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samedi, 12 mars 2016

Introduction aux nouvelles guerres de l'image

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Introduction aux nouvelles guerres de l'image

par François-Bernard Huyghe

Ex: http://www.huyghe.fr

La guerre de l'image c'est-à-dire l'utilisation d'images pour contribuer à la finalité générale de la guerre - faire céder la volonté politique d'un adversaire - est tout sauf récente. De ce point de vue, utilisée comme arme voire en conjonction avec des armes, elle obéit à des constantes. Ceci vaut pour la guerre au sens strict, celle qui implique la mort collective infligée de façon systématique dans un but politique, mais aussi pour cette "guerre pour les cœurs et les esprits" qu'est la conquête idéologique des territoires mentaux.
Nous proposerons de distinguer trois types, qui se mêlent largement dans la pratique :
- l'image exaltante
- l'image probante
- l'image offensante.

L'image exaltante doit produire de l'enthousiasme, source de combativité et de cohésion. Ainsi, il est bien connu que le "moral", des troupes, des civils ou des militants, est à la fois une ressource à augmenter et un bien à protéger des attaques adverses. Or il se nourrit d'une imagerie commune. L'enthousiasme suppose un mélange variable d'amour (pour notre chef, notre nation, notre cause, nos ancêtres, notre communauté), d'admiration pour ces entités qui nous dépassent, d'identification et de sens la continuité (nous partageons ces sentiments sublimes avec d'autres frères et des ancêtres), mais aussi de colère au moins potentielle contre ceux qui viendraient à offenser les principes ainsi représentés. Un portrait du roi ou du petit père des peuples, un tableau de bataille, ou la photographie de trois GI's dressant le drapeau américain à Iwo Jima en guise de legs à la "mémoire de nos pères" et autres idéalités idéalisées répondent parfaitement à cette définition.

L'image probante se situe dans un autre registre : elle démontre une réalité qui devient facilement preuve à charge (leurs crimes qui expliquent pourquoi nous combattons). La démonstration de l'atrocité ou de la défaite et punition de l'autre fournit, au moins depuis l'invention de la photographie, une source d'inspiration inépuisable.

L'image "rassurante" (oui nos troupes ont belle allure et bon moral, oui, nos camarades étaient effectivement nombreux et mobilisés) n'est certes pas négligeable, mais son impact est souvent moindre. Difficile en ce domaine de rivaliser avec de grandes icônes comme une petite fille courant sous le napalm, par exemple.
L'image probante est toujours un enjeu majeur, d'autant qu'une telle image appelle par nature la citation ou la reprise.

Quant à l'image offensante elle est censée produire un effet d'humiliation qui n'est en rien inconciliable avec son caractère probant (oui, cela s'est bien produit ainsi) ou exaltant (oui, nous nous réjouissons de voir nos adversaires ainsi défaits et notre triomphe affirmé). L'offense résulte du ridicule de l'adversaire (et en ce sens cela inclut le très riche domaine de la caricature), comme de la vision de son abaissement et de sa souffrance (ici la violence par l'image du 11 septembre est insurpassable) mais dans tous les cas il s'agit d'une diminution d'autrui. La notion de ce qui est offensant pour l'autre ou de ce qui peut lui infliger une souffrance psychique est l'objet de débats incessants. Ils portent sur ce qu'il licite de montrer soit, parce que cela donnerait trop de plaisir ou trop d'impact à l'adversaire (par exemple, l'ennemi ou le terroriste serait "trop content" de voir les dégâts qu'il a faits), soit du fait qu'elles touchent au non-représentable (voir la question des photos de la Shoah dont des photos seraient pour certains comme une concession faite aux révisionnistes de rentrer sur le terrain de la preuve par l'image) soit, plus rarement sur le fait que certaines images seraient trop cruelles, qu'elles stigmatiseraient une communauté, qu'elles témoigneraient de trop d'hostilité pour être tolérées. D'où des effets d'abîme et des problèmes d'interprétation. Faut-il filmer les morts du 11 septembre ou ceux de la seconde guerre du Golfe au risque de réjouir les islamistes ou de leur donner des arguments ? Accepter qu'un hebdomadaire français montre des talibans paradant avec les dépouilles de soldats français ?
 

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Et les caricatures de Mahomet ? Qu'est-ce qui les rend intolérables ? Qu'elles enfreignent la prohibition de l'image portant sur le sacré ? Qu'elles fassent à des musulmans une offense que n'éprouveraient pas des catholiques devant une couverture de Charlie hebdo sur le pape et le préservatif ? Qu'elles traduisent une crainte irrationnelle de leurs auteurs (crainte du nom d'islamophobie), crainte dangereuse et contagieuse, donc agressive ? Qu'elles énoncent une thèse implicite et fausse (en transformant le turban du Prophète en bombe on affirme que "tous" le musulmans sont intolérants et violents par nature") ?

Que ces fonctions soient des constantes n'empêche pas que la production et propagation des images bouleverse leurs règles d'utilisation. L'apparition de la photographie dans les conflits a largement été commentée à mesure de son caractère irréfutable présumé (oui, cette scène a bien été présente devant l'objectif, je ne peux en douter). La valeur probante de l'image peut être remise en cause par bien des stratégies réelles ou supposées. Et les arguments qui nourrissent la méfiance à leur égard sont bien connus:

- elle peut être truquée, du caviardage de Trotsky sur les photos argentiques aux trucages numériques de vidéos presque en temps réel.
- elle peut être scénarisée comme l'érection du drapeau à Iwo Jima, produite pour être filmée, constituer un pseudo-événement ....
- elle peut être sortie de son contexte, réinterprétée par un titre ou un commentaire trompeur, remontée si elle est animée, sélectionnée selon une intention
- elle se prête à des lectures contradictoires. Là où l'un voit une bouleversante photo des camps, l'autre s'étonne de l'attitude ou de la morphologie de tel personnage qui lui paraît sentir le trucage. Là où l'un voit la chute des Twin Towers touchée par un avion, l'autre constate l'effondrement d'un édifice qu'il croit physiquement inconciliable avec l'explication "officielle" et se persuade que la preuve que les tours étaient truffées d'explosifs crève les yeux.

- et bien sûr nos codes décidant quelles sont les images licites ou sacrilèges varient énormément : la télévision US tente de cacher les morts (provoqués ou subis par son armée), les vidéos jihadistes se exaltent mort annoncée (testaments de kamikazes), valant martyre (les victimes musulmanes) ou manifestant le châtiment divin (ennemis tués, otages exécutés).

Or le mode de circulation des images ouvre encore davantage le jeu. Celui qui contrôle militairement ou politiquement un territoire en contrôle de moins en moins les flux d'images. Il était déjà bien connu durant la Guerre Froide que le rideau de fer n'arrêtait pas les ondes (celles de radio Free Europe, mais surtout, celles infiniment plus subversives de la télévision ouest-allemande). Il est devenu évident au cours des années 90 que le monopole US des télévisions d'information internationale (voir CNN pendant la première guerre du Golfe) était éphémère. La circulation de l'image sur Internet rend caduque toute tentative de censure totale des images probantes ou offensantes adverses.

 Ce qui ne veut pas dire que des censures partielles soient impossibles (voir la Chine) ni qu'il soit impossible de s'abriter des images de l'autre soit en s'isolant dans sa bulle informationnelle, soit en décrédibilisant les images adverses. Voir les organisations pro-israéliennes démontrant "preuve à l'appui" que les images de victimes civiles de Tsahal ne sont que du "Palywood", un cinéma hollywoodien truqué et posé par des Palestiniens abusant des journalistes européens jobards.

Le-Honzec-Levy-Dictateur.jpgDans les années 60, Mc Luhan écrivait : « Les guerres chaudes du passé se faisaient au moyen d’armes qui abattaient l’ennemi homme par homme. Même les guerres idéologiques consistaient au XVIII° et XIX° siècle à convaincre les individus un par un d’adopter un nouveau point de vue. La persuasion électrique par la photographie, le cinéma et la télévision consiste, au contraire, à plonger des populations tout entières dans une nouvelle imagerie. »

Certes, mais la culture (ou si vous préférez l'idéologie) se venge de la technique en permettant de construire des digues et défenses contre les flux d'images concurrentes, de protéger notre interprétation du conflit et du réel par d'autres images.

vendredi, 04 mars 2016

La revue de presse de Pierre Bérard

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La revue de presse de Pierre Bérard

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Au sommaire :

• Reportage sur le peuple des Kalashs à l'extrême nord-ouest du Pakistan. Contrairement à ce qu'il est dit il ne s'agit pas du "dernier peuple indo-aryen" du Pakistan. Fussent-ils convertis à l'islam, ils ne changent pas de langue pour autant et demeurent des membres de la grande famille indo-européenne comme la plupart des Pakistanais et des Afghans qui les entourent.
 
 
• Entretien particulièrement captivant de Jean-Claude Michéa avec Le Comptoir. En deux parties.
 
 
 
• L'émission "Bistro libertés" sur Télé Libertés recevait récemment Ivan Blot pour un aimable babillage où toutes les "droites" caquettent entre elles sans qu'il en sorte grand chose.
 
 
• Le Monde (du Bien) a consacré une interminable chronique pour dénoncer la parution sur le service publique de l'émission Un Oeil sur la Planète consacrée à la Syrie et diffusée le 18 février (voir notre précédente revue de presse). En effet le camp occidentalo-progressiste largement majoritaire dans nos médias s'est senti mis en cause, à juste titre, par ce documentaire que nous avons pour notre part trouvé relativement "objectif". Pratiquant une tolérance à sens unique les atlantistes n'admettent guère que l'on s'attaque à leurs propres préjugés et disposent d'une armada d'hommes de presse tout prêts à  les défendre quand ils sont mis en cause comme le montre la presse mainstream qui a unanimement réagi à cette émission (par exemple L'Express). Une plainte a même été déposée auprès de Madame Dephine Ernotte, PDG de France Télévisions, accusant le documentaire de s'alimenter "aux thèses les plus farfelues des médias conspirationnistes". Le grand mot est lâché. Il signifie généralement que les plaignants n'ont pas d'autres arguments à faire valoir. 
 
 
• La politique arabe de la France se réduit à une inféodation à l'Arabie saoudite et à la guerre que mène celle-ci contre les chiites. Une impasse selon le géostratège Hadrien Desuin,.
 
 
• Pour Stephen Kinzer, ex-envoyé spécial du New York Times en Syrie, par leur narration les médias étasuniens induisent en erreur l'opinion occidentale sur ce qui se passe au Proche-Orient et plus particulièrement dans la guerre civile syrienne.
 
 
• Une France emportée depuis la Révolution par l'obsession de l'égalité, la dictature de la Raison et la dynamique du progrès permanent. C'est ainsi que Slobodan Despot réfléchit sur ce qui nous advient.
 
 
• Une savoureuse chronique de Slobodan Despot parue originellement sur Antipresse n° 13, ici reprise sur Causeur. On ne plaisante pas en Suisse avec le droit d'asile.
 
 
• Dans la rubrique "Le désinvité d'Antipresse" Slobodan Despot livre une excellente interview de Caroline Galacteros, collaboratrice du Point. Celle-ci évoque avec beaucoup de lucidité les enjeux stratégique de l'année 2016 et condamne l'aveuglement de l'Europe poussée à agir contre ses intérêts pour le seul avantage des États Unis, puissance certes hégémonique mais déclinante. Elle analyse la crise des migrants et l'éclatement de l'Union européenne qu'elle entraine comme le clou le plus récent enfoncé dans le cercueil des utopies transfrontièristes européennes. Elle pronostique la fin de l'occidentalisme comme modèle dominant.
 
 
• Dans une conférence organisée par le groupe Europe des Nations et des Libertés du parlement européen, dont le leadership est assuré par le Front national, Xavier Moreau (à partir de la 22 minute) explique pourquoi la France doit se retirer de l'OTAN.
 
 
• Dans une longue émission de Meta TV Michel Drac pose très raisonnablement les grands axes de la géopolitique européenne et tente quelques perspectives intéressantes sur ce que pourrait faire un éventuel pouvoir de rupture. Il insiste beaucoup sur la non viabilité de l'euro dans son architecture actuelle. Se contenter de la première et de la troisième partie, la seconde se résumant à un bavardage où l'argumentation se perd dans les sables mouvants.
 
 
• Périco Légasse fait le point sur la crise systémique que traverse l'agriculture française et la détresse du monde agricole. Au premier rang des coupables, la FNSEA qui depuis des décennies accule les paysans à une industrialisation sans limite de leurs exploitations et les grandes enseignes commerciales vendant à prix cassés du lait en poudre néo-zélandais, des fruits et légumes saturés de pesticides, des viandes infâmes, des produits cuisinés nocifs que l'auteur n'hésite pas à appeler de la "merde".
 
 
int4556.jpg• Nicolas Dupont-Aignan trace le portrait des fossoyeurs de l'agriculture française. Malheureusement, en accusant à juste titre les politiques, sa charge rate une partie non négligeable de sa cible : pourquoi les professions agro-pastorales ont elles été poussées depuis 50 ans sous prétexte de maximisation des profits vers une agro-chimie toxique qui a empoisonné durablement les sols, l'eau, l'air et les organismes pour un résultat final qui s'avère finalement non rentable sous la pression de l'Europe et de la mondialisation ? En cette matière comme en d'autres si l'on est pas protégé on sera toujours dépassés par de plus escrocs que soi au nom, bien entendu, de la "concurrence libre et nos faussée".
 
 
• Parution chez Via Romana d'un essai de Jean-Yves Le Gallou Immigration. La catastrophe. Que faire.
 
 
 
• I-Média du 19 février. À partir de la 30 ème minute BHL,  squatter des écrans, voit de l'antisémitisme partout. Un imposteur à la charnière de puissants réseaux qui lui assurent une rente de notabilité.
 
 
• I-Média du 26 février essentiellement centré autour du personnage de Bernard Arnaud sur un thème de toujours, "celui qui paye l'orchestre choisit la musique". À propos notamment du film Merci patron de François Ruffin.
 
 
• François Ruffin, toujours, taillant un costume (Kenzo, bien sûr) à Bernard Arnaud. Cette fois ci vu par l'Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique (OJIM).
 
 
• L'OJIM publie une fiche exhaustive sur Raphaël Glucksmann, néo-conservateur à l'américaine et partisan déterminé de la "société ouverte" sans limite.
 
 
• Les islamologues Gilles Kepel (orientaliste sérieux) et Raphaël Liogier (sociologue angélique ne parlant pas l'arabe...) étaient les invités d'Alain Finkielkraut à l'émission Répliques de France culture du 20 février et répondaient à la question : "Quelle est l'identité de notre ennemi et la nature de la guerre qu'il nous livre ?".
 
 
• Dans un superbe article Hervé Juvin met les points sur les i. Sur Breizh-Info il publie : "Crise des migrants. Serons-nous victimes des victimes", une vigoureuse alarme annonçant la fin de nos systèmes sociaux de solidarité fondés sur un haut degré de mutualisation et ployant sous le nombre des "réfugiés". Les idiots utiles qui se laissent berner au nom de leurs scrupules humanitaires par cette véritable entreprise de destruction ont une cervelle de colibri.
 
 
• Dans nos pays, seuls les migrants sont "souverains" car ils tirent de leur fragilité même un pouvoir que nul n'est moralement autorisé à contester. Une chronique du magistrat Philippe Bilger.
 
 
• Dans un article du Figaro Vox le juriste Aléxis Théas traite à propos de l'immigration des dangers d'une loi irresponsable votée en catimini le 18 février. Une loi bien entendu largement favorable au parti de l'Autre et paralysante pour l'autorité d'un État qui se flatte de maitriser l'immigration.
 
 
• Malgré les révélations de Snowden, de Udo Ulfkotte etc, combien de gens demeurent persuadés que les États-Unis protègent l'Europe ?
 
 
• Hajnalka Vincze, Au-delà de la question du Brexit.
 
 
• Un bon article de Coralie Delaume sur le Brexit: pour cette spécialiste du droit communautaire européen les Britanniques, résolus à défendre bec et ongles leurs intérêts nationaux, étonnent de ce coté ci de la Manche où ce genre de pratique semble tombé en désuétude. La présence du Royaume Uni dans les institutions européennes n'a servi qu'un seul objectif : y accélérer le dérégulation de toute chose pour le plus grand bénéfice de la City. Ce qui fut fait à partir de l'Acte unique.
 
 
• Le sommaire intéressant de la dernière livraison du trimestriel Réfléchir & Agir.
 
 
• KontreKulture présente le nouveau livre de Lucien Cerise. Le neuro-piratage qui permet à l'oligarchie de s'emparer de la psyché des peuples est au cœur de l'analyse développée par l'ouvrage. 
 
 
• La revue Rébellion interroge Alain de Benoist sur Le Traité transatlantique.
 
 
• Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien Démocrate, exprime devant les cameras de TV Libertés son opposition au TAFTA, puis évoque le conflit syrien. Pour lui la diplomatie française n'a plus la culture qu'il faudrait pour comprendre les problèmes de Proche-Orient d'où ses initiatives pour le moins irréalistes en ce qui concerne la guerre civile syrienne. Notre lecture des conflits inter-arabes si elle sert les intérêts anglo-saxons n'est pas conforme à nos intérêts.
 
 
• De Pascal G. Lassalle reprise d'un article d'abord mis en ligne par le Cercle non conforme le 2 janvier 2016. Il s'agit d'une brève biographie de Stepan Bandera figure du nationalisme ukrainien assassiné en Allemagne par les services soviétiques en 1959. S'il est effectivement faux de prétendre qu'il fut "un massacreur de Juifs" comme le font de trop nombreux Russes victimes d'une historiographie d'origine communiste, il est également erroné de soutenir que le Donbass est "une poche de soviétisation et de russification extrême". Le Donbass est pour l'essentiel peuplé par des Russes en révolte contre le pouvoir de Kiev soumis à des éléments minoritaires corrompus et pro-américains dont le premier acte législatif sitôt le coup d'État du Maïdan réalisé fut de dénier l'identité de ses habitants. Il n'est nul besoin d'être un "agent russe stipendié" (il en existe certes) pour le penser.
 
 
• Mark Zuckerberg marche seul au milieu d'un troupeau d'hommes zombifiés. Bonne analyse.
 
 
• Et pour finir cette nouvelle désarmante pour les adeptes de la "dé-radicalistion".
 
 

jeudi, 03 mars 2016

Presseschau - März 2016

mardi, 01 mars 2016

Stratégie et émotion: des élites dépassées, des médias tout-puissants

Stratégie et émotion: des élites dépassées, des médias tout-puissants

par Eric de La Maisonneuve

Ex: http://www.societestrategie.fr

mediaspower.jpgLa crise, comme la guerre selon Clausewitz, est un caméléon. A peine calmée sur un sujet, elle passe à un autre, en plus grave, en plus dangereux, en moins maîtrisable. Depuis la crise des « subprimes » aux migrations d’aujourd’hui, elle s’engouffre dans toutes les anfractuosités d’un système mondial totalement obsolète et dépassé par les événements. Cette crise est « hors normes », les élites classiques sont incapables de la comprendre, encore moins d’en maîtriser les engrenages.

En outre, si c’était encore nécessaire, elle se nourrit d’elle-même, amplifiée par les réactions désordonnées commandées par l’émotion et sous pression des opinions et des médias. Là où il faudrait sang-froid, coordination et rationalité, on n’a qu’égoïsme et réflexes apeurés.

Un système à bout de souffle

Trop affaibli par ses contradictions, desservi par des élites incompétentes, bousculé par les populismes, contourné et affolé par les nouvelles technologies qui explorent des espaces non balisés, le système de fonctionnement des sociétés développées, en particulier en Europe et plus précisément en France, est en perdition. D’aucuns invoquent la « destruction créatrice » chère à Schumpeter pour expliquer ce temps de transition déséquilibrée, d’autres les fameuses « crises du capitalisme » qui prépareraient l’avènement inévitable du socialisme, etc. Pour nos contemporains qui sont pris dans une tourmente qui dure depuis plus de vingt ans – avec la fin de la guerre froide et la léthargie occidentale -, ces arguments sonnent comme des sornettes : s’il y a effectivement « déconstruction » (intellectuelle, morale, industrielle…), on ne perçoit guère de « renaissance », même si quelques hirondelles peuvent paraître annoncer un éventuel et timide printemps.


Le domaine où s’exerce la crise de la façon la plus dramatique est celui de la guerre. Il est profondément vrai qu’elle est caméléon et que, comme l’eau, elle s’infiltre partout sans que rien ne puisse l’arrêter ; c’est la « mère » de toutes les crises car elle gangrène tout le reste. Une humanité en paix ne connaîtrait évidemment pas d’obstacle majeur au développement, les sociétés travailleraient à leur propre bien-être, les nations coordonneraient leurs efforts. Mais cela est une utopie. La réalité est tout autre. C’est cette réalité que nous avons laissé filer, qui nous échappe et dont les événements successifs se bousculent pour provoquer la pagaille actuelle. Les guerres, où qu’elles se déroulent, sont les matrices des crises actuelles et à venir, pas seulement dans l’ordre international mais aussi (et surtout) sur les plans économique, social et, in fine, politique.


Refaire l’historique du chemin critique qui, de 1989 à 2015, nous a entraînés sur une pente chaotique, est inutile : nous l’avons tous en tête. De la décongélation provoquée par la fin de la guerre froide, on est passé d’étape en étape à la décomposition actuelle. C’est un engrenage que chaque phénomène a alimenté : la guerre d’Irak est la mère de Daech au même titre que les printemps arabes, comme le démantèlement de la Yougoslavie a pourri les Balkans ; le sordide Boko Haram n’a pu prospérer que sur la faillite des Etats africains de la région. En outre, il y a le changement climatique, les dictatures insupportables, les haines ethniques et religieuses qui nourrissent les guerres civiles et conduisent aux exodes. Dans nos pays, à force de spéculer financièrement et de mentir politiquement, on a déstabilisé en même temps les économies et les sociétés ; la démagogie et la lâcheté ont fait le reste.

A qui la faute ?

D’abord et avant tout à nos soi-disant élites dont le système de sélection et de formation est à la fois déconnecté des réalités et allergique au goût du risque ; il incite plus à la reproduction qu’à l’innovation. La complexité de la crise et ses conséquences en chaîne échappent aux savoir-faire techniques et à la rationalité des élites dirigeantes. Formées à la gestion d’un modèle conventionnel et sophistiqué, elles sont impuissantes face à la brutalité et à l’ampleur des problèmes qui surgissent. Elles pratiquent des analyses superficielles qui débouchent sur des diagnostics imprécis, elles infligent alors des remèdes insignifiants et tardifs. C’est vrai dans tous les domaines et les erreurs d’orientation faites dans les années 1990 et 2000 deviennent irrattrapables et creusent chaque jour le fossé qui nous sépare du bon chemin. Donc une superstructure impotente et craintive. Et une responsabilité écrasante, celle d’avoir perdu la main.

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Les politiques, en grande partie issus du même moule, ne se servent du pouvoir que pour gérer au jour le jour un système qu’ils ont conduit à la faillite financière, sans imagination, sans courage, sans perspective ; les dirigeants d’entreprises, quand ils ne rêvent pas de supprimer les usines, bradent nos fleurons industriels pour un plat de stock-options ; les financiers spéculent à tout-va et, de Londres, exigent leur « money back » quand ils ne mettent pas en péril le système monétaire ; les experts annoncent la météo de la veille, faute d’analyses pertinentes et de vision ; les intellectuels s’enfèrent dans la déconstruction et n’avancent aucune idée sérieusement envisageable pour l’avenir…La litanie est sans appel, c’est celle bien connue des déclinistes, mais dont la plupart relèvent du même système et de la même approche ; il n’y a pas déclin mais asphyxie d’un système incapable de s’adapter à la nouvelle donne.


Ensuite la faute incombe à l’irrésistible montée en puissance de ce qu’on pourrait appeler le « système médiatique » qui, surfant sur les technologies d’information, met en scène l’actualité et habille les événements à coups d’images chocs. Soumis au capitalisme le plus vorace et en mal d’audience, ce système a pris en otage les spectateurs drogués d’informations et joue de l’opinion publique qu’il modèle à sa convenance selon ses propres règles. Progressivement, il s’est imposé comme détenteur du réel et arbitre des élégances intellectuelles et morales. A force de bien-pensance, il a tué le doute philosophique et son corollaire, la liberté de penser.


Devant ces dieux de l’information et ces procureurs qui somment les dirigeants de justifier leurs actes pourtant anodins, ceux-ci ne font pas le poids. Leur rationalité est bousculée par la violence des images, ils sont pris comme tout le monde dans le tourbillon de l’émotion. C’est celle-ci qui emporte tout. Nous sommes donc dans cette situation régressive où la raison et la perspective le cèdent chaque jour, à chaque heure, à l’émotion et à l’urgence.

Le retour attendu du stratégique

Dans ces conditions, toute réflexion sur l’avenir devient impraticable ; les commissions se succèdent dont les recommandations s’entassent dans le bas des armoires des ministères ; la Cour des Comptes pond rapport sur rapport sans le moindre effet ; les cénacles d’experts crient dans le désert…


Or, les événements, souvent tragiques, obligent à agir. Pour l’instant, dans l’improvisation la plus totale, le drame des réfugiés en témoigne. Des années ont été perdues à mettre la poussière sous le tapis, à se voiler la face devant la montée des périls, à faire semblant. Nos systèmes, rodés par des décennies d’expérience, ont pourtant encore des capacités d’action considérables ; mais ils ne sont plus dirigés d’en haut, d’une main ferme, sans états d’âme, avec des objectifs et des obligations de résultats ; ils sont manipulés d’en bas par des bonimenteurs qui profitent de la mauvaise conscience des gens.


media_xl_4337749.jpgStratégie et sentiment devraient pourtant pouvoir cohabiter et être sollicités ensemble ; pour être plus précis, rationalité et humanité ne sont pas incompatibles. Si l’on prend l’exemple obsédant du problème des réfugiés qu’il nous faut prendre en charge en catastrophe alors que les causes de leur exode sont connues de longue date, on sait bien que le seul remède à un afflux incontrôlable serait d’agir à la source, en Afrique par l’aide au développement, au Moyen Orient par une intervention armée. En réalité, on ne fait rien : ici on soutient les ONG qui font ce qu’elles peuvent, là-bas on envoie quelques avions de bombardement. Le remède, au moins sur le plan quantitatif, est sans rapport avec l’ampleur du mal.


