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vendredi, 22 avril 2016

Un probable deuxième site viking découvert en Amérique

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Un probable deuxième site viking découvert en Amérique

Ex: http://metamag.fr

Des vestiges ont été retrouvés bien plus au sud que le premier emplacement mis au jour

Les drakkars se sont-ils aventurés davantage vers le sud des côtes américaines? La découverte au Canada de ce qui pourrait constituer le deuxième site viking en Amérique relance les spéculations sur leur parcours dans le Nouveau Monde, 500 ans avant Christophe Colomb.

Une équipe d’archéologues dirigée par l’Américaine Sarah Parcak a mis au jour au sud-ouest de l’île canadienne de Terre-Neuve des vestiges qui pourraient bien avoir été un bâtiment érigé par les navigateurs scandinaves, ont-ils annoncé vendredi.

Jusqu’à présent, la présence Viking en Amérique n’avait été confirmée qu’à l’extrême nord de Terre-Neuve, à l’Anse aux Meadows. Les fondations de huit bâtiments, ainsi que des artefacts, avaient été découverts dans les années 1960 à l’emplacement de ce qui, selon les archéologues, avait constitué un village habité par ces Européens entre 900 et 1050.

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Traces de charbon de bois

A l’aide de relevés satellites, Sarah Parcak a identifié le site de Pointe Rosée, à 500 kilomètres au sud de l’Anse aux Meadows. Elle y a mené deux semaines de fouilles en juin dernier. Outre un foyer destiné à une forge, les fouilles ont permis de découvrir de traces de charbon de bois et neuf kilogrammes de scories, c’est-à-dire des résidus de fer transformé à partir de tourbe, un procédé bien connu des Vikings qui n’étaient pas de grands mineurs. En utilisant la datation au carbone 14, l’équipe de Sarah Parcak a conclu que le lieu découvert a été fréquenté entre 800 et 1300, soit lorsque les navigateurs scandinaves sillonnaient l’Atlantique Nord.

« Vinland »

«C’est très excitant. Cette découverte donne espoir de trouver un site occupé plus longtemps et de manière plus significative», a indiqué Karyn Bellamy-Dagneau, une historienne canadienne spécialiste du Moyen-Age scandinave. Dans les «Sagas», ces textes semi-légendaires narrant les épopées des Vikings, les Scandinaves évoquent une terre luxuriante baptisée «Vinland», sise au-delà du Groenland qu’ils avaient déjà colonisée.

Pointe Rosée relance donc les spéculations des chercheurs: jusqu’où les Vikings ont-ils navigué? La péninsule de Pointe Rosée se situe à la pointe méridionale de Terre-Neuve, là où les eaux du golfe du Saint-Laurent rencontrent celles de l’Atlantique Nord. Elle constitue donc un bon avant-poste pour explorer le Saint-Laurent ou le littoral américain, relève Karyn Bellamy-Dagneau.
Les côtes du Maine ne sont par exemple qu’à quelques heures de traversée. Et c’est dans cet état américain qu’une pièce en cuivre datant du XIe siècle a été retrouvée, il y a quelques années.

L’emplacement de Pointe Rosée correspond aux usages des Vikings car «ils avaient besoin d’un endroit accessible facilement depuis la plage et offrant un bon point de vue. Ce lieu est donc situé parfaitement: vous pouvez voir vers le nord, l’ouest et le sud», a déclaré Sarah Parcak au magazine National Geographic qui a financé une partie de ses recherches.

«Nous n’en sommes qu’au début des recherches. Jusqu’à présent, aucune preuve ne démontre que ce sont des Vikings qui ont fréquenté ce lieu», confie à l’AFP Shannon Lewis-Simpson, archéologue à l’Université Memorial de Terre-Neuve. Elle rappelle qu’il a fallu huit années de fouilles pour tirer les conclusions sur l’Anse aux Meadows.

«Enthousiaste» au sujet des travaux de Sarah Parcak, elle souligne que dans cette île canadienne, «personne n’a jamais enterré l’idée qu’un autre site viking pourrait être découvert».

samedi, 30 mai 2015

Ancient Explorers: Discovery of America Before Columbus

Carl Lehrburger:

(Hour 1)

Ancient Explorers: Discovery of America Before Columbus

Carl Lehrburger is an environmental activist, renewable energy entrepreneur, researcher and author. He has studied archaeological and sacred sites in the Americas for over 25 years with a focus on the ancient peoples who came to the Americas long before Columbus. The culmination of his investigations is his book, Secrets of Ancient America, which is the topic of our discussion. Carl tells us about the true history of Columbus, one that reveals the conquistador knew exactly where he was going and what he would encounter based on a vast number of maps he possessed. He describes petroglyphs found in North America that place the Celts in New England several thousand years prior to Christ. These Ogham writings, found carved in stone on cave walls, address rituals around celestial days such Equinox and Solstice. Carl explains archaeoastronomy and diffusionism, controversial studies that have been the subject of much critique and discrediting. Then, he talks about many historical accounts that have been largely suppressed and contrived by the Archaeo Priests, evidence encoded in stone of our early European history that has been destroyed, and why the truth about our past is not being told. In the second half, we learn about the studies of famous diffusionist Thor Heyerdahl, whose most compelling work about the Americas has never been published in English. We discuss evidence of Old World groups living across North America that were wiped out by drought, and the remnants of European cultures that can be found in modern Native American tribes. Later, we consider motifs found in Native American culture that can be traced to the Indus Valley people. Further, Carl points to accounts of numerous maps uncovered in China and elsewhere that collectively prove the ancients had knowledge of the Americas and the rest of the globe, and also held superior technologies and capabilities. We end by considering evidence that humanity has in fact been in a state of decline for thousands of years.

Listen to HOUR 2:

http://www.redicecreations.com/radio/2015/02/RIR-150206.php

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samedi, 23 mars 2013

Les anciens Romains connaissaient l’Amérique

Les anciens Romains connaissaient l’Amérique: de nouvelles preuves mises à jour

 

Un examen d’ADN démontre qu’il y avait des semences de tournesol dans les vestiges retrouvés dans l’épave d’un bateau coulé dans le Mer Tyrrhénéenne au II° siècle avant Jésus-Christ. Pourtant on croyait que cette fleur, vénérée par les Incas, avait été importée en Europe par les conquistadores...

 

copertina_romani_II.jpgEn somme, on peut croire désormais que bien avant les Vikings, les Romains fréquentaient le continent américain. De nouveaux indices archéologiques convaincants semblent confirmer désormais que les navires romains entretenaient des relations commerciales avec l’Amérique. Elio Cadelo, vulgarisateur scientifique, l’a annoncé lors d’une conférence tenue en marge d’une conférence de presse à Bologne portant sur la série cinématographique archéologique “Storie del Passato”. Le documentaire “Quand les Romains allaient en Amérique” dévoile des choses surprenantes sur les anciennes routes de navigation.

 

Un indice fort probant nous est fourni par une analyse ADN de résidus d’origine végétale (appartenant à une pharmacie du bord) retrouvés dans les restes d’une épave romaine, récupérés le long de la côte toscane. Le naufrage du navire a dû avoir lieu entre 140 et 120 avant JC quand Rome, après avoir détruit Carthage, était devenue la seule superpuissance de la Méditerranée. Sur ce malheureux bateau devait se trouver un médecin, dont le matériel professionnel a pu être retrouvé quasi intact dans l’épave: il y avait là des fioles, des bendelettes, des outils chirurgicaux et des petites boîtes, encore fermées, qui contenaient des pastilles magnifiquement bien conservées et qui constituent aujourd’hui des éléments très précieux pour connaître la pharmacopée de l’antiquité classique.

 

Les nouvelles analyses des fragments d’ADN provenant des végétaux contenus dans les pastilles “ont confirmé l’utilisation, déjà observée, de plusieurs plantes pharmaceutiques, mais deux d’entre elles ont plongé les archéologues dans la perplexité”, a expliqué Cadelo lors de sa communication de Bologne, organisée par “Ancient World Society”. En effet, “on y trouvait de l’ibiscus, qui ne pouvait provenir que de l’Inde ou de l’Ethiopie, et, surtout, des graines de tournesol”.

 

D’après les connaissances communément admises jusqu’ici, le tournesol n’est arrivé en Europe qu’après la conquête espagnole des Amériques. Le premier à avoir décrit la fleur de tournesol fut le conquistador du Pérou, Francisco Pizzaro, qui racontait aussi que les Incas la vénéraient comme l’image de leur divinité solaire. On sait aussi que cette fleur, de dimensions imposantes et fascinante, était cultivée dans les Amériques depuis le début du premier millénaire avant notre ère. Mais on n’en avait trouvé aucune trace dans le Vieux Monde, avant son introduction par les marchands qui furent les premiers à fréquenter les “terres à peine violées” par les conquistadores ibériques.

 

Une autre curiosité s’ajoute à de nombreuses autres, que nous explique le livre de Cadelo qui dresse l’inventaire des trafics commerciaux antiques, inconnus jusqu’ici. Ainsi, cette surprenante découverte d’un bijou raffiné en verre recouvert de feuilles d’or provenant d’ateliers romains de l’ère impériale que l’on a retrouvé dans une tombe princière japonaise, non loin de Kyoto. Il s’agit d’une pièce de verroterie rehaussée d’or que des marchands marins romains emportaient avec eux pour en faire des objets d’échange. Mais on ne doit pas nécessairement penser que ce furent des marchands romains qui l’apportèrent au Japon; ce bijou a très bien pu être échangé en d’autres lieux avant d’arriver en Extrême-Orient. Par ailleurs, on a retrouvé des monnaies romaines lors de fouilles en Corée et même en Nouvelle Zélande. D’autres preuves de la présence en Amérique de navires phéniciens ou romains avaient été décrites dans la première édition du livre de Cadelo, où, entre autres choses, l’auteur dénonce notre ignorance absolue des connaissances astronomiques de nos ancêtres: par exemple, il y a, dans la “Naturalis Historia” de Pline l’Ancien une page peu lue où le naturaliste antique explique que le mouvement de rotation de la Terre autour de son propre axe peut se démontrer par le lever et le coucher du soleil toutes les vingt-quatre heures (près d’un millénaire et demi avant Copernic...). Et Aristote disait être certain que l’on pouvait atteindre l’Inde en naviguant vers l’Ouest: si Christophe Colomb avait pu monter cette page d’Aristote aux Rois catholiques d’Espagne, il se serait épargné bien du mal à les convaincre de lui confier trois caravelles.

 

(article trouvé sur le site du quotidien italien “Il Giornale”; http://www.ilgiornale.it/ ).

jeudi, 14 mars 2013

Gli antichi Romani conoscevano l'America

Gli antichi Romani conoscevano l'America, arrivano nuove prove

L'esame del Dna dimostra che ci sono anche semi di girasole nelle pastiglie ritrovate nel relitto di una nave affondata nel Tirreno nel II secolo avanti Cristo. Ma il fiore venerato dagli inca non era stato portato in Europa dai Conquistadores?

Ex: http://www.ilgiornale.it/ 

Insomma, molto prima dei vichinghi, i romani frequentarono l'America. Emergono nuovi, convincenti indizi archeologici sulle antiche frequentazioni commerciali delle Americhe da parte di navi romane: li ha illustrati, in una conferenza a margine della rassegna bolognese di cinema archeologico «Storie dal Passato», il divulgatore scientifico Elio Cadelo, con un'ampia anteprima della nuova edizione del suo libro «Quando i Romani andavano in America», ricco di sorprendenti rivelazioni sulle antiche rotte di navigazione.
Un indizio dalla robusta forza probatoria si deve alle nuove analisi del Dna dei farmaci fitoterapici rinvenuti in un relitto romano recuperato alle coste toscane: il naufragio avvenne a causa di una tempesta fra il 140 e il 120 avanti Cristo, quando Roma, distrutta Cartagine, era ormai la sola superpotenza del Mediterraneo. Su quella sfortunata nave viaggiava anche un medico, il cui corredo professionale ci è stato restituito dal relitto: fiale, bende, ferri chirurgici e scatolette che, ancora chiuse, contenevano pastiglie molto ben conservate, preziosissime per la conoscenza della farmacopea nell'antichità classica.


Le nuove analisi dei frammenti di Dna dei vegetali contenuti in quelle pastiglie «hanno confermato l'uso, già noto, di molte piante officinali, tranne due che - ha spiegato Cadelo nella sua relazione alla Rassegna, organizzata da Ancient World Society - hanno destato forte perplessità fra gli studiosi: l'ibisco, che poteva solo provenire da India o Etiopia, e, soprattutto, i semi di girasole».


Ma il girasole, secondo le cognizioni fino a ora accettate, arrivò in Europa solo dopo la conquista spagnola delle Americhe: il primo a descriverlo fu il conquistador del Perù Francisco Pizarro, raccontando che gli Inca lo veneravano come l'immagine della loro divinità solare. Di quel fiore imponente e affascinante, poi, si seppe che era coltivato nelle Americhe fin dall'inizio del primo millennio avanti Cristo. Ma ancora non se n'era trovata alcuna traccia nel Vecchio Mondo, prima della sua introduzione a opera dei mercanti per primi frequentarono le terre appena «violate» dai conquistadores iberici.


È questo un altro tassello che si aggiunge ai moltissimi altri, spiegati nel libro di Cadelo, che documentano traffici commerciali insospettati: come il sorprendente rinvenimento - altra novità - di raffinati gioielli in vetro con foglie d'oro, provenienti da botteghe romane di età imperiale: erano in una tomba principesca giapponese, non lontano da Kyoto. Si tratta di perline che i mercanti navali romani portavano spesso con sé, come oggetto di scambio. Ma non è necessario pensare che fossero proprio romani, i mercanti che le portarono fino in Giappone: quei gioielli potrebbero essere stati scambiati anche su altri approdi, prima di arrivare in Estremo Oriente. Peraltro, monete romane sono state restituite da scavi effettuati anche in Corea e perfino in Nuova Zelanda. Altre prove delle antiche frequentazioni navali americane di Fenici e Romani sono già descritte nella prima edizione del libro di Cadelo, dove - fra l'altro - si sfatano alcune sconcertanti nostre ignoranze sulle cognizioni astronomiche dei nostri antenati: per esempio, c'è una poco frequentata pagina della «Naturalis Historia» di Plinio il Vecchio dove si spiega che il moto di rotazione della Terra attorno al proprio asse è dimostrato dal sorgere e tramontare del Sole ogni 24 ore (un millennio e mezzo prima di Copernico). E Aristotele si diceva certo che fosse possibile raggiungere l'India navigando verso ovest: se Cristoforo Colombo avesse potuto esibire quella pagina aristotelica, si sarebbe risparmiato tanta fatica durata a convincere i regnanti di Spagna a concedergli le tre caravelle.

jeudi, 21 février 2013

The Medieval Norse on Baffin Island

The Medieval Norse on Baffin Island

By Andrew Hamilton

Ex: http://www.counter-currents.com/

Christian Krohg, Leiv Eriksson oppdager Amerika (Leif Eriksson Discovers America), 1893 [1]

Christian Krohg, Leiv Eriksson oppdager Amerika (Leif Eriksson Discovers America), 1893

Thanks to the sagas, it has long been known that Vikings reached the North American continent about 1000 AD. But not until the 1960s did archaeological evidence emerge in Newfoundland, Canada to corroborate the written accounts. Until recently, that site provided the only archeological substantiation of the Viking presence, apart from a few Norse artifacts obtained from scattered Eskimo and Indian excavations.

But in October 2012, after 13 years of field research, Canadian archaeologist Patricia Sutherland, 63, presented findings at a meeting of the Council for Northeast Historical Archaeology in St. John’s, Canada suggesting the presence of a second Viking outpost, on Baffin Island, part of a former Norse region known as Helluland.

Scandinavian Expansions

Prior to 1945, Scandinavia experienced three large population expansions resulting in major out-migrations.

The first caused the Goth migration from Sweden to Germany in the last century BC and the first two centuries AD. The subsequent fall of Rome relieved population pressures throughout the Teutonic world.

A second baby boom led to the spectacular Viking expansions of 800-1100 AD, almost unimaginable in terms of their geographic scope. Exploration, piracy, plunder, warfare, trade, conquest, and settlement were all integral to this vast out-migration.

Swedes, known as East Vikings, Varangians, and Rus, sailed east across the Baltic and the great continental network of Russian rivers to the Caspian and Black Seas, which they also crossed. They established the first Russian states, Novgorod and Kiev, and commanded and staffed the Eastern Roman Empire’s Varangian Guard, described by William Pierce as “an elite military unit composed entirely of Vikings, the Schutzstaffel [SS] of its day.”

Danes swept across England and south over the European continent, including France, the Mediterranean Sea, North Africa, and Asia Minor. As in Russia, the shallow draft of their ships, the most sophisticated seagoing vessels of the day, enabled them to penetrate far inland—in France, as far as Paris.

To the north and west, Norwegians traveled to the limits of the known world, high above the Arctic Circle from the White Sea in Russia to the edge of the great ice, to Iceland and, on a different continent, Greenland and Canada.

Such was the general directional thrust, though in reality it was more complex.

For example, King Harald’s Saga, part of Icelandic chronicler Snorri Sturluson’s Heimskringla (1230), narrated a legendary Norwegian, not Swedish, leader’s expedition to the East, his marriage to a Rus princess, command of the Varangian Guard, brilliant exploits in Constantinople, Syria, and Sicily, his skaldic achievements as a poet, and his battles in England against Harold Godwinson. The saga king fell at Stamford Bridge in 1066, just a few days before Godwinson himself died at the Battle of Hastings in an attempt to fend off another warrior of Viking descent, William the Conqueror.

Finally, between 1815 and 1939 Scandinavian overpopulation created a net outflow of 2.75 million Norse to the New World—1.25 million Swedes, 850,000 Norwegians, 350,000 Danes, and 250,000 Finns. Relative to size, Norway’s contribution was the largest.

Iceland and Greenland

Iceland, a small island just south of the Arctic Circle in the North Atlantic, was settled by the Norse c. 850-875 AD. It lies 570 miles west of Norway, but only 155 miles southeast of Greenland, which in turn is adjacent to Canada.

Until recently the population of Iceland was extremely homogeneous, being almost entirely of Scandinavian and Celtic descent. The Icelandic language remains nearer to the Old Norse of Iceland’s original Viking settlers than it does to other Scandinavian languages. Old Norse literature attained its greatest flowering in Iceland between 1000 and 1350 AD.

The medieval Landnámabók (The Book of Settlements) describes in considerable detail the settlement of Iceland in the 9th and 10th centuries AD.

Greenland, the largest island in the world, lies mostly north of the Arctic Circle and is separated from Canada on the west by Davis Strait and Baffin Bay and Iceland on the east by the Denmark Strait. There are numerous islands along its coast, which is deeply indented by fjords. Eighty-five percent of its total area is ice cap.

The island was discovered and settled about 982 AD by outlaw Norwegian chieftain Eric the Red, father of famed Icelandic-born explorer Leif Ericsson. Greenland was uninhabited at the time of the Norwegians’ arrival—the Eskimos did not migrate to the island until more than 200 years later, c. 1200 AD.

In the 1200s the island fell under Norwegian and, subsequently Danish, rule. The colonists mysteriously disappeared around 1435, possibly due to a climate change known as the Little Ice Age. Archaeological remains and written records indicate malnourishment among the dwindling number of white inhabitants. The last written records of the Norse Greenlanders pertain to a 1408 wedding in HvalseyChurch, today the best-preserved Norse ruins in Greenland.

Grœnlendinga Saga [2] and Eiríks Saga [3] are the primary written accounts of the discovery and settlement of Greenland and, in North America, Helluland (“Flat Stone Land”—Baffin Island), Markland (“Woodland”—Labrador), and Vinland (“Wineland”—Newfoundland), all in present-day Canada.

Iceland, Greenland, Helluland, Markland, Vinland [4]

Iceland, Greenland, Helluland, Markland, Vinland

The Vikings in North America

In North America the Norsemen encountered a race they called “skraelings.” The sagas describe them as “short people with threatening features and tangled hair on their heads . . . large eyes and broad cheeks.” The Smithsonian Institution states that although the exact meaning of “skraeling” is unclear, “it was certainly a derogatory term.”

In fact, the Norse encountered not only different tribes but, in all probability, both Eskimos (Inuit) and Indians, though the records provide only a single name for all these groups.

In the 1960s a Norwegian husband and wife team, Helge Ingstad and Anne Stine Ingstad, discovered and excavated a Viking base camp at L’Anse aux Meadows on the northern tip of Newfoundland, the first archaeologically confirmed Viking outpost in the Americas. It pre-dated the voyages of Christopher Columbus and John Cabot by 500 years. Dated to between 989 and 1020 AD, the camp boasted three Viking halls and an assortment of huts for weaving, iron-working, and ship repair.

L’Anse aux Meadows was not Vinland, but rather situated within a land called Vinland extending south from L’Anse aux Meadows to the St. Lawrence River and New Brunswick. The outpost served as a winter camp and base for expeditions.

In the 50 years since the discovery of the thousand-year-old settlement, archaeologists and amateur historians have unsuccessfully combed North America’s east coast searching for further traces of Viking visitors.

Finally, in October and November 2012, it was reported that archaeologist Patricia Sutherland, adjunct professor of archeology at Memorial University in Newfoundland and a research fellow at the University of Aberdeen in Scotland, had announced new archaeological evidence strongly supporting the presence of a second Viking outpost on Baffin Island.

Sutherland was alerted to the possibility of a Norse camp in 1999, when she discovered two unusual pieces of cord excavated from a Baffin Island site by an earlier archaeologist and stored at the Canadian Museum of Civilization in Gatineau, Quebec, where she worked.

Rather than consisting of twisted animal sinew, the cords were expertly woven Viking yarn identical to yarn produced by Viking women in Greenland in the 14th century.

Sutherland scoured other museums, finding more pieces of Viking yarn and a small trove of previously overlooked Viking gear including wooden tally sticks for recording trade transactions and dozens of Viking whetstones.

The specimens derived from four sites located across a thousand miles of territory extending from northern Baffin Island to northern Labrador. The sites belonged to the Dorset culture [5], an extinct Paleo-Eskimo people.

From the artifacts at Dorset sites, Sutherland conjectured the Eskimos had traded with Vikings, which of course may be true. But, as archeologist Lawrence H. Keeley has impudently pointed out [6], items found in this manner can just as easily represent the spoils of war.

The archaeologist focused on the most promising of the four sites, Tanfield Valley on the southeast coast of Baffin Island. There, in the 1960s, a US archaeologist named Moreau Maxwell had excavated parts of a stone-and-sod building which he described as “very difficult to interpret.” She believed the site might have been occupied by different cultures at different times, raising the possibility that the enigmatic stone ruins, which bear a striking resemblance to Viking buildings in Greenland, were European.

Since 2001, Sutherland’s team has been carefully excavating the site, where they have discovered a wide range of artifacts pointing to the presence of European seafarers: pelt fragments from Old World rats; a whalebone shovel similar to those used by Viking settlers in Greenland to cut sod; large stones that appear to have been cut and shaped by European stone masons; and more Viking yarn and whetstones.

Using energy dispersive spectroscopy, the team examined wear grooves on more than 20 whetstones, detecting microscopic streaks of bronze, brass, and smelted iron—evidence of European metallurgy.

After 13 years of careful research, the weight of the evidence placed European traders on Baffin Island sometime between 1000–1300 AD.

“The Norse were here over a long period of time,” Sutherland said. “There were Europeans on the site, no question about that. I think we’ve only just begun to delve into what the Norse were doing there, and we’ve just got the beginning of the story.”

Archeologist Pat Sutherland on Baffin Island [7] Archeologist Pat Sutherland on Baffin Island

Viking Project “Derailed”

Besides her teaching jobs, Dr. Sutherland had been associated with the Museum of Civilization in Gatineau, Quebec for 28 years. Twelve years ago she was hired to run the Helluland archeology project. Recently she served as the Museum’s curator of Arctic Archeology.

The Museum is a major institution—Canada’s largest national museum, a significant research establishment, and one of North America’s oldest cultural organizations. It is situated on the Ottawa River across from the Canadian Parliament.

In 1910 Jewish anthropologist and linguist Edward Sapir was appointed the first anthropologist in its newly formed anthropology division upon the recommendation of American German-Jewish anthropologist Franz Boas.

Until 1986 the Museum was known as the Museum of Man, but after Left-wing elites denounced the name as “gender biased,” it was changed to the Museum of Civilization. It will soon change again to the Canadian Museum of Civilization.

In the spring of 2012, Dr. Patricia Sutherland was dismissed from her position with the Museum. Simultaneously, Museum officials stripped her husband, prominent Canadian archaeologist Robert McGhee, of the emeritus status he’d enjoyed since his retirement from the Museum in 2008.

No one involved will say why this happened. Two off-the-record sources told the Ottawa Citizen that the firings followed a year-long external investigation into allegations of “bullying and harassment,” although who was allegedly bullied and harassed, or who did the bullying, was not reported.

Dr. Sutherland is contesting the dismissal through her union, which is treating the case as a wrongful dismissal. It is currently before an arbitrator. Meanwhile, the Helluland Project has been suspended.

According to the Ottawa Citizen [8],

Some of the artifacts Sutherland had assembled were on loan from other institutions, and within days of her dismissal, they were sent back to museums in Newfoundland and Greenland.

Sutherland intended to co-publish her findings with 15 international collaborators, but her dismissal dashed those plans. She also wanted to work with the community of Kimmirut to get national historic site designation for the Nanook site.

The book cannot go forward unless she regains access to her research materials.

“I’m very confident that what we have is an indication of a Norse presence in the Canadian Arctic that we weren’t aware of before, that it was over a longer period of time, and that the interactions with the aboriginal people were more complex and extensive than we thought before.”

Because it was only a two-day sail to Norse outposts in Greenland, “One could reasonably argue that the travels to the east coast of Canada, to the Arctic, was over a period of four centuries,” she adds.

Further Information

Canadian Broadcasting Corp., “The Norse: An Arctic Mystery [9],” The Nature of Things, November 22, 2012. Executive Producer: Gordon Henderson. Produced, written and directed by Andrew Gregg. A 45-minute Canadian television documentary about Patricia Sutherland’s Baffin Island discoveries. Viewable online only in Canada.

Helge Ingstad and Anne Stine Ingstad, The Viking Discovery of America: The Excavation of a Norse Settlement in L’Anse Aux Meadows, Newfoundland (New York: Checkmark Books, 2001)

PBS Television, “The Lost Vikings [10],” Secrets of the Dead, May 16, 2000. 55 mins. Narrated by Roy Scheider. Archaeologists and forensic anthropologists investigate the disappearance of the Greenland Vikings. Full episode available online.

The Vinland Sagas: The Norse Discovery of America (London: Penguin Books, 2004; 1st ed. 1965), trans. by Magnus Magnusson and Hermann Pálsson. English translation of Graenlendinga Saga and Eirik’s Saga, both of which are short and easily read. Devoted as much to the settlement of Greenland and the family of Erik the Red as to the discovery of the New World.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2013/02/the-medieval-norse-on-baffin-island/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/02/Christian-Krohg-Leiv-Eriksson-oppdager-Amerika-1893.jpg

[2] Grœnlendinga Saga: http://en.wikipedia.org/wiki/Greenland_saga

[3] Eiríks Saga: http://en.wikipedia.org/wiki/Eir%25C3%25ADks_saga_rau%25C3%25B0a

[4] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/02/Iceland-Greenland-Helluland-Markland-Vinland.jpg

[5] Dorset culture: http://en.wikipedia.org/wiki/Dorset_culture

[6] archeologist Lawrence H. Keeley has impudently pointed out: http://www.counter-currents.com/2012/02/debunking-another-lie/

[7] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/02/Archeologist-Pat-Sutherland-on-Baffin-Island.jpg

[8] According to the Ottawa Citizen: http://www.ottawacitizen.com/travel/Ottawa+researcher+firing+derails+Viking+project/7591294/story.html

[9] The Norse: An Arctic Mystery: http://www.cbc.ca/natureofthings/episode/the-norse-an-arctic-mystery.html

[10] The Lost Vikings: http://www.youtube.com/watch?v=eq7OtF45-CU

samedi, 03 novembre 2012

1421: The Year China Discovered America?

1421: The Year China Discovered America?

Part 1:

Part 2:

vendredi, 02 novembre 2012

Solutreans Are Indigenous Americans

Solutreans Are Indigenous Americans

 

jeudi, 20 octobre 2011

Petites réflexions éparses sur la découverte de l’Amérique par les Scandinaves

 

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Robert STEUCKERS:

Petites réflexions éparses sur la découverte de l’Amérique par les Scandinaves

En me demandant d’écrire un petit article sur la découverte de l’Amérique par les Scandinaves, Bernard Levaux, sans aucune intention maligne, ouvre, une fois de plus, ma secrète boîte de souvenirs d’adolescent. C’est une fois de plus parce que l’article qu’Yves Debay a écrit récemment dans les colonnes de ce bulletin, avait déjà ravivé quelques bons et solides souvenirs car ce sacré Yves Debay était un camarade d’école, forcément inoubliable vu sa personnalité, et un compagnon de voyage en Grèce en 1973. Enfin, parce que le thème que Bernard Levaux me demande d’aborder me ramène en fait à la même année: The Vinland Saga – The Norse Discovery of America est le tout premier livre sérieux, le tout premier classique, que j’ai acheté en anglais, sans vraiment connaître encore tous les secrets de la langue de Shakespeare. Généralement, en anglais, j’achetais en temps-là des livres ou des revues sur les maquettes d’avions ou de chars, comportant profils ou guides de peinture. A cette époque, j’avais la même habitude que le Professeur Piet Tommissen, dont on vient de déplorer la disparition à Bruxelles en août 2011, celle d’inscrire la date d’achat de chaque livre sur un coin de la première page. C’est donc avec émotion que j’ai repris entre mes mains de quinquagénaire ce premier bon livre anglais de ma bibliothèque et que j’ai retrouvé la mention “20 Jan. 1973”.

Ce petit livre de la collection “Penguin Classics”, à dos noir, voulait compléter l’exposé, fait un an auparavant, d’un camarade de classe, Eric Volant, passionné par la saga des Vikings. Si Debay a connu une brillante carrière de soldat puis de journaliste militaire à “Raids” ou à “Assaut”, Eric Volant, lui, a connu un destin tragique et n’a vécu que vingt ans: ce garçon, au sourire toujours doux et franc, les joues constellées de taches de rousseur, désirait ardemment devenir historien. Et se préparait à un tel avenir. Mais rapidement, le couperet est tombé: son paternel refusait de lui financer des études. A 18 ans, au boulot! Et hors de la maison! Eric est devenu sombre: son éternel sourire s’est effacé. Son ressort intérieur était brisé. Du jour au lendemain, il est devenu communiste! Nous ne pensions pas que le père allait mettre son projet à exécution et flanquer son aîné à la porte du foyer parental au lendemain même de la proclamation de fin de secondaires. Mais, hélas, il l’a bel et bien fait et Eric est venu sonner chez moi début juillet: il avait trouvé un cagibi absolument sordide, au fond d’une cours, où habiter. Il n’avait pas de meubles, juste un sac avec ses hardes et quelques livres: mon père, bouleversé, lui a aussitôt donné une table, une bibliothèque, deux chaises et quelques autres babioles, que nous avons amenées aussitôt dans la triste annexe qui devait lui servir de logis. On l’a ensuite vu errer dans les rues, de plus en plus sombre et rancuneux. Et, deux ou trois ans plus tard, nous avons appris sa mort tragique: il s’était porté volontaire pour servir de passeur à l’ETA basque, que les Républicains espagnols, fort nombreux dans son quartier et quasi les seuls militants communistes dans le Bruxelles du début des années 70, estimaient être la seule force politique capable de ramener une mouture modernisée du “Frente Popular” au pouvoir dans les premières années du post-franquisme. Eric a été descendu par des tireurs embusqués, au moment où il franchissait un ruisseau dans les Pyrénées. On a retrouvé son corps quelques jours plus tard. Il a été enterré à la sauvette, paraît-il, dans un petit village basque. Personne n’a voulu rapatrier le corps. Nous avions perdu un garçon qui avait été un très bon camarade. Il avait marché jusqu’au bout de la passion qu’avait généré son immense déception.

Voilà, je viens de payer mes dettes à mon passé, à ceux qui ont disparu.

Revenons au thème du modeste exposé scolaire d’Eric Volant, c’est-à-dire à la conquête de l’Atlantique Nord par les Scandinaves. Aujourd’hui, on devine qu’ils ne furent pas les premiers Européens à avoir abordé le continent de l’hémisphère occidentale. Déjà Louis Kervran, dans son “Brandan, le grand navigateur celte du VI° siècle” (Laffont, 1977), posait la thèse que les Scandinaves, lancés à l’aventure sur les flots glacés de l’Atlantique Nord et tous probablement proscrits ou en fuite, ont suivi des routes maritimes découvertes antérieurement par des ermites irlandais ou bretons, qui s’en allaient méditer aux Orcades, aux Féroé, en Islande et, pourquoi pas, plus loin, au Labrador, ou sur les terres que les Vikings nommeront “Helluland”, “Markland” ou “Vinland”. On retrouve leur nom sur une carte des “terres hyperboréennes”, dressée vers 1590 par un géographe, Sigurdur Stefansson. Louis Kervran rappelait fort opportunément que les peuples de la façade atlantique des Gaules et de la “Britannia” romaine possédaient une solide tradition maritime et que les multiples récits des voyages de Saint Brandan ont constitué une thématique littéraire très répandue et très appréciée tout au long du moyen âge européen. Kervran conclut que Brandan a très problablement suivi un itinéraire de Saint Malo ou de l’Irlande vers les Orcades et les Féroé, l’Islande, les côtes canadiennes pour aboutir probablement aux Antilles: certains textes de la matière “Brandan” décrivent des îles luxuriantes et des animaux exotiques. La légende rappelle, très précisément, que Brandan est parti avec douze compagnons pour entreprendre un voyage de neuf ans sur l’Atlantique. Par ailleurs les pêcheurs de morue poussaient très vraisemblablement jusqu’au large du Labrador, qu’ils aient été scandinaves, flamands, bretons, galiciens ou portugais. Colomb connaissait-il les secrets de ces pêcheurs ou de ces itinéraires scandinaves? La question demeure ouverte.

Pour les deux spécialistes allemands de l’ère mégalithique, Gert Meier et Hermann Zschweigert, Ulysse, dont la légende remonterait à la proto-histoire mégalithique de la vieille Europe, aurait déjà testé les flots atlantiques: en cinglant de Gibraltar vers les Açores (l’île Ogygie) et, poussé par le Gulf Stream de celles-ci vers Heligoland, il aurait abouti en face des côtes aujourd’hui danoises qui recelaient l’ambre, matière très prisée par les peuples méditerranéens. L’histoire marine de l’Europe, pour nos deux savants allemands, est bien plus ancienne qu’on ne l’a cru jusqu’ici. Les embarcations faites de peaux pourraient bien remonter à 10.000 ans. En 1976, l’historien anglais Tim Severin traverse l’Atlantique sur une copie du bateau attribué à Brandan, démontrant que de telles embarcations étaient parfaitement capables de tenir l’océan, exactement comme le Norvégien Thor Heyerdahl avait traversé le Pacifique sur le Kon-Tiki en 1947, pour démontrer la véracité des récits traditionnels polynésiens et prouver que des peuples marins de l’aire pacifique avaient été capables de cingler jusqu’à l’île de Pâques. Les Maoris néo-zélandais construisaient des embarcations capables de transporter de 60 à 100 guerriers, couvrant parfois des distances de 4000 km en l’espace de plusieurs semaines. Ces embarcations étaient mues par rames et/ou par voiles. L’aventurier allemand Hannes Lindemann a réussi à traverser l’Atlantique au départ des Canaries en 65 puis en 72 jours, sur un petit bateau africain, en se guidant par les étoiles: la navigation en haute mer étant plus aisée de nuit que de jour, du moins à hauteur des tropiques et de l’Equateur (au nord, vu la nébulosité permanente, elle est plus “empirique” donc plus hasardeuse et plus aventureuse, plus risquée). Nos ancêtres avaient un atout complémentaire par rapport à nous, dégénérés par la civilisation et par ce que le sociologue Arnold Gehlen nommait les “expériences de seconde main”: celui de pouvoir correctement s’orienter en connaissant à fond la carte du ciel. Le lien de l’homme à la mer n’est pas récent mais quasi consubstantiel à toute forme de culture depuis la préhistoire. Mais ce lien à la mer n’est pas pensable sans connaissances astronomiques précises, fruit d’une observation minutieuse du ciel.

Meier et Zschweigert évoquent aussi la voie “terrestre” vers l’Amérique, qu’il était possible d’emprunter, il y a environ 16.000 ans. La calotte glaciaire pesait à l’époque sur l’ensemble de la Scandinavie, sur une bonne partie des Iles Britanniques et sur tout le pourtour de la Baltique et sur l’Allemagne du Nord. L’actuel Canada et une bonne frange du territoire des Etats-Unis se trouvaient aussi sous une épaisse calotte. Mais la côte orientale de la Mer Blanche et l’Alaska étaient dégagés de l’emprise des glaces. Il y avait possibilité, en longeant la banquise arctique et en passant de la Sibérie occidentale à la péninsule de Kola, d’aller vers les Spitzbergen et, de là, au Groenland. Au nord de cette grande île atlanto-arctique se trouvait le “Pont Blanc” qui menait au Canada puis à la terre ferme et dégagée des glaces que constituait alors l’Alaska. On pouvait suivre ensuite la côte pacifique jusqu’en Californie et au Mexique actuels. De la Mer Blanche à l’Alaska, la distance est de 2500 km. Elle devait s’effectuer en 60 jours environ. Selon cette hypothèse, désormais dûment étayée, l’Amérique n’a pas seulement été peuplée par des ethnies sibériennes venues du nord de l’Asie par le Détroit de Bering mais aussi par des éléments venus d’Europe, encore difficilement identifiables au regard des critères de l’archéologie scientifique. Comment cette migration par le “Pont Blanc” s’est-elle opérée avant les nombreuses submersions qui eurent lieu vers 8500 avant notre ère et qui détruisirent notamment la barrière Tanger/Trafalgar et la bande territoriale qui liait l’Italie et la Sicile au continent africain, faisant du lac méditerranéen initial une mer salée? Ces voyages s’effectuaient par traineaux à traction canine, à la mode lapone, le chien étant l’animal domestique par excellence, la première conquête de l’homme; ou ne devrait-on pas plutôt parler d’une fusion “amicale” entre deux espèces morphologiquement très différentes pour que toutes deux puissent survivre en harmonie? Le chien est effectivement un allié dans la chasse, un chauffage central qui chauffe en hiver (les Aborigènes australiens parlent de “five-dogs-nights”, de nuits où il faut cinq chiens pour chauffer un homme; l’expression est passée dans l’anglais moderne), un pharmacien qui lèche les plaies et les guérit vu l’acidité de sa salive, un gardien et un compagnon, qui, en guise de récompense, reçoit les reliefs des repas.

Magnus Magnusson et Hermann Pàlsson ont rédigé une brillante introduction pour mon petit livre de 1973, qui n’est autre que le texte même de la “Vinland Saga”, de la saga du voyage vers le Vinland américain. Cette introduction relate l’histoire de la colonisation scandinave de l’Islande et du Groenland et retrace l’épopée nord-atlantique des marins norvégiens et islandais. La colonisation de l’Islande s’est déroulée à la suite de l’émigration de proscrits norvégiens, chassés pour “avoir provoqué mort d’homme”, à la suite de méchantes manigances ou pour raisons d’honneur voire pour refus d’être christianisés. Celle du Groenland procède de la même logique: Eirik le Rouge est banni d’Islande au 10ème siècle. Il fonde les premières colonies scandinaves du Groenland. Un marin prudent, Bjarni Herjolfsson, dévié par les vents et les éléments déchaînés de sa route entre l’Islande et le Groenland, aperçoit les côtes de terres inconnues vers 985 ou 986. Leif Eirikson, dit Leif l’Heureux, achète le dernier bateau survivant de l’expédition incomplète et chamboulée de Bjarni et décide de partir à la découverte des terres aperçues au loin par son prédécesseur. C’est ainsi que fut découvert le “Vinland”, terre sur la rive méridionale du Saint-Laurent, où les explorateurs nordiques ne découvrent pas seulement une baie qui ressemble au raisin mais surtout la principale matière première dont ils ont besoin, le bois, ainsi que du gibier en abondance, du saumon à profusion et du blé sauvage prêt à être récolté. Leif ne restera pas en Amérique: c’est son beau-frère Thorfinn Karlsefni qui tentera d’installer une première colonie permanente sur le sol américain. Thorfinn fait le voyage accompagné de sa femme. Elle met un bébé au monde sur la terre américaine. Mais elle meurt peu après l’accouchement. Thorfinn passe l’hiver avec l’enfant qu’il parvient à sauver de la mort. Ce petit Snorri Thorfinnson a probablement été le premier Européen attesté et non mêlé d’Amérindien ou d’Esquimau à avoir vu le jour dans l’hémisphère occidental. Quant à Thorvald, fils d’Eirik, il est un des premiers Européens tombés au combat face aux natifs du continent américain: il a été frappé d’une flèche en défendant une implantation dans l’actuel Labrador canadien.

L’âge viking, l’ère en laquelle les Normands se répandirent en Europe, en Russie jusqu’au comptoir de Bolgar sur la Volga et dans l’espace nord-atlantique, est une époque où l’Europe ne connaît plus la gloire de l’Empire romain: en ce temps-là, nous explique le Prof. Roger Grand, le trop-plein démographique scandinave descendait calmement la Weser germanique, jusqu’à hauteur du premier grand affluent du Rhin, la Lippe, pour aller se présenter dans les castra des légions de l’Urbs et trouver une affectation militaire ou civile dans l’Empire. La chute de l’Empire romain interdit cette transhumance: la masse démographique germanique-continentale s’est déplacée à l’intérieur de l’Empire, dans les provinciae de Germania Inferior et Germania Superior et dans le nord de la Gallia Belgica, voire dans la vallée du Rhône pour les Burgondes, installés principalement dans la “Sapaudia” (la terre des sapins) jurassienne, entre Besançon et le lac de Neuchâtel selon l’axe Ouest-Est, et entre Belfort et Grenoble, selon l’axe nord-est/sud-ouest. L’Europe est trop pleine et, en plus, elle est désorganisée. Les Germains continentaux n’ont plus d’affectations à offrir à leurs cousins du Nord. L’Europe est dangereusement ouverte sur la steppe qui s’étend de la Puszta hongroise jusqu’à la Mandchourie. Entre le Danube à hauteur de Vienne et l’Atlantique, les populations romanisées et germanisées sont acculées, dos à l’Océan, d’où les Nordiques viennent pour remonter leur fleuves et piller leurs villes et abbayes. En Méditerranée, elles sont harcelées par le débordement démographique sarrazin, c’est-à-dire hamito-sémitique.

La recherche d’échappatoires est donc une nécessité vitale: la Russie offre un tremplin vers la Mer Noire et l’espace byzantin et, via la Volga, vers la Caspienne et l’Empire perse. Mais, là aussi, l’élément scandinave, finalement trop ténu, ne pourra pas, comme avaient partiellement pu le faire avant eux les tribus gothiques, maîtriser le cours des grands fleuves russes et ukrainiens pour avancer les pions des populations européennes vers l’espace persan. La seule route pour trouver terres, matières premières et espaces apaisés est celle de l’Atlantique septentrional. Cette donnée stratégique est une constante de l’histoire européenne: elle sera reprise par Henri le Navigateur, roi du Portugal, désireux de contourner la masse continentale africaine pour éviter la Méditerranée contrôlée par les puissances musulmanes et atteindre l’Inde par voie maritime et non plus terrestre. Elle sera reprise par Ivan le Terrible quand il descendera la Volga pour l’arracher au joug tatar, sous les conseils d’un marchand anglais, qui n’avait pas oublié la route varègue (suédoise) vers le comptoir de Bolgar, vers la Caspienne et l’espace persan. Les recettes norroises et varègues ont donc servi de source d’inspiration aux tentatives européennes, en l’occurence portugaises et russes, de désenclaver l’Europe.

La première tentative de désenclavement par l’Ouest atlantique a donc été celui du quatuor Bjarni, Eirik, Leif et Thorsinn. Elle est importante dans la mesure où les marins scandinaves, paysans sans terre à la recherche d’un patrimoine, cherchent non plus à fusionner avec d’autres sur une terre étrangère, comme le fut peut-être la Normandie, mais à créer des communautés scandinaves homogènes sur des sols nouveaux. Ce sera le cas en Islande, où les colonies se sont maintenues. Ce sera le cas au Groenland, du moins tant que durera l’optimum climatique médiéval. L’installation en Amérique, dans “l’Anse aux Meadows” sera, elle, éphémère: elle se heurtera à la résistance des indigènes d’Amérique du Nord, les “Skraelinger” des sagas, que les Scandinaves ne pourront vaincre, en dépit de la supériorité de leurs armes en fer. Les “Skraelinger” disposaient d’armes de jet, des arcs mais aussi une sorte de catapulte ou de balliste, qui leur permettaient de tenir tête à des guerriers dotés d’armes de fer mais qui ne disposaient plus, au Groenland, de forges et de mines capables d’en produire à bonne cadence. Tout devait être importé d’Europe. La logistique scandinave en Atlantique nord était trop rudimentaire pour permettre de se tailler une tête de pont, comme le firent plus tard les Espagnols ou les Anglais, pourvus d’armes à feu.

Le trop-plein démographique scandinave, à la suite de mauvaises récoltes, ne s’est plus déversé en Europe, à partir d’un certain moment quand l’espace impérial carolingien s’organise et s’hermétise, mais dans les îles de l’Atlantique (Shetlands, Féroé, Orcades, Hébrides) et en Islande. Cet exode d’audacieux répond aussi à une nouvelle donne politique: le pouvoir royal, imité du pouvoir impérial carolingien et armé de la nouvelle idéologie chrétienne, marque des points dans les vieilles terres scandinaves et déplait car jugé trop autoritaire et irrespecteux tant de la liberté personnelle que de la liberté des communautés d’hommes libres. L’Islande sera ainsi le laboratoire d’une démocratie populaire et originale: le pouvoir sera d’emblée limité par des lois; le chef, élu temporairement, devra respecter un contrat avec les représentants du peuple siégeant au “Thing” (= Assemblée, parlement); le médiateur au sein de ces assemblées de paysans libres, les “bondi” ou les “godhar” (“les chefs”, désignés par leurs propres communautés) joue un rôle capital. L’île de Thulé, que mentionnent les sources de l’antiquité et du haut moyen âge telles celles d’Orose, de Boèce (“à six jours de navigation” du continent) et de Bède le Vénérable, est indubitablement l’Islande.

En 825, le moine irlandais Dicuil, actif à la Cour de Charlemagne, écrit un traité de géographie (“Liber de mensura orbis terrae”), où, pour la première fois, on peut lire une description détaillée de cette “Thulé” de l’Atlantique nord, grâce à des renseignements transmis par trois ermites irlandais qui l’avaient abordée en 795, au moment où les Vikings lançaient leurs premiers assauts contre l’Irlande et ses monastères. Quand les premiers colons norrois abordent l’Islande vers 860, l’île est déjà occupée par quelques moines irlandais, comme le mentionnent d’ailleurs les sources scandinaves et l’attestent des noms de lieux comme “Papey” (“L’île aux moines”) et “Papyli” (“Aux moines”). En 870, Ingolf Arnarson doit quitter la Norvège, car “il y a commis mort d’homme”, et fonde la première colonie permanente et non monacale en Islande, sur le site même de l’actuelle capitale Reykjavik. C’est au départ de l’installation d’Ingolf et des siens qu’un système politique démocratique original, alliant pouvoir temporel et religieux, s’implante dans le pays et que celui-ci devient la base de départ de nouvelles découvertes: non seulement le Groenland et le Vinland, mais des îles stratégiques à la jonction des eaux de l’Atlantique et de l’Arctique, telles les Spitzbergen (vers 1170) et l’île Jan Mayen en 1194.

L’Islande médiévale fut donc à coup sûr la société la plus originale d’Europe, en marge du continent soumis aux assauts sarrazins et mongols ou disloqués par les querelles intestines. Elle développe un commerce intense, surtout avec la Norvège et l’Angleterre; elle exporte de la laine, du tweed, des peaux de mouton ou de phoque, du fromage, du suif (pour les chandelles), des faucons et du soufre en échange de bois (rare sous ces latitudes boréales), de goudron, de métaux, de farine, de malt, de miel, de vin, de bière et de lin. Mais, rappellent Magnusson et Pàlsson, l’exportation majeure, la plus étonnante et forcément la plus originale de cette Islande en apparence isolée et géographiquement marginale, ce sont les productions littéraires; en effet, les Islandais, lettrés et producteurs de sagas qui sont les premières manifestations d’une littérature achevée en Europe, produisent une poésie courtisane, des chants et des éloges pour les rois et les princes, qu’affectionnaient tout particulièrement les “earls” des Orcades, les grands féodaux anglais et les riches habitants de Dublin (colonie norvégienne). Ces récits, poèmes ou chants se payaient au prix fort. Ensuite, les contextes géographiques dans lesquels se déroulaient les récits des sagas sont minutieusement décrits et échappent à toute exagération ou falsification d’ordre mythique ou légendaire. La saga du Vinland ou le “Landnàmabök” (le livre de la colonisation de l’Islande) confirment parfaitement cette objectivité narrative. La première littérature “moderne” (pour autant que ce mot soit adéquat) en Europe a été islandaise. Né en Islande en 1067, Ari Thorgilsson peut être considéré comme le premier historien d’Europe en langue vernaculaire, alliant précision, érudition et volonté d’inscrire l’histoire islandaise dans un cadre général européen. C’est lui qui nous a transmis la plus grande partie du savoir dont nous disposons sur l’âge dit des sagas (930-1030). Il y a dix siècles, l’Islande fournissait à l’Europe un historien qui relatait des faits sans les embellir de légendes, de merveilleux ou de paraboles hagiographiques.

L’Islande a donc été le centre d’un monde thalassocentré, aux institutions politiques originales et uniques, que décrit remarquablement l’historien américain Jesse L. Byock, de l’université de Californie (UCLA). Quand les deux colonies du Groenland se sont mises à péricliter, l’Islande est redevenue marginale, une simple excroissance occidentale du monde scandinave. Mais elle n’a certainement pas exclu de sa mémoire l’épopée aventureuse, commerciale et colonisatrice vers le Groenland et les terres situées plus à l’Ouest. Une carte controversée, probablement une falsification car elle fait du Groenland une île à part entière (ce que l’on ne savait pas avant 1890), montre les trois terres (Helluland, Markland et Vinland) découvertes par Leif. Les falsificateurs dataient cette carte de 1440, cinquante-deux ans avant le voyage de Colomb. Falsification ou non, les terres extrême-occidentales devaient être toujours présentes dans la mémoire des Islandais, comme devaient au moins les deviner les pêcheurs normands, bretons, flamands, anglais, galiciens, portugais ou norvégiens qui cherchaient les bancs de morues. Vers 1020, les tentatives d’installation au Vinland ont dû définitivement cesser, du moins dans le sillage immédiat de Leif et de ses proches. L’évêque Eirik du Groenland a toutefois tenté une nouvelle expédition en 1121, pour “aller voir s’il y avait là-bas des chrétiens survivants”. Il aurait constaté le contraire. En 1347, des Annales mentionnent le retour d’une petite embarcation qui avait été au “Markland”, avec dix-huit hommes à son bord. On sait que les résidents des deux colonies groenlandaises ont évacué leurs installations, sans que l’on puisse dire avec toute la certitude voulue s’ils sont revenus en Islande ou en Norvège ou s’ils ont cinglé vers l’Ouest, pour disparaître sans laisser de traces.

L’universitaire britannique Gwyn Jones, dans une étude consacrée aux Vikings et à l’Amérique, relève deux hypothèses convergentes, non étayées mais plausibles, et qui mériteraient d’être vérifiées: celle de l’Islandais Jon Dùason et celle du Canadien Tryggve Oleson. L’une date des années 1941-1948, l’autre de 1963. Ces deux hypothèses postulent que, vu la détérioration du climat et les difficultés logistiques à vivre à l’européenne (ou du moins à la mode norvégienne) en terre groenlandaise, bon nombre de Scandinaves de ces deux colonies extrême-occidentales ont fini par adopter le mode de vie esquimau, non seulement au Groenland mais aussi au Canada, c’est-à-dire au moins au Helluland et au Markland. Réduit à la précarité, les colons islando-norvégiens auraient traversé la mer entre le Groenland et le Canada pour s’y fixer et finir par se mêler aux populations autochtones de la culture dite du Dorset et former ainsi une nouvelle population, voire une nouvelle ethnie, celle de la culture dite de Thulé, qui aurait repris pour son propre compte l’ensemble du territoire groenlandais, après le recul ou la disparition de la population scandinave homogène qui y avait résidé depuis l’arrivée d’Eirik. Duason et Oleson pensent dès lors qu’une fusion entre Scandinaves résiduaires et chasseurs-trappeurs de la culture dite de Dorset a eu lieu, ce qui a donné à terme la nouvelle culture dite de Thulé. Ensuite, les ressortissants métis de la culture de Thulé seraient entrés en conflit avec les derniers Islando-Norvégiens du Groenland qui auraient alors plié bagages et se seraient installés, très peu nombreux et fort affaiblis, dans l’île actuellement canadienne de Baffin, en se mêlant à la population locale et en disparaissant par l’effet de ce métissage en tant que communauté scandinave homogène. La seule source qui pourrait étayer cette thèse est importante et fiable, c’est un écrit tiré des annales de l’évêque Gisli Oddsson, écrite en latin en 1637, probablement inspirée par une source antérieure disparue et évoquant les événements en “Extrême-Occident” scandinave (ou atlanto-arctique) de 1342: “Les habitants du Groenland ont abandonné la vraie foi et la religion chrétienne de leur propre volonté, ayant déjà rejeté toutes les bonnes manières et les véritables vertus, et se sont tournés vers les peuples d’Amérique (“et ad Americae populos se converterunt”)”.

Si les ermites irlandais ou celtiques cherchaient des terres, c’était pour aller y pratiquer la méditation en solitaire et non pour la colonisation. Pour le celtisant anglais Geoffrey Ashe, comme d’ailleurs pour Louis Kervran, les moines irlandais cherchaient le “Paradis terrestre”, qui, à leurs yeux, n’était nullement un “au-delà” mais une contrée bien terrestre quoiqu’inconnue. Les sources de diverses “matières celtiques” évoquent tantôt la Terre d’Avalon (ou “Avallach” ou encore “Ablach”) tantôt la Terre de “Tir na nOg”, un pays de jouvence éternelle située loin à l’Ouest, au bout de l’Océan. Religion biblique, mythes celtiques et fonds factuel se mêlent de manière trop inextricable dans les récits de la matière de Brandan, qui ne recèlent par conséquent aucune fiabilité scientifique, sauf peut-être si on les lit avec l’acribie dont fit montre Kervran, dans son livre paru en 1977. La colonisation scandinave est rationnelle et les récits qu’elle suscite sont réalistes. Les Irlandais ont toutefois été les premiers à aborder l’Islande et probablement le continent américain. Mais rien n’atteste objectivement de leurs voyages, sauf en Islande, où Dicuil mentionne la présence d’ermites voyageurs. Cette volonté de fuite vers l’Ouest, au-delà de l’Océan Atlantique, indique pourtant que l’humanité de souche européenne a été, pendant quasi tout le moyen âge, depuis la chute de l’Empire romain, un ensemble de populations assiégées et contenues dans l’espace étroit de la péninsule européenne, ce promontoire au Ponant de l’immense masse continentale eurasienne. Les assiégeants, comme l’indique d’ailleurs l’auteur anglais du 12ème siècle Guillaume de Malmesbury après l’invasion seldjoukide des “thermes” orientaux de l’Empire byzantin, sont les peuplades turques, mongoles, hunniques, berbères et arabes. Pour bon nombre d’Européens du haut moyen âge, et pour les Scandinaves qui ne trouvent plus d’affectations suffisantes dans l’espace euro-méditerranéen suite à l’effondrement de la civilisation romaine, l’Europe est une terre que l’on cherche à fuir: en effet, les Nordiques ne sont plus des barbares intégrables de la périphérie (Altheim, Toynbee, Grand) ni dans l’espace catholique-romain ni dans l’espace byzantin (en dépit de l’aventure de la “Garde varègue”); l’Europe leur est devenue un espace fermé tant à cause de la détresse provoquée par les siècles de gabegie mérovingienne et par les assauts sarrazins et hongrois qu’à cause de la fermeture qu’instaure le système carolingien pour procéder à une réorganisation interne du continent. La seule exception, c’est-à-dire la seule colonisation réussie dans l’espace jadis romanisé, est la Normandie et probablement l’aire réduite que constitue l’embouchure du Rhin et de la Meuse en Hollande actuelle, sans compter le Yorkshire anglais (le “Danelaw”). A l’Est, la Russie de Novgorod est une autre terre de colonisation possible pour les Varègues de l’actuelle Suède. Mais ces terres sont bien étroites et soumises à des institutions féodales qui déplaisent aux hommes libres du Nord. La tentative de contrôler l’espace scaldien (de l’Escaut), en établissant un vaste camp militaire dans l’actuelle ville de Louvain sur la petite rivière qu’est la Dyle, a été réduite à néant par les armées d’Arnold de Carinthie, un général pugnace du clan carolingien.

La tragédie scandinave est une tragédie européenne: la volonté de conserver une autonomie politique aussi complète que possible, dans des espaces ethniquement homogènes, sans le moindre compromis sur ce chapitre, se heurte à la nécessité d’une organisation impériale, seul moyen de verrouiller en Méditerranée et sur la steppe les voies d’accès potentielles au coeur du continent. L’Europe a besoin de la liberté scandinave comme elle a besoin de l’organisation impériale: quand trouvera-t-on le juste milieu, le mode politique qui parviendra à réconcilier ces deux aspirations essentielles?

Robert STEUCKERS.

Fait à Forest-Flotzenberg, septembre 2011.

Bibliographie:

-          Geoffrey ASHE, Kelten, Druiden und König Arthur – Mythologie der Britischen Inseln, Walter-Verlag, Olten, 1992.

-          Régis BOYER, Le Livre de la colonisation de l’Islande (Landnàmabök), Mouton, Paris, 1973.

-          Jesse BYOCK, L’Islande des Vikings, Aubier, Paris, 2007-2011.

-          James GRAHAM-CAMPBELL, Das Leben der Wikinger – Krieger, Händler und Entdecker, Kristall-Verlag, Hamburg, 1980.

-          Gwyn JONES, “The Vikings and North America”, in R. T. FARRELL, The Vikings, Phillimore, London, 1982.

-          Louis KERVRAN, Brandan, le grand navigateur celte du VI° siècle, Laffont, Paris, 1977.

-          Jean MABIRE, Les Vikings à travers le monde, Ed. de l’Ancre de Marine, Saint-Malo, 1992.,

-          Magnus MAGNUSSON / Hermann PALSSON, “Introduction”, in The Vinland Saga – The Norse Discovery of America, Penguin, Harmondsworth, 1965-1971.

-          Gert MEIER / Hermann ZSCHWEIGERT, Die Hochkultur der Megalithzeit – Verschwiegene Zeugnisse aus Europas grosser Vergangenheit, Grabert, Tübingen, 1997.

 

dimanche, 02 octobre 2011

Il collasso delle colonie norvegesi in Groenlandia

Il collasso delle colonie norvegesi in Groenlandia

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Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

Una pagina di storia particolarmente interessante dal punto di vista dell’equilibrio fra società umane e ambiente naturale è quella relativa alla fallita colonizzazione scandinava della Groenlandia, terminata con l’abbandono dei due insediamenti, occidentale (Vestribyggd) e orientale (Eystribyggd), posti, in realtà, entramibi sulla costa occidentale della grande isola, l’uno più a nord, l’altro più a sud, presso il Capo Farewell. A metà strada fra i due esisteva un terzo insediamento, molto più piccolo, che si può chiamare Insediamento medio.

Le fonti storiche scandinave sono incerte e confuse, per cui la fine di queste tre colonie europee, poste letteralmente all’estremità del mondo allora conosciuto, rimane a tutt’oggi avvolta nel mistero. Non sappiamo se vennero distrutte dagli Eschimesi, chiamati Skraeling dai coloni norreni, o se scomparvero per una serie di cause legate ai mutamenti climatici che, fra il 1200 e il 1600, videro in tutto l’emisfero boreale il ritorno di una ‘piccola età dei ghiacci’, come è stata chiamata da alcuni scienziati. Oltre ad impoverire ulteriormente le già magre risorse ambientali, dalle quali dipendeva la sopravvivenza dei coloni, l’espansione dei ghiacci rese assai più difficili le rotte marittime nei mari settentrionali e fece sì, che a poco a poco, cessarono di partire dalla Norvegia le navi che avrebbero dovuto assicurare i collegamenti con quell’estremo avamposto europeo.

Certo è che, abbandonati a se stessi, i coloni norvegesi scomparvero.

Le testimonianze letterarie dicono che gli abitanti dell’insediamento occidentale finirono per abbandonare la religione cristiana, probabilmente per adottare quella degli Eschimesi, con i quali, evidentemente, dovette esservi una fusione, o, quanto meno, un tentativo di convivenza pacifica, dopo una fase certamente cruenta, in cui i due popoli vennero a contatto per la prima volta. Va ricordato, infatti, che il peggioramento delle condizioni climatiche indusse gli Eschimesi a spingersi verso sud, inseguendo la loro preda preferita, la foca, dalla quale dipendevano totalmente (un po’ come gli Indiani del Nord America dipendevano dal bisonte).

Mappa della Groenlandia del XVII secolo

Mappa della Groenlandia del XVII secolo

Quanto all’insediamento orientale, che sopravvisse più a lungo – anche perché era assai più consistente -, le testimonianze archeologiche indicano che gli ultimi norvegesi vennero seppelliti secondo il rito cristiano, indossando i loro migliori abiti; per cui si sarebbe portati a credere che, in quel caso, non vi fu alcuna assimilazione da parte dell’elemento indigeno; della quale, del resto, non v’è traccia neanche dal punto di vista antropologico fra gli Eschimesi o Inuit attuali. Nulla, infatti, indica che le due stirpi si siano mescolate: nessun carattere fisico degli Scandinavi, per quanto sporadico, è osservabile negli Eschimesi odierni.

Sempre le testimonianze archeologiche attestano che l’insediamento occidentale fu occupato dagli Eschimesi a partire dal 1341, per cui la fine della colonia norvegese dovette precedere di pochissimo tale data. Nell’insediamento medio, la presenza eschimese sostituisce quella scandinava dal 1380 circa; e per quello orientale, ciò dovette avvenire nei primissimi anni del 1500. Ma, ripetiamo, non è dato sapere, allo stato attuale delle nostre conoscenze, se gli Eschimesi occuparono i fiordi già abbandonati dai norvegesi, o già spopolati dalla ‘morte bianca’; oppure se li occuparono con la forza, uccidendo gli abitanti fino all’ultimo uomo e, magari, facendo prigionieri un certo numero di ragazzi e ragazze, come è documentato che accadde in alcuni scontri di minore entità, verificatisi nei decenni che precedettero la fine della colonia occidentale.

Sappiamo soltanto che sono stati identificati i resti di numerose fattorie norrene nonché di alcune chiese, a testimonianza del fatto che, ai loro tempi d’oro (se mai ve ne furono), i colonizzatori avevano spiegato notevoli mezzi per creare condizioni di vita che fossero quanto più simili possibile a quelle che avevano lasciato nella loro lontana madrepatria, in Norvegia – e, in minor misura, in Islanda.

Scrive il saggista e scrittore gallese Gwyn Jones, nel suo importante studio Antichi viaggi di scoperta in Islanda, Groenlandia e America, ripubblicato alcuni anni fa dalla Casa editrice Newton Compton (titolo originale: The Norse Atlantic saga. Being the Norse Voyages of Discovery and Settlement to Iceland, Greenland, America, 1964, Oxford University Press; traduzione italiana Giorgio Romano, Milano, Bompiani Editore, 1966, pp. 82-110):

“La colonia di Groenlandia, che va tenuta distinta dallo stato o nazione di Groenlandia, sopravvisse fino all’inizio del secolo XVI, e il modo in cui avvenne la sua fine ha interessato a lungo gli studiosi. La Colonia di Groenlandia era il più remoto avamposto della civiltà europea e la sua fine – su un lontano lido, in un paese quasi dimenticato, in condizioni climatiche che peggioravano e in circostanze assai tetre – è stata considerata da molti la più impressionante tragedia vissuta da un popolo nordico. Essa rimane uno dei problemi insoluti della storia.

“Vediamo oggi, col senno di poi, come tutto, nella colonizzazione norrena in Groenlandia, fosse giocato al suo limite. I colonizzatori sarebbero potuti sopravvivere soltanto se non fosse intervenuto nessun mutamento in peggio. In Islanda l’Europeo del Medioevo aveva rischiato le sue ultime possibilità per vivere al nord, e aveva potuto osar questo senza rinunziare a un sistema di vita scandinavo. L’Islanda si trova all’estremo limite del mondo abitabile; la Groenlandia oltre quel limite. Papa Alessandro VI scriveva nel 1492: «La Chiesa di Gardar è situata alla fine del mondo» e la strada per raggiungerla era infaustamente nota: per mare non minus tempestosissimum quam longissimum. Era pertanto un prerequisito per i groenlandesi – se volevano dominare il destino – possedere un naviglio loro capace di solcare i mari. Ben presto invece non ebbero non ebbero a disposizione né i capitali né il materiale per costruirlo; dopo essersi sottomessi alla Norvegia fu loro esplicitamente vietato di usare navi proprie: e, da allora in poi, le condizioni per la sopravvivenza non dipesero più dalla loro volontà. I cambiamenti politici ed economici all’estero, senza loro colpa né offesa, potevano ormai distruggerli, e la loro negligenza doveva mostrarsi altrettanto letale di un attacco. Secondariamente il loro numero era pericolosamente esiguo: probabilmente non raggiunsero mai le tremila anime. La popolazione dell’Islanda dell’anno 1100 era pressappoco di 80.000 persone. Il fuoco, i ghiacci, le pestilenze e l’abbandono da parte dei norvegesi ridussero questo numero a 47.000 nel 1800: uno sciupio omicida per una razza molto prolifica. La Groenlandia non possedeva una siffatta riserva di umani sacrifici. In terzo luogo: di tutte le comunità europee essa era la più vulnerabile ai cambiamenti climatici. Per gli altri uomini dell’Europa una serie di inverni freddi e di cattive estati è una seccatura e un fastidio; per i groenlandesi rappresentava il suono di una campana a morte. (…)

“Con tutta probabilità il freddo crescente e la maggior aridità dopo il 1200 contribuirono gli eschimesi a recarsi verso sud. Man mano che il ghiaccio andava estendendosi lungo le coste ovest della Groenlandia, anche le foche si diffusero; a loro volta gli Skraeling seguirono le foche, perché ogni aspetto della loro vita dipendeva da questi animali. Trichechi e balene, caribù e orsi, pernici bianche e piccoli pesci erano tutti bene accolti dagli eschimesi, ma alle foche essi erano legati in modo particolare. I norreni si spingevano a nord, alla ricerca di territori di caccia e di legname trasportato dalle correnti; gli eschimesi scendevano a sud inseguendo le foche: il loro incontro era inevitabile. Non sappiamo quanti di questi incontri abbiano lasciato tracce di sangue sulla neve, poiché tanto per i norreni quanto per gli eschimesi la posta era alta, ed essi dovevano ben saperlo. Il futuro sarebbe stato favorevole a quel popolo che sarebbe riuscito ad adattarsi meglio al mutamento del clima. Gli eschimesi, resi autosufficienti dalle foche, ben impellicciati e protetti contro il freddo, con le loro tende per l’estate, le case per l’inverno e i velocissimi caicchi, erano invero mirabilmente attrezzati. I norreni, legati alle abitudini europee sino alla fine, della colonizzazione, attaccati ai greggi, alle mandrie e ai pascoli che andavano scomparendo, non potevano sopravvivere al loro fimbulvetr, a quel lungo, spietato, terribile inverno, il cui avvicinarsi annunciava la fine del loro mondo. (…)

“L’insediamento occidentale ebbe termine nel 1342. Abbiamo scarse prove di come ciò sia avvenuto, e sono inoltre prove discutibili. Gli Annali del vescovo Gisli Oddsson precisano sotto la data di quell’anno che: «Gli abitanti della Groenlandia, di loro spontanea volontà, abbandonarono la vera fede e la religione cristiana, avendo abbandonato il retto sentiero e le virtù fondamentali, e si unirono coi popoli dell’America (ad Americae populos se converterunt). Alcuni considerano anche che la Groenlandia si trova molto vicina alle regioni occidentali del mondo. E da questo derivò che i cristiani rinunciassero ai loro viaggi in Groenlandia». Per il vescovo i ‘popoli dell’America’ erano quasi certamente gli eschimesi, cioè quegli stessi Skraeling che i groenlandesi avevano incontrato molto tempo prima in Marclandia e in Vinlandia; e la sua asserzione dev’essere interpretata come un’indicazione che già nel 1342 si riteneva che i groenlandesi fossero divenuti indigeni per costume e religione. Fu probabilmente per esaminare il carattere e l’estensione di quest’apostasia che un anno prima, nel 1341, il vescovo Hakon di Bergen aveva inviato il prete Ivar Bardarson in una spedizione divenuta poi famosa. (…)

“Si sparse la voce che i norreni stavano ‘convertendosi’ alla fede egli eschimesi e abbandonavano la religione cristiana; si disse che bisognava fare qualcosa a questo proposito. Ma allorché Ivar Bardarson arrivò in Groenlandia, una di queste due cose doveva essere accaduta: o gli ultimi sopravvissuti dell’insediamento occidentale si erano ritirati verso il sud per cercare scampo, o erano stati vinti e sterminati dagli Skraeling. Comunque, la spedizione di Ivar non servì che a confermare questo fatto: «attualmente gli Skraeling occupano tutta la Colonia occidentale». La cultura tipicamente scandinava scomparve ovunque al di là della latitudine 62° nord. Dopo il 1350 circa l’esistenza di colonie norrene in Groenlandia era limitata a Eystridyggd.

“I documenti storici e archeologici dimostrano che l’insediamento orientale combatté tenacemente per la propria esistenza. Lì viveva gran parte della popolazione norrena, e lì si trovavano anche le terre migliori. Ciononostante la perdita dell’Insediamento occidentale rappresentò per quello orientale un’irreparabile calamità. Da un lato portò alla perdita del Nordseta, il miglior terreno di caccia della Groenlandia, che si trovava più a nord dell’insediamento perduto e, sebbene la richiesta di prodotti del Norseta fosse in declino, ciò costituì una drastica riduzione delle risorse dei coloni. Ma ancora più grave fu la sensazione che un destino analogo minacciasse anche l’insediamento rimasto. Certamente gli eschimesi stavano reagendo duramente alla presenza dei bianchi nel sud; e noi apprendiamo dagli Annali islandesi (Gottskalksannal) che intorno al 1379 «gli Skaraeling attaccarono i groenlandesi, ne uccisero diciotto e rapirono due ragazzi che fecero schiavi». (…)

“Le testimonianze relative alle comunicazioni tra la Groenlandia e il mondo esterno, dopo la metà del secolo XIV, si possono così sintetizzare: nei primi decenni una nave, protetta dal monopolio regale, compì, a intervalli frequenti se non proprio ogni anno, il tragitto Norvegia Groenlandia. Era questo il Groenlands knörr, il Corriere della Groenlandia; ma non sembra che sia stato sostituito dopo che andò perduto nel 1367 o ’69. In seguito le comunicazioni furono scarse. Tutte le prove che possediamo di viaggi in Groenlandia riguardano una strana serie di uomini: Bjorn Einarsson Jorsalafari, detto il Pellegrino di Gerusalemme, fece naufragio in Groenlandia e vi rimase per due anni; un gruppo d’islandesi, smarrita la rotta, vi arrivò nel 1406 e vi rimase quattro anni; una coppia alquanto misteriosa, Pining e Pothorst, fece un viaggio piuttosto chimerico in Groenlandia, e pare anche oltre, nell’oceano occidentale, forse anche fino al Labrador, poco dopo il 1470, aggiungendo così nuove sfumature fantastiche alla cartografia del Rinascimento e qualche luce, ma anche molte ombre, alle vaghe conoscenze che il XVI secolo ebbe del più remoto settentrione. (…)

“Quando e come si sia estinto l’Insediamento orientale non sapremo mai. Con ogni probabilità il fenomeno si verificò subito dopo la fine del 1500. Deve esserci stato un progressivo indebolimento della Colonia. A Herjolfsnes, e ancor più probabilmente a Unartoq, ci sono prove di sepolture collettive che possono far pensare a una morte per epidemia, forse per peste, sebbene non se ne trovi conferma nelle fonti storiche. Come per Vestribyggd, dobbiamo immaginare che la Colonia si sia andata ritirando sotto la pressione eschimese, mentre le famiglie che vivevano ai confini indietreggiavano verso le zone centrali, e alcuni (non necessariamente gli spiriti più deboli) coglievano l’occasione per far ritorno in Islanda o in Norvegia. Altri furono rapiti da violenti predoni europei, tra i quali par che predominassero gli inglesi; ed è logico ritenere che l’isolamento, profondamente sentito, unito alle altre sciagure, abbia alimentato una debolezza fisica e morale che ridusse la volontà di sopravvivenza. Nel complesso la vecchia teoria che la Colonia groenlandese sia andata morendo tra l’indifferenza del resto del mondo rimane sostanzialmente valida. (…)

“Quando nel 1586 l’inglese John Davis riuscì a sfuggire all’atroce desolazione delle coste sud-orientali della Groenlandia e contemplò con sollievo «semplice paesaggio campestre con terra ed erba», all’interno dei fiordi occidentali, non trovò nessuna traccia di bianchi, «né vide alcuna cosa a eccezione di avvoltoi, corvi e piccoli uccelli, come allodole e fanelli». Questi erano i fiordi dell’antico Insediamento occidentale, ma la stessa cosa era di quello orientale. La terra, l’acqua e tutto ciò che esse potevano offrire appartenevano ormai agli esuberanti e tenaci eschimesi. La vicenda norrena in Groenlandia era giunta alla fine”.

La Groenlandia era stata visitata da arditi navigatori vichinghi già al principio del X secolo e colonizzata a partire dal 982 per opera di Erik il Rosso, che la chiamò “Terra Verde” perché tale, in estate, è l’aspetto di alcuni fiordi riparati, ove fioriscono alcuni verdi prati e si concentra buona parte della fauna dell’isola.

Grazie alla presenza di correnti marine calde, era la costa più lontana dall’Europa, ossia quella occidentale, a presentare le condizioni più favorevoli per un insediamento; e fu lì che si concentrarono gli sforzi di quei primi coloni, provenienti tutti dall’Islanda. Il loro numero si stabilizzò intorno alle tremila unità; la loro economia, oltre che su di una limitata attività silvo-pastorale, era basata essenzialmente sul commercio delle pelli di foca e sulle ossa di balena (cfr. Enzo Collotti, La storia della Groenlandia, in Enciclopedia Geografica Il Milione, Novara, De Agostini, 1970, vol. X, p. 135).

Anche il cristianesimo si organizzò presso quelle comunità scandinave, tanto che nel 1126 fu insediato in Groenlandia, per la prima volta, un vescovo norvegese.

Scrive il Collotti (loc. cit.):

“Seppure per breve tempo, i legami con la Norvegia erano destinati a divenire ancora più stretti ed istituzionali, allorché nel 1261 fu riconosciuta sull’isola la sovranità del re di Norvegia. Successivamente, il progressivo allentamento dei rapporti con la penisola scandinava fu conseguenza della creazione di un nuovo equilibrio di forze politiche e di nuove correnti di traffico, che dirottarono il commercio norvegese verso gli interessi dei mercanti tedeschi, che avevano finito con l’assumere di fatto il controllo dei traffici della Norvegia”.

Anche se si tratta di una pagina di storia generalmente poco conosciuta, il collasso della colonizzazione norvegese in Groenlandia offre un esempio, che si potrebbe definire paradigmatico, di come una società umana non possa reggersi indefinitamente in un ambiente in cui essa non è in grado di adattarsi in maniera adeguata.

Non vi sono prove del fatto che i Norvegesi abusarono delle risorse locali offerte dalla magra vegetazione e dalla fauna artica; è certo, invece, che non furono in grado di fronteggiare il peggioramento climatico con gli scarsi mezzi di cui disponevano. Il colpo di grazia venne poi da una serie di circostanze concomitanti: il disinteresse del re di Norvegia, che di fatto li abbandonò al loro destino, dopo averli obbligati a rinunciare, per legge, all’esercizio di una propria marineria; le migrazioni verso sud di gruppi, relativamente numerosi, di Eschimesi, assai meglio adattati alla sopravvivenza in quell’ambiente ostile; alcune probabili pestilenze, testimoniate da un certo numero di sepolture comuni; e, infine, le incursioni di alcuni pirati europei, specialmente inglesi, che rapirono gli abitanti e devastarono le loro fattorie.

Ad ogni modo, la lezione che possiamo trarre da quella lontana vicenda è chiara: un gruppo umano non può mantenersi su un determinato territorio, a meno che sappia integrarsi con l’ambiente, usufruire adeguatamente delle sue risorse, adattarsi ai cambiamenti climatici ed ecologici e introdurre quelle innovazioni, nei suoi metodi di lavoro e nella sua psicologia, che gli consentano di attenuare l’impatto dovuto ai mutamenti stessi.

Il risultato della incapacità dei coloni norvegesi in Groenlandia di adattarsi a condizioni di vita sensibilmente diverse da quelle esistenti in Scandinavia fu la decadenza della loro società, il suo progressivo restringimento, che dovette essere anche morale e spirituale oltre che materiale, e infine la loro scomparsa totale e irreversibile.

Il loro principale errore, se così possiamo chiamarlo, fu, in altre parole, quello di aver cercato di colonizzare la Groenlandia come se fosse stata la Norvegia o magari l’Islanda: non si resero conto che le condizioni del clima e del suolo erano sostanzialmente diverse e che solo sforzandosi di elaborare nuove forme di caccia, di pesca, di architettura e di riscaldamento, avrebbero potuto sopravvivere e, forse, prosperare. Il loro fu un vero e proprio collasso tecnico e morale: ed è impressionante pensare che dei coraggiosi e valentissimi marinai, quali essi erano stati, alla fine, quando ciò sarebbe stato questione di vita o di morte, non seppero mettere in mare neppure una nave per ristabilire il collegamento con l’Europa o, almeno, per evacuare ordinatamente i loro sfortunati insediamenti.

Per trovare un esempio altrettanto drammatico di come la decadenza dell’arte della navigazione possa segnare il destino di una importante società umana, bisogna spostarsi di molte decine di migliaia di chilometri, fino nel cuore dell’Oceano Pacifico meridionale, sull’isola di Pasqua (Rapa-Nui in polinesiano). Gli studi più recenti hanno ormai ampiamente dimostrato che la civiltà che aveva saputo costruire gli sbalorditivi monumenti di pietra, i Moai, che tanto colpirono i primi coloni europei, dopo la scoperta dell’isola da parte di Roggeveen nel 1722, subì un collasso irreversibile a causa del dissennato disboscamento praticato dagli indigeni. L’isola di Pasqua, allorché vi giunsero i colonizzatori polinesiani provenienti da occidente – probabilmente da Tahiti – era ammantata da una straordinaria, lussureggiante foresta primigenia. Ma, nel corso di alcuni secoli, essa venne ridotta a una landa sassosa battuta dai venti, a causa della deforestazione incontrollata, il cui scopo era mettere a coltura nuovi terreni fertili, procurare legname per le imbarcazioni da pesca, per le abitazioni, e per il riscaldamento, nonché la stessa tecnica di trasporto delle statue colossali, dalle pendici del vulcano centrale fino alle coste dell’isola, che richiedeva l’uso dei tronchi degli alberi in funzione di rulli.

Allorché l’ultimo albero venne abbattuto, la pratica della navigazione d’alto mare andò irrimediabilmente perduta e quei fieri navigatori, regrediti a coltivatori sedentari del tutto isolati dal resto del mondo, precipitarono in una serie di guerre intestine che cancellarono perfino il ricordo della passata grandezza.

Al giorno d’oggi, gli uomini fanno totalmente affidamento sui continui progressi della tecnica per imporre un controllo sempre più forte sull’ambiente in cui vivono; sono convinti, infatti, di poter padroneggiare qualsiasi ambiente naturale, tanto è vero che sono allo studio persino dei progetti di colonizzazione spaziale.

Ma, in questo modo, ci sembra che la lezione della fallita colonizzazione norvegese in Groenlandia (e del collasso della civiltà dell’isola di Pasqua, di cui ci occuperemo in un prossimo lavoro), sia andata interamente perduta. Non bisognerebbe puntare, infatti, su una radicale trasformazione dell’ambiente ai fini delle esigenze umane, bensì puntare al raggiungimento dell’equilibrio fra le esigenze della società umana – economiche, culturali e spirituali – e l’ambiente medesimo. In altre parole, l’uomo dovrebbe cercare di vivere in armonia con la natura, e non di imporre ad essa, in tutto e per tutto, le sue necessità, cercando di creare quasi una seconda natura “artificiale”. Procedendo in quest’ultima direzione, infatti, egli crea con le sue stesse mani le premesse per una degenerazione degli equilibri ambientali, che prima o poi gli si ritorcerà contro; senza contare che la tecnologia, quanto più è sofisticata, tanto più è settoriale e non adeguata a fronteggiare situazioni impreviste, quali un rapido cambiamento climatico.

I piccoli Eschimesi, ben coperti nelle loro calde pellicce e ben attrezzati per la caccia alla foca, sia per mare che a terra, sopravvissero all’avvento della ‘piccola età glaciale’, che si abbatté sulla Groenlandia a partire dal XIII secolo; mentre gli alti e forti Norvegesi si estinsero miseramente, senza lasciar di sé alcuna traccia, tranne alcune fattorie in rovina e poche chiese abbandonate, con i loro malinconici cimiteri.

La lezione, ripetiamo, è piuttosto chiara.

Qualora le circostanze climatiche e ambientali dovessero mutare, anche a livello globale, non sarebbe una tecnologia sempre più invasiva a salvarci, ma, al contrario, la capacità di elaborare una tecnologia a misura di ambiente, ossia la capacità di creare condizioni di adattamento eco-compatibili che, rispettando le altre specie viventi animali e vegetali, offrirebbero anche a noi maggiori possibilità di sopravvivenza.

È evidente che, in una simile prospettiva, dovremmo rinunciare alla funesta ideologia dello sviluppo illimitato e al delirio di onnipotenza che le filosofie scientiste hanno veicolato, dal 1600 ad oggi; per ritrovare, invece, le ragioni di una presenza umana sul pianeta Terra che non sia più vista in termini di ‘crescita’ e di sfruttamento indiscriminato delle risorse, ma di armonioso inserimento nell’ambiente naturale.

mercredi, 08 avril 2009

The Solutrean Hypothesis - Ice Age Colombus

The Solutrean Hypothesis - Ice Age Columbus

[1]

“Ice Age Columbus”
- Get this DVD and show it
to All Your Friends and Family!

You’re missing out if you haven’t yet watched “Ice Age Columbus - Who Were the First Americans?”

If tens of millions of our White kinsmen see this amazing DVD, our people’s coming to their senses will be significantly accelerated. The astounding new scientific discoveries that “Ice Age Columbus” contains have the potential to cut years off of the fatal and frustrating WAIT for our fellow Whites to become sufficiently energized and informed to fight for our survival as a race.

You can buy “Ice Age Columbus” by calling The Discovery Channel Store at 1 800 475-6636. Ask for product #740597. The Discovery Channel website is at
Discovery Channel store [2].

I’ll be putting up many more posts in this thread describing every scene of this long DVD movie/documentary, but let me summarize what it contains.

BBC article [3]

As you watch this revolutionary DVD, you will follow two parallel narratives. One narrative is a series of interviews with the world’s top scientists on the migration they have proved took place 17,000 years ago. The other narrative is a complete movie dramatization using actors and computer graphics of the HIGHEST quality to SHOW a clan of our White ancestors making the epic first journey to the New World by humans.

The scientists are completely convincing (and brilliant) in their narrative. The actors and animators are completely convincing (and brilliant) in their narrative. Any White person who sees “Ice Age Columbus” will be convinced by them.

The actors and scientists portray our Solutrean ancestors as noble, smart, resourceful, tenacious, brave, and admirable. The actors look JUST LIKE US! There are no “caveman” beards or ooga-ooga to make these brave voyagers look different or alien from us.

Here is an all-too-brief outline of the proofs that we came to America 17,000 years ago, 6,000 years before any Asians:

1. The Solutrean spear points found everywhere in Southwestern France and Spain EXACTLY match the “Clovis” spear points which have been found across America. These “Clovis” blades are proved to be the oldest artifacts ever found in the New World. The show begins with a close-up zoom onto a 17,000-year-old spear point that has been found in Virginia. It is a Solutrean spear/knife blade. You can see it. And, more importantly, the world’s top scientists (white guys, of course) in the field are sure of it. And they tell you this in the DVD.

2. The ONLY way that the very unique, very skilled Solutrean flint-knapping technology could have gotten to America is that somebody had to BRING it with them.

3. No Solutrean-type point has ever been found in Asia. Anywhere. Ever.

4. Solutrean points are everywhere in France and Spain.

5. Exactly at the SAME 17,000-year-old date as the appearance of Solutrean blades in Virginia, the North Atlantic was covered by a 30-foot-thick solid sheet of ice that stretched in a giant arc from Southwestern France to the (above water then) Grand Banks of North America. The ice-age ocean was 500 feet lower than it is today. Coastlines extended much further as a consequence.

6. Solutrean caves (like the Lascaux caves of France) show that Solutreans hunted seals. Seals lived on and under that great ice sheet. Seal meat, seal hide, seal bone, and seal fat provide everything needed to make the journey.

7. In addition to the previously unknown vast ice sheet stretching solid from France to Newfoundland, new super-computers show that there was a very fast (4 miles per hour) [b]counter eddy[/b] that floated huge broken rafts of the broken sea ice westward from Europe to North America like a giant people-mover. Solutreans stuck on these huge blocks were quickly moved across the North Atlantic. They had already mastered the technology of surviving in super cold back in France, where a worsening Ice Age was driving them to starvation in extreme cold.

8. The Solutreans’ best source of the meat they desperately needed to survive was seals out along the vast arc of sea ice.

9. The Solutreans could easily make skin boats that were big and adequate to the journey.

10. The Solutreans got water from melting sea ice with burning seal fat, which gave them a heat source.

11. American geneticists have proved that a unique DNA haplogroup marker that they have found present in some American Indian DNA must have come from the only other place it is found….in Europe. And thus, Europeans had to bring it. They have also shown that this haplogroup DNA is 17,000 years old.

There are dozens more revolutionary discoveries like these above that I don’t have time to list right now. But others in this thread, who have seen the DVD (or the TV show) can describe them in subsequent posts, as I will too.

Anyway….here’s the concluding point: [b]this DVD, “Ice Age Columbus”, might be the most important White Nationalist educational tool on DVD in years[/b]. The scientists don’t need to be White Nationalists. Who knows what their racial views are. The important thing is that the FACTS they have discovered ARE White Nationalist facts.

Stan Hess tried to get copies of this DVD, and initially encountered a suspect disappearance of “Ice Age Columbus” from the Discovery catalog. But repeated calls and orders to Discovery appear to have brought this masterpiece of science and film-making back into the catalog, so that you can order it too. I’ll look up the price for you in one of my next posts.


Article printed from Altermedia Canada: http://ca.altermedia.info

URL to article: http://ca.altermedia.info/sciences/the-solutrean-hypothesis-ice-age-columbus_4105.html

URLs in this post:

[1] Image: http://www.solutrean.org/images/solutrean-stanford-bradley-white-news-altermedia.jpg

[2] Discovery Channel store: http://shopping.search.discovery.com/Discovery/?N=0&Ntk=all&Ntt=Ice+Age+Columbus&searchbutton.x=32&searchbutton.y=10

[3] BBC article: http://www.bbc.co.uk/science/horizon/2002/columbus.shtml