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lundi, 30 janvier 2012

Le rêve d’une Libye “libérée” s’évanouit comme neige au soleil...

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Billy SIX:

Le rêve d’une Libye “libérée” s’évanouit comme neige au soleil...

Des milices s’affrontent et menacent la paix précaire et le pouvoir du gouvernement de transition

Le Général Youssef Mangouche ne doit certainement pas être envié, vu le boulot qu’il doit prester. Ce chef d’état-major, fraîchement promu, de la nouvelle armée libyenne a pour tâche de désarmer les milices qui sévissent dans le pays. Cette mission est désespérée comme le prouvent les féroces combats qui ont eu lieu ce mois-ci à proximité de la capitale. Depuis des mois, ces troupes irrégulières mais puissamment armées s’affrontent pour obtenir pouvoir et influence. La seule chose qui unit encore les révolutionnaires vainqueurs, c’est leur haine inassouvie contre Mouammar el-Kadhafi.

Il n’est guère étonnant, dès lors, que les nouveaux dirigeants s’efforcent en permanence de maintenir en vie l’image de cet ennemi pourtant terrassé. Toutes les explosions de violence, que l’on ne parvient pas à expliquer de manière satisfaisante, sont attribuées au “Tabhour Hams”, que l’on définit comme une “cinquième colonne” composée de nostalgiques du régime de Kadhafi. Plusieurs anciens dignitaires du gouvernement seraient ainsi empêchés de participer aux élections qui devront se tenir cet été. La banque centrale du gouvernement de transition, elle aussi, poursuit la lutte contre l’ancien dictateur disparu: progressivement, tous les billets de banque à l’effigie de Kadhafi devront être mis hors circulation.

Tout ce qui ressemble à une poursuite logique de la révolution a sa “face sombre” car la figure de Kadhafi unit amis et ennemis. L’alliance des rebelles d’hier est bel et bien en train de se fissurer. Les armes des arsenaux pillés sont depuis longtemps réparties sur l’ensemble du territoire. Le 3 janvier 2012 des milices antagonistes se sont mutuellement canardées dans une rue commerçante de la capitale. Six combattants ont été tués. Le président du gouvernement de transition, l’ancien ministre de la justice Moustafa Abdoul Djalil (59 ans), a prononcé de sombres paroles: “Ou bien nous nous montrons sévères à l’endroit de tout dérapage et nous amenons ainsi les Libyens au beau milieu d’une confrontation militaire ou nous nous séparons et cela conduira à la guerre civile”. Au début de l’insurrection, on disait encore, avec jubilation, à Benghazi: “Nous sommes un seul pays”. On laissait l’Occident penser que les conflits qui avaient opposé jadis les 140 clans familiaux que compte le pays étaient des “reliques du passé”. L’engagement gratis et pro deo de petites gens avait généré une ambiance extrêmement positive. On se donnait l’illusion qu’arrivaient enfin dans les sables de Libye la tolérance entre factions religieuses et l’amitié pour l’Occident. L’avènement de la liberté était dans l’air. Entretemps, la magnifique promenade le long de la Méditerranée à Benghazi, citadelle du mouvement protestataire, est désertée. La nuit, on n’y voit plus que des drogués et des hommes armés. La masse des gens s’affaire à la gestion du quotidien, à chercher une place dans la nouvelle Libye.

Quoi qu’il en soit: tout l’Est du pays est effectivement demeuré à l’abri des violences. Surtout parce que la structure de la société y est plus mûre, parce que les tribus claniques de tempérament conservateur y ont imposé un consensus, avec l’aide des dignitaires musulmans. C’est surtout la majorité des citoyens dans l’Ouest de la Libye qui a beaucoup à perdre: cette région occidentale du pays avait bénéficié d’aides sous Kadhafi, grâce aux milliards du pétrole. L’élimination du régime du colonel, par l’intermédiaire de l’engagement de l’OTAN, a laissé un grand vide, rapidement comblé par des rebelles venus d’autres régions du pays. Dans ces bandes, on trouve beaucoup de têtes brûlées totalement indisciplinées et de toxicomanes patentés. Les pères de familles locaux, qui ont combattu dans les rangs rebelles, préfèrent généralement sécuriser leur région natale.

Ce que l’on remarquera surtout dans les affrontements entre factions rivales, représentant l’“ordre nouveau”, c’est que de nouvelles milices arrivent sans cesse de la ville de Misrata, en bordure de la Méditerranée. Dans cette ancienne métropole de marchands d’esclaves se concentrent aujourd’hui industrie et argent. Plus de cent bandes armées viennent de Misrata, ce qui est frappant. Bon nombre de ces bandes sont financées par des parrains très riches, qui, déjà, sous Kadhafi avaient fait fortune. Sans doute faudra-t-il trouver un compromis politique. Que ce soit ouvertement ou clandestinement, personne ne paie ici en pure perte 3000 dollars américains pour une seule Kalachnikov.

Billy SIX.

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°4/2012; http://www.jungefreiheit.de/ ).

lundi, 23 janvier 2012

Et si la Libye devenait le nouveau sanctuaire d’al-Qaïda ?

Et si la Libye devenait le nouveau sanctuaire d’al-Qaïda ?

La nébuleuse djihadiste serait-elle en passe de quitter le Pakistan pour la Libye?

Des sympathisants d’Oussama Ben Laden le 6 mai 2011. Reuters/Naseer Ahmed

 

D’après le Guardian,  qui cite des sources proches de mouvements islamistes en Afrique du Nord, Al-Qaida serait progressivement en train de migrer des zones tribales du Pakistan vers l’Afrique du Nord. Derrière cette nouvelle stratégie se cache notamment un homme, Abu Yahya al-Libi, numéro 2 officieux d’Al-Qaida qui semble suivre les événements libyens de très près. Deux membres très expérimentés d’Al-Qaida auraient déjà rejoint la Libye et plusieurs autres djihadistes ont récemment été arrêtés en chemin. Sous les coups des forces de l’OTAN en Afghanistan et au Pakistan, les militants d’Al-Qaida chercheraient à trouver refuge en Afrique du Nord et dans le Sahel, des régions qui leur offrent actuellement des conditions optimales pour prospérer.

Nébuleuse djihadiste en Afrique

L’influence d’Al-Qaida au Maghreb Islamique s’accroît en Afrique. Au Nigeria, la secte Boko Haram qui a revendiqué les attentats sanglants contre la communauté chrétienne, a vu plusieurs de ses combattants nouer des liens avec AQMI et les Shebabs en Somalie. «Les liens entre l’AQMI et Boko Haram étaient très faibles au départ, mais depuis deux ans environ on peut penser qu’il y a davantage de ramifications, notamment sur le plan logistique» explique Philippe Hugon, directeur de recherche à l’IRIS. Les enlèvements de plus en plus fréquents de ressortissants occidentaux au Mali et au Niger, ainsi que les combats en Somalie entre les milices shebab et les soldats kenyans et éthiopiens, confirment que les combattants islamistes n’ont jamais été aussi puissants dans cette partie du monde.

L’Afrique du Nord et plus précisément l’Algérie et la Libye pourraient être les prochaines destinations des djihadistes. Dans une récente vidéo datée du 5 décembre, Abu Yahya al-Libi a expliqué que la révolution libyenne ne sera réellement achevée que lorsque la charia aura été proclamée. S’adressant aux combattants libyens, il leur a ordonné de ne pas rendre leurs armes, sous peine d’être à nouveau «réduits en esclavage» comme sous le régime du colonel Kadhafi. Cette vidéo n’est pas la première. Le 29 octobre dernier, il avait exprimé le même message aux combattants libyens.

Des armes françaises aux mains d’al-Qaïda?

La question des armes apparaît primordiale. Depuis plusieurs semaines, les autorités libyennes peinent à désarmer les katibas ayant combattu les troupes de Mouammar Kadhafi. De nombreux pays, dont la France, ont fourni des armes aux combattants rebelles. Sauf que ces armes circulent rapidement via un trafic d’armes organisé en Libye et au nord du Sahel.  Mokhtar Belmokhtar, l’un des leaders d’Aqmi, a d’ailleurs affirmé en avoir «tout naturellement» récupéré une partie.

Alors que «deux membres très expérimentés d’Al-Qaida» seraient actuellement en Libye, on peut soupçonner Abu Yahya al-Libi, ressortissant libyen, d’être très attentif à leurs prochaines actions. Celui-ci (dont le vrai nom est Mohamed Hassan Qaïd) est souvent présenté comme le réel successeur d’Oussama Ben Laden.

Aussi bon théologien que grand communiquant (entre 2001 et 2002, à Karachi, au Pakistan, il occupa le poste de webmaster pour le site Internet des talibans Al-Imarah al-Islamiyah), il était à la fin des années 1980 parmi les premiers membres du Groupe de combat islamique libyen (GCIL) avant de faire l’essentiel de sa «carrière» en Afghanistan et au Pakistan. Arrêté par les services de renseignements pakistanais le 28 mai 2002 et incarcéré à la prison de Bagram en Afghanistan, il réussit à s’échapper le 10 juillet 2005, construisant ainsi une grande partie de sa légende auprès des aspirants djihadistes. Abu Yahya al-Libi, officiellement directeur du comité de droit d’al-Qaida, serait le véritable numéro 2 de l’organisation, selon Jarret Brachman, expert américain en contre-terrorisme, qui estime qu’il a l’aura et les compétences pour être le nouveau maître à penser d’Al-Qaida. «Je ne parle pas de chef au sens propre, mais d’un pouvoir bien plus important et imprévisible: le pouvoir d’inspirer.»

Des membres d’al-Qaïda parmi les combattants anti-Kadhafi?

En juillet, certains, citant la division «intelligence» de l’Otan, estimaient à 200 à 300 hommes le nombre de membres d’Al-Qaïda parmi les combattants libyens anti-Kadhafi. Ces djihadistes avaient été recrutés au début des années 1990 par deux lieutenants d’Oussama Ben Laden: Abu Laith al-Libi (sans lien de parenté), aujourd’hui décédé, et Abu Yahya al-Libi.

Plus nombreux, les anciens miliciens du GICL d’Abdelhakim Belhadj auraient rompu définitivement avec Al-Qaida en 2007 (bien que Belhadj affirme n’avoir jamais eu de lien avec Oussama Ben Laden).

«Le nouveau maître de Tripoli» et ses troupes semblent avoir joué le jeu de la coopération avec les occidentaux et le Qatar lors de la guerre civile libyenne jusqu’à devenir «l’islamiste fréquentable aux yeux des occidentaux». Une arrivée massive de combattants d’Al-Qaida et de djihadistes internationalistes dans la région pourrait donc clairement changer la donne.

Arnaud Castaignet

mardi, 17 janvier 2012

¿Qué pasa en Marruecos?

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¿Qué pasa en Marruecos?

 
Ernesto MILA

Ex: http://info-krisis.blogspot.com/

 
Info|krisis.- Las cosas no van bien en Marruecos. A pesar de que el 12 de febrero del año pasado, Zapatero echara el primer capote al gobierno marroquí (esto es, a la monarquía de Mohamed VI) y proclamase en una entrevista inolvidable con la agencia Reuters que la situación en ese país es completamente diferente a la de Túnez, Egipto o Libia, lo cierto es que un año después existe la sensación de que las cosas han llegado al límite y también Marruecos se acerca a un cambio histórico que, obviamente, por la proximidad geográfica, nos afectará queramos o no.

La crisis marroquí es la acumulación de cinco procesos bien diferenciados que han llegado al límite: Crisis política, crisis económica, presión demográfica, crisis internacional y crisis cultural. Y, de la misma forma que en cualquier otro país del mundo árabe, puede establecerse que no hay interlocutor válido con peso social y prestigio suficiente entre la población aparte del islamismo, en Marruecos, no solamente ocurre otro tanto, sino que se engaña quien vea a partidos, a monarca o a fuerzas económicas como interlocutores válidos y posibles aliados. 
 
Francia se equivocó pensando que bastaba con que las élites sociales hablaran francés para hacer de Marruecos una “zona de influencia” gala. Los EEUU se equivocaron al pensar que a la vista de que, comparado con Argelia, Marruecos parecía ser un país estable, era posible allí instalar el gran portaviones norteamericano en África. De hecho, si Mohamed VI sustituyó a Francia por los EEUU en el rango de “primera potencia aliada” fue, precisamente porque, a la vista de lo que se le venía encima, el Pentágono ofrecía más garantías que el Elíseo. Y, a la vista de la situación económica interior de los EEUU parece que también aquí el Rey y sus consejeros se equivocaron. 

Marruecos, a la hora de la verdad –esto es, cuando estalle la revuelta socio-política- estará sola frente a las hordas islamistas. Y, de hecho, es probable que nadie en Europa derrame una lágrima por la monarquía de Mohamed VI a la vista de que para la UE no ha sido otra cosa que un verdadero “chantajista” que ha atizado todo tipo de amenazas y desatado todo tipo de riesgos en caso de que la UE no accediera a sus deseos.

La crisis económica se puso ya de manifiesto en 2003 cuando el Partido de la Justicia y el Desarrollo se configuró como la segunda fuerza política del país, mientras que la ONG del jeque Jassin, Caridad y Justicia, pasaba a ser la gran fuerza islamista ajena a los canales de la política oficial pero con una fuerza creciente entre los profesionales y entre los estudiantes. Mohamed VI intentó conjurar el ascenso islamista recurriendo a los servicios de inteligencia y a sus hábiles “operaciones especiales”. Las bombas de Casablanca en 2004, por ejemplo, supusieron un primer intento que seguía el modelo del 11-S y que precedería al 11-M: atentados de dudoso origen presentados como “violencia islamista” que justificaban, no solamente el desprestigio de las opciones políticas islamistas (la primera de todas el PJD y la ONG CyJ), sino también la represión contra los mismos. Mas tarde, la creación de partidos falsamente islamistas vinculados y gestionados por los amigos de la Casa Real, taponaron el ascenso del PJyD durante siete años. Los vínculos cada vez más estrechos entre los EEUU y Mohamed VI hicieron que se desplazara a este país la sede del Africom (el mando para África del Pentágono) y si bien los yacimientos petroleros de ese país han resultado más escasos de lo que se preveía y no tienen interés estratégico, si que es cierto que esa base militar supone un portaviones para los EEUU en África, cerca de la zona petrolera del Golfo de Guinea y de los yacimientos de gas argelinos.

Las contradicciones que aparecen ahora en la política marroquí son muchas y generarán tensiones insuperables que solamente se saldarán con movilizaciones callejeras, protestas, disturbios y finalmente con la monarquía de Mohamed VI tambaleándose. En efecto, por una parte hay que distinguir:

- Contradicciones entre el “Islam oficial” dirigido desde la Casa Real a través de la figura de Mohamed VI, “emir de los creyentes” (como si Rouco Varela fuera a la vez presidente de la Conferencia Episcopal y rey de España) y el islam wahabita financiado desde las monarquías del golfo pérsico.

- Contradicciones entre el majzén (el entorno de influencias del Palacio Real, centro de todas las corrupciones en el vecino país) y las clases desfavorecidas (que van creciendo y que se ven cada vez más afectadas por el paro).

- Contradicciones entre Marruecos y sus vecinos del Magreb (éste país no ha podido superar la rivalidad y desconfianza proverbial con Argelia, los recelos mauritanos, la desconfianza con que es visto el régimen desde los nuevos gobiernos islámicos del norte de África).

- Contradicciones entre Marruecos y el África Negra (Marruecos sufre una presión demográfica propia –duplica su población cada 20 años- y al mismo tiempo la presión demográfica del África negra).

- Contradicciones entre los EEUU y Francia (que se disputan el ser potencia hegemónica en Marruecos).

- Contradicciones entre la imagen que el país proyecta de sí mismo (occidental, democrático) y la realidad (simbiosis entre una democracia limitada y una dictadura feroz).

- Contradicciones en el interior del actual gobierno entre los islamistas moderados y los fieles a Mohamed VI (el gobierno marroquí cada vez tiene menos ministros elegidos a dedo por el rey y, por tanto, más hombres que anteponen su lealtad al partido y al islam antes que al monarca).

Estas contradicciones no tienen solución e irán produciendo desgarrones y tensiones en el interior del país hasta el estallido final. En Marruecos se tiene muy presente la transición española y en los últimos años lo que se ha producido es un intento de comandar desde el majzén un modelo local de transición que garantice la preponderancia el rey en lo esencial y el aspecto de democracia formal del país. Ese intento puede darse hoy por fracasado: con los islamistas en el poder va a ser muy difícil realizar una transición hacia cualquier otra cosa que no sea una república islámica. Estas contradicciones encierras en sí mismas las crisis a las que aludíamos antes: crisis política, crisis económica, presión demográfica, crisis internacional y crisis cultural.

La proximidad de Marruecos a España hace que todo lo que ocurre en aquel lugar nos afecte muy directamente. De hecho, se calcula que una sequía (y este es año de sequía) 250.000 campesinos se va a vivir a los arrabales de las grandes ciudades o emigran a Europa. Por otra parte, históricamente, siempre que la monarquía marroquí tiene problemas interiores busca superarlos mediante aventuras exteriores que siempre tienen como objeto al eslabón más débil en Europa: nuestro país. 

Que el estallido social y político está cantado en Marruecos, de eso no cabe la menor duda. La duda estriba en el momento en el que se producirá y en la intensidad del mismo. Pero nadie duda de que se producirá. No se puede hacer nada para evitarlo especialmente desde España, sino solamente tomar medidas para que no nos afecte excesivamente. Marruecos exporta productos agrícolas, haschisch (casi 100.000 hectáreas de cultivo de cannabis en el valle del Rif), inmigrantes y problemas… de lo que se trata es de que nada, absolutamente nada de todo esto nos afecte. 

Y esto implica convertir la zona del Estrecho en el eje estratégico de nuestra defensa previendo lo que puede suponer un conflicto fronterizo y en un aumento de la tensión en la zona. No es interés de Europa quién gobierno en la orilla sur del Mediterráneo, se da por supuesto que esa es la zona islámica por excelencia y que a la vista de la falta de tradición de los partidos políticos en esos países, el gran interlocutor en la zona es el islam. ¿Es posible entenderse con el Islam? Sí, si se le garantiza estabilidad e integridad, no injerencia en los asuntos internos del Magreb, a cambio de que el Mediterráneo sea la última frontera del islam. No hay lugar para el islam al norte de Gibraltar.
 
© Ernesto Milà – Prohibida la reproducción de este texto sin indicar origen.

vendredi, 13 janvier 2012

La Nouvelle Usine Renault au Maroc, symbole de notre suicide économique !

 

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La Nouvelle Usine Renault au Maroc, symbole de notre suicide économique !

Par Marc Rousset

 

Chômage des travailleurs européens ou profits des multinationales dans les pays émergents fournissant des produits manufacturés à l’Europe : il va falloir choisir ! Sinon la révolte éclatera d’une façon inéluctable  lorsque le taux de chômage sera tellement insupportable que la folie libre échangiste mondialiste  apparaitra comme un nez au milieu de la figure ! Pour l’instant nous sommes seulement  à mi-chemin de la gigantesque entreprise de désindustrialisation initiée dans les années 1950 aux Etats-Unis pour favoriser les grandes entreprises américaines, et dont le flambeau a été  depuis repris par toutes les sociétés multinationales de la planète ! Pendant ces 30 dernières années, la France a perdu 3 millions d’emplois industriels, l’une des principales raisons de la crise de notre dette souveraine ! Si un protectionnisme douanier ne se met pas en place d’une façon urgente, les choses vont encore aller en s’accélérant ! L’oligarchie mondiale managériale, actionnariale et financière a des intérêts en  totale contradiction et en opposition frontale avec le désir des peuples européens de garder leur « savoir faire » et leur emploi !

 

L’usine géante  Renault de Melloussa au Maroc

 

Alors que la production automobile de Renault recule dans l’hexagone, l’usine géante de Melloussa au Maroc dans la zone franche du port de Tanger, avec une capacité de 340 000 véhicules par an, commence à produire des voitures « low-cost » sous la marque Dacia. Le site a pour vocation d’exporter à 85% vers le Vieux Continent. Cette usine marocaine vient s’ajouter au site roumain de Pitesti qui produit  813 000 voitures par an. Renault et les équipementiers de la région de Tanger pourraient créer 40 000 emplois ! Le salaire net mensuel d’un ouvrier marocain est de 250 euros par mois, contre 446 euros par mois en Roumanie. Le coût salarial horaire d’un ouvrier dans les usines Renault est de  30 euros /heure en France, 8 euros par heure en Turquie, 6 euros par heure en Roumanie et ô surprise 4,5 euros par heure au Maroc, à deux jours de bateau des côtes françaises, Algésiras en Espagne étant seulement à 14km ! C’est la raison pour laquelle le monospace « Lodgy 5 ou 7 places » (10 000 euros) fabriqué à Melloussa sera deux fois moins cher que le Renault Grand Scenic (24 300 euros) assemblé à Douai. Il ne fait donc aucun doute qu’à terme, suite au rapport qualité/ prix et en faisant abstraction de quelques gadgets Marketing et des dénégations du Groupe Renault, les consommateurs  français, s’ils ne sont pas trop bêtes, achèteront des Lodgy fabriquées au Maroc en lieu et place des Grand Scenic fabriquées à Douai ! Bref, une délocalisation élégante supplémentaire avec  les miracles et les mensonges de la Pub et du  Marketing comme paravent !

 

Alors que faire ? Qui incriminer ? Certainement pas Carlos Ghosn et les dirigeants de Renault qui font parfaitement leur travail  avec les règles du jeu actuel, car ils  rendent compte à leurs actionnaires et  doivent affronter une concurrence terrible, la survie du Groupe Renault  étant même en jeu s’ils ne délocalisent pas ! Non, les responsables, ce sont nous les citoyens, nous  les électeurs, qui acceptons cette règle économique du jeu ;les  principaux coupables, ce sont nos hommes politiques incapables, gestionnaires à la petite semaine avec un mandat de 5 ans, subissant les pressions du MEDEF et des médias à la solde des entreprises multinationales. Les dirigeants d’entreprise et les clubs de réflexion qui mentent comme ils respirent, le MEDEF, tout comme le lobby des affaires à Washington et à Bruxelles, voilà ceux qui sont à l’origine du mal et nous injectent délibérément car conforme à leurs intérêts financiers, le virus, le venin destructeur malfaisant du libre échangisme mondialiste dans nos veines ! Le mondialisme  doit laisser sa place d’une façon urgente à un libre échangisme strictement européen ! Les hommes politiques des démocraties occidentales ne sont pas des hommes d’Etat, mais des gagneurs d’élection et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ; ils ne s’intéressent en aucune façon aux intérêts économiques à long terme de la France et de l’Europe ! Ils attendent tout simplement la catastrophe du chômage structurel inacceptable et la révolte des citoyens pour réagir, comme cela a été le cas en Argentine et comme c’est le cas actuellement avec la crise des dettes souveraines.

 

Les idées de la préférence communautaire et du Prix Nobel Maurice Allais triompheront

 

Les  idées  de Maurice Allais triompheront car elles sont justes et correspondent aux tristes réalités que nous vivons ! On ne peut pas arrêter une idée lorsqu’elle est juste ! L’idéologie économique libre échangiste mondialiste s’écroulera totalement devant les réalités du chômage, comme le Mur de Berlin en raison de l’inefficacité du système soviétique, comme l’idéologie droit de l’hommiste devant les réalités néfastes de l’immigration extra-européenne avec à terme les perspectives d’une guerre civile ! Il est clair qu’il faut changer le Système, non pas en attendant la disparition totale de notre industrie, mais dès maintenant en mettant en place tout simplement des droits de douane au niveau européen! Même l’Allemagne ne réussira pas à terme à s’en sortir avec le libre échange mondialiste. Elle résiste encore aujourd’hui car elle n’a pas fait les mêmes bêtises que les autres pays européens, mais à terme elle sera également  laminée par la montée en puissance de l’éducation  et le trop  bas coût de la main d’œuvre dans les pays émergents. Aux Européens de savoir préserver les débouchés de leur marché  domestique suffisamment grand pour assurer un minimum d’économies d’échelle! La « théorie des débouchés » va très vite revenir à l’ordre du jour !

 

La vieille théorie des « avantages comparatifs »de Ricardo n’a plus grand-chose à voir avec la réalité. Pour la première fois dans l’histoire du monde, des Etats (la Chine, l’Inde et le Brésil) vont en effet posséder une population immense ainsi qu’une recherche et une technologie excellentes. L’égalisation par le haut des salaires, selon la théorie  de Ricardo, n’ira nullement de soi du fait de « l’armée de réserve » rien qu’en Chine  de 750  millions de ruraux, soit 58% de l’ensemble de la population, capables de mettre toute l’Europe et les Etats-Unis au chômage.  300 millions d’exclus vivent, selon la Banque asiatique du développement, dans l’Empire du milieu, avec moins d’un euro par jour. La Chine ne se classe qu’au 110e rang mondial du PIB par habitant. Ce ne  sont pas quelques succès épars européens  mis en avant par les médias, suite à des effets de mode ou de luxe, qui doivent nous faire oublier le tsunami du déclin des industries traditionnelles en Europe (quasi disparition des groupes Boussac, DMC et de l’industrie textile dans le Nord de la France, de l’industrie de la chaussure à Romans, de l’industrie navale, des espadrilles basques...). Les pays émergents  produiront inéluctablement de plus en plus, à bas coût,  des biens et des services aussi performants qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Les délocalisations deviennent  donc  structurelles et non plus  marginales !

 

L’épouvantail contre le protectionnisme mis en avant par les lobbys du MEDEF et des multinationales comme quoi  25% des Français  travaillent pour l’exportation est un mensonge d’Etat parfaitement mis en avant par Gilles Ardinat d’une façon indiscutable dans le dernier Monde Diplomatique. Les multinationales,  le MEDEF confondent délibérément valeur ajoutée et chiffre d’affaires des produits exportés, ce qu’il fait qu’ils arrivent  au ratio fallacieux de 25%. La Vérité est qu’un salarié français sur 14 seulement vit pour l’exportation en France ! (1)

 

Dans un système de préférence communautaire, l’Europe produirait davantage  de biens industriels et ce que perdraient les consommateurs européens dans un premier temps en achetant plus cher les produits  anciennement « made in China », serait plus que compensé par les valeurs ajoutées industrielles supplémentaires créées en Europe . Ces dernières  augmenteraient le PIB et  le pouvoir d’achat, tout en créant des emplois stables et moins précaires, système que la CEE a  connu et qui fonctionnait très bien.  Alors, au lieu de s’en tenir au diktat idéologique de Bruxelles et au terrorisme intellectuel anglo-saxon du libre échange, remettons en place le système de la préférence communautaire !

 

Les investissements occidentaux  et les délocalisations

 

Il importe  de faire la distinction entre marché domestique européen  intérieur et marché d’exportation. Ce qu’il faut, c’est, grâce à une politique douanière de préférence communautaire fermer l’accès aux pays émergents qui détruisent les emplois européens  pour des produits consommés sur le marché intérieur européen.

 

 Il n’est pas réaliste d’accepter le dogme stupide que délocaliser la production physique d’un bien ne représente qu’une infime partie de sa valeur, même s’il est inéluctable que le poids relatif de l’Occident continue à décliner au profit de l’Asie. Intégristes du tout marché et théoriciens d’un libéralisme de laboratoire se délectent du déclin de la France et des Etats-Nations ; complices ou naïfs, ces inconscients nous emmènent à la guerre économique comme les officiers tsaristes poussaient à la bataille de Tannenberg des moujiks armés de bâtons. Les Européens ne peuvent se contenter d’une économie composée essentiellement de services. La seule façon de s’en sortir  pour tous les pays européens, et plus particulièrement la France, est de réduire d’une façon drastique le nombre des fonctionnaires et les dépenses publiques, diminuer la pression fiscale sur les entreprises et les particuliers, mettre en place une politique industrielle inexistante à l’échelle de l’Europe, développer la recherche et l’innovation, encourager le développement des jeunes pousses, favoriser le développement des entreprises moyennes, et enfin  restaurer la préférence communautaire avec des droits de douane plus élevés ou des quotas afin de compenser les bas salaires des pays émergents !

 

Le problème de fond du déficit commercial de la France n’est pas lié au taux de change de l’euro, mais au coût du travail. Le coût horaire moyen de la main d’œuvre dans l’industrie manufacturière est de l’ordre de vingt dollars en Occident contre 1 dollar en Chine ! Un ouvrier en Chine travaille quatorze heures par jour, sept jours sur sept. 800 millions de paysans chinois dont deux cents millions de ruraux errants forment une réserve de main d’œuvre inépuisable capable de mettre les Etats-Unis et toute l’Europe au chômage, nonobstant la main d’œuvre tout aussi nombreuse d’autres pays émergents !

 

Attirés par les bas salaires, les investissements étrangers en Chine s’élèvent à plus de 100 milliards de dollars par an, soit davantage qu’aux Etats-Unis. Le fait que les exportations chinoises soient réalisées à 65% par des entreprises détenues totalement ou partiellement par des Occidentaux n’est qu’un argument de plus pour nous endormir et une étape intermédiaire dans le déclin programmé du continent paneuropéen et de l’Occident. Les seuls investissements justifiés géopolitiquement  sont les implantations  pour s’intéresser au marché domestique chinois, des autres pays d’Asie et de tous les  pays émergents. Ce qu’il faut bien évidemment combattre, ce sont avant tout les investissements européens en Chine ou ailleurs pour alimenter le marché européen qui sont suicidaires mais justifiés pour les chefs d’entreprise,  tant que les Européens et la Commission de Bruxelles  n’auront pas rétabli la préférence communautaire et des droits de douane afin de compenser les bas coûts de main d’œuvre chinois, source première  du chômage et de la précarité en Europe. 

 

Conclusion

 

Il ne faut pas acheter français, ce qui ne veut plus rien dire, mais acheter « fabriqué en France »  en se méfiant des noms francisés et des   petits malins avec des usines tournevis  ou d’assemblage dont toute la valeur ajoutée industrielle viendrait en fait des pays émergents ! Seule une politique de droits de douane défendra l’emploi du travailleur européen et combattra efficacement d’une façon implacable le recours démesuré aux sous-traitants  étrangers ! Tout cela est si simple, si clair, si évident qu’il nous manque qu’une  seule chose, comme d’habitude, dans notre société décadente : le courage ! Le courage de changer le Système, le courage de combattre les lobbys des entreprises multinationales avec les clubs de réflexion à leur botte, le courage de mettre en place une protection tarifaire, mais sans tomber pour autant dans le Sylla du refus de l’effort, de l’innovation, du dépassement de soi, du refus de s’ouvrir au monde et de tenter d’exporter autant que possible, le Sylla de l’inefficacité et des rêveries socialistes utopistes qui refusent la concurrence et l’efficacité intra-communautaire. L’introduction de la TVA sociale est une excellente décision, mais elle est totalement incapable de compenser les bas salaires de l’usine marocaine Renault  de Mélissa et ne vaut que pour améliorer la compétitivité de la Maison France par rapport aux autres pays européens !

 

Note

 

(1)   Gilles Ardinat, Chiffres tronqués pour idée interdite, p12, Le Monde Diplomatique, Janvier 2012.

dimanche, 04 décembre 2011

Réflexions sur la "victoire politique" des islamistes marocains

Bernard LUGAN:

Réflexions sur la "victoire politique" des islamistes marocains

Ex: http://fr.novopress.info/

Contrairement à ce qui est affirmé par les médias, c’est une victoire relative que viennent de remporter les islamistes marocains alors même qu’ils menèrent une très forte campagne de mobilisation et annonçaient un raz de marée électoral. Leur victoire apparente n’est due en effet qu’à une nouvelle disposition constitutionnelle faisant obligation au roi de nommer un Premier ministre issu du parti arrivé en tête lors des élections législatives. Sans cela, ils auraient été mathématiquement écartés du pouvoir.

Que l’on en juge :
Le parti islamiste PJD (Parti de la Justice et du développement) qui affirme à la fois sa « modération » et son attachement à la monarchie, a réuni 30 % des votants, soit 15% des inscrits, et obtenu 107 sièges sur 395 dans la nouvelle assemblée. Il est donc clairement minoritaire, à la fois dans l’absolu mais également face aux deux grandes coalitions sortantes. En renversant la perspective nous constatons en effet que 70% des votants ne lui ont pas accordé leurs suffrages et qu’au parlement, 288 députés appartiennent à des formations autres que la sienne.

Le parti arrivé en seconde position est l’Istiqlal, parti nationaliste historique ancré comme le PJD sur le terreau islamique et qui remporte 60 sièges au Parlement. En troisième et quatrième position, nous trouvons deux partis liés au Palais, à savoir le RNI (Rassemblement national des Indépendants) qui obtient 52 sièges et le PAM (Parti Authenticité et Modernité) 42 sièges, soit à eux deux quasiment autant que le PJD. En cinquième place, l’USFP (Union socialiste des Forces Populaires) poursuit son délitement avec 39 sièges, puis, arrivent le MP (Mouvement Populaire), parti berbériste monarchiste avec 32 sièges, l’Union Constitutionnelle avec 23 sièges et le PPS (Parti du progrès et du Socialisme) avec 18 sièges. Dix autres partis totalisent les sièges restants.

Les responsables du PJD ont déclaré qu’ils étaient prêts à former un gouvernement de coalition, ce que, avec sa légèreté coutumière, la presse française a salué comme une preuve de maturité politique. Or, cette « conscience démocratique » doit, elle aussi, être relativisée car le PJD n’a pas d’autre choix que de nouer des alliances. Il est même acculé à trouver des alliés puisqu’il lui manque au moins 90 sièges pour disposer d’une majorité de gouvernement.

Quelques réflexions et questions :
- On ne peut comparer le référendum du 1° juillet 2011 sur la Constitution qui a rassemblé 72% des inscrits et les dernières élections législatives, avec un taux de participation de 45,4%. Le premier fut en réalité un référendum sur la Monarchie au moment où, monté en épingle par la presse internationale, un mouvement révolutionnaire agitait la rue, demandant sa mise sous tutelle ou même sa disparition. Or, 99 % des Marocains, ont voté en faveur d’une monarchie certes modernisée, mais d’abord traditionnelle avec un roi qui continue à régner, même s’il ne dirige plus seul. Si le présent scrutin législatif n’a réuni qu’un peu plus de 45 % des citoyens inscrits sur les listes électorales – pour mémoire celui de 2002 n’en avait attiré que 37 % -, la raison de cette faible participation n’est pas à rechercher dans un désaveu du souverain, mais dans celui de la classe politique et de partis totalement discrédités.
- Le roi Mohammed VI va laisser les partis jouer le jeu constitutionnel après avoir nommé un membre du PJD comme Premier ministre. Puis, deux cas de figure se présenteront :
Une majorité de gouvernement sera constituée avec pour conséquence la dissolution des revendications du PJD qui n’aura pas la force politique lui permettant d’imposer un retour en arrière au sujet des grandes réformes entreprises par le souverain au début de son règne, notamment le code de la famille.
Un blocage du système avec anarchie parlementaire et impossibilité de constituer une véritable et stable majorité de gouvernement, ce qui contraindrait alors le roi à intervenir pour mettre fin à la crise. Ne perdons pas de vue, et le règne d’Hassan II l’a montré, que chaque tentative d’instauration d’une démocratie véritable au Maroc a, par le passé, débouché sur des évènements gravissimes obligeant le souverain à reprendre directement le contrôle des affaires [1].
- Autre question : le PJD a-t-il atteint son étiage ou bien ce scrutin n’est-il qu’une étape dans une lente et inexorable progression ? Ne va-t-il pas profiter du discrédit qui va encore davantage entourer des partis politiques s’entre-déchirant pour le pouvoir et ses avantages ? Ne risque t-il pas au contraire d’être emporté dans le tourbillon des intrigues parlementaires qui s’annoncent et dans ce cas, laisser filer ses électeurs déçus vers ces radicaux extra parlementaires qui contestent à la fois la monarchie et la notion de Commandeur des Croyants ?

[1] Voir à ce sujet les pages 327 à 332 de mon livre intitulé Histoire du Maroc, Ellipses, 2011.

samedi, 26 novembre 2011

Gaddafi and the Brave New World

This is Sin

Gaddafi and the Brave New World


Ex: http://www.alternativeright.com/

 

“This is sin”, said a bloodied Muammar Gaddafi to his tormenters in a last moment of humiliation. “Do you know right from wrong?” After NATO airstrikes destroyed his convoy and forced him to flee on foot through Sirte, Libya’s deposed leader was seized from a drainage ditch. Footage off of a captor’s cell phone shows a howling rebel mob parading him along the dusty city blocks of his birthplace. Beaten, pistol-whipped and sodomized with a knife, Gaddafi was then summarily executed with a gunshot to the temple. His body was displayed as a trophy of war, and his secrets were effectively buried, never to be revealed at another farcical international tribunal in The Hague.

U.S. policymakers weren’t likely planning on the mass release of a Gaddafi snuff film. In their jubilation and braggadocio, the Libyan “freedom-fighters” ruined the enjoyment of a private viewing session available only to a chosen few within the Beltway. And so an eccentric dictator with a terrorist past and delusions of pan-African grandeur evoked unforced human sympathy as he suffered and died before a world audience. Colonel Gaddafi knew grave sin well; this was the man who ordered the passengers of Pan Am 103 blown out of the skies over Lockerbie, Scotland in 1988. He had since come to terms with the West, paying restitution to the victims’ families and scrapping his nuclear weapons program in favor of restored diplomatic and commercial ties eighteen years later. Yet when Benghazi and the rest of Cyrenaica rose up against the regime in early 2011, Washington, London and Paris smelled blood in the water.

 

Gaddafi’s murder and the violation of Libyan sovereignty cannot be understood as merely the settlement of an old vendetta from the Reagan years or as another selfless humanitarian endeavor that happened to incorporate satellite-guided munitions. The so-called Responsibility to Protect doctrine (R2P) enshrined in U.S. foreign policy provides convenient cover for the actions of globalist predators. Why, after all, were the tenets of R2P not applied to Bahrain’s suppression of its Shia majority within the same timeframe? The answer might have something to do with the basing rights of the U.S. Navy Fifth Fleet and control of the Persian Gulf oil supply. Libya’s energy wealth certainly played a role in its fate, since the Jamahiriya state kept around 150 tons of gold in its vaults and had avoided subordination to the Bank of International Settlements, as well as dependence on the dollar. U.S. Africa Command has now carried out an intervention through minimal expenditures, an undeniable success in the race with China for the Dark Continent’s natural resources.

The removal of Gaddafi is limited in its strategic significance, but it is highly symbolic in other ways. Whether or not documentation of the ordeal was intended for public consumption, his rather gruesome demise illustrates graphically to every nation the cost of resistance to the Postmodern Empire. Enemies of Rome were once dragged through the city by the triumphator and jeered by throngs of plebeians before facing death. In our own age, the enemies of democracy and human rights are made to star in productions not unlike the horror-porn so fashionable among anaesthetized American moviegoers. When Gaddafi’s last cameo proved unbearable to watch for the non-depraved, U.S. President and Nobel Peace laureate Barack Obama set the record straight on a popular late-night comedy show:

Well, this is somebody who, for 40 years, has terrorized his country and supported terrorism. And he had an opportunity during the Arab spring to finally let loose of his grip on power and to peacefully transition into democracy. We gave him ample opportunity, and he wouldn’t do it. And, obviously, you never like to see anybody come to the kind of end that he did, but I think it obviously sends a strong message around the world to dictators that…people long to be free, and they need to respect the human rights and the universal aspirations of people.

Revolutionary tyranny is enacted on a worldwide scale, and the threat to any power outside of Washington’s orbit is by now quite explicit- from the set of Jay Leno, no less. “The universal aspirations of people” have been divined by the high priests of our policy elite; it is they who will administer the blessings of liberty and equality to the grasping masses. Libyans, too, have a right to insurmountable debt, pornography, shopping malls and hip-hop, whether in Dar-al-Islam or the alluring chaos of the West.

Garden of Earthly Delights

This Garden of Earthly Delights is impossible to maintain, however, without daily rites of sacrifice. Every class of victim performs a special function. Americans sent to Afghanistan and blown apart by IEDs protect “our freedoms”, while on the home front unborn children are slaughtered to affirm individual autonomy and “empowerment”. Our cities are the havens of savages who in rapine and murder appease the cruel gods of the Open Society. And when an independent-minded despot like Gaddafi is executed, we rejoice in the downfall of another villain who temporarily frustrated humanity’s progress toward a more perfect union.

Four days after Gaddafi’s death, the Vatican’s Pontifical Council for Justice and Peace released a white paper on international financial reform. The document has gained certain notoriety with its call for a world Authority and the birth of a new global society, a process shown to be already well underway. It speaks of solidarity and subsidiarity, brotherhood and charity, yet not once is there mention of the word sin. Who today would dare speak of such antiquated superstitions? Not the cardinals of the Holy See, but the brutal and bizarre Muammar Gaddafi, who in final agony would identify the nature of Leviathan’s works.

Transgression is virtue in the age of apostasy, and the new religion self-worship. Man ascends as a perverse and bestial god to re-order creation according to his will, a vision manifesting in a kingdom of death. This is the ancient hope and our Brave New World, the Novus Ordo Seclorum. This is sin.

 

 

Mark Hackard

Mark Hackard

Mark Hackard has a a BA in Russian from Georgetown University and an MA in Russian, East European, and Eurasian Studies from Stanford University.

jeudi, 24 novembre 2011

Les salafistes, nouveaux seigneurs de la Libye

 

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Alessia LAI:

Les salafistes, nouveaux seigneurs de la Libye

Les bandes islamistes enrôlées dans les troupes du “Comité National de Transition” (CNT) détruisent les mosquées et les lieux de culte qui ne sont pas dans leur propre “ligne”

Tandis que l’attention des rebelles du CNT et leurs amis occidentaux se focalise entièrement sur la chasse au dauphin de Khadafi, Seif al Islam (qui semble avoir fui au Niger et se serait mis en contact avec La Haye pour se rendre au Tribunal Pénal International), les “valeureux combattants” pour la liberté islamique rasent les mosquées séculières et les lieux de culte historiques. Ils affirment que tous ces bâtiments sont des “sites d’impiété”, du moins selon la version manichéenne et obscurantiste qui anime ces bandes de possédés auxquelles l’Occident a octroyé, en un temps record, les galons de “révolutionnaires”. La destruction systématique des lieux de prière a été dûment inventoriée par l’envoyé en Libye du quotidien algérien “Echourouk” qui a assisté en personne à la destruction de plusieurs édifices religieux dans plusieurs villes du pays par des “éléments révolutionnaires”. “La première chose qu’a faite le mouvement salafiste, depuis que le Président du CNT a annoncé que la nouvelle Libye sera gouvernée selon les principes de la ‘charia’, a été de détruire bon nombre de mosquées, comme cela s’est passé dans les villes d’Aziziyah et de Janzur, ainsi que dans la capitale Tripoli”, commente “Echourouk” sur le site qu’il occupe sur la grande toile. Le journal algérien évoque également l’effarement et l’appréhension que l’on sent au sein de la population, qui compare la destruction des mosquées “à ce qu’on fait les talibans en Afghanistan”, lorsqu’ils ont fait sauter à la dynamite les Buddhas de Bamiyan.

Selon le reporter algérien, “des dizaines de combattants salafistes considèrent qu’ils font partie des milices du CNT et, à ce titre, ont faut sauter plusieurs mosquées dans lesquelles se trouvaient les tombes et les sanctuaires d’oulémas célèbres”, souvent des monuments datant de plusieurs siècles. A Aziziyah, par exemple, à 25 km de Tripoli, “une vingtaine de personnes armées de mitraillettes ont fait évacuer la mosquée de Sidi Ramadan en criant ‘Allahou Akbar’ puis l’ont rasée à l’aide de bulldozers”. Un même sort a été infligé à la mosquée de Sidi Hamid au centre de Tripoli. Dans ce cas précis, rapporte “Echourouk”, “avec le ‘nihil obstat’ du Conseil local, qui n’a opposé aucune résistance”.

Toujours à proximité de la capitale libyenne, dans la ville de Janzur, plusieurs lieux de culte ont été détruits, parmi lesquels la mosquée de Sidi Salem où se trouvait un sanctuaire vieux de 600 ans. Les salafistes ne se sont cependant pas contentés de dévaster les lieux de culte considérés comme n’étant pas au diapason de leur interprétation spécifique de l’islam: ils ont aussi pris dans leur collimateur certaines activités commerciales, contraires, selon eux, aux prescrits de l’islam: dans le centre de Tripoli, ils ont obligés plusieurs commerces de tabac à fermer leurs portes. La même contrainte a été imposée à des magasins vendant des vêtements féminins. Les islamistes sont donc bel et bien utilisés par les “recyclés” du CNT comme escouades de rançonneurs et de coupe-jarrets pour conquérir le pays. Inévitablement, ces escouades se sont taillé un créneau dans l’espace politique de la “nouvelle Libye”. Ils ont ainsi obtenu que les dirigeants rebelles inscrivent la charia comme source principale du droit dans la future constitution libyenne. En attendant, ces zélotes salafistes terrorisent et tyrannisent la population. Beau résultat, inutile de le préciser...

Alessia LAI.

( a.lai@rinascita.eu )

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 29/30 octobre 2011, http://rinascita.eu ).

Commentaire:

L’intervention dans la guerre contre Khadafi est considérée par les Etats-Unis comme une bonne affaire. En huit mois, cette intervention en Libye a coûté moins cher qu’une seule semaine en Afghanistan ou en Irak. C’est ce qu’a affirmé un conseiller de Barack Obama: “partager les charges, c’est plus qu’un simple slogan. Cela veut dire partager le coût”, a expliqué Tom Donilon. En clair, pour Donilon, cela ne signifie pas une diminution du poids des Etats-Unis dans les décisions à l’échelle mondiale: la fin de Khadafi “met en évidence la valeur inégalée et unique de la prééminence américaine sur les alliances fortes” (comme l’OTAN).

 

mercredi, 23 novembre 2011

Pillage d’antiquités en Libye

Pillage d’antiquités en Libye

par Sara Hashash
 
Sunday Times de Londres
La comparaison qui est faite par beaucoup entre l’Irak et la Libye ne s’arrête pas seulement aux menées guerrières étrangères, aux massacres, au non-respect de la mort de Saddam ou de Kadhafi, au pillage des ressources naturelles, mais s’étend à la culture et aux pillages d’antiquités que l’on tente de dissimuler.
Ce vol a été décrit comme le plus grand dans toute l’histoire archéologique. Une collection de 7 700 pièces d’or, d’argent et de bronze, connue sous le nom de Trésor de Benghazi, a été volée en forant une plaque de béton menant à une voûte souterraine de la Banque Nationale de Commerce de Benghazi abritant la collection. De nombreux articles dataient de l’époque d’Alexandre le Grand et il est impossible de d’évaluer la valeur de la collection sauf si l’on sait qu’une pièce grecque de Carthage a été vendue, dernièrement, pour le prix record de 268 000 dollars.
Le casse de la BNC de Benghazi
Le vol est intervenu peu après l’incendie criminel de la banque, en mai, laissant croire qu’il s’agissait d’un incident découlant de la révolte contre Kadhafi alors qu’en fait, le hold-up avait été particulièrement bien planifié.
Après avoir fracassé les coffres en métal et fait sauter les serrures des caisses en bois, les voleurs ont soigneusement emporté le tout, laissant de côté les objets de moindre valeur. Cinquante petits monuments et figurines en bronze, verre et ivoire ainsi qu’une petite quantité de pierres précieuses ont également disparus.
Pour Hafez Wald, archéologue libyen, du King’s College à Londres, le vol porte toutes les marques de voleurs professionnels et « il peut être tout aussi bien un travail de l’intérieur, car il a été mené par des gens qui savaient ce qu’ils cherchaient ».
Jusqu’à présent, rien n’avait été divulgué sur ce pillage par le Conseil National de Transition, siégeant alors à Benghazi, par crainte d’une publicité négative, mais le nouveau ministre des Antiquités, a, en juillet, alerté l’UNESCO, en privé.
Khaled Mohammed al-Haddar, professeur au Département d’Archéologie à l’Université de Benghazi, affirme que des pièces d’or islamiques et grecques sont apparues récemment sur le marché de l’or à Benghazi. Un journal égyptien rapporte qu’un paysan a essayé de passer en fraude 503 pièces d’or et une statuette de 7,5cm en or à partir du port d’Alexandrie, alimentant les rumeurs que cela ferait partie du trésor volé.
Trésors du temple d’Artémis
Interpol a été mise en branle mais la piste est morte car, pensent les archéologues, il sera difficile de retrouver les objets s’ils sont sortis du pays. Serenalla Ensoli, archéologue italienne de l’Université de Naples, et spécialiste d’antiquités libyennes, estime que la perte de ces objets est « inestimable car ils sont irremplaçables. La collection n’avait pas été très étudiée, et c’est une grande perte pour le patrimoine libyen ».
La plupart des trésors de Benghazi a été découvert entre 1917 et 1922 dans le temple d’Artémis, la déesse de la chasse, à Cyrène, une ancienne colonie grecque et romaine, maintenant Shahat. Le territoire fut offert à Cléopâtre par Marc-Antoine.
Certaines des pièces ont été frappées aux environs de 570 avant JC. Une face porte la tige d’un silphium, plante médicinale dont on croyait qu’elle avait des pouvoirs de guérison. L’autre face dépeint le dieu Jupiter arborant des cornes de moutons.
Traduction Xavière Jardez – Intertitres : AFI-Flash
Version française publié sur http://www.france-irak-actualite.com/

lundi, 21 novembre 2011

16 cose che la Libia non vedrà mai più

16 cose che la Libia non vedrà mai più

1. Non esiste bolletta dell’energia elettrica in Libia; la fornitura di elettricità è gratuita per tutti i suoi cittadini.
2. Non si applicano tassi di interesse sui prestiti, le banche in Libia sono nazionalizzate e i prestiti vengono erogati a tutti i suoi cittadini ad interessi zero per legge.
3. Avere una casa è considerato in Libia un diritto umano.
4. Tutte le nuove coppie in Libia ricevono 60.000 Dinari (50.000 dollari statunitensi) dal governo per l’acquisto della prima casa, in modo da aiutare le nuove famiglie.
5. Educazione e cure mediche sono gratuite in Libia. Prima di Gheddafi solo il 25% dei Libici risultava istruito. Oggi la percentuale è pari all’83%.
6. Per i Libici interessati ad avviare una attività agricola, il governo fornisce a titolo gratuito terreno agricolo, un fabbricato rurale, macchinari, sementi e scorte animali.
7. Se i Libici non riescono a trovare in patria le strutture educative o le cure mediche di cui necessitano, il governo mette loro a disposizione una somma per soddisfare questi bisogni all’estero, non solo pagando le spese, ma donando ulteriori 2.300 dollari al mese per le spese di alloggio e l’uso di un’automobile.
8. Se un cittadino libico deve acquistare un’automobile, il governo interviene coprendo il 50% del costo.
9. Il prezzo della benzina in Libia è pari a 0,14 dollari al litro.
10. La Libia non ha debito estero e le sue riserve, pari a 150 miliardi di dollari, sono oggi interamente congelate.
11. Se un cittadino libico non riesce a trovare lavoro dopo la laurea, lo Stato gli/le paga un salario pari al valore medio del salario relativo alla professione esercitabile, fino a che il disoccupato non trova lavoro.
12. Una quota di ogni vendita petrolifera viene accreditata direttamente sui conti bancari di tutti i cittadini libici.
13. Una madre che mette al mondo un figlio riceve dal governo una somma pari a 5.000 dollari.
14. 40 pagnotte di pane in Libia costano 0,15 dollari.
15. Il 25% dei Libici è in possesso di un diploma universitario.
16. Gheddafi ha portato a compimento il maggiore progetto di irrigazione al mondo, noto come progetto del “Grande Fiume Artificiale”, per rendere l’acqua disponibile anche nei territori desertici.

Fonte: disinfo

[Traduzione di L. Bionda]

lundi, 14 novembre 2011

De l'"intervention humanitaire" en Libye

De l’“intervention humanitaire” en Libye

 

Entretien avec le Prof. Dr. Vijay Prashad (Etats-Unis)

 

vijay-prashad.jpgLe professeur Vijay Prashad est né et a grandi à Calcutta en Inde; Il est aujourd’hui le directeur du département des “Etudes internationales” au Trinity College d’Hartford, dans le Connecticut aux Etats-Unis. Il est l’auteur d’une histoire du tiers-monde, intitulée “The Darker Nations”. Il nous déclare: “Il aurait été bien embarrassant de faire passer Khadafi devant un tribunal”. Notre professeur d’origine indienne ne critique pas seulement l’attaque de l’OTAN contre le convoi qui transportait Khadafi mais aussi l’assassinat de l’ancien dictateur libyen.

 

Q.: Prof. Prashad, nous venons de lire le bilan que vous tirez des 42 ans de règne de Khadafi. Comment jugez-vous l’assassinat du Colonel et de son fils Moutassim?

 

VP: La façon dont a été conduite l’attaque de l’OTAN contre le convoi, puis l’exécution de Khadafi, sont des faits particulièrement interpellants parce qu’ils sont en contradiction formelle avec les principes de l’ONU et de la Convention de Genève qui interdisent les exécutions perpétrées sans jugement. Philip Alston, qui fut jadis le porte-paroles de l’ONU, avait établi des critères très clairs, s’opposant aux assassinats délibérés ou aux meurtres “spontanés”. Je suis heureux d’apprendre que l’ONU fera enquête à propos de la mort de Khadafi, même si l’organisation ne pourra pas imposer des mesures sévères. Car elle enquêtera seulement sur l’espace-temps entre la capture de Khadafi et sa mort, et ne se penchera pas sur l’attaque aérienne contre le convoi qui le transportait, alors que ce convoi ne présentait aucun danger pour la vie de civils.

 

Q.: L’OTAN prétend le contaire: les véhicules auraient présenté un “danger considérable” pour la population civile...

 

VP: Vu la situation, cette affirmation est dépourvue de crédibilité. En quoi consistait donc le “danger considérable”? Nous devrions recevoir plus de preuves et non pas seulement nous contenter de cette affirmation. Qui est de nature irresponsable. Les affirmations de ce genre ne peuvent en rien constituer les bases rationnelles d’une explication. Y a-t-il des preuves que le convoi attaquait des civils? Comment l’oeil du ciel a-t-il pu le savoir? Si l’on tient compte de la longue histoire des tentatives d’assassinat par voie aérienne  —comme par exemple par le biais de drones—  on ne peut déduire, dans le cas qui nous préoccupe, qu’il y avait un combat réellement engagé. L’affirmation de l’OTAN ne me convainc pas.

 

Q.: Dans l’ensemble, l’attaque de l’OTAN contre la Libye peut-elle être qualifiée d’ “intervention humanitaire”?

 

VP: Si cela avait été une “intervention humanitaire”, au sens véritable du terme, l’OTAN aurait d’abord tenté d’amener les parties à une table de négociations pour chercher les bases d’une paix. Ensuite, l’OTAN aurait alors rapidement veillé à ouvrir des “corridors humanitaires” vers l’Egypte, la Tunisie, le Tchad et l’Algérie, pour permettre aux civils, coincés dans les villes assiégées, de fuir. Rien de cela n’a été fait. Dans le cas de la Libye, nous avons plutôt affaire à une forme guerrière d’“intervention humanitaire”. Elle parie sur une victoire militaire au lieu de parier sur un processus qui aboutirait à une solution pacifique du conflit. Car on voit désormais que la vengeance est à l’oeuvre et que sévissent des groupes armés dans tout le pays. C’est une terrible tragédie.

 

Q.: Y avait-il intérêt à faire taire Khadafi?

 

VP: Très probablement. Khadafi aurait eu beaucoup de choses à dire. Par exemple sur l’étroite collaboration entre le MI5 britannique, la CIA et les services secrets égyptiens qui utilisaient les prisons libyennes pour pratiquer la torture. Et cela n’aurait été qu’une anecdote parmi de nombreux faits... Khadafi aurait eu pas mal de choses à raconter sur Berlusconi. Ou sur les puissances arabes du Golfe, qu’il haïssait, et qui le haïssaient encore davantage.

 

Q.: Dans votre livre, vous faites une distinction entre le Khadafi des premières décennies de son règne et le Khadafi ultérieur...

 

VP: Oui. Je pense qu’il y a eu, pour parler simple, deux Khadafi. Les Etats inféodés à l’OTAN cherchent à faire oublier que le Khadafi de ces dernières années a été une sorte de réformateur néo-libéral et un allié contre le terrorisme. Le Khadafi des premières décennies, entre 1969 et 1988, fut un homme d’Etat soucieux de créer des “biens sociaux” pour son peuple. La population s’est habituée à être gâtée. Mais quel avenir attend aujourd’hui la Libye, selon les propres paroles du secrétaire général de l’OTAN? Elle aura des dirigeants pro-occidentaux, qui lui offriront une fausse liberté politique et lui imposeront le néo-libéralisme, afin de fabriquer une sorte de Dubai en Méditerranée. N’est-ce pas là le but déclaré?

 

(entretien paru dans DNZ, Munich, n°45/2011).

jeudi, 10 novembre 2011

Libië onder Kolonel Muammar el-Kadaffi: solidarisme in praktijk

 
 

kadaffi

Libië onder Kolonel Muammar el-Kadaffi: solidarisme in praktijk

Kris ROMAN

Ex: http://n-sa.be

40 jaar oorlog tegen Libië

Sinds kolonel Muammar el-Kadaffi in 1969 aan de macht kwam, trachtten Westerse mogendheden – met de Verenigde Staten op kop – hem al fysiek uit te schakelen. Men kan gerust spreken over 40 jaar van geheime oorlogsvoering tegen Libië. Kadaffi verwijderde immers de corrupte Britse vazal koning Idris I en haalde zich daarmee de vijandschap op de hals van Frankrijk, Groot-Brittannië, Israël en de VS. We beginnen met een overzicht:

In 1971 planden de Britten een regelrechte invasie van Libië.

In 1977 waren er grote rellen met Egyptische immigranten. Kadaffi besloot om de immigranten/gastarbeiders zonder veel medelijden te remigreren. Daardoor vonden er tussen Libië en Egypte enkele militaire grensconflicten plaats. Amerikanen en Britten stelden aan president Sadat voor om Libië binnen te vallen en Kadaffi te verdrijven. Om dezelfde reden – uitwijzing van Tunesische gastarbeiders – botsten Libië en Tunesië zeer hevig.

In 1980 steunden Franse militairen een opstand, maar de Franse geheime interventie draaide uit op een fiasco.

In 1982 voerde de CIA verschillende operaties uit om Kadaffi fysiek te elimineren. Zij infiltreerden vanuit Tsjaad.

In 1984 stond het opruimen even hoog op de agenda van de VS als de zogenaamde ‘dreiging’ van de Sovjet-Unie.

In 1985 ondersteunde het Westen een opstand, die door de trouwe troepen van Kadaffi werd neergeslagen.

 

In 1986 bombardeerden Amerikaanse bommenwerpers Libië. Acht van de achttien vliegtuigen werden speciaal voorzien om Kadaffi persoonlijk te vinden, te beschieten en op te ruimen. Iets later vond er een luchtgevecht plaats tussen Libische en Amerikaanse toestellen. Amerikanen en Britten richtten de Libische oppositie op, met Londen als uitvalsbasis.

Tijdens de Iraaks-Iraanse oorlog in 1980-1988 stond Libië, samen met Yemen, Syrië, Soedan en Algerije aan de kant van Iran. Irak werd gesteund door Saoudi-Arabië, Egypte, Koeweit, Jordanië, Marokko en Tunesië. Irak kreeg wapens van de VS en hulp van de CIA.

Vanaf 1990 ondersteunden Fransen en Britten verschillende acties om Kadaffi te vermoorden en ze gebruikten hiervoor de (marionetten)regering van N'djamena (Tsjaad).

In 1994 werd een granaataanslag gepleegd op Kadaffi. Kadaffi reageerde keihard tegen de islamistische oppositie.

In 1996 trachtten islamisten opnieuw om Kadaffi te verdrijven, met duizenden doden als gevolg van de militaire botsingen.

Er vonden nog zware onlusten plaats tegen het regime, meer bepaald in 1998, 2002 en 2004. De islamistische Libyan Islamic Fighting Group (LIFG), ondersteund door Londen, voert een smerige oorlog tegen het regime.

Op 17 februari 2011 werd vanuit Londen via Facebook een oproep tot oproer georganiseerd. Deze zwol aan tot een gruwelijke burgeroorlog waar het Westen op militair gebied de rebellen ondersteund. Dit was de 39ste poging tot staatsgreep tegen kolonel Kadaffi in 40 jaar.

Met het einde van kolonel Kadhafi eindigde tevens de NAVO-oorlog in en tegen Libië. Het Libische leger was geen partij voor de NAVO, ook wel eens het private leger van de internationale bankiers genoemd. Vanaf de eerste dag van NAVO-agressie kon men zelfs zonder glazen bol voorspellen dat het einde van het Kadaffi-regime enkel een kwestie van tijd zou zijn. De geopolitiek ongeschoolde massa danst heden op het lijk van een man die meer moed had dan menig West-Europees politicus. Kadaffi zei ooit te zullen strijden tot het einde, wat ook zo geschiedde.

Sommigen denken dat de Libiërs het nu beter gaan krijgen. Men kan het verband leggen met Operation Iraqi Liberty (OIL!), de aanval op Irak.

Donderdag 20 oktober 2011, kort na de middag, werd de dood van kolonel Muammar el-Kadaffi door de Libische Nationale Overgangsraad gemeld. NAVO-vliegtuigen hadden een konvooi vluchtelingen gebombardeerd waarin ook Kadhafi zich bevond. De overlevenden trachtten hun leven te redden door rioolbuizen in te vluchten. Een gewonde Kadaffi werd naar buiten gebracht en daar door de Tijgerbrigade van de Misrata-stam gelyncht.

Deze stam is in de Overgangsraad amper vertegenwoordigd. In juli van dit jaar (2011) heeft Kadaffi deze stam letterlijk vervloekt en aangeraden te verhuizen naar Istanbul of Tel Aviv. Hiermee verwees hij naar het feit dat deze stam de voortkomt uit Turkse joden die zich tot de islam hebben bekeerd.

Met het lynchen van Kadaffi wordt aangetoond dat de rebellen van de Nationale Overgangsraad – vanaf de eerste dag gesteund door de NAVO – niet vies zijn van criminele handelingen. Een krijgsgevangene executeren valt onder de noemer 'oorlogsmisdaden'. Wie de geschiedenis een klein beetje kent, weet dat de overwinnaar alles ongestraft kan en mag doen. De NAVO kan vrijuit doen waar anderen, soms voor veel minder, voor gestraft werden.

Ten tijde van het Tribunaal van Nürnberg werden Duitse hogere officieren opgeknoopt, omdat sommige Duitse diensten waren overgegaan tot het executeren van gearresteerde en gevangen genomen personen. Dit gebeurde na een (schijn)tribunaal. De executie van Kadaffi was totaal illegaal. Er werd geen rechtbank opgericht om Kadaffi te veroordelen. De executie heeft meer weg van moord op voorbedachte rade. Hillary Rodham-Clinton, de Amerikaanse minister van Buitenlandse Zaken van de VS, riep op om Kadaffi gevangen te nemen en/of te doden. Aldus geschiedde. Toen ze de bloederige beelden van de dode en mishandelde Kadaffi zag, wist ze met haar vreugde letterlijk geen blijf.

‘Misdaden tegen de mensheid!’, ‘chemische wapens !’ - Waar hebben we dat nog gehoord?

Politiek gevormde mensen kennen de vaste scenario's hoe men evolueert van plannen om een bepaald land en/of regime aan te vallen naar echte aanvallen. Voorafgaand aan de aanval moet de massa worden gehersenspoeld, klaargestoomd voor de oorlog.

De westerse mogendheden stichtten de afgelopen tien jaar de nodige structuren voor wereldwijde interventies: de VN-Veiligheidsraad en het Internationaal Strafhof. Beide functioneren politiek, wat betekent dat ze selectief te werk gaan. Hiermee wordt aangetoond dat ze zeker niet de instrumenten zijn van een rechtsstaat. De internationale gemeenschap (wie zijn dat?) vond jaren geleden de term 'humanitaire interventie' uit. Daar bestaat nu een nieuwe term voor: R2P (Responsibility to Protect).

Hoe gaat men te werk? Massamedia stellen plots vast dat een onwillig staatshoofd de eigen bevolking slecht behandelt. De massa krijgt de gruwelijkste verhalen op het scherm te zien. De meeste van die verhalen zijn geënsceneerd. Steeds vinden de media wel een plaatselijke bewoner die ‘als enige de gruwel van het regime heeft overleefd’ en ... vlot Engels praat. Aan de taal van deze 'toevallige getuige en overlevende' kan men horen dat de man in het buitenland heeft gestudeerd. De VN-Veiligheidsraad verklaart vervolgens het geviseerde land of regime schuldig aan ‘misdaden tegen de mensheid’. De VN manen dan met een of andere resolutie het staatshoofd aan om te stoppen met het afslachten van de eigen bevolking. Dit is onmogelijk, want meestal slacht het geviseerde staatshoofd zijn volk niet af. Het enige wat het regime doet, is de westerse infiltranten aanpakken. En terecht. Dan ontstaat er plots een Nationale Overgangsraad. Vervolgens komen er sancties en zachte militaire interventies, zoals een ‘no-flyzone’ boven het grondgebied, als deel van hun officiële opdracht: ‘het beschermen van de burgerbevolking’. Er mogen geen eigen militaire vliegtuigen boven het geviseerde land of boven een deel ervan vliegen. Uiteraard mogen NAVO-vliegtuigen dat wel. Als kers op de taart tonen onduidelijke satellietbeelden telkens weer dat ‘er in het bewuste land chemische wapens aanwezig zijn’. Ook al spreken deskundigen dit tegen, de media blijven de leugen over massavernietigingswapens verspreiden. De massa moet immers nog meer huiveren en nog meer gaar gemaakt worden voor oorlog. Na de oorlog spreekt men niet meer over de niet-gevonden chemische wapens. Het geheugen van de massa is zoals het geheugen van een goudvis: heel kort. Derde (tot de tanden bewapende) staten – meestal de VS – krijgen op gegeven ogenblik de 'verantwoordelijkheid' om de interventie uit te voeren, zonder rekenschap te moeten geven, zelfs niet meer aan de Veiligheidsraad. Indien nodig komen er zelfs grondtroepen aan te pas (bijv. Afghanistan en Irak). Na het tot het stenen tijdperk bombarderen van het bewuste land, worden het staatshoofd en zijn medewerkers gevangengenomen. Soms wordt de opstandige politieke leider zonder eerlijk proces ter dood gebracht en anoniem begraven. Als ze de arrestatie overleven, wat laatste jaren heel onwaarschijnlijk blijkt, richt het Internationaal Strafhof zich op de rebellerende politieke leiders om ze voor de rechtbank te trekken en te vervolgen. Ook achter de tralies is hun leven niet gegarandeerd. Milosevic (Servië) kan er vanuit het hiernamaals van meespreken.

Bismarck stelde het al: “Er wordt nooit zoveel gelogen als vóór de verkiezingen, tijdens de oorlog en na de jacht.”

De interventie zou in Libië niet mogelijk geweest zijn zonder de steun en tussenkomst van andere Afrikaanse regimes. Soms gebeurde die steun onbedoeld. Het is alsof sommige Afrikaanse leiders steeds achterlopen tijdens het (geo)politieke schaakspelen.

Op de wereldtop van de VN van 2005 werd R2P algemeen aanvaard. R2P stelt dat 'de soevereiniteit van een staat geen waarde heeft indien de rechten van de mens worden geschonden'. R2P werd in 2000 door de Canadese regering uitgewerkt en als eerste overgenomen door de Afrikaanse Unie, om 'conflicten op het Afrikaanse continent op te lossen'. De Afrikaanse leiders hebben het Westen zo een vrijbrief gegeven om Libië aan te vallen.

De westerse (trans-Atlantische) media beschikken al langer over een resem verwijten en goed voorbereide commentaren om de aandacht over de gruwelijke dood van het tegen de ‘New World Order’ (dixit papa Bush sr.) rebellerende staatshoofd af te leiden. Westerse politieke leiders begroetten de dood van Kadaffi als een einde van ‘Operatie Unified Protector’. Ze gaven de facto toe dat het niet ging om resolutie 1973 van de VN toe te passen, maar om een regimewissel en het vermoorden van de politieke leiders van dat land, ook al gaat dit uitdrukkelijk in tegen de Amerikaanse Grondwet. Kadaffi zou zich voor elke ernstige rechtbank makkelijk kunnen vrijpleiten. Na twee jaar was een andere 'slechte jongen', Slobodan Milojevic, nog niet veroordeeld omdat men niets tegen hem kon inbrengen. Zijn einde in de gevangenis kan men als hoogst vreemd omschrijven. Officieel had hij een ziekte waaraan hij zomaar plots stierf.

Er werd en wordt veel gelogen over Kadaffi. Zelfs over zijn zogenaamde 'riante levensstijl'. Hij zou zich als een ware stinkend rijke farao gedragen hebben. Getuigen vertellen dat de man de eenvoud zelve was. Hij weigerde steevast dure hotels en sliep ook in het buitenland in zijn tent. In Libië leefde hij zoals de betere burgerij, niet zoals Amerikaanse of Israëlische miljardairs. De media zijn zeer zwijgzaam over het feit dat Kadaffi electorale campagnes van Nicolas Sarkozy en Ségolène Royal heeft gesponsord.

De media zeggen niets over de vele goede werken die hij liet uitvoeren, zoals het herverdelen van de oliewinsten, het onderdak geven aan Palestijnse vluchtelingen, het aanleggen van de Man Made River (de grootste irrigatiewerken ter wereld) en hulp aan de Derde Wereld, wat in zijn geval begrijpelijk is. (Minder begrijpelijk voor de in crisis zijnde Europese regeringen die aldus weigeren het 'Eigen volk eerst-principe' toe te passen.)

De media zwijgen over de wekelijkse vrijdagsbetogingen waar massaal veel Libiërs voor op straat kwamen om hun Leider te steunen. Het merendeel van de Libiërs betoogde tegen de NAVO, tegen de Nationale Overgangsraad en voor Kadaffi. Zelfs na de val van Tripoli bleef de bevolking Kadaffi massaal steunen.

De media namen graag een het verhaal over van een zekere Iman al-Obeidi. Deze vrouw verklaarde verkracht te zijn door de troepen van Kadaffi. Achteraf bleek deze vrouw een aan de drank zijnde prostituee te zijn. Haar officieel erkende psychische problemen kreeg ze er van woestijngoden gratis bij.

De media vergeten graag dat Kadaffi goede maatjes was met de Europese Unie. In oktober 2010 stemde de EU nog in met een contract voor een waarde van 50 miljoen dollar in ruil voor inspanningen om de vluchtelingenstroom naar Europa tegen te gaan. Libië werd goed onthaald om mee te investeren in Europese investeringsfondsen. Kadaffi is aandeelhouder van de bank UniCrédit, Fiat, voetbalclub Juventus, en andere. Kadaffi bracht afgelopen jaren verschillende bezoeken aan Europa. In 2007 werd hij door de Franse president Sarkozy ontvangen. Die laatste wuifde alle kritiek weg met het argument 'dat hij voor 10 miljard euro aan commerciële contracten had gesloten’.

In 2008 exporteerde België voor 141 miljoen euro naar Libië. Kadaffi mocht in 2004 al zijn tenten opslaan voor Hertoginnendal. De liberalen Guy Verhofdtadt, Herman De Croo en Louis Michel ontvingen de Libische leider met de grootste eer die men iemand maar kan geven. De Waalse 'linkse' regering, met PS, CDH en Ecolo, keurden wapenleveringen aan Libië goed. (In 2002 keurde Magda Aelvoet van Agalev/Groen als lid van het Belgisch kernkabinet eveneens een wapenlevering aan Nepal goed.) Groen toont aan dat het een hypocriete partij is. Voor de achterban spelen ze de schone maagd, maar eens de vetpotten naderen, lijken ze op de socialisten: het is makkelijker om een hond voorbij een worst te laten lopen dan een socialist voorbij geld dat niet van hem is. Dit geldt eveneens voor de dames en heren van Groen.

Nog in 2008 lobbyden Amerikaanse oliemaatschappijen bij de Amerikaanse regering om Libië niet financieel aansprakelijk te stellen voor zogenaamde daden uit het verleden. Het Amerikaans Congres besloot in juli van dat jaar om Kadaffi te ontzien, opdat het Amerikaanse zakenleven goede zaken zou kunnen doen.

Verder terug in de tijd, in 1989, ontmoette Kadaffi de Belgische minister van buitenlandse handel Robert Urbain (PS). In 1991 mocht Kadaffi deze socialist als minister in de regering van Jean-Luc Dehaene (Bilderberg) in Libië ontvangen. De socialist had in zijn kielzog een hele resem industriëlen en patroons mee. De Belgische investeerders haalden enorme vastgoedprojecten binnen. Daaronder bevonden de bouw van enorme monumenten in de vorm van twee groene boeken ter ere van het regime. De Belgische politici die niet lang geleden nog de handen van Kadaffi schudden, verklaarden diezelfde Kadaffi de oorlog. Zaken doen boven alles!

Het staat vast dat westerse regeringen geen betrouwbare partner zijn. Jarenlang is men goede maatjes met kolonel Kadaffi. Er groeide een vorm van vertrouwen waardoor de Libische aankoop van (Russische) wapens het etiket 'niet dringend' werd opgekleefd. Sommige ‘vrije’ of ‘ongebonden’ landen (Iran, Syrië, Noord-Korea, China, Wit-Rusland, Rusland, e.a.) denken dat indien ze geen lange afstandsraketten produceren, ze goede maatjes blijven met de internationale bankiers. Libië toont aan dat deze landen zich beter haasten om deze wapens te ontwikkelen. Ooit zullen ze door de NAVO aangevallen worden en zullen krachtige verweerwapens hun nut bewijzen. Het internationale kapitaal, met als uitvalsbasis ‘het Westen’, is totaal onbetrouwbaar.

De ware reden : G3 = M1 (Goud + Geld + Geopolitiek = Macht)

De officiële reden waarom de NAVO een klein land als Libië bombardeert, is het ‘beschermen van de mensenrechten’. Dat de NAVO liegt, wordt aangetoond door het feit dat de regio nog redelijk harde dictators kent, ‘die onschuldige mensen vermoorden’. Israël is er zo eentje. De NAVO brengt geen vrede in die andere landen zoals Israël en Turkije. We kunnen ons de vraag stellen waarom Libië te maken krijgt met een militaire interventie, waarom ‘het Westen’ met fanatieke obsessie het einde van het Kadaffi-regime wil. Waarom valt ‘het Westen’ een onafhankelijke staat aan, de staat met de hoogste levensstandaard van heel Afrika? Het feit dat de NAVO-bombardementen meer doden hebben gekost dan de ‘terreur’ van Kadaffi’s regime spreekt boekdelen.

De ware reden waarom Kadaffi in de weg liep, waren zijn plannen om in Libië en zelfs in heel Afrika de gouddinar in te voeren, een munt verbonden aan een goudstandaard. In 2000 besliste Saddam Hoessein om de Iraakse olie niet meer in de waardeloze ongedekte dollars te verhandelen, maar in euro's. Hij kreeg er een invasie voor en werd na een schijnproces opgehangen.

De Libische staat heeft (had?) 144.000 kilo goud in haar kluizen liggen. Libië had het plan om de olie enkel nog in goud of in gouddinars te verhandelen. Het kleine Libië had aan de basis kunnen liggen van een domino-effect waardoor ook andere landen hun olie in goud of gouddinars zouden verhandelen. Als de olie wereldwijd niet meer in dollars werd verhandeld, dan zou de dollar zijn waarde grotendeels verliezen.

Kadaffi gebruikte zijn oliewelvaart om zich op het Afrikaanse continent te doen gelden. Hij wilde de afhankelijkheid van de westerse instellingen verminderen. Onder zijn bewind was Tripoli bezig met het oprichten van een Afrikaans Monetair Fonds met zetel in Kameroen. Hij streefde naar een nieuwe Afrikaanse munt die de rol van de dollar moest doen verminderen. Zijn plannen maakte hem redelijk geliefd bij andere Afrikaanse leiders en gehaat in de VS. Hiermee tekende hij zijn doodvonnis.

Olie is niet de hoofdreden voor de bombardementen geweest. Er waren al een aantal westerse firma's actief en dit sinds de normalisaties van de diplomatieke relaties met Libië. Ze wilden gewoon andere contracten. Daarom erkende Frankrijk op 10 maart al de Nationale Overgangsraad. De Top van Londen op 30 maart bracht de westerse multinationals de mogelijk sommige stukken van de contracten te veranderen. Onder Kadaffi kregen ze een symbolisch exploitatierecht. Nu zullen de winsten enorm zijn. Er is dus sprake van een neokoloniale kapitalistische oorlog.

Na het afschaffen van de sancties tegen Libië in 2003 en de normalisering van de relaties in 2005-2006 heeft Libië drie internationale aanbestedingen gedaan voor het onderzoeken en ontginnen van de olie daar. Het gaat om de belangrijkste olievoorraden van Afrika.

Toen trokken westerse bedrijven naar het land van olie en geld. Eens aangekomen werden ze zwaar teleurgesteld. Onder de noemer van een systeem dat bekend staat als EPSA-4 werden aan buitenlandse maatschappijen vergunningen verleend die het Libische staatsbedrijf National Oil Corporation of Libya (NOC) het hoogste percentage van de opbrengst opleverden. Kadaffi speelde de westerse concurrenten tegen elkaar uit. Het bedrijf dat zich tevredenstelde met de laagste winstmarge haalde het. Kadaffi vond daardoor oliemaatschappijen die akkoord gingen om 90%(!) van de opbrengst aan de NOC te geven. Wereldwijd was Libië het land waar oliemaatschappijen het moeilijkst winst konden maken door het keiharde EPSO-4-contract. Kadaffi stelde duidelijk: ‘Het is onze olie. De winsten moeten naar mijn volk gaan.’ Het Libische volk voer er wel bij (een goed voorbeeld voor de Amerikaanse en Russische olie- en grondstoffenpolitiek!).

Op de top van Londen op 29 maart 2011 besloot de Overgangsraad op bevel van het Londense ‘City’ de markt te liberaliseren, dat wil zeggen: de Westerse oliemaatschappijen veel meer winsten te bezorgen. Daarom heeft de Nationale Overgangsraad de Libyan Oil Company (LOC) opgericht. Ten koste van de Libiërs. Men kan stellen dat er over de Libische olie de laatste tijd meer is beslist in Washington, Londen en Parijs dan in Benghazi. Eigenlijk zou men beter spreken van de ‘Nationale Overgangsraad voor de Libyan Oil Company’. Het doel van de City ligt in het op termijn vervangen van de Overgangsraad wanneer de internationale bankiers de totale controle over de olievelden hebben.

Amerikaanse, Britse en Franse bedrijven zullen er wel bij varen. Het Italiaanse ENI en het Duitse Wintershall zullen het moeilijker krijgen. Beide deden al met Kadaffi zaken en betalen nu de prijs voor het feit dat ze aan de kant van de verliezer staan.

Russische en Chinese bedrijven mogen het helemaal vergeten. Kadaffi beloofde die laatste begin 2011 meer toegang tot de Libische markt. Die toegang zou ontnomen worden aan de verdreven Amerikaanse en Europese kapitalisten.

Onder druk van het IMF zullen Libische staatsbedrijven geprivatiseerd worden. In ruil krijgt het nieuwe bewind ‘hulp’ voor de heropbouw van de infrastructuur die de rebellen en de NAVO zelf hebben stukgeschoten.

In Benghazi werd door de Britse bankreus HSBC de Libyan Central Bank opgericht. Libië heeft meer dan 150 miljard dollar in het buitenland geplaatst, welke door de VS en de meeste Europese mogendheden werden bevroren. De HSBC zal de Libische Centrale Bank beheren. Leden van deze bank zijn al langer in Benghazi aan het werk. HSBC is heden de belangrijkste 'behoeder' van de buitenlandse Libische tegoeden. Het is duidelijk dat deze Britse bank investeringen zal 'aanraden' die in de plannen van het internationaal kapitaal passen.

Eén van de doelstellingen is het laten zinken van de financiële instellingen van de Afrikaanse Unie: de Afrikaanse investeringsbank (Tripoli, Libië), de Afrikaanse Centrale Bank ((Abuja, Nigeria) en het Afrikaans Monetair Fonds (Yaounde, Kameroen). Al die instellingen zagen het daglicht dankzij Libische investeringen. Die laatste heeft een kapitaal van 40 miljard dollar en is in staat om het IMF in Afrika te verdringen! Tot op heden beheerste het IMF de Afrikaanse economie. Het IMF schonk een vrijgeleide aan de multinationals alsook aan de Amerikaanse en Europese investeringsbanken. Met de aanvallen op Libië worden alle initiatieven om Afrika financieel onafhankelijk te maken gekelderd.

De Roof van de Eeuw: de confiscatie van Libische staatsfondsen

De inzet van de oorlog in Libië gaat niet enkel om de oliereserves (geschat op 60 biljoen vaten), wat Libië tot grootste Afrikaanse olieproducent maakt, met een winningskost die bij de laagste van de wereld ligt. Het gaat evenmin over het gas dat Libië bezit, dat geschat wordt op een 1,500 biljoen kubieke meter. Operatie ‘Verenigde Beschermer’ (Unified Protector) richt zich op de Libische staatsfondsen, kapitaal dat de Libische staat in het buitenland heeft geïnvesteerd (erop vertrouwend dat hij dat zou terugkrijgen natuurlijk).

De Libische Investeringsautoriteit (LIA) beheert staatsfondsen die op een 70 biljoen dollar geschat worden. Als je er de buitenlandse beleggingen bij telt van de centrale bank, kan het oplopen tot 150 miljard dollar. Maar het kan zelfs meer zijn. Ook al liggen ze lager dan die van Saudi-Arabië of Koeweit, Libische staatsfondsen worden gekenmerkt door snelle groei. Toen de LIA opgezet werd in 2006, had ze 40 miljard dollar ter beschikking. In exact vijf jaar tijd had LIA in honderd bedrijven geïnvesteerd in Afrika, Azië, Europa, de VS en Latijns-Amerika (banken, onroerend goed, industrieën, oliemaatschappijen enz.).

Libië investeerde in Italië hoofdzakelijk in de UniCredit Bank (waarvan LIA en de Libische Centrale Bank 7,5% aandelen bezit) Finmeccania (2%) en Eni (1%). Deze en andere investeringen (waaronder 7,5% in de voetbalclub Juventus) hebben zowel op economisch vlak (alles samen goed voor een 5,4 miljard dollar) als op politiek vlak een betekenisvolle rol.

Libië zocht, nadat het door Washington geschrapt werd van de zwarte lijst van ‘schurkenstaten’, naar ademruimte en ging zich richten op ‘diplomatieke staatsfondsen’. Wanneer de VS en de EU het embargo ophieven in 2004 – en de oliemaatschappijen terugkeerden naar Libië – had Tripoli een handelsoverschot van ongeveer 30 miljard dollar per jaar, dat grotendeels gebruikt werd om buitenlandse investeringen te handhaven.

Het beheer van de staatsfondsen werkte een bepaalde corruptie in de hand bij ministers en hooggeplaatste ambtenaren, die waarschijnlijk ontsnapten aan de controle van Kadaffi zelf. Dit werd duidelijk toen Kadaffi in 2009 voorstelde om de 30 miljoen olieopbrengsten te verdelen onder het Libische volk; sommige Libische ambtenaren werden er ongemakkelijk van.

De haviken in de VS en Europa gingen zich toespitsen op die fondsen. Daartoe zou Libië militair worden aangevallen om zo de klauwen te leggen op de grondstoffen en de Libische staatsfondsen. Diegene die de operatie leidde, was de vertegenwoordiger van de LIA, Mohamed Layas zelf, zo blijkt uit documenten die door Wikileaks gepubliceerd zijn. Op 20 januari lichtte Layas de Amerikaanse ambassadeur in over het feit dat de LIA 32 miljard dollar gestort had op rekeningen van Amerikaanse banken. Vijf weken later, op 28 februari, had het Amerikaanse ministerie van Financiën die rekeningen bevroren. Volgens officiële verklaringen was dit de grootste som die door de VS ooit bevroren werd. Uiteraard houdt Washington het gestolen geld in vertrouwen bij. Dat geld zal dienen om als kapitaal richting Amerikaanse economie versluist te worden. Een paar dagen later ‘bevroor’ ook de EU ongeveer 45 miljard euro aan Libische fondsen.

De diefstal van de Libische staatsfondsen zal een sterke invloed hebben op heel Afrika. De Libyan Arab African Investment Company heeft in meer dan 25 landen geïnvesteerd, waarvan er 22 gelegen zijn in sub-Sahara-Afrika. Libische investeringen zijn ook van cruciaal belang geweest om de eerste Afrikaanse telecommunicatiesatelliet Rascom (Regional African Satellite Communications Organization) te lanceren, wat de Afrikaanse landen toeliet om minder afhankelijk te worden van de Europese en Amerikaanse satellietnetwerken. Van het grootste belang echter waren de Libische investeringen in het opstarten van drie financiële instituten: de Afrikaanse Unie, de Afrikaanse Investeringsbank (gelegen in Tripoli), het Afrikaanse Monetaire Fonds (in Yaoundé, Kameroen) en de Afrikaanse Centrale Bank (in Abuja, Nigeria). Dir instellingen zouden ervoor zorgen dat het IMF en de Wereldbank in Afrika veel macht zouden verliezen. En het zou het einde betekenen van de CFA-frank, de munteenheid die 12 voormalige Franse (alsook enkele Spaanse en Portugese) koloniën gedwongen gebruiken. De munt is immers gekoppeld aan de euro. De diefstal van de Libische fondsen maakt een einde aan de Afrikaanse monetaire onafhankelijkheid. Op 20 oktober meldden de kranten ten slotte dat ‘het IMF een delegatie naar Libië zal zenden’.

Van de 150 miljard door Amerikanen en Europeanen gestolen Libische dollars (ja, 150 miljard dollar!) werd begin september beslist dat de Libische Overgangsraad er ... 15 miljard dollar van terugkrijgt! Hillary Clinton maande de Overgangsraad aan met het Westen te blijven samenwerken.

Nog een reden: gehaat door Israël

De relatie tussen de joodse gemeenschap en de Libiërs verliep dikwijls slecht. Ten tijde van Ptolemeus I viel het voor de joden nog mee. Men kan stellen dat in de Griekse, Romeinse en christelijke tijd de joden in Libië niet te klagen hadden. Met de komst van de islam veranderde dit. Hun aantal nam sterk toe doordat joodse vluchtelingen uit Spanje en Italië zich in Libië vestigden. Nochtans wisten ze op voorhand dat de islamitische machthebbers het leven voor de joden niet altijd aangenaam maakten. Uiteraard hing veel af van wie aan de macht was.

De Italiaanse overheersing (1911) bracht de joden gelijke rechten.

In 1945, na het vertrek van de Duitsers en de nieuwe bezetting door de Britten, werden de Libische joden tijdens pogroms opgejaagd. De vraag is: waarom? De Britten beschermden de joden tegen de woede van moslims. Libisch eerste minister Mahmud Muntasser zei in 1951 al dat ‘er in Libië geen toekomst is voor de joden’. Tussen 1949 en 1951 trokken 30 000 joden uit Libië weg richting nieuwe kolonistenstaat Israël.

 

Onder invloed van het opkomende Arabische nationalisme in Egypte, verloren de 8 000 Libische joden stilaan hun rechten. Men moet rekening houden met het feit dat sinds de stichting van kolonistenstaat Israël zowat de hele Arabische wereld continu in oorlog was met deze Amerikaanse vazalstaat. Hoewel, men kan zich de vraag stellen wie vazal is van wie. De Libiërs vertrouwden de joden niet, net zoals de Amerikanen na 1941 (Pearl Harbor) de in de VS verblijvende Japanners niet vertrouwden. De VS deporteerden de Japanners naar concentratiekampen. Joden die Libië verlieten, verloren al hun bezittingen.

De Zesdaagse Oorlog (1967) veroorzaakte in Libië een aantal pogroms die leidden naar de remigratie van de overblijvende joden. Tot dan toe was er van Kadaffi nog geen sprake!

Toen Kadaffi aan de macht kwam, kon men hem niet van sympathie voor Israël beschuldigen. Hij beschouwde zich als een volgeling van Nassers Arabisch nationalisme, net zoals Saddam Hoessein en Hafez al-Assad. Kadaffi beschouwde net als elke pan-Arabist de historische nederlagen van 1948 en 1967 als grote vernederingen. Kadaffi ving tienduizenden Palestijnse vluchtelingen op en gaf hen een waardig bestaan.

Wat Kadaffi in Israël niet populairder maakte, was zijn toespraak voor de Verenigde Naties in 2009 waar hij het had over Israëls atoomwapens. Hij zei: ‘De hele wereld zou moeten weten dat Kennedy de atoomreactor van de Israëlische demon wilde onderzoeken.’ De zionistische moordeenheid Kidon, een elite-eenheid van de Mossad, heeft in samenwerking met de CIA en het Meyer Lansky misdaadsyndicaat president John Kennedy vermoord. Kennedy voerde een stille oorlog met de Naqba-architect David Ben Goerion over de nucleaire plannen van Israël. Israël vindt het verschrikkelijk als iemand gewag maakt over die nucleaire plannen, zeker als dit gebeurt door prominente leiders zoals Kadaffi.

In Israël had hij het helemaal verkorven toen hij een schip, Al-Amal ('De Hoop' in het Arabisch), naar Gaza zond met 2 000 ton hulpgoederen zoals voedsel, medicijnen, materiaal om huizen te bouwen enz.

Om de Israëlische emmer helemaal te doen overlopen riep Kadaffi de Palestijnen tijdens de opstanden in Tunesië en Egypte op om in opstand te komen tegen de Israëlische bezetter.

Ten slotte moet vermeld worden dat Kadaffi aan een geopolitiek Arabisch project werkte met als doel tegengewicht te vormen tegen Israël.

Heden is het niet zeker of de nieuwe machthebbers de Israëlische staat beter genegen zullen zijn dan Kadaffi. Niets wijst daarop. Libisch-joodse zakenmensen peilden naar de intenties hieromtrent bij de rebellen. Alles wijst op een situatie zoals in Egypte: de islamisten komen aan de macht en die moeten van Israël al helemaal niet hebben. De Arabische Lente zou wel eens kunnen veranderen in een Israëlische Winter. Israël zou wel eens heimwee naar Kadaffi kunnen krijgen.

Libië: solidaristisch en nationalistisch

Een paar feiten over de Libische sociaaleconomische situatie.

  • Hoogste bruto nationaal product (BNP) van Afrika;
  • In 2010 steeg het BNP met 10,6%;
  • Werkloosheidssteun: 730 dollar;
  • Elk familielid ontvangt jaarlijks 1,000 dollar steun;
  • Loon van een verpleegster: 1 000 dollar;
  • Geboortepremie voor elke nieuwgeborene: 7 000 dollar;
  • Bruid en bruidegom krijgen 64 000 dollar om een woning te kopen;
  • Belangrijke belastingen en heffingen verboden;
  • Bij het stichten van een persoonlijke zaak, krijgt de zaakvoerder een eenmalige steun van 20 000 dollar;
  • Gratis onderwijs en geneeskunde gratis;
  • Onderwijsstages in het buitenland worden totaal door de overheid betaald;
  • Winkels voor grote gezinnen met symbolische prijzen (zeer laag) voor basisproducten;
  • Een gedeelte van de apotheken kent gratis verstrekking van geneesmiddelen;
  • Leningen voor aankoop van woning of auto zijn totaal renteloos;
  • Vastgoeddiensten zijn er verboden (goedkopere huizen);
  • Aankoop van een auto: tot 50% betaald door de staat;
  • Gratis elektriciteit voor het volk;
  • Verkoop en gebruik van alcohol verboden;
  • Olie is goedkoper dan water: één liter kost 0,14 dollar.

Het is duidelijk dat Libië een Solidaristisch economisch systeem heeft. Het internationaal kapitalisme wil daaraan absoluut een einde maken. Andere volkeren zouden het in hun hoofd kunnen halen ook zo'n systeem te eisen.

Het Groene Boekje

In 1976 schreef kolonel Kadaffi het Groene Boekje. Dit boekje moet men uiteraard bekijken vanuit de persoon van Kadaffi zelf. Hij was een aanhanger van Nasser, de vader van het panarabisme. Die stroming is solidaristisch en nationalistisch van inslag. Net zoals de Vlaamse Beweging in den beginnen zeer katholiek was, is het Arabisch nationalisme islamitisch. In zijn sociaaleconomische en nationale visie (behoud van eigen waarden en tradities kunnen Europese nationalisten verschillende raakpunten vinden) Kadaffi volgde net als Nasser de Derde Weg.

In 1963 werd hij tijdens zijn opleiding aan de militaire academie van Benghazi lid van de door Nasser geïnspireerde 'Vrije Officieren voor Eenheid en Socialisme'. Het waren zij die in 1969 een staatsgreep pleegden en koning Idris I aan de kant duwden. Onmiddellijk nadien werden de Amerikaanse legerbasissen gesloten en British Petroleum in Libië genationaliseerd.

De Jamahiriya, zoals Kadaffi de nieuwe Libische republiek noemde, was een geleide staat: de overheid lette erop dat bepaalde machtsgroepen het volk niet konden uitbuiten.

Poetin en Libië

In april 2011 zei Russisch premier Vladimir Poetin, op bezoek in Kopenhagen, dat Kadaffi waarschijnlijk niet de beste mens ter wereld is, maar dat de NAVO niet het recht heeft hem zonder vorm van proces te executeren. Poetin stelde terecht dat 'het Westen' uit is op de Libische olie en er een regime aan de macht wil brengen dat zonder vragen te stellen alles doet wat dat 'Westen' wil. Poetin stelde terecht de vraag: ‘Wie gaf de NAVO het recht om Kadaffi te doden?’

Men kan het terecht jammer vinden dat Rusland tegen de NAVO-terreur enkel verbaal heeft gereageerd. Verbaal protest schrikt geen enkele grootmacht af. Indien de Russen in Libië een aantal troepen hadden gestationeerd, dan zou het land nooit door de NAVO zijn aangevallen. Uiteraard riskeert men dan een enorme botsing tussen Rusland en de NAVO. Men kan er echter van uitgaan dat de NAVO een volgende wereldoorlog wil vermijden. De zwakte van het NAVO-leger is gekend. Tegen kleine landjes valt het mee, hoewel de NAVO tegen Libië deze zomer al op haar tandvlees zat. De Italianen hadden zich al terug getrokken. De NAVO zou een oorlog tegen Rusland geen drie maanden vol houden. Het is jammer dat Rusland de laatste jaren geen enkele van haar bondgenoten militair heeft gesteund, hoewel de Russische legertop daarvoor vragende partij is. Het Russische volk staat eveneens in meerderheid achter mogelijke Russische militaire interventies om de NAVO uit de buurt van een bondgenoot te houden. Waarom volgt de Russische politiek niet? Gelooft ze niet in eigen kunnen of is er meer aan de hand?

Wit-Rusland stuurde 500 militaire adviseurs naar Libië om Kadaffi bij te staan in zijn strijd tegen de NAVO-agressie. Er bestaat al langer een band tussen Wit-Rusland en Libië. Deze dateert vanuit de Sovjetperiode. Toen kolonel Kadaffi in 1969 de macht overnam, lagen er Sovjetschepen voor de Libische kust. Nu liggen er geen Russische schepen meer in de buurt. Enkel NAVO-tuig. De meeste Europese landen verbieden het zenden van huurlingen. De Telegraaf meldde dat er in Libië toch een pak Europese huurlingen aanwezig zijn. Daaronder zouden zich Belgen, Polen, Britten, Fransen, Grieken, Russen, Wit-Russen, Serviërs en Oekraïners bevinden. Het zouden allen specialisten in zware wapens zijn. Hoe De Telegraaf aan die informatie kwam, is een raadsel. Maar het is wel zo dat een goede bondgenoot van Europa die hulp verdient.

NAVO steunt rebellen

Vanaf de eerste dag van de Libische burgeroorlog beschikten de opstandelingen niet enkel over morele NAVO-steun, maar ook over NAVO-wapens. Er doken foto's op van opstandelingen met Waalse wapens, waaronder de FN 2000. De Libische overheid kocht er in juni 2009 zo'n 367 stuks. FN incasseerde hiermee een bedrag van 11,5 miljoen euro. Zeer leuk voor de Waalse vredesactivisten die Vlaanderen te rechts vinden. Ecolo keurt zowat elke wapenlevering door FN goed.

De eerste aanval werd geopend door Franse gevechtsvliegtuigen. Sarkozy wilde hoe dan ook ten strijde trekken, omdat hij electoraal de hete adem voelt van Marine Le Pen (Front National). Sarkozy heeft een hoog Napoleongehalte, alleen was zijn illustere voorganger een pak intelligenter. Hij hoopt nu met Libië op zijn ‘Falkland-moment’ (in 1983 won ijzeren tang Margaret Thatcher de verkiezingen, omdat zij de Falkland-oorlog tegen Argentinië begon). De tussenkomst van de NAVO in Libië was al veel langer gepland. AWACS (spionagevliegtuigen) hielden Libië al langer in de gaten. De identificatie van de doelwitten op de grond was dus al voor het begin van de NAVO-vijandelijkheden aan de gang.

De NAVO verspreidt graag gegevens over haat meer dan 8 000 bombardementsvluchten, het aantal doelen dat geraakt werd enzovoort. Over het door haar gemaakt aantal burgerslachtoffers zwijgt ze in alle talen. De Overgangsraad spreekt van 30 000 doden, maar niemand zegt te weten wie er wie vermoord heeft. Het Libische Gezondheidsbureau sprak in juli al van 1108 doden door NAVO bombardementen. De cijfers nagaan is onbegonnen werk, maar er zijn heel wat getuigenverklaringen die bevestigen dat de NAVO heel wat burgers heeft gedood. Vooral ziekenhuizen moesten eraan geloven. Onder het mom van ‘R2P’ (bescherming) doodde de NAVO honderden burgers. Pervers heet dat dan.

Ter plaatse maken VS-(s)pionnen de dienst uit. In maart blokletterde de New York Times: ‘Kleine groepen van CIA-agenten worden in Libië ingezet om contact te maken met de rebellen en de aanvallen van de Coalitie te leiden. Het televisiestation ABC bevestigde dat president Obama toestemming heeft verleend om de rebellen in het geheim te helpen. ABC vertelde er ook bij ‘dat tientallen Britse Special Forces en leden van geheime diensten, de MI6, aan het werk zijn’.

Khalifa Hifter, een oud-kolonel van het Libische leger, kreeg in de Daily Mail (een krant van Angelsaksische haviken) een leuk interview. Hij werd er omschreven als ‘één van de twee schitterende militaire sterren van de revolutie’. De krant schrijft onomwonden dat de man is gezonden om samenhang onder de rebellentroepen te brengen. Over zijn banden met de CIA leest men geen woord. Hij woonde 20 jaar lang in Vienna (Virginia) op amper 10 kilometer van het hoofdkwartier van de CIA: Langley. Men woont voor het gemak inderdaad best niet te ver van zijn werk. Hij emigreerde begin jaren '90 naar de VS nadat hij zich plots tot de Libische oppositie bekeerd had. Dit was enkele jaren na de aanslag op Lockerbie. Voor Libiërs was het toen onmogelijk de VS binnen te komen.

Over de legaliteit van de NAVO-bombardementen valt ook iets te zeggen. In het VN-mandaat wordt met geen woord gerept over een regimewissel. De NAVO bombardeerde na de val van Tripoli nog steeds stellingen in Sirte, toen deze regio in handen was van aanhangers van Kadaffi. De VN-resolutie verbiedt ook uitdrukkelijk de inzet van grondtroepen. Toch werden er Amerikaanse Special Forces en CIA -ploegen ingezet, naast speciale eenheden van Groot-Brittannië, Frankrijk, Qatar en de Verenigde Arabische Emiraten om de rebellen bij te staan met raad, wapens, coördinatie en nog veel meer. En hoewel de VN-resolutie opent met de vraag om een onmiddellijk staakt-het-vuren, hebben de NAVO en de rebellen een oproep van de Afrikaanse Unie tot een algemeen staakt-het-vuren brutaal afgewezen. De Zuid-Afrikaanse president Zuma voegde daar nog aan toe dat de NAVO-bombardementen de Libische initiatieven voor de Afrikaanse Unie ondermijnen.

Meer dan 200 belangrijke Afrikanen publiceerden op 24 augustus ook een brief waarin ze de misbruiken van de Veiligheidsraad om tot regimewissel te komen veroordeelden. Ze protesteerden in die brief ook over de marginalisering van de Afrikaanse Unie. Rusland, China, India en Brazilië (de BRIC-landen), die allen in de Veiligheidsraad zetelen, beschuldigen de NAVO ervan regelmatig VN-mandaten te schenden. Om de oorlog compleet te maken, hielp de NAVO de rebellen om zowel medestanders van Kadaffi als onschuldigen te vermoorden.

Wie zijn de rebellen?

De NAVO heeft in Libië duidelijk een paar ongure vrienden. De Nationale Overgangsraad (de National Transitional Council of NTC ) beschouwt zich op bevel van de NAVO en aldus de internationale bankiers als enige vertegenwoordiger van Libië. Deze bestaat uit vier belangrijke fracties.

De Royalisten: Zij zijn aanhangers van de verdreven koning Idris Senoussi I. Hun zetel bevindt zich in Riyad, Saoedi-Arabië. Zijn macht was gebaseerd op enkele clans in het oosten van Libië. Toevallig de plaats waar er olie te vinden is. Idris I werd in 1969 van de macht verdreven door Kadaffi. Een Frans deskundigenrapport over Libië verklaart zelfs dat deze groep geen last heeft van enige democratische reflex. Ze willen gewoon de macht van het koningshuis herstellen.

De overlopers: Zij maakten tot voor kort deel uit van de Libische regering of het militaire apparaat. Op basis van hun ervaring spelen ze vandaag een belangrijke rol in de leiding van de Overgangsraad. Het gaat onder anderen om de voormalige minister van Justitie Mustapha Abdujalil Al-Bayda (voorzitter van de Overgangsraad), de gewezen ambassadeur in India Ali Al-Isawi (verantwoordelijke voor de buitenlandse relaties van de Overgangsraad) en Omar al-Hariri (verantwoordelijke voor militaire zaken van de Overgangsraad). Die laatste pleegde samen met Kadaffi de staatsgreep in 1969, maar ondernam al in 1975 een mislukte coup om Kadaffi af te zetten.

De maffiosi: Het oosten van Libië was sinds lang een soort vrijhaven waar de overheid weinig controle uitoefende. De laatste vijftien jaar organiseerde de lokale maffia er de mensensmokkel van Afrika naar Europa. Met het akkoord dat Libië en Italië vorig jaar sloten over de vluchtelingen en de arrestatie van verschillende maffiabazen was deze handel stilgevallen. Nu hebben de maffiosi opnieuw vrij spel.

De moslimfundamentalisten: Tot slot zijn er de radicale islamisten. Sinds de jaren 90 zijn ze actief als de Libyan Islamic Fighting Group (LIFG). Sinds 2007 maken ze deel uit van Al Qaeda. Het oosten van Libië staat bij de VS geboekstaafd als de hofleverancier van de jihadisten die in Irak tegen de VS-bezetters gingen vechten. In Libië vechten ze met de VS.

Men kan zelf voorspellen dat deze bende ongeregeld, eens aan de macht, elkaar afmaakt en talloze onschuldige burgers bij hun terreur niet zullen ontzien.

België unaniem in oorlog. Unaniem?

Het trio Leterme, Vanackere en De Crem vertelde in het parlement dat ‘de oorlog in Libië lang kan duren en slachtoffers maken’. Het hele parlement applaudisseert... De Crem (Defensie) zei dat we de voorwaarden moeten scheppen voor een post-Kadaffi-tijdperk. Aanwezig zijn, noemt men dat. Of de reden nu menselijk is of niet doet er niet toe. De Crem stelde: ‘We moeten nadien ook aanwezig blijven, opdat al het werk niet nutteloos is geweest’. Hiermee toonde de Belgische voorlopige minister aan dat de reden helemaal niet humanitair is. Vanackere bewees dat hij ook goed kan liegen: ‘De actie wordt gedragen door de Internationale Gemeenschap.’ Tel maar eens het aantal inwoners van 4 van de 5 landen van de VN-Veiligheidsraad die niet akkoord gingen. Rusland, China, India en Brazilië tellen samen 2,9 miljard inwoners. De tien landen die voor de oorlog stemden, tellen 700 miljoen inwoners. De cijfers bevatten de bevolkingsaantallen niet van alle Afrikaanse, Aziatische en Latijn-Amerikaanse landen die tegen de oorlog zijn. Diezelfde Vanackere hielp in mei 2010 Kadaffi aan een zitje in de VN-Mensenrechtenraad. Karel De Gucht stemde in 2008 even solidair voor een Libisch zitje in de VN-Veiligheidsraad.

De houding van de Belgische politici kan aldus als hoogst merkwaardig worden omschreven. Dat liberalen/kapitalisten oorlog wenselijk achten, valt niet te verbazen. Het is een internationaal en historisch gegeven dat oorlog de motor vormt van de kapitalistische economie. Maar dat de Belgische politieke 'linkse internationalisten' (officieel voor “peace and love”) alsook de in het parlement gekozen 'Vlaams-nationalisten' ('Nooit meer oorlog') VOOR de oorlog zouden kiezen, is hoogst merkwaardig. Dat VLD en MR voor de oorlog zouden stemmen, lag in de lijn der verwachtingen. Maar ook de Spa, PS, Groen en Ecolo (ja, ja !!!) stemden voor. En, totaal in strijd met het nalatenschap met de Vlaamse Frontsoldaten, stemden Vlaams Belang en N-VA ook voor het aanvallen van Libië.

- Theo Vrancken riep zelf luid en fier : “We go for War !!!”. N-VA en Vlaams Belang hebben de gruwelen van de Yzervlakte en de daaropvolgende vredeswens verraden.

  • - Wouter De Vriendt (Groen) stelde “dat we niet mogen aarzelen want de militaire optie is de enige overblijvende”.
  • - Juliette Boulet (Ecolo) bedankte de regering voor haar snelle reactie en benadrukte dat “haar partij al 10 dagen vragende partij is voor luchtinterventie”. Een kopstuk van Ecolo vond het in Terzake zeer goed dat Kadaffi vermoord werd.
  • - Open VLD en Vlaams Belang zeiden dat ze “geen enkel bezwaar hebben tegen interventie (oorlog)”.

Belgïe kent geen groepsgevoel. Dit is begrijpelijk want het is een kunstmatige staat, gecreëerd met geld van de Rothschild familie, en waar een Belgische kaste, die meestal Frans spreekt, op grote schaal Vlaanderen en Wallonië heeft verarmd. Gezien “de Belgen” zich al jaren niet meer kunnen kwalificeren voor een internationaal voetbaltoernooi, komt een buitenlandse vijand goed van pas. De Kamer begreep dit. Ze stemden alle 150 unaniem voor de oorlog.

België zit de langste periode uit haar geschiedenis zonder regering en wilde ten koste van alles bewijzen dat het nog bestaat. De unanimiteit waarmee de drang naar oorlog en 'Odyssey Dawn' werd goedgekeurd, toont aan dat in heel het parlement niet één persoon aanwezig is die een correcte analyse kan maken van de geopolitieke situatie in het Middellands Zeegebied en welk belang het solidaristische Libië voor ons heeft, ondanks de fratsen van de voormalige leider.

We stellen vast dat de Vlaams-liberale populisten van het Vlaams Belang hun slechtste kant hebben laten zien door zonder nadenken voor de Amerikaanse, Israëlische en Atlantistische As te kiezen, net zoals alle andere pluchen poppen en marionetten in het parlement. Hiermee gingen ze diametraal in tegen de positie van hun Europese partner in het Europees Parlement, de Lega Nord. Zelfs de FPÖ en een paar kleine Duitse partijtjes en bewegingen, gelinkt aan het VB, wilden niet zover gaan.

De verbindingsman van Bernard-Henry Lévy, raadgever van Sarkozy op gebied van Libische zaken, is ... Guy Verhofstadt. Deze Verhofstadt ontving Kadaffi in 2004 met alle eer die men een groot staatshoofd kan geven. Washington besloot toen dat Kadaffi 'niet meer stout was'. Eigenlijk is het straffe zaak te vernemen dat het Vlaams Belang blindelings Verhofstadt in zijn drang naar oorlog volgt. Hetzelfde geldt voor de N-VA, de socialisten en de groenen. Maar deze laatste zijn belgicistisch waardoor hun houding in de lijn der slechte verwachtingen ligt. VB en N-VA konden de staat die ze bekampen legaal een hak zetten en weigeren om mee te doen aan de slachting op duizenden onschuldige burgers.

Het goedkeuren van de oorlog is zelfs illegaal omdat België op het ogenblik van de feiten een voorlopige regering heeft. Een voorlopige regering heeft niet de bevoegdheid om oorlog te verklaren. Zeker niet nu omdat België niet zelf werd aangevallen. De Vlaams-nationalisten hebben een historische kans gemist om zich van Belgische zaken te distantiëren.

Wat kost de oorlog? Wie wint en wie verliest?

Wat de oorlog tegen Libië zal gekost hebben, zal nooit door de massa precies geweten worden. Laten we een gokje wagen aan de hand van gekende cijfers.

De Britse schatkist zou officieel tot 260 miljoen £ kwijt zijn maar experten berekenden dat dit oploopt tot 1 miljard £. Eén missie van één gevechtsvliegtuig kost tot 45,000 £.

Frankrijk zou rond de 320 miljoen € armer zijn geworden.

Belgisch minister van Defensie zegt dat de kostprijs voor het artificiële landje 12,3 miljoen € bedraagt, voor de eerste drie maanden. Na 5 maanden was het al 35 miljoen euro. Na 7 maand spreekt men over 10 miljoen euro. Groen berekende dat de kostprijs na drie maand rond de 31,7 miljoen € ligt. Groen is de partij die vrede predikt en in het parlement voor oorlog stemt.

Belangrijk element is te beseffen dat oorlog voeren steeds de basis vormt van de economie en dit al van voor het Romeinse Rijk. Oorlog maakt voor 1/3de deel uit van de Amerikaanse economie. Voormalig Amerikaans president Dwight Eisenhower waarschuwde in zijn tijd al voor het militair-industrieel complex.

De andere kant van de medaille hoort men in de woorden van de Franse minister van Handel, Pierre Lellouch : “Frankrijk beschikt over een kapitaal aan sympathie dat hoog gewaardeerd wordt bij de nieuwe Libische autoriteiten. Het is normaal dat Franse bedrijven daar voordeel uit zouden halen”. Volgens de Franse werkgeversorganisatie Medef zou de markt voor heropbouw in Libië 200 miljard dollar waard zijn.

Verschillende oliebedrijven uit NAVO-landen hebben zwaar in Libië geïnvesteerd. Daaronder bevinden zich ENI (Italië), Total (Frankrijk) Conoco-Philips (VS) en BP (Groot-Brittanië). Deze bedrijven staan nu in polepositie om de Libische olievelden uit te baten. De Overgangsraad liet via de woordvoerder van het oliebdrijf van de rebellen Agoco, Abdeljalil Mayuf, aan Reuters weten “dat ze bij de verdeling van de contracten vriend en vijand zullen herinneren”. Ze maakten duidelijk dat Rusland, China en Brazilië op niet te veel kruimels hoeven te rekenen. De wederzijdse handel met China bedroeg een kleine 5 miljard €.

Rusland loopt nu zo'n 2,9 miljard € mis doordat het het Westen eenzijdig een wapenembargo tegen Libië afkondigde. Voor de val was de Sovjet-Unie de grootste wapenleverancier van Libië. Ten tijde van Kadaffi was Libië steeds de grootste afnemer van Russische wapens in de regio. In januari 2010 tekende Kadaffi in Moskou een wapencontract waarin staat dat Libië zowaar één van de eerste kopers zou worden van het splinternieuwe Sukhoi SU-35 gevechtsvliegtuig. Er lag een order klaar voor 15 toestellen ter waarde van 800 miljoen $. Dit was maar een begin. Kadaffi bood Rusland in 2008 al aan om in zijn land een marinebasis te openen met als doel de VS af te houden van agressie.

De Russische energiereus Gazprom zal het moeilijk krijgen om haar belangen in Libië op dezelfde wijze te behartigen als ervoor.

Het Libische oliebeleid kenmerkte zich onder Kadaffi doordat voornamelijk kleine onafhankelijke oliebedrijven concessies kregen.

Alle landen en regimes die de Overgangsraad aan de macht hielpen, zullen daarvoor ruim beloond worden. De winsten zullen rijkelijk in de zakken van het kapitaal verzeild geraken. De kosten voor de militaire acties zullen door het volk gedragen worden. Deze oorlog transfereert geld van het volk naar de (inter)nationale elites.

Deze oorlog was ook een gelegaliseerde wapenshow en pleidooi voor meer militaire investeringen. Tot het begin van dit jaar was de Franse Rafale het gevechtsvliegtuig dat niemand wou. De firma geraakte deze grote mug zelfs niet aan de straatstenen kwijt. Libië was één grote reclameactie voor Dassault Rafale. De Britse pers opperde recent dat besparingen op de Royal Navy verkeerd zijn. NAVO secretaris-generaal Rasmussen (Bilderberg) eist van de leden dat men meer investeert in militair transport. VS-diplomaten zeggen dat Libië aantoont dat Europa meer moet investeren in Defensie.

De gevolgen van de agressie tegen Libië:

De gesponsorde media verklaart dat de burgeroorlog spoedig ten einde zal komen. Het (zoveelste) gruwelijk monster is 'dood'. “De democratie kan nu intreden in Libië”, zo klinkt het. Gezien Libië een veelstammenstaat is, zal de met veel dollars betaalde 'eenheid' (van de huidige Overgangsraad) spoedig uit elkaar vallen. Het gevolg is een veel hardere burgeroorlog. Kadaffi hield de stammen immers binnen de lijnen door een bewind van zalven en slaan, wat steeds werkt. Georgië, Egypte en Irak zijn maar een paar bloederige voorbeelden van hoe er ook in Libië spoedig zal aan toegaan.

Het feit dat Kadaffi van het toneel verdwijnt, betekent voor “het Westen” een grote opluchting. Kadaffi deed vele gouden zaken met dat 'Westen'. Die man weet veel en weet teveel. Hillary Clintons bijna ongecontroleerd blije reactie was er ééntje van “Oef, die kan niet meer praten”. Mocht Kadaffi zijn memoires hebben geschreven, dan zou menig West-Europees politicus er zeer ongemakkelijk bijlopen en misschien in de gevangenis verzeild geraken.

De gevolgen van de NAVO-agressie tegen Libië zullen het Afrikaanse continent beïnvloeden. Men kan er van uitgaan dat er nog meer NAVO-interventies zullen komen. De val van Moebarak en Ben Ali toonde eerst en vooral de interne verscheurdheid aan. De val van Kadaffi toont veel duidelijker de banden aan tussen interne oppositie en buitenlandse overheden en regimes. Niemand kan ontkennen dat de “change” in Libië onmogelijk zou zijn geweest zonder NAVO-inmenging in interne aangelegenheden.

Afrika is vandaag het strijdtoneel tussen huidige dominante wereldmachten en nieuwe opkomende uitdagers. De Chinese rol is op het continent sterk gegroeid. De aanwezigheid is gericht op twee pijlers : de infrastructuur uitbouwen en grondstoffen voor eigen belang ontginnen. Het “Westen” tracht al een tijdje om de Chinese opmars in Afrika tegen te gaan en delen van verloren gebied opnieuw in te palmen. De Chinese aanwezigheid in Afrika is 'zachter'. China bemoeit zich niet met binnenlandse aangelegenheden. De VS willen daarentegen her en der militaire basissen opzetten, zeker indien er grondstoffen in de buurt zijn. Dit stoort de bevolking en leidt naar een drang naar terrorisme. Kadaffi stelde zelf al het terrorisme twee bronnen kent: het wahabisme (extreme vorm van islam, staatsgodsdienst in Saoedi-Arabië en Qatar) en Zwitserland. Hij zei dat Zwitserse banken het terrorisme ondersteunen en stelde voor het land op te splitsen per taalgroep. Op communautair vlak heeft de man blijkbaar meer verstand dan eenders welke belgicist.

Het “Westen' kiest steeds de militaire weg om de geopolitieke belangen te vrijwaren. De Franse economische topkaste zoekt al veel langer een reden om in Afrika militair in te grijpen. Het begon al in de Ivoorkust. In Libië kregen ze helemaal hun zin. Van nog groter belang is de toename van de macht van Africom (African Command), een Amerikaans militair commandocentrum voor Afrika. Afrikaanse leiders staan voor moelijke keuzes. Ten tijde van de Koude Oorlog was het eenvoudig. Libië koos met zijn solidaristisch economisch model begrijpelijk voor de Sovjet-Unie. Nu kan men echter 'winkelen' tussen de grootmachten. Sommigen kiezen niet voor één maar voor enkelen tegelijk. President Museveni van Oeganda verwelkomde de Chinezen en de Indiërs, maar sloot tegelijk militair-strategische aansluiting bij de VS, in de “War on Terror” op het Afrikaanse continent.

Het is geen geheim dat na de val van Kadaffi de oppositie in de Afrikaanse landen kwijlend uitkijkt naar een Westerse militaire interventie. Zij hopen op Westerse financiële steun.

Het verdwijnen van Muammar el-Kadaffi zal leiden naar regelrechte stammenoorlogen. We kunnen stellen dat Libië zal te maken krijgen met een Irakisatie van het terrein. Het zal vele jaren duren eer de stammen het eens zullen zijn over een nieuwe sterke leider.

Wat gebeurt er met de vele wapens uit de geplunderde wapendepots? Rusland was al het eerste land dat zich zorgen maakt. Libië is vol met semi-autonome gewapende milities. Verschillende groepen erkennen de Nationale Overgangsraad niet.

Gaat de gemiddelde inwoner van Libië armer worden? Onder Kadaffi kende Libië veruit de hoogste ontwikkelingsindex van heel Afrika. Men kan vrezen dat Libië een vrije val zal kennen. Kadaffi bouwde zijn land op met solidaristische sociaal-economische beginselen. De economische infrastructur is totaal stuk geschoten.

Een groot deel van de mensen zijn fundamenteel egoïstisch. Een sterk Solidaristisch regime zoals dat van Kadaffi kan over het geluk en de dwalingen van het volk waken. De nefaste invloed van het kapitalisme kunnen enkel in een Solidaristische samenleving zeer beperkt worden gehouden. Kadaffi slaagde erin. Nu, in het post-Kadaffitijdperk, komt de chaos.

Ten slotte kunnen we ons de vraag stellen: indien Irak, Servië, Afghanistan en Libië werden aangevallen omdat “een dictator zijn volk uitmoord”, wordt het dan geen hoog tijd om Israël plat te leggen, Tel Aviv en Haifa stuk te schieten, Sharon (oei die is al weg ...), Netanyahu, Perez en iedereen die ook maar met het regime heeft meegewerkt, hetzelfde lot te laten ondergaan als kolonel Muammar al-Kadaffi, Saddam Hoessein en Slobodan Milojevic? Kan de VN dan geen mandaat geven om even enthousiast Israël te bombarderen?

Zijn de koosjere bommen van de Israëlische luchtmacht, die vreedzaam op Palestijnse vrouwen en kinderen neer dwarrelen, minder erg dan andere ? Of is het zo dat Palestijns leed minder waard is dan ander leed en Israëlische terreur tegen het Palestijnse volk legaler is dan andere vormen van terreur?

De vraag is nu: wie is de volgende? Guy Verhofstadt verklaarde in Terzake dat er boven Noord-Syrië een no-flyzone moet komen...

 

Kris Roman

N-SA coördinator Buitenlandse Contacten

N-SA coördinator geopolitieke denktank "Euro-Rus"

lundi, 07 novembre 2011

Israel und Libyen: Afrika soll auf »Kampf der Kulturen« vorbereitet werden

Israel und Libyen: Afrika soll auf »Kampf der Kulturen« vorbereitet werden

Mahdi Darius Nazemroaya

Unter der Präsidentschaft Obamas haben die Vereinigten Staaten den »langen Krieg« [des 21. Jahrhunderts, den »weltweiten Krieg gegen Terrorismus«] nach Afrika getragen. Barack Hussein Obama, der sogenannte »Sohn Afrikas« hat sich zum schlimmsten Feind Afrikas gewandelt. Neben seiner anhaltenden Unterstützung für afrikanische Diktatoren wurde die Republik Elfenbeinküste unter seiner Ägide zerstört. Die Teilung des Sudan wurde schon vor dem Referendum vom Weißen Haus öffentlich unterstützt, die Destabilisierung Somalias schritt weiter voran, Libyen wurde von der NATO brutal und vorsätzlich angegriffen und das amerikanische militärische Regionalkommando für Afrika (AFRICOM) läuft auf Hochtouren.

Der Krieg in Libyen ist nur der Beginn einer neuen Reihe ausländischer Militäroperationen in Afrika. Die USA wollen die Zahl ihrer Militärstützpunkte in Afrika erhöhen. Auch Frankreich kündigte an, es nehme sich das Recht, überall dort in Afrika militärisch zu intervenieren, wo sich französische

Bürger aufhielten und seine Interessen gefährdet seien. Die NATO verstärkt ihre Positionen am Roten Meer und an der somalischen Küste.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/mahdi-darius-nazemroaya/israel-und-libyen-afrika-soll-auf-kampf-der-kulturen-vorbereitet-werden.html

lundi, 31 octobre 2011

Warum schweigt der Internationale Strafgerichtshof zum Tode Gaddafis?

Warum schweigt der Internationale Strafgerichtshof zum Tode Gaddafis?

Alexander Mezyaev

Die Tötung des libyschen Machthabers Muammar al-Gaddafi rückt entscheidende Fragen des Völkerrechts ins Zentrum der Aufmerksamkeit. Der russische Außenminister Sergej Lawrow forderte eine genaue Untersuchung der Umstände des Todes Gaddafis. Auch die weltweit führende Menschenrechtsorganisation Amnesty International hat zu der Angelegenheit Stellung genommen. Aber der Internationale Strafgerichtshof (ICC) in Den Haag schweigt. Warum?...

Als Gaddafi gefangengenommen wurde, lebte er noch. Wenig später war er tot – die Videoaufzeichnungen zeigen ein Einschussloch in seiner linken Schläfe. Allein das reicht schon aus, seinen Tod als Kriegsverbrechen einzustufen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/alexander-mezyaev/warum-schweigt-der-internationale-strafgerichtshof-zum-tode-gaddafis-.html

dimanche, 30 octobre 2011

Rassismus im neuen Libyen

Rassismus im neuen Libyen

Unter dem alten Regime  hatten die Libyer dunkler Hautfarbe (Staatsbürger aus dem Süden des Landes) oder schwarzafrikanische Gastarbeiter nichts zu befürchten. Mag Gaddafi zuletzt auch ein paranoider Despot gewesen sein, Rassist war er offensichtlich keiner.                                                                                                                                             Anders die neuen Herren: Internierungslager, Massenvergewaltigungen, Folter, Lynchjustiz  und Plünderungen kennzeichnen die Einstellung der ach so demokratisch und humanistisch gesinnten  libyschen Rebellen schwarzafrikanischen  Gastarbeitern und der eigenen schwarzen  Minderheit gegenüber. Inzwischen fordern selbst mehrere US-amerikanische Kongressabgeordnete deshalb eine Untersuchung.

Seit Anbeginn der Kämpfe (Februar 2011) gibt es Hinweise darauf (und auf weitere schwere  Kriegsverbrechen) was die (von solchen Verbrechen selbst nicht freigesprochene  NATO)  nicht daran hinderte, Al Kaida und anderen Islamisten-Gruppierungen nahestehende Rebellen auf Händen zu ihrem mit unvorstellbar grausamen Verbrechen errungenen  persönlichen und  politischen Ziel zu tragen.                                                         

Entsprechende Hinweise über von der NATO geduldete Kriegsverbrechen und ethnische Säuberungen kamen und kommen nicht nur von Gaddafi-loyaler Seite, sondern sind u. a. Berichten unabhängiger Reporter, etwa des Kansas City Star, zu entnehmen.

Wenig oder gar nichts haben bisher allerdings  deutschsprachige  Medien darüber berichtet. Wo konnte man denn schon lesen, daß ganze Städte von Schwarzen gesäubert wurden. Für diese Drecksarbeit  wurde eine eigene Brigade aufgestellt, die ganze Arbeit leistet: In Tawergha, Küstenstadt in der Nähe von Misrata, mit seinen einst mehrheitlich 10.000 schwarzen Einwohnern, herrscht gespenstische Stille. „Tawergha existiert nicht mehr“, so ein Rebellen-Kommandant stolz  zu einem Vertreter des Wall Street Journal.

.An den sprichwörtlichen Kragen geht es den Schwarzen – bequemerweise von den Rebellen und gewissen Medien zu Gaddafi-Söldnern gestempelt – selbst in Tripolis, wie der Sydney Morning Herald berichtet. Die Zustände in den Hauptstadt-Gefängnissen seien schrecklich, so die Reporterin. In manchen Zellen habe man, schlecht versorgt, bis zu 25 Schwarze  regelrecht hineingepfercht.                                                                                         

Es werde ihnen auch medizinische Hilfe  verwehrt, obwohl ein Krankenhaus in der Nähe sei. Beinahe jeder der eine  schwarze  Hautfarbe  habe, egal ob Gaddafi-Freund oder nicht, könne in Tripolis Ziel eines tätlichen Angriffs sein, heißt es.

Ein Reporter des Independent berichtet, wie in einem Krankenhaus von Tripolis dutzende Schwarze, Personal wie Patienten, von Rebellen ermordet oder  schwerverletzt (mit am Rücken zusammengebundenen Händen)  einfach liegen gelassen wurden.
Längst haben Amnesty International  und Human Rights Watch diese Verbrechen, die vom Übergangsrat lange vertuscht wurden,  angeprangert.                                                  

Doch weiterhin bleibt den Schwarzen vorerst nur die Flucht in den Süden des Landes oder weiter. Dieses rassistische Verhalten ist auch ein Grund, warum viele afrikanische Staaten die neue libysche Regierung noch nicht anerkannt haben.

Nun frage ich: Wie konnten unsere Regierungen (oder die EU) die Rebellen einfach anerkennen, obwohl man über deren Verbrechen längst Bescheid gewußt haben mußte?  Haben der österreichische und der deutsche Außenminister die hier erwähnten  und weitere  Ungeheuerlichkeiten bei ihrem Besuch in Libyen zur Sprache gebracht und Bedingungen gestellt? Was hört man von Westerwelle und Spindelegger zu dem schändlichen Umgang mit der sterblichen Hülle des ehemaligen Machthabers?                  

Und wie steht es übrigens mit jenen Kriegsverbrechen, die der NATO vorgeworfen werden?  Sollten die nicht auch untersucht werden oder kommt,  in Absprache mit Tripolis, über alles der Schwamm drüber?

samedi, 29 octobre 2011

L’or noir libyen suscite bien des convoitises

L’or noir libyen suscite bien des convoitises

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Etats et sociétés pétrolières rivalisent d’ingéniosité pour s’attirer les faveurs du nouveau régime.

Dès 2013, la production de pétrole devrait être revenue à la normale en Libye. C’est ce qu’affirment à la fois une étude du cartel des pays producteurs, l’OPEP, et l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Avec 1,6 million de barils livrés par jour, soit 2,3% de la production mondiale, la Libye n’est certes qu’un petit exportateur. Mais, avant sa chute, le colonel Kadhafi avait prévu de doubler les capacités nationales, dont 85% prennent le chemin de l’Europe. Surtout, le pays abrite les plus vastes réserves d’or noir du continent africain, estimées à 44 milliards de barils. Facile d’accès, ce potentiel classe la Libye au neuvième rang mondial.

Autant dire que le bouleversement induit par la chute du régime, en place depuis 1969, suscite des rivalités. Si le Conseil national de transition (CNT) a promis qu’il honorerait les contrats en cours, une redistribution des cartes est néanmoins à l’ordre du jour. Etats et majors pétroliers se disputent les faveurs des nouveaux puissants.

 

Les gouvernements avancent leurs pions

A l’instar de ce qui s’est passé en Irak suite à l’invasion américaine, les gouvernements ayant soutenu les insurgés, comme la France et la Grande-Bretagne, devraient être les premiers servis. Moins présents historiquement, les Etats-Unis pourront profiter eux aussi de la légitimité tirée de leur participation à l’intervention militaire. Et chercheront à accroître les parts de sociétés comme ConocoPhilips ou Marathon Oil. Les tièdes, soit la Russie, la Chine et le Brésil, qui ont refusé de signer la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, ont, eux, commencé à pâlir lorsque les rebelles ont pris Tripoli, la capitale.

Quant à l’Italie, elle joue gros. Elle a fini par se rallier à la coalition, mais elle avait auparavant fortement aidé à rendre Kadhafi fréquentable. Dans la péninsule, des voix craignent qu’elle ne perde, au profit de la France, sa place de premier fournisseur de la Libye (12 milliards d’euros d’échanges en 2010). C’est pourquoi Rome s’est engagée à verser rapidement au CNT 350 millions d’euros, soit une partie des avoirs libyens gelés dans les banques italiennes. Cette annonce fait suite à la Conférence de Paris lors de laquelle le dégel de ces fonds a été lancé.

La société pétrolière italienne ENI, qui tire 28% de sa production du sol libyen, devrait conserver ses concessions. Son président, Paolo Scaroni, était déjà dans le pays moins de dix jours après la chute du régime. Il s’est déclaré prêt à fournir de grandes quantités de pétrole et de gaz afin de pallier les besoins de la population. Cela sans qu’un paiement immédiat ne soit exigé. De plus, ENI, comme l’espagnole Repsol, aurait signé des accords préliminaires sur de nouveaux permis pétroliers avec le CNT, selon la publication Intelligence Online.

Les sociétés s’activent

Souvent soutenues par leurs gouvernements respectifs, les sociétés pétrolières et de négoce ne ménagent pas non plus leurs efforts. Leur savoir-faire logistique allié à leur quête de nouveaux marchés en fait des acteurs clés dans cette course aux hydrocarbures. Forcément chaotique après les combats, la situation est classique pour ces sociétés : le géant suisse des matières premières Glencore n’a-t-il pas signé un contrat pétrolier avec le Sud-Soudan trois jours après que celui-ci ait accédé à l’indépendance ?

Déjà au bénéfice d’une concession sous le régime de Kadhafi, la société de trading Vitol s’est illustrée durant le conflit en acheminant un navire de gasoil à Benghazi, fief des rebelles. Basée à Genève, Vitol a confirmé au Monde avoir «eu des accords commerciaux avec Agoco (l’Arabian Gulf Oil Company, contrôlée par les autorités provisoires), qui achetait des produits pétroliers au nom du Conseil national de transition depuis le début du conflit». Là encore, le numéro un mondial du commerce pétrolier n’exige pas de paiement immédiat. Il serait poussé, semble-t-il, par Londres qui a placé en avril un ancien de Vitol, Alan Duncan, à la tête d’une officine chargée de lutter contre Kadhafi à travers le pétrole.

Qatar Oil aussi a fourni des services logistiques aux rebelles. L’émir de la monarchie, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, leur a apporté un soutien décisif. [Il] s’est même déclaré «chez lui» dans la nouvelle Libye.

De son côté, Glencore a signé un contrat avec la National Oil Company de Libye pour l’approvisionner en essence et produits raffinés. Cet accord devait attendre la levée imminente des sanctions onusiennes pour pouvoir entrer en force, décidée à la fin du mois de septembre. Les contreparties de ces prises de risque demeurent pour le moment inconnues. Il ne fait toutefois aucun doute que ces services rendus seront récompensés. Mais il faudra patienter jusqu’à l’élection d’un nouveau gouvernement, a précisé le 12 octobre, Ali Tarhouni, le nouvel homme fort en Libye.

Le trader russe Gunvor est également en lice. Il a affrété un tanker de gasoil pour venir en aide au CNT. Il se murmure dans la place genevoise du négoce que cette initiative viserait à redorer le blason du Kremlin auprès du nouveau gouvernement. En elle-même, l’intervention de Gunvor n’a cependant rien d’étonnante, puisque le groupe diversifie ses sources de brut, notamment en Afrique, depuis quelques années déjà.

Le front russe

L’Europe fera tout ce qui est en son pouvoir pour écarter les Russes de la partie. Les autorités du Vieux-Continent avaient en effet très peu apprécié l’accord passé entre Kadhafi et le géant étatique Gazprom. Déjà très dépendante du gaz russe, l’Union européenne aurait ainsi été prise en tenaille à la fois par l’Est et le Sud. Par ailleurs, la Libye comporte deux avantages de taille pour l’Europe, et surtout pour la France : sa proximité géographique et la qualité de son pétrole, léger et pauvre en soufre, particulièrement adapté aux raffineries des environs de Marseille et de Feyzin.

Quoi qu’il advienne, les vainqueurs ne manqueront pas de travail. Déjà obsolètes et peu développées avant le conflit, les infrastructures pétrolières nécessitent de grands investissements. Même si Ali Tarhouni assure que seules 10 à 20% des installations ont été endommagées, beaucoup, telle l’AIE, en doutent. Les observateurs s’accordent néanmoins sur un point : le retour à la normale de la production constitue une priorité pour le régime de transition. Il y a tout intérêt, le brut comptant pour 75% du budget de l’Etat et pour près de 90% des exportations nationales.

Bilan

vendredi, 28 octobre 2011

Die Moral von der Geschichte

Mouammar-Kadhafi-mort.jpg

Die Moral von der Geschichte

Helmut MÜLLER

Insgesamt 26000 mal sind NATO-Flugzeuge aufgestiegen um die Flugverbotszone über Libyen zu überwachen. Dabei blieb es aber nicht. 9.600 mal flog sie völkerrechtswidrig Angriffe gegen militärische und zivile Ziele, dabei kamen – neben Verlusten von mehr als 1.000 Panzern, diversen andern Fahrzeugen, Waffen-und wertvoller Infrastruktur  –  auch tausende Menschen, Soldaten wie Zivilisten ums Leben. Wie schon in Ex-Jugoslawien und im Irak „bloß“ Kollateralschäden eben. Und jetzt doch auch noch als langersehnter „Hauptgewinn“ Gaddafi! Alles spricht dafür, daß dessen Gefangennahme und Tötung erst durch einen weiteren von der Weltgemeinschaft nicht gedeckten NATO-Angriff ermöglicht wurde. Recht und Moral gingen wieder einmal im sprichwörtlichen Kanonendonner unter.                                       

Der Tod Gaddafis, sofern nicht ein Doppelgänger erwischt wurde, soll also ein Ende des Krieges verheißen. Er könnte aber auch die bereits existierenden unter Gaddafi lange unterdrückten  stammesgeschichtlich, politisch und religiös begründeten Spannungen in Libyen in gefährlicher Weise anheizen und alle Pläne der westlichen Öl-Räuber über den Haufen werfen. Mit allen für uns Europäer daraus resultierenden Konsequenzen.

Wirklich empörend ist jetzt aber im konkreten Fall Gadaffi eines:  Die Art und Weise wie mit dem erst gefangenen, dann getöteten „Revolutionsführer“  umgegangen wurde. „Selbst Gaddafi hätte“, meint der britische Guardian einen „privaten Tod“ verdient. Und der Corriere della Sera schlägt in dieselbe Kerbe, wenn er schreibt: “ Lynch-Justiz ist aber die falsche Grundlage für einen jungen Staat,..Die verunstaltete Leiche Gaddafis ist der schlimmste Auftakt für das neue, befreite Libyen“.  Wie wahr!                                                  

Mitschuldig machten sich auch Medien, die Photos des blutenden und geschändeten Toten hemmungslos in den Blatt-Vordergrund stellten .Und der Tod Gaddafis verhindert jetzt auch noch eine restlose Aufklärung dessen vierzigjährigen Herrschaft. Denn dabei müssen ihm wohl einige geholfen haben. Nicht nur deshalb könnten, wie das niederländische NRC Handelsblatt befürchtet,“ nach der Freude harte Zeiten“ anbrechen.

Das Libyen-Finale der NATO kommentiert der von mir unlängst erwähnte Andy Borowitz mit gekonntem Spott. Obama läßt er sagen „Meine Hoffnung ist, Libyen werde bald eine funktionierende Demokratie haben, und die Vereinigten Staaten eines Tages auch“. Fromme Wünsche wären das wohl

jeudi, 27 octobre 2011

Unser moralischer Niedergang: Blutdurst in den Straßen Libyens als Ersatz für Gerechtigkeit

Unser moralischer Niedergang: Blutdurst in den Straßen Libyens als Ersatz für Gerechtigkeit

Patrick Henningsen

Offenbar wurde das endgültige Urteil gegen den früheren libyschen Machthaber Muammar al-Gaddafi bereits durch die NATO-Rebellen verhängt und vollstreckt, aber möglicherweise ist die westliche Zivilisation, die sich von ihren moralischen Werten abgewendet hat, bereits in ein noch blutigeres und entsetzlicheres Schicksal verstrickt.

Der Mann, der sein Land 1969 von der tyrannischen Diktatur des damaligen Königs Idris I. befreite, wurde am vergangenen Donnerstag angeklagt und mit Schüssen hingerichtet. Gaddafi nahm sich Umar al-Muchtar (1862-1931) als Vorbild. Muchtar war der einzige andere Anführer, der sich an die Spitze eines genuinen und unabhängigen libyschen Widerstandes gestellt und gegen die brutale Kolonisierung durch Italien 1927 gekämpft hatte. Heute ist Gaddafi nur ein weiterer toter Diktator.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/patrick-henningsen/unser-moralischer-niedergang-blutdurst-in-den-strassen-libyens-als-ersatz-fuer-gerechtigkeit-.html

 

mardi, 25 octobre 2011

Gaddafi ist tot – Gedanken für Libyen

Gaddafi ist tot – Gedanken für Libyen

John Lanta

 

Er ist so gestorben, wie er es angekündigt hatte: im Kampf. Sein Sprecher Ibrahim Moussa blieb bis zuletzt in seiner Nähe, mit vielen anderen Getreuen, und wurde gefangengenommen. Manche Namen, wie der des Ex-Oberkommandierenden der Libyschen Armee, Abu Bakr Yunis Jaber, stehen jetzt auf den Listen der getöteten Anhänger Gaddafis. Der »Oberst«, wie sich Gaddafi stets (korrekt) titulieren ließ, muss versucht haben, die Zahl der Opfer in den letzten Stunden möglichst gering zu halten, denn die Verteidiger seiner Geburtsstadt Sirte zogen sich plötzlich überall zurück – und er selbst setzte sich in einen Konvoi: ungefähr das Gefährlichste, was man angesichts des laufenden Nato-Luftwaffeneinsatzes in dieser Lage tun kann. Zum Schluss sei alles ganz schnell gegangen, berichteten denn auch die überraschten Ex-Aufständischen, die jetzt offiziell die libysche Armee darstellen. Der Konvoi kam am Vormittag nach übereinstimmenden Berichten unter Beschuss aus der Luft, Gaddafi wurde verletzt – und starb in den Händen seiner Widersacher; ob er auch durch ihre Hände starb, wird sicherlich noch geklärt – das üble Youtube-Video deutet darauf hin.

 

Youtube-Videos und Fotos sowie verschiedene Berichte deuten jedoch inzwischen darauf hin, dass es unter Aufständischen und Sympathisanten Uneinigkeit gab, wie mit Gaddafi zu verfahren sei. Das lässt Böses ahnen für den inneren Zustand dieser Milizen, die mit weniger prominenten Gegnern kaum besser verfahren werden. Denn seit mehreren tausend Jahren ist es weltweit üblich, dass der feindliche Anführer nicht irgendwo auf der Straße erschlagen (oder erschossen) wird, sondern zum eigenen Chef geschleppt wird, der diese besondere Leistung dann mit einer freundlichen Belohnung (Beförderung et cetera) würdigt – und so ganz nebenbei die Disziplin der Truppe fördert. Und niemand wird behaupten wollen, die Nato-unterstützten »Ex-Aufständischen« hätten nicht zumindest geahnt, Gaddafis Anwesenheit am Ort könnte den geradezu heldenhaften Widerstand seiner Anhänger motiviert haben. Wenn jedoch eine derart wichtige Beute in Aussicht steht, dann muss die Führung entsprechende Sicherheitsvorkehrungen treffen – oder sie ist zumindest ausgesprochen chaotisch, wenn nicht gar: verbrecherisch.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/john-lanta/gaddafi-ist-tot-gedanken-fuer-libyen.html

vendredi, 21 octobre 2011

L'Afrique Réelle N°22

L'Afrique Réelle N°22 - Octobre 2011

 
 
 
SOMMAIRE :

Numéro spécial : Les Berbères

- Un peuple aux origines multiples
- L'Egypte : une création berbère ?
- Les pharaons berbères
- Les Berbères durant l'antiquité
- Comment les Berbères furent-ils arabisés ? Entretien avec Bernard Lugan
 
EDITORIAL :
 
 

La guerre de Libye a replacé les Berbères au coeur de l’actualité. Le contentieux les opposant au régime du colonel Khadafi était à ce point fort qu’ils furent parmi les premiers à se soulever, juste après les Arabes de Benghazi en Cyrénaïque. Sans les Berbères, le régime libyen ne serait pas tombé puisque c’est en effet le front qu’ils ouvrirent depuis le djebel Nefusa, sur les arrières du bastion régimiste tripolitain, qui permit de couper la frontière avec la Tunisie, puis d’isoler Tripoli, ce qui permit ensuite la prise de la ville. Tout à son nationalisme arabo-islamique, le colonel Khadafi niait la question berbère. En 2007 il déclara ainsi :

« (…) les tribus amazighs (berbères) se sont éteintes il y a longtemps, depuis le temps du royaume de Numidie. Personne n’a le droit de dire « je viens d’ici ou de là-bas ». Celui qui le fait est un agent du colonialisme, qui veut diviser pour régner ». (Mouammar Khadafi, Discours à la Nation, le 2 mars 2007).

Les Berbères qui se désignent sous le nom Imazighen (Amazigh au pluriel), ce qui signifie « homme libre », constituent le fond ancien de toute la population de l’Afrique du Nord, depuis le delta du Nil jusqu’à l’Atlantique et de la Méditerranée jusqu’au Sahel. Les berbérophones ne subsistent plus aujourd’hui en tant que groupes homogènes que dans quelques isolats généralement montagneux ou dans des oasis.
Le monde berbère a eu son histoire propre durant plusieurs millénaires. A la différence de ceux de l’Est, les Berbères de l’Ouest ont constitué des Etats qui s’étendirent sur tout le Maghreb. A partir du VIIe siècle, l’islamisation, avec l’arabisation linguistique qu’elle implique, modifia en profondeur la berbérité, au point de lui faire perdre sa mémoire et ses racines.

Après les indépendances, les nouvelles autorités gouvernementales développèrent une extrême méfiance à l’égard de la langue berbère, le fait berbère lui-même étant vu comme un ferment de division, sa propre existence contredisant le mythe de l’ « arabité » du Maghreb. L’enseignement du berbère disparut ainsi au Maroc avec la suppression en 1956 de la chaire de berbère de l’Institut des hautes Etudes Marocaines de Rabat, et en 1962 avec la suppression de celle de l’université d’Alger.

Au Maroc, le nationalisme s’affirma initialement contre la berbérité, son adversaire principal n’étant pas tant la France que la montagne féodale et berbère. Comme l’amazighité affirmait la double composante du pays, arabe et berbère, le parti Istiqlal représentant les Arabes et les arabo andalous des villes, parla alors de dérive « ethnique », « raciste » et « xénophobe » menaçant de détruire l’Etat. L’inquiétude des élites arabo-musulmanes pouvait être compréhensible face aux déclarations de certains berbérophones. Aussi tard qu’en 2004, le grand intellectuel berbère Mohammed Chafik publia ainsi un article dont le titre explosif était « Et si l’on décolonisait l’Afrique du Nord pour de bon ! »,[1] et dans lequel il écrivait que « Les Imazighen en sont réduits à se sentir étrangers chez eux (…) Au fait, pourquoi le Maghreb arabe n’arrive-t-il pas à se former ? C’est précisément parce qu’il n’est pas arabe ».

En Algérie, figé dans sa gangue idéologique, le régime demeure aujourd’hui encore un jacobinisme arabo-musulman fondant sa légitimité à la fois sur la négation de l’histoire du pays et sur celle de sa composition ethnique. Ici, la question kabyle s’est posée avec une acuité particulière dès l’indépendance de 1962, rythmée par des épisodes sanglants ayant débuté par la guérilla du FFS en 1963, suivie par le mouvement du « Printemps berbère » en 1980, puis par la « grève du cartable » durant les années 1994-1995, par les émeutes de 1998 qui suivirent l’assassinat du chanteur Matoub Lounès et enfin par le mouvement dit des « Aarchs » en 2001 et 2002. Ces derniers mois, la tension n’est pas retombée.

Bernard Lugan
 
[1] Le Monde amazigh, n° 53, novembre 2004.

samedi, 01 octobre 2011

Erdogan à la conquête du Maghreb

 Matteo BERNABEI:

Erdogan à la conquête du Maghreb

Le premier ministre turc attaque verbalement Israël et est accueilli en héros par les Egyptiens à son arrivée au Caire

Après avoir échoué dans ses tentatives de dégager le monde arabe à l’Est de Suez de toute influence saoudienne ou iranienne, la Turquie jette son dévolu sur l’Afrique du Nord

Apparemment, les paroles fortes prononcées début septembre par le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont entraîné l’effet espéré: pour accueillir le chef du gouvernement d’Ankara à son arrivée au Caire, il y avait une foule hurlante de joie, qui voulait souhaiter la bienvenue à celui qu’elle surnomme “le sauveur de l’islam” et même l’ “envoyé d’Allah”. Ces deux surnoms, Erdogan veut continuer à les mériter, du moins aux yeux de la population égyptienne: il a encore fulminé contre Israël, l’ancien allié inconditionnel de son pays, apparemment devenu le nouvel ennemi juré de la Turquie. D’après ce que rapporte le quotidien “Today’s Zaman”, Erdogan, dans son premier discours tenu aux citoyens du plus peuplé des pays d’Afrique du Nord, a déclaré avec force que, compte tenu de l’assassinat de neuf civils turcs par Tsahal (lors de la fameuse opération humanitaire pour soulager Gaza bloquée) et, plus récemment, de cinq gardes-frontière égyptiens, “Israël continue à affaiblir sa propre légitimité”, parce que cet Etat se comporte comme un “enfant gâté”. Le premier ministre turc a ensuite défini comme “nul” le rapport Palmer des Nations Unies qui défend le point de vue israélien sur l’embargo infligé à la ville palestinienne et a répété que la Turquie “ne reconnaissait pas le blocus imposé à la Bande de Gaza”. Ensuite, explicitant son point de vue quant au prochain vote à l’ONU pour sanctionner l’adhésion de la Palestine, il a déclaré: “Nos frères palestiniens doivent avoir leur Etat et leur drapeau doit pouvoir être déployé devant le siège des Nations Unies”. Après avoir plaidé ouvertement en faveur de la naissance d’un Etat palestinien et invité la Ligue Arabe à soutenir une telle initiative, Erdogan s’est adressé directement aux chefs de gouvernement des pays arabes en les invitant à donner des suites concrètes aux demandes et aux aspirations de leurs propres populations. “Sans retard, il faut adopter des réformes politiques et sociales qui iront dans le sens des requêtes légitimes en matière de justice, de sécurité et de démocratie”, a ajouté Erdogan, définissant du même coup “notre époque comme celle qui, dans une bonne partie du monde arabe secouée par des révoltes populaires, constitue un véritable moment où s’écrit l’histoire”.

Quand on a entendu ces paroles du numéro un d’Ankara, on a l’impression que la Turquie, après avoir échoué dans ses tentatives d’arracher le Machrek et la péninsule arabique à la double influence de l’Iran et de l’Arabie Saoudite, cherche à jouer un rôle de premier plan dans les pays musulmans du Maghreb, tout en exploitant la vague des révoltes populaires, qui ont renversé plusieurs gouvernements dans la région. Le premier ministre turc devra toutefois affronter en Egypte les Frères Musulmans qui ont déjà, à plusieurs reprises, fait comprendre à l’actuel gouvernance militaire egyptienne qu’ils n’étaient pas disposés à accepter le rôle marginal qu’on leur a laissé jusqu’ici dans la vie politique et administrative de l’Egypte.

Erdogan, dans un des nombreux entretiens qu’il a accordés durant son séjour au Caire, n’a pas manqué d’aborder le thème épineux de la crise syrienne, tirant ainsi la sonnette d’alarme: il est en effet possible que se déclenche, dans ce pays arabe voisin de la Turquie, “une véritable guerre civile”, du moins si le gouvernement syrien ne met pas fin “à la répression violente des manifestations en faveur de la démocratie”.

“Je crains que tout cela ne finisse par une guerre civile entre alaouites et sunnites”, a affirmé Erdogan lors d’un entretien accordé au quotidien égyptien “al Shorouk”. Ensuite: “Nous ne voyons pas beaucoup d’issues potentielles à cette crise tant que le président continuera à garder dans son entourage ceux qui soutiennent la politique répressive exercée contre le peuple syrien”. Ces paroles démontrent qu’Ankara a définitivement abandonné Damas pour poursuivre ses nouveaux objectifs.

La Turquie qui, pendant qualques mois a émis de véritables signaux discordants sur l’échiquier diplomatique proche- et moyen-oriental, est bel et bien redevenue la tête de pont de l’OTAN au Proche Orient, une tête de pont qui, de surcroît, vise à consolider ses propres positions en Afrique du Nord, tout en cherchant à prendre le contrôle de la dérive islamiste que craignent tant Israël et les Etats-Unis.

Les actions diplomatiques d’Ankara se déroulent en marge d’un récent message du nouveau leader d’al-Qaida, Ayman al Zawahiri, diffusé à l’occasion des débats suscités par le dixième anniversaire des événements du 11 septembre 2001. Le successeur d’Ousama Ben Laden a effectivement fait l’éloge du dit “printemps arabe”, en le définissant comme une voie pour faire advenir “le véritable islam” et ainsi accélérer la défaite des Etats-Unis et du gouvernement laïque d’Assad en Syrie. Est-ce un hasard? L’histoire, en général, nous enseigne que de tels hasards n’existent pas.

Matteo BERNABEI.

(m.bernabei@rinascita.eu).

(article tiré de “Rinascita”, Rome, 14 septembre 2011; http://www.rinascita.eu ).

Dopo le rivolte arabe: il nuovo Mediterraneo ‒ Seminari di "Eurasia"

Dopo le rivolte arabe: il nuovo Mediterraneo ‒ Seminari di "Eurasia" 2011/12 ‒1/2

 

Dopo le rivolte arabe: il nuovo Mediterraneo ‒ Seminari di "Eurasia" 2011/12 ‒2/2

samedi, 24 septembre 2011

Les faux calculs de l’ingérence

Les faux calculs de l’ingérence

 
Une nouvelle fois, l’incantation à la religion des droits de l’homme a fait pleuvoir les bombes de l’Otan. Comme toutes les guerres de l’“Empire” auxquelles la France apporte son tribut, l’intervention en Libye a été menée au nom du devoir humanitaire de protection des populations civiles. Tous les ingrédients classiques de la guerre d’ingérence rêvée par Kouchner et ses amis furent au rendez-vous ...

les don­neurs de leçons indignés (hier Glucks­mann, aujourd’hui BHL), le conte pour “enfants de la télé” qui fait fi de toute réalité géopolitique (“un peuple entier dressé contre son dictateur”, alors qu’il s’agit d’une guerre civile Cyrénaïque contre Tripo­litai­ne), l’absence d’esprit critique de la presse occidentale face à la propagande de l’Otan (diffusion de ­fausses scènes de liesse à Tripoli tournées au Qatar alors que les rebelles ne sont pas encore dans la capitale ; chronique de la cruauté du Guide), la contradiction permanente avec les principes affichés (quid de la chasse aux Noirs pratiquée par les rebelles et plus largement de l’épuration massive en cours contre les tribus restées fidèles à Kadhafi ?)

Et la realpolitik dans tout cela ? Si, en effet, le masque de l’hypocrisie servait un but géopolitique tangible, nous pourrions parler de realpolitik et accepter celle-ci au nom de l’intérieur supérieur du pays. Mais, pour au moins trois raisons géopolitiques fondamentales, l’ingérence en Libye (comme le furent celles en Yougoslavie, en Afghanistan et en Côte d’Ivoire) est l’ennemie des intérêts géopolitiques français.

La première raison est que l’opposition que nous soulevons n’est plus celle d’un tiers-monde impuissant. Le monde est devenu multipolaire ; les pays émergents n’ont qu’une envie, arracher à l’Occident ce masque humanitaire qui dissimule sa politique de terreur contre la souveraineté des peuples. Russes, Chinois, Indiens, Brésiliens, Sud-Africains : ces gens n’ont aucune illusion quant au but réel de guerres que leurs médias qualifient de néocoloniales et prédatrices (pétrole, gaz). En s’alignant sur les États-Unis, la France détruit son capital principal en politique étrangère : sa position d’équi­libre, qui était respectée et demandée. Le monde change aussi chez nous, en Europe. Avec un double “non” (Irak, Libye), l’Allemagne s’est écartée de la géopolitique états-unienne comme elle rompra demain avec le capitalisme financier anglo-saxon. C’est elle qui demain ajoutera à son prestige industriel international une position d’équilibre qu’elle nous aura ravie.

La deuxième raison est que la chute de Kadhafi aggrave le chaos dans le Sahel. Le pillage des dépôts de l’armée libyenne dès le début de la guerre civile (comme en Irak en 2003), augmenté de nos parachutages d’armes et de munitions, transforme de fait le territoire libyen en une poudrière. Les tribus sont surarmées, à l’image des Touaregs pro-Kadhafi repliés vers leurs bases arrière nigériennes et maliennes et qui préparent déjà la revanche. Le Tchad ne sera pas épargné. Les trafics en tout genre (drogue, cigarettes, immigration), jusque-là endigués par les régimes autoritaires de Kadhafi et Ben Ali, vont exploser. Quant à nos “amis” rebelles, ce sont presque tous des islamistes radicaux ; les plus aguerris (les chefs) ont gagné leurs “lettres de noblesse” dans le djihad irakien… contre l’armée américaine (ce qui ne veut pas dire contre la CIA). L’assassinat, en juillet dernier, du ministre de l’Intérieur de Kadhafi rallié aux rebelles de l’Est ne s’explique que par la vengeance des islamistes contre leur ancien tortionnaire.

En favorisant l’effondrement des régimes autori­taires qui formaient le dernier écran protecteur de l’Europe face à la misère africaine, nous avons libéré des énergies qui vont travailler au service de trois buts : davantage d’immigration vers l’Europe, davantage de trafics, davantage d’islamistes.

Enfin, il existe une troisième raison pour laquelle un éventuel calcul stratégique français était par avance voué à l’échec. L’État libyen était déjà faible sous Kadhafi (lorsque les esprits seront apaisés, il faudra un jour mieux comprendre la nature du rapport entre le Guide de la révolution et son peuple), mais désormais et pour plusieurs années, il faudra parier sur l’absence quasi totale d’État libyen. Malheureusement, les Français, à la différence des Britanniques, n’excellent guère dans la manœuvre politico-économique (obtention des mar­chés) lorsqu’ils ne disposent pas de partenaire étatique clairement identifié. Les clés des marchés libyens se trouveront sans doute davantage au cœur des tribus que dans l’exécutif officiel. Si le président et son entourage voient dans les chefs rebelles auxquels ils ont déroulé le tapis rouge à l’Élysée l’incarnation de l’État libyen de demain, la désillusion risque d’être forte. Car il se pourrait bien que, cette fois, les Américains ne fassent pas l’erreur qu’ils ont faite en Irak en détruisant l’État baasiste et qu’ils cherchent au contraire à s’appuyer sur les anciens de Kadhafi plutôt que sur cette étrange “variété modérée de djihadistes démocrates” (!) dont l’entourage de Sarkozy nous vante les mérites.

Aymeric Chauprade, géopolitologue

vendredi, 23 septembre 2011

Erdogan in Nordafrika: Türkei kehrt Europa den Rücken

Erdogan in Nordafrika: Türkei kehrt Europa den Rücken

http://de.rian.ru/

Der türkische Premier Recep Tayyip Erdogan scheint ein diplomatisches Genie zu sein.


Die Ergebnisse seiner Nordafrika-Reise in der vergangenen Woche haben die Erwartungen übertroffen. Bei seinen Reden in Kairo, Tunis und Tripolis traf er den richtigen Ton. Der türkische Regierungschef wird als Held der arabischen Revolutionsmassen gefeiert.

Obwohl Ankara sich nicht aktiv an der Anti-Gaddafi-Offensive beteiligt hatte (es stellte lediglich ein Schiff für die Evakuierung der Einwohner Misratas zur Verfügung), wurde der türkische Premier auch in Tripolis herzlich empfangen. Die Türkei ist mit Libyen vor allem durch Bau-Projekte im Wert von etwa 15 Milliarden Dollar verbunden und bemüht sich darum, sie zu erhalten.

Türkei gewinnt an Bedeutung in der islamischen Welt

Alle seine Aufgaben hat Erdogan glänzend erfüllt. Er hat die internationale Rolle seines Landes unter Beweis gestellt und es als eine der islamischen Führungskräfte in der Nahost-Region etabliert. Der Premier zeigte deutlich, dass es in der islamischen Welt eine Alternative statt den radikalen Vektor gibt: die islamische Demokratie auf türkische Art. Außerdem gewann er an Stellenwert in seinem Land und in der ganzen arabischen Welt.

Es wäre jedoch naiv zu glauben, dass nur die Begeisterung der arabischen Revolutionsanhänger die Türkei zu einem Führungsland zwischen Zentralasien und Maghreb machen. Erdogan wird nur von den Volksmassen gefeiert, die die Türkei für einen vorbildhaften islamischen säkularen Staat halten, der eine starke Wirtschaft hat und seinen Bürgern einen hohen Lebensstandard bietet.

Die Herrscher sind gegenüber Erdogan eher skeptisch eingestellt. Ägypten hat nach der Revolution noch immer keine starke Führung, die dortigen Militärs wollen offenbar nicht ihre Macht verlieren. Auch in Saudi-Arabien oder im Iran sind die Machthaber nicht gerade von den Aktivitäten Ankaras begeistert. Die Begeisterung der Volksmassen ist eine vorübergehende Erscheinung, besonders wenn es sich um arabische Länder handelt.

Man sollte auch bedenken, dass die Türken in der arabischen Welt traditionell nicht besonders beliebt sind. Deshalb kommt Ankara als regionale Supermacht vorerst nicht infrage.

Demokratie auf türkische Art als Vorbild

Arabische Politiker sollten sich aber überlegen, warum Erdogan als gemäßigter Islamist und konservativer Liberale bei den Volksmassen so beliebt ist. Zumal sie von ihm etwas lernen könnten.

Die islamisierte Demokratie auf türkische Art ist in Wirklichkeit etwas wirklich Einmaliges, genauso wie die „souveräne Demokratie“ in Russland.

Die einmalige Mischung aus Islamismus und Demokratie bei einer ständig wachsenden Wirtschaft ist das, was auch Ägypten, Libyen und Tunesien guttun würde. Aber in keinem dieser Länder gibt es derzeit solche Kräfte, die das entstandene Machtvakuum füllen könnten. Dafür ist viel Zeit erforderlich.

Erdogan will seinerseits von den Möglichkeiten profitieren, die ihm der „arabische Frühling“ bietet. Er könnte an Einflusskraft gewinnen, weil Ägypten, Syrien, Libyen und der Irak schwächeln. Dabei geht es vordergründig um die Wirtschaft - Erdogan verkündete in Kairo, dass die türkischen Investitionen in Ägypten von 1,5 auf fünf Milliarden Dollar wachsen werden. Politisch gesehen hat Ankara jedoch keine großen Chancen auf die Führungsrolle in der islamischen Welt.

Erdogans politische Karriere hat zudem einige Kratzer. Bevor er 2003 seine Partei für Gerechtigkeit und Aufschwung ins Leben gerufen hatte und zum Premier gewählt wurde, war er Mitglied der islamistischen Tugendpartei gewesen, die 1997 verboten wurde. Damals wandete er sogar für die nationalistische Propaganda vier Monate ins Gefängnis.

Darüber hinaus war der begeisterte Empfang des türkischen Premiers in Nordafrika der Beweis, dass die USA und Westeuropa ihre Einflusskraft in der Region endgültig verloren haben.

Nicht zu vergessen ist, mit welcher Begeisterung 2009 der frischgebackene US-Präsident Barack Obama in Kairo empfangen wurde. Damals versprach er, Washingtons politischen Kurs zu ändern und die Interessen der Araber mehr zu berücksichtigen, Israel zu mäßigen und zu einem Friedensabkommen mit den Palästinensern zu überreden sowie die Bildung eines unabhängigen Palästinenserstaates zu fördern. Nichts davon ist jedoch in Erfüllung gegangen. Angesichts dessen ist die Unbeliebtheit der Amerikaner in der arabischen Welt nicht verwunderlich.

Erdogan gewann an Popularität wegen seiner Schritte gegen Israel. Er hatte sich  de facto für die Unterbrechung der diplomatischen Beziehungen mit Tel Aviv entschieden, die Teilnahme israelischer Kampfjets an Manövern in der Türkei verboten und die bilateralen Militärkontakte eingestellt.

Während seines Besuchs in Tunis warnte Erdogan sogar, er würde türkische Kriegsschiffe an die israelische Küste schicken, wenn Tel Aviv weiterhin Schiffe mit Hilfsgütern für den Gaza-Streifen abfangen sollte.

Wenn man bedenkt, dass die Türkei Nato-Mitglied ist, sind Erdogangs Worte starker Tobak. In der arabischen Welt wurden sie aber mit Begeisterung aufgenommen.

Abwendung von Europa


Erdogans Nordafrika-Reise hat noch einen wichtigen Aspekt. Er zeigte den Europäern deutlich, was sie verlieren, wenn sie der Türkei den EU-Beitritt verweigern.

Ankara hatte 1987 die EU-Mitgliedschaft beantragt, wurde aber erst 1999 bei einem EU-Gipfel in Helsinki als Anwärter anerkannt. Seit dieser Zeit haben entsprechende Verhandlungen keine großen Fortschritte gebracht.

Niemand hat den Türken bisher deutlich gemacht, dass es für sie in Europa keinen Platz gibt. Aber Deutschland und Frankreich wollen nicht, dass in der Europäischen Union weitere 60 Millionen Muslime leben. Deshalb wurden Ankara Bedingungen gestellt, die es unmöglich erfüllen kann, um EU-Mitglied zu werden. So verlangte Frankreich, dass die Türken den Völkermord an Armeniern im Jahr 1915 anerkennen.

So etwas kann sich Erdogan nicht gefallen lassen. Jetzt kehrt er Europa allmählich den Rücken. Im Grunde tut er das, was er zuvor versprochen hatte.

Die Meinung des Verfassers muss nicht mit der von RIA Novosti übereinstimmen.

lundi, 12 septembre 2011

La distruzione della Libia, una crescente minaccia per la Russia

La distruzione della Libia, una crescente minaccia per la Russia

Guennadi Ziouganov

Ex: http://gazeta-pravda.ru/content/view/8768/34/

Pravda, 1 Settembre 2011

 

Secondo i media, le forze che cercano di rovesciare il governo della Libia hanno occupato la capitale, Tripoli, e diverse altre città. Ovunque siano commettono omicidi di massa e saccheggi. E’ stato anche saccheggiato l’eccezionale museo nazionale di Tripoli.

 

Tutto questo parla da se del tipo di persone coinvolte nella lotta contro il governo legittimo. E’ ben noto che l’”opposizione” che si sarebbe ribellata contro la “tirannia” di Gheddafi, sta ricevendo armi dall’estero. Ma ancora, non avrebbero potuto affrontare le truppe del governo libico, senza il sostegno massiccio dell’aviazione della NATO, che ha distrutto i centri di comando, depositi di munizioni e armi e le linee di comunicazione. I “ribelli” appaiono solo dopo che la tempesta di fuoco della NATO ha distrutto ogni cosa sul suo cammino.

 

Questo è certamente un intervento militare, accuratamente nascosto dietro lo schermo trasparente dei “ribelli”. In Libia, si sta perfezionando una nuova tattica per rovesciare i governi indesiderabili all’Occidente, con ampio uso di eserciti privati e di mercenari come ausiliari alla NATO. Tutto questa orgia si svolge sotto la copertura della risoluzione 1973 del Consiglio di Sicurezza delle Nazioni Unite e con l’attuazione del “no-fly zone”, il cui presunto obiettivo era proteggere la popolazione civile della Libia dai bombardamenti. In pratica, gli aerei della NATO ha lanciato attacchi con missili e bombe, non solo contro le posizioni dell’esercito libico, anche contro le strutture civili nelle città. Di conseguenza, essi hanno ucciso migliaia di civili, tra cui anziani e bambini. Fatti come questi sono, secondo il diritto internazionale, un crimine contro l’umanità. Ma la lingua dei Gesuiti della NATO, le vite distrutte vengono chiamate “danni collaterali”.

 

La Libia è l’ultima vittima dell’intervento globale della NATO, che è diventato possibile dopo la distruzione dell’Unione Sovietica. Proprio in questo momento, con la scomparsa di una forza capace di affrontare l’avventurismo dell’oligarchia mondiale, apparve al nostro attuale “partner” la sensazione dell’impunità. Imposta dall’esterno, ebbe inizio la guerra civile in Jugoslavia, che si è conclusa dopo 78 giorni di bombardamenti di città e cittadine indifese.

 

Poi gli Stati Uniti ed i suoi alleati hanno invaso l’Iraq, impigliandosi nel filo spinato di quel paese. Poi seguì l’Afghanistan, convertito dalle truppe di occupazione in un ritrovo per la produzione di droga. Nel frattempo, le agenzie d’intelligence dell’Alleanza avviarono le rivolte “arancione” in Georgia, Ucraina e Moldavia. Passando anni a cercare di rovesciare il Presidente bielorusso Lukashenko.

 

La Siria è prossimo della lista, sottoposta ad attacchi di insorti armati dall’esterno. Assistiamo alla guerra di informazione contro il governo siriano. Prova eloquente dei preparativi per l’intervento della NATO.

 

Oggi il mondo affronta un nuovo colonialismo, nella sua variante più disgustosa e cinica, proprio come lo era due secoli fa. L’ex potenze coloniali, USA, Regno Unito e Francia ancora rivendicano il diritto di decidere del destino di qualsiasi stato sovrano. Durante questa operazione “umanitaria” hanno calpestato la Carta delle Nazioni Unite e le norme del diritto internazionale. Come risultato, la Libia è stata sommersa nel caos, e potrebbe eventualmente svilupparsi successivamente nello scenario somalo: la divisione in innumerevoli tribù e clan che si combattono tra loro. La Russia è anch’essa responsabile della tragedia in Libia, dal momento che il governo ha dato il via libera alla risoluzione anti-Libia delle Nazioni Unite, non usando il suo potere di veto e, quindi, unendosi alle sanzioni contro la Libia. Questo ha significato non solo che abbiamo perso 20 miliardi di dollari di potenziali benefici dal commercio e della cooperazione economica con questo ricco paese africano, ma abbiamo anche perso uno degli stati amici che avevamo nella regione strategicamente importante del Mediterraneo.

 

Se non finisce questa orgia del neo-colonialismo, la Russia con i suoi sconfinati territori e le sue enormi riserve di materie prime, diventerà uno degli obiettivi futuri dell’esportazione atlantista della “democrazia”. Indebolito da due decenni di cosciente deindustrializzazione e decadenza, con un esercito demoralizzato e distrutto, il nostro Paese inevitabilmente diventerà un bersaglio per l’intervento.

 

Il PCRF condanna la pirateria mondiale dell’oligarchia coloniale ed esorta il governo della Federazione Russa a prendere coscienza delle conseguenze più pericolose che comporta la collusione con gli aggressori.

 

Solo un governo forte e patriottico, in grado di rilanciare l’industria, l’agricoltura, l’istruzione, la scienza e la cultura, il nostro passato di potenza e il ritorno delle nostre Forze Armate, può salvare la Russia dal ripetersi dello scenario libico delle rivoluzioni “colorate”.

 

Link: [1] http://josafatscomin.blogspot.com/2011/09/destruccion-de-libia-crecela-amenaza.html [2] http://gazeta-pravda.ru/content/view/8768/34/ http://tortillaconsal.com/tortilla/print/9378

Traduzione di Alessandro Lattanzio
http://www.aurora03.da.ru http://www.bollettinoaurora.da.ru http://aurorasito.wordpress.com

samedi, 10 septembre 2011

Wer wird das libysche Erdöl kontrollieren?

Wer wird das libysche Erdöl kontrollieren?

Auf einem Treffen französischer Diplomaten aus aller Welt am Mittwoch, dem 31. August, lobte der französische Staatspräsident Nicolas Sarkozy die Unterstützung der libyschen Rebellen durch das NATO-Bündnis als »unverzichtbares Instrument« und wichtigstes Ergebnis des Kriegs, auch wenn sich Washington entschieden habe, in den Hintergrund zu treten. »Zum ersten Mal stellte die NATO ihre Dienste einer Koalition zur Verfügung, die aus zwei entschlossenen europäischen Ländern bestand – Frankreich und Großbritannien«, bemerkte er in einem Tonfall, der seinen Stolz darüber, Frankreich mit der Entscheidung, sich dem militärischen Vorgehen der NATO in Libyen, die auf den Sturz Muammar al-Gaddafis abzielte, anzuschließen, wieder zu seiner früheren imperialen Größe zurückzuführen, nicht verhehlen konnte.

 

 

Die Prahlerei des französischen Präsidenten Sarkozy über einen erfolgreichen europäischen Krieg ist nur zum Teil berechtigt. Auch wenn Amerika die Führung an England und Frankreich abgetreten hatte, wäre keines dieser Länder ohne amerikanische Aufklärungssatelliten, Spionageflugzeuge und US-Nachschub in der Lage gewesen, Tripolis zu erobern, und Gaddafi hielte sich immer noch in Bab al-Aziziya versteckt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/redaktion/wer-wird-das-libysche-erdoel-kontrollieren-.html