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lundi, 29 décembre 2014

Le yuan et la roupie soutiendront le rouble

Le yuan et la roupie soutiendront le rouble

Auteur : Konstantin Garibov
Ex: http://zejournal.mobi

Le gouvernement indien élabore un scénario du renoncement à l'utilisation du dollar et de l'euro dans les régements avec la Russie. Il est prévu d'utiliser très prochainement les roubles et les roupies dans les échanges commerciaux entre la Russie et l'Inde.

Les exportateurs indiens insistent sur cette solution. « Nous n'avons pas de temps pour une longue attente : la chute du rouble nuit aux exportations indiennes car les règlements se font en dollars ». C'est ce qu'a déclaré Adjai Sakhaï, directeur général de la Fédération des exportateurs indiens (FIEO). « Tous les règlements commerciaux peuvent être effectués en roupies », - affirme Adjai Sakhaï.

Les businessmen chinois proposent la même chose – de passer aux règlements en yuans. Andrei Ostrovski, expert de l'Institut de l'Extrême-Orient, croit que l'essentiel, ce n'est pas le rouble, mais la Russie.

« Les deux pays ont intérêt à développer les liens économiques et commerciaux avec elle. Il est de plus en plus difficile de le faire avec le dollar. Le cours du rouble a chuté. Alors, pour la Chine et pour l'Inde, les exportations deviennent problématiques. La Russie a intérêt à exporter, non à importer. Alors, l'Inde et la Chine ont du mal à poursuivre les exportations en Russie. Lorsque le cours du rouble baisse, il vaut mieux travailler avec la roupie et le yuan, puisque dans le cas des règlements en une autre monnaie, les exportateurs des produits en Russie subissent de grosses pertes. Cela amène à la majoration des prix de 10-15. »

Les propositions de renoncer aux dollars et euros dans les règlements avec la Russie ont été faites bien avant la chute du rouble. Les exportateurs indiens avaient des problèmes à cause de la baisse de demande de leurs produits aux Etats-Unis, de la récession industrielle au Japon et de la crise en Europe. Les exportateurs chinois connaissent, eux aussi, une baisse de demande sur les marchés étrangers. Alors, l'Inde et la Chine sont prêtes à soutenir le rouble, mais non sans intérêt pour elles-mêmes, croit Alexandre Salitski, l'expert de l'Institut IMEMO de l'Académie des Sciences de Russie.

« Ici, tout est assez simple. Les deux pays orientaux ont un intérêt à ce que leurs monnaies aient un statut international, régional. Les accords avec la Russie, y compris dans le cadre du BRICS, visent l'utilisation des monnaies nationales des trois pays dans les règlements entre les partenaires. A mesure que dans ces pays, certains secteurs de l'économie deviennent compétitifs à l'échelle globale, il est logique de passer à ce niveau dans les règlements. Seulement, ce n'est pas si simple et cela demande du temps. »

Le chef du Centre des études orientales de l'Académie diplomatique du MAE de Russie Andrei Volodine est certain que le renoncement au dollar dans les règlements est une tendance qui gagne du terrain.

Dans ce cas, le mécanisme est simple. Si les échanges commerciaux entre les économies émergeantes deviennent plus importants qu'avec les pays industrialisés, le dollar n'est plus nécessaire dans les règlements. Ce processus est lancé, il va croissant car plusieurs économies émergeantes souffrent à cause de l'utilisation de la monnaie américaine dans les règlements. Les accords de swap, c'est le premier moyen de passer aux règlements en monnaies nationales. L'Inde, la Chine, le Brésil commencent à les pratiquer.

Il y a un point important : malgré la chute du rouble, la Chine n'a pas demandé de corriger l'accod avec la Russie sur le swap yuan-rouble.

samedi, 27 décembre 2014

Le Japon comme prototype avancé de l’Occident?

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Le Japon comme prototype avancé de l’Occident?

Le Japon est, à bien des égards, un cas particulier très intéressant à analyser sur le plan économique. Après une modernisation accélérée pendant tout le XXe siècle, entrecoupé d’une destruction quasi-irrémédiable lors de la 2nde guerre mondiale, le Japon pourrait être prochainement le laboratoire avancé de ce qui pourrait se passer pour les économies occidentales.

Génèse de la modernisation japonaise

À la suite du tournant historique opéré par l’empereur Meiji qui a vu son système féodal et son ordre de samouraï abolis, le Japon a entamé une vague de réformes inspirées de l’Occident. La vérité historique est que ce sont les États-Unis, à travers le pilonnage des ports japonais, qui ont forcé la main du Japon pour s’ouvrir à ces réformes occidentales, efforts débouchant sur la convention de Kanagawa de 1854 sous la coupe du Commodore Matthew Perry au nom du président américain Millard Fillmore. Ce traité de type colonialiste permettait aux États-Unis de s’approvisionner dans les ports japonais en charbon et en vivres. S’en suivit un traité d’amitié et de commerce en 1858 entre les deux pays, puis avec l’Empire britannique, avec la France, avec les Pays-Bas et avec les Russes, ce qui permit au Japon d’élargir ses ouvertures commerciales.

Parmi les réformes occidentales introduites au Japon, la restauration Meiji de 1868 initia la mise en place de préfectures, d’une architecture juridique, sociale et économique renouvelée. Ce dynamisme nouveau donna à l’empereur Meiji des ambitions de conquêtes régionales contre la Chine d’abord (1895), puis contre la Russie (1905), guerre au bout de laquelle il gagna Taïwan et la Corée. Dans une incontrôlable poussée d’expansionnisme militaire, le Japon s’introduit en Chine, dans beaucoup de pays d’Asie au cours de la 2nde guerre mondiale (Birmanie, Thaïlande, Singapour, Indonésie, la Nouvelle-Guinée, l’Indochine française et l’essentiel des îles du Pacifique. Mais c’est surtout l’attaque de Pearl Harbor contre les États-Unis qui résonne comme une revanche vis-à-vis de son ancien colonisateur.

‎Cette histoire riche et tourmentée, qui voit un pays aux traditions séculaires passer en moins d’un siècle d’une société de type féodale à une industrialisation et une modernité menées au pas de charge, n’est pas sans conséquence sur l’imaginaire collectif japonais jusqu’à aujourd’hui. Ayant inauguré l’ère de la guerre nucléaire en étant la cible des deux premières bombes H de l’Histoire à Nagasaki et Hiroshima en août 1945, le Japon sort du 2e conflit mondial en vaincu humilié et profondément meurtri par un nombre conséquent de victimes civiles et militaires.

Nouveau départ sur les décombres du 2e conflit mondial

Décidé à ne pas reproduire les conséquences néfastes du traité de Versailles, les États-Unis soutiennent le Japon dans sa phase de reconstruction comme ils le feront pour l’Europe de l’Ouest. Dans la nouvelle lutte d’endiguement du communisme, le Japon constitue un allié asiatique stratégique pour les Américains. Le Japon connaît alors une ère de reconstruction inédite et croît à un rythme de 10% par an, anticipant quelques décennies avant le « réveil chinois » qui aura les mêmes statistiques de croissance. Il réussit même à révolutionner les techniques de production industrielle avec un mouvement ‎prisé ensuite par les Occidentaux : le toyotisme – alors que jusqu’ici les modèles de développement industriels étaient occidentaux depuis la 1ère Révolution Industrielle, que ce soit le taylorisme ou le fordisme.

Dans la lignée des innovations chères à Schumpeter en matière de processus de production, le toyotisme trouve son écho dans la nouvelle donne imposée par la crise de stagflation des années 70. L’ère du fordisme comme réponse à la crise de surproduction de 1929 par une augmentation continuelle des salaires pour que les salariés consomment touche à sa fin. Avec la globalisation en marche, l’ouverture généralisée des frontières, surtout pour les capitaux, le salarié n’est plus un futur consommateur à bichonner, mais représente de plus en plus un coût. Le toyotisme, méthode d’organisation du travail maximisant le rapport coût/production, initié avec succès dans les usines de Toyota, repose sur le principe simple des 5 zéros : zéro panne, zéro délai, zéro papier, zéro stock, zéro défaut. En clair, on mise sur l’automatisation de la production, sur la gestion en flux tendu, sur la dématérialisation avec l’accent mis sur l’efficacité et la productivité des salariés.

Ayant pensé le processus de production qui solutionnera la crise des années 70 dans laquelle s’empêtreront plus longtemps les pays occidentaux, et ayant plus de mal à restructurer son modèle fordiste, le Japon prend même de l’avance, double plusieurs pays européens et s’installe comme la 2e économie du monde. Contredisant un inconscient collectif qui persuadait qu’un pays asiatique, soit-disant trop peuplé, ne pourrait jamais prétendre à un niveau de vie digne d’un pays occidental, le Japon surpasse les pays européens en terme de niveau de vie et se met même à inquiéter l’hyperpuissance américaine. En effet, dans les années 80 aux États-Unis se développe une poussée anti-japonaise aussi bien sur le plan économique que culturel.

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Éclatement d’une bulle

Pris dans un mouvement d’euphorie passagère de surinvestissement dans les années 80, le laissant penser qu’il allait peut-être détrôner le roi américain, le Japon subit de plein fouet une crise financière qui n’aurait pas été si durable si elle en était restée à la Bourse. Cette crise a, en effet, eu la particularité de toucher le secteur immobilier, le plongeant dans une déflation dont les effets se font ressentir encore jusqu’à aujourd’hui. Pour juguler cette crise, la Banque Centrale du Japon n’hésite pas à employer tous les moyens et se fixe rapidement sur un taux d’intérêt plancher de 0 qui ne variera pas beaucoup en plus de 20 ans.  À l’image de son taux d’intérêt directeur, le Japon connait un long et brutal arrêt comme s’il avait atteint un plateau après s’être hissé si haut.

Depuis, la situation n’a quasiment pas évolué : le Japon est en phase de croissance nulle depuis les années 90, conservant un taux de chômage à un niveau acceptable grâce aux structures mêmes de son marché du travail où le CDI est un type de contrat très minoritaire. Pire, selon certains économistes dont le groupe « Les Éconoclastes », récemment crée, le Japon devient la figure de proue d’une fuite en avant de ce capitalisme financier devenu incontrôlable. Par des injections massives de liquidités par sa Banque centrale, appelées « Abenomics » par les médias, le Japon bascule dans une trappe à liquidités mortifère que Keynes avait en son temps analysé comme une voie sans issue pour tout pays qui s’y risquerait.

En effet, cette impression massive de billets, dans l’espoir de voir la monnaie nationale se déprécier et ainsi redonner de la vigueur aux exportations, peut à terme conduire à une chute brutale et inéluctable cette même monnaie. Le cas de la République de Weimar, plongée dans un marasme financier d’hyperinflation tel que les allemands payaient du pain avec une brouette de billets, constitue le danger type de cette longue fuite en avant financière. D’ailleurs, ce cas de figure historique est bien resté à l’esprit des Allemands, qui préféreront sortir de l’euro plutôt que de laisser la BCE se résoudre à adopter la même voie.

Le problème de ces politiques monétaires dites non conventionnelles est que, comme l’a bien dit Jacques Sapir, ces actions peuvent être efficaces pour ralentir une économie surchauffée dont la croissance est trop galopante et conduit à un surcroît d’inflation néfaste. Mais elles ne le sont pas pour relancer durablement une économie structurellement en crise dans un pays mature, c’est-à-dire dont les structures économiques et sociales ont atteint un haut niveau de développement permettant un haut niveau de vie et un mode de vie varié, et dont les innovations ne sont que des ersatz d’améliorations qui ne bouleversent en rien les processus de production et de consommation.  Le Japon ne sort pas de l’ornière, en témoigne sa balance commerciale qui s’est dégradée, sa croissance qui ne s’est pas relevée et son inflation qui s’affirme. Pire, avec une dette publique grotesque qui atteint plus de 250%, même détenue en majorité par des Japonais, qui ne voit le cataclysme financier qui pointe à l’horizon ?

Reproduction occidentale du basculement japonais

Que constate-t-on à l’arrivée ? Une première puissance mondiale, les États-Unis, en train d’adopter les mêmes recettes nippones avec une Fed qui procède à des injections de liquidités pour rétablir une économie mal en point comme un malade s’injecte des doses de drogues pour se calmer. Poussé par des économistes réputées, comme le prix Nobel P. Krugman, le vent des solutions japonaises gagne aussi le Vieux Continent. N’étant pas insensible à ces procédés aventureux, M. Draghi actionne pour l’instant toutes les mesures non conventionnelles qui ne froisseraient pas trop Angela Merkel. Mais les élites européennes trouvent dans ces solutions la recette miracle dans laquelle elles peuvent puiser pour sortir la zone euro de cette situation intenable de pôle au plus faible taux de croissance au monde. Englués dans une déflation qui commence, provoquée par des plans de rigueur qui finissent par atteindre les rives de la croissance allemande jusqu’ici intacte, les pays de la zone euro font pression pour adopter ces solutions et rejoindre ainsi la danse conduite par le Japon et les États-Unis.

Karl Marx, en dépit de ses errements idéologiques bien connus dès lors qu’il proposait une solution, était un fin analyste du capitalisme. Prolongeant une logique que l’on trouve déjà chez D. Ricardo, le fameux économiste britannique, il dit qu’au-delà de l’aspect cyclique des crises que connaît le capitalisme, la croissance tend inévitablement vers zéro. Les sources d’innovation ou encore les nouveaux débouchés, qu’ils soient internes lorsque sa population s’enrichit ou externes lorsque des populations étrangères s’enrichissent, ne sont que des moments d’euphories passagers qui ne font que retarder sa chute. Voulant à tout prix retarder cette mise à mort, le capitalisme entrepreneurial, sain et inévitablement cohérent avec la nature humaine propice aux échanges, a muté en capitalisme financier qui risque bien de sombrer sous ses contradictions. Alimentant un système sans aucun lien avec la réalité, le système financier devient un risque de danger humanitaire aussi intense que celui que présente un risque nucléaire, comme le dit bien Olivier Berruyer.

Les clés de la renaissance économique passeront dès lors inévitablement par l’affrontement avec ce système. Seuls des États-nations, guidés dans leur légitimité par des peuples qui veulent retrouver la prééminence de leurs intérêts, seront suffisamment agiles et fermes pour trouver en eux-mêmes les voies d’une remise en ordre économique.

Guillaume N.

mardi, 23 décembre 2014

Gladio B and the Battle for Eurasia

 

Gladio B and the Battle for Eurasia

TRANSCRIPT AND SOURCES: http://www.corbettreport.com/?p=12947

‘Operation Gladio B’--the continuation of the old NATO Gladio program--covers a tangled web of covert operatives, billionaire Imams, drug running, prison breaks and terror strikes. Its goal: the destabilization of Central Asia and the Caucasus. In this presentation to Studium Generale in Groningen on November 19, 2014, James Corbett lifts the lid on this operation, its covert operatives, and the secret battle for the Eurasian heartland.

mardi, 09 décembre 2014

Beijing commence à comprendre le petit jeu sournois de Washington

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De la province de Hong Kong jusqu’au lointain Xinjiang…, Beijing commence à comprendre le petit jeu sournois de Washington baptisé «Changeons le régime»

Auteur : Aeneas Georg
Ex: http://zejournal.mobi

Même si elle a un nom sympa, la récente révolution à Hong Kong suit assez bien le schéma standard de changement de régime et de déstabilisations politiques formatées par les USA. Et les Chinois n’ont pas besoin de sous-titres !

Désormais, nous savons que la Russie connaît bien les méthodes des changements de régime, dont l’empire du Chaos use et abuse afin de maintenir sa suprématie. C’était apparu très clairement dans l’allocution de Poutine au Club Valdaï :

« De fait, depuis un bout de temps, nos collègues (les USA) ont tenté de gérer les dynamiques politiques, en utilisant les conflits régionaux et en concevant des “révolutions de couleur” correspondant à leurs intérêts, mais… le génie aux trois vœux s’est échappé de la bouteille. Il semble que les pères de la théorie du “chaos sous contrôle” ne savent plus eux-mêmes qu’en faire ; c’est une complète débandade dans leurs rangs. »

La Chine a aussi été l’objet de tentatives de changement de régime dans sa province du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, et plus récemment à Hong Kong. La question est : dans quelle mesure la Chine est-elle consciente du rôle des USA dans ces mouvements de protestation ? Une récente vidéo sur Youtube fait clairement apparaître que la Chine a une très nette compréhension de l’échiquier géopolitique et de ses enjeux, même s’il n’est pas sûr que les opinions présentées sont celles du peuple chinois en général.

La vidéo relève douze étapes utilisées par les USA pour changer un régime politique, et poursuit en expliquant comment ces dynamiques de changement de régime, partout dans le monde, ainsi que l’antagonisme envers la Russie et la Chine, s’inscrivent dans un schéma qui pourrait mener à la troisième guerre mondiale.

Les douze étapes employées par les USA pour changer un régime
(telles qu’explicitées dans la vidéo, chinois sous-titré en anglais)

1- Envoyer des agents de la CIA, du M16 et d’autres officines vers le pays cible, comme touristes, étudiants, volontaires, hommes d’affaires ou encore journalistes.

2- Lancer des ONG estampillées h», luttant pour la démocratie et les droits de l’homme, afin d’attirer les promoteurs de la liberté et des idéaux supérieurs.

3- Attirer les traîtres, en particulier des universitaires, des politiciens, des journalistes, des soldats, etc., par l’argent, ou le chantage, pour ceux qui ont commis quelque chose de répréhensible.

4- Si le pays a des syndicats, les contrôler par la corruption.

5- Choisir une appellation sympa ou une couleur pour la révolution, par exemple le printemps de Prague (1968), la révolution de velours dans l’Est-européen (1969), la révolution des roses en Géorgie (2003), la révolution du cèdre au Liban (2005), la révolution orange en Ukraine, la révolution verte en Iran, la révolution de jasmin, le printemps arabe ou encore la révolution des parapluies à Hong Kong.

6- Commencer des manifestations sur n’importe quel motif, juste pour lancer la révolution. Ça peut être les droits de l’homme, la démocratie, la corruption du gouvernement, une fraude électorale. Pas de preuves nécessaires, une justification suffit.

7- Écrire les calicots et autres banderoles en anglais, afin qu’ils puissent être lus aux USA, et ainsi impliquer les politiciens et citoyens américains.

8- Laisser les politiciens, les intellectuels et syndicalistes corrompus rejoindre les manifestations, et en appeler au peuple pour qu’il se joigne à eux, toute doléance étant la bienvenue.

9- Faire en sorte que les médias officiels, tant US qu’européens, soulignent que la révolution est causée par l’injustice, de façon à gagner l’opinion de la majorité silencieuse.

10- Quand le monde entier regarde, monter une opération sous fausse bannière. Le gouvernement ciblé sera très vite déstabilisé, et perdra du crédit auprès de son propre peuple.

11- Faire intervenir des agents provocateurs, pour forcer la police à utiliser la violence. Le gouvernement ciblé perd alors soutien des autres pays et devient délégitimé aux yeux de la communauté internationale.

12- Envoyer des politiciens locaux aux USA, en Europe et aux Nations-Unies demander des sanctions économiques à l’encontre du gouvernement ciblé, des zones d’exclusion aérienne, voire des frappes aériennes, et soutenir un soulèvement de rebelles armés.

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Quiconque a fait un peu attention aux événements récents de ce monde peut reconnaître le schéma décrit. Les psychopathes ne sont pas à ce point imaginatifs. Ils utilisent jusqu’à la corde les mêmes méthodes, encore et encore. Et la plupart du temps, cela bénéficie à ces psychopathes qui gouvernent, pour qui ça ne pose pas de problèmes si, une fois leur marionnette installée au pouvoir, on révèle leur rôle dans la combine. Les médias de masse, serviles et obéissants, sont toujours disponibles pour poursuivre le travail de propagande et annihiler toute contestation qui dévoilerait la main du marionnettiste derrière le décor, ou salir des réputations, quand les arguments manquent. Un exemple édifiant de ce genre de situation est à trouver à Hong Kong, dans les événements récents, est à voir dans un article intitulé Le New York Times part en vrille à propos de la liberté d’association en Chine.

Et, ça tombe bien, la mémoire du grand public est assez courte, avec les distractions à la sauce d’Hollywood, les médias sociaux sur internet, et carrément la Loi constitutionnelle au sens strict pour faire bonne mesure.

La vidéo se poursuit :

« Si les douze étapes n’aboutissent pas à renverser le régime, les USA trouvent une excuse pour intervenir militairement et finalement faire tomber le gouvernement ciblé par la force. En fait, cette démarche a montré sonefficacité.
[...]
Ainsi ce n’est pas par des mouvements civils spontanés que des pays sont renversés. Bien au contraire, les révoltes sont préparées avec soin, et orchestrées jusqu’au moindre détail. En fait, renverser un pays par civils interposés est de loin meilleur marché qu’envoyer des troupes pour attaquer et détruire ledit pays. C’est pourquoi les USA continuent à appliquer ces douze étapes contre les pays qu’ils considèrent comme des ennemis. »

La vidéo blâme les francs-maçons, mais il serait plus pertinent d’accuser l’élite psychopathe. Un de ses traits majeurs est le fait qu’elle n’a aucune conscience spirituelle, et donc se moque absolument des souffrances humaines, et même du nombre de morts occasionné. On pourrait même avancer qu’elle goûte la souffrance…

Comme toujours, il ne tient qu’à nous de prendre conscience de ce cauchemar et de nous réveiller, de comprendre qu’il y a, parmi nous, des prédateurs dénués de valeurs éthiques ou d’humanité. C’est devenu plus facile, à mesure que l’empire du Chaos, dans sa lutte désespérée pour maintenir son hégémonie, montre sa vraie nature, à qui veut voir. Et ainsi donc, l», une réalité que les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), et même d’autres, commencent à pleinement saisir. Il est certain qu’une plus grande coopération parmi ces pays a permis de diffuser la prise de conscience du modus operandi de ces psychopathes. La vidéo référencée ci-dessus en est une de ses illustrations.

 - Source : Aeneas Georg

vendredi, 05 décembre 2014

¿Busca Soros una revolución de color en Kirguistán?

Ex: http://www.elespiadigital.com

El célebre millonario y filántropo estadounidense George Soros visitó el pasado fin de semana Kirguistán, escribió el jueves pasado el periódico ruso Nezavissimaïa Gazeta.

La visita de una personalidad tal no podía pasar desapercibida ni para los partidarios de una orientación pro-occidental en el país ni para sus rivales. Los representantes más activos del primer grupo intentaron por todos los medios encontrarse con Soros. Los segundos protestaron por su visita considerando que él trata de patrocinar una “revolución de color” en Kirguistán.

En ese país, George Soros es diabolizado y glorificado. Una parte de la población tiene razones para mostrarle agradecimiento a este célebre financiero, que construyó su fortuna mediante sus especulaciones en bolsa.

En 11 años de existencia de Kirguistán, la Fundación Soros ha invertido más de 80 millones de dólares para financiar establecimientos educativos, medios de comunicación y ONGs que trabajan en el campo de la política, la educación, la cultura y la sanidad. El dinero de Soros ayudó a decenas de estudiantes a beneficiarse de una buena formación en la república o a partir hacia el extranjero.

Durante su visita de dos días, Soros visitó la Universidad Americana de Asia Central, de la que es donante, y se entrevistó con estudiantes.

Los críticos creen, sin embargo, que estas actividades dirigidas por Soros, en especial las de su Open Society, suponen una activa injerencia en los procesos políticos de varios países. El multimillonario es conocido, entre otras cosas, por su apoyo, incluido el financiero, a las “revoluciones de colores” que han instaurado regímenes pro-occidentales en varios países, incluyendo en Ucrania y Georgia, y por sus críticas contra Rusia. En un reciente artículo, él escribió que este último país desafía “la propia existencia de Europa”.

La visita de Soros a Kirguistán ha suscitado numerosos rumores. Algunos expertos han declarado que él había aportado dinero para financiar a ONGs locales con el fin de organizar una nueva “revolución de color” en el país a fin de impedir su entrada en la Unión Aduanera (formada por Rusia, Bielorrusia y Kazajstán). Aquellos que esgrimen esta teoría recuerdan que Soros se encontraba en el país hace unos diez años, poco antes del derrocamiento del entonces presidente Askar Akayev por una protesta.

Los oponentes de Soros organizaron una manifestación delante la Embajada de EEUU mientras que él se entrevistaba con personalidades públicas, altos funcionarios y estudiantes. Los manifestantes hicieron un llamamiento a las ONGs del país para que rechacen el “dinero manchado de sangre” de Soros y llevaban pancartas que decían “Los huevos de oro de Soros: la guerra, la anarquía y la muerte” y “Kirguistán + Rusia = Unión Aduanera”.

lundi, 01 décembre 2014

L'Empire du Milieu et ses périphéries

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L'Empire du Milieu et ses périphéries

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Cette analyse résulte de la compilation de différentes sources qui ne sont pas nécessairement objectives, ni exhaustives ni même au fait de l'actualité la plus récente. Elle doit donc nécessairement être lue comme telle. De plus elle reflète le point de vue de son auteur, qui ne prétend pas échapper à la discussion...au contraire.
 
L'Empire du Milieu, c'est évidemment la Chine. Ce pays est désormais considéré comme la première puissance économique du monde, au regard non seulement de ses résultats économiques, calculés en terme de PNB, mais de sa population, dépassant le milliard d'habitant. Le ratio PNB/ habitant est inférieur à celui des autres puissances plus anciennement développées, Amérique et Europe, mais ce qu'il faut prendre en compte l'impact global en termes de rapports de puissance.

Avant d'entrer dans une analyse plus spécifique au cas chinois, il faut rappeler l'arrière plan climato-écologique ou climato-écosystémique qui s'imposera globalement au monde et donc à la Chine dans le demi-siècle à venir: réchauffement des températures, montée du niveau des mers, généralisation des phénomènes extrêmes (sécheresses et tempêtes), diminution dramatique de la biodiversité, diminution du rapport entre ressources terrestres disponibles et consommation de ces ressources.

A l'inverse, on peut anticiper une croissance sinon exponentielle du moins très importante des ressources « artificielles » résultant du développement des sciences et technologies, à usage militaire ou civil. Mais un tel développement, qui doit être financé, ne sera pas à la portée des pays les plus pauvres. Il réstera au contraire l'apanage de la puissance, dont il contribuera à accroitre la prépondérance.

On divisera cet exposé en deux parties: 1. tendances de moyen terme 2. perspectives à court terme.

1.  L'Empire du Milieu sur le moyen terme (15 ans environ)

1.1. Atouts et handicaps

Durant cette période, la Chine ressentira l'effet de facteurs positifs pour lui permettre de jouer un rôle de plus en plus important dans le monde, mais aussi de facteurs négatifs.

Parmi les premiers, citons un niveau d'éducation élevé, une égalité convenable entre le statut des femmes et celui des hommes, une population universitaire, tant au niveau des étudiants que des chercheurs, qui paraît être la première au monde en effectifs comme en qualité. Certains de ces chercheurs sont expatriés en grand nombre dans des pays rivaux de la Chine, notamment les Etats-Unis, mais ils n'ont pas coupé tout lien avec leur origine (au contraire. On parle volontiers d'espionnage. Employons ici le terme de circulation des compétences à travers les réseaux). La Chine ne subit pas non plus, sauf marginalement, le poids d'une religion de combat, l'Islam, qui conduit dans un nombre considérable de pays le développement à se fourvoyer dans des voies sans issues.

Un autre facteur positif est le niveau d'alerte et d'investissement décidé et poursuivi avec opiniâtreté par le gouvernement. La volonté de rattraper les retards pris et d'accéder aux premiers rangs est partout présente, quels que soient les sacrifices en résultant pour la population. L'exemple le plus visible est celui de l'espace, la Lune, Mars, le spatial scientifique et militaire. Mais le domaine le plus connu est surtout celui de l'industrie, où la Chine restera sans doute en grande partie l' « atelier du monde ».

A l'opposé, la Chine ne pourra pas échapper à des facteurs négatifs, déjà présents ou en accroissement sur le long terme. Citons la faiblesse relative des ressources naturelles, tant au plan agricole, énergétique ou à finalité industrielle (sauf l'accès à des ressources minéralogiques encore peut exploitées mais qui devraient se révéler considérables). Dans un autre domaine, il faut mentionner une augmentation sans doute peu contrôlable des pollutions de toutes sortes ainsi que le risque de diminution des ressources en eau à la suite de la fonte des glaciers himalayens. Parmi les facteurs négatifs, on ne peut oublier le poids que représentera longtemps une population d'environ 400 millions de personnes se situant à la limite du minimum vital et qui restera longtemps difficile à résorber. Ajoutons une culture politico-administrative qui, bien qu'ayant eu ses mérites dans le passé, apparaît de plus en plus comme peu adaptée à la gestion des grands systèmes complexes. Elle reste très marquée par la corruption.

1.2. Les relations de la Chine avec sa périphérie sur le moyen terme.

Les deux faits les plus marquants seront une intégration croissante, sur la base gagnant-gagnant, avec les pays du BRICS et ceux de l'Organisation de coopération de Shanghai. A  l'inverse, se développera une situation de guerre de plus en plus froide avec les Etats-Unis et les pays que ceux-ci continueront à dominer, en Asie, dans le Pacifique mais surtout en Europe.

Le BRICS est constitué principalement, sous l'angle du voisinage immédiat de la Chine, par la Russie et l'Inde. Concernant les relations avec la Russie, on peut pronostiquer que dépassant d'inévitables rivalités, les prochaines années verront se mettre en place les éléments d'une quasi symbiose. La Russie dispose en effet de facteurs de puissance qui seront de plus en plus intéressants pour la Chine: vastes territoires, de plus en plus utilisables du fait du réchauffement, accès à des ressources naturelles encore mal exploitées mais considérables, compétences scientifiques et industrielles de premier plan, potentiel militaire enfin qui reste le second du monde après celui des Etats-Unis (ce qui explique d'ailleurs la volonté de destruction de la Russie manifestée par l'Amérique). La population de la Chine, les importants revenus qui lui procure ses activités industrielles tournées vers l'exportation, qui peuvent être craints en Russie, devraient être au contraire utilisés comme monnaie d'échange dans le cadre d'une coopération stratégique convenablement négociée.

L'Inde, plus peuplée que la Chine mais souffrant des mêmes handicaps naturels et de certains qui lui sont propres, comme l'inefficacité de l'appareil politique et administratif, ainsi que d'une soumission bien plus grande à l'influence américaine, ne devait pas pouvoir entretenir, sauf sur des points marginaux, d'importantes coopérations partagées avec la Chine. Quant au Brésil, il sera nécessairement, si les orientations prises par l 'actuelle présidente se poursuivent malgré des offensives américaines de plus en plus forte, un partenaire intéressant au plan diplomatique mais sans grand poids économique.

Le BRICS a décidé dès cette année de mettre en place l'amorce d'une monnaie commune susceptible de se substituer au dollar, non seulement à l'intérieur des pays de la zone, mais dans le cadre des échanges avec des pays volontaires en acceptant le principe. Au delà de cette dédollarisation, qui se poursuivra et s'étendra, le BRICS développera une véritable zone économique et financière commune. Elle ne représentera sans doute pas le même niveau d'intégration que celle ayant cours dans un véritable état fédéral, où même au sein de l'Union européenne, mais elle pourra s'en rapprocher. Par ailleurs, l'intention de BRICS, et notamment de la Chine, est d'ouvrir cette structure à un nombre grandissant de pays désireux d'échapper à la zone dollar.

