für die Erhaltung ihrer national-kulturellen Identität als Europäer, sie stehen nun im Verdacht, Gesinnungsgenossen des Herrn Breivik zu sein. 

Gastkommentar von Andreas Mölzer („Wiener Zeitung“, 3. August 2011) 

 

 

 

 

 

Da setzt ein Psychopath, beheimatet in einem der liberalsten Länder Europas, eine 1.500 seitige Kompilation aus den verschiedensten im Internet erhältlichen Texten ins Netz, um wenige Tage später das Regierungsviertel seines Landes in die Luft zu jagen und die Massenhinrichtung von fast 100 wehrlosen Jugendlichen zu inszenieren. So wie er seine Tat durchführte, nämlich kalt, gnadenlos und triumphierend, wahnsinnig eben, so hat er auch die pseudo-ideologische Pseudo-Legitimation seines Mordens via Internet organisiert: Da bringt er gezielt junge Menschen um ihr Leben, dort nimmt er gezielt Millionen andere in politische Geiselhaft.

Ja Geiselhaft ist es, in der sich nunmehr all jene Europäer befinden, welche die Massenzuwanderung in soziokultureller Hinsicht für bedrohlich halten und den nach Europa strömenden radikalen Islam für gefährlich. All jene, die bewusst für die Erhaltung des christlichen Abendlandes eintreten und für die Erhaltung ihrer national-kulturellen Identität als Europäer, sie stehen nun im Verdacht, Gesinnungsgenossen des Herrn Breivik zu sein. An ihrer Spitze die Ikonen der europäischen rechtsdemokratischen Bewegungen wie der Holländer Geert Wilders, die Französin Marine Le Pen, der Österreicher Heinz Christian Strache, der Finne Timo Soini oder eben die Vorsitzende der norwegischen Fortschrittspartei Siv Jensen selbst.

Wer den Fehler begeht, sich angesichts dieser Geiselhaft offensiv in jene Richtung hin wehren zu wollen, die da lautet, alles das was der Norweger in seiner Kompilation zum Besten gibt, sei ja nicht falsch, die Bezugnahme auf Winston Churchill, auf Thomas Jefferson, auf Otto von Bismarck, wäre ja nicht grundsätzlich abzulehnen. Eine Kritik des extremistischen Islamismus, der ja etwa die Anschläge von 9/11 zu verantworten hat, müsse ja erlaubt sein. Und die sozialen, kulturellen und politischen Probleme, die die ungebremste Migration nach Europa gebracht hat, seien ja evident! Eine solche Verteidigung führt gegenwärtig offenbar unmittelbar auf das politisch-mediale Schafott. Vertreter der Lega Nord und des Front National können gegenwärtig ein Lied davon singen. Und selbst die strikte und hoch emotionale Distanzierung, wie sie etwa der Niederländer Wilders praktiziert, ändert nichts daran, dass er der geistigen Komplizenschaft mit dem norwegischen Massenmörder bezichtigt wird. Was Wunder, dass Österreichs Freiheitliche sich da gegenwärtig den erhobenen Zeigefinger ihrer politischen Mitbewerber gefallen lassen müssen und sich die Schelte vom Bundespräsident abwärts über die gesamte Gutmenschen-Gemeinschaft bis hin zu selbsternannten Rechtsextremismus-Experten, wie dem unter falschen Namen segelnden Heribert Schiedel aus dem Dokumentationsarchiv des Österreichischen Widerstands, anhören müssen.

Die Situation erinnert an die Tage des Briefbombenterrors Mitte der 90-er Jahre, als die Haider-FPÖ in ähnlicher Geiselhaft des Briefbombenattentäters Franz Fuchs bzw. seiner nach wie vor nicht völlig auszuschließenden Hintermänner stand. Die indessen längst vergessenen Bekennerschreiben der obskuren Bajuwarischen Befreiungsarmee zitierten ja seitenweise freiheitliche Elaborate, um hier eine zumindest geistige Urheberschaft zu konstruieren. Aus welcher Hexenküche diese Bekennerschreiben wirklich kamen, wurde letztlich nie wirklich geklärt. Nach dem Prinzip „cui bono“ kann jedenfalls gesagt werden, dass sie nur den Gegnern der Freiheitlichen nützten.

Ähnlich ist es mit dem 1.500-seitigen Wirrsinns-Elaborat des norwegischen Psychopathen. Nützen tut dieses primär den Gegnern der rechtspopulistischen Bewegungen Europas. Und diese Gegner zeigen bislang auch kaum Hemmung diesen taktischen Nutzen voll als Wasser auf ihre Mühlen zu leiten.

Was hilft es da, wenn man darauf hinweist, dass Habermas und Marcuse keineswegs für den blutigen Terror der Roten Armeefraktion der 70-er Jahre verantwortlich gemacht werden können? Was nützt es – um weiter in der Geschichte zurück zu gehen – wenn man darauf hinweist, dass der heilige Augustinus und die anderen Kirchenväter wohl kaum für die Hexenverbrennungen oder den jahrhundertelangen blutigen Terror der Inquisition verantwortlich seien? Was ändert es da – um wieder in die jüngere Geschichte zurück zu kehren – wenn man erklärt, dass Friedrich Nietzsche nicht für den Holocaust und Karl Marx nicht für den Archipel Gulag haftbar gemacht werden können?

Das Geschäft des politischen Kleingeldwechselns blüht in diesen Tagen. Und jene eher kleinkarierten Spindoktoren im etablierten Politbereich, die nunmehr eine günstige Gelegenheit für ihren „Kampf gegen Rechts“ sehen, haben eben keine moralische Hemmung, die ideologische Geiselnahme des Norwegers für sich zu nutzen. Es liegt nunmehr an den potentiellen politisch-ideologischen Geiseln, sich moralisch einwandfrei und politisch taktisch klug aus dieser Falle zu befreien. Dies wird sicher nicht gelingen, wenn man radikal-cholerisch auf die Attacken reagiert. Und es wird auch nicht gelingen, wenn man sich kleinmütig von bisherigen politischen Haltungen distanziert. Jene Probleme im Bereich der Massenmigration und der Islamisierung, die man bislang mit großem Beifall des Wählerpublikums thematisierte, sie bleiben bestehen – auch trotz der norwegischen Tragödie. Ob man in der politischen Kommunikation, im Tonfall, eben in der Sprache, beim Aufzeigen dieser Problemfelder nicht maßvoller werden sollte, muss diskutiert werden. Dasselbe betrifft aber auch die Gegner der ach so bösen Rechtspopulisten quer durch Europa. Diese werden ihre Terminologie der Ausgrenzung ebenso mäßigen müssen.

 

 

samedi, 21 mai 2011

Croatie 1945: une nation décapitée

Christophe Dolbeau:

 

Croatie 1945: une nation décapitée

 

bleiburg.jpgParticulièrement impitoyable, la guerre à laquelle fut confronté l’État Indépendant Croate entre 1941 et 1945 s’est achevée, en mai 1945, par l’ignoble massacre de Bleiburg (1). Tueries massives de prisonniers civils et militaires, marches de la mort, camps de concentration (2), tortures, pillages, tout est alors mis en œuvre pour écraser la nation croate et la terroriser durablement. La victoire militaire étant acquise (3), les communistes entreprennent, en effet, d’annihiler le nationalisme croate : pour cela, il leur faut supprimer les gens qui pourraient prendre ou reprendre les armes contre eux, mais aussi éliminer les « éléments socialement dangereux », c’est à dire la bourgeoisie et son élite intellectuelle « réactionnaire ». Pour Tito et les siens, rétablir la Yougoslavie et y installer définitivement le marxisme-léninisme implique d’anéantir tous ceux qui pourraient un jour s’opposer à leurs plans (4). L’Épuration répond à cet impératif : au nom du commode alibi antifasciste, elle a clairement pour objectif de décapiter l’adversaire. Le plus souvent d’ailleurs, on ne punit pas des fautes ou des crimes réels mais on invente toutes sortes de pseudo délits pour se débarrasser de qui l’on veut. Ainsi accuse-t-on, une fois sur deux, les Croates de trahison alors que personne n’ayant jamais (démocratiquement) demandé au peuple croate s’il souhaitait appartenir à la Yougoslavie, rien n’obligeait ce dernier à lui être fidèle ! Parallèlement, on châtie sévèrement ceux qui ont loyalement défendu leur terre natale, la Croatie.   De nouvelles lois permettent de s’affranchir des habituelles lenteurs judiciaires : lorsqu’on n’assassine pas carrément les gens au coin d’un bois, on les défère devant des cours martiales qui sont d’autant plus expéditives que les accusés y sont généralement privés de défense et contraints de plaider coupable…

 

Émanant d’un pouvoir révolutionnaire, aussi illégal qu’illégitime, cette gigantesque purge n’est pas seulement une parodie de justice mais c’est aussi une véritable monstruosité : en fait, on liquide des milliers d’innocents, uniquement parce qu’ils sont croates ou parce qu’on les tient pour idéologiquement irrécupérables et politiquement gênants. Au démocide (5) aveugle et massif qu’incarnent bien Bleiburg et les Marches de la Mort s’ajoute un crime encore plus pervers, celui que le professeur Nathaniel Weyl a baptisé aristocide et qui consiste à délibérément priver une nation de son potentiel intellectuel, spirituel, technique et culturel (« J’ai utilisé ce terme (aristocide) », écrit l’universitaire américain, « pour évoquer l’extermination de ce que Thomas Jefferson appelait ‘l’aristocratie naturelle des hommes’, celle qui repose sur ‘la vertu et le talent’ et qui constitue ‘le bien le plus précieux de la nature pour l’instruction, l’exercice des responsabilités et le gouvernement d’une société’. Jefferson estimait que la conservation de cette élite était d’une importance capitale »)-(6). Dans cette perspective, les nouvelles autorités ont quatre cibles prioritaires, à savoir les chefs militaires, les leaders politiques, le clergé et les intellectuels.

