mardi, 25 septembre 2007
La France redevient un satellite de Washington

Andrea PERRONE :
La France est redevenue un satellite de Washington
Sarközy et Morin annoncent le retour imminent de Paris au sein du commandement militaire de l’OTAN
Les temps changent et la France cesse d’être une puissance au profil propre, abandonne sa voie gaullienne et se soumet aux Etats-Unis. Il y a plus de quarante ans, la France avait quitté le commandement militaire de l’OTAN parce que le Général De Gaulle l’avait voulu. Sarközy met un terme à cette politique de l’honneur et entend revenir servilement à l’obéissance inconditionnelle à Washington.
Le Ministre de la Défense français, Hervé Morin, l’a annoncé par surprise, en confirmant que le chef de l’Elysée, Nicolas Sarközy est favorable au renforcement du rôle de la France dans l’Alliance Atlantique. Bon nombre d’analystes retiennent en fait que Sarközy veut aujourd’hui combler un vide, où, pendant plus de quarante ans, la France avait été absente des structures de commandement de l’OTAN. Le quotidien « Le Monde », citant des sources officielles, pense que Paris pourrait profiter du sommet de l’OTAN l’an prochain à Bucarest pour annoncer le retour de la France au sein du commandement militaire de l’Alliance Atlantique. « Le Monde » croit pouvoir émettre cette hypothèse en interprétant les paroles de Morin, qui a suggéré que le rôle de la France au sein de l’Alliance Atlantique, rôle qui sanctionnerait à nouveau sa dépendance envers Washington, pourrait être défini et annoncé dans un livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, dont la parution est prévue vers mars 2008. Ensuite, le ministre français pense que les relations renforcées de son pays avec l’OTAN pourraient servir à consolider les projets de défense européenne et à influencer le sens des opérations militaires de l’Alliance Atlantique. Morin semble oublier que le contrôle général de l’OTAN reste et restera aux mains des Etats-Unis seuls qui décideront de faire ce qui leur plait et de faire intervenir leurs troupes partout dans le monde, sans le minimum de respect pour les intérêts et les vues de leurs « alliés », dont le seul rôle qui leur est dévolu est d’obéir sans discuter à leurs diktats. Il y a un mois déjà, le nouveau président français avait souligné que, dans un bref délai, Paris retrouverait pleinement sa place au sein de l’Alliance Atlantique.
Actuellement, la France est le cinquième pays dans l’ordre de ceux qui financent l’Alliance contrôlée par Washington. Bien sûr, les déclarations enthousiastes commentant les décisions imminentes de Sarközy n’ont pas manquées, et, parmi elles, celles du porte paroles de l’OTAN, James Appathurai, qui, à Bruxelles, devant un parterre de journalistes, vient de déclarer que « la France est un pays qui contribue beaucoup financièrement, et se trouve même parmi les pays qui contribuent le plus, à l’Alliance, et qui soutient également nos opérations militaires ». Appathurai a ensuite dit que le moment était venu pour la France de décider si elle voulait réintégrer à plein titre la structure militaire de l’Alliance Atlantique.
Nous assistons à un changement de fond de la politique étrangère française, mais ce changement était prévisible, vu les positions du nouvel occupant de l’Elysée, qui sont clairement néo-libérales et philo-atlantistes.
De très nombreuses années sont passées depuis cette journée du 7 mars 1966, quand le Général Charles De Gaulle avait annoncé la sortie de son pays hors de la structure de commandement militaire de l’OTAN au président américain de l’époque, Lyndon B. Johnson, tout en maintenant sa présence au sein des structures civiles de l’Alliance Atlantique. Après cette décision historique, lucide et courageuse de De Gaulle, l’OTAN déménagea son quartier général installé à Versailles et à Fontainebleau en avril 1967. La crise avait commencé lorsque Washington avait manifesté sa volonté de contrôler plus étroitement l’Europe que dans l’immédiat après-guerre. La France avait maintenu de fait une indépendance relative par rapport aux autres pays européens, plus petits ou vaincus en 1945. Cette position avait permis à la France d’obtenir un siège au Conseil de Sécurité de l’ONU et, partant, son droit de veto, comme les grandes puissances victorieuses de la seconde guerre mondiale.
De Gaulle avait voulu de détacher de l’emprise américaine et avait manifesté l’intention de forger un « axe carolingien » avec l’Allemagne de Konrad Adenauer, axe qui aurait dû, à terme, s’élargir à Moscou et favoriser de facto un « Axe Paris-Berlin-Moscou », ce dont Washington ne voulait à aucun prix. A ce projet, envisagé sur le très long terme, la politique gaullienne entendait ajouter la création d’une structure militaire européenne indépendante, réelle alternative à l’OTAN. Cependant, ce qui effrayait davantage Washington, était un troisième volet dans les projets gaulliens : détacher la France du coût fixe que constituaient les pétro-dollars, sur lesquels Washington jouait pour juguler les crises inflationnistes, modus operandi qui mettait en danger les réserves d’or de Paris. De Gaulle décida donc de restituer les dollars aux Etats-Unis, ce qui lui avait permis de conserver intactes ses réserves d’or. Avec leurs pétro-dollars, les Etats-Unis avaient envisagé d’imposer une stratégie globale d’asservissement à leurs intérêts : De Gaulle l’avait refusée, en sachant que Paris allait être satellisé, réduit à un instrument de la politique américaine du dollar.
En annonçant le retour de la France dans le bercail atlantiste, Sarközy a trahi cette politique gaullienne indépendantiste, amorcé un changement calamiteux, où son pays retourne servilement sous la dépendance de Washington, perdant en même temps, et d’un seul coup, toutes les cartes qui lui garantissaient son autonomie politique.
Andrea PERRONE.
(article paru dans le quotidien romain « Rinascita », vendredi 14 septembre 2007).
02:45 Publié dans Affaires européennes, Défense, Géopolitique, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
lundi, 24 septembre 2007
Sarközy se soumet à Washington

Andrea PERRONE :
Sarközy se soumet à Washington
Le président français met en œuvre son programme d’asservissement à l’hyper-puissance d’Outre-Atlantique
Sarközy et son entourage sont en train de soumettre complètement la France à la politique américaine. Depuis l’annonce, vendredi 14 septembre 2007, du retour imminent de Paris au sein du commandement général de l’OTAN, le nouveau président français Nicolas Sarközy a ouvert encore de nouvelles perspectives sur le très prochain asservissement total de la France aux Etats-Unis.
Le chef de l’Elysée s’est rendu vendredi 14 septembre en Hongrie pour rabibocher les rapports entre la France et les Magyars, après le gel des relations entre les deux pays sous l’ère Chirac. Les relations entre Paris et Budapest s’étaient considérablement rafraîchies après les commentaires méprisants qu’avait formulés Chirac lorsque la Hongrie avait appuyé le contenu d’une lettre de soutien à l’intervention américaine en Irak. Chirac avait déclaré que la Hongrie « avait perdu une bonne occasion de se taire ». Pour effacer ce souvenir cuisant, Sarközy a dit, dans un discours prononcé à la fin de ses entretiens avec son homologue hongrois Laszlo Solyom, qu’il « était venu à Budapest pour porter le message que l’Europe a besoin de la Hongrie et que la France serait désormais plus présente en Europe centrale et orientale ».
Le chef de l’Elysée a ensuite ajouté que « dans l’esprit de la France, il n’y a pas de petits pays et de grands pays, des pays qui ont droit à la parole et d’autres qui n’ont que le droit de se taire ». Cette allusion dépréciative et directe aux paroles fortes de Chirac montre bien que la nouvelle politique internationale inaugurée par le président Sarközy entend bien mettre un terme aux principes les plus sains du gaullisme, à les détruire définitivement, pour s’incliner servilement devant les diktats du gendarme américain de la planète. Mais cette soumission verbale n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Paris a désormais l’intention de supprimer l’obligation que la France s’était donnée d’organiser à chaque fois un référendum populaire quand l’UE proposait l’adhésion d’un pays. Disposition constitutionnelle qui visait bien entendu à faire barrage à l’adhésion turque. Paris flanche, Paris recule, Paris s’amollit. Cet amollissement se perçoit clairement dans les propos tenus par Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, dans les colonnes du quotidien « Le Figaro », vendredi 14 septembre 2007. L’existence de ce référendum français pour toute future adhésion à l’UE, était perçue, à Ankara comme à Euro-Bruxelles, comme une menace permanente contre l’adhésion turque. Jouyet a suggéré, dans son entretien accordé au « Figaro », de supprimer le fameux article 88, alinéa 5, de la Constitution française qui fixait les modalités de l’obligation de consulter le peuple par référendum lors de chaque proposition d’élargissement de l’UE.
Cet article 88 devait s’appliquer à toutes les adhésions futures, après celle de la Croatie, prévue pour 2010. Il avait été adopté en 2005 par les députés réunis en congrès à Versailles avec l’appui clair et net de Jacques Chirac, alors président de la république. Jouyet remet tout en question en demandant, « Faut-il supprimer ou maintenir cette disposition ? », lors d’une intervention à la tribune d’un « think tank » parisien présidé par l’ancien premier ministre Edouard Balladur. Précisant qu’il s’exprimait à titre personnel, le responsable français des affaires de l’UE a feint d’avoir subitement oublié que « revenir sur une décision qui figure dans le texte même de notre Constitution constituerait un gros risque, surtout en prévision de la ratification du nouveau Traité », que les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept devront accepter de manière informelle lors du sommet de l’UE à Bruxelles en décembre prochain. Dans un climat de méfiance à l’égard des institutions eurocratiques de Bruxelles, surtout en France, le référendum de l’article 88, alinéa 5, était perçu comme l’ultime barrage contre les élargissements sans fin de l’Union, à commencer par un élargissement à la Turquie.
Jouyet explique notamment, qu’avec ce référendum, la France « risquerait de bloquer, au moment opportun, un processus d’adhésion, même si toutes les conditions sont respectées » par un pays ou un autre. Dans tous les cas de figure, poursuit Jouyet, « l’idée ne serait pas de supprimer le référendum mais de permettre au chef de l’Etat de choisir entre celui-ci et la voie parlementaire ».
La proposition est examinée actuellement par l’Elysée, qui a tenu à rappeler que Sarközy, lors de sa campagne pour les présidentielles, avait déjà émis l’hypothèse de la suppression éventuelle de l’article 88, sanctionnant l’obligation d’organiser un référendum pour tout élargissement de l’UE.
Andrea PERRONE.
(article paru dans le quotidien romain « Rinascita », 15/16 septembre 2007).
02:40 Publié dans Affaires européennes, Défense, Géopolitique, Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Marguerite Yourcenar
Marguerite Yourcenar : cachez cet écrivain de droite que je ne saurais voir !

France Culture a des éclairs de génie. Une série de 15 émissions sur Marguerite Yourcenar, préparée par l’écrivain Clémence Boulouque a durant quelques jours, enchantée les amateurs de littérature et de culture française et européenne. A écouter : http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossier…
Certains sujets chers à cet auteur sont longuement abordés, pour mieux cerner cette figure marmoréenne, alors que l’on s’apprête à célébrer (du moins peut-on l’espérer) le vingtième anniversaire de sa disparition, en 1987. Mais lors de deux émissions, certains n’ont pu s’empêcher d’aborder le sujet qui fâche, l’éventuel “côté sombre” de Marguerite Yourcenar : c’est peut-être un écrivain de droite !
Celle-là, on ne l’attendait pas aussi tôt. L’auteur des « Mémoires d’Hadrien » ressuscitant au fil des pages la grandeur de l’Empire romain, ou d’un essai sur l’écrivain japonais Mishima, fasciste notoire ne pouvait pas y échapper, du moins pas sur France Culture. Même si des pincettes ont été prises, on sent tout ce beau monde universitaire un peu gêné aux entournures.
Pensez donc dès 1929, elle est déjà accusée d’antisémitisme dans un livre qui lui est consacré. Forcément, qui dit « écrivain de droite » dit antisémite.
Certains des doutes, des incompréhensions voire de la haine de l’Empereur Hadrien contre les juifs, évoqués dans son roman rendent certains commentateurs soupçonneux. Heureusement, le spécialiste invité ce jour-là, gomme cette image d’une phrase : il s’agit là d’ « une confusion entre ses personnages et elle, entre ce qu’ils pensent et ce qu’on prête à l’auteur.» Ouf…
Et cela n’a pas lieu d’être quand on est un lecteur un minimum intelligent peut-on rajouter.
Malheur, elle avait pourtant aggravé son cas dans son roman « Le coup de grâce » où elle parle de la « race juive ». Le commentateur, toujours docte balaye cela d’un coup méprisant en expliquant qu’elle «reprenait là les clichés propagés par « toute cette littérature à droite, raciste, xénophobe et évidemment antisémite ».
Nous vous le disions déjà au fil de nos articles, l’écrivain de droite est un salaud.
Jean d’Ormesson : ” je ne m’occupe que très peu des opinions politiques des écrivains”
Heureusement, Jean d’Ormesson est aussi invité dans l’une des émissions nommée « Une femme sous la Coupole ».
Il est vrai qu’au moment de son élection à l’Académie Française, certains ont hurlé au scandale tel l’Académicien André Chamson qui la trouvait selon l’animatrice Clémence Boulouque « trop droitiste, une personnalité trop marquée à droite ».
Et Jean d’Ormesson de répliquer : « elle n’était pas très à droite ; d’ailleurs, elle n’était pas giscardienne ! Je ne m’occupe que très peu des opinions politiques des écrivains ». C’est aussi cette sage décision que certains devraient prendre…
Une aristocrate magnifique
Enfin, dans l’émission intitulée « Le mythe de l’histoire » on s’interroge, au sujet du thème de la décadence que Marguerite Yourcenar ne cessera de manier. Et voilà ce qu’on entend de la part de Mme Boulouque lors de cette émission « Cette omniprésence du thème de la décadence, a fait l’objet d’une critique de Yourcenar ; certains verraient en elle un écrivain un peu droitier, d’autant plus que sa réappropriation des thèmes antiques de l’entre-deux guerres s’est faite, comme l’ont fait un certain nombre d’auteurs qui voyaient là une occasion de parler d’un rappel à l’ordre, d’une communion avec un modèle antique, qui serait une critique de la modernité. Elle se réapproprie ces thèmes aussi, dans une critique de la modernité mais qui ne serait certainement pas cette enveloppe vide du fascisme. » L’Universitaire à qui elle s’adresse passe du temps après cela, à dédouaner la pauvre Yourcenar. On entendra même l’une des invités proférer cette idiotie : « mais Yourcenar était écologiste ! L’écologie n’est pas un sujet de droite ! »
La logique est donc implacable. Vous parlez de l’Antiquité, c’est suspect car fasciste. Vous préférez les philosophies orientales au judaïsme ou à d’autres religions par exemple, c’est suspect. Vous êtes aristocrate, d’une grande culture et voyageuse c’est suspect. Ainsi donc, Marguerite Yourcenar, l’un des plus grands écrivains français est donc suspecté d’être de droite. La pire des hontes dans le joyeux monde culturel… Mais on recommandera tout de même chaudement l’écoute de ces émissions remarquables.
« Il taisait ses pensées qui pour lui comptaient le plus, mais il savait de longue date que celui qui s’expose par ses propos n’est qu’un sot, quand il est si facile de laisser les autres se servir de leur gosier et de leur langue pour former des sons.» L’œuvre au noir
Laurent Husser (La droite strasbourgeoise)
URL to article: http://alsace.novopress.info/?p=633
01:50 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Pépin III le Bref

24 septembre 768 : Pépin III, dit le « Bref », meurt à Paris. Il avait déposé les derniers mérovingiens et, de « Maire du Palais », il était devenu, Roi des Francs. Il les avait unis sous son autorité unique. A sa mort et selon la coutume germanique, les possessions franques sont partagées entre Charles (le futur Charlemagne) et Carloman. Celui-ci meurt en 771, permettant de rassembler une nouvelle fois les possessions franques sous l’autorité d’un souverain unique, en l’occurrence son frère. Celui-ci laissera toutefois trop de pouvoir à l’Eglise : cette politique a d’abord été nécessaire, car, à l’époque, seule la vaste institution ecclésiale pouvait offrir un cadre administratif à l’Empire ; cette politique crée toutefois un précédent malsain, dans la mesure où l’Eglise voudra sans cesse supplanter l’institution impériale, même dans les domaines militaires et stratégiques, pour lesquels elle n’était pas formée et même totalement incompétente. Ce clivage entre institution impériale et institution ecclésiale, qui connaîtra son maximum d’intensité lors de la querelle des investitures, laissera souvent l’Europe, et surtout son centre germanique, tchèque et hongrois, dans un état de faiblesse problématique, la rendant incapable de parachever les croisades et la reconquista rapidement. Pire, quand la volonté ottomane se forme sur les rives du Bosphore à la fin du 14ième siècle et envisage de conquérir l’Europe en remontant le Danube, le désordre dans lequel l’intransigeance anti-impériale des pontifes de Rome a plongé l’Europe, ne permet pas d’opposer à cette volonté étrangère une riposte fulgurante et définitive. Une Europe cohérente à la fin du 11ième siècle, non affaiblie par le schisme Rome/Byzance et par la querelle des investitures (commencée en 1075), aurait parfaitement pu conserver ses postes avancés sur la rive orientale de la Méditerranée, former une alliance avec l’Arménie, barrer ainsi la route à toutes les invasions turques ultérieures et sauver l’empire perse indo-européen, islamisé en surface seulement.
01:40 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
dimanche, 23 septembre 2007
République théocratique française
République Théocratique Française.
République Théocratique Française.
Bien qu’il se définisse ainsi, l’Idéal Républicain français de l’an 2000 n’est absolument pas la république laïque. Son modèle n’est plus du tout celui de “la séparation de l’Église et de l’État”. Désormais la République Française, peut-être pour mieux ressembler à ses amis du Tiers-Monde, est devenue une théocratie.
Désormais, il incombe à l’État, et seulement à l’État, de se prononcer sur ce qui est Bien et ce qui est Mal, c’est à dire de définir le champ de la moralité et de la foi. Il existe ainsi une véritable religion républicaine, avec son culte, ses prêtres, son tribunal, ses saints et ses martyrs, etc. Naturellement, c’est une religion d’amour, et elle est universelle. Issue d’une dissidence rationaliste du christianisme, elle lui ressemble autant qu’elle s’y oppose, comme deux images inversées de part et d’autre du miroir. Mais elles sont sœurs ennemies, et la religion républicaine s’ingénie chaque jour davantage à ressembler à son modèle pour masquer ses funestes desseins sous une couverture d’impeccable probité.
La République Française possède son texte révélé, son Décalogue fondateur : la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Le fait que cette Déclaration soit à la fois française ET universelle positionne d’emblée la France comme une sorte de Peuple Élu dont le rayonnement sur les nations doit être un devoir sacré. Autrefois la France était “fille aînée de l’Église”, désormais son aura divine porte le nom de “Pays des Droits de l’Homme”. Avant le Décalogue, c’était la corruption et l’obscurité. Avant les Droits de l’Homme, il n’y avait que le néant. Depuis 1789, le monde reçoit enfin la lumière [ou plutôt les Lumières] de la bonne nouvelle. Assise sur cette légitimité absolument sacrée et inviolable, la Religion Républicaine [RR] organise le service du culte.
La RR possède son catéchisme. A l’instar des curés d’antan qui enseignaient une morale moisie, les écoles de la RR veillent aujourd’hui à bien enseigner aux enfants la connaissance du Bien et du Mal. Dans le camp du Bien, on place les vertus théologales : Tolérance, Vigilance, Citoyenneté, Progrès, Solidarité, Diversité. Dans le camp du Mal, on place les vices funestes : Racisme, Intolérance, Inégalités, Discrimination. Évidemment, il convient de faire triompher le Bien et de dénoncer le Mal. Comme il s’agit d’une théocratie, le Tribunal de la RR ne sert pas seulement au jugement des affaires civiles. Il sert aussi au jugement des affaires morales, puisqu’il tranche ce qui est licite de ce qui est illicite, tous objets confondus. C’est la raison pour laquelle on punit sévèrement les Intolérants et les Racistes qui refusent d’embaucher des Noirs dans les salons de coiffure, ou qui refusent d’embaucher des musulmans dans une fabrique de saucisson ou de rillettes. Il ne convient pas de juger d’un crime de fait, comme une agression, un meurtre, ou vol, mais d’un crime moral, c’est à dire une pensée habitée par le Mal. Le Tribunal de la RR est aussi une Inquisition : il est tout à fait en droit de demander des comptes à n’importe qui sur la conduite de leur moralité. Quiconque n’a pas clamé en place publique son antiracisme est soupçonné de déviance morale. Quiconque ne s’est pas flagellé en public pendant les processions électorales de la Passion Antifasciste est soupçonné de servir le camp du Mal. Quiconque ne s’est pas indigné du sort des clandestins risque de se voir convoqué en haut lieu, par exemple par la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité [HALDE], l’administration suprême de l’Inquisition.
Comme il n’est pas de théocratie honorable sans contrôle actif de la vie privée, les tribunaux de la RR font tout pour veiller à la bonne moralité de leurs ouailles, y compris des plus jeunes. L’émancipation sexuelle est bien entendu un impératif, la couleur de peau de ses partenaires sexuels en est un autre. Les tribunaux gardent un œil sur les trombinoscopes multiculturels des chaînes de TV. Les individus ne sont libres que dans la mesure où ils satisfont aux commandements de Vigilance et de Diversité. Le code civil et la morale ne font qu’un.
Vous noterez au passage l’importance que revêt le fait d’être français ou non. Avoir des papiers français est l’assurance d’une dignité, l’assurance d’avoir gagné sa place au paradis. Je vous rappelle que la France est une terre sacrée car elle est la terre d’élection des Droits de l’Homme : refuser d’accorder des papiers français, c’est comme refuser de se pencher sur ses petits frères pécheurs pour leur accorder le pardon, c’est leur refuser la grâce, c’est comme leur refuser la pleine communion avec l’Église de la RR. Devenir français est d’ailleurs un si grand sacrement qu’il fait l’objet d’une cérémonie du Baptême Républicain, destinée à faire entrer l’impie dans la communauté des croyants. Celui-ci choisit alors publiquement de refuser la souillure pour épouser le Bien. La fusion du fait civil et du fait religieux est de plus en plus complète, si bien qu’on ne sait plus lequel des deux à engendré l’autre.
La RR possède ses dogmes. En premier lieu, le dogme de l’Immaculée Conception est désormais acquis pour les théologien de la RR orthodoxe. Il ne s’agit pas de la Vierge Marie, puisque la RR est un détournement du christianisme, mais du Socialisme. Il faut bien comprendre que le socialisme est un des véhicules du progressisme, donc une force divine. Les tribunaux de la RR sont d’une sévérité implacable pour condamner les forces de l’anti-progressisme, donc du Mal [Pinochet, Franco, l’Ancien Régime,…] mais sont d’une clémence miséricordieuse et magnanime à l’égard des forces progressistes passées ou présentes parce qu’elles sont dans le camp du Bien. Les régimes de Fidel Castro, des Khmers rouges ou de Staline n’ont jamais fait l’objet d’une condamnation par les tribunaux de la RR, par exemple, parce qu’ils s’affichent sous la bannière immaculée de la Vigilance, de la Citoyenneté, du Progrès, et de la lutte contre l’Inégalité.
Il existe tout de même une exception, puisque le Parti National-Socialiste a profondément trahi la cause du Bien, au point de s’identifier au Mal Absolu.
D’ailleurs, un autre dogme important de la RR est celui de la Shoah. Quiconque ose remettre en cause le moindre détail de la Shoah s’est ouvertement dévoilé comme un suppôt du Mal. Le dogme est absolument intouchable, le dossier est définitivement clos, l’affaire est bouclée pour de bon. Et, évidemment, les tribunaux de la RR mettent tout en œuvre pour répondre à la vertu de Vigilance et envoyer en prison ceux qui affirment effrontément qu’il serait bon de pouvoir poursuivre l’étude de la Shoah librement. La chasse aux hérétiques est ouverte.
Le dogme de l’Autre est également un pilier de la RR. L’Autre, parce qu’il est le petit, le faible, le discriminé, le minoritaire, est la voie du salut. En se penchant sur sa condition, on travaille certainement pour le Bien puisqu’il participe à l’œuvre de rédemption qui nous appelle à la sainteté. L’Autre est appelé à devenir bon, autant qu’à nous faire devenir bon en l’amour de notre prochain. Toutefois, si les tribunaux de la RR sont bienveillants avec cet Autre là, ils encouragent volontiers un certain mépris quand l’Autre est un riche ou un puissant [exemple typique : les américains]. Car les riches et les puissants n’ont pas accès au Royaume des Cieux, ils ne sont ni solidaires, ni citoyens, et ils discriminent. Ils se vautrent dans la corruption, donc.
Et puis le dogme de l’Autre fonctionne avec un autre dogme à la filiation chrétienne-bigote évidente, celui de la haine de soi. Un bon fidèle de la RR sait que dans son corps et dans son âme, il porte la charge du péché originel [encore un autre dogme, incarné par la Colonisation, l’Occupation, etc…], que celui-ci peut ressurgir à tout moment et provoquer la Faute, et qu’il doit toute sa vie expier ce terrible fléau. Les infidèles, ceux qui choisissent le Mal, ne ressentent pas ce besoin d’expiation et de confession ; alors que les fidèles, eux, pour chaque attention qu’il accordent à autrui, rachètent un peu de leur âme.
Divers groupes de fervents croyants désirent volontairement faire œuvre pour l’Église du Bien. Ils doivent demander auprès des tribunaux officiels une bénédiction pour leur communauté, accompagnée d’une subvention pour en assurer la survie. En général, on les appelle collectifs ou associations.
Vers l’an 1000, la France s’est couverte d’un blanc manteau d’églises. Vers l’an 2000, la France s’est couverte d’un blanc manteau d’associations et de collectifs, défendant avec fougue les causes antifascistes, antiracistes, antimachistes, antidiscriminations, etc. Ils forment la troupe des soldats de la RR, manifestant régulièrement leur foi en public, leur dégoût pour le Mal et leur amour du Bien. Ils pratiquent un culte festif destiné à invoquer la Gentillesse et la Tolérance pour effrayer le Mal et le faire fuir.
Ils lâchent des ballons pour libérer des otages, ils chantent pour lutter contre le sida, ils défilent contre le racisme, ils chassent les démons sur leur passage. Les Solidays, la Fête de l’Huma, les Enfoirés, les festivals antifascistes en tous genre,… tous ces rites reposent sur la pratique du catéchisme traditionnel de la RR : Tolérance, Vigilance, Citoyenneté, Progrès. Ces militants sont en réalité des ligues de vertu pudibondes et paranoïaques, mais franchement plus proche de la police de la pensée orwellienne ou des tribunaux islamiques iraniens que de l’ordre chevaleresque chrétien.
Notons que la confusion est parfois possible entre une manifestation de type “grand-messe antiraciste” et une manifestation de type “pélerinage festivo-vigilant”. Car la RR est aussi une religion de pélerinages. Parfois ce sont des pélerinages aux Mystères Joyeux [festivals métis, festivals d’Avignon ou d’Aurillac, etc], parfois ce sont des pélerinages aux Mystères Douloureux [Auchwitz, monument aux Justes de France, etc.].
Les prêtres de la bonne moralité sont nombreux, on les lit dans Libération, on les voit chez Ardisson, on les entend chez Ali Baddou. Ils gouvernent les applaudissements et font tomber les fatwas.
Jacques Chirac fut l’homme qui instaura solidement la théocratie française, et, à ce titre, il entrera dans l’Histoire. Il fut le premier président à endosser la double casquette de chef de l’État et de chef de l’Église. Il suffit d’écouter ses discours pour s’en convaincre : ils n’étaient remplis que de la Parole du Bien. Au lieu de nous parler de politique, de stratégies économiques ou d’engagements divers pour la patrie, il nous parlait le langage moralitaire de la Diversité, du Vivre-ensemble, de la Tolérance, de la gentillesse et de la bonté qui devait animer nos pensées les plus intimes. Il nous disait combien le Mal était dangereux, et nous prouva qu’il était funeste de se commettre avec les suppôts de l’Intolérance. Maintenant qu’il a cédé la place à un autre homme, le relais de l’autorité des tribunaux de la RR est pris par les milices du régime elles-mêmes [HALDE, CRAN, MRAP, RESF, ACLEFEU, collectifs et associations en tous genres] et M. Sarkozy ne semble pas s’en préoccuper. La HALDE et ses satellites de la Vigilance pourrait bien un jour convoquer les hommes politiques non encore soumis à la loi de la RR pour leur faire entendre raison et asseoir encore davantage son emprise sur la vie publique du pays.
Comme toutes les religions, la RR possède ses pharisiens. Ils crient leur vertu à qui veut bien l’entendre, ils aiment s’entendre dire combien leurs paroles sont pleines des vertus théologales de la RR, ils s’offusquent médiatiquement de tous les blasphèmes pratiqués contre les vertus du Bien, ils prennent faits et cause pour les petits et clament leur haine de ces égoïstes qui n’obtiendront jamais le Royaume des Cieux. Ils s’appellent Jack Lang et habitent place des Vosges, ils s’appellent Julien Dray et collectionnent les montres de luxe, ils s’appellent François Hollande et mènent la grande vie en clamant leur haine des riches, ils s’appellent les bobos qui roulent en vélos solidaires et partent en vacances dans les pays si pittoresques du Tiers-Monde.
Enfin, tout comme le christianisme produit des bondieuseries, la RR produit ses Droidelhommeries. Niais et ravis, la RR fabrique par centaines des “Murs de la Paix” à Paris, des tracts appelant à la mobilisation citoyenne et à l’union de prière contre les forces du Mal, des émissions de TV à faire pleurer Margot pour nous sensibiliser au malheur de n’avoir pas reçu le baptême français, des disques entiers de sirop pro-métissage et de crème diversitaire dégoulinante de vertu citoyenne.
Source : fromageplus.hautetfort.com
Article printed from :: Novopress.info Alsace / Elsass: http://alsace.novopress.info
URL to article: http://alsace.novopress.info/?p=643
01:50 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Metapolitica de lo social

