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vendredi, 12 avril 2013
Point d'actualité
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B. Lugan: la fin de l'université française?
Bernard Lugan:
la fin de l'université française?
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samedi, 06 avril 2013
Rivarol und die Französische Revolution

Rivarol und die Französische Revolution
Die Historikerin Lisa Klewitz wird uns im Anschluss an die Lesung einen Einblick in den historischen Kontext geben. Die Stipendiatin der Sibylle-Kalkhof-Rose-Stiftung hat als Forschungs- und Interessengebiet einerseits die Geschichte Frankreichs in der Frühen Neuzeit und andererseits das Rheinland unter der französischen Herrschaft.
Eine Veranstaltung des Institut français Mainz und des Historischen Seminars der Johannes Gutenberg-Universität Mainz ›Gegen den Strom‹
Schillerstraße 11, 55116 Mainz
Antoine de Rivarol
Bücher zu dieser Veranstaltung
Antoine de Rivarol: Vom Menschen
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mardi, 02 avril 2013
Soral, de Marx à Maurras
Soral, de Marx à Maurras
par Stéphane Blanchonnet
article d'abord paru sur a-rebours.fr puis repris dans L'AF2000
Ex: http://a-rebours.ouvaton.org/
« J’ai juré de vous émouvoir, d’amitié ou de colère, qu’importe ! » Cette formule de Bernanos, Alain Soral aurait pu la mettre en exergue de chacune de ses œuvres. Aucun de ses essais ne peut en effet laisser indifférent le lecteur de bonne volonté et tous ont contribué, d'une manière ou d'une autre, à entretenir la grande peur des bien pensants !
La publication récente chez Blanche et Kontre-Kulture, sous le titre de Chroniques d'avant-guerre, d'un recueil de ses articles parus dans le bimensuel Flash entre 2008 et 2011 ne fait pas exception à la règle. On y retrouve avec plaisir son talent de pamphlétaire, son flair de sociologue de terrain, son aisance à manier le concept, à faire bouger les lignes et à prendre le réel dans les mailles d'une dialectique qui n'hésite pas à s'inspirer des traditions intellectuelles les plus diverses.
L'art du boxeur
La forme brève qui est ici imposée par le genre du recueil d'articles n'est pas dépaysante pour le lecteur familier de Soral dont les ouvrages, même les plus construits, comme le roboratif Comprendre l'Empire, paru en 2011, se présentent généralement sous la forme d'une succession de textes brefs qui épuisent en quelque sorte leur sujet à la manière du boxeur enchaînant les directs, les crochets et les uppercuts pour mettre KO son adversaire.
La spécificité de ces Chroniques d'avant-guerre n'est donc pas à proprement parler la forme mais plutôt la composition générale. Là où des ouvrages comme Sociologie du dragueur ou Comprendre l'Empire (qui de l'aveu de l'auteur aurait pu s'intituler Sociologie de la domination) rassemblent les textes courts dont ils sont composés dans une progression logique en sept ou huit parties, les Chroniques d'avant-guerre progressent, elles, au fil de l'actualité des deux années et quelques mois de collaboration d'Alain Soral à Flash. Si l'impression de cohérence est moindre que dans Comprendre l'Empire, on prend un réel plaisir à revivre les événements grands ou petits de cette période. Le fait d'être parfois en désaccord avec l'auteur sur telle analyse de circonstance ou de ne pas épouser tous ses goûts et dégoûts ne nuit en rien à ce plaisir. Alain Soral a d'ailleurs lui-même l'honnêteté de montrer ses propres évolutions sur des sujets comme les printemps arabes ou sur des personnalités comme Jean-Luc Mélenchon ou Éric Zemmour. Sur ce dernier, nous appelons pour notre part de nos vœux une réconciliation entre les deux talentueux essayistes et polémistes. Sur le fond, et au-delà du cas particulier des Chroniques d'Avant-guerre, le principal intérêt de la lecture d'Alain Soral réside dans sa capacité à produire des axes à la fois politiques et stratégiques toujours cohérents, souvent audacieux, à travers lesquels, il va pouvoir donner une intelligibilité aux événements.
Gauche du travail, droite des valeurs
Le premier de ces axes est bien résumé par le slogan de son association Egalité et Réconciliation : « Gauche du travail, droite des valeurs ». A la manière de Christopher Lasch, de Jean-Claude Michéa, et à la suite de son maître en marxisme Michel Clousclard, Soral dénonce la collusion entre les libéraux et les libertaires, entre la droite et la gauche du capital comme dirait cet autre marxiste original qu'est Francis Cousin ; la gauche sociétale, soixante-huitarde, en fait libérale, ne faisant que s'acharner à détruire les reliquats de la société pré-capitaliste (« mettre une claque à sa grand-mère » selon l'expression de Marx) au nom d'un progressisme qu'elle partage avec la droite libérale, la droite des affaires, la droite du commerce ; la fonction objective de cette gauche étant de briser les moyens de résister au système que sont les solidarités traditionnelles comme la famille, la communauté, la nation. L'acharnement actuel du PS et des Verts à liquider le mariage civil en est une bonne illustration. Face à cette alliance des deux rives du libéralisme, Soral appelle à une unité militante de la gauche réellement sociale et de la droite contre-révolutionnaire. De Marx à Maurras en quelque sorte. Rappelons au passage que ce dernier écrivait qu'« un socialisme libéré de ses éléments démocratiques et cosmopolites peut aller au nationalisme comme un gant bien fait à une belle main. »
Le second axe soralien est une ligne de crête un peu comparable à celle sur laquelle s'était installé Maurras entre 1940 et 1944 quand il critiquait à la fois le camp des « Ya » et le camp des « Yes ». Elle consiste aujourd'hui à dénoncer la politique d'immigration voulue par le patronat et les libéraux de gauche comme de droite, autant d'un point de vue marxiste (l'armée de réserve du capital, la pression à la baisse sur les salaires, la destruction de l'esprit de solidarité et de lutte du prolétariat autochtone) que du point de vue de la défense de l'identité nationale, tout en refusant absolument toute forme d'islamophobie, et même en tendant la main aux musulmans. La thèse de Soral et de son mouvement est la suivante : il y a beaucoup de musulmans en France, une bonne partie d'entre eux a la nationalité française. Il est dans l'intérêt des Français de souche de s'entendre avec la partie la plus saine de cette population. Pour cela, il faut combattre énergiquement tout ce qui peut s'opposer à cette réconciliation : l'islamophobie laïciste de la gauche, l'islamophobie xénophobe de la droite, la poursuite de la politique immigrationniste, principale pourvoyeuse du racisme que ses propres promoteurs prétendent hypocritement combattre, la repentance coloniale permanente, qui entretient la haine entre les communautés et qu'il faudrait remplacer par une valorisation de notre histoire commune, les tentatives de puissances étrangères de financer ou de manipuler la population musulmane de France, le refus par la République de reconnaître la dimension catholique traditionnelle de la civilisation française, préalable pourtant indispensable à une discussion sur la place de l'Islam en France.
Tout pouvoir est une conspiration permanente
Un troisième axe est actuellement développé par Alain Soral qui n'est pas sans rapport avec le précédent. Il s'agit cette fois d'une synthèse entre Marx et l'école traditionaliste de René Guénon et Julius Evola. Sensible aux convergences entre son analyse marxiste de l'économie, en particulier de la crise financière que nous traversons, et les analyses de l'école traditionaliste comme de certains maîtres spirituels musulmans contemporains, Soral semble orienter sa réflexion vers une lecture plus spiritualiste, voire plus eschatologique des événements. Cette veine plus récente dans son œuvre, mais qui est associée à un souci chez lui beaucoup plus ancien de toujours chercher à débusquer les hommes et les intérêts derrière les idées, souci en lui-même très utile du point de vue méthodologique, peut parfois le conduire à s'intéresser à une lecture conspirationniste de l'Histoire, illustrée il est vrai par des personnalités éminentes, mais sur laquelle nous avons pour notre part quelques réserves. Cela dit, comme l'écrivait Balzac : « tout pouvoir est une conspiration permanente. » Il faudrait en effet être bien naïf pour imaginer que le monde fonctionne sur le seul mode du pilotage automatique ! Les analyses développées par Soral mais aussi par Michel Drac ou Aymeric Chauprade sur les stratégies conduites au niveau de l'Etat profond américain par les conseillers du Prince, néo-conservateurs ou autres, qui gravitent dans les sphères dirigeantes de l'Empire, sont d'ailleurs du plus grand intérêt pour comprendre la géopolitique du monde contemporain.
Pour finir, nous ne pouvons qu'encourager nos lecteurs, quelles que soient leurs réticences à l'égard de l'un ou l'autre des axes de la pensée soralienne, que nous avons tenté de résumer brièvement, à se faire une idée par eux-même en lisant ces textes qui présentent une forme toujours attrayante et une réflexion toujours stimulante. Ils y goûteront un climat intellectuel qui n'est pas sans rappeler celui des premiers années de l'Action française.
Stéphane BLANCHONNET
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dimanche, 31 mars 2013
Roger Nimier: passions baroques
Roger Nimier
Ex: http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/
Tout le monde connaît ces avions de papier que les lycéens jettent dans la rangée centrale de la classe quand ils s’ennuient. Le fuselage de l’avion était constitué par l’Esplanade des Invalides. Les ailes faisaient un triangle, dont les pointes étaient le pont de la Concorde, le pont des Invalides et l’extrême avancée, sur la rive droite, de l’avenue Nicolas II.
Qui sait ? Malgré la pierre tendre, le contre-plaqué, les guinguettes du pont Alexandre, l’Exposition des Arts Décoratifs n’était pas forcément un avion pour rire. Les hommes avaient appris à s’envoler. En 1925, rien ne leur paraissait plus merveilleux. L’Exposition n’était peut-être que l’ombre d’un avion qui survolait Paris, avion idéal, bourré d’idées platoniciennes (comme de riches Américaines au visage éthéré), d’archétypes, de catégories, d’équations, de tout cet arsenal qui dominait la Terre.
Voilà pourquoi les animaux du siècle présentaient ces formes géométriques et cet aspect glacial. Longtemps les hommes avaient tout adouci. Ils avaient vécu entre des commodes Louis XV, ventrues comme des pourceaux, et des jeunes femmes de Fragonard au sourire facile. A force de se frotter à leurs tableaux, à leurs vêtements, à force d’ingurgiter des conversations sucrées, ils étaient devenus sages et civilisés.
C’était fini. Le démon de la géométrie l’avait emporté. Les austères lignes droites, en rangs serrés, venaient de conquérir la planète. Ainsi, dans le village de français, régnait la pensée de Leibnitz. Rien ne s’y abandonnait au hasard, puisque tout y était symbole, maille d’un univers bien tissé. On n’avait oublié ni la ferme parfaite, ni l’église idéale, ni le lavoir perfectionné. Seul le tas de fumier était un peu vétuste.
Cependant, le passé subsistait. Il était là sous deux aspects. D’abord celui des vieilles coutumes. Chaque nation avait son pavillon, comme si les hommes de 25 n’avaient pas appartenu à l’acier ou à la T.S.F., avant d’être de Bloomsbury ou de Flandres. Ensuite, par l’assimilation des styles les plus anciens : de Byzance à la Grèce, de l’Afrique aux pays esquimaux, toutes les formes avaient été convoquées, pesées d’un œil sûr, rejetées ou conservées, suivant leur degré de fidélité à la logique. Mais la logique avait toléré certains détails coupables ; ainsi garde-t-on un tableau de famille, une vieille domestique.
Le syncrétisme plaçait cette exposition à la rencontre de l’avenir et du passé. Une péniche-restaurant présentait l’avant d’un navire saxon – et son oriflamme sauvage disait qu’on y mangeait des poissons bizarres, des essences inconnues, whisky, gin, martini-patinette. Un déshabillé en velours portait les soleils de la Chine et rappelait les bleus profonds qu’on inventa jadis à Cathay. L’Espagne montrait des poutres sombres sur ses toits, exagérait la hauteur de ses portes.
Les sculptures, les bas-reliefs se tenaient à mi-chemin de la Grèce et des jeunes Parisiennes. Les femmes de pierres avaient les seins ronds, comme le demandaient les Antiques, la taille peu marquée, comme le voulaient les couturiers, les jambes fortes, le visage rectangulaire, sensuel, incliné, avec de grands yeux, dont l’un était pensif et l’autre endormi.
Mélange ! Quand les Romains eurent conquis la Gaule, on vit une chose impossible : l’impatient et le laborieux, Bacchus et Apollon, les moustachus et les chauves, fabriquèrent un monde qui s’appela la France et donna naissance à tous ces petits fonctionnaires, dont la main droite porte le sceau impérial depuis deux mille ans, tandis que la gauche soulève les pots d’hydromel de la maison Pernod.
De même, quand la géométrie et les puissances utiles qui lui servaient d’alliées prirent possession de l’univers, elles le trouvèrent dans un grand désordre, rempli d’hommes velus, de femmes serrées dans des corsets et dans des préjugés, d’ornements encombrants, de passions baroques (délivrer la Pologne, dormir la fenêtre fermée, se tuer d’amour). Les machines étaient inventées depuis longtemps, mais les hommes dignes de les servir n’existaient pas encore. Il fallut les fabriquer.
Quatre années d’industrie lourde et de meurtre facilitèrent les choses.
Roger NIMIER / Histoire d’un amour.
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Du Droit à la désobéissance
Déclaration : Du Droit à la désobéissance
Considérant le scrutin présidentiel des 22 Avril et 6 Mai 2012, nous estimons son caractère non-démocratique pour les raisons suivantes :
Considérant le scrutin législatif des 10 et 17 Mai 2012, nous estimons son caractère non-démocratique pour les raisons suivantes :
Nous déclarons la « République Française » illégitime.
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samedi, 30 mars 2013
Colloque "Maison Commune"

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Jean-Claude Michéa : « Pourquoi j'ai rompu avec la gauche»...
Jean-Claude Michéa : « Pourquoi j'ai rompu avec la gauche»...
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/
Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Jean-Claude Michéa, cueilli sur le site de l'hebdomadaire Marianne et consacré à son dernier livre Les mystères de la gauche, publié aux éditions Climats.
