Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 13 janvier 2012

La Nouvelle Usine Renault au Maroc, symbole de notre suicide économique !

 

globalisation, économie, délocalisations, Renault, Martoc, Europe, affaires européennes, Afrique, Afrique du Nord, affaires africaines,

La Nouvelle Usine Renault au Maroc, symbole de notre suicide économique !

Par Marc Rousset

 

Chômage des travailleurs européens ou profits des multinationales dans les pays émergents fournissant des produits manufacturés à l’Europe : il va falloir choisir ! Sinon la révolte éclatera d’une façon inéluctable  lorsque le taux de chômage sera tellement insupportable que la folie libre échangiste mondialiste  apparaitra comme un nez au milieu de la figure ! Pour l’instant nous sommes seulement  à mi-chemin de la gigantesque entreprise de désindustrialisation initiée dans les années 1950 aux Etats-Unis pour favoriser les grandes entreprises américaines, et dont le flambeau a été  depuis repris par toutes les sociétés multinationales de la planète ! Pendant ces 30 dernières années, la France a perdu 3 millions d’emplois industriels, l’une des principales raisons de la crise de notre dette souveraine ! Si un protectionnisme douanier ne se met pas en place d’une façon urgente, les choses vont encore aller en s’accélérant ! L’oligarchie mondiale managériale, actionnariale et financière a des intérêts en  totale contradiction et en opposition frontale avec le désir des peuples européens de garder leur « savoir faire » et leur emploi !

 

L’usine géante  Renault de Melloussa au Maroc

 

Alors que la production automobile de Renault recule dans l’hexagone, l’usine géante de Melloussa au Maroc dans la zone franche du port de Tanger, avec une capacité de 340 000 véhicules par an, commence à produire des voitures « low-cost » sous la marque Dacia. Le site a pour vocation d’exporter à 85% vers le Vieux Continent. Cette usine marocaine vient s’ajouter au site roumain de Pitesti qui produit  813 000 voitures par an. Renault et les équipementiers de la région de Tanger pourraient créer 40 000 emplois ! Le salaire net mensuel d’un ouvrier marocain est de 250 euros par mois, contre 446 euros par mois en Roumanie. Le coût salarial horaire d’un ouvrier dans les usines Renault est de  30 euros /heure en France, 8 euros par heure en Turquie, 6 euros par heure en Roumanie et ô surprise 4,5 euros par heure au Maroc, à deux jours de bateau des côtes françaises, Algésiras en Espagne étant seulement à 14km ! C’est la raison pour laquelle le monospace « Lodgy 5 ou 7 places » (10 000 euros) fabriqué à Melloussa sera deux fois moins cher que le Renault Grand Scenic (24 300 euros) assemblé à Douai. Il ne fait donc aucun doute qu’à terme, suite au rapport qualité/ prix et en faisant abstraction de quelques gadgets Marketing et des dénégations du Groupe Renault, les consommateurs  français, s’ils ne sont pas trop bêtes, achèteront des Lodgy fabriquées au Maroc en lieu et place des Grand Scenic fabriquées à Douai ! Bref, une délocalisation élégante supplémentaire avec  les miracles et les mensonges de la Pub et du  Marketing comme paravent !

 

Alors que faire ? Qui incriminer ? Certainement pas Carlos Ghosn et les dirigeants de Renault qui font parfaitement leur travail  avec les règles du jeu actuel, car ils  rendent compte à leurs actionnaires et  doivent affronter une concurrence terrible, la survie du Groupe Renault  étant même en jeu s’ils ne délocalisent pas ! Non, les responsables, ce sont nous les citoyens, nous  les électeurs, qui acceptons cette règle économique du jeu ;les  principaux coupables, ce sont nos hommes politiques incapables, gestionnaires à la petite semaine avec un mandat de 5 ans, subissant les pressions du MEDEF et des médias à la solde des entreprises multinationales. Les dirigeants d’entreprise et les clubs de réflexion qui mentent comme ils respirent, le MEDEF, tout comme le lobby des affaires à Washington et à Bruxelles, voilà ceux qui sont à l’origine du mal et nous injectent délibérément car conforme à leurs intérêts financiers, le virus, le venin destructeur malfaisant du libre échangisme mondialiste dans nos veines ! Le mondialisme  doit laisser sa place d’une façon urgente à un libre échangisme strictement européen ! Les hommes politiques des démocraties occidentales ne sont pas des hommes d’Etat, mais des gagneurs d’élection et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ; ils ne s’intéressent en aucune façon aux intérêts économiques à long terme de la France et de l’Europe ! Ils attendent tout simplement la catastrophe du chômage structurel inacceptable et la révolte des citoyens pour réagir, comme cela a été le cas en Argentine et comme c’est le cas actuellement avec la crise des dettes souveraines.

 

Les idées de la préférence communautaire et du Prix Nobel Maurice Allais triompheront

 

Les  idées  de Maurice Allais triompheront car elles sont justes et correspondent aux tristes réalités que nous vivons ! On ne peut pas arrêter une idée lorsqu’elle est juste ! L’idéologie économique libre échangiste mondialiste s’écroulera totalement devant les réalités du chômage, comme le Mur de Berlin en raison de l’inefficacité du système soviétique, comme l’idéologie droit de l’hommiste devant les réalités néfastes de l’immigration extra-européenne avec à terme les perspectives d’une guerre civile ! Il est clair qu’il faut changer le Système, non pas en attendant la disparition totale de notre industrie, mais dès maintenant en mettant en place tout simplement des droits de douane au niveau européen! Même l’Allemagne ne réussira pas à terme à s’en sortir avec le libre échange mondialiste. Elle résiste encore aujourd’hui car elle n’a pas fait les mêmes bêtises que les autres pays européens, mais à terme elle sera également  laminée par la montée en puissance de l’éducation  et le trop  bas coût de la main d’œuvre dans les pays émergents. Aux Européens de savoir préserver les débouchés de leur marché  domestique suffisamment grand pour assurer un minimum d’économies d’échelle! La « théorie des débouchés » va très vite revenir à l’ordre du jour !

 

La vieille théorie des « avantages comparatifs »de Ricardo n’a plus grand-chose à voir avec la réalité. Pour la première fois dans l’histoire du monde, des Etats (la Chine, l’Inde et le Brésil) vont en effet posséder une population immense ainsi qu’une recherche et une technologie excellentes. L’égalisation par le haut des salaires, selon la théorie  de Ricardo, n’ira nullement de soi du fait de « l’armée de réserve » rien qu’en Chine  de 750  millions de ruraux, soit 58% de l’ensemble de la population, capables de mettre toute l’Europe et les Etats-Unis au chômage.  300 millions d’exclus vivent, selon la Banque asiatique du développement, dans l’Empire du milieu, avec moins d’un euro par jour. La Chine ne se classe qu’au 110e rang mondial du PIB par habitant. Ce ne  sont pas quelques succès épars européens  mis en avant par les médias, suite à des effets de mode ou de luxe, qui doivent nous faire oublier le tsunami du déclin des industries traditionnelles en Europe (quasi disparition des groupes Boussac, DMC et de l’industrie textile dans le Nord de la France, de l’industrie de la chaussure à Romans, de l’industrie navale, des espadrilles basques...). Les pays émergents  produiront inéluctablement de plus en plus, à bas coût,  des biens et des services aussi performants qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Les délocalisations deviennent  donc  structurelles et non plus  marginales !

 

L’épouvantail contre le protectionnisme mis en avant par les lobbys du MEDEF et des multinationales comme quoi  25% des Français  travaillent pour l’exportation est un mensonge d’Etat parfaitement mis en avant par Gilles Ardinat d’une façon indiscutable dans le dernier Monde Diplomatique. Les multinationales,  le MEDEF confondent délibérément valeur ajoutée et chiffre d’affaires des produits exportés, ce qu’il fait qu’ils arrivent  au ratio fallacieux de 25%. La Vérité est qu’un salarié français sur 14 seulement vit pour l’exportation en France ! (1)

 

Dans un système de préférence communautaire, l’Europe produirait davantage  de biens industriels et ce que perdraient les consommateurs européens dans un premier temps en achetant plus cher les produits  anciennement « made in China », serait plus que compensé par les valeurs ajoutées industrielles supplémentaires créées en Europe . Ces dernières  augmenteraient le PIB et  le pouvoir d’achat, tout en créant des emplois stables et moins précaires, système que la CEE a  connu et qui fonctionnait très bien.  Alors, au lieu de s’en tenir au diktat idéologique de Bruxelles et au terrorisme intellectuel anglo-saxon du libre échange, remettons en place le système de la préférence communautaire !

 

Les investissements occidentaux  et les délocalisations

 

Il importe  de faire la distinction entre marché domestique européen  intérieur et marché d’exportation. Ce qu’il faut, c’est, grâce à une politique douanière de préférence communautaire fermer l’accès aux pays émergents qui détruisent les emplois européens  pour des produits consommés sur le marché intérieur européen.

 

 Il n’est pas réaliste d’accepter le dogme stupide que délocaliser la production physique d’un bien ne représente qu’une infime partie de sa valeur, même s’il est inéluctable que le poids relatif de l’Occident continue à décliner au profit de l’Asie. Intégristes du tout marché et théoriciens d’un libéralisme de laboratoire se délectent du déclin de la France et des Etats-Nations ; complices ou naïfs, ces inconscients nous emmènent à la guerre économique comme les officiers tsaristes poussaient à la bataille de Tannenberg des moujiks armés de bâtons. Les Européens ne peuvent se contenter d’une économie composée essentiellement de services. La seule façon de s’en sortir  pour tous les pays européens, et plus particulièrement la France, est de réduire d’une façon drastique le nombre des fonctionnaires et les dépenses publiques, diminuer la pression fiscale sur les entreprises et les particuliers, mettre en place une politique industrielle inexistante à l’échelle de l’Europe, développer la recherche et l’innovation, encourager le développement des jeunes pousses, favoriser le développement des entreprises moyennes, et enfin  restaurer la préférence communautaire avec des droits de douane plus élevés ou des quotas afin de compenser les bas salaires des pays émergents !

 

Le problème de fond du déficit commercial de la France n’est pas lié au taux de change de l’euro, mais au coût du travail. Le coût horaire moyen de la main d’œuvre dans l’industrie manufacturière est de l’ordre de vingt dollars en Occident contre 1 dollar en Chine ! Un ouvrier en Chine travaille quatorze heures par jour, sept jours sur sept. 800 millions de paysans chinois dont deux cents millions de ruraux errants forment une réserve de main d’œuvre inépuisable capable de mettre les Etats-Unis et toute l’Europe au chômage, nonobstant la main d’œuvre tout aussi nombreuse d’autres pays émergents !

 

Attirés par les bas salaires, les investissements étrangers en Chine s’élèvent à plus de 100 milliards de dollars par an, soit davantage qu’aux Etats-Unis. Le fait que les exportations chinoises soient réalisées à 65% par des entreprises détenues totalement ou partiellement par des Occidentaux n’est qu’un argument de plus pour nous endormir et une étape intermédiaire dans le déclin programmé du continent paneuropéen et de l’Occident. Les seuls investissements justifiés géopolitiquement  sont les implantations  pour s’intéresser au marché domestique chinois, des autres pays d’Asie et de tous les  pays émergents. Ce qu’il faut bien évidemment combattre, ce sont avant tout les investissements européens en Chine ou ailleurs pour alimenter le marché européen qui sont suicidaires mais justifiés pour les chefs d’entreprise,  tant que les Européens et la Commission de Bruxelles  n’auront pas rétabli la préférence communautaire et des droits de douane afin de compenser les bas coûts de main d’œuvre chinois, source première  du chômage et de la précarité en Europe. 

 

Conclusion

 

Il ne faut pas acheter français, ce qui ne veut plus rien dire, mais acheter « fabriqué en France »  en se méfiant des noms francisés et des   petits malins avec des usines tournevis  ou d’assemblage dont toute la valeur ajoutée industrielle viendrait en fait des pays émergents ! Seule une politique de droits de douane défendra l’emploi du travailleur européen et combattra efficacement d’une façon implacable le recours démesuré aux sous-traitants  étrangers ! Tout cela est si simple, si clair, si évident qu’il nous manque qu’une  seule chose, comme d’habitude, dans notre société décadente : le courage ! Le courage de changer le Système, le courage de combattre les lobbys des entreprises multinationales avec les clubs de réflexion à leur botte, le courage de mettre en place une protection tarifaire, mais sans tomber pour autant dans le Sylla du refus de l’effort, de l’innovation, du dépassement de soi, du refus de s’ouvrir au monde et de tenter d’exporter autant que possible, le Sylla de l’inefficacité et des rêveries socialistes utopistes qui refusent la concurrence et l’efficacité intra-communautaire. L’introduction de la TVA sociale est une excellente décision, mais elle est totalement incapable de compenser les bas salaires de l’usine marocaine Renault  de Mélissa et ne vaut que pour améliorer la compétitivité de la Maison France par rapport aux autres pays européens !

 

Note

 

(1)   Gilles Ardinat, Chiffres tronqués pour idée interdite, p12, Le Monde Diplomatique, Janvier 2012.

vendredi, 06 janvier 2012

Tragedia en el Mare Nostrum ―qué demonios pasa con Libia

Tragedia en el Mare Nostrum ―qué demonios pasa con Libia

Ex: http://europa-soberana.blogia.com/


La primavera árabe en general y la Guerra de Libia en particular, son los acontecimientos estelares del 2011, junto con los movimientos de protesta supuestamente espontáneos que están teniendo lugar en todo Occidente. A diferencia de Iraq, con Libia no se han visto a las masas populares gritando "No a la guerra". Existen varios motivos. Uno de los más importantes es que la Guerra de Libia no ataca a los intereses de la oligarquía capitalista de Francia, sino que los defiende. El otro es la desinformación: según nuestros medios de comunicación, el mundo árabe ha decidido perrofláuticamente que quiere ser demócrata como sus "admirados" prohombres de Occidente, y Gaddafi era simplemente un sátrapa que había que derribar. Pero ¿acaso no lo era Saddam Hussein? ¿Y no lo siguen siendo Mohamed VI (la familia real acumula el 75% del PIB de Marruecos) y el rey saudí Abdulá? ¿Por qué ha atacado la OTAN a Libia y por qué se ha armado, en tiempo récord, un extraño movimiento "rebelde", que en buena parte no es ni siquiera libio?

 

Para ver el origen de los problemas actuales, es necesario retroceder en el tiempo. Toda la orilla sur del Mediterráneo fue, durante la Antigüedad, de influencia fuertemente europea. Desde los bereberes del Rif hasta los faraones egipcios, los norafricanos eran de orígenes más europeos que africanos. Los fenicios (fundadores de Tripoli), cartagineses, griegos (fundadores de Cirene), macedonios y romanos, batallaron y conquistaron la orilla sur del Mare Nostrum. Durante el Imperio Romano, toda la costa norte de África era de cultura genuinamente europea-clásica, y florecieron ciudades que aun hoy dejan translucir su esplendor pasado. Fue con la caída del Imperio Romano que el norte de África —la mitad del Mediterráneo— se perdió para Europa. Y aunque los bizantinos, españoles, venecianos y genoveses mantuvieron muchas plazas, el Islam, la entrada de la cultura árabe y finalmente el Imperio Otomano, haría que el Magreb se alejase definitivamente de Europa hasta la época colonial. En el Siglo XIX, con la revolución industrial y el progresivo retroceso del Imperio Otomano, Europa vuelve a ganar protagonismo en Noráfrica.

 

PROYECTOS COLONIALES EN ÁFRICA: ITALIA Y RUSIA

 

Durante la Conferencia de Berlín de 1884, las potencias europeas, tirando de escuadra y cartabón, se reparten el mapa de África como un inmenso pastel. Los países más influyentes ―Gran Bretaña y Francia―, se quedan con las partes más jugosas del pastel, y los menos influyentes se conforman con las migajas. Así, mientras que a los españoles se nos adjudicaba la minúscula Guinea Ecuatorial, los franceses y británicos se quedaron con vastos territorios, llenos de materias primas y de enorme valor estratégico. Estados Unidos, que seguiría siendo una potencia continental hasta la guerra contra España en 1898, fue el gran ausente del reparto. Italia, un país recién constituido 23 años atrás, tendrá que esperar aun años para reclamar su parte.

 

La conferencia de Berlín, que supuestamente buscaba un reparto sensato, no supuso ni la paz ni el orden en el continente negro: al contrario, los problemas acababan de empezar. Por un lado, aunque se habían designado esferas de influencia, estas esferas no se hacían efectivas hasta la toma de posesión formal, y por otro lado, todavía quedaban territorios independientes (Liberia y Abisinia) y territorios que aun pertenecían al Imperio Otomano (entre ellos, Libia).

 

Italia, que se había quedado sin colonias, miró hacia un espacio que no estaba en el punto de mira de ninguna potencia europea: Abisina (actual Etiopía). El emperador local, Menelik II, había pactado en 1890 que los italianos controlarían Eritrea, es decir, la costa. En 1893, alegó que la versión etíope del pacto difería de la versión italiana, y lo repudió, supuestamente para obtener una salida fiable al Mar Rojo. Los italianos cruzaron militarmente la frontera entre Etiopía y Eritrea, prendiendo la mecha de la Primera Guerra Italo-Abisinia.

 

Aunque Italia poseía superioridad tecnológica y armamentística, la victoria no pintaba tan fácil. Por un lado, los italianos eran pocos y carecían de una tradición militar sólida, y por otro, los etíopes no estaban solos: les apoyaba el Imperio Ruso. Alejandro III había concebido en 1888-89 un proyecto para establecer una "Nueva Moscú" a orillas del Mar Rojo, en lo que hoy es Yibuti. Al hacerlo, estaba entrando automáticamente en conflicto con franceses, italianos y británicos. El Zar incluso consiguió establecer contacto con las fuerzas del Mahdi (un líder rebelde que luchaba en Sudán contra los ingleses), mandando a un coronel cosaco, Nikolai Ivanovich Ashinov. Ashinov pretendía colaborar con Francia para utilizar a Etiopía como Estado-tapón ante el avance británico e italiano en el cuerno de África. Con ese objetivo lideró una expedición religioso-militar de 150 personas, que incluían un obispo, diez sacerdotes, veinte oficiales militares, y mujeres y niños. Pactó con una tribu local, se negó a entregar las armas a las autoridades francesas y estableció una colonia en Sagallo, Somalilandia Francesa (actual Yibuti). Rusia pretendía que esta colonia, en pleno estrecho de Bab el-Mandeb (bisagra entre el Mar Rojo y el Índico) sirviese para ejercer de contrapeso al control británico de Suez y al control turco del Bósforo, y como base para extender su influencia por todo el Cuerno de África. Sin embargo, los franceses despacharon dos barcos a la zona, dieron un ultimátum y bombardearon el asentamiento, matando a varios colonos (dos niños, cuatro mujeres y un hombre) y sofocando el sueño ruso cuando aun estaba en su cuna. Las colonias ultramarinas nunca se le dieron bien a la ultra-continental telurocracia rusa... pero el Imperio no cejó en su empeño de penetrar en África a través del Mar Rojo.

 

Localización de Sagallo (colonia rusa) y Adua (batalla entre Italia y Etiopía).

 

El Negus (emperador) etíope, atacado por los italianos, mandó una delegación diplomática (sus príncipes y su obispo) a San Petersburgo en 1895. Rusia respondió con asesores, armamento y algunos voluntarios, incluyendo un equipo de cincuenta soldados a las órdenes de un oficial cosaco del Kubán, el capitán Nikolai S. Leontiev. También mandaría a Alexander K. Bulatovich, una curiosa combinación de oficial militar de caballería, monje ortodoxo, geógrafo, escritor y explorador. Este hombre acabaría haciéndose asesor y confidente del emperador etíope. El Zar consideraba a Etiopía de alto valor estratégico debido a que poseía las fuentes del Nilo Azul, vitales para Egipto ―que ya estaba empezando a caer en la órbita británica. Además, el cristianismo herético practicado en Abisinia interesaba estratégicamente a los patriarcas ortodoxos rusos (igual que les sigue interesando a día de hoy todas las variedades cristianas de Grecia, Próximo Oriente e India).

 

Los italianos acabaron confiándose demasiado, y sufrieron una derrota humillante en la Batalla de Adua (1896): 7.000 muertos, 1.500 heridos y 3.000 prisioneros. A 800 combatientes askari (etnia eritrea considerada "traidora" y colaboracionista con Italia), se les mutiló, amputándoles la mano derecha y el pie izquierdo. La tasa de muertes sufrida por el Ejército italiano en Adua fue mayor que la de cualquier batalla europea del Siglo XIX, si todos los imperios han tenido sus desastres (Roma en Teutoburger, Gran Bretaña en Khyber, España en Annual, Francia en Dien Bien Phu, etc.), el de Adua fue sin duda el desastre italiano por excelencia. Hubo graves disturbios en las ciudades italianas y el gobierno del primer ministro Crispi se derrumbó. El Tratado de Adis-Abeba estableció claramente la frontera etíope-eritrea y obligó a Italia a reconocer a Etiopía como Estado soberano e independiente. Este desastre, a diferencia del español de 1898, fue un desastre a medias: Eritrea se convertiría en una próspera colonia italiana, donde se desarrollaría la agricultura, la industria, la arquitectura y el ferrocarril, mientras que Etiopía se veía privada de su salida al Mar Rojo.

 


 

 

En 1911, mismo año en el que empezaría la guerra de España en el Rif, la prensa italiana, representando los intereses de las oligarquías nacionales, empezó a pedir una invasión a Libia, pintándola como una tierra rica en minerales y asegurando que se trataría de un paseo militar, con una población nativa hostil a los otomanos y sólo 4.000 soldados turcos defendiendo la plaza. Además, Turquía ya estaba lidiando con una revuelta en Yemen, y la mecha estaba a punto de prender también en los Balcanes. El Partido Socialista, que tenía mucha influencia sobre la opinión pública italiana, adoptó una postura ambigua; Benito Mussolini, que por aquel entonces militaba en sus filas, se opuso a la guerra.

 

Tripoli, Tobruk, Derna y Al Khums cayeron rápidamente en manos italianas, pero una plaza estratégica turca fue más complicada de tomar: Bengasi. En las filas del Imperio Otomano luchaba un joven oficial llamado Mustafa Kemal Ataturk, posterior líder nacionalista turco. Los italianos también aniquilaron preventivamente las fuerzas turcas en Beirut (Líbano). 

 

Esta guerra fue precursora de la Primera Guerra Mundial y del desmembramiento del Imperio Otomano. Por primera vez, se vería el empleo militar de la aviación: la primera misión de reconocimiento aéreo y la primera bomba lanzada desde un avión. Italia fue pionera en la militarización del aire, en parte gracias a las teorías del general Giulio Douhet, que revolucionó la geopolítica afirmando que el espacio aéreo añadía una tercera dimensión a las tradicionales dos dimensiones de la guerra, que la supremacía aérea sería crucial en las guerras del futuro y que los bombardeos sobre infraestructuras civiles podían decidir un conflicto bélico. Douhet fue el gurú de los ataques aeroquímicos: consideraba que la aviación debía emplear primero bombas explosivas para destruir los objetivos, luego incendiarias para incendiar las estructuras dañadas y luego gas venenoso para impedir la acción de los bomberos y equipos de rescate. Estas tácticas brutales se enmarcaban en el novedoso concepto de la "guerra total". Irónicamente, serían los angloamericanos los que, tres décadas después, llevarían estos principios a sus últimas consecuencias, en los bombardeos masivos sobre Centroeuropa y Japón.

 


Ataturk (izquierda) con un oficial otomano y tropas beduinas locales.

 

Como resultado de la Guerra Italo-Turca, Roma obtuvo las provincias otomanas de Tripolitania, Fezzan, Cirenaica (que componen la actual Libia) y las islas del Dodecaneso (actual Grecia).

 

La Segunda Guerra Italo-Abisinia estalló en 1935, durante el régimen fascista. Los problemas fronterizos entre la Somalia Italiana y Abisinia, fueron la excusa de Italia para volver a invadir lo que hoy es Etiopía y derrocar al emperador absolutista Haile Selassie. Mussolini autorizó el uso de lanzallamas, armas químicas, la ejecución de prisioneros, las represalias y el terror hacia la población en general.

 

Este proyecto italiano, mucho más ambicioso que los anteriores, tenía por objetivo establecer un puente entre el Mediterráneo y el Índico —sin pasar por el canal de Suez— y a la vez atenazar al canal (Franco pensaba entrar en la guerra a favor del Eje, pero sólo si tomaban Suez, en cuyo casi él tomaría Gibraltar y el Mediterráneo quedaría asegurado como Mare Nostrum de nuevo; ése era el objetivo de toda la campaña del Norte de África, y de las luchas de Rommel y Montgomery en Tobruk y otros lugares).

 

Del mismo modo que los portugueses intentaban unir Angola (Atlántico) y Mozambique (Índico), y los alemanes Namibia (Atlántico) y Tanzania (Índico), para no depender del Cabo de Buena Esperanza ni de Suez o Gibraltar, los italianos pretendían conseguir una continuidad territorial entre Libia y la Somalia Italiana. Sudán, en manos del Imperio Británico, frustraba esta posibilidad.

 


Proyecto geopolítico de Italia (1940-41). Rojo: imperio italiano. Rosa: territorios ocupados. La idea de Italia era unir su colonia libia con sus posesiones en el Cuerno de África, o al menos establecer un puente de transporte. Ello le habría permitido a Roma obtener una continuidad territorial desde la costa mediterránea hasta la costa del Índico, emancipándose de su dependencia de Gibraltar, Suez, el Mar Rojo y Yibuti, y acercándose peligrosamente a Iraq e Irán (donde habrían podido enlazar con efectivos alemanes procedentes del Cáucaso). Al III Reich, que compartía frontera con Italia, esta salida al Índico le interesaba también. Como venía siendo habitual, el Imperio Británico ya había cortado de tajo por anticipado cualquier intento de burlar su control de Suez: los ingleses habían ocupado una franja continua de terreno que iba desde Egipto hasta Sudáfrica, y Sudán dividía el proyecto italiano. De un modo parecido, la colonia británica de Zambia frustraba las ambiciones de los alemanes (Namibia y Tanzania) y/o de los portugueses (Angola y Mozambique) de obtener una continuidad territorial desde el Atlántico hasta el Índico. La mayor parte de las bisagras oceánicas estuvieron siempre en manos del Imperio Británico. La versión moderna del sueño italiano, gestionada esta vez por Gaddafi, tenía una traducción sencilla e inaceptable para el atlantismo: China obtendría un puente desde el Índico hasta el Mediterráneo, pudiendo comerciar con Europa sin tener que pasar por Bab-el Mandeb (Yibuti, Yemen, Golfo de Adén, Mar Rojo) y el canal de Suez.

 

El sueño africano de Italia en el cuerno de África finalizó en 1941 con la caída de Eritrea en manos británicas, al final de la campaña de África Oriental. El emperador etíope Haile Selassie, que se había exiliado a Reino Unido, volvió al poder, y en 1952, la ONU reconocería la unión de Etiopía y Eritrea. En 1974, un golpe de Estado socialista derrocó a Selassie y convirtió Etiopía en un aliado del bloque comunista, en cierto modo coronando las antiguas ambiciones zaristas. Tras la caída del Telón de Acero, Etiopía y Eritrea se enzarzarían en cruentísimas guerras, que resultarían en su separación y en un tremendo caos en el Cuerno de África y en Yemen.

 

En tiempos más recientes, Gadafi había heredado el proyecto geopolítico italiano, lanzando un gasoducto hacia Italia (el Green Stream), aliándose con Sudán, entrando en el Cuerno de África y acercándose peligrosamente al Índico, al Atlántico, al Mar Rojo, y también al Congo. La respuesta del eje atlantista ha sido, entre otras cosas, independizar Sudán del Sur (banderas israelíes a destajo en la fiesta de independencia), apoyar al gobierno de facto somalilandés… y aniquilar Libia.

 

Los países-bisagra, a caballo entre dos o más mares (como España, Egipto, Israel, Arabia Saudí, Sudáfrica, Singapur, Yemen, Turquía, Panamá, etc.), son de una enorme importancia estratégica. En África, la única bisagra directa entre el Atlántico y el Índico es Sudáfrica, y es un país que queda lejos de los principales mercados (Europa Occidental, Norteamérica y Asia Oriental) y fuentes de materias primas (Golfo Pérsico y Caspio), interesándose más por Brasil e India, por lo que la opción marítima más común para Europa y China es tomar la ruta Gibraltar-Suez-Yibuti. Sin embargo, Gadafi estaba intentando fortalecer otras dos opciones. La primera era estabilizar, mediante pactos con las tribus locales, la franja (el Sahel) que va desde el Sahara Occidental hasta la costa de Sudán y Somalia. La segunda, intentar consolidar Sudán (en lugar del Atlántico) como la salida de las materias primas del Congo (la independencia de Sudán del Sur ha bloqueado el contacto de Sudán con las fronteras del Congo). China habría sido la gran beneficiada de esta política, ya que habría obtenido una salida al Mediterráneo y otra al Atlántico, sin tener que pasar por Bab el-Mandeb, Suez o Gibraltar.

 

EL REY IDRIS Y LA REVOLUCIÓN VERDE

 

Idris era un jefe local que en 1920 fue reconocido por el Imperio Británico como emir de Cirenaica, estableciéndose en la ciudad de Bengasi. Dos años después, fue también reconocido como emir de Tripolitania. Ese mismo año, que coincidió con las campañas militares italianas, Idris se exilió a Egipto, desde donde dirigió la guerra de guerrillas contra Italia. Durante la II Guerra Mundial, luchó junto con el Imperio Británico en contra del Eje. Libia saldría de la II Guerra Mundial como uno de los países más pobres del mundo, Idris volvería a establecerse como emir de Cirenaica y Tripolitania, y en 1951, con apoyo británico, se erigió como rey de Libia. Durante la época del panarabismo y los nacionalismos árabes, Idris mantuvo fuertes lazos con Reino Unido y Estados Unidos, albergando una base aérea estadounidense cerca de Trípoli y por tanto dándoles claramente la espalda a los movimientos árabes socialistas. Su política fuertemente pro-occidental le fue granjeando la enemistad de la mayor parte de su pueblo, especialmente después de la Guerra de los Seis Días (1967), en la que las principales potencias panarabistas se enfrentaron a Israel.

 

En 1969, por motivos de salud, el rey Idris abdicó en su sobrino. En Septiembre de ese año, mientras recibía tratamiento militar en el extranjero, su gobierno fue derrocado por un golpe de Estado encabezado por Muammar el-Gaddafi, un abogado y oficial militar de 27 años que inmediatamente estrechó lazos con el líder egipcio Nasser, propuso un frente común para luchar contra Israel y comenzó a liquidar a sus opositores políticos dentro de Libia. Además, nacionalizó el petróleo, expulsó las bases militares extranjeras, y se colocó, aunque no incondicionalmente, bajo el paraguas de la URSS.

 


Gaddafi en su época de ascenso político.

 

En 1977, Gaddafi proclamó la Yamahiriya (Estado de las masas, o autoridad de la multitud), por la cual dejaba de ser dictador, delegando su poder en asambleas locales y tribales, aunque siguió controlando el Ejército y la política exterior. El pensamiento político de Gaddafi es esencialmente social-tribal. Consideraba que la democracia representativa paralamentaria era una institución corrupta diseñada para dividir al pueblo y permitir la infiltración de entidades comerciales y financieras en los aparatos estatales. Defendía un partido único y una democracia directa y participativa, plagada de referéndums, no muy diferente a lo que muchos movimientos de tipo 15-M han pedido a lo largo de 2011.

 

El pensamiento político de Gaddafi se resume en el Libro Verde, a su vez dividido en tres libretos: La solución del problema de la democracia (Yamahiriya), La solución del problema económico (Socialismo) y La base social de la tercera teoría universal, títulos esenciales para comprender el régimen libio de entre 1969 y 2011.

 


 

 


PODEROSO CABALLERO ES DON PETRÓLEO ―POLÍTICA PETROLERA DE GADAFI

 

Libia tiene en común con otros países árabes que es pobre y desértico… pero con petróleo a raudales. Se trata del país africano con más petróleo y gas natural, un crudo de alta calidad y bajo coste de extracción. El 95% de los ingresos de exportación del país procedía del oro negro; sin él, Libia habría sido una especie de Yemen mediterránea. Obviamente, esta enorme riqueza requiere un modelo político, económico y social estable para administrarla. El modelo de la mayor parte de petro-regímenes árabes (Arabia Saudí, Emiratos Árabes, Qatar, Kuwait, Bahrein, etc.) es sencillo: una minúscula e impresentable oligarquía de familias reales, emires y jeques da manos libres a las multinacionales petroleras occidentales (destacando British Petroleum, Exxon Mobil ―Esso en Europa―, Chevron-Texaco, Royal Dutch Shell, etc.), y a cambio, éstas suministran a las oligarquías (fuertemente relacionadas con los servicios de Inteligencia de Reino Unido, Estados Unidos e Israel) una corriente ininterrumpida de dólares recién impresos y sin ningún tipo de respaldo. En Washington, la Reserva Federal imprime dólares y es como si imprimiese petróleo ―es el sencillo e inmoral negocio del petrodólar, que ya desencadenó en 1973 la Guerra del Yom Kippur. Estos petrodólares tienen, por lo general, dos salidas:

 

1- Financiar los caprichos de los jeques, por ejemplo: colecciones enteras de Rolls-Royce (uno de cada color del arco-iris), rifles de caza con doble cañón y doble cerrojo, centros mundiales del lujo como Burj-Dubai, palacios decorados con pieles de felinos, playas privadas, fiestas orgiásticas, propinas millonarias, camiones de talla mastodóntica, mansiones en el extranjero, cuentas en paraísos fiscales, pagar los destrozos de una fiesta en un hotel de cinco estrellas y cualquier vicio imaginable. Los típicos lujos de nuevo rico, propios de una casta sin tradición, que acaba de salir del tercermundismo más absoluto y que no tiene ni idea de qué hacer con tanto dinero, de modo que cae en manos del consumismo más atroz.

 

2- Financiar el radicalismo islámico sunnita, especialmente de la rama salafista. A través de redes comerciales, financieras y de Inteligencia, el dinero va a parar a las mezquitas, madrasas y células terroristas de Europa, el Magreb, Chechenia, Asia Central, India, Nepal, Bangla-Desh y especialmente Pakistán (donde engendró el movimiento talibán). Con esto se persiguen muchos objetivos: contener la expansión de la influencia chiíta (que es un gravísimo problema para el atlantismo, especialmente en el Golfo Pérsico), cristiana-oriental (muy relacionada con Rusia) o en su día de la expansión soviética, tener una excusa para intervenir militarmente en el continente eurasiático, desestabilizar y balcanizar espacios enteros haciendo inviables las rutas comerciales continentales, derrocar regímenes hostiles, etc.

 

Por tanto, puede decirse que el dinero de la mayor parte del petróleo árabe no va precisamente a mejorar las condiciones de vida de los pueblos árabes. Dicho pueblos viven en dictaduras fundamentalistas donde está prohibido cantar, bailar, beber alcohol o escuchar música, donde las mujeres deben ir tapadas y no pueden conducir o salir a la calle solas, y donde la homosexualidad se pena con la muerte ―mientras que las petro-élites poseen playas privadas con prostitutas en bikini y se montan orgías homosexuales con drogas, música occidental, alcohol a mansalva, etc.. Éste es el tipo de régimen político árabe opresivo, despótico, aliado del atlantismo y que nunca será bombardeado por la OTAN.

 

La Libia del rey Idris caminaba hacia este sistema, hasta que en la década de los 70, Gaddafi comenzó a nacionalizar las compañías petroleras al estilo socialista. De este proceso surgiría la empresa estatal conocida en el ámbito internacional como National Oil Corporation (NOC), que antes de la guerra producía alrededor del 50% del petróleo libio. Gaddafi era bien consciente de que su país, pobre y con una población de menos de 7 millones, debía jugar bien la carta del petróleo si quería tener un peso en el panorama internacional, o al menos para no ser arrollado por el imperialismo de otras potencias y poder dedicar sus beneficios a la construcción de escuelas, universidades, hospitales e infraestructuras diversas (carreteras, puentes, ferrocarril, acueductos, una planta de acero en la ciudad de Misrata, etc.). Muchos beneficios petroleros incluso eran ingresados directamente en la cuenta corriente de cada ciudadano libio. Con razón diría la revista "African Executive" en 2007 que los libios "a diferencia de otros países productores de petróleo como Nigeria, utilizan los beneficios del petróleo para desarrollar su país".

 


Logo de la National Oil Corporation (NOC) de Libia.

 

En 2003, Gaddafi condenó la Guerra de Iraq y provocó la ira de Arabia Saudí al decir que la Kaaba de La Meca estaba "bajo el yugo de una ocupación americana", pero cuando cayó Baghdad, se dio cuenta de que tenía que cambiar su política exterior y dejar de ser un Saddam Hussein del Mediterráneo, so pena de acabar como el susodicho y con su país arrasado y ocupado. Jugó la única carta que tenía: la del petróleo, abriendo las puertas de Libia a las compañías extranjeras. Enseguida, Occidente abolió las sanciones contra Trípoli, y las petroleras occidentales acudieron con grandes expectativas. Es la época del amigueo entre Occidente y Libia, es la época de las relaciones diplomáticas, del levantamiento de sanciones, de las disculpas, de las famosas fotos de Gaddafi con los mismos dirigentes internacionales que años después promoverían su derrocamiento o lo dejarían caer.  

 

Sin embargo, las compañías occidentales quedarían decepcionadas por esta imagen aperturista. Bajo el sistema de contratos "Epsa-4", el Gobierno libio concedía licencias de explotación petrolífera sólo a las compañías que le otorgaban a la petrolera estatal NOC la mayor parte del petróleo (en ocasiones, hasta el 90%). El ex-presidente de ConocoPhillips en Libia [1], Bob Fryklund, dijo específicamente que "A escala mundial, los contratos Epsa-4 eran los que contenían las condiciones más duras para las compañías petroleras". La traducción de esto es que Gaddafi quería asegurar que la mayor parte de beneficios de la explotación del petróleo revirtiesen en su país, y que si una compañía extranjera quería beneficiarse del petróleo libio, pagase por ello.

 


El destino de las exportaciones petroleras de Libia. Los porcentajes no son exactos y variaron con el tiempo, pero dan una idea. Nótese el papel de Italia y Alemania. Antes de estallar la guerra, aproximadamente el 85% del petróleo libio exportado iba para la Unión Europea. 

 

Por tanto, Gaddafi permitía que las compañías occidentales obtuviesen beneficios, pero no los suficientes: buena parte iba para el Estado libio. En 2009 se empezó a rumorear que era inminente una nueva ronda de nacionalización del petróleo y subida de precios, y además Gaddafi estaba a punto de sellar pactos privilegiados con dos nuevos protagonistas emergentes que empezaban a asomar tímidamente sus tentáculos por el Mediterráneo: China y Rusia.  

 

Los intereses petroleros de China en Libia no eran especialmente fuertes, Libia destinaba el 10% de sus exportaciones petroleras a China, que obtenía de allí sólo el 3% de su petróleo importado. Los intereses chinos en Libia estaban más orientados a la construcción de infraestructuras: durante los últimos 4 años anteriores a la guerra, la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) había firmado contratos por valor de más de 2,67 mil millones de dólares. Sólo en el 2008, las compañías chinas habían invertido más de 100 mil millones de dólares (para hacernos una idea de cuánto significa esta cifra, pensemos que el total de capital estadounidense invertido en China es de 50 mil millones) en 180 proyectos de construcción (ferroviarios, de telecomunicaciones y otros), la mayor parte en la provincia de Cirenaica, posterior epicentro de la insurrección andi-gaddafista. En estos proyectos, trabajaban unos 36.000 chinos de diversas cualificaciones, que tuvieron que ser evacuados apresuradamente. Cabe especular que, si China estaba tan involucrada en un país rico en petróleo como Libia, era porque esperaba obtener una ampliación de sus concesiones petrolíferas.

 

Rusia era otro país cuyos intereses no eran tanto petroleros como, en este caso, armamentísticos y de construcción de infraestructuras (terminales de gas natural licuado, ferrocarril, plantas eléctricas). Aquí estaba activamente involucrado el gigante estatal gasífero ruso Gazprom, que también mantenía conversaciones con el gobierno nigeriano para patrocinar un gasoducto trans-sahariano que, a través de Níger y Argelia, suministrase gas a la Unión Europea. En octubre de 2008, buques de guerra rusos hicieron escala en Trípoli en su camino a Venezuela, y al mes siguiente, Gaddafi hizo su primera visita oficial a Rusia desde la era soviética, debatiendo con Putin y Medvedev la posibilidad de formar una especie de "OPEP del gas", cártel gasífero que incluiría a Rusia (que posee las mayores reservas de gas del mundo), Irán (las segundas), Argelia, Libia y varios países centroasiáticos (especialmente Turkmenistán). Qatar (el tercer país en reservas de gas) quedaba excluido de este club elitista, y a cambio sería babosamente cortejado por Occidente. Aunque los medios de comunicación rusos han sido mucho más sinceros que los occidentales, y aunque ha habido muestras de apoyo a Libia desde Rusia, Moscú se ha abstenido de intervenir militarmente.

 

El 14 de Marzo de 2011, cuando ya había serios problemas con los rebeldes y la mayoría de compañías occidentales se habían marchado apresuradamente, Gaddafi intentó meterse en el bolsillo a China, Rusia, India y Alemania (a Italia ya la tenía, aunque Washington la hizo meter el rabo entre las piernas), pero ya era demasiado tarde. Tanto China como Rusia han salido claramente perjudicadas por la Guerra de Libia, por una parte debido a la cancelación de sus contratos privilegiados (la empresa Agoco, en manos de los rebeldes, amenazó a ambos países con retirarles los contratos por no haber apoyado la insurrección anti-gaddafista) y por otra parte a la irrupción de las multinacionales extranjeras. Por lo pronto, la China National Petroleum Corporation ha cancelado seis proyectos de exploración en Libia y Níger, y actualmente está intentando llegar a acuerdos con el nuevo gobierno rebelde.

