Né en 1972, Lucien Cerise a une formation en sciences humaines et sociales, avec une spécialisation dans le langage et l’épistémologie. Il s’intéresse aux notions de frontière et de limite, aussi bien dans le champ politique que dans les domaines psychologique, éthique et comportemental.
Nous l’avons interrogé, au cours d’un entretien passionnant, au sujet de la tyrannie sanitaire et de la manipulation des masses qui se met en place un peu plus chaque jour.
Breizh-info.com : Qu’est-ce que l’ingénierie sociale tout d’abord ?
Lucien Cerise : l’ingénierie sociale est une méthode d’action sur le lien social apparue aux XIXe et XXe siècles. Cette méthode réalise la synthèse de deux courants de pensée qui débutent en Grèce antique. Tout d’abord, la pensée utopiste, dont l’ouvrage fondateur est La République de Platon. Et parallèlement, la pensée stratégique, la réflexion sur les stratagèmes et la manipulation par le langage, l’art de la persuasion, théorisée par Aristote dans sa Rhétorique, mise en scène par Platon dans les joutes verbales opposant Socrate et les Sophistes, et qui s’incarne également dans l’œuvre d’Homère avec la figure d’Ulysse, « l’homme aux mille ruses ».
Chez les contemporains comme Karl Popper, l’ingénierie sociale est une approche constructiviste et mécaniste du lien social, en termes de « physique sociale », pour parler comme les utopistes du XIXe siècle. La société est conçue sur le modèle d’un bâtiment ou d’un écosystème que l’on peut décrire scientifiquement, et dont on peut modifier intentionnellement le plan, l’architecture, recombiner les parties entre elles, en ajouter ou retirer certaines par démolition contrôlée, etc. Politiquement et moralement neutre, l’ingénierie sociale a été appliquée en Afrique du Sud pour construire l’apartheid, et est appliquée aujourd’hui pour le déconstruire. La seconde définition historique de l’ingénierie sociale vient du hacker Kevin Mitnick : le social engineering est un piratage du lien social par usurpation d’identité et abus de confiance, permettant de modifier le comportement d’autrui à son insu, voire avec son accord, afin de lui soutirer des informations.
Ces deux approches combinées ont inspiré au XXe siècle une nébuleuse de disciplines gravitant autour des sciences de la gestion – cybernétique, marketing et management – et des sciences du risque, ou cyndiniques, consacrées à la sécurité des systèmes et aux méthodes de piratage du « facteur humain », de sa psychologie et de son comportement. Aujourd’hui, je propose la définition synthétique suivante : l’ingénierie sociale est la transformation furtive d’un sujet social, individu ou groupe. Ce que l’on appelle le lien social, l’opinion publique, l’intelligence collective, l’intersubjectivité ou la cognition sociale, toute cette masse de représentations et d’émotions qu’il y a entre nous, tout ceci a l’air immatériel et volatile, alors qu’en fait c’est extrêmement rigide et contraignant, presque autant que des murs physiques, ça ne se développe pas au hasard et ça obéit à une architecture générale, que l’on peut modéliser, c’est-à-dire schématiser, et que l’on peut ensuite sculpter et travailler comme un objet matériel ou un environnement. Cette description présente l’intérêt de rendre visuel ce que l’on croyait être invisible. En effet, le lien social est structuré, ou architecturé, de façon topologique par trois types de relations : la confiance, la méfiance et l’indifférence. L’ingénierie sociale est le travail de modification des relations de confiance, de méfiance et d’indifférence dans la société pour donner une nouvelle forme à la société, construire ou reconstruire le lien social, réécrire les habitus, les routines, les automatismes, et reconditionner les comportements.
Cette transformation a vocation à être définitive. Pour cette raison, elle est le plus souvent furtive et s’apparente à un piratage de l’esprit, au sens informatique du terme, c’est-à-dire une effraction non perçue, ou perçue et consentie, pour ne pas risquer un retour en arrière. La première étape de ce piratage est une opération de phishing, hameçonnage en français, qui consiste à attraper la confiance d’autrui en exploitant les ressources du triangle de Karpman, c’est-à-dire en occupant la place de la victime et/ou du sauveur dans la sensibilité de la cible humaine à pirater, pour qu’elle nous accorde sa confiance. On peut ainsi lui désigner un bourreau, un ennemi, sur lequel projeter la méfiance. Tout est là : dès qu’on a la confiance de la cible (ou des cibles), on peut décomposer et recomposer les équilibres sociaux en faisant monter la méfiance entre certaines parties de la société dans des conflits triangulés où chaque partie se perçoit comme bourreau mutuel, ou en faisant monter la confiance entre d’autres parties en jouant sur l’image du sauveur ou de la victime. Quand une cible est verrouillée et qu’elle s’ouvre au pirate, qu’elle lui fait confiance, l’ingénieur social peut réécrire sa perception de la réalité en lui faisant adopter ses éléments de langage, ses mots-clés, sa narration, selon le principe de l’hypnose : la parole de l’hypnotiseur devient la réalité de l’hypnotisé. C’est ce que j’appelle du reality-building. Le comportement réel est défini par la perception de la réalité, qui n’est autre que la représentation mentale intériorisée de la réalité. Or, en elle-même, cette représentation n’est pas réelle, le symbole n’est pas ce qu’il désigne, la carte n’est pas le territoire. Et pourtant, c’est cette carte qui définit les convictions profondes de chacun, donc le comportement de chacun, donc ce qui se passe dans le monde réel. Une leçon troublante de ce domaine d’études est que l’irréel a le même poids que le réel dans nos vies d’êtres humains. Le mot n’est pas la chose, mais il a le même poids que la chose.
Breizh-info.com : Quelques mois après le début de « La crise du Covid-19 » et avec le petit recul que nous avons désormais, peut-on parler de la plus grande opération d’ingénierie sociale de l’histoire ?
LC : Cette crise essentiellement médiatique présente des points communs avec les événements du 11 septembre 2001. Dans les deux cas, il s’agit d’une opération de transformation de l’opinion publique mondiale par la réécriture du triangle de Karpman, avec un nouveau bourreau, de nouvelles victimes et de nouveaux sauveurs, autrement dit la création de nouveaux liens de confiance/méfiance/indifférence à l’échelle internationale, au moyen d’un récit fictif mélangé à des faits réels. Pourquoi fictif ? Parce que dans les deux cas, certaines lois de la nature sont transgressées par la narration médiatique des événements. Certains éléments des « versions officielles » du 11 septembre ou de l’épidémie de coronavirus sont impossibles physiquement ou physiologiquement. Au-delà de ces parallèles, il faut admettre qu’on a effectivement franchi un seuil dans le contrôle comportemental, toujours plus intrusif et intime.

