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mardi, 01 septembre 2015

Manipulation! La stratégie du stress permanent…

Manipulation! La stratégie du stress permanent…

Auteur : Auteur Mn.B pour les MoutonsEnrages
Ex: http://zejournal.mobi

La manipulation des foules et des peuples en occident.

Pendant les années 50 et 60 au moins, l’armée des Etats Unis a fait des expériences scientifiques pour essayer de savoir comment manipuler les comportements et les pensées des êtres humains, (voir le documentaire la stratégie du choc). Il est apparu entre autre, qu’un individu exposé à un choc, devient pendant un temps, très ouvert à la suggestion.

Le contrôle des médias et des informations qui nous parviennent, est le résultat d’études extrêmement précises faites par des anthropologues des neuropsychiatres. Études qui continuent probablement aujourd’hui sur la manipulation de la pensée et du comportement de l’être humain.

Pour être très clair, si Louis 16 en avait eu, en son temps, le contrôle total des médias, et s’il avait étudié l’anthropologie et la neuropsychiatrie, il n’y aurait jamais eu de révolution française. Il n’avait qu’à annoncer ou organiser, l’arrivée imminente des sarrasins, des attentats faits par les sarrasin sur le sol français, des images de gens égorgés, une épidémie Peste noire ou de choléra, et cela aurait relativisé l’intérêt de prendre la bastille, on aurait peut être même eu le slogan « je suis Louis »…

Voilà pourquoi.

Pour comprendre le fonctionnement du cerveau humain, il faut se souvenir que l’être humain, et ses ancêtres, ont vécu des millions d’années dans un décor, qui a été à très stable sur le plan visuel et sonore. L’être humain a toujours vécu en groupe, dirigé par un chef, peut-être doit on dire un mâle dominant.

Tout d’abord revoyons la définition scientifique de deux des trois cerveaux de l’homme.

LE CERVEAU REPTILIEN (source http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/0001/bin27/c11.htm)

Il est appelé le cerveau primaire ou primitif ou encore cerveau archaïque. Les êtres humains avaient à l’origine, essentiellement un premier cerveau reptilien dont l’homme conserve encore bien des instincts de base (dont l’instinct de conservation). Certains animaux (vertébrés inférieurs, reptiles…) sont régis uniquement par ce cerveau. Il est la source des comportements primitifs qui répondent à des besoins fondamentaux. Il assure entre autre la sauvegarde de l’individu et de l’espèce.

Ces comportements sont incapables d’adaptation et restent insensibles à l’expérience du fait que le cerveau primitif n’a accès qu’à une mémoire à court terme.

Le noyau dit  » amygdalien  » en particulier commande l’agressivité, le souci du territoire et de sa défense.

LE CERVEAU LIMBIQUE.

Le cerveau viscéral de survie, surnommé ainsi par Mac Lean (1), est en étroite relation avec les centres des pulsions et des émotions. C’est le centre physiologique des émotions et donc le système dominant de l’affectivité.

Chez l’être humain, ..; son fonctionnement domine l’affectivité et les processus de la mémoire » Henri Laborit. (2)

Comme le cerveau reptilien, il ne s’exprime pas verbalement mais peut exciter le cortex qui lui, s’exprime par la parole.

Sa fonction essentielle est la survie par une bonne adaptation à l’environnement social : empathie, statut social, intégration à un groupe, convictions et croyances, sentiment de sécurité…

Principales lois physiologiques attribuées par les biologistes au cerveau limbique.

A- Le système limbique est imperméable à toute logique.

B- Le cerveau limbique agit comme un filtre, il a un rôle sélectif et détectif : toute information passe d’abord par le limbique qui filtre l’information et excite le cortex selon le filtre lui-même lié aux tonalités émotionnelles de l’information (intérêt, sécurité, plaisir, motivation, ….) Les émotions déclenchées par des stimuli agissant sur le système limbique ne sont pas sous le contrôle du cortex. La peur, par exemple ne disparaît pas par voie de raisonnement. Le cerveau limbique a une certaine autonomie par rapport au cortex: il peut bloquer toute réactivité des zones corticales, et anesthésier les infos déplaisantes qui n’atteignent pas le cortex mais il peut aussi stimuler certaines zones du cortex. La communication est donc unidirectionnelle.

Le cerveau primaire et le cerveau limbique sont donc, l’un incapable de toute adaptation et l’autre imperméable à toute logique…

C’est le cerveau limbique qui reçoit toute information qui nous parvient et qui la filtre. Il l’a la transmet ou pas au néo cortex. Après un choc ou une très forte émotion, il faut quelques heures ou quelques jours pour que le néo cortex, pour que nos esprits « logiques » reprennent la main sur notre comportement.

La technique adoptée par le système médiatique occidental est simple. Sur un fond de chômage de masse, d’épidémies fictives, de SIDA, qui pré-conditionnent l’individu au stress, à une insécurité permanente qui réactive nos instincts de survie, on nous abreuve d’informations qui s’adressent aux cerveaux limbiques et primaires. Par définition, quand les cerveaux limbiques et primaires fonctionnent, ils bloquent le fonctionnement du néo-cortex. C’est à dire, qu’on empêche le néo-cortex de réfléchir, d’analyser, en nous maintenant dans un genre de stress, de choc, de survie de soi même et de sa progéniture, ou d’euphorie, joie, ravissement, de satisfaction de soit, de compassion. L’individu, les peuples doivent être toujours en stress permanent, insécurité, épidémie, terrorisme, invasions d’immigrés fictives ou organisées. Oui oui, j’ai bien dit organisées.

Et donc, on a pas fini d’avoir des débats sur l’identité nationale, le mariage pour tous, la fin de vie, le droit aux enfants pour couples homo, sur le clonage humain, etc… Bref des débats de « société » pour nos cerveaux limbiques et primaires.

On aura jamais un débat sur la dette : on paye quoi, à qui, jusqu’à quand? Ou alors : on ne doit aucun argent puisque l’argent qu’on nous a prêté n’existait pas. Le simple fait de nous l’avoir prêter, a créer cet argent. Et si on ne rembourse pas, les banques ne perdent rien, puisque qu’elle nous ont prêté aucun argent c’est notre prêt qui l’a créer etc.

Au contraire, les faits divers sordides qui nous inondent. On est choqué, on s’indigne, on se scandalise. L’info va souvent très loin dans l’étalement du dégueulasse et du sordide. On nous exhibe régulièrement des malades pour le téléthon. C’est le cerveau limbique qui absorbe ces images de peine, de compassion, de douleur et donc qui bloque à chaque fois le fonctionnement du néocortex qui analyse et réfléchi.

Ce genre d’informations ont pour but de nous mettre en mode stress « survie de soi ou de sa progéniture », avec une implicite auto-glorifications de soi même et ces propres valeurs ou une joie qui n’a aucune utilité. La télé surdose le fonctionnement des cerveaux limbique et primaire.

Notre cerveau aussi est sollicité sur la survie de l’espèce, la protection du territoire (cerveau primaire) épidémie, catastrophe naturelle, et puis tout ce qui a trait au débat sur l’islam, l’intégration, Daesh, le port du voile, Ébola, H1N1, le Sida, le réchauffement climatique et vous verrez par vous même, il y en aura tant d’autres. Cela dure un temps, comme Ebola ou H1N1 et hop ça disparaît.

Il apparaît clairement que le débat sur l’immigration, l’islam fait réagir le cerveau primaire sans son  » souci du territoire et de sa défense « qui est un de ces instincts le plus puissant. Nous allons donc y avoir droit encore longtemps. Ce type d’information, la fabrication de ce type d’événements devient sans que nous le sachions un message prioritaire pour nos cerveaux.

Tout le système médiatique vise à supprimer tout esprit critique. Et quand même on aurait quelque chose à dire de différent, on est étiqueté « complotiste ».

Les révolutions, mouvements de masse des populations sont neutralisés par ces informations permanentes, voire, quand la tension devient trop grande, on sort une pseudo épidémie, H2N1 ou Ebola, pour recadrer le peuple par la peur et survie. C’est exactement ce qu’il s’est passé en 2009, quand hors syndicats des ouvriers de toute l’Europe ont voulu s’unir…. La grippe porcine ou mexicaine a calmé tout le monde.

L’information des média grands publics, est le résultat d’études sur la manipulation des populations, basées sur la neuropsychiatrie et l’anthropologie, qui visent à nous empêcher de réfléchir avec des messages prioritaires pour notre cerveau limbique ou primaire.

Tout ce système de lavage de cerveau des populations, discret et permanent, ne sert que la survie d’un système économique et politique aberrant, qui vise à la domination mondiale par une petite minorité dirigeante.

La plupart de ces problèmes n’ont jamais vraiment existés, sont très largement exagérés ou sont carrément organisés. Afin de maintenir le groupe en état de choc, de stress, de volonté de survivre, donc sans réflexion ni analyse sur le système et surtout, sans contestation.

L’être humain devant une crise une catastrophe, une attaque, a le réflexe vital et ancestral de se regrouper, en plus d’être immédiatement, après le choc, facilement suggestionable. Les gouvernements occidentaux accentuent volontairement l’effet de choc et l’effet de groupe. Tout de suite, pendant la période de choc, on nous livre l’analyse, les coupables et l’enquête est bouclée, pendant le temps où le cerveau est suggestionable. On l’a vu pour le 11 septembre, pour l’affaire Charlie. Et le troupeau s’est bien rassemblé, tel des gnous dans la savane, attaqué par un épouvantail de lion.

Il est facile de comprendre que l’être humain, n’ayant pas de griffes de sabots, ne courant pas très vite, n’a pu survivre, au fil de son histoire que par l’appartenance à un groupe, une tribu, un troupeau, le plus vaste possible. L’appartenance au groupe est pour notre inconscient synonyme de survie, et aussi un signe de force. Surtout que les prédateurs, il y a quelques milliers et millions d’années étaient bien plus nombreux et autrement plus dangereux que les animaux d’aujourd’hui.

Mais il semble surtout, que le plus grand ennemi de l’homme, au fil de son histoire soit l’homme lui-même, c’est pour cela qu’il a cet instinct puissant du territoire et des ressources comme éléments essentiels à sa survie.

On a vu tous ces Charlie (au pluriel on dit charlots ?) qui n’ont jamais vu une guerre dire « on a pas peur ». Et oui l’appartenance au groupe le plus grand possible donne un sentiment de sécurité et de force. Dès le début de l’affaire Charlie Hebdo, on a assisté à la fabrication médiatique d’un « groupe de survie » autour de la phrase imposée : je suis Charlie.

On crée un groupe de survie autour de soi-disant valeurs de défense du groupe, même à travers les émissions police-justice. On exhibe le bon droit du groupe principal, ces moyen de défenses, afin que, implicitement on adhère à ce groupe. On nous fait croire en permanence qu’on est attaqué, ou en danger, ou protégé par le groupe.

Isoler quelqu’un du groupe, le bannir c’est le condamner à mort très rapidement. Cela crée un malaise chez la personne bannie, que beaucoup ne peuvent supporter. D’ailleurs la plupart des gens réintègrent le groupe rapidement. L’appartenance au groupe devient une priorité supérieure à toute autre. Savoir si le groupe a raison ou tord n’a aucune importance, il faut suivre le groupe, car il est dans notre inconscient la survie.

Aucun animal qui vit en groupe ne peut quitter le groupe seul. Gnous, Zèbres, Singes. Quitter le groupe s’est de mettre en danger. Il en est ainsi pour les humains.

Vis à vis de Vladimir Poutine ou de l’Iran par exemple, les médias principaux veulent à tout prix nous faire croire qu’ils sont isolés sur le plan international. Ce n’est pas innocent. C’est pour éviter que quiconque ne se rallie à eux, qu’on les déclare « banni ». Pour la Chine on ne le dit pas, par un groupe de .1.5 Milliard d’habitant ne peut pas par définition être isolé. D’ailleurs vous avez remarqué que « la communauté internationale c’est surtout l’Europe et les USA pour ne pas dire les blancs ». Ils se sont autoproclamés communauté internationale.

Attaquer le groupe c’est souvent dans l’inconscient collectif, remettre en cause la survie de chacun de ces membres. C’est pour cela que le groupe est assez virulent avec les contestataires.

La bipolarisation de la politique nous vient des États Unis et elle a envahi l’Europe. Et finalement aujourd’hui, nous avons tous compris, que les deux groupes principaux sont exactement les mêmes, alors on introduit un épouvantail, qu’on gonfle ou qu’on dégonfle à volonté, le FN, pour ramener le troupeau là ou il doit être. Ainsi sont verrouillées les portes du pouvoir, aucun petit parti ne peut exister et grandir car l’épouvantail FN doit nous ramener au vote utile, au vote barrage.

On pourrai faire aussi tout un chapitre sur l’utilisation de la parole répétée, car le cerveau de l’homme a cette étrange faculté de prendre pour vrai ce qu’on lui dit un certain nombre de fois. Surtout si le néo-cortex est fatigué. « Les grecs ne payent pas leurs impôts »… Et hop ça devient une vérité, une évidence pour la majorité. La pensée unique a un effet certain sur les hommes. Voila pourquoi tous les médias diffusent tous les mêmes informations.

Le cerveau humain n’est pas adapté à la surabondance d’images extrêmement complexes, et en mouvements et de sons qui sont plus des bruits que des la musique. Cela fatigue le néo cortex et l’épuise. Rien dans le décor millénaire de l’homme n’est comparable à la complexité, la profusion, la rapidité des images et des sons que nous recevons de notre petit ou grand écran. Bien souvent d’ailleurs, par la publicité. Mais pas uniquement. Tous les génériques des flashs infos sont étonnements complexes, images superposées, fractales et en mouvements, musique « impressionnante ».

Les plans séquences des films et des séries américaines récentes sont beaucoup plus courts depuis quelques années. Dans les années 40 50 60 70 80 les plans séquences duraient souvent 10 secondes ou bien plus. Ces plans séquences ultras courts (moins de 1 secondes) ont pour but de fatiguer le néo cortex et diminuer notre capacité de réflexion profonde. Le néocortex s’habitue à survoler les choses sans entrer dans le détail. (Comparez Mission Impossible, Zorro, Amicalement Votre, Colombo, Magnum etc à New York Unité Spéciale, Les Experts, RIS Police Scientifique)

Étant donné que tout cela se passe sous nos yeux, tout cela est très facile à vérifier. Il suffit de ne plus regarder de séries, d’émissions ayant des plans-séquences courts, ni génériques et clips vidéo visuellement complexes, et vous verrez par vous même que cela change la profondeur de votre propre réflexion au bout de quelques jours. Bien entendu il faut systématiquement arrêter de regarder et d’écouter les pubs. Cela doit être un réflexe : détourner son regard des pubs, et couper le son pendant la pub. Les pubs contiennent trop d’images d’infos de sons, de suggestions de sensations, d’émulations de nos désirs. Elles contiennent aussi beaucoup trop de schémas de comportements sociaux familiaux ou de couple qui finissent par nous influencer.

Il y a bien trop d’émissions sur les enquêtes de police justice, ou de séries policières pour que cela soit innocent. On doit être en état de stress permanent et nous habituer à approuver le système. Et on a même droit à avoir de la compassion pour les victimes et de l’indignation contre les coupables, ce qui fortifie notre ego social, moral ou spirituel. C’est comme cela qu’on se fait discrètement laver le cerveau.

Ben Laden tué par les américains en 2011, sans images sans témoins, sans tombe. Les 25 marin’s qui sont supposés l’avoir tué meurent à leur tour deux mois plus tard, le premier ministre du Pakistan avait pourtant annoncé en 2008 que Ben Laden a été assassiné.

Oussama Ben Laden est mort depuis longtemps selon Benazir Bhutto

Et personne ne se pose de question ? Pour une raison simple. Notre inconscient a été formaté ainsi : Se mettre à l’écart du groupe c’est se mettre en danger. Beaucoup de ne peuvent pas imaginer remettre en question le groupe. Quelque soit le mensonge que nous vivons.

Et pour 11 Septembre et l’attentat de Charlie, comme par hasard, on découvre les auteurs immédiatement, juste après le choc, quand le cerveau est plus ouvert à la suggestion : le passeport pour le 11 septembre, la carte d’identité pour Charlie. C’est grâce à cela qu’on reconnaît l’arnaque. Parce qu’elle utilise tous les ingrédients de la manipulation mentale de masse.

Les informations qui sont traitées par les cerveaux primaires ou limbiques sont hélas physiologiquement prioritaires sur les autres activités que sont l’analyse et la réflexion. La télé ne laisse plus fonctionner le néocortex. C’est comme ça que l’on manipule les foules et les peuples en Europe et aux États-Unis.

Dans le cas de l’affaire Merah, on voit qu’ont été utilisés la stratégie du choc, plus des appels au cerveau primaire à travers des références racistes, que le cerveau primaire comprend comme des dangers, des menaces sur l’espace de survie, et le cerveau limbique comme la survie de soit même et de sa progéniture. Et bien entendu la dernière couche est faite sur la peine la compassion qui excitent encore le cerveau limbique : analyse et esprit critique : ZERO.

Merah cerné par le GIGN sort de l’appartement passer un coup de fil, sans que la police le voit, et il revient dans l’appartement se faire abattre bien gentiment par les flics. On nous a « vendu » une information, mais en même temps cette information est diffusée dans un emballage qui empêche le cortex de faire un travail d’analyse, de réflexion et d’esprit critique pour la plupart des gens.

C’est toujours comme cela que les informations sont traitées, aucune ou très peu d’analyse, juste de l’émotion, de l’indignation, de la joie, de la peur, de la vengeance de la compassion. C’est toujours le choc et le stresse qui priment. Après cela, pour ceux qui nous gouvernent c’est simple, en ne diffusant que des infos qui s’adressent au cerveau primaire ou limbique, on fait de nous des êtres d’une facilité déconcertante à manipuler et à gober un peu tout et n’importe quoi. Après un choc de masse, Il est très important aussi de nous donner l’explication pendant la période qui suit le choc, pour qu’elle entre dans notre cerveau sans aucun esprit critique.

Qui fait ces choses là? Ce n’est pas bien compliqué à savoir. Regardez qui inonde le monde d’images de séries de films et de pub. Regardez le logo de Paramount avec sa montagne pyramide, celui de Columbia avec la femme debout sur une pyramide en escalier, les nuages en forme de pyramide et la lumière de son flambeau à la place de l’œil de la pyramide. Mais aujourd’hui ces logos sont cachés, bien plus qu’autrefois.

Est ce qu’une émission de télé (le grand journal ou le petit, c dans l’air, ou spécial investigation ou capital), un journal (le monde, libération, le nouvel obs, Marianne, le canard enchainé ) nous a-t-il un jour parler de Vanguard group, Blackrock, FMR, ou State Street ?

Actionnaires principaux de la Fed, Monsanto, Apple, Google, Microsoft, IBM, Exxon, Mac Donald’s, Pepsico, Mondelez International (n*1 de l’agroalimentaire mondial), Paramount, Goldman Sachs, Bank of New York Mellon, City Group, Jp Morgan Chase, Honda, US Bancorp, Philip Morris, Imperial Tobaco, Bank of America

Actionnaires de : Nasdaq, Facebook, Altice (Patrick Drahi), Yahoo, Wells Fargo, Deutche Bank, Banque Lazard, Morgan Stanley, HSBC, Lockheed Martin, Alcoa Inc. Altria Group, AT&T, Boeing, Washington Post, The New York Time, E bay, Amazone, Caterpillar, Coca- Cola, Pepsi co, General Electric, Rolls Royce, Trip Advisor, Unilever, Nestlé, Siemens, Allianz, General Motors, Ford, Renault, Daimler, Chrysler, Fiat, Bmw, V A G, Harley Davinson, Halliburton, Hewlett-Packard, BASF, Intel, Motorola, Nokia, Cisco, Xerox, 3M, Johnson & Johnson, Novatis, Merck & Co, Pfizer, Bayer, Roche, Teva, Sanofi, Procter & Gamble, Time Warner, Walt Disney, Viacom, CBS Corporation, NBC Universal, E-bay, Amazone,Samsung, Mitsubishi, LG, Vivendi, Nestle,Total, BP, Publicis, AirBus Eads, Axa, Bnp Paribas, Illiad, Havas, etc, et de la plupart des sociétés européennes cotés en bourse et des agences de notation. Il n’est pas possible de les nommer toutes il y a en des milliers.

Quand on nous parle « des marchés financiers, on sait mieux de qui on parle ». Mais le plus troublant, c’est que les propriétaires, les dirigeants de ces 4 grands groupes n’existent pas. Ils sont les uns propriétaires des autres. Ce qui est étonnant et tout à fait suspect.

La télé, les médias se moquent de nous, on nous traite comme des bestiaux.

Pourquoi ces gens ont décidé de diriger l’être humain ? L’être humain, surtout le mâle, est un être extrêmement violent dangereux, imprévisible. Surtout s’il est bien nourri. Souvenez de 1968.

Le plein emploi, la croissance, l’espérance de vie qui s’accroît, pas de Sida, pas de Daesh ni Al Qaïda, ni immigration de masse. Et pourtant c’est à ce moment la que le peuple est descendu dans la rue contre ces dirigeants. L’homme bien nourrit et en paix, est un problème pour les dirigeants.

Aux USA, les dirigeants ont compris les leçons de la contestation de la guerre de Viet Nam.

Pour l’Irak, d’abord on terrorise les gens, on les choque, on leur fait croire qu’ils sont en danger et après personne ne conteste le bien fondé d’une guerre basée sur le mensonge et le pillage.

La seule chose crainte par les dirigeants, c’est la foule quand elle devient violente et ingérable. Les dirigeants du monde ont décidé de nous dresser plutôt que nous éduquer.

Dans ce système plus ou moins bien fabriqué, malheur à ce celui qui détecte un anachronisme, « une faille dans la matrice », il devient tout de suite un « complotiste » : quelqu’un qui doute du bien fondé de la pensé commune, et donc du groupe de survie. La plupart des gens n’écoutent pas les arguments et défendent, sans le savoir, le groupe, c’est à dire dans leur inconscient, leur propre survie. Un gnou, euh pardon, un homme qui semble attaquer le groupe sera détruit par le groupe, car le groupe c’est la survit de tous. Nos schémas de fonctionnement sont toujours les mêmes depuis des millions d’années.

Le cerveau limbique communique avec le cortex et donc à une certaine influence sur lui, l’inverse n’est pas possible. Il se trouve alors que le cortex, devient l’esclave du limbique et du primaire, et la « logique » se met à justifier les peurs les sensations de joie, de puissance, les traumatismes etc. C’est exactement ce qui se passe sous nos yeux tous les jours. En s’adressant à notre cerveau limbique, on met de plus en plus le néo-cortex en mode « esclave ». Et la plupart des gens croient qu’ils réfléchissent correctement car ils ont l’air d’argumenter, et bien non. Très souvent, cette logique-là justifie simplement les ressentis et les impressions et le néo-cortex devient l’esclave des cerveaux limbique et primaire. La logique habille et cherche à justifier les ressentis, les peurs, les joies. C’est une inversion fondamentale de ce qu’il devrait se passer.

« La vengeance est un plat qui se mange froid » et « la nuit porte conseil » sont des dictons populaires, qui exprime bien qu’il faut agir quand le cerveau limbique à laisser la main au néocortex. Mais avec la stratégie de saturation des cerveaux primaires et limbiques, le système médiatique ne laisse jamais le néo cortex reprendre la main. On est en stress permanent, en mode survie : violence, délinquance, sida, Ebola, chômage, attentat, invasion d’immigrés, guerre, accidents etc.

Dans le documentaire, la stratégie du choc, sont évoquées les expériences faites par les états unis sur l’être humain pour le rendre faible, malléable et docile, voire programmable. Le gouvernement américain a mandaté des scientifiques et des universitaires pour faire ce genre d’études. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux dénonce la dérive de ces expériences vers la mise en souffrance des individus et nous informe de cela.

Vidéo supprimée (droits d’auteurs)

Quand on arrête totalement de voir ces images ultra rapides, superposées, fractales, notre conscient aborde alors des questions plus profondes, on est plus serein, moins stressé. On commence à voir plus clair dans sa vie, en soi et …, dans le monde. Notre cerveau est très efficace dans un décors visuel et sonore simple. Voila pourquoi et comment la télé nous empêche de réfléchir.

