jeudi, 30 octobre 2025
Orbán ressuscite l’esprit de Visegrád

Orbán ressuscite l’esprit de Visegrád
Source: https://report24.news/orban-belebt-den-geist-von-visegrad...
Hongrie, Slovaquie et République tchèque – un trio de pays d’Europe centrale, dirigé par Orbán, Babiš et Fico, qui refuse de se soumettre aux eurocrates bruxellois. Désormais, le groupe de Visegrád cherche à se redonner vie avec ces trois États.
Pendant que Bruxelles inonde Kiev de milliards et parle de “solidarité européenne”, un contrepoids se forme discrètement mais avec détermination en Europe centrale. Viktor Orbán, qui est depuis des années l’enfant terrible de l’UE, pense que son heure est arrivée. Après les récentes élections en République tchèque et le retour au pouvoir du pragmatique Andrej Babiš, de nouveaux horizons stratégiques s’ouvrent. Avec le Premier ministre slovaque Robert Fico, Orbán veut raviver ce qui, autrefois, en tant que “groupe de Visegrád”, a conservé une bonne dose de bon sens – et qui pourrait aujourd’hui devenir le dernier bastion du bon sens sur un continent dominé par une fièvre de nature idéologique.
Si Prague, Bratislava et Budapest unissent leurs forces, elles pourraient sérieusement freiner la folie financière et politique des aides à l’Ukraine. Orbán a déjà prouvé à plusieurs reprises qu’il sait comment bloquer la machinerie de l’UE – au grand dam de la Commission, qui s’arroge de plus en plus de pouvoirs. Mais cette fois, il y a davantage en jeu. Il ne s’agit plus seulement de sanctions ou de quotas de réfugiés, mais de la question de savoir si l’Europe continuera à se laisser entraîner dans une guerre économique ou si elle choisira une voie basée sur la raison économique.
L’alliance de Visegrád – autrefois symbole de la résistance contre la tutelle bruxelloise – s’est effondrée lorsque la Pologne a rejoint, une fois pour toutes, la politique anti-russe menée par les États-Unis. Mais désormais, cette idée renaît sous la forme de “Visegrád 3”. Orbán, Babiš et Fico – trois hommes très différents, mais partageant un même point de vue: leur refus de faire de leurs pays des États vassaux de la bureaucratie européenne.
La victoire de Babiš aux élections tchèques marque un tournant décisif. Le milliardaire et ancien Premier ministre en a assez des leçons moralisatrices de Bruxelles. Son programme: défendre les intérêts nationaux plutôt que la loyauté transatlantique. Il se rapproche ainsi plus que jamais d’Orbán. Fico, de son côté, privilégie le dialogue avec Moscou plutôt que l’escalade – ce qui met en rage les soutiens de Kiev en Occident. Ce qui se forme ici n’est pas simplement une alliance politique utile, mais un contrepoids idéologique: souveraineté nationale contre ingérence supranationale, politique réaliste contre exaltation gonflée à la moraline, recherche de paix contre guerre permanente.
Une telle alliance constitue une épine dans le pied pour Bruxelles. Un pays seul peut plus facilement être mis sous pression qu’un trio. Si Budapest, Prague et Bratislava défendent leurs intérêts conjointement, à l’avenir, l’équilibre des pouvoirs dans l’UE pourrait basculer. Au Conseil, le bloc “Visegrád 3” aurait assez de poids pour bloquer de futurs financements pour l’Ukraine ou des paquets de sanctions. Bruxelles redoute le scénario qu’elle craint le plus: une coalition de forces réalistes au cœur de l’Europe.
De plus, au Parlement européen, on commence à sentir du mouvement. Balázs Orbán, le directeur politique du Premier ministre hongrois, a annoncé que la fraction “Patriots for Europe” voulait s’unir aux conservateurs européens et aux souverainistes. L’objectif : une nouvelle majorité de droite qui pourrait faire vaciller l’alliance déjà fragile d’Ursula von der Leyen. Ce double-front contre les eurocrates bruxellois sera-t-il couronné de succès ?
21:32 Publié dans Actualité, Affaires européennes  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : viktor orban,  visegrad,  europe,  affaires européennes,  actualité,  europe centrale,  slovaquie,  hongrie,  république tchèque |  |
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Foreign Affairs: « L’Amérique doit diviser le groupe BRICS » – Quand le monde devient trop indépendant

Foreign Affairs: « L’Amérique doit diviser le groupe BRICS » – Quand le monde devient trop indépendant
Elena Fritz
Source: https://t.me/global_affairs_byelena
Aux États-Unis, on pense désormais à voix haute à chercher comment fragmenter le bloc que forment les États du BRICS.
Dans Foreign Affairs, la revue porte-voix de l’élite de la politique étrangère américaine, deux stratégistes républicains, Richard Fontaine et Gibbs McKinley, écrivent très franchement que les États-Unis devraient isoler la Russie et la Chine — tout en se rapprochant davantage du Brésil, de l’Inde et de l’Afrique du Sud.
Pourquoi ?
Parce que ces cinq pays font quelque chose qui effraie Washington: ils construisent étape par étape un monde soustrait au contrôle américain.
Le véritable cœur du problème : le pouvoir par l’argent
Les auteurs le disent presque sans détour: si les États du BRICS commencent à ne plus commercer entre eux en dollars américains, Washington perdra son arme de pression la plus importante — le système financier utilisé comme une arme.
Car tant que le dollar reste la monnaie mondiale, les États-Unis peuvent presque frapper n’importe quel pays via les banques, le système SWIFT et les sanctions.

Mais si le Brésil achète du pétrole en yuan, l’Inde paie en roupies et la Russie utilise ses réserves d’or, cette emprise disparaît peu à peu.
C’est cela qui compte — pas la démocratie, pas les valeurs invoquées, mais la domination économique.
Pourquoi les États-Unis doivent diviser
Un bloc BRICS uni serait une véritable alternative à l’ordre occidental: banques de développement propres, systèmes de paiement indépendants, et une voix politique commune qui ne plie pas devant Washington.
C’est ce qu’ils veulent empêcher.
Ils tentent donc de séduire les États « plus neutres » — le Brésil, l'Inde, l'Afrique du Sud — avec des accords commerciaux, des contrats d’armement, de l’attention diplomatique.
Objectif: affaiblir la cohésion interne du groupe BRICS pour que la Russie et la Chine restent seules.
La logique plus large...
Ce n’est pas un cas isolé, mais une partie d’une stratégie éprouvée: lorsqu’un concurrent devient trop fort, il est divisé de l’intérieur. Cette méthode a déjà fonctionné durant la Guerre froide — et elle doit maintenant empêcher la transformation de l’ordre mondial.
Mais cette fois, l’Occident ne fait plus face à des États dépendants, mais à des puissances régionales confiantes qui ont déjà appris à gérer les offres de Washington sans se soumettre.

Conclusion :
Ce que Foreign Affairs présente comme une « stratégie », c’est en réalité la reconnaissance d'un fait patent: celui d'une hégémonie qui perd son contrôle.
Quand une superpuissance commence à parler ouvertement de division, cela montre qu’elle craint déjà l’unité des autres.
Et c’est là que se trouve le vrai tournant de la politique mondiale.
Les États-Unis ne combattent pas le BRICS, ils luttent pour retarder le moment où ils perdront le contrôle de la scène mondiale.
Il ne s’agit pas de politique, mais de garder le contrôle sur le système monétaire.
21:15 Publié dans Actualité  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : actualité,  brics,  politique internationale |  |
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Moeller van den Bruck, avant-garde de la révolution conservatrice

Moeller van den Bruck, avant-garde de la révolution conservatrice
Par Enrico Colonna
Source: https://www.ilprimatonazionale.it/primo-piano/konservativ...
Souvent, lorsqu’on parle de la Révolution Conservatrice, l’idée qui en ressort est assez floue. Non pas parce qu’on ignore ce dont il s’agit — du moins parmi ceux qui s’intéressent à ces questions — mais parce que ce mouvement était plutôt varié en lui-même et parce qu’à différence d’autres mouvements culturels du 20ème siècle, la Révolution Conservatrice n’a pas eu de véritable manifeste (comme par exemple le Manifeste du Futurisme de 1909). Pour une systématisation bibliographique de ce mouvement, il faut attendre l’essai d’Armin Mohler de 1950, La Révolution Conservatrice, récemment réédité en Italie par "Passaggio al Bosco Edizioni" dans une version enrichie avec la bibliographie de Nicola Cospito et les essais d’Alain De Beniost, Adriano Scianca et Lorenzo Di Chiara.
Les trois étapes de la révolution conservatrice
Cependant, on peut repérer une sorte de « manifeste en trois étapes » dans l’œuvre de l’un de ses principaux initiateurs : Arthur Moeller van den Bruck. Né en 1876, soldat de réserve durant la Première Guerre mondiale, Moeller van den Bruck écrivit dans la dernière décennie de sa vie trois essais qui devinrent en quelque sorte les manifestes de la Révolution Conservatrice : Le Style prussien (1916), Le Droit des jeunes peuples (1919), et Le Troisième Reich (1923).


Une « triade » qui amena un penseur marxiste comme Stefano Azzarà à qualifier Moeller van den Bruck de « Lénine de droite », en raison de ses réflexions sur l’effondrement de l’ordre bourgeois et la nécessité d’une transformation radicale après un tel effondrement.
Moeller van den Bruck a ses racines culturelles dans la lecture passionnée de Nietzsche et dans la critique artistique et littéraire: notons que sa première notoriété en Italie vint avec son essai La beauté italienne, écrit après un séjour en Toscane où il put admirer l’art et l’architecture du Moyen Âge et de la Renaissance. De cette formation culturelle émerge sa conception particulière du « style », qui, selon lui, ne concerne pas seulement l’art ou l’esthétique.

Le style est la forme morale que donne un peuple à sa vie. La louange ici n’est pas pour la Prusse en tant qu’État ou sujet historique-politique, mais comme « manière d’être » : une façon d’être qui privilégie la mesure à l’excès, qui exaltent la primauté du devoir sur le plaisir, qui oppose l’héroïsme quotidien « anonyme » basé sur la constance à l’héroïsme du geste spectaculaire et de la gloire personnelle.
Le style et le droit des peuples jeunes
Moeller van den Bruck, en effet, est très satisfait que l’Allemagne se soit unifiée sous la direction du Royaume de Prusse et non, par exemple, du Royaume de Bavière : en s’unifiant sous la direction et l’impulsion militaire prussienne, l’Allemagne s’est formée sur cette base morale. Il soutient également qu’il existe des « Prussiens d’adoption », comme Georg Wilhelm Friedrich Hegel (originaire de Stuttgart), c’est-à-dire ceux qui ont fait leur la mentalité prussienne. La Prusse n’est donc pas une entité géographique sur la carte, mais — justement — un « style » qui imprègne tous les aspects de la vie.
À la fin de la Grande Guerre, Moeller van den Bruck acheva la rédaction de la deuxième étape de son « manifeste » de la Révolution Conservatrice : Le Droit des jeunes peuples.
A la base de ce texte se trouve une distinction assez « classique » : celle entre vieux et jeunes peuples. Les premiers, qui ont atteint le sommet de leur civilisation et sont désormais en déclin, doivent être balayés par les seconds, qui n’ont pas encore atteint leur plein développement et qui ont le droit historique et moral de se manifester sur la scène de l’histoire.

Est ici évidente l’influence de la pensée de Hegel dans ses Leçons sur la philosophie de l’histoire, où le philosophe de Stuttgart souligne la nécessité du conflit et de la « tempête » pour garder la mer de l’histoire limpide et empêcher qu’elle ne se transforme en un marécage calme et plat.
Le conflit par lequel l’ancien est renversé par le nouveau occupe une place centrale dans la pensée de Moeller van den Bruck. La Première Guerre mondiale a été, dans cette vision de l’histoire, un « chapitre » de cette lutte.
La troisième voie du nationalisme allemand
Mais la notoriété de Moeller van den Bruck repose surtout sur la création d’une expression qui, après sa mort (en 1925, par suicide), a acquis une grande popularité : Le Troisième Reich.
Cette expression devint un mot-clé du mouvement völkisch, bien avant que le national-socialisme en fasse son programme politique.
Il est également intéressant de voir comment, à l’origine, l’auteur envisageait d'intituler « Der Dritte Weg » (la Troisième Voie) cet essai qui constitue la troisième et dernière étape de son « manifeste »: une voie « allemande » vers la révolution, alternative aussi bien au capitalisme qu’au socialisme scientifique.
Comme le note Armin Mohler dans l’essai déjà cité sur la Révolution Conservatrice :
« Face au Saint-Empire romain universel de la nation allemande et au petit ‘Zwischenreich’ (l'Empire intermédiaire) de Bismarck, Moeller van den Bruck, avec le ‘Troisième Reich’, propose l’image d’un Empire final, où les contradictions du socialisme et du nationalisme, de la gauche et de la droite, s’annulent en se réunifiant. Le chiffre trois ne signifie pas seulement la succession des empires au fil de l’histoire ; il exprime l’idée d’une synthèse conciliant une thèse et une antithèse. »
En somme, un Empire de l’âme et un « mythe politique » mobilisateur. Une condition morale avant d’être historique, semblable à celui de l'« Allemagne secrète » évoquée par les intellectuels (comme l’historien Ernst Kantorowicz) réunis dans le cercle du poète nationaliste Stefan George.
20:09 Publié dans Révolution conservatrice  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : arthur moeller van den bruck,  révolution conservatrice |  |
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Les Balkans sont la chair et le sang de l’Europe, tandis que l’UE n’est qu’une institution économique

Les Balkans sont la chair et le sang de l’Europe, tandis que l’UE n’est qu’une institution économique
Maintenant, les drones turcs équipent les Albanophones du Kosovo, où le conflit pourrait être réactivé contre la Serbie
Par Francesco Cosimato
Source: https://www.barbadillo.it/125378-i-balcani-sono-carne-e-s...
Les livraisons de drones militaires au Kosovo par la Turquie remettent en question le statut des Balkans occidentaux et leur position par rapport à l’Union européenne, et plus généralement par rapport à l’Europe, cette réalité physique qui ne correspond pas aux institutions européennes : celles-ci ne représentent qu’une partie du continent et uniquement du point de vue économique : l’UE n’est pas un État.
Les drones sont des Skydagger Rft15, drones FPV capables de transporter jusqu’à 5 kg de charge utile, y compris des explosifs, et de voler sur 10 km à 130 km/h. Ils ont été fournis en grande quantité aux forces du Kosovo, qui, conformément à des accords prévoyant la présence des forces de l’OTAN (Kfor), ne devraient avoir que des missions de sécurité intérieure. Ils ne devraient donc pas disposer d’armes offensives.
Anti-Slaves, c’est-à-dire anti-Russes
Les Balkans sont assurément européens, mais ils sont lourdement marqués par des rivalités historiques et des ingérences occidentales : les États-Unis sont intervenus dans l’ex-Yougoslavie pour des raisons anti-slaves et, surtout, anti-russes.
L’auteur de cet article s’est rendu au Kosovo et voit comment la région est bien vivante grâce au financement américain, et comment les conditions de vie difficiles des minorités serbes sont inacceptables et incontestables, tout comme celles de la majorité albanaise.
L’Europe est un concept culturel depuis l’époque de Charlemagne, mais l’UE semble ne pas savoir ce qu’est l’Europe quand elle poursuit des politiques dictées par des puissances outre-océaniques.
La position turque dans les Balkans, depuis longtemps, est d’islamiser la région, formant une sorte de sandjakkat, qui, en se basant sur les données historiques ottomanes, comprime l’entité serbo-slave pour servir les intérêts des États-Unis.
Adhésion suicidaire à la politique américaine
La direction actuelle — une gouvernance, non élue par les peuples — de l’UE devrait examiner attentivement s'il est vraiment utile de suivre les États-Unis dans leur lutte contre les zones slaves en Europe. Priver l’Europe de la composante slave, cela ne signifie pas seulement la priver d’énergie, ce qui est déjà une question stratégique importante. Priver l’Europe de la Serbie et de la Russie, cela signifie priver le vieux monde de sociétés cohésives qui s’opposent à la dérive woke et gender, importée d’outre-atlantique. Le patriarche serbe de Belgrade s’installe à Pećka Patriarska, un lieu du Kosovo, juste pour mieux comprendre.
Cette gouvernance ne parvient pas à définir des lignes d’action diplomatique pour calmer les crises qui nous entourent. Cela conduira probablement à une Europe amputée, sans énergie, vieillie et idéologisée. Du Moyen-Orient à l’Asie, l’Europe devient insignifiante.
Diplomatie non, guerre oui
Les déclarations bellicistes de la commissaire européenne, Kaja Kallas, responsable de la politique étrangère et de la sécurité, indiquent la volonté d’éviter la voie diplomatique pour gérer les conflits. La volonté de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de « réarmer » une Europe qui n’est pas un État, s'avère également nuisible et dangereuse.
Une des choses les plus importantes à connaître sur les Balkans occidentaux est la « bataille de la plaine des merles », défaite serbe contre les Ottomans à Kosovo Polje le 28 juin 1389, épisode clé de la lutte entre chrétiens et Ottomans. Que ceux qui veulent livrer les Balkans au Sandjakkat aillent de l’avant…
19:35 Publié dans Actualité, Affaires européennes  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : balkans,  europe,  actualité,  affaires européennes |  |
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