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mercredi, 10 septembre 2014

Navrante affaire ukrainienne

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LA NAVRANTE AFFAIRE UKRAINIENNE

Les quelques leçons que l’on peut en tirer

Gérard DUSSOUY *
Ex: http://metamag.fr

La crise ukrainienne perdure et l’on voit mal se dessiner une solution. Il n’en sortira pas une troisième guerre mondiale, mais les relations entre l’Europe et la Russie, déjà fortement affectées, vont s’en trouver durablement détériorées. Ce qui réjouira les Etats-Unis, lesquels, dans la nouvelle donne mondiale qui met l’Eurasie de l’Est au centre du monde, ont tout intérêt à conserver le contrôle de l’Europe et à empêcher son rapprochement avec la Russie.
  
Cette crise est désespérante parce qu’elle résulte de l’affrontement entre l’Occidentalisme, l’idéologie libérale moniste qui entend engendrer une société mondiale, et le nationalisme russe, sachant que l’Ukraine et le Vieux continent seront, au bout du compte, les perdants. La première, qui a refusé la solution fédérale, a, en effet, peu de chances de pouvoir garder le Donbass. Au mieux, ou au pire, si elle le conserve, elle devra compter avec une région irrédente. Ce qui n’est jamais une bonne chose. Le second  sera, lui, une seconde fois, profondément divisé entre deux blocs qui, pourtant, auraient tout intérêt à s’entendre pour faire face, conjointement, au reste du monde. Mais, l’absence de vision stratégique des Européens est pathétique, aussi bien que l’impuissance de nos Etats ethnocentriques et que l’inexistence diplomatique de l’Union européenne.

Cette crise est inquiétante parce qu’elle est exemplaire de la crise ethnoculturelle, c'est-à-dire du type de crise que l’Europe s’est efforcée d’exorciser, parce qu’il l’avait conduite à une dernière guerre atroce. En l’occurrence, on peut aussi comparer le cas ukrainien au conflit serbo-croate, au moment de la désagrégation de la Yougoslavie, et qui s’était cristallisé sur  la région de Vukovar. Un conflit entre deux peuples slaves, deux peuples frères, que seule la religion sépare. En Ukraine, c’est plutôt une question de langue. Cette crise doit, du même coup, mettre en garde contre ceux qui revendiquent une organisation régionale de l’Europe, ou de la France, reposant sur le seul critère ethnoculturel. Car le pire serait alors, comme l’écrivait Jean Thiriart, de faire du « racisme » entre les Européens, et cela de façon  même inconsciente. 

Maintenant, il reste à espérer qu’un cessez-le-feu intervienne, et que, comme nous l’écrivions ici même il y a quelques mois, une prise de conscience européenne se produise afin que soit organisée une conférence paneuropéenne sur l'avenir du vieux continent, avec l’intention de faire tomber les préventions et d’y réfléchir  ensemble 

*Professeur émérite à l’université de Bordeaux, auteur de " Contre l'Europe de Bruxelles, Fonder un Etat Européen " Ed. Tatamis.

mardi, 09 septembre 2014

Obama prêt à approvisionner l’Europe en gaz américain

 

Obama prêt à approvisionner l’Europe en gaz américain

Auteur : JDS - Ex: http://zejournal.mobi
 
Au cours d’un sommet de 90 minutes avec les deux présidents européens Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, le chef de la Maison-Blanche a recommandé aux Européens de diversifier leurs sources d’approvisionnements énergétiques afin de réduire leur dépendance avec la Russie.

"L’Europe doit trouver comment diversifier ses approvisionnements. Les États-Unis, eux, ont la chance d’être richement dotés. Accélérer le mouvement serait bon pour l’UE et bon pour l’Amérique. Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Mais c’est maintenant qu’il faut agir, dans l’urgence" a-t-il insisté.

L’Union européenne a acheté 133 milliards de mètres cubes de gaz à la Russie en 2013, soit un quart de sa consommation (selon les données publiées par la société russe Gazprom), soit 25% de sa consommation. L’Allemagne en absorbe près du tiers, suivie de l’Italie et du Royaume-Uni. Les pays ­Baltes, la Pologne, la Finlande et d’autres pays de l’Est sont totalement dépendants.

85 milliards de mètres cubes arrivent via l’Ukraine. Le reste des achats de gaz à la Russie est acheminé par les gazoducs Nord Stream, Yamal et Blue Stream, qui contournent tous l’Ukraine.

Afin de diversifier rapidement ses approvisionnements, l’UE voudrait donc que Washington libéralise les licences d’exportation de gaz de schiste, production américaine en plein essor. Et les États-Unis l’envisagent clairement.

Barack Obama souligne notamment que «ce serait beaucoup plus facile» si les deux rives de l’Atlantique concluaient le traité de libre-échange euro-américain, négocié dans l’ombre depuis de longs mois.

Mais pour ce faire, les États-Unis et l’Europe devraient investir plusieurs dizaines de milliards de dollars pour construire les infrastructures nécessaires et une flotte pour acheminer le gaz liquéfié en Europe, tandis que cette dernière devra construire une infrastructure pour accueillir les navires et le gaz liquéfié.

Si les États-Unis et l’Europe acceptent ces dépenses, le prix du gaz américain sera au moins comparable, voire supérieur, à celui du gaz russe.

Enfin, un plan d’action a également été demandé à la Commission européenne pour le prochain sommet en juin. Les possibilités seraient de se tourner vers la Norvège et l’Algérie, mais en perdant le bénéfice des prix avantageux consentis par Gazprom.

L’Union européenne dépense chaque année 400 milliards d’euros pour ses achats d’énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon), selon les chiffres cités par la commissaire au Climat Connie Hedegaard.


- Source : JDS

dimanche, 07 septembre 2014

Décès de la géostratégie française

Décès de la géostratégie française

Entretien avec Richard Labévière
 
Auteur : Alexandre Artamonov

 

 

La France renonce de plus en plus à ce qu’a fait les grandes heures de sa gloire militaire et diplomatique, à savoir une politique équilibrée et indépendante ? Entraînée dans l’orbite des décisions étrangères à ses propres intérêts, elle vit les heures les plus sombres de son histoire millénaire. 

On serait presque tenté de dire : La Grandeur de la France n’est plus ! A plus forte raison cela concerne la région du Proche et Moyen-Orient. Spécialiste de la problématique, expert militaire chevronné et patriote par ses convictions, Richard Labévière nous a fait l’immense honneur de décortiquer les tenants et les aboutissants des affaires épineuses du wahhabisme et présence américaine dans la région de la Syrie.

Voix de la Russie. Que pensez-vous de l’éventuel retour des wahhabites ? Vous avez rédigé un article sur l’Etat islamique et le renseignement américain… Pourriez-vous nous expliquer de quoi il retourne ?

richard%20labeviere.jpgRichard Labévière. L’usage de l’islamisme politique radical et de l’islamisme armé est une vieille histoire qui commence avec la signature du Pacte de Quincy entre le Président Roosevelt qui rentre de la Conférence de Yalta en 1945 et le roi Ibn Séoud. Il s’agit du premier accord « pétrole contre la sécurité »… Comme ça les Américains avaient le feu vert pour exploiter la plus grande réserve d’hydrocarbures du monde contre le f ait qu’ils protégeraient la politique de la dynastie séoudienne y compris sa diplomatie en direction de la plupart de pays arabo-musulmans dans leur volonté d’hégémonie du monde arabo-musulman.

Donc les Américains ont commencé effectivement par soutenir la monarchie saoudienne et l’idéologie wahhabite… A la clé de cette posture l’utilisation, dès le milieu des années 50, de la confrérie égyptienne des Frères musulmans financés par l’Arabie Saoudite. Mais à l’instant où Nasser rompt avec les Etats-Unis sur l’affaire du barrage d’Assouan, et se tourne vers l’URSS (et il soutient peu ou prou le nationalisme arabe), les services américains vont beaucoup utiliser les Frères musulmans. Et les Frères Musulmans seront choyés par les administrations successives démocrates et républicaines, et pour une bonne raison ! Parce que là où vous avez les Frères Musulmans, vous n’avez pas de syndicat ni parti communiste ! Pas de parti nationaliste ! Et les gens font l’aller-retour entre la mosquée et le Mac Donald ! Donc les Frères Musulmans sont les vecteurs de libéralisme économique, versus Washington ! On l’a vu avec le déclenchement des révolutions arabes : une thèse de l’effondrement du régime autoritaire qui était jusqu’à maintenant soutenue par les Etats-Unis et dont, pensaient les Américains, l’alternative sera justement les Frères Musulmans.

Malheureusement, les Frères Musulmans au pouvoir en Egypte et en Tunisie n’ont pas su gérer l’économie, et, un an après l’arrivée au pouvoir de Morsi en Egypte, il y avait 3O Millions d’Egyptiens dans la rue !

Il fallait autre chose ! Et l’administration américaine qui réellement a tourné la page d’Al-Qaïda et de Ben-Laden, exécute ce dernier au Pakistan, en mai 2011, pour éviter une convergence entre ces malmenées révolutions arabes et la mouvance Al-Qaïda pour essayer de tourner cette page d’Al-Qaïda. Les relations de Ben-Laden avaient été beaucoup utilisées contre l’Armée soviétique en Afghanistan…Et après la fin de la Guerre Froide les services américains avaient continué à instrumentaliser cette nébuleuse Al-Qaïda un peu partout dans le monde : en Tchétchénie, en Bosnie, en Afghanistan, en Chine…

A un moment donné l’administration Obama veut tourner la page. Et c’est pour ça qu’ils vont essayer de syphonner le djihadisme global pour favoriser la formation des djihadistes locaux prétendant à gérer les territoires ou constituer des Etats. Et c’est comme ça que durant l’hiver 2012-2013 les services américains vont favoriser l’émergence de DAISH, de l’Etat Islamique de l’Iraq et du Levant qui va prendre Môssoul le 9 juin dernier.

Et donc les services américains avaient signalé à plusieurs reprises qu’il fallait soutenir ces djihadistes locaux contre les djihadistes globaux d’Al-Qaïda pour en finir avec Al-Qaïda !

Malheureusement, nouvelle déconvenue américaine : des djihadistes locaux vont s’avérer absolument ingérables… Et ils se mettent à menacer l’ensemble de la région ! En juin dernier ils se sont constitués en Califat. Donc la signification politique du Califat, c’est qu’ils prétendent avoir un droit de regard sur la gestion de la communauté musulmane comme la Mecque ou Médine. Et là on a un raidissement des monarchies wahhabites qui prennent peur ! Et c’est seulement à ce moment-là que l’administration américaine envisage les bombardements sur les djihadistes dans le Kurdistan, en Iraq, voire en Syrie…

Donc là on assiste à un fabuleux retournement et à un nouveau revers de l’improvisation politique et diplomatique au Proche-Orient qui dure depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ! Tout ça nous ramène à une très vieille histoire qui est le financement et le soutien logistique de ces mouvements islamiques de sunnisme radical financés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats et le Koweït et avec l’aval des services pakistanais, de l’Afghanistan sans parler de la bienveillance des services américains qui se sont toujours trompés sur cette mouvance qui a toujours créé des effets néfastes aussi bien pour les intérêts arabes qu’américains sinon russes pour tout la région du Proche et Moyen Orient !

VDLR. Et la France là-dedans ? Y a-t-il quelque chose à craindre pour la France ?

Richard Labévière. Malheureusement pour mon pays, la décadence a commencé avec le deuxième mandat de Chirac et la résolution 2539 en septembre 2004 où la France a eu son sursaut gaullien, à l’occasion du discours du 14 février 2003 au Conseil de Sécurité condamnant la deuxième Guerre d’Iraq. Les Américains nous ont fait payer très cher ce geste dans toutes les enceintes internationales et dans tous les hauts-lieux de l’économie importants ! Et on a fini par prêter allégeance aux Etats-Unis avec cette résolution dont l’effet était absolument désastreux ! Il s’agissait du retrait syrien du Liban avec le résultat que l’on connaît et le désarmement du Hezbollah… Cela a été inséré dans un cadre plus large : à savoir une Conférence Globale pour traiter l’épicentre de ces crises… Malheureusement, quand vous tronçonnez le Proche et Moyen Orient, vous donnez ra ison à l’agenda américano-israélien… Chirac a commencé à le faire. Sarkozy s’est totalement aligné. La politique et la diplomatie françaises étaient beaucoup par trop pro-arabes et qu’il fallait rééquilibrer à la faveur de l’Etat d’Israël. Sarkozy a réintégré la France au commandement intégré de l’OTAN… Et on pensait qu’avec François Hollande les choses seraient un peu différentes et qu’on reviendrait à une certaine vision gaulliste. Malheureusement, il n’en a rien été ! Et François Hollande avec Laurent Fabius ont fait pire que Nicolas Sarkozy dans l’alignement sur la position américano-israélienne ! Maintenant on peut considérer que pratiquement il n’y a plus de diplomatie française pour le monde arabe ! La France prend systématiquement parti pour Israël ! On l’a vu lors de la dernière opération de Gaza. Elle prend aussi systématiquement parti contre l’Iran et contre la négociation américano-iranienne. Lorsque Barak Obama a déclenché les bombardements sur la Syrie à propos des armements chimiques dont on sait aujourd’hui qu’ils étaient aussi utilisés par l’Alliance sunnite, la France n’a pas réagi ! Ainsi on voit que l’on a une politique française qui s’appuie principalement sur l’Arabie Saoudite maintenant dans le monde arabe… Pourquoi ? Espérant peut-être signer des contrats importants avec l’Arabie Saoudite. Cela me semble une vision politique de courte vue et cela finira par un isolement diplomatique de la France, sinon la fin de la diplomatie française dans le monde arabe au Proche et Moyen-Orient !

Commentaire. Les arabes en veulent à la France et ils ont raison quelque peu. Même pendant la période Vichy il restait un peu de dignité au régime qui se disait défenseur du pays et de sa population. A l’heure qu’il est, toutes les décisions de la diplomatie française sont écrites et prises à Washington. Quelle honte ! 

samedi, 06 septembre 2014

Donald Tusk

Donald Tusk

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

donald-tusk-320x234.jpgCe nom est celui de la personnalité qui prendra le 1er décembre la tête du Conseil européen. Mais qu'est-ce que le Conseil européen?

Ses réunions prennent la forme de sommets rassemblant les chefs d'État ou de gouvernement de l'Union Européenne. Ils décident en principe des priorités politiques générales et des grandes initiatives à prendre au plan de l'Union. Le Conseil se réunit généralement quatre fois par an, sous la présidence d'un président permanent. Ce président sera jusqu'au 1er décembre le belge Herman Van Rompuy. Lui succédera ensuite le polonais Donald Tusk, qui vient d'être élu à ce poste fin août.

Seuls les fins connaisseurs de la mécanique bruxelloise peuvent dire avec précision en quoi la voix du Conseil européen se distingue de celle des grands Etats membres, notamment de celle de l'Allemagne – ou de celle des Etats-Unis . Récemment, il a décidé d'accroitre les sanctions contre la Russie. Belle initiative, prise sans doute sous les pressions américaines alors que beaucoup de gouvernements européens commencent à douter de l'opportunité de ces sanctions, dont par ailleurs les répercussions négatives pèsent de plus en plus sur leurs économies. Mais autant que l'on sache, le Conseil n'a guère débattu de l'opportunité de cette mesure.

Qui peut dire par ailleurs dans quels autres domaines il se fait remarquer par l'originalité et l'audace de ses prises de positions? Nous pensons en particulier à la question de la relance des investissements productifs et de la recherche scientifique en Europe, comme au rôle que pourrait avoir la Banque centrale européenne en soutien de telles mesures. Aussi bien les présidents successifs du Conseil européen ne se sont pas fait remarquer par leur fortes personnalités, l'audace de leur propositions. Par charité n'insistons pas.

Le nouveau président, Donald Tusk, va-t-il faire exception? Autrement dit, trouvera-t-on quelqu'un au bout de la ligne lorsque l'on fera le n° de téléphone de l'Europe? Va-t-il porter haut et fort la parole européenne dans toutes les graves crises qui s'annoncent, diplomatiques, politiques, économiques, environnementales? Disons que, s'il s'est heureusement différencié, comme chef du gouvernement polonais, des deux inénarrables et dangereux frères qui l'avaient précédé, il ne laissera pas de traces mémorables dans l'histoire récente de la Pologne. Ou alors, quelque chose nous aura échappé.

Ce n'est pas être méchant de penser que, s'il a été choisi, ce fut pour donner enfin, dix ans après l'entrée des pays de l'Est dans l'Union, une place au plus important et symbolique d'entre eux, la Pologne. Mais, une raison bien moins bonne à nos yeux s'y est ajoutée. Le surgissement de la crise ukrainienne et la volonté des Etats-Unis de trouver un soutien sans faille à leur politique dans cette région a beaucoup joué. L'appel à un responsable polonais s'imposait alors. La Pologne, encore mal guérie de ses années de résistance à l'URSS, n'a pas compris que la Russie d'aujourd'hui n'est plus celle de Staline. Elle est systématiquement à l'avant garde des initiatives les plus aventureuses et dangereuses de l'Otan. Plus en profondeur, pays profondément catholique, elle ne désespère pas de pouvoir faire reculer l'Eglise orthodoxe russe, son ennemie séculaire depuis des siècles.

Les nations plus prudentes à l'égard des initiatives américaines et plus ouvertes à la coopération avec la Russie, d'abord, avec les pays du BRICS ensuite, ne trouveront sans doute pas en Donald Tusk la voix un peu audacieuse dont elles auraient besoin pour se faire entendre. Ce sera dommage, non seulement pour elles, mais pour l'Europe toute entière – y compris pour la Pologne, que nous aimons tous bien en France.

PS au 02/09. On lira, au sujet de l'élection de Donald Tusk, un article plus détaillé que le nôtre de Philippe Grasset. On y trouvera aussi une appréciation sur le futur rôle possible de la remplaçante de Catherine Ashton, l'Italienne Mogherini dont nous n'avions pas parlé, faute d'éléments suffisants. Mais nous y reviendrons sûrement..