 

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Delenda est Croatia

 

            Au plan militaire et contrairement à toutes les traditions de l’Europe civilisée, les communistes yougoslaves procèdent à l’élimination physique de leurs prisonniers, surtout s’ils sont officiers. Pour la plupart des cadres des Forces Armées Croates, il n’est pas question de détention dans des camps réservés aux captifs de leur rang, comme cela se fait un peu partout dans le monde (et comme le faisait le IIIe Reich…). Pour eux, ce sont des cachots sordides, des violences et des injures, des procédures sommaires et au bout du compte, le gibet ou le poteau d’exécution. Il n’y a pas de circonstances atténuantes, aucun rachat n’est offert et aucune réinsertion n’est envisagée. Près de 36 généraux (7) sont ainsi « officiellement » liquidés et une vingtaine d’autres disparaissent dans des circonstances encore plus obscures. Colonels, commandants, capitaines, lieutenants et même aspirants – soit des gens d’un niveau culturel plutôt plus élevé que la moyenne – font l’objet d’un traitement spécialement dur et le plus souvent funeste. De cette façon, plusieurs générations de gens robustes et éduqués sont purement et simplement supprimées. Leur dynamisme, leur courage et leurs capacités feront cruellement défaut…

 

            Vis-à-vis du personnel politique non-communiste, les méthodes d’élimination sont tout aussi radicales. Les anciens ministres ou secrétaires d’État de la Croatie indépendante, tout au moins ceux que les Anglo-Saxons veulent bien extrader (8), sont tous rapidement condamnés à mort et exécutés (9). Les « tribunaux » yougoslaves n’établissent pas d’échelle des responsabilités et n’appliquent qu’une seule peine. Disparaissent dans cette hécatombe de nombreux hommes cultivés et expérimentés, certains réputés brillants (comme les jeunes docteurs Julije Makanec, Mehmed Alajbegović et Vladimir Košak), et dont beaucoup, il faut bien le dire, n’ont pas grand-chose à se reprocher. Leur honneur est piétiné et la nation ne bénéficiera plus jamais de leur savoir-faire. (Remarquons, à titre de comparaison, qu’en France, la plupart des ministres du maréchal Pétain seront vite amnistiés ou dispensés de peine). La même vindicte frappe la haute fonction publique : 80% des maires, des préfets et des directeurs des grands services de l’État sont assassinés, ce qui prive ex abrupto le pays de compétences et de dévouements éprouvés. On les remplacera au pied levé par quelques partisans ignares et l’incurie s’installera pour longtemps.  Moins brutalement traités (encore que plusieurs d’entre eux se retrouvent derrière les barreaux, à l’instar d’August Košutić ou d’Ivan Bernardic) mais tenus pour de dangereux rivaux, les dirigeants du Parti Paysan sont eux aussi irrémédiablement exclus de la scène politique ; leur formation politique, la plus importante du pays, est dissoute, tout comme les dizaines de coopératives et d’associations, sociales, culturelles, syndicales ou professionnelles, qui en dépendent… Coupé de ses repères traditionnels, le monde rural est désormais mûr pour la socialisation des terres et pour les calamiteuses « zadrougas » que lui impose l’omnipotente bureaucratie titiste.

 

Mort aux « superstitions »   

 

            Convaincus en bons marxistes que la religion est une superstition et que c’est bien « l’opium du peuple », les nouveaux dirigeants yougoslaves témoignent à l’égard des églises d’une hargne morbide. Les deux chefs de l’Église Orthodoxe Croate, le métropolite Germogen et l’éparque Spiridon Mifka sont exécutés ; âgé de 84 ans, le premier paie peut-être le fait d’avoir été, autrefois, le grand aumônier des armées russes blanches du Don… Du côté des évangélistes, l’évêque Filip Popp est lui aussi assassiné ; proche des Souabes, il était devenu encombrant… Vis-à-vis des musulmans, la purge n’est pas moins implacable : le mufti de Zagreb, Ismet Muftić, est publiquement pendu devant la mosquée (10) de la ville, tandis que dans les villages de Bosnie-Herzégovine, de nombreux imams et hafiz subissent un sort tout aussi tragique. Mais le grand ennemi des communistes demeure sans conteste l’Église Catholique contre laquelle ils s’acharnent tout particulièrement (11). Au cours de la guerre, le clergé catholique avait déjà fait l’objet d’une campagne haineuse, tant de la part des tchetniks orthodoxes que des partisans athées. Des dizaines de prêtres avaient été tués, souvent dans des conditions atroces comme les Pères Juraj Gospodnetić et Pavao Gvozdanić, tous deux empalés et rôtis sur un feu, ou les Pères Josip Brajnović et Jakov Barišić qui furent écorchés vifs (12). À la « Libération », cette entreprise d’extermination se poursuit : désignés comme « ennemis du peuple » et « agents de la réaction étrangère », des centaines de religieux sont emprisonnés et liquidés (13), les biens de l’Église sont confisqués et la presse confessionnelle interdite. « Dieu n’existe pas » (Nema Boga) récitent désormais les écoliers tandis que de son côté, l’académicien Marko Konstrenčić proclame fièrement que « Dieu est mort » (14). Au cœur de cette tempête anticléricale, la haute hiérarchie n’échappe pas aux persécutions : deux évêques (NN.SS. Josip Marija Carević et Janko Šimrak) meurent aux mains de leurs geôliers ; deux autres (NN.SS. Ivan Šarić et Josip Garić) doivent se réfugier à l’étranger ; l’archevêque de Zagreb (Mgr Stepinac) est condamné à 16 ans de travaux forcés et l’évêque de Mostar (Mgr Petar Čule) à 11 ans de détention. D’autres prélats (NN.SS. Frane Franić, Lajčo Budanović, Josip Srebrnić, Ćiril Banić, Josip Pavlišić, Dragutin Čelik et Josip Lach) sont victimes de violentes agressions (coups et blessures, lapidation) et confrontés à un harcèlement administratif constant (15). En ordonnant ou en couvrant de son autorité ces dénis de justice et ces crimes, le régime communiste entend visiblement abolir la religion et anéantir le patrimoine spirituel du peuple croate. Odieuse en soi, cette démarche totalitaire n’agresse pas seulement les consciences mais elle participe en outre de l’aristocide que nous évoquions plus haut car elle prive, parfois définitivement, le pays de très nombreux talents et de beaucoup d’intelligence. Au nombre des prêtres sacrifiés sur l’autel de l’athéisme militant, beaucoup sont, en effet, des gens dont la contribution à la culture nationale est précieuse, voire irremplaçable (16).

 

Terreur culturelle

 

            Un quatrième groupe fait l’objet de toutes les « attentions » des épurateurs, celui des intellectuels. Pour avoir une idée de ce que les communistes purs et durs pensent alors de cette catégorie de citoyens, il suffit de se rappeler ce que Lénine lui-même en disait. À Maxime Gorki qui lui demandait, en 1919, de se montrer clément envers quelques savants, Vladimir Oulianov répondait brutalement que « ces petits intellectuels minables, laquais du capitalisme (…) se veulent le cerveau de la nation » mais « en réalité, ce n’est pas le cerveau, c’est de la merde » (17). Sur de tels présupposés, il est évident que les Croates qui n’ont pas fait le bon choix peuvent s’attendre au pire. Dès le 18 mai 1944, le poète Vladimir Nazor (un marxiste de très fraîche date)-(18) a d’ailleurs annoncé que ceux qui ont collaboré avec l’ennemi et fait de la propagande par la parole, le geste ou l’écrit, surtout en art en en littérature, seront désignés comme ennemis du peuple et punis de mort ou, pour quelques cas exceptionnels, de travaux forcés (19). La promesse a le mérite d’être claire et l’on comprend pourquoi le consul de France à Zagreb, M. André Gaillard, va bientôt qualifier la situation de « Terreur Rouge » (20)…

 

            Les intentions purificatoires du Conseil Antifasciste de Libération ne tardent pas à se concrétiser et leurs effets sont dévastateurs. À Bleiburg comme aux quatre coins de la Croatie, la chasse aux intellectuels mal-pensants est ouverte. Dans la tourmente disparaissent les écrivains Mile Budak, Ivan Softa, Jerko Skračić, Mustafa Busuladžić, Vladimir Jurčić, Gabrijel Cvitan, Marijan Matijašević, Albert Haller et Zdenka Smrekar, ainsi que les poètes Branko Klarić, Vinko Kos, Stanko Vitković et Ismet Žunić. Échappant à la mort, d’autres écopent de lourdes peines de prison à l’instar de Zvonimir Remeta (perpétuité), Petar Grgec (7 ans), Edhem Mulabdić, Alija Nametak (15 ans) ou Enver Čolaković. Bénéficiant d’une relative mansuétude, quelques-uns s’en sortent mieux comme les poètes Tin Ujević et Abdurezak Bjelevac ou encore l’historien Rudolf Horvat qui se voient simplement interdire de publier. Tenus pour spécialement nocifs, les journalistes subissent quant à eux une hécatombe : Josip Belošević, Franjo Bubanić, Boris Berković, Josip Baljkas, Mijo Bzik, Stjepan Frauenheim, Mijo Hans, Antun Jedvaj, Vjekoslav Kirin, Milivoj Magdić, Ivan Maronić, Tias Mortigjija, Vilim Peroš, Đuro Teufel, Danijel Uvanović et Vladimir Židovec sont assassinés, leur collègue Stanislav Polonijo disparaît à Bleiburg, tandis que Mladen Bošnjak, Krešimir Devčić, Milivoj Kern-Mačković, Antun Šenda, Savić-Marković Štedimlija, le Père Čedomil Čekada et Theodor Uzorinac sont incarcérés, parfois pour très longtemps (21).

