mercredi, 28 août 2024
Les quatre paliers de l’Apocalypse
Les quatre paliers de l’Apocalypse
par Pierre-Emile Blairon
Partie I : Mise en place et accélération des étapes du déclin
Cet article sera édité en deux parties ; la première expose les quatre paliers historiques qui nous conduisent à l’Apocalypse, une « fin des temps » dans la religion chrétienne. Je passerai rapidement sur les trois premières phases, sujets largement développés dans mes articles précédents, publiés sur ce même site et, pour la plupart réunis en recueil dans mes derniers livres, et je m’attarderai sur celle qui est actuellement en cours, le quatrième palier donc, riche en péripéties jusqu’alors inédites dans l’Histoire du monde.
La deuxième partie de l’article, nous donne quelques pistes, pour le moins dérangeantes, je dirais plutôt : ahurissantes, établies par de très anciennes civilisations traditionnelles, en l’occurrence indienne, qui a su décrire, avec une précision qui laisse pantois, les terribles moments que nous sommes en train de vivre et, selon toute logique, qui vont voir arriver le cataclysme final. Et son retournement salvateur.
Première phase : 1789, anéantissement des valeurs traditionnelles
Dans le processus involutif rythmé par les divers paliers de putréfaction qui nous entraînent vers la fin apocalyptique de ce cycle, dans la période historique contemporaine, nous avons d’abord assisté à la destruction par les sectes mondialistes de toutes les valeurs traditionnelles et naturelles qui fondaient le socle des civilisation, première phase qui s’est déroulée en accéléré (après quelques siècles de préparation), dès la date symbolique et tragique de la sanglante et barbare Révolution française (1), avec un succès universel que n’espéraient pas aussi transposable (comme la Révolution bolchevique en premier lieu) les promoteurs de ce saccage.
Deuxième phase : 2020, tests de soumission et de réduction des populations, lobotomisation
La deuxième phase, placée sous le signe de la peur qui doit être inculquée aux masses pour les rendre malléables à souhait, a démarré en 2020 avec la mise en place des divers tests de soumission et de réduction des populations qui ont été initiés dans le cadre de la pseudo-pandémie et de l’inoculation des pseudo-vaccins ; cette phase n’a pas été couronnée par la même réussite que la première tout au moins en ce qui concerne la tentative de réduction des populations telle qu’elle figure dans les projets de la secte mondialiste, à peine déguisée : les dégâts provoqués par la mini-grippe ayant été minimes et ceux causés par les pseudo-vaccins se faisant encore attendre, bien que nous puissions quand même déjà enregistrer un nombre important de décès de personnes dont l’âge et la maladie ne correspondent à aucune norme scientifique.
Mais la grande réussite de cette phase a été la mise en place de l’ingénierie sociale, une manipulation psychologique des foules destinée à les soumettre à la première injonction, autrement dit la parfaite lobotomisation (ablation virtuelle du cerveau) des individus et donc leur soumission. Les Français ont été presque instantanément transformés en toutous : au café : prenez-le debout, non, assis, non, couché ; portez le masque, ne le portez plus, portez-le à nouveau ; à la plage : ne bronzez pas en position statique, donc couché, au contraire, marchez sans vous arrêter ; le soir, aboyez à 20 heures pour soutenir les soignants, ne les soutenez plus, n’aboyez plus, au contraire, mordez-les et jetez-les à la rue sans ressource, ce sont de mauvais citoyens ; pour vous soigner, prenez du Doliprane ou du Rivotril si vous pensez être sur le point de mourir…
Troisième phase : 2024, satanisation, Terreur
Dans l’agenda de nos fausses élites, agenda qu’elles ne cherchent même plus à dissimuler et qui se place sous le signe d’une accélération du processus involutif en 2024, une troisième phase a été révélée en pleine lumière, si l’on peut parler ainsi puisqu’il s’agit d’un culte rendant hommage à un personnage ambigu comportant deux faces d’apparence antagoniste d’une même médaille, Satan et Lucifer (le nom de ce dernier signifiant porteur de lumière) alors que Satan est le personnage sombre et maléfique que l’imagerie populaire nous transmet : il s’agit de la « satanisation » de toutes les manifestations rassemblant un public par définition déjà captif et faible puisqu’il s’adonne à l’idolâtrie ; deux événements mondiaux ont, cette année, été consacrés à la glorification du démon : l’Eurovision (qui, comme son nom ne l’indique pas, rassemble d’autres pays que les seuls européens) et les Jeux Olympiques. Cette satanisation concerne également la plupart des chanteurs et chanteuses connus mondialement qui auraient signé un « pacte avec le diable », selon les dires mêmes de certains de ces saltimbanques ; on sait les foules immenses que drainent chacune de leurs apparitions publiques qui s’apparentent à de grandes messes diaboliques ; il est ici judicieux de rappeler que l’Eurovision est entièrement dédié à leur promotion et que les J.O. ont permis à ces « idoles » de subjuguer (c’est le mot qui convient : de placer sous le joug) le public en les laissant pratiquer leur « art » pendant la majeure partie des cérémonies d’ouverture et de fermeture de ces J.O.
J’ai indiqué dans nombre de mes articles précédents (2) la probable genèse de ce culte à Satan qui trouverait, paradoxalement, ses origines dans les trois religions du Livre et qui a fait florès, par dévoiement ou réaction, au sein de la société américaine et de ses élites depuis l’arrivée des premiers pionniers anglo-saxons, les « pilgrims », rejetés d’Angleterre justement à cause de leur fanatisme biblique.
Il est difficile de comprendre comment et pourquoi des personnes qu’on suppose intelligentes (puisqu’elles sont « l’élite mondiale ») peuvent invoquer et magnifier le « diable », notion que les esprits rationnels considèrent comme une superstition de foules crédules ; il n’y a pas de réponse à cette question à moins de faire appel à des éléments de connaissance d’ordre surnaturel, ou de considérer plus prosaïquement que ces élites mettent en avant ce concept pour maintenir d’une manière constante, encore une fois, une peur irraisonnée au sein de ces masses ; à l’appui de cette dernière thèse, il suffit de songer que le premier palier de ce processus nocif a commencé avec la Révolution et que la période la plus représentative de cet événement qui a bouleversé la société française a été appelée la Terreur.
La Terreur : cette sauvage péripétie de notre Histoire, dont les Français auraient à rougir plutôt qu’à perpétuer la mémoire, a été rappelée avec une délectation malsaine et une mise en scène sanglante par les concepteurs de la cérémonie d’ouverture de ces J.O. 2024 avec la décapitation de la reine Marie-Antoinette sous les yeux d’un public apathique, si ce n’est ravi (3) ; cette foule ne se demandant jamais ce que venait faire la représentation de ces horreurs lors de la célébration d’un événement mondial propre à rassembler sereinement les peuples : la compétition pacifique et saine d’athlètes réunis dans le même amour du sport.
Quatrième phase : 2024- 20… ? Confusion, imposture, transgenrisme, la bête de l’événement
Un autre aspect, tout aussi étrange et saugrenu que cette satanisation, est apparu d’une manière récurrente dans ces manifestations mondiales, comme couplé avec la célébration du Malin.
Je veux parler du transgenrisme.
Il s’agit d’abord de créer une confusion générale dans l’esprit des masses, déjà considérablement perturbé et déficient, par la banalisation de l’imposture dans ce qu’elle a de plus extrême, dans le fait qu’elle porte atteinte à ce qu’il y a de plus naturel et habituel : l’identité sexuelle (4). En fait, l’imposture et Satan vont de pair : Satan est la représentation du mensonge (5) et l’imposture le paroxysme du mensonge puisque l’imposture ne se contente pas de mentir : elle met en place une pseudo-réalité de substitution procédant de la classique inversion des valeurs qui se produit à la fin d’un cycle.
Depuis plusieurs années, on assiste à une mise en scène théâtrale mettant en avant des personnes dites « transgenres » ; il s’agit d’hommes qui se travestissent en femmes, ou le contraire ; un rapport de la FRA (organisme de l’Union européenne pour les droits fondamentaux) du 9 décembre 2014 indique que « le terme « transgenre » est utilisé pour désigner les personnes dont l’identité de genre et/ou l’expression de genre diffère du sexe qui leur a été assigné à la naissance. Ce terme peut couvrir de nombreuses identités de genre. L’enquête a énuméré plusieurs sous-catégories : personnes transsexuelles, transgenres, travesties, ayant une variance de genre, homosexuelles ou ayant une identité de genre différente. »
On notera avec intérêt cette partie du texte : « qui leur a été assigné à la naissance » pour se demander logiquement « par qui » ce sexe leur a été assigné ? Réponse : d’abord par ses parents, ce qui serait un bon début d’explication, et, plus formellement, la plupart du temps par le personnel médical qui assiste à la naissance et qui arrive encore à distinguer un sexe masculin d’un sexe féminin sans demander une analyse ADN.
J’ai tenté d’en savoir plus, mais j’ai renoncé à entrer dans les méandres des divers statuts et appellations des personnes trans+, leurs problèmes, psychologiques, psychiatriques et sexuels, leurs opérations esthétiques diverses et nombreuses, l’absorption de multitude d’hormones remboursées par la Sécurité sociale, cette recherche pouvant m’entraîner à déployer un temps et une énergie qui me sont précieux pour un résultat somme toute inintéressant.
Même si cette étrange communauté constitue un pourcentage infime de la population (entre 1 et 3% en France), elle est hyper-représentée médiatiquement et s’insère dans cette quatrième phase comme un élément indispensable qui permet d’ajouter à la déstabilisation que la secte mondialiste s’efforce d’instaurer en permanence dans la société, d’autant plus que cette communauté LGBTQQIP2SAA (mais oui, ça vient de sortir, on n’arrête pas le progrès) est autorisée à faire du prosélytisme auprès d’enfants souvent très jeunes dans les écoles. Qui est qui ? Est-ce un homme ? Une femme ? Autre chose ? Questions cruciales que des enfants ne devraient jamais avoir à se poser. Et c’est pourtant là le but recherché par ce militantisme malsain.
Le monde entier, lors de ces deux grands événements médiatiques qu’ont été l’Eurovision et les Jeux Olympiques, a bien noté, en même temps que l’évocation insistante du démon et de ses symboles et attributs, la présence massive, sans jeu de mots, de ladite communauté précitée.
Cette phase 4 consiste à préparer l’apparition quasi-miraculeuse d’un mouvement de résistance, ou d’un personnage providentiel, qui, dans ses discours, promettra de faire cesser le chaos et d’organiser la restauration des valeurs traditionnelles ; ce sera encore un faux espoir car cette organisation, ou ce personnage, seront créés et manipulés par cette même caste mondialo-sataniste (6). Cette organisation, ou ce personnage, auront pour unique rôle d’attirer vers eux la sympathie, l’adhésion, voire l’adulation des foules toujours prêtes à s’enflammer pour ceux qui leur promettent monts et merveilles : puissance du verbe et de l’apparence ! Cet avènement, la bête de l’événement, comme disait Macron qui pouvait prophétiser sans se donner trop de mal, sera le coup de grâce donné à toute autre tentative de résurgence d’un ordre souverain.