Voir http://www.dedefensa.org/article-l_ue_en_ordre_de_bataille_mais_quelle_bataille__01_09_2014.html

 

 

vendredi, 05 septembre 2014

Interview mit dem Nationalrat und Walliser Staatsrat Oskar Freysinger (SVP)

«Die EU hat sich eindeutig zum Lakaien der USA degradieren lassen»

«Die Schweiz muss, als neutrales Land, ihre guten Dienste anbieten und eine echte Vermittlerrolle spielen»

Interview mit dem Nationalrat und Walliser Staatsrat Oskar Freysinger (SVP)

Ex: http//www.zeit-fragen.ch

Oskar_Freysinger_drapeau_suisse.jpgZeit-Fragen: Warum haben Sie die «Petition für eine neutrale Schweiz» lanciert, was wollen Sie damit erreichen?

Oskar Freysinger: Ich möchte die Aufmerksamkeit der Schweizer Bevölkerung auf den Umstand lenken, dass unsere Regierung dabei ist, unsere Verfassung und die Neutralität des Landes mit Füssen zu treten.

Warum soll sich die Schweiz nicht den Sanktionen der EU gegen Russland anschliessen?

Weil sie in diesem Fall als dem Nato-Lager zugehörig betrachtet würde. Die Schweiz muss, als neutrales Land, unbedingt davon absehen, diesem oder jenem Lager den Schwarzen Peter zuzuspielen, wenn sie ihre guten Dienste anbieten und eine echte Vermittlerrolle spielen will, was ihr traditionsgemäss viel Ansehen eingebracht hat. Im internationalen Umfeld gibt es überdies kaum Schwarzweissschemata. Es gibt keine klare Einteilung in Gute und Böse, und die von den Kontrahenten vorgebrachten Argumente, welche die Gegenseite verteufeln oder für Verbrechen verantwortlich machen, sind meist lügnerisch und schwer nachweisbar. Im Grunde geht es um geopolitische Interessen, um Machtpolitik, um Geld und Einflusssphären. Haifische bleiben Haifische, auch wenn man sie farbig anmalt.

Wie beurteilen Sie die Rolle der EU in diesem Konflikt?

Die EU hat sich eindeutig zum Lakaien der USA degradieren lassen. Zudem ist ihre Posi­tion zögerlich, widersprüchlich und fluktuierend. So lässt sich auf dem internationalen Parkett kaum etwas bewirken.
Am letzten Donnerstag hat der Bundesrat indirekt die Sanktionen mitgetragen, indem er sogenannte Umgehungsgeschäfte über die Schweiz verhindern will. Was sagen Sie zu diesem Vorgang?
Das ist wieder so eine scheinheilige Übung, eine Art Konsens, der kaum einer ist. Ich schäme mich für eine Regierung, die den Präsidenten der Duma ausgerechnet im Rahmen von Festlichkeiten auslädt, die 200 Jahre diplomatische Beziehungen zwischen den zwei Ländern begehen sollten. Lächerlicher geht es nicht mehr.
Schlimm ist auch, dass sich Ueli Maurer dem Druck von Burkhalter gebeugt hat und die russische Flugzeugstaffel ausgeladen hat, die demnächst in der Schweiz an einem Flugmeeting teilnehmen sollte. Zur gleichen Zeit spricht Bundesrat Schneider-Ammann von einer Reise nach Russland, um über wirtschaftliche Verträge zu verhandeln. Wie soll das gehen: Zuerst ohrfeigt man einen vielversprechenden Wirtschaftspartner und dann erwartet man von ihm Goodwill bei Verhandlungen? Ein solches Verhalten ist nicht nur feige und unterwürfig, sondern vor allem dumm.

Welche Interessen verfolgen die USA mit ihrer Einmischung in die Ukraine?

Da geht es, wie gesagt, um reine Macht­politik: um Erdöl und Einflusssphären. Ich möchte sehen, wie die USA reagieren würden, wenn Russland in Mexiko einen Putsch anzetteln würde, der eine USA-feindliche Regierung an die Macht brächte. Denken wir nur zurück an die Kuba-Krise der 60er Jahre, und wir haben einen Vorgeschmack davon. Hinzu kommt, dass die USA sich dafür rächen, dass Russland Baschar al-Assad in Syrien nicht hat fallenlassen, weil Putin aus der Erfahrung in Libyen gelernt hat.

Was für Möglichkeiten hat Russland, auf die seit 1991 von der Nato betriebene Expan­sionspolitik zu reagieren? Vor allem kann man davon ausgehen, dass die Ukraine nicht der letzte Versuch sein wird, Russland zu schwächen.

Dieser Prozess wird noch andauern und könnte sehr wohl in einen Krieg ausarten. Russland hat wohl nur die Wahl zwischen totaler Unterwerfung unter die amerikanischen Machtansprüche oder Krieg. Verhandlungen brächten (wie im Falle Serbiens in Rambouillet im Umfeld der Balkan-Krise in den neunziger Jahren) lediglich eine Verzögerung des Unausweichlichen.


Das Inakzeptable für die Amerikaner ist, dass Putin eine eigene, den amerikanischen Interessen zuwiderlaufende Agenda hat und dass er, ob man es will oder nicht, gewisse Werte verteidigt, die in der modernen westlichen Gesellschaft als reaktionär betrachtet werden. Putin ist ein Machtpolitiker und kann brutal zuschlagen, das steht ausser Zweifel. Aber angesichts dessen, was sich die Amerikaner seit Jahrzehnten weltweit an dubiosen Einmischungen, Manipulationen und rücksichtslosen Kriegshandlungen leisten, macht er einen eher harmlosen Eindruck. Man nehme nur die Isis-Truppen des «Kalifats» zum Beispiel, die von den USA, Israel und den Saudis hoch gezüchtet wurden und nun von ihren Schöpfern zerschlagen werden müssen. «Die Geister, die ich rief, die werd ich nun nicht los», hiess es doch schon bei Goethe so schön.

Welche Haltung müssten die europäischen Staaten in diesem Konflikt einnehmen?

Sie sollten sich in Erinnerung rufen, dass das alte Schema, das besagt, dass der Feind im Osten ist und der Freund im Westen, tiefe Sprünge erlitten hat. Falls die EU überhaupt einen Sinn machen will, sollte sie eine eigenständige und einheitliche Position einnehmen. Aber davon sind wir weit entfernt. Zu gross ist die Abhängigkeit gewisser Länder und Politiker im EU-Raum von den USA.

Wie sollte sich die Schweiz in Zukunft verhalten?

Neutral. Sie soll sich nicht als moralische Instanz aufspielen, wo überhaupt keine Moral im Spiel ist. Darüber hinaus sollte sie mit allen Ländern der Erde enge diplomatische und wirtschaftliche Beziehungen pflegen und im Konfliktfall ihre guten Dienste als Vermittlerin anbieten.
Die Fliege, die sich beim Kampf zwischen zwei Bären auf die Nase des einen Bären gesetzt hat, riskiert, als erste platt gedrückt zu werden. Vielleicht sogar von jenem Bären, auf dessen Nase sie sich gesetzt hat.

Herr Nationalrat Freysinger, vielen Dank für das Gespräch.    •
(Interview Thomas Kaiser)

jeudi, 04 septembre 2014

Les sanctions américaines – une guerre économique contre les «partenaires» européens?

Les sanctions américaines – une guerre économique contre les «partenaires» européens?

par Rita Müller-Hill, historienne

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Sous le titre, «Les producteurs automobiles allemands ressentent la crise russe», la «Frank­furter Allgemeine Zeitung», dans sa rubrique économique, rapporte le 2 août «La chute des ventes s’accélère. L’Institut Ifo (institut pour la recherche en économie) met en doutes l’efficacité des sanctions». L’article met en évidence que les sanctions n’affectent ni la Russie ni les banques russes. Qui affectent-elles alors?


Revenons en arrière: Les sanctions économiques contre l’Iran.


Traditionellement, la France entretenait de bonnes relations commerciales avec l’Iran. C’étaient encore des «résidus» de la politique extérieure indépendante du général de Gaulle, méprisée par les USA et Bruxelles. «Les amis transatlantiques» ont cependant fait pression sur la France et les nouvelles élites françaises, en supplétifs dociles, ont abandonné les bonnes relations commerciales avec l’Iran sous prétexte de lutter contre le programme nucléaire de l’Iran. Cela a nui de façon considérable à l’économie française et certains médias français y voient la préparation d’un marché futur pour les marchandises américaines.


En avril 2012, sous la pression de son nouveau partenaire General Motors et du lobby «United against nuclear Iran», Peugeot s’est retiré du marché iranien. «La France, quatrième partenaire commercial de l’Iran […] est désormais en quinzième position.»1


Depuis 1978, Peugeot possédait en Iran 30% du marché et commercialisait en 2011, via un partenariat avec le groupe local Iran Khodro, 458?000 voitures en kit, ensuite assemblées dans le pays contre 440?000 en France. A la suite de son partenariat avec General Motors, Peugeot a été contraint de stopper la livraison de pièces détachées en Iran. «Le Monde»2 a interviewé l’ambassadeur iranien en France. M. Ali Ahani a confirmé que General Motors, proche du lobby «United Against Nuclear Iran» aurait exercé des pressions sur son partenaire français.


Le 26 juillet 2013, Carlos Tavares, directeur de Renault, annonça que le «président Obama avait donné l’ordre de cesser les activités en Iran.»3


Les ventes de Renault progressaient en Iran, (près de 10% du marché local) et on avait affirmé vouloir y rester, après le départ de Peugeot, ce qui contrebalançait les difficultés sur les marchés européen (24% en France) et américain. Moins d’un an après, le départ de Peugeot de l’Iran, Renault, contraire à l’affirmation de rester, annonça sa décision de quitter le pays. Le 23 juillet 2013 seulement, Iran Khodro avait annoncé la signature d’un accord pour la construction de la Clio.4 La décision de l’Union européenne, d’interdire au secteur bancaire iranien l’accès au réseau SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) aggravait encore la situation.


Ces décisions mettent en lumière la stratégie américaine, de fermer les marchés iraniens aux entreprises étrangères, surtout aux entreprises françaises. Le 3 juin 2013, les USA, quelques jours avant l’élection d’Hassan Rohani, se sont dotés d’une nouvelle législation: le président Obama a signé l’«Executive Order Act 13645», visant surtout le secteur automobile.5
Michel Makinsky de la France Business School (Poitiers) est de l’avis qu’on a directement visé les intérêts de l’industrie automobile française et «que l’objectif réel d’Obama est de purger le marché iranien de toute concurrence étrangère au cas où un rapprochement s’ébaucherait entre Washington et Téhéran.»6


Un sous-traitant français a confirmé au «Figaro» que, l’«Executive Order Act» d’Obama est «un véritable nettoyage du marché automobile iranien qui se prépare pour faire place nette aux industriels américains, avant un deal politique entre Téhéran et Washington».7
Nous comprenons la stratégie américaine à travers la composition et les méthodes du lobby puissant «United Against Nuclear Iran» (UANI).8 L’organisme est composé, en partie, «d’anciens dirigeants politiques de premier plan et de militaires néoconservateurs (entre autres Richard Holbrooke, Jim Wolsey CIA), entretenant d’étroites connexions avec les services secrets américains, mais aussi britanniques et israéliens». Ainsi Alexandre Mandil dans son article pour la Fondation Prometheus.9


Les conséquences pour Renault n’ont pas tardé à arriver: les bénéfices de 746 millions au premier trimestre 2012 ont passé à 39 millions pour la même période en 2013 parce qu’on était obligé de payer 512 millions d’Euros de provision pour l’arrêt des activités en Iran.
Le secteur automobile n’est pas le seul concerné. Le 29 mai 2013 Total devait payer 400 millions de dollars aux autorités américaines pour faire stopper les accusations de corruptions dans le cadre des contrats en Iran.10


Parallèlement, les USA préservent leurs propres intérêts. Les exportations américaines vers l’Iran ont augmenté de 50%, ces dernières années tandis que les exportations européennes ont chuté de moitié depuis la mise en œuvre de l’embargo sur le pétrole. «Les Américains y vendent via des intermédiaires, notamment turcs, des ordinateurs, des téléphones, du Coca Cola et d’autres biens de consommation.»11    •

1    Le Monde: www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/17/ce-que-les-sanctions-contre-l-iran-coutent-a-la-france_3431653_3234.html
2    ibid.
3    www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20130110trib000777697/quand-obama-oblige-renault-aquitter-l-iran-a-son-grand-dam.html
4    www.usinenouvelle.com/article/l-iran-epine-dans-le-pied-de-renault.N202204
5    www.whitehouse.gov/the-press-office/2013/06/=3/execcutive-order-authorizing-implementation-certain-sanctions-set-forth-i 
6    http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/industrie/automobile/221177625./retour-washington-iran-sanctions-et-concurrence-
7 www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/04/20002-20131004ARTFIG00001-en-iran-l-offensive-discrete-des entreprises-americaines.php      
8    www.unitedagainstnucleariran.com/
9    Alexandre Mandil. «L’industrie francaise, cible et victime de la stratégie américaine en Iran», www.fondation-prometheus.org
10    ibid.
11    ibid.

Presseschau - September 2014

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Presseschau
September 2014
 
Anbei wieder einige Links. Bei Interesse einfach mal anklicken...
 
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AUßENPOLITISCHES
 
Kommentar US-Außenpolitik
Führung? Vergiss es!
Präsident Barack Obama hat keine Vorstellung davon, wie eine Führungsrolle der USA ohne Militäreinsätze aussehen könnte.
 
USA Unruhen nach Todesschüssen auf schwarzen Teenager
Ein Polizist im US-Staat Missouri erschießt einen unbewaffneten schwarzen Teenager und löst damit heftige Unruhen in der Stadt aus. Der Bürgermeister ruft nun die Bewohner auf, Ruhe zu bewahren.
 
US-Unruhen
US-Polizei nimmt 90-jährige Holocaustüberlebende fest
 
Unruhen in Ferguson
Eine Kleinstadt in Missouri
von Michael Paulwitz
 
Die Fergusoniade, der Ernstfall und das »medial engineering«
 
Russland-Sanktionen werden jetzt teuer für uns
Die EU-Beschlüsse haben nun Folgen für hiesige Unternehmen: Wachstumsprognosen werden gesenkt, der Euro verliert an Wert, der Deutsche Aktienindex stürzt ab. Die letzte Hoffnung ruht auf der EZB.
 
Chefanalyst Hellmeyer: "Ukraine-Krise führt zu nachhaltigen Verwerfungen in der Wirtschaft"
 
Russlands heimliche Jagd nach Gold
Still und leise kauft die russische Notenbank Edelmetall auf, in riesigen Mengen. Moskau besitzt inzwischen den fünftgrößten Goldschatz der Welt. Experten vermuten einen geheimen Plan.
 
Moskau: Westen hat kein Interesse an Aufklärung von MH17-Absturz
 
Ungarn
Viktor Orbán: Absage an westlichen Liberalismus und Masseneinwanderung
 
Ablehnung wächst: Norwegen wird wohl niemals der EU beitreten
 
Britische Hotelkette nimmt Bibeln aus ihren Zimmern
 
Malta
Tanzen im Bikini bei religiöser Feier: Deutsche entschuldigt sich
 
Streit um Berg-Karabach
Aserbaidschans Präsident droht Armenien mit Krieg - auf Twitter
 
Erdogan gewinnt Wahl in Türkei
"Das Volk hat seinen Willen gezeigt"
 
Auszüge aus der Charta der Hamas
 
"Islamischer Staat" auf dem Vormarsch: Dschihadisten erobern größten Staudamm im Irak
 
Irak
Dschihadisten dringen in Kurdengebiete vor
 
2014 1st August Syrian and Iraqi War Map plus before and after Maps
 
German fighters from ISIS singing a song (nasheed, Eng. subs) for Angela Merkel
 
Video
The Islamic State (Full Length)
 
(Für ein freies Kurdistan)
Das kurdische Masada
 
(Kommentar zu Syrien)
Ohne Assad geht es nicht
 
Wegen "schwarzer Magie"
Meistgepiercter Mann darf nicht nach Dubai einreisen
 
Fast 100 Tote bei Massenaufruhr in China
Eine Woche nach einem Zusammenstoß zwischen Uiguren und Polizisten in Chinas Unruheprovinz Xinjiang gaben Behörden Zahlen bekannt. Die Rede ist von 37 toten Zivilisten und 59 erschossenen Uiguren.
 
Kambodscha: Gericht verurteilt Rote Khmer zu lebenslanger Haft
 
(Zu Südafrika und dem amerikanischen Multikulturalismus…)
Klein-Amerika an der Spitze Afrikas
 
Viel mehr Vermisste im mexikanischen Drogenkrieg
 
(Kolumbien. 300 Morde = 22 Jahre…)
Pablo Escobars fleißigster Killer ist wieder frei
Hunderte Morde gehen auf das Konto von "Popeye". Jetzt durfte er das Gefängnis verlassen. Wie lange er seine Freiheit genießen kann, ist allerdings unklar. Auf ihn warten noch alte Rechnungen.
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Immer mehr Sozialleistungen in Deutschland
 
Käßmann plädiert für Abschaffung der Bundeswehr
 
ARD-Doku "Goodbye G.I."
Unsere kleine Stadt
Eine ARD-Dokumentation erklärt, was der Abzug der US-Armee aus Heidelberg bedeutet. Dabei beleuchtet "Goodbye G.I." nicht nur die harmonische Seite des deutsch-amerikanischen Verhältnisses.
 
Strategien des Pazifismus: Margot Käßmann und das Böse
Eine Kolumne von Jan Fleischhauer
Die Islamisten im Irak köpfen und steinigen - trotzdem empfiehlt Margot Käßmann den Deutschen einen bedingungslosen Pazifismus. So viel Unempfindlichkeit für moralische Dilemmata ist verblüffend. Sogar der Kirche ist das Verständnis für das Teuflische abhanden gekommen.
 
Krieg in Gaza, der Ukraine und im Irak: Waffen! Waffen! Waffen!
Eine Kolumne von Jakob Augstein
Ukraine, Gaza, Irak: Jeder weiß, Gewalt wird die Probleme dort nicht lösen. Dennoch findet die Gewalt kein Ende - und auf die eine oder andere Weise mischt Deutschland überall mit. Eine neue Kultur des Krieges breitet sich aus. Wir müssen uns ihr entgegenstellen.
 