 

            La répression frappe très largement et les gens de presse ou les écrivains sont loin d’être les seuls à passer au tamis de la Commission d’enquête sur les crimes de collaboration culturelle avec l’ennemi (Anketna komisija za utvrdjivanje zločina kulturnom suradnjom s neprijateljem). Une « grande peur », pour reprendre l’expression de Bogdan Radica (22), règne sur la Croatie où des milliers de citoyens sont contraints de répondre à un questionnaire inquisitorial (le fameux Upitni arak). Artistes, universitaires, magistrats, médecins, personnels des hôpitaux, membres des institutions scientifiques ou sportives, tous sont visés et pour ceux qui ne satisfont pas aux nouvelles normes, la sanction est immédiate. Au nombre des plus sévèrement « punis », citons l’architecte Lovro Celio-Cega, le diplomate Zvonko Cihlar, le banquier Emil Dinter, l’ingénieur naval Đuro Stipetić ou les médecins Šime Cvitanović et Ljudevit Jurak (23), tous assassinés. Chez les musiciens, les peines sont plus légères : le compositeur (et franciscain) Kamilo Kob se voit tout de même infliger 6 ans de prison et son collègue Zlatko Grgošević 6 mois de travaux forcés, tandis que le célèbre maestro Lovro Matačić passe 10 mois derrière les barbelés et que son confrère Rado degl’Ivellio est chassé du Théâtre National. Le peintre (et prêtre) Marko Ćosić est condamné à 10 ans d’incarcération et le sculpteur Rudolf Švagel-Lešić à 5 ans de la même peine ; plus chanceux, les peintres Oto Antonini, Ljubo Babić et Rudolf Marčić sont simplement interdits d’exposition. Le ratissage entrepris par la police politique est très systématique et des gens très divers, souvent peu politisés, se retrouvent au bagne comme le chansonnier Viki Glovački, le photographe Ljudevit Kowalsky, le géographe Oto Oppitz, le financier Branko Pliverić ou l’orientaliste Hazim Šabanović.

 

            D’une brutalité inouie, cette grande purge cause dans la société croate un traumatisme profond, d’autant qu’elle s’accompagne de l’émigration massive et définitive de ceux qui parviennent à passer au travers des mailles du filet. Notons que pour parachever leur travail de déculturation, les communistes procèdent dans le même temps au nettoyage des bibliothèques publics et privées afin d’en extraire les « mauvaises » références. Sont ainsi pilonnés les ouvrages « oustachis » (y compris des éditions de Racine, Hugo ou Dostoïevski dont la seule « tare » est d’avoir eu recours à l’orthographe en vigueur sous l’État Indépendant Croate) et les « livres de l’ennemi », c’est à dire tous ceux qui sont rédigés en italien ou en allemand. On jette par exemple les textes de Nietzsche, Kant ou Dante ainsi que des traductions d’Eschyle, Homère, Sophocle, Euripide et Tacite (24)… Chef de l’Agitprop, Milovan Đilas (la future coqueluche des libéraux de Saint-Germain-des-Prés) recommande, en janvier 1947, de se débarrasser des livres de Roald Amundsen mais aussi des œuvres toxiques de Bernard Shaw et Gustave Flaubert (25). Restent toutefois, pour ceux qui veulent se cultiver, les ouvrages édifiants de Marx, Lénine et Dietzgen ( ! ) ou ceux des nouveaux maîtres à penser que sont Đilas, Kardelj et « Čiča Janko » (Moša Pijade)…

 

            Au terme de ce bref et sinistre panorama, il semble bien que l’on puisse, sans exagération, considérer l’épuration communiste de la Croatie comme un aristocide. Cruelle et imbécile, cette « chasse aux sorcières » n’a jamais eu pour but de châtier de quelconques « criminels fascistes » (il n’y en avait guère) mais bien de se débarrasser d’une intelligentsia supposément hostile et de priver la Croatie d’une grande partie de ses moyens afin de faire place nette aux apparatchiks du nouveau régime. L’opération a, hélas, parfaitement atteint ses objectifs et la Croatie mettra près de 25 ans à se doter d’une nouvelle élite digne de ce nom, puis encore 20 ans à émerger définitivement du cauchemar yougo-communiste !                                      

 

Christophe Dolbeau 

 

Notes

 

(1) Voir C. Dolbeau, « Bleiburg, démocide yougoslave », in Tabou, vol. 17, Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2010, 7-26.

 

(2) À propos de ces camps, le témoin britannique Frank Waddams (qui résidait en Yougoslavie à la fin de la guerre) affirme que « la famine, la surpopulation, la brutalité et la mortalité en faisaient des endroits bien pires que Dachau ou Buchenwald » – cf. N. Beloff, Tito’s flawed legacy, London, Victor Gollancz, 1985, p. 134.

 

(3) Grâce, il faut bien le dire, à une aide massive des Alliés comme en atteste par exemple l’ampleur exceptionnelle de l’ « Opération Audrey » – voir Louis Huot, Guns for Tito, New York, L. B. Fischer, 1945 et Kirk Ford Jr, OSS and the Yugoslav Resistance, 1943-1945, College Station, TAMU Press, 2000.

 

(4) « Après la fondation de l’État, l’objectif suivant fut d’amener la nation à accepter à 100% le Parti Communiste et son monopole idéologique, ce qui fut d’abord obtenu par la persécution et en compromettant les adversaires de diverses manières, puis en veillant à éradiquer toute pensée hétérodoxe, c’est à dire divergeant ne serait-ce que de façon minime du point de vue du Comité Central du Parti Communiste » – D. Vukelić, « Censorship in Yugoslavia between 1945 and 1952 – Halfway between Stalin and West », Forum de Faenza, IECOB, 27-29 septembre 2010, p. 6.

 

(5) Voir R. J. Rummel, Death by Government, chapitre 2 (Definition of Democide), New Brunswick, Transaction Publishers, 1994.

 

(6) cf. N. Weyl, « Envy and Aristocide », in The Eugenics Bulletin, hiver 1984. Voir également T. Sunić, « Sociobiologija Bleiburga », in Hrvatski List du 3 mars 2009 (repris dans The Occidental Observer du 15 mars 2009, sous le titre de « Dysgenics of a Communist Killing Field : the Croatian Bleiburg »).

 

(7) Junuz Ajanović, Edgar Angeli, Oton Ćuš, Franjo Dolački, Stjepan Dollezil, Julije Fritz, Mirko Gregorić, Đuro Grujić (Gruić), August Gustović, Muharem Hromić, Vladimir Kren, Slavko Kvaternik, Vladimir Laxa, Rudolf Lukanc, Bogdan Majetić, Ivan Markulj, Vladimir Metikoš, Josip Metzger, Stjepan Mifek, Ante Moškov, Antun Nardelli, Miroslav Navratil, Franjo Nikolić, Ivan Perčević, Makso Petanjek, Viktor Prebeg, Antun Prohaska, Adolf Sabljak, Tomislav Sertić, Vjekoslav Servatzy, Slavko Skolibar, Nikola Steinfl, Josip Šolc, Slavko Štancer, Ivan Tomašević, Mirko Vučković.

 

(8) Voir J. Jareb, « Sudbina posljednje hrvatske državne vlade i hrvatskih ministara iz drugog svjetskog rata », in Hrvatska Revija, N°2 (110), juin 1978, 218-224.

 

(9) Tel est le cas de M.M. Mehmed Alajbegović, Mile Budak, Pavao Canki, Vladimir Košak, Osman Kulenović, Živan Kuveždić, Slavko Kvaternik, Julije Makanec, Nikola Mandić, Miroslav Navratil, Mirko Puk et Nikola Steinfl.

 

(10) Le bâtiment sera fermé et ses minarets abattus en 1948.

 

(11) Au sujet de la querelle entre l’Église Catholique et l’État communiste yougoslave, voir l’article de B. Jandrić [« Croatian totalitarian communist government’s press in the preparation of the staged trial against the archbishop of Zagreb Alojzije Stepinac (1946) », in Review of Croatian History, vol. I, N°1 (décembre 2005)] et l’ouvrage de M. Akmadža (Katolička crkva u Hrvatskoj i komunistički režim 1945.-1966., Rijeka, Otokar Keršovani, 2004). 

 

(12) cf. Ante Čuvalo, « Croatian Catholic Priests, Theology Students and Religious Brothers killed by Communists and Serbian Chetniks in the Former Yugoslavia during and after World War II » – http://www.cuvalo.net/?p=46

 

(13) Signée par les évêques croates, une lettre pastorale du 20 septembre 1945 fait état de 243 prêtres assassinés, 169 emprisonnés et 89 disparus ; en septembre 1952, un autre document épiscopal parle de 371 religieux tués, 96 disparus, 200 emprisonnés et 500 réfugiés – cf. Th. Dragoun, Le dossier du cardinal Stepinac, Paris, NEL, 1958. Voir aussi I. Omrčanin, Martyrologe croate. Prêtres et religieux assassinés en haine de la foi de 1940 à 1951, Paris, NEL, 1962.

 

(14) Th. Dragoun, op. cité, p. 239.

 

(15) Ibid, p. 67, 213, 219, 248-254.

 

(16) On pense notamment au philosophe Bonaventura Radonić, à l’historien Kerubin Šegvić, au compositeur Petar Perica, au sociologue Dominik Barac, au byzantologue Ivo Guberina, à l’écrivain et distingué polyglotte Fran Binički et au biologiste Marijan Blažić, tous assassinés.

 

(17) cf. Le livre noir du communisme, sous la direction de S. Courtois, Paris, R. Laffont, 1998, p. 864.

 

(18) Avant la guerre, Vladimir Nazor (1876-1949) avait soutenu le royaliste serbe Bogoljub Jevtić puis le Parti Paysan Croate de V. Maček et en décembre 1941, il avait été nommé membre de l’Académie de Croatie (HAZU) par Ante Pavelić…

 

(19) cf. D. Vukelić, op. cité, p. 1.

 

(20) cf. G. Troude, Yougoslavie, un pari impossible ? : la question nationale de 1944 à 1960, Paris, L’Harmattan, 1998, p. 69.

 

(21) Sur 332 titulaires de la carte de presse, seuls 27 seront autorisés à poursuivre l’exercice de leur métier. Pour une étude exhaustive sur la répression dans le milieu journalistique, voir J. Grbelja, Uništeni naraštaj : tragične sudbine novinara NDH, Zagreb, Regoč, 2000, ainsi que l’article de D. Vukelić mentionné en note 4.

 

(22) Voir B. Radica, « Veliki strah : Zagreb 1945 », in Hrvatska Revija, vol. 4 (20), 1955.

 

(23) Expert de renommée internationale, il avait fait partie, en juillet 1943, de la commission chargée d’enquêter en Ukraine sur le massacre communiste de Vinnytsia.

 

(24) cf. D. Vukelić, op. cité, pp. 21, 23/24.

 

(25) Dans la liste des auteurs prohibés figurent aussi Maurice Dekobra, Gaston Leroux (pour Chéri Bibi !) et Henri Massis (il est vrai que ce dernier prônait la création d’un « parti de l’intelligence » ce qui n’était pas vraiment à la mode dans la Yougoslavie de 1945…).       