Il est évident qu’il faut donner aux pays africains des moyens et des structures de développement sans comparaison avec ce que nous avons prodigué jusqu’à présent. Nous aurions pu nous allier avec les Chinois pour conjuguer nos forces. Non, nous continuons à faire notre petite popote sur notre petit feu ! La Chine est sortie du sous-développement et a maîtrisé sa démographie en moins de vingt ans ; les conditions y sont sans doute différentes, mais c’est également possible en Afrique.


Nous pouvons laisser Daech s’emparer de la Syrie et de l’Irak et reconstituer le califat de Bagdad, au prix probable de vingt millions de réfugiés dont le tiers serait susceptible de prendre le chemin de l’Europe. C’est une hypothèse stratégique à hauts risques car elle continuerait d’alimenter la guerre de religion et surtout créerait un dangereux abcès au cœur d’une région stratégique. Mais nous pouvons aussi décider d’intervenir sérieusement et de défaire militairement cet embryon d’Etat islamique sur le terrain. Cela supposerait de mettre sur pied une coalition, de réunir des forces suffisantes et de planifier des opérations complexes. Là encore on a su le faire ailleurs dans le passé et nous en sommes toujours capables. Sinon nous n’avons plus qu’à dissoudre nos régiments de chars, définitivement inutiles ! Mais il faut de la détermination et du temps, mesurer les enjeux, prendre des risques calculés, ne pas subir l’Histoire…


L’affaiblissement du politique et des élites en général est lié à l’absence de résultats. Les médias ont pris la main et mènent l’opinion publique par le bout du nez. La stratégie peut jouer de cette inversion du rapport de forces pour reprendre l’initiative et engager enfin les grandes actions que la situation exige.

Septembre 2015

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stratégie, médias, presse, élites | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 21 février 2016

A quoi servent encore les médias?

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A quoi servent encore les médias?

Jan Marejko
Philosophe, écrivain, journaliste
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

Long reportage sur la Syrie jeudi soir 18 février sur France 2. La Syrie depuis 2011, c’est-à-dire le moment où les puissances occidentales ont déclaré que Bachar al-Assad était, pour reprendre un terme employé par Laurent Fabius, un « assassin ».  Tout de suite, à l’époque, j’ai eu l’impression que quelque chose ne bichait pas. Non pas que j’aie su qu’il ne l’était point, assassin, Bachar, mais que l’emploi de la morale en politique étrangère m’a toujours paru suspect. Il y a la politique et il y a la morale. C’est bête à dire mais si on ne le voit pas, on devient bête soi-même. Poutine un grand méchant loup ? Bachar un monstre ? Obama un ange ? Je n’aime pas qu’on me dise devant qui je dois faire une génuflexion ou m’étouffer d’indignation. Plus on m’explique qui est gentil et qui est méchant, plus j’ai envie de dire le contraire. Mais je ne le dis pas, parce que s’engager sur ce terrain me paraît vain, stupide, sans intérêt. Celui qui hier était porté aux nues est aujourd’hui traîné dans la boue – celui qu’on trainait en enfer est maintenant béatifié. A quoi bon s’exciter ?

Le reportage de France 2 mettait en évidence deux choses : premièrement que l’idée de démocratie, en politique étrangère, conduit au désastre – deuxièmement que l’idée de droits de l’homme, dans ce domaine, conduit également au désastre. Examinons ces deux idées dans l’ordre.

Croire qu’il y a un peuple innocent et opprimé qui, quelque part, souffre, est stupide et dangereux. Cette idée est maintenant associée à la démocratie et plus vite on s’en débarrassera, mieux nous nous porterons. Il n’y a pas, quelque part dans une population, un groupe de martyrs qu’il faudrait sauver et, à partir de là, sauver le peuple. Croire cela, c’est plaquer sur les affaires humaines une grille religieuse avec d’un côté les élus, de l’autre les damnés. Or, il n’y a pas, parmi nous, des très purs ou des très impurs. Nous sommes tous pécheurs. Je n’ai pas de remède miracle pour soigner les plaies de l’humanité, mais je sais ce qu’est un poison. Faire de la démocratie une religion est un poison. Ce n’est pas elle qui va nous conduire au bonheur, à une paix perpétuelle, au vivre-ensemble. Mais nos dirigeants ne le savent plus. Ils utilisent le modèle démocratique pour se présenter comme ceux qui, s’ils sont élus par des suffrages, vont tout apaiser et tout réconcilier en politique intérieure et extérieure. C’est une imposture de faux prophètes. Le résultat, on peut le voir aujourd’hui en toute clarté. La Syrie s’enfonce dans la guerre civile et des millions de réfugiés affluent en Europe.

Quant à l’idée de droits de l’homme, c’est encore pire que l’idée de démocratie en politique étrangère. A force de fonctionner sur la base d’une grande émotion devant un enfant échoué sur une plage, les dirigeants occidentaux ont fait mourir des milliers d’enfants sur les plages de Syrie, de Turquie et de Grèce. Les hommes ne sont pas des hommes parce qu’ils sont des êtres humains, mais parce qu’ils sont les membres d’un corps politique. S’émouvoir sur des drames d’individus, sans comprendre qu’ils appartiennent à ce corps, c’est vouloir soigner un bras cassé comme s’il ne dépendait pas d’un cœur, de veines et d’artères. L’action humanitaire, c’est des chirurgiens aveugles qui opèrent dans la nuit des guerres et des famines. Il y avait des brancardiers dans la Première guerre mondiale. Je ne sache pas qu’ils en aient fait diminuer l’horreur.

Comme un seul homme les médias ont accusé Bachar al-Assad d’avoir gazé sa population. Là aussi, j’ai tout de suite eu des doutes. Non point que j’attribuasse au président syrien de l’innocence ou de la pureté, mais que le chaos de groupes armés engagés dans une guerre civile me paraissait rendre pour le moins problématique l’imputation de ce crime à tel ou tel. Mon attitude me paraissait relever du bon sens. Qui est responsable d’un jet de pierre dans une énorme bataille de rue ? Ce jet de pierre est-il moral ou immoral ? Je croyais rêver en entendant les médias attribuer souverainement les responsabilités dans cette guerre civile.

Lors de la récente intervention russe en Syrie, les médias se sont empressés de dire que cette intervention ne visait pas Daech mais les ennemis de Bachar al-Assad. Là encore, le simple bon sens nous faisait poser une question élémentaire. N’y a-t-il pas des djihadistes parmi les ennemis du président syrien ? La réponse est évidemment oui ! Dès lors les frappes russes ne frappent-elles pas Daech au moins en partie ? La réponse, là aussi, est positive.

L’émission de France 2 signalait enfin la fermeture de l’ambassade de France à Damas en mars 2012, au moment où l’ambassadeur, Éric Chevallier, tentait d’expliquer au gouvernement français qu’il n’y avait pas une très pure opposition démocratique luttant contre le très monstrueux gouvernement syrien. On doit se frotter les yeux et les oreilles lorsqu’on prend note de cette information. Comment l’Elysée, héritier d’une longue tradition diplomatique, a-t-il pu prendre une décision aussi délirante. Une seule explication : l’ambassadeur français n’entrait pas dans les catégories de la bien-pensance. Il menaçait le déni de réalité orchestré par les autorités politiques françaises.

De 2011 à aujourd’hui la plupart des médias nous auront ainsi roulés dans la farine d’une approche si simpliste et si manichéiste des affaires humaines que nous aurons été mis en présence non de la réalité, mais de la culture hors-sol des puissances occidentales. Comment celles-ci ont-elles pu embobiner les journalistes, difficile à dire ! Mais une chose est sûre : si les journalistes n’ont pas une solide culture politique couplée avec un solide bon sens, on peut leur faire avaler n’importe quoi. Quant aux correspondants étrangers, les pauvres, ils doivent jouer le rôle d’un témoin direct de la réalité et ils en sont évidemment incapables. Ce n’est pas parce qu’on est sur place qu’on voit mieux ce qui se passe. C’est même plutôt le contraire comme l’a montré Stendhal avec Fabrice del Dongo, présent à Waterloo mais ne comprenant rien à ce qui se passait.

Ce ne serait pas une mauvaise chose de demander aux étudiants en journalisme de commencer avec la Chartreuse de Parme, de continuer avec Guerre et paix de Tolstoï avant de lire des historiens militaires comme Victor Hanson.

Les médias ne servent presque à rien si nous voulons comprendre ce qui se passe dans le monde. Mais il y a pire. Non seulement ils ne servent à rien mais en plus ils sont devenus les collaborateurs serviles des puissants de ce monde, comme l’étaient les journalistes à l’époque de Staline.

Mais ne désespérons pas ! Ces réflexions m’ont été inspirées par une émission de... télévision !

Jan Marejko, 21.2.2016

19:59 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, presse, télévision, actualité, philosophie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 18 février 2016

« La désinformation » - Trois questions à François-Bernard Huyghe

« La désinformation »

Trois questions à François-Bernard Huyghe

Ex: http://www.iris-france.org

HUYGHE-François-Bernard.jpgDocteur d’État en sciences politiques, François-Bernard HUYGHE est directeur de recherche à l’IRIS. Il répond à mes questions à l’occasion de son dernier ouvrage « La désinformation : les armes du faux » paru aux éditions Armand Colin, dans la collection Comprendre le monde.

La désinformation n’est pas un phénomène nouveau. Prend-elle plus d’importance et de nouvelles formes aujourd’hui ?

On pratique la diffamation, la ruse, l'intoxication, la manipulation, etc. depuis au moins l'Antiquité (en tout cas, on écrit là-dessus depuis vingt-cinq siècles). En revanche, la désinformation apparaît dans les dictionnaires soviétiques et pas avant les années 50. En tant que stratégie visant à "fabriquer" de faux événements - généralement des crimes ou complots attribués à l'autre camp comme fabriquer le virus du sida dans un laboratoire secret - et comme façon de répandre la fausse nouvelle par les mass-médias, comme si cela venait de source neutre, elle est une arme de guerre froide typique et souvent un travail de services secrets.

Mais après la chute du Mur de Berlin, et à l'ère des télévisions par satellite, les États-Unis ou le camp occidental, utilisant parfois des sociétés privées d'influence, ont montré leur capacité à diaboliser les Saddam Hussein, les Ceausescu, les Milosevic et autres avec de véritables mises en scène de « Grand Guignol ». S'ajoute, depuis les années 90, voire avant, une désinformation à but économique avec de fausses révélations sur les dangers d'un produit, de faux mouvements de protestation "sociétale" (astroturfing), de faux messages, etc. pour déstabiliser des concurrents.

Internet et surtout les réseaux sociaux "démocratisent" la désinformation. Chacun peut fabriquer de pseudo messages ou de pseudo images et les injecter sur la Toile. Surtout, les réseaux sociaux permettent de rassembler des communautés de conviction (ou de préjugés) qui partagent, argumentent et embellissent le faux. Du coup dès qu'un sujet devient très sensible (guerre, débat "de société", thème clivant) vous êtes certains de trouver en ligne des versions alternatives de la réalité, avec "preuves", souvent en images, démontrant des mensonges des médias classiques ou des autorités. Puis décryptage des falsifications ou erreurs des précédents et ainsi de suite en "mille-feuilles".

Sous couvert de dénonciation du « complotisme », vous estimez qu'on essaie parfois d’empêcher une lecture critique du pouvoir. Pouvez-vous développer ?

J'ai écrit depuis des années sur les mécanismes des théories du complot : découvrir partout des coïncidences troublantes, tout expliquer par les intérêts d'un groupe tout-puissant, hyper--rationnaliser ce qui ressort du hasard, tout ramener à un pouvoir conscient et diabolique, etc. Donc pas question de défendre les illuminés qui croient que les extra-terrestres ou les Illuminati nous dirigent, ou ceux qui réduisent l'Histoire du monde à l'action occulte d'un petit peuple ou d'un gros service secret. Mais à force de galvauder la dénonciation du « complotisme » et à utiliser le terme pour imposer le silence à un contradicteur, on court deux risques :

‒ L'anti-intellectualisme d'amalgame qui aboutit à qualifier Bourdieu, Chomsky ou d'autres de complotistes : réduire toute théorie portant sur les effets de la structure à une paranoïa, ce qui dispense d'une vraie critique de la critique.

‒ L'effet boomerang : à trop dénoncer les « complotistes » comme des comploteurs qui tromperaient les naïfs, surtout les jeunes, par des mensonges et des techniques, bref, à les juger sur des intentions supposées, on finit par donner l'impression qu'il y a une vérité officielle des dominants. Si nous devions être obligés de choisir entre "Ça n'a rien à voir ; qu'allez-vous imaginer ? Il n'y a pas d'alternative à la vision réaliste et pragmatique des élites" et "On vous ment, c'est de la faute de ....", ce serait déprimant. Par ailleurs, il faudrait quand même s'interroger sur les causes de ce scepticisme de masse qui fait que des millions de gens sont prêts à tout croire sauf ce que leur disent les médias "classiques", la classe politique et les experts.

huyghe00601362FS.gifIl ne s'agit pas d'être "centriste" en disant quelque chose comme "il faut croire généralement le gouvernement et les médias mais regarder de temps en temps les idées alternatives" ; il faut maintenir une nette séparation entre le droit à la contestation ou à la lecture critique et, d'autre part, l'attitude des complotistes ; ils réduisent tous les faits, décrétés suspects ou symptomatiques, à un autre fait, carrément impossible celui-là : une intelligence supérieure qui planifie tout et trompe tout le monde (sauf le complotiste qui a relevé les indices surabondants). C'est donner trop de signification au chaos du réel. Leur croyance en ce fait « explique-tout » est stupide. La confrontation des théories sur l'interprétation du réel est indispensable.

Face à la désinformation, le citoyen est-il mieux armé aujourd’hui qu’auparavant ?

Si un citoyen exemplaire veut faire l'effort d'apprendre une méthodologie pour remonter aux sources primaires d'une information, évaluer les réseaux par lesquels elle passe, comprendre quelle intention notamment idéologique guide ses propagateurs... Si ce citoyen apprend à maîtriser des outils techniques, comme des logiciels qui aident à trouver l'origine ou la date d'une image, s'il compare à d'autres sources dans d'autres langues ou d'autres pays... S'il est assez honnête pour admettre qu'il y a des faits qui contredisent ses préjugés ou qu'il peut y avoir mensonge des deux côtés. S'il est assez malin pour profiter des sites de décryptage et d'analyse, mais en même temps pour comprendre qu'il existe de la "métapropagande" (le fait de dire que tout ce que dit l'autre est propagande et désinformation) et que renvoyer à un chiffre ou à une source "officiel" n'est pas prouver. Si...

Nous pourrons lui dire, comme dans le poème de Kipling, "tu seras un homme mon fils". Dans tous les cas, ce citoyen vertueux aura eu du temps et du courage. D'où un paradoxe : plus l'information est surabondante et gratuite (notamment en ligne où l'on peut recueillir tous les points de vue et toutes les versions), plus il en coûte de s'informer, sinon en argent, au moins en termes d'efforts et d'autodiscipline.

lundi, 01 février 2016

Presseschau Februar 2016

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Presseschau

Februar 2016

Wieder zahlreiche Links. Bei Interesse anklicken...

AUßENPOLITISCHES
 
Rassismusvorwurf
Großbritannien diskutiert Einreiseverbot für Trump
 
Die Superwaffe des Mr. Glaser
Sanktionen gegen Russland und den Iran: Wie amerikanische Finanzbeamte zu Wirtschaftskriegern werden.
 
Nimr al-Nimr hingerichtet
Eskalation in Teheran: Demonstranten stürmen Saudi-Botschaft nach Massenexekution
 
Angeblich 4000 Ankünfte pro Tag
Griechischer Vizeminister schimpft: Türkei "bombardiert" uns mit Flüchtlingen
 
Intervention gefordert
FDP empört über dänische Grenzkontrollen
 
Pakistan schickt Flüchtlinge wieder in die EU zurück
Eskalation im Streit um die Flüchtlingspolitik zwischen der EU und Pakistan: Das Land weigert sich, aus der EU ausgewiesene Flüchtlinge zurückzunehmen - und schickt sie kurzerhand in die EU zurück.
 
Streit über Abschiebungen: Afghanistan will Flüchtlinge wieder aufnehmen
Die afghanische Regierung gibt offenbar dem Drängen der Bundesregierung nach: Kabul sichert jetzt doch zu, dass Deutschland Flüchtlinge zurückschicken kann.
 
(Narrenfreiheit)
Pariser Polizei-Angreifer
Attentäter hatte mehrere Identitäten
 
Syrer sprengt sich in die Luft
Istanbul: Neun Deutsche sterben bei Terroranschlag
 
Staatsbesuch in Italien
Wegen Irans Präsident: Kritik an Verhüllung von Nacktstatuen
 
Rüstung
Gabriel: Deal mit Saudi-Arabien wird fortgesetzt
 
Studie zu sozialer Ungleichheit
Reiche besitzen so viel wie halbe Welt
Kurz vorm Weltwirtschaftsforum in Davos schlägt Oxfam Alarm: Die wenigen Reichen würden immer reicher, die vielen Armen immer ärmer. Um die Kluft zu verringern, helfe nur eines: Steueroasen abschaffen und Vermögen stärker besteuern.
 
"Blackrock ist eine extrem gefährliche Firma"
 
(ebenfalls zu Blackrock)
Geld regiert die Welt - Die Story im Ersten
 
(Und hier beteiligt sich eine vermeintlich konservative Leitfigur an Blackrock…)
Ex-CDU-Spitzenpolitiker Merz soll Aufsichtsratschef von Blackrock werden
 
Roboter in der Wirtschaft Millionen Jobs fallen weg
Die Roboter erobern die Arbeitswelt. Jetzt macht eine düstere Prognose des Weltwirtschaftsforums in Davos die Runde: Die Automatisierung sei schuld.
 
Ohne ein Wunder stürzt Portugal uns in eine tiefe Krise
Portugal ist mit fast 130 Prozent seiner Wirtschaftskraft verschuldet. Und was macht die Linksregierung? Setzt auf noch mehr Schulden und will Reformen zurücknehmen. Das kann ernste Folgen haben.
 
Polen denkt nicht mehr an die Einführung des Euro
 
USA
Besetzung von Naturpark in Oregon endet blutig
 
Mexiko
Polizeientmachtung nach Mord an Bürgermeisterin
 

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Innenpolitik 2016 - Christoph Hörstel im NuoViso Talk
 
Merkel in Neujahrsansprache: Deutsche sollen Deutschsein nicht allein für sich reklamieren
 
Kaum Interesse bei Zuschauern
Merkel sollte auf ihre Neujahrsansprache verzichten
 
Psychoanalytiker: "Merkel vollkommen irrational"
 
CDU in der Flüchtlingskrise: "Die Stimmung ist unterirdisch"
 
Zwischenruf während Rede
Hochschule prüft Konsequenzen für Merkel-Kritiker
 
Pressekonferenz: Verfassungsklage gegen Merkels Asylchaos
 
"Lageangepasst?", "Lageangemessen?"
Silvester-Nacht: Jetzt hat auch Innenminister de Maizière ein Wahrheits-Problem
 
Bundespräsident Joachim Gauck
Kurs auf den Ruhestand
 
Vorbild Hessen
Tauber ist offen für Schwarz-Grün im Bund
CDU-Generalsekretär Peter Tauber hegt eine gewisse Sympathie für Schwarz-Grün und kann sich eine Koalition im Bund ab Herbst 2017 vorstellen. Grünen-Chef Özdemir sieht währenddessen die Flüchtlingspolitik der CSU als hinderlich für eine Partnerschaft.
 
Sachsen-Anhalt
AfD-Aufschwung bedeutet Absturz des linken Lagers
Das Umfragehoch der AfD vor der Landtagswahl bereitet vor allem der SPD Kopfzerbrechen. Werden sie auf Rang vier verdammt? Die CDU warnt in der Flüchtlingskrise vor "Kontrollverlust an den Grenzen".
 
US-Experte George Friedman sagt Deutschlands Untergang voraus - aus diesen 3 Gründen
 
Mit dem Panzer gegen die Bürger?
Wolfgang Schäuble fordert Bundeswehreinsätze im Innern. Gegen wen aber werden die Kugeln fliegen? Werden die Streitkräfte zum Gehilfen eines rechtsbrechenden Regimes?
 
Richter Müller sieht Staatsversagen
"Wir brauchen härtere Urteile"
 
Finanzielle Repression
Deutschland beschränkt Handel mit Münzen, Briefmarken, Gemälden
 
(Beginnendes Bargeldverbot)
SPD fordert Abschaffung des 500-Euro-Scheins
SPD-Abgeordnete fordern die Abschaffung der 500-Euro-Banknote. Deren Existenz helfe Mafia und Terrororganisationen bei der Geldwäsche. Zudem solle es eine Obergrenze für Barzahlungen geben.
 
Kritik vom Städte- und Gemeindebund
Gesundheitskosten durch Asylbewerber belasten Kommunen
 
Im Wunderland
von Oliver Zimski
 
Täter auf freiem Fuß
Tausende Haftbefehle in Berlin nicht vollstreckt
 
Migrationskrise als föderales Verfassungsproblem
von Udo Di Fabio
 
Kommentar: AfD wird Publikumsliebling
 
Alternative für Deutschland
So günstig wie nie
von Karlheinz Weißmann
 
TV-Kritik: Sandra Maischberger
Wer kann Frau Petry noch den Wahlabend verderben?
Ralf Stegner will in der Sendung von Sandra Maischberger die AfD entzaubern. Das wäre gelungen, wenn es der SPD-Politiker mit Argumenten versucht hätte. Er bevorzugt allerdings plumpe Polemik.
 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS /
ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
(Zu Heiko Maas)
Neues vom kleinen Agitator
von Michael Paulwitz
 
Rechte Szene vom Staat finanziert
NPD-Verbot soll das Wasser abgraben
 
(Statt Wahlkampfkostenerstattung für die NPD gibt man Steuergelder lieber für "antifaschistische" Demonstranten aus…)
Steuergelder
Brandenburg finanziert Demonstrationen gegen Rechts
 
(Mal sehen, ob noch Zeiten kommen, in denen die SPD vom Verfassungsschutz beobachtet wird…)
SPD will AfD vom Verfassungsschutz beobachten lassen
 
(Der nervös werdende SPD-Gabriel legt mit der VS-Keule nach…)
Gabriel für Beobachtung der AfD durch Verfassungsschutz
Für den Vizekanzler sind die Forderungen der AfD nicht mehr mit dem Grundgesetz vereinbar. Unterdessen erreicht die junge Partei bei einer Umfrage einen neuen Rekordwert.
 
(Identitäre im Visier von Verfassungsschutz und SPD...)
Hessen
Rechte Bewegung im Visier des Verfassungsschutzes
 
(Ein weiterer geistiger Brandstifter aus der SPD fordert offen Zensur)
Pistorius fordert zum Werbeboykott der Jungen Freiheit auf
 
Report Mainz
Öffentlich-rechtlicher Angriff auf die Pressefreiheit
von Dieter Stein
 
In eigener Sache
Kritik an „Report Mainz“ wächst
 
Staatsfunk SWR
Der sanfte Druck aus Mainz
 
Pressefreiheit
Unter Pharisäern
von Hans-Hermann Gockel
 
Fernsehdebatten
Gabriel lehnt TV-Auftritte mit AfD-Politikern ab
 
Lindenhorst: Wütende Bürger verscheuchen SPD-Infostand!
 
Brigadegeneral Günzel: Es reicht! Für wie dumm haltet ihr uns?
 
Großeinsatz am Kölner Bahnhofsvorplatz
200 Demonstranten am Hauptbahnhof festgesetzt
Die Polizei hat am Hauptbahnhof etwa 200 Demonstranten festgehalten. Die Gruppe aus Russen und Russland-Deutschen hatte sich einer Pro-Köln-Demonstration angeschlossen. Anschließend war ein Gang durch die Altstadt geplant.
 
"Oldschool Society": Generalbundesanwalt klagt mutmaßliche Neonazi-Terroristen an
 
Die politische Verrohung kommt von links
Hasskommentare im Internet auch gegen BFF
 
"Die Partei" – Was steckt hinter der Clownsmaske? (1. Teil)
Die olle Linke und die Knete
 
"Die Partei" – Was steckt hinter der Clownsmaske? (2. Teil)
Der immer gleiche GröFaZ-Witz
 
Studie des Verfassungsschutzes
Linksextremisten in Berlin immer gewalttätiger
 
Stuttgart
Linksextremisten bekennen sich zu Anschlag auf CDU-Zentrale
 
Burschenschafter in Göttingen verprügelt
 
Göttingen
Linksextremisten drohen mit Ermordung von AfD-Mitglied
 
Linksextremismus
Wohnhaus von AfD-Abgeordneter angegriffen
 
(Angriff auf den AfD-Politiker Thomas Traeder in Köln…)
Zunehmende Antifa-Gewalt
Ergebnis geistiger Brandstiftung durch Altparteien
 
Attacke in Karlsruhe
Vermummter schießt mit Pistole auf AfD-Plakataufsteller
Im Wahlkampf in Baden-Württemberg hat sich ein ernster Zwischenfall ereignet. Ein Helfer der AfD wurde in Karlsruhe angegriffen.
 
Kommentar zur Attacke auf AfD
Wer hat mitgeschossen?
von Michael Paulwitz
 
Rheinland-Pfalz
AfD-Veranstaltung: Linkspartei bedrängt Gastwirt
 
AfD in Mannheim
Gewaltbereite Antifaschisten gehen auf Frauen und Rentner los
Bespuckt, bedrängt und zu Boden gestoßen
 
Linke Gewalt
SPD-Büro von Linksextremisten angegriffen
 
Linke Antworten auf Köln: „Nie wieder Deutschland“
 
Linke Pressevertreter schmeissen bei Anti-Pegida-Aktion Böller – Video
 
(Im Gegensatz zur Silvesternacht zeigt sich die Polizei gegen deutsche Bürger stets wehrhaft…)
Nach Ausschreitungen: Polizei löst Pegida-Demo in Köln auf
 
Pegida-Demo in München geht in Pfeifkonzert unter
 
Demonstration in Dresden
Brandanschlag auf Pegida-Anhänger
 
Ableger in vielen Ländern
„In Prag sind wir Volkshelden“: Wie sich Pegida in ganz Europa ausbreitet
 
Sachsen-Anhalt: Angreifer schlagen rechte Demonstranten krankenhausreif
Zwei Dutzend Männer haben in Oschersleben in Sachsen-Anhalt mit Eisenstangen und Baseballschlägern auf Teilnehmer einer rechtsextremen Demo eingeprügelt. Die Polizei vermutet Linksautonome hinter der Attacke.
 