Deutsche Waffen gegen Islam-Barbaren?
Gelungenes Täuschungsmanöver mit strategischer Absicht
 
Deutschland läßt kämpfen
 
Munitionsverbot im Hause: der Grünen nächster toller Streich
 
(Russland-Sanktionen)
Der politische Sündenfall des Bernd Lucke
Die Glaubwürdigkeit einer Partei ist abhängig von der Glaubwürdigkeit ihrer Führung
 
(AfD)
Die Stunde der Wahrheit
von Dieter Stein
 
AfD will in Goldhandel einsteigen
DM-Münzen für mehr Staats-Euros
Um mehr staatliche Zuschüssezu bekommen, will die rechtspopulistische AfD mit Gold handeln. Unter anderem hat sie vor, DM-Goldmünzen zu verkaufen.
 
Landtagswahl
Die Sachsen haben zurückgeschossen
 
Ergebnisse, Reaktionen, Stimmen
Wahl-Ticker: NPD will Neuauszählung
 
Geschichte für Brüssel
 
Gauck beschämt über deutsche Kriegsgreuel
 
General-Sponeck-Kaserne wird umbenannt
 
Deutsche Einheit
Kein Denkmal, nirgends
von Norbert Borrmann
 
Journalistische Querfronten zu 1914
 
(Geschichtsklitterungen über das angeblich kriegslüsterne Deutschland des Kaiserreiches gegenüber seinen westlichen Nachbarn…)
Straff durchorganisiert, aber trotzdem falsch geplant
 
Britisches Folterlager Bad Nenndorf
Bunte Beschäftigungstherapie
 
(Zur Erinnerung)
Todes-Folter im Namen der Majestät
 
Sachsen führt Gedenktag für Vertriebene ein
 
(Nationaldenkmal)
Deutsche Einheits-Würfel
 
Minensucher-Ehrenmal an der Alten Liebe in Cuxhaven
 
Gedenken an den 1. September 1939: ein Routineschwindel
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
(Blu-News siegt in Gerichtsurteil)
Konservatives Internetportal setzt sich gegen „taz“ durch
 
Linke Heuchler
Sie protestieren gegen Chlorhühnchen, aber nicht gegen Putin. Während sie ihre eigene Verbürgerlichung leugnen, halten sie sich für eine kritische Minderheit. Dieser spießige linke Mainstream in unserem Land verachtet die Demokratie. Ein Debattenbeitrag.
von Reinhard Mohr
 
(Zu Reinhard Mohr)
„Linke Heuchler“ – wie unerwartet
 
(Ulla Jelpke hat diesmal Hannover 96 im Visier)
Jelpke kritisiert Fußballförderung der Bundeswehr
 
Rechtsextreme nutzen verstärkt soziale Netzwerke
Unverhohlene Nazi-Propaganda und Ausländerhatz im Satireformat: Vielfältig sind die Methoden der Rechtsextremen, um Jugendliche in den sozialen Netzwerken für ihre Zwecke zu ködern.
 
Jugendschutz.net
Rechte Szene nutzt verstärkt soziale Netzwerke für Propaganda
Rechtsextreme ködern Jugendliche mit modernen Kampagnen. Inhalte auf Facebook und YouTube werden rasch gesperrt, Probleme machen Angebote wie das russische Netzwerk VK.
 
(…ist ja natürlich mal wieder "absurd"…)
Nach Klartext-Interview
NPD klagt gegen Ministerin Schwesig
 
(…das ist leider eine "Panne"…)
Justiz-Panne: Verfahren gegen NPD-Chef Pastörs geplatzt
 
(…aber die Justiz wird keine Kosten scheuen, diese gutzumachen…)
Fall Pastörs
Staatsanwaltschaft will Justizpanne wettmachen
 
Nach 20 Jahren an der Parteispitze
Republikaner: Rolf Schlierer tritt ab
 
(Liberale leugnen die Repression gegen rechts)
Notizen zu einem Interview mit Armin Nassehi (Fundstücke 22)
 
(Zur Absage des Zwischentag in Düsseldorf und der Berichterstattung der Westdeutschen Zeitung)
Wer zersetzt hier die Demokratie?
 
Das Denunziantentum lebt! Linksextremisten starten Kampagne gegen Umwelt & Aktiv
 
Am Hörer vorbeigesendet: Korrekte Moral im Rundfunk
 
Demonstrationsrecht
"Zivile Bullen raus"-Rufe sind erlaubt
Für die Lautsprecher-Durchsage "Zivile Bullen raus" musste eine Demonstrantin Bußgeld zahlen. Jetzt urteilten die Karlsruher Richter, die Strafe sei unangebracht.
 
(Linksradikale Täter wahrscheinlich…)
160.000 Berliner Haushalte wegen Vandalismus ohne Netz
 
(Linksradikale Täter laut Bekennerschreiben sicher…)
S-Bahn Berlin - Staatsschutz ermittelt Frank Henkel: "Anschlag auf unser Zusammenleben"
 
Gefechtsübungszentrum Altmark
Linksextremisten bekennen sich zu Anschlag auf Bundeswehr
 
Wien
Mildes Urteil für Linksextremisten
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Die deutsche Flüchtlingspolitik steht vor dem Kollaps
Ohne Aufhebung des Rechts auf Asyl geht bald nichts mehr
 
SPD fordert Ausländerwahlrecht
 
SPD will nicht schärfer gegen Islamisten in Deutschland vorgehen
 
Nicht jeder ist willkommen
von Michael Paulwitz
 
Ex-Bundespräsident Wulff erhält Toleranzpreis
 
Deutschland lockt junge Ausländer mit 560 Millionen Euro
 
Professoren fordern Massenstipendien für Syrer
 
Zahl osteuropäischer Hartz-IV-Empfänger steigt
 
Immer mehr Flüchtlinge aus Frankreich: Saarland schaltet Merkel ein
 
Italien schickt Asylbewerber nach Deutschland
Die steigenden Asylbewerberzahlen führen zu Streit: Bayern ist verärgert, weil Italien viele Migranten einfach weiter nach Deutschland reisen lässt. Zahlen der UN belegen das Fehlverhalten.
 
Steigende Flüchtlingszahlen in Bayern
CSU-Innenminister attackiert Italien
Joachim Hermann wirft der italienischen Regierung vor, die EU-Asylbestimmungen zu missachten. Sie lasse die Flüchtlinge einfach weiterreisen.
 
Schlechte Behandlung: Richter stoppen Rückführung Asylsuchender nach Italien
 
Asylbewerberansturm: Duisburg errichtet Zeltlager
 
Hessen muss Flüchtlinge in Zelten unterbringen
 
Hanau
Beschluss der Stadt
Flüchtlinge in der Kaserne unterbringen
 
Forderung aus der Union
Deutsche sollen Asylanten bei sich zu Hause aufnehmen
 
Städtebund fordert „Marshallplan“ für Asylsuchende
 
Ade Clinton soll abgeschoben werden
Ein undenkbares Foto
Obertshausen - Der richtige Bericht über den jungen Obertshausener Ade Clinton wäre einer über den Erfolg von Integration. Dass es stattdessen einer über eine drohende Abschiebung sein muss, wollen viele Freunde des Flüchtlings nicht akzeptieren. 
 
Frankfurt/Oder
Lautstarker Protest vor dem Bahnhof (gegen Abschiebegefängnis)
 
Taxis in Offenbach
Nur keine Hemmungen
 
(Zur grünen Bezirksbürgermeisterin von Friedrichshain-Kreuzberg, Monika Herrmann)
Berlin-Kreuzberg
Dealer ja, Touristen nein
 
Frankfurt
Anschlag auf Jüdin
 
Antisemitismus
Im Land der Verdrucksten
von Fabian Schmidt-Ahmad
 
Neuer Antisemitismus
Ein schwarzer Tag in der Stadtgeschichte nach 1945
Text der Rede des FW-Fraktionsvorsitzenden im Römer
 
Antisemitische Attacken auch in Großbritannien
 
Staatsschutz ermittelt nach Attacke auf Jesiden in Herford
 
Tschetschenen: Behörden sehen hohe Gewaltaffinität
 
Mit Flaschen aufeinander eingehauen
Eskalation der Gewalt: 60 Flüchtlinge liefern sich Massenschlägerei in Berlin
 
Flüchtlinge würden trinken und pöbeln
Bayernkaserne in Freimann: Anwohner fühlen sich bedroht
 
Berlin
Besetzte Schule sorgt erneut für Negativschlagzeilen
 
(…handle es sich bei dem Beschuldigten um einen aus Jordanien stammenden Mann, der bereits wegen anderer Brandstiftungsvorwürfe aufgefallen sei und derzeit in Untersuchungshaft sitze…)
Brand in Berliner Moschee: Staatsanwaltschaft ermittelt gegen Tatverdächtigen
 
Dreieich Polizei jagt Sechsergruppe
 
(Niederländer mit türkischen Wurzeln…)
194 Kilogramm Heroin beschlagnahmt
International gesuchter Drogen-Dealer in München gefasst
("Ercan Findikoglu, alias "Predator" alias "Oreon" alias "Amonyak" gilt als einer der talentiertesten Hacker der Welt - und als Drahtzieher eines Bankraubs historischen Ausmaßes.")
Cyber-Kriminalität: Mutmaßlicher Drahtzieher von 40-Millionen-Raub gefasst
 
(warum das wohl?)
Immer mehr Gewalt in den unteren Ligen
Jagdszenen auf dem Fußballplatz
 
Bielefeld: Polizei sucht Kopftreter per Foto
 
(Neckar-Odenwald-Kreis)
Häftlinge verprügeln Justizbeamte
 
Die Gewalt unter jungen Straftätern nimmt zu
 
Neuer Missbrauchsskandal in Großbritannien
Mindestens 1400 Kinder in nordenglischer Provinz missbraucht
 
Vergewaltigt, geschlagen, mit Benzin übergossen
Über Tausend Mädchen sind im englischen Rotherham jahrelang sexuell missbraucht worden. Die aus Pakistan stammenden Täter wurden geschont. Hatten die Behörden Angst, als rassistisch zu gelten?
 
Organisierter Kindesmissbrauch
Die Angst, ein Rassist zu sein
In der nordenglischen Stadt Rotherham wurde jahrelang nichts gegen Pädophilenringe unternommen. Vermeintliche „Political Correctness“ bei Polizei und Behörden begünstigte den organisierten Kindesmissbrauch. Das hat nun Konsequenzen.
 
Vertuschungsskandal in Großbritannien
Pakistaner sollen über 1.400 Kinder vergewaltigt haben
 
Rotherham child abuse scandal: The background to the report
 
Leitkulturdebatte
Angriff auf „britische Werte“
Islamistische Vorstellungen durchdringen staatliche Schulen. Premierminister Cameron will das nicht mehr dulden. Jetzt hat auch Großbritannien eine Leitkulturdebatte.
 
Mißbrauch in England: Roger Scruton über Rotherham
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Stadtschloss Berlin
Schlossbauhütte (Video)
 
Ostpreußen: Kirchenfresken vernichtet
Kirche Arnau – Liebe Deinen Nächsten – oder Deutsch-Russischer Skandal?
 
Keine Hoffnung für die Restaurierung der Kirche Domnau/Ostpreußen – Die Sanierung wird verhindert
 
Welterbestatus des Gartenreiches Dessau-​Wörlitz in Gefahr: Kulturstiftung DessauWörlitz protestiert gegen den beabsichtigten Bau von gigantischen Windrädern
 
Zersiedelung für Fortgeschrittene
"Flächenwidmungskompetenzen weg von den Gemeinden", fordert eine neue Initiative. Dass es dazu kommt, ist aber illusorisch
 
Reise
Malaysia
Das total verrückte Elsass im Monsunregen
Alles nachgemacht: Colmar unter Palmen, die Hochkönigsburg im Regenwald und Geranien im Monsun. Besucher Malaysias staunen über ein geklontes Stück Frankreich in Asien – man spricht sogar Französisch.
 
Aufmerksamkeit statt Zerstörung
 
Auf Kosten der Steuerzahler
Streit um Umbenennung von Studentenwerken
 
Englisch als Gerichtssprache
Sprachschützer attackieren Hamburger Senat
 
Gutmenschen mögen „Kiezdeutsch“
 
Das gebildete Deutschland schafft sich ab
Das Wissen der Deutschen erodiert. In Neukölln etwa haben 40 Prozent der Jugendlichen keinen Schulabschluss. Dabei haben wir aus unserer Geschichte gelernt, dass Dummheit tödlich sein kann.
 
Familienpolitik
Das Armutszeugnis der CDU Brandenburg
 
Freie Liebe
Sex mal anders
Irgendwann kommt bei fast allen Paaren der Gedanke: Das kann doch nicht alles gewesen sein. Aber was kommt dann? Wir haben drei Menschen getroffen, die versuchen, Liebe anders zu leben: zu dritt, mit vielen – die Geschichte einer Versuchung von Jenny Marrenbach
 
(Karlheinz Stockhausen und die Polygamie)
Mary Bauermeister
Er hat gesagt: "Ich liebe euch beide"
 
Peter Sloterdijk: Die schrecklichen Kinder der Neuzeit – eine Rezension
 
Fortschritt bedeutet nicht nur Abgrund
Die Moderne bringt sozialen Aufstieg und politische Emanzipation: Eine Replik auf Peter Sloterdijks Pessimismus Von Ralf Fücks
 
Demokratie: Eine moderne Religion
von Susanne Kablitz
 
(harmloser Artikel, aber in der Tendenz richtig)
Das sind die Schwächen von Wikipedia
Wie zuverlässig ist das Online-Lexikon Wikipedia wirklich? Wir zeigen die Schwachstellen auf – und worauf man achten sollte.
 
(Wer weiß, wozu die Kooperation mit google in Zukunft noch zu gebrauchen ist…)
Kinderporno-Fahndung
Hessens Justizministerin lobt Google
"Andere Unternehmen sollten sich dem anschließen."
 
Die Dichter und das Augusterlebnis 1914
 
Fatih Akin sagt Film über armenischen Journalisten ab
Kein türkischer Schauspieler will Mordopfer Hrant Dink darstellen
 
Europäische Konkurrenz verdrängt deutsche Sauerkirschen
 
Monsanto muss Millionenentschädigung an US-Kleinstadt zahlen
 
Krieg auf dem Acker
Massiver Pestizideinsatz bei transgenen Nutzpflanzen bedroht die Artenvielfalt weltweit. Nutzpflanzen, Unkräuter wie auch Wildkräuter werden zunehmend resistent gegen Pflanzenschutzmittel
 
(Ebola-Virus auf dem Vormarsch)
Annotationen zur Seuchenlage
 
Zeitungskrise
In eigener Sache
Die Zeitungen stecken in der größten Krise ihrer Geschichte. Das liegt nicht nur am Internet. Anlass genug, über unsere eigene Branche nachzudenken.
 
Autoren-Proteste gegen die Marktmacht von Amazon
 
Neuer Manipulationsskandal bei Öffentlich-Rechtlichen
 
Wie die "RTL II News" die "Tagesschau" abhängen
Zum ersten Mal in der Geschichte hat RTL II mit den "News" mehr 14- bis 49-Jährige erreicht als die "Tagesschau". Das Erfolgsrezept ist simpel – und ein mittelschwerer Kulturschock.
 
Änderung bei Facebook
Keine Posts mehr, die zu Tränen rühren
Facebook will hochwertige Beiträge von weniger relevanten unterscheiden und Posts mit Spam-Inhalten im Newsfeed seiner Nutzer ausblenden. Ihr werdet NIE glauben, woran der Algorithmus Qualität erkennen soll.
 
(Dr. Alfons Proebstl beim Deutschen Anleger Fernsehen)
Alles muß raus!
 
Dr. Alfons Proebstl 23 - Die grünen Spiesser!
 
(Der seltsame Weg des Roland Schill)
Ronald Schill: Hamburgs Container-Kandidat
Der Absturz des "Richter Gnadenlos"
Sex bis zum Genickbruch Ronald Schill veröffentlicht Skandal-Biografie
 
Nach Kritik umbenannt
Lokal in Taiwan führte "Long Live Nazi"-Spaghetti
 
Nach scharfer Kritik
Zara zerstört T-Shirts mit KZ-Optik
 
Modekette zieht T-Shirt zurück
Was hat Zara sich nur dabei gedacht?
 
(political correctness)
Am Hörer vorbeigesendet: Korrekte Moral im Rundfunk
 
Hashtags, die du für dein Holocaust-Gedenkstätten-Selfie nicht verwenden solltest
 
(Kritische Rezension)
Detlef Brandes / Holm Sundhaussen / Stefan Troebst (Hgg.): Lexikon der Vertreibungen
 
Dokumentarfilm
Teurer Freikauf - Das Geschäft mit den Rumänien-Deutschen
 
Dokumentarfilm
Der Banker - Master of the Universe
 

Der Spiegel: Las Fuerzas Aéreas de Alemania están en ruina

Der Spiegel: Las Fuerzas Aéreas de Alemania están en ruina

altUn reportaje de la revista alemana 'Der Spiegel' muestra un estado lamentable de la flota aérea de Alemania en vísperas de la planeada ampliación de la presencia de las fuerzas de la OTAN en Europa de Este.

La información de 'Der Spiegel' se basa en un informe confidencial sobre las perspectivas de la participación de Alemania, considerada como la segunda potencia militar más importante de la OTAN, en el despliegue de fuerzas aéreas adicionales de la alianza cerca de la frontera con Rusia.

El reportaje de la revista analiza la flota de los aviones militares de Alemania y llega a conclusiones pesimistas sobre la disponibilidad y el estado técnico de la aviación de Luftwaffe. En particularidad, 'Der Spiegel' afirma que solo 8 de los 109 cazas Eurofighter están listos para el combate. Otras ramas de aviación como los helicópteros de combate y de transporte o los aviones de transporte también sufren de deficiencia.

La ampliación de la presencia de la OTAN en los países bálticos supondría el envío 6 aviones militares alemanes la semana siguiente, pero Alemania no se precipite a apoyar estos planes. Además, actualmente el país tiene un presupuesto militar menor que las exigencias de la alianza (un 1,3 por ciento del PIB contra unos 2 por ciento necesarias) y no intenta aumentarlo.

Los representantes del Ministerio de la Defensa alemán comentaron que el documento fue malinterpretado por la revista y que Luftwaffe era "bien equipado". En cuanto al papel de Alemania en la OTAN, tanto la cancillera alemana Angela Merkel como la ministra de defensa Ursula von der Leyen coinciden que debería continuar siendo importante, aunque esas declaraciones contradicen la disminución del presupuesto militar planeada para 2015.

mercredi, 03 septembre 2014

MISTRAL: Dimanche, Saint-Nazaire sera dans la rue!