 

 

samedi, 05 février 2011

Moscou: des critiques malgré les bombes

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Alexander LATSA:

Des critiques malgré les bombes

Ex: http://fr.rian.ru/

Ainsi l’abominable s’est encore produit. Vers 14h30 lundi dernier, un kamikaze a fait exploser sa bombe dans le hall d’arrivée de l’aéroport international de Domodedovo. L’attentat, qui survient après la visite du président Russe au Proche-Orient et à la veille du sommet mondial de Davos, visait clairement tant à fragiliser le pouvoir russe qu’à inquiéter la communauté internationale, notamment en ciblant des étrangers. Le bilan est lourd, 35 personnes sont mortes et 180 blessées. La Russie apprend-on aurait pu en outre plus mal terminer l’année 2010 puisque le kamikaze de l’aéroport serait lié à une cellule terroriste, en cours d’identification et de démantèlement, qui avait planifié un attentat sur la place rouge le 31 décembre au soir.

Même dans ce moment difficile, la Russie n’a encore eu droit qu’à beaucoup de critiques et peu de soutien. Mention spéciale à la presse française qui s’est encore distinguée. Pour Hélène Blanc sur France-info par exemple, il faut se montrer particulièrement prudent car nous dit-elle en citant la série d’attentats qui avait fait 293 morts en Russie en 1999 : "ces attentats n’étaient pas du tout l’œuvre des Tchétchènes auxquels on les a attribués mais l’œuvre du FSB". Pour Anne Nivat: "Poutine comme Medvedev exploitent l’obsession sécuritaire pour gagner des votes et ils se sont fait élire grâce à leur rhétorique sur la Tchétchénie". Pour le correspondant du Figaro en Russie, Pierre Avril: "le pays serait en proie à une quasi guerre civile". Enfin pour Vincent Jauvert, l’attentat démontrerait "la faillite du système Poutine". Cette affirmation nous a déjà été martelé cet été, lorsque les incendies qui ont frappé la Russie avaient soit disant démontré une faillite d’un hypothétique système Poutine. En outre, ce dernier ajoute: "corrompus et incompétents, les services de sécurité n’ont pas repéré le kamikaze".

Pourtant, bien loin des bureaux des rédactions des quartiers huppés de Moscou ou Paris, sur le terrain, les résultats de la Russie en matière de lutte anti-terrorisme sont assez éloquents. Pour la seule année 2010, dans le Caucase du nord, 301 terroristes ont été abattus et 468 arrêtés, 4.500 raids ont été réalisés, ainsi que 50 opérations antiterroristes d'envergure. 66 attentats ont été déjoués, même si 500 actes terroristes (dont 92 explosions et attentats) ont coûté la vie à plus de 600 personnes. En Russie pour la seule année 2010, plus de 360 policiers russes sont  morts dans l’exercice de leurs fonctions.

Bien sur, le Caucase musulman, Tchétchénie en tête, à longtemps été présenté par les médias occidentaux comme une région du monde occupée par la tyrannique Russie, mais aspirant à l’indépendance et à la liberté. Le terrorisme dans le Caucase serait une sorte de réaction désespérée de peuples opprimés. Les Français, ayant la nostalgie du village Gaulois assiégé par la puissante Rome, et désinformés sur la réalité du terrain, ne pouvaient que se laisser séduire, du moins pour une grande partie d’entre eux. Pourtant, il n’en est rien. Le but des terroristes n’est pas de libérer des peuples opprimés mais de les asservir. Les terroristes du Caucase sont liés à une nébuleuse islamiste sous forte influence étrangère, Wahhabite, reliée elle à une idéologie révolutionnaire et destructrice, qui vise à l’établissement d’un émirat Islamique dans tout la région. Ce noyau Wahhabite a probablement ses racines dans la première guerre de Tchétchénie, lorsque de très nombreux supplétifs étrangers (Arabes, Afghans…) ont rejoint les rangs Tchétchènes, pensant transformer la guerre d’indépendance en un conflit religieux et amener la guerre sainte dans la région. On sait ce qu’il advint, les nationalistes Tchétchènes, s’ils ont perdu la guerre sur  le terrain contre l’armée fédérale, ont au final obtenu pour la Tchétchénie une autonomie très importante, politique et religieuse, mais au sein de la fédération. Les tensions entre caucasiens et étrangers ont même explosé au grand jour, les premiers ne reconnaissant que difficilement les méthodes des seconds et leur radicalité intransigeante, bien loin du soufisme du Caucase, qui s’est quand même un tant soi peu accommodé des traditions locales. Ramzan Kadyrov proclamait d’ailleurs récemment et symboliquement, la défaite du Wahhabisme en Tchétchénie.

La séparation du Caucase et de la Russie comme le souhaitent et les Islamistes Wahhabites et certains intellectuels étrangers ne représenterait en rien une solution. Il semble évident que la conséquence première d’une telle décision serait de livrer la région à des conflits internes avec la probabilité qu’elle ne devienne rapidement un foyer régional de terrorisme. Il faut aussi rappeler que ces régions du sud de la Russie sont pour la plupart russes depuis plus longtemps que Nice n’est définitivement devenue Française. Enfin, de très nombreux Caucasiens musulmans se sentent russes et citoyens à part entière de la fédération, dont ils représentent une des facettes de l’identité multiculturelle.

Il serait appréciable que les commentateurs étrangers concentrent leurs attaques et leur énergie sur les criminels et non sur l’Etat russe. A ce que je sache, de Madrid à Londres ou Moscou, les victimes sont les victimes d’un seul et même terrorisme. Je ne crois pas que lorsque des événements similaires ont frappé d’autres démocraties européennes, comme l’Espagne ou l’Angleterre, en 2004 et 2005, avoir lu de la part de commentateurs russes que les attentats signifiaient un échec des gouvernements de ces pays ou que les services de sécurité n’auraient pas bien fait leur travail. Cela pour la simple et bonne raison qu’il est quasiment impossible d’empêcher tous les attentats terroristes. Les Espagnols, les Israéliens, les Turcs ou les Indiens, dont les pays sont souvent visés par le terrorisme ont depuis longtemps compris la nécessité de mesures de sécurité drastiques pour prévenir au maximum ces attentats, avec plus ou moins de succès. Ces mesures même si elles entravent certaines libertés individuelles sont sans doute essentielles pour que la vie puisse suivre un cours paisible malgré la menace.

Les esprits sont préparés si de nouveaux attentats surviennent, en Russie et peut-être encore dans la capitale, ce qui semble malheureusement inévitable. Le but des terroristes est toujours d’effrayer la population et déstabiliser la société. Mais aucun cas nous ne devons nous citoyens russes et étrangers nous laisser déstabiliser. Bien au contraire, c’est la coordination d’un état volontaire et décidé, et d’une population soudée et attentive qui est le meilleur rempart contre le terrorisme. La Russie a la capacité de surmonter ces épreuves. Comme l’a parfaitement résumé Alexeï Pimanov, le présentateur du programme Chelovek i Zakon (Homme et loi) dans l’émission récente consacrée à ces évènements: "Ceux qui ont spontanément et bénévolement proposé leur aide suite à cet attentat, qui ont transporté gratuitement de l’aéroport au métro des passagers, ceux qui ont donné leur sang ou aidé les secours dans les premiers difficiles moments, ces gens la représentent la vraie Russie".

"Un autre regard sur la Russie": Polémiques vestimentaires

"Un autre regard sur la Russie": Made in Russia

"Un autre regard sur la Russie": Divine Carélie

"Un autre regard sur la Russie": La démographie russe, objet de tous les fantasmes

"Un autre regard sur la Russie": Moscou, capitale de l'Europe?

"Un autre regard sur la Russie": Vladivostok, une ville au bout du monde

"Un autre regard sur la Russie": Rio Grande

"Un autre regard sur la Russie": Mistral gagnant

* Alexandre Latsa, 33 ans, est un blogueur français qui vit en Russie. Diplômé en langue slave, il anime le blog DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

mardi, 01 février 2011

Dader van aanslag Moskouse luchthaven afkomstig uit Noordelijke Kaukasus

Dader van aanslag Moskouse luchthaven afkomstig uit Noordelijke Kaukasus

       
Attentats-Moscou-e.jpgMOSKOU 29/01 (AFP) = De dader van de dodelijke aanslag op de Moskouse luchthaven Domodedovo, waarbij maandag 35 mensen omkwamen, is afkomstig uit de Noordelijke Kaukasus, de onstabiele regio in het zuiden van Rusland. Dat meldt de commissie die instaat voor het onderzoek zaterdag. 

"We hebben de identiteit vastgesteld van de terrorist, de kamikaze die het explosief tot ontploffing heeft bracht", zo luidt het in een persbericht. "Het gaat om een 20-jarige man afkomstig uit een van de republieken uit de Noordelijke Kaukasus." 

De naam van de dader werd niet bekendgemaakt om zo de "medeplichtigen en verantwoordelijken van deze terroristische daad te kunnen identificeren en arresteren". MPE/(VKB)/

samedi, 29 janvier 2011

Explosie Moskou: onderzoekers verdenken Russische islamist

Explosie Moskou: onderzoekers verdenken Russische islamist

       
attentat-moscou.jpgMOSKOU 27/01 (AFP) = De onderzoekers verdenken er een Russische islamist van verantwoordelijk te zijn voor de zelfmoordaanslag van maandag op
de Moskouse luchthaven Domodedovo. Hij zou samen met een vrouw de aanslag gepleegd hebben. Dat berichtte de Russische krant Kommersant donderdag.
   De krant haalt politiebronnen aan. De man, met de naam Razdoboudko,
zou lid zijn van een islamistische rebellengroepering uit de regio van Stavropol. Die stad ligt in het zuiden van Rusland, in de Kaukasus.

In de Russische media circuleert de piste van een rebellengroepering die aanvankelijk een aanslag vlakbij het Rode Plein in Moskouzou gepland hebben tijdens Nieuwjaarsnacht. Een vrouw moest die aanslag uitvoeren, maar kwam om toen haar explosievengordel te vroeg
ontplofte. Een andere vrouw van de rebellengroepering zou dan de aanslag van maandag op Domodedovo gepleegd hebben.