 

Quizás la gran perdedora de la Guerra de Libia haya sido Italia. La geografía manda: Italia tiene relaciones con el norte de África, para bien y para mal, desde la época de Cartago y el mito de Eneas y Dido. La petrolera Eni, que en el 2007 pagó mil millones de dólares para asegurar sus concesiones petroleras hasta el año 2042, controlaba antes de la guerra el 30% de las exportaciones libias. En los últimos tiempos, Italia ha hecho una política cada vez más desligada del eje atlantista. Se ha acercado a Rusia (en parte gracias al futuro gasoducto South Stream) y a Libia (mediante contratos petroleros, un tratado de no-agresión y el gasoducto Green Stream, que fue inaugurado en 2004 por Gaddafi y Berlusconi, y que conecta Libia con Italia). Casi daba la impresión de que cada vez que Berlusconi escandalizaba al mundo con sus excesos y sus bunga-bunga, era únicamente para extender una cortina de humo sobre sus turbias maniobras geopolíticas. Este acercamiento italo-ruso preocupaba a Estados Unidos (ver aquí). Italia y Libia tenían muchos intereses comunes, y durante los posteriores bombardeos, Gaddafi llamaría a Berlusconi todos los días para que intentase presionar a los angloamericanos y franceses, en vano: Berlusconi era el primero que estaba a su vez presionado por estos mismos países, a pesar de que sabía perfectamente que la guerra de Libia era inauditamente perjudicial para los intereses italianos, que como hemos visto antes, vienen de muy antiguo.

 


 


Triángulo de gasoductos Nigeria-España-Italia. El gasoducto trans-sahariano, en rojo, no está completado, y el GALSI, en naranja, tampoco. El Medgaz (azul) fue inaugurado en Marzo de 2011, en plena primavera árabe. Son especialmente importantes el gasoducto trans-mediterráneo (gasoducto Enrico Mattei) en el contexto de las revueltas en Túnez, y el gasoducto Green Stream en el contexto de la Guerra de Libia. La situación de España con Argelia es muy similar a la de Italia con Libia: existe un gasoducto directo (el Medgaz) y uno que pasa por un país intermediario (el Maghreb-Europe), que en este caso es Marruecos. Cuando se complete el gasoducto trans-sahariano (si se completa), toda esta infraestructura se conectará, a través del Sahara, con los yacimientos gasíferos del delta nigeriano, donde chocan los intereses del atlantismo con los de China, Irán, Rusia y, hasta hace poco, Libia y la Unión Africana. Se comprenden mejor los intereses de Gaddafi, Francia y el atlantismo en el país-bisagra Níger (país que, además, tiene importantes yacimientos de uranio y donde los chinos buscan petróleo...).  

 

Alemania ha sido otro Estado notable por su ambigüedad en torno a la Guerra de Libia, no en vano recibía en torno al 20% de las exportaciones petroleras de ese país y entre 2005 y 2007 supuestamente contribuyó en el entrenamiento de las fuerzas de seguridad libias. Berlín va dándose cuenta de que tiene muchos más intereses en común con Moscú que con Washington: el 18 de Febrero de 2011, Alemania votó a favor de una resolución de la ONU condenando como ilegales los asentamientos judíos en Cirjordania, y una semana después, Angela Merkel se permitía recriminarle al Primer Ministro israelí Benjamin Netanyahu que no hubiese dado pasos para obtener la paz con los palestinos; este gesto diplomático es muy fuerte para un país tan acomplejado y delicado en el tema israelí como Alemania. El 8 de Noviembre de 2011, se inauguró un gasoducto (el Nord Stream) que le proporciona a Alemania gas ruso a través del Báltico, y Berlín está empezando a desmarcarse inquietantemente de la política atlantista.

 

En la cumbre del G8 el 15 de Marzo de 2011, la canciller alemana se negó a ser presionada por Reino Unido y Francia, y bloqueó la propuesta atlantista de establecer una zona de exclusión aérea sobre Libia ―pero al día siguiente, un repentino y oportuno "problema" con su helicóptero la hizo cambiar de opinión. El 17 de Marzo, se abstuvo (junto con Brasil, China, India y Rusia) de votar la resolución del Consejo de Seguridad de la ONU decretando la zona de exclusión aérea y, si bien declaró pasivamente que dicha resolución debía aprobarse, se negó a mandar tropas a Libia. Esto cambió en Agosto, cuando, reaccionando a las presiones extranjeras, envió unidades de operaciones especiales a combatir en Libia, contraviniendo la resolución 1973 de la ONU. Por ahora, Estados Unidos ha conseguido que Alemania vuelva, a regañadientes, al redil atlantista, pero se trata de un éxito efímero que no hace más que retrasar lo inevitable: la ruptura entre la Europa continental y el atlantismo, agudizada por el acercamiento de Europa a Rusia y de EEUU al Pacífico.

 

¿Cómo se ha visto afectada España? Libia era nuestro segundo suministrador de crudo (el primero es Irán), y a lo largo de 2010, España había aumentado un 33% el suministro de petróleo libio. En 2008, Repsol (que se preciaba de ser "la verdadera embajada de España en Libia") había firmado una prolongación de su contrato hasta 2032, y en 2009, había realizado importantes descubrimientos, consolidándose como la primera petrolera privada de Libia y produciendo 360.000 barriles al día. A esta compañía, que siempre se ha vanagloriado de tener mejor información que el mismísimo CNI, los conflictos le cogieron totalmente por sorpresa, y tuvo que evacuar desordenadamente a sus empleados en Libia. En Octubre de 2011, Repsol volvió a reanudar su producción en Libia... con sólo 30.000 barriles al día.

 

Cuando comenzó la zona de exclusión aérea y los "bombardeos humanitarios", los primeros objetivos de la OTAN fueron asegurar los pozos petrolíferos, refinerías, oleoductos, puertos y otras infraestructuras petroleras ―no en vano la rebelión había comenzado en Cirenaica. Con el derrocamiento de Gaddafi y el reconocimiento apresurado del Consejo Nacional de Transición libio, Washington, Londres y París han creado una nueva empresa petrolera, la Libyan Oil Company, totalmente desregulada y con las puertas abiertas para los inversores occidentales, con lo cual es previsible que buena parte de sus beneficios acabe en paraísos fiscales y, en todo caso, que el pueblo libio no los vea ni en pintura. La OTAN ha previsto privatizar también la NOC.

 

Entre tanto jaleo, el mundo ha podido asistir perplejo al bochornoso espectáculo de cómo una larga lista de petroleras occidentales (especialmente la británica British Petroleum y la francesa Total), así como las variopintas facciones de "los rebeldes libios", se disputan como buitres los contratos y los derechos de explotación del petróleo. Para estos señores codiciosos, arrasar un país próspero, sumir a su pueblo en la miseria y mandar a la muerte a docenas, puede que cientos, de soldados de operaciones especiales ―la flor y nata de la Civilización Occidental― sólo habrá valido la pena si logran hacerse con un trozo del pastel.


NIVEL DE VIDA EN LIBIA Y POLÍTICAS SOCIALES DE GADAFI


¿De qué opresión está hablando? Los libios se beneficiaban de créditos a 20 años sin intereses para construir sus casas, un litro de gasolina costaba 14 céntimos, la comida no costaba absolutamente nada y un jeep surcoreano KIA podía ser comprado por sólo 7.500 dólares.

 (Vladimir Chamov, ex-embajador ruso en Libia, cuando le mencionaron en una entrevista la "opresión al pueblo" de Gaddafi).

 

Hay que tener en cuenta que lo que desea la mayor parte de la población de cualquier país, es tranquilidad y prosperidad y, al ser posible, que no la bombardeen aviones extranjeros o la asesinen/violen/torturen mercenarios extranjeros. No hay pueblo que no desee un gobierno paternalista y protector, y eso era lo que Gadafi intentaba proporcionar. Antes de continuar, dejaremos que los datos hablen por sí sólos.

 

• PIB per capita: 14.884 $ (comparar con 4.900 en Marruecos). Libia era el primer país africano en el Índice de Desarrollo Humano (IDH).

 

• Consumo calórico diario per capita: 3144 (en España 3270).

 

• Deuda/PIB: 3,3 % (comparar con el 60% de EEUU). Libia era el país menos endeudado del mundo con respecto a su PIB, ver aquí y aquí.

 

• Población urbana: 78%, la mayor parte en ciudades de la costa. Ver aquí.

 

• Esperanza de vida: 74 años (la más alta de África). En 1980, era de 61 años.

 

• Tasa de fertilidad: 2,6 (comparar con 5,4 en Marruecos o 6,5 en Yemen).

 

• Tasa de mortalidad infantil: 19 de cada mil. En 1980, era de 70 por cada mil.

 

• Índice de alfabetización: 83% (compárese con el 52% de Marruecos, o el 5% de Libia antes de que llegase Gadafi al poder).

 

• Préstamos bancarios: sin intereses. Todos los préstamos eran a 0% de interés por ley.

 

• Grandes negocios inmobiliarios y mercados hipotecarios: prohibidos.

 

• Ayudas a la vivienda y a la adquisición de automóviles: prácticamente cada familia tenía una casa y un coche. El Estado concedía préstamos automáticamente para adquirir vivienda y automóvil. El 50% de la adquisición del automóvil la costeaba el Estado. Gadafi prometió una vivienda a todos los libios antes de concedérsela a su propio padre, y cumplió su promesa: su padre murió viviendo en una tienda. En 1969, antes de la revolución gadafista, el 40% de los libios vivían en tiendas o chabolas. En 1997, prácticamente todos los libios adultos poseían su propia vivienda.

 

• Ayuda a la vivienda para recién casados: 64.000 $ (en Libia, el coste de la vida es 1/3 con respecto a los países del sur de Europa, de modo que, cambiando a euros y ajustando el coste de la vida, la ayuda equivaldría para nosotros a 140.000 €).

 

• Cheque-bebé: 7.000 $ (cambiando de moneda y computando costes de vida, equivaldría a 15.219 € en el sur de Europa).

 

• Ayudas estatales anuales por cada miembro de familia: 1.000 $ (equivaldría a 2.170 € en el sur de Europa).

 

• Ayudas a familias numerosas: precios simbólicos en alimentos esenciales y bienes de primera necesidad. Cuarenta barras de pan costaban 14 céntimos de dólar.

 

• Sanidad: de alta calidad y costeada por el Estado. Acceso gratuito a médicos, clínicas, hospitales y productos medicinales y farmacológicos. Si un libio necesitaba una operación que no podía ser llevada al cabo en Libia, el Estado costeaba el viaje al extranjero y el coste de la operación. Entre 1969 (revolución gadafista) y 1978, la cantidad de médicos se multiplicó por 5.

 

• Educación: primaria, secundaria y superior costeada por el Estado. Becas y estudios en el extranjero costeados por el Estado. Gran cantidad de alumnos libios estudiando en universidades europeas, una intelligentsia libia bien formada, gran cantidad de libios que hablan bien el inglés. El 25% de los libios tenía titulación universitaria. La proporción de profesores-alumnos era de 1:17. Cuando un licenciado no encuentra trabajo, el Estado le paga el salario medio de alguien con su cualificación hasta que lo encuentre.

 

• Situación de la mujer: junto con Siria, la mejor de cualquier país árabe. Las mujeres accedían a la universidad, tenían los mismos derechos legales que los hombres, podían entrar en el Ejército, votar, conducir un coche, pilotar un avión, trabajar, viajar, ostentar cargos públicos (ha habido ministras libias), ser propietarias de un negocio, formar asociaciones, recitar el Corán en público, poseer su propia cuenta bancaria o casa, y salir solas a la calle. Las bajas por maternidad eran muy amplias y no se les permitía el trabajo físico intenso. No regía la Sharia (ley musulmana radical), se prohibieron los matrimonios de menores de edad y las mujeres obtuvieron el mismo derecho a divorcio que los hombres. En 2001, el 16% de las mujeres libias tenía un grado universitario. En la educación secundaria y superior, las chicas eran un 10% más que los chicos. Existían centros de "rehabilitación moral" donde una mujer podía refugiarse si tenía problemas con una familia fundamentalista. La pintoresca guardia personal de Gadafi, compuesta exclusivamente por mujeres, tenía por objeto llamar la atención al mundo sobre la situación de la mujer libia. En Occidente no se han visto manifestaciones de feministas protestando por la caída del único estadista que podía garantizar los derechos de la mujer libia. Ver más aquí.

 

• Salario de una enfermera: 1.000 $ (equivaldría a 2.170 € en el sur de Europa).

 

• Indemnización por desempleo: 730 $ mensuales (equivaldría a 1.580 € mensuales en el sur de Europa).

 

• Precio de un litro de gasolina: 14 céntimos de dólar (comparar con 1,3 euros en España), menos que un litro de agua. Esto da una idea de cómo en Occidente las multinacionales petroleras fijan precios como un cártel mafioso ―lo llaman "libre mercado".

 

• Precio de la electricidad: gratuito. No existían las facturas de la luz.

 

• Impuestos y tasas: la mayor parte prohibidos.

 

• Venta y consumo de alcohol: prohibidos.

 

• Ayuda estatal por cada apertura de PYME: 20.000 $ (equivaldría a 43.485 € en el sur de Europa).

 

• Ayudas al desarrollo de la agricultura: cualquier libio que quisiera irse a vivir al campo y dedicarse a la agricultura, recibía gratuitamente del Estado tierra, casa, animales de ganado, material de granja y semillas.

 

Estos logros están a años luz de lo que cualquier país del Tercer Mundo ha logrado bajo la democracia-a-la-occidental y las directrices de los Programas de Ajuste Estructural (SAP por sus siglas inglesas) del Fondo Monetario Internacional y el Banco Mundial. También están a años luz de las petro-monarquías árabes del Golfo, a pesar de que éstas son más ricas en petróleo que Libia. Tanto es así que, en 2005, la ONU elogió a Libia por sus avances sociales, sin parangón en toda África. Libia venía a ser el ejemplo perfecto de lo lejos que puede llegar un país cuando emplea bien los recursos que la providencia le dio, sin intermediarios, parásitos, mercaderes, especuladores o saqueadores extranjeros. Libia era, en suma, el caso opuesto al Congo-Kinshasa ―un país tremendamente rico en recursos, pero desorganizado y saqueado.

 


Por sus políticas sociales, Gaddafi era muy popular entre la abrumadora mayoría del pueblo libio. Manifestación del 1 de Julio de 2011 en la Plaza Verde de Trípoli. Se juntaron 1,7 millones de libios: el 95% de la población de Tripoli. Esta manifestación no encontró apenas eco en los medios de comunicación occidentales.

 

 


EL PROBLEMA DEL AGUA: RESUELTO

 

El mundo árabe no se caracteriza por ser precisamente rico en agua, el oro azul es un recurso tan escaso que se han dado muchísimos conflictos en torno a él. El control de las fuentes del Nilo Azul es la causa de la desconfianza entre Egipto e Etiopía y, en su día, del ansia de los italianos por apoderarse de Abisinia (estrangular a Suez). En Cisjordania, los asentamientos de colonos judíos coinciden casi exactamente con la distribución de los acuíferos. Las fuentes del río Jordán han sembrado la discordia en las relaciones entre Israel y Jordania, el agua de las Granjas de Cheba tiene mucho que ver en la enemistad Israel-Siria, y las montañas del Líbano ("la Suiza de Oriente Medio") son un buen motivo más para que Israel desee dominar la zona. Lo mismo se puede decir respecto a las fuentes del Tigris y el Éufrates y las inestabilidades en las zonas armenias y kurdas de Turquía: en todo Oriente Medio, el agua puede ser una bendición o una maldición, según se mire. Incluso donde Oriente Medio se convierte en Extremo Oriente, el fenómeno persiste: la lucha por los recursos hídricos del glaciar de Siachen y varias zonas montañosas, ha puesto patas arriba a toda la región de Cachemira, contestada por tres potencias nucleares: China, India y Pakistán.

 

Precisamente debido a la escasez de agua, los musulmanes en general y árabes en particular, han heredado una larga tradición de aprovechamiento de recursos hídricos. Las civilizaciones mesopotámicas, persa, romana y bizantina fueron acumulando valiosas tradiciones de control y administración de aguas, y actualmente, hasta en los valles más recónditos de Afganistán se construyen acequias cuidadosamente y se consigue mantener verdes los cultivos.  

 


 

 

A diferencia de Marruecos o Líbano, que tienen regiones montañosas y verdes, Libia es de los países árabes más áridos: el 95% de su espacio es desierto puro. En él tuvo lugar la mayor temperatura jamás registrada: 58º C, en El-Azizia, el 13 de Septiembre de 1922. El clima es tremendamente seco, y sólo el 2% del territorio (zonas de costa y de oasis) recibe suficientes precipitaciones como para poder dedicarse a la agricultura. Paradójicamente, en el Sahara se encuentra también el mayor acuífero de agua fósil del planeta: el Sistema Acuífero de Piedra Arenisca de Nubia, con 150.000 kilómetros cúbicos (!) de agua. El acuífero, que fue descubierto accidentalmente en 1953 mientras se buscaba petróleo, abarca zonas de Libia, Chad, Sudán y Egipto.

 


El sistema acuífero de piedra arenisca de Nubia.

 

África entera está llena de enormes acuíferos, pero con líderes corruptos, pueblos desordenados y deudas odiosas contraídas con bancos internacionales, nunca se los ha explotado como es debido, y se recurre en cambio a costosas plantas de potabilización de agua que cubren de beneficios a las compañías desalinizadoras occidentales. Gaddafi fue el primer estadista que buscó seriamente un modo de aprovechar el potencial hídrico del Sahara para que su país fuese autárquico en agua. Para ello, el  "tirano" y "sátrapa" libio financió (25.000 millones de dólares) una obra faraónica denominada Gran Río Artificial, el mayor proyecto de irrigación del mundo, y una de las mayores obras de ingeniería jamás realizadas. El objetivo era traer agua desde los acuíferos y oasis del Sahara hasta las sedientas ciudades de la costa, algunas de las cuales (como la misma Bengasi) no podían beber agua de sus propios acuíferos debido a la invasión de agua marina. Se cavaron 1.300 pozos (casi todos de más de 500 m de profundidad) y se construyeron 2.820 km de canalizaciones subterráneas y acueductos. Antes de ser bombardeado y destruido por la OTAN, el Gran Río Artificial ―al que Gaddafi se refería orgullosamente como "la octava maravilla del mundo"― bombeaba 6,5 millones de metros cúbicos de agua a la costa cada día.

 

Click para agrandar. La infraestructura hídrica de Gaddafi logró hacer florecer el desierto. Estos vergeles, situados en pleno Sahara, eran sólo el comienzo de un plan enorme para convertir Libia en un país agrario, haciéndola una potencia económica regional y atrayendo inversiones, contratos y trabajadores. Cada una de estas parcelas tiene un diámetro aproximado de un kilómetro. Gaddafi planeaba desarrollar 160.000 hectáreas de cultivos, para hacer de Libia un país autárquico en lo alimentario, y también para convertirla en una potencia agraria exportadora.

 

Click para agrandar. Los campos de Kufra, situados cerca de un oasis, podían ser vistos fácilmente por los astronautas desde el espacio y eran una aparición común en los atlas de tipo "El mundo visto desde el aire". Su forma circular se debía al empleo de una técnica mecanizada, el sistema de riego por pivote central, que riega en círculos y minimiza la pérdida de agua por evaporación.

 


Evolución de los vergeles libios de 1972 a 2001. Se cultivaban cereales, frutas, verduras y forraje para ganado. Principales perjudicados: Marruecos, Egipto e Israel. Principal beneficiado: el pueblo libio. Todo esto ha sido destruido por bombardeos de la OTAN el 22 de Julio de 2011, en Brega y otros lugares. Al día siguiente, la OTAN bombardeó la fábrica que construía las piezas y tramos del ducto.

 


De 1988 a 2006.

 


Red hídrica de Libia. Las fases III y IV estaban aun bajo construcción cuando fueron bombardeadas. El Gran Río Artificial era descrito en el Libro Guiness de los Récords como una "maravilla del mundo moderno".

 

En Agosto, UNICEF advirtió que el bombardeo de las infraestructuras hídricas por parte de la OTAN podía "convertirse en un problema sanitario sin precedentes". Poco importa: el Fondo Monetario Internacional, el Banco Mundial y las empresas constructoras de Occidente, se frotan ya las manos pensando en el dinero que le van a prestar al nuevo gobierno libio y los beneficios que obtendrán reconstruyendo el país. Destruir países y luego reconstruirlos como más convenga, sin importar la cantidad de damnificados, es uno de los mayores negocios de la era de la globalización.

 


Más información:


http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/4814988.stm

http://www.traxco.es/blog/pivotes-de-riego/cultivar-en-el-desierto-libia

http://www.traxco.es/blog/wp-content/uploads/2010/11/pivotes-de-riego-en-libia-y-jordania.pdf

Página oficial del Gran Río Artificial:

http://www.gmmra.org/en/index.php?option=com_content&view=article&id=76&Itemid=50

 


 

 


EL TEMA IDENTITARIO —GADDAFI Y LAS TRIBUS LIBIAS

 

Si pretende sobrevivir a largo plazo, todo Estado debe tener en cuenta las particularidades étnicas que conforman su espacio. Los regímenes que le dan la espalda a los problemas étnicos, los niegan o pretenden llevar al cabo chapuceras políticas de homogeneización, acaban sumergidos en ellos. Por eso la misma globalización, que pretende imponer este proceso sobre todo el planeta, está abocada al fracaso tarde o temprano, y terminará entre cruentos conflictos étnicos.

 

En Europa, la tradición de los Estados, el orden y la jerarquía, es muy antigua y, aunque no se trata de un continente homogéneo étnicamente, se puede decir que la mayor parte de países europeos, e incluso el concepto mismo de Europa, es étnicamente viable siempre que se respeten las identidades y no se las pretenda amalgamar. Libia es harina de otro costal. La existencia de Libia como Estado independiente, con sus fronteras actuales, es muy reciente. Debido a la dificultad de cultivar el suelo, la vida sedentaria en Libia es una aparición muy tardía, y prácticamente sólo circunscrita a la costa de la provincia de Cirenaica. Hasta bien entrado el Siglo XX, la mayor parte de los libios eran nómadas sumamente pobres, y las únicas estructuras de organización que existían eran las extranjeras de carácter colonial (Italia y Reino Unido principalmente) y las autóctonas de carácter tribal. Luego llegarían las extranjeras de carácter empresarial, que desafortunadamente para ellas, coincidirían con la organización de la estructura estatal por parte del dictador libio. Gaddafi, un beduino de Sirte que nunca se avergonzó de sus orígenes humildes, quiso basar un Estado libio fuerte en los pactos con las diversas tribus, y consideró que la única manera que tenía Libia de no ser arrollada por el extranjero era expulsar a las formas de organización alógenas (empresas y sátrapas relacionados con el antiguo colonialismo imperialista) y actualizar la organización tribal libia, pactando con los patriarcas locales y dándole a cada tribu un lugar en el seno del Estado. Es así como Gaddafi pudo llegar a ser popular en prácticamente todas las tribus libias, desde los árabes de la costa hasta los tuareg del desierto.

 

Pero existía una sombra en la política étnica gaddafista: los bereberes del Oeste del país (montañas Nafusa y alrededores). Los colonos italianos concedieron autonomía religiosa y judicial a esta minoría, ya que es de religión Ibadi (una secta musulmana que se extendió durante la conquista árabe del Magreb). Los ibaditas, aunque se consideran básicamente sunnitas (en Occidente no se los considera ni sunnitas ni chiítas), difieren ligeramente de los malekitas, que componen el resto de la población libia. No tienen sus propias mezquitas y se juntan con el resto de fieles, pero han forjado lazos con Omán, el único Estado gobernado por el ibadismo. Éste es el primer problema de los bereberes libios: sus relaciones con un régimen esencialmente pro-occidental.

 


Zonas bereberes en naranja, zonas árabes en marrón, zonas deshabitadas en gris.

 

El otro problema de los bereberes son los lazos de algunos de sus líderes con el CMA (Congrès Mondial Amazigh), una ONG francesa que, como todas las ONG’s, es la fachada legal de operaciones de ingeniería social, diplomacia, agitación e Inteligencia. Este organismo era percibido por el régimen libio como hostil e interesado en promover la sedición en Libia para desestabilizar al Estado y hacerlo vulnerable a la penetración extranjera.

 

Gaddafi quería un Estado fuerte y unido. Aunque no se metía con la vida privada de los bereberes, el idioma amazigh estaba ausente en las instituciones públicas, y el sistema educativo no mencionaba a los bereberes en la historia de Libia. La Declaración Constitucional de 1969 describía a Libia como un Estado árabe y establecía el árabe como único idioma oficial. En 1977, la Declaración de Establecimiento de la Autoridad del Pueblo puso aun más énfasis en la naturaleza árabe de Libia, llamando a su Estado "Yamahiriya Árabe Libia". Hasta 2007, una ley prohibía que se diese nombres bereberes a los recién nacidos. Aunque los bereberes nunca sufrieron limpieza étnica ni terrorismo estatal como los armenios en Turquía o los kurdos en Iraq, Gaddafi no simpatizaba con ellos y siguió considerándolos como un sector social demasiado proclive a ser utilizado como vector de penetración extranjera. En 1985 el líder libio había declarado que "Si tu madre te transmite este idioma (el amazigh), te está alimentando con la leche del colonialismo, y te transmite su veneno". Es comprensible que los bereberes se levantasen contra Gaddafi cuando, a principios de 2011, comenzó el conflicto libio ―si bien los problemas con los bereberes han sido menores y el mayor conflicto ha sido el de Cirenaica, que precisamente tiene fama de ser una región "multitribal".

 

Todos los etnólogos del Siglo XX consideraban que los bereberes libios estaban fortísimamente arabizados tanto cultural como racialmente. Un estudio italiano de 1932 concluía que no quedaban bereberes puros en Libia. El censo colonial de 1936 no diferenciaba entre árabes y bereberes: ambos eran incluidos en la denominación "libios". Los censos más recientes también incluían a ambas etnias en la misma categoría, de modo que no existen estadísticas fiables sobre la cantidad de bereberes en Libia; sus números pueden andar entre 25.000 y 150.000. La población de habla amazigh, incluyendo los tuareg (que son leales al gaddafismo) y los habitantes de Ghaddames, pueden ser alrededor del 10% de la población.

 

La política tribal de Gaddafi, que consistía básicamente en pactar con las tribus del interior y dejarlas en paz, era un problema para la globalización. Los espacios donde subsisten estas formas de organización social y familiar (como también en la frontera afgano-pakistaní), son un gran problema para el comercio internacional. Estas gentes no se integran en la economía de mercado, son autárquicos, realizan sus intercambios comerciales a nivel regional sin someterse a política fiscal alguna, y no dependen de la oferta de las multinacionales o de las fluctuaciones en bolsa: ellos se lo guisan, ellos se lo comen, sin contar con el resto del mundo. Se trata de un estilo de vida que la globalización quiere desmantelar e integrar en las urbes de la costa. Con la irrupción de la OTAN en Libia y la caída del régimen gaddafista, se puede esperar que el modus vivendi de las tribus desérticas se vea cada vez más amenazada.

 

El futuro de los tuareg es incierto. Durante los años 70, muchos tuareg se enrolaron en la Legión Islámica, un ejército mercenario que Gaddafi utilizaba para apoyar o desestabilizar países vecinos (Chad, Sudán, Líbano) o movimientos guerrilleros. El buen comportamiento de estos hombres les ganó el apoyo de Gaddafi en sus propias rebeliones regionales, especialmente en Níger y Mali. Aunque la Legión fue desbandada en 1987, muchos de sus miembros se quedaron sirviendo en las Fuerzas Armadas de Libia. Los tuareg son actualmente un factor de peso en la geopolítica del interior de África. Se les relaciona inevitablemente con Gaddafi, y cualquiera que pretenda dominar la franja del Sahel deberá contar con ellos tanto para bien como para mal. Se cree que buena parte de los cuadros gaddafistas han huído Níger y que se encuentran escoltados por tuaregs.

 

GADDAFI Y LA RELIGIÓN

 

En el mundo musulmán, la religión tiene un papel importantísimo, incluso para los que no son islamistas radicales o siquiera practicantes serios. Para ellos, ser judío o cristiano es infinitamente mejor que ser un ateo. Por lo general, los musulmanes son incapaces de concebir que un hombre no tenga fe religiosa de ningún tipo, y consideran que, si no tuviesen al Islam, no serían nada y el mundo los devoraría.

 

Aunque en el pasado han existido regímenes islámicos muy fundamentalistas (como los almorávides y almohades), el radicalismo islámico tal y como lo conocemos hoy, es una aparición muy reciente. El mundo musulmán iba camino a modernizarse gradualmente y emerger como potencia internacional, hasta que un acontecimiento truncó este ascenso: el establecimiento del Estado de Israel en 1948. Desde entonces aparecieron numerosos movimientos radicales, la mayor parte relacionados con redes de Inteligencia enquistadas en Egipto, Marruecos, Arabia Saudí y Pakistán. Quizás los talibán sean el ejemplo más perfecto, con un integrismo sin precedentes en el mundo musulmán: imposición del burka, militantes que desde niños dedican sus vidas a aprenderse el Corán de memoria, y que cuando ya se lo saben, vuelven a memorizárselo desde cero, pero esta vez al revés. Cuando fallan al recitarlo, se les golpea con un palo. La letra, con sangre entra. Los talibán fueron apoyados directamente desde Washington para contener la expansión soviética (y el que dude, puede darle un vistazo a la peli "Rambo III"), y después fueron la excusa perfecta para que el Pentágono invadiese Asia Central.

 

A pesar de que EEUU se hace pasar por paladín del anti-radicalismo, es aliado de dictaduras religiosas como Arabia Saudí y otras, mientras que ataca a países árabes laicos y avanzados como Iraq, Libia, Líbano o Siria. Curiosamente, también los cristianos orientales (maronitas, caldeos, coptos, armenios) están en la lista negra del atlantismo. Por poner un ejemplo, un cristiano armenio disfruta en Irán de una libertad religiosa que sería impensable en países aliados de EEUU como Marruecos o Arabia Saudí. Lo mismo rezaba para los cristianos caldeos en Iraq bajo Saddam Hussein.

 

Gaddafi, como ex-panarabista y heredero del socialismo árabe, a pesar de ser creyente, consideraba que la política debía ser independiente de la religión; su modelo no era Mahoma, sino Nasser. Gaddafi además era perfectamente consciente de que los islamistas radicales le eran hostiles y de que se trataban de una quinta columna del enemigo en su país. A diferencia de lo que pasa en Europa (donde existen mezquitas donde se predica el radicalismo sin ningún impedimento), Gaddafi asignó "observadores" a las mezquitas libias para vigilar los discursos de los clérigos, e incluso vigilaba a los hombres con barbas demasiado largas, rasgo asociado al fundamentalismo. Gaddafi también estableció centros de acogida para que las mujeres que hubiesen tenido problemas con una familia "demasiado" tradicional pudiesen encontrar refugio. Esto no sucede en la mayor parte del mundo musulmán, donde este tipo de disputas suele zanjarse con el apuñalamiento de la mujer involucrada, un chorro de ácido en la cara, una nube de piedras, latigazos o una decapitación.

 

Sin embargo, hay que reiterar que Gaddafi no era ningún ateo. Mencionaba a Alá en sus discursos con mucha frecuencia y amaba la cultura árabe y musulmana. En plena Guerra Fría, durante una visita a Moscú, Gaddafi se negó a bajarse del avión o encontrarse con el secretario general soviético Brezhnev hasta que no se le llevase a ver un funeral musulmán, como prueba de que el Islam no estaba perseguido en la URSS.

 

El cristianismo no estaba perseguido bajo el régimen de Gaddafi. Antes de la guerra, había en Libia 60.000 coptos ortodoxos, la comunidad religiosa más antigua del país. Había también 40.000 católicos, una prefectura apostólica (en Misrata), tres vicariatos (Trípoli, Bengasi y Derna) y dos obispos (Trípoli y Bengasi). En Trípoli había también una congregación anglicana de inmigrantes procedentes de las antiguas colonias británicas en África subsahariana. Si bien había libertad de culto, no estaba permitido hacer proselitismo entre musulmanes, la literatura religiosa estaba sometida a censura y si un varón no-musulmán quería casarse con una mujer musulmana, debía convertirse al Islam.

 


Iglesia de Santa Maria degli Angeli en Trípoli, fundada en 1645 por la comunidad maltesa.

 

 


TERRORISMO PATROCINADO POR LIBIA

 

El terrorismo internacional es, en su mayor parte, terrorismo de Estado ―es decir, perpetrado por servicios de Inteligencia de diversos países para forzar acontecimientos o tendencias geopolíticas. Lo mismo podríamos decir de buena parte del crimen organizado. Casi todos los países han patrocinado terrorismo de Estado de una forma o de otra, y Libia sin duda apoyaba a muchos grupos armados en el extranjero (tuaregs, piratas somalíes, grupos palestinos, etc.). Los atentados que los medios de comunicación occidentales atribuyen a Libia han sido utilizados para poner a diversos organismos de poder en contra de Gaddafi y para atacar el país, de modo que no está de más tratar, aunque sea por encima, dos de los más sonados.

 

El primero de ellos tuvo lugar en la discoteca "La Belle" de Berlín-Oeste, un local frecuentado por marines estadounidenses. Murieron tres personas (una mujer turca y dos sargentos norteamericanos) y otras 230 resultaron heridas, muchas de ellas permanentemente. La opinión pública más informada consideró que el atentado de la discoteca de Berlín fue la respuesta gaddafista al hundimiento de dos barcos libios, que a su vez se habría debido a los ataques terroristas del 27 de Diciembre de 1985 en Roma y el aeropuerto de Viena.

 

El juez que llevó el caso, Peter Mahofer, dijo que no estaba nada claro que el ataque tuviese nada que ver con el régimen libio. Otro magistrado, Detlev Mehlis (el mismo que décadas después manipularía la investigación sobre el asesinato del primer ministro libanés Rafik Hariri en 2004 [2]) aceptó las declaraciones de un tal Musbah Abdulghasem Eter para incriminar a un diplomático libio y su supuesto cómplice, Mohammed Amairi. Fue mucho más adelante, en 1998, que se supo, gracias a la cadena de TV alemana ZDF, que el primer nombre no sólo era falso testigo, sino también agente de la CIA, mientras que el segundo trabajaba directamente para el Mossad.

 

El entonces presidente estadounidense Ronald Reagan respondió al atentado llamando a Gaddafi "perro rabioso", congelando los activos libios, suspendiendo el comercio con el país y lanzando Operación El Dorado Canyon: un bombardeo sobre Trípoli y el puerto de Bengasi, en el que murieron 60 libios (incluyendo una hija adoptiva de Gaddafi, de 15 meses) y más de 2.000 resultaron heridos (incluyendo otro hijo de Gaddafi, Khamis, de 3 años).

 

Tras negociar con el gobierno alemán, en 2004 Libia accedió a indemnizar a las víctimas del atentado con 35 millones de dólares. Esto ponía fin al vacío diplomático entre ambos países… provocado por Washington.

 


El emblemático monumento en Bab al-Aziziya conmemoraba el bombardeo estadounidense en el que Gaddafi perdió a una hija adoptiva. EEUU perdió un cazabombardero F-111 y los dos hombres que conformaban su tripulación.

 

El otro famoso "atentado libio" tuvo lugar en Escocia, el 21 de Diciembre de 1988, sobre la localidad escocesa de Lockerbie: un avión de la compañía aérea Pan Am explotó en pleno vuelo, matando a 270 personas. Fue el atentado más sanguinario contra civiles estadounidenses (189 de las víctimas lo eran) hasta el 11 de Septiembre del 2011.

 

Las investigaciones sobre el caso estuvieron a cargo de la CIA, el FBI… y la policía local de Dumfries y Galloway. En 1991, señalaron como autores del atentado a dos ciudadanos libios que supuestamente trabajaban para la Inteligencia de su país: Abdelbaset Ali Mohmed Al Megrahi, jefe de seguridad de las Aerolíneas Árabes Libias (LAA) y Al Amin Khalifa Fhimah, director de la estación de las LAA en un aeropuerto de Malta. El departamento de Acción Psicológica del Mossad (Inteligencia israelí) inmediatamente dio consignas a varios periodistas de diversos medios de comunicación (entre ellos a Gordon Thomas, autor de "El Mossad: historia secreta") para culpar a Libia del atentado, y se inició una campaña mediática de acoso y derribo contra el régimen gaddafista.

 

Pan Am pertenecía a Yuval Aviv, ex-oficial del Mossad. La compañía exigió la comparecencia del FBI, la CIA y la DEA (muy experta en basar maletines con contenido turbio), pero estas agencias se negaron a declarar, acogiéndose a motivos de "seguridad nacional". A raíz del juicio, el Consejo de Seguridad de la ONU y la Unión Europea aprobaron duras sanciones contra Libia, ya que Trípoli se negó a extraditar a los acusados. Estas sanciones, y las diversas negociaciones diplomáticas con Gaddafi, dieron como resultado que en 1999 el estadista libio entregase a las autoridades británicas a los dos ciudadanos acusados para ser juzgados en Reino Unido. Gracias a ello, la UE retiró sus sanciones contra Libia. El segundo acusado, Fhimah, fue absuelto, y el primero, Megrahi, fue condenado en 2001 a 27 años de prisión ―si bien él siempre afirmaría ser inocente.

 

En Octubre de 2002, Gaddafi pagó 2.700 mil millones de dólares a los familiares de las víctimas del atentado ―10 millones por cada víctima. En Agosto de 2003, aceptó formalmente la responsabilidad libia en Lockerbie; al mes siguiente, la ONU levantó sus sanciones. Era la época de la Guerra de Iraq, Saddam Hussein había caído y Gaddafi consideraba que sólo podría salvar su país de ser bombardeado si agachaba la cabeza y hacía gestos aperturistas para calmar los ánimos en Occidente.

 


Atentado de Lockerbie, 21 de Diciembre de 1988.

 

La verdadera autora del atentado de Lockerbie fue una facción de la CIA que operaba en Alemania, y que introdujo el explosivo en el avión durante una escala en Frankfurt. En 2005 se supo que, según el ex-jefe escocés de policía que había investigado el caso, las evidencias (esencialmente el temporizador de la bomba) fueron fraguadas por la CIA para incriminar a los libios. El mismo "experto" que examinó el temporizador admitiría más tarde que él mismo lo fabricó, y el testigo-estrella (un tendero maltés) que proporcionó un vínculo entre la bomba y el maletín reconocería que fue sobornado por el Gobierno de los Estados Unidos con 2 millones de dólares para mentir en el estrado e incriminar a los libios. Esto hizo que las autoridades escocesas se propusieran revisar el caso, pero la salud del condenado no lo permitió: se interrumpió su condena y fue oportunamente enviado a Libia. No es el objetivo de este artículo extenderse más en este asunto, quien esté realmente interesado sabrá investigar y llegar a sus propias conclusiones.

 

EL FRACASO DEL PANARABISMO Y EL ÉXITO DEL PANAFRICANISMO: LOS ESTADOS UNIDOS DE ÁFRICA

 

Cualesquiera que fuesen los defectos de Gaddafi, era un verdadero nacionalista. Yo prefiero nacionalistas a marionetas en las manos de intereses extranjeros… Gaddafi ha hecho grandes contribuciones en Libia, África y el Tercer Mundo. Debemos recordar eso como parte de su visión de independencia, echó a las bases británicas y americanas de Libia tras tomar el poder.

(Yoweri Museveni, Presidente de Uganda).

 

Tras haber intentado infructuosamente establecer un espacio común con Egipto y Siria, Gadafi sabía que el panarabismo estaba acabado. Egipto había caído en 1982 en manos del atlantismo, el poder de Israel estaba fuera de toda duda, Siria era demasiado pro-soviética y a los petro-regímenes árabes sólo les importaban los petrodólares. En un discurso ante la Liga Árabe, Gaddafi echó en cara al resto del mundo árabe, entre otras cosas, que no moviese un dedo por Iraq y que sus agencias de Inteligencia conspirasen unas contra las otras. En otra ocasión le puso las pilas bien puestas a Abdulá, el rey de Arabia Saudí: "detrás de ti está la mentira y delante de ti está la tumba; fuisteis creados por Gran Bretaña y estáis protegidos por América". Gaddafi se estaba aislando poco a poco del mundo árabe, y decidió poner sus energías en un proyecto quizás más coherente con la geopolítica de Libia: un imperio africano. Consciente de que la ONU no había impedido docenas de conflictos por estar controlada por el Consejo de Seguridad, y de que la Organización de Unidad Africana (que se originó en las luchas anti-coloniales de los años 60) era un circo inútil, en 2002 fundó la Unión Africana.

 

Gadafi sabía que, en el mundo moderno, los Estados modestos no pueden tener peso en el panorama internacional, y que sólo los bloques geopolíticos unidos y coherentes pueden ya conservar un mínimo de soberanía ante la apisonadora de la globalización. Su idea era formar un superestado pan-africano de unos 200 millones de habitantes, distribuidos en diversas etnias árabes, bereberes y negras. Una unión con un solo ejército, una sola moneda y un solo pasaporte, que habría podido negociar de tú a tú con los otros pesos pesados del tablero, en el seno de un mundo multipolar (Estados Unidos, Europa, China, India, Rusia, Brasil… África). Gaddafi adoptó rápidamente una parafernalia pan-africanista, relajó su hostilidad hacia los bereberes, se declaró "rey de reyes" en África (algo que a un occidental le parece una horterada, pero que a los africanos, especialmente subsaharianos, les funciona; además le servía para tratar de tú a tú con las realezas de otros países, especialmente árabes) y, en octubre de 2010, se convirtió en el único líder mundial que pidió perdón formalmente a los negros por el papel de los árabes en el negocio de la esclavitud. También se ofreció a mediar en numerosos conflictos y negoció altos el fuego en Congo, Uganda, Etiopía y Eritrea.

 


Marruecos (que es una anomalía geopolítica en África igual que Reino Unido lo es en Europa) nunca se unió a la Unión Africana debido, entre otras cosas, a que ésta reconocía a la República Árabe Saharaui Democrática. Mauritania fue suspendida tras el golpe de Estado de 2008, y Madagascar tras la crisis política de 2009. Como se ve, los centros financieros de la Unión forman un eje de Libia-Nigeria-Camerún, tres importantes países petroleros que Gaddafi pretendía unir a través de Níger. Demasiado a menudo se nos habla de la necesidad de "ayudar a los africanos" y dirigirles millones de dólares y euros , "ayudas" inútiles que, como expone claramente la autora zambia Dambisa Moyo en su libro "Dead Aid", no hacen más que endeudarlos y convertirlos en esclavos de los bancos internacionales. Esto, a su vez, los hace emigrar a Occidente, donde causan gravísimos problemas. Rara vez se escucha en Occidente que quienes deben cambiar su situación deberían ser los mismos africanos, sin ayuda externa, y que precisamente eso era lo que Gaddafi estaba intentando.