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MISTRAL: Dimanche, Saint-Nazaire sera dans la rue contre la décision de François Hollande de s'aligner sur les diktats américains!

Comme des millions de Français consternés, nous prenons acte, ce soir, de la décision du président de la République, François Hollande, suite à un conseil restreint de défense, de ne pas livrer à la Russie le BPC Vladivostok (livraison initialement prévue en octobre).

Ainsi, dans son communiqué de presse final, le conseil restreint évoque le fait que, selon lui, « malgré la perspective d’un cessez-le-feu [ dans l’Est de l’Ukraine ] (…) les conditions pour que la France autorise la livraison du premier BPC ne sont pas réunies. »

Le bureau de Mistral, gagnons ! est indigné du choix du président de la République. Il constitue, à notre sens, un recul sans précédent de la France et une très grave menace pour Saint-Nazaire.

Nous dénonçons sans faiblesse, depuis un mois :

  • Le manque de parole de la France à l’égard de la Russie, les deux parties ayant signé ce contrat il y a déjà plusieurs années.
  • Si la suspension devient une annulation, l’obligation de la France à verser des réparations à la Russie.
  • Le choix pour la France de s’inféoder à d’autres puissances, défendant des intérêts géostratégiques distincts des siens et l’empêchant de demeurer souveraine, en premier lieu, les États-Unis.
  • Le risque que cette décision fait prendre quant à la crédibilité de la France à l’international, concernant de potentiels futurs contrats militaires : par exemple notre contrat en cours de 9 milliards d’euros en finalisation avec l’Inde pour la vente d’une centaine d’avions Rafale.
  • La menace que fait peser cette décision sur le bassin d’emploi de Saint-Nazaire (Saint-Nazaire, Trignac, Montoir-de-Bretagne, Donges…) et des milliers de travailleurs directement ou indirectement liés aux chantiers des deux BPC.

Nous maintenons, et d’ailleurs plus que jamais, notre souhait que les BPC Vladivostok et Sébastopol soient vendus à la Russie, comme il était prévu depuis 2010. Le soutien des syndicats locaux et de personnalités politiques relativement à cette vente, s’il est le bienvenu, reste cependant tardif pour beaucoup d’entre eux !

Heureusement, une minorité prenait déjà position dès le printemps dernier en faveur de cette vente.

Nous maintenons de même notre appel à manifester pour la protection de notre industrie et de notre liberté commerciale, ainsi que l’amitié entre les peuples, dimanche 7 septembre à partir de 13 heures, à Saint-Nazaire, devant le Vladivostok.

Source cliquez ici

mardi, 02 septembre 2014

OVSE: Geen bewijs voor Russische troepen in Oekraïne

OVSE: Geen bewijs voor Russische troepen in Oekraïne; NY Times eist oorlog

Republieken Donetsk en Lugansk willen autonome status, maar deel blijven van Oekraïne

Vier EU-landen dreigen met veto tegen hardere sancties

Putin beschuldigt de EU ervan weg te kijken terwijl het Oekraïense leger doelbewust burgers bestookt met tanks en artillerie (7).

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Een woordvoerder van de OVSE (Organisatie voor Veiligheid en Samenwerking in Europa) heeft vandaag verklaard dat er geen aanwijzingen zijn dat er Russische troepen actief zijn in Oekraïne, zoals het regime in Kiev en het Westen blijven beweren. Maar het is weer maandag, dus beschuldigt de Oekraïense president Poroshenko Rusland opnieuw van het inzetten van tanks in zijn land, deze keer bij de verovering van het vliegveld van Luhansk door de separatisten (2).

De NAVO beweerde vorige week bewijzen te hebben van Russische militaire operaties in het oosten van Oekraïne, en het regime in Kiev schreeuwt om de paar dagen dat er een invasie is begonnen. Diverse Europese leiders toonden zich zeer bezorgd; sommigen waarschuwden zelfs voor een mogelijke oorlog tussen Europa en Rusland.

Geen Russische troepen en tanks gezien

De OVSE is een onafhankelijke organisatie en heeft 250 waarnemers in de regio, en heeft daarom een goed en neutraal beeld van de werkelijke situatie. De medewerkers hebben niets gezien dat duidt op de aanwezigheid van Russische militairen of tanks.

Na een moeizaam begin –zo werden twee teams voor korte tijd vastgehouden door de separatisten- kan de OVSE zich inmiddels vrij bewegen in het crisisgebied. Woordvoerder Roland Bless hoopt dat de volgende stap, namelijk een wapenstilstand, snel volgt.  (1)

IMF blokkeert wapenstilstand

Gisteren wezen we er nog op dat een wapenstilstand onder druk van het IMF al maandenlang wordt afgewezen. Het door het Westen gecontroleerde IMF wilde Oekraïne alleen geld lenen als het beloofde militair op te treden tegen de separatisten, en geen akkoord met hen te sluiten.

OVSE bevestigde rechtmatigheid referendum

De OVSE was ook aanwezig tijdens het referendum dat in de Krim werd gehouden. 98% van de bevolking stemde toen voor aansluiting bij Rusland. Waarnemers van de organisatie verklaarden dat het referendum eerlijk en rechtmatig was verlopen. De uitslag werd echter verworpen door de EU, de VS en de NAVO, omdat erkenning zou betekenen dat het jarenlang voorbereidde plan om het land te destabiliseren en uit de Russische invloedssfeer los te weken, zou mislukken.

Volksrepublieken willen vrede en deel blijven van Oekraïne

De volksrepublieken Donetsk en Lugansk hebben het regime in Kiev vandaag opgeroepen de autonome status van het gebied te erkennen en de militaire operatie te beëindigen. In ruil daarvoor willen de gebieden onderdeel blijven van Oekraïne. Ook riepen vertegenwoordigers op om een commissie in te stellen die een vreedzame oplossing en de wederopbouw van de regio moet gaan regelen. (3)

Vooralsnog lijken de gevechten in Oost Oekraïne niet te stoppen. Naast de verovering van het vliegveld bij Lugansk zouden de volksmilities ook een Su-27 gevechtsvliegtuig van de Oekraïense luchtmacht hebben neergeschoten. (4)

Vier EU landen dreigen met veto tegen sancties

De EU dreigt opnieuw met hardere sancties tegen Rusland. De Britse premier David Cameron stelt voor om de Russische banken uit het internationale SWIFT betalingssysteem te gooien. Tsjechië, Slowakije, Hongarije en Cyprus zijn daar echter op tegen, en dreigen zelfs gebruik te maken van hun vetorecht. De Slowaakse president Robert Fico noemt nieuwe sancties ‘zinloos en contraproductief’.(5)

New York Times eist oorlog

De New York Times, doorgaans een spreekbuis van het Witte Huis, heeft in een redactioneel commentaar de Amerikaanse regering opgeroepen om het Oekraïense leger wapens, tanks en drones te geven om de separatisten te verslaan.

Het deels door fascisten geleide regime in Kiev zou als onderdeel van het Westen en toekomstig lid van de EU en de NAVO moeten worden beschouwd. Daarom zouden er NAVO-troepen naar het land moeten worden gestuurd als blijkt dat Russische tanks inderdaad in Oekraïne actief zijn. Amerikaanse en Britse troepen zouden de vliegvelden van Kiev en Odessa moeten gaan ‘beschermen’, vindt de Times. (6)

Dat zou vrijwel zeker neerkomen op het begin van een nieuwe Wereldoorlog. De NY Times is een goede graadmeter van de plannen van het Witte Huis. De krant is al jarenlang een propaganda orgaan van de Amerikaanse regering, en werkte volop mee aan de misleidende berichten die leidden tot de invasies van Irak en later Libië, en het steunen van Al-Qaeda in de strijd tegen de Syrische president Assad.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Frankfurter Allgemeine
(3) Russia Today
(4) Ria Novosti
(5) Ria Novosti
(6) Infowars
(7) Ria Novosti

Zie ook o.a.:

31-08: Council Foreign Relations: Crisis met Rusland is schuld van Westen

30-08: NAVO-lid Noorwegen stuurt tanks naar grens met Rusland (/ Na Letland spreekt nu ook Litouwen over oorlog tussen Rusland en Europa)

Russian-Iranian Relations Strengthen Amidst International Sanctions

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Author: Steven MacMillan

Ex: http://journal-neo.org

Russian-Iranian Relations Strengthen Amidst International Sanctions

As the sanctions against the Russian government continue to be implemented by western nations, Moscow has been forced to look to Asia for economic and strategic partnerships. The Kremlin has been negotiating significant trade deals with two giants in the region for years now, with the prospect of a new geopolitical reality emerging if Russia, Iran and China continue to forge stronger ties into the future.

At the beginning of August, Russia and Iran signed a historic $20 billion oil deal which will see the two nations enhancing cooperation within the “oil and gas industry”, in addition to strengthening economic collaboration. The deal proposes that Russia will assist Tehran in developing its energy infrastructure along with purchasing Iranian oil, in exchange for Iran importing consumer goods and agriculture products including wheat, leather, pulses and meat. Further talks are set to take place at the Russia-Iran intergovernmental commission meeting in Tehran on September 9-10, which will see the details of the deal cemented.

Relations between the two nations are complex and have ranged from collaborative to hostile in the last few decades, with a degree of tension existing between Moscow and Tehran over many issues today. The Caspian Sea is one dispute that has strained relations between the five bordering countries since the collapse of the Soviet Union in the early 1990’s. Russia, Iran, Kazakhstan, Azerbaijan and Turkmenistan are unable to agree on the legal portion owned by each state, in a sea which is home to vast deposits of oil and gas. Iran has also been displeased by Russia’s support of United Nations Security Council Resolutions which haveimposed sanctions on Iran over the past decade, stunting the development of the Iranian economy.

Yet the two nations have increasingly found themselves sharing the same geostrategic interests, especially in their support of Bashar al-Assad in his fight against western sponsored proxy forces in Syria. A closer strategic alliance with Iran could also benefit Russia through Tehran providing regional assistance to help stabilise the Caucasus and Central Asia. A vast amount of terrorist cells – which have close links to the CIA - have been active in the Caucasus for years now, in an effort to destabilise the underbelly of the Russia Federation.

A Resource Rich Alliance

The strength of Iran and Russia is underpinned by the two powers holding considerable deposits of oil and gas, and an increase in cooperation between Tehran and Moscow could be mutually beneficial considering the sanctions imposed on each state. Iran is a natural dominant player in the Middle East as it has the “fourth-largest proved crude oil reserves” on earth, along with the “world’s second-largest natural gas reserves”, in addition to having the 3rd largest population in the region – of over 80 million. Russia holds the largest natural gas reserves in the world along with the eighth largest proved crude oil reserves.

Moscow could be an essential importer of Iranian oil as the latest round of sanctions, imposed by the United States (US) and the European Union (EU) in 2011/2012, have had a sizable affect on the production and revenues received from the Iranian energy sector. Export revenues from oil and gas have plunged by47% in the fiscal year 2012/2013 to $63 billion, according to the IMF, compared to an export revenue of $118 billion the previous year. Russia has also announced it will build a rail line in the North of Iran, running from the city of Rasht on the Caspian Sea to Astara on the Azerbaijan border.

The decision by western leaders to impose sanctions on Russia in March has pushed Moscow closer to Iran and China, as well as strengthening the BRICS group and the Eurasian Economic Community. In May, Russia and China agreed what was hailed by many analysts as the ‘deal of the decade’; when the two powers signed a 30 year gas deal totalling $400 billion. China and Iran also plan to boost trade over the next 10 years by a factor of 5, with trade expected to reach $200 billion by 2024, compared to $40 billion in 2013. Iran is a major supplier of crude oil to China with demand set to remain high as Beijing is now the largest net importer of crude oil, surpassing the US in September of last year.

If the trend continues into the future, the emergence of a Russian-Iranian-Sino alliance would come to dominate the continent of Asia, and if truly independent of western influence, would seriously challenge the Anglo-American international order.

Steven MacMillan is an independent writer, researcher, geopolitical analyst and editor of  The Analyst Report, especially for the online magazine “New Eastern Outlook”.

dimanche, 31 août 2014

Ukraine, Poutine, Obama, Merkel : le dessous des cartes

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Ukraine : le dessous des cartes...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par le journaliste Jean-Michel Quatrepoint au Figaro et consacré aux dessous de la crise ukrainienne. Jean-Michel Quatrepoint a récemment publié un essai intitulé Le Choc des empires. Etats-Unis, Chine, Allemagne: qui dominera l'économie-monde? (Le Débat, Gallimard, 2014).

Ukraine, Poutine, Obama, Merkel : le dessous des cartes

Entretien avec Jean-Michel Quatrepoint

FigaroVox: Dans votre livre, Le choc des Empires, vous décriviez l'affrontement entre les Etats-Unis, le Chine et l'Allemagne. La situation en Ukraine ne rappelle-t-elle pas davantage la guerre froide?

Jean-Michel QUATREPOINT: En réalité, on assiste à un choc entre deux blocs: d'un côté, l'Amérique qui veut enrôler l'Europe sous sa bannière, et de l'autre, la Chine et la Russie qui de facto se rapprochent ne serait-ce que parce que les Américains mènent à leur encontre une politique de «containment» depuis 2010. Les Américains veulent imposer leur modèle économique et idéologique: le libre-échange et les droits de l'Homme. Le parti au pouvoir en Chine et les Russes ne veulent pas de ce modèle. Dans ce contexte l'Europe, notamment l'Allemagne, est prise en sandwich. Angela Merkel doit choisir et penche plutôt pour le moment pour les Etats-Unis. Cela signifie qu'à terme, tout le développement qu'elle pouvait espérer grâce à la Russie, va devoir être passé par pertes et profits. De la même façon, tous les projets d'investissement sur les transports , notamment la nouvelle route de la soie ferroviaire entre la Chine et l'Europe via la Russie, risquent d'être remis en cause. Si l'escalade des sanctions se poursuit, les Russes pourraient interdire le survol de la Sibérie pour toutes les compagnies aériennes avec pour conséquence une augmentation des coûts exponentielle et in fine l'affaiblissement économique puis politique de l'Europe. La légère récession qu'a connue l'Allemagne au troisième trimestre est un premier signal alors même que les effets du boycott russe ne se sont pas encore fait sentir.

En quoi les enjeux politiques et économiques s'entremêlent-t-ils?

Aujourd'hui, l'investissement en Allemagne chute pour trois raison. D'abord à cause du coût de l'énergie. L'abandon du nucléaire coûte une fortune au pays et le rend dépendant du gaz russe. Deuxièmement, le coût de la main d'œuvre n'est plus aussi bas qu'il ne l'était, notamment avec la mise en place du smic et troisièmement l'Euro est surévalué par rapport au dollar. En conséquence, les industriels quittent l'Europe et préfèrent investir aux Etats-Unis qui redémarrent économiquement grâce à leur énergie à bas coût (gaz et pétrole de schiste) et sa main d'œuvre meilleur marché. L'Europe en stagnation est dans la situation du Japon dans les années 90-2000. Sa balance commerciale reste excédentaire grâce à l'Allemagne, mais elle vieillit et ne se développe plus. Cela signifie que nous allons perdre notre pouvoir sur la scène internationale.

Dans ce contexte, les sanctions contre la Russie constitue-t-elle une erreur stratégique?

Oui, ces sanctions sont contre-productives. Malheureusement, la plupart des pays européens à commencer par les pays de l'Est, préfèrent les Etats-Unis à la Russie. La Pologne, les pays Baltes et la République Tchèque sont viscéralement antirusses et joueront toujours le jeu des Américains car le souvenir de l'occupation par les troupes soviétiques y est encore prégnant. L'Allemagne, elle, est écartelée et tout l'objectif des Américains est de la détacher de la Russie. L'axe entre Paris-Berlin et Moscou pour s'opposer à la guerre en Irak en 2003 est resté dans la mémoire du département d'Etat américain. Les dirigeants américains ont donc décidé de punir la Russie et de ramener l'Allemagne dans leur giron. C'est tout le but du traité transatlantique qui est en fait une grande alliance germano-américaine.

La France, qui a une tradition de non-alignée, peut-elle jouer un rôle?

La SFIO n'a malheureusement jamais eu une tradition de non-alignée. La comparaison entre François Hollande et Guy Mollet est cruelle, mais pas dénuée de fondement. Il y a une vocation européano-atlantiste qui est dans les gènes du Parti socialiste. On peut d'ailleurs également déplorer l'abandon de la politique arabe de la France: non que les Israéliens aient toujours tort, mais on ne peut pas les laisser faire n'importe quoi.

Iriez-vous jusqu'à parler de tournant néo-conservateur de la politique étrangère française?  

Oui, ce tournant a d'abord été pris par Alain Juppé lorsqu'il était au quai d'Orsay. Les diplomates français mènent désormais une politique de court terme. Lors des Printemps arabe, jouant aux apprentis sorciers, la France a réagi sur l'instant en se félicitant de la chute des dictateurs, mais sans en mesurer les conséquences, notamment l'arrivée au pouvoir des islamistes qui ont totalement déstabilisé la région. On a également oublié que les régimes autocrates, qui étaient en place, protégeaient les minorités chrétiennes. Pour un chrétien, il valait mieux vivre sous Saddam Hussein qu'aujourd'hui sous le régime chiite. De la première guerre d'Irak de 1991 jusqu'à la guerre en Libye de 2011, les pays occidentaux ont semé le chaos. Certes les dirigeants en place au Moyen-Orient n'étaient pas recommandables, mais au moins ces pays n'étaient pas des champs de ruines. On ne déclenche plus de guerre mondiale, mais on déclenche des guerres civiles avec des centaines de milliers de morts.

