samedi, 27 septembre 2025
La politique allemande envers l’Ukraine: des milliards sans contrepartie
La politique allemande envers l’Ukraine: des milliards sans contrepartie
Klaus Neumann
Source: https://opposition24.com/politik/deutschlands-ukraine-pol...
Depuis le début de la guerre en Ukraine, Berlin se présente comme un fidèle soutien de Kiev. Prêts de plusieurs milliards, livraisons d’armes, aides financières – la liste des contributions allemandes est longue. Rarement un autre État européen a payé avec autant de zèle. Mais alors que l’Allemagne s’épuise financièrement, une question gênante se pose: que reçoit réellement notre pays en retour ?
La réalité sur le champ de bataille est décevante. La Russie contrôle maintenant de nouveaux territoires à l’est et au sud de l’Ukraine, y compris des terres agricoles et des régions stratégiques. Parallèlement, des entreprises américaines s’imposent dans le reste du pays. Qu’il s’agisse de mines de charbon du Donbass, de gisements de pétrole et de gaz, de réserves d’uranium ou de terres rares – partout, des entreprises américaines obtiennent accès, concessions et participations. Pour Washington, l’Ukraine n’est plus seulement un projet géopolitique, mais un véritable paradis des matières premières à placer sous sa tutelle.
Et l’Allemagne? Nous payons – et restons spectateurs. Berlin agit comme s’il était de son devoir moral de donner de l’argent sans limites. Mais ni les États-Unis ni les autres alliés n’agissent de la sorte. Washington investit avant tout là où les entreprises américaines en tirent profit. L’Allemagne, en revanche, transfère des milliards, accorde des prêts dont le remboursement est hautement incertain et accepte des charges économiques sur son propre sol. La question s’impose: est-ce une politique avisée – ou simplement une naïve autodépréciation?
Alors que la chancellerie annonce de nouveaux plans d’aide pour Kiev, l’Allemagne lutte avec ses propres crises. Infrastructures vétustes, systèmes sociaux surchargés, industrie affaiblie et explosion des coûts énergétiques. Chaque euro qui s’évapore en Ukraine manque à la modernisation des écoles, au développement du système de santé ou à l’allègement du fardeau des citoyens.
L’Allemagne n’est ni un bienfaiteur ni un altruiste – et ne devrait pas se comporter comme tel. La politique étrangère doit suivre des intérêts rationnels, non des illusions morales. Si Berlin continue d’injecter des milliards en Ukraine, il faut exiger une contrepartie claire. Accès aux ressources, coopérations économiques, plans de remboursement contraignants – une forme quelconque de garantie. Sinon, cela signifie que l’Allemagne paie pendant que d’autres en profitent.
Les États-Unis l’ont bien compris. Ils ne se posent pas de questions morales, mais s’assurent des avantages concrets. L’Allemagne, elle, joue au chevalier blanc – et reste, au final, perdante.
Il est grand temps que Berlin redéfinisse sa politique envers l’Ukraine. La solidarité ne remplace pas une politique d’intérêts. Qui veut survivre dans un monde de géopolitique brutale ne peut se réduire au rôle de payeur désintéressé. L’Allemagne a besoin d’une stratégie lucide : une aide, oui, mais en échange de contreparties concrètes. Tout le reste ne serait que de l’auto-illusion politique – et une trahison envers ses propres citoyens.
18:33 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, allemagne, ukraine, affaires européennes | |
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Le crime organisé corrompt la police, les juges et les surveillants pénitentiaires français
Le crime organisé corrompt la police, les juges et les surveillants pénitentiaires français
Source: https://mpr21.info/el-crimen-organizado-corrompe-a-la-pol...
Un rapport interne révèle la corruption qui touche la police, les juges et les prisons françaises par les trafiquants de drogue, à travers des fuites de dossiers et des pots-de-vin. Juges, surveillants et fonctionnaires sont dans le viseur. Un magistrat corse est soupçonné de trafic d’influence.
Le rapport, rédigé en décembre de l’année dernière, met en évidence l’infiltration massive du crime organisé dans les systèmes policier, judiciaire et pénitentiaire.
Un policier anonyme, qui apparaît dans le documentaire « Police, Justice : où sont les nouveaux délinquants ? », avoue avoir fourni des informations à des trafiquants de drogue lors d’enquêtes pour 2000 euros par mois, sans laisser de trace grâce à des puces et au changement régulier de téléphone, affirmant être intouchable.
Ce cas illustre une situation bien plus répandue. Selon l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, la police est soumise au pouvoir financier des criminels. Des données confidentielles sont vendues via Telegram, avec accès aux fichiers (TAJ, FPR) pour 50 euros, comme cela a été prouvé dans plusieurs condamnations l’an dernier.
Le rapport de 152 pages détaille que les téléphones professionnels Neo, largement diffusés depuis 2016, facilitent les fuites, banalisant l’échange d’informations sensibles parmi la nouvelle génération de policiers. Les enquêtes pour vol de dossiers ont triplé (27 en 2020 contre 93 en 2023), et un dossier se vend entre 300 et 500 euros selon l’Office antidrogue.
Au-delà de la police, les surveillants pénitentiaires sont particulièrement impliqués, recevant entre 500 et 2000 euros pour introduire des téléphones ou de la drogue, souvent sous pression sociale ou économique, pour régler des comptes ou des dettes.
Certains greffiers ont modifié des dossiers sous la contrainte, et l’ensemble de la profession constitue également une cible prioritaire, leurs « erreurs de procédure » alimentant les soupçons.
Le cas exceptionnel d’Hélène Gerhards (photo), magistrate mise en examen l’an dernier pour trafic d’influence en Corse, montre que même les juges ne sont pas épargnés. Ils sont soupçonnés d’avoir favorisé un certain Johann Carta en échange de travail non déclaré (sur cette affaire, voir: https://www.corsematin.com/article/faits-diversjustice/1811327230323114/la-juge-helene-gerhards-remise-en-liberte & https://www.nouvelobs.com/justice/20250207.OBS100018/il-ne-fait-rien-de-gratuit-un-membre-presume-du-banditisme-corse-mis-en-examen-pour-ses-liens-avec-une-juge.html ).
L’Office central de lutte contre la corruption met en garde contre le manque de détection des infiltrations liées au narcotrafic, qui nécessite une approche méthodique face à des réseaux sophistiqués utilisant des intermédiaires et ciblant la vulnérabilité des agents publics.
Ce scandale met en lumière un défi structurel pour les institutions souveraines, dans un contexte où le crime organisé s’adapte aux outils numériques.
17:44 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crime organisé, corruption, france, actualité, europe, affaires européennes | |
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Élections décisives en Moldavie et le risque d’un scénario «Ukraine 2»
Élections décisives en Moldavie et le risque d’un scénario «Ukraine 2»
Elena Fritz
Source: https://pi-news.net/2025/09/moldaus-schicksalswahl-und-di...
Dimanche se tiendra en République de Moldavie la plus importante élection parlementaire depuis l’indépendance en 1991.
Dimanche, la République de Moldavie élira un nouveau parlement. Ce qui semble, à première vue, être une élection ordinaire dans un petit État d’Europe de l’Est est en réalité un test géopolitique décisif. Pour la présidente Maia Sandu et son parti au pouvoir, « Action et Solidarité » (PAS), tout est en jeu – non seulement le pouvoir dans leur propre pays, mais aussi la crédibilité de tout un projet politique soutenu depuis des années par Bruxelles et Washington.
Sandu incarne la ligne pro-européenne et libérale que les acteurs occidentaux encouragent depuis des années à Chișinău, la capitale moldave. Mais cette orientation suscite de plus en plus de résistance dans le pays. Le triste bilan de la réalité sociale est sans appel: les salaires et les retraites stagnent, les prix de l’énergie ont explosé, la corruption demeure un problème structurel – et la prise de décision politique a pris des accents autoritaires. Aux yeux de nombreux Moldaves, la « perspective européenne » n’est donc plus une promesse, mais une profonde déception.
Une société fracturée
La carte politique reflète cette frustration. Tandis que la classe moyenne urbaine de Chișinău et de quelques grandes villes soutient encore majoritairement Sandu (photo), le reste du pays vit une autre réalité: en Gagaouzie, en Transnistrie à tendance prorusse et dans de nombreuses régions rurales, le rejet de la ligne du PAS est profond. Cette division territoriale accentue une polarisation déjà marquée – une fracture qui, en cas de crise, pourrait menacer la structure même de l’État.
À bien des égards, la Moldavie rappelle l’Ukraine: les valeurs, récits et institutions de l'Occident n’y ont pas émergé de façon organique, mais ont été importés et financés à grands frais. Ce que l’on a présenté comme une « transformation » est aujourd’hui perçu par nombre de citoyens comme une expérimentation à leurs dépens – un laboratoire géopolitique dans le contexte de l’affrontement hybride avec la Russie. Aujourd’hui, voter PAS revient, selon beaucoup, non pas à choisir l’Europe, mais à s’orienter vers un scénario « Ukraine 2 ».
La Moldavie, laboratoire de la géopolitique
La manière dont Sandu assure son pouvoir est particulièrement problématique. Le référendum de 2024 sur « l’orientation européenne » a été organisé avec des moyens considérables et de graves irrégularités. La victoire très serrée – environ 10.500 voix d’écart – a été associée, selon les observateurs, à des violations avérées de la loi. Des représentants de l’opposition ont été exclus de bureaux de vote à l’étranger, et toute critique de la procédure reste étouffée à ce jour.
Plus grave encore: le gouvernement a modifié les règles de nomination à la Cour constitutionnelle, y plaçant des juges loyaux. Sandu dispose ainsi d’un instrument lui permettant d’annuler a posteriori des résultats électoraux qui lui seraient défavorables.
Un édifice fragile
À cela s’ajoute un contexte géopolitique délicat. L’UE elle-même traverse de multiples crises – de la paralysie politique à Berlin à l’instabilité à Paris. La montée de partis nationalistes, qui réclament un changement de cap en politique étrangère, affaiblit encore davantage les élites pro-européennes en Europe de l’Est. Parallèlement, les États-Unis, sous Donald Trump, cherchent à tourner la page ukrainienne et à renouer le dialogue avec la Russie. Pour le gouvernement moldave, dont la légitimité repose sur le soutien de l’Occident, la situation est donc extrêmement dangereuse.
Tout indique que le PAS aura du mal à remporter une victoire nette. Sa base sociale est trop étroite, la confiance trop érodée. Sandu devra donc recourir à des manœuvres administratives et juridiques pour conserver le pouvoir. Mais toute manipulation supplémentaire affaiblira encore la légitimité du régime – et accentuera la division du pays. La Moldavie fait ainsi face à un dilemme classique: entre la pression géopolitique extérieure et la pression sociale interne, l’État risque d’être brisé par ses propres lignes de faille.
17:27 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, moldavie, europe, affaires européennes | |
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L’Ukraine a perdu près de neuf millions d’habitants en six ans
L’Ukraine a perdu près de neuf millions d’habitants en six ans
Source: https://mpr21.info/ucrania-ha-perdido-casi-nueve-millones...
Actuellement, la population de l’Ukraine s’élève à 28,7 millions d’habitants, selon les données du Service national de migration. Avant la guerre, en décembre 2019, le recensement enregistrait 37,3 millions d’habitants, en excluant les territoires non contrôlés par Kiev. Ainsi, en six ans, le pays a perdu près de neuf millions d’habitants.
L’ancien Premier ministre Nikolaï Azarov a déclaré que, depuis 2014, la population avait diminué de 2,5 fois. Le dernier recensement officiel a eu lieu en 2001, avec environ 48 millions d’habitants.
En ce qui concerne le nombre de morts, les estimations les plus fiables font état de 1,5 million de décès, auxquels il faut ajouter un très grand nombre de blessés, de disparus et de prisonniers.
Selon les données actualisées du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ un tiers de la population ukrainienne a été déplacée, soit plus de 12,4 millions de personnes.
Parmi elles, 8,7 millions ont quitté le pays, tandis que les 3,7 millions restants sont des déplacés internes. Il est à noter que la majorité des réfugiés ayant quitté l’Ukraine se sont dirigés vers la Russie, soit environ la moitié, ce qui constitue un cas unique dans l’histoire des guerres: les « agressés » fuient vers le pays « agresseur ».
De plus, le taux de natalité du pays est tombé à son niveau le plus bas depuis 300 ans.
17:13 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, actualité, europe, affaires européennes, démographie | |
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