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mercredi, 05 octobre 2016

Quand le système judiciaire français coule à pic...

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Quand le système judiciaire français coule à pic...

par Xavier Raufer

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du criminologue  Xavier Raufer, cueilli sur Atlantico et consacré à la déliquescence de la justice française...

Justice, ruine et délires : quand le système judiciaire français coule à pic

Tribunaux surchargés, gardiens de prison débordés, laxisme généralisé : l'institution judiciaire, clé de voûte de la République française, est aujourd'hui dans un triste et inquiétant état.

• A l'intention des persécuteurs stipendiés "Décryptage", "Décodeurs" & co., membres du Taubira-fan-club : tous les faits et chiffres ici mentionnés sont dûment sourcés et bien sûr, à leur entière et inquisitrice disposition.

1) La ruine

Une justice de qualité est-elle encore rendue dans la France de l'automne 2016 ? On peut en douter car le (fort pâle) garde des Sceaux lui-même parle d'une justice "exsangue". Situation d'autant plus grave que, bien sûr, la justice est la clé de voûte de tout Etat de droit.

Commençons par une - affligeante - visite du domaine judiciaire. Déjà, il est bien sous-dimensionné : par rapport à la moyenne de l'Union européenne, la France compte quatre fois moins de procureurs et deux fois moins de juges.

En France même et à l'automne 2015, le président de la conférence des procureurs dénonce "la faillite du service public de la justice" et - fait rarissime - les forts mutiques procureurs généraux élèvent désormais la voix. Tous dénoncent "des retards persistants d'exécution des décisions" et des "difficultés croissantes à faire fonctionner les chambres et fixer les audiences". Ainsi, en juin 2016 "au tribunal de Bobigny, 7 300 peines attendent d'être appliquées".

Avocats d'un côté, syndicalistes de la pénitentiaire de l'autre, tous dénoncent des "juridictions françaises en ruine". Bobigny, on l'a vu, mais aussi Créteil, Nanterre, Brest, Agen, Nantes : postes vacants, exécrables conditions de travail, piètres qualités des jugements ; encore et toujours, énormes délais d'audiencement.

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Côté syndical, on constate que les détenus deviennent maîtres des prisons - bandits, islamistes, hybrides (les deux ensemble, type Kouachi-Abdeslam-Coulibaly). Résultat : mutineries et émeutes à répétition, gardiens agressés dans des maisons (d'arrêt ou centrales), où la discipline se perd. Le patron du principal syndicat pénitentiaire parle de "déliquescence du système" et d'"autorité en fuite". Dans les prisons, désormais, "presque chaque détenu possède un portable. Certains en ont plusieurs" - quand c'est bien sûr formellement interdit.

Autre symptôme d'effondrement, les cafouillages dans l'appareil judiciaire ; d'abord, les "libérations intempestives". "Toujours plus de détenus relâchés devant l'impossibilité de s'expliquer devant un juge". Faute d'escortes, des multirécidivistes sont ainsi purement et simplement libérés. Au-delà, des couacs judiciaires en rafales (parmi vingt autres ces derniers mois) :

"Le receleur remis en liberté après une erreur du tribunal"... "Prison : une faute d'orthographe lui permet de sortir et de s'évader"... "Une figure du milieu marseillais libéré pour délai judiciaire dépassé", ainsi de suite.

Autre couac, financier celui-ci. "Victime" d'un premier imbroglio judiciaire, un islamiste de gros calibre reçoit du ministère de la Justice... un chèque de 20 000 euros de dédommagement. L'Obs' - qui n'est pas exactement un brûlot sécuritaire - dénonce une "erreur judiciaire grossière".

A Montargis, des documents de justice confidentiels sont mis à la poubelle et jonchent le trottoir.

Bien sûr, il y a eu les ravages-Taubira, ses expériences libertaires conclues par un bide intégral. Son diaphane successeur finit ainsi par reconnaître l'échec de la "contrainte pénale" (seul acte notable de l'ère Taubira), un "outil peu utilisé par les juridictions". Dit en clair : les magistrats se tapent des inventions de la camarilla-Taubira. S'ajoute à cela le foutoir qui règne depuis lors dans le (pourtant crucial) suivi des condamnés. Dispositif que la Cour des comptes, qui peut avoir la litote cruelle, dénonce en mai 2016 comme "empilement de nombreux acteurs qui peinent à s'organiser et coopérer".

L'idéologie libertaire est bien sûr en cause, mais aussi, une vaste incompétence. Ici, le récent et triste exemple donné par Mme Adeline Hazan, "contrôleuse générale des lieux de privation de liberté" (Inspecteur des prisons, en novlangue socialo). A l'été 2016, la "contrôleuse" déclare ainsi que "plus on construira de places de prison, plus elles seront occupées" - pathétique ânerie sur un banal effet d'optique-statistique, que l'on explique, pour le corriger, aux étudiants en criminologie de première année, vers le deuxième ou troisième cours...

