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mardi, 03 mars 2015

Bert Van den Brande (1925-2015)

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19:03 Publié dans Hommages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : hommage, flandre, bert van den brande | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Six alliés dont l'Amérique doit se séparer

Le club des cœurs brisés: six alliés dont l’Amérique doit se séparer

Auteur : Doug Bandow
Traduction Felicia Bufi RI 
Ex: http://zejournal.mobi

Il est difficile de mettre fin à une mauvaise relation. Même si les bons moments sont passés et les connections qui vous faisaient vibrer se sont désormais dissipées, on a toujours du mal à admettre qu’il est temps de se dire au revoir.

Pour les pays c’est la même chose, surtout quand il s’agit des USA. Pendant des décennies Washington a tenté de se faire des alliés tout comme beaucoup de personnes se font des « amis » sur Facebook. Indépendamment des changements de circonstances, l’Amérique n’a quasiment jamais laissé tomber un allié. En effet, les représentants américains insistent sur le « renforcement » et « l’élargissement » des relations la où les liens sont moins forts.

A l’approche de la Saint-Valentin, l’administration Obama devrait porter un regard implacable sur la foule grandissante d’alliés américains et sur ceux qui voudraient l’être. Le moment est venu d’envoyer une lettre de rupture à une demi-douzaine de capitales étrangères.

Par où commencer? Il y a tellement de mauvais amis peu méritants.

Arabie Saoudite

king-obama-300x253.jpgQuand il s’agit d’émettre des garanties militaires et de rédiger des rapports somptueux pour noter les nations, les représentants américains accordent beaucoup d’importance aux valeurs partagées. Personne ne peut se méprendre sur les seuls points communs entre l’Arabie Saoudite et l’Amérique, voir le commerce du pétrole et les ennemis occasionnels tels qu’Oussama Ben Laden.

Il n’est toutefois pas indispensable d’être alliés pour coopérer quand les intérêts des deux nations coïncident. Les Saoudiens doivent vendre du pétrole pour survivre et ils sont prêts à encaisser n’importe quel chèque, ami ou ennemi. Et lorsque la monarchie est menacée, elle répond avec vigueur, sans pitié et sans aucune pression extérieure.

Quand il s’agit de valeurs, Riyad est synonyme de terrible embarras pour les États Unis. Fondamentalement totalitaire, la monarchie pille le peuple, brutalise l’opposition politique, réprime l’expression religieuse et exporte la tyrannie sunnite aux pays voisins comme le Bahreïn. Dans le cadre d’une des sociétés les moins libres au monde le feu roi Abdallah était salué comme étant modéré et modernisateur. Son successeur le roi Salman semble déterminé à freiner voire inverser ce minuscule progrès des deux dernières décennies.

C’est le moment d’envoyer un message de rupture à Riyad. Bien sûr, les deux gouvernements peuvent continuer à coopérer si nécessaire. Toutefois, les visites présidentielles en signe de révérence respectueuse envers le trône saoudien ne devraient plus avoir lieu, tout comme les rencontres intimes à la retraite présidentielle. L’armée américaine ne devrait plus être traitée comme le garde du corps peu onéreux de la famille al-Saoud, prêt à exécuter les ordres de Riyad.

Corée du Sud

Si jamais il devait y avoir une alliance même non pertinente étant donné les circonstances, se serait pour l’Amérique une garantie de défense de la République de Corée. Les deux nations partagent quelques valeurs, du moins depuis que Séoul est devenue une démocratie, et ce malgré le soutien de Washington aux dictateurs de la Corée du Sud qui remonte à bien longtemps. Les vastes liens culturels, économiques et familiaux vont de toute manière perdurer peu importe la sécurité de la relation.

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Les USA ont été entraîné dans une guerre en Corée non pas à cause de l’importance stratégique propre à la péninsule (même le Gén. Douglas MacArthur exclut l’importance géopolitique du territoire), mais plutôt du fait que Washington portait une part de responsabilité dans la guerre ayant partagé la péninsule avec les Soviétiques et ayant refusé d’armer le jeune État. Quant à la sécurité, les responsables politiques ont interprété à tort l’attaque de la Corée du Nord comme un coup bien calculé de Joseph Staline, en y voyant probablement un prélude d’une attaque à l’Europe.

Les troupes américaines furent alors appelées sur la péninsule jusqu’à ce que le Sud gagne la stabilité politique et le développement économique. Cependant, dans les années ’80 l’économie de la République de Corée devança celle de la Corée du Nord. Dans les années ’90 Séoul adopta la démocratie; cela ne laissa pas les alliés de la guerre froide du Nord dans l’indifférence. De fait, ni la Russie ni la Chine n’envisagèrent d’offrir leur soutien à la Corée du Nord pour une nouvelle attaque. La Corée du Sud détient à présent 40% du pouvoir économique, 20% des frontières, une ample supériorité technologique ainsi que un large soutien diplomatique.

La dépendance de la Corée du Sud des aides américaines à la défense est semblable au soutien que Washington implore à l’Europe contre le Mexique. Il est vrai que le Sud est capable de se défendre seul. Certains américains imaginent même que Séoul puisse rejoindre une grande alliance afin de contenir la Chine. Mais les sud-coréens doivent être inconscients de transformer cette grande puissance voisine en ennemi permanent en prenant le parti de Washington dans les désaccords de moindre importance pour la République de Corée (Taïwan, les îles Spratleys et Senkaku). Des formes de coopération alternatives telles que le partage de renseignements seraient avantageuses mais pourraient être menées sans un « Traité de défense mutuelle » et n’auraient de mutuel que le nom.

Irak

L’invasion de l’administration Bush en Irak se basait sur un certain nombre d’illusions comme la présence d’armes de destruction massive. Les américains se faisaient des illusions quant à la naissance d’une démocratie irakienne libérale et tolérante et quant à la reconnaissance d’Israël. Ils croyaient également recevoir des bases militaires pour les utiliser contre l’Iran chiite et que les Irakiens se joindraient à la grande marche vers un futur progressiste et social. Ce ne fut hélas qu’un long cauchemar, de drôles de fantasmes qui coûteraient la vie à 4500 américains et à plus de 200000 irakiens.

Le résultat fut à l’inverse la montée de l’État islamique. Les USA provoquèrent une guerre sectaire en se débarrassant du dictateur laïc Saddam Hussein. Les Chiites prirent finalement la domination politique avec violence en poussant les sunnites à se tourner vers l’État islamique à la recherche de protection. Washington fit son retour dans la guerre en se mettant en détresse au nom d’un allié symbolique.

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Il est fort improbable que ces deux pays puissent partager des valeurs. L’Irak manque de traditions démocratiques, d’institutions civiques et de philosophie de la tolérance. Certes, cela ne signifie pas qu’il n’y a aucun intérêt à aller vers une société plus libérale. Toutefois les réactions publiques en Amérique et en Irak restent fort différentes et ne sembles pas prêtes à vouloir converger.

Il n’existe même pas de véritable accord stratégique. Les relations entre Bagdad et l’Iran seront toujours celles du cœur, tandis qu’avec l’Amérique ce seront celles des intérêts. Les autorités chiites sont allées trop loin et risquent de perdre leur pays. Appelez les Américains! Le pouvoir menaçant l’État islamique d’Irak ne met pas l’Amérique en danger. Bagdad a mêlé les USA à une guerre sectaire au nom des chiites radicaux qui continuent encore à massacrer des irakiens sunnites.