 

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Dans le cadre du BRICS, éventuellement élargi par le concept d'euroBRICS, un certain nombre de responsables européens souhaiteraient préciser des relations, tant avec la Russie qu'avec la Chine, là encore sur le mode gagnant-gagnant. Ceci pourrait se faire notamment avec le développement du grand programme de liaisons et d'échanges initialisé par la Chine sous le nom de « nouvelle route de la soie ». Mais il est à craindre que l'Europe, y compris dans les décennies prochaines et malgré la perte de puissance de l'Amérique, ne puisse échapper aux efforts de celle-ci pour la maintenir dans sa zone d'influence, en fait dans un statut de quasi-colonisation.

1.3. Les relations avec les Etats-Unis

Le gouvernement fédéral américain, poussé en cela par le lobby militaro-industriel (MIC) très puissant, a toujours eu besoin d'un « ennemi historique  » contre lequel développer des armements de plus en plus sophistiqués. Ce rôle avait été tenu par l'URSS soviétique. A la chute du Mur, il paraissait plus difficile de préparer une guerre intensive contre une Russie de plus en plus effacée sur le plan international. Mais avec l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, convaincu du crime d'agression par Washington, la reprise d'une mobilisation contre la Russie a pu reprendre. Ceci n'a pas cependant été jugé suffisant par le MIC. Il fallait que l'Amérique se dote d'un second ennemi historique. Ce fut à la Chine qu'échut cet honneur. Certes la modération de cette dernière et sa volonté d'éviter les conflits pouvaient plaider en sa faveur, mais sa puissance économique croissante suffisait, aux yeux de Washington, pour en faire un adversaire à combattre. Le « pivot vers l'Asie Pacifique », décidé par Obama en 2012, s'est traduit par un grand déploiement de moyens diplomatiques et militaires destinés à combattre le poids grandissant de la Chine.

Au sommet du G20 de Brisbane, les propos tenus par Barack Obama à l'Université de Queensland. ont clairement montré que les Etats-Unis utiliseront tous les moyens dont ils disposent, y compris sans doute des moyens militaires, pour empêcher la Chine de menacer l'hégémonie américaine en Asie-Pacifique. Dans cette démarche, l'Amérique voudrait entraîner le Japon, la Corée du Sud et les Philippines, ainsi que l'Australie et à Singapour. Elle tentera aussi, malgré des obstacles plus nombreux, de rallier l'Inde, le Vietnam, la Malaisie et la Birmanie.

Dans les prochaines années, cette hostilité latente, cette guerre froide américano-chinoise, se poursuivra-t-elle? Tout permet de le penser. D'une part la puissance chinoise, soit en son nom propre, soit du fait de ses alliances avec le BRICS, et notamment avec la Russie, ne fera qu'augmenter, pour les raisons évoquées ci-dessus. D'autre part, l'Amérique, contrairement à ce que certains peuvent pronostiquer, conservera des moyens considérables. Elle ne capitulera donc pas devant le bloc BRICS, surtout dans la Pacifique, qu'elle considérera de plus en plus comme essentiel au maintien de sa domination mondiale. Ces moyens seront ceux qui lui ont dans ces dernières années permis de devenir une hyper-puissance, selon le mot de Hubert Védrine.

Inutile d'en faire ici la liste: moyens militaires considérables, potentiel toujours renouvelé en matière de contrôle des réseaux numériques mondiaux et des activités s'y exerçant, ressources intellectuelles hors pair dans le domaine de la recherche scientifique et de ses applications. La Chine, même en conjuguant ses efforts avec ceux de la Russie, ne pourra espérer, dans la période de moyen terme que nous considérons ici, accéder à ce niveau. Elle ne renoncera pas pour autant. Le monde verra donc se poursuivre une guerre d'influence, faite d'avances et de reculs, dont l'issu n'est guère prévisible aujourd'hui.

Les relations pourraient en fait se durcir. D'une part la Chine se sentira de plus en plus sûre d'elle. Mais d'autre part, et ce serait bien plus grave, un régime autoritaire pourrait prendre le pouvoir aux Etats-Unis, n'hésitant pas à engager de vraies actions militaires dans lesquelles la Chine, au moins sans l'aide de la Russie et de ses moyens de projection constamment renforcés, aurait du mal à résister. Mais nous serions dans cette perspective au bord d'une guerre mondiale généralisée.

1.4. Les relations avec le Japon, la Corée du Sud et les pays de l'Asie du sud-est.

Ceux-ci sont généralement considérés comme des alliés des Etats-Unis. Il s'agit d'ailleurs d'alliés de poids, vu la puissance économique qu'ils représentent, puissance cumulée sans doute supérieure à ce jour, en termes de PNB, sinon en terme de population, à celle de la Chine. Mais ces pays sont aussi prudents et ont jusqu'à présent refusé toute confrontation belliqueuse avec la Chine, sauf dans des domaines mineurs relevant de l'incident de frontière. Ils souffrent par ailleurs de difficultés croissantes au plan économique: manque de ressources énergétiques, affaiblissement d'un modèle industriel reposant sur l'exportation, compte tenu des réactions de plus en plus protectionnistes de leurs clients habituels. Il est indéniable que, s'ils jouaient dans certains domaines, malgré la persistance d'inimitiés encore fortes, la carte de coopérations gagnant-gagnant avec la Chine, l'ensemble de la zone en tirerait des avantages.

 

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Les allers et retours imprévisibles de la diplomatie américaine, et surtout sa tendance à exploiter ses alliés officiels au service quasi exclusif de ses intérêts personnels, ne devraient pas améliorer à moyen terme l'influence des Etats-Unis en mer du Japon et dans le sud-est asiatique. On peut penser en fait que s'établira là une sorte de vaste zone-tampon (ou zone de liaison), tirant pour le bénéfice de son propre développement avantage des compétitions américano-chinoises, non seulement dans la région proprement dite, mais dans le reste du monde.

1.5 Les relations avec les pays musulmans continentaux

Nous désignons par ce terme les pays dit de la ceinture des -stans d'Asie centrale, ayant appartenu à la zone soviétique avant la chute de l'URSS. Il faut y inclure le Pakistan résultant du démembrement de l'ancien Empire des Indes. Ces pays comportent de longues frontières communes avec la Chine. Ils pourraient également y entretenir des actions de type terroriste, sur le modèle de ce qui se produit chez les Ouïghours reconnus par le Chine mais qui sont plus la plupart des musulmans nationaliste parfois fanatiques.

Compte-tenu de ces voisinages, le gouvernement chinois a toujours entretenu une grande méfiance à l'égard des pays islamiques. Tout laisse penser qu'elle se renforcera au fil de radicalisations probables. Par ailleurs, de véritables coopérations économiques ont toujours eu du mal à s'y établir. La Chine se rapprochera donc de ce fait davantage encore de la Russie, qui se méfie à juste titre des relations avec les pays de la ceinture des -stans. Les choses changeraient cependant si le projet chinois ou russo-chinois de nouvelle route de la soie se mettait en place. La branche continentale eurasienne de cette route passerait par les -stans, qui se trouveraient de ce fait intégrés de facto à l'alliance économique sino-russe.

1.6. L'empire de l'Empire

Nous désignons ainsi les investissements massifs auxquels la Chine procède dans tous les pays dont les économies sont incapables d'investir par elles-mêmes: Afrique en premier lieu, Amérique Latine mais aussi Europe. Il ne s'agit plus là de la périphérie de l'Empire mais de ses projections à l'échelle du monde. La Chine dispose des capitaux nécessaires du fait que son industrie et son commerce travaillent à bien moindres coûts que ceux des rivaux,. Ceci notamment, mais pas seulement, parce qu'ils emploient des millions de travailleurs pauvres. Mais elle n'est pas seule à le faire. L'Inde et l'Asie du sud-est en font autant, sans accumuler de tels quantités de capitaux exportables. Le gouvernement chinois, qui a la haute main sur les investissements à l'étranger, au lieu de laisser comme partout ailleurs agir des intérêts financiers peu préoccupés de nationalisme, s'est donné une politique déterminée de conquête des éléments stratégiques jugés nécessaires à la construction de la puissance chinoise.

Les pays « bénéficiaires » de ces investissements les accueillent volontiers. Ils y voient un moyen de remplacer des financement, tant publics que privés, que par leur pauvreté, mais aussi souvent par leur laxisme, ils sont devenus incapables d'assumer. Ceci ne se fait pas nécessairement à l'avantage de ces pays sur le long terme. En Afrique, les investissements chinois, par exemple dans le domaine de l'agriculture spéculative, contribuent à ruiner des millions de petits agricultures traditionnels qui n'ont plus qu'une ressource, émigrer vers des mégacités déjà surpeuplées et misérables. De même les équipements portuaires ou routiers pris en charge par la Chine maltraitent encore plus des milieux naturels déjà bien malades. Dans une moindre mesure il en est de même en Amérique du Sud.

Plus généralement, certains pays développés commencent à s'inquiéter de voir des investissements chinois pénétrer des industries et équipements stratégiques. C'est le cas des Etats-Unis. La Chine devra dans les prochaines années tenir compte de réflexes protectionnistes avec lesquels elle sera obliger de négocier, en Europe mais aussi de la part de ses partenaires du BRICS, en premier lieu la Russie. L'enrichissement progressif de la société chinoise diminuera parallèlement les bas salaires et les bénéfices réexportables en résultant. Enfin, dans une partie de l'Asie du sud-est comme au Bangladesh ou même en Inde, de nouveaux employeurs versant des salaires encore inférieurs à ceux de la Chine viendront concurrencer cette dernière dans sa volonté de devenir l'atelier du monde.

 

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On peut prévoir que dans les prochaines années cependant, la Chine ne renoncera pas, par des politiques économiques bien pensées, à se doter d'épargnes capables de mener à l'échelle du monde de véritables guerres économiques. Mais elle le fera sans doute de façon plus subtile qu'aujourd'hui et en acceptant de mener avec les pays partenaires des politiques sur le mode gagnant-gagnant évoqué plus haut. Ceci devrait être particulièrement le cas tout au long des investissements de la nouvelle route de la soie, dont le terminus se trouvera dans la partie la plus riche de l'Europe.

2. Perspectives à court terme

Sur le court terme, autrement dit dans l'immédiat, les relations de l'Empire du Milieu avec le monde sont marquées par divers évènements dont certains pourront rester anodins, d'autres se développer de façon intéressant de façpn significative les questions évoquées dans la première partie de cet article. Nous ne ferons pas ici allusion à la "révolution des parapluies" à Hong-Kong. Elle a au début de l'automne 2014 beaucoup agité les opinions. Certains y ont vu le début de l'indépendance des provinces chinoises contre la main de fer de Pékin. D'autres le résultat de manoeuvres de la CIA pour générer en Chine des "révolutions de couleur" ayant paru si bien réussir dans les pays limitrophes de la Russie. En fait l'agitation est retombée, à la suite sans doute de concessions réciproques. 

Au plan militaire, les armements chinois sont sans comparaison de puissance avec ceux des Etat-Unis. Ceci n'empêche pas ces derniers d'évoquer en permanence une menace militaire chinoise. En permanence également ils accusent la Chine de se préparer à mener une cyber-guerre, prenant par exemple la forme d'une destruction des réseaux électriques(grids) américains. La Chine est périodiquement par ailleurs accusée d'espionnage électronique intensif contre les entreprises et forces armées américaines. L'accusation fait rire quand on connait, à la suite des révélations de Edward Snowden, la façon dont la CIA et la NSA espionnent le monde entier, avec des technologies à l'efficacité sans rivale.

2.1. Le Japon

Le premier des évènements significatifs intervenus récemment intéresse les relations sino-japonaises, envenimées depuis des mois par le conflit de souveraineté concernant les iles Senkaku-Diaoru. La Chine, en revendiquant sa souveraineté sur ces iles, veut affirmer sa volonté de présence, y compris militaire, dans la mer de Chine orientale, dans laquelle, comme puissance côtière, elle a de nombreux intérêts dont pétroliers. Il en est de même du Japon. Celui-ci est appuyé en cela par le Viet-Nam, Taîwan et bien plus prudemment par la Corée du Sud. Mais le principal appui du Japon dans cette affaire est celui des Etats-Unis. Washington revendique, pour sa puissante flotte pacifique, une souveraineté de fait sur l'ensemble du pacifique occidental et de la mer de Chine, hors des zones de compétence exclusive des Etats côtiers, voire dans certains cas chez ces Etats côtiers eux-mêmes, lorsque ceux-ci se sont vu imposer des bases navales. Le « pivot « vers le Pacifique décidé récemment par Barack Obama n'a fait que renforcer l'importance de cette présence aéro-navale et économique américaine dans les parages de la Chine.

La Chine ne peut évidemment que s'en inquiéter. Elle peut légitiment se sentir encerclée. Or au moins sur ce point les relations sino-japonaises devraient s'améliorer. Les deux pays viennent de publier un Accord visant à l'amélioration de leurs relations bilatérales , « Principled Agreement on Handling and Improving Bilateral Relations »", faisant suite à des réunions entres leurs Conseillers nationaux pour la Sécurité, le japonais Shotaro Yachi et le chinois Yang Jiechi. Ce document acte l'engagement des deux puissances à mettre en place des mécanismes de gestion des crises, reposant sur le dialogue et la concertation.

Le revirement japonais semble provoqué en partie par les difficultés internes que rencontre la nouvelle politique économique de libéralisation mise en place par le gouvernement Abe (les « abenomics » ) et le peu de soutien apporté par le gouvernement américain. Pour celui-ci, la concurrence japonaise notamment dans les industries de pointe, demeure une réelle menace. Le Japon peut au contraire espérer, face aux immenses besoins d'investissements engagés par la Chine et la Russie, en avoir une part.

2.2. L'Inde

Les Américains espéraient, pour contraindre l'expansion de la Chine dans le Pacifique, instaurer sous leur égide une grande alliance indo-japonaise. Mais le nouveau gouvernement indien, sous la présidence de Narendra Modi, n'a jamais paru prendre cette proposition au sérieux. L'inde a d'ailleurs plus à craindre de l'expansionnisme technologique américain que de celui de la Chine. En conséquence,à la suite d'une visite de XI Jinping à Dehli, des investissements communs ont été envisagés, dans le domaine des infrastructures et surtout concernant la mise en valeur des territoires frontaliers dans l'Himalaya. Ceci ne fera que conforter la politique de coopération économique et financière décidée au sein du BRICS.

La Chine et l'Inde ont aussi un intérêt stratégique urgent, lutter contre le développement de l'islamise radical au Pakistan. La Chine n'a pas renoncé à développer des coopérations avec ce dernier pays, notamment au plan militaire, mais elle se méfie de plus en plus du danger que représente pour elle et pour l'Inde le développement probable, dans un Pakistan politiquement affaibli voire complice, de territoires entiers visant à devenir de nouveaux califats islamistes.

2.3. La Russie

Dans le conflit entre l'Amérique et la Russie à propos de l'Ukraine, bien que n'ayant pas de sympathie systématique pour les « séparatistes » de la Novorussie, la Chine a refusé de suivre les diktats américains concernant les sanctions contre Vladimir Poutine. Elle a fait beaucoup plus, accepter de signer avec la Russie un mega-contrat gazier permettant à celle-ci d'écouler vers l'Asie des productions désormais interdites de débouché en Europe. La Chine fera beaucoup plus, comme nous l'avons vu dans la première partie de cet article. Elle se positionne désormais au sein du BRICS comme un allié déterminé de la Russie. Moscou et Pékin ont décidé de façon semble-t-il irrévocable de coopérer pour mettre en place les changements profonds dans l'axe du monde, résultant de leur volonté conjointe de dedollarisation.

 

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Les analystes américains considèrent désormais que l'alliance de facto et de jure entre la Russie et la Chine - certains parlent d'un véritable condominion russo-chinois - constitue pour les Etats-Unis une véritable menace existentielle. Ils feront tout notamment pour empêcher que le BRICS ne prenne de l'importance, notamment pour empêcher que l'Europe ne s'en rapproche dans la cadre d'un encore hypothétique projet dit euroBRICS. Mais des progrès en ce sens, fussent-ils minimes se font sans leur accord. Un certain nombre d'opérateurs européens ont désormais accepté de négocier des contrats en monnaie chinoise, le renminbi, et non en dollars, ce qui aurait été impensable voici seulement quelques mois.

2.4. Le Moyen-Orient

Concernant les conflits au Moyen-Orient, la Chine n'a pas pris de positions fermes appuyant l'Amérique, soit dans la guerre contre Daesh, soit dans le soutien à Israël. Elle soutient même l'Amérique au sein du groupe des 6, dans les négociations avec l'Iran visant à interdire à celle-ci l'accès à un armement nucléaire. La Chine qui par ailleurs importe de plus en plus de pétrole du Golfe, ne s'est jusqu'à présent pas opposée à l'alliance séculaire entre le dollar et les pétro-dollars qui ont fait depuis des décennies une des bases de la puissance américaine dans le monde.

Cependant l'impuissance, sinon l'incompétence, de Barack Obama à lutter contre les islamistes radicaux en Irak et en Syrie, pose de plus de problèmes à la Chine. Les récentes élections américaines, mettant en place une majorité au Congrès composée de « faucons » déterminés, ne changeront pas grand chose à l'engagement américain contre Daesh. Elles se limiteront à renforcer la politique anti-russe menée par les Etats-Unis, au sein de l'Otan ou pour leur compte propre. L'islamisme radical ne pourra qu'en profiter au Moyen-Orient. L'US Army ne peut être sur tous les fronts.

La Chine a d'autant plus de raisons de se méfier des Etats-Unis que diverses informations ont montré un financement américain délibéré de plus de 100.000 militants sunnites destinés à déstabiliser le Moyen Orient, et notamment à éviter qu'un axe chiite Iran, Damas et Russie ne se mette en place. Or la Chine ne peut en aucun cas souscrire à cette volonté américaine de déstabiliser le Moyen-Orient, dont elle exporte beaucoup de pétrole.

Cependant, une volonté chinoise d'équilibre entre les principaux acteurs pétro-arabes au Moyen Orient lui imposera très vite des choix difficiles. La Chine se dit allée officielle de l'Arabie Saoudite, à qui d'ailleurs elle vend des armes. Mais elle sait aussi combien celle-ci déstabilise le monde entier en finançant sans compter les mouvements islamiques de par le monde, se référant à un whahabisme radical. L'Europe est la première victime de tels financements, mais ni la Russie ni la Chine n'y échapperont.

La seule façon d'assécher la richesse saoudienne serait de décourager le monde de faire appel à ses réserves pétrolières, en développant notamment des sources concurrentes. Mais la Chine, assoiffée de pétrole et de gaz,  n'est pas prête à prendre de positions efficaces en ce sens. Elle se borne à afficher, conjointement d'ailleurs pour une fois avec les Américains, une volonté (encore d'ailleurs assez théorique) de lutter contre le réchauffement climatique.

   

 

 

Jean Paul Baquiast

vendredi, 28 novembre 2014

Is Israel Losing the Battle to Wage War on Iran?

 

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On the Long-Term Agreement Between Iran and the P5+1   

Is Israel Losing the Battle to Wage War on Iran?

by SASAN FAYAZMANESH
Ex: http://www.counterpunch.org

The world’s attention is focused once again on the negotiations between Iran and the five permanent members of the UN Security Council and Germany, commonly referred to as P5+1. Many are speculating about whether these negotiations will bear fruit by November 24, 2014, and reach a long-term agreement on curtailing Iran’s nuclear activities in exchange for removal of sanctions imposed on the country. Whatever the outcome, however, one thing is certain: the role of Israel in these negotiations has diminished considerably.

Last year’s short-term Joint Plan of Action (JPA), which was signed between Iran and the P5+1 on November 24, 2013, was a milestone in the US-Iran relations. As I analyzed it elsewhere, the JPA resulted in limiting some of Iran’s nuclear activities—which allegedly would enable her to make nuclear weapons—in return for a minimal reduction in certain kinds of sanctions. But this was not the real significance of the agreement. After all, and contrary to popular belief, the dispute between the US and Iran has never really been a technical dispute over nuclear issues. The dispute has always been a political clash; and the clash started in 1979, following the Iranian revolution. Since then the US has refused to accept the independence of Iran and has tried, using various excuses, to subdue a political system that would not fit the American vision of “world order.” These excuses, as I have shown elsewhere, have included, among others, issues such as Iran not accepting a ceasefire offered to it by Saddam Hussein in the 1980s Iran-Iraq war, Iran’s support for “terrorist” groups opposed to Israel and pursuit of weapons of mass destruction in general, Iran destabilizing Afghanistan, harboring Al-Qaeda, lacking democracy, being ruled by unelected individuals, violating human rights, not protecting the rights of women, and Iran not being forward-looking and modern. It has only been since 2002, when an Iranian exile group working hand in hand with the US and Israel made certain allegations against Iran, that the issue of Iran’s nuclear program was added to the list of accusations and became the cause célèbre and even casus belli. The JPA removed, at least for six months, the most major excuse for the US to wage a military attack on Iran.

In its clash with Iran, the US has always had a very close partner, Israel. The partnership started in 1979, but it took different routes. Up until the end of the Iran-Iraq war and the first US invasion of Iraq, Israel’s attention was primarily focused on Iraq, which was viewed by Israel as the most immediate obstacle to achieving its goal of annexing “Judea and Samaria.” Thereafter, Israel turned its attention to Iran, the other main obstacle in fulfilling the Zionist dream of Eretz Yisrael. Starting in the early 1990s Israel not only joined the US in its massive campaign against Iran, but it actually took over the sanctions policy of the US. With the help of its lobby groups, Israel pushed through the US Congress one set of sanctions after another, hoping that ultimately the US would attack Iran, as it had done in the case of Iraq.

Israel and its lobby groups also installed influential individuals in different US administrations to formulate US foreign policy toward Iran. This included the first Obama Administration. Various Israeli lobbyists shaped President Obama’s policy of “tough diplomacy,” a policy which, as I have analyzed elsewhere, meant nothing but sanctions upon sanctions until conditions would be ripe for military actions against Iran. Among these were Dennis Ross and Gary Samore. The first, Ross, well-known as “Israel’s lawyer,” was Obama’s closest advisor on Iran. He came from the Washington Institute for Near East Policy (WINEP), an offshoot of American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), and when he retired in 2011 he returned to his lobbying activities through WINEP and JINSA (Jewish Institute for National Security Affairs). The second, Samore, who served as Obama’s advisor on “weapons of mass destruction,” was one of the founding members of the Israeli lobby group United Against Nuclear Iran (UANI), an establishment that has been lately in the news for receiving classified US government information on Iran and is being protected by the Obama Administration in a law suit. Samore left the Obama Administration in 2013 and returned to UANI to become its president. He also became the executive director of the Harvard University’s Belfer Center that is also linked to UANI, according to some investigative reports.

The policy of “tough diplomacy” pursued by the Israeli lobbyists did not produce the desired result. The harsh sanctions imposed did enormous damage to Iran’s economy. But, as Samore himself admitted in a talk at the International Institute for Strategic Studies in London on March 11, 2014, there were no “riots on the streets” and no “threat to the survival of the regime.”

With the departure of the most influential Israeli lobbyists from the Obama Administration, the policy of “tough diplomacy” started to wither away. The disintegration of policy was also helped by John Kerry replacing Hillary Clinton, the most hawkish Secretary of State who often mimicked the belligerent language of Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu when it came to Iran. Kerry—who, as the Chair of the Senate Foreign Relations Committee, had once stated in an interview with The Financial Times that Iran has “a right to peaceful nuclear power and to enrichment in that purpose”—abandoned the policy of “tough diplomacy.” In the P5+1 meetings in February of 2013, Kerry offered the Iranian government a deal that it could live with. However, the Iranian government under President Ahmadinejad hesitated, haggled over the deal, and ran out of time as the Iranian presidential election approached. The new Iranian President, Rouhani, accepted the deal and ran away with it. The result was the JPA.

Israel, which had hoped that a military attack on Iran by the US would follow the tough sanctions imposed by the Obama Administration, was quite unhappy with the JPA. Even before an agreement was reached, Israeli leaders and their US allies led a massive campaign against it. For example, according to The Times of Israel, on November 10, 2013, Netanyahu sent an indirect message to French Foreign Minister Laurent Fabius, telling him that if France did not toughen its positions, he would attack Iran. Netanyahu also asked his supporters around the world to stop the deal. A news headline in Haaretz on November 10, 2013, read: “Netanyahu urges Jews: Rally behind me on halting Iran nuclear program.” Surrogates of Israel in the US Congress followed suit. The title of a news item on Reuters on November 10, 2013, read: “U.S. lawmakers seek tighter Iran sanctions before any deal.” Among the lawmakers were Senators Mark Kirk and Robert Menendez, as well as Representatives Eric Cantor, Ed Royce and Eliot Engel. Israeli lobbyists, too, went into action. This included former advisor to Obama Dennis Ross. “We must not let Tehran off the hook, says Dennis Ross at Jewish Agency for Israel’s 2013 Assembly,” was The Jerusalem Post headline on November 10, 2013. Yet, in the end, the short-term agreement between Iran and the P5+1 could not be stopped.

Failing to stop the JPA, Israel then tried to nullify it by passing a new and severe set of sanctions through the US Congress. The move was led by Kirk and Menendez, two senators who often appear on the list of the biggest recipients of campaign cash from pro-Israel public actions committees. The Kirk-Menendez bill, titled “Nuclear Weapons Free Iran Act,” was introduced on December 19, 2013, with the sole purpose of ending the agreement between Iran and the P5+1. The bill gained momentum as various Israeli lobby groups, particularly AIPAC, exerted pressure in the Senate. On January 4, 2014, AIPAC had a summary of Kirk-Menendez bill on its website and was instructing its members to “act now.”

The number of senators signing the Kirk-Menendez bill rose from 33 in early January to 59 in mid-January, 2014. This was despite the fact that some officials in the Obama Administration, including Secretary Kerry, referred to the bill as an attempt to push the US into a war with Iran. This was also in spite of Obama’s threats to veto the bill. On January 28, 2014, in his State of the Union Address, Obama reiterated his stance on any congressional bill intended to impose a new set of sanctions on Iran and stated that “if this Congress sends me a new sanctions bill now that threatens to derail these talks, I will veto it. ”

Israel, its lobby groups and its conduits in Congress, nevertheless, pushed for passing the resolution. However, they could not muster the strength to get the two-thirds majority in the Senate to make the bill veto-proof. They threw in the towel and AIPAC declared on February 6, 2014: “We agree with the Chairman [Menendez] that stopping the Iranian nuclear program should rest on bipartisan support . . . and that there should not be a vote at this time on the measure.” As many observed, this was the biggest loss for Israel, its lobby groups and its conduits in the US Congress, since Ronald Reagan agreed, contrary to Israel’s demand, to sell AWACS surveillance planes to Saudi Arabia. Subsequent attempts to nullify the JPA also failed. This included an attempt by some Senators, a few days before March 2014 AIPAC policy conference, to include elements of “Nuclear Weapons Free Iran Act” in a veterans’ bill.

In the end, Israeli lobby groups had to settle for a few letters written by US law makers to President Obama, telling him what the final deal must look like. The AIPAC-approved letter in the House of Representative on March 3, 2014, was circulated by Eric Cantor and Steny Hoyer. The Senate letter was posted on AIPAC website, dated March 18, 2014, and, as many Israeli affiliated news sources joyously reported, the letter gained 82 signatures. Finally, 23 Senators also signed the Cantor-Hoyer letter, as Senator Carl Levin’s website posted it on March 22, 2014. If some of the harsh measures proposed in these letters were to be adopted by the Obama Administrations, no final deal could be reached with Iran.

The JPA was supposed to lead to a final settlement in six months, and, consequently, there were many rounds of negotiations between Iran and the P5+1 before the deadline. The final and the most intense negotiations that took place behind closed doors in July 2014 lasted for more than two weeks. However, in the end there were “significant gaps on some core issues,” as a statement by EU Representative Catherine Ashton and Iranian Foreign Minister Mohammad Javad Zarif read on July 19, 2014. It was therefore decided to close the so-called gaps by November 24, 2014.

We are now approaching the 2nd deadline for reaching a long-term agreement between Iran and the P5+1. It is unclear whether the gaps can be bridged. It is also unclear how much of these gaps are due to the relentless Israeli pressure that is still being exerted even on the Obama Administration and its team of negotiators. We know that these negotiators, as they have readily admitted, consult Israel before and after every meeting with Iran. Indeed, even after the latest round of meetings between Iran and the US in Muscat, Oman, Kerry called Netanyahu to “update” him on the negotiations. Yet, we also know that Israel does not have the clout that it once had in the White House. The most influential Israeli lobbyists have left the Obama Administration and their policy of tough diplomacy is in tatters. Israel has also been unable to stop the short-term P5+1 agreement with Iran, it has failed to nullify the agreement after it passed, and it has not even been able to garner the two-thirds majority in the Senate to make veto-proof a Congressional bill designed to start a war with Iran. In other words, in the past two years Israel has been losing the battle to engage the US in another military adventure in the Middle East. But has Israel lost the war to wage war on Iran? The newly configured US Senate is already seeking a vote on another Israeli sponsored war bill called “Iran Nuclear Negotiations Act of 2014.”

Sasan Fayazmanesh is Professor Emeritus of Economics at California State University, Fresno, and is the author of Containing Iran: Obama’s Policy of “Tough Diplomacy.” He can be reached at: sasan.fayazmanesh@gmail.com.

mardi, 25 novembre 2014

Eurasian consolidation and India's policy

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Eurasian consolidation and India's policy

By Zorawar Daulet Singh

Ex: http://www;atimes.com

Speaking Freely is an Asia Times Online feature that allows guest writers to have their say. Please click here if you are interested in contributing.

Since English geographer and geopolitician Halford Mackinder's published a Russia containment strategy disguised as a grand theory in 1904, the Eurasian heartland has been perceived by the Anglo-American world as a threat to its global position.

Ironically, as Mackinder was writing his paper, the heartland power, czarist Russia, was in its death throes - Japan's 1904-1905 naval victories in the Pacific had removed all illusions about Russia's status as a first-rate power.

Yet, within three decades, a revolutionary and industrializing.

Russia was emerging as a potential superpower. Stalin's crushing, albeit costly, annihilation of Hitler's Third Reich established the Soviet Union as the second global pole. China's own revolution, inspired and financed by Stalin's Russia, produced the first major consolidation of the Eurasian heartland.

Led by America, the West initiated a sustained grand strategy of countering this new force in world politics. Nicholas Spykman offered a theoretical precursor to this strategy in his 1942 book, America's Strategy in World Politics, which argued for America to project its strategic influence on the "Rimland" regions around the Soviet periphery.

Middle powers like India located on the Eurasian Rimland, however, reacted differently and consciously chose an approach that sought to maintain friendly and constructive ties with both these formidable blocs.

Despite some material costs, the overall developmental and security advantages of such an independent approach has never been credibly challenged. Indeed, this notion of sustaining a balance between the Atlantic and Eurasian worlds became an ingrained feature of Indian thinking and foreign policy practice.