On assiste depuis quelques mois au déploiement coordonné d’un nombre important de forces économiques, médiatiques, politiques et géopolitiques, gouvernements, ONG, fondations, etc., dont l’action convergente consiste à essayer de nous persuader de quelque chose d’évidemment faux, ceci afin de nous faire entrer de force dans une nouvelle réalité mentale globale. Ces forces peuvent être nommées les pro-virus, puisqu’elles veulent qu’il existe un virus extrêmement dangereux qui menacerait la survie de l’humanité. Les forces pro-virus s’appuient sur une épidémie classique, telle que l’espèce humaine en a déjà connues, pour l’amplifier artificiellement par la parole et les images, puis tirer prétexte de la panique ainsi fabriquée pour transformer la société de manière irréversible – et surtout sans aucune nécessité vitale, au contraire, puisque les mesures prises sont bien plus dangereuses que le virus lui-même, notamment pour l’économie, d’où cette ambiance morbide sécrétée par la propagande pro-virus.
La Commission d’enquête extraparlementaire sur le coronavirus, association internationale fondée en Allemagne, parle de mesures non proportionnées, excessives et injustifiables, et cite un rapport interne du ministère de l’Intérieur allemand du 7 mai 2020. Que dit ce rapport ? Pendant le confinement, 90 % de toutes les opérations médicales nécessaires en Allemagne n’ont pas pu être réalisées à cause des places réservées dans les unités de soin aux éventuels malades du coronavirus, ce qui a impacté 2,5 millions de personnes et a provoqué de nombreux morts, à la suite des mesures gouvernementales. En France, une vague de décès provoqués par les mesures sanitaires a été signalée également sur les réseaux sociaux par des membres du personnel hospitalier.
Toutes ces mesures pseudo-sanitaires n’ont aucune pertinence médicale et visent en fait à nous faire entrer à marche forcée dans le transhumanisme. À l’échelle d’une entreprise et de sa culture, le management parle de « conduite du changement » pour qualifier ce transformisme identitaire. Comment le pouvoir s’y prend-il techniquement ? Le gouvernement français et l’institut de sondage BVA travaillent en collaboration et appliquent un outil d’ingénierie sociale, le Nudge, pour fabriquer le consentement de la population au confinement et à toutes les mesures comme le port du masque obligatoire, etc. Sur son site, BVA définit le Nudge par le fait d’activer un « coup de pouce » pour provoquer des changements comportementaux forts à partir des enseignements de l’économie comportementale. Au fil des siècles, les gens de pouvoir ont remarqué qu’ils déclenchaient des réactions de méfiance quand ils étaient trop autoritaires, et qu’ils fragilisaient ainsi eux-mêmes leur propre assise et domination. La réflexion sur l’exercice du pouvoir a donc développé des techniques d’hameçonnage pour endormir la méfiance et capter la confiance des masses. Les sciences du comportement en général sont aujourd’hui le nouveau paradigme de la pensée politique car elles permettent de théoriser et appliquer un contrôle social plus efficace que l’encadrement autoritaire en produisant l’illusion de la liberté de choix. Le concept de Nudge, ou l’orientation douce des décisions, est une sorte de soft power managérial étendu à toute la société. Une émission de France Culture lui était consacrée récemment et nous apprenait que les gouvernements anglais et français faisaient appel à des « Nudges Units », des unités spécialisées dans la création de Nudges, c’est-à-dire des petits coups de pouce mentaux qui nous influencent de manière subliminale, comme les flèches et les points dessinés au sol pour faire respecter la distanciation sociale, le tout avec une charte graphique colorée et infantilisante. Cette approche a été notamment défendue par des conseillers de Barack Obama, devenus célèbres par leur concept d’infiltration cognitive, et qui définissent le Nudge par l’oxymore « paternalisme libertaire ». Dans les sociétés patriarcales, Big Brother est visible et se distingue de l’environnement, comme un totem phallique érigé au centre de l’attention. Dans les sociétés hystérocratiques, libérales et libertaires, Big Mother est invisible car elle est englobante, elle définit la toile de fond de l’environnement. Il est donc plus difficile de la contester car elle est partout et nul part en même temps. Si le message de Big Brother est « 2+2=5 », le message de Big Mother est « Tu as le choix entre 2+2=5 et 2+2=6 ».