Jean-Claude Michéa : « Pourquoi j'ai rompu avec la gauche»
Marianne : Vous estimez urgent d'abandonner le nom de «gauche», de changer de signifiant pour désigner les forces politiques qui prendraient à nouveau en compte les intérêts de la classe ouvrière... Un nom ne peut-il pourtant ressusciter par-delà ses blessures historiques, ses échecs, ses encombrements passés ? Le problème est d'ailleurs exactement le même pour le mot «socialisme», qui après avoir qualifié l'entraide ouvrière chez un Pierre Leroux s'est mis, tout à fait a contrario, à désigner dans les années 80 les turlupinades d'un Jack Lang. Ne pourrait-on voir dans ce désir d'abolir un nom de l'histoire comme un écho déplaisant de cet esprit de la table rase que vous dénoncez sans relâche par ailleurs ?
Jean-Claude Michéa : Si j'en suis venu - à la suite, entre autres, de Cornelius Castoriadis et de Christopher Lasch - à remettre en question le fonctionnement, devenu aujourd'hui mystificateur, du vieux clivage gauche-droite, c'est simplement dans la mesure où le compromis historique forgé, au lendemain de l'affaire Dreyfus, entre le mouvement ouvrier socialiste et la gauche libérale et républicaine (ce «parti du mouvement» dont le parti radical et la franc-maçonnerie voltairienne constituaient, à l'époque, l'aile marchante) me semble désormais avoir épuisé toutes ses vertus positives. A l'origine, en effet, il s'agissait seulement de nouer une alliance défensive contre cet ennemi commun qu'incarnait alors la toute-puissante «réaction». Autrement dit, un ensemble hétéroclite de forces essentiellement précapitalistes qui espéraient encore pouvoir restaurer tout ou partie de l'Ancien Régime et, notamment, la domination sans partage de l'Eglise catholique sur les institutions et les âmes. Or cette droite réactionnaire, cléricale et monarchiste a été définitivement balayée en 1945 et ses derniers vestiges en Mai 68 (ce qu'on appelle de nos jours la «droite» ne désigne généralement plus, en effet, que les partisans du libéralisme économique de Friedrich Hayek et de Milton Friedman). Privé de son ennemi constitutif et des cibles précises qu'il incarnait (comme, la famille patriarcale ou l'«alliance du trône et de l'autel») le «parti du mouvement» se trouvait dès lors condamné, s'il voulait conserver son identité initiale, à prolonger indéfiniment son travail de «modernisation» intégrale du monde d'avant (ce qui explique que, de nos jours, «être de gauche» ne signifie plus que la seule aptitude à devancer fièrement tous les mouvements qui travaillent la société capitaliste moderne, qu'ils soient ou non conformes à l'intérêt du peuple, ou même au simple bon sens). Or, si les premiers socialistes partageaient bien avec cette gauche libérale et républicaine le refus de toutes les institutions oppressives et inégalitaires de l'Ancien Régime, ils n'entendaient nullement abolir l'ensemble des solidarités populaires traditionnelles ni donc s'attaquer aux fondements mêmes du «lien social» (car c'est bien ce qui doit inéluctablement arriver lorsqu'on prétend fonder une «société» moderne - dans l'ignorance de toutes les données de l'anthropologie et de la psychologie - sur la seule base de l'accord privé entre des individus supposés «indépendants par nature»). La critique socialiste des effets atomisants et humainement destructeurs de la croyance libérale selon laquelle le marché et le droit ab-strait pourraient constituer, selon les mots de Jean-Baptiste Say, un «ciment social» suffisant (Engels écrivait, dès 1843, que la conséquence ultime de cette logique serait, un jour, de «dissoudre la famille») devenait dès lors clairement incompatible avec ce culte du «mouvement» comme fin en soi, dont Eduard Bernstein avait formulé le principe dès la fin du XIXe siècle en proclamant que «le but final n'est rien» et que «le mouvement est tout». Pour liquider cette alliance désormais privée d'objet avec les partisans du socialisme et récupérer ainsi son indépendance originelle, il ne manquait donc plus à la «nouvelle» gauche que d'imposer médiatiquement l'idée que toute critique de l'économie de marché ou de l'idéologie des droits de l'homme (ce «pompeux catalogue des droits de l'homme» que Marx opposait, dans le Capital, à l'idée d'une modeste «Magna Carta» susceptible de protéger réellement les seules libertés individuelles et collectives fondamentales) devait nécessairement conduire au «goulag» et au «totalitarisme». Mission accomplie dès la fin des années 70 par cette «nouvelle philosophie» devenue, à présent, la théologie officielle de la société du spectacle. Dans ces conditions, je persiste à penser qu'il est devenu aujourd'hui politiquement inefficace, voire dangereux, de continuer à placer un programme de sortie progressive du capitalisme sous le signe exclusif d'un mouvement idéologique dont la mission émancipatrice a pris fin, pour l'essentiel, le jour où la droite réactionnaire, monarchiste et cléricale a définitivement disparu du paysage politique. Le socialisme est, par définition, incompatible avec l'exploitation capitaliste. La gauche, hélas, non. Et si tant de travailleurs - indépendants ou salariés - votent désormais à droite, ou surtout ne votent plus, c'est bien souvent parce qu'ils ont perçu intuitivement cette triste vérité.
Vous rappelez très bien dans les Mystères de la gauche les nombreux crimes commis par la gauche libérale contre le peuple, et notamment le fait que les deux répressions ouvrières les plus sanglantes du XIXe siècle sont à mettre à son compte. Mais aujourd'hui, tout de même, depuis que l'inventaire critique de la gauche culturelle mitterrandienne s'est banalisé, ne peut-on admettre que les socialistes ont changé ? Un certain nombre de prises de conscience importantes ont eu lieu. Celle, par exemple, du long abandon de la classe ouvrière est récente, mais elle est réelle. Sur les questions de sécurité également, on ne peut pas davantage dire qu'un Manuel Valls incarne une gauche permissive et angéliste. Or on a parfois l'impression à vous lire que la gauche, par principe, ne pourra jamais se réformer... Est-ce votre sentiment définitif ?
J.-C.M. : Ce qui me frappe plutôt, c'est que les choses se passent exactement comme je l'avais prévu. Dès lors, en effet, que la gauche et la droite s'accordent pour considérer l'économie capitaliste comme l'horizon indépassable de notre temps (ce n'est pas un hasard si Christine Lagarde a été nommée à la tête du FMI pour y poursuivre la même politique que DSK), il était inévitable que la gauche - une fois revenue au pouvoir dans le cadre soigneusement verrouillé de l'«alternative unique» - cherche à masquer électoralement cette complicité idéologique sous le rideau fumigène des seules questions «sociétales». De là le désolant spectacle actuel. Alors que le système capitaliste mondial se dirige tranquillement vers l'iceberg, nous assistons à une foire d'empoigne surréaliste entre ceux qui ont pour unique mission de défendre toutes les implications anthropologiques et culturelles de ce système et ceux qui doivent faire semblant de s'y opposer (le postulat philosophique commun à tous ces libéraux étant, bien entendu, le droit absolu pour chacun de faire ce qu'il veut de son corps et de son argent). Mais je n'ai là aucun mérite. C'est Guy Debord qui annonçait, il y a vingt ans déjà, que les développements à venir du capitalisme moderne trouveraient nécessairement leur alibi idéologique majeur dans la lutte contre «le racisme, l'antimodernisme et l'homophobie» (d'où, ajoutait-il, ce «néomoralisme indigné que simulent les actuels moutons de l'intelligentsia»). Quant aux postures martiales d'un Manuel Valls, elles ne constituent qu'un effet de communication. La véritable position de gauche sur ces questions reste bien évidemment celle de cette ancienne groupie de Bernard Tapie et d'Edouard Balladur qu'est Christiane Taubira.
Contrairement à d'autres, ce qui vous tient aujourd'hui encore éloigné de la «gauche de la gauche», des altermondialistes et autres mouvements d'indignés, ce n'est pas l'invocation d'un passé totalitaire dont ces lointains petits cousins des communistes seraient encore comptables... C'est au contraire le fond libéral de ces mouvements : l'individu isolé manifestant pour le droit à rester un individu isolé, c'est ainsi que vous les décrivez. N'y a-t-il cependant aucune de ces luttes, aucun de ces mouvements avec lequel vous vous soyez senti en affinité ces dernières années ?
J.-C.M. : Si l'on admet que le capitalisme est devenu un fait social total - inséparable, à ce titre, d'une culture et d'un mode de vie spécifiques -, il est clair que les critiques les plus lucides et les plus radicales de cette nouvelle civilisation sont à chercher du côté des partisans de la «décroissance». En entendant par là, naturellement, non pas une «croissance négative» ou une austérité généralisée (comme voudraient le faire croire, par exemple, Laurence Parisot ou Najat Vallaud-Belkacem), mais la nécessaire remise en question d'un mode de vie quotidien aliénant, fondé - disait Marx - sur l'unique nécessité de «produire pour produire et d'accumuler pour accumuler». Mode de vie forcément privé de tout sens humain réel, inégalitaire (puisque la logique de l'accumulation du capital conduit inévitablement à concentrer la richesse à un pôle de la société mondiale et l'austérité, voire la misère, à l'autre pôle) et, de toute façon, impossible à universaliser sans contradiction dans un monde dont les ressources naturelles sont, par définition, limitées (on sait, en effet, qu'il faudrait déjà plusieurs planètes pour étendre à l'humanité tout entière le niveau de vie actuel de l'Américain moyen). J'observe avec intérêt que ces idées de bon sens - bien que toujours présentées de façon mensongère et caricaturale par la propagande médiatique et ses économistes à gages - commencent à être comprises par un public toujours plus large. Souhaitons seulement qu'il ne soit pas déjà trop tard. Rien ne garantit, en effet, que l'effondrement, à terme inéluctable, du nouvel Empire romain mondialisé donnera naissance à une société décente plutôt qu'à un monde barbare, policier et mafieux.
Vous réaffirmez dans ce livre votre foi en l'idée que le peuple serait dépositaire d'une common decency [«décence ordinaire», l'expression est de George Orwell] avec lesquelles les «élites» libérales auraient toujours davantage rompu. Mais croyez-vous sincèrement que ce soit aujourd'hui l'attachement aux valeurs morales qui définisse «le petit peuple de droite», ainsi que vous l'écrivez ici ? Le désossage des structures sociales traditionnelles, ajouté à la déchristianisation et à l'impact des flux médiatiques dont vous décrivez ici les effets culturellement catastrophiques, a également touché de plein fouet ces classes-là. N'y a-t-il donc pas là quelque illusion - tout à fait noble, mais bel et bien inopérante - à les envisager ainsi comme le seul vivier possible d'un réarmement moral et politique ?
J.-C.M. : S'il n'y avait pas, parmi les classes populaires qui votent pour les partis de droite, un attachement encore massif à l'idée orwellienne qu'il y a «des choses qui ne se font pas», on ne comprendrait pas pourquoi les dirigeants de ces partis sont en permanence contraints de simuler, voire de surjouer de façon grotesque, leur propre adhésion sans faille aux valeurs de la décence ordinaire. Alors même qu'ils sont intimement convaincus, pour reprendre les propos récents de l'idéologue libéral Philippe Manière, que seul l'«appât du gain» peut soutenir «moralement» la dynamique du capital (sous ce rapport, il est certainement plus dur d'être un politicien de droite qu'un politicien de gauche). C'est d'ailleurs ce qui explique que le petit peuple de droite soit structurellement condamné au désespoir politique (d'où son penchant logique, à partir d'un certain seuil de désillusion, pour le vote d'«extrême droite»). Comme l'écrivait le critique radical américain Thomas Franck, ce petit peuple vote pour le candidat de droite en croyant que lui seul pourra remettre un peu d'ordre et de décence dans cette société sans âme et, au final, il se retrouve toujours avec la seule privatisation de l'électricité ! Cela dit, vous avez raison. La logique de l'individualisme libéral, en sapant continuellement toutes les formes de solidarité populaire encore existantes, détruit forcément du même coup l'ensemble des conditions morales qui rendent possible la révolte anticapitaliste. C'est ce qui explique que le temps joue de plus en plus, à présent, contre la liberté et le bonheur réels des individus et des peuples. Le contraire exact, en somme, de la thèse défendue par les fanatiques de la religion du progrès.Jean-Claude Michéa, propos recueillis par Aude Ancelin (Marianne, 12 mars 2013)
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vendredi, 29 mars 2013
Soutenez l'effort de guerre!
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mercredi, 27 mars 2013
Touche pas au mariage, occupe-toi du chômage!
19:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Affiches, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : affiche, france, europe, affaires européennes | |
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Y'en a que ça emmerde...?

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L’éveil d’une Grande Armée
par Dominique Venner

18:29 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, actualité, europe, affaires européennes, politique, nouvelle droite, dominique venner | |
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mardi, 26 mars 2013
François Hollande, jusqu'ici tout va bien...
Ex: http://malvox.over-blog.com/
Pour paraphraser la bande annonce du célèbre film la haine(LIEN), ou il est dit qu'un homme se jette d'un immeuble de 50 étage en se répétant pour se rassurer : jusqu'ici tout va bien, jusqu'au moment ou il s'écrase par terre, l'important n'est pas la chute mais l'atterrissage.
Et bien, il va falloir que les socialistes et particulièrement François hollande et son acolyte Hayrault (portant bien mal un tel nom) préparent leur atterrissage forcé en pleine réalité.
Réalité sociale et réalité face au désastre que les bisounours de gauche on créer en 40 de pouvoir.
Pouvoir qu'ils ont eu en 81 et qu'ils n'ont jamais réellement lâché. L'important pour comprendre un pays comme la France est de savoir que ceux qui dirigent le pays sont en coulisse et non les pantins affable "vu a la télé".
Leur idéologie libéral libertaire, néo-soixanthuitarde teinté d'obsessions immigrationnistes et d'obsession sexuel tel la pédophilie et l'unisexualité (dixit j.Attali récemment) (LIEN), mêlé de fariboles sociétale qui éclatent au grand jour en ce moment, va bien finir par achever ce grand pays qu'a été la France (la grande nation comme on l'appelait autrefois dans toute l'Europe) .
Déjà, le président par hasard, aussi nommé tout mou premier a (peut être) comprit que pour retarder la chute finale il fallait habiller sa présidence d' un camouflage sociétal du plus bel effet.
Avec l'aide des journaleux habituel (a 90% de gauche je vous rappel) chose fut faite, et brillamment réussi.
On ne parle plus des lors dans les gazettes bien pensantes que de mariage gay (je ne suis pas contre, mais je m'en fous) et maintenant de GPA.
Les journalopes traitant de fasciste tous ceux qui osent ne pas penser comme les demi dieux de la modernitude que sont les paroissiens de gauche.
Hérétiques on vous dit!!! sortez les bûchers.