Zweifel an Angriff
Hat Linken-Politiker Messerattacke erfunden?
 
EZB-Demo Blockupy-Schaden beziffert
Der Sachschaden bei der gewalttätigen Blockupy-Demo in Frankfurt summiert sich auf etwa 1,4 Millionen Euro.
 
Blockupy
9 Monate nach linker Gewaltorgie: Magistrat will wenig wissen
Dokumentation einer großen BFF-Anfrage zum 18. März 2015
 
RAF-Terroristen offenbar wieder aktiv
 
Sie haben "Erfahrung und kriminelles Know-How"
Raubüberfälle durch RAF-Terroristen – Experte: „Es war nur eine Frage der Zeit“
 

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Düstere Flüchtlings-Prognose
Historiker sagt voraus: "Das Deutschland, wie wir es kennen, wird verschwinden"
965.000 Flüchtlinge haben bis Ende November offiziell ihren Weg nach Deutschland gefunden. Spielt das eine Rolle in der Frage, wie wir leben, wer wir sind? Ein deutscher Historiker meint: Auf alle Fälle - und sagt, was jetzt getan werden muss.
 
Entwicklungsminister Müller
„Erst zehn Prozent der Fluchtwelle ist bei uns“
Der Höhepunkt der Flüchtlingskrise steht Deutschland laut Entwicklungsminister Müller noch bevor. Acht bis zehn Millionen Menschen seien unterwegs. Nur Abschottung helfe nicht.
 
Migrantenkrise
Die Lawine kommt ins Rollen
Ein Alarmsignal: In der Ägäis hat sich im Januar die Zahl der Migranten gegenüber dem Januar 2015 verzwanzigfacht. Ein Jahr lang haben potentielle Migranten von Afrika bis Asien zugeschaut, wie einfach der Weg über die Balkanroute ist. Jetzt machen sie sich auf den Weg. Die Europäer haben nur noch wenige Winterwochen, um die EU-Außengrenzen abzuriegeln. Sonst droht Dramatisches.
 
Sturm der Nordafrikaner nach Deutschland. Als syrische Flüchtlinge getarnt
 
Sloterdijk rechnet mit Merkel ab: "Es gibt keine moralische Pflicht zur Selbstzerstörung"
 
Hardcore-Globalist Ulf Poschardt ("Die Welt") contra Sloterdijk:
Peter Sloterdijk und die Grenzen der Liberalität
In der Flüchtlingsfrage stimmt nun auch Philosoph Peter Sloterdijk in den Chor der Apokalyptiker ein. Warum singen radikal liberale Denker wie er plötzlich Loblieder auf Grenzen? Eine Widerrede.
 
"Merkel ist eine Visionärin der offenen Grenzen"
Die Internationale Organisation für Migration preist Merkels Kurs und kritisiert mangelnde Solidarität mit Deutschland. Generaldirektor Swing sagt: "Wir müssen mit Unterschiedlichkeit umgehen lernen."
 
Razzien
Alles auf den Prüfstand
Razzien in Asylbewerberheimen wie in Recklinghausen zeigen, wie chaotisch die Registrierung von Flüchtlingen verläuft. Betrüger, die mehrfach Leistungen kassieren wollen, haben leichtes Spiel.
 
EU gesteht: 60 Prozent der Einwanderer sind keine Flüchtlinge
Die EU räumt ein, dass die öffentliche Darstellung, die Mehrzahl der nach Europa strömenden Migranten seien Flüchtlinge, falsch war: Ein Frontex-Bericht belegt, dass 60 Prozent der Einreisenden keinen Anspruch auf Asyl haben. Sind sie erst einmal in der EU, ist eine Abschiebung kaum möglich. Angela Merkel lehnt eine Schließung der Grenzen und ordnungsgemäße Pass-Kontrollen nach wie vor ab.
 
Asylkrise
CDU-Abgeordneter: Masseneinwanderung ist alternativlos
 
Schwesig gegen Einschränkungen beim Familiennachzug
Die Familienministerin fordert die Union auf, Familienangehörigen aus sicheren Drittstaaten den Nachzug nicht zu verwehren. Gerade Kinder erleichterten die Integration.
 
(Zu Plasberg…)
TV-Kritik
Keine Spur von Nachdenken
von Albrecht Klötzner
 
Merkels Flüchtlingspolitik ist Größenwahn
Politisches Handeln führt oft zum Gegenteil dessen, was beabsichtigt war. Die Geschichte ist voll mit Beispielen gescheiterter Weltverbesserungsversuche. Das gilt auch für den Kampf gegen den Terror.
 
(Ein Beispiel für den Machbarkeitswahn der Einwanderungsbefürworter)
Flüchtlingshilfe : Keine Angst, wir machen das!
Weder Obergrenze noch Abschiebung werden uns helfen, die Zukunft zu gestalten. Das geht nur mit dem Willen, gut zusammenzuleben. Dafür steht die Bewegung Wir machen das.
 
Frauen verteilen in Berlin Rosen an Flüchtlinge
 
Holocaust-Überlebende im Bundestag
"Sie haben den Beifall der Welt gewonnen"
Die amerikanische Schriftstellerin Ruth Klüger überlebte als Kind das Konzentrationslager. Zum Holocaust-Gedenktag hat die 84-Jährige in einer eindrücklichen Rede im Bundestag ihr Leiden geschildert - und Deutschland sowie Merkels Flüchtlingspolitik gelobt.
 
Brüssel will Staaten auflösen
Klaus warnt vor "Migrations-Tsunami"
Es klingt wie eine absonderliche Verschwörungstheorie: Die Flüchtlingsbewegung sei von der EU gesteuert und solle zum Ende der Nationalstaaten führen. Das erinnere an Stalin und Hitler. Allerdings stammen die Aussagen von einem früheren Präsidenten.
 
Österreichischer Außenminister
Sebastian Kurz: "Einladungspolitik war absolut falsch"
 
"Länger reichen die Kräfte nicht"
Grenzkontrollen überfordern Bundespolizei
Die Flüchtlingskrise stellt Deutschland vor enorme Herausforderungen: Aus der Sicht der Polizeigewerkschaft können die Beamten an der deutsch-österreichischen Grenze nicht mehr lange durchhalten.
 
Dicke Luft in Kreuth
Merkel kontrolliert die Obergrenze
 
"Wir schaffen das nicht!"
Landrat Dreier schickt Bus voller Flüchtlinge zu Angela Merkel
 
Finanzierung der Flüchtlingskrise
Schäuble schlägt Benzin-Sonderabgabe vor
Wer bezahlt die Flüchtlingskrise? Finanzminister Schäuble schlägt nun vor, einen Aufschlag pro Liter Benzin zu erheben. In einem Interview verrät er noch eine weitere Forderung.
 
Ein Ort, der verbindet
Hafen 2 bringt Flüchtlinge und Einheimische zusammen
 
Die Turnhallen-Not wird zum teuren Dauerzustand
In rund 1000 Turnhallen sind Flüchtlinge untergebracht. Schulen und Vereinen wurde gesagt, dies sei vorübergehend. Nun zeigt sich: Es ist kein Ende in Sicht. Und wo doch, drohen hohe Sanierungskosten.
 
Frustrierende Verfahren
Woran in der Praxis Abschiebungen oft scheitern
 
Ostdeutsche Kleinstädte
Zwischen Verfall und Vision
In Zeitz und Naumburg stehen Häuser, die niemand geschenkt haben will. Die ostdeutschen Städte stemmen sich gegen Alterung und Leerstand. Sind die Flüchtlinge ihre Rettung?
 
Die mit Geld und Diplom gehen in die USA
Wie Syrer über syrische Flüchtlinge denken - Die Landjugend und das Abenteuer Europa
 
Özoguz: Schulbücher sollen Einwanderung positiver darstellen
 
Österreich
Liedtext: Lehrerin ersetzt Gott durch Allah
 
"Wir verteidigen Europas Werte"
Ingenieure auf Realschulniveau
 
Ärzte geben Entwarnung
Flüchtlinge sind "übernormal gesund"
 
Meinung
Flüchtlinge fahrlässig lässig fahren lassen
von Thomas Paulwitz
 
Flüchtlingshelferin packt aus
"Ich halte es dort nicht mehr aus"
 
Behörden überlastet
Geld für Asylbewerber: Berliner Senat gesteht Rechtsbruch
 
Flüchtlinge in Baden-Württemberg
Zahnersatz könnte Milliarden kosten
 
Zeugen bekommen angeblich einen Maulkorb
Leser beklagt "katastrophales Benehmen" von Tegernseer Flüchtlingen
 
Neues Quartier am Ortsrand
Deizisau nimmt aggressive Flüchtlinge auf
 
Attacke auf Polizeistation
Angreifer von Paris lebte in deutscher Asylbewerberunterkunft
 
Ralf Stegner
SPD gegen leichtere Abschiebungen von Kriminellen
 
SPD-Ortsvereine demonstrieren gegen Flüchtlingsheime
Lokalpolitiker der SPD lösen in Nordrhein-Westfalen mit einem Aufruf zu einer Demonstration gegen Flüchtlingsunterkünfte Empörung aus. Die Wortwahl erinnert dabei an Gruppen wie Pegida.
 
(Auch die SPD-Rebellen wurden umgehend zurückgepfiffen)
Flüchtlingskrise
Asylunterkünfte - Essener SPD-Ortsvereine sagen Demo ab
http://www.derwesten.de/staedte/essen/fluechtlingsverteil...
 
"Kollektiver Selbstmord": So hart rechnet die Schriftstellerin Monika Maron mit der Flüchtlingspolitik ab
 
Deutsche Asylpolitik wird platzen wie "Eitergeschwür"
Die osteuropäische Presse nutzt die Übergriffe in Köln für die ohnehin aufgeheizte Flüchtlingsdebatte. Ein weiteres Verdrängen deutscher Migrationsprobleme werde das Land und Europa "erschüttern".
 
Video
Der fehlende Part: Das Geschäft mit den Flüchtlingen
 
Lage 2016 (1): der Verlust des öffentlichen Raumes am Beispiel Zwickau
 
Lage 2016 (2): Hygienefimmel und Thymos-Regulierung
 
Lage 2016 (3): Verfassungsbeschwerde der Bürgerinitiative „Ein Prozent“
 
Rund um den Kölner Hauptbahnhof
Gruppe von 40 bis 50 Personen verhöhnte und belästigte Frauen an Kölner Bahnhof
 
("Opfer und Zeugen sprachen der Polizei gegenüber von Männern nordafrikanischen Aussehens.")
Sexuelle Belästigungen in der Silvesternacht
Polizei Köln geht von 40 verschiedenen Tätern aus
 
(Polizeibericht: "nach Zeugenaussagen nordafrikanisch Aussehenden…")
Sexuell bedrängte Frau in Köln: "Die waren mit ihren Händen wirklich überall"
 
(Zitat: "Sie alle sollen kopierte Papiere dabei gehabt haben, Aufenthaltsbescheinigungen für Asylverfahren.")
Eskalation am Kölner Hauptbahnhof
Polizist berichtet: "Was die Frauen dort erlebt haben, waren Vergewaltigungen"
 
(ähnliches in Stuttgart…)
Stuttgart-Mitte
15 Männer rauben zwei Frauen aus
In der Silvesternacht sind zwei junge Frauen in Stuttgart von einer Gruppe Männer erst bedrängt und dann ausgeraubt worden. Die Polizei sucht Zeugen.
(Zitat: "Die Täter sind schwarzhaarige Südländer mit arabischem Aussehen.")
 
(ähnliches in Hamburg…)
Wie in Köln: Sexuelle Übergriffe auf junge Frauen in Hamburg
 
(…und in Bielefeld)
Sexuelle Übergriffe in der Silvesternacht auch am Bielefelder Boulevard
 
Bielefeld Boulevard: Erschreckender Bericht eines Türstehers zu den Silvestervorgängen
 
Zwickau
Nach Silvesterattaken
Bar führt Ausweispflicht für Ausländer ein
 
(…und in Berlin)
Vereinzelte sexuelle Übergriffe auch in Berlin
 
Finnland: Polizei meldet Übergriffe auf Frauen an Silvester
 
Sexuelle Übergriffe
Gruppenvergewaltigung in Weil am Rhein – Vier Syrer in Haft
 
So erlebten Zeugen die Sex-Attacken an Silvester in Nürnberg
 
Frankfurt
Frauen belästigt und bestohlen
Tatort Eiserner Steg
 
Relativierung der Silvester-Ereignisse scheitert im Römer
Zwei BFF-Reden gegen die geistige Unterwerfung des Parteienblocks
 
In diesen Städten kam es zu Sex-Attacken
 
Sex-Attacken: Schon zehn Anzeigen in Österreich
 
Polizei-Führer berichtet
Meine Nacht mit dem brutalen Mob
 
Interner Polizeibericht zu Kölner Silvesternacht: "Es waren einfach zu viele zur gleichen Zeit"
 
Polizeiführer packt aus
Sex-Attacken in Köln: „Frau Merkel hat mich eingeladen“
 
Beamte packen aus
Polizisten berichten: Asyl-Kriminalität wird systematisch vertuscht
 
Polizei in der Asylkrise
"Die lachen uns doch nur noch aus"
 
Beamter bestätigt Kölner "Maulkorb"
"Anzahl der Straftaten war Innenministerium bekannt"
 
Nach Massenbelästigungen
Kriminalbeamte fordern Nennung von Straftäter-Nationalität
 
Bei Straftaten in Deutschland
Vorgaben von oben? Bundespolizist: „Wir dürfen Flüchtlinge nicht mal festhalten“
Werden Flüchtlinge bei einer Straftat anders behandelt als Deutsche? Ein ungeheurer Verdacht, dem ein Bundespolizist neue Nahrung gibt. Er behauptet, dass er zu einem speziellen Verhalten angehalten ist.
 
Silvesternacht in Köln: Ermittler orten gestohlene Handys in Flüchtlingsheimen
 
Nach sexuellen Übergriffen
Kölner Neujahrsnacht: Drei weitere Asylbewerber festgenommen
 
Nach sexuellen Übergriffen
Dortmund: Polizei verzeichnet Ansturm auf kleinen Waffenschein
 
Vorfall am Kölner Hauptbahnhof
24-Jährige berichtet von erneutem Fall von sexueller Belästigung
 
Oberbürgermeisterin legt Frauen "Verhaltensregeln" nahe
Nach der sexuellen Gewalt an Silvester arbeitet Köln daran, im Karneval ähnliche Übergriffe zu verhindern. Dazu gehören "Verhaltensregeln" für Frauen, etwa "eine Armlänge" Abstand zu Fremden.
 
"Wenn sie halbnackt herumlaufen, passiert sowas"
Äußerungen des Kölner Imams Abu-Yusuf, Frauen hätten die Übergriffe der Kölner Silvesternacht durch ihre Kleidung provoziert, sorgen für Empörung. Doch der Imam fühlt sich falsch verstanden.
 
(Zum Rücktritt des Kölner Polizeipräsidenten)
Bauernopfer
von Henning Hoffgaard
 
Das Fanal von Köln: Ethnokultureller Konflikt und sexuelle Gewalt
 
Birgit Kelle
Schreckliche Taten in Köln
Sexuelle Gewalt gegen Frauen: Warum der Aufschrei gegen die Täter nicht ausbleiben darf
 
JF-TV: "Die Schande von Köln"
 
Der Ausnahmezustand und die Grenzen der Moral
 
Ex-Minister Friedrich spricht von "Schweigekartell"
Nach den Übergriffen in Köln macht Hans-Peter Friedrich den Öffentlich-Rechtlichen schwere Vorwürfe. Der CSU-Politiker vermutet "Nachrichtensperren", sobald es um Vorwürfe gegen Ausländer gehe.
 
Öffentlichkeit wurde nicht gewarnt
NRW-Politiker wussten schon 2014 von kriminellen Nordafrikaner-Banden
 
Nordafrikanische Antänzer in Dortmund
Antidiskriminierungsstelle drängte Polizei zur Zensur
 
Sexuelle Übergriffe
Erste Touristen sagen Reise nach Köln ab
Wegen der Attacken auf Frauen in der Silvesternacht haben Urlauber geplante Fahrten nach Köln storniert. Gastronomen und der Messechef bangen um den Ruf der Domstadt.
 
Nach Übergriffen in Köln
Erste Stadt in NRW sagt Karnevalsumzug ab
 
Broschüre auf arabisch
Kölner Karneval lädt Asylbewerber ein
 
Frankfurter Fastnachtsumzug
Absage aus Angst vor Terror
Die Frankfurter Frauengarde nimmt nicht am Fastnachtszug teil. Die Absage begründet der Karnevalsverein mit der derzeitigen Lage in Deutschland.
 
(Nach Köln)
Drei Männer festgenommen
60 Polizisten durchsuchten Flüchtlingsheim in Brück
 
(Zusammenhang zu den Kölner Taten?)
Homosexuelle in Freiburg auf der Straße angegriffen
 
(Nordafrikaner gegen Transsexuelle in Dortmund)
(Versuchte) Steinigung in Deutschland
 
Dortmund: Nordafrikaner wollten angeblich Transsexuelle steinigen
 
Meinung
Das häßliche Gesicht der Landnahme
von Michael Paulwitz
 
Köln und die deutschen Männer
 
Beuterepublik Deutschland
 
Die Kölner Silvesternacht und das Ende der Autosuggestionen
 
Muslime, Migranten und Vergewaltigungen: ein Blick auf die Hintergründe
 
Frauenbild in der arabischen Welt
Ein soziales Krebsgeschwür
 
Die Silvester-Ereignisse und Frankfurt
Eine Positionsbestimmung aus aktuellem Anlass
 
Relativierung der Silvester-Ereignisse scheitert im Römer
Zwei BFF-Reden gegen die geistige Unterwerfung des Parteienblocks
 
(Ein linker Einwanderungsbefürworter sieht keinen Unterschied zum deutschen Umgang mit Frauen. Die Einwanderer hätten sich vielmehr in die einheimische Kultur und deren Umgang mit Frauen integriert…)
Köln, die Medien & die Heuchelei
 
MuslimStern brüskiert Opfer an Silvester: „Tatverdächtige seien Beispiele für gelungene Integration“ – „Keusche Kleidung“
 
Dirk Müller: Polizei-, Medien- und Politikversagen
 
Der Ausnahmezustand und die Grenzen der Moral
 
(Die SPD-Logik)
Nach Übergriffen in Köln
NRW-Innenminister: Aussagen in Chats sind so widerlich wie die Taten selbst
 
(Claudia Roth-Logik)
"Mob ruft zur Jagd auf nicht weiße Menschen auf"
"Als würde sexualisierte Gewalt nur von außen ins Land getragen": Claudia Roth betont nach den Köln-Exzessen, dass Angriffe auf Frauen häufig sind. Rechte Hetzer seien "geistige Brüder" der Täter.
 
(Die Jakob Augstein-Logik)
Empörung auf Twitter176
Jakob Augstein verharmlost Kölner Sex-Attacken
 
(Die UN-Logik)
UN-Migrationsbeauftragter nach Köln: Flüchtlinge verdienen Respekt
 
Die Stunde der Verharmloser
 
Politische Tektonik, gesellschaftliche Drift
 
(Auflistung)
Sexuelle Übergriffe
Bedrängt, belästigt, vergewaltigt
 
(Zum Thema Vorverurteilung. Nach Schüssen auf ein Asylbewerberheim in Dreieich ist zwar noch kein Täter und kein Motiv ausgemacht, aber die weitenteils linksradikalen Demonstranten "gegen Rassismus" "wissen" ohnehin bereits, woher der Wind zu wehen hat…)
Nach Schüssen auf Flüchtlingsunterkunft
Bilder: Demonstration gegen gegen Rassismus
 
Nach Schüssen auf Flüchtlingsunterkunft in Dreieich
Bildergalerie: Mahnwache in Neu-Isenburg
 
Versuchter Raub – Offenbach
 
Bornheim
Nach sexuellen Belästigungen
Stadt erteilt Asylsuchenden Schwimmbadverbot
 
Zwickau
Asylanten nutzen Schwimmbecken als Klo und belästigen Frauen
 
Münchner Schwimmbäder
Mit Comics und Baderegeln auf Arabisch gegen sexuelle Belästigung
 
Ausländerkriminalität
Düsseldorf zählt Hunderte verdächtige Nordafrikaner
 
Polizei über kriminelle Nordafrikaner in Düsseldorf
Diebesbande "wächst und wächst"
 
(9.1.)
Oldenburg: Mehrere Frauen sexuell belästigt
 
Limburg
Shisha-Zange in Rücken gestochen
Attacke in Flüchtlingsheim folgte Streit um Musikanlage
 
Erding: Randale und Belästigung durch Asylbewerber
 
Fehmarn: Flüchtlinge überfallen Juden
 
Bayern
Wohnungen gefordert: Asylbewerberinnen verprügeln Helfer
 
Terror-Verdacht gegen Flüchtlinge
Terror-Ermittlungen gegen zehn Flüchtlinge in Hessen
Die Staatsanwaltschaft Frankfurt ermittelt gegen zehn Asylbewerber aus hessischen Flüchtlingsunterkünften. Der Verdacht: Vorbereitung einer schweren staatsgefährdenden Straftat.
 
Muslimische Security verprügelt Christen im Asylheim
Christliche Flüchtlinge sind in Heimen Schikanen und Gewalt durch Islamisten ausgesetzt. Einige türkisch- und arabischstämmige Sicherheitsleute schauen nicht nur weg – sondern schlagen selbst zu.
 
Angeblicher sexueller Übergriff beschäftigt
Mädchen von Flüchtling belästigt? Staatsanwalt ermittelt
 
Sexattacke bei Kinderbecken in Linzer Hallenbad
 
Raubüberfall in Frankfurt
Mit Pistole im Café: Polizei fahndet mit diesem Foto nach Verdächtigem
 
Duo beraubt Passanten
Überfall: Polizei sucht diese Männer
 
Vier Jahre für Messerangriff auf Ex-Frau
Flucht rettet vor längerer Haft
 
(Afghanen)
Auftakt im Mordprozess
Drei Angeklagte nach tödlichem Raub und Brand vor Gericht
 
(Südländisches Aussehen)
Schlüchtern
Überfall in Schlüchtern: Trio verletzt Frau schwer
 
NRW
Nordafrika-Banden auf Raubtour in Zügen
 
Flüchtlingserlass Kiel
Ladendiebstahl ohne Strafe
Die Führung der Polizeidirektion Kiel und hochrangige Vertreter der Staatsanwaltschaft haben sich Anfang Oktober 2015 darauf verständigt, Flüchtlinge ohne Ausweispapiere oder behördliche Registrierung bei „einfachen/niedrigschwelligen Delikten“ wie Ladendiebstahl und Sachbeschädigung regelmäßig nicht strafrechtlich zu verfolgen.
 
Keine Handhabe gegen 18-Jährigen
Hausverbot schreckt nicht ab: Täter kehrt an Tatort in Bad Hersfeld zurück
 
Villingen-Schwenningen
Entsetzte Reaktionen nach Handgranatenfund auf Asylgelände
 
(Den traumatisierten Refugees werden nun Waffen in die Hand gegeben…)
Schweden: Snipertraining für Flüchtlinge
Der schwedische Staat finanziert für neu angekommene "Flüchtlinge" eine Scharfschützenausbildung, als Teil des Integrationsprogramms und trotz der ständig zunehmenden von Flüchtlingen begangenen Terroranschläge in Europa.
 
Schweden: Flüchtling ersticht 22-jährige Helferin
 

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
„Die moderne Rekonstruktion“
Ein wichtiges neues Buch für die Freunde schöner Architektur
 
Wie Bürger für die Schönheit ihrer Städte kämpfen
Berlin, Potsdam, Dresden, Frankfurt am Main: In Deutschland werden so viele historische Gebäude rekonstruiert wie lange nicht mehr. Die Vorherrschaft einer verordneten, kargen Moderne ist vorbei.
 
Stiftung will Gutshäuser in Brandenburg retten
 
Reutte
Denkmalschutz der Südtiroler Siedlung entzweit die Reuttener
BM Alois Oberer geht rechtlich gegen die Unterschutzstellung vor, Bauausschussobmann Ernst Hornstein wünscht sich die Erhaltung.
 
Gender
Berliner CDU kritisiert Umbenennung von Studentenwerk
 
Andreas Lombard: „Homosexualität gibt es nicht“ – eine Rezension
 
Indien
Per Taxi gegen die Diskriminierung von Transsexuellen
Die meisten Hindus sprechen Transsexuellen zwar besondere Kräfte zu, schließen sie aber vom öffentlichen Leben aus. Eine Taxifirma in Mumbai bietet ihnen nun einen Weg zurück in die Gesellschaft.
 
Spielzeugfigur mit neuen Maßen : Barbie-Puppe gibt es endlich auch in groß, klein und „kurvig"
Seit Jahrzehnten das liebste Spielzeug vieler Mädchen: die Barbie-Puppe. Nach Kontroversen um ihr Aussehen und zurückgehenden Verkaufszahlen stellt Mattel jetzt Puppen mit neuen Maßen vor.
 
Nach sexuellen Übergriffen in Köln: Wie das Medienversagen den sozialen Frieden gefährdet
 
Sex-Angriffe: Wollten Medien Köln, Hamburg vertuschen?
 
Öffentlich-rechtliche Regie
Wer zur Gewalt in Köln nicht gefragt ist
Experten dürfen im Interview nicht von Flüchtlingen sprechen, Moderatoren tun Polizeiaussagen als „wahrscheinlich letztlich Klischees“ ab: Wie der Rundfunk mit der Silvesternacht von Köln umgeht, ist das Gegenteil von Journalismus. Ein Kommentar.
 