Breizh-info.com : Comment expliquez-vous la simplicité avec laquelle les autorités, à travers le monde, ont réussi à confiner les gens et à leur ôter toujours un peu plus de libertés individuelles au nom de la lutte contre un virus qui pourtant, tue très peu les gens en bonne santé ?
LC : Le pouvoir joue essentiellement sur la psychologie humaine et ses faiblesses, ses biais, ses angles morts, etc. Étienne de la Boétie parlait déjà au XVIe siècle du phénomène de la servitude volontaire, qui s’appuie sur le besoin de sécurité. En obéissant aveuglement au pouvoir, on a l’impression d’être comme les autres, de faire partie de la majorité, ce qui procure un sentiment de sécurité et de protection. Or, une impression est toujours précaire. C’est une hallucination, une perception illusoire comme un mirage dans le désert, qui ne repose que sur des combinaisons de mots, des narrations, du langage, donc rien de concret, d’où la nécessité de répéter le message sans arrêt pour essayer de lui donner une consistance.
Cette facilité à enfermer les gens chez eux vient aussi de ce que cette crise a un point de départ dans le réel malgré tout. Il y a des débats autour de la réalité du virus et de son origine, possiblement artificielle, voire de son inexistence. Peu importe : il existe une symptomatique typique. Des gens tombent malades et ils présentent des symptômes reconnaissables et similaires. On peut donc parler au moins d’un syndrome Covid-19. On sait que les statistiques du nombre de cas et de morts sont truquées à la hausse, mais il existe néanmoins une maladie qui présente un profil unifié, une structure, une silhouette.
Que cette maladie soit provoquée par un virus, les exosomes ou la 5G est une question secondaire, le vrai problème est le virus politico-médiatique. La maladie existe, mais pas dans la forme présentée dans les médias. Or, c’est cette forme médiatique qui impacte les psychologies et provoque une vague de conformisme imitatif qui touche aussi les gouvernements. Les autorités savent pertinemment que ce virus n’est pas si dangereux. Mais si l’on additionne les corrompus et les suivistes, on atteint le seuil de bascule nécessaire et suffisant pour induire cette vague d’hystérie politico-médiatique mondiale. La Chine a lancé le mouvement avec les mesures spectaculaires prises en janvier 2020 à Wuhan. Mais c’est aussi la Chine qui met un terme à l’épidémie médiatique avec la grande fête organisée à Wuhan le 20 août, et qui a rassemblé des milliers de personnes sans masques, ni distanciation sociale. Il se peut que l’État profond chinois soit divisé entre les pro-virus, qui avaient la main en janvier pour lancer l’opération, et les anti-virus, qui estiment que ça suffit et qui sifflent la fin de partie. En tout cas, c’est un message fort envoyé au monde entier pour dire que la Chine tourne la page du coronavirus. L’épidémie est terminée dans le réel, le gouvernement chinois le sait et le fait savoir publiquement au lieu d’essayer de la faire durer dans le virtuel, comme par chez nous. Ce retour à la normale est une victoire pour les autorités chinoises, mais serait un échec pour les autorités occidentales, qui craignent plus que tout que leur opinion publique prenne conscience que l’épidémie est finie.
Une deuxième vague est annoncée en France pour l’automne. Quels rôles jouent les médias dans cette préparation à un éventuel reconfinement et de nouvelles privations ?
LC : Si les médias ne parlaient pas du coronavirus, les gens n’y penseraient même pas. Pire, ils ne sauraient même pas que ça existe. Le rôle des médias est de construire une réalité, c’est-à-dire une représentation du réel, qui aura le même poids que le réel si vous y croyez. Jadis, c’était la religion qui construisait la perception de la réalité, aujourd’hui ce sont les médias. Les discours, les grands récits et les croyances ont la capacité de faire plier le comportement avec un niveau de contrainte comparable aux lois physiques.
Nous sommes dans un film d’horreur en 3D, un blockbuster mondial intitulé « Le coronavirus va tous nous tuer », qui sort de l’écran pour devenir un hologramme virtuel se superposant au monde réel, comme si nous avions sur le nez des lunettes de réalité augmentée. Pour revenir au réel, il faut retirer les lunettes, c’est-à-dire cesser d’accorder notre confiance dans le filtre imposé par la parole politico-médiatique, qui cherche à devenir la nouvelle grille de lecture universelle et définitive. En effet, pour les pro-virus, il n’est pas prévu que cette crise s’arrête un jour. Il est inconcevable de revenir à la normale. Les masques, la distanciation sociale, les gestes barrières et le risque d’un reconfinement sont la nouvelle normalité. De même que la « menace terroriste », la « menace sanitaire » est là pour toujours. Une hallucination collective dirigée et remodelée en temps réel est la nouvelle donne, le nouveau monde, la nouvelle réalité. Après nous avoir enfermés chez nous, la prochaine étape consistera certainement à couper internet. L’objectif ultime semble être de nous faire vivre sous terre, toujours au prétexte d’un terrible virus ou de n’importe quelle autre invention, comme dans le film de science-fiction The Island.
Ensuite, il faut reconnaître que le traitement médiatique de l’épidémie varie considérablement d’un pays à l’autre, ce qui prouve que nous sommes encore loin du gouvernement mondial. J’étais en vacances en Pologne pendant l’été. Dans les hôtels, on avait diverses chaînes de télévision d’Europe centrale et de l’Est, ainsi que les incontournables CNN et BBC. Sur ces deux chaînes anglophones, on avait l’impression que le monde vivait ses dernières heures. Une vraie dramaturgie théâtrale complètement hystérique était déployée, alors que le ton des chaînes polonaises et des pays voisins était flegmatique, pragmatique et rationnel, et disait en substance : « Il y a un problème de santé publique, on va le traiter comme ci, on va le régler comme ça, etc. » Même en Europe de l’Ouest, certains médias et certains journalistes commencent à comprendre qu’il y a un décalage entre l’épidémie réelle, d’ampleur assez modeste, et l’épidémie purement psychologique de panique. On sent bien que des individus appartenant au système se demandent si tout cela ne va pas trop loin finalement, et pour des raisons inavouées. En l’absence d’un risque sanitaire grave, les mesures de confinement et de distanciation sociale obéissent à un protocole de gestion des foules dont le caractère politique est évident : il faut que les gens aient peur de sortir de chez eux et de se rassembler. Le pouvoir a inventé la prison pour tous, donc la prison à domicile. Des gens comme Alain Bauer, le fameux criminologue, travaillent depuis des années à appliquer les méthodes de gestion carcérale à toute la société. Cette crise orchestrée par les médias est leur chef-d’œuvre. Le pilonnage informationnel est quotidien, c’est vraiment l’artillerie lourde. Et pendant ce temps, la Chine fête la fin de l’épidémie. D’autres pays vont suivre. Nous verrons bientôt quels sont les pays libres, entre ceux qui reviennent à la normale et ceux qui font durer l’épidémie dans les médias avec une « deuxième vague » entièrement virtuelle.