Alberto BUELA
Metapolítica de lo social
El fenómeno de lo social es estudiado por las denominadas ciencias sociales – sociología, derecho, economía, política, etc.- las que rara vez se preguntan por la naturaleza de lo social. Hace más de medio siglo Ortega y Gasset en El hombre y la gente hacía notar esta observación. Así Augusto Comte, el padre de la sociología moderna, en su voluminosa obra de más de cinco mil páginas no alcanza a llenar una hoja sobre el tema. Lo mismo sucede con los Principios de filosofía de Spencer. Otro tanto pasa con el Curso de Sociología de Durkeim. En una palabra, no ha sido suficientemente estudiada la naturaleza de lo social. “Es que las circunstancias especiales -histórico político, filosóficas- que enmarcaron el nacimiento de la sociología contribuyeron a privar de claridad a la mente sobre la esencia de la sociedad: de un lado el positivismo, preconizador de que la única fuente de conocimiento es la experiencia, engendró las corrientes naturistas que quisieron hacer de la sociología una mera ciencia de la naturaleza (parecida a la física, la geografía o la botánica); y, por otro lado, las direcciones romántica y hegeliana, a cuyo calor se produjeron también importantes conatos de sociología que intentaron concebir la sociedad como una realidad substante e independiente de los seres humanos que la integran tratando de explicarla como un alma colectiva de naturaleza psicológica (tal la tesis romántica) o como un espíritu objetivo a manera de sistema dialéctico de ideas (según pretendió Hegel)” #, ha sostenido ese gran pensador del derecho y la sociología que fue Recasens Siches. Vemos como la aproximación al fenómeno sólo se puede realizar válidamente desde la filosofía y más específicamente desde la metapolítica, pues la sociología no puede preguntarse por su fenómeno originario sino haciendo filosofía. Y entonces, alguno preguntará. ¿desde cuál filosofía o corriente filosófica?. Desde el realismo crítico que está apoyado en la ontología clásica y desde la metapolítica como disciplina específica, por ser ésta aquella que estudia en sus fundamentos las grandes categorías que condicionan las acción social y política de los hombres en comunidad.
La tarea de revisión crítica en sociología respecto de la definición de lo social la inició en el siglo XX el alemán Georg Simmel (1858-1918) para que se terminara con el vago enciclopedismo que había dominado hasta su época y propuso su teoría de la interacción de las formas sociales. Vino luego la máxima figura de la sociología europea Max Weber (1864-1920) con su teoría del obrar social, pero poco suministró al esclarecimiento de la naturaleza de lo social.
Lo siguieron a él durante todo el siglo XX sociólogos de la talla de Talcott Person, Robert Mac Iver, Pitirim Sorokin, Francisco Ayala y nuestro Alfredo Poviña entre otros, que si bien, buscaron distintas aproximaciones al tema, siempre quedó latente la necesidad de revisión crítica sobre los supuestos y fundamentos, objeto, método y alcances de las ciencias que se ocupan de lo social.
Este es el hecho cierto y sobre el que vamos a intentar telegráficamente una respuesta desde la metapolítca, esto es, desde la metafísica de la política, la sociología y la economía.
La ontología de lo social
Así tituló nuestro viejo maestro en filosofía don Diego Pró (1915-2000) un trabajo suyo sobre el tema # pues es desde el punto de vista ontológico que nos vamos a preguntar qué clase de ser es eso que llamamos lo social.
Es sabido que existen diversa regiones o dominios del ser y que el ser se dice de muchas maneras. Así está lo inorgánico, lo orgánico, lo psíquico, lo espiritual, lo trascendente y que al mismo tiempo el ser se dice tanto de la sustancia o sujeto como de los accidentes que lo acompañan.
El término ser no significa lo mismo si se aplica a Dios, a la mesa, al hombre o a la sociedad. Son dominios diferentes del ser, si se quiere de lo real. Así podemos decir que Dios es “el que es”, el ser absolutamente expresado con ese término, la mesa un ser corpóreo de naturaleza artificial pues fue necesario la intervención de un carpintero como causa eficiente y de la madera como causa material, el hombre un ser psicofísico y lo social un ser en relación de unos con otros.
Y así como existen diversos dominios del ser como acabamos de ver también sabemos que el ser propiamente dicho se dice en muchos sentidos # , y con ello queremos significar que existen varias categorías en cada dominio del ser, y que esta categorías son la de sustancia y sus múltiples accidentes. Entre los diez considerados, aquellos a los cuales se pueden reducir los demás son: la cantidad, porque sigue a la materia, la cualidad que sigue a la forma y la relación que se tiene con respecto a otro. La filosofía ha deducido las categorías por el modo de predicación.
Destaquemos a través de un ejemplo la relación entre la sustancia y los accidentes, tomemos el caso de un sombrero del que se puede decir que es, y que es de tal color y que es distinto a otro sombrero. Entre las tres acepciones del término es, aplicadas al sombrero en sí, al color y a la desigualdad, hay diferencias abismales. El es del sombrero indica el carácter de sustantivo, de sustancia, es decir, algo con existencia propia que no necesita de otro para ser, en cambio el es del color está apoyado sobre otra cosa, en este caso el sombrero, es una cualidad. Y finalmente, el es de la desigualdad es algo que existe entre dos cosas (los dos sombreros comparados), no es ni una sustancia, ni una cualidad sino una relación.
La primera conclusión a que arribamos desde la metapolítica acerca del ser de lo social es que éste se expresa a través de la categoría de relación.
Detengámonos ahora para analizarla un poco más detenidamente. Es difícil explicar la naturaleza de la relación porque de todas las categorías es la que posee el mínimo de entidad, pues su ser es referirse a otro. Prós ti la denominaban los griegos y ad aliud se habere los romanos. Ella expresa el sentido del orden que encontramos en la naturaleza y en el cosmos. Sirvió a la teología católica para explicar el misterio de la Santísima Trinidad mediante términos de relación: Padre, Hijo y Espíritu Santo.
Mientras que para el idealismo alemán la relación primaba sobre el ser, pues la posibilidad de ser no consistía en otra cosa que en el acto de pensar.
Lo cierto es que la relación al ser, como un puro “referirse a”, caracteriza en forma adecuada el fenómeno de lo social, donde hay un orden de una institución a otra y de unos hombres a otros.
Gracias a la relación podemos explicar lo propio del hombre, es decir, aquello que tiene carácter de permanente y regular como lo es el appetitus societatis de donde nacen la familia, la comunidad, las asociaciones, las costumbres y creencias. Porque la relación nos da y nos explica la razón de orden de esta variedad de partes que tienden a un fin en la constitución de lo social.
Esta meditación nuestra ofrece un mentís claro y contundente a todas aquellas teorías sostenidas por muchos sociólogos del siglo XIX y algunos del siglo XX que pensaron la sociedad como un ser sustancial ya sea como un organismo gigante, como un alma nacional o como un espíritu objetivo. El fracaso de todas estas invenciones sustancializadoras de lo social- sobre todo el Estado concebido como algo substante- y los zafarranchos sociales que se han llevado a cabo en su nombre han sido en el siglo XX innumerables y desastrosos. Ello nos obliga a tratar de pensar lo social sobre bases más serias y profundas como las que nos devela el estudio de la metapolítica.
Concluyamos esta especulación teórica afirmando que la categoría en que se expresa lo social es la de relación, aquella de entre todas las categorías del ser la menos sustancial, que tiene su ser en la vinculación de unos con otros expresado en el sentido antropológico de las instituciones o asociaciones.
Alberto Buela
CEES-Federación del papel
alberto.buela@gmail.com
Casilla 3198
(1000) Buenos Aires
Article printed from Altermedia Spain: http://es.altermedia.info
URL to article: http://es.altermedia.info/general/metapolitica-de-lo-social_1725.html
01:05 Publié dans Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
samedi, 22 septembre 2007
Citation de Steinbeck

Steinbeck : Craignez le temps où les bombes ne tomberont plus et où les avions existeront encore…
« Voici ce qu’on peut dire de l’homme… ! Quand les théories changent et s’écroulent, quand les écoles, les philosophies, quand les impasses sombres de la pensée nationale, religieuse, économique, croissent et se décomposent, l’homme va de l’avant, à tâtons, en trébuchant, douloureusement, parfois en se trompant. S’étant avancé, il peut arriver qu’il recule, mais d’un demi-pas seulement, jamais d’un pas complet. Cela vous pouvez le dire et le savoir, le savoir. Cela vous pouvez le savoir quand les bombes tombent des avions noirs sur les places des marchés, quand les prisonniers sont égorgés comme des cochons, quand les corps écrasés se vident dégoûtamment dans la poussière; Ainsi vous pouvez le savoir. Si les pas n’étaient pas faits, si le désir d’aller de l’avant à tâtons n’existait pas, les bombes ne tomberaient pas, les gorges ne seraient pas tranchées. Craignez le temps où les bombes ne tomberont plus et où les avions existeront encore… car chaque bombe est la preuve que l’esprit n’est pas mort. Et craignez le temps où les grèves s’arrêteront cependant que les grands propriétaires vivront… car chaque petite grève réprimée est la preuve qu’un pas est en train de se faire. Et ceci encore vous pouvez le savoir… craignez le temps où l’Humanité refusera de souffrir, de mourir pour une idée, car cette seule qualité est le fondement de l’homme même, et cette qualité seule est l’homme, distinct dans tout l’univers. » (John Steinbeck, Les raisins de la colère)
02:45 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Intervista con Putin

Putin boccia la politica imperialista americana
Tensione con gli Usa su armamenti, diritti umani, caso Litvinenko.
«Non uso un linguaggio da luna di miele»
Putin: pronto a puntare i missili sull’Europa
Intervista al presidente russo: le manifestazioni represse? Sciocchezze
NOVO-OGARYOVO (Russia) — Sono passate le otto di sera, Vladimir Putin
è in ritardo perché è andato a visitare la vedova di Eltsin. I
rappresentanti dei giornali invitati dal Cremlino, uno per ogni Paese
del G8 che si apre mercoledì in Germania, lo attendono nella dacia
presidenziale di Novo-Ogaryovo, immersa in un bosco stupendo oltre il
quale spuntano come funghi le seconde case dei nuovi miliardari
moscoviti. L’atmosfera è rilassata, funzionari e guardie del corpo
giocano a biliardo per ingannare il tempo. Ma quando il Presidente
arriva e comincia un incontro che poco dopo si trasferirà a tavola,
l’amichevole informalità che regna nella dacia diventa poca cosa
davanti alla rudezza delle parole. Sì, risponde Putin a una nostra
domanda, i missili nucleari russi torneranno a essere puntati contro
città e obiettivi militari europei se gli Usa insisteranno a
modificare l’equilibrio strategico con il coinvolgimento di Polonia e
Repubblica Ceca nella creazione di uno «scudo» anti- balistico. Il
messaggio è forte, ma conviene cominciare dall’antipasto.
Signor Presidente, non c’è più amore tra Russia e Occidente, lei parla
di imperialismo Usa come si faceva ai tempi dell’Urss; siamo già in un
clima da nuova guerra fredda?
«Nelle relazioni internazionali non si usa un linguaggio da luna di
miele. Vanno sempre difesi i propri interessi nazionali, e la
coesistenza consiste nel farlo insieme, in uno spirito di compromesso.
Qualcuno nella comunità internazionale crede che le sue idee e i suoi
interessi siano valori assoluti da affermare con ogni mezzo. Questo
non aiuta. Faccio un esempio: se avesse prevalso lo spirito di
compromesso, i nostri consigli sarebbero stati ascoltati e gli Usa non
avrebbero attaccato l’Iraq. Certo oggi la situazione sarebbe migliore
ma non voglio nemmeno drammatizzare i contrasti, non è proprio il caso
di parlare di guerra fredda».
Al centro dei dissensi con Washington c’è il sistema difensivo
anti-missile e la volontà di installare alcuni suoi componenti in
Polonia e nella Repubblica Ceca. Quando la Russia protesta, vuole che
l’America rinunci del tutto al progetto difensivo?
«Vorrei rispondere partendo dal Cfe, il trattato che limita le forze
convenzionali in Europa. Noi lo abbiamo applicato scrupolosamente, e
cosa abbiamo avuto in cambio? L’Europa si sta riempiendo di nuove
basi, di nuove truppe, di nuovi radar, di nuovi missili. Allora
dobbiamo chiederci: stiamo forse disarmando unilateralmente? Non
possiamo permetterci di non essere preoccupati, e per questo abbiamo
dichiarato una moratoria sul Cfe. Lo stesso ragionamento vale per il
cosiddetto scudo difensivo, esso fa parte dell’arsenale americano, è
un elemento del sistema nucleare che protegge il territorio degli Usa,
ed è la prima volta nella storia che elementi di questo sistema
vengono dislocati in Europa. Ci dicono che la difesa serve contro i
missili iraniani, ma non esistono missili iraniani con la gittata
necessaria. Allora diventa evidente che queste novità riguardano noi
russi.
È ben noto che l’equilibrio strategico può essere alterato con sistemi
difensivi, creando l’illusione teorica di non essere più vulnerabili e
dunque di poter attaccare senza conseguenze. Noi non intendiamo
inseguire questo sogno. Intendiamo invece riequilibrare gli strumenti
difensivi con più efficaci strumenti offensivi, senza tuttavia
aumentare le spese militari, ma sappiamo che questo rischia di
riaprire una corsa agli armamenti di cui non saremo comunque
responsabili. Non abbiamo cominciato noi ad alterare l’equilibrio
strategico, non siamo stati noi ad abbandonare unilateralmente il
trattato Abm».
Le viene mai la tentazione di restituire pan per focaccia all’America,
di collocare missili russi a Cuba o in Venezuela?
«No, non ci penso nemmeno, anche se oltre alla Polonia e alla
Repubblica Ceca vedo sorgere basi Usa anche in Romania e in Bulgaria».
Se lo «scudo» andrà avanti, i missili russi torneranno ad essere
puntati contro le città e gli obiettivi militari americani come
accadeva ai tempi della guerra fredda?
«Naturalmente sì. Se il potenziale nucleare americano si allarga al
territorio europeo noi dovremo darci nuovi bersagli in Europa. Spetta
ai nostri militari la definizione di questi bersagli così come la
scelta tra missili balistici e missili da crociera. Ma questo è
soltanto un aspetto tecnico».
Dopo il Cfe sulle forze convenzionali anche il trattato Inf sugli
euromissili è in pericolo?
«La questione del trattato Inf non è direttamente collegata alle
difese antibalistiche americane. Il problema è che in base a quel
trattato Usa-Urss del 1987, soltanto la Russia e gli Stati Uniti non
possono avere missili con gittata da 500 a 5.500 chilometri, mentre
molti altri Paesi se ne stanno dotando. Così non va. Noi non vogliamo
complicare ulteriormente le cose, ma stiamo seriamente considerando
l’impatto dell’Inf sulla nostra sicurezza».
Come reagirebbe se l’Ucraina entrasse nella Ue e nella Nato?
«Al primo processo, quello che riguarda la Ue siamo sempre stati
favorevoli. Al secondo no, perché la Nato è un’alleanza militare e
nessuno ha bisogno, nemmeno in Ucraina, di ulteriori motivi di
contrasto. La politica dei blocchi è fuori dai tempi, e del resto la
maggioranza degli ucraini non è favorevole a entrare nella Nato».
Se lo «scudo» Usa fosse multilaterale e gestito dalla Nato, la Russia
accetterebbe di parteciparvi?
«Non credo che cambierebbe molto, noi che abbiamo conosciuto il Patto
di Varsavia sappiamo come vengono prese le decisioni nella Nato. La
sapete la barzelletta sul telefono speciale di Honecker? Era un
telefono fatto di un pezzo soltanto, la cornetta di ascolto. Anche la
Nato oggi funziona così. Quanto alla collaborazione russa, eravamo
stati noi a proporla e ad ottenere un rifiuto. Oggi l’idea riaffiora.
Ma cosa ci viene offerto? Di usare i nostri missili come bersaglio nei
test. Viene da ridere. Se invece ci fossero proposte serie, noi
saremmo pronti a lavorare insieme».
In quale modo si può risolvere il contrasto nucleare con l’Iran?
«Come è stato fatto con la Corea del Nord: con la pazienza e il
negoziato».
Lei è d’accordo con George Bush quando dice che un Iran con la bomba
atomica è inaccettabile?
«Sono assolutamente d’accordo con lui».
La vostra posizione sul Kosovo non rischia di accelerare una
dichiarazione di indipendenza unilaterale?
«La Russia si limita ad affermare le norme del diritto internazionale
sancite peraltro anche nella risoluzione 1294 dell’Onu. Se si ritiene
che l’autodeterminazione debba prevalere sul diritto, allora questo
deve essere valido ovunque. Anche in Ossezia, in Abkhazia o in
Transdnistria, e anche in regioni europee che vanno dalla Scozia alla
Catalogna e a tante altre. Un dialogo con la Serbia può favorire
l’evoluzione della loro posizione sul Kosovo, perché avere tanta
fretta a umiliarli come nazione?».
Vladimir Vladimirovich, qualcuno chiede che la Russia sia esclusa dal
G8 perché la sua democrazia è troppo imperfetta. Cosa risponde?
«È una cosa che non ha senso. Siamo nel G8 perché ci hanno invitati. E
per quanto riguarda la nostra democrazia non siamo gli unici ad avere
difetti. Con la differenza che gli altri non attraversano un periodo
di trasformazioni epocali come noi. Del resto alcune libertà sono
garantite da noi meglio che altrove. Per esempio noi non abbiamo la
pena di morte e nemmeno i senza casa, Guantánamo, la tortura, la
violenza contro i dimostranti».
Eppure piccole manifestazioni sono state represse con molta durezza di
recente…
«Sciocchezze. Altrove vengono usati i gas, le scariche elettriche, i
proiettili di gomma. Perché dobbiamo essere sempre noi i più cattivi,
perché tanto scandalo? Si può dimostrare, ma non si possono bloccare i
trasporti o creare rischi per gli altri, e in questi casi le autorità
hanno il dovere di intervenire. Noi usiamo metodi meno duri di quelli
in vigore in Occidente. Ho detto ad Angela Merkel che ero sorpreso per
le perquisizioni e per i raid preventivi effettuati in Germania in
vista del G8, ma in realtà so che bisogna garantire la sicurezza prima
dei grandi eventi. E poi con Angela ho un buon rapporto. Ma la si
smetta di considerarci degli orchi cattivi».
Lei è indubbiamente popolare in Russia, ma ha il vantaggio di non
subire la minima critica in televisione…
«Anche questo è sbagliato. Abbiamo 19 mila media elettronici. Anche se
volessi, non potrei controllarli tutti. E poi non è vero che non vengo
mai criticato.
Quando sbaglio le critiche arrivano. E per giunta la presenza dello
Stato in tv non è da noi diversa da quella che c’è in Francia o in
altri Paesi europei».
La Gran Bretagna ha chiesto alla Russia l’estradizione di Andrej
Lugovoj per l’omicidio Litvinenko. Perché non viene accordata?
« Intanto perché bisognerebbe emendare la Costituzione. Ma se anche si
facesse questo, il Procuratore generale mi dice che non sono state
fornite motivazioni sufficienti. Anche in Russia c’è un’indagine su
Lugovoj, e noi procederemmo se trovassimo materiale d’accusa. A questo
punto mi chiedo: coloro che vogliono l’estradizione, ignorano le
nostre leggi oppure non sono in grado di fornire elementi di accusa
validi? Viene il sospetto che si tratti di una mossa politica, proprio
da parte di chi nasconde sul suo territorio terroristi e ladri».
Il suo mandato scade nel marzo 2008. Come vorrebbe che fosse il suo
successore?
«Saranno gli elettori a decidere. È troppo presto e sarebbe
inopportuno fare speculazioni sui candidati. Per quanto mi riguarda
non ho l’età della pensione. Lavorerò, ma non so dire dove».
Che ne pensa sua moglie?
«Lyudmila ha i suoi interessi, è filologa, ha la sua vita
professionale. La mia presidenza è stata per lei causa di limitazioni
più che di lustro. Non ha mai protestato, ma non credo che le
dispiaccia la mia uscita dal Cremlino».
La Shell e ora forse la Bp perderanno le loro licenze di estrazione.
Ma in questo modo la Russia non scoraggia gli investimenti che pure
desidera?
«Qualcuno ha letto l’accordo originale per Sakhalin-2? Era un testo
coloniale, non rispondeva in alcun modo agli interessi della Russia.
Posso soltanto rammaricarmi che negli anni ‘90 qualcuno l’abbia
firmato. E anche così, se i nostri partner avessero rispettato gli
impegni, noi avremmo fatto lo stesso. Ma è andata diversamente e le
decisioni prese erano inevitabili. Anche per il giacimento di Kovykta
in cui è impegnata la Bp, vanno protetti tutti gli azionisti, i
traguardi produttivi non sono stati rispettati e chi ha concluso
l’accordo conosceva gli ostacoli sin dal primo momento. Pure in
materia energetica noi russi passiamo per cattivi. Veniamo accusati se
applichiamo regole di mercato all’Ucraina dopo averla sovvenzionata
per 15 anni; lo stesso è accaduto con i Paesi baltici, e persino con
la Bielorussia. Insomma, qualsiasi cosa facciamo non va bene.
Parliamo delle società europee: perché dovrebbero avere paura della
partecipazione russa? Se fossimo stati nel consorzio Airbus avremmo
salvato molti posti di lavoro. Noi non puntiamo a conquistare,
applichiamo le regole di mercato».
Ciò vale anche per Aeroflot e Alitalia?
«Naturalmente. Faciliteremo un accordo se le parti lo vorranno, ma di
sicuro non forniremo aiuti pubblici».
A Parigi è diventato Presidente un amico dell’America che tiene molto
ai diritti umani. Andrà d’accordo con Sarkozy?
« Guardi che anche noi ci sentiamo amici dell’America. Forse le
sembrerà strano per le critiche che rivolgo a Washington, ma tra noi
non esiste più inimicizia, il problema è non compromettere la
sicurezza collettiva che ci riguarda entrambi. Quanto a Sarkozy, che
incontrerò tra pochi giorni, lui ha detto di essere amico dell’America
ma di conservare gelosamente anche il diritto di dissentire
dall’America. Ecco, io la penso esattamente allo stesso modo».
Fabrizio Dragosei / Franco Venturini
L’incontro con il presidente russo ha avuto luogo venerdì sera. Dal
momento che il settimanale tedesco Der Spiegel ha parzialmente violato
l’embargo concordato per domani, il
Corriere della Sera, che ha intervistato Putin in esclusiva italiana,
si ritiene libero di pubblicare oggi il suo articolo
Fonte: Corriere della Sera
Article printed from Altermedia Italia: http://it.altermedia.info
URL to article: http://it.altermedia.info/antimperialismo/putin-boccia-la-politica-imperialista-americana_3431.html
01:00 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
vendredi, 21 septembre 2007
Révolte contre le monde moderne

