Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 09 janvier 2014

Les 10 outils les plus incroyables utilisés par la NSA pour nous espionner

nsa-logo-parody.jpg

Les 10 outils les plus incroyables utilisés par la NSA pour nous espionner


« Suite aux révélations du journal allemand Der Spiegel sur l’étendue de l’infiltration de la NSA dans les infrastructures informatiques, voici une liste de 10 outils de cyberespionnage stupéfiants utilisés par la National Security Agency.

Le journal allemand Der Spiegel a lancé des révélations chocs sur le cyberespionnage à partir de documents confidentiels partagés par l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden. Voici un palmarès des outils les plus fous utilisés par la National Security Agency pour nous espionner.

Il semblerait que pour chaque porte verrouillée par les fournisseurs d’équipements réseaux, les produits informatiques et les télécoms, la NSA possède une clé. La liste complète de ces outils disponible ici.

FEEDTHROUGH

Juniper Networks n’est ni plus ni moins que le 2e équipementier mondial de systèmes réseaux pour entreprises. Ses pare-feux Netscreen permettent de faire respecter la politique de sécurité d’un réseau informatique, définissant quels types de communication y sont autorisés. La NSA inflitre ce périmètre sécurisé grâce à Feedthrough.


DEITYBOUNCE
Deitybounce permet d’installer des logiciels malveillants de façon permanente, notamment sur les serveurs “PowerEdge” du fabricant mondial de PC Dell. La NSA implante son malware dans les “BIOS”, ces logiciels sur la carte mère d’un ordinateur qui sont les premiers éléments installés au démarrage de l’appareil. Le PC ou serveur infecté semble fonctionner normalement, et même s’il est nettoyé, et son contenu entièrement effacé, les logiciels espions de la NSA restent logés de façon invisible. Dell a répondu à cette révélation.

JETPLOW
Jetplow permet d’installer des logiciels espions permanents dans les pare-feux du géant mondial des réseaux informatiques Cisco. Il peut aussi “modifier le système d’opération des pare-feux de Cisco au démarrage”. Une option de “porte dérobée permanente” permet aussi “un accès complet”. Cisco a répondu à cette révélation.
 
HEADWATER
Headwater nstalle une “porte dérobée permanente“ (Persistent Backdoor) sur certains routeurs du fabricant de matériel informatique chinois Huawei. Ces “implants” espions peuvent être installés à distance via internet.

NIGHTSTAND
Nightstand est un appareil sans fil d’exploitation et d’insertion de données, “typiquement utilisé quand on ne peut accéder à une cible via une connexion internet.” Il permet des attaques de loin, jusqu’à près de 13 kilomètres de distance de la cible.

PICASSO
D’apparence assez habituelle voire désuète, Picasso est un téléphone sans fil avec puce GSM (dont deux modèles de Samsung) qui permet de “collecter les données d’utilisateurs, des informations de géolocalisation et le son d’une pièce”. Ces données peuvent être récupérées via un ordinateur portable ou bien par SMS “sans alerter la cible”.

COTTONMOUTH-I
Pour le novice, cet outil ressemble à un port et câble USB inoffensifs. Mais à l’intérieur, se cache une carte mère qui fournit “un pont sans fil dans un réseau cible, ainsi que la possibilité d’introduire des logiciels « exploit » sur des ordinateurs portables ciblés.” (Un “exploit” permet à un logiciel malveillant d’exploiter une faille de sécurité informatique dans un système d’exploitation ou un logiciel.) Autrement dit, la NSA peut introduire un cheval de Troie dans n’importe quel ordinateur.

IRATEMONK

Iratemonk est un logiciel malveillant qui infecte des ordinateurs portables et de bureau en attaquant le firmware de disques durs fabriqués par Western Digital, Seagate, Maxtor et Samsung, qui sont toutes à l’exception de la dernière, des entreprises américaines. Le firmware, ou microprogramme, concerne l’ensemble des instructions et des structures de données qui sont intégrées dans le materiel informatique.


TOTEGHOSTLY 2.0

Toteghostly 2.0 est un implant logicel à destination du système d’exploitation Windows Mobile, qui permet d’extraire et d’installer des données à distance. La NSA peut ainsi accéder aux SMS, liste de contacts, messages vocaux, géolocalisation, fichiers audio et vidéo, etc. de l’appareil.


CANDYGRAM

Candygram est une “station GSM active”, qui permet d’imiter le comportement d’une tour de téléphonie cellulaire et ainsi de repérer et monitorer des téléphones portables. Quand un appareil ciblé entre dans le périmètre de la station Candygram, le système envoie un SMS à l’extérieur du réseau à des téléphones “espions” préalablement enregistrés.

Tout cela sans compter Dropoutjeep qui permet à la NSA d’installer des logiciels espions sur les iPhone, et sur tous les appareils iOS et collecter ainsi des données sans que la “cible” s’en aperçoive. »

samedi, 28 décembre 2013

Les nouvelles révélations sur l’affaire Snowden sont très gênantes pour le Royaume-Uni

wikileaks-is-cashing-in-on-the-edward-snowden-craze-with-merchandise.jpg

Les nouvelles révélations sur l’affaire Snowden sont très gênantes pour le Royaume-Uni

Les dernières révélations publiées, vendredi 20 décembre, par le New York Times, le Guardian et le Spiegel sur le scandale d’espionnage révélé par Edward Snowden sont notamment très embarrassantes pour le Royaume-Uni. 

Si le quotidien américain titre son article sur la NSA, l’agence américaine de surveillance des communications, c’est en effet le GCHQ britannique qui en est le coeur en raison de son « travail en lien étroit avec la NSA », qui aurait permis de surveiller un grand nombre de cibles : « Entreprises privées, agences des Nations unies, organisations non gouvernementales, hommes politiques de premier plan », détaille Le Monde, dont Thalès, Total, Médecins du monde, « un ambassadeur français », le commissaire européen à la Concurrence Joaquin Almunia ou l’ex-Premier ministre israélien Ehud Olmert.

La liste complète des cibles se trouve d’ailleurs dans un document du GCHQ, mais il n’est pas systématiquement précisé quelle agence a demandé leur surveillance. Le quotidien américain explique par ailleurs que « les espions ont une marge de manoeuvre plus grande en ce qui concerne l’espionnage économique en Grande-Bretagne ».

Le Spiegel, qui s’intéresse lui particulièrement à l’espionnage de cibles allemandes via des câbles sous-marins reliant la côte des Cornouailles aux côtes allemandes, estime que « les Britanniques vont maintenant faire face à un débat inconfortable sur leurs activités, qui semblent directement dirigées contre leurs partenaires au sein de l’Union européenne et les leaders de ces pays ».


Le magazine allemand livre une anecdote instructive : fin octobre, lors d’un dîner organisé à l’occasion d’un sommet européen peu après des révélations sur l’espionnage du mobile d’Angela Merkel, François Hollande a demandé l’établissement d’un code de conduite pour les agences de renseignement, tandis que « David Cameron est resté étrangement silencieux durant la discussion ». Conclusion : « S’il est confirmé que les Britanniques ont ciblé les téléphones de dirigeants allemands et d’Almunia, Cameron va avoir des problèmes ».

Concerné au premier chef, le Guardian estime lui dans un éditorial que « la Grande-Bretagne doit imiter la réponse américaine » en lançant, comme l’a fait Barack Obama aux Etats-Unis, une enquête sur l’activité de leurs services de renseignement. « De telles actions endommagent directement le standing de la Grande-Bretagne dans le monde entier. [...] Le gouvernement doit nommer un panel d’experts indépendants sur le modèle américain », conclut le quotidien. A noter que les écoutes en question ont été réalisées sur la période 2008-2011, soit sous le gouvernement Labour de Gordon Brown puis sous la coalition conservateurs/libéraux-démocrates de Cameron.

samedi, 21 décembre 2013

La NSA déchiffre toutes les communications GSM

ob_d8add85135b25b73a4943aa533f2fbbe_cell-phone-nsa.jpg

La NSA déchiffre toutes les communications GSM

Le service secret américain est capable d’aisément casser l’algorithme A5/1 pour intercepter les coups de fil passés en 2G. Du coup, certains opérateurs migrent leurs équipements vers son successeur A5/3, moins vulnérable.

Gilbert Kallenborn

On s’en doutait déjà un peu, voici désormais la confirmation. The Washington Post vient de publier un document secret d’Edward Snowden qui prouve que les services secrets américains sont capables de lire à la volée toutes les communications GSM, alors que celles-ci sont chiffrées entre le terminal et la station de base.
Ce n’est pas une véritable surprise, car le chiffrement utilisé lors d’une communication GSM est basé sur A5/1, un algorithme vieux d’une trentaine d’années et dont les clés de chiffrement sont relativement courtes (64 bits). Cette technique de chiffrement a été critiquée mainte fois par les experts de sécurité durant ces dernières années. La dernière fois était fin 2009 lorsqu’un chercheur allemand, Karsten Nohl, avait présenté une méthode d’attaque à l’occasion de la conférence Chaos Computer Congress.

Les communications 3G sont également vulnérables

Le document de la NSA publié par le Washington Post est un guide interne qui classe les méthodes d’interception sur les réseaux cellulaires. Il ne fait explicitement référence qu’à l’algorithme A5/1, censé sécuriser les communications GSM, donc 2G. On pourrait donc supposer que les communications 3G, qui s’appuient sur l’algorithme A5/3, sont hors d’atteinte. Mais selon Karsten Nohl, cité par le journal, il ne faudrait pas se faire trop d’illusions. Cet algorithme est certes plus évolué, mais il est également vulnérable. Selon lui, il faudrait une puissance de calcul 100 000 fois plus importante pour casser A5/3 qu’A5/1. Ce qui permettrait toujours « d’écouter n’importe quelle communication cellulaire, mais pas toutes en même temps », précise le chercheur. La vulnérabilité d’A5/3 (également appelé Kasumi) a d’ailleurs été démontrée, de manière partielle, en 2010 par trois chercheurs israéliens.
Si les opérateurs mobiles savent depuis longtemps que le chiffrement A5/1 est une véritable passoire, ils ne donnent pas l’impression de faire grand-chose pour y remédier. Mais avec les révélations d’Edward Snowden, les choses commencent à bouger. L’opérateur allemand Deutsche Telekom vient d’annoncer, il y a une semaine, qu’il va migrer le chiffrement de son réseau GSM vers A5/3 d’ici à la fin 2013. Cette opération, qu’il est le premier à réaliser dans ce pays, nécessite une mise à jour logicielle et matérielle sur plus de 30 000 stations de base. Preuve que cette migration n’est pas une évidence technique.  

Téléphones incompatibles

Par ailleurs, tous les téléphones mobiles GSM ne sont pas compatibles avec cet algorithme. Il y en aurait même encore plus de 50 000 en circulation outre-Rhin. Pour éviter que des clients ne se retrouvent sans connexion, l’opérateur allemand a donc été contraint de développer une solution logicielle spécifique permettant, le cas échéant, de basculer en chiffrement A5/1. A ce titre, il a publié une liste de terminaux compatibles A5/3. Pour la marque Apple, par exemple, cette compatibilité n’est possible qu’à partir de l’iPhone 4, avec iOS 7. Les opérateurs suisses Swisscom et Sunrise ont également enclenché la migration vers A5/3.
Enfin, il faut préciser que le chiffrement ne suffit pas, à lui seul, de protéger les communications GSM. D’autres vecteurs d’attaques existent, par exemple l’usurpation. Il existe des équipements qui se font passer pour une station de base, interceptent les communications, puis les retransmettent, ni vu ni connu, à la véritable station de base. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas lieu de déchiffrer les communications. Et ces équipements, appelés « IMSI Catcher », ne sont pas forcément très chers. En 2010, le hacker Chris Paget avait montré qu’il suffisait de 1500 dollars pour bricoler un tel dispositif d’espionnage.
 
Ex:

jeudi, 12 décembre 2013

NSA Partnerships Invalidate Nordic Nations’ Neutrality

sweden01.jpg

NSA Partnerships Invalidate Nordic Nations’ Neutrality

Wayne MADSEN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

The revelations that Sweden’s equivalent of the U.S. National Security Agency (NSA), the National Defense Radio Establishment or Försvarets radioanstalt (FRA), helped the global NSA FIVE EYES alliance to eavesdrop on Russia’s political leadership invalidates Sweden’s long-claimed military neutrality, a status that was in place from the end of the Napoleonic Wars of the early 19th century and which survived the Second World War…

FRA has, ever since the days of the Cold War, been a top Third Party signals intelligence (SIGINT) partner for the NSA, even during times when Sweden’s foreign policy was aggressively neutral, such as during the term of Social Democratic Prime Minister, Olof Palme, assassinated in 1986 by what many suspect was a plot involving the CIA. The use of FRA by the United States as a secretive NSA alliance partner in a deal that was largely unknown to Sweden’s own prime minister evokes similar suspicions about the SIGINT services of two Second Party partners of the NSA. In 1975, after Australia’s Labor Prime Minister Gough Whitlam demanded information on NSA and CIA activities at the U.S. Pine Gap intelligence complex in Alice Springs, as well as the activities of Australia’s Defense Signals Directorate (DSD), he was deposed in a coup led by Governor General John Kerr, a CIA agent-of-influence.

Similarly, after New Zealand Labor Prime Minister David Lange inquired as to details of the intelligence relationship between New Zealand’s Government Communications Security Bureau (GCSB) and NSA, he was deposed in a 1989 backbencher coup engineered by U.S. intelligence.

Ever since Palme’s assassination on a Stockholm street, Sweden has been governed by a series of pro-U.S. prime ministers, in addition to other senior Cabinet ministers. Most notable among these is former Prime Minister and current Foreign Minister Carl Bildt, who has been identified by WikiLeaks as a longtime CIA asset.

Third Party intelligence from FRA was, for many years, given its own code word designation by NSA: SARDINE. Third Party code word status put Sweden on the same level as two other NSA Third party partners in Scandinavia, Norway and Denmark. Their SIGINT intelligence products for NSA were assigned the code words DIKTER and DYNAMO, respectively.

As a result of Snowden’s revelations, more details are now known about the NSA-FRA relationship. An April 18, 2013 TOP SECRET//COMINT//NOFORN [COMINT is Communications Intelligence and NOFORN [No Foreign Nationals] Information Paper with the subject heading, «NSA Intelligence Relationship with Sweden», states that «the FRA provided NSA . . . unique collection on high-priority Russian targets, such as leadership, internal politics.» The Swedish state-owned television broadcaster Sveriges Television (SVT), in reporting on the NSA documents, decided to blur out two key paragraphs: «What NSA Provides to Partner» and «What Partner Provides to NSA».

The fact that the news media, that has possessed varying numbers of classified NSA documents from Snowden has taken upon itself to redact and withhold from the public key information is emblematic of the close relationship of the global corporate press to the intelligence services of the FIVE EYES alliance and its third and fourth party partners. Such draconian censorship by the media has not been witnessed since World War II. Yet, many newspapers like The Guardian of the UK, The Washington Post, Le Monde of France, and Der Spiegel of Germany have patted themselves on the back for publishing excerpts of the classified documents against «pressure» from the NSA and Obama administration. Nothing could be more laughable as these media outlets have cooperated fully with U.S. government censors. And no media outlets have been more retentive about the Snowden leaks than have the disgustingly compliant Scandinavian press, particularly SVT and Norway’s Dagbladet newspaper.

Another NSA memo, written prior to a meeting between NSA and FRA officials, is laudatory to FRA for its leading work on behalf of the American eavesdropping agency. The memo iterates the need to «Thank Sweden for its continued work on the Russian target, and underscore the primary role that FRA plays as a leading partner to work the Russian Target, including Russian leadership . . . and . . . counterintelligence».

The memo also lauds FRA for providing NSA access to submarine telecommunications cables in the Baltic Sea: «FRA’s cable access has resulted in unique SIGINT reporting on all of these areas.» The areas include eavesdropping on Russian political and economic leaders, as well as Russian security agencies, including the Federal Security Bureau (FSB) and Foreign Intelligence Service (SVR).

The FRA’s Baltic sea cable tap intelligence is also shared with Britain’s Government Communications Headquarters (GCHQ), NSA’s FIVE EYES British partner. In222 fact, after the Second World War and the shelving of a plan to create a Nordic Defense Union between Norway, Denmark, and Sweden, because the first two countries opted to join the North Atlantic Treaty Organization, a close relationship was established between the GCHQ and the FRA, although it remained highly secret. The NSA, on the other hand, developed a close alliance with the Norwegian Intelligence Service’s SIGINT branch. Eventually, Sweden’s FRA headquarters at Lovon, outside of Stockholm, was integrated with the U.S. SIGINT System (USSS) in northern Europe, with connections to Danish Forsvarets Efterretningstjeneste (FET) sites near Copenhagen and on the islands of Falster and Bornholm, and on the Jutland peninsula; as well as Norwegian sites at Jessheim, Randaberg, Skage, Andoya, and Vadso; NSA sites at Hof and Schneeberg, West Germany; Chicksands and Menwith Hill, England; Edzell, Scotland; and Keflavik, Iceland. Most of these stations closed after the end of the Cold War.

Although Sweden’s Social Democratic and Green opposition party leaders expressed «alarm» that Sweden was violating its two century-old policy of military neutrality after the Snowden disclosures, Sweden’s governing Moderate Party government, which is actually a reactionary neo-conservative government led by U.S. Republican Party clone Fredrik Reinfeldt, defended the intelligence cooperation with the United States.

Finland’s relationship with NSA so far remains under the classification seal, although it is believed that among the documents retained by Snowden are those that detail NSA’s relationship with the Finnish SIGINT agency, the Viestikoelaitos or «VKL.» During the Cold War, when Finland steered a careful neutral status between the East and the West, the VKL reportedly sold NSA SIGINT on Soviet radar and missile electronic signatures, as well as intercepts of Soviet military communications that were obtained from Finnish airborne platforms equipped with SIGINT equipment, some of which was secretly provided by NSA. The relationship was so secret that carefully-vetted Finnish SIGINT officers visiting NSA headquarters at Fort Meade, Maryland were often introduced with distinctly non-Finnish names as Norwegian, Danish, or Belgian officers.

Today, Sweden and Finland are not as secretive about their relationships with NATO or the FIVE EYES alliance. Both countries are abandoning their traditional neutral status to integrate with a NATO that is ever more aggressive toward Russia and countries of the planned Eurasian Union and the Shanghai Cooperation Organization (SCO).

The public has been assured that there are yet more surprises to come from the Snowden documents, said to number more than 58,000 files. No one should be surprised when TOP SECRET NSA documents are released, likely in a pathetically redacted form, that bear the caveats «REL SWE» and «REL FIN», which means «releasable» to Sweden and Finland, respectively. There will be more gnashing of teeth and pulling of hair in Stockholm and Helsinki, but the powers that be in both capitals will nonchalantly continue their countries’ march to full integration with NSA’s «supranational» state among states.
 

vendredi, 29 novembre 2013

Das globale US-Überwachungssystem dient vor allem dem Wirtschaftsimperialismus

uncle-sam-internet.jpg

Das globale US-Überwachungssystem dient vor allem dem Wirtschaftsimperialismus

von Prof. Dr. Eberhard Hamer, Mittelstandsinstitut Niedersachsen e. V.

ex: http://www.zeit-fragen.ch

Seit aufgedeckt ist, dass auch Merkels Handy durch die US-Spionage abgehört wird (wie 35 andere Regierungschefs in Europa und der Welt auch), ist die bisher von der Regierung unterdrückte Debatte um wachsende nationale und vor allem internationale Kontrolle unserer Bürger in ein neues, aktuelles Stadium getreten: Nun wissen alle, dass nichts mehr den grossen Spionageorganisationen, vor allem CIA und NSA (National Security Agency), verborgen bleibt, dass der Feind innen und aussen immer mithört.
Wir merken aber auch, dass unsere Regierung zu feige, zu schwach oder selbst zu stark in die CIA eingebunden ist, um aktiven Widerstand gegen die eigene Ausspähung und die unserer Bürger zu leisten. Es wird uns klar, dass wir immer noch besetztes Land sind und dass die Besatzungsmacht immer noch allseitige Rechte in Deutschland hat. Deshalb haben der amerikanische Geheimdienstchef Hayden und Präsident Obama die Proteste der europäischen Regierungen nicht einmal angenommen, keine Abhilfe zugesagt. Das Imperium besteht auf seiner Herrschaftsmacht.
Deshalb geht es bei den Fragen um nationale und internationale Überwachung und Kontrolle um unser grundgesetzlich eigentlich geschütztes Recht der persönlichen Unversehrtheit und Freiheit und für die Industrie um angebliche Datensicherheit und die durch Spionage unlautere
angelsächsische Konkurrenz. Praktisch herrscht bereits Cyber-Krieg der Weltmacht nicht nur gegen Terroristen (ist Merkel eine?), sondern gegen alle Menschen, Regierungen, Organisationen und Unternehmen der Welt.

Big Brother is watching you!

Wir hofften, die Zeiten seien vorbei, in denen die Untertanen der ehemals kommunistischen Länder in einer ständigen Angst vor der staatlichen Kontrolle lebten, Angst davor, irgend etwas gemacht oder gesagt zu haben, was Staat und Partei als Vorwand nehmen könnten, um die Einzelperson auszugrenzen, zu verfolgen, einzusperren oder zumindest intensiv zu überwachen. Der Wunsch nach Freiheit aus dem Sozialismus war im vergangenen Jahrhundert vor allem der Wunsch nach persönlicher Sicherheit vor den Kontrollen der Staatsapparate, das Abschütteln des Zwangs zur allseitigen sozialistischen «political correctness», sich also ohne Furcht vor staatlichen Eingriffen so verhalten zu können und das sagen und denken zu können, was man selbst und nicht die Funktionärsclique wollte.
Die Überwachung und Kontrolle durch mächtige Staatsapparate wie Staatssicherheit (Stasi), Militär, Partei und andere hat dennoch nicht ausgereicht, die Volksbewegungen in Polen oder 1989 in der DDR zu verhindern. Offenbar war die Flut der einkommenden Berichte, Meldungen, Kontrollen und Daten so gross, dass die Kontrollapparate dieser Flut nicht mehr Herr wurden, dass sie immer weniger zur Überwachung und Kontrolle kamen, weil sie schon mit der Sichtung und Registratur der einkommenden Berichte, Kontrollmeldungen und Daten überfordert waren.
In den freien westlichen Demokratien ist die Entwicklung umgekehrt gelaufen: Von Jahrzehnt zu Jahrzehnt wurden die Freiheiten der Bürger im ehemals freiesten Staat, den wir je hatten, beschränkt, kontrolliert, gesteuert und zur Unfreiheit von Untertanen reduziert. Inzwischen lebt der Bürger in Deutschland in wachsender Angst nicht nur vor den privaten Gefahren der ihn bedrohenden, global operierenden Verbrecherbanden, gegen welche der Staat vorsätzlich oder fahrlässig zu wenig unternimmt, sondern auch in Angst vor dem Staat selbst, dem eigentlich seine Zustimmung gelten sollte, nämlich in Angst
–    vor der Ausbeutung vor allem der Leistungsträger durch einen immer härteren Zugriff des wachsenden Steuer- und Sozialstaates, der immer mehr Leistungserträge von immer weniger Leistungsträgern zur Umverteilung an immer mehr Leistungsnehmer braucht,
–    vor einer die Freiheit des Bürgers immer stärker eingrenzenden Gesetzesflut und Bürokratie, welche inzwischen nahezu jede Handlung – zumindest im gewerblichen Bereich –, jedes Unterlassen und die Umfeldbedingungen regeln, vorschreiben, dirigieren und nicht nur die Freiheit des Normalbürgers, sondern vor allem auch die erforderliche Freiheit des für Marktwirtschaft und Wohlstand unverzichtbaren Unternehmers zur Untertänigkeit reduziert haben,
–    vor einer sogar neuen Inquisition der Meinungsherrschaft, welche Abweichler von der vorgeschriebenen «political correctness» als Gefahr empfinden, mit öffentlichen Mitteln aufspüren lassen, politisch isolieren, brandmarken und sogar einsperren.1
Die bürgerliche Freiheit der liberalen Demokratie ist unter der sozialistischen Welle des 20. Jahrhunderts mit Kommunismus, nationalem Sozialismus, internationalem Sozialismus und Umverteilungssozialismus immer mehr unterdrückt worden und hat offenbar in der liberalen Partei sich selbst so degeneriert, dass die Bevölkerung diese Partei, die Liberalismus versprach, aber keine Freiheit durchzusetzen wagte, politisch entsprechend abgestraft hat. Der Bürger hat längst nicht mehr die Freiheit, das zu tun, was er will, sondern ihm wurde das, was er zu tun hat, immer mehr durch Gesetze, durch Behörden, durch die herrschenden Netzwerke politisch, publizistisch, wirtschaftlich und gesellschaftlich vorgeschrieben. Und damit der Bürger die Wünsche der Funktionäre bzw. der von internationalen Netzwerken gesteuerten nationalen Obrigkeit auch erfüllt, haben die Staaten durch undemokratische supranationale Einrichtungen immer mehr Kontrollen, Handlungszwänge, Freiheitsbegrenzungen und Vermögenszugriffe eingeführt, die inzwischen eine so bedrohliche gesellschaftliche Gesamtdimension erreicht haben, dass von der ursprünglich demokratischen Souveränität des Bürgers nicht mehr viel geblieben ist, vielmehr er längst zum Untertanen anonymer obrigkeitlicher Willensbildungen geworden ist.
Für die zunehmenden Schritte der Überwachung, Gängelung, Meinungsbildung und wirtschaftlichen Ausplünderung der Bürger werden unterschiedliche Begründungen auf nationaler oder supranationaler Ebene herangezogen, die allerdings immer die gleiche Richtung zunehmender Freiheitseinschränkung hatten:
–    Auf unterer Ebene eigneten sich die angeblichen Gefahren von «Nationalismus», «Fremdenfeindlichkeit», «Antisemitismus» oder «Volksverhetzung» zur Erzwingung einer «political correctness» der Untertanen.
–    Im wirtschaftlichen Bereich wurden Schlagworte wie «soziale Gerechtigkeit», «Solidarität», «Zusatzlast der starken Schultern» oder «sozialer Ausgleich» zur Ausbeutung des Mittelstandes nicht nur zugunsten der unteren Schichten des Proletariats, sondern ebenso für die Subvention an die Konzerne benutzt.
–    Auf oberer internationaler Ebene wurden Scheingefahren wie «Terrorismus», «internationale Geldwäsche», «Antisemitismus», «Antiamerikanismus» oder «Steuerflucht» benutzt, um sogar weltweit Durchgriff auf den einzelnen Bürger und Zwang nicht nur auf sein Vermögen, sondern auch auf seine Meinung auszuüben.
In diesem Sinne ist die Globalisierung nicht in ihrem eigentlichen Sinn zu einer Ausdehnung der Freiheit der Menschen in der Welt geworden, sondern zur Ausdehnung weltweiter Kontrolle über die Menschen, zu neuen Dimensionen der Untertänigkeit der Menschen nicht nur unter ihre nationalen Regierungen, sondern auch unter internationale Organisationen, Netzwerke und Weltmächte. Dazu einige Beispiele:

Der gläserne Steuerzahler

Am Beispiel der deutschen Steuerpolitik lässt sich die Entwicklung vom ehrlichen Steuerbürger, dessen Erklärung man prinzipiell glaubt, hin zum «mutmasslichen Steuersünder», dem potenziellen Steuerhinterzieher, den man immer gläserner kontrollieren muss, weil man ihm grundsätzlich nicht mehr glaubt, aufweisen.
Dies war sicher nicht nur Vorsatz, sondern auch blanke Finanznot. Je mehr die Konzerne ihre Betriebe und Firmensitze in die Steueroasen verlegten und deshalb netto schon seit Jahrzehnten keine Steuerzahler mehr waren, desto stärker mussten die noch der nationalen Steuerherrschaft unterliegenden Leistungsträger des Mittelstandes herangezogen werden, um für die wachsende Umverteilung an die Sozialklientel der Parteien die notwendigen Mittel heranzuschaffen. Der Mittelstand trägt in Deutschland mehr als 80% netto aller Abgaben, weil er mit seinen Kleinbetrieben nicht flüchten, seinen Firmensitz nicht ins Ausland verlegen und sich selbst ebenfalls nicht durch Wegzug ins Ausland der höchsten Steuerlast in Europa entziehen kann.
Schon seit April 2003 war jedes Kredit­institut in Deutschland verpflichtet, Kundenstammdaten aller Konten mit Kontonummer, Art des Kontos, Name und Geburtsdatum des Inhabers, Tag der Kontoeinrichtung und -auflösung, Name und Geburtsdatum eines wirtschaftlich Berechtigten oder Verfügungsberechtigten und anderes der Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsicht (BaFin) zur Verfügung zu stellen. Die Daten mussten technisch so bereitgestellt werden, dass die BaFin innerhalb von 30 Minuten darauf zugreifen, die Bank selbst aber diesen Zugriff nicht bemerken kann. Mit solchem automatisiertem anonymem Zugriff steht das BaFin Gerichten, Bundeskriminalamt (BKA), Bundesnachrichtendienst (BND), Strafverfolgungsbehörden, aber indirekt über die Nachrichtendienste auch dem amerikanischen CIA und dem israelischen Mossad zur Verfügung.
Zum April 2005 wurde die Finanzkontrolle noch einmal verschärft: Seitdem können auch alle Behörden der Finanzverwaltung, Finanzämter, Arbeitsämter, Sozialämter, Wohnungsämter, Bafög-Ämter und andere auf die Kundendaten der Banken zugreifen, ohne dass irgendwelche Voraussetzungen – etwa Straftaten – erfüllt sein müssen.
Zuzüglich gibt es Kontrollmitteilungen auf EU-Ebene über Kapitaleinkünfte, insbesondere bei grenzüberschreitenden Finanztransaktionen.
Begründet wurde dies ursprünglich mit der Bekämpfung der Schwarzarbeit, dann mit der internationalen Kriminalität (Geldwäsche) und schliesslich mit dem neuen, von den USA ausgegebenen Generalüberwachungsargument: «Terrorismusbekämpfung». Seitdem werden 500 Millionen Konten und Depots in Deutschland überprüft, ohne dass den Staat dies etwas kostet, denn die Kosten müssen die Banken tragen – letztlich also der Bürger wiederum selbst.
Das Überraschende an dieser finanziellen Totalkontrolle der Bürger war: Wesentlicher Protest hat sich dagegen nicht erhoben. Die Bürger sind offenbar Freiheitsentzug schon so gewöhnt, dass sie dies mit Untertanenmentalität hinnehmen.

