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samedi, 09 mai 2015

Aveuglement européen devant les offensives des pays du Golfe

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Aveuglement européen devant les offensives des pays du Golfe

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le pouvoir en France se réjouit du fait que François Hollande ait été l'«invité d'honneur» du sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Ce serait le premier chef d'Etat occidental à bénéficier de cet « honneur », ce dont Barack Obama, jusque là l'allié le plus fidèle des dits pays du Golfe, n'a jamais pu faire.
 
Pourquoi cette défaveur momentanée des Etats-Unis? Parce que ceux-ci négocient un accord avec l'Iran sur le nucléaire. Parce que, également, les intérêts américains dans le Golfe ne recoupent pas nécessairement ceux de certains des Etats du Conseil de Coopération. François Hollande ne souffre pas de ces handicaps. Il s'est montré l'héritier le plus fidèle de la politique américaine des années précédentes. Il a même à plusieurs occasions endossé les aspects les plus extrémistes de cette politique, contre Bashar al Assad notamment. Il peut par ailleurs jouer un rôle utile d'intermédiaire entre les pays du Golfe et l'Union européenne, notamment lorsque celle-ci manifeste des inquiétudes en matière de droits de l'Homme ou de liberté de la concurrence.

Bien évidemment, les services rendus par la France aux monarchies pétrolières justifient quelques contreparties. C'est le cas notamment du contrat Rafale au Qatar, qui pourrait être suivi d'un contrat du même ordre en provenance de l'Arabie saoudite. Pour que la France ne se fasse pas d'illusions cependant, le Qatar et ses alliées du Golfe n'ont pas tardé à présenter la contre-partie attendue de ce modeste avantage, notamment l'ouverture de lignes aériennes supplémentaires pour Qatar-Airways, au détriment immédiat du groupe Air-France/Lufthansa. Ce dernier vient de rappeler qu'il risque de ne pas s'en relever. Déjà en difficulté, il pourra ne pas résister à la concurrence des compagnies du Golfe. Concernant Air France, en s'installant dans des aéroports régionaux français, les avions qataris risquent de détourner le trafic vers le hub de Doha, au détriment de Paris. Air France sera sans doute obligé de revoir le nombre de ses vols, entrainant les pertes d'emplois en conséquence.

Les Émirats arabes unis, qui sont, eux aussi, intéressés par des avions de combat, pourraient faire la même demande auprès des autorités françaises pour leur compagnie aérienne Etihad. L'Etat, bien que participant au capital d'Air France, ne fera pas pourtant la moindre objection.

On ne fait pas les comptes

Cette affaire a mis en évidence une situation défavorable à l'Europe que nul gouvernement n'ignorait mais que tous acceptent car on ne discute pas avec des Etats arabes riches des milliards que nous leurs versons indirectement par notre insatiable appétit de pétrole, au lieu de rechercher avec plus de détermination des énergies de substitution. Aucune autorité ne fait le bilan de ce que rapportent aux Européens les cadeaux de certains Etats du Golfe, en contrepartie des coûts actuels et futurs des pertes de souveraineté qu'ils leur consentent. Concernant les compagnies aériennes, ainsi, l'Europe qui continue à afficher haut et fort sa volonté de faire régner en son sein une concurrence libre et non faussée, ferme les yeux sur la concurrence déloyale des compagnies du Golfe, qui touchent de la part de leur gouvernement des subventions estimées à plus de 40 milliards de dollars pour ces dernières années.

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Ces subventions permettent, entre autres, à ces compagnies d'acquérir les dernières générations d'avions, d'y offrir des services aux passagers sans égal et bien évidemment de travailler à perte aussi longtemps que nécessaire pour éliminer la concurrence. Elles peuvent aussi, plus directement acheter purement et simplement des compagnies européennes en difficulté, comme ce fut récemment le cas d'Alitalia rachetée agressivement par la compagnie d'Abou Dhabi Etihad. Si les Etats européens ne réagissent pas pour imposer, y compris au sein de la Commission européenne, un néo-protectionnismedans les secteurs stratégiques, ce sera bientôt aussi le sort d'Air France et de Lufhansa. Le passager européens naïf croira continuer à voler sous les couleurs européennes, sans s'apercevoir qu'il sert dorénavant les intérêts d'ennemis déterminés de l'Europe.

Les autres secteurs stratégiques

La cas des compagnies aériennes n'est que la façade aujourd'hui visible de l'entrée, concurrence libre et non faussée oblige, des capitaux pétro-arabes dans de nombreuses entreprises et services publics européens. Certains de ceux-ci ne sont pas considérés comme stratégiques (comme en ce qui concerne le Musée du Louvre...encore que...), mais d'autres le sont évidemment, comme en ce qui concerne les industries de technologies avancées, travaillant ou non pour la défense.

Or les capitaux du Golfe ne se bornent pas à rester dans le rôle de « sleeping partners » ou partenaires dormant, uniquement soucieux de récupérer quelques profits. Ils participent directement à une conquête de l'Europe, non seulement économique mais politique. Celle-ci se fait bien évidemment en premier lieu au détriment des travailleurs et des représentations politiques européennes. Le lobbying exercé par les représentants occultes de ces capitaux arabe s'exerce en permanence et influence dorénavant toutes les décisions, tant des Etats nationaux que de la Commission européenne. Mais personne n'en parle.

Qui connait dans nos démocraties l'influence sur les décisions diplomatiques et économiques du prince saoudien multi-milliardaire Al Waleed bin Talal bin Abdulaziz al Saud. Soyez certains qu'il ne se borne pas à investir dans les casinos. L'avenir de l'Europe repose dorénavant en partie entre ses mains et celles de ses semblables.

Jean Paul Baquiast

vendredi, 08 mai 2015

«L’Arabie saoudite a déjà perdu la partie» au Yémen

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«L’Arabie saoudite a déjà perdu la partie» au Yémen

Majed Nehmé, directeur du magazine « Afrique-Asie » et auteur de nombreux ouvrages autour des questions géopolitiques, fait le bilan après 3 semaines du début de « Tempête de la fermeté ».

Ex: http://www.lorientlejour.com

Trois semaines après le début de la campagne aérienne de la coalition constituée sous l'égide de l'Arabie saoudite, l'épreuve de force se poursuit au Yémen. Les raids aériens n'ont jusque-là pas permis une inversion du rapport de force sur le terrain. Après le refus, vendredi, du Pakistan d'envoyer des troupes et du matériel militaire en renfort à son allié saoudien, Riyad a confirmé, hier, la formation d'une commission avec l'Égypte pour tenir de « grandes » manœuvres militaires conjointes dans le royaume saoudien. Il semblerait ainsi que les bénéfices politiques de l'Arabie saoudite restent subordonnés aux gains militaires. En ce sens, la résolution adoptée mardi soir au Conseil de sécurité imposant en embargo sur les armes contre les rebelles houthis viserait à favoriser un changement dans la configuration du rapport de force sur le terrain. Néanmoins, le scepticisme demeure quant aux résultats escomptés. Majed Nehmé, directeur du magazine Afrique/Asie et auteur de nombreux ouvrages autour des questions géopolitiques, livre son analyse de la situation.


Revenant sur les épisodes des derniers jours, M. Nehmé estime que le refus du Pakistan « va amener Riyad à comprendre que tout n'est pas monnayable ». En effet, l'exigence saoudienne de la mise à disposition de troupes composées de militaires exclusivement sunnites aurait constitué une menace pour l'unité de l'armée pakistanaise et entraîné des conséquences graves sur le plan interne dans un pays où la situation intercommunautaire est extrêmement tendue. Selon lui, la position du Pakistan, allié historique de l'Arabie mais qui bénéficie aujourd'hui d'une plus grande marge de manœuvre, « va pousser les sages du royaume à faire entendre leur voix et à revoir la stratégie des ultras », portée par le tout nouveau ministre de la Défense Mohammad ben Salman et l'indéboulonable ministre des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal. Il estime qu'« un changement dramatique au sein de la famille régnante n'est pas à exclure ». Selon lui, donc, le refus pakistanais semble fragiliser la position saoudienne en entamant la cohérence de la coalition.

Manœuvres conjointes sans effet sur le terrain


L'organisation de manœuvres conjointes s'apparente davantage, selon Majed Nehmé, à une démonstration de force sans conséquences sur le terrain. Elle ne vise pas à créer une offensive mais peut avoir un effet dissuasif en cas d'attaque sur le territoire saoudien, scénario qui semble néanmoins exclu. « Cette gesticulation est en fait destinée à améliorer les conditions d'une solution politique qui permettrait aux Saoudiens de sauver la face ». Selon lui, même la résolution adoptée par le Conseil de sécurité prévoyant un embargo sur l'équipement militaire livré aux rebelles ne bouleverserait pas la donne dans la mesure où les houthis disposent de stocks d'armements suffisamment importants pour tenir un conflit long de plusieurs mois.


Par ailleurs, la campagne aérienne menée contre un mouvement de guérilla disposant d'une base populaire a des effets limités et toute évolution dans le rapport de force sur le terrain impliquerait une campagne terrestre. Or M. Nehmé rappelle que « l'armée égyptienne n'en a ni les moyens ni la volonté. Elle a d'autres problèmes à gérer notamment dans le Sinaï où elle peine à venir à bout des groupes jihadistes. Une offensive serait suicidaire. Et à part quelques incursions terrestres, je ne vois pas comment une armée saoudienne, suréquipée certes, mais inexpérimentée, pourrait faire face à une guérilla qui a déjà infligé de lourdes pertes à cette armée en 2009 ». Cette année-là, les rebelles houthis avaient mené une incursion en Arabie.

Solution négociée


Le réalisme politique pourrait-il prendre la forme de la proposition turque de se poser en médiateur et du plan iranien de sortie de crise. Pour Majed Nehmé, la recherche d'un compromis permettrait de rééquilibrer le rapport de force et préserver l'influence saoudienne, mais elle n'en resterait pas moins une défaite pour Riyad. « L'Arabie saoudite a déjà perdu la partie. La dernière résolution du Conseil de sécurité lui permet de s'engager dans des négociations avec les houthis et l'armée de l'ex-président Ali Abdallah Saleh. Il y aura forcément un partage de pouvoir entre les différentes factions antagonistes, mais la part du lion reviendra au camp antisaoudien. Les Américains poussent dans ce sens car une poursuite du conflit va renforcer el-Qaëda, estime-t-il. Ce compromis devrait se traduire par une négociation globale avec l'Iran qui va freiner le soutien saoudien aux forces hostiles au régime syrien. »

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lundi, 04 mai 2015

The Saudi 9/11 Cover-Up

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The Saudi 9/11 Cover-Up

By

Ora.Tv

Ex: http://www.lewrockwell.com

The Bill Hillary and Chelsea Clinton Foundation has taken millions of dollars from foreign governments attempting to buy influence with a woman who might be the next president.

The $2 million contribution from Saudi Arabia, however, is the most troubling.  Putting aside that the Saudi’s oppress women, denying them the most basic human rights, the self styled “women’s advocate’ should still return that cash.  Money from foreign nationals and foreign governments is illegal in US political campaigns.  So the Saudis are using their petro-dollars to buy future influence.

It is worth taking a moment to examine how the Saudi’s have used their vast wealth to effect US foreign policy and have used their influence to hide the facts about the Saudi’s actual role in the events of 9/11 from the American people.  In fact, the Saudis have used their power and influence to cover-up their involvement in the greatest terrorist attack in US history and continue to do so today.

In fact, the Saudis have used their power and influence to cover-up their involvement in the greatest terrorist attack in US history and continue to do so today.

As many American’s know, at least 11 members of the Bin Laden Family were spirited out the country in 24 hours after the 9/11 attacks with the assistance of the George W. Bush Administration.  The FBI still denies knowing about the seven airplanes used to move the Bin Ladens out of the country when all private, commercial and military air-travel was grounded.

Prince Bandar bin Sultan bin Abdul Aziz, the Saudi Arabian ambassador to the United States, orchestrated the exodus of more than 140 Saudis scattered throughout the United States,  They included members of two families: one was the royal House of Saud, the family that ruled the kingdom of Saudi Arabia, perhaps the richest family in the world.  The other family was the Saud’s close allies, the Bin Ladens, who in addition to owning a multibillion-dollar construction company had produced the notorious terrorist Osama Bin Laden.

Yet none of those spirited out of the country were questioned nor was a list of those leaving supplied.  Dan Grossi, a former police officer recruited by the Tampa Police to escort the departing Saudis said he did not get the names of the Saudi he was escorting.  “It happened so fast,” Grossi says.  “I just knew they were Saudis.  They were well connected.  One of them told me his father or his uncle was good friends with George Bush Senior.”

The White House denied the flights even took place.  Officially, the FBI says it had nothing to do with the repatriation of the Saudis.  “I can say unequivocally that the FBI had no role in facilitating these flights one way or another,” said FBI Special Agent John Iannerelli.”  Bandar, however, characterized the role of the FBI very differently.  “With coordination with the FBI,” he said on CNN, “we got them all out.”

Among those hustled out of the country were Osama’s brother-in-law Mohammed Jamal Khalifa, thought by US Intelligence to be an important figure in Al Qaeda and connected to the men behind the 1993 World Trade Center bombing and to the October 2000 bombing of the USSCole.  Also in the traveling party was Khalil Bin Ladin, who boarded a plane in Orlando to leave the United States and was suspected by Brazilian Intelligence for possible terrorist connections.  According to the German wire service Deutsche Presse-Agentur, he had visited Belo Horizonte, Brazil which was a known center for training terrorists.  Neither was questioned before leaving the US.

The erudite, Western-educated and Saville Row tailored Prince Bandar was a influential figure in the world of Islam and the power circles of Washington.  His father, Defense Minister Prince Sultan, was second in line to the Saudi crown.  Bandar was the nephew of King Fahd, the aging Saudi monarch, and the grandson of the late king Abdul Aziz, the founder of modern Saudi Arabia.  So close to the Bush family was the Saudi Ambassador that Barbara Bush dubbed him “Bandar Bush.”

So close to the Bush family was the Saudi Ambassador that Barbara Bush dubbed him “Bandar Bush.”

The Bush and bin Laden families have long-standing business dealings.  These began in the late 1970’s when Sheik Mohammed bin Laden, the family patriarch and Osama’s father, had, through a friend of the Bush family named James R. Bath, invested $50,000 in Arbusto, the oil exploration company founded by George W. Bush with his father’s help.  The “investment” was arranged by James R. Bath, an aircraft broker who had emerged as an agent for the House of Saud in political and business circles.

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In 1997, Prince Bandar gave $1 Million to the George Bush Presidential Library and Museum in College Station, Texas.  In 1989, King Fahd gave $1 Million to Barbara Bush’s campaign against illiteracy.  In 2002 Prince Alwaleed bin Talal gave $500,000 to Andover to fund a George Herbert Walker Bush scholarship.  In 2003, Prince Bandar gave a $1-Million oil painting of an American Buffalo hunt to President Bush for use in his presidential library after he leaves the White House.

On September 11, 2001, Shafiq Bin Laden, an “estranged” half-brother of Osama, invested an initial $38 million in the Carlyle Group in Washington, D.C. Carlyle is a $16 billion private equity firm that pays huge fees to “advisors” George H.W. Bush and former Secretary of State James Baker.

On September 11, 2001, Shafiq Bin Laden, an “estranged” half-brother of Osama, invested an initial $38 million in the Carlyle Group in Washington, D.C. Carlyle is a $16 billion private equity firm that pays huge fees to “advisors” George H.W. Bush and former Secretary of State James Baker.

After former president George H.W. Bush, James Baker, and former prime minister John Major of Great Britain visited Saudi Arabia on behalf of Carlyle, the Saudis increased their investment in the Carlyle Group to at least $80 million.

It’s therefore not surprising that the BBC reported that FBI agents in London were pulled off an investigation of Bin Laden family and Saudi royals soon after George W. Bush took office.  In addition to Osama Bin Laden, other members of the family had terrorists connections and were under investigation by FBI.

Of the 19 9/11hijackers, 14 were Saudi yet after the attack on American soil FBI Agent John O’Neill stated publicly he was blocked from investigating the Saudi connection for “political reasons.”  What political reasons are more important thanthe investigation of the World Trade Center destruction and the murder of 2000 Americans?

More recently, the New York Times and others have reported on an aborted investigation into Saudis who fled Florida two weeks before the 9/11 attack.  The investigation into the prominent Saudi family’s ties to the hijackers started on Sept. 19, 2001, and remained active for several years.  It was led by the FBI’s Tampa field office but included the bureau’s field offices in New York and Washington.

Incredibly, the FBI identified persons of interest, established their ties to other terrorists, sympathies with Osama bin Laden and anti-American remarks.  They examined their bank accounts, colleges and places of employment.  They tracked at least one suspect’s re-entry into the US.  Yet none of this was never shared with Congress or the 9/11 Commission.

Now it’s being whitewashed again, in a newly released report by the 9/11 Review Commission, set up last year by Congress to assess “any evidence now known to the FBI that was not considered by the 9/11 Commission.”  Though the FBI acknowledges the Saudi family in Florida was investigated, it maintains the probe was a ‘dead end.”

The9/11 review panel included one local FBI report from the Florida investigation that said Abdulaziz and Anoud al-Hijji, the prominent Saudi couple who “fled” their home, had “many connections” to “individuals associated with the terrorist attacks on 9/11/2001.”  The panel’s report also doesn’t explain why visitor security logs for the gated Sarasota community and photos of license tags matched vehicles driven by the hijackers, including 9/11 ringleader Mohamed Atta.

Former Florida Senator Bob Graham, former Chairman of the US Senate Intelligence Committee has publicly accused the FBI of a ‘cover-up” in the Florida case.  Graham said there was no evidence that the Bureau had ever disclosed the Florida investigation to his Committee or the 9/11 Commission, which delivered their report in 2004.

There are still 28 pages of the 9/11 report regarding the Saudis that remain classified and were redacted, wholesale, by President George W. Bush.  After reading it, Congressman Thomas Massie described the experience as “disturbing” and said, “I had to stop every two or three pages and rearrange my perception of history…it’s that fundamental.”  Intelligence officials say the claims in the secret 28 pages were explored and found to be “unsubstantiated” in a later review by the national commission.  If that is the case, why not release them?  The Saudis have covered their trail.

Intelligence officials say the claims in the secret 28 pages were explored and found to be “unsubstantiated” in a later review by the national commission.If that is the case, why not release them?The Saudis have covered their trail.

Both the Florida Investigation and the hidden 28 pages of the 9/11 report received more attention this year when an Al Qaeda operative in custody described prominent members of Saudi Arabia’s royal family as major donors to the terrorist network in the late 1990s.  The claim by terrorist Zacarias Moussaoui, prompted a quick statement from the Saudi Embassy saying 9/11 commission rejected allegations that Saudi officials had funded Al Qaeda.

But Senator Graham who has seen the classified material spilled the beans “The 28 pages primarily relate to who financed 9/11, and they point a very strong finger at Saudi Arabia as being the principal financier,” he said, adding, “I am speaking of the kingdom,” or government, of Saudi Arabia, not just wealthy individual Saudi donors…“  This is a pervasive pattern of covering up the role of Saudi Arabia in 9/11 by all of the agencies of the federal government which have access to information that might illuminate Saudi Arabia’s role in 9/11.”

US Intelligence has sought to undermine the credibility of both Graham and Moussaoui, labeling Graham as a past-his-prime publicity seeker and Moussaoui as mentally unstable.

Yet the New York Post reported, “sources who have seen the censored 28 pages say it cites CIA and FBI case files that directly implicate officials of the Saudi Embassy in Washington and its consulate in Los Angeles in the attacks” — which, if true, would make 9/11 not just an act of terrorism, but an act of war by a foreign government.  The section allegedly identifies high-level Saudi officials and intelligence agents by name, and details their financial transactions and other dealings with the San Diego hijackers. It zeroes in on the Islamic Affairs Department of the Saudi Embassy, among other Saudi entities.”

If true, [it] would make 9/11 not just an act of terrorism, but an act of war by a foreign government.

In fact the Saudi’s are playing a dangerous double game, claiming to be US allies in the war on terror at the same time funding terrorist groups that espouse a violent Wahhabi Islamic ideology that is particular to Saudi Arabia.  At the same time, they have used their money and influence to shield the truth from the American people.  With their huge contributions to the Clintons, they hope to do it again.

mercredi, 22 avril 2015

US and France Support Saudi Arabia against the Shia in Yemen: Al-Qaeda, ISIS and Syria

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US and France Support Saudi Arabia against the Shia in Yemen: Al-Qaeda, ISIS and Syria

Nawal Soueif, Noriko Watanabe and Lee Jay Walker

Ex: Modern Tokyo Times 

The governments of America and France have decided to support Saudi Arabia in its bombing of innocent civilians in Yemen. At the same time, regional Sunni Muslim dominated nations have also joined in the indiscriminate killing of Yemeni nationals based on the anti-Shia menace of Saudi Arabia. After all, events in Syria highlight the hatred of Saudi Arabia, Turkey and Qatar towards multi-religious Syria. Similarly, events in Bahrain, whereby the Shia suffer systematic persecution, was met by more support and interference by outside nations in maintaining this reality.

Before focusing on Yemen, it is clear that Saudi Arabia is the most draconian nation state in the world whereby women are whipped if not fully covered up from head to toe. At the same time, not one Buddhist temple or Christian church (or any non-Muslim place of worship) is tolerated. Likewise, the same feudal monarchs control society in Saudi Arabia and export Salafi and Takfiri militancy far and wide. Therefore, irrespective of what is unfolding in Yemen, it is clear that Saudi Arabia doesn’t have any moral authority therefore America and France should be ashamed of their behavior.

In America, thousands of people perished on September 11 because of mainly Saudi terrorists but of course political elites in Washington glossed over this reality. Similarly, thousands of American soldiers have been killed in Afghanistan and Iraq based on Gulf petrodollars and the covert sectarian and terrorist ratlines of certain Gulf powers. Indeed, France is also facing a growing Salafi and Takfiri threat whereby citizens are killed by radical Sunni Takfiri Islamists, that follow the hate spewed mindsets being exported within the Gulf. Given this reality, then what threats are Shia Houthi Muslims exporting in Yemen?

Alistair Baskey, White House spokesperson, stressed: “The United States is providing our partners with necessary and timely intelligence to defend Saudi Arabia and respond to other efforts to support the legitimate government of Yemen.”

In other words, America is protecting anti-Christian, anti-democratic and anti-female rights Saudi Arabia, whereby the government isn’t elected to any major degree. At the same time, it is abundantly clear that Takfiri and Salafi fanatics are beheading and slaughtering Muslims, Christians and other faiths alike in several nations. Yet how and where did these Takfiri and Salafi groups obtain their indoctrination, military hardware and geopolitical objectives?

Obviously, without the involvement of Gulf petrodollars and the intrigues of feudal Gulf monarchs, Turkey, and Pakistan (Afghanistan and Kashmir), then this one long and growing jihadist conveyor belt could not exist to any major degree. America and the United Kingdom clearly have been involved in the sinister intrigues of international jihadi networks for decades. This notably applies to intrigues against the government of Afghanistan in the 1980s and early 1990s; in Bosnia whereby thousands of international jihadists entered this nation based on the geopolitical whims of Washington, Ankara and London; and more recently NATO forces and Gulf feudal monarchs involved themselves in overthrowing Gaddafi in Libya based on utilizing various Takfiri and Salafi jihadist terrorist groups. Similarly, in Syria it is clear that al-Qaeda affiliates and ISIS (Islamic State – IS) have gained greatly by the intrigues of NATO Turkey and enormous funding obtained throughout the Gulf region.

The above reality sums up the real menace and hypocrisy behind the words of Antony Blinken, Deputy Secretary of State of America. He reported in Riyadh that: “Saudi Arabia is sending a strong message to the Houthis and their allies that they cannot overrun Yemen by force.”

He continued: “As part of that effort, we have expedited weapons deliveries, we have increased our intelligence sharing, and we have established a joint coordination planning cell in the Saudi operation center.”

France also made it abundantly clear that they support the most draconian nation state in the world by supporting undemocratic Saudi Arabia in its anti-Shia bombing of Yemen. Laurent Fabius, Foreign Minister of France, stated France was “naturally on the side of its regional partners for the restoration of stability in Yemen.”

He continued by stating: “Concerning Yemen, we are here to demonstrate our support, especially political, to the Saudi authorities.”

Of course, France, just like Saudi Arabia, was behind (both France and Saudi Arabia – and other nations – are still behind the destabilization of Syria) mass instability in Libya and Syria. This was based on supporting various sectarian forces (Syria) and numerous different militias. Once Gaddafi was overthrown in Libya, then the same Gulf and NATO powers abandoned this nation to various al-Qaeda affiliates, countless different militias and now ISIS is also entering the vacuum.

This makes a mockery of America, France and Saudi Arabia caring about “stability.” After all, the religious mosaic of Muslims, Christians and the Druze in Syria, is only surviving because of the Syrian government remaining steadfast against Takfiri terrorist barbarity being funded against this nation. Therefore, central forces in Syria are doing everything in order not to end-up like Afghanistan, Iraq and Libya.

France 24 reports: “The Saudi-led coalition said on Saturday that it had conducted 1,200 air strikes since March 26 and neutralized the air and missile capabilities of the rebels and their allies.”

Of major importance, France 24 says: “Meanwhile, al Qaeda-linked militants have taken advantage of the security vacuum to seize control of swathes of the country’s southeast.”

