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mercredi, 04 mars 2015

Le casse-tête libyen

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Le casse-tête libyen 

Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Il faut certainement lire et relire le livre de Jean Ping[1] - Eclipse sur l’Afrique : fallait-il tuer Kadhafi ?[2] -, pour bien comprendre l’ampleur du désastre d’une guerre déclenchée unilatéralement en Libye par messieurs Sarkozy et Cameron avant d’être relayée par l’OTAN… S’appuyant sur une interprétation partielle et partiale de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, cette politique coloniale de la canonnière a ouvert durablement la boîte de pandore d’une guerre civile rejaillissant sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne, des côtes de Mauritanie à celles de Somalie ! Aujourd’hui, une quinzaine de camps de formation et de d’entraînement d’activistes jihadistes salafistes s’étirent le long d’un segment qui va de la ville de Sebbah au sud jusqu’à Gât, sur la frontière algérienne. Cet « Afghanistan de proximité » - comme l’a baptisé un ancien chef des services extérieurs français -, sert désormais de profondeur stratégique à une multitude de katiba qui menace l’ensemble des Etats de la région.

DEUX GOUVERNEMENTS  

Ce chaos libyen s’étire entre deux pôles représentés par deux gouvernements et deux parlements : à Tripoli, le gouvernement « révolutionnaire » issu de l’ancien parlement et du Congrès général national libyen autoproclamé. Composée de factions islamistes, notamment les Frères musulmans, cette entité est financée et armée par la Turquie et le Qatar. Fajr Libya (Aube de la Libye) fédère ces différentes forces. A Tobrouk, un gouvernement « libéral » est issu de l’Assemblée constituante élue le 25 juin 2014, mais déclarée illégale par la Cour constitutionnelle. Son homme fort - le général Khalifa Haftar -, est reconnu et soutenu par les pays occidentaux de même que par l’Egypte et les Emirats arabes unis qui leur apportent un soutien politique, voire militaire avec l’engagement de différentes forces spéciales et soutiens aériens.

Différents groupes armés hétérogènes s’agrègent à ces deux « gouvernements ». Le premier regroupe à la fois la puissante milice de Misrata, ainsi que d’autres factions islamistes radicales et une grande partie de la communauté berbère. La coalition « libérale » réunit aussi bien des milices locales, dont celle de Zinten (djebel Nefoussa), que des personnalités de l’ancien régime du colonel Kadhafi ; mais de part et d’autre, aucun leadership n’arrive à s’imposer durablement. A cette improbable dualité se superpose une myriade d’autres milices locales et de factions islamistes rassemblant quelques milliers de fusils menant une guerre pour le pouvoir et l’argent. Ces acteurs hybrides, en recomposition permanente, nouent des alliances à géométrie variable, conditionnées par la même obsession : le contrôle du gaz et du pétrole. A ces agendas mafieux s’ajoutent les logiques tribales qui poursuivent leurs propres agendas…

LE TOURNANT EGYPTIEN

Après la décapitation de 21 Coptes par la branche libyenne de l’organisation « Etat islamique » qui s’appuie notamment sur les troupes d’Ansar al-Charia, liées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), la réaction égyptienne ouvre une nouvelle donne. Ses bombardements sur Derna signifient que le maréchal-président Sissi a décidé de s’engager directement dans le chaos libyen. Ce dernier entend affirmer sa stature internationale : son déplacement à Rome et Paris, ainsi que l’accueil fait dernièrement au président Poutine en témoignent. Le contrat d’achat d’une frégate et de 24 Rafale français confirme cette volonté d’affirmer son retour en force sur la scène proche-orientale mais esquisse aussi les incertitudes et les dangers d’une militarisation internationale du conflit, voire d’une intervention extérieure, placée ou non sous les auspices des Nations unies… La saisine du Conseil de sécurité par les présidents Sissi et Hollande, ainsi que les déclarations très va-t-en-guerre de Matteo Renzi le laissent penser…

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S’il est peu probable qu’un consensus se dégage à l’ONU pour un tel scénario - la Russie et la Chine ne permettront pas la répétition de la guerre franco-britannique d’octobre 2011 -, la montée en puissance de l’ « Etat islamique » en Libye plaident pourtant pour une riposte militaire. Mais contre qui intervenir et comment ? « Il y a des cellules dormantes dans chaque ville, qui ont des liaisons directes avec le chef de Dae’ch Abou Bakr al-Baghdadi », a averti cette semaine un porte-parole militaire, le colonel Ahmed al-Mesmari. Les experts estiment très difficile pour une coalition internationale de se fixer des cibles à bombarder par les airs sans s'appuyer sur un travail de renseignement très approfondi, en raison de la multitude des factions qui ne partagent pas forcément la même idéologie que Dae’ch ou Ansar al-Charia. Une intervention terrestre devrait par contre mobiliser des dizaines de milliers d'hommes et aurait peu de chances de réussir. Les cas afghan et irakien en sont le parfait exemple.

POUR UNE SOLUTION POLITIQUE

Une intervention militaire ferait de la Libye une terre de jihad où afflueraient, encore plus qu’aujourd’hui, les activistes des pays du Maghreb, d'Afrique, mais aussi de Syrie et d'Irak - bastions de l’ « Etat islamique ». Si l'opération se résume exclusivement à des bombardements aériens, elle ne fera que radicaliser la population, en raison notamment des dégâts collatéraux et des victimes civiles qu'une telle opération engendrera fatalement. Par conséquent, la solution est politique et certainement pas militaire ! Il s’agira de chercher à rapprocher les différentes factions rivales afin de construire une armée libyenne nationale pour s’opposer à l’extension territoriale et politique de Dae’ch. Cette voie prendra du temps…

Dans ce contexte, le représentant spécial des Nations unies, Bernardino Léon, tente depuis des mois de trouver un terrain d’accord politique pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il faut soutenir ses efforts… en lui suggérant, peut-être de réintroduire le fils de Kadhafi - Saïf al-Islam - qui jouit toujours d’une autorité certaine auprès des partisans de son père dont l’influence et le souvenir inspirent toujours plusieurs des factions armées toujours actives.  

Richard Labévière, Rédacteur en chef de prochetmoyen-orient.ch, 1er mars 2015

[1] Jean Ping (né le 24 novembre 1942 à Omboué au Gabon), est un diplomate et homme politique gabonais. Il est élu président de la commission de l’Union africaine le 1er février 2008 au premier tour de scrutin1. Il était ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie de la république du Gabon du 25 janvier 1999 au 6 février 2008.

[2] Editions Michalon, avril 2014.

mardi, 03 mars 2015

La difícil aventura egipcia en Libia

Por Abdel Rahman Nassar

Ex: http://www.elespiadigital.com

No hay orgullo en la respuesta de Egipto al destino de sus rehenes. El país puede estar encaminándose a una batalla sin fin contra el grupo terrorista EI en Libia, una organización que se expande en un fragmentado país. Por otro lado, el gobierno egipcio está buscando lanzar esta guerra en el país vecino aprovechando para ello el asesinato de 21 coptos egipcios el día 15 de febrero como una oportunidad que le permita recabar apoyo popular para la misma.

De este modo, Egipto ha decidido librar una guerra sin fin aparente contra el terrorismo. Anteriormente, el país consideraba que su implicación en la lucha contra este fenómeno en el Sinaí era suficiente y mostró su rechazo a participar en ataques aéreos de la coalición en Siria o Iraq contra el EI, ofreciendo sólo apoyo logístico y de inteligencia. Ahora, sin embargo, busca convertirse en la punta de lanza de una campaña aérea en Libia.

Esto llevará a que Egipto opere más allá de sus fronteras por primera vez y, al menos públicamente, sin un marco temporal específico. En segundo lugar, hay desafíos relativos a la propia Libia, ya sea en términos de su topografía y su composición tribal, que podrían complicar la misión.

Una fuente diplomática egipcia ha revelado que su país está tratando de formar una alianza para llevar ataques en Libia que comprendería a Francia, Italia, Arabia Saudí, Kuwait y los EAU. La fuente indicó que existen conversaciones entre Egipto y Rusia para asegurar el apoyo ruso a las operaciones del Ejército egipcio en Libia, según la agencia de noticias Anadolu.

Sin embargo, lo que El Cairo ha decidido hacer equivale a una aventura o juego con resultados no calculados. Ciertamente la realidad de la presencia del EI en Libia difiere de su presencia en Iraq, Siria e incluso en el este de Egipto. Existe un mosaico de grupos armados en Bengasi, Misrata y Trípoli, incluyendo la Wilaya Barqa (Cirenaica), un grupo que se vinculó al EI hace varios meses. Sin embargo, muchos de estos grupos tienen también vínculos tribales entre sí.

Incluso la presencia de un aliado como el general Jalifa Haftar y sus fuerzas no garantiza que los ataques aéreos de Egipto consigan resultados. La Operación Dignidad, que Haftar ha lanzado desde hace hace más de un año, no ha logrado ningún resultado apreciable sobre el terreno.

Egipto asume que los bombardeos degradarán al EI, pero en realidad ellos no han impedido al grupo continuar sus ataques contra intereses de Egipto e incluso en suelo egipcio. Libia es hogar de más de medio millón de egipcios y tiene una frontera común de casi 1.150 kms de largo así como intereses comunes y mezclados con Egipto. La región fronteriza ha sido una puerta por la que se encaminaban armas y yihadistas hacia Siria e Iraq.

El EI puede incrementar también sus ataques en el este de Egipto a través de su afiliado Wilaya Sinai. Por su parte, Wilaya Barqa ha amenazado con atacar y secuestrar a egipcios en Libia y llevar ataques contra Egipto a través de Barqa y Fezzan.

Para complicar las cosas, no todas las fuerzas políticas de Libia apoyan los ataques egipcios. Algunos partidos prominentes como el Congreso Nacional Libio ven estos ataques como una violación de la soberanía libia, en contraste con su actitud en el pasado cuando no calificaron los ataques internacionales contra el régimen de Gadafi en tales términos.

Los Consejos de la Shura de los Muyahidines en las ciudades expresaron las mismas objeciones y acusaron al Ejército egipcio de colaborar con Haftar y de matar a civiles.

Por último, la actuación del Ejército egipcio en Libia significaría la apertura de dos frentes, Libia y el Sinaí, en los que haría frente a una dilatada guerra de guerrillas.

Tampoco existe una unanimidad en Egipto a favor de la implicación del país en un conflicto en Libia. Algunos partidos creen que Egipto está luchando la “guerra de otros” a pesar de su condena a los asesinatos de los coptos.

Por otro lado, no es un secreto que todos estos acontecimientos tienen lugar en un momento en el que el nuevo régimen egipcio trata de consolidar su poder a través de elecciones parlamentarias y logros económicos. Este nuevo conflicto podría llevar, sin embargo, a generar un rechazo popular al gobierno de Sisi.

Libia acusa a Turquía de apoyar el terrorismo en su territorio

Turquía ha advertido al primer ministro reconocido internacionalmente de Libia, Abdulá al Zinni, que evite realizar declaraciones “irresponsables” y “hostiles” después de que él acusara a Ankara de interferirse en los asuntos internos de Libia y apoyar el terrorismo.

“Esperamos que los responsables del gobierno interino de Libia revisen su actitud irresponsable hacia nuestro país y eviten declaraciones hostiles y sin fundamento”, dijo una declaración oficial del Ministerio de Exteriores turco el jueves.

Este choque diplomático se produjo después de que el primer ministro libio acusara a Turquía injerencia en los asuntos internos y de apoyo al terrorismo el miércoles durante una entrevista con el periódico Asharq al Ausat.

Al ser preguntado sobre el apoyo de grupos extranjeros a los terroristas en Libia, Zinni apuntó al papel de Turquía en este hecho y dijo: “Lo que proviene de Turquía tiene un impacto negativo en la seguridad y estabilidad de Libia”.

Durante su entrevista, Zinni también afirmó que el gobierno libio podría expulsar a las compañías turcas del país norteafricano si Ankara no detiene sus injerencias.

La declaración del Ministerio de Exteriores turco advierte, por su parte, al gobierno libio que Ankara se verá obligada a tomar “las medidas apropiadas” si tales declaraciones continúan.

Turquía aconsejó en enero a todos sus ciudadanos en Libia que abandonen el país debido a la deteriorada situación de la seguridad en él.

Libia tiene dos gobiernos rivales que luchan por el control del país. Una facción islamista controla la capital, Trípoli, mientras que el gobierno reconocido internacionalmente está situado en la ciudad de Tobruk.

El gobierno y el parlamento electo se vieron obligados a trasladarse a Tobruk después de que un grupo armado basado en la ciudad de Misrata, al noroeste del país, tomara Trípoli y la mayoría de instituciones gubernamentales en agosto de 2014.

Libia, Siria e Iraq han acusado al gobierno turco del presidente Recep Tayyip Erdogan de apoyar el terrorismo, incluyendo los grupos más extremistas como el EI y el Frente al Nusra, este último vinculado a Al Qaida.

vendredi, 27 février 2015

L'Egypte, face à Daech, joue sa survie

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L’ÉGYPTE, FACE A DAECH, JOUE SA SURVIE

Il faut mettre les pays du golfe au pied du mur

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Le maréchal Sissi hésite a intervenir militairement au sol en Libye contre la secte musulmane «  état islamique ». Il sait qu’il aura du mal à organiser une coalition même si certains en Italie sont tentés d’agir avant que le «  califat » ne débarque en Sicile.


L’Egypte a tout à craindre d’être prise en étau entre deux branches de l'EI qui pourraient radicaliser encore plus l’opposition, parfois déjà terroriste, des frères musulmans. Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, s'est placé en première ligne de la lutte contre le terrorisme. Après avoir frappé l'Etat islamique en Libye, le raïs a demandé une résolution du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies pour une intervention militaire d'une coalition en Libye. « Il n'y a pas d'autre choix », a-t-il affirmé, sinon ce pays va se transformer en « terreau  » du terrorisme et menacer, outre son pays, « le bassin méditerranéen et l'Europe ».


A la question de savoir si l'armée égyptienne allait de nouveau bombarder les positions des djihadistes en Libye, il a répondu : « Nous avons besoin de refaire une telle réponse mais ensemble, pour arrêter le terrorisme. » D'autant que l'intervention ouvre un nouveau front pour l'armée égyptienne, qui peine déjà à contrer sur son territoire des djihadistes affiliés à l'EI.


Le Caire, en tout cas, veut mettre ses alliés occidentaux face à la réalité du jeu Qatari. «Le Qatar n’approuve pas les raids aériens égyptiens en Libye, rappelant son ambassadeur au Caire pour consultations», a rapporté, mercredi soir, l’agence de presse qatarie QNA. Doha a en effet exprimé ses réserves au sujet de la décision unilatérale de l’Egypte de mener des raids en Libye sans consulter les autres pays arabes. Au lendemain du massacre de 21 Egyptiens coptes par des combattants de l’Etat islamique, la réponse du Caire ne s’est pas faite attendre. L’armée de l’air égyptienne a bombardé, lundi matin, des positions du groupe Etat islamique en Libye, après la diffusion de la vidéo montrant la décapitation des Egyptiens. 


Ces dernières années, les relations entre l’Egypte et le Qatar n’ont jamais été au beau fixe et se sont même détériorées. En janvier 2014, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait même convoqué l’ambassadeur du Qatar pour protester contre les critiques de Doha concernant la répression des Frères musulmans depuis la destitution par l’armée du Président Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013. Or, le Caire a banni la confrérie des Frères musulmans considérée désormais comme une "organisation terroriste". Il lui est d’ailleurs interdit de manifester au risque de sévères représailles. L’Egypte accuse en outre le Qatar de soutenir les Frères musulmans. D’ailleurs, le Qatar a beaucoup surpris en décembre 2014 lorsqu’il a décidé de soutenir la politique du Président Abdel Fattah al-Sissi, se rangeant du côté des autres pays arabes, au sommet des six pays du Golfe. Après moult tergiversations, Doha s’est incliné pour soutenir le Président égyptien, alors qu’il avait fait de son appui aux Frères musulmans l’axe central de sa stratégie.


Le Qatar n’ en finit pas de jouer double ou triple jeu, un peu selon le modèle pakistanais mais avec des moyens financiers incomparables. Quand aux autres monarchies du golfe elles ne savent plus que faire. Après les déclarations du délégué égyptien qui accusait Doha de soutenir le terrorisme, le Conseil de coopération du Golfe a, dans un premier temps, défendu le Qatar, avant de réaffirmer son appui à la lutte menée par Le Caire contre le terrorisme.


Les monarchies du Golfe ont apporté, jeudi 19 février, leur soutien au Qatar dans son différend avec l'Égypte, qui a accusé Doha de "soutenir le terrorisme" lors d'une réunion arabe sur les raids aériens égyptiens contre des positions de l’organisation de l’État islamique (EI) en Libye. Quelques heures plus tard, elles nuançaient leur position en appuyant l'Égypte dans ses actions militaires. C’est l’Egypte qu’il faut donc appuyer militairement et politiquement et tant pis pour les droits de l’islamiste.

 

lundi, 23 février 2015

CHINE / JAPON: On chasse en Afrique

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CHINE / JAPON: On chasse en Afrique

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Depuis un an et la tournée africaine du premier ministre japonais Abe de janvier 2014 (mais cela avait commencé en Zambie dès 2007), le Japon avance ses pions en Afrique, continent où la Chine ne cesse de s'implanter depuis trente ans. En fait, on assiste en ce moment à une véritable guerre d'influence « jaune » en Afrique sur fond d'Ebola, de Boko Haram et de mises au pas américaines musclées.

Le Japon a débloqué depuis un an une aide publique de 10,6 milliards d'euros pour l'Afrique et il est décidé à accroître considérablement sa présence. Le Japon tente clairement ici de se poser en rival de la Chine. Nous avons évoqué plus haut la Zambie car c'est le Japon qui avait offert 42 millions de dollars pour la réhabilitation de plusieurs quartiers de la capitale, Lusaka et pour la rénovation d'une partie du réseau routier. La première conférence Afrique-Japon (Ticad) date de 1993. Or sur place, on confond souvent présence chinoise ou africaine. Pour les Africains du peuple, les « japonais » sont des Chinois et pourtant ? L'aide publique japonaise au développement africain est en train de tripler sa mise, concurrençant ouvertement les soutiens chinois.

La Chine est présente en Afrique depuis les années 70 sous Mao Zedong, Elle avait déstabilisé l'Angola, la Tanzanie ou Zanzibar par groupes maoïstes interposés ou en investissant directement comme en Zambie. C'est Pékin qui construisit par exemple la ligne ferroviaire reliant ce pays d'Afrique australe à la capitale tanzanienne, Dar es- Salam. En récompenses, c'est actuellement la Chine qui exploite les plus grandes mines de cuivre du pays.

Ailleurs en Afrique de l'Est comme de l'Ouest, ce sont les Chinois qui inondent les marchés de produits manufacturés à bas prix mais surtout rachètent les échoppes africaines même dans des pays relativement riches comme la Côte d'Ivoire, le Cameroun ou le Sénégal. Du coup se développe de plus en plus dans la population un sentiment antichinois. Les Chinois ont certes construit des hôpitaux et des routes mais il n'y a que peu de médecins à l'intérieur et les murs commencent à se fissurer. Certains Africains commencent sérieusement à se poser des questions et ils pointent du doigt ces Chinois engloutissant non seulement les richesses minérales du continent mais s'approprier aussi la plupart des petits commerces.
 
Le Japon tente ainsi d'utiliser ces critiques pour présenter une alternative au développement différent. Tokyo prétend soutenir réellement la croissance africaine via des aides publiques et privées de 3 200 milliards de yens (24,2 milliards d'euros), dont une aide publique au développement de 1 400 milliards de yens (10,6 milliards d'euros). Sur ce total, le Japon fournira 650 milliards de yens (environ 5 milliards d'euros) en cinq ans pour le développement des infrastructures, en insistant sur l'importance des « couloirs internationaux » de transports au sein du continent et sur l'amélioration des réseaux électriques.
 
Certes, la présence chinoise est devenue incontournable sur le continent africain justifiant d'ailleurs une stratégie américaine offensive dont nous avons déjà parlé ici-même. En recherche constante des minerais et de sources d'énergie qui nourriront sa croissance, la Chine est devenue en 2009 le premier partenaire commercial de l'Afrique et elle remplaçait justement cette année-là le Japon comme deuxième puissance économique mondiale à aider l'Afrique derrière les Etats-Unis. Les échanges sino-africains ont plus que doublé entre 2009 et 2012, année où ils ont frôlé les 200 milliards de dollars. Mais le Japon semble vouloir réagir face à un commerce et à des investissements privés japonais jugés pour l'heure trop faibles (2 % du total du Japon).
  

