jeudi, 29 mai 2008
Balkans: les Etats-Unis ont atteint leur objectif!
Un texte ancien, vieux de huit ans, mais qui garde toute sa pertinence géopolitique !
Le Général Reinhard Uhle-Wettler (°1932), commandeur d'unités parachutistes, en fin de carrière Commandeur de Division de la 1ière Aéroportée de la Bundeswehr, parlera à l'Université d'été de «Synergies Européennes» en août 2001. Pour préparer nos stagiaires à sa démarche, voici le bilan final qu'il tire, en toute clarté militaire, de la situation dans les Balkans. Ses positions sont clairement les nôtres, que nous aurons l'occasion d'exprimer lors du colloque de la revue “Renaissance européenne”, qu'organisera Georges Hupin et son équipe à Sint-Pieters-Leeuw en avril 2001, avec le concours d'Alexandre Del Valle, Guillaume Faye, Max Steens et Robert Steuckers. Bonne lecture!
Dans les rapports des médias, on reproche souvent aux Etats-Unis d'avoir déployé une stratégie de dilettantes dans les Balkans. On a entendu des discours similaires immédiatement après la Guerre du Golfe. En tenant compte des intérêts des Etats-Unis et des rapports de force géopolitiques, on peut résumer les effets de la guerre des Balkans comme suit:
1.
L'OTAN, sous la direction des Etats-Unis, s'est débarrassé du boulet que constituaient les décisions du conseil de sécurité de l'ONU, et, dans cette entorse aux principes, a entraîné et uni tous les membres de l'alliance.
2.
Les Etats-Unis ont fait de l'OTAN le seul instrument politico-militaire capable de fonctionner dans le monde occidental et, à la suite du changement de donne après la fin de l'opposition Est-Ouest, ont renforcé l'alliance atlantique pour le futur.
3.
L'OTAN a fait admettre de facto sa nouvelle conception, y compris l'idée d'une intervention systématique en cas d'entorse aux droits de l'homme, avant même que ses membres ne l'acceptent formellement, et l'a mis à l'épreuve de manière pratique en profitant de l'aubaine de l'heure. Mis à part la défense commune des territoires inclus dans l'alliance, toute guerre “pour les droits de l'homme” est désormais possible. Nous avons affaire là à un pas de plus vers la création d'une “police mondiale”.
4.
Les Etats-Unis ont changé, en faveur de leurs ambitions globales, le droit des gens qui avait été appliqué jusqu'ici, en se réclamant de l'acte de conclusion de la conférence de l'OSCE à Helsinki et de la résolution 688 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le principe de non ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat est suspendu en cas d'entorse apportée aux droits de l'homme, quelle que soit la définition que l'on donne de ceux-ci. Le triomphe du droit d'intervention pour raisons humanitaires signifie que les droits de l'homme reçoivent désormais la priorité par rapport au droit de souveraineté, à l'interdiction d'user de violence (cf. l'art. 2 de la Charte des Nations Unies), ainsi qu'au principe de l'inviolabilité des frontières. L'OTAN ne pouvait pas se réclamer du droit d'autodéfense collectif (art. 51 de la Charte des NU) ni d'un pouvoir accordé par le conseil de sécurité (chap. VII de la Charte de NU) dans la guerre déclenchée contre la Serbie. Les violations des droits de l'homme serviront donc désormais de plus en plus souvent de prétexte pour des interventions militaires. Cela nous ramène au schéma idéologique de la “guerre juste” et exclut quasiment le traitement correct à appliquer à l'adversaire (que l'on pratiquait depuis l'époque féodale). Le vainqueur devient automatiquement le juge.
5.
Les Etats-Unis se sont établis comme puissance européenne dominante et ont renforcé le contrôle et la domination qu'ils exerçaient sur l'Europe.
6.
La guerre est devenue un moyen de la politique pour imposer les droits de l'homme et est acceptée comme telle par la communauté des Etats occidentaux. La course aux armements que cela implique n'est plus fondamentalement remise en question. De cette façon, la répartition des tâches au sein de l'alliance est assurée.
7.
L'Europe, en tant que concurrente des Etats-Unis, est clouée dans les Balkans pour un certain temps et devra consentir des efforts financiers et économiques pour reconstruire le Kosovo et la Serbie. Ces frais accroissent les déficits de la défense européenne autonome et grèvent la monnaie commune de l'Europe face au dollar.
8.
Un verrou est posé désormais à toute coopération euro-russe qui impliquerait une participation allemande dans un projet de développement économique de l'Eurasie. L'ancien vice premier ministre serbe, Draskovic, qui n'est pas resté longtemps en fonction, avait déclaré dans un entretien accordé au Spiegel (n°18/1999): «La Serbie est détruite aujourd'hui parce que les Etats-Unis, en créant cet exemple qui fera école, veulent discipliner l'Europe. Car les Etats-Unis savent pertinemment qu'une Allemagne unifiée, avec tout son potentiel, et dans une alliance politique et économique avec la Russie, créerait les bases d'une Europe solidement unie, de l'Atlantique au Pacifique. Pour empêcher cela, on a mis en scène un crime collectif contre les Serbes».
9.