In other words, Gaza and the cleansing of Alawites (Syria) Christians (Iraq and Syria), Yazidis (Iraq) and the Shabaks (Iraq) – alongside horrific massacres of Shia Muslims by ISIS in Iraq, doesn’t concern Riyadh and other feudal Gulf powers to any degree. After all, it is Gulf petrodollars and the intrigues of NATO Turkey (Turkey is anti-Syria) that is responsible for the carnage in Iraq and Syria respectively. Therefore, the Saudi led bombing attacks against the Shia Houthis in Yemen – just like the weakening of the armed forces of Syria – is assisting al-Qaeda affiliates and ISIS.

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Despite this, America and France are selling their democratic and secular souls in order to appease anti-Christian and despotic Saudi Arabia. This reality means that the deaths of vast numbers of Shia Houthi Muslims and Yemeni nationals doesn’t concern the elites of America, France, Saudi Arabia and other Sunni Muslim dominated nations that are supporting Riyadh. Equally important, the above nations are all involved in weakening the two most powerful military forces that are fighting against al-Qaeda (Syria and Yemen) and ISIS (Syria). Given this reality, the same forces of instability are once more involving themselves against the people of Yemen but what did the Shia Houthis do to deserve this?

http://www.france24.com/en/20150412-france-fabius-support-saudi-campaign-yemen-houthis/

http://www.english.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=29105&cid=524#.VSwaVWb6nLU

mtt

 

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vendredi, 03 avril 2015

Les coulisses de l'attaque saoudienne

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L’envers des cartes : LES COULISSES DE L’ATTAQUE SAOUDIENNE

 
Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch

Le Yémen continue à sombrer dans le chaos. La campagne aérienne lancée par l’Arabie saoudite et une dizaine de pays arabes (dont principalement l’Egypte) contre les rebelles chi’ites Houthis, a fait plusieurs dizaines de victimes. L'intervention militaire « Tempête décisive », fait suite aux appels à l'aide du camp du président Abd Rabbo Mansour Hadi, incapable de stopper l'offensive des Houthis qui ont réussi - depuis septembre 2014 - à prendre plusieurs régions du pays, dont la capitale Sanaa. Ils menacent aussi Aden, la capitale du Sud où s’est réfugié refuge le chef de l'Etat.

Le Caire a, mobilisé sa marine et son aviation, se disant prêt à « une intervention terrestre si nécessaire » selon les propres termes du ministre des Affaires étrangères Samih Shoukri qui affirme que « toute menace contre l'Arabie saoudite est aussi une menace contre l'Egypte ». Depuis la chute des Frères musulmans au Caire, Riyad finance massivement le nouveau régime égyptien, cherchant à reconstituer un « axe sunnite » pour faire face à l’Iran. Mais les calculs du Caire semblent d’ores et déjà sentir le pétrole... En effet, cette opération yéménite pourrait être la répétition d’une intervention militaire égyptienne en Cyrénaïque.    Depuis le roi Farouk, puis Nasser, l’Egypte a toujours lorgné sur les région pétrolière de l’Est libyen et la « somalisation » de ce pays représente une merveilleuse opportunité pour la concrétisation de ce vieux rêve des nouveaux Pharaons...  Désormais, les Saoudiens et les autres pays sunnites ne pourront rien y retrouver à redire dès l’instant où cette prise de contrôle se fera au nom d’un « nouvel axe sunnite »...

De son côté, la monarchie wahhabite accuse Téhéran de s'immiscer dans les affaires du Yémen alors que l’Iran n'a jamais confirmé aider les Houthis, les meilleurs experts de la zone non plus : « Les Iraniens sont ceux qui s'ingèrent dans les affaires des pays arabes, que ce soit au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen, ce que nous ne pouvons pas tolérer », affirme de manière péremptoire l'ambassadeur saoudien à Washington, Adel al-Jubeïr, « nous devons faire face à l'agression de l'Iran dans la région. Nous nous opposons à leur soutien aux Houthis et à la tentative de ces derniers de s'emparer du Yémen (...) C’est évident que l’Iran veut dominer la région ».  Cette escalade verbale, qui caractérise un climat de plus en plus volatile, s’intensifie à la veille d’une échéance capitale pour l’avenir de la paix mondiale.

En effet, cette attaque saoudo-égyptienne intervient - comme par hasard -, dans le contexte final de la négociation 5 plus 1 sur le nucléaire iranien et au lendemain de la réélection de Netanyahou. « On a jamais vu les avions saoudiens bombarder des positions israéliennes, alors qu’ils ciblent aujourd’hui des villes arabes », commente un diplomate syrien qui ajoute : « se contenter de cibler les Houthis peut modifier les rapports de force entre tribus yéménites... mais cela favorisera surtout les jihadistes d’Al-Qaïda et de Dae’ch dans toute la région ».

Quoiqu’il en soit, ces raids aériens n’auront que des résultats limités sans une intervention terrestre. Celle-ci reste peu probable en raison des risques d'enlisement et d'escalade avec Téhéran. Un porte-parole saoudien de la coalition a déclaré qu'il n'y avait pas de projet d'intervention de cette nature dans l'immédiat.   Mais  une  campagne  limitée  à  des raids       pourrait rapidement nuire à l'image de Riyad. Si l’Arabie saoudite poursuit son action, le nombre de victimes civiles augmentera rapidement et, outre celui du Caire, le soutien des autres pays arabes pourrait s’amenuiser... Les positions de la Russie et de l’Algérie notamment - cette dernière ne s’étant pas jointe à la coalition - sont, du reste très significatives des réserves d’autres pays qui craignent, non seulement un enlisement mais aussi un renforcement des factions jihadistes dans la péninsule arabique comme sous d’autres latitudes arabes et africaines...

Depuis des décennies, le Yémen est le théâtre d'affrontements incessants entre factions et tribus rivales, entre le Nord et le Sud. L’opération militaire conduite par Riyad a peu de chances de rétablir un semblant d'ordre et de stabilité, même si une opération terrestre était diligentée. Le pays de « l’Arabie heureuse » a été le théâtre d’une guerre civile entre 1962 et 1970, opposant les royalistes mutawakkilites et les républicains arabes du sud. A l’époque, cette guerre par procuration entre l’Arabie saoudite et l’Egypte nationaliste de Nasser s’était enlisée jusqu’au rétablissement d’une République arabe du Yémen. « République »...   le terme et la forme institutionnelle d’un tel régime a toujours fait horreur à la monarchie pétrolière wahhabite incarnant l’un des régimes les plus réactionnaire du monde.

En définitive, l’attaque de Riyad - soutenue aussi par Dae’ch -, aggrave la Fitna, cette vieille confrontation larvée entre les mondes sunnite et chi’ite. Avec le soutient actif de la Turquie - un accord militaire de coopération a été signé il y a trois mois entre l’armée turque et le Qatar -, les Etats pétroliers de la péninsule arabique veulent faire front à l’ « arc chi’ite » dénoncé en son temps par le roi Abdallah de Jordanie. Dans le contexte géostratégique actuel, cette alliance fait le jeu des puissances occidentales et d’Israël contre un Iran, une Syrie et un Hezbollah qui demeurent les seuls acteurs à soutenir la résistance palestinienne.

Au final, il n’est pas très surprenant de voir l’ « Etat islamique » soutenir et encourager la « tempête » saoudienne. Depuis sa création, Dae’ch bénéficie des largesses financières de la monarchie wahhabite et des dons d’autres bailleurs de fonds de pays du Golfe, c'est-à-dire des mêmes Etats qui prétendent aussi faire partie de la Coalition contre l’ « Etat islamique ». Absence d’hégémonie militaire, schizophrénie diplomatique, fragmentation politique et territoriale, ainsi que les vieilles ambitions libyennes de l’Egypte conditionnent désormais à l’avenir de la région pour le plus grand bonheur de Tel-Aviv et Washington au moment même où les Occidentaux essaient de rétablir des « relations normales » avec l’Iran...

Richard Labévière, 31 mars 2015

jeudi, 02 avril 2015

Yemen: l'Arabie Saoudite aux abois

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YEMEN : L’ARABIE SAOUDITE AUX ABOIS
 
Poussée Chiite aux portes des lieux saints

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

La guerre déclenchée par l’Arabie saoudite, les monarchies du golfe et les pays arabes sunnites au Yémen, est une tentative risquée de Riyad de sauver sa position dans le monde arabe et son régime.


La monarchie qui se présente comme gardienne intouchable des lieux saints de la Mecque et de Médine est en fait prise entre deux feux, le califat en Irak et Syrie qui revendique la direction du monde musulman Sunnite et la poussée Chiite au Yémen dans la péninsule arabique elle-même avec le soutien de l’Iran. Le roi saoudien Salmane a affirmé que l'opération aérienne " Tempête décisive " impliquant neuf pays arabes se poursuivrait jusqu'au " rétablissement de la sécurité " au Yémen, plongé dans un chaos total. Avec l'aide de l'ex-président Ali Abdallah Saleh qui dispose de puissants relais dans l'armée, les Houthis avaient déferlé de leur fief dans le nord. Il se sont emparés de vastes territoires depuis septembre 2014 dans le centre et l'ouest du Yémen, dont la capitale Sanaa, avant de progresser ces derniers jours vers Aden.


Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, présent à ses côtés au sommet des chefs d'Etat arabes en Egypte, a espéré la poursuite de la campagne arabe jusqu'à la "reddition" des Houthis. Les deux dirigeants sont ensuite partis pour Ryad et M. Hadi ne rentrera pas "pour l'instant" à Aden où il s'était réfugié en février, selon son chef de la diplomatie Ryad Yassine.


La campagne aérienne commandée par le royaume sunnite saoudien pour empêcher les Houthis d'instaurer un régime pro-iranien au Yémen, pays avec lequel il partage une longue frontière, reçoit le soutien en logistique et en renseignement des Etats-Unis.


Moscou s'est inquiété que le conflit au Yémen ne perturbe les négociations sur le programme nucléaire iranien, en plein sprint final pour arracher, d'ici mardi, un compromis historique entre Téhéran et les grandes puissances, dont les Etats-Unis. C’est peut être également l’objectif de cette campane militaire  saoudienne. Des responsables diplomatiques du Golfe ont affirmé que la campagne militaire pourrait durer jusqu'à six mois, ajoutant s'attendre à des représailles iraniennes sous forme d'actes de déstabilisation.


Le sommet annuel des chefs d'Etat de la Ligue arabe, focalisé sur la création d'une force militaire conjointe, s'est ouvert samedi, l'opération de la coalition menée par l'Arabie saoudite au Yémen faisant figure de test pour cette initiative. Depuis plusieurs semaines, c'est le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui réclamait avec le plus d'insistance cette force arabe pour lutter contre les groupes "terroristes", en particulier l'organisation Etat islamique (EI), qui multiplie les atrocités en Irak et en Syrie et gagne du terrain en Libye et en Egypte dans le Sinaï.


Mais plus que le groupe extrémiste sunnite, c'est la crainte de voir le grand rival iranien chiite étendre son influence dans la région qui pourrait obliger les pays arabes à surmonter leurs dissensions et entériner à Charm el-Cheikh la création d'une force militaire conjointe. Un projet mal vu en Israël mais bien vu chez les palestiniens et les égyptiens qui interviennent au Yemen en pensant bien sûr à la Libye.


Les guerres de stabilisation des états arabes contre les djihadistes ne font sans doute que commencer…. Mais il est déjà bien tard.

mardi, 31 mars 2015

Israel’s Future Vision of the Middle East

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Israel’s Future Vision of the Middle East

Wayne MADSEN 

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Beginning in 1982 with the «Yinon Plan», a proposed Israeli future for a Middle East based on a series of failed Arab states divided into warring smaller fiefdoms, and maturing in the 1990s with Binyamin Netanyahu’s commissioned policy paper called «A Clean Break,» which foresaw scrapping the entire peace process with the Palestinians, Netanyahu enters his fourth term as prime minister in command of an Israel that has scrapped a Palestinian state and which has provided assistance to the Salafist/Saudi axis in support of the Islamic State, Al Qaeda, and other radical jihadist groups. Today, as a result of Israeli right-wing/Saudi/Gulf Wahhabist collusion, Iraq, Syria, Libya, and Yemen are failed states and the Middle East is becoming increasingly «balkanized».

In December 2014, a Shin Bet intelligence report revealed that during the first few months of 2015 the disintegration of Iraq, Syria, Yemen, and Libya into warring factions would accelerate. That prediction has materialized. The Israeli report also saw Egypt, Saudi Arabia, and Turkey becoming more autocratic states. That, also, has come about, especially in Saudi Arabia where the new king, Salman, has started to reverse some of the minor reforms instituted by his late predecessor, Abdullah.

remapped300_khavare_miane_new.jpgThe Israelis predicted that Syrian president Bashar al-Assad would rule over what the Israelis called "Little Syria," withy effective control of only 20 to 30 percent of the country. The Israelis saw the remainder of Syria in the hands of jihadist groups like the Islamic State and Jabhat al-Nusra, with smaller cantons in the hands of Syrian Kurds and non-jihadist Sunni tribes, all of which would be fighting each other, as well as against the Assad government. The report supported Israel enhancing its position in the Golan Heights. In fact, Israel has done much more than that. The Jewish state has actively supported logistically and with weapons and intelligence Syrian and foreign jihadists, including Jabhat al-Nusra and the Islamic State forces that have militarily engaged Assad’s forces and Lebanese Hezbollah near the Golan Heights, which remains in Israeli hands without any threat to Israel’s interests in the region from the Islamic State.

The Islamic State/Jabhat al-Nusra unholy alliance with Israel comes as a bitter pill for the Palestinians of the West Bank and Gaza who have never been able to count on the support of the duplicitous Saudis and Gulf Arabs when it comes to the overall strategic and sectarian interests of the Saudis and Persian Gulf sheikhdoms. Riyadh, Doha, and Abu Dhabi place greater value on their unsigned pact with Israel against Shi’a Iran, Alawite Syria, and Hezbollah-controlled southern Lebanon than in any commitment to the Palestinian cause of self-determination. This abandonment of the Palestinians by the Wahhabist Muslims was always a foregone conclusion since the pampered Saudis and their Gulf friends have historically harbored a deep-seated jealousy of the better-educated and more resourceful people of Palestine.

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The Shin Bet report also saw Libya being divided into three states – Cyrenaica in the east, Tripolitania in the west, and Fezzan in the Saharan south. Cyrenaica is dominated by local jihadists who have pledged their loyalty to the Islamic State and showed their commitment to the Islamic State’s self-declared caliph, Abu Bakr al-Baghdadi, by beheading 21 Egyptian Coptic oil workers who were taken prisoner.

Yemen and Iraq are the scenes of bloody civil wars between proxy forces loyal to the Saudis and the Iranians. In Iraq, the Islamic State swept into control of large portions of the north and west of the country, committing genocide against Kurds, Yazidis, Shi’as, resistant Sunnis, Christian Assyrians and Chaldeans, and Turkmen while destroying their religious and historical shrines. The United States has, under Central Intelligence Agency pro-Saudi director John O. Brennan, never displayed a more inconsistent policy in the Middle East. Washington’s role is duplicitous in Iraq and Syria, where it, like Israel, supports groups allied with the Islamic State with weapons while, very much in opposition to Israeli and Saudi goals, militarily supports Iranian counter-offensives near Tikrit and Syrian operations against the jihadists in eastern Syria.

It is also noteworthy that the Islamic State, which is now active near Jordan’s Ma’an region and in the Sinai Peninsula, where the Ansar Bait al-Maqdis group, a group allied with the Islamic State, has targeted Egyptian security personnel, has not made any moves against Israel, which has a significant presence in both Jordan and Sinai.

Israel is more interested in supporting any group, including Sunni jihadists who have beheaded Americans, Britons, Japanese, and others, against Shi’a Iran, Syria, Lebanese Hezbollah, and the Houthis in Yemen. Hamas in Gaza, like the Fatah government of the Palestininian Authority in Ramallah in the West Bank, feels betrayed by the Saudis, Qataris, and other Wahhabist nations. For that reason, Iran began providing covert military aid to Hamas in the West Bank. It is clear that the Islamic State would take the beheading swords to both Hamas and Fatah Palestinians if they were ever to take over in Gaza or Palestinian sectors of the West Bank. Covertly, the Israelis relish in such a prospect.

The Saudis claim nine other nations, including Egypt, Morocco, Pakistan, the Gulf states, and Sudan, have joined its military campaign in Yemen against the Shi’a Houthis. The Saudis have called their assault in Yemen Operation DECISIVE STORM, which sounds much like America’s Operation DESERT STORM against Saddam Hussein in 1991. The Houthis, backed by Iran and Lebanese Hezbollah, succeeded in driving out the pro-Saudi and pro-U.S. Yemeni government from Sana’a, Taiz, and Aden. Behind Saudi Arabia’s DECISIVE STORM is the hidden hand of Israel, which has made no secret of its military and intelligence alliance with the Saudis against Iranian influence in the Middle East. One country that has rejected any role in Saudi aggression in the region is Oman, which has served as a diplomatic bridge between the West and Iran and between Sunnis and Shi’as. Oman also has an interest in countering Saudi jihadist expansion in the former independent nation of South Yemen, which has always adhered to a secular profile against Saudi-financed radicalization in the Hadhramaut, the South Yemeni region that borders Oman.

 

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Houthi leaders said their interest in driving into South Yemen was to root out Islamic State and Al Qaeda elements and that they had no desire to remain in control. Indeed, there is some indication that the Houthis agreed to allow South Yemen to have its independence restored. But that was not in the interest of the Saudis, who worked behind the scenes with Zionists in the U.S. State Department to create a six-region federation of Yemen, one that saw the rights of the Houthis diminished. It was this Feierstein Plan, named after Gerald Feierstein, the former Jewish-American ambassador to Yemen, which triggered the Houthi rebellion in the first place. Feierstein wanted to diminish the role of the Houthis and the Southern Yemeni independence Hirak movement in his plan for a federal Yemen because he saw both groups as proxies for Iran. Yemen’s disintegration is a direct result of the actions of a dupe for Israel who also happened to control the U.S. embassy in Sana’a. The Omanis know this is the case and so do the Iranians. In fact, Houthi leaders have correctly ascertained that the Islamic State and Al Qaeda were formed as the result of a conspiracy hatched by Israel, Saudi Arabia, and Brennan’s CIA. 

Brennan recently told Fox News that the Islamic State was on the run in Syria and Iraq. Not only is Brennan’s contention patently false – and Brennan knows it is because he tacitly supports Saudi, Israeli, and Qatari assistance to Sunni jihadists in both countries – but the Islamic State has expanded its operations into Tunisia from Libya, as witnessed by the recent attack on tourists in Tunis, and Nigeria, as shown by the fealty sworn to the Islamic State by the Boko Haram jihadists. Boko Haram’s operations have also spread into Niger, Chad, and Cameroon. Brennan has every reason to soft peddle the Saudi/Israeli/Gulf Arab alliance that supports the most radical elements of Sunni Wahhabist Islam. Brennan’s support for the Yinon Plan, Clean Break, and Saudi Arabia’s DECISIVE STORM stems from his taking his marching orders from Jerusalem, Riyadh, and Doha.

lundi, 30 mars 2015

Yemen: le coup de poignard d'Israël

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YEMEN : LE COUP DE POIGNARD D'ISRAEL
 
Comment on piège les États-Unis

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Cela va beaucoup plus vite qu'on ne le pense. On n'attendra pas Hillary Clinton. De toute façon, à Jérusalem, nous sommes dans l'agenda 2015. Le problème iranien doit être résolu avant la fin de l'année. On a compté et recompté les centrifugeuses. Téhéran devrait avoir la bombe à la fin de l'année. 

En fait, on l'attendait en Syrie, en Irak ou en Iran mais il est fort probable que la grande bataille du Moyen-Orient ait commencé cette semaine au Yémen. Cette grande bataille aura lieu. En quittant Aden, le président Abdo Rabbu Mansour Hadi a ouvert le scénario du pire. La fuite du chef de l’état confirme que sa garde rapprochée et l’armée nationale ne sont plus en mesure de faire le poids face aux rebelles chiites Houthis, dont l’avancée est fulgurante. C'est le nouveau grand échec d'Obama puisqu'il y a encore quelques mois, ce dernier présentait médiatiquement le Yémen comme le modèle d’une lutte efficace contre les réseaux islamistes, en particulier le groupe Al-Qaeda très présent dans le pays ainsi que la région ( Coulibaly le terroriste français de l'hypercasher de Vincennes s'en réclamait ). Ce qui se joue au Yémen est plus grave que la crise syrienne car il peut amener très vite un affrontement entre toutes les puissances régionales aujourd'hui déchirées sur le front syrien ou la question iranienne. Un choc frontal entre les monarchies du golfe, l'Arabie Saoudite et leur rival régional, l’Iran semble inévitable mais pourrait aussi entraîner très vite et de facto leurs alliés dans l'intervention. La Russie fait route militairement vers le Yémen. Elle avait pourtant mis en garde les Etats-Unis et son principal allié, l'Arabie Saoudite contre le déclenchement de toute invasion du Yémen, appelant à l'arrêt immédiat des attaques. La Russie débarquera ses forces sur le territoire yéménite si l'Arabie Saoudite ne se retire pas. Hier, selon l'agence Reuters, les navires russes se dirigeaient vers le détroit de Bab el-Mandeb.
 
Car c'est avec 100 avions, 150 000 soldats que l'Arabie saoudite a envahi le Yémen pour contrer l’Iran. Pendant que les médias étaient occupés par un crash européen suicidaire dans les Alpes, l’Arabie Saoudite réussissait à mobiliser en un temps record une coalition régionale pour mener des frappes contre des positions Houthis autour de la ville d’Aden. Avec succès puisque l’aéroport aurait déjà été repris aux rebelles. Or, derrière l’Arabie Saoudite, se trouve le Qatar, le Koweït, le Bahreïn et les Émirats arabes unis. Quatre navires de guerre égyptiens seraient aussi en route vers le golfe d'Aden. La Ligue arabe dans son ensemble soutient cette intervention saoudienne, par ailleurs défendue par les Etats-Unis et... la France ! Le feu vert a d'ailleurs forcément été donné par Washington, sapant de fait les efforts réels d'un rapprochement avec l'Iran.

Un accord désormais difficile avec l'Iran
 
Mais soyons attentif : on  remarquera très judicieusement que ces interventions arrivent juste après la victoire écrasante de Benjamin Netanyahu aux élections législatives israéliennes. Or s'il est bien un pays qui dans cette affaire et surtout ces derniers jours, n'a pas cessé de jeter de de l'huile sur le feu yéménite, c'est bien Israël qui s'est efforcé de transformer un simple conflit régional et tribal en un véritable conflit international. Derrière les frappes saoudiennes, il y a donc les USA mais surtout Israël. C'est Jérusalem qui n'a pas cessé ces derniers jours de dénoncer médiatiquement les slogans antisionistes des Houthis, pointant d'un doigt vengeur l'Iran et ce alors que les Etats-Unis tentaient justement de parvenir à un accord avec la République islamique pour le 30 mars. L'accord est désormais impossible. La manipulation israélienne a été totale. En pleines négociations sur le nucléaire iranien, les Etats-Unis ont été contraints d'apporter leur soutien à l'intervention saoudienne. Pire, le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est senti obligé de « saluer le travail de la coalition qui agit militairement » contre les rebelles chiites. L'Arabie saoudite a mobilisé 150.000 militaires et 10 avions de combat, tandis que les Emirats arabes unis ont engagé 30 avions de combat, Bahreïn et Koweït 15 appareils chacun et le Qatar 10. En plus de ces pays du Golfe, l'opération « saoudienne » mobilise d'autres pays alliés de l'Arabie saoudite comme l'Egypte, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc. Quatre navires de guerre égyptiens sont ainsi entrés dans le canal de Suez afin de sécuriser le Golfe d'Aden, au large du Yémen.
 
Pour l'instant ce qui est certain, c'est que le Yémen est entré en guerre civile mais c'est bien évidemment plus que cela, c'est en fait une guerre par procuration entre les deux poids lourds de la région, l'Iran chiite et le royaume saoudien sunnite avec derrière, le jeu des grandes alliances ( Israël, Etats-Unis, Arabie Saoudite, Egypte, France d'un côté et Russie, Syrie, Iran de l'autre ). Ce conflit conduira inéluctablement à la désintégration du pays, à la création sur place d'une sorte de Somalie, un nouveau état-chaos, un état failli. Mais combien de temps durera cette guerre « locale » ? Si la Russie envahit le Yémen, les Etats-Unis peuvent-ils rester les bras croisés ?  Semble donc bien se profiler un nouveau champ de bataille, ce champ de bataille millénaire des Perses et des Arabes, des Chiites et des Sunnites, un champ de bataille fomenté de toutes pièces par les sionistes. Il s'agit donc bien d'une guerre « mondiale régionale  » aux conséquences imprévisibles.

Il faut reprendre les vidéos et les discours de ces dernières semaines pour comprendre attentivement comment on en est arrivé là. Il faut  réécouter, par exemple, le très controversé discours de Benjamin Netanyahu devant le Congrès américain. Qu'avait-il fait là-bas si ce n'est en effet préparé habilement le terrain psycho-guerrier en accusant et en dramatisant à outrance la crise yéménite ? Nous le répétons : il y a eu une opération de détournement calculé et prémédité du passage d'un conflit tribal en conflit « mondial régional » au Yémen sous l'égide d'Israël.
 

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Tous les renseignements satellitaires dont a bénéficié l'armée saoudienne durant son invasion sont de source américaine. Les forces américaines, sans participer directement aux opérations, ont bien établi « une Cellule de planification conjointe avec l’Arabie saoudite pour coordonner le soutien américain ». C'est ce qu'a précisé Bernadette Meehan, porte-parole du Conseil national de sécurité (NSC) de la Maison Blanche, tout en réitérant malgré tout la nécessité de privilégier le dialogue politique, sous égide des Nations unies. Par ailleurs, l’intervention de l’Arabie saoudite et de ses alliés est parfaitement illégale en droit international et constitue de facto une agression internationale, un casus belli. Militairement, l’intervention de l’Arabie saoudite n’a guère de sens si elle ne se poursuit pas au sol. Du coup, en débarquant ses troupes, la Russie répondrait légitimement au casus belli. Elle obligerait l'Arabie saoudite ou ses alliés à intervenir au sol dans un face à face et une confrontation militaire. Alors les États-Unis auraient-ils sous-estimé une fois de plus la détermination russe ? Seront-ils une fois de plus les dindons de la farce israélienne ? 

Les Etats-Unis avaient pourtant tout fait jusqu’ici pour se tenir à l’écart du conflit, pensant et pariant sur la dislocation du Yémen, avec l'idée que le pays se scinderait en deux comme la Corée durant la fin de la Guerre froide. Ils ont une fois de plus mal évolué le pouvoir de nuisance d'Israël et de son allié contre-nature, Ryad. Pour l'instant, l’Iran s’en est tenu à condamner une « démarche dangereuse (…) violant les responsabilités internationales et la souveraineté nationale ». L’action militaire va « encore plus compliquer la situation, étendre la crise et faire perdre les chances d’un règlement pacifique des divergences internes au Yéme  », a simplement déclaré la porte-parole du ministère des affaires étrangères, Marzieh Afkham.

dimanche, 29 mars 2015

Il y a quarante ans, l’étrange assassinat du roi Fayçal d’Arabie

Il y a quarante ans, l’étrange assassinat du roi Fayçal d’Arabie

Auteur : Laurent Guyénot
Ex: http://zejournal.mobi

fayçal.jpgLe 25 mars 1975, le roi Fayçal d’Arabie, défenseur authentique de la cause palestinienne, était assassiné par son neveu Fayçal ibn Musad, un jeune homme fragile tout juste revenu de Berkeley (Californie) où, sous le charme d’une jeune actrice, il était devenu toxicomane. Retour sur la vie et la mort de ce grand souverain.

C’est en 1932, alors âgé de vingt ans, que Fayçal ben Abdelaziz al-Saoud a été nommé ministre des Affaires étrangères par son père Abdelaziz al-Saoud, le fondateur de la dynastie saoudienne. Foncièrement anticommuniste, il cherche une alliance avec les États-Unis. C’est sous son influence que son père accepte l’invitation du président américain Roosevelt (revenant de Yalta), sur le croiseur USS Quincy en février 1945. À l’issue de cette rencontre est scellé le Pacte du Quincy, par lequel les États-Unis s’engagent à protéger le royaume et la famille régnante en échange d’un approvisionnement énergétique privilégié. Une close tacite de ce pacte est la promesse de Roosevelt de ne pas autoriser la création d’un État juif indépendant en Palestine. Le 5 avril, Roosevelt réaffirme par écrit à Ibn Saoud son engagement à n’entreprendre « aucune action, en tant que chef de l’exécutif de ce gouvernement, qui pourrait se révéler hostile au peuple arabe ».

Roosevelt meurt sept jours plus tard, le 12 avril. En 1947, Fayçal se sent profondément trahi lorsque Truman, pour des raisons de financement électoral essentiellement, se prononce pour le plan de partage de la Palestine. À l’issue du vote, Fayçal dénonce publiquement les manœuvres de corruption et d’intimidation qui ont permis d’obtenir deux tiers des votes à l’Assemblée générale de l’ONU et déclare que, pour ces raisons, son gouvernement « ne se considère pas lié par la résolution adoptée aujourd’hui par l’Assemblée générale ». Néanmoins, Fayçal, qui avait tenté de rassurer les délégations arabes, est sévèrement critiqué pour son « inexplicable naïveté », et d’autant plus lorsque Truman reconnaît l’État d’Israël quinze minutes après sa proclamation.

En 1964, Fayçal est appelé sur le trône à la demande des princes, pour remplacer son frère, jugé incompétent. Il sauve le pays du naufrage économique et le guide vers la modernisation. En matière de politique étrangère, sa grande ambition, qu’il exprime dans son discours inaugural à la Conférence islamique mondiale en avril 1965, est de faire basculer le monde arabe dans le camp américain, que Nasser a quitté à contre-cœur en acceptant l’offre d’aide militaire de l’URSS (les Américains ayant posé des conditions inacceptables à leur aide militaire). En contrepartie de sa fidélité aux États-Unis, Fayçal s’engage à avoir une attitude intransigeante vis-à-vis d’Israël (dont il refuse toujours la légitimité), de soutenir le peuple palestinien dépossédé, et d’user de son influence sur les cercles dirigeants américains en faveur de la cause palestinienne.

Lorsque Gamal Abdel Nasser meurt le 28 septembre 1970, le roi Fayçal devient le principal soutien de Yasser Arafat et de l’OLP. C’est grâce à lui qu’Arafat sera accueilli à l’Assemblée générale des Nations unies le 13 novembre 1974 et traité comme un chef d’État.

Nixon n’est pas un président pro-israélien, loin de là. Mais en 1973, Henry Kissinger, déjà conseiller à la Sécurité nationale de Nixon, devient aussi secrétaire d’État, à l’issue d’une lutte d’influence se soldant par la démission de William Rogers, partisan d’un soutien à la cause palestinienne. Sous l’influence de Kissinger, les États-Unis viennent en aide à Israël durant la guerre du Kippour, en octobre 1973, par laquelle l’Égypte et la Syrie ont tenté de récupérer les territoires illégalement occupés. Après la guerre de 1973, l’assistance militaire des États-Unis à Israël se renforce.

En avril 1974, le roi Fayçal envoie son ministre du pétrole Sheikh Yamani à Washington, pour déclarer à Kissinger qu’il n’augmenterait pas sa production si les Américains ne forçaient pas Israël à se retirer des territoires occupés. Nixon tente de reprendre la main et envoie le directeur adjoint de la CIA, le général Vernon Walters, pour une rencontre secrète avec les leaders de l’OLP, sans en informer Kissinger. Walters revient convaincu de la bonne foi d’Arafat. En juillet 1974, Nixon lui-même se rend en Égypte, Arabie Saoudite, Syrie, Israël et Jordanie et exprime une position très ferme, tançant Israël pour son intransigeance. Le 6 août 1974, Nixon annonce à Kissinger qu’il entend couper toute aide militaire et économique à Israël si l’État sioniste refuse de se plier aux résolutions de l’ONU.

Le 9 août 1974, Nixon démissionne, contraint par l’intensification du scandale du Watergate. Cette affaire, qui passe communément pour la preuve de l’indépendance des médias américains et de leur efficacité comme contre-pouvoir démocratique, est en réalité la démonstration de la puissance des grands médias (et du Washington Post en particulier) comme arme sioniste dans la politique des profondeurs.

Nixon est remplacé par le vice-président Gerald Ford. Connu pour ses positions pro-israéliennes, Ford prend comme première décision de reconnaître officiellement Jérusalem comme la capitale de l’État hébreu. Cette décision unilatérale, qui bafoue les résolutions de l’ONU, suscite la colère du roi Fayçal d’Arabie.

Le 16 août 1974, Fayçal décide d’utiliser l’arme pétrolière et provoque la première crise pétrolière en réduisant le volume d’extraction, dans l’espoir d’infléchir la politique pro-israélienne des États-Unis. Puis il procède au retrait des réserves d’or saoudiennes entreposées aux États-Unis. Kissinger menaçe d’utiliser la force pour desserrer ce qu’il qualifie d’ « étranglement du monde industrialisé ». Des manœuvres militaires sont menées par le commandement américain dans le Golfe et des simulations de débarquement ont lieu à Oman. Un accord est finalement négocié lorsque Fayçal envoie à Washington son ministre de la Défense, l’émir Sultan. En échange d’un recul du gouvernement américain sur la question de Jérusalem et de son engagement à exiger d’Israël le retour aux frontières de 1948, Fayçal recrute un millier de conseillers militaires américains pour former la Garde nationale saoudienne, chargée de protéger les puits de pétrole et la famille royale. Par ce geste, Fayçal place son sort et celui de sa famille entre les mains des États-Unis, comptant sur la bonne foi des Américains pour rééquilibrer leur politique au Moyen-Orient.

Ce rééquilibrage n’aura pas lieu. Le 25 mars 1975, le roi Fayçal est assassiné par son neveu Fayçal ibn Musad. Le régicide est condamné à mort et promptement décapité sans avoir expliqué son geste, et ses motivations restent inconnues à ce jour. On sait qu’il était d’un naturel calme, qu’il vivait aux États-Unis depuis dix ans, que durant ses études à l’Université du Colorado, il était tombé sous le charme de l’actrice Christine Surma, laquelle l’avait convaincu de s’installer à Berkeley, l’avait introduit dans un milieu gauchiste et l’avait rendu addict du LSD. Avant de rejoindre Riyad en mars 1975, il avait brièvement suivi un traitement psychiatrique à Beyrouth. Selon une enquête publiée par l’Executive Intelligence Review du 26 décembre 1978, Fayçal ibn Musad aurait été la cible d’un projet inspiré par Bernard Lewis (futur inventeur du « Choc des civilisations ») et orchestré par une cabale de sionistes liés à l’Aspen Institute du Colorado et au Council on Foreign Relations, visant à utiliser des étudiants saoudiens résidant aux États-Unis pour déstabiliser l’Arabie Saoudite.

Quelques heures seulement après la mort de Fayçal, son frère Khalid bin Abdulaziz Al Saud est proclamé roi par un conseil restreint ne comprenant que cinq membres de la famille royale. Le nouveau roi se montre beaucoup mieux disposé à l’égard d’Israël. Il n’exprimera durant son règne, jusqu’en 1982, aucun intérêt particulier pour la cause palestinienne, et se montrera incapable de la moindre action significative lors de la Guerre civile qui ravagera le Liban à partir de 1975. En 1979, il n’est certainement pas en position d’empêcher Sadate de signer une paix séparée avec Israël, ce dont Fayçal s’était efforcé de le dissuader, car cela rendrait à jamais impossible toute coalition militaire contre Israël.

L’assassinat de Fayçal présente une ressemblance avec celui de Robert Kennedy, le 6 juin 1968, juste après l’annonce des résultats des primaires de Californie qui faisaient de lui le favori pour l’investiture démocrate. Son assassin, Sirhan Sirhan, était un jeune homme de tempérament calme et, depuis bientôt cinquante ans, clame depuis sa prison qu’il ne se souvient ni d’avoir tué Robert Kennedy, ni d’avoir souhaité le faire – amnésie confirmée par plusieurs expertises psychiatriques. Il pense avoir été drogué et/ou hypnotisé. Le fait que Sirhan ait été palestinien et qu’on ait expliqué son geste par sa haine supposée d’Israël, faisant de lui l’un des premiers « terroristes palestiniens », suffit à orienter les soupçons vers le réseau sioniste, qui avait tout intérêt à empêcher Robert Kennedy d’accéder à la Maison Blanche et, de là, de rouvrir l’enquête sur l’assassinat de son frère.


- Source : Laurent Guyénot

The Middle Eastern Metternichs of Riyadh

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The Middle Eastern Metternichs of Riyadh

Gaming the demise of the Saudi monarchy has been a flourishing industry on the think-tank circuit for the past dozen years. Not long ago I sat in private conclaves of US national security officials with a sprinkling of invited experts where the head-shaking, chin-pulling consensus held that the Saudi royal family would be gone in ten years. A premise of the “realist” view that American policy in the region should shift towards Iran was that the Saudi monarchy would collapse and Sunni power along with it. All of us misunderestimated the Saudis.

Now the Saudis have emerged at the top of a Sunni coalition against Iran–limited for the moment to the Houthi insurgency in Yemen, to be sure, but nonetheless the most impressive piece of diplomacy in the Sunni world since Nasser, and perhaps in modern times. That attributes a lot of importance to a coalition assembled for a minor matter in a small country, but it may be the start of something important: the self-assertion of the Sunni world in response to the collapse of American regional power, the threat of Sunni jihadist insurgencies, and the Shi’ite bid for regional hegemony.

The standard narrative held that the Saudi royal family would fracture after the death of King Abdullah, leaving a sclerotic and senile generation of princes to preside over the demise of a colonial relic. After the so-called Arab Spring of 2011, the smart money bet on the Islamists, with their fusion of religious fundamentalism and modern political techniques. “Given the awfulness of post-World War II Arab lands, where even the most benign regimes had sophisticated, torture-happy security services, Islamists who braved the wrath of rulers and trenchantly critiqued the moral breakdown of their societies were going to do well in a postsecular age. What is poorly understood in the West is how critical fundamentalists are to the moral and political rejuvenation of their countries. As counterintuitive as it seems, they are the key to more democratic, liberal politics in the region,” wrote Reuel Marc Gerecht in 2012.

Writing premature obituaries for the Saudi monarchy wasn’t a Western monopoly. Late last year a well-regarded Chinese analyst told me, “Isn’t it ironic–we modern Chinese and you modern Americans are trying to prop up this medieval monstrosity!”

Compared to the White House foreign-policy camarilla–McBama and his Weird Sisters–the Saudis turn out to be Middle Eastern Metternichs. The 10-nation coalition that Riyadh assembled to counter Iranian intervention in Yemen has a broad mandate to contain Iran throughout the region. As Zvi Har’el comments in Ha’aretz: “On the diplomatic side, Saudi Arabia was able to get Sudan to break its traditional ties with Iran; Sudanese President Omar al-Bashir, who is wanted by the International Court for crimes against humanity, was received with great pomp and fanfare by King Salman, and at the end of his visit announced that his country was joining the coalition. He also ordered the expulsion of all the Iranian delegations from his country, handing Saudi Arabia another important asset in the balance of power against Iran. Qatar also joined the coalition despite being considered an Iranian ally. More importantly, Saudi Arabia and its allies gave themselves free license to operate in any other Arab country that chooses to join the Iranian sphere.”

More importantly, the Saudis have enlisted the help of two Sunni neighbors of Iran with armies far more powerful than the Tehran’s, Turkey and Pakistan. “Iran is trying to dominate the region,” Turkish President Tayyip Erdogan told a press conference March 26. “Could this be allowed? This has begun annoying us, Saudi Arabia and the Gulf countries. This is really not tolerable and Iran has to see this.” That is a drastic shift the position of Turkey, which in the past sought to balance relations with all of its neighbors. Turkish support for the Muslim Brotherhood in Egypt against the Saudi-backed government of Gen. Fatah al-Sisi also was a source of contention with Riyadh, not least because the Muslim Brothers want to overthrow and replace the Saudi monarchy. Pakistan, heavily dependent on Saudi aid, initially rejected Saudi requests for a troop presence on its border with Yemen but now has military assistance “under consideration.”

Turkey has over $320 billion in hard-currency debt, virtually all of it accumulated since 2008, and a currency that has lost 30% of its value against the dollar since mid-2014, leaving Turkish debtors with correspondingly higher debt service costs. A great deal of its foreign currency borrowing was conducted through banks, and most of the money came from the Saudis and other Gulf states. Turkey’s debt constraints have pushed its economy into near-recession, with manufacturing output down by more than 2% year-on-year. Erdogan’s political standing, which depended on easy credit and populist public spending, is in jeopardy. It seems likely that the Saudis have exercised the Erdogan option for which they paid a high premium over the past several years.

It isn’t only that the Saudis acted without the help of the United States, but that they acted in direct contravention of a prime American objective, namely to bring Iran into the regional security architecture as an important and responsible player. The US was led along, but not informed of the particulars of the operation.

“At a Senate Armed Services Committee hearing on Thursday, General Lloyd Austin, head of the U.S. Central Command, said he did not learn the Saudis were actually going attack Yemen until an hour before the operation was launched. Austin, whose theater includes Yemen, would normally expect to be given more than an hour’s heads-up before such a military operation. Another official with Centcom, who asked not to be named, told us Thursday evening that Austin had “indications” over the weekend that something might happen but got no final confirmation until Wednesday,” Eli Lake and Josh Rogin reported today in Bloomberg News.

This is the second time in a few months that the Saudis have taken the world by surprise. The first was last September, when they initiated a plunge in oil prices by declining to reduce production in the face of a surge in US oil output. That had killed two birds with one stone, namely competition from higher-cost US shale producers, and the Iranian government budget. No-one saw that coming. For those of us who enjoy surprises, Riyadh has been a welcome source of them in recent months. We look forward to more.

US-Saudi Blitz in Yemen: Naked Aggression, Absolute Desperation

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Author: Tony Cartalucci

US-Saudi Blitz in Yemen: Naked Aggression, Absolute Desperation

Ex: http://journal-neo.org

The “proxy war” model the US has been employing throughout the Middle East, Eastern Europe, and even in parts of Asia appears to have failed yet again, this time in the Persian Gulf state of Yemen.

Overcoming the US-Saudi backed regime in Yemen, and a coalition of sectarian extremists including Al Qaeda and its rebrand, the “Islamic State,” pro-Iranian Yemeni Houthi militias have turned the tide against American “soft power” and has necessitated a more direct military intervention. While US military forces themselves are not involved allegedly, Saudi warplanes and a possible ground force are.

Though Saudi Arabia claims “10 countries” have joined its coalition to intervene in Yemen, like the US invasion and occupation of Iraq hid behind a “coalition,” it is overwhelmingly a Saudi operation with “coalition partners” added in a vain attempt to generate diplomatic legitimacy.

The New York Times, even in the title of its report, “Saudi Arabia Begins Air Assault in Yemen,” seems not to notice these “10” other countries. It reports:

Saudi Arabia announced on Wednesday night that it had launched a military campaign in Yemen, the beginning of what a Saudi official said was an offensive to restore a Yemeni government that had collapsed after rebel forces took control of large swaths of the country. 

The air campaign began as the internal conflict in Yemen showed signs of degenerating into a proxy war between regional powers. The Saudi announcement came during a rare news conference in Washington by Adel al-Jubeir, the kingdom’s ambassador to the United States.

Proxy War Against Iran 

Indeed, the conflict in Yemen is a proxy war. Not between Iran and Saudi Arabia per say, but between Iran and the United States, with the United States electing Saudi Arabia as its unfortunate stand-in.

Iran’s interest in Yemen serves as a direct result of the US-engineered “Arab Spring” and attempts to overturn the political order of North Africa and the Middle East to create a unified sectarian front against Iran for the purpose of a direct conflict with Tehran. The war raging in Syria is one part of this greater geopolitical conspiracy, aimed at overturning one of Iran’s most important regional allies, cutting the bridge between it and another important ally, Hezbollah in Lebanon.

And while Iran’s interest in Yemen is currently portrayed as yet another example of Iranian aggression, indicative of its inability to live in peace with its neighbors, US policymakers themselves have long ago already noted that Iran’s influence throughout the region, including backing armed groups, serves a solely defensive purpose, acknowledging the West and its regional allies’ attempts to encircle, subvert, and overturn Iran’s current political order.

The US-based RAND Corporation, which describes itself as “a nonprofit institution that helps improve policy and decision making through research and analysis,” produced a report in 2009 for the US Air Force titled, “Dangerous But Not Omnipotent : Exploring the Reach and Limitations of Iranian Power in the Middle East,” examining the structure and posture of Iran’s military, including its Islamic Revolutionary Guard Corps and weapons both present, and possible future, it seeks to secure its borders and interests with against external aggression.

The report admits that:

Iran’s strategy is largely defensive, but with some offensive elements. Iran’s strategy of protecting the regime against internal threats, deterring aggression, safeguarding the homeland if aggression occurs, and extending influence is in large part a defensive one that also serves some aggressive tendencies when coupled with expressions of Iranian regional aspirations. It is in part a response to U.S. policy pronouncements and posture in the region, especially since the terrorist attacks of September 11, 2001. The Iranian leadership takes very seriously the threat of invasion given the open discussion in the United States of regime change, speeches defining Iran as part of the “axis of evil,” and efforts by U.S. forces to secure base access in states surrounding Iran.

Whatever imperative Saudi Arabia is attempting to cite in justifying its military aggression against Yemen, and whatever support the US is trying to give the Saudi regime rhetorically, diplomatically, or militarily, the legitimacy of this military operation crumbles before the words of the West’s own policymakers who admit Iran and its allies are simply reacting to a concerted campaign of encirclement, economic sanctions, covert military aggression, political subversion, and even terrorism aimed at establishing Western hegemony across the region at the expense of Iranian sovereignty.

Saudi Arabia’s Imperative Lacks Legitimacy 

The unelected hereditary regime ruling over Saudi Arabia, a nation notorious for egregious human rights abuses, and a land utterly devoid of even a semblance of what is referred to as “human rights,” is now posing as arbiter of which government in neighboring Yemen is “legitimate” and which is not, to the extent of which it is prepared to use military force to restore the former over the latter.

The United States providing support for the Saudi regime is designed to lend legitimacy to what would otherwise be a difficult narrative to sell. However, the United States itself has suffered from an increasing deficit in its own legitimacy and moral authority.

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Most ironic of all, US and Saudi-backed sectarian extremists, including Al Qaeda in Yemen, had served as proxy forces meant to keep Houthi militias in check by proxy so the need for a direct military intervention such as the one now unfolding would not be necessary. This means that Saudi Arabia and the US are intervening in Yemen only after the terrorists they were supporting were overwhelmed and the regime they were propping up collapsed.

In reality, Saudi Arabia’s and the United States’ rhetoric aside, a brutal regional regime meddled in Yemen and lost, and now the aspiring global hemegon sponsoring it from abroad has ordered it to intervene directly and clean up its mess.

Saudi Arabia’s Dangerous Gamble 

The aerial assault on Yemen is meant to impress upon onlookers Saudi military might. A ground contingent might also attempt to quickly sweep in and panic Houthi fighters into folding. Barring a quick victory built on psychologically overwhelming Houthi fighters, Saudi Arabia risks enveloping itself in a conflict that could easily escape out from under the military machine the US has built for it.

It is too early to tell how the military operation will play out and how far the Saudis and their US sponsors will go to reassert themselves over Yemen. However, that the Houthis have outmatched combined US-Saudi proxy forces right on Riyadh’s doorstep indicates an operational capacity that may not only survive the current Saudi assault, but be strengthened by it.

Reports that Houthi fighters have employed captured Yemeni warplanes further bolsters this notion – revealing tactical, operational, and strategic sophistication that may well know how to weather whatever the Saudis have to throw at it, and come back stronger.

What may result is a conflict that spills over Yemen’s borders and into Saudi Arabia proper. Whatever dark secrets the Western media’s decades of self-censorship regarding the true sociopolitical nature of Saudi Arabia will become apparent when the people of the Arabian peninsula must choose to risk their lives fighting for a Western client regime, or take a piece of the peninsula for themselves.

Additionally, a transfer of resources and fighters arrayed under the flag of the so-called “Islamic State” and Al Qaeda from Syria to the Arabian Peninsula will further indicate that the US and its regional allies have been behind the chaos and atrocities carried out in the Levant for the past 4 years. Such revelations will only further undermine the moral imperative of the West and its regional allies, which in turn will further sabotage their efforts to rally support for an increasingly desperate battle they themselves conspired to start.

America’s Shrinking Legitimacy 

It was just earlier this month when the United States reminded the world of Russia’s “invasion” of Crimea. Despite having destabilized Ukraine with a violent, armed insurrection in Kiev, for the purpose of expanding NATO deeper into Eastern Europe and further encircling Russia, the West insisted that Russia had and  still has no mandate to intervene in any way in neighboring Ukraine. Ukraine’s affairs, the United States insists, are the Ukrainians’ to determine. Clearly, the US meant this only in as far as Ukrainians determined things in ways that suited US interests.

This is ever more evident now in Yemen, where the Yemeni people are not being allowed to determine their own affairs. Everything up to and including military invasion has been reserved specifically to ensure that the people of Yemen do not determine things for themselves, clearly, because it does not suit US interests.

Such naked hypocrisy will be duly noted by the global public and across diplomatic circles. The West’s inability to maintain a cohesive narrative is a growing sign of weakness. Shareholders in the global enterprise the West is engaged in may see such weakness as a cause to divest – or at the very least – a cause to diversify toward other enterprises. Such enterprises may include Russia and China’s mulipolar world. The vanishing of Western global hegemony will be done in destructive conflict waged in desperation and spite.

Today, that desperation and spite befalls Yemen.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazineNew Eastern Outlook”.

 
First appeared: http://journal-neo.org/2015/03/27/us-saudi-blitz-in-yemen-naked-aggression-absolute-desperation/

samedi, 28 mars 2015

EEUU lanza a sus títeres en Medio Oriente contra Yemen

 


Ex: http://www.elespiadigital.com

Arabia Saudita movilizará 100 aviones de caza y 150.000 soldados para participar en la ofensiva militar contra los rebeldes hutíes en Yemen, informa Al Arabiya. O lo que es lo mismo: todo el ejército de tierra saudita será involucrado en la operación.

Unos 100 aviones caza de Arabia Saudita participarán en la acción militar en Yemen, informa la cadena de televisión Al Arabiya. En la noche del miércoles Arabia Saudita bombardeó a las posiciones de los rebeldes hutíes en Yemen para apoyar al gobierno legítimo. Riad encabeza una coalición integrada por una decena de países que llevarán a cabo la ofensiva militar en Yemen hasta que las milicias que de facto controlan el país den marcha atrás.

Al margen de los bombardeos la coalición ha anunciado la posibilidad de llevar a cabo una operación terrestre. Según Al Arabiya, Arabia Saudita desplegará 150.000 soldados para la campaña contra los hutíes. La cifra equivale aproximadamente al número total de militares que componen el ejército terrestre saudita.

Cazas israelíes participan en intervención militar en Yemen

Aviones de guerra del régimen de Israel se han unido a la ofensiva de Arabia Saudí contra el territorio yemení, han informado este jueves fuentes de inteligencia occidentales, citadas por la agencia de noticias "Alahednews".

Arabia Saudí con la luz verde de EE.UU ha iniciado la madrugada de este jueves una invasión contra el movimiento popular yemení Ansarolá en Yemen.

A través de un comunicado, el Ministerio de Asuntos Exteriores de Turquía ha saludado la ofensiva del CCG al territorio yemení considerándola una medida militar que solo tiene como objetivo las posiciones de Ansarolá. “Ansarolá y todos sus patrocinadores extranjeros tienen que abandonar toda medida que perjudique la seguridad y la paz en Yemen”, reza el comunicado.

El embajador de Arabia Saudí en Washington, capital de EE.UU., Adel al-Yubeir (foto inferior) confirmó la madrugada del jueves que su país, junto a sus aliados del Golfo Pérsico, lanzó ataques aéreos contra el movimiento yemení Ansarolá que habían estrechado el cerco a la ciudad de Adén, donde actualmente se encuentra la residencia presidencial.

En declaraciones con la prensa, Al-Yubeir alegó que el objetivo de la coalición es "proteger y defender el Gobierno legítimo" de Yemen. “La situación es muy peligrosa y debemos hacer todo lo posible para proteger al pueblo yemení y a su legítimo Gobierno", aseguró. Confirmó también que Ansarolá tiene bajo su control la fuerza aérea de Yemen y su armamento.

Finalmente, dijo que Arabia Saudí había consultado con Estados Unidos el ataque, pero que Washington no participa directamente en la operación militar.

Brusca subida del precio del petróleo por los bombardeos de Arabia Saudita en Yemen

El precio de petróleo experimenta una de sus mayores subidas diarias en el último año tras la información de los bombardeos que realiza Arabia Saudita contra las posiciones de los rebeldes hutíes en Yemen.

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Según la agencia Bloomberg, a las 9:20 GMT del 26 de marzo de 2015, los contratos del petróleo WTI para entrega en mayo, se venden a 51,59 dólares por barril, lo que significa un aumento de 2,38 dólares, o 4,84%. Por su parte, el costo del crudo Brent alcanzó los 58,86 dólares por barril, subiendo de este modo un 4,21% (2,38 dólares).

Al mismo tiempo, se registra una depreciación del dólar y el euro frente al rublo ruso por la subida del precio de petróleo. De este modo, la cotización del dólar se ha reducido este jueves a 56,45 rublos por dólar, informa Vesti Finance. Al mismo tiempo, el euro se vende a 61,9 rublos lo que significa la caída de 1,15 rublos. De este modo, ambas divisas alcanzan sus mínimos de este año en relación a la moneda rusa.

Egipto envía cuatro buques militares a las costas de Yemen

Egipto ha enviado cuatro buques militares de su Armada rumbo a las costas de Yemen. Cuatros buques militares pertenecientes a la Marina de Egipto han entrado en el canal de Suez y se dirigen rumbo al Golfo de Adén, que limita con Yemen, informa Reuters, citando a oficiales egipcios. Las naves fueron mandadas por el país árabe con el fin de "controlar la seguridad del Golfo de Adén".

Irán exhorta a Arabia Saudita detener ataques en Yemen

La nación persa rechaza la ofensiva militar iniciada el miércoles por fuerzas de Arabia Saudita y advierte sobre una nueva escalda de violencia en la nación árabe. El Ministerio de Asuntos Exteriores de Irán condenó este jueves la ofensiva militar que ejerce una coalición liderada por Arabia Saudita en Yemen, y advirtió que la invasión solo conlleva al desarrollo del terrorismo en el país.

En un comunicado, la Cancillería recordó que Yemen está luchando contra el terrorismo y una crisis interna, por lo que instó a Riad (capital saudí) a detener los ataques, pues la invasión complicará la situación. “Recurrir a opciones militares contra Yemen que está luchando contra el terrorismo y sufriendo una crisis interna, solo complicará la situación y hará perder las oportunidades para encontrar una salida pacífica a las discrepancias internas en este país”, declaró el portavoz de la cancillería persa, Marzie Afjam.

Afjam consideró que los ataques contra Yemen para detener a los grupos chií de los hutíes “es un paso muy peligroso que contradice las obligaciones internacionales de respetar la soberanía nacional de los Estados no tendrá ningún logro, solo esparcir la inseguridad en toda la región”. Irán instó a la coalición que dirige Arabia Saudita a detener los ataques aéreos y todo tipo de intervención castrense contra la nación yemení, al tiempo que exhortó a los políticos y grupos yemeníes a implementar acuerdos nacionales ya alcanzados para poder salir de la crisis.

Moscú censura la intervención militar extranjera en Yemen

Rusia exige el cese de los bombardeos de terceros países sobre Yemen que arrancaron la pasada madrugada y según los últimos datos se han cobrado ya 65 vidas.

La Cancillería rusa, en un comunicado emitido este jueves, expresa su apoyo a la "soberanía, unidad e integridad territorial" de Yemen y llama a todas las partes del conflicto, incluidos los aliados externos, a "cesar de inmediato las hostilidades y desistir de conseguir sus objetivos con las armas en la mano".

Según el documento, la situación en Yemen puede ser solucionada solo a través de un amplio diálogo nacional y "Rusia se ofrece a contribuir mediante contactos con las partes enfrentadas, también en la ONU".

En la operación militar en curso participan varios países del Golfo Pérsico y está liderada por Arabia Saudí, en respuesta a una solicitud del presidente yemení Abd Rabbuh Mansur Hadi para ayuda a defender el gobierno legítimo de los ataques hutíes. El canal de televisión Al-Arabiya informó que Arabia Saudí planea involucrar en la operación unos 100 aviones y varios miles de soldados.

Por su parte, Emiratos Árabes ha enviado a la región unos 30 aviones que participarán en la campaña. Kuwait, Catar, Jordania y Baréin también expresaron su disposición a intervenir con sus fuerzas aéreas, según Al-Arabiya.

"Intervención inadmisible"

El vicepresidente del comité de asuntos internacionales de la Duma de Estado (cámara baja del Parlamento ruso), Leoníd Kaláshnikov, califica de "inadmisible" para las instituciones internacionales la intervención de Arabia Saudí.

"Cualquier injerencia, incluso si es un país vecino, se regula por leyes internacionales, y en esta situación no veo que las leyes se respeten," constató.

Por su parte, Alexandr Kuznetsov, vicepresidente del Instituto ruso de Pronósticos y Arreglo de conflictos políticos, pronostica que la operación militar sólo servirá para desestabilizar aún más Yemen.

"No traerá (la intervención) los resultados deseados, es decir, que el presidente Hadi recupere el control como quieren ahora los sauditas, sino que provocará una escalada del conflicto y nuevas víctimas civiles", valora el experto en palabras a RIA Novosti.

Kuznetsov advierte además que la acción militar de Arabia Saudí "podría provocar una guerra civil a gran escala en Yemen, quizás entre el norte y el sur o entre los chiíes y los suníes", recordando que los milicianos yemeníes ya tienen experiencia de hacer frente a Arabia Saudí.

"El Ejército saudí mostró su ineficacia entre 2009 y 2010 durante los combates contra los hutíes que luchaban con éxito contra las tropas saudíes en la frontera", recuerda Kuznetsov.

La intervención requiere el permiso de la ONU

El presidente de la Asociación Rusia de Derecho Internacional, Anatoli Kapustin, expresa sus dudas acerca de la legalidad de la operación militar en Yemen, pues no basta con la solicitud de las autoridades del país sino que se necesita el permiso del Consejo de Seguridad de la ONU.

El jurista explica que el capítulo 8 (artículos 52 y 53) de la Carta de la ONU exige con precisión que las organizaciones regionales actúen bajo dirección del Consejo de Seguridad.

"Ellas (las organizaciones regionales) no pueden tomar decisiones independientes; pueden utilizar métodos pacíficos para solucionar los conflictos, pero el uso de la fuerza solo es permitido con el mandato correspondiente del Consejo de Seguridad", señala Kapustin.

El experto indicó que se trata de "una exigencia imperativa, respecto a la cual no pueden haber desviaciones".

No obstante, señaló que desde el punto de vista de los estatutos de la ONU existen varias situaciones que permiten el uso de las fuerzas armadas.

"Por solicitud del Gobierno esto es bastante legal, si el Gobierno legítimo controla al menos parte del territorio, incluso si no controla el territorio y se encuentra en el exilio esto es posible; la base jurídica es el artículo 51 de los estatutos de la ONU, consistentes en el derecho a la defensa propia… pero la cosa cambia si hay una lucha interina, una guerra civil", concluye.

Los intereses saudíes

En opinión de Elena Supónina, asesora del director del Instituto ruso de Estudios Estratégicos, la operación militar saudí en Yemen "busca proteger sus exportaciones y prevenir el refuerzo de Irán en la región".

Según la experta, Arabia Saudí tenía varios escenarios, uno de los cuales fue intentar entablar negociaciones entre los bandos del conflicto, a pesar de que se frustraron los acuerdos anteriores con los rebeldes. Pero Riad, afirma, cambió su estrategia cuando los hutíes extendieron su control hacia el estrecho de Mandeb, importante arteria para las exportaciones de los países del Golfo Pérsico hacia Europa y EEUU.

"Los buques cisterna pasan muy cerca de la costa y los hutíes podrían interrumpir su tránsito; en general, el refuerzo de los hutíes significaría el refuerzo de Irán, lo que Arabia Saudí y otras monarquías árabes no soportan más", dijo Supónina.

A raíz de todo esto, opina la experta, Arabia Saudí ha iniciado la operación militar con urgencia, "sin esperar a la cumbre de la Liga Árabe" y para coger a los hutíes "por sorpresa".

Asimismo, Supónina advierte que la operación militar en Yemen puede provocar nuevos atentados en el país. "Los hutíes y algunos partidarios del presidente Hadi se mostraban en contra de la intervención militar saudí, al igual que seguramente los extremistas de Al Qaeda, por lo que es de esperar nuevos atentados en Yemen en un futuro próximo", concluye Supónina.

Rusia mantiene abierta su embajada

Pese al inicio de la operación militar y a las primeras muertes de civiles, la Embajada rusa no se plantea por el momento evacuar a su cuerpo diplomático y a los nacionales que viven en el país, según declara a RIA Novosti el adjunto de prensa de la Embajada, Timofei Bókov.

"Todavía no se analiza una posible evacuación, primero porque los ataques solo afectan a objetivos militares, lejos de la Embajada, y segundo, porque hasta ahora solo hay solicitudes aisladas de ciudadanos rusos residentes en el país", dijo Bókov, que califica de "bastante tranquila" la situación en la capital, Saná.

Bókov informó que, según las estimaciones de la Embajada, en Yemen residen actualmente unos 2.000 ciudadanos rusos, pero "hay que comprender que estos datos no son exactos, ya que no todos los ciudadanos están inscritos en la embajada, ya que la inscripción es voluntaria".

Varios países anunciaron recientemente el cierre de sus delegaciones diplomáticas en Yemen por motivos de seguridad, entre ellos EEUU, Francia, Alemania y Japón.

Hezbolá: Agresión saudí a Yemen busca garantizar intereses de EEUU

El Movimiento de Resistencia Islámica de El Líbano (Hezbolá) ha condenado fuertemente los ataques aéreos de Arabia Saudí y sus aliados contra Yemen, medida que según argumenta, busca favorecer los intereses de Estados Unidos y el régimen de Israel en la región.

La operación militar está destinada a garantizar los intereses de EE.UU y ofrece un gran servicio a los enemigos sionistas, provocando más extremismo y hostilidad hacia el pueblo palestino y otros pueblos de la región”.

“Hezbolá condena fuertemente la agresión saudí-estadounidense contra el pueblo hermano de Yemen, el Ejército nacional, así como instalaciones cruciales”, reza el movimiento en un comunicado emitido este jueves.

Para Hezbolá, este último “aventurismo insensato carece de cualquier justificación legal y religioso” y tendrá graves consecuencias para toda la región.

A este respecto, insta a Riad y sus aliados a detener inmediata e incondicionalmente la agresión injusta, que apunta a un pueblo que sólo busca la independencia y se niega a aceptar que los países vecinos les impongan sus decisiones.

“La operación militar está destinada a garantizar los intereses de EE.UU y ofrece un gran servicio a los enemigos sionistas, provocando más extremismo y hostilidad hacia el pueblo palestino y otros pueblos de la región”, agrega el documento.

Además, llama a los yemeníes a mantenerse unidos y a dirimir la situación a través de una solución política, para proteger su país y garantizar la unidad y la integridad territorial ante las intervenciones extranjeras.

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Por último, envía su pesar y solidaridad por el martirio de decenas de civiles y asegura estar al lado del pueblo yemení hasta que logren sus objetivos de paz.

La intervención militar árabe-estadounidense, iniciada en las primeras horas de este jueves, ha sido condenada por varios países, entre ellos Irán, China, Rusia, Siria, Irak y Argelia, que se muestran preocupados por las consecuencias que tendría una guerra contra Yemen.

Tras los bombardeos, que ha dejado hasta el momento unos 25 muertos, en su mayoría niños y mujeres, los funcionarios de Ansarolá han advertido de una guerra global si Riad no detiene sus ataques.

Irak y Siria condenan ataques contra Yemen

El ministro de Asuntos Exteriores de Irak, Ibrahim al-Yafari, ha advertido este jueves que la intervención militar en Yemen solo complicará la crisis que reina en este país.

Al-Yafari, que ha viajado a Egipto para una reunión entre los cancilleres de la liga árabe en Sharm al-Sheij ha insistido en la necesidad de encontrar una solución política para la actual situación de Yemen.

También en un comunicado lanzado en la misma jornada, Siria ha tachado el ataque lanzado por Arabia Saudí contra Yemen dentro de la denominada operación “Tormenta Firme” de una "obvia violación de la soberanía" de Yemen.

En otro comunicado, el partido Al-Vafa al-Islami de Baréin ha convocado a los bareiníes para participar el viernes en una manifestación masiva en apoyo al pueblo yemení y con el fin de condenar el ataque del régimen saudí contra Ansarolá.

Una coalición contra el movimiento popular yemení Ansarolá, encabezada por Arabia Saudí y con la luz verde de EE.UU., ha iniciado la madrugada de este jueves una invasión contra Yemen.

"En Yemen está teniendo lugar otra revolución de color"

Yemen se encuentra al borde de una nueva revolución de color después de que una coalición de países árabes encabezada por Arabia Saudita comenzase a bombardear el país con el fin de respaldar las autoridades legítimas, afirma el arabista Efim Rezvan.

"Se trata de una nueva revolución de color", comenta el arabista Efim Rezvan en una entrevista para la radio Kommersant FM y añade que los inicios de la aparición de los rebeldes hutíes hay que buscarlos en las multitudinarias protestas de la 'primavera árabe' en el año 2012.

Entonces, el presidente del país, Ali Abdullah Saleh, se vio obligado a dimitir después de resultar herido en un tiroteo contra el palacio presidencial en Saná y por las manifestaciones en contra de su poder. "Y luego, como siempre en estos casos, ocurre una fuerte desestabilización de la situación en el país", explica el experto. "Yemen es uno de los países más pobres del mundo y el traspaso del poder de una familia a otra durante la revolución del 2012 no fue capaz de resolver ninguno de los problemas".

Los rebeldes chiíes hutíes iniciaron una insurrección que se reforzaba conforme colapsaban todas las estructuras del Estado, dice Rezvan. Cumplidos tres años de la revolución de 2012, los rebeldes se convirtieron en una fuerza poderosa que logró apoderarse del palacio presidencial en enero de 2015 y obligar al Gobierno del presidente Abd Rabbuh Mansur al Hadi a dimitir. El mandatario huyó a la ciudad de Adén, empezó a organizar la resistencia y solicitó el envío de tropas extranjeras cuando los rebeldes se apoderaron de gran parte del país.

En relación a la respuesta de Arabia Saudita, que empezó junto con los aliados a bombardear el país, el experto considera que el país teme "la influencia chií" ya que la frontera entre los dos países está poco protegida y los rebeldes pueden acceder a los yacimientos petroleros sauditas.

"Vemos otra vez una violación del derecho internacional. No hay ninguna resolución del Consejo de Seguridad de la ONU. Vemos el derecho del más fuerte cuando los países del golfo Pérsico, con el apoyo de Egipto, Jordania y EE.UU., invaden un país soberano donde tiene lugar una guerra civil", concluye el experto, añadiendo que "conociendo la historia de Yemen se puede, por desgracia, esperar que el conflicto vaya a durar años".

La operación militar, en la que ya participan Arabia Saudita, Kuwait, Baréin, Emiratos Árabes Unidos, Catar, Pakistán y Egipto, hasta el momento se ha llevado la vida de más de 60 personas. Mientras se agrava el conflicto, más países, como Jordania, se suman a la operación militar contra los rebeldes.

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Análisis: ¿El mundo al borde de una nueva guerra? Quién lucha contra quién en Yemen

En el centro del grave conflicto que está viviendo Yemen está la oposición entre los partidarios del presidente Abd Rabdo Mansur Hadi y los rebeldes zaidíes chiítas conocidos como los hutíes.

Actores del conflicto

A lo largo de los últimos meses, la República de Yemen se ha visto sumergida en conflictos entre varios grupos diferentes, que empujan al país "al borde de una guerra civil", según el consejero especial de la ONU. Los actores principales de esta crisis son los hutíes y los partidarios del presidente Abd Rabdo Mansur Hadi.

Abd Rabbuh Mansur Hadi desempeña el cargo de presidente de ese país desde el 27 de febrero de 2012. Fue vicepresidente de Yemen desde 1994 hasta 2012. Hadi sucedió a Alí Abdullah Saleh, quien fue el presidente de Yemen desde 1990 hasta 2012, cuando abdicó tras meses de protestas.

¿Quiénes son los hutíes?

Los hutíes son un grupo insurgente zaidí chiíta que opera en el noroeste de Yemen. El nombre del movimiento proviene del apellido de la familia de al-Houthi.

Los zaidíes son una rama del chiísmo en el islám, que tiene sus orígenes en el siglo VIII. Dentro de las ramas del chiísmo es la más próxima al sunismo. Los zaidíes componen un tercio de la población y gobernaron en Yemen del Norte bajo un sistema conocido como imamato durante casi 1.000 años hasta 1962.

Orígenes del movimiento rebelde chií de los hutíes

La insurgencia hutí comenzó en 2004 liderada por Hussein Badr al-Din al-Houthi, en un esfuerzo por obtener una mayor autonomía para la gobernación de Sa'dah y proteger las tradiciones culturales y religiosas de los zaidíes de lo que se percibía como una usurpación por los islamistas sunitas, informa BBC.

Líderes del movimiento hutí

Abdul-Malik al-Houthi es el líder actual de los hutíes, junto con sus hermanos Yahia Badreddin al-Houthi y Abdul-Karim Badreddin Al-Houthi. Encabezó el movimiento tras la muerte de su otro hermano, Hussein Badreddin al-Houthi, en 2004.

Hussein Badreddin al-Houthi fue un líder religioso zaidí y exmiembro del Parlamento de Yemen entre 1993 y 1997. Se considera el fundador el movimiento insurgente de los hutíes. Tras meses de combates, el 10 de septiembre de 2004 los ministerios del Interior y de Defensa de Yemen anunciaron su muerte.

Territorio y seguidores

La mayor parte de la actividad hutí se ha centrado en la gobernación de Sa'dah, uno de los estados de Yemen, situado al norte del país, en la frontera con Arabia Saudita. Según estimaciones, el número de sus seguidores puede superar 100.000 personas.

Mientras que algunas partes de las fuerzas de seguridad yemeníes apoyan al presidente Hadi, otras se muestran partidarias de su predecesor Alí Abdullah Saleh y los hutíes. En el sur del país, sunita en su mayoría, al presidente lo apoya la milicia conocida bajo el nombre de Comité de Resistencia Popular y miembros de tribus locales.

Al mismo tiempo, Al Qaeda en la Península Arábiga, también conocida bajo el nombre de Asnar al-Sharia, se opone tanto a los hutíes como al presidente Hadi. El conflicto se complicó aún más cuando a finales de 2014 surgió un grupo yemení afiliado al Estado Islámico, que se ha responsabilizado de una serie de atentados suicidas realizados en Saná en marzo de 2015.

Recientes acontecimientos clave

- En febrero de 2010, el Gobierno y los rebeldes hutíes acordaron un cese el fuego.

- En 2011, los hutíes se unieron a las protestas contra el presidente Saleh y se aprovecharon de un vacío de poder para expandir su control territorial en Sa'dah  y la provincia vecina de Amran.

- Posteriormente, participaron en la Conferencia para el Diálogo Nacional, celebrada desde marzo de 2013 hasta enero de 2014. El presidente Hadi anunció un plan para febrero de 2014, de convertir a Yemen en una federación de seis regiones, algo que los hutíes rechazaron.

- En enero de 2015, los hutíes se apoderan del palacio presidencial en Saná haciéndose formalmente con el poder. El grupo promete disolver el parlamento y anuncia planes de una nueva Asamblea provisional y un Consejo presidencial de cinco miembros que gobernaría hasta dos años. No obstante, las tribus suníes y los líderes del sur se opusieron a estas declaraciones, dejando al país en peligro de una intensificación del conflicto.

- A finales de febrero de 2015, el presidente Hadi se escapa de la capital Saná a la segunda ciudad más importante Adén, ciudad que declaró la capital de facto.

- A finales de marzo de 2015, los hutíes establecen el control sobre la tercera ciudad más grande de Yemen, Taiz. Poco después, toman bajo su control la ciudad de Adén. El presidente huye de la ciudad.

- El presidente Hadi solicita la intervención de los países árabes para detener el avance de los hutíes. En respuesta, una coalición liderada por Arabia Saudita lanza ataques aéreos contra las posiciones de los hutíes.

Contexto internacional

Además de Arabia Saudita, a nivel internacional el Gobierno de Yemen recibe apoyo de los Emiratos Árabes Unidos, Baréin, Qatar, Kuwait, EE.UU., Egipto, Jordania, Sudán, Pakistán, Marruecos y Turquía. A su vez, Irán ha instado a poner un fin inmediato a los ataques contra los hutíes en Yemen.

Contexto interno

Los conflictos que ha sufrido Yemen en los últimos años se deben en gran parte a los problemas subyacentes del acceso desigual al poder y a los recursos. El desarrollo del país, que es el más pobre Oriente Medio, se ha visto dificultado por una gobernanza débil, así como por problemas de corrupción, agotamiento de recursos e infraestructura insuficiente.

Desempleo, altos precios de los alimentos y servicios sociales limitados tienen como resultado el hecho de que más de 10 millones de yemeníes, según estimaciones, padecen inseguridad alimentaria.

mardi, 24 mars 2015

L’héritage calamiteux de la guerre d’Irak

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Entretien avec la géopolitologue et diplomate autrichienne Dr. Karin Kneissl :

L’héritage calamiteux de la guerre d’Irak

Sur la lutte contre l’EIIL, sur les questions énergétiques, sur le rôle des Etats-Unis, sur le clivage chiites/sunnites dans la région

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz

BT : Les Etats-Unis et la Turquie veulent soutenir les rebelles dits « modérés » de Syrie dans le combat qu’ils entendent mener contre l’EIIL. Est-ce à vos yeux la bonne stratégie à suivre ?

KK : Aucunement. Pendant les quatre années que dure déjà cette guerre, nous avons maintes fois vu que les armes, destinées à l’Armée Syrienne Libre (ASL) se retrouvaient plus tard entre les mains du groupe Al-Nousra. Celui-ci est un rival de l’EIIL, mais on peut le classer dans la même catégorie idéologique. Or, justement, en ce qui concerne la Turquie, nous avons beaucoup d’indices tendant à prouver que la Turquie, si elle n’agit pas directement, ferme souvent les yeux quand du matériel de guerre quitte son territoire pour être livré dans les régions septentrionales de la Syrie à des groupes islamistes. La Turquie joue ici avec des cartes truquées, si bien que la coopération entre Ankara et Washington apparait comme hautement contestable : comment faut-il armer les opposants syriens ? Quels matériels faut-il leur livrer ?

BT : Quels buts recherche la Turquie quand elle pratique une politique très ambigüe à l’endroit de l’EIIL ?

KK : Dès le départ, c’est-à-dire dès le printemps de l’année 2011, la Turquie poursuit l’objectif d’affaiblir et de renverser le régime alaouite d’Assad. Erdogan, qui était à l’époque premier ministre et non pas encore président, imaginait qu’il pouvait exercer une influence sur Assad. Cela s’est avéré une illusion : Erdogan a alors changé de stratégie, il s’est mis à soutenir les forces sunnites et à poursuivre des intérêts proprement turcs dans le conflit syrien. Erdogan s’est lourdement trompé, bon nombre de ses projets ne se sont pas réalisés ; aujourd’hui, il est coincé : les Pechmergas kurdes et le PKK se sont engouffrés dans la brèche et ont pris une position déterminante dans le vide de pouvoir qui s’est instauré entre la Turquie et la Syrie.

BT : La Turquie ne court-elle pas le risque que ces forces, qui reçoivent du soutien aujourd’hui, se retournent contre elle dans le futur ?

 KK : C’est myopie politique de croire qu'il faille à tout prix soutenir l’ennemi de mes ennemis, comme le préconise une stratégie militaire de l’Inde antique, car cet ennemi de mon ennemi pourra un jour se retourner contre la main qui l’a nourri autrefois.  Je pense que les milieux dirigeants et gouvernementaux turcs sont considérablement gênés aujourd’hui à cause du nouveau problème kurde, mais si, parmi les Kurdes, nous trouvons un vaste faisceau d’idéologies différentes, permettant éventuellement une marge de manœuvre. Les Pechmergas ne peuvent pas être classés dans la même catégorie que le PKK et poursuivent d’ailleurs d’autres objectifs politiques.

Syria_Obama-400x259.jpgBT : Pourquoi, à votre avis, les Etats-Unis sont-ils aussi obnubilés par l’idée de renverser Assad ?

KK : Sur le plan diplomatique, ce fut, de leur part, une décision inintelligente. Je me souviens encore qu’Hillary Clinton, alors ministre des affaires étrangères, avait exigé de son homologue russe Lavrov, de laisser tomber Assad. Lavrov avait réagi en affirmant que « ce n’était pas là la manière par laquelle fonctionnait la diplomatie russe qui, elle, respectait les traités conclus ». Il s’agissait surtout, à l’époque, de traités réglant des livraisons militaires. Les Etats-Unis défendaient un autre point de vue : ils estimaient qu’eux avaient laissé tomber leurs principaux alliés, dont Hosni Moubarak en Egypte, et qu’ils avaient ainsi permis les printemps arabes de 2011 auxquels ils avaient donné une impulsion décisive. En contrepartie, ils attendaient donc des Russes un geste similaire. Mais ceux-ci se seraient alors placés dans une position intenable.

Lorsqu’un attentat de grande envergure a eu lieu le 18 juillet 2012 contre le quartier général des forces de sécurité syriennes, plusieurs parents d’Assad ont trouvé la mort et les Etats-Unis ont cru que, pour le régime syrien, c’était le commencement de la fin. Les choses ne se sont pas passées ainsi : l’armée ne s’est pas disloquée, Bechar el-Assad n’a pas jeté le gant. Dans les hautes sphères du pouvoir syrien et dans les services secrets, la plupart des décideurs ont pris le parti de coopérer avec Assad. Le point de vue russe et aussi, partiellement, celui de l’Iran, s’est imposé. Les Américains ont donc dû se montrer un peu plus pragmatiques, d’autant plus qu’ils s’étaient déjà passablement embrouillés dans les affaires syriennes, notamment en invoquant des « lignes rouges » à propos de l’usage d’armes chimiques ou en exigeant au minimum le départ d’Assad.

BT : Peut-on avancer l’hypothèse que les Américains veulent toujours réaliser le vœu de Georges W. Bush, c’est-à-dire d’imposer un « ordre nouveau » au Proche Orient ?

KK : Quand on évoquait le « Greater Middle East », l’ancien ministre américain des affaires étrangères, Colin Powell, disait textuellement, en 2002 : « We have to reshape the map » (« Nous devons redessiner la carte »). Or les Français et les Britanniques l’avaient déjà fait immédiatement après la première guerre mondiale, entraînant des catastrophes pour toutes les populations de la région. Pourtant le monde était moins compliqué, il y a cent ans, que maintenant. Aujourd’hui, redessiner la carte de manière aussi systématique serait tout bonnement impossible.

BT : Alors on peut dire que les Etats-Unis font face à un dilemme…

KK : Oui, ils sont pris dans un véritable dilemme, parce qu’ils cherchent depuis longtemps à se désengager et à quitter la région. Jusqu’il y a deux ans, on disait à Washington : « ils ne nous aiment pas et nous n’avons pas besoin d’eux ». Dire que les autochtones du Proche et du Moyen Orient n’aimaient pas les Américain était un simple constat suite à l’occupation de l’Irak ; dire que l’Amérique n’avait pas besoin de ces autochtones était une déduction dérivée de la politique énergétique nouvelle qui misait sur le « Fracking », soit l’exploitation du gaz de  schiste sur le territoire même des Etats-Unis. Or la donne a changé depuis lors : avec le prix très bas du pétrole, le « fracking » ne s’avère plus aussi rentable que ne le laissaient imaginer les calculs d’il y a deux ans. Par ailleurs,  les décideurs politiques américains ont pris conscience du fait que quoi qu’il arrive au Proche Orient, le résultat aura d’importantes conséquences stratégiques sur le long terme ; d’où les Etats-Unis ne peuvent pas se désengager. Ces décideurs américains savent désormais qu’ils récoltent les fruits de la guerre menée en Irak et que celle-ci a provoqué la radicalisation en cours aujourd’hui.

BT :  En Irak, c’est dans les régions peuplées de Kurdes que l’on trouve les plus grandes réserves de pétrole ; ensuite, devant les côtes de la Syrie, il y a des réserves de gaz assez considérables. Par ailleurs, on envisage également d’acheminer du gaz naturel par gazoducs du Qatar jusqu’au littoral méditerranéen de la Syrie ou de transporter du gaz liquide, au départ des ports syriens, vers l’Europe. Quelle est l’importance des questions énergétiques dans ce conflit ?

kurdish_oil_fields.gifKK : Elles ont une importance cruciale. Les énormes gisements de pétrole dans le Kurdistan irakien sont la principale pomme de discorde entre le gouvernement régional des Kurdes et le gouvernement de Bagdad. En novembre, ces deux gouvernements irakiens se sont enfin entendus pour une exploitation conjointe, ce qui s’explique partiellement par la menace que fait peser l’EIIL. Quant aux gisements de gaz du bassin oriental de la Méditerranée, ils ont fait éclore les conflits entre Israël, la Turquie, la Syrie et le Liban. Les Libanais comptent nettement sur la participation des Qataris pour exploiter ces gisements mais ils ont tardé à accorder des concessions et à nommer les champs d’exploitation. Ces problèmes sont actuellement discutés au Parlement libanais. Cette problématique du gaz naturel peut à terme constituer un casus belli dans le triangle Liban/Israël/Turquie, mais aussi générer des nouvelles coopérations. L’avenir nous le dira. Mais nous pouvons d’ores et déjà constater que l’Egypte se rapproche d’Israël dans la question du gaz naturel. L’Egypte pourrait mettre ses terminaux à disposition pour liquéfier le gaz israélien. Il y a quelques mois le ministre égyptien de l’énergie avait déclaré qu’il pouvait parfaitement envisager d’importer du gaz israélien.

BT : Dans les conflits qui secouent la Syrie et l’Irak, l’Arabie Saoudite et l’Iran jouent tous deux leur part. Quel rôle joue en réalité la rivalité entre Saoudiens et Iraniens donc entre Sunnites et Chiites ?

KK : Cette rivalité joue de fait un rôle essentiel. Dans les médias arabes, l’ennemi est stigmatisé et déclaré « infidèle ». Ce conflit remonte au VIIème siècle et a commencé immédiatement après la mort du Prophète Mohammed et a été réactivé il y a une trentaine d’années, surtout en Irak mais aussi, de manière analogue, en Syrie, où le gouvernement d’Assad dominé par les Alaouites se heurtent aux sunnites qui composent la majorité de la population. On retrouve ce clivage au Liban entre, d’une part, le Hizbollah, chiite, et, d’autre part, les fractions sunnites de la population. Nous avons affaire à des conflits par personnes interposées que l’on peut comparer, sans toutefois oublier le contexte proprement proche-oriental, à notre guerre de Trente Ans au 17ème siècle. Nous avons connu en Europe aussi des guerres de religion du même ordre, entre protestants et catholiques, derrière lesquelles se profilait un conflit opposant une noblesse devenue protestante au pouvoir de la Maison des Habsbourg.  Dans le monde musulman d’aujourd’hui, nous observons de nombreux conflits entre Chiites et Sunnites, en Irak, au Liban, en Syrie mais aussi plus loin, au Yémen par exemple, où une milice chiite contrôle la capitale Sanaa. Le choc entre les deux formes d’islam se repère également en Arabie Saoudite même. Dans ce pays, qui abrite les lieux saints de l’islam, quelque 10% de la population sont chiites. Ces derniers temps, ces chiites saoudiens ont subi une forte répression. Ils habitent des régions du nord-est du pays, à proximité de la frontière irakienne. Ils y forment la majorité de la population dans ces régions riches en gisements pétrolifères.

 

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BT : Comment les Saoudiens perçoivent-ils les négociations en cours sur le programme nucléaire iranien ?

KK : La rivalité qui oppose l’Iran à l’Arabie Saoudite, deux puissances qui se considèrent comme hégémoniques dans la région, explique aussi l’immense suspicion qui tenaille les Saoudiens quand ils s’aperçoivent qu’Iraniens et Américains négocient. Il n’y a pas que les Israéliens qui crient au loup : en effet, pour les Saoudiens, ces négociations laissent supposer un rapprochement entre Washington et Téhéran et une nouvelle politique de compromis. Bien sûr, beaucoup d’événements peuvent encore se produire d’ici la fin des négociations mais tous noteront toutefois que l’on travaille assidûment à leur dernière tranche (prévue pour le 31 mars, date où l’on espère une issue définitive, pas à pas, conduisant à la levée des sanctions ; note BT). Cette échéance imminente jette un vent de panique en Israël, qu’illustre fort bien le dernier voyage de Netanyahou, début mars à Washington. Pas seulement en Israël, aussi en Arabie Saoudite.

yemenççç.jpgBT : Le Yémen deviendra-t-il un nouvel « Etat failli », un de plus, qui sera un havre pour les terroristes islamistes ?

KK : Les nouvelles ne nous parlent que trop rarement du Yémen, alors qu’il est stratégiquement très important ; pourtant, ces dernières semaines, plusieurs ambassades ont fermé les unes après les autres : Américains, Britanniques, Français ont tous quitté le pays parce qu’il n’est plus sûr. Ce qui est dramatique, c’est que personne ne sait au juste ce qui se passe au Yémen, alors qu’il pourrait devenir une zone de repli supplémentaire pour des extrémistes de toutes sortes, ce qu’il était déjà pour Al-Qaeda ; dans l’avenir, il pourrait abriter des formes encore plus extrêmes de terrorisme. Mais à ce risque-là, bien réel, s’ajoute encore celui de voir la situation yéménite se répercuter sur l’ensemble de la péninsule arabique. Il ne faut pas négliger cette éventualité : les tribus du sud de l’Arabie sont sans doute les plus importantes de la péninsule et la famille des Saouds, qui a donné son nom à l’Arabie Saoudite, est toujours potentiellement la rivale d’autres tribus, en dépit du fait qu’elle exerce le pouvoir. Si les fidélités des tribus subissent une mutation et quoi qu’il arrive au Yémen, cela aura des répercutions sur l’Arabie Saoudite.

(entretien paru dans « zur Zeit », n°10/2015, Vienne ; http://www.zurzeit.at). 

mercredi, 11 mars 2015

Nieuwe Saudische koning probeert moslimcoalitie tegen Iran te vormen

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Nieuwe Saudische koning probeert moslimcoalitie tegen Iran te vormen

Al 10.000 door Iran gecommandeerde troepen op 10 kilometer van grens Israël

Arabische media kiezen kant van Netanyahu tegen Obama

Breuk tussen Israël en VS brengt aanval op Iran dichterbij dan ooit

De sterk in opkomst zijnde Shia-islamitische halve maan zal zich tegen haar natuurlijke ‘berijder’ keren: Saudi Arabië, met in de ster op de kaart het centrum van de islam: Mekka.

De Saudische koning Salman, opvolger van de in januari overleden koning Abdullah, heeft de afgelopen 10 dagen gesprekken gevoerd met de leiders van alle vijf Arabische oliestaten, Jordanië, Egypte en Turkije, over de vorming van een Soenitische moslimcoalitie tegen het Shi’itische Iran. De Saudi’s hebben Iraanse bondgenoten de macht zien overnemen in Irak en Jemen, en weten dat zij zelf het uiteindelijke hoofddoel van de mullahs in Teheran zijn.

Grootste struikelblok voor de gewenste coalitie is de Moslim Broederschap, die gesteund wordt door Turkije en Qatar, maar in Egypte, Jordanië en Saudi Arabië juist als een terreurorganisatie wordt bestempeld. Koning Salman is dermate bevreesd voor een nucleair bewapend Iran, dat hij inmiddels bereid lijkt om ten aanzien van de Broederschap concessies te doen.

Saudi Arabië zal worden vernietigd

In zo’n 2500 jaar oude Bijbelse profetieën wordt voorzegd dat de Perzen (Elam = Iran) uiteindelijke (Saudi) Arabië zullen aanvallen (Jesaja 21). Jordanië (Edom en Moab) zal hoogstwaarschijnlijk ten prooi vallen aan Turkije (Daniël 11:41), dat eveneens Egypte zal aanvallen. Saudi Arabië komt dan alleen te staan en zal totaal worden vernietigd (Jeremia 49:21).

Het land waarin de islam is ontstaan voelt de bui al enige tijd hangen en probeert nu bijna wanhopig ‘het beest’ waar ze eeuwen op gereden heeft, gunstig te stemmen. Turkije zal echter nooit de alliantie met de Moslim Broederschap opgeven, net zoals Egypte nooit de Broederschap zal steunen.

Het beest dat de hoer haat

Enkele jaren geleden schreven we dat Turkije een geheim samenwerkingspact gesloten heeft met Iran. Beide landen hebben historische vendetta’s met de Saudi’s, die de Ottomaanse Turken verrieden met Lawrence van Arabië. Ook de vijandschap tussen het Wahabitische huis van Saud en de Iraanse Shi’iten bestaat al eeuwen.

Bizar: ISIS is oorspronkelijk een ‘uitvinding’ van de Wahabieten en niet de Shi’iten, maar streeft desondanks toch naar het einde van het Saudische koninkrijk. Hetzelfde geldt voor de Moslim Broederschap, Hezbollah en andere islamitische terreurgroepen. Dit is exact zoals de Bijbel het voorzegd heeft: de volken en landen van ‘het beest’ zullen ‘de hoer van Babylon’ haten, zich omkeren en haar verscheuren / met vuur verbranden.

Arabische media kiezen kant van Netanyahu tegen Obama

De Arabieren vallen zelf Israël echter (nog) niet aan omdat de Joodse staat een onverklaarde bondgenoot is tegen Iran. Onlangs zouden de Saudi’s zelfs hun luchtruim hebben opengesteld voor de Israëlische luchtmacht, nadat bekend werd dat de Amerikaanse president Obama vorig jaar dreigde Israëlische vliegtuigen boven Irak neer te schieten toen de regering Netanyahu op het punt stond Iran aan te vallen.

Diverse toonaangevende Arabische media kozen afgelopen week openlijk de kant van de Israëlische premier, nadat hij in diens toespraak voor het Amerikaanse Congres de toenadering van Obama tot Iran impliciet fel bekritiseerd had. Netanyahu’s woorden onderstreepten dat er de facto een breuk tussen Amerika en Israël is ontstaan, die zolang Obama president is niet meer zal worden geheeld. Dit brengt een Israëlische aanval op Iran dichterbij dan ooit tevoren (4).

Het is al jaren bekend dat Obama Netanyahu haat, en andersom is er eveneens sprake van groot wantrouwen en minachting. Net als in Jeruzalem ziet men ook in bijna alle Arabische Golfstaten, maar vooral in Saudi Arabië, Obama liever vandaag dan morgen verdwijnen.

In Iran wordt nog steeds ‘dood aan Amerika’ geschreeuwd

Wrang genoeg voor Washington geldt dat ook voor Iran. ‘Allahu Akbar! Khamenei is de leider. Dood aan de vijanden van de leider. Dood aan Amerika. Dood aan Engeland. Dood aan de hypocrieten. Dood aan Israël!’ schreeuwden Iraanse officieren begin februari toen Khamenei vol trots verklaarde dat Iran uranium tot 20% verrijkt had, terwijl hij Obama uitdrukkelijk had beloofd dit niet te doen.

Deze oorlogskreet wordt al sinds 1979 dagelijks gebezigd in Iran. In dat jaar liet de Amerikaanse president Jimmy Carter toe dat de hervormingsgezinde Shah van Iran werd afgezet door de extremistische Ayatollah Khomeini. Het onmiddellijke gevolg was een bloederige oorlog met Irak, waarbij meer dan één miljoen doden vielen.

Al 10.000 Iraanse troepen bij grens Israël

Zodra het door Turkije en Iran geleide rijk van ‘het beest’ Israël aanvalt, zullen Sheba en Dedan, de Saudi’s en de Golfstaten, enkel toekijken (Ezechiël 38:13). Dat we snel deze laatste fase van de eindtijd naderen blijkt uit het feit dat er op dit moment in Syrië al zo’n 10.000 door Iran gecommandeerde troepen – ‘vrijwilligers’ uit Iran, Irak en Afghanistan- op slechts 10 kilometer van de Israëlische grens staan. Dat zouden er in de toekomst 100.000 of zelfs meer kunnen worden (2)(3).

Het Vaticaan ‘de hoer’ en vervolger van christenen?

Terwijl de Bijbelse eindtijdprofetieën overduidelijk voor onze eigen ogen in vervulling gaan zijn veel Westerse christenen hier nog steeds blind voor, omdat hen geleerd is dat ‘de hoer’ het Vaticaan is, en de ‘valse profeet’ een toekomstige paus is die de grote wereldreligies met elkaar zal verenigen, daar het evangelie voor zal opofferen en katholieken en andere christenen (!) zal laten onthoofden omdat ze dit zullen weigeren.

Als ‘de hoer’ het Vaticaan is, dan zou dat echter betekenen dat de katholieke/ christelijke landen waar zij op ‘zit’ haar zullen aanvallen en verbranden. Denken mensen nog steeds serieus dat andere landen in Europa Rome zullen aanvallen, terwijl moslim terreurgroepen zoals ISIS regelmatig openlijk dreigen om in de nabije toekomst Italië binnen te vallen en het Vaticaan te vernietigen? Terwijl christenen in Irak, Egypte, Syrië, Nigeria en andere moslimlanden nu al worden vermoord en onthoofd vanwege hun geloof en omdat weigeren zich te bekeren tot de islam (= het beest te aanbidden)?

Moderne ‘Torens van Babel’ in Mekka

In eerdere artikelenstudies (zie hyperlinks onderaan) voerden we uitgebreid Bijbels bewijs aan –en geen giswerk theorieën- dat ‘de hoer van Babylon’, ‘dronken van het bloed der heiligen en van het bloed der getuigen van Jezus’ zich precies daar bevindt waar Johannes haar zag: in ‘de woestijn’ (Openbaring 17:3). Alleen al hierom kan het nooit om Rome, New York of Brussel gaan. De 7 gigantische torens bij het Ka’aba complex in Mekka –het grootste ter wereld- worden plaatselijk zelfs letterlijk ‘De berg Babel’ genoemd.

Eindtijd: Niet Europa of Amerika, maar Israël centraal

Niet Europa, niet Amerika en ook niet Rusland staan centraal in de Bijbelse eindtijdprofetieën van zowel het Oude als het Nieuwe Testament –al spelen zij natuurlijk wel een rol-, maar het Midden Oosten, Israël en de omringende moslimwereld. Pas als de coalitie van het (moslim)beest Israël aanvalt –bedenk dat de islam zichzelf omschrijft als ‘het beest uit de afgrond’!- met de bedoeling de Joodse staat weg te vagen en de laatste resten van het christendom in het Midden Oosten uit te roeien, zal de Messias, Jezus Christus, in eigen persoon neerdalen, tussenbeide komen en alle vijanden vernietigend verslaan.

Xander

(1) Reuters via Shoebat
(2) American Thinker
(3) The Christian Monitor
(4) KOPP

lundi, 09 mars 2015

Die unheimliche Allianz

Die unheimliche Allianz hinter 9/11

mercredi, 04 mars 2015

France is Re-thinking its anti-Syria Stance

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France is Re-thinking its anti-Syria Stance: Hezbollah or Takfiri and Sectarian Barbarity?

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

The government of President Hollande in France sadly joined the anti-Syria alliance against secular Syria. This witnessed secular France allying itself with sectarian and Takfiri sponsoring nations, most notably this applies to Qatar, Saudi Arabia and Turkey. America and the United Kingdom also supported the intrigues of the Free Syrian Army (FSA) and various other sectarian groups – and other nations like Jordan and Kuwait opened various treacherous channels. However, in the wake of improved ties with the Russian Federation and Egypt – and with the reality of blowback in relation to the recent terrorist attacks in France – then it appears that back channels are beginning between Damascus and Paris.

Recently four political leaders within the government of France visited Syria after certain consultations took place within Lebanon. Of significance, the French delegation met a notable Christian leader in Lebanon, who happens to have favorable ties with Hezbollah and the government of Syria.

President Bashar al-Assad and the Syrian government at all times have stated that they are open to dialogue, even with nations that have inflicted so much pain on this nation. Indeed, while political leaders in America, France, Qatar, Saudi Arabia, Turkey, and the United Kingdom, have all ranted misinformation, it is noticeable that the leader of Syria remains calm and steadfast. Of course, the armed forces of Syria – and the overwhelming majority of the citizens of this nation – also remain steadfast despite outside nations trying to split this nation asunder.

Qatar, Saudi Arabia and Turkey – and ratlines in Kuwait – are still continuing with their Takfiri and sectarian war against the people of Syria. This barbaric policy also emboldened various Takfiri, al-Qaeda and sectarian forces in Iraq and ignited growing tensions in parts of Lebanon. In other words, these four Sunni Muslim dominated nations cared little about not only destroying and creating sectarianism in Syria, but they also cared zilch about the consequences to Iraq and to a lesser degree Lebanon. Iraq, therefore, was undermined by the meddling of regional Sunni Muslim dominated nations alongside the meddling of America, France and the United Kingdom. However, it now appears that France is stepping back because of blowback at home and the realization that the Russian Federation internationally – along with Egypt and other nations like Iran – are now holding sway with more nations because of Takfiri and sectarian barbarity in Iraq, Libya (power vacuum and not sectarian apart from attacks against Sufi shrines and migrant Coptic Christians) and Syria.

The French delegation that met Syrian government officials is the first direct contact since 2012 in an official capacity – irrespective of what the Ministry of Foreign Affairs says in France. This reality means that the four French parliamentarians and other important individuals were involved in feelers being put out by the leader of France. Officially, this will most likely be denied but in truth the inclusion of Gerard Bapt and Patrick Barraquand does indicate that the meeting was a significant step in the right direction. The close relationship between Bapt and Hollande meant that he kept a more distant theme. However, this is based on internal issues related to Hollande and his anti-Syria policy – and in relation to public media consumption – along with testing the waters in relation to a new agenda by elites in Paris.

Jean Aziz at Al-Monitor reports: “The delegation was headed by French Parliamentarian Jean-Pierre Vial and included Parliament members Jaques Myard and Francois Zocchetto, as well as the Inspector General of the French Ministry of Defense, Patrick Barraquand, Security Adviser at the French Embassy in Beirut Stephane Ravion and Jerome Toussaint. The delegation also included Parliament Member Gerrard Bapt, who is also a close associate of French President Francois Hollande, of whose party he is also a member. Reportedly, while in Damascus, Bapt’s movements and meetings differed from those of his colleagues.”

It is noticeable that the delegation entered Syria after meetings in Lebanon with a powerful Christian political leader. This is based on the reality that ties with this individual and Hezbollah are more than positive. Indeed, the role of Hezbollah in Lebanon and Syria is based on religious coexistence with all faith communities. This reality applies to all Christian and Muslim sects and with the Druze community that is unique to the region. Therefore, Hezbollah, that supports the religious mosaic in Syria, is a true partner in the war against brutal Takfiri barbarity and sectarianism. After all, Hezbollah stands by the Palestinian movement and clearly the majority of Palestinians are Sunni Muslims.

In another article by Modern Tokyo Times it was stated: It is ironic that Hezbollah (Hizbullah) in Lebanon under His Eminence, Sayyed Hassan Nasrallah, is more concerned about the plight of Christians and other religious minorities, rather than the so-called democratic West. Indeed, it is abundantly clear that America, France and the United Kingdom are fully behind the emptying of Christians throughout the Middle East based on their close ties with feudal Gulf monarchies. Therefore, while Saudi Arabia bans the Christian faith it is clear that Western meddling in Iraq, Libya and Syria is leading to a catastrophe for the Christian populations of these nations. Indeed, it is even hard to say nations about Iraq and Libya because Gulf and Western destabilization polices have led to failed states. Syria, thankfully, is fighting tenaciously in order to preserve the religious mosaic and to prevent another failed state.”

sayed_liberation.jpgNasrallah himself stated: “I want to ask the Christians before the Muslims: You are seeing what is taking place in Syria. I am not causing sectarian evocations. Let no one say that Sayyed is doing so. Not at all! Where are your churches? Where are your patriarchs? Where are your nuns? Where are your crosses? Where are the statues of Mary (pbuh)? Where are your sanctities? Where are all of these? What has the world done for them? What did the world do for them previously in Iraq? Aren’t these groups causing all of this in all the regions?”

Further down in the same article by Modern Tokyo Times it was commented: “Of course, there are no crosses and Christian churches in Saudi Arabia and nor did Western powers care about the plight of Christian converts in their new Afghanistan. After all, despite all the funds spent on Afghanistan it is clear that apostates to Christianity face prison and death. More alarmingly, the direct policies of Western and Gulf nations in Iraq are creating one big graveyard for Christians in this nation. This reality is based on the original invasion of Iraq and then further installed once Gulf and Western powers supported the destabilization of Syria.”

Nasrallah fully understands the brutality of Takfiri sectarian fanatics that hate all and sundry, including butchering fellow Sunni Muslims they easily deem apostates. Therefore, the esteemed leader of the Shia in Lebanon said: “Indeed, Takfiri terrorism is now present in the entire region in the form of armed groups in most- and perhaps in all- the states of the region. These movements or groups follow a Takfiri approach that eliminates, excludes, and deems everyone’s blood permissible, except for themselves. So, it has nothing to do with Sunnites, Muslims, or Christians. They deem the blood of the Christians to be permissible. Within the Islamic sphere, they definitely deem the blood of Shiites, Alawis, Druze, Ismaelis, and Zaidis permissible. Even within the Sunnite sphere, they deem the blood of all Sunnites except for themselves to be permissible. The simplest thing for them is to say: You are an unbeliever. You are an apostate.”

Christians in Lebanon and Syria fully understand that outside nations in the West and Gulf did little to stem the rapid demise of the Christian faith in Iraq after Saddam Hussein lost power. Similarly, in Afghanistan despite vast sums spent on this nation, it is clear that religious pluralism isn’t on the agenda and the role of women in general – apart from certain elites in Kabul – is clearly detrimental since outside nations meddled in this nation. Likewise, the small Christian minority in Libya is under siege because of Takfiri Islamists and an array of various different militias. Overall, vast numbers of Muslims have been killed after outside Gulf and NATO meddling because terrorism, sectarianism and the failed state followed in Afghanistan, Iraq and Libya. At the same time, religious minorities like Christians, Yazidis and Shabaks in respective nations have suffered terribly and women have been forced into the shadows. Also, the endless persecution of the Shia is extremely alarming because Takfiris also turn against all Shia civilians because of the Takfiri bloodlust.

The Syrian Arab News Agency covered the French delegation and reports: The visit, which took place two days ago and included meetings with President al-Bashar Assad and Foreign Minister Walid al-Moallem, carried a political message saying that time has come for the West to reconsider its wrong politics on Syria, said al-Laham in a statement to the Lebanese as-Safir newspaper published Friday.”

In the same article, it is stated: “This message also encourages holding dialogue with the Syrian government and cooperating with it in the fight against terrorism, said al-Laham who also met with the delegation, noting that the French figures openly stressed that this cooperation is badly needed in order for the Islamic State in Iraq and Syria (ISIS) to be defeated.”

Modern Tokyo Times comments strongly: The simple reality is that Christians in the Levant, irrespective if they don’t support Hezbollah and the Syrian government, must realize that their future relies on Hezbollah and Syria under the prevailing conditions. If Christians doubt this, then just look at what is happening in Iraq and in areas under the control of forces being supported by Gulf and NATO powers in Syria. In other words, Christians have a future under President Bashar al-Assad just like they have a future based on the policies of Hezbollah in Lebanon and throughout the Levant. However, if the enemies of Hezbollah and Syria get their way then Christians should expect another Northern Cyprus, Kosovo, Iraq and Libya.”

Nasrallah warns: “If these (Takfiri groups) win in Syria, and God willing they will not, Syria will become worse than Afghanistan.”

It is hoped therefore that the government of Hollande in France will finally wake up to past misdeeds against Syria. In this sense, it is imperative that the French delegation builds on the meetings that took place within Syria and Lebanon. If not, then more Syrians will die because of outside meddling and various minority religious communities will face the Takfiri sword. Also, just like Iraq was destabilized once more because of outside nations trying to destroy Syria, then if the central government collapsed in Damascus then clearly Lebanon would face the consequences.

Nasrallah sums up perfectly the bloodlust of Takfiris that are being backed by hostile nations towards Syria and which endangers Lebanon. He states: “It goes without saying that the Takfiri approach of terrorism has proven undoubtedly that it’s the enemy of all, without exception, because it is a bloody destructive approach that is based on blind fanaticism and the mentality of exclusion, slaughter and lynching.”

Of course, it is too early to say that France is finally coming to its senses but the signs are promising. If France really does support secularism and the mosaic of the Levant, then the choices are stark when it applies to the final outcome. On one hand you have the multi-religious armed forces of Syria along with the movement of Hezbollah supporting all faith communities in the Levant. While on the other hand you have brutal Takfiri and sectarian forces being sponsored by various Gulf and NATO powers. After all, the moderate opposition is just a Western mirage that melts into ISIS, al-Nusra and other brutal sectarian forces. Therefore, does France want the religious mosaic to survive – or does France want a Levant whereby sectarian violence is endless and where smaller religious communities flee their homelands, just like what happened in Iraq?

www.al-monitor.com/pulse/originals/2015/02/france-position-syria-visit-lebanon.html

http://www.sana.sy/en/?p=30228

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mardi, 03 mars 2015

Six alliés dont l'Amérique doit se séparer

Le club des cœurs brisés: six alliés dont l’Amérique doit se séparer

Auteur : Doug Bandow
Traduction Felicia Bufi RI 
Ex: http://zejournal.mobi

Il est difficile de mettre fin à une mauvaise relation. Même si les bons moments sont passés et les connections qui vous faisaient vibrer se sont désormais dissipées, on a toujours du mal à admettre qu’il est temps de se dire au revoir.

Pour les pays c’est la même chose, surtout quand il s’agit des USA. Pendant des décennies Washington a tenté de se faire des alliés tout comme beaucoup de personnes se font des « amis » sur Facebook. Indépendamment des changements de circonstances, l’Amérique n’a quasiment jamais laissé tomber un allié. En effet, les représentants américains insistent sur le « renforcement » et « l’élargissement » des relations la où les liens sont moins forts.

A l’approche de la Saint-Valentin, l’administration Obama devrait porter un regard implacable sur la foule grandissante d’alliés américains et sur ceux qui voudraient l’être. Le moment est venu d’envoyer une lettre de rupture à une demi-douzaine de capitales étrangères.

Par où commencer? Il y a tellement de mauvais amis peu méritants.

Arabie Saoudite

king-obama-300x253.jpgQuand il s’agit d’émettre des garanties militaires et de rédiger des rapports somptueux pour noter les nations, les représentants américains accordent beaucoup d’importance aux valeurs partagées. Personne ne peut se méprendre sur les seuls points communs entre l’Arabie Saoudite et l’Amérique, voir le commerce du pétrole et les ennemis occasionnels tels qu’Oussama Ben Laden.

Il n’est toutefois pas indispensable d’être alliés pour coopérer quand les intérêts des deux nations coïncident. Les Saoudiens doivent vendre du pétrole pour survivre et ils sont prêts à encaisser n’importe quel chèque, ami ou ennemi. Et lorsque la monarchie est menacée, elle répond avec vigueur, sans pitié et sans aucune pression extérieure.

Quand il s’agit de valeurs, Riyad est synonyme de terrible embarras pour les États Unis. Fondamentalement totalitaire, la monarchie pille le peuple, brutalise l’opposition politique, réprime l’expression religieuse et exporte la tyrannie sunnite aux pays voisins comme le Bahreïn. Dans le cadre d’une des sociétés les moins libres au monde le feu roi Abdallah était salué comme étant modéré et modernisateur. Son successeur le roi Salman semble déterminé à freiner voire inverser ce minuscule progrès des deux dernières décennies.

C’est le moment d’envoyer un message de rupture à Riyad. Bien sûr, les deux gouvernements peuvent continuer à coopérer si nécessaire. Toutefois, les visites présidentielles en signe de révérence respectueuse envers le trône saoudien ne devraient plus avoir lieu, tout comme les rencontres intimes à la retraite présidentielle. L’armée américaine ne devrait plus être traitée comme le garde du corps peu onéreux de la famille al-Saoud, prêt à exécuter les ordres de Riyad.

Corée du Sud

Si jamais il devait y avoir une alliance même non pertinente étant donné les circonstances, se serait pour l’Amérique une garantie de défense de la République de Corée. Les deux nations partagent quelques valeurs, du moins depuis que Séoul est devenue une démocratie, et ce malgré le soutien de Washington aux dictateurs de la Corée du Sud qui remonte à bien longtemps. Les vastes liens culturels, économiques et familiaux vont de toute manière perdurer peu importe la sécurité de la relation.

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Les USA ont été entraîné dans une guerre en Corée non pas à cause de l’importance stratégique propre à la péninsule (même le Gén. Douglas MacArthur exclut l’importance géopolitique du territoire), mais plutôt du fait que Washington portait une part de responsabilité dans la guerre ayant partagé la péninsule avec les Soviétiques et ayant refusé d’armer le jeune État. Quant à la sécurité, les responsables politiques ont interprété à tort l’attaque de la Corée du Nord comme un coup bien calculé de Joseph Staline, en y voyant probablement un prélude d’une attaque à l’Europe.

Les troupes américaines furent alors appelées sur la péninsule jusqu’à ce que le Sud gagne la stabilité politique et le développement économique. Cependant, dans les années ’80 l’économie de la République de Corée devança celle de la Corée du Nord. Dans les années ’90 Séoul adopta la démocratie; cela ne laissa pas les alliés de la guerre froide du Nord dans l’indifférence. De fait, ni la Russie ni la Chine n’envisagèrent d’offrir leur soutien à la Corée du Nord pour une nouvelle attaque. La Corée du Sud détient à présent 40% du pouvoir économique, 20% des frontières, une ample supériorité technologique ainsi que un large soutien diplomatique.

La dépendance de la Corée du Sud des aides américaines à la défense est semblable au soutien que Washington implore à l’Europe contre le Mexique. Il est vrai que le Sud est capable de se défendre seul. Certains américains imaginent même que Séoul puisse rejoindre une grande alliance afin de contenir la Chine. Mais les sud-coréens doivent être inconscients de transformer cette grande puissance voisine en ennemi permanent en prenant le parti de Washington dans les désaccords de moindre importance pour la République de Corée (Taïwan, les îles Spratleys et Senkaku). Des formes de coopération alternatives telles que le partage de renseignements seraient avantageuses mais pourraient être menées sans un « Traité de défense mutuelle » et n’auraient de mutuel que le nom.

Irak

L’invasion de l’administration Bush en Irak se basait sur un certain nombre d’illusions comme la présence d’armes de destruction massive. Les américains se faisaient des illusions quant à la naissance d’une démocratie irakienne libérale et tolérante et quant à la reconnaissance d’Israël. Ils croyaient également recevoir des bases militaires pour les utiliser contre l’Iran chiite et que les Irakiens se joindraient à la grande marche vers un futur progressiste et social. Ce ne fut hélas qu’un long cauchemar, de drôles de fantasmes qui coûteraient la vie à 4500 américains et à plus de 200000 irakiens.

Le résultat fut à l’inverse la montée de l’État islamique. Les USA provoquèrent une guerre sectaire en se débarrassant du dictateur laïc Saddam Hussein. Les Chiites prirent finalement la domination politique avec violence en poussant les sunnites à se tourner vers l’État islamique à la recherche de protection. Washington fit son retour dans la guerre en se mettant en détresse au nom d’un allié symbolique.

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Il est fort improbable que ces deux pays puissent partager des valeurs. L’Irak manque de traditions démocratiques, d’institutions civiques et de philosophie de la tolérance. Certes, cela ne signifie pas qu’il n’y a aucun intérêt à aller vers une société plus libérale. Toutefois les réactions publiques en Amérique et en Irak restent fort différentes et ne sembles pas prêtes à vouloir converger.

Il n’existe même pas de véritable accord stratégique. Les relations entre Bagdad et l’Iran seront toujours celles du cœur, tandis qu’avec l’Amérique ce seront celles des intérêts. Les autorités chiites sont allées trop loin et risquent de perdre leur pays. Appelez les Américains! Le pouvoir menaçant l’État islamique d’Irak ne met pas l’Amérique en danger. Bagdad a mêlé les USA à une guerre sectaire au nom des chiites radicaux qui continuent encore à massacrer des irakiens sunnites.

Il vaut mieux garder un rapport purement transactionnel. Et si les USA devaient fournir des armes ou entrainer des militaires irakiens? Ça dépend si cela aurait du sens à ce moment-là et dans cette circonstance-là. Il faut coopérer quand cela peut être utile, dans le cas contraire il vaut mieux garder ses distances car il ne devrait pas y avoir de prétexte pour entretenir une relation d’alliance prolongée.

Le trio Baltique

L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie sont mal entourées. Ayants fait partie pendant longtemps de l’Empire Russe et ensuite ayant été englouties par l’Union Soviétique après une brève période d’indépendance, elles vivent maintenant dans la crainte et dans l’ombre de Moscou. À présent elles demandent la présence des troupes de l’OTAN, voire des forces américaines et veulent être incessamment « rassurées » sur le fait que Washington soit prête à entrer en guerre pour les défendre.

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L’élargissement de l’OTAN aux pays baltes est un bon exemple de comment Washington a oublié ce que les alliances devraient être. La plupart des pays choisissent des alliés afin de renforcer leur propre sécurité. Suite à la Seconde Guerre Mondiale, les États Unis craignaient la domination soviétique sur l’Eurasie et créèrent l’OTAN à utiliser comme un bouclier derrière lequel les pays de l’Europe occidentale pouvaient renaitre.

Cette politique fonctionna, peut-être même trop, vu que les membres européens de l’alliance choisirent de ne pas dépenser grand-chose pour les États Unis même après s’être remis et que l’économie ait rebondi. Avec la fin de la Seconde Guerre Mondiale il n’était plus nécessaire d’élargir cette alliance qui n’avait plus aucune raison d’être. Les problèmes liés à la sécurité auraient pu être traités par les européens, donc soit par une alliance continentale qui aurait succédé à l’OTAN, soit dirigée par l’Europe même. L’arrivée des pays baltes fut un exemple spectaculaire de comment l’incorporation de pays dont la sécurité est un véritable « trou noir » ne fait que fragiliser les pays à capacité militaire réduite, tout en renforçant les conflits avec la Russie.

Jusqu’à présent l’Estonie est la seule à répondre aux 2% du PIB recommandés par l’OTAN qui en soi est un taux dérisoire pour un pays craignant l’invasion de la grande puissance voisine. La Lettonie et la Lituanie en sont à la moitié du taux mais espèrent pouvoir atteindre elles aussi les 2%. Les pays baltes seraient tout de même ravis si l’Amérique pouvait placer quelques troupes les long de leurs frontières pour les protéger, même si ils sont bien conscients du fait qu’elle est fort occupée un peu partout dans le monde.

Ce ne serait pas raisonnable de chasser les pays baltes de l’OTAN, même si alors le véritable problème de l’Amérique serait l’OTAN et non pas ses membres. Washington devrait alors laisser tomber l’alliance et ne pourrait sceller que des accords de coopération militaire plus restreints avec l’Union européenne et avec les pays européens ayant les bases militaire les plus puissantes et importantes. Il est inutile de dire que ni l’Estonie, ni la Lettonie, ni la Lituanie ne seraient sur cette liste.

Philippines

Les États Unis ont longtemps entretenu une relation tumultueuse avec cet état semi-échec du Pacifique. Dans un premier moment les États Unis se sont emparés des Philippines comme faisant partie du projet d’expansion impérialiste de William McKinley vers la Chine. L’Océan Pacifique était de fait la tribune politique de l’impérialisme, voir la suite des revendications du grandiloquent Sénateur Albert Beveridge. Les USA ont dû réprimer un puissant mouvement d’indépendance très actif contre l’Espagne coloniale. Près de 200.000 philippins moururent dans ce premier exemple de promotion de la « démocratie ».

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Ayant l’indépendance finalement accordée, le pays s’est vu envahi pendant la Seconde Guerre Mondiale par le Japon. Depuis leur libération, les Philippines sont passées de la dictature à une démocratie corrompue et incompétente et autres curieuses combinaisons, comme l’armée qui place un vice-président au-dessus d’un président. Le peu de stabilité que le pays avait, a été ébranlée par les perpétuelles insurrections menées par les groupes radicaux islamiques.

L’armée de Manila reflète ces bases imparfaites. Le Ministre de la défense se plaignait d’une flotte incapable de naviguer et d’une force aérienne incapable de voler. De fait, même leur vaisseau amiral est un vaisseau américain de seconde main. Mais les Philippines veulent à présent défier la Chine sur le récif the Scarborough ainsi que sur d’autres territoires de la mer de Chine méridionale.

Plus précisément, Manille souhaiterait que les USA s’en chargent. Quelques décennies après avoir fermé les principales bases militaires américaines et avoir chassé l’armée américaine du pays, les Philippines ont négocié l’an passé un accord sur le statut des forces (SOFA) pour rendre visite aux troupes américaines afin de mêler leurs amis superpuissants à la dispute maritime locale, d’aucun intérêt pour Washington. Les USA préféreraient que ces querelles régionales pour le territoire soient réglées pacifiquement. L’Amérique n’a aucune raison de se placer entre un pays qui n’agit jamais sérieusement pour son propre compte et un pouvoir croissant qui veut en faire trop. Chère Manille,…. C’est ainsi que devrait commencer la lettre rédigée par le Président Barack Obama.

Ukraine

Techniquement Kiev n’est pas un allié des USA, même si on ne le dirait pas à la façon dont l’administration américaine traite l’Ukraine, ou plutôt à la façon dont le troupeau de faucons néoconservateurs et hyper-nationalistes veut traiter l’Ukraine, ni de comment le gouvernement de Kiev souhaite être traité par l’Amérique.

L’histoire et la géographie n’ont pas été tendres avec l’Ukraine qui a longtemps souffert sous l’Empire Russe et sous l’Union Soviétique, ne jouissant que de brèves périodes de liberté, de moindre importance pour les américains. Même si pendant la Guerre Froide l’Ukraine était considérée comme une « nation en captivité », aucun stratège américain n’a jamais avancé l’hypothèse que le contrôle de Moscou sur ce pays impliquerait de laisser de côté d’importants intérêts vitaux. Kiev a été libérée beaucoup trop tard, il y a environ un quart de siècle

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En 1994 les États Unis ont signé le Mémorandum de Budapest après que l’Ukraine se soit débarrassée des armes nucléaires. Mais l’accord n’offrait que des platitudes en promettant par exemple l’intervention des Nations Unies si une autre puissance menaçait Kiev avec les armes nucléaires. L’intervention de Washington en 2004 et 2005 a porté Viktor Yushchenko au pouvoir, mais malheureusement il s’est avéré être incohérent, incompétent et détaché de son propre peuple. La promotion que l’administration actuelle a faite du coup d’état de l’année dernière s’est retournée de manière catastrophique aussi bien contre l’Amérique que contre l’Ukraine, en amenant la Russie à séparer la Crimée et à reculer les séparatistes du Donbass.

Bien que les gens, tels que les peuples baltes, comprennent la raison qui pousse les Ukrainiens à vouloir que l’Amérique envoie sa cavalerie, Washington, elle, n’en a aucune. La lutte est tragique, complexe, un mélange entre guerre civile et intervention étrangère. Tout ce que le gouvernement accuse la Russie de faire, l’Amérique l’a fait aussi, y compris lancer une invasion, repousser les insurgés et déstabiliser les gouvernements. L’Ukraine n’est pas importante pour la sécurité des États Unis, certainement pas assez importante pour justifier un affrontement avec une puissance en possession d’armes nucléaires. L’Ukraine aura toujours plus d’importance pour la Russie qui est prête à payer plus et à prendre plus de risques pour prévaloir.

Les USA devraient indiquer clairement que Kiev ne fera jamais partie de l’OTAN et qu’il n’y aura jamais de troupes américaines en Ukraine. Washington ne fournira pas d’armes à l’Ukraine. Les intérêts économiques, culturels et humanitaires de l’Amérique pour l’Ukraine sont très limités. Même si dans le futur il y aura une relation bilatérale, ce ne sera pas une alliance.

Depuis que l’Amérique s’est convaincue d’être la plus grande puissance mondiale, elle a du mal à dire non. Peu importe les pays qui font appel à elle, que ce soit l’Albanie, la Roumanie, l’Afghanistan, le Monténégro, la Géorgie ou d’autres pays encore, Washington répond toujours par un oui. Oui à l’aide, oui aux armes, oui aux bases, oui aux promesses, oui à l’alliance.

Commencer à dire non n’est pas suffisant. L’Amérique devrait commencer à élaguer ceux qui dépendent d’elle. Après tout, sur Facebook on efface régulièrement les personnes avec qui on se dispute, de notre liste d’amis. Washington devrait commencer à se débarrasser des faux alliés car il est bien mieux d’accroître la sécurité américaine plutôt que d’élargir les engagements et les garanties aux pays faibles sans importance.

Doug Bandow est un Membre important du Cato Institute et ancien assistant du Président Ronald Reagan. Il est auteur et éditeur de plusieurs livres dont Foreign Follies: America’s New Global Empire.

vendredi, 20 février 2015

Setting the Stage for Another Proxy War in Yemen

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A Dangerous Game

Setting the Stage for Another Proxy War in Yemen

by MICHAEL HORTON
Ex: http://www.counterpunch.org

On 26 September 1962, four tanks rumbled through a moonless night and surrounded Imam Badr’s palace in the Yemeni capital of Sana’a. Hearing the tanks Badr and his father-in-law descended from the highest room of the palace moments before it was shelled.

The coup that would plunge north Yemen into almost eight years of bloody civil war was underway. Imam Badr ordered his remaining guards to bring him Bren guns. Then Badr and his father-in-law stepped out onto a balcony and opened fire on the mutinous soldiers that surrounded the palace while gasoline soaked sandbags were ignited and hurled onto the tanks below. The soldiers momentarily fled and Badr lived on to fight from northwest Yemen’s rugged mountains until his eventual exile in the UK in 1970. Imam Badr’s exile marked the end of the Zaidi Imamate that had ruled parts of Yemen for a thousand years.

The leader of the coup was the chief of Badr’s corps of bodyguards, Colonel Abdullah al-Sallal who was supported by Egyptian president Gamal Abdel Nasser. Within months, several thousand Egyptian soldiers were on the ground in north Yemen to support Sallal’s republicans in their fight against Badr’s royalists. The royalists were bankrolled by Saudi Arabia and covertly supported at various times by Jordan, Israel, Iran, France, and the UK, all of whom had a strategic interest in weakening Nasser and the Egyptian Army. Nasser would eventually commit more than fifty-thousand soldiers supported by MiGs and heavy weaponry to Yemen. Despite the number of soldiers, extensive air-support, and even the Egyptians’ use of chemical weapons, the war in Yemen became what Nasser would later describe as, ‘my Vietnam.’

With the recent Houthi takeover of much of northern Yemen, there are echoes of the 1960s. There seems little likelihood of Yemen not becoming a battleground for a protracted proxy war between two regional powers: Saudi Arabia and Iran which, in contrast to the 1960s, are now on opposite sides. The Saudis are vehemently opposed to the Houthis because they are Shi’a, adherents to the Zaidi sect of Shi’a Islam. The Saudis are fearful that the Houthis’ ‘revolution’ could spread across their southern border and embolden their own restive Shi’a minority. In April 2000, the Saudis put down a Shi’a led rebellion in the province of Najran, which borders areas that are now controlled by the Houthis.

On the other side of the emerging proxy war is Iran whose material support for the Houthis is limited. The claims made about Iran supplying arms and training to the Houthis are dubious. The Houthis are in no need of weapons—they have more than they can manage—and the core Houthi fighters are battle-hardened and require no training. However, if isolated, the Houthis may increase their level of engagement with Iran.

What the Houthis do need and what Iran has likely been providing, at least in token amounts, is money. The Yemeni economy is moribund. The Central Bank of Yemen is dependent on loans and grants from Saudi Arabia and other Gulf States. The resignation of Yemeni President Hadi and his government and the Houthis’ unilateral and extralegal dissolution of the Yemeni Parliament have meant that money from the Gulf States has dried up. It is an open question as to where the money for the salaries for tens of thousands of Yemeni bureaucrats and soldiers will come from. The lack of funds to pay government salaries poses a serious and potentially fatal challenge for the Houthi leadership.

Saudi Arabia will take full advantage of the Houthis’ limited financial resources by providing blank checks to those tribal leaders and displaced military figures who oppose the Houthis and agree to fight them. Most worrying is the fact that some of this money could make its way to groups like al-Qaeda in the Arabian Peninsula (AQAP), who, as militant Salafis, are the sworn enemies of the Shi’a led Houthis. AQAP is a far more amorphous organization than is commonly supposed. The Houthi takeover of Sana’a and the resignation of the government will mean that the lines between tribesmen and tribal militias opposed to the Houthis and the militants allied with AQAP will become even less distinct. Militant Salafi organizations like AQAP will be key beneficiaries of a proxy war in Yemen.

The calls by some in the Yemeni government for members of the Gulf Cooperation Council (GCC) to intervene in Yemen in order to force the Houthis to withdraw is a first step toward igniting a new proxy war in Yemen. The calls will likely go unheeded, at least in terms of an overt ground-based intervention. The members of the GCC, most particularly Saudi Arabia, do not have the capabilities or constitution for a military intervention in Yemen. Yemen is most definitely not Bahrain. However, some members of the GCC will undoubtedly fund a host of covert measures in Yemen, all of which will add fuel to the fire that threatens to wash over Yemen.

The Houthis are a distinctly Yemeni movement that is deeply rooted in the Yemeni socio-cultural context. All outside parties, including those in the US government, like Senators John McCain and Diane Feinstein, who recently called for more ‘boots on the ground’ in Yemen, would do well to remember the words—some of his last words—of Field Marshal Amer, the architect of Egypt’s disastrous campaign in north Yemen: ‘we did not bother to study the local, Arab and international implications or the political and military questions involved. After years of experience we realized that it was a war between tribes and that we entered it without knowing the nature of their land, their traditions and their ideas.’ The Egyptians became involved in Yemen thinking that they were supporting a proxy, the republicans, in what would be a short sharp war against the Saudi backed royalists, but it ended up costing them more than twenty-thousand dead soldiers. Meddling in Yemen without taking into account the country’s history, traditions, and intricate patchwork of loyalties is a dangerous game for all involved.

Michael Horton is a writer and Middle East analyst.

jeudi, 19 février 2015

Après la mort du Roi Abdullah, l’alliance américano-wahhabite se poursuit

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Après la mort du Roi Abdullah, l’alliance américano-wahhabite se poursuit

Par Bernhard Tomaschitz

Les relations entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite resteront étroites !

Après la mort du Roi Abdullah d’Arabie saoudite, survenu le 23 janvier dernier à l’âge de 90 ans, les hommes d’Etat du monde entier se sont rendus à Ryad pour rendre hommage au nouveau monarque, Salman bin Abdulaziz. Barack Obama a même interrompu sa visite officielle en Inde pour se rendre aux obsèques du roi saoudien. Le Président américain a prononcé les louanges du défunt Abdullah, le décrivant comme un homme qui « a eu le courage de s’engager pour ses convictions ». Obama en a également profité pour rappeler que les relations étroites entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sont les garantes « de la stabilité et de la sécurité au Proche-Orient et au-delà ».

De fait, Abdullah n’était nullement un « réformateur » comme il aimait à être décrit en Occident. En effet, sous son règne, les groupes islamistes ont reçu son soutien, grâce à la manne pétrolière, non seulement ceux qui s’activent au Proche Orient mais aussi ceux qui sèment le trouble ailleurs dans le monde. On sait que dans ce royaume du désert, le wahhabisme, une forme particulièrement passéiste de l’islam, est religion d’Etat et que, selon certaines statistiques, les prisons du pays accueillent quelque 30.000 prisonniers politiques. Cette situation ne semble pas particulièrement déranger les Etats-Unis, officiellement propagateurs sourcilleux de l’idéal démocratique et des droits de l’homme sur cette planète. Finalement, ce silence s’explique parce que les Saoudiens sont les principaux alliés de Washington dans la région du Golfe, hautement stratégique.

Un publiciste de gauche américaine, Bill Van Auken, donne une explication : « l’impérialisme américain a toujours dépendu du prosélytisme saoudien car l’idéologie islamiste et wahhabite est un moyen facile pour lutter contre les régimes séculiers, nationalistes-arabes et socialistes de la région ». Plus tard, les Saoudiens, devenus entretemps la puissance dominante dans le « Conseil de Coopération du Golfe », ont été appelés à jouer le rôle de bastion offensif dans la stratégie américaine visant à endiguer l’Iran. Téhéran continue à refuser catégoriquement l’hégémonisme américain. Les Etats-Unis dès lors se comportent autrement avec l’Arabie saoudite. Celle-ci laisse Washington faire tant que les intérêts américains ne contrecarrent pas les siens, surtout dans la région du Golfe. Quant aux Américains, ils savent comment s’y prendre pour atteler les alliés des Saoudiens à leur propre machinerie stratégique.

Pour Andrew Korybko, journaliste et géopolitologue américain d’origine russe, « les Etats-Unis savent apprécier la valeur régionale des objectifs d’Abdullah pour leur propre grand projet stratégique ; c’est pourquoi ils ont jeté tout leur poids derrière les activités déstabilisatrices du monarque wahhabite ». Abdullah a soutenu des groupes islamistes en Syrie qui ont engagé la lutte contre le Président Bachar El-Assad. Il a également soutenu les frappes aériennes des puissances de l’OTAN et des Etats-Unis en Libye. De plus, Abdullah a apporté son indéfectible soutien au militaire égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a renversé Mursi, le président démocratiquement élu appartenant au mouvement des frères musulmans.

Selon Korybko, Washington souhaiterait mettre en place un monde multipolaire où des « zones de responsabilité régionale » seraient confiées à des alliés fidèles. Pour la région du Golfe, c’est l’Arabie saoudite qui est le partenaire désigné. Korybko poursuite son raisonnement : « Les Etats-Unis veulent utiliser les potentialités des Saoudiens et de leurs vassaux du Conseil de Coopération du Golfe comme sous-traitant militaires dans tout futur conflit contre l’Iran. Dès lors, les Etats-Unis et l’OTAN arment ces pays jusqu’aux dents ».

L’exemple le plus probant de cette alliance entre Washington et Ryad s’observe dans la chute des prix du pétrole : l’Arabie saoudite refuse de diminuer sa production et accepte par conséquent un déficit budgétaire de 39 milliards de dollars pour cette année 2015. On devine tout de suite contre qui cette politique s’articule car, à l’évidence il y a collusion entre les deux pays : contre la Russie et contre l’Iran.

Le nouveau roi Salman ne changera rien à l’alliance américano-saoudienne.  Ce qui laissera intact le double jeu que pratique Ryad. Le journaliste d’investigation américain Wayne Madsen rappelle qu’en 2006, Salman, alors gouverneur de Ryad, avait été accusé par des opposants saoudiens exilés en Grande-Bretagne « d’avoir apporté une aide matérielle aux forces d’Al-Qaeda opérant en Afghanistan avant et après le 11 septembre 2001 ». Depuis son bureau, Salman payait en espèces certains membres d’Al-Qaeda et prenait en charge frais d’hôtel et billets d’avion.

Madsen est convaincu que ces activités de soutien et de financement s’effectuaient au su des services secrets américains : « On ne doutera guère que les activités de Salman en lien avec Al-Qaeda étaient connues de la CIA qui, elle, avait autorisé le soutien saoudien aux combattants arabes du djihad antisoviétique en Afghanistan pour chasser du pouvoir le gouvernement séculier et socialiste afghan, soutenu par l’URSS dans les années 80 ». Madsen a mené également une enquête sur l’implication du nouveau Prince héritier Mohammed ben Najef, un neveu de Salman, dans le trafic international des drogues.

Les grands défis que devra relever le nouveau roi Salman, âgé de 79 ans, seront incarnés 1) par l’organisation terroriste « Etat islamique », sur lequel Ryad n’exerce aucun contrôle et 2) par l’effondrement progressif du Yémen, le voisin du Sud. Autre défi préoccupant : la croissance démographique en Arabie saoudite. Selon une étude publiée par la CIA, près de la moitié des 28 millions d’habitants de l’Arabie saoudite a moins de trente ans et déjà plus d’un demi million de jeunes saoudiens n’ont pas de travail et se pressent aux bureaux de chômage et de recrutement.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°6-7/2015 ; http://www.zurzeit.at ).

jeudi, 12 février 2015

Saudi Fingerprints on 9/11?

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Saudi Fingerprints on 9/11?

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Ex: http://www.lewrockwell.com

Claims that Saudi Arabia was behind the 9/11 attacks on America have  been circulating  since 2001. The Saudis have denied all such claims even though 15 of the 19 aircraft hijackers were Saudi citizens.

This week, allegations of Saudi involvement reignited as one of the men convicted in the 9/11 plot, Zacarias Moussaoui, reasserted the allegations. Moussaoui, who is in US maximum security prison, charges senior Saudi princes and officials bankrolled the 9/11 attacks and other al-Qaida operations. He may have been tortured and has mental problems.

Among the Saudis Moussaoui named are Prince Turki Faisal, Prince Bandar bin Sultan, two of the kingdom’s most powerful and influential men. Turki was head of Saudi intelligence; Bandar ambassador to Washington during the Bush administration.

These accusation come at a time when there is a furious struggle in Washington over releasing secret pages of the Congressional Intelligence Committee report on the 9/11 attacks that reportedly implicated Saudi Arabia. The White House claims the report would be embarrassing and damage US-Saudi relations.  

I have been following this twisted tale since the 1980’s when I was in Pakistan and Afghanistan. In Peshawar, Pakistan’s wild border city, I met with Sheik Abdullah Azzam, founder of al-Qaida.

At the time, al-Qaida was a tiny, store-front information bureau supporting the “mujahidin” fighters being sent by Saudi Arabia and the US to fight the Soviets occupying Afghanistan.

Sheik Abdullah, a renowned exponent of “jihad,” told me something that shook me: “when we have liberated Afghanistan from Soviet colonialism, we will go on and liberate Saudi Arabia from American colonial rule.” This was the first time I had ever heard America called a colonial power.

Azzam was assassinated soon after. But his star pupil, one Osama bin Laden, carried on Azzam’s quest to drive western influence from the Muslim world.

At the time, “our” Muslims fighting Soviet occupation were hailed as “freedom fighters” by President Ronald Reagan. Today, in a re-writing of history, they are widely called “terrorists.”

What Moussaoui reportedly said is that the two aforementioned senior Saudi princes, Turki and Bandar, donated money to the Afghan mujahidin during the 1980’s, not to al-Qaida. Many Americans will fail to understand the distinction

Saudi Arabia funneled  large sums of money to militant groups in the Mideast, Balkans, Caucasus, Africa, and South Asia. The purpose was twofold: first, to keep young hotheads as far as possible from the kingdom; second, to combat Iran’s spreading influence. Washington gave tacit backing.

Iran, gripped by Islamic revolutionary zeal, was sending preachers and teachers all over Asia and Africa, notably so in Pakistan and Afghanistan. The Saudis, deathly afraid of the Islamic revolution in Tehran that called for sharing oil wealth with the Muslim world’s poor, waged a long proxy war against Iran that pitted Wahabi Sunnis against Shia. Washington, gripped by anti-Iranian fever, backed the Saudi religious offensive.

In the midst of this religious-political conflict arose the Saudi exile bin Laden. Though his father was one of the kingdom’s wealthiest men, bin Laden opposed the Saudi ruling princes whom he charged were stealing the Muslim world’s wealth and helping enable continued American domination of the Muslim world – what I called in my second book, “The American Raj.

Having followed bin Laden’s career since the late 1980’s, I am convinced that he had no direct support from the ruling Saudi princes – nor from CIA. The Saudis were even more afraid  of him than Iran.  But I have no doubt, as I said on CNN back in 2001, that numerous wealthy Saudis and Kuwaitis were giving private donations to al-Qaida and other militant groups.

To the Americans, cutting off al-Qaida’s finances was a primary objective. They never understood – and still do not – that resistance to US influence may be facilitated by money but is not driven by it. The US’s enemies are motivated by ideology and revolutionary fervor, not cash. It’s hard for some westerners to understand that money is not behind everything.

What the media never talks about is that there has long been boiling dissent in Saudi Arabia, perhaps the world’s most rigid, reactionary nation. It comes from both the nation’s second-class Shia as well as the growing numbers of young Saudis who yearn to break out of the stultifying society in which they live. There are even rebels among the kingdom’s 22,000 princes.

A sizeable number of  Saudis believe their nation is occupied by the United States. This is no chimera. There are some 40,000 American “technicians” and “contractors” in Saudi serving the oil industry and military. US forces in Qatar, Bahrain, Kuwait, and Diego Garcia overwatch Saudi Arabia. There are secret US bases in Saudi. Israel is a secret ally of the Saudi royal family.

The Saudi royal family is protected by America’s CIA, FBI, NSA, and military intelligence. This, however, is not a guarantee of absolute security: the same arrangement was in place to guard Egypt’s military dictator, Husni Mubarak, yet failed. In the 1980’s, a full division of Pakistan’s crack army guarded the royal family. “The Saudis don’t trust their own military,” Pakistan’s late leader Zia ul-Haq told me after being  seconded to Saudi Arabia.

Saudi Arabia maintains two parallel armed forces: a feeble army, which is denied ammunition, and the Bedouin or “White Army,” that protects the royal family. Most of the tens of billions of US and British arms bought by the kingdom sit rusting in warehouses, or are operated by western mercenaries. US mercenary firms direct the White Guard.

As far as I’m concerned, there is no reason for the Saudi royal elite to have funded Osma bin Laden or the 9/11 hijackers. But the attack was clearly an attempt by Saudi dissidents to strike back at US domination of their country.

In fact, the reasons for the 9/11 attacks have been all but obscured by a torrent of disinformation and hysteria. The attackers were quite clear in their reasons: to punish the US for supporting Israel and oppressing the Palestinians; and for its “occupation” of Saudi Arabia and keeping a tyrannical regime there in power.

The Bush administration claimed the attacks were caused by religious fanaticism and hatred of western values, a false dialogue that continues to this day as we just saw with the Charlie Hebdo shootings in Paris. Muslims are to have no legitimate political motivations; they are all mad dogs. Even if we attack their homelands, they have no right to attack us.

Saudi Arabia remains at a low boil, as western intelligence services hunt for opponents of its feudal government. The intense US preoccupation with remote Yemen reflects Washington’s deep concern that millions of Yemeni expatriates in Saudi could become a revolutionary vanguard. The bin Laden’s, of course, were of Yemeni origin.

Yes,  men and funds for the 9/11 attacks likely came from Saudi Arabia; yes, the royal family knew about this – after the fact – but remains mum to this day; yes, Washington knows the Saudi princes knew, but remains mute and keeps trying to censor Part 4 of the damning 9/11 report. Too many senior US officials and legislators have been on the Saudi payroll.

While in office, Britain’s former prime minister, Tony Blair quashed a major report by the Serious Fraud Office into tens of millions in illicit kickbacks by British arms makers to Saudi royals…for “national security reasons.”   Expect the same from Washington.

Few in official Washington want to know that America’s key ally, Saudi Arabia, was involved in 9/11. Even fewer want to reopen the 9/11 investigation, which was full of holes and omissions and perhaps likely to raise questions about some of America’s other allies.

The change of ruler in Saudi has so far made little difference. The song remains the same. But behind the scenes, pressure is growing.

Eric Margolis [send him mail] is the author of War at the Top of the World and the new book, American Raj: Liberation or Domination?: Resolving the Conflict Between the West and the Muslim World. See his website.

Copyright © 2015 Eric Margolis

Previous article by Eric Margolis:

mercredi, 11 février 2015

11 Septembre: ces 28 pages qui menacent l'axe Washington-Riyad

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11 Septembre: ces 28 pages qui menacent l'axe Washington-Riyad

Par Laure Mandeville
Ex: http://www.lefigaro.fr
 

Un document classifié prouve le rôle financier des Saoudiens dans les attentats du World Trade Center, assure l'ex-sénateur Bob Graham.

De la correspondante du Figaro à Washington

Dans les sous-sols du bâtiment du Capitole, tout près de l'entrée où des flots de touristes se présentent pour la visite du Congrès, il existe une pièce sécurisée où le Comité pour le renseignement de la Chambre des représentants conserve des documents secrets hautement classifiés. L'un d'eux, long de 28 pages, et intitulé «Éléments, discussion et récit concernant certains sujets sensibles de sécurité nationale», a fait couler beaucoup d'encre depuis treize ans.

Ce texte, qui pose la question du rôle de l'Arabie saoudite dans l'organisation des attentats du World Trade Center, faisait partie du fameux rapport sur le 11 septembre 2001, supervisé par le Comité du renseignement du Sénat, et son ancien président Bob Graham. Mais au moment de sa publication en 2002, ce sénateur démocrate de Floride, qui a depuis quitté le Congrès, a découvert avec stupéfaction que les 28 pages avaient été supprimées et classifiées à la demande de l'Administration Bush. «Raisons de sécurité nationale», avait expliqué à l'époque l'équipe de George W. Depuis toutes ces années, c'est ce même argument qui a empêché la déclassification du texte, malgré les efforts de Graham, l'un des rares à avoir lu le document, même s'il peut être accessible aux élus qui en font la demande.

«C'est notre refus de regarder en face la vérité qui a créé la nouvelle vague d'extrémisme qui a frappé Paris.»

L'ancien sénateur Bob Graham

«Ce rapport montre la participation directe du gouvernement saoudien dans le financement du 11 Septembre», déclare l'ancien sénateur au Figaro. «Nous savons au moins que plusieurs des 19 kamikazes ont reçu le soutien financier de plusieurs entités saoudiennes, y compris du gouvernement. Le fait de savoir si les autres ont été soutenus aussi par l'Arabie saoudite n'est pas clair, car cette information a été cachée au peuple américain», ajoute Graham. «On nous dit que cela ne peut être fait pour des raisons de sécurité nationale, mais c'est exactement le contraire», poursuit-il.

«Publier est important précisément pour notre sécurité nationale. Les Saoudiens savent ce qu'ils ont fait, ils savent que nous savons. La vraie question est la manière dont ils interprètent notre réponse. Pour moi, nous avons montré que quoi qu'ils fassent, il y aurait impunité. Ils ont donc continué à soutenir al-Qaida, puis plus récemment dans l'appui économique et idéologique à l'État islamique. C'est notre refus de regarder en face la vérité qui a créé la nouvelle vague d'extrémisme qui a frappé Paris», martèle l'ancien sénateur. Un autre élu qui a lu le document a confié au New Yorker que «les preuves du soutien du gouvernement saoudien pour les événements du 11 Septembre étaient très dérangeantes» et que la «vraie question est de savoir si cela a été approuvé au niveau de la famille royale ou en dessous».

En 2002, Graham était bien seul dans son combat pour «la vérité». Mais à la mi-janvier, il a tenu une conférence de presse au Sénat sur ce thème en compagnie de deux représentants, le républicain Walter Jones et le démocrate Stephen Lynch, qui ont présenté une résolution HR 428 appelant à la déclassification. «Le soutien grandit mais atteindra-t-il le seuil qui permettra au Congrès de faire pression sur l'Administration Obama? Ce n'est pas clair», note l'ancien élu. Jones et Lynch ont écrit au président pour lui demander d'agir. Selon l'un des membres de l'organisation des familles victimes du 11 Septembre, Terence Schiavo, Obama aurait promis de déclassifier un jour.

«Nous affirmons que des organismes de bienfaisance établis par le gouvernement du Royaume pour propager l'idéologie radicale wahhabite ont servi de sources majeures de financement et de soutien logistique à al-Qaida, pendant toute la décennie qui a mené au 11 Septembre.»

Sean Carter, un des avocats des victimes du 11 Septembre

Les familles de victimes sont en première ligne dans ce combat. Si leurs avocats pouvaient prouver la participation de l'État saoudien aux attentats, Riyad serait forcé de leur verser des compensations. «Nous affirmons que des organismes de bienfaisance établis par le gouvernement du Royaume pour propager l'idéologie radicale wahhabite ont servi de sources majeures de financement et de soutien logistique à al-Qaida, pendant toute la décennie qui a mené au 11 Septembre», a confié l'un des avocats des familles, Sean Carter, au New Yorker. Selon l'hebdomadaire, deux des kamikazes auraient notamment été financés et hébergés à San Diego par un personnage en contact permanent avec la section du ministère des Affaires islamiques basée à Los Angeles. L'Arabie saoudite nie toutefois toute responsabilité et a appelé à la déclassification des 28 pages afin de laver sa réputation.

Bob Graham pense que derrière ces appels, le Royaume fait pression sur Washington pour que le rapport reste confidentiel. Mais certaines des personnes qui ont travaillé sur le document apportent de l'eau au moulin des Saoudiens, en soulignant que le texte n'établit pas de manière irrévocable la participation des autorités saoudiennes. C'est notamment le cas de Philip Zelikow, directeur de la commission du 11 Septembre, qui qualifie les 28 pages «d'accumulation de rapports préliminaires non confirmés». «Je ne suis pas d'accord. Si ce rapport est superficiel et peu convaincant, pourquoi en avoir empêché la publication depuis treize ans?» réagit Graham.

Le fait que Barack Obama ait écourté sa visite en Inde la semaine dernière, pour aller saluer le nouveau roi d'Arabie en compagnie de 30 hautes responsables politiques - alors qu'aucun n'avait pris la peine de se rendre à la marche de Paris après les attaques terroristes - en dit long sur les priorités de Washington.

Pour lui, «la réponse est évidente concernant les Bush, qui sont très proches des Saoudiens» qui craignaient pour leur réputation. La raison pour laquelle Obama suit la même voie semble surtout venir des énormes implications géopolitiques que pourraient avoir de telles révélations sur une relation américano-saoudienne, toujours considérée comme vitale. Le fait que le président ait écourté sa visite en Inde la semaine dernière, pour aller saluer le nouveau roi d'Arabie en compagnie de 30 hautes responsables politiques - alors qu'aucun n'avait pris la peine de se rendre à la marche de Paris après les attaques terroristes - en dit long sur les priorités de Washington.

Avec les mouvements de plaques tectoniques qui secouent le Moyen Orient - l'opposition chiites-sunnites, la question du nucléaire iranien, la guerre d'Irak et de Syrie et la déstabilisation du Yémen -, «Obama ne veut pas introduire un nouveau facteur d'instabilité», dit Graham. Même si son jeu avec l'Iran semble indiquer une volonté de se distancer de l'Arabie, le choix est clairement de maintenir plusieurs fers au feu. Faute de mieux.

lundi, 09 février 2015

Hoe ‘ Laurence of Arabia’ de Islam op de kaart zette

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Saudi-Arabië, of hoe ‘ Laurence of Arabia’ de Islam op de kaart zette

Ex: vrijetribune.nl& http://www.alfredvierling.com

In een recente column zet de Iraanse balling Afshin Elian uiteen waar volgens hem de politieke Islam vandaan komt, namelijk uit Iran. Dit gaat echter volledig heen langs de rol die Saudi-Arabië speelde als voedingsbodem voor de radicale Islam. Het overlijden van ‘koning’ Abdullah van het Huis van Saud is een goede aanleiding om eens in de geschiedenis van deze familie te graven. In Engeland werd er namelijk een opmerkelijke hulde gebracht aan Abdullah door de vlag op Westminister halfstok te hangen. Dat brengt ons bij de oorsprong van het huidige Arabische Koninkrijk, te weten Groot-Britannië.

Vanaf 1888 begon Duitsland aan de bouw van de Berlijn-Baghdad spoorweg, waar we eerder reeds over schreven. Deze strategische spoorweg omzeilde het Suez-kanaal en was een uitgelezen kans voor de Turken om hun greep op het Arabische schiereiland te versterken. De spoorlijn had namelijk ook een tak die naar Mekka en Medina ging, de heiligste plaatsen in de Islamitische wereld. De Britten schaduwden om die reden de bouw van de spoorweg al voor de Eerste Wereldoorlog met een spionage-eenheid dat zich voordeed als een archeologie-team. In dat team zat T.E. Lawrence:

normal_lawrence17.jpgNa het uitbreken van de Eerste Wereldoorlog werd Lawrence, die Arabisch sprak, ingezet bij het organiseren van sabotage-acties tegen de bovengenoemde spoorweg. Het doel was om het Arabische schiereiland los te weken van het Ottomaanse Rijk. Om die reden was ook voorzien in een Arabische opstand. Daarvoor werd de meest agressieve en martiale stam uitgekozen, de Sauds. De Sauds waren aanhangers van het Wahabisme, een back-to-basics vorm van Islam, die zeer sober en orthodox was en beter pastte bij de woestijn dan bij het grootstedelijke leven in het Ottomaanse Rijk.

De Arabische opstand slaagde onder leiding van de homosexuele Lawrence en leidde er toe dat Mekka en Medina in handen kwamen van het Huis van Saud, en wel onder Abdoel Aziz Al-Saud (1876-1953). Hiermee kwamen de meest heilige plaatsen van Islam onder de meest militante vorm van Islam. Na de Eerste Wereldoorlog steunde de Britten Abdoel Aziz verder in de uitbreiding van zijn macht over het Arabische schiereiland. De invloed van Abdoel Aziz reikt tot op de dag van vandaag, want tot op heden werd hij opgevolgd door een directe afstammeling. Fahd, Abdullah en de huidige koning Salman zijn zijn zonen.

In 1932 erkende Groot-Britannië het koninkrijk Saudi-Arabië, dat een absolute monarchie was op basis van de Wahabisme en met het prestige van ‘beschermer van de heilige plaatsen’. De vlag liet niets aan de verbeelding over: het was groen, de kleur van de Islam, en bevatte de Islamitische geloofsbelijdenis. Op dat ogenblik was de Islam helemaal geen politieke kracht van betekenis. De Arabische wereld keek naar het machtige Europa en zag het seculiere nationalisme als het middel om het koloniale juk van zich af te werpen. Dit nationalisme vatte post onder Arabische officieren in Egypte, Syrië en Irak, zoals het Turkse nationalisme ook als eerst aansloeg binnen de Turkse strijdkrachten. Islam werd zowel in het Arabische en Turkse nationalisme gezien als een obstakel voor sociale en economische ontwikkeling.

In 1938 gebeurde er iets wat het Saudi-Arabische koninkrijk volledig transformeerde van een economische, sociale en politieke zandbak tot een fabelachtig rijke regionale macht – de vondst van olie. Saudi-Arabië kreeg zodoende de middelen om haar model te exporteren: de wahabitische Islam. Tot de jaren 1970 had het Arabische nationalisme echter de wind in de zeilen. De Saudi’s slaagden er echter in de gunst te verwerven van een nieuwe wereldmacht, de Verenigde Staten.

De Verenigde Staten namen het koninkrijk onder hun hoede vanwege de olie-belangen (Aramco – Arabian American Oil Company). Door deze samenwerking slaagden de Amerikanen er in de petro-dollar te lanceren. In ruil voor bescherming steunde Saudi-Arabië het Amerikaanse plan om alle olie-transacties te verrichten in US Dollars. Saudi-Arabië werd zodoende belangrijker dan het ooit zou zijn geweest zonder olie en de bescherming van Amerika.

Saudi-Arabië slaagde er met de hulp van Amerika in de afgelopen decennia de machtige seculiere Arabische republieken een voor een uit te schakelen. In 1991 werd Irak aangevallen omdat Saudi-Arabië zich bedreigd voelde door de Iraakse invasie van Koeweit. Later volgde de definitieve afrekening met Saddam in 2003, Libië in 2011 en Syrië in 2012. Dit ging ten koste van het Arabische nationalisme en ten gunste van de radicale Islam, die met geld vanuit Saudi-Arabië werd gesteund, ook in West-Europa.

Het is niet Iran die tientallen miljoenen stopt in de bouw van moskeeën en koranscholen in het buiteland. Iran is niet ook het land dat duizenden jihadisten uitspuwt die overal ter wereld dood en verderf zaaien. Saudi-Arabië is het epi-centrum van een radicale vorm van Islam die aanvankelijk gedoemd was in de woestijn te verblijven maar als politieke kracht tot leven werd gewekt door Groot-Britannië en vervolgens de Verenigde Staten.

The Death of King Abdullah and the Future of Oil Geopolitics

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The Death of King Abdullah and the Future of Oil Geopolitics
by James Corbett
corbettreport.com

In the early hours of Friday, January 23rd, Saudi Arabia’s King Abdullah bin Abdulaziz died of complications from pneumonia. He was 90 years old, and was just shy of reaching the 10th anniversary of his accession to the Saudi throne in August of 2005.

From the perspective of global oil geopolitics, the death of the leader of one of the world’s top oil exporters could hardly have come at a more sensitive time. Oil prices have plummeted by half in the past six months, with some predicting prices will plunge even lower and remain there for some time. Many have fingered the Saudis as the culprit for the fall in prices, but even the infamously spendthrift oiligarchs of the House of Saud are feeling the pinch as low oil prices start to eat into their reserves. Now a large question mark hangs over not just the future of Saudi Arabia, or even the global oil market, but the current monetary order itself.

Those adept at reading between the lines will have noticed few of the threads of this potentially world-changing narrative in the decidedly reserved establishment media coverage of the event. The casual reader will be told that King Abdullah was a “cautious reformer” of a nation that still has “issues” with its treatment of its own population. They will learn that he was the 10th (or maybe the 13th) of 45 sons of Abdulaziz ibn Saud, the patriarch of the House of Saud, and that he himself had “about” 30 wives and “about” 35 children. They will learn that his half-brother, Salman bin Abdulaziz Al Saud, has succeeded his brother as the new king.

But in order to get beyond the fluff one has to do a bit of digging. And to do that digging, one needs to know something about the history of the US-Saudi relationship and how it forms the backbone of the world’s economy.

The US-Saudi Relationship

That relationship was cemented in a meeting between President Roosevelt and Saudi Arabia’s founder, King Abdulaziz, in February of 1945. The meeting took place on the USS Quincy on Egypt’s Great Bitter Lake, and the many comical elements of that meeting have become the stuff of lore. The Saudis insisted on bringing a contingent of 48 men even though the Americans had said they could accommodate only 10. They insisted on sleeping in tents pitched on the ship’s deck rather than in the cabins provided. They insisted on bringing their own goats so they could dine on freshly-slaughtered meat, and insisted that the ship’s crew partake with them (until they learned that the crew was prohibited from eating anything but military rations by Navy regulations).

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More importantly, the meeting was the culmination of a series of events that made the countries’ mutual interdependence increasingly apparent. The American owned-and-operated “California Arabian Standard Oil Corporation” (which later became ARAMCO) had begun exploration in the country in 1933 and had struck oil near Dhahran. While still quite small as a contribution to America’s overall oil supply, the value of the country’s potential oil reserves (not to mention its geostrategic location on the Arabian Peninsula) had led Roosevelt to declare in 1943 that “the defense of Saudi Arabia is vital to the defense of the United States.”

The Saudis, meanwhile, recognized the security value of having the US as an ally in a highly unstable and unfriendly region. As a result, the Roosevelt-Abdulaziz meeting begat an arrangement that allowed for US airfields and flyover routes across Saudi Arabia, and an ongoing presence in Dharhan where the first American consulate had been opened the year before. The Saudis, meanwhile, enjoyed an implicit promise of American military protection and an explicit promise that on the sticky question of Palestine and Jewish immigration to the region, Roosevelt would “do nothing to assist the Jews against the Arabs and would make no move hostile to the Arab people.”

That promise was reneged on just three years later when the US supported the creation of the state of Israel in 1948, just one of many times in which the relationship would be tested by directly competing interests and broken promises. Nevertheless, the dawn of the cold war saw the relationship deepen as Truman promised to defend Saudi Arabia from Soviet influence. As a result, more US military installations were constructed in the country and a US Military Training Mission was established to provide weapons and combat training to Saudi security forces.

The relationship persisted despite ups and downs and widespread dissatisfaction with American military presence amongst the Saudi population. However, in October of 1973 relations reached a nadir as Saudi Arabia joined the OPEC oil embargo of the US due to its support of Israel in the Yom Kippur war. The crisis was double for the US; not only were Americans made painfully aware that they were no longer an energy independent nation, but Nixon’s closing of the gold window and ending of the Bretton Woods system had set off its own crisis in which Washington found itself unable to rely on a limitless demand for dollars for the first time since the end of the second world war.

In all of this turmoil, Nixon’s National Security Advisor and Secretary of State (and Rockefeller stooge) Henry Kissinger found a way to kill two crises with one stone. After some threatening talk from the United States about viewing its access to OPEC oil as a national security concern, Kissinger was able to convince the Saudis to accept a deal whereby they would sell oil exclusively in US dollars, and those dollars would be recycled back through US banks for the purchase of US treasuries and US arms. In return, America would continue to extend its security guarantee over the Kingdom. And with that one diplomatic stroke, the petrodollar system was born. This system ensures continuing demand for the completely fiat US federal reserve note and has allowed the dollar to retain its world reserve currency status (and allowed Washington to continue issuing as much debt as it wants with relative inflationary impunity).

The US-Saudi Rift

In recent years, however, there have been numerous signs of a growing rift between Washington and Riyadh. The rift has formed over a number of fault lines. The Saudis have been angered by America’s seeming unwillingness to force the issue with arch-rival Iran over their nuclear program. They have been angered by America’s reticence in launching an all-out assault on regional rival Syria. They have been angered by America’s abandonment of regional partner Hosni Mubarak during the Arab Spring, which has continually threatened to spread to Saudi Arabia’s predominantly Shia (and oil-producing) regions.

ka-chO13453514.jpgThe Saudis have signaled their displeasure in some subtle and some blatant ways in recent years. Perhaps most spectacularly, the Saudis turned down a coveted seat on the UN Security Council at the end of 2013 out of anger over the US’ inaction on Syria and Iran. More subtly, the Saudis have shown signs that they are edging toward a closer relationship with China, from the adoption of a “look east” approach under the reign of King Abdullah that saw the majority of Saudi oil heading to Asia, to a nuclear energy cooperation pact in 2012, to the recent revelation of China’s sale of advanced ballistic missiles to Saudi Arabia.

The Americans, meanwhile, have responded by subtly reminding the Saudis that they have numerous Swords of Damocles hanging over the Kingdom, any one of which could be dropped at any time to sever Washington’s “special relationship” with Riyadh. It is no secret to anyone that the “classified 28 pages” in the Congressional report on 9/11 pertains to Saudi involvement in the attack; that much has been known and talked about ever since the report was released. But interestingly the issue has suddenly re-surfaced in the news in recent years, spearheaded by the likes of former Senate Intelligence Committee Chair Bob Graham. And just last year, the US Supreme Court ruled that 9/11 victims’ families can sue Saudi Arabia for their complicity in the attack. The implication is clear: if you sever the petrodollar relationship, we can always release the 28 pages and turn the American public against you. Just ask Saddam Hussein what that feels like.

There are less dramatic angles that the US can take to apply pressure on the House of Saud, as well. No one with any sense at all believes America’s endless lecturing of certain nations on their human rights abuses to be sincere, but that insincerity is perhaps best exposed by the fact that Washington has happily overlooked Saudi Arabia’s abysmal treatment of women and political dissidents (not to mention their Shia minority population) throughout the two countries’ 70 year relationship. Although human rights organizations have (unsurprisingly) more or less followed Washington’s lead in ignoring the Saudi abuses, there are signs that the kid gloves are being removed and greater awareness of the plight of oppressed peoples in the Saudi kingdom is being allowed from on high. Michelle Obama’s decision not to wear a headscarf at the funeral of King Abdullah was perhaps the most glaring recent example of this phenomenon, generating plenty of column inches in the press, but that is by no means the only example of this increasing scrutiny of the Saudis track record on human rights.

The Future of the Petrodollar

Given all of this, it should be apparent that what is at stake with every royal succession is not just the domestic politics of Saudi Arabia, but the course of geopolitics and, ultimately, the global economy. No one needs reminding of the importance of oil on the world stage at the best of times, but in uncertain times like this a change of leadership in the House of Saud is particularly nerve-wracking.

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The early consensus was that the accession of King Salman was going to be a non-event, or at least as close to a non-event as is possible in these circumstances. Indeed, the new king used his first public address to stress that there would be no change in direction for the country under his reign. “We will remain with God’s strength attached to the straight path that this state has walked since its establishment by King Abdul Aziz bin Saud, and by his sons after him,” Salman said in televised remarks.

Recent developments, however, suggest that promise may have been mere lip service to keep markets calm during the transition. Earlier this week King Salman fired Prince Mishaal, governor of the Mecca region, and Prince Turki, who governed the capital Riyadh. Both princes were sons of King Abdullah. Salman also made a sweeping cabinet reshuffle that saw new faces in the intelligence, social affairs, civil service, communications and information, culture and information and other chairs. What’s more, early predictions that Prince Mohammed bin Nayef might become the next Crown Prince and the first of the Saudi royal family’s third generation to hold that position were dashed when Deputy Crown Prince Moqren was elevated to the position instead.

What these shakeups mean precisely is yet to be determined. There are persistent reports that King Salman, now 79 years old, is himself in ill health and it may not be long before Moqren, the youngest son of the country’s founder, succeeds him. These uncertainties can’t help but contribute to unease in markets that are already concerned by global growth slowdown and slumping commodity prices. But the real action is going to happen in the US-Saudi relationship. A lot will hinge on whether King Salman will continue King Abdullah’s uneasy relationship with Obama, or whether a fresh start will be made. What hinges on this alliance is not just the future of a bilateral security relationship, but the foundation of the current monetary order.

Yémen : le grand imbroglio…

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Yémen : le grand imbroglio…
 
Il y a des événements qui, à eux seuls, ne veulent pas dire grand-chose. Mais qui, mis bout à bout et replacés dans un contexte plus global, nous disent aussi quelque chose.
 
Journaliste, écrivain
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Il y a des événements qui, à eux seuls, ne veulent pas dire grand-chose. Mais qui, mis bout à bout et replacés dans un contexte plus global, nous disent aussi quelque chose.

Ainsi, Hareth al-Nadhari, l’un des chefs d’AQPA (Al-Qaïda dans la péninsule Arabique), vient-il d’être réduit en chaleur et lumière par un drone américain, en même temps que trois de ses coreligionnaires. Hareth al-Nadhari, c’est lui qui a le premier réagi contre la tuerie de Charlie Hebdo, avant qu’un de ses affidés n’assure que la France était devenue « ennemi numéro un », devant les USA…

Plus sérieusement, et au-delà du très folklorique lyrisme oriental – quoique parfois mortifère –, cette nouvelle problématique dépasse de loin les gribouillis et élucubrations de quelques gauchistes hirsutes, n’ayant de la géopolitique qu’une vision devant plus au professeur Choron qu’à Jacques Bainville. Ainsi qu’à nombre de zigomars pour lesquels « tout cela n’est que bougnoules et compagnie… »

Dans une précédente chronique, signée de la plume de votre servant, étaient mises en exergue les clauses discrètes du « deal » récemment passé au sultanat d’Oman entre Iran et USA.

Résumons, dans l’ordre : réintégration de Téhéran dans le jeu international, fin de l’embargo sur l’Iran, résolution définitive du conflit israélo-palestinien et lutte conjointe contre Daech, quitte à un peu tordre le bras à l’Arabie saoudite.

Codicille glissé en coulisses par de très attentifs officiels de l’ambassade iranienne à Paris : « Tout cela est vrai. Mais il s’agit là de l’option “optimiste”. Les Saoudiens n’ont pas leur mot à dire, c’est vrai. Que l’Iran veuille pacifier ses relations avec l’Occident l’est aussi. Mais à Téhéran, d’autres se demandent aussi s’il ne serait pas plus judicieux de les resserrer plus que jamais avec cet allié historique qu’est la Russie, tout en les nouant au plus près avec la Chine. Car c’est aussi un triangle Moscou-Téhéran-Pékin qui pourrait se mettre en place, seul axe capable de faire pièce à l’hégémonie d’un Occident finissant. »

Et puis, Washington et Tel Aviv.

Là, dans ces deux capitales, ce n’est pas non plus l’enthousiasme.

« Dans la première, les lobbies sionistes, juifs comme chrétiens, ne veulent pas entendre parler d’une telle issue », confie notre interlocuteur.

Dans la seconde, toujours la même volonté d’aller droit dans le mur : « Certains faucons israéliens estiment que la surenchère guerrière demeure leur dernière issue. Pour eux, gagner la guerre est aisé ; mais en faire de même de la paix est une tout autre histoire. La preuve par Gaza, qu’ils n’arrivent pas à abattre, malgré des tombereaux de bombes », conclut ce dernier.

Mais revenons-en à notre drone américain, ayant envoyé Hareth al-Nadhari plus tôt que prévu au paradis yéménite. Soit la confirmation de la confusion régnant en cette partie de la région où se livre une guerre avant tout interne aux musulmans – sunnites contre chiites, mais également entre diverses factions sunnites.

On a longtemps dit, non sans raison, qu’Arabie saoudite et Émirats finançaient ces mouvements. Mais entre financement plus ou moins libre et racket plus ou moins consenti, la frontière est parfois mince… Et il ne faut jamais oublier que l’Arabie saoudite qui vient de fêter l’avènement de son « jeune » roi n’a jamais été aussi proche de la ligne de mire de ces musulmans de combat, puisque saoudienne dynastie tenue, à juste titre, pour puritaine et débauchée, gardienne des Lieux saints tout en étant vendue à la puissante Amérique.

Tout cela est, bien entendu, fort complexe, et il est à craindre que ce ne soit pas « l’esprit de janvier » qui puisse venir le résoudre.

jeudi, 05 février 2015

Comment Washington, Tel-Aviv et Riyad travaillent à la création d’un Etat Islamique docilisé

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Comment Washington, Tel-Aviv et Riyad travaillent à la création d’un Etat Islamique docilisé

Auteur : ef 
Ex: http://zejournal.mobi

Le fameux croissant chiite qui va de Téhéran au Sud-Liban, en passant par Bagdad et Damas, reste plus que jamais la bête noire des Etats-Unis, d’Israël et des pays du Golfe. Aujourd’hui, ce triumvirat et leurs laquais travaillent d’arrache-pied à la création de facto de cet Etat islamique qu’ils prétendent combattre. En réalité, la campagne de bombardements en cours ne sert qu’à en fixer les futures limites géographiques. Ensuite, la zone ainsi créée sera «docilisée» par un océan de pétrodollars et l’extermination des récalcitrants. But final de l’opération: créer un ventre mou régional sunnite qui permette enfin de casser physiquement ce diable d’axe chiite et affaiblir ainsi à la fois l’Iran, le Hezbollah et par ricochet le Hamas palestinien.

Le triumvirat des peuples élus autoproclamés…

Avant d’entrer dans le vif du sujet, un petit détour par notre fameux triumvirat, histoire de présenter les acteurs du dernier jeu de massacre géopolitique en cours.

On connaît par cœur l’alliance indéfectible qui unit les Etats-Unis à son 51ème Etat israélien, et qui permet à l’entité sioniste d’accumuler en Palestine et au Liban les pires boucheries et crimes de guerre depuis 60 ans sans aucun souci du lendemain.

On connaît aussi la révérence humide (1) de Washington et des pays du Bloc atlantiste pour la monarchie saoudienne, même si cette dernière est l’une des plus brutales théocraties du monde arabo-musulman; même si son wahhabisme rétrograde est la matrice idéologique des terroristes d’al-Qaïda, Daech, al-Nosra et Cie.

On connait moins en revanche l’axe Riyad-Tel-Aviv puisque, instinctivement, on aurait plutôt tendance à classer la Grande Mosquée saoudienne dans le rang des ennemis «naturels» d’Israël. Sauf que, comme on dit, les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Or dans sa course effrénée pour conserver le leadership du monde musulman, Riyad n’a qu’un seul véritable ennemi: l’Iran chiite et ses alliés (2). Et il se trouve que pour des raisons sécuritaires cette fois, c’est exactement le cas pour Tel-Aviv qui craint par-dessus tout l’Iran et l’arsenal du Hezbollah.

Avec l’axe Washington–Tel-Aviv–Riyad, qui regroupe l’«exceptionnalisme» américain, l’Etat-juif militarisé et la Mecque du salafisme: c’est un peu le triumvirat des peuples élus autoproclamés réunis dans la plus improbable et effrayante des coalitions.

Alimenter mais circonscrire l’incendie

Au plan opérationnel, l’idée est donc simple et complexe à la fois. Simple car il s’agit d’un côté d’alimenter l’incendie(argent, armes, combattants) des djihadistes de Daech, al-Nosra et consorts mais aussi, de l’autre, de circonscrire ses contours pour qu’il ne ravage que la zone voulue (>>voir la carte).

Au nord, pas question ainsi de s’approcher de la zone kurde et d’Erbil, chasse-gardée à la fois des Américains et des Israéliens pour lesquels le clan Barzani roule à tombeau ouvert si l’on ose dire.
Pas question non plus d’exercer une trop forte pression sur la frontière turque, pays membre de l’OTAN par où nombre de djihadistes étrangers passent. Les frappes US se concentrent d’ailleurs majoritairement sur ces deux zones pour fixer de facto la limite nord de l’EI en Syrie, et sa limite Est en Irak.

En Irak toujours, la limite Sud de l’EI se dessinera naturellement en venant buter contre la partie chiite du pays où il n’a aucune chance de s’implanter.
Pour la limite Ouest irakienne, elle devra nécessairement être fixée assez loin des frontières du grand allié des Etats-Unis qu’est la Jordanie, où nombre de mercenaires font escale en ce moment pour y être formés par des instructeurs américains avant de partir semer la terreur en Syrie.

Hezbollah-armée: le binôme gagnant

Enfin, reste le problème de la frontière Ouest de l’Etat islamique en Syrie, frontière qui longe les zones particulièrement sensibles que sont le Liban et Israël.
S’agissant du Liban, il est évident que c’est grâce à l’engagement du Hezbollah, puis de celui de l’armée libanaise, que le Pays du Cèdre a pu éviter d’être aspiré dans la spirale de la guerre. Notons aussi à ce stade que c’est l’entente entre le Courant Patriotique Libre du général chrétien Michel Aoun et le Hezbollah qui a permis actuellement la stabilité du pays dans son versant politique. Mais la pression reste très forte et des attaques sanglantes occasionnent de nombreuses pertes dans l’anti-Liban par exemple.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, plusieurs milliers de terroristes de EI et al-Nosra sont coincés dans un chaudron dans le Jurd, entre le Liban et la Syrie, pris sous les feux croisés de l’armée loyaliste de Bachar el-Assad, de l’armée libanaise et des forces du Hezbollah.
Inutile de dire que l’hiver aidant, l’espérance de survie des djihadistes pris dans la nasse fond comme neige au soleil…

Quand Israël parie sur al-Nosra

Plus au sud, Israël a engagé une partie particulièrement perverse en soutenant clairement les bouchers d’al-Nosra.«Nous savons qu’Israël accueille des blessés d’al-Nosra dans ses hôpitaux pour les renvoyer ensuite au combat», nous confiait hier une source libanaise très bien informée.
Pour l’Etat hébreu, l’objectif est en effet de tisser des liens étroits avec le groupe salafiste dont il entend se servir ensuite comme d’une force supplétive pour tenir une zone tampon qui courre le long du Golan. Un peu comme il l’avait fait en son temps avec l’Armée du Liban Sud (ALS).
«Lorsque vous avez aidé des combattants, précise notre source, négocié avec ses chefs et fait en sorte qu’ils vous doivent finalement beaucoup de leur succès et de leur survie, il est facile ensuite de traiter l’après-guerre avec eux en bonne intelligence.»

Ainsi, pour Israël, une chute de Bachar el-Assad – qui ferait voler en éclat le croissant chiite et casserait les lignes d’approvisionnement en armes du Hezbollah et du Hamas – représente ainsi un bénéfice bien supérieur au risque encouru par la présence de djihadistes aisément manipulables.
Et puis, souvenons-nous que l’éclatement de l’Irak et de la Syrie figure au programme de l’Etat-major israélien depuis les années ’80.

Iran et Russie en embuscade

En résumé, l’Etat islamique ainsi créé avec les garde-fous adéquats – dont pourquoi pas des casques bleus pour faire tampon –, pourrait même devenir à terme un partenaire officieux tout à fait convenable pour le Bloc atlantiste et Israël, une fois la poussière de la bataille retombée; les tribus sunnites achetées et les cadres djihadistes récalcitrants exterminés lors d’une opération de nettoyage inspirée de celles conduites au Vietnam (Phoenix) ou en Amérique latine (Condor).
Reste qu’évidemment tout cela est très joli sur le papier, mais l’affaire est loin d’être pliée.
Car hormis le risque de perte de contrôle de l’incendie par le Bloc atlantiste, l’Iran, la Russie, la Syrie légaliste et la résistance libanaise sont également à la manœuvre et sont loin, très loin, d’avoir dit leur dernier mot.

PS : Une attaque du Hezbollah dans la zone des Fermes de Chebaa occupée par Israël a fait deux morts et des blessés dans les rangs de l’armée sioniste mercredi.
Il s’agissait d’une riposte attendue à l’attaque perpétrée par Israël en Syrie il y a une dizaine de jours, et qui avait provoqué la mort de six combattants du Hezbollah et d’un général iranien. Mais le Hezbollah a aussi clairement voulu dire à l’entité sioniste qu’elle n’avait pas les mains libres dans la région du Golan. Israël a riposté à son tour, tuant… un soldat espagnol de la Finul.
Il est peu probable qu’Israël prenne le risque de déclencher aujourd’hui une nouvelle guerre contre le Hezbollah qui lui avait déjà infligé l’humiliant revers que l’on sait en 2006, alors qu’à l’époque, la résistance libanaise disposait d’un arsenal bien moindre que celui qu’elle détient aujourd’hui (env. 100’000 roquettes).

Notes

1 Cette révérence est bien évidemment liée au ciment nauséabond du pétrole, mais pas seulement. Les USA se sont en effet toujours appuyés sur les sunnites pour conduire leur conquête du Moyen-Orient. Le sunnisme est en effet un pouvoir de marchands. Il préconise d’obéir au prince, fusse-t-il corrompu, puisque l’on ne saurait présumer du jugement final de dieu sur le bonhomme. A l’inverse, le chiisme ne fait pas de compromis avec le prince si celui-ci est perverti et préconise dès lors son renversement. Comme le souligne François Thual dans sa Géopolitique du chiisme: «Vivre dans l’attente du retour de l’Imam en luttant contre l’injustice sur cette terre est, très globalement, le programme de cette religion dans son aspect profane.» La pire des hérésies pour l’Occident qui, comme la Sunna, est un pouvoir de marchands qui veut bien traiter avec n’importe quel prince, tortionnaire, dictateur ou despote on s’en fout, pourvu qu’il ait le même dieu que lui, la Grande Calculette donc.

2 Depuis la première guerre du Golfe, jamais les pétromonarchies n’ont été plus éloignées de leurs références islamiques et leur soumission aux intérêts américains, voire israéliens, est très mal perçue par la rue arabe. Avec des positions (anti-israéliennes, anti-américaines) aux antipodes de ses voisins du Golfe, Téhéran s’affirment donc de plus en plus comme une référence religieuse plus convaincante malgré le fossé qui sépare les branches sunnites et chiites de l’Islam. Au demeurant, on constatera aussi que les pays du Golfe sont en proie à des troubles souvent liés à leurs très fortes minorités chiites, sans parler de Bahrein dont la population est à 70% chiite. Pour les puissances du Golfe, la priorité absolue est donc la chute de l’Iran chiite, dont la déstabilisation du régime chiite alaouite de Bachar al-Assad est un préalable.


- Source : ef