Weltweite Personenkontrolle

Eigentlich sollte in einer echten Demokratie der selbstverantwortliche Bürger frei und ohne Kontrolle leben dürfen. Diese Idealvorstellung trifft schon lange nicht mehr zu. Immer stärker haben nicht nur die Nationalstaaten, sondern zunehmend auch darüber hinaus die «einzige Weltmacht» und die hinter ihr stehenden Finanzmächte internationale, globale Kontrollmechanismen über die Menschen eingerichtet. Schon in seinem 1835 erschienenen Buch «Über die Demokratie in Amerika» schreibt Alexis de Tocqueville: «Ich erblicke eine Menge einander ähnlicher und gleichgestellter Menschen, die sich rastlos im Kreise drehen, um sich kleine und gewöhnliche Vergnügungen zu verschaffen, die ihr Gemüt ausfüllen. Jeder steht in seiner Vereinzelung dem Schicksal aller anderen fremd gegenüber. Über diesen erhebt sich eine gewaltige, bevormundende Macht, die allein dafür sorgt, ihre Genüsse zu sichern und ihr Schicksal zu überwachen. Sie ist unumschränkt, ins einzelne gehend, regelmässig, vorsorglich und mild. Sie wäre der väterlichen Gewalt gleich, wenn sie wie diese das Ziel verfolgte, die Menschen auf das reife Alter vorzubereiten; statt dessen aber sucht sie bloss, sie unwiderruflich im Zustand der Kindheit festzuhalten. Auf diese Weise macht sie den Gebrauch des freien Willens mit jedem Tag wertloser und seltener; sie beschränkt die Betätigung des Willens auf einen kleinen Raum, und schliesslich entzieht sie jedem Bürger sogar die Verfügung über sich selbst. […]»2
«Nachdem der Souverän auf diese Weise den einen nach dem anderen in seine mächtigen Hände genommen und nach seinem Gutdünken zurechtgeknetet hat, breitet er seine Arme über die Gesellschaft als Ganzes aus. Er bedeckt ihre Oberfläche mit einem Netz verwickelter, äusserst genauer und einheitlicher kleiner Vorschriften, die die ursprünglichsten Geister und kräftigste Seele nicht zu durchbrechen vermögen, um sich über die Menge hinauszuschwingen; er bricht ihren Willen nicht, aber er weicht ihn auf und beugt und lenkt ihn; er zwingt selten zu einem Tun, aber er wendet sich fortwährend dagegen, dass man etwas tue; er zerstört nicht, er hindert, dass etwas entstehe; er tyrannisiert nicht, er hemmt, er drückt nieder, er zermürbt, er löscht aus, er stumpft ab.» Mit dieser Schilderung meinte Tocqueville nicht etwa ein sozialistisches, nationalsozialistisches oder kommunistisches Herrschaftssystem, sondern die seit fünf Generationen führende Demokratie, die heutige «einzige Weltmacht» (Brzezinski).
Offensichtlich ist entgegen aller Freiheitsfanfaren Macht immer mit Kontrolle, Gängelung und Untertänigkeit verbunden. Der Mächtige kann insbesondere seine Macht nur erhalten, stärken und nutzen, wenn er die Kontrolle über seinen Machtbereich hat.
Die Kontrolle setzt wiederum Überwachung voraus, um rechtzeitig Gegner zu entdecken und für die Macht gefährliche Entwicklungen rechtzeitig zu erkennen.
Solche Überwachung haben früher die sozialistischen oder Nationalstaaten in ihrem nationalen Bereich durch Geheimdienste gewährleistet; im Zeitalter der Globalisierung ist deshalb auch der Geheimdienst der «einzigen Weltmacht» weltweit tätig (CIA und NSA) und muss deshalb auch weltweit überwachen.
In Deutschland bestehen praktisch zwei Überwachungsebenen:
–    Die Bundesbehörden dürfen theoretisch nur mit richterlicher Genehmigung Telefonate abhören und sogar nur mit Genehmigung einer grossen Strafkammer Lauschangriffe gegen Bundesbürger durchführen.
–    Obwohl auch diese Ausforschung inzwischen auf jährlich über 20 000 Fälle angestiegen ist, kann der Richtervorbehalt aber spielend übergangen werden, indem die deutschen Sicherheitsorgane, die einem Richtervorbehalt nicht unterliegen, Geheimdienste der Besatzungsmächte bemühen, für sie auszuspähen, denn zwischen den Geheimdiensten besteht ein fröhlicher, lebendiger und wachsender Austausch illegaler Daten. Die Ausspähung durch NSA und CIA in Deutschland wird sogar über die Besatzungskostenverpflichtung von Deutschland mitbezahlt (6,7 Mia. Euro jährlich). Kein Wunder, dass die von uns bezahlten amerikanischen Spione auch unseren Spionageorganisationen zu Diensten sind.
Der frühere Geheimdienstmitarbeiter Snowden hat zum Entsetzen der Amerikaner und der ganzen Welt aufgedeckt, wie die CIA und der amerikanische Geheimdienst NSA (National Security Agency) hemmungslos Telefonate, Mails, Telegramme und sämtliche anderen Daten der Welt – sogar die Unterwasserkabel – anzapfen und abhören.

Wirtschaftsspionage

Wo die deutschen Überwacher wegen etwa notwendiger gerichtlicher Anordnungen oder wegen des Datenschutzes noch Hemmungen haben, geht die weltweite amerikanische Überwachung hemmungslos vor:
Im März 2000 berichtete das Amt zur Bewertung von Technikfolgen des Europaparlaments, dass kein Telefonat, kein Fax – egal über Festnetz oder mobil – und keine E-Mail vor dem Abhören durch den amerikanischen Geheimdienst National Security Agency (NSA) gesichert sein soll. Die NSA unterhält nämlich das weltweite Überwachungssystem «Echolon», mit welchem sie rund um die Uhr die weltweite Telekommunikation belauscht. Das Echolon-System soll in der Lage sein, jeden Tag über 3 Mia. Telefongespräche, Faxe und Internetverbindungen auf Schlüsselwörter zu kontrollieren.3 Hoch entwickelte Speicher-Erkennungsprogramme können dann mit Hilfe einprogrammierter «Stimmabdrücke» (voice prints) automatisch die Zielpersonen von Telefongesprächen identifizieren, selbst wenn die Personen ihre Stimme verstellen sollten. Die Echolon-Anlage in Bad Aibling ist kraft Besatzungsrechts exterritorial, also deutschem Recht und deutschen Kontrollen nicht zugänglich. Neun weitere Abhörstationen rund um den Globus filtern jegliche Telekommunikation.
Das europäische Parlament hat sich mit der Frage beschäftigt, in welchem Masse die USA und Grossbritannien mit Hilfe des Echolon-Systems Wirtschaftsspionage gegenüber ihrer europäischen Konkurrenz betreiben. Der britische Journalist Duncan Cambell, der im Auftrage des EU-Parlaments zwei Echolon-Berichte verfasst hat, schätzt, dass rund 40% der US-Geheimdienst-Aktivitäten wirtschaftlicher Natur sind, dass hunderte von US-Firmen mit Echolon-Unterstützung Aufträge gegen kontinental-europäische Konkurrenz erreichen konnten, darunter Grossaufträge bis zu mehreren Milliarden Dollar (Enron, Boeing). Der Spionageschaden durch Echolon wird im gleichen Bericht allein für Deutschland mit jährlich 4 Mia. Dollar angegeben.4 Vor allem aber verschafft sich die US-Wirtschaft mit Hilfe von Echolon durch Abhören der europäischen Forschungs- und Entwicklungsabteilungen technologische Insider-Kenntnisse in jährlich zweistelligen Milliardenwerten.
Das Echolon-System wirkt wie ein grosser Staubsauger und reagiert auf bestimmte sensible Worte. Wer immer dieses Wort telefonisch, per Fax oder anderen Kanälen benutzt, wird damit von Echolon erfasst und gezielt abgehört.
Darüber hinaus wird das Echolon-System wegen der «doppelten Loyalitäten» (Brzesinski) vieler seiner Mitarbeiter auch vom israelischen Mossad-Geheimdienst sowohl politisch wie auch wirtschaftlich genutzt.
Praktisch werden wir also weltweit mit der gesamten Telekommunikation vom «grossen Bruder» abgehört, werden unsere Gespräche aufgezeichnet, ausgewertet und bei Bedarf zu Massnahmen gegen uns Bürger genutzt, ohne dass wir davon wissen und ohne dass wir hier oder ein Gericht dies hindern können.
Auf Grund der Vielseitigkeit der Echolon-Anlagen sind diese zu einem grossen integrierten System verknüpft und in Überwachungsbereiche wie z. B. Deutschland, Europa, Afrika, Westrussland oder andere unterteilt. Spezielle Abhöreinrichtungen zapfen die Intelsat- und Inmarsat-Satelliten an, zapfen durch U-Boote mit Tiefseetaucheinrichtungen sogar die Unterseekabel mit Hilfe von Langzeitrekordern und Signalverstärkern an und versuchen, mit Hilfe des internationalen «Enfopol» die internationale Gesetzgebung und Telekommunikationstechnologie auf Abhören zu trimmen – z. B. die Deutsche Telekommunikations-Überwachungsverordnung oder die Handy-Technologie.
Wo die nationalen Parlamente zögern, werden die supranationalen Organisationen vorgeschickt, z. B. die EU-Kommission, welche durch Richtlinie die Produktion und den Besitz abhörsicherer Handys verbot.
Auf Druck der US-Regierung musste sich sogar die Deutsche Lufthansa bequemen, dem neuen US-Gesetz für Flugreisen in die USA zu entsprechen und ihr Buchungs­system «amadeus» zur Kontrolle der Passagiere zur Verfügung zu stellen. Durch die vorbereiteten «biometrischen Pässe» wird dieses Überwachungssystem international weiterhin verfeinert und verallgemeinert. Gemäss Vorgaben der UN-Behörde ICAO sollen nun auch in der Europäischen Union Passbilder als biometrisches Merkmal auf einem Chip gespeichert werden. Optional darf ein Land den Fingerabdruck oder sogar die Iris zusätzlich abspeichern. Mittelfristig sollen die Rohdaten des Gesichts sowie die Personenbeschreibung in einem neuen Standard mit Speichergrösse für den kontaktlosen Chip von 32 KB vorgeschrieben werden, um standardisierte und Massenüberwachung zu erleichtern.
Die weltweite US-Spionage und -Kontrolle von Bürgern und Wirtschaft betrifft nach Aussagen von Snowden vor allem Deutschland, wo die USA noch allseitige Besatzungsrechte und deshalb Exterritorialität vor deutscher Justiz für ihre Spionageorganisationen haben. Ebenfalls hat Snowden darauf hingewiesen, dass die Spionage und Kontrolle vor allem der deutschen Wirtschaft gelte. Nach traditioneller US-Politik sind nämlich die Auslandsvertretungen, das Militär und auch die Spionageorganisationen nicht nur Sicherheitsorgane, sondern auch Hilfsorgane der amerikanischen Industrie. Folglich wird systematisch führende deutsche Technologie und werden alle Telekommunikationseinrichtungen der für die USA interessanten deutschen Firmen kontrolliert. Es bleibt deshalb keine neue technologische Entwicklung in Deutschland von den USA unentdeckt. Dass die deutsche Wirtschaft dennoch wegen der technologischen Führung so exportstark ist, bleibt angesichts der allseitigen Spionage dieser deutschen Wirtschaft eigentlich unbegreiflich. Offenbar sind die amerikanischen Firmen nicht einmal in der Lage, die ihnen präsentierte deutsche Technologie ausreichend nachzuvollziehen.
Im Gefolge der Snowden-Veröffentlichungen ging ein kurzer Aufschrei durch die deutsche Wirtschaft, als ihr nachgewiesen wurde, in welchem allseitigen Masse sie von den USA und vom Mossad ausspioniert wird. Entgegen des Unverletzlichkeitsprinzips des Grundgesetzes hat aber die Regierung Merkel das Thema unter der Decke halten können, hat nur den Innenminister in die USA geschickt, der sich wie ein Schulbub über die Besatzungsrechte der USA belehren und abspeisen liess. Die deutsche Regierung ist entweder nicht in der Lage oder nicht willens, die allseitige Spionage unserer Industrie zu verhindern. Dies macht nach Berechnungen der EU jährlich einen Verlust von 51 Mia. Euro Spionageschaden aus.
Erlebt man täglich, mit wieviel Unwichtigkeiten sich die Politiker und Parteien beschäftigen, versteht man eigentlich nicht, weshalb die Datenspionage als eines der grössten und wirtschaftlich schädlichsten Probleme von dieser Politik nicht aufgegriffen wird.
Schäuble tat dies damit ab, «wir sind ja immer noch nicht souverän, wir sind besetztes Land».
Der Bundesinnenminister ist in die USA zum Protest geflogen und bescheiden als Bettvorleger wieder zurückgekommen. Die Piraten als angebliche Datenschützerpartei haben das Thema überhaupt ausgespart. Sie interessiert nur, dass die Polizei nach Straftaten ihre persönlichen Daten nicht sammeln darf. Und die Bundeskanzlerin hat so wenig Druck von unten aus der Bevölkerung und aus den Medien gespürt, dass sie das Problem wie üblich ausgesessen hat.
Inzwischen haben Internetfirmen und Telekom zugegeben, dass im gesamten weltweiten Datenverkehr Schnittstellen in den angelsächsischen Spionageländern lägen, dass selbst Datenverbindungen von Deutschland nach Deutschland über das Ausland gingen. Die Telekom – die ihre Abrechnungen in ­Israel machen lässt – hat immerhin zugegeben, dass sie durch technische Neukonstruktion ihre Datenverbindungen künftig im deutschen Rechtsbereich halten wolle.
Was nicht passieren darf, ist, dass die Bevölkerung sich mit dieser Spionage durch die Besatzungsmächte abfindet. Wir müssen vor allem die Wirtschaftsverbände mobilisieren, zugunsten ihrer Mitglieder auf ein Ende der Fremdspionage zu drängen.
Ein Volk, das sich kommentarlos ausspionieren lässt, hat im internationalen Wettbewerb seine Wettbewerbsfähigkeit verloren. Wer sich nicht wehrt, verliert. Da wir alle betroffen sind, muss es zu allseitigem Aufstand gegen Datenspionage kommen!
Ein Problem, welches schon die kommunistischen Geheimdienste hatten, kann aber offenbar auch der FBI nicht lösen. Er ist seit Herbst 2004 mit 123 000 Stunden Auswertung der abgehörten Gespräche im Rückstand. Die Möglichkeiten der Überwachung übertreffen bereits die Kapazitäten.
Die weltweite Überwachung und Spionage ist offenbar keine heterogene Erscheinung, sondern homogen und zentral global gelenkt.
Sie ist zugleich Ursache für
–    eine globale Finanz- und Geldkontrolle im Sinne des «gläsernen Bürgers»,
–    eine weltweite Überwachung und Kontrolle aller Personen und
–    das Ausspähen neuer Technologien und aller Wirtschaftsvorgänge in Deutschland zugunsten der USA und ihrer Wirtschaft.
So ist das globale Überwachungssystem eigentlich ein Herrschaftsmittel, mit welchem «die einzige Weltmacht» ihre imperialistischen, politischen und militärischen Zwecke im Interesse der dahinterstehenden globalen Wirtschaftsimperialisten verfolgt.    •

1    Vgl. Hamer, Eberhard. Der Weltgeld-Betrug, S. 185ff.
2    Zit. nach Farkas, Viktor. Schatten der Macht, S. 115–116
3    Farkas. Schatten der Macht, S. 120
4    Schulzki-Haddouti, S. 129

«Freunde» als Hehler und Lauscher!

von Gotthard Frick, Bottmingen

Frau Merkel und Herr Hollande finden es absolut unzulässig, dass ihre Länder und sie persönlich vom engen «Freund» Amerika massiv belauscht und ausspioniert werden. Die gleichen Leute finden es aber absolut zulässig, dass sich ihre Regierungen als Hehler betätigen, also Daten kaufen, die beim «Freund» Schweiz gestohlen worden waren.
Nicht nur der Verfasser, auch die meisten Leute in seinem Freundeskreis sind sich bewusst, dass wir von eigenen und fremden Regierungen, Konzernen, Interessengruppen, Verbrechersyndikaten und Einzelpersonen dauernd ausspioniert werden. Sind die beiden Regierungschefs wirklich so naiv gewesen, sich dessen erst jetzt bewusst zu werden? Wie wollen sie verhindern, dass das, besser versteckt und mit den technisch immer raffinierter werdenden Mitteln, weitergeht – allen zu erwartenden gegenteiligen Beteuerungen und Verträgen zum Trotz?
Diese Geschichte erinnert wieder an eine Grundwahrheit, die zwar schon vor bald 200 Jahren von einem bedeutenden britischen Staatsmann ausgesprochen und 1940 von General de Gaulle wiederholt wurde, die wir Schweizer aber nicht mehr wahrhaben wollen, weil wir glauben, wir seien von einem «Speckgürtel von Freunden» umgeben: «Länder haben keine Freunde und keine Feinde. Sie haben nur Interessen.»
Es liegt im Interesse Amerikas, möglichst viel über alle anderen Länder und deren ­politische und wirtschaftliche Führer zu wissen. Es liegt im Interesse des hochverschuldeten Deutschlands und Frankreichs, ihre Hände auf versteckte Vermögen zu legen. Und um als lebenswichtig empfundene Interessen durchzusetzen, wenden Staaten militärische Gewalt an. Da spielen Ethik und Moral keine Rolle. Die Nazis hatten diesen Sachverhalt noch brutaler ausgedrückt: «Recht oder Unrecht, mein Vaterland!» Deshalb brauchen wir eine glaubwürdige Armee.

jeudi, 28 novembre 2013

Le système américain de surveillance global sert surtout l’impérialisme économique

25fcncgncgncgccc.jpg

Le système américain de surveillance global sert surtout l’impérialisme économique

par Eberhard Hamer, Mittelstandsinstitut Niedersachsen e.V.

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Depuis qu’on a découvert que le téléphone portable de Madame Merkel se trouvait sous écoute américaine (comme d’ailleurs ceux de 35 autres chefs de gouvernements en Europe et dans le monde), le débat, tenu en veilleuse par le gouvernement pour l’instant, concernant le contrôle de nos citoyens étendu sur le plan national, mais aussi international, a pris de nouvelles dimensions. Nous savons maintenant que les grandes organisations d’espionnage, notamment la CIA et la NSA (National Security Agency), n’ignorent rien et que l’ennemi est aux écoutes aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Mais on constate aussi que notre gouvernement est trop lâche, trop faible et peut-être trop engagé dans la CIA pour se permettre de résister à cet espionnage le concernant lui et nos citoyens. On s’aperçoit que nous sommes toujours un pays occupé et que les forces d’occupation conservent toujours des droits étendus en Allemagne. C’est bien ce qui a fait que ni le chef des services secrets, Hayden, ni le président Obama n’ont tenu compte des protestations des gouvernements européens, se gardant bien d’envisager des mesures de correction. L’Empire insiste sur son pouvoir de domination.
C’est pourquoi, en ce qui concerne le contrôle et la surveillance sur le plan national et international, il s’agit de notre droit à l’intégrité et à la liberté personnelle, normalement garanti par la Loi fondamentale, et pour l’industrie, il s’agit de la soi-disant protection de ses données et la concurrence déloyale anglo-saxonne due à l’espionnage. En fait, il s’agit déjà d’une cyberguerre de la puissance mondiale, non seulement contre les terroristes (est-ce que Madame Merkel en fait partie?), mais contre tous les êtres humains, les gouvernements, les organisations et les entreprises de ce monde.

Le grand frère vous guette!

On avait espéré que l’époque était révolue, au cours de laquelle les sujets des anciens pays communistes vivaient dans la peur d’être contrôlés par l’Etat ou de s’être rendus coupables d’avoir commis une infraction ou de s’être mal exprimés donnant ainsi à l’Etat et au parti le bon prétexte pour isoler les gens, les poursuivre, les détenir ou pour le moins les observer de près. La volonté de se libérer du socialisme fut au cours du siècle passé le souhait de sécurité personnelle face aux contrôles étatiques, se débarrasser de la nécessité d’être «politiquement correct», c’est-à-dire de pouvoir se comporter sans devoir craindre que l’Etat ne s’en mêle, de finalement pouvoir penser et s’exprimer en toute indépendance sans devoir se soumettre aux dirigeants des partis.
La surveillance et les contrôles des organes de l’Etat tels que la sécurité de l’Etat (Stasi), l’armée, le parti et d’autres n’ont pas empêché les mouvements populaires en Pologne ou en RDA en 1989. Il n’est pas impossible que le déferlement de rapports, d’informations, de contrôles et de données aient submergé les appareils de contrôle, de sorte qu’ils n’étaient plus en mesure de surveiller et de contrôler, parce qu’ils étaient déjà dépassés par le tri et l’enregistrement des rapports, des informations de contrôle et des données qui affluaient.
Dans les démocraties occidentales libres, le développement fut inverse: de décennie en décennie, les libertés des citoyens dans l’ancien Etat le plus libre qu’on n’ait jamais eu, furent limitées, contrôlées, dirigées et réduites à un assujettissement des citoyens. Depuis lors, le citoyen allemand vit dans la peur, non seulement des dangers privés dû aux bandes criminelles internationales le menaçant, contre lesquelles l’Etat fait trop peu – que ce soit intentionnellement ou par imprudence –, mais il a aussi peur de l’Etat lui-même, alors que ce dernier devrait bénéficier de sa confiance. Il a peur:
–    de l’exploitation, notamment des prestataires de services, par une emprise de plus en plus dure de l’Etat fiscal et social en croissance, qui exige d’un nombre de plus en plus restreint de prestataires de services de plus en plus de rendements, dont il a besoin pour la redistribution à de plus en plus de bénéficiaires de prestations.
–    d’un déferlement de lois et de bureaucratie, limitant de plus en plus la liberté du citoyen, voulant entretemps régler, prescrire, diriger presque chaque action – au moins dans le domaine artisanal –, chaque omission et les conditions-cadres. Il ne s’agit pas seulement de la restriction de la liberté du citoyen normal, mais surtout aussi de la liberté nécessaire à l’entrepreneur, qui est indispensable pour l’économie de marché et la prospérité, qui a été réduite à une servitude,
–    d’une nouvelle inquisition de la part des façonneurs d’opinion qui considèrent comme danger les déviationnistes qui ne respectent pas le «politiquement correct» prescrit; ils les repèrent avec des moyens publics, les isolent politiquement, les stigmatisent et les emprisonnent même.1
Les libertés civiles de la démocratie libérale ont été – lors de la vague du socialisme du XXe siècle, par ensemble avec le communisme, le socialisme national, le socialisme international et le socialisme de redistribution – de plus en plus restreintes. Même le parti libéral n’a pas échappé à cette tendance, à tel point que la population s’en est détournée, ce parti qui avait promis la liberté se montrant incapable d’imposer ses vues. Depuis longtemps, le citoyen n’a plus sa liberté d’action, de faire ce que bon lui semble, mais on lui a de plus en plus dicté ce qu’il doit faire par des lois, des autorités et des réseaux dominants, et cela aux niveaux politique, journalistique, économique et social. Et pour que le citoyen remplisse bien les exigences des dirigeants, c’est-à-dire des autorités nationales dirigés par les réseaux internationaux, les autorités de l’Etat ont introduit des dispositions supranationales, non démocratiques, en matière de contrôles, d’obligations, de réduction de libertés, d’atteintes aux fortunes à tel point menaçant qu’il ne reste pas grand-chose de la souveraineté démocratique du citoyen, qui est déjà assujetti aux volontés de dirigeants anonymes.
On trouve toujours de bonnes raisons pour étendre la surveillance, la mise sous tutelle, la formation d’opinion et l’exploitation économique du citoyen, cela tant sur le plan national que supranational, mais la direction a toujours été la même dans le sens de restreindre la liberté:
–    au niveau inférieur, on prétend craindre la menace de «nationalisme», de «xénophobie», d’«antisémitisme» ou de l’«incitation à la haine» pour imposer le «politiquement correct» aux sujets.
–    Dans le domaine économique, on utilise des slogans du type «justice sociale», «solidarité», «charge supplémentaire sur les épaules solides» ou bien «péréquation sociale» afin de mieux s’en prendre à la classe moyenne, non seulement au profit des couches inférieures du prolétariat, mais aussi en faveur de subventions en faveur des multinationales.
–    A l’échelon international, on a inventé des menaces présumées tels que le «terrorisme», «blanchiment d’argent international», l’«antisémitisme», l’«antiaméricanisme» ou bien l’«évasion fiscale» pour mettre la main, sur le plan mondial, sur chaque citoyen et s’emparer non seulement de sa fortune, mais aussi de ses pensées.
Dans cette perspective, la mondialisation n’a pas mené vers plus de liberté pour les êtres humains, mais a permis un contrôle accru des populations, une nouvelle dimension de servitude des gens qui sont non seulement soumis à leur propre gouvernement, mais aussi aux organisations internationales, aux réseaux et aux puissances mondiales. En voici quelques exemples:

Le contribuable transparent

A l’exemple de la politique fiscale allemande, on peut démontrer la transformation d’un contribuable correct, dont la déclaration d’impôt est honnête, en un «présumé fraudeur du fisc», qu’il faut soumettre à un contrôle permanent, puisqu’on ne le croit plus de principe.
Cela n’a certainement pas été seulement une résolution, mais aussi le résultat d’une misère financière. Plus les multinationales ont déplacé leurs entreprises et leurs sièges vers les paradis fiscaux, ce qui leur évitait de payer des impôts, et cela depuis des décennies, plus il fallait recourir aux prestataires de service de la classe moyenne, qui étaient soumis au fisc national, pour avoir les moyens de redistribution croissante à la clientèle sociale des partis. En Allemagne, la classe moyenne supporte plus de 80% net de tous les impôts, du fait qu’elle dispose de petites entreprises et ne peut, par conséquent, se délocaliser pour échapper aux organes fiscaux et ainsi aux charges fiscales les plus élevées en Europe.
Déjà depuis avril 2003, chaque institut de crédit en Allemagne est tenu de communiquer à l’Autorité fédérale allemande de supervision des opérations financières (BaFin) les données de ses clients, soit les comptes, le genre de comptes, les noms et date de naissance de propriétaires, le jour d’établissement du compte et celui de sa suppression et le nom et la date de naissance de l’ayant droit. Les données doivent être préparées de telle façon que la BaFin puisse mettre la main dessus dans les 30 minutes sans que la banque même ne le remarque. Avec de telles possibilités d’ingérence automatique et anonyme, la BaFin se tient au service non seulement des tribunaux, de l’Office fédéral de police criminelle (BKA), du Service fédéral de renseignement (BND), des offices de poursuites pénales, mais aussi indirectement, au travers les services de renseignement, de la CIA américaine et du Mossad israélien.
Les contrôles financiers furent renforcés en avril 2005: depuis lors, tous les offices des administrations financières, ceux du travail, de l’aide sociale, du logement, les offices du BAFöG [bourse pour étudiants] et d’autres peuvent s’informer sur des comptes des clients, indépendamment du fait qu’il y ait délit ou non.
De plus, des informations sont transmises à l’UE concernant les entrées de capitaux, notamment lors de transactions financières transfrontalières.
En un premier temps, on a justifié ce procédé par la question du travail au noir, puis par la criminalité internationale (blanchiment d’argent), et finalement par l’argument américain universel de la nécessité d’une surveillance: «la lutte contre le terrorisme». Depuis lors, on contrôle 500 millions de comptes et de dépôts en Allemagne sans frais pour l’Etat, ces derniers étant à la charge des banques – c’est-à-dire finalement des clients.
Il est toutefois surprenant que personne ne se soit élevé contre ce contrôle financier total. Il semble que les citoyens soient déjà à tel point habitués à la privation de liberté qu’ils l’acceptent en faisant preuve d’une mentalité de sujets.