Volgens de bronnen van Kommersant zouden de twee vrouwen onder dwang van Razdobouko gehandeld hebben, maar de man zou ook bij de aanslag maandag op de Moskouse luchthaven geweest zijn. Op de plaats van de feiten werd in elk geval het hoofd van een man gevonden, aldus Kommersant. VRW/VOC/

jeudi, 04 novembre 2010

Argentine 1976: Est et Ouest unis contre les péronistes

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Argentine 1976 : Est et Ouest unis contre les péronistes

 

Paul Lecomte

Ex: http://www.voxnr.com/

 

A l’heure où Jorge Videla est poursuivi en raison de son implication dans la mort de 32 détenus politiques durant les mois qui suivirent le coup d’Etat, il est de notoriété commune que le Département d’Etat américain soutint la junte qui renversa le régime péroniste d’Isabel Perón. Un événement surprenant est néanmoins peu connu dans l’histoire argentine : l’attitude amicale de l’URSS et du Parti communiste d’Argentine (PCA) à l’égard du régime militaire.

En raison de liens commerciaux anciens avec l’Argentine et de la faiblesse du parti communiste local, l’URSS vit d’un bon œil l’apparition d’une dictature militaire qui concentrait la répression sur les péronistes de gauche des Montoneros et les trotskistes de l’Ejército revolucionario del pueblo. Contrairement à ce qui se produisit au Chili sous Pinochet, l’ambassade soviétique ne fut pas fermée, même chose pour celle de Cuba. Plus surprenant encore alors que les escadrons de la mort se déchainaient contre les militants de gauche, les activités du parti communiste ne furent que suspendues et son appareil apporta un soutien officiel à la junte du général Videla, considérée comme démocratique par rapport aux secteurs « pinochétistes » de l’armée argentine.

La lune de miel entre communistes pro-soviétiques se poursuivit sous la présidence Carter où le PCA dénonça les critiques du président américain à l’encontre des militaires comme une atteinte des USA contre la souveraineté nationale argentine. L’URSS, Cuba et leurs alliés empêchèrent l’administration Carter de faire condamner l’Argentine par la Commission des droits de l’homme des Nations unies. En 1979 l’Argentine fut un des deux seuls pays à ne pas suivre l’embargo sur les céréales visant l’Union soviétique après l’invasion de l’Afghanistan. L’URSS achetait les deux tiers de la production argentine de céréales juste avant que commencent les hostilités entre la Grande Bretagne et l’Argentine.

Lors de la Guerre des Malouines, l’URSS s’abstint de condamner l’invasion des iles par l’armée argentine et offrit des images satellites aux militaires sud-américains, comme l’ont déclaré des anciens officiers de haut rang du KGB et de l’armée rouge récemment au journaliste russe Sergei Brilev. Cuba offrit même d’envoyer des troupes contre les Britanniques au nom de l’anticolonialisme. L’aide soviétique ne permit pas à la junte de vaincre les forces armées britanniques et le régime militaire ne survécu pas à la débâcle suivant la défaite argentine.

Au-delà de la realpolitik, l’alliance objective des deux super-grands dans le soutien à une dictature d’extrême droite qui écrasa les restes du péronisme (seul mouvement d’importance de troisième voie en Amérique latine) oblige à modifier notre vision de la Guerre froide. De Yalta jusqu’à la disparition de l’Union soviétique, tous les Etats adeptes du « ni Est ni Ouest » furent impitoyablement attaqués par les deux superpuissances lorsqu’ils menaçaient leurs prés carrés respectifs, depuis l’Argentine péroniste jusqu’à l’Iran révolutionnaire. Seule la Chine en raison de son poids démographique et de son immensité parvint un temps à impulser une troisième voie avant de devenir l’allié objectif des USA contre l’URSS.

vendredi, 01 mai 2009

Vrijheid van meningsuiting: de puntjes op de i

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VRIJHEID VAN MENINGSUITING: DE PUNTJES OP DE i

door prof. Matthias E. Storme - http://bitterlemon.eu

 

Vrijheid van meningsuiting is vandaag de dag een belangrijk thema, zowel omwille van de reële aantastingen ervan in onze samenleving als omwille van de totaal onterechte hulpkreten erover, beiden vaak vanuit "linkse" hoek. Een van de meest groteske karikaturen van het vraagstuk is wel de tekst die geschreven werd door de "vrijzinnig-humanistische" organisatoren van de "Nacht van de censuur" (21 juni 2008), nl. Rik Pinxten en Björn Siffer [1] (zie ook al de terechte kritiek van Filip van Laenen [2]). Hoog tijd dus om even de puntjes op de i te zetten.

Wat voor iets is "vrijheid van meningsuiting"?

Vrijheid van meningsuiting is op de eerste plaats een juridisch begrip. De vrijheid van meningsuiting is een van de fundamentele vrijheden waarvan de erkenning noodzakelijk is opdat een staat een rechtsstaat zou zijn. Die vrijheid gaat aan de staat vooraf en een staat die deze niet erkent is geen rechtsstaat. Omgekeerd is het waarborgen van deze vrijheden een deel van de legitimatie van de staat tot overheid. Deze erkenning, naast andere kenmerken, legitimeert het geweldmonopolie van de overheid.

Met "waarborgen" van de vrijheid van meningsuiting bedoel ik enerzijds de afwezigheid van inperking ervan door die overheid zelf (geen overheidsgeweld), anderzijds het waarborgen dat die vrijheid ook niet door anderen met geweld wordt ingeperkt of bestreden.

Men verwart nogal vaak de "vrijheid" van meningsuiting als juridisch begrip met zoiets als een "recht op vrije meningsuiting" dat in zijn algemeenheid niet bestaat of minstens niet hoeft te bestaan om van een rechtsstaat te spreken. Zo'n grond"recht" zou betekenen dat de overheid zou moeten garanderen dat iedereen overal daadwerkelijk zijn mening zou kunnen uiten (zie punt 2).

Het geweldmonopolie van de overheid anderzijds maakt dat de overheid de burgers moet beschermen tegen geweld; dit geldt a fortiori voor burgers die geweld ondervinden omwille van het gebruik dat zij maken van de vrijheid van meningsuiting.

Waar geldt die vrijheid van meningsuiting?

De fundamentele vrijheid van meningsuiting is een vrijheid zijn mening te uiten met eigen middelen op eigen kosten en in de publieke ruimte. Vanuit het oogpunt van de rechtsstaat hoeft die vrijheid helemaal niet te gelden op privédomein. In mijn huis beslis ik in beginsel wie ik binnen laat (hierbij laat ik natuurlijk even de verplichtingen jegens gezinsleden buiten beschouwing) en beslis ik dus ook wie daar welke vrijheid van meningsuiting heeft. Hetzelfde geldt op mijn website. Zo ook heeft elk medium juridisch natuurlijk de vrijheid om te beslissen welke meningsuitingen in dat medium geduld worden of niet. Natuurlijk, wanneer ik ruimte die mij toebehoor door middel van een overeenkomst verhuur of anderszins ter beschikking stel van iemand anders, moet ik mijn overeenkomst naleven. Een huurder die zijn contract naleeft kan ik dus in beginsel niet buiten zetten omwille van enige meningsuiting vanwege die huurder.

Op wiens kosten geldt er vrijheid van meningsuiting?

Aangezien de vrijheid van meningsuiting de vrijheid is om op eigen kosten zijn mening te uiten, bestaat er geen juridische verplichting vanwege de overheid om ervoor te zorgen dat iedereen de praktische middelen heeft om overal en altijd in het publieke domein zijn mening te uiten. Wel mag een overheid omwille van de monopoliepositie waarover ze beschikt niet discrimineren, en dat heeft ook zijn weerslag op deze vraag. Wanneer er activiteiten van meningsuiting met overheidsgeld, d.i. belastinggeld, ondersteund worden, dan mag de overheid niet discrimineren, d.i. geen onderscheid maken op basis van de daarbij geuite meningen, tenzij dat onderscheid redelijk kan worden verantwoord aan de hand van een legitieme doelstelling van de overheid. Een publieke zender, die rechtstreeks gesubsidieerd wordt door de overheid, is dus verplicht om onpartijdig te zijn en de verschillende meningen evenwichtig aan bod te laten komen. Als een overheid debatten subsidieert, dan dient de overheid ervoor te zorgen dat er enig evenwicht is in de meningen die daarbij een kans krijgen (daarom niet in elk debat afzonderlijk, maar wel over het geheel genomen). Dat betekent natuurlijk niet dat alle meningen evenveel aan bod moeten komen, of precies in evenredigheid met hun aanhang in de samenleving. Ook mag de overheid enige voorkeur aan de dag leggen voor meningen die de maatschappelijke vrede, de welvaart, de goede zeden en andere legitieme maatschappelijke doeleinden die verband houden met de taak van de overheid bevorderen. De overheid is ook gerechtigd tot op zekere hoogte maatregelen te nemen die de participatie van zoveel mogelijk burgers aan het publieke leven bevorderen.

Zijn er dan geen grenzen aan de vrijheid van meningsuiting?

Natuurlijk zijn er grenzen aan de vrijheid van meningsuiting, zoals er aan alle fundamentele vrijheden grenzen zijn. Enkel kan de juridische inperking van de vrijheid van meningsuiting, ondersteund door de sterke arm van de overheid (overheidsgeweld dus) in een op vrijheden gebouwde rechtsstaat maar heel beperkt zijn, met name waar een meningsuiting een onmiddellijk gevaar betekent voor een belangrijk rechtsgoed zoals het leven, de lichamelijke integriteit en gezondheid of de eer en goede naam van personen. Daarom is het aanzetten tot geweld een mogelijke inperking van de vrijheid van meningsuiting. Een juridische beperking aan die vrijheid in geval van "aanzetten tot discriminatie" daarentegen is nonsens, omdat discriminatie per definitie elk onderscheid betreft dat niet redelijk wordt gerechtvaardigd, terwijl de essentie van een fundamentele vrijheid er juist in bestaat dat men zich jegens de overheid niét met een redelijke uitleg moet rechtvaardigen voor de onderscheidingen die men in het gebruik van die vrijheid maakt. Nog erger wordt het wanneer een overheid de vrijheid inperkt met het excuus van de bescherming van "groepen" van personen. De inperking is slechts gerechtvaardigd ter bescherming van de rechten van concrete mensen, en niet omdat men een "groep" zou beledigen, a fortiori niet wanneer men een profeet van 13 eeuwen terug (waarvan het bestaan hebben overigens erg betwistbaar is) zou beledigen.