L’information, que le citoyen est en droit d’avoir par les média, est devenue une suite de fait divers, d’excitation de nos instincts et nos ressentis, bien entendu aussi, avec le football largement promotionné, qui remet en scène et fortifie notre esprit clanique, tribal, des joies et des peines vite oubliées, des victoires inutiles.

L’information s’arrête à la porte de l’analyse ou de l’esprit critique, sauf bien entendu quand il s’agit de faire valider par l’opinion publique la nécessité de faire une guerre « humanitaire », au nom des droits de l’homme, de l’homme blanc bien sur, contre la Libye ou la Syrie.

Tous les journaux et télés, sont complices. Ce système a mis 50 ans à se mettre en place. Aujourd’hui c’est un outil bien rodé et efficace.

Voila pourquoi peu de gens contestent : le groupe de survie ne peux pas être une escroquerie. Et quand bien même, notre cerveau nous oblige à adhérer à ce groupe. Face au danger, la survie est dans le groupe. Un gnou ne traversera pas une rivière tout seul. Un zèbre n’ira pas balader seul dans la savane. La survie pour l’être humain est dans le groupe aussi.

On fait de nous, gentiment, poliment des animaux dociles et irréfléchis. On se sert de l’appartenance au groupe, pour nous faire valider des choses stupides. On utilise, contre les peuple, les média et l’audiovisuel comme une technique de dressage et de lobotomisation, de manipulation du comportement, de paralysie de l’esprit critique.

Chaque être humain doit se poser la question en lisant ou regardant une information à quelle partie de son cerveau le média s’adresse. Et il doit se poser la question de la manipulation des sens.

Chaque être humain doit se poser la question en lisant ou regardant une information à quelle partie de son cerveau le média s’adresse. Et il doit se poser la question de la manipulation des sens, des émotions, de la douce et discrète paralysie de la réflexion et de l’analyse. On perd tout simplement notre esprit critique.

Oui Mac Lean a étudié le cerveau limbique, mais visiblement il n’est pas le seul, vu comment les médias occidentaux traitent l’info. L’appartenance à une majorité, la mise à l’écart des gens anormaux, complotistes ou différents fortifient ce sentiment vital pour le cerveau limbique d’appartenir au groupe majeur, au groupe de survie.

Et puis, mais c’est peut être un sujet plus délicat, comment réagissent l’homme et la femme vis-à-vis de ces manipulations, et pourquoi la majorité des pubs TV s’adressent aux femmes, d’ailleurs avec parfois mise en scène de l’homme ou du couple parfaitement rétrograde. On ridiculise l’homme, le male dominant. L’homme est infantilisé , démis de ces responsabilité (ex : adopteunmec.com)

Calmez vous mesdames du MLF, le male dominant ce n’est pas un affreux macho, c’est celui qui protège sa famille, sa tribu, celui qui se dresse contre un ennemi un danger; celui qui combat jusqu’à la mort. Le mâle dominant, c’est le lion qui se lève affronter trois autres lions, pour sauver sa famille, son territoire. Même si il sait qu’il ne peut pas gagner, il ira et combattra. C’est cet homme-là, celui qui fait les révolutions qui est tant redouté par le système, qu’on essai de le neutraliser, de le ridiculiser.

(Regardez les pubs du crédit mutuel

Beaucoup trop de pub ridiculisent les hommes pour que cela soit un hasard. La dernière en date? Le lynx.fr

Bien entendu, l’homme est un crétin, et la femme non.

C’est trop souvent comme cela dans la pub. La femme explique à l’homme etc etc vous avez vu, vous verrez par vous même. Le mâle dominant est ridiculisé, neutralisé.

Bref, la famille et le couple sont attaqués au bénéfice d’un groupe plus grand et plus anonyme, dont le chef est pré-désigné par la sondages. Il s’agit d’une démarche toute à fait comparable aux dérives sectaires : isoler quelqu’un de ces proches pour mieux le manipuler. Créer des débats de société qui amènent la division au seins même des familles, nous apprendre à mépriser le mâle dominant. Trop de pub nous montre des schémas de comportement de rejet des parents de leur autorité, c’est exactement la méthode utilisés par les sectes.

La pensée unique confirme la dérive sectaire de nos sociétés.

On a plus le droit de se poser de questions, les photos d’Apollo sur la lune sont pleines d’anachronismes, la mort de Ben Laden ridicule, l’avion scratché contre le pentagone invisible etc. Sinon la « secte » déclarera que nous sommes des complotistes. La pensée unique de nos gouvernements est tout à fait semblable à une secte.

Le système fabrique des gens dociles dont il n’a rien à craindre. Les États-Unis ont même atteint un tel taux d’obèses, que les autorités ont du mal à recruter pour les services de pompiers d’armée et de police. Mais avez vous déjà vu une révolution faite par des obèses ?

Et puisqu’il faut un chef au groupe depuis toujours, tout cela est simple, on introduit Valls dans les sondages comme ça d’un coup, ou Strauss Khan. Le système introduit ces poulains, ces défenseurs, ceux qu’il a formés à l’exclusion de tout autre.

D’ailleurs depuis le temps que les sondages existent, je n’ai personnellement jamais été sondé et je ne connais personne qui ait jamais été sondé. Avez vous déjà été sondé ? Connaissez vous quelqu’un qui ait déjà été sondé ? Alors ils sondent qui ?

JFK a déclaré dans un discourt 10 jours avant sa mort la volonté d’un groupe occulte d’acquérir tous les média à des fins d’usage hégémonique. Nous savons aujourd’hui ou cela nous mène.

http://blogs.mediapart.fr/blog/mbdl/161011/le-discours-de-jfk-10-jours-avant-sa-mort.

Alors voilà :

L’assassin de Kennedy : mort, les frères Couachi : morts, les auteurs des attentats du 11 septembre : morts, Mohamed Merah : mort, les assassins de Ben Laden : mort etc etc..

Ça facilite les enquêtes, mais à un moment ça fait beaucoup. Ils pourraient changer de recette ça commence à faire vraiment faux et bidon ce genre d’enquêtes.

Les grecs contestent l’Europe ? on leur envoi des milliers d’immigrés, ça les occupera et il ne penseront plus à l’Europe. Chaque fois que la France abandonne un part de sa souveraineté, les infos pour le cerveau primaire sont mises très en avant. Devant une attaque, même fictive, l’être humain a le réflexe de se rassembler. Comment créer une Europe Fédérale, comment faire passer le TAFTA ? Envoyer des centaines de milliers d’immigrés en Europe, et bien faire les titres des infos sur le sujet pendant quelques mois.

Faites attentions à vos enfants si vous ne voulez pas qu’ils deviennent les zombis du 21e siècle.

Quelque soit votre vie, réservez vous des longs moments de calme ou de silence chaque jour. Loin de la télé, des images trop nombreuses et trop rapides et des informations agressives que nous subissons. Choisissez des programmes visuellement calmes. Refusez qu’on s’adresse à vos peurs, à vos peines, à vos instincts. Vivez le plus possible dans un décor naturel, pour nettoyer votre cerveau et ne pas devenir un produit manufacturé.

Correction Voltigeur

Paul D. MacLean est un médecin et neurobiologiste américain né le 1er mai 1913, à Phelps (en) dans l’État de New York, décédé le 26 décembre 2007. Il est l’auteur de la théorie dite du cerveau triunique selon laquelle l’évolution du cerveau dans le règne animal se retrouve dans la structure du système nerveux central humain avec un étage reptilien, un étage limbique et enfin le néocortex.

Henri Laborit est né le 21 novembre 1914 à Hanoï, alors en Indochine, et mort le 18 mai 1995 à Paris. Médecin chirurgien et neurobiologiste, il introduisit l’utilisation des neuroleptiques en 1951. Il était également éthologue (spécialiste du comportement animal), eutonologue, selon sa propre définition (spécialiste du comportement humain) et philosophe.

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samedi, 13 juin 2015

La réinformation, enjeu crucial des prochaines années

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La réinformation, enjeu crucial des prochaines années

Auteur : Nicolas Bourgoin
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La vérité est enjeu de lutte. Cet aphorisme prend toute sa portée à l’heure où le Premier ministre, s’inspirant du modèle chinois, mobilise une armée de community managers pour relayer la parole officielle du gouvernement et contrer les propos critiques qui fleurissent sur Internet. La censure est aussi à l’ordre du jour avec la dernière loi antiterroriste mais elle se limite pour l’heure aux sites faisant l’apologie du « terrorisme » (notion, il est vrai, passablement élastique…). L’énergie déployée par l’État pour soutenir la désinformation et réduire l’accès à une information alternative montre, si besoin était, que les mots (comme supports des idées) sont des armes dans les rapports politiques entre dominants et dominés. Aux mains des élites mondialistes, ils servent à la fabrication du consentement et prêchent la résignation en présentant la politique actuelle comme la seule praticable. Aux mains des dominés, ils sont un outil de réinformation active et une force émancipatrice.

Les médias, relais du pouvoir

« Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes, autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose, du même coup, des moyens de la production intellectuelle, si bien que, l’un dans l’autre, les pensées de ceux à qui sont refusés les moyens de la production intellectuelle sont soumises du même coup à cette classe dominante. Les pensées dominantes ne sont pas autre chose que l’expression idéale des rapports matériels dominants ; elles sont ces rapports matériels dominants saisis sous forme d’idées, donc l’expression des rapports qui font d’une classe la classe dominante ; autrement dit, ce sont les idées de sa domination. (Karl Marx & Friedrich Engels, Thèses sur Feuerbach). »

Plus d’un siècle et demi plus tard, ces propos ont conservé leur actualité. La classe dominante détient les principaux moyens de communication et de production de l’information par lesquels elle impose ses idées au reste de la société. Les médias les plus influents sont la propriété des groupes industriels et financiers liés à l’appareil d’État. Dans l’ensemble des pays occidentaux, la grande presse officielle est aux mains de groupes financiers qui la contrôlent. À elle seule, la puissante Hearst corporation contrôle aujourd’hui à travers le monde plus d’une cinquantaine de journaux, une trentaine de chaînes de télévisions et 300 magazines. En France, nous assistons ces dernières années à une concentration croissante des entreprises de presse et à la formation de véritables empires chargés de mettre l’information aux normes de la pensée dominante.

Mais cette hégémonie est peu à peu remise en question par le développement d’une presse alternative, en particulier sur Internet, incitant le pouvoir politique à durcir le ton et tenter de réduire la liberté d’expression et de consultation de certains sites. Les dernières lois antiterroristes ont pour effet sinon pour fonction de restreindre drastiquement le champ de la parole contestataire en la criminalisant partiellement selon le bon vouloir du pouvoir exécutif (le ministère de l’Intérieur a déjà bloqué sans explication ni l’aval d’un juge près d’une quarantaine de sites Internet). Le délit d’opinion est remis au goût du jour avec la création du délit d’apologie du terrorisme. Par amalgames successifs, l’incitation à l’action violente ou à la subversion radicale assimilable au terrorisme devient ainsi passible de 7 ans de prison et 100.000 euros d’amende.

L’invention du complotisme

Mais à la pénalisation pure et simple, coûteuse politiquement, les élites mondialistes préfèrent généralement la technique de dénigrement des analyses alternatives. Celles-ci sont qualifiées de complotistes, conspirationnistes, voire antisémites. Manuel Valls excelle dans l’art de discréditer les analyses de ses interlocuteurs quand elles sont en désaccord avec la pensée dominante. On le voit dans cette vidéo où, par amalgames successifs, il finit par accuser de négationnisme des journalistes venus l’interroger à propos de sa participation à une réunion du groupe Bilderberg quelques années auparavant.

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La « culpabilité par association » permet ainsi de discréditer les analyses d’une personne en lui prêtant des liens avec quelqu’un d’autre ou en l’assimilant à un courant de pensée faisant fonction de repoussoir. Par exemple, les vrais négationnistes étant généralement des partisans de la liberté d’expression intégrale, ce principe pourtant légitime devient politiquement indéfendable. Etienne Chouard ou Judith Bernard, parmi d’autres, ont récemment fait les frais de ce procédé malhonnête.

L’extrême gauche au secours du capital

Cette stratégie des élites a trouvé des relais inattendus chez certains gauchistes qui, sous couvert de vouloir éradiquer le conspirationnisme, le complotisme ou le confusionnisme (les trois termes étant utilisés indifféremment) tentent de disqualifier toute analyse critique en rupture avec l’idéologie officielle. Le site Confusionnisme info animé par Ornella Guyet s’est fait le spécialiste de cette chasse aux sorcières des temps modernes. Sa rubrique figures de la confusion livre les noms de prétendus « rouges-bruns » accusés de vouloir faire passer en douce une idéologie (forcément) fascisante sous une phraséologie de gauche. On y trouve pêle-mêle, outre l’auteur de ces lignes, Pierre Rabhi, Hervé Kempf, Etienne Chouard, Vincent Lapierre, René Balme, Jean Bricmont, Michel Collon, Alain Gresh, Frédéric Lordon, François Ruffin, Pierre Carles… Beaucoup d’intervenants de la gauche radicale ou altermondialiste mais pas un seul fasciste. Pourtant notre continent n’en manque pas à commencer par ceux officiant à Kiev. Mais quand Ornella Guyet prend position dans le dossier ukrainien… c’est pour s’attaquer à la presse russophile. Comprenne qui pourra.

Autre officine gauchiste, les Morbacks Veners (sic) ont publié un annuaire (non exhaustif) des sites conspirationnistes et confusionnistes à l’intention de ceux qui seraient tentés de s’informer ailleurs que dans la presse autorisée (cette liste reprend d’ailleurs en partie les données de celle publiée par L’Express). Une liste de 170 sites généralement qualifiés d’antisémites (l’accusation revient dans plus de la moitié des cas) mais souvent très à gauche (on y trouve en bonne place celui de Michel Collon ou du Comité Valmy, Initiative Communiste, Fakir ou encore Lutte de classes.org) parfois agrémentée des coordonnées personnelles (nom, adresse et numéro de téléphone) de leur administrateur. Aucun site d’extrême droite ni aucun blog lié à la presse dominante mais un éventail de ce que le monde de l’Internet compte de pensée critique.

De quoi le complotisme est-il le nom ?

L’emploi du terme est monté en puissance après les attentats du 11 septembre pour disqualifier les analyses remettant en cause la version officielle. Le site Re-Open 911 est en bonne place dans la liste des Morbacks Veners ainsi que dans le documentaire de Caroline Fourest consacré aux complotistes. Plus généralement, le complotisme met en cause les failles de l’information officielle, ses zones d’ombre ou ses lacunes (ce que les medias ne nous disent pas) ou ses tromperies manifestes (ce que Michel Collon appelle les mediamensonges), de façon parfois brouillonne ou maladroite mais toujours salutaire car propice au débat. Et le lecteur reste toujours libre d’opérer un tri dans la masse des faits, comme l’évoque Frédéric Lordon :

« Il suffirait donc parfois d’un soupçon de charité intellectuelle pour retenir ce qu’il peut y avoir de fondé dans certaines thèses immédiatement disqualifiées sous l’étiquette désormais infamante de « conspirationnistes », écarter leurs égarements explicatifs, et conserver, quitte à les réagencer autrement, des faits d’actions concertées bien réels mais dont la doctrine néolibérale s’efforce d’opérer la dénégation« .

Une méthode constructive à l’opposée des autodafés pratiqués par les antifas. Le rejet en bloc s’apparente souvent à une véritable chasse aux sorcières comme celle à laquelle se livre l’animateur du site Gauche de Combat plusieurs fois dénoncé comme confusionniste par des sites antifas et qui tente maladroitement de se refaire une virginité en balançant le plus de noms possible. Services rendus qui valent à notre valeureux gauchiste une brève dans Confusionnisme info intitulée Gauche de Combat fait son mea culpa.

(Re)conquérir le pouvoir médiatique

La parole des dominants ne s’impose que par la force du système de domination. Face à ce constat, que faire ?  et comment résister à la désinformation ?  Les techniques de réinformation existent, il suffit de les mettre en oeuvre à commencer par se réapproprier le langage, outil de la pensée. A l’heure où la propagande se cache sous la « communication », où les régressions sociales sont des « réformes », où les jihadistes oeuvrant sur le territoire syrien sont des « rebelles », où toute critique de la politique israélienne est assimilé à une forme d’antisémitisme, il est urgent d’appeler les choses par leur nom. Proscrire évidemment le terme de « complotiste » ou « conspirationniste » (il est de fait rarement question de complots ou de conspirations dans les analyses auxquelles la presse dominante attribue ces étiquettes et de toute façon il existe des complots avérés) et le remplacer par « critique de la parole médiatique officielle » est déjà un minimum. Ensuite, reconnaître que la désinformation est avant tout le fait des medias dominants dont la fonction est de défendre les intérêts du système qui les finance, pour en tirer ensuite toutes les conséquences : puiser sans retenue dans les medias alternatifs (indépendants des groupes industriels), multiplier les sources d’information et si possible les croiser afin de s’approcher le plus possible de la vérité reste le meilleur moyen de s’affranchir de la parole (et donc de la pensée) dominante.

Ce travail hors de portée il y a seulement quinze ans devient aujourd’hui possible grâce au développement d’Internet. Espace de contrôle et de surveillance mais aussi de liberté et de démocratie, il rétablit la symétrie de l’information entre le pouvoir et le peuple en donnant à n’importe qui la capacité de s’informer aussi bien qu’un chef d’État et de se réapproprier un débat confisqué par les élites ou les « experts » qui monopolisent l’espace médiatique. Cet exercice collectif de la pensée critique est le premier acte de la « dépossession des dépossédeurs » comme l’écrit Frédéric Lordon, et un prélude à l’émancipation sociale et politique. Le langage construit la pensée et celle-ci détermine à son tour l’action : en ces temps d’imposture universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire (George Orwell).


- Source : Nicolas Bourgoin

jeudi, 04 juin 2015

Dix théories conspirationnistes confirmées par les faits

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Tous paranos ? Non, voici dix théories conspirationnistes confirmées par les faits

Auteur : Jake Anderson
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Un texte de plus sur le complotisme, pourrait-on dire. Il n’est publié ici que pour ceux qui auraient besoin d’arguments dans leurs différents échanges. Mais le complotisme n’a pas besoin d’arguments ni de justifications. En fait ceux qui ont créé cette notion ont aussi créé l’obligation de se justifier pour tous ceux qui doutent. Il faudrait refuser de se laisser enfermer dans ce piège à c… Le doute, quel qu’il soit est salutaire et même nécessaire, et surtout n’a aune cause. Il n’a donc besoin d’aucune preuve, contrairement aux affirmations. Au-delà du doute, le refus d’une explication est tout aussi légitime. C’est d’ailleurs ce qui fait progresser la science et la pensée humaine. Tous les grands hommes que nous vénérons aujourd’hui étaient des complotistes. Jésus l’était, tout comme Galilée et tant d’autres. Il a fallu qu’ils s’affranchissent des explications qu’on leur donnait pour voir le monde différemment.

Le troisième conflit mondial sera une guerre de guérilla qui se jouera sur le terrain de l’information, sans aucune distinction entre des militaires et des civils – Marshall McLuhan.

Depuis quelques années, une simple allusion à la théorie du complot est de plus en plus ridiculisée, même par les officines des grands médias parmi les plus libérales. Mais ne les laissez pas vous tromper : il ne s’agit pas toujours de gentilles fadaises, sans preuves ni fondements.

En fait, parfois, il arrive qu’elle soit carrément vraie.

En voici dix fois la preuve…

1. L’incident du golfe du Tonkin, qui provoqua l’entrée en guerre des USA contre le Viet-Nam, n’a jamais eu lieu

Selon la théorie complotiste : l’incident du golfe du Tonkin, un tournant dans l’implication des USA au Vietnam, ne s’est en réalité jamais produit.

De fait, l’incident en question – auquel on se réfère aussi en parlant de l’incident du vaisseau USS Maddox, impliqua ce croiseur lors d’un supposé engagement naval avec trois bateaux torpedo nord-vietnamiens, patrouillant dans les eaux nationales. Le Maddox tira plus de 300 obus. Le président Lyndon B. Johnson rédigea la résolution du golfe du Tonkin, qui devint la justification légale de l’entrée en guerre des USA au Vietnam.

Le problème est que ça ne s’est pas passé ainsi. En 2005, une étude interne de l’Agence nationale de sécurité fut déclassifiée et révéla qu’il n’y avait aucun vaisseau nord-vietnamien présent lors des incidents du Tonkin. D’où la question : sur quoi tira le Maddox ?

En 1965, le président Johnson devait commenter : «Pour ce que j’en sais, notre marine avait tiré sur des baleines.» Il convient de souligner également ceci : l’historien officiel de l’ANS, Robert J. Hanyok, rapporta par écrit que l’agence avait délibérément modifié les rapports des services de renseignements, en 1964.

Il conclut même : «Le parallèle à faire entre les fautes commises par les services de renseignements au golfe du Tonkin et les manipulations de ceux-ci concernant la guerre en Irak, rend plus que jamais nécessaire le ré-examen des événements d’août 1964.»

2. L’expérience sur la syphilis à Tuskegee – le non-traitement délibéré de patients infectés par la syphilis

Selon la théorie complotiste : entre 1932 et 1972, le service de santé publique US a conduit une étude clinique sur des hommes américains de race noire vivant en zone rurale, et ayant contracté la syphilis.

Le service de santé publique n’a jamais informé ces hommes qu’ils avaient une maladie sexuellement transmissible, ni ne leur a offert de traitement, même après que la pénicilline fut disponible comme médicament dans les années 1940. Aussi triste que cela puisse être, c’est la pure vérité.

Plutôt que de recevoir un traitement, les sujets de cette étude ont été informés qu’ils étaient porteurs d’un mauvais sang. Quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté, 250 de ces hommes ont été appelés sous les drapeaux, et y ont appris – pour la toute première fois – qu’ils étaient atteints de la syphilis. Et même en connaissance de cause, il leur fut refusé un traitement par le service de santé publique.

Jusqu’au début des années 1970, 128 des 399 hommes étaient morts de la syphilis ou de ses complications, 40 épouses furent infectées et 19 de leurs enfants furent atteint de syphilis congénitale. Il convient de souligner également ceci : une expérience similaire conduite sur des prisonniers, des soldats et des patients d’un hôpital psychiatrique au Guatemala, consistait pour le service de santé publique à infecter délibérément ces populations, pour ensuite les traiter avec des antibiotiques.

3. Le projet MKUltra : le programme de la CIA de contrôle mental

Selon la théorie complotiste : la CIA a conduit des expériences secrètes portant sur des techniques de contrôle de l’esprit sur des citoyens US entre 1950 et 1973. C’est tellement vrai qu’en 1995, le président Clinton a présenté des excuses publiques et officielles de la part du gouvernement US.

En substance, la CIA utilisait les drogues, l’électronique, l’hypnose, les privations sensorielles, l’abus sexuel et verbal ou encore la torture, dans le cadre d’expériences empiriques d’adoption de comportements programmés, et ce sur des individus. Ce projet inclut les travaux de centaines de projets sous-traités à plus de 80 institutions, dont des universités, des hôpitaux, des prisons, et des entreprises pharmaceutiques.

Le gros de l’histoire fut révélé en 1977, lorsque qu’un décret exigea de rendre publics 20 000 documents jusqu’alors classifiés, ce qui entraîna une série d’auditions sénatoriales. Vu que le directeur de la CIA de l’époque, Richard Helms, avait déjà détruit la plupart des dossiers pourtant accablants du projet MKUltra, ce qui s’est passé à cette période reste à ce jour essentiellement méconnu. Et bien sûr, personne ne fut accusé de quoi que ce soit.

Il convient de souligner également le pire : de plus en plus de preuves s’accumulent, qui attestent que Theodore Kaczynski, mieux connu sous le surnom de la bombe humaine, a été un sujet du projet MK Ultra, alors qu’il était étudiant à Harvard, à la fin des années 1950.