During the interlude between 1991 and the resurgence of the Eurasian powers in the last decade, any notion of a balance between the two worlds became irrelevant. But the dramatic revival of the Eurasian world, and, its ongoing second phase of consolidation since the 1940s and 1950s, has revived the logic of balance in global geopolitics.

How should India view the contemporary alignment of Russia and China?

First, US policies have played an important part in driving Russia away from the West. But China's new post-Dengist identity as a great power seeking to improve its own bargaining equation with the US is also a factor in Beijing's outreach to Moscow.

As Gilbert Rozman of Princeton University perceptively notes, "Moscow and Beijing have disagreements about the future order they envision for their regions. But they agree that the geopolitical order of the East should be in opposition to that of the West."

Unlike the US, India has absolutely no problem with a stronger Russia, and, a Moscow buttressing its Asian identity. A Moscow-Beijing alignment, however, poses some challenges - although not nearly as serious as this development is for America's global position.

What are the implications of this global triangular development for India?

A modicum of a balance of power is a positive development for the overall international system. The short history of unipolarity leaves no doubt about the adverse impact of an unrestrained superpower on the lesser powers. As Russian President Vladimir Putin recently remarked, "The very notion of 'national sovereignty' has become a relative value for most countries."

While India shares some values with the West, such as a commitment to democracy and a liberal vision of a rule-based system, it finds that many Western norms on global governance and managing international security often contradict that liberal vision.

A challenge to Western predominance, and, certainly against its most unilateralist impulses, is not unwelcomed by the Indian strategic elite.

At the regional level, the rise of China is producing a variety of challenges: some evident, others still in flux. For example, China's evolving role beyond its core focus on East Asia is bringing new forms of Sino-Indian strategic interactions, especially in states that overlap the peripheries of India and China. Just as India is discovering the logic of multipolarity, smaller states in Southeast and South Asia are also recognizing the virtues of multiple options to advance their developmental and security interests.

The foreign policies of Vietnam and Sri Lanka exemplify this. Both these states have lived under Chinese and Indian power for most of their existence and are seeking opportunities to make new friends.

In the Sri Lankan case, it is primarily Indian apathy and lack of statecraft that has enabled Colombo to acquire more than the usual maneuvering space. In Vietnam's case, it is the sheer consequence of China's growing power that is impelling Vietnam to pursue multiple strategic partnerships. Ironically, it is Moscow that has assumed the leading role in modernizing Vietnam's military capabilities. For both India and China, the challenge is to ensure that their smaller neighbors remain at the very least non-aligned and sensitive to their respective concerns. India needs to re-discover a rich tradition of statecraft that had got subsumed in domestic instability and parochialism in recent decades.

Globally, India is facing an interdependent world but with the Atlantic and Eurasian great powers intensifying their competition over many issues and regions. Dmitry Trenin argues that the "US-Russian crisis" will spill over into a struggle waged "in the realms of geoeconomics, information, culture, and cyberspace".

The US and China are also competing for the future of an East Asian order but the high economic interdependence between China and its neighbors, and, China and the US (two-way trade in 2013 was US$562 billion) has made the game assume a more complex shape. But with Moscow and Beijing coordinating and backing up each other's core interests, the US ability to divide the Eurasian world has become severely constrained.

While the instinct for a balanced posture comes naturally to Indian policymakers, the pursuit of India's own interests has invariably been a more challenging endeavor. Indeed, this was always the most powerful critique of non-alignment: India got the meta-vision right but struggled with the micromanagement of its own interests and role. Yet, rather than focus on defining Indian interests clearly and sensibly, the contemporary discourse around Indian foreign policy typically revolves around challenging the meta-vision - by posing absurd questions such as 'will India will swing west or east?' This is the wrong analytical level to advance a debate on India's foreign policy.

Only once Indian interests are defined can India pursue and defend these. On core frontier issues, India has recognized it needs to manage its disputes by itself. No great power can solve these questions for India. Fortunately, nuclear conditions have obviated several scenarios of conflict escalation on India's frontiers. As a territorial status quo power, India's future challenge is managing its stalemates with China and Pakistan, and, exercising political will if opportunities for genuine border settlements arise.

But on several other fronts, the opportunity for constructing issue-based partnerships, often with different great powers, is becoming logical. For example, on climate change, Suresh Prabhu, a newly inducted minister in the government of Prime Minister Narendra Modi, has expressed a new realistic position where India cannot secure its interests by riding Chinese coat-tails, because the latter's capacity to assume responsibilities outpaces India's.

Prabhu remarked, "India and China must cooperate. But we must remember that India's interests are not the same as China's. …There is no way India could be asked to take the same kind of climate actions as China."

On developing a framework for cyber governance, India does not agree with the US position. In the July BRICS summit at Fortaleza, Modi noted, "BRICS countries, should take the lead in preserving cyberspace, as a global common good." On terrorism, beneath the veneer of a global consensus, India has found its partners have fleeting attention when it comes to operationalizing a shared revulsion for cross-border terrorism. On global finance, the gradual trend line towards a multiple reserve currency system with an internationalizing yuan offers benefits in terms of a less imbalanced and thus stable system, and, access to diverse forms of international capital.

On the maritime commons, India has common interests with big trading nations such as US and China, who all seek security of shipping lanes, even as India simultaneously seeks to shape the geopolitics on its own maritime frontiers, which are in proximity to international sea lines of communication.

On energy security, India seeks to leverage Western technological advantages when it comes to tapping non-conventional hydrocarbons but also has more durable interests with the energy rich powers such as Russia, Iran and Saudi Arabia. On pursuing new lines of communication to Eurasia, India has a long-term common interest with Iran and Russia, the two leading powers with the keys to access that space.

Although the accompanying rhetoric is still measured by Cold War standards, world politics is at an inflexion point where the fierce competition between the Atlantic and Eurasian worlds could fuel more global instability. The competition is a manifestation of a post-unipolar power transition with the great powers disagreeing on both the path towards a new equilibrium or what should be the normative design of a future world order. As Putin remarked at the Valdai Forum in October, "The goal of reaching global equilibrium is turning into a fairly difficult puzzle, an equation with many unknowns."

India needs a more sophisticated outlook and domestic conversation on global and regional affairs, and, the skill and poise to work constructively with a variety of great powers who appear unlikely to get along with each other for the foreseeable future.

Speaking Freely is an Asia Times Online feature that allows guest writers to have their say. Please click here if you are interested in contributing. Articles submitted for this section allow our readers to express their opinions and do not necessarily meet the same editorial standards of Asia Times Online's regular contributors.

Zorawar Daulet Singh is a research scholar at King's College London.

(Copyright 2014 Zorawar Daulet Singh)

Il nuovo ordine asiatico

 

Zheng He è un eunuco cinese, di religione musulmana che, circa 600 anni fa, venne messo a capo della flotta marittima cinese, dall'allora imperatore – della dinastia dei Ming – Zhu Di. Le sue imprese sono considerate mitiche (si dice che abbia addirittura scoperto l'Australia e la Nuova Zelanda) e rimandano ad una grandezza navale cinese che non venne mai più replicata.  

In uno dei suoi tanti recenti discorsi, il presidente della Repubblica popolare cinese Xi Jinping, lo ha ricordato, dando il via al lancio del «sogno dell’Asia e del Pacifico». Si tratta di un progetto che prevede investimenti, banche internazionali, infrastrutture per rafforzare la ben nota via della Seta e collegare via mare la Cina all'Asia e ai mercati medio orientali ed europei.

Si tratta di un balzo in avanti non da poco, una sorta di uscita allo scoperto da parte di un presidente che ha ormai collezionato internamente il sufficiente potere per riproporre all’esterno il desiderio di riportare la Cina dove è sempre stata, ovvero alla guida del continente asiatico. I piani di Pechino sono complessi e articolati e includono un accordo di libero scambio in Asia e Pacifico, una Asian Infrastructure Investment Bank (Aiib) da 100 miliardi di dollari, con sede a Pechino e un «fondo per la Via della Seta» da 40 miliardi di dollari, annunciato proprio la settimana scorsa.

Secondo Xi Jinping, «la Cina potrebbe stimolare la crescita e migliorare le infrastrutture in tutta la regione per contribuire a realizzare un sogno dell’Asia e Pacifico: con l’aumento della nostra forza nazionale complessiva, ha detto, la Cina ha la capacità e la volontà di fornire un maggior numero di beni pubblici per la regione Asia-Pacifico e per il mondo intero». Per quanto riguarda la banca d'investimenti, il Financial Times - e con esso la comunità finanziaria internazionale - è apparso preoccupato.

«La Aiib e la banca dei Brics, che comprende Brasile, Russia, India, Sud Africa e Cina rappresentano la prima sfida istituzionale grave per l'ordine economico mondiale stabilito a Bretton Woods 70 anni fa, secondo Matthew Goodman, uno studioso del Centro di studi strategici e internazionali di Washington. Meno chiaro è quanto queste nuove istituzioni miglioranno la governance globale o aiuteranno davvero gli interessi dei paesi che li difendono».

Domanda legittima, se per questi Paesi fosse provata l'utilità derivata dalle istituzioni economiche mondiali occidentali, che con le proprie operazioni sono riuscite a mettere al tappeto gran parte del mondo. L’occasione migliore per il lancio di questa nuova, ennesima, svolta storica è l'Asian Pacific Economic Cooperation (Apec) – il meeting dei 21 paesi dell'area -che si è svolto a Pechino. Xi gioca in casa e non potrebbe avere terreno più favorevole.

A Pechino è arrivato anche Obama, un presidente indebolito (e definito «insipido» dalla stampa locale) dalle elezioni di metà mandato e dal nuovo ginepraio iracheno e più in generale preda di un mondo multipolare, caratterizzato dalle varie spinte di potenze regionali che ormai sfidano apertamente lo status quo, ridisegnando una geografia considerata «colonialista», come nel caso del Califfato tra Iraq e Siria o riproponendo antichi fasti, suffragati dalla nuova forza economica, come nel caso di Pechino. Il mondo è cambiato e l'Asia costituisce la cartina di tornasole economica di questo spostamento del capitale e della sua guida.

«Spetta al popolo dell'Asia gestire gli affari dell'Asia, risolvere i problemi dell'Asia e difendere la sicurezza in Asia», ha detto Xi Jinping, invitando i paesi asiatici a «far avanzare il processo di sviluppo comune e l'integrazione regionale». Mai come negli ultimi anni la Cina ha avuto un campo così vasto davanti a sé: attivare investimenti e fondi per Pechino è la soluzione migliore per rispondere ai dubbi che la debolezza americana sta facendo serpeggiare tra i suoi alleati nella regione, in bilico tra la resistenza ad un'alleanza anti cinese o l'abbandono ai – tanti – soldi che Pechino mette sul piatto.

Washington è riuscita, per ora, a bloccare l'idea di un libero scambio asiatico a matrice cinese, per spingere sul proprio accordo, che esclude la Cina, ma la centralità cinese nella regione sembra ormai inarrestabile e non nasce certo in questi giorni. A Washington c'è già chi parla di un nuovo piano Marshall asiatico, mentre alcuni media occidentali – il Wall Street Journal ad esempio – ricordano i fasti imperiali cinesi e il sistema dei tributi: qualcosa che forse appare più vicino alle intenzioni di Pechino.

Xi Jinping ha infatti proposto la cosiddetta «Cintura economica della Via della Seta» già settimane fa, durante un viaggio in Asia centrale. Si tratta di un corridoio che collega l'Oceano Pacifico al Mar Baltico e che unisce Asia orientale, Asia meridionale e il Medio Oriente per servire un mercato combinato di circa tre miliardi di persone. In Kazhakistan ha stretto un accordo per 30 miliardi di dollari per petrolio e gas e ha fornito un prestito di 3 miliardi di dollari per infrastrutture in Kirghizistan. Una manovra già vista in Africa: prestiti per infrastrutture e servizi, in cambio di risorse.

«Durante il recente viaggio in Indonesia - ha scritto il Wall Street Journal - ha proposto un altro pilastro, un corridoio commerciale marittimo che ha chiamato la Via della Seta Marittima del 21° secolo. Esso comporta la costruzione o l'espansione di porti e aree industriali in tutto il Sud-Est asiatico e in luoghi come lo Sri Lanka, il Kenya e la Grecia, con l'obiettivo di incrementare il commercio bilaterale con il sud-est asiatico a mille miliardi di dollari entro il 2020, più del doppio del livello dello scorso anno».

Il Fondo fornirà sostegno finanziario ai paesi asiatici che mirano a migliorare la connettività, ha detto Xi. «Seduta su una grande riserva di valuta estera, la Cina ha la capacità e dovrebbe assumersi maggiori responsabilità per lo sviluppo comune della regione», ha specificato al Global Times Zhang Baotong, un ricercatore dell'università dello Shaanxi, la provincia nord-occidentale cinese, già punto di partenza dell'antica Via della Seta.

La stampa locale non ha dubbi sul cambiamento dell'equilibrio asiatico, rimarcando il consueto carattere «pacifico» dell'ascesa cinese.

«Gli Usa vogliono sempre guidare il mondo, ma non ne hanno la forza. Non c'è stata alcuna egemonia globale in grado di spazzare via la diversità nel mondo e gli Stati Uniti non fanno eccezione. Se uno dei due paesi tra Cina e Stati Uniti non tiene conto degli interessi degli altri per cercare il proprio interesse, non ci sarà alcun successo nella regione. Quella di una posizione dominante è forse un’idea obsoleta e la lotta per il dominio non beneficerà nessuno dei due paesi».

Simone Pieranni

Simone Pieranni, genovese, laureato in Scienze Politiche, in Cina dal 2006. Nel 2009 ha fondato, con la giornalista colombiana Natalia Tobon, China Files agenzia editoriale specializzata in reportage dall'Asia in italiano e spagnolo. Attualmente, tra Roma e Pechino, lavora alla sezione Esteri del Manifesto.

dimanche, 23 novembre 2014

Partenariat transpacifique: la nouvelle ruse de Washington

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Partenariat transpacifique: la nouvelle ruse de Washington

Auteur : Daniel Zoubov
Ex: http://zejournal.mobi

Le partenariat transpacifique, ou TPP, est un ensemble de nouvelles règles économiques qui vont s'appliquer à 800 millions de personnes – les citoyens américains, mexicains, canadiens et japonais si Tokyo rejoignait les négociations – et encore 200 millions d'habitants de la région Asie-Pacifique.

Pour reprendre les propos de l'ex-premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, "le partenariat transpacifique n'est qu'une ruse des USA pour faire face à une probable continuation de la croissance économique chinoise, en réunissant dans la même poche tous les pays de la région Asie-Pacifique".

Une partie essentielle de l'accord est gardée secrète, à l'abri du regard de ceux qui seront justement soumis à ses dispositions. Cependant, certains termes ont fuité dans la presse et permettent de comprendre les intentions des États qui ont rédigé ce document, notamment sur la protection de l'environnement et de la propriété intellectuelle.

Dans la section "Mécanismes volontaires d'amélioration de la protection de l'environnement", les parties s'engagent à reconnaître que les "mécanismes souples construits sur une base de volontariat, comme un audit volontaire et la publication de ses résultats, les stimulations de marché, l'échange volontaire d'information et d'expérience et le partenariat public-privé peuvent contribuer à la création et au maintien d'un niveau élevé de protection de l'environnement et compléter les mesures nationales de réglementation".

Comprendre: une reddition totale face aux corporations énergétiques, qui risque d'entraîner des victimes humaines et des catastrophes écologiques d'envergure, comme les Américains et les Australiens ont pu s'en convaincre à leur dépens.

Le gouverneur de Caroline du Nord Pat McCrory, qui travaillait auparavant chez Duke Energy, appelait activement à renoncer au rôle régulateur de l’État dans la protection de l'environnement et à octroyer à la compagnie un droit d'"autorégulation". En février 2014, Duke Energy a été responsable du déversement de cendres de charbon et des égouts dans la rivière Dan, empoisonnant cette source d'eau pour des milliers d'habitants de l’État.

Sans entrer dans les détails des autres termes de cet accord, on comprend facilement que les auteurs du document ont été guidés par les intérêts des compagnies énergétiques. Le texte indique également que les gouvernements doivent encourager ces compagnies à promouvoir leurs produits en partant de "l'authenticité, de la véracité et en tenant compte des informations scientifiques et techniques". Les autorités américaines et canadiennes prônent aujourd'hui la production d'huile de schiste. La question est de savoir si ses consommateurs connaîtront la vérité sur la nuisance de ce procédé pour l'environnement. Ou si les gouvernements d'autres pays se soumettront également aux compagnies énergétiques en dissimulant la réalité.

Le sénateur républicain de l’État d'Oklahoma, James Inhofe, qui présidera la commission pour l'environnement et les travaux publics, insiste sur le fait que le réchauffement climatique est une "grandiose mystification". Inutile de dire que sa campagne électorale a été généreusement financée par l'oligarchie pétrolière et gazière, qui tirera beaucoup de profit du futur poste de son protégé. Le même profit se cache derrière les exigences américaines - que la "réglementation volontaire" soit la norme pour l'exploration et l'exploitation des sources d'énergie dans les pays du TPP.

La subordination de la protection de la santé et de l'environnement aux intérêts des multinationales, obtenue au cours de négociations secrètes, est présentée comme un moyen de développer l'économie de la région Asie-Pacifique.

Il se pourrait que les pays asiatiques participant à ces négociations tels que Brunei, la Malaisie, le Viêt Nam et Singapour utilisent ce fait comme moyen de pression sur la Chine. Avec pour objectif de parvenir à signer un accord sur la création de leur propre version du TPP – une zone de libre-échange Asie-Pacifique (FTAAP).

La tentative des USA de renforcer leur influence dans le bassin Pacifique ne s'arrête pas là. Ces dernières années, on note une intensification de la coopération militaire entre les USA, la Corée du Sud et le Japon - Séoul et Tokyo sont ainsi devenus les principaux alliés de Washington hors Otan.

L'ampleur de leur coopération militaire est un autre sujet. Dans le contexte de l'accord commercial, elle se présente comme une tentative agressive des USA de déstabiliser la situation dans la région tout en isolant et en encerclant la Chine et la Russie par une ceinture d'États amis de Washington.


- Source : Daniel Zoubov

mercredi, 19 novembre 2014

Le plan secret de Poutine pour détruire l'OTAN

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Le plan secret de Poutine pour détruire l'OTAN

Auteur : Tyler Durden
 
 
Ex: http://zejournal.mobi

Le Stratège Poutine à la manette

Les 11 et 12 septembre derniers s’est tenue la réunion d’une organisation dont la plupart des américains n’ont jamais entendu parler. La couverture des médias grands public était à peu près inexistante.

La réunion s’est tenue à Dushanbe, la capitale du Tadjikistan, un pays que peu d’occidentaux sauraient situer correctement sur une carte. Mais vous pouvez parier votre dernier rouble que Vladimir Poutine sait exactement où se trouve ce pays. Car le groupe qui s’est réuni là-bas est le bébé du président russe. Il s’agit de l’organisation de coopération de Shanghai, constituée de six états membres : la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kyrgyzstan, le Tadjikistan, et l’Ouzbekistan.

L’organisation de coopération de Shanghai (OCS), a été fondée en 2001 pour donner une réponse collective à l’extrémisme et assurer la sécurité des frontières. Mais son véritable but est plus large. Poutine la voit dans un contexte plus vaste comme un contrepoids à l’OTAN (une position que l’OCS ne nie du reste pas). Sa ligne de conduite officielle est de promouvoir le non-alignement, la non confrontation, et la non interférence avec les politiques des autres pays mais ses membres conduisent des exercices militaires conjoints.

Pourquoi devons-nous porter attention à cette réunion au milieu de nulle part ? Parce qu’évidemment, tout ce qu’entreprennent de manière conjointe la Chine et la Russie justifie notre attention. Et il y a beaucoup à dire à ce sujet.

Depuis la création de l’OCS, la Russie a avancé précautionneusement, afin que le groupe ne devienne pas un cheval de Troie pour l’expansion de la Chine dans ce qu’elle considère comme son espace stratégique, l’Asie Centrale. Dans le même temps, Poutine a noué de nouvelles alliances partout dans le monde aussi vite qu’il a pu. S’il veut contrecarrer l’hégémonie globale US, il aura besoin d’autant d’alliances que possible.

De nombreux observateurs ont prédit que la réunion de Dushanbe serait historique. Ils s’attendaient à ce que l’organisation s’ouvre à de nouveaux membres. Cependant, cette réunion a été focalisée sur la situation en Ukraine. Les membres de l’organisation ont soutenu les positions russes et apporté leur soutien à la poursuite des pourparlers dans le pays. Ils ont salué les accords de Minsk et l’initiative du président russe en faveur de la paix.

Cependant, l’idée d’inclure de nouveaux membres est passée à la trappe. De nombreux pays cherchent à rejoindre l’organisation depuis des années. Maintenant, avec la présidence tournante de l’organisation passée à Moscou, et la tenue du prochain sommet en juillet 2015 à Ufa en Russie, les conditions seront favorables à une expansion de l’organisation l’été prochain, a déclaré Poutine.

A cette fin, les participants au sommet de Dushanbe ont signé un document commun qui aborde les questions suivantes : « un mémorandum sur les obligations des états candidats pour obtenir le statut d’état membre de l’OCS », et «sur la procédure d’octroi du statut d’état membre de l’OCS. »

Ceci est extrêmement important aussi bien pour la Russie que pour les occidentaux car les nations désireuses de rejoindre l’OCS sont des acteurs géopolitiques majeurs : l’Inde et le Pakistan. Et un autre acteur majeur attend également de rejoindre l’organisation : l’Iran.

En expliquant le report de l’admission de ces pays, l’assistant du président Poutine, Yuri Ushakov, a fait une déclaration très franche. Il a dit aux médias russes que cette expansion était prématurée à ce moment là, à cause des difficultés potentielles liées à l’acrimonie entre la Chine et l’Inde, et l’Inde et le Pakistan, mais également aux sanctions occidentales contre l’Iran. Ces sources de conflits auraient pu affaiblir l’alliance, ce que la Russie veux éviter.

Amener à la même table des pays antagonistes requerra de délicates manoeuvres diplomatiques, mais il s’agit d’un exercice dans lequel Poutine excelle (qui d’autre a réussi à maintenir d’excellentes relations à la fois avec l’Iran et Israël ?).

Comme toujours, Poutine n’a pas une réflexion à court terme.

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Les priorités de la présidence russe sont les suivantes : renforcer le rôle de l’OCS pour la sécurité régionale, porter des projets économiques multilatéraux majeurs, améliorer les liens culturels et humanitaires entre les nations membres, et dessiner une approche globale aux problèmes mondiaux. Il prépare également le développement stratégique de l’OCS pour la période 2015-2025, et pense que ces objectifs devraient être finalisés pour le prochain sommet.

Nous devrions prêter attention à ce qui se déroule au sein de l’OCS. L’Inde et le Pakistan vont rejoindre l’organisation, et l’Iran suivra peu après, ce sera un tournant majeur du jeu géopolitique.

Poutine est en train de prendre le leadership d’une alliance internationale qui comptera quatre des dix états les plus peuplés au monde, le population combinée des pays membres comptera près de 40 % de la population mondiale avec presque 3 milliards de personnes. Elle englobera les deux économies mondiales les plus dynamiques. Avec l’Iran, ses membres contrôleront près de la moitié des réserves de gaz naturel. Le développement des réseaux de gazoducs et de pipelines d’Asie vont doper les pays de la région sur le plan économique et vont les rapprocher plus étroitement.

Si Poutine suit cette voie, l’OCS ne deviendra pas seulement une rivale de l’OTAN, mais pourra façonner une nouvelle structure financière qui entrera directement en compétition avec le FMI et la Banque Mondiale. La nouvelle banque de développement des BRICS, lancée l’été dernier au Brésil, était une première étape dans cette direction. Et cela conduira a détrôner le dollar comme monnaie de réserve internationale avec des conséquences catastrophiques pour l’économie US.

Comme je l’ai dit dans The Colder War, je pense qu’il s’agit du but ultime de Poutine : mener un assaut contre le dollar qui ramène les états-unis au rang d’une nation ordinaire… et dans le même processus, élever la Russie le plus haut possible.

Ce qui s’est passé au Tadjikistan cette année et ce qui se passera à Ufa l’été prochain, voilà des événements réellement capitaux.

 - Source : Tyler Durden

vendredi, 07 novembre 2014

US Struggles to Keep Asia in Dark Age

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Author: Tony Cartalucci

US Struggles to Keep Asia in Dark Age

Ex: http://journal-neo.org

US-funded newspapers promote US-funded NGOs in their efforts to halt infrastructure projects that would reduce flooding, produce clean, renewable energy, and provide jobs and development for millions. 

The Irrawaddy,” which claims to be “a leading source of reliable news, information, and analysis on Burma/Myanmar and the Southeast Asian region,” has doggedly covered efforts by so-called “activists” to prevent the construction of dams all across Southeast Asia – from Myanmar (still called by its British imperial nomenclature “Burma” by the Western media), across Thailand, and in Laos.

Its most recent article, “Thai Power Firm’s Business Tactics ‘Use Burma’s Weak Laws’,” is a typical representation of these efforts. It reports that:

One of the chief financiers of hydroelectric dams planned on Burma’s Salween River is accused of investing in countries where there is “oppression and limited transparency” in order to achieve its objectives.

Having been restricted in its activities at home, the Electricity Generating Authority of Thailand (EGAT) wants to use Burma and Laos as proxy suppliers of electricity via environmentally damaging river dams, the US-based NGO International Rivers told The Irrawaddy.

Dams are undoubtedly disruptive to the surrounding, existing environment and surely governments and special interests regularly sidestep their responsibility to ensure dam construction results in equitable outcomes for surrounding human populations as well as wildlife. However, to oppose their construction entirely is a regressive, politically motivated agenda peddled by some of the most sociopolitically and environmentally destructive special interests on Earth.

To understand this, one must understand what both The Irrawaddy and International Rivers have in common, and specifically why their agenda has become entwined in the battle against real development across all of Southeast Asia.

US-Funded “Newspapers” and “Activists”

Both The Irrawaddy and International Rivers are creations and perpetuations of the US State Department and several Fortune 500 corporate-financier funded foundations. These include foundations that represent the interests of corporations including Exxon, Chevron, British Petroleum (BP), Total, as well as big-finance and the World Bank. Already, it should be easy to understand why Western energy giants and financiers would be interested in arresting the development of sustainable energy independence across Southeast Asia.

The Irrawaddy is literally a creation of the US State Department via its National Endowment for Democracy (NED). This is revealed in a 2006 report titled, “FAILING THE PEOPLE OF BURMA? A call for a review of DFID policy on Burma,” published by the Burma Campaign UK. In it, it states specifically:

The NED sub-grant program also has fostered the development of three well-known Burmese media organizations. The New Era Journal, the Irrawaddy, and the Democratic Voice of Burma (DVB) radio have become critical sources of independent news and information on the struggle for democracy in Burma. 

NED, while claiming to be “a private, nonprofit foundation dedicated to the growth and strengthening of democratic institutions around the world,” has upon its board of directors (past and present) an unsavory collection of Fortune 500 representatives, pro-war Neo-Conservatives, and establishment politicians tied to some of the most regressive global agendas. These include Goldman Sachs, Boeing, Exxon, the above mentioned Brookings Institution, and many more.

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It is clear that this collection of special interests is not concerned with the human or environmental impact of hydroelectric energy production –  considering many are directly overseeing the global petroleum racket. Instead is a desire in eliminating both potential competitors, as well as any semblance of geopolitical independence in regions of the planet they seek to project their power into.  With think tanks like Brookings drawing up battle plans for everything from the invasions of Afghanistan and Iraq, to decade-spanning occupations, to proxy wars against Syria and Iran, it is not difficult to understand lesser forms of projecting power – through co-opted NGOs masquerading under the guise of “environmentalism” and “social activism,” are also amongst their tools.International Rivers, over the years, has been funded by the following; The Sigrid Rausing Trust, Tides Foundation, Google, Open Society, the Ford Foundation, to name a few. Many of those contributing to International Rivers, are themselves creations of corporate-financier interests. Direct sponsors, such as the Sigrid Rausing Trust, Ford Foundation, and Open Society, are also involved in funding policy think tanks such as the Brookings Institution – a pro-war, pro-corporate conglomeration that features alongside the Sigrid Rausing Trust as donors (.pdf), banking empires including JP Morgan, Bank of America, and Barclays Bank, big-oil interests including Exxon, Chevron, Shell, and Statoil, as well as big-defense corporations Boeing, Northrop Grumman, and Raytheon,

In fact, International Rivers makes a very interesting point that frames America’s war on Asian dams perfectly. Under “Banks and Dam Builders” it claims:

Traditionally, the World Bank Group has been the most important financier of large dams. For decades, the World Bank funded the construction of mega-dams across the world. 

In recent years, however, Chinese financial institutions have taken over this role, and have triggered a new boom in global dam building. Other public sector national banks, including Brazilian banks, Thai banks, and Indian banks, have also financed an increasingly important share.

And there in lies one of many problems Wall Street and London and their “World Bank” have with Asia’s dam boom – their fingers aren’t in the pie in a region they openly seek to influence, manipulate, and even use as a collective proxy against China.

The River Ruse

How exactly does one go about demonizing sustainable, renewable energy production that doubles as a means of flood management and river navigation?

International Rivers and the well-intentioned activist subsidiaries it dupes into propagating its regressive agenda focus on several angles to demonize hydroelectric power – ranging from the plausible to the absolutely ridiculous. Upon International Rivers’ website filed under “Our Work,” one will find perhaps the most ridiculous excuse International Rivers proposes a nation should not build a dam because of – “Climate Change and Rivers.” Citing an obscure study regarding methane producing bacteria found in virtually all permanent freshwater bodies from ponds to lakes and everything in between, International Rivers claims that dams and the reservoirs they create are contributing to “global warming” and therefore should not be built.

Upon International Rivers’ “Mekong Mainstream Dams” page, it claims:Other excuses International Rivers uses to obstruct dam projects that will bring electricity for modern infrastructure, industry, and other necessary requirements for producing job opportunities and a better quality of life is the defense of indigenous populations and their unsustainable fishing of various rivers’ dwindling fish populations. In reality, a dam’s construction would provide the means for many of these fishing communities to switch over to more productive occupations allowing fish populations to either recover, or be relocated to areas they can be carefully managed and nursed back to healthy levels.

The revival of plans to build a series of dams on the Mekong River’s mainstream in Cambodia, Laos, and Thailand presents a serious threat to the river’s ecology and puts at risk the wellbeing of millions of people dependent on the river for food, income, transportation and a multitude of other needs.

Only these people fishing and living along the rivers exist in a condition of abject poverty, trapped in a cycle of poor education, menial labor, exploitation, and dwindling natural resources being increasingly overtaxed – specifically because the Mekong is not being developed as project after project is “shelved” as International Rivers proudly puts it, due to their regressive work. These fisheries are being plundered by people who are unable to make any other living – again – primarily because of the lack of real, tangible, infrastructure development along the Mekong.

Real Problems, Real Solutions 

This is not to say there are no real issues to debate when it comes to dam construction. Governments and investors seeking to build such projects have a responsibility to both the local people and the surrounding environment to ensure that the inevitable disruption and displacement that occurs is duly compensated for and that the benefits of the dam demonstrably outweigh the inconveniences it causes before construction.