La dissidence semble finalement avoir un champ de tir très restreint dans cette période, prise en étau entre le système rouleau compresseur d’un côté, et ceux qui voudraient agiter les ficelles, sans doute trop faciles, du complotisme. Quel est le rôle de la dissidence aujourd’hui ?
LC : J’ai du mal avec le terme de dissidence, qui me donne l’impression de faire partie d’une minorité, et je préfère le terme d’opposition, qui s’adapte à la majorité. Aujourd’hui, la majorité est par nature dans l’opposition au système, même si elle ne le sait pas, puisque ce système est une dictature des minorités. Tout le travail des minorités consiste à garder le contrôle de la pensée et du comportement de la majorité, au moyen de diverses opérations d’ingénierie sociale et d’hypnose collective fondées sur les principes du pompier pyromane et de la compétition victimaire. Notre rôle, celui de la majorité, est de renverser la tyrannie des minorités, et tous les moyens sont bons, y compris les moyens légaux. Je vais évoquer les solutions les moins coûteuses, pour ceux qui manquent de temps et d’argent, car la fenêtre d’action est limitée, effectivement.
Dans le champ métapolitique, il faut se former un minimum aux techniques de communication stratégique et de retournement de l’opinion d’autrui, s’orienter vers la guérilla culturelle, dans le réel ou le numérique, pour faire du prosélytisme tout azimut, en diffusant autour de soi, dans la vraie vie et sur internet, des idées, des slogans, des mèmes, des mots-dièses (hashtags sur Twitter), des slogans, etc. Il faut une stratégie argumentative d’ensemble pour inverser les connotations positive et négative associées aux deux camps qui se font face. Par exemple, les pro-masques, pro-confinements et pro-vaccinations ont l’image de gens responsables, mais ils doivent être désignés par leur vrai nom, les pro-virus, puisqu’ils veulent absolument qu’il existe un virus très dangereux justifiant le port du masque, le confinement et la vaccination.
Dans le champ de la politique institutionnelle, on peut s’impliquer dans les partis et le système électoral, qui a produit des résultats intéressants dans certains pays en permettant à la majorité d’élire des dirigeants populistes, attentifs à la majorité justement, tels que Trump aux USA, Bolsonaro au Brésil, Loukachenko en Biélorussie, qui se sont tous trois élevés contre le confinement généralisé – et non seulement des malades – bien conscients que les risques pour l’économie réelle étaient supérieurs aux risques sanitaires réels.
Le mouvement Black Lives Matter et ses conséquences relève-t-il également selon vous d’une opération de manipulation de masse (Soros Approuved) ? À quoi faut-il s’attendre pour la suite ?
LC : Toutes les preuves ont été données que Black Lives Matter et son équivalent en France autour du comité Traoré sont des opérations de manipulation de masse. Les militants de base n’en sont pas forcément conscients et croient trouver une noble cause dans le racisme anti-Blancs. Leur dangerosité vient de ce qu’ils disposent de gros moyens, ceux de leurs parrains dans la finance, la politique, la police, les médias, les universités. L’argent achète tout et fait tout. Dès que vous avez le capital, vous pouvez recruter des agents, constituer des groupes et créer des événements, écrire l’Histoire. Pour la suite, il faut donc s’attendre à de nouvelles opérations visant à augmenter encore les tensions raciales. Il n’y a aucune raison pour que cela s’arrête maintenant. En Europe, l’immigration et les communautarismes d’origine africaine et musulmane sont encouragés et sponsorisés par divers acteurs bien en place tels que la Commission européenne, la fondation de George Soros, les B’nai B’rith, le gouvernement turc, l’Organisation Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO). Cette débauche de moyens explique leur succès et leur impunité.