Il vaut mieux garder un rapport purement transactionnel. Et si les USA devaient fournir des armes ou entrainer des militaires irakiens? Ça dépend si cela aurait du sens à ce moment-là et dans cette circonstance-là. Il faut coopérer quand cela peut être utile, dans le cas contraire il vaut mieux garder ses distances car il ne devrait pas y avoir de prétexte pour entretenir une relation d’alliance prolongée.

Le trio Baltique

L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie sont mal entourées. Ayants fait partie pendant longtemps de l’Empire Russe et ensuite ayant été englouties par l’Union Soviétique après une brève période d’indépendance, elles vivent maintenant dans la crainte et dans l’ombre de Moscou. À présent elles demandent la présence des troupes de l’OTAN, voire des forces américaines et veulent être incessamment « rassurées » sur le fait que Washington soit prête à entrer en guerre pour les défendre.

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L’élargissement de l’OTAN aux pays baltes est un bon exemple de comment Washington a oublié ce que les alliances devraient être. La plupart des pays choisissent des alliés afin de renforcer leur propre sécurité. Suite à la Seconde Guerre Mondiale, les États Unis craignaient la domination soviétique sur l’Eurasie et créèrent l’OTAN à utiliser comme un bouclier derrière lequel les pays de l’Europe occidentale pouvaient renaitre.

Cette politique fonctionna, peut-être même trop, vu que les membres européens de l’alliance choisirent de ne pas dépenser grand-chose pour les États Unis même après s’être remis et que l’économie ait rebondi. Avec la fin de la Seconde Guerre Mondiale il n’était plus nécessaire d’élargir cette alliance qui n’avait plus aucune raison d’être. Les problèmes liés à la sécurité auraient pu être traités par les européens, donc soit par une alliance continentale qui aurait succédé à l’OTAN, soit dirigée par l’Europe même. L’arrivée des pays baltes fut un exemple spectaculaire de comment l’incorporation de pays dont la sécurité est un véritable « trou noir » ne fait que fragiliser les pays à capacité militaire réduite, tout en renforçant les conflits avec la Russie.

Jusqu’à présent l’Estonie est la seule à répondre aux 2% du PIB recommandés par l’OTAN qui en soi est un taux dérisoire pour un pays craignant l’invasion de la grande puissance voisine. La Lettonie et la Lituanie en sont à la moitié du taux mais espèrent pouvoir atteindre elles aussi les 2%. Les pays baltes seraient tout de même ravis si l’Amérique pouvait placer quelques troupes les long de leurs frontières pour les protéger, même si ils sont bien conscients du fait qu’elle est fort occupée un peu partout dans le monde.

Ce ne serait pas raisonnable de chasser les pays baltes de l’OTAN, même si alors le véritable problème de l’Amérique serait l’OTAN et non pas ses membres. Washington devrait alors laisser tomber l’alliance et ne pourrait sceller que des accords de coopération militaire plus restreints avec l’Union européenne et avec les pays européens ayant les bases militaire les plus puissantes et importantes. Il est inutile de dire que ni l’Estonie, ni la Lettonie, ni la Lituanie ne seraient sur cette liste.

Philippines

Les États Unis ont longtemps entretenu une relation tumultueuse avec cet état semi-échec du Pacifique. Dans un premier moment les États Unis se sont emparés des Philippines comme faisant partie du projet d’expansion impérialiste de William McKinley vers la Chine. L’Océan Pacifique était de fait la tribune politique de l’impérialisme, voir la suite des revendications du grandiloquent Sénateur Albert Beveridge. Les USA ont dû réprimer un puissant mouvement d’indépendance très actif contre l’Espagne coloniale. Près de 200.000 philippins moururent dans ce premier exemple de promotion de la « démocratie ».

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Ayant l’indépendance finalement accordée, le pays s’est vu envahi pendant la Seconde Guerre Mondiale par le Japon. Depuis leur libération, les Philippines sont passées de la dictature à une démocratie corrompue et incompétente et autres curieuses combinaisons, comme l’armée qui place un vice-président au-dessus d’un président. Le peu de stabilité que le pays avait, a été ébranlée par les perpétuelles insurrections menées par les groupes radicaux islamiques.

L’armée de Manila reflète ces bases imparfaites. Le Ministre de la défense se plaignait d’une flotte incapable de naviguer et d’une force aérienne incapable de voler. De fait, même leur vaisseau amiral est un vaisseau américain de seconde main. Mais les Philippines veulent à présent défier la Chine sur le récif the Scarborough ainsi que sur d’autres territoires de la mer de Chine méridionale.

Plus précisément, Manille souhaiterait que les USA s’en chargent. Quelques décennies après avoir fermé les principales bases militaires américaines et avoir chassé l’armée américaine du pays, les Philippines ont négocié l’an passé un accord sur le statut des forces (SOFA) pour rendre visite aux troupes américaines afin de mêler leurs amis superpuissants à la dispute maritime locale, d’aucun intérêt pour Washington. Les USA préféreraient que ces querelles régionales pour le territoire soient réglées pacifiquement. L’Amérique n’a aucune raison de se placer entre un pays qui n’agit jamais sérieusement pour son propre compte et un pouvoir croissant qui veut en faire trop. Chère Manille,…. C’est ainsi que devrait commencer la lettre rédigée par le Président Barack Obama.

Ukraine

Techniquement Kiev n’est pas un allié des USA, même si on ne le dirait pas à la façon dont l’administration américaine traite l’Ukraine, ou plutôt à la façon dont le troupeau de faucons néoconservateurs et hyper-nationalistes veut traiter l’Ukraine, ni de comment le gouvernement de Kiev souhaite être traité par l’Amérique.

L’histoire et la géographie n’ont pas été tendres avec l’Ukraine qui a longtemps souffert sous l’Empire Russe et sous l’Union Soviétique, ne jouissant que de brèves périodes de liberté, de moindre importance pour les américains. Même si pendant la Guerre Froide l’Ukraine était considérée comme une « nation en captivité », aucun stratège américain n’a jamais avancé l’hypothèse que le contrôle de Moscou sur ce pays impliquerait de laisser de côté d’importants intérêts vitaux. Kiev a été libérée beaucoup trop tard, il y a environ un quart de siècle

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En 1994 les États Unis ont signé le Mémorandum de Budapest après que l’Ukraine se soit débarrassée des armes nucléaires. Mais l’accord n’offrait que des platitudes en promettant par exemple l’intervention des Nations Unies si une autre puissance menaçait Kiev avec les armes nucléaires. L’intervention de Washington en 2004 et 2005 a porté Viktor Yushchenko au pouvoir, mais malheureusement il s’est avéré être incohérent, incompétent et détaché de son propre peuple. La promotion que l’administration actuelle a faite du coup d’état de l’année dernière s’est retournée de manière catastrophique aussi bien contre l’Amérique que contre l’Ukraine, en amenant la Russie à séparer la Crimée et à reculer les séparatistes du Donbass.