Er kunnen nog andere beperkingen gelden op de vrijheid van meningsuiting dan een verbod op aanzetten tot geweld, maar bij nader toezien kunnen die beperkingen nooit slaan op de mening zelf, op de inhoud van de boodschap, maar slechts op de wijze waarop of omstandigheden waarin die wordt geuit, en met name omdat die een concreet gevaar opleveren voor de medemens. Zoals ten onrechte brand roepen in een volle zaal. Maar dan gaat het dus niet meer om de meningsuiting die verboden wordt. Sommigen hebben met dit argument ook geprobeerd een verbod op zgn. aanzetten tot haat te legitimeren, met daarbij nog het lege argument dat haat geen mening zou zijn. Zij dwalen. Het is niet omdat een mening hatelijk is, of als hatelijk zou worden gepercipieerd, dat het geen mening is.

Zijn er dan geen morele grenzen of verantwoordelijkheden verbonden met die vrijheid?

Vanzelfsprekend wel. Meer nog, het gebruik van de vrijheid brengt altijd een morele verantwoordelijkheid met zich mee voor de wijze waarop die vrijheid wordt gebruikt, zoals dat ook geldt voor de wijze waarop elke andere vrijheid wordt gebruikt. Maar buiten de zopas genoemde, zeer enge juridische beperkingen die kunnen gelden, gaat het dan ook om morele grenzen, grenzen die niet met geweld mogen worden opgelegd. Zoniet is er overigens geen vrijheid en dus ook geen morele verantwoordelijkheid. Over de concrete invulling van die morele maatstaven binnen het gebruik van de vrijheid van meningsuiting kan men in een democratische samenleving van mening verschillen. Ook om die reden worden die morele beperkingen in een rechtsstaat niet tot juridische verboden verheven. Maar dat ontslaat ons niet van onze morele verantwoordelijkheid. Die morele verantwoordelijkheid is veelvuldig. Zij betreft op de eerste plaats de verantwoordelijkheid voor de eigen meningsuiting, waarbij men niemand nodeloos dient te kwetsen of te benadelen. Dat heeft met respect voor elke mens te maken. Het betreft ook de verantwoordelijkheid voor de morele en maatschappelijke invloed van de eigen meningsuitingen. Zij betreft ook de deugd van de tolerantie, die respect voor de meningsuitingen van anderen vereist. Dat betekent ook dat moreel handelende personen ook op hun privéterrein een voldoende respect voor andermans meningen zullen betuigen, als een tolerante gastheer. Maar het betekent evenzeer dat iedereen de vrijheid heeft om meningsuitingen van anderen die moreel niet verantwoord zijn aan de kaak te stellen en om anderen omwille van hun onfatsoenlijke meningen desgevallend te "discrimineren". Zo heeft men niet enkel de vrijheid maar soms zelfs de morele plicht om handelingen van anderen ook al zijn ze juridisch toegelaten, als immoreel te verwerpen. Christenen moeten de caritas beoefenen tegenover personen, maar moeten zonodig hard zijn in het aanklagen van bepaalde praktijken, zelfs indien die door de heersende "paarse" moraal als belangrijke verworvenheden worden beschouwd.

Noten

[1] R. Pinxten & B. Siffer, “Censuur, een veelkoppig monster”, De Standaard 21 juni 2008, http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelId=6C1TDTHQ

[2] zie ook al de terechte kritiek van Filip van Laenen, “Censuur, Inderdaad een Veelkoppig Monster”, Brussels Journal 22 juni 2008, http://www.brusselsjournal.com/node/3352.

mardi, 28 avril 2009

Vrijheid en/of Gelijkheid? Interview met Matthias Storme

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VRIJHEID EN/OF GELIJKHEID?

Interview door Jonas Vincken met Matthias Storme in Dwars

 

Matthias Storme schuwt de controverse niet: na de veroordeling van het Vlaams Blok wegens racisme uitte hij zijn ongenoegen met de woorden: "Ik vind het nu bijna een morele plicht om op het Vlaams Blok te stemmen." Weinig professoren ontlokken zoveel reactie als deze hoogleraar aan de UA, buitengewoon hoogleraar aan de KUL en fervent tegenstander van de Belgische antidiscriminatiewetgeving. Een gesprek.

In navolging van de Europese richtlijnen vaardigde België in 2003 een wet uit ter bestrijding van discriminatie. Discriminatie werd hierin beschreven als "een verschil in behandeling dat niet objectief en redelijkerwijze gerechtvaardigd wordt". Er werd uitdrukkelijk gespecificeerd dat deze wet zowel in verticale (tussen de overheid en de burgers) als in horizontale relaties (tussen burgers onderling) geldt. De Kamer gaf recent haar goedkeuring aan een herwerkte antidiscriminatiewet. Er zijn een heel aantal wijzigingen, maar de essentie blijft dezelfde: de overheid mag en moet optreden bij elke vorm van discriminatie in de publieke sfeer. Volgens een aantal juristen en academici is dat een stap te ver. dwars vroeg de mening van Matthias Storme.

De nieuwe wet is geen verbetering, volgens u. Kan u dat toelichten?

MATTHIAS E. STORME: Het hele principe van antidiscriminatiewetten met een horizontale werking vind ik nonsens. Deze tasten immers de fundamentele vrijheden aan, de allerbelangrijkste verworvenheden van onze Westerse beschaving. De antidiscriminatiewet legt de burger de verplichting op al zijn daden en meningsuitingen objectief en redelijk in rechte te kunnen verantwoorden. Maar de essentie van de vrijheid van meningsuiting is net dat ik niet gevraagd kan worden me voor een rechter te verantwoorden voor het uiten van een bepaalde mening! Elke keuze die je maakt, elke beweging die je doet en elk woord dat je spreekt kan een ongelijke behandeling van de ene persoon ten aanzien van de andere inhouden. De essentie van een vrije samenleving is dat je een heel domein van activiteiten hebt waar je je niet voor moet verantwoorden aan de overheid.

Is het geen kwestie van een middenweg vinden?

STORME: Neen. Sommigen beweren dat de twee combineerbaar zijn, dat je een evenwicht moet zoeken tussen de antidiscriminatiewet en de essentiële vrijheden zoals de vrijheid van meningsuiting. Onzin: volgens mij zitten zij er totaal naast. Het is het ene of het andere. Als je democratie definieert als onder meer gebaseerd op een aantal fundamentele vrijheden en rechten, dan tast de antidiscriminatiewet net de kern van de democratie aan. Een wet als deze maakt de open samenleving kapot. Ze duldt in het openbare leven enkel nog keuzes die voor een rechter redelijk verantwoord kunnen worden. De open society - opnieuw een modieuze uitdrukking dankzij onze premier - veronderstelt echter vrijheid. Een vrijheid op basis waarvan mensen in de publieke sfeer kunnen treden, en zich niet achter slot en grendel moeten verschansen om nog iets te mogen zeggen of doen.

Men heeft toch duidelijk doen blijken dat men de wet niet zal gebruiken om iedere mogelijk discriminatoire uiting van individuen in de publieke sfeer af te wegen?

STORME: Dat maakt het des te erger. Als je zegt "niet iedere uiting", dan betekent dat dat de gevestigde macht bepaalt welke uitingen wel en welke niet toegelaten zijn. De willekeur installeert zich. Niet enkel de rechter, ook de overheid krijgt te veel macht. De essentie van onze grondwet is dat de overheid zich niet mag moeien met meningsuitingen.

De antidiscriminatiewet doet dat wel door onder andere het beledigen van groepen strafbaar te stellen. Wetten tegen laster en eerroof wegens het beledigen van individuen bestaan echter al veel langer: deze zijn uiteraard ook een inperking van de vrijheid van meningsuiting. Daar kan het dan wel?

STORME: Ik vind van wel, ja. Je mag niet te ver gaan in het smoren van het publieke debat, maar laster en eerroof is een ernstige aantasting van de waardigheid van mensen. Het beledigen van groepen is dat niet. Individuen hebben waardigheid, groepen niet.

Mensen ontlenen een stuk van hun identiteit aan de groep waartoe ze behoren.

STORME: Dat zal je mij als flamingant niet horen ontkennen.

Worden ze dan niet evenzeer in hun waardigheid getroffen wanneer de groep waarvan ze deel uitmaken beledigd wordt?

STORME: Dat is de prijs die een democratische samenleving moet betalen, vind ik. Daarover kan je van mening verschillen, maar persoonlijk maak ik me ernstig zorgen over het strafbaar stellen van belediging van groepen.

U zegt dat men daarover van mening kan verschillen. Als een meerderheid van de bevolking dus meent...

STORME: (onderbreekt) Wacht, dan moet je eerst weten of een meerderheid dat inderdaad vindt. Wanneer je een fundamentele vrijheid inperkt, zou een meerderheid van de stemmen in een referendum een absolute voorwaarde moeten zijn, wat mij betreft. Nu krijgt de bevolking geen kans zich hierover uit te spreken. Mócht er effectief een meerderheid blijken te zijn, dan zou de legitimiteit van zo'n wet stukken groter zijn dan van de wetten die nu enkel door het parlement goedgekeurd worden.

Het parlementaire systeem van politieke vertegenwoordiging blijft volgens u dus in gebreke. Hoe vertekent deze vorm van democratie de stem van de Belg?

STORME: Minder en minder partijen staan voor een coherente ideologie. Vroeger koos je voor een samenlevingsmodel wanneer je op een bepaalde partij stemde. Dat is nu niet meer het geval, dus de representatieve democratie alleen is niet langer zaligmakend. Het is tijd voor een flinke scheut directe democratie.

Verliest de huidige vorm van democratie een deel van haar legitimiteit omwille van de popularisering van de politiek?