Des contrôles de personnes dans le monde entier

Normalement, les gens devraient pouvoir vivre sans contrôle dans une démocratie, s’appuyant sur leur sens des responsabilités. Mais cette représentation idéale n’est plus réalité depuis longtemps. Les Etats nationaux, et tout particulièrement la «seule puissance mondiale», derrière laquelle se trouvent les puissances financières, ont établi de forts mécanismes de contrôle globaux des gens. Alexis de Tocqueville avait déjà écrit en 1835 dans son livre «De la démocratie en Amérique»: «J’aperçois une quantité de gens égaux qui tournent sans cesse en rond pour accaparer quelques amusements qui les remplissent d’aise. Chacun reste dans son coin, ne se préoccupant pas du sort des autres. Alors se dresse au-dessus d’eux une vaste puissance de tutelle qui s’occupe de leur fournir leurs commodités et de surveiller leur destin. Elle est sans limites, se mêlant du moindre détail, mais aussi prévoyante et douce. Elle ressemblerait à un pouvoir paternel si, comme ce dernier, elle avait pour objectif de préparer les êtres humains à l’âge mûr; mais son but est de garder les gens irrévocablement dans leur enfance. Le résultat en est que la capacité de gérer sa propre volonté diminue constamment; elle réduit l’usage de sa propre volonté à un espace limité et finalement elle enlève à chaque citoyen même la possibilité de disposer de soi-même. […]»2
«Une fois que le souverain a pris en mains les uns et les autres et les a manipulés à volonté, il s’étend sur toute la société. Il couvre la surface d’un réseau de petites directives très précises et unifiées que les esprits originaux ne peuvent percer pour sortir de la masse; il ne détruit pas leur volonté, mais les ramollit pour les faire plier et les diriger; il les force rarement à entreprendre quelque chose, mais s’oppose constamment à ce qu’on entreprenne quoi que ce soit; il ne détruit pas, il empêche que quelque chose se crée; il ne tyrannise pas, il freine, il écrase, il démoralise, il élimine, il émousse.» Par ces termes, Tocqueville n’entendait pas un système socialiste, national-socialiste ou communiste, mais la démocratie dirigeante depuis cinq générations, la «seule puissance mondiale» d’aujourd’hui (Brzezinski).
Il apparaît clairement que, malgré les fanfaronnades en ce qui concerne la liberté, le pouvoir est toujours lié aux contrôles, à la mise sous tutelle et à la servitude. Le puissant ne peut se maintenir, voire se renforcer pour en profiter qu’en exerçant un contrôle sur son domaine de pouvoir.
Contrôler signifie en premier lieu surveiller pour déceler les ennemis et reconnaître a temps les développements dangereux pour le pouvoir.
A l’époque, les Etats socialistes ou les Etats nationaux, avaient mis en place des services secrets dans le domaine national pour garantir une telle surveillance; c’est pourquoi à l’époque de la mondialisation, les services secrets de la «seule puissance mondiale» (CIA et NSA) sont actifs mondialement et doivent aussi étendre leur surveillance sur le monde entier.
En Allemagne on a affaire à deux niveaux de surveillance:
–    Les offices fédéraux ne peuvent, théoriquement, procéder aux écoutes téléphoniques qu’avec une autorisation judiciaire. Pour une écoute sauvage des citoyens fédéraux, il faudrait l’autorisation d’un grand tribunal correctionnel.
–    Bien qu’aujourd’hui ces écoutes s’élèvent annuellement à 20 000 cas, il est facile de contourner la réserve judiciaire. Les organes de sécurité qui ne sont pas soumis à la réserve judiciaire, demandent aux services secrets des forces d’occupation de surveiller, les différents services secrets s’entraidant joyeusement, vivement et de manière croissante dans le domaine des données illégales. L’Allemagne doit même payer la surveillance de la CIA et de la NSA au travers des frais d’occupation qui lui sont imposés (6,7 milliards d’euros par an). Il n’est donc pas étonnant que les espions américains, payés par nous, soient aussi au service de nos organisations d’espionnage.
L’ancien collaborateur des services secrets, Snowden, a dévoilé – à la grande frayeur des Américains et du monde entier – la façon dont la CIA et le service secret américain NSA mettent sur écoute sans frein les téléphones, lisent les courriels, les télégrammes et toutes les autres données dans le monde entier (même les câbles sous-marins).

Espionnage économique

Là où les services de renseignements allemands ont encore des blocages à cause de dispositions judiciaires ou en raison de la protection des données, la surveillance américaine se poursuit sans retenue dans le monde entier:
En mars 2000, l’office de l’évaluation de technologie du Parlement européen a exposé qu’aucun appel téléphonique, aucun fax – que ce soit par téléphonie fixe ou mobile – ni aucun courriel ne serait sûr devant l’interception par le service de renseignement américain, la NSA. C’est que la NSA entretient le système mondial de surveillance «Echolon», avec lequel ils épient jour et nuit la télécommunication mondiale. Le système Echolon serait de taille à contrôler chaque jour plus de 3 milliards d’appels téléphoniques, de fax et de connexion Internet en cherchant des mots-clés.3 Des programmes d’identification de mémoires hautement développés peuvent, à l’aide «d’empreinte de voix» (voice prints), identifier automatiquement les personnes-cibles d’appel téléphonique, même si les personnes cherchent à dissimuler leur voix. Le site Echolon à Bad Aibling est force de statut d’occupation ex-territorial, c’est-à-dire inaccessible au droit allemand et aux contrôles allemands. Neuf autres stations d’écoutes autour du monde filtrent toute télécommunication.
Le Parlement européen s’est penché sur la question de savoir dans quelle mesure les USA et la Grande-Bretagne pratiquent de l’espionnage économique envers leur concurrence européenne à l’aide du système Echolon. Le journaliste britannique Duncan Cambell, qui a rédigé deux rapports sur Echolon sur ordre du Parlement de l’UE, estime que 40% des activités des services de renseignement américains sont de nature économique, que des centaines d’entreprises américaines ont pu avoir, à l’aide d’Echolon, des commandes au détriment des concurrents d’Europe continentale, dont de grosses commandes pour des montants jusqu’à plusieurs milliards de dollars (Enron, Boeing). Dans ce même rapport est écrit que le dommage dû à l’espionnage s’élève seulement en Allemagne à 4 milliards de dollars par an.4 Mais surtout l’économie américaine se procure, à l’aide d’Echolon, par interception des services européens de recherche et de développement des connaissances technologiques des initiés dont la valeur s’élève à des sommes à deux chiffres en milliards par an.
Le système Echolon agit comme un grand aspirateur et réagit à certains mots sensibles. Qui se sert toujours de ce mot au téléphone, par fax ou dans d’autres canaux, est repéré par Echolon et intercepté d’une manière ciblée.
De plus, le système Echolon est aussi exploité par le service de renseignement israélien, le Mossad, aussi bien politiquement qu’économiquement en raison de la «double loyauté» (Brzezinski) de beaucoup de ses collaborateurs.
Ainsi, nous sommes pratiquement interceptés mondialement avec la télécommunication totale par le «grand frère», nos entretiens sont enregistrés, dépouillés et employés en cas de besoin pour des mesures contre nous citoyens, sans que nous ne le sachions et sans que nous ou un tribunal ne puissions l’empêcher.
En raison de la polyvalence des installations Echolon, celles-ci sont intégrées dans un grand système et divisées en zones de surveillance comme par exemple l’Allemagne, l’Europe, l’Afrique, la Russie de l’Ouest ou autres. Des systèmes d’interception spéciaux se branchent sur les satellites Intelsat et Inmarsat, et se branchent même à l’aide de sous-marins avec des installations de plongées sur les câbles sous-marins avec l’aide d’enregistrement en continu et d’amplificateur électronique, et ils essayent avec l’aide d’«Enfopol» international de centrer la loi internationale et la technologie de télécommunication sur l’interception – par exemple le règlement allemand de contrôle de télécommunication ou la technologie des portables.
Là où les Parlements nationaux hésitent, on envoie les organisations supranationales, par exemple la Commission de l’UE, qui a interdit par une directive la production et la possession de portables antiécoutes.
En raison de la pression du gouvernement américain, même la Deutsche Lufthansa a dû consentir à la nouvelle loi américaine pour les voyages en avion aux USA et à mettre à disposition son système de réservation «amadeus» pour le contrôle des passagers. Par les «passeports biométriques» en préparation, ce système de contrôle international va être encore raffiné et généralisé. Selon une directive de l’OACI, un organe de l’ONU, aussi dans l’Union européenne les photos de passeports doivent être enregistrées comme marque biométrique sur un chip. Comme option, un pays peut enregistrer en plus l’empreinte digitale et même l’iris. A moyen terme, les données brutes du visage ainsi que la description de la personne vont être prescrites dans un nouveau standard avec la capacité de mémoire pour le chip sans contact de 32 KB, afin de faciliter un contrôle standardisé des masses.
Selon Snowden, l’espionnage mondial des USA et le contrôle des citoyens et de l’économie touche surtout l’Allemagne, où les USA ont encore des droits d’occupation universels et par cela une exterritorialité devant la justice allemande pour leur organisations d’espionnage. Snowden a également précisé que l’espionnage et le contrôle visaient surtout l’économie allemande. Selon la tradition de la politique des USA, les représentations à l’étranger, l’armée et les organisations d’espionnage ne sont non seulement des organes de sécurité, mais aussi des organes d’aide de l’industrie américaine. En conséquence, l’on contrôle systématiquement la technologie allemande de premier plan et toutes les installations de télécommunication des entreprises allemandes intéressantes pour les USA. C’est pourquoi aucun nouveau développement technologique de l’Allemagne ne reste inaperçu aux USA. Que l’économie allemande soit si forte en exportation à cause de son leadership technologique, reste, vu l’espionnage omniprésent de cette économie allemande, presque incompréhensible. Apparemment, les entreprises américaines ne sont même pas capables de comprendre suffisamment la technologie allemande qui leur est présentée.
A la suite des révélations de Snowden, un court tollé est passé à travers l’économie allemande, lorsqu’on lui a prouvé dans quelle mesure totale elle avait été espionnée par les USA et par le Mossad. Mais contre le principe de l’inviolabilité de la Loi fondamentale, le gouvernement Merkel a pu tenir le thème sous la couverture, il a seulement envoyé le ministre de l’Intérieur aux USA, qui s’est laissé expliquer comme un élève les droits d’occupation des USA et éconduire gentiment. Ou bien le gouvernement allemand n’est pas en mesure ou il n’est pas disposé à éviter l’espionnage universel de notre industrie. Selon les calculs de l’UE, la perte par an à la suite d’espionnage s’élève à 51 milliards d’euros.
Quand on voit quotidiennement combien d’insignifiances occupent les politiciens et les partis, l’on ne comprend pas pourquoi l’espionnage de données, un des plus grands et plus néfastes problèmes pour l’économie, n’est pas pris au sérieux par la politique.
Schäuble l’a écarté en disant «oui, nous ne sommes toujours pas souverains, nous sommes un pays occupé».
Le ministre fédéral de l’Intérieur a pris l’avion en direction des USA pour protester et il est revenu modestement comme une descente de lit. Les pirates, prétendument un parti pour la protection des données, ne s’est pas du tout penché sur le thème. Ce qui les intéresse seulement, c’est que la police n’ait pas le droit de collectionner leurs données personnelles après des délits. Et la chancelière a ressenti tellement peu de pression d’en bas de la population et des médias, qu’elle a résolu le problème par l’attentisme comme d’habitude.
Entretemps des entreprises Internet et la Telekom ont concédé que dans le trafic mondial de données il y avait des jonctions dans les pays d’espionnage anglo-saxon, que même des connexions à l’intérieur de l’Allemagne passaient par l’étranger. La Telekom – qui fait faire ses factures en Israël – a au moins admis qu’elle veut, par une nouvelle construction technique, à l’avenir tenir les connexions de données dans le domaine du droit allemand.
Ce qui ne doit pas arriver, c’est que la population se résigne à accepter l’espionnage par les puissances d’occupation. Nous devons surtout mobiliser les associations économiques à exiger en faveur de leurs membres une fin de l’espionnage étranger.
Un peuple qui se laisse espionner sans commentaire, perd sa compétitivité dans la concurrence internationale. Qui ne se défend pas, perd. Comme nous sommes tous concernés, il faut un large soulèvement contre l’espionnage de données!
Un problème, qu’avaient déjà les services de renseignement communistes, ne peut apparemment pas non plus être résolu par le FBI. Depuis l’automne 2004, il est en retard de 123 000 heures d’évaluation des conversations interceptées. Les possibilités de surveillance dépassent déjà les capacités.
La surveillance mondiale et l’espionnage n’est manifestement pas une apparence hétérogène, mais plutôt homogène, dirigée mondialement et d’une manière centrale.
En même temps, elle est la cause
–    d’un contrôle global des finances et de l’argent dans l’esprit du «citoyen transparent»,
–    d’une surveillance et d’un contrôle à l’échelle mondiale de toute les personnes et
–    de l’espionnage de nouvelles technologies et de toutes les activités économiques en Allemagne en faveur des USA et de leur économie.
Ainsi, le système de surveillance global est en fait un moyen de pouvoir, avec lequel «la seule puissance mondiale» poursuit ses buts impérialistes, politiques et militaires dans l’intérêt des impérialistes économiques à l’arrière-plan.

(Traduction Horizons et débats)

1    cf. Hamer, Eberhard. Der Weltgeld-Betrug, p. 185 sqq.
2    cité d’après Farkas, Viktor. Schatten der Macht, p. 115-116
3    Farkas. Schatten der Macht, p. 120
4    Schulzki-Haddouti, p. 129

lundi, 11 novembre 2013

Las siete lecciones geopolíticas de las revelaciones de Edward Snowden

Ex: http://www.elespiadigital.com

EE.UU. se muestra tan preocupado por las filtraciones de Edward Snowden porque estas revelaron que la escala del control ejercido por Washington sobre numerosos países es tan grande que varían el panorama de toda la política mundial.

El portal de la Fundación rusa de la Cultura Estratégica publicó una lista de las lecciones geopolíticas que ofrecen al mundo las revelaciones del extécnico de la CIA sobre el espionaje de las agencias de inteligencia estadounidenses.

La primera y principal lección geopolítica de Snowden, según indica el analista Dmitri Minin, es que EE.UU. realiza constantemente un control tanto abierto como encubierto del ciberespacio mundial con el fin de mantener su liderazgo y al mismo tiempo de aprovechar los beneficios de las relaciones internacionales.

Minin señala que no se trata solo de recoger información confidencial sobre el resto de la humanidad a una escala sin precedentes, sino también del desarrollo de su capacidad de causar, a través del ciberespacio, daños materiales y militares a un enemigo potencial.

La NSA elaboró en secreto métodos que permiten eludir los principales tipos de encriptación de información en Internet que se utilizan para proteger una gran variedad de datos, desde correos electrónicos a transacciones financieras.

Como parte de un programa secreto, la NSA, en colaboración con el Centro de Comunicaciones del Gobierno británico (GCHQ, por sus siglas en inglés), logró acceder a los protocolos de seguridad de la información más conocidos y supuestamente más fiables del mundo, entre ellos el protocolo SSL. El ‘hackeo’ de la protección criptográfica se realizó en el marco del programa de alto secreto BullRun. Actualmente, la NSA es capaz de interceptar el 75% de todo el tráfico de Internet en EE.UU., a través de cuyo territorio pasa la mayor parte del tráfico internacional.

Segunda lección. EE.UU. controla el ciberespacio con el apoyo de determinados países anglosajones vinculados con el país norteamericano cultural e históricamente: el Reino Unido, Canadá, Australia y Nueva Zelanda. Según Minin, el grado de participación de este grupo en las operaciones conjuntas de control cibernético global supera considerablemente al que tiene en los programas similares de cooperación entre Washington y sus otros aliados. Además, el intercambio de información entre los países anglosajones es más completo. Esta alianza informal se aprovecha, con fines geopolíticos entre otros, de la supremacía absoluta de las comunicaciones internacionales en el idioma inglés.

Snowden reveló que otros países aliados de EE.UU., como Dinamarca, Holanda, Francia, Alemania, España e Italia, también tienen acuerdos con Washington para proporcionar datos de sus líneas de comunicación a los estadounidenses. Sin embargo, el Reino Unido , Canadá, Australia y Nueva Zelanda gozan del nivel más alto de confianza.

Tercera lección. Las relaciones amistosas con Washington no garantizan a otros Estados que estén protegidos ante la violación de su soberanía sobre la información por parte de EE.UU. Con el control del ciberespacio los estadounidenses buscan principalmente lograr un objetivo estratégico tradicional que consiste en obtener el dominio geopolítico sobre los “grandes espacios”, publica el portal.

Los documentos presentados por Snowden demuestran que la NSA vigiló tanto a las autoridades de la Unión Europea como a las de los países no pertenecientes a la UE, incluidos sus aliados cercanos no anglosajones, como Japón, México, Corea del Sur y Turquía.

La mayoría de los 35 líderes mundiales, cuyas llamadas telefónicas fueron espiadas por la NSA son aliados del país norteamericano. Entre ellos figura el presidente francés, François Hollande, que siempre ha mostrado un grado elevado de solidaridad frente a Washington, y la canciller alemana, Angela Merkel, que fue sometida a escuchas durante años.

Cuarta lección. La vigilancia más persistente por parte de la NSA se realiza contra las principales potencias emergentes del mundo como China, India, Brasil y México. El portal destaca que Washington considera a estos países como Estados ‘que cambian de juego’ (‘game changers’, capaces de tener un impacto significativo en el equilibrio del poder existente en el mundo.

La intrusión cibernética de la NSA en estos países alcanzó una escala tan grande que la presidenta de Brasil, Dilma Rousseff, llegó a cancelar su visita oficial a EE.UU. y Canadá y a exigirles explicaciones en relación con el espionaje contra el país sudamericano. Un escándalo similar está a punto de estallar en México. China e India, por su parte, anunciaron el desarrollo de programas nacionales a gran escala de contramedidas cibernéticas.

Quinta lección. Rusia sigue siendo objetivo prioritario de las operaciones del ciberespionaje estadounidense. En contraste con las declaraciones públicas, en los documentos secretos de la NSA Moscú se considera un “socio condicional” contra el que se permite poner en práctica medidas extremas.

Asimismo, según un mapa entregado por Edward Snowden al diario británico ‘The Guardian’ que marca toda la red del espionaje extranjero de la NSA con el uso del sistema de vigilancia XKeyscore, uno de los servidores de XKeyscore más grandes se encuentra en la embajada de EE.UU. en Moscú.

Sexta lección. Las principales organizaciones internacionales, entre ellas la ONU y el Organismo Internacional de Energía Atómica (OIEA), son consideradas por EE.UU. como adversarios en la lucha global por el control del planeta, y por lo tanto, también son objeto de su permanente vigilancia, opina el analista Minin.

La NSA mantiene bajo un control total todo lo que sucede en la ONU, obteniendo así importantes beneficios para la diplomacia estadounidense. En las Naciones Unidas, así como en el OIEA y otra serie instituciones internacionales, siempre trabaja un grupo de especialistas de la agencia bajo cobertura diplomática que recopilan y transmiten datos importantes directamente a Washington.

Séptima lección. El control del ciberespacio implementado por EE.UU. no solo tiene el objetivo de recopilar información, sino también de poner en práctica acciones masivas dirigidas a generar un impacto psicológico a una escala sin precedentes y un control de la conducta de los usuarios de la Red global.

El portal concluye que es lógico que con el fin de proteger la seguridad nacional, los estadounidenses actúen del mismo modo que lo han hecho otras potencias de todo el mundo durante siglos. Sin embargo, en sus operaciones EE.UU. superó todos los límites imaginables y creó un ‘monstruo’ que actualmente trata de controlar todo lo que sucede en el planeta.

jeudi, 31 octobre 2013

Espionnage américain : que pourrait faire l'Europe?

espion.jpg

Espionnage américain : que pourrait faire l'Europe?

par Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin

Ex: http://www.dedefensa.org

Le premier acte du conseil des 28 Etats européens, réuni le 25 octobre à Bruxelles, ne contrariera en rien nos « alliés » américains. Il en est résulté une modeste « initiative franco-allemande » pour discuter avec ceux-ci d'un « cadre de coopération » en matière de renseignement. Ce code de bonne conduite devra être finalisé « d'ici la fin de l'année » avec Washington, selon le calendrier avancé par François Hollande.

Précédemment, les quelques chefs d'Etat qui avaient manifesté leur inquiétude auprès d'Obama, quant aux écoutes qu'ils subissaient à haute dose, se sont fait répondre que tout le monde en fait autant, et que de plus la lutte commune contre le terrorisme justifie ces opérations. Même si ces opérations, quand elles visent l'Europe, s'exercent surtout à l'encontre des postes diplomatiques ou des industriels européens susceptible d'entrer en concurrence avec leurs homologues américains.

Sur leur lancée, les chefs d'Etat se sont refusés à suspendre les discussions, qui viennent de commencer en juillet, pour un grand marché transatlantique, bien que celui-ci comporte des transferts de données personnelles. François Hollande fait mine de refuser cette dernière clause. Mais sans doute ignore-t-il que ces données sont, dans le monde des big data, une véritable mine d'or. Non seulement pour la NSA et autres CIA, mais pour les géants du web, tous américains. Aucun n'acceptera les moindres restrictions.

Certains commentateurs s'étonnent de cette docilité des Européens. C'est qu'ils n'avaient pas pris jusqu'ici la pleine mesure de la domination qu'exerce l'Amérique sur l'Europe, tant au plan économique que politique et même culturel. Cette domination s'exprime avec une parfaite bonne conscience, ou si l'on préfère, le plus parfait cynisme. Les Américains connaissent depuis longtemps et exploitent la faiblesse des Européens dans le monde des technologies de communication. De plus, bien renseignés par les Britanniques qui sont leurs représentants les plus efficace au sein de l'Union, ils ont encouragé les complicités diverses qui, au sein de l'Union, font des forces vives de celle-ci leurs alliées implicites, sinon leurs complices consentants.

Le scandale est devenu tel cependant que beaucoup d'observateurs, des deux côtés de l'Atlantique, se demandent si l'Europe va enfin se décider à réagir, et de quelles façons elle pourra le faire. Notre position sur cette question a été souvent exposée. Elle est très pessimiste. L'Europe ne voudra pas se libérer de l'emprise américaine. Si certains en son sein décident de le faire, ils n'en auront pas les moyens.

L'Europe ne voudra pas se libérer de l'emprise américaine.

* Le temps n'est plus où en France, le général de Gaulle avait essayé d'assurer seul une partie de la défense de la France contre non seulement l'impérialisme soviétique mais contre l'impérialisme américain. Depuis plus de trente ans, les gouvernements européens ont refusé les dépenses nécessaires à une défense européenne indépendante des Etats-Unis, y compris sur le plan économique. Il en résulte que les moyens militaires dont dispose l'Europe en propre sont sans doute 30 à 50 fois inférieurs, à ceux des Etats-Unis, Ceci dans un monde mondialisé, en grande partie sous la pression des intérêts militaires et civiles américains, où le retard ne se rattrape pas.

Il en est de même dans le domaine devenu sensible des technologies de l'information, sous leurs diverses formes. Sauf exceptions marginales, les Européens achètent tout ce dont ils croient avoir besoin à des industriels américains, des outils spatiaux jusqu'aux services en ligne, en passant par les composants et les réseaux. Quand ils ne le font pas directement, ils le font sous un contrôle étroit de l' « allié » américain. Ceci vient d'être rappelé à propos de Alcatel-Lucent. Dans ces domaines, la disproportion entre les moyens propres des Européens et ceux des Etats-Unis est sans doute de 1 à 1000.

* Il s'ensuit que les gouvernements, ne pouvant plus s'opposer à l'Amérique, ont choisi la voie de la coopération. Mais il ne s'agit pas d'une coopération sur un plan égalitaire. Il s'agit d'une coopération où le faible se contente des miettes que veut bien abandonner le fort, en échange d'une soumission presque totale. La situation, dans le domaine du renseignement, vient d'être mise en évidence (aux yeux de ceux qui l'ignoraient encore). On découvre aujourd'hui (grâce en partie aux bons soins des Russes) que les services de renseignement allemand et français coopèrent très largement avec leurs homologues américains, notamment la NSA, au moment où les chefs d'Etat allemand et français manifestent une indignation de façade.

Or si l'Europe devait prendre son indépendance en matière diplomatique ou de politique industrielle, en s'affranchissant de l'espionnage américain, elle ne pourrait le faire qu'avec un engagement plein et continu des Etats et de leurs services secrets. Ceci, même, dans le monde de l'internet prétendu ouvert aux initiatives des citoyens, ne pourrait se faire sans l'appui de gouvernements forts et volontaristes.

* Plus en profondeur, les Européens se trouvent très bien de vivre sous l'influence américaine. Pourquoi dans ce cas chercheraient-ils à échapper aux différents espionnages traduisant concrètement cette influence? Au plan diplomatique, en ce qui concerne la Russie, la plupart des Européens continuent à craindre une résurgence d'un « ogre néo-soviétique » en partie inventé pour les besoins de la cause par les milliers d'espions américains opérant en Russie sous le couvert d'ONG.

Par ailleurs, qui en Europe souhaiterait s'allier, dans une lutte pour la liberté des réseaux, avec les Chinois, même si ceux-ci semblent de plus en plus tentés par une certaine libéralisation. Ceci aurait pu se faire, sur un plan de puissance à puissance, au sein d'une nouvelle force géostratégique unissant les Européens et les pays du BRICS, sous le nom d'EuroBRICS. Mais, du fait des influences atlantistes, une telle perspective demeure encore largement illusoire, du moins dans l'esprit des Européens.

Le danger du terrorisme arabo-islamique, constamment évoqué par la NSA et le Département de la défense aux Etats-Unis même, l'est aussi en Europe. On constate effectivement, dans le monde entier, le développement d'une guerre de plus en plus ouverte entre les démocraties libérales et des intérêts politiques et religieux que l'on qualifiera d'islamistes par commodité. Mais en y regardant bien, on constate que ce danger réel a été créé en grande partie par les manœuvres tortueuses de la diplomatie et du renseignement américain, pour se donner des arguments afin de renforcer leur emprise sur le pétrole et les voies de communication du Moyen-Orient, tout en éloignant la Russie. Ceci depuis le temps où ils avaient créé Bin Laden, jusqu'à nos jours où ils dispensent un soutien irresponsable aux pétro-monarchies du Golfe (soutien activement relayé il est vrai par les Européens.

* Quand aux citoyens européens, notamment au niveau des jeunes générations, nul ne ressent le moindre désir d'autonomie par rapport, non seulement à la culture américaine en général, mais aux « services » rendus par les géants du web, tous américains. Certains de ces services sont commodes. Qui veut aujourd'hui acheter un livre dans une librairie de quartier, alors qu'il peut se le procurer quasi en temps réel auprès d'une multinationale américaine bien connue? Qui renonce aux propositions de la publicité en ligne, même en sachant que cette publicité est en train de construire un consommateur entièrement conditionné par les intérêts économiques américains ou leurs représentants en Europe. Et si ces géants du web conservent pendant un siècle les informations personnelles ingénument confiées par les citoyens européens, qui s'en souciera vraiment parmi ces derniers? Chacun croit garder son autonomie. Au pire, il se dit que dans un siècle, il sera mort.

Absence de moyens des Européens

Cette constatation découle des considérations qui précèdent relatives au retard technologique pris par les Européens.

* Il s'agit d'abord du retard des moyens mis au service de l'espionnage et des écoutes, des contre-mesures et à terme des cyber-guerres qui se préparent. L'énorme avance prise par l'Amérique la met pour de longues années à l'abri de toute concurrence sérieuse, même provenant de grands pays comme la Chine décidés à revenir au niveau mondial. Aussi l'argument constamment utilisé par Barack Obama, ses représentants et les ambassadeurs américains actuellement convoqués par les pays visés, ne tient pas: « Tout le monde en fait autant ». Tout le monde en fait peut-être autant, mais la disproportion des moyens déployés enlève tout poids à cet argument. Là où un pays européen consacre un budget de quelques dizaines, voire au mieux quelques centaines de millions à ses services secrets, le budget annuel de la NSA avoisine les 80 milliards de dollars, sans mentionner celui consacré par le Département de la Défense et ses autres agences. Il en est de même dans le domaine du renseignement spatial.

* Cette disproportion ne devrait pas cependant empêcher les pays espionnés, en premier lieu le Brésil, de mettre en place des câbles aussi étanches que possible, ou utiliser des matériels et des logiciels spécialement conçus (par eux et non par la Silicon Valley) pour échapper aux écoutes. De même les règles de l'internet, actuellement presque exclusivement définies par des représentants américains, devraient pouvoir être revues. Différents articles circulent actuellement et présentent des listes de tels dispositifs. Citons par exemple, du Washington Post, une proposition. On remarquera cependant qu'il s'agit d'un document américain. Est-ce beaucoup s'avancer en supposant que la NSA est depuis longtemps informée, sinon à la source, de certaines de ces initiatives?

* Mais les pays espionnés ne peuvent-ils pas espérer que ce que l'on appelle parfois le Système, autrement dit le système de domination mondiale mis en place par la conjonction des intérêts militaires, politiques et industriels américains, puisse prochainement s'effondrer. Divers commentateurs suivent avec beaucoup d'attention les signes d'un tel effondrement. Il pourrait provenir des excès d'un hubris perdant conscience de ses limites, ou des erreurs à répétition commises par des responsables « humains, trop humains ».