Ce sera une nouvelle épreuve pour ceux, peu nombreux, qui avaient réussi à garder un esprit lucide, une colonne vertébrale et un minimum de bon sens et qui verront avec tristesse leurs congénères tomber (à nouveau) dans le piège grossier qui leur sera tendu.
* * *
Les quatre paliers de l’Apocalypse
Partie II : Fin de cycle ? Fin du monde ? Apocalypse ?
Fin de cycle ? Fin du monde ? Apocalypse ? Antéchrist ?
En ce qui concerne l’apparition hypothétique de ce « Sauveur », que les traditions religieuses appellent aussi faux Messie ou Antichrist, ou Antéchrist, qui reste, quelle que soit sa dénomination, un imposteur, il s’agit d’une éventualité qui n’est évidemment pas une invention de mon cerveau exalté ; je ne vais pas jouer au prophète inspiré, comme Macron, qui connaît, semble-t-il, tous les détails du plan élaboré par l’Organisation qui l’a mis à la place qu’il occupe.
L’apparition de ce personnage faussement providentiel est attestée dans les livres sacrés des religions monothéistes lorsque viendra la fin des temps, ou l’Apocalypse, chez les chrétiens, mais aussi dans la plupart des traditions anciennes, mais aussi dans les témoignages et les prédictions de nombre de visionnaires.
Nous allons faire un rapide survol des éléments dont nous avons connaissance.
L’apparition du monothéisme juif, suivi du christianisme et de l’islam, a entraîné une conception du temps différente de celle des antiques civilisations; pour entrer dans la logique d’un dieu révélé qui aurait élu le peuple juif, il fallait qu’il y ait un début et une fin (de préférence heureuse) à cette élection réciproquement partagée, il fallait donc adopter le concept d’un temps linéaire, concept artificiel qui amènerait celui d’évolution et de progrès (du pire au meilleur).
Pour les traditions anciennes qui se référaient à la nature et à son fonctionnement, le temps était logiquement cyclique (les astres, les saisons, les jours, les arbres et leurs feuilles, toutes les manifestations naturelles naissent, meurent et reviennent en permanence) et son déroulement était involutif (du meilleur au pire), les choses de la vie naturelle sur Terre allant toujours en se dégradant jusqu’à la mort et non pas en s’améliorant (on ne naît pas vieux décrépi pour finir jeune et beau en parfaite forme).
C’est ainsi que les Indo-Européens (Grecs, Italiques, Iraniens, Indiens, Celtes, Nordiques, Slaves, Arméniens) ont établi des mesures de ce cycle divisé en quatre périodes appelées âges, donc du meilleur au pire : Âge d’or, d’argent, de bronze, de fer ; le cycle auquel nous appartenons aurait duré 64800 ans et nous nous situons à la fin de la fin du dernier âge, l’Âge de fer, connu également sous sa dénomination indienne: Kali-yuga, ou nordique: Ragnarök.
Comment savons-nous que nous sommes exactement à la fin de notre cycle?
Tout simplement parce que les livres sacrés des anciennes civilisations ont décrit la façon dont se terminent tous les cycles et cette façon est peu ou prou identique à chaque fin de cycle. D’autre part, les religions du Livre ont repris certains éléments de ces anciennes traditions.
Un exemple ? La fin des Assours
L’indianiste Alain Daniélou (7) nous rapporte un extrait des Puranas, livres sacrés indous où il est question d’une guerre entre les dieux Vishnu et Shiva; Vishnu, pour détruire le peuple des Assours, a l’idée de créer un personnage pervers appelé Arihat qui sera un imposteur : « Le faux sage s’approcha du dieu et lui demanda : quel est mon nom ? Que dois-je faire ? Vishnu dit : ton nom sera Arihat (destructeur de gens pieux). Tu dois composer un pseudo-livre saint de 1600 versets en langage populaire condamnant les castes et les devoirs des divers âges de la vie. Tu seras doué du pouvoir de faire quelques miracles. La base de ton enseignement sera: le ciel et l’enfer n’existent que dans cette vie et tu enseigneras cette doctrine aux Assours de façon qu’ils puissent être détruits. »
On ne peut s’empêcher de penser à une approximative figure du Christ, ou du Bouddha, représentée par cet Arihat l’imposteur. Arihat, prônant l’égalitarisme et la non-violence, parvint à ses fins: le déclin des Assours.
Ce déclin se manifeste de différentes façons ; c’est dans le détail de ce curieux inventaire que l’on va retrouver quelques aspects de notre vie de tous les jours:
- Le nombre des princes et des agriculteurs décline graduellement.
- Les classes ouvrières veulent s’attribuer le pouvoir royal et partager le savoir, les repas et les lits des anciens princes.
- La plupart des nouveaux chefs est d’origine ouvrière. Ils pourchassent les prêtres et les tenants du savoir.
- On tuera les fœtus dans le ventre de leur mère et on assassinera les héros.
- Des voleurs deviendront des rois, les rois seront des voleurs.
- Les dirigeants confisqueront la propriété et en feront un mauvais usage.
- Ils cesseront de protéger le peuple.
- De la nourriture déjà cuite sera mise en vente.
- Le nombre des vaches diminuera.
- Des groupes de bandits s’organiseront dans les villes et les campagnes.
- Les commerçants feront des opérations malhonnêtes.
- Ils seront entourés de faux philosophes prétentieux.
- Tout le monde emploiera des mots durs et grossiers
- On ne pourra se fier à personne.
- Les gens du Kali-Yuga prétendront ignorer les différences de race et le caractère sacré du mariage, la relation de maître à élève, l’importance des rites.
- Les agriculteurs abandonneront leurs travaux de labours et de moisson pour devenir des ouvriers non-spécialisés et prendront les mœurs des hors-castes.
- L’eau manquera et les fruits seront peu abondants.
- Beaucoup seront vêtus de haillons, sans travail, dormant par terre, vivant comme des miséreux.
- Les gens croiront en des théories illusoires.
Le Dieu Shiva, voyant cette décadence, « lança contre elle son arme la plus terrible, une arme de feu qui, en un instant, brûlait tout, détruisait toute vie […] Seuls furent sauvés quelques fidèles de Shiva qui s’étaient échappés dans la région où vivent les Gana (les compagnons de Shiva), c’est-à-dire le monde Mahar ou monde extra-planétaire. Ce sont ces rescapés qui ont préservé en secret certains éléments du savoir des Assours pour les humanités futures ».
Où l’on voit, avec ces dernières lignes, que les cycles se terminent tous de la même façon.
Une minorité lucide et volontaire subsiste après le cataclysme; elle a pris soin de rassembler les éléments positifs qui constituent le meilleur de leur Humanité et traverse, avec son bagage sur le dos, le gué qui la mène vers l’inconnu.
C’est grâce à eux, à ces hommes et ces femmes de savoir, ces êtres éveillés, que le nouveau cycle peut démarrer sur les bases de l’ancien. Les racines étant préservées, un nouvel arbre peut dès lors s’épanouir et fleurir. Nous remarquerons que ces survivants sont amenés à se réfugier sur une autre planète, chez les Gana.
L’un de ces textes sacrés, le Lingä Purânä, comporte des prédictions qui se rapportent non plus à l’Humanité dans laquelle vivaient les Assours il y a plus de soixante mille ans, mais à la nôtre ; nous allons alors retrouver la thèse développée par Nostradamus, celle d’un Grand Justicier, le Grand Monarque, qui vient faire une guerre totale aux « méchants » ; dans ce cas, la catastrophe finale n’est plus seulement d’ordre cataclysmique mais se rapporte directement à l’attitude des hommes qui provoquent cette catastrophe. Il s’y ajoute alors une raison d’ordre moral qui fait que la catastrophe devient une opération de purification. « Durant la période de crépuscule qui termine le Yugä, le justicier viendra et tuera les méchants. Il sera né de la dynastie de la Lune. Son nom est Guerre (Samiti). Il errera sur toute la terre avec une vaste armée. Il détruira les Mlécchä (les Barbares de l’Occident) par milliers. Il détruira les gens de basse caste qui se sont saisis du pouvoir royal et exterminera les faux philosophes, les criminels et les gens de sang mêlé. Il commencera sa campagne dans sa trente-deuxième année et continuera pendant vingt ans. »
Il y a dans ce texte, que j’ai fait paraître dans mon premier livre il y a 18 ans (8), l’intégralité de ce qui se passe actuellement et de ce qui pourrait arriver :
- Arihat est le faux messie, l’antéchrist ou l’antichrist de la Bible ; celui-là même que la secte mondialiste a l’intention de nous proposer comme « guide suprême ».
- Le détail de toutes les avanies que cette même secte nous fait subir ; si vous transposez le langage ancien décrivant l’Inde de cette période lointaine dans notre période actuelle, vous constaterez que nous sommes en train de vivre presque toutes ces mésaventures, avec – petit retour en arrière - plusieurs références à ce qui s’est passé pendant la Révolution qui est à l’origine de ce désastre.
- Une guerre atomique éclate ensuite qui détruit la presque totalité de l’espèce humaine ne laissant en vie que quelques personnes, ces « êtres différenciés » debout au milieu des ruines chers à Julius Evola, qui vont pouvoir redémarrer le nouveau cycle.
Donc, voilà, tout y est ; il n’y a rien de nouveau sous le soleil, le monde est en perpétuel recommencement.
Nous pouvons remarquer que nous sommes un peu plus concernés par ce qui s’est passé à la fin du cycle précédent, il y a 64.800 ans, que par les prédictions concernant celui que nous vivons, à savoir l’apparition d’un justicier (la parousie, le retour du Christ, le Grand Monarque ?) qui anéantira les satanistes, pour simplifier.
Jean Phaure, primordialiste (9) chrétien, (1928-2002) annonçait en 1974 la fin des temps pour... 2030 !
Jean Phaure écrivait ces mots bouleversants en 1973: « Douloureux honneur que d’appartenir à une Humanité finissante qui ne sait pas sa fin prochaine, qui ne veut pas le savoir, - et de le dire pourtant, car il faut qu’en cette époque certaines choses soient dites, aussi inconfortables soient-elles. Dans le demi-siècle à venir, les événements les plus brutaux, les plus inconcevables , à la fois maléfiques et bénéfiques, vont éclater – et ce n’est qu’alors que la plupart s’apercevront que certains les avaient prévus. Car cette Humanité est sourde et aveugle, et son réveil sera sanglant (10)... »
Selon la tradition shivaïte, notre grand cycle d’Humanité, que les Hindous appellent Manvantara est le septième sur Terre; la première Humanité est née il y a plus de 400.000 ans.