Le racisme anti-Blancs va donc s’amplifier encore, mais aussi les actes anti-chrétiens. En France, le stade de la guerre civile est déjà dépassé et nous sommes maintenant entrés dans une phase de génocide des autochtones. Les Français indigènes ont été désarmés physiquement et psychologiquement. La plupart se contentent de subir leur propre épuration ethnique à base de ratonnades, de lynchages, de meurtres et de persécutions quotidiennes perpétrées par des individus issus de l’immigration extra-européenne et soutenus par le pouvoir. La dictature sanitaire et identitaire qui s’est abattue sur la France peut-elle être combattue et renversée par des moyens politiques conventionnels ? Nous verrons aux prochaines échéances électorales si le message de paix et de bon sens envoyé par les partis politiques nationalistes est enfin entendu.
Propos recueillis par YV
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Le scandale planétaire de la revue The Lancet



Le professeur Neil Ferguson (photo) a déclaré qu’il y avait « peu de marge de manœuvre » pour assouplir les mesures sans « quelque chose... à la place » comme les tests de masse et la recherche des contacts.




Et ce « Contre-coup » d'État, en réponse à cette tentative de coup d'État « en douce », ce fut la victoire du Président Trump. À vrai dire pas uniquement, puisque cette victoire du Président Trump ne signifia en fait que le début d'une épuration antisubversive de longue haleine aux États-Unis, laquelle a eu lieu en coulisses depuis maintenant quatre ans (2016-2020), et n'est certainement pas terminée... Mais cette victoire de Trump fut l'élément historique qui rendit possible une Restauration de la République américaine, en forme de Seconde Révolution américaine dans « l'esprit de 1776 »[7]. 
Pourtant, des voix s'élevèrent en effet en Occident, face à l'hystérie collective soudaine que suscita l'emballement médiatique en Occident. Face aux médias clamant à l'unisson l'extrême dangerosité du coronavirus, pour légitimer des mesures de contrôle des populations tellement extrêmes qu'elles rappelaient les totalitarismes du XXe siècle. Aux États-Unis notamment, par la voix du Président Trump lui-même[21] et de Qanon, la voix occulte des patriotes américains[22]. Au Québec avec le média patriote Radio Québec, et même quelques personnages publics courageux qui eurent le cran de prendre publiquement position[23]. En Allemagne également, avec notamment la lettre ouverte du Professeur Sucharit Bhakdi à la Chancelière Angela Merkel[24]. En France, enfin, avec ce qui constituera certainement le plus gros scandale d'État depuis l'affaire dite du « sang contaminé », durant les années 1980. 


Et à présent, cette même entente russo-américaine occulte, qui remonte à Lincoln et dont on trouve d'autres traces bien peu comprises dans l'histoire, se renouvelle sous nos yeux. Non pas par cette pantalonnade ridicule du « complot russe », qui aurait prétendument abouti à la victoire de Trump de 2016, fondée sur la fable du « rapport Steele » qui reviendra brutalement contre ses instigateurs bientôt, et restera dans l'Histoire comme l'Obamagate...[42] Mais c'est bien à l'occasion de cette crise du coronavirus que par nécessité, un axe occulte russo-américain va perdurer, plein de réalisme face au danger qui menace tant la Russie que les États-Unis en tant qu'États souverains.
Si j'étais citoyen Américain, je serais très vraisemblablement accusé par Joe Biden de n'être « pas musulman » si je décidais de voter pour Donald Trump. Mais que lui répondrais-je ? Que les vrais musulmans savent ce qu'il s'est passé à Benghazi, et plus globalement durant toute l'époque de subversion des Clinton, Bush Jr. et Obama. Ils savent aussi qui a voulu créer une immigration déstabilisante pour les États-Unis depuis 1965 afin de ruiner leur modèle d'intégration vertueux par l'excellence, avec une pure volonté de subversion qui fut parfaitement identifiable sous l'ère Obama[50]. De même, les musulmans n'ignorent pas non plus les turpitudes personnelles transgressives de « creepy » Joe, et dès lors, ne sauraient accepter toute prétention de son auguste personne à leur donner des leçons de maintien et de morale. Pour toutes ces raisons, les hommes de bien musulmans, au même titre que les chrétiens américains, ne peuvent que se réjouir à l'avance de sa future défaite lors de la réélection à venir du Président Trump... 