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Bazar, idéologie, incompétence... Là-dessus, les bobards de journalistes naïfs ou complices. Après un braquage, combien de fois lit-on dans le journal que "le vol avec usage ou menace d'une arme est puni, au maximum, de vingt ans de réclusion criminelle et de 150 000 euros d'amende". Bon, se dit le lecteur : au moins, un malfaiteur paiera pour ses crimes. Tu parles.

Car sous Taubira & succession, voici comment passe la justice, la vraie, celle du quotidien. Août 2016 : lisons "Le Phare dunkerquois", de ces petits hebdos de province où affleure encore le réel criminel. Omar B. est toxicomane. 27 inscriptions au casier judiciaire. Enième affaire de vol en flagrant délit. Tribunal et sentence : "Le condamné n'est pas maintenu en détention (il sort donc libre)... Sa peine de neuf mois fermes est aménagée (en français, annulée) pour qu'il puisse entrer en post-cure et être opéré du genou". Vous avez bien lu. La justice Taubira & co., désormais appendice de la Sécu.

De telles affaires, chaque semaine.

2) Les délires

Dans les décombres de notre justice, les aberrations se succèdent, le burlesque un jour, l'effrayant le lendemain - le scandaleux, toujours - sur un rythme accéléré.

De ces aberrations, voici la dernière (à ce jour) : Nancy, un criminel incarcéré, en prime, proche d'un "dangereux détenu radicalisé", reçoit par erreur (on l'espère...) les noms des agents pénitentiaires ayant rédigé un rapport sur lui.

Peu auparavant, un autre bandit incarcéré profite d'une "sortie à vélo" pour s'évader et sauter dans la voiture où l'attend son frère, un islamiste fiché.

Et Reda B.

(17 condamnations dont 7 pour braquage) dont on lit qu'il s'est évadé (en 2012) de la prison du Pontet (Vaucluse) "à l'occasion d'un tournoi d'échecs".

Et ces évasions de la prison d'Amiens - deux en quelques mois ! - où des détenus scient les barreaux de leur cellule... Les draps de lit le long de la façade... Le complice dehors qui jette la corde... A l'ancienne, façon Fanfan la Tulipe ! La direction du lieu-dit, par antiphrase, "de privation de liberté", se demande "comment des lames de scie ont pu parvenir jusqu'à eux" - judicieuse question, vraiment.

Et ce tribunal de Grenoble qui, d'abord, prend comme caution d'un caïd de la drogue 500 000 euros en espèces, 1 000 billets de 500 euros "dégageant une forte odeur d'alcool... pour dissiper les traces suspectes".

Parfois, ces foirades confinent au burlesque : "Oise : un cours d'art martial pour les détenus, les surveillants indignés"... "Haute-Garonne : le détenu cachait une piscine gonflable dans sa cellule"... Registre happening, toujours : "Un styliste sans-papiers organise un défilé [de mode] clandestin au Palais de justice de Paris".

Les sportifs maintenant : "Nantes : à peine condamné, un détenu s'évade du tribunal en pleine audience". Le multirécidiviste "bondit hors du box et s'échappe". Les magistrats, bras ballants. Sans doute, ce bondissant "nantais" a-t-il été inspiré par un "collègue" de Colmar qui, plus balèze encore, "A peine condamné, s'évade par la fenêtre du tribunal".

Telle est aujourd'hui la justice, Taubira ou post-Taubira. Car, cette dernière partie jouer les idoles pour médias subventionnés - elle dont, à l'automne 2015, l'action était rejetée par 71% des Français - ça ne va pas mieux.

Un exemple, là encore pris entre dix autres analogues. Février 2016, gare de Lyon : un policier est massacré (triple fracture de la mâchoire, etc.) par un colosse de 110 kilos connu pour trafic de stupéfiants, vols de voiture, rébellion, etc. Arrêtée, la brute épaisse est laissée libre "sous contrôle judiciaire".

A chaque désastre, le transparent garde des Sceaux promet - que faire d'autre ? Tout va s'arranger... Les contrôles seront renforcés... Puis attend, résigné, que le suffrage universel abrège son calvaire.

Voici les dernières convulsions. Au gouvernement, incompétents, idéologues et pragmatiques-largués se déchirent. Suite à une pique du Premier ministre sur la modestie de son bilan effectif, Mme Taubira montre les dents et déclare "Je peux devenir méchante".

Enfin ! Un point sur lequel on peut lui faire pleinement confiance.

Xavier Raufer (Atlantico, 28 septembre 2016)

 

mardi, 20 octobre 2015

Xavier Raufer: Mondialisation criminelle, la menace occultée


Xavier Raufer: Mondialisation criminelle, la menace occultée

par webtele-libre

Xavier Raufer au Cercle Aristote pour échanger avec nous sur la mondialisation criminelle. http://cerclearistote.com/

vendredi, 29 mai 2015

Grands médias d'information, la mue invisible...