 

A través de la Unión Africana, Gaddafi ayudaba a vertebrar y estabilizar el continente, proporcionando préstamos, ayuda humanitaria, desarrollo de infraestructuras y tropas para misiones de paz. En Liberia había invertidos 65 millones de dólares en proyectos de inversión, en Darfur (Sudán) había 20.000 efectivos militares de la UA, en Somalia 8.000 y tanto en Mali como en Níger y Chad, Gaddafi apoyaba a los gobiernos económica y militarmente, y en 2001, mandó tropas paracaidistas para repeler un asalto a la capital de Chad. En Somalia, Gaddafi quería un gobierno fuerte para controlar el espacio marítimo (de los más estratégicos del mundo) y someter el enorme tráfico comercial a una política fiscal y arancelaria. Esto obviamente no le convenía a los países atlantistas. Cuando Eritrea (apoyada por Libia, Sudán, Irán y China) bloqueó las exportaciones etíopes, éstas buscaron salida al mar a través de Somalilandia (una provincia de Somalia que es soberana de facto y que si no se ha independizado es debido a Egipto, que conspira contra Etiopía). Somalilandia le conviene mucho al comercio internacional, ya que tiene las leyes más liberales del mundo, sus puertos son como bebederos de patos y han servido para el enriquecimiento de una élite de caciques locales. Cuando se hizo claro que el gobierno somalí no controlaba más que unas calles de Mogadishu y que el Estado somalí había fallado, Gaddafi orientó sus ayudas hacia la región de Puntlandia y la piratería, que él concebía algo así como un impuesto a la circulación marítima, que debía establecerse para compensar la caída del Estado somalí. En cualquier caso, muchos de estos países estaban dejando de depender de la finanza internacional, basada en Nueva York y Londres, y orientando su dependencia hacia la mayor potencia africana, Libia, que intentaba que los países africanos defendiesen sus propios intereses.

 

Asimismo, Gaddafi financiaba directamente al RASCOM (Organización Regional del Satélite Africano de Comunicaciones). RASCOM había lanzado, con ayuda francesa y desde las instalaciones de la Agencia Espacial Europea en la Guayana Francesa, un satélite el 21 de Diciembre de 2007, aunque iba a tener una vida útil de unos dos años. El 4 de Agosto de 2010, se lanzó el primer satélite de telecomunicaciones genuinamente pan-africano. Este satélite brinda televisión (entre ellas la cadena estatal libia Arrai, basada en Damasco, Siria), Internet y comunicaciones telefónicas (incluyendo en el olvidado mercado de telefonía móvil en las zonas rurales) a toda África, acabando con el "telón de acero digital" que separaba al continente del resto del mundo, y sin necesidad de depender de compañías extranjeras.

 

Pero el  principal problema era que la Unión Africana estaba en proceso de crear un sistema financiero africano, que se basaba principalmente en el Banco Africano de Inversiones (Trípoli, Libia), el Banco Central Africano (Abuja, Nigeria) y especialmente el Fondo Monetario Africano (Yaundé, Camerún), que disponía de 40 mil millones de dólares y estaba empezando a suplantar al Fondo Monetario Internacional (que ha dirigido buena parte de la economía africana hasta ahora, abriendo las puertas a las multinacionales y a los bancos occidentales, y canalizando toda la riqueza de los países africanos hacia las costas y los mares). A esto hay que unir el proyecto del dinar-oro libio, que iba a suplantar al franco-CFA y al dólar como moneda de reserva de la Unión Africana. Esto lo veremos inmediatamente con más detalle.

 

La UA ha intentado desesperadamente evitar la Guerra de Libia. El 9 de Abril, pidió el cese inmediato de hostilidades y el envío de asistencia humanitaria, así como la protección de trabajadores inmigrantes en Libia. El comité de la UA intentó volar a Libia para discutir estos planes, pero la ONU le denegó el permiso. 

 

 

EL DINAR-ORO Y EL DOMINIO DE ÁFRICA

 

Libia es una amenaza para la seguridad financiera de la humanidad.

(Nicolas Sarkozy).

 

Que la economía —especialmente la economía financiera, especulativa y comercial— está en la base de la mayor parte de conflictos modernos, no se le escapa ya a casi nadie. Los experimentos financieros poco ortodoxos fueron la causa de la caída de estadistas como Napoleón, Abraham Lincoln, Hitler… y ahora Gaddafi. La opinión pública tiene relativamente claro que, en el caso de la guerra de Libia, el motivo económico es el petróleo. Sin embargo, hay otros motivos económicos igual de importantes o más. Para poder comprender por qué Gaddafi estaba amenazando gravemente a la Internacional del Dinero, hay que examinar primero el papel del dólar.

 

El dólar es actualmente la causa de buena parte de las inestabilidades financieras del mundo. Para saber por qué esto es así, tenemos que retroceder en el tiempo y ver cómo funcionaba la economía comercial antes de 1971. En aquella época, la riqueza estaba basada en el patrón-oro, y el dólar, la principal moneda de reserva, tenía, desde la conferencia de Bretton Woods de 1944, un cambio fijo con respecto al oro: una onza de oro equivalía a 350 dólares. Por regla general, los países buscan exportar más de lo que importan, a fin de que su balanza comercial (diferencia entre exportaciones e importaciones) sea positiva. Para ello, deben tener una economía productiva, para poder vender y obtener divisas para comprar bienes a otros países. Sin embargo, Estados Unidos estaba empezando a aprovecharse de que el dólar se cambiaba directamente a oro y de que era la principal moneda de reserva, para imprimir más billetes que oro existente, pagando sus importaciones con esos billetes, que en la práctica, cada vez valían menos. Esto tuvo como efecto que muchos países le pidiesen a Estados Unidos oro en vez de dólares como pago por sus exportaciones. Uno de estos países fue la Francia de De Gaulle. Cuando los barcos franceses aparecieron en el puerto de Nueva York pidiendo oro, Nixon decretó en 1971 la abolición del patrón-oro y la convertibilidad fija del dólar a oro… precisamente para evitar que el Departamento de la Tesorería perdiese sus reservas.

 

A partir de entonces, el dólar se convierte en la moneda de reserva mundial y se considera una riqueza de por sí. La mayor parte de las transacciones comerciales se hacen en dólares, pero la realidad es que el dólar ya no está respaldado por nada (esto queda claro por el hecho de que, desde que el dólar ya no tiene un cambio fijo con respecto al oro, la onza de oro ha subido desde 350 dólares en 1971 a 1700 en 2011). La Reserva Federal o FED, el banco central emisor de dólares, puede crear (siempre a crédito) la cantidad de papel-moneda que quiera sin límite alguno, abusando de la "confianza de los mercados" para adquirir todo tipo de bienes (especialmente petróleo), y así importando (consumiendo) muchísimo más de lo que exporta (produce). Se trata de un negocio redondo: dándole a la máquina de imprimir billetes, la FED está automáticamente imprimiendo petróleo, gas natural, alimentos, sobornos, fondos para fundaciones políticas y financiación de movimientos subversivos en el extranjero, etc. No importa que la balanza comercial estadounidense sea la más deficitaria del mundo o que su deuda sea la mayor con diferencia: todo puede solucionarse imprimiendo dólares… a menos que un día el dólar deje de ser la moneda de reserva internacional y sus socios comerciales dejen de aceptarlo y exijan que les paguen con otras divisas.

 

En cambio, los otros países, que no tienen poder para crear dólares, para poder entrar en el comercio mundial, deben obtener dólares siguiendo las reglas del mercado: siendo honrados, trabajando de forma productiva, exportando al extranjero y pidiendo que les paguen dichas exportaciones en dólares para poder, a su vez, comprar otros bienes. En suma, produciendo más de lo que consumen.

 

Por este motivo, se puede entender el nerviosismo de Wall Street cada vez que un país pide, a cambio de sus exportaciones, otra cosa que no sean dólares (como oro en el caso de De Gaulle y Gaddafi, euros en el caso de Saddam Hussein, Irán y Noruega, rublos en el caso de Siria, etc.), ya que eso automáticamente aniquila la hegemonía del dólar, Washington perdería su as en la manga y Estados Unidos se vería obligado a producir y exportar para obtener otras divisas y pagar su deuda: tendría que seguir las mismas reglas que el resto de países del mundo, y se encontraría conque la falta de un tejido económico productivo (trasladado a Asia Oriental) y su posición geográfica (pésima para exportar, a diferencia de Alemania o Japón) le condenarán al aislamiento internacional.

 


El dólar fiduciario es el mayor negocio de la historia, y no está en manos del Gobierno de los Estados Unidos, sino de un banco privado: la Reserva Federal. El 4 de Junio de 1963, mediante la Presidential Order 11110, Kennedy (el único Presidente católico de la historia estadounidense) le arrebató de un plumazo a la Reserva Federal el poder de crear dinero, entregándole ese poder al Gobierno. El Departamento de Tesorería comenzó a emitir billetes marcados en rojo y con la leyenda "US Note" (en vez de los tradicionales marcados en verde y con la leyenda "Federal Reserve Note"). Estos nuevos billetes eran propiedad del Gobierno y del pueblo americano, estaban totalmente libres de deuda y de interés, y se hallaban respaldados por reservas de plata [3]. Llegaron a circular 4 mil millones de estos dólares "reales". Cinco meses después, Kennedy era asesinado y todos los billetes gubernamentales marcados con "US Note" fueron retirados de circulación. Nadie le falta al respeto a la Reserva Federal ―y si Kennedy lo pagó, Gaddafi no iba a ser menos.

 

Puesto que el dólar no está respaldado por ningún activo tangible, cada vez que la Reserva Federal emite dólares y aumenta su masa monetaria (sin respaldarla con producción de riqueza real), está devaluando la moneda (y los precios de los principales productos comerciales, que se fijan en dólares), y esta devaluación afecta especialmente a los países extranjeros, que ven cómo sus reservas de dólares valen cada vez menos por culpa de la inflación. Además, el exceso de masa crediticia creada, se dedica a flotar ociosa en el maremágnum de los mercados, especulando, causando burbujas, buscando mercados inverosímiles y sentando las bases de futuras crisis. Se cree que, por culpa del dinero fiat (creado indiscriminadamente de la nada), la masa monetaria que hay en el mundo, entre dinero físico y virtual, es diez veces superior al PIB mundial, es decir, el conjunto de bienes y servicios susceptibles de ser comprados. Es por ello que a menudo se oyen declaraciones muy contundentes criticando a la finanza estadounidense, como cuando el Primer Ministro ruso Putin dijo que EEUU era el "parásito" de la economía global —una frase totalmente acertada, ya que cada vez que la FED emite moneda, está literalmente robándoles riqueza a los países tenedores de dólares y/o de deuda estadounidense (China, Japón, Rusia, etc.)., importando todo lo que quiere y, a cambio, exportando sólo papeles con tinta. Esto ha escalado hasta convertirse en una guerra financiera entre oligarquías capitalistas del mundo. Una de estas oligarquías parece todavía atada al poder del dólar, y las otras consideran que, definitivamente, "el dinero no tiene patria", y que ha llegado la hora de efectuar una globalización monetaria total.

 

Ya el economista John M. Keynes había pedido en su día el establecimiento de una moneda mundial (el "bancor"), pero ha sido especialmente después de la quiebra de la banca Lehman Brothers en 2008, que han surgido infinidad de voces pidiendo la adopción de una nueva moneda de reserva que no sea el dólar. El euro es la alternativa más creíble (razón por la que los ataques de los mercados estadounidenses contra Europa y los países que exportan en euros son muchos), pero también se han escuchado peticiones a favor de una moneda global totalmente nueva —lo cual cerraría definitivamente el círculo de la globalización y sometería la economía internacional a un Banco Central, probablemente el FMI. Mientras este proyecto no se concreta, muchos han sido los países (especialmente musulmanes) que han tonteado con los yuanes-oro, los dinares-oro y los dirhams-plata. El más importante ha sido Libia.

 


Antes de la invasión de la OTAN, Gaddafi estaba a punto de lanzar su invento financiero: el dinar-oro. Esta moneda iba a estar respaldada por oro, del cual el Banco Central libio tenía las mismas reservas que Reino Unido (144 toneladas, valoradas en 6500 millones de dólares), pero con un 10% de su población, con lo cual, en la práctica, el pueblo libio tenía 10 veces más oro que el Reino Unido. Gaddafi quería que el dinar-oro se convirtiese en la moneda de reserva de la Unión Africana y en la única divisa válida para vender sus exportaciones, obligando a los países que quisiesen comprar petróleo libio a obtener antes dinares-oro, ya pagando con oro, productos comerciales u con otros bienes y servicios ―pero en todo caso no con dólares ni otras divisas abstractas.

 

Mediante esta política, Gaddafi estaba a punto de socavar el dominio en África de dos importantes monedas: el dólar y el franco-CFA (Colonias Francesas de África). Esta última moneda, oportunamente, tiene un cambio fijo con respecto al euro, y su emisión se decide desde París para controlar económicamente su patio trasero geopolítico en África Subsahariana: un arco que va desde el Cabo Verde (Senegal), pasa por el río Níger y el centro de África, y termina en la desembocadura del río Congo. En todo este espacio, París mantiene numerosas campañas militares, generalmente desconocidas por la opinión pública ―trabajo sucio hecho principalmente por la Legión Extranjera francesa, a menudo en contra de los intereses de Washington, al menos hasta que Francia volvió al redil de la OTAN en 2009.

 


Países donde está implantado el franco-CFA como moneda de reserva. En estos países, Francia mantiene su propio negocio particular, similar al dólar de EEUU en el resto del mundo: simplemente a base de crear francos de la nada, prestarlos a interés y endeudar países, París obtiene cacao, oro, algodón, sal, diamantes, madera, pescado, algo de petróleo y gas natural, fosfatos, uranio y otros minerales, etc. En una frase, obliga a todo el aparato productivo de sus ex-colonias a dirigir sus esfuerzos hacia el comercio exterior, mientras obliga a todos sus presupuestos públicos a dedicarse al reembolso de la deuda. A cambio, los países africanos obtienen billetes sin ningún valor real, y que sus fondos sean propiedad de la Tesorería francesa. Gaddafi iba a darles a estos países la oportunidad de obtener riqueza real a cambio de sus exportaciones, pagando su deuda y liberándose de las tiranías monetarias. El franco-CFA está controlado desde París y desde bancos centrales africanos bajo control del Tesoro francés (que no de la Unión Europea): el Banco Central de los Estados de África Occidental (Dakar, Senegal), el Banco de los Estados de África Central (Yaundé, Camerún) y en menor medida el Banco Central de las Comores.

 

¿Por qué eran el dólar y el franco-CFA herramientas sumamente útiles para controlar a África? Cuando un país africano (o casi cualquier país del mundo) necesita dinero, lo pide prestado a un banco central, que lo crea de la nada, imprimiéndolo a tutiplén sin ningún respaldo (oro, plata, trabajo, riqueza real, etc.). Este banco central extranjero no da el dinero alegremente sin más: lo presta a interés. Es decir, no se trata de dinero real, sino de crédito, o deuda. Eso significa que el país africano de turno debe todo el dinero que tiene, más una cantidad adicional. Para ir devolviendo su deuda (que siempre es impagable en dinero, ya que es mayor que la masa monetaria), el país africano se ve forzado a comerciar con la potencia emisora de su deuda para que le vaya "perdonando" dólares o francos, y en última instancia, privatizando sus recursos e infraestructuras, liberalizando su economía y abriendo las puertas a compañías extranjeras. Capitalismo global-neoliberal en estado puro.

 

La ruptura de Gaddafi iba a consistir en lo siguiente: África ya no tendría que pedir prestados euros, dólares o francos a potencias extra-africanas. Ahora cualquier país africano (salvo Marruecos) podría pedirle a la Unión Africana dinares-oro sin interés alguno. Como esta moneda sería muy fuerte (respaldada por riqueza real: oro y petróleo), enseguida se haría un hueco en el comercio internacional, pagando su deuda, no volviendo a contraer deudas jamás, liberándose de la tiranía de las monedas parasitarias del mundo, encareciendo sus exportaciones, abaratando sus importaciones, mejorando su nivel de vida y escogiendo con qué países establecen lazos comerciales según sus propios intereses. Nos encontramos conque Gaddafi iba a desplazar al Fondo Monetario Internacional y otros bancos como prestamista internacional, e iba a derribar al dólar y al franco-CFA del podio monetario africano. Gaddafi, no las ONG’s ni los bancos, era la solución al problema del hambre en África. Puede que ahora comprendamos por qué era tan popular en África subsahariana y por qué Estados Unidos y Francia tenían ese interés por acabar con él.

 


Billete de 20 dinares con mapa del Gran Río Artificial.

 


La conexión Strauss-Kahn y Libia

 

Puede decirse sin miedo a desvariar que Dominique Strauss-Kahn es un cerdo capitalista típico. Sin embargo, es un cerdo capitalista sensato y consecuente que, en vista de los daños que el dólar está haciendo a su amado capitalismo, quiso proponer una solución. DSK era el valedor de las oligarquías capitalistas europeas y BRIC (Brasil, Rusia, India, China) en el Fondo Monetario Internacional, y se estaba empezando a oponer denodadamente a las estrategias de la oligarquía estadounidense.

 

Es preciso remontarnos al 29 de Marzo de 2009, fecha en la que Zhu Xiaochuan, gobernador del Banco Central de China (es decir, el banco que emite los yuanes) criticó la supremacía del dólar y propuso crear una nueva moneda virtual de reserva, respaldándola con DEG (Derechos Especiales de Giro, activos emitidos por el FMI que son cambiables a dólares, euros, yens y libras esterlinas, y que cobran protagonismo especialmente cuando el dólar está débil, ya que muchos inversores se refugian en ellos). Días después, en la cumbre del G20 de Londres, Washington aceptó la emisión de DEG por valor de 250.000 millones de dólares. En la cumbre del G8 en Aquila, el 8 de Julio de 2009, Moscú propuso concretar el proyecto, emitir realmente esta nueva moneda de reserva, llegando a mostrar prototipos. Gaddafi, que había concebido el dinar-oro en el 2000, decidió unirse a este proyecto, con la idea de respaldar su moneda con los DEG del FMI. El asunto pasó al examen de la ONU, y estaba a punto de ver la luz el 26 de Mayo de 2011, durante la cumbre del G8 en Deauville. El dólar habría dejado de ser la moneda de referencia del mundo, y EEUU habría tenido que renunciar a financiar su crecimiento y su maquinaria militar a través de la deuda indefinida.

 

Sin embargo, la detención de DSK, presidente del FMI, 11 días antes de la cumbre, interrumpió todo este proceso. El capitalista (que años atrás había elogiado el progreso económico de Libia) fue acusado de acosar a una empleada de hotel, y fue detenido y aislado durante días, justo cuando (según webs como voltaire.net) se disponía a tomar un avión para Berlín, donde iba a entrevistarse con la canciller alemana Angela Merkel, para encontrarse después con emisarios gadafistas e intentar obtener una firma de Gaddafi para aprobar el proyecto de la nueva moneda. El FMI parecía interesado en emplear el sistema en Libia como campo de ensayo, para luego generalizarlo internacionalmente. ¿Por qué Libia? Por un lado, porque Libia tenía un inmenso fondo soberano (que incluía sus reservas de oro y 150 mil millones de dólares), y por otro lado, porque el Banco Central libio ya emitía dinero libre de deuda y de interés.

 


El antiguo Banco Central Libio.

 

Es inquietante constatar que en Sudamérica está teniendo lugar algo parecido a lo que proponía Gaddafi con su Unión Africana y dinar-oro: un nuevo banco central común (el Banco Sur) y una nueva moneda de reserva (el SUCRE) para el continente sudamericano. Esta moneda podría respaldarse con oro, cobre y petróleo, pero parece que, a diferencia de la moneda gaddafista, seguirá empleando el interés.

 

 

"Des-gaddafización" del sistema financiero libio y la rentabilidad de la guerra de Libia

 

Destruir el sistema financiero gaddafista, que le negaba beneficios al poder financiero internacional, era una de las prioridades de la OTAN. Para lograrlo, han hecho varias cosas.

 

• Congelar los fondos de la familia Gaddafi.

 

•  Congelar los activos del Estado libio, del Libyan Foreign Bank y de la Libyan Investment Authority en el extranjero, incluyendo 150 mil millones de dólares, de los cuales 100 mil millones están en manos de países de la OTAN. Supuestamente, las reservas de oro libias fueron trasladadas por las autoridades gaddafistas a Níger y a Chad (donde hay petróleo, que la CNPC china ya aseguró en el 2007 firmando un tratado con el gobierno, aunque las estadounidenses ExxonMobil y Chevron tienen importantes intereses allí, incluyendo un oleoducto).

 

• Londres, París y Nueva York mandaron cuadros de los bancos HSBC (guardián de 25 mil millones de euros en inversiones libias bloqueadas) y Goldman Sachs,  para crear un nuevo banco central (el Central Bank of Libya). Este nuevo banco, que es una mera filial de los anteriormente mencionados, emite, ya con el gobierno rebelde, una nueva masa monetaria de un dinero como el que tenemos en Occidente: dinero-fiat o fiduciario, deuda a interés, que tiene el mismo valor que el papel + la tinta que lo compone, y que encima condena al propietario a pagar una deuda con un activo tangible (el sudor de su frente). Los activos del antiguo Banco Central libio (un banco 100% controlado por el Estado, cuya sede en Trípoli fue de los primeros edificios gubernamentales en ser bombardeados por la OTAN) son confiscados, y cuando se desbloqueen los fondos que Libia había invertido en el extranjero, este banco será el encargado de gestionarlos.

 



 

• Asegurarse de que el CNT (Consejo Nacional de Transición) libio se comprometa a pagar la "ayuda" de la OTAN a Libia.

 

• Irónicamente, los países que han congelado y saqueado los fondos de Libia, acordaron en París prestárselos (a interés, por supuesto) al nuevo gobierno rebelde, para financiar la reconstrucción del país. Libia está llamada a formar parte de las filas de países africanos tercermundistas, irreversiblemente endeudados con el poder financiero internacional y con sus valiosos recursos saqueados por empresas privadas extranjeras cuyos beneficios, para colmo, no van a su país de origen, sino a una reducida élite con cuentas corrientes en paraísos fiscales y paraísos esclavistas.

 

• Neutralización del poder financiero de la Unión Africana, que emanaba directamente de las inversiones libias y que amenazaba con emancipar a África de la tiranía monetaria internacionalista. Esto incluye el Banco Africano de Inversiones, el Banco Central Africano y el Fondo Monetario Africano.

 

• El Fondo Monetario Internacional, ya bajo la dirección de Christine Lagarde (una valedora de los intereses atlantistas, cuyo nombramiento suscitó las protestas de Rusia y China), rápidamente reconoció el nuevo consejo de gobierno libio como un poder legítimo, abriendo las puertas a una miríada de entidades prestamistas que ahora podrán "ofrecer su financiación" (léase endeudar) al nuevo Estado. Por su parte, el Banco Mundial, en cooperación con el FMI, ofrece ayudar a reconstruir infraestructuras destruidas y apoyar "preparaciones presupuestarias" (léase medidas de austeridad).

 

• KBR (Kellog Brown Root), una empresa subsidiaria de Halliburton, se ha hecho con los contratos de reconstrucción de los acueductos y otras infraestructuras civiles arrasadas por los bombardeos de la OTAN.

 

• La guerra de Libia ha sido un escaparate para la industria armamentística de medio mundo. La declaración de la zona de exclusión aérea primero, y las miles de misiones de bombardeo después, han permitido a la UE y a EEUU lucir sus juguetes de guerra para que los posibles compradores vayan tomando nota. La empresa francesa Dassault Aviation SA, muy relacionada con Sarkozy, ha podido exhibir sus cazas Rafale. La multinacional estadounidense Lockheed Martin se dedicó a pasear su F-16 Fighting Falcon, y la poderosa Boeing su F/A-18 Super Hornet, mientras que el consorcio Eurofighter (Reino Unido, Alemania, Italia y España), pudo desplegar sus Typhoon. Atentos a este macabro desfile estaban los tiburones de países como India, Japón, Arabia Saudí, Qatar, Kuwait, Omán y Suiza, países que están pensando en dotarse de nuevos aparatos para su aviación militar.

 


 

 

Más sobre el patrón-oro

 

http://www.liberalismo.org/articulo/222/12/patron/oro/

http://www.oroyfinanzas.com/2010/08/se-cumplen-39-anos-desde-que-nixon-abandonara-el-patron-oro/

http://luiseduardoherrera-luiseduardoherrera.blogspot.com/2010/04/desde-que-nixon-elimino-el-patron-oro.html

 

 


QUIÉNES ESTÁN DETRÁS DE LA GUERRA DE LIBIA

 

El motor de la Guerra de Libia ha sido los intereses de una oligarquía económica francesa cristalizada en torno a Sarkozy, y el lobby sionista de Estados Unidos y Reino Unido.

 

El senador Joseph Lieberman fue quien transmitió una petición de Tel-Aviv a la Casa Blanca en Febrero de 2011, exigiendo que Obama suministrase armas, asesoramiento y dinero a los rebeldes para poder establecer una zona de exclusión aérea sobre Libia. Otro senador, Lindsey Graham, declararía en la CNN que "Mi recomendación para la OTAN y la Administración es cortar la cabeza de la serpiente: ir a Trípoli y empezar a bombardear".

 

En una carta abierta a la House of Republicans, una serie de personajes de la política estadounidense pedían que Washington se saltase las resoluciones "humanitarias" de la ONU de Marzo de 2011 y empezase a armar a los "rebeldes" para derrocar a Gaddafi y propiciar un cambio de régimen. Los firmantes: Elliot Abrams, John Podhoretz, Robert y Fred Kagan, Lawrence Kaplan, Robert Lieber, Michael Makovsky, Eric Eldelman, Kenneth Weinstein, Paul Wolfowitz (que tuvo un papel esencial apoyando la Guerra de Iraq en 2003), Randy Schneunemann y el neocon William Kristol, quien en la Fox declaró simplemente "No podemos dejar a Gadafi en el poder, y no vamos a dejar a Gadafi en el poder".

 

En la edición del 22 de Agosto de 2011 del Financial Times, un artículo titulado "Libia ahora necesita botas sobre el terreno", Richard Haass, el presidente del CFR (Council on Foreign Relations), finalmente reconocía abiertamente que las operaciones en Libia tenían por objetivo derrocar a Gaddafi (ni rastro de "proteger a la población civil" o brindar "ayuda humanitaria").

 

La Guerra de Libia puede interpretarse en buena medida como una operación comercial por parte de las petroleras angloamericanas y francesas para resarcirse de las posiciones perdidas respectivamente en Iraq (a favor de Irán y China) e Irán (cuando Francia aceptó retirar su petrolera Total debido a las sanciones internacionales sobre Teherán).

 

 

 

¿QUIÉNES SON "LOS REBELDES LIBIOS"?

 

En Libia NO ha habido un cambio de régimen por "revueltas populares". Gaddafi era extraordinariamente popular, no sólo en Libia, sino en buena parte de África subsahariana. Las famosas "revueltas de Libia" no han sido sino un golpe de Estado, un alzamiento por parte de una porción del Ejército y otros cuadros de mando del régimen libio. Estas facciones gubernamentales se desgajaron de la autoridad de Trípoli cuando Gaddafi anunció otra ronda de nacionalizaciones petroleras. Dicha acción iba a privar a estos señores de acaparar beneficios y erigirse en la versión libia de los jeques árabes del Golfo. Así tenemos por ejemplo al presidente del CNT (Consejo Nacional de Transición), Mustafá Abdul Jalil, antiguo ministro de justicia de la Yamahiriya. Jalil fue invitado a Londres para discutir su participación de los beneficios petroleros. En la práctica, puede decirse que es simplemente un disidente gaddafista sobornado por Occidente. Lo mismo puede decirse de Mahmud Jibril, alto funcionario económico que había intentado "neoliberalizar" el país con una oleada de privatizaciones, y que no veía con buenos ojos el proyecto de redistribución de riqueza que Gaddafi había anunciado en 2008. Seis meses antes del conflicto libio, Jibril, cuyo modelo de Estado económico liberal era Singapur, se había reunido en Australia con Bernard-Henri Lévy, un "intelectual" francés, para discutir sobre la formación del Consejo Nacional de Transición y el derrocamiento de Gaddafi. En cuanto estalló la rebelión en Bengasi, Jibril voló inmediatamente a Cairo, para encontrarse con el igualmente rebelde Consejo Nacional Sirio y con Lévy de nuevo. Puede ser una de las razones por las que el nuevo gobierno libio ha reconocido al CNS como el gobierno legítimo de Siria.

 

En cuanto a los "rebeldes libios" propiamente dichos, la mayoría ni siquiera son propiamente libios, sino soldados qataríes (y ver aquí) y jordanos, así como mercenarios y muyahidines saudíes (concretamente del príncipe Bandar), emiratenses, kuwaitíes, ex-talibanes, ex-"presos" de Guantánamo, al-qaederos pakistaníes e incluso contratistas colombianos y mexicanos (de hecho, en el vídeo de la captura de Gaddafi se ha podido escuchar a varios "rebeldes libios" hablando en español iberoamericano). Esta heterogénea tropa ha estado activamente asesorada desde primeros de Marzo de 2011, puede que antes, por la CIA, el MI6, la Inteligencia francesa y grupos de operaciones especiales de EEUU y Reino Unido. Buena parte de estos combatientes son la respuesta de los petro-regímenes del Golfo a la ayuda brindada por EEUU durante las revueltas populares en lugares como Bahrein y Yemen ―que fueron sofocadas con tremenda brutalidad pero que, a diferencia de Libia, no han suscitado una respuesta por parte de "la Comunidad Internacional". La presencia de combatientes del Golfo era tan obvia para las fuerzas lealistas de Gaddafi que a menudo, para distinguir a los "rebeldes", les bastaba hablarles en árabe libio. Si la respuesta era en árabe del Golfo, se les tiroteaba sin más.

 

Aquellos rebeldes que sí son libios son principalmente radicales musulmanes y gente vinculada con Al-Qaeda, procedentes esencialmente de Derna y Bengasi, al Este del país, y cuyo objetivo es imponer la Sharia en Libia, cosa que por cierto van a conseguir. A toda esta morralla se le debe que hayamos escuchado innumerables gritos de "¡Allah akbar!" en diversos vídeos sobre los "rebeldes" filtrados a la opinión pública, igual que en el caso de los "rebeldes sirios".

 

La democracia llega a la Plaza Verde: la base social de la "rebelión libia" celebra su triunfo.

 

Estos "rebeldes" no son, ni mucho menos, una fuerza homogénea, igual que no ha sido homogénea la fuerza multinacional que ha atacado Libia. Las diversas facciones "rebeldes" incluso han combatido entre ellas, especialmente en Trípoli, debido a sus procedencias tan diversas, sus intereses tan divergentes y especialmente por las concesiones petrolíferas de diversas multinacionales extranjeras. Finalmente, dos son las banderas que se han impuesto en Libia. Una es la antigua bandera monárquica del rey Idris ―un títere de los angloamericanos. La otra es la de Al-Qaeda.

 

 

CÓMIENZA LA GUERRA

 

La Guerra de Libia forma parte de la primavera árabe y los "movimientos espontáneos" de Occidente. Se trata de un conjunto de movimientos variopintos, patrocinados por fundaciones y ONGs del tipo USAID, Albert Einstein Institution, NED, NDI, IRI, ACIL, ICNC, CIPE, Safe Democracy Foundation, CEIP, etc. Y ver aquí. Estas organizaciones son fachadas legales de la CIA que operan en el extranjero bajo la excusa de expandir la democracia liberal, con el verdadero objetivo de privatizar los recursos, propiciar cambios de régimen y abrir las puertas a la influencia extranjera.

 

La resolución 1973 de la ONU (17 de Marzo de 2011), propuesta por Francia, Líbano y Reino Unido, fue adoptada para "tomar todas las medidas necesarias" para "proteger a los civiles y a las áreas pobladas bajo amenaza de los ataques". Esto incluía crear una zona de exclusión aérea sobre Libia, es decir, "desmilitarizar" su espacio aéreo, impedir que la aviación militar libia se echase al cielo. En la práctica, la zona de exclusión aérea tomó un cariz bien distinto. La resolución 1973, desde el principio, se basó en una mentira: la mentira de que Gaddafi había bombardeado a su pueblo en Febrero. El Ministerio de Asuntos Exteriores de Rusia, que monitorizó Libia desde el principio con satélites del Ejército, afirmó tajantemente que Gaddafi no había emprendido ningún bombardeo.

 

"La primera víctima de la guerra es la verdad", dice la conocida frase de un senador americano. En este caso, la mentira del bombardeo sirvió para tres cosas:

 

1- Para que la OTAN atacase Libia, lanzando EEUU su "Operación Amanecer de la Odisea", con el único objetivo de servir de ala aérea a los rebeldes, impedir que las fuerzas gaddafistas se defendiesen, asegurar el petróleo y arrasar las infraestructuras civiles y militares de Libia.

 

2- Para legitimar a Jalil, quien tuvo un pretexto para dimitir como ministro de justicia, desmarcándose así del régimen de Gaddafi y lavando su cara para pasar, en tiempo récord, a ser presidente del Consejo Nacional de Transición.

 

3- Para poporcionar una envoltura humanitaria a un paquete en el que no hay más que una intervención militar violenta a favor de sórdidos beneficios monetarios, petrolíferos y geoestratégicos.

 

Los únicos países que han voceado una crítica seria y enérgica contra la chapuza de la Guerra de Libia han sido Rusia, Turquía e Irán. En Occidente, la única política que ha sido mínimamente honesta con Libia ha sido Marine Le Pen. Libia ha pasado a formar parte de otras víctimas de la mentira como Serbia (bombardeos humanitarios para proteger a los "pobres e indefensos" albanokosovares), Afganistán (atentados del 11 de Septiembre) e Iraq (armas de destrucción masiva).

 

Entretanto, otros regímenes árabes, como Yemen y Bahréin, han reprimido verdaderas manifestaciones masivas con increíble brutalidad, sin que los medios de comunicación de Occidente les condenasen ni se rasgasen las vestiduras lo más mínimo. Así, las tropas saudíes pudieron entrar con tanques en Manama, irrumpir en hospitales (incluyendo el Centro Médico Salmaniya), violar a las enfermeras, hacer fuego contra ambulancias, practicar detenciones ilegales, ametrallar al grueso de una manifestación desde carros blindados y helicópteros Cobra made in USA, utilizar gases nerviosos, etc. Incluso desaparecieron "misteriosamente" los órganos de muchos cadáveres (como ya ha pasado y sigue pasando en Kosovo con los serbios) y un preso murió torturado en la cárcel en circunstancias poco claras. Todo bajo la atenta mirada de la V Flota de los Estados Unidos, estacionada en Bahréin. No hubo resolución ni contra Arabia Saudí ni contra la familia real Khalifa (una casta sunnita que gobierna despóticamente un país chiíta, con el único objetivo de contener la influencia iraní en el Golfo Pérsico). No sólo no se brindó nigún apoyo a los rebeldes bahreiníes, sino que hasta se les tachó de extremistas en los medios de comunicación occidentales (por ejemplo, en "El País"). Este repugnante e hipócrita doble estándar está totalmente en contradicción con los elevados valores morales, solidarios, humanitarios y caritativos que, nos hacen creer, mueven cada intervención de la OTAN.


ORGANIZACIÓN TERRORISTA DEL ATLÁNTICO NORTE —CRÍMENES DE GUERRA DE LA OTAN EN LIBIA

 

El atlantismo no parece haber cambiado su naturaleza piratesca, saqueadora y mercenaria desde que Drake y Hawkins atacaban a los barcos españoles en el Siglo XVI. El nuevo nombre de la operación de bombardeo sobre Libia ("Protector Unificado") es una cruel burla. José Riera, el nuevo embajador español en Libia, ha dejado claro que hay mucho que hacer y reconstruir, ya que Libia ha quedado totalmente destruida, pero no por los bombardeos de la OTAN o las atrocidades de los rebeldes, sino... ¡por "cuarenta años de dictadura"! La desfachatez e hipocresía de los políticos occidentales clama al cielo y debe ser denunciada.

 

La realidad sobre la "intervención humanitaria" es que la OTAN, con la excusa de proteger a los civiles de supuestos bombardeos… ha bombardeado a esa misma población civil y se ha cargado casi todas las infraestructuras económicas de Libia, condenando a la población a la miseria, la hambruna, la sequía y la enfermedad. Más de 14.000 misiones de bombardeo han devuelto el país a la edad media. En Septiembre, el nuevo ministerio de sanidad del gobierno rebelde ha hablado de 30.000 muertos y 50.000 heridos sólo en los primeros 6 meses de guerra. La verdadera cifra de muertos en los 9 meses de guerra podría ser mucho mayor: el periodista Thomas C. Mountain habla de 30.000 bombas lanzadas (sin contar 100 misiles de submarinos británicos y estadounidenses) y 60.000 civiles muertos, sólo hasta finales de Agosto. Repasemos brevemente los cargos contra la OTAN:

 

1- La OTAN ha bombardeado a la población civil. Ha destruido pueblos, barrios residenciales, universidades, un mercado de verduras y hasta una escuela de síndromes de Down en Trípoli. También ha bombardeado edificios gubernamentales muy valiosos: uno de los primeros edificios bombardeados la OTAN fue la Agencia Libia Anti-Corrupción de Trípoli, el objetivo de este bombardeo era destruir documentos sobre políticos libios que se quedaban con beneficios petroleros y los depositaban en bancos suizos ―estos políticos casualmente fueron los mismos que se pasaron inmediatamente al bando "rebelde". Un obispo católico, Giovanni Innocenzo Martinelli, denunció los sanguinarios "éxitos" de las misiones de bombardeo en Trípoli, que incluyen 40 muertos civiles al colapsar un edificio en el distrito de Buslim.  

 

Así ha quedado Sirte.

 

2- La OTAN ha bombardeado infraestructuras vitales. Se trata de los "objetivos de uso dual", así llamados porque pueden ser usados tanto por civiles como por militares (puentes, carreteras, edificios, refugios, acueductos, tendido eléctrico, generación eléctrica, fábricas, etc.).  Esta táctica, que ya se vio en la Guerra del Líbano de 2006, viola totalmente la resolución 1973 de la ONU, por lo cual se han dado casos de pilotos y altos oficiales que se niegan a obedecer las órdenes, sabiendo que en el futuro se les podrá someter a consejo militar y procesar por crímenes de guerra.

 

3- La OTAN ha empleado armas químicas y armas de destrucción masiva. Uranio empobrecido, gas mostaza, bombas termobáricas, fósforo blanco y bombas-racimo. A menudo ha acusado a las fuerzas gaddafistas de utilizar estos métodos, al tiempo que impedía que los periodistas y ONGs accedieran a los lugares de los hechos para verificarlos.

 

4- Los "rebeldes" han cometido numerosas atrocidades y crímenes de guerra contra población civil desarmada. Esto incluye el asesinato de 267 partidarios de Gaddafi en Sirte, 100 personas muertas al estallar una bomba tras el funeral de Gaddafi, el asesinato a traición del anciano jefe de la tribu Warfalla (la más numerosa e importante de Libia), el asesinato de 120 miembros de dicha tribu en Bengasi, el terrorismo contra los pobladores de Tawerga, leales a Gaddafi, el empalamiento de niños, la decapitación de soldados gaddafistas, el ahorcamiento sin juicio de oponentes y el asedio de Beni Walid, durante el cual los rebeldes y la OTAN impidieron a las ONGs suministrar agua, comida y medicamentos a los resistentes. Los rebeldes también se han dedicado al saqueo, a la violación, al linchamiento y al vandalismo en las localidades que han tomado, y lo más probable es que la mayor parte de sus atrocidades no hayan llegado a la opinión pública occidental.

 

5- Los "rebeldes" han llevado al cabo una limpieza étnica en toda regla contra los negros. Gaddafi era muy popular en África subsahariana y acogía a numerosos inmigrantes de esta región. También contaba con la lealtad de muchas tribus como los tuareg, y con unidades de mercenarios negros. El resultado es que todos los negros, incluso los negros libios que simplemente trabajan como obreros de la construcción, están bajo sospecha de ser mercenarios gaddafistas, y se les está liquidando sistemáticamente.

 

6- Gaddafi ha sido aseinado sin juicio y violando el tan cacareado "derecho internacional". Los "rebeldes libios" no han tenido empaque en secuestrar a un hombre de 70 años, herido y aturdido por un bombardeo, insultarlo, maltratarlo, humillarlo, golpearlo y finalmente lincharlo, todo sin dejar de gritar Allah akbar. También podemos añadir a esto la profanación de las tumbas de los padres de Gaddafi por parte de yihadistas, o el asesinato de Mutassim Gaddafi a manos de unos individuos que no hacen más que gritar Allah akbar.

 

Para colmo, tanto la OTAN como buena parte de la prensa occidental se han dedicado a manipular datos para intentar criminalizar al régimen gaddafista. Así, hemos podido ver cómo desenterraban en Abu Salim una fosa común de supuestos represaliados por Gaddafi que luego resultaron ser huesos de camellos (caso no muy distinto a los huesos de cabra y perro de Órgiva, Granada, que los subvencionados de la "memoria histórica" quisieron hacer pasar por 2.000-4.000 represaliados del franquismo), hemos visto a los atlantistas utilizando gas mostaza en Beni Walid y luego acusando a Gaddafi de hacerlo, hemos visto a los periodistas de la BBC entrando en un hospital de Trípoli lleno de cadáveres putrefactos, sin decir quiénes fueron los verdaderos asesinos, etc.

 

Un breve recuento de los crímenes de la OTAN puede ser encontrado aquí.

 


Trípoli antes de los bombardeos.

 


 


Los vergonzosos titulares de la prensa occidental en general y angloamericana en particular, mostraron bien hasta qué punto la objetividad y la imparcialidad saltaron por la ventana desde el instante en el que Libia se enemistó con el poder del dólar. "La primera víctima de una guerra es la verdad". El mensaje para el resto del mundo: esto es lo que les pasa a los que no doblan la cerviz ante las potencias hegemónicas de la globalización capitalista y neoliberal, esto es lo que les pasa a los regímenes que rechazan la globalización. Que vayan tomando nota Siria, Líbano, Irán, Sudán del Norte, Bielorrusia, Corea del Norte, Cuba, Myanmar, Turkmenistán y Venezuela.