Ainsi, pour soutenir les échanges privés, le Japon va notamment fournir 20 milliards de dollars d'assurance pour le commerce et l'investissement dans un marché continental en devenir qui comptera 2,2 milliards d'habitants en 2050. L'année dernière, M. Abe avait dévoilé d'autres soutiens, comme l'entraînement de 1 000 formateurs agricoles pour favoriser  le doublement de la production de riz dans la région sub-saharienne d'ici à 2018, le soutien à l'éducation de 20 millions d'enfants et l'amélioration de l'accès à l'eau potable pour 10 millions d'Africains.  Si les transactions entre l'Afrique et la Chine se sont montées à 180 milliards de dollars en 2012, elles ne sont entre l'Afrique et le Japon qu'à 25 milliards de dollars soit 7 fois moins. En fait, le Japon souhaite passer d'un pays donateur à un partenaire commercial à part entière. C'est aussi vital pour lui  après Fukushima car il importe à Tokyo de diversifier ses approvisionnements énergétiques.  Aussi, ce n'est pas pour rien que le Mozambique vient de recevoir un prêt japonais de 700 millions de dollars à des conditions avantageuses pour rénover son réseau routier car le Mozambique est un fournisseur prometteur de gaz et un producteur de charbon.

Le Japon est donc bien en Afrique un rival de la Chine mais les moyens des deux pays sont sans commune mesure. Les entreprises chinoises n'hésitent pas par exemple à éliminer carrément la concurrence en ouvrant des lignes de crédit pour financer les méga contrats. En Ethiopie par exemple, deux sociétés chinoises, ZTE et depuis peu Huawei règnent sans partage sur les télécoms. En cadeau, le gouvernement éthiopien avait reçu le siège imposant de l'Union africaine, construit par Pékin.  un « généreux »cadeau des Chinois aux Africains.

Rappelons que 30 % du pétrole chinois provient du continent noir, principalement du Soudan, de l'Angola et du Nigéria. Si les Chinois sont parfois préférés aux Occidentaux, c'est qu'ils ne s'occupent pas aussi de politique intérieure, ce qui a l'air de plaire aux dictateurs comme Mugabe au Zimbabwe. Sur ce dernier point, la coopération japonaise est handicapée parce que toujours soumise depuis 1992 à une Charte de bonne conduite de gouvernance, cas curieux et presque unique en coopération internationale bilatérale d'Etat à Etat où Tokyo met son aide en balance avec la libéralisation politique et économique. En fait, privé de force militaire depuis la Seconde Guerre mondiale, Tokyo a toujours conçu son aide comme une arme lui permettant d'imposer ses vues sur l'échiquier international en lorgnant de fait sur une place au Conseil de Sécurité. Or dans cette optique, elle aura besoin des voix des pays africains à l'Assemblée générale de l'ONU et forcément de voix légitimes et non despotiques. A l'opposé, le commerce chinois en Afrique n'est plus ouvertement « politique » mais cela ne l'empêche pas d'asseoir petit à petit une puissance et de garantir ses arrières du point de vue des matières premières, des terres agricoles et mêmes des ressources halieutiques ou financières.

Libye: qui présentera "l'addition" à MM. Sarkozy, Juppé et BHL?

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Un communiqué de Bernard Lugan:

Libye: qui présentera "l'addition" à MM. Sarkozy, Juppé et BHL?

Au mois de mars 2011, à l'issue d'une campagne médiatique d'une rare intensité initiée par BHL, Nicolas Sarkozy décida d'entrer en guerre contre le colonel Kadhafi avec lequel il était encore dans les meilleurs termes quelques mois auparavant.

Le 17 mars, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, arracha la résolution 1973[1] au Conseil de Sécurité de l'ONU, ce qui permit d'ouvrir les hostilités.

Le 19 mars, 19 avions français (chasseurs et ravitailleurs) lancèrent un raid de 2h30 au dessus de la Libye. L'incompréhensible guerre franco-libyenne ou otano-libyenne, venait de débuter.

Les raisons de ce conflit aux conséquences à ce point dramatiques qu'une intervention internationale paraît aujourd'hui indispensable sont toujours aussi mystérieuses. A l'époque, l'Elysée avança l'argument d'une action humanitaire destinée à "sauver la population de Benghazi". Le mardi 16 décembre 2014, le président tchadien Idriss Deby donna une autre explication en déclarant qu'en entrant en guerre en Libye : " l'objectif de l'OTAN était d'assassiner Kadhafi. Cet objectif a été atteint"[2].

Quoiqu'il en soit de ses causes officielles ou officieuses, réelles ou supposées, étayées ou fantasmées, le résultat de cette guerre "pour la démocratie et les droits de l'homme", est catastrophique :

- Les alliés islamistes du Qatar et de la Turquie ont pris le contrôle d'une partie des approvisionnements gaziers et pétroliers de l'Europe.

- Daesh a lancé une entreprise de coagulation des milices islamistes. Celles qui lui ont fait allégeance contrôlent une partie de la Cyrénaïque et à l'ouest, elles sont sur la frontière tunisienne. Partout, elles font régner la terreur.

- L'Egypte est directement menacée ainsi que la Tunisie et l'Algérie. Au sud, le Tchad et le Niger sont en première ligne alors qu'avec Boko Haram un second front islamiste s'est ouvert sur leurs frontières.

- Les gangs islamo-mafieux déversent des dizaines de milliers de migrants sur les côtes européennes. Au lieu de les refouler, la marine italienne les récupère en mer pour les installer en Europe...d'où ils ne repartiront plus. Or, tout le monde sait que des terroristes se dissimulent parmi eux et qu'ils vont créer des cellules "dormantes" au sein de l' "espace Schengen".

Face à ce désastre, comme s'ils étaient étrangers au chaos qu'ils provoquèrent, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé aspirent à la plus haute charge de l'Etat français. Quant à leur inspirateur guerrier, il continue à promener sa superbe et son échancrure de col sur les plateaux des télévisions...

Notes

[1] Voir à ce sujet le texte de la conférence de presse d'Alain Juppé à New York (www.ambafrance-at.org).

[2] Voir mon communiqué daté du 1 janvier 2015 dont le titre est "Le but de la guerre était-il d'assassiner le colonel Kadhafi ?".

Lire l'Afrique réelle cliquez là

dimanche, 22 février 2015

OPPOSÉ AUX FRAPPES CONTRE L’ÉTAT ISLAMIQUE EN LYBIE, LE QATAR RAPPELLE SON AMBASSADEUR EN EGYPTE !

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OPPOSÉ AUX FRAPPES CONTRE L’ÉTAT ISLAMIQUE EN LYBIE, LE QATAR RAPPELLE SON AMBASSADEUR EN EGYPTE !

Source: www.noterror.fr 

Le Qatar a rappelé jeudi 19 février son ambassadeur en Égypte à la suite d’un différend survenu lors d’une réunion de la Ligue arabe sur les raids aériens égyptiens contre des positions du groupe Etat islamique (EI) en Libye, a annoncé l’agence de presse officielle QNA.

Selon un responsable du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Doha a décidé de rappeler pour consultations son ambassadeur au Caire en raison d’une déclaration du délégué égyptien à la Ligue arabe, a indiqué QNA.

L’ÉGYPTE ACCUSE LE QATAR DE SOUTENIR LE TERRORISME

L’agence qatarienne n’a pas donné de précisions sur la teneur de la déclaration du délégué égyptien. Mais la chaîne de télévision qatarienne Al-Jazeera a affirmé que les Égyptiens avaient accusé le Qatar de soutenir le terrorisme.

Des médias égyptiens ont eux aussi rapporté que le délégué égyptien à la Ligue arabe, Tariq Adel, avait accusé le Qatar de soutenir de terrorisme, au motif que le délégué qatarien avait exprimé des réserves sur une clause approuvant les raids aériens égyptiens contre les djihadistes.

Le ministère qatarien des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué que le Qatar avait émis dans le cadre de la Ligue arabe des réserves sur une approbation des raids égyptiens en Libye, soulignant la nécessité de « consultations avant toute action militaire unilatérale contre un autre État membre » de l’organisation panarabe.

Des appareils F-16 de l’armée de l’air égyptienne ont bombardé mardi des bases djihadistes à Derna, dans l’est de la Libye, à la suite de la publication par l’EI d’une vidéo montrant la décapitation de 21 coptes égyptiens qui se trouvaient en Libye à la recherche de travail et avaient été capturés par le groupe.

jeudi, 19 février 2015

Egypte: pourquoi tant d'hostilité de la part des droits de l'hommistes en France?

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Egypte: pourquoi tant d'hostilité de la part des droits de l'hommistes en France?

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Deux évènements simultanés se recouvrent ce lundi. Le premier est le fait que des avions de combat égyptiens ont bombardé des positions de l'organisation Etat islamique en Libye, après que cette organisation y eut revendiqué la décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens dans une vidéo. Le président Abdel Fattah al-Sissi avait convoqué d'urgence dimanche soir le Conseil national de défense et juré de punir les "assassins" de la manière "adéquate".
Il faut féliciter l'Egypte d'intervenir en Libye, devenu foyer incontrôlable de djihadismes, alors que les Etats voisins, y compris les Etats européens, laissent faire. Ces mêmes Etats qui sur le papier se disent protecteurs des Chrétiens d'Orient persécutés par les islamistes partout où ceux-ci le peuvent, c'est-à-dire partout au Moyen Orient sauf en Egypte et dans la Syrie de Bashar al Assad. 

Le second événement est que le ministre français de la défense doit signer ce même lundi au Caire un contrat très attendu pour la vente à l'armée égyptienne de 24 Rafales, d'une frégate et de divers autres matériels. Or diverses protestations ont été formulées en France concernant ce contrat. Ainsi, peu avant la mise au point finale du contrat, Amnesty International France, rejoint par Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale du parti écologiste EELV, avait ainsi appelé le gouvernement à "suspendre tous les transferts d'armes" à l'Égypte en raison de la "répression, sans précédent depuis 30 ans" dans le pays.

Mais pourquoi tant d'hostilité à l'égard de l'Egypte? On peut penser qu'elle n'est pas spontanée, mais fortement téléguidée par des mouvements sous influence de Washington, et trouvant en France le relais des intérêts atlantistes. Amnesty a depuis longtemps montré que ses jeux n'étaient pas toujours clairs. Concernant le Rafale, cette vente est considérée par le lobby militaro-industriel américain comme une atteinte grave au monopole que celui-ci depuis des années s'efforce de se donner dans le domaine des avions de combat, en imposant aux « alliés » de l'Otan l'achat de F 35 Lockheed Martin qui se révèlent en fait une catastrophe industrielle (mais pas une catastrophe financière pour le lobby qui a encaissé près de mille milliards de commandes fédérales).

Concernant l'Egypte proprement dite, Washington ne lui pardonnera certainement pas un possible rapprochement avec la Russie, qui devrait faire suite à la visite récente au Caire du président Poutine (Voir notre article du 10 février, dont il est inutile de reprendre les arguments ici http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1657&r_id= )

Il est bon que le président Hollande affiche vis-à-vis des Etats-Unis une volonté d'indépendance dans ses relations avec le gouvernement égyptien actuel. Il faudrait même que des accords diplomatiques et militaires plus précis s'en suivent. Quand à l'Europe, qui se borne à déléguer à Obama le soin de la protéger de l'Etat islamique, avec les succès que l'on sait, elle devrait d'urgence, dans un premier temps, aider l'Egypte à surmonter ses difficultés économiques. Celles-ci facilitent les recrutements islamistes  dans les campagnes.

PS à 12h ce jour. Dernière nouvelle: l'Italie semblerait décider à intervenir avec des troupes au sol en Libye. Quid de l'Espagne, de l'Allemagne et autres grands vertueux?

Jean Paul Baquiast

dimanche, 15 février 2015

Si, si, l’Égypte achète bien des Rafale!

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Si, si, l’Égypte achète bien des Rafale!
 
Le contrat d’armement avec l’Égypte est confirmé ce jeudi et doit être paraphé lundi prochain par les chefs d’État respectifs.
 
Ancien pilote de chasse
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Donc, le contrat d’armement avec l’Égypte est confirmé ce jeudi et doit être paraphé lundi prochain par les chefs d’État respectifs. La rapidité de la conclusion – moins de 6 mois depuis les premiers contacts – et la signature au niveau étatique suggère une double signification.

C’est le « client » qui semble être venu solliciter l’acquisition des matériels. Procédé qui bouscule les longues manœuvres de promotion et transactions commerciales habituellement nécessaires en cas de besoin annoncé et qui se conjuguent avec de redoutables défis face à la concurrence internationale.

Soit l’Égypte a choisi la France pour des raisons politiques et/ou financières, soit les performances des systèmes répondent au mieux aux menaces et objectifs présents, voire nouveaux, retenus par l’état-major égyptien.

Dans les déclarations officielles et dans les médias, on parle toujours et seulement des avions et bateaux, c’est-à-dire des « porteurs », ceux qui font de belles photos et vidéos de démonstration publique ou de revue navale. Mais ce qui en fait l’efficacité offensive réelle, les systèmes d’armes, n’est que peu révélé. C’est pourtant ce critère qui détermine une sélection judicieuse quand les pressions politiques n’y font pas obstacle.

Les missiles de MBDA et EADS qui arment chasseurs et frégates associés aux électroniques Thales ou autres sont les vrais outils d’efficacité et de supériorité. L’avenir dira, peut-être, si ce sont ces qualités opérationnelles qui ont précipité les Égyptiens sur le marché français.

lundi, 02 février 2015

"Afrique en cartes": le nouveau livre de Bernard Lugan

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"Afrique en cartes": le nouveau livre de Bernard Lugan

Cet ouvrage de 278 pages tout en quadrichromie est composé d'une centaine de cartes accompagnées de leurs notices-commentaires.

Il s'agit d'un exceptionnel outil de documentation et de référence construit à partir des cours que Bernard Lugan dispense à l'Ecole de Guerre et aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan.

Il est composé de deux parties. Dans la première sont étudiés les conflits et les crises actuels ; la seconde traite de ceux de demain.

Sa vocation est d'être directement utilisable par tous ceux, civils et militaires qui sont concernés par l'Afrique.

En savoir plus cliquez ici

mercredi, 21 janvier 2015

Koos de la Rey

Koos de la Rey 100 jaar geleden vermoord

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Ex: http://www.rechtsactueel.com

15 september 2014, het is vandaag precies honderd jaar geleden dat de Zuid-Afrikaanse generaal Koos de la Rey, één van de meest populaire Boerenleiders tijdens de vrijheidsoorlog tegen de Britten, op de weg van Johannesburg naar Potchefstroom, vermoord werd.

rey.jpgJacobus Herculaas (Koos) de la Rey, wiens Nederlandse voorouders (*) zich al een paar eeuwen eerder in Zuid-Afrika hadden gevestigd, werd op 22 oktober 1847 in de Kaap geboren en meer bepaald in het dorpje Winburg. In 1848 werd de hoeve van zijn familie door de Britten in beslag genomen. Die hadden immers van de Napoleontische oorlogen gebruik gemaakt om wederrechtelijk de Kaapkolonie te komen bezetten. Om aan het Engelse bewind te ontsnappen, trok de familie de la Rey naar de toen nog vrije Boerenrepubliek Transvaal. Ze vestigde zich in Lichtenburg en het is daar dat Koos opgroeide tot een gedreven en sterk geëngageerd patriot. Tijdens de eerste oorlog tegen de Britten, die uiteindelijk door de Boeren wordt gewonnen, brengt hij het al tot veldkornet, een hoge graad in het leger van de toenmalige Boerenrepublieken en wordt hij zelfs in de generale staf benoemd.

In 1883 wordt hij voor district Lichtenburg in de Volksraad (het parlement van Transvaal) verkozen. Hij sluit er zich aan bij de Progressieve fractie van Piet Joubert en voert er oppositie tegen de conservatieve president Paul Kruger en meer in het bijzonder tegen zijn beleid ten overstaan van de “uitlanders”. Deze laatste zijn de buitenlanders, voornamelijk Britten, die zich in Transvaal gevestigd hebben naar aanleiding van de ontdekkingen van de grote bodemrijkdommen (goud, diamant enz.) die het land rijk is. Krugers regering verplichte onder meer die ‘uitlanders’ belastingen te betalen terwijl de Transvaalse staatsburgers hier van vrijgesteld waren.

Oorlog met de Britten

In 1885 viel Jameson, een Engelsman die bevriend was met de beruchte Britse imperialist Cecil Rhodes, Transvaal binnen met een door hem gerekruteerd privé leger. Hij werd door de Boeren verslagen, maar deze aanval deed de spanningen tussen het Britse rijk en Transvaal sterk toenemen. De la Rey bleef echter pleiten om alles in het werk te stellen om een nieuwe oorlog met het Verenigd Koninkrijk te vermijden. Toen die er desondanks toch kwam, nam hij niettemin onmiddellijk weer dienst. Hij werd generaal en gaf door verschillende overwinningen blijk van een ware militaire deskundigheid. Zo slaagde hij erin bij de slag van Kraaipan een Britse pantsertrein te veroveren. Ook de slag bij Magersfontein werd door hem gewonnen. Nogal wiedes dat hij één van de meest populaire Boerenleiders werd. De Britse regering, die nog steeds haar nederlaag tijdens de eerste oorlog niet verteerd had, besloot echter deze keer alle middelen in te zetten. De kleine Boerenrepublieken konden het uiteraard niet halen tegen het in die tijd machtigste land ter wereld.

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Engelse concentratiekampen

Na de verovering van Pretoria en van Bloemfontein besloten een behoorlijk deel van de Boeren dat ze niet anders meer konden dan tot capitulatie over te gaan. Ze werden spottend ‘hands upers’ genoemd door de anderen die zichzelf om voor de hand liggende redenen als ‘bittereinders’ voorstelden. Generaal de la Rey werd een van hun belangrijkste aanvoerders. Van dan af schakelden de Boeren op een zeer efficiënte guerrillatactiek over. Hun ‘commando’s’ (het woord is Afrikaans van oorspong) verschenen plots te paard in de nabijheid van één of andere Britse militaire post of colonne, de manschappen stegen af, beschoten de Engelsen gedurende een korte tijd, bestegen opnieuw hun rijdieren en verdwenen in ‘die veld’.

Toen de soldaten van hare majesteit vaststelden dat tegen deze wijze van oorlog voeren weinig kruid opgewassen was, kozen ze voor een manier van aanpakken die vandaag de dag zonder meer als een genocide zou worden beschouwd en hen wegens misdaden tegen de menselijkheid voor een internationaal tribunaal zou hebben gebracht. De boerderijen en de velden van al deze die er van werden verdacht bittereinders te zijn of ermee te sympathiseren werden systematisch platgebrand en hun vrouwen en kinderen werden opgepakt en opgesloten in kampen waar de levensomstandigheden ronduit onmenselijk waren. Dertigduizend onder hen zijn daar van ontbering omgekomen.

De Britten hadden zonder twijfel de concentratiekampen uitgevonden… Dit zal een eeuwige smet op hun blazoen zijn maar ze hadden hiermee de Boeren wel klein gekregen. De bittereinders en dus ook de la Rey zagen er zich toe verplicht de wapens neer te leggen. Het immense Britse rijk had uiteindelijk de kleine Boerenrepublieken Transvaal en Oranje Vrijstaat op de knieën gekregen. De roemrijke generaal de la Rey keerde naar het burgerleven terug tot hij, zoals reeds gezegd, op 15 september 1914 op de weg naar Potchefstroom werd vermoord. Er ontstonden rond zijn dood heel wat complottheorieën, maar voor zover geweten werd tot hiertoe in dit verband nooit iets concreets aangetoond.

Wat er ook van zij, deze held van de Zuid-Afrikaanse vrijheidsoorlogen is tot op vandaag de dag niet vergeten en dit ondanks het feit dat er in het huidige Zuid-Afrika voor hem geen officiële herdenking op het getouw werd gezet. Zijn standbeeld staat nog steeds in Lichtenburg en er is een de la Reystraat te vinden in de meeste Transvaalwijken van Nederland en Vlaanderen (onder meer in Antwerpen). Last but not least, een paar jaar terug schreef de Zuid-Afrikaanse zanger Bok Van Blerk over hem een prachtig lied dat niet alleen in zijn land en in het huidige Namibië zeer populair werd maar ook in nationalistische kringen in Vlaanderen behoorlijk bekend geraakte. Is dit niet mooier dan een officiële hulde?

(*) Aan de naam te horen waren het oorspronkelijk Franse hugenoten.

