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mercredi, 02 avril 2014

Quince aniversario de la agresión salvaje de la OTAN que destruyó Yugoslavia

 

cagle00.jpgHace quince años, el 24 de marzo de 1999, la aviación de EEUU y la OTAN atacó un país ubicado en pleno centro de Europa: Yugoslavia. Los bombardeos duraron más de dos meses. Casi dos mil civiles murieron a raíz de la agresión. Los ataques aéreos fueron el punto culminante después de muchos años de una hostil campaña occidental en contra de ese poderoso Estado balcánico. Con las bombas y los misiles, que cayeron desde el cielo nocturno sobre Belgrado, Pristina y otras ciudades serbias, culminó la formación de un nuevo mapa de Europa del Este.

El analista político Alexánder Bovdunov, señala: –La idea era crear un foco de tensión en Europa, dificultando al máximo su conversión en un centro geopolítico independiente, por un lado, y por otro, aplastar y eliminar dentro de lo posible las fuerzas potencialmente capaces de ser aliados de los rusos. En primer término, Serbia y los serbios. Por algo fue que en ese conflicto EEUU y Europa, que le seguía la corriente, comenzaron respaldando a los croatas para terminar sofocando al Estado serbio y desatando el conflicto en torno a Kósovo para minimizar la influencia de los serbios en la región. Uno de los principales objetivos era demostrar que EEUU era capaz de imponer su voluntad al mundo entero y hacer lo que quisiera en cualquier punto de Europa. Gracias a Washington, en el mapa europeo surgió un cuasi Estado: la República de Kósovo. Su papel se limita prácticamente a ser otra cabeza de puente de EEUU en Europa.

El analista Vasili Kashirin explica: –Es un satélite fiable y leal de Occidente. En Kósovo está ubicada la mayor base militar de EEUU en el Viejo Continente. Los estadounidenses han construido allí toda una ciudad-fortaleza. Han llegado para quedarse durante décadas y no piensan abandonar ese territorio. Desde el punto de vista militar, fue un indudablemente triunfo de EEUU. Después de fraccionar Yugoslavia en pequeños países y enclaves, Occidente continuó imponiendo su “democracia alada” en Iraq, Afganistán y Libia, y al devastarlos, estuvo a punto de agredir a Siria, pero en ese momento el mecanismo de influencia unipolar falló, porque Rusia se opuso a la política “euroatlantista” en la región.

Vasili Kashirin señala: –La correlación global de fuerzas ha cambiado. Rusia ya no es tan débil como era en1999,lo demostró el año pasado durante la crisis siria, al impedir con su diplomacia razonable y posición que Occidente agrediera militarmente a Siria. El siguiente error del “euroatlantismo” fue su actitud respecto a Crimea. El deseo natural de Moscú de defender a la población ruso parlante de la península frente a los ultranacionalistas ucranianos, absolutamente justificable desde el punto de vista humano, ha sido interpretado por Occidente como una agresión militar rusa contra Ucrania. Y el resultado de la libre expresión de la voluntad de los crimeos a través de un referéndum ha sido calificada por el mismo como una violación de la integridad territorial del Estado ucraniano. A su vez, Vasili Kashirin califica la reacción de Occidente como una aplicación automática de la política de doble rasero. Solo que los tiempos han cambiado y esta política ha dejado de ser igual de eficaz que antes. Su incongruencia es demasiado evidente para todos.

Fuente: El Espía Digital

Pourquoi la Russie a raison

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Pourquoi la Russie a raison

par Guillaume Faye

Les provocations anti russes

En 1991, au moment de la fin de l’URSS, du Pacte de Varsovie et des menaces qu’ils représentaient, l’Otan aurait dû se dissoudre. Les vrais buts de l’Otan, instrument géostratégique de Washington, apparurent alors : non pas tant la défense de l’Europe que l’encerclement et l’endiguement de la Russie et le recul vers l’Est de sa sphère d’influence. Contrairement à ce qu’avait promis aux Russes Helmut Kohl, au nom de l’Occident, d’anciens pays de la zone ”socialiste” entrèrent dans l’UE (erreur économique de l’élargissement à tout le monde) et surtout dans l’Otan, ce qui apparut comme une provocation.

Seconde provocation dont les Russes se souviennent : la guerre de Yougoslavie menée par l’Otan (sans que l’Onu eût voix au chapitre) qui démembra la Yougoslavie, arracha le Kosovo à la Serbie, permit le bombardement de Belgrade. Puis ce furent l’affaire du ”bouclier antimissile” américain installé en Europe centrale, et les révolutions ”orange” en Ukraine et ”rose” en Géorgie, financées et pilotées par Washington, toujours pour grignoter la sphère géopolitique russe et ravaler la Russie post soviétique au rang de puissance régionale moyenne. Les mains tendues de Gorbatchev (la « Maison commune ») et de Poutine (la « Grande Europe ») furent repoussées avec mépris. En effet, le cauchemar de l’administration américaine est une union euro-russe, économique et militaire, de l’Atlantique au Pacifique, et la dissolution de l’Otan qui s’ensuivrait. Serviles, les chancelleries européennes ont suivi, abdiquant toute indépendance, piétinant leurs propres intérêts, la France reniant sa tradition gaullienne. 

On comprend, dans ces conditions, que le Kremlin, surtout depuis le principat de Poutine, s’estime être l’agressé. Jusqu’à présent, jamais les Russes n’avaient réagi à ces provocations, faisant profil bas. Jamais la Russie n’avait menacé l’Ouest ni tenté d’y pousser ses pions. L’Occident, piloté par Washington, a pratiqué le deux poids, deux mesures et la diplomatie à la tête du client.

Sans réfléchir, l’UE s’est alignée, comme toujours, sur les Etats-Unis, sans comprendre que son intérêt est l’alliance continentale russe et non pas l’alliance américaine de soumission. Si les vrais gaullistes étaient toujours au pouvoir en France, ils auraient fait une politique rigoureusement inverse. Le but, logique, de Washington est de casser tout renouveau de puissance russe et d’empêcher à tout prix un axe euro-russe. Donc, de réveiller la guerre froide.

Le but constant des Américains, que suivent les Européens serviles : empêcher la Russie de redevenir impériale, comme du temps des Tzars et de l’URSS, et la contenir dans un rôle de station-service, style super-Arabie du Nord. Il est logique que tout président américain, qu’il soit démocrate ou républicain, suive cette politique, qui est la logique même du tropisme thalassocratique (1).  Les USA sont peut-être maladroits dans la tactique mais remarquablement constants dans leur stratégie mondiale, depuis Wilson.

Le seul point où la Russie paraît avoir tort concerne l’irrespect du ”Mémorandum de Budapest”. Elle le signa en 1994 avec les USA et la Grande-Bretagne pour garantir l’intégrité territoriale de l’Ukraine contre l’abandon par cette dernière de l‘arsenal nucléaire hérité de l’URSS. Mais les raisons de cet abandon sont parfaitement compréhensibles d’un point de vue de russe puisque l’Occident n’a pas respecté sa parole.

Les craintes d’une menace militaire russe de la part des anciens pays du glacis soviétique, notamment les pays baltes où résident des minorités russophones et de la Pologne membres de l’UE, sont parfaitement infondées et surjouées.

On se scandalise que Poutine veuille rétablir la puissance et le prestige de la Russie en restaurant son influence dans l’ancien espace soviétique, de manière ”impériale”, en faisant obstacle à toute avancée de l’Otan et de l’UE dans ses marches géopolitique de l’Est. Mais enfin, cette visée est parfaitement légitime et correspond à l’histoire russe. Les Etats-Unis, eux, ne se gênent pas pour essayer d’établir leur ”empire” sur l’Amérique latine et une partie du Moyen-Orient, au prix d’interventions militaires brutales ou de déstabilisations. Deux poids deux mesures.

Ce n’est nullement la Russie de Poutine qui voulait la relance de la guerre froide : il s’agit d’une stratégie élaborée à Washington dès l’an 2000 lorsque Poutine a pris la succession de l’impotent Eltsine. Les Américains, au moins, défendent leurs intérêts de puissance. Alors que les Européens ont abandonné toute realpolitik au profit de lubies idéologiques, humanitaro-pacifistes.  Les Européens, aveuglés, dans le déni de leur déclin, se laissent abuser par une pseudo menace russe, alors que la véritable menace vient du Sud. Il n’est pas besoin de faire un dessin. 

Le rattachement légitime de la Crimée

La Crimée est russe depuis le XVIIIe siècle et la manière dont elle fut cédée à l’Ukraine par l’URSS de Kroutchtchev en 1954 contrevient au droit des peuples et n’a pas de valeur. Concernant le président ukrainien pro-russe, Ianoukovitch, certes un satrape – mais pas plus, voire moins, que des dizaines de dirigeants dans le monde courtisés par l’Occident – il fut élu régulièrement et il a été renversé illégalement. Issu d’émeutes et de la rue, le nouveau gouvernement provisoire ukrainien est illégitime. La décision prise en février par le nouveau pouvoir de Kiev de priver les russophones de l’officialité de leur langue fut non seulement une provocation irresponsable mais une mesure répressive violant toutes les règles de la démocratie. Les dirigeants occidentaux, partiaux, ne s’en sont pas émus. Cette mesure illégale a d’ailleurs été l’amorce des événements actuels.     

Contrairement à la propagande, l’armée russe n’a jamais envahi la Crimée. La présence des forces russes à Sébastopol était conforme aux traités internationaux. Certes, des milices pro-russes ont désarmé (pacifiquement) les forces ukrainiennes, mais nul ne peut contester la validité du référendum populaire de rattachement de la Crimée à la Russie. Poutine n’a rien manipulé du tout, il a saisi la balle au bond. C’est au contraire l’Occident qui a jeté de l’huile sur le feu en attisant une confrontation manichéenne entre une Russie impérialiste et agressive et une pauvre Ukraine victime. Tout cela dans le but de réveiller la guerre froide, afin d’affaiblir une Russie dont le retour de puissance offusque Washington et l’Otan.

Ce n’est pas la Russie de Poutine qui a décidé d’annexer illégalement la Crimée, c’est la Crimée qui a décidé, à la faveur d’une réaction ukrainienne russophobe attisée par l’Occident, de rejoindre sa mère-patrie, la Russie. De plus, en aucun cas les minorités ukrainiennes ou tatars de Crimée n’ont été menacées. Elles seront parfaitement protégées, y compris dans leurs droits linguistiques, par les autorités russes. Ce sont au contraire les russophones d’Ukraine qui prennent peur. 

En soutenant le coup d’État de Kiev, les démocraties occidentales (et avec elles l’inconstant BHL) ont passé par pertes et profit le fait que le gouvernement autoproclamé est en partie constitué de membres de Svoboda, un parti néo-nazi. Ce qui conforte parfaitement la prétendue ”propagande” russe. Oleg Tiahnybok, le président de ce parti, adepte sur les tribunes de quenelles en position haute, c’est-à-dire de saluts hitlériens, avait déclaré l’urgence de « purger l’Ukraine de 400.000 juifs ».

Le principe de l’intangibilité des frontières européennes qui, en 1992, après l’indépendance de l’Ukraine, avait interdit à la Russie de demander le retour de la Crimée en son sein, a été violé par l’Occident après la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo arraché à la Serbie malgré l’opposition de Moscou, mais aussi de l’Espagne et de la Grèce. Ce qui a donné une bonne raison à Poutine d’annexer sans un seul coup de feu la Crimée, après un référendum incontestable.

D’autre part, la récupération, sans usage de la force, de la base navale absolument vitale de Sébastopol était parfaitement compréhensible : la menace de la résiliation du bail par les autorités ukrainiennes et la possibilité très sérieuse de voir cette base enclavée et donc neutralisée dans un pays risquant d’être inféodé à l’Otan étaient inacceptables pour les Russes. 

Moscou a raison de refuser de négocier avec  un gouvernement provisoire autoproclamé, russophobe, qui a fait voter une loi inique retirant au russe son statut de langue officielle dans les régions russophones. Le droit international est une matière encore plus complexe que le droit pénal. Dans cette affaire, s’il n’a pas été entièrement respecté par la Russie, il l’a été moins encore par l’Occident qui, depuis l’invasion de l’Irak, n’a pas de leçons à donner.

En annexant la Crimée, la Russie a-t-elle perdu l’Ukraine ? C’est le leitmotiv constant des commentateurs occidentaux. Rien n’est moins sûr. L’Ukraine dépend économiquement et financièrement de la Russie bien plus que de l’Occident. L’industrie ukrainienne, par exemple, fournit largement l’armée russe. Le marché russe est indispensable à l’industrie ukrainienne. Sans l’aide financière russe, l’Ukraine ne peut pas s’en sortir. Les Occidentaux se contentent de promesses de prêts alors que Moscou a déjà prêté 3 milliards de dollars et les banques ukrainiennes ont été abondées de 20 milliards.

Faire miroiter à l’Ukraine la possibilité d’entrer dans l’UE – ce qui est une aberration économique – a été l’amorce de la crise. Il s’agissait d’une provocation à l’égard de la Russie, qui souhaitait depuis 1991 (avec l’accord des Occidentaux) maintenir ce pays frère dans la CEI-Communauté des États indépendants, bloc économique autour de la Russie.

En signant le 21 mars l’accord (économiquement irréalisable) d’association de l’Ukraine à l’UE avec le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, document que l’ex-président Ianoukovitch avait renoncé à signer le 21 novembre sous la pression russe, les Vingt-Huit ont commis un geste délibéré d’hostilité récidivée envers la Russie.  Les réactions de cette derrière sont d’ailleurs assez modérées.

Le salaire minimum en Ukraine est inférieur de 30% à celui des Chinois. Faire entrer l’Ukraine dans l’UE, comme la Géorgie, après des accords bidons d’association et de libre-échange avec Bruxelles, assortis de  promesses de prêts de la part d’une UE déjà financièrement exsangue, relève du mensonge diplomatique. L’intérêt de l’Ukraine est l’alliance économique avec la Russie.

Des sanctions économiques inappropriées 

Les Européens, en suivant les Américains dans des sanctions économiques absurdes, inefficaces, insultantes et ridicules contre la Russie, se tirent une balle dans le pied et nuisent à leurs intérêts. La Russie est le troisième partenaire économique de l’Europe. Les Allemands ont un besoin vital du gaz russe et les Britanniques des investissements russes dans la City. Le piètre chef de la diplomatie française, M. Fabius (qui avait voté contre Maastricht, donc contre l’élargissement inconsidéré de l’UE et qui maintenant veut y arrimer l’Ukraine !), est en train de torpiller le renouveau des relations franco-russes, au nom d’une conception pervertie de la ”démocratie” et par obéissance à ses maîtres. Les socialistes français – qui critiquaient le retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan – s’alignent servilement sur la position de Washington et de Bruxelles (même entité) au mépris de l’indépendance nationale et des intérêts de l’Europe, entendue dans son vrai sens.        

À moyen terme, les sanctions économiques contre la Russie vont nuire à cette dernière : baisse des investissements en Russie, recherche d’autres fournisseurs de gaz et de pétrole, déstabilisation monétaire et financière. D’autant plus que la Russie a un besoin vital d’investisseurs étrangers car son tissu économique, hors industrie primaire d’hydrocarbures, est très insuffisant, surtout dans les nouvelles technologies. Néanmoins, les Occidentaux et notamment les Européens commettent deux lourdes erreurs : dépendants à 25% du gaz russe, ils s’exposent à une crise très grave d’approvisionnement ; d’autre part, les sanctions vont pousser les Russes à privilégier les investisseurs et exportateurs chinois au détriment des entreprises européennes. La Chine se frotte les mains. L’Empire du Milieu reste neutre, réarme et  compte les points.

Mais Washington  est un joueur de poker un peu nerveux et trop pressé. Car l’administration américaine a laissé voir son jeu le 26 mars lorsque Mr. Obama a déclaré aux dirigeants  agenouillés de l’Union européenne que les USA offraient leur gaz de schiste à la place du gaz russe (une source d’énergie que la France frileuse refuse d’exploiter sur son sol !), en poussant les licences d’exportation ; ce qui a pour but de faire signer aux Européens les accords de libre-échange unilatéraux et inégaux USA-UE. Le jeu de Washington est assez clair, sans vouloir sombrer dans la théorie du complot, et banalement machiavélien : créer une crise entre l’Europe et la Russie, les découpler ; 2) affaiblir les liens économiques euro-russes au profit d’exportations américaines sans contreparties.

Pour la France, ces sanctions sont très ennuyeuses : elles risquent de remettre en cause le marché de fournitures de navires de guerre porte-hélicoptères BPC à la marine russe. Ce qui va parfaitement dans le sens des intérêts de Washington, furieux de voir la France – pays de l’Otan – entamer une large coopération militaire avec la Russie, ce qui est complètement contraire au logiciel géostratégique américain. 

La nouvelle russophobie 

Mais une des raisons de la russophobie qui s’est emparée d’une partie des élites occidentales est que le régime russe ”poutinien” ne respecterait pas la démocratie et les valeurs humanistes. Ce syndrome idéologique fait bien rire les géostratèges cyniques de l’Administration américaine. L’hypocrisie est totale : on ne pousse pas ces cris de vierges effarouchées quand on reçoit en grande pompe le président chinois ou quand on traite avec les monarchies arabes despotiques. Notre clergé droit-de-l’hommiste se scandalise de l’interdiction de la Gay Pride ou de la propagande homo dans les écoles russes mais fait peu de cas de la peine de mort réservée aux homos dans maints régimes islamiques ”amis”.  

On rabâche avec une exagération ridicule que ” Poutine se comporte comme un despote du XVIIIe siècle ”, qu’il musèle les médias, que la Russie n’est pas un État de droit, etc. On a même comparé les récents événements à l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie en 1968 et à la politique hitlérienne en 1938-39. Pourtant, le régime russe et sa politique  sont largement plébiscités par la population ; ce qui n’est pas le cas pour les dirigeants français, imbus de leur suffisance morale. Mais, vous comprenez, ce n’est pas de la ”démocratie”, c’est du populisme. C‘est-à-dire du néo-fascisme, n’est-ce pas ? En France, la démocratie, ce n’est pas l’opinion du peuple mais celle des élites éclairées, ”républicaines”.

Poutine exaspère l’hyperclasse intellectuelle, politicienne et médiatique, parce qu’il défend des valeurs identitaires, parce qu’il traite de décadentes les sociétés européennes, parce qu’il adopte les positions de la révolution conservatrice.  Parce qu’il veut redonner son rang à son pays. Péché capital.  Bien sûr, la Russie n’est pas le paradis terrestre (le sommes-nous ?) mais la présenter comme une dictature dirigée par un nouveau Néron qui a tort sur tous les dossiers relève de la désinformation la plus inconséquente.   

 Notes:

(1) Contrairement à l’idée véhiculée par tous les journalistes, le Président des USA  ne ”dirige” pas, comme peut le faire par exemple le PR français. Il est plutôt le porte-parole des forces qui l’ont élu et surtout le jouet, en politique extérieure principalement, des influences croisées de la CIA, du State Department et du Pentagone, qui sont les gardiens du temple (cf mon essai Le Nouvel impérialisme américain, Éd. de l’Aencre). On l’a bien vu avec Bush junior : isolationniste avant d’être élu, les néoconservateurs et le Pentagone l’ont forcé à retourner sa veste et à se lancer dans les campagnes militaires que l’on sait. De même, Obama, qui se désintéressait de la question russe et voulait un apaisement, a été forcé de se réaligner sur la position anti-russe. Une position qui est d’ailleurs de plus en plus critiquée par beaucoup d’analystes américains, pour qui la russophobie est une impasse dramatique. Mais c’est un autre débat.    

L'atlantisme est un piège!...

L'atlantisme est un piège!...

par Bertrand Renouvin

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bertrand Renouvin, cueilli sur son blog et consacré à l'atlantisme et à ses œuvres...

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L'atlantisme est un piège

Les manifestants de Kiev qui brandissaient des drapeaux bleus ont obtenu ce qu’ils voulaient : la signature du volet politique de l’accord d’association entre l’Union européenne et le pouvoir né de l’insurrection. Ils feraient bien de lire ce texte et de le mettre en relation avec les conditions posées par le Fonds monétaire international au début des discussions sur le prêt à l’Ukraine.

Il va presque sans dire que l’accord signé le 21 mars détruit définitivement l’illusion d’une intégration de l’Ukraine dans l’Union. En attendant la signature du volet économique qui devrait avoir lieu après l’élection présidentielle du 25 mai, les Ukrainiens noteront qu’ils sont désormais soumis aux principes de l’économie de libre marché (titre I, article 3) et qu’ils sont engagés dans une coopération impliquant des contacts militaires (titre II, article 5) avec des pays qui sont membres de l’Otan. Il s’agit donc d’un accord d’association européo-atlantique, qui réjouit les plus occidentalistes des Ukrainiens, soucieux de trouver assistance et protection contre le voisin russe. Leur joie sera de courte durée. Ils ont déjà constaté que l’Occident n’a pas empêché le rattachement de la Crimée à la Russie et ils auraient déjà dû s’apercevoir que l’économie de marché est celle du renard libre dans le poulailler libre. Pourquoi ?

Parce que le FMI exige, comme d’habitude, les « réformes » qui entraînent l’appauvrissement et le pillage des pays qui les acceptent : privatisations, annulation des subventions, augmentation des taxes, augmentation de l’âge de la retraite, augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité,  réduction de la protection sociale et des dépenses d’éducation… Choisi par les Etats-Unis et soutenu par Bruxelles, Arseni Yatseniouk, qui fait fonction de Premier ministre, a déjà engagé un programme de restrictions budgétaires pour prouver sa pleine et entière collaboration à cette sauvagerie programmée.

L’Ukraine est dans la mâchoire du piège atlantiste. La France aussi.

A Kiev, l’accord d’association et le prêt de 15 milliards de dollars constituent l’appât. A Paris, il se présente sous la forme du Pacte transatlantique sur le commerce et l’investissement (PTCI). Avec d’autres peuples européens, nous sommes confrontés à la même idéologie libre-échangiste assortie de la même promesse d’avenir radieux par les progrès de la concurrence sur le marché dérégulé. En France et dans d’autres pays, nous constatons que le gouvernement des Etats-Unis est le maître de la manœuvre commerciale et financière comme il est, avec l’Otan, le maître de la manœuvre militaire. La solidarité avec les Ukrainiens insurgés n’est pas plus gratuite que le partenariat transatlantique : il s’agit d’assurer la domination américaine sur un territoire européen aussi étendu que possible afin qu’un bloc atlantique puisse être opposé à la Chine – par ailleurs bordée par le Partenariat transpacifique.

Il ne s’agit pas d’un complot machiavélique mais d’une logique de puissance qui s’est réaffirmée après l’effondrement de l’Union soviétique. Au mépris de la promesse faite par James Baker à Mikhaïl Gorbatchev, l’Otan s’est étendue à l’Est, puis l’influence américaine s’est renforcée dans les Balkans, la France, divine surprise, est revenue dans le commandement militaire intégré et il a paru possible de rejeter la Russie encore plus loin vers l’Est par une révolution en Ukraine en attendant de faire la même opération en Biélorussie. Le Partenariat transatlantique ferait quant à lui l’affaire des multinationales américaines dans des secteurs-clés et permettrait à l’Allemagne de réorienter son approvisionnement énergétique. Alors que la France a tout à redouter d’un accord qui mettrait en péril ses secteurs les mieux protégés, François Hollande a souhaité une conclusion rapide des négociations pour éviter « une accumulation de peurs, de menaces, de crispations ». Cela signifie que, comme le retour dans l’Otan sous Nicolas Sarkozy, le PTCI doit être adopté sans débat public, à l’insu des peuples qu’on espère berner par la promesse d’un « plus de croissance ».

Face au déni de démocratie, face au piège atlantiste, nous développerons, avec nos amis, le projet salutaire d’une confédération européenne des Etats nationaux de l’ensemble du continent. L’avenir de l’Europe ne doit plus s’écrire à Washington.

Bertrand Renouvin (Blog de Bertrand Renouvin, 25 mars 2014)

EU: Сolossus with Feet of Clay

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EU: Сolossus with Feet of Clay

Pyotr ISKENDEROV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Ten years ago, on March 29, 2004, the EU took a hasty decision on enlargement adding simultaneously ten more new members: Poland, Hungary, the Czech Republic, Slovakia, Slovenia, Lithuania, Latvia, Estonia, Cyprus and Malta. As a result, the European Union became an all-European organization instead of being an economic community. It gave rise to new problems and contradictions. 

The process of enlargement, unparalleled in EU’s history, lasted more than a year. The agreement on new states membership was signed on April 16, 2003 by EU members and ten candidates. It was to be followed by a period of ironing out details left unsolved even after the would-be members «swallowed» 300 directives and 100000 pages of pre-accession instructions. For instance, Hungary threatened to respond in kind in case it would be affected by work force restrictions. It referred to the principle of reciprocity stated in the accession agreement. The remaining difficulties had to be speedily ironed out at a number of high-level meetings held before the summit of March 25-26, 2004. 

Then the EU had to grapple with problems related to Cyprus. Brussels was frustrated over the results of referendum on «United Cyprus» that took place on April 24, 2004. The Cypriot Turks gave wide support of around 65% to the plan of then UN Secretary General Kofi Annan. 75% Greek Cypriots were against. They believed the concessions to the Turkish community went too far. But there was nothing to do about it. The EU kept in force its previous decision to make the Greek part of the island a de facto EU member while leaving the Turkish community out. 

On May 1, 2004, the ratified accession treaty finally entered into force. That day the EU heads of states and governments, including those of new members, gathered in Dublin (Ireland chaired the European Union at the time) to mark the event. 

At first the enlargement was to include Bulgaria and Romania. But the European Commission finally decided the states were not ready to join at the time. They acceded later on January 1, 2007. The postponement impacted the relationship with Brussels afterwards. The two states are still treated as outsiders. For instance, they have not been allowed to join the Schengen agreement as yet. In their turn, Bulgarians and Romanians complain about the double standards often adopted by the European Union. Romanian Foreign Minister Titus Corlatean, said in an interview for Die Welt that 7 years after joining the EU, Romanians still do not feel equal to other European citizens and it creates a state of frustration. «Romania's EU accession occurred 10 years ago and certainly there are many issues to be resolved. Meanwhile it is painful that the EU applies double standards and my country is subject to a special control mechanism», the diplomat said in an interview with the daily Die Welt. 

According to Madiafax report, «Romania often plays a role in the national election campaigns of other countries, where clichés are delivered that are extremely offensive to us. This creates frustration and makes many Romanians not feel equal to other European citizens»the Foreign Minister said while on a work visit in Germany.

The gist of the problem is extreme politicization of the European Union’s enlargement strategy. Politics, not economics, define the final decisions. As a result, the issues of social and economic inequality and political contradictions have to be solved after the countries have become members, not before. 

New EU members claim to be the victims of unfair treatment by Brussels bureaucracy while West European states have their own grievances and psychological complexes. Günter Verheugen, a German politician, who served as European Commissioner for Enlargement from 1999 to 2004, said the founding states see enlargement as a threat. And he admits that, once started, the process of enlargement cannot be stopped or delayed. At that, some states headed by France argued that the expansion should not run ahead of the integration processes inside the European Union. According to statistics, the mass enlargement had ambiguous results. Some states have displayed good dynamics in recent years. On the one hand, the GDP of the Czech Republic grew in 2005-2012 totally by 21, 4 %, in the same period the Slovakia’s GDP grew by 35, 6% and the figure was 33, 6% for Poland. In case of Baltic States - Estonia, Latvia and Lithuania - the average total growth index was 19-24%. 

On the other hand, the increase was mainly achieved during the first years of membership. Then it abruptly slowed down or even showed minus results. The «United Europe» failed to become a factor of stabilization for new comers. The close integration within the framework of Eurozone also failed. In 2005-2012 the total EU GDP grew by 8% in comparison with only 6,7 % in case of Eurozone. No surprise the sentiments of euroscepticism have significantly spread around in Central and Eastern Europe, including the attitude towards adopting the single European currency. Besides, the internal contradictions have been exacerbating along the North-South and West-East lines. The Ukraine’s becoming a failed state is a result of the EU’s policy of expansion further into Eurasia with the help of Eastern Partnership program… 

Peter S. Rashish, Senior Trade Advisor at Transnational Strategy Group LLC and a member of the Advisory Board of the American Security Project, said, «Considering the overwhelming geo-economics imperative of getting TTIP done, is there a risk that it could fail? Yes, if both the U.S. and the EU fall victim to what Freud called the «narcissism of minor differences» and take their eyes off the big picture for too long. While the U.S. and the EU have their legitimate differences on a number of trade, investment and regulatory matters, what divides the two sides of the Atlantic is minor compared to what unites their joint interests».

But in case of Eastern Europe the differences are hardly seen as minor. While becoming members they longed for concrete economic benefits. The hopes have been frustrated so far. 

mardi, 01 avril 2014

President Xi calls on China, Germany to build Silk Road economic belt

President Xi calls on China, Germany to build Silk Road economic belt

(Xinhua) - Ex: http://www.chinadaily.com

 

President Xi calls on China, Germany to build Silk Road economic belt
 
Chinese President Xi Jinping (center) visits Port of Duisburg of Germany March 29, 2014. [Photo/Xinhua]

 

DUSSELDORF, Germany - Chinese President Xi Jinping Saturday called on China and Germany to work together to build the Silk Road economic belt.

Xi made the remarks during a visit to Port of Duisburg, the world's biggest inland harbor and a transport and logistics hub of Europe.

 

 

 

 

The Chinese leader expressed the hope that Port of Duisburg will play a bigger role in the China-Germany and China-Europe cooperation.

Xi witnessed the arrival of a cargo train at the railway station in Duisburg from the southwestern Chinese city of Chongqing. The train had travelled all the distance along the Chongqing-Xinjiang-Europe international railway.

The Chinese president, accompanied by Vice German Chancellor and Minister of Economics and Energy Sigmar Gabriel, was warmly welcomed by Hannelore Kraft, premier of the State of North Rhine-Westphalia, and Soren Link, mayor of the city of Duisburg.

Kraft and Link, in their speeches at the welcome ceremony, said the state and the city will grasp the opportunities that the initiative on the Silk Road economic belt brings to them, and step up the cooperation with China.

Une épine fichée dans le pied de la globalisation

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LA RUSSIE DU MAUVAIS COTE DE L'HISTOIRE

Une épine fichée dans le pied de la globalisation

Fabrice Fassio*
Ex: http://metamag.fr

Dirigeants, hommes d'affaires et chefs des médias occidentaux s'interrogent avec inquiétude sur la voie que suit la Russie contemporaine. Le Président des Etats-Unis vient d'ailleurs de l’affirmer : la Russie se trouve du mauvais côté de l'Histoire. Etrange idée selon laquelle l'Histoire aurait des côtés ! Enfin bref, le jugement du Président serait corroboré  par de nombreux faits, dont celui-ci : la Russie chercherait à reconstituer un bloc semblable à l'ancienne Union soviétique, cet empire du Mal qui avait donné tant de fil à retordre à Ronald Reagan. 

L'Occidentalisation

Dans ses oeuvres sociologiques, Alexandre Zinoviev  nomme "occidentalisation" la forme particulière que prend la globalisation dans les pays non occidentaux. Selon l'auteur russe, l'occidentalisation est la  stratégie visant à établir un ordre planétaire (global) conforme aux intérêts du monde occidental (Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Australie, etc.)  Sous la conduite des Etats-Unis, explique l'auteur de l'Occidentisme, (Ed Plon, 1995) les pays de l'Ouest aspirent  à établir, dans les autres parties de notre planète, une organisation de la vie semblable à la leur.
                                                                                                                 
Afin d'incorporer le pays ciblé dans la sphère occidentale, il convient d'abord  de l'affaiblir. De nombreuses tactiques, explique l'auteur russe,  sont alors mises en oeuvre : diviser la population en groupes hostiles, l'inciter à envier l'abondance occidentale, soutenir les mouvements d'opposition, fournir une aide financière, séduire l'élite intellectuelle et les couches privilégiées, etc. Ce processus d'occidentalisation ne signifie pas malheur pour tous. Au contraire, certaines catégories de la population du pays en voie d'assimilation - les membres des couches supérieures en particulier-  peuvent trouver leur  compte dans cette "refondation", devenant ainsi un soutien intérieur au  processus d'assimilation. Les tentatives d'occidentalisation d'un pays ne sont pas toujours couronnées de succès (en Iran, par exemple). En revanche, lorsque l'opération réussit, le pays ciblé est  remodelé : les Occidentaux, aidés par  des forces intérieures locales,  mettent en place  un ordre étatique, économique et idéologique, imité du système occidental (capitaliste, occidentiste). Parlementarisme, multipartisme, élections, économie libéralisée, exaltation de l'argent, du sexe et de la violence, sont autant d'exemples d'éléments  imposés au pays  nouvellement inclus dans la sphère d'influence occidentale.           
Il va de soi que l'Occident entreprend le remodelage du pays ciblé dans son intérêt : mettre en place un gouvernement ami, trouver de nombreux débouchés pour ses produits industriels, s'approprier à bon prix des matières premières dont il a un besoin vital, etc.   

L'Occidentalisation appliquée à la Russie
                                                                                                                              
Elaborée par les pays occidentaux pendant la guerre froide, la stratégie d'occidentalisation a été utilisée contre l'Union soviétique qui représentait un réel danger pour l'hégémonie occidentale. Affaiblie par une profonde crise intérieure, l'Union soviétique  des années 1980-1990 s'est révélée incapable de préserver son organisation sociale (le communisme, le soviétisme) qui a été détruite sous la direction d'hommes d'Etat tels que Mikhaïl Gorbatchev ou Boris Eltsine, parrainés par leurs homologues de l'Ouest. 

Le territoire soviétique a éclaté en de nombreuses républiques  en proie à de multiples difficultés : chômage massif, diminution du pouvoir d'achat  des plus pauvres, dilapidation de la propriété d'Etat dans le secteur économique, collusion des milieux du pouvoir et de l'argent, baisse de la natalité, etc. L'Ukraine est  l'une de ces républiques issues de la désagrégation de l'espace soviétique. D'un point de vue sociologique, l’occidentalisation n’est pas un  phénomène monstrueux (anormal) mais, au contraire, un phénomène normal, autrement dit conforme aux règles régissant les rapports entre associations humaines différentes dont les intérêts s’opposent.  Les règles de la morale et du droit  ne s'appliquent pas aux  relations entre groupes humains.                                                      

Une occidentalisation limitée

Au cours des années  1980-1990, la Russie très profondément affaiblie s'est  engagée   sur les rails de l'occidentalisation, se rangeant  ipso facto  du bon côté de l'Histoire. Dans un entretien avec Galia Ackerman (Politique Internationale - La Revue n°92 - ÉTÉ - 2001) réalisé en 2001, Alexandre Zinoviev explique que la marge de manoeuvre  de Vladimir Poutine est bridée par les circonstances et que sa mission consiste à consolider et à rendre acceptable aux yeux du peuple russe le nouveau système économique et social issu du coup d'État gorbatchévien et eltsinien.  Cependant, note le philosophe, l'occidentalisation de la Russie ne signifie pas que tous les traits du soviétisme aient disparu. Dans cet entretien, l'auteur du "Facteur de la Compréhension" (Faktor Ponimania, ouvrage toujours pas publié en France) fait remarquer, par exemple, que l'administration présidentielle a repris les fonction du Comité Central  du PCUS (Parti Communiste d'Union Soviétique) ou bien  que les relations entre  le Kremlin et la Douma ressemblent de plus en plus aux rapports qui existaient entre le Politburo et le Soviet suprême du temps de l'URSS. Dans ce même entretien, le philosophe ajoute que le Parlement est devenu l'instrument docile de l'exécutif. L'occidentalisation de l'organisation étatique de la Russie post-soviétique est donc relative et limitée.

Une reprise en main

La situation de l'organisation étatique de la Russie n'est plus celle qui prévalait dans les toutes premières années de notre siècle. Vladimir Poutine et son équipe ont consolidé le pouvoir de l'Etat central, effectué des réformes et "changé de cap". Réorganisation de l'administration ("la verticale du pouvoir"), renforcement de l'armée et des services de renseignement, surveillance des médias, réhabilitation du secteur militaro-industriel, rapprochement avec la Chine, volonté de former un vaste ensemble eurasiatique, sont autant d'exemples que  les forces influentes  de l'Ouest interprètent comme un rejet de l'occidentalisation.  L'actuelle montée en puissance de la Russie sur la scène internationale est liée à cette reprise en main de l'Etat, opérée par le pouvoir suprême. Comme le note Alexandre Zinoviev dans ses ouvrages sociologiques, l'histoire de la Russie est une histoire de l'Etat. En renforçant les traits de l'ordre étatique  hérités de l'ancienne Union soviétique ou de l'époque tsariste, le pouvoir russe  a pour but de construire un Etat fort, véritable poste de commande de la société tout entière.  Cet Etat en voie de renforcement  porte en lui une tendance "impériale", autrement dit  une tendance à recréer un espace semblable à l'Union soviétique ou à l'empire tsariste.

La prison des peuples

Un événement similaire  s'est déjà produit dans l'histoire russe.  Au cours  de la première guerre mondiale,  l'Etat  tsariste s'est écroulé et les révolutionnaires ont pris le pouvoir. Une question se pose alors : pourquoi les  Bolcheviks  ont-ils reconstruit un empire quelques années après la Révolution d'Octobre alors qu'ils comparaient la Russie impériale - le mot de Vladimir Ilitch Lénine est célèbre - à "une prison des peuples" ?  Alexandre Zinoviev explique que, en dépit des slogans révolutionnaires et des intentions des chefs bolcheviks, le nouveau pouvoir central s'est trouvé contraint de restaurer l'empire, certes sous une forme  nouvelle qui prit le nom d'Union soviétique. La Révolution avait  éliminé la classe des capitalistes, qui avaient investi dans l'industrie, et celle des propriétaires terriens, mais elle avait préservé l'organisation étatique de l'époque tsariste. La tendance à créer une vaste union de peuples soumis à un pouvoir central découlait de l'organisation étatique russe  préservée par la Révolution.  De nos jours, cette tendance  se manifeste de nouveau et continuera de se manifester si le pouvoir suprême, quel que soit son chef, persévère dans sa volonté d'édifier un Etat fort en Russie. Il est possible que cette tendance prenne la forme d'une union eurasiatique ou bien d'une vaste zone d'influence.
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Aujourd'hui, la reprise en main de l'organisation étatique, la montée en puissance de la Russie, la création d'une zone d'influence,  inquiètent à juste titre les forces supranationales prônant une gouvernance mondiale, ainsi que les puissances occidentales.  La Russie actuelle représente une épine fichée dans le pied de la globalisation, une véritable « empêcheuse » de tourner en rond. En ce sens, le Président des Etats-Unis a raison. Malgré tous les efforts founis par les Occidentaux, la Russie  glisse une nouvelle fois  du  mauvais  côté de l'Histoire, une vingtaine d'années après la chute fracassante  de l'empire du Mal.

*Fabrice Fassio est un spécialiste de l'oeuvre du logicien et sociologue russe : Alexandre Zinoviev. C'est bien volontiers que nous publions l'article qu'il nous a fait parvenir, basé sur les travaux fondamentaux d'Alexandre Zinoviev. 
 

Second tour : punition historique pour le pouvoir socialiste

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Second tour : punition historique pour le pouvoir socialiste
 
Mais la solution passe par les européennes

Raoul Fougax
http://metamag.fr
 
Les leçons du second tour des municipales confirment celles du premier. Le rejet du président et de son gouvernement,  c’est du jamais vu dans une élection locale devenue nationale. Le vote sanction a été aussi un vote contre le parti socialiste d’Harlem Désir soutenant la politique de l’exécutif.

Copé donne à l’Ump une grande victoire par défaut dont Juppé se présente comme un potentiel récupérateur. Le Fn fait mieux que prévu et confirme une implantation qui le libère du souci des signatures de la présidentielle.

Bon d’accord !  Mais après ?

Nous pensons que la solution de l’honneur serait celle de la dissolution. A un tel niveau d’humiliation et de désaveu on ne remanie pas, on dissout. La dissolution  permettrait au président, en cramant à Matignon pendant plus de deux ans un premier ministre de droite, de se refaire une santé à la Mitterrand.

Il y aura cependant remaniement et inflexion de la politique aux marges pour satisfaire la gauche de la gauche et les écolos. Mais pour le pays ce ne sera pas la solution. La solution consiste en un changement de politique nationale accepté par une Europe refondée. Nous en sommes à un tel point que les européennes apparaissent comme la solution à la soumission de nos gouvernants à des technocrates mondialistes. C’est une vague nationale populiste qui demeure sur le plan électoral la meilleure chance de la France de sortir d’un système mortifère imposé par Bruxelles.

De ces municipales il faut retenir une image  

C’est Fréjus sur BFM TV. Le porte-micro de la chaine est devant la permanence de l’élu du peuple, assiégée par une jeunesse immigrée qui ne peut même pas se féliciter de sa victoire. Le journaliste n’ose rien dire, il est tétanisé mais complice. A ses côtés des arabes- français ou non occupent l’espace physiquement. Ils écoutent, sont menaçants et arrogants dans le plus pur style «  racailles » pour bien s’assurer qu’aucun commentaire ne leur déplaise.

Leur attitude est claire, cette ville serait à eux, peu importe  pour qui les Français ont voté. Ils ne reconnaissent pas la loi de la démocratie mais veulent imposer leur loi de la rue et le font par une intimidation physique qui n’est même pas dénoncée par une presse aussi complaisante politiquement que lâche dans le comportement…. car même ceux qui étaient en studio n’ont rien dit.

C’est cela qu’il faut changer et cela ne passe pas seulement par des changements de maires à droite ou même par quelques villes conquises par le Fn. C’est une reprise en main  de notre destin assumée comme un héritage historique qui passe par  nos patries charnelles, nos villes, nos communes, nos régions mais aussi et surtout par la fin de la domination des partis de l’Europe mondialiste à Bruxelles.

 

lundi, 31 mars 2014

Surveillance : l’État français est-il en guerre contre les Français ?

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Surveillance: l’État français est-il en guerre contre les Français?

Auteur : Réseau Voltaire

La loi de programmation militaire française étend les pouvoirs des Armées à la « prévention de la criminalité ». Ce faisant, elle abroge, sur le modèle de ce qu’ont fait les États-Unis après le 11 Septembre, la distinction classique entre défense et sécurité intérieure, entre armée et police. Du coup, elle soumet les citoyens français à un régime de surveillance autrefois réservé à des agents d’une puissance étrangère.

L’espionnage massif de ses citoyens par les services secrets d’un pays est aujourd’hui devenu la norme. À la faveur de la « lutte contre le terrorisme », la notion de guerre s’est introduite dans le Code pénal de l’ensemble des pays occidentaux. La dernière loi française de programmation militaire, qui vient d’être promulguée le 19 décembre 2013 [1], s’inscrit dans cette tendance de fusion du droit pénal et du droit de la guerre. Elle illustre une évolution du droit occidental qui, tout en concentrant l’ensemble des pouvoirs aux mains de l’Exécutif, place l’exception à la place de la norme et pose l’anomie comme base de reconstruction d’un nouvel ordre de droit. Cette mutation enregistre la fin d’une organisation, propre à la forme nationale de l’État, basée sur l’articulation de deux systèmes relativement séparés, État de droit à l’intérieur du pays et violence pure à l’extérieur.

Une loi militaire comme « prévention de la criminalité »

La loi de programmation militaire sert habituellement à encadrer les budgets des forces militaires de l’Hexagone. Cette année, elle sort du cadre de la défense pour englober « la lutte contre le crime ». Portant diverses dispositions, concernant à la fois la Défense et la Sécurité nationale, elle comprend un article 20 (l’ancien article 13) qui étend les pouvoirs de surveillance des autorités administratives françaises à « la prévention de la criminalité », fusionnant ainsi droit de la guerre et droit pénal en généralisant la tendance déjà imprimée par la lutte « antiterroriste » à l’ensemble du champ pénal. En visant génériquement la « prévention de la criminalité », ce régime s’appliquera à toutes les infractions. En soumettant les citoyens français à un régime de surveillance autrefois réservé à des agents d’une puissance étrangère, la loi ne sépare plus intérieur et extérieur de la nation et ne distingue plus infraction pénale et gestion de l’hostilité. Ce processus omniprésent n’est pas seulement identifiable à l’intérieur du pays, mais aussi au niveau des conflits internationaux. Les engagements de la France en Libye et en Syrie procèdent à une indifférenciation entre action de guerre et fonction de police. La guerre n’est plus engagée, afin de se défendre ou de procéder à une conquête, mais pour « punir un dictateur ».

Afin de procéder à cette fusion du pénal et du militaire, la loi de programmation évince le pouvoir judiciaire et concentre les pouvoirs aux mains de l’exécutif. Non seulement le troisième pouvoir est totalement contourné, mais le seul dispositif de contrôle a posteriori (Commission de contrôle des écoutes et interceptions) relevant de l’Exécutif ne pourra émettre qu’une « recommandation » au Premier ministre.

La collecte de données porte sur les numéros de téléphone, les adresses IP, ou les listes de contact de correspondants téléphoniques, ainsi que sur les données de géolocalisation en temps réel. Seulement dans ce dernier cas, l’autorisation préalable du Juge des libertés ou de la CNCIS, l’autorité de contrôle relevant du pouvoir exécutif, reste nécessaire.

Ainsi, l’article 20 de la loi donne à l’administration le droit de collecter, en temps réel, sans recours à un juge et même sans autorisation préalable de l’organe administratif de contrôle, des informations sur les utilisateurs de réseaux de communication. Des agents individuellement désignés, relevant des ministères de la Défense, de l’Intérieur, de l’Économie et du Budget, ainsi que des « chargés de mission », peuvent désormais accéder directement aux données. La loi étend également le droit de regard à toutes informations et aux documents stockés par l’hébergeur et plus seulement aux données techniques.

De plus, les administrations vont pouvoir exiger des données pour des motifs très larges, notamment ceux prévus à l’article 241-2 du Code de la sécurité intérieure, c’est-à-dire concernant « la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, ou la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées ».

Ainsi, l’article 20, qui entrera en vigueur en janvier 2015, permet la capture en temps réel sur simple demande administrative, sur « sollicitation du réseau », des informations et documents traités dans ceux-ci et non plus seulement les données de connexion des utilisateurs. La collecte directe d’informations se fera, non seulement auprès des fournisseurs d’accès (FAI et opérateurs de télécommunication), mais aussi auprès de tous les hébergeurs et fournisseurs de services en ligne. Aucune disposition ne limite le volume des collectes. Celles-ci pourraient passer par l’installation directe de dispositifs de capture de signaux ou de données chez les opérateurs et les hébergeurs. L’inscription des termes « sollicitation du réseau » signifie que les autorités souhaitent donner un cadre juridique à une interconnexion directe. Cette loi rend également permanents des dispositifs qui n’étaient que temporaires. Si cette loi française peut être comparée aux dispositions du Patriot Act états-unien [2], on doit alors faire référence au Patriot Act Improvement and Reautorisation Act of 2005 [3], promulgué en 2006 et qui rend permanentes les mesures temporaires prises immédiatement après les attentats du 11 septembre 2001.

Une loi martiale numérique

Le pouvoir exécutif a toujours soutenu que la nouvelle loi ne portait aucunement sur le contenu des messages interceptés, mais uniquement sur les données de connexion. Cette lecture a été démentie par la CNIL qui, à la suite de la promulgation de la loi de programmation militaire, a déploré l’adoption de certaines mesures d’accès aux données personnelles prévues par son article 20. Elle a tout d’abord à nouveau regretté de ne pas avoir été saisie sur cet article lors de l’examen du projet de loi. Elle déplore surtout que « la rédaction définitive du texte et que le recours à la notion très vague d’informations et documents traités ou conservés par les réseaux ou services de communications électroniques, semblent permettre aux services de renseignement d’avoir accès aux données de contenu, et non pas seulement aux données de connexion ».

L’article, entré en vigueur dès janvier 2014, confie au Premier ministre le soin de conduire l’action du gouvernement en matière de sécurité de l’information, en s’appuyant sur les services de l’ANSSI (Autorité nationale de sécurité des systèmes d’information). Il crée surtout un pouvoir de contre-attaque, aussi étendu que flou, qui autorise l’État à pirater des serveurs ennemis lorsque « le potentiel de guerre ou économique, la sécurité, ou la capacité de survie de la Nation » sont attaqués.

La loi ne définit pas ce qu’est une cybermenace et ne précise pas l’autorité compétente pour déterminer ce qui constitue une atteinte au « potentiel de guerre ou économique, la sécurité ou la capacité de survie de la Nation ». Avec une terminologie aussi large, cette législation pourrait, par exemple, s’attaquer à une manifestation organisée et diffusée a travers les réseaux sociaux.

Quant à l’article 22, il crée une obligation, pour les FAI, hébergeurs et autres opérateurs dont les infrastructures sont considérées d’importance vitale pour le pays, de mettre en place à leurs frais des outils de « détection des événements susceptibles d’affecter la sécurité de leurs systèmes d’information ». Ces outils étant exploités par des tiers certifiés ou par les services de l’État lui-même, la loi autorise, dans les faits, le pouvoir exécutif à installer des sondes qu’il contrôle directement ou indirectement.

L’article 23 renforce l’insécurité juridique pour les auteurs ou vendeurs de logiciels qui pourraient permettre l’interception de données. Jusqu’à présent, l’article 226-3 du Code pénal interdisait les appareils ou dispositifs « conçus pour » intercepter des correspondances privées ou des données informatiques. Maintenant, seront interdits les dispositifs « de nature à » réaliser de telles infractions. L’intention ne sera plus à rechercher, seul le résultat , même accidentel, pourra compter.

Quant à l’article 23 bis, il donne accès aux fichiers d’abonnés à l’ANSSI, qui pourra obtenir les coordonnées de tout abonné, hébergeur ou éditeur de site Internet « pour les besoins de la prévention des atteintes aux systèmes de traitement automatisé » ou si l’agence estime que son système informatique est ou peut seulement être sujet à des attaques. L’ANSSI pourrait par exemple se faire communiquer les identités de tous les internautes dont les ordinateurs sont vulnérables, et identifier des cibles pour exploiter ces failles pour les propres besoins de la défense nationale.

Grâce à cette loi, les Français sont soumis à des procédures qui relevaient autrefois de la mise sous surveillance d’agents d’une puissance ennemie. Cette dernière législation n’est cependant que la dernière péripétie d’un ensemble de mesures débutant avec la Loi d’orientation et de programmation de la sécurité intérieure (LOPSI 1), définitivement adopté le 29 août 2002 [4]. Cette législation permet déjà l’accès à distance de la police aux données conservées par les opérateurs et les fournisseurs d’accès Internet. Quant à la LOPPSI 2 [5], définitivement adoptée le 8 février 2011, elle permet de filtrer progressivement le Net et de légaliser l’introduction de mouchards (chevaux de Troie) au sein des ordinateurs privés.

Notes

[1] http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000028338825&dateTexte=&oldAction=dernierJO&categorieLien=id

[2] http://politechbot.com/docs/usa.act.final.102401.html

[3] H.R. 3199, téléchargeable.

[4] http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000780288%C2%A0%C2%BB

[5] La loi dite « LOPPSI 2 », Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, fait suite à « LOPPSI 1 » que Nicolas Sarkozy avait fait adopter en 2002 lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Cf. Journal officiel de la République française n°0062 du 15 mars 2011, page 4582.

 

dimanche, 30 mars 2014

Les directives européennes contre les peuples

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L’ESPAGNE A L’AGONIE

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr

Il y eut le mensonge des banques à sauver en sollicitant l’Etat, désormais endetté. Il n’y a pas très longtemps, en 2011, la dette publique espagnole atteignait 62% du PIB tandis que les dettes du secteur financier se montaient à 203% du PIB (le triple). La quasi faillite de la banque Bankia est causée, là-bas comme ici, par des montages financiers véreux. Pourquoi l’Etat aurait-il dû intervenir ? Un défaut de paiement de cette banque lui aurait-il posé un problème ? Il faut sans cesse le répéter. Depuis 2007, le scénario est toujours le même. Dans ce conte à dormir debout, les pouvoirs publics se mettent systématiquement au service des banques privées et financent leur sauvetage par l’emprunt public.
 
La crise est aggravée par la fuite des capitaux

Le secteur immobilier, en détresse comme tous les autres, pèse sur les bilans bancaires, d’autant plus que les capitaux fuient. Plus les gouvernements demanderont d’argent à Bruxelles, plus il y aura de capitaux à faire sortir. Depuis 2012, on sait que le total des créances douteuses des banques espagnoles se chiffre en milliard à trois chiffres… Cela ne sert à rien de s’entêter. Il faut réorganiser les banques. L’Etat prend le contrôle de leurs actions, étudie leurs manigances pour sanctionner les responsables alors qu’en même temps il transfère les clients et leurs comptes à de nouvelles institutions reposant sur les principes de la mutualité et de la coopérative.
 
La destruction du politique, là-bas comme ici
 
Le pouvoir politique s’identifie chaque jour, de plus à plus à une association de malfaiteurs. Il y eut Rodriguez Zapatero après José Maria Aznar et maintenant voilà le tour du pitoyable Mariano Ra(ba)joy. Aznar avait couvert les attentats de Madrid (11 mars 2004) en affirmant que les auteurs étaient des basques. A l’époque, quelques journalistes honnêtes avaient exploré au moins quatre autres pistes, portant sur des services secrets qui auraient monté l’opération sous faux drapeaux. Le site du réseau Voltaire avait soutenu l’hypothèse que l’attentat provenait des services secrets partisans de la « guerre au terrorisme ».
 
Depuis lors, la situation politique va de mal en pis. Tous les gouvernants, après quelques mois, tombent dans le discrédit. La population ne veut plus d’aucun parti politique, suivant en cela le processus qui débuta en Grèce et qui touche maintenant tous les pays. On se trouve face à des tensions sociales que la fonction politique, chargée normalement d’organiser la négociation entre groupes ne veut plus résoudre puisque les deux partis qui se succèdent sont composés des mêmes politiciens sans idées. Mariano Rajoy est obsédé, lui aussi, par les plans d’austérité, en fait la ruine de son peuple, avec l’élimination des dépenses publiques, comme l’avait été Zapatero. On fait cela partout en Europe, tant en Grèce qu’en Espagne, en Italie comme en France suivant en cela les directives de la Commission Européenne.
 
La botte de fer des armées d’occupation

Le gouvernement espagnol a accepté que les bases de Rota (Cádiz) et Morón de la Frontera (Seville) soient renforcées. A Rota sera installé un centre naval du bouclier antimissiles de l’OTAN pendant que Morón recevra un corps expéditionnaire de Marines (850 marines) avec toute sa logistique, puisque Obama a affirmé que Móron serait le lieu à partir duquel les USA pourraient entreprendre des opérations en Afrique. A Rota, est déjà arrivé - selon le site elespiadigital.com - le Donald Cook, puis viendra le Ross et, en 2015, le Carney et le Porter. Ces quatre bateaux maintiendront 5.000 personnels (Militaires, civils et familles) en permanence.
 
Dans l’immédiat, il en résulte des charges supplémentaires pour l’Etat espagnol qui paie toute la structure de surveillance et de protection de ces bases, et dont les services de renseignement ainsi que les données sur sa population vont passer entre les mains de l’OTAN et des Etats-Unis. Comment alors créer un axe de civilisation Paris-Berlin-Moscou lorsque des armées étrangères installent des bases de missiles dirigés principalement contre la Russie ?

Un espoir : la volonté des peuples

Les responsables politiques espagnols ne sont plus capables d’une pensée lucide. Ils incarnent parfaitement le niveau moyen du monde politique européen. Ce samedi 22 mars, le peuple espagnol a convergé vers Madrid et protesté contre cette situation politique. Chacun espère que les responsables seront bientôt empêchés de nuire.

EU Sanctions Against Russia to Cripple European Economy

Euro MP Pino Arlacchi

The EU sanctions against Russia would cripple the European economy instead, Euro MP Pino Arlacchi. “The position of the European Union should be different from the US position. Europe should not insist on the extension of sanctions. These sanctions are unwise. In fact, they are directed against us,” he said.

Arlacchi believes that the European Union would not be pushing the sanctions further. “Europe has every reason to cooperate with the Russian Federation, there is no obstacle for this,” he said, adding that the US has a completely different position.

“The US wants to become a global government, and any country that does not agree with this, becomes their enemy. The relations between Russia and the US are likely to stay tensed,” the Euro MP said.

The Ukrainian crisis was provoked by the EU interference with the internal affairs of the country, Euro MP Pino Arlacchi said.

“The EU supported the rebellion in Ukraine, without taking into account that Ukraine is a complicated country,” he said. Most of Ukraine is pro-Russian and even speaks Russian language, Arlacchi noted.

“We have supported a mild revolution… But we did not take into account the presence of the fascist elements in the new government. Five ministers have ties with the neo-Nazi ideology in their biographies. Bashfully we avert our eyes from seeing what is happening,” the politician confessed.

The US President Barak Obama has decided to visit Amsterdam, Haag, Brussels, Vatican, Rome and the Saudi Arabia. During his visits, Obama is to discuss Ukrainian issue with the countries’ officials. The US has to fulfill its plan, aimed at separation of Ukraine from Russia. After the Crimea decided to integrate with Russia, the plan took a different option from what the US had primarily expected. Some experts think that Obama will “accidentally” come to Kiev in order to support the legitimacy of the current Ukrainian government.

Current speech of the White House and the Department of State assume that there would be a lot of anti-Russian rhetoric during Obama’s visits. On March 26, Obama is to deliver a geopolitical speech, which is likely to be anti-Russian, in Brussels. Brussels will hold the EU-US conference and meeting with the Secretary General of NATO. Obama is to participate in the nuclear safety conference in Haag and urgent summit of G7. He is likely to lobby trade sanctions against Russia.

The results of the meeting with the Secretary General of NATO are evident. The meeting with the EU countries is a complicated issue. President Obama will try to persuade the EU to impose sanctions against Russia, but he can hardly do this. European nations don’t want to be an instrument in the hands of the US, paying for this with sanctions against Russia.

It’s hard to imagine that Europe will begin an economic fight against Russia, Natalia Kalinina, the Institute of World Economy and International Relations analyst, says.

“Today’s world economy is interrelated, so any wrong decision can destroy the system. That’s why talks about sanctions won’t end with any actions. In fact, the US is trying to put pressure upon the EU, but the latter will keep its economic relations with Russia.

There would be no Obama’s visits, if the US hadn’t failed to fulfill its “Ukrainian scenario”, European media says. There have been no EU-US conferences under the rule of President Obama. European countries became enraged after they found out that the US National Security Agency had used wiretapping against the EU officials. Obama refused to sign an agreement that would guarantee the disuse of such tools. If there was no conflict in Ukraine, Obama would face a numerous accusations from the part of the EU. The White House hopes that Ukrainian crisis, provoked with the help of the US, will help to overshadow Europeans’ discontent.

“If the Ukrainian crisis hadn’t occurred, President Obama would have held another type of conference with the EU,” Heather Conley, Head of European projects at the Washington Center for strategic and internationals studies, says. Ukrainian issue discussions are to “smooth things over in the EU-US relations, but they won’t help to abandon the problems”.

Nowadays, European media prefers to stick to anti-Russian rhetoric. However, the public opinion is changing. Today, the Independent published an article of Sir Tony Brenton, former British ambassador in Russia. He can hardly be called a “supporter of Russia”. Ex-ambassador proposes to recognize the Crimea’s integration with Russia.

In this article Brenton enumerates all real as well as pretended reasons of Russian complaints against the West – NATO extension to the East, support of Chechen separatists, Russophobe former president of Georgia Mikheil Saakashvili and semi-fascist government in Kiev. He proposes not to threaten Russia with sanctions and isolation, but to resume a dialogue.

Russia is ready for such a dialogue, Vilen Ivanov, councilor of Russian Academy of Sciences, says. The fact that Russia doesn’t response on the US bank sanctions is the proof of this intention.

“The fact that Russia doesn’t impose reciprocal sanctions means that Russian government acts wisely as this step couldn’t ameliorate the international relations. It might also show that Russia regards sanctions seriously.”

Without considering Russian interests and concerns, there would be no Ukrainian crisis settlement, Vilen Ivanov says. The US is better to listen to Brenton’s opinion, because the US rarely listens to such statements from the country’s most devoted partner in Europe.

“Though the West has managed to unite in imposing minor sanctions, it can hardly do the same with major sanctions, which would hit our own economies. Ukraine, even without the Crimea, is so closely connected to Russia that it would never gain prosperity without Moscow”.

“While not imposing reciprocal sanctions against the EU and the US, Russia shows its readiness to begin a dialogue. European ministers, especially Britain’s PM, should come to meet Russia. Western officials should take into account real concerns of Russia about the fact that the West is about to swallow Ukraine.”

Reprinted from The Voice of Russia.

samedi, 29 mars 2014

Allein Deutschland könnte den Krieg verhindern

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Ex-Regierungsberater Paul Craig Roberts warnt vor US-geplanten III. Weltkrieg:

Allein Deutschland könnte den Krieg verhindern

Von Karl Müller
Ex: http://www.nrhz.de

Paul Craig Roberts gehört zu den namhaften und engagierten US-amerikanischen Kritikern des US-Kriegskurses der vergangenen mehr als 20 Jahre. Seine Kritik ist pointiert und unübersehbar. Er kennt die Regierungsarbeit in den USA als ehemaliger leitender Beamter in der US-Regierung aus nächster Nähe. Es gibt also keinen Grund, die Überlegungen von Paul Craig Roberts zu übergehen oder abzutun. Seine aktuelle Warnung vor einem US-geplanten Weltkrieg kann niemanden ruhen lassen. Und wenn er am Ende seines Artikels auf Deutschland zu sprechen kommt, dann muss sich auch jeder Deutsche angesprochen fühlen.

Die US-Regierung hat Deutschland seit mehr als 20 Jahren eine Rolle im Streben der USA nach Weltbeherrschung zugewiesen. Es ist richtig, dass sich die damalige US-Regierung unter Führung des Präsidenten George H. W. Bush viel stärker als zum Beispiel die britische oder französische Regierung für den Beitritt der DDR und damit für ein viel mächtigeres Deutschland an der Nahtstelle nach Osteuropa eingesetzt hat. Dass es aber gerade Condoleezza Rice war – Mitarbeiterin im Nationalen Sicherheitsrat bei George H. W. Bush und später dann Sicherheitsberaterin und Aussenministerin bei George W. Bush –, die ein sehr dickes Buch über den US-amerikanischen Beitrag zum mächtigeren Deutschland verfasst hat («Sternstunde der Diplomatie. Die deutsche Einheit und das Ende der Spaltung Europas», in deutscher Sprache 1997 erschienen), ist bezeichnend und ein Hinweis auf die lange Linie der letzten beiden Jahrzehnte.

Es ist eine seit Anfang der 90er Jahre gepflegte deutsche Illusion zu glauben, die US-Regierung hätte sich aus Liebe zu Deutschland und zu den Deutschen für die sogenannte «Wiedervereinigung» eingesetzt. Der tatsächliche Plan war schon damals, das «neue» Deutschland und eine EU unter der Führung dieses neuen Deutschlands als Speerspitze gegen Osteuropa und insbesondere gegen Russland einzusetzen, und das vor allem im Interesse der USA und letztlich auf Kosten Deutschlands und Europas. Wer dies nicht glauben mag, der lese das Kapitel über Russland im 1997 im Original erschienen Buch des US-Regierungsberaters Zbigniew Brzezinski, das den deutschen Titel «Die einzige Weltmacht. Amerikas Strategie der Vorherrschaft» trägt und interessanterweise mit einem Vorwort von Hans-Dierich Genscher versehen ist, also jenes ehemaligen deutschen Aussenministers, der jetzt wieder in die Schlagzeilen geraten ist, weil er «in stiller Diplomatie» seit mehr als 2 Jahren an der Freilassung desjenigen russischen Oligarchen gearbeitet haben soll, der Russlands Erdölreserven an US-amerikanische Konzerne ausverkaufen wollte und auch ansonsten mitnichten ein unbeschriebenes Blatt und keineswegs ein politischer Märtyrer ist, als der er in Deutschland stilisiert werden soll.
 
Dass nun schon seit geraumer Zeit die deutschen medialen Gehässigkeiten gegen Russland eine besonders bösartige Qualität erreicht haben, passt sehr gut zu dem, was Paul Craig Roberts schreibt und zur Rolle, die Deutschland zugedacht ist. Die massive antirussische Hetze in den deutschen Medien und von Seiten eines einflussreichen Teils der deutschen Eliten ist aber auch ein Hinweis darauf, dass es in Deutschland nach wie vor wichtige Gegenstimmen gibt, auch wenn diese sich derzeit nur wenig öffentliches Gehör verschaffen können. Dabei spielen ein Blick auf die Landkarte, wirtschaftliche Interessen aber auch geschichtliche Erfahrungen eine Rolle. Niemand in Deutschland darf vergessen, dass ein gegen Russland aggressives Deutschland beiden Ländern und Völkern unendlich viel Leid zugefügt hat. Im kollektiven Gedächtnis beider Völker wird dies noch verankert sein. Wer kann es verantworten, dass sich Geschichte eines Tages auf eine derart furchtbare Art und Weise wiederholt?
 
Paul Craig Roberts schreibt: «Allein Deutschland könnte die Welt vor Krieg bewahren und gleichzeitig seinen eigenen Interessen dienen.» Er hat Recht damit. Und er schreibt weiter: «Alles, was Deutschland zu tun hat, ist aus EU und Nato austreten. Die Allianz würde zusammenkrachen, und ihr Fall würde Washingtons hegemonistische Absichten ein für allemal beenden.» Auch hier hat er Recht. Aber das ist ein sehr grosser Schritt. Vielleicht würde es für den Augenblick schon reichen, alle «Verbündeten» in EU und Nato eindeutig wissen zu lassen, dass es für eine aggressive Politik gegen Russland hundertprozentig ein deutsches Veto geben wird. Ob das die deutsche Regierung von sich aus zu tun wagt, ist zweifelhaft. Aber wenn die Bürger Deutschlands deutlich machen, dass sie keinen Dritten Weltkrieg wollen; wenn sie deutlich machen, dass sie nur friedlich und für alle Seiten gedeihlich mit ihren nahen und fernen Nachbarn in Europa umgehen wollen; wenn es ein deutsches Crescendo gegen den Krieg und für den Frieden gibt – dann wird sich dem auch eine wankelmütige deutsche Politik nicht entziehen können und die von wem auch immer geführten Medien könnten mit ihrer Hetzkampagne einpacken. (PK)

Mehr Informationen unter  
Karl-Jürgen Müller ist Berufsschullehrer und Mitarbeiter der Redaktion Zeit-Fragen seit fast 20 Jahren, ist aktiv im Arbeitskreis Schule und Bildung in Baden-Württemberg, wohnt als deutscher Staatsbürger mit seiner Frau in der Schweiz. 

 

2,1 miljoen Venetianen stemmen voor afscheiding van Italië

2,1 miljoen Venetianen stemmen voor afscheiding van Italië

Veneto kan jaarlijks € 20 miljard uitsparen die nu verdwijnt naar corrupt Zuid Italië


Ruim de helft van het aantal kiezers in Veneto, waar Venetië de hoofdstad van is, wil zich afscheiden van Italië en de EU.

Grotendeels genegeerd door de Europese reguliere media is er de afgelopen week een referendum in Veneto, de Italiaanse regio met Venetië als hoofdstad, gehouden. Onderwerp: onafhankelijkheid van Italië en daarmee de EU, of niet? 2,1 miljoen Venetianen, maar liefst 90% van de deelnemers, stemden vóór de afscheiding en het stoppen van het sluizen van belastinggeld naar Rome. Terwijl de EU met zeer bedenkelijke kunstgrepen oostwaarts probeert uit te breiden, wordt in diverse lidstaten de roep om los te breken uit de wurgende greep van Brussel almaar sterker.

Het online gehouden referendum was onofficieel, omdat het niet werd georganiseerd door de overheid, maar door een private partij. Gianluca Busato, de initiatiefnemer, hoopt nu dat er nu ook een officieel referendum komt over de afscheiding van Veneto van Italië.

‘Geen cent belasting meer naar Rome’

‘Als de meerderheid van de burgers deelneemt en dan ‘ja’ stemt, zullen we onmiddellijk een totale belastingafdrachtstop invoeren. Tijdens de aanvankelijke overgangsperiode zullen we geen cent belastinggeld aan de Italiaanse staat betalen,’ zei Busato, woordvoerder van het platform Plebiscito.eu, tegen het Wirtschaftsblatt.

‘Wij hebben het niet over een gewelddadige machtsovername, maar de mensen zullen de soevereiniteit over hun portemonnee hebben,’ aldus Busato. De Venetianen hopen hun welvaart te behouden en verhogen in een samenleving, die dan niet langer de last van het corrupte zuiden van Italië hoeft te dragen.

Besparing jaarlijks € 20 miljard

Volgens berekeningen van de populaire partij Lega Nord (de Italiaanse PVV), dat eveneens streeft naar afscheiding van Italië, kan Veneto met de onafhankelijkheid jaarlijks minstens € 20 miljard euro uitsparen. De organisatoren van het online referendum lieten zich inspireren door de afscheidingscampagnes in Schotland en de Spaanse regio Catalonië. (1) Ook in Baskenland, Bayern, Trentino (Zuid Tirol) en andere regio’s winnen afscheidingsbewegingen aan kracht.

Front National

In Frankrijk worden vandaag net als afgelopen woensdag in Nederland gemeenteraadsverkiezingen gehouden. De socialist Francois Hollande, de meest impopulaire president die het land ooit heeft gehad, zal volgens prognoses veel stemmen kwijtraken aan het Front National van Marine Le Pen, dat net als de PVV en de Britse UKIP van Nigel Farrage strijdt tegen de macht van Brussel. (2)

Oekraïne als afleiding

Het is niet ondenkbaar dat de EU het conflict in Oekraïne doelbewust aangrijpt om de aandacht van de Europeanen af te leiden van de grotendeels door het beleid van Brussel veroorzaakte aanhoudende economische en financiële crisis, en daardoor de dreigende interne verkruimeling en scheuring van de Unie.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Wirtschaftsblatt

Entrevue du C.N.C par l'Association Culturelle Zenit

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Entrevue du C.N.C par l'Association Culturelle Zenit (Italie/Belgique)

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Après avoir interviewé des associations à travers l'Europe, l'Association Culturelle Zenit, basée à Rome, nous a fait l'honneur de nous interroger pour la France sur divers sujets d'actualité. Nous espérons que cette entrevue sera l'occasion pour notre lectorat de mieux nous connaître.

ZENIT:

1.Un grand merci à Jean pour avoir accepté de répondre à notre interview. Peux-tu nous expliquer en quelques mots quel est le but du "CERCLE NON CONFORME"?

Jean/CNC: Le Cercle Non Conforme est une association culturelle française rattachée au Mouvement d’Action Sociale. Nos activités sont à la fois ancrées dans le réel car nous organisons des conférences, participons à des rassemblements et organisons des activités culturelles, mais elles sont aussi très présentes sur internet où nous tenons un blog avec des chroniques de livres, de films, d’albums et aussi des articles de réflexion. Nous sommes aussi liés à la radio Méridien Zéro.

Le but du CNC est d’apporter une réflexion autant sur le milieu nationaliste français que sur la société et le monde actuels, nous sommes donc dans une perspective non conforme à la fois vis-à-vis de notre milieu d’origine (le nationalisme) et vis-à-vis de la société qui rejette en partie nos idées.

Nous sommes assez influencés par le renouveau militant italien, nous avons voyagé en Italie au sein de différentes sections de Casapound (Rome, Vérone, Bolzano) et nous avons également un esprit assez proche du blog d’avant-garde Zentropa puisque nous puisons nos références partout.

2.Depuis toujours l'Europe de l'Est est une vrai poudrière à ciel ouvert, qui peut exploser à tout moment; les différents peuples du bloc de l'Est se battent pour défendre leur identité ainsi que leur souveraineté. Quelle est selon vous la solution face à ce problème? Peut-on espérer voir un jour naître une coalition  entre ces différents pays afin de donner vie à l'Europe des peuples dont nous rêvons tant?

La situation en Europe de l’est, et en Ukraine en particulier, est très complexe. En France elle a été l’occasion de débats houleux. En effet deux visions s‘affrontent schématiquement. Une vision assez identitaire qui considère que les peuples sont maîtres chez eux et qu’ils ont un droit à se gouverner eux-mêmes sur leur terre. Et puis il y a une vision géopolitique, structurée autour des intérêts de différentes puissances qui défendent des modèles opposés.

Nous partons tous du constat que les Etats-Unis sont un vrai problème pour l’Europe et pour l’équilibre mondial. Mais si dans le cas de la Syrie, nous avons tous défendu peu ou prou la même ligne, celui de l’Ukraine a causé des divisions fortes. Dans les deux cas, beaucoup de militants ont nourri l’espoir, surement naïf, que la renaissance de l’Europe se fasse par l’est.

Il semble que la troisième voie soit difficile à développer car tout le monde n’appréhende pas le réel de la même façon. Pour nous l’idéal serait une Ukraine nationaliste qui signerait des partenariats avec la Russie sur un pied d’égalité, mais les deux partis le veulent-ils ? Les Russes considèrent l’Ukraine comme une « petite Russie » qui doit leur être inféodée et les Ukrainiens perçoivent les Russes comme une puissance impérialiste néfaste. Nous avons connu ce problème en Europe, quoique différemment, dans l’opposition entre la France et l’Allemagne. Tout cela n’a conduit qu’à des guerres, à la désolation et à la décadence de l’Europe. Et surtout : le règne des Etats-Unis.
Il faut donc marteler que notre ennemi numéro 1, ce sont les Etats-Unis, cette anti-Europe. Pour cela il faut aussi généraliser les échanges entre nationalistes de toute l’Europe. Pour notre part nous côtoyons surtout les belges et les italiens. Peut-être faudrait-il aussi engager plus de liens avec les Allemands qui sont une puissance complémentaire de la France et dont les méthodes militantes évoluent également fortement en raison de la répression. Nous avons tous à apprendre les uns des autres. Nous sommes peut-être à un tournant historique, où, débarrassés de tout esprit revanchard, de l’irrédentisme et face à des ennemis communs, nous pouvons enfin discuter sur un pied d’égalité pour construire l’Europe de demain.

3.Ces derniers mois nous avons assisté à des manifestations populaires dans certaines villes de France, notamment à Nantes ou en Bretagne avec les "bonnets rouges", sans oublier les manifestations contre le "mariage pour tous", peut-on parler d'une "renaissance du nationalisme" en France?

La France connaît effectivement une forte agitation politique. Manifestations contre le mariage homosexuel, pour la défense de la famille, mais aussi émeutes menées par l’extrême-gauche à Nantes, jacqueries contre les taxes en Bretagne, etc… mais il faut être prudent sur la « renaissance du nationalisme ». Le nationalisme français est plutôt en crise et cherche aujourd’hui un chemin. Il faudrait même s’entendre sur ce qu’on appelle « nationalisme »…
La plupart des mouvements, malgré une sympathie mutuelle, ont souvent des positions très différentes sur de nombreux sujets : le régime politique, l’économie, l’identité, la religion, l’Europe, etc…

Le mariage homosexuel est un thème très conservateur, alors que d’autres sujets devraient mobiliser des millions de français : le chômage, l’esclavage par la dette, l’immigration de masse, l’Union européenne.

Cependant, les dernières manifestations ont permis à certains nationalistes de revenir au contact de la population dont ils étaient souvent coupés. C’est le principal effet positif des manifestations contre la mariage homosexuel, cela a permis à des gens différents de se parler, de se connaître et désormais d’opérer peu à peu une jonction des luttes.
Mais les Français ont encore pour beaucoup peur du nationalisme, car on leur a martelé que le nationalisme c’est la guerre, la dictature, etc… Il y a encore un gros travail à faire pour que le nationalisme soit perçu de façon positive pour nos compatriotes. Pour cela il faut surement redéfinir la doctrine du nationalisme du XXI eme siècle. C’est pour cela que nous puisons dans des références diverses et que nous cherchons à analyser le monde dans lequel nous vivons sans aucune nostalgie.

Par ailleurs il existe deux tendances très fortes aujourd’hui en France, une « union des droites », patriote et conservatrice, qui est libérale sur le plan économique et une autre voie issue de l’extrême-gauche, dite « dissidente », qui prône l’unité, sans clivage ethnique, religieux ou de parti contre l’oligarchie euro-mondialiste mais qui ne peut nous satisfaire sur la question identitaire.

Pour notre part nous sommes encore une fois porteur d’une troisième voie, à la fois sociale et nationale, ferme sur les principes mais tournés vers l’avenir. Il faut répondre aux préoccupations de son peuple sans pour autant se trahir.

4.Que pensez-vous de François Hollande comme président de la République?

D’abord une précision pour les italiens qui ne connaissent pas forcément le système politique français : la France est un régime dit « présidentiel » c'est-à-dire que nous votons pour le président, qui nomme ensuite son gouvernement. Mais nous votons aussi pour les députés qui définissent alors la majorité à l’Assemblée Nationale. En France, François Hollande est au PS, l’Assemblée Nationale est majoritairement PS donc le gouvernement nommé par le président et son premier ministre sont PS.

Hollande est emblématique de l’arnaque démocratique. Rapportées au nombre de Français, les voix obtenues à la présidentielle représentent à peine un quart de la population. La côte de popularité du président est très faible, environ 15%, autant dire que sa légitimité est nulle. Les différents projets fiscaux ou vis-à-vis de la famille, la montée du chômage et de l’insécurité contribuent à nuire à sa côte de popularité. Ainsi de nombreux français ont lancé une offensive politique contre le président Hollande, certains allant même jusqu’à demander sa destitution.


Pour notre part nous sommes assez méfiants. Perdre un président social-démocrate pour un président de « droite » n’a aucun intérêt, d’ailleurs la droite française a fait beaucoup plus de mal à notre pays que la gauche. La droite a beaucoup plus favorisé l’immigration que la gauche, contrairement à une idée reçue, et c’est assez logique, la droite est le parti du MEDEF (syndicat des patrons). Quant à la gauche, après avoir permis à la classe ouvrière de consommer grâce à l’augmentation des salaires et aux congés payés, elle prépare aujourd’hui la France multi-culturelle, mais in fine tout ça sert les intérêts du capitalisme. C’est donc un système.

Cependant, Hollande n’est pas pire que son prédécesseur, la France n’est pas souveraine, elle applique les diktats de l’UE, ceux de la banque mondiale ou d’autres officines mondialistes, ce sont des détails techniques qui vont changer entre Hollande (la gauche) ou la droite : untel va préférer taxer tel produit, alors que l’autre taxera tel autre produit. Tout ça n’est qu’une mascarade.

C’est l’oligarchie euro-mondialiste qu’il faut dénoncer, dont François Hollande n’est que le valet servile. Demain ce sera un autre et rien ne changera. Et puis peut-être qu’un jour, on ne nous demandera plus notre avis, c’est bien ce que vous avez connu en Italie avec Mario Monti…


5.Dans quelques mois auront lieu les élections pour le parlement européen, beaucoup craignent de voir une  montée en flèche des partis nationalistes qui n'ont jamais caché leur "euroscepticisme"; d'ailleurs le F.N de Marine Le Pen en a fait son cheval de bataille. Selon vous à quoi faut-il s'attendre lors de ces élections? Que pensez-vous de Marine Le Pen?

Le FN est un parti assez unique en son genre. Il a plus un discours « souverainiste » que véritablement nationaliste. Ce n’est pas non plus un parti libéral comme ceux existant en Europe du nord. Le FN de Marine Le Pen a progressé sur certains points : la question sociale, la dénonciation de la finance, de l’UE et la géopolitique. Tout ça est positif. En revanche son discours s’est amollit sur la question identitaire. L’immigration, qui était un thème central auparavant n’est plus vraiment abordée. Alors certes on ne peut pas tout résumer à l’immigration, mais la question n’a jamais été aussi brûlante, avec les hordes qui déferlent en Espagne et en Italie et deux milliards d’africains à l’horizon 2050 dont beaucoup chercheront l’eldorado.

Nous trouvons assez positif que le FN fasse des scores élevés, car cela pose problème à l’oligarchie qui perd du terrain, des postes et dont le discours est de plus en plus contesté. En revanche le FN traduit aussi un aspect inquiétant de la situation française : cette foi quasi religieuse dans le vote, la déresponsabilisation des citoyens et la cécité face à la gabegie. Malgré la corruption, les scandales sexuels et financiers, l’insécurité, l’immigration de masse, les diktats de l’UE, la destruction de l’environnement, l’inféodation à la politique des Etats-Unis, la réduction de nos libertés, l’esclavage de la dette, le chômage, etc… le FN n’est crédité « que » de 25% des intentions de vote. Il y a donc encore 75% des électeurs qui considèrent qu’il vaut mieux voter pour tous les autres. Et je trouve ça assez inquiétant. Alors certes ce score est important vu de l’étranger, mais que vous fassiez 1% ou 25%, vous n’obtenez rien de plus car les modes de scrutin sont défavorables au FN.

Pour les élections européennes, je pense qu’il y aura une montée des mouvements « populistes », mais est-elle de nature à infléchir le cours des choses ? Difficile à dire.

Un sursaut des consciences est urgent, car bien que j’aie foi en notre victoire finale, chaque jour qui passe empire encore plus la situation. Nous pensons de fait qu’il faut structurer un mouvement capable de gérer la crise majeure qui interviendra tôt ou tard.

Un grand merci à nos amis du « CERCLE NON CONFORME » pour  votre collaboration. Nos chemins se recroiseront très certainement.

ZENIT/CNC

Entrevue publiée sur le site de l'Associazione Culturale Zenit en italien le 17/03/2014

Note du C.N.C: L'entrevue a été réalisée début mars par l'Association Culturelle Zenit de Rome puis traduite par Zenit Belgique. Nous remercions les camarades italiens et belges pour leur initiative et leur soutien. Nous organisons une conférence avec l'association Zenit le 5 avril 2014 dans la métropole lilloise.

Rusia, Crimea y un baño de Realpolitik

por Santiago Pérez 

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Ultrarrealismo en la crisis ucraniana y en la política internacional de hoy.

La caída de Víktor Fédorovich Yanukovich al frente del gobierno ucraniano generó movimientos en la estructura de poder de la más alta política internacional. Con su alejamiento, Moscú perdió un confiable aliado, quien protegía sus intereses y mantenía al país del este europeo bajo la esfera de influencia del Kremlin. El asenso de Oleksandr Turchínov a la presidencia y su intención de acercamiento a occidente dispararon, en forma virtualmente automática, los mecanicemos de defensa rusos.

No quedan dudas que el proceso interno ucraniano se vio de alguna forma influenciado desde el exterior. Se trata de un país estratégico tanto para la Unión Europea como para la OTAN y la Federación Rusa, tres poderosos actores que, como es de esperar, mueven sus piezas dentro el tablero geopolítico mundial. Pero, al mismo tiempo, sería impreciso adjudicar en forma excluyente a estos jugadores la crisis interna del país. Las diferencias culturales que conviven en el seno de la sociedad ucraniana han alimentado innegablemente las tensiones. En Ucrania hay quienes desean acercarse a occidente y hay quienes desean acercarse a Rusia, elementos suficientes para generar un conflicto, más allá de lo que hagan o dejen de hacer las potencias extranjeras. En definitiva, el fin del gobierno de Yanukovich puede definirse como un fenómeno multicausal, impulsado por fuerzas tanto internas como externas.

Pero más allá de las idas y vueltas de la sociedad ucraniana, el hecho relevante de esta crisis para el análisis de la política internacional es la rapidez, efectividad y contundencia con la que ha operado el Kremlin. Sin prestar mayor atención al derecho internacional (como es esperable de cualquier gran potencia) y a pocas horas del cambio de gobierno en Kiev, fuerzas especiales rusas “ocuparon” en una acción unilateral la estratégica península de Crimea. La relevancia de la cruzada para el equilibrio político regional ha colocado a ucranianos y rusos en el centro de la escena global. Todos los actores de peso dentro del sistema internacional están hoy con la mirada depositada en Crimea.

¿Ha actuado Moscú dentro de la legalidad? ¿Es este accionar legítimo? Desafortunadamente estas son preguntas que poco importan al momento de leer el escenario en cuestión. La anarquía del sistema internacional y la lógica ultrarrealista de Vladimir Putin han permitido que, de facto, sea Rusia quien ejerza la soberanía sobre Crimea. Los reclamos de occidente y del flamante gobierno ucraniano difícilmente puedan superar la etapa retórica o argumentativa. No hay nada que hacer para la Unión Europea, Estados Unidos, el G7 o la mismísima OTAN: los rusos han desembarcado y no se apartarán. La defensa de la base naval de Sebastopol es un tema demasiado delicado para los intereses geoestratégicos de Moscú como para colocarlo sobre la mesa de negociaciones. La única forma de desplazar a los rusos sería por la fuerza, pero los costos de intentar semejante acción transforman a esta alterativa en absolutamente inviable. Nadie en Washington (y posiblemente en ningún lugar del mundo) está pensando seriamente en una acción militar.

Al no ser reconocido ni por occidente ni por la propia Ucrania el referéndum celebrado en la península funciona principalmente como un elemento de presión política. En los hechos, Simferópol dejó de responder a Kiev inmediatamente después de la ocupación rusa, situación anterior a la votación que supuestamente aportó legitimidad y legalidad a la escisión. En otras palabras, con o sin referéndum, la anexión ya se había materializado.

Más allá de reconocerla diplomáticamente o no, las potencias occidentales acabarán por aceptar de hecho la soberanía rusa sobre Crimea y diseñarán sus estrategias de defensa en consecuencia. El statu quo regional se ajustará naturalmente a las nuevas circunstancias y las Relaciones Internacionales continuarán su curso.

Ya lo dijo el canciller ruso, Sergei Lavrov. “Crimea es más importante para Rusia que las Islas Malvinas/Falklands para Gran Bretaña”. Un mensaje conciso, de alto contenido político y emitido en el idioma que solo hablan las superpotencias. Cuando de intereses estratégicos se tarta, el poder (por sobre la legalidad) es lo único que realmente importa.

Fuente: Equilibrio Internacional

http://twitter.com/perez_santiago
http://facebook.com/lic.perezsantiago

Eurasisme, Alternative à l'hégémonie libérale

Eurasisme, Alternative à l'hégémonie libérale

 

vendredi, 28 mars 2014

Deutscher Altkanzler Schmidt zeigt Verständnis für russische Krim-Politik

Deutscher Altkanzler Schmidt zeigt Verständnis für russische Krim-Politik

Thema: Die Zukunftsentscheidung auf der Krim

 
MOSKAU, 26. März (RIA Novosti).

schmidt-helmut.jpgDer deutsche Ex-Bundeskanzler Helmut Schmidt nimmt die Wiedervereinigung der ukrainischen Schwarzmeerhalbinsel Krim mit Russland verständnisvoll auf und hält die westlichen Sanktionen gegen Moskau für dumm. 

Das Vorgehen Russlands auf der Krim sei „durchaus verständlich“, sagte Schmidt der Zeitung „Die Zeit“. Dagegen kritisierte er das Verhalten des Westens im Krim-Konflikt scharf und bezeichnete die Sanktionen der EU und der USA gegen Russland als „dummes Zeug". Weiter gehende wirtschaftliche Sanktionen würden ihr Ziel verfehlen und „den Westen genauso wie die Russen treffen“.

Auch kritisierte Schmidt, der 1974 bis 1982 Bundeskanzler der Bundesrepublik Deutschland war, die Entscheidung der G7, die Zusammenarbeit mit Russland einzustellen. Die G8 sei in Wirklichkeit nicht so wichtig wie die G20, bei der Russland weiter Vollmitglied ist. Die Situation in der Ukraine ist laut Schmidt „gefährlich, weil der Westen sich furchtbar aufregt.“ „Diese Aufregung des Westens sorgt natürlich für entsprechende Aufregung in der russischen öffentlichen Meinung und Politik.“

Die politische Krise in der Ukraine war eskaliert, nachdem das Parlament (Oberste Rada) am 22. Februar die Verfassung geändert, Staatspräsident Viktor Janukowitsch für abgesetzt erklärt und einen Oppositionspolitiker zum Übergangspräsidenten ernannt hatte. Oppositionsfraktionen stellten eine Übergangsregierung.

Von Russen dominierte Gebiete im Osten und Süden der Ukraine haben die neue, von Nationalisten geprägte Regierung in Kiew nicht anerkannt. Auf der Schwarzmeer-Halbinsel Krim stimmten mehr als 96,7 Prozent der Teilnehmer eines Referendums für eine Abspaltung von der Ukraine und eine Wiedervereinigung mit Russland. Kurz danach unterzeichneten Russland und die Krim einen Vertrag über die Eingliederung der Halbinsel in die Russische Föderation. Die USA und die Europäische Union verhängten daraufhin Sanktionen gegen Russland. Unterdessen haben Tausende Demonstranten in mehreren Großstädten der Süd- und Ostukraine ein Referendum nach dem Vorbild der Krim gefordert.

Municipales : le coup de gueule de Michel Maffesoli contre les bien-pensants

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Municipales : le coup de gueule de Michel Maffesoli contre les bien-pensants

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

Chateaubriand nous l'a appris: vu le nombre de nécessiteux, il faut être économe de son mépris! Et pourtant, les réactions aux résultats des dernières élections sont tellement affligeantes, qu'elles ne peuvent que susciter un tel mépris. La classe médiatico-politique est tellement déphasée, l'entre-soi est à tel point développé que ses commentaires harassent l'âme et laissent l'esprit pantois. Si bien que les discussions du café du commerce, à côté, apparaissent comme des sommets de subtilité théorique!

Pour ma part, voilà longtemps que j'ai parlé d'une «transfiguration du politique». Celle faisant glisser la chose publique d'un contrat rationnel à un pacte émotionnel. Et faute de repérer une telle mutation, disais-je, on verrait se développer l'abstention ou, autre cas sur lequel les commentateurs font silence, la non-inscription sur les listes électorales. (Les jeunes de 18 à 24 ans, inscrits automatiquement sur les listes électorales, se sont abstenus à 64% ; un ouvrier sur deux n'est pas allé voter! )

Il ne faut bien sûr pas juger les abstentionnistes ou les «non-inscrits», comme on l'entend trop souvent, à partir de critères moraux: refus d'engagement, égoïsme individualiste et autres jugements convenus. Il s'agit bien au contraire de cette secessio plebis d'antique mémoire qui s'exprime lorsque le pouvoir politique ne représente plus en rien la puissance populaire. Pour le dire en termes plus familiers: le ras-le-bol est une autre manière de dire: «cause toujours, tu m'intéresses».

Saturation qui certes concerne le pouvoir en place, mais qui, d'une manière transversale, touche tous les partis «établis». Très précisément en ce qu'ils ne savent plus dire ce qui est vécu par le plus grand nombre. Ils n'expriment plus les préoccupations réelles des peuples, qui au contraire de ce qui est dit vont bien au-delà d'une seule inquiétude pour le pouvoir d'achat et le chômage, mais s'intéressent aussi à l'imaginaire, au rêve, à ce qui enchante ou réenchante le vivre-ensemble. Dès lors, ils ne peuvent plus les représenter. Les éléments de langage et autres langues de bois ne sont plus du tout en pertinence avec l'esprit du temps. Il n'est donc pas étonnant qu'ils soient considérés comme, tout simplement, impertinents!

Impertinence particulièrement évidente pour les affidés de la «normalité normopathe» au gouvernement. Rappelons à cet égard la formule du vieux Marx, qui sur ce sujet en savait, d'expérience, un bon bout: «Les petits bourgeois n'ont pas de morale, ils se servent de la morale.»

Mais cette instrumentalisation de la morale (ils préfèrent dire «éthique», ça fait plus moderne) ne fait plus recette. Et très rapidement, on se rend compte que leur fameux «sociétal» (loi sur le mariage pour tous, pseudo-lutte contre les discriminations, fausse protection contre leur propre volonté des personnes se livrant à la prostitution, développement des leçons de morale à l'école et propagande sur la parité et autres égalitarismes de genre), tout cela est pure diversion, forfanterie sophistiquée ou simple hypocrisie.

Le vrai sociétal consisterait à prendre acte du fait que le libéralisme au sens d'un anti-étatisme et d'une relativité des valeurs n'est pas une monstruosité, ce qui implique que l'Etat providence et la morale publique ont fait leur temps: la laïcité au sens d'une neutralité rationaliste, la fraternité au sens d'un assistanat généralisé, le républicanisme au sens d'un refus des liens communautaires, toutes ces «évidences de la modernité» ne font plus sens . Ce qui ne signifie pas la fin des valeurs communes, bien au contraire. Mais un bien commun défini situation par situation, dans lequel le lieu fait lien, le terroir fonde l'appartenance. Il faut penser ce localisme (qui n'est pas l'imitation de l'ancien, mais une nouvelle forme d'attachement à la proximité et à la communauté) et agir en conséquence.

 C'est faute de prendre en compte le changement de cycle qui s'annonce, c'est quand on refuse de voir qu'un paradigme postmoderne est en gestation que l'on assiste au repliement sur soi et sur un passé nostalgique, dont le FN mais également les divers groupuscules d'extrême gauche (ex-trotskystes ou staliniens) sont l'expression. Mais de grâce ne voyons pas dans le vote FN la simple manifestation d'une crise économique ou d'un chômage récurrent. Le problème est bien plus profond qu'une mauvaise conjoncture. L'abstention, le phénomène de non-inscription, la non-participation aux procédures démocratiques, tout cela peut être compris aussi comme un nouveau «devoir civique».

 Ecoutons bien ce que disent les électeurs: «on veut essayer autre chose». Sans dire quoi, sans vouloir savoir quoi, sans programme sérieux, on le leur reproche assez du haut de la sphère technocratico-politique qui se gausse de ce populisme.

C'est pourtant une manière de dire, en creux, que le vivre-ensemble ne repose plus sur le contrat social, comme une simple expression rationnelle de l'addition d'un individu rationnel à un autre individu rationnel, au travers de l'institution étatique! La République ne permet plus cette communion, cette expression des émotions collectives, ce sentiment que je ne suis pas seul face au destin, mais que nous affrontons ensemble un destin commun. On le voit bien, les grandes institutions de la République qui permettaient que s'éprouve ce contrat social, qu'il ne soit pas que des mots, mais aussi un sentiment, ne fonctionnent plus: école, partis politiques, syndicats, paroisses, œuvres sociales, autant d'institutions qui ne font plus sens commun.

Être relié aux autres requiert un lien immédiat en un lieu qui devient lien. Peut-être est-ce là la nouvelle expression de la démocratie. Mais justement, les partis «traditionnels» qui n'ont pas d'expression locale particulière, pour qui souvent les élections locales sont un simple tremplin à une onction nationale, trahissent en quelque sorte cette démocratie de proximité.

Dès lors, les électeurs s'en désintéressent ou sont prêts à essayer «n'importe quoi d'autre».

Il y a bien une vraie passion pour les affaires de la cité: à condition qu'elle ne soit pas accaparée par une caste politique accompagnée de ses commentateurs journalistiques et pseudo-experts intellectuels. Elle s'exprime de multiples façons, hors des cadres connus. C'est là le terreau d'une revivification d'un politique transfiguré, attentif à la cité dans son entièreté.

 Michel Maffesoli, in Le Figaro 26/03/2014

Michel Maffesoli, professeur à la Sorbonne, vient de publier, en collaboration avec Hélène Strohl, Les Nouveaux Bien-pensants (Éditions du Moment).

Is Europe Cracking Up?

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Is Europe Cracking Up?

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Ex: http://www.lewrockwell.com

A week ago, in the St. George’s Hall in the Kremlin, Russia’s elite cheered and wept as Vladimir Putin announced the re-annexation of Crimea. Seven in 10 Russians approve of Putin’s rule.

In Crimea, the Russian majority has not ceased celebrating. The re-conquest nears completion. In Eastern Ukraine, Russians have now begun to agitate for annexation by Moscow.

Ukrainian nationalism, manifest in the anti-Russia coup in Kiev, has produced its inevitable reaction among Russians.

While praising the Ukrainians who came out to Maidan to protest peacefully, Putin said that those behind the decisive events “resorted to terror, murder and riots. Nationalists, neo-Nazis, Russophobes and anti-Semites executed this coup.” The Kremlin erupted in cheers.

But not only in Ukraine is ethnic nationalism surging.

“National Front Vote Stuns Hollande” was the headline on the Financial Times’ story about France’s municipal elections Sunday.

Though the FN of Marine Le Pen, daughter of party founder Jean Marie Le Pen, did not field candidate in many cities, it won the mayoral race outright in Henin-Beaumont and ran first or second in a dozen medium-sized cities, qualifying for run-off elections on March 30.

“The National Front has arrived as a major independent force — a political force both at the national and local levels,” declared Le Pen.

No one is arguing the point. Indeed, a measure of panic has set in for the socialist party of Francois Hollande, which is calling on all parties to unite against FN candidates.

In early polling for the May elections for the European Parliament in Strasbourg, the National Front is running close behind the UMP of ex-president Nicolas Sarkozy, and ahead of Hollande’s socialists.

Begun as an anti-immigrant, anti-EU Party, the FN has broadened its base to issues like crime and unemployment.

But the most startling news on the nationalist front last week came in Venice and the Veneto region, where 89 percent of a large turnout in a non-binding referendum voted to secede from Italy and re-establish the Venetian republic that vanished in 1866.

Exulted Luca Zaia of the separatist Northern League, “The will for secession is growing very strong. We are only at the Big Bang of the movement — but revolutions are born of hunger and we are now hungry. Venice can now escape.”

The proposed “Repubblica Veneta” would embrace five million inhabitants of Veneto. Should it succeed in seceding, Lombardy and Trentino would likely follow, bringing about a partition of Italy.

Sardinia is also reportedly looking for an exit.

In readying their referendum, Venetians journeyed to Scotland to observe preparations by the Scottish National Party for the vote this fall to sever the 1707 Act of Union with England.

Also observing in Scotland were representatives of Catalonia who will hold a similar referendum this fall on secession from Spain. Basque Country secessionists were present in Scotland as well.

In a report published this weekend, “Europe on Trial,” a poll of 20,000 British commissioned by Lord Ashcroft of the Conservative Party found that Russia (before the Kiev-Crimea crisis) was viewed more favorably than either the EU or European Parliament.

By 49-31, British think the costs of membership in the EU outweigh the benefits and they are now evenly divided, 41-41, on whether to get out of the union altogether.

Prime Minister David Cameron has set a vote on EU membership for 2017. Now it appears the Labour Party, seeing the unpopularity of the EU, may also be open to changing the EU treaty and a referendum on saying goodbye to Europe, should they take power in 2015.

Why is the EU under rising centrifugal pressure? Why do so many nations of Europe seem on the verge of breaking up?

There is no single or simple explanation.

Venice and Northern Italy feel exploited. Why, they ask, should we subsidize a less industrious and lazier south that consumes tax revenues we raise here. Many northern Italians believe they have more in common with Swiss than Romans, Neapolitans or Sicilians.

Flanders feels the same about the Walloons in Belgium.

Scots and Catalans believe they are a people with a culture, history and identity separate from the nations to which they belong.

Across Europe, there is a fear that the ethnic character of their countries and continent are being altered forever against the will of the people.

Western Europeans are recoiling at the Bulgarians, Rumanians and gypsies arriving from Eastern Europe. Asylum seekers, economic refugees and migrants in the scores of thousands arrive annually on the Italian island of Lampedusa and in the Spanish Canaries.

Early this month, the New York Times reported a surge of 80,000 African migrants headed for the tiny Spanish enclaves of Ceuta and Melilla on the Moroccan coast.

The goal these desperate people seek: the mother countries of the Old Continent and the wealthy welfare states of Northern Europe.

What the children of Europe are rebelling against is what their fathers, paralyzed by political correctness, refused to prevent.

It was predictable, it was predicted, and it has come to pass.

jeudi, 27 mars 2014

Lo que se juega Alemania en Rusia

Ex: http://www.elespiadigital.com

6.200 empresas alemanas comercian con Rusia o han realizado inversiones en el país y 300.000 puestos de trabajo alemanes dependen del negocio ruso. La inversión germana en Rusia se cifra en 20.000 millones, por eso la aplicación de sanciones contra Moscú tendría consecuencias desastrosas para la primera economía europea.

Como es habitual antes de la celebración de un Consejo Europeo, Merkel ha comparecido ante el Bundestag para dar cuenta de las negociaciones que se llevarán a cabo en Bruselas. Pasados los peores batacazos de una crisis económica que Alemania todavía no da por superada y con una Unión Bancaria en ciernes, el grueso de las conversaciones de la cumbre de marzo se centrará en la gestión de la crisis abierta en Ucrania.

Los socios europeos encaran este encuentro dispuestos a aplicar la tercera fase de las sanciones contra Rusia, que se extenderían al ámbito económico. Este es un paso que Berlín observa con preocupación y que Merkel ha intentado evitar por todos los medios insistiendo en sus últimas apariciones públicas en que, de forma paralela a las sanciones impuestas, debe permanecer abierta la vía del diálogo. Sin embargo, en su última intervención, este jueves en el Bundestag, la canciller ha abandonado el discurso tibio de los últimos días, llegando incluso a dar por suspendido temporalmente la celebración del G-8.

En la crisis ucraniana Angela Merkel está jugando un papel principal, actuando como mediadora ante Moscú para evitar un agravamiento de las relaciones entre este y oeste. Sus constantes comunicaciones vía telefónica con Vladimir Putin también habrían servido para templar los ánimos del sector empresarial, preocupado por las consecuencias económicas que podrían derivarse de un aislamiento de Rusia.

En Berlín, la crisis abierta en Ucrania preocupa no solo por la dependencia energética de Moscú -Alemania importa de Rusia el 35% del gas que consume- sino también por sus enormes intereses empresariales en el país. Alemania tiene mucho que perder si se materializa una espiral de sanciones económicas contra Rusia.

6.200 empresas alemanas comercian con Rusia o han realizado inversiones en el país y 300.000 puestos de trabajo alemanes dependen del negocio ruso. El volumen comercial bilateral se sitúa en los 76.400 millones de euros, con exportaciones valoradas en 36.000 millones e importaciones en 40.400 millones. En total, los alemanes han invertido en Rusia 20.000 millones de euros, según ha confirmado recientemente Anton F. Börner, presidente de la Asociación Federal Alemana de Comercio Exterior y Al Por Mayor (BGA), en un encuentro con medios extranjeros en Berlín, entre ellos, la Cadena Ser.

Rusia es el undécimo socio comercial de Alemania, un país al que la locomotora europea exporta, sobre todo, bienes de consumo de alto valor, maquinaria, productos electrónicos y coches. De aplicarse sanciones contra Moscú, la economía alemana podría resentirse en 2014. "Calculamos que las exportaciones alemanas aumentarán un 3% y las importaciones un 2% este año, por lo que se daría una balanza comercial con un superávit de 215.000 millones de euros, unos planes que se podrían ir al traste en caso de la crisis en Ucrania continúe escalando", señala Börner.

En su opinión, la crisis abierta no debe solucionarse a favor o en contra de Rusia, sino "con Rusia" y teniendo en cuenta que el recrudecimiento de las relaciones también afecta a los intereses económicos rusos en Europa. No en vano, Alemania es el tercer socio comercial de Rusia y las exportaciones de energía de Rusia suponen más de la mitad de los ingresos públicos del país y un 25% su PIB. "Más de un 80% de las exportaciones de energía rusas van a parar al oeste, el volumen comercial de entre Europa y Rusia es de un 1% del PIB de la UE mientras que supone el 15% del PIB ruso", recuerda el presidente de la BGA.

Fuente: Cadena SER

Le basculement de la Crimée est-il le premier d’une longue série?

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Le basculement de la Crimée est-il le premier d’une longue série?

Auteur : Al Watan (Syrie)
Ex: http://www.zejournal.mobi

Au-delà des pleurs emphatiques de l’Occident face à l’adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie, le vrai enjeu est de savoir s’il s’agit d’un événement orphelin ou s’il préfigure le basculement de l’Europe orientale vers Moscou. N’ayant plus que l’asservissement à la bureaucratie bruxelloise à offrir, Bruxelles craint que ses actuels clients soient attirés par la liberté et l’argent de Moscou.

Les Occidentaux s’époumonent à dénoncer l’« annexion militaire » de la Crimée par la Russie. Selon eux, Moscou, revenant à la « doctrine Brejnev », menace la souveraineté de tous les États qui furent membres non seulement de l’ex-URSS, mais aussi du Pacte de Varsovie, et s’apprête à les envahir comme il le fit en Hongrie en 1956 et en Tchécoslovaquie en 1968.

Est-ce bien vrai ? Manifestement, les mêmes Occidentaux ne sont pas convaincus de l’imminence du danger. S’ils assimilent en paroles l’« annexion » de la Crimée par Vladimir Poutine à celle des Sudètes par Adolf Hitler, ils ne pensent pas que l’on se dirige vers une Troisième Guerre mondiale.

Tout au plus ont-ils pris des sanctions théoriques contre quelques dirigeants russes —y compris criméens— en bloquant leurs comptes, au cas ou ils voudraient en ouvrir dans des banques occidentales, ou en leur interdisant d’y voyager, si l’envie leur en prenait. Le Pentagone a bien envoyé 22 avions de combats en Pologne et dans les États baltes, mais il n’a pas l’intention de faire plus que cette gesticulation, pour le moment.

Que se passe t-il au juste ? Depuis la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et le sommet de Malte qui l’a suivie, les 2 et 3 décembre, les États-Unis n’ont cessé de gagner du terrain et, en violation de leurs promesses, de faire basculer un à un tous les États européens —sauf la Russie— dans l’Otan.

Le processus a débuté quelques jours plus tard, à la Noël 1989, avec le renversement des Ceau?escu en Roumanie et leur remplacement par un autre dignitaire communiste subitement converti au libéralisme, Ion Iliescu. Pour la première fois, la CIA organisait un coup d’État aux yeux de tous, tout en le mettant en scène comme une « révolution » grâce à une nouvelle chaîne de télévision, CNN International. C’était le début d’une longue série.

Une vingtaine d’autres cibles allaient suivre, souvent par des moyens tout aussi frauduleux : l’Albanie, l’Allemagne de l’Est, l’Azerbaïdjan, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, l’Estonie, la Géorgie, la Hongrie, le Kosovo, la Lettonie, la Lituanie, la Macédoine, la Moldavie, le Monténégro, la Pologne, la Serbie, la Slovaquie, la Slovénie, la Tchéquie et l’Ukraine.

Aucun document ne fut signé lors du sommet de Malte, mais le président Bush Sr., conseillé par Condoleezza Rice, prit l’engagement oral qu’aucun membre du Pacte de Varsovie ne serait accepté dans l’Otan. En réalité, l’Allemagne de l’Est y entra de facto, par le simple jeu de son adhésion à l’Allemagne de l’Ouest. La porte étant ainsi ouverte, ce sont aujourd’hui 12 États ex-membres de l’URSS ou du Pacte de Varsovie qui y ont adhéré et les autres qui sont en attente de rejoindre l’Alliance.

Cependant, « les meilleures choses ont une fin ». La puissance de l’Otan et de son versant civil, l’Union européenne, vacille. Certes l’Alliance n’a jamais été si nombreuse, mais ses armées sont peu efficaces. Elle excelle sur de petits théâtres d’opération, comme en Afghanistan, mais ne peut plus entrer en guerre contre la Chine, ni contre la Russie, sans la certitude de perdre comme on l’a vu en Syrie cet été.

En définitive, les Occidentaux sont stupéfaits de la rapidité et de l’efficacité russes. Durant les jeux Olympiques de Sotchi, Vladimir Poutine n’a stoïquement livré aucun commentaire sur les événements de la place Maidan. Mais il a réagi dès qu’il a eu les mains libres. Chacun a pu alors constater qu’il abattait des cartes qu’il avait préparées durant son long silence. En quelques heures, des forces pro-russes ont neutralisé les forces pro-Kiev de Crimée tandis qu’une révolution était organisée à Semferopol pour porter au pouvoir une équipe pro-russe. Le nouveau gouvernement a appelé à un référendum d’autodétermination qui a enregistré une immense vague pro-russe, population tatare incluse. Puis, les Forces officielles russes ont fait prisonniers avec leurs matériels les soldats se réclamant encore de Kiev. Tout cela sans tirer un coup de feu, à l’exception d’un sniper ukrainien pro-Otan qui fut arrêté à Semferopol après avoir tué une personne de chaque bord.

Il y a vingt ans, les mêmes Criméens auraient certainement voté contre la Russie. Mais aujourd’hui, leur liberté est bien mieux assurée par Moscou que par Kiev, où un tiers du gouvernement revient aux nazis et les deux autres tiers aux représentants des oligarques. En outre, leur économie en faillite a immédiatement été relevée par la Banque de Russie, tandis que, malgré le FMI et les prêts des États-Unis et de l’UE, Kiev est condamné à une longue période de pauvreté. Il n’était pas nécessaire de parler russe pour faire ce choix et, malgré la propagande occidentale, les musulmans Tatars l’ont fait comme les russophones. C’est également le choix de 88 % des militaires ukrainiens stationnés en Crimée, qui se sont ralliés à Moscou avec la ferme intention de faire venir leurs familles et de leur obtenir la nationalité russe. C’est aussi le choix de 82 % des marins ukrainiens qui se trouvaient en mer, trop heureux de pouvoir devenir Russes, ils se sont ralliés à Moscou avec leurs bâtiments sans y être contraints d’aucune manière.

La liberté et la prospérité, qui ont été les arguments de vente de l’Occident depuis presque 70 ans, ont changé de camp.

Il ne s’agit pas d’affirmer ici que la Russie est parfaite, mais de constater que pour les Criméens et en réalité pour la plupart des Européens, elle est plus attractive que le camp occidental.

C’est pourquoi l’indépendance de la Crimée et son adhésion à la Fédération de Russie marquent le retour du balancier. Pour la première fois, un peuple ex-soviétique décide librement de reconnaître l’autorité de Moscou. Ce que craignent les Occidentaux, c’est que cet événement ait un effet comparable à la chute du Mur de Berlin, mais dans l’autre sens. Pourquoi ne verrait-on pas des États membres de l’Otan —comme la Grèce— ou simplement de l’Union européenne —comme Chypre— suivre le même chemin ? Le camp occidental se déliterait alors et sombrerait dans une très forte récession —comme la Russie d’Eltsine—.

En outre, la question de la survie des États-Unis ne manquerait pas de se poser. La dissolution de l’URSS aurait dû entrainer celle de son ennemi et néanmoins partenaire, ces deux super-puissances n’existant que l’une face à l’autre. Or, il n’en fut rien. Washington étant débarrassé de son compétiteur se lança à la conquête du monde, globalisa l’économie et installa un Nouvel Ordre. Il fallut deux ans et un mois à l’Union soviétique pour se dissoudre après la chute du Mur de Berlin. Verrons-nous bientôt la dissolution des États-Unis et de l’Union européenne en plusieurs entités, ainsi que l’enseigne Igor Panarin à l’Académie diplomatique de Moscou ? L’effondrement sera d’autant plus rapide que Washington réduira ses subventions à ses alliés et Bruxelles ses fonds structurels.

Personne ne doit craindre l’attractivité de la Russie, car c’est une puissance impériale, mais pas impérialiste. Si Moscou a tendance à rabrouer les petits pays qu’il protège, il n’entend pas étendre son hégémonie par la force. Sa stratégie militaire est celle du « déni d’accès » à son territoire. Ses armées sont les premières au monde en termes de défense anti-aérienne et anti-navale. Elles peuvent détruire des flottes de bombardiers et de porte-avions. Mais elles ne sont pas équipées pour partir à la conquête du monde, ni déployées dans quantité de bases extérieures.

Il est particulièrement étrange d’entendre les Occidentaux dénoncer l’adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie comme contraire au droit international et à la Constitution ukrainienne. N’est-ce pas eux qui démembrèrent l’URSS et le Pacte de Varsovie ? N’est-ce pas eux qui rompirent l’ordre constitutionnel à Kiev ?

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, déplore une prétendue volonté russe de « couper l’Europe en deux ». Mais la Russie s’est débarrassée de la dictature bureaucratique soviétique et n’entend pas restaurer le Rideau de fer. Ce sont les États-Unis qui veulent couper l’Europe en deux pour éviter l’hémorragie vers l’Est. La nouvelle dictature bureaucratique n’est plus à Moscou, mais à Bruxelles, elle se nomme Union européenne.

D’ores et déjà, Washington tente de fixer ses alliés dans son camp, il développe sa couverture de missiles en Pologne, en Roumanie et en Azerbaïdjan. Il ne fait plus mystère que son « bouclier » n’a jamais été destiné à contrer des missiles iraniens, mais est conçu pour attaquer la Russie. Il tente aussi de pousser ses alliés européens à prendre des sanctions économiques qui paralyseraient le continent et pousseraient les capitaux à fuir… aux États-Unis.

L’ampleur de ces ajustements est telle que le Pentagone examine la possibilité d’interrompre son « pivot vers l’Extrême-Orient », c’est-à-dire le déplacement de ses troupes d’Europe et du Proche-Orient pour les positionner en vue d’une guerre contre la Chine. Quoi qu’il en soit, toute modification de sa stratégie à long terme désorganisera encore plus ses armées sur le court et le moyen terme. Moscou n’en demandait pas autant, qui observe avec volupté les réactions des populations de l’Est de l’Ukraine et, pourquoi pas, de la Transnistrie.

Le ras-le-bol de la politique politicienne

Le ras-le-bol de la politique politicienne

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de François Huguenin, cueilli sur Figarovox et consacré aux résultats du premier tour des élections municipales. Historien des idées, François Huguenin était rédacteur-en-chef, au début des années 90, de l'excellente revue Réaction. Il est l'auteur de plusieurs essais comme Histoire intellectuelle des droites (Perrin, 2013),  L'Action française, Une histoire intellectuelle (Perrin, 2011), Résister au libéralisme - Les Penseurs de la communauté (Éditions du CNRS, 2009) ou Le Conservatisme impossible : libéralisme et réaction en France depuis 1789 (La Table Ronde, 2006).

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Abstention, percée du FN : le ras-le-bol de la politique politicienne

Les résultats du premier tour des élections municipales ont été sans surprise marquées par un double phénomène: l'importance du taux d'abstention et le succès du Front National. Deux manières de manifester une profonde défiance par rapport à la classe politique, dont le Front National, qui n'exerce pas de responsabilités de gouvernement, peut donner l'illusion de ne pas faire partie.

Se lamenter sur l'absence de sens civique de nos concitoyens, s'indigner de la lepénisation des esprits peut être louable. Cela risque pourtant de n'être qu'une incantation supplémentaire qui peut certes donner bonne conscience, mais qui a montré sur la durée son inconsistance et son inefficacité. Ce double mouvement de défiance renvoie à quelque chose de fondamental qui est l'absence de principes de la classe politique, ou tout au moins de sa partie la plus visible, au sommet des appareils partisans, et donc de l'Etat. Comment en est-on arrivé là? Qu'est-ce que cela dit de notre démocratie?

La corruption du personnel politique n'est pas nouvelle. Il suffit de lire l'histoire de l'Antiquité à nos jours pour savoir que le pouvoir corrompt, que l'homme est bien souvent sous l'emprise de ce que saint Augustin appelait la libido dominandi qui le conduit à des pratiques immorales. Quel que soit le type de régime, cette tentation a existé au cœur de l'homme et la démocratie française n'y a pas échappé. On se souvient de la difficulté à s'implanter de la IIIe République, gangrénée par les affaires de corruption (scandales de Panama et des décorations), ou d'atteinte à la liberté d'opinion (affaire des fiches). Pourtant, malgré tout, il restait clair que ces pratiques, lorsqu'elles étaient mises en lumière, pouvaient faire tomber un gouvernement ou un ministre et heurtaient une morale laïque partagée par tous. Qu'elles aient été moins ou aussi fréquentes qu'aujourd'hui, ces pratiques étaient à tout le moins considérées comme anormales et condamnables. Aujourd'hui, un gouvernement ne tombe plus pour une sombre histoire d'écoute et d'atteinte à la liberté ; un parti politique qui finance sa campagne de façon malhonnête garde pignon sur rue ; sans parler des glauques affaires sexuelles d'un ancien candidat à la présidence. Les Français sont-ils choqués? Sans doute. Mais rien ne se passe. Ils en ont pris leur parti. Ces affaires ne sont au demeurant que la partie immergée d'un iceberg qui met en péril le navire de notre démocratie: c'est le sentiment que les hommes politiques ne cherchent qu'à conquérir, garder ou retrouver le pouvoir, en servant les intérêts du camp qui les soutient, sans attention au bien commun ; que les promesses électorales sont systématiquement non tenues et que les électeurs ne sont pas considérés comme des citoyens à qui l'on doit la vérité et le respect.

Pourquoi cet effondrement des principes qui garantissent la légitimité de notre démocratie? C'est là qu'un passage par l'histoire des idées s'impose. Comme l'avait montré Leo Strauss, la fracture de la politique moderne a consisté, avec Machiavel, dans le fait d'abandonner l'exigence de vertu au service du bien commun qui était le but de la politique traditionnelle. Non sans arguments, Machiavel, puis Hobbes, Locke et les Lumières ont considéré que l'écart entre l'objectif des Anciens et leur pratique était trop important. Il a donc fallu abaisser le seuil d'exigence de la conduite politique: remplacer l'objectif de bien gouverner par celui de prendre ou garder le pouvoir, troquer la quête de la vertu pour la recherche de la force et de la ruse (Machiavel) ; chercher la division et la neutralisation des pouvoirs pour garantir la paix civile (Montesquieu). Toutes ces stratégies ont abouti sur le plan des institutions à une démocratie qui a pu fonctionner sur des mécanismes électifs garantissant l'expression des diverses opinions et sur des institutions permettant l'équilibre ou l'alternance des pouvoirs. Mais ces institutions étaient ancrées sur d'anciens réflexes, et notamment sur la création d'une élite, ou pourrait-on dire d'une aristocratie certes non héréditaire, mais encore marquée par le souci d'un bien commun, d'un certain esprit de service, d'un souci d'honnêteté (pensons à de Gaulle payant les factures d'électricité de l'Elysée relatives à sa consommation personnelle!). L'effondrement des principes éthiques, la mise entre parenthèse de la notion de bien commun, la foi en un complet relativisme des conceptions du bien ont réduit à néant cet héritage. Désormais, plus rien ne vient obliger les politiques, rien ne vient transcender leurs objectifs de carrière, leurs accords partisans, leur appétit de pouvoir. La démocratie a oublié ce que Rousseau avait rappelé: elle peut encore moins vivre sans vertu, au sens des qualités requises pour agir en fonction du bien, que l'aristocratie ou la monarchie. Les Anciens le savaient, les Modernes tant qu'ils ont gardé cette mémoire le savaient encore. Les postmodernes que nous sommes l'avons oublié. La démocratie s'est recroquevillée sur un mécanisme purement procédural. Seul compte le sacre de l'élection pour légitimer le pouvoir alors que la politique ancienne savait que, quel que soit le mode de désignation des gouvernants, leur légitimité tenait à leur souci du bien commun. Cette exigence s'est perdue. L'adhésion aux institutions, le sentiment d'appartenance au corps social, risquent de se dissoudre dans le triomphe de l'individualisme, du consumérisme et du relativisme. Retrouver le souci du bien commun est devenu une urgence politique.

François Huguenin (Figarovox, 23 mars 2014)

mercredi, 26 mars 2014

Putin’s Triumph

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Putin’s Triumph

Ex: http://orientalreview.org/

By Israel SHAMIR (Israel)

Nobody expected events to move on with such a breath-taking speed. The Russians took their time; they sat on the fence and watched while the Brown storm-troopers conquered Kiev, and they watched while Mrs Victoria Nuland of the State Department and her pal Yatsenyuk (“Yats”) slapped each other’s backs and congratulated themselves on their quick victory. They watched when President Yanukovych escaped to Russia to save his skin. They watched when the Brown bands moved eastwards to threaten the Russian-speaking South East. They patiently listened while Mme Timoshenko, fresh out of gaol, swore to void treaties with Russia and to expel the Russian Black Sea Fleet from its main harbour in Sevastopol. They paid no heed when the new government appointed oligarchs to rule Eastern provinces. Nor did they react when children in Ukrainian schools were ordered to sing “Hang a Russian on a thick branch” and the oligarch-governor’s deputy promised to hang dissatisfied Russians of the East as soon as Crimea is pacified. While these fateful events unravelled, Putin kept silence.

He is a cool cucumber, Mr Putin. Everybody, including this writer, thought he was too nonchalant about Ukraine’s collapse. He waited patiently. The Russians made a few slow and hesitant, almost stealthy moves. The marines Russia had based in Crimea by virtue of an international agreement (just as the US has marines in Bahrain) secured Crimea’s airports and roadblocks, provided necessary support to the volunteers of the Crimean militia (called Self-Defence Forces), but remained under cover. The Crimean parliament asserted its autonomy and promised a plebiscite in a month time. And all of a sudden things started to move real fast!

The poll was moved up to Sunday, March 16. Even before it could take place, the Crimean Parliament declared Crimea’s independence. The poll’s results were spectacular: 96% of the votes were for joining Russia; the level of participation was unusually high – over 84%. Not only ethnic Russians, but ethnic Ukrainians and Tatars voted for reunification with Russia as well. A symmetrical poll in Russia showed over 90% popular support for reunification with Crimea, despite liberals’ fear-mongering (“this will be too costly, the sanctions will destroy Russian economy, the US will bomb Moscow”, they said).

Even then, the majority of experts and talking heads expected the situation to remain suspended for a long while. Some thought Putin would eventually recognise Crimean independence, while stalling on final status, as he did with Ossetia and Abkhazia after the August 2008 war with Tbilisi. Others, especially Russian liberals, were convinced Putin would surrender Crimea in order to save Russian assets in the Ukraine.

 

Vladimir Putin delivering his address on reunification with Crimea. Source: Kremlin.ru

Vladimir Putin delivering his address on reunification with Crimea. Source: Kremlin.ru

But Putin justified the Russian proverb: the Russians take time to saddle their horses, but they ride awfully fast. He recognised Crimea’s independence on Monday, before the ink on the poll’s results dried.  The next day, on Tuesday, he gathered all of Russia’s senior statesmen and parliamentarians (video) in the biggest, most glorious and elegant St George state hall in the Kremlin, lavishly restored to its Imperial glory, and declared Russia’s acceptance of Crimea’s reunification bid. Immediately after his speech, the treaty between Crimea and Russia was signed, and the peninsula reverted to Russia as it was before 1954, when Communist Party leader Khrushchev passed it to the Ukrainian Soviet Republic.

This was an event of supreme elation for the gathered politicians and for people at home watching it live on their tellies. The vast St George Hall applauded Putin as never before. The Russians felt immense pride: they still remember the stinging defeat of 1991, when their country was taken apart. Regaining Crimea was a wonderful reverse for them. There were public festivities in honour of this reunification all over Russia and especially in joyous Crimea.

Historians have compared the event with the restoration of Russian sovereignty over Crimea in 1870, almost twenty years after the Crimean War had ended with Russia’s defeat, when severe limitations on Russian rights in Crimea were imposed by victorious France and Britain. Now the Black Sea Fleet will be able to develop and sail freely again, enabling it to defend Syria in the next round. Though Ukrainians ran down the naval facilities and turned the most advanced submarine harbour of Balaclava into shambles, the potential is there.

Besides the pleasure of getting this lost bit of land back, there was the additional joy of outwitting the adversary. The American neocons arranged the coup in Ukraine and sent the unhappy country crashing down, but the first tangible fruit of this break up went to Russia.

A new Jewish joke was coined at that time:

Israeli President Peres asks the Russian President:

-        Vladimir, are you of Jewish ancestry?

-        Putin: What makes you think so, Shimon?

-        Peres: You made the US pay five billion dollars to deliver Crimea to Russia. Even for a Jew, that is audacious!

Five billion dollars is a reference to Victoria Nuland’s admission of having spent that much for democratisation (read: destabilisation) of the Ukraine. President Putin snatched victory from the jaws of defeat, and US hegemony suffered a set-back.

The US Ambassador to the UN Samantha Power screaming at the Russian counterpart Vitaly Churkin after Russia has blocked the US draft resolution "on situation in Ukraine" at the Security Council meeting on March 15, 2014.

The US Ambassador to the UN Samantha Power screaming at the Russian counterpart Vitaly Churkin after Russia has blocked the US draft resolution “on situation in Ukraine” at the Security Council meeting on March 15, 2014.

The Russians enjoyed the sight of their UN representative Vitaly Churkin coping with a near-assault by Samantha Power. The Irish-born US rep came close to bodily attacking the elderly grey-headed Russian diplomat telling him that “Russia was defeated (presumably in 1991 – ISH) and should bear the consequences… Russia is blackmailing the US with its nuclear weapons,” while Churkin asked her to keep her hands off him and stop foaming at the mouth. This was not the first hostile encounter between these twain: a month ago, Samantha entertained a Pussy Riot duo, and Churkin said she should join the group and embark on a concert tour.

The US Neocons’ role in the Kiev coup was clarified by two independent exposures. Wonderful Max Blumenthal and Rania Khalek showed that the anti-Russian campaign of recent months (gay protests, Wahl affair, etc.) was organised by the Zionist Neocon PNAC (now renamed FPI) led by Mr Robert Kagan, husband of Victoria “Fuck EC” Nuland. It seems that the Neocons are hell-bent to undermine Russia by all means, while the Europeans are much more flexible. (True, the US troops are still stationed in Europe, and the old continent is not as free to act as it might like).

The second exposé was an interview with Alexander Yakimenko, the head of Ukrainian Secret Services (SBU) who had escaped to Russia like his president. Yakimenko accused Andriy Parubiy, the present security czar, of making a deal with the Americans. On American instructions, he delivered weapons and brought snipers who killed some 70 persons within few hours. They killed the riot police and the protesters as well.

The US Neocon-led conspiracy in Kiev was aimed against the European attempt to reach a compromise with President Yanukovych, said the SBU chief. They almost agreed on all points, but Ms Nuland wanted to derail the agreement, and so she did – with the help of a few snipers.

These snipers were used again in Crimea: a sniper shot and killed a Ukrainian soldier. When the Crimean self-defence forces began their pursuit, the sniper shot at them, killed one and wounded one. It is the same pattern: snipers are used to provoke response and hopefully to jump-start a shootout.

Novorossia

While Crimea was a walkover, the Russians are far from being home and dry. Now, the confrontation moved to the Eastern and South-Eastern provinces of mainland Ukraine, called Novorossia (New Russia) before the Communist Revolution of 1917. Alexander Solzhenitsyn in his later years predicted that Ukraine’s undoing would come from its being overburdened by industrial provinces that never belonged to the Ukraine before Lenin, – by Russian-speaking Novorossia. This prediction is likely to be fulfilled.

Who fights whom over there? It is a great error to consider the conflict a tribal one, between Russians and Ukrainians. Good old Pat Buchanan made this error saying that “Vladimir Putin is a blood-and-soil, altar-and-throne ethno-nationalist who sees himself as Protector of Russia and looks on Russians abroad the way Israelis look upon Jews abroad, as people whose security is his legitimate concern.” Nothing could be farther away from truth: perhaps only the outlandish claim that Putin is keen on restoring the Russian Empire can compete.

Putin is not an empire-builder at all (to great regret of Russia’s communists and nationalists). Even his quick takeover of Crimea was an action forced upon him by the strong-willed people of Crimea and by the brazen aggression of the Kiev regime. I have it on a good authority that Putin hoped he would not have to make this decision. But when he decided he acted.

The ethno-nationalist assertion of Buchanan is even more misleading. Ethno-nationalists of Russia are Putin’s enemies; they support the Ukrainian ethno-nationalists and march together with Jewish liberals on Moscow street demos. Ethno-nationalism is as foreign to Russians as it is foreign to the English. You can expect to meet a Welsh or Scots nationalist, but an English nationalist is an unnatural rarity. Even the English Defence League was set up by a Zionist Jew. Likewise, you can find a Ukrainian or a Belarusian or a Cossack nationalist, but practically never a Russian one.

Putin is a proponent and advocate of non-nationalist Russian world. What is the Russian world?

Russian World

Pavel Ryzhenko "A photo in memoriam" painting (2007) depicting the last Russian Emperor Nikolay II with family visiting a military camp during WWI.

Pavel Ryzhenko “A photo in memoriam” painting (2007) depicting the last Russian Emperor Nikolay II with family visiting a military camp during WWI.

Russians populate their own vast universe embracing many ethnic units of various background, from Mongols and Karels to Jews and Tatars. Until 1991, they populated an even greater land mass (called the Soviet Union, and before that, the Russian Empire) where Russian was the lingua franca and the language of daily usage for majority of citizens. Russians could amass this huge empire because they did not discriminate and did not hog the blanket. Russians are amazingly non-tribal, to an extent unknown in smaller East European countries, but similar to other great Eastern Imperial nations, the Han Chinese and the Turks before the advent of Young Turks and Ataturk. The Russians did not assimilate but partly acculturated their neighbours for whom Russian language and culture became the gateway to the world. The Russians protected and supported local cultures, as well, at their expense, for they enjoy this diversity.

Before 1991, the Russians promoted a universalist humanist world-view; nationalism was practically banned, and first of all, Russian nationalism. No one was persecuted or discriminated because of his ethnic origin (yes, Jews complained, but they always complain). There was some positive discrimination in the Soviet republics, for instance a Tajik would have priority to study medicine in the Tajik republic, before a Russian or a Jew; and he would be able to move faster up the ladder in the Party and politics. Still the gap was small.

After 1991, this universalist world-view was challenged by a parochial and ethno-nationalist one in all ex-Soviet republics save Russia and Belarus. Though Russia ceased to be Soviet, it retained its universalism. In the republics, people of Russian culture were severely discriminated against, often fired from their working places, in worst cases they were expelled or killed. Millions of Russians, natives of the republics, became refugees; together with them, millions of non-Russians who preferred Russian universalist culture to “their own” nationalist and parochial one fled to Russia. That is why modern Russia has millions of Azeris, Armenians, Georgians, Tajiks, Latvians and of smaller ethnic groups from the republics. Still, despite discrimination, millions of Russians and people of Russian culture remained in the republics, where their ancestors lived for generations, and the Russian language became a common ground for all non-nationalist forces.

If one wants to compare with Israel, as Pat Buchanan did, it is the republics, such as Ukraine, Georgia, Uzbekistan, Estonia do follow Israeli model of discriminating and persecuting their “ethnic minorities”, while Russia follows the West European model of equality.

France vs Occitania

In order to understand the Russia-Ukraine problem, compare it with France. Imagine it divided into North and South France, the North retaining the name of France, while the South of France calling itself “Occitania”, and its people “Occitans”, their language “Occitan”. The government of Occitania would force the people to speak Provençal, learn Frederic Mistral’s poems by rote and teach children to hate the French, who had devastated their beautiful land in the Albigensian Crusade of 1220. France would just gnash its teeth. Now imagine that after twenty years, the power in Occitania were violently seized by some romantic southern fascists who were keen to eradicate “800 years of Frank domination” and intend to discriminate against people who prefer to speak the language of Victor Hugo and Albert Camus. Eventually France would be forced to intervene and defend francophones, at least in order to stem the refugee influx. Probably the Southern francophones of Marseilles and Toulon would support the North against “their own” government, though they are not migrants from Normandy.

Putin defends all Russian-speakers, all ethnic minorities, such as Gagauz or Abkhaz, not only ethnic Russians. He defends the Russian World, all those russophones who want and need his protection. This Russian World definitely includes many, perhaps majority of people in the Ukraine, ethnic Russians, Jews, small ethnic groups and ethnic Ukrainians, in Novorossia and in Kiev.

Indeed Russian world was and is attractive. The Jews were happy to forget their schtetl and Yiddish; their best poets Pasternak and Brodsky wrote in Russian and considered themselves Russian. Still, some minor poets used Yiddish for their self-expression. The Ukrainians, as well, used Russian for literature, though they spoke their dialect at home for long time. Nikolai Gogol, the great Russian writer of Ukrainian origin, wrote Russian, and he was dead set against literary usage of the Ukrainian dialect. There were a few minor Romantic figures who used the dialect for creative art, like Taras Shevchenko and Lesya Ukrainka.

Solzhenitsyn wrote: “Even ethnic-Ukrainians do not use and do not know Ukrainian. In order to promote its use, the Ukrainian government bans Russian schools, forbids Russian TV, even librarians are not allowed to speak Russian with their readers. This anti-Russian position of Ukraine is exactly what the US wants in order to weaken Russia.“

Putin in his speech on Crimea stressed that he wants to secure the Russian world – everywhere in the Ukraine. In Novorossia the need is acute, for there are daily confrontations between the people and the gangs sent by the Kiev regime. While Putin does not yet want (as opposed to Solzhenitsyn and against general Russian feeling) to take over Novorossia, he may be forced to it, as he was in Crimea. There is a way to avoid this major shift: the Ukraine must rejoin the Russian world. While keeping its independence, Ukraine must grant full equality to its Russian language speakers. They should be able to have Russian-language schools, newspapers, TV, be entitled to use Russian everywhere. Anti-Russian propaganda must cease. And fantasies of joining NATO, too.

This is not an extraordinary demand: Latinos in the US are allowed to use Spanish. In Europe, equality of languages and cultures is a sine qua non. Only in the ex-Soviet republics are these rights trampled – not only in Ukraine, but in the Baltic republics as well. For twenty years, Russia made do with weak objections, when Russian-speakers (the majority of them are not ethnic Russians) in the Baltic states were discriminated against. This is likely to change. Lithuania and Latvia have already paid for their anti-Russian position by losing their profitable transit trade with Russia. Ukraine is much more important for Russia. Unless the present regime is able to change (not very likely), this illegitimate regime will be changed by people of Ukraine, and Russia will use R2P against the criminal elements in power.

The majority of people of Ukraine would probably agree with Putin, irrespective of their ethnicity. Indeed, in the Crimean referendum, Ukrainians and Tatars voted en masse together with Russians. This is a positive sign: there will be no ethnic strife in the Ukraine’s East, despite US efforts to the contrary. The decision time is coming up fast: some experts presume that by end of May the Ukrainian crisis will be behind us.

Source: CounterPunch

Neocons’ Ukraine-Syria-Iran Gambit

Neocons’ Ukraine-Syria-Iran Gambit

by Robert Parry

Ex: RINF Alternative News

You might think that policymakers with so many bloody fiascos on their résumés as the U.S. neocons, including the catastrophic Iraq War, would admit their incompetence and return home to sell insurance or maybe work in a fast-food restaurant. Anything but directing the geopolitical decisions of the world’s leading superpower.

But Official Washington’s neocons are nothing if not relentless and resilient. They are also well-funded and well-connected. So they won’t do the honorable thing and disappear. They keep hatching new schemes and strategies to keep the world stirred up and to keep their vision of world domination – and particularly “regime change” in the Middle East – alive.

Now, the neocons have stoked a confrontation over Ukraine, involving two nuclear-armed states, the United States and Russia. But – even if nuclear weapons don’t come into play – the neocons have succeeded in estranging U.S. President Barack Obama from Russian President Vladimir Putin and sabotaging the pair’s crucial cooperation on Iran and Syria, which may have been the point all along.

Though the Ukraine crisis has roots going back decades, the chronology of the recent uprising — and the neocon interest in it – meshes neatly with neocon fury over Obama and Putin working together to avert a U.S. military strike against Syria last summer and then brokering an interim nuclear agreement with Iran last fall that effectively took a U.S. bombing campaign against Iran off the table.

With those two top Israeli priorities – U.S. military attacks on Syria and Iran – sidetracked, the American neocons began activating their influential media and political networks to counteract the Obama-Putin teamwork. The neocon wedge to splinter Obama away from Putin was driven into Ukraine.

Operating out of neocon enclaves in the U.S. State Department and at U.S.-funded non-governmental organizations, led by the National Endowment for Democracy, neocon operatives targeted Ukraine even before the recent political unrest began shaking apart the country’s fragile ethnic and ideological cohesion.

Last September, as the prospects for a U.S. military strike against Syria were fading thanks to Putin, NED president Carl Gershman, who is something of a neocon paymaster controlling more than $100 million in congressionally approved funding each year, took to the pages of the neocon-flagship Washington Post and wrote that Ukraine was now “the biggest prize.”

But Gershman added that Ukraine was really only an interim step to an even bigger prize, the removal of the strong-willed and independent-minded Putin, who, Gershman added, “may find himself on the losing end not just in the near abroad [i.e. Ukraine] but within Russia itself.” In other words, the new hope was for “regime change” in Kiev and Moscow.

Putin had made himself a major annoyance in Neocon World, particularly with his diplomacy on Syria that defused a crisis over a Sarin attack outside Damascus on Aug. 21, 2013. Despite the attack’s mysterious origins – and the absence of any clear evidence proving the Syrian government’s guilt – the U.S. State Department and the U.S. news media rushed to the judgment that Syrian President Bashar al-Assad did it.

Politicians and pundits baited Obama with claims that Assad had brazenly crossed Obama’s “red line” by using chemical weapons and that U.S. “credibility” now demanded military retaliation. A longtime Israeli/neocon goal, “regime change” in Syria, seemed within reach.

But Putin brokered a deal in which Assad agreed to surrender Syria’s chemical weapons arsenal (even as he continued to deny any role in the Sarin attack). The arrangement was a huge letdown for the neocons and Israeli officials who had been drooling over the prospect that a U.S. bombing campaign would bring Assad to his knees and deliver a strategic blow against Iran, Israel’s current chief enemy.

Putin then further offended the neocons and the Israeli government by helping to facilitate an interim nuclear deal with Iran, making another neocon/Israeli priority, a U.S. war against Iran, less likely.

Putting Putin in Play

So, the troublesome Putin had to be put in play. And, NED’s Gershman was quick to note a key Russian vulnerability, neighboring Ukraine, where a democratically elected but corrupt president, Viktor Yanukovych, was struggling with a terrible economy and weighing whether to accept a European aid offer, which came with many austerity strings attached, or work out a more generous deal with Russia.

There was already a strong U.S.-organized political/media apparatus in place for destabilizing Ukraine’s government. Gershman’s NED had 65 projects operating in the country – training “activists,” supporting “journalists” and organizing business groups, according to its latest report. (NED was created in 1983 to do in relative openness what the CIA had long done in secret, nurture pro-U.S. operatives under the umbrella of “promoting democracy.”)

So, when Yanukovych opted for Russia’s more generous $15 billion aid package, the roof fell in on him. In a speech to Ukrainian business leaders last December, Assistant Secretary of State for European Affairs, Victoria Nuland, a neocon holdover and the wife of prominent neocon Robert Kagan, reminded the group that the U.S. had invested $5 billion in Ukraine’s “European aspirations.”

Then, urged on by Nuland and neocon Sen. John McCain, protests in the capital of Kiev turned increasingly violent with neo-Nazi militias moving to the fore. Unidentified snipers opened fire on protesters and police, touching off fiery clashes that killed some 80 people (including about a dozen police officers).

On Feb. 21, in a desperate attempt to tamp down the violence, Yanukovych signed an agreement brokered by European countries. He agreed to surrender many of his powers, to hold early elections (so he could be voted out of office), and pull back the police. That last step, however, opened the way for the neo-Nazi militias to overrun government buildings and force Yanukovych to flee for his life.

With these modern-day storm troopers controlling key buildings – and brutalizing Yanukovych supporters – a  rump Ukrainian parliament voted, in an extra-constitutional fashion, to remove Yanukovych from office. This coup-installed regime, with far-right parties controlling four ministries including defense, received immediate U.S. and European Union recognition as Ukraine’s “legitimate” government.

As remarkable – and newsworthy – as it was that a government on the European continent included Nazis in the executive branch for the first time since World War II, the U.S. news media performed as it did before the Iraq War and during various other international crises. It essentially presented the neocon-preferred narrative and treated the presence of the neo-Nazis as some kind of urban legend.

Virtually across the board, from Fox News to MSNBC, from the Washington Post to the New York Times, the U.S. press corps fell in line, painting Yanukovych and Putin as the “black-hat” villains and the coup regime as the “white-hat” good guys, which required, of course, whiting out the neo-Nazi “brown shirts.”

Neocon Expediency

Some neocon defenders have challenged my reporting that U.S. neocons played a significant role in the Ukrainian putsch. One argument is that the neocons, who regard the U.S.-Israeli bond as inviolable, would not knowingly collaborate with neo-Nazis given the history of the Holocaust (and indeed the role of Ukrainian Nazi collaborators in extermination campaigns against Poles and Jews).

But the neocons have frequently struck alliances of convenience with some of the most unsavory – and indeed anti-Semitic – forces on earth, dating back to the Reagan administration and its collaboration with Latin American “death squad” regimes, including work with the World Anti-Communist League that included not only neo-Nazis but aging real Nazis.

More recently in Syria, U.S. neocons (and Israeli leaders) are so focused on ousting Assad, an ally of hated Iran, that they have cooperated with Saudi Arabia’s Sunni monarchy (known for its gross anti-Semitism). Israeli officials have even expressed a preference for Saudi-backed Sunni extremists winning in Syria if that is the only way to get rid of Assad and hurt his allies in Iran and Lebanon’s Hezbollah.

Last September, Israel’s Ambassador to the United States Michael Oren told the Jerusalem Post that Israel so wanted Assad out and his Iranian backers weakened, that Israel would accept al-Qaeda operatives taking power in Syria.

“The greatest danger to Israel is by the strategic arc that extends from Tehran, to Damascus to Beirut. And we saw the Assad regime as the keystone in that arc,” Oren said in the interview. “We always wanted Bashar Assad to go, we always preferred the bad guys who weren’t backed by Iran to the bad guys who were backed by Iran.”

Oren said that was Israel’s view even if the other “bad guys” were affiliated with al-Qaeda.

Oren, who was Israel’s point man in dealing with Official Washington’s neocons, is considered very close to Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu and reflects his views. For decades, U.S. neocons have supported Netanyahu and his hardline Likud Party, including as strategists on his 1996 campaign for prime minister when neocons such as Richard Perle and Douglas Feith developed the original “regime change” strategy. [For details, see Consortiumnews.com’s “The Mysterious Why of the Iraq War.”]

In other words, Israel and its U.S. neocon supporters have been willing to collaborate with extreme right-wing and even anti-Semitic forces if that advances their key geopolitical goals, such as maneuvering the U.S. government into military confrontations with Syria and Iran.

So, while it may be fair to assume that neocons like Nuland and McCain would have preferred that the Ukraine coup had been spearheaded by militants who weren’t neo-Nazis – or, for that matter, that the Syrian rebels were not so dominated by al-Qaeda-affiliated extremists – the neocons (and their Israeli allies) see these tactical collaborations as sometimes necessary to achieve overarching strategic priorities.

And, since their current strategic necessity is to scuttle the fragile negotiations over Syria and Iran, which otherwise might negate the possibility of U.S. military strikes against those two countries, the Putin-Obama collaboration had to go.

By spurring on the violent overthrow of Ukraine’s elected president, the neocons helped touch off a cascade of events – now including Crimea’s secession from Ukraine and its annexation by Russia – that have raised tensions and provoked Western retaliation against Russia. The crisis also has made the continued Obama-Putin teamwork on Syria and Iran extremely difficult, if not impossible.

Like other neocon-engineered schemes, there will surely be much collateral damage in this latest one. For instance, if the tit-for-tat economic retaliations escalate – and Russian gas supplies are disrupted – Europe’s fragile recovery could be tipped back into recession, with harmful consequences for the U.S. economy, too.

There’s also the certainty that congressional war hawks and neocon pundits will press for increased U.S. military spending and aggressive tactics elsewhere in the world to punish Putin, meaning even less money and attention for domestic programs or deficit reduction. Obama’s “nation-building at home” will be forgotten.

But the neocons have long made it clear that their vision for the world – one of America’s “full-spectrum dominance” and “regime change” in Middle Eastern countries opposed to Israel – overrides all other national priorities. And as long as the neocons face no accountability for the havoc that they wreak, they will continue working Washington’s corridors of power, not selling insurance or flipping hamburgers.

Investigative reporter Robert Parry broke many of the Iran-Contra stories for The Associated Press and Newsweek in the 1980s. You can buy his new book, America’s Stolen Narrative, either in print here or as an e-book (from Amazon and barnesandnoble.com). For a limited time, you also can order Robert Parry’s trilogy on the Bush Family and its connections to various right-wing operatives for only $34. The trilogy includes America’s Stolen Narrative. For details on this offer, click here.

Who Has Been More Aggressive?

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Who Has Been More Aggressive?

Who has been more aggressive, George H.W. Bush in Panama or Vladimir Putin in Crimea? Who has been more aggressive, the U.S. in its actions against Noriega or Russia with respect to Crimea?

These two situations differ but they are comparable in important respects. The U.S. launched a full-scale invasion of Panama. Russia, whatever it did in Crimea, it didn’t launch a full-scale invasion. The U.S. was trying to get rid of Noriega for some years. Russia had not been trying to annex Crimea. It acted in response to Ukraine events in a region it deemed very important just as the U.S. acted in a region it deemed important for reasons of its own. What were they? I won’t go into the detail this invasion deserves. Let’s see what George H.W. Bush’s invasion message said.

“For nearly two years, the United States, nations of Latin America and the Caribbean have worked together to resolve the crisis in Panama. The goals of the United States have been to safeguard the lives of Americans, to defend democracy in Panama, to combat drug trafficking and to protect the integrity of the Panama Canal Treaty. Many attempts have been made to resolve this crisis through diplomacy and negotiations. All were rejected by the dictator of Panama, Gen. Manuel Noriega, an indicted drug trafficker. Last Friday, Noriega declared his military dictatorship to be in a state of war with the United States and publicly threatened the lives of Americans in Panama. The very next day forces under his command shot and killed an unarmed American serviceman, wounded another, arrested and brutally beat a third American serviceman and then brutally interrogated his wife, threatening her with sexual abuse. That was enough.”

The Russians have made the claim too of safeguarding Russians as well as their bases. They too have made the claim of safeguarding democracy and there has been a vote to back that claim up. No drug trafficking is involved in Crimea, but that was a poor excuse for Bush to have used anyway. Russia has made the claim that the coup in Ukraine introduced a rogue government just as the U.S. made claims against Noriega. Bush mentioned the failure of negotiations. Whatever they were or weren’t or how they were handled, let’s note that the Ukrainian government had reached an agreement on Feb. 21 that was soon broken by violent mob activity. This was in Ukraine, not Crimea, but there is a political link and it does provide Russia with a parallel rationale that it has used.

These comparisons suggest, at a minimum and understating the case, that the Russians have not behaved in a way that differs that much from how the U.S. has behaved. But in fact the Russian actions have been much milder. There has been no big invasion. A vote was held. The Russians had standing treaty rights in Crimea.

Bush also claimed that Noriega declared war against the U.S. This claim inverted the truth. Noriega said that the U.S. had declared war on Panama. See author Theodore H. Draper’s work on that claim. I quote Draper:

“As I have now learned, Bush’s statement was, at best, a half-truth, at worst a flagrant distortion. On December 15, Noriega had not simply declared war on the United States. He said, in effect, that the United States had declared war on Panama, and that, therefore, Panama was in a state of war with the United States. Just what Noriega said was known or available in Washington by December 16 at the latest. How Noriega’s words came across as a simple declaration of war is a case history of official management of the news and negligence by the press.

“The key passage in Noriega’s speech on December 15 accused the President of the United States of having ‘invoked the powers of war against Panama’ and ‘through constant psychological and military harassment of having created a state of war in Panama, daily insulting our sovereignty and territorial integrity.’ He appealed for ‘a common front to respond to the aggression,’ and stressed ‘the urgency to unite as one to fight against the aggressor.’

“The resolution on December 15 by the Panama Assembly also took this line—’To declare the Republic of Panama in a state of war for the duration of the aggression unleashed against the Panamanian people by the US Government.’”

This war item may appear to digress from the comparison because the Crimean situation doesn’t involve antagonism between Russia and Crimea, whereas the Panama-U.S. situation did. Its relevance is that the U.S. went considerably further militarily in Panama than Russia did in Crimea, using a false and exaggerated claim as an important reason.

Let us reach a conclusion. If the U.S. could launch a large-scale aggression against the government of Panama for some reasons similar to those invoked by Russia (protection of citizens and democracy) and for one unjustifiable reason (drugs), and also with a lie or half-truth (Noriega unilaterally declaring war on the U.S.), then do not the Russian actions in Crimea, where it has treaty rights for bases and military personnel and where it has a longstanding interest in an adjacent strategic region, appear not to be anything excessive as such things go and far milder than the U.S. action in Panama? This seems to be an inescapable conclusion.

If Russia is the big bad bogeyman in Crimea, what was the U.S. in Panama in 1989? If the U.S. claimed noble aims and getting rid of a criminal in Panama’s government, how far different are the Russian claims that the Crimeans have a right to dissociate from a criminal gang in Kiev and to do so by a peaceful vote? Whose actions are milder, those of the Russians in Crimea or those of the U.S. in Panama? Whose actions are more aggressive, those of the Russians in Crimea or those of the U.S. in Panama? It may be that the Russians will invade Ukraine itself, in which case they will be open to much greater and more severe criticism. For the moment, we are addressing Crimea.

There is a difference between Panama and Crimea in that Crimea has voted to join the Russian Federation whereas Panama was a separate country and remains so. However, the U.S., having once invaded the country, obviously has reserved its option, by violence if necessary, to make and unmake Panama’s government at its will and according to its interests.

Seen against this comparison, the statements being made by top U.S. officials or former officials like Hillary Clinton, that Putin is a new Hitler, are wild exaggerations. If Russia has violated international law through its activities surrounding the Crimean vote, as the warmongers in the U.S. shout, how much more did Bush’s invasion of Panama violate international law? And, by the way, how could Bush invade Panama and then inform Congress when it is Congress that must declare war? And how could Bush invade Panama without a U.N. Security Council Resolution authorizing it? This U.S. invasion was not even a case of applying the already-expansive Monroe Doctrine, for there was no foreign force invading this hemisphere.

I have not explained why Bush invaded Panama or why the U.S. was so concerned about Noriega in the years preceding that invasion. I have limited the discussion to one question, which is this. Who has been more aggressive, George H.W. Bush in Panama or Vladimir Putin in Crimea? I think it’s evident that Bush was far more aggressive.

Before too many U.S. officials get too upset over Putin, before they absorb too much of the neocon warmongering nonsense and exaggerations, before they lead the U.S. into dangerous confrontations for which there is no need, before they shock the world’s economy with armed confrontations, it would pay them on behalf of Americans in this land to study their own history as well as that of Russia and to gain some much needed perspective so that they can behave with at least some degree of maturity and statesman-like wisdom.

The time is long past for those in Washington and throughout this land who understand and despise the neocon ideas to stand up against them and marginalize them. The neocons should be viewed, not as a constraint on appropriate political actions and responses, but as a spent moral force lacking in moral standing that has been wrong time and again in recommending actions that supposedly benefitted Americans but in reality have dragged this country further and further down.

Remaking the world, freeing peoples, playing global saviour, acting as the world’s policeman, and attempting to be the world’s conscience have all got to be seen as bad and wrong for any state. States cannot do any of these things without becoming monsters of power who are creatures of their own interests and their own bureaucracies who oppress the people they rule. The wars in Iraq, Afghanistan, Pakistan, Libya and Syria should all attest to that. Even the Vietnam War should attest to that.

A  state that has the power to do supposedly good things will invariably have the power to do very bad things, and it will. This is both basic human nature and the basic outcome of bureaucratic governments. Power corrupts. Of equal importance is that any such state will consist of bureaucracies that do the actual ruling, and they become self-perpetuating and separated from the interests of the people for whom they are supposedly doing good. Instead, they become unjust, out for themselves, corrupt, slow to act, inconsistent in their actions, and impervious to accountability.

The basic neocon idea is that of an expanding U.S. hegemony according to U.S. political ideas and blueprints. The idea is a monopoly of power, a superpower. This is the basic idea of empire, and it is both bad and wrong, practically and morally. A monopoly on power is the wrong way to strive for the good. The good needs to be constantly discovered and re-discovered at a decentralized level, within each person’s mind and conscience. A person’s own life and willing associations with others provide more than ample scope for challenging a person to figure out what is good and bad as well as what is right and wrong. No one person and certainly no one powerful state knows the good or can achieve it. The good is not provided in any blueprint. It is always a work in progress, dependent on local and individual details and conditions that are unknown to state powers. The attempts by states to achieve the abstract good must fail. They are going against the nature of the human condition.

America has a very serious problem, which is that both parties stand for the empire and the neocon ideas are very much tied in with the ideas that ground the empire. Right now, the empire is viewed by far too many people as good and right. As long as those who might separate themselves from neocon ideas and criticize them strenuously remain locked in support of the empire and/or reluctant to take issue with it, both parties are going to be tools of neocon thinking.

mardi, 25 mars 2014

La Crimée épicentre d’un séisme mondial… Vers la guerre ?

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La Crimée épicentre d’un séisme mondial… Vers la guerre ?

par Jean-Michel VERNOCHET
Ex.: http://www.bvoltaire.fr

Ex-chef des Services de Renseignement ukrainien, le général Smeshko ne mâche pas ses mots : « Poutine place l’Europe au bord d’une Troisième guerre mondiale ».

Ce n’est pas un quelconque tabloïd qui publie ce propos mais Le Figaro, et le jour du printemps ! N’est-ce pas un peu vite dit ? En tout cas Paris, toujours aussi bien avisé, se propose d’envoyer des avions de combat en Pologne aux abords de la frontière ukrainienne à l’instar du Pentagone qui a déjà acheminé douze F16 et 300 GI’s… au prétexte de manœuvres.

« On » voudrait faire monter la tension que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Au demeurant on ne se prive pas de dire que « Poutine ne comprend rien à l’Ukraine » [ibid.Smeshko]. Il n’en demeure pas moins que ce sont les gens de Bruxelles qui ont mis le feu aux poudres en aguichant les Ukrainiens avec un accord de partenariat que l’Union voulait exclusif, cela sans tenir le moindre compte des réalités géopolitiques et historiques.

Bravo donc Catherine Asthon qui a su faire miroiter aux Ukrainiens une manne céleste pourtant aujourd’hui introuvable… mais que distribuait naguère, et avec largesse, les eurocrates aux pays du Sud de l’Europe… ceux qui justement, Grèce, Portugal, Espagne, Italie des Pouilles et de la Calabre, tous à présent dans la plus noire panade.

Bref, n’y avait-il pas là, de la part de du Moloch bruxellois, une sorte d’escroquerie morale qu’il convient d’épingler ? Comment en effet une Europe envasée dans l’actuel marasme structurel qui est le sien, aurait-elle pu utilement venir au secours de Kiev ?

Cependant, ce serait faire une injure trop grande aux technocrates que de leur imputer une erreur aussi grossière consistant à sous-estimer la capacité de réaction du Kremlin. Surtout après l’annexion manquée d’août 2008, celle de l’Ossétie du Sud par la Géorgie.

Il va de soi que nul, en tel domaine, ne refait deux fois les mêmes erreurs. Notons que, suite à leur déconfiture géorgienne, les Européens échaudés – à rebours – par la « crise du gaz » de l’hiver 2008/2009, ont pris dès cette époque des dispositions pour réduire à la fois leur dépendance vis-à-vis des fournitures russes, mais également pour palier toute éventuelle rupture d’approvisionnement en modifiant en conséquence les réseaux de gazoducs en Europe orientale.

Deux autres conflits gaziers russo-ukrainiens – en 2005/2006 et en 2007/2008 – avaient précédé l’épisode de 2009. Épisodes qu’il serait d’ailleurs vain d’interpréter ou d’analyser en faisant abstraction du contexte géopolitique régional et de l’attraction déjà exercée par la sphère occidentaliste sur les Ukrainiens et plus encore sur leurs puissantes oligarchies.

Pendant que la classe dirigeante française joue à la bataille navale et règle leurs comptes dans ce qui ressemble de plus en plus furieusement à une « voyoucratie » politicienne, le séisme dont l’épicentre se situe sur la Péninsule de Crimée, commence ainsi à faire sentir ses inquiétantes répliques un peu partout… à Venise et en Transnistrie tentées à leur tour par l’autodétermination. Cette dernière, entité séparatiste pro-russe de Moldavie – l’État qui n’existe pas – donne des sueurs froides à Kiev, et pas seulement.

Ici la question se pose de savoir si un détramage général de l’Europe n’a pas été enclenché pas sur le Maïdan de Kiev ?

Comment en effet ne pas penser aux Flandres, à la Catalogne, au Pays basque ? Samedi 22 mars des soldats russes investissaient la base aérienne de Belbek en Crimée. Les choses vont vite, très vite. Pour l’heure, l’Union européenne n’a à opposer aux forces qu’elle a libérées que sa mauvaise humeur et sa mauvaise foi.

Tel est pris qui croyait prendre : la ville de Donetsk, capitale économique et industrielle du Donbass et de l’Ukraine, se mobilise, bannières russes flottant au vent. La foule ne demande pour l’instant que le retour du président déchu Viktor Ianoukovitch, mais les choses pourraient aussi ne pas en rester là !