Après La guerre au Mali, la théorie folle-dingue du genre, le cirque du mariage gay, voila la GPA puis la PMA, et plus tard ils trouveront encore un rideau de fumée, la pédophilie peut être, puisqu'il existe un lobby pedo au PS et que ça les obsèdent, mais plus vraisemblablement le vote des immigrés.
Vote des immigrés qui leur permettra d'être élus quasiment indéfiniment (c'est le but ).
Tout cet étalage de bondieuserie de gauche pour faire oublier l'incompétence grave ainsi que les renoncements et échecs du gouvernement Hollande/Hayrault.
entre autre (et d'autres sont a venir, n'en doutons pas) :
- l'abandon de la séparation de l'activité finance et banque de détail qui a ravi le secteur bancaire
- le tour de cochon d'Arcelor Mittal
- l'arrêt du cumul des mandats, si lucratifs pour nos députés et sénateurs
- la délinquance qui ravage le pays (dont tous les chiffres officiels sont manipulés), impossible a juguler par des mesures bisounoursiennes et sciemment niée.
- les entreprises qui ferment pour plaire aux actionnaires et qui partent après avoir empochées les subventions (non remboursables)
- la France-Afrique (ou a fric) qui ne prendra jamais fin, il faut être naïf pour croire que la guerre au mali est faite par pur humanisme, alors que la pays regorge d'uranium, d'or de diamants, de terres rare, dans des sites non exploités.
- La modulation de l'impôt sur les sociétés en fonction de la taille des entreprises, abandonnée comme un chien sur une aire d'autoroute en juillet.
- le doublement du plafond du livret A, qui ne sera finalement relevé que de 56%, avec une diminution du taux de 2,25 a 1,75!!
- une hémorragie d'entreprises qui ferment et font faillite.
- l' incapacité chronique de la gauche a juguler les dépenses pharaoniques de l'état et des collectivités.
- l'incapacité a lutter contre le chômage, qui officieusement doit bien atteindre 5ou 6 millions de citoyens et non 3.
etc...etc la liste peut devenir aussi longue qu'une section d'autoroute.
La chute est longue, l'agonie du gouvernement peut se prolonger au delà du raisonnable, une euthanasie du gouvernement Hollande devra être pratiquée. Qui osera la faire, le peuple? Non, le peuple français en votant pour tout-mou-premier a montré qu'il était un indéfectible rêveur, stupide naïf et romantique.
Le peuple français s'écrasera au sol comme un étron fumant, main dans la main avec la gauche.
Ou alors peut être que grâce un coup du destin, dont seul un dieu grec a le secret, ou dans un triste éclair de lucidité, François Hollande démissionnera, le poids des échecs faisant ployer ses frêles épaules de calinours.
On peut rêver, on est français.
venez admirer la chute d'icare-hollande, l'homme qui voulut atteindre le soleil
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lundi, 25 mars 2013
Guillaume Faye & the Battle of Europe
The very first book about Faye's work!
A must for all his friends, who remain tenderly true to him, who has been so many times betrayed, ruined and impoverished by some of his own political "friends"!
Many thanks to the British publisher of Michael O'Meara's study!
Guillaume Faye & the Battle of Europe
By Greg Johnson
Ex: http://www.counter-currents.com/
Michael O’Meara
Guillaume Faye and the Battle of Europe [2]
London: Arktos, 2013
Guillaume Faye is a prolific and brilliant French social and political philosopher and polemicist who is one of the leading lights of the French New Right. Faye’s reputation as a visionary and iconoclast created a global interest in his writings long before they became available in translation. Thus, for the past decade, Michael O’Meara has earned the gratitude of many by serving as the principal interpreter of Faye’s writings for the English-speaking world and far beyond, now that English is the global lingua franca.
O’Meara’s new book Guillaume Faye and the Battle of Europe collects ten essays, reviews, and introductions dealing with Faye’s principal books. The volume also includes three short translations and a newly-written Introduction: “Why Read Guillaume Faye,” which succinctly explains the strengths and weaknesses of Faye’s writings. This slender anthology of 130 pages is an ideal introduction to Faye’s work, and it can easily be read in an afternoon.
Faye, like New Rightists and White Nationalists in European societies around the globe, is motivated by a sense of danger: the reigning system — liberal, democratic, capitalist, egalitarian, globalist — has set the white race in all of its homelands on the path to extinction through declining birthrates and race replacement through immigration and miscegenation. If we are to survive, we must understand this system, critique it, and frame an alternative that will secure the survival and flourishing of our race. Then we need to figure out how we can actually implement these ideas.
I like Faye’s approach for a number of reasons.
First, he thinks big. He wants to take all of Europe back for Europeans. Furthermore, to secure the existence of Europe against the other races and power blocs, he envisions the creation of a vast “Eurosiberian” Imperium, stretching from Iceland to the Pacific, with a federated system of government and an autarkic economy. Only such an imperium will be equal to the challenges posed by the other races in a world or burgeoning populations and shrinking resources.
Second, he thinks racially. His answer to the question “Who are we?” is ultimately racial, not cultural, religious, or subracial: white people are a vast, extended family descending from the original inhabitants of Europe after the last Ice Age. There are, of course, cultural and subracial identities that are also worth preserving within a federated imperium, but not at the expense of the greater racial whole.
Third, he is not an a luddite, primitivist, or Hobbit. He values our heritage, but he is attracted less to external social and cultural forms than to the vital drives that created them and express themselves in them. He also wishes to do justice to European man’s Faustian drive toward exploration, adventure, science, and technology. His “archeofuturism” seeks to fuse vital, archaic, biologically-based values with modern science and technology.
Fourth, Faye turns the idea of collapse into something more than a deus ex machina, a kind of Rapture for racists. We know a priori that an unsustainable system cannot be sustained forever and that some sort of collapse is inevitable. But Faye provides a detailed and systematic and crushingly convincing analysis of how the present system may well expire from a convergence of catastrophes. Of course, we need to be ready when the collapse comes. We need a clear metapolitical framework and an organized, racially conscious community to step into the breach, or when the present system collapses, it will simply be replaced with a rebranded form of the same ethnocical regime.
Fifth, Faye is a strong critic of Christianity as the primary fount of the moral universalism, egalitarianism, and individualism that are at the root of our decline.
O’Meara’s principal criticisms of Faye are fourfold.
First, O’Meara thinks that Faye is a bit too Faustian and futurist, specifically his interest in transhumanism, genetic engineering, and eugenics, which no longer take man’s nature as a fixed reality and standard, strikes O’Meara as nihilistic. (This is the argument of C. S. Lewis’s The Abolition of Man, for instance.) O’Meara also thinks Faye is too empiricistic in his approach to knowledge and too ready to dismiss traditional notions of the sacred. These are, of course, rather broad objections, too broad to be really satisfying, and I wish O’Meara would put his specific metaphysical and moral cards on the table. Is he a Christian, a dualist, a Traditionalist, a Platonist, or something else?
Second, O’Meara thinks that Faye focuses too narrowly on Islam as the enemy of Europe, thus downplaying the roles of globalist, liberal, American, and Jewish forces in opening Europe to Islamic colonization.
Third, because Faye thinks that Islam is the principal enemy, he has embraced Israel and global Jewry as an ally, which has had a devastating effect on his credibility in nationalist circles. He has also become softer on America, which is the citadel of globalism, capitalism, liberalism, and Jewish power.
Fourth, O’Meara is critical of Faye’s critique of Christianity, going so far as to claim that Christianity “created and civilized Europe” (as if Greece and Rome were not civilized) and “conserved much of the Greco-Roman tradition” (i.e., what it did not see fit to destroy outright or allow to perish through neglect).
I was recently rooting for a black pope so I would never again have to suffer Catholic apologists quoting Belloc’s preposterous claim that “Europe is the faith and the faith is Europe.” Christianity is a universalistic religion, not an ethnic religion. It was never confined solely to Europe. Most of its followers today are non-whites, and it is growing primarily in non-white countries.
Furthermore, European man existed before Christianity, and if we continue to exist after Christianity, it will be no thanks to Christianity itself, which is overwhelmingly and actively hostile to our race’s survival. Christianity is in desperate need of a racial Reformation.
So when racially-conscious Christians seek to muddle anti-Christian discourse on the Right by waxing nostalgic about that olde tyme religion, or to suppress it by dark predictions that we can’t afford to offend Christians, my response is twofold: (1) The existing churches, which are objectively anti-white, will not cease being anti-white unless they feel that their survival is threatened by sustained criticism from people like Faye and plenty more like him. Thus anti-Christian New Rightists are de facto allies of Christian New Rightists, provided that they really want to reform their churches. (2) Racially conscious Christians need to focus their energy on combating anti-white attitudes in their churches rather than anti-Christian attitudes among whites.
Pagans and neo-pagans do not lack a sense of the sacred. Nor do they lack an appreciation of Christianity’s contributions to white culture. One does not need to be a Christian to treasure Bach’s Saint Matthew Passion any more than one has to believe in Zeus to treasure Aeschylus and Sophocles. They are supreme expressions of our race’s genius, regardless of their associations with dead or dying religions. And Faye himself has said that he will fight the transformation of Europe’s cathedrals into mosques — even as the bishops are trying to hand over the keys. And aside from a few church-burning teenage hooligans, I think that most neo-pagans would do the same.
These quibbles aside, I highly recommend Guillaume Faye and the Battle of Europe. Long after Arktos has published translations of all of Faye’s books, prospective readers will be turning to O’Meara for an preliminary overview and orientation before plunging in. Every library should have this book.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2013/03/guillaume-faye-and-the-battle-of-europe/
URLs in this post:
[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/03/fayebattle.jpg
[2] Guillaume Faye and the Battle of Europe: http://www.amazon.com/gp/product/1907166882/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=1907166882&linkCode=as2&tag=countercurren-20
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samedi, 23 mars 2013
Bobards d'or 2013 sur "Méridiens Zéro"
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vendredi, 22 mars 2013
Bobards d'or 2013
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dimanche, 17 mars 2013
Jean-Loup Izambert sur les dessous des guerres actuelles
"Crimes sans châtiment": une enquête de Jean-Loup Izambert sur les dessous des guerres actuelles
De la guerre économique à la guerre totale !
Afrique noire, Palestine, Yougoslavie, Irak, Afghanistan, pays du Caucase et du Maghreb, Iran… De François Mitterand à François Hollande, les dirigeants de l’État français pactisent en secret avec des organisations terroristes pour engager la France dans les guerres planifiées et commandées par Washington.
Dans cette enquête sans compromis sur les coulisses des guerres contre la Libye et la République arabe syrienne, riche en révélations surprenantes, en documents inédits et en témoignages accablants, Jean-Loup Izembert (cliquez ici) met à jour le puzzle de vingt années de complicités criminelles contre le monde arabo-perse, l’Eurasie et l’Afrique.
Crimes sans châtiment : un nouvel éclairage sur les guerres contemporaines…
Crimes sans chatiment, Jean-Loup Izembert, Editions 20 coeurs, février 2013, 328 pages, 22 €
Pour l'acheter : Editions 20 coeurs, cliquez ici
Journaliste d’investigation indépendant, ancien collaborateur de VSD, du groupe Les Echos et de L’Humanité, Jean-Loup Izambert est auteur de plusieurs livres bouleversant les convenances sur les réseaux de pouvoir.
Il signe avec Crimes sans châtiment une nouvelle enquête nourrie de son vécu qui s’inscrit dans le droit-fil de ses ouvrages à succès tels que Le Crédit Agricole hors la loi ? Et Faut-il brûler l’ONU ?
En Juin 2012, Jean-Loup Izambert annonçait déjà la sortie prochaine de son livre Crimes sans châtiment (qui portait alors le titre provisoire de « La ligne jaune ») dans ce mensuel (n°177).
Voici la retranscription de l’article en question :
Les noires complicités de la France
Révélations : comment des ministres UMP ont couvert pendant des années des hommes recherchés par Interpol.
B.I : Pourquoi ce titre insolite, « La Ligne jaune » ?
Jean-Loup Izambert : La ligne jaune est celle que l’on franchit lorsque l’on viole la Charte des Nations unies dans les relations entre les peuples. Depuis des décennies, et tout particulièrement depuis les opérations dirigées contre la République fédérative de Yougoslavie dans les années 90, les gouvernements de trois États occidentaux – États-Unis, Angleterre et France – ont violé à plusieurs reprises les principes de la Charte qui est le texte fondateur sur lequel repose la paix mondiale. Ces gouvernements ont également violé des résolutions de l’ONU ainsi que des conventions internationales, et même des décisions de parlements dont le Parlement européen, pour engager, développer et entretenir des guerres. Ils ont également menti à plusieurs reprises à leurs opinions publiques et aux représentants des États à l’ONU.
Q: Que les dirigeants de ces États mentent à leur opinion publique ou aux représentants des États à l’Onu, la chose n’est pas nouvelle…
R: Évidemment. Mais ils ne se sont pas contentés du mensonge. Ils ont également protégé, armé et financé des individus liés à des groupes terroristes. En agissant ainsi ils ont bien franchi la ligne jaune. L’objet de mon investigation ne se limite pas à la campagne de désinformation orchestrée pour justifier les agressions militaires. L’intérêt est de montrer, de manière plus générale, les liens entretenus par des dirigeants occidentaux – et tout particulièrement français – avec des éléments liés à des groupes terroristes. Les dirigeants français s’érigent souvent en donneurs de leçons de droits de l’homme. En réalité, derrière leurs discours sur la démocratie, plusieurs d’entre eux parmi les principaux protègent, depuis une vingtaine d’années, des individus associés à des organisations terroristes.
Q: Qui sont-ils ?
R: Les éléments dont je retrace l’itinéraire à l’étranger et en France depuis leur arrivée clandestine sont des islamistes sunnites liés à l’Organisation internationale des frères musulmans (OIFM). Alors que plusieurs d’entre eux étaient recherchés par Interpol pour – je cite l’une des fiches de recherche d’Interpol les concernant – « association à une organisation de terroristes », des ministres et hauts fonctionnaires du renseignement français les ont soustraits aux recherches de l’Organisation internationale de la police criminelle.
Q: Pourquoi protéger des individus ayant commis des crimes ?
