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dimanche, 22 novembre 2015

Malika Sorel-Sutter: «Un rouleau compresseur idéologique»

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Malika Sorel-Sutter: «Un rouleau compresseur idéologique»

Ex: http://www.je-suis-stupide-j-ai-vote-hollande.fr

La gauche porte une énorme responsabilité dans les événements dramatiques que nous venons de vivre. Depuis des décennies, par une attitude confinant au terrorisme intellectuel, elle a empêché toute forme de débat sur les thèmes de l’immigration et de l’intégration. Même encore aujourd’hui, l’argument misérable et dérisoire de la gauche reste:

« Vous faites le jeu du Front national ! »

Le magazine Le Point a consacré un article à Malika Sorel-Sutter, essayiste, à l’occasion de la parution de son livre : « Décomposition française – Comment en est-on arrivé là ? » Son livre dénonce l’hégémonie de la gauche et les conséquences de son irresponsabilité dans le domaine de l’immigration. Voici cet article qui comprend des extraits du livre de l’auteur :

Brûlot : Dans « décomposition française, l’essayiste ne ménage pas une gauche « sectaire et hégémonique« 

Le titre se veut volontairement anxiogène: « Décomposition française ». Et il faut le prendre au sérieux. Car Malika Sorel n’est pas dans l’analyse froide, distante et chiffrée d’une société française multifracturée. Non, cette ex-membre du Haut Conseil à l’intégration a vu « le réel ». Elle le raconte, ou plutôt le hurle, égrenant ces vérités constatées au coeur même de notre système administratif et du monde politique. En étant constamment dans le déni des réalités, notamment concernant l’immigration, le communautarisme et l’intégration, la gauche ne sort pas indemne de ce brûlot salutaire.

Extraits

decomposition-couv-ombre.jpgLa droite avance souvent ses pions à découvert, et il est alors possible de l’affronter lorsque cela s’avère nécessaire pour défendre la république. La gauche préfère emprunter une tout autre approche. Les gens de gauche, pendant longtemps, ont eu plutôt tendance à avancer leurs pions en douce, le sourire aux lèvres, le catéchisme des belles valeurs en bandoulière, des valeurs nobles …

… celles qui ne coûtent pas grand-chose sur le plan personnel,
mais peuvent rapporter gros quand elles sont brandies, affichées, mises en scène.

Notre société de l’image est avide de bons sentiments et de belles histoires, il faut produire de la légende. La difficulté à déjouer les attaques menées contre la république se trouve augmentée du fait que les gens de gauche, qui se présentent comme républicains depuis quelques années et sont d’ailleurs identifiés comme tels par l’opinion publique – quand bien même ils oeuvrent contre les principes républicains – , sont en réalité d’abord de gauche, c’est-à-dire qu’ils adhèrent d’abord et avant tout à un ensemble d’idées, avant d’être républicains. Ils préféraient se dire démocrates auparavant.

C’est pourquoi il a été si difficile de lutter contre l’avancée de leur rouleau compresseur idéologique, qui a abouti à la mise à terre, l’un après l’autre, des principes républicains. (… ) Ils se protègent entre eux, en toutes circonstances, y compris sur le dos de la république, qu’ils jurent pourtant maintenant défendre, la main sur le coeur. Nous l’avons vu, entre autres, avec le principe d’égalité, qui a été laminé par l’introduction de la discrimination positive par les socialistes – circulaire du 1 er juillet 1981 portant création des zones d’éducation prioritaires – , ainsi que pour tout ce qui concerne la laïcité, et ce depuis la première affaire du voile (Creil, 1989) ( … ).

Le problème, et il est de taille, c’est que les gens de gauche se trouvent très fortement représentés dans les milieux artistiques, créatifs, intellectuels, enseignants, de la recherche, qui exercent une influence sur l’opinion publique,

y compris par le biais de la formation des jeunes, et dans la haute administration, sans même que les citoyens puissent s’en douter; c’est un tropisme politique ancien: les gens qui se sentent plutôt de droite s’orientent davantage vers le monde des entreprises privées. ( … )

Cet esprit sectaire, complètement intériorisé, de la gauche, je l’ai maintes fois vu à l’oeuvre, y compris lors de la rédaction de rapports au sein du Haut Conseil à l’intégration. Un jour, alors que nous planchions sur des cas de déstabilisation d’établissements scolaires par le port de l’abaya – robe longue couvrant tout le corps – , un membre de la direction d’un établissement qui réfléchissait avec nous sur les réponses appropriées à donner à ces provocations exprima sa crainte que les médias ne soient informés de ce type d’affaire, que le gouvernement s’en saisisse (en l’occurrence, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, d’autant que des menaces de mort avaient été proférées à l’encontre d’enseignants qui s’étaient dressés pour défendre la laïcité alors même qu’ils étaient abandonnés à leur sort par leur hiérarchie). In fine, cela ferait gagner des points à Nicolas Sarkozy, pensait-il. Et il ne le voulait vraiment pas … Il aurait préféré que personne ne sache rien des immenses difficultés auxquelles il était confronté. (… )

L’hégémonie culturelle de gauche se manifeste depuis au moins trois décennies dans les médias comme dans les milieux politiques.

Les idées de gauche sont partout. Soutenue par un bataillon de personnalités dans le monde du spectacle, dans les milieux de l’éducation, de la justice, des médias, ainsi que dans le monde universitaire et associatif …

… la gauche a rendu impossible tout traitement des questions de l’immigration et de l’intégration.

Dans tout ce qui a été fait ou n’a pas pu se faire, et ce depuis quarante ans, la gauche a exercé une influence considérable. C’est elle qui occupe, grâce à nombre de médias qui orientent et manipulent l’opinion publique, le sommet de la hiérarchie des responsabilités dans la crise majeure qui secoue la France. Elle qui règne, quasi sans partage, sur le plan des idées et de la morale.

Malika Sorel-Sutter dans Le Point

Et bien dites-moi, elle décoiffe madame Malika Sorel-Sutter ! Quel réquisitoire !

J’avais d’ailleurs déjà publié un texte de cette essayiste dans cet article : « Immigration : ces vérités si difficiles à dire« .


En savoir plus sur http://www.je-suis-stupide-j-ai-vote-hollande.fr/blog/malika-sorel-sutter-un-rouleau-compresseur-ideologique/#r51kJ2z8uHGxj8EL.99

Les attentats de Paris, des attentats contre l'Europe

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Les attentats de Paris, des attentats contre l'Europe

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
La Dépêche de Tahiti, un quotidien d'Outre-mer particulièrement extrémiste titrait en pages intérieure,s mardi 17 novembre, au lendemain de la réunion du Congrès à Versailles: «Attentats de Paris : Hollande prône un autre régime constitutionnel ». Soyons clair et soyez le plus objectif possible, imaginez-vous à la terrasse d'un café en Afrique ou en Amérique du Sud (car enfin Paris n'est pas la seule ville des bistrots ou des tertulias comme l'on dit en espagnol), vous seriez, disons, trois jours après une « attack », un « attentat » et vous tombez sur un tel titre. Il va de soi, vous n'en doutez pas un instant que vous vous trouvez dans un pays où il vient tout simplement d'y avoir un coup d'Etat. Alors, les Français seraient-ils devenus si crétins en politique pour être à ce point incapables de repérer les concepts politiques les plus élémentaires ? Et la démocratie française serait-elle descendue si bas au point d'adopter comme méthode de gouvernement celle d'une simple République bananière africaine en un mode un peu plus sophistiqué dans la manière tout simplement morbide de faire amener les chars dans ses avenues ?

François Hollande n'a martelé : «C'est la guerre» que pour réclamer les pleins pouvoirs qui, pour l'instant ne lui ont toujours pas été tout à fait octroyés. Les mesures annoncées devant le Parlement ont pourtant bien l'air de quelque chose comme d'un Patriot Act hexagonal, la reprise du modèle américain du 11 septembre, modèle pourtant controversé et qui forcément suscite sa version officielle et ses contre-versions. A la Matinale de France Inter de lundi, Manuel Valls a été on ne peut plus clair : «Je crois que les Français attendent de nous, que pour assurer la sécurité des Français, parfois on doit restreindre un certain nombre de nos libertés». En fait, les Français n'attendent pas cela de Manuel Valls, ils attendent qu'il démissionne mais cela personne dans la classe politique y compris le Front national ne le réclame. Certains veulent même aller plus loin comme Valérie Pécresse, tête de liste Les Républicains pour les élections régionales en Île-de-France qui estime qu'il faut «repenser complètement notre système de sécurité» ou Laurent Wauquiez, du parti Les Républicains lui-aussi qui considère que «ceux qui sont de nationalité française doivent être massés dans des camps d'internement». C'est vrai que les pleins pouvoirs, cela conduit au Vel d'Hiv, à Drancy ou à Guantanamo.

Cela fait à peu près un an que l’on évoque un Patriot Act à la française, depuis la loi sur le renseignement et surtout depuis les événements de janvier à Paris. Si une loi calquée sur le Patriot Act américain venait à être adoptée en France, les conséquences sur les libertés individuelles seraient importantes. Concrètement cette loi, mise en place au lendemain des attaques du 11 Septembre, a compris un élargissement des pouvoirs du FBI, CIA, NSA dans la lutte contre le terrorisme, au détriment de libertés fondamentales. Véritable loi d'exception, le Patriot Act a été vivement dénoncé aux États-Unis par les défenseurs des libertés civiles qui pointaient à quel point le texte, jugé liberticide, contrevenait à des principes aussi fondamentaux que la présomption d'innocence, les Conventions de Genève sur le statut de prisonnier de guerre, le droit à la vie privée, aux opinions libres ou encore au droit de propriété. Ainsi cette loi a permis la surveillance de masse des communications sur Internet et a autorisé les écoutes téléphoniques. Les perquisitions, saisies de documents ou de biens ont été possibles, sans que le propriétaire en ait été informé. Plus encore, les agences gouvernementales étaient autorisées à accéder aux données informatiques sans autorisation. Même la justification d'un lien avec une enquête terroriste n'était plus un préalable requis. Enfin le Patriot Act a créé une catégorie juridique bancale, celle du «combattant ennemi» qui a permis de détenir sans limite et sans inculpation toute personne soupçonnée de projet terroriste.
 
Révision de la Constitution, lois discriminatoires, suspension éventuelle des élections ou interdiction d'un parti national, n'est-ce donc pas ce que cache non pas la fuite en avant de François Hollande mais les attentats organisés, super maîtrisés en fait du vendredi 13 novembre.
 
L'effet d’aubaine dans le calendrier est trop beau pour n'être qu'un pur hasard : cop 21, élections régionales catastrophiques pour le pouvoir, retournement en Syrie avec la déclaration de guerre russe, impopularité croissante, délinquance et insécurité au maximum mais aussi naufrage économique avec surtaxations des ménages, désindustrialisation accélérée, accroissement du chômage, déficit budgétaire qui dépasse les cadres européens malgré les engagements internationaux pris. Il faut avouer que les attentats du 13 novembre arrangent bien leur monde comme le 11 septembre survenu aussi après un naufrage électoral (le comptage des voix de Bush en Floride). Or nous connaissons ce scénario, il est bien rodé, il porte un nom en analyse politique c'est la stratégie de la tension, le management de la terreur, la politique du chaos contrôlé : actes de terrorisme, médiatisation à outrance et réaction sécuritaire. Ainsi, l'état d'urgence donnera-t-il l'impression pour quelque temps que le pouvoir gouverne mais en réalité, nous sommes comme aurait dit Baudrillard dans le simulacre. Il ne peut empêcher les cris Allah Akbar dans les prisons, et en dépit d'une loi sur le voile intégral votée et promulguée, il n'ose arrêter et déporter ces familles qui ostensiblement manifestent leur appartenance à l'islamisme intégral par une burqua salafiste signe ostensible de radicalisme  même si la dernière trouvaille des médias aux ordres est que l'habit de Belphégor est une mesure de protection citoyenne !

Il ne nous faut donc pas seulement pointer du doigt l’incohérence de la diplomatie française mais aussi dénoncer son islamophobie compulsive et quasi-délirante afin de poser la question du pourquoi d'une telle instrumentalisation de l'islamisme intérieur à des fins sécuritaires. Il s'agit donc de poser la question de l'Etat profond français. Quand s'est-il formé ? Comment s'est-il constitué ? Qui le représente ? Que se cache-t-il derrière un projet désormais avoué par le chef de l’État lui-même de changement du régime constitutionnel français ?

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Nous sommes entrés dans la 6ème République promise d'Arnaud Montebourg sauf que cette 6ème République n'en sera pas une. Le vote des Français n'y aura plus aucune importance puisqu'ils ne pourront voter que pour ce qu'on leur demandera de voter et quand on leur demandera, quand les sondages seront un peu plus favorables. Nous sommes dans les conséquences de la stratégie du choc : profiter du désarroi provoqué par un événement exceptionnel pour faire passer des mesures inacceptables en temps normal et pulvériser la menace, par exemple d'une victoire du front national ou de manifestations altermondialistes de la COP 21 un peu trop voyantes

Les musulmans ne sont donc en fait que les boucs émissaires d'une dictature en marche qui en réalité ne les vise pas du tout (ils sont nécessaires au grand remplacement et aux nouveaux marchés) mais visent les nationaux, les identitaires, les dissidents, les irrécupérables, tous ceux qui s'opposent au mondialisme, au gouvernement mondial en constitution (la COP 21). Il ne s'agit pas d'éradiquer l'Islam (c'est d'ailleurs toute l'ambigüité du ''pas d'amalgame'')  mais de permettre la création programmée, réfléchie d’un régime juridique spécial, d'une sorte de néo-constitutionnalisme – « l’état de crise permanent » – permettant de mettre en œuvre des mesures exceptionnelles attentatoires aux libertés publiques et contraires à la Constitution mais répondant aux nécessités de la défense de l'oligarchie financière mondialiste c'est-à-dire précisément de l'état profond. Il s’agit de pouvoir pérenniser le régime de l’état d’urgence, de l'état d'exception qui autorise le transfert de pouvoirs de police de l’autorité civile à l’autorité militaire, une loi dont nous dit François Hollande qu'elle sera « plus protectrice, plus adaptée au développement des nouvelles technologies et à la menace terroriste ».

La stratégie du chaos, le management de la terreur est la nouvelle idéologie du régime, elle se substitue à l'anti-racisme périmé et qui ne prenait plus. La guerre de civilisation est le support et le pivot de la propagande mondialiste rénovée et bien sûr, comme toutes les idéologies, le modèle présente une image schématique et falsifiée du réel qui en masque ses enjeux et surtout ses buts fondamentaux à savoir la spoliation économique des masses et l'anti-poutinisme primaire. En réalité, on prépare par la fausse guerre de civilisation de Huntington (les Européens contre les Arabes) à la vraie guerre de demain, celle des Occidentaux contre les Asiates (Russie et Chine inclus). La vision binaire qu’on introduit dans les têtes n'est qu'un conditionnement de la peur civile nécessaire à contrôler pour ce qui risque d'advenir. Signe révélateur si pour la première fois et très officiellement dans son sermon de lundi, le pape argentin François a utilisé le terme de « troisième guerre mondiale », une troisième guerre mondiale qui aurait commencé à Paris, il importe de préciser que cette troisième guerre mondiale n'est pas du tout la guerre contre l'islam qui n'en est rien d'autre que son leurre parisien mais celle contre Poutine et la Russie. C'est aux missiles de Poutine que la France doit se préparer et qu'en réalité, on la prépare, une nouvelle guerre hybride où les soldats ne seront plus des combattants mais des protecteurs de radiation. En focalisant sur l’Islam la menace, Islam le Zorro, on divertit et empêche de comprendre le grand conflit à venir. 

Or, il semblerait en effet que ce conflit ait été décidé en haut lieu. L'Etat profond mondial, l’oligarchie semble avoir effectivement pris, après le grand remplacement, la décision de la « grande confrontation » étant donné la déroute financière prévisible qui l'attend dans les mois qui viennent. Totalement ruiné, nous sommes en réalité en pleine transformation systémique de l'Occident. Pourquoi ? La politique étrangère nord-américaine était partie, dans les années 1990, d’un projet de domination de l’Eurasie, passant par l’affaiblissement définitif de la Russie et la préparation à une confrontation du type guerre froide avec la Chine. Zbigniew Brzezinski avait synthétisé la vision globale des élites étasuniennes dans Le Grand échiquier, paru en 1997. Une quinzaine d’années plus tard, George Friedman a présenté une ambition plus modeste, adaptée au déclin relatif de la puissance américaine : reprendre la politique britannique du « balance of power » , à savoir dans chaque région du monde, veiller à ce qu’il existe un équilibre des forces sans que s’y développe aucune puissance hégémonique ni aucune coalition des forces anti-américaines. Friedman éclaire bien le contexte qui a présidé au déclenchement de la crise ukrainienne : les USA doivent à tout prix empêcher le rapprochement entre l’Allemagne et la Russie, car une alliance UE-Russie serait en mesure de résister aux pressions économiques américaines. De même, explique Friedman, au Proche-Orient, il est indispensable de faire émerger un équilibre entre la Turquie, l’Iran, Israël, l’Égypte et l’Arabie Saoudite. Cela passe par l'éviction de Bachar-el-Asad, la constitution d'un grand Israël. La crise migratoire européenne organisée et planifiée (l'infrastructure et l'argent des passeurs) est à replacer dans ce contexte global des crises économiques des pays d'accueil, la désinflation, la production monétaire illimitée de la BCE comme de la FED dont la bulle éclatera forcément dans les mois qui viennent étant donné la yuanisation en cours de l'économie mondiale.

En fait, par la fermeture des frontières françaises, l'Europe n'existe plus dans les faits. On devrait d'ailleurs - et nous l'espérons vivement - pouvoir très rapidement licencier les fonctionnaires de Bruxelles. Il importait en effet dans la perspective de l'ultime confrontation mondialiste commencée en 14-18 de casser l'Europe, une Europe qui retournera sous peu c'est-à-dire dans quelques mois à sa vocation première celle d'être le champ de bataille de la réalisation de l'Esprit dans le monde, comme l'écrirait Hegel.

Personne dans les milieux militaires ne remet en question la préparation et la réalisation professionnelle des attentats du 13 novembre. Ces attentats auraient été impossible en Allemagne, où le système de sécurité est beaucoup plus stricte et efficace. Les commanditaires n'ont pas non plus ciblé l'Espagne ou l'Italie puisque ces Etats ne sont pas membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et engagés aussi ouvertement que la France en Syrie. François Hollande n'est pas un leader fort et son gouvernement était avant les attentats largement affaibli. Cependant, quels que soient les commanditaires et ils peuvent aussi être Français, ce qui demeure important c'est de bien voir qu'ils ont finalement atteint leur objectif  : l'Europe est effrayée et affaiblie et il y a une accélération stupéfiante par cet événement de la désintégration progressive de l'Europe. Parallèlement, la dépendance européenne sur les États-Unis a fortement augmenté et c'est à Washington que François Hollande passe prendre ses ordres avant de rencontrer Poutine. On ne peut donc plus attendre maintenant de l'UE qui en fait n'existe plus, un changement de positions sur la Russie et le Moyen-Orient. L'Europe n'a pas suffisamment mûri pour pouvoir jouer le rôle d'un acteur indépendant sur la scène mondiale. 

Mais revenons sur l'Europe. Á Métamag, nous avons tenté depuis le début de proposer la description de la crise systémique globale qui est en gestation depuis 2001 dans une perspective européenne afin de faire prendre conscience aux Européens de la faiblesse des États-Unis et de l'opportunité qui existait alors de finaliser le processus d'indépendance du continent. Dominique Venner, s'est sacrifié en plein Notre-Dame pour cette cause. Nous nous inscrivons désormais dans ce sillage. Cet objectif européiste n'est pas seulement motivé par un intérêt purement géopolitique : il est métapolitique. Il se fonde sur la prédiction forte que nous avons  souvent répété dans les pages de Métamag : la transition du monde occidental centré vers le monde multipolaire se passera mal si l'Europe ne parvient pas à se dégager à temps du camp occidental dans lequel l'« Amérique dure » l'enferme. Associée à une Europe, disloquée, l'Amérique n'a plus alors de raison de se remettre en question et peut mettre ainsi en place une pure stratégie de puissance et de confrontation pour tenter de suivre son leadership global, sachant et pariant que la confrontation se fera comme à son habitude en Europe et non sur son sol. L'aveuglement des dirigeants européens et de ses citoyens est telle qu'ils prennent  dans les attentats de Paris des vessies (les musulmans) pour des lanternes (les Américains). Or, le pire qui puisse arriver à un peuple en « guerre», ce n'est pas seulement de mourir mais c'est de ne pas savoir pourquoi ou de croire mourir pour une autre cause.

Freysinger, censuré par le journal Le Temps, son interview en entier

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Freysinger, censuré par le journal Le Temps, son interview en entier

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Vous voulez savoir comment Le Temps, "journal de référence", traite ses interlocuteurs ? Voici un exemple parlant.

Le mardi 17 novembre, Xavier Lambiel me téléphone en me disant que sa rédaction veut réaliser une interview approfondie qui révèle le fond de ma pensée politique. Je lui réponds que j’ai un emploi du temps démentiel et lui demande quel délai il me donne.

Réponse : c’est assez urgent, pour demain mercredi, ou au plus tard jeudi.

Après réflexion, je lui suggère de m’envoyer ses questions par mail, lui promettant une réponse exhaustive avant la nuit.

Les questions m’étant parvenues dans l’après-midi, j’y ai répondu pendant presque deux heures. Un temps qu’il a fallu aménager dans mon agenda.

Mercredi, je reçois un mail du journaliste m’informant que l’interview ne paraîtra que vendredi 20. Je lui réponds que c’est OK pour moi.

Le jeudi, enfin, un nouveau courriel m’annonce que la rédaction renonce finalement à publier l’interview le lendemain et qu’elle ne la publiera que la semaine suivante à la condition que je sois sur le ticket UDC pour le Conseil fédéral !

Là, je fais savoir à Xavier Lambiel qu’il n’a plus besoin de me téléphoner et que je ne répondrai plus à aucune sollicitation du Temps, n’appréciant pas d’être pris pour un con. Je m’y tiendrai et ne m’étonne plus que ce journal, dirigé par des amateurs incompétents et des cuistres, voie son lectorat fondre de jour en jour.

Pourquoi cette censure ? Peut-être les rédacteurs ont-ils été mécontents des réponses que j’ai données à des questions très polémiques ? Peut-être n’ai-je pas suffisamment illustré la thèse selon laquelle l’UDC serait composée de butors ou de mononeurones ? Quoi qu’il en soit, je ne permettrai pas que mon temps et ma parole soient suspendus au bon vouloir ou aux manipulations tactiques des calamiteux maîtres du Temps. Je publie donc ci-dessous l’entretien tel quel.

Comme disent les journalistes, « le public a le droit de savoir »…


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INTERVIEW

Pourquoi dites-vous que la troisième guerre mondiale a déjà commencé depuis longtemps ?

Elle a commencé au lendemain de la deuxième, de manière insidieuse et lente. Nous avons été, pendant des décennies, comme des grenouilles baignant dans une eau tiède. Une tiédeur confortable faite de progrès social, de consommation, de divertissement. Et nous n’avons pas remarqué que nous y perdions notre âme. Maintenant, l’eau est devenue très chaude. Sous peu, elle sera bouillante et nous y passerons tous. Une civilisation qui est en dessous du seuil de 2,1 enfants par couple, qui se renie elle-même, qui jette aux oubliettes toutes ses valeurs et qui renie des pans entiers de son histoire est vouée à disparaître.

Le crépuscule des dieux approche et nous ne voulons rien voir venir.

C’est le déni qui nous tuera, l’aveuglement et l’inaction. Nous nous sommes évertués à nourrir sur notre sein le serpent qui nous mordra et nous le considérons toujours comme un doux chaton ronronnant !

Pourquoi dites-vous de l’Europe qu’elle est « malade » ?

Elle est malade de ses élites lâches et corrompues, de gens ne considérant plus le bien commun, mais seulement leurs petits intérêts propres, leurs ambitions, leurs prébendes. Ils ne font plus rêver personne. Ils ont perdu toute crédibilité. Leur incapacité à prendre des décisions nécessaires et à les assumer plonge les pays européens dans un marasme grandissant. Ils veulent tellement plaire qu’ils renient leurs racines, leur culture, leur histoire, car ça risquerait d’être « mal vu ». Or, un politicien n’a pas à plaire, il a à faire ce qui est juste, il a à faire ce qui doit être fait, et tant pis pour l’image. C’est le seul moyen pour retrouver une cohérence, le seul chemin pour retrouver le respect des citoyens.

N’exagérez-vous pas quand vous dites que « les écrits de Voltaire seront brûlés sur la place publique dans 20 ans » ?

Absolument pas. On s’évertue déjà maintenant à les interdire, car ils risquent d’offusquer certains milieux. Demain, on les brûlera sur la place publique. La soumission de la société civile à des idéologies doctrinales et liberticides finit toujours par des autodafés.

Vous prétendez représenter « l’anticorps contre la barbarie ». Que voulez-vous dire ?

Je suis un crieur dans le désert, un avertisseur. Depuis des années, je me bats contre la propagation, à l’intérieur du corps social, d’éléments criminogènes et liberticides qui ne sont pas issus de notre culture, de notre droit, de notre histoire. L’application rigoureuse de la sharia n’est pas compatible avec l’État de Droit tel que nous le concevons (arrêt Refah, CEDH 2001). Laisser des extraterritorialités juridiques se propager met en danger l’État de Droit. Accepter la coexistence de systèmes juridiques contradictoires crée des conflits et des tensions menant à la violence et la guerre civile. L’Europe doit défendre avec vigueur ce qui fait d’elle une exception civilisationnelle, elle doit revendiquer son droit de défendre ses valeurs immuables : la dignité individuelle inviolable, la liberté d’expression, le libre arbitre. C’est notre devoir envers nos enfants, envers nous-mêmes. L’Europe doit extirper les éléments liberticides qui cherchent à détruire notre société de l’intérieur en se prévalant des droits que nous leurs accordons tout en privant d’autres de leurs droits et en se moquant des devoirs qu’ils ont face à leur pays d’accueil.

La théorie du remplacement à laquelle vous souscrivez n’est-elle pas catastrophiste ou paranoïaque ?

La réalité est là. Les chiffres sont terrifiants. L’Europe est devenue stérile. Elle sent la mort. Entre l’euthanasie et l’avortement, les forces vives de notre continent s’amenuisent. Nous prolongeons la vie, mais nous n’en créons plus, parce que nous ne croyons plus en notre futur, en nos valeurs, en nous-mêmes. Nous passons d’une impulsion fugace à l’autre, nous consommons la vie comme si c’était un Big Mac, nous tuons notre ennui par des divertissements futiles, nous fuyons l’autre en le tenant à distance par l’électronique, nous nions la maladie et la mort en nous cloisonnant, nous nous déresponsabilisons par une pathologisation de nos dérives, par le recours systématique à des psys. Nous bourrons nos enfants de Ritaline pour qu’ils se tiennent tranquilles, nous prônons la solidarité et l’ouverture, mais nous cultivons notre égoïsme en nous refermant sur nous-mêmes. De cette manière, nous avons affaibli nos défenses, perdu notre vigueur. Des peuples plus forts, plus brutaux, portés par un dogmatisme étroit, vont finir par nous balayer.

Vous évoquez parfois « la haine de la race blanche ». Cet argument n’est-il pas un renversement de paradigme pratiqué par ceux qui haïssent l’islam ?

Pas du tout. C’est de la haine de l’homme blanc de lui-même que je parle, de son autoflagellation, de sa culpabilisation qui le pousse à ne plus oser s’affirmer, à se taire, à se coucher devant la barbarie croissante.

Vous êtes parfois taxé de racisme et classé à l’extrême droite de l’échiquier politique. Où considérez-vous vous situer sur cet échiquier ?

Je suis un démocrate convaincu. Un défenseur acharné de la vie, de la liberté individuelle qui ne peut exister que si l’homme assume ses choix. Je suis un défenseur de l’état de Droit et de la seule vraie liberté, celle qui est au fond de nous, cette étincelle d’essence spirituelle qui nous habite et qui a pour nom : amour transcendant ! Cela fait de moi un homme qui échappe aux clivages traditionnels, un humaniste et un mystique en même temps. Je refuse tous les totalitarismes, qu’ils soient collectivistes ou doctrinaires, car ils sont toujours matérialistes et cherchent donc le pouvoir absolu dans un monde limité. Quelle aberration. Il n’y a pas d’autre pouvoir que le pouvoir d’amour.

Pour vous, les Américains œuvrent à la perte de l’Europe en favorisant volontairement la crise migratoire actuelle. Vous considérez-vous comme antiaméricain ou comme pro russe ?

Je constate que les Américains ne sont plus le « policier de la planète », mais le premier générateur d’un chaos mondial. Ses jalons s’appellent Irak, Afghanistan, Libye, Syrie, Ex-Yougoslavie, Ukraine et j’en passe. L’empire US ne veille qu’à ses intérêts propres. Il ne connaît que des pays qui se soumettent à son diktat ou des pays qui s’y opposent et qu’il faut combattre.

La Russie a le courage de s’opposer à la Némésis yankee. Elle a retrouvé des valeurs, des couleurs, retrouvé la foi ; malgré les difficultés, elle est vivante ! Les USA ne sont plus qu’un propagateur de mort et de destruction et l’OTAN est leur instrument obéissant. Je suis convaincu que le futur de l’Europe se fera avec la Russie et non pas contre elle. C’est justement cette collaboration que les Yankees essaient par tous les moyens d’empêcher, sachant qu’il en émergerait un formidable contre-pouvoir économique, social, culturel et peut-être militaire.

Vous critiquez régulièrement les médias. Est-ce que les théories dites « complotistes » vous séduisent ?

Pour qu’il y ait complot, il faudrait qu’il y ait un semblant de réflexion ! Or, la plupart des médias sont aux ordres. Ils propagent la doxa dominante, se copient les uns les autres, condamnent malgré la présomption d’innocence, ignorent toute conception d’équité. Ils vivent désormais plus par l’image et sa dérive émotionnelle que par le verbe. Je les utilise comme ils m’utilisent. C’est un jeu de dupes. J’ai besoin de la visibilité qu’ils offrent malgré les distorsions de mon image et eux ont besoin d’un méchant pour pouvoir se faire un film qu’ils tentent de vendre à la foule.

Vous vous exprimez régulièrement en France ou en Allemagne. Avez-vous l’ambition d’être reconnu comme un idéologue des droites dures européennes ?

Dans mes conférences, je parle de démocratie directe, de la dignité inaliénable de l’homme, de la souveraineté. J’y parle de collégialité, de compromis, de dialogue. J’y parle de paix sociale, de droits populaires étendus, d’équilibres sensibles. J’y parle de la Suisse, un modèle d’essence métaphysique unique au monde. La Suisse est le seul pays sur terre qui a su traduire les lois immuables d’Antigone dans sa réalité politique vécue. Chez nous, Antigone fait le boulot de Créon sans devoir se renier. Chez nous, le cadavre de Polynice est enterré rapidement afin de rendre à la terre ce qui est sorti de la terre et permettre le pardon et le renouveau. En Suisse, les cadavres ne sont pas exhibés à des fins politiques. La Suisse est un perpetuum mobile, l’incarnation du développement durable politique. La Suisse est une horloge sensible, aussi forte que fragile, elle offre un mode de gouvernance unique dans l’histoire du monde, c’est un moule précieux qu’il faut propager, qu’il faut exporter, car c’est grâce à lui que le monde peut guérir.

Votre pensée politique est-elle gouvernementale et a-t-elle sa place au Conseil fédéral ?

Si ce que je viens de répondre dans cet interview n’est pas « gouvernemental », alors je crains que le gouvernement ne soit qu’une coquille vide.

Source : blog d'Oskar Freysinger

samedi, 21 novembre 2015

La lutte contre le terrorisme pose la question de nos alliances énergétiques

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La lutte contre le terrorisme pose la question de nos alliances énergétiques

Par Christophe Hecker

Ex: http://www.contrepoints.org

Les éditions spéciales tournent en boucle sur les chaînes de télévision et sur les ondes radio depuis les horribles attentats qui ont frappé notre pays en ce funeste vendredi 13 novembre. Le paysage audiovisuel français s’est mis au diapason et accorde – à juste titre – une couverture médiatique à ces évènements à la hauteur de l’émotion et de l’incompréhension qu’ils continuent de susciter parmi nous tous. Durant ces dizaines d’heures d’émissions, on tâche de traiter l’épineuse question du terrorisme, se faisant succéder aux micros les plus éminents experts en la matière.

Cependant, malgré les analyses solides et les éclairages étayés, force est de constater qu’une question est trop peu abordée dans cet immense décryptage : celle du financement du terrorisme. Et pourtant, elle mériterait qu’on s’y attarde longuement puisqu’elle soulève des interrogations sous-jacentes quant au rôle ambivalent de certains pays du Proche et du Moyen Orient. Ces mêmes pays qui s’avèrent être des partenaires de choix pour la France, en raison de leur importance stratégique pour nos approvisionnements énergétiques. Disons-le plus concrètement : des pays dont dépend totalement la France en matière d’approvisionnement énergétique.

Certains s’interrogeront sûrement quant à une telle allégation, pensant que notre pays est indépendant d’un point de vue énergétique, grâce à notre immense puissance nucléaire qui assure près de 75% de notre consommation d’électricité. C’est oublier que notre pays ne carbure pas qu’à l’électricité et que nos besoins en gaz et en pétrole sont très importants aussi. Nous consommons ainsi chaque jour près de 2 millions de barils, que nous importons à hauteur de 99%. Et cela nous coûte très cher chaque année, plombant littéralement notre balance commerciale. Ainsi la facture énergétique de la France était de 54 milliards d’euros en 2014, dont 44 milliards affectés aux seuls produits pétroliers, soit 82% du montant total.

Or, parmi nos fournisseurs, à qui nous consacrons donc une part considérable de nos richesses, figurent des pays sur lesquels pèsent de sérieux doutes quant à leurs liens avec le terrorisme, au premier rang desquels l’Arabie Saoudite. C’est Bernard Squarcini, l’ancien patron des renseignements intérieurs français, qui avait dressé en 2013, dans son livre Renseignement français, nouveaux enjeux, un portrait peu reluisant de celui qu’on pourrait littéralement qualifier « d’allié énergétique » tant nous dépendons de lui pour notre approvisionnement en pétrole. Les conclusions de Bernard Squarcini étaient sans ambages, avançant notamment que « Bandar Ben Sultan, chef des renseignements saoudiens, était derrière le financement des groupes djihadistes en Afghanistan, en Syrie, au Liban, en Égypte, au nord de l’Afrique ».

Avec sa rente pétrolière monumentale, et ce malgré la chute du baril, l’Arabie Saoudite a en effet la latitude pour dilapider ses immenses réserves, y compris de façon ignoble en sponsorisant des organisations terroristes. La France est indirectement un contributeur à cette sordide tirelire puisque, en 2014, avec 20% de nos importations de pétrole provenant de ce pays, ce sont près de 9 milliards d’euros qui ont atterri dans l’escarcelle saoudienne. Quelle part de la « dotation française » est affectée au terrorisme ? Impossible de le dire évidemment mais on ne peut s’empêcher en tout cas de penser que nos dépenses pétrolières contribuent indirectement à l’essor des mouvements terroristes. Dit autrement : c’est l’argent des Français qui permet en partie d’armer les illuminés qui viennent ensuite perpétrer des attentats contre eux.

Pourquoi une telle clémence à l’égard de ce régime, et depuis si longtemps, alors que, de l’aveu de Bernard Squarcini, en 2013 toujours, « nous savions depuis 20 ans que les banques saoudiennes, égyptiennes et koweïtiennes finançaient les groupes islamistes » ? Pour vendre occasionnellement des Airbus, des Rafale, ou encore des centrales nucléaires comme ce fut le cas cet été ? Les plus cyniques – pour rester poli – diront qu’il s’agit là de « realpolitik ». Le déplacement de la délégation française dans le Golfe cet été nous en a encore livré une triste illustration : fort de ces succès commerciaux, le Président Hollande se targua du « partenariat stratégique » avec l’Arabie Saoudite. Et lorsqu’on lui demanda de commenter le rapport d’Amnesty International évoquant le « bilan épouvantable » de ce pays en matière de droits de l’homme, il se contenta de confesser du bout des lèvres être… « préoccupé ».

Aujourd’hui, à l’heure de livrer, selon les propres mots du Président, « une lutte impitoyable contre le terrorisme », ces postures diplomatiques et ces atermoiements masochistes doivent cesser ! La riposte militaire a commencé, elle est indispensable, mais elle sera insuffisante. Pour juguler ce fléau, il faudra s’attaquer aussi à ce qui permet à des mouvements comme Daesh de prospérer aussi rapidement : leur financement. Et nous y avons une part de responsabilité. Plus encore que les opérations militaires, ce front demandera du courage et de la détermination pour arrêter de se cacher derrière le confortable – devenu sordide – prétexte de la realpolitik. Il s’agira de remettre en cause les partenariats qui ont cours depuis des décennies en ce qui concerne notre approvisionnement en pétrole. Puisque, pour paraphraser un expert du domaine, « le pétrole c’est 10% d’économie et 90% de politique », faisons de la politique, de la vraie !

À l’instar de la coalition militaire que le Président Hollande appelle de ses vœux depuis quelques jours, il s’agira, en matière de gaz et de pétrole, de tisser ou de renforcer des alliances avec des pays dont nous sommes réellement alliés. En ce sens, le retour récent et inattendu des États-Unis au premier plan sur la scène énergétique mondiale des exportateurs est bienvenu. Des contrats portant sur la fourniture de gaz ont déjà été signés entre nos deux pays et les premières livraisons sont prévues en 2016. En ce qui concerne le pétrole, le brut américain pourra traverser l’Atlantique et rejoindre nos côtes après que la vieillissante interdiction de l’exporter sera levée. Cela ne saurait tarder.

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Mais les États-Unis ne pourront pas tout, leurs capacités de production ne saurait suffire à répondre à nos besoins. Pour nous assurer une véritable sécurité énergétique, aux sens à la fois économique et politique, il faudra aller encore plus loin et réduire notre dépendance à l’égard de nos fournisseurs étrangers. Elle est aujourd’hui presque totale avec respectivement 98% et 99% du pétrole que nous consommons. C’est un débat frappé du sceau de l’omerta qu’il faudra ressusciter : celui des hydrocarbures de schiste. Alors qu’un rapport de l’EIA confirmait encore en septembre 2015 que la France disposait potentiellement dans son sous-sol des plus grandes ressources en gaz et en pétrole de schiste, de nature à couvrir pendant plusieurs décennies les besoins de notre consommation intérieure, nous persistons à maintenir la loi du 13 juillet 2011 interdisant tout programme de recherches sur le sujet. En attendant, nous continuons à faire des courbettes à des pays qui contribuent au bon fonctionnement des organisations terroristes qui nous prennent pour cible.

Aux esprits chagrins qui objecteront qu’une réponse d’ordre énergétique est bien dérisoire face à un contexte géopolitique extraordinaire comme celui que nous connaissons actuellement, il sera judicieux de rappeler qu’il existe pourtant un précédent en France : celui de notre ambitieux programme nucléaire civil. Initié par le Général de Gaulle, dans le prolongement du nucléaire militaire, il le considérait comme l’outil indispensable de l’indépendance nationale. Mais c’est bel et bien un contexte international exceptionnel qui accéléra de façon fulgurante l’essor du nucléaire en France : le premier choc pétrolier en 1973. Sous la présidence de Georges Pompidou, le plan Messmer fut adopté, accélérant la course à la sécurité énergétique avec le souci de protéger les Français des conséquences de la guerre économique qu’avaient décidé de nous faire les pays du Golfe. Le contexte était à l’époque pourtant bien moins dangereux que celui dans lequel nous évoluons actuellement mais les décisions politiques n’en étaient pas moins fortes.


En savoir plus sur http://www.contrepoints.org/2015/11/20/229785-la-lutte-contre-le-terrorisme-pose-la-question-de-nos-alliances-energetiques#eCYvvVpQVtIs8Ibv.99

vendredi, 20 novembre 2015

External control over Ukraine using network technologies

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External control over Ukraine using network technologies

By Leonid Savin

Silicon Valley "Soros" and coups d’etat

Obviously, the Euromaidan in 2013 was not a spontaneous reaction to the Viktor Yanukovych and Mykola Azarov statement to examine more carefully the EU association agreement. It was planned and directed by foreign consultants and donors. If, at the time of the color revolutions in the beginning and the first half of the 2000s, the name of a financial speculator, George Soros, and his Open Society Institute that was quite active in the former Soviet countries after the collapse of the Soviet Union, were often mentioned; now new persons, paying for preparation for coups d’etat or undertaking neoliberal reforms, have appeared.

One of these persons is Pierre Omidyar , an American multi-billionaire, an Iranian migrant from France, the founder and owner of eBay. There are suspicions that the US intelligence services involved in the business, as well as in the Mark Zuckerberg’s Facebook story that was strongly denied the possible connection with the CIA and the NSA. But, obviously, if the American security agencies keep an eye on the private correspondence and interests of citizens all over the world using its special programs, the purchase / sale through the virtual auction are also part of their interests. So all these processes are under their control.

Omidyar, like Soros, having earned his first easy money by selling tickets online in 1996 and then expanded the range of services significantly, raised his income and became an investor. In 2004, he together with his wife Pamela announced about his philanthropic ideas and founded the Omidyar Network. Like many other millionaire philanthropists, whether Bill and Melinda Gates Foundation who established their own foundation, or other American companies owners, Omidyar charities is mainly aimed at other countries, not at American society. Serious attention and considerable resources was given to the Mass medias. In 2010 the Omidyar company launched the project of Investigative Journalism (clearly to promote the democratic ideals like many other American benefactors do), and in 2013 he invested 25 million dollars in the First Look Media, a journalistic project. The Omidyar project united several key person such as Glenn Greenwald from the British newspaper Guardian , who had became known through publications based on the information leaked by Edward Snowden, Jeremy Scahill, who is known for his hotspots reporting, and Laura Poitras from the MacArthur foundation that connected with the Freedom of the Press Foundation.

But the financing programs of Ukrainian anti-government groups under the pretext of democratic transformation began earlier than the media project was launched.

According to the post on the Omidyar Network site, in 2011 more than 1 million dollars were invested in the Centre UA project. At the same time the USA invested about 335 thousand dollars in 2010, and about 770 thousand dollars in 2013. Officially, the investment was aimed to create openness and accountability of the government.

The paranoia that swallowed up the Maidan and other Ukrainian regions, where the activists repeated like a mantra statements on the Yanukovich’s regime corruption, was advisedly promoted by Centre UA organization: the Noviy Grazdanin (New Citizen), the Chestno (Honestly) and the Stop to Censorship that were financed by the Omidyar network.

All the NGOs are in hands of Anatoly Rybachuk, Viktor Yushchenko’s Secretary of State and Deputy Prime Minister who was in charge of Ukrainian integration into the EU, the NATO and other Western organizations. Omidyar himself boasted that his company would control public policy in Ukraine by the NGOs.

The Ukrainian counterpart of Pierre Omidyar has to be learnt in detail to understand more deeply the situation.

Rybachuk started his career in Kiev Customs service then traveled on abroad, so he was invited in the International Relations Department of the National Bank of Ukraine. There he met Viktor Yushchenko for the very first time. Rumor has it that it was him who introduced the future president with Catherine Chumachenko, the former CIA collaborator who later became his wife. Rybachuk passed internship on Wall Street and on the City of London: the two world financial centers. In 1999 – 2001 he was in head of the Ukrainian Prime Minister Service Victor Yushchenko, and in 2002 he became a member of the Viktor Yushchenko's block, named Our Ukraine. In February – September 2005 he took office of the Ukrainian Vice-Prime Minister on European integration of the first Yulia Tymoshenko’s government, and he chose this post himself. From September 2005 to October 2006 he was the State Secretary of Ukraine, then the head of the Presidential Office.Since October 2006 he was Staff Advisor of the Ukrainian President, Viktor Yushchenko. In 2008, he was fired, and then he headed the supervisory board of Foundation of the Suspіlnіst (Community).

It is very significant that in 2010 Rybachuk criticized his former boss, Viktor Yushchenko: "When he was president, I just realized that his policy on his political partners won’t lead to anything good. I got a lot of things when I worked on the President Office, and I realized that Yushchenko, unfortunately, was not the president who really wanted to adopt European reforms in Ukraine. We have no more cooperation, and I don’t see his anymore." However, he did not hesitate to use quite intensive and critical characteristics to describe other politicians and businessmen. Viktor Baloga who took his post in the Presidential Office was called phedo-oligarh and traitor. And Dmitry Firtash was described like: "Уou’ll never find any evidence that Firtash finance various politicians. If you claim it, you will face the court and lose the case. In Ukraine, the financing of political parties is very ambiguous process. Firtash, now, can finance under so many names, by such firms and small companies of his partners that you will never puzzle it out. But, like every big business, Firtash lays eggs in different baskets... If Tymoshenko became the President, Firtash would find a way to get closer to her".

However, Rybachuk started not that evident game against Ukrainian society by creating and helping opposition’s non-governmental organizations.

In December 2007, while being a presidential adviser, Rybachuk founded a Euro-Atlantic University in Kiev, jointly with his social organization Foundation Suspilnist and Europe XXI with the support of the Taras Shevchenko National Institute of Journalism of Kyiv, with the diplomatic missions of Slovakia and the USA in Ukraine, and with some domestic and foreign organizations.

On the opening ceremony the University gave its symbols to the NATO headquarter, and Rybachuk gave students a lecture, saying that the university's goal is to provide the global dialogue and understanding, to establish democratic values, to develop civil society and social partnership by strengthening the European and Euro-Atlantic cooperation. He noted that one of the project priorities is to attract people to take part in debates on the Ukrainian national interests and its new challenges, particularly in the security and the development of civil society.

At the same time, the Rybachuk’s foundation site posted the information that that in 2013-15, within the Euro-Atlantic studies, media, sports and creative activities, including the Euro-Atlantic schools of security and intercultural dialogue in different regions of Ukraine, are planned.

In mid-2011 some Ukrainian media said that Rybachuk took part in several journalistic projects, particularly, by coordinating the activities of the Ukrainskaya Pravda (Ukrainian Truth) journalists.

But the fundemental work, aimed to undermine and then overthrow the current government, was made with help of some NGOs that had a key role in preparing euromaidan: the New Citizen , the public association Center UA and the social movement Chesno (Honestly) that was founded and initiated by Rybachuk. The Chesno which has as its symbol, a garlic, and its slogan is "Filter Rada!", became the main network that other liberal Ukrainian NGOs and Western donors had joined. The Chesno financial and analytical report for October 2011– December 2012 shows such investors as the Renaissance International Foundation (the structure of the Soros Foundation), the Swedish Agency for Development Cooperation (SIDA), the US Agency for International Development (USAID), and the UNITER (the US government special program on Ukrainian reforms) , the IFES , Washington foundation for monitoring elections around the world, the international organization PACT Inc. and the Omidyar Network Fund.

It is possible to say that the whole work was led by Rybachuk in November 2011: a group of planners, facilitators, translators, speakers, communications manager, photo and video operators, editors and volunteers. The Chesno report reveals cities where the Ukrainian citizens’ brainwashing was conducted and who and how did it. It consists of arranging of round tables and panel discussions, creating of videos and websites, using social networks for promotion, making up of information products, conducting regions trips, broadcasting TV programs, foreign guests and international observers visiting. Some very enthusiastic activists (driving guest on a personal car, giving access to the facilities, regaling with cookies etc), were mentioned in the report.

buyiong-america.jpgAnalyzing groups and organizations working with the Chesno, it turned out that the liberal and pro-European NGOs has close relations with the Ukrainian nationalist organizations and sometimes they are just the same institutions under different names.

For example, in Sumy, Ukrainian town, the Chesno partner is the Bureau for Policy Analysis. Its director is Oleg Medunitsa, the former head of the Nationalist Youth Congress, a vigorous Russophobe who arrange for many years activities against Russian Orthodox Church in Ukraine (for example, the 2006 events in Chernigov when some activists tried to capture the church of St. Catherine) and pro-Russian movements (now he is the deputy for the Batkivshchyna (Fatherland) party). Other regions have practically the same situation.
Meanwhile, in March 2012 Rybachuk, participating in the conference of the Ottawa Ukrainian-Canadian Congress announced that he was preparing a new Orange Revolution. In an interview to the Financial Post he said: "People are not afraid. We now have 150 NGOs in all the major cities in our ‘clean up Parliament campaign’ to elect and find better parliamentarians... The Orange Revolution was a miracle, a massive peaceful protest that worked. We want to do that again and we think we will."

Unfortunately, the Ukrainian government understood too late the real purpose of the NGOs network. Only in February 2014 the organizations were accused of money laundering. Rybachuk said then that he "considers these police actions as the continuation of systematic repression of authorities against civil society", noting that it was most likely caused by the Centre UA controversial film about Mezhyhiria (the Ukrainian Presinent’s residence), named Open Access, and by the Chesno members who had taken an active part in the Euromaidan events. But soon the militants and snipers did their duties, Yanukovich escaped, so the law-enforcement system of Ukraine came under the control of Euromaidan activists, and Rybachuk, as usual, could evade penalty.

Now is Omidyar’s turn.

The American edition Pando notes that " Omidyar working hand-in-glove with US foreign policy agencies to interfere in foreign governments, co-financing regime change with well-known arms of the American empire — while at the same time hiring a growing team of soi-disant "independent journalists" which vows to investigate the behavior of the US government at home and overseas, and boasts of its uniquely "adversarial" relationship towards these government institutions."

Jeremy Scahill who was recruited for the Omidyar project First Look Media, said in an interview on the new media agency policy: " We had a long discussion about this internally; about what our position would be if the White House asked us to not publish something ... With us, because we want to be adversarial, they won’t know what bat phone to call. They know who to call at The Times, they know who to call at The Post. With us, who are they going to call? Pierre? Glenn?"

Omidyar's case is not unique. And, unfortunately, the type of such activities is not limited by the only one country. Using vast resources and the latest technologies, the businessmen-philanthropists are often criticized for their great role in increasing social inequality. In the USA they are called Silicon Valley millionaires because all their offices are concentrated in the famous Silicon Valley in California.
By the way, the Omidyar company board consists of another such a Silicon Valley millionaire, Marc Andreessen , co-founder of Netscape Communications Corporation and famous creatives engineer who worked with large firms of information technology sphere. Later he founded a venture capital fund, the Andressen Horowitz, and launched the first commercial online resource that offers virtual currency Bitcoin that was banned even in the United States. By the way, Andreessen has a quite specific view on science and knowledge, in 2013 he announced that the value of humanitarian education declined, and people only need to learn the math.

Often the relationship of the millionaires with American politicians who have a fairly aggressive program is marked.

For example, Peter Thiel, the founder of PayPal, used to finance Republican Ron Paul who has received from him about 2.6 million dollars for his Endorse Liberty project using the Super PAC system. Thiel calls himself a libertarian (that’s mean a supporter of the social and political groups whose members promote the legalization of sodomy and other indecencies of the "enlightened West") and an opponent of democracy. More interesting is the fact that The very first investor of Thiel’s commercial project, Palantir firm, founded in 2004, was the CIA venture capital firm CIA, In-Q-Tel. The Palantir client list consists of the US State Department, the CIA, the FBI, the Army, the Marines, the Air Force, the police departments in New York and Los Angeles, and a large number of financial institutions, trying to protect them self against bank fraud. But, at the same time, Palantir was involved in a scandal in 2011 when it was accused of "creating electronic dossiers on political opponents of the Chamber through illicit means."

The history of Omidyar financing the Ukrainian NGOs is interesting bythe financing scheme of the neo-liberal groups that continues the goal of the Orange Revolution, was widely spread by the journalist from one of the Omidyar project. It was Marcy Wheeler, the political analyst of The Intercept who focused on national security. Exploring the financial investment in Ukraine, he found out that the revolution in Ukraine is most likely a coup d’etat caused by "deep" forces following the interests of “Pax Americana”. Many other journalists decided to investigate it and find tracks of persons who had invested in Ukraine. This is a media boomerang that hit the eBay owner. At least in the USA, some independent media started to look after the activities of his company and other business connected to US intelligence agencies. But there are some specific characteristics. For example, the Pando notes that Omidyar now has in his team Glenn Greenwald and Laura Poitras , two persons who have access to a complete NSA database that was stolen by Snowden. So the same billionaire who started the Ukrainian revolution together with the USAID, has exclusive access to the secrets of the US National Security Agency, and only a some independent media dare voice a skeptical word about it.

Analysis of the activities of the Silicon Valley businessmen is badly needed in other countries for a full understanding of the current events.

Paris, Beyrouth, Damas: au-delà de l'effroi, l'analyse de J-M. Vernochet et de Youssef Hindi

 

Paris, Beyrouth, Damas: au-delà de l'effroi, l'analyse de J-M. Vernochet et de Youssef Hindi

L'historien et écrivain Youssef Hindi, ainsi que Jean-Michel Vernochet, nous livrent leur analyse des terribles événements qui ensanglantent actuellement la France, le Liban et la Syrie.

Cette interview a été réalisée à Beyrouth le 14 novembre 2015, alors que nous étions en transit de Damas à Paris.

jeudi, 19 novembre 2015

Attentats: Houellebecq accuse Hollande

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Attentats: Houellebecq accuse Hollande

Ex: http://bibliobs.nouvelobs.fr

L'écrivain français a publié une tribune virulente dans le quotidien italien "Corriere Della Sera".

Michel Houellebecq est aujourd’hui à la Une du «Corriere Della Sera». Il n’est pas exactement un inconnu en Italie, son «Sottomissione», édité chez Bompiani, ayant dépassé les 200.000 exemplaires vendus.

Il n’y va pas de main morte dans ce texte, qui évoque les attentats du 13 novembre, avec ce titre accrocheur: «J’accuse Hollande et je défends les Français.» Il y déclare:

Au lendemain des attentats du 7 Janvier, j’ai passé deux jours collé aux journaux télévisés, sans réussir à détacher mon regard. Au lendemain des attentats du 13 novembre, je ne me souviens pas d’avoir allumé mon téléviseur.»

Il ajoute : «On s’habitue à tout, même aux attentats.» Puis l’écrivain égrène des souvenirs: les attentats de 1986 sont dus, dit-il, au «Hezbollah du Liban». Il se souvient de «l’atmosphère qu’on respirait dans le métro», le silence, les regards chargés de méfiance, «au moins la première semaine». Puis la normalité a repris le dessus, car «on s’habitue à tout», effectivement.

houellebecq-web-0204chcion.jpg« La France résistera, dit-il. Les Français sauront résister, sans devoir étaler un héroïsme exceptionnel, sans même avoir besoin d’un sursaut collectif d’orgueil national.» «Keep calm and carry on, sois calme et va de l’avant, poursuit Houellebecq. Oui, nous ferons ainsi (même si – hélas – nous n’avons pas un Churchill pour guider le pays).» L’écrivain juge que si les Français sont plutôt «dociles» et se laissent gouverner facilement, «cela ne veut pas dire que ce sont des imbéciles». Leur défaut est un défaut de mémoire, d’où la nécessité de la leur rafraîchir.

Alors commence la philippique houellebecquienne contre François Hollande, principal responsable de la situation actuelle à ses yeux :

Il est assez improbable que l’insignifiant opportuniste qui occupe le fauteuil de chef de l’Etat, de même que le débile mental qui accomplit les fonctions de Premier ministre, pour ne pas citer les ténors de l’opposition (LOL), se tirent honorablement de cette situation.»

En quoi consistent leurs responsabilités ? Ainsi que celles de leurs prédécesseurs, d’ailleurs ? Avant tout elles résident dans le fait d’«avoir fait des coupes sombres dans les forces de police, jusqu’à les réduire à l’exaspération, en les rendant presqu’incapables d’accomplir leur tâche». Et dans celui «d’avoir inculqué pendant des années l’idée que les frontières sont une absurdité dépassée, le symbole d’un nationalisme nauséabond», ainsi que d’avoir impliqué la France «dans des opérations absurdes et coûteuses, dont le principal résultat a été de plonger dans le chaos l’Irak puis la Libye», en attendant que la même chose se produise en Syrie.

Certes, ajoute-t-il, on ne peut oublier que la deuxième intervention en Irak, une opération militaire «criminelle et de plus idiote» a été évitée grâce à «l’intervention historique de Dominique de Villepin». Tout cela n’empêche pas une conclusion sévère: «Ces gouvernements ont échoué lamentablement, systématiquement, douloureusement dans leur mission fondamentale qui est de protéger la population française confiée à leur responsabilité.»

Mais c’est alors que le texte de Houellebecq devient élégiaque et élogieux pour cette même population française qui, elle, «n’a échoué en rien». Même s’il n’y a pas de référendum sur ce sujet, les sondages indiquent quelque chose de révélateur: 

La population française a toujours conservé sa confiance dans l’armée et dans les forces de l’ordre; elle a accueilli avec dédain les prédications de la ‘gauche morale’ (morale ?) sur l’accueil des réfugiés et des migrants et n’a jamais accepté qu’avec suspicion les aventures militaires étrangères dans lesquelles ses gouvernements l’ont entraînée.»

Conclusion  sulfureuse : «Le discrédit qui frappe aujourd’hui l’ensemble de la classe politique est non seulement généralisé mais légitime. Et il me semble que la seule solution qui nous reste serait de nous diriger lentement vers l’unique forme de démocratie réelle, je veux dire la démocratie directe.» 

Marcelle Padovani

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Départ de feu

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Départ de feu

par Laurent Ozon

Ex: http://www.bvoltaire.fr

Le carnage du vendredi 13 novembre à Paris a provoqué la mort de plus de 130 personnes et ce bilan s’alourdira probablement dans les jours à venir tant le nombre de blessés graves est important. Il marque une évolution exponentielle du nombre de victimes, passées d’une dizaine en début de cette année à plus d’une centaine quelques mois plus tard.

La surprise de l’opinion publique en France et en Europe est proportionnelle au déni total dans lequel les médias centraux tiennent la population ces dernières années. Les médias ayant métho-diquement censuré ou diabolisé tous les avertissements qui pronostiquaient un tel drame. Eux qui refusaient, hier encore, d’envisager les risques liés à la mise en mouvement incontrôlée vers l’Europe, de centaines de milliers de personnes provenant de zones en guerre au nom de la né-cessité de faire accepter par l’opinion publique l’anarchie migratoire. Eux qui refusent depuis des années d’évaluer le caractère fondamentalement non viable de sociétés multiculturelles qui ne disposent pas de territoires sanctuaires pour permettre aux populations de vivre selon ses normes et d’exprimer leur génie propre, sans principes unificateurs et sans force de contrainte, au nom d’un vivre-tous-ensemble hystérique.

De l’avis de toutes les personnes rationnelles et informées, cet événement dramatique était probable, et rien ne permet de penser sérieusement que la menace de nombreuses répliques soit levée. Les facteurs de risques sont identifiés depuis des mois, voire des années. D’abord la trans-formation progressive de l’Europe en zone ouverte où les Etats pilotés par l’UE et avec le soutien des grands-médias, imposent - contre l’avis de leurs populations - une immigration de masse alors même que tous les signaux économiques, sociaux et identitaires sont au rouge. Ensuite, des poli-tiques étrangères inexplicables - si l’on s’en tient aux intérêts français et européens - qui déstabilisent le Proche-Orient, le Moyen-Orient, le Maghreb et l’Europe même, depuis des années. Enfin, un désarmement moral, culturel, militaire et policier des peuples, organisés par des Etats retournés contre les intérêts de leurs propres populations, dans une spirale relevant de la pathologie immunitaire, au moment même où leur politique étrangère et migratoire augmente significativement les risques. Lorsque l’on a simultanément le carburant, le comburant et les étincelles, le départ de feu n’est plus un risque. C’est une certitude.

Les effets prévisibles sont assez faciles à anticiper : Instabilisation et léopardisation progressive de la société sous l’effet de son manque de cohésion culturelle, axiologique, religieuse. Instabilisation qui justifie et justifiera à chaque étape de son aggravation, un renforcement proportionnel des moyens de contrôle des Etats sur leurs propres populations, usant d’une restriction des libertés individuelles ou publiques pour imposer un vivre-tous-ensemble à des populations qui ne sont pas choisies. A cela, s’ajoutera une polarisation des opinions publiques dans une lutte quasi-métaphysique contre « l’extrémisme" (qui prendra les visages que l’on veut bien lui donner) ; un extrémisme religieux pourtant financé, entrainé méthodiquement depuis l’Afghanistan par ceux qui prétendront encore demain, nous en protéger.

On invoquera l’ahurissement idéologique des réseaux militants et des élites informationnelles et politiques, l’irénisme déréalisant et l’incompétence d’une élite occidentale triée par trois décennie de médiacratie, de corruption et d’idéologie. Mais, l’incompétence et la bêtise ne suffisent pas. Il n’est pas rationnel d’évacuer la question des luttes de puissance et des logiques de domination pour comprendre le rôle joué par les médias dans l’obstruction aux débats, dans la diabolisation des sonneurs d’alerte, dans l’alignement, en France, de la narration collective sur celle des intérêts de la diplomatie américaine, dans sa mission auto-assignée de contrôle-social d’une population gérée comme un cheptel bovin en stress. Il ne serait pas rationnel de renoncer à chercher, derrière les politiques suicidaires menées par l’UE et les Etats Européens depuis plusieurs années, une cohérence, des objectifs et des acteurs.

Il y a en effet plusieurs façons d’analyser ce qui arrive. La première est de tenter d’évaluer l’impact de ces massacres et ce qu’ils augurent pour notre société dans les années à venir. La seconde d’inventorier les causes de ces drames et les facteurs d’aggravation, La troisième, en recoupant les causes et effets de ces carnages avec ceux des moyens et objectifs des acteurs de la scène géopolitique internationale, d’y déceler qui pourraient être les acteurs véritables de cette évolution et les objectifs poursuivis.

Sans avoir développé en détail les points précédents, expliciter ce à quoi nous sommes confrontés, relèverait du constat déductif non décomposable. On me le reprochera, mais risquons-nous tout de même à un avertissement. Sans perdre de vue ses nombreuses contradictions internes, l’Etat-profond américain avec son oligarchie financière, médiatique et politique, mue pour assurer sa survie. La déstabilisation et la fragmentation ethno-culturelle provoquée par l’anarchie migratoire et la déstabilisation de nos rimlands asiatiques et africains, appellent la résolution de la perte de cohésion des populations dans un système de contrôle unifié qui devra faire de l’Etat d’Urgence son mode de gouvernement. A quelle échelle ? Je doute que la France soit la seule concernée. Pour quels objectifs ? Je doute que l’islam radical soit le véritable adversaire.

Laurent Ozon

 

mercredi, 18 novembre 2015

The Terrorist Attacks in Paris: Lesson of Enantiodromia

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The Terrorist Attacks in Paris: Lesson of Enantiodromia

By Alexander Dugin
Ex: http://katehon.com

A series of terrorist attacks in Paris that took place on Friday, November 13, 2015, can be, for many reasons, a point of reference of a new period of modern European history. Will it or will not is an open question, because it all depends on how these events will be interpreted by the French and European society, and what conclusions they will draw.

The development of events is well known: in different spots in Paris a well- organized and coordinated group of people shouting Islamic prayer formula (Allah Akbar etc.) started firing at civilians sitting in the bars and cafes that evening preparing to celebrate the weekend. In conjunction suicide bomber attacked the Paris stadium Stade de Paris when French and German teams were playing a football match. At the same time, a group of terrorists rushed to the concert hall Bataclan where a concert of American band Eagles of Death Metal should just begin, and started firing at the crowd, taking them all as hostages. As a result, about two hundred people were killed and many more sustained various injuries. Islamic State said to be responsible for the terrorist attacks.

Details and versions of the events will be continuously updated, but it is important not only to understand the distinction, but also to figure out the meaning of them.

"Islam" Society of the Spectacle: Welcome to our Horror-Show

The terrorist organization ISIS is different from other trends of modern Islamic fundamentalism not only by the activity scope and success in controlling the large territory of Iraq and Syria, by branched networks in other Islamic countries and the effective coordination, but first of all, by grotesque arrangement of actions usually of a terrorist nature. Its executions of hostages are always conducted by the ISIS members as a theatrical play: the victim wears the orange uniform, the executioners cutting the head off and scoffing at the body in front of camera. The professional operators work, precisely chosen lighting and well-directed heartbreaking scenes surpassing Hollywood movies like Hostel or forbidden snuff-video, where the violence is real. Christians are crucified in public. Ancient priceless monuments of archaic Middle East cultures which are very valuable for the whole civilization are mercilessly smashed. Homosexuals are dropped from roofs and their execution is carefully filmed. Captured women and girls are brutally raped and turned into slaves. Children from early ages are taught to cut throat of their teddy bears with a knife. Again, all that is filmed and methodically published in the Internet. The ISIS speakers add in their videos straight extreme threat to all their opponents, promising them to be killed, raped, dismembered, enslaved, humiliated and trampled, and their value to be turn to dust. All that is based on the classical Islamist ideas of extreme Salafi persuasion, but theology does not seem to ISIS as main aspect: there is something different than a classic Islamic fundamentalism; it is Islam society of the spectacle, disgusting Islamist snuff-show. No more boring preachers, raging Salafi theologians, only black bulldozer of entertainment industry fully adopted those models created by the modern Hollywood culture with dominating horror and hard porn with all the characteristics of reality shows.

It distinguishes the ISIS style. It is kind of post-modernism; it is postmodern fundamentalist terrorism. It has more common traits with the western visual culture rather than with the traditional religious societies that ISIS pretends to promote waging the war. Religion is an instrument, serving politics, and even more entertainment. The ISIS is first of all the show, the horrible show. It seems that it is what the Western countries really expected.

The recent terrorist attacks in Paris are fully arranged in this way. Friday the 13th is the common prejudice of modern Western culture; it is considered as ominous date, bearing bad luck. Made in the USA TV series about the maniac in a hockey mask Friday the 13th made this omen extremely notorious among the mass audience that even caused advent of a specific psychiatric diagnosis, more and more widespread, a phobia of Friday 13th. But the Friday the 13th is frightening only for Western people: Americans and Europeans. In Islamic culture, there is no similar legend. It is not without purpose that the date of the spectacular terrorist attacks was chosen like that, it fits perfectly into the strategy of the Society of the Spectacle. Do you want us to scare you? We do it for real. It is the logic of any horror film trying to pretend more real. It's hard to imagine something more real than terrorists covering their face, driving around the Paris streets on Friday 13, beginning their frivolous weekend, and shooting first got cafes and bars visitors. It is fictional maniac Jason Voorhees who has come to you, the man who drowned in the Crystal Lake camp. Maniac drowned man who adopted Salafism.
 

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What did the ISIS want to say? The same thing as at the previous grotesque actions. And what exactly? The same thing that the whole Society of Spectacle wants to say: the postmodern has no more sense, there are only feelings, and if the society is provoked only by the most strong, rough and radical feelings as animal fear, terror of imminent death, sudden fall in the situation of ultimate humiliation and helplessness, etc., so much the worse for them: nothing personal, just show business. Bloody? So what else have them to do, if all the softer feelings do not touch anybody more?

How do the bloody PR and perverse snuff relate to Islam? Practically in no way. The terrorist attack in Paris has no hint of the religious conflict or of the clash of civilizations. The ISIS is such a Islam as Freddy Krueger or Jeepers Creeper. It is pure made in Hollywood with perfect style, a horror reality show of the new generation.

Enantiodromia of the Middle East

Paris nightmare, however, is inscribed in the geopolitical frame of reference, since it is an episode of the events that happen in the Middle East. There is a continuing bloody chaos, launched with the support of the United States and Europe (including France) to overthrow the established regimes of the past decade. The overthrow and the resulting civil war, which formally comes under the slogan of "deepening democracy" according to American plan of Greater Middle East, were openly announced by Condoleezza Rice, the US Secretary of State, in Tel Aviv in 2006. It began with the 2010 Arab Spring and continuing now. During that processes lunched by the Americans, sometimes accompanied by direct invasion of the US or the NATO forces in the Arab World, a series of bloody political and religious conflicts began in different countries: Iraq, Libya, Yemen, Egypt, Bahrain, Syria, etc. In this complex regional game the United States, however, did not place a bet on the liberal-democratic forces that didn’t even exist in the region, but Islamic fundamentalists that the CIA and other US intelligence agencies (in particular, the DIA) had been working closely since the days of the Cold War when they were used to fight pro-Soviet socialist or secular-nationalist regimes and parties (such as the Baath Party ruled before the start of the latest developments in Iraq, Libya and Syria just where now bloody wars flared up). The Islam fundamentalism has its main centers in Saudi Arabia and Qatar where the ruling powers are in general pro-American, practicing an extreme (Salafi) version of fundamentalist (Sunni) Islam. Similar forces are very strong in Pakistan and Afghanistan.

Washington, therefore, uses Islamic fundamentalism for its own interests for deepening democracy (that shows a serious conceptual contradictions, which, however, in the postmodern era can be ignored) and makes its weak-willed (and sometimes it seems that the weak-minded) European "partners"(vassals) to do the same way. But even with all the logical inconsistencies of such a policy, it is clear that the purpose of the United States can’t be putting in head of the Arab and even the whole Islamic world t radical Islamists. So here is an postmodernism effect in the Middle East geopolitics: the Americans, on the one hand, supporting and arming Islamic extremists to make then destroying the existing system of government, on the other hand, actively demonized them, representing them as "the devil creatures" and the sinister caricature (as the ISIS PR-company). Such a strategy can be called "enantiodromia" when simultaneously two active and intensive process of opposite direction are running out. The US base and the tools in the Middle East are things that they describe as "pure evil."

The question arises: why is it done? What is the ultimate American goal? It has the most important sense for suffering from the terrorist attack Paris, at least for the few people in France and in modern Europe who still have an ability to think rationally and sensibly. Now they are being killed mercilessly and ruthlessly on their own territory. May we ask why? What’s the reason?

There is no evident answer. The rational analysis leads inexorably to the conclusion that Washington, persistently and consistently using its own geopolitical enantiodromia, has no positive goal. The regimes which were overthrown with the support of Americans, had no threat to the United States in general and used to agree with Washington more or less. There was no urgent need to destroy them in such a way. Especially when Assad’s Syria or Gaddafi's Libya were much closer socially, culturally and valuably to the United States and Europe than the extremist Salafis. One fact must be recognized: the United States does not have no positive goal, and no longer is able to offer anything to the world where they are still the main pole and the center of power, its begins to export chaos, massacres and civil war as a goal itself. They are not interested in what will happen in future, but what is happening now. This means that they are satisfied with the process enantiodromia that they do not seek to overcome the contradiction, but are ready to aggravate it, make the chaos as natural environment. And in this environment, being normal, it is possible to put certain local tactical goals, objectives, etc. As Trotskyists were taught about the "permanent revolution", the modern strategy of Washington adopted the concept of "permanent chaos." There is no goal to win in the new war (sometimes called "hybrid"). The process of providing it is the goal.
 

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The US fight against the ISIS the same way as it is fights for it and together with it. Russia still follows “outdated” ideas: either one or another, either for or against. It explains Russian policy in Syria. It is there to defeat its enemy. Moscow does not understand or does not accept enantiodromia. Russia is clearly lags in the postmodernism, cleaving to the classical logic, including the war and politics logic.
Europe, including France, is in an intermediate position of American geopolitics of Middle East chaos. On the one hand, Washington obliges Europe to follow its politics (enantiodromia), on the other hand, the example of Russia, following a more classical models of logic, sobering and returns minds of European leaders to the usual questions of goals, means, cause, effect, the balance of power, interests and, finally, values.

The terrorist attack in Paris on November 13, 2015, is the moment of a sharp aggravation of contradictions. The Frenchmen faced the challenged that they can’t fight under existing Atlantic enantiodromia, at the same time, they can’t even describe it equally in term of polite correctness. It means that the attack is not the last one. Paris will not be able to respond to it equally because it is not able to understand it equally, even to describe it equally.

So ISIS rules. After all, anyone can’t and doesn’t want to stop him. So it will go on, the Society of the Spectacle has its own logic, the perverse logic of grotesque entertainment.

Domestic politics in France is dealing with the same postmodern enantiodromia as with geopolitics in the Middle East. Only this time it is also an ideological dimension associated with the ideas of liberalism.

Free actions of the ISIS terrorists, committed the attack on Friday 13 in Paris, is connected largely to the situation that had formed in French society because of mass immigration, consisting of the people from the Middle East and Maghreb (mostly Muslims) and now “the ninth wave” of refugees, rapidly leaving the most bloody zones (Syria, Iraq, Yemen, etc.). The ISIS PR-campaign adds fuel to the fire, as not all Muslims find something good in the parody on extremist sect, nothing more than a serial killer, however everyone knows hypnotic Stockholm syndrome when hostages sincerely stand up for terrorists. Allowing immigrants to freely enter the territory of France and found there their social enclaves (often having nothing to do with the lifestyle and values of native French) requires the ideology of liberalism, "human rights", "civil society" which is the ruling and the official ideology of modern society, no less than Communism in the Soviet Union. So while maintaining the status quo of liberal democracy (that no one in whole Europe won’t give up and don’t even think to do it) the growth of immigration and the expansion of Islam cultural centers is guaranteed. In addition to it, native Europeans (especially the French), under the ruling liberalism, have no right to assert its own identity and to demand respect for European values from immigrants (today it is equal to the "fascism") the assimilation of immigrants into European society is simply excluded at the very beginning. The European society in terms of liberalism has purely negative identity: modern Europe doesn’t want to have anything with the old Europe, Christianity, nations, estates, patriarchy, traditional morality, etc. In contrast, the "European" is declared everything that most separates itself from its roots.

Against the backdrop of not only weakening but even forbidden for ideological reasons European identity immigration (mainly Islamic) is automatically create their own policies and religious and value of the program. The program can’t be organic and historical continuity, because Islam came in modern Europe artificially and from different regions often with very different ethnic, cultural and religious traditions. So Islamic immigrants are almost doomed to arrange an ersatz ideology not Islamic, but Islamist, not traditional, but modern and even postmodern, not natural, but artificial. Thus, the Islam Society of the Spectacle with the dominance of liberal ideology in Europe is practically inevitable, and it can only become stronger. It is guaranteed: the number of immigrants will only grow, European identity will only become weaker, and the increase of post-modern Islamism will accelerate.

The Paris attacks were simply impossible without already formed stable Islamist environment in France, funded long before the current wave of refugees. Of course, among the refugees ISIS activists could arrive to the country, and it is possible that they were the direct participants of the attacks. But the breeding ground for it was prepared much earlier, in the first of all ideologically. Liberalism, encouraging immigration (it is openly stated by George Soros, one of the most consistent follower of liberalism and scale practician) and consistently blurring European identity (under the pretext of "anti-fascism"), has created all the necessary conditions.

Is it realistic to expect that after the massacre in Paris, the situation will change? To make it happen, the French authorities should seriously reconsider their attitude to the main ideology: only it will provide the basis for regulation of the migration and consolidation of the French. But it is simply impossible. Neither Hollande nor the main political forces of France, except openly illiberal National Front of Marine Le Pen, will give up the liberal ideology under any circumstances. So until the final collapse of liberalism in Europe, all the processes that led to the attacks will continue to grow. The risks won’t reduce, but will rise.

European liberalism will inevitably lead to the same situation as in the Middle East. The US is learning to live in conditions of controlled moderated chaos. It is not enough to have a loyal to the US leader in every country. It calls for the “deepening of democracy." It is enantiodromic claim. But it seems now to be addressed to Europe too. Since liberals are guaranteed to be in power in Europe, it is guaranteed to have the growth of immigration and the escalation of ethnic and cultural conflicts. It is also guaranteed to have the rise of terrorism and the popularity of the postmodern ISIS. In the end, we have a civil war in Europe, preparing now actively. The terrorist attacks in Paris shows how it will happen. Bashar Assad rightly noted that the French experiences of November 15, 2015, are the same events that the Syrians are going through in recent years, only in a much larger scale. On Friday 13 we saw a rehearsal of the European future: the French celebrating and drinking in bars at the weekend and armed group of Islamic terrorists having no control over them shooting people. And no one will draw any conclusions, and will even dare to describe the situation properly. In this case, those who are represented today as a group of maniacs, Islamist version of Freddy Krueger, tomorrow will become European moderate opposition and fighters for the minorities’ rights for democracy. It is possible that they will have in their hands whole European regions, and perhaps the entire countries, if political correct Europeans continue to drink cocktails, go to the stadiums and to concerts of heavy metal bands. The heaviest of the metals is a bullet, flying from the scene instead of loud voices of American degenerates under the cry of "Allah Akbar!" The hardest ever.

Giving up the liberalism or face same problems

What lesson can we get out of this tragedy?

1. We are living in the decisive moment when Western civilization is approaching its end. Such terroristic acts as that of Paris 13.11 show it clearly and unmistakably. The West we knew doesn’t exist any longer. Can’t exist any longer. One upon a time there was a certain West. With patriarchic heroic values, Christian identity, deep and exquisite culture with Greek-Roman roots. The West of God, man and nature. There is nothing like that in sight. The ruins. The weak and poisonous liberal civilization based on self-indulgence and at the same time on self-hatred. With no identity but purely negative one. Peopled by humans egoistic and ashamed of themselves. It can have the future. In front of brutal post-modern ISIS-fighters it can’t affirm anything, can’t oppose anything, can’t suggest anything. The West can’t be any longer Western. It is loosing itself. It is drowning. France is not worse place. All the rest of the Europe and USA themselves go the same way. The West is afraid. Not of ISIS, of itself, of its void, of its nihilism. If the West survive it will be no the same West we knew. Or it will change into a clone of the Middle East in blood in fire with no way out, or into the totalitarian system obsessed with the security. ISIS is not real danger it is rather symptom of utter decay. The worms can’t cause the death. They come when it is all over. If you deny That Who has risen from the dead and has saved the other, the death is the real end. So it is the dooms day.

2. Those who understand the gravity of situation should run and seek the salvation. There are few places in the world that try to escape from the nihilism of Modernity in its final turn. The blamed and permanently criticized Russia is one of such places. Russia is far from being ideal or optimal country. There are many failures and weal point. But she hold still. She doesn’t accept the full portion of poison. She refuses to suicide herself as the West does. So she resist. Russian conservatism beware Russians from falling in the same trap: when you are attacked and murdered in your home and obliged to smile and keep silence. Hillary Clinton confessed that USA have conceived ISIS but ISIS has evaded and went mad. The West experiment with suicide forms. It will continue. Russia and some other countries fight to live and survive the inevitable End of the West. So Russia is open as Arch to all. She loves Europe. Not of today. The other Europe. Original one. Christian, Roman, Greek. Traditional Europe peopled by Europeans. As before, as always. In the ancient times Russia was shield of Europe. Now the roles have changed. The Europe is rather shield of Russia. But this time the shield is not so good. The invasion comes. Russia needs Europe and wish it were a good shield. So there are at least some common interests if not common values. Russia would be happy to save Europe. Without it is quite impossible. I don’t judge if it is still possible with. But nevertheless we all need the common front. We need fight to the End and with the End.

3. European elites will extract no conclusions of the Paris 13.11 shooting and bombing. More immigrants, more liberalism, more love parades and gender politics. More tolerance. More liberalism. That will be answer. Such elites are completely mad. If Europe want be saved it needs new ones. Now it is time to seriously fight for Tradition, for Christ, for Identity, for restoration of Sovereignty lost. The mad liberal elites are much more fearsome and dangerous than ISIS. With the firm will there is no problem to win the ISIS and stop the aggression and occupation of Europe. But the problem is ISIS is the creation of the liberal elite. Partly of USA geopolitical strategy partly of the natural void. The liberalism is the name of the Death. Dawn with it and there will be may be the chance. With it – no chances at all.
 
 

Jihadismes: le tournant stratégique?...

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Jihadismes: le tournant stratégique?...

Analyse de François-Bernard Huyghe

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous une analyse de François-Bernard Huyghe, cueillie sur son site Huyghe.fr et consacré aux attentats de vendredi à Paris et à Saint-Denis. Spécialiste de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe a publié dernièrement Think tanks : Qand les idées changent vraiment le monde (Vuibert, 2013).

Jihadismes : le tournant stratégique ?

Le Vendredi 13 sera-t-il notre onze septembre national ? va-t-il durablement changer la donne ? Au-delà de l'émotion, des réactions destinées à rassurer l'opinion (contrôles, mobilisation...) et au-delà des éléments de langage prévisibles ( fermeté, unité, ne pas céder à la barbarie, nos valeurs, refuser la peur et l'amalgame, se rassembler autour de la République, etc.), il est permis de de demander si les attentats annoncent un tournant stratégique. Ce que les médias traduisent souvent en disant que cette fois "c'est vraiment la guerre" (même si cela fait des mois que le président de la République répète que nous faisions la guerre "au terrorisme" et Valls que c'était la "guerre de civilisation" contre la barbarie).

⁃ Sur le plan technico-militaire, l'État Islamique (puisqu'il est désigné comme coupable et revendique, pourquoi en douter ?) a réalisé là une opération para-militaire sans commune avec ce que nous avions connu dans ce pays depuis la guerre d'Algérie, et encore... Trois équipes, trois formes d'action (se faire sauter, mitrailler dans la rue, prendre des otages dans un local, massacrer et attendre la police pour mourir).

⁃ Outre la coordination des frappes, le choix des cibles (plus de militaires, d'enfants juifs ou de dessinateurs sensés être ennemis de l'Islam, mais n'importe qui dans la rue, coupable simplement de vivre à Paris "capitale de l'abomination et de la perversion") est riche de sens. Ainsi que l'indique le communiqué de revendication, en frappant des gens au bistrot ou au concert, choses abominables à leurs yeux, les jihadistes voulaient punir notre débauche.

⁃ Significatif aussi l'emploi, pour la première fois sur notre sol de la technique du kamikaze à la ceinture d'explosif. En effet, il y a une considérable différence entre mener un opération en étant quasi certain d'être tué par la police et transformer son propre corps en arme en se faisant sauter pour tuer plus de victimes.

⁃ Par ailleurs, l'EI, par son communiqué et par les mots prononcés par les terroristes ( c'est pour la Syrie, c'est à cause de Hollande, nous fait savoir que nous sommes punis et qu'il n'y a pas vraiment de revendication à négocier. En effet, sauf à retirer nos troupes de tous les théâtres d'opération et sauf à se convertir au salafisme, on ne voit pas très bien comment Hollande pourrait les apaiser. Par ailleurs, comme l'indique le communiqué de revendication, en frappant des gens au bistrot ou au concert, choses abominables à leurs yeux, les jihadistes voulaient punir notre débauche. La France est pour eux politiquement agressive et moralement décadente.

⁃ À la limite, plus cela renforce les sentiments dits islamophobes et plus cela fait l'affaire de l'EI : les ennemis seraient ainsi "démasqués" et les communautés renvoyées à leur destin naturel : s'affronter à mort. C'est la forme moderne de la vieille stratégie provocation, répression, solidarité, radicalisation des luttes.

⁃ Plusieurs seuils symboliques ont ainsi été franchis, et il y a au moins une des parties qui est persuadée que nous sommes engagés non seulement dans une guerre mais aussi dans un affrontement global, métaphysique et historique, dont dépend le sort de l'humanité.

-Comment peut réagir l'autre partie, nous en l'occurrence, à part faire plus de même (plus de lois , plus de contrôles, plus de précautions), donc plus de ce qui a largement échoué ?

Bien entendu, il ne faut pas exclure qu'une répression policière classique, basée sur un meilleur renseignement, ne donne des résultats partiels. Mais on voit mal comment on pourrait empêcher de nouveaux jihadistes français, ou étrangers (venant assister leurs complices locaux), de recommencer un jour à partir du moment où ils sont prêts à mourir dans l'opération.

Deux réactions psychologiques seront cruciales :
La réaction du gouvernement : va-t-il persister dans sa politique du ni-Bachar, ni-Daesh et accepter de se convertir à une stratégie "realpoliticenne" de choix de l'ennemi principal? Ce qui implique de discuter avec Bachar, avec les Iraniens et avec les Russes.
La réaction de l'opinion, une fois passé le temps de la tétanie. Verra-t-on un nouveau 11 janvier où la bourgeoisie de centre ville défilera pour témoigner de sa résolution à garder les valeurs de la République, à vivre ensemble et à ne pas faire d'amalgame ? Sans doute, mais ce sera moins efficace cette fois. Une amplification des mouvements anti-migratoires, de la peur de l'islam et du regret des frontières ? Ce n'est pas inconciliable avec la première hypothèse. Réponse dans quelques jours.

François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 15 novembre 2015)

Après Paris: une remise à plat de la diplomatie française s’impose!

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Attentats. Après Paris: une remise à plat de la diplomatie française s’impose!  

Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

L'organisation « État islamique » (Dae’ch) a revendiqué, - ce samedi 14 novembre - les attentats de la veille au Bataclan, (salle de spectacle située au 50, boulevard Voltaire à Paris), dans les Xe et XIe arrondissements de la capitale française et les explosions survenues aux abords du Stade de France à Saint-Denis, qui ont fait 129 morts et 352 blessés, selon un bilan provisoire. Le communiqué du groupe terroriste précise que « huit frères portant des ceintures explosives et armés de fusils d'assaut ont visé des sites choisis soigneusement au cœur de Paris ». D’une quarantaine de lignes, le communiqué décrit aussi le Stade de France comme un lieu où s’est déroulé un match entre « deux pays croisés » et le Bataclan comme abritant des « centaines d’idolâtres pour une fête de la perversité ».

Un premier constat doit ramener à la dimension géopolitique de l’événement : Paris n’est pas le centre du monde... Cette nouvelle tragédie intervient après celles de Beyrouth, qui a fait une cinquantaine de victimes le 12 novembre dernier (cf Editorient de ce jour) et de Bagdad, le 13 novembre, causant la mort de 18 personnes. Quelques jours auparavant, le crash d’un avion russe dans le Sinaï, vraisemblablement causé par une valise piégée et, également revendiqué par Dae’ch, a tué l’ensemble des 224  personnes à bord, tandis qu’à Gaza et en Cisjordanie de jeunes Palestiniens tombent quotidiennement sous les balles de la soldatesque israélienne.

Depuis près d’un an, prochetmoyen-orient.ch écrit que l’existence même,   territoriale, financière, sinon institutionnelle de Dae’ch n'est pas un fait acquis. Malgré les atermoiements et l'inefficacité d’une Coalition internationale anti-terroriste - qui a plus gesticulé et communiqué qu’effectué de véritables opérations éradicatrices -, l'état des forces de Dae’ch sur le terrain ne peut s’inscrire dans la durée. Rappelons nous l'évolution qu’a connue Al-Qaïda : dès lors qu’elle était réellement menacée par les forces américaines dans ses sanctuaires afghano-pakistanais en novembre 2001, la nébuleuse Ben Laden s’est largement délocalisée, décentralisée et redéployée avant de se remettre à frapper l’ « ennemi lointain » dans plusieurs pays européens.

Avec la montée en puissance de l’engagement militaire russe en Syrie, Dae’ch est désormais confronté à la même évolution, subissant nombre de revers signant le début de la fin de son existence territoriale en Syrie, ainsi qu’en Irak. Partant de là, il n’est pas très étonnant de voir ainsi Dae’ch multiplier des attentats spectaculaires au Liban, en Irak, en Egypte et à Paris, destinés à montrer à l’opinion internationale qu’il conserve intact sa capacité de nuisance et d’initiative.

Un deuxième constat ré-actualise, ce que nous écrivons dans prochetmoyen-orient.ch depuis le début, à savoir qu’on ne riposte pas efficacement au terrorisme exclusivement de manière militaire. Après les attentats de Paris, la France est-elle en guerre, comme le martèle le premier Ministre Manuel Valls ? Attention au contre-sens : la guerre, le recours à la force est l'ultime moyen pour créer les conditions d'un règlement d'un différend entre des Etats, quand celui ci n'a pas été obtenu par des moyens pacifiques. Or Dae'ch  n'est ni un Etat ni une armée et aucune négociation n'est possible  avec lui. Sans doute l’option militaire est elle un pis aller et peut elle servir   à gagner du temps, mais en l'occurrence le recours aux forces armées ne saurait mettre fin au phénomène terroriste ni réussir à en éradiquer durablement les causes et les logiques. Faire la guerre au terrorisme ? Le terrorisme n’est pas une substance mais un mode opératoire. On ne fait pas la guerre à un modus operandi, mais sans doute faut-il agir contre des groupes clairement identifiés. En amont, c’est clairement la tâche des services spéciaux et de renseignement ; en aval, des services de police et de justice. En amont et en aval, la diplomatie doit pouvoir jouer pleinement son rôle et on se rappelle les mots d’Hubert Védrine alors ministre des Affaires étrangères, devant l’Assemblée générale des Nations unies après les attentats du 11 septembre 2001 : « assécher le terreau du terrorisme en réglant diplomatiquement les crises des Proche et Moyen-Orient, à commencer par le conflit israélo-palestinien… » 

Un troisième constat éclaire crûment les multiples contradictions de la politique étrangère française.  En fermant l’ambassade de France à Damas - le 6 mars 2012 -, Alain Juppé alors ministre des Affaires étrangères, a pris une décision stupide et contraire aux principes fondamentaux  de l'action diplomatique. C’est justement lorsqu’une relation bilatérale se dégrade qu’il faut, au contraire, chercher à maintenir un dialogue même a minima avec l’adversaire , notamment par l’entremise des services spéciaux, et ce pour préserver l'avenir. En fermant les services de la représentation française de la rue Ata al-Ayyoubi de Damas, Paris se privait, hélas, d’une coopération des espions syriens dont les renseignements avaient pourtant  servi, entre autres,  à empêcher un attentat majeur à Nancy entre les deux tours de l’élection présidentielle française de 2007.

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En prenant fait et cause pour les dit -« révolutionnaires » contre le gouvernement syrien légal, la diplomatie française sortait de sa tradition gaullo-mitterrandienne de médiation et d’interposition, et marquait l'engagement de  notre pays  comme l’une des parties liées à un conflit, dont il était pourtant évident qu’il évoluerait en guerre civilo-régionale généralisée.

Plutôt que de rectifier le tir du gouvernement précédent, Laurent Fabius forçait le trait en proclamant que « Bachar al-Assad n’a pas le droit d’être sur terre ». D’une « politique arabe » héritée de quarante ans d’investissement diplomatique continu, Paris basculait dans une « diplomatie sunnite de la France », essentiellement motivée par des contrats d’armements juteux à destination de l’Arabie saoudite (démocratie exemplaire comme chacun sait !) et d’autres pays du Golfe. Cette contradiction majeure de la diplomatie française fut soulignée par le président Abdelaziz Bouteflika lors de la visite d’Etat de François Hollande en Algérie en décembre 2012. Celui-là posa cette simple question à son homologue français : comment pouvez-vous simultanément faire la guerre aux jihadistes dans le sahel alors que vous les aidez en Syrie ?...

Un quatrième constat concerne les différentes couches d’un « mal français » composite et récurrent. Le 27 octobre 2005, des émeutes dans les banlieues françaises et leur cortège de violences urbaines, ont débuté à Clichy-sous-Bois à la suite de la mort de deux adolescents alors qu'ils cherchaient à échapper à un contrôle de police. Ces révoltes devaient ensuite s’étendre à un grand nombre de banlieues, fortement touchées par le chômage, le trafic de drogue, d’armes et la prostitution. L'état d'urgence fut déclaré le 8 novembre 2005, puis prolongé pour une durée de trois semaines consécutives, donnant de la France une image inquiétante de pays en quasi-guerre civile. Résultat de la brillante politique de la ville menée depuis des décennies par nos gouvernements successifs, cette déglingue sociale a fait l’objet de moult réunions et colloques sans trouver de réponses pertinentes et durables.

Même constat sur la situation carcérale lorsqu’on sait depuis plusieurs années que le recrutement de jihadistes s’effectuent largement dans nos prisons. Pourquoi et comment les auteurs des attentats de janvier 2015 ont-ils pu rencontrer – en prison – et y nouer une relation suivie avec Djamel Beghal, l’un des cadres français d’Al-Qaïda ? Quant à l’école de la république, voilà aussi plusieurs décennies qu’on se gratte la tête en se demandant pourquoi elle fabrique de moins en moins de citoyens fiers d'appartenir à une République laïque, pluraliste et démocratique… Ajoutées à ce mille-feuille de crises récurrentes, symptomatique d’un effritement du lien, sinon du contrat social français, les dérives des médias   audiovisuels comme de la presse française constituent  un cinquième problème, voire un facteur de confusion, d’incompréhension et d’égarement idéologique.

En janvier dernier, se proclamant « Je suis Charlie », des millions d’anonymes - de « zombies », pour reprendre l’expression heureuse du démographe Emmanuel Todd -, estimaient défendre le pluralisme et la liberté d’expression si chers à notre vieille démocratie-témoin tellement soucieuse des droits humains. Or, et bien avant les derniers attentats de Paris, on assiste à un déferlement en  continu d’une propagande unidimensionnelle et dominante qu’on peut qualifier de « néo-conservatrice »  donnant la parole quasi exclusivement à quelques soi disant experts peu recommandables dont on évite de s'interroger sur les antécédents et les bailleurs de fonds...

Cette idéologie dominante, cette absence de débat critique et d'expertise fondée sur une réelle connaissance du terrain, font pleinement partie du problème et contribuent aussi à nourrir le jihadisme européen. Elle conforte aussi les options moralisantes d’une diplomatie française, axée sur l'immédiateté, rivée aux sondages d’opinions et au service des copinages et des passations de marchés d’armements ! En décrétant que l’avenir de la Syrie doit se faire « sans Bachar al-Assad », François Hollande prétend apporter, sinon imposer nos « valeurs » au peuple syrien ! Que ne le fait-il pas pour l'Arabie Saoudite ? Au-delà de cette posture néo-coloniale se parant des plumes du « devoir d’ingérence », cher aux « idiots utiles » de l’idéologie dominante, le président de la République française réitère la vieille politique de la canonnière et du « regime change » qui a échoué partout : en Afghanistan, en Irak, en Libye et au Yémen... ! Quelle arrogance de la France et quelle incompétence de nos élites et de nos medias  qui ne savent pas tirer le moindre enseignment de l'histoire!           

Alors que faire ? D’abord remettre à plat notre politique étrangère et le calendrier de ses priorités, en travaillant avec tous les pays susceptibles de lutter efficacement contre Dae’ch, à commencer par la Russie, l’Iran et… la Syrie. Dans cette perspective, la vieille option française d’une « conférence régionale-globale », centrée sur le règlement de l’ensemble des crises proche et moyen-orientales, reprend toute sa pertinence. La Feuille de route internationale (sur laquelle s’accordent désormais Washington et Moscou) doit remanier un calendrier devant impérativement privilégier un objectif opérationnel clair et simple : la neutralisation de Dae’ch. Face à une telle évidence, cessons de mettre la charrue avant les bœufs en proclamant que l’avenir de la Syrie doit se faire « sans » ou « avec » un tel ou tel autre… L’avenir politique de la Syrie est, avant tout l’affaire des Syriens eux-mêmes et ils ne pourront se prononcer que lorsque la situation militaire et sécuritaire garantira durablement l’unité et la souveraineté territoriale de leur pays.

Dans la perspective d’un temps plus long, il s’agit de mettre en œuvre, dans les pays directement confrontés aux guerres civiles et régionales, comme dans les pays européens qui leur servent à la fois de déversoirs et de réservoirs, des programmes lourds susceptibles d’endiguer la décomposition sociale et étatique. Répétons : les bombardements ne peuvent avoir d'effet sur les causes profondes du terrorisme. Ces interventions militaires servent seulement à gagner du temps… un temps nécessaire sans doute  à l’ouverture sérieuse et déterminée de ces énormes chantiers diplomatiques, économiques, sociaux, culturels et politiques…      

Richard Labévière, 15 novembre 2015             

Attentats de Paris: Douce folie des bobos…

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Attentats de Paris: Douce folie des bobos…

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Une nouvelle fois frappée par la terreur djihadiste (sûrement pas la dernière d’ailleurs !) la France hollandienne s’indigne, pleure, commémore, manifeste, nie sa peur, psychodramatise en théâtre guignol antifasciste mais surtout ne tire pas de conclusions politiques de cette nouvelle étape guerrière non assumée. Pas d’amalgame, pas de discrimination, pas d’islamophobie scandent en cœur les medias, la classe politique, la gauche morale socialiste…Personne ne prend du recul, personne ne se questionne sur les causes, les organisateurs, les sponsors de cette stratégie du chaos. Et pourtant, les USA hégémoniques, sous influence de puissantes compagnies multinationales avec  son alliance militaire l’Otan, mènent depuis des années une politique catastrophique d’intervention en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. En s’appuyant sur les régimes rétrogrades, wahhabites  (Islam politique littéral pour résumer) et non démocratiques  mais super riches de l’Arabie saoudite, du Qatar. Ses interventions ratées, en Irak en particulier ont créé Daech qui a déclenché une guerre cruelle transfrontière et vise à abattre les régimes nationaux, laïcs et non alignés arabes. Cette guerre infinie est exportée par les migrants illégaux, nommés abusivement et trop rapidement réfugiés ou requérants d’asile, que l’on fait  activement se diriger vers l’Europe et en particulier l’Allemagne. Les turbulences des guerres imposées au nom de la démocratie ou du droit d’intervention humanitaire sont après renforcées et instrumentalisées par la politique migratoire économique de l’Union européenne qui fonctionne comme une pompe aspirante. Comme le décrit magistralement M. Tandonnet dans son essai  publié en 2007 chez « ellipses », Géopolitique des migrations. La crise des frontières. Le courant libéral pousse depuis les années 2000 à l’ouverture des frontières à l’immigration de travail qui devrait être gérée exclusivement par les entreprises et la logique du marché en faisant baisser les salaires des travailleurs non qualifiés résidents mais aussi ceux des « migrants ». Le Conseil européen de Tampéré, en 1999 a écarté le principe de l’immigration zéro, donné la priorité absolue à l’accueil et l’intégration des étrangers qui choisissent de vivre et de travailler en Europe, favorisé le regroupement familial, facilité l’accès rapide à des droits et un statut le plus proche possible d’un résident. L’ouverture est prônée pour que les flux migratoires ne soient pas laissés à la gestion des filières clandestines de la criminalité organisée et au contrôle des Etats. Le droit d’asile, absolu, est considéré comme sacré et intouchable. Or rien n’a fonctionné de manière idéale et ses grands principes sont vidés tous les jours de leur substance : migration et idéologie du vivre ensemble imposés unilatéralement, contre le droit de décision des autochtones et la défense des acquis sociaux. Triomphe des filières criminelles qui utilisent les medias pour faire pleurer ceux qui ne peuvent plus réfléchir et imposer des limites (décoloniser l’imaginaire migratoire !). Les guerres déclenchées pour imposer une société « ouverte et démocratique » et finalement la partition des Etats, la guerre civile et les conflits interreligieux, combinées aux pompes aspirantes migratoires aboutissent à l’impasse actuelle. Un chaos, des menaces de guerre, y compris civile, la création de zones de non-droit, la déconstruction des institutions de souveraineté démocratique.

Pour résister il faut s’organiser politiquement et reprendre le contrôle de la migration et des frontières. Faire valoir le droit des autochtones à défendre les acquis sociaux, culturels, économiques et démocratiques. Reprendre une neutralité intégrale pour rester crédible (alors que notre armée s’entraîne avec des FA-18, au côté des USA, contre la Russie). Imaginer et planifier concrètement la « remigration » comme modèle de croissance qualitative différente et souveraine. Adhérer au Mouvement des « non-alignés », se libérer des contraintes imposées par l’OTAN et surtout l’Union Européenne en pratiquant une diplomatie souveraine, multilatérale, osant des contacts et  une médiation avec la Syrie de Bachar-el-Assad qui est en pointe de la lutte contre la terreur. Paris vient de vivre ce qui est quotidien en Syrie depuis des années et ne dérangeait pas les bonnes âmes interventionnistes et hypocrites.

Il n’est pas possible de se contorsionner dans des postures psychotiques comme le font les bobos : condamner l’islamophobie sans faire l’inventaire de détail et favoriser benoîtement la migration de masse au service de l’Economie mondialisée. La souveraineté avant tout et la démocratie de proximité ne doivent plus être menacées par une attitude compassionnelle et culpabilisante aveugle d’une classe politique qui ne représente plus que la croissance économique destructrice et le nivellement culturel par le bas. L’immigration illégale (appelée à tort droit d’asile ou réfugiés) doit être stoppée immédiatement et à n’importe quel  prix. Il n’y a pas d’alternative. Ne nous laissons pas refaire le coup de l’indignation à la Charlie. Nous n’avons pas besoin de bougies, de rassemblements de moutons bêlant le politiquement correct, les rassemblements larmoyants de solidarité avec les victimes, le refus du Réel (le sinistre « pas d’amalgame »). La réponse est politique, sécuritaire, protectionniste, volontariste.

Dominique Baettig, 15 novembre 2015

Who Could Organize the Paris Attacks?

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Author: Alexander Orlov
Ex: http://journal-neo.org

Who Could Organize the Paris Attacks?

Now that public outcry provoked by the terrorist attacks in Paris has begun fading away, different analysts and intelligence agencies are trying to establish why France has been chosen as the target for these attacks. In a country where intelligence agencies are known for their competence, usually networked with their NATO allies, especially the United States, Britain and Germany, it’s hard to imagine that security forces could have missed the preparations for such a carefully planned and well organized attack. One can safely assume that ISIL sleeper cells can be found in all major European countries, along with the US, Canada and even Australia, but the attack was carried out in France.

To find an answer it’s not enough to answer who benefits from this attack, it’s also critical to establish which forces had a conflict of interests with Paris. In fact it’s irrelevant which terrorist group was tasked with the mission of terrorizing the French Republic – was it ISIL, Jabhat al-Nusra, or some other form of Salafi radical movement? It’s quite often the case when those who carry out terrorist attacks remain ignorant of the fact of who was planning and sponsoring them. Moreover, what we’ve witnessed was not a regular attack, but a carefully prepared operation where terrorists were acting simultaneously in different places. The incredibly indecisive “retaliation” strikes the French Air Force carried out against ISIL positionsstriking a total of 20 targets in the Syrian city of Raqqa, testify to the fact that France was oblivious to the fact of who actually organized the Paris massacre.

The first and utmost thing that should be noted is that out all the US “coalition” forces, France has practically been the only one that bombed oil infrastructure facilities occupied by ISIL in Syrian territory. Moreover, it has been stating this fact openly. These facilities have been the most precious assets of ISIL forces, which have provided the group with virtually unlimited funding, while those states or state-supported “businessmen” that have been buying oil from terrorists continue receiving huge profits. The Islamic State has been selling crude oil at a price at least 2 times lower than that which can be found at international markets, which created a huge network of smugglers operating in neighboring countries interested in the preservation of their activities. According to experts, stolen oil provided ISIL with up to 2 billion dollars a year in profits so far, and smugglers received just as much. It’s been reported that smugglers are even selling cheap oil to the Syrian army and Iranian troops deployed in Syria, who are fighting ISIL on a daily basis. Moreover, once this oil reaches international markets, it damages Russia’s interests, since it is helping the Persian Gulf countries maintain low oil prices, hurting the Russian economy.

The state that is interested in preserving this contraband the most is Turkey, due to the fact that it allows the majority of the stolen oil to be transported across its territory, while Jordan enjoys a considerably smaller “share” of the profits from this business. Some media sources have hinted that smugglers are connected with Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan and a large group of Turkish businessmen. These activities are somewhat common for Ankara, since it used to smuggle Iraqi oil when Saddam Hussein’s regime faced severe sanctions. Turks and Kurds alike, especially the Kurdistan Democratic Party were profiting from transporting Iraqi oil from Dohuk across to Turkish territory. A flood of heavy-duty trucks with hidden tanks filled with diesel fuel from refineries in Mosul, Kirkuk and Baiji resulted in signs “diesel fuel from Iraq” appearing along most Turkish highways, where residents could buy fuel at half-price. Smuggling was carried out by tanker owners as well – they transported fuel from illegal refineries in Shatt al-Arab, across the Persian Gulf to the United Arab Emirates. American 5th Fleet that was stationed there to prevent these activities, occasionally capturing a tanker or two. But, as Iraqis reported, it was enough to put 20 thousand dollars in a bag that was dropped on the deck by a US Navy helicopter for the tanker to be released regardless of its cargo.

What should be taken into consideration is that this kind of terrorist attack in the heart of Paris, full of secret service agents in civilian clothes and police officers that are tasked with ensuring the safety of tourists (tourism produces up to 6-7% of France’s GDP), in a country with massive Arab, African and Islamic communities that are filled with informers, cannot be carried out without the involvement of foreign intelligence agencies. Any terrorist group that would try to infiltrate France under the guise of Syrian refugees to prepare such an attack on its own would be uncovered in the matter of days. The same thing can be said about the terrorist attack on the Russian Airbus over the Sinai.

This means that some political circles in a certain country have decided to target France over its policies. One can name Turkey but this version has to be dismissed since it would be too risky for Erdogan. On top of that, Ankara’s secret services are not nearly as competent enough to organize anything like this, especially in Europe. In addition, there could be whistle-blowers who would jeopardize the whole operation due to the rejection of the policies of Tayyip Erdogan. Such an operation would be equivalent to political suicide for Turkey. But, on the other hand, nothing prevented Turkey from keeping this operation secret, if it was to be prepared by a friendly state.

And then there’s another player – Qatar, an incredibly rich state with efficient enough security forces, that were trained by the Americans, British and French experts. And what’s even most important – it is closely related to the most effective intelligence service in the Middle East – the British MI6. Qatar has been providing extensive amounts of financial support to ISIL and Jabhat Al-Nusra. Doha has been frustrated with the indecisiveness of French politicians in the fight against the Syrian regime, despite its leading role in the fight against Muammar Gaddafi in Libya. After being struck by the terrorist attack in Algeria in 2013 and the need to carry out a military operation in Mali against the local branch of al-Qaeda, Paris officially declared that its main priority in the efforts to combat international terrorism would lie in the region of the Maghreb and the Sahara Sahel – namely, in the area where it used to maintain its colonies. Moreover, 95% of the immigrants in France came from these areas, primarily from Algeria, Morocco and Tunisia. And representatives of those states are fairly numerous in ISIL ranks, many of whom have French passports.

So finding those who would know France good enough to carry out a terrorist attack was not a problem.

Qatar was annoyed with Paris not due to Syria alone, since France was also reluctant to apply pressure on Lebanon, and this state is a zone of special interests for the Qatari ruling family for a number of reasons. Qataris have made multi-billion dollar investments in Lebanon to make a decent place for Qatari sheiks to go on vacation. In addition, France did nothing to oppose a deal with Iran on its nuclear program, while Doha as was Riyadh were categorically against this.

Yet, the question remains, what does MI6 has to do with all this? There’s a handful of factors one must take into consideration. Firstly, the historical mistrust that exists between England and France, then the British jealousy of to the strong Franco-German axis within the EU. There’s a growing desire within Her Majesty’s government to withdraw from the EU, due to its problems and a number of EU countries that are in a desperate need for financial assistance. On top of that, legislation in the field of migration is way too liberal in the EU, which leads to flows of refugees from the Middle East reaching Britain through France. Should London leave the EU it will be able to dramatically tighten border controls, while weakening the united Europe as a whole, which will go in tune with the British principle of choice – “divide and rule”.

In additionMI6 involvement in this attack corresponds well with the aspirations of the UK’s primary strategic partner – the United States, who perceives a strong united Europe as a growing rival. Especially if one is to take into consideration the rapidly increasing military and political power of Russia and China, there can be way too much competition for the US. Moreover, the leaders of the EU – namely France and Germany – have started drifting towards Russia’s position on the crisis in Ukraine, which challenges Washington’s posture in this conflict.

The times of Jacques Chirac and Gerhard Schröder, who had dared to challenge America on Iraq in 2003, are long gone now. The US needs the EU to remain weakened and terrified, in desperate need of “protection” provided by the United States against all threats, real and imaginary, be it international terrorism or “aggressive” Russia. So politically, the US only benefits from the terrorist attacks in Paris.

Although, it’s highly unlikely that the UK would be directly organizing such attacks. This would be way too much. But it doesn’t prevent British security services from helping a friendly state, such as Qatar, to plan a similar attack, especially when this planning can be made by retired agents that have no direct connections with MI6.

And there’s one more important point. The way this attack was carried out is different from all previous terrorist attacks carried out by ISIL. The Islamic State usually employs cars packed with explosives and suicide bombers to intimidate its rivals. And in Paris we’ve witnessed hostage-taking and gunfire. Clearly, a different modus operandi. Someone has invested a lot of training into these terrorists , perhaps in the training camps in Turkey, Jordan, Syria or Iraq. And those instructing them have obviously been professionals familiar with the details of the Dubrovka Theater Siege in Moscow.

There is no way the terrorists could pull out a similar attack in Germany, where the security system is much tougher and effective, and if they targeted Spain or Italy the attack wouldn’t hold even half as much impact, since those states are not permanent members of the UN Security Council. Additionally, Francois Hollande cannot be considered to be a strong leader, even though he has been entrusted with a very influential country to lead.

It’s more than unlikely that the investigation into the terrorist attacks in Paris will provide us with answers as to who was behind this tragic event. However, what is important is that they have ultimately achieved their goal – Europe is frightened and weakened, and there’s an acceleration of the gradual disintegration of the EU. Moreover, European dependence on the US has sharply increased in the aftermath of the attack So one cannot expect the leading EU countries, including France and Germany, to change their positions over Russia and the Middle East in the foreseeable future. Europe has not matured enough to play the role of an independent player on the world stage. The absence of such figures as Charles de Gaulle, Jacques Chirac, Willy Brandt, and Gerhard Schröder is really showing.

Aleksander Orlov, a political scientist, expert-orientalist, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook“.

 
First appeared: http://journal-neo.org/2015/11/17/who-could-organize-the-...

mardi, 17 novembre 2015

France: la guerre sur deux fronts

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France: la guerre sur deux fronts

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Quelques heures à peine après les attentats meurtriers du 13/11 à Paris, nous apprenions par les médias que Barack Obama avait fait part de sa grande tristesse, en rappelant que la France avait toujours été une alliée fidèle des Etats-Unis. Il compatissait donc pleinement. Presque en même temps, le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, roi d'Arabie Saoudite, faisait connaître qu'il apportait à la France ses sincères condoléances. François Hollande les a remercié tous deux chaleureusement.
Voir in fine: Mise à jour au 15/11

Apparemment, personne au gouvernement ou au sein des intérêts français proches du pouvoir, n'a fait remarquer à ces deux chefs d'Etat que leurs marques de compassion étaient d'une incroyable hypocrisie. Ce sont bien les Etats-Unis qui n'ont cessé de financer la destruction des Etats arabes traditionnels, l'Afghanistan, la Bosnie, le Kosovo, l'Irak, la Libye puis la Syrie. Ce faisant, ils ont toujours visé deux buts: s'emparer des ressources pétrolières de ces Etats et surtout tenté d'affaiblir la position de la Russie au Moyen Orient, avant de l'en éliminer complètement. L'objectif en ce dernier cas était et demeure de provoquer un changement de régime à Moscou, rendant la Russie incapable de conserver la maîtrise de sa force nucléaire.

Or la plupart des armements livrés par les services américains et leurs alliés occidentaux sont d'une manière ou d'une autre tombés entre les mains de groupes djihadistes servant directement ou indirectement les politiques américaines. L'objectif de ces groupes était et demeure de s'assurer d'abondantes ressources en dollars et en pétrole, mais surtout de contribuer au renversement des régimes arabes traditionnels afin d'y installer des forces faisant allégeance à ce que l'on nomme depuis l'Etat islamique. Ce sont ces mêmes groupes djihadistes qui instrument les combattants-suicide « français » au djihad visant à frapper la France au cœur.

Quant à l'Arabie Saoudite, inutile de rappeler ce que tout le monde sait. Tout en faisant des sourires diplomatique à l'Occident et plus particulièrement aujourd'hui à la France, elle finance dans toute l'Europe des foyers d'insurrection religieuse de type salafiste. Ils prêchent en permanence la guerre contre les « Croisés » et prennent ce faisant une influence de plus en plus grande dans les banlieues. Mais au lieu de faire cesser ce jeu, les gouvernements européens, et plus particulièrement le gouvernement français, font mine de ne pas s'en apercevoir, heureux de pouvoir vendre à Ryad quelques armements sophistiqués. A une moindre échelle, le Qatar joue le même jeu double que l'Arabie.

En fait la France, dans la guerre désormais engagée contre l'hyper-terrorisme, devra se battre sur deux fronts: celui d'une lutte diplomatique contre les politiques américaines au Moyen-Orient, et celui d'une lutte religieuse et civilisationnelle contre les monarchies pétrolières du Golfe. Le fera-t-elle? Sans doute pas. Alors les Français ne tomberont plus par centaines, comme hier à Paris, mais par milliers et dizaines de milliers sur tout le territoire.
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Mise à jour au 15/11

Attentats à Paris. Questions-réponses

Question: A qui profite le crime?

Réponse: aux Etats-Unis.

Question: qui a monté les attentats?

Réponse les Etats-Unis.

Attention. Ces analyses ne voudraient pas dire qu'il faudrait renoncer à combattre les terroristes et Daesh, sur notre sol et ailleurs. Il faut seulement avoir à l'esprit que ces mesures indispensables ne suffiront pas. Il faudra une action diplomatique déterminée pour obliger les responsables américains évoqués ici de cesser de nuire.

On trouve dans http://orientalreview.org/2015/11/14/1311-paris-massacre-... un article qui reprend et accentue encore nos propres analyses concernant les finalités recherchées par les promoteurs des attentats de Paris. Pour le comprendre, il faut se rappeler qu'il existe un « Etat profond américain » aux mains des néo-conservateurs les plus bellicistes et des représentants les plus actifs du lobby militaro-industriel. Ses représentants ont toujours mené des agressions de toutes natures contre la Russie, visant à provoquer l'effondrement de l'Etat russe et la destruction par l'intérieur de son potentiel militaire conventionnel et nucléaire.

Mais pour conduire à bien une tâche qui pour le moment semble excéder leurs forces, ces furieux doivent détruire les capacités de pays actuellement ou potentiellement alliés de la Russie. Dans la première catégorie on trouve la Chine, dans la seconde l'Europe et au sein de l'Europe les deux pôles d'indépendance relative que sont l'Allemagne et la France. La France est particulièrement visée, compte-tenu du fait que, malgré beaucoup d'abandon, elle a toujours conservé un minimum d'indépendance politique, économique et militaire vis-à-vis des Etats-Unis.

Aujourd'hui la France héberge le plus grand nombre de militants s'opposant au projet de traité de libre échange américain (TAFTA), machine à détruire l'Europe. C'est aussi le pays qui est le plus tenté par des perspectives de rapprochement diplomatique et économique avec la Russie. C'est aussi le pays où les voix demandant une prise de distance à l'égard de l'Otan sont les plus nombreuses. C'est donc l'ennemi à abattre.

Une guerre épuisante

Quoi de mieux alors pour détruire ces volontés d'indépendance que d'engager la France dans une guerre épuisante, peut-être destructrice, avec les populations de religion musulmane nombreuses chez elle et qui seront dorénavant considérées comme des ennemis de l'intérieur. Quoi de mieux pour anéantir le potentiel militaire français que d'engager la France au Moyen Orient dans des actions militaires terrestres sans issues contre Daesh et ses émules.

Quoi de mieux aussi pour décourager la France et ses alliés européens de s'engager dans des coopérations économiques, monétaires et politiques avec les grands pays du Brics, coopérations qui seraient le cauchemar de Washington, que mobiliser les forces vives françaises dans une guerre sans fin contre un terrorisme radical alimenté de l'extérieur. Quoi de mieux que de financer avec force dollars et livraisons d'armes les groupes djihadistes susceptible de venir opérer en Europe? Ceci poussera par effet indirect, pensent nos « amis américains », la France vers un retour précipité et honteux sous le parapluie américain de l'Otan ?

Alors, lorsque la France comptera les morts que l'« Etat profond » américain aura provoqué chez elle, Barack Obama pourra, la main sur le coeur et la voix chevrotante d'émotion, assurer la France de ses plus sincères condoléances. Il est évidemment très dommage pour la nation que nombre de représentants de ses  élites françaises, imprégnées d'atlantisme depuis toujours, ne perçoivent pas ce jeu et se fassent au contraire ses meilleurs auxiliaires.

Note

Voir aussi sur ce sujet cet article de Maxime Chaix, connu et apprécié sur ce site. Il va de soi que, comme il se doit, nous laissons à l'auteur la responsabilité de ses propos.
http://www.dedefensa.org/article/13-novembre-loccident-ne...

 

13-Novembre: l'Occident ne peut combattre le jihadisme en soutenant ses parrains!

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13-Novembre: l'Occident ne peut combattre le jihadisme en soutenant ses parrains!

par Maxime Chaix

Ex: http://www.dedefensa.org

Depuis plusieurs années, j’ai pu comprendre, étayer et documenter le fait que les réseaux jihadistes sont non seulement des ennemis mortels des peuples à travers le monde, mais qu’ils sont aussi des forces clandestinement utilisées par les États occidentaux et leurs alliés du golfe Persique dans la satisfaction d’intérêts profonds inavouables. En mars dernier, dans un important article intitulé « L’État islamique, cancer du capitalisme moderne», Nafeez Ahmed avait résumé cette instrumentalisation récurrente de milices jihadistes par les principales puissances de l’OTAN et leurs partenaires afin de déstabiliser l’Afghanistan, la Bosnie, le Kosovo, la Libye puis la Syrie. Comme l’a souligné le journaliste Marc de Miramon dans L’Humanité en juillet 2015, « [p]our Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la “guerre de civilisation” et celle contre le “terrorisme” brandies par le gouvernement [français] comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad. » Dans le contexte de cette interview, Alain Chouet désignait les pétromonarchies wahhabites, essentiellement l’Arabie saoudite et le Qatar, auxquelles la France vend des armements sophistiqués malgré leur soutien notoire aux principaux réseaux jihadistes – et pas seulement en Syrie.

Soulignons-le: Monsieur Chouet est un ancien officier de renseignement qui a travaillé de nombreuses années en tant que chef du contre-terrorisme à la DGSE, les services secrets extérieurs français. Cet homme plus que tout autre sait de quoi il parle lorsqu’il affirme que nos « alliés » du Golfe sont « les parrains financiers du djihad ». Ainsi, son constat est aussi alarmant que révoltant en ce funeste 13-Novembre, dans notre France déjà meurtrie par les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et de Montrouge. 

En janvier 2015, à la suite de ces attentats abominables, j’avais écrit dans un élan de rage et de tristesse que « notre actuel ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a ouvertement soutenu en décembre 2012 le Front al-Nosra – c’est-à-dire la branche “syrienne” d’al-Qaïda. [À cette époque, cette organisation incluait Daech, ces deux factions s’étant séparées en avril 2013]. (…) [S]elon les informations du journal Le Monde, “la décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition [en Syrie]. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que “tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre.” (…) Plus grave encore : en août 2014, le journal Le Monde a révélé que le Président Hollande avait ordonné aux services spéciaux français de livrer clandestinement des armes de guerre à des rebelles “modérés” en Syrie – ce qui est contraire à la Charte des Nations Unies [et à l’embargo sur les armes alors en vigueur]. Malheureusement, il s’est avéré [que, selon le Canard Enchaîné du 21 janvier 2015, la plupart] des armements livrés par les services français sont – d’une manière ou d’une autre – tombés entre les mains de groupes jihadistes, qui se réjouissent aujourd’hui de la vague d’attentats qui déstabilise la France en profondeur. » Et l’État français n’est pas le seul fautif dans ce fiasco syrien. Selon l’expert Joshua Landis, « entre 60 et 80 % des armes que les États-Unis ont introduites en Syrie [depuis 2011] sont allées à al-Qaïda et les groupes qui lui sont affiliés ». 

À partir de l’année 2014, deux parlementaires de l’opposition ont successivement dénoncé le rôle trouble des services spéciaux français dans ce conflit, l’un d’entre eux ayant même déclaré en juin 2015 sur La Chaîne Parlementaire que « la France soutient al-Qaïda en Syrie». En effet, d’après le député Claude Goasguen, « la France [appuie] des rebelles syriens, qui sont soi-disant des rebelles démocrates. (…) Qui a récupéré les rebelles syriens démocrates ? [Le Front] al-Nosra. Qu’est-ce que c’est qu’al-Nosra, al-Nosra c’est pas al-Qaïda ? (…) [C]ertains rebelles ont été récupérés par al-Qaïda avec des armes françaises[.] (…) Monsieur [le député (PS) Olivier Dussopt], nous continuons à fournir des armes à al-Nosra, par l’intermédiaire des rebelles syriens ! Je le dis, je l’ai dit à Monsieur le Drian en Commission de la Défense, je l’ai dit à Monsieur Fabius, comme tous les autres députés [sic]. Il va falloir éclairer tout ça ! L’attitude de la France en Syrie n’est pas nette ! » Comme je l’avais souligné à l’époque, ces révélations fracassantes du député Goasguen ont été quasiment ignorées par les médias français. J’avais également relevé le fait que ce « député LR accus[ait] l’actuel gouvernement de soutenir al-Qaïda en Syrie (Front al-Nosra), alors que la majorité précédente, dont il est issu, s’était accommodée du fait qu’al-Qaïda en Libye (GICL) avait été intégrée aux opérations de l’OTAN ! Voila à quel niveau notre État s’est abaissé, depuis quelques années, dans sa post-“politique arabe de la France”. Néanmoins, même en cas de changement de majorité, le prochain gouvernement continuera certainement de vendre des armements sophistiqués au Qatar et à l’Arabie saoudite – qui restent les principaux soutiens du jihadisme à travers le monde. »

Plus globalement, depuis le 11-Septembre, les intérêts profonds évoqués au début de cet article représentent un nombre inestimable de milliards de dollars de bénéfices pour différentes entreprises privées, principalement générés par la soi-disant « guerre “contre” le terrorisme ». Financées à perte par les contribuables occidentaux, ces interventions militaires catastrophiques et meurtrières ont engendré d’immenses profits pour les multinationales impliquées dans ce désastre mondial – tout en déstabilisant le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie centrale au point que les groupes extrémistes qui y sévissent aujourd’hui semblent inarrêtables. La catastrophe qu’a constitué jusqu’à présent cette soi-disant « guerre “contre” le terrorisme » est sans précédent : elle aurait tué au moins 1,3 millions de civils rien qu’en Irak et en « AfPak » depuis 2001, les foyers jihadistes se sont multipliés à travers le monde, et tant Daech qu’al-Qaïda semblent plus menaçants, fanatiques et enracinés que jamais. Affirmons-le clairement : dans le monde occidental, ce fléau jihadiste justifie des guerres à la légalité, à l’efficacité et à la légitimité douteuses, tout en accélérant un basculement autoritaire de nos États – ce qui s’est notamment traduit en France par la dangereuse « loi Renseignement ». À l’heure où j’écris ces lignes, le Président Hollande vient de décréter l’état d’urgence national, et nul doute qu’un durcissement sécuritaire majeur est en vue – sans parler d’une escalade militaire qui aggravera certainement ces conflits trop lointains et complexes pour que les citoyens s’y opposent. Au vu de l’échec retentissant de la « guerre globale “contre” le terrorisme », il serait peut-être temps de réfléchir collectivement à son utilité, au lieu de céder à la tentation de répondre à la violence par la violence.  

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Néanmoins, ces guerres auto-génératrices ne doivent plus masquer une réalité aussi cruelle que scandaleuse : depuis la fin des années 1970, des puissances occidentales majeures et leurs alliés du Golfe ont soutenu l’essor des principaux réseaux islamistes à travers le monde, que ce soit de manière directe ou non selon les circonstances et les acteurs concernés. En octobre 2015, après qu’une parlementaire états-unienne ait dénoncé sur CNN le soutien d’al-Qaïda par la CIA pour renverser Bachar el-Assad, un ancien officier de la CIA spécialisé dans le contreterrorisme m’a confirmé la collaboration de l’Agence avec cette nébuleuse terroriste pour faire tomber le gouvernement syrien. Récemment, j’ai étudié en profondeur l’implication massive et clandestine des services spéciaux occidentaux et moyen-orientaux dans le soutien de réseaux jihadistes combattant le régime el-Assad, dont la branche « syrienne » d’al-Qaïda. Insistons sur ce point : cet engagement clandestin de l’Agence et de ses alliés contre le gouvernement syrien implique militairement la France. En effet, en la comparant à la guerre secrète de la CIA en Afghanistan, l’éditorialiste du Point Michel Colomès a récemment écrit que les « Américains et [les] Français, depuis l’entrée de la Russie dans la guerre syrienne, fournissent des armes à des islamistes réputés fréquentables. Ils ont la mémoire courte ». D’autres « islamistes réputés fréquentables » qui seraient revenus de Syrie sont-ils à l’origine de ces terribles attentats du 13-Novembre ? Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, mais il est clair que ces terroristes ont agi de façon coordonnée selon un mode opératoire clairement militarisé et jihadiste – deux, voire trois kamikazes ayant actionné leurs bombes devant notre Stade de France, symbole de l’unité, de la liesse populaire et du rassemblement.

Dans notre pays meurtri par ce funeste 13-Novembre, le fait que le gouvernement français soutienne des jihadistes à l’étranger, et qu’il commerce sereinement avec leurs principaux parrains étatiques est grave, dangereux et inacceptable ! Aucune raison d’État, aucun intérêt supérieur, aucun impératif économique, diplomatique ou géopolitique ne peuvent le justifier. Ce constat doit susciter la mobilisation générale de tous les citoyens français. Nous devons faire pression sur notre gouvernement afin qu’il cesse d’armer et de soutenir les États qui répandent le fléau jihadiste à travers le monde depuis des décennies, au premier rang desquels l’Arabie saoudite et le Qatar. En effet, comme l’avait déclaré Alain Chouet dans l’interview citée au début de cet article, « ce que nous appelons “salafisme”, en arabe, cela s’appelle “wahhabisme”. Et là nous sommes à contre-emploi de manière systématique et dans toutes les situations d’affrontement militaire, puisqu’au Moyen-Orient, au Sahel, en Somalie, au Nigeria, etc., nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène terroriste. »

Mes chers compatriotes, je vous remercie d’envoyer massivement cet article au Président de notre République, à nos élus et à votre entourage, puisque l’État français et ses alliés occidentaux ne peuvent combattre le fléau jihadiste en soutenant ses parrains du golfe Persique. Ils ne pourront pas non plus lutter efficacement contre le terrorisme s’ils appuient clandestinement des réseaux islamistes pour renverser des gouvernements étrangers, comme en Libye puis en Syrie. Mobilisons-nous pour mettre en échec ces politiques profondes dangereuses et inacceptables ! 

Maxime Chaix

Quelles solutions face au terrorisme en France?

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Quelles solutions face au terrorisme en France?

Jordi Vives
Journaliste, Rédacteur
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Les attaques islamistes à Paris qui ont fait pour l'instant 129 morts démontrent une fois de plus que la France connaît aujourd'hui une situation de guerre. Une guerre dont le terrorisme n'est qu'un des visages. Le profil des terroristes prouve qu'il n'y a pas de différence fondamentale aujourd'hui entre les Merah, les Kouachi, les Coulibaly, les tueurs du Bataclan et ceux qui dans les quartiers, dans nos rues, dans nos villes et nos villages, agressent, volent, caillassent, pillent et bafouent nos valeurs. Le problème dépasse donc largement le stade du terrorisme et il est donc nécessaire d'y apporter des réponses globales. Des réponses qui devront se baser non pas sur des bases idéologiques désormais dépassées mais sur le pragmatisme et la nécessité d'avoir des résultats concrets.

Il est important de comprendre que cette guerre n'est pas un conflit traditionnel. Dans un monde mondialisé où les frontières ont disparu, le champ de bataille se trouve à la fois à des milliers de kilomètres mais également dans la maison ou l'appartement de votre voisin. Il convient donc d'adapter nos moyens à cette réalité. L'Armée Française, depuis sa professionnalisation, est devenue un corps expéditionnaire spécialisé dans les opérations extérieures mais inapte à servir avec efficacité dans des opérations intérieures, le plan Vigipirate et l'opération Sentinelle ayant une efficacité opérationnelle plus que douteuse. Désormais la France doit réorganiser en profondeur ses moyens militaires en conservant un corps hautement spécialisé dans l'intervention en-dehors du territoire national et constitué d'engagés volontaires, mais devra également rétablir un service militaire obligatoire qui aura pour mission, à l'instar du modèle suisse, d'assurer la sécurité du pays contre un ennemi venant à la fois de l'extérieur et de l'intérieur. Ce nouveau dispositif militaire intérieur devra autoriser les militaires n'étant pas en service de conserver et de porter leurs armements en toute circonstance. Une innovation spectaculaire pour la France mais qui est cependant déjà appliquée depuis longtemps en Israël, pays démocratique dont nul ne mettrait en cause l'expertise dans le domaine de la lutte contre le terrorisme intérieur.

A ce volet militaire, il convient d'y ajouter une véritable réflexion sur notre adversaire. Qui est-il ? Comment le définir et le reconnaître ? Il faut désormais prendre acte du caractère complètement déconnecté de la réalité d'une certaine vision idéalisée de la France et de sa population. Oui, le multiculturalisme est un échec. Oui, le « vivre-ensemble » n’existe pas en France. Oui, nous vivons dans une société communautariste. Ces choses-là ne doivent plus être des tabous mais au contraire abordées avec calme, modération et sang-froid. L'aveuglement idéologique et bien-pensant coûte trop cher en vies humaines désormais. Faisons donc preuve, une fois encore, de réalisme. Certes, il y aura des dégâts collatéraux, comme dans toute guerre, mais s'obstiner dans cette dérive qui dure depuis des années c'est accélérer la marche vers une intensification du conflit. Une fois ce barrage intellectuel franchi, des solutions techniques jusque là inacceptable en France, mais employées par d'autres pays démocratiques, pourrons être envisagées et ce dans une multitude de domaines. On pourrait citer comme exemple le programme « No Way » australien, la politique d'urbanisation israélienne qui facilite le contrôle des foules et les interventions militaires dans les quartiers palestiniens à Jérusalem, la militarisation des frontières comme aux États-Unis ou en Hongrie, etc.

Des solutions qui peuvent paraître aujourd'hui comme « extrémistes » en France mais qui ont pourtant fait leurs preuves ailleurs sans pour autant bafouer les droits des citoyens et les valeurs démocratiques.

Jordi Vives, 16 novembre 2015

Willkommenskultur für Terroristen

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Willkommenskultur für Terroristen

von Gereon Breuer

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Terroristen wie die Attentäter von Paris sind in Europa willkommen. Denn auch sie haben ein Recht auf Asyl – mit allen Folgen.

Wachsamkeit ist der Preis der Freiheit – die Anschläge von Paris vom vergangenen Freitag haben gezeigt, dass Frankreich dieses Diktum sträflich vernachlässigt hat. 129 Menschen könnten noch am Leben sein, wenn nicht willkommensbesoffene Politiker die Terroristen, die sie bestialisch niedermetzelten, ausdrücklich eingeladen hätten. Zudem waren sie nicht in der Lage, sich zu wehren, weil das Führen von Waffen in der Grande Nation nur einer kleinen „Elite“ vorbehalten ist.

Besonders perfide ist, dass die Terroristen von Paris wie jeder andere syrische Bürgerkriegsflüchtling, wie jeder Flüchtling überhaupt, ein Recht auf Asyl haben. Auch sie sind Gegner des syrischen Präsidenten Baschar al-​Assad und können sich als Verfolgte seines Regimes ausweisen. Dieses Dilemma haben die Attentate in Paris mit Blut in die veröffentlichte Meinung geschrieben. Die bemüht sich indes nach Kräften so zu tun, als würde nur noch ein Mehr an Willkommenskultur ein Mehr an Sicherheit bieten. Das heißt im Klartext: Nur wenn wir noch ausdrücklicher Terroristen nach Europa einladen, werden wir sicher vor ihnen sein.

Sicherheit statt Willkommenskultur

Leider oder, je nach Sichtweise, Gott sei Dank, ist aber das Gegenteil richtig. Sicherheit lässt sich niemals absolut erreichen, wenn gleichzeitig ein Mindestmaß an Freiheit gewährleistet werden soll. Syrien ist hier ein gutes Beispiel. Vor dem Ausbruch der kriegerischen Auseinandersetzungen zwischen Assad auf der einen und seinen Gegnern auf der anderen Seite, war Syrien eines der sichersten Länder des Nahen Ostens. Ein starker Geheimdienst sorgte dafür, dass sich jeder sicher fühlen konnte, der sich nicht gegen das Regime stellte. Die Überwachung war quasi total und wer morgens seine Brieftasche auf einem zentralen Platz in Damaskus ablegte, der konnte sie ganz sicher dort abends wieder abholen.

Zu groß war die Befürchtung potentieller Diebe, die Brieftasche könnte einem Geheimdienstangehörigen gehören, als dass es jemand gewagt hätte, sie anzurühren. Aus Sicht vieler syrischer Bürger war und ist dieser starke Geheimdienst mit erheblichen Einschränkungen ihrer persönlichen Freiheit verbunden. Für einen Staat wie Deutschland oder Frankreich ist ein mit Syrien vergleichbarer Sicherheitsapparat kaum erstrebenswert. Das bedeutet aber nicht, die eigene Sicherheit aufgeben zu müssen, weil sie mit dem Maß an Freiheit, das die Willkommenskultur einfordert, nicht vereinbar ist.

Willkommenskultur erleichtert Terrorismus

Tatsächlich ist der Anschlag in Paris kein Wunder. Niemand sollte deshalb geschockt sein. In den so genannten „Sicherheitskreisen“, den Innen– und Verteidigungsministerien vieler europäischer Länder, wurde ein solches Szenario schon seit längerem befürchtet und entsprechend in Lageübungen durchgespielt. Die französischen Sicherheitskräfte waren sehr gut auf eine Lage vorbereitet, wie sie am Freitag vergangener Woche zur blutigen Realität wurde. Es stellt sich die Frage, warum sie dennoch nicht in der Lage waren, die terroristischen Anschläge zu verhindern.

Ein Teil der Antwort hat mit der „Willkommenskultur“ zu tun. Mohammedanische Terroristen sind einfach zu identifizieren, wenn sie eine Minderheit bilden. Unter einer Mehrheit von weißen Franzosen fallen ein paar dunkelhäutige, Arabisch sprechende Mohammedaner deutlich mehr auf, als in einer aus willkommensideologischen Gründen durchmischten Gesellschaft. Je mehr „Flüchtlinge“ sich aus Syrien aber in einem europäischen Land befinden, umso größer wird der Rückzugsraum für mohammedanische Terroristen aus diesen Ländern. Und nicht nur das: Weil die Sicherheitsbehörden mit der Kontrolle und Steuerung der asyl– und wohlstandssuchenden Massen überfordert sind, werden sie nachlässig. Unter tausend Syrern fällt es eben viel schwerer, einen mutmaßlichen Terroristen zu identifizieren.

Terrorismus mit Wehrhaftigkeit bekämpfen

Aus den Anschlägen von Paris nun die Konsequenz zu ziehen, die Willkommenskultur noch heftiger zu predigen, ist in etwa so, als würde man einen mutmaßlichen Kinderschänder in einen Kindergarten einladen. Zwar ist nicht jeder syrische Flüchtling ein Terrorist, sondern die Mehrheit von ihnen sehnt sich wohl vor allem nach dem Steuergeld der Deutschen. Aber dennoch verbergen sich unter den Flüchtlingsmassen jene terroristischen Schläfer, denen es nicht um Wohlstand geht, sondern um den direkten Weg zu Allah.

Sie werden sich bestimmt nicht von ihren Terrorakten abbringen lassen, nur weil westliche Politiker wie Hollande oder Merkel sie jetzt umso entschiedener willkommen heißen. Lediglich eine handfeste Sicherheitspolitik ist in der Lage, die Wehrhaftigkeit gegenüber mohammedanischen Attentätern aufrecht zu erhalten. Der wesentliche Bestandteil einer solchen handfesten Sicherheitspolitik ist der Grenzschutz. Grenzen, die wie aktuell so gut wie nicht bewacht werden, sind nämlich keine. Das bedeutet nicht nur, dass illegale Grenzübertritte zur Not mit der Waffe abgewehrt werden, sondern auch eine größtmögliche Schärfe bei der Einreisekontrolle von Menschen mit potentiell terroristischem Hintergrund.

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Wehrhaftigkeit als wichtigste Lektion aus 11. September

Nach den Anschlägen vom 11. September 2001 in New York und Washington wurden die USA dafür belächelt, dass sie ihre Einreisekontrollen in einem Maße verschärften, das jeden Einreisenden potentiell zu einem Terroristen macht. Fakt ist aber, dass diese Verschärfung der Wehrhaftigkeit der US-​amerikanischen Nation äußerst dienlich war. Seit dem 11. September 2001 gab es in den USA keinen mohammedanischen Terroranschlag mehr. Die Anschläge vom vergangenen Freitag in Paris waren aber bereits die zweite Äußerung mohammedanischer Gewalt in Frankreich in diesem Jahr – in einem Ausmaß, das bislang nur aus mohammedanischen Entwicklungsländern bekannt war.

Offenbar hat die französische Regierung aus dem Attentat auf die Redaktion der Satire-​Zeitschrift Charlie Hebdo zu Beginn des Jahres keine oder die falschen Konsequenzen gezogen. Hätte sie nach der Ermordung von Stéphande Charbonnier und seinen Mitarbeitern durch mohammedanische Terroristen die Wehrhaftigkeit Frankreichs gestärkt, 129 Menschen könnten noch am Leben sein. Weil es aktuell leider nicht so aussieht, als würde die französische Regierung das neuerliche Attentat zu Anlass nehmen, die Sicherheitsmaßnahmen und den Grenzschutz zu verstärken, dürfte es nicht auszuschließen sein, dass weitere mohammedanische Attentate folgen.

Europaweite Kooperation der Sicherheitsbehörden

Das gilt leider auch für Deutschland. Wenn die deutschen Sicherheitsbehörden nicht in der Lage sind, aus den Fehlern ihrer französischen Kollegen zu lernen, dann dürfte es nur noch eine Frage der Zeit sein, bis auch Berlin, Köln oder München von einem mohammedanischen Terrorakt heimgesucht werden. Dabei wird es nicht ausreichend sein, einfach nur die Stellungen des IS in Syrien und im Irak stärker zu bombardieren. Die Terroristen Allahs sind äußerst mobil und verfolgen eine Strategie größtmöglicher Flexibilität. Welche fatalen Folgen das haben kann, wenn man darauf nicht richtig vorbereitet ist, zeigten ebenfalls die Anschläge von Paris. Die französischen Behörden waren zwar laut Informationen aus Sicherheitskreisen darüber informiert, dass sich ein Terroranschlag ereignen würde. Sie verorteten dessen Ziel jedoch im Ausland.

Aus diesem Grund wurde der Schutz der französischen Auslandsvertretungen vor allem in der arabischen Welt massiv verstärkt. Der Schlüssel zur wirksamen Bekämpfung des mohammedanischen Terrorismus in Europa liegt deshalb vor allem in einer Kooperation der Sicherheitsbehörden. In diesem Bereich müssen die Dienste in Frankreich oder auch in Großbritannien noch einiges dazu lernen. Sie sind aktuell eher stark in der Zurückhaltung von Informationen. Hier sind die Dienste in Deutschland deutlich besser aufgestellt. Das könnte sich als großes Plus für die Sicherheit Deutschlands erweisen.

lundi, 16 novembre 2015

Allemagne et Turquie: deux dangers pour l’Europe

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Allemagne et Turquie: deux dangers pour l’Europe

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Avec la ”crise des migrants et réfugiés”, qui ne fait que commencer et qui est une invasion migratoire d’une ampleur inouïe dont plusieurs nations européennes peuvent ne jamais se relever, deux pays constituent, par leur politique, des dangers pour les peuples européens : l’Allemagne d’Angela Merkel et la Turquie de R.T. Erdogan. L’Allemagne parce qu’elle favorise l’invasion par la pompe aspirante, la Turquie parce qu’elle la provoque par la pompe propulsive.

Pauvre Allemagne schizophrène…

Il y a quelque chose de suicidaire dans l’ ”âme allemande”, qui est la part d’ombre du génie allemand. Une propension à l’absolu, à l’exaltation extrémiste : du bellicisme et du racisme fous des IIe et IIIe Reich à l’immigrationisme forcené du gouvernement actuel de Berlin, on remarque une même psychologie autodestructrice. Par l’ancien militarisme expansionniste comme par l’humanitarisme inconditionnel, la mentalité politique allemande (est-ce l’héritage du romantisme allemand ?) semble brouillée avec la raison et adepte de l’ubris, y compris dans sa version masochiste.

Première puissance économique de l’UE, l’Allemagne d’Angela Merkel exerce de fait une domination douce sur l’ensemble de l’Europe, sans avoir besoin de force militaire. La nullité du président français Hollande (elle le roule dans la farine en permanence) est une chance pour elle. Le contrepoids ne peut pas venir des Britanniques, qui se désintéressent de l’Europe continentale. Le souvenir affreux des réfugiés allemands de la Seconde guerre mondiale a peut-être joué un rôle. Politicienne et tacticienne, Angela Merkel ne possède aucune conscience nationale allemande ni européenne. Cette femme n’est pas respectable parce que la duplicité est sa règle. Elle est franche comme un âne qui recule.

Devant l’énorme flux des ”réfugiés”, elle assure que l’Allemagne peut en accueillir 800.000, provoquant ainsi un catastrophique appel d’air. La chancelière s’est précipitée à Ankara (est allée à Canossa) pour supplier le gouvernement turc d’essayer de stopper un peu les flux de ”réfugiés” et d’ouvrir des camps d’hébergement sur son territoire. Cerise sur le gâteau : elle a proposé de l’argent aux Turcs, sans demander leur avis aux autres pays européens, ce qui prouve que le gouvernement allemand fait peu de cas de l’avis de ses partenaires. 

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Et c’est là où le président Erdogan, avec son sans-gêne et son cynisme habituel a proposé son marché de dupes. Sans même faire la moindre promesse à Mme Merkel (qu’il méprise comme une faible femelle en bon musulman machiste), il a exigé en contrepartie qu’on reprenne immédiatement les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE. et qu’on supprime tout visa pour l’entrée des ressortissants turcs dans l’Union. Mme Merkel a aussitôt cédé. François d’Orcival commente : «  on échangerait donc 2 millions de réfugiés contre 79 millions de Turcs ! Là, on tombe sur la tête ». (Valeurs actuelles, 22–28/10/2015). Et Ivan Rioufol remarque  dans Le Figaro qu’on « essaie d’éteindre un incendie avec de l’essence ». M. Erdogan ne souhaite nullement éteindre l’incendie, mais le propager.

Recep Tayyip Erdogan est un ennemi majeur

Qui est M. Erdogan et que cherche-t-il ? D’abord Premier ministre puis maintenant président de la Turquie, il représente l’AKP, le parti ”islamique modéré”. En réalité, c’est un faux nez islamiste et les Européens sont tombés dans le piège. Et la stratégie menée est d’une redoutable habileté, machiavélienne. M. Erdogan est un fanatique islamiste dissimulé qui se rêve comme un néo-sultan ottoman conquérant. Sa haine de l’Europe est ancrée dans son idéologie. Son objectif, son programme, peuvent ainsi se résumer:

1) Éradiquer les Kurdes.

2) Réislamiser la Turquie (les ” Turcs noirs” anatoliens contre les ”Turcs blancs” laïcs).

3) Établir en Turquie une dictature sultanique présidentielle à son profit. 3) Conquérir l’Europe (reprise de la conquête ottomane) par le biais de l’immigration musulmane et par l’entrée de la Turquie dans l’UE.

Renforcé par sa victoire aux dernières élections, le néo-sultan Erdogan, qui instaure peu à peu un régime islamo-totalitaire soft, aide en sourdine Dae’ch et toutes les milices islamistes. Il veut en prendre le contrôle. Son but est de faire entrer en Europe des millions de ”réfugiés” musulmans pour saper l’identité de cette dernière, l’investir de l’intérieur. Erdogan veut rétablir, sous une autre forme, l’Empire Ottoman version 2.0 : c’est-à-dire prendre la tête de l’islam radical pour dominer l’Afrique du Nord et l’Europe. Il entend annihiler l’héritage de Mustapha Kemal Ataturk qui voulait désislamiser et européaniser la Turquie. Pour l’instant son entreprise progresse selon ses plans.

R. T. Erdogan est un chef d’État fort perspicace, avec une vision stratégique à long terme. C’est un véritable homme d’État, bien supérieur aux dirigeants européens, actuels comme Mme Merkel ou M. Hollande, qui ne sont que des politiciens. Le seul qui puisse se comparer à Erdogan est Wladimir Poutine. C’est la raison pour laquelle Erdogan est un véritable ennemi et Poutine un véritable ami.   

La Turquie abrite 2 millions de réfugiés venus de Syrie et d’Irak. Erdogan demande 7 milliards d’euros d’aide. Autrement, il menace de lâcher ces ”réfugiés”, à 95% musulmans, sur l’Europe, qui s’ajouteront aux autres. Avec une agressive impudence (pourquoi se gêner ?) Erdogan mène un double jeu avec l’OTAN, dont la Turquie est membre. Le gouvernement américain laisse faire : Washington joue la carte de l’affaiblissement de l’Europe par l’immigration et l’islamisation, ce qui ne déplaît pas à Obama, calculateur roué et islamo–compatible.

Débordée et impuissante, l’Europe se tourne vers la Turquie pour réguler et freiner les flux de réfugiés. À Bruxelles, Erdogan a réitéré devant la Commission son chantage, ce piège qu’il nous tend : il promet d’endiguer le flux des migrants (il ne tiendra évidemment pas parole) en échange d’une reprise des négociations d’adhésion, une libre circulation des Turcs dans l’espace Schengen et un accroissement des aides financières. Le culot paye face aux faibles.    

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Agent de l’invasion musulmane de l’Europe, Erdogan possède deux forces et deux faiblesses : il est d’abord fort de la mollesse pathologique de l’UE mais aussi –il faut le reconnaître – de l’exploitation qu’il fait de sa relative réussite socio-économique. Son premier handicap est son comportement de satrape autoritariste, pas exempt de corruption et de folie des grandeurs ; le second est qu’Erdogan, par sa politique islamiste risque de faire éclater la société turque et prend un énorme risque.

Leçons à en tirer

La Turquie est en proie à une tension croissante : la laïcité et les valeurs européennes affrontent l’obscurantisme islamique en pleine croissance, à quoi s’ajoute la révolte kurde, qui prend doucement des allures sanglantes de guerre civile. La Turquie est un pays ethniquement double, ambivalent, ce qui ne simplifie pas les choses. Angela Merkel est considérée par Erdogan comme une idiote utile. En bon islamiste, il méprise les femmes politiques, ainsi qu’ un pays dirigé par une ”maman”. Pas très viril. Et il méprise aussi une Union européenne sans colonne vertébrale, un énorme mollusque.

D’autre part, n’oublions la très trouble alliance historique germano-turque, contre les puissances occidentales et la Russie au cours des deux dernières guerres mondiales – surtout la Première. La présence massive d’immigrés turcs en Allemagne doit être prise en compte, qui s’accompagne d’une certaine soumission du gouvernement allemand : Erdogan, avec son impudence habituelle (provocation calculée) avait accusé les Allemands d’une sorte de ”racisme” en voulant assimiler et germaniser les immigrés turcs ! Les Turcs possèderaient une sorte de droit à conquérir l’Allemagne, tout en se prétendant des victimes. C’est un classique.

Il faut noter aussi, ce qui est cohérent, la brouille de la Turquie d’Erdogan avec Israël, jadis pays allié et aujourd’hui ennemi. Le néo-sultan, qui veut mobiliser le monde musulman dans son projet de renaissance ottomane, doit logiquement désigner Israël comme puissance hostile. Encore un problème de plus pour les dirigeants allemands, échaudés par toute forme d’antisémitisme et qui se sont toujours montrés pro-israéliens… Nous nageons dans un océan de contradictions où le comique rejoint le tragique.

En déclin démographique dramatique, l’Allemagne – enfin, son oligarchie – essaie d’attirer de la main d’œuvre à tout prix. Politique à courte vue, contrairement à ce que pratique le Japon. D’autre part, culpabilisés par le souvenir cauchemardesque du IIIe Reich, les dirigeants allemands veulent se donner une image de petits saints : ouverture, accueil, charité, solidarité. D’un extrême à l’autre.

Autant il est complètement stupide et injuste de critiquer l’Allemagne pour sa réussite et son hégémonie économiques – c’est de la jalousie, le pire des sentiments, et c’est aussi fuir nos propres responsabilités – autant il est pertinent d’affirmer que la politique étrangère allemande a toujours, depuis 1870, été catastrophique pour l’Europe. La naïveté pacifiste et laxiste de la politique allemande actuelle contraste avec le bellicisme de l’Allemagne de jadis. Les deux attitudes sont aussi dommageables pour le reste de l’Europe.

Quant à la France, la seule qui pourrait faire contrepoids à l’Allemagne, elle n’a plus de politique étrangère ; on ne peut même pas dire que la France soit à la remorque des USA ; elle est comme une caravane sans tracteur. Depuis le début de la présidence Hollande, la politique étrangère française est indéterminée, erratique, illisible, tant vis-à-vis du Moyen-Orient que de la Russie. Marine Le Pen a traité, au Parlement européen, M. Hollande de vice-chancelier de Mme Merkel –les deux étant présents, ce qui fut un grand moment. Mais cette saillie est en dessous de la vérité : M. Hollande n’est ni le vice–chancelier de Mme Merkel, ni le président de la République française. Il est toujours le Premier secrétaire du Parti socialiste, installé gratuitement et par erreur à l’Hôtel Élysée cinq étoiles et qui entend y rester cinq ans de plus. Nous sommes embarqués sur un bateau ivre.

Attack in France – State Sponsored Terror, But Which State?

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Tony Cartalucci
Attack in France – State Sponsored Terror, But Which State?
 
Ex: http://journal-neo.org

Reports indicate an unprecedented terrorist attack has unfolded in France, with over 150 dead, many more injured and reports still trickling in regarding the full-scale of the violence. The  BBC in its report, “Paris attacks: Bataclan and other assaults leave many dead,” stated:

France has declared a national state of emergency and tightened borders after at least 120 people were killed in a night of gun and bomb attacks in Paris. 

Eighty people were reported killed after gunmen burst into the Bataclan concert hall and took dozens hostage. 

The siege ended when security forces stormed the building. 

People were shot dead at bars and restaurants at five other sites in Paris. Eight attackers are reported to have been killed.

The BBC has also released a graphic indicating at least 5 separate locations where the attacks unfolded, while other media organizations have reported that both bombs and small arms were employed, including military rifles.

How Did France’s Expanding Surveillance State Miss This? 

On a scale significantly larger than the previous Paris terror attack carried out against several targets across the capital in January of this year ending in the death of 12, the Western media is already assigning blame to the so-called “Islamic State” (ISIS/ISIL) or those “inspired” by ISIS.

It was in the wake of the January attacks that France expanded its already towering surveillance state. The Guardian in an article titled, “France passes new surveillance law in wake of Charlie Hebdo attack,” reported:

The new law will allow authorities to spy on the digital and mobile phone communications of anyone linked to a “terrorist” inquiry without prior authorisation from a judge. It forces internet service providers and phone companies to give up data upon request.

Intelligence services will have the right to place cameras and recording devices in private homes and install so-called keylogger devices that record every key stroke on a targeted computer in real time. The authorities will be able to keep recordings for a month and metadata for five years.

One of the most contentious elements of the bill is that it allows intelligence services to vacuum up metadata, which would then be subject to analysis for potentially suspicious behaviour. The metadata would be anonymous, but intelligence agents could follow up with a request to an independent panel for deeper surveillance that could yield the identity of users.

Despite having allegedly lacked these capabilities before the “Charlie Hebo attack,” it would be revealed shortly after that indeed, French security agencies were extensively familiar with the attackers years beforehand – letting the suspects “drop from their radars” just 6 months before the attack occurred, precisely the amount of time generally required for planning and executing such an attack.

Slate Magazine would report in their article, “The Details of Paris Suspect Cherif Kouachi’s 2008 Terrorism Conviction,” that:

Kouachi was arrested in January 2005, accused of planning to join jihadists in Iraq. He was said to have fallen under the sway of Farid Benyettou, a young “self-taught preacher” who advocated violence, but had not actually yet traveled to Iraq or committed any acts of terror. Lawyers at the time said he had not received weapons training and “had begun having second thoughts,” going so far as to express “relief” that he’d been apprehended.

CNN would report in an article titled, “France tells U.S. Paris suspect trained with al Qaeda in Yemen,” that:

Western intelligence officials are scrambling to learn more about possible travel of the two Paris terror attack suspects, brothers Said and Cherif Kouachi, with new information suggesting one of the brothers recently spent time in Yemen associating with al Qaeda in that country, U.S. officials briefed on the matter told CNN. Additional information from a French source close to the French security services puts one of the brothers in Syria.

The Wall Street Journal would reveal in an article titled, “Overburdened French Dropped Surveillance of Brothers,” that:

The U.S. provided France with intelligence showing that the gunmen in the Charlie Hebdo massacre received training in Yemen in 2011, prompting French authorities to begin monitoring the two brothers, according to U.S. officials. But that surveillance of Said and Chérif Kouachi came to an end last spring, U.S. officials said, after several years of monitoring turned up nothing suspicious.

It is abundantly clear that the “Charlie Hebo attack” suspects were dangerous terrorists, tracked by the government because of this fact, but inexplicably allowed to continue on with their activities until they inevitably carried out a deadly act of terrorism on French soil – an act of terrorism quickly exploited to ramrod through unpopular security bills and further perpetuate France’s unpopular role in America’s various extraterritorial military adventures abroad, including the West’s proxy war in Syria.Those involved in this most recent attack will also likely be revealed to have been tracked by French security agencies long before the attacks – this is because the attacks will, by necessity, need to be linked to the Syrian conflict to justify the recent appearance of France’s largest warship, the nuclear-powered aircraft carrier, the Charles de Gaulle, off the coast of Syria, and the much larger Western military intervention needed in order to save a proxy war that has been all but lost by the West.

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State Sponsorship – But Which State? Gladio Extra 

As the refugee crisis expanded in Europe, it was warned that it would be purposefully manipulated to create maximum hysteria to justify more direct military intervention in the West’s losing proxy war in Syria.

In a previous report titled, “Can Pan-European Hysteria Save NATO’s Syrian War?,” it was warned that:

What is taking form is a controlled strategy of tension, where far-right groups are being arrayed against the migrants and their European supporters, to create hysteria and eventually violence that will be leveraged by those who orchestrated it. 

Permissive immigration policies and self-imposed quotas ensured a virtual tidal wave of migrants coming into Europe, while long-cultivated racist and xenophobic political groups – holdovers from NATO’s notorious “Gladio” Cold War stay-behind networks – attempted to create backlash and hysteria in the streets regarding a migrant “invasion.”

All that was left to complete the equation was an incredible act of galvanizing violence that would create the long-absent public support the West needed to justify further meddling in Syria – public support that the narratives of “helping freedom fighters,” recycled lies regarding “weapons of mass destruction,” and tales of “barrel bombs” failed to generate.

Among the targets in this most recent attack was a football stadium hosting a French-German match attended by French President François Hollande himself – which is particularly important to note since foreknowledge of Hollande’s location would have required significant planning and preparations. The choice of attacking a football stadium is also significant, considering that undoubtedly the primary demographic attending the football match would have been those most vocally opposed to the expanding refugee crisis. In other words, it was an attack designed specifically to provoke French public opinion into supporting action.

The scale of the attack is that of a military operation. It would have required a large group of well trained militants, well armed and funded, with experience in planning and executing coordinated military operations, moving large amounts of weapons clandestinely, experts in the use of weapons and explosives, as well as possessing intelligence capabilities used to somehow circumvent France’s increasingly colossal surveillance capabilities.

Like the terrorists and their supply lines pouring out of NATO-territory into Syria itself, clearly with immense state sponsorship behind them, those involved in the most recent attacks in Paris are also clearly the recipients of state-sponsored funding and training.

While France will undoubtedly try to use this attack to justify further intervention in Syria to topple the government in Damascus, it was most likely France’s own allies in Turkey, Jordan, Saudi Arabia, Qatar, and even Paris itself who were directly or indirectly involved in the training, arming, and funding of those who spilled blood on Parisian streets this week.

Conveniently, the French flagship, the nuclear-powered aircraft carrier Charles de Gaulle was just sent to Syria’s coast last week. It is now poised to take part in any expanded military campaign predicated on the attacks that just unfolded in Paris.

The first and most important question in examining any great crime is “cui bono?” or to whose benefit? Attacking Paris, and in particular a football match full of nationalists already increasingly violent and hysterical seems to only benefit a government seeking further justification to wage wider war abroad – a war it is currently losing and a war it currently lacks wide public support to continue fighting. It now, all so conveniently, has the support it was looking for.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazineNew Eastern Outlook”.

Alain Chouet : « Nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène djihadiste »

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Alain Chouet: «Nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène djihadiste»

Ex: http://www.les-crises.fr
Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la « guerre de civilisation » et celle contre le « terrorisme » brandies par le gouvernement comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad.

HD. Comment analysez-vous le profil de Yassin Salhi ? Correspondil à celui du « loup solitaire » ou à celui d’un terroriste agissant pour le compte d’une organisation structurée ?


ALAIN CHOUET. Il ne s’agit pas d’un loup solitaire mais plutôt d’un crétin solitaire! Les réactions médiatiques sont dans l’ensemble pathétiques. La presse a soutenu pendant trois jours que c’était un dangereux terroriste et j’ai refusé toute interview à ce sujet parce qu’il semblait bien qu’il s’agissait d’un acte personnel sans lien avec la mouvance terroriste. Ce type pète les plombs, tue son patron avant de tenter de rationaliser son acte comme le font tous les psychopathes et les sociopathes. Alors il hurle « Allahou Akbar », et il envoie une photo au seul copain qu’il connaît qui se trouve en Syrie, peut-être dans l’espoir que l ’« État islamique » revendique son acte.

HD. Est-il possible d’établir un lien entre la tuerie de Sousse et l’attentat commis au Koweït contre la minorité chiite ?


A. C. On a affaire à deux choses différentes. En Tunisie, on assiste à la poursuite de ce que je dénonce depuis un an et depuis la chute du parti islamiste Ennahdha: avant de quitter le pouvoir, ils ont organisé une réforme fiscale qui ruine la classe moyenne laïcisée, laquelle constitue le pire ennemi des Frères musulmans. Depuis, de nombreux attentats ont ensanglanté la Tunisie visant à tuer son économie, ruiner le secteur touristique, les syndicats, les associations, de façon à revenir au pouvoir. C’est la stratégie systématique des Frères musulmans. Au Koweït, l’attentat s’inscrit davantage dans le contexte de la guerre menée par l’Arabie saoudite contre les minorités chiites.

HD. Dans ce cadre, est-il sérieux, comme l’a fait le premier ministre, d’évoquer une « guerre de civilisation » ?


A. C. Non, on est en train de redécouvrir l’eau tiède de George W. Bush et se lancer dans une guerre contre la terreur. On a vu les résultats désastreux de cette politique aux États-Unis.

HD. D’autres responsables politiques se sont appuyés sur le drame de l’Isère pour évoquer l’urgence d’adopter la loi sur le renseignement.


A. C. D’abord, cette loi constitue un peu une liste à la Prévert. Il y a des choses qui me paraissent utiles d’un point de vue professionnel, en particulier la légalisation des infiltrations. Concernant les écoutes électroniques, j’ai déjà dit ce que j’en pensais. Le « dragage massif » des données n’a jamais produit de résultat probant.

« TOUT CELA EST UNE VASTE PLAISANTERIE: ON NE FAIT PAS LA GUERRE À LA TERREUR MAIS À DES CRIMINELS. »

HD. Personne n’évoque le lien entre l’idéologie de ces organisations terroristes et celles diffusées par l’Arabie saoudite et le Qatar …


A. C. Effectivement, pourtant ce n’est pas faute de le répéter: ce que nous appelons « salafisme », en arabe, cela s’appelle « wahhabisme». Et là nous sommes à contre-emploi de manière systématique et dans toutes les situations d’affrontement militaire, puisqu’au Moyen-Orient, au Sahel, en Somalie, au Nigeria, etc., nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène terroriste.

HD. Depuis le 11 septembre 2001, des sommes colossales ont été investies dans la lutte contre le terrorisme, des lois liberticides ne cessent d’être votées, et jamais pourtant la « menace » terroriste n’a paru aussi présente …


A. C. On s’épuise à s’attaquer aux exécutants, c’est-à-dire aux effets du salafisme, mais pas à ses causes. Sur 1,5 milliard de musulmans, si 1 sur 1 million pète les plombs, cela fait déjà un réservoir de 1 500 terroristes. Cela, on ne pourra jamais l’empêcher à moins de mettre un flic derrière chaque citoyen. Tout cela est une vaste plaisanterie: on ne fait pas la guerre à la terreur mais à des criminels. Cela relève des techniques de police et de justice.

dimanche, 15 novembre 2015

Effroyable prédiction de Poutine concernant l’Europe et la crise des migrants

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Effroyable prédiction de Poutine concernant l’Europe et la crise des migrants

Vladimir Poutine a présenté le 25 septembre dernier deux voies possibles pour l’Union Européenne par rapport à la crise des migrants.

L’une d’elle serait de défendre par la force physique et l’armée les frontières de Schengen, la deuxième serait de laisser venir les migrants clandestins et avec eux des terroristes, ce serait alors la fin de l’Union Européenne ce qui pourrait induire/amener la troisième guerre mondiale et même un nouvel holocauste.

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Selon le président russe, le plus important serait d’en finir avec l’arrivée des migrants au sein de l’UE et de dire clairement aux migrants, par les dirigeants de l’UE, de cesser de venir en Europe car ils seront rejetés.

« Si les politiciens de l’UE ne se réveillent pas à temps, en moins d’une année l’enfer se déchaînera en Europe

Pour les migrants qui fuient la guerre, ils devront être gardés dans des camps de réfugiés en Turquie jusqu’à ce que la guerre soit finie Syrie.

Selon Poutine, si les politiciens de l’UE ne se réveillent pas à temps, en moins d’une année l’enfer se déchaînera en Europe.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Plj Kandel pour Dreuz.info.

source: hirek.in

Vendredi 13 novembre 2015: C'est enfin la guerre et ce sera demain la dictature!

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Vendredi 13 novembre 2015:

C'est enfin la guerre et ce sera demain la dictature!

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Oui, ''enfin'' car ce gouvernement le savait mais il s'est évertué toute l'année à cacher la guerre aux Français. Il a même fait pire, il a armé, formé et soutenu des terroristes en Syrie. Pourtant, alors que pendant tout le mois de septembre et d'octobre 2015, des « déséquilibrés » jetaient au sol comme à Joueuf, comme à Pont-de-L'arche dans l'Eure, des enfants de sept ans et plus en s’acharnant sur eux au couteau, ce n'était officiellement et pour la presse que des jeux de fous. Les « déséquilibrés » n'ont d'ailleurs même pas été jugés mais enfermés en hôpitaux psychiatriques alors qu'ils ne faisaient qu'obéir à l'ordre d'attaquer aux couteaux les enfants de France. Combien de marches blanches en septembre et octobre en réalité pour rien?
 
Il faut le dire et l'écrire : la France a connu à la rentrée une vague de « faits divers » qu’on s'est bien gardé de lier avec les méthodes du terrorisme islamique. C'est la politique du « pas d'amalgame », l'arabophilie à tout crin jusqu'aux Prix littéraires, l’hypothèse de l’insécurité ordinaire, une épidémie de « déséquilibre mental » avait depuis Charlie contaminé et envenimé la France. Par exemple, un Soudanais avait récemment été déclaré « irresponsable » de l’égorgement d’une employée d’insertion à Angers. Le 10 octobre, à Pont-de-L'arche, un enfant de trois ans avait été poignardé devant sa maison « sans raison apparente », par un « individu visiblement déséquilibré ». Le 15 octobre, un adolescent était « entre la vie et à la mort » à Créteil, après une « altercation » au couteau. À Falaise, un homme avait été gravement blessé d’un coup de couteau dans le dos. À Rennes, un individu avait menacé plusieurs passants et était ressorti libre du commissariat, comme cet individu menaçant d’un couteau le gérant d’un bureau de tabac, à Metz. Dans une mosquée de Paris, un homme avait été blessé par un « déséquilibré ». Un lycéen avait été grièvement blessé d’un coup de couteau à l’abdomen, en pleine classe, à La Trinité. Le 16 octobre, à la sortie du RER à Champs-sur-Marne, une femme a été agressée au couteau. Un homme a été blessé d’un coup de couteau à Grenoble. Le 17 octobre, alors qu’avait lieu une marche blanche pour un adolescent de 16 ans tué à l’arme blanche à Pantin, un homme était tué au couteau à Saint-Brieuc. À Meyzieu, un mineur en a poignardé un autre. 

Continuons. Vous vous souvenez des attaques à la voiture bélier à Nantes et à Dijon durant la période de Noël 2014 ? Contrairement à ce qu’ont raconté juges et journalistes, Europol a bien confirmé qu’il s’agissait d’attaques terroristes (page 2.1 du rapport) mais pour la Place Beauvau, ce n'était encore que des «déséquilibrés ». Remontons plus loin car toutes ces affaires remontent loin et il nous faut préparer les procès : Mohamed Merah, l'affaire Nemmouche ou encore la terrible explosion de Toulouse du 21 septembre 2001 qui ne devait à aucun prix être attribué à un terroriste islamiste, malgré les éléments recueillis par les enquêteurs sur cet ouvrier décédé dans un accoutrement de djihadiste. Il ne fallait non plus pas dire que les prisons françaises n'étaient que des pépinières d'islamistes et en réalité peuplées d'arabes fanatisés par des aumôniers payés par la République et l'Arabie Saoudite. Mais ce n'était pas la guerre.

Ce n'était pas la guerre ni pour les gouvernements, ni pour les médias qui systématiquement ont tu ces informations, occulté les patronymes, évité tout recoupement afin de soutenir l'accueil des réfugiés en France c'est-à-dire la progression de la cinquième colonne. Libération ou L'Express en "Je suis partout" de la barbarie verte. Il n'y a pas, il ne saurait y avoir en effet de guerre religieuse en France. Pourquoi parce que les penseurs de gauche, les cathos du Concile, les socialos de la finance ont aboli toutes ces momeries : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Même pour Alain Juppé, le Coran qu'il n'a jamais lu est une religion d'amour, de tolérance et de paix. On construira une grande mosquée, une mosquée monumentale à Bordeaux.
 
Étions-nous en guerre ?

Simplement en avril et depuis le mois de janvier et l'attentat contre Charlie Hebdo, l'État major français avait déjà recensé 371 incidents contre la troupe. Dans la liste des incidents contre nos militaires, sept ont été déclarés comme « majeurs ». Rappelons que le 12 janvier 2015, le gouvernement lançait l’opération Sentinelle qui encadre le déploiement de 10 500 hommes sur tout le territoire national afin de sécuriser des sites dits « sensibles ». Plus de 300 sites sont ainsi sécurisés 24h sur 24 en France. Il a presque fallu faire évacuer l'arsenal de Toulon.

Il y a parfois quelques éclairs de lucidité. Ainsi, le samedi 24 octobre à Marseille, le Procureur de la République a ordonné la mise en détention provisoire de Farid, 33 ans, originaire d'Afrique du Nord qui avait attaqué trois hommes qu'il avait identifiés comme juifs.
 
Ce samedi matin, un gouvernement au pied du mur

Il va maintenant devoir faire face à deux enjeux de sécurité majeurs: la protection des 195 délégations officielles de la COP21, le maintien de l'ordre lors d'importantes manifestations en marge de cette conférence mais aussi la tenue de la campagne électorale des élections régionales. Où annulerait-on aussi ce rendez-vous électoral décisif des Français ? Est-ce le plan prévu ? Cazeneuve insistait encore jeudi 12 novembre dans le laxisme : « Il ne s'agit pas de fermer les frontières, mais de prévenir l'intrusion sur le territoire national d'individus qui pourraient représenter un risque ». Les individus, qu'il visait, ne vous détrompez pas, c'était les gauchistes alter de la COP 21, pas les réfugiés djihadistes. Pourquoi ? Parce que tout simplement et on vient de s'en rendre compte en direct, ces individus là n'ont pas besoin de passer la frontière, ils sont déjà chez eux chez nous.

Ce vendredi 13 peut aussi marquer pour ce gouvernement le début de graves difficultés. Plus de 140 morts et d'innombrables blessés, ce n'est pas rien. Or, rien n'arrive par hasard en politique. Les citoyens finiront bien par penser et se poser quelques questions car cette tragédie illustre dans le sang l'entêtement déraisonnable du gouvernement à nier la réalité de la guerre qui frappe le pays depuis plusieurs mois. Il ne s'agissait pas en fait d'une guerre larvée mais on nous demandait tout simplement de la taire comme si en parler risquait de la déclencher. A Métamag, nous avons dit dés le début que nous étions en guerre. Les cartes sont maintenant jetées. Dans la guerre, c'est comme le vrai et le faux du raisonnement hypothético-déductif, il n'y a plus que deux camps les collabos et les résistants.
 
Posons les questions qui fâchent  

Qui a radicalisé les Musulmans en Syrie et en France ? Qui a tout fait pour transformer le conflit politique du Moyen-Orient en conflit religieux ? Le Coran est un livre sacré, qui en a fait un manuel de combat, un code de conduite guerrier ? Qui dans ce pays a proposé récemment de substituer à l'apprentissage de l'allemand (langue par excellence de la puissance européenne) l'arabe littéraire, la langue des décapitateurs (projet de réforme de Collège ) ? Qui a fait du prosélytisme arabe culturel en banlieue par peur ou corruption tout en leur tapant dessus en Afrique ou en Syrie avec les applaudissements de Tel-Aviv ?

C'est enfin la guerre et les choses s'éclairent et s'éclaireront de plus en plus. Il y a eu dans ce pays des serviteurs de l'islamisme sans complaisance. Pour le reste sachez aussi que ces collabos nous ont désarmé moralement depuis des lustres et dans les réveils plus sanglants qui nous attendent, la police aura des difficultés à faire face. Il faut d'ailleurs réécouter une fois de plus la déclaration de l'état d'urgence : pas une seule fois, le mot « islamiste », le mot « islam » n'a été prononcé.

La classe politique, droite et gauche confondues, porte l’entière responsabilité morale et politique du drame survenu à Paris. Hier encore, les médias français continuaient le déni de guerre en parlant sur les antennes de « fusillades isolées ». La politique de la France et de Monsieur Hollande est transparente : elle soutient le terrorisme en Syrie or on ne nourrit pas le terrorisme d'une main en feignant de la combattre et elle favorise une immigration de masse par définition incontrôlable sur le territoire français, immigration qu'en plus elle politise pour des raisons électorales.

C'est donc enfin la guerre parce que ce sera demain la dictature. Les Français doivent maintenant se préparer à reprendre en main leur destin au prix de grands sacrifices et de grandes souffrances. L'immigration et l'anti-racisme comme valeur, la politique de soumission à Washington et à Israël aboutissent aux résultats que nous avons sous les yeux.
 
Et pendant ce temps là - curieux hasard ? - la jungle de Calais prend feu...

Un terrorisme d’un genre nouveau

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Un terrorisme d’un genre nouveau
 
Ces terroristes sont peut-être aussi le produit de nos sociétés décadentes, ayant laissé proliférer une immigration et une déculturation de masse, vivier naturel de ces néo-terroristes.
 
Journaliste, écrivain
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Le terrorisme, autre manière de mener la guerre en dehors des lois codifiant les conflits, n’a malheureusement rien de neuf. Traditionnellement, il est le fait des États ou d’organisations séparatistes le plus souvent appuyées par d’autres États ; lesquels assurent logistique, faux papiers, planques, armes et financement.

La nouveauté, avec Daech, c’est que cet “État islamique”, contrairement à ce que sa dénomination pourrait laisser entendre, n’est pas véritablement un État, même si localement, il tente de s’en donner les prérogatives. Certes, il est, ou a pu être, appuyé par l’Arabie Saoudite, dans le cadre de la guerre civile inter-religieuse que se livrent actuellement chiites et sunnites au Proche-Orient ; mais ce soutien plus officieux qu’officiel, concerne avant tout certaines factions du régime de Ryad que le régime lui-même.

L’autre nouveauté, c’est que les terroristes ayant ensanglanté Paris ne font pas précisément partie d’un mouvement terroriste identifié (même si revendiqué par Daech) – comme autrefois Action directe, IRA, OLP, RAF ou ETA –, pas plus qu’ils ne sont téléguidés par un État tiers : ils viennent d’une nébuleuse aux contours flous. À l’heure où ces lignes sont couchées, le peu que l’on sache se résume à ceci : ils sont Français, probablement enfants de l’immigration – “enfants” car manifestement très jeunes, l’un d’eux n’aurait que quinze ans – et pratiquant un néo-salafisme de combat.

Tous les salafistes ne sont pas des terroristes; il n’empêche que tous ces terroristes sont issus de la mouvance salafiste.

Dans un remarquable entretien mis en ligne sur ce site, Pierre Conesa explique que ces gens n’estiment pas avoir déclaré la guerre à la France, mais répondre à la guerre que la France a déclaré au monde musulman. En ce sens, il s’agit de terroristes d’un genre nouveau, issus de la mondialisation et des réseaux sociaux, se sentant en empathie avec des peuples qui, fondamentalement, n’ont que peu à voir avec eux : quoi de commun avec ces terroristes, souvent déclassés sociaux cherchant à donner sens à leur non-vie ? L’islam, dira-t-on. D’un strict point de vue factuel, c’est vrai, mais pourquoi l’un d’eux s’est-il fait sauter dans un Mc Do de la Plaine Saint-Denis, qui n’est pas exactement l’endroit où les enfants de Croisés sont majoritaires ?

Pour trouver un tel précédent dans l’histoire, combinant violence aveugle et aberration politique, il faut remonter aux temps des anarchistes nihilistes russes, eux aussi fascinés par la mort et qui la donnaient au petit malheur la chance. Ils rêvaient d’une anarchie universelle. Leurs descendants fantasment une pureté islamique n’ayant existé que dans quelques cœurs enfiévrés et autres cerveaux malades.

Mais ces terroristes sont peut-être aussi le produit de nos sociétés décadentes, ayant laissé proliférer une immigration et une déculturation de masse, vivier naturel de ces néo-terroristes. Dans cette France qui ne nous dit plus rien, pour laquelle au nom des droits de l’homme, tous les hommes sont devenus achetables, interchangeables, anonymes. Une société en voie de déshumanisation. Cette tentative de réponse au drame de cette nuit passée nous pose décidément bien des questions.

VAINCRE LE TERRORISME au nom de notre civilisation!

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VAINCRE LE TERRORISME au nom de notre civilisation!

José Castano
Ex: http://metamag.fr
 
« L’expérience des dernières générations me convainc pleinement que, seule l’inflexibilité de l’esprit humain, fermement dressé sur le front mouvant des violences qui le menacent, et prêt au sacrifice et à la mort en proclamant : « Pas un pas de plus ! » Seule, cette inflexibilité de l’esprit assure la véritable défense de la paix de l’individu, la paix de tous et de toute l’humanité. » (Alexandre Soljenitsyne)

Qu’ils soient intégristes, fanatiques religieux ou anarchistes, les terroristes prêchent le viol de la société, et, par conséquent, ils ne sauraient être traités comme des adversaires réguliers. Car « vouloir donner aux choses le sens de ses désirs est la pire forme de dérèglements de l’esprit ». Ainsi s’est exprimé Bossuet dans une de ses prédictions au souffle lyrique de ses visions grandioses.

Le caractère d’extrême gravité que revêt le terrorisme international a fait de la France l’une de ses plaques tournantes et nous met dans l’obligation de réagir avec fermeté contre tous ceux qui tentent de faire de notre pays un « champ de tir » du terrorisme, son refuge ou son « laboratoire d’expériences » révolutionnaires… d’autant plus que ces actions terroristes impliquent nécessairement une chaîne de connivence et d’appui logistique sur notre sol et une préparation minutieuse.

Cependant, notre juridiction actuelle est mal adaptée à l’action répressive que la société doit exercer contre les criminels qui mettent en cause sa légitimité. Devant pareil danger, la réaction doit non seulement s’adapter à l’adversaire en retournant contre les terroristes le conseil de Lénine : « Ne laissez jamais se constituer de Vendées », mais conduire aussi à une prise de conscience populaire. A la stratégie de déstabilisation des terroristes, la Nation doit répondre par une « stratégie de répulsion ». Cette stratégie implique en premier lieu le contrôle étroit des communautés étrangères dans le pays, afin de prévenir le prolongement sur notre territoire de luttes extérieures, partant : se protéger d’un terrorisme par « vases communicants » ou par osmose.

La mise en œuvre du plan « Sentinelle » qui mobilise actuellement 10 000 hommes sur le territoire national (et cela pour « aussi longtemps que la situation l’exigera (sic) » a précisé le ministre de la Défense -ce qui peut se traduire, comme ce fut déjà le cas pour le plan Vigipirate, par le maintien définitif du dispositif- ne saurait être la solution idéale car envisager la mobilisation de nos soldats (hébergés de surcroît dans des conditions précaires alors que les « sans papiers » bénéficient de chambres d’hôtels) dans la durée n’est pas la mission des armées. Un soldat est préparé à faire la guerre ; il n’a aucune formation de police et ce n’est pas sa vocation. On ne pourra donc, indéfiniment, le maintenir dans des missions statiques en limitant sa tâche à un rôle de vigile ou de « supplétif des forces de police » sous peine de l’« user », de le démotiver et d’éroder son potentiel de combat.

A la guerre révolutionnaire ou « guerre sainte » prônée par les islamistes, nous devons opposer la guerre populaire totale ou guerre de libération nationale. Face à une menace terroriste, il faut faire le choix majeur qui s’impose et en tirer toutes les conséquences ; agir sans oublier la foi formulée par Engels : « Ne jamais jouer avec l’insurrection armée et, quand on la commence, la mener jusqu’au bout ». La France est aux yeux de l’islam une aire de guerre, « dâr al-harb », et elle se doit de traiter ce dernier de la même manière qu’il la traite.

Nous n’arriverons probablement jamais -en dépit de toute fermeté- à réduire totalement les actions criminelles mais il serait possible d’en limiter le nombre par l’instauration d’une juridiction et de tribunaux d’exception identiques à ceux créés par le régime gaulliste durant la guerre d’Algérie afin d’éradiquer l’OAS… et qui menèrent sans le moindre état d’âme au poteau d’exécution quatre soldats français dont deux officiers.

Puisque cela fut accompli contre des patriotes dont le seul crime fut de vouloir conserver l’Algérie française, pourquoi cette juridiction ne serait-elle pas reconduite contre les ennemis de la France reconnus coupables d’avoir sacrifié des victimes innocentes ? Dès lors, le rétablissement et la mise en application immédiate de la peine de mort seraient prononcés à leur endroit. Qui a tué doit être tué ! L’horreur du mal est le principe même de la justice. Elle doit s’imposer comme une règle impérative, car elle est notre propre raison. « La loi, en général, est la raison humaine –disait Montesquieu- en tant qu’elle gouverne tous les peuples de la terre »…

Les demi-mesures, comme c’est le cas actuellement, ne mènent à rien car les vices impunis s’accroissent à l’infini. Mais châtier les coupables, les condamner à mort ou leur infliger une sanction à la hauteur de leurs crimes, ne ferait -dans notre société émolliente, indifférente, conservatrice- que révolter les consciences de la « bien-pensance », des associations « humanistes » et provoquer la colère des islamo-compatibles issus de la gauche bobo-caviar et de la droite capitularde et louvoyante toujours prompts à brandir le carton rouge au nom de leur angélisme républicain.

Dostoïevski écrivait déjà, dans la « légende du Grand Inquisiteur » : « Qui aime trop l’humanité en général est en grande partie incapable d’aimer l’homme en particulier. Qui plaint trop le malfaiteur est fort souvent incapable de plaindre la victime ». Et le drame actuel c’est que nos sociétés vieillottes s’interdisent tout moyen coercitif. Elles ont lentement accumulé pendant une longue procession de siècles, les règles, les précautions et les interdits destinés à protéger l’idée qu’elles se faisaient de la civilisation. Elles ont imaginé couler la sagesse dans des lois… codifier l’indulgence et la mesure, pour défendre l’homme contre lui-même. Préoccupées d’exorciser la violence qui bouillonne toujours confusément dans des instincts mal maîtrisés, elles ont naturellement été conduites à interdire la seule forme de violence sur laquelle elles pouvaient peser : la cruelle mais indispensable gamme des châtiments qui prétendent moins punir le crime, que décourager le criminel.

Négligeant cette suprême mise en garde d’Aristote « Tolérance et apathie sont les dernières vertus d'une société mourante », elles ont inventé un arsenal de répression humain conçu à l’exacte mesure de coupables considérés comme des « égarés » ou des « déséquilibrés ». Or, on ne combat pas des terroristes avec de simples lois. On doit adopter une riposte appropriée afin de les arrêter dans leur élan velléitaire et agressif. « Plus l’Etat est corrompu, plus les lois se multiplient » clamait Tacite, cet historien et sénateur de l’antique Rome.

La France vit sous des menaces de plus en plus récurrentes que l’on ne peut contenir par la seule force de la loi. « Les Français vont devoir s’habituer non à la menace des attentats, mais à la réalité des attentats qui vont, à mes yeux, immanquablement survenir. Nous sommes désormais dans l’œil du cyclone, le pire et devant nous » a déclaré dans « Ouest France », le 14 novembre 2015, le juge Marc Trévidic.

En effet, la France est confrontée à l’un des plus graves périls de son histoire et ne doit pas s’embarrasser de préjugés pour prendre les mesures appropriées afin d’assurer sa propre survie. « Celui qui s’incline devant des règles établies par l’ennemi ne vaincra jamais » soutenait Léon Trotski.

Quand la liberté est frêle, en péril, alors on ne transige pas et Saint-Just d’annoncer en ces termes la répression sanglante des mouvements contre-révolutionnaires et royalistes pendant la Révolution : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! ». C’était, certes, La Terreur mais cette célèbre citation revient en pleine actualité.

Aujourd’hui, empêtrée dans ses règles, ses décrets et ses scrupules, voilà la civilisation paralysée par les dogmes qui la fondent et les lois qui la défendent, qui ne peut transgresser sans se renier. Et voici les barbares –forts de cette assurance- qui répandent leur terreur en voulant tout détruire, tout raser pour tout recommencer sur les décombres d’un passé qu’ils haïssent parce qu’ils ne le comprennent pas. Et ils tentent d’imposer leur loi par l’assassinat et la terreur à des sociétés qui ont su dissiper ces cauchemars depuis si longtemps qu’elles n’en imaginent plus l’éventuel retour. Voici qu’enchaînées par les règles qu’elles ont accumulées pour se prémunir contres les excès de leur propre colère, les sociétés stupéfaites s’abandonnent aux coups que leur portent des colères inconnues… Et voici que s’écroule la civilisation parce que les barbares puisent dans son raffinement, ses complications et son indulgence, la seule force qui rend leurs débordements irrésistibles. Ils retrouvent naturellement le plaisir d’égorger sachant combien timide sera la répression. Jamais les passions déchaînées n’ont fait autant de ravages… semé autant de morts… Jamais on n’a assassiné autant d’hommes au nom du bonheur de l’humanité… Jamais le mot de Malaparte n’a été plus juste : « Jamais on n’a couché autant de Christs dans les charniers du monde ».

Et nous, pauvres occidentaux, sommes en passe de perdre cette ultime guerre qui nous est imposée parce qu’irrémédiablement condamnés à capituler… au nom de la défense de la civilisation qui n’est autre qu’un suicide devant un assaut qui en nie l’essentiel.

Soljenitsyne a écrit : « Toute notre vie là-bas nous a appris qu’il existe un seul moyen de résister à la violence : c’est la fermeté ! »

Dans la lutte contre la subversion et le terrorisme, rien n’est plus important que l’application d’une politique de défense préventive ferme et impitoyable à l’égard des adversaires de la Nation. Celui qui sème le vent doit récolter la tempête.

Flagless Germany

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Ex: http://www.lewrockwell.com

October 3rd was the Anniversary of the Reunification of Germany. Having arrived in Leipzig just days earlier, I decided to take a long walk with my friend Olliver Wichmann. Though we covered nearly 20 miles that day, we saw no national flag on display, only an East German one in Grünau, a neighborhood of huge, Communist-eraapartment blocks.

“This is remarkable, Olliver. In the US, you can’t walk a mile on any day without seeing flags.”

“Generally, the only Germans who display flags are far-right ones. During big soccer matches involving the national team, it’s also OK to display flags.”

Nationalism has become a dirty word for many Germans. Along the Karl-Heine-Kanal, I spotted a sticker that said in English, “FIGHT NATIONALISM AND NAZIS,” then beneath that, “BY ALL MEANS NECESSARY.”

The huge influx of Middle Eastern and North African refugees has triggered a backlash among German nationalists, however. Each Monday, there is a large rally in Dresden and Leipzig. The lead marchers in Leipzig carry a banner that proclaims:

“FOR HOMELAND, PEACE AND GERMAN CORE CULTURE.

AGAINST RELIGIOUS FANATICISM.

AGAINST ISLAMIFICATION AND MULTICULTURALISM.”

These flag waving folks, LEGIDA, have also declared that they are neither left nor right, and certainly not Neo-Nazis. At each Leipzig rally, they are met by an equally large contingent of counter demonstrators who whistle, shout, shake tambourines or bang on drums to drown out their opponents’ speeches. Hundreds of cops are on the streets to keep the two camps apart.

Twenty-five years after the fall of the Berlin Wall, Germany is in danger of being split in two by this refugee crisis. At the University of Leipzig, there’s, “ONLY A COSMOPOLILTAN LEIPZIG IS A BEAUTIFUL LEIPZIG. NO TO LEGIDA,” and at Moritzbastei, a downtown arts center, there’s a banner, “FOR TOLERANCE, OPEN-MINDEDNESS, GOOD MUSIC & AGAINST RACISM.” By St. Peter Church, I saw a sticker, “Better Living—No Nazis!” and another in English, “HATE NAZIS.” In contemporary Germany, to oppose refugees or immigrants is to risk being called a Neo-Nazi.

What you have, then, is a battle between those who seek to defend a national culture based on at least a shared heritage and language, if not ethnicity, and those who subscribe to a more universalist concept. To these multiculturalists, a nation is just a collection of whoever happen to be in it, no matter their differences in core beliefs, since we’re just one big human family, after all, and all resultant frictions are more than compensated for by the varied benefits.

It’s notable that this argument is taking place almost exclusively in the West, in countries that are still mostly white and nominally Christian. Of course, Germany, France, Holland, Belgium, Spain, Portugal, Italy, England and the United States were also Colonialists that used Christianity as a pretext to conquer the world. Even as they slaughtered or enslaved, they saved, and a spin on that narrative is still extant today. As led by the US, the West is still meddling all over, thus generating the millions of refugees now swarming into Europe.

As is, Leipzig is a very cosmopolitan city that’s filled with international eateries. Within two blocks of my apartment, there are Thai, Indian and Turkish restaurants, plus a Doner Kebab stand that’s run by a friendly but mirthless Palestinian who came here from Jordan 20 years ago. There’s a Thai non-erotic massage parlor and a small Vietnamese-owned grocery. Another Vietnamese business, Mr. Quan’s Bar and Restaurant, has gone under. To round out the eating options, there’s a Subway, a German bakery and World of Pizza, a German chain.

WOP, as it is known, is basically a purveyor of American fast food. Besides pizzas, they sell spare ribs, buffalo wings, chicken nuggets, burgers and fries, and their pizzas have names like Montana, Philadelphia, Hawaii, California, Georgia, Kansas, Texas, Western and Spring Rod [?]. There is an Italiano, but no Napoli, interestingly enough. There is one called Zingaro, however, the Italian word for “Gypsy.” English is all over WOP’s menu.

At a strip mall in Grünau, I counted a Croatian, a Turkish and a Vietnameserestaurant. As Olliver and I sat eating outside the Turkish joint, we could see Russians, Turks and Arabs walk by along the wide, tree lined promenade.

“See those three little girls?” Olliver pointed out. “The one on the left is German, the one in the middle, on the bike, is Arabic, and the one on the right is Russian. They don’t see any difference. They don’t care.”

After a Muslim couple passed, Olliver observed, “They’re Turks.”

“How can you tell?”

“By her conservative dress. The typical uniform of a godfearing Turkish wife is a headscarf with an overcoat down to the knuckles, even on summer days in the nineties. Many of the Turks came here from the more backward parts of Turkey, like Anatolia. The Syrians and Iraqis, on the other hand, are more Westernized. They don’t dress that much differently than Germans.”

“And they just got here!”

Olliver is an autodidactic encyclopedia. Of working class background, he’s underemployed, like many people in this region. Abstaining from both meat and alcohol, Olliver is going bald, has a five o’clock shadow, takes photos during endless walks, plays chess against himself in his mind and composes electronic music whenever he starts to hear things. In his youth, Olliver gravitated towards Sartre, then freebased Joyce, Dostoyevsky, Camus, Strindberg, Hemingway, Marquez and Kafka. “In hindsight, I don’t quite like his convoluted style.” Among contemporary political commentators, Olliver pays attention to Noam Chomsky, Andre Vltchek, Michael Parenti, Bill Mitchell, Michael Hudson, John Pilger, Andrew Korybko, Pepe Escobar, Paul Craig Roberts and The Saker. He hates political correctness. Although Olliver’s English is deft and fluent, he becomes exasperated and even apologizes whenever a word or phrase doesn’t come to his mind immediately. Born in Hamburg, Olliver has been in Leipzig for more than 15 years.

Moving with the help of a walker, a German pensioner asked if he could share our table. He had a large bottle of Ur-Krostitzer, the cheap yet excellent local beer. Among the pleasures of being in Germany is the freedom to drink alcohol in just about any setting, a public garden, outside an eatery, strolling down the street or relaxing in a square. Germans don’t have the American hang-up with getting buzzed within sight of kids and other immature beings. The legal drinking age here is 16.

Prodded by us, the affable and serene old man revealed that he had worked for 47 years as a locomotive mechanic. A widower, he lives alone and has one daughter. Born in Leipzig, he lived through the Communist years without problems by not paying any attention to politics. He just put his head down and worked.

Leipzig’s Nicholas Church was where weekly demonstrations in 1989 eroded the Communist government’s legitimacy and helped to tear down the Berlin Wall. LEGIDA and PEDIGA (in Dresden) see themselves as a part of this tradition of peaceful protests. Scuffles have broken out between them and counter-demonstrators, however, with each blaming the other for the violence.

Americans can learn from the persistence of German protests, for they don’t just march for an hour once or twice a decade, give each other high fives then drive home in their SUVs to watch sports on TV. Contemporary German protests are also allowed a stage and microphones, so there’s no need to relay each sentence quite robotically, creepily and time consumingly as happened during our Occupy Wall Street demonstrations.

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Germans, on the other hand, don’t need to be encouraged to follow our example in anything, for they already ape America aplenty. Olliver, “We are not just an occupied nation physically, but mentally. People know about the 40,000 American soldiers here, but who’s talking about the occupation of the German mind?”

At the Cineplex in Grünau, we saw five movies advertised, Straight Out of Compton, Ladies First, Er ist wieder da, Fack yu Göhte 2 and Maze Runner, so three out of five are American, with the two German films featuring Germany mocking itself. There is a war between those who aim to restore German swagger and those who mock such an effort. An anti-Neo-Nazis group calls itself, in English, No Tears for Krauts.

Fack yu Göhte is a moronic or post-literate, millennial spelling of Fuck you Goethe, and on its billboard, there is also the misspelling of “klassenfahrt,” class trip, as “klassnfart.” Get it? Fart! The image is of a Rambo parody, with the muscular man holding a cross bow made from a slide ruler. Instead of going to Vietnam to rescue POW, the cast is romping to Thailand to fack each other.

Based on a best selling novel by Timur Vermes, Er is wieder da [He’s back] has Hitlerwaking up in 2011 Berlin. The ensuing confusion results in a series of comic scenes, with Hitler reduced to a harmless buffoon. To promote the film, Hitler lookalikes were placed on the streets of German cities. Whatever the professed intentions of the writer or director, the popularity of this Hitler resurrection belies a nostalgia for a more muscular and assertive Germany, I think. Though the Führer is mocked, his face is huge on the screen, and Adolf is presented as human and even likeable, not a caricature of evil. At another movie theater, I saw an Er is weider da poster with a plastic rose stem, almost tribute like, next to it.

Joining in the merriment, PEGIDA leader Lutz Bachmann snapped a photo of himself as Hitler and posted it on FaceBook in late 2014. The resultant furor has forced him out of PEGIDA, but more gravely, Bachmann is being prosecuted for calling asylum seekers Viehzeug, Gelumpe and Dreckspack [cattle, garbage and filthy rabble]. Bachmann may be jailed for up to five years. Free speech in Germany is limited, and one must not, above all, publicly criticize Israel or Jews, or raise questions about the Holocaust. France has the same prohibitions.

As for the American films, Olliver told me that German distributors used to translate their titles, but now leave them as is, so folks here must decipher, for example, “Straight Outta Compton” themselves. In my early 20’s, I thought of my goofy self as au courant for knowing N.W.A. and Ice-T, etc., but now Niggers With Attitude has become part of the universal education. Before settling in to your mesmerization, you can even buy a Coors, I kid you not, from the “American-Diner-Stil” concession stand.

American culture shows up everywhere here. English is routinely inserted into advertisements and many stores have English names only. On each police vehicle, there’s “VERDÄCHTIG GUTE JOBS” [“SUSPICIOUSLY GOOD JOBS”]. In tourist infested Markplatz, I saw a big band playing Jazz standards. Swinging along rather ploddingly, all songs were belted out in English. Not too far away, there was a middle-aged German dressed like a country music singer, though in a straw cowboy hat. Twanging or growling in English, he channeled Glenn Campbell, Bruce Springsteen or Bob Dylan, sometimes all within the same song. Well, at least he sounded like an American.

Strolling by, a teenaged girl chirped “hello baby” into her cell phone. Olliver, “It’s how they talk now. It’s cool to insert English words into a conversation. They would say something like, ‘Alles easy. Ich bin voll happy. Das ist nice. See you!’” Years ago in Iceland, I heard a woman complain that English syntax was creeping into Icelandic conversations. English was rearranging their minds’ furniture, in short. The internet has accelerated this linguistic hegemony. Hör auf bitching! Alles groovy!

Downtown, there are bars with names like Texas, Big Easy and Papa Hemingway. One night in Staubsauger [Vacuum Cleaner] Bar on trendy Karl-Liebknecht-Straße, I caught the young bartender reading Mumia Abu-Jamal’s We Want Freedom: Ein Leben in der Black Panther Party. Franziska studied media in college. I also chanced upon a Mumia sticker along the Karl-Heine-Kanal. He’s bigger here than in his native Philly, apparently. Mumia was also made an honorary citizen of Paris in 2001.

Liebknecht, by the way, was a founder of the German Communist Party. After Reunification, most of the street names in Leipzig were left alone. It is curious that Kathe Kollwitz, a very minor artist, is given a busy thoroughfare, while Max Beckmann, among the greatest painters of the 20th century and a Leipzig native to boot, is relegated to a short, serpentining lane. Like other European countries, at least Germany does name its streets after painters, writers and musicians, even foreign ones. When you name a street after a cultural figure, you also educate the people, but in the States, we waste too many street names on trees, stones, animals or real estate promotional monikers.

On October 5th, I tried to observe a LEGIDA rally. Following a handful of Polish house painters walking home, I managed to pass through two police barricades, but still couldn’t get close enough to see anything but the cops. Seeing me photographing, a group of giant men in black uniform approached my sorry ass. Maybe they were not Polizisten but the German basketball Mannschaft. I did as Dirk Nowitzki commanded and deleted his and his buddies’ likeness from my camera.

With so many streets blocked and cops everywhere, Monday in Leipzig these days means slower or practically no business for many stores in the vicinity. As tension ratchets up, who knows if we will see street battles? America’s accelerating collapse ensures that there will be more US-instigated wars, which will send even more refugees into Germany to exacerbate the already rancorous division within its society.

In small, depressed Saxony towns like Riesa, Trebsen and Bautzen, the National Democratic Party of Germany has made serious inroad. Its main slogan, “THE BOAT IS FULL—STOP THE ASYLUM SEEKER FLOOD.” An extremely xenophobic area is also known a National befreite Zone [National Liberated Zone]. Since such a realm is not marked by fixed boundaries but by the mindset of its people, you won’t know if you have strayed into one until you’re suddenly greeted, say, by a highly unpleasant welcome.

There are those who say that these nativists, xenophobes and Neo-Nazis altogether are such a tiny minority, they’re more noise than substance. A Leipziger in his 30’s assessed, “I’d say 90 to 95% of the people here have no problems with immigrants. We need them since they will contribute to our economy. Many of them are highly educated. The LEGIDA and PEGIDA rallies are getting smaller and smaller, and they’re not all local people. Many of these far right fanatics travel around to attend these rallies. Outsiders may think these rallies are a big deal, but they’re really not. We’re doing fine.”

Sharply disagreeing with the above, a friend emailed me from Frankfurt, “Tensions are rising in Germany—while hundreds of thousands flee to us, Germans are beginning to understand that it will cause massive problems in the future […]

Germany still is a rich country—but that doesn’t mean, that all Germans are rich.

On the contrary, the number of poor Germans has been rising for the last 20 years—and the number of homeless people has doubled in the last five years (still only 400,000—but way too high in my view).

Now the little German worker with his shitty job or the poor pensioner, who can buy less and less with his money each year, because pensions are frozen and prices are rising, is seeing these thousands and thousands of mostly young men coming in—and they see them getting health care for free, having doctors treat them for free, that they all have these trendy smartphones, that they do not need to buy a ticket for the bus or the train, because they are refugees, while HE, the German, has to pay some extra money for the doctor and has to pay for the bus etc.

It is mostly well meant, what German officials and actors and ordinary people do, to help the refugees—but since nothing is done in the same way for German homeless people and since some Germans have to leave their apartments for refugees (there were some cases where people in social housing had to leave, because the landlord or the government wanted to put in refugees—in Munich, where my brother lives, they wanted to use a facility for coma patients, but backed off when the parents of these patients complained)—in short, it is a social disaster rising.

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There are no jobs for these people. Most of them are not qualified for the labor market here. There are no houses for them. In fact, the German housing market for people with little money is down—so the poor will compete with the refugees.

At the moment most of them are in former military areas or even tents. When winter comes, the mood will get worse on both sides.

[…]

At the moment, anyone saying something against the refugees is considered to be either a bad man or even a Nazi—and because of this, a critical view is seldom expressed in the media.

And this also contributes to the anger of many people, because in their view, the refugees keep coming, THEY have to pay for it (rising taxes will come—

it is only a matter of time)—and so it is the perfect storm, which is brewing here.

Unfortunately most Germans are so ill-informed about politics etc. that they will not get the bigger picture—that it is a great chess game we are in—and we are an expendable pawn.

Germany has done its part in US plans—now (meaning the next years) the chaos shall rise so that we will accept anything and everything our masters present to us as a solution, when the real riots come.

Martial law? Yes please! No civil rights anymore? Please!

Alright—we will protect you. Just give us all your money and your freedom—There! Have it! Please protect us!

It’s kinda odd to watch that, Linh—I just hope, that my parents will peacefully pass away, before the real chaos starts.

We shall see.”

So it’s not alles easy, baby. A long, bitter winter is swooping down. I’ve said all along that the only way to solve the refugee problem is to stop bombing one country after another, so to save its own Arsch, Europe must say fick dich to Uncle Sam and regain its autonomy. If you help America bomb, you’ll also reap the chaos that comes with it. Let’s close with Rammstein, a Neue Deutsch Härte band named after the US Airforce base in Germany where most of the drone strikes worldwide are coordinated. Deutschland, you have blood on your hands again, but it’s not from your own choosing. Sense!

“We’re all living in America,

America ist wunderbar.

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.

We’re all living in America,

Coca-Cola, Wonderbra,

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.

This is not a love song,

this is not a love song.

I don’t sing my mother tongue,

No, this is not a love song.

We’re all living in America,

Amerika ist wunderbar.

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.

We’re all living in America,

Coca-Cola, sometimes WAR,

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.”