Les Etats-Unis ont refoulant l'influence russe dans les Balkans et en abattant et en “démocratisant” la Serbie ont créé les conditions préalables de la sécurisation et de l'exploitation de leurs intérêts énergétiques dans le bassin de la Caspienne, dans la Caucase et en Asie centrale. Le pétrole et le gaz naturel, à leurs yeux, ne peuvent transiter vers l'Ouest que par des oléoducs indépendants de la Russie, traversant la Mer Noire et les Balkans. Le capital abondant en provenance des sociétés pétrolières américaines et britanniques donnera donc le ton dans les pays de ces régions, encore peu développés. L'influence américano-britannique sur les sources énergétiques de ces pays aura donc nécessairement pour corollaire de limiter l'indépendance énergétique des pays de l'Europe continentale. Dans les annexes de la revue Information für die Truppe (n°9/ 1998), on a explicité en long et en large ce “coup de poker pétrolier dans le Caucase”. Ensuite, au grand dam des Russes, les Etats-Unis ont décrété que l'espace de la Caspienne et du Caucase faisait dorénavant partie de leur zone d'intérêt. Il s'agit donc de soustraire ces énormes réserves de pétrole et de gaz naturel à tout monopole contrôlé par la Russie. Dans le livre d'Egon Bahr, Deutsche Interessen, on trouvera une carte des variantes possibles dans le tracé des oléoducs de la Caspienne; carte qui complète utilement le synopsis qu'il nous donne des régions pétrolifères et gazières du Proche-Orient et de l'Asie centrale.
10.
La position de la Turquie a été consolidée chez ses coreligionnaires musulmans des Balkans, vu son état de puissance musulmane et ses ambitions islamiques; la Turquie est aussi, dans ce contexte, la plaque tournante de la politique américaine au Proche-Orient et en Asie centrale. L'engagement de soldats turcs dans les troupes de la paix déployées par l'OTAN dans le cadre de la KFOR a été salué avec enthousiasme par la presse turque (voir Die Welt, 6 juillet 1999). Cet enthousiasme peut déborder et rayonner aisément dans les pays du Caucase et d'Asie centrale dans un futur proche. Les Etats-Unis insistent pour que la Turquie soit acceptée au sein de l'UE; c'est un indice supplémentaire prouvant que les Etats-Unis, systématiquement, soutiennent la “plaque tournante Turquie”.
11.
Les Etats-Unis, comme lors de la guerre du Golfe, ont testé leur arsenal moderne de technologies militaires et leurs systèmes de guidage, en tir réel. De ce fait, ils ont consolidé sur le plan international leur avance technologique dans le domaine militaire, surtout dans les domaines du renseignement, de la belligérance électronique et des armes intelligentes à têtes chercheuses. Ainsi, leur politique financière et économique d'orientation globale peut s'appuyer sur une puissance militaire supérieure à toutes les autres et toujours prête à l'engagement réel. Les News Release Pentagon du 10 août 1998 nous donne un bon synopsis de la politique des points d'appui, notamment pour la flotte, que pratiquent les forces armées américaines.
12.
L'industrie de l'armement américaine vient de recevoir un bon coup de pouce presque au détriment des forces engagées sur le terrain du social. Ce coup de pouce permet des investissements dans le domaine de la haute technologie et renforce ipso facto le dollar.
On le voit: les résultats obtenus par les Etats-Unis sont le fruit d'une politique bien planifiée, d'une exploitation logique des faiblesses de l'Europe et d'une situation avantageuse. Bon nombre d'éléments nous permettent de dire que, surtout dans le cas de la Yougoslavie et lors de la guerre contre la Serbie, les Etats-Unis ont agi après mûre planification, en étant bien conscients des enjeux. Le 6 juin 1999, Peter Scholl-Latour écrivait dans Welt am Sonntag: «L'UÇK —avec en son sein des inimitiés de type clanique et des structures de type mafieux— a été armée puissamment par l'aide américaine en un temps record. Elle est dirigée par un général croate éprouvé et conseillée par des experts américains et —on est bien étonné de l'entendre!— par des spécialistes iraniens de la guerre des partisans».
Dans ce contexte, il me paraît intéressant de méditer la chronologie établie par le Ministère fédéral allemand de la défense en date du 21 avril 1999. En page 9 de cette chronologie, et sous la rubrique “1998”, on peut lire: «Les violences au Kosovo augmentent. L'armée de libération du Kosovo (UÇK) impose sa volonté en perpétrant des attentats contre les forces de sécurité serbes et contre les collaborateurs ethniques albanais du Kosovo, c'est-à-dire cherche à imposer l'indépendance de la province par la violence».
Enfin, dans les colonnes de la Süddeutsche Zeitung du 10 & 11 avril 1999, on a pu lire: «Des combattants de l'armée clandestine UÇK des Albanais du Kosovo travaillent de concert avec l'OTAN, selon le Ministre français de la défense Alain Richard». Pour mener à bien de telles “sales opérations”, on mobilise des services secrets comme la CIA, le MI6 britannique et le Mossad israélien. Citons dans ce contexte un passage du livre de l'ancien secrétaire d'Etat auprès du Ministère de la défense allemand, Andreas von Bülow (Im Namen des Staates. CIA, BND und die kriminellen Machenschaften der Geheimdienste / = Au nom de l'Etat. La CIA, le BND et les agissements criminels des services secrets): «Si l'on prend pour mesure l'éventail des interventions cachées des services secrets au cours des cinquante dernières années, alors on peut en déduire que la pacification effective des Balkans ne va pas du tout dans l'intérêt de la véritable politique extérieure des Etats-Unis, laquelle demeure “cachée”, notamment quand on prend en compte les idées développées par Zbigniew Brzezinski qui démontre que les Balkans sont justement la zone d'accès géopolitique qu'emprunterait l'Europe industrielle pour accéder aux Balkans eurasiens (= l'Asie centrale), avec leurs énormes ressources en énergies et en matières premières» (p. 494).