R: Ils n’ont pas fait que commettre des crimes. Les uns ont organisé plusieurs tentatives de coup d’État contre le gouvernement tunisien, les autres se sont employés à déstabiliser l’Égypte, l’Algérie, la Libye et aujourd’hui la Syrie. Les États capitalistes sont dans une crise économique et financière profonde qui ne cesse de s’aggraver depuis les années 90. Ils ont par-dessus tout besoin des ressources de ces pays – pétrole, gaz, minerais précieux, agroalimentaire – mais aussi de contrôler les grandes voies de communication qu’ils bornent. Leurs dettes globales, États-Unis en tête, ne sont plus remboursables et leur économie est en passe de devenir insolvable. Le temps du dépôt de bilan approche. Aussi ont-ils besoin de la guerre pour effacer leurs dettes et prolonger la survie de leur vieux système qui s’effondre. Le terrorisme et la propagande sont leurs derniers outils pour préparer et conduire leurs croisades. Ils en ont besoin pour créer des troubles et justifier leurs interventions militaires, un peu comme l’extême-droite allemande avait besoin d’allumer l’incendie du Reichstag en février 1933 pour justifier sa répression contre les communistes.
Q: Mais quel intérêt pour les dirigeants français de soutenir à ce point de tels groupes ?
R: Les islamistes sunnites présentent aux yeux des politiciens français plusieurs avantages. D’abord ils sont en relation avec l’OIFM, l’une des principales associations religieuses musulmanes, implantées dans la plupart des pays où la religion musulmane est présente. Au travers de cette organisation, ils possèdent un relationnel important dans ces pays et offrent aux représentants de société d’État ou transnationales capitalistes la possibilité d’approcher les décideurs pour des marchés stratégiques importants (armement, pétrole, gaz, minerais précieux, agroalimentaire). Je donne des exemples dans mon livre. Ensuite, de tous temps les Frères musulmans ont cherché à prendre le pouvoir politique pour établir des califats en lieu et place des États arabes contemporains. Avec le temps, ils sont devenus un outil utile aux puissances coloniales occidentales pour les déstabiliser. Je rappelle dans mon livre que depuis leur fondation en Égypte en 1928, les Frères musulmans ont toujours été les collaborateurs zélés des puissances coloniales occidentales. Les exemples ne manquent pas, depuis leur collaboration avec l’armée nazie lors de la Seconde guerre mondiale à leurs relations suivies avec des services occidentaux pendant la Guerre froide, sans parler de la période contemporaine. Ils ont été les principaux alliés de l’OTAN pour détruire la République Fédérative de Yougoslavie et aujourd’hui les pays du Maghreb. Je m’attache personnellement au cas français mais mon confrère Richard Labévière a réalisé un travail similaire sur plusieurs années d’enquête, publié sous le titre « Les dollars de la terreur. » (1)
Q: Vous prenez l’exemple de l’agression militaire contre la Libye. Les Frères musulmans libyens qui n’apparaissent pratiquement pas lors de la guerre y ont-ils là aussi joué un rôle important ?
R: C’est évident. Même si le courant islamiste sunnite est composé de tendances et de courants différents. Ainsi que je le démontre à partir d’éléments recueillis par des services de renseignements de pays du Maghreb, le plan utilisé pour préparer le putsch contre le régime de Tripoli s’inspire exactement de celui élaboré par les Frères musulmans tunisiens dans les années 90 pour renverser le régime laïc de Tunisie. Ce plan a été mûri de longue date avec l’objectif de casser le mouvement anti-impérialiste au sein des pays de la sphère arabo-musulmane et d’Afrique.
Q: En quoi consiste ce plan ?
R: Le conflit est déclenché selon la même tactique : un cycle de provocation-répression jusqu’à obtenir des morts érigés en martyrs afin de faire monter la tension et appeler à une intervention militaire extérieure. Abdallah Amami, l’un des spécialistes des Frères musulmans qui a étudié leurs organisations à travers le monde, intervient dans mon travail pour expliquer leur stratégie de prise de pouvoir. L’un des faits importants de la guerre contre la Libye est que pour la première fois de leur histoire, les Frères musulmans apparaissent sous leur vrai jour. En appelant à l’intervention militaire occidentale contre un peuple et une terre arabe, ils se sont ouvertement déclarés comme des collabos des puissances coloniales occidentales, les mêmes qui assassinent les peuples palestinien, libanais, irakien, afghan ou du continent africain. Du reste, les Frères musulmans tunisiens étaient fortement représentés avec d’autres branches de l’organisation, tels les Syriens, au congrès des Frères musulmans libyens qui s’est tenu à Benghazi à la mi-novembre 2011. Le même plan de subversion a été engagé contre la Syrie et est de nouveau envisagé contre l’Algérie avec les mêmes soutiens extérieurs occidentaux. C’est ce à quoi s’emploie actuellement Anouar Haddam, l’un des principaux dirigeants du Front islamique du salut algérien, depuis les États-Unis.
Q: Comment des activistes terroristes recherchés par Interpol ont-ils pu entrer en France, s’y installer et y séjourner pendant près de vingt ans sans être inquiétés ?
R: Ils n’ont pu le faire, des années 90 à 2011, qu’avec la protection de dirigeants du ministère de l’Intérieur français. Pour parvenir à leurs buts dans les guerres qu’ils déclenchent, les dirigeants français qui se présentent comme des défenseurs de la démocratie pactisent en réalité dans la coulisse avec les forces les plus rétrogrades, les plus antidémocratiques et anti-laïques. L’agression militaire contre la Libye était préparée de longue date depuis Paris et Londres. Il en est de même pour les provocations ouvertes contre la Syrie et, très certainement, celles à venir contre l’Algérie. Les prétendues « oppositions » sont en fait des organisations de Frères musulmans ou issues de leur mouvance et instrumentalisées par les services français et anglais dans le but de provoquer des troubles, voire des coups d’État.
Q: Pour y installer des régimes à leur solde ?
R: Pas forcément. À la limite, peu importe le régime pourvu que celui-ci privatise et laisse les transnationales occidentales s’approprier les grandes sociétés des secteurs les plus rentables de l’économie des pays. Les services de renseignement anglais et français travaillent avec ceux des États-Unis à déstabiliser tous les pays de la Méditerranée, la « mer aux trois continents », du Maghreb jusqu’aux frontières de l’Eurasie.
La tentative de déstabiliser les pays du Caucase à partir de la Géorgie en est un autre exemple. Celle d’installer un régime à leur solde à Kaboul pour contrôler la région et y implanter des bases militaires, encore un autre. Le philosophe et politologue Alain de Benoist intervient de manière pertinente sur cette question dans mon travail d’investigation.
Autre exemple : le Conseil national de la résistance iranienne qui est également installé en France a un programme politique qui accepte le capitalisme tout comme le Conseil national syrien.
Au-delà de leurs différences ces organisations sont donc accueillies à bras ouverts par les autorités françaises qui voient en elles non seulement un moyen de créer des troubles en Iran et en Syrie mais surtout de faire main basse sur les richesses de ces pays si elles parvenaient au pouvoir.
C’est la raison pour laquelle, exception faite des Iraniens, ce sont les mêmes groupes islamistes sunnites, et parfois les mêmes hommes, que l’on retrouve dans la proximité des bandes qui sèment la mort en Fédération de Russie, en Tchétchénie, en Bosnie et au Kosovo, mais également en Égypte, en Libye, en Algérie. Les services russes ont pénétré ces groupes et neutralisé plusieurs de ces criminels. Ils en suivent d’autres à la trace mais c’est bien souvent dans la cour des services français, anglo-saxons, israéliens et pakistanais qu’aboutissent les investigations menées sur eux.
Q: Quels dirigeants français sont impliqués ?
R: L’examen des dossiers d’Interpol auxquels je fais référence, tels ceux qui furent enregistrés sous les numéros 28878/91 à 28908/91, est sur ce point très instructive. Une lecture croisée du parcours des islamistes concernés avec des faits relatifs à l’évolution du paysage politique français, à la politique étrangère de la France et à certains contrats de sociétés transnationales, est riche d’enseignements. Ainsi, des premiers islamistes arrivés en France en 1986 à ceux qui les rejoignent par la suite, jusqu’en 2011, douze ministres de l’Intérieur se succèdent. Mais ce sont les ministres de droite qui, tant par leur nombre que par la durée de leur direction au ministère de l’Intérieur français, sont aux commandes aux moments importants de ce dossier. Charles Pasqua (RPR, 1986-1988 et 1993-1995) ; Jean-Louis Debré (UMP, 1995-1997) ; Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa (UMP 2002-2004 et 2005-2007) ; Dominique de Villepin (UMP, 2004-2005) ; François Barouin (UMP, 2007) ; Michèle Alliot-Marie – celle-là même qui donna aux procureurs de la République consigne de poursuivre les militants qui appellent au boycott des produits des colonies juives illégales de Palestine (UMP, 2007-2009) ; Brice Hortefeux (UMP, 2009-27 février 2011).
Cette continuité dans la gestion de ce dossier par la droite confirme le caractère naturel violent du pouvoir politique de la bourgeoisie.
Q: C’est-à-dire ?
R: La violence ne s’exprime pas que dans les rapports humains et économiques. Au plan politique, vous constatez des liens identiques du pouvoir bourgeois dans les années 50-60 avec des organisations d’extrême-droite paramilitaires criminelles comme l’OAS ou la Main rouge contre les militants indépendantistes du Maghreb, avec des milices politico-mafieuses comme le SAC contre les militants ouvriers, cégétistes et communistes des années 60 à 81, avec les réseaux de la Françafrique jusqu’à ce jour et surtout avec les truands du patronat mis à jour dans les années 75-80 par le militant ouvrier Marcel Caille (2) ou le journaliste Claude Picant. Rappelons comment a été enterrée depuis mai 2011 l’affaire de la caisse noire de l’Union des industries et métiers de la métallurgie du Medef, qui a fait apparaître un placement de près de 650 millions d’euros au travers d’une caisse noire destinée à briser les conflits du travail dans les entreprises.
Q: L’un des chapitres de votre livre s’intitule « La droite gère le système de protection des terroristes. » Mais des années 90 à aujourd’hui, des ministres de l’Intérieur ont aussi appartenu à la gauche ?
R: C’est exact. Mais les ministres de la gauche, tous socialistes – Pierre Joxe (1984-1986 mais surtout 1988-1991) ; Philippe Marchand (1991-1992) ; Paul Quilès (1992-1993) ; Jean-Pierre Chevènement (1997-1998 et 1998-2000) et Daniel Vaillant (2000-2002) – n’ont été à la tête de l’Intérieur français que pour de très courtes périodes. Même s’il n’y a jamais eu une grande différence entre la politique de gauche et de la droite qui, exception faite des parlementaires communistes, ont voté ensemble pour la prolongation de l’intervention militaire contre la Libye, la gestion du dossier des islamistes s’opère dès ses origines et sur le long terme de manière quasiment exclusive par les dirigeants de la droite. De Charles Pasqua à Nicolas Sarkozy et à Claude Guéant, ce sont bien les ministres de l’UMP et leurs plus proches collaborateurs – promus à la tête de services de renseignement ou au sein de leurs cabinets – qui constituent le cœur du système de protection et d’instrumentalisation de groupes terroristes islamistes.
Q: Les ministres de droite pouvaient-ils ignorer la présence de ces individus en France ?
R: En aucune manière et pour plusieurs raisons que j’expose dans mon livre, à commencer par le travail d’information d’Interpol en direction des autorités des pays. Dans le cadres de mon investigation, Yves Bonnet, ancien dirigeant de la Direction de la surveillance du territoire, explique très clairement le travail des services de renseignement et les relations du renseignement avec le pouvoir politique. Par ailleurs je donne une succession de faits qui prouvent que ces responsables du ministère de l’Intérieur français ne pouvaient ignorer ni la présence, ni les activités de plusieurs dirigeants islamistes. Je rappelle qu’il ne s’agit pas d’un ou deux individus isolés mais de plusieurs membres des Frères musulmans parmi lesquels les principaux dirigeants.
Q: Le ministère des Affaires étrangères avait-il connaissance de ces faits ?
R: Il en avait également connaissance tant ce contentieux a pesé sur les relations entre la Tunisie et la France comme il continue de peser aujourd’hui sur les relations avec l’Algérie.
Je pense du reste que la France aura des comptes à rendre à ces pays comme à la Syrie. Plusieurs de ces dirigeants islamistes ont fait l’objet de demandes d’extradition du gouvernement tunisien et toutes ont été ignorées par Paris. Par ailleurs plusieurs dirigeants du Front islamique du salut algérien impliqués dans des attentats se sont réfugiés en France, en Angleterre et aux États-Unis.
Alain Juppé a été ministre UMP des Affaires étrangères de mars 1993 à mai 1995, puis Premier ministre de mai 1995 à juin 1997 et à nouveau ministre des Affaires étrangères depuis février 2011. On imagine donc mal, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères ou Premier ministre, qu’il n’ait pas été informé d’un dossier aussi sensible quand huit attentats à la bombe, tous le fait de groupes islamistes sunnites, ont frappé la France de juillet à octobre 1995.
Visiblement cela ne lui a pas suffi puisqu’il a engagé la France dans le financement des groupes organisant le coup d’État contre le régime libyen en 2011, y compris un bataillon armé et entraîné dans le désert du Qatar avec les Émirats arabes unis. Cet homme là n’a vraiment pas qualité pour donner des leçons de démocratie et de droits de l’Homme aux dirigeants d’autres pays.
Juppé est bien le « ministre du mensonge » comme vous l’avez décrit dans B.I. (3) et comme je le démontre dans mon travail d’enquête.
Q: Dans votre ouvrage vous faites allusion à la responsabilité de Claude Guéant et d’autres dirigeants du renseignement français dans ce dossier. Quel rôle ont-ils joué ?
R: Je n’y fais pas seulement allusion, je le dénonce. Je constate que Claude Guéant a été directeur-adjoint du cabinet du ministre de l’Intérieur Charles Pasqua en avril 1993 puis directeur général de la Police nationale en septembre 1994.
Or, à cette époque, plusieurs dirigeants du groupe islamiste faisant l’objet de mandats d’arrêts internationaux sont réfugiés en France depuis au moins quatre ans. En regard des fonctions qu’il occupe et des dangers que présentent ces individus pour la société, Claude Guéant est donc forcément informé de ces dossiers par Interpol et par les responsables des services qu’il dirige. Puis, il a été directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur de mai 2002 à 2004 puis de nouveau de juin 2005 à mars 2007 – les deux fois où Nicolas Sarkozy est ministre de l’Intérieur dans les gouvernements de Jean-Pierre Raffarain puis de Dominique Galouzeau de Villepin – et enfin ministre de l’Intérieur à partir du 27 février 2011.
Pendant toutes ces années, non seulement les individus recherchés par Interpol sont présents en France mais plusieurs d’entre eux participent à des activités politiques publiques contre les pays du Maghreb. Aussi, je trouve que ce ministre a des allures de commissaire Juve qu’interprétait avec brio au cinéma Louis de Funès dans « Fantômas ». Voilà un homme qui n’a cessé de bercer les français en papotant sur la sécurité et « le contrôle des flux migratoires » mais qui n’a pas hésité de faire obstacle aux mandats d’arrêts d’Interpol contre des individus recherchés pour association à une organisation de terroristes, alors qu’il occupait lui-même plusieurs fonctions importantes près des ministres de l’Intérieur de l’UMP. Comme vous pourrez le lire dans mon livre, il n’est pas le seul haut fonctionnaire du renseignement français à avoir franchi la ligne jaune.
Q: Sortie de votre livre ?
R: Pour le moment, le manuscrit a été remis à plusieurs maisons d’édition en France mais également à l’étranger puisque mon investigation aborde des aspects géopolitiques qui concernent les pays du Maghreb, mais également de la Fédération de Russie et la République Populaire de Chine.
Les faits que je rapporte sont très graves et il est important que le livre joue pleinement son rôle pour dénoncer les jeux dangereux de politiciens français des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères. On ne dîne pas avec le diable, même avec une longue cuillère.
-
« Les dollars de la terreur : les États-Unis et les islamistes », Richard Labévières, Ed. Grasset.
-
Lire sur ce point « Les Truands du patronat », par Marcel Caille, Ed. Sociales
-
« Alain Juppé : Le ministre du mensonge », par Stratediplo et Michel Samaha, B.I. N° 176.
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jeudi, 14 mars 2013
TERRE & PEUPLE Magazine n°54
TERRE & PEUPLE Magazine n°54
Communiqué de Terre & Peuple-Wallonie - 12 mars 2013
Le numéro 54 de TERRE & PEUPLE Magazine est centré autour du thème de l’Empire. Dans son éditorial, Pierre Vial épingle la mobilisation ethnique à laquelle Obama doit sa victoire : 93% des Noirs et 71% des Latinos ont voté pour lui, contre 25% des Blancs, lesquels sont moins conditionnés par les ligues de vertu que les Blancs européens. Dans les sociétés multiculturelles, la logique ethnique reste la clé du monde de demain. Sous le titre ‘Le vase déborde’, il remarque à la suite que les grands hebdomadaires L’Express et Le Point ont traité en couverture de l’immigration. L’Epress pour s’obstiner à y voir un atout économique, niant malgré la multiplication par 6 de l’aide médicale les conclusions de l’étude solide des Contribuables Associés sur son coût réel. Le Point dénonce pour sa part la tactique du grignotage des islamistes et leurs provocations pour tester la résistance des autochtones : la porte est ouverte aux revendications sans fin.
Jean-Louis Roumégace situe la pensée du MAS sur la quête d’identité dans une France où les communautés organiques sont malmenées depuis plus de deux siècles. L’identité se nourrit d’un imaginaire où se mêlent histoire, culture, religion, tradition populaire. La tradition, c’est ce qui ne passe pas. Elle nous permet d’évoluer en restant nous-mêmes. Ce qui est fondamental, c’est d’entretenir la conscience commune. Lénine parlait de ‘conscience de classe’.
Le même explique ensuite les affinités du MAS avec Casa Pound Italia et Pierre Vial enchaîne en rapportant l’heureuse expérience de sa visite à la Casa Pound romaine, car on sait que Casa Pound a essaimé dans toute l’Italie et, outre dans la solidarité avec les Italiens sinistrés, sur tous les terrains, clubs sportifs, syndicats étudiants, groupes musicaux, etc.
Pour introduire le dossier sur l'Empire, Pierre Vial souligne combien le concept évoque la grandeur. Celle-ci n’effraie que ceux qui la confondent avec les prétentions impérialistes des Anglo-Saxons sur le monde. Pour nos patries charnelles européennes, l’idée d’empire ouvre la perspective d’une confédération euro-sibérienne des peuples.
Jean Haudry rappelle que, dans notre tradition, le roi de France, régnant aussi sur des Allemands, des Flamands, des Bretons, des Catalans, des Provençaux, était devenu ‘empereur en son royaume’. L’Empire se définit alors comme une monarchie multinationale. L’institution du ‘Roi des Rois’ est une réalité ancienne, apparue dès le quatrième millénaire AJC en Egypte et en Orient. C’est Alexandre qui la transmettra aux Romains. Dans ses origines, l’Empire n’a pas de limites : il porte jusqu’où s’étend le pouvoir. L’empereur perse Cyrus II est Roi du monde; Rome est édifiée autour du ‘mundus’. Toutefois, la défaite de Varus devant Arminius arrête la conquête du monde au ‘limes’ et contraint l’Empire romain à la défensive. Chez les Indo-Européens, les notions de roi du monde et d’empire universel sont anciennes, mais plus on remonte et plus la notion se limite à la part qu’on connaît du monde. Cela légitime les razzias. A la période des migrations, Celtes et Germains n’ont jamais formé que des confédérations occasionnelles. La conquête de matières premières des grands empires asiatiques, avec un pouvoir central fort et une langue véhiculaire qui se superpose aux langues particulières, tout cela est étranger aux peuples indo-européens.
Pierre Vial évoque la nostalgie des clercs médiévaux pour la paix romaine garantie par les légions, mythifiée comme toute ‘belle époque’. Le couronnement de Charlemagne à Rome par le Pape Léon III est ressenti à Constantinople, la Seconde Rome, comme un camouflet pour l’Impératrice Irène. Si Charlemagne donne des gages à l’Eglise (il impose par force le christianisme aux Saxons et aux Frisons), il ordonne dans le même temps de recueillir la littérature épique païenne. Son fils le Débonnaire en fera brûler le recueil, mais les textes seront ensuite portés par une tradition orale, les ‘vulgares cantilenae’. Réaliste, l’Empereur permet à chaque région de ‘vivre du sien’, avec son droit particulier, avec ses assemblées générales annuelles des hommes libres. Othon, élu roi par les cinq peuples, germain, lorrain, souabe, bavarois, franconien et saxon, forces d’équilibre d’un pouvoir souverain, tint à se faire couronner à Aix-la-Chapelle, et pas à Rome. Conrad II a réintégré la Bourgogne dans l’empire, mais sous son fils Henri IV le Pape réussit à échapper au contrôle de l’empereur. Le conflit du césaro-papisme et de la théocratie, qui va les dresser l’un contre l’autre pendant deux siècles, rebondit avec Frédéric Barberousse et avec son petit-fils, Frédéric II. Avec les Hohenstaufen, ‘race de vipères’ que le pape n’eut de cesse d’exterminer, l’empire semblait condamné. Les Habsbourg lui permettront de survivre.
Gilles Gaillez, qui passe toute leur lignée en revue, rappelle leur sage souci, sous la constante menace de l’anarchie, d’équilibrer la composante germanique par les composantes magyare et slave et de refaire l’unité en rempart contre la perpétuelle menace turque. C’est par d’astucieux mariages qu’ils établiront leur dynastie et par le principe de la primogéniture qu’ils parviendront à la faire durer trois quarts de millénaire, installée sur les domaines impériaux héréditaires. Lorsque l’impératrice Marie-Thérèse épouse le duc François de Lorraine, la puissance de l’empire est à son apogée et les Turcs en passe d’être reconduits au Bosphore. C’est la révolution libérale et bourgeoise qui aura raison de lui, bien plus que la Prusse, qui l’écrase militairement en 1866, à Sadowa. A la surprise de l’Europe, le reliquat de leur empire, l’ensemble hétéroclite austro-hongrois, va conserver une cohésion inattendue et c’est la première guerre qui va permettre au projet mondialiste d’étouffer dans l’œuf le projet trop prometteur des Habsbourg d’une triple monarchie austro-slavo-hongroise.
Pour Gabriele Adinolfi, la contradiction n’est qu’apparente entre la Res Publica, le bien commun communautaire de la Ville, et l’empire. Mais, si le fascisme italien a épousé le mythe de l’Empire romain, c’est dans le sens de la mystique fasciste, qui oppose Rome à Carthage, en ensuite à Londres et Jérusalem. Au contraire de la pulsion impérialiste à tout soumettre à un modèle unique, l’idée impériale fasciste, c’est le respect dans la participation directe, anticolonialiste.
Pour Willy Freson, l’Union européenne n’est que le décombre impuissant de l’Empire éclaté, dominion le moins problématique des Etats-Unis. Et le demi-siècle de paix prétendue qu’on affiche à présent à son crédit n’a rien à voir avec la Pax Romana, produit d’une puissance décisive. Prophétique, Krouchtchev parlait à l’époque avec dédain d’un « mariage d’homosexuels », infécond. Divisée en une poussière d’entités instables dont les nations actuelles sont les héritières, l’Europe révèle par contre une identité fondée sur sa géographie et plus encore sur des racines communes. L’ « équilibre européen » n’est pas l’aboutissement d’une convergence d’entités étrangères, mais la résultante d’un mode politique et d’un moule historique communs. C’est l’héritage d’Alexandre le Grand et d’un autre visionnaire inégalé, César. Celui-ci avait préféré s’assurer de l’hinterland gaulois de l’Italie, plutôt que céder au mirage de l’orient. Son héritier politique, Auguste, parachèvera la tâche en Europe centrale et orientale. C’est Tibère qui va ordonner le repli sur la ligne Rhin-Danube, pour de simples motifs de politique intérieure et non de contrainte extérieure. Eut-il tenu le front, le choc des grandes migrations s’en serait trouvé dévié et le noyau de la vigueur germanique aurait désormais agi en faveur de l’Empire. « Et il aurait rendu improbable qu’un suppôt de guerre civile comme Constantin fît du messianisme chrétien l’idéologie dominante du monde romain, et improbable de même la survie du judaïsme et l’émergence de l’islam. » Tacite rapporte, avec mépris, que quand le feu sacrilège a été mis au Capitole, en 69, des Gaulois avaient alors présagé que la souveraineté du monde irait aux Transalpins. La prophétie ne s’est réalisée qu’en 800, autour du noyau continental Meuse-Oder-Tibre, que s’ingénieront à maintenir les empereurs germaniques et auquel fera obstacle la prétention française. Mais quand reviendront les temps où les Chinois nous désigneront à nouveau par ‘Ta Tsin’, la Grande Chine ?
Llorenc Pierre Albanell est un Catalan pénétré de la légitimité que peut conférer à un mouvement indépendantiste un million et demi de manifestants qui se pressaient dans les rues de Barcelone le 11 septembre dernier. Pour lui autant que pour nous, l’ordre nouveau européen doit y aller fort : les états-nations doivent disparaître. Ils ne sont plus adaptés. Ils viennent contrecarrer les collaborations inter-régionales, fécondes pour la gestion politique, économique, écologique. Le système à trois bases Europe-Nation-Région génère lenteurs et coût inutiles. Le principe de base doit être la subsidiarité et, dans l’ordre nouveau, l’Europe n’a à intervenir que pour ce qui excède les capacités régionales, notamment pour la défense et la politique étrangère. Comme le recommandait le prix Nobel d’économie Maurice Allais, l’Europe doit pratiquer un protectionnisme continental, préserver son indépendance énergétique et alimentaire et garder le contrôle des produits médicaux et d’intérêt stratégique. Notamment par la nationalisation des productions nécessaires à la survie (eau, gaz, électricité, transports) et par le contrôle des banques, de manière à éliminer toute mainmise de cartels politico-financiers. Enfin, les terres arables ne doivent appartenir qu’aux allochtones.
Alain Cagnat fait la chronique du cynisme machiavélique de la politique pétrolière des Anglo-saxons au Moyen-Orient. Ils ont commencé avec la Guerre de Crimée, dans laquelle ils sont parvenus, sous prétexte de défendre les Turcs contre les Russes, à entraîner les Français (qui y perdront 95.000 hommes, contre 25.000 Anglais !). Il s’agissait d’empêcher les Russes de libérer les populations slaves opprimées et surtout de développer leur puissance en obtenant un accès aux ‘mers chaudes’. Avec l’invention du moteur Diesel, en 1885, il était devenu urgent pour la Royal Navy de contrôler les champs de pétrole du Moyen-Orient, car, sur la Mer Caspienne, les navires russes fonctionnaient déjà au mazout depuis 1870 ! Les Anglais commenceront par s’installer en Egypte, avant de conquérir progressivement la péninsule arabique et l’Irak. Mais, pendant ce temps, l’Allemagne, alliée des Turcs, est devenue une menace dans la région, car elle construit une ligne ferroviaire Bagdad-Berlin. La première guerre mondiale se dessine alors que les Anglais envahissent le Koweit en 1912 et que la Deutsche Bank acquiert pour la Bagdad Rail les droits de passage pour les pétroles de la très riche région de Mossoul : c’est le casus belli. Le premier prétexte suffira. C’est à ce moment que T.E.Lawrence va promettre l’indépendance à l’émir de La Mecque, son ‘ami’ Hussein ibn Ali, qu’il trahira. C’est dès cette époque que les Anglais vont déployer 1,4 millions d’hommes au Moyen-Orient, au détriment de leurs alliés français ! Cela n’empêchera pas Clémenceau d’offrir ensuite Mossoul à l’Angleterre « au nom de l’amitié franco-britannique » ! Les Anglais, qui ne veulent en aucun cas des embarras d’une unité arabe, vont jouer ensuite les Saoudiens contre les Hachémites (lesquels se feront massacrer). Lorsqu’Ibn Saoud va reprendre à son compte l’unification de la péninsule, les Anglais fractionneront celle-ci entre l’Arabie saoudite, l’Irak, le Koweït le Yémen et la Jordanie. Jusqu’à ce que les Américains jouent à leur tour Ibn Saoud contre leurs alliés anglais. C’est ainsi que s’explique le mariage contre nature de la Première Démocratie du Monde avec des Bédouins pillards et esclavagistes, fanatiques religieux fondamentalistes et commanditaires de terroristes, « gardiens légitimes des Lieux Saints ».
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mercredi, 13 mars 2013
Jacques Vergès à la Librairie Contretemps...
Samedi 23 mars : Jacques Vergès à la Librairie Contretemps...
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dimanche, 10 mars 2013
Raymond Abellio: a modern Cathar?
Raymond Abellio: a modern Cathar?
The French politician and author Raymond Abellio could be one of modern history’s most enigmatic characters… if his career and reputation were known outside of France, where he is largely an unknown entity.