4. L’opération Northwoods : l’armée US avait planifié une opération sous faux drapeau pour impliquer Cuba

Selon la théorie complotiste : l’état-major US conçut et approuva un plan impliquant des actes de terrorisme sur le sol US afin de faire basculer l’opinion publique états-unienne en faveur d’une guerre contre Cuba. Noir sur blanc : il suffit de savoir lire…

Heureusement, le président Kennedy rejeta ce projet, qui incluait : assassiner de citoyens en pleine rue d’une balle dans la tête ; couler en pleine mer des bateaux remplis de réfugiés fuyant Cuba ; provoquer une vague de terrorisme paniquant tout Washington D.C., Miami et ailleurs ; accuser sciemment des individus innocents pour des attentats à la bombe en forgeant de fausses accusations ; et détourner des avions.

En outre, les hauts gradés de l’état-major, dirigé par Lyman Lemnitzer, prévoyaient de monter un dossier accusant Fidel Castro et les réfugiés cubains d’être derrière ces attaques. Peut-être le plus infâme de tout, Lemnitzer voulait aussi orchestrer sous faux drapeau, l’attaque d’un avion de chasse cubain contre un avion de ligne rempli de jeunes élèves.

5. Trafic de stupéfiants par la CIA à Los Angeles

Selon la théorie complotiste : durant les années 1980, la CIA a facilité la vente de cocaïne aux gangs sanguinaires des rues de L.A., Crips et autres, et achemina les millions du commerce de la drogue au profit de guérilleros d’Amérique latine, les Contras.

C’est un écheveau complexe, mais c’est bel et bien la vérité. Le livre de Gary Webb, Dark Alliance : la CIA, les Contras et l’explosion du commerce du crack met en lumière comment les Contras, soutenus par la CIA, ont pu faire de la contrebande de cocaïne aux USA, distribuer le crack aux gangs de Los Angeles, et empocher les profits. La CIA a directement aidé les dealers de drogue pour financer les Contras.

Le réseau de la drogue, comme l’appela Webb dans un article du San Jose Mercury en 1996, «a inauguré le premier canal entre les cartels de la cocaïne en Colombie et les banlieues noires de Los Angeles, une ville rebaptisée depuis la capitale mondiale du crack. La cocaïne, qui coula à flots, fut l’étincelle qui fit exploser la consommation de crack dans les villes US… et fournit les capitaux et les contacts nécessaires aux gangs pour acquérir des armes automatiques.»


Pire, il convient de souligner également que le 10 décembre 2014, Webb se suicida d’une façon très originale : au moyen de deux balles dans la tête.

6. L’opération Mockingbird : les grands débuts du contrôle des médias

Selon la théorie complotiste : à la fin des années 1940, alors que la guerre froide prenait son essor, la CIA lança un projet top secret appelé Opération Mockingbird. Son objectif était d’influencer voire de contrôler les principales officines médiatiques.

Ils planifièrent aussi d’embaucher directement des journalistes ou reporters comme salariés de la CIA, ce qui – à ce qu’il paraît – serait encore d’actualité à ce jour. Les architectes de ce plan se nommaient Frank Wisner, Allen Dulles, Richard Helms, et Philip Graham (ce dernier éditeur au Washington Post ), et envisageaient de recruter les organisations américaines d’information et que les journalistes deviennent ni plus ni moins des espions et des propagandistes.

La liste de leurs agents complices incluait des journalistes de tous horizons : ABC, NBC, CBS, Time, Newsweek, Associated Press, United Press International (UPI), Reuters, Hearst Newspapers, Scripps-Howard, Copley News Service… Vers les années 1950, la CIA avait infiltré le monde des affaires, des médias, des universités avec des dizaines de milliers d’agents occasionnels. Heureusement que cette époque où nos médias roulaient pour les grosses entreprises ou le gouvernement, par l’intox ou le service après-vente, est bien révolue!

7. COINTELPRO : les programmes de contre-espionnage des années 1960 contre les activistes.

Selon la théorie complotiste : COINTELPRO consistait en une série de projets illégaux et clandestins du FBI, permettant l’infiltration d’organisations politiques états-uniennes afin de les discréditer et de les diffamer.

Ils visaient les opposants à la guerre du Vietnam, les dirigeants du mouvement pour les droits civiques comme le Pasteur Martin Luther King et une pléthore d’activistes et autres journalistes. Les actes commis à leur encontre incluaient la guerre psychologique, les calomnies publiques par l’usage de preuves forgées et de documents falsifiés, le harcèlement, l’incarcération abusive, et selon certains, l’intimidation, voire même la violence physique et l’assassinat.

Des méthodes similaires ou plus sophistiquées sont encore d’usage, à ce jour, en parallèle au contrôle de la NSA (voir le point 10 de cet article).

8. L’opération Snow White : l’Église de Scientologie infiltre le gouvernement, et subtilise des informations

Selon la théorie complotiste : L’opération Snow White [Blanche-Neige, NdT] est le nom donné à l’infiltration sans précédent par l’Église de Scientologie du gouvernement US, durant les années 1970. Ils volèrent des dossiers gouvernementaux classifiés concernant la scientologie, issus d’une douzaine d’agences gouvernementales.

En 1977, le FBI révéla finalement l’affaire Snow White, ce qui conduisit à l’arrestation et à l’emprisonnement d’un haut personnage de l’Église. L’objectif-clef du programme d’infiltration était de prendre connaissance et légalement supprimer «tous les faux dossiers gardés secrets portant sur les pays-cibles de l’Église». Il visait aussi à permettre à ses dirigeants, dont L. Ron Hubbard lui-même, de «visiter les pays occidentaux sans encourir de menaces». Après analyse, il était évident qu’il n’y avait rien de légal dans leur entreprise.

9. Les grandes multinationales et les gouvernements définissent la politique économique en secret (TPP, TISA, etc.)

Selon la théorie complotiste : des activistes qui dénonçaient depuis des années la création d’un gouvernement mondial des multinationales étaient tout bonnement qualifiés de paranos. Peut-être l’étaient-ils, mais que vous appeliez cela le Nouvel Ordre Mondial ou non, cela au moins qu’ils avaient raison.

Le 13 novembre, WikiLeaks diffusa le brouillon tenu secret du texte des négociations du TPP (le partenariat trans-pacifique) concernant la propriété des droits intellectuels. Il révéla l’existence d’un accord de libre-échange régional et exclusif négocié par les pays de l’Asie du pacifique, dont l’Australie, le sultanat de Brunei Darussalam, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les USA et le Vietnam.

L’ “Electronic Frontier Foundation” affirme que le TPP implique «des conséquences largement négatives pour la liberté d’opinion, le droit à la vie privée et les règles de procédures de recours, et rendra plus difficile pour les gens, la capacité d’innover». Il convient de souligner qu’en juin 2014, WikiLeaks révéla l’existence d’un accord commercial plus étendu encore, traitant des services publics (TiSA), où 50 pays s’accordèrent pour privatiser à une échelle sans précédent, à travers le monde, leurs secteurs publics.

L’accord doit essentiellement empêcher les gouvernements de ramener les services publics sous l’autorité des parlements et de la nation. Cela mettra en péril la capacité des États à œuvrer à la protection de l’environnement ou encore à préserver la sécurité sociale.

10. Le gouvernement US espionne illégalement ses propres citoyens

Selon la théorie complotiste : On avait l’habitude de plaisanter à propos de ce délire dystopique tiré d’imaginations trop exaltées (probablement tiré de 1984, de Georges Orwell), et propre à une certaine jeunesse suspicieuse envers tout gouvernement. Quand on entendait ils nous espionnent, où que l’on aille, on souriait poliment, mais on pensait plutôt: encore un cinglé parano et adepte du grand complot, et de l’existence des petits hommes verts.

Même quand on révéla que la NSA nous avait illégalement espionnés et collectait nos données personnelles à partir de nos téléphones portables depuis plus d’une décennie, les gens essayaient de le justifier, d’une façon ou d’une autre. «Oui, ils analysent nos transmissions, mais c’est dans le cadre de la sécurité nationale», ou encore «Dans le monde de l’après 11 septembre, certaines libertés doivent être mises entre parenthèses pour notre sécurité à tous, n’est-ce pas?» En fait, ces justifications sont complètement fausses, il ne s’agit que de masturbation [branlette, NdT] intellectuelle.

Non seulement, il n’y a pas de preuves indiquant que la NSA nous a protégés du terrorisme, mais en plus on dirait que tout ça nous rend en fait plus vulnérables. Grâce aux révélations sur la NSA et leur fameux projet Prism, nous savons que l’échelle de l’espionnage que nous subissons est encore plus étendue que ce que beaucoup de théoriciens de la conspiration avaient imaginé à la base.

Début juin 2014, le Washington Post rapportait que près de 90% des données collectées par les programmes de surveillance de la NSA portaient sur les utilisateurs d’internet, sans lien aucun avec des activités terroristes. Selon l’Union des libertés civiles américaines, c’est là une violation claire de la Constitution.

L’ULCA poursuit la NSA devant les tribunaux, affirmant que cette sorte de pêche au gros filet de collecte de données est une violation du quatrième amendement relatif à la vie privée, ainsi que du premier portant sur la liberté d’expression et d’association.

 - Source : Jake Anderson

mardi, 02 juin 2015

Le décryptage de Laurent Obertone

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BIG BROTHER ET LE DRESSAGE DES PEUPLES VIA LE SOFT POWER

Le décryptage de Laurent Obertone

Bruno Racouchot*
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En 2013, le journaliste et écrivain Laurent Obertone s'est fait connaître du grand public avec un document choc, La France Orange mécanique, (éditions Ring), où il décrivait une France livrée à l'ensauvagement et à la pure violence. Dans la foulée, il signe aujourd'hui La France Big Brother, (éditions Ring), où il dissèque un système de domination des peuples via l'usage intensif du soft power. Deux livres qui ont suscité de nombreuses polémiques mais qui ont le mérite d'engager une réflexion de fond sur notre devenir. Dans l'entretien qu'il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Laurent Obertone décortique la "machine à dresser les peuples". Il montre à partir de quel socle mental sont élaborés les messages, comment ils circulent et formatent les esprits, rendant toujours plus ardu le travail de la pensée et délicat l'exercice de la liberté.

Dans votre dernier ouvrage, La France Big Brother, vous montrez qu'il existe des interactions entre d'une part les jeux d'influence engagés par les opinion makers et relais d'opinion, et d'autre part des disciplines comme la génétique ou l'éthologie. Vous allez même jusqu'à parler de techniques de dressage via les outils du soft power, terme qui pour le moins est fort. Pourquoi? 

Conditionner une foule, un être humain ou un animal répond à des règles simples qui relèvent de la domestication. Pour être domestiqué, il faut qu'il y ait un émetteur et un récepteur. Prenez ainsi l'exemple du meilleur ami de l'homme, à savoir le chien. Son dressage correspond à des codes qui jouent sur attraction et répulsion, désir et crainte. Bien sûr, toutes les observations relevées en éthologie, dans les sciences du comportement, ne peuvent être exactement applicables aux sociétés humaines. Mais globalement, on peut noter que les règles morales, les codes qui sont délivrés par ceux qui s'arrogent l'autorité de par leur prétendue qualité de "sachant", vont tour à tour séduire ou effrayer leurs concitoyens, qui sont soumis à leur discours, et in fine acceptent leurs repères et leur logique. 


Quand je parle du système qui exerce sa règle toute puissante, j'entends un certain nombre d'émetteurs qui fonctionnent en réseau sur une même logique, avec les mêmes référents, les mêmes interdits. Celui qui s'arroge la capacité à dire ce qui est bien et ce qui est mal détient un formidable pouvoir de dressage sur ses contemporains. C'est pourquoi je dis que nous sommes aujourd'hui bel et bien domestiqués, au sens biologique du terme. Nous subissons – le plus souvent sans en être conscients – un dressage via un flux permanent de messages émanant de toutes sortes de sources : sphère communicationnelle ou médiatique, "autorités morales", experts, intellectuels, hauts fonctionnaires, décideurs politiques ou économiques, etc. qui sont en interaction permanente entre eux et fonctionnent en boucle. Toutes nos perceptions sont saturées par ces messages. Ils reposent tous sur le même vocabulaire, les mêmes images – positives ou négatives – la même logique, répondant à une volonté de domination via la maîtrise absolue des armes du soft power. Il n'y a plus d'échanges entre parties différentes, plus de débat digne de ce nom. Tout est fait pour en permanence, dissocier les effets des causes. L'impératif moral l'emporte sur le réel. Vous n'avez dès lors plus le choix qu'entre l'adhésion obligatoire à la pensée commune et dominante, ou la diabolisation, qui débouche sur la remise en cause même de votre humanité, de votre qualité d'homme. C'est en cela que le système est redoutablement efficace.  Il n'a pas forcément besoin de chars pour faire régner l'ordre, puisque qu'il détient la clé de la maîtrise des esprits… 


N'exagérez-vous pas le poids réel de ce système que vous décrivez et de ce soft power qui vise la maîtrise des esprits de nos contemporains ? 

Il suffit d'ouvrir les yeux et de saisir l'intime logique du système pour constater le bien fondé de mon analyse. Le système, c'est une petite musique à laquelle vous devez vous soumettre sous peine d'être exclu. Contrairement aux apparences, il n'y a pas de jeu des idées, il n'y a ni débat ni rhétorique, mais des incantations psalmodiées en continu. Ce sont tous les rouages du système médiatique, juridique, politique, culturel… qui décident de ce qui acceptable et de ce qui ne l'est pas, en politique intérieure comme en politique internationale, en matière culturelle comme pour les questions de société… Pas un domaine de l'activité humaine n'échappe à leur grille de décryptage et donc à leurs jugements qui se muent très vite en injonctions, quand bien même leurs interprétations se révèlent être en total déphasage avec le monde réel. Pour qu'il y ait réaction face à cette effrayante machine à broyer les peuples, il faudrait être doté d'au moins deux qualités : la lucidité et le courage. La lucidité peut reposer soit sur une analyse rationnelle, soit être le fruit d'une réaction vitale. 


Or, c'est là une règle observée dans toutes les sociétés humaines, il faut avoir une immense force de caractère pour garder son libre-arbitre quand tous les messages qui parviennent à votre cerveau passent en boucle les mêmes injonctions et les mêmes images. D'autant que l'étau se resserre jour après jour. La personnalité qui, hier était encensée, peut se voir clouée au pilori et exclue de la scène si elle remet en question un avis venu d'en haut, si elle adopte une attitude non conforme. Tous les rouages du système se tiennent, ils sont d'une puissance telle que l'homme conscient va le plus souvent renoncer non pas seulement à agir, mais même à penser à contre-courant. C'est donc bien la maîtrise du jeu des idées qui permet à cette dictature de la pensée qui n'ose pas dire son nom d'avoir cette toute puissance qui paralyse les esprits. Et le peuple est soumis de mille manières à cette pression constante et polymorphe, notamment par la banalisation de la criminalité. Pour ceux qui ne comprennent pas le message, il y a la violence pure pour les mater. D'où la culture de l'excuse que ce système développe à l'endroit des criminels. 

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A vous lire, on évolue en plein cauchemar… 

Ce n'est pas faux ! Je note dans les dernières pages de La France Big Brother que nous évoluons en pleine dystopie. Une dystopie, c'est l'envers d'une utopie, c'est une fiction terrifiante où l'idéologie prend le pas sur le réel. Or force est de constater que nous vivons – souvent sans en avoir clairement conscience – dans un monde de ce type. Comme je le dis souvent, jamais l'humanité n'a commis autant de destructions et de dégâts en se parant des atours de la bonne conscience, au nom du bien, de la morale et de l'humanité. Derrière les belles formules, il y a en réalité des formes de domination totale, sur les corps comme sur les esprits. Dans mon dernier ouvrage, je me réfère à nombre de formules tirées du 1984 de Georges Orwell. Mais j'aurais tout aussi bien pu puiser des réflexions dans la lecture du Meilleur des mondes d'Aldous Huxley ou de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. 


Dans notre société de communicants, les beaux discours assurent tout à la fois un statut social privilégié, une agréable exposition médiatique et les espèces sonnantes et trébuchantes qui vont avec. Entrer en rébellion avec le système entraîne la mort douce, l'effacement, la diabolisation, l'exclusion... Tous ceux qui créent ces messages permettant au système de se perpétuer et de croître, tous ceux qui contrôlent les relais d'opinion, partagent donc un même socle de morale égalitaire, qui doit être intouchable et respecté comme un totem des temps modernes. Même la réalité n'est plus directement perceptible par nombre de nos contemporains, puisque elle est traitée en permanence par le biais du "décryptage médiatique". 


En guise de conclusion ? 

Dans la Grèce antique, sur le frontispice du temple de Delphes, il était gravé Gnothi seauton, Connais-toi toi-même. Aujourd'hui, l'exigence de sagesse exige que nous soyons nous-même à nous-même notre propre maître, que nous puissions régner en parfaite plénitude sur notre forteresse intérieure afin d'échapper à la servitude. Aussi, paraphrasant la devise delphique, je dirais "Dressons-nous nous-mêmes pour rester libres et lucides, et surtout vivre debout". 


*communication et influence

 

vendredi, 29 mai 2015

Grands médias d'information, la mue invisible...

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Grands médias d'information, la mue invisible...

par Xavier Raufer

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du nouvel Économiste et consacré à la bienpensance que les médias dits d'information ne cessent de nous servir et qui n'a plus aucun rapport avec la réalité des faits... Xavier Raufer vient de publier un essai intitulé Cybercriminologie aux éditions du CNRS

Les "grands médias d'information" ont quasiment cessé d’informer ; de porter au public, à distance critique, les faits pertinents et vérifiés ; à partir bien sûr du réel constatable et non d’idéologiques lubies. Toujours plus, ces médias vendent la salade de leurs propriétaires libéraux-libertaires ; tout en vantant, à la Tartuffe, leurs “valeurs” et leur indépendance. Désormais, ces médias délaissent l’échange d’idées pour la brutale affirmation d’un “There Is No Alternative” (TINA) à la Thatcher. Qui s’oppose à cette ligne est noyé dans le silence.

Voici donc trois indéniables et récents événements, importants pour l’opinion, dont pourtant nul n’a lu une ligne dans ces médias-des-milliardaires :

• Séquelles des émeutes anglaises d’août 2011 : en août 2011, on se souvient des émeutes dans des métropoles britanniques, dont Londres. Comme d’usage unanime, les médias-des-milliardaires présentent alors ces émeutiers comme des victimes de l’exclusion, du racisme et d’une police fasciste. Puis, le silence tombe sur les séquelles judiciaires de l’affaire. Suite à ces émeutes, 3 914 “damnés de la terre” sont donc interpellés puis libérés. Là-dessus, 1 593 récidivistes, dont 168 notoires gangsters. Or d’août 2011 à juillet 2014, ces “misérables” commettent ensemble 5 878 infractions graves, dont 12 homicides, 1 172 agressions violentes, 21 viols, 719 cambriolages, 451 vols violents et 1 819 infractions aux stupéfiants. Une seule de ces “victimes” commet 72 crimes et délits en trois ans. Dans la presse d’information française, rien.

• Dépénalisation du Cannabis au Colorado : C’est chic et moderne – en plus, ça rapportera une fortune en taxes à l’État. Le banc de poissons médiatique est donc à fond pour ce ludique usage. Or voilà ce que révèlent les enquêtes officielles conduites au Colorado, un an après la dépénalisation du cannabis :

- Accès facilité de la drogue aux mineurs,
- Forte hausse en principe stupéfiant (THC) de la drogue disponible ;
- Emprise intacte (quoique différente) du crime organisé ;
- Augmentation de l’alcoolisme (on prévoyait une baisse…) ;
- + 150 % de toxicomanes-SDF à Denver, une explosion ;
- Sur cinq ans, + 100 % d’accidents mortels de voiture après usage du cannabis ;
- Taxer la Marijuana rapportera 69 maigres millions de dollars à l’État… sur un budget de 27 milliards. Dix fois moins chère, la marijuana illicite rendrait encore cette taxation moins juteuse.

Rien de cela dans les grands journaux français.

• Criminalisation des clients des prostituées : à la joie naïve des féministes et des puritains, les clients des prostituées sont pénalisés en Suède depuis 1999. De fait, la prostitution de rue y a presque disparu, activité désormais numérisée en “escortes” jointes sur Internet. Hormis ce banal effet de déplacement, cette loi conduit à plus de secret et de clandestinité pour les prostituées – donc plus de danger, dit un rapport officiel suédois. Les médias français ? Silence.

Pour conclure, une requête. Les médias-des-milliardaires offrent désormais des simulacres de “data journalism” nommés “Le Vrai du Faux”, “Décodeurs” ou “Décryptage” – en fait, des outils pour disqualifier les esprits libres. L’auteur leur soumet aimablement les faits et chiffres ci-dessus présentés. Qu’en pensent-ils ?

Xavier Raufer (Le nouvel Économiste, 20 mai 2015)

lundi, 04 mai 2015

L'INFORMATION CONTRE NOS LIBERTES

L'INFORMATION CONTRE NOS LIBERTES

Méridien Zéro a proposé un entretien avec Laurent Ozon pour disséquer l'information, non pas sous l'angle de la réinformation, ce que nous avons déjà eu l'occasion de traiter, mais par une approche plus globale sur ce qui constitue aujourd'hui l'information, coeur nucléaire du système que nous combattons.

A la barre et technique, JLR

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Pour écouter:

http://www.meridien-zero.com/archive/2015/02/13/emission-n-221-l-information-contre-nos-libertes-5558115.html

mardi, 28 avril 2015

Sur sa responsabilité dans la destruction de la Libye, BHL persiste et signe

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Sur sa responsabilité dans la destruction de la Libye, BHL persiste et signe

Quatre ans après avoir milité pour une intervention militaire en Libye et l’élimination de Kadhafi, Bernard-Henri Lévy, croit toujours que sa solution était la bonne, l’unique possible. Face au constat du chaos, de la guerre civile, de la montée de l’islamisme, et du drame des migrants, tout juste concède-t-il que la Libye n’est pas aussi belle qu’on pouvait l’escompter. BHL ou l’art du truisme.

Bernard Henri Lévy n’est jamais aussi sûr de lui que quand l’évidence de ses errements saute aux yeux. Invité sur France-Inter le philosophe interventionniste qui plaidait jusqu’à l’Elysée pour une intervention en Libye visant à terrasser Kadhafi a la conscience très tranquille.

Confronté à la question des milliers de migrants qui partent des côtes libyennes fuyant ou profitant du chaos libyen, BHL qui se pavanait autrefois aux côtés de Sarkozy annonçant au peuple libyen sa libération et son bonheur à venir, ne se sent aucune responsabilité. Bien au contraire, maîtrisant comme personne l’art du slalom, BHL contourne l’obstacle « ceux qui pourraient peut-être se sentir une certaine responsabilité sont ceux qui ont laissé faire la guerre en Syrie. S’il y a un problème c’est en Erythrée, c’est en Syrie. La Libye, n’est qu’un thermomètre, un passage. La source de cette abomination qu’est cette hécatombe en mer, cette transformation de  la méditerranée en cimetière. Mais la source  c’est la non-intervention en Syrie, le collapse en Somalie et c’est la dictature en Erythrée ».

Accordons à BHL que tout n’a pas commencé avec lui même si ce fut l’impression laissée à l’époque par le « Serment de Tobrouk », un documentaire à sa gloire de grand libérateur de Tripoli tissant sa propre légende.

Quatre ans plus tard, BHL prend quelques distances mais y croit toujours : « La Libye n’est pas aussi belle qu’on pouvait l’escompter car l’histoire ne se fait pas en un jour. Il faut un peu de temps. Je continue à dire que la dictature de Kadhafi était l’une des pires du siècle passé, l’une des plus cruelles, l’une des plus atroces, l’une des plus arbitraires. Et les fruits de la liberté sont amers.  Il vaut mieux ça que cette espèce de chape de plomb qui pesait sur les libyens ». 

