lundi, 16 septembre 2024
Périclès et la démocratie totalitaire
Périclès et la démocratie totalitaire
Nicolas Bonnal
L’expression "démocratie totalitaire" est de Bertrand de Jouvenel. Mais son inventeur est le bon vieux Périclès; l’explosion de la dépense publique, les grands travaux du Parthénon, la guerre interminable (pour la Grèce) du Péloponnèse, la transformation d’un grand peuple en plèbe d’assistés et d’accros au théâtre gratuit, c’est lui, idole par ailleurs de nos bons profs d’histoire, tous fonctionnaires.
John T. Flynn est lui un pamphlétaire de la première moitié du siècle dernier. Il a écrit après la Guerre un best-seller contre Roosevelt, The Roosevelt Myth. Dès les années trente, il reprochait au New Deal sa gabegie, son inutilité, sa dette immonde. Pour lui comme pour Georges Bernanos et les libertariens de haute école, New Deal, fascisme et socialisme incarnaient une seule et même chose, l’Etat moderne qui met fin à notre simple autonomie.
Dans ses Leçons oubliées, Flynn compare Roosevelt au fameux stratège athénien Périclès: dette énorme, gesticulations médiatiques, grands travaux, constructions de prestige, bases, colonies (les bases US !), et une belle guerre mondiale et surtout perpétuelle. Tout rapproche Périclès de Roosevelt, y compris le prestige historique de ces deux grandes et catastrophiques figures. Roosevelt démantela les empires coloniaux et brada notre Europe - comme Périclès la Grèce avec la Guerre du Péloponnèse.
Flynn se réfère à Plutarque, au merveilleux Plutarque.
On cite la Vie des hommes illustres, Périclès, chapitre IX et suivants.
« Beaucoup d'autres prétendent que c'est lui qui le premier habitua le peuple aux clérouchies, aux distributions d'argent pour le théâtre et autres indemnités diverses ; mesures qui, de sage et travailleur qu'il était, le rendirent prodigue et indocile. Demandons aux faits eux-mêmes les raisons de cette transformation. »
J’ai déjà cité Démosthène qui un siècle après Périclès se plaint dans la Réforme de la gabegie de l’argent public et du divertissement athénien. Plutarque encore :
« Périclès, vaincu en popularité, eut recours à des largesses faites avec les revenus de l’Etat. Le voilà sur-le-champ qui corrompt en grand toute la multitude avec les fonds des spectacles, avec des salaires attribués aux juges, par toutes sortes d'allocations et de largesses ; puis de cette multitude il se fait une arme contre l'Aréopage. Il n'en était pas membre, le sort ne l'ayant jamais désigné pour les fonctions d'archonte, de roi, de polémarque ou de thesmothète… ».
Périclès déclare des guerres juridiques et administratives, quand il ne chasse pas la concurrence politique par ostracisme:
« Ainsi Périclès, fort de l'appui du peuple, abattit la puissance de ce tribunal (l’aréopage). Il se vit dépossédé de la plupart de ses juridictions par l'entremise d'Ephialte; Cimon fut banni comme ami des Lacédémoniens, et ennemi de la démocratie (misodèmon), — Cimon qui ne le cédait à personne en naissance et en richesses, qui avait remporté de brillantes victoires sur les Barbares, qui avait rempli la ville de dépouilles et de trésors, comme je l'ai raconté dans sa Vie. — Tel était sur la multitude l'ascendant de Périclès (kratos en to démo Perikleou) ».
Puis Plutarque s’emporte, qui pourtant est fasciné par Périclès !
« XI Aussi Périclès, de plus en plus, lâcha la bride au peuple, et rechercha la popularité; il s'ingéniait pour qu'il y eût toujours à Athènes des assemblées générales, des banquets, de belles cérémonies, enfin il offrait à la ville toutes sortes de divertissements du meilleur goût. »
Mais ce spectaculaire beurre ne suffit pas. Guerre social-démocrate: on ajoute les canons et on joue au petit soldat, au colonisateur. Comme le disait Rothbard l’Etat militariste accompagne l’Etat socialiste.
« Chaque année, il envoyait soixante trières montées pendant huit mois par un grand nombre de citoyens qui recevaient un salaire… Il envoya en outre dans la Chersonèse mille colons; à Naxos, cinq cents; à Andros, deux cent cinquante.