Les horreurs de cette guerre occulte menée et entretenue par les services secrets, en contravention avec tous les principes prévus par le droit des gens en cas de guerre, la Wehrmacht allemande les a bien amèrement ressenties pendant la seconde guerre mondiale. Les archaïsmes et les traditions des peuples balkaniques ont été accentués plus tard, quand la Yougoslavie de Tito, née de la guerre de libération populaire de 1941-45, s'est préparée systématiquement à une guerre des partisans contre une invasion potentielle de l'URSS, qui, par un éventuel coup de force en direction de l'Adriatique, aurait supprimé son indépendance. Les éléments institutionnels de la guerre des partisans, prévue par le titisme, ont été déterminants dans la nouvelle guerre des Balkans, surtout dans la lutte pour la domination du Kosovo. Certes, ces éléments ont permis à l'OTAN d'éviter de déployer des troupes terrestres. Mais ce qui va suivre, c'est l'extension aux Balkans de la "zone de paix démocratique", de type ouest-européen, ce qui implique de facto une “démocratisation” de cette région. Ainsi les Etats-Unis auront obtenu ce qu'ils voulaient. Mais l'Europe, elle, se trouvera devant une tâche quasi impossible à résoudre.
Général Reinhard UHLE-WETTLER.
(extrait de son ouvrage, Die Überwindung der Canossa-Republik. Ein Appell an Verantwortungsbewußte, Hohenrain, Tübingen, 3. Auflage, 2000, ISBN 3-89180-057-6).
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mardi, 06 mai 2008
P. Tulaev : Lo esencial de la cuarta guerra mundial
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Tibet: le "Grand Jeu" et la CIA
Tibet, le « Grand Jeu », et la CIA
De même, le financement et le contrôle général de l'agitation sont liés au dirigeant spirituel tibétain, le Dalaï Lama, et par voie de conséquence à la CIA, à cause de la coopération rapprochée du Dalaï Lama avec le renseignement US depuis plus de 50 ans.
Effectivement, compte tenu de l'implication profonde de la CIA avec le Mouvement Free Tibet (Mouvement Liberer le Tibet) et son financement de Radio Free Asia suspicieusement bien informée, il semble peu probable que toute révolte puisse avoir été planifiée ou puisse avoir eu lieu sans que le National Clandestine Service ( Service National Clandestin auparavant connu sous le nom de Directorate of Opérations - Directoire des Opérations), qui se trouve aux quartiers généraux de la CIA à Langley, n'en ait eu au préalable connaissance.
L'ex haut responsable des services secrets indou et journaliste respecté, B Raman, a fait le 21 mars le commentaire suivant : « sur la base de preuves disponibles, c'est raisonnablement possible d'affirmer avec conviction que le soulèvement initial à Lhasa le 14 mars a été pré-planifié et bien orchestré. »
Se pourrait-il qu'il y ait une base factuelle suggérant que les principaux bénéficiaires de la mort et de la destruction qui a balayé le Tibet sont à Washington ? L'Histoire suggère que c'est effectivement une possibilité.
La CIA a mené une campagne d'actions clandestines de grande envergure contre la Chine communiste au Tibet et ce dés 1956. Cela a conduit à un désastreux soulèvement sanglant en 1959, faisant des dizaines de milliers de morts parmi les Tibétains, tandis que le Dalaï Lama et environ 100 000 de ses adeptes ont été obligés de fuir au Népal et en Inde en passant par les passages dangereux de l'Himalaya.
La CIA a établi un camp militaire secret d'entraînement pour les combattants de la résistance du Dalaï Lama à Camp Hale près de Leadville au Colorado aux US. Les guérilléros tibétains ont été entraînés et équipés par la CIA pour mener des opérations de guérillas et de sabotage contre les Chinois communistes.
Les guérilléros entraînés par les US ont mené régulièrement des raids à l'intérieur du Tibet, occasionnellement dirigés par des mercenaires sous contrat avec la CIA, et soutenus par des avions de la CIA. Le programme initial d'entraînement s'est terminé en décembre 1961, bien qu'il semble que le camp du Colorado soit resté ouvert au moins jusqu'en 1966.
La Force d'Intervention Tibétaine de la CIA crée par Roger E. McCarthy, parallèlement à l'armée tibétaine de guérilléros a continué à mener des opérations sous le nom de code ST CIRCUS, pour harasser les forces d'occupation chinoises pendant 15 ans jusqu'en 1974, puis l'implication approuvée officiellement s'est arrêtée.
McCarthy, qui a aussi dirigé la Force d'Intervention pour le Tibet lors du pic de ses activités de 1959 jusqu'en 1961, a continué plus tard à mener des opérations identiques au Vietnam et au Laos.
A mi chemin des années 60, la CIA avait remplacé sa stratégie de parachutage de combattants de la guérilla et d'agents des services secrets à l'intérieur du Tibet, par celle de la mise sur pied de l'armée de guérilléros, Chusi Gangdrük, comprenant 2000 combattants d'origine ethnique Khamba, regroupés sur des bases comme celle de Mustang au Népal.