Nous ne le pensons pas pour ce qui nous concerne. D'une part, le cœur, peu visible mais bien ancré du Système, échappera à l'auto-destruction. Au contraire, il se renforcera à l'échelle des attaques qu'il subira. D'autre part une grande partie des décisions stratégiques découlant des informations recueillies par le Système sur le reste du monde seront progressivement prises par des systèmes anonymes fonctionnant sur le mode des robots autonomes. C'est déjà le cas en ce qui concerne le monde opaque du « trading à haute fréquence » ou d'ordres d'attaque intéressant le domaine confidentiel des drones autonomes. Ce sera bientôt le cas partout. Il suffira que le Système conserve un petit noyau de décideurs ayant tout les leviers en mains pour échapper aux offensives internes et externes menées contre lui. Les Edward Snowden ne vont probablement pas se multiplier. En tous cas, leur efficacité, l'effet de surprise passé, diminuera très vite.

Faut-il conclure de ce qui précède que les Européens subiront pendant des siècles encore la domination américaine? Pourquoi pas? Cela s'est déjà vu dans l'histoire. En tous cas, pour y échapper, il faudrait des mobilisations générales, dans le cadre de nouvelles alliances internationales. On ne voit pas venir de telles alliances pour le moment, même au sein de l'euroBRICS. Mais sait-on jamais?

 

Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin

mardi, 29 octobre 2013

Le panopticon électronique

 

echelon222.jpg

Le panopticon électronique: le «Réseau Ėchelon»
 
Résister. Par quels moyens ?

Rémy Valat
Ex: http://metamag.fr
Dans la « guerre hors limite », la ligne démarquant la surveillance des ennemis de l’Ėtat, potentiels ou jugés comme tels, et les citoyens lambda est ténue. Aux États-Unis, à partir de 1967, en pleine guerre du Vietnam, des pacifistes, des militants pour l’égalité des droits civiques (Martin Luther King et Malcom X) font l’objet d’écoutes systématiques  (opération Minaret). Les actes de résistance au système Ėchelon sont isolés, désordonnés, limités à un groupe d’internautes militants et leur portée symbolique. A partir des années 1950, un mouvement de protestation pacifiste, proche du modèle français des militants ayant refusé l’installation du camp militaire du Larzac, marque son opposition à la présence de bases américaines, notamment sur le site de Menwith Hill. 

Dans le contexte de la Guerre Froide et de la guerre du Vietnam, ces personnes rejettent principalement l’ingérence américaine. A partir de 1994, un groupe de militantes, dont le noyau a atteint l’âge mûr, multiplie les démonstrations non violentes (manifestations, enchaînement aux grilles du camp, etc.). La répression de ces mouvements par le gouvernement britannique est implacable, plus de 1700 interpellations , 183 condamnations, pour 27 acquittements entre 1988 et 1994 . Ces femmes, installées dans un camp de fortune appelé Women Peace Camp, n’hésitent pas à s’introduire dans la base pour y dérober des informations secrètes en fouillant les poubelles (des photocopies ou des impressions ratées de documents).

Ces renseignements ont mis à jour plus de 250 systèmes opérant à Menwith Hill, et plusieurs bases secrètes implantées sur le sol britannique. Ces actions, certes localisées, ont connu une forte mobilisation principalement en raison de la publication de l’article fondateur du journaliste écossais, Duncan Campbell, Somebody’s listening, paru dans la revue New Statesman, le 12 août 1988.  Les écrits de Campbell, seront suivis par l’ouvrage du néo-zélandais Nicky Hager (1996) et  les publications d’un groupe de chercheurs de l’université George Washington qui ont extrait d’archives déclassifiées des documents attestant les missions de surveillance électronique opérées à partir de la base de Sugar Grove en Virginie (1999).  

D’autres actions revendicatives ont été initiées par des utilisateurs d’Internet. Un groupe de militants a lancé une « cyber-campagne de mobilisation » et proposé de saturer le réseau d’interception en adressant un grand nombre de courriels comportant les mots clés supposés être détectés par Ėchelon . Le 21 octobre 1999,  le Jam Echelon Day est un échec qui met en évidence la solidité du système. 

Des doutes subsistent sur les risques de manipulations de ces groupes, dont on ignore les sources réelles de financement. La prise de conscience sur les atteintes portées aux libertés publiques a débuté aux États-Unis sous l’influence de la National Security Archives et a impulsé le Freedom Act demandant l’ouverture des archives, dont on ignore les éventuels tri préliminaires qui auraient pu y être faits par le service versant. Les autorités américaines et australiennes jouent la transparence pour dissimuler au public l’existence d’un second réseau entre les membres de l’UK-USA, portant sur l’analyse et l’échange de renseignements traités. Par ailleurs, la redondance et le faible nombre des documents signifieraient que ceux-ci proviendraient d’une seule et unique source. 

Confrontés à la collusion entre les entreprises de logiciel et les États, les citoyens n’auraient comme recours que la cryptographie indépendante. La cryptologie sécurise les messages en faisant perdre la valeur de l’information par la perte de temps consacrée au déchiffrement du message, car le « chiffre indéchiffrable » est une utopie. Au milieu des années 1970 (Whitfield Diffie, Martin Hellman et Ralph Merkle) ont imaginé de crypter l’information avec des fonctions mathématiques difficilement réversibles, puis l’apparition du chiffrement asymétrique   (système RSA, pour Ron Rivest, Adi Shamir, Leonard Adleman, ses inventeurs) compliquait encore le décryptage. Mais, à cette époque, ces procédés ingénieux n’inquiétaient aucunement le gouvernement américain qui jouissait du monopole d’un réseau Internet naissant. Cependant, au début des années 1990, Phil Zimmerman suggéra d’échanger des messages cryptés avec des chiffres symétriques d’un déchiffrement plus rapide et de transmettre la clé de chiffrement via le système de clés publiques. Dans ce cas, l’émetteur crypte la clé de déchiffrement avec la clé publique du receveur et le receveur utilise sa clé privée pour décrypter la clé de déchiffrement et utilise ensuite un système de clé symétrique (IDEA) pour décrypter le message. La superposition des deux systèmes de chiffrement offrait certainement une résistance aux moyens de décryptage de la NSA et lorsque Phil Zimmermann se mit a distribuer gratuitement son logiciel (PGP) sur Internet (1991), ses ennuis judiciaires ont commencé. Une enquête criminelle a été aussitôt diligentée par le gouvernement pour transgression des règles d'export des logiciels de cryptographie. Les procès intentés contre lui ont conduit à l’impasse et le gouvernement fédéral a retiré sa plainte (1996). 

ech11.jpgDans les mois et les années qui suivirent, Phil Zimmermann accumule les honneurs et créé une société pour diffuser commercialement son produit . Ce succès, et surtout l’aval donné par les autorités américaines à la dernière version de son logiciel laisse planer le doute d’une entente entre le concepteur et les agences fédérales, entente peut-être matérialisée par la présence d’une « porte dérobée ». L’ « affaire Zimmermann » témoigne de l’intérêt porté par les gouvernements sur la cryptographie, et surtout du rôle important qu’aurait à jouer la cryptographie indépendante et militante, au risque que cette innovation soit exploitée par le crime organisé, des réseaux terroristes, ou autres malfaisants ! Soulignons encore que le chiffrement à l’aide de clés publiques pose le problème de l’identification de l’émetteur, et par conséquent la mise en place d’une autorité d’authentification. Cette dernière mettrait les clés des utilisateurs sous séquestre et ne pourraient communiquer qu’aux  autorités policières ou judiciaires. Les clés de chiffrement restent un dilemme.

En 2013, le réseau Ėchelon est toujours l’atout majeur du système de renseignement électronique nord-américain qui ne cesse de développer, et nous le savons grâce aux révélations de Edward J. Snowden, des moyens toujours supérieurs de collecte et de traitement d’informations fermées. Précurseur dans ce domaine, Ėchelon a été imité par de nombreux pays développés dans le cadre de partenariats publics-privés, parfois transnationaux. Cette prolifération est particulièrement inquiétante, parce qu’elle multiplie les acteurs du renseignement et du contrôle et, potentiellement, les risques d’atteintes à la vie privée. Mais, la définition extensible qui peut être faite de l’« ennemi de l’intérieur », du « terroriste », du « subversif », ou du « déviant »  laissent en l’état de latence les velléités d’une dérive totalitaire au service de la politique impériale nord-américaine. Restons vigilants !


Le site d’information en langue française sur le réseau « Echelon On Line, Connaître le réseau Echelon » est logé à l’adresse suivante : echelononline.free.fr

jeudi, 10 octobre 2013

L'Affaire Snowden et le « Réseau Echelon »

timthumb.php.jpeg

LE PANOPTICON ELECTRONIQUE
L'Affaire Snowden et le « Réseau Echelon »


Rémy VALAT
Ex: http://metamag.fr
 
L’affaire Snowden, du nom d’un ancien agent de la CIA et de la NSA qui a dévoilé des informations ultra secrètes sur les procédés de captation des métadonnées d’appels téléphoniques, les systèmes d’écoute et de surveillance sur Internet (notamment les programmes PRISM  et XKeyscore ), relance la question de la surveillance électronique et de la menace que celle-ci fait peser sur les libertés individuelles. Au rang des pays cibles figure la France (le réseau informatique ministère des Affaires étrangères et les représentations françaises aux Etats-Unis auraient été visité).
Le danger d’intrusion dans la vie privée (voire de l’inconscient ) des utilisateurs est bien réel. La théorie du panoptique des frères Samuel et Jérémy Bentham ne vise plus seulement les détenus des prisons : il est devenu l’affaire de tous les citoyens et internautes... Pour comprendre l’information d’aujourd’hui, une plongée dans le passé s’impose. C’est l’objet de la première partie de cet article, qui en comportera trois et sera progressivement mis en ligne sur ce site.

Les origines du réseau Echelon

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont acquis une avance considérable en matière de cryptographie et de décryptage, grâce au traitement automatisé de ces informations. Le contexte international (la Guerre Froide) et les innovations technologiques dans le domaine des télécommunications et de l’électronique ont favorisé l’émergence sous l’égide des Etats-Unis d’un vaste dispositif d’écoutes illégales des communications hertziennes et filaires, aussi bien écrites que vocales. Ces interceptions de communications visent des « renseignements fermés », c’est-à-dire des informations confidentielles ou secrètes qui n’ont pas à être connues du public pour des raisons de sécurité, commerciales ou de protection de la vie privée. 

Le système Echelon n’est pas un objet technique en soi, puisqu’il rassemble un ensemble hétérogène de moyens matériels, technologiques et humains : sa singularité vient de la transmission et du traitement en réseau des informations capturées. Ces importants moyens étatiques soulèvent de légitimes questions sur les risques d’atteinte à la vie privée sous-couvert de mesures préventives prises dans le cadre de la lutte contre le crime organisé ou le terrorisme. 

En 1988, un journaliste d’investigation écossais, Duncan Campbell, a dévoilé à l’opinion publique l’existence de ce réseau, et surtout sa mutation en un outil de surveillance potentiellement totalitaire. En effet, alors que les stations d’écoutes de l’immédiat après guerre étaient destinées à la surveillance des communications militaires et diplomatiques du bloc soviétique, la nouvelle donne géostratégique internationale, a élargi le spectre de ces interceptions aux acteurs économiques et privés à l’échelle internationale. Cette évolution s’explique par les nouveaux visages de la guerre : celle-ci est devenue multiforme, économique et mondialisée, en un mot « hors limite  ». 

Désormais, les contours entre l’espionnage militaire, policier et économique se confondent. Cette dérive pose la question du respect des libertés individuelles face à ces moyens d’investigation clandestins pour des motifs sécuritaires ? Dérive qu’accroît encore la multiplication des acteurs du contrôle réagissant aux moyens officiellement déployés par les Etats-Unis et leurs alliés. Pour ancrer et illustrer notre article, nous nous appuierons essentiellement sur les cas anglo-saxons et français. Nous précisons que les sources exploitées, souvent d’origine militante, pourraient être sujette à caution (difficulté d’accès à des informations secrètes par nature ou manque d’objectivité), mais la plupart d’entre-elles paraissent se recouper. Ce texte, loin d’être exhaustif, vise à dégager les grandes lignes sous-jacentes au débat actuel généré par l’affaire Snowden.


De la « guerre froide » à la « guerre hors limite » : la métamorphose d’un réseau de surveillance automatisé de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la « guerre mondialisée »

Au début de la Guerre Froide, les Etats-Unis instaurent un système d’alliance militaro-économique pour contrer l’extension du pacte de Varsovie en portant assistance aux pays européens dévastés par la guerre (plan Marshall, 1947) et en associant l’Europe et les pays anglo-saxons dans une alliance militaire défensive contre les agressions soviétiques (OTAN, 1949). 

Dans ce contexte, un pacte secret, appelé UKUSA (United Kingdom-United States of America), est signé entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pour intercepter les communications politiques et militaires du bloc adverse. Cet accord proroge une première entente scellée au cours de la Seconde Guerre mondiale pour contrer le renseignement nazi (accords BR-USA, signés en 1943). Cette communauté du renseignement s’est ensuite élargie au Canada (accord bilatéral américano-canadien, CANUSA Agreement) et à deux Etats du Commonwealth, la Nouvelle-Zélande et l’Australie, dans la perspective de contrôler par cette couverture géographique la quasi-totalité des informations échangées à l’échelle mondiale . Des accords supplémentaires ont été signés avec la Norvège, le Danemark, l’Allemagne et la Turquie : mais, ces nouveaux signataires sont considérés comme des « participants tiers » . Le niveau d’intégration des services, hérité de la Seconde Guerre mondiale,  est élevé : les contractants mettent en commun les moyens matériels et humains  de leurs service du renseignement . Les informations sont interceptées, collectées et préalablement décryptées et analysées, avant leur mutualisation sous la forme d’un rapport de synthèse par tout ou partie des services spécialisés des pays signataires. 

Toutefois, ce partenariat n’est pas égalitaire. L’architecture du réseau a été entièrement conçue par l’agence de renseignement américaine,  National Security Agency (NSA) , qui dispose de l’intégralité de ses codes et de ses combinaisons, situation qui place en état de sujétion les autres pays associés. Dans la pratique, la NSA centralise tous les messages captés par le réseau, garde discrétionnairement la main sur la redistribution des informations aux Etats associés et s’en sert également comme moyen de pression sur ces derniers. Ce monopole s’explique par les ambitions politiques internationales de Washington et par la supériorité quantitative et qualitative des moyens d’interception américains. C’est cette alliance qui distingue fondamentalement le Réseau Echelon, de ceux développés individuellement par des pays tiers. 


Les accords UK-USA s’expliquent également par l’avancée technologique des pays signataires en matière de décryptage et d’électronique au sortir de la Seconde Guerre mondiale : les alliés ayant remporté la victoire sur le chiffrement mécanisé, sur la machine Enigma d’Arthur Scherbius et le chiffre de Lorentz (procédé de cryptographie adopté pour les transmissions d’Adolf Hitler) . Les processus mis en œuvre sont nommés, selon la terminologie des services spécialisés nord-américains, le SIGINT (Signals Interceptions) . Le développement des technologies de la télécommunication dans les années 1960  a contraint les services de renseignement à amplifier leurs possibilités d’observations et d’écoutes clandestines (satellites, paraboles, radômes), de décryptage et de traitement automatisé de l’information (informatique). Le développement des communications extra-atmosphériques, à partir de 1967 , explique l’extension du nombre des satellites espions  et des stations officielles ou clandestines  d’écoutes au sol. Les procédés d’interception reposent sur la vulnérabilité des matériels, des logiciels et des supports de communication, le vaste rayonnement des ondes satellites, voire l’intrusion d’un « cheval de Troie » ou d’une « porte dérobée » dans les matériels ou les logiciels. Spécifiquement, les informations transmises par les ondes radios sont interceptées par les services spéciaux britanniques  et nord-américains depuis 1945, notamment à partir de stations, portant le nom de code « Echelon », basées en Ecosse, en Angleterre, en Italie, à Chypre, etc. , voire pour les ondes ultra-courtes, par des satellites-espions. Pour ce qui concerne, les communications filaires sous-marines reliant les anciens pays soviétiques, l’Europe ou l’Afrique de l’Ouest , celles-ci peuvent être captées, depuis 1971, dans les eaux internationales. Des sous-marins, ou plus récemment, des bathyscaphes dans le cas français, apposent des manchons (appelés pods) sur ces câbles ou leurs relais de transmission. 
 
Au milieu des années 1980, la NSA décide de relier par un réseau les ordinateurs des différentes bases d’interception (réseau Global Wide Area Network ), les liens ont été renforcés en 1994 par la mise en relation de tous les services de renseignement américains (réseau intranet Intelink). Ainsi, les informations collectées par les différents récepteurs (du satellite à la base d’interception) sont ensuite centralisées par des stations nord-américaines sises aux Etats-Unis ou à l’étranger,  en Grande-Bretagne (Menwith Hill ), en Australie (Pine Grap), au Canada (Letrin), en Allemagne (Bad Abling) et au Japon (Misawa), avant d’être triées. Face à l’abondance des messages recueillis (plus de trois millions dans le monde en l’an 2000), les informations sont filtrées en fonction de l’expéditeur et du destinataire, mais aussi et surtout à l’aide de mots-clés  (traduits en langue anglaise si nécessaire) préalablement répertoriés dans des dictionnaires (ou « listes de surveillance  »). Les stations réceptrices procèdent à des mises à jour des combinaisons des mots-clés indexés dans leurs dictionnaires et répartissent les messages sur ces critères aux agences nationales concernées. C’est ce procédé, fondé sur des « dictionnaires informatisés » et la mise en réseau des moyens de communications de chacune de ces bases que l’on appelle le « système Echelon ». Ces procédés passifs, sont complétés depuis une dizaine d’années, par l’emploi de virus servant à obtenir les clés saisies sur les claviers (Magic Lantern) ou par le filtrage des mails en provenance des fournisseurs d’accès Internet (logiciel DCS 1000, dit Carnivore ). 


En dépit d’une couverture mondiale des systèmes d’interception d’Echelon, le réseau est-il entravé par l’abondance des flux d’informations visé? Selon Duncan Campbell, le dispositif Echelon serait en mesure de le faire, et ceci depuis les débuts de l’installation du système. Néanmoins, les faits laissent à penser, et les événements du 11 septembre 2001 en sont la tragique illustration, que ces moyens ont peut-être trouvé leurs limites. D’une part, des renseignements confidentiels peuvent échapper aux canaux contrôlés par le dispositif (déplacement d’un individu, courrier postal, etc.). D’autre part, et selon toute vraisemblance, le point faible d’Echelon serait le traitement et l’analyse de l’information. En dépit d’un choix sélectif des cibles, l’abondance d’informations traitées réduisent les performances du dispositif, surtout depuis que l’existence du réseau a été portée à la connaissance des services de renseignements étrangers, des grandes entreprises et des citoyens. Ces derniers prennent désormais leurs dispositions en protégeant leurs messages en les cryptant. La cryptographie, la stéganographie et le codage rendent inutiles l’exploitation du renseignement, car le temps consacré au décryptage périme l’information. 

À l’heure actuelle, les Etats, les grands industriels producteurs de logiciels informatiques, les acteurs économiques et les citoyens sont placés au centre d’une bataille livrée autour de la résistance des clés de chiffrement des messages électroniques. Une situation qui expliquerait le « double langage » des pouvoirs publics sur ces questions…

lundi, 26 août 2013

Isolationnisme par dissolution, au soleil de la NSA

obscan.jpeg

Isolationnisme par dissolution, au soleil de la NSA

Ex: http://www.dedefensa.org

Il n’y a rien que l’establishment américaniste ne craigne et ne dénonce plus que l’isolationnisme. Les administrations successives depuis la fin de la guerre froide ont diabolisé avec véhémence cette tendance alors qu’une politique hyper-interventionniste s’est développée, comme on le sait, et particulièrement depuis l’attaque du 11 septembre 2001. Le poaradoxe de cette évolution par rapport aux craintes d’isolationnisme est que cette politique hyper-interventionniste ajoutée aux diverses crises en cours aux USA ont conduit à la pire des crises, qui est la paralysie du pouvoir, et à une situation qui commence à ressembler à une sorte d’“isolationnisme” par défaut. La crise égyptienne a mis cette situation en évidence, aussi bien par la confusion de la politique US qui se complaît dans une absence complète de décision entraînant une perte à mesure d’influence, voire même de présence dans cette crise majeure du Moyen-Orient (voir le 21 août 2013).

Cette crise du pouvoir à Washington se ressent même dans les groupes de pression les plus actifs, et notamment chez les fameux neocons. On retrouve chez eux, mais d’une façon aggravée et dans l’occurrence beaucoup plus importante de la crise égyptienne, la division qu’on avait observée lors de la crise libyenne (voir notamment le 29 mars 2011). Cette fois, ce sont deux dirigeants ou inspirateurs majeurs du mouvement qui s’opposent sur la question égyptienne, avec la fracture que cela entraîne à la fois dans le mouvement et pour son influence : William Kristol et Robert Kagan. Jim Lobe a publié un nouvelle à ce propos le 20 août 2013.

«... Bill Kristol, in a Sunday appearance on ABC’s “This Week With George Stephanopolous”, crystallized (shall we say) the internal split among neoconservatives over how to react to the military coup and subsequent repression against the Muslim Brotherhood in Egypt. Breaking with his fellow-neoconservative princeling, Robert Kagan (with whom he co-founded the Project for the New American Century (PNAC) and its successor, the Foreign Policy Initiative (FPI), Kristol came out against cutting military aid to Egypt... [...]

»It’s a remarkable moment when the two arguably most influential neocons of their generation disagree so clearly about something as fundamental to US Middle East policy, Israel and democracy promotion. They not only co-founded PNAC and the FPI; in 1996, they also co-authored “Toward a Neo-Reaganite Foreign Policy” in Foreign Affairs, which among other things, advocated “benevolent global hegemony” as the role that Washington should play in the post-Cold War era. But they now appear to have a fundamental disagreement about how that benevolence should be exercised in a strategically significant nation which is also important to Israel’s security.

»Of course, this disagreement highlights once again the fact that democracy promotion is not a core principle of neoconservatism. It also suggests that the movement itself is becoming increasingly incoherent from an ideological point of view. Granted, Kagan considers himself a strategic thinker on the order of a Kissinger or Brzezinski, while Kristol is much more caught up in day-to-day Republican politics and consistently appears to align his views on the Middle East with those of the Republican Jewish Coalition and the Likud-led Israeli Government. But what is especially interesting at this moment is the fact that Sens. John McCain and Lindsay Graham — both leaders of what could be called the neoconservative faction of the Republican Party — are moving into Kagan’s camp.»

Cette division dans le groupe le plus actif et le plus extrémiste pour soutenir l’interventionnisme extérieur conforte la thèse d’un “isolationnisme par défaut” en réduisant d’autant les pressions sur l’administration Obama, justement parce que les neocons ne savent plus que recommander comme type d’action du fait de leur division, eux-mêmes victimes de la même paralysie que celle qui touche l’administration Obama. La situation n’est pas meilleure dans le parti républicain, force habituelle poussant à l’hyper-interventionnisme mais elle aussi divisée ou incertaine sur la politique à suivre. On a déjà souligné le paradoxe d’un McCain, qui, après avoir hésité, s’est prononcé pour la suppression de l’aide de à l’Égypte, se retrouvant ainsi sur la même ligne que son ennemi juré Rand Paul, qui s’affiche clairement de tendance neo-isolationniste et veut la fin de l’aide à l’Égypte selon cette logique. McCain est dans un état proche de la sénilité et il est plus que jamais l’inspirateur de la politique extérieure prônée par le parti républicain. Les quelques appréciations concernant l’état du pouvoir washingtonien de “Spengler”, de ATimes.com, déjà cité le même 21 août 2013, valent d’être reproduites ; elles sont très incisives et très justes à la fois... (Notamment cette très juste remarque que la catastrophique politique égyptienne des USA n’est pas le résultat de l’aveuglement mais de l’impuissance du pouvoir ; notamment cette très juste conclusion que le parti républicain est terrorisé par les néo-isolationnistes type-Rand Paul alors que, finalement, McCain se retrouve sur la même ligne que Rand Paul...)

«America's whimsical attitude towards Egypt is not a blunder but rather a catastrophic institutional failure. President Obama has surrounded himself with a camarilla, with Susan Rice as National Security Advisor, flanked by Valerie Jarrett, the Iranian-born public housing millionaire. Compared to Obama's team, Zbigniew Brzezinski was an intellectual colossus at Jimmy Carter's NSC. These are amateurs, and it is anyone's guess what they will do from one day to the next.

»By default, Republican policy is defined by Senator John McCain, whom the head of Egypt's ruling National Salvation Party dismissed as a “senile old man” after the senator's last visit to Cairo. [...] It doesn't matter what the Republican experts think. Few elected Republicans will challenge McCain, because the voters are sick of hearing about Egypt and don't trust Republicans after the debacles in Iraq and Afghanistan.

»Neither party has an institutional capacity for intelligent deliberation about American interests. Among the veterans of the Reagan and Bush administrations, there are many who understand clearly what is afoot in the world, but the Republican Party is incapable of acting on their advice. That is why the institutional failure is so profound. Republican legislators live in terror of a primary challenge from isolationists like Senator Rand Paul (R-KY), and will defer to the Quixotesque McCain.»

Cette situation est l’objet de critiques à l’intérieur même des bureaucraties de sécurité nationale, notamment du département d’État, notamment de fonctionnaires marquées par leur engagement interventionniste mais aussi par leur position pro-israélienne. C’est ce que détaille un article de Gayle Tzemach Lemmon, senior fellow au Council Foreign Relations, et donc marquant une position approuvée par le puissant CFR. (L’article, sur DefenseOne.com, le 21 août 2013.) Curieusement, l’article ne vaut guère que par l’idée qu’il exprime dans son titre, qui est celle de l’isolationnisme («Whispers in the Ranks that Iraq Has Turned Obama Isolationist to a Fault»). L'analyse, qui porte sur la Syrie, développe des arguments oiseux dans la mesure où les critiques, comme l’ultra-pro-israélien Dennis Ross, voire comme le CFR lui-même, ont eu la même attitude erratique sur la Syrie que celle qu'ils dénoncent dans la politique de l’administration Obama ; la politique de “prudence” US en Syrie est beaucoup plus défendable, du point de vue du système de l’américanisme, que la confusion extraordinaire de Washington dans la crise égyptienne, cette dernière crises avec des enjeux bien plus décisifs pour les USA. La référence à l’Irak (et l’Afghanistan) est également oiseuse («In a recent interview with National Public Radio, a Syrian rebel commander, formerly a Syrian Army colonel, said what many in Washington have whispered: It is “our bad luck” that Syria “has come after Afghanistan and after Iraq.”»). L’Irak (et l’Afghanistan) ne sont pas une cause de l’actuelle paralysie, mais une étape dans la dégradation du pouvoir menant à l’actuelle situation catastrophique du pouvoir washingtonien. Le résultat tel qu’il est présenté est aussi bien catastrophique : cet “isolationnisme par défaut”, qui est certainement une perspective proche de la réalité, n’a aucune des vertus de l’isolationnisme puisqu’il se fait alors que l’“Empire” est engagé partout, désormais sans effets bénéfiques, et qu’il perd son sang (son fric, ses budgets pentagonesques, etc.) dans cet étalage de puissance impuissante...

Cela (“l’actuelle situation catastrophique du pouvoir washingtonien”) étant fixé, nous passons à ce qui semblerait être un tout autre domaine ; pourtant, qui figure dans notre volonté de l'intégrer dans notre analyse comme un prolongement du précédent, et qui pourrait et même devrait être considéré en fait comme une cause fondamentale de l’accélération du précédent. Il s’agit de la grande autre crise de l’été, la crise Snowden/NSA. Un article de Dan Roberts, dans le Guardian de ce 22 août 2013, développe un sentiment profond d’amertume du fait de l’absence de débat, sinon même d’information à la lumière de l’“incident d’Heathrow” (le cas David Miranda, voir le 20 août 2013), de la part de la presse britannique, dans cette crise Snowden/NSA qui est aussi une “crise GCHQ” (“partner” à temps complet et britannique de la NSA) impliquant le Royaume-Uni. Dan Roberts a son explication, qui concerne la différence de mentalité et de goût du débat politique entre les USA, – dont la vertu démocratique reste ainsi sauvegardée, – et le Royaume-Uni. Voici quelques citations de l’article de Roberts, qui relève par ailleurs la stricte vérité quant à l’étonnante faiblesse, sinon quasi-absence, de réactions de la presse britannique essentiellement à l’incident qui est survenu au Guardian de devoir détruire des disques durs du fonds Snowden sous la pression des autorités, – cette violation de la liberté de la presse qui aurait dû conduire à une réaction de solidarité...

«From the moment the first story revealing sweeping surveillance of domestic phone records by the National Security Agency appeared in early June, the Guardian ignited a storm of public and political debate in the US that has been noticeably absent in the UK response to similar revelations about GCHQ spying. Within hours, former vice-president Al Gore declared this "secret blanket surveillance [was] obscenely outrageous", setting the tone for weeks of mounting criticism from both left and right and a series of follow-up investigations that have forced the administration to consider major reforms. [...]