En Thrace il prescrivit à mille citoyens d'habiter chez les Bisaltes ; il en envoya d'autres en Italie lors de la reconstruction de Sybaris sous le nom de Thurium: tout cela, pour alléger Athènes d'une populace sans ouvrage, et par là même remuante; pour soulager la misère du peuple et pour installer enfin, auprès des alliés (summaxois), comme garantie contre toute espèce de révolte, des garnisons, et par conséquent la crainte (phobos). »
La force athénienne repose bien sûr sur la terreur. Or quand on est le plus fort, on se sert le premier. On ruine le trésor de Délos pour édifier les babioles que vont adorer les touristes deux mille ans après:
XII Mais ce qui fit le plus de plaisir à Athènes, et ce qui devint le plus bel ornement de la ville ; ce qui fut pour tout l’univers un objet d’admiration ; la seule chose enfin qui atteste aujourd’hui la vérité de ce qu’on a dit de la puissance de la Grèce et de sa splendeur d’autrefois, ce fut la magnificence des édifices construits par Périclès. »
Certains esprits ne sont pas contents (Plutarque évoque les anciennes élites et les… poètes comiques !) :
« Et la Grèce n’a-t-elle pas raison de se croire insultée, et outrageusement tyrannisée, quand elle voit que les sommes déposées par elle dans le trésor commun, et qu’elle destinait à fournir aux frais des guerres nationales, nous les dépensons, nous, à couvrir notre ville de dorures et d’ornements recherchés, comme une femme coquette accablée sous le poids des pierreries ; à la parsemer de statues ; à construire des temples de mille talents ? »
Le bon Périclès trouve normal de s’être servi. Et comme n’importe quel président US qui nous invite à payer plus pour aller casser la gueule à notre voisin russe:
« Périclès tenait un tout autre langage : « Vous ne devez à vos alliés nul compte de ces deniers, disait-il au peuple, puisque c’est vous qui faites la guerre pour eux, et qui retenez les barbares loin de la Grèce, tandis qu’eux ne vous fournissent pas un cheval, pas un vaisseau, pas un homme, et qu’ils ne contribuent que de leur argent. Or, l’argent, du moment qu’il est donné, n’est plus à celui qui l’a donné, mais à celui qui l’a reçu, pourvu seulement que celui-ci remplisse les engagements qu’il a contractés en le recevant. Or, vous avez rempli tous vos engagements, en ce qui concerne la guerre. »
Les grands travaux occupent tout le monde, comme les gares et les barrages (ça se visite aussi, non?), et les aéroports et toutes les pyramides du Louvre. Périclès :
« Une foule de besoins nouveaux ont été créés, qui ont éveillé tous les talents, occupé tous les bras, et fait, de presque tous les citoyens, des salariés de l’État : ainsi, la ville ne tire que d’elle-même et ses embellissements et sa subsistance. Ceux que leur âge et leurs forces rendent propres au service militaire reçoivent, sur le fonds commun, la paye qui leur est due. Quant à la multitude des ouvriers que leurs professions exemptent présentement du service militaire, j’ai voulu qu’elle ne restât point privée des mêmes avantages, mais sans y faire participer la paresse et l’oisiveté. Voilà pourquoi j’ai entrepris, dans l’intérêt du peuple, ces grandes constructions, ces travaux de tous genres, qui réclament tous les arts et toutes les industries, et qui les réclameront longtemps. »
On ostracise les rares mécontents :
« Enfin, la lutte avec Thucydide (pas l’historien, un rival politique) en vient à un tel point que Périclès se résout à courir les risques de l'ostracisme, obtient le bannissement de son adversaire, qui est suivi de la dissolution du parti. »
Périclès semble gagner son pari avant la peste et les premières défaites. Il est le Roi du Monde façon Roosevelt:
« Il semblait qu’il n’y eût plus d’inimitiés politiques, et qu’il n’y eût désormais, dans Athènes, qu’un même sentiment, une même âme. On pourrait dire qu’alors Athènes, c’était Périclès. Gouvernement, finances, armées, trirèmes, empire des îles et de la mer, puissance absolue sur les Grecs, puissance absolue sur les nations barbares, sur tous les peuples soumis et muets, fortifiée par les amitiés, les alliances des rois puissants, il attira tout à lui, il tenait tout dans ses mains. »
Et la « mégalo-thymie », l’ubris de Fukuyama frappe la cité athénienne :
« Périclès inspirait à ses concitoyens une opinion de plus en plus haute d’eux-mêmes, en sorte qu’ils se croyaient appelés à une puissance plus grande encore. »
En dépit de ses dépenses et ses erreurs, Périclès est resté une figure de légende, comme ce FDR jugé le plus prestigieux des présidents US par la smalah des universitaires et des profs de collège; Roosevelt qui appauvrit son pays et l’endetta, qui aggrava la crise de 29 et la rendit pérenne, Roosevelt enfin qui provoqua le Japon de la manière la plus cynique (Morgenstern), massacra l’Allemagne prête à négocier dès 1943 et donna la moitié de l’Europe à Staline – et la Chine au maoïsme.