01:45 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Big Oil & Peak Oil

Robert MOTZKUHN :
Deux concepts divergeants : « Big Oil » et « Peak Oil »
Le débat sur l’exploitation internationale des champs pétrolifères
Depuis quelques années, une querelle oppose les analystes, les écrivains et les représentants de l’industrie pétrolifère sur la quantité des réserves de pétrole conventionnelles et potentielles dans le monde et sur la possibilité des pays exploiteurs à développer encore davantage et sur la langue durée. Ce débat est devenu plus acerbe au fil du temps car les connaisseurs de l’univers pétrolier ont fait référence à d’autres sources de pétrole et à d’autres pays potentiellement exploiteurs ; ces connaisseurs sont bien convaincus que l’exploitation du pétrole dans le monde à déjà atteint son maximum, son « peak » (en anglais), ou l’atteindra d’ici très peu d’années. On spécule que ce peak sera atteint d’ici 2010 et, comme nous sommes en 2007, ce point fatidique dans le temps n’est plus guère éloigné.
A partir de ce moment-là, 50% des réserves disponibles et exploitables auront été mises en œuvre et la diminution annuelle de la production pétrolière sera de 2 à 3%, ce qui contribuera effectivement à rendre la situation de plus en plus préoccupante. Des livres paraissent sur cette thématique, tel « Twilight in the Desert » de Matthew Simmons qui aborde la question des champs pétrolifères saoudiens, posés comme étant les plus riches de la planète et fait allusion à tous les effets négatifs que pourrait avoir un recul nettement perceptible de la production ; ou encore, tel « The Coming Oil Crisis » de Colin Campbell, paru en 1997 ; Campbell a été géologue et a passé plusieurs longues années de sa carrière dans le secteur pétrolier, ce qui lui a conféré une expérience considérable dans le domaine. Il a fait plusieurs tournées de conférences dans le monde sur la notion de « Peak Oil » et sur la fin du pétrole bon marché. Selon Campbell, cette situation est potentiellement dangereuse et commence à éveiller plus régulièrement l’attention du grand public.
Autre raison pour avoir peur d’une raréfaction de l’offre pétrolière dans un futur somme toute assez proche : tous les pronostics de la demande, à l’échelle du globe, sont nettement en hausse. Si la consommation mondiale en 2005, selon le « Oil Market Report » de l’Agence Internationale de l’Energie (IEA), était de 83,68 millions de barils et en 2006, de 84,48 millions par jour, l’agence prévoit d’ores et déjà une augmentation de la consommation de 1,6 millions de barils pour 2007, ce qui portera la consommation à quelque 86 millions quotidiens. Cette augmentation est due à une économie mondiale en expansion. Celle-ci a augmenté de 4,9% en 2005 et de 5,4% en 2006 et le FMI, dans son rapport du printemps, prévoit de nouvelles augmentations pour 2007 et 2008, de l’ordre de 4,9%.
Les arguments des sceptiques
Mais ce sont surtout les prévisions à long terme qui suscitent le débat sur la raréfaction du pétrole. Car si le sommet, le « peak », de la production pétrolière est atteint, comment fera-t-on pour satisfaire, dans l’avenir, une demande sans cesse croissante de pétrole ? D’après « International Energy Outlook 2007 », on prévoit pour les années références 2010, 2020 et 2030 des demandes respectives de 90,7 millions, de 103,7 millions et de 117,6 millions de barils par jour. Cela correspond à une croissance annuelle de 1,4%. Si l’on compare tout cela aux chiffres de 2006, la demande augmentera donc de 6,2 millions, 19,2 millions et 33,1 millions de barils par jour. Si l’on tient compte des faits suivants, on se rend parfaitement compte des défis auxquels l’industrie pétrolière devra faire bientôt face : l’Arabie Saoudite a produit en 2005, 9,55 millions de barils par jour ; or une demande de 33 millions de barils par joue en plus excède tout ce que produisent les pays de l’OPEP quotidiennement. A cela s’ajoute un faisceau de faits complémentaires : les chiffres avancés quant aux réserves disponibles sont sérieusement mis en doute par Simmons, Campbell et d’autres analystes. Les réserves pétrolières de l’Arabie Saoudite sont estimées, depuis la fin des années 80, à 260 milliards de barils, mais les estimations plus critiques pensent qu’elles ne s’élèvent en réalité qu’à 175 milliards. Notons enfin que Ghawar, le plus grand champ pétrolifère du monde, qui fournit près de 50% du pétrole saoudien, produit de 4,5 à 5 millions de barils par jour. Une telle concentration de la production sur un seul champ pétrolifère, fût-il énorme, n’est pas tenable à terme. La production de l’Arabie Saoudite diminuera donc fortement dans les prochaines décennies. Voilà les arguments des sceptiques aujourd’hui.
Ce qui vaut pour Ghawar en Arabie Saoudite, vaut également pour le champ pétrolifère de Burgan au Koweit. Cette année, bon nombre d’articles sont parus sur l’éventualité que les réserves pétrolières koweitiennes ne seraient que la moitié de celles annoncées officiellement ; quoi qu’il en soit, l’exploitation du champ de Burgan a déjà fortement baissé. Question : tout cela est-il vrai ? La prochaine crise pétrolière est-elle imminente ? A ce stade de notre démonstration, il convient de rappeler que Campbell a commencé à prévoir le « peak » pétrolier mondial dès 1988 et a toujours affirmé, par exemple, que la production pétrolière atteindrait 50 millions de barils par jour en 2007, ce qui indiquerait, d’après ses chiffres un recul. Or nous en sommes en réalité à 85 millions de barils par jour. Il pense aujourd’hui que le peak pétrolier sera atteint en 2011.
Devons-nous croire les sceptiques ? Au doute portant sur l’ampleur réelle des réserves pétrolières sûres, il faut ajouter une population mondiale en pleine croissance. D’ici à 2030, la population du monde passera de 6,4 milliards d’êtres humains à 8,2 milliards. Cette augmentation démographique conduit tout naturellement à un besoin accru d’énergie (60%) et donc à une augmentation de la demande de pétrole que l’on peut effectivement chiffrer à 117,6 millions de barils par jour. Deux tiers de cette augmentation iront au secteur du transport, qui sera donc responsable pour une part bien solide de cette demande en pleine croissance ; dans les pays de l’OCDE la part du secteur du transport est de 55% ; dans les pays en voie de développement en dessous de la barre des 40%. Mais dans les pays en voie de développement le nombre des véhicules, d’ici à 2030, passera de 55 à 420 millions. Les autres secteurs augmenteront également leur demande : l’industrie, qui sera responsable de 21% de l’augmentation de la demande de pétrole ; les ménages (14%) et la production d’électricité (7%). Pourrons-nous maîtriser ce défi ?
De nouveaux gisements
Les consortiums pétroliers et les instituts habitués à établir les prévisions quant aux besoins d’énergie et/ou de pétrole voient l’évolution des choses de manière plus optimiste. Dans certains pays de l’OPEP, l’exploitation des gisements pétrolifères se verra considérablement étendue. En Irak, d’ici 2030, la production pétrolière passera à 5,3 millions de barils par jour ; au Nigéria à 5,2 millions ; en Iran à 5 millions ; au Koweit, à 4,1 millions ; en Angola à 4 millions ; en Algérie à 3,1 millions et en Arabie Saoudite à 16,4 millions. Ensuite, le Kazakhstan en produira 3,7 millions par jour et le Brésil 3,9 millions, mais pourront encore augmenter leurs capacités de production. Par ailleurs, la production non conventionnelle, c’est-à-dire l’obtention de carburants au départ de pétroles lourds (Venezuela), de carburants biologiques ou éthanol (Brésil, Allemagne) ou de bitumes (Canada) s’avèrera toujours plus importante et permettra, augure-t-on, de produire 10,5 millions de barils par jour. Dans le cas où les prix du pétrole deviendraient très élevés, l’ « Energy Information Administration », dans son rapport intitulé « International Energy Outlook 2007 », évoque même le chiffre hallucinant de 14,3 millions de barils quotidiens. Dans ce cas, l’Arabie Saoudite n’augmenterait sa production, d’ici 2030, que de 11,6 millions de barils par jour ; les autres pays de l’OPEP n’augmenteront guère leur production. Le sommet, le fameux « peak », ne serait atteint que vers 2030, selon cette institution (source : « Energy Information Administration »/ « International Energy Outlook », 2005, p. 29).
Saudi Aramco, la plus grande entreprise pétrolière du monde qui n’est pas notée en bourse, a aussi répondu au cours de ces dernières années aux critiques concernant les réserves de pétrole et l’exploitation par une offensive stratégique. Ainsi, Saudi Aramco évoque dans ses rapports annuels les réserves pétrolières et sur les projets qu’elle cultive pour augmenter la production pétrolière grâce à de nouveaux investissements. D’ici 2010, Saudi Aramco veut accroître les capacités d’exploitation de 10,5 à 12 millions de barils par jour. Ensuite, Saudi Aramco prétend, qu’après sept décennies d’exploitation pétrolière, seuls 28% des réserves de pétrole connues ont été épuisées (et non pas plus de 60% comme on l’a écrit dans certains articles). L’entreprise ajoute qu’à côté des réserves certaines de 260 milliards de barils, il existe sûrement 200 autres milliards de barils inconnus mais, in fine, disponibles. Exxon Mobil, qui, elle, est la plus grande entreprise pétrolière notée en bourse, se montre encore plus optimiste en ce qui concerne les réserves subsistantes. Exxon Mobil perçoit les besoins pétroliers en augmentation constante comme une chance et est parfaitement convaincue que les réserves pétrolières suffiront pour faire face aux besoins croissants des prochaines décennies. On peut lire les estimations d’Exxon dans un document stratégique intitulé « The Outlook for Energy – A View to 2030 ».
Le 19 avril 2007, le « Financial Times » a provoqué la surprise à Londres en titrant, cinq colonnes à la une, que les réserves pétrolières de l’Irak, d’après une étude très récente de l’ « IHS Consultancy » américain, s’élève au double de ce que l’on avait cru jusqu’ici, et notamment de ce qu’avait affirmé BP en disant qu’elles s’élevaient à 115 milliards de barils (cf. « BP Statistical Review of World Energy », 2006). Si cette affirmation est exacte, alors l’Irak pourra prendre la deuxième place, immédiatement derrière l’Arabie Saoudite, dans la liste des pays disposant d’énormes réserves pétrolières. Seuls 27 des 78 champs pétrolifères irakiens sont activement exploités. 25 champs sont en train d’être mis en œuvre, à l’heure actuelle, et le pompage réel pourra commencer à moyen terme. Des investissements, de l’ordre de milliards de dollars, seront nécessaires pour remettre sur pieds l’industrie irakienne du pétrole et pour qu’elle produise un, deux voire trois millions de barils par jour en plus pour atteindre le chiffre de 5 millions qu’on lui a fixé. L’industrie pétrolière en Irak dispose fort probablement de grandes potentialités, mais les conditions nécessaires à la faire fonctionner dans un cadre normal doivent encore émerger : pour cela la situation politique doit être sécurisée, condition sine qua non, évidemment, pour que cette industrie puisse fonctionner à plein rendement. L’exploitation à grande échelle ne pourra commencer qu’une fois la paix définitivement établie.
La Chine, pour sa part, a annoncé en mai 2007 qu’elle avait découvert sur son sol les plus importants gisements de pétrole découverts depuis cinquante ans. Les champs pétrolifères de Jidong Nanpu dans la Baie de Bohai recèleraient, d’après les premières estimations, des réserves s’élevant à environ 7,5 milliards de barils. Ils constitueraient alors le deuxième gisement en importance sur le sol chinois.
Où se trouve le nouveau pétrole ?
Entre 2000 et 2007, les plus grandes réserves pétrolières réévaluées à la hausse l’ont été au Canada (où l’on est passé de 174,3 milliards de barils à 179,2, grâce à une réévaluation des bitumes canadiens) ; en Iran (où l’on est passé de 46,6 milliards de barils à 136,3 milliards) ; au Kazakhstan (de 24,6 milliards à 30 milliards) ; au Nigeria (de 13,7 milliards à 36,2 milliards) et en Libye (de 12 milliards à 41,5 milliards). Ces pays sont suivis du Qatar qui est passé de 11,5 milliards à 15,2 milliards de barils et la Russie, de 11,4 milliards à 60 milliards. Si l’on additionne tous ces chiffres correspondant aux réserves disponibles, on obtient, en date du 1 janvier 2007, une somme de 1.310 milliards de barils (cf. « Oil & Gas Journal »). La somme a donc encore augmentée au cours de ces dernières années. Dans son rapport de l’année 2006, soit à la date du 31 décembre 2005, BP annonce que les réserves mondiales s’élèvent à 1.200 milliards de barils. La différence de chiffres entre « Oil & Gas Journal » et le rapport de BP vient que les rédacteurs des deux documents classent différemment les bitumes canadiens. Mais il existe encore d’autres arguments pour faire des estimations qui iraient encore à la hausse. Ainsi, au Kazakhstan, d’après l’ « US-Kazakhstan Business Association », on n’hésite pas à évaluer les réserves potentielles à un chiffre allant de 100 à 110 milliards de barils, du même ordre de grandeur que les réserves koweitiennes. L’Irak aussi, d’après des études plus récentes, pourraient réévaluer ses réserves. Tous ces chiffres ne permettent donc pas de jouer la comédie de la panique devant des puits à sec.
LA SITUATION GEOPOLITIQUE
Ce contexte nous renvoie à la situation géopolitique. Elle est bien trop complexe pour qu’une analyse aussi courte que celle-ci puisse réellement faire le tour du problème ; il n’en demeure pas moins que la « lutte pour le pétrole » a commencé depuis belle lurette. Les besoins énergétiques globaux ont initié une lutte âpre entre acteurs concurrents pour l’accès au pétrole disponible. Tous constatent que la Chine est en pleine croissance et devient une nouvelle grande puissance mondiale. Les pays producteurs de pétrole constatent clairement, pour leur part, qu’ils pourront, prochainement, vendre leur pétrole à des puissances autres qu’occidentales. Désormais, des puissances montantes en Orient deviennent d’ores et déjà des clients potentiels. Au cours de ces deux dernières années, la Chine a suscité, à elle seule, 30% de l’augmentation de la demande de pétrole dans le monde. Les prévisions estiment que l’accroissement de la demande chinoise passera de 6,4 à 15,7 millions de barils par jour d’ici à l’année 2030. La Chine s’efforce depuis déjà pas mal d’années à consolider ses relations commerciales avec quelques pays pétroliers comme le Kazakhstan, le Venezuela, le Soudan et l’Angola. La Chine s’intéresse aussi à l’Iran. Des projets communs en matières pétrolière et gazière voient le jour mais leur réalisation est freinée par les stratégies occidentales, notamment celles qui cherchent à isoler l’Iran.
Pour sa part, l’Iran tente de vendre son pétrole et son gaz où ceux-ci sont urgemment nécessaires. Les exportations pétrolières et gazières de l’Iran vont donc en priorité vers les régions d’Asie en pleine croissance. Les accords commerciaux portent sur des milliards de dollars ; ils concernent certes la Chine, en premier lieu, mais aussi l’Inde, que l’Iran tente d’avoir pour client. Dans ce contexte, les Etats-Unis ne cessent d’exercer des pressions diplomatiques sur les pays concernés par la stratégie commerciale et pétrolière iranienne, pour faire échouer les transactions. La Russie semble s’intéresser à une coopération renforcée avec l’Iran. Le Chine et la Russie ont un intérêt commun : créer un contrepoids politique et économique eurasien face aux Etats-Unis. L’Iran dispose de la deuxième réserve de gaz au monde, après la Russie. Pour ce qui concerne les réserves de pétrole, l’Iran est le troisième au hit parade, avec 136,3 milliards de barils estimés, derrière l’Arabie Saoudite (262,3 milliards de barils) et le Canada (179,2 milliards) (source : « Oil & Gas Journal », vol. 104, n°47, 18 décembre 2006).
Enfin, beaucoup d’argent est en jeu. Les pays de l’OPEP ont, en l’espace de deux années, engrangé la somme de 990 milliards de dollars (470 milliards en 2005 et quelque 520 milliards en 2006). Pour 2007, on prévoit la somme de 500 milliards de dollars. Une bonne partie de cette somme doit être placée ou réinvestie. Les pays du Golfe placeront une grande partie de leurs pétro-dollars en Europe ou en Asie, selon les habitudes qu’ils ont prises dans le passé. Des Etats comme le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan choisiront une politique de dispersion de leurs moyens, plus grande que d’habitude. Tandis que la Libye parie actuellement sur les consortiums américains et britanniques du pétrole, le Venezuela a décidé de renforcer ses stratégies de nationalisation.
La plus grande partie du brut vénézuelien est encore vendue aujourd’hui aux Etats-Unis mais les premiers contrats signés avec la Chine montrent qu’un nouveau client est là, prêt à prendre la place des Américains, si ceux-ci font mine, d’une manière ou d’une autre, de renoncer au pétrole du Venezuela. Perdre l’Irak et puis l’Iran, les Etats-Unis ne peuvent se le permettre. Car il s’agit de deux pays présentant des potentialités de croissance très élevées. De plus, les Etats-Unis ne réussiront jamais à isoler l’Iran de la scène internationale pour l’éternité. A un certain moment, la communauté internationale sera bien obligée de tendre la main aux Iraniens pour faire avancer la coopération économique. La dernière guerre d’Irak, qui a été planifiée dans ses moindres détails par le Président George W. Bush et son vice-président Dick Cheney, n’a été rien d’autre qu’une guerre pour le pétrole, surabondant dans ce pays. William R. Clark a explicité de manière exhaustive les mobiles du gouvernement américain dans son livre de 2005, « Petrodollar Warfare – Oil, Iraq and the Future of the Dollar ». De même, Antonia Juhasz, dans son livre « The Bush Agenda » (2006) explique en long et en large les tenants et aboutissants du gouvernement Bush et ses intentions au Proche Orient.
Conflits potentiels
Au Proche Orient, un changement de gouvernement imprévu pourrait rappeler cruellement la dépendance de l’Occident, mais il y a d’autres régions dans le monde, où des conflits pourraient survenir. J’en ai parlé longuement dans mon livre « Der Kampf um das Öl » (Hohenrain, Tübingen, 2006); ainsi, j’ai rappelé qu’entre la Chine et le Japon sommeille une querelle portant sur des revendications territoriales dans l’Est de la Mer de Chine. Dans cette zone océanique, on pense qu’il y a d’énormes réserves de pétrole et de gaz, pouvant bien entendu faire l’enjeu d’un conflit chaud, surtout si l’un des actuels pays fournisseurs de pétrole venait à faire défaut. Dans la Mer Caspienne, les revendications encore floues ne se sont pas devenues véhémentes mais le statut de cette mer intérieure n’a pas été établi et les portions qui devraient revenir, d’une part, à la Russie, au Kazakhstan et à l’Azerbaïdjan, et, d’autre part, à l’Iran, n’ont pas été définies.
Ensuite, toute une série de pays connaissent des conflits intérieurs pour savoir comment répartir et redistribuer les revenus des exportations pétrolières : c’est le cas en Equateur et au Nigeria. Raison pour laquelle la production et l’exploitation des gisements s’arrêtent parfois dans ces pays, ce qui provoque des fluctuations en bourse, donc des augmentations de prix. D’autres mobiles de conflits potentiels pourraient survenir, lorsque l’offre ne peut satisfaire la demande, lorsqu’il y a « panne d’offre ». Ce scénario n’est pas encore prévisible, à l’heure actuelle, vu l’augmentation planifiée des capacités dans de nombreux pays.
Les conflits d’ordre géopolitique créeront dans l’avenir des tensions entre certains pays. D’autre part, les futurs besoins en énergie, dans le monde, constitue, pour nous Européens, une chance historique à saisir : nous devons prévoir une coopération entre toutes les régions, puis la concrétiser, la renforcer et la consolider. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons maîtriser les grands défis du siècle.
Robert MOTZKUHN
(article paru dans la revue « Deutschland in Geschichte und Gegenwart », Tübingen, n°3/2007).
Robert Motzkuhn, né en 1963, a étudié à Heidelberg et à Londres. Après un long séjour au Koweit (de 1976 à 1981 et en 1984/85), il travaillé dans le secteur bancaire et financier. Il vit à Berlin et à Barcelone. Il a écrit deux livres : « Crashonomics. Vom Börsenkrach zur Weltwirtschaftskrise » (Tübingen, 2002) et „Der Kampf um das Öl“ (Tübingen, 2006).
01:40 Publié dans Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
jeudi, 20 septembre 2007
Désastre de Valmy