STORME: De partijen zijn commerciële machines geworden. Genuanceerde vormen van referenda zoals die er in Zwitserland zijn, zouden een hele vooruitgang voor de democratie betekenen. Daar kan het volk zélf een referendum in gang zetten en bepalen niet enkel politici het voorstel en de formulering ervan. De vraag is of we daar rijp voor zijn. Momenteel wordt de bevolking dom gehouden: je moet ze opvoeden om aan directe democratie te doen. Ik ben de laatste om te denken dat het volk altijd gelijk heeft, maar ik vrees dat we momenteel in een situatie zijn terechtgekomen waar het volk net iets meer gelijk heeft dan de politici.

Discriminatie is een reëel probleem in de hedendaagse maatschappij. Als antidiscriminatiewetten uit den boze zijn om dit te bestrijden, wat stelt u dan voor als alternatief?

STORME: Ten eerste is niet alle discriminatie fout, en ten tweede moet je niet alles wat onfatsoenlijk is met juridische dwang bestrijden. Discriminatie betekent datgene wat niet redelijk verantwoord wordt. Niet alles in het leven wat niet redelijk verantwoord wordt, is onfatsoenlijk, en zelfs als het zo is, betekent dat nog niet dat het verboden moet worden. We gaan hoe langer hoe meer naar een perverse identificatie van recht en moraal. Dat werkt in twee richtingen: alles wat men niet fatsoenlijk vindt, tracht men te verbieden, en alles wat niet verboden is, wordt tegenwoordig fatsoenlijk geacht. Daar krijg je een omgekeerde repressie: als iets wettelijk toegestaan is - ik denk bijvoorbeeld aan abortus - wordt je verplicht het niet enkel te dulden maar het ook moreel goed te vinden, anders zou je een antidemocraat zijn.

Dat is nu echter nog niet het geval.

STORME: Neen, inderdaad niet, maar daar gaan we wel naartoe. Dat is de tendens van de politieke correctheid.

Is het eigenlijk geen vals probleem, net omdat recht en moraal momenteel nog niet samenvallen? Los van elkaar mogen ze immers niet staan: het is toch de bedoeling het recht op morele grondslagen in te richten?

STORME: Het zou inderdaad fout zijn om te zeggen dat de twee niets met elkaar te maken hebben, dat de morele en de juridische visie met elkaar in de clinch liggen. Het is iets genuanceerder, in die zin dat ethiek wat mij betreft gebaseerd is op deugden, en tolerantie is een erg belangrijke deugd. Tolerantie houdt net in dat je de dingen die je onfatsoenlijk acht tolereert, omdat dat minder erg is dan ze te bestrijden. Datgene wat men moreel verkeerd vindt binnen bepaalde grenzen juridisch toelaten is dus eigenlijk een zeer morele houding.

Een van de dingen die de wet verbiedt is het oproepen tot haat. Vindt u dat dat nog getolereerd moet worden?

STORME: Het grote probleem is dat "haat" uitermate subjectief is. Als ik bijvoorbeeld het arrest van het Hof van Beroep over het Vlaams Blok las, dan was mijn indruk dat het droop van de haat: haat tegen een bepaalde politieke overtuiging. Wat is dan de legitimiteit van dat arrest, dat het Blok veroordeelde wegens het aanzetten tot haat? Anderen zullen zeggen dat ze het arrest helemaal niet haatdragend vonden. Maar dat is het probleem: iets haatdragend vinden is een subjectieve indruk. Het aanzetten tot haat verbieden is dus uiterst gevaarlijk, want dan tast je de vrijheid van meningsuiting diepgaand aan. Sommige van mijn collega's beweren dat haat geen mening is. Dat vind ik totaal misplaatst. Zo beperk je de vrijheid van meningsuiting tot enkel de meningen die je aanstaan.

Sociale rechtvaardigheid en gelijke kansen Verwerpt u het hele idee van wettelijk afdwingbare sociale rechtvaardigheid?

STORME: Sociale rechtvaardigheid kan heel wat zaken dekken. Dat er belastingen worden geheven om aan herverdeling te doen, heb ik bijvoorbeeld nooit in vraag gesteld.

U meent dat de antidiscriminatiewet de burgers de verantwoordelijkheid tot moreel handelen ontzegt. Maken verplichte belastingen voor de sociale zekerheid het dan niet evenzeer onmogelijk om solidair te zijn uit verantwoordelijkheidsbesef of uit morele overwegingen?

STORME: Verplichte belastingen zijn geen inperking: noch van de vrijheid van meningsuiting, noch van de vrijheid van vereniging, godsdienst, arbeid of noem maar op. Dat is voor mij een totaal andere context. De efficiënte organisatie van producten en diensten in onze kapitalistische maatschappij leidt tot bepaalde scheeftrekkingen, en het systeem van fiscaliteit en sociale zekerheid dient om dit te compenseren.

Gelijke rechten zijn al sinds lang afgedwongen. In recente tijden is er ook een streven naar gelijke kansen voor iedereen. Hoe staat u daar tegenover?

STORME: België heeft volgens mij een verkeerde keuze gemaakt door in zijn grondwet alles als rechten te formuleren. Neem nu arbeid: volgens de grondwet heeft iedere Belg recht op arbeid. Wat bedoelt men daarmee? Er zijn juist massaal veel wetten die je beletten om te werken! Bedoelt men dat werklozen van de staat kunnen eisen dat ze een job krijgen? Neen, dat ook niet. Zie je, zo'n formulering is nonsens. In een verstandige grondwet - zoals de Duitse - staat dat de overheid tot plicht heeft een tewerkstellingsbeleid te voeren en te betrachten dat zoveel mogelijk mensen kunnen gaan werken.

Bedoelt u dat hetzelfde geldt voor gelijke kansen: ze zijn geen absoluut recht, maar de overheid moet wel een beleid voeren dat erop gericht is de gelijke kansen voor iedereen te bevorderen?

STORME: De overheid moet een beleid voeren om gebrek aan kansen te compenseren.

Nu pleit u dus voor positieve discriminatie.

STORME: (aarzelt) Ja, goed, dat is positieve discriminatie. Maar in een zeer ruime zin van het woord, want in de courante betekenis koppelt men positieve discriminatie vaak aan het behoren tot een bepaalde groep, niet aan het individueel beantwoorden aan een aantal criteria. Dat vind ik fout.

Waarom dat onderscheid? Het gebrek aan kansen van een individu hangt heel vaak samen met het behoren tot een bepaalde groep.

STORME: Het systeem van klassering op groepskenmerken, ongeacht het individu, is bijna nooit verantwoord. Daar zijn ook studies over gemaakt: bijna overal ter wereld waar men aan affirmative action doet op basis van groepskenmerken zie je hetzelfde resultaat: het veroorzaakt een transfer van de zwakkeren uit de sterke groep naar de sterkeren uit de zwakke groep. Een verschuiving binnen de middenklasse: de zwaksten van de maatschappij worden daar nooit door geholpen.

Welke oplossingen ziet u dan?

STORME: Discriminatie is geen éénrichtingsverkeer. Sommige werkgevers nemen bijvoorbeeld liever mannen in dienst, sommige liever vrouwen. Als samenleving heb je er dan geen baat bij ze beide te verplichten evenveel mannen als vrouwen in dienst te nemen. Door het verschil in individuele voorkeuren wordt er tot op zekere hoogte een evenwicht gevonden. Soms krijg je inderdaad een achterstelling van bepaalde groepen, maar daar dient de sociale politiek voor. Subsidies voor gelijkekansenbeleid en het vangnet van de sociale zekerheid zorgen voor compensatie wanneer er geen evenwicht is. Er zit echter een grote contradictie in de huidige retoriek: we worden overspoeld door campagnes die ons ervan moeten overtuigen dat diversiteit een meerwaarde is. Als dat effectief zo is, waarom zouden alle mensen dan zo idioot zijn om te kiezen voor de minderwaarde?

Hoezo, contradictie? Keuzes zijn vaak niet gebaseerd op effectieve competenties maar op beeldvorming.

STORME: Ja, maar neem nu de arbeidsmarkt: een werkgever heeft er zelf belang bij om de persoon in dienst te nemen die het beste is voor de job. Als hij dat niet doet, doet hij dat op eigen kosten - in tegenstelling tot politici trouwens, want wanneer die aan vriendjespolitiek doen, draaien zij er zelf niet voor op. Ik kan me niet voorstellen dat er in ons land werkelijk zo'n probleem is van werkgevers die tegen hun eigenbelang in - omwille van idiote vooroordelen - systematisch minder gekwalificeerde mensen van de juiste kleur in dienst zouden nemen. Neen, er zijn problemen van kwalificatie. Dat los je niet op met een antidiscriminatiewet.

Neem nu een vrouw of een allochtoon met dezelfde opleiding en hetzelfde diploma als een autochtone man: die laatste heeft steevast meer kans de job te krijgen. Dat heeft niet met kwalificatie te maken.

STORME: Een diploma zegt niet alles, je neemt toch geen mensen in dienst enkel en alleen gebaseerd op hun diploma? Natuurlijk spelen daar ook subjectieve elementen, maar dat is altijd in een samenleving die gebaseerd is op vertrouwen, sympathie, antipathie; kortom op alle volstrekt normale menselijke gevoelens. De enige die daar afstand van moet nemen is de overheid. De antidiscriminatiewet is een chantagewet, een wet die maakt dat een burger elk van zijn medeburgers kan aanvallen. Je creëert een samenleving waarin je mensen ertoe aanzet om te procederen tegen hun medeburgers, om elkaar te verklikken en schadevergoedingen van elkaar te eisen.

Op het moment dat je een andere burger aanklaagt, moet je toch al kunnen aantonen dat er sprake zou kunnen zijn van effectieve discriminatie?

STORME: Dat is niet helemaal waar. Je moet zelfs niet eens de moed hebben zelf een proces in te spannen, met het risico te verliezen en de kosten te moeten dragen. Je moet enkel klacht indienen bij de officiële inquisitie, die door de overheid gesponsord wordt met talloze personeelsleden die al het werk voor jou doen.

U doelt op het Centrum voor Gelijkheid van Kansen en Racismebestrijding (CGKR). Zegt u dat ze momenteel op een verkeerde manier werken, of heeft u het tegen het principe dat er zoiets is tout court?