La Libye avait évidemment beaucoup de défauts au temps de Kadhafi mais elle exerçait un contrôle sur ses frontières, les islamistes n’y avaient pas « table ouverte » et  par le clientélisme et la violence, Kadhafi parvenait à « tenir » les tribus. C’est notamment le constat cruel mais pragmatique que faisait Jean-PIerre Chevènement dès 2014. Depuis, on dira avec la même prudence de Sioux que le philosophe que la Libye est peut-être encore un peu moins belle…

Régis Soubrouillard | 22 Avril 2015

Journaliste à Marianne, plus particulièrement chargé des questions internationales

Source: http://www.marianne.net/bhl-libye-n-est-pas-belle-qu-on-pouvait-escompter-100232956.html

mardi, 31 mars 2015

Les mots magiques de la propagande

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Les mots magiques de la propagande

par Ismaël Malamati

Ex: http://www.dedefensa.org

Dans son ouvrage «Propagandes» paru en 1962, Jacques Ellul observait qu’il y avait peu de différences entre la propagande des dites «démocraties» et celle des dites «dictatures» (1) : mêmes méthodes, pratiques et objectifs. La seule grande distinction qu’il établissait était que dans les démocraties parlementaires, la propagande à visée intérieure était tenue par quelques grands groupes médiatiques et non par l’État directement ! Ces conglomérats médiatiques s’alignaient par ailleurs sur les directives gouvernementales pour les questions de politique extérieure, au nom de l’intérêt général de la nation. Cette analyse ne semble pas avoir 53 ans, tant les mass media of communication, hors internet, ne parlent que d’une seule voix dans certains domaines. Par contre, l’explication donnée d’un alignement par «intérêt national» est surannée, car celui-ci n’existe plus en pratique et sa capacité mobilisatrice est devenue faible.

Dans ce livre, Ellul insiste sur le fait que la propagande n’est pas un mensonge (sinon ce serait de la désinformation), mais une information qui provoque chez le propagandé une action et non une réflexion. Elle s’appuie sur des mots vidés de leur sens qui produisent des réactions affectives. D’où l’expression «mots magiques», en référence aux formules des anciens mages zoroastriens détournées de leur contexte par des personnes voulant les utiliser à des fins opérationnelles.

Il rappelle quelques faits intéressants, comme l’impossibilité pour un État moderne de subsister sans propagande ; que ce sont des démocraties parlementaires (France, États-Unis,…) qui l’ont créée (les plus démocrates d’entre nous peuvent la considérer comme leur golem) ; ou bien la difficulté de lutter contre elle, sans en faire soi-même, tant ces techniques sont efficaces. Pour lutter contre la propagation de la manipulation des concepts, nous allons redonner un peu de complexité à certains « mots magiques ».

Lors d’un précédent article, nous avons relevé l’inadéquation de l’usage du terme « terrorisme », par rapport à son sens étymologique, en montrant que techniquement seuls les média sont terroristes ! De nombreux autres concepts renvoient à des images simplistes qui nient leurs sens véritables : Liberté, Égalité, Progrès, Humanisme, Sharî’a, Crise, etc. Ils génèrent des sentiments, bons ou mauvais, qui provoquent une position défensive ou une fermeture d’esprit vis-à-vis de ceux qui osent les discuter.

• La Liberté et l’Égalité ont de multiples sens religieux, politiques et juridiques qui poussent à des discussions sans fin, notamment sur leurs limites ou leur possible antinomie (la liberté pousserait à la loi du plus fort, donc à l’inégalité ; ou pour rendre les individus véritablement égaux, il faudrait les empêcher d’avoir des libertés,…).

• Le Progrès, l’absolu du XIXème siècle, a été porté par le positivisme, mais ce dernier s’est essoufflé, d’où l’utilisation actuelle du terme « Changement » aussi vague dans son objectif qu’insipide dans son contenu. Le moyen (Changement) remplace la finalité (Progrès), comme la Tactique tend à se substituer à la Stratégie...

• L’Humanisme s’oppose au Déisme (ou croyance en un Dieu). Il est absurde que des croyants s’en revendiquent, car il place l’Homme et non Dieu au centre de l’univers.

• La (sic) Sharî’a, qu’on peut traduire par «interprétation philosophique de la Loi divine » ne peut être précédée par l’article défini “la”, puisqu’il n’existe aucune unicité d’interprétation et que cela fait fi des milliers de conflits juridico-religieux de l’islam (chaque juriste ayant sa propre sharî’a !).

On voit que l’entreprise d’«abolition du sens des mots», selon la formule de Léon Bloy, se poursuit. Est-ce un hasard que ceux qui luttent contre cette «abolition» mettent en avant des convictions religieuses et/ou une volonté de réagir face aux abus du modernisme (donc qualifiés par le mot magique à usage souvent péjoratif de «réactionnaires»)?

Cela nous amène au terme «crise» souvent employé à mauvais escient. Krisis en grec signifie «décision à prendre lors d’une période où les enjeux sont importants». Lorsque «crise» est employé par les politiques ou leurs soutiens mainstream, il signifie surtout une période où l’économie est au plus bas. Mais loin d’entraîner des décisions, la magie de ce mot appelle à la passivité populaire, car cette catastrophe pourrait se propager. Priez pour qu’elle ne vous touche pas et laissez-nous gérer, disent-ils en substance! Cette crise réelle ou supposée de l’économie nous terrifie et nous empêche d’agir. Lorsqu’ils évoquent une «crise de l’autorité», il s’agit d’un appel à respecter et suivre leurs injonctions. Cela explique l’omniprésence de ce terme chez les pseudo-gouvernements et surtout la volonté que la crise (dans son sens moderne) soit perpétuelle! En effet, il ne faut pas être expert dans l’étude des marchés, ni en psychologie pour savoir que la confiance est un des moteurs de l’humain et que la relance économique, si elle est vraiment nécessaire, se produira plus facilement s’il n’y a pas de crainte du futur. L’objectif de l’emploi de ce mot est ici de maintenir les individus dans un état léthargique pour les rendre incapables de révolte. Cette propagande pousse donc à l’inaction.

Par contre, lorsque des dissidents emploient ce mot magique, ils invoquent le besoin de décisions individuelles ou collectives pour retourner à un monde plus sain: celui d’une grandeur spirituelle, morale, etc. Le terme «crise» pousse ici à agir contre l’autorité temporelle pour limiter ou mettre fin au désordre de ce monde. Ainsi, il retrouve son sens étymologique, puisque la prise d’une bonne décision permettra de se sortir de cette épreuve crisique.

Ismaël Malamati

Note

(1) Selon les terminologies de la Guerre froide. Aujourd’hui on emploierait l’expression de «régime autoritaire», à croire que les autres gouvernants n’aiment pas et ne favorisent pas leur propre autorité! Le régime autoritaire désigne peut-être en fait un gouvernement qui assume cette volonté d’autorité...

jeudi, 26 mars 2015

La mise en place d’un système de propagande au niveau européen

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La mise en place d’un système de propagande au niveau européen

 

 

 

 

Il y a quelques mois, le média EUobserver signalait l’existence d’un document informel à l’initiative de la Grande-Bretagne, de la Lituanie, de l’Estonie et du Danemark, appelant à doter l’UE de moyens d’informations communs destinés à « déconstruire… la propagande hostile » que représenteraient les médias russes dans le cadre du conflit ukrainien. L’affrontement du bloc américano-occidental et de la Russie, a en effet permis de mettre à jour l’embrigadement des grands médias occidentaux sur les sujets géopolitiques et stratégiques et a permis à de nombreux citoyens européens à la recherche d’une information réaliste et factuelle de s’informer hors de la sphère d’influence américaine par le biais des grands médias russes, comme Russia Today, qui dispose maintenant d’une édition en langue française. La simple comparaison entre les informations déployées à l’intérieur du bloc OTAN et celles circulants hors de la sphère d’influence américano-occidentale, permet effectivement de prendre conscience de la propagande de guerre à l’oeuvre dans les médias européens et de leur manipulation de l’information.

Le document, probablement d’origine états-unienne, prévoyait donc la mise en place au niveau européen d’une « plate forme permanente au sein de laquelle l’UE et l’OTAN pourraient échanger leurs points de vue sur la communication stratégique » et appelait les producteurs médiatiques à « encourager les échanges entre les productions des différents pays (divertissements, films, documentaires) afin de fournir des alternatives compétitives à la production russe sur le marché européen de la télévision. »

Le conseil européen des 19 et 20 mars derniers, a adopté à cet effet une « feuille de route » concernant la mise en place des mesures préconisées par ce document, sous la supervision de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, dans le but « de superviser le nouveau programme d’envergure pour contrecarrer le travail des médias russes. »

Cette dernière a notamment déclaré le 19 janvier : “Nous travaillons sur la mise en place d’une stratégie de communication pour faire face à la propagande en langue russe“.

A cet effet, il est prévu de lancer un grand média en langue russe destiné à promouvoir la vision atlantiste dans la sphère d’influence de la Russie et à contrer Russia Today, sur le modèle des anciens médias opérés par la CIA du temps de la guerre froide, comme Radio Liberty ou Radio Free Europe. Le document, qui n’a pas été rendu public et serait classé « secret défense », mais dont certains éléments ont fuité, invite également les journalistes d’investigation à se rapprocher de structures telle que la European Endowment for Democracy, opérée par la CIA.

Russia Today, en tant que premier média international russe, est la cible privilégiée de cette campagne. En Grande-Bretagne, l’Office of communications, la structure de régulation des médias, a formulé en décembre un avertissement à Russia Today en menaçant de lui retirer sa licence si la chaîne ne tenait pas compte de ses remarques.

En début d’année, le rédacteur en chef du quotidien américain The Economist, Edward Lucas, a qualifié les employés de RT « d’excentriques et de propagandistes » et a appelé à leur boycott. Il a notamment affirmé : « Quiconque déposera son CV sur mon bureau et que je vois que cette personne a travaillé chez RT ou Sputnik ou quelque choses comme ça, alors ce CV sera jeté à la poubelle. Nous devons être capables d’humilier ces chaînes, ces personnes et les personnes qui les ont nommés, les producteurs qui les ont lancés et de les repousser en marge du monde des médias pour qu’on ne les considère plus comme de vrais journalistes ou de vraies chaînes mais comme des excentriques et des propagandistes. »

Un premier pas dans la mise en place d’une stratégie européenne de propagande de masse vient d’être effectué avec la signature d’une alliance entre sept grands quotidiens nationaux qui comprend Le Figaro, pour la France, La Republica pour l’Italie, El Pais pour l’Espagne, Le Soir pour la Belgique, La Tribune de Genève et Tages-Anzeiger pour la Suisse, et qui sera dirigée par Javier Moreno, ancien directeur de la rédaction d’El País. Les objectifs officiels sont « la mise en commun des compétences ainsi que la promotion du journalisme de qualité. »

Cette alliance a été nommée Leading European Newspaper Alliance  (LENA) et elle s’est donnée pour objectif opérationnel de mettre en place une « plateforme d’entraide entre éditeurs pour partager leurs expériences à l’ère numérique« , c’est à dire qu’elle proposera une plateforme de mutualisation des contenus. Cette mutualisation aura pour conséquence une réduction de la diversité éditoriale et une uniformisation des contenus à l’échelle européenne, ce qui facilitera l’imposition et la circulation de la propagande atlantiste à l’échelle du continent. L’objectif affiché est ainsi de « faire émerger une opinion publique en Europe« …

Guillaume Borel

mardi, 17 mars 2015

Entretien avec Slobodan Despot

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Slobodan Despot: « Le traitement spécial réservé aux Russes et aux Serbes est motivé par leur insoumission »

Entretien avec Slobodan Despot 

Slobodan Despot est écrivain et éditeur. Il a notamment publié Despotica en 2010 (Xenia) et Le miel en 2014 (Gallimard). Suisse d’origine serbe, il porte un intérêt tout particulier au monde slave. Nous avons discuté avec lui de la manière dont les médias, les politiques et les intellectuels occidentaux rendaient compte du conflit en Ukraine.

PHILITT : En 1999, l’OTAN et l’Occident ont déclenché une guerre au Kosovo en niant l’importance culturelle et historique de cette région pour le peuple serbe. Aujourd’hui, l’Occident semble ignorer l’importance de l’Ukraine pour le peuple russe. Avec 15 ans d’écart, ces deux crises géopolitiques ne sont-elles pas le symbole de l’ignorance et du mépris de l’Occident envers les peuples slaves ?

Slobodan Despot : La réponse est dans la question. On agit de fait comme si ces peuples n’existaient pas comme sujets de droit. Comme s’il s’agissait d’une sous-espèce qui n’a droit ni à un sanctuaire ni à des intérêts stratégiques ou politiques vitaux. Il y a certes des peuples slaves et/ou orthodoxes que l’OTAN traite avec une apparente mansuétude — Croates, Polonais, Roumains, Bulgares — mais uniquement à raison de leur docilité. On ne les méprise pas moins pour autant. Cependant, le traitement spécial réservé aux Russes et aux Serbes est motivé par leur insoumission à un ordre global dont l’Occident atlantique se croit à la fois le législateur et le gendarme. On peut déceler dans l’attitude occidentale vis-à-vis de ces deux nations des composantes indiscutables de ce qu’on appelle le racisme. Le journaliste suisse Guy Mettan publie d’ailleurs ce printemps une étude imposante et bienvenue sur la russophobie.

PHILITT : Comme l’explique Jacques Sapir, deux revendications légitimes se sont affrontées dans le cadre de la crise de Crimée : la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes et le respect de l’intégrité territoriale d’un État. Est-il possible, selon vous, de dépasser cette tension ?

Slobodan Despot : La Crimée fut arbitrairement rattachée, on le sait, à l’Ukraine par Khrouchtchev dans les années 50, à une époque où l’URSS semblait appelée à durer des siècles et où, du même coup, ses découpages intérieurs ne signifiaient pas grand-chose. L’éclatement de l’Empire a soulevé de nombreux problèmes de minorités, d’enclaves et de frontières inadéquates. La Crimée est non seulement une base stratégique de premier plan pour la Russie, mais encore une terre profondément russe, comme elle l’a montré lors de son référendum de mars 2014. Les putschistes de Kiev, sûrs de la toute-puissance de leurs protecteurs occidentaux, ont oublié de prévoir dans leur arrogance que leur renversement de l’ordre constitutionnel allait entraîner des réactions en chaîne. Or, non seulement ils n’ont rien fait pour rassurer les régions russophones, mais encore ils ont tout entrepris pour que celles-ci ne songent même plus à revenir dans le giron de Kiev.

De toute façon, le rattachement de la Crimée n’est, on l’oublie trop vite, que la réponse du berger russe à la bergère américaine, qui a jugé bon en 1999 de détacher à coup de bombes le Kosovo de la Serbie. Le bloc atlantique et ses satellites ont par la suite reconnu cet État mort-né malgré l’existence d’une résolution de l’ONU (n° 1244) affirmant clairement la souveraineté de la Serbie sur cette province. C’est au Kosovo qu’a eu lieu la violation du droit international qu’on dénonce en Crimée.

PHILITT : Concernant le conflit ukrainien, chaque camp dénonce l’action d’agents d’influence en tentant de minimiser la spontanéité des événements. Quelle est la part de réalité et de fantasme de cette lecture géopolitique ?

Slobodan Despot : Je rappellerai un cas d’école très peu connu. Toute la Crimée se souvient d’un incident gravissime survenu au lendemain du putsch de Maïdan, lorsque des casseurs néonazis bien coordonnés ont arrêté sur l’autoroute une colonne de 500 manifestants criméens revenant de Kiev, mitraillé et incendié leurs autocars, tabassé et humilié les hommes et sommairement liquidé une dizaine de personnes. Les médias occidentaux ont totalement occulté cet épisode. Comme il s’agissait de faire passer le référendum criméen pour une pure manipulation moscovite, il était impossible de faire état de cet événement traumatique survenu moins d’un mois avant le vote.

ukrmichseg.jpgLes exemples de ce genre sont légion. Le livre très rigoureux du mathématicien français Michel Segal, Ukraine, histoires d’une guerre (éd. Autres Temps), en décompose un certain nombre en détail. Il faut reconnaître que le camp « occidentiste » a l’initiative de la « propagande contre la propagande », c’est-à-dire de la montée en épingle d’opérations d’influence supposées. Il jouit en cela d’une complaisance ahurissante des médias occidentaux. Or, dans un conflit comme celui-là, où tous les protagonistes sortent des écoles de manipulation soviétiques, les chausse-trapes sont partout et seul un jugement fondé sur la sanction des faits avérés et sur la question classique « à qui profite le crime ? » permettrait d’y voir clair. Nous en sommes loin ! Le plus cocasse, c’est que l’officialité nous sert à journée faite des théories du complot russe toujours plus échevelées tout en condamnant le « complotisme » des médias alternatifs …

PHILITT : Dans la chaîne causale qui va de la mobilisation « humanitaire » jusqu’à l’intervention militaire, quelle est la place exacte des intellectuels qui l’approuvent ? Sont-ils de simples rouages ?

Slobodan Despot : Les intellectuels ont joué me semble-t-il un rôle bien plus important dans cet engrenage au temps de la guerre en ex-Yougoslavie. J’ai conservé les articles des BHL, Jacques Julliard, Glucksmann, Deniau etc… On a peine à croire, vingt ans plus tard, que des gens civilisés et hautement instruits aient pu tomber dans de tels états de haine ignare et écumante. Même le bon petit abbé Pierre, saint patron des hypocrites, avait appelé à bombarder les Serbes ! J’ai également conservé les écrits de ceux qui, sur le moment même, avaient identifié et analysé cette dérive, comme l’avait fait Annie Kriegel.

Aujourd’hui, à l’exception burlesque de Lévy, les intellectuels sont plus en retrait. Ils vitupèrent moins, mais s’engagent moins également pour la paix. Mon sentiment est que leur militantisme crétin au temps de la guerre yougoslave les a profondément décrédibilisés. Leur opinion n’intéresse plus personne. Du coup, dans l’actualité présente, le rôle des agents d’influence ou des idiots utiles est plutôt dévolu à d’obscurs « experts » académico-diplomatiques, souvent issus d’ONG et de think tanks plus ou moins liés à l’OTAN. Ces crustacés-là supportent mal la lumière du jour et abhorrent le débat ouvert. Il est caractéristique qu’Alain Finkielkraut ait dû me désinviter de son Répliques consacré à l’Ukraine suite à la réaction épouvantée d’un invité issu de ce milieu à la seule mention de mon nom. À quoi leur servent leurs titres et leurs « travaux » s’ils ne peuvent endurer un échange de vues avec un interlocuteur sans qualification universitaire ?

PHILITT : Bernard-Henri Lévy compare, dès qu’il en a l’occasion, Vladimir Poutine à Hitler ou encore les accords de Minsk à ceux de Munich signés en 1938. Cette analyse possède-t-elle une quelconque pertinence ou relève-t-elle de la pathologie ?

Slobodan Despot : M. Lévy a un seul problème. Il n’a jamais su choisir entre sa chemise immaculée et la crasse du monde réel. Il se fabrique des causes grandiloquentes à la mesure de sa peur et de sa solitude de garçon mal aimé errant dans des demeures vides qu’il n’a jamais osé abandonner pour mener la vraie vie selon l’esprit à laquelle il aspirait. Je le vois aujourd’hui mendier la reconnaissance par tous les canaux que lui octroie son immense fortune — journalisme, roman, reportage, théâtre et même cinéma — et ne recueillir que bides et quolibets. Et je l’imagine, enfant, roulant des yeux de caïd mais se cachant au premier coup dur derrière les basques de son père ou de ses maîtres. Dans mes écoles, on appelait ces fils-à-papa cafteurs des « ficelles » et nul n’était plus méprisé que ces malheureux-là. Aussi, lorsque j’entends pérorer M. Lévy, je ne pense jamais à l’objet de sa harangue, mais à l’enfant en lui qui m’inspire une réelle compassion.

PHILITT : Vous écriviez, pour annoncer une conférence qui s’est tenue à Genève le 25 février : « On a vu se mettre en place une « narratologie » manichéenne qui ne pouvait avoir d’autre dénouement que la violence et l’injustice. Si l’on essayait d’en tirer les leçons ? » Le storytelling est-il devenu la forme moderne de la propagande ?

zerodark.jpgSlobodan Despot : C’est évident. Il se développe en milieu anglo-saxon (et donc partout) une véritable osmose entre l’écriture scénaristique et l’écriture documentaire. Cas extrême : le principal « document » dont nous disposions sur l’exécution supposée de Ben Laden en 2011 est le film de Kathryn Bigelow, Zero Dark Thirty, qui a tacitement occupé dans la culture occidentale la place du divertissement et de l’analyse, et de la preuve. La réussite cinématographique de ce projet (du reste dûment distinguée) a permis d’escamoter toute une série d’interrogations évidentes.

Sur ce sujet du storytelling, nous disposons d’une enquête capitale. En novembre 1992, Élie Wiesel emmena une mission en Bosnie afin d’enquêter sur les « camps d’extermination » serbes dénoncés par la machine médiatique cette année-là. Ayant largement démenti cette rumeur, la mission Wiesel fut effacée de la mémoire médiatique. Par chance, il s’y était trouvé un homme de raison. Jacques Merlino, alors directeur des informations sur France 2, fut outré tant par l’excès de la campagne que par l’escamotage de son démenti. Il remonta jusqu’à l’agence de RP qui était à la source du montage. Son président, James Harff, lui expliqua fièrement comment il avait réussi à retourner la communauté juive américaine pour la convaincre que les victimes du nazisme de 1941 étaient devenues des bourreaux nazis en 1991. Il ne s’agissait que d’une story, d’un scénario bien ficelé. La réalité du terrain ne le concernait pas.

Les stories simplistes de ce genre ont durablement orienté la lecture de cette tragédie. Ceux qui s’y opposaient, fût-ce au nom de la simple logique, étaient bâillonnés. Le livre de Merlino, Les vérités yougoslaves ne sont pas toutes bonnes à dire (Albin Michel), fut épuisé en quelques semaines et jamais réimprimé, et son auteur « récompensé » par un poste… à Pékin !

PHILITT : Comment expliquer la faible mémoire des opinions occidentales ? Comment expliquer qu’elles aient « oublié » les preuves qui devaient être apportées de l’implication russe dans la destruction du MH-17 ? Le storytelling remplace-t-il, dans l’esprit du public, la causalité mécanique par une causalité purement morale ?

Slobodan Despot : Nous vivons en effet dans une époque hypermorale — ou plutôt hypermoralisante. L’identification des faits est subordonnée à l’interprétation morale qui pourrait en découler. Si, par exemple, voir des « jeunes » molester une gamine devant votre immeuble risque de vous inspirer des pensées racistes et sécuritaires, vous êtes prié de ne pas constater l’altercation et de passer votre chemin. C’est très vil au point de vue de la moralité individuelle, mais correct selon la moralité sociétale. Une même « école du regard » a été imposée au sujet de la Russie. Au lendemain de la tragédie du vol MH-17, la sphère politico-médiatique s’est mise à conspuer le président russe en personne comme s’il avait abattu l’avion de ses propres mains. Aujourd’hui, plus personne n’en souffle mot, le faisceau d’indices étant accablant pour le camp adverse. Ces dirigeants et ces personnalités publiques disposent de suffisamment de jugeote et de mémoire pour mener rondement et même cyniquement leurs propres affaires. Mais dans un contexte impliquant l’intérêt collectif, comme la guerre contre la Russie, ils abandonnent tout sens de la responsabilité et du discernement et se comportent comme des midinettes hyperventilées. Leur tartufferie n’est même plus un vice, mais une composante anthropologique. Ils réalisent le type humain totalement sociodépendant que le nazisme et le communisme ont tenté de mettre en place avant d’être coupés dans leur élan.

PHILITT 

jeudi, 12 mars 2015

The Pearl Harbor Myth: Rethinking the Unthinkable

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The Pearl Harbor Myth: Rethinking the Unthinkable

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Review: The Pearl Harbor Myth: Rethinking the Unthinkableby George Victor

phgv.jpgIn this book, George Victor addresses the several questions regarding Pearl Harbor: did U.S. Intelligence know beforehand? Did Roosevelt know? If so, why weren’t commanders in Hawaii notified? It is a well-researched and documented volume, complete with hundreds of end-notes and references.

Twelve days before the attack on Pearl Harbor, President Franklin Roosevelt surprised his advisors by saying that war with Japan was about to begin. Secretary of War Stimson noted in his diary:

The question was what we should do. The question was how we should maneuver them into the position of firing the first shot without allowing too much danger to ourselves.

Mr. Victor admits he is an admirer of Roosevelt. While he is clear that Roosevelt manipulated the country into war, he does not condemn him for it:

History has recorded many, many rulers’ manipulations of their people into war without their subordinates blowing the whistle. Presidents James Polk, Abraham Lincoln, William McKinley, and Woodrow Wilson did it before [Roosevelt], and others have done it after him.