Notre Manvantara, dont nous pourrions voir la fin rapidement, s’est étendu sur 64.800 ans, nombre qui correspond à: 2,5 cycles précessionnels de 25.920 ans, 5 « grandes années » de 12.960 ans, 30 « Ères » zodiacales de 2160 ans (11).
Avant d’entrer dans l’Ère du Verseau, nous sortons de l’Ère des Poissons, caractérisée par la prédominance du christianisme suite à la descente de l’avatar Christ. Dans la tradition hindouiste, un avatar est la descente d’un dieu ou d’un représentant de Dieu qui s’incarne pour rétablir l’ordre et sauver le monde à chaque ère zodiacale.
Notre Humanité a donc connu au moins 30 avatars, mais sûrement plus, car il peut y avoir apparition de plusieurs avatars pour chaque début d’ère zodiacale, qui ont à peu près tous le même profil: fils de Dieu, ou d’un dieu, et d’une mortelle vierge, venus combattre le démon, ou les démons, guérisseurs et initiateurs, périssant en sacrifice avant de remonter vers le Père (voir, par exemple, la figure d’Héraklès ou celle de Mithra). Pour Jean Phaure, le Christ a ceci de différent, et de spirituellement supérieur, d’avec ses prédécesseurs, c’est qu’il arrive à la fin du grand cycle, du Manvantara, pour le clôturer dans l’Apocalypse, la gloire de la Révélation et la parousie qui est le second avènement du Christ (p. 248).
Cette fin apocalyptique pourrait survenir dans un délai très court à l’heure où nous écrivons car Jean Phaure, reprenant un texte sacré hindou, précise qu’elle pourrait se situer en... 2030.
« C’est donc la grande Tribulation de l’Antéchrist qui représente le terme de la cyclologie adamique, le renversement total de l’âge d’Or primordial, et la fin du Cycle proprement dit. Une tradition hindoue situe cette « fin » (fin du Kali-Yuga) en 2030. Nicolas de Cuse (1401-1464) « tombe » sur la même date! […] Quelle que soit l’importance des traditions que nous venons d’évoquer, ce n’est évidemment qu’à titre d’hypothèse de travail que nous faisons état de cette datation (2030), qui nous semble cependant prêter à l’échelonnement des événements de la Fin un cadre chronologique de grande vraisemblance».
Comment être du bon côté du manche
Je voudrais terminer sur une note optimiste (si c’est possible dans ce contexte), à savoir que je lis ce matin même, 20 août 2024, sur le site canadien nouveaumonde.ca (12), que « Selon un décret signé par le président Vladimir Poutine, Moscou fournira une assistance à tous les étrangers qui souhaitent échapper aux idéaux néolibéraux mis en avant dans leur pays et s’installer en Russie, où les valeurs traditionnelles règnent en maître.
En vertu de ce document, ces ressortissants étrangers auront le droit de demander une résidence temporaire en Russie « en dehors du quota approuvé par le gouvernement russe et sans fournir de documents confirmant leur connaissance de la langue russe, de l’histoire russe et des lois fondamentales ».
Les demandes peuvent être fondées sur le rejet des politiques de leurs pays « visant à imposer aux gens des idéaux néolibéraux destructeurs, qui vont à l’encontre des valeurs spirituelles et morales traditionnelles de la Russie ».
Cela peut toujours servir, à défaut de pouvoir vous réfugier sur une autre planète comme l’ont fait les derniers survivants des Assours…
Pierre-Emile Blairon
- (1) Victor Hugo avait déjà perçu en son temps la Révolution française comme une étape constitutive de ce singulier satanisme qui resurgirait à la fin de notre cycle, dans son œuvre inachevé : La Fin de Satan.
- (2) Notamment dans La France, laboratoire de la secte mondialiste, octobre 2023.
- (3) Preuve, s’il en fallait, que l’opération d’ingénierie sociale évoquée dans la deuxième phase a parfaitement fonctionné.
- (4) Système XY de détermination sexuelle : « Il est fondé sur la présence de chromosomes sexuels différents entre les différents individus de l'espèce. Ainsi, les mâles possèdent un chromosome X et un chromosome Y, alors que les femelles possèdent deux chromosomes X. Le sexe hétérogamétique (possédant donc deux chromosomes sexuels différents) est donc le sexe mâle » (Wikipedia). La polémique qui a été créée aux J.O. 2024 à propos d’une personne de nationalité algérienne qui a gagné la finale de boxe féminine n’avait pas lieu d’être ; cette polémique est née du fait que le C.I.O a avancé pour toute justification que cette personne possédait un passeport indiquant son sexe féminin comme critère de son statut, alors que les fédérations de boxe le contestent. Il est évident qu’une mention sur un passeport n’est pas une preuve suffisante. Il faut recourir à une analyse du génotype contenu dans une cellule d’ADN qui indiquera sans le moindre doute le genre de l’individu.
- (5) C’est encore Victor Hugo qui écrivait dans Les Misérables: « Mentir, c’est la face même du démon ; Satan a deux noms : il s’appelle Satan et il s’appelle Mensonge. »
- (6) Il y a une constante : la secte mondialo-sataniste procède toujours par test, c’est dans son ADN, puisque ce « sauveur » qu’elle semble vouloir mettre en place n’est rien d’autre que la répétition préalable à l’avènement de la vraie Bête chère à leur cœurs (façon de parler, ces gens n’ont pas de cœur) ; a priori, l’apparition récente du RN en force dans l’Assemblée nationale et de son jeune représentant ne semblent pas devoir être assimilés à ce projet, le RN se cantonnant pour l’instant dans un silence prudent.
- (7) Le Destin du monde selon la tradition shivaïte, première partie : la théorie des cycles, p. 21 à 40. Albin Michel, 1985
- (8) La Dame en signe blanc, 2006.
- (9) Primordialiste, ou traditioniste : qui se réclame de la Tradition primordiale, laquelle peut se définir par quelques caractéristiques fondamentales, à savoir : la cyclologie : le temps se déroule par cycles (il n’est pas linéaire), en involution (il n’est pas évolutionniste, ou progressiste), la fin d’un cycle est marqué par l’inversion des vraies valeurs qui fondent les civilisations, la Tradition primordiale implique que toutes les religions, civilisations ou spiritualités proviennent d’une source unique, une civilisation primordiale de caractère à la fois solaire (Apollon) et polaire (Hyperborée), qui a ensuite répandu sa connaissance à travers le monde ; pour l’ésotérisme chrétien, le Christ est d’essence apollinienne.
- (10) Le Cycle de l’Humanité adamique, introduction à l’étude de la cyclologie traditionnelle et de la fin des temps, p. 503, Dervy, 1973.
- (11) Ibid. p. 240 et 509.
- (12) https://nouveau-monde.ca/la-russie-offre-un-refuge-aux-pe...
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jeudi, 14 décembre 2023
Le Kali Yuga a toujours existé...
Le Kali Yuga a toujours existé...
par Michele (Blocco Studentesco)
Source: https://www.bloccostudentesco.org/2023/11/29/bs-il-kali-yuga-e-sempre-stato-qui/
Il n'y a pas de doute sur le poids qu'a eu un certain ésotérisme et une pensée traditionnelle dans le monde bigarré du fascisme et surtout du néo-fascisme. L'une des thèses centrales consiste à associer le concept de kali yuga au sentiment européen de décadence - résultat de la révolution industrielle et de la sécularisation engendrée par la modernité (la fameuse "perte de l'auréole" de Baudelaire) - et à son pendant philosophique, à savoir le nihilisme. Le cas le plus illustratif à cet égard est peut-être celui de Chevaucher le Tigre d'Evola. Dans les toutes premières pages du livre, il en explique la signification :
"dans le monde classique, il était présenté comme une descente de l'humanité depuis l'âge d'or jusqu'à ce qu'Hésiode appelait l'âge de fer. Dans l'enseignement hindou correspondant, l'âge terminal est appelé kali-yuga (= l'âge des ténèbres), et l'idée essentielle est ici clarifiée en soulignant que le kali-yuga est précisément un climat de dissolution, le passage à un état libre et chaotique des forces individuelles et collectives, matérielles, psychiques et spirituelles, qui étaient auparavant contraintes de diverses manières par une loi venue d'en haut et par des influences d'un ordre supérieur".
En d'autres termes, la phase terminale que nous vivons actuellement ne peut s'expliquer uniquement dans une perspective historico-politique, mais s'inscrit dans un cycle cosmique. Elle touche non seulement les cordes intimesde l'humain, mais aussi celles du divin. Une image - même si ce n'est pas précisément le cas d'Evola (Chevaucher le Tigre lui-même est une tentative, certes plus existentielle que politique, de trouver une voie et une direction au sein du kali yuga) - qui pourrait conduire à un certain défaitisme et à un certain fatalisme. En tout cas, ce n'est pas très encourageant pour ceux qui doivent faire face à la réalité qui les entoure. Au contraire, penser que tout est en proie à la décrépitude et donc intimement lacunaire peut conduire à un étrange snobisme, où l'erreur de l'époque dans laquelle nous vivons devient l'alibi de nos propres erreurs et de nos propres manques.
Cette tentation est encore plus forte lorsque nous idéalisons et exagérons comme les heures les plus sombres les derniers siècles de notre histoire où tout est perdu, ou lorsque nous ignorons tout simplement l'étendue du kali yuga. En dehors de la tradition hésiodique, qui reconnaît une renaissance de l'âge d'or juste avant l'âge de fer, l'âge des héros se terminant à peu près avec la guerre de Troie, dont nous avons quelques documents historiques en plus des poèmes homériques, l'ensemble de l'histoire humaine que nous connaissons se situe dans l'âge sombre du kali yuga. Dans la plupart des mythes, ce dernier commence avec le déluge universel.
Savoir cela peut être encore plus désespérant pour certains, mais il est utile d'éviter de se créer de fausses illusions sur le passé. Les traditions ne sont que l'écho d'une sagesse primordiale, elles ne sont pas ce savoir exact. De Sparte à Rome, même les références politiques les plus anciennes que nous pouvons prendre comme exemple idéal sont encore plongées dans l'imperfection et l'obscurité, même si elles brillent de leur propre lumière. Il s'agit précisément de modèles qui naissent de et avec leur époque. En approfondissant la doctrine des cycles cosmiques, les humanités qui peuplent les différents âges sont métaphysiquement différentes les unes des autres. La nostalgie d'un âge d'or a donc quelque chose de paradoxal ; elle est d'ailleurs le plus souvent utilisée comme mythe politique par les forces progressistes qui s'imaginent pouvoir racheter le monde et trouver un nouvel âge d'or dans l'utopie, qui ressemble d'ailleurs le plus souvent à une sorte de tranquillité animale.