 

 


LIBIA EN EL GRAN TABLERO: LA ATLANTIZACIÓN DEL MEDITERRÁNEO

 

El Atlántico está perdiendo poco a poco su importancia estratégica. En 2008, la mayor parte del flujo comercial marítimo se lo llevó el Pacífico, con 20 millones de TEUs (contenedores de 20 pies), seguido muy de cerca por el Mediterráneo, con 18,2 millones. El Atlántico sólo vio un flujo de 6,2 mllones. Esta tendencia parece que va a persistir, por un lado porque, desde la adopción del euro y el atentado del 11-S, Europa y Norteamérica han dejado paulatinamente de comerciar, volviéndose ambos continentes hacia Asia Oriental. Y por otro lado, existen proyectos, como el Corredor Mediterráneo, que tienden a restarle más protagonismo aun al Atlántico. Además, la nueva doctrina geoestratégica del America’s Pacific Century, enunciada por el Departamento de Estado en Noviembre de 2011, desde luego que no ayuda a reforzar el atlantismo propiamente dicho. ¿Caminamos hacia un, valga el palabro a falta de otro mejor, "pacifismo"? Cabría recordar que, para construir su "red de relaciones privilegiadas" con el Atlántico y Europa, Washington tuvo que arrasar el corazón de nuestro continente para quitarse del medio al "macho-alfa" regional: Alemania. No fue mediante la diplomacia, sino mediante la guerra, el bombardeo masivo y la represión, que se erigió el atlantismo ―y lo mismo podría decirse de las relaciones de Washington con Tokio. ¿Se erigirá el "pacifismo", o Chimerica, sobre la destrucción del "macho-alfa" de Asia Oriental?

 

Sea como fuere, estas no son buenas noticias para el eje atlantista, que ahora debe esforzarse aun más para garantizar su influencia en el Mediterráneo, a costa de Rusia, China y, en menor medida, las potencias de la Europa continental. El establecimiento del Estado de Israel en 1948 fue el primer gran paso de este proceso. La desintegración de Yugoslavia en 1992 y la neutralización de Serbia en 1999 fue otro, y la Primavera Árabe de 2011, el más reciente. Atlantizar el Mediterráneo ¿significa desestabilizarlo y balcanizarlo para que el comercio Europeo se oriente al Atlántico y el chino al Pacífico, por la inviabilidad de las rutas navales China-Europa? ¿Le conviene al atlantismo la expansión del radicalismo islámico por todo el Mediterráneo? Al menos eso parece ser lo que está favoreciendo la OTAN en nuestro mar.

 

Libia es el país africano con más costa en el Mediterráneo. A pesar de que en el pasado había intentado llevarse bien con todo el mundo, su tendencia a partir de la crisis crediticia en EEUU fue estrechar rápidamente lazos con Rusia, China y dos países que Gaddafi pensaba podían beneficiar a Libia: Italia y Francia. Como hemos visto antes, en la provincia de Cirenaica, que es donde estalló la rebelión, "casualmente" había 75 compañías chinas distintas y 36.000 trabajadores chinos (y no sólo obreros, sino también ingenieros, empresarios, funcionarios del Partido y personal de Inteligencia) trabajando en unos 50 proyectos petrolíferos, ferroviarios e inmobiliarios, en los que China había invertido miles de millones de dólares. Que el Mediterráneo albergue un trozo de China es inaceptable para el atlantismo, del mismo modo que albergue un trozo de Rusia: la base naval y de Inteligencia de Tartus (Siria), desde donde se monitoriza todo tipo de movimientos en Chipre, Israel, Suez y Oriente Medio.

 

Para las potencias atlantistas, el Mediterráneo tiene una cara y una cruz: la cara es que dicho mar es una enorme ría que les permite internarse profundamente en la "Isla Mundial" e interferir en Eurasia y África. La cruz es que estos movimientos dependen del control de puntos estratégicos y de toda una red de puertos y bases muy alejados de las metrópolis ―este control es extremadamente caro y exige una corriente continua de capital.

 


La perspectiva de "Oceanía" (entendiéndose como tal el concepto geopolítico de vocación marítima y basado en Estados Unidos y Reino Unido). En la idea anglosajona-israelí del Mare Suus (Mar Suyo) el Mediterráneo es un inmenso lago interior, una ría, que les permite a las potencias marítimas penetrar profundamente en "Eurasia" (entendiéndose por tal el concepto geopolítico basado en Europa y la Federación Rusa), estableciendo bases-portaaviones-lanzamisiles al fondo del lago (Israel y Georgia) y en otros lugares estratégicos (Marruecos, Albania-Kosovo, Rumanía, España), pasando al Mar Rojo, al Golfo Pérsico y al Índico, interviniendo en los asuntos internos de infinidad países y accediendo a sus recursos. El estrecho de Gibraltar es clave en esta estrategia. También son claves los contraataques del Kremlin en forma de bases navales (como la de Sebastopol en Ucrania o Tartus en Siria) y de "rusoductos" gasíferos —uno por el Báltico (Nord Stream), otro por el Mediterráneo (South Stream) y otro por África (Trans-Saharan)— que no vienen representados en el mapa.

 

La importancia del control español sobre la entrada del Mediterráneo quedó de manifiesto en 1973, cuando Franco y Carrero Blanco prohibieron a Washington emplear sus bases españolas para apoyar a Israel durante la guerra del Yom Kippur. La guerra vino en el contexto de una enorme crisis (que no fue petrolera como nos han contado, sino monetaria, del dólar) y produjo un embargo petrolero ―que afectó poco a nuestro país, gracias al petróleo que nos mandaba Saddam Hussein desde Iraq. Actualmente, tanto Siria como Libia, Gaza, Líbano y Argelia (y Serbia antes de taponarse su salida marítima con el estado artificial de Montenegro) son desafíos a la atlantización del Mediterráneo. Al norte, la situación se repite con el Báltico y los Estados-tapón (Estonia, Letonia, Lituania y Polonia). Tanto el Báltico como el Mediterráneo son empleados por Washington para atenazar a Rusia, contener su expansión hacia Europa y frustrar un entendimiento entre Berlín y Moscú.

 


Teoría del "Mare Nostrum". Una potencia continental eurasiática acerroja Gibraltar y Suez, blindando el Mediterráneo y haciendo sus países costeros tan inaccesibles al poder marítimo como Suiza o Bielorrusia. "Oceanía" perdería su acceso a Estados como Georgia, Libia, Kosovo, Rumania o Siria, pero seguiría teniendo acceso a Israel (a través del Golfo de Aqaba), a Arabia Saudí y a Iraq. Israel (a menos que se bloquease Aqaba) pasaría a ser un nuevo canal de Suez, una "bisagra de emergencia" entre el Mediterráneo y el Mar Rojo. Sin embargo, abastecer a Israel a través de esta nueva ruta, muchísimo más larga, entrañaría un coste muchísimo mayor, y no está el horno del dólar para bollos. Si el coste económico de este apoyo fuese mayor que el coste de una guerra contra Eurasia, habría guerra.

 

El Imperio Romano fue la primera y última potencia que consiguió asegurar plenamente todo el Mediterráneo. Tras la caída de Roma, el Mediterráneo se convirtió en un caos de potencias enfrentadas (bizantinos, vándalos, árabes, normandos, cruzados, aragoneses, venecianos, genoveses, turcos, españoles, franceses, británicos, israelíes, etc.), hasta nuestros días. Durante la II Guerra Mundial, Carrero Blanco aconsejó a Franco no entrar en el conflicto a favor del Eje a menos que los alemanes tomasen el canal de Suez, así acordaron Franco y Hitler en Hendaya. El plan sería frustrado por la derrota de Rommel en El Alamein. Durante el franquismo, hubo entendimientos entre Franco y el líder egipcio Nasser que incomodaron mucho al eje atlantista, que temía se pudiese estrangular a la nueva potencia mediterránea: Israel. Hoy en día, incluso aunque se acerrojasen Gibraltar y Suez, Israel podría seguir manteniéndose gracias a su minúscula franja costera en el  Mar Rojo (a menos que desde Egipto y Jordania se bloquease el Golfo de Aqaba).

 

Las potencias oceánicas tienen que danzar alrededor de las masas de tierra, colarse por los estrechos, establecerse en islas y ascender por las cuencas fluviales. Para una potencia oceánica, controlar, abastecer y sostener un punto costero lejano entraña un coste enorme, coste que actualmente el atlantismo sólo puede cubrir gracias a su control de las rutas comerciales y a su monopolio sobre la moneda de reserva mundial. Para una potencia continental, en cambio, cerrar un estrecho es mucho más fácil, ya que el teatro de operaciones está cercano y en muchas ocasiones ni siquiera es necesario echarse a la mar.

 


La pesadilla de Oceanía y el único modo de "eurasiatizar" el Mediterráneo al 100%: que Eurasia, como "Estado comercial cerrado", se aproveche de sus masas de tierra, cerrando a cal y canto los estrechos. Oceanía pierde definitivamente su acceso a países como Israel, Iraq o Arabia Saudí, y se convierte en lo que nunca debió dejar de ser: la periferia del mundo. (Seguiría teniendo acceso a los Emiratos Árabes Unidos y por tanto al Golfo Pérsico, a menos que se hiciese algo para bloquear la salida de Al-Fujayrah en el emirato de Abu Dhabi). En este proyecto, cobran una importancia capital Yemen y el Cuerno de África. Estas zonas precisamente se han vuelto altísimamente inestables a medida que ha aumentado el comercio entre Asia Oriental y Europa. Tanto Gadafi como Irán y China estaban/están muy involucrados en el Mar Rojo actualmente.

 

Esta serie de mapas hace más fácil entender por qué la obesión del atlantismo anglo, desde Clement Attlee hasta Hillary Clinton, ha sido asegurar el liberalismo y "la libertad de navegación en todos los mares": se trata del ideal del "Mare Liberum", formulado por el holandés Hugo Grocio en 1630 (en contraposición a quienes querían someter el mar a leyes, como el inglés John Selden con su doctrina del "Mare Clausum" de 1635).

 

 

FUTURO DE LIBIA Y PRÓXIMOS PASOS DEL ATLANTISMO EN ÁFRICA

 

La Libia gaddafista era un Estado estable que mantenía a raya al radicalismo islámico y que destinaba la mayor parte de su petróleo a la Unión Europea. Con la caída de Gaddafi, varias son los guiones posibles para Libia, pero tres cosas están claras.

 

1- El nuevo gobierno va a destinar la mayor parte de su petróleo a países como Estados Unidos, Reino Unido y Francia, en detrimento de otros como Italia, Alemania, España, China y Rusia. Los beneficios de la explotación petrolera ya no se quedarán en Libia, sino que engrosarán los bolsillos de las multinacionales y de una nueva oligarquía de petroleros autóctonos, al estilo de los jeques árabes del Golfo. El pueblo libio va a hundirse en la miseria.

 

2- Libia puede convertirse en una base de la OTAN, del mismo modo que Afganistán, Iraq, Albania y Kosovo. Bengasi puede pasar a albergar un nuevo Camp Bondsteel (la mega-base estadounidense en Kosovo). Su cercanía a Europa debería ser motivo de preocupación: puede ser una fuente de narcotráfico, trata de blancas, crimen organizado, tráfico de órganos y de armas, inmigrantes y terrorismo (ver cómo los arsenales gaddafistas acabaron en manos de Al-Qaeda).

 

3- Libia va a ser un país inestable. El orden de la época de Gaddafi y la Yamahiriya no volverá. Probablemente la resistencia lealista gaddafista tardará mucho en sofocarse y el escenario será comparable a Iraq. Esta inestabilidad se contagiará a Sudán, la franja del Sahel y el Cuerno de África además de África guineana y el Congo.

 

4- El Islamismo radical ganará posiciones en Libia. Por lo pronto ya hemos visto la bandera negra de Al-Qaeda ondeando en el palacio de la justicia de Bengasi, y hemos visto al CNT hablando de imponer la Sharia en el país. Más info aquí sobre la presencia de Al-Qaeda en Libia.


5- Libia va a convertirse en un país emisor de refugiados e inmigrantes. La Libia gadafista era un país lo bastante avanzado como para, no sólo no emitir apenas emigrantes a Europa (sin contar estudiantes becados y similares), sino además atraer inmigrantes de Egipto, Túnez, media África y hasta China. Ahora es previsible que la cosa cambie y que Libia se convierta en un país tercermundista de refugiados, damnificados, desheredados y muertos de hambre, que, desesperados, se precipitarán sobre Italia primero y el resto de la UE después. Por añadidura, los trabajadores subsaharianos que antes emigraban a Libia, ahora lo harán a la UE. La avalancha de negros que Gaddafi predijo se precipitaría sobre Europa si él caía, puede desencadenarse bien pronto, especialmente si tenemos en cuenta que la caída de Gaddafi va a desestabilizar Argelia, Chad, Níger, Sudán, República Centroafricana, Cuerno de África, etc. Esto no sería un problema si la política migratoria de Europa no estuviese controlada por multinacionales codiciosas y políticos vendidos, pero no es el caso.

 

Como hemos visto más arriba, los intereses del atlantismo en África son muchos, y no se detienen en Libia. Washington ha mandado fuerzas especiales a la República Centroafricana, y la independencia de Sudán del Sur es el primer paso para frustrar los intereses chinos en África Central. El nuevo país sudanés es un Estado-tapón que evita que el Atlántico y el Mar Rojo se comuniquen a través de dos enormes países (Congo y Sudán). Argelia, país extraordinariamente rico en gas natural y que busca desesperadamente una salida al atlántico a través del Sahara Occidental, ha acogido a Aisha Gaddafi y se niega a extraditarla. El presidente argelino Abdelaziz Buteflika temía tanto la acción extranjera que, durante los bombardeos de la OTAN sobre Libia, ni siquiera le cogió el teléfono a Gaddafi. Cuando, el 22 de Febrero de 2011, la Liga Árabe suspendió a Libia como miembro, Argelia fue uno de los dos Estados que se opuso. El otro fue Siria.

 

En Níger puede encontrarse Said Gaddafi, que, protegido por mercenarios sudafricanos, se llevó a dicho país las reservas de oro libias (que puede utilizar para financiar una resistencia armada) y numerosas obras de arte. El gobierno de Niamey se niega a extraditarlo. Lo mismo reza para Saadi, otro hijo de Gaddafi que escapó a Níger el 11 de Septiembre de 2011 con la ayuda de veteranos de las fuerzas especiales de Rusia e Iraq. Níger es también importante por sus reservas de uranio (controladas por la compañía francesa Areya, pero también en el punto de mira de China), por su frontera con Nigeria (que tiene grandes reservas de hidrocarburos) y por utilizar el franco-CFA como moneda de reserva.

 

El atlantismo parece estar usando los viejos lazos de Francia con África subsahariana para penetrar en lo más profundo del continente, con el objetivo expreso de contener la expansión de la influencia china. Al atlantismo le interesa especialmente frustrar el gasoducto trans-sahariano ―que en buena medida no deja de ser otra tenaza rusa igual que el Nord Stream y el South Stream― y desestabilizar Argelia, Níger y el norte de Nigeria, para que todo el gas y petróleo nigerianos se orienten a las rutas marítimas. También es de particular interés hacer todo lo posible para desestabilizar las zonas interiores del Congo y países limítrofes, para que los abundantes recursos congoleños se dirijan hacia el Oeste (costa atlántica) en lugar de hacia el interior (Mar Rojo, Puerto Sudán). La desestabilización de la mitad norte de Nigeria (donde se ha implantado la Sharia) tiene también por objetivo evitar que sus hidrocarburos encuentren salida hacia el Norte (Argelia y la Unión Europea) a través de Níger.

 

La zona idónea para balcanizar todo este espacio es cerca de la triple frontera de Argelia-Mali-Níger, donde tiene su base AQMI (Al-Qaeda en el Magreb Islámico) y donde podrían encontrarse los hijos de Gaddafi. AQMI es realmente todo un ejército privado y una red de Inteligencia con contactos en el ámbito saudí, marroquí y anglosajón, y opera en buena parte del Sahel (ataques a tropas gubernamentales, control de regiones enteras, secuestro de turistas y voluntarios de ONGs, etc.), desestabilizándolo y brindando cassus belli para la intervención de potencias extranjeras (especialmente Francia mediante su Legión Extranjera y EEUU con AFRICOM) [4]. Precisamente Gaddafi prestaba apoyo a los gobiernos de Mali, Níger y Argelia para que luchasen contra esta milicia y estabilizasen la zona, ya que sin estabilidad regional, el gasoducto trans-sahariano no es viable.

 

Níger es por ello una especie de encrucijada estratégica. No sólo parte por la mitad las rutas norte-sur (Argelia-Nigeria), sino que también parte por la mitad una importantísima ruta este-oeste: el Sahel, una franja semi-árida que va desde el Atlántico hasta el Mar Rojo. En particular, la porción del Sahel que incluye la cuenca del río Níger, fue clave históricamente para el florecimiento de muchos imperios africanos (como los almorávides, la época próspera de Timbuktu y una variedad de reinos subsaharianos) que obtenían su poder y enormes riquezas de este núcleo, los recursos que albergaba (especialmente oro) y las rutas que se entrecruzaban en él. La tendencia de los almorávides, canalizada por la geografía, fue dirigirse hacia el Norte, invadiendo las actuales Marruecos y Argelia y penetrando finalmente en España. Finalmente, en el Sahel tiene sus bases el recientemente organizado Frente de Liberación Libio (LLF por sus siglas inglesas), un ejército de resistentes gaddafistas.

 


La geografía, los yacimientos de hidrocarburos y las infraestructuras energéticas señalan los pasos del atlantismo en África. Las rutas norte-sur (gasoducto trans-sahariano), que conectan el Mediterráneo con el Atlántico, y las rutas este-oeste (franja del Sahel), que conectan el Mar Rojo con el Atlántico, se cruzan en Níger, un país intermedio que es el candidato perfecto para balcanizar todo este espacio desmantelando la "cruz", y que es clave para dominar el corazón de África. También es de notar el papel de España e Italia como receptoras de gran cantidad de hidrocarburos africanos y transmisoras de energía a Europa (papel que se incrementaría enormemente si Nigeria se conectase a la red de gasoductos). El atlantismo quiere evitar a toda costa que se formen rutas terrestres estables y que los países se emancipen de la dependencia de las rutas marítimas. Por tanto, es una mala noticia para el eje Washington-Londres-Tel-Aviv que el gas y el petróleo se dirijan hacia el interior continental en lugar de hacia los puertos marítimos.

 

 

España y Argelia

 

La energía es probablemente el principal móvil en la estrategia de las grandes potencias modernas, es por ello que los hidrocarburos tienen un papel tan importante en la geopolítica. De ellos, el carbón fue el primer protagonista, luego el petróleo ha sido durante mucho tiempo el tesoro más codiciado, y en tiempos recientes, el gas natural ha ido adquiriendo un protagonismo cada vez mayor. Los "rusoductos" de Europa del Este han causado graves problemas diplomáticos y son el eje del acercamiento germano-ruso. La diplomacia del gas natural es tan importante para Rusia que el actual Presidente ruso, Dimitri Medvedev, fue anteriormente presidente de la compañía estatal gasífera Gazprom. El campo gasífero de Pars del Sur es una de las razones de la adjudicación del Mundial de fútbol de 2018 a Qatar, el Green Stream era el eje de las relaciones italo-libias, el South Stream amenaza con provocar la resurrección de Serbia y el gasoducto proyectado de Irán-Pakistán-India es un gravísimo problema para Estados Unidos, que se ha opuesto vehementemente al proyecto y está haciendo lo posible por desestabilizar Pakistán (a quien pidió formalmente en Enero de 2010 que cancelase el proyecto, sin éxito), especialmente la región de Baluchistán y las provincias tribales. Hamid Karzai (presidente de Afganistán) y Zalmay Khalilzdad (ex-embajador de EEUU en la ONU, Afganistán e Irak), trabajaron ambos antiguamente para la petrolera Unocal (actualmente parte de Chevron), que tenía intereses gasíferos en el Caspio y Asia Central; el objetivo era construir un gasoducto (el TAP, no confundir con el TAP adriático, que es parte del South Stream ruso) que canalizase el gas del Caspio ―evitando expresamente a Rusia y a Irán― directamente hacia la costa pakistaní, donde sería saqueado por las compañías multinacionales. Esto ha sido frustrado por la decisión de Turkmenistán de exportar gas exclusivamente a Irán, Rusia y China.

 

Todo esto da una idea acerca de la importancia que la estrategia del gas está adquiriendo en el tablero mundial. El gas natural es el hidrocarburo menos contaminante, más barato, más abundante y más eficiente que existe, y además las reservas gasíferas actuales durarán supuestamente 60 años: dos décadas más que las reservas petrolíferas. El gas natural se emplea extensamente en la calefacción, la cocina, producción de energía, fertilizantes y también han empezado a aparecer los primeros vehículos que funcionan a base de gas (y se está trabajando en producir aviones). El atlantismo desearía que no hubiese ni un solo gasoducto en toda Eurasia, o que, en todo caso, los gasoductos fuesen directamente a parar a puertos y espacios marítimos controlados por él [5].

 

En el mapa de más arriba hemos visto que la relación de España y Argelia guarda algunas inquietantes similitudes con la relación entre Italia y Libia. Antaño, los intereses españoles en Argelia venían representados por el peligro de la piratería berberisca, Orán, Argel y otras plazas. Ahora, vienen de la mano del gas natural. Desde 1996, existe un gasoducto, el Maghreb-Europe (también llamado gasoducto Pedro Durán Farell), que conecta el importante campo gasífero de Hassi R’Mel (Argelia) con Córdoba y el resto de la red ibérica y europea. Este gasoducto tiene un problema, y es que pasa por Marruecos, forzando a Europa a estar pendiente de las veleidades de la monarquía alahuita, totalmente adicta a Washington. De hecho, el gobierno marroquí figura en la lista de socios comerciales y operadores del gasoducto (Sonatrach, Reino de Marruecos, Enagás, Metragaz y Transgas).

 

Por ello, se construyó otro gasoducto, el Medgaz, que unía directamente Argelia con España, concretamente con el importante gasoducto Almería-Albacete. La fecha de inauguración del Medgaz, que libra a España y a Europa de su dependencia gasífera de Marruecos, es sorprendente: 1 de Marzo de 2011, en plena primavera árabe y dos semanas antes de las resoluciones de la ONU sobre Libia. Quizás el único problema planteado por el Medgaz es que se encuentra en una zona geológicamente inestable (véase el terremoto de Lorca el 11 de Mayo de 2011).

 


Es posible que la OTAN lleve al cabo una tentativa de desestabilización del régimen argelino. Para ello, podría combinar acciones de AQMI con alguna "rebelión popular" financiada desde el extranjero. El atlantismo teme que Rusia, Argelia, Irán y Turkmenistán formen un cártel gasífero, una especie de OPEP del gas. Argel está bien relacionado con Moscú desde la época soviética. En Marzo de 2006, Putin se convirtió en el primer mandatario ruso en visitar Argelia desde el presidente soviético Nikolai Podgorny en 1969. Los temores a una política gasífera común entre Argelia y Rusia se manifestaron en el "Financial Times" de Londres (23 de Mayo) y en "Le Monde" de Francia (29 de Junio).

 

Buena parte del material de la Armada argelina es de origen ruso, incluyendo dos corbetas "Tiger" compradas en Julio de 2011. También resultan interesantes las relaciones argelinas con Italia, a cuya empresa Orizzonte Sistemi Navali ha pedido un buque desconocido (probablemente un transporte anfibio de tipo "San Giorgio"). El acercamiento de Italia a Rusia, Argelia y Libia es un fenómeno inevitable que el atlantismo no ve con buenos ojos.

 

 


AFRICOM Y EL PROYECTO ATLANTISTA PARA ÁFRICA

 


Mandos regionales del pentágono.

 

El Pentágono divide el planeta en varias porciones geoestratégicas, que, reveladoramente, tienen mucha más coherencia que la actual red de alianzas militares. Durante mucho tiempo, África fue parte de EUCOM, el mando europeo, fundado en 1952 y con sede en Stuttgart, Alemania. El hecho de que los asuntos africanos se controlasen desde Europa se debía probablemente a que la mayor parte de África aun estaba en manos de potencias europeas, y a que Europa nunca perdería sus contactos con África. Por contraste, la influencia de EEUU en el continente negro todavía era casi inapreciable.

 

Entre 2006 y 2008, coincidiendo con la irrupción diplomática y comercial de China en África (varios mandatarios chinos hicieron giras por todo el continente asegurando contratos, invirtiendo dinero y construyendo infraestructuras), se creó un mando nuevo para África, AFRICOM. En un principio, la sede estuvo también en Stuttgart, quizás porque ningún país africano permitió establecer semejante centro de espionaje y desestabilización en su territorio (sólo Liberia, cuyo derecho naval es de risa, se ofreció), o quizás porque EEUU aun no había ocupado militarmente ningún país africano. Sudáfrica, Nigeria y Libia se opusieron abiertamente a que se estableciese un cuartel general en su continente.

 

Sin embargo, en 2008 se supo que Marruecos (el caballo de troya del atlantismo en África, igual que Reino Unido lo es en Europa) había aceptado albergar el cuartel general de AFRICOM, o al menos uno de sus sub-mandos regionales. Se trata de Tan Tan, cerca de Wad el-Drâa (ver aquí). El emplazamiento se encuentra al lado de lo que antes era la frontera entre Marruecos y el Sahara Español, 300 kilómetros al este de la isla española de Lanzarote. La excusa para establecer la base ha sido apoyar a las flotas estadounidenses que entran y salen del Mediterráneo, hacer frente a "catástrofes naturales"… y luchar contra el oportuno problema del terrorismo, concretamente la "amenaza" de Al-Qaeda en el Magreb Islámico, o AQMI. Esto viene enmarcado en la Iniciativa Anti-Terrorista Transahariana (TSCTI por sus siglas inglesas), aprobada por el Congreso de los Estados Unidos para "estabilizar" buena parte del Sahel… y otros países de propina. La verdadera excusa es controlar-desestabilizar el Sahel para impedir la formación de un bloque regional estable y para tener un motivo para intervenir en lugares tan ricos en recursos y posición estratégica como Argelia, Nigeria o Níger. 

 

La nueva base aeronaval estadounidense de Tan-Tan es la instalación militar más grande del continente africano, con una superficie de mil hectáreas. También se está construyendo un reactor nuclear.

 

Tanto Yibuti como Sudán del Sur y Etiopía son otras dos candidatas perfectas para albergar instalaciones militares estadounidenses de AFRICOM, cuya independencia es aun solo nominal y sigue dependiendo en buena medida de EUCOM. Es vital para AFRICOM obtener una gran base en el Nilo o cerca (Sudán del Sur, Etiopía, Uganda, Kenia...). Libia desde luego puede convertirse a largo plazo en una enorme base de la OTAN, y no hay duda de que la Guerra de Libia, y las operaciones venideras, ayudarán a afianzar AFRICOM definitivamente.

 

Pero entretanto, hay más movimientos por parte de Marruecos: la monarquía alahuí ha emprendido la construcción de otra base (ver aquí) en Kasar Seghir, a 20 kilómetros de Ceuta y justo enfrente de la costa de Tarifa. Esta base viola el acuerdo oficioso vigente entre España, Reino Unido y Marruecos: no construir más bases militares en la zona estratégica del estrecho. Aunque en los medios de comunicación españoles estas noticias han pasado mayormente desapercibidas (el fútbol y el corazón acaparan más atención, y no por casualidad), ambos movimientos en Marruecos son particularmente inquietantes en tanto se dirigen estratégicamente contra las únicas posesiones españolas en África: las Islas Canarias, Ceuta y Melilla. Estas dos últimas NO están garantizadas por la OTAN: si Marruecos atacase la España continental, tendríamos el apoyo de la OTAN... pero en caso de que las víctimas fuesen Ceuta y Melilla, estaríamos solos contra un país apoyado por EEUU y Reino Unido.

 


Nueva base militar marroquí en el estrecho de Gibraltar. Ambas bases son una respuesta del eje atlantista a la progresiva pérdida de protagonismo del Atlántico en el gran tablero mundial. La Libia gaddafista, enemiga de Marruecos, como Argelia, hubiera podido ser un socio estratégico muy interesante para España, pero mientras Madrid esté sometida a las directrices de Washington, nuestro país no defenderá nunca sus verdaderos intereses.

 

 

 

CONCLUSIONES

 

Libia fue atacada porque:

 

• Estaba a punto de pedir oro en vez de dólares a cambio de su petróleo.

 

• Iba a utilizar oro para respaldar una nueva moneda de reserva, y tenía en esto el apoyo de Dominique Strauss-Kahn y el Banco Central chino.

 

• Iba a establecer esta nueva moneda común en quizás el 70% del continente africano.

 

• Con la Unión Africana, amenazaba crear un bloque geopolítico que podría vertebrar al continente africano y cerrarlo en banda a los saqueos de bancos y multinacionales extranjeros.

 

• Su política de dar préstamos a gobiernos africanos estaba suplantando la influencia de los bancos internacionales.

 

• Creaba su propio dinero libre de deuda y de interés, en vez de pedirlo prestado como crédito a interés a un banco privado controlado por extranjeros.

 

• Estaba imponiendo condiciones demasiado duras a las compañías petroleras angloamericanas y abriendo las puertas a la influencia china y rusa en el Mediterráneo, justo en un momento en el que EEUU está decidido a cortar de tajo la expansión china por África.

 

• Su decisión de emprender otra ronda de nacionalización del petróleo entró en conflicto con oligarquías autóctonas que pretendían convertirse en jeques del Mediterráneo.

 

• Estaba activamente involucrada en Sudán, el Cuerno de África y la franja del Sahel, y hubiera podido proporcionarle a China un puente estable desde el Índico hacia el Mediterráneo sin tener que pasar por Suez.

 

• Lejos quedan los tiempos en los que EEUU podía controlar un continente por las buenas. Tras la irrupción de China en África, el dólar por sí mismo no basta. Al ser papel mojado, debe ser respaldado a tiros y misilazos.

 

• Gadafi le tomó mal la medida a la OTAN. Pensaba que estaba lo bastante agonizante como para no atacarlo, pero se equivocaba.

 

• Libia e Iraq se parecen en muchas cosas. Ambos emprendieron un proceso de modernización para ser autárquicos en tecnología, industria, alimentación y política monetaria, y ambos fueron arrasados.

 


Por caricaturesca que pueda parecer, esta imagen no difiere mucho de la realidad de la Guerra de Libia.

 

 


NOTAS


[1] Compañía que, junto con ExxonMobil (Esso), Occidental, Marathon, Hess, ChevronTexaco, Morgan Stanley, Petro-Canada, British Petroleum y otras angloamericanas, se retiró oportunamente de Libia antes de los problemas.

 

[2] Hariri fue asesinado por un misil lanzado desde un dron israelí fabricado en Alemania. En años subsiguientes, se ha intentado utilizar esta muerte para incriminar a altos jefes de la organización libanesa Hezbolá, vinculada con Irán.

 

[3] Un plan que ya se había intentado abordar durante el Antiguo Régimen para los países católicos en Europa: la Orden Teutónica, el Temple y el Real de a Ocho español (que en su día fue adoptado por Estados Unidos), trabajaban en esta dirección.

 

[4] Ver aquí, aquí, aquí, aquí y aquí.

 

[5] Ver aquí cómo las rutas continentales asiáticas (en buena medida vertebradas en torno a la antigua Ruta de la Seda), mucho más sencillas y rápidas, podrían restarle un protagonismo descomunal a la ruta marítima tradicional para llevar el petróleo del Golfo Pérsico a Asia Oriental. El único motivo por el que estos proyectos no se consolidan es por las inestabilidades regionales artificiales que azotan la región y frustran las relaciones diplomáticas. El primer interesado y promotor de la mayor parte de dichas inestabilidades es el atlantismo.

mardi, 27 décembre 2011

La riconquista della Libia e la putrefazione morale della sinistra europea

La riconquista della Libia e la putrefazione morale della sinistra europea

di Bahar Kimyonpur

Fonte: aurorasito.wordpress

KADHAFI 03.jpgCome è possibile che il movimento contro la guerra abbia lasciato fare? Come è possibile che degli scaltri attivisti siano arrivati ad inghiottire tutto ciò che Sarkozy, TF1, Le Monde, France 24 e BBC hanno rovesciato su Gheddafi? Come è possibile che esseri dotati di coscienza e di acuta intelligenza non abbiano imparato la lezione della tragedia che tuttora si sta svolgendo sotto i loro occhi in Afghanistan e in Iraq? Come è possibile che l’estrema sinistra europea abbia potuto applaudire la coalizione militare più predatrice al mondo? Come è possibile che il linciaggio di un capo del terzo mondo, torturato a calci, pugni e calci di fucile, sodomizzato con un cacciavite; il supplizio di un nonno di 69 anni, che ha visto quasi tutta la sua famiglia spazzata via, compresi dei neonati, abbia riunito nel medesimo coro gli “Allah o Akbar” dei teppisti jihadisti, il “Mazel Tov” del filosofo Legion d’honore franco-israeliano Bernard-Henri Lévy, il cin-cin dei signori della NATO, l’esplosione di gioia cinica di Hillary Clinton sulla CBS e gli applausi dei pacifisti europei?

 


Ricordiamoci che per evitare l’invasione dell’Iraq, il cui regime era molto più dispotico di quello di Muammar Gheddafi, eravamo  dieci milioni in tutto il mondo. Da Jakarta a New York, da Istanbul a Madrid, da Caracas a New Delhi, da Londra a Pretoria, avevamo messo da parte la nostra ostilità nei confronti della dittatura baathista, per fermare l’atto più irreparabile, più distruttivo, più vergognoso, più terroristico e barbaro, e cioè la guerra.
A parte le molte espressioni di sostegno alla Jamahiriya libica, organizzate nel continente africano e, in misura minore, in America Latina e in Asia, la solidarietà con il popolo libico è stata quasi inesistente. Questo popolo composto da una miriade di tribù, di costumi e di volti, questo popolo che ha commesso il crimine di amare il suo dirigente e “dittatore”, di appartenere alla parte sbagliata, alla tribù cattiva, alla zona sbagliata o al quartiere sbagliato, non ha ricevuto alcuna compassione.

 


I media allineati hanno ignorato l’esistenza di questo popolo che, il 1° luglio, di nuovo, era un milione per le strade di Tripoli a difendere la propria sovranità nazionale, la sua vera rivoluzione autentica, e questo in barba dei cacciabombardieri della NATO. Allo stesso tempo, un altro popolo, quasi identico a quello di Tripoli, un popolo altrettanto innocente, che non aveva raccolto più di poche decine di migliaia di manifestanti, anche con l’appoggio schiacciante dei commandos del Qatar [1], dei propagandisti della Jihad di Egitto, Siria e Giordania [2], anche con le ingannevoli tecniche di ripresa di al-Jazeera per amplificare l’effetto della folla, vennero scelti nel ruolo di “unico popolo.”

 


Questo popolo godette di ogni favori e attenzione. Anche di ogni armi e ogni impunità. L’umanesimo paternalistico e interessato della NATO verso questi poveracci, ha commosso i nostri sinistri, al punto di  fargli dire: “Per una volta, la NATO ha fatto bene a intervenire”.
Non c’è dubbio che il miraggio degli sconvolgimenti sociali, chiamati abusivamente “Primavera araba”, ha contribuito a confondere le acque, probabilmente l’inversione di tendenza (in coincidenza con le dimissioni di molti giornalisti indipendenti), dei canali satellitari arabi come al-Jazeera, che ora sono i giocattoli delle monarchie del Golfo e degli strateghi statunitensi, ha creato confusione, non c’è dubbio che la guerra di propaganda questa volta era meglio preparata, probabilmente le farneticazioni di Muammar Gheddafi e del figlio Saif al-Islam, deliberatamente tradotte male dalle agenzie stampa internazionali, hanno aiutato la propaganda occidentale a rendere questi uomini odiosi. Tuttavia, questo può spiegare l’incredibile silenzio di approvazione dei movimenti alternativi europei, che sostenevano il cambiamento sociale.

 

Difendere i deboli contro i forti

 


Sin dagli albori dell’umanità, è una virtù che da sempre ha sollevato l’uomo, il senso della giustizia. Quando la giustizia è assente, a volte, gli uomini sono presi da una sete inestinguibile e lottano per essa, a costo della loro vita. Nel corso della storia, diversi movimenti filosofici e sociali hanno preso la causa della giustizia.
Oggi e nei nostri paesi, le donne e gli uomini che bruciano per Dame Themis, si dicono spesso di essere di sinistra. Hanno fatto della difesa dei deboli contro i potenti la loro lotta, a volte, il loro scopo. Rifiutano categoricamente la legge della giungla. Scrutando la storia, questi amanti della giustizia si pongono quasi per riflesso dalla parte degli Spartani contro le truppe del re persiano Serse, dalla parte dei Galli e dei Daci contro le legioni romane, dalla parte degli Aztechi o degli Incas contro i conquistadores di Pizarro o Cortes, o dalla parte dei Cheyenne contro la Cavalleria USA del colonnello Chivington o del Generale Custer [3].
Il giusto non si lascia ingannare. Sa che è in nome delle nobili cause come civiltà, modernità o diritti umani, che il colonizzatore ha ridotto i “barbari” in stato di schiavitù e distrutto quasi 80 milioni di indiani americani.

 


Sa anche che difendendo il diritto alla vita degli amerindi, ad esempio, indirettamente avvalla società che erano impegnate in conflitti fratricidi e in guerre di annessione, che praticavano sacrifici umani o lo scalpo. Il Giusto è consapevole che se si opponeva alla guerra in Iraq, riconosceva implicitamente la sovranità nazionale dell’Iraq e, quindi, la continuazione del potere di Saddam Hussein. Questo paradosso non ha impedito la giusta indignazione del trattamento da parte del regime iracheno baathista o dalla Jamahiriya libica, dei loro avversari. Ha giustamente denunciato l’abuso di potere e alcuni privilegi del sistema Gheddafi, a cominciare dalla Guida stessa, dalla sua famiglia e dal suo clan, torture e esecuzioni sommarie perpetrate dai servizi di sicurezza libici, le operazioni di seduzione che il regime aveva lanciato verso le potenze imperialiste corrompendone i capi di Stato.
Ma quando i dissidenti libici si sono compromessi coi peggiori nemici del genere umano, quando divennero dei volgari agenti dell’Impero e si sono a loro volta impegnati in tali atti barbarici contro i lealisti, le loro famiglie, i libici neri e i migranti sub-sahariani, i nostri giusti non hanno fatto marcia  indietro. Non hanno denunciato l’impostura. Avrebbero potuto dire “piuttosto che  fare la guerra in Libia, salviamo il Corno d’Africa sacrificato dai mercati finanziari“.

 


Distruggendo il paese più prospero e più solidale dell’Africa, mentre il Corno d’Africa muore di fame e di siccità, l’Impero ci ha dato un’opportunità unica per schiaffeggiarlo. Ma invece di richiamare la realtà crudele ma anche intelligibile e concreta di un semplice slogan di lotta, il nostro giusto si sono rifugiati nel silenzio, accontentandosi di rivangare gli stessi vecchi luoghi comuni sul regime libico, per sentirsi bene e giustificare la loro codardia.
Eppure il giusto non sta mai zitto con gli stolti, come non ulula mai con i lupi. Non accosta mai indietro il piccolo e il grande tiranno. Non che lui apprezzi il piccolo tiranno, ma sente che in un mondo in cui il Leviatano atlantista è caratterizzato da avidità, violenza e criminosità senza pari, sia indegno di unire le forze con esso per schiacciare il piccolo tirano, in questo caso Gheddafi.

 


Se la resistenza anti-regime, che ha avuto inizio in Cirenaica, roccaforte dei monarchici, dei salafiti e di altri funzionari filo-occidentali, avesse rilevato un qualche slogan anti-imperialista, se fosse un poco patriottico, progressista, onesto, coerente e organizzato, allora la questione del sostegno non si sarebbe postam perché con un tale programma e un tale profilo, non riuscendo a corromperla, la NATO avrebbe almeno cercato di sostenere l’altra parte, cioè quella di Gheddafi.

 


Ma dall’inizio della rivolta, era ovvio che la presenza al suo interno di alcuni intellettuali e cyber-dissidenti vuoti, ricevessero un eccezionale sostegno multimediale (anche se, ovviamente, non rappresentavano che se stessi e i loro protettori occidentali), non ne facevano un movimento democratico e rivoluzionario.

 


Pertanto, in Libia, il Giusto doveva difendere Gheddafi, nonostante Gheddafi. Doveva difenderlo non per simpatia per la sua ideologia o le sue pratiche, ma per realismo. Perché, nonostante alcuni aspetti discutibili delle sue manovre diplomatiche e del suo governo, in Libia, in Africa e nel Terzo Mondo, Gheddafi rappresentava con i suoi investimenti economici, programmi sociali, il suo sistema secolare, il tentativo (anche se senza successo) di creare una democrazia diretta garantita dalla Carta verde del 1988, la sua politica monetaria che sfidava la dittatura del franco CFA e, infine, le sue forze armate, l’unica alternativa reale e pratica al dominio coloniale, in assenza di qualcosa di meglio in una regione dominata da correnti oscurantiste e servili.

 

La stupidità del “né-né”

 


Né la NATO né Slobodan. Né Saddam né gli USA. Né gli Stati Uniti né i taliban. In ogni guerra, ci servono la stessa ricetta. Di fronte a un predatore che l’umanità non ha mai sperimentato prima, che ora controlla terra, mare e cielo, un nemico senza legge che ha giurato di mettere l’umanità in ginocchio e di far dominare il secolo americano, il loro motto è un vibrante “né-né”. Mentre il vaso di ferro ha polverizzato il vaso di coccio, ciò che trovano da dire è semplicemente un “né-né”. Questa posizione di apparente innocenza, serve solo a scoraggiare e a smobilitare le forze della democrazia e della pace. Offre quindi un assegno in bianco alle forze che dirigono le operazioni di conquista della Libia.
Tra i “né-né” alcuni intellettuali che si pretendono trotskisti come Gilbert Achcar, che ha tristemente applaudito la guerra di conquista della NATO. [4]

 


Altri, come il Nuovo Partito Anticapitalista (NPA), hanno adottato un atteggiamento schizofrenico, che va dalla critica “formale” della NATO (quando comunque non passano che per dei pro-imperialisti, in ogni caso) e l’approvazione delle sue missioni per eliminare Gheddafi. [5]

 


Altri attivisti vicini allo stesso movimento [6], sono giunti a chiedere di lanciare armamenti ai mercenari jihadisti al soldo della NATO, quegli stessi fanatici che vogliono combattere il nazionalismo di Gheddafi considerato una minaccia al loro progetto pan-islamico, bruciando il suo Libro Verde, tacciato di essere una “opera perversa”, “comunista e atea“, volta a “sostituire il Corano“.

 


Secondo alcuni membri di una IV Internazionale tanto ipotetica quanto inoffensiva, il CNT sarebbe malgrado tutto ancora una “forza rivoluzionaria”. Poco importa se il CNT è composto da ex torturatori di Gheddafi, da mafiosi e  islamisti sgozzatori di “miscredenti laici”, poco importa che il CNT sia nostalgico del fascismo e del colonialismo italiano [7] e che desideri consegnare la Libia all’Impero su un piatto d’argento, se il CNT è finanziato e armato dalla CIA, dai commandos britannici delle SAS, dai regni del Qatar e dell’Arabia Saudita e anche dal presidente sudanese Omar al-Bashir, perseguito dalla Corte penale internazionale per crimini contro l’umanità, indipendentemente dal fatto che la NATO abbia commesso crimini contro la popolazione civile della Jamahiriya, i nostri amici trotzkisti hanno deciso: il CNT è l’avanguardia rivoluzionaria…

 


Nostalgici della guerra civile spagnola come sempre, alcuni di loro mi hanno detto che bisognava offrire ai ribelli libici delle nuove brigate internazionali. Senza dubbio erano contenti quando il bullo dei salotti, il grande amatore delle tirate anti-franchiste, il rinomato BHL li ha dato ascolto. Brandendo la clava della libertà che riflette la sua sacra immagine e con la bandiera fregiata con l’invincibile rosa dei venti, il Durruti miliardario ha sbaragliato le truppe di Gheddafi battendosi il suo petto glabro. Entrò a Tripoli senza fretta alla testa della sua Brigata Internazionale, a cavallo di un missile Tomahawk …

 


Non è forse alquanto ridicolo, per dei sinistri che non hanno mai toccato una pistola nella loro vita e che sputano su tutti i guerriglieri marxisti del mondo, perché sono stalinisti, fare campagna per la consegna di armi prodotti dalla fabbrica bellica belga FN di Herstal, destinate ai mercenari indigeni al soldo della nostra élite?

 


Compagni trotzkisti, diteci allora quante armi avete inviato ai “vostri” liberatori? Quanti brigatisti avete inviato sul campo di battaglia? Quanti corrieri avete reclutato? Onestamente, tra gli ausiliari barbuti della NATO e i soldati dell’esercito di Gheddafi arruolati sotto la bandiera del panafricanismo, chi assomiglia di più alle Brigate Internazionali? Come una tale cecità, un tale decadimento ideologico e morale si sono potuti verificare tra le forze che si pretendono radicali e progressiste?

 


Dopo averci scioccato e, a volte disgustato, per le sue scappatelle, il suo orgoglio e la sua eccentricità, Muammar Gheddafi, al termine della sua vita, ha almeno avuto il merito di riconnettersi con il suo passato rivoluzionario. Al momento più critico della sua vita, ha resistito alla NATO. E’ rimasto nel suo paese, sapendo che l’esito della battaglia sarebbe stato fatale. Ha visto i suoi figli e i suoi nipoti essere massacrati, e tuttavia non ha tradito le sue convinzioni e il suo popolo.

 


Possiamo sperare che un giorno un terzo del quarto del coraggio, dell’umiltà e della sincerità di Gheddafi, sia nei nostri compagni della sinistra europea, nella loro lotta contro il comune nemico del genere umano?

 

Note
[1] Su ammissione del generale Hamad bin Ali al-Attiya, Capo di Stato Maggiore del Qatar. Fonte: Libération, 26 ottobre 2011
[2] Ribelli “libici” che parlavano dialetti provenienti da diversi paesi arabi, sono stati regolarmente mostrati sui canali satellitari arabi.
[3] In tutti questi casi, tribù in lotta con i loro fratelli nemici hanno chiamato o si sono alleati con gli invasori. L’alleanza CNT-NATO è l’episodio finale della lunga storia di guerre di conquista supportate dai popoli indigeni.
[4] Intervista a Gilbert Achcar di Tom Mills sul sito britannico New Left Project, 26 agosto 2011. Versione in francese dell’intervista disponibile su Alencontre.org
[5] Comunicato della NPA del 21 agosto e 21 ottobre 2011.

[6] Lega Internazionale dei Lavoratori – Quarta Internazionale (VI Internazionale), Partito Operaio argentino…
[7] L’8 ottobre 2011, il Presidente del Consiglio nazionale di transizione (CNT) libico, Mustafa Abdel Jalil ha celebrato il centenario della colonizzazione italiana della Libia assieme al ministro della difesa italiano Ignazio La Russia, del Movimento sociale italiano (MSI), un partito neofascista. Questo periodo di deportazioni, esecuzioni e saccheggi per Abdel Jalil era l’”era dello sviluppo“. Fonte: Manlio Dinucci, Il Manifesto, 11 ottobre 2011

 

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

 

 

samedi, 24 décembre 2011

BERNARD LUGAN CENSURE SUR I-TELE !

BERNARD LUGAN CENSURE SUR I-TELE !

9782729870836.jpgAprès un véritable psychodrame, la direction d’I-Télé a censuré un entretien que Robert Ménard avait enregistré avec l’africaniste Bernard Lugan dans le cadre de son émission quotidienne « Ménard sans interdit ». Bernard Lugan avait été invité pour présenter son essai « Décolonisez l’Afrique » qui vient de paraître chez Ellipses.
 
Cette décision relève de la censure et de l’atteinte à la liberté d’expression dont se réclament pourtant les journalistes. Une telle mesure montre que ceux qui se permettent de donner des leçons de démocratie, de tolérance et de « droits de l’homme » au monde entier ne supportent pas le parler vrai.
 
Quelle était donc la teneur des propos « scandaleux » tenus par Bernard Lugan ? Robert Ménard, avait posé à ce dernier quatre grandes questions :
 
1) Dans votre livre vous écrivez que les Africains ne sont pas des « Européens pauvres à la peau noire » ; selon vous, c’est pourquoi toutes les tentatives de développement ont échoué en Afrique ?
 
Le refus de reconnaître les différences entre les hommes fait que nous avons imposé à l’Afrique des modèles qui ne lui sont pas adaptés. Nous l’avons fait avec arrogance, comme des jardiniers fous voulant greffer des prunes sur un palmier et noyant ensuite le porte-greffe sous les engrais. C’est ainsi que depuis 1960, 1000 milliards de dollars d’aides ont été déversés sur l’Afrique, en vain. De plus, nous avons voulu européaniser les Africains, ce qui est un génocide culturel. De quel droit pouvons-nous en effet ordonner à ces derniers de cesser d’être ce qu’ils sont pour les sommer d’adopter nos impératifs moraux et comportementaux ? L’ethno-différentialiste que je suis refuse cette approche relevant du plus insupportable suprématisme. Contre Léon Blum qui déclarait qu’il était du devoir des « races supérieures » d’imposer la civilisation aux autres races, je dis avec Lyautey qu’il s’agit de pure folie car les Africains ne sont pas inférieurs puisqu’ils sont « autres ».
 
2) Dans votre livre vous proposez de supprimer l’aide.
 
Oui, car l’aide, en plus d’être inutile, infantilise l’Afrique en lui interdisant de se prendre en main, de se responsabiliser. Dans la décennie 1950-1960, les Africains mangeaient à leur faim et connaissaient la paix tandis que l’Asie subissait de terribles conflits et d’affreuses famines. Un demi siècle plus tard, sans avoir été aidées, la Chine et l’Inde sont devenues des « dragons » parce qu’elles ont décidé de ne compter que sur leurs propres forces, en un mot, de se prendre en charge. Au même moment, le couple sado-masochiste composé de la repentance européenne et de la victimisation africaine a enfanté d’une Afrique immobile attribuant tous ses maux à la colonisation.
 
3) Vous dénoncez l’ingérence humanitaire que vous définissez comme un hypocrite impérialisme et une forme moderne de la « guerre juste », mais n’était-il pas nécessaire d’intervenir en Libye pour y sauver les populations ?
 
Parlons-en. Nous sommes en principe intervenus pour « sauver » les populations civiles de Benghazi d’un massacre « annoncé ». En réalité, nous avons volé au secours de fondamentalistes islamistes, frères de ceux que nous combattons en Afghanistan. Cherchez la logique ! Violant le mandat de l’ONU et nous immisçant dans une guerre civile qui ne nous concernait pas, nous nous sommes ensuite lancés dans une entreprise de renversement du régime libyen, puis dans une véritable chasse à l’homme contre ses dirigeants. Or, le point de départ de notre intervention reposait sur un montage et nous le savons maintenant. Que pouvaient en effet faire quelques chars rouillés contre des combattants retranchés dans la ville de Benghazi ? On nous a déjà « fait le coup » avec les cadavres de Timisoara en Roumanie, avec les « couveuses » du Koweït ou encore avec les « armes de destruction massive » en Irak. A chaque fois, la presse est tombée dans le panneau, par complicité, par bêtise ou par suivisme.
 
Mais allons plus loin et oublions un moment les incontournables et fumeux « droits de l’homme » pour enfin songer à nos intérêts nationaux et européens, ce qui devrait tout de même être la démarche primordiale de nos gouvernants. Nos intérêts étaient-ils donc menacés en Libye pour que nos dirigeants aient pris la décision d’y intervenir ? Etaient-ils dans le maintien au pouvoir d’un satrape certes peu recommandable mais qui, du moins, contrôlait pour notre plus grand profit 1900 kilomètres de littoral faisant face au ventre mou de l’Europe ? Nos intérêts étaient-ils au contraire dans la déstabilisation de la Libye puis son partage en autant de territoires tribaux livrés aux milices islamistes ? Sans parler des conséquences de notre calamiteux interventionnisme dans toute la zone sahélienne où, désormais, nos intérêts vitaux sont effectivement menacés, notamment au Niger, pays qui fournit l’essentiel de l’uranium sans lequel nos centrales nucléaires ne peuvent fonctionner…
 
4) Votre conception du monde n’a-t-elle pas une influence sur vos analyses et prises de positions ?
 
J’ai une conception aristocratique de la vie, je dis aristocratique et non élitiste, la différence est de taille, et alors ? Depuis 1972, soit tout de même 40 ans, je parcours toutes les Afriques, et cela du nord au sud et de l’est à l’ouest, ce qui me donne une expérience de terrain unique dans le monde africaniste ; c’est d’ailleurs pourquoi mes analyses ont du poids. Dès le mois de décembre 2010, dans ma revue, l’Afrique Réelle, j’ai annoncé ce qui allait se passer en Egypte trois mois plus tard. De même, dès le début, j’ai expliqué que le « printemps arabe » n’était qu’un mirage, un miroir aux alouettes autour duquel tournaient les butors de la sous-culture journalistique cependant que, méthodiquement et dans l’ombre, les Frères musulmans préparaient la construction du califat supranational qui est leur but ultime.
 
Voilà les propos que les téléspectateurs d’I-Télé n’ont pas eu le droit d’entendre.
 
Comment riposter à cette censure ?
 
1) En rejoignant les centaines de milliers d’internautes qui ont visité le blog officiel de Bernard Lugan : cliquez là
2) En s’abonnant à la revue mensuelle par PDF L’Afrique Réelle, la seule publication africaniste libre.
3) En achetant « Décolonisez l’Afrique » (Ellipses, novembre 2011).
4) En faisant savoir autour de vous que dans la « Patrie des droits de l’homme », un directeur de chaîne de télévision peut impunément censurer un universitaire auteur de plusieurs dizaines de livres consacrés à l’Afrique, conférencier international et expert de l’ONU.

vendredi, 23 décembre 2011

L'Afrique réelle n°24

Ex:
 
 
L'Afrique Réelle n°24
Décembre 2011

SOMMAIRE :
 
Actualité :
- L'année 2011 en Afrique
- Egypte : la grande misère des Coptes

Dossier : 
Les tragiques conséquences de la départementalisation de Mayotte

Repentance :
Le procès de Tintin au Congo

Opinion :
L'immigration choisie cette détestable forme moderne de la Traite des Africains
 
EDITORIAL :
 
Derrière la victoire des islamistes en Tunisie, en Libye et en Egypte, se cache une réalité ignorée de la plupart des observateurs qui en sont encore à opposer islam « radical » et islam « modéré », ne voyant pas que depuis le XXe siècle, deux grands courants parcourent le monde arabo-musulman sunnite[1] :
 
1) Synthèse du socialisme et du panarabisme, le « nassero-baassisme » a un temps prôné l’union du monde arabe avant de se fragmenter en plusieurs nationalismes sous l’influence de leaders charismatiques comme Gamal Abd-el Nasser en Egypte, Saddam Hussein en Irak ou même d’une certaine manière Hafez el-Hassad en Syrie. Alors que la realpolitik commandait aux Occidentaux de s’appuyer sur ces Etats, ils les ont au contraire combattus et l’échec du « nassero-baassisme » dont ils sont largement responsables, a créé un vide désormais comblé par l’islamisme politique.
 
2) L’islamisme politique a la même aspiration supranationale que le « nasserobaassisme », mais pour lui, c’est la religion islamique et non la langue arabe qui doit être l’élément fédérateur.
 
Durant des années, les Occidentaux se sont comportés à la manière des alouettes devant un miroir : attirés par la nébuleuse Al-Qaïda, ils sont partis à sa recherche en Irak et en Afghanistan, laissant ainsi le terrain libre à cet islamisme politique que BHL qualifie de « modéré ». Or, ce courant a pour objectif, non pas de faire sauter des bombes en Europe, mais de prendre appui sur la population immigrée musulmane pour y imposer son contre-pouvoir. En France, cela est déjà clairement le cas dans plusieurs émirats de la périphérie de villes comme Paris, Marseille ou Lyon, où les populations vivent de fait selon la loi islamique et où il ne reste plus à l’islamisme politique qu’à faire élire des municipalités - ce qui ne saurait tarder - afin de légitimer démocratiquement sa conquête territoriale.
 
Le moteur de cette gigantesque subversion qui se déroule sous nos yeux et que la bienpensance interdit de voir est l’Organisation des Frères musulmans, mouvement né en 1928 en Egypte et qui a reçu deux grandes idées de ses deux principaux fondateurs, Hassan Al-Banna et Sayyed Qutb.
 
1) Pour Hassan Al-Banna le panarabisme était une vision politique ethnoréductrice car tous les musulmans ne sont pas des Arabes. En revanche, l’arabe est bien la langue liturgique commune à tous les musulmans. Cette vision non raciale fait de l’organisation un modèle universel pour tous les croyants.
 
2) Pour Sayyed Qutb exécuté par Nasser en 1965, le monde était divisé en deux, d’une part le dar el-Islam et d’autre part le monde de l’ignorance (de Dieu) ou jahaliyya.
Le but des Frères musulmans est l’instauration d’un Etat islamique mondial, mais le réalisme commandant de procéder par étapes, la priorité est de renverser les régimes arabes nationalistes ou bien alliés de la jahaliyya ; si possible d’ailleurs avec l'aide de cette dernière, comme cela vient d’être réalisé en Tunisie, en Egypte, en Libye et demain en Syrie. Plus tard, une fois l’unification du dar el-Islam réalisée, la guerre sera menée contre la jahaliyya afin d’établir l’Etat islamique universel. Mais avant de passer à cette étape finale, il est nécessaire de la désarmer mentalement et de la rassurer en lui tenant les discours lénifiants qu’elle attend et dont sa lâcheté, autant que son masochisme, se satisferont avec à la fois soulagement et gourmandise.
 
Les cocus d’Occident qui rêvaient de démocratie en se pâmant devant le « printemps arabe » ont donc offert le pouvoir à leurs pires ennemis. Il est minuit moins cinq, docteur Schweitzer…
 
Bernard Lugan
 
[1] Pour ce qui concerne les chiites, la clé de compréhension est différent

00:05 Publié dans Revue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : revue, afrique, affaires africaines, bernard lugan | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 04 décembre 2011

Réflexions sur la "victoire politique" des islamistes marocains

Bernard LUGAN:

Réflexions sur la "victoire politique" des islamistes marocains

Ex: http://fr.novopress.info/

Contrairement à ce qui est affirmé par les médias, c’est une victoire relative que viennent de remporter les islamistes marocains alors même qu’ils menèrent une très forte campagne de mobilisation et annonçaient un raz de marée électoral. Leur victoire apparente n’est due en effet qu’à une nouvelle disposition constitutionnelle faisant obligation au roi de nommer un Premier ministre issu du parti arrivé en tête lors des élections législatives. Sans cela, ils auraient été mathématiquement écartés du pouvoir.

Que l’on en juge :
Le parti islamiste PJD (Parti de la Justice et du développement) qui affirme à la fois sa « modération » et son attachement à la monarchie, a réuni 30 % des votants, soit 15% des inscrits, et obtenu 107 sièges sur 395 dans la nouvelle assemblée. Il est donc clairement minoritaire, à la fois dans l’absolu mais également face aux deux grandes coalitions sortantes. En renversant la perspective nous constatons en effet que 70% des votants ne lui ont pas accordé leurs suffrages et qu’au parlement, 288 députés appartiennent à des formations autres que la sienne.

Le parti arrivé en seconde position est l’Istiqlal, parti nationaliste historique ancré comme le PJD sur le terreau islamique et qui remporte 60 sièges au Parlement. En troisième et quatrième position, nous trouvons deux partis liés au Palais, à savoir le RNI (Rassemblement national des Indépendants) qui obtient 52 sièges et le PAM (Parti Authenticité et Modernité) 42 sièges, soit à eux deux quasiment autant que le PJD. En cinquième place, l’USFP (Union socialiste des Forces Populaires) poursuit son délitement avec 39 sièges, puis, arrivent le MP (Mouvement Populaire), parti berbériste monarchiste avec 32 sièges, l’Union Constitutionnelle avec 23 sièges et le PPS (Parti du progrès et du Socialisme) avec 18 sièges. Dix autres partis totalisent les sièges restants.

Les responsables du PJD ont déclaré qu’ils étaient prêts à former un gouvernement de coalition, ce que, avec sa légèreté coutumière, la presse française a salué comme une preuve de maturité politique. Or, cette « conscience démocratique » doit, elle aussi, être relativisée car le PJD n’a pas d’autre choix que de nouer des alliances. Il est même acculé à trouver des alliés puisqu’il lui manque au moins 90 sièges pour disposer d’une majorité de gouvernement.

Quelques réflexions et questions :
- On ne peut comparer le référendum du 1° juillet 2011 sur la Constitution qui a rassemblé 72% des inscrits et les dernières élections législatives, avec un taux de participation de 45,4%. Le premier fut en réalité un référendum sur la Monarchie au moment où, monté en épingle par la presse internationale, un mouvement révolutionnaire agitait la rue, demandant sa mise sous tutelle ou même sa disparition. Or, 99 % des Marocains, ont voté en faveur d’une monarchie certes modernisée, mais d’abord traditionnelle avec un roi qui continue à régner, même s’il ne dirige plus seul. Si le présent scrutin législatif n’a réuni qu’un peu plus de 45 % des citoyens inscrits sur les listes électorales – pour mémoire celui de 2002 n’en avait attiré que 37 % -, la raison de cette faible participation n’est pas à rechercher dans un désaveu du souverain, mais dans celui de la classe politique et de partis totalement discrédités.
- Le roi Mohammed VI va laisser les partis jouer le jeu constitutionnel après avoir nommé un membre du PJD comme Premier ministre. Puis, deux cas de figure se présenteront :
Une majorité de gouvernement sera constituée avec pour conséquence la dissolution des revendications du PJD qui n’aura pas la force politique lui permettant d’imposer un retour en arrière au sujet des grandes réformes entreprises par le souverain au début de son règne, notamment le code de la famille.
Un blocage du système avec anarchie parlementaire et impossibilité de constituer une véritable et stable majorité de gouvernement, ce qui contraindrait alors le roi à intervenir pour mettre fin à la crise. Ne perdons pas de vue, et le règne d’Hassan II l’a montré, que chaque tentative d’instauration d’une démocratie véritable au Maroc a, par le passé, débouché sur des évènements gravissimes obligeant le souverain à reprendre directement le contrôle des affaires [1].
- Autre question : le PJD a-t-il atteint son étiage ou bien ce scrutin n’est-il qu’une étape dans une lente et inexorable progression ? Ne va-t-il pas profiter du discrédit qui va encore davantage entourer des partis politiques s’entre-déchirant pour le pouvoir et ses avantages ? Ne risque t-il pas au contraire d’être emporté dans le tourbillon des intrigues parlementaires qui s’annoncent et dans ce cas, laisser filer ses électeurs déçus vers ces radicaux extra parlementaires qui contestent à la fois la monarchie et la notion de Commandeur des Croyants ?

[1] Voir à ce sujet les pages 327 à 332 de mon livre intitulé Histoire du Maroc, Ellipses, 2011.

samedi, 26 novembre 2011

Gaddafi and the Brave New World

This is Sin

Gaddafi and the Brave New World


Ex: http://www.alternativeright.com/

 

“This is sin”, said a bloodied Muammar Gaddafi to his tormenters in a last moment of humiliation. “Do you know right from wrong?” After NATO airstrikes destroyed his convoy and forced him to flee on foot through Sirte, Libya’s deposed leader was seized from a drainage ditch. Footage off of a captor’s cell phone shows a howling rebel mob parading him along the dusty city blocks of his birthplace. Beaten, pistol-whipped and sodomized with a knife, Gaddafi was then summarily executed with a gunshot to the temple. His body was displayed as a trophy of war, and his secrets were effectively buried, never to be revealed at another farcical international tribunal in The Hague.

U.S. policymakers weren’t likely planning on the mass release of a Gaddafi snuff film. In their jubilation and braggadocio, the Libyan “freedom-fighters” ruined the enjoyment of a private viewing session available only to a chosen few within the Beltway. And so an eccentric dictator with a terrorist past and delusions of pan-African grandeur evoked unforced human sympathy as he suffered and died before a world audience. Colonel Gaddafi knew grave sin well; this was the man who ordered the passengers of Pan Am 103 blown out of the skies over Lockerbie, Scotland in 1988. He had since come to terms with the West, paying restitution to the victims’ families and scrapping his nuclear weapons program in favor of restored diplomatic and commercial ties eighteen years later. Yet when Benghazi and the rest of Cyrenaica rose up against the regime in early 2011, Washington, London and Paris smelled blood in the water.

 

Gaddafi’s murder and the violation of Libyan sovereignty cannot be understood as merely the settlement of an old vendetta from the Reagan years or as another selfless humanitarian endeavor that happened to incorporate satellite-guided munitions. The so-called Responsibility to Protect doctrine (R2P) enshrined in U.S. foreign policy provides convenient cover for the actions of globalist predators. Why, after all, were the tenets of R2P not applied to Bahrain’s suppression of its Shia majority within the same timeframe? The answer might have something to do with the basing rights of the U.S. Navy Fifth Fleet and control of the Persian Gulf oil supply. Libya’s energy wealth certainly played a role in its fate, since the Jamahiriya state kept around 150 tons of gold in its vaults and had avoided subordination to the Bank of International Settlements, as well as dependence on the dollar. U.S. Africa Command has now carried out an intervention through minimal expenditures, an undeniable success in the race with China for the Dark Continent’s natural resources.

The removal of Gaddafi is limited in its strategic significance, but it is highly symbolic in other ways. Whether or not documentation of the ordeal was intended for public consumption, his rather gruesome demise illustrates graphically to every nation the cost of resistance to the Postmodern Empire. Enemies of Rome were once dragged through the city by the triumphator and jeered by throngs of plebeians before facing death. In our own age, the enemies of democracy and human rights are made to star in productions not unlike the horror-porn so fashionable among anaesthetized American moviegoers. When Gaddafi’s last cameo proved unbearable to watch for the non-depraved, U.S. President and Nobel Peace laureate Barack Obama set the record straight on a popular late-night comedy show:

Well, this is somebody who, for 40 years, has terrorized his country and supported terrorism. And he had an opportunity during the Arab spring to finally let loose of his grip on power and to peacefully transition into democracy. We gave him ample opportunity, and he wouldn’t do it. And, obviously, you never like to see anybody come to the kind of end that he did, but I think it obviously sends a strong message around the world to dictators that…people long to be free, and they need to respect the human rights and the universal aspirations of people.

Revolutionary tyranny is enacted on a worldwide scale, and the threat to any power outside of Washington’s orbit is by now quite explicit- from the set of Jay Leno, no less. “The universal aspirations of people” have been divined by the high priests of our policy elite; it is they who will administer the blessings of liberty and equality to the grasping masses. Libyans, too, have a right to insurmountable debt, pornography, shopping malls and hip-hop, whether in Dar-al-Islam or the alluring chaos of the West.

Garden of Earthly Delights

This Garden of Earthly Delights is impossible to maintain, however, without daily rites of sacrifice. Every class of victim performs a special function. Americans sent to Afghanistan and blown apart by IEDs protect “our freedoms”, while on the home front unborn children are slaughtered to affirm individual autonomy and “empowerment”. Our cities are the havens of savages who in rapine and murder appease the cruel gods of the Open Society. And when an independent-minded despot like Gaddafi is executed, we rejoice in the downfall of another villain who temporarily frustrated humanity’s progress toward a more perfect union.

Four days after Gaddafi’s death, the Vatican’s Pontifical Council for Justice and Peace released a white paper on international financial reform. The document has gained certain notoriety with its call for a world Authority and the birth of a new global society, a process shown to be already well underway. It speaks of solidarity and subsidiarity, brotherhood and charity, yet not once is there mention of the word sin. Who today would dare speak of such antiquated superstitions? Not the cardinals of the Holy See, but the brutal and bizarre Muammar Gaddafi, who in final agony would identify the nature of Leviathan’s works.

Transgression is virtue in the age of apostasy, and the new religion self-worship. Man ascends as a perverse and bestial god to re-order creation according to his will, a vision manifesting in a kingdom of death. This is the ancient hope and our Brave New World, the Novus Ordo Seclorum. This is sin.

 

 

Mark Hackard

Mark Hackard

Mark Hackard has a a BA in Russian from Georgetown University and an MA in Russian, East European, and Eurasian Studies from Stanford University.

jeudi, 24 novembre 2011

Les salafistes, nouveaux seigneurs de la Libye

 

hamas_Salafis.20101018-15.jpg

Alessia LAI:

Les salafistes, nouveaux seigneurs de la Libye

Les bandes islamistes enrôlées dans les troupes du “Comité National de Transition” (CNT) détruisent les mosquées et les lieux de culte qui ne sont pas dans leur propre “ligne”

Tandis que l’attention des rebelles du CNT et leurs amis occidentaux se focalise entièrement sur la chasse au dauphin de Khadafi, Seif al Islam (qui semble avoir fui au Niger et se serait mis en contact avec La Haye pour se rendre au Tribunal Pénal International), les “valeureux combattants” pour la liberté islamique rasent les mosquées séculières et les lieux de culte historiques. Ils affirment que tous ces bâtiments sont des “sites d’impiété”, du moins selon la version manichéenne et obscurantiste qui anime ces bandes de possédés auxquelles l’Occident a octroyé, en un temps record, les galons de “révolutionnaires”. La destruction systématique des lieux de prière a été dûment inventoriée par l’envoyé en Libye du quotidien algérien “Echourouk” qui a assisté en personne à la destruction de plusieurs édifices religieux dans plusieurs villes du pays par des “éléments révolutionnaires”. “La première chose qu’a faite le mouvement salafiste, depuis que le Président du CNT a annoncé que la nouvelle Libye sera gouvernée selon les principes de la ‘charia’, a été de détruire bon nombre de mosquées, comme cela s’est passé dans les villes d’Aziziyah et de Janzur, ainsi que dans la capitale Tripoli”, commente “Echourouk” sur le site qu’il occupe sur la grande toile. Le journal algérien évoque également l’effarement et l’appréhension que l’on sent au sein de la population, qui compare la destruction des mosquées “à ce qu’on fait les talibans en Afghanistan”, lorsqu’ils ont fait sauter à la dynamite les Buddhas de Bamiyan.

Selon le reporter algérien, “des dizaines de combattants salafistes considèrent qu’ils font partie des milices du CNT et, à ce titre, ont faut sauter plusieurs mosquées dans lesquelles se trouvaient les tombes et les sanctuaires d’oulémas célèbres”, souvent des monuments datant de plusieurs siècles. A Aziziyah, par exemple, à 25 km de Tripoli, “une vingtaine de personnes armées de mitraillettes ont fait évacuer la mosquée de Sidi Ramadan en criant ‘Allahou Akbar’ puis l’ont rasée à l’aide de bulldozers”. Un même sort a été infligé à la mosquée de Sidi Hamid au centre de Tripoli. Dans ce cas précis, rapporte “Echourouk”, “avec le ‘nihil obstat’ du Conseil local, qui n’a opposé aucune résistance”.

Toujours à proximité de la capitale libyenne, dans la ville de Janzur, plusieurs lieux de culte ont été détruits, parmi lesquels la mosquée de Sidi Salem où se trouvait un sanctuaire vieux de 600 ans. Les salafistes ne se sont cependant pas contentés de dévaster les lieux de culte considérés comme n’étant pas au diapason de leur interprétation spécifique de l’islam: ils ont aussi pris dans leur collimateur certaines activités commerciales, contraires, selon eux, aux prescrits de l’islam: dans le centre de Tripoli, ils ont obligés plusieurs commerces de tabac à fermer leurs portes. La même contrainte a été imposée à des magasins vendant des vêtements féminins. Les islamistes sont donc bel et bien utilisés par les “recyclés” du CNT comme escouades de rançonneurs et de coupe-jarrets pour conquérir le pays. Inévitablement, ces escouades se sont taillé un créneau dans l’espace politique de la “nouvelle Libye”. Ils ont ainsi obtenu que les dirigeants rebelles inscrivent la charia comme source principale du droit dans la future constitution libyenne. En attendant, ces zélotes salafistes terrorisent et tyrannisent la population. Beau résultat, inutile de le préciser...

Alessia LAI.

( a.lai@rinascita.eu )

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 29/30 octobre 2011, http://rinascita.eu ).

Commentaire:

L’intervention dans la guerre contre Khadafi est considérée par les Etats-Unis comme une bonne affaire. En huit mois, cette intervention en Libye a coûté moins cher qu’une seule semaine en Afghanistan ou en Irak. C’est ce qu’a affirmé un conseiller de Barack Obama: “partager les charges, c’est plus qu’un simple slogan. Cela veut dire partager le coût”, a expliqué Tom Donilon. En clair, pour Donilon, cela ne signifie pas une diminution du poids des Etats-Unis dans les décisions à l’échelle mondiale: la fin de Khadafi “met en évidence la valeur inégalée et unique de la prééminence américaine sur les alliances fortes” (comme l’OTAN).

 

mercredi, 23 novembre 2011

Pillage d’antiquités en Libye

Pillage d’antiquités en Libye

par Sara Hashash
 
Sunday Times de Londres
La comparaison qui est faite par beaucoup entre l’Irak et la Libye ne s’arrête pas seulement aux menées guerrières étrangères, aux massacres, au non-respect de la mort de Saddam ou de Kadhafi, au pillage des ressources naturelles, mais s’étend à la culture et aux pillages d’antiquités que l’on tente de dissimuler.
Ce vol a été décrit comme le plus grand dans toute l’histoire archéologique. Une collection de 7 700 pièces d’or, d’argent et de bronze, connue sous le nom de Trésor de Benghazi, a été volée en forant une plaque de béton menant à une voûte souterraine de la Banque Nationale de Commerce de Benghazi abritant la collection. De nombreux articles dataient de l’époque d’Alexandre le Grand et il est impossible de d’évaluer la valeur de la collection sauf si l’on sait qu’une pièce grecque de Carthage a été vendue, dernièrement, pour le prix record de 268 000 dollars.
Le casse de la BNC de Benghazi
Le vol est intervenu peu après l’incendie criminel de la banque, en mai, laissant croire qu’il s’agissait d’un incident découlant de la révolte contre Kadhafi alors qu’en fait, le hold-up avait été particulièrement bien planifié.
Après avoir fracassé les coffres en métal et fait sauter les serrures des caisses en bois, les voleurs ont soigneusement emporté le tout, laissant de côté les objets de moindre valeur. Cinquante petits monuments et figurines en bronze, verre et ivoire ainsi qu’une petite quantité de pierres précieuses ont également disparus.
Pour Hafez Wald, archéologue libyen, du King’s College à Londres, le vol porte toutes les marques de voleurs professionnels et « il peut être tout aussi bien un travail de l’intérieur, car il a été mené par des gens qui savaient ce qu’ils cherchaient ».
Jusqu’à présent, rien n’avait été divulgué sur ce pillage par le Conseil National de Transition, siégeant alors à Benghazi, par crainte d’une publicité négative, mais le nouveau ministre des Antiquités, a, en juillet, alerté l’UNESCO, en privé.
Khaled Mohammed al-Haddar, professeur au Département d’Archéologie à l’Université de Benghazi, affirme que des pièces d’or islamiques et grecques sont apparues récemment sur le marché de l’or à Benghazi. Un journal égyptien rapporte qu’un paysan a essayé de passer en fraude 503 pièces d’or et une statuette de 7,5cm en or à partir du port d’Alexandrie, alimentant les rumeurs que cela ferait partie du trésor volé.
Trésors du temple d’Artémis
Interpol a été mise en branle mais la piste est morte car, pensent les archéologues, il sera difficile de retrouver les objets s’ils sont sortis du pays. Serenalla Ensoli, archéologue italienne de l’Université de Naples, et spécialiste d’antiquités libyennes, estime que la perte de ces objets est « inestimable car ils sont irremplaçables. La collection n’avait pas été très étudiée, et c’est une grande perte pour le patrimoine libyen ».
La plupart des trésors de Benghazi a été découvert entre 1917 et 1922 dans le temple d’Artémis, la déesse de la chasse, à Cyrène, une ancienne colonie grecque et romaine, maintenant Shahat. Le territoire fut offert à Cléopâtre par Marc-Antoine.
Certaines des pièces ont été frappées aux environs de 570 avant JC. Une face porte la tige d’un silphium, plante médicinale dont on croyait qu’elle avait des pouvoirs de guérison. L’autre face dépeint le dieu Jupiter arborant des cornes de moutons.
Traduction Xavière Jardez – Intertitres : AFI-Flash
Version française publié sur http://www.france-irak-actualite.com/

mardi, 22 novembre 2011

Le franc-CFA africain est une épée de Damoclès pour la France

 

cfa_franc_1000.png

Dietmar HOLZFEIND:

 

Le franc-CFA africain est une épée de Damoclès pour la France

 

L’établissement eurocratique cherche depuis deux ans déjà à postposer la faillite définitive de l’Etat grec. Les responsables de la “zone euro” ouvrent sans cesse de nouveaux “parapluies protecteurs” qui ne rapportent finalement qu’aux seules banques. Dans les pays concernés, les citoyens sont priés de cracher au bassinet via des mesures d’austérité rigoureuses et les économies nationales se voient étranglées. La charge qu’impliquent ces “parapluies protecteurs” incombe surtout à la France et à l’Allemagne. Or cette charge va avoir des effets considérables.

L’élargissement planifié du fonds de sauvetage de l’euro, l’EFSF, menace, selon l’avis émis par l’agence de “rating” Standard & Poor, la solvabilité et la crédibilité de l’Allemagne. C’est bien ce qu’a dit récemment David Beers, responsable auprès de cette agence d’évaluer la crédibilité des Etats. La prime de risque sur le marché, pour l’Allemagne et pour tous les dérivés en cas de perte de crédit, a quasiment triplé depuis le début du mois de juillet, vu ce nouveau souci. Nous débouchons là sur une situation problématique qu’avaient bel et bien prévu, et depuis longtemps, quelques économistes lucides. Toutes les prévisions estiment que les crédits seront bientôt indisponibles, ce qui augmente simultanément le coût du service de l’intérêt sur les marchés nationaux. Des sommes toujours croissantes au sein des budgets en cours doivent être mobilisées dans ce cadre, et manquent cruellement ailleurs, que ce soit pour réparer des routes en mauvais état ou pour soutenir les familles.

politique internationale,france,europe,euro,affaires européennes,afrique,affaires africaines,monnaie,franc-cfa,crise financière,crise économique,crise monétaireAu cours de ces dernières semaines, les rapports se sont accumulés pour signaler que la France aussi commence à ressentir les problèmes. De nombreuses banques françaises s’étaient trop massivement couvertes par des emprunts grecs à intérêts élevés, qui viennent de perdre plus de la moitié de leur valeur. La nécessité de les amortir se fait cruellement sentir mais le gouvernement français a expliqué déjà à plusieurs reprises qu’en cas de nécessité il contribuerait à l’amortissement de tous les instituts en difficulté, ce qui grève lourdement la solvabilité de la France.

Mais il y a un autre danger qui guette la France et les autres pays de la zone euro, et que l’on n’a guère pris en compte jusqu’ici: il vient d’Afrique. Lorsqu’en 1999 l’euro est devenue la monnaie de crédit et, trois ans plus tard, le moyen de paiement, cela signifiait simultanément la fin du franc français. Pour Paris, cela constituait un problème, vu les anciennes colonies françaises d’Afrique occidentale. Quelques pays francophones de cette région du monde s’étaient regroupés au sein de l’UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) et de la CEMAC (Guinée Equatoriale, Gabon, Cameroun, Congo, Tchad, République centre-africaine). Leur monnaie commune était le franc-CFA. Celui-ci était lié au franc français. Comme la France ne voulait pas perdre son influence dans ses anciennes colonies, le Président socialiste François Mitterrand s’était engagé à ce que la monnaie commune africaine soit liée à l’euro, après la disparition du franc français.

Le Conseil des Communautés Européennes prit une décision en ce sens le 23 novembre 1998, englobant également le franc des Comores. Dans le document signé à l’époque par le Président de ce Conseil, le ministre socialiste des finances de la République d’Autriche, Rudolf Edlinger, il était stipulé que la convertibilité du franc-CFA et du franc des Comores serait garantie par une obligation budgétaire contractée par l’Etat français.

Les autorités françaises ont assuré leurs partenaires européens, à l’époque, que les accords avec l’UEMOA, la CEMAC et les Comores n’auraient aucun effet financier sur la France elle-même.

Mais si une nouvelle crise économique frappe l’Europe, et on peut supposer qu’il en sera ainsi, et si d’aventure les pays africains, dont question, connaissent à leur tour des problèmes, alors que leur commerce est tourné à 60% vers l’Europe, la France aura un boulet supplémentaire au pied, qui pourra l’entraîner dans l’abîme.

Dietmar HOLZFEIND.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°45/2011, http://www.zurzeit.at ).

 

lundi, 21 novembre 2011

16 cose che la Libia non vedrà mai più

16 cose che la Libia non vedrà mai più

1. Non esiste bolletta dell’energia elettrica in Libia; la fornitura di elettricità è gratuita per tutti i suoi cittadini.
2. Non si applicano tassi di interesse sui prestiti, le banche in Libia sono nazionalizzate e i prestiti vengono erogati a tutti i suoi cittadini ad interessi zero per legge.
3. Avere una casa è considerato in Libia un diritto umano.
4. Tutte le nuove coppie in Libia ricevono 60.000 Dinari (50.000 dollari statunitensi) dal governo per l’acquisto della prima casa, in modo da aiutare le nuove famiglie.
5. Educazione e cure mediche sono gratuite in Libia. Prima di Gheddafi solo il 25% dei Libici risultava istruito. Oggi la percentuale è pari all’83%.
6. Per i Libici interessati ad avviare una attività agricola, il governo fornisce a titolo gratuito terreno agricolo, un fabbricato rurale, macchinari, sementi e scorte animali.
7. Se i Libici non riescono a trovare in patria le strutture educative o le cure mediche di cui necessitano, il governo mette loro a disposizione una somma per soddisfare questi bisogni all’estero, non solo pagando le spese, ma donando ulteriori 2.300 dollari al mese per le spese di alloggio e l’uso di un’automobile.
8. Se un cittadino libico deve acquistare un’automobile, il governo interviene coprendo il 50% del costo.
9. Il prezzo della benzina in Libia è pari a 0,14 dollari al litro.
10. La Libia non ha debito estero e le sue riserve, pari a 150 miliardi di dollari, sono oggi interamente congelate.
11. Se un cittadino libico non riesce a trovare lavoro dopo la laurea, lo Stato gli/le paga un salario pari al valore medio del salario relativo alla professione esercitabile, fino a che il disoccupato non trova lavoro.
12. Una quota di ogni vendita petrolifera viene accreditata direttamente sui conti bancari di tutti i cittadini libici.
13. Una madre che mette al mondo un figlio riceve dal governo una somma pari a 5.000 dollari.
14. 40 pagnotte di pane in Libia costano 0,15 dollari.
15. Il 25% dei Libici è in possesso di un diploma universitario.
16. Gheddafi ha portato a compimento il maggiore progetto di irrigazione al mondo, noto come progetto del “Grande Fiume Artificiale”, per rendere l’acqua disponibile anche nei territori desertici.

Fonte: disinfo

[Traduzione di L. Bionda]

lundi, 14 novembre 2011

De l'"intervention humanitaire" en Libye

De l’“intervention humanitaire” en Libye

 

Entretien avec le Prof. Dr. Vijay Prashad (Etats-Unis)

 

vijay-prashad.jpgLe professeur Vijay Prashad est né et a grandi à Calcutta en Inde; Il est aujourd’hui le directeur du département des “Etudes internationales” au Trinity College d’Hartford, dans le Connecticut aux Etats-Unis. Il est l’auteur d’une histoire du tiers-monde, intitulée “The Darker Nations”. Il nous déclare: “Il aurait été bien embarrassant de faire passer Khadafi devant un tribunal”. Notre professeur d’origine indienne ne critique pas seulement l’attaque de l’OTAN contre le convoi qui transportait Khadafi mais aussi l’assassinat de l’ancien dictateur libyen.

 

Q.: Prof. Prashad, nous venons de lire le bilan que vous tirez des 42 ans de règne de Khadafi. Comment jugez-vous l’assassinat du Colonel et de son fils Moutassim?

 

VP: La façon dont a été conduite l’attaque de l’OTAN contre le convoi, puis l’exécution de Khadafi, sont des faits particulièrement interpellants parce qu’ils sont en contradiction formelle avec les principes de l’ONU et de la Convention de Genève qui interdisent les exécutions perpétrées sans jugement. Philip Alston, qui fut jadis le porte-paroles de l’ONU, avait établi des critères très clairs, s’opposant aux assassinats délibérés ou aux meurtres “spontanés”. Je suis heureux d’apprendre que l’ONU fera enquête à propos de la mort de Khadafi, même si l’organisation ne pourra pas imposer des mesures sévères. Car elle enquêtera seulement sur l’espace-temps entre la capture de Khadafi et sa mort, et ne se penchera pas sur l’attaque aérienne contre le convoi qui le transportait, alors que ce convoi ne présentait aucun danger pour la vie de civils.

 

Q.: L’OTAN prétend le contaire: les véhicules auraient présenté un “danger considérable” pour la population civile...

 

VP: Vu la situation, cette affirmation est dépourvue de crédibilité. En quoi consistait donc le “danger considérable”? Nous devrions recevoir plus de preuves et non pas seulement nous contenter de cette affirmation. Qui est de nature irresponsable. Les affirmations de ce genre ne peuvent en rien constituer les bases rationnelles d’une explication. Y a-t-il des preuves que le convoi attaquait des civils? Comment l’oeil du ciel a-t-il pu le savoir? Si l’on tient compte de la longue histoire des tentatives d’assassinat par voie aérienne  —comme par exemple par le biais de drones—  on ne peut déduire, dans le cas qui nous préoccupe, qu’il y avait un combat réellement engagé. L’affirmation de l’OTAN ne me convainc pas.

 

Q.: Dans l’ensemble, l’attaque de l’OTAN contre la Libye peut-elle être qualifiée d’ “intervention humanitaire”?

 

VP: Si cela avait été une “intervention humanitaire”, au sens véritable du terme, l’OTAN aurait d’abord tenté d’amener les parties à une table de négociations pour chercher les bases d’une paix. Ensuite, l’OTAN aurait alors rapidement veillé à ouvrir des “corridors humanitaires” vers l’Egypte, la Tunisie, le Tchad et l’Algérie, pour permettre aux civils, coincés dans les villes assiégées, de fuir. Rien de cela n’a été fait. Dans le cas de la Libye, nous avons plutôt affaire à une forme guerrière d’“intervention humanitaire”. Elle parie sur une victoire militaire au lieu de parier sur un processus qui aboutirait à une solution pacifique du conflit. Car on voit désormais que la vengeance est à l’oeuvre et que sévissent des groupes armés dans tout le pays. C’est une terrible tragédie.

 

Q.: Y avait-il intérêt à faire taire Khadafi?

 

VP: Très probablement. Khadafi aurait eu beaucoup de choses à dire. Par exemple sur l’étroite collaboration entre le MI5 britannique, la CIA et les services secrets égyptiens qui utilisaient les prisons libyennes pour pratiquer la torture. Et cela n’aurait été qu’une anecdote parmi de nombreux faits... Khadafi aurait eu pas mal de choses à raconter sur Berlusconi. Ou sur les puissances arabes du Golfe, qu’il haïssait, et qui le haïssaient encore davantage.

 

Q.: Dans votre livre, vous faites une distinction entre le Khadafi des premières décennies de son règne et le Khadafi ultérieur...

 

VP: Oui. Je pense qu’il y a eu, pour parler simple, deux Khadafi. Les Etats inféodés à l’OTAN cherchent à faire oublier que le Khadafi de ces dernières années a été une sorte de réformateur néo-libéral et un allié contre le terrorisme. Le Khadafi des premières décennies, entre 1969 et 1988, fut un homme d’Etat soucieux de créer des “biens sociaux” pour son peuple. La population s’est habituée à être gâtée. Mais quel avenir attend aujourd’hui la Libye, selon les propres paroles du secrétaire général de l’OTAN? Elle aura des dirigeants pro-occidentaux, qui lui offriront une fausse liberté politique et lui imposeront le néo-libéralisme, afin de fabriquer une sorte de Dubai en Méditerranée. N’est-ce pas là le but déclaré?

 

(entretien paru dans DNZ, Munich, n°45/2011).

vendredi, 11 novembre 2011

La Libye sous le pouvoir des milices islamistes. Point de situation

La Libye sous le pouvoir des milices islamistes

Point de situation.

 
 
Bernard LUGAN

Ex: http://bernardlugan.blogspot.com/

Les nouvelles images du lynchage du colonel Kadhafi qui commencent à être diffusées sur le net annoncent un « hiver libyen » plein de douceurs et de mièvreries… Mais au-delà de la mort atroce de l’ancien chef de l’Etat libyen, quelle est la situation sur le terrain au moment où ces lignes sont écrites ?
 
Plus que jamais, le CNT ne représente que lui-même et c’est d’ailleurs pourquoi il  demanda avec une grande insistance, mais en vain, que l’Otan maintienne sa présence. Ce pseudo gouvernement sait en effet qu’il porte un péché originel : celui d’avoir été mis en place par l’Otan, donc par les « impérialistes » et les « mécréants ». Ses lendemains vont donc être difficiles. D’autant que ses principaux dirigeants, tous d’anciens très hauts responsables de l’ancien régime et donc des « résistants de la dernière heure », commencent à être mis en accusation par certains de ces chefs de guerre qui détiennent désormais les vrais pouvoirs.
 
Le président du CNT, Mustapha Abd el Jalil, a déclaré que la charia serait désormais la base de la Constitution ainsi que du droit, que la polygamie, interdite sous Kadhafi, serait rétablie et que le divorce, autorisé sous l’ancien régime, était désormais illégal. Enfermé dans leur européocentrisme, les Occidentaux ont considéré que ces déclarations étaient « maladroites ». Leur erreur d’analyse était une fois de plus totale car ces propos à but interne étaient destinés à amadouer les milices islamistes auxquelles le pouvoir du CNT est suspendu. Pour mémoire, Mustapha Abd el Jalil, l’ami de BHL, était le président de la Cour d’appel de Tripoli qui, par deux fois, confirma la condamnation à mort des infirmières bulgares et en 2007, le colonel Kadhafi le nomma ministre de la Justice. En dépit de son passé kadhafiste, Abd el Jalid est pourtant respecté par certains islamistes car il est proche des Frères musulmans, mais son pouvoir ne dépasse pas son tapis de prière.
 
La Libye est en effet éclatée entre plusieurs zones contrôlées par des chefs de guerre jaloux de leur autonomie et prêts à s’entre-déchirer, comme en Somalie. Ces territoires ont tous une ouverture sur la mer et une profondeur vers l’intérieur pétrolier ou gazier, ce qui fait que, comme je le disais il y a déjà plusieurs semaines déjà, le pays est aujourd’hui découpé en « touches de piano ».
 
Benghazi est sous le contrôle de plusieurs milices islamistes, elles-mêmes éclatées en un grand nombre de petits groupes plus ou moins autonomes, mais c’est à Tripoli que se joue l’unité de la Libye.
 
Dans la capitale, le chef du CNT, Mustapha Abd el Jalid s’appuie sur le TMC (Tripoli Military Council) qui engerbe plusieurs milices islamistes pouvant mobiliser entre 8000 et 10 000 combattants. Le chef du TMC, originaire de Tripoli, est Abd el-Hakim Belhaj dit Abu Abdullah Assadaq. Ayant combattu en Afghanistan, ce partisan du califat supra frontalier fonda le Libyan Islamic Fighting Group dans les années 1990. Ayant fui la répression anti islamique du régime Kadhafi, il retourna en Afghanistan où il fut arrêté en 2004 puis remis à la police libyenne avant d’être libéré au mois de mars 2010, à la veille de l’insurrection de Benghazi.
 
Durant la guerre civile, le TMC fut armé et encadré par les services spéciaux du Qatar et il reçut une aide « substantielle » de la part de certaines unités « spécialisées » de l’Otan. Ce fut lui qui prit d’assaut  le réduit de Bab al-Aziya à Tripoli. Plusieurs autres milices islamistes se partagent la ville et n’acceptent pas le leadership reconnu au TMC par Mustapha Abd el Jalil. Pour encore compliquer l’embrouille locale, le 2 octobre, fut fondé le Tripoli Revolutionists Council ou TRC, par Addallah  Ahmed Naker al-Zentani, originaire de Zentan mais indépendant des milices berbères de cette dernière ville.
 
A Misrata, les milices se considèrent comme l’élite des révolutionnaires et leur prestige est immense depuis qu’elles ont capturé le colonel Kadhafi. Ce furent certains de leurs hommes, gentils démocrates si chers aux médias français, qui lynchèrent et sodomisèrent vivant l’ancien guide et qui, comme « trophée », emportèrent son corps dans leur ville.
 
Misrata est sous le contrôle du Misurata Military Council (MSR), qui engerbe plusieurs milices dont la principale est la Misurata Brigade. La situation est cependant confuse car les combattants sont divisés en plusieurs dizaines de groupes commandés par des chefs indépendants rassemblant au total plusieurs milliers d’hommes. A la différence du TMC, le MSR n’a pas besoin d’aide étrangère car il dispose d’énormes quantités d’armes pillées dans les arsenaux de l’ancienne armée.
 
Les miliciens de Misrata ont une forte tendance à l’autonomie et ils ne semblent pas vouloir accepter de se soumettre au CNT. De plus, ils se méfient des originaires de Benghazi. Pour pouvoir espérer prendre le contrôle de la ville, le CNT devra donc, comme à Tripoli, s’appuyer sur certaines milices contre les autres, ce qui promet bien des « incidents ». Des tentatives de rapprochement ont été faites en direction de Salim Joha, chef de l’Union on Libya’s Revolutionary Brigades, mais rien de concret ne s’est produit pour le moment. Le CNT pourrait également tenter d’amadouer Misrata en nommant Abdul Rahman Swehli Premier ministre, ce qui lui permettrait du même coup d’échapper à la main-mise des clans de Benghazi.
 
Autre zone ayant échappé au contrôle du CNT, le pays berbère de Zentan avec sa puissante milice ancrée sur djebel Nefuza. Ce furent les Berbères qui permirent l’assaut sur Tripoli en prenant à revers les forces de Kadhafi, opération préparée par les forces spéciales de l’Otan.
 
Zentan  est contrôlée par le Zentan Military Council (ZMC), dont les milices arborent le drapeau amazigh. Militairement, les milices berbères sont les mieux formées de toute la Libye, leurs cadres étant d’anciens officiers libyens. Les deux principales unités berbères sont la Zentan Brigade commandée par Muktar al-Akdhar et la Kekaa Brigade, chacune forte d’environ 1000 combattants. Ces milices ont refusé de quitter Tripoli en dépit des ordres du CNT, ce qui provoqua de graves tensions. Le 3 octobre, après un ultimatum du CNT, la Brigade Kekaa se livra même à une véritable tentative d’intimidation, paradant dans Tripoli et attirant la réplique des islamistes. La guerre civile fut alors évitée de justesse, mais ce n’est que partie remise…
 
Ceux qui, poussés par BHL, décidèrent d’intervenir en Libye et de s’immiscer dans une guerre civile qui ne concernait en rien la France, vont désormais porter la très lourde responsabilité des évènements dramatiques qui s’annoncent et qui vont se dérouler à quelques heures de navigation de nos côtes.
 
Bernard Lugan
29/10/11

jeudi, 10 novembre 2011

Libië onder Kolonel Muammar el-Kadaffi: solidarisme in praktijk

 
 

kadaffi

Libië onder Kolonel Muammar el-Kadaffi: solidarisme in praktijk

Kris ROMAN

Ex: http://n-sa.be

40 jaar oorlog tegen Libië

Sinds kolonel Muammar el-Kadaffi in 1969 aan de macht kwam, trachtten Westerse mogendheden – met de Verenigde Staten op kop – hem al fysiek uit te schakelen. Men kan gerust spreken over 40 jaar van geheime oorlogsvoering tegen Libië. Kadaffi verwijderde immers de corrupte Britse vazal koning Idris I en haalde zich daarmee de vijandschap op de hals van Frankrijk, Groot-Brittannië, Israël en de VS. We beginnen met een overzicht:

In 1971 planden de Britten een regelrechte invasie van Libië.

In 1977 waren er grote rellen met Egyptische immigranten. Kadaffi besloot om de immigranten/gastarbeiders zonder veel medelijden te remigreren. Daardoor vonden er tussen Libië en Egypte enkele militaire grensconflicten plaats. Amerikanen en Britten stelden aan president Sadat voor om Libië binnen te vallen en Kadaffi te verdrijven. Om dezelfde reden – uitwijzing van Tunesische gastarbeiders – botsten Libië en Tunesië zeer hevig.

In 1980 steunden Franse militairen een opstand, maar de Franse geheime interventie draaide uit op een fiasco.

In 1982 voerde de CIA verschillende operaties uit om Kadaffi fysiek te elimineren. Zij infiltreerden vanuit Tsjaad.

In 1984 stond het opruimen even hoog op de agenda van de VS als de zogenaamde ‘dreiging’ van de Sovjet-Unie.

In 1985 ondersteunde het Westen een opstand, die door de trouwe troepen van Kadaffi werd neergeslagen.

 

In 1986 bombardeerden Amerikaanse bommenwerpers Libië. Acht van de achttien vliegtuigen werden speciaal voorzien om Kadaffi persoonlijk te vinden, te beschieten en op te ruimen. Iets later vond er een luchtgevecht plaats tussen Libische en Amerikaanse toestellen. Amerikanen en Britten richtten de Libische oppositie op, met Londen als uitvalsbasis.

Tijdens de Iraaks-Iraanse oorlog in 1980-1988 stond Libië, samen met Yemen, Syrië, Soedan en Algerije aan de kant van Iran. Irak werd gesteund door Saoudi-Arabië, Egypte, Koeweit, Jordanië, Marokko en Tunesië. Irak kreeg wapens van de VS en hulp van de CIA.

Vanaf 1990 ondersteunden Fransen en Britten verschillende acties om Kadaffi te vermoorden en ze gebruikten hiervoor de (marionetten)regering van N'djamena (Tsjaad).

In 1994 werd een granaataanslag gepleegd op Kadaffi. Kadaffi reageerde keihard tegen de islamistische oppositie.

In 1996 trachtten islamisten opnieuw om Kadaffi te verdrijven, met duizenden doden als gevolg van de militaire botsingen.

Er vonden nog zware onlusten plaats tegen het regime, meer bepaald in 1998, 2002 en 2004. De islamistische Libyan Islamic Fighting Group (LIFG), ondersteund door Londen, voert een smerige oorlog tegen het regime.

Op 17 februari 2011 werd vanuit Londen via Facebook een oproep tot oproer georganiseerd. Deze zwol aan tot een gruwelijke burgeroorlog waar het Westen op militair gebied de rebellen ondersteund. Dit was de 39ste poging tot staatsgreep tegen kolonel Kadaffi in 40 jaar.

Met het einde van kolonel Kadhafi eindigde tevens de NAVO-oorlog in en tegen Libië. Het Libische leger was geen partij voor de NAVO, ook wel eens het private leger van de internationale bankiers genoemd. Vanaf de eerste dag van NAVO-agressie kon men zelfs zonder glazen bol voorspellen dat het einde van het Kadaffi-regime enkel een kwestie van tijd zou zijn. De geopolitiek ongeschoolde massa danst heden op het lijk van een man die meer moed had dan menig West-Europees politicus. Kadaffi zei ooit te zullen strijden tot het einde, wat ook zo geschiedde.

Sommigen denken dat de Libiërs het nu beter gaan krijgen. Men kan het verband leggen met Operation Iraqi Liberty (OIL!), de aanval op Irak.

Donderdag 20 oktober 2011, kort na de middag, werd de dood van kolonel Muammar el-Kadaffi door de Libische Nationale Overgangsraad gemeld. NAVO-vliegtuigen hadden een konvooi vluchtelingen gebombardeerd waarin ook Kadhafi zich bevond. De overlevenden trachtten hun leven te redden door rioolbuizen in te vluchten. Een gewonde Kadaffi werd naar buiten gebracht en daar door de Tijgerbrigade van de Misrata-stam gelyncht.

Deze stam is in de Overgangsraad amper vertegenwoordigd. In juli van dit jaar (2011) heeft Kadaffi deze stam letterlijk vervloekt en aangeraden te verhuizen naar Istanbul of Tel Aviv. Hiermee verwees hij naar het feit dat deze stam de voortkomt uit Turkse joden die zich tot de islam hebben bekeerd.

Met het lynchen van Kadaffi wordt aangetoond dat de rebellen van de Nationale Overgangsraad – vanaf de eerste dag gesteund door de NAVO – niet vies zijn van criminele handelingen. Een krijgsgevangene executeren valt onder de noemer 'oorlogsmisdaden'. Wie de geschiedenis een klein beetje kent, weet dat de overwinnaar alles ongestraft kan en mag doen. De NAVO kan vrijuit doen waar anderen, soms voor veel minder, voor gestraft werden.

Ten tijde van het Tribunaal van Nürnberg werden Duitse hogere officieren opgeknoopt, omdat sommige Duitse diensten waren overgegaan tot het executeren van gearresteerde en gevangen genomen personen. Dit gebeurde na een (schijn)tribunaal. De executie van Kadaffi was totaal illegaal. Er werd geen rechtbank opgericht om Kadaffi te veroordelen. De executie heeft meer weg van moord op voorbedachte rade. Hillary Rodham-Clinton, de Amerikaanse minister van Buitenlandse Zaken van de VS, riep op om Kadaffi gevangen te nemen en/of te doden. Aldus geschiedde. Toen ze de bloederige beelden van de dode en mishandelde Kadaffi zag, wist ze met haar vreugde letterlijk geen blijf.

‘Misdaden tegen de mensheid!’, ‘chemische wapens !’ - Waar hebben we dat nog gehoord?

Politiek gevormde mensen kennen de vaste scenario's hoe men evolueert van plannen om een bepaald land en/of regime aan te vallen naar echte aanvallen. Voorafgaand aan de aanval moet de massa worden gehersenspoeld, klaargestoomd voor de oorlog.

De westerse mogendheden stichtten de afgelopen tien jaar de nodige structuren voor wereldwijde interventies: de VN-Veiligheidsraad en het Internationaal Strafhof. Beide functioneren politiek, wat betekent dat ze selectief te werk gaan. Hiermee wordt aangetoond dat ze zeker niet de instrumenten zijn van een rechtsstaat. De internationale gemeenschap (wie zijn dat?) vond jaren geleden de term 'humanitaire interventie' uit. Daar bestaat nu een nieuwe term voor: R2P (Responsibility to Protect).

Hoe gaat men te werk? Massamedia stellen plots vast dat een onwillig staatshoofd de eigen bevolking slecht behandelt. De massa krijgt de gruwelijkste verhalen op het scherm te zien. De meeste van die verhalen zijn geënsceneerd. Steeds vinden de media wel een plaatselijke bewoner die ‘als enige de gruwel van het regime heeft overleefd’ en ... vlot Engels praat. Aan de taal van deze 'toevallige getuige en overlevende' kan men horen dat de man in het buitenland heeft gestudeerd. De VN-Veiligheidsraad verklaart vervolgens het geviseerde land of regime schuldig aan ‘misdaden tegen de mensheid’. De VN manen dan met een of andere resolutie het staatshoofd aan om te stoppen met het afslachten van de eigen bevolking. Dit is onmogelijk, want meestal slacht het geviseerde staatshoofd zijn volk niet af. Het enige wat het regime doet, is de westerse infiltranten aanpakken. En terecht. Dan ontstaat er plots een Nationale Overgangsraad. Vervolgens komen er sancties en zachte militaire interventies, zoals een ‘no-flyzone’ boven het grondgebied, als deel van hun officiële opdracht: ‘het beschermen van de burgerbevolking’. Er mogen geen eigen militaire vliegtuigen boven het geviseerde land of boven een deel ervan vliegen. Uiteraard mogen NAVO-vliegtuigen dat wel. Als kers op de taart tonen onduidelijke satellietbeelden telkens weer dat ‘er in het bewuste land chemische wapens aanwezig zijn’. Ook al spreken deskundigen dit tegen, de media blijven de leugen over massavernietigingswapens verspreiden. De massa moet immers nog meer huiveren en nog meer gaar gemaakt worden voor oorlog. Na de oorlog spreekt men niet meer over de niet-gevonden chemische wapens. Het geheugen van de massa is zoals het geheugen van een goudvis: heel kort. Derde (tot de tanden bewapende) staten – meestal de VS – krijgen op gegeven ogenblik de 'verantwoordelijkheid' om de interventie uit te voeren, zonder rekenschap te moeten geven, zelfs niet meer aan de Veiligheidsraad. Indien nodig komen er zelfs grondtroepen aan te pas (bijv. Afghanistan en Irak). Na het tot het stenen tijdperk bombarderen van het bewuste land, worden het staatshoofd en zijn medewerkers gevangengenomen. Soms wordt de opstandige politieke leider zonder eerlijk proces ter dood gebracht en anoniem begraven. Als ze de arrestatie overleven, wat laatste jaren heel onwaarschijnlijk blijkt, richt het Internationaal Strafhof zich op de rebellerende politieke leiders om ze voor de rechtbank te trekken en te vervolgen. Ook achter de tralies is hun leven niet gegarandeerd. Milosevic (Servië) kan er vanuit het hiernamaals van meespreken.

Bismarck stelde het al: “Er wordt nooit zoveel gelogen als vóór de verkiezingen, tijdens de oorlog en na de jacht.”

De interventie zou in Libië niet mogelijk geweest zijn zonder de steun en tussenkomst van andere Afrikaanse regimes. Soms gebeurde die steun onbedoeld. Het is alsof sommige Afrikaanse leiders steeds achterlopen tijdens het (geo)politieke schaakspelen.

Op de wereldtop van de VN van 2005 werd R2P algemeen aanvaard. R2P stelt dat 'de soevereiniteit van een staat geen waarde heeft indien de rechten van de mens worden geschonden'. R2P werd in 2000 door de Canadese regering uitgewerkt en als eerste overgenomen door de Afrikaanse Unie, om 'conflicten op het Afrikaanse continent op te lossen'. De Afrikaanse leiders hebben het Westen zo een vrijbrief gegeven om Libië aan te vallen.

De westerse (trans-Atlantische) media beschikken al langer over een resem verwijten en goed voorbereide commentaren om de aandacht over de gruwelijke dood van het tegen de ‘New World Order’ (dixit papa Bush sr.) rebellerende staatshoofd af te leiden. Westerse politieke leiders begroetten de dood van Kadaffi als een einde van ‘Operatie Unified Protector’. Ze gaven de facto toe dat het niet ging om resolutie 1973 van de VN toe te passen, maar om een regimewissel en het vermoorden van de politieke leiders van dat land, ook al gaat dit uitdrukkelijk in tegen de Amerikaanse Grondwet. Kadaffi zou zich voor elke ernstige rechtbank makkelijk kunnen vrijpleiten. Na twee jaar was een andere 'slechte jongen', Slobodan Milojevic, nog niet veroordeeld omdat men niets tegen hem kon inbrengen. Zijn einde in de gevangenis kan men als hoogst vreemd omschrijven. Officieel had hij een ziekte waaraan hij zomaar plots stierf.

Er werd en wordt veel gelogen over Kadaffi. Zelfs over zijn zogenaamde 'riante levensstijl'. Hij zou zich als een ware stinkend rijke farao gedragen hebben. Getuigen vertellen dat de man de eenvoud zelve was. Hij weigerde steevast dure hotels en sliep ook in het buitenland in zijn tent. In Libië leefde hij zoals de betere burgerij, niet zoals Amerikaanse of Israëlische miljardairs. De media zijn zeer zwijgzaam over het feit dat Kadaffi electorale campagnes van Nicolas Sarkozy en Ségolène Royal heeft gesponsord.

De media zeggen niets over de vele goede werken die hij liet uitvoeren, zoals het herverdelen van de oliewinsten, het onderdak geven aan Palestijnse vluchtelingen, het aanleggen van de Man Made River (de grootste irrigatiewerken ter wereld) en hulp aan de Derde Wereld, wat in zijn geval begrijpelijk is. (Minder begrijpelijk voor de in crisis zijnde Europese regeringen die aldus weigeren het 'Eigen volk eerst-principe' toe te passen.)

De media zwijgen over de wekelijkse vrijdagsbetogingen waar massaal veel Libiërs voor op straat kwamen om hun Leider te steunen. Het merendeel van de Libiërs betoogde tegen de NAVO, tegen de Nationale Overgangsraad en voor Kadaffi. Zelfs na de val van Tripoli bleef de bevolking Kadaffi massaal steunen.

De media namen graag een het verhaal over van een zekere Iman al-Obeidi. Deze vrouw verklaarde verkracht te zijn door de troepen van Kadaffi. Achteraf bleek deze vrouw een aan de drank zijnde prostituee te zijn. Haar officieel erkende psychische problemen kreeg ze er van woestijngoden gratis bij.

De media vergeten graag dat Kadaffi goede maatjes was met de Europese Unie. In oktober 2010 stemde de EU nog in met een contract voor een waarde van 50 miljoen dollar in ruil voor inspanningen om de vluchtelingenstroom naar Europa tegen te gaan. Libië werd goed onthaald om mee te investeren in Europese investeringsfondsen. Kadaffi is aandeelhouder van de bank UniCrédit, Fiat, voetbalclub Juventus, en andere. Kadaffi bracht afgelopen jaren verschillende bezoeken aan Europa. In 2007 werd hij door de Franse president Sarkozy ontvangen. Die laatste wuifde alle kritiek weg met het argument 'dat hij voor 10 miljard euro aan commerciële contracten had gesloten’.

In 2008 exporteerde België voor 141 miljoen euro naar Libië. Kadaffi mocht in 2004 al zijn tenten opslaan voor Hertoginnendal. De liberalen Guy Verhofdtadt, Herman De Croo en Louis Michel ontvingen de Libische leider met de grootste eer die men iemand maar kan geven. De Waalse 'linkse' regering, met PS, CDH en Ecolo, keurden wapenleveringen aan Libië goed. (In 2002 keurde Magda Aelvoet van Agalev/Groen als lid van het Belgisch kernkabinet eveneens een wapenlevering aan Nepal goed.) Groen toont aan dat het een hypocriete partij is. Voor de achterban spelen ze de schone maagd, maar eens de vetpotten naderen, lijken ze op de socialisten: het is makkelijker om een hond voorbij een worst te laten lopen dan een socialist voorbij geld dat niet van hem is. Dit geldt eveneens voor de dames en heren van Groen.

Nog in 2008 lobbyden Amerikaanse oliemaatschappijen bij de Amerikaanse regering om Libië niet financieel aansprakelijk te stellen voor zogenaamde daden uit het verleden. Het Amerikaans Congres besloot in juli van dat jaar om Kadaffi te ontzien, opdat het Amerikaanse zakenleven goede zaken zou kunnen doen.

Verder terug in de tijd, in 1989, ontmoette Kadaffi de Belgische minister van buitenlandse handel Robert Urbain (PS). In 1991 mocht Kadaffi deze socialist als minister in de regering van Jean-Luc Dehaene (Bilderberg) in Libië ontvangen. De socialist had in zijn kielzog een hele resem industriëlen en patroons mee. De Belgische investeerders haalden enorme vastgoedprojecten binnen. Daaronder bevonden de bouw van enorme monumenten in de vorm van twee groene boeken ter ere van het regime. De Belgische politici die niet lang geleden nog de handen van Kadaffi schudden, verklaarden diezelfde Kadaffi de oorlog. Zaken doen boven alles!

Het staat vast dat westerse regeringen geen betrouwbare partner zijn. Jarenlang is men goede maatjes met kolonel Kadaffi. Er groeide een vorm van vertrouwen waardoor de Libische aankoop van (Russische) wapens het etiket 'niet dringend' werd opgekleefd. Sommige ‘vrije’ of ‘ongebonden’ landen (Iran, Syrië, Noord-Korea, China, Wit-Rusland, Rusland, e.a.) denken dat indien ze geen lange afstandsraketten produceren, ze goede maatjes blijven met de internationale bankiers. Libië toont aan dat deze landen zich beter haasten om deze wapens te ontwikkelen. Ooit zullen ze door de NAVO aangevallen worden en zullen krachtige verweerwapens hun nut bewijzen. Het internationale kapitaal, met als uitvalsbasis ‘het Westen’, is totaal onbetrouwbaar.

De ware reden : G3 = M1 (Goud + Geld + Geopolitiek = Macht)

De officiële reden waarom de NAVO een klein land als Libië bombardeert, is het ‘beschermen van de mensenrechten’. Dat de NAVO liegt, wordt aangetoond door het feit dat de regio nog redelijk harde dictators kent, ‘die onschuldige mensen vermoorden’. Israël is er zo eentje. De NAVO brengt geen vrede in die andere landen zoals Israël en Turkije. We kunnen ons de vraag stellen waarom Libië te maken krijgt met een militaire interventie, waarom ‘het Westen’ met fanatieke obsessie het einde van het Kadaffi-regime wil. Waarom valt ‘het Westen’ een onafhankelijke staat aan, de staat met de hoogste levensstandaard van heel Afrika? Het feit dat de NAVO-bombardementen meer doden hebben gekost dan de ‘terreur’ van Kadaffi’s regime spreekt boekdelen.

De ware reden waarom Kadaffi in de weg liep, waren zijn plannen om in Libië en zelfs in heel Afrika de gouddinar in te voeren, een munt verbonden aan een goudstandaard. In 2000 besliste Saddam Hoessein om de Iraakse olie niet meer in de waardeloze ongedekte dollars te verhandelen, maar in euro's. Hij kreeg er een invasie voor en werd na een schijnproces opgehangen.

De Libische staat heeft (had?) 144.000 kilo goud in haar kluizen liggen. Libië had het plan om de olie enkel nog in goud of in gouddinars te verhandelen. Het kleine Libië had aan de basis kunnen liggen van een domino-effect waardoor ook andere landen hun olie in goud of gouddinars zouden verhandelen. Als de olie wereldwijd niet meer in dollars werd verhandeld, dan zou de dollar zijn waarde grotendeels verliezen.

Kadaffi gebruikte zijn oliewelvaart om zich op het Afrikaanse continent te doen gelden. Hij wilde de afhankelijkheid van de westerse instellingen verminderen. Onder zijn bewind was Tripoli bezig met het oprichten van een Afrikaans Monetair Fonds met zetel in Kameroen. Hij streefde naar een nieuwe Afrikaanse munt die de rol van de dollar moest doen verminderen. Zijn plannen maakte hem redelijk geliefd bij andere Afrikaanse leiders en gehaat in de VS. Hiermee tekende hij zijn doodvonnis.

Olie is niet de hoofdreden voor de bombardementen geweest. Er waren al een aantal westerse firma's actief en dit sinds de normalisaties van de diplomatieke relaties met Libië. Ze wilden gewoon andere contracten. Daarom erkende Frankrijk op 10 maart al de Nationale Overgangsraad. De Top van Londen op 30 maart bracht de westerse multinationals de mogelijk sommige stukken van de contracten te veranderen. Onder Kadaffi kregen ze een symbolisch exploitatierecht. Nu zullen de winsten enorm zijn. Er is dus sprake van een neokoloniale kapitalistische oorlog.

Na het afschaffen van de sancties tegen Libië in 2003 en de normalisering van de relaties in 2005-2006 heeft Libië drie internationale aanbestedingen gedaan voor het onderzoeken en ontginnen van de olie daar. Het gaat om de belangrijkste olievoorraden van Afrika.

Toen trokken westerse bedrijven naar het land van olie en geld. Eens aangekomen werden ze zwaar teleurgesteld. Onder de noemer van een systeem dat bekend staat als EPSA-4 werden aan buitenlandse maatschappijen vergunningen verleend die het Libische staatsbedrijf National Oil Corporation of Libya (NOC) het hoogste percentage van de opbrengst opleverden. Kadaffi speelde de westerse concurrenten tegen elkaar uit. Het bedrijf dat zich tevredenstelde met de laagste winstmarge haalde het. Kadaffi vond daardoor oliemaatschappijen die akkoord gingen om 90%(!) van de opbrengst aan de NOC te geven. Wereldwijd was Libië het land waar oliemaatschappijen het moeilijkst winst konden maken door het keiharde EPSO-4-contract. Kadaffi stelde duidelijk: ‘Het is onze olie. De winsten moeten naar mijn volk gaan.’ Het Libische volk voer er wel bij (een goed voorbeeld voor de Amerikaanse en Russische olie- en grondstoffenpolitiek!).

Op de top van Londen op 29 maart 2011 besloot de Overgangsraad op bevel van het Londense ‘City’ de markt te liberaliseren, dat wil zeggen: de Westerse oliemaatschappijen veel meer winsten te bezorgen. Daarom heeft de Nationale Overgangsraad de Libyan Oil Company (LOC) opgericht. Ten koste van de Libiërs. Men kan stellen dat er over de Libische olie de laatste tijd meer is beslist in Washington, Londen en Parijs dan in Benghazi. Eigenlijk zou men beter spreken van de ‘Nationale Overgangsraad voor de Libyan Oil Company’. Het doel van de City ligt in het op termijn vervangen van de Overgangsraad wanneer de internationale bankiers de totale controle over de olievelden hebben.

Amerikaanse, Britse en Franse bedrijven zullen er wel bij varen. Het Italiaanse ENI en het Duitse Wintershall zullen het moeilijker krijgen. Beide deden al met Kadaffi zaken en betalen nu de prijs voor het feit dat ze aan de kant van de verliezer staan.

Russische en Chinese bedrijven mogen het helemaal vergeten. Kadaffi beloofde die laatste begin 2011 meer toegang tot de Libische markt. Die toegang zou ontnomen worden aan de verdreven Amerikaanse en Europese kapitalisten.

Onder druk van het IMF zullen Libische staatsbedrijven geprivatiseerd worden. In ruil krijgt het nieuwe bewind ‘hulp’ voor de heropbouw van de infrastructuur die de rebellen en de NAVO zelf hebben stukgeschoten.

In Benghazi werd door de Britse bankreus HSBC de Libyan Central Bank opgericht. Libië heeft meer dan 150 miljard dollar in het buitenland geplaatst, welke door de VS en de meeste Europese mogendheden werden bevroren. De HSBC zal de Libische Centrale Bank beheren. Leden van deze bank zijn al langer in Benghazi aan het werk. HSBC is heden de belangrijkste 'behoeder' van de buitenlandse Libische tegoeden. Het is duidelijk dat deze Britse bank investeringen zal 'aanraden' die in de plannen van het internationaal kapitaal passen.

Eén van de doelstellingen is het laten zinken van de financiële instellingen van de Afrikaanse Unie: de Afrikaanse investeringsbank (Tripoli, Libië), de Afrikaanse Centrale Bank ((Abuja, Nigeria) en het Afrikaans Monetair Fonds (Yaounde, Kameroen). Al die instellingen zagen het daglicht dankzij Libische investeringen. Die laatste heeft een kapitaal van 40 miljard dollar en is in staat om het IMF in Afrika te verdringen! Tot op heden beheerste het IMF de Afrikaanse economie. Het IMF schonk een vrijgeleide aan de multinationals alsook aan de Amerikaanse en Europese investeringsbanken. Met de aanvallen op Libië worden alle initiatieven om Afrika financieel onafhankelijk te maken gekelderd.

De Roof van de Eeuw: de confiscatie van Libische staatsfondsen

De inzet van de oorlog in Libië gaat niet enkel om de oliereserves (geschat op 60 biljoen vaten), wat Libië tot grootste Afrikaanse olieproducent maakt, met een winningskost die bij de laagste van de wereld ligt. Het gaat evenmin over het gas dat Libië bezit, dat geschat wordt op een 1,500 biljoen kubieke meter. Operatie ‘Verenigde Beschermer’ (Unified Protector) richt zich op de Libische staatsfondsen, kapitaal dat de Libische staat in het buitenland heeft geïnvesteerd (erop vertrouwend dat hij dat zou terugkrijgen natuurlijk).

De Libische Investeringsautoriteit (LIA) beheert staatsfondsen die op een 70 biljoen dollar geschat worden. Als je er de buitenlandse beleggingen bij telt van de centrale bank, kan het oplopen tot 150 miljard dollar. Maar het kan zelfs meer zijn. Ook al liggen ze lager dan die van Saudi-Arabië of Koeweit, Libische staatsfondsen worden gekenmerkt door snelle groei. Toen de LIA opgezet werd in 2006, had ze 40 miljard dollar ter beschikking. In exact vijf jaar tijd had LIA in honderd bedrijven geïnvesteerd in Afrika, Azië, Europa, de VS en Latijns-Amerika (banken, onroerend goed, industrieën, oliemaatschappijen enz.).

Libië investeerde in Italië hoofdzakelijk in de UniCredit Bank (waarvan LIA en de Libische Centrale Bank 7,5% aandelen bezit) Finmeccania (2%) en Eni (1%). Deze en andere investeringen (waaronder 7,5% in de voetbalclub Juventus) hebben zowel op economisch vlak (alles samen goed voor een 5,4 miljard dollar) als op politiek vlak een betekenisvolle rol.

Libië zocht, nadat het door Washington geschrapt werd van de zwarte lijst van ‘schurkenstaten’, naar ademruimte en ging zich richten op ‘diplomatieke staatsfondsen’. Wanneer de VS en de EU het embargo ophieven in 2004 – en de oliemaatschappijen terugkeerden naar Libië – had Tripoli een handelsoverschot van ongeveer 30 miljard dollar per jaar, dat grotendeels gebruikt werd om buitenlandse investeringen te handhaven.

Het beheer van de staatsfondsen werkte een bepaalde corruptie in de hand bij ministers en hooggeplaatste ambtenaren, die waarschijnlijk ontsnapten aan de controle van Kadaffi zelf. Dit werd duidelijk toen Kadaffi in 2009 voorstelde om de 30 miljoen olieopbrengsten te verdelen onder het Libische volk; sommige Libische ambtenaren werden er ongemakkelijk van.

De haviken in de VS en Europa gingen zich toespitsen op die fondsen. Daartoe zou Libië militair worden aangevallen om zo de klauwen te leggen op de grondstoffen en de Libische staatsfondsen. Diegene die de operatie leidde, was de vertegenwoordiger van de LIA, Mohamed Layas zelf, zo blijkt uit documenten die door Wikileaks gepubliceerd zijn. Op 20 januari lichtte Layas de Amerikaanse ambassadeur in over het feit dat de LIA 32 miljard dollar gestort had op rekeningen van Amerikaanse banken. Vijf weken later, op 28 februari, had het Amerikaanse ministerie van Financiën die rekeningen bevroren. Volgens officiële verklaringen was dit de grootste som die door de VS ooit bevroren werd. Uiteraard houdt Washington het gestolen geld in vertrouwen bij. Dat geld zal dienen om als kapitaal richting Amerikaanse economie versluist te worden. Een paar dagen later ‘bevroor’ ook de EU ongeveer 45 miljard euro aan Libische fondsen.

De diefstal van de Libische staatsfondsen zal een sterke invloed hebben op heel Afrika. De Libyan Arab African Investment Company heeft in meer dan 25 landen geïnvesteerd, waarvan er 22 gelegen zijn in sub-Sahara-Afrika. Libische investeringen zijn ook van cruciaal belang geweest om de eerste Afrikaanse telecommunicatiesatelliet Rascom (Regional African Satellite Communications Organization) te lanceren, wat de Afrikaanse landen toeliet om minder afhankelijk te worden van de Europese en Amerikaanse satellietnetwerken. Van het grootste belang echter waren de Libische investeringen in het opstarten van drie financiële instituten: de Afrikaanse Unie, de Afrikaanse Investeringsbank (gelegen in Tripoli), het Afrikaanse Monetaire Fonds (in Yaoundé, Kameroen) en de Afrikaanse Centrale Bank (in Abuja, Nigeria). Dir instellingen zouden ervoor zorgen dat het IMF en de Wereldbank in Afrika veel macht zouden verliezen. En het zou het einde betekenen van de CFA-frank, de munteenheid die 12 voormalige Franse (alsook enkele Spaanse en Portugese) koloniën gedwongen gebruiken. De munt is immers gekoppeld aan de euro. De diefstal van de Libische fondsen maakt een einde aan de Afrikaanse monetaire onafhankelijkheid. Op 20 oktober meldden de kranten ten slotte dat ‘het IMF een delegatie naar Libië zal zenden’.

Van de 150 miljard door Amerikanen en Europeanen gestolen Libische dollars (ja, 150 miljard dollar!) werd begin september beslist dat de Libische Overgangsraad er ... 15 miljard dollar van terugkrijgt! Hillary Clinton maande de Overgangsraad aan met het Westen te blijven samenwerken.

Nog een reden: gehaat door Israël

De relatie tussen de joodse gemeenschap en de Libiërs verliep dikwijls slecht. Ten tijde van Ptolemeus I viel het voor de joden nog mee. Men kan stellen dat in de Griekse, Romeinse en christelijke tijd de joden in Libië niet te klagen hadden. Met de komst van de islam veranderde dit. Hun aantal nam sterk toe doordat joodse vluchtelingen uit Spanje en Italië zich in Libië vestigden. Nochtans wisten ze op voorhand dat de islamitische machthebbers het leven voor de joden niet altijd aangenaam maakten. Uiteraard hing veel af van wie aan de macht was.

De Italiaanse overheersing (1911) bracht de joden gelijke rechten.

In 1945, na het vertrek van de Duitsers en de nieuwe bezetting door de Britten, werden de Libische joden tijdens pogroms opgejaagd. De vraag is: waarom? De Britten beschermden de joden tegen de woede van moslims. Libisch eerste minister Mahmud Muntasser zei in 1951 al dat ‘er in Libië geen toekomst is voor de joden’. Tussen 1949 en 1951 trokken 30 000 joden uit Libië weg richting nieuwe kolonistenstaat Israël.

 

Onder invloed van het opkomende Arabische nationalisme in Egypte, verloren de 8 000 Libische joden stilaan hun rechten. Men moet rekening houden met het feit dat sinds de stichting van kolonistenstaat Israël zowat de hele Arabische wereld continu in oorlog was met deze Amerikaanse vazalstaat. Hoewel, men kan zich de vraag stellen wie vazal is van wie. De Libiërs vertrouwden de joden niet, net zoals de Amerikanen na 1941 (Pearl Harbor) de in de VS verblijvende Japanners niet vertrouwden. De VS deporteerden de Japanners naar concentratiekampen. Joden die Libië verlieten, verloren al hun bezittingen.

De Zesdaagse Oorlog (1967) veroorzaakte in Libië een aantal pogroms die leidden naar de remigratie van de overblijvende joden. Tot dan toe was er van Kadaffi nog geen sprake!

Toen Kadaffi aan de macht kwam, kon men hem niet van sympathie voor Israël beschuldigen. Hij beschouwde zich als een volgeling van Nassers Arabisch nationalisme, net zoals Saddam Hoessein en Hafez al-Assad. Kadaffi beschouwde net als elke pan-Arabist de historische nederlagen van 1948 en 1967 als grote vernederingen. Kadaffi ving tienduizenden Palestijnse vluchtelingen op en gaf hen een waardig bestaan.

Wat Kadaffi in Israël niet populairder maakte, was zijn toespraak voor de Verenigde Naties in 2009 waar hij het had over Israëls atoomwapens. Hij zei: ‘De hele wereld zou moeten weten dat Kennedy de atoomreactor van de Israëlische demon wilde onderzoeken.’ De zionistische moordeenheid Kidon, een elite-eenheid van de Mossad, heeft in samenwerking met de CIA en het Meyer Lansky misdaadsyndicaat president John Kennedy vermoord. Kennedy voerde een stille oorlog met de Naqba-architect David Ben Goerion over de nucleaire plannen van Israël. Israël vindt het verschrikkelijk als iemand gewag maakt over die nucleaire plannen, zeker als dit gebeurt door prominente leiders zoals Kadaffi.

In Israël had hij het helemaal verkorven toen hij een schip, Al-Amal ('De Hoop' in het Arabisch), naar Gaza zond met 2 000 ton hulpgoederen zoals voedsel, medicijnen, materiaal om huizen te bouwen enz.

Om de Israëlische emmer helemaal te doen overlopen riep Kadaffi de Palestijnen tijdens de opstanden in Tunesië en Egypte op om in opstand te komen tegen de Israëlische bezetter.

Ten slotte moet vermeld worden dat Kadaffi aan een geopolitiek Arabisch project werkte met als doel tegengewicht te vormen tegen Israël.

Heden is het niet zeker of de nieuwe machthebbers de Israëlische staat beter genegen zullen zijn dan Kadaffi. Niets wijst daarop. Libisch-joodse zakenmensen peilden naar de intenties hieromtrent bij de rebellen. Alles wijst op een situatie zoals in Egypte: de islamisten komen aan de macht en die moeten van Israël al helemaal niet hebben. De Arabische Lente zou wel eens kunnen veranderen in een Israëlische Winter. Israël zou wel eens heimwee naar Kadaffi kunnen krijgen.

Libië: solidaristisch en nationalistisch

Een paar feiten over de Libische sociaaleconomische situatie.

  • Hoogste bruto nationaal product (BNP) van Afrika;
  • In 2010 steeg het BNP met 10,6%;
  • Werkloosheidssteun: 730 dollar;
  • Elk familielid ontvangt jaarlijks 1,000 dollar steun;
  • Loon van een verpleegster: 1 000 dollar;
  • Geboortepremie voor elke nieuwgeborene: 7 000 dollar;
  • Bruid en bruidegom krijgen 64 000 dollar om een woning te kopen;
  • Belangrijke belastingen en heffingen verboden;
  • Bij het stichten van een persoonlijke zaak, krijgt de zaakvoerder een eenmalige steun van 20 000 dollar;
  • Gratis onderwijs en geneeskunde gratis;
  • Onderwijsstages in het buitenland worden totaal door de overheid betaald;
  • Winkels voor grote gezinnen met symbolische prijzen (zeer laag) voor basisproducten;
  • Een gedeelte van de apotheken kent gratis verstrekking van geneesmiddelen;
  • Leningen voor aankoop van woning of auto zijn totaal renteloos;
  • Vastgoeddiensten zijn er verboden (goedkopere huizen);
  • Aankoop van een auto: tot 50% betaald door de staat;
  • Gratis elektriciteit voor het volk;
  • Verkoop en gebruik van alcohol verboden;
  • Olie is goedkoper dan water: één liter kost 0,14 dollar.

Het is duidelijk dat Libië een Solidaristisch economisch systeem heeft. Het internationaal kapitalisme wil daaraan absoluut een einde maken. Andere volkeren zouden het in hun hoofd kunnen halen ook zo'n systeem te eisen.

Het Groene Boekje

In 1976 schreef kolonel Kadaffi het Groene Boekje. Dit boekje moet men uiteraard bekijken vanuit de persoon van Kadaffi zelf. Hij was een aanhanger van Nasser, de vader van het panarabisme. Die stroming is solidaristisch en nationalistisch van inslag. Net zoals de Vlaamse Beweging in den beginnen zeer katholiek was, is het Arabisch nationalisme islamitisch. In zijn sociaaleconomische en nationale visie (behoud van eigen waarden en tradities kunnen Europese nationalisten verschillende raakpunten vinden) Kadaffi volgde net als Nasser de Derde Weg.

In 1963 werd hij tijdens zijn opleiding aan de militaire academie van Benghazi lid van de door Nasser geïnspireerde 'Vrije Officieren voor Eenheid en Socialisme'. Het waren zij die in 1969 een staatsgreep pleegden en koning Idris I aan de kant duwden. Onmiddellijk nadien werden de Amerikaanse legerbasissen gesloten en British Petroleum in Libië genationaliseerd.

De Jamahiriya, zoals Kadaffi de nieuwe Libische republiek noemde, was een geleide staat: de overheid lette erop dat bepaalde machtsgroepen het volk niet konden uitbuiten.

Poetin en Libië

In april 2011 zei Russisch premier Vladimir Poetin, op bezoek in Kopenhagen, dat Kadaffi waarschijnlijk niet de beste mens ter wereld is, maar dat de NAVO niet het recht heeft hem zonder vorm van proces te executeren. Poetin stelde terecht dat 'het Westen' uit is op de Libische olie en er een regime aan de macht wil brengen dat zonder vragen te stellen alles doet wat dat 'Westen' wil. Poetin stelde terecht de vraag: ‘Wie gaf de NAVO het recht om Kadaffi te doden?’

Men kan het terecht jammer vinden dat Rusland tegen de NAVO-terreur enkel verbaal heeft gereageerd. Verbaal protest schrikt geen enkele grootmacht af. Indien de Russen in Libië een aantal troepen hadden gestationeerd, dan zou het land nooit door de NAVO zijn aangevallen. Uiteraard riskeert men dan een enorme botsing tussen Rusland en de NAVO. Men kan er echter van uitgaan dat de NAVO een volgende wereldoorlog wil vermijden. De zwakte van het NAVO-leger is gekend. Tegen kleine landjes valt het mee, hoewel de NAVO tegen Libië deze zomer al op haar tandvlees zat. De Italianen hadden zich al terug getrokken. De NAVO zou een oorlog tegen Rusland geen drie maanden vol houden. Het is jammer dat Rusland de laatste jaren geen enkele van haar bondgenoten militair heeft gesteund, hoewel de Russische legertop daarvoor vragende partij is. Het Russische volk staat eveneens in meerderheid achter mogelijke Russische militaire interventies om de NAVO uit de buurt van een bondgenoot te houden. Waarom volgt de Russische politiek niet? Gelooft ze niet in eigen kunnen of is er meer aan de hand?

Wit-Rusland stuurde 500 militaire adviseurs naar Libië om Kadaffi bij te staan in zijn strijd tegen de NAVO-agressie. Er bestaat al langer een band tussen Wit-Rusland en Libië. Deze dateert vanuit de Sovjetperiode. Toen kolonel Kadaffi in 1969 de macht overnam, lagen er Sovjetschepen voor de Libische kust. Nu liggen er geen Russische schepen meer in de buurt. Enkel NAVO-tuig. De meeste Europese landen verbieden het zenden van huurlingen. De Telegraaf meldde dat er in Libië toch een pak Europese huurlingen aanwezig zijn. Daaronder zouden zich Belgen, Polen, Britten, Fransen, Grieken, Russen, Wit-Russen, Serviërs en Oekraïners bevinden. Het zouden allen specialisten in zware wapens zijn. Hoe De Telegraaf aan die informatie kwam, is een raadsel. Maar het is wel zo dat een goede bondgenoot van Europa die hulp verdient.

NAVO steunt rebellen

Vanaf de eerste dag van de Libische burgeroorlog beschikten de opstandelingen niet enkel over morele NAVO-steun, maar ook over NAVO-wapens. Er doken foto's op van opstandelingen met Waalse wapens, waaronder de FN 2000. De Libische overheid kocht er in juni 2009 zo'n 367 stuks. FN incasseerde hiermee een bedrag van 11,5 miljoen euro. Zeer leuk voor de Waalse vredesactivisten die Vlaanderen te rechts vinden. Ecolo keurt zowat elke wapenlevering door FN goed.

De eerste aanval werd geopend door Franse gevechtsvliegtuigen. Sarkozy wilde hoe dan ook ten strijde trekken, omdat hij electoraal de hete adem voelt van Marine Le Pen (Front National). Sarkozy heeft een hoog Napoleongehalte, alleen was zijn illustere voorganger een pak intelligenter. Hij hoopt nu met Libië op zijn ‘Falkland-moment’ (in 1983 won ijzeren tang Margaret Thatcher de verkiezingen, omdat zij de Falkland-oorlog tegen Argentinië begon). De tussenkomst van de NAVO in Libië was al veel langer gepland. AWACS (spionagevliegtuigen) hielden Libië al langer in de gaten. De identificatie van de doelwitten op de grond was dus al voor het begin van de NAVO-vijandelijkheden aan de gang.

De NAVO verspreidt graag gegevens over haat meer dan 8 000 bombardementsvluchten, het aantal doelen dat geraakt werd enzovoort. Over het door haar gemaakt aantal burgerslachtoffers zwijgt ze in alle talen. De Overgangsraad spreekt van 30 000 doden, maar niemand zegt te weten wie er wie vermoord heeft. Het Libische Gezondheidsbureau sprak in juli al van 1108 doden door NAVO bombardementen. De cijfers nagaan is onbegonnen werk, maar er zijn heel wat getuigenverklaringen die bevestigen dat de NAVO heel wat burgers heeft gedood. Vooral ziekenhuizen moesten eraan geloven. Onder het mom van ‘R2P’ (bescherming) doodde de NAVO honderden burgers. Pervers heet dat dan.

Ter plaatse maken VS-(s)pionnen de dienst uit. In maart blokletterde de New York Times: ‘Kleine groepen van CIA-agenten worden in Libië ingezet om contact te maken met de rebellen en de aanvallen van de Coalitie te leiden. Het televisiestation ABC bevestigde dat president Obama toestemming heeft verleend om de rebellen in het geheim te helpen. ABC vertelde er ook bij ‘dat tientallen Britse Special Forces en leden van geheime diensten, de MI6, aan het werk zijn’.

Khalifa Hifter, een oud-kolonel van het Libische leger, kreeg in de Daily Mail (een krant van Angelsaksische haviken) een leuk interview. Hij werd er omschreven als ‘één van de twee schitterende militaire sterren van de revolutie’. De krant schrijft onomwonden dat de man is gezonden om samenhang onder de rebellentroepen te brengen. Over zijn banden met de CIA leest men geen woord. Hij woonde 20 jaar lang in Vienna (Virginia) op amper 10 kilometer van het hoofdkwartier van de CIA: Langley. Men woont voor het gemak inderdaad best niet te ver van zijn werk. Hij emigreerde begin jaren '90 naar de VS nadat hij zich plots tot de Libische oppositie bekeerd had. Dit was enkele jaren na de aanslag op Lockerbie. Voor Libiërs was het toen onmogelijk de VS binnen te komen.

Over de legaliteit van de NAVO-bombardementen valt ook iets te zeggen. In het VN-mandaat wordt met geen woord gerept over een regimewissel. De NAVO bombardeerde na de val van Tripoli nog steeds stellingen in Sirte, toen deze regio in handen was van aanhangers van Kadaffi. De VN-resolutie verbiedt ook uitdrukkelijk de inzet van grondtroepen. Toch werden er Amerikaanse Special Forces en CIA -ploegen ingezet, naast speciale eenheden van Groot-Brittannië, Frankrijk, Qatar en de Verenigde Arabische Emiraten om de rebellen bij te staan met raad, wapens, coördinatie en nog veel meer. En hoewel de VN-resolutie opent met de vraag om een onmiddellijk staakt-het-vuren, hebben de NAVO en de rebellen een oproep van de Afrikaanse Unie tot een algemeen staakt-het-vuren brutaal afgewezen. De Zuid-Afrikaanse president Zuma voegde daar nog aan toe dat de NAVO-bombardementen de Libische initiatieven voor de Afrikaanse Unie ondermijnen.

Meer dan 200 belangrijke Afrikanen publiceerden op 24 augustus ook een brief waarin ze de misbruiken van de Veiligheidsraad om tot regimewissel te komen veroordeelden. Ze protesteerden in die brief ook over de marginalisering van de Afrikaanse Unie. Rusland, China, India en Brazilië (de BRIC-landen), die allen in de Veiligheidsraad zetelen, beschuldigen de NAVO ervan regelmatig VN-mandaten te schenden. Om de oorlog compleet te maken, hielp de NAVO de rebellen om zowel medestanders van Kadaffi als onschuldigen te vermoorden.

Wie zijn de rebellen?

De NAVO heeft in Libië duidelijk een paar ongure vrienden. De Nationale Overgangsraad (de National Transitional Council of NTC ) beschouwt zich op bevel van de NAVO en aldus de internationale bankiers als enige vertegenwoordiger van Libië. Deze bestaat uit vier belangrijke fracties.

De Royalisten: Zij zijn aanhangers van de verdreven koning Idris Senoussi I. Hun zetel bevindt zich in Riyad, Saoedi-Arabië. Zijn macht was gebaseerd op enkele clans in het oosten van Libië. Toevallig de plaats waar er olie te vinden is. Idris I werd in 1969 van de macht verdreven door Kadaffi. Een Frans deskundigenrapport over Libië verklaart zelfs dat deze groep geen last heeft van enige democratische reflex. Ze willen gewoon de macht van het koningshuis herstellen.

De overlopers: Zij maakten tot voor kort deel uit van de Libische regering of het militaire apparaat. Op basis van hun ervaring spelen ze vandaag een belangrijke rol in de leiding van de Overgangsraad. Het gaat onder anderen om de voormalige minister van Justitie Mustapha Abdujalil Al-Bayda (voorzitter van de Overgangsraad), de gewezen ambassadeur in India Ali Al-Isawi (verantwoordelijke voor de buitenlandse relaties van de Overgangsraad) en Omar al-Hariri (verantwoordelijke voor militaire zaken van de Overgangsraad). Die laatste pleegde samen met Kadaffi de staatsgreep in 1969, maar ondernam al in 1975 een mislukte coup om Kadaffi af te zetten.

De maffiosi: Het oosten van Libië was sinds lang een soort vrijhaven waar de overheid weinig controle uitoefende. De laatste vijftien jaar organiseerde de lokale maffia er de mensensmokkel van Afrika naar Europa. Met het akkoord dat Libië en Italië vorig jaar sloten over de vluchtelingen en de arrestatie van verschillende maffiabazen was deze handel stilgevallen. Nu hebben de maffiosi opnieuw vrij spel.

De moslimfundamentalisten: Tot slot zijn er de radicale islamisten. Sinds de jaren 90 zijn ze actief als de Libyan Islamic Fighting Group (LIFG). Sinds 2007 maken ze deel uit van Al Qaeda. Het oosten van Libië staat bij de VS geboekstaafd als de hofleverancier van de jihadisten die in Irak tegen de VS-bezetters gingen vechten. In Libië vechten ze met de VS.

Men kan zelf voorspellen dat deze bende ongeregeld, eens aan de macht, elkaar afmaakt en talloze onschuldige burgers bij hun terreur niet zullen ontzien.

België unaniem in oorlog. Unaniem?

Het trio Leterme, Vanackere en De Crem vertelde in het parlement dat ‘de oorlog in Libië lang kan duren en slachtoffers maken’. Het hele parlement applaudisseert... De Crem (Defensie) zei dat we de voorwaarden moeten scheppen voor een post-Kadaffi-tijdperk. Aanwezig zijn, noemt men dat. Of de reden nu menselijk is of niet doet er niet toe. De Crem stelde: ‘We moeten nadien ook aanwezig blijven, opdat al het werk niet nutteloos is geweest’. Hiermee toonde de Belgische voorlopige minister aan dat de reden helemaal niet humanitair is. Vanackere bewees dat hij ook goed kan liegen: ‘De actie wordt gedragen door de Internationale Gemeenschap.’ Tel maar eens het aantal inwoners van 4 van de 5 landen van de VN-Veiligheidsraad die niet akkoord gingen. Rusland, China, India en Brazilië tellen samen 2,9 miljard inwoners. De tien landen die voor de oorlog stemden, tellen 700 miljoen inwoners. De cijfers bevatten de bevolkingsaantallen niet van alle Afrikaanse, Aziatische en Latijn-Amerikaanse landen die tegen de oorlog zijn. Diezelfde Vanackere hielp in mei 2010 Kadaffi aan een zitje in de VN-Mensenrechtenraad. Karel De Gucht stemde in 2008 even solidair voor een Libisch zitje in de VN-Veiligheidsraad.

De houding van de Belgische politici kan aldus als hoogst merkwaardig worden omschreven. Dat liberalen/kapitalisten oorlog wenselijk achten, valt niet te verbazen. Het is een internationaal en historisch gegeven dat oorlog de motor vormt van de kapitalistische economie. Maar dat de Belgische politieke 'linkse internationalisten' (officieel voor “peace and love”) alsook de in het parlement gekozen 'Vlaams-nationalisten' ('Nooit meer oorlog') VOOR de oorlog zouden kiezen, is hoogst merkwaardig. Dat VLD en MR voor de oorlog zouden stemmen, lag in de lijn der verwachtingen. Maar ook de Spa, PS, Groen en Ecolo (ja, ja !!!) stemden voor. En, totaal in strijd met het nalatenschap met de Vlaamse Frontsoldaten, stemden Vlaams Belang en N-VA ook voor het aanvallen van Libië.

- Theo Vrancken riep zelf luid en fier : “We go for War !!!”. N-VA en Vlaams Belang hebben de gruwelen van de Yzervlakte en de daaropvolgende vredeswens verraden.

  • - Wouter De Vriendt (Groen) stelde “dat we niet mogen aarzelen want de militaire optie is de enige overblijvende”.
  • - Juliette Boulet (Ecolo) bedankte de regering voor haar snelle reactie en benadrukte dat “haar partij al 10 dagen vragende partij is voor luchtinterventie”. Een kopstuk van Ecolo vond het in Terzake zeer goed dat Kadaffi vermoord werd.
  • - Open VLD en Vlaams Belang zeiden dat ze “geen enkel bezwaar hebben tegen interventie (oorlog)”.

Belgïe kent geen groepsgevoel. Dit is begrijpelijk want het is een kunstmatige staat, gecreëerd met geld van de Rothschild familie, en waar een Belgische kaste, die meestal Frans spreekt, op grote schaal Vlaanderen en Wallonië heeft verarmd. Gezien “de Belgen” zich al jaren niet meer kunnen kwalificeren voor een internationaal voetbaltoernooi, komt een buitenlandse vijand goed van pas. De Kamer begreep dit. Ze stemden alle 150 unaniem voor de oorlog.

België zit de langste periode uit haar geschiedenis zonder regering en wilde ten koste van alles bewijzen dat het nog bestaat. De unanimiteit waarmee de drang naar oorlog en 'Odyssey Dawn' werd goedgekeurd, toont aan dat in heel het parlement niet één persoon aanwezig is die een correcte analyse kan maken van de geopolitieke situatie in het Middellands Zeegebied en welk belang het solidaristische Libië voor ons heeft, ondanks de fratsen van de voormalige leider.

We stellen vast dat de Vlaams-liberale populisten van het Vlaams Belang hun slechtste kant hebben laten zien door zonder nadenken voor de Amerikaanse, Israëlische en Atlantistische As te kiezen, net zoals alle andere pluchen poppen en marionetten in het parlement. Hiermee gingen ze diametraal in tegen de positie van hun Europese partner in het Europees Parlement, de Lega Nord. Zelfs de FPÖ en een paar kleine Duitse partijtjes en bewegingen, gelinkt aan het VB, wilden niet zover gaan.

De verbindingsman van Bernard-Henry Lévy, raadgever van Sarkozy op gebied van Libische zaken, is ... Guy Verhofstadt. Deze Verhofstadt ontving Kadaffi in 2004 met alle eer die men een groot staatshoofd kan geven. Washington besloot toen dat Kadaffi 'niet meer stout was'. Eigenlijk is het straffe zaak te vernemen dat het Vlaams Belang blindelings Verhofstadt in zijn drang naar oorlog volgt. Hetzelfde geldt voor de N-VA, de socialisten en de groenen. Maar deze laatste zijn belgicistisch waardoor hun houding in de lijn der slechte verwachtingen ligt. VB en N-VA konden de staat die ze bekampen legaal een hak zetten en weigeren om mee te doen aan de slachting op duizenden onschuldige burgers.

Het goedkeuren van de oorlog is zelfs illegaal omdat België op het ogenblik van de feiten een voorlopige regering heeft. Een voorlopige regering heeft niet de bevoegdheid om oorlog te verklaren. Zeker niet nu omdat België niet zelf werd aangevallen. De Vlaams-nationalisten hebben een historische kans gemist om zich van Belgische zaken te distantiëren.

Wat kost de oorlog? Wie wint en wie verliest?

Wat de oorlog tegen Libië zal gekost hebben, zal nooit door de massa precies geweten worden. Laten we een gokje wagen aan de hand van gekende cijfers.

De Britse schatkist zou officieel tot 260 miljoen £ kwijt zijn maar experten berekenden dat dit oploopt tot 1 miljard £. Eén missie van één gevechtsvliegtuig kost tot 45,000 £.

Frankrijk zou rond de 320 miljoen € armer zijn geworden.

Belgisch minister van Defensie zegt dat de kostprijs voor het artificiële landje 12,3 miljoen € bedraagt, voor de eerste drie maanden. Na 5 maanden was het al 35 miljoen euro. Na 7 maand spreekt men over 10 miljoen euro. Groen berekende dat de kostprijs na drie maand rond de 31,7 miljoen € ligt. Groen is de partij die vrede predikt en in het parlement voor oorlog stemt.

Belangrijk element is te beseffen dat oorlog voeren steeds de basis vormt van de economie en dit al van voor het Romeinse Rijk. Oorlog maakt voor 1/3de deel uit van de Amerikaanse economie. Voormalig Amerikaans president Dwight Eisenhower waarschuwde in zijn tijd al voor het militair-industrieel complex.

De andere kant van de medaille hoort men in de woorden van de Franse minister van Handel, Pierre Lellouch : “Frankrijk beschikt over een kapitaal aan sympathie dat hoog gewaardeerd wordt bij de nieuwe Libische autoriteiten. Het is normaal dat Franse bedrijven daar voordeel uit zouden halen”. Volgens de Franse werkgeversorganisatie Medef zou de markt voor heropbouw in Libië 200 miljard dollar waard zijn.

Verschillende oliebedrijven uit NAVO-landen hebben zwaar in Libië geïnvesteerd. Daaronder bevinden zich ENI (Italië), Total (Frankrijk) Conoco-Philips (VS) en BP (Groot-Brittanië). Deze bedrijven staan nu in polepositie om de Libische olievelden uit te baten. De Overgangsraad liet via de woordvoerder van het oliebdrijf van de rebellen Agoco, Abdeljalil Mayuf, aan Reuters weten “dat ze bij de verdeling van de contracten vriend en vijand zullen herinneren”. Ze maakten duidelijk dat Rusland, China en Brazilië op niet te veel kruimels hoeven te rekenen. De wederzijdse handel met China bedroeg een kleine 5 miljard €.

Rusland loopt nu zo'n 2,9 miljard € mis doordat het het Westen eenzijdig een wapenembargo tegen Libië afkondigde. Voor de val was de Sovjet-Unie de grootste wapenleverancier van Libië. Ten tijde van Kadaffi was Libië steeds de grootste afnemer van Russische wapens in de regio. In januari 2010 tekende Kadaffi in Moskou een wapencontract waarin staat dat Libië zowaar één van de eerste kopers zou worden van het splinternieuwe Sukhoi SU-35 gevechtsvliegtuig. Er lag een order klaar voor 15 toestellen ter waarde van 800 miljoen $. Dit was maar een begin. Kadaffi bood Rusland in 2008 al aan om in zijn land een marinebasis te openen met als doel de VS af te houden van agressie.

De Russische energiereus Gazprom zal het moeilijk krijgen om haar belangen in Libië op dezelfde wijze te behartigen als ervoor.

Het Libische oliebeleid kenmerkte zich onder Kadaffi doordat voornamelijk kleine onafhankelijke oliebedrijven concessies kregen.

Alle landen en regimes die de Overgangsraad aan de macht hielpen, zullen daarvoor ruim beloond worden. De winsten zullen rijkelijk in de zakken van het kapitaal verzeild geraken. De kosten voor de militaire acties zullen door het volk gedragen worden. Deze oorlog transfereert geld van het volk naar de (inter)nationale elites.

Deze oorlog was ook een gelegaliseerde wapenshow en pleidooi voor meer militaire investeringen. Tot het begin van dit jaar was de Franse Rafale het gevechtsvliegtuig dat niemand wou. De firma geraakte deze grote mug zelfs niet aan de straatstenen kwijt. Libië was één grote reclameactie voor Dassault Rafale. De Britse pers opperde recent dat besparingen op de Royal Navy verkeerd zijn. NAVO secretaris-generaal Rasmussen (Bilderberg) eist van de leden dat men meer investeert in militair transport. VS-diplomaten zeggen dat Libië aantoont dat Europa meer moet investeren in Defensie.

De gevolgen van de agressie tegen Libië:

De gesponsorde media verklaart dat de burgeroorlog spoedig ten einde zal komen. Het (zoveelste) gruwelijk monster is 'dood'. “De democratie kan nu intreden in Libië”, zo klinkt het. Gezien Libië een veelstammenstaat is, zal de met veel dollars betaalde 'eenheid' (van de huidige Overgangsraad) spoedig uit elkaar vallen. Het gevolg is een veel hardere burgeroorlog. Kadaffi hield de stammen immers binnen de lijnen door een bewind van zalven en slaan, wat steeds werkt. Georgië, Egypte en Irak zijn maar een paar bloederige voorbeelden van hoe er ook in Libië spoedig zal aan toegaan.

Het feit dat Kadaffi van het toneel verdwijnt, betekent voor “het Westen” een grote opluchting. Kadaffi deed vele gouden zaken met dat 'Westen'. Die man weet veel en weet teveel. Hillary Clintons bijna ongecontroleerd blije reactie was er ééntje van “Oef, die kan niet meer praten”. Mocht Kadaffi zijn memoires hebben geschreven, dan zou menig West-Europees politicus er zeer ongemakkelijk bijlopen en misschien in de gevangenis verzeild geraken.

De gevolgen van de NAVO-agressie tegen Libië zullen het Afrikaanse continent beïnvloeden. Men kan er van uitgaan dat er nog meer NAVO-interventies zullen komen. De val van Moebarak en Ben Ali toonde eerst en vooral de interne verscheurdheid aan. De val van Kadaffi toont veel duidelijker de banden aan tussen interne oppositie en buitenlandse overheden en regimes. Niemand kan ontkennen dat de “change” in Libië onmogelijk zou zijn geweest zonder NAVO-inmenging in interne aangelegenheden.

Afrika is vandaag het strijdtoneel tussen huidige dominante wereldmachten en nieuwe opkomende uitdagers. De Chinese rol is op het continent sterk gegroeid. De aanwezigheid is gericht op twee pijlers : de infrastructuur uitbouwen en grondstoffen voor eigen belang ontginnen. Het “Westen” tracht al een tijdje om de Chinese opmars in Afrika tegen te gaan en delen van verloren gebied opnieuw in te palmen. De Chinese aanwezigheid in Afrika is 'zachter'. China bemoeit zich niet met binnenlandse aangelegenheden. De VS willen daarentegen her en der militaire basissen opzetten, zeker indien er grondstoffen in de buurt zijn. Dit stoort de bevolking en leidt naar een drang naar terrorisme. Kadaffi stelde zelf al het terrorisme twee bronnen kent: het wahabisme (extreme vorm van islam, staatsgodsdienst in Saoedi-Arabië en Qatar) en Zwitserland. Hij zei dat Zwitserse banken het terrorisme ondersteunen en stelde voor het land op te splitsen per taalgroep. Op communautair vlak heeft de man blijkbaar meer verstand dan eenders welke belgicist.

Het “Westen' kiest steeds de militaire weg om de geopolitieke belangen te vrijwaren. De Franse economische topkaste zoekt al veel langer een reden om in Afrika militair in te grijpen. Het begon al in de Ivoorkust. In Libië kregen ze helemaal hun zin. Van nog groter belang is de toename van de macht van Africom (African Command), een Amerikaans militair commandocentrum voor Afrika. Afrikaanse leiders staan voor moelijke keuzes. Ten tijde van de Koude Oorlog was het eenvoudig. Libië koos met zijn solidaristisch economisch model begrijpelijk voor de Sovjet-Unie. Nu kan men echter 'winkelen' tussen de grootmachten. Sommigen kiezen niet voor één maar voor enkelen tegelijk. President Museveni van Oeganda verwelkomde de Chinezen en de Indiërs, maar sloot tegelijk militair-strategische aansluiting bij de VS, in de “War on Terror” op het Afrikaanse continent.

Het is geen geheim dat na de val van Kadaffi de oppositie in de Afrikaanse landen kwijlend uitkijkt naar een Westerse militaire interventie. Zij hopen op Westerse financiële steun.

Het verdwijnen van Muammar el-Kadaffi zal leiden naar regelrechte stammenoorlogen. We kunnen stellen dat Libië zal te maken krijgen met een Irakisatie van het terrein. Het zal vele jaren duren eer de stammen het eens zullen zijn over een nieuwe sterke leider.

Wat gebeurt er met de vele wapens uit de geplunderde wapendepots? Rusland was al het eerste land dat zich zorgen maakt. Libië is vol met semi-autonome gewapende milities. Verschillende groepen erkennen de Nationale Overgangsraad niet.

Gaat de gemiddelde inwoner van Libië armer worden? Onder Kadaffi kende Libië veruit de hoogste ontwikkelingsindex van heel Afrika. Men kan vrezen dat Libië een vrije val zal kennen. Kadaffi bouwde zijn land op met solidaristische sociaal-economische beginselen. De economische infrastructur is totaal stuk geschoten.

Een groot deel van de mensen zijn fundamenteel egoïstisch. Een sterk Solidaristisch regime zoals dat van Kadaffi kan over het geluk en de dwalingen van het volk waken. De nefaste invloed van het kapitalisme kunnen enkel in een Solidaristische samenleving zeer beperkt worden gehouden. Kadaffi slaagde erin. Nu, in het post-Kadaffitijdperk, komt de chaos.

Ten slotte kunnen we ons de vraag stellen: indien Irak, Servië, Afghanistan en Libië werden aangevallen omdat “een dictator zijn volk uitmoord”, wordt het dan geen hoog tijd om Israël plat te leggen, Tel Aviv en Haifa stuk te schieten, Sharon (oei die is al weg ...), Netanyahu, Perez en iedereen die ook maar met het regime heeft meegewerkt, hetzelfde lot te laten ondergaan als kolonel Muammar al-Kadaffi, Saddam Hoessein en Slobodan Milojevic? Kan de VN dan geen mandaat geven om even enthousiast Israël te bombarderen?

Zijn de koosjere bommen van de Israëlische luchtmacht, die vreedzaam op Palestijnse vrouwen en kinderen neer dwarrelen, minder erg dan andere ? Of is het zo dat Palestijns leed minder waard is dan ander leed en Israëlische terreur tegen het Palestijnse volk legaler is dan andere vormen van terreur?

De vraag is nu: wie is de volgende? Guy Verhofstadt verklaarde in Terzake dat er boven Noord-Syrië een no-flyzone moet komen...

 

Kris Roman

N-SA coördinator Buitenlandse Contacten

N-SA coördinator geopolitieke denktank "Euro-Rus"

lundi, 07 novembre 2011

Israel und Libyen: Afrika soll auf »Kampf der Kulturen« vorbereitet werden

Israel und Libyen: Afrika soll auf »Kampf der Kulturen« vorbereitet werden

Mahdi Darius Nazemroaya

Unter der Präsidentschaft Obamas haben die Vereinigten Staaten den »langen Krieg« [des 21. Jahrhunderts, den »weltweiten Krieg gegen Terrorismus«] nach Afrika getragen. Barack Hussein Obama, der sogenannte »Sohn Afrikas« hat sich zum schlimmsten Feind Afrikas gewandelt. Neben seiner anhaltenden Unterstützung für afrikanische Diktatoren wurde die Republik Elfenbeinküste unter seiner Ägide zerstört. Die Teilung des Sudan wurde schon vor dem Referendum vom Weißen Haus öffentlich unterstützt, die Destabilisierung Somalias schritt weiter voran, Libyen wurde von der NATO brutal und vorsätzlich angegriffen und das amerikanische militärische Regionalkommando für Afrika (AFRICOM) läuft auf Hochtouren.

Der Krieg in Libyen ist nur der Beginn einer neuen Reihe ausländischer Militäroperationen in Afrika. Die USA wollen die Zahl ihrer Militärstützpunkte in Afrika erhöhen. Auch Frankreich kündigte an, es nehme sich das Recht, überall dort in Afrika militärisch zu intervenieren, wo sich französische

Bürger aufhielten und seine Interessen gefährdet seien. Die NATO verstärkt ihre Positionen am Roten Meer und an der somalischen Küste.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/mahdi-darius-nazemroaya/israel-und-libyen-afrika-soll-auf-kampf-der-kulturen-vorbereitet-werden.html

lundi, 31 octobre 2011

Warum schweigt der Internationale Strafgerichtshof zum Tode Gaddafis?

Warum schweigt der Internationale Strafgerichtshof zum Tode Gaddafis?

Alexander Mezyaev

Die Tötung des libyschen Machthabers Muammar al-Gaddafi rückt entscheidende Fragen des Völkerrechts ins Zentrum der Aufmerksamkeit. Der russische Außenminister Sergej Lawrow forderte eine genaue Untersuchung der Umstände des Todes Gaddafis. Auch die weltweit führende Menschenrechtsorganisation Amnesty International hat zu der Angelegenheit Stellung genommen. Aber der Internationale Strafgerichtshof (ICC) in Den Haag schweigt. Warum?...

Als Gaddafi gefangengenommen wurde, lebte er noch. Wenig später war er tot – die Videoaufzeichnungen zeigen ein Einschussloch in seiner linken Schläfe. Allein das reicht schon aus, seinen Tod als Kriegsverbrechen einzustufen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/alexander-mezyaev/warum-schweigt-der-internationale-strafgerichtshof-zum-tode-gaddafis-.html

dimanche, 30 octobre 2011

Rassismus im neuen Libyen

Rassismus im neuen Libyen

Unter dem alten Regime  hatten die Libyer dunkler Hautfarbe (Staatsbürger aus dem Süden des Landes) oder schwarzafrikanische Gastarbeiter nichts zu befürchten. Mag Gaddafi zuletzt auch ein paranoider Despot gewesen sein, Rassist war er offensichtlich keiner.                                                                                                                                             Anders die neuen Herren: Internierungslager, Massenvergewaltigungen, Folter, Lynchjustiz  und Plünderungen kennzeichnen die Einstellung der ach so demokratisch und humanistisch gesinnten  libyschen Rebellen schwarzafrikanischen  Gastarbeitern und der eigenen schwarzen  Minderheit gegenüber. Inzwischen fordern selbst mehrere US-amerikanische Kongressabgeordnete deshalb eine Untersuchung.

Seit Anbeginn der Kämpfe (Februar 2011) gibt es Hinweise darauf (und auf weitere schwere  Kriegsverbrechen) was die (von solchen Verbrechen selbst nicht freigesprochene  NATO)  nicht daran hinderte, Al Kaida und anderen Islamisten-Gruppierungen nahestehende Rebellen auf Händen zu ihrem mit unvorstellbar grausamen Verbrechen errungenen  persönlichen und  politischen Ziel zu tragen.                                                         

Entsprechende Hinweise über von der NATO geduldete Kriegsverbrechen und ethnische Säuberungen kamen und kommen nicht nur von Gaddafi-loyaler Seite, sondern sind u. a. Berichten unabhängiger Reporter, etwa des Kansas City Star, zu entnehmen.

Wenig oder gar nichts haben bisher allerdings  deutschsprachige  Medien darüber berichtet. Wo konnte man denn schon lesen, daß ganze Städte von Schwarzen gesäubert wurden. Für diese Drecksarbeit  wurde eine eigene Brigade aufgestellt, die ganze Arbeit leistet: In Tawergha, Küstenstadt in der Nähe von Misrata, mit seinen einst mehrheitlich 10.000 schwarzen Einwohnern, herrscht gespenstische Stille. „Tawergha existiert nicht mehr“, so ein Rebellen-Kommandant stolz  zu einem Vertreter des Wall Street Journal.

.An den sprichwörtlichen Kragen geht es den Schwarzen – bequemerweise von den Rebellen und gewissen Medien zu Gaddafi-Söldnern gestempelt – selbst in Tripolis, wie der Sydney Morning Herald berichtet. Die Zustände in den Hauptstadt-Gefängnissen seien schrecklich, so die Reporterin. In manchen Zellen habe man, schlecht versorgt, bis zu 25 Schwarze  regelrecht hineingepfercht.                                                                                         

Es werde ihnen auch medizinische Hilfe  verwehrt, obwohl ein Krankenhaus in der Nähe sei. Beinahe jeder der eine  schwarze  Hautfarbe  habe, egal ob Gaddafi-Freund oder nicht, könne in Tripolis Ziel eines tätlichen Angriffs sein, heißt es.

Ein Reporter des Independent berichtet, wie in einem Krankenhaus von Tripolis dutzende Schwarze, Personal wie Patienten, von Rebellen ermordet oder  schwerverletzt (mit am Rücken zusammengebundenen Händen)  einfach liegen gelassen wurden.
Längst haben Amnesty International  und Human Rights Watch diese Verbrechen, die vom Übergangsrat lange vertuscht wurden,  angeprangert.                                                  

Doch weiterhin bleibt den Schwarzen vorerst nur die Flucht in den Süden des Landes oder weiter. Dieses rassistische Verhalten ist auch ein Grund, warum viele afrikanische Staaten die neue libysche Regierung noch nicht anerkannt haben.

Nun frage ich: Wie konnten unsere Regierungen (oder die EU) die Rebellen einfach anerkennen, obwohl man über deren Verbrechen längst Bescheid gewußt haben mußte?  Haben der österreichische und der deutsche Außenminister die hier erwähnten  und weitere  Ungeheuerlichkeiten bei ihrem Besuch in Libyen zur Sprache gebracht und Bedingungen gestellt? Was hört man von Westerwelle und Spindelegger zu dem schändlichen Umgang mit der sterblichen Hülle des ehemaligen Machthabers?                  

Und wie steht es übrigens mit jenen Kriegsverbrechen, die der NATO vorgeworfen werden?  Sollten die nicht auch untersucht werden oder kommt,  in Absprache mit Tripolis, über alles der Schwamm drüber?

samedi, 29 octobre 2011

L’or noir libyen suscite bien des convoitises

L’or noir libyen suscite bien des convoitises

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Etats et sociétés pétrolières rivalisent d’ingéniosité pour s’attirer les faveurs du nouveau régime.

Dès 2013, la production de pétrole devrait être revenue à la normale en Libye. C’est ce qu’affirment à la fois une étude du cartel des pays producteurs, l’OPEP, et l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Avec 1,6 million de barils livrés par jour, soit 2,3% de la production mondiale, la Libye n’est certes qu’un petit exportateur. Mais, avant sa chute, le colonel Kadhafi avait prévu de doubler les capacités nationales, dont 85% prennent le chemin de l’Europe. Surtout, le pays abrite les plus vastes réserves d’or noir du continent africain, estimées à 44 milliards de barils. Facile d’accès, ce potentiel classe la Libye au neuvième rang mondial.

Autant dire que le bouleversement induit par la chute du régime, en place depuis 1969, suscite des rivalités. Si le Conseil national de transition (CNT) a promis qu’il honorerait les contrats en cours, une redistribution des cartes est néanmoins à l’ordre du jour. Etats et majors pétroliers se disputent les faveurs des nouveaux puissants.

 

Les gouvernements avancent leurs pions

A l’instar de ce qui s’est passé en Irak suite à l’invasion américaine, les gouvernements ayant soutenu les insurgés, comme la France et la Grande-Bretagne, devraient être les premiers servis. Moins présents historiquement, les Etats-Unis pourront profiter eux aussi de la légitimité tirée de leur participation à l’intervention militaire. Et chercheront à accroître les parts de sociétés comme ConocoPhilips ou Marathon Oil. Les tièdes, soit la Russie, la Chine et le Brésil, qui ont refusé de signer la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, ont, eux, commencé à pâlir lorsque les rebelles ont pris Tripoli, la capitale.

Quant à l’Italie, elle joue gros. Elle a fini par se rallier à la coalition, mais elle avait auparavant fortement aidé à rendre Kadhafi fréquentable. Dans la péninsule, des voix craignent qu’elle ne perde, au profit de la France, sa place de premier fournisseur de la Libye (12 milliards d’euros d’échanges en 2010). C’est pourquoi Rome s’est engagée à verser rapidement au CNT 350 millions d’euros, soit une partie des avoirs libyens gelés dans les banques italiennes. Cette annonce fait suite à la Conférence de Paris lors de laquelle le dégel de ces fonds a été lancé.

La société pétrolière italienne ENI, qui tire 28% de sa production du sol libyen, devrait conserver ses concessions. Son président, Paolo Scaroni, était déjà dans le pays moins de dix jours après la chute du régime. Il s’est déclaré prêt à fournir de grandes quantités de pétrole et de gaz afin de pallier les besoins de la population. Cela sans qu’un paiement immédiat ne soit exigé. De plus, ENI, comme l’espagnole Repsol, aurait signé des accords préliminaires sur de nouveaux permis pétroliers avec le CNT, selon la publication Intelligence Online.

Les sociétés s’activent

Souvent soutenues par leurs gouvernements respectifs, les sociétés pétrolières et de négoce ne ménagent pas non plus leurs efforts. Leur savoir-faire logistique allié à leur quête de nouveaux marchés en fait des acteurs clés dans cette course aux hydrocarbures. Forcément chaotique après les combats, la situation est classique pour ces sociétés : le géant suisse des matières premières Glencore n’a-t-il pas signé un contrat pétrolier avec le Sud-Soudan trois jours après que celui-ci ait accédé à l’indépendance ?

Déjà au bénéfice d’une concession sous le régime de Kadhafi, la société de trading Vitol s’est illustrée durant le conflit en acheminant un navire de gasoil à Benghazi, fief des rebelles. Basée à Genève, Vitol a confirmé au Monde avoir «eu des accords commerciaux avec Agoco (l’Arabian Gulf Oil Company, contrôlée par les autorités provisoires), qui achetait des produits pétroliers au nom du Conseil national de transition depuis le début du conflit». Là encore, le numéro un mondial du commerce pétrolier n’exige pas de paiement immédiat. Il serait poussé, semble-t-il, par Londres qui a placé en avril un ancien de Vitol, Alan Duncan, à la tête d’une officine chargée de lutter contre Kadhafi à travers le pétrole.

Qatar Oil aussi a fourni des services logistiques aux rebelles. L’émir de la monarchie, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, leur a apporté un soutien décisif. [Il] s’est même déclaré «chez lui» dans la nouvelle Libye.

De son côté, Glencore a signé un contrat avec la National Oil Company de Libye pour l’approvisionner en essence et produits raffinés. Cet accord devait attendre la levée imminente des sanctions onusiennes pour pouvoir entrer en force, décidée à la fin du mois de septembre. Les contreparties de ces prises de risque demeurent pour le moment inconnues. Il ne fait toutefois aucun doute que ces services rendus seront récompensés. Mais il faudra patienter jusqu’à l’élection d’un nouveau gouvernement, a précisé le 12 octobre, Ali Tarhouni, le nouvel homme fort en Libye.

Le trader russe Gunvor est également en lice. Il a affrété un tanker de gasoil pour venir en aide au CNT. Il se murmure dans la place genevoise du négoce que cette initiative viserait à redorer le blason du Kremlin auprès du nouveau gouvernement. En elle-même, l’intervention de Gunvor n’a cependant rien d’étonnante, puisque le groupe diversifie ses sources de brut, notamment en Afrique, depuis quelques années déjà.

Le front russe

L’Europe fera tout ce qui est en son pouvoir pour écarter les Russes de la partie. Les autorités du Vieux-Continent avaient en effet très peu apprécié l’accord passé entre Kadhafi et le géant étatique Gazprom. Déjà très dépendante du gaz russe, l’Union européenne aurait ainsi été prise en tenaille à la fois par l’Est et le Sud. Par ailleurs, la Libye comporte deux avantages de taille pour l’Europe, et surtout pour la France : sa proximité géographique et la qualité de son pétrole, léger et pauvre en soufre, particulièrement adapté aux raffineries des environs de Marseille et de Feyzin.

Quoi qu’il advienne, les vainqueurs ne manqueront pas de travail. Déjà obsolètes et peu développées avant le conflit, les infrastructures pétrolières nécessitent de grands investissements. Même si Ali Tarhouni assure que seules 10 à 20% des installations ont été endommagées, beaucoup, telle l’AIE, en doutent. Les observateurs s’accordent néanmoins sur un point : le retour à la normale de la production constitue une priorité pour le régime de transition. Il y a tout intérêt, le brut comptant pour 75% du budget de l’Etat et pour près de 90% des exportations nationales.

Bilan

vendredi, 28 octobre 2011

Die Moral von der Geschichte

Mouammar-Kadhafi-mort.jpg

Die Moral von der Geschichte

Helmut MÜLLER

Insgesamt 26000 mal sind NATO-Flugzeuge aufgestiegen um die Flugverbotszone über Libyen zu überwachen. Dabei blieb es aber nicht. 9.600 mal flog sie völkerrechtswidrig Angriffe gegen militärische und zivile Ziele, dabei kamen – neben Verlusten von mehr als 1.000 Panzern, diversen andern Fahrzeugen, Waffen-und wertvoller Infrastruktur  –  auch tausende Menschen, Soldaten wie Zivilisten ums Leben. Wie schon in Ex-Jugoslawien und im Irak „bloß“ Kollateralschäden eben. Und jetzt doch auch noch als langersehnter „Hauptgewinn“ Gaddafi! Alles spricht dafür, daß dessen Gefangennahme und Tötung erst durch einen weiteren von der Weltgemeinschaft nicht gedeckten NATO-Angriff ermöglicht wurde. Recht und Moral gingen wieder einmal im sprichwörtlichen Kanonendonner unter.                                       

Der Tod Gaddafis, sofern nicht ein Doppelgänger erwischt wurde, soll also ein Ende des Krieges verheißen. Er könnte aber auch die bereits existierenden unter Gaddafi lange unterdrückten  stammesgeschichtlich, politisch und religiös begründeten Spannungen in Libyen in gefährlicher Weise anheizen und alle Pläne der westlichen Öl-Räuber über den Haufen werfen. Mit allen für uns Europäer daraus resultierenden Konsequenzen.

Wirklich empörend ist jetzt aber im konkreten Fall Gadaffi eines:  Die Art und Weise wie mit dem erst gefangenen, dann getöteten „Revolutionsführer“  umgegangen wurde. „Selbst Gaddafi hätte“, meint der britische Guardian einen „privaten Tod“ verdient. Und der Corriere della Sera schlägt in dieselbe Kerbe, wenn er schreibt: “ Lynch-Justiz ist aber die falsche Grundlage für einen jungen Staat,..Die verunstaltete Leiche Gaddafis ist der schlimmste Auftakt für das neue, befreite Libyen“.  Wie wahr!                                                  

Mitschuldig machten sich auch Medien, die Photos des blutenden und geschändeten Toten hemmungslos in den Blatt-Vordergrund stellten .Und der Tod Gaddafis verhindert jetzt auch noch eine restlose Aufklärung dessen vierzigjährigen Herrschaft. Denn dabei müssen ihm wohl einige geholfen haben. Nicht nur deshalb könnten, wie das niederländische NRC Handelsblatt befürchtet,“ nach der Freude harte Zeiten“ anbrechen.

Das Libyen-Finale der NATO kommentiert der von mir unlängst erwähnte Andy Borowitz mit gekonntem Spott. Obama läßt er sagen „Meine Hoffnung ist, Libyen werde bald eine funktionierende Demokratie haben, und die Vereinigten Staaten eines Tages auch“. Fromme Wünsche wären das wohl

jeudi, 27 octobre 2011

Unser moralischer Niedergang: Blutdurst in den Straßen Libyens als Ersatz für Gerechtigkeit

Unser moralischer Niedergang: Blutdurst in den Straßen Libyens als Ersatz für Gerechtigkeit

Patrick Henningsen

Offenbar wurde das endgültige Urteil gegen den früheren libyschen Machthaber Muammar al-Gaddafi bereits durch die NATO-Rebellen verhängt und vollstreckt, aber möglicherweise ist die westliche Zivilisation, die sich von ihren moralischen Werten abgewendet hat, bereits in ein noch blutigeres und entsetzlicheres Schicksal verstrickt.

Der Mann, der sein Land 1969 von der tyrannischen Diktatur des damaligen Königs Idris I. befreite, wurde am vergangenen Donnerstag angeklagt und mit Schüssen hingerichtet. Gaddafi nahm sich Umar al-Muchtar (1862-1931) als Vorbild. Muchtar war der einzige andere Anführer, der sich an die Spitze eines genuinen und unabhängigen libyschen Widerstandes gestellt und gegen die brutale Kolonisierung durch Italien 1927 gekämpft hatte. Heute ist Gaddafi nur ein weiterer toter Diktator.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/patrick-henningsen/unser-moralischer-niedergang-blutdurst-in-den-strassen-libyens-als-ersatz-fuer-gerechtigkeit-.html

 

mardi, 25 octobre 2011

Gaddafi ist tot – Gedanken für Libyen

Gaddafi ist tot – Gedanken für Libyen

John Lanta

 

Er ist so gestorben, wie er es angekündigt hatte: im Kampf. Sein Sprecher Ibrahim Moussa blieb bis zuletzt in seiner Nähe, mit vielen anderen Getreuen, und wurde gefangengenommen. Manche Namen, wie der des Ex-Oberkommandierenden der Libyschen Armee, Abu Bakr Yunis Jaber, stehen jetzt auf den Listen der getöteten Anhänger Gaddafis. Der »Oberst«, wie sich Gaddafi stets (korrekt) titulieren ließ, muss versucht haben, die Zahl der Opfer in den letzten Stunden möglichst gering zu halten, denn die Verteidiger seiner Geburtsstadt Sirte zogen sich plötzlich überall zurück – und er selbst setzte sich in einen Konvoi: ungefähr das Gefährlichste, was man angesichts des laufenden Nato-Luftwaffeneinsatzes in dieser Lage tun kann. Zum Schluss sei alles ganz schnell gegangen, berichteten denn auch die überraschten Ex-Aufständischen, die jetzt offiziell die libysche Armee darstellen. Der Konvoi kam am Vormittag nach übereinstimmenden Berichten unter Beschuss aus der Luft, Gaddafi wurde verletzt – und starb in den Händen seiner Widersacher; ob er auch durch ihre Hände starb, wird sicherlich noch geklärt – das üble Youtube-Video deutet darauf hin.

 

Youtube-Videos und Fotos sowie verschiedene Berichte deuten jedoch inzwischen darauf hin, dass es unter Aufständischen und Sympathisanten Uneinigkeit gab, wie mit Gaddafi zu verfahren sei. Das lässt Böses ahnen für den inneren Zustand dieser Milizen, die mit weniger prominenten Gegnern kaum besser verfahren werden. Denn seit mehreren tausend Jahren ist es weltweit üblich, dass der feindliche Anführer nicht irgendwo auf der Straße erschlagen (oder erschossen) wird, sondern zum eigenen Chef geschleppt wird, der diese besondere Leistung dann mit einer freundlichen Belohnung (Beförderung et cetera) würdigt – und so ganz nebenbei die Disziplin der Truppe fördert. Und niemand wird behaupten wollen, die Nato-unterstützten »Ex-Aufständischen« hätten nicht zumindest geahnt, Gaddafis Anwesenheit am Ort könnte den geradezu heldenhaften Widerstand seiner Anhänger motiviert haben. Wenn jedoch eine derart wichtige Beute in Aussicht steht, dann muss die Führung entsprechende Sicherheitsvorkehrungen treffen – oder sie ist zumindest ausgesprochen chaotisch, wenn nicht gar: verbrecherisch.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/john-lanta/gaddafi-ist-tot-gedanken-fuer-libyen.html

dimanche, 23 octobre 2011

Egypte : du « printemps arabe » à l’hiver chrétien

OFRWR-EGYPTE-COPTES-20110103.jpg

Egypte : du « printemps arabe » à l’hiver chrétien

 
 
Pour les Coptes, le « printemps arabe » s’est vite transformé en un « hiver chrétien », à telle enseigne qu’il est possible de se demander s’ils pourront survivre dans leur propre pays.
Les 6 à 10% d’Egyptiens coptes sont les ultimes survivants de l’ancienne chrétienté égyptienne qui rassemblait quasiment 100% de la population avant la conquête arabo-musulmane du VII° siècle. Aujourd’hui, en dépit des discours lénifiants de certains responsables politiques et religieux, ils subissent un véritable apartheid. Ils sont en effet considérés comme des étrangers, la fonction publique leur est de plus en plus fermée et il leur est de plus en plus difficile de faire de la politique, ou du moins de briguer avec une quelconque chance de succès des mandats électifs.
L’actuelle vague de violences anti Copte a commencé à Alexandrie, dans la nuit du Nouvel An à l’église des Saints, quand une bombe explosa en plein office, faisant 21 morts et 80 blessés.
Depuis la chute du président Moubarak, la violence anti chrétienne a pris la forme de véritables pogroms, les Coptes subissant des exactions quotidiennes et plusieurs de leurs églises ayant été attaquées ou incendiées.
 
Ce qui s’est passé le dimanche 9 octobre au Caire marque cependant un tournant dans la persécution que subit cette communauté. Ce fut en effet l’armée, pourtant théoriquement gardienne de l’ordre et chargée de les protéger qui a froidement massacré les manifestants coptes protestant contre l’incendie d’une de leurs églises. Lançant dans une foule pacifique ses véhicules blindés à pleine vitesse, elle broya 24 personnes et en mutila 200 autres. Face à ce massacre d’Etat les médias officiels ont menti, faisant croire aux Egyptiens que les Coptes avaient attaqué l’armée, laquelle s’était donc trouvée en situation de légitime défense.
 
Pourquoi de tels mensonges, pourquoi de tels évènements ? La réponse est hélas claire : le total échec du prétendu « printemps arabe » étant désormais une évidence, les dirigeants officiels ou officieux de l’Egypte sont dans une impasse politique, économique et sociale cependant que les islamistes sont en embuscade. Ils cherchent donc un bouc émissaire afin de tenter de lui faire porter la responsabilité de la situation. Les Coptes vont donc jouer ce rôle...
 
La tragique situation de cette communauté semble moins émouvoir le président de la république française que les islamistes de Benghazi au bénéfice desquels il a fait intervenir l’armée française… 
 
Bernard Lugan
11/10/11

vendredi, 21 octobre 2011

L'Afrique Réelle N°22

L'Afrique Réelle N°22 - Octobre 2011

 
 
 
SOMMAIRE :

Numéro spécial : Les Berbères

- Un peuple aux origines multiples
- L'Egypte : une création berbère ?
- Les pharaons berbères
- Les Berbères durant l'antiquité
- Comment les Berbères furent-ils arabisés ? Entretien avec Bernard Lugan
 
EDITORIAL :
 
 

La guerre de Libye a replacé les Berbères au coeur de l’actualité. Le contentieux les opposant au régime du colonel Khadafi était à ce point fort qu’ils furent parmi les premiers à se soulever, juste après les Arabes de Benghazi en Cyrénaïque. Sans les Berbères, le régime libyen ne serait pas tombé puisque c’est en effet le front qu’ils ouvrirent depuis le djebel Nefusa, sur les arrières du bastion régimiste tripolitain, qui permit de couper la frontière avec la Tunisie, puis d’isoler Tripoli, ce qui permit ensuite la prise de la ville. Tout à son nationalisme arabo-islamique, le colonel Khadafi niait la question berbère. En 2007 il déclara ainsi :

« (…) les tribus amazighs (berbères) se sont éteintes il y a longtemps, depuis le temps du royaume de Numidie. Personne n’a le droit de dire « je viens d’ici ou de là-bas ». Celui qui le fait est un agent du colonialisme, qui veut diviser pour régner ». (Mouammar Khadafi, Discours à la Nation, le 2 mars 2007).

Les Berbères qui se désignent sous le nom Imazighen (Amazigh au pluriel), ce qui signifie « homme libre », constituent le fond ancien de toute la population de l’Afrique du Nord, depuis le delta du Nil jusqu’à l’Atlantique et de la Méditerranée jusqu’au Sahel. Les berbérophones ne subsistent plus aujourd’hui en tant que groupes homogènes que dans quelques isolats généralement montagneux ou dans des oasis.
Le monde berbère a eu son histoire propre durant plusieurs millénaires. A la différence de ceux de l’Est, les Berbères de l’Ouest ont constitué des Etats qui s’étendirent sur tout le Maghreb. A partir du VIIe siècle, l’islamisation, avec l’arabisation linguistique qu’elle implique, modifia en profondeur la berbérité, au point de lui faire perdre sa mémoire et ses racines.

Après les indépendances, les nouvelles autorités gouvernementales développèrent une extrême méfiance à l’égard de la langue berbère, le fait berbère lui-même étant vu comme un ferment de division, sa propre existence contredisant le mythe de l’ « arabité » du Maghreb. L’enseignement du berbère disparut ainsi au Maroc avec la suppression en 1956 de la chaire de berbère de l’Institut des hautes Etudes Marocaines de Rabat, et en 1962 avec la suppression de celle de l’université d’Alger.

Au Maroc, le nationalisme s’affirma initialement contre la berbérité, son adversaire principal n’étant pas tant la France que la montagne féodale et berbère. Comme l’amazighité affirmait la double composante du pays, arabe et berbère, le parti Istiqlal représentant les Arabes et les arabo andalous des villes, parla alors de dérive « ethnique », « raciste » et « xénophobe » menaçant de détruire l’Etat. L’inquiétude des élites arabo-musulmanes pouvait être compréhensible face aux déclarations de certains berbérophones. Aussi tard qu’en 2004, le grand intellectuel berbère Mohammed Chafik publia ainsi un article dont le titre explosif était « Et si l’on décolonisait l’Afrique du Nord pour de bon ! »,[1] et dans lequel il écrivait que « Les Imazighen en sont réduits à se sentir étrangers chez eux (…) Au fait, pourquoi le Maghreb arabe n’arrive-t-il pas à se former ? C’est précisément parce qu’il n’est pas arabe ».

En Algérie, figé dans sa gangue idéologique, le régime demeure aujourd’hui encore un jacobinisme arabo-musulman fondant sa légitimité à la fois sur la négation de l’histoire du pays et sur celle de sa composition ethnique. Ici, la question kabyle s’est posée avec une acuité particulière dès l’indépendance de 1962, rythmée par des épisodes sanglants ayant débuté par la guérilla du FFS en 1963, suivie par le mouvement du « Printemps berbère » en 1980, puis par la « grève du cartable » durant les années 1994-1995, par les émeutes de 1998 qui suivirent l’assassinat du chanteur Matoub Lounès et enfin par le mouvement dit des « Aarchs » en 2001 et 2002. Ces derniers mois, la tension n’est pas retombée.

Bernard Lugan
 
[1] Le Monde amazigh, n° 53, novembre 2004.

lundi, 17 octobre 2011

La conquista statunitense dell’Africa: Il ruolo di Francia e Israele

La conquista statunitense dell’Africa: Il ruolo di Francia e Israele

 

Introduzione: l’”Operazione Gladio” Ieri e oggi …

Comincerò con lo scandalo dell’Operazione Gladio che culminò nell’omicidio dell’ex Primo Ministro italiano, Aldo Moro, che nel giorno del suo rapimento, doveva annunciare un governo di coalizione che includeva il Partito comunista italiano.


Un leader del Partito della Democrazia Cristiana a quel tempo, Francesco Cossiga, ammette nel documentario della BBC Timewatch del 1992 sull’Operazione Gladio, che aveva scelto di “sacrificare” Moro “per il bene della Repubblica.” Non diversamente dagli omicidi mirati cui il governo degli Stati Uniti si impegna in tutto il mondo, in cui qualcuno emette decisioni extra-giudiziarie su chi vive e chi muore. Nel documentario in tre parti, Cossiga afferma che la decisione ha fatto divenire i suoi capelli bianchi.
L’Operazione Gladio è il brutto racconto reale della decisione del governo degli Stati Uniti di assumere i membri dell’apparato statale di sicurezza di vari paesi europei, e in collaborazione con gli alleati, seminare il terrore tra cittadini innocenti, facendo esplodere stazioni ferroviarie, sparare sui clienti nei negozi, e persino uccidere agenti di polizia, al fine di convincere le popolazioni dell’Europa a rinunciare ai propri diritti, in cambio di alcune misure di sicurezza e di un maggiore potere dello stato.
Sì, l’Operazione Gladio, insieme con l’Operazione Northwoods e la politica statunitense verso la Libia, ci mostra che gli Stati Uniti sono disposti a creare gruppi terroristici per giustificare la lotta contro i terroristi! Purtroppo, questo è diventato il modus operandi del nostro governo in Afghanistan e Pakistan, Europa e Africa. E il governo degli Stati Uniti, dopo il 11/9/01, è diventato il “laboratorio di Gladio” delle politiche statali che stracciano le leggi degli Stati Uniti, fanno a brandelli il diritto e mente all’opinione pubblica.


L’inizio della fine dell’Operazione Gladio si è verificata quando l’esistenza del programma degli Stati Uniti venne rivelato. Tipicamente, invece di fermarsi su tale follia, gli europei si unirono alla creazione di molteplici altre “Operazioni Gladio“. Collocato in questo contesto, la seconda parte della serie in quattro parti di Mahdi Darius Nazemroaya che rivela come la politica degli Stati Uniti in Libia, sia proprio in linea con le azioni degli Stati Uniti nel passato. A mio parere, la Libia non sarà l’ultima occasione per tali attività illegali, a meno che non fermiamo il nostro governo.
Insieme al francese documentarista Julien Teil, Nazemroaya tesse lo scenario ‘incredibile-ma-vero’ dei presunti terroristi finanziati dagli US, ricercati dall’Interpol, e che divennero i protagonisti principali del genocidio della NATO che si svolge attualmente in Libia.

Cynthia McKinney, 1 ottobre 2011.

Cynthia McKinney è un ex membro del Congresso degli Stati Uniti, che è stata eletta in due diverso distretti federali della Georgia, per la Camera dei Rappresentanti USA, nel 1993-2003 e nel 2005-2007, come membro del Partito Democratico degli Stati Uniti. E’ stata anche la candidata alla presidenza, nel 2008, del partito dei Verdi. Mentre era al Congresso degli Stati Uniti, ha operato nella Commissione Finanze e Banche degli Stati Uniti, nel Comitato per la sicurezza nazionale degli Stati Uniti (in seguito ribattezzato Comitato sulle Forze Armate degli Stati Uniti), e nel comitato per gli affari esteri negli Stati Uniti (in seguito ribattezzato comitato sulle relazioni internazionali degli Stati Uniti). Ha anche operato  nella sottocommissione per le relazioni internazionali degli Stati Uniti sulle  operazioni internazionali e i diritti umani. McKinney ha  condotto due missioni in Libia e anche recentemente terminato un tour nazionale  negli Stati Uniti, sponsorizzata dalla Coalizione ANSWER, sulla campagna di bombardamenti della NATO in Libia.

Ordine dal Caos?


Una ripetizione del disordine e del pandemonio generato in Afghanistan è in cantiere per il continente africano. Gli Stati Uniti, con l’aiuto di Gran Bretagna, Pakistan e Arabia Saudita, hanno creato i brutali taliban e poi, alla fine, combattere una guerra contro i suoi alleati taliban. Allo stesso modo, in tutta l’Africa, gli Stati Uniti e i loro alleati, stanno creando una nuova serie di futuri nemici da combattere, ma dopo aver inizialmente lavorato con essi o utilizzandoli per seminare i semi del caos in Africa.
Washington ha letteralmente aiutato le insurrezioni con finanziamenti e progetti di cambiamento di regime in Africa. “Diritti umani” e “democratizzazione” sono utilizzati anche come  cortina fumogena del colonialismo e della guerra. I cosiddetti diritti umani e le organizzazioni umanitarie, sono ormai partner in questo progetto imperialista contro l’Africa.

Francia e Israele: sono le outsourcing di Washington  per le operazioni sporche in Africa?

 


L’Africa è solo un fronte internazionale per un sistema imperiale in espansione. I meccanismi di un vero e proprio sistema globale imperiale sono al lavoro in questo senso. Washington agisce attraverso la NATO e dei suoi alleati in Africa. Ognuno degli alleati e dei satelliti di Washington, ha un ruolo specifico da svolgere in questo sistema globale dell’impero. Tel Aviv ha svolto un ruolo molto attivo nel continente africano. Israele è stato uno dei principali sostenitori del Sud Africa durante il regime dell’apartheid. Tel Aviv ha anche aiutato a contrabbandare armi in Sudan e in Africa orientale, per balcanizzare quella grande nazione africana, contribuendo alla destabilizzazione dell’Africa orientale. Gli israeliani sono stati molto attivi in Kenya e Uganda. Israele è stato presente ovunque ci fossero conflitti, compresi quelli relativi ai diamanti insanguinati.


Israele sta ora lavorando con Washington per stabilire l’egemonia totale sul continente africano. Tel Aviv è attivamente coinvolto – attraverso i suoi legami commerciali e le operazioni di intelligence – per garantire i contatti e gli accordi richiesti da Washington per l’estensione dei suoi interessi in Africa. Uno dei principali obiettivi di Washington è interrompere lo sviluppo dell’influenza cinese in Africa. Israele e i think-tank israeliani, hanno anche svolto un ruolo importante nel plasmare il geo-stratagemma degli Stati Uniti in Africa.


La Francia, come un ex padrone coloniale e potenza in declino, invece, è sempre stata un rivale e concorrente di Washington nel continente africano. Con l’aumento dell’influenza di potenze non tradizionali in Africa, come la Repubblica popolare cinese, sia Washington che Parigi hanno previsto modalità di cooperazione. Sul più ampio palcoscenico globale, questo è anche evidente. Sia gli Stati Uniti che molte delle maggiori potenze dell’Unione europea, considerano la Cina e le altre potenze emergenti come una minaccia globale. Hanno deciso di porre fine alla loro rivalità e di lavorare insieme. Così, un accordo tra Washington e l’Unione europea è stato preso, portando ad alcune forme di integrazione politica. Questo consenso può anche essere stato prodotto dalla crescente influenza degli Stati Uniti in capitali europee. In ogni caso, è stato potenziato dall’inizio della presidenza di Nicolas Sarkozy, nel 2007.


Il presidente Sarkozy non ha perso tempo spingendo per la reintegrazione della struttura di comando militare francese in seno alla NATO. Le conseguenze di questa azione ha portato alla subordinazione dei militari francesi al Pentagono. Nel 1966, il presidente Charles de Gaulle trasse fuori dalla Nato le forze francesi e rimosse la Francia dalle strutture di comando militare della NATO, come mezzo per mantenere l’indipendenza francese. Nicolas Sarkozy ha invertito tutto ciò. Nel 2009, Sarkozy ha ordinato che la Francia si unisse alla struttura di comando militare integrato della NATO. Nel 2010, ha anche firmato un accordo per iniziare la fusione dei militari inglesi e francesi.
Nel continente africano, Parigi è un luogo speciale o di nicchia nel sistema dell’impero globale statunitense. Questo ruolo è quello di un gendarme regionale in Nord Africa, Africa occidentale, Africa centrale, e in tutti i paesi che erano ex colonie francesi. Il ruolo speciale della Francia, in altre parole, è dovuto alla sua storia e all’attuale, anche se calante, posizione della Francia in Africa, in particolare attraverso la “Françafrique.” L’Unione del Mediterraneo, che Sarkozy ha lanciato ufficialmente, è un esempio di questi interessi francesi in Nord Africa.


Il National Endowment for Democracy (NED) ha inoltre lavorato con la Federazione Internazionale dei Diritti Umani (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, FIDH) della Francia La FIDH è ben consolidata in Africa. Il NED ha essenzialmente esternalizzato verso il FIDH il suo lavoro nel manipolare e controllare i governi, i movimenti, le società e gli stati africani. E’ stata la FIDH e la Lega libico per i diritti umani (LLHR) affiliata, che hanno contribuito a orchestrare i vari pretesti per la guerra della NATO contro la Libia, approvata dal Consiglio di sicurezza attraverso dichiarazioni infondate e false.

Il National Endowment for Democracy e la sua Partnersip con la Federazione Internazionale dei Diritti Umani in Africa


In seguito all’elezione di Nicolas Sarkozy nel 2007 a leader della Repubblica francese, la Federazione Internazionale per i Diritti Umani (FIDH) ha iniziato a sviluppare una vera e propria partnership con il National Endowment for Democracy. Entrambe le organizzazioni sono anche partner in seno al Movimento Mondiale per la Democrazia. Carl Gershman, presidente del NED, si recò in Francia nel dicembre 2009 per incontrare la FIDH e approfondire la collaborazione tra le due organizzazioni, e anche per discutere dell’Africa. [1] Ha anche incontrato persone che sono sono considerati come lobbisti  pro-Israele in Francia.
La partnership tra la FIDH e la NED è per lo più basata in Africa e nel mondo arabo, dove si interseca. Queste partnership operano in una zona che comprende paesi come la Costa d’Avorio (Costa d’Avorio), il Niger, e la Repubblica Democratica del Congo. Il Nord Africa, che comprende la Libia e Algeria, è stata una determinata area focalizzata dalla FIDH, dove Washington, Parigi e la NATO hanno chiaramente grandi ambizioni.
La FIDH, che è direttamente coinvolta nel lancio della guerra contro la Libia, ha ricevuto anche finanziamenti diretti, sotto forma di sovvenzioni, dal National Endowment for Democracy per i suoi programmi in Africa. Nel 2010, una sovvenzione di 140.186 dollari del NED (Stati Uniti) è stata uno degli ultimi importi indicati dalla FIDH per il suo lavoro in Africa. [2] Il NED è stato anche uno dei primi firmatari, insieme con la Lega libica per i diritti umani (LLHR) e l’osservatorio delle Nazioni Unite, a chiedere l’intervento internazionale contro la Libia. [3]

AFRICOM e la strada post-9/11 verso la conquista dell’Africa

 


Nel 2002, il Pentagono ha iniziato importanti operazioni volte a controllare militarmente l’Africa. Questo ebbe la forma del Pan-Sahel Initiative, che è stata lanciata dal Comando europeo degli Stati Uniti (EUCOM) e dall’US Central Command (CENTCOM). Sotto la bandiera di questo progetto, l’esercito statunitense avrebbe addestrato le truppe di Mali, Ciad, Mauritania e Niger. I piani per stabilire la Pan-Sahel Initiative, tuttavia, risalgono al 2001, quando l’iniziativa per l’Africa fu effettivamente lanciata dopo i tragici eventi dell’11 settembre 2001 (9/11). Washington chiaramente pianificava delle azioni militari in Africa, che già comprendevano almeno tre paesi (Libia, Somalia e Sudan) identificati come bersagli nemici da attaccare, da parte del Pentagono e della Casa Bianca, secondo il Generale Wesley Clark.


Jacques Chirac, il presidente della Francia, al momento, ha cercato di opporre resistenza alla spinta degli Stati Uniti in Africa, rinvigorendo il ruolo della Germania in Africa, come mezzo per sostenere la Francia. Nel 2007, per la prima volta il vertice franco-africano aprì le sue porte anche alla partecipazione tedesca. [4] Tuttavia, Angela Merkel aveva idee diverse sulla direzione e la posizione che la partnership franco-tedesca dovrebbe prendere rispetto a Washington.
Nel 2001, lo slancio verso la creazione dell’Africa Command degli Stati Uniti (AFRICOM) era iniziato. AFRICOM, tuttavia, è stato ufficialmente autorizzato nel dicembre 2006, e la decisione di crearlo è stato annunciato alcuni mesi poco dopo, nel febbraio 2007. Fu nel 2007 che AFRICOM fu creato. E’ importante notare che questo slancio ricevette anche l’incoraggiamento di Israele, a causa degli interessi di Israele in Africa. L’Istituto di Alti Studi Strategici e Politici (IASPS), per esempio, è stata una delle organizzazioni israeliane che hanno sostenuto la creazione di AFRICOM. Sulla base del Pan-Sahel Initiative, la Trans-Saharan Counterterrorism Initiative (TSCTI) fu lanciata dal Pentagono nel 2005, sotto il comando del CENTCOM. Mali, Ciad, Mauritania e Niger furono ora raggiunti da Algeria, Mauritania, Marocco, Senegal, Nigeria e Tunisia, nel giro  della cooperazione militare africana con il Pentagono. Più tardi, la Trans-Saharan Counterterrorism Initiative svenne trasferita al comando di Africom, il 1° ottobre 2008, quando AFRICOM fu attivato.

Il Sahel e il Sahara: gli Stati Uniti adottano chiaramente i vecchi progetti coloniali della Francia in Africa

 


Combattere il terrorismo” e eseguire “missioni umanitarie“, sono solo facciate o cortine fumogene per Washington e i suoi alleati. Mentre gli obiettivi dichiarati del Pentagono sono combattere il terrorismo in Africa, gli obiettivi reali di Washington sono ristrutturare l’Africa e stabilire un ordine neo-coloniale. A questo proposito, Washington ha effettivamente adottato i progetti coloniali
 della Francia in Africa. Ciò include anche l’iniziativa inglese, italiana, statunitense e francese per dividere la Libia, dal 1943, così come l’iniziativa unilaterale francese per ridisegnare il Nord Africa. In questo schema, gli Stati Uniti e le sue coorti hanno intenzione di creare guerre etniche e odio settario tra i berberi, gli arabi ed altri in Nord Africa.


La mappa utilizzata da Washington per combattere il terrorismo sotto la Pan-Sahel Initiative la dice lunga. Il campo o area di attività dei terroristi, entro i confini di Algeria, Libia, Niger, Ciad, Mali e Mauritania, in base alla designazione di Washington, è molto simile ai confini o limiti del soggetto coloniale territoriale che la Francia ha cercato di sostenere in Africa, nel 1957. Parigi aveva progettato di sostenere questa entità africane nel Sahara occidentale e centrale, come dipartimento francese (provincia) direttamente legato alla Francia, insieme alla coste dell’Algeria.
Questa entità coloniale francese nel Sahara è stata nominata Organizzazione Comune delle Regioni del Sahara (Organisation commune des regions sahariennes, OCR). Comprendeva i confini interni dei paesi del Sahel e del Sahara di Mali, Niger, Ciad e Algeria. L’obiettivo francese era raccogliere e vincolare tutti i territori ricchi di risorse naturali di questi paesi in questa entità centrale, l’OCR, per il controllo e l’estrazione francesi. Le risorse in questo settore comprendono petrolio, gas e uranio. Eppure, i movimenti della resistenza in Africa, e in particolare la lotta per l’indipendenza algerina, ha inferto a Parigi un duro colpo. La Francia ha dovuto rinunciare alla sua ricerca e infine dissolvere la OCR nel 1962, a causa dell’indipendenza algerina e della presa di posizione anti-coloniale in Africa. A causa della spinta verso l’indipendenza in Africa, la Francia fu finalmente tagliato fuori dall’entroterra nel Sahara che voleva controllare.


Washington aveva chiaramente in mente questa zona ricca di energia e ricco di risorse, quando ha disegnato le aree dell’Africa che hanno bisogno di essere purificate dalle presunte cellule e bande terroristiche. L’Istituto Francese di Relazioni Internazionali (Institut français des relazioni internationals, IFRI), ha anche apertamente discusso  questo legame tra terroristi e zone ricche di energia, in un report del marzo 2011. [5] E’ in questo contesto che la fusione di interessi e le aziende franco-tedeschi e anglo-statunitensi, hanno consentito alla Francia di diventare parte integrante del sistema imperiale globale statunitense, con interessi comuni.

Regime Change in Libia e il National Endowment for Democracy: un nesso tra  terrorismo e diritti umani

 


Dal 2001, gli Stati Uniti si sono falsamente presentati come il campione contro il terrorismo. La Trans-Saharan Counterterrorism Initiative (TSCTI), che ha aperto le porte di AFRICOM in Africa, è stata giustificata come necessaria da Washington per combattere le organizzazioni come il Gruppo Salafita per la Predicazione e il Combattimento (GSPC) in Algeria, e il Gruppo combattente islamico libico (LIFG) in Libia. Eppure, Washington sta collaborando e utilizzando questi stessi gruppi in Libia, insieme con il Fronte Nazionale per la Salvezza della Libia e i Fratelli Musulmani, come soldati di fanteria e ascari. Inoltre, molte delle persone chiave libiche sono membri del National Endowment for Democracy (NED), e sono membri di questi gruppi, e hanno anche fatto parte di conferenze e progetti di lunga data, che spingevano a un cambiamento di regime in Libia.
Uno degli incontri chiave per stabilire quello che sarebbe diventato l’attuale Consiglio di transizione in Libia, ha avuto luogo nel 1994, quando il Centro per gli Studi Strategici e Internazionali (CSIS) ha organizzato una conferenza con Ashur Shamis e Aly (Ali) Abuzakuuk. Il titolo della conferenza del 1994 era “La Libia post-Gheddafi: prospettive e  promesse“. Nel 2005 un altro convegno con Shamis Ashur si tenne nella capitale britannica, Londra, dove si sarebbe costruita l’idea del cambiamento di regime in Libia. [6] Allora, chi sono questi esponenti dell’opposizione libica? Una serie di domande deve essere posta. Hanno legami con Washington nuovi o vecchi? Con chi sono associati? Inoltre, hanno avuto un sostegno di lunga data o no?


Ashur Shamis è uno dei membri fondatori del Fronte Nazionale per la Salvezza della Libia, che nel 1981 fu fondata nel Sudan. Era ricercato dall’Interpol e dalla polizia libica per anni. [7] Ahsur è anche indicato come il regista del National Endowment for Democracy nel Forum libico per lo sviluppo umano e politico. E’ anche il redattore della pagina web Akhbar, che è stato registrato come Akhbar Cultural Limited e collegato al NED. Ha inoltre partecipato a recenti conferenze chiave per il cambio di regime a Tripoli. Ciò includono la conferenza di Londra, tenuta dalla Chatham House nel 2011, che ha discusso i piani della NATO per l’invasione di Tripoli. [8]
Come Ashur, Aly Abuzaakouk è anch’egli membro del Fronte Nazionale per la Salvezza della Libia ed è legato al National Endowment for Democracy. E’ stato uno dei partecipanti chiave alla tavola rotonda tenuta per il Democracy Awards 2011 della NED. [9] Come Ashur, è ricercato dall’Interpol e opera come regista in occasione del Forum libico per lo sviluppo umano e politico. [10]
Vi è anche Noman Benotman, ex leader e fondatore del Gruppo combattente islamico libico (LIFG) e terrorista ricercato. È presentato come ex terrorista. Benotman ha convenientemente lasciato il Gruppo combattente islamico libico, a seguito degli attacchi dell’11 settembre 2001. Benotman non è solo un direttore del National Endowment for Democracy (NED) al Forum libico per lo sviluppo umano e politico, è anche legato alla rete al-Jazeera.


Non solo questi tre uomini vivevano senza problemi in Gran Bretagna, mentre erano ricercati dall’Interpol a causa del loro legame con il terrorismo o, nel caso di Abuzaakouk, per crimini legati alla droga e alla contraffazione, ma hanno anche ricevuto sovvenzioni dagli Stati Uniti. Hanno ricevuto borse dagli Stati Uniti, che ha formalizzato la loro appartenenza a diverse organizzazioni sponsorizzate dal NED, che hanno sostenuto l’ordine del giorno del cambio di regime in Libia. Questo ordine del giorno del cambio di regime è stato sostenuto anche da MI6 e CIA. Inoltre, i documenti legali che sono stati registrati dalla NED, per quanto riguarda questi individui, sono stati deliberatamente e illegalmente manomessi. L’identità di individui chiave è stata nascosta nella lista degli amministratori del NED. Così, documenti legali sono stati compilati in modo fraudolento per nascondere l’identità di un individuo con lo pseudonimo di “Beata Wozniak.” Perfino la data di nascita di Wozniak non è valida, apparendo come 1 gennaio, 1 (01/01/0001). E’ una persona che è stata membro del consiglio di tutte queste organizzazioni del NED. Viene indicata come regista e segretaria di Akbar, Transparency Libya Limited e diverse altre società britanniche.

La “Lunga Guerra” entra in Africa: la porta dell’Africa è stata aperta


L’avvento del terrorismo in Africa è parte di una deliberata strategia usata dagli Stati Uniti e dai loro alleati, tra cui la NATO. La strategia consiste nell’”aprire la porta del continente africano“, espandendo la cosiddetta “guerra globale al terrorismo.” Quest’ultimo fornisce una giustificazione all’obiettivo degli Stati Uniti di ampliare la propria presenza militare nel continente africano. E’ stata anche usata come pretesto per creare l’AFRICOM del Pentagono. L’US Africa Command (AFRICOM) è destinata a “gestire Africa” per conto di Washington. Consiste nel creare una versione africana della NATO, al fine di realizzare l’occupazione dell’Africa. A questo proposito, gli Stati Uniti e i loro alleati hanno già stabilito un budget per combattere le stesse organizzazioni terroristiche che hanno creato e sostenuto (anche con aiuti militari ed armi), attraverso la carta dell’Africa, dalla Somalia, Sudan, Libia, Mali a Mauritania, Niger, Algeria e Nigeria. I terroristi non solo combattono per gli USA sul terreno, ma tengono anche contatti con Washington ed agiscono come paravento attraverso le cosiddette organizzazioni per i diritti umani, che hanno il mandato di “promuovere la democrazia“. Sul terreno, questi stessi individui e organizzazioni sono utilizzati per destabilizzare i loro rispettivi paesi. Sono supportati anche a livello internazionale, da Washington, per lavorare attivamente al cambio di regime e all’intervento militare in nome dei diritti umani e della democrazia. La Libia ne è un chiaro esempio.

Mahdi Darius Nazemroaya è un  Sociologo e ricercatore associato al Centro per la Ricerca sulla Globalizzazione (CRG), di Montréal. E’ specializzato su Medio Oriente e Asia Centrale. E’ stato in Libia per oltre due mesi ed è stato anche un inviato speciale per Flashpoints, che è un programma di Berkeley, in California. Nazemroaya ha pubblicato questi articoli sulla Libia assieme ai colloqui con Cynthia McKinney trasmessi su Freedom Now, uno show trasmesso da KPFK, Los Angeles, California.

Julien Teil è un operatore video e documentarista investigativo  francese. E’ anche stato recentemente in Libia per circa un mese.

NOTE
[1] National Endowment for Democracy, “NED Strengths Democracy Ties with France,” 16 marzo 2010
[2] National Endowment for Democracy, “Africa Regional,” Agosto 2011
[3] United Nations Watch et al., “Urgent Appeal to Stop Atrocities in Libya: Sent by 70 NGOs to the US, EU, and UN,” 21 Febbraio 2011
[4] Ministry of European and Foreign Affairs (France), “XXIVème sommet Afrique-France,” Febbraio 2007
[5] Etienne de Durand, “Francs-tireurs et Centurions. Les ambiguïtés de l’héritage contre-insurrectionnel français,” Institut français des relations internationals, Marzo 2011
[6] The National Conference of the Libyan Opposition, “The National Accord: The National Conference of the Libyan Opposition, London, 26 giugno 2005“, 2005.
[7] Interpol Wanted Notice for Ashour Al-Shamis
[8] Foreign and Commonwealth Office (UK), “Chatam House event: the future of Libya”, Giugno 2011
[9] National Democracy for Democracy, “2011 Democracy Award Biographies”, Giugno 2011
[10] Interpol Wanted Notice for Ali Ramadan Abu Za Kouk

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

dimanche, 16 octobre 2011

Entretien avec Bernard Lugan, rédacteur en chef de la revue "L'Afrique Réelle"

Entretien avec Bernard Lugan,

rédacteur en chef de la revue "L'Afrique Réelle"