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Flood management, transportation, and other benefits provided by the proper, well-planned construction of dams have raised millions out of poverty and literally lit up the lives of people around the planet from the rural south in the United States during the Great Depression, all across Europe for generations, to China today. Special interests in the West, already having constructed their dams and enjoying the fruits of well-developed infrastructure and industrialization are leveraging the disparity such development has granted them over impoverished, developing nations to kick-over any attempts to catch up – at least as long as that catching up isn’t accomplished through Western corporations, banks, and other monopolies.A middle ground must be found between those who seek to construct dams, and those who will be affected by them. Provisions for protecting or even expanding fisheries after a dam is completed, utilizing the reservoir that will form is one way of accomplishing this. Ensuring that energy produced by the dam will lead to industrialization and local development that will provide better jobs and opportunities for local communities is another. Creating modern means of bypassing dams for improved river navigation is another way dams can demonstrably improve the lives of local communities and businesses.

When a large-scale infrastructure project is ready to move from the drawing board toward breaking ground, there is much to debate about, and even potentially protest against regarding the manner in which the project is built, by whom, and to whose benefit. However, the topic of whether or not real, tangible, infrastructure development should be build should never be up for debate. It is the inherent right of all to move forward and upward. Those irrationally protesting any infrastructure project of any kind based on the tenuous arguments of disrupting the environment or unsustainable practices carried out by desperately poor people who need such projects to thrive, are the true enemies of progress, the environment, and ultimately the very people they claim to help.

Local activists caught up in lies and propaganda can be forgiven for being misled, and should work to fulfill their role as a true check and balance against infrastructure development – not a perpetual, irrationally obstruction to it. Organizations like International Rivers, however, cannot be forgiven. Affiliated with the planet’s worst socioeconomic and environmental criminals, activists the world over should ostracize and avoid them – lest they be tainted too by the regressive agenda of special interests.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazineNew Eastern Outlook”.

jeudi, 06 novembre 2014

The Fourth British Defeat in Afghanistan

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The Fourth British Defeat in Afghanistan

“Lord of our far-flung battle-line,

Beneath whose awful Hand we hold

Dominion over palm and pine—

Lord God of Hosts, be with us yet,

Lest we forget—lest we forget!

Far-called, our navies melt away;

On dune and headland sinks the fire:

Lo, all our pomp of yesterday

Is one with Nineveh and Tyre!

Judge of the Nations, spare us yet,

Lest we forget—lest we forget!”

Rudyard Kipling “Recessional”

The last British soldiers were airlifted out of Afghanistan last week, marking the sorry end of Britain’s fourth failed invasion of Afghanistan. With them went the last detachment of US Marines in Helmand.

Well has Afghanistan earned its title, “Graveyard of Empires.”

To be more precise, this honor belongs to Afghanistan’s Pashtun (or Pathan) mountain tribes, who bend their knees for no man and take pride in war.

In my book, “War at the Top of the World,” I called Pashtun “the bravest men on earth.” Later, I would add the fierce Chechen to that illustrious fraternity.

The old imperialists are gone, but the occupation of Afghanistan continues. The new regime in Kabul just installed by Washington to replace uncooperative former ally Hamid Karzai, rushed to sign an “agreement” allowing the United States to keep some 10,000 soldiers in Afghanistan for years. This garrison will be exempt from all Afghan laws.

However, there’s much more to this arrangement. The US combat troops, tactfully labeled “trainers” or “counter-terrorist forces,” are too few in number to dominate all Afghanistan. Their task is to defend Kabul’s sock puppet government from its own people and to defend the all-important US Bagram airbase.

Washington clearly plans to continue ruling Afghanistan and Iraq the same way that the British Empire did. Small numbers of British troops garrisoned the capital; white officers led the native mercenary army. But Britain’s real power was exercised by RAF units based in Iraq and Northwest Frontier Province.

Any native “disturbance” would be bombed and strafed by the RAF. In the 1920’s, Winston Churchill authorized RAF to use poison gas bombs against restive Pashtun and Kurdish tribesmen. Ironically, seven decades later I discovered British scientists who had been sent by HM government to Iraq to build germ weapons for Saddam Hussein to use against Iran.

Similarly, the “Pax Americana” will be enforced by US airpower based at Bagram. US warplanes flying from Bagram, Qatar, and aircraft carriers on 24 hour call have been the only force keeping the Pashtun movement Taliban at bay. Without intense employment of US air power, western occupation forces, like the Imperial British armies before them, would have been driven from Afghanistan.

 

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Without US air power, garrison troops and large numbers of “civilian contractors” and old-fashioned mercenaries the Kabul puppet regime would soon be swept away. Afghanistan’s government army is likely to collapse as quickly as Iraq’s did before ISIS. Most of southern Afghanistan would declare for Taliban which, however harsh, is the nation’s only authentic political movement apart from the Tajik and Uzbek Communists in the north.

The US garrison in Kabul will continue to make Afghanistan safe for opium, which is the base for heroin. Americans have simply turned a blind eye to their ownership if the world’s top producer of heroin.

As Washington orates about the so-called War on Drugs, Afghan opium production rose in 2013 from $2 billion to $3 billion. The UN says over 500,000 acres of land in Afghanistan are now devoted to the opium poppy – right under the eyes of the US garrison.

While US-installed rulers in Kabul pay lip service to opium eradication, the rural warlords who support them, and receive stipends from CIA, continue to grow rich on the opium trade. Trying to blame Taliban for the scourge of opium is dishonest: when Taliban was in power it eradicated almost all of the nation’s opium production, reported he UN Drug Agency, except in the region controlled by the Communist Northern Alliance – which today shares power in Kabul.

When the full history of the Afghan war is finally written, CIA’s involvement in that nation’s drug trade will become a notorious episode. French intelligence became deeply involved in the Laotian opium trade to pay its Lao mercenaries. The US was up to its ears with its Contra allies in the Central American cocaine trade.

Now, US intelligence has besmirched its name once again aiding and abetting Afghan drug lords so as to supposedly wage war on “terrorists.” In dirt-poor Afghanistan, there are only two sources of income: money from Washington, and from narcotics. The collusion of senior members of government, military and police is necessary to export tons of opium to either Pakistan, Central Asia or Russia – where morphine addiction is now a major epidemic.

Adding to this shameful record, the US Congressional auditor for Special Reconstruction of Afghanistan just reported that much of the $104 billion appropriated for Afghan “reconstruction” has to no surprise been wasted or stolen. Some of it has been used to irrigate opium poppy fields. Spare parts are unavailable for Russian helicopters bought by the US for use in battling Taliban and supposed opium fighting. Why? Because the US-imposed trade sanctions on Russia bars the US from buying the spare part. Catch-22.

By now, the longest war in US history has cost some $1 trillion, maybe more. No one can properly account for the billions and billions of US dollars flown into Afghanistan and Iraq and dished out to the natives – or the numbers of Afghans killed.

For Washington’s allies, like Canada and Britain, the war has been a total waste of lives and treasure. For Canada, 158 dead for nothing; for Britain 453. Forget all the phony claims about “mission” and “nation building.” This has been yet another dirty little colonial war that is better forgotten – and never repeated. So this war will simmer on, at least until Washington finds some face-saving way out of the mess in the Hindu Kush.

If the US was wise, it would simply quit Afghanistan. But power, like opium, is highly addictive. So America’s longest war will drag on and on.

mercredi, 05 novembre 2014

El futuro de una alianza Beijing-Moscú-Berlín

por Pepe Escobar

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com 

Introducción de Tomdispatch:

Nuevas rutas de la seda y un siglo euroasiatico alternativo

Durante la II Guerra de Iraq (2003-2011), solía yo imaginar que los líderes chinos se reunían semanalmente en las calles de la Ciudad Prohibida, cantando y bailando para celebrar la estupidez americana. Año tras año, cuando Estados Unidos hubiera podido enfrentarse a una China en ascenso, como les pedía el cuerpo a los líderes yanquis desde hacía años, el país se encontraba completamente distraído por la desastrosa invasión y ocupación de Iraq. No puedo dejar de pensar que, en unos momentos en que una campaña acelerada de bombardeos en Iraq y ahora Siria, con las botas de 1.600 militares cada vez más sobre el terreno y otras que parece que están por llegar, con una III Guerra de Iraq (2014 – fecha límite desconocida) los líderes chinos se están regocijando una vez más. A pesar de todo lo que se ha hablado en los últimos años acerca de “pivote asiático” militar del gobierno de Obama, no puede caber duda de que esta reciente campaña en Oriente Próximo va a poner piedras en el planeado engranaje de “contención” en el Pacífico.

Mientras tanto, el estado de ánimo de China ha cambiado, claramente. Como escribió Orville Schell recientemente después de una polémica visita a Beijing del viejo presidente Jimmy Carter (90 años), quien hace más de 30 años patrocinó un acercamiento a gran escala de Estados Unidos con la nueva versión capitalista de la China comunista :

“En pocas palabras, lo que solía ser conocido como ‘Occidente’ ahora se encuentra enfrentado a una posición cada vez más intrincada en la que el equilibrio de poder está cambiando, un hecho que pocos se han tomado la molestia de reconocer y mucho menos de tener en cuenta en las nuevas formulaciones de acercamiento a China. Seguimos teniendo nostalgia de aquellos tiempos pintorescos en que los líderes chinos seguían la consigna de Deng [Xiaoping] a su pueblo: “Esconder nuestras capacidades y esperar nuestro momento” (taoguang yanghui). Lo que quería decir con esta expresión (chengyu) no era que China tuviera que seguir eternamente contenida sino que el momento de manifestarse aún no había llegado. Ahora que es más fuerte, en cambio, sus líderes parecen creer que su momento ha llegado por fin y que ya no están ni siquiera dispuestos a ajustarse a la reconfortante idea de un “ascenso pacífico” (heping jueqi)”.

Por el momento, por supuesto, los chinos tienen sus propios problemas internos, que van desde una economía con tendencia a la creación de burbujas, a un movimiento separatista islámico en el interior de la provincia de Xinjiang y al reciente movimiento Occupy que está levantando olas en el moderno centro financiero asiático de Hong Kong. Sin embargo, si uno llega a Beijing el mundo parece un lugar diferente. Pepe Escobar, trotamundos peripatético de TomDispatch en el continente euroasiático, que él llama Pipelineistan, ha hecho justamente eso. Ha visitado también lugares situados a lo largo de las futuras “nuevas rutas de la seda” que China quiere establecer siguiendo el camino a Europa occidental. Escobar ofrece una visión de un mundo euroasiático diferente a la que reflejan los boletines de noticias de este país. Si usted desea entender el planeta en el que en realidad puede encontrarse viviendo en un futuro próximo, no podría ser más significativo asimilar dicha visión.

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¿Pueden China y Rusia echar a Washington a empujones de Eurasia?

El futuro de una alianza Beijing-Moscú-Berlín

Un fantasma recorre el rápidamente envejecido “Nuevo Siglo Americano”: la posibilidad de una futura alianza comercial estratégica Beijing-Moscú-Berlín. Llamémosla BMB.

Su probabilidad está siendo analizada muy en serio en las más altas esferas de Beijing y Moscú, y observada con interés en Berlín, Nueva Delhi y Teherán. Pero no se les ocurra mencionarla dentro del circuito político –el Beltway– de Washington o en la sede de la OTAN en Bruselas. En estos lugares, la estrella del espectáculo de hoy y mañana es el nuevo Osama bin Laden: el Califa Ibrahim, alias Abu Bakr al-Baghdadi, el escurridizo y autoproclamado profeta y decapitador, jefe de un mini estado y un movimiento que ya nos ha deparado un festín de siglas –ISIS/ISIL/IS– a mayor gloria de la histeria reinante en Washington y otros lugares.

Sin embargo, al margen de cómo Washington nos depara con asiduidad nuevos remix de la Guerra Global contra el Terror, las placas tectónicas de la geopolítica euroasiática continúan en movimiento, y no van a dejar de hacerlo porque las elites estadounidenses se nieguen a aceptar que su históricamente breve “momento unipolar” está de capa caída. A ellos, el cierre de la era del “full spectrum dominance” (dominio de espectro completo), como el Pentágono le gusta llamarlo, les resulta inconcebible. Después de todo, la necesidad de que el país “indispensable” controle todo el espacio –militar, económico, cultural, cibernético y exterior– es poco menos que un dogma religioso. A los misioneros “excepcionalistas” no les va la igualdad. A lo sumo, aceptan “coaliciones de voluntarios” como la que amontona a “más de 40 países” para luchar contra ISIS/ISIL/IS, países que o bien aplauden (y maquinan) entre bambalinas o envían algún que otro avión a Iraq o Siria.

La OTAN, que a diferencia de parte de sus miembros no combatirá oficialmente en Jihadistan, sigue siendo un montaje vertical controlado desde la cúspide por Washington. Nunca se ha molestado en aceptar plenamente a la Unión Europea o permitir que Rusia se “sintiera” europea. En cuanto al Califa, se trata únicamente de una distracción menor. Un cínico postmoderno podría incluso afirmar que se trata de un emisario enviado al terreno de juego mundial por China y Rusia para que la hiperpotencia perdiera de vista la pelota.

Divide y aísla  

Así pues, ¿cómo se aplica la “dominación de espectro completo” cuando dos potencias competidoras reales –Rusia y China– comienzan a hacer sentir su presencia? El enfoque de Washington hacia cada una de ellas –en Ucrania y en los mares de Asia– podría considerarse como de dividir y aislar.

Con el fin de mantener el Océano Pacífico como un clásico “lago americano”, el gobierno de Obama ha estado “pivotando” de vuelta a Asia desde hace varios años. Esto ha implicado sólo movimientos militares modestos, sino también un poco modesto intento de enfrentar el nacionalismo chino contra la variante homóloga japonesa, mientras reforzaba sus alianzas y relaciones en todo el Sudeste asiático, con un enfoque en las disputas energéticas del Mar del Sur de China. Al tiempo que movía sus peones para cerrar un acuerdo comercial futuro, la Asociación Trans-Pacífico (TPP).

En las fronteras occidentales de Rusia, el gobierno de Obama (coreado por sus cheerleaders locales, Polonia y los países bálticos) ha avivado las brasas de un cambio de régimen en Kiev hasta hacerlas llamear y crear lo que Vladimir Putin y los líderes de Rusia perciben como una amenaza existencial para Moscú. A diferencia de EE.UU., cuya esfera de influencia (y sus bases militares) son globales, se trataba de que Rusia no tuviera ninguna influencia significativa en lo que fue su bloque cercano, el cual, en lo que respecta a Kiev, no es para la mayoría de los rusos en absoluto “extranjero”.

Para Moscú, pareciera que Washington y sus aliados de la OTAN estuvieran cada vez más interesados ​​en imponer un nuevo telón de acero a su país desde el Báltico hasta el Mar Negro, con Ucrania simplemente como punta de lanza. En términos de la alianza BMB, el nuevo telón se concibe como un intento de aislar a Rusia e imponer una nueva barrera a sus relaciones con Alemania. El objetivo final sería dividir Eurasia e impedir nuevos avances hacia una integración comercial futura a través de un proceso no controlado por Washington.

Desde el punto de vista de Beijing, la crisis de Ucrania ha sido un acontecimiento en el que Washington ha cruzado todas las líneas rojas imaginables para acosar y aislar a Rusia. Para sus líderes, pareciera un intento concertado de desestabilizar la región de manera favorable a los intereses estadounidenses, con el apoyo de toda la amplia gama de élites de Washington, desde los neoconservadores y “liberales” de la Guerra Fría hasta los intervencionistas humanitarios del tipo Susan Rice y Samantha Power. Por supuesto, si usted ha estado siguiendo la crisis de Ucrania desde Washington, esta perspectiva le parecerá tan extraña como la de un marciano cualquiera. Pero el mundo se ve de manera diferente desde el corazón de Eurasia, en particular a partir de una China en ascenso con su “sueño chino” (Zhongguo meng) de nuevo cuño.

 

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Según el presidente Xi Jinping, ese sueño incluiría una futura red de nuevas rutas de la seda, organizada por China, que crearía el equivalente de un Trans-Asian Express para el comercio euroasiático. Así que cuando Beijing, por ejemplo, siente la presión de Washington y Tokio en el frente marítimo, parte de su respuesta es un avance de tipo comercial en dos frentes a través de la masa terrestre de Eurasia, uno de ellos a través de Siberia y el otro a través de los “stans” de Asia Central.

En este sentido, aun que usted no lo sepa –si sólo sigue los medios estadounidenses o los “debates” en Washington– estamos entrando potencialmente en un nuevo mundo. No hace mucho tiempo, los líderes de Beijing coqueteaban con la idea de redefinir su juego geopolítico-económico codo con codo con EE.UU., mientras que el Moscú de Putin daba a entender la posibilidad de algún día unirse a la OTAN. Ya se acabó. Hoy en día, la parte de Occidente en que ambos están interesados ​​en un posible futuro es una Alemania ya no dominada por el poderío estadounidense y los deseos de Washington.

De hecho, Moscú lleva ya no menos de medio siglo de diálogo estratégico con Berlín que hoy día incluye la cooperación industrial y la interdependencia energética. En muchas partes del Sur global ya se está al corriente de ello, y Alemania está empezando a ser considerada como “la sexta potencia BRICS” (después de Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica).

En medio de unas crisis mundiales que van desde Siria a Ucrania, los intereses geoestratégicos de Berlín parecen ir divergiendo lentamente de los de Washington. Los industriales alemanes, en particular, parecen ansiosos por continuar con unos tratos comerciales con Rusia y China que no tienen límite. Estos podrían colocar al país en camino hacia un poderío mundial sin los límites de las fronteras de la UE y, a largo plazo, indicar el final de la era en la que Alemania, por mucha sutileza que se quisiera, era esencialmente un satélite estadounidense.

Será un camino largo y sinuoso. El Bundestag, el parlamento de Alemania, sigue dependiente de una agenda atlantista fuerte y de una obediencia preventiva a Washington. Y siguen habiendo decenas de miles de soldados estadounidenses en suelo alemán . Sin embargo, por primera vez, la canciller alemana Angela Merkel ha dudado a la hora de imponer sanciones más estrictas ​​a Rusia, por cuanto no menos de 300.000 puestos de trabajo alemanes dependen de las relaciones con este país. Los líderes industriales y el establishment financiero ya han dado la voz de alarma, temiendo que dichas sanciones sean totalmente contraproducentes.

El banquete de la Ruta de la Seda  china

El nuevo juego de poder geopolítico de China en Eurasia tiene pocos paralelos en la historia moderna. Los días en que el “pequeño timonel” Deng Xiaoping insistía en que el país debía mantener un perfil bajo en la escena mundial han desaparecido. Por supuesto, hay desacuerdos y estrategias en conflicto cuando se trata de la gestión de los puntos calientes del país: Taiwán, Hong Kong, Tíbet, Xinjiang, el Mar del Sur de China, los competidores India y Japón, y los aliados problemáticos como Corea del Norte y Pakistán. Y el descontento popular en algunas “periferias” dominadas por Beijing está creciendo hasta niveles incendiarios.

 

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La prioridad número uno del país sigue siendo llevar a cabo las reformas económicas del presidente Xi, al tiempo que se aumenta la “transparencia” y se lucha contra la corrupción en el seno del Partido Comunista gobernante. En un distante segundo lugar está el problema de cómo protegerse progresivamente contra los planes de “pivote” del Pentágono en la región –mediante el aumento del poderío militar de una flota de alta mar, submarinos nucleares y una fuerza aérea tecnológicamente avanzada– sin llegar a ser tan asertivo como para hacer entrar en pánico al establishment de Washington y su temida “amenaza amarilla”.

Mientras tanto, con una Marina estadounidense capaz de controlar las vías de comunicación globales marítimas en un futuro previsible, la planificación de las citadas rutas de la seda a través de Eurasia prosigue a buen ritmo. El resultado final podría ser un triunfo de las infraestructura integradas –carreteras, trenes de alta velocidad, oleoductos, puertos– que conectaría China a Europa Occidental y el Mediterráneo, el viejo Mare Nostrum imperial, en todas las formas imaginables.

En un viaje inverso al de Marco Polo, remixed para un mundo con Google, uno de los ramales claves de la Ruta de la Seda irá desde la antigua capital imperial Xi’an a Urumqi, en la provincia de Xinjiang, y luego, a través de Asia central, Irán, Iraq y la Anatolia turca, hasta terminar en Venecia. Otro será una ruta marítima de la seda a partir de la provincia de Fujian, pasando por el estrecho de Malaca, el Océano Índico, Nairobi, en Kenia, para finalmente continuar hasta el Mediterráneo a través del Canal de Suez. Tomados en conjunto, es a lo que Beijing se refiere como el Cinturón Económico de la Ruta de la Seda.

La estrategia de China es crear una red de interconexiones entre no menos de cinco zonas clave: Rusia (puente clave entre Asia y Europa), los “stans” de Asia Central, Asia del sureste (con importantes funciones para Irán, Iraq, Siria, Arabia Saudita y Turquía), el Cáucaso y Europa del Este (entre otros Belarús, Moldavia y, en función de su estabilidad, Ucrania). Y no se olviden de Afganistán, Pakistán y la India, en lo que podría ser considerado como una ruta de la seda plus.

Esta ruta plus conectaría el corredor económico Bangladesh-China-India-Myanmar con el corredor económico China-Pakistán, y podría ofrecer a Beijing un acceso privilegiado al Océano Índico. Una vez más, un paquete total –carreteras, trenes de alta velocidad, oleoductos y redes de fibra óptica– uniría la región con China.

 

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Xi en persona situó la conexión entre India y China como parte de un bien definido conjunto de imágenes en un artículo de fondo que publicó en el periódico The Hindu poco antes de su reciente visita a Nueva Delhi. “La combinación de la ‘fábrica del mundo’ y la ‘oficina administrativa del mundo’”, escribió, “dará como resultado la base productiva más competitiva y el mercado de consumo más atractivo”.

El núcleo central de la elaborada planificación china para el futuro euroasiático es Urumqi, capital de la provincia de Xinjiang y sede de la mayor feria comercial de Asia Central, la Feria de China-Eurasia. Desde el año 2000, una de las mayores prioridades de Beijing ha sido la urbanización de esta provincia, en gran parte desierta pero rica en petróleo, e industrializarla a toda costa. Lo que implica, en opinión de Beijing, la homologación de la región con China, con el corolario de la supresión de cualquier disidencia de la etnia uigur. Li Yazhou, general del Ejército Popular de Liberación describió Asia Central como “el más sutil pedazo de pastel donado por el cielo a la China moderna”.

La mayor parte de la visión de China de una nueva Eurasia conectada con Beijing por todo tipo de transporte y comunicación se detallaba claramente en el documento “Marching Westwards: The Rebalancing of China’s Geostrategy” (“Marchando hacia el oeste: el reequilibrio de la geoestrategia china”) un estudio de referencia publicado en 2012 por el académico Wang Jisi, del Centro de Estudios Internacionales y Estratégicos de la Universidad de Beijing. Como respuesta a este futuro entramado de conexiones de eurasiáticas, el mayor logro del gobierno de Obama ha sido a una versión de la contención naval desde el Océano Índico hasta el Mar del Sur de China, al tiempo que un agudizamiento de los conflictos y las alianzas estratégicas alrededor de China, de Japón a la India. (La OTAN se queda, por supuesto, con la tarea de contener a Rusia en Europa del Este).

Contra las rutas de la seda, telón de acero  

El “acuerdo de gas del siglo”, de 400.000 millones dólares, firmado por Putin y el presidente chino en mayo pasado, sentó las bases para la construcción del gasoducto Power of Siberia ya en construcción en Yakutsk, que hará llegar un diluvio de gas natural ruso al mercado chino. Está claro que sólo representa el comienzo de una alianza energética turboasistida entre los dos países. Entre tanto, los empresarios e industriales alemanes ya se han percatado de una nueva realidad: del mismo modo que el mercado final de los productos made-in-China que circularán por las futuras nuevas rutas de la seda será Europa, una circulación en sentido inverso es asimismo evidente. En un posible futuro comercial, China está destinada a convertirse en el principal socio comercial de Alemania para 2018, por delante tanto de EE.UU. como de Francia.

 

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Un posible obstáculo a esta evolución, grato a los ojos de Washington, es una Guerra Fría 2.0, que ya está desgarrando no la OTAN sino la Unión Europea. En la UE de este momento, el campo antirruso incluye Gran Bretaña, Suecia, Polonia, Rumanía y los países bálticos. Por otra parte, Italia y Hungría, pueden considerarse en el campo prorruso, mientras que una imprevisible Alemania sigue siendo la clave para saber si el futuro va a consistir en un nuevo telón de acero o en una nueva apertura al Este. Para ello, Ucrania sigue siendo la clave. Si se la consigue finlandizar con éxito (con una autonomía significativa para sus regiones), como ha propuesto Moscú –sugerencia que Washington rechaza de plano–, la vía hacia el Este seguirá abierta. Si no, la propuesta de una BMB tendrá un futuro incierto.

Cabe señalar que hay también otra visión del futuro económico euroasiático que asoma en el horizonte. Washington intenta imponer a Europa un Tratado Transatlántico de Comercio e Inversión (TTIP) y un tratado Transpacífico de Asociación similar (TPP) a Asia. Ambos favorecen a las corporaciones americanas globales y su objetivo evidente es el de impedir el ascenso de las economías de los países BRICS y el surgimiento de otros mercados emergentes, a la vez que da solidez a la hegemonía económica global estadounidense.

Dos hechos flagrantes, debidamente registrados en Moscú, Beijing y Berlín, indican cuál es el núcleo duro geopolítico detrás de estos dos pactos “comerciales”. El TPP excluye a China y el TTIP excluye a Rusia. Es decir, ambos representan las líneas de fuerza, apenas disimuladas, de una futura guerra comercial y monetaria. En mis propios viajes recientes, he oído una y otra vez de boca de productores agrícolas de calidad en España, Italia, y Francia que el TTIP es nada más que una versión económica de la OTAN, la alianza militar que el presidente chino Xi Jinping, llama, quizás un tanto ilusoriamente, una “estructura obsoleta”.

Hay una resistencia significativa al TTIP en muchos países de la UE (especialmente en los del Club Med de la Europa meridional), del mismo modo que la hay contra el TPP entre las naciones de Asia (especialmente Japón y Malasia). Es esto es lo que da a chinos y rusos esperanzas para sus nuevas rutas de la seda y para un nuevo tipo de comercio a través del corazón de Eurasia respaldado por una Unión Euroasiática apoyada en Rusia. A esta situación están prestando mucha atención figuras clave en los círculos empresariales e industriales alemanes para los que la relación con Rusia sigue siendo esencial.

 

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Después de todo, Berlín no ha mostrado una excesiva preocupación por el resto de una UE sumida en crisis (tres recesiones en cinco años). A través de una troika universalmente despreciada –Banco Central Europeo, Fondo Monetario Internacional y Comisión Europea– Berlín está ya a todos los efectos prácticos, al timón de Europa, prosperando y mirando al Este.

Hace tres meses, la canciller alemana Angela Merkel visitó Beijing. Apenas aparecieron en la prensa las conversaciones sobre la aceleración de un proyecto potencialmente revolucionario: una conexión ininterrumpida de ferrocarril de alta velocidad entre Beijing y Berlín. Su construcción será un imán para el transporte y el comercio entre decenas de países a lo largo de su ruta, de Asia a Europa. Pasando a través de Moscú, podría convertirse en el integrador definitivo de la Ruta de la Seda y quizás la pesadilla definitiva para Washington.

“Perder” Rusia

En medio de una gran atención de los medios, la reciente cumbre de la OTAN en Gales ha producido sólo una modesta “fuerza de reacción rápida” para su despliegue con vistas a cualquier situación futura tipo Ucrania. Mientras tanto, la creciente Organización de Cooperación de Shanghái (OCS), una posible contraparte asiática de la OTAN, se reunió en Duchanbé (Tayikistán). En Washington y Europa Occidental nadie pareció dar importancia al encuentro. Deberían haberlo hecho. Allí, China, Rusia y los cuatro “stans” de Asia Central acordaron incorporar a un impresionante conjunto de nuevos miembros: India, Pakistán e Irán. Las implicaciones pueden ser de largo alcance. Después de todo, India, con su primer ministro Narendra Modi, está ahora contemplando su propia interpretación de la Ruta de la Seda. Detrás de ella se encuentra la posibilidad de un acercamiento económico de “Chindia”, que podría cambiar el mapa geopolítico de Eurasia. Al mismo tiempo, Irán está también incorporándose al tejido de la red “Chindia”.

De este modo, lenta pero segura, la OCS se perfila como la principal organización internacional en Asia. Ya es evidente que uno de sus objetivos fundamental a largo plazo será el de dejar de operar en dólares, mientras avanza en el uso del petroyuan y el petrorrublo en el comercio de la energía. Y EE.UU., por supuesto, nunca será bien recibido en la Organización.

Pero todo esto es hablar del futuro. En la actualidad, el Kremlin sigue enviando señales de que quiere empezar a hablar de nuevo con Washington, mientras que Beijing nunca ha querido dejar de hacerlo. Sin embargo, la administración Obama sigue miope, enfrascada en su propia versión de un juego de suma cero, confiando en su fuerza tecnológica y militar para mantener una posición ventajosa en Eurasia. Beijing, sin embargo, tiene acceso a los mercados y un montón de dinero en efectivo, mientras que Moscú tiene un montón de energía. Una cooperación triangular entre Washington, Beijing y Moscú sería sin duda –como dirían los chinos– un juego en el que todos saldrían ganando… pero no contengan la respiración por el momento.

 

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En cambio, es de esperar que China y Rusia profundicen su asociación estratégica, al tiempo que atraen a otras potencias regionales euroasiáticas. Beijing ha apostado el resto a que el enfrentamiento entre EEUU/OTAN y Rusia por Ucrania hará que Vladimir Putin gire hacia el Este. Al mismo tiempo, Moscú está calibrando cuidadosamente lo que su presente reorientación hacia un gigante económico así puede significar. Algún día, es posible que algunas voces de cordura en Washington se pregunten en voz alta cómo fue que EE.UU. “perdió” Rusia en beneficio de China.

Mientras tanto, podemos pensar en China como un imán en el nuevo orden mundial de un futuro siglo euroasiático. El mismo proceso de integración que realiza Rusia, por ejemplo, parece cada vez más el de India y otras naciones de Eurasia, y, posiblemente, tarde o temprano también el de una Alemania neutral. En el juego final de un proceso así, EE.UU. podría verse progresivamente expulsado ​​de Eurasia, y el eje BMB podría aparecer como un factor de cambio de juego. Hagan sus apuestas, pronto. El resultado para el año 2025.

*Pepe Escobar es el corresponsal itinerante de Asia Times/Hong Kong, analista de RT y colaborador habitual de TomDispatch. Su nuevo libro, Empire of Chaos, se publicará en noviembre por Nimble Books. Sigalo en Facebook.