Philip Coppens
Ex: http://www.philipcoppens.com/
Raymond Abellio
The French Cathar expert Déodat Roche may not be the only modern Cathar. Another candidate put forward for such a distinction is “Raymond Abellio”. Raymond Abellio is the pseudonym of French writer and political activist Georges Soulès. Already, in his choice of nom de plum, there is a direct reference to the solar deity of the Pyrenees, often linked with Apollo – and Lucifer. It was, in fact, Otto Rahn himself who made the link between Lucifer and Abellio.
Abellio was a deity of Soulès’ homeland, especially the Garonne Valley in Gallia Aquitania. His existence is known through a number of inscriptions that were discovered at Comminges. He may have been a god of apple trees. Equally, though Raymond is a name of Germanic origin, composed of the elements ragin (“counsellor”) and mund (“protector”), the name was, at the time of Catharism, specifically linked with the counts of Toulouse. The choice of protector and counsellor of the deity of light is an apt choice to describe what Soulès envisioned to be his mission in life.
Soulès was born November 11, 1907 in Toulouse, and died August 26, 1986 in Nice. His parents came from Ax-les-Thermes, in the Ariège valley, only 16km from the ancient Cathar castle at Montségur. Soulès was a brilliant student, and during his engineering studies, discovered an interest in politics and became a staunch supporter of Marxism. He joined the Étudiants Socialist of the XIV arrondissement of Paris, affiliated to the French Socialist party (SFIO). Here he befriended the celebrated political philosopher, Claude Lévi-Strausse. Amongst his tutors was Marcel Deat, the politician and philosopher who formed his own party, the Parti Socialiste de France, under the motto “Order, Authority and Nation”.
In 1931, at the age of 24, he joined the Centre Polytechnicien d’Études Économiques, popularly known as X-Crise. The aim of the group was to study the political and economic consequences of the 1929 Wall Street crash. One of the results of this study was his adoption of “Planisme”, a political philosophy that embraced centralised control of the economy and key services, such as power and transport, which today remain pillars of most socialist governments.
According to Guy Patton, author of “Masters of Deception”: “It appears that the Planist approach offered the best route to a French national renewal and a change in France’s economic fortune. He wanted to replace the famous Republican slogan, ‘Liberty, Equality, Fraternity’, with ‘Prayer, War, Work’, to represent a new society built on an absolute hierarchy led by a king-priest.” It is therefore apparent that Abellio did not want to stop with bringing socialism to power, but had a much greater vision for France.
Abellio was also on the board of the Atlantis magazine, founded, in 1926, by Paul Le Cour. Le Cour was to be an inspiration for Pierre Plantard’s political and esoteric philosophy – the illustrious Priory of Sion. Le Cour himself was the heir of the Hiéron du Val d’Or movement, which campaigned for the return of a priest-king to rule France. All of these organisations, however diversified they might appear to be, had one common denominator: the return of a New or Golden Age, and it is here that they link up with Abellio’s vision for France.
In 1947, Abellio’s “Vers un prophetisme nouveau” specifically called for the formation of “a grand order consisting of a community of initiates under the direction of a man with a sense of mission”. The question, of course, is: initiates of what?
Abellio wrote two books in the Gnostic genre, entitled “Manifeste de la nouvelle gnose” (Manifestation of the New Gnosis) and “Approches de la nouvelle gnose” (Approaches of the New Gnosis). He was also interested in the possibility of a secret numerical code in the Bible, a subject that he developed in “La Bible, document chiffré” (which could best be translated as “The Bible Code”!) in 1950, and later in “Introduction à une théorie des nombres bibliques” (Introduction to a theory of biblical numbers), in 1984. He proposed in particular that the number of the Beast –i.e. the Devil – 666, was the key number of life, a manifestation of the holy trinity on all possible levels, material, animist and spiritual.
Abellio’s writings all underline his ideology, which is that there is an ongoing process whose final term he called the “assumption” of the world’s multiplicity into the “inner Man”. Man was supposed to be able to achieve the complete unification of that multiplicity, a unification that would end up providing the subject with a “gnostic consciousness”, also called “secondary memory”, by the same token leading to the “transfiguration of the world”.
So far, there is little evidence that Abellio might have been a Cathar. Whenever his ideology is explained, there are references to the influence of Pierre de Combas on his thinking, as well as his interest in Oriental philosophy, the Vedas, and eschatology. Indeed, it is only in Jean Parvulesco’s “Le Soleil Rouge de Raymond Abellio” (The Red Sun of Raymond Abellio) – and then even in a somewhat secretive manner – that the notion that Abellio likely had Cathar allegiances rises to the surface.
Parvulesco was a writer and French journalist, who argued that he was heir of the “Traditional thinking”, in line with other esoteric authors like René Guénon and Julius Evola. He knew Abellio personally, and was thus a person who could penetrate into his inner world – see his “true self”, which was an important part of Abellio’s philosophy.
It is in the chapter “The Final Secret of Raymond Abellio” that we find – unexpectedly – two direct references to Catharism. But before doing so, Parvulesco opens the chapter by underlining that Abellio died in an “immense solitude”. He then writes how “Raymond Abellio never stopped to be, secretly, and whether he himself knew or not nevertheless is important, the ecstatic and suicidal ecstatic of Montségur, whom carried inside himself the mission for this life and for all lives to come.” He continues: “And, on the other part, he, so long amongst us as the confidential agent of the other world, is going to try to be, now, our confidential agent in the other world.”
The first paragraph is a rather awkward method of writing and it is almost as if Parvulesco is about to fall over his own words, trying to express something that is very intense. Parvulesco nevertheless makes it clear that Abellio had a mission, which he links with Montségur, and though some might argue that Parvulesco used the castle’s name because it was near to where Abellio’s family originated from, that actually doesn’t work within the context, with references to suicide – noting that suicide was specifically linked with the Cathars besieged at that castle during the Siege of Montségur. Even more specific: Parvulesco implies Abellio’s mission is specifically linked with Montségur – known for one thing only: the symbolic demise of Catharism.
Two pages later, and totally out of sorts with the tone of the book and chapter, Parvulesco introduces the consolamentum. Parvulesco is at odds to explain the end of Abellio’s life, why he died in total isolation, and is unable to come up with a logical answer – except one: “the only answer that I can support is not the least: […] it is in the mystery of this sacrament instituted by the consolamentum of the very perfect that it is where we need to search the reasons of his mystic complicity with the arrest of death that concerned him, and about which he did not ignore the promises of deliverance, the suspension of the movement of the penitential wheel of the blind lives. But let us not talk about that which is so savagely prohibited to be spoken off.”
Jean Parvulesco
Few have read this sole paragraph for what it truly states. Not only does it refer directly to the fact that Parvulesco knew what Catharism meant – the end of the series of incarnations, accomplished through the consolamentum –, not only does he reveal that such things should not be spoken off, but he specifically does note that it is in this framework and especially in the sacrament of the consolamentum that one should search the reason why Abellio died in the manner that he did. In short, Parvulesco states that Abellio died in total solitude, as he died after receiving the consolamentum; the total isolation being nothing else but his endura.
These two paragraphs are powerful evidence, by a person who knew him, that Abellio was indeed a Cathar. In two paragraphs, Parvulesco sums up the life of his friend as that of a man who was born with “the mission of Montségur” and who died conform to the Cathar rituals.
These paragraphs also put another episode in Abellio’s life in context: a theatre play entitled “Montségur”, which was about the Cathar Crusade. In the play, he set off the conflict between knowledge and power on the one hand, as well as an awakening and the part it played in a particular mindset. Was it his awakening and his mindset?
As such, all of his interests in the Bible, as well as Oriental philosophy, should be seen for what they were: the interests of a Cathar, who realised that the Bible and these philosophies contained ideas that were similar to his own – those of Catharism. These interests should not be seen – as most interpret them – as those of a social activist who went in search of a larger religious framework. It was a confirmation of his belief, rather than exploration of beliefs, to eventually pick one that suited him best.
Equally, as Parvulesco underlined, perhaps we should see his social activism and his strife for a New Europe as his “mission” – to once again quote Parvulesco – a mission that equally was part and parcel of the Cathar social agenda of medieval Europe. Though Abellio has often been labelled a synarchist (i.e. a man who proposed that the world was ruled by a secret elite – his “initiates”), it may be that he realised that after the fate that Catharism befell in the 13th century, rule by secrecy might have been the only method through which his – if not their – social reform could ever be accomplished. Hence, we need to ask whether his strife – and that of those like him – as another Cathar revival.
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dimanche, 03 mars 2013
Entretien avec Laurent Obertone
Laurent Obertone :
« Tous les pays hétérogènes ont une criminalité très forte »
Source
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vendredi, 01 mars 2013
Catherine Rouvier : « Pour obtenir un résultat politique, il faut une action politique. »
Catherine Rouvier :
« Pour obtenir un résultat politique, il faut une action politique. »
Ex: http://www.lerougeetlenoir.org/
Catherine Rouvier est docteur d’Etat en Droit public et en Sciences politiques de l’Université Paris II (Panthéon-Assas), ancienne élève de Sciences Po Paris et professeur à l’université de Paris XI (Orsay). Sa thèse d’histoire des idées politiques sur Gustave Le Bon, parue initialement en 1986 aux PUF avec une préface d’Edgar Faure et qui a reçu le prix Fabien de morale et de sociologie de l’Académie française, a permis de redécouvrir cet auteur qui fut le père de la psychologie collective et dont l’ouvrage Psychologie des foules, paru en 1895, connut un grand succès. Son ouvrage a été augmenté, enrichi et réédité en 2012 (avec une préface de Paul-Marie Coûteaux).
Bago : Bonjour Madame, qu’a pensé la spécialiste de la psychologie des foules que vous êtes des manifestations contre le « mariage pour tous » ?
Catherine Rouvier : Le déroulement de la manifestation ; la nature même des mots d’ordre et des chants ; la couleur rose apaisante et inoffensive des panneaux, des tee-shirts, des écharpes ; la scission des cortèges, venus de trois endroits différents, ce qui diluait l’effet de masse ; le caractère très lent de la marche, souvent stoppée par de longues minutes passées dans le froid, ce qui minimisait l’échauffement des corps mais aussi des esprits ; tout était fait pour que ne se produise pas de phénomène de foule, c’est-à-dire la fusion des individualités en un « moi collectif » animé d’une pensée commune, et parcouru de sentiments contagieux comme la colère ou l’enthousiasme. Or, seule la puissance invincible d’une véritable "foule" au sens psychosociologique du terme peut faire peur à un gouvernement jusqu’à le faire plier, comme ce fut le cas en 1984.
Bago : Que faudrait-il, le 24 mars, pour que les gentils manifestants se changent en foule ?
Catherine Rouvier : En priorité, il faut deux choses : des mots d’ordres et un chef.
Bago : Les mots d’ordres ne convenaient-ils pas ? [1]
Catherine Rouvier : Le message, pour générer l’action, doit être simple, clair, univoque. On ne peut pas faire dire à une foule qu’on souhaite mobiliser vraiment deux choses à la fois, surtout si elles sont presque exclusives l’une de l’autre. Sinon le message est brouillé, donc inefficace. Ainsi, en l’espèce, on ne pouvait pas, d’un côté, refuser d’appeler « mariage » la légalisation de la vie commune de deux hommes ou de deux femmes et refuser que cette union ait les mêmes conséquences que celle d’un homme et d’une femme ; et, d’un autre coté, reprendre à son compte le terme même qui justifie ces revendications : la lutte contre l’homophobie. Donc mettre sur les tracts appelant à manifester, sous le mot d’ordre principal, « manif’ pour tous » (qui était déjà un clin d’œil amical à l’appellation fallacieuse de « mariage pour tous » des adversaires - ce qui n’est pas très bon), un second mot d’ordre : « lutter contre l’homophobie », lequel brouillait le message.
Bago : Qu’en est-il du chef ?
Catherine Rouvier : Virginie Telenne, alias Frigide Barjot, s’est attirée à juste titre la sympathie et la reconnaissance des catholiques en soutenant le pape Benoît XVI dans les médias à une époque où ceux-ci ne faisaient que relayer les critiques de toutes sortes et les attaques les plus violentes contre le « pape allemand ». Mais elle l’a fait en utilisant le personnage de parodiste, forgé pour elle par son mari Basile de Koch alias Bruno Telenne (qui, lui, reste dans la dérision dans sa manifestation « le mariage pour personne » en marge de la manifestation officielle). Or, ce surnom a une connotation positive, puisqu’il évoque Brigitte Bardot, gloire nationale, très belle actrice, femme attachante, passionnée de la cause animale. Mais dans le même temps, il a la connotation péjorative à cause de deux adjectifs peu valorisants : « frigide » et « barjot ». Or le sujet est grave et comme le notait déjà La Bruyère : « Le caractère des Français demande du sérieux dans le souverain ». Un chef doit être « auréolé de prestige » , ce que la dérision exclut de facto. Il n’est pas là pour plaire, et il ne doit pas craindre d’être accusé de ne pas être « gentil ».
Bago : Pensez-vous à quelqu’un en particulier ?
Catherine Rouvier : Le chef peut être ressenti comme prestigieux à cause d’un titre, d’une fonction, ou d’un exploit passé qui l’a fait connaître et admirer. Mais aussi parce qu’il se sera déjà exprimé fermement sur le sujet. Par exemple, le Rabbin Berheim, ou un évêque, comme ceux de Toulon, de Bayonne, ou de Vannes. Cela pourrait aussi être Marine Le Pen. Elle a refusé de se prêter au « jeu » des précédentes manifestations, comprenant l’intérêt d’être dans le registre sérieux qui la caractérise, mais s’est exprimée fermement, aussi bien contre la récente exhibition des Femen à Notre Dame que contre le « mariage homo », déclarant clairement qu’elle abrogerait le texte sitôt arrivée au pouvoir. Dans les rangs du l’UMP, on nuance, on finasse. Jean-François Copé a manifesté, mais interviewé par les journalistes pendant la manifestation, il a dit que ce qui le gênait surtout, c’était la GPA et la PMA, plus que le texte lui-même : message non clair, là encore. Monsieur Guaino a fait un beau témoignage, émouvant, sur sa propre difficulté à avoir vécu une enfance sans père. Mais il a atténué considérablement l’effet produit en protestant lui aussi longuement contre l’« homophobie » comme s’il était accusé et non accusant. François Fillon a été le plus clair, parlant lui aussi d’abrogation, mais brièvement, dans une intervention liminaire au vote à l’Assemblée, non médiatisée. Quand aux centristes, entre ceux qui « se sont trompés de bouton » et « ceux qui étaient sortis au moment du vote » (zut, pas de chance, c’est déjà voté !), on ne les voit pas en leaders sur ce sujet !