»As saturation media coverage across US television networks, newspapers and websites dominated the news agenda through June and July, the White House was forced to modify its defence of the programmes and Congress prepared to act. On 24 July, more than 200 Congressmen voted in favour of legislation to ban the bulk collection of US telephone records, a narrowly-defeated bill that shocked defenders of the NSA and united libertarians on the right with liberals on the left. Michigan Republican Justin Amash, said he introduced his amendment to the annual Defence Department appropriations bill to "defend the fourth amendment, to defend the privacy of each and every American". A further 11 legislative attempts at reform and improved oversight are expected to dominate Capitol Hill when lawmakers return in September, with some sort of united response seen as inevitable. [...]

»[...I]n contrast to US politicians and officials, there has been very little official acknowledgement that there is a public interest in holding a debate, and much less any sign that something might need to change as a result. Instead home secretary Theresa May has sought to justify the use of draconian laws to detain David Miranda for assisting Guardian journalists in reporting the story by claiming he was carrying “stolen information that could help terrorists”. Former foreign secretary Malcolm Rifkind made similar claims that the Guardian had been “helping terrorists” when defending a decision to force the newspaper to destroy certain computers containing Snowden's leaks. The decision was backed by a former civil libertarian deputy prime minister Nick Clegg. [...]

»A so-called D notice was even issued by authorities in London to deter reporting of the original leaks on Fleet Street — something hard to imagine in a US media and political community that has been consumed by the story for three months. In Germany, there was initially more reporting of Miranda's detention at Heathrow and news of Guardian computers being destroyed than where they happened in London. On Tuesday morning it made the lead story on Spiegel, Zeit, Sueddeutsche, Frankfurter Allgemeine websites before anything had appeared on the Telegraph, Times, Mail or BBC websites. A columnist for Speigel suggested it caused less soul-searching at home than in the US or Germany because “Britons blindly and uncritically trust their secret service”»

En dépit de l’apparente différence de champ de réflexion et d’action entre ces deux événements, la politique US dans la crise égyptienne et la crise Snowden/NSA – l’“isolationnisme par défaut” de Washington et l’activisme échevelé autour de la question de la NSA respectivement, – nous allons au contraire établir un lien direct entre les deux événements. Certes, nous suggérions déjà cette idée dans notre texte du 21 août 2013 : «Quant au bloc BAO, finalement, tout s’explique dans le chef de sa paralysie, outre son état chronique qu'on observe : il se trouve plongé si profondément dans un débat sur l’état de lui-même, avec la crise Snowden/NSA, qu’il n’est pas loin d’être, d’une autre façon certes, dans une situation de confusion proche de la situation égyptienne. D’une certaine façon, il en est l’équivalent, encore une fois à sa manière, par rapport à la “décrépitude extraordinaire” de sa propre architecture.» (Et, certes, nous maintenons le cas du bloc BAO, et non pas seulement des USA comme l’article du Guardian le suggère : l’effet de la crise Snowden/USA sur la psychologie américaniste, et la crise qu’enfante cet effet, se répandent nécessairement à tout le bloc BAO ; quant à la “décrépitude extraordinaire”, on admet sans trop de difficultés que c’est celle du bloc dans son ensemble.)

Les spectres épuisent la psychologie

Bien entendu, en bon anglo-saxon qui n’oublie jamais ses dévotions à l’American Dream version-Fleet Street, Dan Roberts attribue in fine le débat extraordinaire que la crise Snowden/NSA a provoqué et ne cesse d’alimenter aux USA à la vertu propre à ce même American Dream : démocratie, transparence, Premier Amendement de la Constitution, We, The People et ainsi de suite. Cela, bien entendu, par contraste avec les aspects quasi-médiévaux dans l’obscurantisme de l’establishment britannique, qui ne peut être fustigé par les Anglo-Saxons que lorsqu’il permet de valoriser d’autant l’American Dream. L’air est connu, la chanson aussi.

Ce n’est pas du tout notre appréciation, même si nous acceptons l’idée que cette supposée “vertu” de l’American Dream a son utilité, mais comme moyen et comme outil de circonstance offerts par le conformisme américaniste, nullement comme fin. Le fond du débat extraordinaire qu’a ouvert la crise Snowden/NSA, c’est la réalisation extrêmement concrète, extrêmement réaliste, de ce qu’est exactement la NSA (et, plus, par extension, on le verra plus loin en retrouvant la crise égyptienne). Nous avons souvent épilogué là-dessus et ne manquons jamais d’y revenir, en faisant de la NSA (et du reste) cette entité qui n’est pas loin d’être une égrégore, qui est hors de tout contrôle humain, et dont on découvre qu’elle est sur une pente à la fois catastrophique et eschatologique qui met en cause le Système lui-même, ou bien qui fait douter inconsciemment du Système lui-même. Cette prise de conscience, c’est l’important, touche d’abord l’establishment lui-même, cet outil du Système, comme on le voit par la vigueur du débat qui est le fait de cet establishment et nullement du public, de la question des 99% contre les 1% à l’occurrence du vote de la Chambre. L’idée de cette dangerosité ultime de l’évolution de ce qui est le produit du Système (la NSA et le reste), de sa perversité qui le fait évoluer entre surpuissance et autodestruction hors de tout contrôle possible, se répand et est exprimée sans ambages. On peut le lire, par exemple, dans le chef de Simon Jenkins qui, s’il a une plume parfois alerte et audacieuse, n’en est pas moins un commentateur-Système au sein de la presse-Système. (Le 21 août 2013, dans le Guardian.)

«Last week in Washington, Congressional investigators discovered that the America's foreign intelligence surveillance court, a body set up specifically to oversee the NSA, had itself been defied by the agency “thousands of times”. It was victim to "a culture of misinformation" as orders to destroy intercepts, emails and files were simply disregarded; an intelligence community that seems neither intelligent nor a community commanding a global empire that could suborn the world's largest corporations, draw up targets for drone assassination, blackmail US Muslims into becoming spies and haul passengers off planes.

»Yet like all empires, this one has bred its own antibodies. The American (or Anglo-American?) surveillance industry has grown so big by exploiting laws to combat terrorism that it is as impossible to manage internally as it is to control externally. It cannot sustain its own security. Some two million people were reported to have had access to the WikiLeaks material disseminated by Bradley Manning from his Baghdad cell. Snowden himself was a mere employee of a subcontractor to the NSA, yet had full access to its data. The thousands, millions, billions of messages now being devoured daily by US data storage centres may be beyond the dreams of Space Odyssey's HAL 9000...»

Notre appréciation et notre hypothèse sont que la puissance du débat est telle aux USA, et le bouleversement qu’il implique par conséquent, que l'un et l'autre affectent profondément les psychologies et donnent ainsi aux jugements une aire nouvelle où se former. (Cette sorte de démarche privilégiant l'importance de la psychologie n’est certes pas conforme aux capacités planificatrices et rationnelles que certains prêtent au Système, mais elle permet d’éviter le piège de la naïveté de croire que cet artefact de surpuissance puisse accorder quelque attention que ce soit aux vertus subtiles de la raison et de l’organisation théorique des événements.) Dans cette circonstance, le cas de la NSA n’est plus exceptionnel, il devient exemplaire. Il devient le cas beaucoup plus général de la communauté de sécurité nationale ou de la communauté sécuritaire, du complexe militaro-industriel, du National Security State ou du Global Surveillance/Security System, c’est-à-dire de tout ce qui fait la substance même à la fois du Système, du système de l’américanisme, et de tout ce qui en découle. Le débat met en avant des spectres aussi terrifiants que celui de la destruction de la NSA, avec des effets irréparables sur le complexe-militaro-industriel, ou bien au contraire, et ceci et cela dans une même appréhension, dans un même jugement, le spectre de la destruction du système de l’américanisme par le Système, ou de la destruction des deux par les monstres qu’ils ont enfantés.

Tout cela, perçu par une psychologie déjà épuisée par une continuité crisique sans précédent, de thème en thème avec aucun qui ne soit résolu, au moins depuis 2008, et notamment avec la crise centrale du pouvoir washingtonien, tout cela qui fait craindre désormais une issue fatale épuise encore plus cette psychologie déjà épuisée. L’effet se fait alors sentir sur les politiques, et notamment, pour ce qui nous intéresse, sur la politique égyptienne des USA (du bloc BAO), qui représente si parfaitement la complexités, les contradictions, la production systématique d’effets antagonistes, de tout ce qui a été conduit depuis des années dans cette région, alors que l’enjeu égyptien est d’une si considérable importance d’un point de vue US (bien plus que l‘enjeu syrien, répétons-le). Le désordre engendré par la politique qui se prétendait maîtresse du désordre qu’elle provoquait et continue à provoquer, jusqu’à affirmer qu’il s’agissait d’une stratégie dissimulée pleine de génie (“le désordre créateur”), finit par toucher la substance de la politique elle-même et la psychologie de ceux qui osent à peine prétendre encore la conduire, – le désordre paralysant de la politique, et l’épuisement de la psychologie par le désordre paralysant de la politique. On comprend que la crise Snowden/NSA telle qu’on l’a décrite vienne là-dessus comme le coup de grâce.

Cette perception d’une psychologie épuisée face à des événements qu’on ne comprend plus, face aux outils de la surpuissance qu’on ne contrôle plus et qui semblent vivre de leur propre vie en menaçant de devenir autodestruction pure, cette perception conduit directement à la paralysie des volontés, à l’atonie des décisions. Le substitut se trouve dans le discours verbeux d’un vieillard en visite au Caire ou dans l’enquête sans fin menée autour du concept de “coup”, dans une réflexion du type “to be or not to be a coup”. L’attitude d’un Obama, celle d’un McCain, le désarroi des neocons, le désordre complet des classements selon les circonstances (McCain au côté d’un Rand Paul, en néo-isolationniste de circonstance !), conduisent à des extensions de non-politiques paralysées productrices de situations qui ne peuvent être décrites que comme des anathèmes pour le Système, – l’isolationnisme par défaut, dans ce cas... Désormais, tout est dans tout et inversement comme diraient les Dupond-Dupont (bonne orthographe), ce qui facilite l’évaluation de la situation ; aucune crise n’échappe aux effets de chaque autre crise, et ainsi s’avance majestueusement la structuration décisive de la crise d’effondrement du Système.

 

Windows 8 kwetsbaar voor NSA-spionage

nsa-entwarnung_510.jpg

Duitse overheid: Windows 8 kwetsbaar voor NSA-spionage

Cryptoloog en veiligheidsexpert vergelijkt Windows 8 met elektronische enkelband - 'Dit is het einde van de persoonlijke computer en smartphone'

De Duitse overheid waarschuwt dat het nieuwe besturingssysteem van Microsoft, Windows 8, kwetsbaar is voor spionage door de Amerikaanse NSA. Volgens IT-experts is Windows 8 uitgerust met de zogenaamde Trusted Computing technologie, waarmee Microsoft - en daardoor ook de NSA, die tenslotte nauw met de softwaregigant samenwerkt - de controle kan krijgen over zowel de hardware als de software van een PC of laptop. Ook kan gecontroleerd worden of de geïnstalleerde software wel legaal is.

Windows 8 is tot nu toe geen groot succes. Veel computergebruikers ervaren het 'tegeltjesscherm' als onhandig en lelijk, en vinden het ontbreken van de kenmerkende startknop met bijbehorend menu maar niets. Microsoft hoopt dat de aanstaande update naar Windows 8.1 de grootste bezwaren van gebruikers wegneemt.

'Gevaarlijke veiligheidslekken'

IT-experts van de Duitse overheid zeggen nu dat Windows 8 aanzienlijke veiligheidslekken heeft en kenmerken deze zelfs als 'gevaarlijk'. 'Door het verlies van de volle soevereiniteit over de informatietechniek zijn de veiligheidsdoelstellingen 'vertrouwelijkheid' en 'integriteit' niet meer gegarandeerd,' concluderen de experts. Om deze reden noemen ze het gebruik van de 'Trusted-Computing' technologie voor de overheid en gebruikers van kritieke infrastructuur 'onacceptabel'.

'Elektronische enkelband'

Op veel PC's en laptops wordt Windows 8 voorgeïnstalleerd. Volgens cryptoloog en veiligheidsonderzoeker Rüdiger Weis verliezen gebruikers door Windows 8 en een geïntegreerde 'bespieder'chip genaamd Trusted Computing Module (TPM)- met name in de veilige opstartmodus- 'de controle over hun eigen hardware en software.'

'Het doet op onaangename wijze denken aan een elektronische enkelband. Zo kan bijvoorbeeld via internet worden gecontroleerd of er op de PC enkel legale software draait. Dit is het einde van de persoonlijke computer en smartphone. Het klinkt als een droom voor oncontroleerbaar geworden geheime diensten en onderdrukkende staten...'

'Droomchip voor NSA'

Vooral het feit dat de geheime sleutel na afloop van het fabricageproces van de chip wordt ingebracht ligt gevoelig, aangezien het op deze wijze eenvoudig is een kopie van alle sleutels te maken. Hiermee is de TPM een ware 'droomchip' voor de NSA en andere veiligheidsdiensten. Volgens Weis is ook het andere scenario, namelijk dat de TPM niet door de NSA maar door de Chinese overheid misbruikt kan worden, niet bepaald geruststellend.

Ook binnenlands internetverkeer kwetsbaar

Uit nieuwe informatie en gesprekken blijkt dat de NSA zeker 75% van al het internetverkeer in de VS kan afluisteren en registreren. Dit kan ook voor Europa en Nederland van belang zijn, want sommige binnenlandse internetcommunicatie verloopt bijvoorbeeld om financiële redenen via het buitenland - een feit dat ook de Duitse overheid heeft toegegeven. Juist daar kunnen geheime diensten, onafhankelijk van de nationale wetten van het land waar de communicatie plaatsvindt, toeslaan. (1)


Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

 

vendredi, 23 août 2013

L'affaire Snowden, un révélateur des lignes de force en Europe et dans le monde

snow.jpg

L'affaire Snowden, un révélateur des lignes de force en Europe et dans le monde

par Laurent OZON

Ex: http://www.newsring.fr

Edward Snowden, un ancien technicien de la NSA, a dévoilé en juin dernier l'existence du programme Prism, permettant aux renseignements américains d'espionner les communications en ligne. L'Union Européenne aurait notamment été visée par ces écoutes. Une affaire qui révèle de véritables lignes de force en Europe et dans le monde, selon notre contributeur.

Un homme, après bien d'autres, a révélé que l'Etat profond américain espionne (je ne vois pas de raison de mettre cette affirmation au passé) le monde entier. Cet Etat qui dépense à lui-seul plus de 50% des dépenses militaires de la planète est donc bien placé pour continuer à donner des leçons de morale et de paix à la planète entière, avec le culot qui le caractérise. Cette nouvelle crise n'en est une que parce que l'Allemagne a forcé les autres pays européens et l'UE à réagir à ce nouvel abus de la «puissance du bien».  

L'Allemagne, certes privée des attributs militaires du «hard power», exerce néanmoins partiellement sa puissance grâce à ce qui domine les relations internationales depuis 30/40 ans : l'économie. Son modèle économique (capitalisme rhénan) est la seule alternative au libéralisme financiarisé sous contrôle de la FED. Son retournement lent et progressif vers l'Est est le signe évident qu'il existe encore des élites conscientes en Allemagne car de fait, la puissance (et qui niera que l'Allemagne demeure une puissance?) est à elle seule un motif de s'opposer à la puissance. 

L'affaire Snowden, révélateur du manque d'autonomie des Européens

L'UE est travaillée par des volontés contradictoires. Les trois principales sont : 1-L'Allemagne qui dissimule son retour à la politique mondiale derrière la construction fédérale de l'UE. 2-La France, perdue à elle-même, qui ne sait plus quoi faire de cet outil politique, hormis s'aligner sur une volonté politique plus décisive que la sienne. 3-La sphère anglo-saxonne, liée indéfectiblement aux intérêts de l'Etat américain. Cette dernière cherche à faire capoter la puissance potentielle qu'est l'UE (la crise de l'euro est due à la FED et à la City) au profit, soit d'une Europe faible et divisée, dotée un «euro-croupion» (une monnaie-outil non adossée à une volonté politique), soit au profit de souverainismes-irrédentismes nationaux, parfaitement instrumentalisables et qui ne pèseront rien dans le jeu des puissances à venir s'ils sont divisés. 

Cette affaire Snowden révèle donc les véritables lignes de force dans le monde mais surtout en Europe. La France n'a jamais été plus atlantiste qu'aujourd'hui et les intérêts anglo-saxons sont en passe de finaliser le sabotage du projet européen (comme le général De Gaulle l'avait anticipé). Cette crise «Snowden» est un révélateur efficace du niveau d'autonomie des (im)puissances européennes à l'égard de l'Etat américain. L'Allemagne, contrairement aux affirmations péremptoires de certains «Mickeys souverainistes», a ainsi fait la démonstration qu'elle disposait encore d'une autonomie plus grande que celles des élites françaises. Une Allemagne qui est pourtant fédérale, tout comme la Suisse et la Russie ... Mais c'est une autre histoire.

mercredi, 21 août 2013

NSA Surveillance Through the Prism of Political Repression

nsa-suveillance.jpg

NSA Surveillance Through the Prism of Political Repression

 
Ex: http://www.geopolitica.ru
 
July 28th marks the 35th anniversary of the political assassination of two Puerto Rican independence activists, Carlos Soto Arrivi and Arnaldo Dario Rosado, in the infamous Cerro Maravillai case. This case, which was widely followed among Puerto Ricans, involved an agent provocateur that led the activists to an ambush that resulted in their brutal murder by paramilitary agents within the colonial police force. The event led to two investigations, the second of which revealed a conspiracy to cover up both the assassination plot as well as the destruction and manipulation of evidence carried out by the colonial police and justice department, and well as the federal justice department and FBI. Cerro Maravilla symbolizes for many the most outstanding recent example of repressive measures, from surveillance to political assassination, unleashed by US imperialism against the anticolonial movement in Puerto Rico.

The recent revelations of NSA spying by Edward Snowden have provoked mass outrage across the globe. Much of the consternation comes from what is commonly understood as a violation of privacy. In the official media, Snowden’s actions have been framed as a debate between ‘national security’ and ‘privacy’. However, framing the question in these terms is pure subterfuge. The Puerto Rican experience shows that the true objectives of surveillance programs by intelligence agencies like the NSA, CIA, and FBI having nothing to do with ‘security’ or ‘protection’ but rather political repression. Systematic surveillance can only be understood as an essential part of state repression, the purpose of which is to intimidate those that question the status quo by promoting a culture of fear. One can never be separated from the other.

The systematic surveillance and repression of Puerto Rico’s anticolonial movement is obviously just one example of many. A brief historical sketch of US imperialism’s repressive efforts against anticolonial forces in Puerto Rico must begin with the political intrigues that preceded the 1898 military invasion as well as the martial law that characterized both military and civilian colonial governments in its immediate aftermath. This history goes on to include the surveillance and repressive attacks against the Puerto Rican Nationalist Party and its followers from the 30s through the 50s, which included massacres of unarmed civilians, political assassinations and imprisonments, the harassment and attacks against labor unions and newly emergent socialist organizations of the same period, as well as COINTELPRO operations against resurgent nationalist and socialist political formations during the 60s and 70s.ii Indeed, in 1987 it was revealed that over 130,000 files on individuals and organizations had been accumulated through systematic surveillance on the island. This history is an integral part of the parallel campaigns of systematic state repression unleashed within the United States against groups such as the Black Liberation Movement, the American Indian Movement, the Chicano Liberation Movement, radical labor organizations, progressive students and antiwar activists, as well as communists.iii As such, what constitutes a scandal for the broader public is in fact part of the daily reality for those that fight for freedom and an end to oppression.

Snowden’s revelation that the United States Security Group Command’s Sabana Seca installation, located in the northern coastal municipality of Toa Baja, is part of an international surveillance network, which includes the Fornstat program, comes to no surprise to Puerto Rican anticolonial activists. From Sabana Seca, US naval intelligence monitors and gathers Internet, phone, and other forms of communication. In 1999, Duncan Campbell and Mark Honigsbaum of The Guardian already highlighted the naval intelligence’s “Echelon” operations from Sabana Seca and other locations both in the US and internationally as part of joint US British surveillance programs.iv

What is critical to highlight about US imperialism in Puerto Rico is the continued military character of colonialism on the island. For the benefit of those that may be unaware or who take the position that US militarism characterized only the past history of colonialism in Puerto Rico, a few contemporary examples serve to illustrate the point. Over the past decade and a half, Puerto Ricans have mobilized en masse to oppose a proposed military radar system intended for the Lajas valley in the southwestern part of the island, to end the practice of using the eastern island of Vieques as a bombing range by the US military and its allies (It should be noted that there was also a successful campaign to end the militarization of Culebra island also off the eastern coast of the main island in the 70s), and in more recent times against a system of potentially toxic and environmentally destructive antennas used both by the military and cellular companies that have proliferated across the island. In an article in the current issue of Claridad, the spokesperson for the grassroots Coalition of Communities Against the Proliferation of Antennas, Wilson Torres, sheds light on the US military’s Full Spectrum Dominance program currently being implemented in Puerto Rico. v

Understood in the context of pervasive unemployment, which serves to ensure an ever present pool of recruits used as cannon fodder in US military campaigns throughout the world as well as the structural dependence of large parts of the colonial economy on the Pentagon, this picture constitutes the modified form of US militarism in Puerto Rico in the present context. One may add the militarization of the colonial police force in the ongoing attacks against residents of public housing and other marginalized communities to this reality.

It would not be difficult to draw parallels between much of what is described immediately above and the realities faced by many North Americans. Heavy-handed policing and economically depressed communities dependent upon military or prison industries are a familiar reality for many. Yet the notion that the United States of America is characterized by a repressive state is much more difficult for the average person to accept. The narrative of 9/11 provides the pretext that results in the conflation of national security and state repression in the minds of many.

Notwithstanding, the revelations about the NSA spying program have provoked the condemnation of all except the most recalcitrant sycophants of US imperialism. Yet, it is absolutely necessary to place these programs in the context of the long history of state repression and militarism. Those on the left must push to extend the public discourse beyond questions of personal privacy to a discussion of systematic political repression within increasingly militarized “liberal” democracies. The experiences of anticolonial activists and militant, class-conscious revolutionaries from Puerto Rico lend valuable insights that add to the discussion around the significance of what Snowden’s leaks reveal: systematic surveillance and state repression are two sides of the same coin.

An insightful comment by Marx, writing in the New York Daily Tribune about British imperialism in India during the mid 1800s and often repeated among Puerto Rican comrades, is a useful starting point for the US left:

“The profound hypocrisy and inherent barbarism of bourgeois civilization lies unveiled before our eyes, moving from its home, where it assumes respectable form, to the colonies, where it goes naked.”

dimanche, 18 août 2013

Retour instructif sur l’espionnage de la NSA

 NSA-girlfriend.jpeg

Bernhard TOMASCHITZ:

Retour instructif sur l’espionnage de la NSA

Le scandale de l’espionnage systématiquement pratiqué par la NSA ne sert qu’un seul but: maintenir la prépondérance globale des Etats-Unis

C’était le mardi 12 mars 2013: lors d’une audience auprès de la Commission spéciale du Sénat américain qui s’occupe du contrôle parlementaire des services secrets, le Sénateur Ron Wyden interroge James Clapper, directeur des services secets américains; il lui pose la question suivante: “La NSA collationne-t-elle toutes espèces de données concernant des millions voire des centaines de millions d’Américains?”. Clapper répond brièvement: “Non, Sir, pas à ma connaissance”.

Aujourd’hui, quatre bons mois plus tard, on sait que Clapper n’a pas dit la vérité. En effet, grâce aux révélations d’Edward Snowden, ancien collaborateur de la NSA (“National Security Agency”), le monde entier sait, désormais, avec quelle ampleur les Etats-Unis pompent des données partout sur le globe, dans tous les réseaux existants. Ce n’est pas vraiment une surprise: les services secrets, c’est bien connu, s’intéressent à toutes les données possibles et imaginables et cherchent à s’en approprier par tous les moyens techniques disponibles, notamment sous prétexte d’empêcher que se commettent des attentats terroristes. Ce n’est pas vraiment là que réside le problème à nos yeux: le scandale des écoutes perpétrées par la NSA nous montre surtout en quelles puissances les Etats-Unis ont confiance ou n’ont pas confiance.

L’émotion a été bien vive en République Fédérale d’Allemagne, quand on y a appris que Berlin était considérée, par les services de l’hegemon américain, comme “un partenaire de troisième classe”, qui peut et doit être espionné à un degré insoupçonné jusqu’ici! D’après le dossier publié par l’hebdomadaire “Der Spiegel”, les Etats-Unis ont pompé, chaque jour considéré comme “normal”, jusqu’à vingt millions de communications téléphoniques et jusqu’à dix millions d’échanges réalisés via l’internet, rien qu’en Allemagne. Quant aux jours dits “de pointe”, comme par exemple le 7 janvier 2013, la NSA a espionné près de soixante millions de communications téléphoniques. La fringale insatiable de Washington quand il s’agit de pomper des données, le fait que l’Allemagne soit considéré comme un “partenaire de troisième classe”, ne forment par encore la véritable surprise. Finalement, on a eu tendance à oublier, depuis la fin de la Guerre froide, que la République Fédérale d’Allemagne, tout comme le Japon d’ailleurs, est encore et toujours considérée, à Washington, comme un Etat de “seconde zone” sur le plan du droit des gens, car la clause des Nations Unies existe toujours qui pose ces deux pays comme des “ennemis”.

L’article 107 de la déclaration des Nations Unies est sans ambigüité: “Aucune disposition de la présente Charte n’affecte ou n’interdit, vis-à-vis d’un Etat qui, au cours de la seconde guerre mondiale, a été l’ennemi de l’un quelconque des signataires de la présente Charte, une action entreprise ou autorisée, comme suite de cette guerre, par les gouvernements qui ont la responsabilité de cette action”. Ou pour s’exprimer plus clairement: les vaincus de la seconde guerre mondiale se trouvent encore sous la curatelle des puissances victorieuses et s’ils ne se conduisent pas “bien”, on peut sans hésiter intervenir militairement contre eux, dans les pires des cas. On peut mettre ce principe des Nations Unies en parallèle avec une déclaration qui figure dans la présentation des activités de la NSA, déclaration mise en exergue par le “Spiegel”: “Nous avons le droit d’appréhender tous signaux en provenance de la plupart de nos partenaires étrangers qui appartiennent à la “troisième classe” – et nous le faisons”.

Comme le rapporte le quotidien britannique “The Guardian”, la RFA, en tant que “partenaire” des Etats-Unis n’est pas un cas isolé, en ce qui concerne l’espionnage. En effet, la NSA a pompé, rien qu’en mars 2013, 97 milliards d’éléments d’information dans le monde entier. Le pays le plus visé a été l’Iran (14 milliards d’informations), suivi du Pakistan (13,5 milliards) et de la Jordanie, l’un des alliés arabes les plus fidèles à Washington (12,7 milliards).

Il est significatif également de noter que seuls les alliés les plus proches des Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, font exception, ne sont pas les cibles d’attaques systématiques. Tous ces pays font partie du monde anglo-saxon, qui, sur bon nombre de plans, ressemblent aux Etats-Unis. Depuis des décennies, les Etats-Unis sont liés au Royaume-Uni par une “special relationship”. En 1946, lors d’une visite aux Etats-Unis, Winston Churchill décrivait comme “unique” la coopération entre les deux pays dans les domaines économique, politique, diplomatique et militaire. Rien n’a changé depuis lors, indépendamment du fait que les conservateurs ou les travaillistes soient au pouvoir à Londres, ou que ce soit un Démocrate ou un Républicain qui occupe la Maison Blanche.

Le désir toujours inassouvi de Washington de pomper des données étrangères est lié aussi à la prétention d’être “la Cité lumineuse sur la colline”, appelée à gouverner le monde. Pour exprimer cet état de choses en termes profanes, il s’agit tout simplement de pérenniser l’hégémonisme américain, volonté qui ne peut se concrétiser que si l’on contrôle étroitement les rivaux existants ou potentiels. C’est dans cette optique que Paul Wolfowitz a ébauché un “Defence Planning Guidance” (DPG) en 1992, dernière année du mandat du Président George Bush (le Père). Wolfowitz a été, plus tard, le principal architecte de la guerre contre l’Irak. Dans ce DPG, l’un des trois “éléments-clefs” qu’il fallait à tout prix traduire en pratique était le suivant: l’état d’unipolarité devait être maintenu et il fallait empêcher l’émergence d’une superpuissance rivale que ce soit en Europe, en Asie ou ailleurs. Car, précisait ce DPG comme aussi le projet néo-conservateur de l’an 2000, baptisé “Project for the New American Century”, l’Amérique “se trouve à la tête d’un système d’alliances qui englobe aussi les autres principales démocraties du monde”.

La stratégie mise au point en 2002 par la NSA a dès lors posé les bases de la “grande offensive d’écoute”. Le Président George W. Bush (le Fils), sous l’effet des attentats du 11 septembre 2001, constatait: “L’espionnage, tel que nous le pratiquons, constitue notre première ligne de défense contre les terroristes et contre les dangers émanant d’Etats ennemis”. Pour défendre les Etats-Unis sur le front intérieur, “On a poursuivi le développement de nouvelles méthodes pour rassembler des informations, afin de maintenir les avantages dont disposent déjà nos services de renseignement”. Tel était l’objectif. Le directeur des services secrets américains a pu élargir ses compétences et déployer dans une ampleur maximale ses activités à l’étranger.