Sexuelle Übergriffe
Auch Schweden vertuschte Ausländergewalt
 
Kommentar
Über die Lügen in „Bild“
von Michael Paulwitz
 
Angebliche Anweisung
WDR-Reporterin zur Asylkrise: Wir sollen positiv berichten
 
Umstrittene Äußerungen zu WDR-Berichterstattung: "Totalen Quatsch verzapft"
 
WDR-Journalistin
„Fast alle Journalisten haben sich einen Maulkorb auferlegt“
 
(AfD-Ausgrenzung im Fernsehen)
Meinung
Staatsfunker in Panik
von Michael Paulwitz
 
Medien
AfD erhebt schwere Vorwürfe gegen „Welt“-Journalist
 
Magdeburg : Journalisten bei AfD-Demo angegriffen
Ein MDR-Team und ein ZDF-Kameramann sind in Magdeburg mit Pfefferspray attackiert worden. Zwei Journalisten stellten Strafanzeige.
 
(Dazu ein Kommentar…)
Hetze zeigt Wirkung
Kommentar: Angriff auf Presse bei AfD-Kundgebung
 
taz
"Staatsknete"
"Der Kaufpreis ist deutlich zu gering"
von Ronald Gläser
 
Berlin sponsert linkes Blatt
von Dieter Stein
 
IVW-Zahlen
„Bild“, „FAZ“ und Co. verzeichnen dramatische Auflageverluste
 
"Ergebnisoffene Prüfung"
Presserat debattiert Nennung von Täterherkunft
 
Kommentar zum "Unwort des Jahres"
Manipulation des Jahres
von Michael Paulwitz
 
(Zur Methodik der "Lügenpresse")
Schwarze Haare, dunkle Augen, breitbeiniger Gang, Bock auf Streß – Köln ist überall
 
(Zur Methodik Bundeszentrale für politische Verbildung…)
„Fluter“
Bundeszentrale würdigt Mohammed als Frauenrechtler
 
Vitalik Buterin - "digitaler Lenin"
Der Mann, der heimlich unser Finanzwesen revolutioniert
Eine neue Technologie elektrisiert die Finanzwelt: Blockchain. Vitalik Buterin ist einer der führenden Köpfe dahinter. In der Schweiz bastelt der 21-jährige Russe an einer revolutionären Software - die den weltweiten Zahlungsverkehr für immer verändern dürfte.
 
Gesprengte Geldautomaten in NRW: Die einen machen Beute, die anderen nur viel kaputt
 
Halbwertzeiten der Lüge
 
Untergang des Römischen Reichs
Das Ende der alten Ordnung
Das Römische Reich war fremdenfreundlich. Doch Einwanderer ließen sich nur in überschaubarer Zahl integrieren. Das Machtgefüge verschob sich. Den Fremden blieb das Reich fremd – trotzdem übernahmen sie die Macht.
 
Götz Wiedenroth - Karikaturen
 
Nichts ist komischer als der Wahnsinn
Der wahrscheinlich beste Film des Jahres: Da war einmal diese Finanzkrise, aber verstanden haben wir sie nicht. Jetzt geht ihr die Filmkomödie "The Big Short" auf den Grund – und macht richtig wütend.
 

dimanche, 03 janvier 2016

Presseschau Januar 2016

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Presseschau
Januar 2016
 
Frohes neues Jahr, Happy New Year, Bonne Année, Feliz Año Nuevo, Buon Capodanno, gelukkig nieuwjaar, un an nou fericit, S Novim Godom... , wünscht die Presseschau spezial !
 
Wieder einige Links. Bei Interesse anklicken...
 
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AUßENPOLITISCHES
 
Vereinigte Staaten für 81 Prozent aller Kriege verantwortlich
 
Weltall: USA erklären sich zum Verwalter der Schürfrechte
Raum und Recht: Wem gehört das Weltall?
 
Negativzinsen: Wie tief kann es gehen?
Die Experimente mit Negativzinsen gehen weiter. Erfahrungen aus Schweden zeigen, dass die Leitzinsen deutlich in den negativen Bereich gesenkt werden können, ohne dass das Finanzsystem kollabiert. Was bedeutet das für die EZB?
 
Bundesbank überstimmt: Draghi zieht Politik gegen deutsche Sparer durch
Die Bundesbank kann innerhalb der EZB die Interessen der deutschen Sparer nicht mehr vertreten. Der Beschluss zur neuen Geld-Schwemme erfolgte gegen das Votum von Bundesbank-Chef Jens Weidmann.
 
Draghi soll aufklären
EZB-Geheimabkommen alarmiert Politik
 
EU: Meldepflicht für Bargeld und Schmuck?
 
800 Euro für jeden: Finnland geht einen radikalen Schritt
 
Schwellenländer
Kommen die Goldenen Jahre niemals wieder?
Die Schwellenländer münden womöglich in eine lange Phase der wirtschaftlichen Stagnation ein. Diese Sorge drückt die Weltbank in einem jetzt veröffentlichten Bericht aus
 
Durchbruch für China: Yuan wird Welt-Reservewährung
 
Mehr als 2.000 Razzien
Französische Polizei findet 320 Schußwaffen bei Islamisten
 
Syrien
IS-Kämpfer verlassen Damaskus - Abkommen mit Assad-Regime
2000 Kämpfer des "Islamischen Staats" und der Al-Nusra-Front sollen mit ihren Angehörigen am Samstag aus dem Palästinenserlager Jarmuk abziehen, das syrische Truppen belagern.
 
IS: Nächstes Hauptquartier in Libyen
Raqqa muss fallen, fordert die französische Regierung. Und Sirte? In Libyen sträubt sich alles gegen Lösungen
 
Geheimes US-Kommando fliegt auf
Offiziell gibt es keine amerikanische Militäroperation in Libyen. Da machen sich Fotos einer Spezialeinheit auf Facebook schlecht.
 
Luxemburg gegen den Terror: Zum Lachen
 
BND kooperiert wieder mit Assad-Regierung
 
EU Kommission
Oettinger fordert EU-Beitritt der Türkei
 
Extremisten attackieren Journalisten und A.F.P.-Gebäude in Paris
Ausschreitungen der kahanistischen „Jüdischen Verteidigungsliga“ vor dem Pressegebäude der Nachrichtenagentur „Agence France Presse“ wegen Berichterstattung über Geschehnisse in Palästina und Israel.
 
Sie wollen alle nur weg aus ihren toten Ländern
Der Krieg in Syrien ist für viele nur der Anlass zur Flucht, die Ursachen liegen tiefer. Die arabischen Gesellschaften sind zutiefst verrottet und stehlen der Jugend die Zukunft. Europa ist Sehnsuchtsort.
 
(Datensammler Zuckerberg stilisiert sich zur moralischen Instanz…)
US-Prominente versus Donald Trump: Vereint gegen den Hetzer
 
(Buchbesprechung zur pakistanischen Gesellschaft)
Der Sex-Trieb des Mannes als Maß aller Dinge
Von Necla Kelek
 
Neues Gesetz: Tadschikistan will ausländische Vornamen für Babys verbieten
 
Diplomatischer Streit
Polen fordert Entschuldigung von Martin Schulz
 
Kolonialherren in Brüssel
von Henning Hoffgaard
 
Front National triumphiert bei Regionalwahlen: Frankreich rückt nach rechts
 
Wahlausgang in Frankreich
Deutsche Wirtschaft ist "alarmiert"
 
(2. Runde mit erwartbarem Ergebnis)
Regionalwahlen in Frankreich
Erste Prognosen: Front National gewinnt keine einzige Region
 
Vorwurf Rassenhaß: Freispruch für Le Pen
 
(Linke würden so etwas natürlich nie machen…)
Polen soll radikal umgebaut werden
Kommentar: Wenn Rechte Recht beugen
 
Referendum
Slowenen schmettern Homo-Ehe ab
 
Niederlande: Flüchtlingsgegner attackieren Ratsgebäude in Geldermalsen
 
(Harte Auswahlkriterien)
Neuseeland
Zu dick für ein Bleiberecht?
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Warum Geld auf dem Konto bald weniger sicher ist
Bis zu 14 Milliarden Euro pro Kunde soll der Einlagensicherungsfonds der deutschen Banken garantieren. Das glaubt kein Mensch. Deshalb wird die Grenze jetzt gesenkt. Und das ist nur der erste Schritt.
 
Um bis zu 25 Prozent 
Grundsteuer steigt vielerorts drastisch
 
(Eine Million Sozialhilfebezieher wollen bezahlt werden…)
Krankenversicherung
Die Kassenbeiträge steigen deutlich
 
(Hartz IV)
Ein Urteil mit Sprengstoff
 
Spendable Juristen
von Markus Brandstetter
 
"Erdrutschartiger Verfall des Optimismus" in Deutschland
Den Deutschen geht es gut: Die Wirtschaft ist stabil, die Arbeitslosigkeit niedrig. Trotzdem sind sie plötzlich zutiefst verunsichert. Solch eine paradoxe Situation gibt es nur sehr selten.
 
Helmut Roewer: Das Verschwinden des Rechtsstaats und das Versagen der politischen Elite
 
KenFM am Telefon: Dirk Pohlmann zum BND Skandal
 
Meinung
Zu Tisch mit dem Terror
von Thorsten Hinz
 
Neujahrsansprache: Merkel fürchtet Spaltung Deutschlands
 
Umfrage zu den Parteien
Wähler sehen CDU erstmals links der Mitte - AfD rückt nach rechts
 
(Austritte aus der CDU wegen Merkels Asylpolitik, u.a. Steffen Heitmann)
 
Steffen Heitmann verläßt CDU
„Ich habe mich noch nie so fremd in meinem Land gefühlt“
 
"Und wer sagt das Frau Merkel?" – "Ich!"
Armin Schuster hält Merkels Flüchtlingspolitik für falsch – er weiß wovon er redet, denn er war Bundespolizist. Jetzt wagt er sich als Abgeordneter aus der zweiten Reihe an die Spitze des Widerstands.
 
(…aber die Reihen weiterhin fest geschlossen)
Die CDU feiert Angela Merkel mit Beifallsstürmen
 
(Schäuble reagiert nervös)
AfD Schäuble warnt vor Wettstreit mit „Dumpfbacken“
Stimmenfang mit der Angst vor Flüchtlingen? Bundesfinanzminister Wolfgang Schäuble (CDU) warnt die Union vor einem Wettstreit mit „Dumpfbacken“ von der AfD.
 
Bundesagentur für Arbeit
Asylanten sollen aus Arbeitslosenstatistik gerechnet werden
 
(Dazu ein Kommentar)
Fälschung mit Ansage
 
Bekenntnis zum Grundgesetz
Maas kritisiert „schlecht integrierte“ Deutsche
 
Hasskommentare im Netz
Heiko Maas beißt sich an Facebook die Zähne aus
Heiko Maas hat wichtige Neuigkeiten: Facebook hält sich bei Hasskommentaren künftig an deutsches Recht. Das scheint eine Sensation zu sein. Würde es der Minister sonst eigens verkünden?
 
Heiko Maas
Das Amt gibt ihm Halt
von Thorsten Hinz
 
(Senil?...)
Grünen-Politiker
Terrorangst: Ströbele fordert Verbot von lauten Böllern
 
AfD erhält weiteren Sitz in Bremer Bürgerschaft
 
Immer wieder Bremen
von Bastian Behrens
 
Das war 2015
Schau dich nur um
von Ronald Berthold
 
DDR
Der Zwangsarbeiter- und Bauernstaat
 
Siebenbürger Sachsen fordern Entschädigung für Zwangsarbeiter und Eigentumsrückgabe
 
Brähmig/Fabritius: Union setzt 50 Millionen Euro für die Entschädigung deutscher Zwangsarbeiter durch
 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
Endzeit und Bereitschaft
 
NSU-Prozeß
Zugegeben, was bekannt war
von Hinrich Rohbohm
 
(Die Innenbehörden versuchen nun via Staatsschutz mobil zu machen…)
Innenministerium: Rechtsextreme steuern Pegida
 
Dresden prüft Pegida-Verbot
 
AfD-Gegner drohen Hoteliers, Petry findet keine Wohnung
AfD-Gegner verüben nicht nur Anschläge auf Büros der Partei, sie bedrohen auch Hoteliers und Gastronomen. Bundesvorsitzende Frauke Petry ist in Leipzig privat als Mieterin unerwünscht.
 
(Umso besser, so müssen die AfD-Politiker eine SPD-Visage weniger angucken…)
Rheinland-Pfalz
Dreyer boykottiert Sendungen mit AfD-Politikern
 
(Die nächste Sozi-Entgleisung)
Oppermann: AfD ist "Bande von Zynikern und geistigen Brandstiftern"
 
Interview mit Mainzer Historiker Rödder
AfD niedersingen "unklug wie undemokratisch"
Im März wird in Rheinland-Pfalz und Baden-Württemberg gewählt. Laut Umfragen schafft es die AfD in die Landtage. Den Massenzulauf hat die Pegida-Bewegung der AfD gesichert, sagt der Mainzer Geschichtswissenschaftler Rödder.
 
Antworten auf Fragen eines langjährigen Lesers
von Götz Kubitschek
 
 
Hamburger Bundesratsinitiative
Propagandadelikte sollen auch im Ausland verfolgt werden
 
(FAZ)
Medienkritik
Auf Antifa-Kurs eingeschwenkt
von Karlheinz Weißmann
 
(Die übliche "Antifa"-Anprangerung im "Spiegel")
Spiegel: Neun Seiten über die "Neue Rechte"
 
„Bild“-Pranger verstößt nicht gegen Pressekodex
 
Rot-Rot verteidigt „We love Volkstod“-Parole
 
Wegen Äußerung zu Asylkrise
Linksjugend fordert Parteiausschluß Lafontaines
 
Neuerscheinung von „Mein Kampf“
Beck: Sarrazin und Pirinçci gefährlicher als Hitler
 
Wegen Demonstration mit Linksextremisten
Polizeigewerkschaft kritisiert Claudia Roth
 
(Wahrscheinlich "Antifas" überfallen Bekleidungsgeschäft mit "Thor Steinar"-Kollektion)
Anschlag auf Geschäft in Plauen - Vier Verletzte
 
Nach Räumung eines Wagenplatzes
Linksextremisten stürmen Leipziger Rathaus
 
Angriffe auf Polizisten
Schwere linksextreme Krawalle in Leipzig
 
Kriegsartige Demo in Leipzig-Connewitz
 
Kommentar zu linksextremer Gewalt
Furchtbare Verharmloser
von Michael Paulwitz
 
(Die Möchtegern-Leipziger aus Frankfurt…)
Protest für mehr Wohnraum für Flüchtlinge
Hausräumung mit Schlagstöcken und Pfefferspray
 
Duisburg
Anti-Pegida-Demonstration
Linksextremisten greifen Polizeipferde an
 
Anschlagsserie auf AfD-Büros reißt nicht ab
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
"Unrealistisch positives Szenario"
Top-Ökonom prophezeit: Flüchtlingskrise wird uns eine Billion Euro kosten
 
Asylkosten
Reinen Wein einschenken
von Markus Brandstetter
 
"Zwei Drittel können kaum lesen und schreiben"
Viele Flüchtlinge haben eine miserable Schulbildung, nur zehn Prozent sind Akademiker. Das hat der Bildungsökonom Ludger Wößmann herausgefunden. Ein Gespräch
 
Warum Einwanderung NICHT die globale Armut löst
 
Millionen Afghanen unterwegs: Deutschland fürchtet die neue Flüchtlingswelle
 
CDU-Politiker erwartet Millionen Familiennachzüge
 
Deutsche 20 bis 35-Jährige schon in fünf Jahren in der Minderheit?
 
Flüchtlinge
Aiman Mazyek: "Ich werde nicht mehr von Obergrenzen sprechen"
Der Vorsitzende des Zentralrats der Muslime, Aiman Mazyek, bereut, über Obergrenzen für Flüchtlinge gesprochen zu haben. Jetzt lobt er das Vorbild Deutschlands.
 
(Als ob es noch nicht genug Einwanderungsprobleme gäbe, werden weitere Migranten von Asyl-Propagandisten im Behördenapparat zusätzlich eingeladen…)
Flüchtlinge landen auf Einladung Deutschlands in Calden
 
(Wer hätte anderes erwartet…)
Bis Oktober 2017
Flüchtlingsmädchen Reem darf in Deutschland bleiben
Reem weinte, Merkel streichelte sie: Das Flüchtlingsmädchen wurde berühmt, als sie bei einem Bürgerdialog mit der Kanzlerin anfing zu weinen. Nun wurde der Aufenthaltstitel der Palästinenserin verlängert.
 
Neues vom Reisebüro Merkel & Faymann
 
(Skandal ! Diese Deutschen, so etwas macht aber auch sonst keiner…)
Gegen Dublin-Abkommen verstoßen
Deutschland ließ 60.000 Flüchtlinge unregistriert nach Schweden
 
Tschechiens Präsident zur Asylkrise: "Organisierte Invasion" - Nur mit Armee zu stoppen
 
Tschechiens Präsident Zeman
Flüchtlingsstrom ist "organisierte Invasion"
 
Weihnachtsbotschaft des Präsidenten der Tschechischen Republik Milos Zeman 2015
 
EU-Ratschef Tusk zu Flüchtlingspolitik
"Diese Flüchtlingswelle ist zu groß"
 
Flüchtlinge
In Griechenland boomt das Geschäft mit gefälschten Pässen
 
Umverteilung auf andere EU-Staaten
Schweden will Asylbewerber wieder loswerden
 
Das Musterland Schweden steht vor Asyl-Bankrott
Schweden galt bisher als Vorbild internationaler Hilfsbereitschaft. Doch jetzt schließt das Land langsam seine Grenzen. Befürworter sind ausgerechnet jene, die selbst vor Jahren als Flüchtlinge kamen.
 
Arabische Satire zur Merkelkrise (dt. Untertitel)
 
Merkel: Deutsche dank Gastarbeitern lockerer
 
Einwanderung
Beck fordert Akzeptanz für Schächten und Kopftuch
 
Bischöfe ziehen Parallelen zwischen Jesus und Flüchtlingen
 
Anne Will
Flucht vor der Realität
von Lukas Steinwandter
 
Maulkorb-Erlass: dm-Mitarbeiter dürfen sich nicht kritisch zur Flüchtlingsfrage äußern
 
Trump sagt Deutschland "totales Desaster" voraus
Donald Trump, republikanischer US-Präsidentschaftsbewerber, hat Bundeskanzlerin Angela Merkel scharf für ihre Flüchtlingspolitik angegriffen. Sie habe Deutschland "enormen Schaden zugefügt".
 
("Flüchtlinge" vs. Obdachlose)
Spenden für Obdachlose
„Mal die eigenen Leute unterstützen“
von Felix Krautkrämer
 
Flüchtlingsunterkünfte
Berlin beschlagnahmt immer mehr Turnhallen für Einwanderer
 
(Auch das Hinterland soll bereichert werden…)
Neues Investitionsprogramm Städtebund: Flüchtlinge auf dem Land ansiedeln
Der Städte- und Gemeindebund möchte Städte angesichts der hohen Zahl der Flüchtlinge entlasten und lenkt den Blick auf die Dörfer. Das nötige Geld könnte aus einem neuen Investitionsprogramm für Kommunen kommen.
 
Hamburg : Gericht stoppt Bau von Flüchtlingsunterkunft
 
Zuflucht in früheren Abgeordnetenbüros
Ex-Landtag in Potsdam bereit für Flüchtlinge
Es ist wohl die bisher ungewöhnlichste Flüchtlingsunterkunft in Brandenburg: Wo früher die Weichen für die Landespolitik gestellt wurden, ziehen am Dienstag 72 Asylsuchende ein. Der frühere Landtag auf dem Potsdamer Brauhausberg erwartet nach einem Tag der offenen Tür die ersten Bewohner.
 
(Wenn es nicht rund läuft, werden Sündenböcke gesucht)
Gewalt gegen Flüchtlinge: Steinmeier gibt geistigen Brandstiftern Mitschuld an Angriffen
 
Flüchtlinge vs. Brauchtum: Krampusläufe abgesagt
 
VG Freiburg zu Helmpflicht für Motorradfahrer
Keine Ausnahme für turbantragenden Sikh
 
Syrischer Flüchtling: ich bin gekommen, um Deutsche zu islamisieren
 
Gestörte Weihnachten
 
Überstunden und steigende Kriminalität
Bremer Polizisten lachen Innensenator Mäurer aus
 
"Wir züchten uns Intensivtäter"
Tania Kambouri ist Polizistin in Bochum und sieht sich täglich immer mehr Gewalt ausgesetzt - besonders von jungen Muslimen. Über ihre Erfahrungen hat die 32-Jährige nun ein Buch geschrieben.
 
Bereits Kinder beschimpfen Beamte
Streifenpolizistin Tania Kambouri legt nach: "Wir haben uns Kriminalität importiert"
 
Die Soko Flüchtlingskriminalität in Braunschweig - Erste Bilanz
Als die Soko gegründet wurde, war man gespannt, ob sich gängige Vorurteile bestätigen würden. Nun liegen erste Ergebnisse vor.
 
Trotz Knast: Asylbewerber bekommt Geld
 
Noch eine No-Go-Area?
Nach Marxloh nun Gelsenkirchen: Wachsende Macht von Familien-Clans alarmiert Behörden
 
Oft muss Verstärkung gerufen werden
Familienclans sorgen für hohe Polizeipräsenz in NRW - Situation dennoch dramatisch
 
Gefahren-Analyse
Das sind die Familienclans, die in Deutschlands Städten herrschen
 
Dietzenbach
Pärchen verprügelt: Polizei sucht brutale Schläger
 
Alsfeld: Polizei klärt Vergewaltigung
Rumäne (35) sitzt in Auslieferungshaft
 
Berlin-Britz
13 Verletzte bei Schlägerei an der Alfred-Nobel-Schule
In der Alfred-Nobel-Schule in Britz gab es eine Massenschlägerei - und zuvor Streit zwischen arabischstämmigen Jugendlichen einer 8. Klasse mit jungen Syrern einer Willkommensklasse.
 
Drogenhandel
Großrazzia in Asylunterkünften – 13 Festnahmen
 
Hameln
Asylbewerber fordern Heimaturlaub und legen Feuer
 
Flüchtlinge legen Feuer, um an Pässe zu kommen
Bei einem Brand in einer Flüchtlingsunterkunft mussten 170 Menschen in Sicherheit gebracht werden. Zwei Flüchtlinge hatten eine Matratze angezündet, um die Herausgabe ihre Pässe zu beschleunigen.
 
("türkischstämmiger Deutscher")
Mit Igel "Fußball" gespielt: Warum der Angeklagte keine Strafe bekommt
Einen Igel als Fußball missbraucht: Weil das Tier qualvoll verendete, stand ein Mann vor Gericht. Warum er am Ende keine Strafe bekam.
 
Berlin-Mitte
Muslime schlugen auf Christen ein
"Ich bin Moslem! Was seid Ihr?" Nach dieser Frage wurden am zweiten Weihnachtsfeiertag in Berlin-Mitte vier Christen verprügelt, und zwar am Potsdamer Platz.
 
Fahndung mit Phantombild in Niedersachsen
Straßenraub am ZOB: Brutaler Räuber tritt Mann nieder
 
Offenbacher Türke wegen Schlägen und Erpressung verurteilt
Fatale Fingerabdrücke auf dem Pizzakarton
 
Gewalt gegen Beamte
Eskalation in Bocklemünd: 80 Männer greifen Polizeistreife an
 

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Regionale Wirtschaft
30 Bauten vor dem Abriss gerettet
Vor 20 Jahren hat Udo Sartorius sich mit einer Firma zur Komplettsanierung selbstständig gemacht
 
Spendensammlung für Rettung der Mandaukaserne
Eine Zittauer Initiative will Geld für den einsturzgefährdeten Südturm sammeln und so den drohenden Abriss des gesamten Gebäudes verhindern.
 
Chinesen bauen sich ein eigenes Hannover
 
Zu Besuch in Chinas Hannover-Straße
 
(Steampunk-Entwurf für ein Hochhaus)
 
Was ist aus den Überresten des Stadtschlosses geworden?
Wo jetzt das Humboldtforum mit Schlossfassade entsteht, stand einst das barocke Stadtschloss. Es war über 200 Jahre Residenz der preußischen Könige und schließlich der deutschen Kaiser. Doch wo landeten die Überreste des kunstvollen Bauwerks?
 
Kampf gegen Erderwärmung: Die Welt einigt sich auf historischen Klimavertrag
 
Sand wird knapp
Der Sandverbrauch führt zum Raubbau an der Natur
 
Rhein stark mit Plastik belastet
Flussabschnitt im Ruhrgebiet am stärksten betroffen
 
Jusos fordern Sonderrechte für „Trans*menschen“
 
(und die nächste Sozi-Attacke)
Sachsen-Anhalt
Kleinkinder sollen mit Homosexualität konfrontiert werden
 
(Zur Lügenpresse…)
Wer kriegt den goldenen Sudel-Ede?
von Michael Paulwitz
 
Russisches TV entlarvt deutschen Lügen-Sender ZDF (schon wieder)
 
Merkel in der Flüchtlingskrise
Willkommens-Journalismus bis zum Abwinken
Wir schaffen das, wir schaffen das, wir schaffen das: In der Flüchtlingsfrage lassen ARD und ZDF Distanz zur Politik vermissen und werden zu Lautsprechern. Ein Kommentar.
 
Kein X mehr für ein U: Warum AfD und PEGIDA „Ossi“-Phänomene sind
 
Was verteidigen wir eigentlich – und wie? Ein Umriß in 4 Teilen
 
(Zu links vs. rechts)
Da fehlt doch etwas
 
Die „Neue Rechte“ – was ist das?
 
Compact-Live: "Flüchtlingskrise, Bürgerkrieg oder Wiedererwachen des Nationalstaates?"
 
Interview mit Rüdiger Safranski
Politischer Kitsch
Die Weltwoche, Ausgabe 52/2015
Von Rico Bandle
 
Italien: Schuldirektor storniert Weihnachten
 
(Dazu…)
Die Priorität vieler Bischöfe und Laien, der Feigheit einen neuen Namen zu geben: Dialog und Integration
 
Berlin
Zionskirche in Mitte
"Star Wars"-Gottesdienst: Die gute Seite der Macht
 
Philippinen
Von wegen stille Nacht: Priester hält Messe auf dem Hoverboard - und wird beurlaubt
 
Spar verkauft nach Shitstorm kein Halal-Fleisch mehr
Die Supermarkt-Kette Spar verkaufte Fleisch von nach islamischem Ritus geschlachteten Tieren. Sogenanntes Halal-Fleisch. Was folgte: ein Shitstorm, der Stopp der Aktion – und ein neuer Shitstorm.
 