On voit encore d'autres traces de cette subversion, quand la BBC s'obstine à réécrire sans cesse l'Histoire occidentale dans un sens « antiraciste », en faisant jouer les personnages européens par des immigrés d'origine africaine.[60] Ceci est visible dans tous les pays occidentaux, jusqu'au ridicule quand Lancelot[61], Achille[62] ou Louis XIV[63] sont joués alors par des acteurs noirs. On attend avec impatience une histoire de Nelson Mandela, de Martin Luther King ou de l'Empereur Kanga Moussa du Mali joués par des acteurs blancs, afin d'être sûr que personne ne soit choqué par ces réécritures de l'Histoire ridiculement parasitées par des partis-pris idéologiques...
Depuis la victoire de Trump aux Etats-Unis et le net reflux de la pédocriminalité outre-Atlantique, la France passe de plus en plus pour le premier Etat pédocriminel au monde... Au point de susciter la préoccupation d'INTERPOL et d'EUROPOL. En France, chaque année, 58 000 enfants disparaissent et plus de 150.000 enfants sont violés[69], alors qu'à peine 0,3 % des agressions sexuelles sur mineurs sont condamnées ! C'est ainsi que l'on détruit la substance et l'avenir d'un peuple, et les Français qui tentent de protéger leurs enfants sont bâillonnés, dénigrés, voire accusés lorsqu'ils osent évoquer ce sujet. Selon Me Marie Grimaud, avocate pénaliste de l'association « Innocence en danger », « La France est l'eldorado des pédophiles. [...] Je le répète, aujourd'hui mieux vaut violer un enfant que de dealer du shit dans la rue. La sanction est beaucoup plus lourde pour le dealer que pour le violeur d'enfants ». Pire, elle rappelle que « si des magistrats estiment qu'un enfant de 5 à 6 ans peut éventuellement consentir à un rapport sexuel et éventuellement relaxer des individus pour cela, c'est que nous avons un problème dans la formation de nos magistrats. C'est ce que j'appelle la gouvernance des juges, qui va en deçà [au-delà] de ce que la loi prévoit »[70]. Djamila Allaf, directrice de l'association « Enfance au cœur », renchérit : en France, « les chiffres de la maltraitance des enfants sont terrifiants. Ils sont indignes d'une société qui se dit civilisée. Parce que le marqueur d'une civilisation, c'est sa capacité à protéger les plus faibles. Aujourd'hui, dans un pays comme la France, qui se dit pays des Droits de l'Homme, qui donne des leçons dans le monde entier, il y a 422 enfants qui sont violés chaque jour, 2 enfants qui meurent de maltraitance par jour. Et malgré cela on a toujours un silence sur cette question, ça reste tabou »[71]. Dans le contexte de l'Affaire d'Outreau, qui a défrayé la chronique, qui a fait énormément de mal à la cause des enfants en discréditant leur parole, une remarquable enquête non médiatisée d'un journaliste de l'AFP[72], rappelait qu'aucun enfant de l'affaire d'Outreau n'avait menti. Douze enfants ont bien été reconnus victimes de violences sexuelles dans un contexte de proxénétisme. Alors pourquoi leurs bourreaux ont-ils été protégés ? Était-ce un réseau susceptible de révéler des noms connus ? En tout cas, la France n'en sort pas grandie...et les enfants français continuent d'être torturés ![73] 
Le regretté Pierre Schoendoerfer considérait qu'un soldat avait pour devoir sacré de « mettre de l'ordre dans le désordre ». Le général Michael Flynn, directeur de campagne de Donald Trump, compara les citoyens réalisant avec responsabilité leur propre travail individuel de réinformation personnelle, à une « armée digitale » devant monter en ligne pour préserver son propre destin : sur Internet comme dans la vie réelle, afin de réduire toujours plus la surface d'action de la subversion sur les esprits non préparés. Certes, « l'Histoire est faite par peu d'Hommes », disait Jules César. Mais l'habitude résignée de voir un parti subversif, somme toute très faible, détourner impudemment un vieil État qui semble impuissant, alors que son Histoire permettrait pourtant de comprendre toutes les causes et conséquences de ce détournement, suscite une indolence qui prédispose à l'esclavage. Cette indolence résignée, c'était la situation exacte des États-Unis durant les mois qui précédèrent l'élection de Trump en 2016, lorsque les patriotes les mieux informés ne pouvaient que constater l'état de démoralisation du peuple : prêt à se soumettre à une justice subvertie qui venait de favoriser ce qui allait à coup sûr devenir une énième élection truquée, dont les États-Unis finissaient par avoir l'habitude...[80] 
Ce fut l’idoine occasion de relire l’essai d’Ernst Jünger, qui, paru en 1930, porte précisément le nom de La mobilisation totale (Éditions Gallimard, coll. Tel, 1990), et d’en proposer quelques extraits choisis et commentés afin d’éclairer, par le recul qui tient à la distance temporelle, c’est-à-dire de manière inactuelle, la déconcertante actualité que nous vécûmes et continuons à vivre.
N’anticipons guère, car les critères de démarcation apparaîtront bien assez tôt, mais notons ceci afin d’établir un pont avec l’actualité : comprendre l’événement, pour Jünger, ne consiste pas à répéter mécaniquement, machinalement si l’on peut dire, les analyses précédentes et les schémas explicatifs préétablis; cela consiste, tout au contraire, à cerner sa spécificité, et à poser sur lui les justes mots afin de le faire advenir en tant que tel à la conscience collective. Telle fut très certainement la première faute, de nature épistémologique mais aux conséquences politiques, du Président Emmanuel Macron et de son équipe gouvernementale qui n’eurent de cesse de parler d’un virus comme d’un ennemi et d’une épidémie comme d’une guerre, des choix lexicaux et sémantiques pour le moins malheureux qui sont à mon sens en partie responsables de comportements a priori irrationnels comme la razzia des commerces (attention, indispensable précision, par ces propos, je n’excuse ni ne cautionne en aucune manière ces agissements dignes de pourceaux dépourvus de toute faculté de juger).
Le Réseau est une chose, notre appétence et notre célérité à nous y soumettre une autre. Jünger, qui aura sur ce point très largement anticipé et influencé les développements de Heidegger dans La question de la technique, conférence dans laquelle ce dernier affirme notamment que «l’essence de la technique n’est pas la technique», met en évidence qu’aucun dispositif technique ne parvient à s’encastrer dans le tissu social, c’est-à-dire à devenir un système sociotechnique, s’il n’est précédé d’une révolution anthropologique qui, dans les mentalités et les structures de la croyance collective, légitime l’usage dudit dispositif. Pourquoi donc le confinement, présenté comme un acte de mobilisation, et désormais les règles du déconfinement, qui ne sont autres que la poursuite de la mobilisation sous une forme nouvelle, se trouvent-t-ils aussi largement respectés ? Il est vrai que la peur de la maladie et la crainte de l’amende y sont pour quelque chose, je ne le nie pas; mais c’est au fond le principe directeur de notre société qui oriente nos actions, pour les uns, qui se limitent à respecter les consignes, de façon minimaliste, pour les autres, qui n’hésitent guère à prendre directement part au combat en cousant des masques et en imprimant des visières (masques et visières, dont la pénurie annonce la future fortune de proches du pouvoir, c’est une évidence qui ne requiert aucune boule de cristal), de manière engagée voire fanatique.
Le président Emmanuel Macron le sait bien, et si vraiment il l’ignore, une quelconque huile l’aura bien averti : la colère gronde, dont l’intensité n’a d’égale que son niveau d’incompétence et d’incurie – sans compter l’irritation née de ces invraisemblables et insignifiantes envolées technico-lyriques («un été apprenant et culturel» ! : «mdr» aurait-t-on envie de rétorquer) qui circulent en boucle sur les réseaux sociaux. L’épuisement de l’opposition, non pas celle qui se met douillettement en scène à l’Assemblée Nationale en attendant que le fatum de l’alternance produise son effet, mais celle qui s’empare des ronds-points de l’Hexagone et refuse de se laisser institutionnaliser par le jeu de la représentation, l’épuisement de cette opposition-là, qui se trouve aujourd’hui mobilisée en première ligne dans les hôpitaux, les commerces et les ateliers, représente très certainement le gage d’une certaine tranquillité intérieure, c’est-à-dire de sa possible réélection, à condition, par conséquent, de maintenir l’état d’exception jusqu’à ce qu’il soit accepté comme normal et que le régime autoritaire, dictatorial, s’installe dans notre quotidien avec le statut de l’évidence. Le tout assorti de concessions qui ne le sont point : remaniement ministériel, retour de la souveraineté, tournant écologique, visions du monde d’après qui ne sera plus jamais le même, etc.
Le progrès a pour nous un statut d’évidence; non plus le progrès moral (celui qui croit au perfectionnement de l’individu raisonnable par l’éducation), non plus le progrès historico-politique (celui qui imagine la construction d’un avenir radieux par des citoyens rationnels épousant le sens de l’Histoire), mais, bien sûr, le progrès technique qui, sûr de son statut d’idole et de son implacable force, lance ses rouleaux-compresseurs mécaniques, automatiques, numériques, à l’assaut des vieilleries de la civilisation, écrase les traditions, casse les institutions et concasse les corps intermédiaires, broye le langage pour lui substituer le grincement assourdissant des rouages et le bruit diffus de l’information. Non, ce n’est pas un monde que détruit le progrès; non ce n’est pas seulement une ère qui prend fin sous les coups de butoir de la méga-machine; non, Messieurs les relativistes, notre époque ne saurait se diluer dans une histoire générale du mal et de ses manifestations. Jamais les assemblages anthropologiques qui garantissent la pérennité de l’espèce humaine ont-ils été aussi durement mis à l’épreuve; jamais une société («société» qui s’est, soit dit en passant, dilué dans le «social», dilution ou dissolution qui mériterait à elle seule un article entier) n’a-t-elle adopté, pour seul mode de reproduction, la fabrique d’êtres opérationnels. Telle est bien, au fond, l’énigme que nous laissons à nos survivants ou, hypothèse osée mais stimulante, à une civilisation extra-terrestre qui découvrirait les décombres de la nôtre. Si l’espèce humaine, je veux dire : réellement humaine, venait à survivre à cette catastrophe, alors nos descendants s’interrogeront, avant peut-être de baisser les bras devant l’insondable mystère du progrès : mais de quelle folie ont-ils été pris, nos ancêtres de la société industrielle, pour précipiter la civilisation dans l’apocalypse ? 