This is difficult for many to accept, especially the idea that honorable and upright military leaders would allow such a thing to occur. General George Marshall, in testimony to various tribunals after Pearl Harbor was clear, however:

He testified to a congressional committee that withholding vital information from commanders was routine practice.

Roosevelt had warnings of the coming attack. It was fortunate for Roosevelt that his political enemies did not know

…that [intelligence officers] had been reading the most confidential Japanese ciphers even before the attack, and that the Japanese war plans were no secret to American intelligence.

Despite the documented warnings received by administration intelligence (eventually turned over to various committees), the administration took the stand that no warning had come in. Further it seems clear that no warnings were sent to Pearl Harbor on the eve of the attack.

Victor goes into some background of the U.S. involvement in the war well before December 7. He outlines the aid to the allies in Europe. He goes into detail regarding attempts to get Germany to shoot first. When this failed, the U.S. changed its focus to Japan. These actions have been well-documented elsewhere – termination of trade treaties, embargoes of material and the like. The big blow was the oil embargo.

His military advisors were strongly against the embargo, rightly anticipating that this would lead to war with Japan. Yet Roosevelt went ahead with the embargo in the summer of 1941 – abruptly reversing his prior position. At the same time, he took other measures within days of the embargo decision: freezing Japan’s U.S. assets, breaking off diplomatic talks with Japan, and arming the Philippines.

Something happened at this time to get Roosevelt to change so abruptly and go against his military advisors. Victor cites historian Waldo Heinrichs with a “unique idea.”

Roosevelt changed his attitude about pressuring Japan in order to save the Soviet Union. Germany had just invaded Russia, and Japan was contemplating when and how to support its German ally. Roosevelt was aware of these Japanese deliberations and preparations – Japan would make war plans for both the Soviet Union and the United States, but would only fight one of them. Victor believes it is quite credible that Roosevelt abruptly changed his approach and became more provocative with Japan for the purpose of reducing the risk that Japan attacks the Soviets.

Even in the last days of November and early December, Japan is still seen as making overtures for peace. These were rejected by Washington, in fact Japan notes Washington’s provocative tone (from an intercepted message from Tokyo to Berlin):

The conversations…between Tokyo and Washington now stand broken…lately England and the United States have taken a provocative attitude…war may suddenly break out.

In late November, Roosevelt had knowledge that the Japanese fleet was sailing east toward Hawaii, as supported by William Casey of U.S. intelligence. “The British had sent word that a Japanese fleet was steaming east toward Hawaii.” That this information was sent to Washington is confirmed by various British intelligence officers as well.

The U.S. commanders in Hawaii, Kimmel and Short, were not forwarded relevant and important intelligence about the situation. This is confirmed by the intelligence officers both in Washington and in Hawaii. For example,

[I – [Bratton]] never received a definite prohibition on [sending warnings] but every time that I tried to send a message of this sort, and the Navy found out about it, the Chief of Naval operations would call up the Chief of Staff on the telephone and object most vociferously and emphatically. He in turn would call [Miles] and object strenuously, and by the time it got to me…it was disapproval expressed in no uncertain terms…And I in each case would be instructed not to do it again.

Finally, Victor outlines the messages from Tokyo to its Ambassadors in Washington known as #901 and #902. These were sent on December 6. Message #901 is known as the pilot message, outlining the upcoming message #902 (in fourteen parts) and steps to be taken by the diplomats when received. Importantly, message #902 was to be sent in English to ensure there were no delays by Washington to translate the message.

Based on this, a member of the army’s Signal Intelligence Service later wrote, “Shortly after midday on Saturday, December 6, 1941… [we] knew that war was as certain as death” and “it was known in our agency that Japan would surely attack us in the early afternoon the following day…Not an iota of doubt.” Early afternoon in Washington was early morning in Hawaii.

Administration officials claimed message #901 was not delivered to key officers until the next day. Bratton, however, testified that the messages were delivered that evening to most people on their list.

To Victor, there is no doubt that the administration took steps to provoke Japan and knew when and where Japan would attack. As noted, he makes no judgment on this beyond noting that this is what political leaders do.

Events are poorly explained by making assumptions that crucial acts by competent, conscientious leaders were capricious, careless, or negligent. And U.S. leaders who figured in the Pearl Harbor disaster were highly competent and conscientious.

After Roosevelt stationed the fleet at Pearl Harbor, Commander McCollum wrote a memo for him, recommending its use as a lure. Roosevelt implemented the recommendation. Admiral Richardson concluded the administration use of the fleet endangered it gravely, and he argued the point over and over with his superiors. When he took measures to protect his fleet, Roosevelt relieved him. Stark then kept Kimmel uninformed of Japan’s plans to attack it at Pearl Harbor. And Marshall kept Short uninformed.

To most Americans, manipulating one’s nation into war is something done by foreign tyrants – not our own leaders. Since 1942 U.S. history has been distorted by the idea that presidents simply do not do what Roosevelt’s enemies said he did.

These few paragraphs found in the afterword of the book best sum up George Victor’s views regarding the Pearl Harbor myth.

Reprinted with permission from Bionic Mosquito.

lundi, 09 mars 2015

Westliche Medien überschlagen sich mit Anti-Russland-Berichterstattung

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Westliche Medien überschlagen sich mit Anti-Russland-Berichterstattung
 
Ex: http://www.unzensuriert.at

Westliche Medien scheuen momentan vor keiner Propaganda gegen Russland zurück.

Dass westliche Medien in den letzten Jahren zusehends politisch gesteuert, gekauft, und teilweise auch hetzerisch berichten, dürfte den meisten Bürgern bereits aufgefallen sein. Nicht umsonst verlieren nahezu alle großen Tageszeitungen dieser Welt massenhaft Leserschaft, während unabhängige Medien regen zulauf verzeichnen. Den Gipfel der einseitigen Berichterstattung erreichte die sogenannte „Systempresse“ aber mit dem Ukrainekonflikt. Aktuell wird gegen Russland und Putin gehetzt, als gebe es kein morgen, gleichzeitig wird immer offener ein militärisches Eingreifen in den Konflikt gefordert.

Ukraine: Russland in Kritik, USA-Engagement verschwiegen

Gerne macht man Russland für jegliche jetzige Zustände in der Ukraine verantwortlich. Den von den USA finanzierten und mitinitiierten Putsch gegen eine demokratisch gewählte Regierung feierte man als „Revolution des Volkes“. Auch die militärischen Aktivitäten der USA in der Ukraine, von Söldnern bis hin zu geheimen Waffenlieferungen, werden von den Medien konsequent verschwiegen. Ebenso das Interesse amerikanischer Konzerne an ressourcenreichen Gebieten in der Ostukraine.

Aber auch in die russische Innenpolitik mischen sich westliche Medien massiv ein, etwa wenn man behauptet, der erst kürzlich geschehene Mord an dem Oppositionspolitiker Boris Nemtsov, welcher in den 1990er Jahren das letzte Mal politisch relevant war, wäre vom Kreml höchstpersönlich ausgegangen. Viel mehr deutet alles auf eine gezielte Ermordung hin, um Massenproteste in Moskau, ähnlich denen in Kiew, zu forcieren und Russland von innen heraus zu destabilisieren. Ein US-Regierungssprecher höchstpersönlich bestätigte die Doktrin, innere Unruhe in Russland, etwa durch Sanktionen, zu forcieren.

Auch bezeichnen westliche Medien die Regierung Putins gerne als „faschistisches Regime“, während in der Ukraine Neonazis in der Regierung sitzen und nationalistische Kampfverbände Jagd auf russischsprachige Bürger machen. Auch diese Fakten finden keine Erwähnung. Kriegsverbrechen bleiben ebenso unerwähnt, wie Korruption und Geldverschwendung von Seiten der ukrainischen Regierung. Nebenbei fließen aktuell Beträge in Millionenhöhe von Seiten der EU in das Nicht-EU-Mitglied.  

Deutsche Medien federführend

Federführend in der europäischen Anti-Russland-Propaganda sind neben den britischen auch die deutschen Medien. Zeitungen wie der Spiegel, die Welt oder die Frankfurter Allgemeine Zeitung würden sich nichts sehnlicher als ein militärisches Eingreifen der EU und der USA in der Ukraine wünschen, ließt man nur einige der Artikel genauer. Wenn die Waffenruhe in der Ostukraine gebrochen wird, sind meist prorussische Separatisten dafür verantwortlich. Dass primär ukrainische Militärs immer wieder gegen diese verstoßen und sogar Wohnviertel gezielt angreifen, findet nicht den Weg in die Berichterstattung. Selbst ein britischer BBC-Reporter musste am eigenen Leib erfahren, dass er vom ukrainischen Militär während der Waffenruhe beschossen wurde. Lieber berichten Medien in Europa von „Putins Tigern“, welche in einer chinesischen Provinz Ziegen reißen.

Viele Medien sind sich auch nicht zu schade, in regelmäßigen Abständen „Prominente“ russische Persönlichkeiten oder Exilpolitiker zu interviewen beziehungsweise zu zitieren, um dabei deren Anti-Putin-Haltung herauszustreichen, aktuell etwa die österreichische Presse. Auf die negativen Auswirkungen der Russland-Sanktionen für Europas Wirtschaft etwa wird bei genannten Zeitungen hingegen selten bis gar nicht referiert.

Würden zudem die regelmäßigen Reden des russischen Präsidenten Wladimir Putin an die Nation korrekt von den westlichen Medien zitiert und übernommen werden, gebe es keinen Grund mehr, gegen dessen Politik zu opponieren. Viele Dinge würden sich von selbst erklären. 

mercredi, 04 mars 2015

The Ideology of the American Media is That it Believes That It Doesn’t Have any Ideology

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The Self-Hypnotized

The Ideology of the American Media is That it Believes That It Doesn’t Have any Ideology

by WILLIAM BLUM
Ex: http://www.counterpunch.org

So NBC’s evening news anchor, Brian Williams, has been caught telling untruths about various events in recent years. What could be worse for a reporter? How about not knowing what’s going on in the world? In your own country? At your own employer? As a case in point I give you Williams’ rival, Scott Pelley, evening news anchor at CBS.

In August 2002, Iraqi Deputy Prime Minister Tariq Aziz told American newscaster Dan Rather on CBS: “We do not possess any nuclear or biological or chemical weapons.”

In December, Aziz stated to Ted Koppel on ABC: “The fact is that we don’t have weapons of mass destruction. We don’t have chemical, biological, or nuclear weaponry.”

Iraqi leader Saddam Hussein himself told CBS’s Rather in February 2003: “These missiles have been destroyed. There are no missiles that are contrary to the prescription of the United Nations [as to range] in Iraq. They are no longer there.”

Moreover, Gen. Hussein Kamel, former head of Iraq’s secret weapons program, and a son-in-law of Saddam Hussein, told the UN in 1995 that Iraq had destroyed its banned missiles and chemical and biological weapons soon after the Persian Gulf War of 1991.

There are yet other examples of Iraqi officials telling the world, before the 2003 American invasion, that the WMD were non-existent.

Enter Scott Pelley. In January 2008, as a CBS reporter, Pelley interviewed FBI agent George Piro, who had interviewed Saddam Hussein before he was executed:

PELLEY: And what did he tell you about how his weapons of mass destruction had been destroyed?

PIRO: He told me that most of the WMD had been destroyed by the U.N. inspectors in the ’90s, and those that hadn’t been destroyed by the inspectors were unilaterally destroyed by Iraq.

PELLEY: He had ordered them destroyed?

PIRO: Yes.

PELLEY: So why keep the secret? Why put your nation at risk? Why put your own life at risk to maintain this charade?

For a journalist there might actually be something as bad as not knowing what’s going on in his area of news coverage, even on his own station. After Brian Williams’ fall from grace, his former boss at NBC, Bob Wright, defended Williams by pointing to his favorable coverage of the military, saying: “He has been the strongest supporter of the military of any of the news players. He never comes back with negative stories, he wouldn’t question if we’re spending too much.”

I think it’s safe to say that members of the American mainstream media are not embarrassed by such a “compliment”.

In his acceptance speech for the 2005 Nobel Prize for Literature, Harold Pinter made the following observation:

Everyone knows what happened in the Soviet Union and throughout Eastern Europe during the post-war period: the systematic brutality, the widespread atrocities, the ruthless suppression of independent thought. All this has been fully documented and verified.

But my contention here is that the US crimes in the same period have only been superficially recorded, let alone documented, let alone acknowledged, let alone recognized as crimes at all.

It never happened. Nothing ever happened. Even while it was happening it wasn’t happening. It didn’t matter. It was of no interest. The crimes of the United States have been systematic, constant, vicious, remorseless, but very few people have actually talked about them. You have to hand it to America. It has exercised a quite clinical manipulation of power worldwide while masquerading as a force for universal good. It’s a brilliant, even witty, highly successful act of hypnosis.

William Blum is the author of Killing Hope: U.S. Military and CIA Interventions Since World War IIRogue State: a guide to the World’s Only Super Power . His latest book is: America’s Deadliest Export: Democracy. He can be reached at: BBlum6@aol.com

dimanche, 01 mars 2015

Comment l’Ouest vend ses guerres (et commet ses massacres)

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Méchant Assad, méchant Kadhafi et maintenant méchant Poutine: Comment l’Ouest vend ses guerres (et commet ses massacres)

Politiques de distraction et variables économiques en Ukraine
Parallèle avec la Syrie, la Libye et l’Irak

Alors que le conflit en Ukraine persiste et que les pourparlers de paix entre Poutine et les dirigeants d’Europe occidentale (Merkel et Hollande) continuent, il est important de s’intéresser aux acteurs et aux intérêts économiques qui bénéficient du conflit et du changement de régime en Ukraine, et de faire la comparaison avec la situation de pays comme la Syrie, la Libye et l’Irak.

Il y a des aspects de ces conflits, et des intérêts qui les sous-tendent, qui échappent au public parce que les médias subventionnés occidentaux les passent sous silence et que les gens, submergés par les difficultés humaines et politiques, ne pensent pas à les rechercher. Par exemple, les médias subventionnés passent tout leur temps à diaboliser un ennemi après l’autre, que ce soit Poutine du fait de la situation en Ukraine, Assad en Syrie, Kadhafi en Libye ou Saddam Hussein en Irak, etc., au lieu d’enquêter sur la manière dont des acteurs externes exploitent ou renforcent ces conflits et ces situations pour en tirer des profits politico-économiques, comme l’accès au pétrole, l’obtention de prêts du FMI aux conditions d‘octroi destructrices ou l’interruption de politiques nationales qui nuisent aux intérêts économiques et à l’influence de puissances étrangères.

Les médias occidentaux, ont une approche binaire aussi trompeuse que dangereuse, qui veut que l’opposition aux agendas impérialistes et entrepreneuriaux occidentaux dans une région donnée revienne à soutenir des méchants comme Poutine ou Kadhafi. Cela fait partie de ce que j’appelle la politique de distraction ou la politique de confusion, aux termes de laquelle l’opposition aux politiques néolibérales et impériales – par exemple aux prêts du FMI assortis d’une exigence d’austérité qui ravage et appauvrit une nation, son peuple et son agriculture – est confondue avec le soutien à certains tyrans (désignés comme tels par l’Occident).

Dans le cas du changement de régime, et du conflit qui s’en est suivi en Ukraine, les médias occidentaux sont tellement obsédés par la diabolisation du président russe Vladimir Poutine à cause de l’annexion de la Crimée que peu d’attention est accordée à ce que JP Sottile appelle l’annexion de l’Ukraine par les multinationales. Sottile note à propos du plan économique du pays que, «pour les entreprises américaines comme Monsanto, Cargill et Chevron, l’agro-business et l’exploitation de l’énergie en Ukraine sont une véritable mine d’or.»

Certains législateurs européens considèrent le conflit en Ukraine comme un écran de fumée pour permettre aux multinationales de l’agrochimie et de la biotechnologie agricole financées par le FMI / Banque mondiale / Banque européenne pour la reconstruction de voler les terres agricoles très fertiles et très convoitées de l’Ukraine.

La politique de distraction qui enveloppe le conflit ukrainien – par exemple, la mise en scène de l’Ouest contre le méchant Vladimir Poutine – cache la réalité des appropriations de terres agricoles massives, qui enrichiront grandement les entreprises agro-alimentaires de l’Ouest tout en ouvrant la voie à des politiques et des pratiques toxiques telles que la culture des OGM.

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Après avoir évincé Ianoukovitch, le nouveau gouvernement en Ukraine a accepté des réformes d’austérité en échange de l’aide du FMI et de la Banque mondiale. En plus del’impact dévastateur de ces réformes sur la pauvreté et le niveau de vie des Ukrainiens, les mesures d’austérité permettront également aux sociétés agro-alimentaires occidentales de contourner les mesures européennes très restrictives sur la culture d’OGM. Comme l’explique Lendman, l’Ukraine a longtemps été le grenier à blé de l’Europe: «Sa riche terre noire est très appréciée et idéale pour la culture des céréales.» Avec un tiers des terres agricoles de l’Europe, le potentiel de l’Ukraine est vaste, ce qui en fait une cible idéale pour les géants agro-industriels occidentaux, qui cherchent à amasser des profits énormes en modifiant génétiquement et en empoisonnant les ressources alimentaire de la région. Pour de nombreux analystes, ces motifs économiques sont à l’origine du conflit Ukraine.

Cela n’est pas sans rappeler les motifs économiques qui ont présidé à l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003 et à la guerre contre le terrorisme. Tout le monde sait maintenant que l’administration Bush a menti à propos des armes de destruction massives de Saddam Hussein – l’ancien allié et complice des États-Unis dans le crime (de guerre) devenu ennemi public numéro un – pour avoir le prétexte d’envahir le pays. Comme je l’explique dans un livre à paraître, les motifs de la guerre en Irak ont été principalement économiques; les multinationales états-uniennes ont obtenu des contrats énormes – en grande partie payés par les contribuables états-uniens – pourreconstruire un pays (infrastructures, privatisations de services publics, etc.) que l’armée américaine venait de détruire. En plus des contrats de développement, les firmes pétrolières comme Halliburton et Chevron ont réalisé d’énormes profits. Halliburton, dont le PDG n’était autrefois nul autre que l’ancien vice-président Dick Cheney, aurait fait 39.5 milliards de dollars de profit sur la guerre en Irak, à elle toute seule.

De même, l’implication de l’OTAN en Libye avait principalement des motifs économiques. Comme Saddam Hussein, Kadhafi était un allié – et un ancien ennemi – de l’Ouest qui était tombé en disgrâce avant la rébellion de 2011 contre lui. Alors que les Etats-Unis ont hypocritement affirmé que l’implication de l’OTAN en Libye était humanitaire, de nombreux analystes pensent qu’elle avait plus à voir avec le pétrole et la protection du système monétaire international. En effet, comme Newman l’explique, le régime de Kadhafi est passé de modèle et d’allié important de l’Ouest àennemi à abattre en l’espace de seulement quelques années. Ce revirement soudain a très probablement été causé par le projet de Kadhafi d’arrêter de vendre le pétrole libyen en dollars américains – un projet qui aurait été particulièrement dévastateur pour l’économie américaine et le dollar américain [Saddam Hussein avait aussi ce projet, Note du Saker Francophone].

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De même, on peut dire que le plan d’intervention en Syrie était et est toujours motivé par des intérêts pétroliers, et non par des préoccupations humanitaires. Dans son analyse globale de la situation, Nafeez Ahmed explique que la violence et le meurtre de civils – dans les deux camps – sont exploités dans le seul but géopolitique de contrôler le pétrole du Moyen-Orient et les pipelines de gaz. Son rapport s’appuie sur de nombreuses sources officielles, y compris des fuites de documents gouvernementaux, des fonctionnaires retraités de l’OTAN et l’ancien ministre français des Affaires étrangères Roland Dumas, pour montrer comment la situation en Syrie est liée au désir ancien des Occidentaux de contrôler le pétrole du Moyen-Orient et les pipelines; depuis 2011, les États-Unis et le Royaume-Uni entraînent des forces d’opposition syriennes pour provoquer l’effondrement du régime syrien de l’intérieur.

L’appropriation du pétrole par l’Ouest est le facteur déterminant en Irak, Libye et Syrie (en plus, dans le cas de la Libye, de protéger le dollar et les banques européennes). Mais en Ukraine, il s’agit principalement d’accaparer les terres riches et fertiles du pays pour la culture des OGM par les multinationales de l’industrie agro-alimentaire occidentale, introduites grâce à un prêt conditionnel du FMI de 17 milliards. Il est intéressant de noter, avec Joyce Nelson, de The Ecologist, qu’à la fin de 2013, Viktor Ianoukovitch, alors président de l’Ukraine, a rejeté un accord d’association avec l’Union européenne lié à un prêt du FMI de 17 milliards de dollars, lui préférant un plan d’aide russe de 15 milliards de dollars incluant un rabais sur le gaz naturel russe. Comme l’explique Nelson, «sa décision a été le principal facteur déclencheur des manifestations meurtrières qui ont suivi et qui ont conduit à son renversement en février 2014 et à la crise actuelle». Cela signifie que le prêt d’aujourd’hui du FMI – et la voracité de ses clauses – était sur la table bien avant l’éviction de l’ancien président Ianoukovitch, et que le changement de régime dans le pays a commodément permis au prêt de prendre racine.

En plus d’ouvrir les riches terres agricoles de l’Ukraine aux géants occidentaux de l’agro-business et à la production d’OGM, les prêts du FMI sont généralement accompagnés de conditions de restructuration économique strictes sous la forme de programmes d’ajustement structurel (PAS). Ces programmes obligent essentiellement la nation emprunteuse à restructurer son économie en réduisant les dépenses publiques et les subventions dans des domaines comme l’emploi, le soutien du pouvoir d‘achat, la santé et l’éducation ainsi qu’à privatiser des services (auparavant accessibles) tels que la santé. Si les conditions du FMI sont appliquées en Ukraine, cela va dévaster et appauvrir le pays.

Malgré leur importance, ces projets politico-économiques dont l’Ukraine fait les frais, sont rarement traités en profondeur, voire pas du tout, dans les médias mainstream occidentaux. Alors que le conflit en Ukraine se poursuit et que les grands médias se concentrent principalement sur les drames humains et politiques du conflit et de l’accord de cessez-le-feu de Minsk 2, on peut seulement espérer que le peuple de l’Ukraine n’aura pas à subir sur le long terme le même sort politique et économique que les peuples d’Irak, de Syrie ou de Libye.

Ghada Chehade

Traduit par Dominique, relu par jj pour le Saker Francophone

samedi, 21 février 2015

Bernard-Henri Lévy’s ‘Fair Wind’ Blows Foul in Libya

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Bernard-Henri Lévy’s ‘Fair Wind’ Blows Foul in Libya

Ex: http://www.lewrockwell.com 

Pondering this week’s gruesome beheadings of 21 Egyptian Christians by an ISIS which has newly found a foothold in post-“liberated” Libya, it is hard to stop the mind from wandering back to Bernard-Henri Lévy, the swaggering French philosopher who almost single-handedly sired the 2011 western attack on Libya.

Back then Lévy donned the sanctimonious persona of the human rights champion to goad then-French president Sarkozy into leading the charge into Libya. The western attack on Libya was “inevitable” the war’s beaming champion said at the time. He personally undertook to semi-secretly bring the then-rebels from Benghazi in Libya to meet Sarkozy and receive his blessing as the legitimate new rulers of Libya. Then…bombs away.

Here is what he told Sarkozy, according to a new article in the New Yorker magazine:

There are people here, good people; these people hold the same values as we do, and they’re going to die to the last one if we allow Qaddafi to go on to the conclusion of his criminal logic. Would you accept to receive them in Paris and thus send a strong signal to the butcher?

Yes. Good people. Share our values.

“[L]et’s take down Qaddafi,” he told the Christian Science Monitor just before the 2011 bombings of Libya began. “If he (Qaddafi) is beaten, a fair wind of democracy will blow once again – and even harder,” he added.

bhl2817932.2.jpgLévy’s “fair wind of democracy” has a funny way of blowing. It blew down the US ambassador in Benghazi. It blew the country’s infrastructure to the stone age. It blew the economy to the prehistoric age. It blew in al-Qaeda and ISIS. And, yesterday, it blew off the heads of 21 Egyptian Christians.