Cette base n'a seulement été fermée par le gouvernement népalais qu'en 1974, après une formidable pression de Beijing.
Après la guerre Indo-Chinoise de 1962, la CIA a développé une relation rapprochée avec les services de renseignements indous, à la fois pour entraîner et fournir des agents au Tibet.
Kenneth Conboy et James Morrison dans leur livre The CIA's secret War in Tibet » révélent que la CIA et les services de renseignements indous ont coopéré dans l'entraînement et pour équiper des agents tibétains et des troupes de forces spéciales et pour former des unités aériennes spéciales de renseignements telles que l'Aviation Research Center (Centre de Recherche pour l'Aviation) et le Spécial Center (Centre Special).
Cette collaboration a continué pendant une grande partie des années 70 et certains des programmes qu'ils ont soutenus, spécialement celui concernant l'Unité des Forces Spéciales des réfugiés tibétains, qui deviendra une partie importante de la Force Frontalière Spéciale Indoue, est toujours présentement actif.
C'est la détérioration des relations avec l'Inde, qui a coïncidé avec celle de l'amélioration Inde - Beijing, qui a mis fin à la plupart des opérations conjointes CIA –Inde.
Bien que Washington est rétrogradé en matière de soutien aux guérilléros tibétains depuis 1968, on pense que la fin du soutien officiel pour la résistance s'est produite lors de rencontres à Beijing en février 1972, entre le président Richard Nixon et la direction communiste chinoise.
Victor Marchetti, un ancien officier de la CIA a décrit l'outrage ressenti par de nombreux agents de terrain quand Washington à effectuer finalement le déconnection, ajoutant qu'un certain nombre « se sont même mis, pour se consoler, aux prières tibétaines, qu'ils avaient apprises pendant ces années passées avec le Dalaï Lama ».
L'ancien chef de la Force d'Intervention Tibétaine de la CIA de 1958 à 1965, John Kenneth Knaus, a été cité disant : « ce n'était pas une opération « trou noir » de la CIA ». Il a ajouté : « l'initiative venait de …tout le gouvernement US. »
Dans son livre, « Orphans of the Cold War « (Orphelins de la Guerre Froide), Knaus décrit le sentiment américain d'obligation concernant la cause de l'indépendance du Tibet de la Chine. Il ajoute, significativement, que sa réalisation « justifierait les motifs les plus défendables que nous ayons eu d'essayer de les aider à réaliser ce but pendant plus de 40 ans. Cela soulagerait également certains de la culpabilité d'avoir participer à ces efforts, qui ont coûtés leurs vies à d'autres, mais qui était le fait d'une aventure menée principalement par nous. »
Malgré le manque de soutien officiel, des rumeurs circulent largement sur l'implication de la CIA, ne serait que par le biais de proxy, lors d'une autre révolte ayant échoué en 1987, l'agitation qui a suivi, et, conséquence, la répression chinoise qui a continué jusqu'à mai 1993.
Le moment choisi pour une autre tentative sérieuse de déstabiliser l'emprise chinoise sur le Tibet, est semble-t-il propice pour la CIA, et Langley gardera certainement toutes les options ouvertes.
La Chine est confrontée à des problèmes significatifs, avec les musulmans Uighur dans la province du Xinjiang, les activités des Falun Gong, parmi de nombreux groupes dissidents, et bien sûr le souci croissant d'assurer la sécurité des jeux olympiques de cet été en août.
La Chine est vue par Washington comme une menace majeure, à la fois économiquement et militairement, non pas seulement en Asie, mais aussi en Afrique et en Amérique Latine.
La CIA voit également la Chine comme « n'aidant pas » dans la « guerre contre le terrorisme », offrant peu ou pas de coopération et aucune action positive menée pour stopper le flux d'armes et d'hommes venant des zones musulmanes de l'Ouest de la Chine en soutien aux mouvements islamistes extrémistes en Afghanistan et dans les états d'Asie Centrale.
Pour beaucoup à Washington cela semble l'opportunité idéale pour déstabiliser le gouvernement de Beijing car le Tibet est toujours considéré comme le point faible potentiel de la Chine.
La CIA s'assurera sans nul doute que ses empreintes ne soient pas trouvées partout sur cette révolte ascendante. Des agents isolés, et des proxy seront utilisés parmi les réfugiés tibétains au Népal et dans les zones frontalières du Nord de l'Inde.
En fait, la CIA peut s'attendre à un niveau significatif de soutien de la part d'un certain nombre d'organisations de sécurité à la fois en Inde et au Népal, et n'aura aucun problème à fournir au mouvement de la résistance, conseil, argent et par-dessus tout, publicité.
Cependant, aucune arme ne sera autorisée à faire surface, tant que l'agitation ne s'accompagnera pas de signes révélateurs d'une révolte ouverte en devenir de la grande masse ethnique des Tibétains contre les Chinois Han et les Musulmans Hui.
D'importantes quantités d'armes légères et d'explosifs venant de l'ancien bloc de l'Est ont été introduites clandestinement au Tibet ces 30 dernières années, mais il y a de fortes chances qu'elles restent cachées, en sécurité, jusqu'à ce que le bon moment se présente pour les sortir.
Les armes ont été acquises sur les marchés mondiaux, ou de stocks sur lesquels les forces armées US et israéliennes ont mis la main. Elles ont été expurgées et ne présentent aucune trace pouvant les faire remonter jusqu'à la CIA.
Des armes de ce type ont également l'avantage d'être interchangeables avec celles utilisées par les forces armées chinoises et bien sûr elles utilisent les mêmes munitions, diminuant le problème de réapprovisionnement lors de tout conflit futur.
Bien que le soutien officiel pour la résistance tibétaine se soit terminé il y a 30 ans, la CIA a conservé ouvertes ses lignes de communication, et continuent de financer en grande partie le Tibetan Freedom Mouvement (Mouvement Liberté pour le Tibet).
Ainsi donc, la CIA est-elle une nouvelle fois entrain de jouer le « Grand Jeu » au Tibet ?
Elle en a certainement la capacité, avec une présence significative des renseignements et de forces paramilitaires dans la région. D'importantes bases existent en Afghanistan, en Irak, au Pakistan, et dans plusieurs états d'Asie Centrale.
On ne peut pas douter du fait que la CIA a un intérêt à saper la Chine, de même que la cible plus visible qu'est l'Iran.
Donc probablement que la réponse est oui, et effectivement, ce serait plutôt surprenant si la CIA ne manifestait qu'un intérêt passager pour le Tibet. C'est après tout ce pour quoi elle est payée.
Depuis le 11 septembre 2001, il y a eu une vague énorme de changement dans les attitudes des renseignements US, leurs exigences et leurs capacités. De vieux plans opérationnels ont été dépoussiérés et mis à jour. D'anciens atouts ont été réactivés. Le Tibet et une faiblesse repérée dans la position de Beijing là bas ont probablement été complètement réévalués.
Pour Washington et la CIA, cela peut apparaître comme une opportunité divine de créer un moyen de pression contre Beijing, sans gros risque pour les intérêts américains, une simple situation de gagnant- gagnant.
Le gouvernement chinois serait, à l'autre bout, celui sujet à une condamnation mondiale pour sa répression continuelle et sa violation des droits de l'homme et ce serait les jeunes tibétains qui mourraient dans les rues de Lhassa plutôt qu'encore plus de gamins américains en uniforme.
Cependant, les conséquences de toute révolte ouverte contre Beijing, sont une nouvelle fois la crainte que des arrestations, tortures et même des éxécutions se propagent à la fois dans tous les coins du Tibet et des provinces voisines où existent d'importantes populations tibétaines, comme le Gansu, Quinghai et le Sichuan.
Et le Mouvement Libérer le Tibet a toujours peu de possibilité, à long terme, de réussir à obtenir une amélioration significative de la part du pouvoir politique central chinois, et absolument aucune chance de faire cesser son contrôle sur Lhasa et son pays.
Une nouvelle fois, il apparaîtra que le peuple tibétain va se retrouver pris au piège entre l'oppresseur Beijing, et un Washington manipulateur.
La crainte que les US, la Grande Bretagne, et d'autres pays occidentaux puissent essayer de montrer le Tibet comme un autre Kosovo, peut en partie expliquer la raison pour laquelle les autorités chinoises ont réagi comme si elles étaient confrontées à de véritables révoltes de masse plutôt que leur description officielle d'un court soulèvement du à des mécontents soutenant le Dalaï Lama.
En effet, Beijing a pris tellement au sérieux la situation qu'une unité spéciale de coordination sécuritaire , le 110 Command Center (Centre 110 de Commande) a été installé à Lhassa, avec comme objectif principal de supprimer les troubles et restaurer complètement l'autorité du gouvernement central.
Ce Centre semble être sous le contrôle direct de Zhang Qingli, le premier secrétaire du Parti du Tibet, et un loyaliste du Président Hu Jintao. Zhang est aussi l'ancien vice secrétaire du parti Xinjiang, avec une expérience considérable en matière d'opérations de contre terrorisme dans la région.
Les autres qui occupent des positions importantes à Lhasa sont Zhang Xinfeng, secrétaire d'état au Ministère de la Securité Publique Centrale, et Zhen Yi, vice commandant des quartiers généraux de la Police Armée du Peuple à Beijing.
Le sérieux avec lequel Beijing traite l'actuelle agitation se retrouve de plus avec le déploiement d'un grand nombre d'unités de l'armée de la Région militaire de Chengdu, dont les brigades de la 149 ème Division d'Infanterie Mécanisée, qui agissent comme force d'intervention rapide de la région.
Selon un article de United Press International, des unités d'élite terrestres de l'Armée de Libération du Peuple ont été impliquées à Lhasa, et les nouveaux véhicules blindés de transports de troupes T-90, et d'autres véhicules blindés y ont été déployés. Selon l'article, la Chine a nié la participation de l'armée à la répression, disant qu'elle avait été menée par des unités de la police armée. « Cependant, de tels équipements tels que mentionnés ci-dessus, n'ont jamais été déployés par la police armée chinoise ».
Le soutien aérien est fourni par le 2ème régiment de l'armée de l'air, basé à Fenghuangshan, Chengdu, et la province de Sichuan. Il opère avec un mélange d'hélicoptères et d'avions de transport STOL, d'une base située sur le front près de Lhasa. Le soutien au combat aérien pourrait être rapidement mis à disposition grâce à des bataillons de combattants de l'infanterie d'attaque basés dans la région du Chengdu. Le District Militaire de Xizang forme la garnison du Tibet, qui a deux unités d'infanterie de montagne : la 52 ème brigade basée à Linzhi, et la 53 ème brigade à Yaoxian Shannxi. Elles sont soutenues par la 8ème Division Motorisée d'Infanterie et une brigade d'artillerie à Shawan, Xinjiang.
Le Tibet n'est plus si éloigné ou difficile à réapprovisionner pour l'armée chinoise. La construction de la première ligne de chemin de fer entre 2001 et 2007, a facilité significativement les problèmes de mouvement d'un nombre important de troupes et d'équipement, de Qunghai jusqu'au plateau accidenté tibétain.
D'autres précautions contre une résurgence des révoltes durables des années précédentes des Tibétains a conduit à une situation d'auto suffisance considérable en matière de logistique et de réparation de véhicules, et à une augmentation du nombre de petits aéroports construits pour permettre à des unités d'intervention rapide d'avoir accès aux zones les plus reculées.
On pense que le Ministère de la Sécurité chinoise et les services de renseignements ont eu une présence suffocante dans la province, et effectivement la capacité de détecter tout mouvement de protestation sérieux et de supprimer la résistance.
notes |
Richard M Bennett, consultant en renseignement et sécurité AFI Research. Copyright 2008 Richard M Bennett Publié le 26/03/08 sur www.atimes.com Traduction Mireille Delamarre pour www.planetenonviolence.org |
Richard M Bennett
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dimanche, 04 mai 2008
La OTAN: de Marruecos a Chechenia
Enrique Ravello LA OTAN COMO ESTRUCTURA MILITAR ANTITÉTICA A LOS INTERESES EURO-RUSOS: DE MARRUECOS A CHECHENIA |
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LA OTAN: GÉNESIS DE UNA ORGANIZACIÓN DE OCUPACIÓN MILITAR Si hacemos memoria recordaremos que la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN) es una organización internacional establecida en 1949 con el objetivo de colaborar en la defensa en los campos político, económico y militar. Nació a raíz de un acuerdo denominado Tratado del Atlántico Norte que fue firmado en Washintong D.C el 4 de abril de 1949. Teóricamente destinada a ser una garantía de seguridad de los estados de Europa occidental ante la Unión Soviética y sus aliados. Como era propio de la guerra fría la OTAN actuó sólo como fuerza disuasoria. …. Y AHORA, ¿DE QUÉ NOS DEFIENDE LA OTAN? Tras la desintegración de la Unión Soviética, la OTAN ha reformulado sus objetivos y actividades hasta apropiarse del control político y militar de la Europa central y occidental. En este marco se desarrolló la única operación de ataque a un país por parte de la OTAN, el criminal ataque a Yugoslavia en 1999, causando una gran cantidad de víctimas entre la población civil y usado como un campo de pruebas para nuevos armamentos. No olvidemos que el ataque a Yugoslavia se produce pocas fechas después de que Polonia y Hungría entraran en la Alianza Atlántica y fuera entonces, el yugoslavo, el único ejército con capacidad militar que quedaba entre la OTAN y la antigua frontera de la URSS: ése fue el motivo real del ataque. Una vez disuelto el Pacto de Varsovia, ¿se puede seguir hablando de función defensiva?, ¿contra quién? Aquí son los servicios de inteligencia norteamericanos los que dan la respuesta, creando enemigos fantasmagóricos que puntualmente justifican intervenciones aquí y allí con la excusa del terrorismo internacional Y son los servicios de propaganda americanos los que esgrimiendo el concepto de “Choque de Civilizaciones” pretenden involucrar a Europa centrooccidental con la coarta de la “lucha contra el Islam”, mientras que objetivamente usa al mundo árabe-islámico como punta de lanza contra Euro-Rusia, el potencial competidor de los EE. UU. por la hegemonía mundial La realidad es que la OTAN ha contribuido a crear un “cinturón verde” desde Pakistán, en el extremo oriental, pasando por Chechenia (con la ayuda del régimen wahabita de Arabia Saudita) hasta Bosnia y Kosovo (donde la guerrilla narcoterrorista de la UCK suele dar sus ruedas de prensa con la bandera de Albania flanqueada por la de EE.UU y de la OTAN) por un lado, y Marruecos por otro, en el extremo occidental. Uno de los puntos de fricción entre Eurosiberia y el mundo islámico se sitúa en la zona suroccidental de nuestro Continente, precisamente en la frontera entre Marruecos (África) y España (Europa). Un caso quizás menos conocido, pero al que como español quiero dedicar un momento de atención y denuncia como ejemplo paradigmático de la sinergia EE.UU-Islam contra Europa y de la falsedad de la OTAN como estructura de defensa militar de sus miembros Para empezar recordemos que teóricamente España es parte de la OTAN y Maruecos no, aunque tenga un tratado de cooperación bilateral con los EE. UU en el que se le reconoce como “aliado preferencial”. Como es sabido por todos en este momento las zonas de mayor fricción, al ser reivindicadas por Marruecos son Islas Canarias (españolas desde el siglo XVI), Ceuta y Melilla, que no son restos de ninguna presencia colonial sino ciudades españolas desde inicios de la Edad Moderna, es decir varios siglos antes de que Marruecos existiera como Estado. La presión marroquí en estos territorios, poblados hasta hace poco por españoles de estirpe europea como una minoría áraboislámica en las ciudades de Ceuta y Melilla, es en una primera fase demográfica: continuo desembarco de Pateras en Canarias, en Ceuta y Melilla donde de cada cuatro nacimientos, tres son musulmanes. En sólo 15 años la mayoría de la mayoría de población en Ceuta y Melilla será árabo-musulmana. Un dato revelador, los bancos españoles no dan a sus ciudadanos créditos a más de 10 años para adquirir