Et cela s’est en définitive très bien passé. D’une manière générale, on ne s’est pas plaint du confinement : soit donc d’un trop d’Etat. Si on s’est plaint de quelque chose, c’est du manque de masques : soit donc d’un manque d’Etat.











Nous choisissons la vie. La promesse implicite de tout gouvernement européen est que chaque femme, chaque homme a droit à plus de 80 ans de vie heureuse, sans souffrance, sans handicap, sans accident. Voilà pourquoi est jugée scandaleuse une épidémie qui a tué des patients dont l’âge médian est de 84 ans — rappelons que dans toutes les sociétés jusqu’à la nôtre, l’immense majorité de la population n’avait aucun espoir d’atteindre cet âge ! Tout ce qui arrive doit trouver une réponse collective, rien de ce qui arrive ne doit plus arriver vraiment, et tous les accidents de la vie doivent être corrigés par l’action bienfaitrice et consolante de l’État. Big Mother est là pour tout et pour tous, tout le temps, mère possessive et étouffante, comme l’a merveilleusement décrit Michel Schneider. Voilà pourquoi une pandémie qui touche une faible proportion des moins de 70 ans, presque exclusivement souffrant d’une ou plusieurs pathologies graves, est insupportable. La mort est exclue du tableau moderne, elle est cachée, dissimulée, le plus souvent noyée dans les brumes de l’inconscience et l’isolement de l’hôpital. Qu’il est loin le temps où Greuze montrait le chef de famille mourant entouré de ses enfants, petits enfants, domestiques, dans la conscience de la vie accomplie !
Démocratie libérale, vraiment ?