La doctrine des cycles cosmiques est-elle donc à jeter aux oubliettes ? Pas du tout, à condition de savoir la comprendre. On pourrait la comparer à cette forme d'étrange pessimisme existentiel qu'est l'esprit tragique des Grecs. La contemplation lucide de la souffrance, de l'imperfection et de l'absence de sens de l'existence ne conduit pas à une acceptation passive, ni à l'idée qu'il s'agit d'une sorte de péché à éradiquer ou d'erreur à corriger. Il en résulte au contraire une volonté de s'affirmer, une exaltation de la vie et du destin comme amor fati, car "s'il y a quelque chose de plus puissant que le destin, / c'est le courage qui le porte inébranlablement". Penser à cela dans une époque sombre, sinon dans les temps les plus sombres, doit donc être pris comme une invitation au courage et à l'affirmation de soi malgré tout.
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lundi, 12 juin 2023
Le Kali Yuga de l'art
Le Kali Yuga de l'art
par Roberto Pecchioli
Source: https://www.ideeazione.com/il-kali-yuga-dellarte/
Selon la doctrine des textes sacrés hindous, nous vivons un "âge sombre (yuga) (kali) caractérisé par d'innombrables conflits et une profonde décadence spirituelle". La notion de temps cyclique, typique de la Tradition, est difficile à comprendre pour une civilisation "linéaire", convaincue que le progrès matériel - le règne de la quantité de René Guénon - est l'unique destin de l'homme. Dans la Ginestra ou la Fleur du désert, lyrique extrême de Giacomo Leopardi, on trouve l'insertion moqueuse d'un vers médiocre de Terenzio Mamiani, voué à l'immortalité par la moquerie du poète à l'égard de l'Infini, devenu banal: "de l'être humain les magnifiques destins et progressions".
Le temps qui nous est échu est un kali-yuga douloureux, décadent, interminable (du moins avec le critère temporel de l'existence humaine), une époque sombre que la quantité de moyens - devenus finis - et la capacité de l'homme à pénétrer de nombreux secrets physiques de la nature ne rachètent pas ; au contraire, elle rend plus pénible la réalisation d'une dégradation croissante, dont le mouvement tend à s'accélérer. Un passage du Visnu Purana, l'un des textes dans lesquels sont relatés l'origine, la manifestation et la destruction du cosmos, les divisions du temps et les quatre ères (varna) du cycle cosmique, décrit le kali-yuga comme suit.
"Ils seront des rois à l'esprit frivole, au tempérament violent, toujours enclins au mensonge et à la méchanceté. Ils donneront la mort aux femmes, aux enfants et aux vaches ; ils s'empareront des biens de leurs sujets. [...] Leur vie sera courte, leurs désirs insatiables, et ils auront peu de pitié. [...] Alors la propriété seule conférera le rang ; la richesse sera la seule source de dévotion ; la passion sera le seul lien d'union entre les sexes ; le mensonge sera le seul moyen d'obtenir gain de cause dans les disputes ; et les femmes ne seront que des objets de satisfaction sensuelle. La terre ne sera vénérée que pour ses trésors minéraux ; [...] la faiblesse sera la cause de la dépendance ; la menace et la vanité remplaceront l'apprentissage ; [...] l'accord mutuel sera le mariage".
L'un des domaines où la noirceur des temps se manifeste de manière flagrante est la décadence des arts, miroir du désir d'excellence, du désir de créer et d'honorer la beauté, de laisser une trace de notre présence, au-delà du temps, de la matière, de l'éphémère. Les arts représentent l'aspiration de l'homme à l'éternité, à la transcendance, à la perfection. La beauté et la projection dans le temps ont toujours été les objectifs de l'art, exprimés par chaque peuple et chaque civilisation. L'exclamation romantique du prince Myskin, "l'idiot" de Dostoïevski, selon laquelle la beauté sauvera le monde, est célèbre. Nous ne savons pas si c'est vrai, et il n'est pas facile de définir le concept de beauté lui-même, mais il est certain que la laideur détruit le monde, en pénétrant dans la vie quotidienne pour la défigurer, en proposant des modèles négatifs ou pas de modèle du tout. Pensez à la saleté de nos villes, aux innombrables graffitis, taches et tags qui les défigurent, aux bâtiments sans âme, aux "non-lieux" qui parsèment le paysage urbain et aux symboles concrets de la modernité, gares, aéroports, centres commerciaux, carrefours, entrepôts.
Les arts figuratifs se dégradent jusqu'à l'exclusion ou la déformation de la figure humaine, de la nature et des sentiments ; la musique se transforme en vacarme électronique, à l'image du bruit métropolitain qui nous entoure. La poésie devient un exercice presque impossible, la fiction s'empêtre dans le laisser-aller linguistique, dans un lexique stéréotypé, réduit au minimum, ou, au contraire, dans une recherche d'obscurité indifférente au lecteur.
L'architecture renonce à la conception d'un modèle de coexistence civile et communautaire, en réduisant tout à la fonction pure: cubes ou parallélépipèdes hideux, bâtiments grossiers et indiscernables ; par-dessus tout, l'évidence que rien n'est fait pour durer, pour traverser et défier le temps. C'est peut-être la caractéristique la plus déconcertante du kali-yuga. Pour la première fois dans son histoire d'être sensible et "civilisé", l'homme n'aspire plus à aller plus loin, à marquer de son empreinte son espace de vie, encore moins à chercher un sens à son aventure existentielle.
C'est un temps qui crie mais ne parle pas, encore moins dialogue et introspection : il court. Paul Virilio l'appelait la dromocratie, la domination de la vitesse, sans but ni objectif. Le poète Paul Rimbaud utilisait une expression magnifique : "l'homme aux semelles de vent". La dégradation de l'art, l'oubli de la beauté, ne sont pas seulement un exil de l'esprit ; ils instillent le mal de vivre, l'indifférence au bien-être, réduit au bien-être, ils rétrécissent le cœur et ferment les yeux, parce que l'homme est, entre autres, un être "esthétique".
L'art pour Benedetto Croce est l'intuition lyrique pleinement exprimée. Non pas une simple construction intellectuelle, mais lyrique, c'est-à-dire faite de chaleur, d'intensité, de sentiments, capable de transfigurer, d'éterniser, d'élever au rang de symboles des moments, des sensations, des mouvements de l'âme. En outre, il doit être pleinement exprimé, c'est-à-dire qu'il doit répondre aux règles les plus élevées de la sphère dans laquelle il agit, la musique, la parole, la figuration. Presque rien de tout cela n'a survécu. Le phénomène est ancien, puisqu'il remonte à la fin du 19ème siècle, époque de l'optimisme "positif", des premiers enthousiasmes scientistes. Cependant, s'il fallait indiquer une date pour le début du kali-yuga dans l'art, nous choisirions 1917, l'annus horribilis de la révolution bolchevique, le début du siècle américain avec l'intervention dans la première guerre mondiale, le début de la fin des empires.
Dans le domaine de l'art, c'est l'année où Marcel Duchamp présente son "installation" - mot qui deviendra clé dans le changement de paradigme du concept d'art - à New York, après avoir mis une moustache sur la Joconde de Léonard. La "chose" de Duchamp était un urinoir, élevé au rang d'œuvre d'art. La vulgarité et la laideur, drapeaux opaques de la modernité, deviennent le chiffre intellectuel de l'époque. Épuisé, l'art cesse de représenter l'homme, ses sentiments, la nature, pour définir l'"art" comme quoi que ce soit. La sentence de Duchamp est plus terrible que celle prononcée neuf ans plus tôt par Adolf Loos à l'encontre de l'architecture (l'ornement n'est pas seulement l'œuvre de criminels, il est lui-même un crime). "Désormais, n'importe qui peut être artiste, et n'importe quoi, une œuvre d'art". Égalité rhétorique vers le bas, réduction du supérieur à l'inférieur, le regard n'est plus dirigé vers le haut, l'excellence bafouée, le bizarre et parfois le dégénéré élevés sur l'autel.
Tous les sujets deviennent équivalents, les différences accidentelles. En 1915, le Russe Kazimir Malevitch, celui qui a décrété que "la peinture est finie, ce préjugé du passé", peint, ou plutôt réalise, le Carré noir sur fond blanc, suivi du Carré blanc sur fond blanc. La dernière heure de l'art a sonné, les beaux-arts restent proscrits, conclut Duchamp. L'expulsion de la beauté, c'est-à-dire de la laideur, devient le fil conducteur de l'art ultérieur, son kali-yuga. L'optimiste naïf Myskin n'a pas vu l'autre côté de la lune : ce n'est pas la beauté qui sauve le monde, c'est la laideur qui le détruit. Nous marchons dans des rues sales, les murs des bâtiments, les monuments sont marqués par toutes sortes de graffitis, même les parois des trains sont envahies par des gribouillis et des gribouillis insignifiants, nous écoutons une musique banale, répétitive et convulsive. Nous voyons des représentations soi-disant artistiques sans rime ni raison, souvent produites - même l'art est une production en série, Walter Benjamin avait raison - juste pour impressionner et se tailler un marché. Prenez l'argent et fuyez, telle est la devise des galeristes corrompus et des critiques sur un billet.
Une grande partie de ce que l'on appelle la création artistique prend la forme d'une "installation", sans que l'on sache exactement ce que ce terme signifie. L'œuvre littéraire est conçue pour devenir un best-seller, c'est-à-dire pour répondre aux attentes d'un public de plus en plus restreint et pressé. L'écrit est vaincu par l'image et, pour se sauver, il est contraint à une synthèse brutale qui ne s'approfondit jamais. Le terme lui-même rebute la société contemporaine qui déteste la profondeur et aime l'extension. Toujours le règne de la quantité. Beaucoup disent ouvertement qu'ils veulent du non-art tout en continuant à se faire passer pour des artistes : "une œuvre est faite pour être laide, repoussante, sans signification pour l'esprit et les sens. Les œuvres ne sont pas faites pour être belles, mais pour que, en les regardant, on ne comprenne pas ce qu'elles représentent et qu'on ait envie de les démolir ou de les traverser" (C. Oldenburg).
L'objectif de la diffusion de la laideur, c'est-à-dire de la brutalisation de la vie, de l'humanité et de la communauté, est pleinement atteint. Est abolie, autre triste réussite égalitaire, la distinction entre plèbe riche et plèbe pauvre - définition fulminante de Gòmez Dàvila - toutes deux incapables de reconnaître le beau et de ressentir ce "frisson devant le sacré" dont parlait Goethe. L'époque la plus riche est aussi la plus stérile, en sentiments, en cœur, un signe de plus que la richesse et la civilisation suivent des chemins divergents. Il faut applaudir Piero Manzoni, qui a mis en boîte ses propres excréments et les a vendus comme de la merde d'artiste. Il avait compris que l'art - au sens d'habileté - consistait à èpater le bourgeois, à étonner les riches abrutis, en facturant à prix d'or la production non pas de l'intellect, mais de l'intestin.
Rimbaud, dans sa quête insomniaque de la beauté en tant qu'universalité et transcendance, a douloureusement capturé le tourment créatif : "Une nuit, j'ai fait asseoir la Beauté sur mes genoux. Et je l'ai trouvée amère. Et je l'ai insultée". Par amour, cependant, et non par haine comme à l'époque contemporaine, où l'art et la beauté ressemblent à la relation du renard et du raisin d'Esope : le mépris de ce qui ne peut être atteint. La dure vérité est que la beauté n'apparaît que s'il y a dans l'âme "une agitation, une impulsion, quelque chose qui, en lui donnant des ailes, la fait voler, la lance plus loin" (J. Rùiz Portella).
Oui, l'art et la beauté sont le fragment, la capture d'un "au-delà", d'une volonté d'élévation et d'envol. Comment l'art est-il possible au temps de la matière, du marchand, de l'achat et de la vente de tout ? Sans esthétique, sans soustraction à la tyrannie du prix, pas de vol d'aigle ni de chant de rossignol : seulement le pas lourd et les ailes atrophiées des poulets, le croassement des corbeaux qui attendent de ruiner la récolte, le travail admirable et laborieux de l'agriculteur.
Nous connaîtrons bientôt l'impact de l'intelligence artificielle sur l'art. Pour l'instant, l'IA ne peut qu'imiter, reproduire les modèles sur lesquels elle s'est entraînée. Cependant, la machine travaille à partir de données qu'elle est capable de retraiter, c'est-à-dire qu'elle peut générer des contenus autonomes. C'est autre chose que d'imiter le processus de création, moment essentiel de l'art. Quel rapport l'I.A. entretiendra-t-elle avec la beauté ? Selon les intellectuels qui collaborent avec les informaticiens, elle pourra devenir un outil de recherche et d'assemblage d'idées, c'est-à-dire aider ce processus indicible que nous appelons l'inspiration et l'intuition croisée.
Nous aurons une créativité différente de celle du passé. Mais aurons-nous encore de l'art, l'I.A. aspirera-t-elle à la beauté, comprendra-t-elle son ineffabilité et sa nécessité pour la créature humaine à laquelle elle est indifférente ? Goût, esthétique, sensibilité : des mots privés de valeur, privés de sens. L'économie souveraine a ses défauts, mais plus grande est la responsabilité d'une vision du monde d'où les questions de sens ont été expulsées. L'homme ne croit plus en un destin, en un port à ménager. La mort de Dieu, Nietzsche l'a compris plus tôt et avec beaucoup plus d'acuité que Max Weber, a conduit au désenchantement du monde. Cette lumière éteinte, le Dieu subreptice de la Raison humaine ne pouvait qu'entrer en crise.
Si plus rien ne guide nos pas, même la beauté et l'art n'ont plus de sens. C'est pourquoi ils sont abandonnés après avoir été vilipendés, déconstruits, taxés d'inutilité, détrônés et jetés à la poubelle. Théophile Gautier le savait : rien de ce qui est beau n'est indispensable à la vie. De la vraie beauté, il n'y a que l'inutile : tout ce qui est utile est laid. Il en est ainsi dans le kali-yuga.
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mercredi, 07 septembre 2022
Alain Daniélou et le point de vue hindou sur le Kali-Yuga européen
Alain Daniélou et le point de vue hindou sur le Kali-Yuga européen
Nicolas Bonnal
Alain Daniélou, frère du cardinal, est païen et a vécu quinze ans en Inde au beau milieu du vingtième siècle. Là, il parfait sa connaissance de l’hindouisme, des textes sacrés, de la musique traditionnelle et de la danse initiatique. Puis il revient en Europe et assiste bien placé par ses relations mondaines au déploiement de cette Europe décadente dont a parlé Raymond Aron. Au début des années 80 il publie ses mémoires, Le Chemin du labyrinthe.
Le livre est fabuleux, à couper le souffle, totalement passionnant. Et il va appliquer sa connaissance de la Tradition, jointe à un remarquable esprit libertarien, cet esprit libre n’ayant jamais supporté la discipline occidentale, pour analyser ce qui se passe en Europe, qui, dès les années 60 et 70, court au Reset et à la dystopie.
« C’est armé de ce bagage que j’ai commencé à reprendre contact avec l’Europe qui m’est apparue comme une région malade, atteinte d’une sorte de cancer qui fait que certaines cellules se développent de façon incontrôlée et contaminent peu à peu les autres. Ce développement à forcement une limite. L’espace vital est de plus en plus réduit pour chacun dans ces énormes termitières qui recouvrent peu à peu les campagnes et les forêts. »
Le cancer de la civilisation et la fin de l’espace vital, nous y sommes. A l’époque on en parlait, aujourd’hui on applique. Daniélou évoque son toupet habituel les origines « aryennes » (violence et pillage) de ces occidentaux toujours en guerre et colonialistes :
« La recherche de la prospérité étouffe celle de la sagesse et du bonheur de vivre. Je me suis interrogé sur les raisons qui rendaient les Occidentaux modernes si agités et en somme assez rarement heureux. Les Aryens dont sont issus la plupart des peuples qui ont dominé l’Europe, les Achéens, les Doriens, les Celtes, les Romains, les Germains, les Russes, sont des peuples prédateurs. Ayant récemment envahi une grande partie de la planète, peuplé les Amériques et l’Australie, imposé leurs langues à l’Afrique et parfois même à l’Asie, ils ont atteint une limite et leur force d’expansion se retourne contre eux-mêmes. Il semble peu probable qu’ils arrivent à se contrôler. »
Oui, la force se retourne contre soi, et avec quelle alacrité !
Daniélou attaque l’occident là où il se croit fort, sur le plan des idées et de l’intellect ; il est aussi percutant que René Guénon :
« J’ai été surpris par l’incohérence des concepts, la naïveté des croyances, le manque de rigueur des raisonnements. De soi-disant « intellectuels » s’acharnent, sur des bases plus qu’incertaines, à changer le monde sans en étudier la logique ni en rechercher la raison d’être ; et prétendent « reformer » la société en partant de postulats irréalistes qui en tiennent aucun compte de la nature et du rôle de l’animal humain dans l’ensemble de la Création. »
Daniélou comprend comme Schopenhauer (voyez mon texte) que l’on ne peut convaincre en Occident. Alors il faut exterminer – surtout si on est le plus fort :
« Cette sorte de jeu artificiel ne peut aboutir qu’à de fausses valeurs imposées par des formes de tyrannie car, quand on arrive au bout du mensonge, on n’a plus d’autre issue que la destruction des preuves des opposants et l’annihilation physique de ceux qui les soutiennent ainsi que l’Histoire l’a trop souvent démontré. »
Il balaie la France fonctionnaire, républicaine et liquéfiée en une phrase :
« Les Français notamment apparus comme des gens particulièrement légers et irresponsables. »
La clé c’est la catastrophe bourgeoise. Taine en a très bien parlé dans son La Fontaine et les fables (voyez mon texte) ; Daniélou ajoute que le bourgeois est dangereux, surtout sur le plan culturel, car il est un snob. Cela donne les Femmes savantes, le bourgeois gentilhomme, la quête du mamamouchi et pas du Graal, ou le festival de Cannes et la sous-culture moderne qui repose sur la bêtise conformiste et le terrorisme critique :
«Le monde occidental, qu’il se prétende capitaliste ou socialiste, est entièrement dominé par la mentalité bourgeoise, c’est-à-dire par l’esprit qui caractérise la troisième caste, celle des marchands, non point tellement par suite de la puissance que donne l’argent que par l’importance attachée aux questions matérielles et surtout par le snobisme, un mot qui, selon certains, viendrait de l’italien snobile, « sans noblesse »
L’esprit libre et indépendant devient une rareté dans cet occident alors :
« Les esprits indépendants qui cherchent leur propre vérité, veulent vivre selon leurs goûts, sont suspects dans ce monde artificiel et prétentieux. Les snobes prônent les modes artistiques comme s’il s’agissait de valeurs incontestables. »
Daniélou insiste sur ce snobisme qui crée un déclin actif de l’art (visible par tous dès le dix-neuvième siècle, voyez Tolstoï ou Max Nordau) :
« Il semble qu’il n’existe plus de lien entre la cosmologie et la science, entre l’art et le sacré. Il y a des maladies et des idéologies à la mode alors qu’il s’agit de questions d’importance vitale. Le communisme de salon va de pair avec la musique aléatoire ou l’enthousiasme feint pour des toiles dépourvues d’intérêt esthétique, de talent ou même de technique. »
Et de conclure sur cette question :
« Les snobs sont des naïfs vaniteux aisément manipulés par les intérêts des puissances d’argent et des impérialismes. Les prétendus intellectuels font bien souvent partie de ce troupeau. »
Le déclin de la science est évident aujourd’hui, sur fond d’épidémie, de la fin de l’énergie et d’arnaque spatiale (coucou Apollo ? Coucou Ariane ?) ; Daniélou ajoute :
« Rares sont les savants qui au bout de leur carrière osent jeter, comme le faisait Oppenheimer, un regard effrayé sur le monde qu’ils ont contribué à construire tout en sachant qu’ils sont irresponsables, que la science collective poursuit son développement aveugle vers un destin inconnu que chacun pressent, qu’en théorie nul ne désire, et qui nous terrifie tous. »
L’abrutissement téléradio en une phrase :
« Un silence inquiétant est tombé sur les hommes saturés du bruit des radios et des images publicitaires de la télévision. »
Daniélou pressent la liquidation au nom de la lutte contre le racisme de la diversité sur terre :
« Au lieu de permettre aux différentes races de coexister, on encourage un abâtardissement général comme une solution qui contredit en fait la notion d’égalité de base. Là encore, au lieu de contempler, d’admirer, d’essayer de comprendre d’œuvre divine dans sa multiplicité, on cherche à l’abolir. »
Enfin après ce bilan la solution ? Il n’y en a pas de solution :
« On m’a souvent demandé si je ne pourrais pas définir des lignes de conduite, une méthode, une « religion » qui pourrait sortir l’Occident de l’impasse ou du moins aider quelques-uns à se réaliser. Mais je ne suis ni un maître ni un prophète. Dans un monde qui court à sa perte, selon la théorie des cycles, il n’existe de salut qu’individuel. Nous approchons, selon la conception hindoue, de la fin de kali yuga, l’âge des conflits, qui doit finir par un cataclysme. »
Macron réélu impose à son lâche et débile "peuple nouveau" (son peuple prolétaire, dirait le grand roumain Vlaicu Ionescu) un totalitarisme énergétique sur fond d’effondrement intellectuel et moral. "L’homme libre au milieu des ruines" (Julius Evola) ne peut qu’espérer passer au milieu des gouttes notamment s’il développe, dirait Laborit, sa capacité de fuite et ses dons manuels. Daniélou surdoué prétendait pouvoir exercer 32 métiers dont celui d’horloger, de jardinier ou de mécanicien.
J’oubliais : sur les USA, il explique, qu’avant Roosevelt et la guerre, ce pays était un paradis avec des gens libres et de bonne humeur – noirs compris (ils constituaient une caste). Puis est venu l’empire et sa bureaucratie… On croirait lire du Rothbard. Comme je l’ai expliqué dans mon opus sur la comédie musicale cette nostalgie a créé un genre spécial : l’americana…
Sources :
Alain Daniélou – Le Chemin du labyrinthe, Robert Laffont, pp.321 -341 et 75.
Nicolas Bonnal – Chroniques sur la Fin de l’Histoire
https://www.dedefensa.org/article/max-nordau-et-lart-dege...
https://www.dedefensa.org/article/taine-et-le-cretinisme-...
https://www.dedefensa.org/article/leon-tolstoi-et-les-joy...
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mardi, 19 octobre 2021
Les troubles partiels comme étapes nécessaires
Les troubles partiels comme étapes nécessaires
Ernesto Milà
Ex: https://info-krisis.blogspot.com/2021/04/cronicas-desde-mi-retrete-los.html?m=1
Ceux d'entre nous qui entrent maintenant dans leurs "années avancées" sont peut-être ceux qui sont les plus conscients des changements accélérés qui se sont produits depuis notre enfance jusqu'à aujourd'hui. Je pense que je suis privilégié d'être né dans les années 1950, d'être encore en vie et de pouvoir dire que je n'ai pas manqué le train de la modernité, même si les changements que j'ai vus depuis que je me souviens sont presque de la science-fiction. Et celles qui nous attendent dans les dix prochaines années le seront encore plus.
La première année où je suis allé à l'école, nous allions en classe même le samedi, nous n'avions de vacances que le dimanche et le jeudi après-midi. C'était en 1957. L'année suivante, le jeudi a été remplacé par le samedi. Nous sommes rentrés à la maison. Il n'y avait pas de télévision, et il n'y en a eu qu'un an plus tard, juste quelques heures par jour, de 14h00 à 16h00 et de 19h00 à 24h00. Et un seul canal. Mon père a acheté le téléviseur avant l'installation de l'antenne relais de Tibidabo. C'était une boîte Philips avec des portes, presque comme une armoire, mais avec un écran pas plus grand que 40 cm, en noir et blanc. Rien à voir avec le plasma panoramique que l'on pouvait contrôler par la voix et même auquel on pouvait parler (si on était assez fou pour le faire), ni avec les 40 chaînes et la demi-douzaine de streamings... Dans les années 50, l'objet culte des foyers était la radio et c'était sa période d'or, avec les "serials", avec les "cabinets de consultation sentimentale", avec les programmes musicaux. À quoi ressemblera la télévision du futur ? Jusqu'où peut-elle aller alors que nous avons déjà atteint une intégration parfaite entre la télévision classique, le streaming, les jeux vidéo, l'Internet et la téléphonie mobile ?
Mais le pire n'est pas la vitesse à laquelle tout change, ni même les doutes sur ce que l'avenir nous réserve, mais la certitude absolue, pleine et entière que, dans son ensemble, la civilisation, la culture, les valeurs, l'environnement politico-économique, se dégradent à une vitesse qui n'est que le reflet inversé de la courbe ascendante des nouvelles technologies. Une société, ce n'est pas seulement une télévision, un téléphone portable ou une puce. Une société est, avant tout, un modèle de coexistence, d'organisation et de valeurs.
C'est tout cela qui se dégrade à vue d'œil. Il ne s'agit pas d'en discuter, ni de le prouver. Ceux qui ne le perçoivent pas auront adopté les valeurs "progressistes" qui impliquent l'acceptation du dogme selon lequel l'histoire progresse toujours vers des états supérieurs de coexistence et de civilisation. Ceux qui le perçoivent et qui désespèrent sont les conservateurs qui se rendent compte qu'il y a de moins en moins d'éléments à préserver et que toutes les valeurs qui les nourrissaient autrefois (patrie, religion, monarchie, ordre) se diluent à vue d'œil.
Entre ceux qui voient le verre comme complètement plein et ceux qui le voient comme sec, il y a une troisième option : le teetotaler. Laissez-nous vous expliquer.
Si le progrès ne peut pas toujours être considéré comme positif, mais que l'on peut même voir dans certains de ses traits avant-gardistes, voire sinistres (les propositions de sexualité de Unidas Podemos et de la gauche le sont, ainsi que l'accent mis sur tout ce qui est négatif et destructeur : avortement, euthanasie, légalisation des drogues), le conservatisme n'a aujourd'hui aucun sens, alors que toutes les institutions et les valeurs sur lesquelles il était fondé tombent les unes après les autres (aristocratie, religion, patrie). Ni l'optimisme ni le désespoir ne sont des attitudes valables dans notre époque troublée.
Même dans les moments les plus difficiles de ma vie, deux idées m'ont toujours fait avancer, gravées au plus profond de mon âme. La première m'a été inculquée par Julius Evola: "Si vous ne pouvez rien faire contre la modernité, faites en sorte que la modernité ne puisse rien faire contre vous". Je suis conscient des derniers développements de la modernité et je m'intéresse à son évolution future, mais je pourrais vivre sans eux. Je suis présent sur certains réseaux sociaux, mais ce n'est pas devenu le centre de ma vie. Je réponds aux messages sur mon téléphone portable, mais je ne les zappe pas. Je suis dans le monde moderne, je vis dans le monde moderne, mais je ne m'identifie pas à lui et je pourrais m'en passer.
La seconde idée est présente dans les travaux de René Guénon: "Les troubles partiels ne sont qu'une partie de l'ordre général". Guénon part de l'"histoire cyclique" soutenue dans les diverses traditions de l'Orient et de l'Occident, selon laquelle, "au commencement", il n'y avait pas une humanité ignorante, bestiale et primitive, issue de singes anthropoïdes, mais un âge d'or où l'humain se confondait avec la pure spiritualité. A partir de cet Eden originel, l'humanité serait entrée dans un processus de décadence, dont nous vivons aujourd'hui l'extrême limite. La fin du cycle précède le début d'un autre. Par conséquent, tout ce que nous pouvons voir aujourd'hui comme étant catastrophique, chaotique, sinistre et exaspérant, n'est rien d'autre que des "désordres partiels", qui, comme le tonnerre et les vents d'ouragan, accompagnent chaque tempête tropicale, mais après lesquels, le Soleil brille à nouveau invinciblement en haut, c'est-à-dire que l'Ordre - avec une majuscule - est rétabli.
Notre génération (et sûrement celle de nos enfants et petits-enfants) continuera à vivre dans cet environnement de crise en constante mutation. Nous pouvons penser à ce que sera l'Espagne dans les 50 prochaines années, un pays qui n'aura pas réussi à décoller, qui se sera désintégré intérieurement, dans lequel on chantera encore les gloires de la transition, on se souviendra de Suárez, Felipe et Aznar comme des "grands de la démocratie", nous aurons subi une nouvelle crise économique, nous serons toujours à la périphérie de l'Europe qui, à son tour, sera devenue la périphérie du monde technologique et globalisé. Nous vivrons de subventions, nous consommerons de la malbouffe, de la junk-culture, la religion traditionnelle aura été remplacée par le monde des sectes, la criminalité multiethnique se sera cristallisée en mafias qui rivaliseront avec les partis politiques en termes d'influence, à l'exception d'une petite élite de privilégiés et de bénéficiaires de la mondialisation, le reste de la population vivra, soit sur le fil du rasoir subventionné par les impôts d'un autre groupe plus petit, avec un travail stable et craignant la possibilité de le perdre. L'"éducation" et la "santé" seront les deux grands perdants. La sauvagerie, la toxicomanie et les maladies psychologiques et chroniques ou les pandémies seront les compagnons inséparables avec les nouveaux "gadgets intelligents" ... La politique? Des gens qui se battent pour profiter des deniers publics, rien de plus. Des alternatives? Elles ne sont ni là ni à attendre.
Désespérant? Pas du tout: "tout désordre partiel fait partie d'un ordre plus général". C'est dans les moments de plus grande crise et de désintégration que les meilleurs esprits choisissent de se retirer des feux de la rampe, de s'entraîner, de se préparer par tous les moyens, de créer des réseaux, en un mot, de préparer l'alternative pour "le moment venu". Car ce moment, n'en doutez pas, viendra. Le vieux dicton nous rappelle qu'"il vaut mieux allumer une bougie que de maudire l'obscurité".
Cela explique aussi pourquoi, après des situations de crise extrême, apparaissent les figures des grands souverains de l'histoire, ceux qui ont résisté, qui sont remontés à la surface dès qu'ils ont eu suffisamment de force intérieure, après avoir tenu bon en temps de crise. Et n'ayez aucun doute sur le fait que la génération de résistants qui émergera dans la seconde moitié du siècle sera plus forte que toute autre parce qu'elle aura enduré plus que toute autre dans l'histoire les désintégrations de la dernière étape de cet âge sombre. L'acier le plus dur est celui qui a été le plus martelé.
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jeudi, 22 septembre 2016
The Indo-European Concept of Cyclical History and the Quest to Acquire Lost Wisdom
The Indo-European Concept of Cyclical History and the Quest to Acquire Lost Wisdom
Despite all of the bad things one could say of Hitler’s Germany during the Second World War (and there are plenty of “bad things” to be said!), it is a fact of history that prior to the war (from 1933 to 1939) the German government pursued a scientific-cultural quest for lost knowledge which was unprecedented in the annals of recorded history. Specificallythe German Reich sought to acquire as much of the lost knowledge orwisdom of the ancient Indo-European peoples as possible. It was the special task of the Ahnenerbe (the cultural and scientific division of the SS) to research and investigate all aspects of the Indo-European or, as they put it, the“Aryan” past.
Needless to say, this massive scientific undertaking was by no means confined to the European continent, but spanned an area encompassing the entire globe. From Germany to Tibet to South America and beyond – wherever a great civilization was said to have arisen and mysteriously vanish – the Ahnenerbewas there “on the scene,” as it were, conducting extensive archeological fieldwork and employing other integrated methods of scientific research.
This admirable if not entirely praiseworthy endeavor, regardless of the variousideologically-based shortcomings of the National Socialist regime itself, is what prompted Eurasianist leader Alexander Dugin to say in his 1997 article “Fascism – Borderless and Red” that the Ahnenerbe was “an intellectual oasis in the framework of the National Socialist regime.”In fact, this statement is entirely accurate. In great contradistinction to the undeniablyethno-chauvinist and hyper-militarist aspects of the National Socialist regime – and the overtly boorish culture of bureaucracy which therefore emerged and was typified by the likes of Martin Bormann – the Ahnenerbe was indeed a great “intellectual oasis”which accumulated a vast wealth of scholarly information that the Western allies either ignored or openly refuted. The result is that, to this day, the majority of people in the West remain totally ignorant of many of the proven historical findings which were “common knowledge” to the cutting-edge scholars of the Third Reich (most of whom are now deceased).
One thing which became clear to the Ahnenerbe, early on, was that all pre-Christian Indo-European cultures seemed to conceive of history as being cyclical rather than linear. In other words, all ancient “pagan” Indo-European cultures believed in an organic rhythmical order to both Time and Space. This conception of cyclical history – first expounded upon in modern times by Nikolai Danilevsky (1822-1885) and then Oswald Spengler (1880-1936) – stands in stark contrast to the Semitic-derived, “Abrahamic” belief in a purely linear or teleological conception of Time.
Perhaps the most convincing evidence supporting the cyclical conception of Time is the recurring “Four Ages of Man” theme which appears in many of the world’s ancient Indo-Europeancultures. The great Italian mystic and self-designated “Radical Traditionalist”Julius Evola is to be credited for his scholarly study of the Four Ages, most notably in his Revolt Against the Modern World (first published in 1934).
As Evola points out in his work, the Greco-Roman description of the Four Ages comes down to us from the ancient Greek and Roman authors Hesiod and Ovid, who associated each period with a particular metal. They outlined the Four Ages thus: (1) the Gold Age, (2) the Silver Age, (3) the Bronze Age, and (4) the Iron Age. The reader should note that these last two epochs bear no relation whatsoever to the mainstream historical Bronze and Iron ages. Rather they correspond to the cyclical periods of Indo-Aryan (Hindu) cosmology known as Yugas, which are (in order): (1) Satya or “Krita” Yuga, (2) Treta Yuga, (3) Dvapara Yuga, and (4) Kali Yuga or the “Dark Age.” In Hesiod’s model, a fifth “Age of Heroes” was inserted between the Bronze and Iron Ages. Evidently the Age of Heroes was a partial yet short-lived restoration of the high primordial state (the Gold Age) as recounted in the numerous heroic tales of mythology, which all point to a deeper esoteric meaning. Our own present epoch, which includes both modernity and postmodernity, is that of the Kali Yuga or Dark Age – the era of unbridled human degeneracy.
The Doctrine of the Four Ages fundamentally supports the concept of humanity’s devolution or “fall” from a primeval state of higher consciousness. In fact both devolution and evolution (in the non-Darwinian sense) are in complete harmony with the beliefs of most traditional cultures worldwide. Indeed both evolution (i.e. the quest for higher spiritual awareness) and devolution (submission to materialist degeneracy) are viewed organically, as continually interacting positive and negative charges to Nature’s cosmic balance or “dance.”Thus, the concept of devolution maintains that as spiritual decadence set in among the original Hyperborean and Atlantean races, their respective cultural declines also ensued. Such devolution can be found in many other civilizations known to the historical record, perhaps most famously in the Egyptian civilization which, many Egyptologists insist, mysteriously began at its apex.
Devolution is essentially the concept behind the biblical story of the fall of man. This “fall,” famously described in the Book of Genesis, is a metaphorical reference to the literal separation of man from the Spiritual realm. In other words, the fall of man symbolized the separation of original mankind, created in God’s image, from its spiritual Source. As man deviated further and further from hisoriginal godly or “Hyperborean” source (during the Golden Age), man became more hybridized and animalistic, both spiritually and physically. Man became more human.
The many similar stories of conflict between the primordial race of men descended from the gods and the rest of animalistic humanity, as described in the Indo-European epics, confirm the quintessential truths of devolution, though in a highly mythologized form. For example, the Norse tradition tells of a great battle between the divine Aesir and the nefarious Giants. The Hellenic tradition depicts the Olympians and Heroes fighting the various Titans and monsters. In the East, the Aryan devas battle against the materialistic asuras. In Celtic lore the noble TuathaDéDanann triumphed over the Fomorians. All of these legends are still greatly relevant to people of Indo-European stock, as they speak to the absolute essence of what it means “to be” – i.e. to be created in the image of the Divine Source or Deity.
Below is a concise description of the Four Ages as they relate to the various Indo-European peoples and the lands associated with them:
I. The Gold Age
The Gold Age or “Golden Age” represents the primordialcivilization which was in total harmony with the traditional spirit. It was an era of Being, not becoming. In the words of Evola, “Purity of heart, justice, wisdom, and adherence to sacred institutions are qualities that characterized every caste during the first age.”[1]The Hindu name for the Golden Age is Satya Yuga (or Krita Yuga). Satya means “being” and “truth”; the Roman Saturn, Father of the gods and King of the Golden Age, is derived from the older Sanskrit root. This was an Age of Ur, which is to say of Or-igin, not derivation. Hence the oldest of the gods have their roots in the Golden Age, and consequently their names reflect a common Indo-European origin – e.g. Ur-anus, Sat-urn, Buri, Pur-usha, etc. In the terminology of the late Russian esotericist Nicolai Levashov (1961-2012), this was an Age of “Urs” and “Ruses.”
The Gold Age is a time in which both men and gods shared one immortal life – when Kings or Leaders embodied the gods and had no need to communicate their divine authority via a caste of high priests. It was an Age of polar unity, and not “polarization.” Attached to the primordial polar epoch are the supreme gods of the Indo-European pantheon which include: Dyeus (Proto-Indo-European), Dyaus Pita (Indo-Aryan), Zeus (Hellenic), Deus or Dis Pater or Jupiter (Roman), TiwazorTyr (Norse) – again, these are all etymologically related names for the same supreme “sky deity” or force which is scheduled to return at the start of the new Golden Age.
The primordial Northern Land, Hyperborea, is associated with the Golden Age. Fundamentally, the legend of Hyperborea is characterized by a polar, arctic, celestial, “Uranian” spirituality – a primordial spirituality of the greatest purity, above the solar and degenerated lunar/Demetrian tradition of the Silver Age.
All of the ancient divine centers of the gods – Mount Meru, Olympus, Asgard, Agartha, AiryanaVaejo, Ultima Thule, etc. – are referring to the same primeval Hyperborean Land, the same polar center inhabited by the otherworldly ancestors of the Indo-Europeans or Aryans:the Aesir/Olympians. In fact, the word “polar” (consisting of the two syllables “pol” and “ar”) literally means “pole of the Aryans.” The current lands bordering the “Ar-ctic” Ocean are said to be the geographic remnants of the ancient polar continent of Hyperborea. This includes Scandinavia, Iceland, Greenland, northern Canada, and northern Eurasia.
As for the primordial Hyperborean “race” or people: they were at the same time kingly and priestly, regal and ascetic, warrior-like and spiritual. The Hyperboreans (aka “Boreads”) were of a tall stature and Nordic in appearance. Some traditions state that they were androgynous, possessing a semi-etheric/semi-physical body type and had many superhuman qualities. The Arcane Tradition connects the Hyperborean stock to the transcendental “Great White Brotherhood.”
In any caseit is clear that the Hyperboreans (original mankind), at some point, devolved from their original godlysource and did not evolve from apes as suggested by the thoroughly materialist adherents of Darwinism. As the Hyperborean species strayed spiritually and physically from its original Arctic/polarorigin and as it was drawn more and more toward the demonic energy of the South (toward Materialism), it began its downward descent toward the ape, which is to say toward humanity. This highlights the great geographic/geomantic divide which exists on this planet (to this day) between North and South (Spirit and Material).
II. The Silver Age
The Silver Age is associated with Atlantis and the “mystery of the West,” as opposed to the Golden North. The Atlantean Civilization epitomized the Silver Age, with its solar symbolism in contradistinction to the Hyperborean symbolism of the immobile Pole. Whereas Hyperborea represented a superior state of Being, Atlantis symbolized the inferior state of becoming. Atlantis is also characterized by an eventual descent from (and abandonment of) the solar tradition, as the Silver Age is symbolic of a reflective/feminine lunar light. As the Masculine Force gives life, the Feminine Force receives life.
And so, prior to the total collapse of Atlantis, a degenerate lunar tradition took root: the Cult of the Mother Goddess or “Demetrism” as Julius Evola described the phenomenon. Geographically, it is difficult to say with certainty where Atlantis was located. Perhaps in the Atlantic or Mediterranean, or perhaps it was more immediately connected to Hyperborea as a distorted continuation of that original Northern Civilization.It is difficult to determine. What is certain, however, is that the Atlanteans inhabited Atlantis (wherever it might have been located), and they had degenerated considerably from the original Hyperborean stock.
Here it is important to mention that the Atlanteans were neither “Mongolian” in appearance nor the progenitors of the Mongoloid race, as traditional Theosophists have consistently claimed. Rather the Atlanteans developed, as a result of a spiritual/biological metamorphosis, out of the least tainted or diluted segment of the old Hyperborean race. For example, the Atlanteans preserved the golden hair, light eyes and fairappearance of the Hyperboreans. They also retained much of the mental capabilities and thus the inherited wisdom of the Hyperboreans. Nevertheless they were not completely free of baser elements or what could rightly be called “Lemurian” characteristics.
By all accounts, the Atlantean Civilization (as a more physical/materialist offshoot of the Hyperborean) was truly remarkable. Many technological marvels were achieved that have not been replicated since. Through the efforts of their divinely inspired scientists who had tapped into the universal Akashic Records, the Atlanteans acquired the secrets of universal energy. The universal knowledge of the five elements – earth, water, fire, air, and cosmic ether – formed the basis of a global sustenance. Mirroring the universal five elements are the five dimensions of all existence. Here, the Atlanteans understood and harnessed the power of pyramidal structures.
Pyramids were constructed on geomantic gates of energy in order to mark the power-centers of the earth. The High Priests of Atlantis used pyramids as natural portals or gateways. Symbolically, pyramids reflect the divine mission of mankind to progress upward through four dimensions, and finally into the fifth dimension which is the dimension of Cosmic Completion. This fifth dimension is perfectly symbolized by the center of the Swastika – the fifth point from which the four arms (twelve points and eight directions) of the Cosmos derive their collective energy.
Human beings have five fingers on each hand and five toes on each foot, and also four limbs projecting from a central body simply because we descend from – and were created for – the fifth dimension. As bearers of the hidden Akashic knowledge, the Atlanteans understood that they were an extension of the Supreme God Force on earth, and that absolutely nothing exists separately from this Almighty Force.
III. The Bronze Age
Sometime during the latter part of the Silver Age there was a polarizing shift in the moral outlook of the Atlantean Civilization and society. It was at this time that the malevolent effects of the Bronze Age began to appear. The Bronze Age was defined by “violence and injustice, [a] yearning for power, and covetousness.”[2]It was an era of lawlessness and pride, exhibiting all the degenerative features described by Plato in his Critias.The majority of the Atlantean population became selfish and materialistic, using their technology for evil endeavors rather than for the common good.
And so, the Atlanteansdescended into pitiful, abject materialism. Eventually a cataclysmic set of disasters (earthquakes and floods) wiped out Atlantis and its civilization. Again, the biblical account is not to be dismissed, as the story of Noah corresponds to the submergence of Atlantis beneath the sea – even though the biblical account is obviously flawed in its claim that only a handful of people were said to have survived and also in the suggested time period of the cataclysm.
In any event, the forces of Light represented the last hope of the Atlantean Civilization in all things good and spiritual, while the forces of Darkness were agents of immorality and materialism. Theforces of Light would later be remembered as the Aesir, Olympians and Heroes of the various Indo-European traditions, and the forces of Darkness would be associated with the ever-subversive Giants or Titans. The Aesir/Olympians/Heroes represented the Golden cycle and the Giants represented the sinister usurpers. The Aesir embodied the spiritual-kingly element, and the Giants embodied the temporal-priestly. It was during the Bronze Age, this time of epic schism, that the priestly caste (the Giants) rebelled against the superior regal-warrior caste (the Aesir) and for the first time endeavored to usurp the latter’s powers.
This marked the beginning of a power-struggle that has erupted time and again between Pharaoh and Priest, Emperor and Pope, legitimate ruler of a masculine-solar essence and illegitimate pretender of a feminine-lunar essence – between those who stand for Authority, Hierarchy, Tradition and Order versus those who stand for mass-leveling, chaos and decadence. In esoteric circles the Bronze Age is known as the Age of the Giants – the Age in which materialism and usurpation ultimately triumphed over the Atlanteanand higher traditions. Overall, the Age was characterized by a population that no longer valued the spiritual principle as it related to a masculine warrior caste. And so, the decadence of the Giants effectively brought the polar and solar traditions to an end.
From Atlantis the “Atlanto-Aryan” race spread all over the world, as did the rival factions of Light and Darkness. The war between these two diametrically opposed sides continues to this day. It has been waged covertly by competing secret societies who, through their “moves” on the Great Geopolitical Chess Board, have manipulated the course of world history, and for thousands of years.On one side is the Darkness, manifesting itself in International Banking and Freemasonry – two offshoots of the same brazen international scheme of the medieval Knights Templar, now championed by the Atlanticist powers (the United States and Britain).And on the other side is the remnant of the True Light of Hyperborea (i.e. Eurasia), comprised of all those forces which stand for continental values such as Truth, Order and Tradition – those fighting to restore the warrior-principle as it existed in its purest state during the Golden Age.
IV. The Iron Age
After the chaos of the Bronze Age, which stretched into the postdiluvian world, the Iron Age or Dark Age began – this still remains the current epoch of our planet’s history. The Iron Age is characterized by a total lack of any earthly connection to the divine element. The wolf of Norse tradition swallowed the Sun and caught the Moon – meaning that both the solar and lunar spiritual cycles of the Silver and Bronze Ages were finished. And so, lacking any higher guidance, the earth was abandoned to its own internal anarchy. The Iron Age is equivalent to the Hindu tradition’s Age of Kali Yuga. The defining feature of the Age has been mankind’scollective Struggle against the forces of darkness in order to push back the murky tide of decadence.The Crusades represent one such period of “push back” in the history of the Dark Age. They were initiated, on the esoteric level, as a great rebellion against the Darkness or rather Ignorance of the time. Sadly, this rebellion was doomed to fail due to the overwhelming greed and vanity of all the parties involved.
During the Crusades, the various knightly brotherhoods and orders were primarily on a quest for spiritual and scientific truth – or rather, a quest for the lost “Science of the Spirit” which thegreatest philosophers have sought to recapture since time immemorial. The exoteric mainstream belief that the knights were formed simply to “fight the Muslim Infidel” is wrong. The various knightly orders were instead searching for truth, as they disagreed with the unruly and degenerate head of the Roman Catholic Church: the Pope. This is especially true of the Teutonic Knights who upon reaching Syria met an old esoteric master called the “Elder of the Days.” He revealed to them the lost wisdom, history and traditions of Atlantis and Hyperborea.
The new revelations greatly impacted Europe, ultimately leading to massive building programs, a great technological boom, an increase in exploration, and the establishment of the modern banking system. Since it was the knightly brotherhoods that were in sole possession of this vast amount of wisdom, they came to be viewed as dangerous by the Pope and were subsequently persecuted and disbanded. Thus, the knights had no choice but to go underground, forming secret orders with various new names. Of course the most famous Order to go into hiding was the Knights Templar which eventually allied itself to the forces of World Zionism and, through proxy organizations (like the so-called “Order of Christ” in Portugal),went on to found various other black magician orders such as the Rosicrucians, Jesuits, Freemasons, Ordo TempliOrientis, Church of Satan and other derivative Satanic groups which happen to wield a great amount of power in the nations of the West and especially in the United States – a country which, it could accurately be said, was founded on the intertwined “Templar”principles of commerce, militarism and occultism.
Of the Templars it could be saidthat they originally set out on their great journey as legitimate Christian warrior-ascetics, however they returned to Europe as little more than money-lending vampires. Somewhere along the way the Templars became totally corrupt, adopting the wicked, usurious ways of the money-lending Levantines with whom they came into contact in the Holy Land. The Teutonic Knights, on the other hand, remainedtrue to their ancient “white magician” (i.e. Christian) roots.A Teutonic capital that survived well into modern times was Vienna. At Heiligenkreuz, the Teutonic Knights established several monasteries and castles on sacred geomantic energy sites. There they kept part of their newly acquired knowledge and scriptures upon returning from the Levant. For centuries, much of the wisdom acquired by the Teutonic Order was hidden in and around Vienna.
At the turn of the twentieth century there was a Catholic monk in Vienna who was a member of the old Teutonic Order. Disillusioned and disgusted with mainstream Christian dogma, he eventually left the monastery and assumed the name of “Lanz von Liebenfels.” He is most famous for writing Theozoology – a philosophical work that centers on the perennial earthly Struggle between Man(created in the image of God) and the hominid/apeling masses of the soulless, material world. It is said that von Liebenfels had an epiphany in his native Austria upon seeing a statue of a knight standing victoriously on top of a primate. Of course the knight symbolized a Noble, a true Man, a Man of the divine – and the primate symbolized the great bulk of animalistic humanity.
Von Liebenfels realized the great fact of Nature that the biological aristocrat (the God-man) is designed and destined to stand in unabashed superiority over the degenerate materialistic masses, as symbolized by the primate. It should be noted that, through the ages, human degenerates or animalistic “sub-humans” have also been depicted as serpents, dragons, demons, and other such reptilian creatures. In any event, it is the God-man’s responsibility to crush all those that seek to drag the God-man downward and ultimately destroy him through wanton immorality. Hence the reality of a spiritually-oriented God-like race existing in perennial opposition to a thoroughly materialistic, degenerateand animal-like human race. Although perhaps radical by nineteenth century standards, Lanz von Liebenfels’ philosophy was merely a reiteration of a much older spiritual philosophy. This philosophy, also prevalent in the fin desiècle works of Nietzsche, is part of a much broader tradition stretching all the way back to the epics of Aryan India.
Aware of the older traditions, von Liebenfels mingled his preexisting Teutonic knowledge with the spiritual/historical truths of the Bhagavad Gita, which describes the great battle of Atlantis. He thus came to the conclusion that the “Aryan Race” was in fact descended from the original God Race, and that the Chandalans were degenerate animal-men. Both sides were involved in endless battles throughout history, as confirmed in Hindu mysticism. The ancient Zoroastrian tradition also makes use of a similar theme describing the relationship between the Ashavan and the Anashvan. The Ashavan represent the pure, faithful and blessed on earth and in heaven – those who boost the power of the principle of light – and the Anashvan represent the impure ones opposed to the principle of light.
Von Liebenfels further taught that the Aryansare the descendants of the original Hyperborean-Atlantean god-men, and their noble origin can be discerned from their physical characteristics – i.e. their blond hair, blue eyes, fine features and fair skin. And so here we are, at the end of the Iron Age or Dark Age (i.e. Kali Yuga) – here we are, fighting as ever against the advances of the infernal Materialist Enemy.
To the fatalistic adherents of priestly/monastic prayer, these are the famous “End Times” of Revelation. To those who hold true to the primordialWarrior Wisdom, this is the era of Kali Yuga – an era that will soon give way to the new Golden Age or Krita Yuga. Regardless of one’s spiritual/religious inclination, this much is clear: the many disasters which currently threaten humanity – the earthquakes, volcanic eruptions, mysterious animal deaths, famines, diseases, miscegenation, immorality, unbridled avarice, widespread violence, wars – all these things have been predicted by countless seers and spiritual men through the centuries.They accurately foresaw the tumultuous events unfolding in our own time. So take heed and take solace! These things must come – the darkness must come into the world (and as black as night!) before the New Dawn can commence.
According to the ancient Vedic tradition, the end of the Dark Age does not translate to mean the destruction or “end of the world,” but rather the end of a long, dark epoch in world history and the correspondingly dark world order. More so than the Christian Bible, the Mahabharata outlines the dark period of Kali Yuga (our current age) quite vividly. It is a period defined by quantity, not quality – a time in which the majority of the earth’s inhabitants are Sudras, or materialistic slave-like people. They are wicked, deceitful, quarrelsome, vulgar, parasitical and beggar-like. They value the degraded and live in cities full of thieves. The men are dominated by their womenfolk who are shallow, garrulous, lascivious, and who bear too many inferior children. During this time, there are many famines and wars. Great migrations occur during this period as well; it is a time of uprooting and unfamiliarity, as opposed to kinship, localism and permanence. Rulers levy taxes unfairly, and abandon any interest in the spiritual or religious life of their people. Greed, lust, drug-addiction, anti-natural behavior, criminality – all these are just some of the evil pursuits indulged in by man. Does any of this sound familiar? It should. For this is the current age in which we live: the Kali Yuga. And the Mahabharata predicted it all.
In the Indo-Aryan tradition the end of our current era shall witness the return of God to earth. A new glorious Golden Age shall then be upon us. His coming will initiate a Great War, and then he will set up his millennial kingdom on earth. This is the Age of Krita Yuga described in the ancient Hindu texts – an age of justice, duty, virtue and happiness; a time when the “Great White God” of the heavens reigns supreme on earth. In the Hindu religion it will be the tenth and final avatar of Lord Vishnu who returns: Kalki the Destroyer.
[1]Evola, Julius. Revolt Against the Modern World. Rochester, VT: Inner Traditions International, 1995, p. 184 (see footnote 1).
[2]Ibid., p. 219.
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samedi, 19 décembre 2015
Exaltación y centralización de lo inferior en el mundo moderno
Exaltación y centralización de lo inferior en el mundo moderno: Humanitarismo, filantropía, animalismo y ecología.
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