Bago : Quelles sont les autres conditions du succès ?
Catherine Rouvier : Changer de style. Le souci de satisfaire une mode « festive » et son métier, le spectacle, ont conduit Frigide à organiser une sorte de parodie de gay pride avec chars, chants, musique disco et techno, « tubes » de l’été… La scène dressée sur le Champ-de-Mars évoquait un theâtre, une émission de télé-divertissement, pas un meeting politique. Seul le jeune Xavier Bongibault a eu un mot politique. Il a comparé Hollande à Hitler parce qu’il veut « enfermer les homos dans une définition dictée par leurs choix sexuels ». Mais pour cette remarque, à l’efficacité médiatique immédiate, il s’est fait tancer par Frigide, et s’est tout de suite excusé. Ce choix du festif et du non-politique n’est pas mobilisateur, car il maintient les manifestants dans le bien-être des retrouvailles de ceux-qui-pensent-comme-eux, et les bercent de la certitude fallacieuse d’une opinion largement répandue. Se réunir devient alors le but de la réunion. Par ailleurs, à cette foule qui attendait des mots d’ordre parce qu’elle avait reçu un choc - celui d’un projet de loi ouvrant le mariage à deux hommes entre eux ou à deux femmes entre elles - la réponse apportée par Frigide Barjot a été de dire que c’était pas vrai, qu’à un enfant il faut un papa et une maman, que les enfants naissent d’un homme et d’une femme. Et la foule a récité ou chanté cela un peu comme une litanie ou une comptine apaisante et auto-convaincante. Mais on ne lui a pas demandé (et on le lui a même interdit - les mots d’ordre et chants étant limités et imposés) de dire que ce n’est pas bien. Pour obtenir un résultat politique, il faut mener la foule vers une action politique.
Bago : Pensez-vous qu’il serait alors possible de transformer l’essai ?
Catherine Rouvier : Oui, mais à certaines conditions. La foule est « expectante », dit le Bon. Son attente dure-t-elle après cette marche impuissante à modifier le cours des choses ? Là est la vraie question. Le vote mardi dernier [12 février 2013, ndlr] de l’article 1 disposant : « le mariage est ouvert aux personnes de même sexe » a sans doute été un deuxième choc, d’autant plus que l’annonce en a été faite alors que des manifestations avaient lieu en même temps en province devant les préfectures. Alors oui, on peut en effet imaginer qu’une foule immense réunie à nouveau le 24 Mars, sans flons flons, en un immense ruban compact comme en 1984 - et non divisée en trois cortèges, avec des slogans, banderoles et chants non pas imposés par le rose bonbon mais décidés par des chefs d’établissements scolaires, des religieux, des paroissiens, des chefs de syndicats et de partis, qui défileront suivis de leurs adhérents ou ouailles, dans une gravité et une colère véritable contre la dénaturation de notre modèle sociétal. Ceux qui l’imposent pourraient faire changer le cours des choses.
Mais la « réactivation mémorielle » étant une condition de la mobilisation des foules, il faudra que les organisateurs produisent des témoignages, non comme ils l’ont fait jusqu’ici d’enfants heureux d’avoir été adoptés par des parents de sexe opposé (encore une fois là, on n’attaque pas, on oppose une affirmation à une autre) mais des témoignages poignants, révoltants, ceux de ces enfants malheureux parce qu’ignorant leurs origines après PMA et qui ont écrit leur douleur dans des livres, ceux de ces adultes élevés par deux femmes ou deux hommes et qui ont été dans l’incapacité de construire une vie affective et l’ont avoué récemment dans la presse, celui de l’effarant procès de cette femme aux Pays-Bas ayant vendu à trois couples l’enfant qu’elle portait, et des conséquences terribles pour le bébé « ballotté » d’un foyer à l’autre au rythme des décisions de justice. L’empathie est l’autre source du phénomène de foule.
Autre modification nécessaire : il ne faudra pas isoler par un « cordon sanitaire » les manifestants du reste de la rue comme çela a été fait le 13 janvier. Pour que la foule agisse, qu’elle remporte le combat qu’elle livre, il faut que la rue puisse la rejoindre, la suivre, s’y agréger, il faut que la rue réagisse. Pour et contre, pourquoi pas ? La manifestation de Civitas du 18 novembre a été portée à la connaissance du monde entier en moins de 2 heures par les médias à cause de l’attaque des Femen. Il ne s’agit pas de provoquer les incidents, mais il faut laisser les adversaires montrer ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. La présence de la police doit suffire à éviter les débordements.
Enfin, la présence à cette manifestation du plus grand nombre d’étrangers présents en France, de croyants français non chrétiens - musulmans, voire confucéens - ainsi que des Français d’outre-mer résidant en métropole qui, comme Bruno Nestor Azerot, sont scandalisés par cette loi, est indispensable au succès de ce combat. Comme une majorité écrasante d’entre eux ont voté socialiste et que certains d’entre eux, les étrangers, seront appelés à voter très bientôt par le pouvoir en place, leur présence dans la manifestation interpellera plus sûrement les dirigeants que les gentilles mères de famille versaillaises qui - ils le savent bien - n’ont jamais voté et ne voteront jamais pour eux. Les contrarier, en effet, ne change rien à leurs chances de réélection !
Bago : Quel résultat peut-on attendre ?
Catherine Rouvier : Dans l’Histoire, les foules ont fait des révolutions, des coups d’Etat, mais aussi des obstructions au bon fonctionnement des institutions. Dans le cas présent, des milliers d’officiers municipaux sont opposés à ce projet. Devront-ils se démettre de leurs fonctions, renoncer à leur mandat parce qu’ils se seront mis en infraction en refusant d’appliquer cette loi et donc de « marier » des hommes entre eux ou des femmes entre elles ? Un joli but politique serait alors atteint pour l’actuelle majorité : démission garantie de tous les maires catholiques de droite, et des élus « réfractaires » de gauche ! Ne vaudrait-il pas mieux prendre les devants, et que les maires disent comme Mirabeau qu’ils sont dans leur mairie « par la volonté du peuple et qu’ils n’en sortiront que par la force des baïonnettes », mais qu’on ne les forcera pas à faire cet acte contraire à leur conscience ? Ce sont les communes, ne l’oublions pas, qui se sont insurgées contre le pouvoir excessif du roi et ont obtenu une « chambre » à elles en Angleterre dès le XIIIe siècle. De même, les associations familiales catholiques devront-elles changer de nom et d’objet social parce que la « famille », après le vote de la loi, devra obligatoirement comprendre les unions d’homosexuels et leurs désirs d’enfants ?
Des milliers de prêtres et de religieuses devront-ils tomber sous le coup de la loi, astreints à des amendes conséquentes pour avoir simplement dit ce que la religion qui est leur vocation et leur vie leur enjoint de dire sur ce sujet ? L’Eglise va-t-elle demain être mise hors-la-loi ? Aujourd’hui, elle n’a plus de chef, mais c’est justement cette situation - qui va attirer sur elle tous les projecteurs d’ici à fin mars - qui rendra d’autant plus visibles et d’autant plus efficaces les prises de positions et les actes posés par les évêques résolument opposés a ce projet.
Notes
[1] A ce sujet, nous ne saurions que trop vous conseiller cet article : http://www.lerougeetlenoir.org/les-controverses/que-fera-t-on-de-nos-pieds
00:06 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Entretiens, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, actualité, europe, affaires européennes, politique internationale, entretien, catherine rouvier, sciences politiques, politologie, théorie politique | |
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jeudi, 28 février 2013
Mezri Haddad: « la révolution du jasmin était une manipulation du Qatar et des Etats-Unis »
Mezri Haddad: « la révolution du jasmin était une manipulation du Qatar et des Etats-Unis »

Interviewé par le quotidien algérien La Nouvelle République, Mezri Haddad revient sur les causes de la révolution du jasmin et dévoile les objectifs stratégiques et géopolitiques du printemps arabe. Pour le philosophe tunisien, ce printemps n’est que la mise en oeuvre du « Grand Moyen-Orient » conçu par les néoconservateurs pour domestiquer l’islamisme en vue de perpétuer l’hégémonie américaine. « Le triomphe de l’islamisme en tant qu’idéologie provoquera la déchéance de l’Islam en tant que religion », prévient M.Haddad. Voici la reproduction de cette interview réalisée par Chérif Abdedaïm et publiée à la Une de la Nouvelle République du 12 février 2013.
Vous êtes de ceux qui considèrent que la « révolution tunisienne » n’est en fait qu’une imposture qui ne relève pas seulement du ressort des islamistes. Quels sont d’après-vous les responsables de cette déstabilisation de la Tunisie et pourquoi ?
Au même titre que dans beaucoup de pays arabes et même européens, la Tunisie a connu son malaise social, mal vie, chômage, etc, qui sembleraient être à l’origine du soulèvement du peuple tunisien. Toutefois, quand on constate qu’avec la nouvelle configuration du paysage politique tunisien cette situation sociale s’est au contraire aggravée ; qu’aurait-il fallu faire pour redresser cette situation ?
Le malaise social était bien réel mais on en a exagéré l’ampleur. Contrairement à tout ce qui a été dit par propagande, par ignorance ou par suivisme, ce n’était pas du tout une révolte de la pauvreté et de la misère économique mais de la prospérité et de la croissance mal répartie entre les strates sociales et les régions géographiques. L’économie de la Tunisie se portait nettement mieux que les économies dopées de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal et de la Grèce, un Etat en faillite malgré trois plans de sauvetage à coup de millions d’euros. L’Etat tunisien n’était pas en faillite, bien au contraire. C’est maintenant qu’il est en faillite, avec un endettement qui s’est multiplié par sept, une croissance en berne et plus d’un million de chômeurs, alors qu’il était à 400000 en janvier 2011. En moins de deux ans, la Tunisie a perdu les acquis de 50 ans de dur labeur.
Si vous aviez à comparer l’époque Bourguiba, celle de Ben Ali, et la gouvernance actuelle, quelle serait d’après-vous celle qui répond le mieux aux aspirations du peuple tunisien ?
Celle de Bourguiba, incontestablement. C’était l’époque où le géni d’un homme se confondait avec l’esprit d’une nation. Je préfère employer ce concept de nation plutôt que le mot peuple dont tout le monde se gargarise depuis janvier 2011. Bourguiba, qui reste pour moi un exemple inégalable, n’était pas un démocrate mais un despote éclairé. Sa priorité n’était pas la démocratie, mais la construction d’un Etat moderne, le raffermissement d’une nation, l’affranchissement des esprits par l’éducation et l’émancipation de la femme par jacobinisme. Ben Ali n’a ni la dimension charismatique de Bourguiba, ni sa puissance intellectuelle. C’est un président pragmatique que le hasard et la nécessité ont placé à la tête de la Tunisie. Il avait deux priorités : le redressement économique du pays et la neutralisation des islamistes. Quoique l’on dise aujourd’hui, dans ces deux objectifs, il a remarquablement réussi. Sa faute majeure dont la Tunisie n’a pas fini de payer le prix, c’est qu’il n’a pas profité de ses deux atouts pour instaurer une véritable démocratie. Enivré par le pouvoir, mal conseillé, se sentant invulnérable, il n’a pas su répondre aux aspirations démocratiques d’une société à plus de 60% jeune et éduquée. Quant à la gouvernance actuelle, elle cumule l’incompétence et la suffisance. Mais plus grave encore que l’incompétence, ce gouvernement dit de la troïka n’a aucun sens du patriotisme, puisque les uns subissent les injonctions de Washington, les autres sont sous l’influence de l’ancienne puissance coloniale, et les troisièmes sont aux ordres du Qatar.
On accuse justement le Qatar de jouer un rôle déstabilisateur dans les pays arabes ; êtes-vous de cet avis ? Si oui, dans quel intérêt cet émirat joue-t-il ce rôle ?
Non seulement je suis de cet avis, mais j’ai été l’un des rares, sinon le premier à dénoncer le rôle moteur que cet émirat féodal et esclavagiste a joué dans ce fameux « printemps arabe ». Je l’avais analytiquement démontré dans mon livre « La face cachée de la révolution tunisienne », dès 2011. Le rôle de cette oligarchie mafieuse a été, en effet, déterminant. Par la propagande et l’intoxication d’Al-Jazeera, par l’activisme diplomatique, par la corruption financière des instances décisionnelles occidentales, et par le recrutement de mercenaires chargés de semer la panique et la terreur au sein de la société. Il existe des preuves matérielles selon lesquelles les premières victimes dans les rangs des manifestants ont été abattues par des snippers d’Europe de l’Est payés par les services qataris. Ce fut le cas en Tunisie mais aussi en Egypte. Dans quel intérêt le Qatar a-t-il joué ce rôle ? Primo par sous-traitance de la géopolitique israélo-américaine. Secundo par ambition énergétique. Tertio par messianisme islamo-wahhabite.
La France et les Etats-Unis, semblent également impliqués dans la déstabilisation de la Tunisie, à l’instar de l’Egypte, la Libye et maintenant la Syrie et bientôt le Sahel. Dans ces différents cas, ils semblent se « réconcilier » avec les mouvements islamistes qu’ils combattaient depuis le 9/11 au nom de la lutte anti-terroriste. Comment peut-on interpréter cette nouvelle « alliance »?
Pour ce qui est des anglo-saxons, cette alliance n’est pas nouvelle mais très ancienne. Elle remonte à la fameuse grande révolte arabe sous le commandement de Lawrence d’Arabie, puis à la naissance des Frères musulmans en 1928, une secte qui est le produit du géni politique anglais pour marginaliser le nationalisme arabe en guerre contre le colonialisme. L’âge d’or de l’alliance islamo-impérialiste a été en Afghanistan et contre l’URSS. Les événements du 11 septembre 2001 ont sans doute marqué un tournant. L’esclave s’est retourné contre son maître. L’administration Bush a trouvé dans cet événement l’occasion d’envahir l’Irak et croyait pouvoir éradiquer rapidement le terrorisme islamiste en Afghanistan. Mais parallèlement, dans le cadre du « Grand Moyen-Orient », les néoconservateurs renouaient avec tous les mouvements islamistes qui ont fait allégeance au gendarme du monde. Le nouveau deal : on lâche les dictatures qui vous ont persécuté, on vous aide même à prendre le pouvoir, mais en échange, vous gardez bien nos intérêts, vous ne franchissez pas la ligne rouge par rapport à Israël et vous contribuez au maintien de l’omnipuissance américaine contre la Russie, la Chine, l’Inde et les autres puissances émergentes. Comme je l’avais dit dans une interview il y a plus d’une année, « A vous la charia, à nous le pétrole. Chacun sa religion ! ». C’est ainsi que je résume le sens ultime du « printemps arabe ».