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Grands médias d'information, la mue invisible...

par Xavier Raufer

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du nouvel Économiste et consacré à la bienpensance que les médias dits d'information ne cessent de nous servir et qui n'a plus aucun rapport avec la réalité des faits... Xavier Raufer vient de publier un essai intitulé Cybercriminologie aux éditions du CNRS

Les "grands médias d'information" ont quasiment cessé d’informer ; de porter au public, à distance critique, les faits pertinents et vérifiés ; à partir bien sûr du réel constatable et non d’idéologiques lubies. Toujours plus, ces médias vendent la salade de leurs propriétaires libéraux-libertaires ; tout en vantant, à la Tartuffe, leurs “valeurs” et leur indépendance. Désormais, ces médias délaissent l’échange d’idées pour la brutale affirmation d’un “There Is No Alternative” (TINA) à la Thatcher. Qui s’oppose à cette ligne est noyé dans le silence.

Voici donc trois indéniables et récents événements, importants pour l’opinion, dont pourtant nul n’a lu une ligne dans ces médias-des-milliardaires :

• Séquelles des émeutes anglaises d’août 2011 : en août 2011, on se souvient des émeutes dans des métropoles britanniques, dont Londres. Comme d’usage unanime, les médias-des-milliardaires présentent alors ces émeutiers comme des victimes de l’exclusion, du racisme et d’une police fasciste. Puis, le silence tombe sur les séquelles judiciaires de l’affaire. Suite à ces émeutes, 3 914 “damnés de la terre” sont donc interpellés puis libérés. Là-dessus, 1 593 récidivistes, dont 168 notoires gangsters. Or d’août 2011 à juillet 2014, ces “misérables” commettent ensemble 5 878 infractions graves, dont 12 homicides, 1 172 agressions violentes, 21 viols, 719 cambriolages, 451 vols violents et 1 819 infractions aux stupéfiants. Une seule de ces “victimes” commet 72 crimes et délits en trois ans. Dans la presse d’information française, rien.

• Dépénalisation du Cannabis au Colorado : C’est chic et moderne – en plus, ça rapportera une fortune en taxes à l’État. Le banc de poissons médiatique est donc à fond pour ce ludique usage. Or voilà ce que révèlent les enquêtes officielles conduites au Colorado, un an après la dépénalisation du cannabis :

- Accès facilité de la drogue aux mineurs,
- Forte hausse en principe stupéfiant (THC) de la drogue disponible ;
- Emprise intacte (quoique différente) du crime organisé ;
- Augmentation de l’alcoolisme (on prévoyait une baisse…) ;
- + 150 % de toxicomanes-SDF à Denver, une explosion ;
- Sur cinq ans, + 100 % d’accidents mortels de voiture après usage du cannabis ;
- Taxer la Marijuana rapportera 69 maigres millions de dollars à l’État… sur un budget de 27 milliards. Dix fois moins chère, la marijuana illicite rendrait encore cette taxation moins juteuse.

Rien de cela dans les grands journaux français.

• Criminalisation des clients des prostituées : à la joie naïve des féministes et des puritains, les clients des prostituées sont pénalisés en Suède depuis 1999. De fait, la prostitution de rue y a presque disparu, activité désormais numérisée en “escortes” jointes sur Internet. Hormis ce banal effet de déplacement, cette loi conduit à plus de secret et de clandestinité pour les prostituées – donc plus de danger, dit un rapport officiel suédois. Les médias français ? Silence.

Pour conclure, une requête. Les médias-des-milliardaires offrent désormais des simulacres de “data journalism” nommés “Le Vrai du Faux”, “Décodeurs” ou “Décryptage” – en fait, des outils pour disqualifier les esprits libres. L’auteur leur soumet aimablement les faits et chiffres ci-dessus présentés. Qu’en pensent-ils ?

Xavier Raufer (Le nouvel Économiste, 20 mai 2015)

lundi, 11 mai 2015

X. Raufer: Cybercriminologie

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Entretien avec
Docteur en géopolitique et criminologue
Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin)
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr 
« La cybercriminalité plus dangereuse que le terrorisme ? »
 

1834415189.jpgDans votre dernier ouvrage consacré à la cybercriminalité, vous citez James Comey, patron du FBI : « Ce péril est si grave que, pour la seconde année consécutive, […] il surpasse à la fois le terrorisme, l’espionnage et, même, celui représenté par les armes de destruction massive. » Fichtre…

Comprenons le patron du FBI : il vit dans une société formatée par, et droguée à, la surenchère médiatique. Devant le gratin de la Silicon Valley, toute annonce en dessous de la première guerre (numérique) mondiale déclenche forcément des bâillements d’ennui.

Il n’empêche : le péril cybercriminel est réel. Aujourd’hui, le monde numérique, c’est la Banque de France moins les coffres-forts : d’ordinaire et le plus souvent, les pirates de tout poil n’ont qu’à se servir. L’an passé, un géant américain de la distribution s’est fait subtiliser quasiment toutes les données confidentielles personnelles de soixante-dix millions de cartes de paiement (en fait, toutes celles de son immense clientèle) – soit un tiers de toutes ces cartes en usage aux États-Unis. Récemment, on a vu le piratage de TV5 Monde : des heures durant, la capture d’un grand réseau télévisé, de ses serveurs et canaux de diffusion, de ses comptes sur les réseaux sociaux, etc. Pour la France, un « choc stratégique » aussi important dans le monde virtuel que les tueries de janvier passé (Charlie Hebdo, Hyper-Cacher, etc.) dans le monde physique.

Le récent piratage de la chaîne TV5 Monde que vous évoquiez à l’instant amène à poser cette question : la France est-elle bien protégée ?

La France manque d’un organe de détection précoce des dangers et menaces. Trop souvent, nos services officiels réagissent à un drame en cours, ou déjà commis, mais n’opèrent pas – ne savent pas encore, donc ne peuvent opérer – dans le registre du préventif. Or, la génération spontanée n’existe pas plus dans le domaine stratégique qu’en biologie. Tous préparatifs d’un acte sanglant comme l’attaque de Charlie Hebdo (dans le monde physique) ou de TV5 Monde (dans le cybermonde) laissent forcément des traces ; ce qu’on appelle des signaux faibles ou des « ruptures d’ambiance », analogues à ce que la sagesse grecque antique appelait des « épiphanies ».

C’est cela qu’il faut savoir déceler avant le drame. Dans les mois précédant le 11 septembre 2001, de multiples signes avant-coureurs furent signalés aux autorités. Mais ces signes n’ont pas été compris à temps. Pour l’essentiel, on a réalisé ce qu’ils annonçaient à partir du 12 septembre, la catastrophe survenue. C’est cela qu’il faut éviter. En matière stratégique, il faut simplement permettre à la France d’appliquer dans le concret un proverbe tiré de la sagesse populaire : « mieux vaut prévenir que guérir. »

D’un autre côté, face à ce « péril », grande est l’impression que les États concernés misent tout sur la « cyber-prédiction » ; comme s’il fallait s’en remettre uniquement à d’autres ordinateurs pour se défendre. N’est-ce pas un peu naïf ?

Question de génération : ceux qui nous gouvernent connaissent mal le cybermonde et les périls qu’il renferme. Notamment, ils ignorent tout de l’idéologie pernicieuse de Silicon Valley, un fort toxique cocktail de scientisme (Max Planck : « Seul le mesurable est réel ») et d’un hyper-libéralisme (dit « libertarien ») frisant l’anarchisme pur et simple. Dans la propagande de cet anarcho-capitalisme domine l’idée que seule l’informatique nous protégera des périls du monde. C’est affirmé avec une force inouïe : “There Is No Alternative”, en abrégé TINA. Ainsi, nous dit la Silicon Valley, l’avenir est dans le prédictif informatisé.

Or, c’est bien sûr absurde – car la véritable incertitude n’est pas plus modélisable aujourd’hui que du temps d’Aristote –, sinon tout le monde gagnerait à la loterie ou au tiercé. Ce sont ces fariboles, proches de l’escroquerie intellectuelle, que les géants de la Silicon Valley vendent aux gogos. Tout cela, je l’expose en détail dans mon dernier bouquin. Lisez-le, vous serez édifiés !

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

vendredi, 08 mai 2015

Peut-on éradiquer un terrorisme?...

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Peut-on éradiquer un terrorisme?...

par Xavier Raufer

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du nouvel Économiste et consacré à la lutte contre le terrorisme.

Criminologue, enseignant à l'université de Paris II, Xavier Raufer a récemment publié Les nouveaux dangers planétaires - Chaos mondial, décèlement précoce (Editions du CNRS, 2009) et Géopolitique de la mondialisation criminelle - La face obscure de la mondialisation (PUF, 2013).

Anéantir pour l’essentiel un terrorisme, cela se peut. Récemment, l’Algérie, l’Inde, Ceylan en sont la preuve

Qui peut abattre une innocente jeune femme pour lui voler sa voiture en préparant le massacre des fidèles d’une église, n’est qu’un chien enragé.

Qui peut tirer à bout portant dans la tête d’enfants devant une école, après avoir tué en jubilant des militaires désarmés, n’est qu’un chien enragé.

Qui peut tuer les clients d’une épicerie venus faire leurs courses, en préparant le massacre des autres, n’est qu’un chien enragé.

Des fanatiques prétendant “venger le prophète” et massacrant des journalistes n’ayant fait que des dessins (drôles ou pas, est une autre question) ne sont que des chiens enragés.

Toujours, des innocents désarmés, des enfants : oui, des chiens enragés et fort lâches. Face à eux, alors, que faire ?

Quand le désarroi officiel devient palpable ; quand sa foi en un renseignement intérieur défaillant sonne chaque jour plus faux ; quand les appels à l’union nationale sentent désormais leur juin 1940, il faut d’abord affirmer ceci :

- L’État-nation n’a pas été créé pour fixer la date des soldes, ni le salaire des infirmières, mais pour assurer la sécurité du pays. C’est sa raison d’être et l’aune à laquelle il faut le juger.

- Assurer la sécurité intérieure n’est pas se lamenter dans des cortèges, ni arpenter le pays, ou la planète, pour gémir sur des cercueils. À tout prix, cela consiste à briser l’emprise terroriste sur la France et à éliminer ces chiens enragés.

Cela ne se fait pas par l’apaisement, ni la communication. Voilà un siècle, Charles Péguy avertissait : “Une capitulation est essentiellement une opération par laquelle on se met à expliquer au lieu d’agir, et les lâches sont des gens qui regorgent d’explications”.

Mais la terreur n’est ni nouvelle, ni bornée à l’Europe. Observons ainsi deux pays victimes du terrorisme, leurs décisions et ce qui en a résulté.

Le Pakistan. Aujourd’hui, 20 % de ce pays de 800 000 kilomètres carrés est sous la coupe d’une centaine de hordes islamistes armées, talibans, etc. Opérant ouvertement, elles ont tué, depuis septembre 2001, 30 000 civils et 15 000 militaires pakistanais. Parmi elles, le Lashkar e-Tayyaba, coupable prouvé du carnage de Bombay en novembre 2008 (170 morts), fonctionne à ce jour comme un parti politique légal. Voué à massacrer des chrétiens et des chiites pakistanais, le Lashkar e-Jhangvi y sévit sans encombre.

Or la puissante armée pakistanaise (650  000 hommes) pourrait sans tarder liquider ces islamistes. Violents ou pas, soulignons-le, ceux-ci sont fort minoritaires dans ce pays à 95 % musulman, et n’ont jamais dépassé 5 % des sièges au parlement d’Islamabad. Seul motif du sanglant chaos : l’indécision de dirigeants incapables d’éliminer ces islamistes pour de bon.

Ceylan - d’abord, ceci : l’auteur a souvent parcouru le pays tamoul. En Inde comme à Ceylan, difficile de trouver un peuple plus pacifique et accueillant que les Tamouls. Or, de persécutions en discriminations, les Ceylanais bouddhistes ont enragé certains Tamouls de l’île, au point qu’ils créent en 1976 les “Tigres de l’Elam tamoul”, sanguinaire groupe terroriste comme le monde en a peu connu.

D’où, de 1983 à 2009, une guerre civile provoquant 100 000 morts ; trains et autocars attaqués à l’explosif, passagers massacrés ; camions et voitures piégés, victimes par centaines ; des présidents et ministres assassinés lors d’attentats suicides, dont Rajiv Gandhi, en 1991.

En 2005, le nouveau président ceylanais décide d’anéantir les Tigres. Début 2009, ceux-ci sont encerclés au nord de l’île, parmi 100 000 Tamouls. En mai 1989, c’est l’assaut final :

Bombardements… fusillades… Tous les dirigeants des Tigres sont éliminés, avec sans doute 40 000 civils. Parmi les atrocités, des exécutions sommaires de prisonniers ; le fils de Velupillai Prabhakaran (chef des Tigres) est abattu à 12 ans. 300 000 Tamouls croupissent alors dans des “camps de prisonniers”. Aujourd’hui encore, Ceylan compte, après l’Irak, le plus grand nombre de “disparus” au monde.

Oui mais, en janvier 2015, un président bouddhiste modéré est élu à Ceylan ; une timide réconciliation nationale s’y amorce. Et depuis désormais six ans, le terrorisme a disparu de l’île.
Anéantir pour l’essentiel un terrorisme, cela se peut. Récemment, l’Algérie, l’Inde, Ceylan en sont la preuve. Des cas très divers certes, mais un point commun : une volonté sans failles, une poigne de fer.

Xavier Raufer (Le Nouvel économiste, 1er mai 2015)

mercredi, 23 avril 2014

Cataclysme aux municipales: la raison méconnue

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Cataclysme aux municipales: la raison méconnue

par Xavier Raufer

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Ignorée par la gauche, négligée par les libéraux, mal mesurée par la droite nationale, l’origine profonde du séisme est la “politique de la ville”

La société humaine est toujours plus complexe ; tout problème grave y forme désormais un inextricable écheveau de causes et conséquences, de tenants et aboutissants. Il est donc rafraîchissant de pouvoir analyser simplement le résultat des dernières élections municipales et l’origine de la débâcle socialiste ; d’accéder sans peine à une lumineuse explication.

Car au-delà du superficiel et du brouhaha médiatique, une cause décisive explique à la fois le dégoût d’une part de l’électorat et la fureur de l’autre ; la percée de la droite nationale et la déroute de l’ “antifascisme” onirique. En toile de fond, ignorée par la gauche, négligée par les libéraux, mal mesurée par la droite nationale, l’origine profonde du séisme est la “politique de la ville”.

Ni cette désastreuse, ruineuse et interminable (1977-2014) “politique”, ni l’aveuglement des politiques, ni les alertes de l’auteur ne sont nouveaux ; mais désormais les dégâts sont si vastes, le gouffre financier si profond – et si cruelle la détresse des victimes de cette “politique” -, qu’on doit à nouveau remonter à ses origines, exposer ses folies et son tragique échec, sur fond de ghettos et de prolifération des gangs.

[Par souci d’objectivité, l’auteur ne cite ici que des médias favorables en principe à la politique de la ville.]

-“Politique de la ville”, son objectif autoproclamé : Dès l’origine (1977), il est clair : “éviter le décrochage social… corriger les inégalités… fournir un cadre permettant de résorber la misère” ; loi Borloo, août 2003 : “Réduction progressive des écarts constatés avec les autres villes et quartiers, retour au droit commun.”

Or c’est tout l’inverse. Pour Libération (22/07/2013), on rejoue aujourd’hui “le même mauvais film que celui des Minguettes, il y a plus de trente ans”. Documentation française, rapport, décembre 2012 : “La plupart, sinon tous les quartiers qui furent l’objet des premières interventions de la politique de la ville, à la fin des années 70, sont encore prioritaires en 2012.” Dans ces quartiers dits “populaires” (comme l’Allemagne de l’Est était une démocratie “populaire”…) cette politique “n’a pas empêché la ghettoïsation progressive… la répétition des émeutes et la montée des violences des bandes en lien avec les trafics de drogues” (Nouvel Obs’, 10/01/13). Et sur les territoires subissant cette “politique”, les disparités s’accroissent toujours : 45 % de pauvres à Roubaix aujourd’hui – mais 7 % seulement à Versailles… (L’Express, 28/01/14).

- L’origine du drame : après 1968, un malfaisant urbanisme gauchiste – avoué du bout des lèvres par des journalistes eux-mêmes de gauche : “le temps des grandes espérances”… un “pari de mixité sociale et de nouveautés urbaines”… (Le Monde, 19/02/2013 et 7/2/2014). Trente ans plus tard, voilà sur quoi débouche la “douce utopie” : “Les populations gauloises ont déserté”… “Des quartiers où ne vit plus aucun Blanc” (Le Monde, 27/10/2010).

- Le stalinisme à visage urbain : pendant trente ans, tous nient un échec pourtant patent dès la décennie 1990 : sur le ton d’Aragon à Tcheliabinsk (1931) on parle de “plus grand chantier du siècle” et, à l’instar du Gosplan soviétique, on regrette du bout des lèvres le “caractère mitigé” du bilan de la politique de la ville, ses “résultats nuancés”.

- Que fait, que coûte, la “politique de la ville” ? Mystère. Un rapport après l’autre en dénonce la parfaite opacité : “Les députés ont tenté, en vain, de mesurer l’effort des différentes administrations dans les zones urbaines sensibles” (Le Monde, 16/10/2010)… “Il reste difficile aujourd’hui d’identifier les mécanismes sous-jacents producteurs d’inégalités, de discrimination et d’exclusion… Il faut encore construire ou parfaire les outils de l’observation… absence de données permettant d’objectiver la mobilité sociale…” (Documentation française, op. cit.). “Gestion chaotique… Il n’existe aucun outil permettant de chiffrer, donc de vérifier, les efforts des administrations envers les quartiers en difficulté” (Cour des comptes, juillet 2012).

Résultat, ce terrible aveu de la députée communiste Marie-George Buffet (Seine-Saint-Denis) : “Cela fait trente ans que le ministère de la Ville existe, ces hommes et femmes n’ont pas vu changer leur vie… Nous avons des cités qui deviennent des ghettos.” (Le Monde, 11/03/2012). Le Monde, encore du 7/02/2014, sur la cité du Mirail, à Toulouse : “Ghettoïsation d’une population issue de l’immigration maghrébine, désarroi social, chômage des jeunes, précarité, pauvreté, violence et trafics en tout genre”… “On meurt dans les cités sensibles plus que partout ailleurs en France.” (Le Monde, 7/06/2013).

Pire encore, si possible : depuis trente ans, par milliards d’euros, la “politique de la ville” a multiplié des programmes de rénovation urbaine… dont au détour d’une phrase, on découvre aujourd’hui qu’ils n’ont servi à rien ! Le Monde, 19/12/2013, citant l’Observatoire national des zones sensibles : “72 % des ménages interrogés estiment que [ces travaux de rénovation urbaine] n’ont pas changé leur quotidien.”

Face à ce terrifiant aveu, face à trente ans de massives souffrances, face à ces milliards dont nul ne peut expliquer l’usage, les ténors politiques sont dans le déni. Pour l’élection présidentielle de 2012, Les Echos (5/03/2012) signalent que “la thématique des banlieues en souffrance brille aujourd’hui par son absence dans les discours de campagne et les programmes des candidats”.

Ainsi, depuis trente ans, nulle décision politique sérieuse n’a été prise pour résoudre, une bonne fois pour toutes, un drame affectant des millions de personnes. Or ici, décider est tout : “Les décisions ne s’obtiennent pas du fait de discourir à leur sujet, mais du fait qu’est créée une situation et que sont appliquées des dispositions, au sein desquelles la décision est inéluctable et où toute tentative pour l’éluder revient en fait à la décision la plus grave.” (Martin Heidegger).

Xavier Raufer (Le nouvel Economiste, 11 avril 2014)

vendredi, 07 février 2014

La face noire de la mondialisation : mirages, eldorados et jihad

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La face noire de la mondialisation: mirages, eldorados et jihad

 

 

Ont-ils perdu toute décence ? Servir de danseuses à des milliardaires-prédateurs leur bloque-t-il désormais tout accès au réel ? Le terme “danseuse” est dur – mais c’est Libération du 16 décembre 2013 qui affirmeNiel a ‘niélisé’ le Monde, en a fait un journal d’influence des intérêts de la net-économie et du low cost contre l’économie traditionnelle”.

Ainsi, ces journaux d’“information” ne font même plus mine d’informer leurs lecteurs, partis qu’ils sont en une dérive propagandiste inouïe depuis La Chine en construction, magazine maoïste qui, lors du “Grand bond en avant” (vingt millions de morts de faim en 1958-1960…), vantait odieusement la joyeuse opulence du peuple chinois.

L’affaire débute au Brésil. Dès janvier 2010, l’auteur dénonçait des médias idolâtrant ce pays ravagé par le crime – googler “Brésil eldorado” expose sur-le-champ ce honteux panégyrique. Or cette violente criminalité – que tout Brésilien redoute -, ces médias l’ont camouflée cinq années durant derrière d’hystériques louanges (“Dieu est brésilien”…).

Le soufflé brésilien retombé (émeutes… monnaie en chute libre… capitaux étrangers en fuite), on espérait quelque décence, de la retenue dans la célébration d’autres miroirs aux alouettes. Eh bien non, car depuis, deux nouveaux “eldorados”, le Mexique et la Colombie, enflamment ces médias – précisément dans les mêmes termes.

Echantillon de ces contes de fées. Mexique : “Nouvel eldorado des entreprises françaises… Destination toujours plus prisée… cette énergie, ce sentiment que tout peut arriver… Pays ouvert et créatif… Audacieux !” Colombie : “Sa capitale attire touristes et étudiants du monde entier, séduits par le dynamisme de son économie… Les restaurants raffinés pullulent…

Or ces pousse-au-crime en forme de publi-reportages incitent des touristes, entreprises et professionnels, à fréquenter des coupe-gorge dont ils peinent ensuite à sortir – s’ils en sortent. Coupe-gorge, vraiment ? Voici ce que cachent au public les médiatiques thuriféraires de ces “eldorados” – tous les faits ici énoncés émanent d’indéniables sources officielles.

D’abord, le Mexique :

- Premier distributeur mondial de vidéos pédopornographiques,

- Premier pays au monde pour les enlèvements crapuleux ; 911 (connus) de janvier à juillet 2013, contre 720 dans les mêmes mois de 2012,

- La criminalité coûte au Mexique de 8 à 15 % de son PNB annuel ; le racket (qui bondit de 170 % depuis 2006) a ruiné 40.000 PME en 2012,

- Les attaques de centrales électriques par des cartels de la drogue (pour venger la capture de leurs chefs) donnent désormais au chaos mexicain l’allure d’une “narco-guerre”,

- 98 % des homicides commis au Mexique restent impunis,

- Les “escadrons de la mort” (milices anti-crime, etc.) comptent, dit un député mexicain, 200.000 hommes armés agissant hors de tout contrôle.

- Un récent sondage demande aux entreprises : sont-elles “plus exposées à la fraude que l’an passé ?”… 93 % de “oui” (56 % en 2012).

Mais comme les ploutocrates type Goldman Sachs (inventeur de l’arnaque des Brics) font du Mexique le nouveau paradis, l’orchestre médiatique – censé informer ses lecteurs – manie l’hyperbole flatteuse, tandis que notre pauvre ministre du Commerce extérieur saute à pieds joints dans le piège de l’eldorado factice.

La Colombie, maintenant : vantée par divers médias comme parangon urbain de l’inventif et du moderne, Medellin est le fief “latino” du trafic de mineures. Tout riche amateur y achète aisément aux enchères la virginité de dizaines d’adolescentes. Mise à prix, 2.600 dollars US.

Autre capitale régionale, Cali (2,5 millions d’habitants) est ravagée par une sanglante guerre entre narco-gangs : 2.000 homicides en 2013. Rappel : la France (66 millions d’habitants), 900 homicides en 2013.

Autre domaine stratégique où la presse-des-milliardaires fuit le réel : le terrorisme islamiste.

D’abord, cette éclatante réalité : pour maints pays, Etats-Unis en tête, ce “terrorisme” n’est plus qu’un pur alibi pour l’opinion. Pour l’Amérique, cela ressort d’une édifiante étude (Esquire, octobre 2013). Le risque pour un citoyen américain de mourir d’un attentat est :

- 85 fois inférieur à celui de périr dans une fusillade,

- 262 fois inférieur… dans un incendie,

- 356 fois inférieur… lors d’une noyade,

- 1.595 fois inférieur… par homicide,

- 2.626 fois inférieur… par alcoolisme aigu,

- 3.468 fois inférieur… par accident de voiture.

Barack Obama l’affirme clairement à la National Defense University le 23 mai 2013 : “Aujourd’hui, le noyau dur d’al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan est en déroute. Ses dirigeants en vie passent plus de temps à se protéger qu’à comploter contre nous. Ce résidu n’a pas ordonné les attentats de Benghazi ni de Boston. Ils n’ont pu frapper sur notre sol depuis le 9/11”.

Prétexte, la preuve : qu’ont de commun Benyamin Netanyahu et Bachar al-Assad ? Ils “combattent le terrorisme”. En Irak, le Premier ministre Maliki exige la livraison d’avions américains F. 16 high-tech, pour… “combattre le terrorisme”. L’universel cyber-espionnage de Prism ? Washington “combat le terrorisme”…

Les terroristes, eux, survivent comme mercenaires d’Etats sunnites voulant “punir” l’Iran ou l’Irak, ou comme ultimes et sanglants zombies. Exemple, le raid des Shaabab de Somalie dans un centre commercial de Nairobi en septembre 2013. 61 otages massacrés, dont des enfants démembrés, aux yeux crevés et au sexe arraché. Qu’espèrent désormais de tels monstres ? Et qu’en faire, hormis les éliminer au plus vite ?

Or face à ces mutations, face à ces moujahidines-bandits syriens vendant des tonnes d’amphétamines et s’enrichissant à coups d’enlèvements crapuleux, les journaux d’information dépeignent indéfiniment un “al-Qaïda” inchangé depuis 1995. Le monde regorge désormais d’hybrides et ces médias, incapables de repérer les apparitions et de dépasser les apparences, sont aveugles à ce qui est en devenir, à l’entièrement inhabituel.

Le nouvel Economiste

lundi, 13 janvier 2014

Entreprises, risques criminels et communication d'influence: le décryptage de Xavier Raufer

Entreprises, risques criminels et communication d'influence:
le décryptage de Xavier Raufer

9782130620723FS.gif"Evolution des dangers et des menaces : ouvrons les yeux" : tel est le thème du colloque organisé au Sénat le 29 janvier prochain sous l'égide de l'Institut Jean Lecanuet, avec le concours scientifique du DRMCC, Département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines de l'université Paris-II Panthéon-Assas. Présidée par Yves Pozzo di Borgo, sénateur de Paris, cette journée d'études est ouverte à tous sous réserve d'inscription préalable (programme ; inscription : inscription@institutjeanlecanuet.org ).

Interviendront lors de ce colloque Xavier Raufer, Jean-Marie-Bockel, David Naccache, François Haut, Pierre Delval, François Werner, Alain Bauer, Michel Quillé, Alain Establier, Régis Poincelet, Xavier Bertrand, ainsi que moi-même au nom de Communication & Influence, pour expliquer comment la communication d'influence peut aider l'entreprise à contrer les actions de déstabilisation, tout en optimisant son capital immatériel.

Dans l'entretien qu'il m'a accordé pour préparer cette journée, Xavier Raufer - docteur en géopolitique, co-directeur du DRMCC, enseignant à l'international (Chine, Etats- Unis...) - estime que les menaces criminelles concernent aujourd’hui prioritairement les sphères économique et financière. Et donc l'entreprise.

Bonne lecture, et une nouvelle fois, bonne année 2014 à tous !

Bruno Racouchot
COMES COMMUNICATION
tel : +33 (0)1 47 09 36 99 / mob : +33 (0)6 10 84 35 15
courriel : bruno@comes-communication.com
site : www.comes-communication.com
et www.www.communicationetinfluence.fr