Les recommandations stratégiques de la NSA ont été traduites dans la réalité au cours des années suivantes. Les Etats-Unis espionnent donc leurs propres citoyens et leurs soi-disant “alliés”, dans une ampleur toujours croissante: cette pratique a commencé sous Bush-le-Fils; elle s’est poursuivie sans retard sous la présidence d’Obama.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°29/2013; http://www.zurzeit.at ).

vendredi, 05 juillet 2013

Achtung! “Freund” hört mit!

Echelon_Radars_1.png

Achtung! “Freund” hört mit!

„Zugeben, man habe mitgemacht oder zumindest das ganze Ausspionieren geduldet, wird kaum einer“   schrieb ich in meinem letzten Beitrag hinsichtlich einer möglichen Zusammenarbeit eines österreichischen Geheimdienstes mit jener berüchtigten NSA. Nun wird bekannt, daß zumindestim Falle der  Bundesrepublik Deutschland,  wahrscheinlich aber auch Österreich, eine solche Mitarbeit zutreffen soll.                                                     

Nach Angaben der britischen Zeitung “The Guardian” haben einige Länder, in hohem Maße aber Deutschland,  regelmäßig aus digitaler Kommunikation gewonnene Daten an die US-Sicherheitsbehörde NSA (National Security Agency) weitergegeben. NSA und andere haben also nicht nur spioniert, sondern auch Material zugesteckt bekommen. Das Blatt beruft sich auf Enthüllungen eines ehemaligen NSA-Mitarbeiters.

Die geheuchelte Empörung der  Politiker wird besonders im Falle Berlins verständlich, wenn man bedenkt, was da für die hochverräterische politische Klasse auf dem Spiel steht. Mehr als ihre Glaubwürdigkeit jedenfalls.                                                                                   

Daß Deutschland ein bevorzugtes Angriffsziel seiner „Freunde“ ist, erklärt zwar dessen ökonomische Stärke und Innovationskraft auf technischem und wissenschaftlichem Gebiet, aber auch dessen für besondere „Freunde“ unergründliche,  immer noch schwer durchschaubare Seele. Man mißtraut den Deutschen, trotz allem.

Das  nun ins Gerede gekommene Überwachungssystem sollte nicht wirklich überraschen, sind doch seit spätestens 2001 ähnliche Systeme (von der EU befürwortete “Echelon” z. B.) in Betrieb und bekannt. Nicht zuletzt wurden angeblich nach dem Kriege in Geheimverträgen den Siegermächten von Bonn Überwachungsrechte zugestanden, die zum Teil heute noch in Kraft sein sollen. Was einer in einem östlichen Überwachungsstaat aufgewachsenen und diesbezüglich eher schweigsamen Kanzlerin nicht wirklich merkwürdig erscheinen muß.

Interessant an der ganzen Sache ist auch, daß Washington nur die englischsprachigen Länder  Großbritannien, Kanada, Australien und Neuseeland zu seinen wirklichen Freunden zu zählen scheint. Deutschland gehört, so liest man, trotz einflußreicher atlantischer Netzwerke und US-Anhänglichkeit führender  Eliten, nicht zum engeren Kreis. Was an der  Wertschätzung des einst großen Vorbildes durch deutsche (auch österreichische) politische “Mitarbeiter”, die durch NSA- und andere Einsichten und Zugeständnisse längst erpressbar geworden sind, wenig ändern wird.                                      

Jacob Augstein schreibt ganz richtig: „Sie (aber wer ist das? Anmerkung von mir) streben die totale Kontrolle an – über jeden einzelnen von uns. Dieses Bestreben macht ausgerechnet das Land, das wie kein anderes auf der Welt für die Freiheit des Einzelnen stand, zu einem totalitären Staat.“ Nur dieses eine Land?                                                            

Man darf  gespannt sein, ob der deutsche Michel (oder der österreichische Herr Karl) daraus etwas lernen kann  bzw. wie sich der Jahrhundertskandal auf die Wahlen im September auswirken wird.

 

Austria_1945-55.png

Österreich und Uncle Sam – nicht unbedingt eine „Love Story“

 

Der Datenskandal rund um den US-Geheimdienst NSA  schlug auch in Österreich erhebliche Wellen. Sollten, wie kolportiert, das Heeresnachrichtenamt und möglicherweise auch andere Stellen mit der NSA kooperieren, wäre dies, angesichts der  realen Machtverhältnisse in Nachkriegseuropa, nicht überraschend.                                                 

Daß die Bundesregierung deshalb alarmiert gewesen sei, halte ich daher für wenig wahrscheinlich. Aber der Öffentlichkeit gegenüber mußte man wohl  irgendwie den über die Jahre Ahnungslosen spielen. Zugeben, man habe mitgemacht oder zumindest das ganze Ausspionieren geduldet, wird kaum einer.  

In diesem Sinne wäre der Innenministerin offizielle Anfrage an die US-Botschaft, ob mit dem umstrittenen Spionageprogramm PRISM personenbezogene Daten auch von Österreichern oder österreichischen Firmen verarbeitet wurden, als rein kosmetischer Formalakt zu betrachten.

Ein groteskes Theater immerhin, daß  sich eben vor der Kulisse der  von den Alliierten hergestellten Ordnung nach 1945  und vor dem Hintergrund der  die Außenpolitik der USA bestimmenden Doktrin entsprechend einordnen läßt.  Daß die USA seit Jahrzehnten den nicht immer ganz vornehmen und rücksichtsvollen Hauptakteur in den Beziehungen der beiden Länder geben, läßt sich kaum verheimlichen.                                                               

Die US-Außenpolitik kann  unter dem janusköpfigen Wilson-Motto, „die Interessen der anderen Nationen  sind auch die unseren“  (ähnlich brüderlich formulierte man es auch einmal in Moskau) zusammengefasst werden. Es wurde und wird von Washington weltweit unterschiedlich Druck ausgeübt und gegebenenfalls unter dem Motto „America first!“dem Anlaß gemäß  interveniert. Auch im neutralen  Österreich.

In den 175 Jahren diplomatischer Beziehungen zwischen Wien und Washington  herrschte nicht immer eitel Wonne. Das zeigte sich etwa 2005 als Österreich bei den EU-Beitrittsverhandlungen mit der Türkei nicht gleich begeistert mitmachte. Damals drohte ein hochrangiger Mitarbeiter des US-Außenministeriums in einem Telefonat mit der Botschafterin in Washington: „Wenn Österreich die Türkei quält, wird es einen Preis dafür zahlen.“ Das genügte, und Österreich gab seinen Widerstand auf. 

Ähnlich das Ergebnis in jenem Fall wo es vor wenigen Jahren vorerst noch um die von Washington „gewünschte“ hochoffizielle Übermittlung von bestimmten Daten ging. Hatte doch der US-Kongreß ein Gesetz verabschiedet, wonach Länder die das Visa-Waiver- Programm (Einreise ohne Visa) behalten wollen, mit den USA im Kampf gegen transnationale Verbrechen kooperieren, eben Daten übermitteln müßten.

Die USA wollten demnach aufgrund des Abkommens „über die Vertiefung der                 Zusammenarbeit bei der Verhinderung und Bekämpfung schwerer Straftaten” Zugriff auf DNA-Datenbanken, Fingerabdruckdateien und die Identitäten von Terror-Verdächtigen bekommen. Den haben sie inzwischen, etwa vor einem Jahr, bekommen, konkret von der schwarz-roten Koalitionsmehrheit des österreichischen Parlaments.                                  

Mit dem Abkommen wird den US-Behörden ein Zugriff auf die österreichischen Polizei-Datenbanken ermöglicht. Das österreichische Außenministerium umschrieb dies mit „flankierenden Sicherheitsmaßnahmen“.

Konkret bezieht  sich der Vertrag auf terroristische und schwerwiegende Straftaten, wobei schon eine Strafdrohung von mehr als einem Jahr Freiheitsstrafe maßgeblich sein kann. Neben der Übermittlung von Fingerabdrücken und DNA-Profilen soll auch in Einzelfällen die Weitergabe von Daten über politische Einstellung, sexuelle Orientierung, Religionszugehörigkeit und Mitgliedschaften in Gewerkschaften möglich sein.               

Zuvor hieß es, sollte das Abkommen im österreichischen Nationalrat nicht beschlossen werden, drohe die  Wiedereinführung der Visapflicht für Österreicher. US-Botschafter William Eacho hatte  diesbezüglich “Druck aus Washington” eingeräumt. Dieser sei aber nicht “übermäßig” gewesen, sagte derselbe Diplomat in einem Interview mit der  Zeitung „Die Presse“. Erpressung sei das keine gewesen, so das österreichische Außenministerium. Wer kommt auch bloß auf so eine Idee?

Leider stehen die Fakten immer wiederkehrender diplomatischer oder politischer Interventionen – sei es in Asylfragen oder  solchen ökonomischer Wichtigkeit – in krassem Gegensatz zu dem beschönigendem (oder naivem?) Bild, das 1946, also ein Jahr nach Ende des Zweiten Weltkrieges, der damalige österreichische Außenminister Dr. Karl Gruber (1)  in einem Vortrag vor der Österreichisch-Amerikanischen Gesellschaft (2) in Wien zeichnete, und dem viele Österreicher noch immer anhängen.                                             

Demnach gehe es US-Amerika nur um die Sicherung des Friedens und  um die Offenhaltung des Handels für alle Mächte, d.h. Beseitigung der Handelsschranken.  Man habe, so Gruber, in Österreich sonst keine Interessen. Wie schön.

Mit 1945 begann eine neue Phase der  Beziehungen                                            

Willige Eliten in Politik und Gesellschaft hatten ab 1945 für eine Heranführung und enge  Bindung an  die allgütige Siegermacht Sorge zu tragen hatten. Wie in  der späteren Bundesrepublik Deutschland, aber weniger ausgeprägt vielleicht,  galt nach 1945 auch für Österreich, was der US-Autor und Soziologe James Petras so charakterisiert:                        „Die Ausbildung kollaborierender Herrscher oder Klassen entsteht aus diversen kurz- und langfristigen politischen Maßnahmen, angefangen bei direkten, militärischen, den Wahlkampf betreffenden und außerparlamentarischen Aktivitäten bis hin zu mittel- bis langfristigen Rekrutierungen, Training und Ausrichtung von vielversprechenden, jungen Führern über Propaganda und Erziehungsprogramme, kulturell-finanzielle Anreize, Versprechen von politischer und wirtschaftlicher Unterstützung bei der Übernahme politischer Ämter und über erhebliche verdeckte finanzielle Unterstützung.“ (3)

Zwar sind in Österreich nicht in dem Ausmaße  wie in der  so benannten Bundesrepublik dieselben starken transatlantischen Netzwerke  entstanden, aber eine Teil der österreichischen Elite wurde doch in solche eingebunden. Dadurch wurde  die  massive US-Einflußnahme auf Politik, Wirtschaft und Kultur, besonders auf die Medien.(Amerikanisierung  bzw. Westernisierung) durch auch heute noch vorhandene US-nahe Seilschaften ermöglicht.. Ihren Beitrag dazu leisteten auch die Fulbright-Stipendienprogramme, an denen seit 1951 tausende Österreicher teilnehmen durften.   

Daß die nach einem US-Senator benannte Fulbright-Kommission stark vom CIA unterwandert war  und wahrscheinlich noch ist, kam erst 1966 an das Tageslicht. Sie ist heute noch auch in Österreich präsent und tätig (Ehrenvorsitzende: Wissenschaftsminister  Töchterle und US-Botschafter Eacho).                                                   

Der erwähnte Petras ganz allgemein zu solchen und ähnlichen Kooperationen: „Die Geschichte hat gezeigt, dass die geringsten Kosten bei der Aufrechterhaltung von langfristiger, umfassend angelegter imperialer Herrschaft („Imperial Domination“) durch die Förderung von lokalen Kollaborateuren entstehen, egal ob in der Form von politischen, wirtschaftlichen und/oder militärischen Führern, welche von den Klientel-Regimes aus operieren.“

Ganz im Banne der  wirtschaftlichen Nöten war die Öffentlichkeit weniger daran interessiert, was hinter den Kulissen geschah, sondern mehr daran, was auf den Teller kam. Große Beliebtheit in der auf Lebensmittel-Hilfslieferungen angewiesenen österreichischen Bevölkerung erfuhren daher die von 22 US-Hilfsgesellschaften versandten „CARE“-Pakete (4).  Die erste Lieferung traf im Juli 1946 in Wien ein, insgesamt kamen rund eine Million Pakete  zur Verteilung. (Anmerkung: Wie  sonst auch muß hier zwischen von aufrichtiger Anteilnahme getragener  Hilfsbereitschaft vieler US-Amerikaner und  offizieller politisch-strategisch motivierter  Hilfe der US-Regierung unterschieden werden.)                                                                                                                      

Sehr vertrauensbildend und förderlich war  wohl auch der  bis heute hochgelobte und politisch gut vermarktete „uneigennützige“ ;Marshallplan.  Auf einer übergeordneten Ebene  hat er sogar die  (west)europäische Integration vorangetrieben, andererseits aber die Blockbildung ermöglicht. So wie er konzipiert war,  konnte ihn die UdSSR nur ablehnen.

 

Im Rahmen des Marshallplans lag das Hauptaugenmerk auf dem Wiederaufbau der österreichischen Wirtschaft. Österreich mußte, auch im Sinne der beginnenden Blockbildung, hochgepäppelt und leistungsstark gemacht werden. Erst kamen Lebensmittel und Brennstoffe, dann Maschinen und Traktoren, und schließlich wurde Geld, u. a. für die Grundstoffindustrie, für die Energieversorgung und den Fremdenverkehr, zur Verfügung gestellt.                                                                           

Gleichzeitig wurde Österreich durch Einbindung in das Europäische Wiederaufbauprogramm (ERP) sowie in die Organisation für Europäische Wirtschaftliche Zusammenarbeit (OEEC) und in die Organisation für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (OECD) wirtschaftlich in das westliche System integriert. Bis 1962 stand die Verwaltung der aus Marshallplan und ERP-Mitteln  entstandenen Fonds unter Kontrolle der US-Amerikaner.                                                              

Auf halbstaatlicher Ebene sorgte die Wirtschaftssektion der Österreichisch-Amerikanischen Gesellschaft für eine Intensivierung der Wirtschaftsbeziehungen zwischen den USA und Österreich. Bei der Gremial-Haupttagung des „Gremium der jüdischen Kaufleute, des Gewerbes und der Industrie“, (1946!) kündigte der Generalsekretär der Österreichisch-Amerikanischen Gesellschaft“ auch die Gründung einer Österreichisch-Amerikanischen Handelskammer an.  Schließlich bekundete die Gesellschaft auch Interesse  an einem Beitritt Österreichs zu dem  1944 erfolgten Abkommen von Bretton Woods,  das in der Folge zu Internationalem Währungsfonds und Weltbank führen sollte.                                                                                                                                               

Neben der Österreichisch-Amerikanischen Gesellschaft war  es besonders dem „Österreichisch-Amerikanischen Klub“, dem Persönlichkeiten des öffentlichen Lebens und der Besatzungsmacht angehörten,  ein Anliegen, den Meinungsaustausch zwischen Österreichern und Amerikanern anzuregen. Unter anderem wurden von diesem auch Englisch-Kurse angeboten. Eine Anglizismen-Welle wie heute gab es damals allerdings noch nicht.                                                   

„Reeducation“ – der Schlüssel zum Erfolg

Eine immer stärker werdende Aufmerksamkeit schenkten die US-Besatzer natürlich dem Kulturleben und dem Erziehungswesen, was allgemein unter dem Titel „Reeducation“ Eingang in das Bewußtsein vieler  Österreicher gefunden hat.  Die von  langer Hand geplante  Umerziehung auch der Österreicher hatte vor allem die Durchdringung des Bildungswesens mit US-amerikanischen  Vorstellungen  bzw. Inhalten vor Augen. Denken und Leben der Österreicher sollten ganz im Sinne des „american way of  life“ und auf der Basis eines neuen prowestlich geprägten Geschichtsbildes  ausgerichtet werden.                                                                                                                                           

Wie in Westdeutschland  ging man dabei äußerst raffiniert vor, so daß die Besiegten am Ende diese Änderung auch dort wo sie zu ihrem Nachteil ausfiel, als eine freiwillig angenommene empfanden.  Wie später auch noch: die Verhöhnung tradierter Werte,  die Verächtlichmachung von „typisch deutschen“ Einstellungen und  Gewohnheiten, vor allem auch solche des Konsums und der  Freizeitgestaltung. sofern sie den Erwartungen des „Big Business“ oder  den Vorlieben experimentierfreudiger  Ideologen im Wege standen.

Der selbstgewählte Anschluß, dieses Mal nicht an Deutschland, sondern an die US-amerikanische Business- und Konsum-Welt und den dafür geeigneten US-Lebensstil war  also auch ein wesentliches Ziel des Umerziehungsprogramms, was mit dem Austausch der Eliten, der Rückkehr von deutschsprachigen Kulturschaffenden aus der Emigration  und dem Einsatz moderner  Kommunikationsmittel und Werbemethoden umso leichter voranging.                                                                                                                                   

Der Übernahme US-amerikanischer Kulturmuster  folgte  jene Selbstverständlichkeit des Imports und Kaufs amerikanischer Produkte auf dem Fuß,  so daß, z. B., von den im Jahre 2011 gezeigten Filmen in Österreich bereits 80 Prozent US-amerikanischer Herkunft waren (5). Auch heute noch dominieren im öffentlich-rechtlichen Fernsehen US-amerikanische oder diesen nahe verwandte Produktionen.

Als “Zwingburgen” des US-Kulturimperialismus fungierten nach dem Kriege an erster Stelle die „US-Information Centers“ (USIC), die später in Amerika-Häuser  umbenannt wurden. Deren oberster Chef, Shepard Stone, legte Austauschprogramme auf, gründete im Auftrag der  CIA über die Ford-Stiftung den Kongress für Kulturelle Freiheit  (7) und trieb damit, wie in Deutschland, den Kampf um kulturelle Hegemonie auch in Österreich voran.   

                                                                                                                                           Den Amerika-Häusern ging es darum, den Österreichern die US-amerikanische Kultur  und deren „demokratische Ideale“ nahezubringen. Dies geschah in Form von Vorträgen, Konzerten, Ausstellungen, Filmen usw.; ebenso dienten  sie als Leihbibliotheken und Leseräume.                                                                                                                             

Insgesamt wurden im Rahmen der „Psychologischen Offensive“ zwölf Amerika-Häuser (6)  in Österreich errichtet, davon nur mehr jenes in Wien in Betrieb ist. Insgesamt waren diese Amerika-Häuser ab 1947 auch dazu da, an der kulturellen Front den Kalten Krieg zu gewinnen. Heute wird das alles unter dem Begriff der „Cultural Diplomacy“   zusammengefasst. Die Funktion des Amerika-Hauses  ist, wenn auch eingeschränkt, da Mission im Wesentlichen erfüllt, wohl die gleiche geblieben.

Bis 1955 standen der US-Besatzungsmacht im kulturellen Aufmarschgebiet  noch weitere Organisationen und Instrumente zur Verfügung: Der Rundfunksender Rot-Weiß-Rot sollte die Österreicher „zu einem gut unterrichteten Volk machen“ (Gen.Maj. W.Robertson) und als Gegenpol zur sowjetisch kontrollierten Radio Verkehrs AG (RAVAG) dienen. So wurden Schriftsteller wie u. a. Ingeborg Bachmann, Milo Dor, Jörg Mauthe und Hans Weigel gefördert.                                                                                                                                     

Der  erstmals  im August 1947  im Stil eines Boulvardblattes erscheinende Wiener Kurier war eine Gründung der US-Besatzungsmacht und diente vor  allem dazu, die US-amerikanischen Propagandabotschaften zu transportieren. Sein erster Chefredakteur war der Presseoffizier Colonel Albert W. Reid,  Einer seiner Nachfolger, der Emigrant Hendrik J. Burus vom „Office of War Information“, gestaltete den Kurier im US-Stil und setzte sich für die „Reeducation“ ein , wobei Berichte über den „american way of life“ diese unterstützen sollte. Aber  der Kurier diente auch als  Abwehrriegel  gegen die Sowjetpropaganda.                                                                                                                        

Die Zeitschrift das  Forum (finanziert von dem von der CIA gegründeten und beeinflußten  Kongreß für kulturelle Freiheit) war ein “Kind” des  1952 aus der Emigration zurückgekehrten Schriftstellers Friedrich Torberg und richtete sich an das linksliberale intellektuelle Publikum. Torberg, dem später eine besondere Beziehung zu Kreiskys Frau nachgesagt wurde, sorgte sogar dafür, daß Brecht lange Zeit am Burgtheater nicht aufgeführt werden konnte.                                                                                                        

Als Antwort auf das sowjetische Informationszentrum wurde schließlich 1950  im Rahmen der „Psychologischen Offensive“ das Kosmos-Theater  gegründet. Dessen Direktor wurde der ehemalige Emigrant Ernst Haeussermann, der als Radio- und Filmoffizier für die „Information Services Branch (ISB)  tätig war. So genannte „Highlights“ des US-amerikanischen Kulturschaffens standen dabei auf dem Programm.        .                         

1951 wurde das „US-Information Service Theater“ gegründet, „um die Breitenwirkung des amerikanischen Theaters zu erhöhen“. Dessen Aushängeschild war ab 1953 der aus einer polnisch-jüdischen Familie stammende Marcel Prawy, der 1946 als Kulturoffizier der US-Streitkräfte nach Österreich kam und das Musical populär zu machen versuchte. Was auch einigermaßen gelang.                                                                                                

 

Bereits  kurz nach Kriegsende wurde übrigens auf  politisch-gesellschaftlicher Ebene  mit der Gründung des Europäischen Forum Alpbach des Remigranten Otto Molden  (1918-2002)  – dessen Bruder mit der Tochter  des OSS-Leiters und späteren CIA-Chefs  Allen Welsh Dulles verheiratet war – ein Gerüchten zufolge von CIA-Quellen finanziertes  international  besetztes Forum für einen Dialog zu Fragen der Gesellschaft, der Wirtschaft und Politik geschaffen.                                                                                                                      

Dazu wieder ein passendes Zitat von James Petras: „Die Geschichte hat gezeigt, dass die geringsten Kosten bei der Aufrechterhaltung von langfristiger, umfassend angelegter imperialer Herrschaft („Imperial Domination“) durch die Förderung von lokalen Kollaborateuren entstehen, egal ob in der Form von politischen, wirtschaftlichen und/oder militärischen Führern, welche von den Klientel-Regimes aus operieren.“

 

Vor allem Dank der tatkräftigen Unterstützung ehemaliger Emigranten (ohne die die  Umerziehung nicht gelungen wäre) traten der weiteren Amerikanisierung kaum Hindernisse entgegen.  So konnten neben dem Fulbright-Programm auf dem Gebiet des Unterrichtswesens mit dem  nach Kriegsende reaktivierten  „Austro-American of Education“, das bereits vor dem Krieg  österreichische Studenten an US-Hochschulen vermittelte, sowie der Patenschaft US-amerikanischer Schulen über Wiener Schulen, bedeutende Schritte in Richtung eines US-amerikanisch orientierten bzw. beeinflußten  Kultur- und Geistesleben gesetzt werden.                                                          

 

1951 trat neben dem Forum Alpbach auf europapolitischer Ebene  – als Ableger der  Jahre zuvor auf westeuropäischer Ebene von US-Geheimdiensten mit Geldern aus Ford- und Rockefeller-Stiftungen gegründeten Europäischen Föderalistischen Bewegung (EFB) -  die Europäische Föderalistische Bewegung Österreich in Erscheinung, in der sich heute  dessen Präsident, der ehemalige freiheitliche bzw. liberale Politiker Friedhelm Frischenschlager, stark macht.                                                                                                                                 

Doch außenpolitisch tat sich in demselben Jahr einiges anderes:: Seit der Moskauer Konferenz von 1943, wo es um den Einfluß im Nachkriegseuropa ging, war Österreichs künftige Rolle bereits ein Gesprächsthema. Mit Beginn der fünfziger Jahre alsokristallisierten sich dann schon konkreter auf Seiten der Alliierten aus verschiedenen Quellen gespeiste weitergehende Überlegungen zu einem Staatsvertrag (8)  mit Österreich heraus. Über dessen Zustandekommen bildeten sich verschiedene Mythen und Legenden. Dem damaligen, angeblich weinseligen österreichischen Außenminister Leopold Figl wird dabei eine maßgebliche Rolle angedichtet. Tatsächlich wurden die entscheidenden Schritte anderswo gesetzt.

 

Für Frederik W. Marks (9), Biograph von US-Außenminister Dulles, waren die Amerikaner entscheidende Akteure dabei. Dulles soll mit seiner Verzögerungstaktik bei den Verhandlungen und seiner angeblichen Drohung, abzureisen, wenn die Sowjets stur bei ihren Forderungen blieben, den Durchbruch erzielt haben. Moskau wollte eigentlich Deutschland ebenfalls neutral sehen, was den auf Europa-Dominanz ausgerichteten USA sicher nicht munden  konnte.                                                                                                    

 

Gewiß  hat das beharrliche Eintreten österreichischer Politiker für einen Staatsvertrag nicht unwesentlich zu dessen Abschluß beigetragen. Österreichs Neutralität änderte  aber nichts Grundsätzliches  an der Ausrichtung  der, sagen wir US-Kolonialpolitik, die den Anschluß des „befreiten“  Österreichs an den Westen, sprich: US-amerikanisch dominierte westliche Welt, bei gleichzeitiger Verschmelzung mit einer transnationalen Konsum- und Marketingkultur, zum Ziele hatte. Dies ist, nicht überraschenderweise, bestens gelungen.                                 

 

Auf dieser Basis konnte daran gegangen werden, unter dem Schirm einer von den USA ausgehenden und geförderten Globalisierung, den Einfluß auf das österreichische Geschehen auch die Jahre nach dem Kalten Krieg unter anderen Vorzeichen zwar, aber weiter im Sinne allumfassender US-Interessen wahrzunehmen. Und so konnte eben nach dem Ende der Blockspaltung die gewünschte marktwirtschaftliche und konsumgesellschaftliche Uniformität in vielen Bereichen der österreichischen Gesellschaft erreicht werden.  Ökonomisch und gesellschaftlich sollte Österreich ja später, wenn auch etwas behutsamer als die Bundesrepublik Deutschland, über die europäische Integration  mit dem politökonomischen System der USA zusammengeführt werden. Wozu ein europäischer Bundesstaat bestens geeignet scheint.                                                                  

Daß die Supermacht USA dabei die Zügel des  ihren Vorstellungen entsprechenden Ordnungsmodells nicht aus der Hand gleiten ließen, war zu erwarten, dennoch konnte Österreich innerhalb desselben gelegentlich einen eigenen kleinen Gestaltungsspielraum, etwa unter Kreisky, wahrnehmen.

 

Doch immer wieder werden Österreichs Grenzen aufgezeigt

 

 Letztlich aber wurden dem kleinen Land  immer wieder auch die Grenzen seiner „Souveränität“ aufgezeigt. Sei es im Fall Waldheim, wo zu Tage kam, wer in den USA wirklich das Sagen hat, oder während der schwarz-blauen Regierung. Sei es, daß Österreich im Irak-Krieg US-Flugzeugen seinen Hoheitsraum öffnen oder der österreichische Verfassungsschutz, laut „Corriere della sera,“  bei von  der CIA geplanten  Entführungen von Muslimen kooperieren  mußte,  Sei es, daß bei Problemen in Restitutionsfragen im Zweifelsfall US-Bürger obsiegen sollten.                                                   

 

Der Druck aus Washington war und ist evident, der umso stärker ist, sobald Israel mit von der Partie ist. So etwa, wenn es um den Iran geht und Österreich dabei betroffen ist.  In das US- Visier kam deshalb vor Jahren der damalige Chef des österreichischen  Inlandsnachrichtendienstes BVT, Gert Polli, dem, laut News, vom deutschen Nachrichtendienst BND unterstellt wurde, Informationsmaterial an Teheran weitergegeben zu haben.                                                                                                             

Polli dazu: “Ich gehe mit Recht davon aus, dass es sich um eine Retourkutsche für meine Amtsführung in Österreich handelt. Es ist ja allgemein bekannt, dass ich viele amerikanische Operationen aufgrund der österreichischen Rechtslage negativ bescheinigt habe. In einem Rechtsstaat ist so etwas selbstverständlich.”                                             

Hinter den Angriffen auf seine Person steckten, laut Polli, “ohne Zweifel die amerikanischen Sicherheitsbehörden”. Auch die Terrorgefahr würde manchmal nur als Alibi für derartige Operationen dienen. Inzwischen wohl nicht nur manches Mal.