Ralph Raico remarque enfin que le complexe militaro-universitaire a fait de Truman un grand président américain: Otan, Corée, Hiroshima. Sans oublier le social et l’antiracisme, à l’armée puis partout.
Sources antiques et libertariennes :
PLUTARQUE, VIE DE PERICLES TRADUIT PAR UNE SOCIETE DE PROFESSEURS ET D’HELLENISTES – PARIS, LIBRAIRIE HACHETTE, 1893 (Gallica BNF)
Edition bilingue. Vie des Hommes Illustres. Traduction Alexis Pierron, 1853 (Remacle.org)
Démosthène – Discours sur les réformes publiques (Remacle.org)
John T. Flynn – A Roosevelt Myth; forgotten lessons. Mises.org
The costs of war; American pyrrhic victories, edited par John V. Denson
Ralph Raico- A libertarian rebuttal (Mises.org).
19:32 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : périclès, nicolas bonnal, grèce antique, démocratie, démocratie totalitaire, athènes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 05 juin 2013
La dérive totalitaire de la démocratie
Une dérive nationale et mondiale
Pierre Le Vigan
Ex: http://metamag.fr/
00:05 Publié dans Actualité, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rpression, démocratie, démocratie totalitaire, théorie politique, sciences politiques, politologie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
jeudi, 17 janvier 2013
Dalla morte del pensiero critico nasce la democrazia totalitaria
di Francesco Lamendola
Fonte: Arianna Editrice [scheda fonte]
Il conformismo culturale e l’irreggimentazione del pensiero hanno raggiunto un livello così allarmante da lasciare ampio spazio all’ipotesi che tutto ciò non sia casuale, non sia dovuto “solo” ai meccanismi della società di massa e del relativo consumismo, ma che sia il frutto di un disegno globale ben definito e orchestrato nell’ombra da chi sa e può e vuole giungere al totale lavaggio del cervello dei cittadini-sudditi: una sorta di contro-iniziazione planetaria.
Il sospetto è rafforzato dalla logica del “cui prodest?” e da tutta una serie di indizi, ultimo dei quali l’irrompere, nella nostra lingua, di neologismi assolutamente privi di contenuto, ma presentati come auto-evidenti e, anzi, “sacri”, nel senso che il solo metterne in dubbio la legittimità suona alle masse indottrinate come una sorta di oltraggio agli dèi; neologismi il cui scopo è estendere sempre di più l’area del consenso intorno a slogan e parole d’ordine e attutire e addormentare sempre di più l’uso critico della ragione.
Prendiamo il caso del “femminicidio”, parola di nuovo conio che improvvisamente i media hanno sfornato e che si è imposta con la velocità dell’evidenza: ma una evidenza di strano tipo, in quanto non discussa e non vagliata in sede critica, non maturata nelle coscienze, ma calata dall’alto in maniera auto-referenziale ed equivalente a un mantra, a una giaculatoria liberatrice, contro la quale solo un blasfemo oserebbe sollevare delle perplessità.
Femminicidio, dunque, è la tendenza del maschio padrone e criminale ed assassinare le donne: la sua compagna, sua moglie, le sue figlie, sua madre: pare che il passatempo preferito degli uomini sia diventato quello di ammazzare le donne. È vero che, a volte, succede anche il contrario – possiamo raccontare un fatto di cui siamo personalmente a conoscenza, di una donna che ha ucciso con l’accetta suo marito mentre questi dormiva, ed è anche stata assolta per infermità mentale -, ma tali casi non contano, evidentemente. Ed é altrettanto vero che delitti passionali ce ne sono sempre stati, tutt’al più oggi la merce-notizia si vende meglio quando consiste di ingredienti sadici e truculenti: ma anche questo non ha importanza. Quello che conta è che la cultura femminista oggi imperante ha deciso che chi uccide una donna va punito due volte – una volta perché ha ucciso qualcuno, una seconda volta perché questo qualcuno era una donna; e tanto basta.