STORME: Tot op zekere hoogte allebei. Ten eerste is het zo dat het CGKR zich in zijn bestaansperiode te veel gericht heeft op meningsuitingen en te weinig op feitelijke discriminaties. Het is dus duidelijk een politiek instrument. Soms heb ik de indruk dat het een beetje keert, maar wanneer er afwijkende meningen zijn, blijft men op elke slak zout leggen. Ten tweede is het zo dat het CGKR buitensporige bevoegdheden heeft die normaal toekomen aan het openbaar ministerie of het parket. De scheiding der machten die we kennen in een democratische rechtstaat wordt niet gerespecteerd. Naast het CGKR mogen nog een aantal andere organisaties optreden wanneer iemand een klacht neerlegt wegens discriminatie, maar de overheid kent hiervoor een oligopolie toe aan een aantal verenigingen. Men schrijft wetten precies op maat van deze verenigingen, zoals het CGKR en de Liga voor de mensenrechten, zodat deze een geprivilegieerde positie krijgen. Nogmaals: antidiscriminatiewetten zijn altijd discriminerend. Ik ken er geen andere.

U zei ooit: "Europa verschilt nog nauwelijks van Iran, een seculiere theocratie: Gods majesteit is vervangen door die van gediscrimineerde groepen: vrouwen, homoseksuelen en allochtonen."

STORME: Die drie groepen waren een toespeling op het boek In de naam van de vrouw, de homo en de allochtoon van de Nederlandse anarchist Bart Croughs.

Maar waarom een theocratie? De gediscrimineerde groepen zoals vrouwen, holebi's en allochtonen maken een overgrote meerderheid van onze samenleving uit. En een theocratie van de meerderheid, heet dat geen democratie?

STORME: Waar het mij om gaat is dat men voor die groepen rechten schept die men mensenrechten noemt en die niet langer in vraag gesteld mogen worden. Men moet niet enkel die wetten respecteren, het wordt zelfs verboden ideeën te uiten met het oog op de wijziging van die wetten. Neem bijvoorbeeld de veroordeling van het Vlaams Blok: die is er ten dele gekomen omdat het Blok in haar partijprogramma wetsvoorstellen deed waarvan gezegd werd dat ze in strijd waren met de mensenrechten. So what? De regels inzake mensenrechten kunnen toch democratisch gewijzigd worden? Die nieuwe rechten zijn er toch ook gekomen door een wijziging van de grondwet? Dat is dus wat Marcuse partisan tolerance noemt: je mag blijkbaar enkel tolerant zijn in één richting, maar niet in de andere. Waarom zou de grondwet niet in de andere richting gewijzigd mogen worden?

jeudi, 12 février 2009

Encore un mauvais coup contre la liberté de recherche et la liberté d'expression

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Encore un mauvais coup contre la liberté de recherche et la liberté d'expression

Trouvé sur: http://www.polemia.com/ 

Aymeric Chauprade, chargé du cours de géopolitique au Collège interarmées de défense (CID, l'ancienne Ecole de guerre) a été brutalement congédié ce matin par le ministre de la Défense Hervé Morin, à la suite d'un article paru dans « Le Point ». Hervé Morin lui reproche d'être l'auteur d'un « texte au travers duquel passent des relents inacceptables » consacré aux attentats du 11 septembre, présentés comme le fruit d'un complot israélo-américain. Aymeric Chauprade vient de publier une « Chronique du choc des civilisations » aux éditions Chronique-Dargau, dont « Le Point » cite quelques expressions choc :

« L'attaque des tours jumelles du World Trade Center de New York et du 
Pentagone par des terroristes préparés par al-Qaïda ? »

« Le nouveau  dogme du terrorisme mondial »,

« Une « version officielle ».

Au World Trade Center, « l'incendie n'a pas été si violent que le prétend la commission d'enquête ».

« L'onde de choc n'a pas pu provoquer l'effondrement. (...) Seule une démolition contrôlée par des  explosifs permet d'obtenir un effondrement aussi rapide et parfait. »

Rien que du politiquement incorrect !

Quelques heures après la parution de cet article, le professeur est débarqué par le ministre de la Défense qui l'explique  :

« J'ai découvert un texte au travers duquel passent des relents inacceptables. Sur onze pages, on nous parle d'un complot israélo-américain imaginaire visant à la conquête du monde. Quand j'ai appris cela mardi soir, j'ai donné pour consigne au général Desportes, le directeur du Collège interarmées de défense [le supérieur de M. Chauprade], de ne pas conserver ce monsieur Chauprade dans son corps enseignant. Il n'a absolument rien à faire à l'École militaire ».

Interrogé par Libération/Secret défense, Aymeric Chauprade, 40 ans, se déclare « stupéfait »:

« On me coupe la tête. Je n'ai eu aucun contact avec le cabinet du ministre, qui n'a pas cherché à m'entendre avant de prendre cette décision à la suite de la parution d'un seul article ». « Très fâché », Chauprade entend se défendre.

Sur le fond de ce qui lui est reproché, il s’explique à son tour :

« Je présente la thèse [du complot américano-israélien], certes de manière avantageuse, mais sans la faire mienne. Je souhaitais mettre en opposition deux façons de voir le monde, sachant que la moitié de l'humanité pense que les attentats du 11 septembre sont le fruit d'un tel complot » et non l'oeuvre des islamistes d'Al Qaïda. »

Dès ce jeudi après-midi, des élèves du CID s'élevaient contre ce qui s'apparente, à leurs yeux, à une « chasse aux sorcières » au nom de « la pensée unique ».

Aymeric Chauprade, qui enseignait cette semaine aux officiers de l'armée marocaine, à Kenitra, sera reçu demain matin par le directeur du CID, le général Vincent Desportes. Il lui a été demandé de cesser immédiatement ces activités et n'assurera donc pas le séminaire « Energie et développement durable » qu'il devait animer ce vendredi. Aymeric Chauprade enseigne au CID depuis 1999 et dirige le cours de géopolitique depuis 2002. (…). [Il est] officier de réserve de la marine. Outre son séminaire, son cours porte sur les méthodes d'analyse géopolitique, destiné à des officiers d'environ 35 ans. Ses activités au CID représente environ un tiers de ses activités et donc de ses revenus. Il est par ailleurs éditeur et auteur de plusieurs ouvrages, dont une « Géopolitique, constantes et changements dans l'histoire » aux éditions Ellipses.

« Il n'a jamais fait de prosélytisme dans ces cours, n'a jamais exprimé sa vision du monde, mais en faisant état de ses fonctions au CID dans ces livres, il engage l'institution militaire avec des thèses qui ne sont pas les nôtres » assure le général Vincent Desportes, qui commande le CID.

Le général Desportes, qui est l'une des têtes pensantes des armées et l'auteur de nombreux livres, s'affirme « intellectuellement en opposition avec les thèses défendues par Chauprade, qui sont assez peu recevables ».

Dans ces livres et ses articles, Chauprade défend une théorie du choc des civilisations, au travers notamment d'une opposition entre l'Europe (incluant la Russie) et l'Islam.

Et « Le Point » de présenter Aymeric Chauprade dans l’introduction de l’article :

« Aymeric Chauprade est un géopoliticien qui ne cache pas ses convictions. Directeur de campagne de Philippe de Villiers aux européennes de 2004, en charge de la Revue française de géopolitique, il est très réservé sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.(…). Il s'est montré critique sur le récent « Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale », ce qui ne manque pas de courage pour un enseignant censé se trouver en phase avec la politique de défense nationale »..

Sources :
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense
et
http://lesalonbeige.blogs.com/
5/02/09

Correspondance Polémia
05/02/09

« Chronique du choc des civilisations »
http://www.amazon.fr/s/ref=nb_ss_w?__mk_fr_FR=%C5M%C5Z%D5%D1&url=search-alias%3Daps&fieldkeywords=Chronique+du+choc+des+civilisations&x=14&y=19

« Géopolitique, constantes et changements dans l'histoire »
http://www.amazon.fr/Géopolitique-Constantes-changements-dans-lhistoire/dp/2729811222/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1233938778&sr=8-2

Correspondance Polémia

dimanche, 14 décembre 2008

Dressage capitaliste

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Dressage capitaliste

 

Contrairement à une vision encore très répandue dans les milieux d’extrême gauche, il y a déjà bien longtemps que le dressage capitaliste des classes populaires ne repose plus prioritairement sur l’action de la police ou de l’armée (…). De nos jours, il devrait, au contraire, être devenu évident pour n’importe qui que le développement massif de l’aliénation trouve sa source véritable et ses points d’appui principaux dans la guerre totale que les industries combinées du divertissement, de la publicité et du mensonge médiatique livrent quotidiennement à l’intelligence humaine. Et les capacités de ces industries modernes à contrôler “le temps du cerveau humain disponible” sont, à l’évidence, autrement plus redoutables que celles du policier, du prêtre ou de l’adjudant – figures qui impressionnent tellement les militants des “nouvelles radicalités”.

 

Jean-Claude MICHEA, “La double pensée – Retour sur la question libérale”, coll. Champs/Essais, Flammarion, 2008.

 

 

jeudi, 11 décembre 2008

RFID: la police totale

RFID : la police totale

 

 

Puces intelligentes et mouchardage électronique
Pièces et main d’œuvre
96 pages | 12 x 18,5 cm | 6 euros
isbn 978-2-91583026-2

Hors des laboratoires, des services vétérinaires et de logistique, peu de gens connaissent les RFID (Radio Frequency Identification), aussi nommées « étiquettes électroniques », « intelligentes », « smart tags », « transpondeurs », « puces à radiofréquences ».

Ces mouchards, nés durant la Seconde Guerre mondiale, vont bientôt supplanter les codes-barres dans les objets de consommation, puis envahir les animaux, les titres de transport et d’identité, les livres des bibliothèques, les arbres des villes et finalement les êtres humains à l’aide de puces sous-cutanées : voici venu le temps du marquage électronique universel et obligatoire. Bientôt il sera criminel d’extraire de son corps sa puce d’identité.

– Avez-vous quelque chose à vous reprocher ?

Ceux qui écrivent à l’enseigne de Pièces et Main d’Œuvre enquêtent et s’expriment depuis 2002 sur les nécrotechnologies. Ils ont publié à l’Echappée Terreur et possession, enquête sur la police des populations à l’ère technologique, Le Téléphone portable, gadget de destruction massive et Aujourd’hui le Nanomonde. Les nanotechnologies, un projet de société totalitaire.

http://www.lechappee.org/