One might think Lévy would be a bit chastened by the stench emanating from the “fair wind” he released, but that is not his style.

In the New Yorker article this month he was asked why he picked up the cause of the Libyan rebels in 2011. Here is an excerpt:

“Why? I don’t know!” he said. “Of course, it was human rights, for a massacre to be prevented, and blah blah blah—but I also wanted them to see a Jew defending the liberators against a dictatorship, to show fraternity. I wanted the Muslims to see that a Frenchman—a Westerner and a Jew—could be on their side.”

Lévy said that he returned to Paris and told President Nicolas Sarkozy that humanitarian intervention wasn’t enough. “The real objective had to be to topple Qaddafi,” he told me. Sarkozy agreed, and Lévy became his emissary. Lévy accompanied a Libyan opposition leader to meet Secretary of State Hillary Clinton, to lobby for U.S. involvement. “It was hard to convince the Americans,” he said. “Robert Gates was totally opposed. Obama as usual was hesitating. But Hillary got it.”

Lévy’s reputation as a humanitarian and human rights activist is certainly misplaced. Indeed, everywhere he appears, chaos, murder, and destruction follow. He is not unlike the lead character in the Rolling Stones’ old tune “Sympathy for the Devil,” appearing wherever blood is to be spilled.

He was there in 1999, lobbying for a NATO attack on Yugoslavia.

He was a resolute supporter of US-backed Saakashvili’s suicidal war on Russia in 2008.

He was among the loudest voices demanding western support for the rebels seeking to overthrow the Assad government in Syria — “freedom fighters” who, as in Libya, soon donned the black flags of al-Qaeda and ISIS. He praised the warmongering Sen. John McCain at a 2012 event held by the neoconservative “think tank” Foreign Policy Initiative (successor to the discredited PNAC). The American attack on Libya “saved” America, said Lévy at the FPI event:

America was saved, the honor of America was saved by your President — of course, Obama — but by three women. Three women: Samantha Power, Susan Rice, and Hillary Clinton.

Ah yes, Hillary again.

At the same 2012 FPI event on Syria, Lévy went on to urge a US attack on the country, promising the same great results as were produced by his attack on Libya:

[I]t is more doable today in Syria than it was doable yesterday in Libya.

And he was there in Maidan Square in Kiev last year, addressing the mob with slogans such as a John McCainian “we’re all Ukrainians now!” And once his Ukrainian coup produced an impoverished, desperate country cut off from its natural trading partner next door, he penned an op-ed in the New York Times with George Soros demanding untold billions from the US and western taxpayer.

The blood of the 21 Egyptians is on the hands of “humanitarian” Bernard-Henri Lévy as it is on those who did the cutting. Like the other interventionists, “humanitarians,” and neocons who urge the use of force overseas, his every promise of a cakewalk has produced a death march. His every analysis has been wrong. His impulses are malevolent and self-centered. His blazing sartorial splendor masks the true nakedness of the humanitarian would-be emperor.

Will anyone notice the stench of Bernard-Henri Lévy’s “fair wind”?

I am on Twitter.

5:23 pm on February 17, 2015 Email Daniel McAdams

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lundi, 09 février 2015

Aller vers un monde multipolaire malgré des médias pratiquement à sens unique

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Aller vers un monde multipolaire malgré des médias pratiquement à sens unique

 

Ex: http://arretsurinfo.ch

La grande question de la géopolitique aujourd’hui est de savoir si nous nous dirigeons vers un monde unipolaire totalement dominé par les USA (les Américains, avec fierté et arrogance, appellent cela « Full Spectrum Dominance ») ou si au contraire nous allons vers un monde multipolaire où plusieurs centres de pouvoir coexistent.

D’un point de vue économique, le monde est déjà multipolaire : la part des USA dans la production brute mondiale s’élève à environ 18% (données de 2013), et est en constante diminution. Dans ces conditions, comment se fait-il que les États-Unis exercent une telle domination globale ? Son gigantesque budget militaire n’explique pas tout ; vous ne pouvez pas, en pratique, bombarder le monde entier…

Le premier outil magique que les USA utilisent pour la domination mondiale est le dollar. Le mot « magique » n’est pas un effet de style ici ; le dollar est effectivement une création magique puisque la Réserve fédérale peut en créer en quantité illimitée dans ses ordinateurs, et le monde entier considère ces dollars comme une valeur effective, avec en arrière-pensée les pétrodollars. Cela rend extrêmement aisée pour les USA de financer à coups de milliards de dollars des « révolutions colorées » et d’autres opérations subversives autour du globe. Fondamentalement, cela ne leur coûte rien. C’est l’un des problèmes qui devra être traité pour accéder à un monde multipolaire, quel qu’il soit.

L’autre super-arme utilisée par les USA est leur infamante domination des médias d’information, une hégémonie quasi absolue dont la dimension échappe à la plupart des analystes.

Hollywood est la plus fantastique machine de propagande jamais créée dans le monde. Hollywood exporte vers des milliards de cerveaux les standards hollywoodiens pour appréhender la réalité, qui incluent, mais ne se limitent pas à, la façon de penser, de se comporter, de s’habiller, ce qu’il faut manger, boire, et même la façon d’exprimer sa dissidence. Eh oui, Hollywood est même capable de nous dicter précisément la façon dont nous devons exprimer notre contestation de l’ « American Way of Life ». Pour ne prendre qu’un seul exemple (il y en a d’innombrables), les dissidents occidentaux vous citeront fréquemment le film Matrix lorsqu’ils se réfèrent à un réseau invisible qui contrôle leurs vies, mais même Matrix fait partie de la matrice – si je peux le présenter de cette façon un peu comique. C’est en effet la façon hollywoodienne de conditionner notre compréhension du fait que nous vivons dans  un monde trompeur. En utilisant les allégories fabriquées par les USA, leurs symboles et leurs métaphores, vous faites pleinement partie de leur système, et vous contribuez ainsi à rendre tout cela plus réel.

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Les USA contrôlent aussi les médias grands publics dans le monde entier, la CIA ayant infiltré la plupart des réseaux d’information qui comptent vraiment. Le journaliste Udo Ulfkotte qui a travaillé [pendant 17 ans – NdT] pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung, l’un des principaux journaux d’outre-Rhin, a récemment avoué dans son Best-seller « Gekaufte Journalisten » (“Journalistes vendus”) avoir été payé par la CIA pendant des années pour manipuler les informations, et que cela est assez courant dans les médias allemands. On peut être sûr que c’est aussi le cas dans d’autres pays. La main-mise globale sur les médias permet aux USA de transformer le blanc en noir aux yeux du public. Il est particulièrement frappant de voir comment les médias européens sous contrôle US ont complètement déformé les faits durant la récente crise en Ukraine. La junte de Kiev infestée de nazis qui est arrivée au pouvoir par un coup d’État a pu bombarder et tuer ses propres concitoyens pendant des mois [et continue de le faire – NdT] pendant que les médias occidentaux persistent à la dépeindre comme étant  « du bon côt é » -, alors que dans le même temps Poutine est qualifié de « nouvel Hitler »sans que cela ne soit justifié par aucun fait réel.

Pour comprendre à quel point la domination sur l’information en elle-même permet de remodeler la réalité des faits, il faut se souvenir de la phrase de Karl Rove en 2004, lorsqu’il était conseiller en sécurité pour le président George W. Bush : « Nous sommes un empire, maintenant, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire (…). Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons. »

Et comme si cela ne suffisait pas, la plupart des informations qui circulent aujourd’hui sont traitées par des ordinateurs tournant sur des systèmes d’exploitation américains (Microsoft et Apple) et les gens – y compris ceux qui s’opposent aux USA – communiquent  entre eux au travers d’outils contrôlés par la CIA comme Facebook, Gmail, etc.

C’est précisément ce quasi-monopole sur l’information qui fait la véritable différence. Et donc, même si l’importance économique des USA a considérablement décliné ces dernières décennies, sa place dans les médias d’information a paradoxalement augmenté. Par conséquent, les pays qui visent vraiment à établir un monde multipolaire devraient revoir leurs priorités et commencer à concurrencer sérieusement les USA sur le plan des moyens d’information, plutôt que se focaliser uniquement sur les problèmes économiques. Aujourd’hui le pouvoir est essentiellement une question de perception, et en la matière, les USA sont encore les maitres incontestés. Nous ne verrons pas de véritable monde multipolaire tant que des compétences et des moyens comparables à ceux des États-Unis n’entreront pas en scène.

Il y a déjà quelques cas de médias non alignés d’excellente qualité et dont l’ambition est une audience globale ; les plus connus sont Russia Today et Press TV. Mais tout cela n’est rien comparé à ce tsunami permanent audio et vidéo de tous les médias alignés qui se répand 24h/24 autour du globe. Russia Today prévoit d’ouvrir des chaines en français et en allemand. C’est un progrès, certes, mais loin d’être suffisant.

Cela ne dérange pas vraiment les USA que des pays fassent du business sans eux, mais ils commencent à s’énerver quand ces pays utilisent une autre monnaie que le dollar pour leurs affaires, et ils deviennent vraiment fous de rage quand d’importants réseaux d’information non-alignés apparaissent sur l’échiquier des médias. Ce qui est assez singulier vu que la liberté de la presse est un point central de la mythologie moderne américaine. Mais toute source d’information non alignée sur les USA frappe de fait leur monopole sur la réalité. C’est la raison pour laquelle ils doivent absolument diaboliser leurs compétiteurs et les faire passer pour des antiaméricains, voire pire. Pourtant, bien souvent les journalistes ou les réseaux d’information non-alignés sont juste une réalité non américaine, et pas nécessairement antiaméricaine. Mais du point de vue des hégémonistes US, toute information non américaine est par définition antiaméricaine, puisque la persistance de leur Empire repose essentiellement sur leur monopole de la réalité perçue. Souvenez-vous de la phrase de Karl Rove.

Voilà pourquoi les pays non-alignés sur les USA qui veulent vraiment un monde multipolaire n’ont pas d’autre choix que de s’inspirer de leur adversaire et d’agir en conséquence. Au-delà de la création de leur propre réseau de médias dans les règles de l’art, ils doivent aussi commencer à soutenir significativement l’information indépendante dans les pays où l’information est actuellement dominée par les USA. De nombreux journalistes, écrivains ou chercheurs indépendants dans les pays occidentaux font leur travail essentiellement par passion civique, et bien souvent de façon bénévole, tout en devant affronter les moqueries publiques généralisées, la marginalisation sociale et les difficultés économiques. Diffamés et calomniés dans leur propre pays, privés de toute aide provenant de pays censés vouloir échapper à la domination américaine, on ne peut pas parler d’un début très brillant si l’on veut mettre fin à la Full Spectrum Dominance américaine.

Il n’y a, et il n’y aura pas de monde vraiment multipolaire sans la création d’un véritable éventail de points de vue multipolaires. Un empire post-moderne est avant tout un état d’esprit. Si notre état d’esprit demeure unipolaire, le monde le restera aussi.

Roberto Quaglia

Article original : FarsNews Agency

Traduit de l’anglais par Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr

Source: ilFattoQuotidiano.fr

dimanche, 08 février 2015

Ukraine : le quotidien Le Monde répond à la voix de son maître

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Ukraine : le quotidien Le Monde répond à la voix de son maître

Après l’offensive de propagande médiatique du weekend dernier appelant à armer le gouvernement ukrainien dans une opération punitive contre les indépendantistes de l’est du pays, relayée notamment par les quotidiens Libération, Le Figaro, et le Nouvel Observateur, c’est autour du Monde de répondre à la voix de son maître.

Dans un éditorial paru le 3 février sous le titre « Faut-il armer l’Ukraine ? » le quotidien Le Monde milite en effet pour un soutien armé direct à l’armée ukrainienne. Cet article, comme les précédents, est basé sur une accumulation de mensonges. On peut d’abord lire :

« Chaque jour qui passe, les milices ukrainiennes pro-russes, encadrées sur le terrain par l’armée russe, dépècent un peu plus ce malheureux pays qu’est l’Ukraine. Elles accroissent le pseudo-Etat qu’elles se sont taillé dans l’est du pays. Sauf à se payer de mots, il faut décrire cette réalité pour ce qu’elle est : un pays, la Russie, en agresse un autre, l’Ukraine – par la guerre. Ce n’est pas une guerre froide, c’est une guerre chaude, et qui fait essentiellement des morts parmi les civils. »

Le fait que l’armée russe combatte sur le terrain aux côtés des indépendantistes et qui sous-tend les accusations colportées par les médias occidentaux d’une « agression russe » contre l’Ukraine, a pourtant été démentie ces derniers jours par le chef de l’état-major ukrainien en personne, Viktor Muzhenko, qui a déclaré lors d’un point presse :

« A ce jour nous n’avons que des faits de cas de participation individuelle des citoyens russes dans les actions militaires des groupes armés illégaux. Des actions militaires contre les unités de l’armée russe, nous n’en menons pas non plus à ce jour. »

Le Monde est factuel sur les morts, essentiellement civils, du conflit. Mais ce qu’il omet de préciser, c’est que ces victimes civiles sont des citoyens russophones de l’est du pays qui tombent sous les exactions des bataillons néonazis de la garde nationale ukrainienne, ceux-là même que Le Monde et les médias occidentaux appellent à armer. Pour mémoire, un charnier de 400 corps a été découvert fin septembre 2014 par les forces Armées de Novorossia au nord de Donetsk sur les anciennes positions tenues par la garde nationale ukrainienne.

Le bureau des Nations-Unies chargé de la coordination des affaires humanitaires évaluait en décembre dernier les victimes civiles à plus de 4600 et les personnes déplacées, qui ont essentiellement trouvé refuge en Russie, à plus d’un million.

On retrouve également dans l’article du Monde la fable de « l’annexion » de la Crimée :

« Celles-ci [les sanctions] ont eu un impact certain sur l’économie russe, mais pas au point de dissuader M. Poutine d’amputer l’Ukraine de sa partie orientale après avoir annexé, en 2014, l’ensemble de la Crimée. »

Rappelons donc une fois encore pour les journalistes du Monde que les habitants de Crimée se sont prononcés par référendum pour un rattachement à la Russie. L’annexion par voie référendaire constitue certes un nouveau concept journalistique audacieux, mais cela ne lui donne pas pour autant une quelconque réalité.

« Le Kremlin viole un cessez-le-feu conclu en septembre 2014. Il se refuse à toute négociation sérieuse. Ces dernières semaines, des centaines de chars, pièces d’artillerie autotractées, blindés divers, porte-missiles, stations radars ont été livrés aux milices. Inévitablement, le ton monte aux Etats-Unis. Des voix de plus en plus nombreuses, y compris dans les milieux officiels, se prononcent en faveur d’une livraison massive d’armes défensives à Kiev. »

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Les journalistes du Monde pourront se référer à ce sujet à mon précédent article listant les violations du cessez-le-feu de la part de l’armée ukrainienne, et plus particulièrement les bataillons de la garde nationale, durant l’automne 2014 : « Ukraine: l’armée continue son offensive avec le soutien des États-Unis, en violation des accords de Minsk »

Ils y apprendront notamment que les observateurs de l’OSCE présents sur le terrain ont constaté début novembre 2014 plus de « 2400 violations du cessez-le-feu par des groupes d’activistes », les « groupes d’activistes » désignant principalement les bataillons de la garde nationale ukrainienne.

Le 27 janvier, la correspondante du magazine russe Expert, Marina Akhmedova, interviewait un officier de l’armée régulière ukrainienne près de Slaviansk, sous couvert d’anonymat, voici ce qu’il déclarait :

« […] il y a beaucoup d’unités qui ne respectent tout simplement pas le haut commandement. Il n’y a pas de structure claire. Il y a seulement le ministère de l’Intérieur avec ses propres bataillons de volontaires qui, selon ses dires, est formé par le ministère même. » Le président russe Vladimir Poutine parlait ainsi à propos des bataillons de volontaires de la garde nationale, financés en grande partie par l’oligarque israélo-ukrainien Ihor Kolmoyski, d’une « légion étrangère de l’OTAN ».

Quant aux accusations de livraison de matériel lourd par la Russie, elles relaient là aussi les affabulations du gouvernement ukrainien et du président Poroshenko qui expliquent tous leurs échecs militaires par la présence de troupes russes, que n’ont jamais confirmée les observateurs de l’OSCE présents sur le terrain. Après l’échec de l’offensive de l’armée ukrainienne contre l’aéroport de Donetsk, le 18 janvier, en violation du cessez-le-feu et des accords de Minsk, le président ukrainien déclarait que les insurgés bénéficiaient du soutien de « 9000 soldats de la Fédération de Russie » et de « plus de 500 tanks, pièces d’artillerie lourde et véhicules de transport de troupes ». Ces affirmations ont été démenties par le chef d’état-major de l’armée ukrainienne, le général  Viktor Muzhenko, mais également par les représentants de l’OSCE qui se sont déclarés « incapables de confirmer ou démentir ces informations » et ont ajouté : « qu’avant de faire des déclarations retentissantes, il fallait tenir compte de la guerre de l’information en cours ».

L’éditorial du Monde se termine par un appel à armer le gouvernement ukrainien, sous l’euphémisme manipulateur d’une « assistance technologique » qui répond à la fausse interrogation posée dans le titre :

« Commençons par accéder à cet ensemble de demandes : sanctions, assistance technologique et aide financière. M. Poutine doit savoir que la guerre qu’il mène aura un coût de plus en plus élevé. »

Le fait que cet appel à armer le régime ukrainien soit publié sous la forme d’un éditorial engage la responsabilité collective des journalistes et rédacteurs du Monde qui se retrouvent ainsi embrigadés dans l’offensive de propagande globale menée par la presse française, dans un contexte militaire défavorable au régime ukrainien. Rappelons ici que les Forces Armées de Novorossia ont répliqué à l’attaque de l’armée ukrainienne de la fin janvier en lançant une vaste contre-offensive qui a conduit à la sécurisation de l’aéroport de Donetsk, à la progression vers la ville de Marioupol, et à la reprise de certaines localités de la banlieue de Donestk depuis lesquelles des unités de la garde nationale bombardaient les habitations civiles. 8000 hommes de l’armée régulière sont actuellement sur le point d’être totalement encerclés dans un « chaudron » au niveau de la ville de Debaltsevo.

Dans le même temps, le gouvernement ukrainien ne parvient plus à mobiliser les citoyens dans une guerre qui est de plus en plus largement perçue par la population comme instrumentalisée par les oligarques et contraire aux intérêts de l’Ukraine. Une quatrième vague de mobilisation a été lancée le 12 janvier par le régime de Kiev et se heurte à l’opposition croissante des ukrainiens.

Sur son compte Facebook, cité par la radio russe Sputnik, le conseiller du président Porochenko, Iouri Birioukov rapporte les éléments suivants :

« Les chefs de 14 conseils ruraux de la régon d’Ivano-Frankovsk ont refusé de recevoir les ordres de convocation. 57 % des habitants de la région d’Ivano-Frankovsk astreints au service et ayant reçu un ordre de convocation ne se sont pas rendus à la commission médicale. 37 % des habitants de la région ayant reçu un ordre de convocation ont quitté le territoire de l’Ukraine. »

Un officier de l’armée ukrainienne interviewé par la journaliste russe  Marina Akhmedova près de Slaviansk déclarait également :

« Je ne sais pas ce que pensent les dirigeants… Eux ne veulent sans doute pas que ça se termine. Les commandants des unités qui, avec leurs hommes, pourrissent dans les tranchées…Croyez-moi, nous en avons assez de cette guerre. »

Il y a quelques jours, Viktoria Shilova, leader du mouvement ukrainien « Anti-guerre », députée du conseil régional de la région de Dniepropetrovsk, a publié une vidéo sur Youtube appelant les citoyens ukrainiens à refuser la mobilisation. Elle y qualifie notamment les membres du gouvernement de « criminels de guerre » et déclare que « l’armée ne veut plus faire la guerre ».

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Quels sont les commanditaires de la propagande de guerre dans les médias français ?

Le mardi 27 janvier, le texte d’un appel intitulé « BHL et Soros lancent un SOS pour l’Ukraine » est paru sur le blog de Bernard-Henri Levy « La règle du jeu ». Cet appel a également été publié, « dans douze quotidiens américains et européens, dont en France Libération ».

Levy et Soros présentent le gouvernement ukrainien actuel, décrit par Victoria Shilova précédemment comme composé de « criminels de guerre » comme :

« une expérience rare de démocratie participative et de construction d’une nation par ses citoyens eux-mêmes. C’est une belle et noble aventure menée par un peuple rassemblé dans le projet commun de s’ouvrir à la modernité, à la démocratie, à l’Europe. »

Ils exhortent ensuite les dirigeants de l’Union Européenne à voler au secours du pays, au nom de l’expérience démocratique, confronté selon eux à « une agression russe » :

« Ou bien les dirigeants européens persistent dans leur inquiétante prudence et, alors, non seulement Poutine poursuivra sa double agression, mais il arguera que les problèmes rencontrés par sa propre économie sont dus à l’hostilité de l’Ouest et gagnera ainsi sur tous les tableaux à la fois. »

Les deux auteurs insistent également sur « la mise en place d’une société ouverte fondée sur le système des check and balances » et d’un modèle économique basé sur le libre-échange contre le modèle « soviétique » du « dirigisme d’Etat ».

Il faut noter ici que les réformes menées jusqu’à présent par le gouvernement d’Arseni Iatseniouk ont respecté à la lettre la « feuille de route » de M Georges Soros et Bernard-Henri Levy.

Selon le nouveau programme économique présenté pour la période 2015-2017, le budget de l’état devrait diminuer de 10%. Cet objectif sera atteint notamment en supprimant 10% des effectifs de la fonction publique, dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Les dépenses d’éducation devraient ainsi baisser de 20%, notamment par la fermeture d’écoles en milieu rural, et les dépenses de santé de 40%. Cette politique budgétaire est la conséquence de l’octroi par le FMI de différents prêts en échange de « réformes structurelles » et de la nécessité d’augmenter les crédits militaires. L’âge de la retraite a également été porté à 65 ans et les pensions ont été diminuées de 10% pour les fonctionnaires. Elles ne sont plus indexées sur l’inflation, qui atteignait 14% fin 2014. Les prix et le secteur de l’énergie ont  été déréglementés, ce qui s’est traduit pour les ukrainiens par une hausse de 50% du prix du gaz. Une vague de privatisations à grande échelle a touché les secteurs les plus rentables de l’économie, notamment celui du gaz, du charbon, et de l’industrie lourde. 37 mines de charbon vont être privatisées d’ici 2019. La principale société bénéficiaire de cette vague de libéralisations dans le secteur de l’énergie est la Burisma Holding, première compagnie privée. Le fils du vice-président américain Joe Biden, Hunter Biden, a été nommé en mai 2014 à son conseil d’administration…

Pour Bernard-Henri Levy et Georges Soros, cette véritable casse sociale qui a déjà conduit à une paupérisation massive de la population est cependant la preuve que le pays s’est ouvert « à la modernité, à la démocratie, à l’Europe. »

Le fait que Bernard-Henri Levy soit à l’origine de cette offensive médiatique en faveur d’une aide militaire au régime ukrainien est tout sauf une surprise. L’agent d’influence est omniprésent dans la presse française. Il tient une chronique dans l’hebdomadaire Le Point, propriété de François Pinault, et dont son ami Franz-Olivier Giesbert est le directeur. Il fut membre du conseil de surveillance du journal Libération, propriété de Patrick Drahi depuis l’été 2014, suite au rachat du journal par Edouard de Rotschild en 2005, dont il est proche. En 2010, il est entré au conseil de surveillance du journal Le Monde suite à son rachat par le trio Pigasse, Pierre Bergé, et Xavier Niel. On constate donc que Bernard-Henri Levy possède ses entrées dans les principaux organes de presse français sur lesquels il peut exercer, de par ses fonctions d’administrateur et son réseau relationnel, une influence certaine.

Lors de la guerre en Libye en 2011, il fut l’un des principaux agents d’influence occidentaux et a notamment œuvré avec Nicolas Sarkozy afin d’imposer les milices armées, par l’intermédiaire du CNT, comme l’interlocuteur légitime de l’opposition au régime de Kadhafi sur la scène internationale. Ces mêmes milices armées composées de militants takfiristes sèment depuis le chaos et la mort dans le pays. Bernard-Henri Levy milite également depuis le début du conflit syrien pour une intervention occidentale contre Bachar-al-Assad.

Le milliardaire américano-israélien Georges Soros a également été engagé, notamment par l’intermédiaire de sa fondation Open Society, dans toute une série d’actions d’ingérence contre des pays de l’ex-union soviétique et notamment l’Ukraine. Dans une interview sur CNN le 25 mai 2014, il reconnaissait l’implication de sa fondation dans le coup d’état du Maïdan qui avait abouti à la fuite du président Yanoukovitch et à l’accès de la mouvance néonazie au pouvoir. Il déclara notamment au journaliste Fareed Zakaria :

« J’ai créé une fondation en Ukraine avant que cette dernière ne devienne indépendante de la Russie. Cette fondation n’a pas suspendu son activité depuis lors et a joué un rôle important dans les événements auxquels nous avons récemment assisté. »

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L’Open Society de Georges Soros a également financé le mouvement serbe Otpor ayant conduit à la chute du régime de Slobodan Milosevic en 2000, et la révolution dite « des roses » en 2003 en Géorgie qui a débouché sur la démission du président Edouard Chevardnadze et l’accès au pouvoir en 2004 du candidat financé par cette même Open Society, Mikhail Saakachvili.

Les grands organes de presse français se sont donc faits les porte-voix de Bernard-Henri Levy et de Georges Soros, deux agents d’influence qui suivent selon toute vraisemblance l’agenda des néoconservateurs américains en Ukraine. Les médias nationaux sont de fait devenus des officines de propagande destinées à influencer l’opinion publique française dans le sens d’un soutien armé au régime ukrainien. Un régime qui s’est rendu coupable de crimes de guerre et utilise des bataillons de mercenaires néonazis comme principaux outils de la répression militaire engagée depuis bientôt un an contre la rébellion des provinces russophones de l’est du pays. La presse française a fait le choix de la lâcheté, du mensonge et de la collaboration, comme elle l’a déjà fait dans le passé. Elle a failli à sa mission d’information pour se faire la complice de criminels de guerre et se prêter à des opérations d’intoxication à grande échelle.

Guillaume Borel

Source: http://arretsurinfo.ch/ukraine-le-quotidien-le-monde-repond-a-la-voix-de-son-maitre/

mercredi, 21 janvier 2015

Charlie et le “retour” de Greenwald

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Charlie et le “retour” de Greenwald

Ex: http://www.dedefensa.org

Nous parlons d’un “retour” de Glenn Greenwald, le héros avec Poitras et Snowden de la crise NSA/Snowden parce que, depuis à peu près un an, ce polémiste et homme de communication qui a été la cheville ouvrière de cette énorme crise n’est plus dans nos préoccupations, ni dans le domaine des informations qui nous importent, – que nous jugeons, pour notre compte, d’une importance suffisante pour suivre l’évolution de la crise générale d’effondrement du Système. Il y a eu deux raisons à l’effacement de Greenwald pendant ce laps de temps. (Nous écartons l’hypothèse toujours présente dans le soupçon permanent d’un montage général, d’un “complot” qui auraient constitué le matériel de “fabrication” d’une crise-bidon NSA/Snowden. Nous jugeons l’hypothèse décidément d’aucun intérêt pour notre propos, – inconnaissance regnante, – à partir du moment où les effets réels, gigantesques de la crise NSA/Snowden, ont effectivement eu lieu.)

• La première raison de “l'effacement de Greenwald” est que la crise majeure et fondamentale de l’Ukraine, avec ses multiples ramifications qui en font la crise haute centrale de notre évolution, a éclaté justement il y a près d’un an. Elle a pris le pas sur tout le reste, notamment sur la crise NSA/Snowden, et cela d’autant plus que le financier des nouvelles publications confiées au groupe Snowden/Poitras, Pierre Omidyar, se trouve dans une position très singulière dans la crise ukrainienne où il a financé certains groupes antirusses qui ont participé au Maidan.

• Justement, la deuxième raison se trouve dans certaines difficultés rencontrées par le groupe Greenwald/Poitras dans la constitution des sites divers du groupe FirstLook.org, dans la mesure de la position politique très ambiguë de Omidyar (un milliardaire à l’image excentrique et exotique d’antiSystème, et qui l’est en partie, mais toujours avec un pied solidement campé dans le Système, jusqu’au copinage avec Soros). Quoi qu’il soit de ces péripéties, Greenwald-Poitras, qui constituent pour Omidyar un énorme investissement en termes d’influence et de communication, ont obtenu gain de cause pour le site The Intercept, pour ce qui est d’une complète liberté éditoriale et d’un financement sérieux.

gg71QopTNqZmL.jpg... Et puis, voici que Greenwald réapparaît sur notre écran-radar (c’est-à-dire dans le champ de la communication que nous jugeons essentiel, pour suivre l’évolution de notre grande Crise Générale). Il s’agit bien entendu de la crise 1/7, ou l’“ouragan-Charlie” à partir de France. On comprend ce retour. Au centre du débat conceptuel de 1/7 se trouve la notion sacrée de “liberté d’expression”, brandie comme étendard de la grande manifestation de dimanche dernier à Paris, et cette notion est la raison d’être du chroniqueur, commentateur et guerrier de la communication qu’est Greenwald. Dans ce champ, Greenwald est quasiment de façon constante un agent antiSystème. C’est dans ce sens, et en prenant une position en flèche anti-Charlie, qu’il publie sur son site The Intercept deux artistes extrêmement incisifs, documentés, puissants, qui nous font penser qu’il est entré dans la bagarre et qu’il entend y tenir sa place.

• Le 9 janvier 2015, il publie «In solidarity with a free press: some more blasphemous cartoons». Greenwald attaque principalement Charlie-Hebdo, et au-delà la thèse-Système selon laquelle Charlie représente un parangon de vertu de “liberté d’expression” en arguant que cet hebdomadaire a suivi en réalité une ligne politique spécifique. La critique est classique et largement substantivée, qui va, pour les plus extrêmes, jusqu’à faire de Charlie-Hebdo tel qu’il est devenu depuis 9/11, avec une équipe où certains étaient conscients de la chose et d’autres moins sinon pas du tout, un représentant dissimulé de la tendance neocon-à-la-française. Greenwald met le doigt sur le principal argument de cette position : puisque Charlie s’est voulu un représentant radical de l’anti-religion (anti-cléricalisme), – ce qui implique toutes les religions, – pourquoi cette absence de caricatures antijuives à côté de la pléthore de matériels antimusulmans (et éventuellement anticatholiques) ?

«Defending free speech and free press rights, which typically means defending the right to disseminate the very ideas society finds most repellent, has been one of my principal passions for the last 20 years: previously as a lawyer and now as a journalist. So I consider it positive when large numbers of people loudly invoke this principle, as has been happening over the last 48 hours in response to the horrific attack on Charlie Hebdo in Paris.

»Central to free speech activism has always been the distinction between defending the right to disseminate Idea X and agreeing with Idea X, one which only the most simple-minded among us are incapable of comprehending. One defends the right to express repellent ideas while being able to condemn the idea itself. There is no remote contradiction in that: the ACLU vigorously defends the right of neo-Nazis to march through a community filled with Holocaust survivors in Skokie, Illinois, but does not join the march; they instead vocally condemn the targeted ideas as grotesque while defending the right to express them.

»But this week’s defense of free speech rights was so spirited that it gave rise to a brand new principle: to defend free speech, one not only defends the right to disseminate the speech, but embraces the content of the speech itself. Numerous writers thus demanded: to show “solidarity” with the murdered cartoonists, one should not merely condemn the attacks and defend the right of the cartoonists to publish, but should publish and even celebrate those cartoons. “The best response to Charlie Hebdo attack,” announced Slate’s editor Jacob Weisberg, “is to escalate blasphemous satire.” [...]

ggreat.jpg»When we originally discussed publishing this article to make these points, our intention was to commission two or three cartoonists to create cartoons that mock Judaism and malign sacred figures to Jews the way Charlie Hebdo did to Muslims. But that idea was thwarted by the fact that no mainstream western cartoonist would dare put their name on an anti-Jewish cartoon, even if done for satire purposes, because doing so would instantly and permanently destroy their career, at least. Anti-Islam and anti-Muslim commentary (and cartoons) are a dime a dozen in western media outlets; the taboo that is at least as strong, if not more so, are anti-Jewish images and words. Why aren’t Douthat, Chait, Yglesias and their like-minded free speech crusaders calling for publication of anti-Semitic material in solidarity, or as a means of standing up to this repression? Yes, it’s true that outlets like The New York Times will in rare instances publish such depictions, but only to document hateful bigotry and condemn it – not to publish it in “solidarity” or because it deserves a serious and respectful airing. [...]

»... To see how true that is, consider the fact that Charlie Hebdo – the “equal opportunity” offenders and defenders of all types of offensive speech - fired one of their writers in 2009 for writing a sentence some said was anti-Semitic (the writer was then charged with a hate crime offense, and won a judgment against the magazine for unfair termination). Does that sound like “equal opportunity” offending?»

• Deuxième intervention, le 14 janvier 2015, cette fois pour attaquer la décision des mesures légales prises contre l’humoriste Dieudonné, assimilé de facto dans ce cas à un “terroriste”, ou “collabo” des assassins de Charlie selon le terme élégant employé par Pascal Bruckner pour d’autres que Dieudonné. «France arrests a comedian for his facebook comments, showing the sham of the west’s “free speech” celebration», titre de l’article de Greenwald dont nous donnons quelques citations, y compris un paragraphe dont on ne peut se priver, qui représente le jugement de Greenwald sur BHL. (Un peu moins habile cette fois à tenir la première place qu’il a l’habitude de réclamer dans cette sorte d’occasion, – BHL commencerait peut-être, dans le dispositif-Système, à gêner ou à agacer par sa pétulance exceptionnelle à se considérer comme hors du commun terrestre, et puis l’âge est là n’est-ce pas. BHL s’avérerait-il finalement n’être pas l’être métaphysique que l’on croyait ?)

«Forty-eight hours after hosting a massive march under the banner of free expression, France opened a criminal investigation of a controversial French comedian for a Facebook post he wrote about the Charlie Hebdo attack, and then this morning, arrested him for that post on charges of “defending terrorism.” The comedian, Dieudonné, previously sought elective office in France on what he called an “anti-Zionist” platform, has had his show banned by numerous government officials in cities throughout France, and has been criminally prosecuted several times before for expressing ideas banned in that country.

gg51haWRCQnCL._SY344_BO1,204,203,200_.jpg»The apparently criminal viewpoint he posted on Facebook declared: “Tonight, as far as I’m concerned, I feel like Charlie Coulibaly.” Investigators concluded that this was intended to mock the “Je Suis Charlie” slogan and express support for the perpetrator of the Paris supermarket killings (whose last name was “Coulibaly”). Expressing that opinion is evidently a crime in the Republic of Liberté, which prides itself on a line of 20th Century intellectuals – from Sartre and Genet to Foucault and Derrida – whose hallmark was leaving no orthodoxy or convention unmolested, no matter how sacred.

»Since that glorious “free speech” march, France has reportedly opened 54 criminal cases for “condoning terrorism.” AP reported this morning that “France ordered prosecutors around the country to crack down on hate speech, anti-Semitism and glorifying terrorism”... [...]

»... Perhaps the most intellectually corrupted figure in this regard is, unsurprisingly, France’s most celebrated (and easily the world’s most overrated) public intellectual, the philosopher Bernard-Henri Lévy. He demands criminal suppression of anything smacking of anti-Jewish views (he called for Dieudonné’s shows to be banned, (“I don’t understand why anyone even sees the need for debate”) and supported the 2009 firing of the Charlie Hebdo writer for a speech offense against Jews), while shamelessly parading around all last week as the Churchillian champion of free expression when it comes to anti-Muslim cartoons.»

Une fois de plus, nous dirons que nous ne sommes pas là, selon les propres règles que nous nous donnons, pour prendre une position politique sur les problèmes concrets et brûlants qui sont exposés à leur stade actuel, qui restent nécessairement polémiques et donc sujets à des fluctuations. Notre engagement concerne ce qui est, – fondamentalement, accessoirement, accidentellement, paradoxalement, etc., – antiSystème et, par opposition naturelle, pour identifier la ligne-Système qui est interprétée par ses opérateurs, tout cela évoluant d’une façon le plus souvent fluctuante. Or, cette fluctuation justement, n’a jamais été aussi forte que dans cette crise-Charlie, notamment à cause de l’énorme potentiel d’ambiguïté et de contradiction interne entre la nécessaire “liberté d’expression” quasiment sacralisée, et la non moins nécessaire “lutte contre l’obscurantisme” qui a une forme extrême dans le terrorisme que tout le monde condamne mais qui a aussi et surtout des formes beaucoup plus imprécises, elles aussi ambiguës et paradoxales (lorsque la “lutte contre l’obscurantisme” peut être perçue par certains comme de l’islamophobie, par exemple absolument évident). Les interventions de Greenwald confirment que cet ensemble de constats qui forme la crise-Charlie à la fois de communication et de symbolisme a une dimension internationale considérable, et donc que la France occupe désormais une place privilégiée et significative dans la bataille Système versus antiSystème.

gg41CDnEXgXcL._UY250_.jpgPlus encore, l’intervention de Greenwald donne également une caution internationale au constat encore plus important que la crise-Charlie déchire directement une classe occupant une place fondamentale dans la bataille, – la classe réunissant le monde intellectuel, le complexe médiatique avec presse-Système et réseaux antiSystème, le showbiz et ses diverses ramifications. Tout ce monde d’influence, très puissant dans l’entité anglosaxonne globalisée mais également dans l’ensemble parisien-français où il dispose d’une réputation immémoriale, s’est déjà trouvé face aux contradictions classiques (“liberté d’expression”, “lutte contre l’obscurantisme”, attitudes vis—à-vis de l’immigration notamment musulmane et de l’islamisme extrémiste, etc.). Cette fois il y est confronté directement, au cœur même de ses débats quotidiens, de ses intérêts, de ses privilèges, de l’exercice de son influence, comme s’il devenait lui-même la ligne de front alors qu’il était jusque-là cantonné “à l’arrière” pour discutailler sans trop de risques. Lorsqu’un Pascal Bruckner traite de “collabos” des tueurs de Charlie un Guy Bedos ou un Luc Ferry, lorsque nombre de juifs français se montrent de plus en plus favorables aux thèses d’un Zemmour ou à l’orientation du Front National, on comprend que cette puissance caste d’influence sur laquelle s’appuie le Système est effectivement et désormais déchirée selon des lignes de fluctuation insaisissables et très mobiles, qui font passer en un clin d’œil, l’un ou l’autre d’une position-Système à une position antiSystème, sans qu’il l’ait voulu délibérément, sans même qu’il s’en rende compte nécessairement... Nous nous trouvons alors dans une situation, – les choses vont tellement vite, – où le désordre créé par la crise-Charlie menace de se transformer à tout moment, pour un moment rapide ou plus durablement c’est selon et c’est fluctuant, en hyper-désordre, basculant ainsi d’une position-Système à une position-antiSystème (désordre devenant hyper-désordre : voir par exemple notre texte du 17 décembre 2014, où les deux notions sont explicitées).

... Et l’intervention de Greenwald, grande figure internationale de l’antiSystème pour ses thèmes jusqu’alors cantonnés aux domaines anglosaxons comme source de réflexion et de commentaire de ses intervention, montre que le cas français est devenu avec la crise-Charlie une référence incontournable. En même temps, il renforce l’impression que la puissante caste d’influence dentifiée plus haut (intellectuels, médias, showbiz) est entrée dans une situation de crise interne, d’“affrontement fratricide”, qui lui fait courir le risque gravissime pour elle, mais pour le Système également, de perdre sa capacité d’influence directe. Jusqu’ici, ses contradictions internes restaient contrôlables puisqu’elle portait sur des thèmes extérieurs ou des situations intérieures très précisément identifiées ; jusqu’ici, elle restait fractionnée entre ses divers “provincialismes” (anglosaxons, “parti des salonards” parisien, etc.) qui sont la marque paradoxale de l’adhésion à la globalisation. Tout cela est en train de voler en éclat et si le rythme de 1/7 se maintient comme cela paraît inéluctable, la crise de cette caste d’influence sera ouverte comme une plaie sanguinolente, et deviendra incontrôlable. Ce sera un réel problème pour le Système parce qu'alors s'imposera le risque qu'à tout moment, par un parti ou l'autre, une voix célèbre ou l'autre, pour tel outil intérêt particulier, l'une ou l'autre de ses narrative (celles du Système) soit dénoncée comme telle d'une façon tonitruante.

mardi, 30 décembre 2014

Piratage de Sony, Opération false flag parfaite?

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Piratage de Sony, Opération false flag parfaite?

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Les opérations sous fausse bannière (ou false flag) sont des actions menées avec utilisation des marques de reconnaissance de l'ennemi, dans le cadre d'opérations clandestines.

C'est à peu de choses près ce qui semble s'être passé il y a quelques jours, Un piratage de Sony, menée par des hackers prétendument situés en Corée du Nord, ou pilotés par ce pays, ont donné à Barack Obama et à la toute puissante National Security Agency et services rattachés, l'occasion de déclarations offensives à l'encontre de la dite Corée du Nord. Washington a refusé l'enquête internationale demandée par le régime de King Jong Un. Il a au contraire menacé ce dernier de mesures de représailles « appropriées ».

Ces représailles n'ont pas tardé. Le 22 décembre, la Corée du Nord a perdu la totalité de ses connections à Internet pendant plusieurs heures, après de longues périodes d'instabilité. La Maison Blanche a plaidé l'innocence, attribuant ce phénomène à des hackers incontrôlés. Mais les spécialistes de l'Internet, aux Etats-Unis mêmes, comme le montre l'article du WSWS, ne cachent pas qu'une opération de cette ampleur n'aurait pas pu être engagée sans l'appui de services très spéciaux, c'est-à-dire bien outillés.

Les naïfs diront que la Corée du Nord n'a eu que ce qu'elle méritait. Il ne fallait pas commencer, en attaquant Sony. On ne s'en prend pas à l'Empire américain sans retours de bâtons. Mais un peu d'attention montre que l'attaque contre Sony était très probablement une opération false flag menée par les services américains. Dans quel but? Faire peur à la Corée du Nord, sans doute, mais l'objectif aurait été un peu limité. Derrière l'opération, il fallait montrer à la Chine considérée comme l'ennemi majeur en Asie, que les services américains pouvaient monter des actions de cyber-terrorisme capables de faire beaucoup de mal. A tort ou à raison, la Chine dans ces derniers mois avait été accusée de mener de telles actions, sans d'ailleurs de preuves bien évidentes. Dans l'immédiat, ce sont les Américains qui font valoir à la Chine leur suprématie en ce domaine.

La démonstration s'adresse aussi à tous ceux, adversaires ou « alliés » qui prétendraient mieux contrôler leurs accès à l'Internet, lequel a toujours été et doit rester sous le contrôle de Washington. Que la Russie, le Brésil ou les pays européens se le tiennent pour dit.

Quant à la NSA et à la CIA, elles verront leurs moyens déjà constamment renforcés depuis quelques années être encore augmentés, comme il vient d'être décidé en réponse à l'attentat prétendu de la Corée du Nord. De plus, l'affaire permettra à Obama de signer la nouvelle Loi de Défense pour 2015, dont les journalistes n'ont eu guère eu de temps pour commenter les dispositions.

Comme le montrent les sources citées dans les deux articles ci-dessous, une partie de l'opinion technologique américaine a bien compris tout ce qui précède. Mais ces gens qui font honneur à la presse libre n'ont aucune influence politique sérieuse.

Références

* Stephane Trano, dans Marianne:  Obama veut défendre la liberté d'expression tandis que la chasse aux lanceurs d'alerte fait rage

http://www.marianne.net/obj-washington/Obama-veut-defendre-la-liberte-d-expression-tandis-que-la-chasse-aux-lanceurs-d-alerte-fait-rage_a162.html


WSWS North Korea's Internet connections cut off

http://www.wsws.org/en/articles/2014/12/23/nkor-d23.html

 

jeudi, 25 décembre 2014

Le néo-nihilisme, nouveau mal français

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Le néo-nihilisme, nouveau mal français: quelles réponses?
 
par Jean-Yves Le Gallou
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Les Français sont abrutis par la propagande médiatique. Celle-ci véhicule un néo-nihilisme ahurissant.

Ce néo-nihilisme repose sur une négation des réalités. Négation des origines et de leur importance. Négation du Grand Remplacement de populations. Négation de l’existence même d’un peuple français historique. Négation de l’échec de tout processus d’assimilation des immigrés venus de loin. Négation de l’islamisation de la société et des mœurs. Négation de l’échec de la « conception citoyenne de la nation » devenue simple paravent du communautarisme.

Ce néo-nihilisme nie aussi les réalités anthropologiques. Il prétend déconstruire les différences de sexe. Tout en promouvant un « homosexualisme » militant, négateur du mariage et des liens de filiation. Sa vision est celle de l’immédiateté, du grand carnaval de l’Homo festivus et de la Gay Pride.

NIHILISME ARROSE003.jpgPromu par les médias de l’oligarchie, ce néo-nihilisme est devenu l’idéologie dominante de la classe politique. Par connivence d’abord : journalistes et politiques déjeunent ensemble, voyagent ensemble, dînent ensemble… et plus si affinités. Par désir mimétique aussi : pour un politique, la recette pour se faire inviter à la télévision, c’est de tenir un discours média-compatible. Résultat : ceux qui devraient donner du sens se rallient – peu ou prou – au néo-nihilisme de l’État-spectacle et de l’Homo festivus. D’où le discrédit des partis politiques : Front de gauche, écolos, PS, UMP. À force de rechercher la dédiabolisation/banalisation, c’est le Front national lui-même qui pourrait perdre le crédit de sa différence. Or, suivre le vent n’est rien d’autre qu’« une ambition de feuille morte ».

Face à cette verticale du pouvoir médias/politiques, les réactions viennent des profondeurs du peuple. D’où l’ampleur des manifestations sociétales : de la Manif pour tous, du Printemps français, des Bonnets rouges et peut-être demain d’un PEGIDA (les mouvements anti-islamisation en Allemagne) à la française.

Les réactions viennent aussi des intellectuels. D’hommes et de femmes qui savent qu’ils ont le « devoir de vérité ». D’hommes et de femmes qui osent penser la radicalité : des essayistes comme Éric Zemmour ou Hervé Juvin, des écrivains comme Renaud Camus ou Richard Millet, des artistes ou critiques d’art comme Aude de Kerros, des esprits indépendants comme Robert Ménard ou Béatrice Bourges.

À eux de donner du sens. À eux de rappeler que la patrie (la terre des pères) n’a de sens que si elle porte une identité charnelle et civilisationnelle. À eux de rappeler qu’il n’y a pas de communauté nationale sans réalité substantielle, croyances communes, valeurs morales et sociales partagées et leur hiérarchie. À eux de rappeler qu’il y a des permanences anthropologiques et culturelles à respecter. À eux de rappeler que la souveraineté n’a de sens que si elle est enracinée.

Le renouveau ne passera pas par les structures anciennes tributaires des conformismes. Il viendra de la mise en forme par les intellectuels dissidents des aspirations profondes du peuple. Il sera possible grâce au contournement des médias par Internet et les réseaux sociaux.

samedi, 13 décembre 2014

Entretien avec J. Bricmont: la république des censeurs

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La République des censeurs

Ex: http://radio-courtoisie.over-blog.com

Entretien sur radio courtoisie avec Jean Bricmont pour son livre La République des censeurs éditions de L'Herne.

De nombreux conflits en France sont « identitaires », par exemple sur l’Islam, le communautarisme, le sionisme et l’anti-sionisme, le racisme-sexisme-homophobie. Un des facteurs qui alimente ces conflits est que la notion de liberté d’expression et la séparation correcte privé-public n’est que très rarement comprise et encore plus rarement défendue. On aboutit à un climat généralisé de dénonciation mutuelle et une montée des antagonismes entre communautés.

Jean Bricmont est docteur en sciences, il a travaillé comme chercheur à l’université Rutgers puis a enseigné à l’université de Princeton toutes deux situées au New Jersey (États-Unis). Il est actuellement professeur de physique théorique à l'université catholique de Louvain, dans l'unité de recherche en Géométrie, Physique et Probabilité (GPP) (département de mathématique-physique) et membre de l'Académie royale de Belgique.

mercredi, 10 décembre 2014

Regering Obama voert eerste test uit met uitschakelen kritische internetmedia

Regering Obama voert eerste test uit met uitschakelen kritische internetmedia

Onafhankelijke berichtgeving in VS kan nu op ieder gewenst moment worden geblokkeerd

‘Nieuwspraak’ ook in EU (en Nederland) harde realiteit: speciale raad in Duitsland controleert op politiek correcte berichtgeving over immigratie, misdaad en islam


De Amerikaanse regering heeft afgelopen woensdag voor het eerst gericht enkele nieuwssites op internet voor korte tijd platgelegd. Volgens Mike Adams, beheerder van Natural News –één van de grootste alternatieve websites van het land-, was dit een eerste test waarmee de regering Obama voorbereidingen treft om de onafhankelijke berichtgeving op het internet uit te schakelen, zodat er alleen nog maar ruimte overblijft voor overheidspropaganda.

In Californië waren woensdag bekende nieuwssites, waaronder Drudge Report, CNN, Epoch Times en het christelijke World Net Daily twee uur lang niet meer te bereiken. Adams’ bronnen onthulden dat de Amerikaanse regering hier achter zat, die tevreden geconstateerd zou hebben dat het technisch mogelijk is om vijandig gezinde websites op ieder moment razendsnel af te sluiten of te veranderen.

Overheid wil totale controle over berichtgeving

Dat laatste is mogelijk nog verontrustender, want dat betekent dat de overheid valse kopieën van bestaande websites in de lucht kan brengen. Er is weinig fantasie voor nodig om te bedenken dat het op deze wijze erg eenvoudig wordt om ook aan de meest kritisch denkende Amerikaan leugenachtige propaganda voor ‘waarheid’ te verkopen.

De overheid, politie en geheime diensten willen bij eventuele natuurrampen,  grote terreuraanslagen of andere calamiteiten –denk aan een eventuele ebola epidemie- de nieuwsvoorziening aan het publiek totaal onder controle houden. Dat betekent dat zoveel mogelijk mensen alleen de officiële lezing van de gebeurtenissen te horen en te lezen mogen krijgen, voordat onafhankelijke journalisten, bloggers of activisten met andere, niet gewenste verklaringen en bewijzen (zoals foto’s en filmpjes) komen.

Bespioneren van burgers

Sinds de ‘war on terror’ begon na de aanslagen op  9/11/01 heeft het bespioneren van burgers door de NSA en andere geheime diensten een hoge vlucht genomen. Tegelijkertijd werd de politie en ME omgevormd tot een militaristische macht. Inmiddels worden er dus ook voorbereidingen getroffen om het internet, het laatste bolwerk van vrije meningsuiting, lam te leggen.

Hackaanval

De geheime diensten hadden afgelopen maandagavond via een zogenaamde ‘flash memo’ de infiltratie van bedrijvenwebsites door ‘onbekende hackers’ voorspeld. Daar was een digitale inbraak bij ’s werelds grootste filmstudio Sony Pictures Entertainment aan vooraf gegaan. Daarbij werd persoonlijke informatie van talrijke prominente filmsterren gestolen.

Achter deze hack zou Noord Korea zitten, dat woedend zou zijn op de recente actiekomedie ‘The Interview’, waarin de regisseur van een celebrity-show door de CIA wordt ingeschakeld om de Noord Koreaanse dictator Kim Jong-un na een interview te vermoorden.

False-flag

Waar of niet, het uitschakelen van grote websites in Californië toonde aan dat de Amerikaanse overheid in staat en bereid is om het gehele internet over te nemen en te manipuleren. Dat houdt ook in dat de regering op ieder gewenst moment een crisis in gang kan zetten of zelfs kan veinzen. Dan kan het gebeuren dat er een grote ‘false flag’ terreuraanslag plaatsvindt, waarna de overheid onmiddellijk overvloedig –maar vals- bewijs van ‘gewenste’ daders –natuurlijk vijanden van de globalisten in Washington- op het internet zet.

‘Nieuwspraak’ harde realiteit in VS en EU

In de EU staan we al jaren bloot aan manipulatie door de overheid. Soms lekt daar iets van naar buiten, zoals bijvoorbeeld de recente ‘wens’ van de Nederlandse regering dat TV-programma’s niet meer zoveel aandacht besteden aan criminaliteit die door allochtonen wordt gepleegd.

In Duitsland bestaat zelfs een speciale raad die bepaalt hoe de reguliere media op ‘politiek correcte’ wijze moeten berichten (2), zoals het verdoezelen van criminaliteit van buitenlanders en het zo positief mogelijk weergeven van immigranten en de islam.

In het in 1949 geschreven boek ‘1984’ beschreef George Orwell een totalitaire staat waarin het denken en spreken door ‘Nieuwspraak’ (bijv. ‘oorlog = vrede’) totaal wordt gecontroleerd, bestuurd en gemanipuleerd.

De schrijver bleek er slechts 30 jaar naast te zitten, want anno 2014 is ‘Nieuwspraak’ (‘werkloosheid = economische groei; bezuinigingen = betere zorg; EU = welvaart; islam = vrede; multiculti = verrijking; Rusland = het kwaad; CO2 = opwarming’; etc.) in onze media en politiek de harde realiteit geworden. Het enige wat nog ontbreekt is het definitief monddood maken van alle tegengeluiden, iets wat afgelopen week in de VS werd uitgetest.

Xander

(1) KOPP
(2) KOPP

mardi, 09 décembre 2014

Beijing commence à comprendre le petit jeu sournois de Washington

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De la province de Hong Kong jusqu’au lointain Xinjiang…, Beijing commence à comprendre le petit jeu sournois de Washington baptisé «Changeons le régime»

Auteur : Aeneas Georg
Ex: http://zejournal.mobi

Même si elle a un nom sympa, la récente révolution à Hong Kong suit assez bien le schéma standard de changement de régime et de déstabilisations politiques formatées par les USA. Et les Chinois n’ont pas besoin de sous-titres !

Désormais, nous savons que la Russie connaît bien les méthodes des changements de régime, dont l’empire du Chaos use et abuse afin de maintenir sa suprématie. C’était apparu très clairement dans l’allocution de Poutine au Club Valdaï :

« De fait, depuis un bout de temps, nos collègues (les USA) ont tenté de gérer les dynamiques politiques, en utilisant les conflits régionaux et en concevant des “révolutions de couleur” correspondant à leurs intérêts, mais… le génie aux trois vœux s’est échappé de la bouteille. Il semble que les pères de la théorie du “chaos sous contrôle” ne savent plus eux-mêmes qu’en faire ; c’est une complète débandade dans leurs rangs. »

La Chine a aussi été l’objet de tentatives de changement de régime dans sa province du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, et plus récemment à Hong Kong. La question est : dans quelle mesure la Chine est-elle consciente du rôle des USA dans ces mouvements de protestation ? Une récente vidéo sur Youtube fait clairement apparaître que la Chine a une très nette compréhension de l’échiquier géopolitique et de ses enjeux, même s’il n’est pas sûr que les opinions présentées sont celles du peuple chinois en général.

La vidéo relève douze étapes utilisées par les USA pour changer un régime politique, et poursuit en expliquant comment ces dynamiques de changement de régime, partout dans le monde, ainsi que l’antagonisme envers la Russie et la Chine, s’inscrivent dans un schéma qui pourrait mener à la troisième guerre mondiale.

Les douze étapes employées par les USA pour changer un régime
(telles qu’explicitées dans la vidéo, chinois sous-titré en anglais)

1- Envoyer des agents de la CIA, du M16 et d’autres officines vers le pays cible, comme touristes, étudiants, volontaires, hommes d’affaires ou encore journalistes.

2- Lancer des ONG estampillées h», luttant pour la démocratie et les droits de l’homme, afin d’attirer les promoteurs de la liberté et des idéaux supérieurs.

3- Attirer les traîtres, en particulier des universitaires, des politiciens, des journalistes, des soldats, etc., par l’argent, ou le chantage, pour ceux qui ont commis quelque chose de répréhensible.

4- Si le pays a des syndicats, les contrôler par la corruption.

5- Choisir une appellation sympa ou une couleur pour la révolution, par exemple le printemps de Prague (1968), la révolution de velours dans l’Est-européen (1969), la révolution des roses en Géorgie (2003), la révolution du cèdre au Liban (2005), la révolution orange en Ukraine, la révolution verte en Iran, la révolution de jasmin, le printemps arabe ou encore la révolution des parapluies à Hong Kong.

6- Commencer des manifestations sur n’importe quel motif, juste pour lancer la révolution. Ça peut être les droits de l’homme, la démocratie, la corruption du gouvernement, une fraude électorale. Pas de preuves nécessaires, une justification suffit.

7- Écrire les calicots et autres banderoles en anglais, afin qu’ils puissent être lus aux USA, et ainsi impliquer les politiciens et citoyens américains.

8- Laisser les politiciens, les intellectuels et syndicalistes corrompus rejoindre les manifestations, et en appeler au peuple pour qu’il se joigne à eux, toute doléance étant la bienvenue.

9- Faire en sorte que les médias officiels, tant US qu’européens, soulignent que la révolution est causée par l’injustice, de façon à gagner l’opinion de la majorité silencieuse.

10- Quand le monde entier regarde, monter une opération sous fausse bannière. Le gouvernement ciblé sera très vite déstabilisé, et perdra du crédit auprès de son propre peuple.

11- Faire intervenir des agents provocateurs, pour forcer la police à utiliser la violence. Le gouvernement ciblé perd alors soutien des autres pays et devient délégitimé aux yeux de la communauté internationale.

12- Envoyer des politiciens locaux aux USA, en Europe et aux Nations-Unies demander des sanctions économiques à l’encontre du gouvernement ciblé, des zones d’exclusion aérienne, voire des frappes aériennes, et soutenir un soulèvement de rebelles armés.

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Quiconque a fait un peu attention aux événements récents de ce monde peut reconnaître le schéma décrit. Les psychopathes ne sont pas à ce point imaginatifs. Ils utilisent jusqu’à la corde les mêmes méthodes, encore et encore. Et la plupart du temps, cela bénéficie à ces psychopathes qui gouvernent, pour qui ça ne pose pas de problèmes si, une fois leur marionnette installée au pouvoir, on révèle leur rôle dans la combine. Les médias de masse, serviles et obéissants, sont toujours disponibles pour poursuivre le travail de propagande et annihiler toute contestation qui dévoilerait la main du marionnettiste derrière le décor, ou salir des réputations, quand les arguments manquent. Un exemple édifiant de ce genre de situation est à trouver à Hong Kong, dans les événements récents, est à voir dans un article intitulé Le New York Times part en vrille à propos de la liberté d’association en Chine.

Et, ça tombe bien, la mémoire du grand public est assez courte, avec les distractions à la sauce d’Hollywood, les médias sociaux sur internet, et carrément la Loi constitutionnelle au sens strict pour faire bonne mesure.

La vidéo se poursuit :

« Si les douze étapes n’aboutissent pas à renverser le régime, les USA trouvent une excuse pour intervenir militairement et finalement faire tomber le gouvernement ciblé par la force. En fait, cette démarche a montré sonefficacité.
[...]
Ainsi ce n’est pas par des mouvements civils spontanés que des pays sont renversés. Bien au contraire, les révoltes sont préparées avec soin, et orchestrées jusqu’au moindre détail. En fait, renverser un pays par civils interposés est de loin meilleur marché qu’envoyer des troupes pour attaquer et détruire ledit pays. C’est pourquoi les USA continuent à appliquer ces douze étapes contre les pays qu’ils considèrent comme des ennemis. »

La vidéo blâme les francs-maçons, mais il serait plus pertinent d’accuser l’élite psychopathe. Un de ses traits majeurs est le fait qu’elle n’a aucune conscience spirituelle, et donc se moque absolument des souffrances humaines, et même du nombre de morts occasionné. On pourrait même avancer qu’elle goûte la souffrance…

Comme toujours, il ne tient qu’à nous de prendre conscience de ce cauchemar et de nous réveiller, de comprendre qu’il y a, parmi nous, des prédateurs dénués de valeurs éthiques ou d’humanité. C’est devenu plus facile, à mesure que l’empire du Chaos, dans sa lutte désespérée pour maintenir son hégémonie, montre sa vraie nature, à qui veut voir. Et ainsi donc, l», une réalité que les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), et même d’autres, commencent à pleinement saisir. Il est certain qu’une plus grande coopération parmi ces pays a permis de diffuser la prise de conscience du modus operandi de ces psychopathes. La vidéo référencée ci-dessus en est une de ses illustrations.

 - Source : Aeneas Georg

vendredi, 28 novembre 2014

Udo Ulfkotte im Interview

Gekaufte Journalisten

Udo Ulfkotte im Interview

17 Jahre lang war Udo Ulfkotte selbst Journalist bei der Frankfurter Allgemeinen Zeitung, eines der großen deutschen Leitmedien. Heute bezeichnet sich Udo Ulfkotte als Täter. Die Kritik an den Machenschaften vieler Journalisten, welche in seinem Buch "Gekaufte Journalisten" zu Tage kommen, richtet er aber auch auf sich selbst. Jahrelang ließ sich Udo Ulfkotte durch seine "Auftraggeber" aus der Politik korrumpieren.

Welchen teils offenen aber auch subtilen Mechanismen sich hierbei bedient wird, kommt im Interview mit Compact Redakteur Martin Müller Mertens klar zur Sprache. Doch nicht nur das, Udo Ulfkotte nennt auch Journalisten, Auftraggeber und geflossene Summen beim Namen. Er enthüllt, warum Meinungsführer tendenziös berichten und wie der verlängerte Arm der NATO-Pressestelle Kriege medial vorbereitet.

Wie selbstverständlich wurde auch Udo Ulfkotte in die Netzwerke amerikanischer Eliteorganisationen aufgenommen, erhielt im Gegenzug für positive Berichterstattung in den USA sogar eine Ehrenbürgerurkunde. Als er schließlich jedoch aufgefordert wurde, politische Gegner auszuspionieren, reichte es ihm. Er packte aus und wurde zur Persona non grata deklariert und mit einer Diffamierungslawine überrollt.

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dimanche, 23 novembre 2014

Se revela la existencia de un “pacto secreto” de los investigadores con el Gobierno holandés sobre la tragedia del MH17

Ex: http://www.elespiadigital.com  

Países Bajos se niega a revelar detalles acerca del 'pacto secreto' existente entre los miembros de la investigación del MH17 tras una petición que apela a la Ley de Libertad de Información, informa el diario 'Elsevier'.

El Gobierno neerlandés se ha negado a divulgar y revelar detalles acerca de 17 informes secretos debido a un pacto existente entre los miembros del equipo de investigación conjunta (JIT, por sus siglas en inglés) de la catástrofe del MH17, publica el periódico 'Elsevier'.

Este diario remitió una petición directa al Ministerio de Seguridad y Justicia de Países Bajos, acogiéndose a la ley de la libertad de información, para la desclasificación de las características del acuerdo del JIT sobre la investigación junto con los 16 documentos restantes relacionados con el suceso, obteniendo una respuesta negativa.

Parte del acuerdo entre los cuatro países y el servicio de la Fiscalía neerlandesa establece que todos y cada uno de los miembros del grupo tienen derecho a mantener silencio si así lo desean, de modo que determinada información puede mantenerse secreta si alguno de los involucrados así lo cree necesario. Este equipo está formado por Holanda, Bélgica, Australia y Ucrania, que actualmente investigan la catástrofe.

Una de las razones que el Ministerio de Seguridad y Justicia de Holanda esgrime para actuar de esta forma hace referencia a la protección tanto de las tácticas y técnicas que se han utilizado para la exploración de los restos del avión malasio como a la identidad de las personas que participan en la misma.

"Simplemente, no sabemos si Países Bajos está comprometido con la justicia", afirma Pieter Omtzigt, un miembro del parlamento neerlandés que ya ha realizado numerosas peticiones informativas similares. 

Malasia, pese a no ser parte de este 'pacto secreto', es el único país que ha negociado directamente con las autodefensas del este de Ucrania. "Debemos ser incluidos en el JIT, pues de lo contrario será difícil para nosotros cooperar en la investigación [...] deben incluirnos en el equipo, ya que ahora mismo somos unos meros participantes", dijo este miércoles Khalid Abu Bakar, inspector general de la Policía malasia.

Análisis: EEUU retuvo imágenes satélites de la caída MH17

Por Gordon Duff*

Las fotos de satélite publicadas el domingo por la agencia de noticias rusa, Itar-Tass demuestran claramente que el vuelo de MH17de Malasia Airlines, estrellado en el este de Ucrania el 17 de julio de 2014, fue derribado por un avión de combate de Kiev.

El hecho de que las fotos habían estado en la posesión de los Estados Unidos y el Reino Unido durante meses, demuestra que la junta de Kiev es responsable de derribar el avión y matar a 298 pasajeros y miembros de la tripulación, 196 de ellos procedentes de los Países Bajos.

De hecho, desde hace meses, las pruebas han venido demostrando que el derribo del MH17 por Kiev es una de las muchas operaciones de la bandera falsa organizadas durante el conflicto de Ucrania. Sin embargo, cuando las acusaciones contra Kiev ganaron sustancia y el Gobierno holandés se encargó de la investigación del caso que duró más de un año sin ninguna promesa de una conclusión definitiva.

Durante todo este tiempo que EE.UU. estaba acusando a Rusia de ataques y represalias mortales, estas fotos estaban en las manos de los líderes de la OTAN.

Así reseñaba la agencia TASS la noticia el pasado 14 de noviembre:

El canal Uno de la televisión de Rusia dijo el viernes que tenía una foto supuestamente hecha por un satélite espía extranjero en los últimos segundos que pasó el vuelo MH17 de Malasia en el cielo de Ucrania.

El canal Uno, mostró a Iván Andriyevsky, el vicepresidente primero de la Unión Rusa de Ingenieros, con una foto enviada por un tal George Beatle, quien se había presentado como un controlador de tránsito aéreo con un récord de 20 años de trabajo.

De acuerdo con Beatle, el Boeing de Malasia fue derribado por un avión de combate que lo siguió. En primer lugar, el Boeing fue atacado con armas de fuego y luego la cabina fue alcanzada por un misil aire-aire, su motor derecho y el ala derecha se vieron afectados por un misil guiado por buscadores de calor. El correo electrónico tenía como adjunto una instantánea del lanzamiento de un misil desde por debajo del ala izquierda y que tenía como objetivo dar contra la cabina de Boeing. “Vimos un disparo lanzado desde una órbita más baja. Dichas tomas fotográficas se hacen típicamente con el propósito de vigilancia de aire y de tierra”, dijo Andriyevsky. “Coordenadas en la foto demuestran que se ha hecho por un satélite británico o norteamericano. Hemos analizado esta foto a fondo para encontrar signos de falsificación.


En los meses que siguieron a la catástrofe aérea, los EE.UU. y sus aliados de la OTAN han afirmado en repetidas ocasiones que el vuelo, conocido simplemente como MH17, fue derribado por un misil que atribuyeron su control primero a los separatistas prorrusos cerca de Donetsk y luego a las fuerzas rusas desplegadas a lo largo de las fronteras.

La situación se puso aún más ofuscada cuando el informe de Holanda al respecto salió, limpio de todas las referencias en cuanto a la causalidad y, por algo aún más extraño.

Cuando los informes de los operadores de radar en la región indicaron que un avión de combate de Kiev había estado siguiendo MH17, este alegó que todos los aviones que tenía en la zona eran aviones de ataque a tierra, incapaz alcanzar la altitud de un avión de pasajeros. Sin embargo, los informes filtrados desde Kiev afirmaron que los únicos aviones que tenía Kiev en la zona eran combatientes de ataque a tierra Su-22.

Más tarde, se filtró que el avión que siguió al MH17 fue un SU-22, una aeronave de alas giratorias. Sin embargo, docenas de sitios web de aviación habían sido hackeados y la información sobre el SU-22 había sido alterada para mostrar que este avión era incapaz de volar por encima de 21.000 pies y de superar la velocidad de 500 millas por hora.

La fotografía de satélite, muestra el misil que fue disparado a MH17, así como el claro contorno de un SU-22. Una revisión del informe de la Fuerza Aérea de Estados Unidos sobre el SU-22 cuenta una historia muy diferente de sus capacidades.

 

“El SU-17M4 fue ofrecido a clientes de exportación con una mejoría y bajo la denominación de SU-22M4. La producción duró desde 1983 a 1990. A Su-17M4 se le concedió una velocidad máxima de 1.155 millas por hora (Mach 1.7) y un alcance de combate de 715 millas. El techo de vuelo se limitaba a 46.590 pies, mientras el régimen de ascenso se ha registrado hasta los 45. 275 pies por minuto”.

Como se ve claramente en la imagen de satélite, el MH17 volaba a 500 millas por hora a la altura de 31.000 pies cuando SU-22 le apuntó con cañón de 30 mm y terminó con él disparándole un misil aire - aire hacia la cabina del piloto.

A finales de julio, mientras se difundían las historias de un misil de defensa tierra aire lanzado para derribar el MH17 se señaló que los únicos misiles en la región estaban en la posesión del Gobierno de Kiev. Con el fin de apoyar su afirmación de que Rusia era responsable, el Gobierno de Ucrania lanzó fotos de satélite como prueba de sus alegaciones de no tener fuerzas en la región.

El sitio web ruso, Russia Today escribió el 1 de agosto de 2014:

“El Ministerio ruso de la Defensa ha revelado mediante un comunicado que las imágenes de satélite publicadas por Kiev como prueba de que no tenía baterías antiaéreas desplegadas alrededor del lugar del accidente del MH17, tienen las fechas alteradas y pertenecen a los días después de la tragedia MH17. Las imágenes que según Kiev fueron tomadas por sus satélites al mismo tiempo que las tomadas por los satélites rusos, no son ni de Ucrania ni auténticas.

El Ministerio de la Defensa añadió que las imágenes fueron aparentemente tomadas por un satélite estadounidense de reconocimiento KeyHole, debido a que los dos satélites de Ucrania que están actualmente en órbita, Sich-1 y Sich-2, no estaban colocados sobre la región de Donetsk de Ucrania que supuestamente estamos viendo en las fotos.

Además, afirma que el clima y la iluminación que se ven en las imágenes son imposibles para la fecha y hora que ocurrió la tragedia. Al menos, una de las imágenes publicadas por Ucrania muestra signos de haber sido alterada por un editor de imágenes, añade el comunicado”.


Hasta el momento, no ha habido respuesta alguna por parte de los EE.UU. Si, como afirma Andriyevsky, las fotos de satélite son manipuladas, la junta de Kiev no es la única culpable. Se sabía desde hace tiempo que EE.UU. tenía fotos de satélite y registros detallados de radar AEGIS que podrían demostrar exactamente lo que sucedió.

Ahora está claro por qué fueron retenidas estas imágenes de satélite; fue porque no apoyaban la política de Estados Unidos de sancionar a Rusia a favor de régimen de Kiev, ahora claramente culpable del terrorismo de estado a escala internacional.

Por otra parte, las fotos satelitales de MH17 son una clara muestra de que los EE.UU. también tienen fotos que muestran el destino de Boeing 777 del vuelo MH370 de Malasyian Airlines, el avión que desapareció el 8 de marzo de 2014 de la faz de la tierra sin dejar rastro.

Sólo podemos preguntarnos por qué han sido guardadas estas informaciones y a qué otro plan, a qué otro complot de terror podría servir el destino de MH370.

* Gordon Duff es un veterano de la guerra de Vietnam, de Infantería de combate estadounidense, y el editor en jefe del Veterans Today. Su carrera incluye una amplia gama desde trabajar en el banco internacional hasta hacer de asesor en la lucha contra la insurgencia y tecnologías de defensa así como el representante diplomático de la ONU para el desarrollo económico y humanitario. Gordon Duff ha viajado a más de 80 países. Sus artículos se publican en todo el mundo y se traducen a varios idiomas.