Vous dites également, dans l’un de vos articles que « C’est l’impatience et l’insolence d’un Rached Ghannouchi galvanisé par le soutien américain, la crise algérienne et le bras de fer entre le FLN et le FIS qui ont changé la donne en Tunisie. » Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet?
Il me semble que je parlais des rapports entre Ben Ali et Ennahda entre 1987 et 1991. Il faut d’abord rappeler que deux Etats ont joué un rôle important dans l’arrivée au pouvoir de Ben Ali : l’Italie et l’Algérie. La France avait un autre successeur à Bourguiba et les Américains jouaient déjà la carte islamiste. Ben Ali a été reconnu par les Etats-Unis à la seule condition qu’il partage le pouvoir avec leurs protégés islamistes. C’est ainsi qu’il les a libéré de prison, qu’il a reçu à Carthage Ghannouchi, que les islamistes ont été autorisé à participer aux élections de 1989 avec des listes indépendantes, qu’ils ont signé le Pacte national…Le point de discorde a été la légalisation d’Ennahda. Bien installé au pouvoir, Ben Ali voulait gagner encore du temps avant de faire cette dernière concession. Excédés, confortés par l’allié anglo-américain, les islamistes ont retrouvé leurs vieux reflexes : manifestations, agitations à l’université, complots contre la sécurité de l’Etat et tentatives d’assassiner Ben Ali. Celui-ci a trouvé dans le début de la crise algérienne l’occasion de mettre hors d’état de nuire les islamistes.
En extrapolant l’impact de ces « révolutions » déstabilisatrices, on constate également, qu’un autre bras de fer se déroule en catimini entre les Etats-Unis ( y compris leur alliés Occidentaux) et les pays du BRICS. D’après-vous, quelles pourraient être les conséquences de cette nouvelle donne ?
Ce n’est pas une extrapolation mais une expression essentielle du « printemps arabe ». Je dirai même que le premier sens géopolitique et géostratégique de ce « printemps arabe » est de saborder par anticipation tout rapprochement entre le monde arabo-islamique et les puissances du BRICS, principalement la Russie et la Chine. Il faut relire Bernard Lewis et Samuel Huntington pour une meilleure intelligibilité du « printemps arabe », à l’aune du projet de Grand Moyen-Orient. Dans le « Choc des civilisations », Huntington –qui a d’ailleurs commencé sa carrière universitaire en tant que spécialiste de la Tunisie !- parle clairement de « l’alliance islamo-confucéenne » qu’il faut empêcher par tous les moyens. La carte islamiste, comme la carte du bouddhisme tibétain, pourrait d’ailleurs tout à fait servir à l’implosion de la Chine, qui compte une trentaine de millions de musulmans. Idem pour l’Inde, autre puissance émergente, qui compte 130 millions de musulmans et que les Anglais avaient déjà affaibli par la création artificielle et sur une base confessionnelle du Pakistan en 1947, au grand désespoir de Gandhi. En termes géopolitiques, les Américains cherchent à constituer en Méditerranée un Arc sunnite, la fameuse « ceinture verte », qui partirait du Maroc jusqu’en Turquie, en passant par l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, le Liban, la Syrie et le futur Etat jordano-palestinen ! Avec le Pakistan, l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite et les pétromonarchies, l’Iran chiite sera isolé, le pétrole sera bien gardé et a foi des musulmans, bien conservée ! Mais il y a aussi un Arc chiite en prévision. C’est que les Etats-Unis ne cherchent pas tant à détruire l’Iran qu’à aseptiser son chiisme, le désamianter plus exactement. Le chiisme aura forcément un rôle à jouer, ne serait-ce que pour que la puissance de l’islamisme sunnite ne dépasse jamais le seuil de tolérance américaine.
On accuse également les instigateurs de cette déstabilisation du monde arabe de convoiter les ressources naturelles de ces pays au moment où la crise économique bat son plein en Europe et aux Etats-Unis. Dans ce cas, pourquoi alors s’être attaqué à la Tunisie qui ne dispose pas de pétrole ou d’autres ressources minières importantes ?
C’est le principal argument que les idiots utiles de la pseudo-révolution tunisienne ont utilisé pour répondre à ceux qui ont analysé cette « révolution » dans ses implications géopolitiques, en accusant d’ailleurs ces analyses de théories du complot. La Tunisie n’a pas été visée parce qu’elle regorge de pétrole mais parce qu’elle répondait au critère du parfait laboratoire. Elle devait servir de mèche à la poudrière arabe. C’était le pays socialement, économiquement et politiquement le mieux prédisposé à une telle crise. Pendant des années, on avait présenté le régime tunisien comme la plus grande dictature policière du monde arabe. Les événements de janvier 2011 ont démontré qu’il était le régime le plus vulnérable et même le plus libéral. Quant à l’appropriation des ressources naturelles par les colonialistes new look, cela ne fait pas le moindre doute. La Libye n’est plus maitresse de son gaz, de son pétrole et même de ses nappes phréatiques. Exactement comme l’Irak, depuis 2003.
Récemment les islamistes viennent de passer à une nouvelle étape celle des assassinats ; celui du militant Chokri Belaïd, après ceux de Lotfi Nakhd, de Nidaa Tounès, il y a quelques mois ; de quoi cela pourrait-il présager ?
C’est le présage d’une série d’attentats ciblant les politiques, les intellectuels, les journalistes, mais aussi d’un cycle de violence que la Tunisie n’a jamais connu auparavant. C’est la conséquence de deux ans de laxisme et de décisions irresponsables. Dès le 14 janvier 2011, au nom de la « révolution du jasmin », des terroristes ont été libéré, d’autres sont revenus des quatre coins du monde, des centaines de criminels qui n’ont rien à voir avec la politique ou l’islamisme ont été amnistiés par le président provisoire. Tous ces individus dangereux se promènent librement dans le pays. Il y a aussi les criminels qui sont partis faire le jihad en Syrie et qui vont revenir chez eux. Le rétablissement de l’ordre et de la paix civile vont être la tâche la plus difficile.
Enfin, à quelles conséquences pourrait-on s’attendre avec cette montée de l’islamisme radical ? Et qui en serait (ent) le(s) véritable(s) bénéficiaire(s) ?
Première conséquence, la banalisation du choc des civilisations et la fracture entre Orient et Occident. Avec ce « désordre créatif » comme disent les architectes du « printemps arabe », les pays déstabilisés ne se relèveront pas avant une quinzaine d’années. Ils vont connaître l’anarchie, l’insécurité, l’instabilité politique et le marasme économique. Mais le plus grave à mon avis, c’est la régression sociale, éducative et culturelle que connaissent déjà ces pays et qui va connaitre une amplification dans les années qui viennent. C’est l’ère de la sacralisation du bigotisme et de l’ignorance, l’époque du repli identitaire. Mon combat contre l’idéologie islamiste n’a jamais été celui d’un marxiste, d’un freudien ou d’un laïciste. C’est parce que je me sens profondément musulman que je suis radicalement anti-islamiste. Le pire ennemi de l’islam, c’est l’islamisme. Faire de la religion de Mouhammad un enjeu politique et géopolitique entre les mains des puissances occidentales, c’est un crime impardonnable. Réduire le Coran à un manuel politique, c’est trahir l’esprit de l’islam et poignarder la transcendance de Dieu. Dès 1937, Abbas Mahmoud Al-Akkâd disait que « les groupes religieux qui recourent à la religion pour atteindre des objectifs politiques sont des agents payés qui se cachent derrière l’islam pour abattre cette religion, car la réussite de leur cause finit par la perte de l’islam ». Je considère, en effet, que le triomphe de l’islamisme en tant qu’idéologie provoquera la déchéance de l’Islam en tant que religion. En faisant du saint Coran un manuel de subversion, en réduisant la Sunna aux miasmes de la scolastique médiévale qui offense la haute spiritualité de l’Islam et la supériorité de la philosophie islamique, en faisant de l’islam un enjeu de politique internationale, en transformant cette religion en instrument de chantage , de pression ou de négociation entre les mains des « mécréants » occidentaux comme ils disent, en l‘impliquant dans des actions terroristes aussi abjectes qu’étrangères à ses valeurs intrinsèquement humanistes, ces marchands de l’islam, ces imposteurs de Dieu, ont déjà beaucoup porté atteinte à l’Islam. Vous pourriez donc facilement deviner à qui profite cette subversion de l’Islam et cette image si injuste que l’on donne des musulmans.
Tunisie-Secret.com
Interviewé par Chérif Abdedaïm
La Nouvelle République
00:08 Publié dans Actualité, Entretiens, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, entretiens, géopolitique, tunisie, méditerranée, monde arabe, monde arabo-musulman, afrique, affaires africaines, afrique du nord, maghreb, révolutions arabes, printemps arabe, révolution de jasmin, qatar, états-unis, france, islam, islamisme | |
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Jean Cau, amigo de España
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Cuando falleció Jean Cau (18-VI-93), Robert Schener escribió en la revista «Le Choc du Mois» que fue «una ironía del destino: el cáncer ha vencido al que tanto combatió, con por arma principal un singular talento, contra el cáncer ideológico, cultural, social y político, que se ha abatido sobre Occidente, le mina y desvitaliza». No se equivocaba el columnista galo, Cau ha sido quizás el último de los intelectuales que se atrevieron a levantar la pluma para combatir como anticonformista en medio del pensamiento único que azota Europa.
00:05 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean cau, espagne, france, littérature, littérature française, lettres, lettres françaises | |
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mardi, 26 février 2013
Entretien avec Yves-Marie Laulan
« Nicolas Sarkozy veut furieusement prendre sa revanche
sur le destin qui l’a privé d’un second mandat
où son “immense” talent aurait pu s’épanouir à loisir…
sur les Français, ingrats, qui ne l’ont pas réélu…
et surtout sur ses “amis de l’UMP” qui ne l’ont pas assez soutenu. »
Entretien avec Yves-Marie Laulan,
auteur du livre Les Années Sarkozy (Éditions de l’Æncre, 340 pages, 31 euros)
(propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Votre livre est un véritable réquisitoire contre Nicolas Sarkozy…
Il a fait croire aux Français qu’il allait redresser notre pays alors qu’il l’enfonçait encore davantage. Il n’a vécu que par et pour l’image, les « coups » médiatiques et les sondages. Il a été un magicien de l’illusion médiatique, vivant dans l’instant, sans vision d’ensemble ni projet de long terme. Était-il vraiment fait pour être président de la République ? Il incarne malheureusement à la perfection tous les travers de l’homme politique de notre temps.
Vous dressez un constat radical des « années Sarkozy »… N’y a-t-il rien eu de positif durant celles-ci ?
Tout a été en trompe-l’œil : la réforme de l’université ? « À côté de la plaque » : le vrai problème est celui de leur gestion beaucoup plus que le « faux nez » de leur indépendance… La sécurité ? L’affaire Neyret, les ripoux de la police marseillaise, le serial-killer Mérah ou encore l’islamisme radical ont mûri sous le mandat Sarkozy… La réforme de la justice ? Parfaitement inutile au point d’en être dérisoire, tout en laissant de côté les vrais problèmes de la justice en France, injuste et partiale, comme jamais au cours de notre histoire… La réforme de l’école ? Toujours en chantier, avec inchangés le collège unique et la méthode globale, d’où en grande partie l’échec scolaire… Les 35 heures ? Malgré un replâtrage, fiscalement coûteux, elles ont été pieusement conserves… La pénible réforme des retraites laissée en jachère ? Il va falloir la reprendre très bientôt sous peine de faillite… Celle de la Sécurité Sociale ? À peine effleurée… Et ne parlons pas, cerise sur le gâteau, de l’immigration clandestine qui déferle toujours…
Le chantier des réformes Sarkozy ressemble à s’y méprendre à ces friches industrielles du régime soviétique : jonchées d’équipements laissés à l’abandon sous le soleil et la pluie. Oui, Nicolas Sarkozy aura été le champion toutes catégories des innombrables réformes en trompe-l’œil, toujours entreprises, jamais achevées, mais médiatiquement présentées devant l’opinion comme de grandes victoires de l’ex-président. En d’autres termes, il nous a fait prendre des vessies pour des lanternes. J’en apporte la démonstration, preuves à l’appui.
Aura-t-il été pire que ses prédécesseurs… et que son successeur François Hollande ?
Oui, pire ! Parce qu’il nous a fait perdre 5 années qui ne se rattraperont pas… Dans peu d’années, l’immigration massive et intense – au rythme infernal de 250 000 entrées par an –remettra en cause, et pour toujours, la survie de la France, de son histoire, dont elle va être dépouillée, de son identité, de ses traditions et de ses valeurs… C’est un crime majeur, impardonnable ! Car un pays peut se relever d’une guerre perdue, on l’a fait ; d’une crise économique, on l’a vu. Il ne se relève jamais d’une guerre démographique perdue. Et nous sommes en train de la perdre, largement en raison de l’ineptie, et des mensonges de Nicolas Sarkozy, lequel passera devant l’histoire comme un des principaux fossoyeurs de notre patrie.
Un retour de Nicolas Sarkozy vous semble-t-il envisageable ?
Par lui-même, certainement. Il ne va vivre que pour cela. Et ceux qui soutiennent le contraire n’ont rigoureusement rien compris au personnage. Il voudra furieusement prendre sa revanche sur le destin qui l’a privé d’un second mandat où son immense talent aurait pu s’épanouir à loisir… sur les Français, ingrats, qui ne l’ont pas réélu… et surtout sur ses « amis de l’UMP » qui ne l’ont pas assez soutenu…
Une des pierres d’achoppement pourrait provenir de l’UMP elle-même qui se cabrerait contre le chef déchu dans lequel elle ne croierait plus et déciderait que « cela suffit comme cela » pour regarder ailleurs. C’est ce qui est arrivé à Valéry Giscard d’Estaing… À moins que l’UMP n’existe bientôt plus
Yves-Marie Laulan a été successivement au cabinet de Michel Debré, secrétaire national du RPR, président du Comité économique de l’OTAN et professeur à Sciences Po, à l’ENA et à Paris II. Il préside aujourd’hui l’Institut de Géopolitique des Populations. Mais, couronnement de sa vie, sa chronique à « Radio Courtoisie » est venue là pour le consoler de ses malheurs.
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Entretiens, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, europe, affaires européennes, yves-marie laulan, sarközy, politique internationale, politique | |
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