(Traducido para Rebelión por S. Seguí)

Fuente: http://www.tomdispatch.com/blog/175903/

Extraído de: Rebelión

vendredi, 31 octobre 2014

El Imperio del Gran Japón y el Panasianismo – La geopolítica multipolar del Extremo Oriente

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El Imperio del Gran Japón y el Panasianismo – La geopolítica multipolar del Extremo Oriente

por Tribulaciones Metapolíticas

Ex: http://adversariometapolitico.wordpress.com

Contenidos:

- Bakumatsu (etapa final del shogunato); de la época del sakoku (aislamiento) a la llegada de Perry y la apertura forzada; declive y corrupción del shogunato (empobrecimiento y expolio de la población), descontento popular, varias facciones (“aperturistas” y sonno joi, pro-Tokugawa y pro-restauración imperial)
– Guerra civil Boshin entre los partidarios del shogunato y los de la restauración del Emperador en su dimension política; revueltas samurai, sociedades secretas, shinsengumi e ishin-shishi, etc
– Restauración Meiji, comienzo de la paulatina modernización y occidentalización, pero también del rearme militar que convertiría a Japón en la única potencia digna de ese nombre en Asia oriental.
– Guerra Ruso-Japonesa y sus implicancias históricas y geopolíticas: El apoyo de los Rothschild (a través de Schiff) a Japón porque buscaban hundir a la Rusia de los Romanov. Los japoneses fueron usados. El imperialismo contra los Imperios, el cáncer plutocrático contra la autarquía y contra la soberanía nacional en el marco de los grandes espacios. Se pretendía eliminar a la Rusia zarista (apoyando simultáneamente a los bolcheviques) y de paso debilitar a Japón haciéndole luchar contra Rusia… y tentándole con el cebo del expansionismo (Corea, China…) lo que traería inestabilidad permanente en sus fronteras.
– Eurasiatismo y panasiatismo: Haushofer, Ikki Kita, Shumei Okawa.

- La IIGM vista desde Asia: La rebelión de los oficiales del 26 de febrero (inspirada por Ikki Kita, reprimida por Tojo, nostálgicamente homenajeada por Mishima con su Yukoku…) Conferencia Panasiatista de Tokyo organizada en 1943 por Tojo (con Chandra Bose entre otros), líder chino de Nanjing (Wang Jingwei); los japoneses rescataron a Sukarno en Indonesia de su encarcelamiento por los colonialistas holandeses.
– Panasiatismo tras la IIGM y la derrota de Japón: La Indonesia de Sukarno – Pancasila y Maphilindo (y los No Alineados, Bandung, Nehru…) Paralelismos de Sukarno con Nasser y Perón (y con Gaddafi).
– De Sukarno a la actualidad: el caso camboyano (Norodom Sihanuk y el agente de la CIA Pol Pot), el caso malayo (Mahatir Mohammad)  y el caso norcoreano (idea Juche, y la “interesante” opinión de Bryan Reynolds Myers). Paralelismos entre Japón y Corea (culturales y también etimológicos: Banzai/Manse, Shinto/Chondo…)
– Conclusión: Japón hoy. Los “nacionalismos” de la CIA de reminiscencias pravysektorianas y la alternativa nacional-revolucionaria del Issuikai (como agrupación heredera de los Tatenokai). Mitsuhiro Kimura, amigo de J.M. Le Pen y de Uday Saddam Hussein, promotor de un acercamiento a Rusia y huésped en la RPDC.

Introducción

El presente ensayo tendrá como finalidad exponer la concepción geopolítica panasiatista con el Imperio del Gran Japón (Dai Nippon Teikoku) como su motor y núcleo. Se analizará la evolución histórica del Estado japonés desde el bakumatsu (última etapa del shogunato Tokugawa o Edo bakufu) hasta la época contemporánea, pasando por la Guerra Ruso-Japonesa (1904-1905) y la II Guerra Mundial (1939-1945).

Antes y durante la IIGM Japón fue erradamente acusado de imperialista, cuando en realidad se trataba de una potencia Imperial, algo completamente diferente .El Imperio Japonés, cuyo proceder geopolítico estuvo inspirado por las ideas panasiatistas, intentó crear un bloque autárquico de comunidades nacionales asiáticas soberanas. Era lógico que bajo las circunstancias de aquella época, siendo Japón una importante e independiente potencia militar, fuera el Imperio Nipón el encargado de organizar y dirigir la estrategia para lograr la emergencia y el establecimiento del polo continental asiático.  La intención de los estrategas japoneses era emancipar a la Asia Oriental del colonialismo yanki-británico, y por ello antes de y durante la IIGM existió una intensa y solidaria cooperación entre los japoneses y los nacionalistas chinos, filipinos, indios, tailandeses o indonesios; lo cual la mayoría de los historiadores distorsiona u omite.

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Haushofer y Japón

Para el erudito profesor y militar (general veterano de la I Guerra Mundial) Karl Haushofer (1869-1946) era más importante el determinismo geográfico, y por tanto la geopolítica, que el racismo biológico de ciertos sectores en el seno del III Reich. No obstante, coincidía en muchas cosas con el NS, especialmente en lo económico. Compartía las ideas anti-usurarias y anti-especulatorias de Gottfried Feder, y promovía un socialismo nacional de carácter autárquico que se implementara en los “grandes espacios” (por ejemplo en el Kontinentalblock euroasiático) en el marco de un mundo multipolar; lo cual derrotaría tanto al sistema de rapiña del atlantismo globalista (los liberales, o capitalistas) como a la “disidencia controlada” encarnada en el marxismo apátrida y cosmopolita, dos caras de la misma moneda, ambos igual de globalistas y de materialistas.

Ya desde 1899 Haushofer había trabajado para lograr un acercamiento germano-nipón. En 1913 escribió en su libro “Dai Nihon” que una alianza entre Alemania, Rusia y Japón sería capaz de hacer frente al imperialimo anglosajón. En su libro “Mutsuhito emperador de Japón” escribe Haushofer que también en el país del Sol Naciente existía desde principios del siglo XX la intención de crear una alianza tripartita Alemania-Rusia-Japón. Pero en cada uno de esos países, saboteadores y oligarcas que se oponían y que hacían todo lo posible para impedirlo estaban enquistados en las altas esferas del poder. Haushofer señalaba las similitudes históricas y culturales entre Alemania, Rusia y Japón; y decía que éstas naciones debían defenderse mutuamente de las pretensiones hegemónicas de la talasocracia, encarnada por el Imperio británico y EEUU.

Hubo también cooperación entre Haushofer y sectores de la URSS. Sus escritos fueron traducidos al ruso y difundidos en la URSS ya durante los años ´20.

La alianza propuesta por Hausfofer entre Alemania, Rusia (luego URSS) y Japón no descartaba incluir también hasta cierto grado a la India y a China. Su colega el geopolítico Nidermayer decía que había que integrar también al mundo musulmán, heredero del Imperio Otomano. En lo que ambos estaban de acuerdo, era en que la inclusión de la URSS era “conditio sine qua non“. Pero en la URSS hubo agentes como Bujarin que trataron de sabotear esa cooperación a principios de los años ´30, acusando a Haushofer de “fascista”, agente de Hitler, etc… Haushofer por su parte sostenía que era necesario un pragmatismo geopolítico que estuviera más allá de las ideologías, para forjar así la alianza continental transcendente, el Kontinentalblock.

Haushofer también estaba muy interesado en China, y durante muchos años tuvo acceso a informaciones procedentes de ese país. Con el inicio de las hostilidades entre Japón y China en 1937, Haushofer no siguió solamente el punto de vista japonés. En 1931 Haushofer pensaba que Japón era el único capaz de garantizar el orden en Manchuria. Pero criticó duramente el ataque japonés a Shanghai. Después reconoció a Manchukuo como zona bajo influencia japonesa. Haushofer recalcaba que un conflicto entre la URSS y Japón iría contra los intereses de Alemania, puesto que beneficiaría a EEUU/Inglaterra, que tendrían vía libre en el Pacífico y el sudeste asiático para circundar al Heartland. Pero también en los primeros años ´30, Haushofer criticó la política internacional de la URSS, que se había puesto formalmente del mismo lado que las democracias liberales, yendo así contra sus propios intereses.

En los ´30 (debido a la hostilidad creciente entre el III Reich y la URSS), Haushofer se concentró en los paralelismos entre Japón y Alemania, así como Italia, señalando enfáticamente el aislamiento internacional de éstas naciones (El “Eje del Mal” de la época; como ahora son Irán, Siria, Corea del Norte…)

Haushofer dijo que Stalin, Chicherin y Witte estaban entre los políticos soviéticos que habían comprendido las ventajas de la teoría multipolarista del Kontinentalblock. El pacto Hitler-Stalin fue considerado por Haushofer como un paso muy positivo, y durante esa época publicó: “Der Kontinentalblock: Mitteleuropa-Eurasien-Japan“. Allí decía que muchos problemas, conflictos y guerras podrían haberse evitado entre 1901 y 1940 si se hubieran tomado decisiones más pragmáticas para fomentar la alianza continental Berlin-Moscú-Tokyo.

 

En Mein Kampf Hitler se pone del lado japonés en la guerra ruso-japonesa. Ya en los años ´20 veía a Alemania, Rusia y Japón “en peligro por el judaísmo internacional”. Hitler y Haushofer se conocieron a través de Rudolf Hess. En los escritos racialistas del NS, se hacía alusión a los japoneses y asiáticos orientales como “portadores de cultura” (las otras dos categorías eran “creadores” y “destructores”); tras la alianza formal con Japón los NS (incluídos Rosenberg y Hitler) hicieron hincapié en que el objetivo de las tesis raciales imperantes en el III Reich eran una medida proteccionista de la esencia étnica de propia población, y que esas tesis no buscaban en modo alguno ofender o denigrar a otras razas o naciones. Ambos resaltaban las diferencias entre las razas, y no (o ya no) su jerarquización en términos de superioridad o inferioridad (o en categorías de “creadores”, “portadores” y “destructores”), como antes. Haushofer contribuyó a que Hitler y los racistas en el seno del NS cambiaran algunas de sus concepciones en ese sentido, para evitar ofender a los japoneses y otros potenciales aliados de otras razas.

La invasión de la URSS en 1941 por parte de Hitler fue un shock para Haushofer. Tras ese evento, dejó de jugar cualquier rol en la política (exterior) alemana. Sus partidarios dentro del régimen, como Hess, ya no estaban en Alemania o habían perdido toda influencia.

Haushofer había visitado Japón en 1909, viajó por toda Asia y regresó a Alemania a través de Rusia en 1910. Durante la IGM obtuvo el rango de general. Louis Pauwels (autor de “El Retorno de los Brujos”) dijo de él que había sido discípulo de Gurdjieff , miembro de la Thule Gesellschaft y uno de los fundadores de la Sociedad Vril. Haushofer y su mujer supuestamente se suicidaron en 1946, pero existen indicios que apuntan a que fueron asesinados por los servicios secretos británicos; eso afirma el investigador inglés Martin Allen.

Chiseigaku (geopolítica)

El panasiatista japonés Takeo Kikuchi dijo en 1933 que las naciones asiáticas debían estar unidas, que en las circunstancias actuales sólo Japón podía contribuir a fomentar ésta unidad, y que era de gran importancia mantener buenas relaciones con China y con el resto de las naciones asiáticas.

En el periódico japonés Asahi Shimbun, Haushofer explicó que, guiado por las potencias del Eje, el mundo sería multipolar, quedando dividido en espacios continentales autárquicos: “América para los americanos, Asia para los asiáticos, Europa para los europeos”.

Risaburo Asano, geopolitógo japonés, periodista del Asahi, escribió un libro titulado “Proposición de un Pacto de No Agresión Ruso-Japonés: Por un bloque continental japo-soviético-alemán”

Saneshige Komaki (como antes Nobutaka Shioden), exponente de la Antropogeografía en la Universidad de Tokyo, advertía en Japón sobre el peligro sionista (que controlaba tanto al liberalismo anglosajón como al marxismo soviético) y mencionó que el sionismo tenía planes de crear una colonia judía en el Pacífico, en Nueva Caledonia, donde la explotación del niquel era manejada por los Rothschild.

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Mon (logotipo dinástico) del clan Tokugawa

Shogunato (o bakufu) Tokugawa (1603-1868)

A principios del siglo XVII, Japón fue unificado por el líder guerrero Ieyasu, del clan Tokugawa, que se convirtió en el primer shogun (dictador militar) de la nueva dinastía de gobernantes.

El shogun tenía el poder fáctico político y militar en el país (y vivía en Edo, actual Tokyo), mientras que el Emperador ostentaba el poder simbólico espiritual y religioso (y su residencia se encontraba en Kyoto).

Japón estaba unificado, pero el poder se encontraba descentralizado; pues la nación tenía una estructura feudal. Cada daimyo (señor feudal) regía de forma autónoma en sus dominios, teniendo que rendir cuentas tan solo ante el shogun.

A partir de la segunda mitad del siglo XVII se decretó una política de aislamiento (sakoku) para blindarse de la influencia extranjera.

Sin embargo el shogun Tokugawa Tsunayoshi (que reinó entre 1680 y 1709) padeció un cierto retraso mental, y sostuvo durante su mandato un acercamiento hacia occidente (probablemente bajo la influencia de sus “tutores”).

El shogun Ieyoshi (hijo de Ienari) recibió las naves del comodoro Perry, y poco después cayó enfermo… Murió en 1853, y le sucedió su hijo Iesada. Incapacitado mentalmente para gobernar (también éste!), Iesada tuvo que negociar la apertura de Japón con las naves de EEUU, lo que conllevó al fin del sakoku (aislamiento) y a la firma del tratado de Kanagawa, por el cual Japón se sometía en inferioridad de condiciones a la infiltración mercantil, subversiva y explotadora de “occidente”.

Le sucedió Iemochi (nieto de Ienari, primo del anterior), que tuvo que soportar los desórdenes y las agitaciones que siguieron a la llegada de Perry. Impulsó el movimiento Kobu-Gattai, que intentaba conservar la estabilidad del shogunato creando un linaje combinado entre el clan Tokugawa y la nobleza imperial. Pero murió prematuramente a los 20 años sin dejar heredero, otra “casualidad”…

Su sucesor Yoshinobu (el último shogún)  buscó asistencia militar francesa. Eso puso en alerta a los daimyo de Satsuma, Choshu y Tosha, que se aliaron contra el shogunato corrupto y occidentalizante para restituir el poder imperial, bajo el lema de Sonno Joi (inspirado por Yoshida Shoin), “Reverenciar al Emperador, expulsar a los bárbaros”. Eso desencadenó la Guerra Civil Boshin.

El shogunato, durante el sakoku, no tuvo intenciones de expandir sus territorios más allá de sus fronteras. Durante su aislamiento dejaron en paz a Corea y a la China Qing.

La Restauración Meiji de 1868 abolió los feudos y la clase samurai iniciando un proceso de modernización… y de expansión.

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Ikki Kita

Ideólogos del panasianismo

Ikki Kita (1883-1937), máximo ideólogo del panasianismo y del socialismo nacional japonés, se sintió atraído por la revolución china de 1911, colaboró con Sun Yat-Sen y fue miembro del Tongmenghui de Song Jiaoren. Ikki Kita y Shumei Okawa crearon la organización nacionalista Yuzonsha, que aspiraba a que Japón liderase un Asia libre en el marco del multipolarismo.

La obra más importante de Kita fue: “La Teoría de la política nacional de Japón y el socialismo puro“. Fue uno de los pocos civiles ejecutados en 1937 por participar en el intento de golpe de estado de febrero de 1936.

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Shumei Okawa, durante los juicios de Tokyo en 1946  – delante de él, Hideki Tojo

Shumei Okawa (1886-1957); experto en filosofía hindú, filosofía de las religiones, historia del Japón, colonialismo e Islam (tradujo el Corán al japonés, aunque no directamente del árabe). Exponente de la Filosofía Perenne. Rechazaba el calificativo de “derechista”. Estudió literatura védica y filosofía hindú clásica. Trabajó de traductor para el Ejército. Además de japonés sabía alemán, francés, inglés, sánscrito y pali. Se dió cuenta de que la solución a los problemas sociales de Japón debía lograrse mediante la alianza con otros movimientos asiáticos de liberación. Podría considerársele como una simbiosis japonesa de Guénon y Haushofer, pero la prensa angloamericana prefirió describirlo como “el Goebbels japonés”. Tras la derrota fue procesado en los juicios de Tokyo (el “Nurenberg” asiático) tras la ocupación del país. Pudo eludir una probable condena a muerte debido a su estado mental trastornado. Cuando en los años cincuenta el presidente de la India Jawarhalal Nehru visitó Japón quiso encontrarse con él, pero ya estaba muy enfermo y murió poco después.

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Sociedades secretas

Kokuryukai (Sociedad del Dragón Negro), grupo heredero de la Genyosha (Sociedad del Océano Profundo) de Mitsuru Toyama, continuador de Saigo Takamori.

Las sociedades secretas nacionalistas Genyosha y luego Kokuryukai (de Ryohei Uchida) apoyaron al panasianismo con tácticas de espionaje. Agentes de éstas organizaciones se encontraban dispersos en varios países, incluídos los EEUU. Allí, durante la IIGM, apoyaron a los negros (Nation of Islam, “Peace movement for Ethiopia”, etc).

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La Genyosha (Sociedad del Océano Oscuro), fue fundada por Kotaro Hiraoka, ex samurai, y sus miembros participaron en varios de los alzamientos samurai en las Eras Meiji y Taisho. Tuvieron participación en la Revolución china de 1911 y se enfrentaron allí a las tríadas, pero éstas también querían la caída de la dinastía Qing.

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Ryohei Uchida (teórico político, artista marcial y panasianista), 1873-1937, especialista en kyudo (tiro con arco), kendo, judo y sumo. Líder de la Genyosha. Ayudó a los campesinos rebeldes coreanos en la rebelión campesina de Donghak.

 

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Otro grupo secreto nacionalista fue el Futabakai (Sociedad de la Doble Hoja), que operó en los años ´20, influenciado por Ikki Kita y Shumei Okawa.

En China, las Tríadas (Tiandihui), y sociedades secretas antecesoras, ya querían derrocar a la dinastía Qing para restaurar la Ming.

Bakumatsu (1853-1868)

En el Bakumatsu, etapa final del shogunato (1853-1868), se acabó el sakoku (aislamiento).
Había una división entre los nacionalistas pro-restauración imperial (Ishin-shishi) y las fuerzas del shogunato que incluían al cuerpo de élite de los Shinsengumi. Las fuerzas pro-shogunato fueron derrotadas en la guerra Boshin.

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Mishima (segundo por la izquierda) en “Hitokiri” (1969)

Las milicias pro-shogunato de los Shinsengumi lucharon contra los Hitokiri de los Ishin-Shishi (pro- Sonno Joi). Los Hitokiri eran cuatro samurais de élite cuya historia fue llevada al cine en 1969 por el director Hideo Gosha, contando con la participación de Yukio Mishima como actor.

A partir de principios del siglo XIX, barcos occidentales llegaban a las costas japonesas y los japoneses comenzaron a aplicar medidas defensivas. La brigada británica Phaeton realizó agresivas demandas contra Japón.

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Expulsión de “los bárbaros”

En 1825 se promulgó un edicto para expulsar a los extranjeros a toda costa (en vigor hasta 1842). Los japoneses consiguieron armas de fuego a través de los holandeses. Tras la victoria de los británicos contra los chinos en la guerra del opio en 1840, los japoneses se dieron cuenta de que no sería posible derrotar a los extranjeros con los métodos tradicionales.

Algunos opinaban que para derrotar a los extranjeros había que utilizar sus propios medios. Uno de los que proponía ésto era Hidetatsu Egawa. Torii Yozo y otros querían por su parte emplear sólo métodos japoneses tradicionales. Egawa razonaba diciendo que tal y como el confucianismo y el budismo habían sido introducidos desde fuera, también sería útil introducir de fuera ciertas técnicas de defensa. Sakuma Shozan y Yokoi Shonan aplicarían el “controlar a los bárbaros aplicando sus propios métodos” pero a partir de 1839, los que querían utilizar los métodos occidentales fueron considerados “traidores” (Bansha no Goku), arrestados, forzados a cometer seppuku, o asesinados. La nefasta consecuencia fue que en 1853 llegaron los barcos de Perry y los japoneses no pudieron defenderse contra sus cañones.

Abe Masahiro era responsable de negociar con los americanos. Algunos consejeros querían llegar a un compromiso con los americanos, pero el Emperador quería echarlos y los daimyo querían la guerra. Abe accedió a negociar, abriendo Japón al comercio exterior, pero al mismo tiempo hizo preparativos militares. Se armaron con ayuda de los holandeses.
En 1858, el cónsul Townsend Harris obligó a Japón a aceptar la influencia extranjera.

Yoshida Shoin (1830-1859), fue un intelectual nacionalista anti-colonización que acuñó el término Sonno joi. Cuando el Bakufu se iba rindiendo a la dominación extranjera se hizo partidario de restablecer al Emperador en su dimensión política. Fue ejecutado.

A partir de 1859 los extranjeros llegaron masivamente como consecuencia de los tratados. Los samurai se resentían. Se produjeron muchos asesinatos de extranjeros y colaboracionistas. El primer ministro occidentalista Ii Naosuke fue eliminado en 1860.

La apertura forzada de Japón trajo gran inestabilidad económica. Algunos se hicieron muy ricos y otros muy pobres. Hambrunas azotaron a todo el país. Los extranjeros comenzaron a controlar la economía. Se produjo el colapso del sistema monetario de la era Tokugawa. Los extranjeros compraron masivamente oro, lo que obligó a las autoridades a devaluar la moneda. (Japón sufrió el expolio de su reserva: Sólo en 1870 Japón perdió 70 toneladas de oro).

Además de las hambrunas, los extranjeros también trajeron enfermedades como el cólera y otras nunca antes habidas en Japón (igual que los conquistadores en América). En 1862 llegó la primera embajada japonesa en Europa. De 1860 en adelante, se produjeron constantemente levantamientos campesinos y disturbios urbanos.

El shogunato se iba occidentalizando poco a poco. Ante lo insostenible de la situación, el Emperador Komei (Osahito) rompió la tradición de siglos que reducía al Soberano a la pasividad y a la función de mero símbolo. Tomando de nuevo la iniciativa política, decretó la orden de expulsar a los bárbaros.

El daimyo Mori Takachika desafió abiertamente al shogunato corrompido. Era el jefe del clan Choshu. Los japoneses hicieron saber que no deseaban más relaciones con los extranjeros, querían expulsarlos y cerrar los puertos. El coronel Edward Neale, británico, dijo que eso “equivalía a una declaración de guerra”.

La influencia americana, tan importante al principio, se debilitó debido a la guerra civil americana (1861-1865). Esa influencia fue reemplazada por británicos, franceses y holandeses. En julio de 1863 se produjo una intervención americana mediante el barco-bombardero USS Wyoming. En agosto de 1863 tuvo lugar una intervención británica (bombardeo de Kagoshima), y también en ese mes, una intervención francesa (bombardeo de Shimonoseki).

En 1864 estalló la rebelión de Mito (bajo el lema Sonno Joi), reprimida por el shogunato occidentalizante. Le siguieron otros levantamientos, como el de Choshu. Así se conseguía que los japoneses se matasen entre ellos: Los “dispuestos al compromiso” del shogunato ablandado y los rebeldes anti-occidentales, que querían restaurar al Emperador en su dimensión política.

En septiembre de 1864, nuevo bombradeo aliado de Shimonoseki (US, UK, Francia, Holanda); bombardearon los dominios del poderoso daimyo de Choshu Mori Takachika.

Los japoneses empezaron a darse cuenta de que expulsar a los extranjeros no era realista. Pero el shogunato ya estaba muy débil (los extranjeros habían logrado sembrar la cizaña entre los japoneses), entonces los nacionalistas japoneses decidieron concentrar el poder para tratar en la medida de lo posible de restablecer al Japón como país fuerte (aunque ineludiblemente sometido a la influencia extranjera). Había samurais en ambos bandos del conflicto (en la guerra Boshin).

Guerra Boshin (1868-1869)

Los clanes de Satsuma y Choshu se rebelaron contra el shogunato, grupos de ronin participaron. El 3 de enero de 1868 se produjo la restauración imperial. El shogún dimitió; el bakufu fue abolido. Los partidarios del shogunato siguieron resistiendo en Hokkaido donde establecieron la corta República de Ezo.

Ahora, cuando ambos bandos se estaban modernizando, iban ganando los partidarios de la Restauración imperial (Meiji).

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Foto del último shogun, Yoshinobu, con uniforme militar francés

El shogunato mandaba a sus hombres a estudiar tácticas militares fuera. El Emperador Komei murió en 1867 y fue sucedido por su hijo Mutsuhito (Meiji). Ese mismo año había muerto también el penúltimo shogun, Iemochi, el antecesor de Yoshinobu.

El bando imperial, ganador de la guerra Boshin, había abandonado la intención inicial de expulsar a los extranjeros, pero quería renegociar ciertas cláusulas para conservar la mayor soberanía posible, mientras seguía al mismo tiempo modernizándose tecnológica y militarmente. Al final se acabó imponiendo la idea de “controlar a los bárbaros con sus propios métodos”, pero lamentablemente los japoneses se percataron de ésto demasiado tarde. Si en lugar de perseguir y condenar a los que proponían esa estrategia décadas antes (aludiendo a que “Confucianismo y Budismo también habían sido importados desde fuera”) la hubiesen implementado entonces, se habrían ahorrado numerosos conflictos sangrientos y una catastrófica guerra civil. Si vis pacem para bellum; y la “bellum” sólo puede prepararse teniendo en cuenta los métodos y armamentos de los potenciales agresores. No es posible vencer a bombardeos de cañones a golpes de katana. Los japoneses tuvieron que pasar por la fratricida guerra Boshin para finalmente darse cuenta. Hoy hacen bien los coreanos del norte desarrollando la tecnología nuclear (de origen “bárbaro”) como recurso disuasorio frente a una agresión (de esos mismos “bárbaros”) que sin duda de otro modo haría ya tiempo que se habría producido. Véase Iraq o Libia, a modo de ejemplo.

En la guerra civil, el bando imperial recibió apoyo de Gran Bretaña y el Shogunal de Francia.

Tras la derrota del shogunato, la ciudad de Edo fue rebautizada como Tokyo. La residencia del Emperador fue trasladada de Kyoto a Tokyo. Progresivamente se eliminó del poder a los daimyo (señores feudales) y se centralizó el poder en torno al Emperador.

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Yasukuni

El famoso Santuario Yasukuni fue construído en 1869 para honrar a las víctimas de la guerra Boshin de ambos bandos. Tras la IIGM, esa especie de “Valle de los Caídos” japonés no ha dejado de levantar polémica (sobre todo fuera de Japón) por estar allí los restos de los “criminales de guerra” ejecutados tras los procesos de Tokyo, entre ellos los del ex-primer ministro Hideki Tojo. Cada vez que un político nipón de alto rango (como Junichiro Koizumi) va al Yasukini a presentar sus respetos, medios occidentales así como chinos y coreanos, se rasgan las vestiduras y ponen el grito en el cielo. Pero recordemos que allí yacen las cenizas no sólo de Tojo y los demás ahorcados por las fuerzas de ocupación en 1946, sino también (y sobre todo) las de los bushi (guerreros), samurais o militares, que cayeron en la fratricida Guerra Boshin unos 80 años antes – Tanto los de un bando como los del otro.

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Mutsuhito, Emperador Meiji

Restauración Meiji

Meiji (que significa “Brillante” o “Iluminado”) es el nombre póstumo por el que se conoce al Emperador Mutsuhito (1852-1912), y por extensión a la época de su reinado (1867-1912). Según estipula la tradición japonesa, al Emperador se le concede un nombre honorífico tras su fallecimiento. Por ejemplo, el Emperador Hirohito (un nieto de Mutsuhito/Meiji) es conocido como Emperador Showa (“Radiante”, “Glorioso”) desde que falleció en 1989. Ningún japonés se refiere a él por su nombre de pila Hirohito (hacerlo sería poco respetuoso); sino como Showa Tenno. Y por consiguiente, la época de su reinado (1926-1989) es la Era Showa.

La Restauración Meiji, acabó con el bakufu y provocó que Japón pasara (prácticamente de la noche a la mañana) de ser una sociedad feudal a tener una economía de mercado, con penetración occidental. La abrupta transición de una sociedad feudal a una de “libre mercado” provocó enorme inestabilidad, y las desigualdades sociales crecieron exponencialmente.

En el shogunato, las provincias tenían un cierto grado de autonomía y contaban con una administración independiente a cambio de jurar lealtad al shogun. Cada nivel de gobierno tenía su propio sistema de tasación.

Tras la restauración, se extendió el capitalismo y el aburguesamiento, algunos campesinos comenzaron a especular con tierras provocando la pobreza de otros y haciéndose ellos ricos, ésto no sucedía en el sistema de clases definidas (similar al de las castas) que existía en el Japón shogunal.

Kokutai (estructura/cuerpo nacional, identidad nacional, soberanía, esencia/carácter nacional) Concepto que tuvo su origen en el Edo bakufu, popularizado por Aizawa Seishisai (1782-1863), erudito neo-confuciano y lider de la Mitogaku (escuela de Mito) que pedía la restauración de la Casa Imperial. Fue uno de los pocos en percatarse de la amenaza que suponían los barcos de “occidente” (que venían del este, por cierto). La Mitogaku compiló la Dai-Nihon shi (Historia del gran Japón).

Una consecuencia de la Restauración Meiji fue la abolición de la clase samurai. Algunos de éstos orientales caballeros andantes se convirtieron en funcionarios y se adaptaron al nuevo régimen, pero muchos acabaron como ronin, se vieron abocados a la pobreza y se volvieron bandidos (dando así inicio el surgimiento de la Yakuza, con su ancestral y hermético código de honor característico de éstas sociedades secretas del crimen organizado).

Tras la Restauración Meiji hubo rebeliones samurai en Saga (1874) y Satsuma (1875)

El expolio occidental sobre Japón contribuyó a que Japón (privado de sus reservas y de sus recursos) se viera obligado a expandirse hacia Corea y China.

Guerra Ruso-Japonesa (1904-1905)

Fue iniciada por los japoneses, con la excusa de disputas territoriales. Financiados por Jacob Schiff, los japoneses fueron utilizados contra Rusia. Al mismo tiempo, Schiff también financiaba las actividades de los bolcheviques; el objetivo era la caída de los Romanov. El imperialismo no tiene “amigos”, tan sólo aliados temporales; por ello unas décadas más tarde también les llegaría a los japoneses el turno de ser “democratizados”. El “tratado de paz” que pondría fin a la guerra con victoria japonesa fue firmado en EEUU bajo el arbitraje de Theodore Roosevelt.

Japón quería “preservar su soberanía y ser reconocido como un igual por las potencias occidentales” (ardua tarea, hoy sabemos que eso nunca es posible: o se es un vasallo incondicional, una sumisa colonia; o por el contrario se es un “rogue state” del “Eje del Mal”). En 1902 Japón y Gran Bretaña habían firmado una alianza anglo-japonesa; los británicos querían evitar que los competidores rusos usaran sus propios puertos en Vladivostok. Gran Bretaña ayudó a Japón en la guerra. Antes de la guerra, inglaterra y Japón ya habían cooperado (léase conspirado) contra Rusia.

En la guerra, el agregado militar de la India británica (Ian Standish Monteith Hamilton) colaboró en Manchuria con el ejército japonés.

Una de las razones que Jacob Schiff arguyó para su apoyo económico a los esfuerzos bélicos nipones fue el “antisemitismo” del gobierno zarista.

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Isla Sajalin/Karafuto, disputada por Japón, Rusia y China. Tras el fin del sakoku, se extendió la división en ideologías políticas, el desorden y el caos.

El objetivo principal de la guerra ruso-japonesa era allanar el camino al derrocamiento de los Romanov, pero también (a más largo plazo) debilitar a Japón. Ésto no lo consiguieron, pues Japón creció en influencia, y se convirtió en la potencia más importante de Asia.

Poco después de la guerra, que los japoneses sólo pudieron ganar con la ayuda occidental, estalló la revuelta de 1905 en Rusia.

Como consecuencia de la guerra, Gran Bretaña engrandeció sus puertos en Auckland (Nueva Zelanda), Bombay (India británica), Fremantle (Australia), Hong Kong, Singapur y Sydney.

Por su parte a la muy debilitada Rusia la ayudó Francia.

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Ikki Kita como Sol Naciente

Incidente del 26 de febrero

El 26 de febrero de 1936 se ejecutó un intento de golpe de Estado por parte de jóvenes oficiales del Ejército japonés, contra la facción militar dominante. Pedían reformas sociales y simpatizaban con el Kodoha , organización que se oponía a nuevas conquistas en China y pedía en cambio el fortalecimiento de las fronteras en Manchukuo. Los de Kodoha eran nacionalistas que intentaron evitar una confrontación con China. Su líder era Sadao Araki.

Los rebeldes querían purgar a los “malos consejeros alrededor del Trono”, querían reestablecer la autoridad del Emperador. Las clases privilegiadas explotaban al pueblo, y los adherentes al Kodoha se inspiraban en el socialismo nacional de Ikki Kita. Tenían el apoyo de Yasuhito (príncipe Chichibu, hermano de Hirohito); pero no el de Tojo y el Emperador, quienes ordenaron que los rebeldes fueran aplastados. Ikki Kita sería ahorcado por su participación intelectual.

Los rebeldes del 26.2 habían creado el “Ejército de la Justicia” y su grito de guerra era Sonno Tokan! (Reverenciar al Emperador, Destruir a los Traidores). Mishima realizó el mediometraje Yukoku (Patriotismo) basándose en éste evento, e interpretando él mismo a uno de los oficiales rebeldes, que tras el fracaso de la operación comete el seppuku junto a su mujer.

El manifiesto ideológico Shinmin no michi (1941), –  “El sendero de los asuntos” – es una crítica japonesa del colonialismo occidental, de las ideas decadentes y el materialismo.

Conferencia de la Gran Asia Oriental, 1943

Fue organizada por Japón, con delegados de China, Birmania, Tailandia, Filipinas, India – etc.

Entre los participantes se encontraban Wang Jingwei (Nanjing, China), Zhang Jinghui (Manchukuo, China), José Paciano Laurel (Filipinas) Subhas Chandra Bose (India).

El objetivo de la conferencia era discutir los mutuos intereses en el marco de la Esfera_de_Coprosperidad_de_la_Gran_Asia_Oriental (término acuñado por Hachiro Arita), por una Asia autárquica

Japón ayudaba a los nacionalistas indios de Subhas Chandra Bose y a los indonesios de Sukarno.

Tenshin Okakura, Toten Miyazaki (aliado de Sun Yat-Sen) y Ryohei Uchida (Genyosha/Kokuryokai) apoyaron la emancipación de las naciones asiáticas.

Los japoneses fueron aislados económicamente porque no se les permitía entablar relaciones comerciales en los mercados chinos.

Se buscó establecer una cooperación económica y política de las naciones asiáticas contra el imperialismo occidental de los aliados.

Los japoneses, en la IIGM, apoyaron al Azad Hind (India Libre) de Chandra Bose, así como a los nacionalistas birmanos, malayos, camboyanos e indonesios.

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Sun Yat-Sen

Sun Yat-Sen (1866-1925) dijo que había que resistir al colonialismo unificando la Gran Asia.

Sun se exilió en Japón y entabló contactos con otros nacionalistas panasiatistas como el japonés Toten Miyazaki y el filipino Mariano Ponce. En un alzamiento de 1900 le ayudaron las sociedades secretas chinas conocidas como tríadas (hoy degeneradas en su mayor parte en organizaciones netamente criminales).

Discurso de Sun Yat-Sen sobre el Pan-Asiatismo en Kobe (Japón), 1924

En la Conferencia, Tojo se opuso a la civilización materialista de occidente.

Declaración conjunta: Algunas de las medidas sobre las cuales se discutió fueron las siguientes: Cooperación mutua, fraternidad de las naciones, soberanía e independencia, asistencia mutua. Respetar las tradiciones de cada nación, las facultades creativas de cada etnia, contra la discriminación racial, por la prosperidad económica.

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Corea del Norte

El autor Bryan Reynolds Myers, en su libro “The_Cleanest_Race” dice que la ideología de la RPDC es “un nacionalismo racial derivado del fascismo japonés” y saca a colación el hecho de que la constitución norcoreana del 2009 omite cualquier mención al comunismo. Desde una posición ideológica diametralmente opuesta a la de Myers (que obviamente critica la ideología norcoreana) tenemos, en cierto modo, que darle la razón.

Es obvio que la doctrina de Estado en la RPDC, idea Juche , es algo típicamente coreano que nada tiene que ver con el marxismo apátrida y cosmopolita del “paraíso de los trabajadores” y sí mucho con un meritocrático socialismo autárquico profundamente patriótico y de corte marcial, celoso de su ideosincrasia nacional y de sus tradiciones milenarias. La Corea del Norte “comunista” es mucho más coreana que la sureña parte americanizada y demo-liberal de la península. Siempre se habla, por cierto, de las huídas (supuestas o no) de coreanos del norte al sur, pero nunca difunden los grandes medios las noticias de coreanos del sur exiliándose al Norte; como es por ejemplo el caso de la señora Ryu_Mi-yong , que es hoy en la RPDC presidenta del Partido Chondoísta (El Chondoísmo es la religión nacional coreana, que fusiona el chamanismo ancestral con influencias confucianas; y es en cierto modo equivalente al Shintoísmo japonés).

Según una popular anécdota, el fallecido Kim Jong-Il en su época de estudiante montó en cólera al leer en uno de sus libros de teoría marxista aquello de que “el socialista no tiene patria”; inmediatamente tachó indignado esa línea y escribió en el margen: “Yo soy coreano y yo soy socialista, no veo ninguna contradicción”. Corea del Norte es un perfecto ejemplo de cómo el comunismo (usado inicialmente como herramiente subversiva para erradicar el patriotismo y los sentimientos tradicionales) a la larga ha servido paradójicamente para lo contrario; desarrollándose de manera diferente en cada país y fusionándose con sus características étnicas. Algo muy parecido a lo que sucedió muchos siglos antes con el cristianismo. Para acabar con el espíritu de los pueblos ha sido mucho más eficaz (y sigue siéndolo) la acción disolvente y destructiva del liberal-capitalismo; con su accionar más blando, imperceptible y sutil pero también mucho más dañino y pernicioso a la hora de corromper y subvertir definitivamente a todos los pueblos, anegándolos con su ponzoña. (Eso sí; siempre con su máscara “democrática” y “derecho-humanista”).

 

Al predicar y promover el individualismo extremo negando la carácterística orgánica de los pueblos y el carácter comunitario de las sociedades humanas, el liberal-capitalismo (doctrina socio-económica del mundialismo globalizante, y único sistema “políticamente correcto” hoy en día, pues todo lo demás no es “democrático”) impone la desestructuración de los pueblos en una masa amorfa y gris de “consumidores” (más bien de consumidos) y de esclavos; de seres atomizados, cada vez más solos en medio de la masa y por ello más manipulables; es la progresiva robotización del hombre, que avanza muy lentamente pero sin retroceder. Para simplificarlo metafóricamente, puede concluírse que “el comunismo” equivale a la rana que se introduce en la cazuela con agua hirviendo: La rana saltará inmediatamente al quemarse y se salvará. “El capitalismo”, en cambio, es la rana a la que se mete en la cazuela con el agua templada y cuya temperatura se va subiendo gradualmente, hasta que (sin que la rana se percate) termina cocida… Los arquitectos del globalismo plutocrático se dieron cuenta de que para “cocernos” es más eficaz “subir la temperatura gradualmente”; y por ello, tras la “Guerra fría” (un experimento para ver cual de los dos métodos funcionaba “mejor”), quisieron acabar con el bipolarismo e instaurar su “New World Order”, decantándose por la implementación a escala planetaria del liberal-capitalismo, el método más “eficaz” (para sus inconfesables objetivos).

Más allá de la curiosa similitud (también etimológica) entre el chondoísmo coreano y el shintoísmo japonés, existen otros interesantes paralelismos, como en el caso del grito “Banzai!” (Literalmente “Diez Mil Años!” que se pronuncia para desear larga vida a una persona venerada, generalmente al Emperador). En coreano, el mismo sentido tiene la expresión “Mansé!” ( y aquí ), con el que los coreanos (del norte) reverencian a sus Líderes. Además, Corea siempre fue conocida históricamente como “El Reino Ermitaño”; el aislamiento del que hoy hace gala la RPDC no es algo nuevo. Y recordemos el sakoku japonés, que durante la mayor parte del shogunato Tokugawa decidió cerrarse casi herméticamente a la decadente, mercantilista y colonizante influencia de los “bárbaros”.

Durante el sakoku (1633-1853); sólo había relaciones comerciales con Corea, China, los ainu de Hokkaido y los holandeses. Se trataba de evitar maniobras subversivas que comenzaban en el sur de Japón debido a la penetración jesuita procedente de España y Portugal. Según la Emperatriz Meisho (1624-1696), los japoneses querían evitar (siglo XVII) que los españoles y los portugueses hicieran lo mismo en Japón que habían hecho en América (o véase también lo que pasó más cerca de ellos, en Filipinas).

El hecho de que los japoneses veían a los españoles y portugueses con desconfianza fue aprovechado por los ingleses y los holandeses, cuya penetración mercantil (primero solamente comercial, luego netamente colonial) sería mucho más lenta y sutil (algo parangonable, una vez más, a la metáfora de la rana).

En el sur de Japón, concretamente en las cercanías de Nagasaki, no fueron pocos los daimyo (señores feudales) que se convirtieron al Cristianismo, y con ellos sus súbditos. Así estallaron rebeliones cristianas contra el shogunato como la de Shimabara, tras lo cual el shogunato acusó a los misioneros jesuitas de instigar la rebelión y decidió expulsarlos y proscribir el Cristianismo (como en la antigua Roma). El sakoku también quería mantener el comercio bajo control, para evitar la especulación mercantil.

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Sukarno

Indonesia

Ahmed Sukarno (1901-1970), pan-asiatista post-IIGM. Tercerposicionista. Durante la IIGM fue detenido y encarcelado por los holandeses por su activismo político nacionalista, pero luego sería liberado por los japoneses. En 1945 llegó al poder en Indonesia. Contemporáneo de Perón y de Nasser, defendió una concepción política muy similar a la de ellos, y trató igualmente de forjar alianzas con los países vecinos para formar así un bloque fuerte e independiente capaz de resistir al imperialismo. Trató de dar vida a la confederación Maphilindo (por Malasia-Filipinas-Indonesia), del mismo modo que Perón había intentado construir el ABC (Argentina-Brasil-Chile) mediante la alianza con Getúlio Vargas y Carlos Ibáñez del Campo; y Nasser la República Árabe Unida (RAU), juntando a Egipto y Siria.

Un golpe de estado le derrocó en 1967, impidiendo que el proyecto Maphilindo se concretara.

Promovió un socialismo nacional para el sudeste asiático, durante la IIGM fue aliado de Japón, luego en la Guerra Fría pasó a ser una de las cabezas del movimiento de los No Alineados.

Sukarno dijo en 1942: “La independencia de Indonesia sólo puede ser conseguida con Dai Nippon“. En 1943 estuvo en Japón, donde se encontró con Tojo y con Hirohito y fue condecorado por éste.

Su ideario era la Pancasila (“los cinco principios”): nacionalismo (soberanía y patriotismo), internacionalismo (en el sentido de solidaridad y cooperación con otras naciones), democracia (pero una democracia propia, popular, orgánica, nacional, meritocrática, indonesia, diferente a la liberal-globalista homogeneizante de occidente) y religiosidad (rechazo del ateísmo marxista, y también de los fanatismos). Su idea de la “Democracia Guiada” es equivalente a la idea de la Jamahiriya de Gaddafi (el Guía de la Revolución Libia de 1969).

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Cuando Sukarno inició la propagación e implementación de su ideario político, tanto grupúsculos islamistas como guerrillas comunistas (trotskistas) empezaron a provocar disturbios (no hace falta ser muy inteligente para adivinar por quién estaban teledirigidos). Entre los grupos islamistas, figuraba la secta “Darul Islam” (filial indonesia de los HHMM)

Como poco después Gaddafi al otro extremo del mundo islámico, Sukarno fusionaba Nacionalismo, Socialismo e Islam.

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Sukarno organizó en 1955 la conferencia de Bandung; “La iniciativa de los 5″: Sukarno, Nasser (Egipto), Nehru (India), Tito (Yugoslavia) y Nkrumah (Ghana).
Sukarno era aliado de la Camboya de Norodom Sihanuk, de la RPDC, de China y Vietnam.

Aplicó el concepto de la Trisakti: Soberanía política, autosuficiencia económica e independencia cultural.

Derrocado por la CIA (como Perón, Mossadegh, etc) mediante la importación de la estrategia de la tensión, con “guerrillas comunistas” como en Latinoamérica, e “islamistas” como en el mundo árabe. Las dos variedades en un sólo país: “comunistas” e “islamistas” como agentes subversivos contra el socialismo nacional de Sukarno.
El caos provocó que se produjera el “alzamiento militar” de Suharto, el “Pinochet” indonesio, después de que una supuesta guerrilla (“movimiento 30 de septiembre”) secuestrase y asesinase a seis generales (obviamente una “bandera falsa”). La facción reaccionaria del ejército comandada por Suharto (ayudado por los ulemas islamistas) ya tenían la excusa del “peligro comunista” para derrocar a Sukarno, quien como Isabelita Perón en Argentina “no había podido frenar el terrorismo”. Y tampoco podían faltar (durante 1966) las “manifestaciones de estudiantes” (como dos años después contra De Gaulle).

Una de las cosas de las que acusaban los islamistas a Sukarno era su carácter de playboy (moralina puritana de sepulcros blanqueados, como en EEUU con Clinton, etc)

Tras su destitución, pasó el resto de sus días bajo arresto domiciliario, condenado de facto a una muerte lenta, porque le privaron de los medicamentos que necesitaba.

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Sukarno en Indonesia, y Macapagal en Filipinas. Se proyectó en 1960 la confederación Maphilindo (Malasia-Filipinas-Indonesia). Los británicos provocaron una revolución colorada con golpe militar incluído para derrocar a Sukarno; así se acabó el pan-asianismo en el sudeste asiático.

Durante la guerra fría, las dos superpotencias se repartieron Asia (véase Corea y Vietnam), impidiendo cualquier proyecto pan-asiatista.

En los tiempos más recientes, un político inspirado por el pan-asianismo ha sido el ex-primer ministro malayo Mahathir Mohamad.

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Wang Jingwei

China

Wang Jingwei era un nacionalista chino, aliado de Sun Yat-Sen durante la revolución y luego líder de Nanjing y aliado de los japoneses. En China, los revolucionarios del Kuomintang (y de Sun-Yat-Sen) acusaban a la dinastía Qing de lo mismo que los Ishin-Shishi en Japón acusaban al Bakufu en su declive: de no resistir a la penetración occidental y de contribuir al debilitamiento del país. Wang se oponía a Chiang Kai Shek (aliado de los occidentales) y antes que a éste prefería a Mao.

Wang dijo que el imperialismo occidental era un peligro mucho mayor para China que Japón. Wang viajó a Alemania (foto). la intervención japonesa le dió la oportunidad de establecer un gobierno fuera del alcance de Chiang (marioneta de EEUU).
El Kuomintang, ahora bajo el dominio de Chiang, se apoderó de Nanjing tras la IIGM y destruyeron su tumba (así son los “demócratas”). Wang había intentado unir en China a nacionalistas y comunistas.

En la segunda guerra sino-japonesa (1937-1945); hubo una cooperación sino-germana hasta 1941.
En la primera guerra sino-japonesa de 1894-95 sucedió algo similar a lo que aconteció después con Rusia; los Qing (como los Romanov) estaban muy debilitados, había muchas revueltas, Japón se aprovechó de eso, y la península coreana jugó un papel importante. En Manchukuo Pu-yi, el último emperador, fue instalado como regente por los japoneses.

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Norodom Sihanuk

Camboya

Norodom Sihanuk (1922-2012), Rey de Camboya entre 1941-1955 y entre 1993-2005. Venerado como el “Rey Padre de Camboya”, entre otras cosas también era director de cine.

Su nombre de pila “Sihanuk” significa “Mandíbulas de León” en lengua jemer (camboyano). Norodom es el nombre de su dinastía, es decir, el apellido (que en la mayoría de las lenguas asiáticas va primero).

Cuando Japón ocupó Camboya (entonces parte de la Indochina francesa) en marzo de 1945, los japoneses disolvieron la administración colonial e hicieron que Sihanuk proclamara la independencia. Pero tras la derrota de Japón, los franceses volvieron a tomar el control de Indochina.

En los años siguientes a la IIGM, y durante los primeros años 50, Sihanuk comenzó a reclamar la independencia y se fue perfilando como líder nacionalista. En marzo de 1953 Sihanuk se exilió en Tailandia. porque los franceses habían puesto precio a su cabeza. Sólo volvió cuando la independencia fue finalmente concedida en noviembre de ese año. Sihanuk abdicó en favor de su padre, tomó el puesto de primer ministro y creó el Sangkum Reastr Niyum (Comunidad Socialista Popular). Ganó las elecciones en 1955.

Los sud-vietnamitas intentaban asesinar a Sihanuk y realizaban constantes agresiones contra Camboya. (Luego sería la Camboya de Pol Pot la que agredería al Vietnam socialista). Se produjo un intento de atentado con paquete bomba contra Sihanuk en 1959.

En septiembre de 1965, durante la guerra del Vietnam, Sihanuk hizo un pacto con los nor-vietnamitas y con China, para permitir bases permanentes en Camboya oriental y el tránsito de armas chinas para el Vietcong.

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Kim Il Sung y Norodom Sihanuk

Sihanuk tenía excelentes relaciones con Kim Il-Sung. Ambos, junto a Sukarno, se oponían a las políticas de EEUU en Asia. Cuando se vió obligado a vivir en el exilio, Sihanuk residió a caballo entre Pekin y Pyongyang.

En 1970, mientras estaba de visita en Moscú, el primer ministro Lon Nol hizo un golpe de estado que lo depuso. El golpista Lon Nol fue inmediatamente reconocido por EEUU como nuevo “presidente legítimo”. Tras ser derrocado, Sihanuk huyó a Pekin y comenzó a apoyar a los Jemeres Rojos contra Lon Nol. En el exilio declaró el “Gobierno Real de Unidad Nacional de Kampuchea”. Al principio, los Jemeres Rojos eran campesinos que apoyaban al Rey, no al comunismo. Pero cuando los JR dirigidos por Pol Pot llegaron al poder, traicionaron al Rey. Lo arrestaron y le forzaron a deponer sus funciones políticas. Lo expulsaron del país y tuvo que exiliarse de nuevo.

En 1978 los vietnamitas (apoyados por la URSS) derrocaron a Pol Pot (apoyado por China y por EEUU). Sihanuk se congratuló de que Pol Pot hubiera sido derrocado, pero tampoco veía con buenos ojos al nuevo gobierno instalado en Pnohm Penh por los vietnamitas. Por eso pidió que la silla del representante de Camboya ante la ONU permaneciera vacante… pero los Jemeres Rojos de Pol Pot estuvieron representando oficialmente a Camboya ante la ONU hasta 1997!

Tras la ocupación vietnamita de 1978, los EEUU presionaban otra vez a Sihanuk para que colaborara con los Jemeres Rojos. Los vietnamitas se retiraron definitivamente en 1989. Sihanuk regresó al país en 1991 y fue coronado de nuevo en 1993. Volvió a abdicar en 2004 por motivos de salud.

Entre 1979 y 1997 los JR estuvieron cerca de la frontera con Tailandia, país que les prestaba cobertura.

También en 1965 Pol Pot intentó buscar apoyo en Vietnam contra el gobierno de Sihanuk, pero los vietnamitas lo denegaron, porque estaban negociando con Camboya. En 1969 Pol pot inició su carrera por el poder. (Por esa misma época derrocaron a De Gaulle, a Sukarno, envenenaron a Nasser…). Los JR se alzaron contra Sihanuk, y luego (cuando se trataba de derrocar a Lon Nol) simularon estar de acuerdo con él.

Los JR sólo pudieron llegar al poder después del golpe de estado contra Sihanuk ejecutado por Lon Nol, y gracias al apoyo público que el Rey (engañado) les había dado.

Lon Nol, agente de los americanos, llevó a cabo el golpe por órdenes de la CIA, pues los EEUU decidieron retirar del poder a Norodom por haber éste permitido bases norvietnamitas en Camboya. Los norteamericanos querían quitar las bases, y por eso hicieron que el militar Lon Nol derrocase al muy popular Sihanuk, usando la excusa de que “el Rey no era capaz de detener la guerrilla comunista” (Exactamente la misma estrategia empleada en Indonesia contra Sukarno o en Argentina contra Isabelita Perón). Luego engañaron a Sihanuk para que apoyase públicamente a los Jemeres Rojos, para que así, éstos a su vez derrocasen a Lon Nol. El pueblo camboyano, bajo la influencia del Rey, apoyó masivamente a los JR. Pero luego los JR traicionarían a Sihanuk. En realidad Lon Nol y los JR eran las dos caras de la misma moneda, para lograr el objetivo de apartar a Sihanuk del poder y fomentar una guerra civil en Camboya, y una guerra regional (contra Vietnam) en el sudeste asiático.

Primer paso – Jemeres Rojos agitan contra Norodom Sihanuk (públicamente), Lon Nol conspira contra NS (secretamente)
Segundo paso – LN derroca a NS / JR ya no agitan contra NS y simulan aliarse con él, hasta le proponen la “jefatura de estado” / NS es engañado así para apoyar a los JR
Tercer paso – Guerrilla JR (apoyada por NS) derroca a LN / Una vez en el poder, los JR traicionan a NS

Los vietnamitas querían recuperar las bases que les correspondían en Camboya, pero los JR en el poder fueron de facto más anti-vietnamitas que anti-USA. Gracias a Pol Pot y los JR, EEUU consiguió una nueva guerra en la región; entre Camboya y Vietnam.

El apoyo de USA a Lon Nol contribuyó y allanó el camino a que Pol Pot llegara al poder.

Pol Pot hizo purgas contra quienes tenían estudios universitarios o habían residido en el extranjero (paradójicamente éste era su propio caso); Pol Pot es en todos los sentidos el “talibán” del comunismo. Tanto por sus brutales métodos como por haber sido herramienta de EEUU.

Pot Pot (Saloth Sar), líder entre 1975 y 1979. Los JR tomaron Pnohm Pehm en abril de 1975. Para evacuar las ciudades, los JR dijeron a los camboyanos que “iban a producirse inminentemente bombardeos aéreos de EEUU” y que la evacuación sólo sería “por unos días”.

Los JR prohibieron todas las religiones y dispersaron a las minorías étnicas, prohibiéndoles su lengua y sus tradiciones.

Los JR destruyeron sistemáticamente todos los recursos alimentarios que no estuviesen sujetos a un estricto control estatal. Prohibieron la pesca, destruyeron cosechas. Cientos de miles de personas murieron de malnutrición durante la evacuación de las ciudades y los trabajos forzados de carácter esclavista a los que a continuación serían sometidos en los arrozales.

Todo lo que se producía, todos los recursos del país, fueron saqueados; las 150.000 toneladas de arroz que se produjeron en 1976 fueron exportadas.

Pnohm Pehn fue convertida en ciudad fantasma, mientras que centenares de miles de camboyanos morían de hambre en los campos.

Alrededor de dos millones de camboyanos murieron durante el régimen de Pol Pot, los propios JR lo reconocían, pero atribuían las muertes a la “invasión de los vietnamitas”.

Mientras Norodom, Sukarno, Ho Chih Min y otros intentaban integrar, crear bloques, fomentar la cooperación entre los países asiáticos, los JR practicaron una geopolítica de enfrentamiento, de desunión, de hostigamiento contra los países vecinos. No es difícil adivinar a quién convenía ésto. Los JR fueron instalados para evitar y sabotear cualquier intento panasiatista en la zona. Finalmente fueron expulsados del poder a causa de la intervención de los vietnamitas, conducidos por el General Vo Nguyen Giap, héroe de la guerra contra EEUU.

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Mahathir Mohamad

Malasia

Mahathir Mohamad, conocido como “Doctor M” (1925-) Gobernó entre 1981 y 2003.

Durante su gobierno, Malasia experimentó un periodo de gran crecimiento económico y la rauda modernización de sus infraestructuras. Ganó cinco elecciones consecutivas. Se opuso a los intereses “occidentales” en la región y sus relaciones con EEUU e Inglaterra eran difíciles. Criticó la hipocresía occidental, durante un tiempo llegó a boicotear los productos británicos y construyó una estrategia económica de “mirar primero hacia Oriente”, buscando socios en otros países asiáticos.

En 1998, por medio de Al Gore y Madeleine Albright, EEUU intentó crear una revuelta colorada en Malasia, apoyando al candidato”de la oposición” Anwar Ibrahim, que “casualmente” era partidario de implementar las políticas ultraliberales del FMI. Mahathir bloqueó las acciones especulativas de Soros en el sudeste asiático, impidiendo así el desplome de la economía nacional.

En 1997, Mahathir condenó en un discurso la “declaración universal de los derechos humanos”, a la que consideraba un instrumento opresivo por medio del cual EEUU quería extender su hegemonía justificando la imposición de sus “valores universales” a los demás pueblos del mundo.

Mahathir condenó la invasión de Iraq de 2003 y siempre apoyó la causa palestina, hasta el punto de que personas con pasaporte israelí tienen prohibida la entrada en Malasia hasta el día de hoy (pues Malasia no reconoce la existencia del “estado de Israel”, y no mantiene relaciones diplomáticas con éste).

En una conferencia islámica el 16 de octubre de 2003 dijo que “Los judíos gobiernan al mundo a través de sus títeres. Logran que otros luchen y mueran por ellos (…) Para controlar a los pueblos inventaron el comunismo, los derechos humanos y la democracia (…) Esa minúscula minoría se ha convertido en el mayor poder mundial”. (Ver aquí )

Lógicamente su discurso fue condenado por los países occidentales, por su “antisemitismo”, su “intolerancia”, etc.

En numerosas ocasiones, Mahathir ha declarado que la versión oficial de los atentados del 11S es una patraña, y que el gobierno de EEUU está implicado en la destrucción de las Torres Gemelas.

El presidente kazajo Nursultan Nazarbayev (eurasiatista) ha elogiado en numerosas ocasiones a su admirado Mahathir y trata de emular en Kazajstán la exitosa fórmula económica de Malasia .

Japón hoy

 Desde 1945, el antaño orgulloso Imperio Japonés, Dai Nippon, es una colonia y los japoneses (si bien no han perdido completamente su ideosincrasia y su esencia – su yamato damashii – como es el caso de los europeos occidentales) se encuentran en sumo grado americanizados, imbuídos por el anti-espíritu de la modernidad materialista, consumista: Aún más que en occidente, la robotizada sociedad japonesa moderna da la impresión de que vive para trabajar, en lugar de trabajar para vivir.

Pocas corrientes de oposición que reivindiquen la soberanía nacional han logrado consolidarse. La mayor parte de los movimientos “nacionalistas” son de carácter exclusivamente xenófobo y chauvinista , anti-coreano, anti-chino; ello recuerda a la rusofobia de los nacionalistas otanescos de Ucrania, o del régimen lituano. Éstos movimientos carecen de cualquier programa político serio, descuidan los temas económicos (de vital importancia para lograr una genuina emancipación nacional), consideran a EEUU como “un aliado” (al país que les lanzó las bombas atómicas!! – Eso sí que es tener “complejo de Estocolmo”…), tienen nula visión geopolítica…

Sin embargo, existe un partido de características nacional-revolucionarias llamado Issuikai (la Sociedad del Primer Viernes), que se considera heredero de la Tatenokai (Sociedad del Escudo) creada por el escritor Yukio Mishima, a su vez fuertemente influenciado por el socialismo patriótico de Ikki Kita y el panasianismo de Shumei Okawa. Mitsuhiro Kimura, actual líder del Issuikai (amigo de Jean Marie Le Pen y de Uday Saddam Hussein), recoge el legado de Mishima y de sus precursores (los oficiales del alzamiento del 26 de febrero, del Kodoha, del Genyosha y la Sociedad del Dragón Negro), que es el al mismo tiempo el legado de los samurai, de los que siguen el sendero del guerrero o bushi-do.

Igual que en Ucrania y en los países del Báltico, a los „nacionalistas“ mainstream del Japón post-moderno se les ha inculcado que Rusia es igual a “comunismo“, y que por lo tanto hay que oponerse siempre a Moscú, y aliarse con el “mundo libre”, con los USA y la OTAN, que serían el “mal menor”… El gobierno de Japón se encuentra influenciado por esa corriente, y tras la re-incorporación de Crimea a su Madre Patria, rompió su cooperación militar con Rusia. Pero (igual que en la mayoría de los gobiernos) en Tokyo existen diferentes corrientes, y recientemente se anunció la intención de restablecer las relaciones militares.

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Kimura con Le Pen en el Yasukuni

“Nuestros únicos enemigos son la ambición hegemónica americana y los políticos que apoyan a los Estados Unidos. Los problemas recurrentes que tenemos con China o Corea, son debidos a maniobras de los USA. Soy un nacionalista japonés, y, por ello, debo de respetar a todos los demás nacionalistas, incluyendo a los chinos o los coreanos. (…) Los estadounidenses nos hablan de democracia en Asia, pero ¿que hacen al mismo tiempo en Irak o en Kosovo?”- Mitsuhiro Kimura

Ver también -> Kimura: “El patrioterismo descerebrado sólo contribuye a la destrucción del Japón” (a la subordinación a los EEUU)

Poco antes, el Issuikai había solicitado al gobierno japonés cancelar las sanciones que (debido a la presión US-americana) el país del Sol Naciente había impuesto contra Moscú.   Y es que los patriotas del Issuikai no están dispuestos a caer de nuevo en la trampa que hace más de 100 años les tendieron los cosmopolitas banqueros neoyorkinos, cuando éstos (especialmente el financiador de los bolcheviques y amigo de Trotsky Jacob Schiff) empujaron al Imperio Japonés a la guerra contra la Rusia de los Romanov en 1904. Como ya había expuesto Haushofer, para la constitución de un mundo multipolar las buenas relaciones entre Rusia y Japón (y Alemania!) son de vital importancia. Pero como podemos observar (hoy más que nunca) los herederos de los Schiff se encargan todavía de sabotear por todos los medios a su disposición las buenas relaciones entre éstos tres países (Alemania-Rusia-Japón), así como la emergencia de cualquier proyecto continentalista.

 

Mitsuhiro Kimura ha visitado el estado de Abjasia, nación que como Osetia del sur, se separó de Georgia tras el conflicto del 2008 y que sólo ha sido reconocida por Rusia, Venezuela y Nicaragua. Además, el líder del Issuikai ha viajado nada menos que a la vecina (pero muy hermética) RPDC (Corea del Norte), algo impensable para los “nacionalistas del beneficio” a sueldo de la CIA, cegados por la coreofobia y el rancio “anticomunismo” trasnochado. (Igual que marxismo y capitalismo, “anticomunismo” y “antifascismo” son dos caras de la misma moneda). Oficialmente para lograr la repatriación de los restos de soldados japoneses caídos en Corea durante la IIGM, la visita de Kimura también buscó establecer relaciones bilaterales entre los nacional-revolucionarios nipones y la RPDC, que (como vimos) tienen bastantes características en común.

TM

 

 

mercredi, 29 octobre 2014

Water Pressures in Central Asia

Water Pressures in Central Asia

International Crisis Group

Ex: http://moderntokyotimes.com

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EXECUTIVE SUMMARY AND RECOMMENDATIONS

Water has long been a major cause of conflict in Central Asia. Two states – Kyrgyzstan and Tajikistan – have a surplus; the other three say they do not get their share from the region’s great rivers, the Syr Darya and Amu Darya, which slice across it from the Tien Shan, Pamir Mountains, and the Hindu Kush to the Aral Sea’s remains. Pressures are mounting, especially in Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan. The population in Central Asia has increased by almost ten million since 2000, and limited arable land is being depleted by over-use and outdated farming methods. Extensive corruption and failing infrastructure take further toll, while climate change is likely to have long-term negative consequences. As economies become weaker and states more fragile, heightened nationalism, border disputes, and regional tensions complicate the search for a mutually acceptable solution to the region’s water needs. A new approach that addresses water and related issues through an interlocking set of individually more modest bilateral agreements instead of the chimera of a single comprehensive one is urgently needed.

The root of the problem is the disintegration of the resource-sharing system the Soviet Union imposed on the region until its collapse in 1991. Kyrgyzstan and Tajikistan provided water to Kazakhstan, Turkmenistan and Uzbekistan in summer and received Kazakh, Turkmen and Uzbek coal, gas and electricity in winter. The system had broken down by the late-1990s, and a plethora of bilateral and regional agreements and resolutions concluded in that decade failed to fix it. The concerns Crisis Group identified in 2002 – inadequate infrastructure, poor water management and outdated irrigation methods – remain unaddressed, while the security environment is bleaker.

Regional leaders seem disinclined to cooperate on any of their main problems. Suspicion is growing between the most directly affected countries, Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan. Personal relations between Tajik President Emomali Rahmon and Uzbek President Islam Karimov have been icy for years, and Karimov and his ministers are increasingly prone to make bellicose statements. International partners, including Russia, the European Union (EU) and the U.S., say they can do little if the countries remain fixated on a narrow interpretation of national interests. Differences over upstream hydropower projects require intensive, high-level resolution. Though some localised efforts to improve water supply have worked, usually with donor aid, corruption has undermined more ambitious ones. Yet, the failure of the Kyrgyz, Tajik and Uzbek governments to modernise water-dependent sectors such as energy and agriculture increases their mutual dependence.

For all its complexity, the water issue is probably the one that offers some opportunity for solution. As a Swiss water specialist observed, “water can be a driver of conflict but it can also be a driver of peace”. It is an objective problem, and equitable distribution and a concomitant energy exchange would produce tangible benefits for all. Removal of the water factor from the more intractable problems of borders and enclaves, meanwhile, might mitigate conflicts and perhaps even help solve them. Improved water infrastructure and management projects could thus be crucial for building peace and political stability, while promoting development and economic growth.

Attempts at comprehensive regional solutions have foundered on mistrust. Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan (and their international backers) should act now in the border areas of the Ferghana Valley to end the annual cycle of competition and conflict over water by dividing the water issue into more manageable portions – seeking gradual, step-by-step solutions along conceptual and geographical lines rather than one all-inclusive resource settlement. If Uzbekistan will not participate, Kyrgyzstan and Tajikistan should work bilaterally. Meanwhile, high-level mediation should be sought to address Uzbekistan’s objections to upstream hydropower projects.

There is no guarantee this would work, but it could give these three states an opportunity to modernise infrastructure and the management of water resources as well as train a new generation of technical specialists. The agreements would also set a modest precedent for other spheres in which cooperation is sorely needed and might help defuse tensions in the region, while improving the grim living conditions of most of its population.

RECOMMENDATIONS

To develop a modern, corruption-free, and efficient water management system in the region firewalled from other disputes between Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan

To the governments of Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan, the UN and the donor community, including Russia, the European Union (EU) and China:

  1. Recognise that the Syr Darya and Amu Darya rivers should be the subject of separate water-sharing agreements.
  2. Promote and mediate individual bilateral water and energy sharing agreements between Kyrgyzstan and Uzbekistan and Uzbekistan and Tajikistan, pending a comprehensive agreement on their management.

To the donor community, including Russia, the EU and China:

  1. Expand infrastructure modernisation programs:
  2. a) in urban areas regarding water meters and improved sanitation; and
  3. b) in agricultural areas regarding modern techniques such as drip irrigation.
  4. Prioritise water issues at the highest levels of engagement with the Kyrgyz, Tajik and Uzbek governments and use international and local media to publicise the need for progress.
  5. Work with the smallest units of government, or directly with local communities, to mitigate corruption; and make further funding conditional on the implementation of anti-corruption measures.
  6. Build energy sector reform, including anti-corruption measures, into financing plans for large hydropower projects.

To the governments of Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan:

  1. Commit to resolving border demarcation problems without using water or energy as a coercive factor; facilitate cross-border cooperation between police forces and form a tripartite intra-regional council to oversee day-to-day management of water and land resources parallel to high-level border delimitation negotiations.
  2. Investigate and prosecute corruption and misuse of donor money.
  3. Embark on large-scale public education programs highlighting the extent of water wastage.
  4. Ask donors to design and implement cross-border economic development projects focusing on border and enclave issues, including the management and maintenance of shared water resources for agriculture.

Bishkek/Brussels, 11 September 2014

Europe and Central Asia Report N°233

The International Crisis Group kindly allows Modern Tokyo Times to publish their esteemed articles based on important research. Please check the website of this highly valued international organization at http://www.crisisgroup.org/

https://twitter.com/CrisisGroup International Crisis Group on twitter

http://www.crisisgroup.org/en/regions/asia/central-asia/233-water-pressures-in-central-asia.aspx

Asia, Energy Issues, Geopolitics

mardi, 28 octobre 2014

La Chine et 20 autres pays asiatiques lancent une banque rivale à la Banque mondiale

La Chine et 20 autres pays asiatiques lancent une banque rivale à la Banque mondiale

Auteur : Ecofin
Ex: http://zejournal.mobi

Les Etats-Unis perdent chaque jour un peu plus de pouvoir sur la planète et s’inquiètent de la création de cette nouvelle banque, leur contrôle de la finance devient problématique puisque les BRICS deviennent des adversaires de poids, un poids qu’ils n’ont pas eu jusqu’à présent, mais pas uniquement.

La situation financière des USA ne leur permettent plus de se montrer aussi orgueilleux qu’auparavant, ils sont trop endettés, les réserves d’or sont épuisées, seuls les conflits organisés pour mieux piller les ressources et les subterfuges pour faire tenir l’économie moribonde leur permet de faire perdurer l’illusion…

Les alliances se multiplient, et maintenant, une banque concurrente à la banque mondiale apparaît, une banque qui ne sera donc pas sous le contrôle des américains! Seul ombre au tableau, seul l’avenir apportera des réponses quand à la fiabilité de cette alliance, la présence du Qatar qui depuis longtemps déjà joue double-jeu dont celui des Etats-Unis…

La Chine et vingt autres pays ont signé, le 24 octobre, un protocole d’accord visant à créer une banque régionale spécialisée dans le financement des infrastructures, et conçue comme une alternative à la Banque mondiale.

L’Inde, Singapour, le Kazakhstan, Pakistan, le Vietnam et le Qatar figurent parmi les  21 pays signataires de l’accord. Le Japon n’a pas signé cet accord en raison de la rivalité avérée entre Pékin et au Tokyo sur les plans militaire, économique et politique.  

A noter également que l’'Australie, l'Indonésie et la Corée du Sud n’étaient pas représentées à cette cérémonie.

La  «Banque asiatique d’investissements dans les infrastructures» (AIIB) sera dotée d’un capital initial de 50 milliards de dollars, et son siège sera situé à Pékin, selon les médias officiels chinois.

Les financements devraient notamment servir à développer des infrastructures dans toute la région, dont une ligne de chemin de fer colossale reliant Pékin à Bagdad, selon des sources citées par le Financial Times. «En chinois, nous avons un vieux proverbe qui dit: si vous voulez devenir riche, construisez d’abord des routes ; je crois que cela décrit de façon concrète l’importance des infrastructures pour le développement économique», a déclaré à cette occasion le président chinois Xi Jinping.

L’attachement de Pékin à mettre en place un concurrent à la Banque mondiale reflète sa frustration devant la domination des pays occidentaux sur la gouvernance des différents bailleurs de fonds multilatéraux.

Les puissances émergentes des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) avaient créé en juillet leur propre banque et un fonds de réserves, affichant ouvertement leur désir d’élaborer une architecture financière distincte d’organisations jugées aux mains des pays occidentaux.

Les USA s’inquiètent donc, et avancent un argument incroyablement faux-jeton:

La porte-parole du département d’Etat américain, Jen Psaki, a déclaré: « Le secrétaire d’Etat John Kerry a clairement fait savoir aux Chinois et à d’autres partenaires que nous accueillons favorablement l’idée d’une infrastructure bancaire pour l’Asie mais nous souhaitons fermement qu’elle respecte les critères internationaux de gouvernance et de transparence.

Les Etats-Unis qui parlent de transparence et de respect des critères internationaux de gouvernance, eux qui représentent les lobbyistes les plus efficaces et les plus agressifs (voire également les plus dangereux…), c’est un comble!

Et pour clore le sujet, une petite info qui est tombée sur les banques en général en Europe, puisqu’elles sont en pleines période d’examens avec les stress-tests, il vous avait été rapporté il y a quelques jours que 11 banques pourraient avoir échoué, une petite rectification doit être apportée, il n’y en aurait pas 11 mais… 25! Encore pire! Cela promet pour la suite…


- Source : Ecofin

dimanche, 26 octobre 2014

JAPON : LA LÉGITIME DÉSOBÉISSANCE DES 47 RÔNINS

JAPON : LA LÉGITIME DÉSOBÉISSANCE DES 47 RÔNINS - « Ce qu’ils ont fait de leur vivant résonne pour l'éternité.... »
JAPON : LA LÉGITIME DÉSOBÉISSANCE DES 47 RÔNINS
 
«Ce qu’ils ont fait de leur vivant résonne pour l'éternité....»

Rémy Valat
Ex: http://metamag.fr
 
L’histoire des 47 rônins dépasse le cadre d’une simple affaire de droit féodal : ce serait l’engagement de vassaux, fidèles à leur maître jusqu’au sacrifice de leurs vies. Le drame se déroule au début du XVIIIe siècle, période durant laquelle le Japon est réunifié et pacifié sous l’égide du Shôgun. Le port et l’usage des armes sont contrôlés ; il est l’apanage quasi-exclusif des samouraïs. Les samouraïs sont ceux qui « servent » (étymologie du nom vient du verbe « servir », saburaû) leurs maîtres, le Shôgun et le pays. Ils sont pour cela présentés comme des « modèles » pour la société : à la fois guerriers et administrateurs, leur éducation et l’étiquette qui régit leur vie sont rigides.

En 1701, deux Daimyos (seigneurs en charge d’une province et en relation directe avec le Shôgun) sont chargés d’organiser une cérémonie en l’honneur de l’Empereur. Asano Naganori du fief d'Akō (province de Harima) commet l’impair de blesser le maître des cérémonies, Kira Kōzuke-no-Suke-Yoshinaka (14 mars). Ce dernier est dépeint comme un être corrompu jusqu’à la mœlle et se serait, selon la tradition populaire, montré arrogant et méprisant envers ces deux seigneurs, insuffisamment généreux à son goût à rémunérer son talent et ses services. Perte du contrôle de soi, agression à main armée sur un haut fonctionnaire de l’ État : Asano doit, sur l’ordre du Shôgun Tokugawa Tsuyanoshi (1646-1709), procéder le jour même au suicide rituel (seppuku). Ōishi Kuranosuke Yoshio, principal conseiller de la famille d'Asano prend aussitôt en main la sécurité des membres et des biens du clan menacés de confiscation et mûrit un plan de vengeance. Les différents récits et le florès d’interprétations théâtrales ou cinématographiques sur les conditions des préparatifs clandestins et de l’assaut final ont, certes été enjolivés et idéalisés, mais quel souffle à la lecture de ce récit ! La mise en scène la plus connue, popularisée par le théâtre kabuki, est l’ œuvre principale de Takeda Izumo (1748). Il existe une traduction française de l’épopée des 47 rônins, traduite par George Soulié de Morant en 1927, et rééditée régulièrement. Nous y puisons cet extrait, révélateur de l’esprit idéal du guerrier japonais.

 
Ōishi vient de rassembler le clan, 300 guerriers stupéfaits par l’annonce de la mort de leur seigneur et dans l’attente d’instructions : « Venger notre seigneur, voilà notre devoir. Ce que je propose, le voici. Nous allons jurer de ne reculer devant aucun danger pour tuer Kira et sa famille. Si nous n’avons pas réussi dans un an, c’est que l’entreprise est impossible. Nous nous réunirons alors devant la porte de la forteresse, ceux du moins qui auront survécu aux combats et nous nous donnerons la mort, montrant à tous notre fidélité. [...] Je vais préparer un serment écrit avec notre sang. Revenez tous ici demain, à l’heure du Tigre, pour le signer. Pour aujourd’hui, nous allons nous partager le trésor du clan : il ne faut pas qu’il tombe aux mains de nos ennemis.»
 
[La séance terminée chaque samouraï reçoit 20 lingots d’or et l’assemblée se disperse. Le lendemain, seuls 63 rônins répondirent à l’appel et Ōishi de déclarer :]  « Les épreuves que nous allons subir sont telles qu’une âme ordinaire ne saurait les supporter sans défaillir. En reconnaissant eux-mêmes leur faiblesse, ils m’ont évité le plus difficile des choix : c’est bien. Pour vanner le blé, il suffit de le laisser tomber au souffle de la brise. Le bon grain s’entasse d’un côté, la balle et les fétus de l’autre. [Puis, les loyaux samouraïs signèrent de leur sang le serment scellant leur sort pour l’éternité]. » 

Ce geste symbolique et sacré revêt surtout une dimension politique : c’est aussi un acte de désobéissance. Cet engagement solennel n’est pas sans rappeler les contrats d’ikki : les ikki sont ces révoltes populaires conduites pour réparer une injustice commise par les autorités ou un seigneur, insurrections parfois organisées par des guerriers pour se faire justice eux-mêmes ; ces derniers étant trop fiers pour laisser le règlement de leurs différends entre les mains des pouvoirs publics, fussent-ils le gouvernement du Shôgun (lire sur ce sujet : Katsumata Shizuo, Ikki. Coalitions, ligues et révoltes dans le Japon d’autrefois, traduction parue aux éditions du CNRS en 2011).
 
La maison de Kira est prise d’assaut le matin du 14 décembre 1702 : le maître et les hommes des des lieux seront passés au fil de l’épée. Les rônins emportèrent la tête de Kira sur la tombe de leur seigneur au temple de Sengaku-ji. Les survivants offrirent leur reddition au Shôgun et mettent celui-ci dans l’embarras. Car si la vendetta été légitime sur le fond et respectueuse des règles et de la coutume du Bushidō, elle ne l’était plus sur la forme : les Sainte Vehme étaient prohibées par le shôgunat, le pouvoir rappelle que le droit de faire justice est une prérogative régalienne dans un pays récemment unifié. Le shôgun les fît condamner à mort tout en leur offrant une fin honorable. Le 4 février 1703, 46 rônins (le 47e , le plus jeune, aurait fait l’objet de la clémence des juges selon la tradition populaire) se donnent la mort par éventration, et selon leurs vœux, leurs corps reposent auprès de celui de leur maître au cimetière du temple de Sengaku-ji.

Les témoignages historiques dépeignent différemment les motivations de ces samouraïs : le seigneur Asano n’était guère apprécié par ses serviteurs, et ce serait 58 guerriers (sur les 308 du clan) qui auraient prêté serment, non pas par simple esprit de vengeance, mais par réprobation du traitement injuste réservé à Asano par le Shôgun. Ce dernier aurait dû sanctionner les deux parties, d’autant qu’il y eut un précédent survenu en 1684. Un guerrier, selon l’historien Nakayama Mikio, en aurait blessé un autre en ce même lieu. Le premier aurait été tué sur le champ par un maître-officier du gouvernement et le second exilé. Enfin, seuls les criminels étaient exécutés ou contraints de se suicider à l’extérieur de leur maison. Les conditions du suicide d’Asano ont été considérées comme un acte infamant. C’est pour ces motifs que les rônins ont souhaité laver l’affront fait à leur maître et à leur maison.
 
Cette froide et habile, vengeance a été vivement critiquée par Yamamoto Tsunetomo (l’auteur du Hagakure) qui estimait plus conforme au code de l’honneur un règlement rapide du contentieux. Yamamoto Tsunetomo, fidèle serviteur du Shôgun, mît peut-être en avant ce point de la coutume pour discréditer Ōishi et ses hommes qui n’auraient techniquement pas pu mettre au point leur riposte en de si brefs délais, au moment où Kira se trouvait sur ses gardes et bien protégé par ses hommes (rappelons que c’est par respect envers la réglementation shogunale que Yamamoto Tsunetomo ne put accompagner son seigneur dans la mort : le suicide par accompagnement lui a été formellement interdit). Le Shôgun a commis une maladresse, en ce sens qu’au Japon, les suicides rituels avaient pour but de limiter les vendettas : l’honneur des familles lavé, les désirs de vengeance devaient être étouffés et dans le cas de leur mise à exécution, celle-ci était sévèrement sanctionnée. C’est le contraire qui, dans cet affaire, s’est produit.

Cette histoire eut un retentissement immédiat. Si les Japonais du début du deuxième siècle du Shôgunat y ont trouvé un exutoire à la rigidité du régime (surtout en matière de mœurs), le succès intemporel de ce drame tient à son authenticité. Les Japonais sont peu-être plus sensibles que d’autres peuples à l’engagement et au don de soi. Les paroles n’ont de valeur à leurs yeux que si elles sont suivis par un acte sincère. Quelque puisse être les motivations de ces rônins, c’est bien un sentiment positif, l’esprit de justice, qui les animait. Leur désobéissance était légitime et ils ont agi en pleine connaissance du sort qui leur était réservé. Ils ont préféré mourir dans l’honneur que de vivre dans la honte dans une société, et c’est encore le cas aujourd’hui au Japon, où pèse lourdement le regard des autres. Un geste tragique de refus et de liberté qui résonne pour l’éternité, comme l’atteste les témoignages de respect et de dévotion encore porté par les Japonais sur les tombes des 46 rônins....

Illustration en tête d'article : Ancien château d’Edo (actuellement le parc attenant au palais impérial) : emplacement du bâtiment à l’intérieur duquel, Kira Kōzuke-no-Suke-Yoshinaka sera blessé par Asano Naganori le14 mars 1701.©R.Valat

samedi, 25 octobre 2014

Une Chine qui résiste et innove

 

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L’EMPIRE CÉLESTE
 
Une Chine qui résiste et innove

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
La Chine résiste aux provocations japonaises et Pékin a dépêché samedi 18 octobre trois vedettes de gardes-côtes pour patrouiller aux abords d'îlots de la mer de Chine orientale revendiqués par le Japon. Une réponse à l'offrande faite vendredi par le premier ministre nippon au sanctuaire de Yasukuni à Tokyo, où est honorée la mémoire des Japonais tués au combat que la Chine considère comme des criminels.

Une Chine qui résiste à la crise et à la récession 

L'économie chinoise semble gérer en douceur son ralentissement économique. Elle est repartie au deuxième trimestre sur une croissance à 7,4 %. Le premier ministre Li Keqian est plutôt satisfait même si, selon lui, il ne faut pas baisser la garde. Face à la crise, les mesures du gouvernement chinois ont été efficaces. Le salaire minimum a été augmenté. Au cours du premier semestre 2014, seize villes et provinces du pays dont Pékin ont relevé le salaire minimum en moyenne de 14,2 % (Agence China News). Pour faire face à une éventuelle récession, la Chine a décidé d'un plan quinquennal pour la période 2011-2015 qui prévoit que le minimum salarial soit rehaussé de 13 % en moyenne par an. Le niveau le plus élevé est atteint à Zhejiang où le salaire minimum est désormais équivalent à 220 euros, un montant qui dépasse celui de certains pays d'Europe de l'Est, comme la Bulgarie et la Roumanie, où il s'établissait à 160 euros en 2013 (Le Monde du 6 août 2014). Ce n'est pas pour rien que les Etats-Unis et l'Europe visaient l'Ukraine et ses champs de blé. C'est parce que ruinée, l'Ukraine pourrait avoir et en particulier pour l'Allemagne, une main d'œuvre plus bon marché que la main d'œuvre chinoise mais les Chinois s'en moquent car les Chinois parient désormais plus sur leur marché intérieur que sur l'exportation.  En augmentant les salaires, la Chine souhaite voir émerger une classe moyenne qui lui permettra d'accroître sa demande intérieure au cas où l'international continuerait de se refroidir. Selon les chiffres du Bureau national chinois des statistiques, la consommation domestique chinoise a compté pour plus de la moitié du PIB au cours du premier semestre (52,4 %) marquant ainsi une progression de 0,2 point par rapport à l'an passé.
 

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Le secteur chinois à l'exportation a été aussi en hausse en juin : 10,2 % par rapport au 7 % du mois de mai. Comment expliquer cette saine réaction économique chinoise ? Le gouvernement  a tout simplement augmenté les salaires, baissé les impôts, demandé aux gouvernements régionaux d'entreprendre des grands travaux d'aménagements et exigé aux banques nationales et locales de diminuer l'argent en espèces qu'ils gardent en réserves  pour activer la circulation de la monnaie. Alors la Chine est-elle un contre modèle économique ?  Ne faudrait-il pas créer en économie une nouvelle école, l'Ecole de Pékin ?

Sur le plan énergétique, le nucléaire chinois continue aussi de progresser avec 60 réacteurs en cours de construction. La Chine se montre particulièrement volontariste dans le domaine nucléaire tout en conduisant en parallèle une démarche de développement des énergies renouvelables. Après avoir marqué une pause de 2011 à 2013, elle vient de finalement conduire un audit sur les enjeux de sûreté nucléaire et a relancé sa politique industrielle en la matière. Et puis, la Chine est l'un des rares pays à s'intéresser sérieusement aux centrales au thorium . Or cela fait des décennies qu'il a été prouvé que cette technologie fonctionne, même s'il reste des améliorations à effectuer pour passer à très grande échelle. Les centrales au thorium sont moins chères, consomment moins de combustible et produisent moins de plutonium. Si la filière thorium est actuellement absente du développement des pays les plus puissants, c'est qu'elle est peu intéressante pour produire des armes nucléaires mais la Chine ne mélange pas les problèmes et elle aurait décidé de se lancer dans le thorium à grande échelle et à court terme. Les autres grands pays utilisateurs de l'électricité nucléaire comme la France auraient du investir dans cette filière parce que si les Chinois réussissent à industrialiser la technologie du thoriun à grande échelle, ils seront les seuls à le faire et pourront alors vendre cette technologie au monde entier. Mais la France en est, elle, aux moulins à vent, aux éoliennes qui déforment le paysage !

Illustration en tête d'article : au centre le nom du pays en sinogrammes traditionnels

mardi, 21 octobre 2014

Terrorism and Turmoil: US Containment of China

Terrorism and Turmoil: US Containment of China
 
Global Research

With Hong Kong’s “Occupy Central” fully exposed as US-backed protest movement, readers should be aware that this latest turmoil is but one part of a greater ongoing campaign by the United States to contain and co-opt the nation of China.

As early as the Vietnam War, with the so-called “Pentagon Papers” released in 1969, it was revealed that the conflict was simply one part of a greater strategy aimed at containing and controlling China.

Three important quotes from these papers reveal this strategy. It states first that:

“…the February decision to bomb North Vietnam and the July approval of Phase I deployments make sense only if they are in support of a long-run United States policy to contain China.”

It also claims:

“China—like Germany in 1917, like Germany in the West and Japan in the East in the late 30′s, and like the USSR in 1947—looms as a major power threatening to undercut our importance and effectiveness in the world and, more remotely but more menacingly, to organize all of Asia against us.”

Finally, it outlines the immense regional theater the US was engaged in against China at the time by stating:

“there are three fronts to a long-run effort to contain China (realizing that the USSR “contains” China on the north and northwest): (a) the Japan-Korea front; (b) the India-Pakistan front; and (c) the Southeast Asia front.”

While the US would ultimately lose the Vietnam War and any chance of using the Vietnamese as a proxy force against Beijing, the long war against Beijing would continue elsewhere.

This containment strategy would be updated and detailed in the 2006 Strategic Studies Institute report “String of Pearls: Meeting the Challenge of China’s Rising Power across the Asian Littoral” where it outlines China’s efforts to secure its oil lifeline from the Middle East to its shores in the South China Sea as well as means by which the US can maintain American hegemony throughout the Indian and Pacific Ocean.

The premise is that, should Western foreign policy fail to entice China into participating in Wall Street and London’s “international system” as responsible stakeholders, an increasingly confrontational posture must be taken to contain the rising nation.

This proxy war has manifested itself in the form of the so-called “Arab Spring” where Chinese interests have suffered in nations like Libya that have been reduced to chaos by US-backed subversion and even direct military intervention. Sudan also serves as a proxy battleground where the West is using chaos to push Chinese interests off the continent of Africa.

More recently, political turmoil has hit Southeast Asia. Thailand has only just recently ousted a US-proxy regime headed by dictator Thaksin Shinawatra, while neighboring Myanmar attempts to stave off sedition headed by US-British political fronts led by Aung San Suu Kyi.

Within China itself, the US wields terrorism as a means to destabilize and divide Chinese society in an attempt to make the vast territory of China ungovernable. In the nation’s western province of Xianjiang,the United States fully backs violent separatists.

Indeed, first and foremost in backing the Xinjiang Uyghur separatists is the United States through the US State Department’s National Endowment for Democracy (NED). For China, the Western region referred to as “Xinjiang/East Turkistan” has its own webpage on NED’s site covering the various fronts funded by the US which include:

International Uyghur Human Rights and Democracy Foundation $187,918
To advance the human rights of ethnic Uyghur women and children. The Foundation will maintain an English- and Uyghur-language website and advocate on the human rights situation of Uyghur women and children.

International Uyghur PEN Club $45,000
To promote freedom of expression for Uyghurs. The International Uyghur PEN Club will maintain a website providing information about banned writings and the work and status of persecuted poets, historians, journalists, and others. Uyghur PEN will also conduct international advocacy campaigns on behalf of imprisoned writers.

Uyghur American Association $280,000
To raise awareness of Uyghur human rights issues. UAA’s Uyghur Human Rights Project will research, document, and bring to international attention, independent and accurate information about human rights violations affecting the Turkic populations of the Xinjiang Uyghur Autonomous Region.

World Uyghur Congress $185,000
To enhance the ability of Uyghur prodemocracy groups and leaders to implement effective human rights and democracy campaigns. The World Uyghur Congress will organize a conference for pro-democracy Uyghur groups and leaders on interethnic issues and conduct advocacy work on Uyghur human rights.

It should be noted that the above list was taken from NED’s website in March 2014 – since then, NED has deleted several organizations from the list, as it has done previously regarding its support in other nations ahead of intensified campaigns of destabilization it wished to cover up its role in.

All of these NED-funded organizations openly advocate separatism from China, not even recognizing China’s authority over the region to begin with – referring to it instead as “Chinese occupation.”

Of the March 2014 terror attack in Kunming, the US-funded World Uyghur Congress would even attempt to justify it by claiming Chinese authorities have left the separatists with little other choice. The US State Department’s “Radio Free Asia” report titled, “China’s Kunming Train Station Violence Leaves 33 Dead,” reported:

World Uyghur Congress spokesman Dilxat Raxit said in an emailed statement that there was “no justification for attacks on civilians” but added that discriminatory and repressive policies provoked “extreme measures” in response.

From full-blown proxy wars in the 1960′s spanning Southeast Asia, to the US-engineered “Arab Spring” in 2011, to terrorism in Xinjiang and turmoil in Hong Kong today – what is taking place is not a battle for “democracy” or “freedom of expression,” but an existential battle for China’s sovereignty. For whatever problems the Chinese people have with their government, it is their problem and theirs alone to solve in their own way. Using the promotion of “democracy” as cover, the US would continue its attempts to infect China with US-backed institutions and policies, subvert, co-opt, or overthrow the political order in Beijing, and establish upon its ashes its own neo-colonial order serving solely Wall Street and Washington’s interests – not those of the Chinese people.

 

Image: Protest leader Benny Tai - fully entwined with the US State Department’s National Democratic Institute - sitting as a director for years of the Centre for Comparative and Public Law (CCPL) which collaborates with and receives funding from the US government – calls for the “occupation” of Hong Kong.

Hong Kong was already occupied – by Britain from 1841 to 1997. For the mobs of “Occupy Central,” many have good intentions, but the leadership is knowingly in league with foreign interests seeking to subvert, divide, and destroy the Chinese people – not unlike what China had suffered at the hands of European powers in the 1800′s to early 1900′s.

mercredi, 15 octobre 2014

Indian authorities close down Coca-Cola factory

Author: Natalia Rogozhina

Indian authorities close down Coca-Cola factory

 

7768The closing down of the recently built factory belonging to Coca-Cola in India, located close to Varanasi in the state Uttar Pradesh, is the result of a prolonged and persistent struggle by the local residents, which has been going on for the past 11 years. The grounds for the protests were the concerns of the locals regarding the depletion and the pollution of the ground waters, due to the activities of the company, as well as the unlawful seizure of the territories belonging to local communities. As a result, the Regulatory Authorities of India refused to issue Coca-Cola a permit for the activities of the new enterprise (one of the 58 factories, located on the territory of the country) and refused to present their decision for consideration to the National Green Tribunal (NGT), which sanctioned the closure of the enterprise in the first place. India is one of the few developing countries, where the active role in supporting ecological safety belongs to the court system.

The Court ruled that the five-fold increase in groundwater withdrawals, requested by the company will aggravate the water supply situation even further, which has significantly deteriorated since the arrival of Coca-Cola in India in 1999.

Back in 2009, the local authorities of Mehdiganj (the area of Varanasi being part of it) were forced to impose restrictions for peasants to use the ground waters, which could not but entail their negative response, aimed at the largest American corporation. The situation was aggravated by the fact that 70% of the water withdrawal accounts for the period from March till June, when the level of the groundwater occurrence reaches its minimum, which restricts the possibility of it being used by the locals, living at the expense of agriculture.

One Coca-Cola enterprise only uses one million liters per day. However, the production of the final product (600 bottles per minute) requires a quarter of the withdrawn ground water volume. A large part of it becomes waste which is discharged, without a full cycle of purification, into the environment and reaching the fields and water reservoirs, causing their contamination. State ecological authorities of India took samples of the waste produced by nine Coca-Cola factories and found a very high content of lead, cadmium and chromium, exceeding the safe standards for the health of the population by 30 times, which can result in the immune system malfunctions and presents a danger for cancer occurrence. One cannot say the same about the Coca-Cola drinks sold in the USA. There, according to conclusions made by the Indian non-government organisation ‘Centre for Science and Environment’, no poisonous substances were found in the company’s products. The Indian parliament has even prohibited the sale of Coca-Cola drinks in the building of the legislation authority, due to the high content of pesticides and chemicals, including DDT.

Another problem for Coca-Cola became the territorial aspect. Business expansion requires new areas, part of which is in the ownership of the communities, and the private usage of which is prohibited by Indian law. At the end of 2013, the Mehdiganj local authorities issued an order which envisaged evicting Coca-Cola from the territories unlawfully taken by it. Earlier the Supreme Court of India ruled in favour of banning the placement of any structures into the communal properties. Therefore the instruction of the local authorities on demolishing the Coca-Cola factory does have legal grounds.

The loss of the project worth 25 million dollars is a great financial fiasco for Coca-Cola, which considers India to be one of the major sale markets (among 200 countries where its products are being sold), generating high profits, which have significantly decreased in developed countries. This is due to the fact that people there are becoming increasingly concerned about their health and the consumption of Coca-Cola products presents a serious threat to it. Coca-Cola, which is considered to be the largest foreign investor in India (2 billion dollars from 1993 up to 2011), is planning to invest 5 billion dollars by 2020, into the development of its business in the country. And all of this is happening despite the growing discontent of the population, legal costs, and disputes with local authorities. Now the company has to improve its ecological image by trying to convince the Indian population that it does not have to do anything with water contamination or its shortages.

However, the statements of the company have not reassured Indian society; neither have the attempts of Coca-Cola to expand its charity activity in India. The population is protesting against the American company in different ways every day. According to Amit Srivastava, head of India Resource Center, R&D institution, which is taking an active part in arranging the protest campaign, “Coca-Cola’ is a shameless and non-ethical company, which places receiving its profit above the well-being of the communities, existing in proximity to its enterprises”. Nandlal Master, a representative of another non-governmental structure, campaigning for the closure of the factory, admits: “The local community has achieved a great victory and it has proven that it is possible to destabilize the authority of a large business”.

Natalia Rogozhina, PhD in Political Science, Head Research, Institute of World Economy and International Relations, Russian Academy of Sciences, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

First appeared: http://journal-neo.org/2014/10/07/rus-coca-cola-vlasti-indii-zakry-vayut-zavod-kompanii/

mardi, 14 octobre 2014

El comienzo del nuevo orden mundial: Asiacentrismo

por Raúl Zibechi

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Aunque las crisis en Medio Oriente y Ucrania se roban los titulares mediáticos, son apenas los emergentes de un movimiento telúrico mucho mayor: el nacimiento de un nuevo orden mundial pos-estadounidense, centrado en Asia, en base a la triple alianza China-Rusia-India.

Uno de los núcleos del colonialismo y del imperialismo, consiste en prohibirle hacer a los países periféricos lo que acostumbran hacer los países del centro. Cuando eso ya no funciona, es porque el viejo orden centrado en la relación centro-periferia está dando paso a nuevas relaciones internacionales.

Las mismas potencias occidentales que ponen el grito en el cielo por la intervención de Rusia en Ucrania, bombardean Siria sin la autorización de su gobierno, con la excusa de combatir a una organización terrorista, el Estado Islámico, en cuya creación esas mismas potencias jugaron un papel relevante.

Que China y Rusia rechacen este tipo de acciones bélicas, que otrora se cubrían por lo menos con la aprobación del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, no es ya novedad alguna. Que el primer ministro de India, Narendra Modi, haya dicho a la cadena CNN, horas antes de su visita a Estados Unidos, que Rusia tiene “intereses legítimos en Ucrania”, es ya cosa más seria. No sólo se negó a criticar la anexión de Crimea por Rusia, sino que mostró “confianza” en cómo Pekín está manejando las disputas territoriales en los mares del sur de China (The Brics Post, 22 de setiembre de 2014).

Es como si un nuevo aire de Bandung (la conferencia que en 1955 alentó la descolonización) estuviera barriendo el planeta. “Si usted mira en detalle los últimos cinco o diez siglos, verá que China e India han crecido a ritmos similares. Sus contribuciones al PIB mundial han aumentado en paralelo y han caído en paralelo. La era actual pertenece a Asia”, dijo Modi. Estaba haciendo un discurso anticolonial con una mirada de larga duración, en los mismos días en que se produjo la visita del presidente chino Xi Jinping a India, quienes consolidaron una potente alianza entre los dos mayores países de la región.

Política, o la OCS

El gran cambio es que India pidió la integración plena a la Organización de Cooperación de Shanghai (OCS), durante la reciente cumbre realizada el 11 y 12 de setiembre en Dushanbe, capital de Tayikistán. Hasta ese momento era sólo observadora.

La OCS fue creada en 2001 por Rusia, China, Kazajstán, Kirguistán, Tayikistán y Uzbekistán con el objetivo de garantizar la seguridad regional y combatir el terrorismo, el separatismo y el extremismo, definidos como las “tres fuerzas malignas”. En el futuro podrán sumarse Irán y Pakistán, aunque esos pasos serán complejos en vista de la disputa que mantienen India y Pakistán en sus respectivas fronteras.

En los hechos, la OCS es un desafío al liderazgo estadounidense en una región donde la superpotencia tiene cada vez menos influencia. La organización orbita en torno a China, como su nombre lo indica. La solidificación de la alianza Rusia-China con su vertiente geopolítica y geoenergética (que incluye el ya iniciado gasoducto para proveer gas ruso a Pekín), es motivo de honda preocupación en Washington, según lo vienen analizando algunos medios como The Washington Post.

Pero la reciente visita de Xi a la India supone un paso decisivo en el diseño de un nuevo orden global. Los doce acuerdos firmados en Ahmedabad entre Modi y Xi, que abarcan desde las inversiones y el comercio hasta la cooperación en energía nuclear, forman parte del “proceso histórico de revitalización nacional” en ambas naciones emergentes, según afirmó el ministro chino de Relaciones Exteriores Wang Yi (Xinhua, 19 de setiembre de 2014).

La potencia de la alianza entre India y China, desafía los supuestos alineamientos ideológicos y se afinca en las necesidades geopolíticas de potencias que enfrentan problemas, y enemigos, comunes. En mayo de este año asumió el poder Narendra Modi en representación del Bharatiya Janata Party (BJP), que venciera en las elecciones generales al Congreso Nacional Indio (CNI) liderado por el ex primer ministro Manmohan Singh. En los papeles, el CNI funge como una fuerza progresista, heredera de la familia Gandhi y de Jawaharlal Nehru, aliada con socialdemócratas y comunistas, mientras el BJP es considerado nacionalista y conservador.

Sin embargo, en los alineamientos geopolíticos las ideologías tienen poco que decir. Modi está mostrando una profunda comprensión de las tendencias históricas en este período de viraje del sistema-mundo y, de modo muy particular, del papel que le toca jugar al continente asiático. La cooperación en la OCS llegó incluso al terreno militar. A fines de agosto se realizó “un ejercicio antiterrorista internacional” en Mogolia interior, China, en el que participaron siete mil soldados de China, Rusia, Kazajistán, Kirguizistán y Tayikistán (Diario del Pueblo, 24 de agosto de 2014).

Economía o la ruta de la seda

Si la OCS es la respuesta asiática a la presencia desestabilizadora de Estados Unidos en la región, la Ruta de la Seda es la respuesta económica al cerco que pretende imponer sobre China, denominado “pivote hacia Asia” por la administración de Barack Obama. Pero es mucho más: significa la alianza de Rusia y China con Europa, en concreto con Alemania.

La nueva Ruta de la Seda une dos potentes centros industriales: Chongqing en China con Duisburgo en Alemania, atravesando Kazajstán, Rusia y Bielorrusia, eludiendo de ese modo las zonas más conflictivas al sur del mar Caspio como Afganistán, Irán y Turquía. Está destinada a ser la mayor ruta comercial del mundo, cuya línea férrea ya recorta el tiempo de transporte marítimo de cinco semanas a sólo quince días. Se prevé que China se convertirá en el primer socio comercial de Alemania, lo que supone un dislocamiento geopolítico de gran trascendencia.

Se está trazando además la Ruta de la Seda Marítima, que atraviesa el océano Índico, y el Cinturón Económico de la ruta terrestre. La ruta marítima es, de algún modo, la reactivación del “collar de perlas”, un sistema de puertos que rodeaba a la India y aseguraba el comercio chino hacia Europa.

Pero es también la respuesta a la Asociación Transpacífico (TPP por sus siglas en inglés), iniciativa de los Estados Unidos que excluye a China e incluye a Japón, Australia, Nueva Zelanda, más cuatro miembros de la AEAN (Brunei, Malasia, Singapur y Vietnam) y los países de la Alianza del Pacifico (Perú, México, Chile y probablemente Colombia). La estrategia de Washington consiste en aislar a China generando conflictos a su alrededor (con Japón y Vietnam principalmente), excusa para militarizar los mares de China, cerrando así el cerco comercial, político y militar en torno a una potencia que en 2012 se convirtió en la principal importadora de petróleo del mundo, superando a Estados Unidos.

Esto explica el acuerdo energético con Rusia, que es el único modo como China puede asegurarse un abastecimiento seguro. Pero también explica el trazado de la nueva Ruta de la Seda, tanto la terrestre como la marítima. El 80 por ciento del petróleo que importa China pasa a través del Estrecho de Malaca (un angosto corredor de 800 kilómetros que une los océanos Pacífico e Índico entre Indonesia y Malasia), fácilmente obstruible en caso de guerra.

Para eso China va construyendo una red portuaria, que incluye puertos, bases y estaciones de observación en Sri Lanka, Bangladesh y Birmania. Entre ellas un puerto estratégico en Pakistán, Gwadar, la “garganta” del Golfo Pérsico, a 72 kilómetros de la frontera con Irán y a unos 400 kilómetros del más importante corredor de transporte de petróleo, muy cerca del estratégico estrecho de Ormuz. El puerto fue construido y financiado por China y es operado por la empresa estatal China Overseas Port Holding Company (COPHC).

“El puerto es visto por los observadores como el primer punto de apoyo de China en Oriente Medio”, estimaba la prensa occidental el día de la inauguración (BBC News, 20 de marzo de 2007). La región circundante al puerto de Gwadar, contiene dos tercios de las reservas mundiales de petróleo. Por allí pasa el 30 por ciento del petróleo del mundo (pero el 80 por ciento del que recibe China) y está en la ruta más corta hacia Asia.

China gana espacios, también, en el corazón de Occidente. El gobierno británico ha dado pasos para reforzar a Londres como centro de comercio mundial y de inversiones en yuanes, la moneda china. Más aún, “el gobierno británico se convertirá en el primer país occidental en emitir un bono soberano en la moneda china” en lo que debe interpretarse como “el apoyo a las ambiciones de China a utilizar su moneda a escala global” (Market Watch, 15 de setiembre de 2014).

Potencia militar

“Las sanciones a Rusia son un acto de guerra”, razona redactor jefe de la revista Executive Intelligence Review, Jeff Steinberg (EIR, 19 de setiembre de 2014). En tanto, The Economist considera a la OCS como “una especie de OTAN liderada por China”.

Es evidente que la guerra entre las grandes potencias ya no es visualizada como una posibilidad remota. Cada uno hace, por tanto su juego. China e Irán realizan sus primeros ejercicios navales conjuntos en el Golfo Pérsico, donde participan “buques de la Armada china involucrados en la protección de la navegación en el golfo de Adén” (Russia Today, 22 de setiembre de 2014). China es ahora el primer comprador de crudo saudí y no va a permitir que las rutas que la abastecen queden en manos de fuerzas enemigas.

A fines de agosto trascendió que Rusia y China están negociando un “acuerdo militar histórico” que incluye la compra por el país asiático de submarinos diesel furtivos con “intercambio de tecnologías”, a la vez que siguen negociando la venta de cazas Sukhoi-35 y sistemas de defensa antiaérea S-400, considerados los más avanzados del mundo (Russia Today, 19 de agosto de 2014). Hasta ahora los rusos se han mostrado reticentes a vender ciertas armas a China porque ésta las clona y termina fabricando sus propios prototipos. A su vez, India y Rusia, que mantienen una extensa cooperación militar que incluye submarinos nucleares y portaaviones, se disponen a fabricar conjuntamente un caza de quinta generación.

Estamos ante un punto muy sensible, en el que Washington tiene algunas dificultades. Aunque sigue teniendo el mayor presupuesto de defensa del mundo (unos 600 mil millones de dólares anuales, frente poco más de cien mil de China y algo menos de cien mil de Rusia), ese presupuesto es declinante mientras el de sus adversarios crece. China pasó de poco más de 5 mil millones de dólares anuales de inversión militar en 1990 a 110 mil millones en 2012.

“Pero lo importante no es cuánto se gasta sino cómo se gasta”, sostiene un periódico estadounidense (The Fiscal Times, 16 de setiembre de 2014). Según la publicación, los enormes gastos militares del Pentágono se destinan a mantener su costosa flota de once portaaviones, a la modernización de antiguos sistemas y a proyectos fallidos como el caza F-35. En tanto, China y Rusia invierten en modernos submarinos nucleares y en guerra cibernética. Las armas antibuque chinas son mucho más baratas que un portaaviones, pero pueden hundirlo o inutilizarlo aunque el Pentágono los considere inexpugnables.

Contrastes

Múltiples denuncias aquejan a las autoridades de defensa de los Estados Unidos de malversación de los presupuestos. En julio pasado la flota de F-35 no pudo volar por fallas en un motor, luego de varios percances en los sistemas de software, armas y aviónica. Tras dos décadas de concepción y desarrollo, el coste del proyecto se ha disparado a 400.000 millones de dólares, el proyecto armamentístico más caro de la historia del Pentágono, pese a lo cual ha sido cancelado el debut del caza en dos exhibiciones aéreas en el Reino Unido (El Periódico, 11 de julio de 2014).

La otrora poderosa Boeing es una buena muestra de los problemas defensivos del Pentágono. La apuesta a que el F-35 lo desarrollara Lockheed Martin, está drenando los fondos del Pentágono fuera de la Boeing, que era la empresa insignia de la fuerza aérea. De hecho, la franja de defensa de la Boeing se estrechó del 56 por ciento de su producción total en 2003, a apenas el 38 por ciento en 2013 y se estima que en pocos años ya no producirá aviones de combate, al haber fracasado en su búsqueda de mercados alternativos en Brasil, India y Corea del Sur (Wall Street Journal, 20 de setiembre de 2014). Boeing cerrará su fábrica de cargueros C-17 en Long Beach y puede cerrar la de F-18 en Saint Louis en 2017 si no consigue más encomiendas.

Finalmente, la política exterior de la Casa Blanca es errática, mientras la de sus competidores tiene un horizonte definido. El periodista Robert Parry analiza cómo los neoconservadores lograron bloquear la “estrategia realista” de Obama, consistente en colaborar con Vladimir Putin para desenredar el caos geopolítico en Oriente Medio. Los neocon siguen apostando a la caída de Bachar al Assad y se inclinan por crear situaciones caóticas, como la que vive Libia, antes que tolerar la existencia de regímenes adversos (Consortiumnews.com, 19 de setiembre de 2014).

Diversos analistas sostienen que la fabricación de crisis es lo que mejor sabe hacer la superpotencia y que puede ser el único modo de contener su decadencia. El conflicto en Ucrania, donde forzaron la caída de un presidente electo, apunta a aislar a Rusia de Europa. El ataque al Estado Islámico, busca empujarlo cada vez más hacia el norte. Ambas operaciones atentan contra el trazado de la Ruta de la Seda, considerada una de las vigas maestras del nuevo orden mundial.

* Periodista uruguayo, escribe en Brecha y La Jornada y es colaborador de ALAI.

Fuente: Alainet

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lundi, 13 octobre 2014

¿Se prepara China para la tercera guerra mundial entre EU y Rusia?

por Alfredo Jalife-Rahme

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Durante la Asamblea del Foro Internacional de Inversiones en Sochi, el primer ministro Dimitri Medvedev –considerado en forma absurda por los pugnaces cuan mendaces multimedia israelí-anglosajones como el más pro occidental del gabinete Putin– aseveró que los sistemas financieros y comerciales del mundo se están desmantelando (Russia Today, 19/9/14), además de que todo (sic) el sistema de seguridad europea esta en peligro, cuando los valores fundamentales, una mayor globalización y efectivamente toda la filosofía de desarrollo pacífico (¡supersic!) está en peligro –en clara alusión a la proto-balcanización de Ucrania.

A juicio de Medvedev, nadie (sic) puede predecir cómo impactarán las sanciones contra Rusia, la sexta economía del mundo, en medio del diluvio del boicot mercantil/financiero/energético de Occidente a Rusia, a lo que se han sumado algunos países de la anglósfera (Canadá y Australia) y hasta, en forma hilarante, Kosovo (la nueva entidad/identidad islámica inventada por Estados Unidos (EU)/OTAN en pleno corazón de los Balcanes).

No es nada sorprendente que la resucitada Rusia, en la etapa del zar Putin, exhiba su musculatura nuclear en Ucrania oriental: la nueva placa tectónica de la geopolítica global susceptible de desencadenar una tercera guerra mundial (TGM), a juicio de observadores juiciosos. Pero llama profundamente la atención que los geoestrategas de China del establishment militar, de la talla de Han Xudong, se preparen a una TGM desde ahora, a consecuencia de la agudización de las tensiones entre EU y Rusia que luchan por determinar el rumbo geopolítico de Ucrania.

Han (http://goo.gl/QEJq8w), profesor de la Universidad de Defensa Nacional del Ejército de Liberación del Pueblo de China, evalúa en forma deslumbrante que la posibilidad de una TGM existe por lo que China necesita estar preparada.

Al unísono de otros observadores internacionales, Han considera que la profundización de la crisis en Ucrania es susceptible de desembocar en un choque militar directo (¡supersic!) entre EU y Rusia –que hay que recalcar, son las máximas potencias nucleares del planeta.

En este caso específico, Han aduce que una vez que se detona la rivalidad armada, es probable que se extienda al globo entero, por lo que no es imposible que se escenifique una guerra mundial.

Comenta que la evolución (sic) humana ha entrado a su tercera fase de desarrollo cuando la primera tuvo lugar entre las sociedades nómadas y los grupos agrícolas, mientras la segunda se caracterizó por guerras coloniales con la Primera Guerra Mundial (PGM) y la Segunda Guerra Mundial (SGM) como sus representaciones especiales (sic)”.

Afirma que hoy el mundo ha entrado en una era de nuevas formas (¡supersic!) de guerra global (¡supersic!), cuando el espacio exterior, la Internet y los mares se han convertido en los campos de batalla de la rivalidad, ya que la tecnología es la clave con un número sin precedente de países implicados.

Rememora que Alfred Thayer Mahan, estratega militar estadunidense que falleció precisamente el mismo año de la PGM, acuñó el concepto de poder marítimo y abogó sopesar el valor de las fuerzas navales, la flota comercial y las bases militares de ultramar que servían para las guerras en tierra firme”.

Hoy la rivalidad en el espacio exterior y la Internet se escenifica con la rivalidad en los mares como su centro principal.

La importancia del poder marítimo ha tomado preponderancia y se detecta una feroz competencia en los mares globales, desde el océano Ártico (supersic), el océano Pacífico y el Índico, por lo que Han considera que sea probable que se escenifique una TGM en la lucha por los derechos marítimos.

Suena coincidentemente interesante que los geoestrategas vinculados al establishment militar chino, del que de cierta forma proviene el mandarín Xi Jinping, se adhieran al concepto de la próxima batalla por el alma del polo norte enunciada por el zar ruso Vlady Putin (http://goo.gl/B0UQG7).

Desde 2007, dicho sea con humildad de rigor, ya había advertido sobre la apertura del escenario bélico en el polo norte (http://goo.gl/dIo4lD y http://goo.gl/FzjSaM).

Han aconseja a los militares chinos trasladar su centrismo operativo para mantener sus derechos de la tierra firme a mantener sus derechos en los mares.

Utiliza el concepto operativo del geopolitólogo británico sir Halford John Mackinder sobre el corazón continental ( heartland) para la ubicación de China en el corazón continental que subsume en la tríada expansiva de los océanos Ártico, Pacífico e Índico donde se encuentra en el punto focal de las rivalidades.

Admite que el desarrollo del poder marítimo de China perturba a muchos (sic) países, pero aduce que para evitar ser asfixiada en una posición pasiva, China necesita desarrollar su poder militar, en clara alusión a la hostil política de contención de la doctrina Obama, que busca detener militarmente a Pekín en su periferia inmediata, primordialmente en el superestratégico Mar del Sur de China que constituye su pulmón acuático para conectarse con los océanos Pacífico e Índico.

Han especifica sin tapujos que los intereses de ultramar de China se han esparcido en todo el mundo y se ven crecientemente amenazados por EU que ha trasladado su atención a la región Asia-Pacífico, especialmente teniendo como objetivo a China.

Argumenta que sin un poder militar de amplia escala, la seguridad de los intereses de ultramar de China sería un discurso vacío, aunque el largo alcance o las capacidades de combate de ultramar de las fuerzas aéreas y marítimas de China sean todavía (sic) muy limitadas.

Aconseja que el desarrollo de las fuerzas aéreas y marítimas de China deben contemplar una visión de largo alcance con el fin de que no se queden rezagadas frente a los intereses nacionales de ultramar de China.

Aduce que China no debe ser empujada a una postura pasiva (sic) donde es vulnerable a los ataques, por lo que deberá tener en mente la posibilidad de una tercera guerra mundial cuando desarrolla sus fuerzas militares, especialmente sus fuerzas aéreas y marítimas.

A mi juicio, Han concluye elípticamente con la clásica frase que solían utilizar los militares del imperio romano y que parece más vigente que nunca para los intereses de ultramar de China en el siglo XXI que se siente asfixiada por la política de contención de la doctrina Obama: “ si vis pacem, para bellum” (para vivir en paz, prepárate para la guerra).

El problema radica en que las guerras de los antiguos romanos no se comparan para nada con la probable guerra nuclear aniquilante que sería la TGM. Y lo más grave consistiría en que ya echada andar la maquinaria bélica nadie sería capaz de detenerla.

21/09/2014

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Route de l'arctique, route de la soie et euroBRICS

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Route de l'arctique, route de la soie et euroBRICS

par Jean Paul Baquiast
 
Dans un excellent article que vient de publier Agoravox , Romaric Thomas, un jeune politologue qu'à notre grande honte nous ne connaissions pas assez, « L'arctique, une question de sécurité nationale pour la Russie », expose les nombreuses raisons pour lesquelles la Russie s'intéresse à l'arctique. Ceci est connu, mais mérite d'être clairement résumé, comme le fait cet auteur.

La Russie ne s'intéresse pas seulement à l'arctique et au pôle dans la perspective de développer les ressources considérables et très diverses que le réchauffement climatique offrira à ses territoires du Nord comme aux eaux territoriales adjacentes. Elle s'y intéresse aussi au regard des futures liaisons régulières (bientôt sans brise-glaces en été) que la « Route maritimes du Nord » lui permettra d'assurer avec l'Asie et notamment la Chine.

Enfin, en matière de défense, comme le pôle nord et les 5 pays par entourant la zone, Russie, Etats-Unis (par l'Alaska) le Canada la Norvège et le Danemark se sont vu reconnaître par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, une souveraineté sur les 200 milles marins prolongeant leurs côtes, la Russie a tout intérêt, non seulement à défendre sa propre zone économique exclusive, mais à démontrer que celle-ci, au vu d'études récentes sur la prolongation vers le pôle du plateau continental russe, serait beaucoup plus étendue que jusqu'ici admis.

Or, les Etats-Unis et le Canada voient ceci d'un très mauvais oeil. Ils feront tout leur possible, y compris par des moyens militaires, pour empêcher la Russie d'étendre ainsi son influence. C'est ainsi que l'Amérique développe de plus en plus de moyens militaires, navals, balistiques et anti-balistiques, pour menacer la Russie dans les régions polaires et sub-polaires. Celle-ci ne peut pas ne pas s'en inquiéter, et préparer des contre-mesures.

Nous avions pour notre part rappelé que dans la perspective d'une éventuelle alliance stratégique entre l'Europe et la Russie (non à exclure à terme, malgré les apparences), les pays européens, France et Allemagne notamment, auraient le plus grand intérêt à s'entendre avec la Russie pour la mise en valeur des ressources de l'océan arctique – sans exclure des moyens conjoints pour protéger des milieux naturels très fragiles. Il semble que le gouvernement russe actuel verrait avec faveur cette perspective. Les Etats-Unis s'y opposeraient par tous les moyens. Or ils disposent encore de nombreux arguments frappants pour ce faire.

La Chine

Dans un non moins bon texte dont le saker.fr vient de publier la traduction, l'essayiste Pepe Escobar vient parallèlement de rappeler en quoi pourrait consister le projet de route de la soie proposé par la Chine. Il s'agirait de deux ensembles de liaisons maritimes, terrestres, électroniques (voir notre article référencé ci-dessous) reliant la Chine avec l'Europe, en mettant en relation sur cette route les différents pays géographiquement traversés ou voisins.

Il est évident que ces pays verront initialement avec méfiance un tel projet, qui mettrait leurs économies déjà fragiles en concurrence directe avec le milliard de producteurs chinois ne se satisfaisant plus d'étendre leur influence aux économies européennes et africaines qu'ils ont déjà pénétrées. Mais la Chine, et pourquoi pas ne pas retenir cette vue optimiste, fait valoir que les avantages seraient dans les deux sens, les pays terminaux et les pays traversés pouvant eux aussi profiter des échanges réciproques facilités par ces deux routes de la soie.

Pépé Escobar va plus loin. Comme l'indique le titre de son article, il voit s'esquisser pour les années (ou décennies à venir) un véritable nouvel axe de puissance, associant non seulement la Chine et la Russie, mais l'Allemagne. Celle-ci, une des premières nations industrielles et un peu à l'étroit dans le cadre européen, pourrait vraiment s'affirmer comme une authentique puissance politique mondiale, à l'instar de la Russie, la Chine mais aussi les Etats-Unis. Les cendres de Bismark et de Adolf Hitler, où qu'elles soient, devraient ainsi en tressaillir d'aise. Pepe Escobar ne l'écrit pas clairement mais il le laisse entendre. Pour lui, les autres nations européennes, dont la France, n'auraient pas leur mot à dire et rien à faire dans cette perspective, vu leur insignifiance économique et leur soumission transatlantique à Washington.

EuroBRICS

Nous pensons que les deux articles présentés ici oublient un point essentiel, au moins aux yeux de ceux qui comme nous ici défendent le concept d'EuroBRICS. Il s'agit de la coopération stratégique pouvant s'établir, dans le cadre d'une telle alliance, entre les pays européens, dotés de nombreuses ressources notamment scientifiques et technologiques, et ceux du BRICS, sans exclure évidemment l'Inde.

D'ores et déjà, ces pays européens, dont évidemment la France, devraient s'efforcer de ne pas se faire exclure des grands projets du BRICS et de l'OCS, désormais décidés. Il s'agira non seulement de mettre en place un nouveau Fonds monétaire, une nouvelle banque mondiale, une monnaie harmonisée voire commune entre ces pays, mais de lancer de grands programmes de développement et de lutte contre les destructions de l'environnement. De tels programmes, en cas de succès, intéresseront, rappelons le, approximativement les 3/5 de la population mondiale. L'avenir de l'Europe, comme nous l'avons souvent rappelé, reposera sur sa volonté de participer à un tel ensemble, même si cette démarche impose de résoudre un grand nombre de difficultés politiques et économiques.

Dans l'immédiat, la plus grande des difficultés sera pour l'Europe d'échapper à l'emprise que les Etats-unis ont sur elle depuis la dernière guerre mondiale, et qu'ils cherchent à rendre définitive par les traités de libre-échange transatlantique et transpacifique. Mais on peut espérer que les difficultés s'accumulant pour une Union européenne trop soumise à Washington, des intérêts européens plus réalistes, et pas seulement allemands, réussiront dans un avenir pas trop lointain à se faire entendre.

Références

L'arctique, une question de « sécurité nationale » pour la Russie, de Romaric Thomas, 07/10/2014
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/l-arctique-une-question-de-157729

La future Route de la soie envisagée par la Chine,  de Jean Paul Baquiast 10/05/2014 http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1329&r_id=

Alliance Pékin-Moscou-Berlin. Extirper Washington de l'Eurasie? de Pepe Escobar, 09/10/2014
http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/09/loeil-itinerant-alliance-beijing-moscou-berlin-chine-russie-peuvent-extirper-washington-leurasie/

BRICS + SCO: un défi à la domination américaine? de Jean Paul Baquiast 11/08/2014
http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1448&r_id=

Wikipedia. Revendications territoriales en Arctique http://fr.wikipedia.org/wiki/Revendications_territoriales_en_Arctique

dimanche, 12 octobre 2014

Ahora revolución colorada en Hong-Kong

Medios chinos: EE.UU. exporta “revoluciones de colores” a Hong Kong

Las agencias de inteligencia estadounidenses están tratando de exportar la exitosa experiencia de las “revoluciones de colores” a Hong Kong, escribe la prensa china.

Según el periódico chino ‘Huanqiu Shibao’, citado por la agencia Itar-Tass, los líderes del movimiento de protesta Occupy Central, que desde el junio de este año organiza diversas acciones de masas con el objetivo de democratizar el sistema del poder en Hong Kong, participaron en seminarios en el centro Hong Kong-America Center (HKAC por sus siglas en inglés).El objetivo de esta organización sin fines de lucro consiste en “promover el entendimiento mutuo entre los chinos y los americanos”.Según ‘Huanqiu Shibao’, durante estos eventos, a los que asisten también los miembros del Consulado General de EE.UU., a los activistas estudiantiles les exigieron “promover cambios democráticos”, prometiendo apoyo de Washington, incluso la oportunidad de estudiar y vivir en Estados Unidos.

Durante los seminarios, algunos expertos internacionales les enseñaron tácticas de acciones de protesta y estrategias de negociación con las autoridades durante manifestaciones, acentuando las exigencias políticas a las que en ningún caso hay que renunciar.El director del HKAC, Morton Holbrook, nombrado para este cargo a finales del año pasado, es “un espía importante” que trabajó cerca de 30 años en las agencias de inteligencia de Estados Unidos. Como señala ‘Huanqiu Shibao’, Holbrooke, igual que el magnate Jimmy Lai, que financia a la oposición de Hong Kong, es cercano al exministro de Defensa estadounidense Paul Wolfowitz.”Uno tiene la impresión de que el Centro HKAC, fundado por Estados Unidos, está tratando de aplicar la experiencia de las ‘revoluciones de colores’ en Hong Kong con el fin de influir en la situación interna”, subraya el periódico chino.

Fuente: RT

Extraído de: Tribulaciones Metapolíticas