The De La Rey Song was written in 2006 by Bok van Blerk (Louis Pepler)

mardi, 20 janvier 2015

L'Afrique n'est pas Charlie

 
 
L'Afrique n'est pas Charlie
 
par Bernard Lugan
Ex: http://zentropa.info
 
Vu d’Afrique, l’ “affaire  Charlie hebdo” illustre les limites de l’universalisme européo-centré. Vendredi 16 janvier, alors que les sociétés de l’hémisphère nord communiaient dans le culte de la liberté d’expression, une partie de l’Afrique s’ insurgeait contre la France des “Charlie”. Du Sénégal à la Mauritanie, du Mali au Niger, de l’Algérie à la Tunisie et au Soudan, le drapeau français a été brûlé, des bâtiments français incendiés et en “prime”, des églises détruites. Quant aux imprudents chefs d’Etat africains qui participèrent à la marche des “Charlie”, dont Ibrahim Boubacar Keita du Mali, les voilà désormais désignés ennemis de l’islam.
 
Aveuglés par la légitime émotion et noyés sous l’immédiateté, nos responsables politiques n’ont pas songé à se demander comment l’Afrique percevait les événements. Or, alors que pour nous, il s’agit d’un ignoble attentat contre la liberté d’expression commis contre des journalistes, personnes sacrées dans nos sociétés de la communication, pour une grande partie de l’Afrique, il s’agit tout au contraire de la “juste punition de blasphémateurs”.  Qui plus est ces derniers n’en étaient pas à leur coup d’essai et ils avaient même été solennellement mis en garde. Voilà pourquoi leurs assassins sont considérés comme des “héros”. Quant aux foules de “Charlie”, elles sont vues comme complices des insultes faites au Prophète. De plus, comme le président de la République a marché à leur tête, cela signifie que la France et les Français sont coupables.
 
Les conséquences géopolitiques qui vont découler de cette situation ne peuvent encore être mesurées, notamment dans les pays du Sahel en raison du jihadisme récurrent contre lequel nos troupes sont engagées. Le plus grave est ce qui s’est passé au Niger oùBoko Haram qui, jusqu’à présent ne s’était pas manifesté, a pris le prétexte de la nouvelle livraison de Charlie Hebdo pour lancer les foules contre le centre culturel français de Zinder; au même moment, nos postes militaires avancés veillent aux frontières du pays…
 
Personne n’a dit ou vu que l’ “affaire Charlie Hebdo” n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase des impératifs politiques et moraux que nous imposons à l’Afrique: démocratie, droits de l’homme, avortement, mariage homosexuel, anthropomorphisme etc. Tous y sont considérés avec dédain ou même comme de “diaboliques déviances”.
C’est donc dans les larmes et dans le sang que les bonnes âmes et les idéologues vont devoir constater que le “village Terre” n’existait que dans leurs fantasmes universalistes. Ce qui est bon ou juste aux yeux de leur branchitude est en effet une abomination pour une grande partie de l’Afrique et même de la planète.
 
En plus de cela, pour nombre d’Africains, l’Europe est devenue une terre à prendre : ses habitants ne croient plus en Dieu, ses femmes à la vertu volage ne font plus d’enfants, les homosexuels s’y marient et la féminisation y a dévirilisé ses mâles. Paradoxe cruel, ceux qui, depuis des décennies, ont permis cette révolution en tournant systématiquement en dérision les valeurs fondatrices et le socle social (famille, travail, discipline, ordre, effort, armée, police etc.) ont été odieusement assassinés par les enfants de ceux auxquels ils ont si largement ouvert les portes…
 
Nous voilà donc au terme du processus. Désormais, la contradiction est telle que seul un “saut qualitatif brusque”, comme le disaient les marxistes, permettrait de la surmonter. L’obsolète méthode “soustellienne” de l’intégration ou celle du “radeau de la Méduse” de la laïcité n’y suffiront sans doute pas…

Bernard Lugan

lundi, 17 novembre 2014

The Lessons of Libya

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A War That Brought Total Societal Collapse

The Lessons of Libya

by DAN GLAZEBROOK
Ex: http://www.counterpunch.com

Three years ago, in late October 2011, the world witnessed the final defeat of the Libyan Jamahiriya – the name by which the Libyan state was known until overthrown in 2011, meaning literally the ‘state of the masses’ – in the face of a massive onslaught from N ATO, its regional allies and local collaborators.

It took seven months for the world’s most powerful military alliance – with a combined military spending of just under $1 trillion per year – to fully destroy the Jamahiriya (a state with a population the size of Wales) and it took a joint British-French-Qatari special forces operation to finally win control of the capital. In total, 10,000 strike sorties were rained down on Libya, tens of thousands killed and injured, and the country left a battleground for hundreds of warring factions, armed to the teeth with weapons either looted from state armouries or provided directly by NATO and its allies. Britain, France and the US had led a war which had effectively transformed a peaceful, prosperous African country into a textbook example of a ‘failed state’.

Yet the common image of Libya in the months and years leading up to the invasion was that of a state that had ‘come in from the cold’ and was now enjoying friendly relations with the West. Tony Blair’s famous embrace of Gaddafi in his tent in 2004 was said to have ushered in a new period of ‘rapprochement’, with Western companies rushing to do business in the oil-rich African state, and Gaddafi’s abandonment of a nuclear deterrent apparently indicative of the new spirit of trust and co-operation between Libya and the West.

Yet this image was largely a myth. Yes, sanctions were lifted and diplomatic relations restored; but this did not represent any newfound trust and friendship. Gaddafi himself never changed his opinion that the forces of old and new colonialism remained bitter enemies of African unity and independence, and for their part, the US, Britain and France continued to resent the assertiveness and independence of Libyan foreign policy under Gaddafi’s leadership. The African Oil Policy Initiative Group (AOPIG) – an elite US think tank comprising congressmen, military officers and energy industry lobbyists – warned in 2002 that the influence of “adversaries such as Libya” would only grow unless the US significantly increased its military presence on the continent. Yet, despite ‘rapprochement’, Gaddafi remained a staunch opponent of such a presence, as noted with anxiety in frequent diplomatic cables from the US Embassy. One, for example, from 2009, noted that “the presence of non-African military elements in Libya or elsewhere on the continent” was almost a “neuralgic issue” for Gaddafi. Another cable from 2008 quoted a pro-Western Libyan government official as saying that “there will be no real economic or political reform in Libya until al-Gaddafi passes from the political scene” which would “not happen while Gaddafi is alive”; hardly the image of a man bending to the will of the West. Gaddafi had clearly not been moved by the flattery towards Libya (or “appropriate deference” as another US Embassy cable put it) that was much in evidence during the period of ‘rapprochement’. Indeed, at the Arab League summit in March 2008, he warned the assembled heads of state that, following the execution of Saddam Hussein, a former “close friend” of the US, “in the future, it’s going to be your turn too…Even you, the friends of America – no, I will say we, we the friends of America – America may approve of our hanging one day”. So much for a new period of trust and co-operation. Whilst business deals were being signed, Gaddafi remained implacably opposed to the US and European military presence on the continent (as well as leading the fight to reduce their economic presence) and understood well that this might cost him his life. The US too understood this, and despite their outward flattery, behind the scenes were worried and resentful.

Given what we know now about what has taken place in Libya – both during the so-called ‘rapprochement’ between 2004 and 2011, and from 2011 onwards – it is appropriate to take stock of this experience in order to see what lessons can be learned about the West’s approach to its relations with other countries of the global South.

Lesson one: Beware rapprochement

As I have shown, the so-called rapprochement period was anything but. The US continued to remain hostile to the independent spirit of Libya – as evidenced most obviously by Gaddafi’s opposition to the presence of US and European military forces in Africa – and it now seems that they and the British used this period to prepare the ground for the war that eventually took place in 2011.

The US, for example, used their newfound access to Libyan officials to cultivate relations with those who would become their key local allies during the war. Leaked diplomatic cables show that pro-Western Libyan Justice Minister Mustafa Abdul-Jalil arranged covert meetings between US and Libyan government officials that bypassed the usual official channels and were divide-and-ruin-book-covertherefore ‘under the radar’ of the foreign ministry and central government. He was also able to speed up the prisoner release programme that led to the release of the Libyan Islamic Fighting Group insurgents who ultimately acted as NATO’s shock troops during the 2011 war. The head of the LIFG – Al Qaeda’s franchise in Libya – eventually became head of Tripoli’s military council whilst Abdul-Jalil himself became head of the ‘Transitional National Council’ that was installed by NATO following the fall of the Jamahiriya.

Another key figure groomed by the US in the years preceding the invasion was Mahmoud Jibril, Head of the National Economic Development Board from 2007, who arranged six US training programmes for Libyan diplomats, many of whom subsequently resigned and sided with the US and Britain once the rebellion and invasion got underway.

Finally, the security and intelligence co-operation that was an element of the ‘rapprochement’ period was used to provide the CIA and MI6 with an unprecedented level of information about both Libyan security forces and opposition elements they could cultivate that would prove invaluable for the conduct of the war.

Lesson one therefore is – rapprochement, whilst appearing to be an improvement in relations, may actually be a ‘long game’ to lay the groundwork for naked aggression, by building up intelligence and sounding out possible collaborators, effectively building up a fifth column within the state itself. This does not mean it should not be done; it merely means it should be approached with extreme caution and scepticism on the part of states of the global South. It should be understood that, for the West, it is almost certainly a means of waging ‘war by other means’, to paraphrase Clausewitz. This is particularly pertinent to the case of Iran, a current recipient of the poisoned chalice that is ‘warmer relations’ with the West (although this ‘thaw’ may yet be scuppered by a Zionist Congress with no patience for the long game).

Lesson two: For the West, regime change has become a euphemism for total societal destruction

I try to avoid the term ‘regime change’, as it implies a change of one ‘regime’ (usually understood as relatively functional and stable state, albeit a potentially ruthless one) to another. In the recent history of so-called ‘regime changes’ by the West, this has never happened. In Iraq, Afghanistan, and Libya, ‘regimes’ have not been replaced by other ‘regimes’, but have rather been destroyed and replaced instead by ‘failed states’, where security is largely non-existent, and no single armed force is strong enough to constitute itself as a ‘state’ in the traditional sense of establishing a monopoly of legitimate violence. This in turn leads to further societal and sectarian divisions emerging, as no group feels protected by the state, and each look instead to a militia who will defend their specific locality, tribe or sect – and thus the problem perpetuates itself, with the insecurity generated by the presence of some powerful militias leading to the creation of others. The result, therefore, is the total breakdown of national society, with not only security, but all government functions becoming increasingly difficult to carry out.

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In Libya, not only were various sectarian militia such as LIFG armed and empowered by the US, Britain and France during the war against the Jamahiriya, but their power was then boosted by the new NATO-backed government that followed. In May 2012, Law 38 effectively granted impunity to the militias, making them immune for prosecution not only for crimes committed during the war against the Jamahiriya (such as the well documented slaughter of immigrants and black skinned Libyans), but also for ongoing crimes deemed “essential to the revolution”. This law effectively gave a free pass to the militias to murder their real or imagined opponents, building on the boost to the authority that they had already gained two months earlier. In March 2012, many of the militias had been incorporated into a new police force (the Supreme Security Committee) and a new army (the Libya Shield) – not only legitimising them, but providing them with further material resources with which to continue their violence and their ability to impose their will on the country’s legal – but largely powerless – authorities. Since then, the new militia-run police force has led violent campaigns against the country’s Sufi minority, destroying several shrines in 2013. The same year, they also besieged several government ministries, in a (successful) attempt to force the government to pass a law criminalising supporters of the former government (a move which will jeopardise security yet further by barring hundreds of thousands of experienced officials from government work). The Libyan Shield, meanwhile, carried out a massacre of 47 peaceful protesters in Tripoli in November last year, and later kidnapped the Prime Minister Ali Zeidan. They are currently involved in a war to oust the newly elected government that has likely cost the lives of thousands since it started this June. This is not ‘regime change’ – what NATO has created is not a new regime, but conditions of permanent civil war.

Many in both Libya and Syria now regret having acted as NATO’s foot soldiers in sowing the seeds of destruction in their own countries. Anyone expecting future ‘regime change’ operations conducted by the West to result in stable democracies – or even stable sharia theocracies for that matter – need look no further than Libya for their answer. Western military power cannot change regimes – it can only destroy societies.

Lesson three – Once Western military powers get their foot in the door, they won’t leave voluntarily until the state has been destroyed

Although the war on Libya was begun under the authorisation of UN Security Council resolution (1973), it is important to note that this resolution only authorised the establishment of a no-fly zone and the prevention of Libyan state forces entering Benghazi. This was achieved within days. Everything that NATO did subsequently was beyond the terms of the resolution and therefore illegal; a point that was made vehemently by many who had supported (or at least not opposed) the resolution, including Russia, China, South Africa and even elements within the Arab League.

Regardless of the pretext, once the US and UK are militarily involved in a country on their hit list, they should not be expected to stick to that pretext. For them, UNSC 1973 allowed them to bomb Libya. The precise legal goals became immaterial – once they had been given the green light to bomb, they were not going to stop until the Jamahiriya was destroyed and Gaddafi dead, whatever the original legal reasoning that allowed them to go in.

A useful analogy here is that of a robber going to an old lady’s house posing as a gas man. Once he is inside, he is not going to stick to reading the gas meter – he is going to rob her house.

Obviously, this lesson is most pertinent in Syria, where the US, likely to be soon joined by the UK, are conducting airstrikes ostensibly ‘to destroy ISIS’. Given their avowed long term aim to topple the Syrian state, and their only recent (and arguably half hearted at best), conversion to seeing ISIS fighters as enemies rather than valiant freedom fighting allies, this is to be taken with a large pinch of salt.

Lesson four – State destruction cannot be achieved without ground forces

A little noted aspect of the Libyan war (which has, however, been covered in detail by Horace Campbell) is the fact that the capital, Tripoli, was taken largely by Qatari ground forces co-ordinated by French and British special forces (in direct contravention of UNSC 1973). Indeed, no part of Libya was held by the rebels alone for any significant length of time without massive NATO bombardment of Libyan state forces; after the first three weeks, once the Libyan army got on top of the insurgency, not a single battle was won by the rebels until NATO started bombing. Even then, rebels could generally only take towns if NATO forces had completely destroyed the resistance first – and would still often be chased out again by the Libyan army a few days later. This is despite the fact that many of the Misrata militias were under the direct command of British special forces.

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This state of affairs meant the taking of the capital was always going to be deeply problematic. The solution was Operation Mermaid Dawn – an invasion of Tripoli in late August by Qatari ground forces, French intelligence and the British SAS, preceded by several days of intensified airstrikes. Whilst it is true that local collaborators joined in once the invasion was on the way, and indeed some rebel units had prior knowledge, the reality is that the fall of Tripoli was overwhelmingly a foreign planned and executed operation.

This is all highly relevant to the situation in Syria right now. For most of this year, momentum in the Syrian war had been on the side of the government, most obviously in its retaking of the former rebel stronghold of Homs in May. Whilst this momentum was to some extent reversed by ISIS following its gains in Iraq, nevertheless it remains clear that hopes of a rebel victory without a Western air campaign seem unlikely. What Libya shows, however, is that even WITH air support, rebel militias are unlikely to achieve victory without an accompanying ground occupation. In Syria’s case, this may be even more necessary, as switching airstrikes from ISIS to Syrian government forces will be far more difficult than in Libya given the sophisticated S-3000 anti-aircraft missiles provided by Russia last year. This may make ground occupation the more viable option. With Western media attempting to put pressure on Turkey to mount a ground occupation, there may be hopes that Turkish forces will play in Syria the role that Qatari forces played in Libya.

The Libya war opened the eyes of many – or should have. But the overriding lesson – if it needed reiterating – should be the realisation that the US, the UK, France and their allies will stop at nothing, including even the imposition of total societal collapse, in order to attempt to reverse their declining global economic position through military destruction. This is the reality behind all talk of protecting civilians, humanitarianism, and democracy promotion, and all Western military intervention should be seen in this light.

Dan Glazebrook is author of Divide and Ruin: The West’s Imperial Strategy in an Age of Crisis.

A shorter version of this article first appeared in Middle East Eye.

dimanche, 16 novembre 2014

Boko Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigéria

US-funding-boko-haram-nigeria-al-qaeda-al-shabab.pngBoko Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigéria et chasser la Chine du Golfe de Guinée

Ex: http://www.toutsaufsarkozy.com

inv

Les amis du Nigéria ne sont pas ceux qui, par une communication surfaite, proposent leur « aide » pour lutter contre la secte islamiste. Il s’agit plutôt d’embrasser l’ennemi nigérian pour mieux l’étouffer ! Premier pays producteur de pétrole en Afrique et sixième mondial avec 2,5 millions de barils par jour, le Nigéria a commis le « crime » de céder des puits de pétrole à la Chine. Une concurrence jugée insupportable pour les USA, la France et l’Angleterre qui pompent le pétrole nigérian sans inquiétudes depuis 50 ans. De leur côté, les pétromonarchies arabes s’inquiètent d’un Nigéria trop puissant qui pourra ne plus se soumettre au diktat de l’Arabie Saoudite et du Qatar sur le marché du pétrole et du gaz. A l’image de l’Iran (2ème) et du Venezuela (5ème producteur de pétrole mondial) qui gèrent leur pétrole en toute souveraineté. Boko Haram est le cheval de Troie qu’utilisent les puissances impérialistes pour contrer la Chine et détruire la première puissance économique africaine qu’est devenu le Nigéria en le divisant en deux états comme au Soudan.

Quelques questions pour briser le tabou

Première puissance économique africaine depuis le premier trimestre 2014, premier pays producteur de pétrole en Afrique, le Nigeria qui conserve par ailleurs sa confortable position de première puissance démographique (180 millions d’habitants) du continent retient de plus en plus l’attention des médias. Seulement, dans les chaînes de télévision ou les colonnes des journaux, cette triple puissance qu’est le Nigeria est désormais réduite à un nom devenu son synonyme : Boko Haram. Présenté par les« grands »médias « presstitués » comme un groupe de « fous de Dieu », Boko Haram n’aurait pas d’autres visées que de créer un Califat dans une partie du Nigeria, à défaut de soumettre tout le pays à la loi islamiste, la Charia. Aucun lien avec les puissances impérialo-capitalistes engagées dans une lutte à mort pour conserver l’hégémonie mondiale face à la Chine. Et grâce à la grande communication faite autour de l’ « enlèvement » le 14 avril 2014 de plus de 200 jeunes filles (le nombre varie en fonction des sources) dans la localité de Chibok, la secte islamiste a acquis une renommée planétaire. Ses actions sont relayées autant que celles des autorités nigérianes sont censurées. Comme pour prouver aux yeux du monde que le président nigérian, Jonathan Goodluck n’a paradoxalement aucune chance !

Mais est-ce une surprise si ces médias « oublient » systématiquement de vous dire à qui profitent en dernier ressort les crimes commis par la secte Boko Haram ? Pourquoi notre grande presse garde-t-elle un silence complice sur les origines des fonds et des armes lourdes qui permettent aux adeptes de Boko Haram de semer la mort au Nigeria, et bientôt au Cameroun ? Pourquoi les médias qui arrosent le monde ne diffusent-ils pas ce câble de Wikileaks qui citait nommément l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique à Abuja, Terence P. MacCulley comme le coordinateur des actions de déstabilisation du Nigeria ? Face à la redéfinition des équilibres géostratégiques imposée par la pénétration de la Chine en Afrique, Boko Haram comme la Séléka en République Centrafricaine est devenue une arme redoutable pour préserver la mainmise des multinationales occidentales sur les matières premières et accélérer la mise en place d’Africom, le Commandement militaire US pour Afrique.

BokoHaram : à qui profitent les crimes de la secte islamiste ?

Pour envahir l’Irak et tuer son président au nom du pétrole, les Etats Unis d’Amérique de Georges Bush ont trompé la planète entière en affirmant que Saddam Hussein, devenu l’ennemi à abattre détenait des armes de destruction massive. Colin Powell est allé plus loin en sortant des tubes à essai qu’il a présentés en mondovision comme les échantillons de ces armes à la disposition de Saddam Hussein. 10 ans après, tout le monde a constaté qu’il s’agissait d’un gros mensonge made in Washington.

En 2011, une vidéo sur le chef de guerre congolais Joseph Kony postée sur You Tube et largement commentée dans les médias a été regardée dit-on par plusieurs millions d’internautes. Stupéfaits par les crimes de Joseph Kony, les internautes du monde entier ont juré la perte de Kony. En retour, les USA ont proposé leur aide pour officiellement traquer les troupes de l’Armée de Résistance du Seigneur que commande l’ « invisible » Kony. Trois ans après, le résultat est le suivant : Joseph Kony est toujours en fuite. Mais au nom de sa traque, les USA ont installé des bases militaires en République Démocratique du Congo, en Ouganda, en République Centrafricaine, etc.

Autrement dit, à travers cette campagne, Washington a solidement installé les bases militaires dans cette partie de l’Afrique particulièrement riche en minerais précieux et très sollicités par la Chine qui en a grand besoin pour son industrialisation.

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Le Nigeria fait son entrée dans la gueule du loup

Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) depuis 1971, le Nigeria garde le record de putschs en Afrique. Le pays a connu plusieurs groupes irrédentistes parmi lesquels le Mouvement pour la Survie du peuple Ogoni (Mosop) que dirigeait l’écrivain Ken Saro-Wiwa (pendu en 1995), le Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger (Mend). Le Mosop et le Mend avaient des revendications clairement formulées : gestion inclusive des ressources pétrolières. Les membres des deux organisations faisaient recours aux moyens légaux descendant dans la rue pour manifester mais n’hésitaient pas à prendre les armes pour s’attaquer au pouvoir central ou aux compagnies pétrolières, sources de leurs malheurs.

BokoHaram : un fantôme à plusieurs facettes

Crée à Maiduguri par Mohamed Yusuf en 2002, au lendemain des attentats du 11 septembre, Boko Haram évolue au gré des événements politiques nigérians et des orientations géostratégiques dessinées par les grandes puissances occidentales.

De 2002 à 2006, la secte s’inscrit dans la logique de recrutement-endoctrinement. Néanmoins, elle effectue quelques actions de violence comme pour prouver sa capacité d’action et se faire connaître. De 2006 à 2009, au fur et à mesure que le sudiste Olusugun Obasanjo s’obstinait à modifier la constitution (2006) pour briguer un troisième mandant à la tête du Nigeria, Boko Haram franchit un pallier dans la violence.

Les Etats de Bauchi, Wudil, Potiskum ,Maiduguri, Borno, Yobe, Kano deviennent le théâtre des violences incessantes. Celles-ci ont fait des morts aussi bien dans les rangs des forces de sécurité que dans la population civile et les adeptes de la secte. Son fondateur a d’ailleurs été exécuté en juillet 2009. Mais, comme cette hydre mythologique dont une tête coupée en faisait renaître 1000, Boko Haramn’est pas mort avec Mohamed Yusuf .

Quand Boko Haram s’invite dans la lutte pour le pouvoir entre le Nord et le Sud

Il est un élément qui permet de comprendre le versant nigéro-nigérian du phénomène Boko Haram. Entre 2006 et 2007, le président nigérian d’alors, Olusegun Obasanjo use de tous les stratagèmes pour écarter le candidat favori du Nord à la présidentielle.

Atiku Aboubacar qui a pourtant été son vice-président de 1999 à 2007 est tantôt accusé de corruption, tantôt exclu du parti au pouvoir, le Parti Démocratique Populaire (PDP). Déçu, il quitte le PDP et se présente sans succès à l’élection présidentielle de 2007 sous la bannière du Parti populaire de Tout le Nigeria (ANPP).

Finalement, c’est le malade Umaru Yar’Adoua qui succède à Obassanjo. Yar’Adoua est certes du Nord, mais il n’a pas le poids politique, encore moins le soutien populaire dont jouit le richissime Atiku Aboubakar que l’entourage d’Obassanjo trouve trop proche de Washington. Ce qui est sûr c’est que depuis cette brouille de plus et peut être de trop entre le Nord et le Sud, Boko Haram est devenu plus violent que jamais. S’attaquant aux écoles, églises chrétiennes et autres lieux publics. Avec ce nouveau redéploiement, l’on constate que la secte devenue le cheval de Troie de l’élite du Nord Nigeria dispose désormais d’armes lourdes. Ses troupes aujourd’hui estimées à 30 000 hommes, sont plus disciplinées, semblent plus entraînées. Bref elles sont devenues plus « professionnelles » ! Ceci fait immédiatement penser au daesh en Irak c’est-à-dire une arme de chantage manipulée par des intérêts occultes…

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Finalement, le 5 mai 2010, à la mort du président nordiste OumarouYar’Adoua qui n’a pas fini son mandat, le pouvoir revient au Sud avec l’élection de Jonathan Goodluck, originaire de la région pétrolifère du Delta du Niger. Les musulmans du Nord se sentent une fois de plus floués. Ils estiment que la bande à Jonathan Goodluck et Obassanjo a violé l’accord tacite qui veut que non seulement le Nord et le Sud dirigent le pays à tour de rôle, mais aussi qu’il revient à chaque partie de choisir son candidat-président.

Une disposition que le parti au pouvoir aurait violée aussi bien en 2007 qu’en 2011. On comprend par là pourquoi à l’approche de l’élection présidentielle de 2015, Boko Haram multiplie les actes de terreur qui visent sur le plan interne à fragiliser le président sudiste Jonathan Goodluck.

Pour cette mission, les grands médias jouent un rôle déterminant. Ils font une communication sélective qui consiste à communiquer sur les actions de Boko Haram et à passer sous silence les actions des forces de sécurité nigérianes qui ont fait leurs preuves à plusieurs reprises. En 2009 par exemple, l’armée nationale a infligé une cinglante déculottée aux membres de la secte, tuant son fondateur Mohamed Yusuf et un millier de ses combattants. Dans une lettre datant du 9 août 2009, Sanni Umaru qui s’est présenté comme le successeur de Mohamed Yusuf a reconnu la perte de plus de 1 000 hommes par Boko Haram. Certes gangrené par la corruption, le gouvernement fédéral n’est pas (pour l’instant) l’éléphant mort que vous présente votre téléviseur !

Le Nigeria est confronté à la guerre de quatrième génération et dans celle-ci, la guerre de l’information est un pilier central. Les médiamensonges des journaux et télévisions « presstitués » deviennent des obus de mortier qu’on tire du matin au soir. Notre poste de télévision devient un fantassin de l’ennemi installé dans notre propre salon, tirant jour et nuit en direction de notre cerveau !

Avec les financements de l’élite du Nord et ceux des acteurs extérieurs, la secte islamiste s’est suréquipée et dispose désormais d’armes lourdes ainsi que de chars. Outre les soutiens financiers et logistiques, ces islamistes terroristes bénéficient d’importantes complicités dans l’administration et dans les forces de sécurité. Ce sans quoi il n’aurait jamais été possible d’enlever plus de 200 filles dans un établissement scolaire et disparaitre sans être appréhendé. Parmi les financiers de Boko Haram, le Qatar et l’Arabie Saoudite sont en tête de peloton bien sûr pour le compte de l’empire certes, mais avec l’avantage de déstabiliser un acteur majeur et futur rival sur le marché du pétrole et du gaz. En 2050, le Nigeria seul aura environ 400 millions d’habitants, soit la troisième puissance démographique du monde. Cela n’arrange pas les affaires de beaucoup de gens…

La dimension occidentalo-impérialiste : fragiliser le Nigeria et écarter la Chine

Les puissances sont jalouses de leur position et des privilèges y afférant. Elles s’emploient à freiner toute concurrence, aussi petite soit-elle. En tant que triple puissance (démographique, économique et pétrolière) africaine, le Nigeria s’est involontairement attiré des ennemis hors du continent. Pour ne pas arranger les choses, l’ancien président Olesugun Obasanjo a commis le « crime » de briser le monopole des entreprises occidentales dans l’exploitation des vastes gisements de pétrole du Nigeria en ouvrant les puits aux Chinois.

En effet, pendant plus d’un demi-siècle les compagnies pétrolières françaises, anglaises et étasuniennes ont régné en maîtres imperturbables dans la production pétrolière au Nigeria. Et puis, coup de théâtre ! En avril 2006, le président Obasanjo, qui n’a pas reçu l’appui des Occidentaux dans sa tentative de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir, se fâche et se tourne vers la Chine. Au grand dam de Shell, Texaco, Chevron…, les autorités nigérianes annoncent en grandes pompes avoir signé un contrat d’exploitation avec la compagnie pétrolière China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) pour plus de deux milliards de dollars avec une prévision de production de 225 000 barils jour. Dans la même logique, le président Obasanjo a négocié un prêt d’un milliard de dollars auprès du gouvernement chinois afin de financer la réhabilitation des voies ferrées du Nigeria et acheter du matériel roulant. La partie chinoise se donne deux ans pour produire son premier baril de pétrole au pays de Ken Sarowiwa et de Wole Soyinka.

Ce rapprochement Abuja-Pékin crée des insomnies dans les capitales occidentales. Perdre le contrôle du Nigeria qui produit 2,5 millions de barils par jour est un coup dur pour Paris, Londres et Washington. D’autant plus que le Nigeria et son voisin le Cameroun constituent une sorte de glacis stratégique incontournable pour le contrôle du Golfe de Guinée.

De leur côté, l’Arabie Saoudite et le Qatar s’inquiètent de voir le premier producteur africain de pétrole s’affranchir de leur tutelle. L’Iran, deuxième producteur de l’or noir au monde se moque des directives éditées par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Le Venezuela, cinquième producteur mondial de pétrole s’est affranchi des directives des monarchies arabes et de l’impérialisme occidental depuis plus d’une décennie. Il gère son pétrole en toute souveraineté. Or, ad vitam aeternam, ces pétromonarchies entendent être le centre de régulation du marché du pétrole mondial. Ce qui est le seul lot de consolation que leur laisse l’impérialisme occidental.

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Face aux velléités souverainistes du Nigeria, les réactions ne se font pas attendre. Chez l’Oncle Sam, on le sait, la meilleure défense c’est l’attaque ! L’administration US lance précipitamment son Commandement militaire pour l’Afrique en 2008, année où la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) démarrait ses activités pétrolières dans le premier pays producteur de pétrole en Afrique. Dans la précipitation, les USA n’attendent pas l’obtention d’un accord de siège pour lancer l’Africom. Il faut faire quelque chose. Point besoin d’attendre qu’un pays africain accepte d’abriter Africom pour le lancer. Six ans après son lancement, ce Commandement militaire étasunien pour l’Afrique est toujours basé à… Stuttgart en Allemagne.

Certains peuvent toujours y voir une simple coïncidence. Mais, cela n’enlève rien sur le fait que le Commandement militaire étasunien pour l’Afrique ne vise pas à lutter contre le terrorisme comme l’indique le discours officiel. Africom est le bras militaire de la diplomatie US pour contrer l’émergence d’une puissance endogène et surtout écarter la Chine de Afrique. Pour éviter que l’Empire du milieu ne s’empare de leur place de première puissance économique mondiale, les USA, incapables de fermer les industries chinoises, empêchent que celles-ci puissent accéder aux matières premières qui leur sont indispensables.

La CIA à l’œuvre

S’appuyant sur les câbles de Wikileaks, l’organisation Greenwhite Coalition affirme que pendant plusieurs années, les USA ont déployé les gros moyens pour déstabiliser le géant d’Afrique. En fouillant dans sa mémoire, le pays de Georges Bush a constaté que les troupes de l’Ecomog (EconomicCommunity of West African States Monitoring Group), la force militaire de la CDEAO (Communauté de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest), majoritairement constituée de militaires nigérians avait joué un rôle important (institution de cessez-le-feu) dans les guerres civiles au Libéria et en Siéra-Léone dans les années passées.

Craignant que le Nigeria utilise l’Ecomog pour supplanter l’influence des grandes puissances dans la sous-région, le président Georges Bush, fonde l’Acri (Africa Crisis Response Initiative ) en 2004. Avec l’aide de la CIA, l’Acri recrute des jeunes islamistes qu’elle forme à la collecte du Renseignement, au maniement des armes, aux techniques de survie. Les jeunes formés sont mis à la disposition de la secte BokoHaram qui s’en sert pour semer la mort !

Greenwhite Coalition constate également que la CIA a installé des camps d’endoctrinement et de formation le long des frontières poreuses du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger. Bien plus, un autre câble diplomatique US révèle que pour conduire la déstabilisation du Nigeria, l’ambassade US au Nigeria est devenue un véritable laboratoire. Pour mieux mener le sinistre projet, Washington n’a pas trouvé mieux que Terence P. MacCulley pour occuper le poste d’ambassadeur dans ce pays. Terence P. MacCulley n’est pas un diplomate comme les autres. En plus d’être le coordinateur de la politique étrangère d’Africom, il est l’un des architectes de l’Africa Crisis Response Initiative. Son expérience est mise à contribution pour fragiliser le pouvoir fédéral afin de justifier l’intervention des pays de l’OTAN.

Il n’aura échappé à personne que les attaques de la secte islamiste se font désormais avec une précision digne d’une armée professionnelle bien entrainée ! Elle dispose d’un effectif que la rançon issue du marchandage des otages ne peut payer. Car pour enrôler, nourrir, équiper et soigner des milliers de combattants comme c’est le cas de Boko Haram, il faut avoir des financements importants et réguliers. Or le business des otages n’obéit pas à cet impératif.

Quand Michelle Obama fait le marketing des drones US au Nigeria

Pour mieux comprendre l’implication des USA dans la déstabilisation du Nigeria, il faut revisiter les derniers évènements qui se rapportent à ce pays. Le dernier en date est incontestablement la campagne « Bring Back our girls », lancée personnellement par la première dame des Etats Unis d’Amérique. Restée en retrait pendant les six premières années de présidence de son mari, Michelle Obama s’est muée en mascotte du complexe militaro-industriel US. En lançant la campagne Bringbackourgirls sur facebook, elle a légitimement attiré l’attention du monde sur le sort des 200 filles enlevées par la secte islamiste.

Mais, ce qu’on ne dit pas c’est que Michelle Obama a trouvé un nouveau ciel pour les drones US et un nouveau terrain d’actions pour les Marines et autres forces spéciales étasuniennes. Au nom de la recherche des 200 lycéennes, le président étasunien a décidé l’envoi de 70 militaires au Tchad.

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Obama en a profité pour renforcer les effectifs militaires US au Nigeria. Jusqu’en mai 2014, 50 soldats étasuniens étaient régulièrement affectés à l’ambassade des USA au Nigeria. 20 Marines y assuraient la formation des militaires locaux. La campagne lancée par Michelle Obama a permis d’accroitre ce nombre.

Rappelez-vous la campagne lancée pour, nous avait-on dit, traquer Joseph Kony. Elle a permis aux USA de quadriller le Congo, l’Ouganda, la RCA… Brink back our girls permet de quadriller l’Afrique de l’Ouest. Etablissant l’axe Mogadiscio-Ouagadougou, avec 12 pays sous la botte de Washington. A ce jour, 29 pays africains ont accordé le droit aux USA d’utiliser leurs aéroports. Et n’oubliez jamais que les forces spéciales sont toujours précédées des hommes de Renseignements qui collectent certes des données utiles pour les militaires, mais font de l’espionnage économique et industriel au service de l’Empire. On voit à qui profite les crimes de Boko Haram en dernier ressort. La guerre c’est le plan !

Boko Haram : un poker menteur très rentable

En français, BokoHaram veut dire : « l’école interdite ». Boko renvoie au livre Book et Haram veut dire interdit. Son contraire est Halal. Plusieurs « spécialistes » et « experts » de Boko Haram préfèrent la traduction suivante : « L’éducation occidentale est un péché ».

Cependant, il est étonnant de constater que Boko Haram ne s’attaque pas aux intérêts des Occidentaux qui sont pourtant ses ennemis objectifs si l’on en croit la traduction des « experts ». Au Nigeria, les grandes marques occidentales ne manquent pourtant pas. Les plus visibles dictent la loi dans le pétrole qui est la principale source en devises du pays.

Au lieu de s’attaquer à elles pour confirmer le caractère Haram de l’Occident, la secte préfère s’en prendre aux Nigérian(e)s dont le crime inexpiable serait d’être chrétien(e)s ou de fréquenter une école laïque. Aboubakar Shekau n’a-t-il pas revendiqué l’enlèvement des 200 filles dans une vidéo ? Quelle incohérence ! Boko Haram est donc ce que son nom n’indique pas. Autrement dit Boko Haram n’est pas ce que vous en savez.

Contrairement à Boko Haram, le Mouvement pour la Survie du Peuple Ogoni et le Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger s’opposaient ouvertement aux intérêts de l’Occident. Les deux organisations s’en prenaient directement aux multinationales pétrolières et à leurs relais nigérians. En 1992, trois ans avant sa pendaison à Port Harcourt le 10 novembre 1995 par le régime de Sani Abacha, l’écrivain Saro-Wiwa (assassiné avec 8 autres militants du Mosop) indexait les compagnies pétrolières en ces termes : « L’exploration pétrolière a transformé le pays ogoni en immense terrain vague. Les terres, les rivières et les ruisseaux sont en permanence entièrement pollués ; l’atmosphère est empoisonnée, chargée de vapeurs d’hydrocarbures, de méthane, d’oxydes de carbone et de suies rejetés par les torchères qui, depuis trente-trois ans, brûlent des gaz vingt-quatre heures sur vingt-quatre tout près des zones d’habitation. Le territoire ogoni a été dévasté par des pluies acides et des épanchements ou des jaillissements d’hydrocarbures. Le réseau d’oléoducs à haute pression qui quadrille les terres cultivées et les villages ogoni constitue une dangereuse menace ». Poursuivi par les familles des victimes pour complicité dans l’élimination de Saro-Wiwa et ses compagnons, le pétrolier Shell a accepté de payer 15,5 millions de dollars en juin 2009.

La rançon de la mauvaise gestion

Si BokoHaram recrute avec tant de facilité au Nigeria, c’est aussi parce que les dirigeants successifs de ce pays se sont illustrés par une redistribution inéquitable des ressources pétrolières. Exemple : l’écart entre le taux de scolarisation au Sud et au Nord du pays est abyssal. Pareil pour la couverture sanitaire. Tenez ! Sur 100 000 femmes qui enfantent au Nigeria, 1 800 meurent au Nord contre 80 dans le Sud du même pays. Face à cette misère entretenue par les hommes politiques généralement empêtrés dans les affaires de corruption et de détournement de deniers publics, les populations des zones lésées sont réceptives aux manipulations.

Pour attirer le maximum de personnes qu’il a finalement converties au djihad, Mohamed Yusuf, le fondateur de Boko Haram insistait dans ses prêches sur ces inégalités. Il pointait le pouvoir fédéral comme étant la cause du chômage des jeunes. Et ces derniers étaient nombreux qui attendaient leur premier emploi après plusieurs années d’études universitaires. En usant de tous les subterfuges pour écarter le nordiste Atiku Aboubakar et placer le malade Omaru Yarad’oua, Olesugun Obasanjo a renforcé le clivage Nord-Sud et Boko Haram prospère au Nord parce qu’il a le soutien de l’élite nordiste. Les Nordistes sont prêts à tout pour qu’un Sudiste ne remporte pas l’élection de 2015.

L’issue de cette consultation électorale déterminera probablement le cours de l’histoire du Nigeria. Si un ressortissant du Sud gagne, les actes terroristes de Boko Haram vont vraisemblablement se multiplier. Un rapport circonstancié du National Intelligence Council des USA évoque d’ailleurs une probable partition du Nigeria en 2015. Par contre si un nordiste l’emporte, les données pourront changer. Les musulmans verront l’arrivée d’un des leurs à la tête de l’Etat fédéral comme la correction d’une injustice. Comme un instrument au service de l’élite nordiste du Nigeria, BokoHaram aura atteint l’une de ses missions historiques. Mais, puisqu’elle est aussi et surtout au service des puissances étrangères, Boko Haram pourra migrer vers un autre pays exactement comme l’ont fait les djihadistes takfiri abandonnant la Lybie conquise pour la Syrie de Bachar Al-Assad. En clair, ses combattants pourront être envoyés sur un nouveau front pour une mission similaire : contrer la Chine et obtenir des contrats léonins pour les multinationales occidentales.

Après le Nigeria, le Cameroun ?

Le Cameroun est la cible idéale pour les puissances impérialistes occidentales. Pourquoi le Cameroun de Paul Biya ? Comme le président centrafricain François Bozizé renversé par une coalition rebelle en mars 2013, le malheur de Paul Biya c’est d’avoir décidé de diversifier les partenaires économiques du Cameroun. Ainsi, ce pays considéré depuis près d’un siècle comme bastion imprenable de la France a largement ouvert ses portes à la Chine. En 10 ans, l’Empire du milieu a supplanté la France dans l’économie camerounaise. Gagnant progressivement tous les grands marchés : construction des barrages de Mekin et M’mvelle, construction de l’autoroute Douala-Yaoundé, construction du Complexe industrialo-portuaire de Kribi, etc.

Le Cameroun c’est aussi le verrou du golfe de Guinée et la gâchette de toute l’Afrique. On l’appelle « l’Afrique en miniature ». Déstabiliser ce pays c’est la garantie de mettre le feu à tout le Golfe de Guinée. Déjà, depuis plus de deux ans, les incursions de la secte nigériane ont presque totalement détruit le commerce de bétail dans le nord du Cameroun alors que la misère sociale est justement la raison essentielle pour laquelle la secte recrute si facilement ses djihadistes. La stratégie du chaos est donc bien en marche. Jusqu’ici, les seuls otages occidentaux attribués ou revendiqués par la secte nigériane Boko Haram ont été enlevés au…Cameroun.

Le 19 février 2013, une famille française constituée de Tanguy Moulin-Fournier et son épouse, leurs quatre fils et Cyril le frère de Tanguy sont enlevés à l’extrême-Nord du Cameroun. En visite en Grèce, François Hollande réagira tout de suite en indiquant que cette famille est entre les mains de Boko Haram. Boko Haram n’avait encore fait aucune revendication de ce rapt. Il a fallu attendre le 21 pour qu’Aboubakar Shekau revendique l’enlèvement. En novembre de la même année 2013, un autre Français, Georges Vandenbeusch, 42 ans est enlevé à Nguetchewé, localité du Nord-Cameroun. Le Conseil épiscopal du Cameroun n’a signé aucun communiqué rendant public cet enlèvement. L’instance est restée tout aussi muette après la libération de Vandenbeush le 31 décembre. Ce qui est inhabituel. Lorsqu’un prêtre catholique est en difficulté, le Conseil épiscopal prend officiellement position en condamnant l’acte. Ce qui n’a jamais été le cas pour Georges Vandenbeusch qui était pourtant présenté comme prêtre catholique. Le 5 avril 2014, les prêtres italiens Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri, ainsi qu’une religieuse canadienne sont enlevés à Tchère, à environ 20 kilomètres de Maroua, capitale de la Région de l’Extrême-Nord Cameroun. L’enlèvement est attribué à la secte islamiste. On dirait que BokoHaram ne voit les Occidentaux qu’au Cameroun !

En fait, à travers ces enlèvements, la secte islamiste et ses financiers impérialistes veulent faire passer dans l’opinion internationale que le régime de Yaoundé est incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens et des étrangers et ainsi préparer les esprits à une future occupation militaire du pays comme en Centrafrique.

Une nouvelle carte de l’Afrique se dessine. Les frontières issues de la colonisation n’arrangent plus ceux qui les ont tracées à l’époque. Des informations sérieuses parlent de la constitution d’un nouvel état regroupant le nord du Nigeria, du Cameroun, de la Centrafrique et le sud du Tchad et qui sera un émirat islamique comme celui qui se prépare en Irak.

Finalement, la guerre contre Mouammar Kadhafi en Libye n’est pas différente de celle qui a plongé le Mali dans le chaos. La différence entre le renversement de Laurent Gbagbo en Côte-D’ivoire et de celui de François Bozizé en Centrafrique c’est l’identité des présidents renversés. Au Nigeria, les actions de Boko Haram servent les mêmes intérêts que ceux de la Séléka en République Centrafrique. Par ces temps de faillite économique en occident, les pays de l’Otan, conduits par le nouveau couple anthropophage USA-France veulent endiguer la pénétration chinoise et reprendre les énormes ressources naturelles disponibles dans cette partie du monde.

Il est également question de déstructurer le continent africain qui sera tout de même la première puissance démographique mondiale en 2050 avec deux milliards d’habitants. Dans cette troisième guerre mondiale qui est la lutte pour l’hégémonie planétaire, tout Etat souverain est un danger pour l’Occident et tout Etat très grand doit être divisé en entités plus facilement manipulables comme au Soudan, et comme prévu pour l’Irak.

La guerre risque d’être longue et large. La campagne d’occultation des vraies causes aussi. Et la grande force de l’impérialisme est de toujours faire porter la responsabilité de ses guerres par d’autres. Ce qui complique évidemment la compréhension des causes profondes et des objectifs finaux des conflits contemporains. Face à cela, le choix devient simple pour les africains : soit combattre pour leur libération définitive et travailler pour devenir la puissance émergente du 21ème siècle, ou alors accepter une recolonisation directe qui cette fois est bien partie pour durer 1000 ans !

dimanche, 26 octobre 2014

La verdad oculta tras el ébola: la guerra entre EEUU y China

 

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La verdad oculta tras el ébola: la guerra entre EEUU y China

Por Aaron Klein

Ex: http://www.elespiadigital.com

La Casa Blanca siempre se enorgullece de no desaprovechar una buena crisis en su propio beneficio.

Y parece que el brote de Ébola que azota África occidental es la oportunidad perfecta para alcanzar uno de sus más ansiados objetivos: construir una presencia militar estadounidense en África que contrarreste la creciente inversión China y su influencia en el continente.

No deja de ser curiosa la forma en que EEUU ha ofrecido ayuda a la región ante el desastre del Ébola: un incremento de personal militar en la región, formado por 3000 fuerzas estadounidenses que se unirán al Mando de África de EEUU, también conocido como AFRICOM.

El objetivo declarado de esas fuerzas, de acuerdo con un comunicado de la Casa Blanca, es establecer un Comando Conjunto de la Fuerza con sede en Monrovia, Liberia, para “proveer un mando regional y un apoyo de control… y facilitar la coordinación con el gobierno de Estados Unidos y los esfuerzos internacionales de socorro”

El plan de Obama para luchar contra el Ébola en África occidental implicará una inversión de 500 millones de dólares, que se añadirán a los gastos de las conocidas como “Operaciones de Contingencia en Ultramar”. Incluso algunas estimaciones dicen que el coste real se elevará a los 750 millones de dólares.

Ciertamente, el personal militar enviado a África puede ayudar a contener el brote de Ébola, pero también es evidente que puede haber otros motivos ocultos para su despliegue…

LA GUERRA ECONÓMICA POR CONTROLAR ÁFRICA Y SUS RECURSOS

Recordemos que en agosto, el Banco Mundial declaró que el crecimiento económico en la zona del África Sub-Sahariana, rica en recursos naturales, aumentó en un 4,7% en 2013 y se estima que se elevará hasta un 5,2% a finales de 2014. Ese crecimiento económico se ha debido, en gran parte, a la inversión internacional en recursos naturales e infraestructura, según señala el Banco Mundial.

Por su parte, el Washington Post informó en agosto que en los últimos años, China “se ha convertido, sin lugar a dudas, en el más formidable de los inversores extranjeros en África”, pues en 2009 China superó a los EE.UU. como mayor socio comercial de África.

Los datos son reveladores: el comercio de China con los países africanos doblaba prácticamente al de los EE.UU. en 2013. China realizó negocios por un valor de 200 mil millones de dólares ese año, en comparación con los alrededor de 110 millones de dólares en negocios entre África y los EE.UU. en el mismo periodo.

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En agosto, el ex presidente Bill Clinton apuntó las posibilidades de crecimiento de Estados Unidos en África durante una mesa redonda con los principales ejecutivos de Wal-Mart, General Electric, Dow, el conglomerado industrial Dangote Group con sede en Nigeria y el holding de inversión Sudafricano Shanduka Group.

“Me parece que sólo hemos arañado la superficie acerca de lo que podríamos y deberíamos estar haciendo en la región y creo que estamos perdiendo el tren”, dijo Clinton, según informa el Washington Post. “Debemos entender que ésta es una gran oportunidad para las empresas estadounidenses”

El gobierno de Obama ya trató de ampliar la influencia de EE.UU. en los países Africanos, cuando se convirtió en el anfitrión de una cumbre de África y viajó al continente el año pasado.

Paralelamente, la secretaria de Comercio, Penny Pritzker, dobló la presencia de su departamento en África, llevando oficinas de Comercio a un total de ocho países africanos.

Sin embargo, esa cifra palidece en comparación con las oficinas comerciales de China, establecidas en 54 naciones africanas.

¿SERÁ UTILIZADO AFRICOM PARA EXPANDIR LA INFLUENCIA DE EEUU EN ÁFRICA?

Oficialmente, la misión de Africom debe ser: “colaborar con socios internacionales y otras agencias para desarrollar las capacidades de defensa, responder a crisis y disuadir y derrotar amenazas transnacionales, con el fin de promover los intereses nacionales de EEUU y promover la seguridad regional, la estabilidad y la prosperidad”

Pero como señaló en 2012 el periodista Dan Glazebrook, del periódico The Guardian, el vicealmirante Robert Moeller, declaró en una conferencia del año 2008 que Africom puede tener otros objetivos establecidos.

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Moeller declaró en una conferencia del Africom en Fort McNair, el 18 de febrero de 2008, que la misión también tenía como objetivo principal: “preservar el libre flujo de los recursos naturales de África hacia el mercado global”

En un artículo de opinión del año 2010, en la revista Foreign Policy, titulado “La verdad sobre Africom”, Moeller afirmó: “Que nadie se lleve a error. El trabajo de AFRICOM es proteger las vidas estadounidenses y promover los intereses estadounidenses”

Aún así, y de forma un poco contradictoria, Moeller escribió que la misión principal del Africom era coordinarse con las naciones africanas y expresó su temor de que la misión fuera expandir el dominio estadounidense en la región.

“No, el ejército estadounidense no está tratando de apoderarse de África”, escribió Moeller.

Algunas personas hablan asimismo de una conspiración por derrocar a Muammar Gaddafi en Libia, pues sería el líder de facto del movimiento panafricano y representaba un obstáculo importante a la hora de ampliar la influencia occidental en el continente.

Gaddafi fue el mayor inversor africano en la región y ayudó a impulsar la creación de la Unión Africana, que se compone de 54 estados africanos. También pretendía crear una moneda africana común y un pasaporte común.

La revolución en Libia del año 2011 que acabó con Gaddaffi, fue asistida por la OTAN y dirigida en gran parte por AFRICOM.

Glazebrook reivindica en su artículo en The Guardian que “echando a Muammar Gaddafi, Africom había eliminado al adversario más feroz de su proyecto”

Continúa Glazebrook: “Se estima que la Libia de Gaddafi había invertido unos 150 mil millones de dólares en África, a menudo en proyectos de infraestructura y desarrollo social y esta generosidad le sirvió para comprar muchos amigos, particularmente en las naciones más pequeñas. Mientras Gaddafi mantuviera este nivel de influencia en África, el Africom estaba destinado al fracaso”

¿EL ÉBOLA MARCA EL COMIENZO DEL PROYECTO DE AFRICOM?

Hasta que apareció el brote de Ébola en África occidental, el Africom sólo contaba con aproximadamente 2,000 efectivos asignados, con la sede del comando ubicada en Stuttgart, Alemania.

Gracias a la Directiva del Ébola de Obama, ahora se enviarán 3.000 efectivos a una base en África, estableciendo específicamente un nuevo Mando Conjunto de la Fuerza en Monrovia, Liberia, en colaboración con socios internacionales.

Un logro largamente ansiado, pues el objetivo a largo plazo de Africom siempre fue establecer una base importante y permanente en territorio Africano.

Recordemos que la expansión de las misiones de Africom también fue considerada a principios del año 2012, cuando los EE.UU. enviaron 100 Fuerzas Especiales con la supuesta misión de cazar al infame criminal de guerra James Kony (enmedio de una gran maniobra de propaganda mediática en EEUU, de la que poco llegamos a oir hablar en Europa).

Curiosamente, una reciente encuesta realizada acerca de la actitud de los países africanos, mostró que tan sólo una crisis como la del Ébola podía ayudar a persuadir a los países escépticos del continente a aceptar una mayor presencia de AFRICOM.

Y casualmente, eso es exactamente lo que ha sucedido…

En el año 2010, el encuestador y politólogo A. Carl LeVan analizó más de quinientas noticias sobre África, descubriendo, tal y como expone en sus conclusiones que “el apoyo de los diferentes países a AFRICOM, se correspondía con una mayor dependencia de éstos a la ayuda externa y que los países que disfrutaban de mayores niveles de crecimiento con menor ayuda extranjera, eran los más críticos con la presencia de AFRICOM”

LeVan destacó la fuerte influencia que tenían los medios de comunicación Africanos a la hora de apoyar u oponerse a un aumento de la presencia de Africom.

Pero sin embargo, esa influencia puede tener los días contados.

El mes pasado, la agencia de noticias All Africa informó que los países africanos estaban tomando medidas enérgicas contra los medios de comunicación, enmedio del actual brote de Ébola, lo que conllevó las quejas de la prensa y de los activistas locales por los derechos civiles.

Fuentes:

http://www.wnd.com/2014/10/militarys-ebola-mission-to-edge-out-china-in-africa/

http://www.theguardian.com/commentisfree/2012/jun/14/africom-imperial-agenda-marches-on

jeudi, 09 octobre 2014

Le bilan africain de Nicolas Sarkozy

Bernard Lugan:

Le bilan africain de Nicolas Sarkozy

Ex: http://www.bernard-lugan.com

 
sarkozy-3-7115c.gifGeorge Bush désintégra l'Irak et Nicolas Sarkozy la Libye, deux pays qui étaient des remparts contre l'islamisme. La Libye du colonel Kadhafi était, de plus, devenue un partenaire essentiel dans la lutte contre la déferlante migratoire venue de la mer, phénomène si bien annoncé par Jean Raspail dans son prophétique Camp des Saints.
Si George Bush n'a plus d'avenir politique, Nicolas Sarkozy ambitionne quant à lui de revenir aux Affaires. Le bilan africain de son premier mandat doit donc être fait. Il est catastrophique et tient en sept points :
 
1) Le plus grave par ses conséquences régionales fut la guerre incompréhensible qu'il déclara au colonel Kadhafi après qu'il l'eut pourtant reçu avec tous les honneurs. Nicolas Sarkozy devra répondre à trois questions :
- Pourquoi outrepassa-t-il le mandat international prévoyant une zone d'exclusion aérienne dans le seul secteur de Benghazi pour le transformer en une guerre totale ?
- Pourquoi refusa-t-il toutes les options de sortie de crise proposées par les chefs d'Etat africains, exigeant au contraire d'une manière obstinée la destruction pure et simple du régime libyen ?
- Pourquoi, alors que le colonel Kadhafi venait de réussir à se sortir du piège de Syrte, fit-il tronçonner son convoi par l'aviation, le livrant ainsi aux islamo-gangsters de Misrata qui le mirent ignominieusement à mort ?
 
2) Le plus irresponsable pour l'avenir de la France est d'avoir, par petit calcul électoral, et sans consultation préalable du peuple français, transformé Mayotte en département. Dans ce Lampedusa d’outre-mer qui vit des prestations versées par les impôts des métropolitains, la maternité de Mamoudzou met au monde chaque année 7000 jeunes compatriotes, dont 80% nés de mères immigrées originaires de toute l’Afrique orientale et jusqu’à la cuvette du Congo. Juridiquement, il n’existe plus aucun moyen de revenir au statut antérieur qui permettait de maintenir cette île de l’océan indien dans l’ensemble français sans avoir à subir les conséquences dramatiques de la départementalisation.
 
3) Le plus indécent fut la façon dont, en Côte d'Ivoire, il intervint directement dans la guerre civile en hissant au pouvoir son ami et celui de la Banque mondiale, le très mal élu Alassane Ouattara, prolongeant ainsi toutes les conditions des futures crises.
 
sarkozy-et-ses-caniches-af_4e5a9049d3234.jpg4) Le plus insolite fut son « discours de Dakar », dans lequel il osa déclarer que si l'Afrique n'est, selon lui, pas entrée dans l'histoire, c'est parce qu'elle ne s'est pas soumise au dogme démocratique...
 
5) Le plus scandaleux fut sa gestion du dossier rwandais quand, influencé par son ministre Bernard Kouchner, il ne conditionna pas le rapprochement diplomatique entre Paris et Kigali au préalable de l'abandon des accusations fabriquées par Paul Kagamé contre l'armée française.
 
6) Le plus symptomatique fut son alignement sur les Etats-Unis, politique illustrée par un vaste désengagement, de Djibouti à Dakar, avec pour résultat de laisser le Sahel à Washington. Il aura fallu un président socialiste pour que la France fasse son grand retour dans la région...
 
7) Le plus incompréhensible, conséquence du point précédent, fut son refus d'intervention au Mali. Pourquoi laissa t-il les islamistes se renforcer puis coiffer les Touareg du MNLA alors que nos intérêts nationaux, notamment en ce qui concerne l'uranium du Niger, étaient directement engagés dans la région ?
 

dimanche, 07 septembre 2014

Libye et Nigéria

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Libye et Nigéria

Deux dangers pour l'Europe

Bernard Lugan*
Ex: http://metamag.fr

 
Deux trous béants se creusent actuellement sous nos pieds, l'un en Libye, l'autre au Nigeria. Le premier qui est ouvert à nos portes menace d'engloutir l'Egypte, la Tunisie et l'Algérie ; le second va immanquablement déstabiliser la zone tchado-nigériane.
 
Le chaos libyen a un responsable dont le nom est Nicolas Sarkozy. Pourquoi ce dernier a-t-il cédé aux chants de la sirène BHL ? Pourquoi a-t-il fait de l'armée française le bras armé du Qatar ? Pourquoi, et alors qu'il avait été mis en garde solennellement, notamment par le président Idris Déby Itno, a-t-il décidé de disloquer le fragile équilibre politico-tribal libyen ? Pourquoi a-t-il obstinément refusé les médiations de l'Union africaine ? Pourquoi a-t-il rejeté le plan de sortie de crise proposé par Jacob Zuma qui passait par le retrait du colonel Kadhafi et le transfert du pouvoir à son fils Seif al-Islam ? Pourquoi l'ordre fut-il donné à l'aviation française de tronçonner le convoi de ce dernier, le livrant ainsi à ses bourreaux de Misrata qui le sodomisèrent avec une baïonnette, crevèrent les yeux et coupèrent les mains et les pieds d'un de ses fils ?

L'histoire lèvera peut-être le voile sur cette colossale faute politique que fut l'intrusion française dans la guerre civile libyenne et dont les conséquences vont devoir être supportées durant de longues années par des dizaines de millions d'habitants de la région.
 

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Les évènements du Nigeria rappellent quant à eux avec force que les courbes du PIB ne sont que des mirages. Que n'avons-nous pas entendu à propos de l' « eldorado du Nigeria », ce géant dans lequel il était urgent d'investir en raison de ses courbes de croissance qui faisaient se pâmer ceux qui n'ont d'yeux que pour les chiffres ?

La réalité est que le Nigeria n'existe pas, que cet Etat-fiction est plongé dans une atroce guerre civile ethno-religieuse qui aboutira peut-être même à un redécoupage frontalier régional. En effet :
 
1) Au XIXe siècle, le nord de l'actuel Nigeria était englobé dans le puissant califat jihadiste de Sokoto qui s’étendait du Niger au Cameroun et sur une petite partie du Tchad. 
 
2) Les frontières entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad qui proviennent d’accords entre Britanniques, Allemands et Français ne tiennent aucun compte des implantations ethniques car elles furent dessinées afin que les trois empires aient chacun une « fenêtre » sur le lac Tchad. 
 
3) Les réalités géographiques, anthropologiques, ethniques, historiques et religieuses font de cette région un foyer favorable aux islamistes de Boko Haram dont l’influence s’étend à toute la zone peuplée par des populations haoussa-peul-kanouri.
 
Dans le numéro de février 2012 de l’Afrique Réelle, je posais une question : la désintégration du Nigeria est-elle en marche ? Trente mois plus tard nous sommes en présence d’une véritable sécession jihadiste car le nord du pays a été soustrait à l’autorité de l’Etat, l’administration fédérale chassée et remplacée par celle des islamistes ; quant à l'armée, soit elle se terre dans ses casernes, soit elle se livre à des représailles aveugles sur les populations, ce qui achève de pousser ces dernières dans les bras de Boko Haram.

Les titres,sous-titres et illustrations sont de la rédaction.

* Bernard Lugan publie l'Afrique réelle. Au sommaire du numéro 57 de Septembre 2014:
Actualité :- Libye-Nigeria : deux situations hors contrôle - Le sommet USA-Afrique : grands mots, promesses creuses, arrogance, égoïsme et hypocrisie - Rwanda : Trois questions sans réponse à propos du génocide
Un Dossier : Centrafrique - Quand la colonisation libérait les populations du sud du Tchad et de la Centrafrique - Une histoire contemporaine chaotique - L'engrenage fatal (2011-2014) - Quel président pour la nouvelle Centrafrique ?

samedi, 30 août 2014

Libye : Est-il encore possible d’empêcher la création d’un “État islamique d’Afrique du Nord” ?

Libye : Est-il encore possible d’empêcher la création d’un “État islamique d’Afrique du Nord” ?

par Bernard Lugan

Ex: http://bernardlugan.blogspot.com

Au point de vue militaire la situation libyenne a considérablement évolué depuis mon précédent communiqué en date du 17 août dernier :

- A l’Est, en Cyrénaïque, l’offensive du général Haftar a été bloquée par les milices islamistes; le 22 juillet, à Benghazi, le quartier général de ses forces spéciales a même été pris d’assaut.
- A l’Ouest, en Tripolitaine, les milices de Misrata (Frères musulmans) et les salafistes de Tripoli surarmés par le Qatar et par la Turquie, paraissent prendre peu à peu le dessus sur les milices berbères de Zenten dans la région de l’aéroport principal de Tripoli. Le second aéroport de la capitale, celui de Maïtigua, est déjà contrôlé par les islamistes d’Abdelhakim Belhaj.

La stratégie des salafistes, des Frères musulmans et du Qatar est désormais claire : faire de la Libye une base de déstabilisation régionale. De fait, l’Égypte et l’Algérie sont directement menacées cependant que la Tunisie n’arrive pas à liquider les maquis des monts Chaambi. Quant au Maroc, il va être dans les prochains mois la cible d’un nouveau mouvement fondamentaliste baptisé Unicité et jihad au Maghreb al-Aqsa. Au Sud, le Mali, le Niger et le Tchad vont automatiquement subir la contagion de la situation libyenne.

Le processus de déstabilisation de la Libye a été très largement pensé et supporté par le Qatar qui, dans un premier temps, a utilisé Al-Jazira pour diaboliser le régime Kadhafi. Le bras armé de cet insatiable et arrogant petit émirat fut Nicolas Sarkozy qui, subverti par BHL, imposa l’intervention internationale en reprenant à son compte les mensonges d’Al-Jazira au sujet d’une menace inventée sur les populations de Benghazi.

La situation étant aujourd’hui ce qu’elle est, est-il encore possible d’empêcher la création d’un “État islamique d’Afrique du Nord” avec toutes les conséquences régionales qu’aurait un tel événement ?

Les Européens n’ont comme d’habitude qu’une seule solution à proposer: encore et toujours la démocratie. Le 4 août, jour de sa première réunion à Tobrouk, ils ont ainsi reconnu la légitimité du nouveau parlement pourtant élu par à peine 10% des électeurs, et ils ont appelé ses membres à une “gouvernance démocratique“… Il est difficile d’être davantage déconnecté des réalités, d’être plus prisonnier des nuées, de l’idéologie…

La solution réaliste comporte deux volets, l’un est militaire, l’autre politique :

1) Comme je l’annonçais dans mon communiqué daté du 15 juillet 2014, une triple intervention de l’Égypte, de l’Algérie ( en dépit des déclarations contraires du Premier ministre Sellal) et de la France est dans les cartons.

2) Si une telle intervention n’a pas encore débuté c’est parce qu’elle doit impérativement se faire en appui à une résistance libyenne. Or, et je viens de le dire, le général Haftar a perdu sa crédibilité. Il devient donc urgent et nécessaire de reconstruire le système d’alliances tribales qui existait du temps du colonel Kadhafi. Sans lui, il n’y aura pas d’intervention étrangère permettant d’abord de contenir, puis ensuite de réduire les salafistes d’Ansar al Charia et leurs alliés en Cyrénaïque, les résurgences du GICL (Groupe islamique combattant en Libye) en Tripolitaine et les Frères musulmans de Misrata.

Or, que cela plaise ou non, Seif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi, est le mieux placé pour constituer un tel rassemblement (voir à ce sujet mon communiqué du 17 août). A défaut, toutes les forces islamistes risquent d’être engerbées et coagulées dans un futur “État islamique d’Afrique du Nord” à l’imitation de l’EIL d’Irak.

Blog de Bernard Lugan

jeudi, 21 août 2014

Libye: entre nuées démocratiques et réalités tribales

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Libye : entre nuées démocratiques et réalités tribales

Bernard Lugan

Ex: L'Afrique réelle cliquez ici

Au moment où le parlement libyen appelle à une intervention étrangère "pour protéger les civils", nous pouvons lire dans le quotidien Le Monde en date du 12 août 2014 un titre insolite: "La transition en Libye est un échec, il faut la repenser".

Que s'est-il donc passé pour que la "bible des bien-pensants", ce point oméga du conformisme intellectuel français, se laisse ainsi aller à une telle constatation après avoir soutenu avec une arrogante indécence l'intervention militaire contre le colonel Kadhafi, cause directe de la situation actuelle ?
 
Le but de la guerre calamiteuse décidée par Nicolas Sarkozy était officiellement l'établissement d'un Etat de droit à la place d'un régime dictatorial. Après le lynchage du colonel Kadhafi par les islamo-mafieux de Misrata, un processus démocratique fut imposé aux nouveaux maîtres du pays. Il se mit en place à travers plusieurs élections et par la rédaction d'une Constitution. Les observateurs, à commencer par les journalistes du Monde, louèrent alors ces "avancées démocratiques", preuve de la "maturité politique" des "démocrates" libyens. La "guerre du droit" ayant été gagnée, accompagné de BHL, Nicolas Sarkozy alla ensuite sur place goûter aux félicités triomphales du "libérateur"...
 
Le résultat de ces illusions, de cet aveuglement, de ce décalage entre l'idéologie et la réalité, de cet abîme existant entre les spasmes émotionnels et les intérêts nationaux français, est aujourd'hui tragiquement observable. Les dernières structures étatiques libyennes achèvent en effet de se dissoudre dans des affrontements aux formes multiples s'expliquant d'abord par des logiques tribales. Sur ces dernières viennent, ici ou là, se greffer avec opportunisme des groupuscules islamistes soutenus par le Qatar et la Turquie.
 
Un retour au réel s'impose donc afin de tenter de sortir la Libye de l'impasse. Or, ce réel tient en quatre  points :
 
1) La Libye n'a jamais existé comme Etat de facture occidentale.

2) Le  colonel Kadhafi avait réussi à établir une réelle stabilité en se plaçant au centre, à la jonction, des deux grandes confédérations tribales de Cyrénaïque et de Tripolitaine.

3) Son assassinat a fait que, ayant perdu leur "point d'engrenage", ces deux confédérations se sont tournées sur elles-mêmes dans une logique d'affrontements tribaux régionaux ayant pour but la conquête du pouvoir dans chacune des deux grandes régions du pays éclatées en cités-milices aux intérêts tribalo-centrés.
 
4) La clé de la stabilité libyenne passe par la reconstitution du système d'alliances tribales mis en place par le colonel Kadhafi. Or, les responsables politiques libyens ne sont pas en mesure de mener cette politique car ils sont tous sont ethno-géographiquement liés par leurs origines.
 
Le seul qui, dans l'état actuel de la complexe situation libyenne pourrait jouer ce rôle de rassembleur-catalyseur est Seif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi. Actuellement détenu avec des égards par les miliciens berbères de Zenten qui constituent le fer de lance des forces anti-islamistes en Tripolitaine, il est soutenu par les Warfallah, la principale tribu de Tripolitaine, par les tribus de la région de Syrte, par sa propre tribu et il pourrait l'être également par les Barasa, la tribu royale de Cyrénaïque, sa mère étant Barasa. Autour de lui pourrait être refondée l'alchimie politico-tribale, le pacte social tribal de Libye.

Mais pour cela il importe que la CPI, perçue en Afrique comme un instrument du néocolonialisme "occidental",  lève le mandat d'arrêt de circonstance lancé contre lui.

samedi, 21 juin 2014

L’Algérie sera-t-elle la prochaine victime du Printemps Arabe?

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L’Algérie sera-t-elle la prochaine victime du Printemps Arabe?

 

Depuis près d’un mois de nombreux journaux algériens et tunisiens parlent de risques terroristes grandissants et de complots extérieurs  tournés contre l’Algérie sans toutefois fournir d’analyse claire et fiable de la situation (1). Cela a pour effet d’attiser les tentions et les inquiétudes d’une population déjà en proie a de graves troubles sociaux et considérée par l’EIU (Economist Intelligence Unit) comme étant à « très haut risque », le risque étant ici une révolte populaire massive et le chaos qui l’accompagne (2). La situation s’est aggravée lorsque après l’annonce de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika, les défiances envers l’État et les mouvements protestataires se sont répandus au sein de la population (3). Quelles sont les menaces qui pèsent sur l’Algérie aujourd’hui ? Est-il possible que ce pays sombre dans la guerre civile qui a enflammé le Maghreb et le Moyen-orient il y a quatre ans? C’est la question qu’on peut légitimement se poser lorsqu’on observe des troubles grandissants autours des élections présidentielles ces derniers jours.

Souvenez-vous, décembre 2010 : le printemps arabe. Une succession sans fin de soulèvements et de guerres civiles qui frappent vingt pays, deux continents, faisant chuter pas moins de six gouvernements, et dont le nombre de victimes totales s’élève à plus de 230.000 personnes (4) (5). Ces révolutions qualifiées a l’époque de populaires ont en réalité été pilotées à distance par les États-Unis, comme le prouve « Arabesque Américaines », l’excellent livre du physicien et journaliste Québécois de renommée internationale Ahmed Bensaada (6): « Il est clair que ce ne sont pas les Etats-Unis qui ont fait cette révolution, mais il n’en demeure pas moins que ce sont eux qui ont accompagné et encadré les principaux activistes que ce soit en Tunisie, en Egypte et  dans les autres  pays arabes à travers leur formation et ce bien avant le début de la contestation».

Dans cet autre document, Canal+ décortique les méthodes qu’utilisent les Américains pour renverser des pays lors des révolutions colorées. Gardons en tête que si les théâtres d’opérations changent, les méthodes elles, restent les mêmes.

 

En Algérie actuellement des éléments essentiels a l’émergence d’une guerre civile se mettent en place a la façon d’un gigantesque puzzle :

Premièrement, on assiste à une déferlante de propagande anti-Bouteflika de plus en plus puissante dans les médias audiovisuels (7): tous les maux du pays lui sont attribués ! Et son maintien au pouvoir est décrit comme intolérable pour l’ensemble (oui, l’ensemble) de la population. En réalité, une partie non négligeable du peuple le soutient. Selon le Point, malgré une politique sociale mitigée, son bilan en tant que président est globalement positif (8). Sa popularité est élevée particulièrement auprès de l’ancienne génération car il est l’homme qui, en 2000, a su arrêter la guerre civile Algérienne qui avait fait 150.000 morts et durée dix ans (9). Précisons qu’il n’est pas question ici de vanter un président sûrement trop vieux et trop usé pour diriger un pays, et dont la durée du mandat, de plus en plus indécente, suscite d’énormes critiques (Bouteflika a du modifier la constitution pour briguer ce nouveau mandat) ; mais de discerner ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Ceci afin d’éviter à l’Algérie le destin Ukrainien ou Libyen.

Les attaques médiatiques que nous voyons aujourd’hui ressemblent fortement a une attaque occidentale en règle contre l’Algérie par médias interposés. Cette hypothétique agression a été prédite et expliquée par Michel Collon en Janvier 2013 dans un article intitulé: « L’Algérie est clairement la suivante sur la liste ». Il est possible que cette déferlante de propagande soit une tentative de manipulation de l’opinion publique afin de préparer un changement de régime ou d’augmenter la tolérance du peuple à la mise en œuvre d’actions agressives (diplomatiques, économiques ou militaires) de la part de pays occidentaux. Dans ce cas, l’extrême polarisation de la presse pourrait être considérée comme le fameux média-mensonge que Michel Collon décrit avant le début de chaque guerre menée par l’occident (10).

Deuxièmement, le contexte dans lequel se produit ces tensions est particulièrement délicat. Le président Bouteflika entame en effet son quatrième mandat après une victoire marquée par 48% d’abstention et 81% des voix en sa faveur. La contestation est forte  et Bouteflika doit faire face à une opposition insistante et à de violents mouvements populaires. Rappelons que sur les cinq révolutions colorées qui ont eu lieu au milieu des années 2000 en Europe, toutes se sont déclenchées dans les deux mois suivants les élections (11). Le contexte actuel est donc l’un des plus sensibles qu’il puisse y avoir avec les acteurs en présence.

 

En Algérie, une grande part du gouvernement et de l’appareil d’État de Bouteflika sont corrompus (12). L’état de santé du président fait de lui un homme diminué, aux capacités et à l’intégrité incertaines. Des spécialistes décrivent même Said Bouteflika, le frère de Abdelaziz Bouteflika comme le réel détenteur du pouvoir (13). Pour ceux qui défendent le changement de gouvernement tout azimuts, il faut savoir que, dans ce cas de figure, le pouvoir émergent pourrait provenir de démocrates convaincus aussi bien que de tenants d’un Islam radical : On se souvient du très wahhabite FIS (Front Islamique du Salut), que personne ne veux voir réapparaître ou d’AQMI, bien implanté dans la région. Des politiciens à la solde des occidentaux pourraient aussi en profiter à la manière d’un Yatseniouk.

Il est important de noter l’apparition d’une organisation d’opposition : le Barakat! (Ça suffit! en Arabe) qui n’appartient à aucun parti politique particulier. Elle se veut spontanée mais son financement reste a ce jour obscur. Des rumeurs hostiles la disent aussi proche (à tort ou à raison?) de Bernard Henri-Lévy et des sionistes (14). Ce qui est sûr, c’est que cette organisation est la réplique exacte d’OTPOR (« Résistance » en Serbe) créée en 1998, financée par le gouvernement fédéral Américain. Celle-ci fut très impliquée dans le printemps arabe et fut à l’origine de toutes les révolutions colorées (15). Ces nombreux points communs peuvent laisser penser que le gouvernement américain mène une politique secrète de déstabilisation à Alger. En effet, le Barakat! et OTPOR utilisent toutes deux les mêmes techniques de déstabilisation non violentes (sittings, grèves, blocages de bureaux de vote, contrôle des scrutins etc…etc…) issues du livre Américain « De la dictature à la démocratie » disponible ici. Amazon décrit ce livre comme : « un cadre conceptuel pour la libération ». Plus concrètement, il s’agit d’un manuel tactique et stratégique expliquant comment renverser un gouvernement quel qu’il soit sans avoir recours aux  armes.

En conclusion, Bouteflika est dans une position délicate : il doit faire face à la critique médiatique internationale, à son peuple qui menace de se soulever et à une Amérique belliqueuse et prédatrice qui a augmenté son effectif militaire dans le région le mois dernier (16) et pourrait bien se décider a agir.  En effet, l’Algérie est a la fois une grande détentrice de pétrole, une puissance influente et indépendante dans sa région (17). Elle n’est pas endettée et entretient d’importantes relations commerciales avec la Russie (18)(19). Elle a donc tous les attributs pour intéresser les technocrates de Washington. Dans les faits, l’occident ne peut pas intervenir en Algérie sans bonne raison. À part si, bien sûr, des civils sont violemment réprimés par l’armée. Tout peut donc dépendre de l’activité du Barakat!

Nous voyons donc que toutes les pièces du puzzle sont réunies pour engendrer une crise explosive et la situation peut s’embraser. Mais en l’absence d’actes déstabilisateurs provenant du peuple, la probabilité d’une accalmie augmentera avec le temps. Par contre si la situation dégénère, comme cela s’est produit en Syrie, en Ukraine, en Égypte et ailleurs, l’Algérie serait-elle assez stable et réactive pour résister à de telles menaces ? Le pays pourrait-il éviter la guerre civile ou un conflit a plus grande échelle ? Ou deviendrait-t-il une nouvelle Libye trois ans plus tard ? Et quelle serait alors la réaction de la Russie? Une chose est sure : nous le saurons dans les mois à venir.

Théo Canova

 

Sources:

(1) La presse américaine confirme la présence des marines au sud de la Tunisie, Moscou alerte Alger. (L’Expression)

(2) L’Algérie confrontée aux troubles sociaux en 2014 (L’Econews)

(3) Bouteflika: je suis venu déposer officiellement ma candidature (France 24)

(4) Printemps arabe (Wikipedia)

(5) Guerre civile syrienne (Wikipedia)

(6)« Arabesque Américaine: le rôle des Etats-unis dans les révoltes de la rue arabe » Par  Ahmed Bensaada (PolitiqueActu)

(7) Actualité: Algérie (LeNouvelObservateur)

(8) Algérie – Présidentielle : autopsie du bilan Bouteflika (LePoint)

(9) En Algérie, la candidature Bouteflika continue de faire des vagues (RFI)

(10) Guerres de l’Occident / Médiamensonges, Michel Collon, Ce soir ou jamais (21 Mars 2011) (YouTube)

(11) Révolutions de couleur: Etats poste-communistes (Wikipedia)

(12) L’entourage de Bouteflika éclaboussé par les affaires (LeFigaro)

(13) Élection en Algérie: qui dirige vraiment le pays? (HuffingtonPost)

(14) Barakat Algerie: Qui sont ces profanateurs qui veulent mettre le pays a feu et a sang?(AlainJules)

(15) Note D’actualité N°247: Des révolutions arabes spontanées? (CF2R)

(16) Des Marines et des avions de combat US en Espagne, en prévision d’une chute du régime en Algérie (MagrhebObservateur)

(17) Algérie chapitre 5.2: Politique extérieur (Wikipedia)

(18) La Russie et l’Algérie ont conclu six accords de coopération (LaVoixDeLaRussie)

(19) La bombe algéro-russe!! (AlterInfo)

samedi, 07 juin 2014

Victorias electorales de Assad y Sisi ponen fin a la “primavera árabe”

sissi333x2048.jpgVictorias electorales de Assad y Sisi ponen fin a la “primavera árabe”

El analista israelí en temas árabes Avi Issacharoff escribió en el periódico Maariv que el perfil de Oriente Medio ha ido cambiando continuamente desde diciembre de 2010 y todos aquellos que han intentado realizar pronósticos han descubierto la dificultad de esta tarea.

Sin embargo, lo que está sucediendo en estos días, las victorias electorales del nuevo presidente egipcio, Abdel Fattah al Sisi, y del presidente sirio, Bashar al Assad, marcan el fin informal de la así llamada “Primavera Árabe”.

El periódico añade que aunque es todavía demasiado temprano para dar la despedida a las revoluciones y los revolucionarios en Oriente Medio, las dos elecciones –la egipcia que fue celebrada esta semana- y la siria -que tendrá lugar en los próximos días- han supuesto el cierre de una etapa, que estuvo caracterizada por la demanda de cambios, el caos y la inestabilidad.

En la actualidad, el desafío del terrorismo y de la falta de seguridad han llevado a que las poblaciones árabes están ya cansadas de revueltas y conflictos y busquen asegurar la estabilidad y el desarrollo.

En Egipto, el establishment político anterior ha vuelto al poder a través de Abdul Fattah al Sisi y busca destruir a los Hermanos Musulmanes, la cofradía que ha sacado provecho de las revoluciones y revueltas árabes en varios países. En Siria, Assad continuará siendo el jefe de estado aunque la guerra civil continúe durante un cierto tiempo más. La votación masiva de los sirios en Beirut es el reflejo de un cambio en la opinión pública siria que comprende que Assad es la garantía de la estabilidad futura y de la derrota definitiva del terrorismo que asola el país.

El periódico destaca también que estos acontecimientos tienen lugar en un momento en el que el Líbano busca un nuevo presidente que sustituya a Michel Suleiman y en el que se ha producido el acuerdo entre Hamas y Fatah para el establecimiento de un gobierno de unidad.

Las repercusiones de este último hecho no están claras para Israel, pero los actuales acontecimientos en Oriente Medio y el refuerzo en general del poder de los estados y gobiernos árabes pueden no ser favorables para los intereses israelíes.

Al-Manar

lundi, 02 juin 2014

¿Qué hay detrás de Boko Haram y la propaganda mediática?

por Maximiliano Sbarbi Osuna

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Es llamativo que durante la reunión que mantuvo días atrás el presidente de Francia, François Hollande, con los líderes de Nigeria, Níger, Chad, Togo, Benin y altos representantes diplomáticos de Gran Bretaña y Estados Unidos, haya manifestado ignorar quién o quiénes financian al grupo terrorista nigeriano Boko Haram, que mantiene secuestradas unas 270 niñas desde hace un mes. También es curioso que recién ahora París y Washington comiencen una campaña de alerta contra este grupo extremista, siendo que desde 2009 ha asesinado a unas tres mil personas.

¿Quién financia a Boko Haram?

La asociación ilícita entre la OTAN con Al Qaeda para el Magreb Islámico en 2011, por medio de la cuál Occidente y el extremismo lograron quitar a Kadafi del medio y repartirse las riquezas petroleras, acuíferas y armamentísticas de Libia, produjo un asentamiento permanente en Bengasi, desde donde se torció el destino de la Primavera Árabe a favor de Occidente.

Por ejemplo, desde allí se enviaron recursos, armas y combatientes a Siria.

Pero, las cuantiosas armas de las que disponía Kadafi, compradas a Rusia y Occidente fueron robadas y vendidas en el mercado negro a través del desierto del Sahara, terminando en manos de Ansar Dine (grupo extremista de Malí), rebeldes de la República Centroafricana y de Boko Haram, la guerrilla musulmana del norte de Nigeria.

Era sabido que los almacenes de armas diseminados por toda Libia, que fueron abandonados tras los bombardeos de la OTAN iban a ser saqueados y repartidos a grupos extremistas contra los cuáles Kadafi había combatido antes de 2011.

Precisamente, Francia fue uno de los países que promovió con mayor énfasis el ataque a Libia.

Además, una investigación difundida por el diario The Nigerian Tribune y reproducida en diversos medios detalla que una organización de caridad londinense recauda fondos para Boko Haram: Al-Muntada Trust Fund es el nombre.

Desde 2009 los extremistas se hicieron conocidos en el exterior de Nigeria, pero recién en 2011 consiguieron las armas de Al Qaeda y en 2012 fueron entrenados en el norte de Malí antes de la intervención francesa.

El grupo maliense Ansar Dine habría capacitado a Boko Haram junto con Al Qaeda para el Magreb Islámico durante la anarquía en Malí en 2012.

También, existen analistas que indican que Arabia Saudita financia indirectamente a los nigerianos, tal como hace con los extremistas chechenos, talibanes, rebeldes sirios, etc.

Asimismo, se están por cumplir diez años de la sangrienta toma de rehenes en un colegio en Beslán, Osetia del Norte (Rusia), por parte de extremistas islámicos apoyados económicamente por el reino saudí. Como se ve el modus operandi es similar.

¿Por qué intervienen Francia y Estados Unidos?

París va a prestar asesores militares para que ayuden al ejército de Nigeria a liberar a las niñas capturadas.
Pero, a Francia no le preocupa el extremismo islámico tanto como otra amenaza que hay en África. Por eso, intervino en Malí en 2012, en Centroafricana en 2013 y 2014, tras el golpe y cuida muy bien a sus aliados de Níger (país de donde extrae el uranio para sus plantas nucleares) y a la dictadura de Chad.

Por su parte, EE.UU., también le teme a un gigante mucho más difícil de manejar que al terrorismo islámico. Esa amenaza se llama China, y la creciente relación entre Pekín y los países africanos espanta a las compañías occidentales.

Principalmente, porque China a cambio de extraer los recursos (petróleo, gas, minerales preciosos y metales) invierte en infraestructura y en desarrollo social en los países a los cuáles se asocia.

La presencia china no deja de ser desigual, dado que Pekín extrae materias primas a cambio de productos con valor agregado, y además en el caso particular de Nigeria, ha vertido residuos tóxicos en el delta del río Níger.

En cambio, las empresas Total, Chevron y Shell han saqueado los recursos y corrompido a las elites locales profundizando aun más la desigualdad en África Central y Occidental.

Por eso, la campaña mediática demonizando a este grupo extremista es aprovechada por las potencias occidentales para legitimar su presencia militar y su control con un pretexto altruista, pero en realidad pretenden no perder terreno a manos de China, que necesita las materias primas africanas para sostener el crecimiento.

La competencia contra China en África ha llegado a un punto tal que Washington ha dividido a Sudán en dos partes autónomas e independientes: la petrolera aliada de Occidente (Sudán del Sur) y la que carece de petróleo pero tiene la infraestructura para la exportación de crudo (Sudán del Norte), cercana a China.

Control y manipulación

Estados Unidos además de frenar a China tiene otros dos objetivos. El primero es ubicar al AFRICOM, es decir el Comando Central Africano, en algún lugar del continente, ya que actualmente se encuentra en Stuttgart, Alemania.

En Bengasi no ha podido establecerse por la lucha entre facciones, que aun no lograron consolidar el poder en Libia. La interna de esta lucha alcanzó el 11 de septiembre de 2012 a EEUU, cuando el embajador norteamericano en Libia fue asesinado en el consulado.

Nigeria podría ser una buena ubicación para el AFRICOM, con la complicidad del presidente nigeriano Goodluck Jonathan, originario del sur petrolero y que ha olvidado al norte pobre y musulmán, profundizando la ya escandalosa desigualdad en el país africano más poblado.

Por otro lado, a pesar de que EE.UU. esté por recuperar su autonomía energética, gracias a la extracción de gas de esquisto, sus compañías procuran continuar con el negocio de la extracción y exportación de hidrocarburos.

Estados al servicio de multinacionales

Es habitual, en varios países de África, que las empresas multinacionales apoyadas por potencias financien guerrillas locales contra otras empresas disfrazando estas luchas de “conflictos étnicos”.

En el Delta del Níger son cotidianos los sabotajes contra oleoductos o contra trabajadores de las empresas petroleras. Es posible que Boko Haram sea un grupo extremista cercano a Al Qaeda o que también sea parte de esta estrategia imperialista de contratar mano de obra militar local para desplazar a compañías competidoras.

Por todo lo expuesto, ¿puede Hollande ignorar qué se teje detrás del extremismo de Boko Haram?

Fuente: El Espía Digital

samedi, 31 mai 2014

Comment on justifie les “interventions”...

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Bernhard TOMASCHITZ:

Comment on justifie les “interventions”...

De la notion d’Etat failli en Afrique

Depuis plus de vingt ans, on évoque les “Etats faillis” dans tous les débats internationaux. Les Etats menacés de faillite sont souvent des Etats dont les frontières sont incertaines et ont été jadis fixées par les puissances coloniales. Pourtant les “Etats faillis” ou “affaiblis” recèlent de bonnes opportunités pour les puissances mondiales. Ils offrent autant d’opportunités à intervenir, à s’incruster sur d’autres continents; ensuite, le processus de “nation building” s’avère très lucratif, permet de faire de très bonnes affaires.

Dans le Sud-Soudan, le conflit, qui y sévissait depuis décembre 2013, a subitement gagné en intensité fin avril 2014: ce conflit oppose l’ancien vice-président Riek Machar au président en exercice Salva Kiir. Les rebelles, pour la plupart partisans de Machar, avaient commis un massacre dans la ville de Bentiu (plus de 200 morts), comme le rapporte l’ONU. Ces turbulences nous amènent à nous poser une question: le Sud-Soudan, devenu indépendant en juillet 2011, doit-il déjà être considéré comme un Etat failli?

Généralement, on parle d’Etat failli, de “failed state”, quand on évoque un Etat qui ne peut plus remplir ses fonctions fondamentales. La Somalie, l’Afghanistan, le Yémen, la République Démocratique du Congo, la République centrafricaine et Haïti sont des exemples emblématiques d’Etats qui, de facto, n’existent plus que sur le papier et où le gouvernement central a perdu le contrôle de larges portions du territoire national ou n’y exerce plus qu’une autorité limitée.

Le concept d’Etat failli est apparu pour la première fois en 1992 dans une revue américaine spécialisée en relations internationales, “Foreign Policy”, où l’on trouvait un article de Gerald Helman et Steven Ratner, qui disait: “Un phénomène inquiétant émerge, celui de l’Etat national failli, devenu totalement incapable sur le long terme de devenir un membre à part entière de la communauté internationale. Des troubles intérieurs, l’effondrement des structures gouvernementales et la misère économique débouchent, ensemble, sur une destruction complète, pareille à celle que connaissait l’Allemagne après la seconde guerre mondiale”.

Lorsque Helman et Ratner ont publié leur article, c’était la Somalie, pays de la Corne de l’Afrique, qui faisait la une de l’actualité internationale. Après la chute en 1991 du dictateur marxiste Siad Barré, auparavant soutenu par l’Union Soviétique, le pouvoir central s’était progressivement érodé; des chefs de guerre locaux et, plus tard, des bandes d’islamistes (qu’on disait proches du réseau terroriste Al Qaeda) se sont emparé du pouvoir. En 1993, sous la direction des Etats-Unis, l’ONU est intervenue mais la mission a lamentablement échoué.

Depuis lors, les Américains font une véritable fixation sur les “Etats faillis”, mais leurs préoccupations ne sont pas pour autant humanitaires. En effet, le concept d’Etat failli a une utilité: on décrit de tels Etats comme autant de dangers pour les Etats-Unis mais leur existence permet, simultanément, de maintenir les budgets très élevés de la défense après l’effondrement du rival géopolitique soviétique, de justifier ces dépenses face aux contribuables américains. La définition de l’Etat failli va toutefois de paire avec l’idée de “nation building”, soit de reconstruction des structures étatiques. Pour affronter et combattre les problèmes soulevés par la diffusion du terrorisme, par la “chaotisation” de régions entières ou par les catastrophes écologiques et leurs causes, le Professeur Michael Mazarr du “National War College” (une université de l’armée américaine) avance la thèse suivante depuis les années 90: “Les Etats-Unis doivent aller de l’avant et aider les pays dont question”. Mazarr évoque dans ce contexte un “engagement d’ampleur néo-impériale”. Il ajoute: “Les Etats-Unis sont allés de l’avant, surtout, et de manière bien visible, dans les longues campagnes menées en Afghanistan et en Irak”.

George W. Bush, au début de sa carrière, n’aimait pas trop les interventions militaires dans les “Etats faillis”: “Laissez-moi vous dire ce qui m’inquiète; je suis inquiet devant tous mes interlocuteurs qui utilisent les notions de ‘reconstruction étatique’ et d’’intervention militaire’ dans la même phrase”. Ce sont ces termes mêmes qu’il a utilisés, un jour, pendant la campagne électorale de 2000, en faisant allusion aux idées du candidat démocrate à la présidence, Al Gore, qui était partisan de telles interventions “reconstructrices”. Pourtant, après les attentats du 11 septembre 2001, Bush, sous l’influence des néo-conservateurs ancrés dans son gouvernement et dans l’équipe de ses proches conseillers, va changer radicalement d’avis. Ainsi, dans le texte fixant “la stratégie nationale de sécurité” de 2002, on peut lire: “L’Amérique n’est plus tant menacée aujourd’hui par des Etats conquérants que par des Etats faillis”.

Tout en haut de la liste des Etats, dont émanait soi-disant un danger pour la “sécurité nationale” des Etats-Unis, se trouvait bien entendu l’Afghanistan. Ce pays montagneux de l’Hindou Kouch était campé comme un “havre sûr” pour les terroristes islamistes et comme un repère pour Al Qaeda: tels étaient les arguments américains pour envahir le pays en octobre 2001. Les “Etats faillis” sont donc des “havres sûrs” pour les terroristes: cette équation est encore et toujours posée aujourd’hui. Par ce tour de passe-passe, on camoufle les véritables intérêts qui sont en jeu.

Michael Mazarr montre que l’index des Etats faillis, dressé par “Foreign Policy”, et auquel on fait si souvent référence dans les débats, ne constitue pas pour autant une liste de priorités pour la sécurité nationale des Etats-Unis. Seuls trois Etats parmi les vingt premiers de la liste (l’Afghanistan, l’Irak et le Pakistan) détiennent une importance géostratégique, à cause, précisément, de “leurs liens avec le terrorisme”. Quant à la “menace terroriste”, Mazarr écrit: “Ce n’est pas vraiment le danger terroriste qui est mis en exergue dans la liste des Etats affaiblis: seul un Etat parmi les vingt premiers de la liste, le Soudan, se retrouve sur une autre liste, celle du Ministère des Affaires étrangères, qui reprend les Etats qui financent le terrorisme; la plupart des autres Etats affaiblis n’ont qu’un rapport très marginal avec le terrorisme”.

En mars 2003, la guerre d’agression est déclenchée contre l’Irak qui, sous la férule de Saddam Hussein, n’était nullement un Etat failli mais, au contraire, un Etat qui fonctionnait bien. Aujourd’hui, après sa “libération”, l’Irak est menacé d’effondrement définitif et des attentats sanglants ponctuent la vie quotidienne, devenue bien précaire, de ses habitants. La construction d’un Etat démocratique de modèle occidental, pour autant qu’elle ait été même envisagée, a échoué sur toute la ligne. Cependant, la destruction délibérée des structures de cet Etat a permis au complexe militaro-industriel américain de faire de substantiels bénéfices.

Très éclairante à ce propos est une étude réalisée par William D. Hartung en 2008. Dans son introduction, ce spécialiste des dépenses militaires, actif au sein de la boîte-à-penser “New America Foundation”, constate que le coût des dépenses pour la défense après le 11 septembre 2011 n’a cessé d’augmenter et que cet accroissement ininterrompu s’est poursuivi tout au long de la décennie 2000-2010. Dans son ensemble, le budget régulier alloué au Pentagone et les dépenses complémentaires pour les opérations en Afghanistan et en Irak ont atteint la somme annuelle de 700 milliards de dollars, le chiffre le plus élevé depuis la seconde guerre mondiale.

Plus de la moitié de ces 700 milliards de dollars, soit 400 milliards de dollars, ont abouti dans l’escarcelle de partenaires contractuels privés du ministère américain de la défense. Hartung se fait alors plus précis: “Les grands partenaires contractuels du Pentagone ont pu quasiment doubler leurs chiffres d’affaires et leurs carnets de commande pendant les années fiscales de 2001 à 2008”. Il s’agit bien entendu des industries de l’armement. L’entreprise Lockheed Martin a encaissé à elle seule, rien qu’en 2008, la somme de 29 milliards de dollars sur base de contrats signés avec le Pentagone. Cette entreprise a dès lors reçu plus d’argent des contribuables américains que l’agence pour la protection de l’environnement (7,5 milliards de dollars), que le ministère du travail (11,4 milliards) ou que le ministère de la mobilité (15,5 milliards).

Même après les guerres sans succès menées en Afghanistan et en Irak, Washington demeure obnubilé par les Etats faillis ou fragilisés, qui doivent recevoir de l’aide pour éviter la faillite totale. Dans le document “Global Trends 2030”, émis par le “National Intelligence Council” (une organisation chapeautant les seize services de renseignement américains) en décembre 2012, on peut lire: “Le modèle que nous avons élaboré montre que bon nombre d’Etats fragiles ou faibles, comme l’Afghanistan, la République Démocratique du Congo et la Somalie, demeureront encore et toujours très fragiles dans les quinze ou vingt années à venir”.

Les Etats faillis ou affaiblis demeureront dans l’avenir une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis comme l’atteste notamment la “Quadrennial Defence Review” (QDR) de 2014. Cette publication consiste en un rapport, établi tous les quatre ans, sur les plans de défense américains. On y constate: “Troubles et violences ne cessent pas d’exister, créant un environnement fertile pour l’extrémisme violent et pour les conflits sectaires, surtout dans les Etats faibles, qui s’étendent du Sahel à l’Asie méridionale, où les citoyens américains expatriés courent des dangers”. Le Pentagone cherche à éliminer ce type de situation en “ré-équilibrant ses efforts dans la lutte contre le terrorisme”, stratégie qui doit se déployer prioritairement en suscitant des “capacités de partenariat”, surtout dans les Etats affaiblis. Les Etats-Unis ne veulent pas seulment renforcer les partenariats existants mais aussi et surtout créer de “nouveaux partenariats innovateurs”.

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Dans la pratique, cela signifie que Washington tentera désormais d’installer de nouvelles bases militaires à l’étranger. En 2005, on estimait que les Etats-Unis entretenaient environ 750 installations de plus ou moins grande ampleur dans le monde. La concentration de leurs efforts sur la zone du Sahel nous permet de conclure que c’est désormais en Afrique que le déploiement militaire américain aura lieu dans les années à venir. Ce n’est toutefois qu’en 2007 que l’AFRICOM fut mis sur pied, soit le commandement militaire américain pour l’ensemble de l’Afrique, sauf l’Egypte. Or ce sont précisément les Etats “faillis” ou “faibles” qui ont été déterminants pour la création de ce commandement régional africain des forces armées américaines. Parmi les tâches que s’assigne l’AFRICOM et ses partenaires, il y a bien sûr, “contrer le danger que représente les agissements d’Al Qaeda et d’autres groupes extrémistes, les empêcher d’avoir des havres sûrs et de poursuivre leurs activités déstabilisatrices”.

Si l’on veut donner un bon exemple d’Etat failli qui a servi de prétexte aux Américains pour s’incruster dans la région, on doit immanquablement citer la Somalie. Dans ce pays, les Etats-Unis et l’Union Européenne soutiennent la mission AMISOM de l’Union Africaine et combattent, avec leurs forces navales, la piraterie dans le Golfe d’Aden. La pièce maîtresse des Etats-Unis dans la région est le fameux Camp Lemonnier à Djibouti, petit Etat situé au nord de la Somalie. Le 16 avril 2014 le journal militaire américain “Army Times” écrit, à propos de cette base américaine: “Les dangers qui ont émergé dans cette région nous ont aidé à transformer le point d’appui américain de Camp Lemonnier, sur la côte orientale de l’Afrique, à Djibouti, qui n’était plus qu’un poste éloigné à moitié en ruines et n’abritant que deux centaines de soldats, en une plaque tournante pour les missions de l’AFRICOM et en une base capable d’accueillir plusieurs milliers de soldats américains”.

En Afrique, l’Union Européenne, elle aussi, tente de s’implanter, sous l’impulsion de la France; elle cherche ainsi à stabiliser d’autres “Etats faillis”. Au début de l’année 2013, Paris a forcé la main de ses partenaires européens pour qu’ils acceptent le principe d’une mission de l’UE au Mali, où, un an auparavant, des islamistes avaient pris le contrôle du Nord du pays et avaient proclamé l’indépendance de l’Etat dit d’Azawad, non reconnu par la communauté internationale.

Au Mali, l’enjeu n’était pas tant la sauvegarde de l’unité du pays et la lutte contre le terrorisme islamiste: il s’agissait bien plutôt d’intérêts autres dans ce pays d’Afrique occidentale, notamment de sécuriser l’exploitation de richesses naturelles car le Mali est le troisième producteur d’or en Afrique et dispose également d’importantes réserves d’uranium, de cuivre et de bauxite. Qui plus est, bon nombre d’indices semblent indiquer que le Mali recèlerait en son sous-sol des réserves pétrolières. Dans un rapport établi par le ministère malien de l’énergie et des mines, on peut lire: “Le Mali pourrait bien devenir un espace de transit stratégique pour l’exportation de pétrole et de gaz provenant de la région du Sud-Sahara et qu’il s’agira d’acheminer vers le monde occidental; de plus, il sera sans doute possible de relier le bassin de Taoudeni au marché européen via l’Algérie”.

Les “Etats faillis” sont donc principalement perçu par les stratégistes sous l’angle de la géostratégie et de la géoéconomie. Cependant, si l’on s’en tient à ces seules réalités géographiques et économiques, on oublie les véritables racines des troubles qui secouent toute l’Afrique. Ces turbulences incessantes révèlent l’impossibilité de “construire des nations” (“nation building”) dans les Etats actuels du continent noir. Très souvent sinon toujours, les “Etats faillis” sont des constructions arbitraires dont les frontières artificielles remontent à l’ère coloniale, quand on ne tenait absolument pas compte des équilibres entre ethnies et tribus. La vague de décolonisation a, elle, apporté d’autres problèmes.

Gerald Helman et Steven Ratner attiraient déjà notre attention en 1992: l’ONU et ses Etats membres ont accordé plus de poids au droit à l’autodétermination des anciennes colonies qu’à leurs chances de survie. “Tous étaient d’accord pour dire que les nouveaux Etats avaient besoin d’aides économiques; l’ONU a donc incité des institutions comme la Banque mondiale et l’UNDP (“United Nations Development Programme”), à aider ces pays (...). A cette époque, dans l’euphorie de la décolonisation, à laquelle on voulait donner du sens, on considérait comme totalement inconvenant de penser que des Etats pouvaient faillir, qu’ils seraient à terme incapables de fonctionner en tant qu’entités indépendantes”.

Pour résoudre les problèmes endémiques d’un grand nombre d’Etats africains, il ne faut plus construire des Etats artificiels, imaginés par l’idéologie universaliste, mais il faudrait bien plutôt procéder à une modification généralisée du tracé des frontières inter-africaines, sous l’égide de comités internationaux.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°19/2014, http://www.zurzeit.at ).

jeudi, 22 mai 2014

Boko Haram et le Nigéria

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BOKO HARAM ET LE NIGERIA
 
Ce n'est pas une guerre de fillettes
 
Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

L'opération médiatique de Boko Haram marche. On ne parle maintenant que de fillettes enlevées, la larme chrétienne à l'œil. Elles le furent quand même mi-mars, soit il y a  plus d'un mois ! En fait, depuis 3 ans, le Nigeria est la proie d’une insurrection qui se manifeste par des attentats réguliers et violents, des attaques sporadiques sur les bâtiments publics, des massacres de civils, des prises d'otages occidentaux, en général des prêtres ou des religieuses, monnaie d'échange pour le financement des bandes armées mais surtout bon service de propagande indirecte. La frontière avec le Cameroun échappe totalement à l'Etat central. Le pays est donc en état de décomposition avancée et un groupe obscur qui porte le nom de Boko Haram a revendiqué la plupart des attentats qui ont eu lieu dans le pays.


Dans la foulée des attentats et des attaques sporadiques qui avaient eu lieu en octobre 2013 à Damaturu au Nord-est du Nigeria  c'est-à-dire à quelques kilomètres de Ndjamena (Tchad), l'ambassade des Etats-Unis avait émis un communiqué public étonnant qui, pour certains observateurs, révélait que l'ambassade des États-Unis en savait beaucoup plus sur l'attentat que ce qu'elle prétendait. Depuis les révélations de Wikileaks, on n'ignore plus le rôle que le gouvernement américain a joué ou peut jouer dans les actes de déstabilisation contre le Nigeria. Wikileaks avait en effet identifié l'ambassade américaine au Nigeria comme l'avant-poste opérationnel pour des actes de subversion contre ce pays, qui ne se limitaient pas seulement à la mise sur écoute classique des communications du gouvernement mais visaient tout à la fois l'espionnage économique des multinationales travaillant dans la zone pétrolière de Port-Harcourt, le soutien et le financement de groupes subversifs et d'insurgés, le parrainage d'une propagande de discorde entre groupes ethniques et religieux, à côté d'une politique classique de visas accordés aux politiques et hommes d'affaires nigérians en échange de la défense des intérêts américains.


Les activités subversives de l'ambassade des États-Unis au Nigeria s'inscrivent dans une politique plus large, une politique de containment (pour reprendre l'expression anglo-saxonne) du Nigeria dans le but ultime d'éliminer tout simplement le pays, puissance économique en construction et véritable bombe démographique de l'Afrique de l'Ouest. Les Etats-Unis ne peuvent tolérer et admettre un Nigéria fort, futur rival stratégique des États-Unis sur le continent africain. 

Boko Haram dans la stratégie américaine


Pour comprendre ce qui se passe au Nigéria, il faut revenir en fait sur la guerre libérienne. En 1997, sous l'administration Clinton, avait été mis en place l'ACRI (African Crisis Response Initiative), forte à peu près de 15 000 hommes. Officiellement chargé d'humanitaire et d'entraînement au maintien de la paix, l'ACRI permit en réalité de moderniser et d'adapter les forces locales aux normes des forces américaines. L'ACRI fut pensé comme un contrepoids aidant le gouvernement nigérian dans sa conduite du groupe armé ECOMOG de la CEDEAO qui fut chargé dans la guerre civile libérienne de surveiller les cessez le feu et d'assurer le maintien du pays pour les pays de la Communauté Economique de l'Afrique de l'Ouest. L'ACRI produisit ainsi des recommandations, apporta son soutien dans la guerre civile libérienne et en fait orienta les forces de l'ECOMOG.


Les Etats-Unis se félicitèrent alors du rôle central du Nigéria dans la crise libérienne, qui permit aux les Etats-Unis d'éviter une intervention directe et ils autorisèrent alors la CEDEAO à aller jusqu'au bout, le principal bénéficiaire étant à ce moment là le Nigeria. C'est dans ce contexte que se forma chez les diplomates et militaires américains l'idée de base d'une Pax Nigeriana dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest, une Pax Nigeriana éclipsant totalement l'influence des anciennes puissances coloniales, à savoir la Grande-Bretagne mais surtout, la France. Puis si l'on consulte de près les rapports sur l'ACRI on note que le Libéria étant une création américaine, le Liberia ne devait absolument pas tomber dans les mains du Nigeria. Deux rapports internes de la NSA indiquent par exemple que le Nigeria devrait être autorisé à avoir un pied au Libéria. Sans cesse, on redit dans ces textes qu'il faut contenir le Nigeria qui pourrait être enclin à contester la primauté des États-Unis et de l'Occident dans ces régions à fort potentiel économique.


Bref, le gouvernement des États-Unis cherche à contenir absolument l'influence croissante du Nigeria dans la région par la formation d'une organisation parallèle à l'ECOMOG, en utilisant la diplomatie secrète ou parallèle, autrement dit dans le jargon des services, la déstabilisation interne. C'est dans l'opacité de l'ACRI, de l'ECOMOG, dans la confusion de tous ces rapports internes de la diplomatie et de l'armée américaine que finalement l'US Africa Command ou AFRICOM a été formée. 


Et avec l'AFRICOM, tout change


L'AFRICOM, créée le 1er Octobre 2008, est clairement programmée pour servir les intérêts militaires et stratégiques américains et en particulier pour contrer la portée et l'influence croissante de la Chine en Afrique. L'objectif de l'Africom est de s'approprier les principaux sites stratégiques en Afrique et de les placer le sous le contrôle direct des États-Unis afin de bloquer l'accès de la Chine aux ressources énergétiques et minérales vitales pour son économie. Mais pour mener efficacement cet objectif, les pays africains d'importance stratégique doivent devenir vulnérables afin de demander la protection et l'intervention des États-Unis. C'est ce se passe à Abuja (Nigéria), dans la région des grands lacs où les forces spéciales américaines ont été déployées sous prétexte de protéger les pays, d’insurgés autrefois parrainés par les États-Unis eux-mêmes. Au Soudan, nous avons vu aussi comment une couverture globale de crises humanitaires internationales orchestrées par les États-Unis à partir de la crise du Darfour a servi de prélude au démembrement du Soudan, à sa partition pour punir le gouvernement d'El-Béchir d'oser conclure des accords pétroliers avec les Chinois au détriment des entreprises américaines. En République Centrafricaine, rappelons que le renversement de Bozizé fut aussi la conséquence des pourparlers économiques initiés avec les Chinois. La Libye et Kadhafi ont été liquidés pour avoir osé détourner les intérêts pétroliers américains. Mais le plus grand défi pour l'AFRICOM, son plus grand objectif est de déployer la PAX AMERICANA en Afrique et pour cela, il lui faut mettre totalement au pas le pays africain le plus stratégique à savoir, le Nigéria. C'est cette question qui fait rage autour de Boko Haram et qui intervient juste après une prédiction largement rapportée par l'Intelligence Council des États-Unis sur une désintégration probable du Nigeria en 2015. De fait, la nature du soulèvement Boko Haram a suscité beaucoup de questions chez les Nigérians. Quels sont leurs réels griefs ? Ce n'est pas clair. Pourquoi ont-ils toujours refusé les demandes de négociations des autorités nigérianes ? Pourquoi sont-ils en mesure de perpétrer leurs attaques avec une relative facilitée ? Le Nigéria plutôt bien éduquée à l'anglaise n'était pas habitué à une telle violence sectaire. Enfin, comment un groupe hétéroclite de personnes très jeunes largement analphabètes, opérant principalement sur Okada ont-ils pu se transformer du jour au lendemain en groupe puissant au point d'être en mesure de concevoir, fabriquer et déployer des bombes dans des bâtiments d'importance et dans des véhicules coûtant plus d'un million de nairas tout en menant des attaques dans plusieurs endroits du pays ?

 
Une telle coordination logistique suppose un poste de commandement, pas une réunion de bandits en pleine poussière sur le capot d'un 4x4 fut-il flambant neuf et un tel centre de décision ne pourrait pas en Afrique rester inaperçu, d'autant que la couverture satellitaire américaine est essentiellement axée sur cette région. Ainsi, ce n'est pas une coïncidence ni une simple conjecture si comme nous le relevions plus haut le Conseil national du renseignement américain a estimé que le Nigeria va se désintégrer en l'an 2015, juste avant les prochaines élections générales.Pour nous, l'opération vient de commencer.

The Distorted Civilizational War: Syria, Nigeria and Elitist Intrigues

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The Distorted Civilizational War: Syria, Nigeria and Elitist Intrigues

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

Ex: http://www.moderntokyotimes.com

The government of Syria is facing the brute force of international sponsored Islamism which is beheading minorities, doing daily car bombings, killing journalists and slaughtering anyone deemed to be a supporter of the secular government. At the same time Boko Haram in Nigeria is eulogizing the international jihadist movement and slaughtering Christians and Muslims deemed loyal to the government of Nigeria. This civilizational war should be straightforward but because of elites in London, Paris and Washington; then once more they are muddying everything by siding with al-Qaeda and other Islamist terrorist groups in Syria.

Recently in Nigeria another ten Christians had their throats slit by Islamists and clearly all roads lead to Boko Haram given the hallmarks of the attack. Of course, Nigeria is sadly blighted by ethnic and other issues which often results in violence. Yet, while these issues are disturbing by themselves they pale into comparison when viewing the threat of Boko Haram to the central state. After all, this Islamist organization continues to cause mayhem daily and clearly it views the Nigerian state to be worthy to be overthrown in order to introduce a draconian version of Islamic Sharia law.

Political elites in London, Paris and Washington continue to play “with the devil” by supporting Saudi Arabia and other Gulf state at all costs. Yet it is the petrodollars emanating from this region which is spreading radical Islamism far and wide. The disturbing reality is that this is a Salafist civilization war against mainstream Islam, African Islam, non-Muslims, secular nations, women and a world based on diversity.

The mass media which hoodwinked the world in the 1980s and early 1990s, with the notion of the “brave Islamic jihadists” fighting against communism in Afghanistan, is still eulogizing the terrorist opposition on the whole in Syria. Yet the “brave Islamic jihadists” who became unified under the CIA, ISI (Pakistan) and other covert agencies from the United Kingdom, turned out to be a nightmare. Once Islamists took power in Afghanistan they killed tens of thousands of Shia Muslims; shot women in national stadiums on the grounds of adultery (of course marrying young girls was fine based on their Saudi influenced based Islamic Sharia law); enforced women into slavery; began to destroy female schools; blew up ancient Buddhist heritage; and turned society into the “Islamic year zero.” Of course, for elites in Washington and London this was fine because their short-term objectives ambitions had been met. The real winner was Saudi Arabia which understands the foolishness of elites in London, Washington and Paris because Islamization was always the intended goal of political elites in Riyadh.

September 11 should have been a wake-up call for America and the entire world but instead it became forgotten in time. After all, the United States and other nations turned “a blind eye” to the Saudi Arabia angle of September 11. Therefore, recent events in Libya and Syria highlights that Washington, London and Paris are once more “in bed” with international jihadists in order to meet short-term ends. Of course, for political elites in Ankara, Riyadh, Doha and other nations in the Gulf, they have long-term objectives based on turning the Middle East, North Africa and parts of the Balkans into Islamist states based on “so-called puritan Salafi mind thoughts. Yet you have nothing puritanical about Salafi Islam or Saudi Arabia which continues to allow men between the ages of 18 to 80 to marry young girls aged 8 and 9 years of age. This hypocrisy runs throughout the Islamist worldview of destroying civilization based on ignorance, sexual subservience, dhimmitude, enslavement of others and creating laws based on hatred and power structures which will crush alternative thought patterns.

Syria is now fighting a civilizational war because this secular nation is an affront to Saudi Arabia and the supporters of Islamic jihad in Qatar and other nations. In Syria you have many religious communities and sects within Islam, Christianity and the Druze faith. This mixing of different faith groups and the rights of women is despised in Saudi Arabia because in this nation no non-Muslim places of worship are allowed and women are shackled, apart from the wealthy elites which can bypass the system based on privilege. Therefore, the wealthy monarchs which will not tolerate any power bases to their power in Saudi Arabia and Qatar are the same nations sponsoring Islamist terrorism against Syria. It is a convenient marriage for the ruling monarchs because by exporting Islamic jihad abroad they can maintain their control over society based on mass propaganda. However, “Islamist terrorism” is crushed at home while using the same Islamists to slaughter in Syria and other nations which meet their intended objectives. Of course this is also based on being given the green light from powerful nations like America, the United Kingdom, France and more recently Turkey.

In Nigeria, Mali, Somalia and other parts of black African Islam you have an array of different thought patterns within various different Muslim sects in these nations. Yet Boko Haram in Nigeria, al-Shabaab (al-Shabab) in Somalia and international Islamists in Northern Mali all hate indigenous black African Islam. These “soldiers of Salafi jihad” desire to implement the draconian version of Islam which still rules and controls Saudi Arabia and other Gulf states. Therefore, petrodollars are financing the international Sunni jihadist movement in Africa whereby Sufi shrines are being destroyed, rich black African Islamic architecture is being burnt to the ground and this is followed by a brutal Islamist indoctrination force which is intent on “Islamist year zero.”

Boko Haram under their leader Abubakar Shekau comments that “We are with our mujahideen brothers in the Cause of Allah everywhere, in Afghanistan, Chechnya, Pakistan, Kashmir, Iraq, the Peninsula of Muhammad [Saudi Arabia], Allah’s peace and prayer be upon him, Yemen, Somalia, Algeria, and other places that I didn’t mention.” This indicates that Boko Haram deems the majority of Nigerians to be infidels and that the conflict against the Nigerian government is secondary in terms of the real Islamist global objective. Therefore, Boko Haram will continue to blow up Christian churches, kill mainstream Muslims, slit the throats of Christians, kill apostates from Islam and spread a brutal version of Islamic Sharia law which belongs to the harsh reality of modern day Saudi Arabia. In this sense, the Islamist movement is also intent on destroying black African Islam in order to Arabize and Islamize society based on cultural norms which belong to Saudi Arabia and other Gulf states.

Once more the elites in London, Paris and Washington are a million miles away and they are misleading other powerful nations like Japan into a policy based on folly. After all, in civilizational wars you can’t swap sides to suit geopolitical objectives or based on protecting draconian and brutal nations like Saudi Arabia. Either you stand on the side of fighting international terrorism and the continuing Salafist propaganda machine which is supported by petrodollars – or you compromise and are sowing the seeds of future conflict and struggles.

In Syria the secular government is fighting international terrorism and powerful forces within the Middle East and in the West. The difference between the mainly Muslim armed forces of Syria is that they are protecting Christians, the Druze community and people from all faiths or who have no religious faith. Therefore, why are political elites in London, Paris and Washington siding with Islamist terrorism against secular Syria?

Afghanistan remains a nightmare after more than 40 years of meddling by outside nations and now in Libya many Sufi shrines are being destroyed. In Iraq the majority of Christians and other minorities have fled and terrorism is a daily reality in Afghanistan and Iraq. The conflict in Libya also enabled international jihadists to create a powerbase in Northern Mali whereby they are destroying indigenous black African Islam. Meanwhile in Nigeria Boko Haram is intent on spreading the indoctrination of the petrodollars of the Gulf in order to subvert black African Islam in Nigeria and the central state.

If Syria falls to Islamism then it will be “a very dark day” for not only the Middle East but for all of civilization. Likewise, if the crisis gets out of control in Nigeria then sooner or later you will have internal convulsions that will spread. Therefore, it is time for Western powers to acknowledge their respective failed policies by curtailing the evil deeds of Gulf petrodollars.

leejay@moderntokyotimes.com

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dimanche, 18 mai 2014

El grupo terrorista Boko Haram abre las puertas a la invasión militar de Nigeria

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Según reportes publicados por el períodico nigeriano Vanguard, el grupo jihadista Boko Haram atacó el pueblo de Gamborou Ngala, en el Estado de Borno, matando a cerca de 300 personas.

Boko Haram es el nombre oficial de Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad, que se traduce como “pueblo comprometido con la propagación de las enseñanzas y jihad del Profeta”. El grupo es una derivación takfiri del movimiento salafista. Los salafistas-takfiris atacan a otros musulmanes y cristianos a los que consideran apóstatas. Boko Haram ha trabajado para imponer la Ley Sharia en Nigeria, el norte de Camerún y Níger. Han detonado bombas en iglesias, atacado escuelas, estaciones de la policía, instalaciones del gobierno y secuestrado a turistas provenientes de Occidente.

Antes del ataque, los grandes medios cubrieron un anuncio realizado el lunes por el gobierno de Obama, en el que señaló que Estados Unidos enviará asesores del Ejército, de inteligencia y de la policía a Nigeria, con el objeto de ayudar al gobierno a ubicar y rescatar a más de 270 niñas que han sido secuestradas por Boko Haram.

Según Los Angeles Times, el equipo no será usado con fines militares, y sólo compartirá servicios investigativos de inteligencia en la búsqueda de los estudiantes secuestrados el 14 de abril desde una escuela rural en el noreste de Nigeria, una región predominantemente musulmán. Obama dijo que los secuestros debieran “movilizar a toda la comunidad internacional para finalmente hacer algo en contra de esta horrenda organización”. En octubre de 2013, Estados Unidos calificó a Boko Haram como un grupo terrorista.

En 2012, Obama invocó la Ley de Poderes de Guerra para aumentar el número de personal militar estadounidense desplegado en Nigeria. El entrante comandante del Comando África de EE.UU. (AFRICOM) en aquel entonces, general David M. Rodríguez, dijo que las operaciones de Boko Haram amenazaban a Nigeria, Camerún, Níger, Mali y Chad. Rodríguez sostuvo que Estados Unidos tiene autoridad en África para responder a la amenaza impuesta por Al Qaeda.

En 2012, The Nigerian Tribune informó que el financiamiento de Boko Haram provenía del Reino Unido y Arabia Saudita, específicamente desde un fondo llamado Al-Muntada Trust Fund. En 2005, The Center for Security Policy señaló que “Al-Muntada ha, incidentemente, actuado de manera activa en el fomento del islamismo wahhabista en Nigeria… Al-Muntada… paga a clérigos nigerianos para que sean ‘lavados’ en universidades saudíes y colocados sobre musulmanes nigerianos a través de una red bien financiada de mezquitas y escuelas”.

Escuelas similares conocidas como madrasas, fueron establecidas en Pakistán durante la guerra encubierta de la CIA en contra de la Unión Soviética en Afganistán. Éstas fueron financiadas por Arabia Saudita y su red de organizaciones. “Entre 1982 y 1992, casi 35 mil musulmanes radicales de 43 países islámicos de Medio Oriente, África Norte y Éste, Asia Central y el Lejano Oriente, pasaron su bautismo bajo el fuego de los muyahidines afganos”, escribe Phil Gasper. Los muyahidines se transformarían, finalmente, en lo que hoy se conoce como Al Qaeda y el talibán.

Además del apoyo recibido por los saudíes, Boko Haram ha recibido asistencia directa de la OTAN a través de mercenarios de Al Qaeda en Libia. “Durante una entrevista conducida por Al Jazeera a Abu Mousab Abdel Wadoud, el líder de AQIM señaló que las organizaciones establecidas en Algeria han proveído armas al movimiento nigeriano de Boko Haram ‘para defender a los musulmanes en Nigeria y detener el avance de una minoría de cruzados’. Documentado ha sido el hecho de que miembros de Al Qaeda (AQIM) y el Grupo Combatiente Islámico Libio (LIFG), que combatieron junto a los rebeldes libios (para derrocar a Muammar Gaddafi), recibieron armas y apoyo logístico directamente del bloque de países de la OTAN durante el conflicto de 2011”, escribe Nile Bowie.

AQIM y Boko Haram, sin embargo, representan una amenaza menor para Estados Unidos en África, que la que representa China. “Estados Unidos y Francia planean contrarrestar la amenaza con gobiernos títeres de África, los cuales impondrán un desafío a la influencia económica y diplomática de China en la región”, escribe Timothy Alexander Guzmán.

Nigeria es el décimo tercer productor de petróleo en el mundo. Los otros recursos de la nación africana incluyen gas natural, estaño, mineral de hierro, carbón, piedra caliza, niobio, plomo, zinc y tierras de cultivo.

“Los gobiernos de Estados Unidos y Francia quieren asegurarse de que el nuevo liderazgo chino no continúe su beneficiosa relación con las naciones ricas en recursos de África, la cual ha sido exitosa en el pasado. Por ende, la ‘guerra contra el terrorismo’ creará inestabilidad e interrumpirá el crecimiento económico de China. La misión de AFRICOM es crear una guerra en nombre del combate al terrorismo”.

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