Godenholm reloaded
 
Ulrich Wickert: Gastprofessor in Düsseldorf
 
(Zum bedingungslosen Grundeinkommen)
"Ich bin gegen Arbeitslosenunterstützung"
Federico Pistono über weltverbessernde Technologie und die Segnungen eines bedingungslosen Grundeinkommens
 
Langzeitexperiment bringt Beweise
Süßwasserpolyp altert nicht
Die meisten Menschen wollen lange leben, ohne dabei zu altern. Was sich wie ein unmöglicher Wunsch anhört, gelingt einem Wasserwesen, das im Labor fast zehn Jahre lang beobachtet wird.
 
(Satire)
Jahresvorschau
Bestraft, weil er „Mann über Bord“ rief
 

jeudi, 10 décembre 2015

La radicalisation orwellienne des médias...

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La radicalisation orwellienne des médias...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous une remarquable analyse de l'Observatoire des journalistes et de l'information médiatique consacré au traitement par les médias du terrorisme islamiste et de l'invasion migratoire...

La radicalisation orwellienne des médias

En France, à l’automne 2015, la radicalisation ne touche pas que certains musulmans ayant résumé leur religion au djihad, celle-ci concerne également un très grand nombre de journalistes qui n’hésitent plus à franchir un stade supplémentaire dans la pratique orwellienne de leur métier, passant de la propagande insidieuse au mensonge le plus décomplexé.

Nous avions évoqué, en mai dernier (Lire > Dossier : Les médias face à l’Islam, soumission ?) les relations ambiguës, complaisantes, voire stratégiquement dangereuses, qu’entretenaient certains médias français avec l’islam terroriste. Après les terribles attentats du 13 novembre à Paris, il eût été angélique d’imaginer la possibilité d’un mea culpa, mais le choc aurait pu, du moins, permettre un minimum de remise en question. Loin de là, de nombreux médias se sont enferrés dans le déni, voire ont osé des manipulations qu’ils ne se seraient jamais permis jusque là. Pourtant, un ensemble de faits, de révélations, d’études, d’interventions d’experts, de preuves – et de cadavres –, s’accumulait pour donner tort à la manière dont ils avaient choisi de traiter un certain nombre d’informations depuis que le phénomène de l’islam terroriste est apparu, et en dépit du fait que celui-ci soit si souvent au centre de l’actualité depuis bientôt quinze ans ; et en dépit du fait qu’il soit d’autant plus impérieux de traiter ces informations sous l’angle adéquat qu’il en va, in fine, de la sécurité des Français dans un contexte de guerre.

Des « déséquilibrés » aux « assaillants »

Après le massacre, devant le constat flagrant d’un défaut d’analyse, il paraît urgent d’attribuer les responsabilités et de juger les défaillances. N’importe quel citoyen se trouve naturellement en position de demander des comptes à ceux qui sont censés l’informer alors que l’extraordinaire a eu lieu : la guerre en plein Paris. Le juge antiterroriste Marc Trevidic, dont les interventions, après les attentats, ont récolté un écho notable, a exposé comment les attaques terroristes que l’EI livre contre la France depuis deux ans s’inscrivaient dans une stratégie parfaitement établie par l’ennemi. Il s’agissait de créer un mouvement de crescendo dans l’horreur, dont les attentats du 13 novembre furent le premier point d’orgue. Ainsi, ce furent d’abord des actes isolés et disséminés avant d’atteindre à cette première perpétration organisée d’un massacre de masse. Cette dramaturgie élaborée en amont dans le but de faire « monter la pression » et d’instiguer durablement un climat de terreur en France relève d’une stratégie redoutable. Combattre l’ennemi, c’est connaître l’ennemi. Or, la plupart des médias français n’a guère permis à la population visée par cet ennemi de le connaître, donc de le combattre. En effet, les actes isolés qu’évoque le juge Trevidic, ce sont ces nombreux crimes ou tentatives commis dès décembre 2014 presque chaque mois par des individus qui furent systématiquement présentés comme des « déséquilibrés » par de nombreux médias. Or, après les propos du juge et bien qu’ils aient été particulièrement relayés, on n’a pas entendu un seul journaliste remarquer que l’interprétation qui avait été donnée de ces événements avait été par conséquent erronée, voire qu’elle relevait d’une pure falsification. Il s’agissait pourtant d’un constat nécessaire.

Subitement en guerre

« Cette fois, c’est la guerre. » titrait Le Parisien, le 14 novembre ; « Notre guerre », en une du Point le 19 novembre ; « Comment vaincre Daech ? » pour L’Obs, le même jour ; « Comment gagner la guerre ? » pour L’Express, le 16… Cette prolifération de titres martiaux, au lendemain des attentats, tranchait avec le discours implicite qui les avait précédés. « Cette fois, c’est la guerre », pourquoi : « cette fois » ? Auparavant, nous jouions à la marelle avec les djihadistes ? Il paraissait pourtant clair qu’une internationale islamiste avait déclaré la guerre à l’Occident depuis le 11 septembre 2001… Il n’y a visiblement que certains journalistes français qui n’avaient pas été avertis. Eux apercevaient des « déséquilibrés » et notaient la multiplication d’ « actes isolés » sans rapport avec l’islam, jusqu’à ce que, subitement, et comme si rien ne l’avait laissé présager, des islamistes amalgament des Français, de gauche ou de droite, de souche ou non, honteux ou pas, pour les massacrer selon une ligne de front qui, dans leur démarche, ne faisait pas le moindre doute. Ainsi, à la sidération naturelle qui suivit l’irruption de semblables atrocités en plein Paris, s’ajouta un autre genre de sidération, laquelle provenait de l’invraisemblable impréparation psychologique dans laquelle se trouvait le peuple français, impréparation entretenue par ceux dont la mission aurait été au contraire de lui donner les éléments nécessaires à comprendre ce qui lui arrivait.

Tous les degrés du déni

telemanip24026.jpgQuand, ainsi que les dirigeants de l’État Islamique l’avaient clairement annoncé en février dernier, notre ennemi nous menace d’invasion migratoire et de chaos en méditerranée pour déstabiliser l’Europe, les réactions du Monde et de Libération, deux mois plus tard, consistent à prôner l’ouverture totale des frontières, comme s’il s’agissait de collaborer à notre propre destruction ! Lorsque la crise dépasse même les menaces proférées, il y a toujours des médias français qui continuent d’entretenir un déni quant à l’ampleur du phénomène, voire qui déguisent cette menace de Daech mise à exécution en merveilleuse opportunité ! Quant au fait qu’au-delà d’être un formidable instrument de déstabilisation du continent, cet afflux de population soit pour l’EI un moyen de répandre des soldats dans toute l’Europe, ces mêmes médias masquent le risque ou culpabilisent ceux qui l’évoquent en les suspectant de se muer en agitateurs d’extrême-droite (Ouest France, Libération, BFMTV), contribuant ainsi à rendre nos pays toujours plus vulnérables. Lorsque l’enquête sur les attentats de Paris confirme, cependant, que deux kamikazes sont des migrants, le déni du réel atteint un degré supplémentaire puisque France Inter en vient à tout bonnement réécrire le titre d’un de ses papiers, comme l’a relevé l’OJIM dernièrement, changeant : « Le fantasme de l’infiltration terroriste » par « Des terroristes parmi les migrants ? », toute honte bue, tout principe d’honnêteté passé à la trappe. D’abord on pratique le déni de réel pour des raisons idéologiques, ensuite, le déni du déni, pour ne pas entamer une remise en cause dont les conséquences pourraient s’avérer vertigineuses. Voici le cercle vicieux dans lequel se trouvent entrainés tant de journalistes français au moment où les faits les démentent.

Du bon usage des cadavres

« J’ai appris la diffusion d’images de corps. J’appelle au respect de la dignité des personnes décédées, de leurs familles. », tweetait madame Taubira, le 15 novembre, faisant référence à cette fameuse photo de l’intérieur du Bataclan après le massacre. Deux mois plus tôt, nullement choquée par la diffusion du corps d’un enfant migrant illico icônisé par les médias, le ministre de la Justice tweetait, avec son impayable lyrisme : « Son prénom avait des ailes, son petit cœur a dû battre si fort que les étoiles de mer l’ont emporté sur les rivages de nos consciences. » Ces morts du Bataclan, donc, ne doivent quant à eux ni circuler ni parvenir aux « rivages de nos consciences ». Étrange « deux poids, deux mesures » de la pudeur dont, à l’instar de Christiane Taubira, ont donc fait montre les médias français dans leur ensemble à cette occasion. Enfin, étrange… On aura bien compris qu’il y a des photos macabres dont le choc est idéologiquement exploitable et d’autres, non. Il fallait donc marteler les esprits de la photo du petit Aylan afin de pousser les Européens à ouvrir leurs frontières aux migrants, migrants dont certains participeraient à des massacres en France, massacres dont les photos, elles, ne devaient, en revanche, pas être diffusées. Dans cet exemple, les médias qui jouent à ce jeu ne réécrivent pas leurs propos, mais ils contredisent leurs méthodes, laissant soupçonner comment celles-ci ont moins à voir avec l’information qu’avec la manipulation de masse.

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Les témoignages comme caisse de résonance

Il y a, enfin, une technique d’influence que l’on relève rarement tant elle est dissimulée : celle des témoignages. Elle permet en effet aux médias de donner l’impression d’une unanimité factice, en donnant la parole à ceux dont les propos illustrent l’idéologie qu’ils défendent. Facteur aggravant : celui qui ne communie pas au politiquement correct de mise n’osera pas s’exprimer librement à visage découvert, sachant qu’il deviendrait immédiatement une cible potentielle de mépris exhibée à la vindicte publique. Après les attentats, l’un des témoignages les plus célèbres se trouva être celui d’un petit garçon filmé place de la République, en compagnie de son père. Ravis, de nombreux médias en remirent même une couche, puisque ce père et son fils furent ensuite invités sur le plateau de Yann Barthès. Pourquoi ce témoignage fut-il autant valorisé ? L’enfant est charmant, certes, et son père est également émouvant dans la manière qui est la sienne de rassurer son fils. Mais au-delà, ils représentent tous deux un tract en faveur du multiculturalisme : d’origine asiatique, le père, un « Français de cœur » qui a prénommé son enfant d’un nom de héros de feuilleton américain – Brandon –, affirme que sa maison, c’est la France. Insidieusement, cela permet de diffuser l’idée que le multiculturalisme ne doit pas être remis en cause au moment où la coexistence de cultures conflictuelles sur les mêmes territoires vient d’aboutir à 130 morts… Surtout, l’enfant, dans son langage, explique aux téléspectateurs que « les méchants, c’est pas très gentil », le père le rassure en lui expliquant qu’il y en a partout, des « méchants », et qu’on va les combattre avec des roses – riposte florale qui semble d’abord laisser l’enfant un rien dubitatif, et on le comprend… Bref, un discours qui explique, en substance, qu’il n’y a rien à comprendre, qu’il n’y a rien à déduire, qu’il n’y a rien à changer. Le discours qui, plus certainement qu’un enfant de six ans, rassure avant tout les journalistes… N’y avait-il pas quelque part d’autres genres de témoignages à recueillir, comme, par exemple, un citoyen excédé réclamant des comptes aux élites médiatico-politiques pour ne l’avoir pas renseigné correctement sur les drames que leur incompétence organisait ?

Le leurre fasciste

Au lien suivant, qui indique : « Manifestation anti-étrangers, Pontivy, « Ils se sont défoulés sur un passant d’origine maghrébine », sur le site de France Bleu, aujourd’hui, on tombe sur l’information : « La page est introuvable », suivie d’un « smiley triste » : L Il eut été plus honnête de rédiger un démenti, mais non ! On s’est contenté d’effacer à demi les traces du crime, du mensonge fabriqué de toutes pièces d’une manifestation anti-migrants ayant prétendument dégénérée en ratonnade, mensonge depuis démenti très officiellement. Toujours obsédés par un ennemi historiquement mort depuis 70 ans, de nombreux médias, alors que 130 victimes de l’Islamisme radical gisent au sol, traquent immédiatement… le skinhead de service. Cet ennemi qui leur va bien, qui leur tient chaud, qui les rassure, qui les conforte intellectuellement, même s’il est tout à fait obsolète. Encore une fois, ne voulant se confronter au problème, ils ne le pensent pas, ne nous y préparent pas, pire : ils nous désarment intellectuellement et moralement face à lui. Et au-delà de toute question idéologique, c’est pour des raisons stratégiques de cet ordre que devrait être impitoyablement délégitimée une grande partie de cette classe médiatique, alors que la panique qui est aujourd’hui la sienne devant ses défauts d’analyse prend la tournure de contorsions, de manipulations et de mensonges les plus éhontés. Autant d’aveux indirects.

OJIM (Observatoire des journalistes et de l'information médiatique, 4 décembre 2015)

mercredi, 02 décembre 2015

Presseschau - Dezember 2015

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Presseschau

Dezember 2015

lundi, 30 novembre 2015

Rassegna Stampa, 11/2015

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Rassegna Stampa, 11/2015:
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mardi, 24 novembre 2015

Les médias audiovisuels font objectivement le jeu des terroristes

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TERRORISME : L’OVERDOSE MÉDIATIQUE

Les médias audiovisuels font objectivement le jeu des terroristes

Jean Ansar
Ex: http://metamag.fr
Le traitement médiatique de la dramatique actualité française, en butte à une guerre asymétrique menée contre no us au nom d'Allah, est irresponsable.On nous affaibli, on nous inquiète, on met en vedette les tueurs.

Tout d’abord, il y a ces défilés permanents d’experts qui expliquent tous après coup et qui annoncent toujours le pire. Ils se font mousser. Ils savent tout et c’est du rabâchage. On entend la même chose depuis 10 jours. Les médias participent à la montée de l’angoisse collective. C’est indiscutable.

Dans le même temps, ils sont à la recherche désespérée de l’esprit du 11 janvier disparu avec ce deuxième attentat. Ils ont du mal à  y renoncer à  leur France "black blanc beur". Ils sentent bien que les Français voudraient un régime même provisoirement autoritaire pour assurer la dimension sécuritaire et ne font pas confiance au système et à ses représentants politico-médiatiques.

Alors, ils nous tendent l’épaule pour qu’on pleure plutôt que de crier vengeance. Leur hantise serait une réaction populaire violente. Ils accumulent donc les pages Facebook, les chandelles illuminées, les messages. Ils pratiquent toujours la ligne éditoriale du pas d’amalgame et valorisent, comme fascinés, les terroristes.
 

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D’insupportables visages aussi privés d’intelligence qu’arrogants tournent en boucle. "Même pas peur", slogan creux, permet à quelques intellectuels auto proclamés, cultureux et histrions de justifier le maintien de leurs suffisances et de leurs spectacles.

Mais les Français, en réalité, ont peur et ils ont bien raison et l’opération "tous au bistrot" a été un échec révélateur. Même pas peur mais angoissés comme jamais. A qui la faute ? La frénésie informative rend impossible le retour à l’indispensable sang froid.

En fait les journalistes idéologiques qui prétendent nous informer sont comme des mouches dans un bocal de verre. Ils ne voient pas les parois du réel et s'y fracassent pour retrouver leur monde virtuel si léger si aérien devenu inaccessible et pour longtemps.

Les terroristes se moquent eux de nos marseillaises, de nos bougies et de nos drapeaux. En revanche, ils scrutent les médias. Ils se sentent importants, on ne parle que d’eux, ils font la loi, ils sont le centre de la France.
 
Un traitement plus sobre devrait s’imposer car les médias  ont une influence. Leur espoir c’est bien sûr un vote moins défavorable à la gauche pour les régionales dans un réflexe légitimiste. Ils commencent à penser que François Hollande revient dans le jeu présidentiel. Ils le font car c’est ce qu’ils souhaitent comme ils voient une France courageuse défendant les valeurs de tolérance.

Ils ne veulent pas admettre que les Français ont compris et pensent finalement comme Marion Maréchal Le Pen, bien plus claire et donc courageuse que sa tante si peu présente… Dans les médias, on ne voit même plus Philippot

«Nous ne sommes pas une terre d’islam. Si les Français peuvent être de confession musulmane (...) c’est à la condition seulement de se plier aux mœurs de la France», a dit la députée. «Chez nous, on ne vit pas en djellaba. Chez nous, on ne vit pas en voile intégral (...) A Rome, fais comme les Romains. En France, fais comme les Français», a-t-elle ajouté, en appelant à «en finir avec le droit du sol qui fabrique des Français qui n’en sont pas». Une phrase qui serait approuvée par une immense majorité de nos concitoyens mais qui, pour les médias, reste bien sûr «  controversée ». Les élections régionales risquent d’être une grande claque alors que la droite de Sarkozy est totalement inaudible.

Bien sûr, on ne peut fermer les médias irresponsables comme les mosquées salafistes. On arriverait presque parfois à le souhaiter.
 

Tangled Threads of US False Narratives

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Tangled Threads of US False Narratives

Exclusive: Official Washington’s many false narratives about Russia and Syria have gotten so tangled that they have become a danger to the struggle against Sunni jihadist terrorism and conceivably a threat to the future of the planet, a risk that Robert Parry explores.

By Robert Parry

Ex: http://www.consortiumnews.com

One way to view Official Washington is to envision a giant bubble that serves as a hothouse for growing genetically modified “group thinks.” Most inhabitants of the bubble praise these creations as glorious and beyond reproach, but a few dissenters note how strange and dangerous these products are. Those critics, however, are then banished from the bubble, leaving behind an evermore concentrated consensus.

This process could be almost comical – as the many armchair warriors repeat What Everyone Knows to Be True as self-justifying proof that more and more wars and confrontations are needed – but the United States is the most powerful nation on earth and its fallacious “group thinks” are spreading a widening arc of chaos and death around the globe.

We even have presidential candidates, especially among the Republicans but including former Secretary of State Hillary Clinton, competing to out-bellicose each other, treating an invasion of Syria as the least one can do and some even bragging about how they might like to shoot down a few Russian warplanes.

Though President Barack Obama has dragged his heels regarding some of the more extreme proposals, he still falls in line with the “group think,” continuing to insist on “regime change” in Syria (President Bashar al-Assad “must go”), permitting the supply of sophisticated weapons to Sunni jihadists (including TOW anti-tank missiles to Ahrar ash-Sham, a jihadist group founded by Al Qaeda veterans and fighting alongside Al Qaeda’s Nusra Front), and allowing his staff to personally insult Russian President Vladimir Putin (having White House spokesman Josh Earnest in September demean Putin’s posture for sitting with his legs apart during a Kremlin meeting with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu).

Not surprisingly, I guess, Earnest’s prissy disapproval of what is commonly called “man spread” didn’t extend to Netanyahu who adopted the same open-leg posture in the meeting with Putin on Sept. 21 and again in last week’s meeting with Obama, who – it should be noted – sat with his legs primly crossed.

This combination of tough talk, crude insults and reckless support of Al Qaeda-connected jihadis (“our guys”) apparently has become de rigueur in Official Washington, which remains dominated by the foreign policy ideology of neoconservatives, who established the goal of “regime change” in Iraq, Syria and Iran as early as 1996 and haven’t changed course since. [See Consortiumnews.com’s “How Neocons Destabilized Europe.”]

Shaping Narratives

Despite the catastrophic Iraq War – based on neocon-driven falsehoods about WMD and the complicit unthinking “group think” – the neocons retained their influence largely through an alliance with “liberal interventionists” and their combined domination of major Washington think tanks, from the American Enterprise Institute to the Brookings Institution, and the mainstream U.S. news media, including The Washington Post and The New York Times.

This power base has allowed the neocons to continue shaping Official Washington’s narratives regardless of what the actual facts are. For instance, a Post editorial on Thursday repeated the claim that Assad’s “atrocities” included use of chemical weapons, an apparent reference to the now largely discredited claim that Assad’s forces were responsible for a sarin gas attack outside Damascus on Aug. 21, 2013.

After the attack, there was a rush to judgment by the U.S. State Department blaming Assad’s troops and leading Secretary of State John Kerry to threaten retaliatory strikes against the Syrian military. But U.S. intelligence analysts refused to sign on to the hasty conclusions, contributing to President Obama’s last-minute decision to hold off on a bombing campaign and to accept Putin’s help in negotiating Assad’s surrender of all Syrian chemical weapons (though Assad still denied a role in the sarin attack).

Subsequently, much of the slapdash case for bombing Syria fell apart. As more evidence became available, it increasingly appeared that the sarin attack was a provocation by Sunni jihadists, possibly aided by Turkish intelligence, to trick the United States into destroying Assad’s military and thus clearing the way for a Sunni jihadist victory.

We now know that the likely beneficiaries of such a U.S. attack would have been Al Qaeda’s Nusra Front and the spinoff known as the Islamic State (also called ISIS, ISIL or Daesh). But the Obama administration never formally retracted its spurious sarin claims, thus allowing irresponsible media outlets, such as The Washington Post, to continue citing the outdated “group think.”

The same Post editorial denounced Assad for using “barrel bombs” against the Sunni rebels who are seeking to overthrow his secular government, which is viewed as the protector of Syria’s minorities – including Christians, Alawites and Shiites – who could face genocide if the Sunni extremists prevail.

Though this “barrel bomb” theme has become a favorite talking point of both the neocons and liberal “human rights” groups, it’s never been clear how these homemade explosive devices shoved out of helicopters are any more inhumane than the massive volumes of “shock and awe” ordnance, including 500-pound bombs, deployed by the U.S. military across the Middle East, killing not only targeted fighters but innocent civilians.

Nevertheless, the refrain “barrel bombs” is accepted across Official Washington as a worthy argument for launching devastating airstrikes against Syrian government targets, even if such attacks clear the way for Al Qaeda’s allies and offshoots gaining control of Damascus and unleashing even a worse humanitarian cataclysm. [See Consortiumnews.com’s “Obama’s Ludicrous ‘Barrel Bomb’ Theme.”]

False-Narrative Knots

But it is now almost impossible for Official Washington to disentangle itself from all the false narratives that the neocons and the liberal hawks have spun in support of their various “regime change” strategies. Plus, there are few people left inside the bubble who even recognize how false these narratives are.

So, the American people are left with the mainstream U.S. news media endlessly repeating storylines that are either completely false or highly exaggerated. For instance, we hear again and again that the Russians intervened in the Syrian conflict promising to strike only ISIS but then broke their word by attacking Al Qaeda’s Nusra Front and “our guys” in Sunni jihadist forces armed by Saudi Arabia, Qatar, Turkey and the CIA.

Though you hear this narrative everywhere in Official Washington, no one ever actually quotes Putin or another senior Russian official promising to strike only at ISIS. In all the quotes that I’ve seen, the Russians refer to attacking “terrorists,” including but not limited to ISIS.

Unless Official Washington no longer regards Al Qaeda as a terrorist organization – a trial balloon that some neocons have floated – then the Putin-lied narrative makes no sense, even though every Important Person Knows It to Be True, including Obama’s neocon-leaning Defense Secretary Ashton Carter.

The U.S. political and media big shots also mock the current Russian-Iranian proposal for first stabilizing Syria and then letting the Syrian people decide their own leadership through internationally observed democratic elections.

Okay, you might say, what’s wrong with letting the Syrian people go to the polls and pick their own leaders? But that just shows that you’re a Russian-Iranian “apologist” who doesn’t belong inside the bubble. The Right Answer is that “Assad Must Go!” whatever the Syrian people might think.

Or, as the snarky neocon editors of The Washington Post wrote on Thursday, “Mr. Putin duly dispatched his foreign minister to talks in Vienna last weekend on a Syrian political settlement. But Moscow and Tehran continue to push for terms that would leave Mr. Assad in power for 18 months or longer, while — in theory — a new constitution is drafted and elections organized. Even a U.S. proposal that Mr. Assad be excluded from the eventual elections was rejected, according to Iranian officials.”

In other words, the U.S. government doesn’t want the Syrian people to decide whether Assad should be kicked out, an odd and contradictory stance since President Obama keeps insisting that the vast majority of Syrians hate Assad. If that’s indeed the case, why not let free-and-fair elections prove the point? Or is Obama so enthralled by the neocon insistence of “regime change” for governments on Israel’s “hit list” that he doesn’t want to take the chance of the Syrian voters getting in the way?

Reality Tied Down

But truth and reality have become in Official Washington something like Gulliver being tied down by the Lilliputians. There are so many strands of lies and distortions that it’s impossible for sanity to rise up.

Another major factor in America’s crisis of false narratives relates to the demonizing of Russia and Putin, a process that dates back in earnest to 2013 when Putin helped Obama sidetrack the neocon dream of bombing Syria and then Putin compounded his offense by assisting Obama in getting Iran to constrain its nuclear program, which derailed another neocon dream to bomb-bomb-bomb Iran.

It became ominously clear to the neocons that this collaboration between the two presidents might even lead to joint pressure on Israel to finally reach a peace agreement with the Palestinians, a possibility that struck too close to the heart of neocon thinking which, for the past two decades, has favored using “regime change” in nearby countries to isolate and starve Lebanon’s Hezbollah and Palestinian groups, giving Israel a free hand to do whatever it wished.

So, this Obama-Putin relationship had to be blown up and the point of detonation was Ukraine on Russia’s border. Official Washington’s false narratives around the Ukraine crisis are now also central to neocon/liberal-hawk efforts to prevent meaningful coordination between Obama and Putin in countering ISIS and Al Qaeda in Syria and Iraq.

Inside Official Washington’s bubble, the crisis in Ukraine is routinely described as a simple case of Russian “aggression” against Ukraine, including an “invasion” of Crimea.

If you relied on The New York Times or The Washington Post or the major networks that repeat what the big newspapers say, you wouldn’t know there was a U.S.-backed coup in February 2014 that overthrew the elected Ukrainian government of Viktor Yanukovych, even after he agreed to a European compromise in which he surrendered many powers and accepted early elections.

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Instead of letting that agreement go forward, right-wing ultra-nationalists, including neo-Nazis operating inside the Maidan protests, overran government buildings in Kiev on Feb. 22, 2014, causing Yanukovych and other leaders to flee for their lives.

