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vendredi, 06 décembre 2013

La voie ukrainienne

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La voie ukrainienne

http://www.dedefensa.org

Bien entendu, les “images” abondent, c’est-à-dire les illustrations des habituelles narrative en développement pour ce genre de situation. («A broad desire to change the way their country is run is driving Ukrainians to the streets.», nous disent, la plume mouillée, Jana Kobzova et Balazs Jarabik, dans EUObserver le 3 décembre 2013.) Il y a, dominant le tout, la narrative vertueuse et pleine d’espérance démocratique de la “Révolution Orange-II”, qui a l’avantage, pour nombre de plumitifs de la presse-Système, d’user de la technique du “copié-collé” avec leurs articles de 2003-2004 pour nous présenter d’excellentes analyses-Système de la situation ukrainienne de 2013. Cela, c’est pour le décor de carton-pâte et la facilité de la lecture.

Les protestations de l’opposition ont commencé après le refus du gouvernement ukrainien de signer l’accord de coopération avec l’UE. Le lien entre les deux était évident, dans la narrative de convenance, et il a été aussitôt imposé comme allant de soi. Pourtant, la phase de la protestation n’est peut-être si complètement liée avec la question de l’accord UE refusé. C’est une interprétation qui est assez courante, et par ailleurs assez évidente ; c’est celle de Poutine, comme celle du Polonais Mateusz Piskorski, député et directeur du European Centre of Geopolitical Analysis, qui juge que si l’opposition qui tient la rue venait au pouvoir, elle-même ne signerait pas l’accord avec l’UE («I guess that even the opposition, if it comes to power in the coming months, wouldn’t be ready to sign free trade agreement with Europe...»).

Nous dirions que la phase des protestations de rue doit être détachée de la phase des négociations avec l’UE et de la rupture, pour être considérée en elle-même comme une crise interne ukrainienne, renforcée par les diverses forces extérieures de déstabilisation (celle-là, certes, sur le modèle de la “Révolution Orange”, bien entendu, avec les usual suspects, ou pour faire plus net, les coupables habituels, tout l’appareil “sociétal” de subversion et de déstructuration du bloc BAO). Finalement, la situation interne ukrainienne joue le rôle central, avec une prodigieuse corruption, touchant tous les appareils politiques, celui du gouvernement comme celui de l’opposition, une gestion grossière des situations de crise (les violences de la police), une tension endémique entre les deux parties du pays, s’opposant selon des fractures religieuses, ethniques, culturelles, etc., entre “pro-russes” à l’Est et “anti-russes” à l’Ouest. Tous ces éléments sont archi-connus et admis, d’une façon beaucoup plus évidente qu’en 2003-2004, d’autant que la situation n’a fait qu’empirer à cet égard. Le soi-disant pro-russe et président ukrainien Viktor Ianoukovitch et son gouvernement ne sont guère plus appréciés des commentateurs russes que des commentateurs du bloc BAO, et en général pour des raisons sérieuses, dénuées de l’affectivité sociétale qui marque les écrits des seconds. (Fédor Loukianov, le 29 novembre : «Mais l'esprit de compétition va se dissiper et on ignore toujours quoi faire avec ce pays voisin et aussi proche. Après tout l’Ukraine n'a fait aucun choix en faveur de Moscou, elle l’a une nouvelle fois esquivé en espérant pouvoir continuer à mener par le bout du nez les uns [l’UE] et les autres [la Russie]...») On citera ici plus en détails quelques observations sur la situation en Ukraine.

• Quelques observations sans ambages de Poutine (Russia Today, le 3 décembre 2013) lors d’une visite en Arménie, assorties de l’affirmation officielle que la Russie se tient de toutes les façons complètement en dehors des actuels événements, selon le principe de la souveraineté.

«“As far as the events in Ukraine are concerned, to me they don’t look like a revolution, but rather like 'pogrom'. However strange this might seem, in my view it has little to do with Ukrainian-EU relations,” Putin said. [...] “What is happening now is a little false start due to certain circumstances… This all has been prepared for the presidential election. And that these were preparations, in my opinion, is an apparent fact for all objective observers,” Putin stressed.

»He has said that now the Ukrainian opposition is either not in control of the protests, or it may serve as a cover-up for extremist activities. The footage from Kiev clearly shows “how well-organized and trained militant groups operate,” the Russian President said. Nobody seems to be concerned with the actual details of the Ukrainian-EU agreement, Putin said. “They say that the Ukrainian people are being deprived of their dream. But if you look at the contents of the deal – then you’ll see that the dream may be good, but many may not live to see it,” he argued. Putin then explained that the deal offered to Ukraine by the EU has “very harsh conditions”.»

• L’analyste William Engdahl estime que les événements actuels en Ukraine son essentiellement la réalisation d’un programme du bloc BAO, avec les USA “manipulant“ l’UE, avec les habituels outils de subversion (thèse de la “Révolution Orange-II”). Il met aussi en évidence la responsabilité de la direction ukrainienne. (Russia Today, le 2 décembre 2013.)

«First of all I think it’s quite right about the economic damage with the special association with the European Union. This was a Washington agenda and has been for more than six years. The EU is simply acting as a proxy for Washington to essentially strip Ukraine from Russia and weaken and isolate Russia even more. So the geopolitical stakes are huge in this.

»The Ukrainian police made a colossal blunder, the same as Milosevic made back in Yugoslavia, and the same blunder that Bashar Assad made at the onset of the protests in Syria – and that is to react with state violence, because that is exactly what the opposition was hoping and praying for: that they would lose their cool and give a red flag for the protesters to come out on mass. And that’s precisely what has happened.»

• Enfin, on citera le Polonais Mateusz Piskorski, interviewé le 2 décembre 2013 par Russia Today. Ses réponses, qui reprennent les lignes générales déjà vues, donnent des détails intéressants sur la situation interne de l’Ukraine et sur les événemets.

Russia Today : «Ukraine is a divided country, with the West ardently supporting European integration and the East historically more pro-Russian. Do you think the opposition intends to have some kind of dialogue with the easterners?»

Mateusz Piskorski : «I guess, first and foremost, all the protests that we can now see in the central squares and streets of Kiev are protests that have been raised or supported by some external factors and actors of the Ukrainian political scene. First, we see a huge professionalism of those who have organized the protests, because before the protests we heard about the activities of several embassies and NGOs financed and supported by different foreign countries. So we see this kind of pressure exerted by the external forces for the Ukrainian government to think once again about which geopolitical and geo-economic choice would be right and better for Ukraine. We can, of course, see the protests organized by the other side, by the Ukrainian Communist Party, by some members of the Party of Regions, which are in the eastern and southern towns of Ukraine. Unfortunately, in Europe and the United States we only see what is happening now in Kiev, but we cannot see the reaction of the other parts of Ukraine.» [...]

Russia Today : «Should the opposition succeed in overthrowing the government in Ukraine? Do you think the EU want to associate with such a turbulent nation as Ukraine?»

Mateusz Piskorski : «I think for the moment being any kind of association and signing a deeper and more comprehensive fair trade agreement between the EU and Ukraine would be a kind of economic suicide for Ukrainian side. If we look at the things which have happened during the last few months, I mean during the economic conflict between Russia and Ukraine, it was a clear proof that Ukraine’s economy is very closely connected to Russia. These are the ties that have remained from the Soviet times; we perfectly know that Ukraine is a part of the post-soviet economic area which is now integrating into the Eurasian bloc. We can tell only that the EU is not capable of compensating all the financial losses that Ukraine would encounter in case of closer cooperation with the EU. I guess that even the opposition, if it comes to power in the coming months, wouldn’t be ready to sign free trade agreement with Europe if it studies the possible results of such an agreement, as well as of the association agreement. This pro-European rhetoric aims at causing internal crisis and early elections, perhaps next year.»

D’une façon générale, on trouve dans ces diverses déclarations la confirmation des différents éléments déjà mentionnés : l’aspect catastrophique pour l’Ukraine de l’accord avec l’UE, la situation de corruption générale de la classe politique, l’absence d’habileté des réactions des autorités, l’intervention sans doute très importante d’éléments extérieurs de désordre et de déstabilisation. Certains détails, certaines précisions sont discutables. Il y a, notamment pour notre compte, l’analyse d’Engdahl faisant de l’UE un outil d’un “agenda” US : notre analyse est bien que l’UE agit dans ce cas sans nécessité d’impulsion ou d’“ordre” washingtonien, mais de son propre chef, selon l’impulsion-Système affectant tous les acteurs du bloc BAO dans la course à l’expansion et à la puissance quantitative. Bien entendu, les différents groupes et réseaux de déstabilisation US suivent, comme ils n’ont jamais cessé de faire en soutenant tout ce qui a un ferment de déstabilisation. Le but de déstabiliser les voisins de la Russie sinon la Russie elle-même est également évident, mais comme un comportement quasiment mécanique, se nourrissant de lui-même depuis la chute de l’URSS et surtout depuis 9/11. Il n’y a là-dedans rien de nouveau ni rien d’absolument efficace...

Le plus extrême de cette situation, d’un point de vue institutionnel, serait la chute de Ianoukovitch et l’arrivée au pouvoir de l’opposition. On se trouverait alors devant une nouvelle phase de la même séquence, aboutissant au délitement du nouveau gouvernement dans la corruption et le reste. Le seul facteur qui pourrait interrompre cette espèce d’évolution “en boucle” comme l’on dirait de l’inventeur du mouvement perpétuel serait une rupture opposant les deux parties du pays, la pro-russe et l’antirusse. Dans ce cas, le processus de déstabilisation-déstructuration de l’Ukraine passerait au stade du processus de déstabilisation-dissolution, toujours selon un cheminement classique des événements dans la crise générale qui nous affecte. On se trouverait alors devant des perspectives inconnues, les acteurs extérieurs étant cette fois directement concernés, mais des perspectives inconnues toujours marquées par les contraintes et les pesanteurs autant de l’Ukraine elle-même que de la domination du facteur de la communication.

Le principal enseignement se trouve plutôt dans le constat de la tendance au désordre de la situation considérée objectivement, et le constat de la tendance à accentuer le désordre de la part des acteurs du bloc BAO qui sont les principaux représentants du Système. On dira : rien de nouveau là-dedans, notamment par rapport au temps de la “Révolution Orange-I”, et alors pourquoi ne pas parler effectivement d’une “Révolution Orange-II” en reprenant les logiques et les accusations qui accompagnèrent l’événement ? Simplement parce qu’il s’est écoulée une quasi-décennie entre les deux événements, et si les composants ukrainiens (situation interne et interventionnisme déstabilisant) n’ont pas changé, par contre les situations internes du bloc BAO ont complètement basculé dans la crise ouverte. Dans ce sens, la poursuite des mêmes tactiques de déstabilisation et de déstructuration change complètement de sens et pourrait conduire, au niveau des relations internationales, avec le chaudron ukrainien toujours actif et conduit à une nouvelle phase paroxystique, à des situations de tension renouvelée ou accentuée, induisant alors par conséquence d’enchaînement indirect un désordre encore plus accentué où tous les acteurs seraient concernés.

C’est-à-dire qu’on ne peut revenir à la situation de la “Révolution Orange-I” où il semblait qu’une Russie encore affaiblie était assiégée par les acteurs occidentaux (non encore constitués en bloc BAO), semblant alors encore triomphants malgré les premiers revers (évolution de la situation en Irak). Aujourd’hui, la crise interne du bloc BAO, c’est-à-dire la crise du Système, et même la crise d’effondrement du Système, tout cela est partout présent et produit constamment des effets et des interférences aux conséquences insaisissables et souvent catastrophiques. Par conséquent, et à terme assez court, si le désordre en Ukraine se poursuit et débouche sur une nième déstabilisation du pays, la Russie en sera affectée, mais également le bloc BAO d’une façon ou d’une autre. En langage express des experts-Système, il s’agit d’une situation lose-lose classique, comme on en voit partout, avec la diffusion du désordre nihiliste caractérisant les effets des politiques en cours. A ce point du raisonnement, on irait même jusqu’à observer, malgré la proximité du nouveau foyer de désordre, que la Russie serait la première à réagir d’une façon constructive, si elle s'appuie comme elle a coutume de faire sur sa politique principielle de fermeté, contre le désordre anarchique des “valeurs” du bloc BAO. Et, certes, dans le cas contraire, si la situation en Ukraine s’apaise, ce ne sera que temporaire vu l’état intérieur du pays et surtout de sa direction, et le mécanisme de déstabilisation-déstructuration se manifesterait à une prochaine occasion.

Tout cela témoigne non pas d’affrontements ordonnés assortis d’“agendas” cohérents, notamment de type géopolitique, mais bien du tourbillon de désordre de l’ère psychopolitique. Chercher un vainqueur dans une telle occurrence n’a pas de sens, tout comme la situation elle-même. (Les résultats obtenus finalement, quelques années plus tard, par les diverses “révolutions de couleur” de la période 2003-2005, pourtant parties de bases infiniment mieux maîtrisées, sont éloquents à cet égard : accentuation du désordre partout où ces événements eurent lieu, renforcement de la Russie autour de sa politique principielle, qui en fait l’acteur le plus sûr mais tout de même sans capacité de vaincre ce désordre [voir le 2 décembre 2013].) Bien évidemment, si l’on s’arrête aux événements du jour, aux vociférations de foules plus ou moins malheureuses et plus ou moins manipulées à la fois, aux slogans du bloc BAO et à la narrative de ses commentateurs, on peut toujours s’exclamer devant la puissance du Système et à nouveau proclamer son invincibilité. Pour notre cas, nous verrons dans tout cela, selon notre analyse classique, la manifestation évidente de sa surpuissance se transformant instantanément en effets d’autodestruction.

Svoboda: nieuwe lieveling van de westerse media?

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Svoboda: nieuwe lieveling van de westerse media?

Ex: http://www.solidarisme.be

Svoboda is een Oekraïnse nationalistische oppositiepartij die deel uitmaakt van de Europese Alliantie van Nationale Bewegingen, waarvan ook de British National Party, het Franse Front National en het Hongaarse Jobbik deel uitmaken.

Niks bijzonders, ware het niet dat de (West-)Europese partners van Svoboda bij de westerse massamedia als extreem-rechts geboekstaafd staan en dus als politieke paria's behandeld worden. Svoboda, dat dezer dagen prominent aanwezig is op antiregeringsbetogingen in Oekraïne, kan daarentegen op een (schijnbare) voorkeursbehandeling rekenen. Aanleiding voor die onlusten was de weigering van de pro-Russische president Viktor Janoekovitsj om een associatieovereenkomst met de Europese Unie te ondertekenen.

Is dat overigens geen eigenaardig déjà vu? Toen Viktor Joestsjenko, de pro-westerse presidentskandidaat en latere president van Oekraïne, in 2004 door 'neonazi's' en 'skinheads' (zoals dat heet) bleek te worden gesteund en zelfs een beroep op hen deed, namen diezelfde westerse media dat immers ook voor lief:

De Vries, C. (30 december 2004). Neonazi's en skinheads steunen Joestsjenko, De Morgen/De Volkskrant, p. 6

De westerse media en opiniemakers kennen weinig scrupules als het erom gaat nieuwe 'wingewesten', zoals nu Oekraïne, in te lijven bij de EU (en uiteindelijk ook de NAVO). Zo ook hadden twee bekende nationale veiligheidsadviseurs van de Verenigde Staten, Henry Kissinger en later Zbigniew Brzezinski, in de jaren '70 geen scrupules toen ze, om de USSR te verzwakken, de diplomatieke betrekkingen met maoïstisch China herstelden (en Taiwan opofferden). Nochtans was maoïstisch China een regime dat de 'conservatieve' (poststalinistische) USSR in wreedheid en collectivistische waanzin vele malen overtrof:

'KOESTER HET GEWELD'

Al van bij de aanvang laat Dikötter er geen twijfel over bestaan dat Mao geweld en terreur koestert om z’n doel te bereiken. Mao haalt daarvoor de mosterd bij z’n sponsor en leidsman, Sovjet- dictator Jozef Stalin. Dikötter legt minutieus uit hoe Mao het gemeenschapsgevoel in de dorpjes kapot maakt door per se ‘klassen’ in te voeren - zoals ‘landheren’ - die er eigenlijk niet zijn. Daardoor zet hij iedereen tegen iedereen op. Bovendien introduceert hij grootschalig georganiseerd geweld tegen ‘contrarevolutionairen’. Mao werkt net als Stalin met quota: minstens één op de duizend tegenstanders moet worden omgebracht. Op tal van plaatsen wordt dat door ijverige communisten opgedreven tot drie op duizend. In totaal gaat het om miljoenen mensen die vaak zonder enige reden de dood worden ingejaagd. Dat schept een sfeer van angst en terreur in heel China. De oorlog in Korea, waarin China meegezogen wordt doet daar een schep bovenop.

Bron: De tragiek van de bevrijding - Frank Dikötter (cobratv.be)

Diezelfde pro-Chinese politiek leidde er overigens ook toe dat de VS het uitermate wreedaardige regime van de Rode Khmer ('Democratisch Kampuchea') bleven erkennen, ook nadat het allang met Vietnamese (en Russische) steun in het grootste deel van Cambodja was verslagen.

Eenzelfde verdeel-en-heers- of machtsevenwichtpolitiek werd nadien in Centraal Azië voortgezet door Brzezinski, die werkzaam was onder Jimmy Carter, de VS-president die als eerste de 'mensenrechten' tot thema maakte (waaruit zich vanaf de jaren '90 dan weer het 'humanitaire' interventionisme zou ontwikkelen). Hij had onder meer het lumineuze idee om in Afghanistan een internationaal netwerk van moedjahedien (jihadisten) op te richten en te bewapenen, om zo het Rode Leger tot een uitputtingsoorlog te dwingen en de USSR (verder) te verzwakken. Zo is Al Qaeda (alias De Basis) ontstaan vanuit de tactische berekening (misrekening?) van Brzezinski en als covert operation van de CIA:

Sinds het einde van de Tweede Wereldoorlog en sinds dat bewuste akkoord met de Saoedi's [het Quincy-pact, n.v.d.r.] is de Amerikaanse politiek in het Midden-Oosten zeer stabiel geweest : petromeum was de drijfveer. De Amerikanen hadden uit de Tweede Wereldoorlog een zeer belangrijke les getrokken : om een machtspositie te bekleden in de wereld is de bevoorrading in grondstoffen en brandstof van kapitaal belang. En de controle over de grondstoffen in de landen van het Zuiden was met de Koude Oorlog bijzonder complex geworden. Vandaar dat de oorlog in Afghanistan zo'n belangrijk moment is geweest in de Amerikaanse geschiedenis. Het ging hier om een oorlog met het Rode Leger, waarmee de Amerikanen wraak wilden nemen voor hun nederlaag in Vietnam. Vanaf 1979 hebben de VS deze oorlog gevoerd met hulptroepen : de omkadering was Pakistaans, de financiering - met publieke en privé fondsen - was Amerikaans en Saoedisch. Op die manier werden de meest radicale islamistische milities - zoals de groep van Gulbuddin Hekmatyar - gevormd, getraind en gefinancierd. Na de nederlaag en de terugtrekking van het Rode Leger uit Afghanistan is dit apparaat van de Amerikaanse politiek in deze regio niet verdwenen. De islamistische netwerken bleven onverminderd gesteund door de Pakistaanse geheime diensten (de ISI of Inter Service Intelligence), de Amerikaanse CIA en tal van privé agentschappen. Je zou kunnen stellen dat de Amerikanen uit louter bureaucratische overwegingen deze netwerken in stand hebben gehouden.

Bron: "Islamitisch fundamentalisme is vooral islam-business" aldus Richard Labévière (Uitpers)

Berucht om zijn machtsevenwichtpolitiek (en imperalisme) kreeg het Britse Rijk als bijnaam 'het perfide Albion' van de Franse keizer Napoleon. Tot in de recente geschiedenis zijn de voorbeelden van Brits verraad dan ook legio. Laten we even terugkeren naar, alweer, Oost-Europa. De Polen, die altijd al sterke anti-Russische sentimenten gehad hebben (kijk maar naar Brzezinski, zelf van Poolse afkomst), zijn na de Tweede Wereldoorlog behoorlijk bedrogen door hun westerse 'geallieerden'. Churchill en Roosevelt gaven Stalin hun Poolse vaderland op een serveerblaadje cadeau (en al wie Stalin niet zinde erbij). De massamoord op 25 000 Poolse officieren, bevolen door Stalin en bedoeld om van de Polen een volk zonder elite te maken, werd op het Nürnberg-tribunaal ei zo na niét in de schoenen van de 'boze nazi's' geschoven. Stalins beulen mogen al van geluk spreken dat de slachting nooit werd berecht! Maar wacht even: was Polen niet de aanleiding voor heel de Tweede Wereldoorlog? En hebben Polen niet hun leven gegeven, in het bijzonder bij de slag om Monte Cassino, om hun vaderland terug te krijgen zoals het was? Stalin, die drie weken na Hitler zélf Polen was binnengevallen, mocht de door hem veroverde gebieden in Oost-Polen - in strijd met alle beloftes en charters! - behouden. De geallieerden hebben hem ook nooit de oorlog verklaard, zoals ze dat na de Duitse inval met Hitler deden...

Who Started WWII - Lecture by Victor Suvorov

De westerse media en opiniemakers doen niets anders dan dit spel van machtsevenwichten meespelen. Natuurlijk houden ze niet écht van Oekraïnse nationalisten, laat staan van primaire xenofobe boneheads (zoals die die in het oudere artikel hierboven werden opgevoerd). En natuurlijk houden ze ook niet écht van de islamistische 'haatbaarden' van Al Qaeda of Al Nusra in bijvoorbeeld Syrië. Het is dan ook niet slim om bijvoorbeeld over 'linkse' media te spreken en zich daarop blind te staren, zoals een nieuwskanaal dat zich ReAct (van reactionair?) noemt zo vaak doet. De houding van de media is 'dialectisch' net zoals de geopolitiek van het Westen en net zoals het liberalisme zelf: een spel van alles en zijn tegendeel. Van links én rechts dus, voor zover ze het stempel 'politiek-correct' hebben gekregen, d.w.z. de regels van het spel en de (onderliggende) waarden en denkbeelden van het liberalisme aanvaarden of gewoon (tijdelijk) bruikbaar zijn om een bepaald doel te bereiken (bijv. bepaalde jihadisten). De beste (geo)politieke 'strategen' zijn degenen die zich bewust zijn van het 'vloeibare' karakter van deze machtsstructuur en aldus (letterlijk en figuurlijk) een 'bewegingsoorlog' in plaats van een 'stellingenoorlog' kunnen voeren. Zodoende waren figuren als Kissinger of Brzezinski in staat om hun eigen (ideologische) tegenstanders in (tactische) medestanders te veranderen en hen als pionnen op een schaakbord vooruit te schuiven. Daarbij werden ze niet gehinderd door enige scrupules, in de veronderstelling dat ze die hebben natuurlijk...

Zbigniew Brzezinski to Jihadists: Your cause is right!

Hetzelfde perfide, 'anglofiele' en liberale Westen probeert de laatste jaren met alle mogelijke middelen (telegeleide 'burgerbewegingen', denktanks, lobby's, ngo's, massamedia enz.) onrust te stoken in de onderbuik en zelfs in het hart van Rusland. Het doel is daarbij vooral de onrust zélf, ook al hebben de liberale opiniemakers natuurlijk meer sympathie voor Femen (tegenwoordig gepatroneerd door de Oekraïnse 'filantroop' Vadim Rabinovitsj) en voor Pussy Riot dan voor etnische en religieuze separatisten, die evenzeer op tijd en stond vanuit het Westen werden en worden gesteund, en wel om het centrale gezag van Moskou te ondermijnen (bijv. American Committee for Peace in Chechnya). Als Russische nationalisten door Poetin vervolgd worden, krijgt dat echter véél minder weerklank. En toch, ook tijdens de betogingen tegen diens herverkiezing waren de zwart-geel-witte rijksvlaggen van de Russische (Slavische) nationalisten prominent in beeld. Ze hadden en hebben hun plaats in de 'bonte' oppositiecoalitie die zich toen rond voormalig schaakkampioen Gary Kasparov en vandaag vooral Alekseij Navalny geschaard heeft. Als etnische nationalisten hebben zij vooral een afkeer van het feit dat Rusland een Russische Federatie, m.a.w. een meervolkerenstaat is. Dat maakt hen op zijn minst tot een potentiële bondgenoot van de westerse strategen:

“To understand Russian nationalism, even racism, you need to realize that despite their political, cultural, and numerical dominance, many Russians see themselves a nation without a state,” Sean Guillory of the University of Pittsburgh's Center for Russian and Eastern European Studies wrote in The Nation.

Bron: The Kremlin Is Losing Control of the Nationalist Movement It Helped Create (The Atlantic, 8 november 2013)

De westerse geopolitiek bespeelt dus 'links' en 'rechts' om door het stoken van onrust 'pluralisme' (lees: verdeeldheid) ingang te doen vinden in relatief homogene samenlevingen, met relatief gesloten economieën en een relatief sterk centraal gezag. En dat pluralisme is uiteindelijk niets anders dan de voorbode van multiculturalisme en nationale desintegratie naar westers model. Het is een 'spel' van zaaien en oogsten. En de 'oogst' of, beter gezegd buit, die bestaat uit de onmetelijke bodemrijkdommen en staatseigendommen waar westerse bedrijven geen rechtstreekse toegang toe hebben. Op langere termijn hopen strategen als Brzezinski, die Anglo-Amerikaanse geopolitiek bedrijven naar het voorbeeld van Halford Mackinder, dat nergens in Eurazië een tegenmacht kan opstaan voor hun eigen neokoloniale, unipolaire wereldorde.

Indikatoren von Degeneration in Deutschland

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Indikatoren von Degeneration in Deutschland

Der Begriff der “Degeneration” bezeichnet in der Medizin physiologische Rückbildungs- und Verfallsabläufe, in deren Rahmen ein Körper oder ein Organ an Funktion verliert. Solche Prozesse sind in Deutschland auch auf gesellschaftlicher Ebene zu beobachten. Zahlreiche Beobachtungen legen nahe, daß sich die Qualität der Bevölkerung stabil negativ verändert. Der Verfall Deutschlands und der Deutschen ist in großen Teilen meßbar.

Hier sollen nur ausgewählte Beispiele erwähnt werden:

  • Demographie: Seit mehreren Generationen ist jede Generationen von Deutschen ungefähr ein Drittel kleiner als die vorherige. Besonders niedrig ist die durchschnittliche Kinderzahl bei den parteiübergreifend als gesellschaftspolitisches Ideal dargestellten berufstätigen Akademikerinnen.
  • Dysgenische Bevölkerungsentwicklung: Unterschichtsangehörige haben im Durchschnitt mehr Kinder als Akademiker oder andere potentielle Leistungs- und Kulturträger. Es findet somit eine biologische Negativauslese statt, die möglicherweise den Rückgang des durchschnittlichen Intelligenzquotienten in Deutschland erklärt.
  • Analphabetismus: Die Zahl der Analphabeten in Deutschland ist von zwei bis vier Millionen Analphabeten in den vergangenen Jahrzehnten auf zuletzt rund siebeneinhalb Millionen angestiegen.
  • Körperliche Degeneration: Die körperliche Leistungsfähigkeit von Kindern und Jugendliche ist im Vergleich zu den Vorgängergenerationen zuletzt deutlich zurückgegangen. Auch die Bundeswehr beobachtet einen Rückgang der körperlichen Leistungsfähigkeit von Rekruten.
  • Allgemeiner Rückgang der Leistungsfähigkeit: Teile des Öffentlichen Dienstes beobachteten, daß die Leistungsfähigkeit von Bewerbern auf fast allen Gebieten deutlich zurückgegangen sei. Aus Testergebnissen gehe hervor, daß Bewerber gegenwärtig im Durchschnitt schlechtere sprachliche Fähigkeiten, geringere körperliche Leistungsfähigkeit, schlechtere Gesundheit und schlechtere Arbeitsethik aufwiesen als in der Vergangenheit. Unternehmen beobachten bei Auszubildenden einen Rückgang u.a. sprachlicher und mathematischer Fähigkeiten.
  • Auflösung von Bindungen: Die Scheidungsquote in Deutschland hat sich in den vergangenen Jahrzehnten verfünffacht und stagniert seit 2005 auf hohem Niveau.
  • Sprachverfall: Die Rechtschreibfähig- und sprachliche Ausdrucksfähigkeit von Schülern in Deutschland gehe zurück. Junge Lehrer seien in vielen Fällen selbst nicht mehr in der Lage, diese zu vermitteln, weil ihnen die entsprechenden Kenntnisse fehlen. In Großstädten bildet sich eine primitivere Form des Deutschen heraus. Diese als “Kiezdeutsch” bezeichnete Verfallsform des Deutschen ist u.a. durch einen stark reduzierten Wortschatz, reduzierte Grammatik und eine Schwerpunktsetzung der Ausdrucksmöglichkeiten auf Beleidigungen gekennzeichnet.
  • Abbau von Standards: Sowohl Unternehmen als auch Öffentlicher Dienst senken Anforderungen an Bewerber auch aufgrund des verbreiteten Rückgangs der Leistungsfähigkeit von Bewerbern ab. Anforderungen zum Bestehen des Abiturs sind in den vergangenen Jahren stetig reduziert worden (siehe hier und hier).

Meßbare Indikatoren für Degeneration haben eine starke naturwissenschaftliche Komponente, während Degeneration auf anderen Gebieten weniger objektiv meßbar ist. Der Verweis auf meßbare Indikatoren wird häufig als “biologistisch” oder als Ausdruck eines unbegründeten konservativen Kulturpessimismus abgetan, ohne daß die auf meßbare Erscheinungen gegründete Hypothese des Verfalls jedoch widerlegt wird. Wo die Entwicklungen zur Kenntnis genommen werden, erklärt man sie zudem oft zu wertneutralem “Wandel”.

Teile dieses “Wandels” sind jedoch mit einem dauerhaften Substanzverlust des Gemeinwesens verbunden. Während soziokultureller Verfall potentiell innerhalb weniger Generationen umkehrbar wäre, sind vor allem demographische Fehlentwicklungen zum Teil kaum noch korrigierbar. Die Fehler einer Generation übertragen sich dabei vor allem bei biologischen Verfallserscheinungen auf alle nachfolgenden Generationen, solange diese nicht Maßnahmen ergreifen, die nicht nur mit Härten verbunden sind, sondern durch ihre gegenwärtige kulturelle Tabuisierung zusätzlich erschwert werden. Künftige Generationen von Deutschen werden auf diese Weise durch das unverantwortliche Handeln dieser und der vorangegangenen Generation gleich mehrfach belastet.

Ein verantwortlich handelnder Staat würde zumindest Indikatoren bestimmen, die seinen Zustand und den Zustand der Substanz, auf die er sich stützt, vollständig beschreiben. Gegenwärtig findet dies fast nur im Bereich der Volkswirtschaft statt. Ein jährlicher Bericht, der auch andere Indikatoren mißt und über lange Zeiträume vergleicht um auf dieser Grundlage Maßnahmen vorzubereiten, wäre eine Aufgabe, die von nichtstaatlicher Seite künftig zu leisten wäre.

Empêcher le déclin de l'Europe

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Il faut changer l’économie

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
Karen Hudes confirme les analyses et réflexions des hommes d’honneur sur le totalitarisme économique. En poste à la Banque Mondiale, elle a été remerciée après avoir observé des malversations diverses. Mme Hudes explique tranquillement qu’une mafia a mis la main sur le système financier mondial. Par le jeu des participations, ce gang contrôle les ressources de la planète et surtout les medias pour qu’ils pratiquent la stratégie du champignon. Cette stratégie du champignon, selon un expert de la Banque Mondiale, consiste à “pourrir les gens et à les laisser dans l’obscurité”. 

Plus profondément, les informations certifiées de Mme.Hudes aident à comprendre la nature particulière de l’infamie occidentale ; il en résulte l’impossibilité de trouver des comparaisons pertinentes avec d’autres époques, malgré les efforts déployés par le comparatiste David Engels (Le déclin. La crise de l’Union Européenne et la chute de la République Romaine. Ed.du Toucan, 2013, 380p., 20€).

Le Déclin: une approche insuffisante.

 
David Engels sélectionne 12 thèmes, de la tolérance à la solidarité, en passant par l’épanouissement personnel, la religion, l’Etat de droit, la paix, etc. Il les met en parallèle, compare la perception actuelle avec la situation de la fin de la République romaine, les cent ans qui précédèrent l’Empire, soit entre 133 et 27 a.J.C. Très régulièrement, l’auteur nous intéresse car les connaissances ainsi mises à notre portée relativisent quelques-uns des problèmes contemporains. L’écrasement des sectateurs de Gracchus, les guerres civiles, les satires de Juvénal, la tolérance qui conduit à ne plus résister aux manigances, le déclin irréversible de la démocratie, les pays les plus dangereux pour la paix, la surveillance idéologique, tout est occasion de confrontations entre passé et présent. 

Pourtant, les 12 chapitres n’éclairent pas vraiment la spécificité du présent, car il n’est pas sûr que le concept de déclin soit adapté à la situation, ni la structure de l’occident apte à une comparaison ancestrale. La décadence est visible, non le déclin, et la nouvelle structure de terreur décrite par Karen n’existait pas à Rome. 

Une Décadence mortelle.

 
Julien Freund (La décadence, Sirey, 1984 ) enseignait que la décadence désignait trois types de phénomènes : la disparition totale d’un peuple et d’une civilisation ; la chute d’une civilisation qui transmet des éléments aux civilisations suivantes ; la transformation interne d’une civilisation qui abandonne certains de ses traits. Le déclin de la République romaine s’apparente à ce dernier phénomène : après la République vint l’Empire. Mais l’Europe est immergée dans le premier cas de figure : elle a des ennemis fanatiques, les brutes globalitaires qui organisent méthodiquement et systématiquement l’assassinat des européens, le génocide de la population autochtone, la paupérisation de tous. La globalisation sous la férule de la super classe mondiale, c’est l’inhumanité. A cela, jamais la République romaine n’a été confrontrée.

Le soviet suprême de la finance 

 
Karen Hudes explique bien que le soviet suprême de la finance existe, légalement, sous la forme de la Banque des Réglements Internationaux ; de manière plus discrète, à travers le groupe de banksters “centré autour de la Réserve fédérale américaine privée”. Les rares travaux portant sur le système économique totalitaire occidental prouvent l’existence d’une quarantaine d’entités qui contrôlent l’ensemble. Les organisations publiques, FMI, Banque Mondiale, Banques centrales etc. sont au service de ce gang privé, noyau de la supra société globalitaire observée par feu Alexandre Zinoviev. Ce pouvoir est illégitime et criminel et l’inhumanité, lorsqu’elle est pratiquée au plus haut niveau, devient intouchable. C’est la situation actuelle. Aucun pays n’est suffisamment indépendant et puissant pour s’y opposer. L’âge de la haine, de l’esclavage et du néant a commencé au cours de cette génération 68 où pourtant Guy Debord avait annoncé que la décadence était au service de l’empire de la servitude, raison pour laquelle les prédicateurs médiatiques l’appelaient progrès. Il est impossible de trouver un équivalent dans la République romaine tardive. 

Quelle voie suivre ?

Dans une phase historique de décadence, sans antécédent pouvant guider l’action, il serait utopique et artificiel de vouloir revenir à l'ordre antérieur et de remettre sur leur trône de vieux caciques. Chacun doit agir dans la cohérence, en opérant des choix précis. Il faut tenter de vivre de nouvelles expériences, de créer de nouvelles formes d'expression, de rechercher de nouvelles solidarités. La prolifération de nouveaux mages démagogues est normale car les esprits simples ont besoin d’un fonds de religiosité, d’une boussole primitive dans une aire où toute orientation a disparu. La voie à suivre est de se chercher une forme de responsabilité spécifique. Se métamorphoser pour garder son Être propre est la seule orientation noble face à ceux qui, sur ordre du gang globalitaire, détruisent l’humain par le pillage, la haine et le mensonge. 

Ukraine : le coup d’état bruxellois

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Ukraine : le coup d’état bruxellois
 
La démocratie totalitaire en action

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Il y a eu en Ukraine une révolution orange. On sait que c’était un leurre. Il s’agissait d’une opération préparée par les Usa et leurs alliés pour renverser un régime pro-russe au nom de la démocratie libérale alignée sur les intérêts économiques de l’occident. Le mouvement présenté comme spontané avait été préparé avec une formidable logistique mise en place par des mouvements humanitaires financés par les américains et dans un but de subversion démocratique.


Le résultat immédiat de la Révolution orange fut l'annulation par la Cour suprême du scrutin et l'organisation d'un nouveau vote le 26 décembre 2004 qui voit la victoire de Viktor Iouchtchenko avec 52 % des voix contre 44 % pour son rival Viktor Ianoukovytch. Sa présidence est cependant entachée de crises politiques multiples avec les gouvernements successifs. D'un point de vue géopolitique, la Révolution orange marque un rapprochement de l'Ukraine avec l'OTAN et avec l'Union européenne. Pro-européen convaincu, mais accusé de russophobie dans un pays très divisé entre l'est russophone et l'ouest plus pro-occidental, Iouchtchenko battra très vite des records d'impopularité. Il ne parviendra pas à gérer les problèmes de la crise économique mondiale de 2008-2010 dans un pays qui en est fortement affecté. La révolution orange était considérée comme close par la victoire du pro-russe Viktor Ianoukovitch à l'élection présidentielle ukrainienne de 2010. Quant à Iouchtchenko, il recueillera seulement 5,45 % des voix. Comme quoi !


Ce qui se passe aujourd’hui est peut être une deuxième révolution orange. En tout cas les manifestants contestent une décision d’un gouvernement légalement élu. C’est le refus de la signature d’un accord avec l’Europe de Bruxelles et un nouveau rapprochement avec Moscou qui est à l’ origine de ces manifestations qui veulent renverser le pouvoir, ce qui, n’en déplaise à Washington, est tout de même la définition d’une révolution.


Tout cela bien sûr est préparé pour stopper le retour en force de la Russie sur la scène internationale et rendre en fait à Poutine la monnaie de sa pièce de Damas. Ces manifestations sont devenues « incontrôlables » et leurs instigateurs utilisent des « méthodes illégales » pour renverser le pouvoir, s'est indigné dans la journée le premier ministre ukrainien, Mykola Azarov. « Ce qui se passe présente tous les signes d'un coup d'Etat. C'est une chose très sérieuse. Nous faisons preuve de patience, mais nous voulons que nos partenaires ne pensent pas que tout leur est permis », a-t-il ajouté. 


« Nous ne considérons certainement pas des manifestations pacifiques comme des coups d'Etat », a déclaré le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney. Emboîtant le pas aux diplomates de Bruxelles, le président français François Hollande et le premier ministre polonais Donald Tusk avaient condamné plus tôt « les violences ».


Les médias soutiennent la révolution et ont même trouvé une figure emblématique. Ce n’est plus une blonde ukrainienne mais une brute de boxeur qui serait également- pourquoi pas – un intellectuel  raffiné. Le chef du parti libéral Oudar est donc l'opposant le plus en vue. Cet ancien boxeur – il a été champion du monde dans la catégorie poids lourds – est entré en politique il y a quelques années pour rapidement s'imposer comme l'une des étoiles montantes de l'échiquier politique ukrainien. Malgré un physique impressionnant (2,02 m pour 110 kg) et sa forte médiatisation, son manque de charisme lui est reproché, tandis que sa légitimité politique reste à construire.


Candidat malheureux à la mairie de Kiev en 2006, le seul mandat qu'il a exercé est celui de député, depuis 2012. Ces derniers jours cependant, devant la foule de manifestants, ses discours étaient les plus applaudis et son nom fréquemment scandé. Klitschko, qui a fait de la lutte contre la corruption sa principale bataille, est respecté dans le pays pour avoir bâti honnêtement sa fortune, par ses victoires sportives, et non par des affaires frauduleuses.Voila la boxe devenu subitement  à nouveau pour les journalistes «  un noble art » et un sport éthique….adieu Rocky.


Reste à savoir si le judoka Poutine laissera ses alliés ukrainiens être mis Ko par un boxeur aux gants préparés par Bruxelles et Washington.

mercredi, 04 décembre 2013

Pressedienst - November 2013

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Pressedienst
November 2013
 
Wieder mal einige Links. Bei Interesse einfach anklicken...
 
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AUßENPOLITISCHES
 
Sparer im Griff des „Trio Eurofernale“
Wie das Kartell aus Politik, EZB und Banken nach unseren Ersparnissen greift
 
"Sparer-Steuer" ist Dynamit für deutsche Bürger
Ein Gedankenspiel des Internationalen Währungsfonds sollte die deutschen Sparer endlich aufwachen lassen: Mit einer Sonderabgabe könnten sie an der Lösung der Euro-Schuldenkrise beteiligt werden.
 
Irre IWF-Idee: Deutsche Sparer sollen ein Zehntel ihres Vermögens abgeben
 
Zwangsabgabe auf Vermögen
IWF will zehn Prozent auf alles
 
Straf-Zinsen für Sparer: Finanz-Eliten wollen Bargeld abschaffen
Die Niedrig-Zins-Politik der Zentralbanken ist gescheitert: Nun kursiert eine neue Idee, wie die Bürger gezwungen werden können, ihr Geld in den Konsum zu stecken: Die Zentral-Banken könnten Negativ-Zinsen einführen. Dies funktioniert nur in einer Gesellschaft ohne Bargeld. Der IWF fordert bereits seit Jahren die Abschaffung des Bargelds. Erste Staaten ergreifen Maßnahmen. In den USA hat nun Obama-Berater Larry Summers die neue Strategie angedeutet.
 
Das Ende der Mittelschicht: Der Wohlstand verabschiedet sich aus Europa
 
Steuerschock für Eigentümer von Immobilien in Griechenland
 
Absturz von Bankaktien: Finanzmärkte zittern vor Stresstest der EZB
 
Handelsbilanz
EU will Europa vor Deutschland schützen
 
Handelsüberschuss
Brüssel will Deutschland schwach sehen
 
EU fordert Ächtung von Plastiktüten
 
Totalausfall: Google verschwindet für vier Minuten aus dem Netz
 
Konkurrenz zu Bitcoin: Google will echte Bank werden
 
Malmström will Europol gegen Haßverbrechen einsetzen
 
Geheim-Bericht: Frankreich rechnet mit Unruhen
 
Europäische Rechtsparteien rücken zusammen
 
Bündnis gegen Europa
Le Pen und Wilders wollen das rechte Lager vereinen
 
Frankreich
Wütende Proteste in der Bretagne
(Man beachte auch die bretonischen Fahnen)
 
30.000 Bretonen protestierten gegen Pariser Regierung
 
Frankreich fürchtet die soziale Explosion
Noch nie war ein französisches Staatsoberhaupt so unbeliebt wie François Hollande. Nur jeder fünfte glaubt noch an den Präsidenten. Und die Proteste drohen sich zu einem Flächenbrand auszuweiten.
 
England: Ex-Innenminister warnt vor Rassenunruhen
 
Griechenland
Mitglieder der „Goldenen Morgenröte“ erschossen
 
Griechenland: Linksextremisten bekennen sich zu Morden
 
Heuchler, Netzwerker, Stichwortgeber – Mechanismen des medialen Furors gegen Ungarn
 
Amerika-Hass macht‘s möglich
Frank-Furter Schnauze: Im Fall Edward Snowden offenbart die deutsche Linke einmal mehr ihr wahres Gesicht
 
"Privatsphäre gibt es nicht"
Der Historiker Walter Laqueur über das Modewort Geopolitik, Football und die große Unordnung nach dem Kalten Krieg
 
Debatte USA und Überwachung
Amis völlig paranoid
Die USA sollten ihr Sicherheitskonzept überdenken. Die Amerikaner sind von Furcht getrieben. Aber Angst ist ein Arschloch.
 
Whistleblower Edward Snowden
Auslieferung als Schicksal
 
Auch Großbritannien hört Berlin ab
 
Big Brother am Flughafen Frankfurt
US-Fahnder entscheiden, wer fliegen darf
 
(Neue Überwachung?)
Neues Verfahren
Paypal lässt mit dem Gesicht bezahlen
 
Österreich
Kritiker in der Polizei unerwünscht: Roter Pürstl suspendiert Aufdecker
 
Malta verkauft Staatsbürgerschaft für 650.000 Euro
 
(Waffenlieferungen an Salafisten in Syrien)
Türkei in Waffenlieferung verstrickt
 
Japan steuert auf den Untergang zu
 
Vietnam führt Todes-Strafe für Banker ein
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Habemus Regierungsprogramm!
 
Bettina Röhl direkt
Das fatale Menschenbild der Großen Koalition in spe
Kolumne von Bettina Röhl
Weder Union noch SPD bieten ein eigenes Menschen- und Weltbild an. Das entstandene Vakuum wird immer aggressiver von selbst ernannten, staatlich alimentierten Rassismusforschern aufgefüllt. 
 
Gabriel contra Slomka im „heute-journal“
Paranoid, enttäuscht, hilflos
Inhaltlich gab das Wortgefecht zwischen SPD-Chef Gabriel und ZDF-Moderatorin Slomka wenig her. Psychologisch umso mehr.
 
Einigung bei Koalitionsverhandlungen
Union und SPD wollen Mieten bremsen
 
SPD fordert Sondersteuer auf ungesundes Essen
 
Bonner Stadthaushalt muss Notstandsverwaltung ausrufen
 
Motorrad-Akrobaten der Berliner Polizei aufgelöst
Kein Geld mehr für Instandsetzung
 
Erfrischend einfach erklärt: deutscher Umverteilungswahnsinn in Kurzfassung
 
RTL schiebt Bertelsmann zu großem Gewinnplus
 
Zehn Thesen
AfD-Chef Lucke zettelt Islam-Debatte an
 
AfD legt sich mit Hübner an
 
Deutscher EU-Vizepräsident hat gelogen
Bei Todescrash hatte Alvaro (FDP) Koks im Blut
 
(Politische Beeinflussung auf dem Wahlzettel…)
Rheinland-Pfalz verteidigt Gender-Wahlzettel
 
Die NSA und ... Hitler
 
(US-Spionagestandorte in Deutschland)
SZ und ARD enthüllen "Geheimen Krieg"
 
(Rede zu NSA)
Gregor Gysi und das Duckmäusertum
 
Das Verrückte an der NSA mit Volker Pispers
 
(Geschichtspädagogik für Kleinkinder)
Raus aus der Geschichte, rein in den Whirlpool!
 
Bundespräsident Gauck: “Wir wollen ein Land sein, das offen ist”
 
 (Gauck zum 9. November)
Gelungene Propaganda
 
Gauck und Kramer
Diese Botschaft kam rüber
 
Obama erinnert an Reichspogromnacht vor 75 Jahren
 
„Romantische Kristall Nacht“ am 9. November bringt Therme in Kritik
 
Priebke auf Gefängnisfriedhof begraben
 
(1. Weltkrieg und Versailles)
Ein Appell an das Gewissen
 
(Homophobie)
General Karl von Einem: Streit um Straßenumbenennung
 
Das Denkmal von Sedan
von Dieter Stein
 
Erster Weltkrieg
Deutschland hat die Toten von Sedan vergessen
Im französischen Sedan lag einer der größten deutschen Soldatenfriedhöfe von 1914-18. Heute verfällt dort alles. Die Regierung in Berlin fühlt sich für die Pflege der Monumente nicht zuständig.
 
Christopher Clark
"Besessen von der deutschen Kriegsschuld"
Mit seinen neuen Thesen zum Kriegsausbruch 1914 provoziert der britische Historiker Christopher Clark heftige Debatten. In Potsdam stellte er sich seinen Kritikern – mit erstaunlichem Ergebnis.
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
Linksextremismus im Spiegel von Wissenschaft und Publizistik
 
(Meinungen eines Altsozialisten)
Expandierender Suppenküchenstaat
Armutsforscher C. Butterwegge erzählt von der Umwandlung des Sozialstaats
 
"Die heutige Antifa würde auf den Willy Brandt von 1972 mit Eiern werfen!"
 
Stuttgart
Linksextremisten verwüsten “DDR”-Ausstellung
 
Stuttgart: Ver.di-Funktionärin Ariane Raad an Erstürmung DDR-kritischer Ausstellung beteiligt?
 
(DDR-Nostalgiker)
7. Oktober 2012 - Wir denken an unsere DDR in der kalten BRD
(am Ende singt er ein kommunistisches Liedchen, lustig…)
 
Brandenburgs Innenminister warnt vor Roter Hilfe
 
Totalitäre Moderne: “Gruppenbezogene Menschenfeindlichkeit” und die “Uni ohne Vorurteile”
 
Bizarre Enthüllungen
Verdächtige im Londoner Sklaven-Fall waren wohl Maoisten
 
Festgenommener Schütze in Paris: Rückkehr eines Phantoms
 
Pariser Attentäter wirft Medien Manipulation vor
 
Blockupy
Von Beruf Demonstrant
 
Gastwirte – Offensive im Kampf gegen Rechts™
 
Hessisches Sozialministerium friert Burg Ludwigstein sämtliche Fördermittel ein
 
Eklat um rechte Umtriebe auf Burg Ludwigstein
 
Dokumentation hegt Zweifel an Selbstmord von Mundlos und Böhnhardt
 
(Denunzianten)
Universität Rostock verurteilt Anprangerung von Dozenten
 
SPD verschärft Kampf gegen Burschenschaften
 
Volkstrauertag
Burschenschaft von Gedenkfeier ausgeladen
 
("…nicht rechts, sondern südlich…" Na ja, hilfloser kann man ja gar nicht mehr den Kopf aus der Schlinge zu ziehen versuchen)
„Die Vorwürfe sind Unsinn“
Eigentlich wollte die Münchner Burschenschaft Cimbria auch wie immer an der offiziellen Feier zum Volkstrauertag in der bayerischen Landeshauptstadt teilnehmen. Doch nach einem Artikel in der Süddeutschen Zeitung über angebliche rechte Tendenzen der Studentenverbindung folgte die Ausladung durch das bayerische Innenministerium. Gegenüber der JUNGEN FREIHEIT weist Matthias Reiter von der Burschenschaft Cimbria die Vorwürfe zurück.
 
Gedenken, vergattert
 
Deutsche Burschenschaft ausgeladen: FPÖ übt heftige Kritik
 
Volkstrauertag
Rechter Aufmarsch am Kriegerdenkmal
 
„Wir gedenken der Opfer und nicht der Täter“
Wunsiedel protestiert gegen Neonazi-Aufmarsch
 
Die Früchte der Medienhetze: Denkmal am Innsbrucker Friedhof geschändet
 
Nach Drohungen: Frei.Wild-Auftritt in Jena abgesagt
 
(Antifa-Störungen)
2. Compact-Konferenz in Leipzig – Erfahrungsbericht
 
Bundesverfassungsgericht
NPD bekommt kein Geld mehr vom Staat
 
("Antifaschistisches" Denken)
siamo tutti antifascisti?
Ich habe heute Folgendes getwittert:
“Es wird nicht besser, solange die “bürgerliche Mitte” Nazis zwar doof findet, aber gleichzeitig gegen Linke/Antifa hetzt.”….
 
Polizei verbietet Pro-NRW-Demonstration am 9. November
 
Scheiben mit Stolpersteinen eingeschlagen
Vermutlich rechtsorientierte Täter haben mit zwei Stolpersteinen Fenster des Rathauses von Seeheim-Jugenheim in Südhessen eingeschlagen.
 
Terrorismus
Freispruch im Mordprozess um Opec-Anschlag
Sonja Suder ist vom Vorwurf der Mittäterschaft beim Anschlag auf die Opec-Konferenz 1975 in Wien entlastet worden. Das Gericht sprach von einer „ungeheuer beschwerlichen Sachaufklärung“.
 
Bayern: Innenminister entsetzt über linke Gewaltbereitschaft
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Zehn Thesen zur deutschen Asylpolitik
 
Nein, muß ich nicht: Identitäre Kundgebung gegen Morten Kjaerum in Wien
 
Kundgebung: Festung Europa!
Von Identitäre Bewegung Wien
 
(Antideutsche linke Einwanderungslobby)
Refugee Tribunal against Germany
 
Chaos und Gewalt an Berliner Asylanten-Schule
 
Krefeld
Kirche will Initiative für Flüchtlinge ergreifen
 
Christlich-subversive Aktion in Speyer
 
Friedrich für mehr syrische Asylbewerber
 
Niedersachsen streicht den Begriff „Integration“
 
Teilhabe statt Integration
 
(Doppelte Staatsbürgerschaft)
Warum keine doppelte Parteimitgliedschaft?
 
Bitte um Unterstützung
Einwanderung: Offenbach ruft um Hilfe
 
Kabeldiebe räumen Asylbewerberheim aus
 
Berlin: Asylcamp-Bewohner drohen der Polizei mit Gewalt
 
Romani Rose empört über Berichterstattung
 
Homosexualität als Asylgrund anerkannt
 
EU empört über Camerons Sozialhilfepläne für Ausländer
 
Linkspartei gegen Sankt-Martins-Feiern in Kindergärten
 
Heftiger Streit um einen alten Brauch
Angriff auf Sankt Martin
 
(Kommentar dazu)
Streit um Sankt-Martins-Umzug
Kommentar: Sein Mantel wärmt jeden
(Der Leserkommentar zeigt die Richtung)
 
Identitäre Aktion: St. Martin bleibt!
 
Angst vor Islamisten: Streit um Aktbilder in Berlin
 
Aldi-Filiale soll ausländisch aussehende Kunden überwachen
 
100 Kamele sind der Preis für einen Berliner Toten
In muslimisch dominierten Einwanderervierteln Deutschlands ist eine Paralleljustiz in der Tradition der Scharia entstanden. Der Staat scheint vor der Macht der arabischen Clans zu kapitulieren.
 
Vom Frankfurter Schulhof in den Dschihad nach Syrien
Einige hinterlassen nicht mal einen Gruß an die Eltern: Immer mehr junge Männer aus Hessen lassen sich für den syrischen Bürgerkrieg rekrutieren. Minister Rhein will die Anwerbung stoppen.
 
Polizei Oslo: „Wir haben die Stadt verloren“
 
Er war Asylbewerber
Blutbad in Norwegen: Mutmaßlicher Täter stand vor Abschiebung
 
(älter, aber stets aktuell…)
Repotage: Deutsche wird von Farbigen vergewaltigt und wählt Freitod. Vergewaltiger: Freispurch
 
80 Prozent der Intensivtäter haben nichtdeutsche Wurzeln
 
(dazu)
Rückkehr der Deutschenfeindlichkeit
 
(Hintergründe wären vielleicht interessant)
Toulouse
Zigarettenschnorrer stürzen Frau in Fluss
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Amerikas Malls sehen jetzt aus wie Europas Städte
Nachdem die Einkaufscenter den Einzelhandel aus den Städten verdrängten, machte ihnen der Online-Handel Konkurrenz. Amerikanische Malls sehen ihre Rettung nun im Prinzip der alteuropäischen Stadt.
 
Die Rückkehr der Mietskaserne
Städter mögen Altbauwohnungen in Blockrand-Quartieren. Doch seit 100 Jahren baut sie keiner mehr: Die Geschichte einer verpönten Stadtform und warum ihr in Zürich eine Renaissance bevorsteht.
 
(Investorenarchitektur)
München verschwindet
 
Tristess am Goetheplatz
Die Globalisierung fordert ihren architektonischen Tribut, und man muss noch froh sein
 
Foro Mussolini, Foro Italico (Faschistische Architektur in Rom)
 
Nazi-Raubkunst in München
Unbekannte Meisterwerke von Dix und Chagall entdeckt
 
(Zum Fall des Kunstsammlers Gurlitt)
Fafner in Schwabing
 
Bilder-Rückgabe ein "Schnellschuss"
Fall Gurlitt: Kritik vom Zentralrat der Juden
 
„1938. Kunst, Künstler, Politik“ im Jüdischen Museum
Tiefe Zäsur im Kunstbetrieb
 
Kunstraub mal anders
 
Fall Gurlitt
Vergiftetes Klima
 
Haftuniform, Davidstern, Zahnbürsten
Ebay stoppt Auktionen mit KZ-Kleidung
 
Australien: Ärger wegen Hindu-Göttern auf Bierflaschen
 
Willkommen in der Neuprech-Diktatur
 
Deutschland, ein Bildungsmärchen: Fack ju Göhte!
 
Hamburg: Männerquote sorgt für Empörung bei Frauenbeauftragten
 
Das Dinosaurier-Problem
Eine neue Studie enthüllt, was der politische und publizistische Mainstream nicht wahrhaben will: Junge Frauen haben durchaus Lust auf die traditionelle Rollenverteilung in der Familie. Ernst nimmt sie aber leider niemand.
 
Von der Leyens Traum ist geplatzt
 
Fragen Sie Frau Sibylle: Macht mit, solange es noch geht!
Eine Kolumne von Sibylle Berg
Generelle Verblödung? Allgemeine Gentrifizierung? Untergang des Abendlands? Mag sein. Aber es hat keinen Sinn, sich darüber aufzuregen: Kulturpessimismus ist keine Antwort auf die Veränderung der Welt, sondern das Jammern Sterbender.
 
Kein Jammern bei Sibylle Berg
 
 
S.P.O.N. - Fragen Sie Frau Sibylle: Eure Welt gibt es nicht mehr
Eine Kolumne von Sibylle Berg
Ihr glaubt an die deutsche Leitkultur: Deutschland der deutschen Frau, dem deutschen Herd, dem deutschen Mann, dem Herrscher und Ernährer, der deutschen im Haus erzogenen Kinderschar. Was wollt ihr? Woran klammert ihr euch so verbissen?
 
(Finanzwelt)
Doku "Master of the Universe" im Kino
Bedingungslose Loyalität
 
In der Transparenzfalle
Vergebene Weckrufe
Die Leute wollen sich über den NSA-Skandal einfach nicht so recht empören. Woran könnte das liegen?
 
China
Comeback der vegetarischen Küche
 
(Ein Erfahrungsbericht und eine Weltsicht…)
Den Heizölverbrauch senken – auf die japanische Art
 
Bedeutungsverlust des „Spiegel“
Genug der Dickhodigkeit
Deutsche Bahn
Behörde verbietet nächtlichen Drohnen-Einsatz gegen Sprayer
Die Deutsche Bahn hat einem Bericht zufolge keine Flugerlaubnis für Drohnen bekommen, die nachts gegen Graffiti-Sprüher zum Einsatz kommen sollten. Die Flugapparate dürften nur tagsüber benutzt werden.
 
(Woodrow Wilson)
Die Dummheit der Regierenden
 
Umweltbundesamt beklagt massenhaften Kauf von Billigprodukten
 
(Roman von Björn Clemens)
Ein Kölner Justiz-, Migrations- und Klüngelroman
 
Telesma Verlag – Belletristik
 
edition nordost auf Youtube!
 
Manuel Ochsenreiter – Journalist – Blog
 
Neue Burschenschaft?
 
Eckhart Tolle - Hass-Liebe-Beziehungen
 
Eckhart Tolle Schmerzkörper 1
 
Eckhart Tolle EGO
 
Rechtsstreit mit Comedian Atze Schröder
Urteil: Niemand darf Fritz Wepper „Lustgreis“ nennen
 
("The Act of Killing" über einstige Morde in Indonesien)
Im Kino
Ohne Scham oder Reue
 

La politique étrangère fabusienne

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LA POLITIQUE ETRANGERE FABUSIENNE
 
Comprendre Genève avant tout

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Avec le remplacement de Chirac par Sarkozy puis de Sarkozy par Hollande, la politique internationale française est devenue de plus en plus néo-atlantiste. Par l'élimination quasi complète de ce qui restait des gaullistes (voir le pathétique et solitaire Dupont-Aignan lançant sa campagne européenne devant une croix de Lorraine fissurée à Colombey-les-Deux-Eglises !) et des Républicains nationaux (les chevènementistes du CERES migrant en masse au Fn) la politique étrangère de la France a été modifiée.
 
Du pays européen le plus indépendant, la France est devenue le pays le plus béni oui-oui aux sirènes des faucons atlantistes. C'est en fait la question principale des Solfériniens qui mériterait à elle-seule une thèse, une analyse fouillée, une généalogie politique détaillée depuis la nomination de Laurent Fabius au gouvernement Mitterrand. Il y eut sous François Mitterrand une conjonction habilement ficelée entre une « gauche » laïque pour l'essentiel très remontée contre l'Iran pour les raisons habituelles d’anti-religion ( le droit des femmes, des homos, et les prières quotidiennes) et un antifascisme instrumentalisé à une autre échelle par les sempiternels rappels sur l'Holocauste, de sorte qu'aucune opposition sérieuse à cette conception de la politique internationale solférienne n’est venue agiter, se solidifier ou interroger les assises socialistes du militant de base
Ainsi, tous les ingrédients idéologiques ont, peu à peu, été placés, à gauche comme à droite, pour, à la fois, attaquer la Libye, la Syrie et envisager l’idée terrible d’une attaque nucléaire préventive sur l'Iran c’est-à-dire suivre à la lettre la feuille de route établie depuis les années 80 par les stratèges et les faucons de Tel-Aviv. Cela a été suffisant pour neutraliser une grande partie du gaullisme politique de la droite de gouvernement comme le républicanisme de la « gauche » française anti-américaine. L'idéologie dominante des droits de l'homme (Bernard Kouchner et les french doctors à gauche, Bernard Henri-Lévy et la guerre juste de la droite libérale) a ensuite légitimé le droit d'intervention n'importe où et à tout moment pour des raisons humanistes mais toujours bien ciblées. Cette idéologie solférienne a réussi en grande partie à faire passer à la trappe la question secondaire du droit international et des négociations de paix.
 
Il y a peut-être derrière une telle attitude la crainte d'un antisémitisme français. Une telle phobie n’a jamais été celui de l’antisémitisme d’une extrême-droite réduite à de vagues groupuscules divisés, plutôt paranoïaques et bien surveillés mais la crainte du développement d’un antisémitisme français musulman, islamique, de banlieue. En fait, l’alliance avec les Saoud et les Qataris permettaient de calmer les banlieues, de marginaliser le chiisme français en construisant des mosquées sunnites sous contrôle. C’est pour cela que la classe politique française n’a pu s'opposer, comme elle aurait dû le faire, à la construction excessive des mosquées ou à l’argent déversé par les Saoudiens et les Qataris dans les quartiers difficiles. Anesthésiée mais surtout indifférente aux questions internationales la population ne s’est pas inquiétée plus que cela. Elle y a vu l’effet du « grand remplacement » or c'était beaucoup plus. Il y avait bien derrière les emprunts financiers aux pays du Golfe et les constructions de mosquée payées par l’Arabie saoudite, une tactique diplomatique occultée.
 
L’histoire va toujours trop vite et les Français n’ont peut-être pas suivi totalement le déroulement du film. Les Anglo-saxons sont acculés par la faiblesse monétaire des Etats-Unis mais aussi par le nouveau pivot stratégique dans le Pacifique, à lâcher, à plus ou moins long terme, Israël.
 
La diplomatie française a accusé le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, d’être responsable du virage pris par les Etats-Unis concernant l'Iran. Ce dernier souhaitait un accord à tout prix, pour des raisons personnelles et aussi de politique intérieure américaine, c’est en tout cas ce qu’a souligné Laurent Fabius en critiquant ouvertement son confrère américain. Il y a, depuis un an et demi, une nouvelle donne de la politique internationale américaine et Laurent Fabius la connaît très bien. Or, il appartient à une diplomatie française responsable d’en tenir compte et de l’analyser.
 
Les Américains ne s’attendaient pas à une telle obstruction française dans les négociations de paix avec l’Iran. Laura Rozen, analyste américaine, cite sur son blog une déclaration du directeur politique du Quai d’Orsay, Jacques Audibert, qui aurait assuré les Américains, il y a plusieurs mois, que la France « ne s’opposerait pas à un accord si la possibilité se présentait, malgré la ligne dure des derniers mois ». 

Pour qui travaille Fabius ? Pour la diplomatie française ou pour d’autres intérêts ? La question incongrue est d’ailleurs ouvertement posée dans les journaux anglo-saxons dont le Guardian en particulier toujours très indépendant et critique . Laurent Fabius n’a jamais caché qu’il souhaitait la guerre avec l’Iran. L'administration de Fabius est en train de laisser la place de la France vacante dans la recomposition en cours du monde, une France qui sera ainsi demain coupée de la désaméricanisation du monde. Les conséquences désastreuses d’un tel choix politique se feront très vite sentir.  

lundi, 02 décembre 2013

Bonnets rouges et Rouges bonnets!

Bonnets rouges et Rouges bonnets!

Ex: http://zentropaville.tumblr.com

Il est réjouissant de constater l’existence d’une rébellion bretonne contre l’écotaxe concoctée par l’oligarchie dominante en France et en Europe afin de pressurer toujours plus le bon peuple. Celle-ci ne fait que s’ajouter aux multiples pièges inventés afin de faire les poches de ceux qui bientôt les auront totalement vides. Il est évident que nous vivons sous le règne de la kleptocratie arrogante et il était désespérant de constater que jusqu’à ce jour une certaine apathie régnait chez ceux qui en sont le plus affectés : les travailleurs. Il fut un temps où les révoltes surgissaient pour moins que cela.

La référence à la rébellion des bonnets rouges en Bretagne (bleus en pays bigouden) sous le règne de Louis XIV (1675) contre la pression fiscale devenue insupportable, en est l’illustration. L’analogie entre cette rébellion et les dernières manifestations bretonnes peut être un point de départ pour la compréhension de l’histoire d’une région ayant un fort sentiment identitaire et n’ayant guère oublié son histoire. Mais on ne peut en rester là. En effet, la crise économique de la seconde moitié du 17° siècle en France était aggravée par les besoins pécuniaires découlant de la guerre que la monarchie absolue entreprenait alors. Aujourd’hui, c’est tout le prolétariat mondial qui pâtit des mêmes conditions d’exploitation - certes à des degrés variés - sous l’égide de la globalisation et corrélativement de la politique et de l’idéologie libre-échangistes. C’est une situation particulière à la région bretonne qui a mis l’écotaxe en exergue déclenchant la colère des camionneurs qui a ensuite servi de catalyseur à tous les travailleurs menacés par le chômage, la fermeture de nombreuses entreprises locales obéissant aux lois de la recherche du meilleur taux de profit. Une convergence temporelle de situations tendues a mis le feu aux poudres. La répression étatique ne s’est pas fait attendre comme c’est toujours le cas lorsqu’il s’agit de mater les contestataires à l’égard du système, alors que les voyous profitent toujours de la mansuétude de la classe dominante qui sait qu’ils pourront toujours lui être utiles au sein du chaos grandissant.

Néanmoins la convergence dans la lutte, que le gouvernement redoutait, entre diverses couches de la population (pêcheurs, paysans, ouvriers) et qui a donné un aspect impressionnant à la mobilisation a rapidement laissé apparaître, qu’au-delà de certains intérêts communs pouvant s’opposer au système, une divergence de classe existait au sein du mouvement. D’autant qu’une fraction du patronat appelait à la manifestation de Quimper (les bonnets rouges) - un capitaliste peut toujours être victime de la concurrence d’un autre -et que le Front de Gauche jouant son rôle de radicalité verbeuse appelait quant à lui à manifester à Carhaix (les rouges bonnets). Il s’agissait en fait de freiner des deux côtés la potentialité du développement révolutionnaire de la lutte de classe. Du côté du patronat, pour partie lié au grand capital (de l’agroalimentaire par exemple) et pour partie représenté par des PME, il s’agit de maintenir ses exigences de rentabilité et de désamorcer toute remise en question du rapport social dominant en mobilisant ses salariés dans le suivisme de la collaboration de classe. Pour ce faire, il a reçu, à titre d’exemple, le soutien du maire de Carhaix (de gauche) qui, à cette occasion, a ressorti le serpent de mer de la régionalisation à la mode sociale démocrate, sensée revivifier le tissu économique. La régionalisation sans la critique pratique du capital n’est à nos yeux que la traduction dans les faits de la stratégie technocratique bruxelloise d’affaiblissement des derniers obstacles que se doit de renverser la dynamique outrancière de l’exploitation capitaliste. Alors l’extrême gauche du capital s’attribua comme toujours le beau rôle, afin de se proposer comme solution alternative à la dérive libérale, se drapant dans les oripeaux de l’indignation et en faisant sécession pour aller déambuler à Carhaix où la mobilisation fut des plus modestes. Après ce petit tour pédestre et champêtre les salariés de la pseudo contestation ont rejoint leurs nids douillets urbains, satisfaits d’avoir clamé qu’ils ne défileraient pas aux côtés des patrons. On ne peut, certes, leur reprocher cette proclamation mais plus essentiellement, il s’agit de considérer qu’à aucun moment ils ne s’efforcèrent de peser afin de renverser le rapport de forces avec l’Etat et le capital en appelant à une extension des luttes sur le plan régional et national. Il s’agissait simplement de témoigner de leur pureté d’intention, de conforter leur image essentialisée d’anticapitalistes, reconnue spectaculairement. Pour épicer le tableau, nous eûmes droit au discours sur d’obscurs groupuscules identitaires (d’extrême droite ou/et d’extrême gauche?) plus ou moins folkloriques, spectaculairement médiatisés lors de leur tentative de saccage d’une préfecture. La police tient toujours en réserve sous le mode occulte de tels énergumènes.

Quelles leçons tirer de cette situation? Une première évidence est que le gouvernement actuel fera bientôt une quasi unanimité contre lui. Les mesures antipopulaires s’accumulent au gré des semaines sans que cela ne dérange les commis politiques du système mais enfin, nous savions pour notre part qu’ils étaient là pour ça et seuls les naïfs s’en offusquent. Ce mécontentement ne suffit pas néanmoins pour cristalliser une genèse de prise de conscience de classe d’une certaine ampleur ; il continuera d’alimenter le mouvement du balancier droite/gauche au pouvoir. Existe, par ailleurs, un autre enseignement plus important à nos yeux lié au départ à la question de l’écotaxe évoquée ci-dessus. Celle-ci ne concerne pas directement la masse des prolétaires mais sa contestation a réveillé la Bretagne subissant de plein fouet une accumulation de plans dits “sociaux”. Ainsi, à partir, d’un phénomène particulier, surgit une revendication plus générale outrepassant ce phénomène. Ce processus peut donner lieu à une alliance combattive entre des couches sociales très proches les unes des autres sur le plan de leur précarisation socio-économique. Mais cette dynamique ne doit pas rester circonscrite à une problématique régionale aussi spécifique soit-elle. Ce sont les conditions générales vécues par les prolétaires qui leur imposent de lutter au sein d’un front de classe le plus extensif, géographiquement parlant, possible. En attendant une convergence internationale souhaitable de la contestation du système, il est pour le moins nécessaire de mettre en avant le sens universel de ces luttes et de les faire vivre en leur donnant de la force sur un plan national. La spécificité de la Bretagne ne doit pas induire une vision parcellaire des causes ayant entraîné son mouvement social. Elles sont celles, inhérentes au mode de production capitaliste avec son de agriculture intensive polluante, avec ses impératifs de rentabilité dans la production et dans son mode de distribution. La désindustrialisation n’est pas un phénomène nouveau, non plus, ayant déjà affecté tour à tour les diverses provinces françaises. Toute lutte isolée, aussi virulente soit-elle, n’a que peu de chance d’aboutir de nos jours ; rappelons-nous des combats menés par les sidérurgistes lorrains à la fin des années 70 où toute une région était au bord de l’émeute. Cela ne fit pas reculer le capital.

Conclusion : la Bretagne ne saurait se sauver toute seule, inutile de rêver à propos d’une alliance de toutes les classes sociales soudées dans la défense du peuple breton. Ceux qui aiment leur province ne peuvent le montrer qu’en s’attaquant au capital tout comme les prolétaires grecs qui ne sauveront ce qui reste de leur pays qu’en refusant de se faire étrangler par la finance internationale. Les prolétaires de tous les continents auront à trancher les multiples têtes de l’hydre impérialiste, avec ou sans bonnet.

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Échelon - Le Pouvoir Secret [documentaire complet]

 

Échelon - Le Pouvoir Secret

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dimanche, 01 décembre 2013

Ungarn wie einst Österreich gemobbt

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Ungarn wie einst Österreich gemobbt

Regierungschef Viktor Orbán gilt als undemokratisch, dabei ist er vor allem unkonventionell

Rainer Liesing

Ex: http://www.preussisch-allgemeine.de

Mit unkonventionellen Mitteln bricht der nationalkonservative Regierungschef Viktor Orbán postkommunistisch-oligarchische Strukturen auf und reformiert das von den Sozialisten an den Rand des wirtschaftlichen Kollapses geführte Land. Hierbei macht er sich viele Feinde, vor allem im Westen.

Ungarn ist in den Augen Gordon Bajnais, Chef der linken Plattform „Gemeinsam“ (Együtt), „kein normaler prosperierender europäischer Staat“. An dieser Feststellung ist kaum etwas auszusetzen. Bajnai hätte nur auch dazu sagen sollen, dass er als Minister im Kabinett des Sozialisten Ferenc Gyurcsány (Ministerpräsident von 2004 bis 2009) am wirtschaftlichen Niedergang seines nach dem kommunistischen Systemkollaps einen Spitzenplatz unter allen vormaligen Ostblock-Staaten einnehmenden Landes kräftig mitgewirkt hat. Und obwohl er als Kurzzeit-Regierungschef (2009–2010) erste Reformschritte einzuleiten versuchte, konnte Ungarns Staatsbankrott nur durch einen von ihm aufgenommenen Milliardenkredit des Internationalen Währungsfonds (IWF) verhindert werden. Diesen Kredit hat Bajnais Nachfolger Viktor Orbán nicht nur nicht verlängert, weil er für sein Land die IWF-Bedingungen nicht akzeptierte; er ist nahezu zurückgezahlt. Unter Orbán, der das Land, gestützt auf eine parlamentarische Zweidrittelmehrheit, seit 2010 regiert, hat sich Ungarns Staatsverschuldung von 82 auf unter 80 Prozent des Bruttoinlandsprodukts (BIP) verringert. Ebenso wie das Aufbrechen postkommunistisch-oligarchischer Strukturen, Teil derer Bajnai und Gyurcsány sind, war dies nur mit nach EU-Maßstäben reichlich unkonventionellen Mitteln möglich.


Was Bajnai als „Machthunger“ Orbáns bezeichnet, dem er vorwirft, „demokratische Kernwerte“ aufgegeben zu haben, ist im Lande selbst und außerhalb wohlfeil. Gegen Orbáns Ungarn wettern die meisten Medien sowie politisch korrekte Politiker. Längst sind es nicht mehr nur Sozialdemokraten, Liberale und Grüne; auch Unions-Politiker stimmen ein, selbst die deutsche Kanzlerin: Ungarn müsse „dort, wo Gesetze oder Verfassungsänderungen nicht im Einklang mit EU-Verträgen stehen, Veränderungen vornehmen“. Wie andere EU-Choristen kennt Merkel offenbar nicht den Befund des Verfassungsrechtlers und ehemaligen CDU-Ministers Rupert Scholz. Dieser bezeichnete die Verfassung als  „nach objektiven Kriterien eine moderne, in vielen Punkten sogar vorbildliche“.


Fidesz, Orbáns Partei, ist Mitglied der Europäischen Volkspartei (EVP), zu der auch CDU und CSU gehören. Orbán aber ist vor allem ein ungarischer Patriot, kein „netter Junge“, wie er betont: Die Wähler hätten ihn „nicht beauftragt, Mainstream-Politik zu betreiben“, er müsse „Ungarn mit den schwierigsten Fragen konfrontieren und für diese Lösungen anbieten“. Doch mit Vaterlandsliebe eckt man an. Dass er sich mit  Martin Schulz (SPD) im EU-Parlament Wortgefechte liefert, spricht eher für den Ungarn. Dass allerdings auch Justizkommissarin Viviane Reding aus der EVP-Familie Artikel 7 des EU-Vertrags ins Spiel bringt, ist ernst zu nehmen. Demgemäß kann ein Mitgliedsland mit Sanktionen bis zum Stimmrechtsentzug belegt werden, wenn es „gegen demokratische Grundsätze verstößt“. Das erinnert fatal an das Vorgehen gegen die „falsche“ Wahl in Österreich anno 2000.


Orbán werden diktatorische Züge angedichtet. Er gängle die Medien, behaupten seine Kritiker. Doch dass ein Umbau der von ausländischen Verlagshäusern und hoch verschuldeten „Staatssendern“ dominierten ungarischen Medienlandschaft vonnöten ist, können nicht einmal die Sozialisten ernstlich bestreiten.


Was macht ihn noch verdächtig? Dass in der Verfassungspräambel die „Heilige Krone“ Stephans I. als Symbol der Wahrung der historischen Kontinuität der Nation verehrt und der „Segen Gottes“ für deren Gedeih erfleht wird? Ungarn gehört damit zu jenen wenigen Ländern in Europa, die einen Gottesbezug in der Verfassung haben – der übrigens wörtlich aus seiner Nationalhymne entlehnt ist. Auch das „Nationale Glaubensbekenntnis“ ist keineswegs „antieuropäisch“, sondern betont – fern jedweden territorialen Verlangens – die Verantwortung für die etwa 3,5 Millionen Magyaren außerhalb der Landesgrenzen: „Die Nation muss – im kulturellen und geistigen Sinne – über Grenzen hinweg vereint werden, nicht durch die Bewegung von Grenzen“, pflegt Orbán zu entgegnen. Das Bekenntnis zur Familie sorgt für Unmut, weil die neue Verfassung die Gleichstellung der Ehe mit gleichgeschlechtlichen Gemeinschaften ausschließt. Dass die Verfassung ohne Volksabstimmung in Kraft gesetzt wurde, hat sie mit dem deutschen Grundgesetz oder der US-Verfassung gemein. Dass das ungarische wie andere Verfassungsgerichte nicht über ähnliche Kompetenzen wie jenes in Karlsruhe verfügen, ist in Europa nicht ungewöhnlich; Großbritannien und Schweden haben gar kein Verfassungsgericht. Und in Österreich wurde der Verfassungsgerichtshof oft genug durch SPÖ-ÖVP-Gesetze im Verfassungsrang ausgehebelt – ohne dass Brüssel daran Anstoß genommen hätte.


Die Orbán-Beschimpfung wird weitergehen. Derweil lässt sich die Autoindustrie weiter von Fakten leiten statt von Vorurteilen: Audi betreibt in Gyor das weltgrößte Pkw-Motorenwerk. Mercedes begann 2012 mit der Produktion seiner B-Klasse in Kecskemét, in diesem Jahr ist das neue Coupé CLA dazugekommen. Und aus Szentgotthárd sollen von 2014 an 600000 statt wie bisher 300000 Opel-Motoren jährlich kommen. Erstmals wächst die Wirtschaftsleistung Ungarns wieder, und das Haushaltsdefizit wird schon im zweiten Jahr weit unter den drei Prozent nach Maastricht gehalten. Anderen EU-Staaten, in Sonderheit jenen der maroden Südschiene, geht das ab.  

Rainer Liesing

samedi, 30 novembre 2013

L’étrange connexion d’Abdelhakim Dekhar avec le renseignement français, algérien et le SAC

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L’étrange connexion d’Abdelhakim Dekhar avec le renseignement français, algérien et le SAC

Notice du Réseau JORD Kadoudal - Ex: http://reseau-jord.net

Abdelhakim Dekhar n’a été mis en examen que pour “tentative d’assassinat”. La dimension terroriste n’ayant pas été retenue malgré les motivations politiques de l’intéressé. Jean Guisnel, agent du renseignement français et accessoirement journaliste, a par ailleurs dès hier désigné Abdelhakim Dekhar comme un simple “déséquilibré”, écartant fébrilement toute idée de planification et d’éventuelles ramifications. Ce qui invite logiquement à la suspicion.

En croisant les informations disponibles sur Abdelhakim Dekhar, des liens avec l’appareil du renseignement français et algérien apparaissent. Ce qui n’est pas sans rappeler l’affaire Mohammed Merah.

Selon les premiers éléments disponibles, c’est la piste de la contre-guérilla qui semble la plus crédible. Dekhar ayant été membre du renseignement algérien chargé, durant la guerre entre l’Etat Algérien et le GIA (islamistes), de repérer en France les éléments algériens potentiellement liés à la mouvance islamiste. Il est aussi lié à un officier de renseignement français, ayant grenouillé auprès du GAL, un groupe paramilitaire franco-espagnol chargé d’éliminer des membres d’ETA en dehors de toute légalité. Vraisemblablement au coeur d’une coopération franco-algérienne, Dekhar aurait été chargé d’infiltrer aussi bien l’extrême gauche que la mouvance islamiste dans les années 90 avec l’aide d’experts ayant agi contre l’ETA, organisation basque d’obédience marxiste. C’est lui qui fournira l’armement au couple de jeunes marginaux d’ultra-gauche, Florence Rey et Audry Maupin, qui fit plusieurs morts dans une tuerie vraisemblablement téléguidée par des services de renseignement, français ou algérien, dans un but non défini, mais vraisemblablement politique.

Il est impossible de définir à l’heure actuelle qui sont les commanditaires d’Abdelhakim Dekhar. Mais le fait que les sites internet de Libération et de la Société Générale, lequel est particulièrement protégé des pirates, indique que la thèse de l’acte isolé ne tient pas. Pour neutraliser même temporairement les transactions d’une grande banque, il faut par évidence des moyens informatiques conséquents. Or, immédiatement le parquet a non seulement exclu la dimension terroriste de l’acte mais encore retenu la thèse de “l’acte isolé”, qu’infirme les dites attaques informatiques.

En toute logique, on peut d’ores et déjà affirmer que le gouvernement français ne désire pas donner de dimension politique à cette faire et cherche, pour des raisons inconnues à ce stade, à masquer ce qui peut être :

- Soit une action des services de renseignement français dans le cadre d’une campagne de guerre contre-insurrectionnelle dont les buts sont encore inconnus

- Une action de déstabilisation menée par un gouvernement étranger contre la France, émanant peut-être du gouvernement algérien dans l’hypothèse de tensions entre la France et l’Algérie

- Une action interne de la part d’une faction des services de renseignement français hostile au gouvernement actuel et travaillant, potentiellement, pour la droite française, singulièrement les réseaux sarkozystes héritiers des bons offices de Charles Pasqua, ancien membre du SAC auquel a appartenu le recruteur de Abdelhakim Dekhar

Pour en savoir plus :

INFO PANAMZA. L’homme que son ADN désigne aujourd’hui comme le “tireur de Libération” avait affirmé, lors du procès de Florence Rey, être un agent des services secrets. En 1996, Abdelhakim Dekhar avait fait la démonstration, face à un juge, de son lien inattendu avec un militaire au passé obscur.

Dekhar prétendait avoir rencontré au Liban, lors d’une mission, un officier français dont il avait donné le nom.

Lors de cette séance au Palais de justice, étaient présents trois gendarmes du Palais et cet homme dont le juge d’instruction n’a pas voulu me donner le nom.

Abdelhakim Dekhar est allé directement vers lui, lui a serré la main et l’a appelé par son nom, ils semblaient très bien se connaître.

Tels sont les propos extraits d’un entretien accordé aujourd’hui au Figaro par Emmanuelle Hauser-Phelizon, ancienne avocate d’Abdelhakim Dekhar.

De 1994 à 1998, le Franco-Algérien était en détention provisoire en raison de son implication présumée dans l’affaire Rey-Maupin. En 2003, l’émission Faites entrer l’accusé de France 2 lui avait consacré une séquence.

Interrogée dans la nuit de mercredi à jeudi sur I Télé, l’avocate avait déjà souligné l’importance de cet “officier français” connu au Liban par Abdelhakim Dekhar. La chaîne d’information n’a pas mis en ligne la vidéo intégrale de cette interview (dont un extrait peut être vu ici). Les propos tenus alors par Emmanuelle Hauser-Phelizon sont néanmoins similaires à ceux exprimés ensuite auprès du Figaro.

Dans la matinée de jeudi, l’avocate, sollicitée par RTL, France Inter et BFM TV, a nuancé le portrait sommaire qui allait être esquissé par François Molins, procureur de la République de Paris, au sujet de son ancien client et repris sans sourciller par la plupart des médias hexagonaux : il serait réducteur, selon celle qui l’a fréquenté durant quatre années, de considérer simplement Abdelhakim Dekhar comme un ancien hurluberlu “aux tendances affabulatrices” comme l’a décrit le magistrat. “Il n’était pas un mythomane”, a-t-elle fait savoir au Figaro.

Le procureur de la République de Paris : “Dès lundi la thèse d’un auteur unique était privilégiée” sur WAT.tv

Je ne le voyais pas comme un homme violent mais comme un homme intelligent, extrêmement méfiant, même vis-à-vis de moi.

C’est une affaire (ndlr: l’affaire Rey-Maupin) qui a traumatisé le pays. On ne s’est intéressé qu’à Florence Rey et Audry Maupin à l’époque. Des tas de choses ne sont pas sorties lors de ce procès. Je n’ai plus aucune nouvelle de lui depuis 1998.

Cet homme est une énigme. Je n’ai jamais eu de rapports proches. J’avais des convictions dans son dossier mais c’était quelqu’un d’extrêmement réservé et d’extrêmement intelligent.

Emmanuelle Hasuer-Phelizon, BFM TV, 21.11.13

Lors du procès Rey-Maupin, les experts psychiatriques étaient d’ailleurs beaucoup moins catégoriques que François Molins. Voici les extraits du rapport médical effectué alors sur Abdelhakim Dekhar et rapportés aujourd’hui par le journaliste Frédéric Ploquin de Marianne (passages en gras soulignés par Panamza):

A en croire l’un des docteurs qui a mené son examen psychologique pour le compte de la justice après son arrestation, en 1994, pour complicité de vol à main armée, « ses différents emplois n’auraient en fait qu’un rôle de prétexte, puisque son activité réelle, officielle et mensualisée selon lui, aurait été celle d’officier de renseignements pour les autorités algériennes ».

« C’est ainsi, poursuit le docteur, qu’il aurait eu pour mission d’infiltrer les milieux gauchistes, marginaux et potentiellement violents de la région parisienne ». Dernière réflexion : « Il n’est pas impossible que les services de renseignements algériens ou français utilisent des personnalités plus ou moins déséquilibrées et plus ou moins insérées socialement pour justement infiltrer les milieux marginaux ».

Marianne rapporte également les propos tenus alors par Dekhar devant le juge.

Dès ses premières déclarations devant le juge chargé d’élucider l’attaque d’une fourrière parisienne par deux apprentis gauchistes, ponctuée par la mort de trois policiers et d’un chauffeur de taxi, Dekhar raconte en effet qu’il a bénéficié d’une formation dans une école militaire, près d’Alger (« On m’a appris à formuler des messages, à les coder, à filmer avec des caméscopes et à filer les gens »). Puis comment il a mené ses premières missions d’espionnage parmi les étudiants algériens, sur le campus universitaire de Metz, pour le compte d’un membre de l’amicale des algériens en Europe, un certain Mohamed Boudiaf. C’est sous le contrôle d’un officier palestinien, un certain Haffif Lakdar, qu’il aurait approfondi ses contacts avec la mouvance autonome, en particulier avec Philippe Lemoual, qu’il a connu à l’occasion d’un concert, puis en fréquentant les squats parisiens, fin 1990. « On m’avait, dit-il, demandé de m’infiltrer auprès de gens susceptibles de faire partie de milieux islamistes dans certaines banlieues ». On lui aurait également permis d’accéder à une sorte de centre de documentation sur l’extrême gauche clandestine, situé à l’intérieur de l’ambassade d’un pays du Golfe, près de Trocadéro. Il aurait ensuite été pris en main par un membre du consulat d’Algérie à Aubervilliers, un certain Moukran. Travaux pratiques : un mystérieux tract appelle à la jonction de la violence entre l’Algérie et les banlieues françaises, en novembre 1993. « On » lui demande « d’être bien » avec Philippe, mais aussi avec un garçon surnommé « Francky », qui semble lui aussi avoir un lien avec ce tract.

« C’est dans ces conditions, explique-t-il, que Philippe est venu me demander d’acheter un fusil de chasse » S’il a accepté, c’est « dans une optique précise, qui consistait à faire du renseignement pour mon pays, qui est en guerre ».

Officiellement, la justice n’a jamais corroboré ces déclarations singulières d’Abdelhakim Dekhar, surnommé alors “Toumi”. Mais une chose est certaine: la condamnation clémente de l’homme qui se disait “protégé par les services” avait surpris sa propre avocate. Malgré le témoignage de Florence Rey qui le désigna comme le “troisième homme”, Dekhar a seulement été reconnu coupable d’association de malfaiteurs et écopa de quatre années de prison, soit la durée exacte de sa détention provisoire. Comme le fit remarquer -hier soir, sur I Télé- son ancienne avocate, le Parquet avait pourtant requis dix années. Ce fut une décision “étrange”, ajouta Emmanuelle Hauser-Phelizon.

Barbouzes, terrorisme d’Etat et coups tordus

Panamza a découvert le nom de ce mystérieux “officier français” auquel l’avocate fait mention dans son entretien accordé au Figaro, précisant que le juge n’avait pas voulu alors lui décliner son identité. Il s’agit de Gérard Manzanal. Cette information avait été obtenue et divulguée le 28 mai 1996 par la journaliste Cathy Capvert de L’Humanité. Extraits (passages en gras soulignés par Panamza) :

Parce qu’il en dit trop ou pas assez, et qu’il faudra bien un jour savoir s’il est complètement fou ou un vrai agent secret, le juge Hervé Stéfan a décidé de le confronter avec l’homme qui l’aurait recruté et lui aurait permis, indirectement, d’infiltrer les mouvements autonomes français.

Ce matin-là, le magistrat ordonne donc à trois ou quatre gendarmes, habituellement employés au Palais de justice, de venir dans son bureau en civil. Il faut brouiller les pistes. Les hommes s’alignent. Tous âgés d’une cinquantaine d’années. Au milieu, le recruteur présumé. Un certain Gérard Manzanal que bien peu de monde connaît. Sauf peut-être ceux qui s’intéressent au dossier du GAL, le Groupe antiterroriste de libération dont les commandos ont semé la mort au Pays basque entre 1983 et 1987.

Dans cette affaire de terrorisme d’Etat, supposé lutter contre l’ETA, son nom a été cité par un témoin à charge dans le volet espagnol de l’enquête. Nulle part son portrait n’a été diffusé. Dans les milieux nationalistes basques, on pensait même qu’il avait disparu. Mais il est bien vivant. Au milieu de la parade d’identification, Abdelhakim Dekhar le reconnaît, tend son index et dit: « C’est Gérard Manzanal, l’officier qui nous dirigeait à Beyrouth et m’a présenté à des officiers de la Sécurité militaire algérienne. Il était membre du SAC. C’est lui qui me l’a dit ».

Plus loin, la journaliste précisa que l’intéressé avait évidemment démenti tout lien avec Abdelhakim Dekhar.

L’ancien sergent recruteur de la légion étrangère à Bayonne, aujourd’hui affecté près du commandement général des régiments étrangers, explique: « De par mes fonctions, je suis un homme public. Dans toutes les gendarmeries, les ANPE, les commissariats, il y a des affiches pour inciter les hommes à s’engager, j’y agrafe ma carte de visite ». Reste que sa photographie n’y est pas accolée. De toute façon, il dit: « Je n’ai jamais fait partie du SAC. Je ne suis jamais allé à Beyrouth. Je ne connais aucun membre de la Sécurité militaire ».

Et d’émettre, à propos de l’affaire Rey-Maupin survenue au début de la campagne présidentielle de 1994/95 et sous l’ère Pasqua (alors ministre de l’Intérieur et ancien responsable du Service d’Action Civique) une audacieuse hypothèse (que certains taxeraient probablement aujourd’hui du mot fourre-tout de “complotiste”) pour conclure son article:

Un légionnaire qui aurait fait partie du SAC: la coïncidence est trop belle, colle trop bien avec la thèse de la manipulation policière que défend depuis son arrestation Abdelhakim Dekhar. Le SAC dissout, les aventuriers n’ont pas obligatoirement disparu.

Et si, effectivement Dekhar avait raison et qu’un groupe de militants d’ultra-gauche avait été infiltré afin d’être utilisé pour servir une idéologie de droite?

Dans un ouvrage paru en 1981, juste après la tuerie d’Auriol, Lecavelier, ancien membre du SAC, expliquait que la stratégie de cette milice consistait à « déstabiliser le régime par des actions d’infiltration et d’intimidation pouvant aller jusqu’à la violence ». On aurait le « comment? ». Peut-être même le « pourquoi? » de l’attaque de la préfourrière.

Hormis cet article de L’Humanité, exhumé aujourd’hui par Panamza, il existe très peu d’éléments publics -disponibles en ligne- à propos de Gérard Manzanal. Il faut consulter la presse espagnole et les essais hispanophones consacrés à l’ETA pour avoir des bribes d’information. Ainsi, le quotidien El País paru le 17 septembre 1988 évoqua le démenti de Manzanal à propos de son implication dans l’affaire du GAL, ce groupe clandestin de paramilitaires secrètement appuyés par l’Espagne et la France pour lutter contre les indépendantistes basques de l’ETA. Le 21 septembre 1995, le même quotidien espagnol souligna la participation vraisemblable de Manzanal dans les opérations du GAL. Un livre paru en 2008 sur les services secrets espagnols qualifia Manzanal de “mercenaire” au service des agences de renseignements. En avril 2011, le site La Gaceta consacra un portrait à l’une des figures opaques du GAL, un policier français surnommé “Jean-Louis”: incidemment, le journaliste Manuel Cerdán fit allusion à Gérard Manzanal, présenté comme l’un de ses “ex-collaborateurs” qui serait aujourd’hui décédé.

En mars 2012, Canal+ diffusa une enquête de 52 mn consacrée à ce sujet particulièrement obscur dans les relations franco-espagnoles et dénommé “GAL: des tueurs d’Etat ?”. En 1996, les députés communistes avaient réclamé, en vain, la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la question. Un juge d’instruction, Christophe Seys, avait également tenté, sans succès, de faire la lumière sur le volet français de ces opérations clandestines et meurtrières: « J’ai commencé à vouloir le faire, expliqua-t-il, mais les choses sont devenues difficiles…».

Quel rapport avec Dekhar? Si l’homme avait bien été “recruté” par Manzanal, comme il l’affirma au juge, reste à savoir comment et jusqu’à quand cette collaboration occulte se déroula. Un seul fait semble assuré, à ce jour, à propos de son rapport officiel avec l’institution militaire: selon Evelyne Gosnave-Lesieur, avocate générale du procès Rey, Dekhar aurait été réformé de l’armée en raison d’un problème oculaire.

Un ancien du SAC décoré par le ministre ?

En mai 1996, lorsqu’il fut convoqué au Palais de justice de Paris, Gérard Manzanal n’était plus sergent instructeur en poste à Bayonne comme ce fut le cas du temps de l’affaire du GAL. Il avait entretemps intégré le Commandement de la Légion étrangère, basé à Aubagne. Trois mois auparavant, le 6 mars 1996, l’adjudant-chef Gérard Manzanal recevait, pour ses “28 ans de services”, la prestigieuse “médaille militaire” de la part de Charles Millon, alors ministre de la Défense et compagnon historique des mouvances groupusculaires d’extrême droite.

Dans un document publié en 1995 par El Mundo et rédigé par les indépendantistes basques de Batasuna, il est fait mention de Manzanal :

Gérard Manzanal Pan était le chef de recrutement de la Légion étrangère. Né dans la localité de Garbajosa de Alba, proche de Salamanque, il entra dans la Légion française la 6 août 1967. Sa carrière professionnelle est brillante et il a été décoré, entre autres, de la médaille d’Outre-Mer et de la Défense nationale de l’Armée française. Le 1er mars 1987, il fut arrêté et interrogé par la Police judiciaire de Bayonne en relation avec une affaire du GAL.

Pedro Sanchez (est) un homme-clef dans l’affaire du GAL. Ex-légionnaire, originaire de Santander, naturalisé français, résidant à Biarritz, extrémiste de droite convaincu, comme son ami Manzanal, ex-membre du SAC. Il fut arrêté le 4 décembre 1984 au cour de l’enlèvement de Segundo Marey par un commando du GAL. La police fit ne perquisition à son domicile, 29 rue de Mazagran à Biarritz et saisit 43 photos de membres d’ETA provenant de dossiers policiers. En outre, il portait sur lui le numéro de téléphone direct du bureau d’Amedo à la Direction supérieure de la police de Bilbao. Il alla en prison. Après une brève période de liberté conditionnelle, il fut réincarcéré jusqu’en 1986. Le 27 août de cette même année, les juges français lui accordèrent de nouveau la liberté, cette fois à cause de son état de santé extrêmement précaire. Le 7 octobre, il mourut à Bordeaux. Avec lui disparaissait une des personnes-clef dans le réseau initiale du GAL, en particulier en ce qui concerne le recrutement des mercenaires pour la formation des commandos.

Herrira, un mouvement dédié à la libération des “prisonniers politiques” basques, évoque également Manzanal, présenté comme un fournisseur d’hommes chargés d’opérations clandestines:

Amedo signale un de ses contacts comme étant le chef du recrutement de la Légion étrangère à Baiona : Gérard Manzanal Pan. C’est par son intermédiaire qu’il a connu plusieurs ex-membres de la Légion comme Sanchez ou Echalier qui participeront à des attentats.

Au lendemain de l’arrestation de Dekhar dans un parking de Bois-Colombes, et dix-sept ans après sa désignation (qui a stupéfié le juge et son avocate) de Manzanal -présenté comme son “recruteur”-, une énigme demeure : si l’homme avait collaboré durant plusieurs années (au moins de 1990 à 1994, période au cours de laquelle il infiltra avec succès l’ultra-gauche parisienne) avec un militaire rôdé dans la pratique du terrorisme d’Etat, qu’en est-il de ses contacts aujourd’hui avec de tels personnages similaires?

Rien n’exclut l’hypothèse d’une action solitaire dans les tentatives d’assassinat (non assimilées, curieusement, à une “entreprise terroriste”) perpétrées à BFM, Libération et devant le siège de la Société générale. Mais rien, non plus, n’autorise à balayer d’un revers de la main, au regard de sa connexion antérieure avec Manzanal, la possibilité d’une manipulation policière et barbouzarde aux visées politiques. Poursuivre l’exploration du passé trouble de Dekhar et de ses éventuels réseaux sera nécessaire : pour des raisons évidentes, le terrorisme d’Etat(s) constitue un tabou absolu pour la corporation médiatique actuellement au pouvoir.

Europe : Le procès pour racisme de Saint Nicolas ou les dérives de la dictature de la pensée

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Europe : Le procès pour racisme de Saint Nicolas ou les dérives de la dictature de la pensée

Ex: http://zejournal.mobi

Après l'interdiction du sapin de Noël et du livre Tintin au Congo, après le changement des noms de fêtes jugées trop chrétiennes et les attaques contre les lieux saints par les Pussy Riot, FEMEN et autres, voilà la nouvelle cible : les fêtes traditionnelles. A l'ONU, le procès de Saint Nicolas préfigure le retour de la chasse aux sorcières blanches. Histoire d'un ethnocide annoncé.

Saint Nicolas est-il raciste ?

Ce thème ô combien surréaliste vient de faire l'objet d'une enquête d'une commission du Haut Commissariat de l'ONU visant à déterminer si la présence du personnage dénommé le Père Fouettard (Zwarte Piet en néerlandais), qui accompagne Saint Nicolas et joue le rôle du méchant censé faire peur aux enfants qui n'ont pas été sages, est justifiée. Ce Zwarte Piet ne serait que le reflet du racisme prétendument ambiant dans les pays d'Europe de l'Ouest.

Sans vous faire l'historique du personnage au visage noir et à l'apparence étrange, nous n'avons jamais vu un père fouettard avec un os dans le nez ou une casserole pour faire cuire les enfants comme dans les histoires de cannibales racontée aux temps des colonies. Père Fouettard ; c'est un ramoneur, un personnage précolonial, qui n'a rien avoir avec un quelconque racisme anti-noir ni de près ni de loin. On le retrouve d'ailleurs dans d'autres pays sous différentes formes et couleurs mais pour le cas d'espèce, le Zwarte Piet étant le surnom des ramoneurs hollandais.

L'ONU enquête

Mais la Commission du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, qui avait envoyé un questionnaire aux Pays-Bas en début d’année, ne l'entend pas comme ça.

« Selon les informations que nous avons reçues, l’image du Pierre Noir perpétue une vision stéréotypée du peuple africain et des personnes d’origine africaine qui apparaissent comme des citoyens de seconde zone », questionne un courrier rédigé par quatre enquêteurs demandant aux autorités néerlandaises de clarifier la question.

Ces derniers n’ont pas voulu préjuger de ce problème, mais ont demandé de « bien vouloir indiquer dans quelle mesure votre gouvernement a impliqué la société néerlandaise, y compris les Africains (…), dans les discussions sur le choix de Santa Claus et de Zwarte Piet comme symbole culturel dans ce pays. »

Le problème est sensible, et les esprits s’échauffent à propos de ce personnage, dont les (rares) détracteurs disent qu’il est une réminiscence de l’esclavage dans les colonies hollandaises.

Mais bien avant la conclusion, la présidente de cette commission, la Jamaïcaine Verene Shepherd, devait se rendre aux Pays-Bas ce mois-ci pour observer par elle-même la tradition. Mais elle a déjà alimenté le débat en assurant à la télévision néerlandaise: « En tant que noire de peau, je pense que si je vivais aux Pays-Bas, j'aurais des objections (...). Le groupe de travail ne comprend pas pourquoi les gens aux Pays-Bas ne peuvent pas voir qu'il s'agit d'un retour à l'esclavage et qu'au XXIe siècle, cette pratique devrait cesser », a-t-elle ajouté.

D'une part, cette affirmation de Mme Shepherd est d'un point de vue juridique et éthique absolument inconcevable puisqu'elle est juge et partie, ou du moins prononce déjà la sentence avant d'avoir terminé son « enquête », mais en plus, cela discrédite l'ONU qui se fait décidemment l'agent subventionné des défenseurs du grand remplacement de population et dorénavant de culture.

Du sapin de la discorde au pendentif discriminant

Avant les Pays Bas, il y avait eu ce sapin de Noël jugé par les responsables de la Ville de Bruxelles comme trop symbolique de la majorité « catholique ». A la place d'un sapin, les belges ont eu droit à une sculpture cubiste (ndlr: cette année 2013, l'abominable bourgmestre Thielemans a dû faire marche arrière, vu la pétition de l'an passé: le sapin des Fagnes est revenu et les ouvriers sont en train de remettre la crèche; mais le marché de Noël s'appelle toujours "Plaisirs d'Hiver"; en core un effort...). L'univers magique des enfants en aura pris un coup. Pas de sapin mais un ensemble d'échafaudages déshumanisé. Un peu comme leur avenir... diront certains.

A Nancy, cette année, l’élue Areski Sadi propose l’abandon du marché de Noël :

«Ce marché n’est plus que sujet de moqueries et de tensions ». Des tensions ethniques dues à un marché de noël... on croit rêver !

A Bruxelles, c'est le Centre d'Action Laïque, véritable institution qui « plaide depuis longtemps pour une réforme globale du calendrier, des jours fériés et sa déchristianisation puisqu'on peut considérer que c'est discriminant à l'égard d'autres religions ». Le lobby laïc trouvant déjà pesantes les pratiques chrétiennes (en perte totale de vitesse en Europe occidentale), promeut une « déchristianisation », y compris dans des noms de fêtes.

La discrimination serait partout et nos inquisiteurs la traquent, y compris dans la France profonde. Ainsi, la petite ville de Broue a dû faire scier une croix sur le cimetière de la commune à la demande d’une conseillère qui avait affirmé que « le cimetière étant un bâtiment public, il ne devrait pas y avoir de signes religieux ». C’est « au nom de la tolérance» que le maire dit avoir accéder à cette demande. Pour votre information, la croix sur le portail mesurait quinze centimètres...

Plus au Nord, c'est une présentatrice vedette du journal de la chaîne publique norvégienne NRK, Mme Sællmann, qui vient de se voir interdire par la direction de cette télévision de porter à l’antenne une petite croix sur une chaîne suite aux nombreuses plaintes de musulmans jugeant le pendentif « discriminant ».

La chasse aux sorcières est ouverte

Il s'agit clairement et une nouvelle fois de procès en sorcellerie modernes. Créer une mésentente communautaire sur des sujets apparemment secondaires mais qui mis les uns après les autres commencent très sérieusement à alimenter un ras le bol de la part de citoyens. Après le remplacement du sapin de noël de Bruxelles, les révélations du hallal dans la région parisienne, le changements des noms des fêtes religieuses, les scandales dus à des gestes imbéciles ou enfantins concernant Mme Taubira, les grognements de singes dans les stades… l'ONU et les maîtres à penser condamnent toute une population jugée génétiquement raciste, islamophobe et homophobe. Le coup du Saint Nicolas qui a entraîné 21 procès aux Pays-Bas visant l'interdiction de son défilé marque un summum dans le grotesque de ces prétendus antiracistes.

Stigmatisation et culpabilisation semblent avoir remplacé intégration et assimilation. A défaut d'avoir une réussite dans le culte multi culturaliste, certaines élites ont joué à la surenchère dans l'autre sens. La culture, la nation, la religion : c'est l'apanage de la génération « vieux cons », selon un titre du Huffington post s'étant offusqué des propos d'Alain Delon sur le mariage gay contre nature, d'après l'acteur. Le Huffposttoujours très avant-gardiste dans l'art de la déculturation.

Pour cette année, Saint Nicolas accompagné de son Père Fouettard ont finalement pu entrer dans les rues pour la joie des tout-petits mais protégés tout de même par la police puisqu’une manifestation anti-Saint Nicolas y a encore fait des vagues. Cette fois silencieuses, puisque les manifestants ont eu l'excellente idée de se mettre sur la bouche de la bande isolante ou du papier collant en guise de protestation. Au moins, nous avons échappé pour cette fois à une attaque de harpies aux seins nus hurlant devant les enfants ou pourquoi pas un tir d'un furieux gauchiste parisien.

L'assassinat du Père Noël

Le réflexe de toute cette frange de l'élite intellectuelle alliée aux prétendues victimes d'un racisme ancestral va en tout les cas s'attaquer à chaque domaine de notre quotidien pour en débarrasser les symboles de la culture chrétienne qui existait avant leur arrivée et leur naissance.

Si nous ne sommes pas arrivés encore à l'explosion des temples de Tombouctou, des églises coptes par des Egyptiens enragés ni à la décapitation des bouddhas de Bamiyan par des talibans rétrogrades, à l'allure et par les sujets qu'elle touche, la déculturation programmée pourra en quelques décennies (voire moins) éliminer tous les attributs d'une culture et d'une civilisation dont les seuls défauts auront d'avoir été trop niais et de ne pas faire d'enfants en grand nombre.

Trop cérébral, l'Européen de l'Ouest s'est laissé aller à rêver à un monde idéal multiculturel où chacun cohabiterait en harmonie avec son voisin ou le nouveau venu. La réalité le gifle tous les jours afin qu'il se réveille de sa torpeur, mais rien n'y fait. Somnolent, inconscient et obsolescent, l'Européen se borne encore à croire au miracle. Si au pays de l'espoir, il n'y a jamais d'hiver, cette année, le Père Noël risque pour la première fois de prendre sa retraite quand d'autres penseront à l'exil vers des lieux où la neige resterait, malgré les procès, blanche et surtout immaculée.

jeudi, 28 novembre 2013

Le système américain de surveillance global sert surtout l’impérialisme économique

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Le système américain de surveillance global sert surtout l’impérialisme économique

par Eberhard Hamer, Mittelstandsinstitut Niedersachsen e.V.

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Depuis qu’on a découvert que le téléphone portable de Madame Merkel se trouvait sous écoute américaine (comme d’ailleurs ceux de 35 autres chefs de gouvernements en Europe et dans le monde), le débat, tenu en veilleuse par le gouvernement pour l’instant, concernant le contrôle de nos citoyens étendu sur le plan national, mais aussi international, a pris de nouvelles dimensions. Nous savons maintenant que les grandes organisations d’espionnage, notamment la CIA et la NSA (National Security Agency), n’ignorent rien et que l’ennemi est aux écoutes aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Mais on constate aussi que notre gouvernement est trop lâche, trop faible et peut-être trop engagé dans la CIA pour se permettre de résister à cet espionnage le concernant lui et nos citoyens. On s’aperçoit que nous sommes toujours un pays occupé et que les forces d’occupation conservent toujours des droits étendus en Allemagne. C’est bien ce qui a fait que ni le chef des services secrets, Hayden, ni le président Obama n’ont tenu compte des protestations des gouvernements européens, se gardant bien d’envisager des mesures de correction. L’Empire insiste sur son pouvoir de domination.
C’est pourquoi, en ce qui concerne le contrôle et la surveillance sur le plan national et international, il s’agit de notre droit à l’intégrité et à la liberté personnelle, normalement garanti par la Loi fondamentale, et pour l’industrie, il s’agit de la soi-disant protection de ses données et la concurrence déloyale anglo-saxonne due à l’espionnage. En fait, il s’agit déjà d’une cyberguerre de la puissance mondiale, non seulement contre les terroristes (est-ce que Madame Merkel en fait partie?), mais contre tous les êtres humains, les gouvernements, les organisations et les entreprises de ce monde.

Le grand frère vous guette!

On avait espéré que l’époque était révolue, au cours de laquelle les sujets des anciens pays communistes vivaient dans la peur d’être contrôlés par l’Etat ou de s’être rendus coupables d’avoir commis une infraction ou de s’être mal exprimés donnant ainsi à l’Etat et au parti le bon prétexte pour isoler les gens, les poursuivre, les détenir ou pour le moins les observer de près. La volonté de se libérer du socialisme fut au cours du siècle passé le souhait de sécurité personnelle face aux contrôles étatiques, se débarrasser de la nécessité d’être «politiquement correct», c’est-à-dire de pouvoir se comporter sans devoir craindre que l’Etat ne s’en mêle, de finalement pouvoir penser et s’exprimer en toute indépendance sans devoir se soumettre aux dirigeants des partis.
La surveillance et les contrôles des organes de l’Etat tels que la sécurité de l’Etat (Stasi), l’armée, le parti et d’autres n’ont pas empêché les mouvements populaires en Pologne ou en RDA en 1989. Il n’est pas impossible que le déferlement de rapports, d’informations, de contrôles et de données aient submergé les appareils de contrôle, de sorte qu’ils n’étaient plus en mesure de surveiller et de contrôler, parce qu’ils étaient déjà dépassés par le tri et l’enregistrement des rapports, des informations de contrôle et des données qui affluaient.
Dans les démocraties occidentales libres, le développement fut inverse: de décennie en décennie, les libertés des citoyens dans l’ancien Etat le plus libre qu’on n’ait jamais eu, furent limitées, contrôlées, dirigées et réduites à un assujettissement des citoyens. Depuis lors, le citoyen allemand vit dans la peur, non seulement des dangers privés dû aux bandes criminelles internationales le menaçant, contre lesquelles l’Etat fait trop peu – que ce soit intentionnellement ou par imprudence –, mais il a aussi peur de l’Etat lui-même, alors que ce dernier devrait bénéficier de sa confiance. Il a peur:
–    de l’exploitation, notamment des prestataires de services, par une emprise de plus en plus dure de l’Etat fiscal et social en croissance, qui exige d’un nombre de plus en plus restreint de prestataires de services de plus en plus de rendements, dont il a besoin pour la redistribution à de plus en plus de bénéficiaires de prestations.
–    d’un déferlement de lois et de bureaucratie, limitant de plus en plus la liberté du citoyen, voulant entretemps régler, prescrire, diriger presque chaque action – au moins dans le domaine artisanal –, chaque omission et les conditions-cadres. Il ne s’agit pas seulement de la restriction de la liberté du citoyen normal, mais surtout aussi de la liberté nécessaire à l’entrepreneur, qui est indispensable pour l’économie de marché et la prospérité, qui a été réduite à une servitude,
–    d’une nouvelle inquisition de la part des façonneurs d’opinion qui considèrent comme danger les déviationnistes qui ne respectent pas le «politiquement correct» prescrit; ils les repèrent avec des moyens publics, les isolent politiquement, les stigmatisent et les emprisonnent même.1
Les libertés civiles de la démocratie libérale ont été – lors de la vague du socialisme du XXe siècle, par ensemble avec le communisme, le socialisme national, le socialisme international et le socialisme de redistribution – de plus en plus restreintes. Même le parti libéral n’a pas échappé à cette tendance, à tel point que la population s’en est détournée, ce parti qui avait promis la liberté se montrant incapable d’imposer ses vues. Depuis longtemps, le citoyen n’a plus sa liberté d’action, de faire ce que bon lui semble, mais on lui a de plus en plus dicté ce qu’il doit faire par des lois, des autorités et des réseaux dominants, et cela aux niveaux politique, journalistique, économique et social. Et pour que le citoyen remplisse bien les exigences des dirigeants, c’est-à-dire des autorités nationales dirigés par les réseaux internationaux, les autorités de l’Etat ont introduit des dispositions supranationales, non démocratiques, en matière de contrôles, d’obligations, de réduction de libertés, d’atteintes aux fortunes à tel point menaçant qu’il ne reste pas grand-chose de la souveraineté démocratique du citoyen, qui est déjà assujetti aux volontés de dirigeants anonymes.
On trouve toujours de bonnes raisons pour étendre la surveillance, la mise sous tutelle, la formation d’opinion et l’exploitation économique du citoyen, cela tant sur le plan national que supranational, mais la direction a toujours été la même dans le sens de restreindre la liberté:
–    au niveau inférieur, on prétend craindre la menace de «nationalisme», de «xénophobie», d’«antisémitisme» ou de l’«incitation à la haine» pour imposer le «politiquement correct» aux sujets.
–    Dans le domaine économique, on utilise des slogans du type «justice sociale», «solidarité», «charge supplémentaire sur les épaules solides» ou bien «péréquation sociale» afin de mieux s’en prendre à la classe moyenne, non seulement au profit des couches inférieures du prolétariat, mais aussi en faveur de subventions en faveur des multinationales.
–    A l’échelon international, on a inventé des menaces présumées tels que le «terrorisme», «blanchiment d’argent international», l’«antisémitisme», l’«antiaméricanisme» ou bien l’«évasion fiscale» pour mettre la main, sur le plan mondial, sur chaque citoyen et s’emparer non seulement de sa fortune, mais aussi de ses pensées.
Dans cette perspective, la mondialisation n’a pas mené vers plus de liberté pour les êtres humains, mais a permis un contrôle accru des populations, une nouvelle dimension de servitude des gens qui sont non seulement soumis à leur propre gouvernement, mais aussi aux organisations internationales, aux réseaux et aux puissances mondiales. En voici quelques exemples:

Le contribuable transparent

A l’exemple de la politique fiscale allemande, on peut démontrer la transformation d’un contribuable correct, dont la déclaration d’impôt est honnête, en un «présumé fraudeur du fisc», qu’il faut soumettre à un contrôle permanent, puisqu’on ne le croit plus de principe.
Cela n’a certainement pas été seulement une résolution, mais aussi le résultat d’une misère financière. Plus les multinationales ont déplacé leurs entreprises et leurs sièges vers les paradis fiscaux, ce qui leur évitait de payer des impôts, et cela depuis des décennies, plus il fallait recourir aux prestataires de service de la classe moyenne, qui étaient soumis au fisc national, pour avoir les moyens de redistribution croissante à la clientèle sociale des partis. En Allemagne, la classe moyenne supporte plus de 80% net de tous les impôts, du fait qu’elle dispose de petites entreprises et ne peut, par conséquent, se délocaliser pour échapper aux organes fiscaux et ainsi aux charges fiscales les plus élevées en Europe.
Déjà depuis avril 2003, chaque institut de crédit en Allemagne est tenu de communiquer à l’Autorité fédérale allemande de supervision des opérations financières (BaFin) les données de ses clients, soit les comptes, le genre de comptes, les noms et date de naissance de propriétaires, le jour d’établissement du compte et celui de sa suppression et le nom et la date de naissance de l’ayant droit. Les données doivent être préparées de telle façon que la BaFin puisse mettre la main dessus dans les 30 minutes sans que la banque même ne le remarque. Avec de telles possibilités d’ingérence automatique et anonyme, la BaFin se tient au service non seulement des tribunaux, de l’Office fédéral de police criminelle (BKA), du Service fédéral de renseignement (BND), des offices de poursuites pénales, mais aussi indirectement, au travers les services de renseignement, de la CIA américaine et du Mossad israélien.
Les contrôles financiers furent renforcés en avril 2005: depuis lors, tous les offices des administrations financières, ceux du travail, de l’aide sociale, du logement, les offices du BAFöG [bourse pour étudiants] et d’autres peuvent s’informer sur des comptes des clients, indépendamment du fait qu’il y ait délit ou non.
De plus, des informations sont transmises à l’UE concernant les entrées de capitaux, notamment lors de transactions financières transfrontalières.
En un premier temps, on a justifié ce procédé par la question du travail au noir, puis par la criminalité internationale (blanchiment d’argent), et finalement par l’argument américain universel de la nécessité d’une surveillance: «la lutte contre le terrorisme». Depuis lors, on contrôle 500 millions de comptes et de dépôts en Allemagne sans frais pour l’Etat, ces derniers étant à la charge des banques – c’est-à-dire finalement des clients.
Il est toutefois surprenant que personne ne se soit élevé contre ce contrôle financier total. Il semble que les citoyens soient déjà à tel point habitués à la privation de liberté qu’ils l’acceptent en faisant preuve d’une mentalité de sujets.

Des contrôles de personnes dans le monde entier

Normalement, les gens devraient pouvoir vivre sans contrôle dans une démocratie, s’appuyant sur leur sens des responsabilités. Mais cette représentation idéale n’est plus réalité depuis longtemps. Les Etats nationaux, et tout particulièrement la «seule puissance mondiale», derrière laquelle se trouvent les puissances financières, ont établi de forts mécanismes de contrôle globaux des gens. Alexis de Tocqueville avait déjà écrit en 1835 dans son livre «De la démocratie en Amérique»: «J’aperçois une quantité de gens égaux qui tournent sans cesse en rond pour accaparer quelques amusements qui les remplissent d’aise. Chacun reste dans son coin, ne se préoccupant pas du sort des autres. Alors se dresse au-dessus d’eux une vaste puissance de tutelle qui s’occupe de leur fournir leurs commodités et de surveiller leur destin. Elle est sans limites, se mêlant du moindre détail, mais aussi prévoyante et douce. Elle ressemblerait à un pouvoir paternel si, comme ce dernier, elle avait pour objectif de préparer les êtres humains à l’âge mûr; mais son but est de garder les gens irrévocablement dans leur enfance. Le résultat en est que la capacité de gérer sa propre volonté diminue constamment; elle réduit l’usage de sa propre volonté à un espace limité et finalement elle enlève à chaque citoyen même la possibilité de disposer de soi-même. […]»2
«Une fois que le souverain a pris en mains les uns et les autres et les a manipulés à volonté, il s’étend sur toute la société. Il couvre la surface d’un réseau de petites directives très précises et unifiées que les esprits originaux ne peuvent percer pour sortir de la masse; il ne détruit pas leur volonté, mais les ramollit pour les faire plier et les diriger; il les force rarement à entreprendre quelque chose, mais s’oppose constamment à ce qu’on entreprenne quoi que ce soit; il ne détruit pas, il empêche que quelque chose se crée; il ne tyrannise pas, il freine, il écrase, il démoralise, il élimine, il émousse.» Par ces termes, Tocqueville n’entendait pas un système socialiste, national-socialiste ou communiste, mais la démocratie dirigeante depuis cinq générations, la «seule puissance mondiale» d’aujourd’hui (Brzezinski).
Il apparaît clairement que, malgré les fanfaronnades en ce qui concerne la liberté, le pouvoir est toujours lié aux contrôles, à la mise sous tutelle et à la servitude. Le puissant ne peut se maintenir, voire se renforcer pour en profiter qu’en exerçant un contrôle sur son domaine de pouvoir.
Contrôler signifie en premier lieu surveiller pour déceler les ennemis et reconnaître a temps les développements dangereux pour le pouvoir.
A l’époque, les Etats socialistes ou les Etats nationaux, avaient mis en place des services secrets dans le domaine national pour garantir une telle surveillance; c’est pourquoi à l’époque de la mondialisation, les services secrets de la «seule puissance mondiale» (CIA et NSA) sont actifs mondialement et doivent aussi étendre leur surveillance sur le monde entier.
En Allemagne on a affaire à deux niveaux de surveillance:
–    Les offices fédéraux ne peuvent, théoriquement, procéder aux écoutes téléphoniques qu’avec une autorisation judiciaire. Pour une écoute sauvage des citoyens fédéraux, il faudrait l’autorisation d’un grand tribunal correctionnel.
–    Bien qu’aujourd’hui ces écoutes s’élèvent annuellement à 20 000 cas, il est facile de contourner la réserve judiciaire. Les organes de sécurité qui ne sont pas soumis à la réserve judiciaire, demandent aux services secrets des forces d’occupation de surveiller, les différents services secrets s’entraidant joyeusement, vivement et de manière croissante dans le domaine des données illégales. L’Allemagne doit même payer la surveillance de la CIA et de la NSA au travers des frais d’occupation qui lui sont imposés (6,7 milliards d’euros par an). Il n’est donc pas étonnant que les espions américains, payés par nous, soient aussi au service de nos organisations d’espionnage.
L’ancien collaborateur des services secrets, Snowden, a dévoilé – à la grande frayeur des Américains et du monde entier – la façon dont la CIA et le service secret américain NSA mettent sur écoute sans frein les téléphones, lisent les courriels, les télégrammes et toutes les autres données dans le monde entier (même les câbles sous-marins).

Espionnage économique

Là où les services de renseignements allemands ont encore des blocages à cause de dispositions judiciaires ou en raison de la protection des données, la surveillance américaine se poursuit sans retenue dans le monde entier:
En mars 2000, l’office de l’évaluation de technologie du Parlement européen a exposé qu’aucun appel téléphonique, aucun fax – que ce soit par téléphonie fixe ou mobile – ni aucun courriel ne serait sûr devant l’interception par le service de renseignement américain, la NSA. C’est que la NSA entretient le système mondial de surveillance «Echolon», avec lequel ils épient jour et nuit la télécommunication mondiale. Le système Echolon serait de taille à contrôler chaque jour plus de 3 milliards d’appels téléphoniques, de fax et de connexion Internet en cherchant des mots-clés.3 Des programmes d’identification de mémoires hautement développés peuvent, à l’aide «d’empreinte de voix» (voice prints), identifier automatiquement les personnes-cibles d’appel téléphonique, même si les personnes cherchent à dissimuler leur voix. Le site Echolon à Bad Aibling est force de statut d’occupation ex-territorial, c’est-à-dire inaccessible au droit allemand et aux contrôles allemands. Neuf autres stations d’écoutes autour du monde filtrent toute télécommunication.
Le Parlement européen s’est penché sur la question de savoir dans quelle mesure les USA et la Grande-Bretagne pratiquent de l’espionnage économique envers leur concurrence européenne à l’aide du système Echolon. Le journaliste britannique Duncan Cambell, qui a rédigé deux rapports sur Echolon sur ordre du Parlement de l’UE, estime que 40% des activités des services de renseignement américains sont de nature économique, que des centaines d’entreprises américaines ont pu avoir, à l’aide d’Echolon, des commandes au détriment des concurrents d’Europe continentale, dont de grosses commandes pour des montants jusqu’à plusieurs milliards de dollars (Enron, Boeing). Dans ce même rapport est écrit que le dommage dû à l’espionnage s’élève seulement en Allemagne à 4 milliards de dollars par an.4 Mais surtout l’économie américaine se procure, à l’aide d’Echolon, par interception des services européens de recherche et de développement des connaissances technologiques des initiés dont la valeur s’élève à des sommes à deux chiffres en milliards par an.
Le système Echolon agit comme un grand aspirateur et réagit à certains mots sensibles. Qui se sert toujours de ce mot au téléphone, par fax ou dans d’autres canaux, est repéré par Echolon et intercepté d’une manière ciblée.
De plus, le système Echolon est aussi exploité par le service de renseignement israélien, le Mossad, aussi bien politiquement qu’économiquement en raison de la «double loyauté» (Brzezinski) de beaucoup de ses collaborateurs.
Ainsi, nous sommes pratiquement interceptés mondialement avec la télécommunication totale par le «grand frère», nos entretiens sont enregistrés, dépouillés et employés en cas de besoin pour des mesures contre nous citoyens, sans que nous ne le sachions et sans que nous ou un tribunal ne puissions l’empêcher.
En raison de la polyvalence des installations Echolon, celles-ci sont intégrées dans un grand système et divisées en zones de surveillance comme par exemple l’Allemagne, l’Europe, l’Afrique, la Russie de l’Ouest ou autres. Des systèmes d’interception spéciaux se branchent sur les satellites Intelsat et Inmarsat, et se branchent même à l’aide de sous-marins avec des installations de plongées sur les câbles sous-marins avec l’aide d’enregistrement en continu et d’amplificateur électronique, et ils essayent avec l’aide d’«Enfopol» international de centrer la loi internationale et la technologie de télécommunication sur l’interception – par exemple le règlement allemand de contrôle de télécommunication ou la technologie des portables.
Là où les Parlements nationaux hésitent, on envoie les organisations supranationales, par exemple la Commission de l’UE, qui a interdit par une directive la production et la possession de portables antiécoutes.
En raison de la pression du gouvernement américain, même la Deutsche Lufthansa a dû consentir à la nouvelle loi américaine pour les voyages en avion aux USA et à mettre à disposition son système de réservation «amadeus» pour le contrôle des passagers. Par les «passeports biométriques» en préparation, ce système de contrôle international va être encore raffiné et généralisé. Selon une directive de l’OACI, un organe de l’ONU, aussi dans l’Union européenne les photos de passeports doivent être enregistrées comme marque biométrique sur un chip. Comme option, un pays peut enregistrer en plus l’empreinte digitale et même l’iris. A moyen terme, les données brutes du visage ainsi que la description de la personne vont être prescrites dans un nouveau standard avec la capacité de mémoire pour le chip sans contact de 32 KB, afin de faciliter un contrôle standardisé des masses.
Selon Snowden, l’espionnage mondial des USA et le contrôle des citoyens et de l’économie touche surtout l’Allemagne, où les USA ont encore des droits d’occupation universels et par cela une exterritorialité devant la justice allemande pour leur organisations d’espionnage. Snowden a également précisé que l’espionnage et le contrôle visaient surtout l’économie allemande. Selon la tradition de la politique des USA, les représentations à l’étranger, l’armée et les organisations d’espionnage ne sont non seulement des organes de sécurité, mais aussi des organes d’aide de l’industrie américaine. En conséquence, l’on contrôle systématiquement la technologie allemande de premier plan et toutes les installations de télécommunication des entreprises allemandes intéressantes pour les USA. C’est pourquoi aucun nouveau développement technologique de l’Allemagne ne reste inaperçu aux USA. Que l’économie allemande soit si forte en exportation à cause de son leadership technologique, reste, vu l’espionnage omniprésent de cette économie allemande, presque incompréhensible. Apparemment, les entreprises américaines ne sont même pas capables de comprendre suffisamment la technologie allemande qui leur est présentée.
A la suite des révélations de Snowden, un court tollé est passé à travers l’économie allemande, lorsqu’on lui a prouvé dans quelle mesure totale elle avait été espionnée par les USA et par le Mossad. Mais contre le principe de l’inviolabilité de la Loi fondamentale, le gouvernement Merkel a pu tenir le thème sous la couverture, il a seulement envoyé le ministre de l’Intérieur aux USA, qui s’est laissé expliquer comme un élève les droits d’occupation des USA et éconduire gentiment. Ou bien le gouvernement allemand n’est pas en mesure ou il n’est pas disposé à éviter l’espionnage universel de notre industrie. Selon les calculs de l’UE, la perte par an à la suite d’espionnage s’élève à 51 milliards d’euros.
Quand on voit quotidiennement combien d’insignifiances occupent les politiciens et les partis, l’on ne comprend pas pourquoi l’espionnage de données, un des plus grands et plus néfastes problèmes pour l’économie, n’est pas pris au sérieux par la politique.
Schäuble l’a écarté en disant «oui, nous ne sommes toujours pas souverains, nous sommes un pays occupé».
Le ministre fédéral de l’Intérieur a pris l’avion en direction des USA pour protester et il est revenu modestement comme une descente de lit. Les pirates, prétendument un parti pour la protection des données, ne s’est pas du tout penché sur le thème. Ce qui les intéresse seulement, c’est que la police n’ait pas le droit de collectionner leurs données personnelles après des délits. Et la chancelière a ressenti tellement peu de pression d’en bas de la population et des médias, qu’elle a résolu le problème par l’attentisme comme d’habitude.
Entretemps des entreprises Internet et la Telekom ont concédé que dans le trafic mondial de données il y avait des jonctions dans les pays d’espionnage anglo-saxon, que même des connexions à l’intérieur de l’Allemagne passaient par l’étranger. La Telekom – qui fait faire ses factures en Israël – a au moins admis qu’elle veut, par une nouvelle construction technique, à l’avenir tenir les connexions de données dans le domaine du droit allemand.
Ce qui ne doit pas arriver, c’est que la population se résigne à accepter l’espionnage par les puissances d’occupation. Nous devons surtout mobiliser les associations économiques à exiger en faveur de leurs membres une fin de l’espionnage étranger.
Un peuple qui se laisse espionner sans commentaire, perd sa compétitivité dans la concurrence internationale. Qui ne se défend pas, perd. Comme nous sommes tous concernés, il faut un large soulèvement contre l’espionnage de données!
Un problème, qu’avaient déjà les services de renseignement communistes, ne peut apparemment pas non plus être résolu par le FBI. Depuis l’automne 2004, il est en retard de 123 000 heures d’évaluation des conversations interceptées. Les possibilités de surveillance dépassent déjà les capacités.
La surveillance mondiale et l’espionnage n’est manifestement pas une apparence hétérogène, mais plutôt homogène, dirigée mondialement et d’une manière centrale.
En même temps, elle est la cause
–    d’un contrôle global des finances et de l’argent dans l’esprit du «citoyen transparent»,
–    d’une surveillance et d’un contrôle à l’échelle mondiale de toute les personnes et
–    de l’espionnage de nouvelles technologies et de toutes les activités économiques en Allemagne en faveur des USA et de leur économie.
Ainsi, le système de surveillance global est en fait un moyen de pouvoir, avec lequel «la seule puissance mondiale» poursuit ses buts impérialistes, politiques et militaires dans l’intérêt des impérialistes économiques à l’arrière-plan.

(Traduction Horizons et débats)

1    cf. Hamer, Eberhard. Der Weltgeld-Betrug, p. 185 sqq.
2    cité d’après Farkas, Viktor. Schatten der Macht, p. 115-116
3    Farkas. Schatten der Macht, p. 120
4    Schulzki-Haddouti, p. 129

mercredi, 27 novembre 2013

Jobbik’s Unholy Alliance

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Jobbik’s Unholy Alliance

Colin Liddell

Ex: http://www.theoccidentalobserver.net

It seems that these days hatred, and the right to use it, even in defence of one’s nation, race, and culture, has to be offset by plenty of misplaced love. This is the take home message from Gábor Vona’s recent trip to Turkey, where the president of the Hungarian nationalist party Jobbik has been declaring his “Eurasian love”:

 

I didn’t come here to talk to you about the transitory subject of diplomatic and economic relations. Others will do that on behalf of me. I came here to meet my brothers and sisters, to offer a fraternal alliance and bring you the good news: Hungarians are awakening. Our common mission and the universal task of Turanism [see also Hungarian Turanism] are to build bridges between East and West, between Muslims and Christians, to be able to fight together for a better world – to show to the world that Christians and Muslims are not enemies, but brothers and sisters. No one can accomplish this mission more effectively than Hungarians and Turks because we are connected by common blood.

 

That’s all we need, European nationalist parties endorsing the very people most bent on colonizing and destroying Europe. Turkey, let us remember, is hostile to Greece and Golden Dawn, supports the Islamic jihad in Syria (along with Israel and the USA), harbours Chechen terrorists, and is seeking to extend neo-Ottoman influence in the Balkans through supporting ethnic cleansing in Kosovo. And this is the country that Jobbik wants to French kiss and take home to meet its mother!

Of course, “Love” is not a word usually associated with Jobbik. Thanks to the antinationalist bias of the mass media, Jobbik is better known for its hatreds of Jews, Gypsies, and the various nationalities that surround the ill-drawn borders of the Hungarian nation.


 

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There is nothing wrong with hatred in itself. It can be good or bad, depending on circumstances; just or unjust. Without hatred of that which harms nothing can survive. So it is quite possible that Jobbik may be justified in some if not all its hatreds.

But there are two problems with Vona’s hands-across-the-Bosporus approach. The first problem is the need, as shown here, to apparently offset sincere and possibly justified hatred of Hungary’s enemies with an insincere, contrived, or simply misplaced love for something else. The second problem is the mythic form of history and nationalism that Jobbik is indulging in, as opposed to actual history and reality.

This offsetting of hate with ‘love’ has been seen before. The UK’s English Defense League, not content with simply loving itself (whatever its faults) and hating the colonization of the country by Islam, felt a need to declare its undying love for Israel and homosexuality into the bargain, a policy that they perhaps filched from Geert Wilders, who has enjoyed considerable success with it in “detoxing” his anti-Islamic message in an atmosphere of political correctness.

Such moves seem designed to say, “Hey, we’re not just about the hate, y’know. We’ve got some of the warm, gushy stuff as well.”

But assuming that it’s more than this, what could possibly be motivating Jobbik, a search for actual allies and support? Vona’s recent declarations are somewhat suspicious in that they seem to reflect the Eurasian geopolitics that the Kremlin is currently experimenting with:

 

In order to create a new value system and build a new strategy for the future it is paramount to simultaneously carry both the European and the Asian point of views. European practicality and the contemplative spirit of the East should be harmonized. I see three nations that may be suitable of such a harmonization: Russia, Turkey and Hungary. These are the three peoples that due to their history, and destiny preserved both European and Asian values. Therefore, the new Eurasian alternative should be articulated by these three nations.

 

This sounds like something Alexandr Dugin could have come up with, and well may have. It reminds us that, whenever considering the complex geopolitics of Eurasian states, it is always necessary to filter things through a vast amount of historical and geographical knowledge. That will alert you to the possibility that one thing may have something to do with something else not being reported on at the moment, like the fact that Russia has recently had a few difficulties with the Ukraine, which is just one of several countries that Jobbik has an ancestral beef with because it occupies lands that were once occupied by Hungary.

The idea of Hungarian history that Jobbik promotes is an extremely selective and distorted one, and is therefore guaranteed to cause problems. It is also the reason why Jobbik is seeking out such unlikely bedfellows. At the heart of this view is the idea of Turanism, the notion that the Hungarians are essentially a Turkic people from Central Asia (“Turan”).

There is some truth in this, and it is in fact a part of the national story, although only one part. It is nevertheless quite a distinctive and inspiring part of the national story, creating a sense of uniqueness and pride while also explaining the neighbouring enmities. But this narrative, on its own, is also highly distorting as it downplays the European elements of Hungarian identity – the Germanic, the Slavic, even the Catholic – which clearly outweigh the Asian elements.

In some way, Turkey, the country with which Vona craves mystic union, is as much a myth as Jobbik’s own preferred “Khanate of the steppes.” Turkey as it is now understood, essentially came into being in the 1920s, when the blonde-haired, blue-eyed Mustafa Kemal earned the title of Ataturk (“Father of the Turks”) by creating the streamlined and simplified idea of a modern Turkish national state out of the ruins of a polyglot Empire that had no specific national identity. To achieve this, all sort of omissions and fabrications were of course required.

But back to Hungary: The idea of Greater Hungary that Jobbik espouses is damaging not just to the reality of Hungary, which is a much more European country than Jobbik admits, but also damaging to Europe in general, both as a concept and actuality.

First, it weakens the idea of a collective European identity with clear borders and limits; while also suggesting that Europe can Europeanize whatever the world throws at it — a very dangerous idea in this day and age. It must be stressed that the Europeanization of the original Magyars, a comparatively small group, took centuries, involved isolation from the steppes, and required repeated racial admixture with European populations.

As Tom Sunic stresses, the last thing Whites need is a continuation of petty European nationalisms.

The interethnic resentments in Eastern Europe …  are very pronounced, and they often turn ugly. Thus the national identity of a Polish nationalist, who may otherwise agree on all points with his nationalist counterpart from Germany—such as their common criticism of globalism, their anticommunism and their antiliberalism — is often accompanied by strong anti- German feelings. One third of ethnic Hungarians — more than 2 million — living in Slovakia, Serbia and Romania typically define their national identity through their resentment of the peoples among whom they live. Czech nationalists seldom like to discuss with their German counterparts the issue of the forcible deportation of 3 million ethnic Germans from Czechoslovakia after World War II. Despite some semblance of peace between Serbs and Croats, these two ethnically similar, neighboring peoples identify with two entirely different historical narratives and two completely different and mutually hostile and exclusive victimhoods. (Tom Sunmic, “Ethnic Identity versus White Identity: Differences between the U.S. and Europe,” The Occidental Quarterly, Winter 2012–2013, 51–64.)

Alongside these mistaken ideas, is the notion that the surest way to get ahead in a world that hates Whites is to stop identifying as White. By rebranding themselves as “Turans” and Asians, Jobbik obviously hopes to qualify for all the privileges that non-Whites enjoy – the freedom to hate and be racist, first and foremost among them. Identifying themselves with Islam offers the same advantages, especially if they make the effort to criticize the anti-Muslim parties that are common in the rest of Europe.

The trouble here is that the Hungarians are in fact too White and the world is unlikely to allow them to get away with this. Jobbik’s negative attitudes toward Jews and Gypsies will ensure that, regardless of their temporary expediency for the likes of Russia and Turkey, the world will still continue to consider them as evil, White racists.

The idea that hate needs to be balanced by at least an equal amount of love expended elsewhere may well have something in it. In that case, it would make much better sense both tactically and spiritually for Jobbik to throw away its petty, divisive nationalism and myths of Eurasian glory, and instead love its neighbours in the European family of nations and direct its hatred accordingly.

mardi, 26 novembre 2013

A che serve l’Europa?

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A che serve l’Europa?

Editoriale di Luigi Tedeschi dal numero settembre ottobre di Italicum 

Ex: http://centroitalicum.wordpress.com

Le crisi sono eventi ricorrenti dovuti all’andamento ciclico dell’economia. Nelle crisi vengono meno i presupposti di una fase di sviluppo in esaurimento e si verificano trasformazioni più o meno rilevanti della struttura produttiva e del mercato che poi generano nuovi equilibri e nuove fasi di sviluppo.


Questa crisi invece, non sembra compatibile con la natura ciclica dei fenomeni economici nel contesto dell’economia di mercato. Infatti essa sembra perdurare e mettere in dubbio i fondamenti stessi del modello economico liberista. I livelli di produzione e consumo raggiunti in occidente nella seconda metà del ‘900 non sembrano più raggiungibili, né possibile la creazione di nuovi sbocchi produttivi con la nascita di nuovi mercati. La globalizzazione ha determinato l’interdipendenza mondiale delle economie. Pertanto, grazie alla dimensione planetaria dei mercati, se l’economia e la finanza sono globali, globali sono anche le crisi. La crisi in Europa (almeno in larga parte dell’eurozona), esula dall’andamento ciclico dell’economia di mercato, perché essa è pervenuta negli anni ad uno stato di stagnazione, recessione economica, di disoccupazione e degrado sociale permanente e progressivo, dovuto alla adesione alla moneta unica e al relativo governo centralizzato della BCE delle economie degli stati aderenti. L’euro infatti, con i parametri relativi al rapporto debito / Pil stabiliti dal trattato di Maastricht, gli accordi sul pareggio di bilancio e il fiscal compact, è divenuto una camicia di forza per le economie degli stati. La crisi del debito ha comportato la devoluzione di gran parte delle risorse al servizio del debito ed una politica di progressivi tagli alla spesa sociale, al fine di sostenere gli equilibri forzosi della finanza pubblica. L’euro ha privato gli stati degli strumenti tradizionali di politica economica, atti la incentivare la crescita, quali la spesa pubblica in deficit, il controllo sul sistema bancario circa la fissazione dei tassi di interesse e l’erogazione del credito, le manovre sui tassi di cambio, misure di redistribuzione del reddito.

 

Ma soprattutto in fase di recessione, essendo venuta meno la sovranità monetaria degli stati, questi ultimi non possono adottare misure di espansione della liquidità atte a favorire la crescita della produzione e dei consumi. Economie sane sono state afflitte da crisi deflattive prodotte dall’adesione all’euro.


L’euro è dunque un progetto fallimentare. Esso ha determinato la netta divaricazione tra paesi forti del nord e paesi condannati alla schiavitù del debito e al sottosviluppo (paesi PIIGS), anziché solidarietà europea, sviluppo, unificazione politica e culturale. L’euro, avendo ingessato le economie europee dell’eurozona entro parametri fissi, imposti a prescindere dalle singole specificità dei paesi membri, ha generato una economia del debito, il cui risanamento distoglie ingenti risorse dallo sviluppo. Ma le politiche di bilancio imposte dalla BCE, comportano recessione e deflazione e pertanto, il debito aumenta la propria incidenza sul Pil. La moneta unica impedisce misure di finanziamento della spesa pubblica in deficit, emissione autonoma di liquidità, manovre sui tassi di interesse e di cambio, e pertanto le uniche fonti di finanziamento degli stati sono l’espansione del debito e la leva fiscale. L’economia del debito domina l’Europa. Il debito è un dato imprescindibile che vincola la politica degli stati, deprime l’economia, distrugge, con il welfare, il progresso sociale, crea conflittualità sia all’interno che all’esterno degli stati, è uno strumento di un nuovo colonialismo economico di alcuni stati su altri.


Lo stato di depressione economica impostosi in molti stati europei, prodotto dal debito insolvibile, ha determinato mutamenti rilevanti nella psicologia delle masse e nei rapporti sociali: ha creato un complesso di inferiorità e soggezione psicologica dei popoli afflitti dal debito nei confronti dei popoli dominanti – creditori. Potremmo perfino individuare nella società contemporanea il sorgere di una “cultura del debito”. La dicotomia creditore – debitore, nell’ambito dei rapporti tra gli stati si traduce nella dialettica oppresso – oppressore, invasore – invaso, virtù – colpa. La “cultura del debito” sembra avere evocato e trasposto dalla religione all’economia, l’antico senso del peccato originale, con l’identificazione del debito con la colpa. Alla virtù finanziaria del nord fa riscontro la colpa e la dissolutezza finanziaria del sud. La nuova religione finanziaria ha posto dunque i suoi dogmi nei parametri morali di legittimazione della supremazia virtuosa del nord sul sud dell’Europa. La morale dell’euro, ha uno stampo calvinista, sancisce la diseguaglianza permanente tra la virtù della ricchezza e la povertà della colpa collettiva irredimibile, scaturita dal debito che, al pari della colpa, è inestinguibile. La colpa, comporta l’espiazione e quindi la relativa condanna biblica perpetua dello stato – debitore – peccatore alla privazione della sovranità e la sua riduzione alla povertà, da parte della virtù finanziaria incorruttibile dello stato unto dal nuovo Signore finanziario, identificabile con la BCE. Il problema che investirà l’Italia nel prossimo futuro, non sarà tanto quello di una possibile sua fuoriuscita dall’euro, quanto quello della impossibilità di restarci, problema che metterà in dubbio la stessa sussistenza dell’eurozona.


L’ordinamento rigido e centralista imposto all’eurozona dalla BCE, ha prodotto una elite tecnico – finanziaria dirigista che ha espropriato in larga parte la sovranità politica degli stati, e condannato le democrazie al ruolo di legittimazione politica delle misure finanziarie della BCE. Il modello di governo ideale per l’oligarchia finanziaria è proprio quello delle larghe intese, che comporta il venir meno della dialettica maggioranza – opposizione, connaturata alla democrazia, dato che le direttive della politica economica sono di pertinenza della classe elitaria della BCE.


Si è verificato un processo di estraneazione – emarginazione generalizzata dei popoli: espulsi dalla struttura produttiva mediante la disoccupazione, condannati ad una perenne precarietà del lavoro dalle esigenze di competitività, di flessibilità alle fibrillazioni del mercato, di massimizzazione dei profitti, i popoli sono privati di soggettività politica, estraniati dai meccanismi di decisionalità propri dell’ordinamento democratico.


Stiamo assistendo in tutto l’Occidente ad una omologazione delle istituzioni, siano esse politiche, economiche, sociali, religiose, alla cultura della società globalista del capitalismo assoluto. Potremmo parlare di “ecumenismo capitalista”, una nuova versione del “politically correct” intesa come adesione incondizionata ai fondamenti cosmopoliti e materialistici della globalizzazione capitalista. E’ questa una sorta di falsa metafisica del capitalismo, che si riflette in una nuova cultura che omologa, sia le istituzioni che i popoli, ad un “politically correct” che coniuga diritti umani, libero mercato, cosmopolitismo, umanitarismo pacifista, in una unica sintesi culturale che coinvolge l’intera totalità sociale. Tale omologazione culturale è predisposta alla distribuzione delle funzioni delle singole istituzioni: al sistema bancario la finanza, alle multinazionali la produzione, a partiti centristi asettici la politica, ai sindacati istituzionali il sociale, alla Chiesa l’assistenza. Un capitalismo ormai incapace di produrre sviluppo e superare le proprie crisi, attraverso questa omologazione sociologico – culturale totalitaria, crea gli anticorpi necessari alla sua difesa contro il dissenso sociale potenziale del presente.


Il primato tedesco in Europa è conforme ad una logica interna, congenita al capitalismo stesso. La Germania in Europa, così come gli USA nell’occidente e nel mondo, è un paese – guida, la cui espansione, non comporta lo sviluppo trainante degli altri partners più deboli. Il suo primato è fondato su una crescita economica dovuta alla recessione – deindustrializzazione degli altri, proprio perché la concorrenza del libero mercato produce per sua natura una selezione darwiniana tra i concorrenti: il capitalismo non produce sviluppo generalizzato tra le classi sociali e tra i popoli ma, al contrario, allo sviluppo del più forte fa riscontro l’impoverimento dei deboli. Quante volte la leadership americana ha potuto sopravvivere alle proprie crisi addebitandone i costi ai paesi subalterni?


Ci si interroga allora sui fondamenti e sul futuro dell’Europa. Certo è che l’unità europea è tutta da realizzare. Non esiste una identità europea se non in progetti e ideali culturali e politici ormai consegnati alla storia. L’unificazione economica è destinata a fallire, date le diversità specifiche delle economie degli stati membri, non compatibili con l’unificazione monetaria, che invece ha determinato conflittualità, accrescimento delle diseguaglianze, esasperazione degli egoismi nazionali. Le identità storico – culturali dei popoli sono state in larga parte sradicate dall’avanzata della globalizzazione economica di matrice americana e dalla finanziarizzazione della politica attuata dalla UE. Oggi, in questa ottica, gli elementi identitari dei popoli sono il Pil, il debito, il deficit pubblico, gli indici della borsa. Dimmi che Pil hai e ti dirò chi sei!


Occorre dunque, dopo un decennio di euro, fare un bilancio del progetto europeo. Esso è fallimentare. L’eurozona, dilaniata al suo interno dai meccanismi finanziari che hanno generato debito e recessione, appare senza futuro. Occorre allora domandarsi: quali sono, oltre la camicia di forza dell’euro, gli elementi unificanti dell’Europa? Non si vede quali affinità storico – culturali, quali interessi e destini comuni abbia, ad esempio l’Italia, con i paesi della Scandinavia, con la Gran Bretagna, inglobata nell’area geopolitica americana, con un est europeo dominato dalla Germania. Bisogna concludere che l’Europa unita è un progetto irrealizzabile e fallimentare. Piuttosto che con il nord Europa, i paesi mediterranei hanno molta più cultura, storia e interessi comuni con il nord Africa e con il Sudamerica. La fine dell’euro dovrebbe rappresentare la liberazione da una gabbia finanziaria che potrebbe preludere ad altre potenziali forme di aggregazione tra stati europei e non.


L’euro, secondo la vulgata ufficiale, è un fenomeno irreversibile. Ma non esiste nulla di irreversibile, né tantomeno la storia ha un corso necessario e immutabile. Il destino dell’euro è inoltre legato a quello del dollaro e al primato USA. Gli Stati Uniti sono sull’orlo del default. L’economia americana, subordinata alle permanenti emissioni di liquidità della Federal Reserve, ha rallentato la propria crescita. Gli indici della borsa americana sono ai massimi. Questa divaricazione tra economia reale e quotazioni finanziarie, ha già prodotto la crisi del 2008. Potrebbe quindi manifestarsi nel 2014 una nuova bolla finanziaria. In tale crisi rimarrebbe coinvolta una eurozona già in recessione. Per fronteggiare tali eventualità occorrerebbe pensare sin da ora al dopo – euro, perché dopo la lunga notte dell’euro, sorga nuova luce sui destini dei popoli europei.


Luigi Tedeschi

samedi, 23 novembre 2013

Discrédité, Hollande trouve du soutien auprès des ennemis de l'Iran

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Discrédité, Hollande trouve du soutien auprès des ennemis de l'Iran

Ex: http://fr.ria.ru

Avant le nouveau cycle de négociations sur le nucléaire iranien cette semaine, on se demande si la position intransigeante de la France ne va pas faire échouer l’accord des médiateurs internationaux au dernier moment, écrit mardi le quotidien Kommersant.

Paris peut compter sur Israël et l'ennemi irréconciliable de Téhéran, l'Arabie Saoudite, qui cherchent eux aussi à empêcher une entente entre les six médiateurs internationaux et l'Iran. Pourquoi la France multiplie-t-elle ses efforts sur ce dossier?

Pendant sa visite en Israël Hollande a avancé quatre conditions pour qu'un accord "intermédiaire" soit signé entre les six médiateurs : le placement sous contrôle international de l'ensemble des sites nucléaires iraniens ; la limitation de l'enrichissement d'uranium à 20% ; la réduction des réserves déjà accumulées ; et la fermeture de la construction du site nucléaire d’Arak. L'Iran a immédiatement laissé entendre qu'en réponse à ces exigences sa position sera plus ferme pendant les négociations.

L'activation soudaine de la France sur le dossier iranien coïncide avec la chute de la cote de popularité du président Hollande. Premier dirigeant de l'histoire française à être publiquement hué pendant la commémoration de l'armistice de 1918, Hollande traverse la période la plus difficile de son mandat. D'après les derniers sondages, sa popularité est tombée à 20% chez les Français - un record pour les dirigeants de la Ve république. Par ailleurs, les appels à renvoyer le premier ministre Jean-Marc Ayrault se font de plus en plus entendre au sein du PS après que l'agence de notation Standard & Poor's a pour la deuxième fois abaissé la note de la France (de AA+ à AA).

Hollande perd sa popularité et ses leviers d’influence en France: il cherche à renverser la situation par des manœuvres internationales. La position intransigeante de Paris lors du dernier cycle de négociations entre Téhéran et les six médiateurs pour le règlement de la crise nucléaire iranienne contraste avec les prévisions optimistes des ministres des Affaires étrangères de l'Iran, des USA et de la Russie. En revanche, la position de la France est soutenue par Israël, l'Arabie saoudite et d'autres monarchies du Golfe.

Bien que les Etats-Unis demeurent le principal fournisseur d'armes dans les pays du Golfe (Washington a récemment signé un contrat de 60 milliards de dollars avec Riyad), les producteurs français pourraient sérieusement renforcer leurs positions sur le marché du Golfe. D'autant qu'il existe un argument historique à une telle coopération. Paris livrait déjà des armes à Bagdad à l'époque de la guerre entre l'Iran et l'Irak par le biais des régimes arabes sunnites, qui considèrent l'Iran comme leur ennemi juré.

Cette position intransigeante sur le dossier iranien offre au président Hollande de nouvelles opportunités de coopération avec Israël qui cherche à utiliser tous les mécanismes pour empêcher une entente avec Téhéran. La visite de Hollande en Israël dimanche s'achèvera à la veille de la reprise des négociations des Six.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’entretiendra cette semaine avec le président russe Vladimir Poutine et le secrétaire d'Etat américain John Kerry pour évoquer les paramètres de l'entente nucléaire entre les Six et Téhéran. En prévision de ces rencontres le dirigeant israélien a donc obtenu un soutien psychologique très important de la part du président français. Ce dernier a assuré à Netanyahou que Paris ne cèdera pas sur la prolifération nucléaire en Iran. "Tant que nous n'aurons pas la certitude que l'Iran a renoncé à l'arme nucléaire, nous maintiendrons toutes nos exigences et les sanctions".

Toutefois, en dépit de l'activité internationale tumultueuse de Hollande, les experts ne pensent pas qu’il arrivera à renverser sa chute de popularité en France. "Le président Hollande a été incapable de régler des problèmes bien plus graves concernant la récession, la réforme des retraites, la hausse des dépenses publiques et le chômage. Il n'a tenu qu'une seule promesse de campagne : la légalisation du mariage gay, rappelle Nadejda Arbatova de l'Institut d'économie mondiale et des relations internationales (IMEMO). Dans ces conditions, son hyperactivité sur l'arène extérieure est une tentative d'apporter du poids à sa politique. Mais en l'absence de repères précis cette politique se transforme en passage désespéré d'un extrême à l'autre."

vendredi, 22 novembre 2013

Le tireur de Libération: un ami du journal

Le tireur de Libération: un ami du journal

Il voyait des fascistes partout


Raoul Fougax
Ex: http://metamag.fr
Ainsi le tireur de type européen est un certain Abdelhakim Dekhar qui s’est présenté, un temps, comme agent des services algériens. C’est de plus un ancien gauchiste partisan de la lutte armée contre le capitalisme.
 
Ce déséquilibré est donc très éloigné du terroriste rêvé des médias. Le message envoyé était que le climat de haine actuel provoque des passages à l'acte contre les médias, emblèmes de la démocratie et de la liberté. Il faut dire que la tenue du suspect correspondait au profil d’un méchant extrémiste de droite, fanatique des armes et voulant en découdre avec des médias considérés comme responsable de bien des maux français. Cela aurait pu être, mais cela n'a pas été. C'est raté.

Car rien  ne ressemble plus à un facho en tenue caricaturale qu’un  gaucho en mal de terrorisme des années de plomb. Et Abdelhakim Dekhar est une caricature de ces paumés violents à qui Libération a trouvé tant d'excuses et manifesté tant d’empathie révolutionnaire pendant des années. Quand à BFMTV, le moins qu’on puisse dire est que son militantisme anti-gauchiste reste très  modéré.

Dekhar s’inscrit dans un discours anti-capitaliste. Un discours assez délirant du tireur qui dénonce un complot, avec l’aide des médias, pour restaurer le fascisme en France. Mais Libération travaillant pour le fascisme, c’est amusant. Encore faudrait -il que le journal soit lu, ce qui n’est pas la même chose que d'être cité de façon privilégiée dans des revues de presse orientées.

L'audience lectorat de Libération est quasi nulle sauf chez quelques bobos parisiens et nostalgiques d’une gauche de combat qui est la drogue intellectuelle quotidienne depuis sa libération – la vraie- de notre Abdelhakim  qui se prenait pour un résistant-partisan. Comme quoi le climat actuel provoque des passages à l’acte mais pas toujours du coté espéré.

Agé de 48 ans, l’homme avait déjà été condamné pour avoir fourni une arme dans l’équipée sanglante de Florence Rey et Audry Maupin, qui s’était achevée par la mort de trois policiers, d’un chauffeur de taxi et de Maupin lui-même en octobre 1994.

Le procureur a précisé que le suspect avait laissé plusieurs lettres. Dans une ce ces lettres, Dekhar dénonce « un complot fasciste » et le rôle des médias, payés pour « faire avaler le mensonge à la petite cuillère ». Ces «raisonnements confus», selon le procureur Molins, «tournent autour d’un complot qui viserait à faire revenir le fascisme à travers l’action des médias, des banques, la gestion des banlieues» et se terminent par «l’évocation du chant des partisans».
 
Le procureur de la République de Paris a aussi insisté sur les «tendances affabulatrices» de Dekhar, soulignées par les experts-psychiatres lors de l’affaire Rey-Maupin. Voilà donc ce que l'on peut dire sur cet « algérien » de « type européen » qui aurait voulu punir les médias pour leur rôle de défenseur des libertés et de la libre parole. Comme le dit le président, s’attaquer à la presse, c’est toujours s’attaquer à la liberté et à la démocratie…. Et donc forcément un acte de l’extrême droite ou assimilée.

Et bien pas toujours monsieur le président… quant à Libération, être complice d'un complot fasciste en le dénonçant quotidiennement, ça doit interpeller. Peut être finalement que ce journal  est devenu, en plus d’être illisible, incompréhensible.

L’ITALIE S’OUVRE ENFIN À LA DIVERSITÉ

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L’ITALIE S’OUVRE ENFIN À LA DIVERSITÉ

Ex: http://dernieregerbe.hautetfort.com

            L’Italie était un peu pâlichonne, ne trouvez-vous pas ? Cette population désespérément blanche, ces patronymes si uniformes avec leur terminaison en -i  (parfois en -o ou en -a), ces grandes villes dépourvues d’enclaves africaines ou asiatiques, comme en France, en Grande-Bretagne ou en Allemagne…  Mais tout cela est révolu, grâce au ciel. Depuis une bonne vingtaine d’années, la vieille Italie est enfin entrée dans le monde moderne, cosmopolite, métissé, riche de toutes ses différences. Comme dans les autres pays d’Europe, les grandes villes y ont maintenant leurs communautés étrangères, qui viennent apporter leur dynamisme, leur mobilité, leur altérité et surtout, chose infiniment précieuse, leur rapport différent au travail, à la propriété, à la citoyenneté. Jusqu’à présent, le plus visible de ces Italiens « issus de la diversité » était le pittoresque Mario Barwuah Balotelli, un foutebôleur éminemment sympathique et estimable, dont le comportement, sur le terrain ou en dehors, constitue un modèle pour la jeunesse. Ceux qui n’auraient pas suivi les frasques de ce joueur si habile dans l’art d’enfiler une chasuble en trouveront un résumé ici, qu’il faudrait compléter puisqu’il date de décembre 2011. Par exemple, il vient de se signaler à nouveau en offrant aux joueurs du Real Madrid une nuit d’amour avec sa copine : bel exemple de cet art du partage par lequel les populations sub-sahariennes viennent renouveler notre conception archaïque et sclérosée des rapports entre l’homme et la femme.
 
            Cependant Balotelli était un peu le baobab qui cachait une forêt transalpine encore très monocolore, quasiment menacée d’extinction par excès de consanguinité. Qu’on se rassure ! L’Italie a décidé de prendre son destin en mains, d’assumer résolument son bariolage naissant et de se donner les moyens d’accroître celui-ci. Pour la première fois, une négresse a été nommée ministre : Cécile Kashetu Kyenge, originaire du Congo-Kinshasa, vient de recevoir le portefeuille de l’Intégration dans le nouveau gouvernement italien.


            D’une autre manière que Balotelli, Mme Kashetu Kyenge apporte avec elle une conception renouvelée du couple. En effet, son père, quoique catholique, est polygame, marié à quatre femmes et père de pas moins de 38 enfants. Or la nouvelle ministresse est loin de réprouver la polygamie, ayant tiré un grand profit de son enfance au milieu de ses 37 germains consanguins :  « Grandir avec tant de frères et sœurs m’a donné l’impression de vivre dans une communauté. Cela facilite les relations avec l’autre partie de la société, en dehors de la famille ». On s’en réjouit pour elle, et on applaudit un tel franc-parler. Au moment où la France vient de légaliser le mariage homosexuel, il est nécessaire que des voix autorisées se fassent entendre pour accélérer l’inéluctable étape suivante, celle du mariage polygamique.


            Mais le plus merveilleux dans cette nomination inédite, c’est que Mme Kashetu Kyenge n’entend nullement rester une exception sans lendemain. Bien au contraire, elle a d’emblée annoncé… la couleur : elle va tout faire pour que des millions d’Africains viennent apporter leur sang neuf à l’Italie moribonde (où elle-même est arrivée à l’âge de 19 ans), de façon que son exemple soit suivi massivement. C’est que Mme Kashetu Kyenge n’est pas du genre à mettre son identité dans sa poche, à singer les Italiens de souche et à tenir un discours assimilationniste aux évidents relents fachistes, comme une Malika Sorel ou un Éric Zemmour chez nous. Elle a même pris le risque de choquer les Italiens en déclarant qu’elle ne se sentait pas italienne à 100%, mais plutôt italo-congolaise : magnifique exemple de cette identité plurielle devenue si courante, et qui devrait même être la norme. Qu’on ne croie pas cependant que cette demi-italianisation l’aurait amenée à demi-renier sa négritude. Tout au contraire : « Je ne suis pas une femme de couleur, je suis noire, c’est important de le dire, et je le répète avec fierté. Nous devons faire tomber ces murs : ne pas connaître l’autre rend méfiant et augmente les discriminations. L’immigration est une richesse, les différences une ressource ». Et cette fierté noire va se traduire en actes. Un sommaire article du Figaro nous permet d’en savoir un peu plus sur ses idées et ses projets. Déjà première Africaine à siéger au Parlement italien, elle était en train de préparer un rapport sur le racisme institutionnel dans son pays d’accueil. Un énorme pavé, sans doute ! Consciente, j’imagine, que l’Italie souffre d’un taux de chômage beaucoup trop bas qui pénalise les entreprises (les obligeant à recruter n’importe qui à des salaires exorbitants), elle souhaite rendre le marché du travail plus accessible aux étrangers : excellente idée, qui permettra de combler l’excédent d’offre d’emplois. Peut-être même y aura-t-il alors, à l’inverse, un peu trop de demandeurs d’emploi : mais qu’importe, puisque les ressources pléthoriques de la péninsule permettent de subvenir largement aux besoins des chômeurs, lesquels jouent du reste un rôle notable dans la bonne santé du pays, notamment en augmentant les taux d’audience des chaînes de télévision ou en dynamisant la vie urbaine.


            Mieux encore : Mme Kashetu Kyenge milite pour l'abrogation du délit d'immigration clandestine (et pour cause : elle a elle-même avoué être entrée en Italie de façon irrégulière). Voilà une idée magnifique, dont on se demande bien pourquoi elle n’est pas brandie par tous les partis en France. Il est évident que dans notre monde enfin ouvert et cosmopolite, les États-Nations, ces inventions criminelles, sont des archaïsmes caducs qu’il convient de dissoudre d’en haut et de démanteler d’en bas. Il y a une seule humanité sur une seule planète : donc tout homme doit pouvoir aller et venir à sa guise, et s’installer où il veut quand il veut. Les migrations sont saines, utiles, nécessaires : autorisons-les sans aucune restriction ! En outre, les multiples prestations sociales (éducation, santé, logement, etc) qu’il faudra bien fournir, même à ceux qui n’apporteront rien d’autre que leur souriante présence, seront une bien maigre compensation (mais ô combien légitime et nécessaire) aux irréparables dommages que le colonialisme a infligés à leurs ancêtres.


            Mais ce n’est pas suffisant. À quoi bon permettre à quiconque de venir vivre en Italie, si c’est pour y être l’objet de discriminations permanentes ? Il convient donc de faire en sorte que les immigrés puissent le plus vite possible être considérés comme des Italiens à part entière. Aussi Mme Kashetu Kyenge fait-elle du droit du sol sa priorité : « Je rencontrerai probablement des résistances, nous devrons beaucoup travailler pour y arriver », a-t-elle reconnu alors que la citoyenneté italienne est basée sur le droit du sang (le droit du sang ! Pourquoi pas la pureté de la race ? On sent l’héritage fachiste). « Un enfant, fils d'immigrés, qui est né ici et qui se forme ici doit être un citoyen italien », a-t-elle expliqué, avec autant de bon sens que de cohérence.


            Pour autant, elle ne sous-estime pas la radicalité des transformations qu’elle va provoquer : « C'est un pas décisif pour changer concrètement l'Italie ». Mais vivre, c’est changer, n’est-ce pas ? Ce pays avait un côté moisi et sclérosé qui faisait honte à toute l’Europe. Il doit assumer sa vocation pluriethnique et multiculturelle : l’entrée dans la modernité est à ce prix, la vraie modernité, diverse et métissée. C’est bien ce qu’a déclaré le nouveau chef du gouvernement, M. Enrico Letta, se réjouissant de ce choix qui « démontre avec cohérence le fait de croire à une Italie plus intégratrice et vraiment multiculturelle ». Et bien entendu, la lutte contre le racisme ne se distingue pas de la lutte contre toutes les autres discriminations : pour Cécile Kashetu Kyenge, il est également nécessaire de « lutter contre la violence sexiste, raciste, homophobe et de toute autre nature ». Il s’agit d’extirper le virus de l’intolérance du corps et du cerveau de l’Italien moyen. S’il récalcitre, il faudra bien l’opérer de force.

            Et cependant je crains que l’opération soit longue et difficile. La nomination de Mme Kyenge a été accueillie par les plus honteuses injures racistes, preuve que le ventre de la bête immonde est toujours fécond. Les ignobles cris de singes, qui polluent si souvent les stades italiens quand des athlètes kémites viennent y déployer leur puissance, nous rappellent les heures les plus sombres de notre histoire, et l’Italie en compte plus qu’on croit, de ces heures sombres : il n’est malheureusement que trop facile de trouver des pages d’infamie, quand on se penche sur la littérature italienne ou latine.

            Je songe par exemple à Juvénal (environ 45-128 ap. JC), oui, ce Juvénal salué fraternellement par Hugo : « Retournons à l'école, ô mon vieux Juvénal. / Homme d'ivoire et d'or, descends du tribunal / Où depuis deux mille ans tes vers superbes tonnent... » (Châtiments, VI, 13), mais il est vrai que Hugo était lui-même un raciste patenté, comme le prouve son inqualifiable discours sur l’Afrique du 18 mai 1879. C’est peut-être pour cela qu’il se sentait si proche de Juvénal, ce pseudo-poète atrabilaire et enflé, parangon d’esprit réactionnaire, misogyne (sa satire VI est tout entière un déchaînement de haine contre les femmes) et homophobe (voir notamment les satires II, VI et IX), mais surtout antisémite et xénophobe comme pas deux. Pour l’antisémitisme, on peut lire cet article de Sylvie Laigneau-Fontaine, une universitaire dijonnaise, paru dans la Revue belge de philologie et d'histoire, 2006, n°84-1, p. 45-57. Elle conclut ainsi : « La conversion de citoyens romains au judaïsme est, pour Juvénal, la preuve manifeste de l’aliénation décadente de la société romaine. C’est pourquoi il se fait antisémite virulent et trace du Juif, dans ses Satires, une image grotesque, méprisable et inquiétante ». Pour le racisme et la xénophobie, on retiendra telle ou telle saillie lâchée ici ou là (« un Éthiopien basané, porte-poisse à ne jamais croiser le matin ! » satire VI, v. 600-601), plus encore la satire XV, où il répand les pires calomnies contre les Égyptiens (qu’il traite de cannibales), et en priorité la satire III, écrite vers 87, qui serait à citer presque intégralement. Je me contenterai de quelques extraits, en priant les enfants et les esprits sensibles de ne pas poursuivre la lecture, car il s’agit d’un texte immonde. Publié aujourd’hui, il tomberait immanquablement sous le coup des justes lois qui limitent la licence d’expression et proscrivent les propos scandaleux, car on ne peut pas tolérer une telle critique des étrangers :

            « Puisque les états honorables n’ont plus leur place à la Ville, que le travail n’y paie pas, que ce qui valait hier quelque chose vaut aujourd’hui bien moins et demain moins que rien, j’ai décidé de m’en aller là-bas où Dédale épuisé déposa ses ailes. […] Qu’ils fassent leur vie ici, les Artorius et les Catulus, qu’ils y restent ceux qui font du blanc avec du noir, ceux qui sont doués pour soumissionner les temples, les fleuves, les ports, la vidange des égouts, l’incinération des cadavres, et pour vendre à l’encan de l’esclave sur pied ! Ils étaient sonneurs de cor aux arènes, pète-joues fameux dans les fanfares de cirque. Les spectacles maintenant c’est eux qui les financent, eux qui, bien démagogiquement, quand le public renverse le pouce pour commander un cadavre, ordonnent la mise à mort avant de s’en retourner prendre la ferme des chiottes publiques. Pourquoi pas ? Pourquoi le hasard ne propulserait-il pas cette racaille du ras du sol aux plus hautes cimes des affaires, puisque tout peut arriver quand il a décidé de faire une farce ? […] Ceux que je fuis d’abord, la race la mieux en cour aujourd’hui dans nos milieux friqués, je vais vite vous l’avouer sans vergogne, vieux Romains : je ne peux pas supporter une Ville grecque. Et encore, quel pourcentage d’Achéens dans cette bouillasse ? Il y a belle lurette que l’Oronte s’est épandu de la Syrie jusqu’au Tibre, charriant avec lui langue, mœurs, gratteurs de harpe et joueurs de flûte, sans oublier les tambourins folkloriques et les filles envoyées à tapiner le long du cirque. Allez-y donc, les amateurs de louvettes orientales à mitres peinturlurées ! Ô Romulus ! Voilà ton péquenaud qui enfile des trechedipnas et porte une batterie de niketerias à son cou keromatisé ! Mais ce paysan-là est de Sicyone-le-Haut, celui-ci a quitté Amydonas, celui-ci Andros, celui-là Samos, celui-ci vient de Tralles ou bien d’Alabanda se jeter sur l’Esquilin et le Viminal où poussait l’osier, et bientôt se greffer sur nos grandes familles et les dominer. Comprenant au quart de tour, toupet éperdu, un discours toujours prêt, plus baratineur qu’Isée, devine qui c’est ! C’est qui tu veux, c’est l’homme-orchestre : grammairien, rhéteur, géomètre, peintre, masseur, voyant, acrobate, médecin, sorcier, il sait tout faire le petit Grécoulos crève-la-faim. Au ciel, tu le lui commandes, il y monte ! Finalement ce n’était ni un Maure ni un Sarmate ni un Thrace celui qui se mit des plumes au dos, c’était un natif d’Athènes ! Et moi je ne fuirais pas ces gens-là et leur pourpre ? Il signera avant moi, il se calera à table sur un meilleur coussin, un Syrien poussé à Rome par le vent avec une cargaison de prunes et de figues ? Alors au total ça vaut zéro que notre enfance ait bu la pluie du ciel aventin et ait été nourrie à l’olive sabine ? […] Non, nous ne sommes pas à égalité. Il gagne forcément celui qui est capable une fois pour toutes de composer jour et nuit son expression d’après la figure d’un autre, toujours prêt à crier bravo et à envoyer des baisers si "l’ami" a bien fait son rot, s’il a pissé droit, si le pot de chambre à bascule tout en or a claqué comme il faut. Et avec ça rien de sacré, rien à l’abri de sa queue, pas plus la maîtresse de maison que la fille vierge, le fiancé encore imberbe ou le fils toujours puceau. Faute de mieux c’est la grand-mère qui y passe ! […] Pas de place pour le Romain là où règne un Protogénès, un Diphilus ou un Hermarchus. C’est un vice de race : il ne partage jamais un "ami". Il le possède seul. Dès qu’il a craché dans une oreille influençable la plus impalpable goutte de son venin naturel et atavique, me voilà à la porte, c’est comme si mes longues années de service n’avaient jamais existé. Nulle part, on ne jette un client aussi facilement qu’ici. » [1].

            Et il y en a comme ça sur douze pages (322 vers) ! Juvénal stigmatise avec une virulence insoutenable l’hypocrisie de ces immigrés, de fieffés bonimenteurs capables de débiter n’importe quoi à n’importe qui ; l’inégalité de la société romaine, qui humilie en permanence les pauvres au profit d’une caste de privilégiés égoïstes ; la corruption généralisée, qui permet de bâtir de vastes fortunes de façon malhonnête ; la cherté de la vie dans la capitale, qui en éloigne la classe moyenne ; l’irresponsabilité des promoteurs immobiliers, qui laissent à l’abandon des bâtiments fragiles et insalubres, etc. On croirait lire un texte contemporain ! Il est patent qu’à plus de dix-neuf siècles d’intervalle, ce sont toujours les mêmes rengaines antimodernistes, les mêmes jérémiades contre le progrès, les mêmes pleurnicheries contre ceux qui réussissent, qui apportent du sang neuf, qui créent un monde nouveau. Juvénal fait partie de ces aigris qui n’ont pas su s’adapter au cours des choses et qui exhalent leur dépit en se réfugiant dans le mythe d’un passé idéalisé où tout était forcément plus heureux. Et comme d’habitude, le bouc-émissaire à leurs malheurs est tout trouvé : l’étranger, l’étranger forcément coupable de tous les maux, l’étranger forcément malhonnête, dégénéré, subversif. Que dirait-il aujourd’hui, ce triste taré, s’il contemplait la joyeuse Italie bigarrée qui émerge ! On peut en avoir une idée si on a le courage d’ouvrir (en se bouchant le nez) les torchons putrides de nos Jean Raspail et nos Renaud Camus, dont on voit qu’ils n’ont rien inventé. Gageons que notre monde connaîtra le même glorieux destin que le monde romain dans les siècles qui ont suivi celui de Juvénal. D’ailleurs nos chers musulmans sont en train de le transformer comme les chrétiens ont su transformer la romanité, exsangue, décatie, épuisée. En attendant, l’analogie entre l’infâme Juvénal et les salopards d’extrême-droite est flagrante : un jeune étudiant suisse, M. Louis Noël, a su établir un parallèle saisissant entre son discours fétide et celui de l’UDC, le parti des néo-nazis helvétiques. Son mémoire, présenté en 2010, est consultable sur le net [2]. Vivement que les cours de justice internationale viennent interdire ces groupuscules abjects, et souhaitons que Mme Kashetu Kyenge puisse purger l’Italie des remugles racistes qui la polluent depuis deux-mille ans.
 
            Je songe à Claudien (370-408), pseudo-poète décadent, dont l’œuvre sombra dans un oubli mérité en même temps que cet empire odieux qui trépassa comme il le devait, faute d’avoir su faire leur juste place aux migrants prétendus « barbares » qui venaient le régénérer en l’enrichissant de leurs différences. Dans sa Guerre contre Gildon, il dresse un tableau apocalyptique du Maghrèbe pendant la sécession de Gildon (ce prince maure et général romain se révolta en 397-398 contre Rome, l’empereur Honorius et le régent Stilicon. Bien qu'il fût soutenu par la cour de Constantinople (l'empereur Arcadius et le chambellan Eutrope), il fut vaincu par son propre frère Mascezel : trop souvent, hélas, les colonisés sont victimes de leurs propres querelles internes, qui profitent au conquérant. Il est vrai que, quelque vingt-cinq ans plutôt, Gildon avait lui-même vaincu, au service de Rome, son frère Firmus, auteur d’une première rébellion contre l’oppression impérialiste). Voici un extrait des hallucinations nauséabondes de Claudien. Il s’agit d’une prosopopée par laquelle l’Afrique allégorisée, s’adressant à Jupiter, gémit des outrages que lui inflige Gildon (l’artifice du procédé va de pair avec la fausseté du contenu) :

           « Il oblige les veuves à se mêler au cortège de ses serviteurs à la chevelure frisée et des jeunes gens à la voix mélodieuse, et à sourire, quand leurs maris viennent d’être égorgés. […] Mais ces outrages faits à la pudeur ne lui suffisent pas. Les femmes les plus nobles, quand il en est las, sont livrées aux Maures : au milieu de leur ville, on prend les mères carthaginoises, pour les marier de force à des barbares. Le tyran nous impose un Éthiopien pour gendre, un Nasamon pour époux : l’enfant, d’une autre couleur que sa mère, est l’effroi de son berceau. […] Il arrache les citoyens au foyer de leurs ancêtres, il chasse les paysans de leurs vieux domaines. Exilés et dispersés ! le retour leur est-il à jamais interdit, et ne pourrai-je rendre à leur patrie mes citoyens errants ? » [3].

           

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On ne peut lire sans dégoût un tel tissu de calomnies racistes et d’hostilité bornée au sain brassage des populations. Comment cet imbécile croit-il que les nations se renouvellent, sinon par le métissage culturel et ethnique, donc par des unions mixtes et des déménagements ? Le vers 193 est le plus atroce : « l’enfant, d’une autre couleur que sa mère, est l’effroi de son berceau », ce qu’on peut exprimer encore plus littéralement, pour coller à la concision du latin : le nourrisson d’une autre couleur épouvante son berceau (« Exterret cunabula discolor infans » : on pourrait traduire « discolor » par « hétérochrome », mais ce serait trop pédant). Voilà le préjugé raciste dans toute son abomination. Faut-il être perverti par des idéologies morbides pour ne pas se réjouir d’avoir un enfant d’une autre couleur que la sienne ! Qu’est-ce que Claudien, cette hyène fachiste, dirait s’il voyait l’Italie actuelle ? On n’ose pas l’imaginer. Heureusement la civilisation a fait des progrès, les mentalités se sont adaptées, et on ne peut plus, aujourd’hui, garder les idées périmées d’autrefois. Qui, aujourd’hui, ne se réjouirait pas d’avoir un métis pour enfant, un nègre pour gendre ou un arabe pour époux ? (et je ne parle pas seulement des femmes…).
 
            Je songe à Dante Alighieri (1265-1321), poète bien surfait qu’on ne devrait plus faire lire dans les classes que dans des éditions expurgées ad usum Delphini, tant il déploie dans ses œuvres les pires insanités homophobes, racistes, antisémites et islamophobes. Pour ce dernier point, mentionnons que Saladin, ce héros, Averroès et Avicenne, ces génies, sont placés en Enfer dans la Divine Comédie (chant IV), et surtout que Mahomet et son gendre Ali y sont atrocément châtiés dans la neuvième fosse du huitième cercle de l’Enfer :

            « Les uns montrant leurs membres transpercés,
D’autres, tronqués : rien ne pourrait atteindre
À la hideur de la neuvième fosse.
            Jamais tonneau fuyant par sa barre ou sa douve
Ne fut troué comme je vis une ombre,
Ouverte du menton jusqu’au trou qui pète.
            Les boyaux lui pendaient entre les jambes ;
On voyait les poumons, et le sac affreux
Qui change en merde ce que l’homme avale.
            Tandis que tout entier je m’attache à le voir,
Lui, m’avisant, s’ouvre des mains la poitrine
Et dit : "Regarde donc : je me déchire !
            Vois Mahomet comme il est mutilé !
Et Ali devant moi s’en va pleurant,
La face fendue de la houppe au menton.
            Et tous les autres que tu vois ici
Vécurent en semant scandale et schisme :
C’est pour cela qu’ils sont ainsi fendus.
            Un diable est là derrière qui nous schismatise
Cruellement au fil de son épée,
Puis nous remet chacun dans cette file,
            Quand nous avons bouclé le triste tour :
Car toutes nos blessures sont déjà refermées
Avant que nous repassions devant lui" ». [4]

            Texte horrible et infernal en effet, mais non comme Dante le croyait : par l’intolérance haineuse qu’il manifeste bien plutôt, et l’atteinte sacrilège qu’il porte à la sainte personne du Prophète. On comprend que l’association droidlomiste Gherush92 s’en soit scandalisée. Par la voix de sa présidente Valentina Sereni, elle a eu raison de braver les sarcasmes italianocentristes en réclamant que Dante soit exclu des programmes scolaires et universitaires, retiré des établissements d’enseignement secondaire, et dûment republié avec des avertissements explicatifs, comme Mein Kampf. Ces courageux militants de la tolérance, pour qui la viande cascher et hallal constitue un droit de l’homme, osent appuyer là où ça fait mal, en pointant la haine de l’autre qui constitue le fondement de la culture italienne :  « La poursuite d’enseignements de ce genre constitue une violation des droits de l’homme et met en évidence la nature raciste et antisémite de l’Italie, dont le christianisme constitue l’âme. Les persécutions anti-juives sont la conséquence de l’antisémitisme chrétien qui a ses fondements dans les Évangiles et dans les œuvres qui s’en inspirent, comme la Divine Comédie. […] Certainement, la Divine Comédie a inspiré les Protocoles des Sages de Sion, les lois raciales et la solution finale ». Oui, Dante et le Nouveau Testament sont à l’origine de la Choa, il faut avoir le courage de le dire ! L’Italie doit se regarder en face et cesser de s’exonérer lâchement de son écrasante responsabilité dans la genèse d’Auschwitz. Gherush92 ne manque pas d’idées judicieuses, qui mériteraient d’être reprises et amplifiées dans toute l’Europe : « L’antisémitisme, l’islamophobie, la haine anti-Roms, le racisme doivent être combattus en recherchant une alliance entre les victimes historiques du racisme, précisément sur des thèmes et des sujets qu’ils puissent partager, comme la diversité culturelle ». Une alliance entre les victimes historiques du racisme… voilà quelque chose à creuser ! Une coalition des Juifs, des Noirs, des Arabes, des Amérindiens, des Asiatiques, des Roms, tous ligués contre l’Occident blanc pour lui faire rendre gorge, pour lui arracher toutes ses griffes, pour le guérir à jamais de son venin de haine et d’intolérance, pour lui imposer définitivement cette diversité et ce bariolage qu’il refuse de toute son âme… Il faudra sans doute en venir là un jour, s’il refuse de se transformer de lui-même.
 
            Je songe à Cesare Lombroso (1835-1909), ce pseudo-savant aux thèses répugnantes, scientiste fou qui a passé sa vie à traquer le gène du crime, collectionneur et mesureur de crânes humains comme Vacher de Lapouge, obsédé d’atavisme et de dégénérescence sociale, propagandiste de l’eugénisme, parfait représentant de cette pseudo-science ultra-déterministe du XIXème siècle qui a inventé le délire raciologique et se trouve donc à l’origine directe des cauchemars génocidaires du XXème. Heureusement, il existe encore en ce monde des êtres dotés de mémoire, désireux que les infamies de nos ancêtres ne soient pas offertes à l’admiration des nouvelles générations, et qui, pour cette raison, mènent une action courageuse et inlassable en faveur d’une censure très vigilante du legs du passé, selon les dernières normes du moralement et politiquement correct. C’est ainsi qu’une campagne a été lancée en 2010 pour que la municipalité de Milan débaptise la via Cesare Lombroso, cet affront aux droits de l’homme : on lira ici le texte de leur accablant réquisitoire (en anglais).


            En France, une telle épuration a déjà été menée avec succès : ainsi, à Lyon, la faculté de médecine Alexis-Carrel (eugéniste crypto-nazi) a été rebaptisée R.T.H. Laennec en 1996. La plupart des rues portant le nom de ce sinistre individu ont aussi changé de nom ; par exemple à Saint-Brieuc, la rue Alexis Carrel est devenue rue Anne Frank : une petite juive néerlandaise, qui scribouillait ses fantasmes d’adolescente sur des cahiers d’écolier, à la place d’un prix Nobel français aux idées nauséabondes : voilà un exemple à généraliser ! Puissent toutes nos rues, portant le nom d’un auteur qui a écrit ne serait-ce qu’une phrase incorrecte, se voir vite attribuer, à la place, le nom d’un martyr du droidlomisme ou d’un représentant de nos chères minorités visibles !
 
            Je songe à Oriana Fallaci (1929-2006), cette pseudo-journaliste qui acheva sa triste carrière au service de l’impérialisme occidental en révélant son hideux visage raciste et islamophobe. Après le 11 septembre 2001, elle disjoncta complètement, à moins que ce ne fussent l’âge et bientôt la maladie qui l’eussent persuadée d’ôter le masque hypocrite qui lui avait acquis une réputation plus ou moins honorable. Elle publia deux pamphlets ignobles, La Rage et l’orgueil (Plon, 2002) et La Force de la raison (Rocher, 2004), qui furent poursuivis en justice dans plusieurs pays, tant ils exhalent les miasmes les plus putrides. Elle y étale en effet son aversion rabique de l’islam, dont elle prétend qu’il « sème la haine à la place de l'amour et l'esclavage à la place de la liberté » (alors que c’est évidemment tout l’inverse). Sous sa plume en délire, les injures les plus répugnantes se donnent libre cours : « Au lieu de contribuer au progrès de l’humanité, [les fils d'Allah] passent leur temps avec le derrière en l'air à prier cinq fois par jour » (agression vulgaire, d’autant plus monstrueuse que, comme on le sait, l’islam est une religion de paix et de lumières, qui ennoblit ses adeptes et améliore la civilisation, partout où la Providence la répand en lui ouvrant les cœurs). Forcément, Mme Fallaci assimile tout musulman à un fanatique prêt à tout faire sauter : « les mosquées grouillent jusqu'à la nausée de terroristes ou aspirants terroristes » (elle fait semblant d'ignorer que les attentats terroristes ne sont qu'une légitime réplique aux agressions incessantes dont les monstrueuses puissances coloniales et leur allié sioniste accablent les peuples arabes, sans parler du martyre permanent du peuple palestinien dont les enfants meurent chaque jour sous les balles de Tsahal quand ce n'est pas de faim, de soif ou de désespoir). Mais ce qui est encore plus atroce, c’est qu’elle ne se contente pas de critiquer une religion dont la grandeur passe au-dessus de son entendement borné : elle avoue sans vergogne la répugnance physique que lui inspirent les Arabes, nos indomptables frères orientaux. « Il y a quelque chose, dans les hommes arabes, qui dégoûte les femmes de bon goût », ose-t-elle écrire, toute honte bue, révélant par là, n’en doutons pas, sa frustration sexuelle de femme qui n’a jamais été épanouie par la sauvage virilité des fils du désert, laquelle a pourtant l’art de contenter, depuis des siècles, les ânes, les chèvres et les chameaux les plus insatiables. Conséquence inévitable : possédée par la fièvre obsidionale, elle voit l’Europe comme une citadelle assiégée, que dis-je, comme une contrée envahie, bientôt transformée en partie intégrante de l’oumma. Pour elle, les Arabes submergent l'Europe sous couvert de migrations pour propager l'islam, et comme ils « se multiplient comme des rats » (notez l’animalisation de l’étranger), il en résulte que « l'Europe est devenue chaque jour davantage une province de l'Islam, une colonie de l'Islam ». Même si elle était encore de ce monde, il serait sans doute vain de lui faire observer que non seulement une telle perspective est loin d’être à l’ordre du jour (puisque nos communautés étrangères s’intègrent harmonieusement dans notre société multiculturelle), mais que si elle devait advenir, elle ne pourrait être que hautement profitable à tout le monde, et d’abord à l’Europe : quel pays n’a-t-il pas été merveilleusement embelli, enrichi et bonifié, dès lors qu’il est devenu à majorité musulmane ? Les bénéfices culturels, spirituels, scientifiques, économiques, sociaux d'une telle évolution seraient tout simplement prodigieux. En outre, comme l’a dit un jour Jaques Chirac, « les racines de l’Europe sont autant musulmanes que chrétiennes » (Figaro, 29 octobre 2003) : dès lors, l’islamisation intégrale ne serait qu’un retour aux sources. Et puis, de toute façon, la vie, c’est le changement, n’est-ce pas ? Tout organisme qui n’évolue pas se sclérose et meurt. Cela fait vingt siècles que nous sommes chrétiens, il est temps de passer à autre chose.


            Le plus intéressant, dans le cas pathologique de Mme Fallaci, c’est qu’elle nous montre que cette prétendue hostilité intellectuelle à l’islam, que d’aucuns voudraient nous faire passer pour l’application d’un esprit critique hérité des Lumières, devant être protégé coûte que coûte par le droit de libre expression, – n’est en réalité que l’envers du racisme le plus abominable. Mme Fallaci, cette dégénérée, triste reflet d’une Italie d’hier qu’il faut faire disparaître à jamais, confond dans sa haine bestiale les Arabes et les musulmans. Étrangers à physionomie, couleur de peau, odeur différentes de la sienne, ou croyants professant une foi différente de la sienne : pour elle, c’est tout un, ce ne sont que deux incarnations d’un même Autre qu’elle refuse de côtoyer, qu’elle refuse de considérer comme un semblable, qu’elle refuse d’accueillir dans sa cité monocolore et consanguine. Ce rejet de l’étranger est la quintessence du racisme, et c’est ce comportement odieux qu’il convient de bannir et d'éliminer à jamais. Qu’est-ce que le projet ultime du droidlomisme, sinon l’édification d’un monde où tous les pays ayant été remplis d’étrangers, il n’y ait plus aucun étranger nulle part ? Une planète, une humanité, une nation, une culture, une langue, un drapeau : généraliser la différence jusqu’à ce qu’elle se confonde avec l’identité.
 
            Et je songe à bien d’autres encore, tant est longue la liste du déshonneur italien !... On le voit, toute la culture italienne, parce qu’elle est catholique, est foncièrement raciste, et ce n’est pas exagérer que de n’y voir qu’une énorme déclaration de guerre contre les non-catholiques, contre les non-Italiens, contre les non-mâles blancs hétérosexuels. Mme Cécile Kashetu Kyenge a un énorme travail devant elle, une montagne de préjugés à renverser, vingt siècles de culture à dissoudre. Heureusement, son combat va dans le sens de l’Histoire, car elle lutte pour le Vrai, le Bien et le Beau. Tous les hommes de bonne volonté sont avec elle, et seuls les sales fachos, proclamés ou honteux, peuvent la critiquer. Cette triste engeance n’est composée que d’imbéciles, de malades, d’aigris et de ratés. Comment peut-on ne pas avoir de la sympathie pour les nègres ? Comment peut-on ne pas avoir d’attirance pour l’étranger ? Comment peut-on ne pas trépigner d’enthousiasme devant cette Europe nouvelle, métissée, multicolore, multiculturelle qui naît sous nos yeux ? On se le demande…

Note:
 

[1] Vers 21-25 ; 29-40 ; 58-85 ; 104-113 ; 119-125. J’ai repris la traduction d’Oliviers Sers (Les Belles-Lettres, 2002, coll. classiques en poche n°61) en l’amendant très légèrement. Artorius et Catulus sont deux affranchis célèbres, c’est-à-dire des anciens esclaves émancipés, sans doute d’origine étrangère, qui ont pris le nom de leur maître et ont acquis une immense fortune dans des métiers vils, au début du premier siècle. On a compris que les Grecs dont se plaint Juvénal ne sont pas forcément de purs Hellènes de l’Attique ou du Péloponnèse : après quatre siècles d’hellénisation du bassin oriental de la Méditerranée, un bon nombre d’Orientaux pouvaient se faire passer pour des Grecs aux yeux des Romains (qui eux-mêmes n’étaient plus depuis longtemps de purs Latins du Latium). Tralles et Alabanda sont dailleurs des villes d’Asie mineure.

[2] Je suis ahuri par la qualité de ce travail scolaire, qui me paraît correspondre à un honorable mémoire de master français (soit bac+4). Or, si j’ai bien compris le système scolaire suisse, ce « travail de maturité », provenant du Gymnase Auguste Piccard de Lausanne, date de la dernière année de l’enseignement secondaire, soit l’équivalent de notre année de terminale, et même à cheval sur la 1ère et la Tle puisque réalisé entre février et novembre. L’auteur a donc 17-18 ans ! On trouvera sur cette page d’autres mémoires effectués par des condisciples de Louis Noël, la même année. Quiconque connaît les daubes lamentables qu’un groupe de lycéens d’ici peut produire, en guise de « T.P.E. », ne peut manquer d’être pris de vertige devant l’écart de niveau entre le système français et le système suisse. C’est comme si une équipe de troisième division se voyait brusquement confrontée à une équipe habituée aux huitièmes de finale de la Ligue des champions ! Ou bien ce Gymnase Auguste Piccard est un établissement d’élite, qui ne peut se comparer qu’aux meilleures classes des vingt meilleurs lycées français ? Si ce n'est qu'un établissement ordinaire, alors l'arriération mentale de la jeunesse française dépasse nos pires cauchemars…

[3] Vers 183-186 ; 188-193 ; 197-200. J’ai repris la traduction de Victor Crépin (Claudien, Œuvres complètes, Garnier, 1933, tome premier, page 195), en la corrigeant parfois avec l’aide de la traduction de la collection Nisard (Dubochet et Cie, 1837, rééd. Firmin-Didot, 1871) qu’on trouve notamment sur l’indispensable site de Philippe Remacle ou sur Gallica. Désiré Nisard avait paresseusement repris la traduction de l’abbé Guillaume-Jean-François Souquet de La Tour (1768-1850), futur curé de Saint-Thomas d’Aquin, qui date de 1798, et qui se soucie plus d’élégance que de fidélité. Celle de V. Crépin m’a paru à la fois plus précise et plus expressive, sauf pour le vers 193, qu’il traduit lourdement ainsi : « et les enfants qui naissent ainsi de parents différents de couleur apportent l’épouvante dans leurs berceaux ». — Les Nasamons étaient un peuple libyque nomade, vivant au sud de Syrte.

[4] Chant XXVIII, vers 19-42. J’ai repris la traduction de Marc Scialom (Pochothèque, 1996, pages 710-711), que j’ai corrigée avec l’aide de celle de Jacqueline Risset (Flammarion, 1985, pages 254-257).

Pro-Russia-TV rencontre Yvan Blot

Pro-Russia-TV rencontre Yvan Blot

("Démocratie directe")

jeudi, 21 novembre 2013

Le tireur fou est un Arabe d’extrême-gauche

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Terrible déception chez les politiciens et journalistes : le tireur fou est un Arabe d’extrême-gauche

L’algérien Abdelhakim Dekhar, le tireur présumé du quotidien Libération, a été placé en garde à vue mercredi soir, confondu par son ADN.

La police et les médias s’étaient donc un peu emballés en évoquant jusqu’à présent, et avec insistance, un « homme de type européen »…

C’était la même chose avec les meurtres de Mohamed Merah, dont l’extrême-droite avait même été imprudemment chargée…

Il faudra encore attendre pour avoir un Breivik français !

Sinon, on peut relever que cet Abdelhakim Dekhar, figure de l’extrême-gauche des années 90, a été impliqué dans l’affaire Rey-Maupin : une fusillade au cours de laquelle cinq personnes dont trois policiers ont été tuées en 1994. Bien que présenté comme le mentor du duo meurtrier d’alors, et ayant acheté le fusil à pompe utilisé pour les meurtres, il n’écopa que de… 4 ans de prison.

mardi, 19 novembre 2013

Lampedusa ist erst der Anfang

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Lampedusa ist erst der Anfang

Bevölkerungsexplosion in Afrika spült Folgen jahrzehntelanger Fehlplanung an EU-Küste

Rebecca Bellano
 
Ex: http://www.preussische-allgemeine.de

Obwohl sich die Bevölkerung in einigen afrikanischen Ländern innerhalb von zwei Jahrzehnten fast verdoppelt hat, begrüßen die meisten Regierungschefs eine hohe Kinderzahl. Dank sinkender Kindersterblichkeitsrate erreichen inzwischen immer mehr Afrikaner das Erwachsenenalter, doch die meisten erwartet ein Leben ohne Perspektiven. Für viele ist der einzige Ausweg aus ihrem Elend eine Flucht nach Europa.

Nur die wenigsten derjenigen, die für ein Bleiberecht der in Berlin und Hamburg gelandeten afrikanischen Asylbewerber demonstrieren, dürften realisiert haben, dass diese nur die Vorhut eines Menschenstroms sind, der in den nächsten Jahren Richtung Europa strebt, denn für Nachschub ist gesorgt. In den vergangenen 25 Jahren hat sich die Bevölkerung Afrikas auf eine Milliarde verdoppelt, und da sechs und sieben Kinder pro Frau auf dem schwarzen Kontinent immer noch üblich sind, ist eine weitere Verdoppelung auf zwei Milliarden Menschen bis 2050 zu erwarten. In Nigeria wird sogar ein Anstieg um 349 Prozent von derzeit 160 Millionen auf 730 Millionen Menschen im Jahr 2100 prognostiziert. Ländern wie Mali (408 Prozent), Somalia (663 Prozent) oder Malawi (741 Prozent) wird von den Vereinten Nationen noch ein deutlich höheres Bevölkerungswachstum vorhergesagt. Die Vergangenheit hat gezeigt, dass selbst Bürgerkriege, Dürren und Epidemien die Zunahme nur bedingt verlangsamen. Dank Ent- wicklungshilfeprogrammen hat zugleich die Kinder- und Müttersterblichkeit massiv abgenommen, Nahrungshilfe von zahlreichen internationalen wie nationalen Organisationen hat zudem die Zahl der an Hunger Sterbenden gesenkt. Und so kommt es, dass in Ländern wie Uganda inzwischen 78 Prozent der Bevölkerung unter 30 Jahre alt sind. Viele von ihnen haben nichts anderes zu tun, als selber Kinder in die Welt zu setzen, denn der Staat ist nicht in der Lage, den Menschen eine berufliche Perspektive zu bieten, und so gilt die traditionelle Vorstellung, dass Kinder die beste Altersvorsorge seien.


Doch obwohl die ugandische Hauptstadt Kampala vor Menschen überquillt, ist Überbevölkerung kein Top-Thema in dem Land. „Wir haben zu viele Debatten und Komitees zur Familienplanung und viel zu wenig Umsetzung“, zitiert das „Handelsblatt“ die ugandische Parlamentsabgeordnete Sylvia Ssinabulya. Zudem ist Kinderreichtum in vielen afrikanischen Ländern politisch gewollt. Für sie ist Masse ein Zeichen von Größe. Und so klagt Ulrike Neubert von der Stiftung Weltbevölkerung darüber, dass von ihr auf die Folgen des ungelenkten Bevölkerungswachstums angesprochene afrikanische Politiker oft abwinken. „Die halten einem dann entgegen: ,Ihr wollt wohl, dass wir weniger werden‘“, so Neubert.


Dabei muss man eigentlich kein Genie sein, um zu erkennen, dass eine heranwachsende Masse perspektivloser Jugendlicher für die Stabilität eines Staates und dessen Wachstum eine Gefahr darstellt. Ein Blick in die nahe Vergangenheit nicht nur Afrikas, sondern der ganzen Welt zeigt, dass Millionen arbeitslose junge Männer ein Land schneller ins Chaos stürzen können als Umweltkatastrophen oder Missernten. Inzwischen erfassen auch immer mehr afrikanische Regierungschefs die Folgen ihres Handelns. Einige wie Paul Kagame in Ruanda steuern auch inzwischen gegen, doch die meisten hoffen darauf, dass sich die Probleme von allein lösen. Da kommt vielen die Massenabwanderung nach Europa nur recht.  

Rebecca Bellano

L'Europe bascule à nouveau dans la récession

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L'Europe bascule à nouveau dans la récession

Ex: http://www.zejournal/mobi

Les tout récents chiffres publiés jeudi par l’office de statistique Eurostat montrent que la zone euro est en train de basculer à nouveau dans la récession. Après un record de dix-huit mois de récession, la zone euro avait enregistré cette année un trimestre de croissance entre avril et juin. Cette tendance à la hausse s’est à présent inversée vu que les deux plus fortes économies du continent ont connu au troisième trimestre un fort repli de croissance. 

L’Allemagne a vu son taux de croissance chuter de 0,7 pour cent en juillet à 0,3 pour cent en septembre, tandis que l’économie française qui vient tout juste de sortir de la récession, a rebasculé dans un accroissement négatif de 0,1 pour cent de déclin de son activité économique. 

Le chiffre global pour les 17 pays de la zone euro représente une croissance dérisoire de 0,1 pour cent au troisième trimestre, soit une baisse de 0,3 pour cent par rapport au second trimestre. Les 28 autres pays membres de l’Union européenne ont également connu un ralentissement au troisième trimestre. L’on s’attend à ce que l’économie grecque se contracte de quatre pour cent cette année et l’Italie a enregistré son neuvième trimestre consécutif de déclin économique, la plus longue récession que le pays ait connue depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. 

Ces tout derniers chiffres surviennent une semaine à peine après qu’un rapport a révélé une rapide baisse de l’inflation dans un certain nombre de pays européens, ce qui indique un risque de déflation c’est-à-dire un effondrement des prix, tandis que les niveaux du chômage restent à un niveau record sur le continent. 

Ces statistiques confirment que la politique d’austérité dictée par le FMI et la Banque centrale européenne dans le but de sauver l’élite financière du continent fait plonger l’Europe entière dans une catastrophe économie et sociale. Les mesures d’austérité imposées il y a trois ans et qui ont conduit à une dévastation économique et sociale de l’Europe méridionale et orientale sont actuellement en train de provoquer des ravages au cœur du continent. 

La contraction économique en Allemagne et en France est principalement due à une baisse des exportations des deux pays au moment où la consommation recule en Europe et que les marchés se contractent dans le monde entier. 
Les mauvais chiffres de l’économie en France ont accentué la crise politique du président français, François Hollande, dont le taux de popularité a déjà chuté sous celui de son prédécesseur détesté, Nicolas Sarkozy. 

En plus de la baisse des exportations, la production dans le secteur manufacturier a chuté d’un pour cent par rapport au trimestre précédent alors que les investissements ont également décliné pour le septième trimestre consécutif. La semaine passée l’agence de notation américaine, Standard & Poor’s a dégradé la note de la France. 

Une pression supplémentaire pour réformer l’économie française vient d’un rapport commandé par le président français à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sise à Paris. Le rapport de l’OCDE affirme que la France est à la traîne et critique les dirigeants d’entreprises et de la politique pour n’avoir pas réussi à appliquer le type de changement structurel qui a été entrepris en Italie et en Espagne. 

En Italie et en Espagne, la dévastation économique et sociale, avec un chômage des jeunes de 40 et 60 pour cent respectivement et des salaires et des prestations sociales éviscérés, est citée comme un modèle d’attaque contre la classe ouvrière de par l’Europe. 
En quête d'une certaine crédibilité politique, Hollande a cherché mardi à se servir du récent sommet européen pour l’emploi des jeunes à Bruxelles pour dire que son gouvernement allait tenir une de ses principales promesses électorales : des mesures pour surmonter le taux de chômage exponentiel de 25 pour cent des jeunes. 

En prétendant que l’enjeu était « l’avenir de toute une génération, » Hollande est sorti d’une courte séance avec la chancelière allemande et d’autres dirigeants de l’UE pour annoncer un train de mesures qui ne contribueront en rien à régler le problème du chômage de masse des jeunes en Europe. La somme convenue de 45 milliards d’euros provient principalement des budgets actuels de l’UE tandis que le président du conseil de l’UE, Herman van Rompuy, a déjà déclaré que d’ici 2014 et 2015, le chômage devrait s’accroître dans la zone euro et dans l’UE. 

Le caractère explosif de la crise a été concrètement révélé en France par des extraits issus d’une récente note de synthèse dressée par les préfets et que Le Figaro a publiés cette semaine sur la situation sociale qui existe dans les départements français. 
La note constate que la France est « une société en proie à la crispation, à l’exaspération et à la colère. » Elle poursuit en mentionnant une remise en cause populaire « de la légitimité de l’impôt » , c’est-à-dire de la nouvelle augmentation des impôts à l’encontre de la population laborieuse mise en vigueur par le Parti socialiste de Hollande, en parlant d’un « mélange de mécontentement latent et de résignation [qui] s’exprime de façon éruptive à travers une succession d’accès de colère soudains, presque spontanés. »

La note met en garde contre le risque d’une explosion sociale qui pourrait se produire en dehors du contrôle des syndicats. Selon cette synthèse, « de plus en plus, les revendications sont portées en dehors du cadre syndical, à travers des actions plus radicales : grèves de la faim, blocages de longue durée, etc. »

Malgré les récents chiffres économiques catastrophiques et le spectre de luttes sociales se déroulant partout en Europe, les partis droitiers et les sociaux-démocrates qui sont actuellement en train de négocier la formation d’une coalition à Berlin sont déterminés à poursuivre leur programme d’austérité tant sur le plan intérieur qu’à l’extérieur.

L’intensification de la crise alimente à son tour de profondes divisions au sein de l’Europe. Il y a une semaine, le directoire de la Banque centrale européenne a affiché un avis partagé quant à la question d’une nouvelle réduction du principal taux directeur des banques. Les deux délégués allemands membres du directoire, qui étaient appuyés par quatre alliés de l’Europe septentrionale, ont voté contre la réduction au motif que la mesure compromettrait la décision en faveur de coupes budgétaires et de réforme structurelle. 

De plus, en début de semaine, la France, l’Italie et un certain nombre de pays d’Europe du Sud sont venus ajouter leurs propres critiques à l’avertissement cinglant adressé il y a une semaine à Berlin par le Trésor américain face au vaste surplus d’exportation de l’Allemagne. 

Mercredi, les commissaires de l’UE se sont mis d'accord pour mener une enquête sur l’industrie d’exportation allemande et l’ancien premier ministre italien Romano Prodi a réclamé qu’un Pacte méditerranéen soit conclu entre l’Italie, l’Espagne et le Portugal pour exhorter l’Allemagne à débloquer davantage de moyens pour renflouer l’Europe méridionale. 

- Source : Alterinfo

Des Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie

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Des Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie

Ex: http://www.zejournal.mobi

Après avoir nié, ignoré ou minimisé le rôle des extrémistes étrangers combattants dans les rangs des rebelles en Syrie, l'Occident, plus particulièrement les Etats européens, commencent à réaliser l'ampleur et la gravité de ce phénomène pour la stabilité et la sécurité de leurs pays. Certains ont rétabli les canaux de coopération sécuritaire avec Damas, d'autres ont essuyé une fin de non recevoir.

Il est difficile de définir avec précision le nombre des fameux « jihadistes internationaux » venus se battre contre l'armée régulière syrienne. Au printemps dernier, l'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, avançait le chiffre de quarante mille combattants étrangers en Syrie, lors d'une intervention devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Mais les services de renseignements russes et occidentaux pensent que leur nombre serait en réalité beaucoup plus élevé. Il dépasserait les cent mille.

Les autorités syriennes affirment que des combattants de près de 80 pays se trouventUn jeune extrémiste français actuellement en Syrie. Evoquant les effectifs de certains de ces contingents étrangers, une source syrienne citée par le quotidien koweitien Al-Raï donne les précisions suivantes : 4800 Saoudiens, 4500 Irakiens (essentiellement originaires des provinces d'Al-Anbar et de Salaheddine), 3000 Palestiniens, 2700 Tunisiens, 2000 Algériens, 800 tchétchènes, 350 koweitiens, 1100 Indonésiens, 400 Afghans, 1300 Européens et des dizaines d'Américains.

Les déclarations des ministres et autres responsables européens sur le phénomène des « islamistes radicaux » se rendant en Syrie ne se comptent plus. De même que les informations faisant état du démantèlement de filières chargées du recrutement et du voyage de « jihadistes » dans ce pays, pour aller combattre l'armée régulière. Ils viennent d'Espagne, de Belgique mais aussi de France, à l'instar de ces cinq Français soupçonnés d'avoir voulu braquer un restaurant Quick pour financer leur départ vers Damas, comme l'écrit Le Figaro, début septembre.

Ce journal estime à quelque 200 le nombre de Français combattants dans les rangs de la rébellion syrienne, « très majoritairement au sein de groupes islamistes radicaux ». Plusieurs vidéos, traduites en français et visionnées des dizaines de milliers de fois, appellent sur YouTube les Français à la « guerre sainte » contre le président syrien Bachar al-Assad.

Des « loups solitaires »

Selon la presse européennes, la France, l'Irlande et Grande-Bretagne fournissent les plus gros contingents de ces extrémistes. Ramenés au nombre d'habitants, le Danemark et la Belgique sont les pays les plus touchés par ce phénomène.

qaeda1.jpgSelon des sources diplomatiques européennes à Beyrouth, le nombre de ressortissants des pays européens se battant en Syrie serait beaucoup plus important qu'annoncé. Il y aurait près d'un millier de Français intégrés dans les rangs des groupes les plus extrémistes de la rébellion, notamment l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, proche d'Al-Qaïda), dont les effectifs seraient à 80% composés de non Syriens. Il y a aussi le Front al-Nosra, également proche d'Al-Qaïda et Ahrar al-Cham, représentant la mouvance dite « salafiste-jihadiste ».

Si la plupart de ces apprentis « jihadistes » européens sont d'origine arabe, maghrébine plusDes Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie particulièrement, des dizaines d'autres sont des convertis à l'islam, comme Nicolas, 30 ans, et Jean-Daniel, 22 ans, les deux fils d'un chef d'entreprise installé en Guyane.

Après avoir hurlé dans le désert pendant des mois, les services de sécurité européens ont finalement réussi à se faire entendre par les autorités politiques de leurs Etats respectifs. A leur retour de Syrie, ces jeunes extrémistes, dotés d'une grande expérience militaire et véhiculant une idéologie des plus radicales, constituent un grave danger pour leurs pays, surtout avec l'apparition du phénomène terroriste dit du « loup solitaire ».

Un effort soutenu a donc été déployé pour lutter contre ce phénomène. Mais aussi important soit-il, il restera insuffisant s'il n'est pas complété par un échange d'informations avec les autorités syriennes. En effet, confrontés sur le terrain depuis plus de deux ans à ces extrémistes, l'armée et les services de sécurité syriens les connaissant bien et sont familiers avec leurs méthodes.

Conscients de l'inévitabilité d'une coopération avec Damas, plusieurs pays européens ont réactivé, ces dernières semaines, les canaux de contacts et de coopération avec les services syriens concernés. Selon des sources bien informées à Beyrouth et à Damas, des émissaires espagnols, italiens et belges se seraient dernièrement rendus en Syrie pour discuter de ce phénomène. Les mêmes sources indiquent que les responsables syriens ont bien accueilli les représentants des Etats qui ont adopté une attitude non belliqueuse vis-à-vis de la Syrie lors des menaces d'attaques américaines, en septembre dernier. Toutefois, Damas a refusé de reprendre le contact avec les pays qui étaient le fer de lance du projet d'agression, comme la France. Selon les mêmes sources, Paris a essayé, via de multiples canaux, de rétablir un contact sécuritaire pour échanger des informations avec la Syrie. Mais il a essuyé une fin de non recevoir. Toute coopération sécuritaire sera tributaire de la position politique à l'égard de la crise syrienne du pays qui la sollicite, indiquent les mêmes sources.

 - Source : Infos d’ALAHED

dimanche, 17 novembre 2013

Intégrale de l’interview de Guillaume Faye

Intégrale de l’interview de Guillaume Faye

par Thomas Ferrier

Ex: http://psune.fr

Le politiste engagé Guillaume FAYE, partisan de l’Europe comme nation, comme le rappelle l’intitulé d’un de ses anciens ouvrages, « Nouveau discours à la nation européenne », a accepté notre invitation à évoquer sa conception du monde à partir des questions thématiques que nous lui avons posées. [...]. Vous pouvez également retrouver ses analyses sur son propre blog, www.gfaye.com. Je précise à toutes fins utiles que les propos de Guillaume Faye ne réflètent pas nécessairement les positions de [psune.fr].

***

2006-05a_thumb-300x300.jpgNous ouvrons le bal par le thème de la politique française et notamment de la présidence « Hollande ».

I. Guillaume Faye et la gouvernance « française »

TF: Juste quelques mots sur ce que vous inspire l’actualité politique du moment : affaire Cahuzac, bilan de François Hollande, « mariage pour tous », baisse programmée des allocations familiales, taxation future et probable des Smartphones et plus généralement de tout appareil connecté, laxisme judiciaire, affaire du « mur des cons », affaire du RER de Grigny, émeutes à Trappes, Colombes, Stockholm, agression islamique d’un militaire à Londres, Paris, situation de guerre civile à Marseille, affaire Méric, affaire Vikernes, affaire syrienne (faut-il intervenir ou pas ? Intérêt ou pas pour l’Europe ?)…

Guillaume FAYE: Pour tous ces commentaires politiques, vous voyez mon blog, J’ai Tout Compris ou gfaye.com Le gouvernement socialiste mène sa politique catastrophique dans la plus parfaite inconscience. C’est l’idéologie qui dirige, mêlée aux calculs politiciens classiques, à l’improvisation, etc. L’affaire Cahuzac est très amusante et reflète les terrifiantes contradictions de la gauche et de ce pays : voilà donc un ministre chargé de taxer et d’assommer fiscalement ses concitoyens qui, lui-même, fraude le fisc qu’il estime (d’ailleurs à juste titre) confiscatoire et racketteur. C’est l’arroseur arrosé, le gendarme-voleur. L’État le savait et l’a protégé en vain. La commission parlementaire d’enquête, entièrement truquée par le PS, a essayé de limiter les dégâts.

Mariage pour tous ? Ça fait plus de dix ans que j’avais dit que ça arriverait inéluctablement. C’est un symptôme, il faut s’attaquer aux causes. Sur l’insécurité et la criminalité (dues au mélange détonnant d’immigration incontrôlée et de laxisme judiciaire) nous allons monter vers des niveaux stratosphériques. Comme je l’ai souvent dit, nous nous dirigeons (pas seulement en France) vers soit une rupture, aux conséquences révolutionnaires, soit une mort tiède (Warmtod, concept éthologique lorenzien) , un effondrement mou. Il ne faut pas exclure , sous des formes imprévisibles, la révolte populaire massive des Européens de souche. Un phénomène viral, épidémique, transpolitique, qui ne toucherait pas que la France mais pourra se répandre comme une nuée ardente, au ras du sol, dans l’Union européenne. L’Histoire est ouverte, l’avenir est détectable mais non pas prévisible, l’impensable peut se produire. Mais l’Histoire, quand elle déchaine ses vagues, « n’épargne pas le sang », comme disait Jules César.

TF: En règle générale, comment voyez-vous le fonctionnement de l’actuelle présidence ?

Guillaume FAYE: François Hollande n’est pas à la hauteur d’un chef d’État, encore moins que ses prédécesseurs. Le dernier homme à la hauteur fut Pompidou. Pourquoi cette situation ? La cause est sociologique. Les élites, les vraies, se détournent de la carrière politique. Elles se destinent à la carrière économique (y compris à l’étranger). Les élus, le personnel des cabinets ministériels, les ministres sont d’un niveau plutôt en dessous de la moyenne requise par la fonction. Le plus étonnant, c’est au gouvernement, dont les membres (surtout les femmes) sont nommées au regard de critères (y compris la ”diversité”) qui n’ont rien à voir avec la compétence. Mme Duflot, Mme Taubira, Mme Touraine, Mme Filipetti, Mme Belkacem etc. sont des militantes, des idéologues, mais toutes atteintes par le principe de Peter : dépassement du niveau de compétence (c’était la même chose avec Rama Yade, un vrai gag ambulant). Ce n’est pas nouveau : un Kouchner aux Affaires étrangères était aussi inapte qu’un Douste-Blazy ou aujourd’hui que le prétentieux Fabius (rien à voir avec Hubert Védrine). Bref, pas de pros ou trop peu. La sphère politicienne souffre globalement d’un manque de niveau. Autant que d’une absence de vision, d’intuition et de bon sens.

Second élément, très grave aussi : la pollution de la classe politique, droite et gauche, par les briques idéologiques de la vulgate mortifère que nous connaissons bien., notamment sur la question de la préservation de l’identité ethnique européenne. En rupture avec les sentiments intuitifs d’un peuple de souche, invisible et sans droit à la parole.

TF: Par son côté « inamovible », par l’autisme dont semble faire preuve le Président de la République vis-à-vis d’un mécontentement croissant, illustré par une côte de popularité au plus bas, ne peut-on pas y voir là une certaine dérive monarchique, spécifique à la France, a contrario par exemple des Etats-Unis, où il existe, gravé dans le marbre constitutionnel et juridique, une procédure pouvant destituer le Président de ses fonctions (impeachment).

Guillaume FAYE: Le problème n’est pas tant constitutionnel que relevant du ”peuple français” lui-même, qui est très pusillanime. On mérite ceux qu’on élit. La France est une république monarchique, la Grande Bretagne, une monarchie républicaine. Cela dit, deux rois de France sur trois n’étaient pas à la hauteur, pas plus qu’un Princeps Augustus romain ( on traduit faussement pas ”Empereur”) sur deux. Le problème réside plus dans la solidité de la société civile et de la congruence du corps social autour de la Nation. Aux USA, la destitution est exceptionnelle. En France, elle est remplacée par la cohabitation : le Chef de l’État, le PR, rendu impuissant par une majorité parlementaire hostile. Si, après l’élection de M. Hollande, l’électorat avait élu une majorité non-socialiste au Palais Bourbon, M. Hollande n’aurait pas pu appliquer son programme. Il aurait passé ses journées à l’Élysée, à tourner en rond.

TF: Enfin plus généralement que vous inspire l’observation de l’actuelle classe politique, de l’extrême-gauche, au FN inclus, quand bien même ce dernier semble bénéficier d’une certaine notoriété médiatique plus importante qu’auparavant, notamment sous l’impulsion de Marine Le Pen et de l’énarque techno-souverainiste et ancien chevènementiste Florian Phillippot ? Que vous inspire le ralliement officiel du géopoliticien Aymeric Chauprade au FN, lui qui dans la Nouvelle Revue d’Histoire n°22 proposait comme solution au problème migratoire, le fait de « repasser le film à l’envers » ?

Guillaume FAYE: Les réponses à ces questions sont largement exprimées dans mon blog J’ai Tout Compris. Le FN recueille des voix non-politiques, protestataires. Sa critique des actuelles institutions européennes est exacte, mais la vision de l’Europe qu’il en tire est erronée. D’ailleurs, (contradiction) le FN a prospéré sur les élections européennes tout en étant anti-européiste. Passons. Le vote FN est essentiellement motivé par les problèmes d’immigration massive, d’islamisation et d’insécurité, toutes choses liées. Les positions du FN sur l’économie et le social sont erratiques et irréalistes. Le FN occupe une position symbolique dans la dramaturgie politique française mais pas encore gouvernementale. Il y a une forme de jacquerie dans le vote FN.Concernant la question européenne, le FN rejette en bloc l’UE et l’Euro, parfois pour de bonnes raisons critiques. Cependant, les solutions du FN sont techniquement inappropriées. Sortir de l’€uro, c’est 40% d’inflation pour le Franc de retour et la fonte des neiges pour toutes les épargnes. La cata. Il vaut mieux modifier la structure du navire Europe en construction que de le couler. Encore une fois, l’idée européenne est la bonne mais les institutions européennes doivent être corrigées, comme l’idéologie qui les anime. La question centrale est d’ailleurs l’idéologie : une France souverainiste sans UE avec l’idéologie actuelle, il n’y aurait aucune différence. Le poison, ce n’est pas l’UE ou Bruxelles, c’est la mentalité générale qui nous corrompt. Elle est présente au cœur de toutes les élites de chacun de nos pays. Le problème, ce n’est pas l’UE, pas Bruxelles, pas le souverainisme, c’est l’idéologie dominante : le renoncement à l’identité ethnique et culturelle. L’ennemi, ce n’est pas l’ « Europe », c’est une pathologie mentale. Et, si une révolution surgit, une révolte, elle ne pourra être qu’européenne, c’est à dire épidémique – avec la Russie en arrière cour, derrière le décor.Concernant Aymeric Chauprade et sa remarque que vous citez, je dirais que le problème migratoire a atteint un point de non-retour en Europe. Exactement comme un processus thérapeutique qui doit passer des médicaments à l’intervention chirurgicale. Pour résoudre ce problème, il faudra instaurer des protocoles douloureux. Inverser la tendance, repasser le film à l’envers, effectivement, C’est un processus révolutionnaire, qui relèvera d’une polémologie lourde. Je n’en dirai pas plus.

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Nous continuons la publication thématique de notre entretien avec Guillaume FAYE. Cette fois, nous abordons la figure de Dominique VENNER, fondateur d’un mouvement européiste dans les années 60, et qui s’est donné la mort il y a quelques mois pour inviter les Européens à sortir de leur dormition mortifère.

II. Guillaume Faye et Dominique Venner

TF: Le mardi 21 mai dernier vers 14h40, sur l’autel même de la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’historien Dominique Venner, auteur notamment du Cœur Rebelle (autobiographie), d’une biographie d’Ernst Jünger, de « Histoire des Européens. 35.000 ans d’identité », « le Siècle de 1914″, « Le choc de l’Histoire », liste non exhaustive… et aussi directeur de la revue la Nouvelle revue d’Histoire, a mis fin à ses jours.

Guillaume FAYE: Cette nouvelle fut pour moi un choc. Immédiatement, la comparaison avec la mort volontaire de Mishima, nationaliste japonais, m’est venue à l’esprit. Tout d’abord, en s’immolant à Notre-Dame, Venner a signifié que ce sanctuaire chrétien, il se le réappropriait comme païen. S’immoler sur un autel chrétien comme s’il était un réceptacle de sang à la mode capitoline ou delphique, c’est une première dans l’ Histoire. Venner a voulu frapper de stupeur ses contemporains par son geste. Dans un premier temps, je me suis dit : « quel dommage ! » Venner a décidé de conclure sa vie par sa propre volonté, d’organiser la ”chute”, comme disent les scénaristes et les dramaturges. Ne pas laisser sa mort entre les mains du destin, mais la vouloir. Choisir sa fin et lui donner un sens. L’éthique romaine de Regulus dans sa sombre splendeur. Fiat mors tibi. Ta mort n’appartient qu’à toi, même les dieux n’en décident pas, car le païen est un homme libre. L’inverse absolu du païen étant l’adepte de l’islam, c’est-à-dire de la soumission.

TF: Que vous inspire l’homme, son œuvre, ses idées, et quel est selon vous le meilleur enseignement qu’il faut en tirer ?

Guillaume FAYE: J’ai écrit un long texte sur cette question ainsi qu’un hommage funèbre à Venner, « La mort d’un Romain » que j’ai envoyé à Roland Hélie qui l’a diffusé sur Internet. Je vous y renvoie. Venner est celui qui m’a fait entrer en 1970 dans le milieu identitaire de la résistance européenne, pour employer une appellation peu courante. Je n’en dirai pas plus. Sur son œuvre et ses idées, il semble qu’il avait décidé d’aborder les choses sous un angle historique et détourné et non pas polémique et politiquement direct, contrairement à sa stratégie de jeunesse. Néanmoins son message testamentaire et funéraire est très clair quand on le lit honnêtement : Venner s’insurgeait d’abord contre la destruction de l’identité ethnique des Européens. Et il essayait aussi de résoudre ses propres contradictions.

TF: Considérez-vous que son geste, doit être perçu comme étant un acte désespéré, ou un acte politique ? Ou les deux ?

Guillaume FAYE: Il est très difficile de se mettre dans la peau d’un homme qui se donne la mort. Il y a forcément un mélange de motivations intimes et de raisons ”extérieures”. Néanmoins, on peut donner à son désespoir (dont les causes sont complexes) un sens politique. Par là, Venner a très exactement suivi Mishima. Mais il est impudique et ignoble d’interpréter ou pis, de salir un tel geste, comme l’ont fait les Femen. Le suicide est un mystère. Dans les religions du Salut (où le suicide est peccamineux) le martyre remplace le suicide. Mais c’est un autre débat. Dans l’islam, le martyre, sous forme d’une immolation qui tue les ennemis (p.ex. attentats terroristes) trahit une mentalité de paranoïa perverse, liée à une pathologie mentale.

TF: Pensez-vous qu’il puisse réellement servir à « réveiller les consciences », vœu qu’il avait formulé dans le dernier éditorial de son blog ? Qu’il peut réellement avoir un impact, et disons-le « changer les choses » ? Croyez-vous réellement qu’il peut déboucher sur une refondation politique concrète, à l’instar par exemple de l’immolation de Ian Palach en 1968 ?

Guillaume FAYE: C’est une possibilité. La mort sacrificielle a, depuis le néolithique, chez presque tous les peuples, une signification lourde. Même si notre époque tente, en vain, d’évacuer cette dimension. Le suicide de Dominique Venner au chœur de Notre-Dame fera date et n’est pas destiné à être un ”événement” englouti par l’actualité comme une défaite du PSG face à l’OM. Un mythe va se créer, en forme d’exemple, autour de cette mort volontaire. Mais il faudra un certain temps. Venner n’a tué personne en se tuant, il ne s’est pas fait exploser avec une ceinture de dynamite. Il a interrompu sa vie, et il a mis son plongeon dans la mort au service d’un message. Il a suivi très exactement les traces de Yukio Mishima. Maintenant, ce que je viens de vous dire n’est pas une certitude. Chacun suit sa voie. Personnellement, l’idée du suicide ne m’a jamais effleuré comme moyen de faire passer un message. Tout simplement parce que la mort interrompt la délivrance du message. À moins de penser qu’on ait tout dit…

TF: Ou bien en regardant tout ce qui s’est passé (ou plutôt rien passé) depuis dans « la mouvance nationale » au sens large, ne partagez-vous pas le constat formulé par certains, où il ressort un certain cynisme désabusé (Pensons à un récent éditorial de Philippe Randa, reprenant les constats de Nicolas Gauthier et Alain Soral), pour ne pas dire le nihilisme que dénonçait Nietzsche ? En d’autres termes, ce suicide maintenant oublié des media une semaine après alors qu’on est à quasiment J+ 4 mois, a-t-il réellement « servi à quelque chose » ?

Guillaume FAYE: Encore une fois, les commentaires de Randa, de Gauthier et de Soral sont hors-sujet, trop liés à l’actualisme. Les médias importent peu. La mort volontaire de Venner est un fait transmédiatique, qui restera dans les mémoires. La « mouvance nationale » actuelle n’est pas le réceptacle adéquat. Venner a voulu donner à son geste tragique une dimension historique et non pas médiatique et immédiate. Il ne s’adressait pas à ses amis, à ses proches, à la ”mouvance”, dite d’extrême-droite. Il s’adressait à son peuple, c’est-à-dire aux Européens, et son message portait essentiellement sur la préservation de l’identité ethnique actuellement menacée.

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Nous avons interrogé Guillaume Faye et sollicité son opinion concernant le projet européiste du PSUNE. Tel est son avis sur l’utilité de notre modeste mouvement.

III. Guillaume Faye et le PSUNE

TF: L’Europe ? De l’Islande à la Russie, ou sans la Russie ? Avec le Caucase ou sans ? Avec la Turquie ?

Guillaume FAYE: La Grande Europe, c’est-à-dire l’idée impériale, doit évidemment inclure la Russie. J’avais nommé cela l’ « Eurosibérie ». Mais mes amis russes de l’association Athenaeum, notamment le Pr. Pavel Toulaev, proches de l’Académie des Sciences de Russie, a préféré le terme d’ « Eurorussie ». Bien préférable au terme « Eurasie ». Les mots comptent car ils sont l’interface entre l’esprit humain et les choses. Une union entre l’Europe péninsulaire, l’Europe centrale et la partie est-ouralienne de la Fédération de Russie (en gros UE-Russie), constituerait le plus grand ensemble ethno-économique de la Terre. La question centrale, c’est l’affectivité d’appartenance, qu’on nomme aussi « patriotisme ». Tant que les peuples apparentés de souche, de même origine globale ethno-culturelle, « de l’Ibérie à la Sibérie », de Dublin à Vladivostok ne se sentiront pas membres d’un même homeland, d’un même volk global, les choses seront difficiles. Et puis, dans l’histoire, il a été démontré qu’il faut aussi la conjonction d’une menace globale perçue et d’un égregor, un chef mobilisateur.

La fantastique « union de peuples apparentés » qu’est l’Union Européenne, après tant de guerres entre nous, ne pourra jamais être féconde dans la mollesse prosaïque de réglementations économiques. C’est vrai, on peut penser que l’UE est un début, position dialectique hégélienne défendue par certains mais on peut aussi estimer que c’est une impasse. C’est-à-dire une mauvaise voie pour un bon projet. Il est extrêmement difficile de conclure. L’idée européenne est un grand projet et comme tout grand projet, sa solution demande de pouvoir sortir du labyrinthe.

L’idée européenne est un chantier, un chantier très difficile. Même s’il est assez mal parti, on ne peut pas y échapper. Votre projet, au PSUNE, me semble en tout cas différent dans son orientation idéologique de celle de l’eurocratie actuelle, qui correspond d’ailleurs exactement à l’idéologie des gouvernements des États membres et qui ne s’impose nullement à ces derniers, contrairement à ce que prétendent les souverainistes. Dans mon essai Mon Programme (Éd. du Lore), je formule une critique acerbe des institutions de l’UE, qui ne doit pas du tout être prise comme un renoncement à l’idée européenne.

TF: Que pensez-vous du projet européiste révolutionnaire du PSUNE ? Et (facultativement) de son dirigeant ?

Guillaume FAYE: C’est une belle initiative. Elle est nécessaire parce que les grandes idées doivent nécessairement à leur début avoir un caractère impensable et irréalisable. De Gaulle en 1940 avait une position impensable mais qui s’est révélée gagnante. L’essentiel est de bien sentir la réalité et de soumettre l’idéologie à la praxis, ce que n’a pas fait Lénine, contrairement à ce qu’il avait écrit. La vraie révolution suppose une certaine froideur, une analyse rigoureuse des faits. Un pragmatisme. Mais en même temps une vision, un idéal à long terme. Le PSUNE me semble posséder ces caractères. Thomas Ferrier, son dirigeant, s’inscrit dans un profil humain à la fois idéaliste et réaliste, ce qui correspond aux deux jambes de la démarche politique. Le PSUNE, à côté d’une démarche politique, doit penser à faire un long travail métapolitique d’influence.

TF: Que pensez-vous de l’idée de « nationalité européenne » qui permettrait de refonder sur des bases juridiques une citoyenneté que les Etats ont dévoyée en la conférant à n’importe qui ? La tabula rasa, qu’implique la naissance d’une Europe-Nation vierge juridiquement ne permettrait-elle pas de rendre tout possible, nous libérant non seulement de traités internationaux contraignants mais aussi des constitutions des Etats, véritables machines à enfermer et à trahir le peuple ?

Guillaume FAYE: Cette solution est parfaite d’un point de vue théorique, mais il est long le chemin de la coupe aux lèvres. D’autre part, attention : c’est aujourd’hui Bruxelles qui défend une ouverture des frontières à l’immigration, avec l’accord des États membres qui pourraient le refuser, et ce, pour la fausse bonne raison de compenser le déficit démographique européen. Fausse bonne raison, car le Japon, qui est dans la même situation refuse l’immigration. Il n’en meurt pas, au contraire, cela l’incite à l’innovation . Comme je l’expose dans « Mon programme » (Éd. du Lore), il faut revoir de fond en comble le fonctionnement de l’Union européenne. L’idée est bonne, mais la forme ne l’est pas. Par exemple, la garde à vue simplifiée pour les clandestins exigée par la Commission européenne et les mesures pro-immigration exigées par la Cour européenne de justice sont catastrophiques pour l’Europe elle-même. En l’état actuel, un pouvoir français qui, par exemple, appliquerait en matière d’immigration, d’expulsions, de statut des étrangers, etc. quelques unes des mesures que je prône, serait obligé d’affronter les institutions européennes et de contrevenir aux règles juridiques de l’UE.

Dans l’absolu, une nationalité européenne différente d’une citoyenneté nationale-étatique, plus restrictive que cette dernière, et donnant droit à des statuts juridiques spécifiques, supposerait un processus de rupture révolutionnaire par rapport à la philosophie du droit de l’UE. Il y aurait « rupture d’égalité ». Car refuser la nationalité européenne aux citoyens non-européens d’origine des États-Nations ne s’inscrit pas dans les principes généraux du droit de l’actuelle UE. Je suis donc bien d’accord : il s’agirait d’un passage en force révolutionnaire. Abolissons l’édit de Caracalla !

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Guillaume Faye est le théoricien le plus représentatif de l’européisme identitaire, à savoir que l’Europe est sa patrie, et pas une simple construction politique ou économique. Auteur du Nouveau discours à la Nation Européenne (nouvelle édition en 1999), et de nombreux autres ouvrages dédiés à la défense de notre civilisation, son dernier étant Mon Programme, écrit pour enrichir le débat au moment des élections présidentielles de 2012. [...].

IV. Guillaume Faye et l’Europe unie

TF: Bonjour Guillaume Faye. En 1999, vous ressortiez votre « Nouveau discours à la nation européenne », et en 2012 « Mon programme ». En 1999, vous affirmiez que « l’Union Européenne (…) est la mise en œuvre du projet d’union des cités grecques ». En 2012, dans le cadre de la campagne électorale, en revanche, vous déclarez ne plus défendre « la thèse des Etats-Unis d’Europe ». Qu’est-ce qui a changé, selon vous ?

Guillaume FAYE: Ce qui a changé, c’est l’histoire. L’idée d’union européenne a été dévoyée de l’intérieur. Mais ce n’est pas une raison pour l’abandonner. Quand vous aimez une femme et qu’elle vous trompe, ce n’est pas forcément une bonne raison pour cesser de l’aimer et de la détester. Pour l’instant, les États–Unis d’Europe doivent être mis entre parenthèses provisoires. Ce n’est pas néanmoins un argument pertinent pour être souverainiste. J’ai conscience qu’étant profondément machiavélien (au vrai sens du terme et non pas vulgaire), ma position peut poser problème.

TF: Dans « Mon programme », au chapitre sur la France et l’Europe, vous émettez des propositions que pourraient soutenir les souverainistes, avec un « conseil des gouvernements de l’Union », l’abolition du parlement européen, l’abrogation des accords de Schengen, même si vous prônez le maintien de l’€uro, avec exclusion des Etats surendettés, ce qui les amènerait objectivement à la ruine. Vous-êtes-vous converti au souverainisme ou est-ce simplement que, le cadre choisi par l’ouvrage, se plaçant dans une logique nationale, en lien avec les élections présidentielles, amène nécessairement à restaurer la « souveraineté nationale », en attendant une (éventuelle) souveraineté européenne ?

GF: La véritable Union européenne, de puissance, ne pourra se construire qu’autour d’institutions lisibles et simples. Nous sommes actuellement dans une situation ingérable, bureaucratique. Sans vrai fédérateur. L’essentiel est l’Idée Européenne qui, comme je l’ai répété est d’abord ethnique avant d’être économique, institutionnelle ou administrative. On a mis la charrue avant les boeufs. Le sentiment détermine les institutions et non l’inverse. Les Cités grecques ne se sont unies que face à un ennemi commun. En réalité, il faudrait la naissance d’un souverainisme européen. Mais il y a loin de la coupe à la bouche. L’idée européenne ne fonctionnera jamais tant qu’elle ne sera pas affectivement présente chez nos peuples. Ou alors, c’est du calcul de technocrates, sans aucune chance de réalisation. L’histoire a pour matière une certaine exaltation. L’Union européenne ne propose aucun idéal mobilisateur, pas plus – voire beaucoup moins, hélas – que les États qui la composent. Ce qui ne veut pas dire que j’abandonne mon idéal central de Nation Européenne (souveraine).

L’idée officielle actuelle d’Union européenne est l’inverse même de celle de Nation européenne. C’est contradictoire, mais c’est le jeu de la dialectique historique. Compliqué, n’est-ce pas ? Les institutions nouvelles que j’ai proposées dans ce livre procèdent du réalisme. Je me méfie de ce paradoxe qu’est le romantisme technocratique. Maintenant, je ne suis pas un gourou, j’ai une analyse variable. Qui peut prétendre avoir raison alors même que nous ne connaissons pas l’avenir et que nous voyons assez mal le présent ? La détermination de Thomas Ferrier pour des États-Unis d’Europe est une position qui doit être poursuivie, tentée. L’essentiel est l’unité de l’Europe, ethniquement, quelle que soit sa forme. Machiavel, suivant Aristote son maître, disait que seul compte le but. Les formes sont toujours assez secondaires.

TF: Même si le parlement européen n’a aucun pouvoir, il dispose d’une relative légitimité démocratique, en ce sens où des formations politiques marginales au sein de l’assemblée nationale, en raison d’un mode de scrutin majoritaire, peuvent y être représentées. En ce sens, à l’instar des Etats généraux en 1789, le parlement européen ne peut-il être l’antichambre d’une assemblée européenne constituante par auto-proclamation pour peu que des européistes authentiques y soient majoritaires ou en tout cas une forte minorité mobilisatrice (30% des députés par exemple) ? Une institution n’est-elle pas en mesure de s’émanciper et de prendre le pouvoir, malgré ses traités fondateurs ?

GF: Cette remarque est théoriquement vraie mais pratiquement problématique. Les institutions européennes ne sont pas démocratiques puisque la Commission viole en permanence les traités en passant du rôle d’exécution à celui d’ordonnancement. Le Parlement européen ressemble à une chambre d’enregistrement napoléonide. Bien sûr, une révolution serait possible. Le problème est que le Parlement européen n’est qu’une coquille vide. L’idée d’une assemblée européenne constituante et révolutionnaire ? Pourquoi pas ? Piste à suivre. Mais ce genre de situation ne sera possible que dans un contexte de crise très grave.

Il faudrait étudier sérieusement la possibilité juridique d’une révolte parlementaire européenne. L’idée est intéressante, on ne peut que la souhaiter même si l’on en doute. L’idée est brillante mais elle se heurte à la pesanteur d’une opinion publique matraquée et d’élites médiocres. Cela dit, en cas de crise très grave, une prise de conscience européenne globale est possible. Le recours au Parlement européen serait intéressant. Qui sait ? Dans les situations tragiques, l’ordre juridique et institutionnel connaît une distorsion bien connue des historiens. Voir à ce propos la remarquable biographie de Pompée par Éric Thessier (Perrin). Le Parlement européen pourrait-il devenir une instance révolutionnaire ? Dans l’histoire romaine (où le Sénat fut nul) comme dans d’autres, c’est un Princeps qui rétablit l’ordre de marche.

TF: En 1999, vous prôniez la subversion de l’Union Européenne et non la confrontation avec elle, « montons dans l’avion européen et jouons aux pirates de l’air, en montant en douce, puis braquons le pilote ». En 2012, vous évoquez l’idée que la France « fasse chanter » l’Union Européenne pour exiger d’elle une refonte totale.

GF: C’est vrai. Mais le problème, c’est que, tragiquement, l’avion européen n’a pas de réacteurs (contrairement à ce que j’avais cru) et ne peut même pas décoller. On ne s’amuse pas à braquer un avion au sol. En réalité, l’Union européenne est un être politique virtuel. Contrairement aux souverainistes français, je ne ne me réjouis pas de l’impuissance de l’UE. Celle de l’État français est la même. Le mal est global. Bien sûr, j’ai prôné une refonte totale de l’UE. Dans un sens machiavélien : reculer en apparence pour avancer en réalité. Il faut refonder complètement les institutions de l’UE, selon mes principes. Pour renforcer l’Europe.

TF: Demeurez-vous un européiste qui attend que la flamme de la foi en l’Europe se réveille ? Ou avez-vous abandonné l’espoir d’une révolution européenne, d’une république européenne ?

GF: Mon espoir est évidemment celui d’une nation européenne globale. Tout mon courant de pensée a toujours été celui du nationalisme européen, respectueux de tous les autres.

Un entretien de Guillaume Faye par Thomas Ferrier, 2013.

LA DESINDUSTRIALISATION CONTINUE

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LA DESINDUSTRIALISATION CONTINUE
On achève bien le quaternaire…

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
Qu’arrive-t-il quand on ne fait plus que compter ses sous, qu’on n’a pas de stratégie politique et qu’on raisonne avec des œillères idéologiques ? On s’enfonce chaque jour un peu plus dans le marasme et là, le marasme c’est la désindustrialisation à coupes sévères du pays. Les réductions  dans le budget Défense inquiètent, par exemple,  fortement les industriels.
 
Le ministre du Budget préparerait en effet des coupes nouvelles et brutales dans le budget de la défense que le président François Hollande s’était engagé pourtant à préserver. Bercy et le gouvernement le feraient, faute de vouloir toucher là où cela fait mal : la couverture maladie universelle, le RSA, le mille-feuille administratif, l’abaissement de la dépense publique trop importante, elle-même générée par l’absence de réforme des structures territoriales (suppression du département) ou de l’éducation nationale. « On parlerait d’annuler 600 millions d’euros de crédits supplémentaires sur le budget de la défense », a déclaré à l’AFP Marwan Lahoud, président du Gifas, qui regroupe les sociétés spécialisées du secteur de l’industrie aéronautique, spatiale et militaire, et qui est aussi le chef de la stratégie du groupe d’aéronautique et de défense EADS.
 
Les nouvelles annulations vont porter cette fois-ci sur des dépenses d’équipement et l’impact de ces réductions en sera terrible dans la société civile. Pourquoi ? Une fois de plus, nos dirigeants oublient le quaternaire, ce concept économique de Gaston Bouthoul qui ne fut d’ailleurs nulle part enseigné alors qu’il était novateur en son temps car il stipulait et soulignait bien que la clef de voûte d’une économie moderne, d’une économie de puissance était son industrie militaire.
 
Les grands groupes industriels seront touchés par les coupes brutales prévues mais ce n’est pas le pire. Le pire, c’est l’atteinte à la recherche développement et ce qui suivra, les deux tiers des annulations qui affecteront les laboratoires de recherche et les équipementiers avec qui les grands groupes sous-traitent la plupart du temps. Tout le tissu de la sous-traitance militaire, un savoir-faire et un dynamisme exceptionnel, par exemple dans la robotique ou les nanotechnologies va être attaqué. Or,  il représente à lui seul des milliers d’emplois mais surtout l’usine de l’avenir. L’industrie de la défense se prépare donc à accepter contrainte et forcée la réduction des crédits militaires dans son industrie, ce qui va entraîner des réductions et des étalements de programme dans les années à venir.
 
En touchant aux programmes militaires industriels, le gouvernement poursuit la désindustrialisation accélérée du pays et accélère le processus de fuite des cerveaux. Que restera-t-il alors en France ?  On n’entend plus le verbe haut d’Arnaud Montebourg devenu le commissaire à la désindustrialisation. On nous dira qu’il n’y a pas d’autre politique possible mais oh que si !... Il faut réduire les dépenses sociales, les subventions aux associations, supprimer une grande partie des niches fiscales, s’attaquer au nombre d’élus, bref s’attaquer au parasitisme français mais surtout pas aux forces vives de l’industrie du futur.