Mais aussi, étouffez-vous : le port du casque pour les motards et la ceinture (de sécurité pour votre sécurité) pour les automobilistes avaient précédé cette touchante attention des autorités qui voulaient protéger nos vies sans notre accord express ; car, après tout, nous sommes responsables de notre destin et il n’appartient qu’à nous d’en faire ce que nous voulons, à une seule condition : que nous respections les règles de la société qui interdisent d’attenter à la liberté des autres (et encore plus à leur vie ou à leur intégrité physique). Que la vitesse excessive non maîtrisée de votre véhicule soit proscrite hors circuit, voilà qui est bien compréhensible ; mais le port du casque ou de la ceinture concerne exclusivement notre propre personne sans qu’il soit mis en danger la vie d’autrui.
C’était l’époque des Blousons noirs, des bandes, de la castagne, le début des années 60, l’époque juste avant celle où Brigitte Bardot chantait sur son Harley-Davidson : « Que m’importe de mourir les cheveux dans le vent », une époque où « on se traitait de con, à peine qu’on se traitait », chantait Claude Nougaro, un temps qui n’avait pas encore vu la pseudo-révolution des mao-spontexs, les enfants des grands bourgeois parisiens, qui allaient s’amuser à faire mai 68 en prenant pour modèles de vertu les sanguinaires khmers rouges (avant de succéder aux affaires de leurs papas et de prendre le pouvoir politique), un temps qui n’avait pas encore vu les rassemblements Peace and love à la sexualité débridée et le mignon Flower power.
Le panneau voulait dire : attention, des pierres sont déjà tombées à cet endroit, méfiez-vous, le risque subsiste ; ce qui voulait aussi signifier : vous vous engagez dans cette voie à vos risques et périls, sous votre responsabilité ; ce panneau était simplement là pour vous faire comprendre que vous étiez libre de prendre une décision qui était votre choix, qu’il n’était pas question de vous infantiliser. Le panneau faisait partie d’un système de signalisation qui, à l’époque, n’avait pas de nom, parce que le bon sens n’a pas besoin d’être nommé, un concept qu’on aurait pu appeler alors le principe de prévention, du verbe « prévenir ».




Le port du masque est aussi efficace que la loi Avia pour attenter à la liberté d’expression et presque aussi efficace que la fameuse marque de la bête, le puçage que Bill Gates nous promet en même temps que la vaccination à échelle mondiale.
Les Français du XXIe siècle ont choisi : ils préfèrent désormais l’esclavage à la liberté. Comme l’avait si bien montré le dessin de Konk qui, représentant un monument aux morts, avait remplacé l’inscription « Morts pour la France » par celle plus en rapport avec la mentalité actuelle : « Morts pour rien ».
Dans son Journal, le fonctionnaire de l’Amirauté Samuel Pepys tient le «blog» de la peste de 1665. Alors que la classe aisée s’est prudemment réfugiée à la campagne, Samuel reste à Londres, accaparé par ses affaires. Chacun est libre, alors, de fixer ses « distances sociales ». Pepys décrit sans dramatiser la propagation de l’épidémie et ses ravages. Tel cocher s’est mal senti le matin : il était mort le soir. Telle famille de sa connaissance a été entièrement exterminée. Lorsqu’il se rend en ville, il doit éviter certaines rues, particulièrement touchées, pour ne pas enjamber des cadavres... Cela ne l’empêche pas, par ailleurs, de se commander un nouveau costume et de se le faire livrer à une adresse d’emprunt pour ne pas irriter sa femme contrariante. Ni de se rendre à un mariage — avec du retard, évidemment. Des connaissances s’en vont, de nouveaux visages arrivent. Samuel remet son destin entre les mains de Dieu et vaque à ses affaires, plutôt favorables du reste. Il ne manque pas de s’en féliciter. Samuel Pepys n’était ni insensible ni inconscient. Il était un homme plutôt ordinaire de son époque, vif d’esprit et doté d’humour. Il savait, à la différence de nos contemporains, que la mort nous guette au tournant et que l’homme ne contrôle rien. Son journal est un document de premier plan sur la vie quotidienne au XVIIe siècle. Il consigne aussi le terrible incendie qui ravagera Londres à peine la peste terminée, en 1666. La reconstruction inaugurera la période la plus glorieuse de la ville sur la Tamise. La peste avait emporté un quart des Londoniens. Eh, quoi, ce n’était pas la fin du monde...











Pour mettre en œuvre cette alliance d’intérêts réunis autour de la fondation Gates, les Macron ont entrepris de vendre le patrimoine mobilier de l’État français 








Il n’est pas question de dire que la crise sanitaire n’existe pas, nous sommes nombreux à avoir des amis qui s’en sont en allés, ou des proches qui sont atteints ! Mais nos regrets et notre tristesse ne doivent pas nous faire oublier qu’il est une crise de plus grande ampleur : crise civilisationnelle s’il en est !

Auguste Comte, pour caractériser l’état de la société propre aux Temps modernes disait judicieusement reductio ad unum. L’un de l’Universalisme, l’un du Progressisme, l’un du Rationalisme, de l’Économicisme, du Consumérisme etc. C’est bien contre cette unité abstraite que la colère gronde, que la méfiance s’accroit. Et c’est bien parce qu’elle pressent que des soulèvements ne vont pas tarder à se manifester que la Caste au pouvoir, celle des politiques et de leurs perroquets médiatiques, s’emploie à susciter la peur, le refus du risque, la dénégation de la finitude humaine dont la mort est la forme achevée.