Behind the scenes, U.S. officials, such as neocon Assistant Secretary of State for European Affairs Victoria Nuland, had collaborated in the coup plans and celebrated the victory by Nuland’s handpicked leaders, including the post-coup Prime Minister Arseniy Yatsenyuk, whom she referred to in an earlier intercepted phone call as “Yats is the guy.”

Nor would you know that the people of Crimea had voted overwhelmingly for President Yanukovych and – after the coup – voted overwhelmingly to get out of the failed Ukrainian state and reunify with Russia.

The major U.S. news media twists that reality into a Russian “invasion” of Crimea even though it was the strangest “invasion” ever because there were no photos of Russian troops landing on the beaches or parachuting from the skies. What the Post and the Times routinely ignored was that Russian troops were already stationed inside Crimea as part of a basing agreement for the Russian fleet at Sevastopol. They didn’t need to “invade.”

And Crimea’s referendum showing 96 percent approval for reunification with Russia – though hastily arranged – was not the “sham” that the U.S. mainstream media claimed. Indeed, the outcome has been reinforced by various polls conducted by Western agencies since then.

The MH-17 Case

The demonization of Putin reached new heights after the July 17, 2014 shoot-down of Malaysia Airlines Flight 17 over eastern Ukraine killing all 298 people onboard. Although substantial evidence and logic point to elements of the Ukrainian military as responsible, Official Washington’s rush to judgment blamed ethnic Russian rebels for firing the missile and Putin for supposedly giving them a powerful Buk anti-aircraft missile system.

That twisted narrative often relied on restating the irrelevant point that the Buks are “Russian-made,” which was used to implicate Moscow but was meaningless since the Ukrainian military also possessed Buk missiles. The real question was who fired the missiles, not where they were made.

But the editors of the Post, the Times and the rest of the mainstream media think you are very stupid, so they keep emphasizing that the Buks are “Russian-made.” The more salient point is that U.S. intelligence with all its satellite and other capabilities was unable – both before and after the shoot-down – to find evidence that the Russians had given Buks to the rebels.

Since the Buk missiles are 16-feet-long and hauled around by slow-moving trucks, it is hard to believe that U.S. intelligence would not have spotted them given the intense surveillance then in effect over eastern Ukraine.

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A more likely scenario of the MH-17 shoot-down was that Ukraine moved several of its Buk batteries to the frontlines, possibly fearing a Russian airstrike, and the operators were on edge after a Ukrainian warplane was shot down along the border on July 16, 2014, by an air-to-air missile presumably fired by a Russian plane.

But – after rushing out a white paper five days after the tragedy pointing the finger at Moscow – the U.S. government has refused to provide any evidence or intelligence that might help pinpoint who fired the missile that brought down MH-17.

Despite this remarkable failure by the U.S. government to cooperate with the investigation, the mainstream U.S. media has found nothing suspicious about this dog not barking and continues to cite the MH-17 case as another reason to despise Putin.

How upside-down this “Everything Is Putin’s Fault” can be was displayed in a New York Times “news analysis” by Steven Erlanger and Peter Baker on Thursday when all the “fundamental disagreements” between Obama and Putin were blamed on Putin.

“Dividing them are the Russian annexation of Crimea and its meddling in eastern Ukraine, Moscow’s efforts to demonize Washington and undermine confidence in NATO’s commitment to collective defense, and the Kremlin’s support of President Bashar al-Assad of Syria,” Erlanger and Baker wrote.

Helping ISIS

This tangle of false narratives is now tripping up the prospects of a U.S.-French-Russian-Iranian alliance to take on the Islamic State, Al Qaeda and other Sunni jihadist forces seeking to overthrow Syria’s secular government.

The neocon Washington Post, in particular, has been venomous about this potential collaboration which – while possibly the best chance to finally resolve the horrific Syrian conflict – would torpedo the neocons’ long-held vision of imposed “regime change” in Syria.

In editorials, the Post’s neocon editors also have displayed a stunning lack of sympathy for the 224 Russian tourists and crew killed in what appears to have been a terrorist bombing of a chartered plane over the Sinai in Egypt.

On Nov. 7, instead of expressing solidarity, the Post’s editors ridiculed Putin and Egyptian President Abdel Fattah el-Sisi for not rushing to a judgment that it was an act of terrorism, instead insisting on first analyzing the evidence. The Post also mocked the two leaders for failing to vanquish the terrorists.

Or as the Post’s editors put it: “While Mr. Putin suspended Russian flights on [Nov. 6], his spokesman was still insisting there was no reason to conclude that there had been an act of terrorism. … While Western governments worried about protecting their citizens, the Sissi and Putin regimes were focused on defending themselves. …

“Both rulers have sold themselves as warriors courageously taking on the Islamic State and its affiliates; both are using that fight as a pretext to accomplish other ends, such as repressing peaceful domestic opponents and distracting attention from declining living standards. On the actual battlefield, both are failing.”

Given the outpouring of sympathy that the United States received after the 9/11 attacks and the condolences that flooded France over the past week, it is hard to imagine a more graceless reaction to a major terrorist attack against innocent Russians.

As for the Russian hesitancy to jump to conclusions earlier this month, that may have been partially wishful thinking but it surely is not an evil trait to await solid evidence before reaching a verdict. Even the Post’s editors admitted that U.S. officials noted that as of Nov. 7 there was “no conclusive evidence that the plane was bombed.”

But the Post couldn’t wait to link the terrorist attack to “Mr. Putin’s Syrian adventure” and hoped that it would inflict on Putin “a potentially grievous political wound.” The Post’s editors also piled on with the gratuitous claim that Russian officials “still deny the overwhelming evidence that a Russian anti-aircraft missile downed a Malaysian airliner over Ukraine last year.” (There it is again, the attempt to dupe Post readers with a reference to “a Russian anti-aircraft missile.”)

The Post seemed to take particular joy in the role of U.S. weapons killing Syrian and Iranian soldiers. On Thursday, the Post wrote, “Syrian and Iranian troops have lost scores of Russian-supplied tanks and armored vehicles to the rebels’ U.S.-made TOW missiles. Having failed to recapture significant territory, the Russian mission appears doomed to quagmire or even defeat in the absence of a diplomatic bailout.”

Upping the Ante

The neocons’ determination to demonize Putin has upped the ante, turning their Mideast obsession with “regime change” into a scheme for destabilizing Russia and forcing “regime change” in Moscow, setting the stage for a potential nuclear showdown that could end all life on the planet.

To listen to the rhetoric from most Republican candidates and Democratic frontrunner Hillary Clinton, it is not hard to envision how all the tough talk could take on a life of its own and lead to catastrophe. [See, for instance, Philip Giraldi’s review of the “war with Russia” rhetoric free-flowing on the campaign trail and around Official Washington.]

At this point, it may seem fruitless – even naïve – to suggest ways to pierce the various “group thinks” and the bubble that sustains them. But a counter-argument to the fake narratives is possible if some candidate seized on the principle of an informed electorate as vital to democracy.

An argument for empowering citizens with facts is one that transcends traditional partisan and ideological boundaries. Whether on the right, on the left or in the center, Americans don’t want to be treated like cattle being herded by propaganda or “strategic communication” or whatever the latest euphemism is for deception and manipulation.

So, a candidate could do the right thing and the smart thing by demanding the release of as much U.S. intelligence information to cut this Gordian knot of false narratives as possible. For instance, it is way past time to declassify the 28 pages from the congressional 9/11 report addressing alleged Saudi support for the hijackers. There also are surely more recent intelligence estimates on the funding of Al Qaeda’s affiliates and spin-offs, including ISIS.

If this information embarrasses some “allies” – such as Saudi Arabia, Qatar and Turkey – so be it. If this history makes some past or present U.S. president look bad, so be it. American elections are diminished, if not made meaningless, when there is no informed electorate.

A presidential candidate also could press President Obama to disclose what U.S. intelligence knows about other key turning points in the establishment of false narratives, such as what did CIA analysts conclude about the Aug. 21, 2013 sarin attack and what do they know about the July 17, 2014 shoot-down of MH-17.

The pattern of the U.S. government exploiting emotional moments to gain an edge in an “info-war” against some “enemy” and then going silent as more evidence comes in has become a direct threat to American democracy and – in regards to nuclear-armed Russia – possibly the planet.

Legitimate secrets, such as sources and methods, can be protected without becoming an all-purpose cloak to cover up whatever facts don’t fit with the desired propaganda narrative that is then used to whip the public into some mindless war frenzy.

However, at this point in the presidential campaign, no candidate is making transparency an issue. Yet, after the deceptions of the Iraq War – and with the prospects of another war based on misleading or selective information in Syria and potentially a nuclear showdown with Russia – it seems to me that the American people would respond positively to someone treating them with the respect deserving of citizens in a democratic Republic.

Investigative reporter Robert Parry broke many of the Iran-Contra stories for The Associated Press and Newsweek in the 1980s. You can buy his latest book, America’s Stolen Narrative, either in print here or as an e-book (from Amazon and barnesandnoble.com). You also can order Robert Parry’s trilogy on the Bush Family and its connections to various right-wing operatives for only $34. The trilogy includes America’s Stolen Narrative. For details on this offer, click here.

vendredi, 06 novembre 2015

Medienkrieg: Washington stockt Etat für Anti-Rußland-Propaganda auf

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Medienkrieg: Washington stockt Etat für Anti-Rußland-Propaganda auf

Ex: http://www.zuerst.de

Washington. In Syrien geben die USA zwar vor, gemeinsam mit Rußland die Terrormiiz “Islamischer Staat” (IS) bekämpfen zu wollen. Gleichzeitig unterläßt Washington aber nichts, um Rußland zu provozieren und unter Druck zu setzen, wie der anhaltende Konfrontationskurs der NATO in Europa zeigt.

Dazu paßt, daß Washington auch an der Medienfront aufrüstet. Jetzt hat der stellvertretende US-Beauftragte für Europa und Eurasien, Benjamin Ziff, in einer Sitzung des Senatsausschusses für auswärtige Angelegenheiten erklärt, daß die USA die Ausgaben für Informations- und Propagandaaktivitäten gegen Rußland auf 83 Millionen Dollar aufstocken werden. Natürlich geht es Ziff zufolge offiziell dabei nicht um “Propaganda”, sondern vielmehr um Gegenpropaganda.

Im neuen Finanzjahr 2016, das am 1. Oktober begonnen hat, werden die Ausgaben für “die Unterstützung der Zivilgesellschaft und der unabhängigen Medien in Eurasien und Süd-Ost-Europa” laut Ziff um 26 Prozent erhöht. Der neue Etat liegt dann bei stattlichen 83 Millionen US-Dollar. 2015 hatte Washington dafür noch 66 Millionen ausgegeben. Der Presse-Anteil lag dabei bei 16 Millionen Dollar, etwa vier Millionen Dollar waren für den Etat “Öffentliche Diplomatie” veranschlagt.

Ziff fügte bei seinem Bericht im Senatsausschuß ergänzend hinzu, daß mit den veranschlagten Geldern nicht nur im russischsprachigen “Informationsraum” gearbeitet wird, sondern zum Beispiel auch auf dem Westbalkan.

Erst kürzlich hatte die Bundesregierung in der Antwort auf eine Parlamentarische Anfrage der Bundestags-LINKEN Einzelheiten zur westlichen Medien- und Propaganda-Infrastruktur im osteuropäischen Aufmarschraum gegen Rußland bekanntgegeben. Demnach sei seit Anfang April eine “EU East Stratcom Task Force” aufgebaut worden, die aus Überlegungen “für ein spezielles Team für strategische Kommunikation in Richtung der Länder der Östlichen Partnerschaft und Rußland” hervorgegangen sei. Seit dem 1. September habe die Medien-“Task Force” ihre “volle Personalstärke erreicht und offiziell ihre Aufgaben übernommen”. Ihre Aufgabe sei es unter anderem, hatte die Bundesregierung in ihrer Antwort weiter erläutert, die “russischsprachigen Medien [zu] beobachten und zu analysieren, um ein besseres Bild von der Wahrnehmung der EU in der Östlichen Partnerschaft zu bekommen”.

Wie für den US-Diplomaten Benjamin Ziff steht auch bei diesem Projekt für die westliche Seite völlig außer Frage, daß die “Propaganda” aus Moskau kommt, während im Westen unabhängige, objektive Medien den Ton angeben. Die Informationen offizieller russischer Medien werden generell als “Desinformationsaktivitäten” und “Fehlinformationen” gewertet. (mü).

 

jeudi, 05 novembre 2015

Presseschau November 2015

dimanche, 25 octobre 2015

Le monde orwellien de l’information, c’est maintenant

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Le monde orwellien de l’information, c’est maintenant

par Yovan Menkevick

Ex: https://reflets.info

Le journalisme est une pratique professionnelle très large. Il n’y a pas un type de journaliste, une sorte de modèle qui donnerait le « La » à tous les autres. Certains relayent les informations de [la centrale française de l’information] l’AFP, et les « habillent », d’autres mettent bout-à-bout des actualités récupérées par des confrères. Il y a des journalistes assis, d’autres debout, en mouvement, des journalistes qui analysent, qui n’analysent pas, qui creusent ou non, enquêtent, fouillent, vont sur le terrain, ou au contraire, relayent principalement le message de groupes d’intérêts.

Toutes ces formes de journalisme créent ce que l’on nomme « l’information ». Et dans un monde complexe, hétérogène, aux politiques d’influence d’une puissance historique incomparable, recouvert de technologies [de l’information] en perpétuelles améliorations, le journalisme continue, malgré tout, à pratiquer son activité de manière [majoritairement] uniforme. Majoritairement, mais pas intégralement, puisque des hisoires commencent à être racontées avec l’aide de nouveaux acteurs — qui peuvent être nommés de façon large — les hackers.

Poitras et Greenwald, avec les révélations d’Edward Snowden en sont un exemple frappant. Reflets, avec les affaires Amesys, Qosmos, en est un autre. Ces nouvelles manières d’aborder les réalités  — beaucoup par et — grâce à Internet, offrent une autre vision du monde qui nous entoure. Elles critiquent la réalité établie, celle qui est servie par « l’information ». Personne ne pouvait imaginer il y a un peu plus de 2 ans, que la planète entière était sous écoute américaine (et d’autres grandes nations), même si cette possibilité était pointée par Reflets, depuis 2011, inlassablement, avec entre autres les ventes d’armes numériques de la France à la Lybie, la Syrie — et d’autres nations très peu démocratiques.

La réalité commune, véhiculée par l’information des journalistes, n’est donc pas fixe. Mais elle a la peau dure. Le rapprochement avec le monde d’Orwell commence à émerger, et étrangement — alors que chacun pouvait le penser au départ — ce n’est pas grâce à une surveillance permanente des individus par un œil étatique invisible (Big Brother) et omniprésent. Le monde d’Orwell est en place, mais c’est avant tout celui de la fabrication et de la refabrication de la réalité qui le définit. Par le biais de l’information.

La guerre c’est la paix (créer le chaos c’est la sécurité)

go5798749_e9c5d296d2_z.jpgLes attentats de janvier 2015 ne sont pas survenus au gré de circonstances équivoques, par la simple volonté d’illuminés vengeurs qui ne supportaient pas des caricatures vieilles de 10 ans, d’un journal satirique en cours d’effondrement économique pour cause de manque de lecteurs. Cette histoire de liberté d’expression bafouée ne fut qu’un paravent pour éviter de parler de politiques françaises lourdes de conséquences.

La première de ces politiques est la participation militaire de la France à des bombardements en Irak depuis l’automne précédent. La seconde est la politique de rapprochement avec Israël, marquée par un discours du chef de l’Etat français soutenant – durant l’été 2014 — les bombardements aveugles d’un Nethanyaou plus martial que jamais, et causant par des bombardements aveugles la mort de plus de 2000 Palestiniens de la bande de Gaza, dont un nombre impressionnant d’enfants.

« La guerre c’est la paix » était le slogan d’un ministère de la société de Big Broter imaginée par Georges Orwell dans 1984. Le « chaos c’est la sécurité » pourrait dire Hollande, qui prétend protéger la France en envoyant son armée pilonner des territoires partout où des fondamentalistes appellent leurs « frères », en Occident, à causer le maximum de morts dans les populations des pays engagés militairement contre eux.

La cause et l’effet sont évidentes, elles ne sont pourtant pas fortement discutées : la réalité ne semble pas vouloir plonger dans les racines des événements. Au contraire, elle semble devoir être l’événement, et lui seul. Une forme d’amnésie permanente de « l’information au présent simple », avec laquelle l’histoire est évacuée.

L’ignorance c’est la force (et la distraction assurée)

« Notre ennemi, c’est la finance, mais ce sont aussi les djihadistes, bien que nos alliés soient des bourreaux qui ont financé ces mêmes djihadistes et participent au grand désordre financier mondial. Quand nous soutenons la dictature militaire égyptienne en leur vendant de l’armement, nous soutenons la démocratie et les révolutions arabes, parce que nous sommes le pays des Droits de l’homme qui aide les dictatures à torturer ses opposants politiques grâce à nos technologies duales de surveillance numérique. Nous soutenons la transition écologique grâce à l’énergie nucléaire — qui exploite nos ex-colonies riches en uranium, aux populations affamées — énergie que nous allons pourtant réduire, tout en déclarant la guerre aux centrales à charbon, car la planète se réchauffe dramatiquement par notre faute, par la croissance économique, que nous souhaitons pourtant la plus forte possible. »

Discours imaginaire de François Hollande.

La réalité commune, celle du monde qui nous entoure est forgée — au XXIème siècle — non pas par une observation personnelle d’un environnement local, ou par la lecture approfondie de documents fabriqués par des personnes observatrices et analystes d’événements locaux, dans la durée, mais par un flot ininterrompu d’informations. Cette information est rapide, fabriquée par des acteurs plus ou moins indépendants, plus ou moins présents lors des événements. Sa principale vocation est d’appeler à réagir, émotionnellement le plus souvent.

Présenter des événements inquiétants, violents, perturbants, gênants, qui appellent les spectateurs à la fascination et au dégoût, tel est le principe de l’information actuelle. Le but étant de faire commerce de cette information, il est crucial qu’elle « fasse événement », soit forte, et surtout, qu’elle soit une nouveauté. D’où le remplacement nécessaire d’une information forte par une autre, quand la première commence à se dégonfler, à perdre de son intensité. Cette faculté de l’information à ne jamais revenir sur les origines des événements, de ne jamais traiter les causes et les effets (faculté qui existait auparavant mais pas dans des proportions aussi importantes, cf l’info en continu) de ce qu’elle montre, mène à des manipulations par omissions, certainement inconscientes de la part des journalistes, mais qui posent de véritables problèmes. Démocratiques.

Comment les citoyens peuvent-ils débattre, échanger, chercher à connaître la réalité de la façon la plus honnête qui soit, demander à leurs représentants d’améliorer, faire progresser leur société (ou d’autres plus lointaines), s’ils sont en permanence floués, assommés par des réalités/vérités qui remplacent et annulent les anciennes ?

L’information, c’est l’affirmation

Une quinzaine d’articles publiés sur Reflets (du même auteur que cet article) — plus ou moins satiriques — à propos du changement climatique, ont tenté de réfléchir et faire réfléchir sur cette capacité à revisiter l’histoire que la société de l’information actuelle pratique intensivement. Le but de ces articles, malgré les apparences, n’était pas moins d’invalider purement et simplement les thèses sur le réchauffement anthropique — démonstration impossible s’il en est à l’échelle d’un journaliste — que de pointer le traitement quasi hallucinatoire de ce sujet.

L’intérêt principal de l’information sur le changement climatique est sa capacité à refaire sa propre histoire, à oublier ses erreurs, approximations, ses prédictions fausses, et recréer de façon continue une cohérence illusoire dans sa vocation unique. Cette « vocation », l’objectif de l’information sur le climat, n’est pas de parler du climat en tant que tel, mais des catastrophes que celui-ci, en se modifiant à cause de l’activité humaine, va provoquer. De façon « certaine ». D’où les annonces permanentes de prévisions d’augmentation de la température du globe, à 10 ans, 15 ans, 30, 50 ou 100 ans.

Si l’information d’il y a 15 ans, pour la période actuelle, s’avère fausse, à propos de la hausse générale de température prévue, cette information n’est pas ou peu franchement traitée, et quand c’est le cas, elle est balayée d’un revers de main par un expert officiel du « consensus », qui quand il admet que la hausse n’est pas franchement là (le hiatus), laisse entendre que, certes, la chaleur n’est pas autant là que prévu, mais qu’elle existe quand même (théorie de la chaleur captive des océans). De la même manière, les années plus chaudes sont relayées de façon massive, mais lorsque des années plus froides surviennent, cette information n’est pas relayée, ou cataloguée dans le registre « météo ». Une année très chaude est une information climatique, une année froide est de la météo, et écartée. Ou bien encore, elle trouve une explication par le « forçage naturel » du climat.

Le principe de l’histoire [de l’information] revisitée en permanence — pour le traitement du changement climatique — est central. Le terme de réchauffement a d’ailleurs été modifié en « changement », en quelques années (alors que le phénomène de réchauffement est le cœur du sujet, les conférences le stipulent toutes, comme les différents rapports du GIEC). La courbe qui a affolé la communauté scientifique (courbe de Mann en crosse de hockey) dans les années 2000, bien que déclarée fausse, tronquée, et admise comme telle par la communauté scientifique (puis corrigée) — n’a rien changé à l’information sur l’évolution du climat [et des prévisions de changements de température au cours du temps]

Tout comme les 9 mensonges d’Al Gore dans son film « Une vérité qui dérange » (et reconnus comme tels par un tribunal anglais) ne l’ont pas empêché d’obtenir un Nobel de la paix. Les mêmes types d’information contenues dans le le film d’Al Gore, circulent toujours, sont relayées.

go044f.jpgCette information revisitée, ré-évaluée en permanence — quasi amnésique — est logique puisque le but n’est pas d’informer sur le réchauffement climatique, mais de démontrer — à tout prix — la réalité d’un réchauffement anthropique. Ceux qui se penchent sur les ré-écritures de cette histoire, sur les prévisions ratées, sur les jeux de données choisis de façon univoque [avec l’écartement des études ou jeux de données ne collant pas bien avec la démonstration anthropique], ou simplement qui pointent des incohérences ou émettent des doutes sur la connaissance parfaite du climat par la science actuelle — sont donc taxés de climato-sceptiques.

Ce qui ne signifie rien en soi, puisque personne « ne doute de la réalité du climat ». Mais le terme a cette capacité à créer deux camps : ceux du consensus scientifique sur le changement climatique anthropique (le consensus scientifique n’existe QUE pour le changement climatique, et nulle part ailleurs en sciences) et les climato-sceptiques. Le premier camp est celui de ceux qui veulent sauver l’humanité de ses propres errements, et l’autre, ceux de ceux qui osent douter, questionner l’information sur le changement climatique. Le procès de Galilée n’est pas loin. Sachant que de nombreux « climato-sceptiques » sont avant tout des chercheurs qui tentent [encore] de comprendre quelque chose qui ne leur semble pas « fini » en l’état de la science. Les modèles, les informations manquantes, les méthodes, la manière de « prendre la température de la planète » etc…

La plupart ne contestent pas la hausse de 0,8°c en 150 ans. Ni le ralentissement de cette progression depuis 17 ans. Ils ne cherchent pas non plus forcément à démontrer qu’il n’y a aucune influence de l’homme dans cette élévation, mais contestent les rapports du GIEC et son discours univoque, tout comme l’information générale actuelle sur le réchauffement climatique anthropique. Mais cette (petite) information qui met en cause la validité intégrale des rapports du GIEC et de son relais journalistique, qui doute de l’influence unique des gaz à effets de serre dans le réchauffement, n’a simplement plus droit de cité, elle est désormais condamnée, suspecte, considérée comme propagandiste. Le plus étonnant (et ironique) est de voir les pires propagandistes de la planète, à la tête des plus grandes nations, des plus grandes entreprises, des plus grands médias, pointer du doigt une fraction d’individus comme étant ceux pratiquant la propagande.

La liberté c’est l’esclavage

L’intégrisme est devenu un fonctionnement partagé par le plus grand nombre. Intégrisme religieux, politique, intellectuel, informatif. La capacité des individus de la société de l’information à douter, questionner [l’information] se raréfie et mène à une radicalisation des esprits. Le flot continu d’actualités anxiogènes, décousues mais martelées en permanence semble forcer les spectateurs du monde à tenir une position radicale face à celui-ci.

Le doute et le questionnement n’ont donc plus véritablement de valeur : ils mèneraient à une forme d’inconsistance, de mollesse dangereuse, d’un manque de positionnement affirmé. La servitude à l’information est devenue la règle, que cette information soit médiatique ou par échanges de points de vue, d’opinions sur les réseaux [informatiques].

L’éducation est censée avoir progressé et pourtant le nombre d’adultes ne connaissant l’histoire de leur propre pays, ou du monde, que par fragments totalement superficiels est devenu la norme. Jamais la liberté de déplacement, d’apprentissage, de s’informer n’a été aussi grande qu’aujourd’hui pour les populations occidentales, et jamais le servage (aux technologies, à la distraction, à la consommation industrielle) de ces mêmes populations n’a été aussi important. L’homme et la femme actuels des pays industrialisés sont pourtant convaincus de leur libre arbitre, de leur capacité à s’émanciper par l’accès aux technologies de l’information, à s’affirmer par celles-ci, alors qu’en réalité, il n’ont jamais été autant asservis. Leur autonomie est réduite à très peu de choses, leur indépendance, quasi nulle. Paris, si elle n’est plus ravitaillée de l’extérieur, possède une autonomie alimentaire de 5 jours. Elle était de 60 jours en 1960 avec la ceinture verte, qui a disparu. Les réseaux de téléphonie mobile s’arrêtent ? C’est la panique pour une grande majorité des individus actuels qui dépendent à tous les niveaux de leurs smartphones.

Un télécran pour tous ?

Le principe d’une surveillance constante de la population par un dictateur via des écrans nommés « télécrans » et placés dans les logements, les entreprises, les lieux publics, était inquiétant dans le roman « 1984 ». Mais s’il était difficile d’imaginer une population acceptant de se soumettre à ce diktat de l’image, imposé par un pouvoir un place, la réalité de 2015 a trouvé bien plus fin et acceptable : le télécran auto-géré, auto-imposé et valorisé.