Certo, qualche anima ingenua potrebbe obiettare che, allora, bisognerebbe raddoppiare la pena anche per chi uccide un bambino, o per chi uccide un anziano indifeso, o per chi uccide un omosessuale - notoriamente vittima designata della omofobia, o per chi uccide una persona di colore – notoriamente vittima designata dei pregiudizi razziali, e via di seguito; e forse ci arriveremo, effettivamente. Tutto, tranne che parlare di “viricidio”: perché solo chi uccide un uomo, un uomo nel pieno delle forze, non merita un raddoppio della pena, né un particolare biasimo morale: in fondo, un uomo sa ben difendersi; dunque, perché calcare la mano sul suo assassino? Se l’assassino è una donna, poi, qualche buona ragione l’avrà pure avuta…
Quanto alle motivazioni di questo supposto incremento dei “femminicidi”, è chiaro che si tratta di una bieca reazione maschile al tentativo di emancipazione delle donne. Che le donne, non in quanto singole persone (chissà quanti casi di singole donne realmente maltrattate ci sono), ma in quanto genere femminile, possano avere una parte di responsabilità, non certo nelle violenze che subiscono, ma nel deterioramento dei rapporti con l’uomo e nella crisi delle coppie e delle famiglie, ebbene questo lo si può pensare, ma non lo si deve dire, perché dirlo equivarrebbe a esporsi alla gogna mediatica, come è capitato a quel tale parroco di una frazione di Lerici.
Non si può dire, in particolare, che le donne esagerano nel provocare sessualmente i maschi: non si può dirlo, perché è una verità scomoda e fastidiosa; e chi la dice, vien fatto passare per un fiancheggiatore di coloro i quali maltrattano e uccidono le donne; anche se non è affatto così, anche se si tratta solo di una constatazione oggettiva, che qualunque donna intellettualmente onesta - del resto - dovrebbe riconoscere.
Certo, c’è modo e modo di dire le cose; e poi bisogna vedere chi le dice e in che veste le dice: quel parroco, a quel che ci è dato di sapere, ha parlato in maniera rozza e inopportuna, su questo non c’è dubbio. Ma nella sostanza del discorso, siamo proprio sicuri che abbia torto? Che sia quel mostro che i media si sono affrettati a dipingere, auspicandone la sospensione a divinis o, quanto meno, decretandone una messa al bando morale da parte dell’intera società italiana, laica ed ecclesiastica? Noi non ne siamo così convinti.
Del resto, troppe volte si osserva come delle tesi in sé legittime, e talvolta perfino sacrosante, vengono deliberatamente equivocate e stravolte dai media; e come, inoltre, a sostenerle siano dei personaggi a dir poco goffi e maldestri, i quali sembrano far di tutto per rendere insostenibili delle affermazioni di puro buon senso. Vien da pensare - a giudicar male si fa peccato, diceva Andreotti, ma ci si azzecca quasi sempre - che costoro siano, se non proprio degli infiltrati e degli agenti provocatori, quanto meno degli utili idioti per la causa di coloro i quali, stando nell’ombra, fanno di tutto per orientare l’opinione pubblica su determinate posizioni sociali, culturali e politiche.
Prendiamo il caso della Lega Nord. Essa ha interpretato, fra le altre cose, un legittimo disagio, un legittimo e giustificato timore della popolazione italiana nei confronti della immigrazione selvaggia e dell’aumento esponenziale dei reati legati al furto, alla rapina, allo spaccio di droga, alla prostituzione, alla violenza sessuale. I telegiornali nazionali ne parlano poco, ma le cronache locali della provincia italiana sono piene, ogni giorno, di fatti del genere, che vedono quali protagonisti, all’ottanta per cento, immigrati irregolari e anche regolari.
Non si può dirlo, però: si passa per razzisti. I nostri uomini politici e i nostri amministratori, nelle loro ville e villette dei quartieri residenziali, non sanno, letteralmente, cosa voglia dire vivere in un quartiere degradato dalla presenza di migliaia e migliaia di immigrati, parte dei quali si comportano bene e rispettano le leggi, ma molti dei quali, invece, si comportano malissimo e sono venuti nel nostro Paese con la specifica intenzione di delinquere impunemente. Quei signori non sanno cosa voglia dire vivere in strade e quartieri dove i ladri hanno passato a setaccio tutte le case, tutti gli appartamenti, rubando e non di radio picchiando e terrorizzando gli inquilini. I nostri uomini politici “progressisti” si preoccupano, e giustamente, del sovraffollamento delle carceri, ma non hanno una parola da spendere per quei milioni di loro concittadini che sono costretti a vivere nell’insicurezza e nella paura, a causa di una disordinata e aggressiva immigrazione che procede senza regole e senza filtri da parte delle pubbliche autorità.
Sorge un partito politico che, fra le altre cose, parla di questo problema; ahimé: ne parla in termini inaccettabili, con demagogia, con toni rozzi e brutali: compaiono perfino dei deputati che indossano delle magliette che irridono la religione islamica e la offendono senza ragione, così, per pura stupidità. Viene proprio da pensare che tanta idiozia non sia frutto del caso. Sia come sia: il fatto che la protesta contro l’immigrazione selvaggia sia così male orchestrata, che sia così sgangherata e triviale, la rende automaticamente poco seria, la squalifica, fa sì che essa non venga presa sul serio dai mass-media, i quali – anzi - si accaniscono nel descrivere come barbari quei politici e quegli elettori. Nessuno, a quanto pare, nei salotti del politicamente corretto, si domanda onestamente se quelle voci non vadano prese sul serio; se il malessere dei cittadini non abbia un fondamento reale: è tale il ricatto ideologico, che ciascuno preferisce chiudere occhi ed orecchi davanti all’evidenza, piuttosto che venir sospettato di sentimenti razzisti.
È così che la distruzione del pensiero critico prepara la strada al totalitarismo democratico, che è solo il paravento dei poteri occulti che agiscono nell’ombra: banche, massoneria, multinazionali, agenzie di rating. La strategia è quella del cane di Pavlov: lanciare certe parole d’ordine e far sì che le masse reagiscano in maniera emotiva, viscerale, secondo slogan e frasi fatte, senza un barlume di pensiero critico: lo slogan, infatti, è la negazione del pensare.
Si pronuncia un certo slogan, e il pubblico ammaestrato reagisce con la salivazione: non pensa, non discute, non vuol sentir ragioni: sa di avere la verità in tasca, forte del fatto che milioni di uomini-massa la pensano (si fa per dire) esattamente come lui; o, per essere più esatti, reagiscono allo stimolo esattamente come lui. Non solo: se qualcuno mette in discussione la parola-totem, lo slogan sacro, allora vuol dire che questo tale, oltre ad essere empio, è anche superbo: perché si permette di pensare a modo suo, si permette di disprezzare le opinioni della massa.
Nella reazione pavloviana, dunque, un ruolo importante è svolto da quell’ingrediente antichissimo e sempre efficace che è l’invidia: il veleno dell’invidia per chi pensa di essere migliore, e probabilmente lo è; ma questo va contro i dogmi del totalitarismo democratico, dove tutti sono uguali, DEVONO ESSERE UGUALI, anche nell’intelligenza: come si può ammettere che il mio vicino capisca le cose meglio di me, se non può permettersi neanche il fuoristrada che possiedo io, né le vacanze alle Seychelles, che io non mi faccio mancare? Che senso hanno avuto la Rivoluzione francese e tutto quel che è venuto dopo, se devo riconoscere che il mio vicino sia più intelligente di me? I mediocri possono ammettere, al massimo, la superiorità teorica di qualcuno che è lontano, che non vedono fisicamente, o di qualcuno che è morto e sepolto: ah, come era bravo Van Gogh; che genio impareggiabile, era: peccato che, quand’era vivo, gli toccava vendere le sue tele per un piatto di minestra.
Così vanno le cose in regime di democrazia totalitaria: il “popolo” ha sempre ragione e gli slogan del popolo sono sempre veritieri; anche se a coniarli non è stato il “popolo”, ma qualcun altro; anche se a metterli in circolazione sono stati i media, che fingono di inchinarsi davanti a sua maestà il popolo, lo blandiscono, ne cantano le lodi: come è intelligente il popolo, come è bravo e buono e bello il popolo; ma i poteri dai quali sono finanziati e organizzati, lo disprezzano in maniera radicale, lo usano come un gregge da portare qua e là, da mungere, da tosare, da sfruttare in ogni maniera possibile; sempre, però – questo è il segreto – fingendo di carezzarlo, di ammirarlo, di lodare anche le sciocchezze più macroscopiche che escono dalla sua bocca.