Bien que les gens, tels que les peuples baltes, comprennent la raison qui pousse les Ukrainiens à vouloir que l’Amérique envoie sa cavalerie, Washington, elle, n’en a aucune. La lutte est tragique, complexe, un mélange entre guerre civile et intervention étrangère. Tout ce que le gouvernement accuse la Russie de faire, l’Amérique l’a fait aussi, y compris lancer une invasion, repousser les insurgés et déstabiliser les gouvernements. L’Ukraine n’est pas importante pour la sécurité des États Unis, certainement pas assez importante pour justifier un affrontement avec une puissance en possession d’armes nucléaires. L’Ukraine aura toujours plus d’importance pour la Russie qui est prête à payer plus et à prendre plus de risques pour prévaloir.

Les USA devraient indiquer clairement que Kiev ne fera jamais partie de l’OTAN et qu’il n’y aura jamais de troupes américaines en Ukraine. Washington ne fournira pas d’armes à l’Ukraine. Les intérêts économiques, culturels et humanitaires de l’Amérique pour l’Ukraine sont très limités. Même si dans le futur il y aura une relation bilatérale, ce ne sera pas une alliance.

Depuis que l’Amérique s’est convaincue d’être la plus grande puissance mondiale, elle a du mal à dire non. Peu importe les pays qui font appel à elle, que ce soit l’Albanie, la Roumanie, l’Afghanistan, le Monténégro, la Géorgie ou d’autres pays encore, Washington répond toujours par un oui. Oui à l’aide, oui aux armes, oui aux bases, oui aux promesses, oui à l’alliance.

Commencer à dire non n’est pas suffisant. L’Amérique devrait commencer à élaguer ceux qui dépendent d’elle. Après tout, sur Facebook on efface régulièrement les personnes avec qui on se dispute, de notre liste d’amis. Washington devrait commencer à se débarrasser des faux alliés car il est bien mieux d’accroître la sécurité américaine plutôt que d’élargir les engagements et les garanties aux pays faibles sans importance.

Doug Bandow est un Membre important du Cato Institute et ancien assistant du Président Ronald Reagan. Il est auteur et éditeur de plusieurs livres dont Foreign Follies: America’s New Global Empire.

Making the World Safe for Atrocity

The Hunger Blockade’s Centenary

Making the World Safe for Atrocity

by NICK ALEXANDROV
Ex: http://www.counterpunch.org

1246824624.jpgCommentators marked World War I’s centenary last year with cloudy references to its “dreadful lessons” and “emotional legacies.” And the victor countries’ leaders stressed the “profound sacrifice” (Barack Obama) the conflict’s “generation…made for us” (David Cameron). But if these recollections are any guide, one of the war’s dark chapters has been largely forgotten.

George Bernard Shaw discussed this episode nearly a century ago, in July 1919. “We are at present at a climax of national exultation over the most magnificent military triumph in our long record of victory,” he observed. “But the splendour of the end,” he added, “had better not blind us to the grimness of the means, which were the work of our hands.” Shaw meant that England had “starved the children of Germany, and of many other lands as well.”

The starvation campaign’s centenary is next month. It was on March 1, 1915, that “Britain and France announced that they intended to expand the objectives of the naval blockade of the Central Powers to include the interdiction of food,” Alexander Downes writes in Targeting Civilians in War. This declaration followed Germany’s, on February 4, signaling the start of submarine warfare, but merely exploited the Kaiser’s pronouncement as “an excellent pretext to interdict German food imports in a way that avoided offending neutral opinion,” Downes explains.

Depicting the blockade as a response to German aggression deflected attention from British criminality. Ralph Raico writes that, “according to everyone’s interpretation of international law except Britain’s,” the expanded blockade “was illegal,” and Downes argues that “the reigning norms and laws of naval warfare—codified in the Declaration of London, negotiated by the leading naval powers in 1908-9”—forbade it. But the law proved as great an obstacle to British officials as moral concerns. Winston Churchill clarified in 1914, while First Lord of the Admiralty, that the goal with Germany was “to starve the whole population—men, women, and children, young and old, wounded and sound—into submission.” Top defense official Maurice Hankey agreed, writing in 1915 that there was no “hope to starve Germany out this year,” though “next year” looked better.

Hankey’s forecast was accurate. The war was devastating, writes Matthew Stibbe, since “Germany depended on foreign imports for around one-third of its food needs” before 1914. “Without access to imported fertilizers,” Downes notes, “the yields of German harvests declined over the course of the conflict,” falling from “4.4 million tons of wheat in 1913” to “2.5 million tons in 1918.” Furthermore, “German consumption of meat products plummeted from 1,050 grams per week in 1913 to 135 in 1918.” Exacerbating the problem, according to Hans-Jürgen Teuteberg, was that the German “state did virtually nothing to reduce the dependence on food imports.”

German suffering sharpened during the 1916-17 winter, Stibbe explains, when “ordinary civilian rations had fallen below 1,000 calories a day”—“barely sufficient for a child of two or three years old,” Britain’s official historian of the blockade elaborated. C. Paul Vincent relates the story of one Dr. Neumann, who in 1916 “performed an experiment in which he limited himself to the legally allowed food ration for an average person. After six months on this regimen, the professor had lost a third of his weight and his capacity for work had been destroyed.”

But hunger and illness brought the most ruin to women and children. Downes writes that “by 1918 the female death rate in Germany had increased 50 percent over the rate in 1913, and was also 50 percent higher than the corresponding rate in England.” “The death rate of children between the ages of one and five” jumped 50% during the war, with a 55% rise for children aged five to fifteen, according to Vincent. “The infanticide in Bethlehem was child’s play compared with the starvation of German children as a result of the three years of economic blockade,” a Berlin priest and anti-war activist remarked, surveying the wasteland. One wonders how he would have ranked President Clinton’s Iraq sanctions, estimated to have killed 500,000 children by 1995—“worth it,” in Madeleine Albright’s view.

kollwitz.jpgFor German survivors, withered by hunger, life reduced to a series of grim alternatives. Lina Richter told of a 16-year-old who “attempted to destroy her life by suffocation with gas, owing to despair over the home conditions,” and was then hospitalized. Evelyn, Princess Blücher conversed with a woman for whom living “on the minimum of food still possible under the circumstances was so dreadful, that she thought it would be the most sensible thing to go with her child and try to get shot in one of the numerous street-fights;” a second woman considered “turning on the gas on herself and her two small children, and putting an end to the horrors of living.”

The blockade continued after the armistice, lifting only in July 1919, by which point the excess civilian death toll was somewhere between 475,800, in historian Jay Winter’s estimate, and the official German figure of 763,000. And the U.S. had backed the starvation campaign upon entering the war. “Not given to half-measures, Wilson ensured that every loophole left open by the Allies for the potential reprovisioning of Germany was closed,” Vincent argues. Critiquing Wilson-style diplomacy, George Kennan cited its “legalistic-moralistic approach” as a chief weakness. His assertion, weighed next to Washington’s support for illegal and murderous British policy, describes the exact opposite of Wilson’s method—worth bearing in mind, given Kennan’s reputation as a “first-class strategic thinker” (John J. Mearsheimer).

Wilson’s standing as an incurable dreamer also rests on dubious assumptions. It seems obvious that his actions, publicly justified by the looming “German menace,” were the greatest wartime threat to U.S. citizens. He oversaw “one of the worst suppressions of civil liberties in the history of the United States” (Richard Striner) while taking the country into “a holy war to redeem the Old World” (Lloyd Ambrosius). “Because there had been no direct attack on the United States,” Geoffrey R. Stone adds, “the Wilson administration needed to create an ‘outraged public’ to arouse Americans to enlist,” and to this end “established the Committee on Public Information (CPI) under the direction of George Creel, a progressive journalist and public relations expert. Creel’s goal was to generate enthusiasm for the war”—to convince young men to enter a slaughterhouse, in other words.

Wade Davis details the front’s butchery with bleak poeticism, describing victims “caught on the barbed wire, drowned in mud, choked by the oily slime of gas, reduced to a spray of red mist,” their “quartered limbs hanging from shattered branches of burnt trees, bodies swollen and blackened with flies, skulls gnawed by rats, corpses stuck in the sides of trenches….” Both there and in Germany, Wilson’s liberal idealist path dead-ended at a graveyard—one of the war’s “dreadful lessons” recent commentary ignores.

Nick Alexandrov lives in Washington, DC.  He can be reached at: nicholas.alexandrov@gmail.co

Amerikas Politik treibt Asien in die Arme Chinas

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Amerikas Politik treibt Asien in die Arme Chinas

Ulson Gunnar

Als die damalige Außenministerin Hillary Clinton die »Hinwendung Amerikas nach Asien« verkündete, glaubten sie und die Politikheinis, die sich die neue Strategie erdacht hatten, vermutlich, sie hätten einen geopolitischen Geniestreich gelandet. Stattdessen ähnelt das Ganze doch eher einem Elefanten, der so wild durch den Dschungel trampelt, dass er alle in die Flucht schlägt.

Die Rhetorik, die mit der Ankündigung einherging, blieb leer und führte nie zu etwas Konkretem. Wenn man zwischen den Zeilen liest, sieht man, was die »Hinwendung« tatsächlich bedeutet: Südostasien, Südasien und Ostasien sollen künftig mit doppelter Energie untergraben, eingepfercht und mit Daumenschrauben bearbeitet werden, bis sie nach Washingtons Pfeife tanzen und zu Washingtons Vorteil agieren. Der wachsende Einfluss und die zunehmende Macht Pekings sollen auf diese Weise gekontert werden.

Von Malaysia bis Thailand sind die amerikanischen Pläne gescheitert. Nur in Myanmar und im Südchinesischen Meer scheint die Hinwendung bislang Früchte zu tragen. In der einen Region wächst die politische Unterwanderung, in der anderen nehmen die Spannungen zu. Trotz dieser »Erfolge« ist es unrealistisch, dass Myanmar sich gegen wachsende und engere Verbindungen zu Peking sperrt.

Auch die Vorstellung, dass ein militärisch wieder aufrüstendes Japan China in Schach halten kann, wird von Tag zu Tag unglaubwürdiger.

Weiterlesen:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/ulson-gunnar/amerikas-politik-treibt-asien-in-die-arme-chinas.html

La difícil aventura egipcia en Libia

Por Abdel Rahman Nassar

Ex: http://www.elespiadigital.com

No hay orgullo en la respuesta de Egipto al destino de sus rehenes. El país puede estar encaminándose a una batalla sin fin contra el grupo terrorista EI en Libia, una organización que se expande en un fragmentado país. Por otro lado, el gobierno egipcio está buscando lanzar esta guerra en el país vecino aprovechando para ello el asesinato de 21 coptos egipcios el día 15 de febrero como una oportunidad que le permita recabar apoyo popular para la misma.

De este modo, Egipto ha decidido librar una guerra sin fin aparente contra el terrorismo. Anteriormente, el país consideraba que su implicación en la lucha contra este fenómeno en el Sinaí era suficiente y mostró su rechazo a participar en ataques aéreos de la coalición en Siria o Iraq contra el EI, ofreciendo sólo apoyo logístico y de inteligencia. Ahora, sin embargo, busca convertirse en la punta de lanza de una campaña aérea en Libia.

Esto llevará a que Egipto opere más allá de sus fronteras por primera vez y, al menos públicamente, sin un marco temporal específico. En segundo lugar, hay desafíos relativos a la propia Libia, ya sea en términos de su topografía y su composición tribal, que podrían complicar la misión.

Una fuente diplomática egipcia ha revelado que su país está tratando de formar una alianza para llevar ataques en Libia que comprendería a Francia, Italia, Arabia Saudí, Kuwait y los EAU. La fuente indicó que existen conversaciones entre Egipto y Rusia para asegurar el apoyo ruso a las operaciones del Ejército egipcio en Libia, según la agencia de noticias Anadolu.

Sin embargo, lo que El Cairo ha decidido hacer equivale a una aventura o juego con resultados no calculados. Ciertamente la realidad de la presencia del EI en Libia difiere de su presencia en Iraq, Siria e incluso en el este de Egipto. Existe un mosaico de grupos armados en Bengasi, Misrata y Trípoli, incluyendo la Wilaya Barqa (Cirenaica), un grupo que se vinculó al EI hace varios meses. Sin embargo, muchos de estos grupos tienen también vínculos tribales entre sí.

Incluso la presencia de un aliado como el general Jalifa Haftar y sus fuerzas no garantiza que los ataques aéreos de Egipto consigan resultados. La Operación Dignidad, que Haftar ha lanzado desde hace hace más de un año, no ha logrado ningún resultado apreciable sobre el terreno.

Egipto asume que los bombardeos degradarán al EI, pero en realidad ellos no han impedido al grupo continuar sus ataques contra intereses de Egipto e incluso en suelo egipcio. Libia es hogar de más de medio millón de egipcios y tiene una frontera común de casi 1.150 kms de largo así como intereses comunes y mezclados con Egipto. La región fronteriza ha sido una puerta por la que se encaminaban armas y yihadistas hacia Siria e Iraq.

El EI puede incrementar también sus ataques en el este de Egipto a través de su afiliado Wilaya Sinai. Por su parte, Wilaya Barqa ha amenazado con atacar y secuestrar a egipcios en Libia y llevar ataques contra Egipto a través de Barqa y Fezzan.

Para complicar las cosas, no todas las fuerzas políticas de Libia apoyan los ataques egipcios. Algunos partidos prominentes como el Congreso Nacional Libio ven estos ataques como una violación de la soberanía libia, en contraste con su actitud en el pasado cuando no calificaron los ataques internacionales contra el régimen de Gadafi en tales términos.

Los Consejos de la Shura de los Muyahidines en las ciudades expresaron las mismas objeciones y acusaron al Ejército egipcio de colaborar con Haftar y de matar a civiles.

Por último, la actuación del Ejército egipcio en Libia significaría la apertura de dos frentes, Libia y el Sinaí, en los que haría frente a una dilatada guerra de guerrillas.

Tampoco existe una unanimidad en Egipto a favor de la implicación del país en un conflicto en Libia. Algunos partidos creen que Egipto está luchando la “guerra de otros” a pesar de su condena a los asesinatos de los coptos.

Por otro lado, no es un secreto que todos estos acontecimientos tienen lugar en un momento en el que el nuevo régimen egipcio trata de consolidar su poder a través de elecciones parlamentarias y logros económicos. Este nuevo conflicto podría llevar, sin embargo, a generar un rechazo popular al gobierno de Sisi.

Libia acusa a Turquía de apoyar el terrorismo en su territorio

Turquía ha advertido al primer ministro reconocido internacionalmente de Libia, Abdulá al Zinni, que evite realizar declaraciones “irresponsables” y “hostiles” después de que él acusara a Ankara de interferirse en los asuntos internos de Libia y apoyar el terrorismo.

“Esperamos que los responsables del gobierno interino de Libia revisen su actitud irresponsable hacia nuestro país y eviten declaraciones hostiles y sin fundamento”, dijo una declaración oficial del Ministerio de Exteriores turco el jueves.

Este choque diplomático se produjo después de que el primer ministro libio acusara a Turquía injerencia en los asuntos internos y de apoyo al terrorismo el miércoles durante una entrevista con el periódico Asharq al Ausat.

Al ser preguntado sobre el apoyo de grupos extranjeros a los terroristas en Libia, Zinni apuntó al papel de Turquía en este hecho y dijo: “Lo que proviene de Turquía tiene un impacto negativo en la seguridad y estabilidad de Libia”.

Durante su entrevista, Zinni también afirmó que el gobierno libio podría expulsar a las compañías turcas del país norteafricano si Ankara no detiene sus injerencias.

La declaración del Ministerio de Exteriores turco advierte, por su parte, al gobierno libio que Ankara se verá obligada a tomar “las medidas apropiadas” si tales declaraciones continúan.

Turquía aconsejó en enero a todos sus ciudadanos en Libia que abandonen el país debido a la deteriorada situación de la seguridad en él.

Libia tiene dos gobiernos rivales que luchan por el control del país. Una facción islamista controla la capital, Trípoli, mientras que el gobierno reconocido internacionalmente está situado en la ciudad de Tobruk.

El gobierno y el parlamento electo se vieron obligados a trasladarse a Tobruk después de que un grupo armado basado en la ciudad de Misrata, al noroeste del país, tomara Trípoli y la mayoría de instituciones gubernamentales en agosto de 2014.

Libia, Siria e Iraq han acusado al gobierno turco del presidente Recep Tayyip Erdogan de apoyar el terrorismo, incluyendo los grupos más extremistas como el EI y el Frente al Nusra, este último vinculado a Al Qaida.

BN-​Anstoß VI: Geopolitik

BN-​Anstoß VI:

Geopolitik

Ex: http://www.blauenarzisse.de

geopolitikBN.jpgGerade erst ist mit „Die Ausländer“ der fünfte Band unserer Schriftenreihe BN-​Anstoß erschienen. Jetzt kommt schon der nächste. Gereon Breuer hat über „Geopolitik“ geschrieben.

Ein Hauptargument von Felix Menzel in seinem Bändchen über Die Ausländer. Warum es immer mehr werden (BN-​Anstoß V) lautet, daß durch eine verfehlte Außenpolitik des Westens der derzeitige Flüchtlingsansturm auf Europa erst entstehen konnte. BN-​Autor Gereon Breuer schließt genau hier an und erklärt auf beeindruckende Weise die derzeitige internationale Lage, die viele als chaotisch wahrnehmen.

Jeder Staat muß seine nationalen Interessen verteidigen dürfen

Sein Büchlein heißt Geopolitik. Das Spiel nationaler Interessen zwischen Krieg und Frieden (BN-​Anstoß VI). Es erscheint voraussichtlich Ende März und kann ab sofort vorbestellt werden. Breuer geht es darum, anhand der aktuellen Konflikte in der Ukraine und in Syrien aufzuzeigen, wie Geopolitik funktioniert. Geopolitik sterbe nämlich nicht aus, auch wenn die deutsche Presse, Politikwissenschaft und Wikipedia den Begriff nur noch als Erweiterung von Imperialismus verstehen.

Das ist komplett falsch und beweist nur, wie großflächig der Versuch unternommen wird, den Deutschen das Denken in eigenen, nationalen Interessen abzutrainieren. Breuer will hier verlorengegangenes Terrain zurückgewinnen und fängt dazu gewissermaßen beim kleinen Einmaleins an. Er erklärt, was unsere nationalen Interessen sind und wie sie verteidigt werden müßten.

Das Scheitern supranationaler Gebilde

Das Büchlein verfügt über vier Kapitel. Im ersten geht es um die Frage, warum Geopolitik nicht aussterben wird. In Kapitel zwei beschäftigt sich Breuer damit, warum der Mensch immer Krieg führen wird. Im Mittelpunkt steht dabei, daß es supranationalen Gebilden wie den Vereinten Nationen in den letzten Jahrzehnten in keinster Weise gelungen ist, den Krieg abzuschaffen, so wie sich das einige verblendete Intellektuelle gewünscht haben.

Kapitel drei thematisiert schließlich die Veränderung des Krieges in naher Zukunft. Wird dieser vielleicht durch Terrorismus ersetzt? Breuer nutzt diese Frage insbesondere, um sich zum Islamischen Staat zu äußern. Seine Ausführungen sind hier deshalb so wichtig, weil er zu der These vordringt, daß jeder Krieg auch etwas über den zivilisatorischen Stand einer Gesellschaft aussage.

Ein Buch für „Putin-​Versteher“?

Im abschließenden Kapitel skizziert Breuer das geopolitische Agieren der drei Großmächte der Welt. Zu diesen zählt er aktuell die USA, Rußland und China. Europa hingegen fehlt in der Auflistung, weil sich sowohl die einzelnen Nationalstaaten als auch die Europäische Union lieber für fremde Interessen einspannen lassen, als eine eigenständige Politik zu verfolgen.

Für einige wird der sechste Band der Reihe BN-​Anstoß das „Buch eines Putin-​Verstehers“ sein, andere werden es lesen als den Versuch, auf die drohende Islamisierung Europas mit einer außenpolitischen Kurskorrektur zu reagieren. Einige werden sich die kritischen Passagen über den Weltpolizisten USA herauspicken, andere hingegen werden in diffamierender Absicht versuchen, dem Autor vorzuwerfen, er wolle mit diesem Buch den Krieg schönreden.

Um all diese Sachen geht es Breuer jedoch nicht. Er will, daß wir endlich wieder unseren gesunden Menschenverstand benutzen, um zu erkennen, wie Staaten ihre Interessen durchsetzen müssen. Breuer betont dabei: „Nur dann, wenn Staaten sich nur dort einmischen, wo das ihren Interessen dient und sich überall sonst heraushalten, kann ihr weltpolitisches Engagement erfolgreich sein. Ironischerweise fällt es gerade denjenigen, die vehemente Verfechter der Frieden-​schaffen-​ohne-​Waffen-​Ideologie sind, besonders schwer, diesen banalen Grundsatz zu verstehen.“

Gereon Breuer: Geopolitik. Das Spiel nationaler Interessen zwischen Krieg und Frieden. BN-​Anstoß VI. 100 Seiten. 8,50 Euro. Chemnitz 2015. Erscheint Ende März.

+ Hier kann Geopolitik vorbestellt werden.
+ Hier gibt es die Bände 4 bis 6 der Reihe BN-​Anstoß im Paketpreis für 20 statt 25,50 Euro.
+ Band IV: Nazivorwurf. Ich bin stolz, ein Deutscher zu sein.
+ Band V: Die Ausländer. Warum es immer mehr werden.

Le Venezuela dans la tourmente: un peuple confronté à l’Empire

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Le Venezuela dans la tourmente: un peuple confronté à l’Empire

Auteur : Oscar Fortin
 
 
 
 
Ex: http://zejournal.mobi

miss-venezuela-a-interet-de-faire-attention.jpgEn tout premier lieu, le Venezuela est un pays de l’Amérique du Sud qui fonctionne sur la base d’une Constitution que le peuple vénézuélien a acceptée majoritairement lors d’un référendum en 1999. Cette constitution consacre la séparation des trois grands pouvoirs de l’État : exécutif, législatif et judiciaire. Il s’agit donc d’un État de droit, régi selon les dispositions de cette Constitution du peuple. Une place importante y est faite à la participation du peuple dans l’exercice du pouvoir. C’est ce qu’on appelle la démocratie participative.

Cette démocratie participative se distingue des démocraties représentatives par le fait que le peuple et ses intérêts passent avant ceux des oligarchies dominantes de la société. Dans les démocraties représentatives, le citoyen et la citoyenne vont voter et donnent pour ainsi dire un chèque en blanc pour la durée du mandat à ceux et celles qui seront élus. Ces derniers pourront, à la limite, disposer des pouvoirs de l’État comme bon leur semble. En général, les constitutions des pays qui se font les défenseurs de la démocratie représentative ont été rédigées et votées par eux-mêmes. Les peuples concernés n’ont pas eu leur mot à dire.

Au Venezuela, le peuple, à travers divers regroupements,  est impliqué dans la définition des grandes orientations des politiques gouvernementales. Le peuple est le lobby le plus important et celui auquel s’attache le plus le gouvernement. Il y a au Venezuela une mobilisation extraordinaire du peuple qui se manifeste et qui fait entendre sa voix. Ce sont les agriculteurs, les travailleurs, les femmes, les personnes âgées, les jeunes, etc. à qui le gouvernement ouvre ses portes, mais aussi auprès desquels il se fait intensément présent. Il y a pour ainsi dire un lien organique, entre le peuple et ses gouvernants, qui s’enracine dans le partage d’intérêts communs.

Cette démocratie du peuple, par et pour le peuple, fait mal a ceux et celles qui s’étaient approprié du mot « démocratie » pour faire des pouvoirs de l’État un pouvoir au service de leurs intérêts. Bien camouflés derrière les apparats de la démocratie et du bien commun, ces dirigeants se mettaient entièrement à la disposition de ceux et celles qui les avaient conduits à ces fonctions. En général, ce cheminement vers le pouvoir était relativement simple. D’abord un système électoral pas trop scrupuleux sur les normes et les votes, puis suffisamment d’argent pour faciliter des prises de décision des électeurs et électrices. Une fois en place, le paiement des redevances des commanditaires commence. Les richesses naturelles du pays seront remises non pas au plus offrant, mais au plus généreux dans ses pourboires. On se gardera de ce que le peuple en sache le moins possible, rendant l’accès à l’éducation plus dispendieuse. Le système devra permettre suffisamment d’alimentation pour que le travailleur et la travailleuse aient suffisamment d’énergie pour produire, mais pas trop pour en demander davantage.

Au Venezuela, avec l’arrivée de Chavez ,en 1998, puis avec la nouvelle Constitution en 1999, ce scénario a été changé. Le peuple reprend son pouvoir pour servir d’abord et avant tout ses intérêts qui sont ceux du Bien commun. Rien pour plaire aux usurpateurs de la démocratie qui en avait fait une couverture pour leurs méfaits. La bourse et le pouvoir ont changé de mains. Le peuple et son gouvernement ont pris la bourse et le pouvoir.

Depuis ce jour, ces oligarchies et l’oncle Sam ne peuvent accepter que les revenus du pétrole leur échappent et que les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires ne leur obéissent plus. Coups d’État, référendum révocatoire, élections par dessus élections, campagnes nationales et internationales pour discréditer, diaboliser, cette démocratie du peuple pour et par le peuple, rien n’y fit. Le Peuple et son gouvernement résistent. Pourtant, leurs adversaires ne lâchent pas.

En janvier dernier, ces adversaires ont créé la rareté des biens essentiels en gardant dans des entrepôts des centaines de milliers de tonnes de ces biens tout en imputant, per leurs médias, la faute au Gouvernement de Maduro, dans le but, évidemment, de soulever le peuple contre son gouvernement. Beaucoup de ces biens ont également servi à alimenter un marché au noir devenu plus que florissant. Il en fut de même avec les réseaux de contrebande qui en faisaient passer des tonnes du Venezuela à Colombie.
Le peuple a su résister et ne pas se laisser emporter par la propagande et les frustrations générées par cette rareté.

Ce ne fut que parti remise. En février, plus précisément les 11 et 12 février,  un coup d’État était démantelé par le Gouvernement. Il s’agissait d’un coup d’État planifié sur le modèle de celui du Chili, en 1973, pour ce qui a trait aux bombardements aériens, et de celui d’avril 2002, à Caracas, pour ce qui a trait au gouvernement de transition. C’est avec la collaboration de quelques militaires que des bombardements allaient détruire le Palais présidentielle de Miraflores, attaquer le centre d’information et de diffusion Télésurtv , le ministère intérieur et un quartier de la population de Caracas, dans ce dernier cas,  pour semer la terreur auprès de la population. Informé de ces évènements à venir, le gouvernement a procédé, le 11 février, à l’arrestation de certains des militaires impliqués, lesquels ont révélé la totalité du plan dans lequel ils s’étaient compromis.

Toutes ces informations ne sortent pas dans nos grands médias. On s’alimente plutôt des mensonges d’une propagande devenue grossière tellement elle s’éloigne de ce qui peut avoir un semblant de vérité. Même l’Épiscopat vénézuélien participe à ces opérations de dénigrement du gouvernement et de désinformation de ce qui se passe réellement au Venezuela. Il agit comme une véritable agence des Etats-Unis dans le pays. Dans le cas de la crise provoquée par la guerre économique de janvier, il savait très bien qui étaient les responsables de la rareté de ces biens dans les centres de distribution, mais il n’en continua pas moins à imputer au gouvernement la responsabilité de cette crise.

Au Venezuela existent une Constitution et des procédures qui permettent de se défaire d’un dirigeant qui n’est pas à la hauteur de ses fonctions. Cette procédure est celle du référendum révocatoire dont peu d’États disposent. C’est une alternative pour l’opposition vénézuélienne de sortir le président Maduro de sa charge de Président. Il y a également des élections législatives qui sont prévues pour cette année. Une autre occasion pour l’opposition de s’imposer par la voie électorale comme majorité au Parlement.

Au Venezuela, c’est le Peuple qui décide. Ce ne sont ni les oligarchies, ni Washington qui décide, mais le Peuple. Si les mécontents et les insatisfaits se retrouvent en minorité, qu’ils prennent leur mal en patience en s’accommodant au régime de droit existant, sinon qu’ils prennent le maquis et qu’ils en en subissent  les conséquences. Qu’ils ne viennent surtout pas se faire passer pour les défenseurs de la démocratie alors qu’ils en sont les saboteurs. Aucun État se disant démocratique ne peut accepter que des groupes se présentent en toute impunité avec l’arme de la violence pour renverser un gouvernement légitimement élu. Des sanctions très sévères sont prévues pour ce type de personnes et d’organisations. Ce sont, à toute fin pratique, des terroristes à visage découverts.

Si ces adversaires du président Maduro sont si convaincus du bien-fondé de leurs qu’ils s’adressent aux tribunaux ou qu’ils aillent convaincre le peuple de leur point de vue. Ce n’est ni le pape ni Obama qui résoudront ce problème. Au Venezuela, l’arbitre suprême c’est le peuple. Cette référence est d’autant plus fiable que le Venezuela peut compter sur un système électoral qui laisse très peu d’espace à la fraude et à la tricherie, un des meilleurs au monde selon la Fondation Carter. Le vote déposé dans les urnes est celui qui est compté. Les Mexicains et bien d’autres peuples aimeraient bien avoir un tel système, mais ça ne leur sera possible qu’avec une nouvelle Constitution écrite par le peuple et pour le peuple.

Je termine en invitant tous les opposants qui se présentent pour de grands démocrates d’aller à la rencontre du peuple pour les convaincre de voter pour eux. Vos appels à Obama et au Pape ne sauront remplacer vos appels au Peuple. C’est lui qui, en dernière instance, décide.  C’est ce qu’on appelle la démocratie.


- Source : Oscar Fortin

L’horreur synallagmatique

LA GRANDE FRAUDE, CRIME, SUBPRIMES ET CRISES FINANCIÈRES*

L’horreur synallagmatique

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
grande_fraude.jpgLa civilisation a toujours reposé sur la parole donnée, éthique qui dispense d’une grande partie de la bureaucratie puisque les élites considèrent qu’elles s’insultent elles-mêmes si les contrats ne sont pas respectés. Dans de telles civilisations, il n’est nécessaire ni de terroriser les populations ni de les abrutir pour qu’elles participent à l’ordre du monde. Aujourd’hui, à l’inverse, règne la terreur synallagmatique, la terreur légale des contrats. 

Les dernières élections en Suède avaient vu apparaître un nouveau parti, le SD, avec 12% des voix. Un autre parti d’opposition s’est alors joint à lui pour rejeter le budget. Que faire? En France, le gouvernement sort le 49-3. En Suède, le chef du gouvernement, Stefan Löfven, a décidé que les élections prévues pour 2015 n’auront pas lieu. Ce n’est rien de plus que la mise en place de la tyrannie des temps maastrichtiens. Les promesses faites aux électeurs n’engagent pas. Pour l’Europe, la banque Morgan a même publié un document en mai 2013 réclamant des régimes autoritaires

Jean-Claude Juncker, à la tête de la Commission européenne, est le chargé de mission d’une opération de conversion des oligarques européens en collabos des intérêts américains. La méthode économique, le ficelage par des contrats léonins reste la manière privilégiée des habitués de Davos, du Bilderberg et autres lieux identiques. Représentant de l’oligarchie, Jean-Claude Juncker agit comme si les élections, comme en Grèce, n’avaient aucune importance car les traités sont irréversibles. Un fanatique a succédé à Manuel Barroso.

gayraud.jpgAristote enseigna que le contrat était une loi faite par des particuliers en vue d’une affaire déterminée. L’absolutisation du contrat est contraire aux us et coutûmes européennes. Un contrat tire sa force d’un engagement. Non pas d’un écrit ou d’un texte, mais d’un souffle de l’âme. Ce totalitarisme des accords entre boutiquiers endimanchés étalant leur rolex, c’est l’inhumanité des valets du veau d’or, toqués et visionnaires d’un paradis sur terre qui résulterait de leurs magouilles. Juncker incarne à la perfection le néant du contrat.
 
Les financiers assassins se présentent comme des victimes car rien ne laisse jamais prévoir les crises dont ils sont responsables et coupables. Mais la collusion entre la finance et la politique construit une oligarchie criminelle qui cherche à tout moment comment rendre légale la fraude. Les criminels deviennent ainsi le droit et le système social. Les contrats qui mettent les Européens en coupe réglée manifestent que les politiques sont des prédateurs au service de ploutocrates, ainsi que l’expose Jean-François Gayraud dans son ouvrage "La grande fraude"*.
 
Les politiciens soumis aux banquiers se prennent finalement pour des Christophe Colomb: ils acceptent leur bimbeloterie, leur verroterie en échange de la civilisation. Les peuples, seule donnée valable en politique, interlocuteurs de ces tristes sires, sont traités comme les indigènes, à peine des hommes. Nous affirmons qu’à ce prototype de parvenu, nul ne doit rien. Personne ne doit les respecter.

*Jean-François GAYRAUD : La grande fraude. Crime, subprimes et crises financières. O.Jacob, 2011, 23,25€

Carl Schmitt aveva ragione

Carl Schmitt aveva ragione

2775670,1518510,highRes,Carl+Schmitt+%28media_126098%29.jpgDopo la chia­mata alle armi con­tro lo Stato isla­mico e la con­se­guente defi­ni­zione di «guer­riero cro­ciato» rife­rita al nostro mini­stro degli Affari Esteri (e della coo­pe­ra­zione), e con­se­guen­te­mente di nazione nemica rife­rita all’Italia, gli ana­li­sti nazio­nali por­ta­voce degli inte­ressi supe­riori dell’economia si sono sca­te­nati in una ridda di arti­coli che ten­dono a ricon­fi­gu­rare le prio­rità della poli­tica estera euro­pea, e nazio­nale, nei ter­mini di una rin­no­vata «guerra glo­bale con­tro il terrorismo».

L’idea di fondo, comune alla grande stampa main­stream, è quella che l’Europa deve «ripen­sare la guerra»; dopo più di set­tanta anni di pace, infatti, que­sta pro­se­cu­zione della poli­tica con altri mezzi, come diceva Clau­sewitz, si pre­senta ora­mai come una alter­na­tiva con­creta alle incon­si­stenti mano­vre diplo­ma­ti­che fina­liz­zate a cir­co­scri­vere le varie crisi in atto, in par­ti­co­lare quelle ine­renti il fon­da­men­ta­li­smo isla­mico. E allora sarebbe utile, per que­sti appren­di­sti stre­goni, ricor­dare loro le rifles­sioni di Carl Sch­mitt con­te­nute nel suo Nomos della terra, un testo fon­da­men­tale per chi voglia capire, dalla parte di un pen­siero con­ser­va­tore, se non fran­ca­mente rea­zio­na­rio, e dun­que in linea con quello attuale e pre­va­lente, l’evoluzione, o meglio l’involuzione, di que­sto stru­mento geopolitico.

La rifles­sione si apre con il 2 aprile 1917, l’entrata in degli Usa nella Prima Guerra Mon­diale. Sono le moti­va­zioni «uma­ni­ta­rie» quelle che col­pi­scono di più l’autore tede­sco; infatti, Wil­son impe­gna gli Stati uniti con­tro «la guerra navale tede­sca, con­dotta con­tro tutte le nazioni del mondo, ovvero con­tro l’umanità». Que­sta è la moti­va­zione morale che spinge il Pre­si­dente ame­ri­cano ad impe­gnare la sua nazione per «garan­tire atti­va­mente la libertà dei popoli e la pace mondiale».

A par­tire da que­sta ana­lisi, dove sono già con­te­nuti tutti gli ele­menti por­tanti della fase geo­po­li­tica che stiamo vivendo – denun­cia di una guerra di una parte con­tro tutta l’umanità, il rela­tivo giu­di­zio morale, la volontà di por­tare libertà e pace a tutti i popoli della terra — la Ger­ma­nia veniva dichia­rata hostis gene­ris humani – espres­sione sino ad allora nor­mal­mente usata per la cri­mi­na­lità orga­niz­zata inter­na­zio­nale come la pira­te­ria – e dun­que con­si­de­rata un nemico nei con­fronti del quale «la neu­tra­lità non è né moral­mente legit­tima né pra­ti­ca­bile». Oltre­tutto, con quelle moti­va­zioni, gli Stati uniti si erano attri­buito il potere di deci­dere su scala inter­na­zio­nale quale parte bel­li­ge­rante avesse ragione e quale torto.

La con­clu­sione di Sch­mitt è che la Prima Guerra mon­diale, dopo l’entrata in gioco degli Usa sulla base di que­ste moti­va­zioni, aveva ces­sato di essere una clas­sica guerra inter­sta­tale, e si era tra­sfor­mata in una «guerra civile mon­diale» (Welt­bür­ger­krieg), secondo un modello desti­nato ad affer­marsi e a coin­vol­gere l’intera uma­nità. Le rifles­sioni di Sch­mitt si com­pon­gono in una finale, abis­sale, pro­fe­zia: l’avvento di una «guerra totale asim­me­trica e di annien­ta­mento», con­dotta da grandi potenze dotate di mezzi di distru­zione di massa, in pri­mis dalle potenze capi­ta­li­sti­che e libe­rali anglosassoni.

Que­ste rifles­sioni deli­neano già la realtà odierna che è pro­prio quella della guerra negata dal punto di vista giu­ri­dico, se non come forma di poli­zia inter­na­zio­nale in capo alle Nazioni Unite, e della sua sim­me­trica tra­sfor­ma­zione e «glo­ba­liz­za­zione» in forme irri­du­ci­bili a qua­lun­que defi­ni­zione coerente.

Venendo più in spe­ci­fico alle «guerre uma­ni­ta­rie»: «Wer Men­sch­heit sagt, will betrü­gen»: chi dice uma­nità cerca di ingan­narti. Que­sta è la mas­sima che Sch­mitt pro­pone già nel 1927 in Begriff des Poli­ti­schen per espri­mere la sua dif­fi­denza nei con­fronti dell’idea di uno Stato mon­diale che com­prenda tutta l’umanità, annulli il plu­ri­verso (Plu­ri­ver­sum) dei popoli e degli Stati e sop­prima la dimen­sione stessa del loro poli­tico. E a mag­gior ragione Sch­mitt si oppone al ten­ta­tivo di una grande potenza – l’ovvio rife­ri­mento è agli Stati uniti – di pre­sen­tare le pro­prie guerre come guerre con­dotte in nome e a van­tag­gio dell’intera umanità.

Se uno Stato com­batte il suo nemico in nome dell’umanità, la guerra che con­duce non è neces­sa­ria­mente una guerra dell’umanità. Quello Stato cerca sem­pli­ce­mente di impa­dro­nirsi di un con­cetto uni­ver­sale per potersi iden­ti­fi­care con esso a spese del nemico. Se ana­liz­ziamo con lo sguardo anti­ci­pa­tore di Sch­mitt la guerra all’Iraq, quella all’Afghanistan dopo l’11 set­tem­bre, la con­se­guente dichia­ra­zione della «guerra per­ma­nente glo­bale con­tro il ter­ro­ri­smo» e la clas­si­fi­ca­zione uni­la­te­rale degli Stati cana­glia, vediamo come tutte que­ste forme della guerra asim­me­trica con­tem­po­ra­nea, com­presi gli atti di ter­ro­ri­smo a fini poli­tici, siano stati ampia­mente pre­vi­sti e pre­ve­di­bili sin dal secolo scorso.

In pro­spet­tiva dun­que, pro­se­gue Sch­mitt, l’asimmetria del con­flitto avrebbe esa­spe­rato e dif­fuso le osti­lità: il più forte avrebbe trat­tato il nemico come un cri­mi­nale, men­tre chi si fosse tro­vato in con­di­zioni di irri­me­dia­bile infe­rio­rità sarebbe stato di fatto costretto ad usare i mezzi della guerra civile, al di fuori di ogni limi­ta­zione e di ogni regola, in una situa­zione di gene­rale anar­chia. E l’anarchia della «guerra civile mon­diale», se con­fron­tata con il nichi­li­smo di un potere impe­riale cen­tra­liz­zato, impe­gnato a domi­nare il mondo con l’uso dei mezzi di distru­zione di massa, avrebbe potuto alla fine «appa­rire all’umanità dispe­rata non solo come il male minore, ma anzi come il solo rime­dio efficace».

In una delle ultime pagine di Der Nomos der Erde Sch­mitt scrive: «Se le armi sono in modo evi­dente impari, allora decade il con­cetto di guerra sim­me­trica, nella quale i com­bat­tenti si col­lo­cano sullo stesso piano. È infatti pre­ro­ga­tiva della guerra sim­me­trica che entrambi i con­ten­denti abbiano una qual­che pos­si­bi­lità di vit­to­ria. Se que­sta pos­si­bi­lità viene meno, l’avversario più debole diventa sem­plice oggetto di coa­zione. Si acui­sce allora in misura cor­ri­spon­dente l’ostilità fra le parti in guerra. Chi si trova in stato di infe­rio­rità spo­sta la distin­zione fra potere e diritto nell’ambito del bel­lum inte­sti­num. Il più forte vede invece nella pro­pria supe­rio­rità mili­tare una prova della sua justa causa e tratta il nemico come un criminale.

La discri­mi­na­zione del nemico e la con­tem­po­ra­nea assun­zione a pro­prio favore della justa causa vanno di pari passo con il poten­zia­mento dei mezzi di annien­ta­mento e con lo sra­di­ca­mento spa­ziale del tea­tro di guerra. Si spa­lanca così l’abisso di una discri­mi­na­zione giu­ri­dica e morale altret­tanto distrut­tiva». La descri­zione della realtà attuale, dall’Iraq all’Afghanistan, dalla Siria al Libano, sem­bra essere rita­gliata esat­ta­mente su que­ste «pro­fe­zie» di Carl Sch­mitt che altro non dicono se non che il futuro deriva dal pas­sato. E dun­que, se così è, dob­biamo anche pen­sare che il nostro pre­sente di «guerre uma­ni­ta­rie» di inde­fi­nite «mis­sioni mili­tari di pace» di emer­genze uma­ni­ta­rie che altro non sono che situa­zioni di man­cato svi­luppo deli­be­ra­ta­mente lasciate incan­cre­nire al fine di farne, appunto, un casus belli uma­ni­ta­rio, vanno riflet­tute e ripen­sate all’interno di cor­nici radi­cal­mente diverse dalle attuali, pena la geo­me­trica ascesa della bar­ba­rie. Eppure, forse guar­dando ancora più avanti, con­sa­pe­vole delle sfide future e degli orrori pas­sati e pre­senti che, nell’estate del 1950, chiu­dendo la pre­fa­zione a Der Nomos der Erde, Sch­mitt scrive: «È ai costrut­tori di pace che è pro­messo il regno della terra. Anche l’idea di un nuovo Nomos della Terra si dischiu­derà solo a loro».