Jean-Michel Quatrepoint (Figarovox, 23 août 2014)

Spirale des sanctions entre Russie et UE: Israël grand bénéficiaire

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Spirale des sanctions entre Russie et UE: Israël grand bénéficiaire

La réaction de Moscou à l’absurde politique de sanctions dans laquelle patauge l’Union européenne cause dès à présent à certains pays-membres un manque à gagner significatif. Par exemple, l’économie grecque qui était bien partie pour enfin engranger une petite croissance en 2014 restera vraisemblablement engluée une année de plus dans la récession du fait du préjudice infligé à son agriculture par les mesures de rétorsion russes. De son côté, l’Allemagne est également vouée à payer le prix fort pour l’aveuglement et/ou l’asservissement de ses dirigeants à la puissance américaine. En effet, le Comité oriental de l’économie allemande (organisation représentant les intérêts des sociétés allemandes opérant dans les pays de l’ex-URSS et en Europe de l’est) prédit pour cette année une chute de 20 à 25 % des exportations de la première économie européenne vers la Russie, ce qui affecterait 50 000 emplois en Allemagne. Se montant à plus de 36 milliards d’euros en 2013, les exportations allemandes s’étaient alors déjà réduites de 5,2 % par rapport à l’année précédente.

En face, il est bien évident que les produits agro-alimentaires que la Russie n’importera plus d’Occident, elle les produira elle-même – ce qui constitue une aubaine pour doper la modernisation et l’amélioration de son agriculture – ou elle se les fera livrer par d’autres pays qui ne manqueront pas cette occasion en or. Et parmi les heureux bénéficiaires de la situation figure incontestablement l’Etat d’Israël qui a déjà commencé à s’engouffrer dans la brèche ouverte par les stupides sanctions européennes. Le ministre israélien de l’agriculture Yair Shamir expliquait récemment : « C’est une occasion unique pour nous et pour le marché russe. En effet, nous pouvons lui offrir une gamme de produits beaucoup plus large que celle sur laquelle il pouvait compter. Plus de fruits tropicaux et d’autres produits. En outre, nous disposons déjà d’une bonne expérience. Au cours des dernières années, nos exportations vers la Russie de pommes de terre et d’autres productions agricoles ont été multipliées par trois. Cela montre que les clients russes apprécient nos produits. Donc, c’est pour nous une chance inespérée. » Concrètement, les Israéliens sont d’ores et déjà impliqués dans le nouveau complexe de transformation de produits laitiers Petrovski, dans la région de Saint-Pétersbourg ; les pommes de terre polonaises seront partiellement remplacées sur le marché russe par des israéliennes ; un projet russo-israélien de construction d’une ligne de transformation de lait de chèvre est à l’ordre du jour dans la région de Vologda. Enfin, le ministre de l’agriculture de la république de Crimée a communiqué que la production de volailles allait être relancée dans la péninsule grâce à des investissements israéliens.

L’Union européenne osera-t-elle faire pression sur Israël comme elle essaie de le faire sur les pays d’Amérique latine afin qu’ils ne lui prennent pas ses parts de marché qu’elle a très intelligemment renoncé par soumission aux Etats-Unis ?

Europe is Exporting Takfiri Barbarity to Iraq, Somalia and Syria

Europe is Exporting Takfiri Barbarity to Iraq, Somalia and Syria

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

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The government of Syria continues to face a civilizational war because Takfiri indoctrination, Gulf petrodollar terrorism, international jihadists, sectarian forces and the intrigues of major NATO powers are threatening this secular state. At the same time, Europe is exporting Takfiri barbarity to Iraq, Somalia and Syria because of Gulf petrodollars within Europe; the intrigues of security services; allowing Takfiri clerics to indoctrinate; and enabling natural breeding grounds to flourish throughout Europe. Therefore, the rich mosaic of Syria faces a civilizational war on several fronts and the same applies to Iraq and Somalia.

Indeed, the severity of the European Takfiri reality in the affairs of several nations is not fully known because the numbers are much higher than was commonly thought. This reality means that it is difficult to understand the real numbers involved in butchering and slaughtering in Iraq, Somalia and Syria. Despite this, it is clear that the numbers are vast and that NATO Turkey is an open border for international jihadists when it comes to the destabilization of Syria.

Al-Monitor reports that: “…a French jihadist interviewed by the weekly Paris-Match in March, claims that there are “at least” 500 recruits from France alone fighting with ISIS, which is merely one of the jihadist factions in Syria. It has lately been involved in an internecine conflict with other such factions, including Jabhat al-Nusra, al-Qaeda’s official affiliate in Syria. In a recent study, Thomas Hegghammer, director of terrorism research at the Norwegian Defense Research Establishment, used published estimates from European intelligence services to put the total number of European recruits fighting in Syria at fewer than 2,000. The study estimated the total number of French recruits fighting with all the factions, not only ISIS, at between 200 and 400.”

This reality means that Syria is facing a nightmare emanating from Europe because the number is extremely high. On top of this, the murky role of security services like the BND, DGSE and MI6 remains unknown. However, with France and the United Kingdom being involved in the destabilization of Syria then clearly many ties will remain open. After all, the brutal murder of Lee Rigby in London highlighted the fact that British security services had hoped to recruit one of the two barbaric individuals involved in butchering Lee Rigby.

In a past article by Modern Tokyo Times the same murky area was highlighted because the Anas al-Liby case is further evidence of the mass naivety within the British secret services – for example MI5 and MI6. It is known that one of the individuals involved in the barbaric murder of Lee Rigby was targeted to become a recruit of the British secret service. Likewise, al-Liby was given political asylum despite his al-Qaeda links being fully known and MI6 also tried to recruit him.”

In the same article highlighted earlier by Al-Monitor it is stated: “Referring to the French jihadists, Abu Shaheed told Paris-Match, “There are lots and lots of them. The place is covered with French [recruits]. I couldn’t even count them all.” In addition to individual French fighters in other ISIS units, Abu Shaheed said that there are five or six purely French-speaking brigades or katiba, consisting of French and Belgian fighters. He went on to explain that the formation of French-speaking brigades is a necessity, since the French and Belgian recruits ordinarily do not speak enough Arabic to be integrated into Arabic-speaking units. The recruits are known essentially to consist of second- and third-generation descendants of Arab immigrants and Muslim converts.”

Iraq, Syria and Somalia are particularly being hard hit by this reality therefore something is going wrong within so-called liberal Europe. After all, individuals are flocking to these nations in order to slaughter fellow Muslims, kill Christians and persecute various different religious minorities.

For example, in Somalia the al-Shabaab (al-Shabab) kill all apostates to Christianity in brutal ways. Likewise, Takfiri fanatics are attacking indigenous Sufi Islam in Somalia because many Sufi shrines have been destroyed. Apparently, it is this brutality that is attracting Muslim jihadists following the Takfiri thought pattern in the United Kingdom because they are intent on slaughtering “the other”

The same mode of thinking is leading to Takfiri jihadists killing Alawites, the Shia and indigenous Sunni Muslims that are deemed apostates unless they follow their Salafi and Takfiri mantra. Of course, the same is being replicated in Iraq and in other parts of the world like Pakistan.

France 24 reports: “One of the more disturbing aspects of the barbaric footage is the cavalier way the European jihadists move through the Syrian countryside, whooping, laughing and shouting in French as they drag the bodies of the slain civilians and fighters accused of supporting Assad.”

The factors behind the growth of European jihadists are multiple and not so clear because on-the-one-hand you have Gulf petrodollars and the incitement of hatred by Takfiri fanatics; on-the-other-hand you have government foreign policy objectives that are boosting terrorist forces. Of course, other important areas related to destabilization policies, media manipulation, social media and enabling international links to flourish equally apply – and other important factors. Therefore, vile aspects of Takfiri Islam and Salafi militancy are spreading their barbaric message far and wide. This is based on failures from within, allowing Takfiri Islamists to have a free reign in spreading sectarianism, focusing on Gulf petrodollars – and because of covert related issues based on the foreign policy objectives of major Gulf and Western powers.

This reality means that Iraq, Somalia and Syria face not only the results of outside meddling but they also face a civilizational war, whereby European jihadists want to turn-the-clock back to “year zero.”

http://www.al-monitor.com/pulse/iw/originals/2014/04/europe-jihadist-isis-syria-qaeda-terror-france-germany.html#ixzz3BZUOBvzh

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samedi, 30 août 2014

Vladimir Poutine plaide toujours pour une grande alliance européenne

Vladimir Poutine plaide toujours pour une grande alliance européenne

Baudouin Lefranc.

Frankrijk op rand instorting, mogelijk regering nationale noodtoestand

Frankrijk op rand instorting, mogelijk regering nationale noodtoestand

ECB zwicht voor druk uit Parijs en Rome en pleit nu voor nieuwe schulden

IMF waarschuwt EU dat keiharde ‘derdewereld’ bezuinigingen nodig zijn

 
Bij nieuwe verkiezingen lijkt Marine Le Pen (L) eenvoudig Francois Hollande (R), de impopulairste president aller tijden, te gaan verslaan. Maar ook Le Pen zal het bankroet van Frankrijk niet kunnen voorkomen.

Slechts een paar maanden na aantreding is het Franse kabinet Valls alweer gevallen. Zorgvuldig buiten het zicht van de reguliere media gehouden speelt zich in Parijs een waar drama af. Frankrijk staat op het punt in te storten, en het enige wat dit nog enige tijd kan uitstellen is als de EU toestemming geeft om nieuwe, onbeperkte schulden te maken. Er zijn sterke indicaties dat de ECB hierin meegaat (2). Dat houdt in dat hoogstwaarschijnlijk Frankrijk uiteindelijk de trigger zal zijn van de financiële instorting van de complete eurozone.

Nationale noodtoestand dankzij socialisme

Er zijn berichten dat men in Parijs overweegt een regering voor een nationale noodtoestand te vormen, zó slecht gaat het met het land. Hoofdoorzaak is het socialistische beleid van Hollande, die weigert structurele hervormingen door te voeren en het land alleen maar dieper in de schulden jaagt. Omdat Frankrijk de tweede economie van de eurozone heeft, zal het omvallen van het land zich als een zware aardbeving door heel Europa verspreiden.

De socialistische machthebbers hebben vrijwel geen enkel vertrouwen meer van de Franse bevolking, die bij de afgelopen Europese verkiezingen massaal op het Front National van Marine Le Pen stemden. President Francois Hollande is al sinds twee jaar de impopulairste president aller tijden. Naast diens verwoestende economische beleid zijn de Fransen de gigantische jeugdwerkloosheid, snel toenemende armoede en de massale problemen met (moslim)immigranten spuugzat.

Le Pen eist einde huidige EU

Le Pen is van meet af aan duidelijk geweest: de EU is in zijn huidige vorm slecht voor Frankrijk, en moet daarom worden opgeheven. Zo niet, dan stapt Frankrijk onder haar leiding uit de EU. Overigens wil ook Le Pen net als Hollande de Franse staatsschulden op de rest van Europa afwentelen, mocht Frankrijk toch in de EU blijven.

Hollande rekende er namelijk nog meer als zijn voorganger Sarkozy, onder wie het verval begon, op dat de EU vroeg of laat toch wel garant zal staan voor de enorme Franse schuldenberg, omdat Brussel ten koste van alles overeind wil blijven. De Fransen dringen er dan ook al jaren bij de ECB op aan om het bezuinigingsbeleid definitief los te laten, en de lidstaten toe te staan onbeperkt nieuwe schulden te maken.

ECB gooit roer om en wil meer schulden

ECB president Mario Draghi lijkt inderdaad door de knieën te gaan voor de enorme druk uit Parijs en ook uit Rome, omdat Italië er financieel eveneens dramatisch aan toe is. Draghi constateert dat de vrijwel onbeperkte stroom nieuw geld gecombineerd met strenge bezuinigingen niet heeft gewerkt, en pleit er nu voor om het roer om te gooien door nieuwe investeringsprogramma’s op te zetten, en daarmee nog meer schulden te maken. (2)

Brussel en Berlijn krijgen de schuld

In Parijs geven regering en oppositie hoe dan ook de schuld van alle problemen aan Brussel en Berlijn. De Franse minister van Economische Zaken Arnaud Montebourg roept zelfs letterlijk op tot ‘verzet’ tegen Duitsland vanwege het bezuinigingsbeleid, omdat anders ‘populistische’ en ‘extremistische’ partijen –lees: het Front National- nog meer stemmen zullen krijgen (3).

Voor alle politieke partijen is de EU echter altijd een comfortabele melkkoe geweest; uitgediende en afgeserveerde politici trokken gewoon naar Brussel en Straatsburg om daar exorbitante salarissen, toelagen en pensioenen op te strijken. Dit zelfverrijkingssysteem heeft overigens niet alleen de politici uit Frankrijk bijzonder gemakzuchtig gemaakt.

Ook anti-EU partijen laten banken buiten schot

Maar ook de anti-EU partijen, die vooral in Frankrijk, Groot Brittannië, Griekenland, Hongarije, Oostenrijk en Italië veel stemmen wonnen, leggen bijna nooit de vinger op de zere plek, en dat is dat de gigantische hoeveelheid nieuw geld, betaald met keiharde bezuinigingen op de verzorgingsstaat, voor het grootste deel rechtstreeks in de kassen van de banken is gevloeid.

Daarnaast zijn het juist de multinationals die in Brussel aandringen op een zo snel mogelijke vorming van een Verenigde Staten van Europa, zodat ze in een Europa zonder politieke grenzen nog meer macht krijgen dan nu al het geval is.

Instorting Frankrijk wordt EU fataal

Brussel is er tot nu toe in geslaagd om soms zeer tegen de verwachtingen in overeind te blijven. Het verval van Frankrijk is echter andere koek; de tweede economie van Europa is dermate belangrijk, dat de eurozone de instorting van het land niet zal overleven.

Met zowel de socialisten als de conservatieven in puin zou het Front National bij nieuwe verkiezingen wel eens definitief de macht kunnen grijpen. Maar dan? Frankrijk is hoe dan ook failliet. Alleen het verzwakken van de euro door onbeperkte nieuwe schulden en het volledig vergemeenschappelijken van de schulden van alle lidstaten, kan de doodsteek nog een poosje uitstellen.

Ondertussen zwichten de huidige regeringen in Londen en Parijs voor de druk van de bevolking, en kondigen allerlei strenge immigratiewetten aan die rechtstreeks in tegenspraak zijn met de Brusselse regels, waarin immigratie juist wordt bevorderd en zelfs wordt geëist.

Leugenaar leidt Commissie naar VS van Europa

De Europese Commissie zal onder diens nieuwe leider Jean-Claude Juncker, berucht vanwege zijn leugens, fraude, de fles, en nota bene door hemzelf toegegeven ‘donkere achterkamertjes politiek’, stug door blijven gaan op de ingeslagen weg naar een Verenigde Staten van Europa, en daarmee de onvermijdelijke instorting juist versnellen.

‘Europese politici spelen met vuur’

Mats Persson van de denktank Open Europe waarschuwt dat de politici in Brussel en de nationale hoofdsteden hopen dat de anti-EU partijen vanzelf weer zullen wegzinken zodra de eurocrisis vermindert en de economie zich herstelt. In Perssons ogen spelen zij daarmee met vuur. Het zogenaamde economische herstel wordt namelijk enkel bereikt door nieuwe schulden, die op een zeker moment een eurocrisis ‘reloaded’ zullen veroorzaken.

IMF waarschuwt voor derdewereld bezuinigingen

Om op dat moment een totale crash te voorkomen zal het IMF heel Europa ongekende bezuinigingen opleggen, die volgens de Franse oud minister van Financiën Christine Lagarde van dermate omvang zullen zijn, dat ze enkel met ‘derdewereldlanden’ kunnen worden vergeleken.

In de aanloop naar dat dramatische moment, dat ons continent permanent zal verarmen, zullen de bankroete landen met Frankrijk voorop ook de paar laatste financieel nog enigszins gezonde landen, waaronder Nederland, met behulp van Brussel volledig uitzuigen, totdat ook wij het niet meer volhouden. Met de val van de Franse regering Valls komt dat fatale uur U voor de EU opnieuw een stap dichterbij.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(3) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Zie ook o.a.:

16-08: Amerikaanse topeconoom Armstrong ziet instorting democratie VS en EU (/ ‘Brussel vastbesloten om ieder democratisch proces te verwijderen’)
09-08: Rusland: EU wacht energiecrisis, € 1 biljoen verlies en failliete banken en bedrijven
02-08: Denktank Open Europe: Sancties tegen Rusland lopen op oorlog uit
23-07: Franse ondernemers: Toestand economie catastrofaal, staatsbankroet nabij
19-07: Nieuwe bankencrisis? Spanje voert spaargeldbelasting in, rest EU volgt (/ Spaanse staatschuld gestegen naar record van € 1 biljoen)
30-06: Amerikaanse topeconoom Armstrong: Invoeren euro slechtste besluit ooit (/ ‘Uitbuiting van de samenleving door bankiers ontketent klassenstrijd en mogelijk een revolutie’)
29-06: Machtigste bank ter wereld (BIS) verwacht ‘vernietigende ommekeer’
11-06: Duitse CDU erkent dat eurozone op kosten van spaarders wordt gered (/ Regeringen en centrale banken laten burgers staatsschulden betalen en laten banken vrijuit gaan)
06-06: Banken: Maatregel ECB verraadt hoe slecht het met de eurozone gaat
31-05: Duitse economen: Frankrijk kan staatsbankroet niet meer vermijden (/ ‘Europese banken staan nu compleet buiten recht en wet en kunnen doen wat ze willen’)
22-05: Oppositieleider Grillo eist dat Europa staatsschulden Italië betaalt
18-05: ‘Spaarders in EU worden na verkiezingen gedwongen eurozone te redden’

vendredi, 29 août 2014

La Serbie refuse d'adopter des sanctions contre Moscou

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La Serbie refuse d'adopter des sanctions contre Moscou

Auteur : RIA Novosti 
 

Les dirigeants de l'UE et des pays des Balkans de l'Ouest se réunissent aujourd'hui à Berlin pour accélérer l'intégration de la région à l'Union européenne, écrit jeudi 28 août le quotidien Kommersant.

A la veille du forum, la Serbie a précisé son approche des relations avec l'UE et la Russie: le premier ministre serbe Alexandre Vucic a déclaré que "la Serbie respectait l'Union européenne mais n'adopterait jamais de sanctions contre la Russie". Aucun Etat candidat à une adhésion à l'UE n'avait encore exprimé une position aussi amicale envers Moscou.

A la veille de la conférence berlinoise, Bruxelles a laissé entendre que l'objectif de l'UE visait à soutenir l'intégration européenne des Balkans de l'Ouest. Le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz a expliqué que sans cette région, le projet de l'UE serait inachevé. Dans le contexte du refroidissement des relations entre l'UE et la Russie en raison de la crise ukrainienne, la position de Bruxelles est interprétée aujourd'hui comme une proposition aux pays des Balkans de prendre définitivement position quant à leurs relations avec l'UE et Moscou.