Basta osservare come si comportano i conduttori televisivi allorché, raramente a dire il vero, si trovano davanti al microfono qualcuno che parla in maniera critica e assennata, che non ripete le solite formulette preconfezionate, che dice qualcosa di scomodo e tale da suscitare la riflessione altrui: lo zittiscono, lo insultano, si dissociano solennemente, dicono che egli solo porta la responsabilità delle cose che sta dicendo, che esse non rispecchiano assolutamente il punto di vista di quel telegiornale o di quella rete televisiva; e poi, naturalmente, si guardano bene dall’invitarlo una seconda volta. Anzi, per essere sicuri che non si ripetano certi incidenti, provvedono a imbastire un linciaggio mediatico per direttissima: estrapolano alcune sue frasi, gli fanno dire quello che non aveva detto, tirano fuori, persino, qualche episodio – vero o non vero, o magari gonfiato ad arte – del suo passato, che suoni non troppo edificante: e voilà, il gioco fatto, il guastafeste è messo a tacere una volta per sempre.
Quel prete di Lerici, per esempio: non era un ex militare dalla sberla facile? Non aveva preso a sganassoni un povero barbone? E allora: che aspetta a dimettersi, a lasciare la tonaca per manifesta indegnità? Si è permesso di sostenere che troppe donne, invece di occuparsi della famiglia, e specialmente dei figli, dedicano le loro migliori energie per rendersi sexy e provocanti: orrore, peccato di lesa maestà! Ha detto che, quando un matrimonio va in pezzi, la colpa non è sempre dell’uomo, di questo energumeno brutale e insensibile, ma qualche volta anche delle gentili signore: orrore, peccato di lesa maestà!
Il problema è che, quando le riflessioni di buon senso vengono sistematicamente zittite e criminalizzate, il malessere sociale aumenta, perché non trova alcuna valvola di sfogo, alcun luogo idoneo per essere ascoltato, magari anche criticato, ma soprattutto discusso. È già successo, nella storia recente: fascismo, nazismo e comunismo non erano unicamente e totalmente – non ai loro rispettivi esordi, quanto meno - delle ideologie criminali, ma esprimevano anche delle istante legittime e perfino sacrosante. Respinte con orrore dalla società dei benpensanti, si sono estremizzati, sono degenerati, sono diventati qualcosa di politicamente devastante – e ne è seguito quel che ne è seguito. Ma chi studia seriamente le loro origini, scoprirà facilmente che, al principio, in quelle ideologie vi erano molte cose condivisibili, molte cose di puro buon senso, molte cose di semplice onestà e di giustizia istintiva, almeno in quel contesto storico.
Si ha come l’impressione che i poteri forti, nascosti nell’ombra e tuttora saldamente alla guida del mondo, abbiano fatto del loro meglio per respingere quei movimenti nel sottosuolo, per esasperarli, per estremizzarli con il loro disdegno, con il loro sarcasmo, con il loro rifiuto pregiudiziale, orchestrando ad arte le campagne di disinformazione dei mass-media a livello internazionale. Tanto che, ancora oggi, a parecchi decenni di distanza, è pressoché impossibile parlare di fascismo, nazismo e comunismo senza fare gli scongiuri, senza imprecare contro di essi, senza maledirli in saecula saeculorum, radicalmente e senza appello. Eppure il fascismo non è stato solo bastone e olio di ricino, così come il nazismo non è stato solo Auschwitz, né il comunismo, solo i processi di Mosca ed i gulag siberiani. E senza pensare che anche la democrazia totalitaria ha commesso e continua a commetter dei crimini, al confronto dei quali impallidiscono perfino quelli dei totalitarismi espliciti: dalle bombe atomiche sganciate sul Giappone, alla guerra chimica e batteriologica condotta impunemente nel Vietnam, al milione di morti in Iraq e al milione di morti in Afghanistan, dei quali nessuno parla mai, perché tutti pensano sempre e solo alle 3.500 vittime americani delle Twin Towers – ammesso e non concesso che queste ultime siano state provocate dai terroristi islamici.
Attenzione, dunque: quando i media sfornano neologismi ad orologeria, bisogna raddoppiare lo stato di allerta: significa che la democrazia totalitaria – o meglio, chi si nasconde dietro di essa - si prepara ad un ulteriore giro di vite nel lavaggio del cervello ai nostri danni…
Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it
00:05 Publié dans Manipulations médiatiques, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : critique, pensée ritique, démocratie totalitaire, totalitarisme, philosophie, philosophie politique | | del.icio.us | | Digg | Facebook