20 septembre 1792 : Désastre de Valmy. Les hordes jacobines et les troupeaux de sans-culottes ivres et en guenilles, par la masse qu’ils représentent, débordent, dans cette petite localité de Lorraine, les belles armées prussiennes et autrichiennes, conçues pour la guerre en dentelles. C’est la fin d’une époque, c’est le début de la guerre des masses. La Prusse post-frédéricienne avait subi le règne d’un roi incapable et n’était plus en mesure d’aligner des troupes aguerries. Les armées de l’Europe traditionnelle étaient des armées de métier, très coûteuses à former et à organiser. L’ère des masses de fantassins issus de la levée en masse était advenue. Le jeune Clausewitz, qui, à douze ans, se trouvait à Valmy, en tirera les conclusions. Ses réflexions paraîtront dans son « De la guerre », paru après sa mort en 1831, grâce aux efforts de son admirable veuve, et devenu, depuis, un bréviaire de l’art militaire dans tous les pays du monde. Avec Gneisenau, il forgera les concepts du renouveau prussien, et les appliquera de 1813 -en incluant dans ses réflexions le modèle du soulèvement contre-révolutionnaire et traditionaliste espagnol contre les bandes bonapartistes cherchant à imposer un modernisme et un juridisme délétères dans la péninsule ibérique- à Waterloo, où la masse de l’armée de Blücher, produit d’une levée en masse, fera la décision à Plancenoit et à Lasnes, mettant un terme à une aventure sanglante et inutile qui avait déstabilisé l’Europe et continue à semer des germes de dissolution. En effet, l’Europe ne retrouvera de stabilité que lorsque l’esprit du Code Napoléon sera définitivement extirpé et que nos régions, par exemple, retrouveront leurs droits coutumiers. La bataille de Waterloo n’est pas terminée…
03:35 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Traité de Ryswick

Traité de Ryswick
20 septembre 1697 : Traité de Ryswick. La Hollande, l’Angleterre et l’Espagne (dont nos provinces) signent un traité de paix avec la France. Ce Traité marque l’arrêt des guerres et des pillages perpétrés par l’ignoble Louis XIV, qui doit rendre bon nombre de places qu’il avait annexées au nom de sa théorie fumeuse des « Réunions », que notre diplomate Stockman avait réfutée avec brio, dans un mémoire rédigé à l’attention des négociateurs impériaux. Le Traité de Ryswick est donc une victoire tardive de Stockman et de Rubens, qui fut certes un peintre très célèbre, mais aussi un diplomate de grande envergure au double service de l’Espagne et du Saint-Empire. A Ryswick, Louis XIV doit rendre également le Duché du Luxembourg, dont il s’était emparé avant de ravager cruellement le Palatinat, où il a laissé un souvenir épouvantable, ravivé douloureusement par l’occupation française de 1918 à 1930, marquées de sauvageries, de mesquineries et d’actes arbitraires impardonnables (à ce propos : cf. Günter Zerfrass/Hrsg., « Die Pfalz unter französischer Besatzung von 1918 bis 1930 – Kalendarische Darstellung der Ergebnisse vom Einmarsch im November 1918 bis zur Räumung am 1. Juli 1930 », Verlag Siegfried Bublies, Koblenz, 1996). Au Sud, Louis XIV, enfin vaincu, doit rétrocéder la Catalogne. En Amérique, il doit rendre l’île d’Hispaniola / Saint-Domingue, dont il avait fait un nid de pirates, sur les modèles anglais et barbaresque, menaçant toutes les côtes circumcaribéennes. Malheureusement, à Ryswick, il conserve le droit d’occuper Strasbourg et les autres territoires alsaciens, qu’il avait conquis et qui nous reviennent de droit, en tant qu’Etat héritier du Saint-Empire.
02:50 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
mercredi, 19 septembre 2007
Eurasianismo: a "nova" geopolitica russa

Eduardo Silvestre dos Santos:
O Eurasianismo: a“nova” Geopolítica russa
Em grandes linhas, existem actualmente duas aproximações quanto às opções geopolíticas da Rússia: os internacionalistas liberais ou “ocidentalizadores” (zapadniki) e os eurasianistas.
Os primeiros (Gorbatchev, Kozyrev, Yeltsin, Trenin, etc.) crêem que os valores ocidentais do pluralismo e da democracia são universais e aplicáveis à Rússia. Os segundos (Dugin, Zhirinovsky, Zyuganov, Solzhenitsyn, etc.) têm linhas ideológicas nacionalistas e patrióticas que acreditam que, devido às particularidades geográficas, históricas, culturais e mesmo psicológicas, a Rússia não pode ser classificada como Ocidental ou Oriental, sendo um Estado forte e dominante na Eurásia.
O Eurasianismo conseguiu reconciliar filosofias muitas vezes contraditórias como o comunismo, a religião ortodoxa e o fundamentalismo nacionalista.
Desde que Vladimir Putin assumiu a presidência da Rússia, em Dezembro de 1999, a política externa de Moscovo alterou o seu rumo. A sua nova aproximação baseia-se no Eurasianismo, uma obscura e velha moldura ideológica que emergiu agora como uma força maioritária na política russa.
Na história do mundo, existem, em competição constante, duas aproximações às noções de espaço e terreno – a terrestre e a marítima. Na História antiga, as potências marítimas que se tornaram em símbolos da “civilização marítima” foram a Fenícia e Cartago. O império terrestre que se lhes opunha era Roma. As Guerras Púnicas foram a imagem mais clara da oposição “terra-mar”.
Mais modernamente, a Grã-Bretanha tornou-se o “pólo” marítimo, sendo posteriormente substituído pelos EUA. Tal como a Fenícia, a Grã-Bretanha utilizou o comércio marítimo e a colonização das regiões costeiras como o seu instrumento básico de domínio. Criaram um padrão especial de civilização, mercantil e capitalista, baseada acima de tudo nos interesses materiais e nos princípios do liberalismo económico. Portanto, apesar de todas as variações históricas possíveis, pode dizer-se que a generalidade das civilizações marítimas tem estado sempre ligada ao primado da economia sobre a política.
Por seu lado, Roma representava uma amostra de uma estrutura de tempo de guerra, autoritária, baseada no controlo civil e administrativo, no primado da política sobre a economia. É um exemplo de um tipo de colonização puramente continental, com a sua penetração profunda no continente e assimilação dos povos conquistados, automaticamente romanizados após a conquista. Para os eurasianistas, na História moderna, os seus sucessores são os Impérios Russo, Austro-Húngaro e a Alemanha imperial.
Contra o “Atlantismo”, personificando o primado do individualismo, liberalismo económico e democracia protestante, ergue-se o “Eurasianismo”, personificando princípios de autoritarismo, hierarquia e o estabelecimento de um comunitarismo, sobrepondo-se às preocupações de índole individualista e económica.
Pode-se recuar na geopolítica russa até ao movimento eslavófilo do século XIX. Nesta época, o Eurasianismo tentou sobrepor-se às diferenças entre as tendências reformistas pró-ocidentais e os czaristas eslavófilos. O papel ímpar da Rússia era juntar a rica diversidade da Eurásia numa “terceira via”, consistente com a cultura e as tradições da Ortodoxia e da Rússia.
Estas ideias acerca da geopolítica da Eurásia e do destino do Império Russo, foram retomadas no período a seguir à 1.ª Guerra Mundial pelo etnólogo e filólogo Nikolai S. Trubetskoy, nobre russo branco, pelo historiador Peter Savitsky, pelo teólogo ortodoxo G.V. Florovsky e, posteriormente, pelo geógrafo, historiador e filósofo Lev Gumilev, defendendo a luta cultural e política entre o Ocidente e o distinto sub-continente da Eurásia, liderado pela Rússia.
Gumilev foi o criador da “teoria da etnogénese”, pela qual as nações são originárias da regularidade do desenvolvimento da sociedade, e da “teoria da paixão”, a capacidade humana para se sacrificar em prol de objectivos ideológicos. Esteve 16 anos presos no tempo de Estaline, combateu na 2.ª Guerra Mundial, esteve num campo de concentração nazi e voltou a cumprir uma sentença de 10 anos no Gulag, por actividades contra a ideologia marxista-leninista.
Aqueles teóricos da geopolítica eurasiana analisaram com profundidade e atenção os impérios de Gengis Khan, Mongol e Otomano, tendo-se encontrado várias vezes em Praga com Karl Haushofer.
Baseado nas ideias de MacKinder, o Eurasianismo procura estabelecer a identidade ímpar da Rússia, distinta da Ocidental e foca a sua atenção para Sul e Leste, sonhando numa fusão entre as populações ortodoxas e muçulmanas. Rejeita categoricamente o projecto do Czar Pedro para “europeizar” a Rússia, mas os termos em que o país era idealizado eram os de um império europeu, pela simples circunstância que consistia em territórios, a maioria dos quais se localizavam na Ásia, em que um grupo nacional dominava outras nacionalidades subordinadas.
Defendia que a Rússia era claramente não europeia porque a vasta região ocupada, apesar de situada entre os dois continentes – Europa e Ásia - , era geográfica e, logo, objectivamente separada de ambos. Era um continente em si mesmo, denominado Eurásia; além disso, a cultura russa tinha sido maioritariamente moldada por influências vindas da Ásia.
Durante a 1.ª Guerra Mundial, surgiram os primeiros dilemas e ambiguidades, quando a Rússia se aliou à Grã-Bretanha, à França e aos EUA, com o intuito de libertar os seus “irmãos eslavos” do domínio turco, começando a lutar contra os seus aliados geopolíticos naturais – Alemanha e Áustria –, mas também mergulhando numa revolução e guerra civil catastróficas.
A revolução de 1917 terminou com a existência formal do Império Russo, e Trubetskoy tentou adaptar o seu pensamento ao novo estado de coisas. Os russos, antes considerados como os “donos e proprietários” de todo o território, passaram a ser “um povo entre outros” que partilhavam a autoridade. O conceito de separatismo não era aceitável para Trubetskoy, que insistia na indivisibilidade da grande região que correspondia à Eurásia, uma ideia de globalidade geográfica, económica e étnica integral, distinta quer da Europa, quer da Ásia.
Segundo Savitsky, a Eurásia tinha sido modelada pela Natureza, que tinha condicionado e determinado os movimentos históricos e a interpenetração dos seus povos, cujo resultado tinha sido a criação de um único Estado. Devido à unidade da região derivar da Natureza, possuía a qualidade transcendente dessa mesma Natureza. Trubetskoy afirmava que “o substrato nacional do antigo Império Russo e actual URSS, só pode ser a totalidade dos povos que habitam este Estado, tido como uma nação multiétnica peculiar e que, como tal, possuía o seu próprio nacionalismo.
Chamamos a essa nação Eurasiana, o seu território Eurásia e o seu nacionalismo “Eurasianismo.” Para Dugin, o principal ideólogo eurasianista da actualidade, a liderança de Lenine tinha um substrato eurasiano pois, contrariamente à doutrina marxista, preservou a grande unidade do espaço eurasiano do Império Russo.
Por seu lado, Trotsky insistia na exportação da revolução, na sua mundialização, e considerava a URSS como algo efémero e transitório, algo que desapareceria perante a vitória planetária do comunismo; as suas ideias traziam, por isso, a marca do atlantismo! Para o mesmo autor, “a grande catástrofe eurasiana foi a agressão de Hitler contra a URSS. Após a guerra fratricida e terrível entre dois países geopolítica, espiritual e metafisicamente chegados, a vitória da URSS foi de facto equivalente a uma derrota.
Apesar da “guerra fria” ser primária e fundamentalmente sobre ideologias e não sobre geopolítica – alguns autores chamam-lhe “geopolítica ideológica” –, a Geopolítica desenvolvida pelos pensadores europeus do final do século XIX foi uma matéria importante para Estaline. Imediatamente após a derrota alemã, começou a imaginar um novo projecto geopolítico, o Pacto de Varsóvia, para integrar os países da Europa de Leste na esfera soviética.
Desde o final da 2.ª Guerra Mundial, uma figura chave na geopolítica soviética foi o General Sergey M. Shtemenko, chegando a ser, durante os anos 60″s, comandante das forças armadas do Pacto de Varsóvia e Chefe do Estado-Maior General da URSS. Nos seus planos estratégicos, bem como nos do General Gorshkov, estava, desde 1948, a penetração económico-cultural no Afeganistão, afirmando que aquele país tinha um papel geopolítico especial, permitindo o acesso soviético ao Índico.
Khrutschev tinha conceitos geoestratégicos exclusivamente baseados no emprego de mísseis intercontinentais, em detrimento das outras armas. Estava preocupado com a América Latina e insistia no conceito de “guerra nuclear intercontinental relâmpago”. Ao contrário, Shtemenko já anteriormente tinha alertado que não seria sensato basear a segurança da URSS apenas em mísseis balísticos intercontinentais.
Um dos herdeiros das ideias geopolíticas e geoestratégicas de Shtemenko foi o Marechal N. V. Ogarkov. Foi ele o responsável pela montagem da operação contra a Checoslováquia, em que os serviços de informações da OTAN foram confundidos com uma contra-informação excelentemente conduzida, e também pela adopção de uma opção doutrinária de guerra convencional na Europa, como objectivo de planeamento e desenvolvimento militar.
Grande parte deste novo alento do Eurasianismo deve-se ao seu principal ideólogo, Alexander Dugin. Apesar do seu passado obscuro (antigo membro duma organização radical anti-semita e, posteriormente, da Revolução Conservadora racista, Dugin é hoje considerado o principal geopolítico russo e conselheiro de assuntos internacionais de várias figuras proeminentes da Duma, nomeadamente o seu “speaker”, Gennady Seleznev. As suas ideias têm influenciado o líder do Partido Comunista, Gennady Zyuganov, e outros altos dignitários. O Partido Eurasiano foi fundado por Dugin em Maio de 2002, supostamente com apoio organizacional e financeiro do Presidente Putin.
O Eurasianismo ganhou rapidamente importância nos meios da política externa russa e, mais significativo ainda, é cada vez mais evidente na conduta daquela política pelo Presidente Putin. Dugin adaptou as teorias tradicionais de Mahan e MacKinder e defende uma luta pelo domínio internacional entre as potências terrestres – personificadas na Rússia – e as potências marítimas – principalmente os EUA e o Reino Unido. Como resultado, Dugin crê que os interesses estratégicos da Rússia devem ser orientados de um modo anti-ocidental e para a criação de espaço Eurasiático de domínio russo. Por outras palavras, a Rússia não poderá subsistir fora da sua essência imperial, em virtude da sua localização geográfica e do seu caminho histórico.
“O novo império eurasiano será construído no princípio fundamental do inimigo comum: a rejeição do ‘Atlantismo”, controlo estratégico dos EUA e na recusa em aceitar valores liberais para nos dominar. Este impulso civilizacional comum será a base de uma união política e estratégica”. Dada a presente situação internacional pouco influente da Rússia, Dugin reforça a necessidade de construir alianças que sirvam para aumentar o domínio político e económico.
Assim, põe ênfase num eixo Moscovo-Teerão e na criação de uma zona de influência iraniana no Médio Oriente. Na Europa, advoga um eixo Moscovo-Berlim, que vê como essencial para a criação de um “cordão sanitário” contra a influência ocidental no antigo bloco soviético.
Nos seus esforços para manter os EUA longe da região do Cáspio, o Irão encontrou um aliado inesperado na Rússia. Ambos puseram temporariamente as suas divergências de lado, para fazer frente às actividades americanas na área. A aliança russo-iraniana pode aliás considerar-se um dos mais importantes factos geopolíticos do pós-guerra fria. Para a Rússia, uma relação estrita com o Irão pode considerar-se como uma reacção à expansão da NATO para a Europa Oriental.
O fornecimento de material militar convencional e de tecnologia nuclear russa ao Irão é um dos aspectos fulcrais desta aliança, já que muitos poucos países estão interessados em fornecer armas ao regime dos “ayatollahs”. O Irão confia na Rússia como fornecedor de armamento, dado não existirem muitos países que o queiram fazer; a Rússia também vê vantagens e lucros no fornecimento de armamento, nuclear inclusive, ao Irão.
A doutrina consensual da “vizinhança próxima” define que a Rússia quer manter um papel político, económico e estratégico preponderante nas ex-repúblicas da URSS, legitimando uma intervenção militar, se necessário. Contudo, a incapacidade da Rússia implementar as necessárias reformas nas suas Forças Armadas e na sua economia, em conjunto com a hostilidade com que a sua presença é vista, limita as suas possibilidades de cooperação e faz diminuir a sua influência, em especial no Cáucaso, em detrimento dos EUA.
A Rússia vê assim a sua posição na região ameaçada pela expansão militar americana e da NATO, bem como pelos seus próprios problemas internos (a guerra na Tchechénia fez com que as relações com a Geórgia, a quem acusa abertamente de abrigar terroristas tchetchenos, se deteriorasse muito). Para contrabalançar esta situação, propôs uma cooperação triangular com a China e com a Índia e através da Organização de Cooperação de Xangai (com Cazaquistão, Quirguizistão e Tadjiquistão).
As maiores preocupações da Rússia dizem respeito ao controlo das rotas de exportação dos recursos energéticos. O maior objectivo de Moscovo é assegurar que uma parte significativa dos recursos energéticos do Cáspio seja transportada pelo sistema russo de oleodutos para o Mar Negro e, daí, para a Europa. Porém, o sistema existente de oleodutos e gasodutos da era soviética é considerado como obsoleto, feitos com materiais de qualidade duvidosa e com manutenção de má qualidade técnica, que se estão a deteriorar com o tempo.
As novas repúblicas procuram por isso outras opções para se distanciar e não depender da Rússia, e serem capazes de alcançar mercados diversificados. Para tentar manter a sua influência nas exportações dos produtos energéticos, a Rússia apoia apenas oleodutos que passem através do seu território.
Todavia, as tentativas russas para retardar os projectos de desenvolvimento liderados por outras potências, levaram ao estudo de rotas alternativas para levar os recursos até aos mercados, prejudicando a posição da Rússia como potência dominante na região e fazendo-a perder o controlo sobre os recursos energéticos da região e do seu transporte.
Para a Rússia, os alvos geopolíticos primários para a subordinação política parecem ser o Cazaquistão e o Azerbaijão. A subordinação deste último ajudaria a “selar” a Ásia Central do Ocidente, especialmente da Turquia.
O Azerbaijão, encorajado pela Turquia e pelos EUA, rejeitou os pedidos russos para a manutenção de bases militares no seu território e desafiou também as exigências daquele país para um único oleoduto com terminal no porto russo de Novorossiysk, no Mar Negro.
A vulnerabilidade étnica do Cazaquistão (cerca de 40% da população é russa) torna quase impossível uma confrontação aberta com Moscovo, que pode também explorar o receio do Cazaquistão sobre o crescente dinamismo da China.
Para tentar diminuir as iniciativas unilaterais de desenvolvimento das novas repúblicas, nomeadamente as duas referidas atrás, tem utilizado também a incerteza quanto ao regime legal do Mar Cáspio.
Ao bloquear ou atrasar novos projectos de oleodutos, a Rússia conseguiu vencer praticamente todos os negócios energéticos, com investimentos pequenos. Porém, o actual sistema de oleodutos não possui a capacidade para o aumento de produção que se prevê para o Cazaquistão e para o Azerbaijão e, se tiverem de construir mais, a Rússia gostaria que passassem por território seu.
No Cáucaso, todos os conflitos têm também a ver, pelo menos parcialmente, com o petróleo. A Rússia continua a ver o Azerbaijão como parte do seu império e considera a Geórgia como a chave do Cáucaso meridional. Contudo, a maior ameaça à estabilidade e aos interesses petrolíferos ocidentais no Cáucaso, deriva da guerra na Tchetchénia.
A Tchetchénia era uma região autónoma gozando já de uma larga autonomia, quando declarou unilateralmente a sua independência em 1994. A Rússia decidiu resolver o assunto pela força por duas razões principais: em primeiro lugar porque, se a Tchetchénia fosse autorizada a sair da Federação Russa, seria um perigoso antecedente que outras repúblicas predominantemente islâmicas do Norte do Cáucaso (Tcherkessia, Dagestão, Kabardin-Balkar, etc.) poderiam querer seguir; em segundo lugar, a Tchetchénia é um eixo fundamental da rede de oleodutos vindos do Cáspio.
Se a materialização dos planos do oleoduto para Oeste falhar, todo o petróleo do Azerbaijão irá continuar a ser transportado pelo único oleoduto existente para o mar Negro, e esse atravessa a Tchetchénia. Se a Rússia quiser lucrar com o aumento de produção no Azerbaijão, tem de manter o controlo da república a todo o custo. Grozny, capital da Tchetchénia, é o centro de uma importante rede de oleodutos que liga a Sibéria, o Cazaquistão, o Cáspio e Novorossiysk.
Para finalizar, o que torna Dugin notório e preocupante é que o seu pensamento faz lembrar, em certos aspectos, Hitler: fala sobre capitalismo, baseado numa combinação de nacionalismo e socialismo. As suas teorias foram banidas durante a época soviética pelas suas ligações ao Nazismo, mas são hoje aceites sem relutância pelo Partido Comunista.
Mesmo assim, o Eurasianismo ganhou rapidamente importância nos meios da política externa russa e, mais significativo ainda, é cada vez mais evidente na conduta daquela política pelo Presidente Putin.
Eduardo Silvestre dos Santos
Jornal Defesa & Relações Internacionais
Article printed from Altermedia Portugal: http://pt.altermedia.info
URL to article: http://pt.altermedia.info/geral/o-eurasianismo-anova-geopolitica-russa_458.html
02:15 Publié dans Eurasisme | Lien permanent | Commentaires (3) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
mardi, 18 septembre 2007
Constantin bat Licinius

18 septembre 324 : Constantin, l’empereur qui introduisit le christianisme en Europe, bat son rival Licinius à Chrysopolis. De ce fait, il devient le seul souverain de l’Empire et choisit Byzance comme capitale, qu’il rebaptisera « Constantinople », après avoir achevé d’immenses travaux de rénovation et d’embellissement en 330. A partir de ce moment se crée véritablement le clivage entre un « Occident », centré sur Rome et sur Trêves, et un « Orient » centré sur la nouvelle capitale du Bosphore. Les fils de Constantin régissent l’Empire au départ de Trêves, qui devient la deuxième ville d’ « Occident », avec des thermes et un cirque quasiment équivalents à ceux de Rome. En dépit de la christianisation, les prisonniers, incapables de servir dans l’armée ou ailleurs, y sont jetés aux fauves. A noter aussi, que, du point de vue géopolitique, l’Empire est désormais centré non plus exclusivement sur la Méditerranée, mais sur, d’une part, le complexe mosellan rhénan, et d’autre part, sur le système danubien pontique. En quelque sorte, il se « continentalise » et les événements de l’époque révèlent déjà clairement les lignes de forces de la géopolitique continentale européenne. Les géopolitologues, les militaires et les historiens anglo-saxons, notamment dans le sillage de Luttwak, ont étudié à fond cette dynamique géopolitique qui, si elle était activée par une volonté romaine traditionnelle, ou carolingienne ou ottonienne, donnerait bonne et forte cohérence à notre grande patrie. L’objectif des stratèges américains est d’étudier ses cohésions réelles ou potentielles, de cerner les projets de cohésion qui ont été élaborés au cours de l’histoire, pour mieux éviter qu’ils ne se reproduisent et ne s’ancrent dans les faits à venir. L’idée de Bush, de distinguer une « vieille Europe » d’une « jeune Europe », vise à perpétuer, sur le plan militaire et diplomatique, le clivage entre Rome et Byzance ou la situation de la Guerre Froide, avec le Rideau de fer. La réunification apparente de l’Europe, depuis 1989, n’est malheureusement qu’un leurre. Pour Washington, l’Europe ne peut plus redevenir « romaine », soit unie et cohérente, de l’Atlantique au Pont Euxin.
04:05 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Falangistas contra Franco
Gustavo MORALES :
Falangistas contra Franco : los azules fusilados en 1942
El año en que los camisas azules cayeron en el paredón de los nacionales, a la par que el Estado seguía usando el acompañamiento coreográfico nacionalsindicalista.
Finalizada la Guerra Civil, en plena Segunda Guerra Mundial, en distintos puntos de España se sucedieron los incidentes. Algunos falangistas manifestaron abiertamente su rebeldía ante un régimen que no consideraban el suyo; algunos de ellos acabaron frente a un pelotón de fusilamiento de los nacionales, sus camaradas de armas. El fracaso de la última experiencia azul de entonces desde dentro del sistema, los sindicatos de Gerardo Salvador Merino, llevó a algunos falangistas a instalarse en la clandestinidad y la acción subversiva.
Hay casos llamativos por el apellido. Marciano y Pedro Durruti, hermanos de Buenaventura, el líder anarquista asesinado el 20 de noviembre de 1936, eran falangistas. Pedro había sido miembro del grupo anarquista leonés Paz y Amor en septiembre de 1932. Cayó en las sacas republicanas. El caso más interesante es el de Marciano, quien ingresó en Falange en febrero de 1936, avalado por José Antonio Primo de Rivera, y el 1 de abril le entregaron el carnet número 1.501 de FE de las JONS. Su hermana Rosa Durruti le bordó el yugo y las flechas. Marciano realizó gestiones para un encuentro entre Buenaventura Durruti, líder de la Federación Anarquista Ibérica, y Primo de Rivera. Marciano a punto «estuvo de ser estrangulado por su propio hermano cuando le llegó con la embajada» (Garcival 2007). Sí hubo un encuentro con Ángel Pestaña el 3 de mayo de 1935. A la reunión con el líder sindicalista asistieron José Antonio y Diego Abad de Santillán. La reunión la facilitó la amistad existente entre el líder sindical, Marciano Durruti y el falangista Lluys Santa Marina, inventor de la camisa azul. Pestaña se había separado del anarquismo con el Manifiesto de los Treinta y criticó frontalmente a Moscú, donde estuvo como delegado en una reunión de la Internacional: «Pueblos encaminados a la libertad no darán nunca déspotas».
Marciano tuvo aún peor suerte con las derechas. En 1937 fue detenido por los nacionales y encerrado en el penal leonés de San Marcos, donde ya estuvo Quevedo. Más tarde, el grafista Siro habló de él: «Me metieron en la cárcel con Durruti. A él lo fusilaron. Me dijeron: a usted le toca mañana. Les propuse que mejor montábamos un periódico. Me sacaron de la cárcel y creamos Proa. Lo hice yo. No había visto una linotipia, pero la necesidad crea el órgano. Hasta que apareció uno que me denunció por rojo. Yo era sindicalista».{1} «Según el sumario del consejo de guerra celebrado contra él entre el 21 y el 22 de agosto de 1937, Marciano Durruti iba proclamando con absoluto descaro, en público y en privado, ideas corrosivas como… la subordinación del Ejército a la Falange»{2}. Fue el sumario 405/37:
«RESULTANDO que Marciano Pedro Durruti Domingo, vecino de León, que fue elemento de confianza de la organización anarquista y por ello y su participación en una huelga ilegal encarcelado en 11 de diciembre de 1933 y que en 10 de octubre de 1934 estuvo detenido a disposición del Comandante Militar de esta Plaza por considerársele como directivo y complicado en el movimiento sedicioso de aquellos días y ser elemento muy significado de la FAI, ingresó posteriormente en Falange Española de Madrid. La suposición de que fue a esta última organización con el propósito único de servir de enlace con la de su procedencia y al servicio de ésta, aparece robustecida con la desaparición del fichero puesto bajo su custodia y que según rumor insistente fue a parar a la Dirección General de Seguridad y del cual se tomaron los datos para practicar detenciones y fusilar ya iniciado el Movimiento a un buen número de afiliados a la JONS de Madrid, y probada plenamente con su conducta posterior.
RESULTANDO que iniciado el Movimiento Nacional apareció de nuevo en León procedente de zona roja y de nuevo consiguió ser admitido en Falange captándose la confianza de los Jefes, y abusando de ella y firme en sus ideas arraigadas de marxista, no desperdició ocasión de difundirlas buscando desmoralizar y escindir la apretada y compacta retaguardia Nacional; y así, el día 4 del corriente mes y sobre las veintitrés o las veinticuatro horas se presentó en el domicilio del Alcalde de Armunia Don Lucio Manga Rodríguez en unión de otros individuos y en presencia del Alcalde citado y otros dos vecinos del pueblo hizo las manifestaciones de que él sabía que en aquella localidad se había notado entre el vecindario cierto malestar con ocasión de celebrarse el aniversario del Movimiento Nacional atribuyéndolo a que el pueblo indicado en su mayoría era contrario a aquél. Que había que trabajar y llevar a Falange el mayor número de personas, importando poco que fueran socialistas o comunistas, puesto que el objeto era crear un partido fuerte para en su día hacerse dueños del poder y que todos los mandos fueran falangistas, ya que el Ejército, en el que había demasiadas estrellas, quería mangonear, siendo así que el saludo debía hacerlo el Ejército a Falange. Que la campaña debía comenzar con el desprestigio de la Guardia Civil poniendo en circulación la especie de que en los primeros días del Movimi= ento había cometido asesinatos, abandonando en el monte los cadáveres de sus víctimas. Añadió, para mejor convencer a sus oyentes, que contaban con los Guardias de Asalto y estaba preparado en Valladolid el personal designado para ocupar los cargos y que era necesario realizar estos planes antes de terminar la guerra, siendo preferible morir en la retaguardia que morir en el frente, conceptos que repitió el día 14 del corriente mes en el Café Central, en presencia de varios individuos…
FALLAMOS que debemos condenar y condenamos a Marciano Pedro Durruti Domingo como autor responsable de un delito de adhesión a la rebelión con circunstancias agravantes, a la pena de MUERTE.»
Marciano Durruti, con 26 años de edad, «bajo y fuerte como un legionario romano», fue fusilado por un pelotón vestido de azul en El Ferral de Bernesga, León, a las seis de la tarde del 22 de agosto de 1937. La acusación real era participar en la conspiración hedillista. La derecha hizo correr el rumor de que era «un atracador como su hermano Buenaventura».
Marciano fue asesinado en zona nacional, de nada le sirvió el carnet falangista ni el apellido. Acaso fueron agravantes en León. Muchos pensaron que su ingreso en Falange se había producido para salvar la vida, como ocurrió en otros casos y que dio origen a la expresión «failangista». Marciano coincidió con José Antonio en la cárcel Modelo de Madrid. Pero mientras el líder falangista era trasladado a Alicante, Marciano Durruti fue liberado gracias a gestiones de su madre que usó la fuerza del apellido probablemente ante la CNT-FAI. En cuanto pudo, Marciano se pasó a zona nacional pero cometió el error de volver a León donde era conocido por sus andanzas anteriores, de carácter anarcosindicalista.
Narciso Perales se refiere al fusilamiento: «Yo, también como tú soñé toda mi vida con la revolución. Pero es obvio que no con la de Buenaventura Durruti, sino con la de José Antonio, con la que también soñaron Pedro Durruti, falangista antiguo, fusilado en Barcelona [sic], al comenzar la guerra, y Marcelo [sic] Durruti, fusilado en León por los enemigos de la Falange, poco después de su incorporación a ella. Estoy seguro de que la muerte brutal de sus dos hermanos fue para él [Buenaventura] –que era ante todo un hombre bueno– un terrible dolor que sólo pudo mitigar en el fragor de la lucha» (de Guzmán 1977).
Otras fuentes{3}, como Perales y Siro, hablan de otro hermano falangista, Pedro Durruti:
«El día 22 de agosto se produce un asalto de milicianos republicanos a la Cárcel Modelo de Madrid con la liberación de presos comunes y el asesinato de numerosos políticos de derechas o falangistas, como Melquíades Alvarez, José María Albiñana Sanz, Fernando Primo de Rivera, Pedro Durruti (falangista y hermano de Buenaventura Durruti), el general Osvaldo Capaz Montes (el general Capaz fue quien tomó posesión del territorio de Ifni para España), el aviador falangista del vuelo Plus Ultra Ruiz de Alda, los ex ministros y diputados José Martínez de Velasco, Manuel Rico Avello y Ramón Álvarez Valdés, el ex comunista y actual falangista Enrique Matorras y el militar José Fanjul Sedeño, entre otros. Fue efectuado por la checa oficial de Fomento […] con la ayuda de milicianos de la checa del Cine Europa. Comenzó como un registro el día 21 y la matanza continuó el día 23. Se buscó como excusa un incendio que fue provocado por presos comunes […]. Ante los incidentes acudieron a la prisión el director general de Seguridad y prisiones, Manuel Muñoz, y el ministro de Gobernación, general Sebastián Pozas, que no tomaron ninguna medida […]. Los bomberos apagaron el fuego, los milicianos dejaron en libertad a los presos comunes, hicieron salir a los funcionarios de prisiones y comenzó la matanza […] continuó con las grandes sacas de noviembre (principalmente Paracuellos del Jarama)»{4} «Pedro Durruti cayó en las sacas republicanas de las cárceles de Madrid en 1936» (Cervera Gil).
El falangista J. Pérez de Cabo, autor del libro Arriba España, prologado por José Antonio Primo de Rivera en agosto de 1935{5}, es fusilado por un pelotón del Ejército en Valencia, en 1942. No fue el único. Pérez de Cabo fue el primero en escribir un libro sobre Falange. De él dice Primo de Rivera:
«Cierta mañana se me presentó en casa un hombre a quien no conocía: era Pérez de Cabo, el autor de las páginas que siguen a este prólogo. Sin más ni más me reveló que había escrito un libro sobre la Falange. Resultaba tan insólito el hecho de que alguien se aplicara a contemplar el fenómeno de la Falange hasta el punto de dedicarle un libro, que le pedí prestadas unas cuartillas y me las leí de un tirón, robando minutos al ajetreo. Las cuartillas estaban llenas de brío y no escasas de errores. Pérez de Cabo, en parte, quizá –no en vano es español–, porque estuviera seguro de haber acertado sin necesidad de texto alguno, veía a la Falange con bastante deformidad. Pero aquellas páginas estaban escritas con buen pulso. Su autor era capaz de hacer cosas mejores. Y en esta creencia tuve con él tan largos coloquios, que en las dos refundiciones a que sometió su libro lo transformó por entero. Pérez de Cabo, contra lo que hubiera podido hacer sospechar una impresión primera, tiene la virtud rara entre nosotros: la de saber escuchar y leer. Con las lecturas que le suministré y con los diálogos que sostuvimos, hay páginas de la obra que sigue que yo suscribiría con sus comas. Otras, en cambio, adolecen de alguna imprecisión, y la obra entera tiene lagunas doctrinales que hubiera llenado una redacción menos impaciente. Pero el autor se sentía aguijoneado por dar su libro a la estampa, y ni yo me sentía con autoridad para reprimir su vehemencia, ni en el fondo, renunciaba al gusto de ver tratada a la Falange como objeto de consideración intelectual, en apretadas páginas de letras de molde. El propio Pérez de Cabo hará nuevas salidas con mejores pertrechos, pero los que llevamos dos años en este afán agridulce de la Falange le agradecemos de por vida que se haya acercado a nosotros trayendo, como los niños un pan, un libro bajo el brazo»{6}.
El falangista Pérez de Cabo era un teórico en ciernes del nacionalsindicalismo. Francisco Blanco da cuenta de los proyectos que presenta ante secretario general de Falange Española:
«En uno de los informes emitidos por el falangista Juan Pérez de Cabo para el Secretario General Fernández-Cuesta, se calificaba a Méjico de ‘el pueblo mejor preparado para nuestra Revolución’. Ilusionado de un pueblo mestizo que ‘admiran al héroe por instinto, porque descienden de dos pueblos heroicos’ y además ‘[…] les seduce la gesta heroica de la España nacional’. Pérez de Cabo, conocedor de las colonias españolas americanas pensaba que la revolución falangista era fácilmente exportable a aquel país. Llegó incluso a esbozar un plan de ‘nueva conquista de Méjico’, a partir de la toma de los sindicatos CROM (Confederación Regional Obrera Mejicana) –de carácter nacional y sindical– y de la FROC (Federación Regional Obrera Comunista) a la que apuntilla Pérez de Cabo ‘cree ser comunista. Pero no lo es’. El terreno lo suponía abonado este teórico del falangismo: Ejército favorable, veteranos de la revolución también y una colonia española simpatizante con el movimiento español rebelde aunque ‘Ninguno tiene la menor idea de nuestra doctrina’. Planes, en donde la impresión de aventurerismo no queda ausente, pero que revelan a un profundo conocedor y sobre todo a un activista de gran originalidad. Análisis en los que esperaba hasta la comprensión y apoyo yanqui en el movimiento obrero–militar que se conseguiría y en donde llegaba a ver al Presidente Roosevelt casi como un aliado (‘[…] pues Roosevelt es, quizás sin sospecharlo, un pretotalitarista’). Estas ideas cuanto menos sorprenden porque muestran una realidad diferente a la que hemos tenido sobre aquel país. La utopía creadora y revolucionaria de Pérez de Cabo no iba a llegar en absoluto. Pero junto a ese hiperoptimismo que más parece fruto de la euforia romántico-revolucionaria, se observa una visión ‘diferente’, tanto en cuanto a las pretensiones del autor del Arriba España como a la que tradicionalmente se mantiene sobre Méjico. La nación que no reconoció nunca al Régimen de Franco, que propuso su condena internacional, que fue lugar predilecto del exilio republicano, resultó también ser uno de los espacios donde la Falange se movió con mayor intensidad. En 1939 el Sinaia, el Ipanema y el Mexique llevaban a Méjico tres barcos cargados con exilados y a cargo de la SERE. Ese mismo año y al terminar la guerra civil española, el responsable falangista Alejandro Villanueva, experto conocedor de las Falanges de América, llegaba a hablar de un 95% de la colonia ‘simpatizantes de nuestra España’».{7}
Pérez de Cabo trabajaba en ‘Auxilio Social’ de Valencia cuando le acusaron de apoderarse de fondos. Dicen que vendió en el mercado negro unas partidas de trigo para obtener financiación para la Falange clandestina en 1942. Había estado en diciembre de 1939 en la fundación de Falange Auténtica en la casa madrileña del coronel Emilio Rodríguez Tarduchy, jefe de Provincias de la Falange originaria, que había sido miembro de la Unión Patriótica del general Primo de Rivera y de la Unión Militar Española. La primera Junta de Mando quedó formada por el presidente, el propio Rodríguez Tarduchy; el secretario, el periodista González de Canales; y los vocales Daniel Buhigas, ex jefe de Falange de Villagarcía y anterior miembro de la Vicesecretaría de Acción Popular; Ricardo Sanz, de Asturias; Ventura López Coterilla, de Santander; Luis de Caralt, de Barcelona; José Antonio Pérez de Cabo, de Levante; Gregorio Ortega Gil, de Canarias, y Ramón Cazañas, nombrado jefe de Melilla por José Antonio y quien intentó canjearle por familiares del general Miaja. González de Canales pidió a Pérez de Cabo que resolviera el problema de financiación. La solución le costó la vida.
Armando Romero indica que fue el general Varela, deseoso de acabar con la «insolencia falangista» quien descubrió la acción de Pérez de Cabo y forzó su juicio y su condena a muerte. En la misma página de un periódico que anuncia su ejecución, se publica la concesión de una medalla al valor por su heroísmo en la guerra. Pérez de Cabo buscaba dinero para la Junta Política clandestina. «Debe tratarse de uno de los pocos casos en que una infracción administrativa se saldaba con la pena capital»{8}. En la pugna entre militares y falangistas, éstos pagaban con la muerte. En 1942 Narciso Perales y Patricio González de Canales vuelven a ser detenidos. Otros falangistas lo pasarán peor.
El 16 de agosto de ese año en el Santuario de Nuestra Señora de Begoña de Bilbao el bilaureado general Varela asiste a Misa en sufragio por las almas de los requetés muertos del Tercio Nuestra Señora de Begoña en la Guerra Civil. Los hombres con boinas rojas son centenares. Después de la misa, los carlistas se reunieron fuera de la iglesia coreando consignas monárquicas y cantando estribillos antifalangistas, se oían gritos de «¡Viva el Rey!», «¡Viva Fal Conde!», «¡Abajo el Socialismo de Estado!», «¡Abajo la Falange!», e incluso dijeron haber oído los falangistas «¡Abajo Franco!». Tres falangistas bilbaínos paseaban con sus novias por las inmediaciones. Berastegui, Calleja y Mortón. Ante la algarabía tradicionalista, gritan «¡Viva la Falange!», y «¡Arriba España!», lo que los carlistas tuvieron por provocación, enzarzándose en una ensalada de golpes. Pasaron por la zona otros cinco falangistas, que acudían a Archanda, para ir después a Irún, a recibir a algunos repatriados de la División Azul. Eran Jorge Hernández Bravo, Luis Lorenzo Salgado, Virgilio Hernández Rivaduya, Juan José Domínguez, Roberto Balero y Mariano Sánchez Covisa. Al pasar por Begoña, apercibidos de la paliza que les daban los carlistas a sus camaradas, por inferioridad numérica, ante los gritos de las novias, acudieron en su ayuda. Juan José Domínguez dispersó a los carlistas tirando dos granadas. Los falangistas fueron a denunciar los hechos en la comisaría de Policía. Y los carlistas hicieron lo mismo, cargando la mano, al acusar a los falangistas de «ataque al Ejército», por la presencia de Varela, quien, en el vestíbulo del hotel Carlton de Bilbao prometió: «Se hará justicia. Yo me encargo de ello».
En el juicio se tuvo en cuenta el hecho de que los veteranos falangistas estuvieran presentes allí y de que llevasen armas, incluidas granadas de mano, «indicaba su intención premeditada de provocar disturbios»{9}. Uno de ellos, Juan Domínguez, inspector nacional del SEU, lanzó una granada que no explotó y, a continuación, otra que explosionó e hirió a varios de los presentes. Alfredo Amestoy cifra el resultado en «70 heridos leves, carlistas en su mayoría. El general Varela, presente, se adjudicó sin razón ser él el objetivo del supuesto atentado». «Los falangistas Domínguez y Calleja, que han sido detenidos, son dos ex divisionarios que han ido expresamente a cazarle (…) Varela habla con varios colegas de armas que están en sintonía y extraen la conclusión de que el momento es oportunísimo para asestar el golpe de gracia a la Falange» (Palacios 1999: 387) Varela aprovechó el incidente como una oportunidad para acusar a la Falange en general y a Serrano Suñer en particular. Explicó el caso como un ataque falangista contra el Ejército, envió a tal efecto un comunicado a los capitanes generales de toda España, sin consultar con Franco. Varela y otros generales exigían una compensación inmediata, hasta el punto de que la conversación grabada entre Varela y Franco fue tan exaltada que sobrepasó los límites de las buenas maneras. En ella Varela acusa a Franco de no gritar nunca «Viva España» a lo que el Generalísimo le contesta: «Porque doy el ‘Arriba España’ (…) es un grito más dinámico (…) mientras que el ‘Viva España’ es un grito decadente».{10}
Los carlistas agrandaron las cifras a 117 heridos, tres de ellos graves, 25 con pronóstico reservado y cuatro de ellos muy graves de los que, más tarde, murieron tres a consecuencia de las heridas recibidas: Francisco Martínez Priegue, Roberto Mota Aranaga y Juan Ortuzar Arriaga.
El general Castejón, al que Varela presenta como camisa vieja lo que niega el propio Franco, presidió el consejo de guerra y firmó la sentencia el 24 de agosto. El resultado fue la condena de los falangistas Hernando Calleja, subjefe provincial de FET de Valladolid; Juan Domínguez, inspector nacional del SEU; Hernández Rivadulla, periodista, y Mariano Sánchez Covisa, excombatiente de la División Azul. Dos de ellos fueron condenados a muerte, el vieja guardia de Valladolid Hernando Calleja Calleja y Juan José Domínguez. Calleja salvó la vida por ser caballero mutilado de guerra.
Los esfuerzos llevados a cabo por figuras relevantes de la Falange, como Narciso Perales, Miguel Primo de Rivera, Girón, Valdes, Guitarte, Ridruejo, Tovar e incluso por el führer Hitler, que concedió a Domínguez una prestigiosa condecoración alemana, no sirvieron para salvar la vida del falangista, al que se llegó a difamar como espía de Inglaterra. De nada le valió a Domínguez su calidad de ‘vieja guardia’, muy activo en la creación del falangismo andaluz. «En Sevilla, Narciso Perales y Juan Domínguez ponían a punto una sección local, integrada por una treintena de estudiantes, que se revelaría enseguida de las más activas de la naciente Falange»{11}. Tampoco le tuvieron en cuenta los servicios prestados en ocasiones señaladas, antes de la guerra, como el tiroteo de Aznalcóllar, donde Narciso Perales y él habían arrebatado la bandera enemiga en el ayuntamiento de Aznalcóllar, rescatando a la par a varios camaradas, en medio de una refriega de tiros del 9 largo. Durante la guerra, Domínguez pasó repetidas veces de una zona a otra en la Guerra Civil, en misiones de información{12}.
El 20 de agosto de 1942 Franco presidió una concentración falangista en Vigo. En ella habló de peleas mezquinas, de torpes luchas entre hermanos y se refirió a que en España intentan retoñar pasiones y miserias. Tres días después en La Coruña, el mismo Franco se pregunta: «Camaradas del Ejército y de la Falange, ¿habrá diferencias que puedan desunirnos?». Evidentemente las había{13}. Los militares tenían a uno de los suyos en el poder y no lo querían compartir; los falangistas habían sido la vanguardia en la lucha contra la sangrienta república y ponían la forma que vestía al nuevo Estado y algunos creían que también aportaban parte de la esencia.
Serrano Suñer cuenta que le dijo a Franco: «Desde luego es intolerable que la intervención irresponsable de media docena de falangistas en una concentración en la que se grita ‘¡Viva el rey!’ y hasta –creo– algún ‘¡Muera Franco!’, se presente como una pugna entre la Falange y el Ejército […] A ese chico no se le puede matar. Ya sé que por mucho que allí se gritara a favor del rey, eso no le autoriza a tirar una bomba. Pero no ha habido muertos, él no es más que un alocado idealista, y lo hizo además porque creía que iban a matar a un compañero. Hay que castigarlo, sin duda, pero el castigo no puede ser la muerte». Lo fue.
Cuando el obispo de Madrid le pidió al Caudillo clemencia para Juan José Domínguez, Franco le contestó enigmático que tendría que condecorarlo pero ha de ejecutarle.
El 1 de septiembre de 1942 Domínguez fue fusilado. Cuando ya estaba en capilla le permitieron coger a su hija Mari Celi, que a los cuatro meses era tan pequeña que pudo pasar entre dos barrotes de la celda. Alentó Juan José a su viuda, una gallegoleonesa del pueblo de Cacabelos, y le comunicó que seguía firme en su fe y moriría brazo en alto.
«Cuando fue colocado ante el piquete de ejecución, en el verano del 42, Juan José Domínguez cantaba el Cara al sol […]. Fue el mismo día que Hitler concedía al ‘mártir’, acusado en España de ser espía británico, la Cruz de la Orden del Águila Alemana»{14}. Acaso sea un factor más que impulsó al general Varela a exigir dureza. El militar, que llegó de soldado a capitán general, era más carlista y anglófilo tras su matrimonio con la tradicionalista millonaria vasca Casilda Ampuero.
La Falange de Bilbao –más mujeres que hombres, como ha contado la viuda de Juan José Domínguez– se hizo cargo del cadáver del falangista, estuvo allí enterrado hasta que la familia lo llevó a una sepultura propia, en el cementerio del pueblo madrileño de Galapagar.
Serrano Suñer lo explicaba así poco antes de morir: «Lo de Begoña fue un suceso lamentable, pero no hubo ni fuerza ni unión ni para salvar a Domínguez ni para mantener el poder. En aquel momento vivíamos con un dinamismo trepidante, pero Franco, en seguida, se dio cuenta de que esos falangistas que parecían tan intransigentes, los Arrese, los Fernández-Cuesta, los Girón, venían a comer de la mano. Y ése fue el principio del fin. El gran amigo de todas las horas, Dionisio Ridruejo, dimitió de todos sus cargos el 29 de agosto y lo mismo hizo Narciso Perales, Palma de Plata y el tercer hombre en el mando de la Falange después de José Antonio y Hedilla. Fue por eso por lo que yo propuse que la Falange fuera ‘dignamente licenciada’» (Amestoy 2002).
Celia Martínez, la viuda de Domínguez, reconoce: «Narciso Perales se movió lo indecible, pero con su dimisión el día 29, por la pena de muerte a mi marido, ya no tuvo influencias. Incluso fue confinado». En 1942, siendo gobernador civil de León, Perales dimite y es desterrado durante más de un año en el Campo de Gibraltar. Desde allí maniobra para espiar la base británica de Gibraltar y analiza la posibilidad de volar el polvorín. La rebeldía contra Franco y la exigencia de llevar a cabo el proyecto nacionalsindicalista tenía aliados evidentes y no entre los anglosajones. Hicieron planes audaces y limitados dada su capacidad. Como dijimos, en 1943 Perales intervino en sabotajes en Gibraltar que costaron la vida de dos jóvenes españoles de 23 y de 19 años como vimos en el epígrafe anterior «División Azul».
La bomba de Begoña se politizó íntegramente. Por un lado estaban los que rodeaban a Franco, en especial Arrese, que pensaban que había que castigar al camisa vieja para complacer al Ejército. Por otro, la gente de Girón, entonces y siempre el rebelde Narciso Perales. Algunos jefes del carlismo franquista y del falangismo militante, como protesta, abandonan las filas de FET y de las JONS.
Hay otros casos de falangistas muertos en la inmediata postguerra. Son casos de lenta investigación. «José Fernández Fernández, Vieja Guardia de la Falange, Medalla Militar Individual, asesinado el 28 de agosto de 1942, contra las tapias del cementerio de Alía, junto con sus padres y otros vecinos de las localidades de La Calera y Alía (Extremadura), por cuestionar la autoridad del entonces teniente coronel de la Guardia Civil, Manuel Gómez Cantos, al intentar evitar que fusilara a toda aquella gente».{15} Estos casos evidencian que los roces fueron muchos. De forma especial cuando los falangistas empezaron a comprender que las promesas postbélicas de un Estado nacionalsindicalista eran como la definición del horizonte: una línea imaginaria que a medida que uno se acerca, se va alejando. El poder lo detentaban quienes tenían las armas y Franco sobre todos.
«La desradicalización que estaba llevando a cabo [José Luís] Arrese entre las bases de la Falange era un proceso lento y progresivo que necesitaría algunos años para completarse. Mientras tanto, seguía creciendo el resentimiento de los oficiales hacia los falangistas en general y Serrano en particular. Algunos de los generales más abiertos le exigieron personalmente a Franco que echara a su cuñado del Gobierno. Los falangistas radicales mantuvieron reuniones subversivas con los oficiales del Partido Nazi, mientras generales destacados comentaban entre ellos sobre la necesidad de llevar a cabo cambios básicos en el Gobierno español. El General Antonio Aranda, el mayor entrometido de la comandancia, alardeaba con los diplomáticos británicos –de quienes, al parecer, recibió enormes sobornos– de ser el líder de una ‘junta de generales que planeaba derrocar a Franco’, aunque no hay duda de que era una exageración»{16}.
Para Franco los falangistas seguían comportándose como niñatos a quienes gustaban las broncas y las bravuconadas. Así se lo expresará con desprecio el Caudillo a su médico personal: «Vicente, los falangistas, en definitiva, sois unos chulos de algarada»{17}. Para Franco todas estas algaradas azules no harían sino deteriorar más el prestigio de España en el exterior. A principios de ese mes, Franco había desencadenado la crisis ministerial. El 2 de septiembre de 1942, siguiendo la táctica fernandina de ‘golpe al burro negro y golpe a burro blanco’, el Caudillo había cesado a Valera en el Ministerio del Ejército, a Galarza en Gobernación y a Serrano en Asuntos Exteriores{18}. Franco eliminaba las presencias más molestas cuando era necesario acercarse a los Aliados y también se deshacía de las espigas más altas de su Gobierno, oyendo los tañidos de la campana de Huesca. En el caso de Serrano también pesó su adulterio abierto y fructífero. Varela como ministro del Ejército y Galarza de Gobernación habían manifestado excesiva independencia en una dictadura cuando tras el incidente de Begoña despacharon mensajes a los capitanes generales y gobernadores civiles de toda España sin consultar con Franco.
Por el referido fusilamiento, como quedó dicho, dimitieron los falangistas Narciso Perales y Dionisio Ridruejo. Éste había escrito al comprender la diferencia entre el partido real y la promesa azul: «La Falange (…) no es ni siquiera una fuerza. Está dispersa, decaída, desarmada, articulada como una masa borreguil (…) De la ‘Falange esencial’ no me voy»{19}. Franco quiso dar satisfacción a los camisas viejas, comprendía que el fusilamiento había sido necesario para calmar a sus compañeros de armas pero se estaba produciendo un terremoto en el partido único. Nombró a Blas Pérez González, amigo de José Antonio Girón, para sustituir a Galarza en las responsabilidades de interior. «El elegido para Gobernación no se quitaba el uniforme de Falange ni para dormir y era amigo de Girón» (Merino 2004). Blas Pérez González había sido catedrático de Derecho en la Universidad de Barcelona y era comandante del Cuerpo Jurídico Militar. «Varela era más difícil de sustituir y Franco terminó por poner en su puesto al general Carlos Asensio, que era proalemán, pero muy leal y eficaz»{20}. Por consejo de Carrero Blanco, para evitar la imagen de una crisis con vencedores y vencidos, también fue destituido Serrano Suñer el dos de septiembre de 1942, que dejó de ser ministro de Asuntos Exteriores y presidente de la Junta Política de FET.
Los sinsabores de los falangistas no habían acabado ese año. Rafael García Serrano, voluntario falangista navarro, ganó el premio nacional de literatura ‘José Antonio Primo de Rivera’ con su novela La fiel infantería, sobre la vida en los frentes. A pesar del galardón recibido su obra fue censurada por el clero. Fue editada, casi completa, en 1964, unos 22 años después.
Aunque no quedan huellas aparentes en los periódicos de la época de las actuaciones falangistas rebeldes, sí las hay en los expedientes gubernativos. «La existencia de rebeldes falangistas en torno a una ‘Falange Auténtica’ queda demostrada por los intentos de reprimirla desde el Ministerio de Gobernación. En 1943, el antifalangista Galarza cursaba al Ministro Secretario General un escrito en el que se interesaba por las relaciones entre miembros de una denominada ‘Falange Auténtica’ y la Secretaría General del Movimiento, ya que se iba a proceder contra aquéllos».{21} La represión no fue multitudinaria. Los reclusos falangistas fueron concentrados en la prisión de Alfaro, en Logroño. Los militantes detenidos en otras cárceles estaban acusados de delitos comunes, como fue el caso de Pérez de Cabo.
No sería el único año de la represión contra los falangistas revolucionarios, que Franco había iniciado en 1937, pero sí fue el año en que los camisas azules cayeron en el paredón de los nacionales, a la par que el Estado seguía usando el acompañamiento coreográfico nacionalsindicalista.
Gustavo Morales
Notas
{1} Entrevista a Siro de Verónica Viñas, en:
www.diariodeleon.es /reportajes/noticia.jsp?CAT=3D345&TEXTO=3D4306775].
{2} Gonzalo Garcival, «El hermano falangista de Durruti», Crónica El Mundo, 1º abril 2007.
{3} foros.diariovasco.com/foroshist/read.php?v=3Dt&f=3D2&i=3D90346&t=3D90346
{4} Testimonios perso.wanadoo.es/jorgegroj/testimonios.htm
{5} José Antonio Primo de Rivera, Obras Completas
www.rumbos.net/ocja/jaoc0137.html
{6} José Antonio Primo de Rivera, Obras Completas, pag. 648/649, www.plataforma2003.org/diccionario-falange/diccionario_p.htm.
{7} Francisco Blanco, ‘La proyección de la Falange en México’, El Rastro de la Historia, nº 11. [www.rumbos.net/rastroria/rastroria11/lindo_querido.htm].
{8} Francisco Blanco, «Hacia una historia del FES», El Rastro de la Historia, nº 14. [www.rumbos.net/rastroria/rastroria04/Historia_FES_III.htm].
{9} Diccionario falangista
www.plataforma2003.org/diccionario-falange/diccionario_b.htm#begoña,atentado
{10} La conversación está recogida por Laureano López Rodó en el anexo de La larga marcha hacia la monarquía. Aparece extractada en La España totalitaria de Jesús Palacios.
{11} Julio Gil Pecharroman, José Antonio Primo de Rivera, retrato de un visionario, Temas de Hoy, Madrid 1996, página 179.
{12} ‘Juan-José Domínguez: falangista fusilado por Franco’, El Rastro de la Historia, nº 12 [www.rumbos.net/rastroria/rastroria12/dominguez_.htm].
{13} Laureano López Rodó, La larga marcha hacia la monarquía, Plaza & Janés, Barcelona 1979, pág. 31
{14} Alfredo Amestoy, ‘El falangista que fusiló Franco’, El Mundo (1/09/2002) [www.el–mundo.es/cronica/2002/359/1030952812.html].
{15} El ave fénix maldita [www.falange-autentica.org/article.php?sid=3D299].
{16} Stanley G. Payne, ‘Tensión política interna. España época: primer franquismo 1942 Franco y la Segunda Guerra Mundial’,
http://www.artehistoria.jcyl.es/histesp/contextos/7386.htm
{17} Vicente V. Gil, Cuarenta años junto a Franco, Planeta, Barcelona 1981, página 31.
{18} César Vidal, «Enigmas de la historia y 4. ¿Intentó Hitler derribar a Franco?», revista.libertaddigital.com/articulo.php/1275767536
{19} Jesús Palacios, La España totalitaria. Las raíces del franquismo: 1934-1946, Planeta, Barcelona 1999, pág. 396-398.
{20} Heleno Saña, El franquismo sin mitos, Ediciones Grijalbo, Barcelona 1982, pág. 267.
{21} Francisco Blanco et al «Hacia Una Historia Del F.E.S. (II)» El Rastro de la Historia, nº 3, [www.rumbos.net/rastroria/rastroria03/historia_FES_II.htm].
Article printed from Altermedia Spain: http://es.altermedia.info
URL to article: http://es.altermedia.info/general/falangistas-contra-franco-los-azules-fusilados-en-1942_1779.html
01:10 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
lundi, 17 septembre 2007
Prise de Melilla

Prise de Melilla
17 septembre 1497 : Les troupes du Roi de Castille, commandée par le Duc de Medina-Sidonia, débarquent sur le sol nord-africain et prennent la ville de Melilla, toujours espagnole depuis, malgré les tentatives insidieuses du Maroc de la reprendre. L’impératif géopolitique d’une Europe rendue à elle-même serait de défendre bec et ongles, et en bloc, la souveraineté espagnole sur ce territoire.
04:45 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
1941: viol de la neutralité iranienne

Viol de la neutralité iranienne
17 septembre 1941 : Après le viol de la neutralité iranienne par les Britanniques et les Soviétiques, qui occupaient seulement le nord du pays (région de Tabriz) et les champs pétrolifères du sud depuis le 25 août, la capitale Téhéran est investie le 17 septembre et les chars anglais s’approchent du palais du Shah. Les troupes iraniennes ne peuvent qu’opposer une résistance symbolique (comme à Kerman dans le centre du pays contre les divisions indiennes de l’armée britannique). Les envahisseurs forcent le Shah à abdiquer en faveur de son fils, qu’ils espèrent manipuler à leur guise. Le Shah Reza Khan mourra misérablement en exil en Afrique du Sud, où l’on refusera de le soigner d’un cancer. Les Britanniques éliminent ainsi un adversaire tenace, qui n’entendait pas leur laisser une mainmise totale sur les pétroles perses. L’occupation de l’Iran procurera aux alliés la victoire sur l’Allemagne. Et pas uniquement grâce à ses réserves de pétrole. C’est en effet par le territoire iranien que transiteront les fournitures de matériel lourd aux troupes soviétiques, via le nouveau chemin de fer transiranien, créé par Reza Khan et amélioré rapidement par des ingénieurs américains dès l’occupation du pays, via la navigation maritime intérieure sur la Caspienne et la navigation fluviale sur la Volga et les canaux qui relient son bassin aux lacs Ladoga et Onega, puis ceux-ci à la Mer Blanche, à l’Arctique et à l’Atlantique. Les Alliés disposent d’une voie ininterrompue qui part des Etats-Unis à l’Océan Indien, en passant par la Russie et l’Iran. Seule la prise de Stalingrad aurait permis aux Allemands de rompre cette continuité territoriale et stratégique. C’est pourquoi la bataille, dont cette ville fut l’enjeu, a été véritablement cruciale.
02:30 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Pays-Bas: guerre de religions

Mouvement Identitaire Démocratique – Bruxelles – septembre 2007
Pays-Bas : en pleine guerre de religions
Réflexions hétérodoxes sur le relativisme occidental et l’absolutisme axiologique islamique
Note à l’adresse des lecteurs wallons : Encore une réflexion issue du « ‘t Pallieterke » d’Anvers, qui tient, chaque semaine, une rubrique sur la Wallonie, les Pays-Bas, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Dans la rubrique consacrée aux Pays-Bas, nous pouvons suivre l’essentiel de la politique néerlandaise, grande inconnue de notre presse subsidiée, alignée et muselée, qui a toutefois le culot de se prétendre la plus démocratique de la planète. On nous parle à satiété du Congo, d’ex-colonies françaises très éloignées de nos préoccupations quotidiennes, de dictateurs exotiques qu’il convient de fustiger avant chaque repas, fût-il le plus frugal, de méchants fascistes qu’il faut exécrer de toutes nos tripes et qui sévissent en Hongrie ou en Russie, etc. mais on ne nous dit rien de la politique allemande ou néerlandaise, scandinave ou centre-européenne, on ne nous pipe mot des mouvements de fonds qui secouent la Grande-Bretagne, comme l’indépendantisme gallois ou écossais. C’est la raison majeure qui nous a poussé à traduire ce premier article de la rubrique néerlandaise du « ‘t Pallieterke », intitulée « Den Vaderlandt ghetrouwe » (inspiré de l’hymne national néerlandais dans sa graphie du 16ième siècle).L’intérêt de cet article est de nous faire entrevoir une approche para-théologienne de la politique, inconnue chez nous, et qui mérite pleinement l’attention du politiste ou du militant engagé.
Aux Pays-Bas règne non seulement une effervescence politique mais aussi une non moins remarquable effervescence religieuse. Car la religion aux Pays-Bas est tributaire de l’identité culturelle de la nation. Jadis, les choses y étaient simples. D’un côté, il y avait les protestants dans toutes leurs diversités. De l’autre, on avait les catholiques qui formaient une unité monolithique. Dans le meilleur des cas, les deux communautés vivaient séparées, du berceau au tombeau, véritable apartheid de fait, dans un état de guerre froide perpétuelle. Dans le pire des cas, les protestants cassaient la figure aux catholiques. Cette différence religieuse n’était pas seulement de nature historique : une cassure géographique existait tout aussi clairement. Même longtemps après la deuxième guerre mondiale, on pouvait tracer une ligne droite sur la carte du pays, de Hulst en Flandre zélandaise jusqu’à Almelo dans la province d’Overijssel. Tout ce qui était au nord de cette ligne était protestant, tout ce qui se trouvait au sud était « papiste ». Une partie de la Zélande, le Brabant septentrional, le Limbourg néerlandais, le Pays de Gueldre et l’Overijssel étaient catholiques romains. Les autres provinces ne l’étaient pas. Seulement dans les provinces de Hollande septentrionale, de Hollande méridionale et d’Utrecht on pouvait trouver, ci et là, quelques enclaves catholiques dans des régions rigoureusement protestantes. A cela s’ajoutait des communautés juives plus ou moins importantes qui vivotaient, sans trop se faire remarquer, entre les deux grandes confessions des Pays-Bas.
Cette ligne de démarcation religieuse n’existe plus de nos jours : elle s’est transformée en ligne de démarcation culturelle. Mais, en réalité, les conceptions religieuses et culturelles sont partout les mêmes aujourd’hui. Tant le protestantisme que le catholicisme néerlandais ont perdu leurs aspérités doctrinales et se sont fondus dans une sorte de relativisme hollandais généralisé, qui s’insurge contre toute pensée dogmatique et qui ressemble, comme deux gouttes d’eau au libéralisme juif contemporain. Jusqu’il y a peu, ce relativisme culturel échevelé était le produit d’exportation le plus connu des Pays-Bas. Ce relativisme culturel est l’aboutissement de la révolution protestante portant sur les normes et les valeurs, une révolution qui avait commencé au 16ième siècle pour se terminer provisoirement, mutatis mutandis, dans les dernières décennies du 20ième.
Les Pays-Bas ne reconnaissent donc plus aucune valeur ni norme. En témoignent la légalisation sur l’avortement, l’euthanasie et le mariage homosexuel. Mais simultanément, le relativisme culturel, et partant, religieux, des Pays-Bas a été ébranlé dans son sommeil paisible au cours des trois dernières décennies. Par l’arrivée massive de travailleurs immigrés venus de pays islamisés, les Pays-Bas sont devenus l’arène où se déroule, de fait, une guerre de religion entre le relativisme et l’absolutisme axiologiques dans le monde de la culture et, par voie de conséquence, sur le terrain religieux. Pendant la première décennie de présence musulmane aux Pays-Bas, on n’a pratiquement rien remarqué de l’intolérance islamiste. Le nombre d’immigrants n’était pas fort important et leur présence avait le goût de l’exotisme et de la nouveauté. Aujourd’hui, les choses ont bien changé. La majorité des Néerlandais ne sont plus croyants. La plupart d’entre eux sont conscients de leur athéisme ou agnosticisme et l’affirment sans baisser les yeux et sans rougir. Mais beaucoup de Néerlandais engagés dans des cercles religieux militants chrétiens, protestants ou catholiques, ont une position plus ambiguë, car leur christianisme s’est si édulcoré qu’il n’est finalement plus qu’une maigre couche d’un vernis résiduaire bien estompé.
Une guerre culturelle
Face à ces chrétiens, toutes confessions confondues, la communauté musulmane des Pays-Bas est bien consciente de son identité religieuse. Si la première génération de travailleurs immigrés ne constituait encore qu’une minorité insignifiante, et ne cultivait aucune ambition culturelle ou sociale, la génération actuelle fait entendre bruyamment sa voix. Le catholicisme, dans ce contexte, peut aligner, en théorie, le chiffre de 4,5 millions de croyants et le protestantisme, dans sa luxuriante diversité, un peu plus de 2,5 millions ; ces chiffres sont cependant trompeurs. Car ces protestants et catholiques ne se différencient guère, sur le plan du relativisme culturel, des 43% de Néerlandais qui se déclarent incroyants. Tous, incroyants, catholiques ou protestants, sont des moutons dociles qui ne croient même pas à ce qu’ils affirment haut et fort à l’occasion, et ne font pas le poids face au gros million de musulmans du pays. Je ne veux pas dire que ces musulmans sont tous des fondamentalistes islamistes, mais la grande majorité d’entre eux sont tous simplement des croyants et inscrivent leurs existences dans un cadre de normes et de valeurs absolues.
Si l’on suit l’actualité politique néerlandaise, comme le font les rédacteurs de cette rubrique hebdomadaire, on constate que la situation ou les événements ponctuels sont bel et bien le reflet de ce choc entre un relativisme autochtone généralisé et un absolutisme axiologique allochtone. Depuis des siècles, les Pays-Bas se posent comme l’avant-garde d’un libéralisme culturel universel. Aujourd’hui, rien n’a changé sur ce chapitre, sauf que la présence des immigrés musulmans donne lieu à une nouvelle lutte qui est essentiellement spirituelle et religieuse. Le relativisme culturel est omniprésent et omnipotent aux Pays-Bas depuis que Luther et Calvin, par la réforme qu’ils ont initiée, côté protestant, et depuis qu’un théologien ultra-moderniste comme Schillebeeckx flanqué de ses acolytes et successeurs, embrayent, côté catholique, sur les aggiornamenti de Vatican II, ont sapé les assises de toute forme de pensée dogmatique en religion. Des phénomènes comme le « Mouvement du 8 mai » ou la récente offensive dominicaine aux Pays-Bas contestent désormais le caractère sacramental de la prêtrise : voilà bien une illustration claire que le travail de sape continue. L’islam radicalisé, pour sa part, n’a pas subi un tel travail de sape et conserve sa croyance en des valeurs fondées dans l’absolu. La confrontation entre relativisme et absolutisme axiologique a donc lieu, aujourd’hui même, aux Pays-Bas, avec une acuité plus forte qu’ailleurs. Le climat social, chez nos voisins du Nord, présente déjà nettement des caractéristiques proto-révolutionnaires. Le combat réel n’a certes pas encore commencé, mais une chose est d’ores et déjà certaine : les Bas Pays près de la Mer du Nord vont redevenir le théâtre de guerre où des combats décisifs vont se livrer.
« BiM ! »
(article paru dans « ‘t Pallierterke », Anvers, 12 septembre 2007).
01:30 Publié dans Affaires européennes, Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
dimanche, 16 septembre 2007
Prise d'Antequera

Prise d'Antequera
16 septembre 1410 : Don Fernando, Régent de Castille, avait lancé, pendant l’été 1410, une offensive contre les Maures de Grenade. Le 16 septembre, la place d’Antequera tombe aux mains des forces castillanes, libérant ainsi une nouvelle portion du territoire européen de l’emprise mauresque. Cette bataille marque le début de l’expansion espagnole en Méditerranée. Le prise d’Antequera permet aux Castillans d’engranger de la puissance et de repartir très vite à l’offensive, en direction du bassin occidental de la Méditerranée, car, en 1412, le fils de Don Fernando, Alphonse, reçoit Naples en fief et, en 1415, les Portugais débarquent sur les côtes marocaines et s’emparent de Ceuta, qui passera plus tard à l’Espagne, qui a gardé la place jusque aujourd’hui, place que lui conteste le Maroc. Dans cette affaire très actuelle, qui date de six siècles, l’Europe légitime doit appuyer l’Espagne sans conditions.
03:45 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
La escuela de mistica fascista

Antonello Patrizi
La escuela de mistica fascista
En los primeros días de abril de 1930 Niccolò Giani funda en Milán, junto a un grupo de jóvenes mayoritariamente universitarios, la Escuela de Mística Fascista: “Para la gran mayoría de nuestros compañeros –escribía Giani- nuestra revolución era contemplada con relación a sus logros concretos, el aspecto profundamente espiritual del fascismo se les escapaba en todo o casi. Frente a tal petrificación de nuestra revolución nos levantamos” (1)
La Escuela (que se autotituló Sandro Itálico Mussolini hijo de Arnaldo Mussolini prematuramente desaparecido) se proponía “difundir mediante conferencias y publicaciones, los principios conformadores de la Mística Fascista y su realización especifica” (2).“No busquéis más allá –escribía Giani director de la Escuela hasta 1941- mirad el fascismo, preparaos para conocerlo y lo amareis, estudiadlo y se convertirá en vuestra idea. No será para vosotros una cadena sino un vínculo de amor que enlace con un estadio más grande para la humanidad. Será para vosotros y para todos la aurora de un nuevo día”.(3)
La actividad de los jóvenes místicos se centraba en reuniones públicas, abiertas a todos “puesto que –afirmaban- el Fascismo es apostolado al que todos pueden acercarse con corazón sincero para sentir la belleza y tomar conciencia de la altura de la misión que la providencia ha confiado al Duce”(4). Inspirador del grupo de jóvenes de la Mística fue Arnaldo Mussolini (5) que con el discurso Conciencia y deber, pronunciado durante la inauguración del tercer año de la escuela, suministró a los jóvenes místicos lo que consideraron su manifiesto ético-político, “el espíritu que os anima –había afirmado Arnaldo Mussolini- está en perfecta sintonía con el transcurrir del tiempo que no conoce barreras ni límites críticos; Mística constituye una llamada a una tradición ideal que revive transformada y recreada dentro de vuestro programa de jóvenes fascistas renovadores. […] Para nosotros el problema de los jóvenes es una cuestión de formación sólida del carácter y para vosotros los jóvenes se resume en la indisoluble unidad de este binomio: conciencia y deber. […] El mañana debe ser mejor que el hoy. En una palabra, vosotros debéis ser mejores que nosotros. No me disgusta ver en vosotros a jueces severos e intransigentes con cosas y personas. […] Las cuestiones de estilo incluso en asuntos menores deben tener para vosotros una importancia singular, esencial. Todo joven fascista debe sentir el orgullo de su juventud unida al sentido de sus propios límites […] cualquier mácula en el estilo, estará siempre fuera del espíritu y fuera de los hábitos fascistas. Las miserias no son dignas del siglo veinte. No son dignas del Fascismo. Nos son dignas de vosotros”.(6)
El culto al Duce, como fundador y máximo intérprete del fascismo y de su misión histórica, se colocó en el centro de la actividad de las Escuela de Mística Fascista. “Toda auténtica revolución mundial –escribía Giani- tiene su mística, que es su arca santa, es decir el conjunto de ideas-fuerza que están destina a desplegarse y actuar sobre el subconsciente de los hombres. La Escuela ha surgido precisamente para extraer del núcleo del pensamiento y de la acción del Duce estas ideas-fuerza. La fuente, la única, exclusiva fuente de la mística es de hecho Mussolini, solamente Mussolini. ¿Es que acaso ignorando o no conociendo a fondo el pensamiento del Duce se puede afirmar que se es fascista? Nosotros decimos que no. Que el fascismo no es instinto sino educación y por ello es conocimiento de su mística, que es conocimiento de Mussolini”(7) En el estudio de Mussolini, único y auténtico “evangelio del fascismo”, los jóvenes de la mística encontraban todas las respuestas, “solo Su palabra puede dar respuesta exacta y perfecta a nuestras dudas, puede aplacar nuestras ansias, puede disipar nuestras dudas. He aquí por qué razón Sus actos y Sus discursos deben ser nuestro viático cotidiano, nuestro breviario de cada día, la respuesta rápida a todas nuestras angustias secretas. He aquí por qué los jóvenes debemos tenerlo siempre cerca y estudiarlo con amor, conocerlo sin lagunas, profundizando en él sin descanso. […] Dudas y pesimismo, miedos e incertidumbres desaparecen cuando se abre la página correcta y se lee el pensamiento preciso del jefe. Esta alegría y esta riqueza deben ser generales: es lo que queremos; y para ello debemos lograr la exposición orgánica de todo Su Pensamiento y de toda Su Acción”(8).
La fe se consideraba por los “místicos” como uno de los principales valores de la militancia política, Giani “fue sobre todo un creyente y un intransigente.. Algunos podrían denominarlo un fanático […]. Su espíritu se rebelaba contra cualquier forma de compromiso; en el terreno de la fe no admitía componendas; lo bello, lo bueno, lo verdadero están a un lado de la trinchera; en el otro lado lo feo, el mal, la mezquindad”.(9) Los jóvenes de la mística se sentían parte de una orden religiosa, de hecho en la consigna dada a la Escuela por Mussolini había dicho de ellos: “La mística es más que partido orden. Quien forma parte de ella debe estar dotado de un gran fe. El fascismo debe tener sus misioneros, es decir que sepan persuadir de la intransigencia de la fe. Es la fe la que mueve –literalmente- las montañas. Esta podría ser vuestra consigna.”(10).
Fueron frecuentes los llamamientos desde la Escuela para combatir el espíritu burgués en todas sus formas: “rechazamos –escribía Giani- con todas nuestras fuerzas a aquellos que querrían sofrenar la Revolución reduciéndola a diligente y disciplinado guardián de sus pequeñas o grandes, pero siempre miserables, fortunas, olvidando que al Fascismo hay que servirle y no servirse de él […] Señalemos a los temerosos, a los remolones, a todos los que en la revolución han visto y continúan viendo solamente al carabinero que debe garantizar su respetuosa tranquilidad doméstica”.(11)
Tenía –según Daniele Marchesini- “una actitud intolerante ante todo cuanto no fuese fanáticamente ortodoxo y se opusiera a la realización de un fascismo revolucionario. Mantenía […] una polémica llevada con sinceridad, honestidad y buena fe contra el “arribismo” y el “conformismo”, contra una jerarquía esclerotizada por la burocrática mentalidad de las media tintas” (12). Los jóvenes de la mística debían formar a los hombres, a los hombres nuevos, a los italianos de Mussolini, “solo cuando un valor –escribía Giani- o un principio se hace connatural hasta el punto de convertirse exigencia irrevocable, o sea estilo, es históricamente operativo. Y el estilo, solamente el estilo es revelador de la capacidad de los hombres nuevos y el estilo distingue realmente al fascista”(13). La mística debía representar no una “concepción cultural”, sino de un modo de vivir fascista, “no quiere suministrar cultura, ni doctrinarismo, sino que ellas es y quiere ser maestra de vida: que todo vuelve a los hombres, ha dicho Mussolini” (14).
“Somos de los místicos –afirmaba Giani en el Encuentro nacional organizado por la Escuela en 1940 sobre el tema “Por qué somos de los místicos”- porque somos de los intransigentes, de los sectarios, si tal cosa puede decirse, del Fascismo, partisanos
por antonomasia y por ello mismo, para el burgués clásico, también absurdos […] por lo demás en lo imposible y en lo absurdo solamente no creen los espíritus mediocres. Pero cuando existe la fe y la voluntad, nada es absurdo […] La historia es y será siempre un absurdo: el absurdo del espíritu y de la voluntad que somete y vence a la materia: es decir la mística. Fascismo igual a Espíritu, igual a Mística, igual a Combate, igual a Victoria, porque creer no se puede si no se es místico, combatir no se puede si no se cree, avanzar y vencer no se puede si no se combate”(15)
El estallido de la guerra representó para los jóvenes de la Escuela el banco de pruebas de su capacitación, “una revolución –había escrito F. Mezzasoma vicedirector de la Escuela- que quiera mantenerse y perpetuarse en el tiempo tiene necesidad de poner a prueba bajo el fuego de la guerra la idea de la cual ha surgido y por la cual combate” (16). En la primavera de 1943 serán 16 los caídos (cinco las Medallas de oro) de la Escuela.Niccolò Giani cayó en Albania el 14 de marzo de 1941. Se le confirió la Medalla de Oro al Valor Militar a título póstumo por los siguientes motivos: “Voluntariamente, como ya había hecho otras veces, asumió el mando de una dura patrulla de asalto, a la cual se le había confiado una misión arriesgada. Combatiendo contra fuerzas superiores en numero, con gran coraje las atacó usando bombas de mano, haciendo prisionero a un oficial. Rodeado, dispuso con soberbia calma y decisión a sus hombres para resistir. Falto ya de municiones, se lanzó contra el enemigo a la cabeza de los escasos supervivientes, a bayoneta calada, para no ser capturados. Mientras que en pie lanzaba su última granada y arengaba a los arditi con su heroico ejemplo, al grito ¡Adelante Bolzano, Viva Italia! , cayó herido de muerte. Magnifico ejemplo de sentido del deber, de excelso valor y amor patrio.”(17) Su muerte fue coherente con el ideal de una vida entendida como sacrificio y heroísmo, era el retorno de la enseñanza de Arnaldo: “ Ser siempre entusiastas, jóvenes, lleno el espíritu de alegría, alegres de combatir y alegres de morir, para dar a este mundo que nos rodea la forma de nuestros sueños y de nuestros ideales”(18).
Antonello Patrizi
del Instituto Siciliano de Estudios Políticos de Palermo, ISSPE.
NOTAS:
(1) Libro e moschetto, 20 marzo 1930.
(2) D. Marchesini, La Scuola dei gerarchi, Feltrinelli, Milano 1976.
(3) N. Giani, Aver coraggio, Dottrina fascista, settembre 1937.
(4) ACS, Segr. part. Duce, carteggio ord. N. Giani, 509017, fasc. SMF, programma della Scuola per l’ anno XI.
(5) Cfr. M.Ingrassia, L’idea di Fascismo in Arnaldo Mussolini, ISSPE, Palermo 1998.
(6) A. Mussolini, Coscienza e dovere, in Il Popolo d’ Italia, 1 dicembre 1931.
(7) Generazioni di Mussolini sul piano dell’ impero, estratto dalla rivista Tempo di Mussolini, n. 2 1937.
(8) idem.
(9) F. Mezzasoma, Niccolò Giani discepolo di Arnaldo, in Dottrina fascista, luglio 1941.
(10) D. Marchesini, La Scuola dei gerarchi, cit.
(11) N. Giani, Aver coraggio, cit.
(12) D. Marchesini, Un episodio della politica culturale del regime: la Scuola di Mistica Fascista, in Rivista di Storia Contemporanea, n. 1 1974.
(13) N. Giani, La mística come dottrina del fascismo, in Dottrina fascista, aprile 1938.
(14) Idem.
(15) N. Giani, Perché siamo dei mistici, in Dottrina fascista, gennaio-marzo 1940.
(16) F. Mezzasoma, Il cittadino della nuova Italia, in Dottrina fascista, febbraio-marzo 1942.
(17) ACS, Segr. part. Duce, carteggio ord., N. Giani, busta 985, fasc. 509017/2, segreteria politica del PNF.
(18) A. Mussolini - F. Belfiori - L. Gagliardi, Arnaldo: la rivoluzione restauratrice, Settimo Sigillo, Roma 1985.
(Trad. A. Beltrán)
Article printed from Altermedia Spain: http://es.altermedia.info
URL to article: http://es.altermedia.info/general/la-escuela-de-mistica-fascista_1780.html
02:05 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
samedi, 15 septembre 2007
Désintérêt pour l'Agence FRONTEX

Andreas MÖLZER, député européen
Lettre de Bruxelles
Un scandale inouï : le désintérêt pour l’Agence FRONTEX
La lutte contre l’immigration de masse illégale ne semble jouer qu’un rôle mineur dans les priorités de l’UE. L’agence FRONTEX, mise sur pied pour protéger les frontières de l’Union, a dû annoncer qu’elle mettrait fin à ses activités en Méditerranée dans les semaines à venir. Or, c’est en septembre et en octobre que la « haute saison » commence pour les Africains qui veulent entrer illégalement en Europe. La volonté manque totalement de prendre toutes mesures efficaces contre le flux grandissant de l’immigration clandestine. C’est comme si l’on voulait faire comprendre aux immigrants potentiels que les portes de l’UE sont grande ouvertes pour eux.
Si Euro-Bruxelles ferme les yeux face à ce problème, il faudra compter sur une augmentation substantielle de l’immigration illégale. De plus, tous les efforts qui avaient été consentis au cours de ces dernières années pour protéger la frontière maritime de l’UE en face des Iles Canaries seront réduits à néant. Par exemple, sur base des observations effectuées, les autorités espagnoles ont pu constater que dans les sept premiers mois de 2007, le nombre de « réfugiés » arrivés par bateau avait diminué de plus de la moitié par rapport à 2006. Une diminution du même ordre s’observait également en Italie.
Or, une surveillance sévère des frontières en Méditerranée ne constitue qu’un premier pas. J’ai pu personnellement me rendre compte, de visu, en juillet 2007, lors d’une visite à Lampedusa, l’île italienne entre la Sicile et la Tunisie, que les camps d’hébergement pour illégaux venus d’Afrique étaient pleins à craquer. Vu l’ampleur que prennent les flux migratoires vers l’Europe, c’est donc un scandale inimaginable que l’agence FRONTEX ne puisse disposer cette année que de 40 millions d’euro. En revanche, quand il s’agit de subsidier diverses agences, créées à tour de bras et dont le sens et les objectifs sont généralement fort contestables, les cénacles dirigeants de l’UE se montrent exceptionnellement généreux. Le meilleur exemple de cette politique dispendieuse reste, à mon sens, la fameuse agence des « droits fondamentaux » de l’UE. Jusqu’en 2013, Euro-Bruxelles libérera 150 millions d’euro pour cette instance dont l’objectif principal est de fouiner partout et de faire la chasse aux opinions jugées incorrectes.
Si l’on compare les subsides colossaux encaissés par l’agence dite des « droits fondamentaux » aux fort maigres subsides accordés à FRONTEX, on constate immédiatement quelles sont les priorités de l’établissement politique de l’UE. Il faut, selon ces messieurs-dames, d’abord et avant tout satisfaire dans le réel les projets fumeux et irréalistes du « politiquement correct », tandis que la protection bien réelle et bien concrète de nos peuples, forgés par notre histoire, contre la marée ininterrompue des illégaux est considérée comme une activité indigne de l’intérêt des puissants du jour. Le comportement des Etats membres de l’UE est dès lors tout aussi scandaleux et honteux, car ils n’ont pas tenu les promesses faites à FRONTEX, comme l’a rappelé le Commissaire européen compétent, Franco Frattini.
Ceux qui veulent empêcher que dans les années et les décennies à venir le visage ethnique de l’Europe ne se modifie définitivement, doivent se rendre compte qu’il ne suffira pas d’accumuler des subsides pour protéger les frontières extérieures de l’UE, mais qu’il faudra travailler à « conscientiser » en profondeur les décideurs politiques de l’Union. Ce ne sont donc pas des cogitations oiseuses et pseudo-humanitaires qu’il faudra prendre en considération avant de légiférer et d’agir dans le combat contre l’immigration illégale en Europe, mais, plus concrètement, il faudra ne tenir compte que d’une chose : du salut et de l’avenir des peuples d’Europe, qu’il s’agit de protéger maintenant, tout de suite. Dans ce domaine, il y a bien entendu une mesure à prendre d’urgence : mettre sur pied une politique européenne de rapatriement des illégaux, à appliquer sans délais ni tergiversations.
Andreas MÖLZER.
(article paru dans « Junge Freiheit », Berlin, n°36/31 août 2007).
01:25 Publié dans Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
11 septembre: l'Amérique sur le banc des accusés

11 septembre: l’Amérique sur le banc des accusés
(Komsomolskaïa Pravda, 11 sep 07) Mardi, 130 ingénieurs et architectes d’Auckland (Californie) présenteront au Congrès américain une version des événements tragiques du 11 septembre 2001 qui risque de faire sensation. Selon eux, les tours jumelles du World Trade Center, cibles de l’attaque de deux avions pilotés par des terroristes kamikazes, se sont effondrées à la suite d’une “démolition contrôlée” au moyen d’explosifs.
“Nous arrivons à une conclusion terrifiante: l’attentat aurait pu être organisé et orchestré par quelqu’un au sein du gouvernement américain”, a déclaré Richard Gage, membre de l’Institut américain des architectes et principal auteur d’un appel à lancer une nouvelle enquête qui sera adressé au Congrès.
Les experts russes considèrent qu’il s’agit d’une version tout à fait vraisemblable.
Il ne faut pas exclure la version selon laquelle la tragédie du 11 septembre aurait été orchestrée par les services secrets américains, estime Victor Baranets, ancien conseiller du chef d’État-major général des Forces armées russes. On peut supposer que les dirigeants américains en auraient eu besoin pour justifier leur nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme. Ils auraient pu également atteindre ainsi d’autres objectifs stratégiques: pénétrer en Afghanistan et en Irak et promouvoir les idées patriotiques aux États-Unis.
L’opération aurait pu se dérouler selon un scénario mixte: des avions pilotés par des kamikazes devaient attaquer les tours déjà minées. On essaie de nous persuader que les pilotes musulmans se sont préparés à l’attaque en six mois. N’importe quel pilote vous dira qu’il est impossible de former un équipage capable d’effectuer des manoeuvres aussi complexes sur une période aussi courte. Pour cela, la formation devait durer au moins un an et demi.
Deuxièmement, il est impossible de croire que les services secrets américains n’aient pas remarqué la concentration inquiétante de pilotes musulmans au sein des équipages de Boeing, d’autant plus que les autorités parlaient constamment de la menace islamiste. Certaines personnes ont sans doute fermé les yeux sur les faits ou ont dirigé ce processus.
Mais même un scénario parfaitement bien rodé ne pouvait pas garantir le succès à 100%. L’avion qui devait attaquer le Pentagone a effectivement raté sa cible. Qui plus est, il était impossible d’apporter des explosifs au Pentagone alors qu’il était très facile de le faire dans les tours jumelles du WTC où des travaux de réparation se déroulaient en permanence. Il suffisait d’apporter quelque 400 kg de TNT ou de plastic en les faisant passer pour des matériaux de construction et de les activer au moyen d’un portable. Les tours se sont effondrées verticalement. Or elles étaient si solides que les Boeing ne pouvaient qu’en couper une partie. Cela a attiré l’attention des architectes.
On a aidé les gratte-ciels à tomber, affirme Vladimir Boulatov, ancien officier du contre-espionnage russe.
01:20 Publié dans Défense, Géopolitique, Manipulations médiatiques | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Por qué los EE.UU. no pueden atacar a Iran?
Por qué los Estados Unidos no pueden atacar a Irán ?
Maximiliano Sbarbi Osuna.
Fuente: Rebelión
La estrecha relación que Irán tejió con potencias regionales, como Rusia, China y Turquía, sumada al papel importante que va a desempeñar para los intereses europeos, aleja cada vez más la posibilidad de que Occidente considere a Teherán como un objetivo bélico.
El resurgimiento de las milicias talibanes en Afganistán y en Pakistán sumado a los problemas crecientes de seguridad en Irak, son dos factores claves que alejan la posibilidad de un ataque norteamericano a Irán. A este escenario hay que agregarle que la República Islámica cada vez está menos aislada del contexto político y económico regional e internacional.
Mucho se ha escrito en los últimos cuatro años sobre la inminencia de una invasión o de un ataque aéreo a Teherán, apoyado por Washington y Londres, debido a las enormes diferencias que mantienen desde la Revolución de 1979. Sin embargo, muchos analistas atribuyeron la dilación del plan bélico a que Irán, país rico en petróleo, podría dejar de bombear crudo hacia occidente y bloquear la salida de buques de otros estados del Golfo Pérsico que exportan hidrocarburos, lo que provocaría una grave crisis económica mundial.
Esta observación no es del todo completa, ya que la economía de Teherán depende en gran parte de las compras de combustible por parte de las potencias. El principal factor que impide un ataque a Irán es que el régimen de Irán no está tan solo como se piensa.
Relación con Rusia
Moscú es uno de los principales aliados de Teherán sin importarle cuál sea la línea ideológica del gobierno. Lo era con el moderado Mohamed Jatami y lo es con el conservador Mahmud Ahmadinejad.
Rusia no sólo veta todas las resoluciones contrarias a Irán en el Consejo de Seguridad de la ONU, sino que es un inversor directo del programa nuclear iraní. Además, saca provecho de la cuantiosa venta de armas, entre las que se destacan los misiles S-300 para defender las instalaciones nucleares.
Además, Rusia utiliza en su provecho la situación de enfrentamiento de Estados Unidos con Teherán, ya que la influencia regional iraní es un freno a la temida expansión de la OTAN en Eurasia.
Relación con China
La rápida expansión industrial de Pekín demanda cada vez más cantidad de hidrocarburos, que China no posee y que debe importar en su mayoría de Irán. A su vez, Teherán junto con Pakistán son los dos principales compradores de armas chinas.
Tal como sucede con Rusia, China es miembro permanente del Consejo de Seguridad de la ONU y ha frustrado toda resolución contraria a Irán propuesta por Occidente.
Relación con el espacio postsoviético
Sin duda, los dos ex países soviéticos más cercanos a Irán son Armenia y Turkmenistán. Con el primero mantiene una fluida relación energética, ya que este año se inauguró un gasoducto que reduce la dependencia armenia del gas ruso. Con respecto a su vecino del norte, Turkmenistán, Irán se beneficia de lo depreciado que se encuentra el gas turkmeno.
Sin embargo, Teherán mantiene excelentes relaciones diplomáticas con ex estados soviéticos muy cercanos a Estados Unidos: Georgia, Kazajstán y Azerbaiyán.
El gobierno de Georgia anunció en diciembre de 2006 que va a importar gas iraní si continúan los constantes sabotajes rusos al sistema de gas georgiano. A su vez, Kazajstán tiene planeado tender un oleoducto para suministrar combustible a las industrias iraníes. Y por último Azerbaiyán tiene importantes acuerdos comerciales con su vecino del sur y ha propuesto que el problema nuclear de Irán sea tratado exclusivamente dentro del marco legal de la ONU, rechazando la posibilidad de una invasión unilateral norteamericana.
Además, Irán participa cada vez más activamente como miembro – por ahora observador – del Grupo de Shanghai, asociación política-económica-militar entre Rusia, China y los países de Asia Central, la cuál contrapone la influencia de la OTAN en el Mar Caspio.
Relación con Europa
La oposición europea al programa nuclear iraní no tiene tanta relación con la posibilidad de que éste sea utilizado para agredir a Israel o a aliados norteamericanos en Europa del Este, sino que constituye un modo de coerción para que los mismos estados europeos puedan formar parte del lucrativo desarrollo nuclear de Irán, con la excusa de que controlan que no se desvíe material para la construcción de armas.
Europa considera de alta importancia la relación energética con Irán. En primer lugar cada vez está más cerca de la construcción del gasoducto Nabucco Este proyecto crea una fisura entre los intereses norteamericanos de aislar a Irán con los deseos europeos de reducir su dependencia del gas ruso. El proyecto Nabucco busca extraer el gas de Azerbaiyán para ser transportado a través de Georgia, Turquía, Bulgaria, Rumania, Hungría y Austria. Existen avanzadas negociaciones para sumar a Irán a este proyecto, precisamente este es el punto álgido entre Europa y Washington. Su extensión sería de 3000 kilómetros y estaría finalizado en 2011.
Además, en julio de 2007 el presidente Ahmadinejad firmó con Turquía la construcción de un gasoducto que va a transportar el gas turkmeno hacia Europa. Así, Bruselas reduce la dependencia gasífera de Rusia y apuesta a un tendido de redes de hidrocarburos menos costoso que si atravesara el Mar Caspio desde Turkmenistán.
Relación con Turquía
Más allá de los negocios de transporte de gas y petróleo compartidos, Irán participa con Turquía de una política común de contención de kurdos independentistas. El Kurdistán es la nación más numerosa del mundo que no cuenta con un estado propio.
El gobierno de Turquía planea periódicamente junto con Irán bombardeos a aldeas kurdas, donde supuestamente se refugian soldados de milicias independentistas de esta nación.
Relación con Afganistán
El presidente afgano Hamid Karzai, es un cercano aliado de EE.UU. en la lucha contra el terrorismo. Pero, la semana pasada en su visita a Washington, Karzai dijo que Irán ayudaba y no entorpecía la reconstrucción de Afganistán.
Las raíces históricas entre estos dos pueblos se hallan por encima de cualquier desacuerdo político entre los gobiernos. Existen alrededor de un millón de obreros afganos trabajando en Irán y más de 300 empresas iraníes operan en Afganistán.
Influencia en Irak
A pesar de que Irán niegue su participación en la insurgencia iraquí, Teherán ejerce una enorme influencia en la población chiíta iraquí. Algunos líderes religiosos chiítas iraquíes se han formado en Irán.
Además, Irán presiona a Estados Unidos a través de la comunidad chiíta iraquí a la cuál influencia.
Ahmadinejad comparte con Bush el mismo objetivo de un Irak pacífico, pero las influencias iraníes actúan a favor de que la comunidad chiíta domine por completo el panorama político por sobre los sunnitas y los kurdos. En cambio, Washington busca que la participación multisectorial iraquí devuelva la calma que permita seguir invirtiendo en el sector petrolero y de servicios públicos del país árabe.
Otro objetivo común que mantiene EE.UU. con Irán es la erradicación de la presencia de Al Qaeda en Irak, ya que esta agrupación extremista lucha por establecer el islamismo sunnita.
El tema más candente entre Teherán y Washington gira en torno a la supuesta provisión de armas por parte de Irán a las milicias insurgentes iraquíes. No existen pruebas concretas de que esto suceda a pesar de que se hayan encontrado armas iraníes entre las milicias anti norteamericanas.
Conclusión
Estados Unidos va a seguir apostando al descrédito internacional de Irán y a una implosión política basada en la falta de libertades y el descontento social, que provoque la caída del régimen religioso y que lo sustituya por uno pro occidental.
Actualmente, los vetos rusos y chinos a las resoluciones del Consejo de Seguridad han frenado todas las iniciativas anti iraníes. También, hay que agregar que EE.UU. cuenta con el apoyo de pocos países para un ataque, pero cabe recordar que en marzo de 2003 muy pocos estados apoyaron la invasión a Irak y sin embargo ésta se produjo y la fuerza ocupante contaba con soldados de decenas de países.
A pesar de este dato, Irán no es un país débil, no sufrió el desgaste que sobrellevó Irak entre 1991 y 2003 por las sanciones económicas, y ha estrechado lazos muy fuertes con potencias regionales que siguen apoyando al país, con una visión estratégica, sin importar quién lo gobierne.
Article printed from Altermedia Spain: http://es.altermedia.info
URL to article: http://es.altermedia.info/general/por-que-los-estados-unidos-no-pueden-atacar-a-iran_1785.html
01:05 Publié dans Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
vendredi, 14 septembre 2007
Géopolitique de la guerre des Balkans

Géopolitique de la guerre des Balkans : le dessous des cartes
Personne n’est dupe. On ne peut objectivement traiter la guerre au Kosovo, avec ses implications géopolitiques dans les Balkans, comme une simple question interne aux Balkans. Toute décision relative à l’utilisation de forces américaines et de l’OTAN modifie de manière déterminante tous les aspects de la situation stratégique globale. La guerre menée par le régime de Milosevic au Kosovo est utilisée pour atteindre des objectifs géopolitiques et stratégiques d’un tout autre ordre :
- Ecarter la Russie, la Chine et le Conseil de Sécurité de l’ONU de la prise des décisions politiques mondiales les plus importantes.
- Rompre les liens politiques et économiques entre l’Est et l’Ouest du continent eurasiatique.
- Empêcher un nouveau Bretton Woods qui permettrait de surmonter la crise économique et financière mondiale.
La Realpolitik, qui n’ose pas dire son nom, et que les Etats-Unis et leurs alliés dociles continuent d’appliquer dans les Balkans, reste substantiellement traditionnelle et conservatrice. Que ce soit pour des raisons de jeux de puissance traditionnels ou dans l’optique d’un possible conflit de civilisation au siècle prochain, les Etats-Unis continuent à vouloir enfermer la Russie dans la masse terrestre eurasiatique, barrant son accès aux mers chaudes. Depuis deux siècles, ce verrouillage continental de la Russie a été poursuivi par une remarquable constance par l’Angleterre, puis par les Etats-Unis, leur soutien au non-alignement de la Yougoslavie titiste n’en fut qu’une des illustrations. Actuellement, l’occupation militaire et l’élargissement del ‘OTAN à l’espace reliant la Hongrie à la Grèce (toutes deux membres de l’OTAN), par le truchement du Partenariat pour la Paix et le contrôle américain des oléoducs géorgiens débouchant sur la Mer Noire, neutraliserait l’hypothétique constitution d’une transversale orthodoxe et verrouillerait Moscou, empêchant, même à moyen terme, son retour dans la région et surtout dans les ports monténégrins, dont la base navale de Boka Kotorska. L’encouragement croissant de l’Occident à la sécession du Monténégro de Djukanovic hors de la Fédération Yougoslave va dans ce sens. Washington serait donc guidée par des préoccupations globales pour étendre et préserver sa domination en érigeant l’OTAN comme superpuissance militaire néo-impériale. Nous sommes loin des préoccupations humanitaro-altruistes des Etats-Unis et de l’OTAN envers les pauvres populations albanaises. Mais cet endiguement des Moscou par Washington aura aussi à moyen terme pour conséquence de créer une alliance objective russo-chinoise, Pékin étant l’autre contestataire crédible de l’ordre américain.
Afin d’évaluer les ramifications géopolitiques des opérations militaires actuelles de l’OTAN contre la Yougoslavie, il convient de comprendre les manipulations de la situation dans les Balkans, intervenus depuis 1991. Les guerres menées par la Serbie contre la Croatie et la Bosnie-Herzégovine ont été activement encouragées par les gouvernements britanniques et celui de Mitterrand afin d’endiguer l’Allemagne (c’était la politique de Thatcher, considérant l’Allemagne réunifiée comme un « Quatrième Reich »). Aujourd’hui, ceux qui tirent les ficelles de la guerre dans les Balkans, sont les défenseurs des intérêts du Commonwealth anglo-américain (British-American Commonwealth ou, en abrégé, le BAC), intervenant par l’intermédiaire du gouvernement Blair et du Groupe réuni autour d’Al Gore dans le gouvernement américain, comprenant Albright, Cohen et le Général Shelton. L’élément déterminant de tout changement global de la politique stratégique ou militaire est son effet sur la politique économique et financière mondiale. Il s’agit de savoir si une politique stratégique donnée favorise ou pénalise la mise en œuvre d’un nouveau Bretton Woods. De ce point de vue, le Président Clinton se trouve devant un choix décisif.
Dans un document paru le 7 avril dernier sous le titre « Balkans : la doctrine LaRouche », ce dernier, Lyndon LaRouche, écrit : « Le Président Clinton essaye actuellement de trouver un équilibre entre deux politiques absolument inconciliables. L’aspect positif, c’est qu’il défend un partenariat stratégique avec la Russie, la Chine et d’autres ; mais, d’un autre côté, en raison de ses politiques de libre échange, de mondialisation, de confrontation avec l’Irak et de déploiement de l’OTAN, auxquelles vient de s’ajouter le détonateur de la guerre contre la Yougoslavie, sa présidence risque d’être vouée à l’ignominie éternelle. Si la deuxième dynamique se poursuit, il n’y aura bientôt plus de possibilité de partenariat et le monde se dirigera alors vers une guerre mondiale de longue durée, comme celle qui ravagea l’Europe centrale entre 1618 et 1648, avec un risque de recours aux armes nucléaires. D’un point de vue américain, que faut-il faire pour parvenir à éviter la détérioration de la situation stratégique globale ? ».
Selon LaRouche, de concert avec au moins l’un de leurs principaux partenaire d’Europe continentale (la France, l’Allemagne ou l’Italie), les Etats-Unis doivent prendre les mesures d’urgence pour instaurer un partenariat stratégique général de coopération économique, entre autres, avec la Chine, la Russie, l’Inde, etc. L’objectif devrait être de revenir au type de politiques anti-britanniques sur lesquelles le Président américain Roosevelt avait tenté de fonder un nouvel ordre économique mondial plus juste, libéré de l’impérialisme, entre Etats-Nations parfaitement souverains, jouissant du libre accès aux découvertes scientifiques et technologiques les plus avancées.
Causalité financière de la guerre
La causalité fondamentale qui sous-tend la confrontation stratégique menée par le BAC vis-à-vis de la Russie et de la Chine et l’escalade militaire dans les Balkans, au Proche-Orient et ailleurs, réside dans l’aggravation de l’état du système économique et financier international. Le changement de phase est survenu lors de la faillite, en septembre 1998, du Hedge Fund LTCM, qui détenait un portefeuille de 3250 milliards de dollars en produits dérivés. Un mois auparavant, les marchés financiers internationaux avaient été secoués par la cessation de paiement de la Russie. Même la BRI a récemment admis que le système financier se trouvait à ce moment-là au bord de l’effondrement. Pour y faire face, les gouvernements et banques centrales du G7 ont lancé en octobre une folle politique hyper-inflationniste, avec réduction des taux d’intérêt, déversement de liquidités et divers programmes de renflouement. Ce miracle était destiné à retarder pour quelque temps l’effondrement systémique autrement inévitable. Cette politique a provoqué une détérioration qualitative de la lucidité des responsables gouvernementaux et parlementaires. C’est le même état d’esprit qui régnait lors des kracks financiers des 17ième et 18ième siècle en Angleterre et en France, mais les conditions stratégiques actuelles sont bien plus dangereuses.
C’est au cours du changement de phase intervenu en octobre-novembre 1998 que le Commonwealth anglo-américain a lancé l’escalade vers la confrontation. D’abord, on a utilisé le prétexte du rapport Butler, délibérément mensonger, pour lancer la guerre non déclarée contre l’Irak. Ensuite, on a imposé à l’OTAN un nouveau concept stratégique néo-impérial, avant d’en arriver à la guerre actuelle dans les Balkans. Pour comprendre comment la crise financière est devenue une crise à la fois économique et militaro-stratégique, il faut analyser la situation à partir de la triple courbe. En effet, l’étude des relations entre trois éléments —croissance explosive des agrégats monétaires, expansion hyperbolique des agrégats financiers et écroulement accéléré de l’économie physique— est la seule façon de comprendre la transposition de la crise financière au domaine militaire et stratégique, comme Clausewitz l’avait décrit au 19ième siècle. Ne pouvant ou ne voulant pas résoudre efficacement les problèmes économiques et financiers en changeant la politique économique et financière, les oligarchies démo-ploutocratiques tendent à les résoudre par d’autres moyens. L’argent, nerf de la guerre, ou la guerre, nerf de l’argent.
Clinton et la « Troisième Voie » parasitaire
La réforme de l’aide sociale, la politique étrangère au sujet de l‘Afrique ou des Balkans, dénotent l’influence dominante qu’exercent sur la Maison Blanche et sur le Président Clinton les conseillers politiques, les nouveaux démocrates du courant de Tony Blair, représentés aux Etats-Unis par Al Gore. Ces conseillers utilisent la méthode dite de la troisième voie : plutôt que de considérer les conséquences sur la vie réelle des décisions à prendre, on considère ce qui peut être permis selon les règles du jeu existantes. Concrètement, chaque impulsion politique est soumise à des considérations politiques plus générales qui visent à trouver un consensus et doivent être prévalentes. En conséquence, une politique proposée par le Président sera redéfinie afin d’être appliquée selon les règles du jeu. Dans ce processus, la politique originelle est souvent transformée en son exact opposé !
La manifestation la plus tangible de cette « troisième voie » s’incarne dans le fascisme à visage démocratique, version Tony Blair, à l’œuvre en Grande-Bretagne. Rassurons-nous, nous sommes là bien loin du « tercérisme européiste » d’essence nationale-révolutionnaire ! L’économie politique de la « troisième voie » de Blair ne se distingue en rien du néo-libéralisme radical introduit en Grande-Bretagne par Margaret Thatcher. C’est toujours la mondialisation, le libre-échange, l’écologisme, la réduction démographique, etc., mais la version « troisième voie », basée sur le consensus, se présente comme « démocratique ». Le principal interlocuteur de Blair à Washington est le vice-président Al Gore, fer de lance du projet écologiste utopique, comme l’a montré sa campagne contre le réchauffement global. Martin Walker annoncera dans le Guardian qu’une bonne partie de la pensée du courant « troisième voie » repose sur la conscience que l’économie globale est le moteur actuellement le plus puissant du changement. Au sein du parti démocrate, la « troisième voie » s’est structurée sous le vocable du « Democratic Leadership Council » (ou : DLC). Le DLC a été fondé en 1985 avec, principalement, des démocrates du Sud, dont Sam Nunn de Géorgie, Chuck Robb de Virginie, John Breaux de Louisiane. Clinton et Gore ont adhéré au DLC et Clinton le présidait avant d’être candidat à la Présidence. On les appelle les « nouveaux démocrates », du nom de leur magazine. Les « nouveaux démocrates » ont créé dans la foulée un groupe de réflexion, le « Progressive Policy Institute » (PPI). En 1992, le DLC avait des sections dans trente Etats, un budget annuel de 2,5 milliards de dollars et dix-neuf permanents. A l’origine de la fondation du DLC, qui était une réponse à la défaite de Walter Mondale à l’élection présidentielle contre Reagan en 1984, il y avait l’idée que le Parti Démocrate devait abandonner sa base traditionnelle, composée de syndicalistes, de membres des minorités ethniques, d’agriculteurs, pour courtiser plutôt les couches de la société ayant une activité plus éloignée de la production ou même parasitaire : les yuppies des banlieues chics, les employés du secteur des services, les boursicoteurs, les comptables, etc. Le DLC exerce une influence pernicieuse sur les décisions du Président Clinton, par l’intermédiaire de son vice-président Al Gore, qui a été choisi comme candidat démocrate à l’élection présidentielle de l’an 2000. L’influence idéologique de cette « troisième voie parasitaire » finit de parachever la désintégration du système financier et monétaire international et plonge le monde entier dans le pire désastre économique et social de l’histoire.
Rodolphe LUSSAC.
02:05 Publié dans Affaires européennes, Défense, Eurasisme, Géopolitique, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
De l'identité confédérale des pays belgiques

Jan NECKERS, chroniqueur de l’hebdomadaire « ‘t Pallieterke » (Anvers) :
De l’identité confédérale des pays belgiques
Introduction du traducteur : Sur fond d’une crise gouvernementale aiguë, et apparemment sans solution, Jan Neckers, nationaliste flamand et chroniqueur de l’hebdomadaire « ‘t Pallieterke », reprend une idée essentielle : l’identité politique et institutionnelle des pays belgiques (romans comme thiois) repose sur un principe confédéral, comme en Suisse, et toute tentative de centraliser cet ensemble conduit non pas à l’explosion mais à l’implosion. Les fossoyeurs de l’unité -une unité qui fut tout en souplesse et sans rigidité aucune- de cet ensemble que furent les « Pays-Bas royaux » (espagnols puis autrichiens), sont ceux qui ont importé l’idéologie centralisatrice des Jacobins et des sans-culottes. Dont les héritiers, même s’ils prétendent avoir des racines catholiques et démocrates-chrétiennes, opposent un refus total à tout retour à cette identité confédérale, dont Jan Neckers rappelle, ici, l’histoire et les principes.
Doemnis ! (= « Malédiction ! »). Voilà mon juron favori : je l’ai repris sans vergogne à Henri Conscience qui le place dans la bouche de son héros Breydel, doyen des bouchers de Bruges et héros de la Bataille des Eperons d’Or. Doemnis, donc, quand je vois que les politiciens flamands forment finalement un bien vilain petit zoo de nullités, dépourvues de conscience historique. Même un Bart de Wever, président de la NVA tant décriée par les médias francophones ces jours-ci, qui est historien de formation et qui a bien eu un cours d’ « institutions des temps modernes », ne se réfère jamais à ces siècles où nos pays belgiques (1) formaient une solide confédération, et que cet état de choses confédéral ne posait aucun problème et plaçait même le pays en tête du raffinement, de la culture et de la santé économique en Europe. Aujourd’hui, dans les pays belgiques, on ne cesse de se référer, en se lamentant ou en se gargarisant, aux institutions de l’Etat belge, vieux de 180 ans seulement. D’un point de vue politique, c’est là pure absurdité. La confédération des pays belgiques existe depuis près de 600 ans ; seules ces 180 dernières années leur ont imposé une forme unitaire d’Etat, selon un modèle parisien perfide.
Seulement au cours de ces 180 dernières années, une minorité francophone anti-démocratique a empêché la majorité de réclamer ses droits. C’est seulement au cours de cette période que la majorité a été trahie par ses représentants et… par sa propre lâcheté car, il faut le dire, par honnêteté foncière, nous avons été des lâches car personne, au grand jamais, n’a forcé les Flamands, en leur pointant un couteau dans le dos, à élire les lavettes qui les ont si lamentablement représentés dans les assemblées.
Ces jours-ci, vous lirez un peu partout que ce pays, la Belgique unitaire, a été créé pour faire office d’Etat-tampon en 1830. C’est faux. On a fait des pays belgiques une zone-tampon en 1648, dans le cadre des traités de Westphalie. La cause de cette disposition vient de l’un des axiomes de la politique étrangère de la République des Provinces-Unies qui ne voulaient pas avoir de frontière commune avec la France ; par voie de conséquence, les Pays-Bas Royaux (espagnols à l’époque ; on n’utilisait jamais le terme de « Pays-Bas Méridionaux » à l’époque) devaient rester intacts, même si les Provinces-Unies, quelque fois, fermaient les yeux quand la France grignotait à son profit quelques portions de leurs territoires. L’attitude hautaine et intransigeante du Nord a empêché que le Sud tout entier ne soit absorbé par la France et ne soit devenu une « France du Nord » (Brrr… on en tremble d’effroi rétrospectivement…). Mais cette attitude a laissé des blessures morales profondes, si bien qu’au début du 19ième siècle, les projets d’unification du Roi des Pays-Bas unis, Guillaume I, ne pouvaient réussir, même si le souverain était parvenu à limiter les transferts financiers du Sud au Nord, qui étaient considérables à l’époque.
Guillaume I était trop un enfant de son temps pour pouvoir se rendre compte que les bons accords rationnels et les bons comptes financiers, équilibrés, ne suffisaient pas à créer l’harmonie dans un Etat unitaire où devaient cohabiter des partenaires différents. Sa décision d’accorder l’autonomie au Sud est dès lors venue beaucoup trop tard, car la noblesse, la bourgeoisie et l’église locales avaient décidé, depuis longtemps déjà, de restaurer les anciens « Pays-Bas Royaux », mais cette fois dans une camisole unitaire. Il serait peut-être bon que les politiciens flamands racontent à nos bonnes gens qu’ils ont toujours cherché, eux, leurs inspirations dans l’histoire politico-institutionnelle des Pays-Bas historiques et qu’ils refusent désormais une bonne fois pour toutes les structures qui furent inventées jadis par la canaille française assoiffée de sang, dont les représentants emblématiques sont Danton, Robespierre et Bonaparte.
L’idée confédérale
Quoi qu’il en soit, force est de constater que ces pays belgiques ont constitué pendant plus de trois siècles une confédération (devenue plus tard fédération) qui fonctionnait bien et sans heurts. Et sans l’arrivée des vautours français, qui furent, à partir de 1794 les vrais premiers occupants illégitimes de nos pays, cette (con)fédération aurait continué à vivre pendant fort longtemps. Cette confédération est née en 1433 lorsque Philippe le Bon, Duc de Bourgogne, devint Comte de Hollande, de Zélande et du Hainaut. Ce Duc de Bourgogne était déjà Comte de Flandre, Duc de Brabant, Comte de Namur et d’Artois et, onze ans plus tard, il devint encore souverain du Duché de Luxembourg. Le ciment de cette confédération était seulement la personne du souverain unique, si bien que les « Pays de Par-deça » (Landen van Herwaerts Over) découvrirent, subitement, qu’ils pouvaient certes encore se chamailler entre eux, mais sans plus faire appel aux armes, car le souverain, en tant que Duc du pays X, ne pouvait tout de même pas faire la guerre à lui-même, en tant que Comte du pays Y.
A l’origine, le souverain négocie la levée des impôts avec chacun des pays pris isolément mais, finalement, il trouve plus aisé de rassembler les représentants de tous ces états au sein d’une instance, les Etats-Généraux (Staten-Generaal). Les membres des Etats-Généraux représentent leurs pays et non pas la « nation » (ndt : au sens jacobin et aberrant du terme) comme le stipule la Constitution belge. Ces représentants devaient dire, au souverain, ce que les états, en tant que parlements embryonnaires, leur avaient demandé de dire.
Les représentants étaient donc subordonnés à leurs commanditaires dans les pays qui formaient la confédération et, pour toute concession qu’ils auraient été amenés à faire, devaient demander l’autorisation de leurs états respectifs. Bien sûr, souvent, l’égoïsme particulier se hissait au-dessus de l’intérêt général de l’ensemble. Ainsi, lorsque Maarten van Rossum (Martin de Rossum) envahit le Brabant et le pille pour le compte du Duc de Gueldre, la Flandre et la Hollande, hypocrites, font comme si rien ne se passait, car elles ne subissaient pas directement les effets de cette invasion. Quand Charles de Gand, le futur Charles-Quint, arrive sur le trône, les choses vont changer : il mettra un terme à ses manifestations d’égoïsme particulariste. A l’étranger, on appelle de plus en plus souvent ses pays du Nord-Ouest les Pays-Bas, ou la « Belgica » en latin. Il leur donne des structures qui survivront pendant 300 ans sans gros problèmes. Les structures de Charles-Quint ont même survécu à la révolte des provinces du Nord et à la scission de l’ensemble « Belgica ». Charles-Quint avait crée quelque chose qui ressemblait à un gouvernement central, qu’il avait installé à Bruxelles, et que l’on avait appelé les « conseils collatéraux », et qui ont attiré à eux toujours plus de compétences au fil des siècles, notamment sur le plan de la politique internationale, des affaires maritimes, de la gestion des routes reliant les divers pays entre eux, des tarifs douaniers, etc., si bien que le pays, de confédéral, est devenu de plus en plus fédéral.
Mais il ne s’agissait pas d’un fédéralisme de la consommation comme aujourd’hui. Le Comte, le Duc, etc. qui vivait à Madrid et plus tard à Vienne, ne parvint jamais à lever le moindre impôt dans l’ensemble des pays de la « Belgica » sans l’accord de toutes les parties des Pays-Bas Royaux. Lorsqu’un seul des Etats refusait l’impôt proposé, le souverain n’avait légalement aucun recours. Plus encore : les Etats ont le droit de gérer tout l’argent de toutes les contributions levées sur leur territoire. Ils donnent une part de cet argent au souverain, pour l’entretien des armées et pour la cour, mais ils gardent le reste. Les Etats lèvent également des impôts pour des finalités propres à leur territoire : pour des travaux publics, des subsides, pour l’enseignement, etc. Il n’est pas question que le gouvernement central vienne écrémer leurs revenus pour aller les donner à une autre entité au nom d’une sacro-sainte solidarité ; et encore moins pour entretenir, par exemple, suivez mon regard, un parti relevant de la criminalité organisée et le maintenir en selle ad vitam aeternam. J’espère que Leterme et De Wever m’ont bien compris…
Dissiper une légende
Les Pays-Bas, dans le contexte de ces trois siècles de confédéralisme à la Charles-Quint, font certes partie d’un ensemble plus vaste, espagnol ou autrichien, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils suivent leur souverain dans tous ses errements. Pendant la guerre entre l’Impératrice Marie-Thérèse et Frédéric de Prusse, la part néerlandaise de l’empire autrichien se déclare carrément neutre et l’Impératrice doit s’en contenter. Bruxelles abrite même son propre « corps diplomatique » : les nations européennes sont donc représentées directement dans les « Pays-Bas Royaux ». Voilà qui est d’un bien meilleur niveau que les misérables représentations flamandes, appendices boiteux de certaines ambassades de l’actuelle Belgique.
Les divers pays sont administrés par des Conseils qui, tant sur le plan législatif que sur le plan judiciaire, sont maîtres chez eux (à une époque où la séparation des pouvoirs n’existe pas encore). Le souverain choisit certes les administrateurs des Conseils, mais toujours dans une liste de juristes issus du pays lui-même. Il n’est donc pas question qu’un Namurois, par exemple, ait son mot à dire en Flandre ou dans le Brabant. A Malines, siégeait le Grand Conseil, principale instance judiciaire, à laquelle tous peuvent faire appel pour les affaires civiles. Mais le Brabant et le Hainaut n’ont jamais voulu renoncer à leur souveraineté et n’ont jamais reconnu l’instance de Malines. Dans les affaires pénales, Malines ne peut intervenir. Enfin, le Brabant gardait le droit d’approuver ou de désapprouver les décisions du gouvernement central.
Je terminerais cet article en détricotant une légende tenace, qui refait surface sur fond de crise actuelle : certains Flamands pointent les Wallons du doigt, en leur reprochant d’avoir adhéré à l’Union d’Arras, au 16ième siècle, et qu’en le faisant, ils ont contribué à détacher la Flandre et le Brabant de leur biotope néerlandais naturel. C’est faux. L’Union d’Arras, de fait, a été plutôt une initiative des régions romanes comme Namur, le Hainaut et l’Artois, mais l’aversion qu’elle cultivait à l’endroit d’autres entités des Pays-Bas n’était pas motivée par une haine à l’égard de leur nature thioise/germanique, mais par une haine du protestantisme. Les régions romanes étaient catholiques et entendaient le rester (notamment parce que le rôle spirituel, social et économique des abbayes y était fort important).
Ces entités romanes de la « Belgica » du 16ième siècle avaient été effrayées par le calvinisme fanatique qui sévissait en Hollande et en Zélande et tenait ces provinces sous sa coupe, tant et si bien que la majorité catholique de celles-ci n’avait plus aucune liberté de pratiquer sa religion. Elles avaient aussi remarqué que la même intolérance calviniste s’était abattue sur Gand et sur Anvers et que cette intolérance ne reculait devant aucune violence même si la population préférait rester au sein de l’ancienne église traditionnelle. Farnèse reconquerra dès lors aisément les régions majoritairement thioises du Brabant et de la Flandre et les ramènera sans trop de heurts sous la houlette royale, aussi parce que Philippe II d’Espagne renonça à toutes ses exigences et redevint tranquillement Comte et Duc et parce que le peuple opta finalement pour le catholicisme qui lui était familier.
Jan NECKERS.
(article paru dans « ‘t Pallieterke », Anvers, 05 septembre 2007).
Note :
(1) NdT : J’utilise ici l’adjectif traditionnel de « belgique », dérivé du latin « Belgica », terme latin servant à désigner le Nord-Ouest de l’Europe ayant appartenu au « Cercle de Bourgogne », sans la Franche-Comté, mis sur pied par Charles-Quint. L’adjectif « belgique » ne se réfère donc pas à l’Etat belge né en 1830, mais au Cercle de Bourgogne, de Philippe le Bon à l’invasion des hordes jacobines en 1792. La traduction néerlandaise de cet adjectif « belgique » est tout simplement « Nederlands », ou « Diets ». Au 19ième siècle, on utilisait parfois « Nederduyts ».
01:00 Publié dans Affaires européennes, Histoire, Politique, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook