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samedi, 24 février 2024

E-sports et jeux de superpuissance

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E-sports et jeux de superpuissance

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/02/22/e-urheilua-ja-suurvaltapelia/

La quatrième révolution industrielle (ou, en abrégé, "industrie 4.0") est un terme qui décrit l'évolution industrielle et technologique en cours qui, à bien des égards, combine les mondes physique et numérique.

Il s'agit d'une entité "cyber-physique" impliquant l'intelligence artificielle, l'informatique en nuage, le big data, l'internet des objets, les capteurs intelligents, la réalité augmentée, l'analyse avancée, l'impression 3D, la robotique et l'automatisation.

Comme nous le savons, la société se numérise rapidement et les responsables politiques tentent de suivre le mouvement. Par le passé, j'ai écrit (parfois de manière critique) sur la manière dont la quatrième révolution industrielle progresse en Russie (également), malgré le conflit en Ukraine et la politique de sanctions de l'Occident.

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Exemple récent de cette tendance "techno-totalitaire", Kazan accueille actuellement les Jeux internationaux du futur, un événement e-sports et sportif au cours duquel des sports "phygitaux" sont pratiqués dans des environnements à la fois physiques et virtuels.

Il y aura des sports traditionnels, du hockey à la course de drones, en passant par d'autres sports électroniques. Selon le site web des Jeux, l'événement attirera plus de deux mille compétiteurs de plus de cinquante pays.

Les "Jeux du futur" ont été créés à l'initiative du président Vladimir Poutine, qui estime que "la combinaison des sports classiques et cybernétiques reflète l'image d'une Russie ouverte à toutes les nouveautés, en quête de progrès, et en même temps capable de concilier harmonieusement sa tradition et sa modernité".

M. Poutine était présent à la cérémonie d'ouverture de cet événement d'une semaine et demie à Kazan, où, dans l'esprit du sport, les drapeaux des différents pays participants ont été hissés. Le drapeau finlandais a également été hissé et, au même moment, un "Suomi-Neito" vêtu de bleu et de blanc est monté sur scène.

La combinaison des sports électroniques et des sports physiques s'étend également au sport favori de nombreux Finlandais, le hockey sur glace. Aux Jeux de Kazan, chaque match de hockey est divisé en une partie numérique jouée sur un simulateur de hockey sur glace et une partie physique, où des équipes de trois joueurs s'affrontent sur une patinoire. Les buts marqués dans les phases numériques et physiques du match sont additionnés pour déterminer l'équipe gagnante.

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Après que la Russie a lancé son opération militaire en Ukraine en février 2022, le pays a été exclu des activités sportives internationales. L'interdiction a déjà commencé à se fissurer quelque peu, puisque l'année dernière, c'est l'organe directeur international des sports électroniques, l'IESF, qui a décidé le premier de lever toutes les sanctions à l'encontre des joueurs et des équipes russes. Cette décision a bien entendu provoqué une polémique au sein de la fédération sportive finlandaise.

Si les mouvements de paris militaires et politiques sont autorisés à influencer le sport, les interdictions devraient au moins être cohérentes et les conséquences identiques pour tous les pays (si c'était le cas, nous ne verrions pas, par exemple, la skieuse américaine de haut niveau Jessie Diggins participer à des compétitions internationales).

La rivalité technologique entre les superpuissances dans la période actuelle de bouleversement de l'ordre international a également un impact sur beaucoup de choses, mais n'est-il pas temps, malgré les hostilités apparentes, de revenir au moins aux pratiques de l'ancienne guerre froide, où l'on ne cherchait pas à isoler complètement les pays les uns des autres ?

 

20:49 Publié dans Actualité, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jeux olympiques, jeux, e-sports, sport | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 17 décembre 2023

Confinement olympique

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Confinement olympique

par Georges FELTIN-TRACOL

L’Hexagone cumule les malheurs ! Avant que débutent les fumisteries parisiennes du 26 juillet au 11 août appelées « Jeux olympiques » (JO) et du 28 août au 8 septembre 2024 pour des Jeux dits « paralympiques », les Jeux olympiques d’hiver de 2030 reviendraient encore une fois à la France.

Le Comité international olympique a dès à présent écarté les dossiers de candidature de la Suisse, de la Suède et des États-Unis. Il semble privilégier l’option des Alpes françaises portée par le président sarközyste de la région Auvergne – Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, et le président macroniste de la région Provence – Alpes – Côte d’Azur, Renaud Muselier.

La candidature hivernale alpine tablerait sur un budget insignifiant d’un milliard et demi d’euros, car pourraient servir 90 % des infrastructures construites pour les JO d’hiver d’Albertville en 1992. Ces jeux de 2030 se dérouleraient sur quatre territoires qui n’auraient plus qu’à bâtir les 10% restants. Gageons que ce montant s’amplifiera au fil des mois.

Il paraît par ailleurs étonnant d’investir dans des endroits déjà nantis (Haute-Savoie, Savoie, Hautes-Alpes avec le Briançonnais et Alpes-Maritimes avec la métropole Nice – Côte d’Azur). Il est vrai que pratiquer le ski de fond sur la Canebière à Marseille ou organiser des descentes de ski à Super-Besse dans la chaîne des Puys en Auvergne relèveraient de situations incongrues.

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Ce divertissement - détournement sportif mobilisera quand même des sommes gigantesques alors que le pays est surendetté et qu’il manque des moyens financiers tant pour les services publics vitaux (hôpitaux, Poste, armée, police, justice, prison) que pour les infrastructures ferroviaires indispensables rien qu’en Provence – Alpes – Côte d’Azur et en Auvergne – Rhône-Alpes. Outre le dépassement financier prévisible, la tenue des JO de l’été 2024 et de l’hiver 2030 permet au Régime d’améliorer le flicage généralisé de la population. Les réclusions covidiennes de 2020 – 2021 ont déjà montré la très grande passivité d’une population de plus en plus bovine. Les décisions prises pour assurer la sécurité maximale des JO à Paris constituent une nouvelle expérience de gestion des foules dans un cadre de plus en plus cosmopolite.

Le mercredi 29 novembre dernier, à côté de la mairesse socialiste de la capitale, Anne Hidalgo, du maire socialiste de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, et de Tony Estanguet, président de Paris 2024, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, au moment des Gilets Jaunes, exposait les premières mesures du plan de sécurité et de circulation pendant la période olympique. En plus du doublement prévu du prix du ticket des transports en commun (train, tram, métro et bus) en Île-de-France et du risque de paralysies fréquentes de certaines lignes saturées, Parisiens et Franciliens subiront une surveillance permanente qui se prolongera jusqu’en 2025 ! 

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La préfecture de police de Paris prévoit en effet la mise en place de quatre périmètres d’accès. Le premier – compréhensible – concernera les sites olympiques proprement dits et le village des sportifs situé en Seine – Saint-Denis, ce nouvel Eldorado départemental fantasmé. Pour y pénétrer, des fouilles individuelles seront réalisées avant de montrer une accréditation officielle. Le deuxième périmètre ne sera accessible qu’aux titulaires de billet (ou aux personnes accréditées) qui assisteront aux compétitions dans les tribunes. Le troisième périmètre s’exercera hors des terrains sportifs.

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Les zones rouges interdiront la circulation de tout véhicule motorisé, sauf si l’engin appartient aux riverains détenteurs d’une place permanente de stationnement chez eux, aux aidants de personnes âgées ou dépendantes, aux personnes qui travaillent dans le coin, aux services de livraisons et de dépannage sans oublier les taxis et les VTC. Pour pouvoir circuler en voiture dans ces zones rouges, il faudra au préalable s’enregistrer sur une plate-forme numérique en fournissant une quantité incroyable de justificatifs. En revanche, ces contraintes ne devraient pas toucher les piétons et les cyclistes. Attendons néanmoins le printemps pour leur finalisation. Toutefois, inviter des amis à assister depuis son balcon ou derrière ses fenêtres aux cérémonies d’ouverture et de clôture impliquerait que l’hôte donnât à cette plate-forme d’enregistrement l’identité complète de ses invités, ce qui rabote la liberté de réunion dans un lieu privé. Rappelons que le Conseil constitutionnel avait censuré à l’époque covidienne la limite du nombre d’invités présents à son domicile. Toutes les personnes enregistrées obtiendraient sur leur téléphone intelligent un QR-code, forme sophistiquée de l’attestation de sortie covidienne de sinistre mémoire.

Enfin existeraient des zones bleues autorisant la circulation limitée des résidents, des travailleurs et des livreurs. Les mesures les plus draconiennes sur les restrictions de circulation débuteraient deux heures - deux heures trente avant le départ des rencontres sportives et se termineraient une heure après. Dans ces conditions, il est plus que probable que tout le centre de Paris soit figé de 6 h 30 à minuit.

La vie courante des Parisiens et des Franciliens sera infernale sans omettre le recours massif aux drones de surveillance et un développement impressionnant de la vidéosurveillance. On ne peut que craindre de retrouver en 2030 un dispositif semblable amélioré de redoutables innovations techniques. Par exemple, au lendemain de l’attentat d’Arras du 13 octobre 2023, Laurent Wauquiez a réclamé des caméras de reconnaissance faciale à proximité des établissements scolaires. Auparavant, le même avait soutenu l’emploi de la reconnaissance faciale dans les gares ferroviaires et routières.

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Un pareil paquet d’applications sécuritaires pour cet été surprend. Le préfet de police se couvre en précisant que la loi permet ce dispositif à partir d’un acte réglementaire paraphé du ministre de l’Intérieur. Quelques heures plus tard, des sénateurs s’élevèrent contre ce projet liberticide. « Ces dispositions sont typiques d'un état d'urgence, s’indigne le sénateur centriste du Tarn, Philippe Bonnecarrère. Mettre en place de telles mesures dans une situation qui a vocation à être heureuse [...] est extrêmement curieux. » La sénatrice centriste de l’Orne Nathalie Goulet dénonce pour sa part « des dispositions attentatoires aux libertés ».

Les attentats islamistes, les agressions sanglantes et les manifestations d’ultra-violence encouragent la démarche despotique du Régime multiculturaliste. Le confinement covidien à l’échelle nationale et le confinement olympique à l’échelle parisienne préfigurent la mise en place, tôt ou tard, d’un « pass carbone » individuel destiné à lutter contre le réchauffement climatique en attendant le puçage obligatoire de tous.

Le contrôle médiatique, la surveillance accrue des réseaux sociaux, la censure active sur Internet, l’opposition – parfois levée – de manifester et l’interdiction de colloques  et d’autres réunions de la dissidence oppositionnelle confirment malheureusement la tendance intrusive des gouvernements occidentaux à vouloir s’occuper de tout et à tout régenter dans un environnement de plus en plus chaotique. L’Occident globalitaire n’est plus seulement un grand hospice selon le défunt Édouard Limonov; il se transforme en un gigantesque bagne à ciel ouvert.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 96 mise en ligne le 13 décembre 2023 sur Radio Méridien Zéro.

mercredi, 20 septembre 2023

Le méchant Poutine organise les Brics avant les Jeux olympiques de Macron

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Le méchant Poutine organise les Brics avant les Jeux olympiques de Macron

Ala de Granha

Source: https://electomagazine.it/il-cattivissimo-putin-organizza-i-giochi-dei-brics-prima-delle-olimpiadi-di-macron/

Stoltenberg, considéré comme un génie, passe à la télévision italienne et, au cours d'une interview embarrassante pour le journalisme italien, assure que la Russie est de plus en plus isolée. Qui sait ce que lui et l'interviewer faisaient au moment où les Brics (dont la Russie fait partie intégrante) s'ouvraient à d'autres pays, premiers d'une longue série de nouveaux membres. Ainsi, même si Stoltenberg et l'interviewer ne le savent pas, la majeure partie de la population mondiale est du côté de Poutine. Pas mal pour quelqu'un d'isolé.

Et voilà que le Kremlin a aussi décidé de se jouer des représentants pontifiants et ennuyeux de l'atlantisme le plus obtus. Ainsi, en accord avec l'Afrique du Sud, il a dévoilé le premier billet de la nouvelle monnaie des Brics. Une provocation et rien d'autre. Car la monnaie n'existe pas et, au mieux, il faudra plusieurs années pour qu'elle voie le jour. Mais en Afrique et en Russie, on s'amuse à faire peur aux atlantistes. Même avec des fake news. Cela garantit quelques fous rires.

En revanche, c'est Macron qui a ri de la nouvelle provocation du Kremlin: organiser les jeux des Brics l'année prochaine, avant l'ouverture des Jeux olympiques à Paris. Histoire de rendre la pareille aux incessantes manigances de Macron contre la Russie. Mais aussi pour montrer à quel point l'isolement de Moscou est faux. Après tout, le CIO a interdit aux Russes de participer aux Jeux olympiques et à divers autres événements sportifs. Et amener des dizaines de pays à rivaliser avec la Russie serait un camouflet non seulement pour le président français, mais aussi pour tous ceux qui veulent la mort civile des athlètes russes, de la littérature russe, du peuple russe.

Les "bons" ont également été snobés lors de la réunion cruciale à l'ONU où Tajani et Biden étaient présents, mais où tous les autres dirigeants des pays disposant d'un droit de veto manquaient à l'appel. Pas de Xi Jinping, pas de Poutine, pas de Macron et pas de Sunak. Même Modi n'était pas là, pour compléter le tableau du désintérêt pour l'ONU. Tajani et RimbanBiden, en revanche, étaient là. Mais peut-être n'étaient-ils pas assez nombreux...

vendredi, 24 septembre 2021

Les Jeux olympiques. Histoire et alternatives

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Les Jeux olympiques. Histoire et alternatives

Konstantin Stepanov

Ex: https://www.geopolitica.ru/article/olimpiyskie-igry-istoriya-i-alternativy

    Antiquité

Pour commencer à parler de la situation actuelle du mouvement olympique, il n'est pas superflu de rappeler où tout a commencé.

L'établissement des jeux dans l'ancienne Olympie remonte aux dactyles, des êtres chthoniens qui ont poussé dans le sol sous les doigts de Rhéa, qui a donné naissance à Zeus. Voici ce que Pausanias écrit à ce sujet dans sa "Description de l'Hellas" (livre V, chapitre VII).

"En ce qui concerne les concours olympiques, les experts aéliens de l'Antiquité racontent qu'au début, Kronos régnait dans le ciel et qu'à Olympie, un temple à Kronos fut construit par les gens de l'époque qu'on appelait la génération dorée. Lorsque Zeus naquit, Rhéa confia l'enfant à la garde des Dactyles de l'Ida, qui étaient aussi appelés Kuretes (Curètes); ils venaient de l'Ida crétoise et se nommaient Héraclès (note 1), Peoneus, Epimedes, Jasius et Idas. Au cours des plaisanteries et des jeux, Héraclès, qui était le plus âgé d'entre eux, les défia dans une course et couronna le vainqueur d'une branche d'olivier sauvage; ils avaient tant d'olives sauvages qu'ils dormaient dessus, utilisant comme tapis les branches vertes sous eux. On dit qu'Héraclès a apporté le rameau d'olivier sauvage aux Hellènes depuis le pays des Hyperboréens, et que ceux-ci étaient le peuple qui vivait au-delà du vent <nord> de Borée. <...> Ainsi, Héraclès l'Idéen fut le premier à instituer ces jeux, et il fut le premier à leur donner le nom d'olympiques. Il a été établi qu'elles devaient se tenir tous les cinq ans, car leurs frères étaient au nombre de cinq. Certains disent que Zeus s'est disputé le pouvoir avec Cronos lui-même; d'autres disent qu'il a fondé les jeux après l'avoir vaincu. D'autres <dieux> sont également appelés vainqueurs, comme Apollon, qui a vaincu Hermès dans une course, et Arès qui l'a vaincu dans un combat à mains nues. C'est pour cette raison que le jeu des flûtes pythiques aurait été introduit lors du concours de saut au pentatl (note 2), car la flûte était dédiée à Apollon et Apollon lui-même était le vainqueur des Jeux Olympiques".

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Aucune information historique précise sur les premiers jeux d'Olympie n'a été conservée. On sait seulement qu'au VIIIe siècle avant J.-C., les jeux olympiques ont été repris par le législateur spartiate Lycurgue et le roi Iphitheus d'Alyde. Ce sont ces compétitions, organisées comme les Jeux olympiques modernes une fois tous les quatre ans, que nous connaissons sous le nom de "Jeux olympiques antiques" ou "Jeux olympiques de l'Antiquité".

Il convient de noter que les compétitions à Olympie n'étaient pas les seules en Grèce à cette époque. Les Jeux pythiques à Delphes, les Jeux isthmiques à Corinthe, les Jeux néméens à Argos et les Jeux panathénaïques à Athènes. Dans certaines régions, il s'agissait de compétitions purement athlétiques (agonie au sens moderne du terme) ; d'autres étaient des concours de chanteurs, de poètes et de musiciens (comme les Jeux pythiques) ; d'autres encore combinaient à parts égales agonie athlétique et agonie musicale, comme les Jeux panathénaïques.

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Il convient également de mentionner les Jeux héréens, qui se sont également tenus à Olympie un mois après les Jeux olympiques, et auxquels seules les filles ont participé (contrairement aux autres jeux, où traditionnellement seuls les hommes participaient et étaient présents en tant que spectateurs).

Cependant, si l'on se rappelle les intrigues de la mythologie antique, les compétitions de course, de lutte, de lancer de javelot, de disque ou de tir à l'arc sont constamment utilisées par les dieux et les hommes pour résoudre certaines situations litigieuses, étant un substitut à un conflit / une guerre entre deux ou plusieurs héros.

Des morceaux tels que :

    - La compétition de course à pied entre Apollon et Hermès et la compétition de lutte entre Apollon et Arès mentionnées par Pausanias ;
    - La compétition entre les prétendants de Pénélope, remportée par le jeune Ulysse ;
    - Hercule rivalise dans le pentathlon avec le roi de Sicile, Erix, dans la course de chars il bat Cicna, fils d'Arès, il rivalise avec Eurytes au tir à l'arc, avec Persée au lancer du disque, avec Jason à la rame ;
    - Thésée, Jason et Hercule sont devenus célèbres en tant que grands lutteurs; Achille était connu comme un coureur invincible.

Il n'est pas surprenant que les Hellènes aient vu dans les vainqueurs des concours l'incarnation de héros tels qu'Hercule, Thésée ou Achille. Les poètes helléniques glorifiaient les Olympiens en vers, les dirigeants de la polis les couvraient d'honneurs et recherchaient leur faveur, et les victoires de leurs concitoyens aux Jeux étaient considérées comme la faveur des dieux pour leurs villes et leurs pays. Les Olympiens eux-mêmes sont devenus des stratèges, des législateurs, des tyrans et des fondateurs d'écoles et d'enseignements philosophiques - on sait, par exemple, que Pythagore (à Olympie) et Platon (à Corinthe) ont remporté les jeux.

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Selon Jakob Burckhardt, les jeux sportifs étaient une expression de l'esprit de compétition (agonistique) inhérent à la civilisation hellénique. Cette qualité était la base de la vision de chaque citoyen de la polis et du monde grec dans son ensemble. On peut dire que c'est ce qui distingue fondamentalement la culture hellénique de toutes les autres cultures modernes. Cela est peut-être dû au fait que le monde grec était fragmenté en petites polis-états et leurs colonies éloignées associées, lorsque la "guerre de tous contre tous" était une norme d'existence, tant pour un individu que pour la société dans son ensemble, et que la recherche constante de la perfection et de la victoire était une garantie de survie (réf. 3).

Mais il est important de garder à l'esprit que les Jeux Olympiques (ainsi que les autres) de l'époque n'étaient pas seulement et pas tellement des compétitions sportives ou artistiques, mais plutôt des actions sacrées, des mystères consacrés à des divinités panhelléniques ou locales (Note 4) complétés par des agonies de certains types de concours, qui ressemblaient à leur tour au théâtre hellénique.

Cependant, avec le temps, non seulement les représentants de l'aristocratie et les citoyens libres, mais aussi les "athlètes professionnels", très proches des sportifs modernes, dont le but n'était que la perfection dans un certain type de compétitions au détriment de la perfection intellectuelle et spirituelle, dont Platon parle avec beaucoup de regret dans son dialogue "État".

Notes de la première partie:

Note 1 - Il s'agit d'Héraclès l'Ancien ou Héraclès des Idées, qu'il ne faut pas confondre avec Héraclès de Thèbes, fils de Zeus et d'Alkmena. Cependant, la version donnée par Pausanias n'est pas la seule - divers héros helléniques, dont Héraclès de Thèbes, sont mentionnés parmi les fondateurs des Jeux, mais un dénominateur commun est que les Jeux d'Olympie ont été établis en relation avec les mythes sur la victoire de Zeus sur son père Kronos et la transition de l'âge d'or à l'âge d'argent.

Note 2 - Il s'agit d'un pentathlon (pentathlon, grec πενταθλον) qui comprenait la course à pied, le lancer du disque, le lancer du javelot, le saut en longueur et la lutte.

Note 3 - Au passage, on peut noter que ce type de compétition n'avait pas d'équivalent, ni d'adaptation similaire, dans la Rome antique. Les Romains préféraient d'autres types de divertissements (spectacles) - combats de gladiateurs, mises à mort d'animaux par les hommes (héritées de Carthage et conservées sous la forme des corridas espagnoles). Bien que les courses de chars aient été adoptées par les Romains à l'imitation des Grecs à l'époque philhellène, elles sont restées un passe-temps favori des habitants des villes romaines et, après l'interdiction des Jeux olympiques par l'empereur Théodose au Ve siècle après J.-C., jusqu'à l'époque de la Byzance tardive.

Note 4 - Outre les jeux organisés régulièrement tous les deux ou quatre ans, les jeux pouvaient également être associés à d'autres événements spécifiques - la victoire dans une bataille ou la mort d'un héros (l'exemple typique est celui des jeux organisés par Achille sous les murs de Troie en mémoire de son ami Patrocle).

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Époque moderne (fin du XIXe siècle et première moitié du XXe siècle)

L'histoire des Jeux olympiques modernes remonte au congrès de 1894 qui s'est tenu à la Sorbonne sous la présidence du baron Pierre de Coubertin, lorsqu'il a été décidé de créer le Comité international olympique (CIO) et d'organiser les premiers Jeux olympiques actuels à Athènes en 1986.

Il convient de noter qu'avant cela, des festivals sportifs de grande envergure, marquant le début de la nouvelle ère, ont été organisés dans différents pays d'Europe : des compétitions appelées "Jeux olympiques" ont eu lieu en Angleterre au XVIIe siècle; les "Olympiades de la République", organisées dans les premières années qui ont suivi la victoire de la Révolution en France; au milieu du XIXe siècle, des "Olympiades" de différentes envergures ont été organisées en Grèce, en Grande-Bretagne et en Suède.

Il est important de noter que pour de Coubertin et ses associés (en premier lieu les Français), la renaissance des Jeux Olympiques n'était pas seulement la réalisation d'aspirations romantiques visant à faire revivre les Olympiades antiques (dans leur composante sportive, bien sûr). Selon de Coubertin, c'est la mauvaise préparation physique des soldats français qui est l'une des causes de la défaite française lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Il a cherché à changer la situation en améliorant la culture physique des Français. En même temps, il voulait surmonter les égoïsmes nationaux et contribuer à la lutte pour la paix et la compréhension internationale. La "jeunesse du monde" devait être mesurée dans les événements sportifs, et non sur le champ de bataille. La renaissance des Jeux olympiques lui semble être la meilleure solution pour atteindre ces deux objectifs.

Un autre modèle pour de Coubertin était le haut niveau de forme physique et l'intérêt pour le sport qui faisait partie intégrante du style de vie du "gentleman anglais".

Les organisateurs des Jeux modernes ont pris en considération les problèmes rencontrés par leurs prédécesseurs antiques et, conformément aux règles établies depuis les Jeux olympiques d'Athènes, seuls les athlètes amateurs, pour lesquels les performances sportives n'étaient pas censées constituer une source de revenus importante, étaient autorisés à participer aux épreuves.

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Bien que les Jeux olympiques d'Athènes aient été un grand succès et que les Jeux suivants aient été organisés régulièrement tous les quatre ans, leur sort a longtemps été remis en question en raison de la longueur de la compétition (les calendriers des Jeux de Paris en 1900, de Saint-Louis en 1904 et de Londres en 1908 duraient 5 à 6 mois chacun), Le faible intérêt des spectateurs, l'instabilité de l'ensemble des sports, le caractère secondaire des jeux par rapport à d'autres événements (les jeux de Paris et de Saint-Louis étaient liés à l'Exposition universelle, tandis que les jeux de Londres étaient liés à une grande foire franco-britannique), le manque de formation des participants. Il faut attendre la Première Guerre mondiale pour que les Jeux olympiques acquièrent un format plus ou moins familier.

Si, dans un premier temps, les Jeux olympiques ont réussi à rester en dehors du grand jeu politique dans les années 20, tout a changé au milieu des années 30.

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La décision d'organiser les Jeux de 1936 à Berlin a été prise des années avant l'arrivée au pouvoir du NSDAP en Allemagne. Et bien que les idées d'un éventuel déplacement des Jeux dans un autre pays circulent depuis 1934, personne n'a osé s'engager dans le premier conflit majeur du mouvement olympique international.

Pour les nationaux-socialistes, les Jeux ne sont pas seulement l'occasion de démontrer la supériorité physique de la race aryenne (les athlètes allemands remportent confortablement la première place au classement par équipe), mais aussi de montrer le "national-socialisme à visage humain" à des ennemis potentiels - les pogroms anti-juifs disparaissent des rues de Berlin et les panneaux "Juifs non désirés" sont temporairement retirés des lieux publics. Pendant les préparatifs des Jeux, le baron de Coubertin est invité à Berlin. Il est si enthousiaste devant l'ampleur des préparatifs du Troisième Reich pour les Jeux olympiques que, dans une allocution à la radio d'État allemande, il décrit Hitler comme "l'un des plus beaux représentants des âmes créatrices de notre époque".

Les Jeux olympiques de Berlin ont laissé en héritage le relais de la flamme olympique, toujours organisé avant le début des Jeux, depuis une oliveraie sacrée de l'ancienne Olympie (la paternité de cette idée est souvent attribuée à tort à Goebbels, son véritable auteur était le chef du secrétariat des Jeux - Karl Diem) et un film documentaire exceptionnel de Leni Riefenstahl, "Olympia", qui est devenu un classique absolu de la cinématographie sportive.

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Il est important de noter que 1936 est la première tentative d'organiser des Jeux olympiques "alternatifs" - en juillet de cette année-là, il était prévu d'organiser à Barcelone les "Jeux olympiques du peuple", qui incluaient la participation d'athlètes de l'Union soviétique, mais la guerre civile espagnole a commencé, et ces jeux n'ont pas eu lieu.

    L'Alternative rouge (années 1920-30 et années 1960)

Il est évident que les Jeux olympiques, lancés par de Coubertin, avec leur idéal d'un "gentleman apolitique aimant le sport", étaient considérés par les mouvements de gauche de l'époque (communistes et sociaux-démocrates) comme "bourgeois" et étrangers à l'esprit de la lutte de la classe ouvrière pour ses droits. En outre, les Jeux olympiques organisés par le CIO mettent l'accent sur la concurrence entre les pays, ce que les communistes et les sociaux-démocrates considèrent comme une manifestation de chauvinisme.

Dès la fin du XIXe siècle, des unions sportives ouvrières ont commencé à se former en Allemagne et, au début de la Première Guerre mondiale, le mouvement sportif prolétarien allemand comptait plusieurs centaines de milliers de membres actifs.

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En 1920, l'Internationale socialiste des travailleurs (Sozialistische Arbeitersport Internationale, SASI), également connue sous le nom d'Internationale de Lucerne, se tient à Lucerne. L'organisation, fondée par des représentants des partis sociaux-démocrates européens (France, Belgique, Allemagne, Autriche et autres) a maintenu une politique de neutralité vis-à-vis des organisations de partis, une politique héritée du mouvement sportif ouvrier allemand (qui cherchait à rester en dehors des conflits de factions entre les socialistes allemands). Toutefois, cette politique a été contestée par les communistes, qui ont fait valoir que le mouvement sportif ouvrier ne pouvait s'abstenir de s'engager dans la lutte révolutionnaire.

Les activités de l'Internationale de Lucerne ont conduit à l'organisation de trois "Olympiades internationales des travailleurs" d'été et de deux d'hiver entre 1925 et 1937. De plus, durant cette période, les Jeux olympiques des travailleurs n'ont pas été moins bons que les Jeux olympiques organisés par le CIO en termes de nombre de spectateurs, de nombre de participants et de qualité réelle des athlètes qui y ont participé.

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En 1921, le troisième congrès de l'Internationale communiste a décidé de créer une internationale parallèle des sports ouvriers (Note 5). En août 1921, le Sportintern (à l'origine l'Association internationale des associations de sports et de gymnastique rouges) a été fondé.

L'idée de créer le Sportintern a été suggérée par Nikolai Ilyich Podvoisky qui, lors du 2e congrès mondial du Comintern à l'été 1920, a discuté avec un certain nombre de délégués du monde entier de l'idée de créer une organisation sportive internationale pour les jeunes travailleurs. Podvoisky, un expert militaire chargé d'organiser la formation militaire en Russie soviétique, estimait que l'entraînement physique systématique était utile pour les besoins de l'Armée rouge et la formation de jeunes gens en bonne santé dans ses rangs (Note 6).

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Le travail de Sportintern a débouché sur la Spartakiade internationale des travailleurs organisée en 1928 (l'été à Moscou et l'hiver à Oslo). En 1931, une spartakiade est prévue à Berlin, mais elle est finalement perturbée par les représentants de la République de Weimar, qui craignent les manifestations de masse des partisans du parti communiste. L'Olympiade des travailleurs de 1937 à Anvers a été organisée conjointement par l'Internationale de Lucerne et le Sportintern, avec la participation active et réussie de représentants sportifs soviétiques. Ces événements sont les derniers de l'histoire des Olympiades/Spartakiades des travailleurs (Note 7). 

GANEFO-Poster.jpgDans ce contexte, on peut également mentionner les Jeux des nouvelles forces émergentes (GANEFO) qui se sont tenus à Djakarta, en Indonésie, en 1963. En substance, il s'agissait de créer une sorte de "Comité international olympique anti-impérialiste" pour les pays du tiers monde dont les dirigeants cherchaient à créer un nouveau pôle géopolitique, les pays non alignés qui n'étaient ni des partisans de l'Union soviétique ni des satellites des États-Unis.

L'idée d'organiser ces Jeux avait été suggérée par le président indonésien Suharto lui-même, qui s'était auparavant heurté aux représentants du CIO pour la non-délivrance de visas aux athlètes d'Israël et de Taïwan qui devaient participer aux Jeux asiatiques organisés en Indonésie l'année précédente. L'initiative a été soutenue par le leader chinois Mao Zedong. Les jeux de Jakarta sont soutenus par l'URSS et les pays du bloc socialiste, qui n'ont pas envoyé leurs équipes les plus fortes aux Jeux (par crainte d'un conflit avec le CIO), mais elles sont assez compétitives.

Cependant, les Jeux GANEFO ne se sont pas développés davantage.

Notes de la deuxième partie:

Note 5 - Il est curieux qu'en 1920, avant les Jeux d'Anvers, le CIO ait ignoré une demande de la direction générale de la RSFSR pour Vsevobuch visant à autoriser huit athlètes de la RSFSR à participer aux Jeux. La raison officielle de l'absence de réponse officielle à la demande soviétique était que la RSFSR ne reconnaissait pas les obligations financières de l'ancien régime, ce qui signifiait logiquement qu'il n'y avait pas de continuité. Et jusqu'au milieu des années 1930, le CIO a considéré des figures du mouvement des émigrés - notamment le prince Lev Urusov - comme ses représentants russes. Les mémoires de Coubertin nous apprennent que dans les années 1920, Urusov a développé un projet de participation parallèle et égale aux Jeux Olympiques de deux équipes nationales de Russie - une équipe soviétique et une équipe d'émigrés. Malgré l'attitude favorable de Coubertin à cette idée, le CIO ne l'approuve pas.

Note 6 - Extrait d'un discours prononcé par N. I. Podvoisky en 1925 au Plénum du Comintern : "Faire du sport et de la gymnastique une arme de la lutte révolutionnaire de classe, concentrer l'attention des ouvriers et des paysans sur le sport et la gymnastique comme l'un des meilleurs instruments, méthodes et outils de leur organisation et de leur lutte de classe". Les parallèles avec les idées de Coubertin sur la réhabilitation de la nation française et la formation de recrues prêtes au combat pour l'armée par le biais de sports de masse sont ici tout à fait évidents.

Note 7 - De 1956 à 1991, la Spartakiada des Peuples de l'URSS, bien qu'elle ait parfois accueilli des athlètes étrangers, n'était alors considérée que comme une compétition syndicale interne, qui ne cherchait pas à être considérée comme une alternative aux Jeux Olympiques organisés par le CIO.

    Jeux olympiques de la guerre froide (années 1950 à 1980)

Un dégel temporaire des relations entre l'Union soviétique et le monde occidental pendant la Seconde Guerre mondiale a permis, entre autres, l'inclusion officielle des sports soviétiques dans le Mouvement olympique international. Le Comité olympique de l'URSS a été créé en 1951 dans le but de participer aux Jeux olympiques d'été de 1952 à Helsinki, bien qu'une invitation à participer aux jeux ait déjà été adressée aux dirigeants soviétiques avant les Jeux de Londres de 1948.

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C'est le début de la confrontation entre les athlètes soviétiques et américains (ou, plus largement, entre les pays soviétiques et ceux de l'OTAN) aux Jeux olympiques (Note 8).

Si les débuts des athlètes soviétiques en 1952 ne peuvent être reconnus que comme relativement réussis face à la domination des athlètes américains (22 médailles d'or ont été remportées par les athlètes soviétiques contre 40 par les Américains), les athlètes soviétiques ont ensuite perdu la tête du classement des médailles aux Jeux olympiques d'été au profit des Américains, Lors des jeux d'été, les athlètes soviétiques ont devancé les Américains à deux reprises, d'abord à Tokyo en 1964, puis à Mexico en 1968 (les jeux de Los Angeles en 1984 ont été boycottés par l'Union soviétique et la plupart des autres pays du bloc socialiste).

Cependant, la composante politique des Jeux ne s'est pas limitée à ces confrontations.

Les Jeux olympiques de 1952, par exemple, ont vu se dérouler des matchs de football entre l'URSS et la Yougoslavie. À cette époque, les relations entre Staline et Tito avaient été irrémédiablement endommagées, et la défaite de l'équipe nationale d'URSS en deux matchs (le match aller s'est terminé sur un score de 5-5, alors que les joueurs soviétiques ont réussi à revenir de 1-5 et le match retour s'est terminé par une victoire 3-1 de la Yougoslavie) est passée inaperçue des hauts responsables soviétiques, après quoi l'équipe de football CDKA (ancêtre du CSKA actuel), dont les joueurs formaient le noyau de l'équipe nationale d'URSS, a tout simplement été dissoute.

Ces mêmes Jeux olympiques ont également vu naître la "question chinoise". Tout comme l'ONU et de nombreuses autres organisations internationales n'ont pas reconnu pendant longtemps la victoire des communistes de Mao en Chine, les représentants de Taïwan étaient membres à part entière du CIO sous la bannière de la "République de Chine". Jusqu'aux Jeux d'hiver de 1980 et aux Jeux d'été de 1984, les représentants de la RPC ont boycotté la participation aux Jeux olympiques pour quelque raison politique que ce soit.

La "question allemande" remonte à 1956 : à l'origine, le CIO ne reconnaissait que le Comité olympique allemand et les athlètes de la République démocratique allemande étaient obligés de concourir uniquement dans le cadre de l'équipe d'Allemagne unie, qui comprenait, outre la RDA et la RFA, des athlètes de Berlin-Ouest et de la Sarre. Cette situation perdure jusqu'en 1968, lorsque les athlètes de la RDA et de l'Allemagne de l'Ouest concourent pour la première fois en tant qu'équipes distinctes sous leur propre drapeau.

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En 1968 (Jeux olympiques de Mexico), le discours politique des athlètes aux Jeux olympiques le plus connu à ce jour concerne la lutte des Noirs américains pour leurs droits, prononcé par les athlètes américains Tommie Smith et John Carlos lors de la cérémonie de remise des prix.

Bien entendu, on ne peut passer sous silence un chapitre tragique de l'histoire du mouvement olympique, les jeux de Munich de 1972, au cours desquels des membres de l'équipe olympique israélienne ont été enlevés et assassinés par des terroristes palestiniens.

Le boycott des Jeux olympiques par les équipes nationales pour des raisons politiques remonte à 1956 :

    - 1956 : l'Espagne, la Suisse et les Pays-Bas n'ont pas envoyé leur délégation aux Jeux en Australie pour protester contre la répression par les troupes soviétiques du soulèvement hongrois. L'Égypte, l'Irak et le Liban ignorent à leur tour les Jeux en raison de la crise de Suez.
    - 1976 : 27 pays africains plus l'Irak et la Guyane se joignent à eux pour boycotter les Jeux olympiques de Montréal, en raison de la participation de représentants de la Nouvelle-Zélande accusés d'avoir des liens sportifs avec l'Afrique du Sud. Les représentants de la RPC, du Vietnam et de l'Albanie n'ont pas non plus participé aux Jeux.

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    - 1980 : Le boycott des Jeux olympiques de Moscou par un bloc de pays occidentaux, dirigé par les États-Unis, pour protester contre l'invasion soviétique de l'Afghanistan. Certains pays européens qui se sont joints au boycott (Grande-Bretagne, France, Italie et autres) ont néanmoins permis à leurs athlètes de participer aux Jeux de Moscou en représentant les comités olympiques de leurs pays. En outre, pour diverses raisons politiques, les Jeux olympiques de 1980 ont été ignorés par la Chine, l'Iran, Israël et le Chili. Au total, plus de 50 pays ont refusé de participer aux Jeux de Moscou.
     
    - 1984 : Boycott des Jeux olympiques de Los Angeles par les pays socialistes menés par l'URSS. Seule la Roumanie (en tant qu'équipe du comité olympique du pays) a représenté les pays du bloc de l'Est aux Jeux olympiques de 1984. La raison officielle du boycott était le refus des organisateurs des Jeux olympiques de satisfaire la demande de garanties de sécurité pour les délégations de l'URSS et des autres pays du Pacte de Varsovie. Bien que le motif évident derrière les actions des dirigeants soviétiques était une "réaction symétrique" au boycott des Jeux olympiques de Moscou par les États-Unis et leurs satellites. Des représentants de la Libye, de l'Iran et de l'Albanie ont également boycotté les Jeux de Los Angeles (ces deux derniers pays ont boycotté les Jeux olympiques pour des raisons politiques tant en URSS qu'aux États-Unis). Pour la première fois, la République populaire de Chine était représentée aux Jeux olympiques d'été.
  

- 1988 : les Jeux de Séoul sont, comme prévu, boycottés par les représentants de la RPDC, ainsi que de Cuba, du Nicaragua, de l'Éthiopie et à nouveau de l'Albanie (pour la quatrième fois consécutive).

Note de la troisième partie:

Note 8 - Les Jeux olympiques d'Helsinki sont souvent décrits comme "les derniers vrais Jeux olympiques", lorsque le sport et l'esprit de compétition étaient encore primordiaux, les composantes médiatiques, commerciales et politiques restant à l'arrière-plan.

    L'alternative commerciale (années 1980-90)

Les boycotts généralisés des Jeux olympiques ont évidemment conduit à la recherche de formats alternatifs pour les événements sportifs internationaux.

En 1980, après la tentative ratée de perturber les Jeux olympiques de Moscou et l'échec d'un projet alternatif en Côte d'Ivoire, une compétition internationale de deux jours dans les principales épreuves du programme olympique d'athlétisme a été organisée à Philadelphie, qui n'était pas susceptible de présenter une alternative valable aux Jeux officiels.

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En 1984, les pays du bloc socialiste, menés par l'URSS, ont organisé une série de concours intitulée Druzhba-84. Contrairement aux Jeux olympiques, les compétitions ne se sont pas déroulées dans une seule ville ni même dans un seul pays (URSS, Bulgarie, Hongrie, RDA, RPDC, Cuba, Mongolie, Pologne et Tchécoslovaquie). Néanmoins, en termes de sports inclus dans le programme des événements, les jeux de Druzhba-84 étaient absolument comparables aux Jeux olympiques officiels, et en termes de résultats montrés par les athlètes, ils ont même surpassé les Jeux olympiques de Los Angeles.

En 1986, dans le contexte de la confrontation entre l'URSS et les États-Unis, qui empêchait les athlètes les plus forts des deux pays de s'affronter aux Jeux olympiques du CIO, le magnat américain des médias Ted Turner a eu l'initiative d'organiser une compétition à laquelle tous les athlètes les plus forts du monde, représentant à la fois l'URSS (et les pays du bloc socialiste) et les États-Unis (et ses satellites européens), pourraient participer simultanément.

Turner a décrit la situation et son rôle dans celle-ci comme suit : "Imaginez qu'il y ait deux boxeurs exceptionnels qui revendiquent un titre mondial, mais que leurs promoteurs se détestent et ne les laissent pas organiser un match. Je suis l'homme qui peut aider à organiser le match".

L'idée de Turner a trouvé un écho auprès des nouveaux dirigeants soviétiques et, à l'été 1986, Moscou a accueilli les premiers Jeux de la bonne volonté, auxquels ont participé des athlètes de premier plan du monde entier, bien que le programme soit plus court que celui des Jeux olympiques officiels.

"Les Jeux de la bonne volonté étaient à l'origine positionnés comme un événement commercial, mais tant les premiers jeux de Moscou que ceux qui ont suivi en 1990 à Seattle et en 1994 à Saint-Pétersbourg se sont soldés par des pertes de plusieurs millions pour Turner (note 9).

Bien que Turner se soit désintéressé de son projet après 1994, l'inertie a conduit aux Jeux de la bonne volonté de New York (1998) et de Brisbane (2001), à l'issue desquels le projet a cessé d'exister.

Note de la quatrième partie:

Note 9 - Selon des informations officielles non confirmées, Sergei Kuryokhin avait été initialement proposé comme réalisateur de la cérémonie d'ouverture des Jeux de la bonne volonté à Saint-Pétersbourg, mais le projet d'événement proposé par Kuryokhin n'a pas été accepté par les organisateurs russes des Jeux et la proposition a été retirée en raison de "contraintes budgétaires du côté russe". On ne peut que regretter qu'un projet d'une telle envergure n'ait jamais été réalisé. Au minimum, il aurait été intéressant de voir comment Kuryokhin aurait pu intégrer un discours du président russe Boris Eltsine et d'autres officiels dans l'événement.

    La réalité commerciale (des années 1990 à aujourd'hui)

Depuis les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne, les organisateurs de l'événement ont strictement limité (ou plutôt découragé) la participation des athlètes professionnels aux Jeux.

Les concurrents des Jeux devaient répondre aux critères suivants

    - Ne pas concourir pour des prix en espèces et des enjeux ;
    - Ne pas être récompensé par de l'argent pour sa participation au concours ;
    - Ne pas être indemnisé pour un congé de compétition ;
    - Ne pas être un entraîneur professionnel.

Sur la base de ces exigences, non seulement les athlètes professionnels ont été exclus des Jeux olympiques, mais même certains sports comme le tennis ou le rugby ont été complètement exclus.

Ces critères n'ont pas été remis en question avant le début des années 1950. Elles n'ont pas non plus été soulevées par la suite, bien que le statut ambigu des athlètes de l'URSS et des pays socialistes, officiellement répertoriés comme entraîneurs sportifs, étudiants ou militaires, mais qui ne pratiquaient en fait que le sport d'élite, ait suscité des critiques de la part des représentants des pays occidentaux.

Avec l'augmentation de la commercialisation du sport dans les années 1980, les conflits liés au refus d'autoriser certains athlètes connus à participer aux jeux sont devenus de plus en plus fréquents. Par exemple, le célèbre skieur suédois Ingemar Stenmark s'est vu refuser l'accès aux Jeux d'hiver de 1984 au seul motif qu'il avait reçu l'argent des contrats publicitaires directement des annonceurs, et non de la Fédération suédoise de ski, comme l'exige le règlement.

Et bien qu'en 1980, le président du CIO, Michael Killanin, ait soutenu littéralement ce qui suit: le danger du professionnalisme du sport est qu'il transforme le sport en "show business". L'athlète perd sa liberté et devient un outil entre les mains d'un agent commercial qui détermine où il doit se produire et contre qui, en accordant une attention particulière aux revenus provenant de la vente de billets et de droits télévisés. Personnellement, je n'ai rien contre le sport professionnel. Mais si l'on admettait des professionnels aux Jeux olympiques, le mouvement olympique tomberait entre les mains de gestionnaires et d'imprésarios". Un tel rigorisme était de plus en plus en contradiction avec l'essence des Jeux olympiques modernes, qui s'éloignaient de plus en plus des principes formulés par le baron de Coubertin et se transformaient de plus en plus clairement d'un festival international du sport en "The Greatest Show on Earth".

En 1988, la décision finale a été prise d'admettre les athlètes professionnels aux Jeux olympiques, ouvrant ainsi la porte aux représentants des ligues étrangères (la NBA pour le basket-ball et la NHL pour le hockey sur glace) comme hégémonies de facto de leurs sports respectifs.

Il convient toutefois de mentionner qu'aujourd'hui encore, on trouve parmi les médaillés olympiques des athlètes pour qui le sport n'est pas l'activité principale, comme Anna Kiesenhöfer, docteur en mathématiques originaire d'Autriche, qui a remporté la médaille d'or olympique en cyclisme sur route à Tokyo.

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La réalité du dopage (des années 1990 à aujourd'hui)

La "question du dopage" trouve son origine dans les Jeux olympiques de 1960. Elle a été déclenchée par la mort du cycliste danois Knud Jensen, survenue directement sur la piste olympique. Selon l'enquête, la consommation de stimulants forts est l'une des raisons de sa mort. Les conséquences de cet événement tragique ont été la création de la commission médicale du CIO (le précurseur de l'actuelle Association mondiale antidopage, l'AMA) et la pratique de contrôles réguliers des concurrents olympiques pour la consommation de médicaments, de stimulants et de substances narcotiques interdits.

Bien que, jusqu'au début du XXIe siècle, les Jeux olympiques n'aient pas connu d'incidents majeurs de dopage en grande quantité. La seule exception a été le cas de Ben Johnson, le vainqueur canadien et détenteur du record du monde du 100 mètres, qui a été disqualifié et s'est vu retirer sa médaille d'or lors des Jeux olympiques de Séoul.

Alors que les années précédentes, depuis la fin des années 60, un maximum de 3-4 incidents avec des substances interdites étaient enregistrés pendant les Jeux, depuis 2000 (c'est-à-dire depuis la création de l'Association mondiale antidopage - AMA) le nombre d'incidents se compte en dizaines. Et les principales victimes de l'AMA ont toujours été les représentants de la Russie et des autres anciennes républiques soviétiques.

La liste des pertes de médailles pour la Russie depuis 2002

    - Jeux d'hiver 2002 à Salt Lake City : 3 ors et 2 bronzes ;
    - Jeux d'été 2004 à Athènes : 1 or et 2 bronze ;
    - Jeux d'hiver 2006 à Turin : 1 argent ;
    - Jeux d'été de Pékin 2008 : 1 or, 6 argent et 7 bronze ;
    - Jeux d'été de Londres 2012 : 5 or, 8 argent et 2 bronze ;
    - Jeux d'hiver 2014 à Sotchi : 3 or et 1 argent ;
    - Jeux d'été de Rio de Janeiro 2016 : 1 argent ;
    - Jeux d'hiver de Pyeongchang 2018 : 1 bronze.

L'apothéose de la campagne "antidopage" contre les athlètes russes a été le procès initié par Grigory Rodchenkov, l'ancien chef du laboratoire antidopage de Moscou, qui a fui aux États-Unis en 2016. Selon le témoignage de Rodchenkov dans le rapport Richard McLaren, avant les Jeux d'été 2012 et les Jeux d'hiver 2014, Rodchenkov a lui-même supervisé le développement d'agents dopants à base de stéroïdes anabolisants utilisés par les athlètes russes, ainsi qu'une falsification massive des programmes de dopage. Au terme d'un processus qui a duré des années et qui a donné lieu à de nouvelles allégations de falsification des tests de dopage du côté russe, les athlètes russes se sont vu interdire pendant quatre ans de se produire sous le drapeau de l'État aux Jeux olympiques et aux championnats du monde.

Un autre résultat de l'"affaire Rodchenkov" a été l'adoption de la loi dite Rodchenkov Anti-Doping Act (RADA) par le Congrès américain en 2019, selon laquelle les autorités américaines peuvent poursuivre toute personne, même non citoyenne américaine, pour implication dans une conspiration de dopage. La loi s'applique aux manifestations admissibles à l'AMA auxquelles participent des athlètes américains. Les infractions sont passibles d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à 10 ans et d'une amende pouvant atteindre un million de dollars.

    Une nouvelle alternative ?

Une véritable alternative aux Jeux olympiques sous les auspices du CIO est-elle possible à l'heure actuelle ?

Pour répondre à cette question par oui ou par non, il faut répondre à la série de questions suivantes :

    - Qui participera à ces Jeux : professionnels ou amateurs ?
    - Quels sports seront représentés aux Jeux ?
        - L'ensemble traditionnel des sports adoptés aux Jeux olympiques par le CIO ?
        - Cybersport ?
        - Les sports de l'esprit ?
        - Les sports locaux qui sont traditionnels pour les différents pays et régions ?
   - Quels sont les pays qui participeront aux jeux ?
        - Ou bien la participation des athlètes aux jeux sera-t-elle organisée sur une base différente de celle de la représentation de leurs nations ?
    - Qui s'intéressera aux jeux du point de vue du spectateur ?
    - Qui sera intéressé par les jeux du point de vue des annonceurs ?  

Il convient de noter d'emblée que le nombre de compétitions alternatives au format des Jeux olympiques proprement dits, ou sans chevauchement avec celui-ci, est assez important.

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Il existe des événements bien connus tels que les Jeux paralympiques (pour les athlètes handicapés) ou les Universiades (pour les étudiants athlètes). Festivals internationaux pour les sports "non-olympiques". Les compétitions régionales - Jeux asiatiques, africains et panaméricains ainsi que les Jeux du Commonwealth. Maccabiades - compétitions pour les athlètes juifs du monde entier. Les jeux "professionnels" hautement spécialisés - militaires, marins ou pompiers. Par ailleurs, il existe des compétitions de "nations non reconnues" auxquelles participent des athlètes représentant à la fois des pays et territoires non reconnus par le CIO et des mouvements luttant pour l'indépendance de certaines régions.

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Les Jeux de la CEI qui ont eu lieu à Kazan en septembre de cette année peuvent également être mentionnés parmi les jeux régionaux, mais force est de constater que ces jeux n'ont pas réussi à susciter un quelconque intérêt sportif ou médiatique.

Contrairement à 1984, lorsque l'Union soviétique a pu mobiliser ses alliés socialistes et organiser une compétition Druzhba '84 comparable aux Jeux olympiques de Los Angeles, la Russie n'est pas prête, à l'heure actuelle, à organiser et à mettre en œuvre de telles compétitions par elle-même. La raison en est qu'à l'heure actuelle, le statut de l'URSS en tant que l'une des deux principales puissances sportives du monde est hors de portée de la Russie. Au mieux, une compétition alternative sous l'égide de la Russie pourrait prendre la forme d'un "championnat ouvert de la CEI". Pour l'instant, on ne pourrait parler d'une véritable alternative aux Jeux olympiques que si la Chine - seul pays en termes de médailles remportées aux Jeux olympiques d'été - était l'initiateur et l'organisateur de tels jeux, prêt à défier les États-Unis ainsi que le CIO et l'AMA. Toutefois, la mesure dans laquelle la Chine, à la fois en tant que participant, en tant que plus grand consommateur de contenu médiatique et en tant que l'un des plus grands annonceurs (au total), est prête à lancer un tel projet est largement hypothétique.

Des compétitions mondiales dans des sports qui ne figurent pas et n'ont jamais figuré au programme des Jeux olympiques, ou des versions "reconstituées" de sports traditionnels (par exemple, le "punkration" du programme des Jeux olympiques de l'Antiquité) pourraient, d'une part, stimuler l'intérêt des gens du monde entier pour leurs racines civilisationnelles et, si possible, les rapprocher de l'esprit des anciens Jeux olympiques, mais on ne peut que spéculer sur la popularité de masse de telles compétitions à l'heure actuelle.

Une alternative curieuse, mais plutôt effrayante, aux Jeux olympiques traditionnels pourrait être des jeux exempts non seulement de contrôles antidopage (tous les stimulants possibles sont autorisés, et les athlètes les utilisent à leurs risques et périls), mais aussi de contrôles sur l'"humanité" des participants - utilisation d'implants de membres, à long terme - muscles artificiels, organes artificiels et intelligence artificielle (à l'extrême). Pour l'instant, il ne s'agit que d'un terrain de discussion pour divers concepts intelligents (ou moins intelligents), mais nous pouvons supposer avec un haut degré de probabilité que dans les prochaines décennies, certaines de ces idées pourront être réalisées dans le cadre des Olympiades officielles.

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Selon les experts, les cyber-olympiades de sports informatiques (avec éventuellement l'intégration de "sports de l'esprit", par exemple les échecs) ne sont pas loin. Les tournois mondiaux de Counter Strike, StarCraft, DOTA rassemblent des dizaines de milliers de spectateurs dans l'espace réel et des millions de vues dans l'espace virtuel. La question de la reconnaissance de l'eSport par le CIO ou de la création d'une organisation mondiale distincte regroupant les organisations nationales d'eSport reste ouverte.

En résumant les brèves spéculations sur les perspectives des compétitions sportives de niveau mondial alternatives aux Jeux Olympiques sous l'égide du CIO, on peut seulement affirmer que dans les prochaines décennies :

    - La confrontation entre les athlètes américains et chinois aux Jeux olympiques va persister ;
    - Les athlètes russes, avec un soutien approprié de l'État, tant en termes de fourniture matérielle de sports professionnels que de sélection de personnel d'encadrement adéquat, pourront rester parmi les leaders du sport mondial (parmi les trois ou cinq premières puissances sportives) ;
    - La création d'une véritable alternative aux Jeux olympiques sous les auspices du CIO est irréaliste pour le moment, et un boycott indicatif des Jeux par la Russie a peu de chances d'aboutir à des résultats significatifs, que ce soit au niveau national ou international ;
    - La vulnérabilité du sport russe face aux attaques du CIO, de l'AMA, de la législation américaine et d'autres organismes qui pensent, à juste titre, que les attaques réussies contre le sport russe entraînent de réelles pertes d'image pour la Russie, dans le pays et à l'étranger, subsistera tant que la Russie sera en mesure de maintenir et de réaffirmer son statut de superpuissance, et tant qu'elle pourra consolider sa position dans le mouvement sportif mondial - une tâche de plus en plus problématique à l'heure actuelle ;
    - Dans les années à venir, la popularité mondiale des cybersports va croître rapidement, ce qui conduira à terme soit à l'inclusion de disciplines cybernétiques dans les Jeux olympiques classiques, soit à la création de "Cyber Olympiques".

 

14:12 Publié dans Actualité, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sport, jeux olympiques, compétitions sportives | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 26 décembre 2017

Olympisme vertueux – olympisme pervers

Stupeur dans l’Olympisme, le dopage sévit, consternation, la corruption aussi. Qui aurait pensé de telles abjections possibles, dans ce monde de vertu. L’hébétude règne. En vérité, seuls les naïfs, les ingénus ou les niais peuvent croire à ces simagrées de probité, mais certainement pas les professionnels du sport, d’où elles émanent, particulièrement des experts de la magouille et de la manipulation.

Ainsi le dopage serait l’apanage de la Russie, qu’il conviendrait de punir pour son manquement au code de déontologie de l’Olympisme. Il faudrait la clouer au pilori, en lui interdisant de participer aux jeux d’hiver organisés en Corée du Sud. Le sort à réserver à l’Olympisme pervers, face à l’Olympisme vertueux des autres nations, au premier rang desquelles figurent les États-Unis.

La réalité s’inscrit en faux, d’une Russie unique dévoyée du dopage, qui seule, mériterait les châtiments. La vérité est cruelle pour les chevaliers Bayard, car le dopage inonde, submerge, tous les pays, dont l’un des plus puissant d’entre eux, les États-Unis, qui occupent la première place dans ce triste palmarès.

L’attention est polarisée sur la Russie, afin d’occulter la reine du dopage, qui avec 652 cas recensés depuis 1976, arrive en tête de ce singulier hit-parade. La quasi-totalité des autres pays formant le peloton.

Si dans le sport, la culture du dopage est planétaire, plus de 52 médailles olympiques ont été retirées depuis 2000, elle apparaît particulièrement bien implantée aux États-Unis depuis les années 1960. Sans même être mis en cause, de nombreux athlètes américains ont dévoilé qu’ils prenaient des produits dopants.

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La dissimulation, comme pour les jeux olympiques de Sydney, ou l’éducation des athlètes à déjouer les contrôles antidopage, pratiqués par les États-Unis, montrent bien que, contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, les qualités naturelles des sportifs américains, ne sont pas les seules à les hisser sur les podiums olympiques.

Reconnaissons, malheureusement, que cette gangrène s’étend à tout le monde sportif, à toutes les disciplines. Des centaines de cas de dopages, en cyclisme, en haltérophilie et combien dans les sports les moins contrôlés, comme le football et le rugby. Même le tir à l’arc ou le golf le subissent. Dans la compétition à la prévarication, la corruption s’illustre également.

Quelques cas récents sont suffisamment significatifs, car une liste exhaustive constituerait une encyclopédie. Citons, pour l’Olympisme, la mise en cause du président du comité olympique brésilien et le doute de la justice française sur la désignation de Tokyo 2020, pour le football, l’interrogation sur l’attribution du mondial 2022 au Quatar et l’affaire multiforme Sepp Blatter à la FIFA.

Pour réhabiliter le sport professionnel, il convient, comme le préconise l’Agence Mondiale antidopage, que tout le domaine sportif soit soumis aux mêmes règles de contrôle. Seul un organisme totalement indépendant de ce milieu, peut éventuellement y parvenir.

Actuellement, les sanctions sectorielles, hypocrites et iniques qui frappent la Russie, ne sont pas recevables. C’est à une révision fondamentale, de toutes les structures qui régissent le sport, qu’il faut procéder. Sans ça, l’enthousiasme pour le sport professionnel va continuer de s’étioler. Il doit retrouver les valeurs dont il est normalement porteur, l’excellence, l’amitié et le respect, qui rejettent les pratiques actuelles, le dopage, la corruption et l’intrigue politique. Face à ce constat, il serait atterrant et scandaleux que la Russie soit bannie des jeux d’hiver organisés en Corée du Sud, alors que les États-Unis y sont admis. L’égalité, l’impartialité, la justice, imposent la participation de la Russie.

dimanche, 26 janvier 2014

Hoe een aanslag in Sochi het Midden Oosten in brand kan steken

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Hoe een aanslag in Sochi het Midden Oosten in brand kan steken

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

'Aanslag' bij het Olympisch Stadion in Sochi. Bedenk dat er tijdens de O.S. in Londen en het WK-Vrouwenvoetbal in Berlijn vergelijkbare plaatjes verschenen. Toen gebeurde er gelukkig niets.

Achter de berichten in de reguliere media over mogelijke aanslagen door islamitische terroristen op de Olympische Winterspelen in het Russische Sochi gaat een veel groter en belangrijker geopolitiek steekspel schuil, waarbij de kans dat dit plotseling uitmondt in een nieuwe, massale oorlog in het Midden Oosten veel groter is dan door de meeste mensen wordt gedacht.

'Echte' of 'false-flag' aanslag

Diverse inlichtingendiensten houden serieus rekening mee met een aanslag op de Olympische Winterspelen in Sochi. Dit zou zowel een 'echte' aanslag als een 'false-flag' aanslag kunnen zijn, waarbij het bewust de andere kant op kijken door de autoriteiten en daardoor terroristen vrij baan geven, ook als 'false-flag' kan worden aangemerkt.

Een aanslag tijdens Sochi hoeft niet eens van het kaliber '9/11' te zijn om te worden opgevat als een aanslag op de hele wereld, en niet enkel op Rusland. De gevolgen van zo'n aanslag zouden daarom minstens zo verstrekkend kunnen zijn als na 9/11, en in het slechtste geval zelfs kunnen uitlopen op een nieuwe Wereldoorlog.

De Russische president Vladimir Putin, die na de recente aanslagen in Volgograd woedend zwoer het islamitische terrorisme in zijn land totaal te vernietigen, zal een aanslag in Sochi kunnen aangrijpen om daar de onverkorte steun van het Russische volk voor te krijgen, en waarschijnlijk ook van veel andere landen.

Saudiërs dreigen impliciet met aanslagen

In de aanloop naar de Winterspelen gebeurde er iets heel belangrijks. Prins Bandar bin Sultan, de minister van Inlichtingen van Saudi Arabië, bezocht in augustus vorig jaar Putin, en gaf hem de boodschap dat zijn land weliswaar geen terreuraanvallen op Sochi zal steunen, maar dat de Saudi's wel in staat zijn om onder bepaalde voorwaarden de plannen van terroristen te stoppen.

Dit was niets anders dan indirecte chantage. De Saudi's zijn namelijk mordicus tegen de Russische steun voor de Syrische president Bashar Assad, en hoopten met het impliciete dreigement eventuele geplande terreuraanslagen op Sochi niet te zullen stoppen, Putin zover te krijgen zijn politieke en militaire steun voor Assad op te geven.

Aan de ene kant zal Putin bepaald niet blij zijn geweest met het Saudische dreigement. Aan de andere kant biedt het hem een uitstekende gelegenheid en een perfect alibi om een eventuele aanslag tijdens Sochi ten volle uit te buiten, om zo de strategische positie van Rusland in het Midden Oosten fors te versterken.

Arabische Lente door Westen gepland

Zoals we al vaak hebben schreven is Syrië van groot strategisch belang voor Rusland. Het Westen probeert onder leiding van president Obama het regime Assad ten val te brengen, zodat er net als destijds in Egypte een Moslim-Broederschapregering kan worden opgezet. De wereld heeft tegelijkertijd kunnen zien hoe de doelbewust door het Witte Huis veroorzaakte Arabische Lente diverse moslimlanden in chaos heeft gestort, iets dat Putin in Syrië ten koste van alles wil voorkomen, omdat hij dan een belangrijke bondgenoot kwijtraakt.

Dat de Arabische Lente geen spontane volksopstand was, maar ruim van tevoren door het Westen was gepland, bleek onder andere uit een gelekte email van 1300 woorden, die op 8 juni 2008 door de voormalige Britse ambassadeur in Libië aan premier Tony Blair werd verzonden. Hierin werd reeds het later uitgevoerde plan besproken om de Libische leider Muammar Gadaffi af te zetten, en te vervangen door een islamistisch marionettenregime.

Na het verwijderen en laten vermoorden van Gadaffi werd het Amerikaanse consulaat in Benghazi gebruikt als CIA-basis voor het doorsluizen van grote hoeveelheden wapens naar de Syrische rebellen. Dat was de reden dat de regering Obama weigerde toe te geven dat de aanval op het consulaat op 9/11/13, waarbij onder andere de Amerikaanse ambassadeur om het leven kwam, een terreuraanslag was, die hoogstwaarschijnlijk door de Russen werd gesteund.

Net geen Derde Wereldoorlog in september 2013

Wat eveneens niet in het nieuws kwam, was dat de wereld in september 2013 slechts op een haartje na aan de Derde Wereldoorlog is ontsnapt. Destijds hebben we uitgebreid bericht over de toen zeker lijkende Amerikaanse aanval op Syrië, en ook over de grote Russische vloot die naar het oosten van de Middellandse Zee werd gestuurd. Later bleek uit betrouwbare bronnen dat Putin zijn vloot tussen de Amerikaanse vloot en Syrië posteerde, en letterlijk dreigde alles wat op Syrië zou afvliegen neer te schieten. Hierop besloot Obama om de Amerikaanse vloot terug te trekken en de aanval af te blazen.

Daarnaast speelt ook de invloedrijke terreurgroep ISIS (Al-Qaeda op het Arabische Schiereiland) een steeds grotere rol. Putin weet dat ISIS door het Westen wordt gesteund, en nieuwe aanvallen op het regime van Assad voorbereidt. De VS laat dit doelbewust gebeuren en heeft bij monde van minister John Kerry aangekondigd niet militair te zullen optreden tegen ISIS.

Russisch ingrijpen in Midden Oosten?

Het Saudische dreigement aan het adres van Moskou kan daarom voor Putin een uitgelezen, misschien zelfs wel onweerstaanbare mogelijkheid zijn om in het geval van een aanslag de Saudiërs, en daardoor ook het Westen en specifiek Obama, de schuld te geven. Obama zal in de ogen van de wereld opnieuw zwak en besluiteloos overkomen, niet bereid om daadwerkelijk op te treden tegen islamitische terroristen.

Putin is een erkende meester in het inspelen op en uitbuiten van geopolitieke veranderingen, en zal bij een aanslag -'echt' of 'false-flag'- dan ook geen enkele moeite hebben zich te presenteren als de enige sterke wereldleider die bereid en in staat is het kwaadaardige islamisme te bestrijden. Het strategische overwicht dat Rusland door ingrijpen in het Midden Oosten zou kunnen bereiken, zou wel eens te aanlokkelijk kunnen zijn voor Putin om aan zich voorbij te laten gaan.

Hoe dat ingrijpen eruit zal zien, is giswerk. Komt er een Russische interventie in Syrië? Een aanval (al dan niet met of via Iran) op Saudi Arabië en/of Israël? Bij een eventuele escalatie in Syrië kan namelijk ook Israël betrokken raken, dat zoals bekend stilzwijgend met Saudi Arabië samenwerkt. Beide landen hebben namelijk het eveneens door Rusland gesteunde Iran, tevens bondgenoot van Assad, als aartsvijand.

Schaakspel Oost - West

Terrorisme is niets anders dan een tactiek die door alle belangrijke wereldspelers wordt aangewend, of dat nu door directe steun met wapens is, of indirect door terreurgroepen ongehinderd hun gang te laten gaan. Achter een eventuele aanslag in Sochi zal dan ook veel meer dan enkel een groepje islamistische fanatici zitten. Zij zullen slechts pionnen zijn in het geopolitieke schaakspel, dat Oost en West ook na de val van de communisme tegen elkaar zijn blijven spelen.

2014 buitengewoon kritiek

Een schaakspel, dat steeds gevaarlijker wordt. Mede gezien de spanningen in en rond Syrië, Iran, Libanon (Hezbollah), Egypte en Israël / de Palestijnen heeft het er namelijk veel van weg dat we in 2014 een buitengewoon kritieke fase ingaan. De kaarten in het Midden Oosten zullen mogelijk al binnenkort opnieuw worden geschud. Daarbij zal er niet veel voor nodig zijn om de huidige, toch al zeer ontvlambare situatie te laten exploderen in een grote regionale oorlog, die misschien wel een op een nieuwe Wereldoorlog kan uitlopen.

Xander

(1) Northeast Intelligence Network

Zie ook o.a.:

19-01: 'Putin dreigt met kernbom op Mekka'
18-01: Atlantische Raad:
Buitengewone crisis nodig om Nieuwe Wereld Orde te redden

12-01: Cauldron (1): Midden Oosten op rand van profetische explosie

2013:
26-11: Zwakke Obama brengt Derde Wereldoorlog dichterbij
14-09: Inlichtingen-insider: Mogelijk alsnog oorlog tegen Syrië door enorme false-flag aanslag
06-09: VS, Rusland en China bereid tot oorlog over Syrië om controle over gas en olie
06-09: Senator Graham waarschuwt voor aanslag met kernbom
31-08: 'Binnenkort mega false-flag om publiek van oorlog te overtuigen'
27-08: Inlichtingen insider: Derde Wereldoorlog begint in Syrië
21-06: DHS-insider (vervolg): Deze herfst chaos in VS en oorlog met Syrië
11-06: DHS-insider: Obama start totalitaire internetcensuur en wereldoorlog

mardi, 18 septembre 2012

Olympia 1936

AFFICHE_JO_1936.jpg

Olympia 1936 - Die Olympischen Spiele 1936 in privaten Filmaufnahmen

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Art.Nr.: 7169

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Die Olympischen Spiele des Jahres 1936 nehmen in der Sportgeschichte eine besondere Position ein. Bis heute wird ihre Deutung kontrovers diskutiert. Ausgetragen vom 6. bis 16. Februar in Garmisch-Partenkirchen und vom 1. bis 16. August in Berlin und Kiel (Segelwettbewerbe) waren sie die ersten Olympischen Spiele, die in einer Diktatur stattfanden.Ereignisse wie diese wecken Begehrlichkeiten: Durch große finanzielle undpersonelle Förderung versuchte das nationalsozialistische Regime seinevorgebliche Friedfertigkeit zu demonstrieren und das Renommee des DrittenReiches im Ausland zu verbessern.Zunächst von Boykottforderungen bedroht, erlebten sie einen Teilnehmer- und Zuschauerrekord mit zahlreichen sportlichen Höchstleistungen. In hohem Maße staatlich gefördert, wurden diese Olympischen Spiele zum bis dahin größten Sportfest der Welt. Unter den Zuschauern befanden sich auch zahlreiche Filmamateure, die im Gegensatz zu den Wochenschauen ohne besondere politische Intention nur für den privaten Gebrauch drehten. Ihre Filmaufnahmen, die einzigen, die keine staatliche Zensur durchlaufen mussten, sind daher einzigartige Zeitdokumente.Für die Dokumentation Olympia 1936 sind diese bisher nie öffentlich gezeigten Amateurfilme zum ersten Mal zu einer facettenreichen Dokumentation über die Olympischen Spiele des Jahres 1936 zusammengestellt worden.

Laufzeit: 126 Minuten
Bild: 4 : 3
Ton: Dolby Digital Stereo
Sprachen: Deutsch
Untertitel: keine
Regionalcode: PAL 0
EAN-Code: 4028032071696
FSK: ab 16 Jahren

00:05 Publié dans Cinéma, Film, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, histoire, années 30, jeux olympiques, berlin | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook