jeudi, 20 mars 2014
Snowden dénonce un «bazar européen» au service des États-Unis
Snowden dénonce un «bazar européen» au service des États-Unis
Bruxelles — Sous pression américaine, l’UE a laissé se mettre en place un « bazar » de l’espionnage généralisant la surveillance de masse à tous les citoyens, a dénoncé auprès du Parlement européen le lanceur d’alerte américain Edward Snowden.
« L’une des activités essentielles de la division des affaires étrangères de la NSA est de faire pression ou d’inciter les États membres de l’UE à changer leurs lois autorisant la surveillance de masse », soutient M. Snowden dans une déposition écrite que le Parlement européen a rendu publique vendredi.
De telles opérations ont été menées en Suède, aux Pays-Bas, ou en Allemagne, avec comme résultat « la mise en place en secret de systèmes intrusifs de surveillance massive », met en garde l’ancien consultant en sécurité, qui répond à des questions écrites de la commission des Libertés civiles du Parlement.
M. Snowden incrimine notamment le droit que se réserve la NSA (Agence nationale de sécurité américaine) d’espionner les ressortissants des partenaires des États-Unis, sans les en informer. Au passage, cela permet aux États concernés d’invoquer leur ignorance face à leur opinion publique, met-il en avant.
Selon M. Snowden, le « résultat est un bazar européen » où les États membres acceptent de céder individuellement à la NSA des droits censés être limités mais lui permettant au final de mettre en place « un patchwork de surveillance de masse contre l’ensemble des citoyens ordinaires ».
M. Snowden exhorte les eurodéputés à agir pour empêcher que « les espions ne dictent la politique » des États de l’UE.
« La bonne nouvelle est qu’il y a une solution : la faiblesse de la surveillance de masse est qu’elle peut facilement être rendue trop coûteuse via des changements de normes techniques » avec la généralisation du cryptage, ajoute-t-il.
À l’issue d’une enquête de six mois sur la surveillance massive américaine révélée par M. Snowden, le Parlement européen doit se prononcer la semaine prochaine sur un projet de rapport préconisant de suspendre SWIFT et Safe Harbour, deux importants accords d’échange de données avec les États-Unis.
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mercredi, 19 mars 2014
La Crise ukrainienne et la troisième voie géopolitique
La Crise ukrainienne et la troisième voie géopolitique
par Jure Vujic
Ex: http://www.polemia.com
«L’Eurasisme russe aurait tout intérêt à ménager les nationalismes européens de cet espace centre-européen et de l’espace pontique de la mer Noire y compris l’Ukraine, plutôt que de nier leurs identités nationales et d’attiser leurs positions russophobes.»
♦ Polémia a reçu de son contributeur franco-croate, Jure Georges Vujic, une analyse géopolitique de la crise ukrainienne. Donner accès à la diversité des points de vue fait partie de notre ligne éditoriale. Nous la soumettons donc à la réflexion de nos lecteurs.
Polémia
Il semblerait que la crise ukrainienne divise la mouvance nationale et eurasiste en deux camps, le premier soutenant l’opposition nationaliste ukrainienne en tant que vivier identitaire et vecteur national-révolutionnaire, le second, le camp des «eurasistes» russophiles, qui, pour des raisons géopolitiques anti-atlantistes, soutiennent l’intervention russe en Crimée. Pourtant, cette vision binaire demeure quelque peu simplificatrice. C’est pourquoi je réitère « qu’il faut savoir raison garder » et que la démesure dans l’analyse géopolitique, le jusqu’au-boutisme et l’engouement belliciste ne font que conforter une fois de plus l‘hybris et le conflit entre des peuples européens et, une fois n’est pas coutume, sur la terre européenne.
Bien sûr, il faut rappeler que suite à la décision du gouvernement élu de ne pas signer d’accords commerciaux avec l’Union européenne, le camp atlantiste et américain a tenté d’orchestrer une seconde « Révolution orange » cette fois-ci en s’appuyant et en manipulant des groupes ultranationalistes ukrainiens aux fins d’installer un pouvoir pro-occidental à Kiev. Le nationalisme ukrainien extrêmement dynamique est autant antirusse qu’antioccidental alors que les arguments de l’adhésion à l’UE servent uniquement de levier d’émancipation de la tutelle russe. Par ailleurs, l’expérience de la Hongrie de Orban démontre très bien que l’on peut être dans l’UE et mener une politique nationale et souverainiste.
D’une part, je ne suis pas convaincu qu’il s’agisse d’une confrontation entre une vision eurasiste pro-russe et un nationalisme ukrainien pro-atlantiste. Il faut avoir à l’esprit la question de la légitimité des manifestations du peuple ukrainien systématiquement spolié et paupérisé par des régimes corrompus et oligarchiques successifs, tour à tour pro-occidentaux et pro-russes (la famille du présidentViktor Ianoukovitch s’est enrichie de près de 8 milliards d’euros par an). D’autre part, l’opposition entre le sud-est russophone de l’Ukraine et l’EuroMaidan s’est cristallisée en raison du ressentiment antirusse qui s’est développé dans la partie occidentale de l’Ukraine. Si une partie des habitants s’est organisée en formations paramilitaires et a manifesté contre le nouveau gouvernement de Kiev, c’est parce que la révolution a gagné à ses yeux une connotation antirusse plutôt que pro-européenne.
Il est en effet déplorable que l’Ukraine soit entre le marteau et l’enclume, et n’ait finalement que le choix entre l’intégration européenne pro-atlantiste et la soumission au voisin russe. C’est dans les leçons de l’histoire européenne qu’il faut peut-être chercher la solution. « L’Ukraine a toujours aspiré à être libre » a écrit Voltaire dans son Histoire de Charles XII, à propos de l’hetman Mazeppa. L’identité ukrainienne s’est cimentée il y a une dizaine de siècles et n’est pas près d’être russifiée, quand bien même son histoire reste étroitement liée à la Russie. L’Ukraine est et restera un pays écartelé entre le géant eurasiatique qu’est la Russie à l’est, et l’Europe centrale beaucoup plus proche de l’Occident. Etymologiquement le nom d’’Ukraine est associé à celui de « marche », et c’est ainsi qu’il faut la traiter en tant qu’espace géopolitique pontique et médian. C’est pourquoi la Russie aurait tout intérêt à traiter le peuple ukrainien et l’identité ukrainienne sur un pied d’égalité et de réciprocité plutôt qu’obstinément nier leur existence nationale, les associer à des «petits Russes», ce qui ne fera qu’exacerber le sentiment ukrainien antieurasiste et antirusse.
L’identité ukrainienne tout comme l’histoire des peuples cavaliers, de souche européenne, fait partie intégrante de notre héritage indo-européen le plus ancien tout comme le constitue l’héritage slavo-russe et orthodoxe. Il faut rappeler que c’est un chercheur ukrainien Iaroslav Lebedynsky, qui enseigne à l’Institut national des langues et civilisations orientales, qui nous a livré de remarquables récits historiques sur les Scythes, les Sarmates, les Saces, les Cimmériens, les Iazyges et les Roxolans, les Alains, etc. qui témoignent de l’identité pluriséculaire de ces peuples de souche européenne sur cet espace eurasiatique qui va de l’Europe centrale jusqu’aux confins de la Sibérie orientale, espace qui ne possède pas de frontières naturelles comme l’expliquait le général Heinrich Jordis von Lohausen dans son traité de géopolitique. En effet, l’importance géostratégique pontique de l’Ukraine, bordée par la mer Noire et la mer d’Azov au sud et située entre l’Europe occidentale et la masse continentale eurasiatique, dépend en majeure partie de sa configuration frontalière. Les régions historiques ukrainiennes, comme la Volhynie et la Galicie (jadis polono-lituaniennes), la Bukovine (jadis moldave) ou la Méotide (jadis tatare criméenne), s’étendent également sur les pays voisins, ouvrant ainsi une profondeur stratégique à la Russie au nord et à l’est, à la Biélorussie au nord, à la Pologne, à la Slovaquie et la Hongrie à l’ouest et à la Roumanie et la Moldavie au sud-ouest.
Bien sûr, il convient d’un point de vue géopolitique de soutenir le projet eurasiste russe comme facteur de rééquilibrage multipolaire face aux menées néo-impériales atlantistes, mais ce projet géopolitique grand-européen eurasiste doit être avant tout un projet fédérateur, de coopération géopolitique, fondé sur le respect de tous les peuples européens, sur le respect des souverainetés nationales et sur le principe de subsidiarité. L’affirmation agressive et exclusiviste de la composante slavo-orthodoxe et « grand-russe » dans le projet eurasiste, surtout dans les territoires centre-européens et du sud-est européen catholiques qui gardent un mauvais souvenir de l’expérience soviétique, ne fera au contraire que raviver les tensions entre les peuples européens, ce qui fait le jeu de la stratégie atlantiste qui divise pour régner. Par ailleurs, tout comme il convient de dénoncer la fragmentation ethno-confessionnelle qui est à l’œuvre au Moyen-Orient en tant qu’instrument de domination atlantiste, il convient aussi de se méfier des constructions annexionnistes ou irrédentistes linguistiques « grand-russes » sous prétexte d’unification « des terres russophones » qui peuvent à long terme avoir les mêmes effets dissolvants en Eurasie dans le Caucase et en Europe centrale, car le même argument linguistique pourrait justifier la revendication séparatiste d’ethnies ou de populations non-européennes sur le sol européen. En effet, le déchaînement du nationalisme ethno-confessionnel à l’ouest de l’Ukraine inquiète les minorités ethniques et notamment les Polonais, les Hongrois et les Roumains. Les Tatares de Crimée qui semblent avoir déjà choisi leur rattachement à la Russie ne peuvent pas rester à l’écart de la recomposition en cours à l’ouest et au sud-ouest d’Ukraine. Ainsi le groupe ethnique des Gagaouzes qui forment une communauté homogène en Moldavie s’est déjà prononcé par référendum pour l’intégration eurasienne. On assiste également à une montée en puissance du facteur turcophone dans la région du Caucase et dans les Balkans (en Bosnie Herzégovine), plus particulièrement dans le contexte des processus d’intégration dans l’espace eurasien.
Il faut rappeler que l’Ukraine, au-delà du contexte très particulier de ce pays (en réalité constitué de deux ensembles historiquement antagonistes, l’un catholique-uniate, tourné vers l’ouest et l’autre orthodoxe proche de la Russie), constitue un exemple des possibilités de manipulation d’un sentiment national. Pourtant je ne suis pas certain qu’un recentrage « grand-russe » de l’Ukraine constitue un pôle de stabilité géopolitique eurasiatique à long terme dans la mesure où le sentiment antirusse en Ukraine est fortement enraciné et cela depuis plusieurs siècles. La perception du projet eurasiste vu de Paris, Moscou, Vienne, Berlin, Zagreb, Kiev est très différente et variable. Dans les ex-pays du bloc soviétique, l’eurasisme est souvent perçu comme une idéologie néocoloniale « grande russe » et post-soviétique, car ces pays ont retrouvé leur indépendance nationale et étatique dans les années 1990 après la chute du Mur de Berlin (et non au XVIIIe ou XIXe siècle), et il est compréhensible qu’ils restent récalcitrants à tout projet fédérateur, multinational et/ou néo-impérial, alors que d’autres pays européens qui ont vécu « leur printemps des peuples » en 1848 ou avant, sont plus ouverts au discours eurasiste grand-continental. Il faut alors tenir compte de ces variables pondérables de psychologie collective (au même titre que les fameuses guerres de représentation) lorsqu’on adopte une position géopolitique pan-européenne. L’eurasisme ne devrait pas évoluer vers un projet néocolonial et impérialiste (L’idée d’empire n’est pas réductible à l’impérialisme) mais rester fidèle à l’idéal de l’empire en tant qu’unité organique et œcuménique dans la diversité. Cet eurasisme géopolitique n’a jamais été aussi cohérent et stable que lorsqu’il a été respectueux des idendités, et des diverses composantes impériales comme cela a été le cas lors de l’alliance austro-franco-russe du XVIIIe siècle, de la Sainte-Alliance et de l’Union des Trois Empereurs, voire en tant que projets d’alliance franco-germano-austro-russe de Gabriel Hanotaux (1853-1944), avant 1914.
Il convient également de constater que le projet eurasiste « grand-européen » ne peut reposer uniquement sur un pôle russo-centré, et que si l’on raisonne en termes de continent (de l’Atlantique à la Sibérie), il semblerait que ce projet soit à double vitesse, l’un russo-centré autour de l’union eurasiatique qui s’articule autour de la composante russo-slavo-orthodoxe et l’autre que l’on peut qualifier d’eurasiste-médian ou centre-européen (voire germano-slave mitteleuropéen) qui s’étend de l’Europe occidentale héritière de l’empire Carolingien (héritière de l’Empire romain) et l’eurasisme central-danubien qui s’étend le long de l’ancien limes danubien, à son embouchure dans la mer Noire, jusqu’à l’espace scythien de la Dobroudja, à la charnière de la Roumanie et de la Bulgarie actuelles. Le point de jonction de l’Eurasie russo-centré et de cette Eurasie centre–européenne est l’Ukraine qui de par sa position pontique relie et verrouille ainsi l’espace centre-européen pannonien et la profondeur eurasiatique vers l’est. Pourtant ce qui différencie àl’heure actuelle ces deux projets eurasiens complémentaires, c’est l’héritage historique de l’Union soviétique. En effet l’ensemble des peuples rattachés à la couronne austro-hongroise (Croates, Slovaques, Hongrois, Tchèques) gardent un mauvais souvenir de la férule communiste et des Etats multinationaux fantoches tels que la Yougoslavie titiste et la Tchécoslovaquie en tant que zones tampons et cordons sanitaires créés par la politique britannique dans les Balkans. C’est la raison pour laquelle l’Eurasisme russe aurait tout intérêt à ménager les nationalismes européens de cet espace centre-européen et de l’espace pontique de la mer Noire y compris l’Ukraine, plutȏt que de nier leurs identités nationales et d’attiser leurs positions russophobes.
Ainsi la crise ukrainienne peut être l’occasion ou jamais de réfléchir et de peut-être redéfinir les axes géopolitiques d’une Eurasie triarchique reposant sur la triplice géopolitique carolingienne-occidentale/catholique autro-hongroise et centre-européenne/slavo-orthodoxe eurasiatique.
Jure Georges Vujic
11/03/2014
Correspondance Polémia – 16/03/2014
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Fabius prend la tête de la guerre froide anti Poutine
Fabius prend la tête de la guerre froide anti Poutine
par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu/
Aujourd'hui, parlant (de quel droit?) au nom du G8, il annonce que la Russie est suspendue de la prochaine réunion de celui-ci. Plus généralement il s'affiche comme le premier de ceux qui veulent sanctionner la Russie, au mépris de tous nos intérêts, pour avoir encouragé le rattachement de la Crimée à la Russie, rattachement manifestement désiré comme l'a montré le référendum du 16 mars par une grande majorité de la population.
Entre Fabius et John Kerry, c'est à qui se montre le plus acharné pour combattre Poutine. Kerry, encore, on le comprend, puisqu'il poursuit le combat multi-décennal destiné à refaire de l'Amérique la seule super-puissance, face à une Russie insupportable du fait qu'elle dispose de l'arme nucléaire et de nombreux atouts naturels. Mais Fabius? Quels intérêts sert-il? A-t-il été missionné par François Hollande et Jean-Marc Ayrault pour transformer la France en une ennemie définitive de la Russie? Il devrait, s'il avait un minimum de sens stratégique, militer au contraire pour une alliance euro-russe dont la France pourrait être un des pivots. Veut-il laisser Angela Merkel, bien plus prudente, se préparer à piloter seule un rapprochement euro-russe qui deviendra vite inévitable.
Les mauvaises langues diront que Fabius, pris d'ambitions tardives, veut se positionner comme futur premier ministre, voire futur président de la République. Mais il n'ajoutera pas à sa popularité en s'agitant pour conforter un lobby anti-Poutine bien moins populaire en France que les médias pénétrés d'atlantisme ne le prétendent.
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Ukraine: Regime change à la USA
Ukraine: Regime change à la USA
Aufflammen eines neuen kalten Krieges
von Thomas Kaiser
Ex: http://www.zeit-fragen.ch
Die erste Woche der Frühjahrssession des Menschenrechtsrats in Genf gehört den politischen Vertretern der einzelnen Länder. Häufig kommen die Aussenminister selbst oder deren Stellvertreter, um für zehn Minuten den Schwerpunkt ihrer Menschenrechtspolitik darzulegen. So auch in der letzten Woche, und es bot sich den Zuhörern ein interessantes Bild. Während die afrikanischen und asiatischen Staaten mehrheitlich die Menschenrechtslage in ihren jeweiligen Ländern zum Thema machten und wie sie diese verbessern könnten, waren es vor allem die EU- und Nato-Staaten, die die Situation in der Ukraine, in Syrien oder auch in Venezuela aufgriffen und auf äusserst polemische Weise kommentierten. Dabei wurden zum Teil scharfe Töne angeschlagen.
Sehr auffallend war am Dienstag die Rede des estnischen Aussenministers Urmas Paet, derjenige, der das inzwischen weithin bekannte Telefonat mit der EU-Aussenbeauftragten Catherine Ashton führte, in dem er erwähnte, dass die Scharfschützen in Kiew sowohl Polizisten als auch Demonstranten ins Visier genommen hatten (vgl. «Neue Zürcher Zeitung» vom 7. März). Ein ähnliches Vorgehen, das auch der französische Journalist und Publizist Tierry Meyssan aus Venezuela berichtete. Auch hier wurden sowohl Sicherheitskräfte als auch Demonstranten mit den gleichen Waffen getötet. Urmas Paet versuchte in seiner Rede, die Krise in der Ukraine als eine Gefahr für den Frieden in Europa heraufzubeschwören, und forderte die internationale Gemeinschaft zum Handeln auf. Es sollten «alle möglichen Massnahmen» gegen Russland ergriffen werden.
Nato-Osterweiterung gegen das Versprechen von George Bush sen.
Was mit der Nato-Ost-Erweiterung Mitte der 90er Jahre begann, nämlich gegen das Versprechen von George Bush sen. gegenüber Michail Gorbatschow, dass es keine Erweiterung der Nato auf die ehemaligen Sowjetrepubliken und Warschauer-Pakt-Staaten geben werde, sollte im ersten Jahrzehnt des 21. Jahrhunderts mit der Ausdehnung auf Georgien und die Ukraine weitergeführt werden. Die konsequente Einschnürung Russlands und damit eine starke Schwächung dieses aufstrebenden Landes, das sich in den letzten Jahren seit der Präsidentschaft Vladimir Putins verstärkt gegen die US-amerikanischen Hegemonialbestrebungen gestellt hat, besonders im Fall von Syrien, wird hiermit immer offensichtlicher.
Plötzlich aufflammende innere Konflikte
Es ist auffallend, dass verschiedene Länder, die sich bisher unabhängig vom US-Imperium auf ihre eigene Art entwickelten, mit plötzlich aufflammenden, inneren Konflikten zu kämpfen haben, sei es in Libyen, Syrien, Venezuela und nicht zuletzt in der Ukraine. Was Libyen anbetrifft, berichtete die «Neue Zürcher Zeitung» am 7. März, das Land drohe auseinanderzubrechen und im Chaos zu versinken. Ist das das Resultat einer «humanitären Intervention» für Freiheit, Demokratie und Menschenrechte, die von der Uno sanktioniert und durch die von ihr beauftragte Nato durchgeführt worden war? Damals hatten sich Russland und China der Zustimmung im UN-Sicherheitsrat enthalten. Was nach der Resolution folgte, hat ihre Haltung mehr als nur bestätigt. Es war ein notwendiges Signal an alle Staaten, dass nicht eine kleine Gruppe von Nationen nach ihrem Gutdünken einen Staat überfallen und dessen Regierung absetzen darf.
Ukraine aktuelles Opfer genau dieser amerikanischen Destruktionspolitik
Hört man sich auf den Gängen der Uno in Genf um, sind es vor allem die lateinamerikanischen Staaten, die ein Lied auf US-amerikanische Interventionen für Demokratie und Menschenrechte singen können, und eine klare Position zu den Vorgängen in Syrien, in Venezuela und in der Ukraine einnehmen. Hier besteht kaum Zweifel, dass die Ukraine aktuelles Opfer genau dieser amerikanischen Destruktionspolitik ist.
Doppelte Standards
Besonders zynisch war die Rede der US-Amerikanerin vor dem Menschenrechtsrat. Sie beschwor die edlen Bestrebungen der USA, sich für Freiheit, Demokratie und Menschenrechte einzusetzen, und kritisierte das Eingreifen Russlands in die inneren Angelegenheiten der Ukraine. «Wir haben darauf zu bestehen, dass alle Staaten die territoriale Integrität der Ukraine zu respektieren haben», und sie betont, dass das ukrainische Volk das Recht habe, «seinen eigenen politischen Weg zu bestimmen». Kennen wir nicht diese Worte? Wie sagte 1965 Präsident Johnson als Rechtfertigung für die militärische Intervention der USA in Vietnam, die in einem völligen Desaster endete: «Vietnam muss die Gelegenheit bekommen, seinen eigenen Weg beschreiten zu dürfen.» Wie sah dieser «eigene» Weg aus? Ein völlig zerstörtes und ein mit Agent Orange verseuchtes Land mit über 2 Millionen Toten. Das ist die Realität, wie es in der Ukraine weitergehen wird, wird sich zeigen.
USA haben am Staatstreich in diesem Land von Anfang an mitgearbeitet
Gerade in den letzten Wochen und spätestens seit dem Telefonat, als die Beauftragte für Osteuropa des US-Aussenministeriums Victoria Nuland im Gespräch mit dem US-amerikanischen Botschafter in der Ukraine, Geoffrey Pyatt, ihren Unmut über die mangelnde Entschlossenheit der EU beim Sturz des ukrainischen Präsidenten Janukowitsch zum Ausdruck brachte und unter anderem den viel zitierten Satz «Fuck the EU» äusserte, ist bekannt, wer sich hoch offiziell in die inneren Angelegenheiten eines anderen Staates einmischt. Während sich die Medien vor allem über die verbale Entgleisung empörten, gab es keinen Aufschrei über den Inhalt des Telefonats, in dem für die gesamte Weltöffentlichkeit deutlich wurde, dass die USA am Staatsstreich in diesem Land von Anfang an mitgearbeitet haben.
Bei Syrien hat US-Strategie nicht erfolgreich funktioniert
Was unter George W. Bush mit brutaler militärischer Intervention erreicht wurde, nämlich ein sogenannter Regime change von aussen, wird unter Obama mit Smartpower betrieben und verfolgt das gleiche Ziel: Sturz von Regierungen, ob demokratisch gewählt wie im Falle Janukowitsch oder nicht. Es spielt für die US-Politik keine Rolle, wenn es um die eigenen politischen und wirtschaftlichen Interessen geht. Wenn der Wechsel nicht durch einen Bürgerkrieg erlangt werden kann, dann durch eine militärische Intervention, am besten natürlich mit einem erschlichenen Uno-Mandat wie im Fall Libyens.
Russland und China haben dort ihre Lektion endgültig gelernt. Bei Syrien hat die US-Strategie schon nicht mehr erfolgreich funktioniert, abgesehen von der Zerstörung des Landes und dem Töten vieler Unschuldiger. China und Russland haben damals im Uno-Sicherheitsrat das Veto eingelegt. Welches Schicksal die USA der Ukraine jetzt noch bereiten wollen, wird sich weisen. Sicher ist, Russland soll weiter in die Enge getrieben werden. Wenn man unsere Medien liest, kann man dem Irrtum aufsitzen, alle seien sich einig, dass Russland der «Bösewicht» sei, wenn man jedoch die Stimmen anderer Länder hört und liest, die bei uns verschwiegen werden, bekommt man ein ganz anderes Bild. Die US-EU-zentrische Sicht der Dinge ist naiv und einfältig. Es wird Zeit, dass wir unseren Horizont wirklich erweitern. •
«… gegen jedes Ausnützen humanitärer Krisen …»
Auszug aus der Rede von Marcos Timermann, Aussenminister von Argentinien
«Herr Präsident, die Welt leidet noch immer unter dauernden und wiederholten Beispielen brutaler Unterdrückung grundlegender Menschenrechte. Der Schrecken, der über die Leben derjenigen gekommen ist, die in Ländern leben, die Opfer interner bewaffneter Konflikte sind, beschämt uns alle, und aus diesem Grund verurteilt mein Land aktiv, an Splittergruppen Waffen zu verkaufen, um diese Länder auseinanderzureissen, Waffen, die sehr oft von genau denjenigen Ländern kommen, die den Horror verurteilen, während sie vom Tod profitieren.
Auf diese Art und Weise möchte ich die Einstellung meines Landes zum Ausdruck bringen gegen jedes Ausnützen humanitärer Krisen, um eine ausländische militärische Intervention zu rechtfertigen, die nicht mehr ist als geopolitische Manöver in einem Spiel, in dem die Interessen der Opfer nicht zu den Prioritäten gehören.»
Quelle: www.un.org
(Übersetzung Zeit-Fragen)
«Die Intervention der westlichen Mächte muss aufhören …»
Vize-Aussenminister Abelardo Moreno Fernández zitiert am 6. März im Uno-Menschenrechtsrat in Genf Kubas Staatspräsident Raúl Castro
«Wo immer es eine Regierung gibt, die den Interessen der Machtzirkel in den USA und einigen ihrer europäischen Aliierten nicht entspricht, wird sie zum Ziel subversiver Kampagnen. Jetzt werden neue Zermürbungsmethoden angewendet, subtiler und verschleierter, ohne allerdings auf Gewalt zu verzichten, um den Frieden und die innere Ordnung zu zerrütten und zu verhindern, dass die Regierungen sich auf die ökonomische und soziale Entwicklung konzentrieren können, falls es ihnen nicht gelingt, sie niederzuringen.»
«Es lassen sich nicht wenige Analogien in den Manualen für nicht-konventionelle Kriegsführung finden, wie sie in verschiedenen Ländern unserer Region Lateinamerika und Karibik zur Anwendung kommen, so wie es heute in Venezuela geschieht und sich nach ähnlichem Muster auf anderen Kontinenten abgespielt hat, vor einiger Zeit in Libyen und gegenwärtig in Syrien und in der Ukraine. Wer daran zweifelt, den lade ich ein, das Trainings-Zirkular 1801 der US-amerikanischen Spezialeinsatzkräfte durchzublättern, veröffentlicht im November 2010 unter dem Titel ‹Der unkonventionelle Krieg›.»
«Die Intervention der westlichen Mächte muss aufhören, damit das ukrainische Volk auf legitime Art sein Recht auf Selbstbestimmung ausüben kann. Man sollte nicht vergessen, dass diese Vorgänge sehr schwerwiegende Konsequenzen für den Frieden und die internationale Sicherheit haben können.»
Quelle: www.un.org
(Übersetzung Zeit-Fragen)
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Russland und die Krim
Russland und die Krim
von Gereon Breuer
Ex: http://www.blauenarzisse.de
Kriegsspiele. Was haben Merkel und Steinmeier gemeinsam? Ihnen fehlt jede Vorstellung des strategischen Werts der Geopolitik für außenpolitisches Handeln. Das Ergebnis: Außenpolitischer Dilettantismus.
Ohnehin genießt die Geopolitik in Deutschland seit dem Ende des II. Weltkriegs einen eher schlechten Ruf. Dieser ist vor allem auf der Missinterpretation politischer Intellektueller gegründet, dass die Wahrnehmung eigener Interessen per se als „böse“ gelte. Das zeigt nun auch wieder die „Krim-Krise“. Schon allein von einer Krise zu sprechen offenbart die schlichte Natur dessen, der sich bemüßigt fühlt, die Wahrnehmung von Interessen mit einer Krise zu assoziieren. Denn Russland unternimmt auf der Krim, bei der es sich noch dazu um eine autonome Republik handelt, nichts anderes, als in Zeiten unsicherer politischer Verhältnisse in der Ukraine die eigene Einflusssphäre zu wahren. Das heißt konkret: Den Stützpunkt der Schwarzmeerflotte und damit die maritime Herrschaft über das Schwarze Meer zu sichern.
In geostrategischer Hinsicht ist das ein sehr kluges und umsichtiges Verhalten. Dass die EU – und vor allem Deutschland – Russland deshalb nun mit Sanktionen drohen, zeigt, dass die bürokratischen Führer in Berlin und Brüssel nicht verstanden haben: „Staaten haben keine Freunde, nur Interessen.“ Dieses unter anderen dem britischen Premierminister Ewald Gladstone zugeschriebene Diktum lässt ahnen, dass Außenpolitik vor allem egoistisch funktioniert oder eben nicht. Wladimir Putin scheint das verstanden zu haben und in seinem Handeln äußert sich, was Halford Mackinder (1861−1947) in seiner „Heartland-Theory“ beziehungsweise „Herzland-Theorie“ niederlegte: „Wer Osteuropa beherrscht, kommandiert das Herzland, wer das Herzland beherrscht, kommandiert die Weltinsel, wer die Weltinsel beherrscht, kontrolliert die Welt.“
Bedeutung der „Herzland-Theorie“
Der britische Geograph und Geopolitiker verstand unter der Weltinsel Eurasien und den afrikanischen Kontinent. Das Herzland sah er in Sibirien und im europäischen Russland konstituiert. Er ging davon aus, dass unter anderem die Rohstoffreserven der Weltinsel es ermöglichen würden, von dort aus alle anderen Länder zu beherrschen, also solcher in kontinentaler Randlage und langfristig auch den amerikanischen Kontinent, Japan und Australien. Für Mackinder ist damit die Beherrschung des Kernlandes Eurasien der Schlüssel zur Weltmacht. In Deutschland fand seine Theorie so gut wie keine Rezeption und sein 1904 erschienenes Werk Democratic Ideals and Reality, in dem auch der für die Herzland-Theorie grundlegende Aufsatz The Geographical Pivot of History erschien, hat bis heute keine deutsche Übersetzung erfahren.
In den USA beispielsweise war die Rezeption eine völlig andere. Dort werden Mackinders Ausführungen bis auf den heutigen Tag sehr ernst genommen. Mackinder selbst ging sogar so weit zu behaupten, dass nur durch den I. Weltkrieg verhindert werden konnte, dass Deutschland sich die Herrschaft über Herzland und Weltinsel sicherte. Dass die USA das um jeden Preis verhindern wollten, ist hinlänglich bekannt. Unter anderen stehen heute Zbigniew Brzezinski oder Henry Kissinger als prominente Vertreter der politischen Kreise, die das außenpolitische Handeln der USA im Wesentlichen an Mackinders Herzland-Theorie ausrichten – theoretisch und auch in praktischer Hinsicht. Ein Blick auf die Weltkarte zeigt auch ohne umfassende geographische Kenntnisse, dass Russland heute immer noch einen wesentlichen Teil des Herzlandes abdeckt. Am Rande des Herzlandes befindet sich auch die Krim. Ihr geostrategischer Wert für Russland ist daher offensichtlich.
Böse geopolitische Realität
Während nun in Moskau und Washington bezüglich den aktuellen politischen Entwicklungen in der Ukraine Geopolitik betrieben wird, beschränken sich die EU-Bürokraten auf die Ankündigung von Sanktionen. Unter anderem soll ein Drei-Stufen-Plan im Gespräch sein, den die EU durchführen möchte, sofern Russland seine Truppen nicht von der Krim abzieht. Auf eine solche Idee würden Staatsmänner nie kommen. Das ist Sache von Bürokraten, denen die Realität nur aus Erzählungen bekannt ist. Vielleicht sollten die Schreibtischtäter in Brüssel stattdessen mal über einen Drei-Stufen-Plan der EU nachdenken, sofern die USA ihre Truppen nicht aus Deutschland zurückziehen. Aber nein, das wäre dann doch wieder zu viel Geopolitik. Und die ist ja böse.
Bild 2: Mackinders Herzland (Pivot Area), Abbildung in seinem 1904 erschienenen Text The Geographical Pivot of History
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Turkey and Crimea
Turkey and Crimea
Ex: http://www.strategic-culture.org |
On 16 March, the people of Crimea will independently determine their own future. Opinion polls show that the overwhelming majority of Crimeans (75-80 percent) have already decided in favour of becoming part of the Russian Federation. Crimea is being given a unique opportunity to reunite with its historic homeland. Several days ago, Barak Obama called the overthrow of the legitimate authorities in Kiev a triumph of democracy. Now Crimea will give President Obama a lesson in democracy...
By supporting the coup, the US has laid the foundations for a broad restructuring process of the Ukrainian state into a looser confederation of regions. The principle of self-determination, to which the people of Crimea are adhering, is enshrined in international law, while non-recognition of the results of the people’s will would be the latest evidence of the American establishment’s commitment to the project of creating a ‘Ukrainian Reich’ within former Ukraine. The Western media are lying when they talk about the so-called full solidarity of all NATO countries with the American position. In truth, Washington’s position is not supported by many of those with a special interest in Crimea and these include Turkey, since Crimea is home to Crimean Tatars, who are ethnically close to Turks. Ankara is worried about the risk of deepening the political crisis in Ukraine. While offering to accept the preservation of Ukraine’s territorial integrity as a basis for resolving the conflict, the Turkish Foreign Ministry is nevertheless warning Kiev against creating military tension in Crimea, where «our kinsmen – the Crimean Tatars» live. In the past, Ankara has done much for Crimea to become the Tatars’ homeland again. Kiev, however, has never given the development of Crimea much attention, removing up to 80 percent of the autonomous republic’s revenue and giving nothing back in return. For Turkey, with its highly-developed tourism industry, the deplorable state of tourism in Crimea, as well as the peninsula’s infrastructure, which has fallen into complete disrepair and has not been modernised since Soviet times, are compelling evidence of Kiev’s disdain for the fate of the Crimean people. Many in Turkey well understand why Crimea becoming part of Russia is the natural desire of the overwhelming majority of those living on the peninsula. Turkey’s Foreign Affairs Minister, Ahmet Davutoğlu, believes that «Crimea should not be an area of military tension; it should be a centre of prosperity, tourism, and intercultural relations». At the same time, the Turkish government is being forced to consider its own position with regard to Crimea, and the internal forces that adhere to the opposite point of view. In some parts of the country, the compatriots of Crimean Tatars are organising demonstrations against Crimea becoming part of Russia. Zafer Karatay, a Tatar member of the Turkish Assembly, is calling for Ankara to intervene in Crimea and a confrontation with Russia. His opponents respond: «What business do we have in Crimea? Why is Crimea so important?» Well, the Kiev scenario of the illegal overthrow of President Yanukovych may well be used by the Americans to change the leadership in Turkey. In this regard, Prime Minister Erdoğan has clearly stated that it is not a case of Turkey choosing between Moscow and Washington or Ukraine and Russia, it is a case of choosing between a tool of destabilisation like the pro-American Maidan protests and adhering to the fundamental principles of international law. Many Turkish politicians disliked Davutoğlu’s hasty trip to Kiev immediately following the coup. Given that Ankara does not have an answer to the question «What should Turkey do now?», such a visit is definitely cause for bewilderment. Davutoğlu’s statement, meanwhile, «that Crimean Tatars are currently the main apologists for Ukraine’s territorial integrity» shocked many observers. They reminded the minister of the number of Turkish compatriots in the 46-million strong Ukraine, as well as the fact that Turkey had a strategic partnership with the previous legitimate authorities in Kiev to which neither Turchynov nor Yatsenyuk are able to add anything except a hatred of Russia. Davutoğlu’s assurances regarding the fact that the new regime in Kiev «will take all necessary measures to protect the rights of Turks living in Crimea» has also given rise to scepticism. It is unlikely that the fascist authorities in Kiev currently threatening Ukraine’s multimillion Russian population are going to concern themselves with the fate of the relatively small Crimean Tatar community. Pragmatists in the Turkish government have warned the head of the Turkish Foreign Ministry, who has promised Kiev «political, international and economic support to protect Ukraine’s territorial integrity», against any hasty actions and even statements towards Moscow. Commenting on events in Kiev, the Turkish Minister for EU affairs, Mevlut Çavuşoğlu, referred to the European’s approach towards Ukraine as completely wrong, and that asking Ukrainians to choose between Europe and Russia was a grave political mistake. «Russia»,Çavuşoğlu pointed out, «is part of the European continent.» Turkey still does not understand why Brussels, which thinks that Turkey does not meet its high democratic standards and for many years has refused Turkey’s accession to the EU, has decided that the new Ukraine is more democratic than Turkey – and that is even after the bloody coup carried out by Western stooges. There is the feeling that supporting the new regime in Kiev could cost Erdogan’s government dearly. Should Turkey join sanctions against Moscow, the country’s economists are predicting the collapse of the national economy, which is closely tied to Russian hydrocarbon supplies. They consider energy exports from Russia to be «a national security issue» and are warning that even Europe, which is also dependent on Russian gas, has not allowed itself to cross the line of open hostility to Moscow, despite unprecedented pressure from Washington. Turkey is still a growing market for Russia, and its gas supplies to the country increase by 4-5 percent annually and exceed 30 billion cubic metres. There is a desire to diversify Ankara’s sources, but there is no real alternative to Russian blue-sky fuel. America’s promises to replace Russian gas with its own shale surrogate in connection with calls to support anti-Russian sanctions are eliciting a smile from Turkish experts. The infrastructure needed for the supply of liquefied fuel would be more expensive than the cost of Russian supplies for the next 5-7 years. And it is not just Turkey’s energy economy that will lose out. Trade between Russia and Turkey exceeds 33 billion dollars, and nearly four million Russians visit Turkey every year, leaving behind at least USD 4 billion. The Turkish media has also made explicit references to the fact that the significance of Ukraine and Russia for Turkey’s foreign policy is incomparable. Turkish political observer Fuat Kozluklu, meanwhile, writes that Russia’s decision to use force if necessary to protect Ukraine’s Russian and Russian-speaking population was a good deterrent to the Ukrainian radicals and the Western politicians watching over them. Putin’s determination to stand up for the interests of Russians in his neighbouring country has revealed Russia’s real strength, while Moscow’s actions have the sole intention of preventing the further escalation of tensions in Ukraine. It is also from this point of view that many Turkish analysts are regarding the forthcoming referendum in Crimea. |
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Tsahal et les juifs orthodoxes
Jan Ackermeier:
Tsahal et les juifs orthodoxes
Plusieurs centaines de milliers de juifs orthodoxes ont récemment manifesté à Jérusalem contre le projet de les enrôler dans l’armée et de leur imposer, comme à tous les citoyens israéliens, le service militaire obligatoire. Par des prières en pleine rue, ils protestent contre un projet de loi qui a été débattu au Parlement la semaine du 10 mars 2014. Cette nouvelle loi permet, pour la première fois depuis la fondation de l’Etat d’Israël en 1948, de prendre des mesures répressives contre les jeunes orthodoxes qui ne donnent aucune suite à l’ordre de rejoindre l’armée.
De tous les coins du pays, les ressortissants de tous les courants possibles et imaginables de l’orthodoxie juive s’étaient rendus à Jérusalem pour participer aux manifestations. La police a estimé leur nombre à plusieurs centaines de milliers. Un porte-paroles des forces de l’ordre a déclaré que 3500 policiers avaient été déployés pour éviter les débordements comme lors des manifestations précédentes.
Les juifs, qui suivent à la lettre les préceptes de leur religion, refusent généralement le service militaire en arguant que cela les empêche de pratiquer leurs rituels. En effet, dans l’armée israélienne, il n’y a pas de séparation nette entre hommes et femmes et le commandement exige souvent de mener des missions à bien le samedi, jour sacré de repos pour les juifs orthodoxes. Plusieurs milliers d’hommes ultra-orthodoxes servent pourtant déjà dans des unités spéciales de l’armée. Il y a deux ans, le Tribunal Suprême de l’Etat d’Israël avait décrété que le fait de libérer les juifs orthodoxes du service militaire était un expédient anti-constitutionnel. Cet expédient date de l’époque de la fondation de l’Etat hébreu en 1948. A l’époque, on ne comptait que 400 objecteurs de conscience ultra-orthodoxes par an. Mais, aujourd’hui, le taux de fécondité des familles orthodoxes est nettement supérieur à celui des autres strates de la population, marquées par le mode de vie occidental et dès lors moins religieuses.
De nos jours, le nombre d’hommes orthodoxes libérés de tout service militaire est estimé à 60.000 ou 70.000. Ce débat houleux sur le service militaire avait fait tomber la grande coalition du premier ministre Benjamin Netanyahou en 2012. La majorité des Israéliens, selon les sondages, réclame l’abolition des privilèges liés à la religion.
Jan Ackermeier.
(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°10/2014, http://www.zurzeit.at ).
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mardi, 18 mars 2014
21 mars 2014: Grande Soirée de "Livr'Arbitres"
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France : le scénario yougoslave?
France : le scénario yougoslave?
par Joris KarlL’Histoire, si elle ne se répète jamais exactement, nous enseigne les processus qui conduisent à l’éclatement des nations.
Parce qu’en certains points les ressemblances sont frappantes avec la France, le cas de la Yougoslavie est fascinant. Nous reproduisons les mêmes erreurs, l’État central cède aux mêmes forces centrifuges (revendications religieuses, linguistiques, scolaires)… Sans parler que, pour les municipales à venir, commencent à fleurir des listes ouvertement communautaires…
Mais sans qu’on y prenne garde, l’érosion est causée par de minuscules détails, gouttes insignifiantes qui, à force de s’accumuler, se transformeront en pluie torrentielle.
L’an passé, la victoire de Naöelle, candidate d’origine maghrébine, dans l’émission « Top Chef » sur M6, fut à mon avis révélatrice : dans les minutes qui ont suivi son triomphe, les réseaux sociaux ont explosé de haine envers la gagnante. Résumons : la jeune femme, dont le comportement fut certes peu recommandable (caractère exécrable, pleurnicheries régulières), se trouva soudain assaillie par des milliers de posts et de tweets assassins. À vue de clavier, c’était près de 90 % des internautes (sites de la presse nationale ou page Facebook de M6) qui la vouaient aux gémonies !
Peu ou pas de paroles xénophobes, du moins en surface. Mais on sentait quand même le net rejet communautaire ! Un peu comme lorsque votre coiffeur ou votre boucher parlent nonchalamment de « ces gens-là » qui posent toujours problème… Le plus significatif était le fait que, parmi les rares soutiens de Naöelle, on trouvait essentiellement des internautes dont le nom était à consonance musulmane…
Nous pouvons observer dans cet exemple — apparemment anodin — le symptôme d’un mal profond. L’impression déjà vue dans d’autres domaines d’une « scission » dans la communauté dite nationale. En Yougoslavie, cela a commencé par des engueulades dans les bals, des petits différends entre clubs de supporters de foot. Qui se transformèrent en violentes bastons les soirs de match, qui finirent en bain de sang et en explosion du pays.
La présence de véritables « enclaves » de populations étrangères (Sevran, Montreuil, Roubaix, Marseille, etc.) rend la situation, à terme, ingérable. Nous n’avions pas de « républiques autonomes » sur le modèle titiste, nous les avons importées ! Pour le moment, chaque camp s’affronte, virtuellement, sur des sujets périphériques. Sur le terrain, on vit autant que possible des existences séparées : Français d’origine européenne et arabo-africaine se mélangent extrêmement peu, fréquentent des écoles différentes, n’écoutent pas les mêmes musiques, ne s’habillent pas de la même façon ! Le vote lui-même est devenu ethnique. Sur Facebook, des sites appellent à la haine contre les beurettes qui fréquentent les blacks. Repli général. Les Chinois de Belleville manifestent contre la violence dont ils sont victimes… Peu à peu, des micro-nations émergent dans cette République de moins en moins réelle. Un jour, la fiction ne prendra plus.
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Mutations et transformations dans l’armée américaine
Bernhard TOMASCHITZ:
Mutations et transformations dans l’armée américaine
D’importantes transformations s’annoncent au sein de l’armée américaine. C’est le “New York Times” qui nous en informe, en faisant référence à des officiels du Pentagone, dont le journal ne révèle évidemment pas les noms. D’après ces informations le ministre de la défense Chuck Hagel est en train de planifier une réduction importante du personnel de l’US Army. Les effectifs seraient ainsi réduits à 490.000 militaires, au lieu du maximum de 570.000 hommes que l’armée avait comptés immédiatement après les attentats du 11 septembre 2001. En 2011, la moyenne avait été de 560.000. Pour l’avenir, Hagel souhaiterait encore une réduction, pour tomber à 450.000 ou 440.000 soldats: ces chiffres seraient les plus bas depuis 1940. Le ministère de la défense viserait essentiellement, par son plan d’épargne, les forces aériennes. Le budget général des forces armées américaines est de 600 milliards de dollars. Dans ce cadre, la mise en oeuvre d’une flotte d’avions de combat A-10 serait définitivement arrêtée.
Mais malgré cette réduction très importante du personnel militaire, les forces armées américaines resteraient parfaitement opérationnelles. Cependant, en cas de maintien de longue durée sur de multiples terrains d’opération, comme l’Afghanistan ou l’Irak, l’armée buterait rapidement sur des limites. “Il faut toujours être bien équipé mais cela n’a aucun sens de conserver d’importantes forces au sol si l’on ne mène pas une guerre sur le terrain”, écrit le “New York Times”, en citant un représentant du Pentagone. Il n’y aura cependant aucune modification dans la flotte des porte-avions (onze bâtiments), qui sera toujours prête à assumer des missions à l’étranger.
Le projet de Hagel reflète la ré-orientation de la politique de défense américaine après les guerres d’Afghanistan et d’Irak qui n’ont pas été de francs succès. C’est la raison pour laquelle, écrit le “New York Times”, il faut dorénavant “amorcer une nouvelle voie américaine”, qui pariera de plus en plus sur les forces spéciales et sur la guerre électronique. Barack Obama, a parié déjà depuis longtemps, depuis son accession à la présidence, sur l’utilisation de drones, surtout en Afghanistan, au Pakistan et au Yémen. Cette évolution spécifique dans l’art de la guerre se poursuivra dans les années à venir. De même, on assistera, de plus en plus souvent, à des opérations subversives menées par les forces spéciales de l’US Army dans des pays comme la Syrie ou l’Iran.
Bernhard TOMASCHITZ.
(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°9/2014, http://www.zurzeit.at ).
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La politica è ammalata di utopia
La politica è ammalata di utopia
Verrebbe voglia di rifugiarsi nell'utopia ora che la realtà fa acqua da tutte le parti e ci pare sempre più marcia, priva di sbocchi e dignità. Verrebbe voglia di dar ragione alla Biennale della Democrazia - che si svolgerà questa settimana a Torino fino a domenica (l'ultima mattina vi parteciperò anch'io) - dedicata al tema Utopico. Possibile? Ma poi a pensarci bene, sorge il dubbio inverso: e se invece fossimo malati di utopia e pervasi d'irrealtà, se il deficit principale del nostro tempo fosse proprio la perdita della realtà? Nella crisi economica e sociale, politica e ambientale, nella vita privata dominata dall'hi-tech e dal web, viviamo la scomparsa della realtà e l'avvento di una dimensione virtuale, irreale, artificiale. Si arriva alla stessa conclusione partendo da punti diversi: l'osservazione della vita corrente, il collasso dei sistemi e la riflessione sul pensiero.
Alle origini della crisi economica c'è il divario tra la finanzia speculativa con i suoi derivati tossici e l'economia reale, legata al lavoro e ai beni tangibili; alle origini delle crisi sociale c'è il primato degli assetti contabili sulla vita reale dei popoli; alle origini della crisi politica c'è l'incapacità di comprendere le reali condizioni di vita della gente; l'amor patrio passa dalla concretezza della terra e del popolo all'astrazione della norma (patriottismo costituzionale). L'unione europea collassa perché non è fondata sulla realtà dei popoli europei ma su parametri normativi. I rapporti personali si spengono perdendo la loro fisica prossimità; la rapidità dei consumi divora la concretezza delle cose, sostituendo il desiderio alla realtà. Il feticismo hi-tech crea un diaframma con la realtà, i codici soppiantano la vita, la società liquida e fugace cancella la solida persistenza del reale; l'incuria del reale si fa degrado dell'ambiente. Affidiamo alla tecnica e ai suoi mezzi (anche farmaceutici) la soluzione dei problemi reali: la malattia, la vecchiaia, il sesso, la morte. La fiction non affianca la realtà ma affranca dalla realtà. Non visitiamo mondi paralleli ma abitiamo con un nickname in un Mega-Mondo irreale. Abbiamo abdicato alla realtà vivendo in mondi virtuali o immaginari, da solipsisti o autistici. A supporto della svolta c'è l'irrealismo filosofico, l'abolizione del reale, le interpretazioni soggettive al posto della realtà. La natura è ripudiata come feticcio inerte, arcaico, vincolante.
La nostra vita è mediata e artificiosa, si atrofizza il senso della realtà, sempre più incapaci d'intendere misura e confini. Sbarrano il passo due mercenari che non rispondono più al loro padrone: la finanza e la tecnica costruiscono mondi virtuali e ci separano dalla realtà. Non si tratta di cacciarli dalla nostra vita ma ricacciarli nel loro ruolo, detronizzarli dalla loro signoria e restituirli alla loro condizione servile di utili strumenti. Cosa manca a un ragazzo che vive incollato al suo computer, i-pad o smart-phone, che naviga sul web, costruisce amicizie su facebook, usa un avatar o che magari si sballa con fumi, alcol e qualche pasticca? Cosa manca a una ragazza che si veste, si atteggia e parla come le sue dive preferite e i suoi modelli televisivi? Cosa manca a un anziano, un'anziana che si atteggia a giovane, si fa il lifting e usa pasticche per vivere ancora esperienze giovanili? Cosa manca a un tecnico che ritiene prioritario l'esercizio finanziario piuttosto che le condizioni di vita della gente? Cosa manca a un politico che per salvare se stesso o il suo partito sacrifica l'interesse generale, senza curarsi di quel che hanno bisogno i suoi concittadini? Cosa manca a un banchiere che si agita in borsa e segue i riti magici, religiosi e satanici della liturgia monetaria e degli indici azionari? Cosa manca a un egoista che usa il mondo come una discarica a cielo aperto e i rapporti con gli altri, con la città, con la terra, come strumenti per soddisfare le proprie esigenze? Cosa manca viceversa a un altruista che pensa di correggere il mondo fino ad abolire la storia e l'esperienza, per fabbricare il suo mondo migliore, per immaginare una nuova umanità? Cosa manca a chi non assegna alcun senso all'ordine naturale e ai legami naturali, a chi reputa la famiglia un'unione come le altre, di cui è insignificante, se non d'intralcio alla vita, la nascita di figli? E cosa manca all'Unione europea sorta come un'unione puramente normativa, fondata su parametri, statuti uniformi e monete uniche, tecnocrazie e finanza? Cosa manca al legame sociale e nazionale se il fondamento dell'unione tra concittadini è collocato nella Norma Costituzionale, ossia nelle regole sancite da una Legge Suprema, elevato a patriottismo della Costituzione?
Non so quante altre cose manchino a ciascuno di loro, ciascuna ha una sua storia irriducibile alle altre, ma una mancanza li accomuna sicuramente: non hanno il senso della realtà. Ovvero non si confrontano col mondo, con la vita, non hanno il senso della misura, non fanno tesoro dell'esperienza delle cose realmente accadute, non si affacciano direttamente sul mondo, non riconoscono la loro origine, la paternità e la maternità da cui provengono, e dunque la discendenza e la figliolanza, non si fondano sulle connessioni con la realtà, cioè la storia, la vita, la biografia. Vivono tra continue mediazioni, sostituiscono la realtà con l'immaginazione, con la proiezione dei loro desideri, usano la mente non per conoscere la realtà e magari penetrarne i segreti, ma per sfuggirla, aggirarla, abbatterla perfino. Compensano il senso comune della realtà e dei suoi limiti con farmaci, apparati normativi, regole e parametri. Vivono nella dimensione dell'utopia, a volte utopia privata e singola, a volte utopia di coppia e di setta, a volte utopia pubblica, sociale e politica. Quel che manca è il senso della realtà. Magari anche le epoche precedenti in altre forme hanno vissuto anch'esse la perdita della realtà o del suo senso, e quel che agli occhi odierni appare maggiore vicinanza alla realtà, alla vita e alle sue sorgenti elementari e dirette, era solo una condizione più rozza, più povera, più primitiva. Ma la percezione di fondo è che ora abitiamo sempre più nella bolla dell'utopia.
Certo, un ideale regolativo ci vuole per plasmare la realtà e per nobilitarla e forse quello è il seme dell'utopia o del dover essere che ci vuole per ingravidare la realtà. Ma oggi l'atto più rivoluzionario che si possa compiere è liberarsi dell'utopia in cui siamo risucchiati e ripartire dalla realtà, i suoi limiti e la sua poesia. Riscoprire la realtà e non perdersi nell'immaginazione.
00:04 Publié dans Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, théorie politique, scicens politiques, politologie, utopie, pathologies politiques | | del.icio.us | | Digg | Facebook
L’Union Européenne et l’Ukraine : une diplomatie à la BHL!
Frédéric Dalmas Ex: http://www.voxnr.com |
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Samedi 1er Mars 2014 : la Chambre haute du parlement russe, le Conseil de la Fédération, à la demande du Président Vladimir Poutine, vote à une très large majorité la décision de recourir aux "forces armées de la Fédération de Russie sur le territoire de l'Ukraine jusqu'à la normalisation de la situation sociopolitique dans ce pays".
Face à cette situation, que font les occidentaux ? Plutôt que de se mettre autour d’une table avec la Russie, ils la menacent de sanctions ! Nous allons suspendre le G8 de Sotchi ! Nous allons limiter les importations de gaz russe ! Nous allons bloquer les avoirs des oligarques ! Le 11 mars sur France Inter, Laurent Fabius déclarait que « les Russes n’ont pas encore répondu à notre proposition de désescalade ». Mais quelle proposition ? Les décisions prises par les occidentaux, en mettant la pression sur la Russie, ne sont pas des propositions de désescalade, plutôt que d’apaiser les tensions, elles contribuent à les favoriser !
Et maintenant, dans la perspective du référendum de dimanche sur le rattachement de la Crimée à la Russie, tous crient que ce référendum est illégal ! Que la Russie ne peut pas bafouer la « légalité internationale » en menaçant l’intégrité du territoire ukrainien ! Oui, tout cela est vrai, mais à quoi ces cris d’orfraie vont-ils servir ? En quoi cela va-t-il changer quelque chose à la situation ? Que peuvent les Nations Unies, quand la Russie fait partie du Conseil de Sécurité ?
Non, tout cela est totalement inefficace et nous mène droit à la guerre ! La méthode la plus efficace serait la négociation gagnant-gagnant : dans le business comme en diplomatie, l’objectif de cette méthode est que toutes les parties aient l’impression d’avoir gagné quelque chose. Pour cela, il convient d’étudier à tête reposée les intérêts de chacun, et les « lignes rouges » à ne pas franchir. Or, cela n’a pas été fait dans la crise ukrainienne. Pour revenir à des bases de négociation saines, il faudrait accorder deux choses à la Russie : le retour en arrière du Parlement ukrainien de transition sur sa décision de supprimer l’enseignement obligatoire du russe, et un moratoire sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Voici les deux « lignes rouges » pour la Russie.
Il y a 3 éléments essentiels constitutifs d’une nation : des frontières communes bien sûr, mais aussi une culture commune, et une langue commune (ou plusieurs langues reconnues à égalité sur l’ensemble du territoire). Les occidentaux accusent les Russes de vouloir remettre en cause les frontières de la nation ukrainienne, mais le Parlement ukrainien de transition, lui, s’en est pris à la langue ! En remettant en cause l’enseignement obligatoire du russe, il a remis en cause la langue russe elle-même comme langue officielle, à parité avec l’ukrainien. Inacceptable pour les ukrainiens russophones qui se sentent ainsi exclus de la nation ukrainienne, et donc pour la Russie qui est naturellement solidaire de cette population qui partage avec elle une langue, une histoire et donc une culture commune. Imaginons qu’un jour les Flamands se révoltent et prennent le pouvoir au Parlement belge. Que dirait la France si le Parlement belge remettait en cause l’enseignement obligatoire du français pour les Wallons ?
La perspective de voir renaître les velléités d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est également inacceptable pour la Russie, qui se retrouverait ainsi complètement entourée par une coalition militaire largement au service des intérêts US, jusqu’au cœur-même de sa sphère d’influence naturelle. A mon sens, l’occupation de la Crimée par l’armée russe est une réaction de la Russie pour signifier tout simplement qu’elle ne se laissera pas faire. Comment en effet envisager que la Crimée, où la Russie possède une base navale d’intérêt stratégique crucial, se retrouve un jour dans l’OTAN !
Certes, Vladimir Poutine est un président autoritaire, qui utilise des méthodes dignes du KGB (à ce propos, voir le livre d’Alexandre Litvinenko, Le Temps des Assassins (2), mais il faut tenir compte des réalités géostratégiques. Et plutôt que de se positionner par rapport à la réalité, les occidentaux campent sur des positions de morale ! Des positions binaires, manichéennes, réductrices, alors que la réalité est plus complexe… Soulignons au passage que parmi les « défenseurs de la Russie », certains tiennent également des positions binaires : la crise ukrainienne, si on les écoute, serait une lutte entre les « gentils » Russes et les « méchants Ukrainiens fascistes », ce qui est tout aussi ridicule ! Bien sûr, il y a avait des fascistes dans le mouvement de révolte, mais les fascistes étaient une minorité, une minorité bien visible certes, mais une minorité quand même. Le mouvement de la place Maïdan était hétéroclite, comme le soulignait la rédaction du Monde diplomatique dans l’émission Là-bas si j’y suis du 6 Mars 2014 (3). Il n’y a pas eu de Coup d’État en Ukraine, juste une révolution comme toutes les autres, qui ne peut pas aboutir du jour au lendemain au régime idéal.
Mais revenons à des considérations diplomatiques. Dans la situation actuelle, nous voyons les États-Unis « négocier » avec la Russie, alors que les 2 parties ont des intérêts totalement contradictoires : les États-Unis veulent étendre leur sphère d’influence à l’Ukraine par l’intermédiaire de l’OTAN et la Russie ne le veut pas. On ne doit pas s’étonner, dans ces conditions, que ces « négociations » s’apparentent à un dialogue de sourds. L’Allemagne ou la France auraient pu se positionner comme arbitre, pour favoriser la recherche d’un compromis acceptable, mais non, comme pendant la Guerre froide, l’UE se soumet à la diplomatie US, alors que s’il y a une guerre en Ukraine, c’est l’UE qui sera en première ligne et subira les dégâts. Les États-Unis, géographiquement isolés, ne craignent rien. Rappelons que pendant la Guerre froide, l’OTAN était un système permettant aux États-Unis de créer un tampon avec l’URSS : en installant des missiles en Europe, les États-Unis avaient l’assurance qu’en cas de déflagration nucléaire, ce sont leurs alliés européens qui prendraient en premier ! Aujourd’hui, on dirait que rien n’a changé !
Et après le « référendum » de dimanche en Crimée, c’est la guerre qui se profile ! Si la Crimée se détache de l’Ukraine, qui empêchera les autres russophones ukrainiens de demander la même chose ? Le rattachement de la Crimée à la Russie, ou la reconnaissance de son indépendance, risque d’avoir les mêmes effets qu’en ex-Yougoslavie, où la reconnaissance de l’indépendance de la Croatie par l’Allemagne en 1992 a déclenché la guerre. Alors que la crise ukrainienne aurait pu être l’occasion de rapprocher diplomatiquement l’UE et la Russie, toute cette histoire vire au gâchis ! Pour moi, la meilleure option pour l’Ukraine serait d’en faire une confédération à la suisse, un état tampon neutre, comme un pont entre l’UE et la Russie. Car c’est la neutralité de la Suisse qui a garanti sa stabilité pendant les deux guerres mondiales. Si la Suisse n’avait pas été neutre, imaginez ce que cela aurait donné entre les parties francophone, germanophone et italophone !
Si la guerre éclate la semaine prochaine, nous constaterons une fois de plus qu’on ne fait pas de diplomatie avec de la morale, mais avec des principes. Le premier d’entre eux étant le principe de réalité !
notes |
1 Et oui, je veux bien sûr parler de Bernard-Henry Lévy, le grand « philosophe » germanopratin qui a courageusement lutté les armes à la main contre l’infâme Kadhafi en Lybie, et le cruel Milosevic en Yougoslavie.
2 Alexandre Litvinenko. Le Temps des Assassins, Éditions Calmann-Lévy.
3 http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2014-03-06-La-bas
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lundi, 17 mars 2014
Pierre Boutang, Chroniques
19:37 Publié dans Evénement, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre boutang, philosophie, paris, événement | | del.icio.us | | Digg | Facebook
UN says Libya is Fueling Wars: Gulf and Western Powers Should be Held Accountable
UN says Libya is Fueling Wars: Gulf and Western Powers Should be Held Accountable
Murad Makhmudov and Lee Jay Walker
Modern Tokyo Times
European Union powers and America are currently lambasting the Russian Federation over actions taken in Crimea while people are dying daily in Afghanistan, Libya, Pakistan, Syria – and other nations – based on the destabilization policies of major Gulf and Western powers (Pakistan destabilized itself). Serbians and Africans of course are sent to criminal courts while the nations that have killed in the millions based on destabilization policies literally get away with murder. Even the United Nations can’t cover-up the mess of America, France, Qatar, Saudi Arabia, Turkey and the United Kingdom. Therefore, Libya is free of Colonel Gaddafi but to hell with the collapse of the nation state just like in Afghanistan and Iraq.
Reuters reports: “U.N. experts say Libya has become a primary source of illicit weapons, including shoulder-fired missiles, which have been trafficked to at least 14 countries and are fueling conflicts on several continents, Rwanda’s U.N. envoy said on Monday.”
However, does the report go deep enough? After all, it is clear that Gulf and Western powers have utilized Libya in order to send military arms to various terrorist and sectarian forces against the government of Syria. Indeed, NATO Turkey along the border with Syria is a Takfiri and al-Qaeda paradise while weapons pour in via Libya and other sources. Of course, Gulf and Western covert operatives continue to play their part in helping various terrorist and sectarian forces in Syria. Therefore, while Libya may be at the centerpiece of the UN report it is clear that other sinister forces are also at play.
Eugene Gasana, chairperson of the findings by the United Nations Security Council’s Libya sanctions committee, says “The panel noted that the control of non-state armed actors over the majority of stockpiles in Libya as well as ineffective border control systems remained primary obstacles to countering proliferation and that Libya had become a primary source of illicit weapons, including MANPADs.”
“The panel furthermore noted that investigations relating to transfers to 14 countries reflected a highly diversified range of trafficking dynamics; and that trafficking from Libya was fueling conflict and insecurity – including terrorism – on several continents.”
In other words, powerful Gulf and Western powers have enabled various terrorist and anti-government forces to flourish in at least 14 nations based on their destabilization policies in Libya. Therefore, vast numbers of people have perished because of the policies of America, France, Qatar, Saudi Arabia, Turkey and the United Kingdom. These nations not only helped to destroy Libya whereby various militias cleansed black Africans and slaughtered individuals deemed to be pro-Gaddafi; but the same nations also used ratlines in Croatia, Kosovo (Albanian led Kosovo) and in Libya (and other nations) in order to destabilize Syria.
If the Russian Federation is serious about standing up to nations that are meddling throughout the world; then why not use several UN findings to charge past and current leaders in major Gulf and Western nations? Of course, this may sound idealistic but until powerful nations are held accountable for the deaths of untold numbers then nothing will change. In other words, after Syria it will be another nation – and then after the next nation, it will be another nation.
The pattern is now abundantly clear and this applies to collective chaos; destabilization; the reduction in the rights of women; religious minorities fleeing; terrorism; and often sectarianism. In modern day Kosovo it is clear that Orthodox Christians can’t travel freely without armed protection; in Iraq this nation is a failed state whereby sectarianism and terrorism is an ongoing nightmare; Afghanistan is in turmoil and women have been put into the shadows; Libya is now a land based on various militias and increasingly religious minorities are being attacked and alienated; while Syria is now a free area for Takfiri terrorists, al-Qaeda groups and barbaric sectarian forces.
All the above means that vast numbers of people have been killed because of Gulf and Western meddling – Turkey and Pakistan are also involved when it comes to Syria and Afghanistan respectively. Indeed, Turkey, Gulf and Western powers have now started the second destabilization of Iraq based on destabilizing Syria and Lebanon is now extremely fragile. However, where are the war crimes against the usual players that utilize the mass media, slick private propaganda marketing agencies, so-called humanitarian agencies, manipulating the United Nations – and other sinister means that are available.
Gaddafi was brutally killed and his death sums up the inhumanity of nations that will use any means available to them. It matters not if people agreed with Gaddafi or not. Yet his death said much about what would happen to Libya based on the brutality unleashed against him. In time, the same chaos would ultimately be unleashed throughout Libya whereby law is rendered redundant. Many years later and not only is Libya a failed state but now according to the UN it is a nation that is being manipulated in order to fund international conflicts. This is a million miles away from the mantra of democracy after the demise of Gaddafi.
Business Insider reports: “The administration has said that the previously hidden CIA operation in Benghazi involved finding, repurchasing and destroying heavy weaponry looted from Libyan government arsenals, but in October we reported evidence indicating that U.S. agents — particularly murdered ambassador Chris Stevens — were at least aware of heavy weapons moving from Libya to jihadist Syrian rebels.”
“There have been several possible SA-7 spottings in Syria dating as far back as early summer 2012, and there are indications that at least some of Gaddafi’s 20,000 portable heat-seeking missiles were shipped before now.”
“On Sept. 6 a Libyan ship carrying 400 tons of weapons for Syrian rebels docked in southern Turkey. The ship’s captain was “a Libyan from Benghazi” who worked for the new Libyan government. The man who organized that shipment, Tripoli Military Council head Abdelhakim Belhadj, worked directly with Stevens during the Libyan revolution.”
The above applies to 2012 and clearly since this period many deals are being done in shadows. Of course, the UN is fully aware of this but nothing is being done to hold nations accountable for their destabilization policies. Similarly, international criminal courts are just a witch-hunt against nations outside of the loop and to be held against individuals fighting on the wrong side. Therefore, vast numbers of people are dying every day in countless conflicts because of the collective policies of powerful Gulf and Western powers – alongside the respective deeds of Pakistan and Turkey.
http://www.reuters.com/article/2014/03/10/us-libya-crisis-un-idUSBREA291OV20140310
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La cultura unisex? Alla radice dell'ideologia transgender c'è il timore di ciò che siamo in natura
di Marcello Veneziani
Fonte: il giornale [scheda fonte]
Stiamo vivendo, in totale incoscienza di pensiero, una rivoluzione radicale che sta cambiando il senso e il destino dell’umanità. È la rivoluzione che marcia verso la neutralizzazione delle identità e delle differenze originarie, la rimozione della natura, la vanificazione degli assetti, i ruoli e i rapporti su cui si è fondata finora l’umanità.
Dico la famiglia, i sessi, la procreazione. Stiamo procedendo verso una società unisex, ove l’unificazione dei sessi prelude a un’assoluta transitorietà dei medesimi. Androgini con sessualità mutanti. Nel dibattito corrente ci fissiamo sui superficiali e coloriti conflitti tra omofobia e omofilia, ma il processo in corso è ben più grande e si riassume nella parola chiave transgender. Le più grandi agenzie internazionali, come l’Onu, sono pervase da questa ideologia, gli Stati promuovono i suoi esiti e chi si oppone viene isolato e discriminato. Ho sottomano due libri, usciti da poco, che documentano su piani diversi questa mutazione: il primo è Unisex (Arianna Editrice, pagg. 120, euro 9,80) di Enrica Perrucchietti e Gianluca Marletta. L’altro è Paper genders. Il mito del cambiamento di sesso, di Walt Heyer, un ex transgender che subì da bambino abusi sessuali in famiglia (Sugarco, pagg. 170, euro 16,80). Forniscono dati, interpretazioni e ricadute sociali di questa radicale rivoluzione. E descrivono l’imponente apparato mediatico e legislativo che spinge in quella direzione: dalla neutralizzazione di padri e madri nel dispositivo di legge che li definisce genitore 1 e 2 alle fiabe gay diffuse negli asili, dalle campagne governative tese a rieducare la popolazione non solo su lesbiche e gay ma anche sui transgender (da noi l’artefice fu il governo tecnico Monti-Fornero) alla «gayzzazione del mondo». Non inseguirò la casistica e gli infiniti esempi che sconfinano nella pedofilia e nell’abuso di minori, e passano dal riconoscimento all’incentivazione del transgender. Mi soffermo sui presupposti di questa «ideologia» transgender.
Alla radice c’è quello che potremmo definire l’horror fati, il rovescio dell’amor fati, cioè il rifiuto, l’orrore di ciò che siamo in origine, in natura e dunque la volontà di cambiare. Dominio assoluto del divenire sull’essere, del desiderio sulla natura, del soggetto sulla realtà. Volontà di autocrearsi e di abolire ciò che evoca origine e radice, identità e differenza, nascita e famiglia. Pensiero che viene da lontano, dal mito delle metamorfosi e del proteiforme, poi dal Rinascimento magico, in un’accezione inquietante dell’homo faber sui ipsius, ossia fabbro di se stesso. La differenza abissale è che questa volta il demiurgo non è la potenza del pensiero o la magia alchemica, ma è la potenza della tecnica applicata su scala planetaria.
Il pensiero corrente è inerme di fronte a questi processi, si arrende, non prova neanche a comprendere la portata filosofica e antropologica di questa mutazione. Manca oggi un dialogo «oltre la linea» come quello che oppose negli anni Cinquanta Heidegger a Jünger, qualcuno che rifletta sul passaggio di linea, il solco uniformità/relativizzazione dei sessi. Eppure si potrebbe reinterpretare creativamente la definizione nietzscheana di Oltreuomo, su cui si soffermò anni fa Gianni Vattimo. Si potrebbe leggere in chiave transgender la profezia di Nietzsche dell’uomo come un ponte e un transito verso il superamento dell’uomo, finora identificato nel Superuomo. La volontà di potenza modifica l’essere e libera dall’umano troppo umano. In una chiave non dissimile si potrebbe leggere il prometeismo di Marx e di Engels (si pensi all’Anti-Duhring), l’umanità che prende in mano la propria sorte e la modifica, subordina l’essere al mutamento, la natura alla produzione, fino al gradino estremo della produzione di sé. L’uguaglianza si evolve in uniformità (unisex) e la libertà in autodeterminazione (decido io chi sono e il mio sesso).
Ma anche il capitalismo si potrebbe leggere in questa chiave. Una conseguenza possibile, non dico un’evoluzione necessaria. Il transgender sarebbe il prodotto supremo del processo di manipolazione della natura: l’uomo geneticamente modificato. Ma al di là delle congetture, resta la domanda: chi provoca questo processo? Gli autori di Unisex nutrono la convinzione che ci sia un Disegno voluto dai Poteri Forti e funzionale ai Piani Economici. L’ideologia ne sarebbe la corteccia e il controllo il midollo, riconducibile a un Grande Complotto. È qui, a mio parere, la fragilità di queste retro-letture della crisi contemporanea. Che ci possano essere volontà concomitanti, progetti e disegni all’interno di questo processo è più che verosimile, e che qualcuno ne tragga profitto è certo; ma la cospirazione cosmica mi pare fantasia. Né si può considerare solo un pretesto la convinzione ideologica che ne è alla base. C’è chi è davvero convinto che libertà voglia dire autodeterminazione totale, anche in ordine alla natura, al sesso e al destino. Il corollario di questa ideologia è che il transessuale non decide della tua vita e non dispone dei tuoi valori; tu vivi come vuoi ma lascia che anche gli altri vivano come vogliono. Questa ideologia – virale, permissiva e conformista – si è fatta Spirito del Tempo. Chi non si adegua è out. Ma la spiegazione di fondo di questa rivoluzione non mi pare riconducibile al Complotto degli uni o al Progetto degli altri. Ma a qualcosa che mette in circolo e collega processi, volontà, leggi, ideologie, chirurgie. Una reazione a catena, un processo automatico.
La tecnica si serve dei suoi agenti anche se essi credono di servirsi di lei. E decide sulla vita, decreta il mutamento, interrompe una vita con le tecniche abortive o l’eutanasia, o viceversa la sua prosecuzione artificiale. Alla fine resta il dominio della tecnica sulla vita, cioè dei suoi esiti e dei suoi meccanismi sulla sfera biologica e genetica, sulla natura e sulla cultura. Le procedure e i trend vincono sugli scopi e le intenzioni. L’uomo si modifica e si nientifica, è la tecnica a determinarlo. E sarà la tecnica a ridurre la popolazione esercitando il controllo demografico, anche senza sterminio, ma evolvendoci «verso un modello unico – come auspicava Umberto Veronesi – dove gli organi della riproduzione si atrofizzano» e il sesso si separa dalla procreazione. Persi il padre e la madre, verranno i figli della Tecnica, mutanti secondo le facoltà di cui dispone la tecnica. Non esprimo orrore né euforia. Mi limito a dire che essendo uomo, nato da uomini, sono dalla parte dell’umano rispetto al trans, nato dalla tecnica. Il transumano non riguarda la mia umanità.
Pagine 126 - Formato 15x21 cm
Prezzo € 9,80
Come e perché le oligarchie mondiali vogliono imporre l’uniformità sessuale. L’attacco alla sessualità, nei suoi generi maschile e femminile, rappresenta oggi il più sconcertante tentativo di manipolazione dell’essere...
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Iraq Blames Qatar and Saudi Arabia for Terrorism
Iraq Blames Qatar and Saudi Arabia for Terrorism: Re-run of Afghanistan and Pakistan
Salma Sribi and Michiyo Tanabe
Modern Tokyo Times
Prime Minister Nouri Maliki of Iraq denounces Qatar and Saudi Arabia for supporting terrorism and sectarianism against Iraq. Maliki made it abundantly clear that Qatar and Saudi Arabia are involved in the destabilization of Iraq based on Gulf petrodollars, their geopolitical ambitions, sectarian factors and other negative realities. Of course, this highlights the sham of Saudi Arabia that often claims it is fighting terrorism but in reality this nation turns this clock on and off when it suits the elites in Riyadh.
Indeed, the only real fear for Saudi Arabia and other Gulf states is to keep internal terrorism at bay. Therefore, exporting terrorism and spreading sectarianism is the mantra. Of course, major Western powers also conveniently use terrorism and sectarianism when the time suits. This reality applies to fighting on the same side in Afghanistan (1980s/1990s); Bosnia; Libya and currently in Syria. However, it is Gulf petrodollars, Salafi ideology, exporting militancy and funding sectarian ventures based on the intrigues of feudal kingdoms, where all the barbaric synergy comes together.
Maliki spoke frankly to France 24 about Qatar and Saudi Arabia supporting the brutal terrorist and sectarian insurgency in Iraq. Maliki says: “I accuse them of inciting and encouraging the terrorist movements. I accuse them of supporting them politically and in the media, of supporting them with money and by buying weapons for them…I accuse them of leading an open war against the Iraqi government.”
Lee Jay Walker at Modern Tokyo Times says: “This reality is like a re-run because in Afghanistan it is clear that Pakistan is involved in many murky terrorist and sectarian dealings against this nation. In other words, the allies of America and the United Kingdom are the same nations assisting terrorism against governments and nations they are meant to be supporting. Of course, this equally entails that many British and American soldiers have been killed and maimed because of the collective intrigues of so called allies. Despite this, what is the comeback against Pakistan, Qatar and Saudi Arabia?”
President Hamid Karzai of Afghanistan is saying the same with regards to Pakistan destabilizing his country. The New York Times reports “Mr. Karzai charged that elements of the Pakistani government were still supporting Islamic militants, as they had in the past, and that if such sources of terrorism were not defeated, Afghans and international soldiers would continue to die.”
The above was stated in 2006 yet in 2011 Karzai made it clear that nothing had changed. In the Washington Post they quote Karzai saying: “Pakistan has pursued a double game toward Afghanistan, and using terrorism as a means continues.” Of course, in 2014 this same opinion is held by many in Afghanistan but at no time is Pakistan worried about becoming a pariah – just like Qatar and Saudi Arabia don’t have to worry. Therefore, what is going on in the corridors of power in Washington and London?
While Maliki was accusing Qatar and Saudi Arabia yet another barbaric terrorist attack killed over 30 Iraqi nationals. The latest terrorist attack took place at a checkpoint in Hilla. Like usual, Sunni Islamic jihadists attacked Hilla because this area is predominantly Shia and Takfiri hatred towards this community knows no boundaries.
France 24 reports: “Maliki went on to say that not only did Saudi Arabia support terrorism in countries such as Iraq and Syria, but around the world.”
Lee Jay Walker says: “Afghanistan and Iraq are paying a heavy price because of the respective intrigues of Qatar, Pakistan, and Saudi Arabia. India knows full well that being the largest democracy in the world doesn’t appear to resonate in London and Washington. After all, for decades Pakistan is exporting terrorism to Kashmir and many brutal terrorist attacks in India can be traced back to Pakistan. Yet, despite this reality, and the obvious connection linking Pakistan with many terrorist and sectarian factions in Afghanistan, this still doesn’t prevent America and the United Kingdom from supporting Pakistan in the field of economic and military support. Indeed, it appears that just like American and British soldiers are expendable to political elites in Washington and London; the same can clearly be said about Pakistan soldiers being killed based on the intrigues of Pakistan.”
In 2013 just below 9,000 people were killed in Iraq because of sectarian and terrorist forces. This figure is the highest since 2007 and says much about the bankruptcy of President Obama in America. Indeed, France 24 should be asking why France is involving itself along with Turkey against the government of Syria. After all, like Maliki says about Qatar and Saudi Arabia: “They are attacking Iraq through Syria, and in a direct way.”
Until Gulf and Western powers are held accountable then sadly the destabilization of nations will continue whereby terrorism is a useful tool. Obviously, this reality is being ignored by the United Nations therefore the same methodology will continue to be utilized by the same Gulf and Western powers – along with Turkey and Pakistan that continue to switch the terrorist clock on.
Lee Jay Walker gave guidance to both writers
http://www.france24.com/en/20140308-france24-exclusive-interview-iraq-maliki/
http://www.bbc.com/news/world-middle-east-26501610
http://www.nytimes.com/2006/12/13/world/asia/13afghan.html?_r=0
00:01 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, irak, qatar, arabie saoudite, moyen orient, monde arabe, monde arabo-musulman | | del.icio.us | | Digg | Facebook