 

Derselbe Ex-Geheimdienstler Polli nun erst kürzlich wieder  in einem österreichischen Medium zum aktuellen NSA-Skandal: „Das Datensammeln der NSA ist nur eine Serviceleistung für die US-Geheimdienste. Und die reduzieren sich schon lange nicht mehr auf die CIA oder andere Sicherheitsbehörden.“ Dazu gehörten auch Sicherheitsfirmen und harmlos erscheinende NGOs.                                                                                                            

Zur Gesamtstrategie gehöre auch ein gewaltiges Spitzelnetz von US-Konzernmitarbeitern., die Wahrnehmungen über mögliche Verstöße an Meldestellen zu berichten hätten. Auf den Plan gerufene NSA-Agenten hätten dann die Aufgabe, Personen in persönliche und berufliche Abhängigkeit zu bringen. Das beginne etwa mit dem Aufbau von persönlichen Freundschaften. Wer nicht kooperiert, werde diskreditiert und fertig gemacht. Das schließe Rufmord und sogar Erpressung ein, wird  Polli zitiert.

 

Laut dem ehemaligen Präsidenten des deutschen Bundesnachrichtendienstes (BND), Ernst Urlau, sei ersichtlich, daß US-Dienste in Österreich “Begehrlichkeiten” hätten, die “sehr nah an die Grenzen der Rechtsstaatlichkeit und manchmal auch darüber hinaus” gingen.     Nichts Neues unter der Sonne also.                                                                                    

Washington glaubt sieben Jahrzehnte nach dem auch von ihm betriebenen Krieg im neutralen Österreich so schalten und walten zu können wie sie es traditionell in der Bundesrepublik Deutschland hinter den Kulissen und davor zu tun beliebt. Die BRD eine quasi US-Firma getarnt als Bundesrepublik, die, nach angeblichen Worten von Präsident Obama vor US-Soldaten in der US-Militärbasis Ramstein, „besetzt sei und so bleiben werde“?                                                                                                                                               

Tu felix Austria? Irrtum, dazu braucht es in einem so kleinen Land keine Militärbasen, Konzernzentralen und ein freundlicher Botschafter genügen,  und notfalls ist Ramstein einen Katzensprung entfernt.

 

 (1) Grubers  proamerikanische Einstellung war ein Hindernis für einen Staatsvertragsabschluß mit der Sowjetunion. Grubers Memoiren “Zwischen Befreiung und Freiheit. Der Sonderfall Österreich” im Ullstein-Verlag und die darin erneut thematisierten Figl-Fischerei (wie die Gespräche von 1947 bezeichnet wurden) brachten ihn zum Sturz.
Gruber trat als Außenminister zurück und wurde am 19. Jänner 1954 zum Botschafter in Amerika ernannt. Die russische Presse nahm den Rücktritt Grubers als Außenminister mit Genugtuung auf. 

(2)„Die Österreichisch-Amerikanische Gesellschaft“, Nr.5/1946                                               

(3) Siehe auch: Stefan Scheil: Transatlantische Wechselwirkungen. Der Elitenwechsel in Deutschland  nach 1945: Dunker & Humboldt 2012                                                                  (4)Cooperative for American Remittances  to Europe“ (CARE), gegründet 27.11.               

(5) Rentrak-Marktstatistik 2011                                                                                                 

(6) In Salzburg, Linz, Wien, Steyr, Wels, Zell/See, Innsbruck, Hallein, Graz und Ried (OÖ) 

(7) Congress for Cultural Freedom (CCF) mit Hauptsitz in Paris (1950-1969). Die vom Kongress für kulturelle Freiheit über Zeitschriften favorisierte Kunstrichtung war abstrakte Kunst, die als informelle Kunst bzw. als Abstrakter Expressionismus bezeichnet wurde. In den 1960er Jahren bestand eine wichtige Kampagne des Kongresses in einer Entideologisierung, die insbesondere auf Journalisten und Medienschaffende abzielte. Ziel im Kalten Krieg war, hochrangige europäische Künstler und Schriftsteller in ihrem Sinne zu beeinflussen, in prowestlichen Haltungen zu bestärken und gegen das kommunistische Lager zu positionieren.                                                                                                                       

(8) Der Österreichische Staatsvertrag, im Langtitel Staatsvertrag betreffend die Wiederherstellung eines unabhängigen und demokratischen Österreich, gegeben zu Wien am 15. Mai 1955, juristisch kurz Staatsvertrag von Wien, wurde am 15. Mai 1955 in Wien im Schloss Belvedere von Vertretern der alliierten Besatzungsmächte USA, Sowjetunion, Frankreich und Großbritannien sowie der österreichischen Bundesregierung unterzeichnet und trat am 27. Juli 1955 offiziell in Kraft.[1]                                                  

Gegenstand des Vertrages war die Wiederherstellung der souveränen und demokratischenRepublikÖsterreich nach der nationalsozialistischen Herrschaft in Österreich (1938–1945), dem Ende des Zweiten Weltkrieges (V-E-Day) und der darauf folgenden Besatzungszeit (1945–1955), in der Österreich zwar formal wiederhergestellt, aber nicht eigenständig souverän war. Der Staatsvertrag gilt auch als Kernindikationsfaktor für die Entwicklung eines eigenständigen Österreichbewusstseins

(9) Frederik Marks:  „Power and Peace – Die Diplomatie von J.F. Dulles“, Westport, 1993

Tartuffe au pays des espions et des écoutes

REVELATIONS SNOWDEN : MAIS QUI EN DOUTAIT ?

Tartuffe au pays des espions et des écoutes

Jean Ansar
Ex: http://metamag.fr
L’ancien agent des services secrets américains, Edward Snowden, a rendu public ce que tout le monde savait sans jamais vouloir le dire. Traitre ou héros, employé aigri ou idéaliste courageux, le résultat est le même. Personne ne peut plus se faire d’illusions sur le monde dans lequel nous vivons.

Nos démocraties sont des tartufferies

On présente au citoyen des régimes virtuels très éloignés des systèmes réels. Dans un monde global et technologique  de communication, il est bien évident que celui qui tient l’information tient le monde. Qui donc peut s’étonner que la première puissance mondiale, chancelante mais qui tente de le rester, mette tous ses moyens pour savoir ce que ses  concurrents objectifs et ennemis potentiels préparent et pensent. Dis-moi avec qui tu parles je te dirai qui tu es.


Il y a dans l’indignation actuelle sur l’espionnage américain  de l’hypocrisie  parfois teintée d’une naïveté confondante. Bien sûr que tout le monde tente d’espionner tout le monde depuis Dalila cherchant le secret de la force de Samson. Sinon  pourquoi y aurait-il des services d’espionnage et de contre-espionnage ? Alors dire on n’écoute pas ses amis est assez ridicule car il n’y a pas d’amis dans la compétition mondiale.

Tout le monde écoute tout le monde et il n'y a pas de raison que cela change. C'est en substance ce que Barack Obama a répondu  à tous ceux qui s'offusquaient des révélations du désormais intouchable Edward Snowden, via le Spiegel puis le Guardian, sur les grandes oreilles installées par la NSA dans des bâtiments officiels européens.  38 ambassades et missions diplomatiques sont décrites comme des « cibles » par le document divulgué.
 
"Les cyniques, les cinéphiles et les amateurs de séries américaines mais pas seulement se retrouveront pour dire qu'il n'y a là rien de bien surprenant. Après tout, l'espionnage est une pratique reconnue dans les relations internationales et, comme l'a rappelé John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, tous les gouvernements ou presque ont recours à « de nombreuses activités » pour sauvegarder leurs intérêts et leur sécurité ». Le journal La Tribune dit ce que tout le monde sait et feint ignorer. D’ailleurs tout n’est pas secret loin s’en faut.


Prism : surveiller les e-mails et les réseaux sociaux

PRISM est le nom du programme de la NSA qui consiste à accéder directement aux serveurs de Facebook, Google, Microsoft, Apple et d'autres entreprises d'internet, pour y chercher des informations sur des citoyens en principe non américains. La NSA et le gouvernement américain en ont confirmé l'existence, et la justifient par des objectifs de sécurité nationale. Par le biais de PRISM, les services de renseignements peuvent surveiller les e-mails, les chats vidéo et audio, les vidéos, les photos, les conversations sur Skype, les transferts de fichiers, ou encore les réseaux sociaux. Le Washington Post a détaillé ce week-end la manière dont la NSA, le FBI et la CIA s'organisent pour collecter et analyser les informations qui leur parviennent des serveurs des géants du web avec lesquels ils sont interfacés. Tout le processus est décrit, depuis la requête sur un élément spécifique (un nom, un numéro de téléphone, un mot-clé...) jusqu'au rapport d'analyse, en passant par l'extraction automatisée des données, et la validation par le FBI que les informations ne concernent pas un citoyen américain.

Le contenu des communications n'est pas la première information visée. Il s'agit plutôt de savoir qui communique avec qui, où et quand. Lorsque la NSA cible une personne, ses réseaux à deux degrés de séparation près (les personnes qui communiquent avec celles qui communiquent avec la cible) sont ainsi cartographiés. Le Guardian explique en détail quel genre d'informations est contenu dans les métadonnées, à quoi elles ressemblent et comment elles peuvent être utilisées. Il s’agit ainsi de dresser une carte mondiale de l’information répertoriée grâce à l’espionnage global.

Les Britanniques font très fort eux aussi, en se branchant directement sur plus de 200 câbles de fibre optique servant aux liaisons télécoms transatlantiques, pour écouter tout ce qui y transite, avec la possibilité de stocker ces quantités gigantesques de données pendant 30 jours. Le nom de code de ce programme est Tempora, et l'opération a également été révélée par Snowden, qui affirme que le Royaume-Uni est encore "pire que les Américains", d'autant qu'il collabore avec l'administration Obama, en partageant ses informations avec la NSA. 

En France aussi, des technologies d'écoutes électroniques sont mises en place, par le biais de Thalès, pour pouvoir surveiller les Sms, les conversations téléphoniques, internet... En fait tous les états qui en ont les moyens le font…au nom de la démocratie qui protège nos libertés…. Il n’y a que les benêts qui peuvent continuer de le croire, c’est leur problème.

Maintenant ceux qui mettent tout ou presque de leur vie et de leurs pensées sur les réseaux sociaux ou les sites de rencontre qui se multiplient pour la plus grande joie des  technologies de l’ ombre  sont des inconscients ou des victimes consentantes alliés objectifs d’ un monde qui les indigne mais qu’ils alimentent volontairement par  une vanité de l’égo qui plus que jamais mène le monde.

Les grandes oreilles qui fâchent l’Europe

gou0d8.jpg

Les grandes oreilles qui fâchent l’Europe

Ex: http://fortune.fdesouche.com

 

 

 

«L’Oncle Sam se comporte très, très mal» : voilà le titre de l’éditorial du Monde qui, face aux révélations – non démenties par Washington – du Spiegel selon lequel l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) visait aussi l’Union européenne via son programme Prism, est très choqué par le fait que les Européens soient désignés dans ces documents comme «des cibles à attaquer». D’ailleurs, le Guardian a raconté que la France, l’Italie et la Grèce figuraient parmi les cibles privilégiées de la NSA.

Cette «expansion» de la politique sécuritaire américaine «paraît aujourd’hui totalement incontrôlée», déplore le quotidien français. Mais «considéré par certains comme un traître, M. Snowden a en fait rendu un grand service à son pays en révélant l’ampleur des excès de cette politique. Intégré à nos vies, l’univers numérique les expose en permanence à l’ingérence des gouvernants et des géants de l’Internet. Visiblement, les agences américaines en profitent au maximum.»

De l’hypocrisie

Mais pour le Standard de Vienne, qu’a lu et traduit le site Eurotopics, l’attitude de l’UE paraît bien malvenue dans cette affaire, car «de toute évidence, les services européens ont bénéficié sans sourciller des conclusions des Américains. Et ce sans le moindre scrupule quant aux méthodes de collecte de ces informations.»

Conclusion, logique, du quotidien autrichien : «A partir de là, les élans d’indignation des politiques européens, qui bien sûr ignoraient tout de ces machinations, s’apparentent à une incroyable symphonie d’hypocrisie. Le point décisif […], ce n’est pas que la NSA ait étendu sa surveillance aux Européens. C’est surtout que, frappés d’une bizarre présomption de culpabilité, de grands pans du trafic Internet aient été surveillés et épluchés, en toute légalité, mais de façon éminemment illégitime.»


Danger pour le TTIP

La Stampa de Turin, citée et traduite par Courrier international, pointe aussi les réactions hypocrites : «Il y a quelque chose de comique à voir que des régimes reconnus pour leur capacité à contrôler leurs propres citoyens et à réprimer leurs dissidents, font de Snowden un héros et d’Obama le méchant Big Brother. Ainsi, les télévisions moscovites peignent l’ex-collaborateur de la NSA comme un Robin des bois opprimé dans le pays qui a inventé le Web.»

Le site Presseurop a lui aussi épluché les journaux européens pour en tirer la substantifique moelle, à quelques jours de l’ouverture des négociations du Traité transatlantique de libre-échange (TTIP). Est-ce pour cela que Die Welt, par exemple, «tente de dédramatiser la situation» ? Dans son commentaire, le journal allemand écrit ainsi qu’«il n’est pas sympa d’espionner ses amis, […] mais que cela arrive tant dans la vie privée que dans la politique.»

Vie privée et vie politique

Il y a une différence, cependant : «Dans la vie privée, cela peut se solder par un divorce, dans la politique en revanche, une séparation durable n’est admise que de façon passagère. Tôt ou tard, on aura à nouveau besoin de l’autre.» Le gouvernement allemand continuera donc «à accepter des indices» servant la lutte contre le terrorisme et à «s’en montrer reconnaissant, car ses propres services secrets sont soumis à des coupes budgétaires».

Il faut dire qu’en Allemagne, le choc est rude, constate la Gazeta Wyborcza polonaise : le respect de la vie privée y est comme souvent considéré comme un des droits humains, «qui ne doit être restreint qu’en dernier recours. La dévotion à ce principe est particulièrement forte là […] où le traumatisme historique né du totalitarisme nazi puis de l’expérience communiste de la RDA est encore présent.»

Un «Watergate du XXIe siècle»

Donc rien ne semblerait «pouvoir échapper aux grandes oreilles transatlantiques», écrit L’Humanité, qui qualifie le scandale révélé par Edward Snowden de «Watergate» du XXIe siècle. «Nous sommes tous les cibles, en effet, car la collecte d’informations […] a frappé des millions de citoyens européens.» Ces révélations, «si elles ne sont pas totalement surprenantes pour qui connaît l’histoire de la première puissance mondiale, n’en sont pas moins révoltantes et méritent une réponse ferme des Européens», poursuit le quotidien communiste français, qui en appelle à la «résistance à Big Brother» et au «courage politique».

«Silence, l’ami t’écoute», écrit pour sa part le Corriere della sera, jouant sur les mots d’une célèbre affiche de la propagande de Mussolini. Pour le quotidien milanais, «nous sommes amis, certes, mais au moment de rendre les comptes, c’est chacun pour soi. […] Aujourd’hui, l’Europe proteste, avec raison. Elle demande des explications aux Etats-Unis […]. Et certains invoquent des rétorsions commerciales. Mais personne ne peut nier que les gouvernements de l’UE, quand ils le veulent, collaborent avec les Américains.»

Du venin dans le négoce

N’empêche : pour El Periódico de Catalunya de Barcelone, «les relations entre les Etats-Unis et l’UE sont désormais gravement compromises». Car les Européens sont «furieux», écrit de son côté le Financial Times, selon lequel ces révélations «menacent de compliquer un défi déjà difficile à relever», celui du fameux TTIP : «Ce traité doit non seulement donner un coup de fouet aux économies stagnantes mais aussi solidifier les relations entre les Etats-Unis et l’Union européenne pour les générations futures.» De quoi envenimer encore davantage «la discussion sur la protection des données personnelles qui a déjà causé des difficultés profondes ces dernières années».

Le Temps

jeudi, 04 juillet 2013

Obamas Fall

obama_ad_rect1.jpg

Obamas Fall

von Prof. Paul Gottfried

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

Die Enthüllungen des ehemaligen Geheimdienst-​Mitarbeiters Edward Snowden offenbaren die tiefe Krise der USA. Ein Kommentar des Politikwissenschaftlers Prof. Dr. Paul Gottfried aus Pennsylvania.

Snowden, ehemaliger Mitarbeiter des CIA (Central Intelligence Agency)und der NSA (National Security Agency), gehört zu den meistgesuchten Männern der Welt. Der IT-​Techniker aus North Carolina hatte als Mitarbeiter der im Umfeld des Geheimdienstes NSA arbeitenden Beratungsfirma Booz Allen Hamilton Zugang zu brisanten Informationen. In die Entwicklung der streng vertraulichen staatlichen Programme zur weltweiten Überwachung des Internets, „PRISM“ und „Boundless Informant“, war Snowden direkt eingebunden. Im Mai 2013 gab er sein Wissen an den Guardian und die Washington Post weiter. Seitdem befindet er sich offiziell auf der Flucht. Ihm stehen umfangreiche Prozesse ins Haus, sobald er wieder amerikanischen Boden betritt.

Staatliche Überwachung in nie gekannten Ausmaß

Irgendwo in Hongkong, wo er Interviews gewährt, eröffnete Snowden das erstaunliche Ausmaß der von seinen Vorgesetzten gespeicherten, kompromittierenden Daten. Was in den USA als „streng verwahrte Regierungsgeheimnisse“ bezeichnet wird, schließt eine Menge von Personalien ein, ausgehend von einer umfassenden Auflistung aller Telefonate, die in den USA in den letzten paar Jahren geführt wurden. Ebenfalls einsehbar ist laut Snowden ein detailliertes Verzeichnis der Email-​Nachrichten aller inländischen Computer-​Benutzer.

Zur Tarnung argumentiert die Obama-​Regierung auf der Grundlage notwendiger Sicherheitsbedürfnisse. Um sich gegen die Bedrohung durch islamische Terroristen zu wehren, so die offizielle Verlautbarung, müsse der Staat alle möglichen Belege einsehen können. Wenngleich die vorherige Bush-​Regierung ebenso emsig „sicherheitsbezogene Dateien“ gespeichert hat, blieb ihre Sammelwut begrenzter und konzentrierte sich auf verdächtigte Terroristen.

Obamas privater Krieg

Ein ehemaliger Beamter in diesem Dezernat bezweifelt nun, dass die Vergrößerung des rasant sich ausdehnenden Datenbestandes helfen könnte, nach Terroristen besser zu fahnden. Der Geheimdienst würde es kaum bewältigen können in diesem Heuhaufen jede gefährliche Nadel zu finden. Hilfreich wären diese Informationen aber vor allem, wenn Obama darauf setzt, seinen Gegnern in die Karten zu schauen.

Es knallt zu einer unbequemen Zeit für die Regierung. Aus den Anhörungen der vorwiegend republikanischen Bundesabgeordneten tauchten gezielte Beschwerden über gewisse Amtsvergehen hervor. Dazu gehören auch unnötige Sonderprüfungen der Steuererklärungen der großzügigsten republikanischen Spender und das geheime Abhören anvisierter Journalisten, die die Verwaltung nicht als verlässlich wertete. Eine besondere Rolle spielt der im Fernsehen gesendete, vorgebliche Meineid des demokratischen Generalbundesanwalts Eric Holder. Er verleugnete fälschlich im Kongress seine Beteiligung bei den von ihm zu verantwortenden privaten Überwachungsmaßnahmen. Obwohl der Meineid Holders offensichtlich scheint, bleibt der De-​Facto-​Justizminister unberührt im Amt. Eine vom Kongress gestellte Forderung, dass er seine widerrechtliche Handlung schriftlich „aufzuklären“ habe, schlug Holder aus. Der Generalbundesanwalt tritt auf der Stelle und erklärt, dass er keine Antwort schuldig sei.

Diesen Skandalen ging der Tod von vier Amerikanern im libyschen Bengasi im September 2012 voraus. Nun wird das damalige Scheitern der Regierung deutlich. Aus dem Gewirr einst zusammenhangsloser Daten kommt heraus, dass Obama und seine ehemalige demokratische Außenministerin Hillary Clinton wenig ausrichten wollten, um den belagerten Botschafter und dessen Untergebene in Libyen im letzten Herbst zu retten. Damals war es höchst notwendig, mit den in Italien stationierten Streitkräften vor Ort einzuschreiten. Doch die Militärverwaltung weigerte sich, die Truppen nach Bengasi zu beordern. Wichtig war es für Obama, sein Bild als Sieger über die muslimischen Terroristen hochzuspielen. Diesen Ruf hat er der Tötung Osama Bin Ladens 2011 zu verdanken. Damit trumpfte er 2012 tagein, tagaus während des Präsidentschaftswahlkampfes gegen seinen republikanischen Konkurrenten Mitt Romney auf. Umso wichtiger erschien es ihm deshalb, einen erneuten Anschlag in Bengasi vor der Öffentlichkeit zu verbergen.

Obamas Scheitern in den Medien

Wenn Obama die nötigen Maßnahmen ergriffen hätte, um die belagerten Staatsdiener zu retten, dann wäre klar gewesen, dass er mit den Terroristen doch nicht fertig wird. Zum Schutz seiner Lüge wurde die außenpolitische Prominenz, inklusive der Botschafterin der Vereinten Nationen, Susan Rice, angewiesen, eine erfundene Geschichte mitzuteilen. Dieser Erdichtung nach scharten sich die empörten Muslime, die die Botschaft überfielen, zusammen, weil sie einen beleidigenden Film über den Propheten Mohammed knapp zuvor gesehen hätten. Wie sich nun herausstellte, wurde der schwerbewaffnete Angriff detailliert geplant. Die versuchte Verdeckung durch Obama scheiterte an Widersprüchen, kurz nachdem sie in Umlauf gebracht wurde.

Zum Verständnis der US-​amerikanischen Staatspolitik und Obamas Weigerung, auch nur um einen Schritt zu weichen, muss einiges erklärt werden. Gleichwie frevelnd die Obama-​Regierung handelte, waren bis dato die US-​amerikanischen Medien, außer dem republikanischen Fox–Kanal, bereit, einen weiten Bogen um ihren heimlichen Liebling zu machen. Bis vor zwei Wochen haben Journalisten Obama etliche „Patzer“ nachgesehen. In der letzten Woche aber hat die Sachlage eine für Obama verhängnisvolle Wendung genommen. Seine Beliebtheit fiel um 17 Prozent.

Snowden bringt das Fass zum Überlaufen

Seine Anhänger kommen in Meinungsumfragen nur weit unter 50 Prozent. Der von Snowden enthüllte, atemberaubende Umfang des bundesstaatlichen Überwachungsprogramms brachte das Fass zum Überlaufen. Offiziell lehnen die meisten Amerikaner gemäß der jüngsten CNN–Umfragen das Verhalten Snowdens ab. Der Flüchtling gilt als „unverlässlicher“ Staatsdiener, der Verrat begangen habe. Jedoch glaubt eine Mehrheit der Befragten zugleich, dass Snowden einen bestürzenden Machtmissbrauch seitens des Staatsträgers schonungslos enthüllt und unter Beweis gestellt hat.

Snowden ist es nun auch, der das Anti-​Obama-​Lager spaltet. Während die schon zerschlagene Altrechte, die „Tea Party“ und die Libertarians Snowden als Verfechter der bürgerlichen Freiheit verteidigen, wüten die Durchschnittsrepublikaner mit Hilfe der neokonservativen Medien über seinen Vertrauens– und Rechtsbruch. Vorrangig für die linientreuen Republikaner haben der Kampf gegen den islamischen Terrorismus und das Ringen nach einer demokratischen Weltordnung oberste Priorität. Auch wenn sie über Obamas Angriffe auf die Opposition empört war, unterstützt die republikanische Basis den demokratischen Präsidenten jetzt im Fall Snowden.

Das Scheitern der Republikaner

Ihm wird zugute gehalten, dass er das von Bush übernommene Überwachungsverfahren zur Abwehr der Terroristen erweiterte. Egal was er wirklich damit beabsichtigt, nehmen viele neokonservative Journalisten, vor allem diejenigen, die zum Wall Street Journal gehören, ihre Kampfhunde jetzt an die Kandare. Sie drehen die Spitzen gegen die Kritiker der Regierung von rechts sowie links um, die Obamas Motive als im Grunde gutherzigen Datensammler anzweifeln. Man fragt sich in dieser Ecke keineswegs, was er mit soviel Belegen zu schaffen gedenkt. Das überwältigende Gros der Daten steigt dem Normalbürgern nicht ins Bewusstsein.

Es gehört zur Ironie des „Falls Snowden“, dass die Opposition aus diesem neuesten Skandal mehr Gewinn zieht, als ihnen aus allen früheren Enthüllungen zugefallen ist. Das geschieht genau zu der Stunde, wo sich ihre Zerstrittenheit am deutlichsten abzeichnet. Doch gerade, als ein Sieg in Sichtweite gelangt, reicht die republikanische Führung dem schon torkelnden Feind die Hand. Nicht allein Obama steckt mitten in der Krise.

mercredi, 03 juillet 2013

Tempora et Prism

PRISM.jpg

Tempora et Prism

Ex: http://www.huyghe.fr

À suivre les dernières révélations du "lanceur d'alerte" Snowden publiés dans le Guardian, le Royaume-UNi serait beaucoup plus efficace encore que les États-Unis pour surveiller dans le cadre de l'opération Tempora des millions de citoyens en interceptant un nombre astronomique de communications électroniques. Et les Britanniques souffrent de moins de restrictions juridiques encore...
 
La différence ? Là où les Américains devraient aller fouiller, comme dans le cadre de l'opération Prism, dans les ordinateurs de compagnies comme Google et Facebook, les Britanniques, ou  plus exactement les agents du GCHQ (General Communication Headquarter) équivalent de la NSA, iraient piocher directement les messages là où ils passent physiquement : sur des câbles optiques transatlantiques.
 
Selon Snowden, le furet, ils auraient 200 points d'accès donnant accès à 600 millions de communications par jour : courriels, messages Facebook, communications téléphoniques, etc.. Ils pourraient les stocker pendant trente jours, le temps de les analyser.
 
Mais, bien entendu, les deux services "cousins" se partageraient les informations. Ceci paraît vraisemblable pour au moins deux raisons :
 
- L'une est historique. Dès 1946 les deux pays signaient le pacte secret dit UKUSA (UK +USA) incluant aussi le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, dans un cadre de guerre froire. Il s'agissait de partager leurs moyens dits de SIGINT et COMINT (interception de signaux et interception de communications) pour combattre le communisme international et ses espions. Ce pacte, qui est à l'origine du fameux projets Échelon d'interceptions tous azimuts, a continué ensuite, dans les années 90 pour recueillir de l'information économique, après 2001 dans le cadre de la lutte planétaire contre le terrorisme.
 
- Nous sommes ici (comme pour Prism), dans le cadre d'un méthode "à la nasse", portant sur des Big Data, d'énormes quantités de données numériques. Donc plus on possède de données de tous ordres - mots clefs repérés par les ordinateurs dans les messages, dates et durée de connexion entre des correspondants, lieu de l'appel et de la destination, suivi du déplacement des appareils (géolocalisation), numéros rapportés à des identités, et autres métadonnées -, plus le système est efficace. Nous ne sommes plus, comme dans le film "La vie des autres", dans un cadre où un humain espionne toutes les conversations d'un humain bien déterminé avec un soupçon bien particulier, pour découvrir ses secrets, ses fautes et ses projets. Nous parlons d'un système qui "travaille" sur des nombres et des rapprochements. Les algorithmes doivent faire les rapprochements entre des élémentes suspects et en les croisant obtenir une quantité phénoménale d'informations sur des millions de gens. Donc une capacité d'anticipation hors du commun.
 
La question qui vient spontanément à l'esprit "Mais que diable peuvent-ils faire de ces millions de données et qui trouve le temps de les analyser ?" trouve sa réponse dans la puissance de calcul démesurée : des ordinateurs fonctionnant à l'échelle de populations entières. Ce n'est pas un principe très différent de celui des grandes compagnies commerciales : en recueillant une multitude d'informations (dont certaines peuvent sembler tout à fait innocentes) il est possible, avec la puissance de calcul suffisante
a) de mieux "profiler" des individus jusqu'à deviner leurs goûts ou leurs intérêts voire leurs projets
b) de pressentir des mouvements collectifs d'opinion (qui pourraient aller de la mode du printemprs prochain aux variations de la Bourse en passant par l'envie de faire la révolution).
 
Tout ce dispositif étant par définition secret, nous n'avons qu'une idée très approximative de l'efficacité de pareils dispositifs, et, par exemple, de ce que valent les déclarations de responsables de ces services qui nous disent qu'ils ont ainsi empêché des dizaines d'attentats.  Mais nous avons au moins une idée de la vision du monde que développent ces gens.
 
Cela  rappelle  le roman de Philip K. Dick « Minority Report » devenu un film : dans un monde futur l’ordre social repose entièrement sur la pré-détection du crime avant qu’il ne soit commis. Les « précogs », sortes de voyants, le devinent juste avant son exécution, à temps pour que la police puisse l’empêcher. L’auteur est considéré comme aussi coupable que s’il avait eu le temps de passer à l’acte. Dans le roman, le système de précognition s’effondre le jour où il est prouvé qu’il n’est pas fiable à 100% et qu’il laisse la place à l’erreur ou au trucage. Un récent feuilleton télévision  "Person of interest" a utilisé le même ressort : un agent à qui la machine dit qui va tuer ou qui va mourir par rapprochement de données.
 