La dictature la plus insidieuse et la plus durable est celle des esprits, et elle passe par l’enfermement volontaire d’une majorité des individus dans un écosystème informatif propagandiste et délassant, le tout sous surveillance d’une administration invisible mais en capacité légale et affichée de fouiller la vie privée de tout un chacun. Sachant que les citoyens en redemandent, consomment chaque jour un peu plus de leur télécran, les pouvoirs en place ne peuvent qu’être incités à utiliser cet outil de contrôle pour affirmer et maintenir leur position. Orwell était bien en dessous des possibilités totalitaires qu’une société technologiquement avancé peut mettre en place. Bien en dessous…

Le monde orwellien est celui de 2015. Il est le monde orwellien de l’information .

mercredi, 21 octobre 2015

Alès - Nimes, samedi 31 octobre : réunion avec Philippe Milliau

Alès - Nimes, samedi 31 octobre : réunion avec Philippe Milliau

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jeudi, 15 octobre 2015

Uli Windisch: conférence sur les sites de la Réinformation et la pollution médiatique

Uli Windisch: conférence sur les sites de la Réinformation et la pollution médiatique (vidéo)

Uli Windisch
Rédacteur responsable
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Uli Windisch était l’invité d’une section « Ecologie » du PLR, Parti politique libéral radical du Valais romand, à Martigny, le samedi 10 octobre 2015. Il était invité à répondre au projet de cette section qui souhaite « prendre très prochainement des mesures légales et médiatiques pour se défendre contre la virulence des attaques des faux médias » ! U. Windisch s’est élevé de manière ferme et virulente contre cette tentative de museler les sites de la Réinformation et a invité cette section à s’unir plutôt à ces derniers contre la bien-pensance médiatique et certaines pollutions médiatiques présentes dans les médias traditionnels. Il a invité aussi à participer à la lutte contre le paysage médiatique suisse du service dit public qui est monopolistique à un point que l’on ne trouve dans aucun pays démocratique.
L’urgence consiste à créer un paysage médiatique suisse réellement pluraliste et donc à soutenir plutôt qu’à condamner les sites de la Réinformation qui, eux cherchent concrètement et quotidiennement à contribuer à ce pluralisme, sans aide étatique aucune. Légiférer reviendrait à museler, pour ne pas dire à interdire ces sites, et donc à réduire encore davantage le pluralisme médiatique suisse. Il s’agit d’un problème politique capital car une véritable guerre est en cours contre les sites de la Réinformation soutenue largement par tous les médias traditionnels qui ne supportent pas d’être critiqués et d’être subitement face à une concurrence de qualité et libérée du politiquement correct. La tendance est à assimiler tous les réseaux sociaux, les sites d’information et les commentaires des lecteurs à une image négative, voire carrément dangereuse! La conférence a aussi consisté à oeuvrer pour un changement de cette image en montrant sur la base d’une longue expérience la nécessité vitale de cette Réinformation, même s’il existe de la pollution médiatique partout et pas seulement sur le WEB. Le citoyen n’est pas un imbécile culturel et sait parfaitement trier le bon grain de livraie.Il est même scandaleux de vouloir décider à sa place ce qui est bon ou mauvais. C’est le prendre pour un idiot, ce qui ne devrait pas être le cas pour un grand parti politique national.

Précisions:

07:52 "Les citoyens ne sont pas des idiots."
13:15 "Il y a eu sur 23'000 articles, 2, 3 imprécisions."
13:24 "Ce que nous disons est toujours vérifié."
14:07 "Il y a un manque clair et net de pluralité dans les médias suisses romands."
21:40 "La télévision romande a truqué des reportages sur la Syrie pour diaboliser Bachar El-Assad."
22:22 "C'est la Russie qui défend nos valeurs essentielles."

vendredi, 09 octobre 2015

Les médias occidentaux meurent, voici pourquoi

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Les médias occidentaux meurent, voici pourquoi

Par Tony Cartalucci

Source Information Clearing HouseNEO

Seymour Hersh a pris beaucoup de risques au cours de ses décennies de journalisme. C’est un vrai journaliste, qui a été attaqué, calomnié et boudé par tous les camps simplement parce qu’il semble résister à prendre parti. 

Quand il a enquêté sur les atrocités états-uniennes au Vietnam, il a d’abord été attaqué et dénoncé comme un traître, ou pire. A ce moment-là, la vérité et Hersh étaient justifiés et l’importance de ce qu’il réalisait en tant que journaliste, informer le public tout en servant à contrôler et à maintenir un équilibre contre les intérêts spéciaux du pouvoir en place, a été reconnue par un prix Pulitzer.

En 2007, quand il a décrit les projets de l’administration d’alors, celle de Bush, visant à utiliser les Frères musulmans et des groupes militants liés à al-Qaïda pour renverser le gouvernement syrien – dont le résultat se joue aujourd’hui – le New Yorker a volontiers accepté son travail comme un message dont il pensait qu’il aurait un écho auprès du public progressiste.

Mais ensuite, en 2013, lorsque Hersh a fourni une information contredisant le récit occidental officiel à propos d’une attaque chimique dans la banlieue de Damas, le New Yorker a décidé de ne pas la publier. Au lieu de cela, son article, Whose Sarin? [Le sarin de qui ?] a été publié par la London Review of Books.

L’histoire de Hersh fournissant cette information au public et comment les médias occidentaux ont tenté d’abord de la détourner puis de l’enterrer, avant de tenter de discréditer à la fois l’article et Hersh lui-même, est une expérience en laboratoire sur les médias occidentaux en train de mourir.

Le dernier clou du cercueil

L’article de Hersh abordait en détail les méthodes avec lesquelles les dirigeants occidentaux manipulaient intentionnellement ou même fabriquaient carrément des renseignements pour justifier une intervention armée en Syrie – étrangement semblable aux mensonges racontés pour justifier l’invasion et l’occupation de l’Irak et l’escalade de la guerre au Vietnam après l’incident du golfe du Tonkin.

L’article n’a pas fait que démolir le récit officiel, il a aussi contribué à entraver le peu d’élan restant en faveur d’une agression militaire occidentale contre la Syrie, basée sur les mensonges propagés par les États-Unis et leurs alliés à propos de l’attaque chimique.

Dans l’article de Hersh qui a suivi, The Red Line and the Rat Line [La ligne rouge et la ligne occulte], également publié par la London Review of Books, il a révélé des informations dénonçant non seulement d’autres mensonges des États-Unis et de leurs alliés, mais il a suggéré que la Turquie, membre de l’Otan, et le proche allié des États-Unis, l’Arabie saoudite, pourraient avoir joué un rôle en approvisionnant les responsables de l’attaque aux armes chimiques.

Si les articles de Hersh atteignaient une plus large audience et répandaient l’idée d’un Occident capable de concevoir, de réaliser puis de tenter d’exploiter un crime contre l’humanité pour justifier une guerre élargie, injuste, alors la politique étrangère occidentale serait irrévocablement mise à mal et commencerait peut-être à se défaire.

Faire confiance à d’autres sources

Les méthodes pour diffuser des médias occidentaux de plus en plus discrédités et suscitant la méfiance sont devenues très créatives. Avec l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux, des tentatives de produire des contenus viraux et des sources apparemment externes pour faire revenir le public qui se détourne en masse des médias dominants ont effectivement fait l’objet d’un document politique complet rédigé par l’ancien administrateur du Service de l’information et des réglementations de la Maison Blanche, Cass Sunstein. Le document a été présenté dans un article du magazine Salon intitulé Obama confidant’s spine-chilling proposal [La proposition terrifiante de l’homme de confiance d’Obama], qui précisait (les passages en gras ont été soulignés par moi) :

Sunstein recommande que l’infiltration furtive du gouvernement soit assurée par l’envoi d’agents spécialisés en la matière dans les forums de discussion, les réseaux sociaux en ligne ou même dans des groupes réels. Il propose aussi que le gouvernement effectue des versements secrets à ce qu’on appelle des voix indépendantes crédibles pour renforcer les messages du gouvernement (partant du principe que ceux qui ne croient pas les sources gouvernementales seront plus enclins à écouter ceux qui apparaissent comme des indépendants tout en agissant secrètement pour le compte du gouvernement).

Ce seraient eux – qui sont principalement des menteurs financés par le gouvernement – vers lesquels l’Occident se tournerait dans une tentative d’enterrer Hersh et les vestiges du véritable journalisme occidental avec lui.

Les voix indépendantes crédibles

L’employé du gouvernement au chômage, domicilié au Royaume-Uni, Eliot Higgins a ouvert et tenu un blog populaire sur internet rassemblant des photos et des vidéos du conflit syrien. Des journalistes et des analystes de tous les horizons utilisaient cette ressource comme une sorte d’encyclopédie pour temps de guerre. Alors que Higgins ne possédait aucune qualification ou antécédent spécifiques en matière de guerre, de géopolitique ou d’armement, il disposait de beaucoup de temps. Dans ce temps, il était en mesure de rechercher et de répertorier soigneusement les médias sur son blog.

Il n’a cependant pas fallu beaucoup de temps avant que les médias occidentaux s’approchent de lui pour lui attribuer le rôle de voix indépendante crédible. Qu’Eliot Higgins ait reçu des versements secrets à cette époque ou non, il est évident aujourd’hui qu’il a été à la fois approché et recherché par ceux qui sont prêts à le payer pour ses services et qu’à partir de là, son travail a été résolument biaisé et malhonnête.

Higgins était alimenté par son propre expert en armement, Dan Kaszeta, propriétaire ou associé de nombreuses sociétés de consulting douteuses. Depuis le début, Higgins et Kaszeta ont tous deux soutenu le narratif occidental selon lequel le gouvernement syrien était responsable de l’usage de munitions remplies d’agents neurotoxiques, exactement sous le nez des inspecteurs de l’ONU à Damas.

En utilisant ce qu’ils appellent tous deux des renseignements provenant de sources librement accessibles – visionner des vidéos sur YouTube et regarder Google Earth – ils ont affirmé que le type d’obus et d’agent neurotoxique utilisé ne pouvait avoir été déployé que par le gouvernement syrien.

seymour-hersh-slams-media.jpgHersh a contesté cette affirmation dans deux de ses articles et dans de nouvelles interviews, soulignant que les missiles étaient sommaires et auraient tout aussi bien pu être de fabrication artisanale, tandis que la production d’agents neurotoxiques – certainement l’œuvre d’un agent étatique – aurait pu avoir été réalisée soit en Turquie soit en Arabie saoudite ou avec l’aide de l’un ou l’autre de ces pays, puis qu’ils auraient été utilisés par des militants en Syrie.

À ce jour, la conclusion officielle de l’ONU est qu’il y a une «preuve claire et convaincante» que des missiles contenant des agents neurotoxiques ont été lancés dans la banlieue de Damas – ne portant aucune accusation ni indication sur la provenance des missiles ou des agents neurotoxiques.

Higgins et Kaszeta, mis en vedettes dans le London Guardian et Foreign Policy Magazine, ont attaqué directement les affirmations de Hersh en citant des vidéos de YouTube et des rapports de l’ONU comme preuve que le gouvernement syrien possédait le type de missiles utilisé dans l’attaque et le type d’agent neurotoxique contenu dans les fusées – omettant une question très importante : et si l’attaque avait été conçue pour sembler être l’œuvre du gouvernement syrien?

En réalité, tout ce que Higgins et Kaszeta ont prouvé était que celui qui a commis l’attentat – conçu uniquement pour fournir aux États-Unis et à leurs alliés une justification pour une intervention armée directe – a consacré beaucoup de temps et d’efforts pour faire apparaître l’attentat comme si c’était le gouvernement syrien qui l’avait perpétré. Ils fondent toute leur argumentation sur l’affirmation que l’Occident ne fabriquerait pas – pour une raison quelconque – une attaque dans le but de justifier une guerre qu’ils cherchaient à mener mais pour laquelle ils manquaient de toute justification.

Parallèlement, la réfutation de Higgins et Kaszeta était un réquisitoire cinglant non seulement contre Hersh mais contre le journalisme traditionnel en général. Brian Whitaker, du London Guardian, a écrit un article intitulé Investigating chemical weapons in Syria – Seymour Hersh and Brown Moses go head to head [Enquête sur les armes chimiques en Syrie – Seymour Hersh et Brown Moses face à face], affirmant (j’ai souligné les passages en gras) :

Tout en cherchant à relancer le débat à suspense sur les armes chimiques, l’article de Hersh a révélé involontairement beaucoup de choses sur le journalisme d’investigation, actuellement en mutation. Hersh est de la vieille école. Il opère dans un monde de contacts restreints – souvent des sources anonymes bien placées fuitant des bribes d’information autour desquelles il construit un article qui conteste les idées reçues.

Le style de journalisme de Hersh a certainement sa place, mais à l’âge d’internet il se réduit – comme le montre constamment le travail basé sur le web de Higgins et d’autres.

C’est un thème que Higgins lui-même a ensuite développé à nouveau dans l’espace qui lui était offert par le magazine Foreign Policy – que le journalisme traditionnel fondé sur de véritables sources est out, et que l’armée des voix indépendantes crédibles stipendiées est in.

Justification

Un accord conclu par les Russes qui a entraîné le retrait du pays de la totalité des stocks d’armes chimiques de la Syrie sous le contrôle des Nations unies signifie qu’il n’y a plus ni armes chimiques à utiliser par le gouvernement syrien (ou à en être accusé), ni armes chimiques abandonnées à voler et à utiliser par les terroristes qui combattent le gouvernement syrien.

Pourtant maintenant, le long de la frontière turque – le pays dont Hersh a suggéré qu’il était derrière l’attaque au gaz de 2013 –, on dit que des terroristes de ce que l’on appelle État islamique (ISIS) emploient des armes chimiques.

Les premiers rapports signalent l’usage de gaz moutarde – un agent qui provoque des cloques sur la peau. Comme les agents neurotoxiques, la production et l’usage de ces armes nécessitent des ressources étatiques.

Les médias occidentaux, dans le but d’expliquer comment ISIS a acquis ces armes, ont commencé à échafauder des théories selon lesquelles les armes de la Syrie qui étaient sorties du pays avaient fini d’une manière ou d’une autre dans les mains d’ISIS. La présence d’armes chimiques dans le nord de la Syrie et en Irak indique, exactement comme Hersh l’a suggéré, que de telles armes sont passées aux terroristes opérant en Syrie à partir de la Turquie ou de l’Arabie saoudite, ou des deux.

Avec ce développement récent, littéralement, les mensonges répandus pendant des années par Higgins et Kaszeta ont été mis en évidence, justifiant le vétéran du journalisme primé Seymour Hersh et les méthodes traditionnelles du métier qu’il a utilisées pour tirer ses conclusions. Cela démasque aussi l’armée de voix indépendantes crédibles de Sunstein comme une nouvelle facette dans la chambre d’écho des mensonges des médias occidentaux discrédités et suscitant aujourd’hui une profonde méfiance.

Dans une tentative pour obtenir l’avis de Higgins et Kaszeta sur l’identité du pourvoyeur d’ISIS en armes chimiques, Kaszeta a répondu : «Des hommes-lézards». Higgins a refusé de commenter. Lorsqu’on lui a demandé s’il voudrait présenter des excuses à Hersh, Kaszeta aurait répondu, sans expliquer: « Hersh me doit des excuses, maintenant, tirez-vous, minable sac à merde.»

On pourrait s’attendre à un degré plus élevé de professionnalisme et de débat civilisé de la part des experts régulièrement convoqués par les médias occidentaux non seulement à propos du conflit en Syrie mais aussi en Ukraine, où Eliot Higgins apporte maintenant sa voix crédible indépendante au désastre du MH17. Cependant, même s’il est employé par les think tanks occidentaux et les agences de consultants, Higgins ne possède plus de voix indépendante et, vue sa tromperie intentionnelle et obstinée à propos de la Syrie, il ne possède plus non plus de voix crédible.

L’expérience ratée de Sunstein

L’usage d’armes chimiques n’a jamais été un moyen efficace de faire la guerre. Au-delà de leurs effets psychologiques, les armes conventionnelles ont prouvé qu’elles étaient des moyens largement supérieurs pour mener et gagner une guerre.

Durant les huit années meurtrières de la guerre entre l’Irak et l’Iran, les armes chimiques étaient utilisées, y compris des agents neurotoxiques. Pourtant, un document produit par le Corps des Marines états-uniennes, intitulé Lessons Learned: The Iran-Iraq War, sous Appendix B : Chemical Weapons, a révélé que moins de 2% à 3% de la totalité des victimes étaient dus aux armes chimiques. Le rapport concluait que même l’usage d’armes chimiques à large échelle offrait peu d’avantages à chaque camp et suggérait que les attaques menées avec de telles armes nécessitaient une météorologie presque parfaite et des conditions géographiques spécifiques pour apporter un bénéfice même limité. A plus petite échelle, l’usage d’armes chimiques serait tactiquement et stratégiquement inutile – à moins bien sûr qu’elles soient utilisées comme moyen de compromettre votre ennemi et de justifier une guerre plus vaste.

De même, abattre un avion civil au dessus de l’Ukraine n’apporte aucun bénéfice aux parties en conflit, à moins évidemment que cela n’intervienne pour compromettre ses ennemis et justifier une guerre plus vaste. Discerner cela est un produit de la pensée critique – celle qui a amené, en tout premier lieu, les gens à s’éloigner des médias occidentaux. La croyance erronée de Sunstein que, d’une manière ou d’une autre, ceux qui s’éloignaient des médias occidentaux étaient aussi faciles à berner que ceux qui les regardent encore est la raison pour laquelle les gens comme Higgins se sont retrouvés chassés des médias indépendants et avec lui, plus profondément, les gens du système qui l’ont choisi et utilisé.

Quant à Hersh, il prouve que se consacrer à la vérité lorsque c’est impopulaire est un petit prix à payer pour conserver sa dignité. Le ridicule et les accusations de ceux qui sont dénués de dignité disparaissent, mais la vérité est éternelle. Lorsque la vérité que Hersh a dévoilée sous les mensonges a finalement éclaté aux yeux de tous, la révélation a montré ce que valent les gens comme Higgins et Kaszeta.

Une fois les masques de leur légitimité et de leur professionnalisme arrachés, ils ont été réduits à des versions vulgaires, miniatures, du système en décomposition qui les a créés. Sans réaliser que leur intronisation comme consultants réside dans le déclin de ceux qui les ont embauchés, non en raison de leur talent, mais à cause de leur disposition à faire ce que refusent les gens dignes, et ils continueront probablement leur sale boulot. Mais de même que les maisons de presse avaient, à l’origine, désespérément besoin de leurs voix indépendantes crédibles, il y aura encore moins de gens pour les écouter et les lire.

Tony Cartalucci vit à Bangkok, il est chercheur en sciences politiques et rédacteur, en particulier pour le magazine New Eastern Outlook.

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

jeudi, 08 octobre 2015

Médias: de la colère aux bâillements

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Médias: de la colère aux bâillements

Jan Marejko
Philosophe, écrivain, journaliste

Lorsque, rarement, je lis un article du Monde ou New York Times, je bâille. Autrefois je piquais une colère, mais j’ai arrêté parce que ça ne sert à rien.

Je piquais une colère parce que la prétention sous-jacente de tous les articles des soi-disant grands médias est de nous faire accéder à la réalité, à ce qui EST.

Personne ne peut nous donner accès à ce qui est, surtout lorsque ceux qu’on prend par la main pour les emmener au pays du réel s’attendent passivement à ce qu’on leur dévoile la réalité. Il n’y a pas de réalité pour un être qui accueille des informations comme une vache regarde passer un train, parce que la réalité ne se dévoile (un peu) qu’à ceux qui la cherchent.

Tout mouvement vers le réel exige un effort personnel, de la culture (surtout historique), de la réflexion. Ce mouvement ne s’achève jamais. Nous ne voyons jamais le réel que partiellement. Un bon journaliste le sait et reste donc humble. Hélas il n’y a pas beaucoup de journalistes humbles. Ils ne me semblent pas conscients qu’ils n’atteindront jamais LE réel.

Le plus étrange est qu’avoir conscience de nos limites lorsqu’on cherche le réel n’est pas difficile. Héraclite disait déjà au 6ème siècle avant J.C. que « tout passe ». La réalité ne cesse de nous filer entre les doigts, comme du sable. Comment, en dépit de cette évidence, la prétention de nous mettre en contact avec le réel a-t-elle pu s’imposer ?

Lorsque je vivais aux États-Unis, je publiais des articles dans le Wall Street Journal. J’étais tout content et je me disais que de retour en Suisse, une ou plusieurs portes allaient s’ouvrir devant moi grâce au crédit ainsi acquis. Ce fut tout juste le contraire. Je passais pour un horrible capitaliste. Ce journal était considéré partial, tandis que les « grands » journaux, eux, étaient objectifs. Ces soi-disant grands  journaux s’estimaient neutres, au-dessus de la mêlée et, à ce titre ne s’engageaient même pas dans un débat pour argumenter sur tel ou tel événement.

Quand j’évoquais le massacre d’officiers polonais à Katyn par les Soviets, massacre dissimulé, nié ou ignoré pendant une cinquantaine d’années , on ne me répondait même pas. Je ne m’étais pas hissé sur les hauteurs de la « grande » presse. Je croupissais dans l’émotionnel, le subjectif, la partialité.

Dans l’esprit du public et des journalistes, il ne s’agissait pas tant de distinguer entre droite et gauche qu’entre des « grands » journaux qui s’élevaient au-dessus de toutes les opinions et une presse d’opinion ne donnant accès qu’à des positions subjectives. Comme il n’y a pas d’informations objectives, la distinction entre « grands » journaux trônant souverainement au-dessus d’opinions partiales ne tient pas.

Pour quiconque s’intéresse à l’histoire du journalisme, cela saute aux yeux. Sur les régimes communistes il n’y a pratiquement pas eu d’informations. Deux journalistes resteront à jamais les symboles d’une presse pretendûment objective et en réalité pourrie par une idéologie, Walter Duranty et Patrice de Beer. Celui-ci parlait, dans Le Monde, de l’enthousiasme de la  population de Pnohm Penh à l’arrivée de Khmers rouges qui allaient exterminer cette population - celui-là, dans le New York Times, parlait d’Ukrainiens ayant seulement un peu faim alors qu’ils mouraient comme des mouches par millions dans une famine organisée par Staline.

En fait, la liste des occultations voulues ou non par une presse dite grande, est quasiment infinie. Je pense aux délires médiatiques sur Mao, aux diffamations lors du procès Kravchenko, à l’énorme écho médiatique donné au massacre d’une centaine d’innocents civils vietnamiens à My Lai, au moment même où la presse gardait un assourdissant silence sur l’exécution de 3000 personnes par les communistes à Hué.

Il n’y a aucune difficulté à montrer qu’un regard neutre et objectif sur le monde n’existe pas. Aucune difficulté non plus à montrer que le réel postulé au-delà des brisants du monde n’existe pas, parce ce n’est précisément qu’un postulat. Nécessaire, mais seulement un postulat.

Pourquoi donc tant de crédit accordé à la grande presse ? Il y a une réponse possible. Nous avons besoin d’un père au sens freudien du terme, c’est-à-dire de quelqu’un qui nous dise comment nous orienter dans la jungle du monde. Plus on s’attend passivement à voir la réalité dévoilée par les « grands » médias, plus on le cherche, ce père.

Les Suisses, pour l’instant, ne font pas exception puisqu’ils tiennent encore à Papa (et Maman) RTS. Mais heureusement pas pour longtemps si l’on examine les résultats du vote du 14 juin. Un jour prochain nous aurons de la diversité dans nos sources d’information et sortirons de cette oscillation perverse entre passivité et génuflexions devant quelque « père » médiatique.

Jan Marejko, 30 septembre 2015

 

mercredi, 07 octobre 2015

Nueva guerra de información contra Rusia. Alerta a la manipulación de la prensa occidental

Por Neil Clark

Ex: http://www.elespiadigital.com

Hablando de inmediatez. Los aviones de Rusia ni siquiera habían despegado a bombardear a los terroristas del ISIS y a sus socios en Siria, y comenzaron a flotar los reclamos del lobby anti Ruso de Occidente – solo para ser repetidos en muchos de los medios occidentales.

Rusia no estaba apuntando realmente al ISIS sino a los “rebeldes moderados” y sus ataques asesinaban cantidad de civiles inocentes (a diferencia de los ataques estadounidenses durante los cuales solo teníamos “daño colateral”). Hemos visto montones de tweets atacando a Rusia e imágenes de niños heridos y gente siendo sacada de edificios publicadas en la red.

Ahora, hay dos explicaciones posibles para la forma instantánea como ha sido lanzado este nuevo capítulo en la “guerra de información” contra Rusia.

La primera es que el lobby anti ruso tiene unas fuentes fantásticas en Siria y sabe exactamente quien ha sido asesinado en los ataques aéreos momentos después de que son lanzadas las bombas, o, en algunos casos posee poderes de clarividencia y sabe quiénes serán las victimas incluso antes de que caigan las bombas. También, que hay gente en el terreno con conexiones Wi-Fi de excelente velocidad en una zona de guerra, quienes son capaces de subir videos de víctimas de los ataques rusos a la red con una rapidez que hace parecer a Usain Bolt un caracol.

La segunda explicación alternativa es que las acusaciones y denuncias que hemos visto ya estaban escritas -archivadas y guardadas- y listas para ser puestas en línea tan pronto como el Parlamento Ruso autorizara el uso de la fuerza militar en Siria, con el fin de desacreditar la operación. Aunque los ataques aéreos, incluso siendo planeados con precisión quirúrgica, puede matar civiles -que es, por supuesto, la razón número uno para oponerse a ellos- Yo sé que explicación me parece la más plausible.

El Grupo de Seguimiento a los Medios, Media Lens nos advertía qué esperar:

Prediction: US-UK media are going to find that Russian planes killed ‘civilians’ while ‘ours’ killed ‘suspected militants’.

— Media Lens (@medialens) September 30, 2015

Traducción:

Predicción: Los medios de EU y Reino Unido encontrarán que los aviones rusos mataron “civiles” mientras que los nuestros mataron “militantes sospechosos”

That’s information warfare: As expected Russia accused of killing civilians in Syria http://t.co/ETCIQaRmNR

— Afshin Rattansi (@afshinrattansi) October 1, 2015

Traducción:

Esto es guerra de información: Como se esperaba, Rusia acusada de asesinar civiles en Siria http://t.co/ETCIQaRmNR

Y como de costumbre los Lensers, ridiculizados y denigrados por los miembros del club de la élite del periodismo -quienes se han equivocado simplemente en todo (¿Armas de destrucción masivas les suena?).

La hipocresía que hemos visto los últimos días -incluso para los estándares del lobby de la guerra sin fin- ha sido realmente impresionante. “Esos rusos malvados lanzando ataques aéreos en un país extranjero. ¡Por qué, es indignante! Sólo a los EU y sus aliados les es permitido hacer eso”. Personas que estaban chillando por más “intervención” contra el ISIS en Siria el martes, estaban todos contra la “intervención” contra ISIS en Siria el miércoles -cuando era Rusia la que estaba realizando la intervención.

La cantidad de neoconservadores quejones que pasó de amar las bombas ayer a odiarlas hoy es bastante.

— Danielle Ryan (@DanielleRyanJ) September 30, 2015

Suddenly the ‘moderate’ rebels who had been so thin on the ground in Syria – are everywhere and Russian strikes are targeting them.

Traducción:

Repentinamente los rebeldes “moderados” que habían sido tan escasos en el terreno en Siria -están por todas partes y los ataques rusos están apuntando a ellos.

El Pentágono suspendió el programa de entrenamiento y equipamiento porque no podíamos encontrar a los moderados. Pero ahora se nos dice que los moderados abundan y están bajo ataque.

— Max Abrahms (@MaxAbrahms) September 30, 2015

Conversely ISIS, which we were told was everywhere in Syria up to Tuesday, is nowhere – or at least not in the areas where the Russians are bombing.

Traducción:

Por el contrario el ISIS, que nos dijeron estaba en todas partes en Siria hasta el Martes, no está en ningún lugar -o al menos no en las zonas donde los rusos están bombardeando.

Aquellos que han guardado silencio ante las muertes de civiles causadas por el asalto saudí en Yemen, o ante las muertes de civiles causadas por el bombardeo estadounidense a Irak y Siria, están, llenos de indignación por las supuestas muertes de civiles causadas por los ataques aéreos rusos -incluso antes de que se confirmen dichas muertes.

.@medialens Watch and see also how they suddenly develop an incredible ability to count & care about civilian casualties of Russian actions!

— Mark Doran (@MarkJDoran) October 1, 2015

Traducción:

.@medialens Observen y vean también como desarrollan repentinamente una increíble habilidad para contar y preocuparse por las víctimas civiles de las acciones rusas.

Luego está la cuestión de porque está interviniendo Putin.

Rusia, se nos dice que está lanzando ataques aéreos en Siria no porque realmente quiera vencer al ISIS, sino porque tiene “intereses egoístas” en la región. Por supuesto, los motivos occidentales para desestabilizar Siria y respaldar a ‘rebeldes’ violentos para matar a soldados sirios y derrocar al gobierno sirio nunca son egoístas, sino sólo benignos y humanitarios. Cuando los EU y sus aliados bombardean Siria, tiene que ser alabado, cuando Rusia lo hace -entonces es señal del intento siniestro del oso por aumentar su influencia en la región. Rusia tiene un aliado en el Medio Oriente -¡por qué, eso es terrible!- ¡Sólo está permitido que los EU tengan aliados en una zona donde hay mucho petróleo!

No debería ser necesario decirlo después de las flagrantes mentiras que nos dijeron acerca de Irak, Libia y Siria hasta ahora, pero tenemos que tomar las negativas reclamaciones occidentales acerca de las acciones rusas en Siria, no con una pizca de sal, sino con una enorme carretilla de ella.

¿No hay presencia del ISIS en Al-Rastan, en la provincia de Homs? Bueno, “activistas”, citados por la BBC, nos dijeron que así era luego de los ataques aéreos rusos. Pero, como Fairness and Accuracy in Reporting (Nota del traductor: Equidad y Exactitud en la Información es una organización de seguimiento a medios, FAIR por sus siglas en inglés) señaló, esta no parecía ser la situación la semana pasada, cuando la AFP, citando el Observatorio Sirio para Los Derechos Humanos nos dijo que siete hombres habían sido asesinados a tiros por el ISIS en Al-Rastan después de haber sido acusados de ser homosexuales.

Lo que demuestra esto -y hay un montón de ejemplos- es que los canales de noticias occidentales están dispuestos a citar a “activistas” sin nombre, sin siquiera la más superficial revisión de si las declaraciones que hacen son correctas mientras esas afirmaciones dejen mal a Rusia, o de hecho, cualquier otro “enemigo oficial”. Por supuesto, es una historia muy diferente si las denuncias se hacen en contra de los EU o sus aliados. ¿Recuerdan aquella gran cobertura de las declaraciones hechas por “activistas” sin nombre sobre las víctimas civiles causadas por ataques aéreos occidentales? No, yo tampoco.

Los medios de comunicación de Estados Unidos, de un día para otro, han desarrollado una intensa preocupación por la precisión de los ataques, las denuncias de la exactitud de los bombardeos, la identidad de las víctimas de los ataques aéreos.

— Glenn Greenwald (@ggreenwald) October 1, 2015

Channels which have shown no, or little interest in civilian casualties in Yemen, where it’s been Saudi Arabia and its allies doing the bombing, are now, all of a sudden, keen to show pictures of people being taken to hospital allegedly after Russian air strikes.

Traducción:

Canales que han demostrado ningún, o muy poco interés en las víctimas civiles en Yemen, donde ha sido Arabia Saudita y sus aliados los que han bombardeado, están ahora, de repente, deseosos de mostrar imágenes de personas siendo trasladadas al hospital supuestamente después de los ataques aéreos rusos.

La coalición liderada por Estados Unidos: 2.579 ataques aéreos en Siria. Rusia: 8. Vean ahora a los medios llenos de indignación por los asesinatos de Rusia. ¿Y los “nuestros”?

— Media Lens (@medialens) October 1, 2015

Unsurprisingly, Interpreter Magazine, the “special project” of Khodorkovsky’s Institute of Modern Russia, has been at the forefront of the propaganda campaign to discredit Russia’s Syrian intervention.

(Traducción:

Como era de esperar, la revista Interpreter Magazine, el “proyecto especial” del Instituto de la Rusia Moderna de Jodorkovski, ha estado a la vanguardia en la campaña de propaganda para desacreditar la intervención de Rusia en Siria.)

“Hoy Rusia lanzó ataques aéreos contra varios objetivos en Siria, pero aunque es claro que han muerto rebeldes no pertenecientes al ISIS y posiblemente civiles, no está claro si ISIS era del todo un objetivo”, escribió la revista.

De hecho, el Ministerio de Defensa de Rusia informó que atacaron 12 objetivos pertenecientes al ISIS el jueves.

Lo que Putin ha hecho -y esta es la razón por la que la brigada para “Capturar a Rusia” está tan enojada- es poner en evidencia a la élite occidental en la lucha contra el ISIS. A pesar de su condena a las atrocidades del Estado Islámico, el objetivo número uno de los EU y sus aliados más cercanos ha sido sacar del poder al gobierno secular sirio que ha estado combatiendo al ISIS y a otros grupos terroristas radicales respaldados por Occidente.

media-mensonge-ukraine.jpgSabemos, gracias a WikiLeaks, que los planes de EU para el “cambio de régimen” en Siria son anteriores a la primavera árabe, y de hecho se remontan al menos al 2006. Y este plan de “cambio de régimen” no tiene nada que ver con la “promoción de la democracia”, sino con el imperialismo a la antigua.

Como el célebre y galardonado periodista y cineasta John Pilger lo plantea en su último artículo, de lectura obligatoria, titulado El Acto Revolucionario de Decir la Verdad:

“Para los amos del mundo en Washington y Europa, el verdadero crimen de Siria no es la naturaleza opresiva de su gobierno, sino su independencia del poder estadounidense e israelí -al igual que el verdadero crimen de Irán es su independencia, y el verdadero crimen de Rusia es su independencia- En un mundo de propiedad estadounidense, la independencia es intolerable”.

La intervención de Rusia en Siria, como ha señalado mi colega columnista en RT OpEdge John Wight, es probable que cambie completamente el juego.

This nonsense about #Russia targeting so-called moderate rebels or #ISIS in #syria is a diversion. Russia’s intervention is a game changer.

— John Wight (@JohnWight1) October 1, 2015

Traducción:

Esta tontería sobre #Rusia apuntando a los llamados rebeldes moderados o #ISIS en #Syria es una distracción. La intervención de Rusia es un cambio de juego.

Al inclinar la balanza en contra de los promotores seriales de cambio de régimen, que han causado tantos estragos en todo el mundo en los últimos años, hay una mayor posibilidad de que el gobierno secular de Siria sea capaz de recuperar partes de su territorio y que el país mantenga su independencia. Eso complacerá a los auténticos antiimperialistas y antifascistas, que creen que el mismo pueblo sirio debe decidir quién lo gobierna y no los EU, Gran Bretaña o Francia, pero enfurecerá a aquellos que han estado empeñados en poner en cintura a Siria por su desafío -por más muerte y destrucción que dicha política de inspiración neoconservadora haya causado.

El hecho es que los que estaban pidiendo a gritos una mayor intervención occidental en Siria -supuestamente contra el ISIS- pero en realidad querían conseguir eliminar el gobierno de Assad, han quedado descolocados. Después de haber visto a la élite occidental habla sobre la amenaza del ISIS, (cuyo ascenso, no olvidemos fue bien recibido por las potencias anti-Assad “con el fin de aislar el régimen sirio”) esperan ahora que los ciudadanos de los países occidentales consideren a los rusos como villanos por tomar medidas contra un enemigo que nos dijeron que tenía que ser derrotado.

Claramente, para aquellos que están detrás de la nueva guerra de información, tenemos que olvidar lo que nuestros líderes nos han estado diciendo acerca del ISIS durante todo el año. Nos toca tener cerebros del tamaño de un guisante y memorias que no recuerden más allá de unos pocos días. El último asalto propagandístico para lograr que odiemos a Rusia por luchar contra el terrorismo en Siria no sólo es ridículo, es un verdadero insulto a nuestra inteligencia.

Putin revela exactamente quien apoya a ISIS

 

"Gobierno de EE.UU. y medios de comunicación trabajan en sintonía para demonizar a Rusia"

Los ataques aéreos rusos contra el Estado Islámico en Siria han impulsado a los medios de comunicación occidentales a incrementar la denigración hacia Rusia. De esta manera la coalición liderada por EE.UU. está tratando de salvar la cara y encubrir sus fracasos en Oriente Medio, aseguraron expertos a RT.

Según el periodista y analista político Caleb Maupin, "hay una gran historia de la cooperación del Gobierno de EE.UU. con los medios de comunicación", que está dirigida a la entrega de un "mensaje unificado" para el público para reunirlo a su alrededor, sirviendo de esta manera a los intereses de quienes detentan el poder. "Cualquiera que crea que los medios de comunicación y el gobierno no cooperan y colaboran se engaña a sí mismo", expresó.

Maupin también ha señalado que la historia de colusión estadounidense medios-gobierno se remonta por lo menos a la década de 1960 con la introducción del Programa de Contrainteligencia del FBI, COINTELPRO, que "conscientemente plantó historias falsas en las noticias".

"Los medios de comunicación de EE.UU. pretenden ser objetivos, justos, equilibrados y neutrales, pero en realidad ofrecen una perspectiva muy clara sobre los acontecimientos del mundo y esa perspectiva es muy hostil a Rusia... cualquier gobierno con mentalidad independiente va a ser demonizado en los medios de EE.UU.", señaló el periodista.

El secretario de Estado de EE.UU., John Kerry, ha denominado a los medios de comunicación sociales como una extraordinaria y "buena herramienta". No obstante un exagente de la CIA, Ray McGovern, ha comentado a RT, que, según su opinión, al contrario, son una "herramienta muy poco fiable sobre la cual basar los juicios" y la mejor comprobación para esto es la cobertura de la reciente operación de la Fuerza Aérea rusa en Siria en los medios occidentales.

"Una de las supuestas víctimas causadas por aviones rusos [30 de septiembre] se basa en una foto que, según ha sido revelado ahora, fue tomada el 25 de septiembre, cinco días antes del ataque ruso", afirma McGovern.

¿Quiénes son los rebeldes respaldados por EE.UU.? ¿Aún existen?

Mientras tanto, la propia identidad y la existencia de los "rebeldes sirios moderados" ha sido una fuente de gran confusión, señalan los especialistas.

"No sé qué tan confiables son los rebeldes, porque ni siquiera sabemos quiénes son los rebeldes o incluso si existen", dijo a RT el periodista y locutor, Bryan MacDonald. "Algo que los medios de comunicación occidentales no dicen es que la mayoría de los llamados 'rebeldes' son de Al Qaeda, que son los mismos tipos contra los cuales hace 14 años EE.UU. lanzó una cruzada en la guerra contra el terrorismo", agregó. "La idea de que los medios de comunicación estadounidenses estarían defendiendo a Al Qaeda es simplemente increíble", concluyó el periodista.

MacDonald también citó a Robert Fisk, el renombrado corresponsal británico en Oriente Medio que ha pasado tiempo en Siria, quien dijo al periódico 'ABC': "El Ejército Libre Sirio, creo, bebe mucho café en Estambul. Nunca me he encontrado con ellos, incluso como prisioneros, incluso en los primeros meses de la lucha. Creo que el Ejército Libre de Siria es un mito".

Intentos de la coalición de EE.UU. de "salvar la imagen"

El editor de la revista 'Trends Journal', Gerald Celente, quien predijo con exactitud asombrosa muchos eventos geopolíticos y económicos del pasado, dio una calificación reprobatoria al trabajo de EE.UU. en Oriente Medio: "En todos los niveles EE.UU. ha fracasado miserablemente cuantitativa y cualitativamente. Así que ahora lo que están haciendo para encubrir su fracaso es poner esta información para atraer más odio contra Rusia".

"Hay una gran campaña contra Rusia que se está llevando a cabo en EE.UU., que rara vez se detiene, es una segunda Guerra Fría. Tan solo seguimos escuchando un lado", dijo Celente. No obstante, el periodista ha destacado que, en su opinión, la reciente reunión entre Putin y Obama durante la 70.ª sesión de la Asamblea General de la ONU en Nueva York va a producir algunos resultados.

Paul Craig Roberts: "Se le acaban las mentiras a Obama ante las preguntas de Putin"

El presidente ruso Vladímir Putin, a diferencia de su homólogo estadounidense Barack Obama, basó su discurso ante la Asamblea General de la ONU en la verdad, y sus acciones posteriores lógicamente se desprenden de la postura rusa sobre Oriente Medio, opina el analista político Paul Craig Roberts.

Roberts, exasesor económico del gobierno de Ronald Reagan, cree que los discursos de ambos presidentes han mostrado al mundo la diferencia entre Moscú y Washington.

"El enfoque de Putin está basado en la verdad y el de Obama en el alardeo vano y mentiras que se le están acabando", escribió en su blog.

El analista señaló que "diciendo la verdad en el tiempo del engaño universal, Putin ha realizado un acto revolucionario".

Roberts recuerda la pregunta que hizo el presidente Putin en su discurso ante la Asamblea General, dirigiéndose a los que desde fuera generaron los conflictos en Oriente Medio, el norte de África y Ucrania: "¿Se dan cuenta de lo que han hecho?"

Roberts espera que las preguntas de Putin a EE.UU. pongan fin al dominio del 'excepcionalismo estadounidense'.

"Putin acentúa la legalidad de la operación rusa en Siria por ser solicitada por el Gobierno sirio. Contrapone el respeto que mantiene Rusia al derecho internacional a la intervención en Siria por Washington y Francia, cuyos gobiernos han violado la soberanía de Siria con sus acciones militares no solicitadas e ilegales", indicó el analista.

De esta manera, escribió, se ponen de manifiesto ante todo las acciones egoístas unilaterales de Washington enmascaradas por el "fariseísmo santurrón".

Portavoz de Putin: "Occidente no puede explicar a quién llama 'oposición moderada' en Siria"

"Lo cierto es que hasta ahora [en Occidente] nadie ha logrado explicar qué es la oposición moderada, a pesar de que Putin se ha interesado activamente por el tema y ha preguntado en qué se distinguen la oposición moderada y la inmoderada", ha declarado el portavoz del presidente ruso, Dmitri Peskov.

Comentando las acciones de las Fuerzas Aeroespaciales rusas en Siria,Peskov dijo al canal televisivo ruso Rossiya 1 que estas acciones son "transparentes" y que el Ministerio de Defensa ruso da informes con información exhaustiva, según Interfax.

Sin embargo, Peskov señaló que Moscú ve cómo tratan de "imponerle el juego desde el exterior". En este sentido el portavoz de Putin recordó que "la primera información sobre ataques aéreos contra objetivos supuestamente falsos apareció antes de que las aeronaves despegaran".

Anteriormente, un general ruso ha declarado que los militares estadounidenses informaron a la Defensa rusa que en el lugar donde se lleva a cabo el operativo militar de la Fuerza Aérea rusa no se encuentra nadie a parte de los terroristas.

"Los estadounidenses nos han informado durante la última comunicación de que nadie más aparte de los terroristas se encuentra en esa región",  dijo el jefe del Departamento Operativo Central del Estado Mayor de Rusia, Andréi Kartopólov, citado por RIA Novosti.

Las Fuerzas Aéreas rusas están llevando a cabo su operación contra el Estado Islámico en territorio de Siria después de que el Gobierno de Damasco solicitara ayuda militar a Moscú. Todas las acciones de la Fuerza Aérea rusa se realizan en coordinación con las Fuerzas Armadas sirias. Los altos cargos que representan a la Defensa y a la Cancillería rusa han anunciado en repetidas ocasiones que Moscú no contempla la posibilidad de implicar a sus tropas terrestres en el operativo.

samedi, 03 octobre 2015

Presseschau - Oktober 2015

 

jeudi, 03 septembre 2015

Presseschau August 2015 (2)

vendredi, 28 août 2015

A Soldier for Truth: Tribute to Emmanuel Ratier

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A Soldier for Truth:
Tribute to Emmanuel Ratier, 1957–2015

French version here [2]

They say no man is a prophet in his own land.

Emmanuel Ratier was unknown in the English-speaking world. The English version of Wikipedia has no page about him. In France, the country he was born in and always had at heart, Ratier was barely known in the mainstream. Only recently had he started to become well-known, thanks to a biography he wrote about the current Prime Minister, Manuel Valls.

Densely packed with information, Le vrai visage de Manuel Valls [3] (The true face of Manuel Valls) shows how, as an eighteen-year-old, the future politician concluded an alliance with two other ambitious young men (who hold today positions of responsibility). It also unveils, with clear evidence, how the career-oriented Valls abandoned a two-decade long support to the Palestinian cause in favor of Zionism, a mandatory move for climbing the social ladder. Ratier’s biography has been a best-seller on Amazon France. Indeed, it sold more than Valls’ own autobiography, even before any official media was allowed to cover the book.

Ratier was no prophet. As far as I know, he barely went in for predicting the future. However, he was what may be called an initiated man. Over the years, he became very well informed and managed to become a top investigative reporter.

In such a situation, Ratier could have been a Machiavellian. He could have betrayed his youthful nationalist engagement, from back in the 1970s, in order to take a comfortable place inside the conservative Right. Former nationalists had already done so. But instead, Emmanuel Ratier devoted himself to the truth. He did not fall for a career inside the system, money, or social status – he chose the truth.

Though the general public was not acquainted with him until recently, his work had been noticed in the initiated environments well beyond the Right. In 1996, he launched Faits et documents [4] (Facts and documents), a twelve-page newsletter published every two weeks. Aiming at a confidential audience, Faits et documents featured profiles of important personalities, some of them famous and some more discreet, as well as copious information on what was happening inside freemasonry and other power networks.

Faits et documents was remarkable for the high density of information its few pages encapsulated. I have never seen so many valuable items in any official media outlet. The letter was presented as “confidential,” yet it could be accessed by anyone: if you wanted to have a look, you just had to know about the existence of F&D – and be able to digest the sheer information given inside – to receive it twice monthly.

Thorough research, detailed information clearly presented, and lasting significance: such were the marks of Ratier’s work. He claimed that the Ministry of the Interior had one subscription to his newsletter but photocopied it so more than a dozen top officials could read it.

In addition to his newsletter, Ratier wrote remarkable books in the same vein: a two-volume Encyclopédie politique française (Encylcopedia of French politics) (Paris: Faits & Documents,‎ 1992, 2005); a two-volume Encyclopédie des pseudonymes (Encylcopedia of pseudonyms) (Paris: Faits & Documents,‎ 1993, 1994) along with another two-volume Encyclopédie des changements de noms (Encyclopedia of name changes) (Paris: Faits & Documents,‎ 1995, 1998); Ras l’front: anatomie d’un mouvement antifasciste, la nébuleuse trotskyste (Paris: Facta,‎ 1998) a book about an “antifascist” Trotskyist group linked with power networks; Au coeur du pouvoir (In the heart of power) (Paris: Faits & Documents, 1996), a book about the globalist Le Siècle group, and numerous other works of truly remarkable quality.

Though Ratier was read and watched by powerful people, he almost never retracted anything he said or wrote. Officials who despised nationalism and the “far Right” in general still considered him a highly reliable source.

Even if Ratier was himself well-connected, he always kept Faits et documents under his exclusive control. Perhaps this decision led him to spend too much time alone. During his last 20 years, he took no long term vacation. He often worked seven day weeks, and his work days stretched into the evening. Some years ago, a stroke sent him to the hospital. Fortunately, he bounced back and was able to walk again quite soon. A month later, Emmanuel Ratier was at his desk, writing his letter and updating his book on Le Siècle with undiminished energy. His work demonstrated both intact abilities and renewed motivation, something impressive for a man in his 50s.

But nobody can maintain such intensity indefinitely. At the end of 2014, he reported new health problems. On August 19, 2015, another stroke hit him, and this time his heart stopped for real. Another prolific French writer, the famous Honoré de Balzac, who habitually consumed dozens of cups of coffee each day, had a similar end.

Emmanuel Ratier was a soldier for truth. He gave the same attention to the beautiful and the ugly, faithfully reporting the minutest details, constructing accurate profiles for personalities that would prefer to sweep the truth under the carpet. He was a soldier that no one called but who always answered “present.” His talent and dedication led even objective enemies of our cause to read his work, something he was well aware of, but which did not prevent him from serving the cause of truth again and again.

He will be missed.

Rest in peace, monsieur Emmanuel Ratier. We will remember you and everything you gave to us. May ten detectives rise to pursue your legacy.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2015/08/a-soldier-for-truth/

URLs in this post:

[1] Image: https://secure.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/08/CMzL5Z3WoAEneLM.png

[2] here: http://www.counter-currents.com/2015/08/un-soldat-pour-la-verite/

[3] Le vrai visage de Manuel Valls: http://www.vraivisagemanuelvalls.com/

[4] Faits et documents: https://fr.wikipedia.org/wiki/Faits_et_Documents

dimanche, 23 août 2015

Pierre Vial: Emmanuel Ratier a rejoint les oies sauvages

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Emmanuel Ratier a rejoint les oies sauvages

par Pierre VIAL

Un grand Résistant Identitaire s’est éteint ce 19 août 2015…

Emmanuel Ratier présent !

 

Nous, ses Amis, nous l’appelions Manu. On se connaissait depuis toujours. J’ai, dans mes archives, la collection de Fanal, bulletin ronéotypé incandescent que Manu réalisait alors qu’il était lycéen à Rouen. Il a été partie prenante de toutes nos aventures, de toutes nos – nombreuses – folies, nous qui sommes toujours restés les Don Quichotte de nos quinze ans. Jean Mabire avait pour Manu une grande estime (et il ne la distribuait qu’à bon escient…).

 

Pour beaucoup, Emmanuel Ratier c’est Faits et Documents, fruit d’un infatigable travail de bénédictin, accumulant des informations qui étaient autant de munitions pour notre camp. J’avais coutume de dire qu’Emmanuel avait, dans le genre, fait encore mieux qu’Henry Coston. Le compliment n’était pas mince et Manu le prenait pour tel, avec cette modestie qui, avec sa permanente gentillesse, le caractérisait.

 

Homme de travail et d’action, homme d’un courage aussi tranquille qu’imperturbable, Manu faisait face aux aléas de la vie avec la sérénité qui appartient à ceux qui ont le sentiment de mettre en application la vieille maxime des temps de la chevalerie médiévale : « Fais ce que dois ».

 

Chercheur dans l’âme, Manu avait réalisé de magistrales études sur les groupes de pression qui sont les véritables maîtres du jeu dans notre soi-disant démocratie. Avec, en 2011, un monument : Au cœur du pouvoir. Enquête sur le club le plus puissant de France (éditions Facta). Tous les journalistes un tant soit peu informés pillent allègrement – sans bien sûr jamais le citer – ce livre consacré au Siècle, ce cercle où se retrouvent, copains comme cochons, les puissants du monde de la politique et de l’économie, qu’ils soient censés être de droite ou de gauche (étiquettes destinées à amuser les gogos).

 

Sachant qu’un livre est une arme, Manu avait réussi la gageure d’installer au cœur de Paris une librairie politiquement très incorrecte, la Librairie Facta, visée à plusieurs reprises par des attentats terroristes (dont les auteurs, parfaitement connus des services de police, n’ont bien sûr jamais été inquiétés…). Les camarades de nos provinces de passage à Paris savent trouver chez Facta de quoi faire provision de saines lectures.

 

Mais je ne veux surtout pas oublier que Manu fut avant tout un militant (c’est pour moi, n’en déplaise à certains, le plus beau des compliments car le militant c’est, étymologiquement, un « combattant »). Militant, Manu le fut partout et toujours, y compris dans ces camps de mouvements de jeunesse où il tint souvent le rôle, aussi ingrat que vital, de cuistot. Je l’ai vu, heureux comme un pape, en voyant que son rata était apprécié de jeunes estomacs affamés (mais aussi par les anciens venus constater que la relève était assurée).

 

Le meilleur hommage qu’on puisse rendre à Manu est de continuer le combat, avec ténacité, comme il l’a toujours fait, contre vents et marées. Et nous savons qu’il marche en esprit dans nos rangs.

 

Salut, Manu. Rendez-vous au Walhalla, en compagnie de tous nos vieux camarades.

 

Pierre Vial, président de Terre et Peuple

 

• D’abord mis en ligne sur Terre et Peuple, le 20 août 2015.