viviendas en esas dos ciudades, seguramente porque saben que después de esa fecha habrán dejado de ser españolas. Siempre quedaría la posibilidad de una defensa militar por parte de la OTAN a la integridad territorial de uno de sus miembros (España) frente al ataque de un estado ajeno (Marruecos), pero es sabido que en las negociaciones para la incorporación de España a la OTAN, la Alianza atlántica exigió que las ciudad de Ceuta y Melilla quedaran fuera del territorio OTAN y la Alianza quedara eximida del compromiso de defenderlas frente a una posible invasión marroquí. Como ejemplo paradigmático de la actitud norteamericana en un posible conflicto hispano-marroquí sería muy conveniente recordar los sucesos de la isla Perejil sucedidos durante julio de 2002: La isla de Perejil es un diminuto islote en el mar que separa España y Marruecos. Hasta julio de 2002 era territorio español y la bandera roja y amarilla ondeaba allí. 11 de julio, Marruecos invade la isla con el desembarco de 12 gendarmes e iza la bandera marroquí. Luego llegarán numerosos refuerzos para asegurar el control 18 de julio, después de varias advertencias diplomáticas, 28 soldados españoles desalojan la isla de marroquíes en pocas horas, una rápida operación sin víctimas. Se iza de nuevo la bandera española. La legión española se despliega para asegurar la defensa del islote. El gobierno marroquí declara que esa acción equivale a una declaración de guerra por parte española. 19 de julio, Colin Powell se “ofrece” como intermediario. 20 de julio tras la intervención de Colin Powell se cierra la crisis, el presidente español del momento, José María Aznar ordena retirar los soldados y afirma que se vuelve al “status quo” previo a la intervención marroquí. Nada más falso, el acuerdo alcanzado establece que –al contrario del status quo anterior- además de las tropas, España, conservaba teóricamente la soberanía del islote pero no podía en ningún caso izar la bandera española lo que sería entendido como una “provocación”, también se comprometía y juraba no volver a usar la isla como base de apoyo policial en sus operaciones contra los traficantes de droga –prácticamente todos vinculados al haschis marroquí- que utilizan el estrecho de Gibraltar como vía de introducción de la droga en España y Europa. Evidentemente la negociación americana favoreció a Marruecos (no miembro de la OTAN) y perjudicó a España (miembro de la Alianza). La pregunta surge de inmediato, ¿de qué le sirve a España estar en la OTAN?, ¿de qué nos defiende? Señalar que existe un cuerpo del ejército español con base en Ceuta y Melilla llamados los “regulares”, actualmente está compuesto en un 40% por musulmanes, ninguno de ellos acudió a la llamada de sus oficiales durante el conflicto del Perejil, por no enfrentarse a “sus hermanos marroquíes”. El gobierno español no tomó las pertinentes medidas que todos los Códigos militares establecen para la deserción, de hecho, no tomó ninguna media coercitiva ni correctora concreta. EL ESCUDO ANTIMISLES: La creación del escudo antimisiles fue una de las promesas electorales de George Bush en su campaña de 2000, siendo una evolución del antiguo proyecto conocido como “Guerra de las Galaxias”. El sistema que los EE. UU pretenden instalar en Chequia y Polonia para 2012, técnicamente apenas sirve para neutralizar un ataque balístico bastante limitado, en ningún caso para neutralizar los sofisticados misiles rusos. Como máximo sí estaría en condiciones de neutralizar pequeños ataques desde los países árabes a Israel, lo que es cuanto menos curioso. Eso sí, el escudo tiene un elevadísimo presupuesto que sanearía las cuentas de la industria aeronáutica norteamericana hoy afectada por la competencia del Airbus europeo. El proyecto es una simple confirmación del “matrimonio” entre el gobierno de los EE.UU y la industria armamentística. Los EE.UU sólo pueden inquietarse con la potencia militar de Rusia y China y ninguno ha mostrado la menor intención ofensiva. Por lo que la justificación del Escudo es de otro tipo. a) Económica: beneficios para la industria militar. b) Geopolítica: presencia militar en Europa occidental y central, coacción en Europa oriental (Rusia, Serbia). c) Política: EE.UU ya ve a la UE como presente y futuro competidor, si el competidor se aleja de su esfera de influencia y comienza su natural acercamiento a Rusia, su hegemonía terminaría. Es necesario prestar atención a un proceso reciente, en Europa occidental ya muy pocos creen en la OTAN, la mayor potencia militar de esta zona, Francia, aboga cada vez más por una política militar europea independiente de EE.UU; hoy los máximos valedores de los EE.UU, dentro de la UE, son precisamente los antiguos países comunistas: Polonia, Chequia, Rumanía, es precisamente ahí donde EE. UU pretende instalar su escudo por tres motivos: 1) Por entender que la zona de control geoestratégico del continente ha pasado de la Europa occidental a la centro-oriental más cercana a Rusia. 2) Por crear tensiones internas en Europa entre los países más pro-americanos (Rusia, Chequía, Rumanía) y los más críticos con la OTAN-EE.UU (Francia, España y Alemania). 3) Para aumentar la tensión/provocación a Rusia instalando el nuevo sistema militar de “defensa” en el territorio del antiguo Pacto de Varsovia, excesivamente cercano a la frontera de rusa. La enérgica reacción del gobierno ruso da a entender que el rearme y recuperación de la capacidad militar de la gran potencia europea –Rusia- es un hecho con el que los EE. UU tendrá que empezar a contar. Retomando el tema anterior del conflicto entre Marruecos y España, hay que decir que España, país de la OTAN, queda fuera del territorio de cobertura del escudo antimisiles, evidenciando que los EE.UU no tienen el meno interés en la defensa de Europa del mundo árabeislámico (Marruecos, Argelia, etc.) y sólo ve enemigos en el Este (Rusia). Por el contrario, a los EE. UU., sí le interesa la defensa del Estado de Israel, que, paradójicamente sin ser miembro de la OTAN sí que queda bajo el área de defensa del escudo. Repito la pregunta, ¿para que le sirva a España estar en la OTAN? POR UNA OFENSIVA EURO-RUSA Denunciando sus insuficiencias y sus verdaderos objetivos, se trata ahora de demostrar la real naturaleza de la OTAN, su antítesis con los objetivos militares, y también políticos y económicos de Europa occidental y al mismo tiempo, defender una alianza Europa-Rusia como embrión de la futura confederación de la primera potencia mundial, como nos acaba de hablar Guillaume Faye. La desconfianza hacia los EE.UU. y la OTAN crece en los países de Europa occidental, cuyas opiniones públicas se muestran cada vez más críticas y contrarias a la sumisión de sus gobiernos ante la política estadounidense. Estamos en el momento preciso –y entiendo que ése es uno de los objetivos de esta reunión- de lanzar una contraofensiva propagandística y mediática que no se limite a la función “destructiva” de crítica sino que trascienda a la función constructiva de “propuesta”. Una campaña que debía estar sincronizada y coordinada entre: a) Los identitarios de Europa occidental, hoy los mayores defensores de Serbia y Rusia. Sólo como anécdota recordemos que fue el europarlamentario del partido italiano Fiamma Tricolore, Luca Romagnoli, el primero en proponer en esa institución que la negativa de la entrada de Turquía a la UE estuviese acompañada del ofrecimiento a Rusia y Ucrania para hacerlo. b) Y los identitarios de Europa occidental, con espacial énfasis en los rusos, quienes con la fuerza de sus instituciones y organizaciones serían capaces de dar una intensidad realmente efectiva. El mensaje a transmitir debería definir un lema principal y varios argumentos complementarios de ese lema principal. -Lema principal: Argumento básico y distintivo del tema principal: El acercamiento euro-ruso y la futura confederación Eurosiberiana traerían beneficios desde le punto de vista económico, político y militar, pero la “ultima ratio” está en la comunidad cultural, histórica y étnica de los pueblos que comprende. No se debe simplemente a beneficios o situaciones coyunturales, sino a principios esenciales: la comunidad de sangre y destino de todos los pueblos europeos de origen boreal. Argumentos complementarios: 1) El periodo de la Guerra Fría (1948-1989) debe considerarse como una excepción negativa en la historia de Europa occidental. Sólo en ese periodo se sintió la amenaza de una invasión desde el este de Europa acompañada con la expansión de una ideología destructiva como fue el comunismo. Muerta esta ideología también hay que matar el temor a un acercamiento a la Europa oriental y más concretamente a RusiaSólo durante este anómalo período Europa occidental hizo dejación de su autonomía política para permitir situarse bajo el “paraguas americano”
2) La nueva sinergia euro rusa está muy lejos de pretender sustituir un imperialismo (americano) por otro (ruso). Se difundirá la idea de un confederación paritaria, y descentralizada. 3) Las instituciones europeas deberán de ser marionetas de intereses americanos. La UE (mientras exista) deberá oponerse a la entrada de Turquía y comenzará a establecer tratos de relación económica privilegiada con Rusia, Serbia, y demás países europeos ajenos a la UE. 4) Rusia deberá entender a Europa occidental como el gran aliado presente y futuro, a la que exigirá trato de privilegio económico, pero con la que también tendrá una relación privilegiada a la hora en cuestiones energéticas y militares, en detrimento de los países asiáticos (Eurosiberia frente a Eurasia) 5) Denuncia de la cultura-parvulario norteamericana como algo ajeno a la complejidad y riqueza del pensamiento europeo. Especial empeño en la difusión de las grandes obras culturales de la historia europea, con el objetivo de demostrar la similitud existente a lo largo de los siglos del arte y cultura rusa con la europea occidental. 6) Presentación de la alianza euro-rusa como la única posibilidad de defensa no sólo de Europa sino también de todo el mundo blanco (de Australia a Argentina, pasando por la pronto minoría blanca de Norteamérica) denunciado la función destructiva que, en ese sentido, tiene el gobierno de los Estados Unidos. Para terminar quiero agradecer al señor Tualev y a su magnífica revista Ateney, al señor Ivanov y al resto de camaradas rusos, la organización de este II encuentro del Mundo Blanco y animo a organizadores y participantes a acudir puntualmente a nuestra cita en esta hermosa capital europea que es Moscú, y mantenernos unidos y coordinados en nuestra común defensa de Eurosiberia, Euro-Rusia y de todo el Mundo Blanco. 1 Para ampliar información cfr. http://infokrisis.blogia.com, la página personal de Ernesto Milá. “El escudo antimisiles no protege, “enriquece”. |
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