La Serbie, pays clé des Balkans, a donc dû annoncer sa vision avant la conférence, après que l'UE a envoyé à Belgrade un mémorandum exigeant de ne pas accroître ses exportations en Russie tant que l'interdiction de l'importation de certains produits européens était en vigueur, ajoutant que, le cas échéant, cette démarche serait interprétée comme un "comportement inamical". Ainsi, Bruxelles a poussé la Serbie à choisir entre la loyauté à la ligne d'intégration européenne et ses relations amicales avec la Russie.

Le premier ministre serbe Alexandre Vucic a mis les choses au point: "Nous respectons l'UE qui est notre partenaire stratégique. Mais nous n'adopterons pas de sanctions contre la Russie. Ce sera le cas tant que je serai à la tête du gouvernement". Et d'ajouter: "Il y a un terme du document que je n'arrive pas à comprendre: la "solidarité" avec les pays de l'UE. La solidarité en quoi? Personne ne nous a demandé notre avis quand les sanctions ont été adoptées contre la Russie, ni quand la Russie a répondu".

La réponse du premier ministre semble avoir satisfait l'UE. Du moins, le porte-parole du commissaire européen à l'élargissement Peter Stano a qualifié l'approche de Belgrade de "constructive".

Ce pragmatisme permet à la Serbie de tirer également des bénéfices sur la ligne russe. Après la récente visite d'une délégation gouvernementale serbe à Moscou, plusieurs entreprises nationales ont reçu l'autorisation d'exporter leurs produits en Russie. Zeljko Sertic, président de la Chambre de commerce et d'industrie serbe - qui selon certaines informations sera le prochain ministre de l'Economie - a récemment déclaré que le pays s'attendait à une augmentation des exportations en Russie jusqu'à 300 millions de dollars (117 millions de dollars en 2013).

Après la détérioration des relations entre la Russie et l'Occident en raison de la crise ukrainienne, la Serbie doit tenir un équilibre, et pas seulement sur le plan économique. Lors des débats à l'Onu en mars concernant la résolution sur l'Ukraine, Belgrade ne s'est pas opposé à la position russe en s'abstenant de voter. Quand, après cela, l'UE a adopté des sanctions contre la Russie et exigé la solidarité des partenaires, le premier ministre serbe a répondu: "Nous n'adopterons pas de sanctions contre la Russie étant donné qu'elle n'en a jamais adopté contre nous". En juin, Alexandre Vucic a dû désavouer sa propre vice-première ministre qui avait annoncé la suspension des travaux sur la parcelle serbe du gazoduc South Stream, puis, plus récemment, expliquer la décision du ministre de l'Intérieur d'ouvrir une enquête sur l'achat de la compagnie pétrolière NIS en 2008 par Gazprom Neft: le premier ministre a assuré qu'il ne mettrait pas en péril les relations avec la Russie. Belgrade devra également montrer ses grands talents de manœuvre politique en 2015 quand il présidera l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Les experts serbes interrogés pensent que la position actuelle de Belgrade pourrait entraîner des atermoiements dans l'intégration européenne, ce que le gouvernement serbe pourrait en fin de compte compenser par les profits de sa position intermédiaire entre la Russie et l'UE.


- Source : RIA Novosti

Pétition pour l’Alsace

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Pétition pour l’Alsace

OUI à l’Alsace rhénane et européenne

NON aux fusions artificielles

NON au repli frileux vers Paris

La pétition lancée par Jean Rottner, le maire de Mulhouse, reprend des arguments de bon sens et rejoint les souhaits de la majorité des Alsaciens. Par delà nos sympathies ou nos appartenances politiques, tous ceux qui rêvent d’un grand destin pour l’Alsace peuvent signer cette pétition et nous la relayons sans réserve. Des milliers de personnes l’ont déjà signée. À votre tour, signez-la et faites-la circuler.

La fusion imposée de l’Alsace avec la Lorraine – avec ou sans la Champagne-Ardenne – est contraire aux intérêts de l’Alsace. Créons le Conseil d’Alsace et exigeons les moyens et les compétences qui permettront à l’Alsace de s’exprimer mieux, moins cher et plus efficacement que l’État.

Comme nous l’écrivions dès le 10 avril dernier, il est urgent de relancer le projet de Conseil unique d’Alsace.

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jeudi, 28 août 2014

Cinco mitos sobre Rusia

 

por Alberto López Espinosa

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Algunos de nuestros contemporáneos creen que viven en un siglo de luces cuando en realidad el oscurantismo continúa a hacer estragos. Este oscurantismo concierne muy particularmente a nuestras relaciones con Rusia.​

Nuestras “llaves” para entender a Rusia están oxidadas. Nos esforzamos en descifrar a Rusia con la ayuda de códigos caducado de barbarie (asiática) y de democracia(occidental) frabicando tópicos estériles. Rusia sigue cumpliendo para Europa una función arcaica de catarsis para sus sufrimientos internos.​

​Las cinco llaves herrumbradas que utilizamos son las ideas de economia de renta, de continuidad del totalitarismo, de derrrumbe demográfico, de persistencia del Gulag y de la inmoralidad.​

-El primer mito es el de la economía de renta: ​Según la absurda fórmula de Kissinger, Rusia sería Camerún equipado con armamento atómico. Hoy se diría que Rusia es una economía de renta cuya base es la producción de gas y de petróleo. En realidad, el gas y el petróleo representan el 10% del PNB ruso​. Comparemos esto con el 42% del PIB de Arabia Saudita: ésta sí es una economía de renta.

​La agricultura rusa representa el 5% del PIB (3º exportador mundial de trigo), la industria representa el 28% del PIB; la producción de materias primas, entre ellas el petróleo y el gas​, representa el 10%, pero el 70% de las exportaciones. El sector terciario (finanzas, comunicaciones, distribución…) representa el 66% de la economía. Según los estándares occidentales, Rusia es sin duda un país desarrollado.

​Un buen indicador de la actividad económica es la producción eléctrica​. Rusia llega en este sector en tercer lugar junto con Japón y detrás de China y EEUU. Rusia controla un tercio del comercio mundial de la construcción de centrales nucleares. Tiene el monopolio del envío de seres humanos en la estación espacial orbital gracias a sus cohetes Soyuz. Rusia posee más cabezas nucleares que los EEUU y tiene la segunda marina de guerra del mundo. Rusia es una gran potencia tecnológica, incluso en informática: el motor de búsqueda Yandex está por delante de Google y Kaspersky es el número 1 del antivirus infomático. Pero se quiere ignorar todo esto. Se quiere hacer de Rusia a toda costa un país subdesarrollado y menos avanzado que Occidente. Se inventa entonces un mito: Rusia es una economía de renta… ¡como Arabia Saudita y Qatar!

-El segundo mito es el de la continuidad del totalitarismo desde hace 1000 años: ​El régimen zarista no era realmente un régimen totaliario. La historia nos cuenta que respetó a los indígenas de Siberia mucho más que los EEUU hicieron con los indios encerrados en reservas.​ Ha practicado la servidumbre pero no la esclavitud basada en la raza, contrariamente a los EEUU. La Iglesia ortodoxa era un contrapoder importante. Equiparar el poder zarista al de los nómadas mongoles no es serio. Rusia llegó incluso a conocer experiencias de democracia directa como en Suiza: las repúblicas de Novgorodo y de Pskov en la Edad Media, democracia “cosaca” en al sudeste del país. Ciertamente el zarismo era formalmente una autocracia. Pero en realidad la sociedad rusa vivía también de los contrapoderes que formaban sus tradiciones, y el zar no podía ignorarlos ni arrancarlos. ¿Acaso hubiera podido destruir la ortodoxia, la familia, la autoridad de las abuelas sobre la juventud? ¡No! Tampoco era ese su proyecto. Y los bolcheviques también fracasaron en ahogar las tradiciones, tal como lo predijo De Gaulle: “¡Rusia absorberá el comunismo como el papel secante absorbe la tinta!”

​El totalitarismo llegó de Occidente: la matriz inicial ha sido el poder del Terror jacobino bajo Robespierre, admirado por Marx y Lenin. El marxismo es un invento occidental, como Lénin lo subrayó en su libro “El Estado y la Revoución”: una sintesis de economía inglesa (Ricardo), de ideología francesa socialista y de filosofía alemana (Hegel y Feuerbach). La URSS fue una ruptura con la Rusia tradicional, tanto como el Tercer Reich lo fue respecto del Imperio Alemán.

​La nueva Rusia ya no es más totalitaria que lo es la Alemania actual después de la derrota de Hitler. Eso tamposo se quiere reconocer, ¡porque se necesita un enemigo para refugiarse bajo el paraguas estadounidense!​ ¡La Europa oficial no quiere convertirse en adulta! Por lo tanto hay que construir el mito de un enemigo eterno: ¡Rusia!

El tercer mito es el del derrumbe demográfico: Ciertamente, este derrumbe tuvo lugar después de la caída de la URSS y la desmoralización importada de Occidente durante los años de Yeltsin. Pero las cifras muestran una recuperación muy clara: la población aumenta desde el año 2009. Desde 2012, la tasa de natalidad ha alcanzado la tasa de mortandad (13,3 por mil habitantes) y la tasa de fecundidad, que estuvo en su nivel más bajo en 1997 (1,17) no ha dejado de remontar para alcanzar el 1,69 en 2012. El número de abortos por mujer ha caído de 3,4 en 1990 a 1,2 en 2006. La esperanza de vida masculina ha crecido en 4 años entre 2005 y 2010 (69 años actualmente).​

​Rusia practica una política familiar ejemplar al tiempo que contempla el suicidio demográfico de Occidente​. Cada familia rusa recibe al nacimiento de un hijo una gratificación de 7.000 euros. Las ayudas financieras son completadas por una revalorización del matrimonio. La fidelidad y la natalidad son objeto de una fiesta anual en la que se premia a las parejas meritorias. No se subvenciona ni se alienta el homosexualismo como en Europa. Tampoco las malas costumbres. Mientras tanto, Occidente predica la ideología del “childfree” (“libre de niños”). ¡En Occidente la libertad es la ausencia de niños! Estamos muy lejos de los valores de la caridad cristiana.

​A esto hay que añadir la afirmación de la igualdad de valor entre la pareja voluntariamente esteril y de la pareja ​heterosexual fecunda y la voluntad de favorecer la eutanasia de los enfermos incurables. ¡Cuánta razón tenía el Papa Juan Pablo II cuando denunciaba el auge de una cultura de la muerte en Occidente! Rusia, tal y como lo ha dicho el presidente Putin y el patriarca Cirilo, ve esta evolución con preocupación y toma el partido de la vida.

El cuarto mito es el del gulag permanente​: El gulag soviético ya no existe. Contrariamente a los tópicos, sólo hay unos 800.000 presos en Rusia, frente a los 2,5 millones en los EEUU. La tasa de encarcelamiento norteamericana es de 514 presos por 100.000 personas, frente a los 552 de Rusia. Los EEUU no respetan la supresión de la pena de muerte votada por el Consejo de Europa (39 ejecuciones en el año 2013). ¿Qué diríamos si esto pasara en Rusia? ¡Tendríamos un escándalo mediático asegurado! Porque la verdad es que Rusia, aunque no ha abolido la pena de muerte, mantiene desde hace años una moratoria en materia de ejecuciones. Los EEUU, grandes sermoneadores y donantes de lecciones de moral y de derecho, no respetan los derechos de la defensa en el caso de Guantánamo. ¿Que diríamos si esta cárcel estuviera en suelo ruso?

​El gulag en realidad fue también una importación de Occidente: los ingleses inventaron los campos de concentración en África del Sur, cuando las guerras contra los boers, y Lenin copió el Terror de Robespierre. Ese infierno represivo fue exportado por Occidente hacia Rusia, y tal vez para hacernos perdonar, acusamos a Rusia de haber generalizado ese sistema cuya víctima número 1 ha sido el propio pueblo ruso.​

​El quinto mito es el de la inmoralidad innata de Rusia​: Es un conflicto histórico antiguo que se remonta al saqueo de Constantinopla por los Cruzados durante la 4ª Cruzada en 1204 (contra la voluntad del Papa de entonces, hay que precisar). La hostilidad hacia los bizantinos se ha convertido en la hostilidad hacia Rusia. Según el antieslavismo occidental, los rusos serían “genéticamente” crueles, ladrones, deshonestos e ineptos para la libertad. Occidente guarda silencio sobre sus propias infamias, guerras de religión (Guerra de Treinta Años en la cual la tercera parte de la población de Alemania pereció), Terror de la Revolución Francesa, genocidio de la Vendée decidido oficialmente por la Convención (Primera República Francesa), las dos guerras mundiales: ¿todo eso por culpa de los rusos?

Las estadísticas de la criminalidad no son demasiado favorables a Occidente. Por ejemplo, en el terreno de las drogas, cannabis, extasis y cocaína, los EEUU están mucho más tocados que Rusia. Más allá de este tipo de estadística, podemos hacernos la pregunta de saber si el estado moral de los rusos es mejor o no que el de los occidentales. En todo caso, desde los años 60, la situación de los valores se ha degradado dramáticamente en Occidente. Resultado: en Europa Occidental, por término medio, la criminalidad se ha multiplicado por 4 en las últimas cuatro décadas. No tenemos lecciones que darle a nadie en este tema.

Dosto​i​evski nos ofrece las palabras finales​ (“Los hermanos Karamazov”)​: el​ starets Zossime (hombre santo surgido del pueblo​) ​declara que la libertad sin disciplina interior en Occidente consiste en multiplicar sus necesidades sin límite. Los hombres se vuelven dependientes de los objetos y materialistas. La igualdad sin amor conduce a la envidia, a los celos y al asesinato. La fraternidad sin raíces es simple​ palabrería: ​se constata en realidad el aislamiento creciente de los hombres. Frente a ese desierto espiritual, Rusia ofrece el ejemplo de un cristianismo vivo que puede unirse al cristianismo occidental para defender los valores de nuestra común civilización.

A los europeos nos interesa asociarnos con Rusia: el interés económico es evidente, el interés político también, para no convertirnos en una simple colonia de la superpotencia del momento. Nuestro interés humano es salvar los valores familiales frente a la cultura de la muerte y nuestro interés espiritual es reanudar con los valores bimilenarios del cristianismo y de la antiguedad clásica. El desprecio de Rusia impide la unidad de Europa con su aliado natural, que no es otro que Rusia.

Fuente: Hispanidad

«Doctrine» Chauprade vs «doctrine» Ferrier

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«Doctrine» Chauprade vs «doctrine» Ferrier

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Thomas_Ferrier.jpgSur son site Realpolitik.tv, il y a plusieurs semaines, le géopoliticien souverainiste Aymeric Chauprade, fraîchement élu député européen FN, a proposé une profonde réorientation de ce qu’une politique étrangère « nationale » devrait être, compte tenu de l’évolution de la situation en France mais aussi au Moyen-Orient. Cette rupture stratégique a fortement déplu à un certain nombre de représentants de la « mouvance nationale », mais a en revanche davantage séduit ceux de la « mouvance identitaire », et sans que le FN n’apporte dans un sens ou dans une autre des éclaircissements. Ce texte qui se veut fondateur de Chauprade mérite mieux que des analyses à l’emporte-pièce, même si on peut objectivement penser qu’il n’aura pas de suite. L’article traite de deux sujets en même temps, la politique internationale d’une part et la problématique migratoire et ses conséquences d’autre part. Je limiterai ma réflexion au premier thème.

En premier lieu, Chauprade affirme la disparition du nationalisme arabe, c'est-à-dire du baasisme. Il n’en reste en effet que des vestiges, et ce par l’action depuis maintenant deux décennies des Etats-Unis. Même si le baasisme n’a jamais été exempt de convergences islamisantes, sa dimension laïque, évidente en Syrie et dans l’Irak d’avant 1991, était explicite. Elle était essentielle dans des pays où plusieurs religions cohabitaient ainsi que plusieurs ethnies. L’Irak était ainsi divisé entre chiites, sunnites et chrétiens, entre arabes et kurdes. La Syrie était de même divisée en sunnites, alaouites, chiites et chrétiens. Irak comme Syrie ont également mis à l’honneur les cultures ancestrales de leur peuple, l’héritage d’Ugarit comme celui de Sumer et d’Akkad. Non seulement le nationalisme arabe est moribond, la Syrie étant son dernier refuge, mais le nationalisme turc lui-même est en recul, au profit d’un islamisme néo-ottoman désormais dominant à Ankara. La victoire d’Erdogan, élu président avec 52% des voix, et qui vient de prendre Davutoglu, le créateur de cette nouvelle doctrine, comme premier ministre, l’illustre remarquablement.

Le nationalisme arabe hors jeu, son vieil adversaire islamiste a pris le relai. C’est lui qui pose problème notamment à Chauprade et toute sa géopolitique tourne désormais autour de cette question.

Une doctrine centrée sur l’opposition à l’islamisme sunnite.

Chauprade dans son article, et même s’il s’en défend, vise à la mise en place d’une stratégie d’alliances déterminée à s’opposer principalement, si pas exclusivement, à la montée de cet islamisme sunnite en qui il voit une menace non seulement pour la région mais aussi pour la France, du fait de la présence d’une communauté sunnite importante par le biais de l’immigration post-coloniale.

Dans ce cadre, tous ceux qui pour une raison ou une autre s’opposent à cet islamisme ont vocation à travailler de concert. Son article ne fait qu’inviter à cette « grande coalition ». Les « alliés » sont donc selon lui la Syrie et l’arc chiite (Iran), la Russie et Israël, et dans une moindre mesure les Etats-Unis. La Russie est confrontée à l’islamisme, en Tchétchénie notamment, même si pour le moment la situation est stabilisée par le « règne » sans partage de Kadyrov. Israël l’est évidemment, de même que la Syrie. Quant à l’Iran chiite, même si Ahmadenijad a joué la carte « panislamique » lorsqu’il était au pouvoir, un extrémisme sunnite à ses portes ne saurait lui plaire, et les persécutions contre les chiites d’Irak le laisser impassible.

C’est bien sûr sa position sur Israël, en même temps que son soutien aux chrétiens du moyen-orient, par « solidarité civilisationnelle », qui lui a valu les critiques les plus dures. Il s’y attendait visiblement, dénonçant par avance les tenants d’un « antisémitisme obsessionnel ». Il n’aura donc pas été déçu.