Science-fiction ?
 
Dans la réalité, il y a eu le projet TIA/IAO (Total Information Awareness/ Information Awareness Office) développé par l'amiral Pointdexter dans le cadre de la "guerre au terrorisme" et qui a bien failli fonctionner en 2002.
 
La mission du TIA/IAO tient dans une phrase de son texte de présentation, qui en fait un concentré idéologique : « le danger asymétrique le plus sérieux auquel ont à faire face les U.S.A. est le terrorisme, une menace caractérisée par de regroupement d’acteurs organisés de façon souple en réseaux clandestins et qu’il est difficile d’identifier et de définir. L’IAO entend développer des technologies qui nous permettront de comprendre les intentions de ces réseaux, leurs plans et, potentiellement d’identifier les occasions d’interrompre ou d’éliminer les menaces. ». 
 
Dans un discours inaugural, Pintdexter comparait la lutte antiterroriste à celle contre les sous-marins : identifier des cibles invisibles dans un océan de bruit. La solution ? Ce sont bien sûr « la technologie de l’information » : puisque les terroristes retournent contre nous nos technologies, cherchons à les identifier là où nos technologies les rendent vulnérables à leur tour. Puisqu’ils agissent en cellules indépendantes et clandestines, nous les prendrons là où ils se connecteront à nos réseaux et les frapperons quand ils deviendront visibles Dès qu’il prépare une opération, le terroriste engagé dans sa « guerre en réseaux » recourt à d’autres réseaux : il paye avec sa carte de crédit, réserve un avion, utilise son téléphone cellulaire. Bref, il laisse l’empreinte de ses mouvements, communications, ou transactions. L’ensemble de ses traces forme sa « signature ». Or, comme le dit un dicton du Pentagone, « sur le champ de bataille, la signature, c’est la mort ». Un terroriste qui consomme est un terroriste perdu. « L’espace des transactions », dixit Pointdexter, représente sa zone de vulnérabilité. Vous planifiez donc vous êtes prédictible. Nos algorithmes sont plus puissants que vos bombes : tracé, traqué, profilé, éliminé.
 
Comment fait-on ? Le TIA suppose d’abord l’interconnexion et le traitement de base de données de toutes sortes. Le secret est de trouver des corrélations entre l’usage de cartes de crédit, les vols en avion, les permis de conduire, les locations de voiture, l’achat de produit chimique ou tout qui pourrait indiquer des activités suspectes. L’argument est que, si un pareil système avait existé avant le 11 Septembre, il n’aurait pas manqué de rapprocher les profils des kamikazes. Ils avaient en commun de venir de pays « chauds », d’avoir de l’argent à volonté, de prendre des cours de pilotage, de se téléphoner, de réserver sur les mêmes vols…
 
Les chercheurs de l’I.A.O. avaient déjà élaboré un programme : systèmes d’écoute et de traduction automatique, identification biométrique, logiciels d’exploration clandestine de bases de données électroniques, systèmes de simulation, de prédiction des attaques terroristes, d’aide à la décision de crise, etc. Mais le maître mot de ce qui – il faut le rappeler- est resté un projet était : intégration. Ce saut d’échelle résulterait de la mise en synergie de toutes ces données et de tous ces instruments. Il vise à rendre le comportement terroriste justiciable des mêmes méthodes qui s’appliquent aux facteurs favorisant l’accident de voiture pour les assurances. Le comportementalisme, si prégnant dans la culture américaine, suppose que le terroriste est agi par une série de mécanismes calculables ; il se conjugue ici au culte de l’ordinateur omniscient, pour justifier les vertus de l’intervention préventive. Bénéfice collatéral : toutes les mesures sécuritaires, qu’il s’agisse de surveillance des voyageurs, de vérification des colis pénétrant sur le territoire U.S., de contrôle des exportations de matériel stratégique, se traduisent en termes d’intelligence économique et de lutte contre la concurrence industrielle.
 
Mais bien sûr, tout cela avait lieu sous l'horrible G.W. Bush, pas sous le gentil Obama. On se sent rassurés, non ?

Les leçons amères à tirer de l’affaire Prism

PRISM-Scandal-Nothing-to-Hide-Nothing-to-Fear.jpg

Les leçons amères à tirer de l’affaire Prism

par Christian Harbulot
 
Ex: http://www.infoguerre.fr

La divulgation du système d’espionnage américain par l’ex consultant de la NSA Edward Snowden ouvre une brèche beaucoup plus importante que l’affaire Wikileaks dans le système de croyance édifié par les Etats-Unis aux lendemains de la seconde guerre mondiale.  L’affaire Prism a fait voler en éclats les fondements mêmes du credo sur la démocratie. On pourrait la résumer en trois actes d’accusation : violation de secrets d’Etats étrangers, accès illimité aux informations économiques de pays concurrents, lecture potentielle des données personnelles des citoyens du monde sur les réseaux sociaux.

Les preuves fournies par le citoyen américain Edward Snowden remettent en cause le discours que les Etats-Unis affichent depuis leur création sur la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Si l’affaire Wikileaks a fait de la diplomatie américaine une référence mondiale qui faisait passer au second plan les autres discours diplomatiques, l’affaire Prism ramène les Etats-Unis à la case départ de la Real Politik. Suite à ces révélations, la démocratie américaine ne peut plus prétendre être un modèle pour les autres peuples du monde car elle fait le contraire de ce qu’elle dit, ne serait-ce qu’en ne respectant pas le secret de correspondance qui fut une des libertés élémentaires arrachées aux régimes absolutistes ou totalitaires.


Cette situation nouvelle a déjà des conséquences spectaculaires. Elle mine la légitimité populaire des élites politiques des démocraties occidentales qui s’étaient habituées silencieusement depuis des décennies à assumer le poids et le prix de la surveillance américaine de leur comportement. Il n’est pas étonnant que les premières réactions politiques de rejet de l’attitude américaine viennent d’Allemagne par la voix du gouvernement fédéral. A cette posture diplomatique s’ajoute la publication par le magazine Der Spiegel de nouveaux éléments sur le ciblage par l’espionnage américain de l’Union Européenne mais aussi de la France. Contrairement à la France, l’Allemagne a une stratégie de puissance qui lui permet aujourd’hui de s’affirmer de manière beaucoup plus mature sur la scène internationale. L’absence de réaction de l’Elysée au début de l’affaire et le motus bouche cousue de la classe politique, de gauche comme de droite pendant la première période de la crise, en dit long sur notre attentisme à l’égard des Etats-Unis d’Amérique.


L’affaire Prism a pris tout ce petit monde à contrepied. La France a du mal à se penser en dehors de son statut de petite moyenne puissance aux marges de l’empire dominant, position parfois ô combien inconfortable comme le démontre l’affaire Prism. Le fait que nous soyons incapables d’élever la voix aux côtés de l’Allemagne, « redimensionne » la valeur de nos attributs de puissance militaire et diplomatique. Sans armes nucléaires, sans fauteuil au conseil de Sécurité de l’ONU, l’Allemagne fait mieux que nous. Puissance bridée depuis 1945, elle a renversé son statut de vaincu en statut de puissance assistée (économiquement et militairement) au cours de la guerre froide pour maintenir l’équilibre des forces entre l’Est et l’Ouest. La chute du Mur et la réunification lui ont donné un nouvel élan au sein de la dynamique européenne. Berlin, contrairement à Paris, sait jouer le double jeu. Plus proche des Etats-Unis par le lien transatlantique hérité de la guerre froide, sa voix porte d’autant plus fort lorsqu’elle est la première à demander des comptes aux Etats-Unis.


L’absence de réaction française jusqu’à l’intervention officielle de Laurent Fabius ce dimanche est l’instrument de mesure parfait de notre véritable place dans le concert des nations. Contrairement à Berlin, Paris semblait attendre patiemment la fin de cette tempête informationnelle. Mais les dernières révélations sur l’espionnage de l’Union Européenne et même de la France ont brisé le mur du silence, du moins à gauche car la droite a encore du mal à se faire entendre sur ce dossier. Les images d’un Barack Obama qui essaie de substituer à l’image dégradante de son empire, celle du premier Président noir des Etats-Unis en voyage en Afrique du Sud, ne suffisent plus à masquer ce scandale à rebondissement. Certes, on peut toujours rêver dans l’hexagone en se demandant qui osera revenir un jour sur ce statut instable de vassal de l’empire, jamais assumé devant l’électorat. Le seul dirigeant politique français à s’être démarqué de cette dépendance à l’égard des Etats-Unis fut le général de Gaulle. Et il n’est pas inutile de rappeler qu’il était à l’époque très isolé dans son propre camp sur ce dossier majeur.

Christian Harbulot

mardi, 02 juillet 2013

L’histoire d’amour entre l’Europe et la NSA

article_nsa.jpg

L’histoire d’amour entre l’Europe et la NSA

Ex: http://www.dedefensa.org/

Wayne Madsen, qui fut analyste pour la NSA pendant douze ans (1985-1997) avant de passer au journalisme “dissident”, donne une longue interview au site PrivacySurgeon.org, le 29 juin 2013, où il dénonce l’hypocrisie de l’Europe dénonçant avec quelques colossaux effets de manche l’espionnage électronique de la NSA chez elle, alors qu’elle collabore plantureusement avec la NSA depuis des décennies. (A noter que ces observations diverses de Madsen, plus que des “révélations”, sont reprises par le Guardian du 29 juin 2013, type de connexion originale entre la presse-Système, – ou disons malgré tout-Système, – et un journaliste notablement et résolument “dissident”.)

Voici d’importants extraits de cette intervention. Encore une fois, il ne s’agit pas de “révélations” mais d’une collation de faits rendus publics mais en général assez peu bénéficiaires de la publicité qu’on donne d’habitude aux démonstrations foudroyantes d’un BHL ou d’un Fabius sur la nécessité de soutenir les rebelles syriens, et du choeur des vierges folles, politiques et salonardes françaises en faveur de liens étroits avec notre “grand ami”, la Grande République. Effectivement, il s’agit bien d’une “grande amie”, à laquelle on ne peut pad refuser grand’chose, en même temps qu’on en attend quelques miettes relevées de sel et de poivre concernant les grands dangers qui menacent notre civilisation décidément très entreprenante. Cet ensemble rassemblé de diverse informations déjà publiques permet d’ailleurs de comprendre combien cette structure de renseignement et de surveillance à la fois commune et antagoniste a facilité la formation de ce que nous nommons le bloc BAO et la mise en œuvre de la politique-Système que développe le bloc... (Les interventions à la première personne non attribuées à Wayne Madsen sont le fait de Simon Davies, animateur du site PrivacySurgeon.org.)

«[Wadsen is] particularly concerned about the “sanctimonious outcry” of political leaders who were “feigning shock” about recently disclosed spying operations such as PRISM while staying silent about their own role in global interception arrangements with the United States. “I can’t understand how Angela Merkel can keep a straight face – demanding assurances from Obama and the UK – while Germany has entered into those exact relationships.” “She’s acting like inspector Reynaud in Casablanca: ‘I’m shocked – shocked – to find gambling going on here...’” “I can’t understand how Angela Merkel can keep a straight face – demanding assurances from Obama and the UK – while Germany has entered into those exact relationships.”

»Unlike the UK – which has expressed a mixed response to its government’s involvement with US security – allegations of collusion with the NSA are likely to spark widespread anxiety and disbelief in Germany. However the writing was on the wall in the final report of a 2000 inquiry by the European Parliament that investigated global signals intelligence, recommendation 21 of which states: “Germany and the United Kingdom are called upon to make the authorisation of further communications interception operations by US intelligence services on their territory conditional on their compliance with the ECHR…”

»German political parties at the time of the EP inquiry had fiercely lobbied against claims that their country had colluded with the NSA, forcing a minority EP finding that bluntly stated: “The report by the Temporary Committee confirms the existence of the Echelon interception system which is administered by various countries, including the United Kingdom, a Member State of the European Union, with the cooperation of Germany.” The Finish communications minister has likewise denounced the NSA’s intelligence gathering, despite evidence that Finland routinely supplies signals intelligence data to the NSA through its own listening station outside Helsinki. Indeed across Europe political leaders have sought to reassure their citizens that the NSA’s activities are intolerable, while staying mute about their own involvement in those operations. [...]

»In view of the current practice of targeting the messenger instead of the message, I’ll get one matter out of the way before we go any further. Some of Madsen’s views have been – to put it mildly – controversial. His articles and books sometimes talk of clandestine arrangements at the highest levels of government. But those claims are old news – and are irrelevant to the question being addressed in this article. Madsen’s disclosures in the realm of SIGINT have however have been persistently correct – often expressed years before they were confirmed through official publication. Madsen warned of ECHELON long before that system was confirmed, just as he warned of widespread unchecked NSA activity years before the emergence of PRISM. He has also been at the forefront of disclosures about specific NSA pograms such as the media intelligence operation FIRSTFRUIT, which covertly monitors journalists. [...]

»Madsen named seven EU countries that have been substantially engaged in communications intelligence gathering alongside the US. These are Britain, Denmark, the Netherlands, France, Germany, Spain, and Italy. Those seven countries have formal second and third party status under the NSA’s signals intelligence agreements, and are contractually bound to the US.

»Under international intelligence agreements – most of which remain secret – nations are categorised according to their trust level. In the western world the US is defined as First Party while the UK, Canada, Australia and New Zealand are Second Party (trusted relationships). All others are third party (less trusted) or fourth party (secret) relationships. Madsen named seven EU countries that have been substantially engaged in communications intelligence gathering alongside the US. These are Britain, Denmark, the Netherlands, France, Germany, Spain, and Italy. Madsen warned that the public were being intentionally confused by the utterances of politicians. “Spain and Germany had the same deal as GCHQ and NSA at [the spy station] Bude, Cornwall with their Project TEMPORA, tapping the TAT14 cable between Denmark and Germany, Netherlands, France, UK and US.”

»He outlined the “significant extent” of signals intelligence operations in Europe, cautioning that the public needed to be made aware of the scale of these activities. “The Danes have an NSA listening post at Aflandshage, outside Copenhagen and the Finns provide 4th Party feed to NSA from the Santahamina facility outside Helsinki. The Swedish FRA also sends 4th Party SIGINT [signals intelligence] to NSA and has done so since the Cold War.”

»“Bundesnachrictendienst (BND) and Spanish CESID jointly operated an undersea cable tapping station at Conil called Operation Delikatesse. The station tapped the cables linking Spain to the Canaries, other Mediterranean nations, Africa, and BND turned over operation of the station to CESID in1992 but like all these arrangements, German intelligence personnel likely remained for support.” “NSA did the same with its Turkish SIGINT stations, turning over operation of Sinop on the Black Sea, for example, to Turkey’s MIT intelligence organization. The tapping facility, on ”Camino de los Militares” in Conil is near the Telefonica satellite ground station.”

»Some of this activity was mentioned during the 2000 EP inquiry, but the specific contractual relationships with the NSA were not made clear. The European Parliament’s inquiry was triggered by revelations that the NSA was conducting a global SIGINT operation known as ECHELON. Despite finding that the spying activity across Europe was vast and persistent, no further action was taken by the parliament. Governments have chosen to keep the public in the dark about it. They don’t understand that the days when they could get away with a conspiracy of silence are over. [...]

»Madsen also expressed anger over the NSA’s hypocrisy over Edward Snowden. “Snowden is being roundly condemned by many who say he had no authority or right to provide the public with details of NSA snooping. But what right or authority did NSA director, General Keith Alexander, have to provide information on NSA surveillance at five meetings of the global Bilderberg Conference – two in Virginia and one meeting each in Greece, Spain and Switzerland?” “Alexander claims he is protecting the American people from a constantly changing number of terrorist attacks. In fact, he is providing information to elites on the methods NSA uses to spy on labor, student, religious and progressive organizations.” “When Alexander leaks to the elites, he’s thanked. When Snowden does it, he’s called a traitor and a coward.”

 

dedefensa.org

jeudi, 27 juin 2013

Britisches Abhörprogramm empört deutsche Politiker

tempora_und_prism_2029105.jpg

Britisches Abhörprogramm empört deutsche Politiker

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Sicherheitsprotokolle: Millionen E-Mails wurden abgefangen

BERLIN. Das britische Abhörprogramm „Tempora“ ist in Deutschland auf scharfe Kritik gestoßen. „Das massenhafte Ausspähen von Deutschen ist durch nichts gerechtfertigt“, sagte der innenpolitische Sprecher Michael Hartmann. Nach Angaben des Guardian hat der britische Geheimdienst seit eineinhalb Jahren Millionen E-Mails und Telefonate überwacht, die über transatlantische Glasfaserkabel verschickt wurden.

Zudem teilten die Briten die gewonnenen Informationen mit dem amerikanischen Geheimdienst NSA, der in den vergangenen Tagen wegen einem ähnlichen Spitzelprogramm in die Kritik geraten war. Die Bundesregierung erklärte, sie nehme den Zeitungsbericht „sehr ernst“ und werde „zum gegebenen Zeitpunkt“ Stellung dazu beziehen. 

„Krise des Rechtsstaates“

Auch der innenpolitische Sprecher der Grünen-Bundestagsfraktion, Konstantin Notz, griff die Maßnahmen scharf an: „Wir befinden uns an der Schwelle zu wohlmeinend autoritären Demokratien westlicher Prägung. Unser Rechtsstaat ist durch diese Entwicklung ernsthaft bedroht.“ Er sprach von einer „Krise des Rechtsstaates“.

Der stellvertretende Unionsfraktionschef im Bundestag, Michael Kretschmer (CDU), warnte, das Internet dürfe kein „rechtsfreier Raum für die Geheimdienste“ werden. „Wir Deutsche reiben uns verwundert die Augen, welche Handlungsmacht andere Demokratien ihren Geheimdiensten ermöglichen.“

600 Millionen überwachte Telefonate am Tag

Insgesamt wurden nach Angaben der britischen Zeitung bisher täglich 600 Millionen „telefonische Ereignisse“ überwacht. Hinzu kommen Millionen E-Mails und Einträge in den sozialen Netzwerken. Die privaten Daten der Internetnutzer sollen 30 Tage gespeichert worden seien. Zugriff auf die Daten hatten offenbar etwa 850.000 amerikanische und britische Geheimdienstmitarbeiter und Staatsangestellte sowie externe „Spezialisten“.

Die Informationen über die Überwachungsmaßnahmen stammen von dem amerikanischen IT-Spezialisten Edward Snowden, der bereits das US-Spitzelprogramm „Prism“ enttarnt hatte. Snowden befindet sich seitdem auf der Flucht vor den US-Behörden. Mittlerweile ist er von Hongkong aus nach Moskau weitergereist und hat Asyl in Ecuador beantragt. (ho)

Eine Frage der Macht

NSa.jpg

Eine Frage der Macht

Von Thorsten Hinz

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Die Enthüllung des amerikanischen Spionageangriffs namens „Prism“ löst zwei spontane Regungen aus: Erstens Schadenfreude darüber, daß die US-Führung, die sich gerade über Hacker-Angriffe aus China empörte, nun selber als der „Big Brother“ entlarvt ist, den man in ihr vermutet hat. Zweitens Empörung, weil die NSA, die nationale Sicherheitsbehörde der USA, in den globalen und vor allem deutschen Internetverkehr hineinschaut wie in ein offenes Buch. Es wäre jedoch kindisch, es bei diesen Reaktionen zu belassen.

Das „Prism“-Programm ist keine Überraschung. Die NSA betreibt schon seit Jahrzehnten das weltweite Abhörsystem Echolon, an dem auch Großbritannien, Kanada, Australien, Neuseeland beteiligt sind: ein angelsächsischer Machtblock. „Prism“ stellt die logische Ergänzung dazu dar. Wir müssen einsehen, daß die nationalen Diskussionen um den Datenschutz virtuell und gegenstandslos sind. Längst sind wir gläserne Bürger und damit kontrollier-, erpreß- und steuerbar. Steuerbar durch die Instanzen, die Zugriff auf unsere Daten haben. Sie können zur sanften Manipulation, aber auch zur handfesten Erpressung genutzt werden.

Die deutschen Beamten eines Protektorates

Zur Begründung für „Prism“ wird der Kampf gegen den Terror angeführt. Der ist wichtig, aber zugleich ein Vorwand. Konkret geht es um den islamistischen Terror. Dessen Drohung ist nicht zuletzt eine Begleiterscheinung der falschen Zuwanderung, die von denselben Machtinstanzen, die uns kontrollieren, als Bereicherung oder „Diversity“ gepriesen wird. Um die entstandenen Risiken zu begrenzen, wird jetzt ein Netz der Spitzelei über Staaten und Gesellschaften geworfen. So werden das Selbst- und das zwischenmenschliche Vertrauen schleichend zerstört und gemeinsames Handeln zur Gegenwehr verhindert. Desto leichter lassen die Atomisierten sich beherrschen.

Nicht zufällig ist es ein amerikanischer Geheimdienst, der die nationalen und europäischen Regeln und Gesetze beiseite wischt. Innenminister Hans-Peter Friedrich (CSU) erklärte zunächst, er habe nichts davon gewußt. Eine glaubhafte Aussage, aber auch ein Armutszeugnis für einen Mann, dem der Schutz des Landes und seiner Bürger unmittelbar anvertraut ist. Wenige Tage später wies er deutsche Kritik an „Prism“ zurück. So dürfe man nicht mit den amerikanischen Freunden umgehen, die im Kampf gegen den Terrorismus unsere wichtigsten Partner seien. So redet kein Minister eines selbstbewußten Staates, sondern der Beamte eines Protektorats.

Die USA sind ein Imperium, und sie handeln danach

Friedrich hatte sich inzwischen wohl darüber informieren lassen, daß deutsche Geheimdienste mit den amerikanischen zusammenarbeiten und deren Erkenntnisse nutzten. Das ändert nichts daran, daß deutsche Behörden im eigenen Land als Hilfstruppen agieren. Das hat Tradition, denn die Überwachung von Post und Telefon in Deutschland war jahrzehntelang durch das Besatzungsrecht gedeckt. Hohe deutsche Sicherheitsbeamte wie der BKA-Präsident Paul Dickopf (1965–1970) waren zugleich CIA-Agenten. Zwar ist die Bundesrepublik seit 1990 formal souverän, aber die alten Gewohnheiten und Verhaltensweisen wirken weiter.

Bloßes Moralisieren läuft ins Leere. Die USA sind ein Imperium, und sie handeln danach. Wer die Macht hat, der legt auch die Grammatik des Völkerrechts fest. Es ist rührend, wenn deutsche Politiker jetzt gemeinsame Regeln für die Überwachung fordern. Denn hier geht es nicht um technische Fragen oder liberale Werte, sondern um Macht.

Deutschland ist ein natürliches Zielobjekt der Wirtschaftsspionage

Bis in das 20. Jahrhundert war England der Welthegemon, weil es die globalen Seewege beherrschte. Heute ist – neben der Herrschaft über den Luft- und den Weltraum – die Gewalt über die globalen Datenautobahnen entscheidend. Die USA sind sich dessen bewußt und schlagen gnadenlos zu, wenn ihre Macht hier angetastet wird. Wikileaks-Gründer Julian Assange befindet sich seit Jahren auf der Flucht, sein Informant, Bradley Manning, wird sein restliches Leben wohl hinter Gittern verbringen. „Prism“-Enthüller Edward Snowden kann sich seines Lebens nicht sicherer sein als sowjetische Dissidenten zu KGB-Zeiten.

Mit den US-Behörden ziehen Tausende amerikanische Technologie-, Finanz- und Kommunikationsfirmen an einem Strang. Die einen arbeiten wider-, andere freiwillig mit den Geheimdiensten zusammen. Die freie und multinationale Wirtschaft hin oder her – für den Rest der Welt stellt es ein Risiko dar, daß amerikanische Firmen die globale Kommunikationsbranche monopolisiert haben. Das Echolon-System dient bekanntermaßen auch der Wirtschaftsspionage. Deutschland, die viertgrößte Wirtschaftsmacht, ist ein natürliches Zielobjekt.

Warum sollte es bei „Prism“ anders sein? Es ist naiv, die außenpolitischen Kombinationen auf Handels- und Wirtschaftspolitik zu beschränken und im übrigen auf eine Interessenidentität befreundeter Staaten zu vertrauen. Und dann ist da noch der nette Obama, den die Zeit einst euphorisch als „guten Führer“ titulierte. In Wahrheit gibt es keinen prinzipiellen Unterschied zu seinem Vorgänger, es kann ihn gar nicht geben. Den Deutschen bietet die „Prism“-Affäre ein Lehrstück in mehreren Akten.

JF 26/13

mercredi, 26 juin 2013

Britanniques et Américains espionnent leurs alliés!

 

breitwandaufmacher-btfj.jpg

Dietmar Holzfeind:

Britanniques et Américains espionnent leurs alliés!

On savait que les Etats-Unis espionnaient leurs alliés! On apprend aujourd’hui que les Britanniques ont adopté les mêmes pratiques! Et à grande échelle!

Chaque jour, de nouvelles informations sont révélées: elles prouvent que, depuis des années, et sans la moindre vergogne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont espionné les données professionnelles et privées de tous les ressortissants étrangers, via internet. Cette pratique se poursuit. Ainsi, les Britanniques, à la suite du sommet du G20 de 2009 qu’ils avaient eux-mêmes organisé, ont espionné leurs hôtes, les ont mis sur “table d’écoute”. Les ordinateurs et les communications téléphoniques des hommes d’Etat, des diplomates et de leurs collaborateurs ont été mis sous surveillance; leurs échanges de courriers électroniques ont été enregistrés.

Le service secret britannique GCHQ (“Government Communications Headquarters”) avait, à cette fin, mis en place des “cafés internet” qu’il contrôlait et qu’il louait indirectement aux hôtes du G20, comme s’il s’agissait d’un service spécial. En réalité, c’était une manière plus commode d’accéder directement à leurs données. Le service secret était ainsi en mesure de lire les courriels, expédiés aux participants du sommet, avant même qu’ils ne les lisent eux-mêmes, ou au moins en même temps.

Près de quarante-cinq agents du service secret étaient occupés 24 h sur 24 à recueillir les informations et à les exploiter. Ces agents se seraient également introduits dans les Blackberries et smartphones, “afin d’avoir une vision permamente sur les communications téléphoniques”. Tout a été enregistré avec précision: le service savait où, quand et comment chacun des participants espionnés avait téléphoné, reçu un appel, et ce qui avait été dit. L’exploitation de ces données volées permettait aux ministres britanniques, qui participaient au G20, d’obtenir un avantage stratégique sur leurs “partenaires”.

C’est le quotidien “The Guardian” qui a révélé l’affaire, en se basant sur les documents d’Edward Snowden, l’homme qui a tiré la sonnette d’alarme, il y a quelques jours, en révélant la surveillance à grande échelle à laquelle se livrait le service secret américain NSA. Ces révélations mettront le gouvernement britannique dans l’embarras car il n’a pas seulement fait espionner les communications entre hommes d’Etat et diplomates des pays posés comme “ennemis”, mais aussi celles entre les représentants de ses “alliés” les plus proches! Le ministre turc des finances, Mehmet Simsek, aurait fait l’objet d’une surveillance particulière, de même que quinze autres personnes appartenant à la délégation turque.

La NSA américaine aurait donné au GCHQ britannique des informations relatives à une tentative d’écoute des conversations téléphoniques du Président russe de l’époque, Dimitri Medvedev. La NSA a tenté de déchiffrer les communications satellitaires que le Président russe lançait en direction de Moscou.

On peut aisément s’imaginer que ces révélations ont encore davantage tendu les relations, déjà passablement conflictuelles, entre les Etats-Unis et la Russie. Des hommes politiques en vue de Russie ont d’ores et déjà envisagé d’offrir l’asile politique à Snowden, l’homme par qui le scandale a été révélé. Puisque les services secrets américains violent les lois internationales en surveillant les communications téléphoniques et les échanges de courriels, Snowden est donc un “activiste en faveur des droits civiques”, auquel la Russie est prête à accorder l’asile politique, “même si les Américains piquent pour cela une crise d’hystérie”, a précisé le président de la Commission “Affaires étrangères” de la Douma, Pouchkov, dans un entretien accordé à l’agence Interfax.

Les Chinois aussi ont sévèrement critiqué les Etats-Unis. Selon l’agence de presse officielle Xinhua, les révélations sur ces activités d’espionnage ont démontré, une fois de plus, l’arrogance américaine. “C’est bien là l’image de marque des Etats-Unis —qui ne cessent de parler de démocratie, de liberté et de droits de l’homme—  qui vole en éclats”, dit-on aujourd’hui en Chine.

Comme on pouvait s’y attendre, l’UE et sa Commission, elles, restent timides, réticentes, ne soufflent mot. Lors d’une conférence de presse avec Eric Holder, le Procureur général des Etats-Unis, Viviane Reding, Commissaire européenne à la justice originaire du Luxembourg, a déclaré qu’elle s’engageait à protéger les données des citoyens européens.

Cette déclaration peut paraître bizarre car cette Commissaire, justement, avait naguère édulcoré, sous pression américaine, ses propres propositions en vue d’un règlement visant à protéger les données émanant des ressortissants de l’UE. Cette capitulation, sur les points essentiels du règlement en gestation, s’était faite sans la moindre réciprocité du “Big Brother” de Washington.

Dietmar HOLZFEIND.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°25/2013).