Si le schéma général se tient, on peut reprocher à cette démarche de cibler un seul ennemi, alors que le jeu est multipolaire et donc beaucoup plus complexe. En réalité, la civilisation européenne est confrontée à trois menaces, qui sont la politique américaine, dont on voit les méfaits en Ukraine, l’islamisme certes et aussi l’émergence de la Chine.

On peut aussi lui reprocher une stratégie fondée sur des hypothèses et non sur des réalités tangibles. Adepte moi-même de la prospective, je ne lui ferai pas ce reproche sur le principe, mais son article ne se veut pas une simple réflexion. Il a pour but de mettre en place une autre stratégie dans le contexte actuel, non dans une situation idéale qui verrait demain le jour.

La première hypothèse est qu’Israël va réorienter sa politique en s’éloignant des Etats-Unis. Or même si on peut penser que tôt ou tard les USA lâcheront Israël, ce n’est pas le cas. En outre, à part Lieberman, qui joue la carte russe, une telle stratégie est très minoritaire, et Netanyahu ne la défendra pas. Il est impossible aujourd’hui de mettre à la même table la Syrie et Israël, encore moins avec l’Iran. Seule une grande puissance, que n’est pas la France, pourrait le faire, et jamais les USA ne le feront. En clair, cette stratégie est actuellement impossible car les acteurs ne le voudront simplement pas.

Quant à l’Iran chiite, lui faire confiance est déjà un objet de débat. Avec un Iran post-islamiste, avec ou sans restauration de la dynastie Pahlavi, l’Europe aurait une carte à jouer. Mais cet Iran n’existe pas encore. Le régime islamiste, même sous forme chiite, de l’Iran n’est pas un allié acceptable et ses déclarations extrémistes contre Israël, que Khameneï n’a jamais désavouées, rendent l’ensemble de cette stratégie impossible.

Enfin, la rupture avec les USA est absolument indispensable pour avoir la Russie de son côté. On ne peut plus imaginer aujourd’hui une stratégie ménageant les deux camps. La doctrine Brzezinski d’encerclement de la Russie, d’endiguement, celle dite de l’anaconda, est à l’œuvre. On le voit en Ukraine.

Il manque en outre un partenaire dans l’équation, et non des moindres, qui est l’Inde, en première ligne face à l’islamisme sunnite du Pakistan voisin, sans oublier le fait que l’Afghanistan est progressivement en train de régresser vers sa situation d’avant l’intervention américaine. Or Chauprade n’évoque pas cette situation, et néglige la menace de l’islamisme centre-asiatique. Par ailleurs, la victoire de Narendra Modi, candidat du BJP, aux élections législatives indiennes, est fondamentale et change la donne.

L’absence de raisonnement européen.

Le principal reproche que l’on peut faire à l’article d’Aymeric Chauprade est le refus d’une analyse continentale, européenne donc, de la situation. Cela tient à son souverainisme, qu’il a conservé du MPF au FN, et donc au postulat de principe selon lequel la « nation » classique reste la référence. C’est une doctrine « nationale » et pas « civilisationnelle ». Or c’est selon moi une erreur.

Certes, il évoque la nécessité d’une Europe Puissance en bonnes relations avec la Russie voisine. Mais il ne peut y avoir d’Europe Puissance si celle-ci est dominée par les forces centrifuges que sont les nationalismes anti-européens dont son nouveau parti, qui a axé toute sa rhétorique sur le refus d’une Europe politique. Pas d’Europe Puissance si Europe « des nations », qui n’est après tout que l’Europe actuelle, vue l’impotence, voulue par les chefs d’état et de gouvernement, de l’Union « Européenne ».

Or l’absence d’une Europe politique forte rend toute la démarche de Chauprade extrêmement fragile si ce n’est impossible. Seule une Europe forte pourrait neutraliser la nocivité de l’Iran, obliger la Syrie et Israël à se mettre autour d’une table, mettre fin à la dictature otanienne, par le biais de la création d’une armée européenne, seule alternative crédible, et donc pacifier avec la Russie la situation en Ukraine ou en Géorgie.

Une géopolitique de l’Europe unie est nécessaire et une géopolitique « nationale » restera une impasse ou un vœu pieux. Le schéma proposé par Chauprade, qui n’est pas inintéressant, et qui rejoint certaines des mes idées, notamment quant à la liste des « alliés », ne peut être pertinent sans une Europe politique forte. Le FN, je le rappelle, n’en veut pas.

Pour une contre-doctrine européenne.

A la doctrine « Chauprade », voilà ce que je lui oppose. Cette opposition n’est pas fondamentale, et en réalité elle aboutit presque au même schéma directeur que le sien, mais sur une autre base. « Ma » doctrine implique un raisonnement européen, à savoir que tout, y compris les solutions à la problématique migratoire qu’il évoquera ensuite, passe par l’unification politique du continent européen, y compris en admettant sérieusement la possibilité d’élargir l’Union Européenne à la Russie, ce qui changerait naturellement la nature profonde de l’Union et l’amènerait à une rupture beaucoup plus nette avec les USA.

Dans ce cadre, l’Europe politique « puissance » pourra mettre un terme au néo-ottomanisme qui monte en puissance en Turquie, et effectivement proposer une nouvelle alliance, qui comprendrait en plus de la Russie, la Syrie (et le Liban), l’Iran, une fois et une fois seulement le régime en vigueur à Téhéran par terre, l’Inde et pourquoi pas Israël. Le nationalisme « arabe » pourrait ainsi renaître sous l’influence bénéfique de l’Europe et repousser l’islamisme dans les ténèbres du passé.

Mais la clé de tout, la clé de voûte, reste la nécessité d’une Europe politique forte, que Chauprade n’est pas prêt à défendre, étant même dans une structure qui en combat l’idée. Une politique internationale de la France ne peut être qu’européenne sinon elle n’est qu’une illusion et n’aboutira à rien de positif.

Thomas FERRIER

mercredi, 27 août 2014

Crise ukrainienne : vers une guerre contre la Russie ? Au profit des USA ?

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Crise ukrainienne : vers une guerre contre la Russie ? Au profit des USA ?

La crise ukrainienne s’envenime sévèrement. Nous risquons, pour la première fois depuis 70 ans, de voir éclater une guerre en Europe contre la Russie. Perspective épouvantable mais bien réelle. Cette possibilité est ouverte depuis que le gouvernement de Kiev, poussé par l’administration américaine et la CIA, a décidé d’intervenir militairement, au prix de nombreux morts civils, de milliers de réfugiés (400.000 ( !) selon l’ONG Human Right Watch ), de destructions de bâtiments et d’infrastructures innombrables, contre les séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine dans le Donbass. Kiev, conseillé par ses  ”amis” occidentaux (surtout américains) a refusé la seule solution intelligente qui était la négociation diplomatique. Analysons l’enchaînement des faits et les intérêts en jeu, pour déterminer qui sont les pousse-au-crime et deviner si la situation ne va pas s’embraser, selon une grille d’ analyse que l’on ne risque pas de trouver dans la presse occidentale. Les parties de cet article sont : 1) La stratégie belliciste antirusse de Washington  2) Ukraine : le piège tendu à Poutine. 3) L’hypothèse d’une guerre contre la Russie. 4) Les Trois Sœurs à la tête de l’Amérique.

La stratégie belliciste antirusse de Washington

 Washington a déjà essayé, en 1999, d’allumer la guerre en Europe par l’intervention contre la Serbie – avec bombardements meurtriers de l’OTAN auxquels la France a lâchement participé en reniant tous les principes gaulliens –, agression aussi illégale au regard de l’ONU et du droit international que le fut celle contre l’Irak.  Aujourd’hui, le processus se répète avec l’Ukraine. Dans les deux cas, ce que peu de polémologues ont vu, il s’agit de provoquer militairement la Russie. Afin de la pousser à réagir et de pouvoir entrer dans un processus de guerre ouverte contre elle.

Avant la chute de l’URSS, Washington se serait bien gardé de provoquer militairement l’Union soviétique. La prudence était dictée par le principe du MAD (”fou” en anglais) ou Mutual Assured Destruction (”destruction mutuelle assurée”), c’est-à-dire le risque de guerre nucléaire. Mais aussi parce l’OTAN n’était pas sûre de pouvoir gagner une guerre classique en Europe contre le Pacte de Varsovie. Tout a changé avec la disparition de l’URSS en 1991,  la dissolution du Pacte de Varsovie et l’entrée dans l’OTAN de plusieurs anciens pays communistes, dont surtout la Pologne. La ”nouvelle Russie”, n’étant plus une grande puissance militaire, faisait moins peur. On pouvait donc l’encercler et la provoquer sans trop de risques.

L’arrivée de Vladimir Poutine, en l’an 2000, a été un coup de tonnerre. Il perturbe gravement les plans américains. Il commet le péché suprême de vouloir restaurer la Russie comme puissance internationale, alors que Washington croyait, (depuis Eltsine) qu’elle était définitivement reléguée au rang de puissance régionale. De plus, il a le tort de vouloir renforcer des liens économiques avec certains pays européens, notamment l’Allemagne et la France. L’axe Paris-Berlin–Moscou est la hantise du Pentagone. On ne pardonne pas non plus à Poutine, en bon géostratège, d’avoir parfaitement compris, contrairement à Eltsine, la stratégie d’encerclement et de neutralisation américaine. D’autre part, encore plus grave, il est patriote et veut restaurer les valeurs traditionnelles russes, contre l’idéologie occidentaliste cosmopolite et libertaire.

Ce point est capital : Poutine est beaucoup plus dangereux, pour les idéologues de Washington et l’intelligentsia, que le communisme soviétique qui était devenu un mammouth paralysé et sans danger. Ainsi, Poutine est l’homme à abattre. On va donc faire démarrer l’énorme machine de la propagande médiatique internationale, qui fonctionne comme un réseau électrique à haute tension, pour faire passer M. Poutine pour un néo-stalinien, voire un fasciste et un autocrate infréquentable, et la Russie comme un malheureux pays soumis à une dictature.

Il faut faire vite. Poutine réarme, restaure la puissance russe. Il se rapproche de la Chine, qui réarme aussi. Bien que dépensant 50% du budget militaire mondial, le Pentagone est inquiet. De plus, en Syrie, la diplomatie américaine a été humiliée face à M. Serge Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe. La Russie a marqué un point, c’est inacceptable. Il n’est pas question qu’elle redevienne une grande puissance. Mais il faut faire vite, face à ce remuant M. Poutine.

Ukraine : le piège tendu à Poutine

On va donc tendre à la Russie de Poutine un piège. En utilisant l’instabilité et la mauvaise qualité du régime ukrainien, prétexte idéal. (voir autres articles de ce blog.) Première phase : pousser l’Ukraine à se rapprocher de l’UE, pour braquer la Russie et créer une tension avec elle. Que ce rapprochement soit une aberration économique n’a aucune importance. Deuxième acte : la ”révolution” meurtrière de Maïdan, qui permet de renverser le régime de Kiev et le faire remplacer par un autre, antirusse et pro-occidental ou plutôt pro-américain. Les ONG américaines et la CIA  ont grandement aidé ce coup d’État dissimulé, un grand modèle machiavélien. Troisième acte : après le référendum sur le rattachement de la Crimée (russe) à la Fédération de Russie et après la rébellion de l’Est russophone de l’Ukraine supposée être provoquée par le Kremlin ”impérialiste”, on prend des sanctions économiques et financières contre Moscou, décidées en réalité à Washington et servilement suivies par les dirigeants de l’UE. Ces sanctions, illégales en droit, nuisent gravement aux intérêts des Européens, mais favorisent les intérêts américains. Elles visent aussi à faire perdre son sang froid au Kremlin et à le pousser à des contre-sanctions (rétorsions) comme la limitation de certaines importations. Ce qui est fait. Et ce qui a pour effet de dégrader encore l’image de la Russie dans les opinions occidentales.  À cela s’est ajouté l’affaire de l’avion de la Malaysian Airlines, abattu dans des circonstances peu claires. 

Le quatrième acte, décisif, a été de pousser le gouvernement de Kiev à envoyer son armée contre les sécessionnistes du Donbass, plutôt que d’entamer des négociations sous patronage international comme le proposait la Russie.  Structurellement, l’armée d’Ukraine est mal équipée et peu professionnelle. Le Pentagone lui a donc fourni des conseillers. Les dégâts des combats entre l’armée ukrainienne (terre et air) et les sécessionnistes sont considérables, surtout pour les civils. La propagande suggère l’idée que la Russie fournit des armes et des combattants aux sécessionnistes, sans preuve avérée. Mais l’objectif de la machination est de pousser l’armée russe à franchir la frontière pour contrer l’armée ukrainienne. Le fait que le convoi humanitaire russe ait été bloqué à la frontière renforce cette hypothèse. C’est ce casus belli que recherche  Washington, en misant sur le fait que Poutine ne veut et ne peut pas perdre la face, sur le plan international et vis-à-vis de son opinion publique.

 L’hypothèse d’une guerre contre la Russie 

Imaginons que l’armée russe entre en Ukraine pour venir en aide aux sécessionnistes, faire cesser les massacres et les destructions et se présenter en force d’interposition. L’enchaînement serait le suivant : il y aurait affrontement armé direct avec les troupes ukrainiennes. Donc, un état de guerre ouvert de nature juridiquement international entre deux États. La Russie serait présentée comme l’agresseur, l’envahisseur. C’est le scénario secrètement espéré par les stratèges du Pentagone. Déjà, on prétend que – premier cran de l’engrenage – des armes lourdes et modernes sont livrées aux rebelles par les Russes, ce qui expliquerait les difficultés de l’armée de Kiev.

Devant l’impossibilité d’un mandat de l’ONU (vétos russe et chinois), Washington prendrait la tête d’une intervention armée de l’OTAN, sous sa direction, comme en Serbie et en Irak. Dans un premier temps, il s’agirait de frappes aériennes contre les troupes russes. Elles sont faciles à réaliser à partir des bases d’Europe orientale (Pologne, Pays baltes) ou de porte-avions munis de F14 Tomcat positionnés dans  le Golfe persique ou en Baltique. Pour la première fois, un affrontement direct aurait lieu entre la Russie et l’OTAN, ce qui ne s’était jamais produit pendant la guerre froide. La suite des événements serait alors dramatique pour l’Europe mais conforme aux plans de Washington, ou plus exactement des ”trois sœurs” qui pilotent la Maison Blanche (voir plus bas).

Le double but est 1) de créer en Europe orientale une situation de crise aigüe déstabilisatrice, qui affaiblirait toute l’Europe et renforcerait le tutorat américain ; 2) d’obtenir une victoire militaire contre la Russie, forcée de se retirer d’Ukraine, en espérant humilier et faire tomber du même coup Poutine, bête noire de Washington, et le remplacer par un autre, un pion aux ordres. Cette stratégie stupide est inspirée par l’idéologie néo-conservatrice et néo-impérialiste américaine. Animée par un fanatisme ”soft”, dissimulé, elle tente de réagir au déclin relatif américain et de maintenir les USA comme ”unique superpuissance”. Casser les reins de la Russie apparaît comme un objectif constant. Ce rêve d’unique superpuissance, caressé lors de la chute de l’URSS, est d’autant plus poursuivi qu’il est hors de portée.      

Cette stratégie d’apprentis sorciers joue avec le feu. Elle peut déboucher sur une confrontation militaire ingérable. Elle est combattue par de nombreux lobbies à l’intérieur même des USA, voire même par l’impuissant Obama. L’idée que tout cela puisse déboucher sur une catastrophe, notamment nucléaire, est absente : on estime qu’une confrontation militaire avec la Russie ne débouchera pas sur une riposte nucléaire de cette dernière. 

C’est une grande différence avec les analystes de la guerre froide, Mac Namara ou Kissinger, qui prônaient la modération envers l’URSS pour éviter les frappes nucléaires. La nouvelle génération de analystes de la CIA et du Pentagone ne croit plus au deterrent (dissuasion) nucléaire russe. Ils pensent qu’on peut faire sans risques une guerre classique à la Russie, qui n’osera jamais utiliser ses armes nucléaires. Cette option stratégique, dépourvue de tout principe de précaution, est démente : cette démence (ou hubris), dissimulée sous le voile de la ”guerre juste”, est malheureusement la marque de fabrique de la politique étrangère américaine, qui, depuis que les ”Trois Sœurs” la dirigent, a perdu tous ses repères. 

Les Trois Sœurs à la tête de l’Amérique

En Syrie, Washington aide objectivement les djihadistes contre Bachar El Assad, mais en Irak, il les bombarde. De même que, jadis, en Afghanistan, les USA armaient les Talibans contre l’Armée rouge avant d’essayer en vain de les exterminer. L’invasion illégale de l’Irak a produit le résultat contraire à celui proposé : le chaos absolu. Inutile d’additionner les exemples que toute le monde connaît : la politique étrangère de Washington est celle du ”gendarme du monde”, du ”supersheriff” qui ne sait plus utiliser son bâton ou son révolver, qui perd pied partout et crée le désordre dans tous les saloons. La dernière lubie est de provoquer la Russie à la guerre après avoir créé la crise ukrainienne. (1)

Les USA ne sont pas du tout une puissance ”militariste”, au sens de la Prusse, mais belliciste. C’est-à-dire que l’état permanent de guerre extérieure et de haut budget militaire est jugé profitable à la fois pour l’impératif d’hégémonie et pour celui de l’industrie d’armement, qui est une locomotive économique – ce qui est très bien vu. À condition que le sanctuaire américain ne soit pas touché (il l’a quand même été le 11 septembre, ce qui a bouleversé tous les repères et stimulé l’interventionnisme). C’est le concept de ”guerre de projection”. L’idéologie américaine, dans ce domaine, se fonde évidemment sur la morale, la démocratie d’apparence et une bonne conscience hypocrite issue du puritanisme anglais.

 Un affrontement armé de moyenne intensité, si possible sans envoi de troupes au sol, entre l’OTAN – c’est-à-dire en gros l’Europe sous commandement américain – et la Russie est le rêve secret du Pentagone et de la CIA, irrigués par l’idéologie belliciste des néo-conservateurs. Le Président Obama est vent debout contre cette stratégie, mais c’est un faible, qui est neutralisé. Il obéit, il essaie de freiner tant qu’il peut sans vraiment y parvenir. N’oublions pas que, contrairement à une légende, la Maison Blanche (l’exécutif) ne gouverne pas réellement la politique américaine, sauf quand elle se plie– comme Johnson, Reagan et les deux Bush – aux injonctions de la CIA, du Pentagone et du complexe militaro-industriel, qui sont les ”trois sœurs” qui dirigent réellement les USA. Les Présidents qui essayent de s’opposer aux Trois Sœurs sont soit assassinés (Kennedy) soit démis (Nixon). On laisse tranquille les faibles  (Carter, Obama) qui ne sont pas d’accord mais laissent faire.

Les  Trois Sœurs, bien que très puissantes, sont très mauvaises en stratégie et s’en prennent le plus souvent aux ”mauvais cochons” pour parler comme Churchill. Elles désignent le plus souvent le mauvais ennemi, s’allient à de mauvais amis, changent constamment d’alliances, combattent ceux qu’elle viennent d’armer Concernant le djihad islamique, qui est objectivement l’ennemi principal de tous les peuples civilisés, elles l’auront plus aidé concrètement  que combattu. Elles n’ont pas conscience du danger qu’il représente.

Cependant, les Trois Sœurs ont un objectif constant : empêcher la renaissance de la puissance russe, car face à la montée inexorable de l’immense Chine, elles ne peuvent strictement rien. Elles se concentrent donc sur trois cibles : 1) maintenir l’Union européenne dans la dépendance, ce dont les Européens, assujettis volontaires, sont les seuls responsables ; 2) éviter à tout prix une alliance stratégique et économique forte entre l’UE et la Fédération de Russie, en enfonçant notamment un coin entre les deux, c’est-à-dire la Pologne, les Pays Baltes et l’Ukraine, priés de devenir russophobes ; 3) affaiblir, déstabiliser puis amollir de l’intérieur la Russie, afin de la neutraliser en douceur.

C’était bien parti avec Eltsine. Avec Vladimir Poutine, cet objectif géostratégique s’est heurté à un obstacle. Il ne restait plus pour les Trois Sœurs qu’une seule option, le Plan B : la guerre. Nous y sommes.    

 (1) Voir mon livre Le Coup d’État mondial, essai sur le nouvel impérialisme américain, L’Aencre.

 

Why Shouldn’t Ukraine Be Divided into Several States?

Why Shouldn’t Ukraine Be Divided into Several States?

If people in eastern Ukraine want to separate entirely or to create a federal arrangement with lots of autonomy, why not? Ukraine has 46 million people. This is a very large number and Ukraine has the largest territory of any country in Europe. From this standpoint, Ukraine could easily accommodate two states or three or four. From the standpoint of the disparate peoples living there and their different political preferences, it could also be governed by several states.

Poroshenko and the junta are making war rather than peace. Their behavior evidences psychopathy. The U.S. government has caused this war to happen and supports it, showing the same psychopathy. We have extremely sick behavior being exhibited by Ukraine, NATO and the U.S. Yet they are all parading around as if their killing and bombing were healthy and justifiable. And to the extent that their phony narratives sell in America and are tolerated by Americans, it shows that the pathology has deep roots across this country.

Email Michael S. Rozeff

mardi, 26 août 2014

Galiléo, échec du dernier lancement

Galiléo, échec du dernier lancement

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Galileo_svg.pngUn journal titrait il y a deux jours: « Galiléo (le système de géolocalisation européen) décolle enfin ». Ce soir il faudrait titrer: Galiléo replonge.

Les deux satellites Galileo envoyés le 22 août par une fusée Soyouz lancée depuis la Guyane n'ont pas atteint l'orbite prévue, a annoncé samedi la société Arianespace. "Les observations complémentaires collectées après la séparation des satellites de la mission Soyuz VS09 pour Galileo FOC M1 mettent en évidence un écart entre l'orbite atteinte et celle prévue", indique un communiqué d'Arianespace, précisant que des "investigations étaient en cours".

Rien ne permet aujourd'hui d'affirmer que les satellites pourraient être récupérés sur des orbites de substitution. Les causes de l'échec restent à élucider. Un premier commentaire indique que la fusée Soyouz, russe, ne serait pas en cause. Mais on en saura rapidement ce qu'il en a été exactement.

En attendant, beaucoup de suppositions sont faites. Il n'est pas exclu que les satellites aient été sabotés ou hackés par une puissance considérant Galiléo comme un concurrent à éliminer. En l'espèce les Etats-Unis, la Russie ou la Chine. Vu le développement exponentiel que prennent les actions malveillantes sur les réseaux, en dépit des efforts de protection, l'hypothèse n'est pas à exclure. Il serait temps en tous cas que les Européens encore trop confiants n'oublient pas qu'ils sont en guerre. Personne ne leur veut de bien.

Ajoutons que, si au lieu de tergiverser pendant des années pour des raisons de conflits entre intérêts industriels nationaux, l'Europe avait suivi le planning initialement prévu, Galiléo serait opérationnel depuis longtemps. Pour l'incapaciter, en tous cas, il faudrait déployer de gros moyens.

23/08/2014

Galiléo : résultat d'un sabotage?

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Echec de Galiléo. La colonisation américaine.

Il est à craindre que le programme de géolocalisation européen Galileo ne se relève pas, compte tenu de la concurrence internationale dans ce domaine, du retard pris à la suite de l'échec du lancement de ses deux premiers satellites opérationnels survenu le 22 août (Voir notre brève http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1462&r_id= ).

L'échec de la mise en orbite des satellites de géolocalisation Galiléo : résultat d'un sabotage?

par Jean-Paul Baquiast & Christophe Jacquemin

Ex: http://www.europesolidaire.eu


"Les satellites ont été mis sur une orbite plus basse que prévue au moment de la mise sur orbite. Les équipes sont en train d'étudier l'impact que cela pourrait avoir sur les satellites", a-t-on précisé chez Arianespace. La société refusait pour l'heure de se prononcer sur la possibilité d'une correction de la trajectoire de ces deux satellites. Pour le coordinateur interministériel pour la France du programme Galileo, Jean-Yves Le Gall, "il sera compliqué de replacer les deux satellites sur la bonne orbite".

Une enquête est en cours pour élucider les causes de cette échec, d'autant plus surprenant que depuis des années ni Arianespace ni en ce qui le concerne le lanceur Soyouz, n'enregistraient de tels accidents.

Les résultats de cette enquête seront-ils complètement dévoilés ? L'hypothèse d'un sabotage serait-elle complètement à exclure lorsqu'on sait que la NSA peut désormais tout connaître, jusqu'aux simples mails fussent-ils cryptés, échangés dans les entreprises européennes ?
Faudrait-il s'en étonner ? Une de nos sources, responsable à l'Agence spatiale européenne, nous avait confié que selon ses propres sources, la CIA avait reçu il y a quelques années la mission de tout faire pour que Galileo n'aboutisse pas. Ce responsable déplorait que malgré les mises en garde, les représentants des gouvernements européens et ceux de la Commission ne fassent rien pour accélérer le programme. Nous avions pour notre part publié des articles sur ce sujet...

Pourquoi cette hostilité américaine ? Simplement parce que Galileo pouvait menacer, au moins temporairement, par une précision sans égale, le monopole de la géolocalisation militaire dont dispose le système américain GPS. Il aurait menacé, chose tout aussi sensible, le monopole commercial des appareils utilisateurs de GPS alors que bientôt ce seront des milliards de personnes et d'objets dits connectés qui feront appel à cette technique pour être localisés.


Note 1
Un correspondant nous écrit :
"vu que le porteur était un Soyouz, que les indications de télémétrie venaient de Sibérie et semblaient correctes au moment de la séparation des satellites mais se sont révélées fausses par la suite, que la Russie est en guerre économique avec l'Europe, que les salaires des ingénieurs et techniciens russes ne sont plus en phase avec leur niveau de vie antérieur ni avec ceux de leurs homologues occidentaux (d'où l'effondrement technologique de la Russie), on peut plus simplement penser à chercher une erreur (voire une volonté) russe derrière tout cela."

Nous répondons:
" Bien sur on ne peut pas exclure une erreur ou un sabotage venant de la Russie, mais autant que nous le sachions, celle-ci tient beaucoup à sa collaboration avec le CNES à Kouru, ainsi qu'à la réputation de fiabilité du Soyouz. Quant à un défaut dans les satellites eux-mêmes, attendons ce qu'en dit l'enquête. Mais eux-aussi peuvent avoir été hackés, car en général, ils sont très fiables."

Note 2
Guerre de la propagande sur internet... Lire cet article :
Galileo, ou comment l'Afrique ne doit pas prendre exemple sur l'Europe

24/08/2014

dimanche, 24 août 2014

Naissance envisagée de l’Europe unie

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Naissance envisagée de l’Europe unie

(Géopolitique-fiction)

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

En 2014, l’Union Européenne est en situation d’échec, tant au niveau de ses états-membres que de sa prétendue direction bruxelloise. Les eurosceptiques ont réalisé aux élections européennes des scores importants dans plusieurs pays fondateurs en mai 2014. La question de l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union Européenne est même posée. L’Europe subit sans discontinuité depuis des mois un flux migratoire massif en provenance d’Afrique notamment via Ceuta et Melilla du côté espagnol et via Lampedusa du côté italien, sans parler de frontières très poreuses avec la Turquie à l’est. Le verrou lybien a sauté en même temps que le régime de Kadhafi. Elle est même confrontée à un conflit à ses frontières, en Ukraine, où son irresponsabilité, dictée par la politique de Washington, l’a amenée à prendre ses distances avec la Russie et surtout à attiser une guerre civile aussi absurde que meurtrière. Enfin, si la crise « grecque » semble avoir baissé en intensité, son effet de contamination étant pour le moment maîtrisé, de nombreux pays européens sont en situation économique douloureuse, la France en tête. L’Allemagne résiste mieux, certes. Mais elle dépend néanmoins de l’état de ses partenaires, dont elle bénéficie en retour par l’achat de sa production de qualité. L’€ a créé de nombreuses interdépendances et l’Allemagne ne réalise pas nécessairement qu’elle a le devoir de procéder à une meilleure redistribution de ses profits. Or l’absence d’une véritable Europe politique empêche ces rééquilibrages au profit de tous.


Nous partirons de l’idée que les années à venir démontreront l’impasse du souverainisme en même temps que la nécessité d’une refondation de l’actuelle Union Européenne sur une double base, unitaire et identitaire. Nous supposerons qu’un parti européen révolutionnaire pilote parviendra à émerger, que ce soit un parti unitaire ou une coalition de partis nationaux animés du même idéal, en substitution des populismes réactionnaires et au détriment aussi des partis de gouvernement.

Nous admettrons que la mise en place de l’Etat européen unitaire aura lieu selon un schéma structurel que j’ai établi il y a quelques années. 

Le parti unitaire ou la coalition de partis obtiendrait à des élections européennes, par exemple en 2024, environ 30% des députés au sein du parlement européen, devenant le premier groupe devant les conservateurs et les sociaux-démocrates. Le contexte continental se dégradant nettement, en raison des maux non résolus que j’ai brièvement évoqués dans le premier paragraphe de cet article, le parti en question réussirait à obtenir la majorité avec le renfort de nombreux députés libéraux et conservateurs, la « gauche » sociale-démocrate, apôtre du multiculturalisme, étant largement désavouée avec l’effondrement de son utopie de « vivre-ensemble ». Ce basculement amènerait le parlement européen à s’auto-proclamer assemblée européenne constituante et à mettre en place un gouvernement européen provisoire, qu’on pourrait appeler par provocation « comité européen de salut public ». Ce gouvernement, naissant d’un coup d’état démocratique analogue par certains traits au serment du jeu de paume en 1789, aurait face à lui des gouvernements nationaux conformes à ceux auxquels nous avons désormais affaire depuis quelques décennies, c'est-à-dire profondément gangrénés de l’intérieur et d’une grande médiocrité. Désavoués, ils s’effondreront comme des fruits complètement pourris.

Ce gouvernement de l’Union Européenne romprait alors avec l’atlantisme libéral qui préside actuellement à nos destinées et renverserait ses alliances pour proposer une union avec la Russie. Dans un tel contexte, le Royaume-Uni, qu’il ait quitté l’UE entre temps ou qu’il soit resté en son sein, assistant à la mise en place d’une Europe continentale unifiée, ce à quoi il n’a jamais été confronté, se ralliera à son tour, surtout si les « petits » peuples, Ecossais, Gallois et Irlandais du nord, mais aussi les classes populaires britanniques de souche, l’y invitent. En effet, cette Europe politique aurait à cœur la restauration de l’européanité de l’Europe et donc, par conséquence, des identités régionales et nationales qui la composent. En clair, le Royaume-Uni rejoindrait l’Europe unie en rompant dans le même temps avec le multiculturalisme qui lui était imposé, ou qu’il s’était imposé à lui-même, dans son incapacité à rompre avec son ancien empire colonial, rebaptisé Commonwealth, et/ou avec son ancienne colonie rebelle, les Etats-Unis d’Amérique.

Par la remise en cause de l’alliance atlantique et des dogmes libéraux et mondialistes, et notamment du capharnaüm multiculturaliste, l’Europe unie parviendrait donc sur une base institutionnelle et juridique inédite à combattre en son sein les forces d’auto-dilution qui pour le moment la brisent.

Aux alentours de 2030 (date théorique), nous aurions donc un nouvel Etat qui s’appellerait l’Europe et se sera substitué à tous les anciens états divisant le continent. Cet état compterait en son sein entre 650 et 680 millions d’habitants, compte tenu de son déclin démographique et des politiques de reflux migratoire qu’il aura engagées et réalisées.

Même si dès 2025 ou 2030 l’Europe unie mettait en place un ambitieux plan de redressement démographique, il faudrait environ vingt ans pour que ses effets bénéfiques se fassent sentir. Ces vingt ans d’hiver démographique, qui pourront être partiellement atténués par une politique d’appel au retour envoyé à tous les européens expatriés, y compris ceux des (anciennes) colonies européennes de peuplement (Australie, Afrique du sud, Etats-Unis, Argentine…), amèneront l'Etat européen à des politiques sociales plus restrictives, comme un net allongement de la durée des cotisations pour les retraites par exemple et comme des plans d’économies structurelles. Toutefois, les politiques de reflux migratoire permettront d’alléger cette rigueur, car ce sont des économies massives qui aujourd’hui ne sont pas réalisées par attachement au dogme multiculturaliste qui seraient alors faites. Le « welfare state » serait donc exclusivement un « european state », à savoir qu’il serait restreint aux seuls ayant droits naturels.

L’Europe unie serait née. Quelle sera alors sa géopolitique, son action en dehors de son cadre géographique ? Comment réagiront ses adversaires, ses anciens partenaires, les anciens pays colonisés, les monstres démographiques que sont devenues l’Inde et la Chine ? Ce sera l’objet d’un prochain article.

Thomas FERRIER

 
Pour une géopolitique de l’Europe unie. Prospectives européistes

Le géopoliticien Aymeric Chauprade a proposé sur son site Realpolitik un texte d’orientations sur la politique qu’il faudrait selon lui que la France mène. Je me concentrerai sur un défaut de principe que je lui reproche, en outre de ne pas avoir su rompre avec une vision christianocentrée, néo-colonialiste (à sa manière) et exclusivement « hexagonaliste », à savoir le refus par postulat de départ de penser la géopolitique au niveau européen. Le ralliement au souverainisme néo-frontiste de ce penseur, qui a toujours été par ailleurs un opposant déclaré à ce qu’il appelle les « pan-ismes », et au premier rang duquel on trouve le pan-européanisme, pour opportuniste qu’il soit, n’est pas une surprise puisqu’il était auparavant un partisan de Philippe de Villiers. Le camp souverainiste est désormais phagocyté par Marine Le Pen depuis son abandon de toutes les thématiques « identitaires », ne laissant plus comme alternative que Nicolas Dupont-Aignan, mais dont les résultats électoraux beaucoup plus faibles interdisent toute attractivité décisive.

Yves Lacoste a en revanche tenté parmi tous les géopoliticiens de penser à une géopolitique grande-européenne dont il n’a tracé que l’ébauche. Visionnaire, il a compris qu’un des avenirs possibles pour l’Europe était de réussir son unité continentale, mais cela impliquerait une libération européenne de la tutelle outre-atlantique, une remise en cause des dogmes multiculturalistes au profit d’un strict eurocentrisme, et une ouverture à la Russie comme jamais elle n’aura été tentée.

Ce que je propose est d’établir la base d’une véritable géopolitique européenne appliquée dans une démarche prospective. L’idée n’est pas de décrire la géopolitique de l’Europe contemporaine, qui se limiterait alors à la somme des géopolitiques centrifuges des différents états membres, avec une polarisation françafricaine pour la France, un centre-européisme pour l’Allemagne, ce vieux schéma de Friedrich Naumann, ou un eurasisme à la sauce russe. La géopolitique « souverainiste » est d’ailleurs d’une grande pauvreté, bourrée d’incohérences, et se complaisant dans un nombrilisme chauvin des plus primaires.

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En clair, il s’agit ni plus ni moins de réfléchir à la géopolitique d’une entité politique appelée Europe et qui irait de l’Islande à la Russie, cette fameuse union « de l’Islande à la Russie et par extension jusqu’à Vladivostok » dont parlait Vladimir Poutine en 2005 avant de se lasser de tendre la main et de finir par se tourner vers les thèses eurasistes qu’un Douguine aura mises à la mode.

Cette géopolitique de l’Europe unie envisagera les conséquences de l’émergence d’un bloc continental européen reposant sur l’unité de pilotage, en clair un gouvernement européen, et la mutualisation des moyens, se substituant aux (anciens) états tout en veillant à en préserver les identités. L’objectif, qui n’est pas innocent, est de démontrer qu’une Europe unie réussira là où les Etats européens pris séparément ne peuvent qu’échouer, quelle que soit la coloration politique de chaque gouvernement. Elle choquera certes les puristes qui ne veulent voir que ce qui est et pas ce qui pourrait ou pourra être.

Cette analyse sera détaillée de manière thématique, avec un premier article sur la mise en place imaginaire de cette Europe politique unifiée, dans un contexte propice. Ce sera la base de travail. Il restera ensuite à proposer une simulation de ce que serait la géopolitique de cette nouvelle entité continentale.

Thomas FERRIER