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lundi, 03 septembre 2007

Mort de Cromwell

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Mort de Cromwell

3 septembre 1658 : Mort du dictateur puritain anglais Cromwell à Londres. Cromwell, protestant intransigeant, a certes introduit des ferments de discipline militaire et civile en Angleterre au temps de son pouvoir, mais son régime a exclu la fantaisie et la joie de vivre qui caractérisait l’Angleterre du moyen âge et du 16ième siècle. Il a fait de l’Angleterre un pays distinct du reste, avec ce fondement de puritanisme, qui va contester toutes les formes politiques et juridiques léguées par l’histoire, au nom d’une pureté à références bibliques. Sur le plan littéraire, les historiens des arts et des lettres aiment mettre en exergue le clivage entre « Cavalier poets » et « Roundheads » (« Têtes rondes »). Les poètes « cavaliers » sont les représentants de la vieille Angleterre joyeuse, admirent les règles de l’ancienne chevalerie, se parent de vêtements luxueux et colorés, en opposition à la rigueur et au moralisme étriqué des cromwelliens, à l’esprit marchand qui se dégage de ce protestantisme rigoriste et aux vêtements noirs et gris des partisans de Cromwell, qui voulaient généraliser cet « esprit de sérieux ». Rappelons-nous aussi que les Pays-Bas espagnols ont été en guerre contre Cromwell dès septembre 1655. Le dictateur anglais s’était allié à la France, qui cherchait à s’emparer de nos ports de mer, dont Dunkerque. Français et Anglais exerceront une pression constante, à un moment où le Saint-Empire, qui faisait face aux Turcs, ne pouvait secourir les Pays-Bas. Cette situation amènera un rapprochement entre l’Espagne et les Pays-Bas septentrionaux (Provinces-Unies). Une bataille navale dirigée par l’Ostendais Erasme de Brauwer permettra d’éloigner temporairement  la menace franco-anglaise sur mer, raison pour laquelle Ostende est toujours restée entre nos mains. Sur terre, en revanche, Don Juan et le Prince de Condé, qui avaient tenté de dégager Dunkerque, seront battus aux Dunes, ouvrant la voie à Turenne, dont les hordes envahissent la Flandre (dont Dixmude, Ypres et Audenaerde). Les Provinces-Unies étaient alors sous la bienveillante férule de Jan de Witt, théoricien d’un fédéralisme à la mode suisse. Il suggérait la recréation du « Cercle de Bourgogne » sous un nouveau régime politique. Il espérait toutefois temporiser pour ramener un maximum de territoire aux Provinces-Unies, en profitant de l’affaiblissement de l’Espagne et de l’Empire. Il sera assassiné par des extrémistes protestants en 1672, au moment où les Français mettront les Provinces-Unies à feu et à sang et ne seront arrêtés que par l’ouverture des digues. Le conflit avec l’Angleterre cessera en septembre 1661, quand le Prince de Ligne ira négocier à Londres.

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Arménie: nation martyr

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Arménie: nation martyr de l'orthodoxie

Notes d'un voyage au pays détruit par les invasions turques

Plus d'un touriste s'émerveillait jadis, en 1988, à Erivan, capitale de l'Arménie, de pouvoir aller se promener dans les montagnes du Nagorno Karabagh, une région dont le nom signifie “jardin noir” en langue turque. Aujourd'hui, ce pays merveilleux est l'endroit, sur la planète, le plus couvert de mines anti-personnel. Le Nagorno Karabagh, que les Arméniens appellent “Artzhak”, est un nouvel Etat, né de la résistance et de la guerre des partisans menée par la population arménienne contre l'invasion islamique turque venue d'Azerbaïdjan. Les Azéris, effectivement, se sont rendus maîtres du pays au moment de l'effondrement de l'Union Soviétique. Si on s'y rend en voiture en venant de la cité de Berdzor, il faut traverser un no man's land encore infesté de bandes azéries et passer entre deux colonnes frappée d'un symbole identique au “Soleil des Alpes” placé sur une épée marquée d'une croix. On se trouve alors dans le district de Shushi, une ville accrochée à une montagne escarpée, où Sergey Tsaturian reçoit les visiteurs. Il est le commandant de la Garde Nationale. Il est l'un des sept frères de la première famille qui, guidée par le patriarche Grigory Shendyan, âgé de 98 ans, a pris les armes contre les envahisseurs. Avec grande fierté, il nous montre une église dont on achève la construction: les azéris d'ethnie turque l'avaient incendiée puis faite sauter à la dynamite, il y a trois ans. Aujourd'hui, un jeune prêtre orthodoxe à longue barbe enseigne le catéchisme à de jeunes garçons à l'air libre, alors qu'il pleut. Il me dit: «Nous ne sommes pas encore en mesure de reconstruire l'école primaire et l'école moyenne qui ont été détruites à coups de canon, sous prétexte qu'elles n'étaient pas des “écoles coraniques”». D'une autre petite chapelle de Shushi, il ne reste plus rien d'autre que les fondements; des destructions similaires ont frappé Berdadzor, Kanatckala, Zarisli, Kanintak; avant de se retirer les Azéris d'ethnie turque ont systématiquement détruit les églises, les écoles et les fours à pain. A Stephanakert, capitale de la nouvelle république d'Artzhak, de nombreuses églises ont également été frappées et fortement endommagées par des missiles ou des obus, mais le Musée de la Tradition tient encore debout, malgré les attaques au missile, au beau milieu de maisons disloquées. La directrice de ce musée, Mme Mélanie Balayan, me raconte que les familles et les enseignants y emmenaient les enfants et les élèves pour visiter cet écrin de la mémoire arménienne, même sous une pluie d'obus. Les Arméniens de cette région n'ont plus connu la liberté depuis longtemps: domination turque, 70 années de communisme après l'arrivée des bolcheviques, puis, récemment, l'arrivée des Azéris d'ethnie turque. Pire: l'ONU, sous la double pression de la Turquie et de l'Azerbaïdjan, n'a pas reconnu le nouvel Etat, alors que des élections démocratiques y ont été tenues, qui ont porté au pouvoir des gouvernements sociaux-démocrates ou libéraux.

 

Dans le district d'Askeran, seul un monastère isolé dans la montagne a échappé à la furie destructrice. La plupart des villages ou des hameaux n'ont plus que des églises ou des écoles de fortune, installées dans des maisons d'habitation ou dans des vestiges d'anciennes forteresses russes. La ville morte d'Aghdam, dans le no man's land situé entre la frontière incertaine de l'Artzhak et l'Etat islamique d'Azerbaïdjan, est le véritable monument funéraire de l'“heureuse coexistence” entre orthodoxes et musulmans. Là-bas, tout est miné et les grenades en chapelets de couleur jaune, très semblables à celles que l'OTAN a utilisé contre les Serbes, maculent le vert des champs qui furent jadis fertiles. Les carcasses calcinées des chars de combat émergent des cratères creusés par les obus. Quelqu'un a apporté des fleurs pour les placer sous une petite croix blanche dessinée sur le flanc d'un T-34 détruit. Un calcul approximatif nous permet de dire qu'environ 300 églises et écoles orthodoxes arméniennes ont été détruites par les Turco-Azéris entre 1989 et 1997 au Nagorno Karabagh et dans le Nakhitchevan.

 

Epilogue: dans la vallée du fleuve Araxe, sur la frontière turco-iranienne, en 1999, je rencontre un colonel, qui ressemble à l'un de ces Immortels de Cyrus II le Grand. Il me fait visiter l'ancien monastère de la Kelissa Darré Sham, c'est-à-dire l'église de Saint-Bartolomée, arrivé dans la région en l'an 62. Elle a été détruite  à plusieurs reprises par les invasions successives des Turco-Azéris, depuis le 16ième siècle jusque dans les années 70. Aujourd'hui, le complexe monastique est sous la protection de l'UNESCO et le ministère des monuments iranien est en train de le restaurer. Mais le panorama sur la vallée qui s'étend au-delà de la frontière azérie et du chemin de fer me rappelle le passé, aux blessures toujours béantes: des milliers et des milliers de katchar arméniennes, c'est-à-dire de croix rustiques taillées dans la pierre, révèlent des tombes chrétiennes orthodoxes, les tombes de ceux qui ont dû sans cesse fuir les persécutions déchaînées par le Sultan rouge, le génocide scientifiquement planifié par le gouvernement des Jeunes Turcs et, très récemment, les incursions des Azéris. Une seule chose a changé, ce ne sont plus des cimeterres ou des fusils que manient génocideurs ou envahisseurs, mais des chars d'assaut et des lance-roquettes munis de viseurs laser. La civilisation moderne…

 

Archimede BONTEMPI.

(article paru dans La Padania, le 26 octobre 2000; http://www.lapadania.com ).    

dimanche, 02 septembre 2007

Drogues d'Asie centrale

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Article d'archives : toujours d'actualité !

 

Archimede BONTEMPI:

L'Union Européenne contre le trafic des stupéfiants

Un document sur l'Asie centrale, berceau mondial de la drogue

Finalement, un document important a été édité avec l'accord des participants aux sessions de travail sur la drogue du Conseil de l'Union Européenne. Il s'agit de l'ébauche d'un plan d'action contre la drogue, à signer entre l'UE et les pays d'Asie centrale comme le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan, c'est-à-dire, à l'exception du Tadjikistan, tous les Etats turcophones situés au-delà de la Mer Caspienne, où se trouve aussi l'Afghanistan qui est le principal producteur de drogues aujourd'hui. Dans ces pays se trouvent les plus grandes cultures du pavot, plante à la base de l'opium; par conséquent, ils abritent les organisations criminelles les plus importantes et les mieux ramifiées qui vendent la drogue en Europe. Tous ces pays signeront avec l'UE un traité d'assistance commune et de coopération pour élaborer des projets communs dans la lutte contre l'écoulement, le trafic, la production et la culture de la drogue.

Le choix de l'UE n'est pas de type militaire, comme celui pour lequel ont opté les Etats-Unis en Colombie. L'Europe ne dispose pas des crédits pour sa machine de guerre et pour utiliser celle-ci contre les organisations de trafiquants. L'Europe a choisi de renforcer des organisations internationales du type d'Interpol et de la DIA, favorisant la formation et la mise à jour professionnelle du personnel des polices, des gardes-frontières et des douanes. Mais surtout l'Europe a choisi de contribuer au développement économique des zones concernées par le problème, permettant l'éclosion de cultures à haut rendement économique pouvant se substituer aux "cultures de la drogue", ce qui permettra aux citoyens des républiques turcophones de rester dans leurs pays et d'y bénéficier de revenus suffisants. Il a également été décidé d'envoyer un Coordinateur européen sur place, pour conduire la lutte contre le narco-trafic.

La Conférence d'Europol, la coordination des services de police européens, s'est tenue en septembre de l'année passée; elle a mis en évidence que 80% de toute l'héroïne consommée en Europe proviennent de l'Afghanistan, dont la production est estimée à 4600 tonnes d'opium par an. Une grande partie de l'héroïne et des résines de cannabis et d'éphédra en provenance de l'Afghanistan et du Pakistan voisin est acheminée via les autres pays d'Asie centrale. Une petite partie reste sur place pour la consommation locale. La majeure partie transite par la Russie, la Turquie et l'Albanie pour aboutir en Europe.

Les mesures draconiennes prises par l'Iran le long de ses frontières avec l'Afghanistan et le Pakistan ont été couronnées de succès et ont réussi à barrer la route des trafiquants. Rien qu'au début de l'année 2000, la police et l'armée iraniennes ont éliminé plus de 400 trafiquants et en ont emprisonné le double. Ces mesures ont contraint les narco-trafiquants afghans à utiliser d'autres routes pour acheminer la drogue, notamment à travers le désert du Kazakhstan et via les autres pays de la région de la Caspienne. Le trajet des drogues s'est ainsi allongé, donc les prix ont augmenté en conséquence. Au départ de ces pays d'Asie centrale, les drogues passent en Russie, en Turquie, en Albanie, au Kosovo et en Macédoine occidentale.

Une partie de la drogue se consomme le long du trajet; aujourd'hui, on compte déjà 500.000 cas de toxicomanie banale dans les pays d'Asie centrale. Ensuite, on est déjà passé  —surtout au Kazakhstan, l'Etat le plus développé sur le plan industriel—  des drogues “naturelles” à la production de drogues chimiques, parmi lesquelles les fameuses “pilules du bonheur” que l'on consomme aujourd'hui dans toutes les discothèques d'Europe; ce sont des euphorisants, responsables des accidents mortels du samedi soir, car qui en fait usage perd ses freins inhibiteurs, provoquant l'ivresse de la vitesse incontrôlée.

Les frontières entre les pays d'Asie centrale et les Etats caucasiens sont perméables car peu surveillées par les polices, occupées à d'autres tâches sur d'autres fronts; en plus, les effectifs de ces polices sont peu nombreux et leurs capacités opérationnelles sont limitées. En plus, les conflits de compétence entre les tribunaux et les polices, dans ces différents pays et dans leurs rapports avec l'Union, aggravent encore leurs faibles chances de succès.

Le plan européen prévoit l'assistance à des projets de concertation entre les différents Etats du Caucase, pour aboutir à un meilleur contrôle des frontières et à une défense efficace de celles-ci. Il s'agira aussi de repérer les zones de culture, de substituer ensuite à ses cultures d'autres cultures non nuisibles, de coordonner les polices, les unités de gardes-frontières, les magistratures locales et les banques de données des organisations européennes et mondiales de lutte contre le narco-trafic, en conformité avec l'article 12 de la Convention de Vienne de 1988.

Nous avons affaire ici à un premier projet d'intervention organique et globale de l'Union Européenne, qui va bien au-delà des traités bilatéraux et des initiatives sporadiques des polices européennes, agissant individuellement et non pas de concert.

Archimede BONTEMPI.

(article paru dans La Padania, 29 juin 2000 - http://www.lapadania.com ).  

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samedi, 01 septembre 2007

Victoire de Namur

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Victoire de Namur

1 septembre 1695 :  Eclatante victoire de Maximilien-Emmanuel de Bavière, gouverneur des Pays-Bas espagnols, et du général-ingénieur hollandais Meno van Coehoorn, qui enlèvent Namur, occupée par les soudards du Marquis de Boufflers, qui abandonnent la ville en désordre ou se replient, fortement réduits en nombre, dans le château de la citadelle. Nos troupes les contraignent à capituler, vengeant ainsi l’incendie terroriste de Bruxelles, commis par le criminel de guerre de Villeroy, le 15 août. Cette victoire va mettre un terme aux déprédations et rapines commises par les Français dans les Pays-Bas et en Rhénanie, depuis un demi siècle. La libération de Namur, clef de la vallée mosane, oblige enfin le « Roi Soleil » à reculer. Il devra rendre gorge lors du Traité de Ryswyck (Rijswijk) du 20 septembre 1697 et remettre le Luxembourg, Chiny, Charleroi, Mons, Ath, Courtrai, Dinant et toutes ses conquêtes depuis 1678. Les conquêtes précédentes lui resteront malheureusement acquises et sont toujours occupées aujourd’hui.

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I Proscritti di von Salomon

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Una generazione in lotta contro il proprio tempo

I proscritti Esistono autori in cui azione, autobiografia e narrazione si confondono fino a divenire indistinguibili: dalle loro pagine spesso emerge, carico di vitalità, un fascino simile a quello degli antichi poemi epici. Ernst von Salomon appartiene fuori di dubbio a questa composita schiera, in cui si potrebbero a buon diritto annoverare anche Pierre Drieu La Rochelle e Robert Brasillach, Ernst e Friedrich Georg Jünger, Yukio Mishima e persino Gabriele D'Annunzio. È immediatamente consequenziale e comprensibile, quindi, che questo autore tanto abbia appassionato intere generazioni di giovani. "La biografia stessa di von Salomon - scrive Marco Revelli nella sua ampia postfazione all'ultima edizione italiana de I proscritti, il romanzo più famoso di von Salomon - ne fa un rappresentante emblematico di quell'"esistenzialismo guerriero" che animò in entrambi i dopoguerra ogni esperienza nazional-rivoluzionaria".

Quest'edizione, pubblicata per i tipi della casa editrice Baldini & Castoldi, ha visto la luce in questi giorni, ed è corredata anche da una cronologia del periodo 1918-1923 in Germania (il luogo temporale e spaziale in cui si svolge la maggior parte dell'azione narrata nel romanzo). La vicenda si apre nella Germania guglielmina ancora impegnata nella Grande Guerra: la rivolta interna dei marinai e l'inefficacia strategica della grande avanzata sul fronte dell'Ovest preludono al definitivo tracollo militare, morale e materiale della nazione. Si assiste all'improvvisa, epidemica diffusione del bolscevismo e alla parallela nascita dei Freikorps (i corpi franchi): corpi militari volontari in rapporto di indiretta dipendenza dallo Stato e assai simili alle compagnia di ventura rinascimentali.

Nel corpo di uno Stato morente, infezione e anticorpi si accingono a combattersi in quella che si profila come l'ultima e decisiva battaglia. Ben presto però, tra gli uomini dei Freikorps (tanto quelli impegnati in patria quanto quelli che combattono sul fronte del Baltico) subentra la convinzione di non appartenere sotto alcun aspetto al nuovo Stato sorto dallo sfacelo: la Repubblica di Weimar. Con ogni evidenza, essa appare come un governo-fantoccio asservito in tutto e per tutto ai voleri stranieri degli ex-nemici. Insurrezioni e pronunciamenti si moltiplicano, fino a culminare, nel 1920, nel fallito colpo di stato del generale von Lüttwitz. Il clima generale si arroventa e la lotta politica assomiglia sempre più alla guerra civile.

È in questa temperie che operano i proscritti del romanzo: giovani tedeschi, per lo più reduci del fronte e dei Freikorps, che agiscono per difendere quella Germania, o meglio quell'idea di Germania, che non ha alcuna rappresentanza nello stato-fantoccio di Weimar. Difendono la Ruhr e l'Alta Slesia, prendono Monaco, colpiscono gli avversari politici. Il culmine delle vicende di quegli anni si ha il 24 giugno 1922, quando un commando di cui fa parte lo stesso von Salomon uccide il ministro degli esteri Walther Rathenau, simbolo vivente di quella Germania "cooperante" con i nemici di un tempo. La terza e ultima parte de I proscritti si intitola "I delinquenti" (e segue a "I dispersi" e "I congiurati"): è il racconto di cinque lunghi anni di carcerazione del protagonista.

Per la sua carica emotiva, oltre che per l'indubbio valore letterario, questo straordinario affresco di un periodo storico che è I proscritti è divenuto il romanzo emblematico della Destra europea, poiché, per usare ancora le parole di Revelli, "in von Salomon e nei suoi "proscritti" questa destra, più che un progetto ideale o un sistema di valori, vedeva un nuovo "tipo umano": un modello di personalità capace di resistere allo sradicamento, di contrapporsi attraverso l'azione estrema, assoluta, fine a se stessa, al corso avverso della storia, e per questa via di sopravvivere in quel "panorama di rovine" che per i "vinti del '45" [...] era divenuta l'Europa".

Alberto Lombardo

Tratto da La Padania del 30.XII.2001.

Ernst von Salomon, I proscritti, Baldini & Castoldi, Milano 2001, pp. 502, £20.000 (10,33 euro).

ANZUS

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Création de l'ANZUS

1 septembre 1951 : Les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande forment le pacte de défense qui prendra le nom d’ANZUS. Il s’agit de monter la garde devant le Sud-Est asiatique, derrière la barrière indonésienne et devant l’embouchure des grands fleuves indochinois, qui prennent leurs sources au Tibet ou à proximité de celui-ci, sur le territoire de la République Populaire de Chine, que vient de créer Mao victorieux. Les trois puissances anglo-saxonnes entendent, en Asie comme en Europe, tenir le continent adverse par le Sud-Est. Cela conduira à l’éviction de la France hors d’Indochine puis à la guerre du Vietnam et du Cambodge. La même stratégie de contrôle par le Sud-Est est appliquée en Europe depuis la dislocation de l’ex-Yougoslavie : alliance turque et blocage du Danube à hauteur de Belgrade. L’Administration Clinton incarnait mieux cette stratégie que celle, postérieure, de Bush Junior. Le voyage de Clinton en Turquie en 1998 et les discours qu’il y a tenus illustrent à merveille cette option, impliquant une survalorisation de l’allié turc, au détriment des alliés européens, du processus d’unification européen en direction de l’Europe danubienne et balkanique, et des intérêts russes en Mer Noire. De cette vision politique et stratégique émergera le conflit contre la Serbie de 1999. L’ANZUS sévit également en Europe dans la mesure où tous les Etats qui en sont membres font partie intégrante du système ECHELON, mis en place, comme la politique balkanique, sous le règne du démocrate Clinton. Le système ECHELON permet l’espionnage civil et militaire de toute la planète et de l’Europe en particulier. Par ce système et par l’effondrement du bloc soviétique, les Etats-Unis affirment pouvoir se passer d’alliés : leurs stratèges parlent désormais de « alien powers », de « puissances autres », qu’il faut contrôler et par là même contenir grâce au déploiement de satellites espions.

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Marca Hispanica

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Marca Hispanica

1 septembre 801 : La Marche d’Espagne (Marca Hispanica) est élargie par l’action des troupes de Louis le Pieux, fils de Charlemagne. Barcelone tombe aux mains des Francs, qui, parallèlement aux Asturiens et Galiciens à l’Ouest, amorcent ainsi la reconquête de l’Espagne, moins de cent ans après le premier débarquement et les victoires consécutives des Maures. Le combat de la « reconquista » durera jusqu’en 1492 dans la péninsule ibérique, formant sur le long terme le mental combattant et chevaleresque de la nation espagnole ; mais elle durera finalement plus longtemps encore, si l’on tient compte de la longue lutte contre la barbarie ottomane, qui ne sera définitivement vaincue, en Europe, qu’à la veille de la première guerre mondiale, lors des combats pour la libération des peuples balkaniques. Les armées franques, en 801, entendaient protéger la Gaule germanisée contre tous les raids musulmans éventuels et constituer un glacis défensif entre les Pyrénées et la rivière Llobregat. Barcelone devient la capitale de la « Marca Hispanica », amorce de la future Catalogne.

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vendredi, 31 août 2007

Départementalisation de la Belgique

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31 août 1795: Un décret du Comité de Salut Public, qui gère nos pays à la suite de l’invasion jacobine, annonce que les anciennes principautés des Pays-Bas espagnols puis autrichiens seront supprimées et remplacées par des « départements » comme en France.

Le tracé de ces départements a donné ultérieurement les « provinces » de l’Etat belge. Pour reprendre la terminologie du contestataire occitan Robert Lafont, il s’agit de « daller » le territoire, d’oblitérer ces réalités géographiques, historiques, culturelles et linguistiques au profit d’une pensée purement administrative. Georges Gusdorf, de l’Université de Strasbourg, parlera de « géométrisme révolutionnaire ». Il s’agit effectivement d’une démarche visant à faire du passé table rase et à détruire des acquis, des modes de vie, des systèmes de droit né de l’histoire et de l’évolution lente des choses.

Si dans la partie flamande du pays, le tracé des nouveaux départements épouse plus ou moins des frontières traditionnelles, en Wallonie, en revanche, des départements comme celui de Jemappes (le Hainaut), celui de l’Entre-Sambre-et-Meuse (Namur) et de l’Ourthe (Liège) ne correspondent à rien d’ancien. Seul le département des Forêts, regroupant l’ancien Duché de Luxembourg, correspondait au territoire de ce grand duché impérial du moyen-âge. Il est actuellement scindé entre la province wallonne du Luxembourg et le Grand-Duché. Il demeure amputé de la région de Montmédy et de celle de Thionville (Diedenhofen), au profit de la France, de celles de Bitburg et de Prüm, au profit de l’Allemagne (Land de Rhénanie-Palatinat).

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Biocentric Metaphysics of Ludwig Klages

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J. D. PRYCE

On the Biocentric Metaphysics of Ludwig Klages

http://www.gnosticliberationfront.com/ludwig_klages.htm...

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jeudi, 30 août 2007

Ernst von Wolzogen

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30 août 1934: Mort à Munich du Baron Ernst von Wolzogen, considéré comme le fondateur du cabaret allemand, imité du cabaret parisien, notamment par la fondation du Cabaret “Überbrettl” à Berlin en 1901.

Ses romans et ses pièces de théâtre relèvent du même style : humour, rire et légèreté. Avant de marquer l’histoire des lettres allemandes par la fondation de ce cabaret, Ernst von Wolzogen avait étudié la philologie germanique, la philosophie et la biologie à Strasbourg et à Leipzig. Tous ses romans sont empreints d’humour et se déroulent, le plus souvent, dans la bonne société aristocratique. Rapidement von Wolzogen acquiert un vaste public et son théâtre connaît un succès fou dans toute l’Allemagne. On doit le mettre en parallèle avec deux autres grands écrivains et cabaretistes allemands : Otto Julius Bierbaum (1865-1910) et Frank Wedekind (1864-1918).

Bierbaum participera à la revue satirique Pan de Munich (la revue satirique bruxelloise Pan, après 1945, doit son nom à cette publication munichoise), ensuite au cabaret de Wedekind, “Die Elf Scharfrichter”, et, enfin, à la célèbre revue satirique Simplicissimus (dont Robert Steuckers a brossé brièvement l’histoire et énuméré les positions politiques dans sa conférence sur la vie culturelle munichoise de 1890 à 1914, lors de l’Université d’été de “Synergies Européennes”, en Allemagne, en août 2002).

Wedekind deviendra ce révolu­tion­naire excentrique, à l’humour plus pessimiste, plus noir, qui influencera le théâtre allemand de ce siècle. Ar­min Mohler considère Ernst von Wolzogen comme une figure de la révolution conservatrice car, outre ses sa­ti­res et ses œuvres relevant des variétés, il a également été un pamphlétaire folciste (= völkisch), critique du chris­tianisme et théoricien d’une religiosité autochtone, qu’il voulait “germanique et faustienne”. Dans l’espace lin­guistique francophone, ceux qui n’ont que le mot “révolution conservatrice” à la bouche escamotent en gé­né­ral cette dimension fondamentale de leurs horizons, condamnant du même coup la “révolution conserva­tri­ce” à n’être qu’une sinistre parodie à relents militaristes (Robert Steuckers).

Arno Breker (French & English)

ARNO BREKER

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http://sculpteurphotographe.monsite.wanadoo.fr/page5.html...

ARNO BREKER (biographie)
Ed. PARDES, coll. Qui suis-je?
Textes et illustrations (dessins et photographies) de Gérard Leroy

LA DEDICACE DE L'AUTEUR : Certains êtres naissent et ne meurent jamais. Leur vie, emplie de symboles, se confond avec la genèse et le développement d'un art ou d'une discipline qu'ils ont en propre, et au figuré. Disparus, leur esprit se fait satellite. Au ciel de la dérive de l'histoire des continents, leur éclat trace un chemin vertigineux aux voyageurs qui s'aventurent en leur étrange univers. Arno Breker (1900-1991), artiste de Tradition, sommairement résumé comme le Sculpteur officiel du IIIe Reich, repose. De là-haut, entre les nuages et le souffle des vents, l'Idée contemple un coeur qui bat dans son musée. Il fut l'apôtre par la forme, dit-on, de l'idéologie la plus noire, la plus extrême, la plus contraignante. Cependant, son art n'exprime que clarté, équilibre et beauté. Artiste moi-même, je l'ai rencontré, absorbé et illustré. Le temps, croyant semer l'opprobre, a vieilli le métal, évincé l'or des statues que d'autres n'avaient pu détruire, là étoilant quelques fibres tissées par les araignées, reposoirs de poussières, cerclées de roses et d'épines. Mais ces fils, ces pétales transparents, ces zébrures d'or et de bronze - tout au contraire - ont conféré à son oeuvre la qualité du sublime, comme l'habit nouveau d'un arlequin des dieux. Avec moi, lecteur, spectateur, ou créateur de demain, pénètre, libre et lucide, en l'antre d'un Géant, au royaume des statues, des images et des mots, qui sont nos mages et nos maux...

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ARNO BREKER (biography) ED. Pardes, collection : Who am I?
Texts and illustrations (drawings and photographs) of Gerard Leroy

DEDICATES OF THE AUTHOR: Certain beings are born and never die. Their life, filled up symbols, merges with the genesis and the development of an art or a discipline which they have into clean, and with appeared. Disappeared, their spirit is done satellite. With the sky of the drift of the history of the continents, their glare traces a vertiginous way with the travellers who venture in their strange universe. Arno Breker (1900-1991), artist of Tradition, summarily summarized like the official Sculptor of IIIe Reich, rests. Of up there, between the clouds and the breath of the winds, the Idea contemplates a heart which beats in its museum. He was the apostle by the form, says one, of the blackest ideology, most extreme, most constraining. However, its art expresses only clearness, balance and beauty. Artist myself, I met it, absorbed and illustrated. Time, believing to sow the opprobrium, aged metal, evicted the gold of the statues that others had not been able to destroy, there "starring" some fibres woven by the spiders, resting places of dust, ringed pinks and spines. But these wire, these transparent petals, these bronze and gold stripes - quite to the contrary - conferred on its work the quality of sublime, like the new dress of a harlequin of the gods. With me, reader, spectator, or creator of tomorrow, penetrate, free and lucid, in the cave of a Giant, with the kingdom of the statues, images and words, which are our magi and our evils...

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mercredi, 29 août 2007

Organisation Mondiale du Commerce

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ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
La supercherie
Elie Sadigh
Avec la collaboration de Rachel Rémond-Sadigh et Jacques Viléo
ECONOMIE


L'OMC régit les relations d'échanges internationaux afin d'éviter les situations de conflit. Elle n'est cependant actuellement en aucune façon au service des nations. Elle prône et fait appliquer des mesures au mépris des règles qui découlent des principes de l'économie et, ce faisant, agit au détriment des pays pauvres, dont les richesses sont pillées, mais également des pays riches, dont les entreprises délocalisent. L'application des mesures prônées par l'OMC n'est favorable qu'aux financiers...

ISBN : 978-2-296-03652-9 • juillet 2007 • 128 pages

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Die "Westliche Werte-Gemeinschaft"

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Schwab, Jürgen
Die ›Westliche Werte-Gemeinschaft‹

€ 19,50

Abrechnung – Alternativen

416 Seiten
Klappenbroschur
18 Abbildungen
ISBN 978-3-89180-079-9

Erscheinungsdatum: 14.2.2007

Kurztext:

»Die Untergangsstimmung, die uns heute in der Bundesrepublik Deutschland überall entgegenschlägt, scheint weniger mit den vorhandenen Potentialen zu tun zu haben als mit der gegenwärtigen Lage, die von kulturellem und wirtschaftlichem Niedergang sowie von allgemeiner Dekadenz geprägt ist.«
Jürgen Schwab

Langtext:

Der westliche Kapitalismus zeigt sich seit dem Niedergang von Sowjetunion und Ostblock, da er nun von jeder Systemkonkurrenz befreit ist, von seiner ›besten‹ Seite: Um konkurrenzfähig zu bleiben, sind die Herstellungskosten zu senken und keine neuen Geschenke zu verteilen. Die Kosten lassen sich senken durch ausländische Lohndrücker im Inland und durch Arbeitsplatzverlagerung ins Ausland. Sozialabbau und Lohnsenkungen stehen auf dem Programm, während die Kapitalrendite weitersteigt und die Managergehälter eine schwindelerregende Höhe erreichen. Das Primat des Profits hat die Vorrangstellung der Politik längst abgelöst.

Unterdessen stellen Staatsmänner in Venezuela und Bolivien unter Beweis, daß der kapitalistische Fortschrittsgedanke zur Verabsolutierung des Fetischs Privateigentum kein unüberwindbares Dogma darstellt: Dort wird durch die Ausdehnung öffentlichen Eigentums, nicht zuletzt durch die Verstaatlichung des Rohstoffreichtums, die Grundlage geschaffen, auf dem das Primat der Politik möglich ist. Währenddessen gedenken ›Volksvertreter‹ in der BRD, mit der Bahn an die Börse zu gehen und die von der öffentlichen Hand kontrollierten Sparkassen zu privatisieren. Die Profiteure dieser ›Politik‹ sind Heuschrecken aller Art, letzten Endes das internationale Finanzkapital.

Klappentext:

Die fetten Jahre sind längst vorbei. Wir leben in einer zunehmend unsicheren Zeit: Umweltkatastrophen, Massenarbeitslosigkeit, ethnische und religiöse Konflikte, imperialistische Eroberungskriege um die knapper werdenden Rohstoffe sowie der dadurch hervorgerufene internationale Terrorismus bestimmen unser Leben. Die Globalisierung, militärisch von der pax americana gedeckt, hat den internationalen Kapitalismus auf eine neue Stufenleiter geführt, von der aus die Vorrangstellung der Politik gegenüber wirtschaftlichen Sonderinteressen gegenstandslos geworden ist. Die Zeit, in der der Weltmarkt von nationalen Konkurrenzkämpfen um volkswirtschaftliche Vorteile geprägt war, gehört der Vergangenheit an. Wir erleben heute die schier unbegrenzte Macht des Weltkapitals, das über die Grenzen hinweg verflochten ist.

Das Großkapital kennt kein Vaterland, wie es einst Karl Marx irrtümlich vom Proletariat behauptete. Große Aktiengesellschaften treten als global player auf. Sie sind nur noch ihrem firmengeschichtlichen Ursprung nach ›deutsch‹. Der Großteil ihrer Beschäftigten spricht nicht Deutsch als Muttersprache, die meisten Investitionen werden im Ausland getätigt, viele deutsche Arbeitsplätze dorthin verlagert. Deutsche Arbeitnehmer und mittelständische Unternehmer haben das Nachsehen. Sie können sich unter den Bedingungen der ›internationalen Arbeitsteilung‹ und des ›Freihandels‹ immer schlechter auf dem grenzenlosen Markt gegen Billiglohnkonkurrenz behaupten. Gleichzeitig erleben wir, daß die Ausbeutung der Industriearbeiter abnimmt. Durch die Automatisierung, die durch die dritte industrielle Revolution in der Mikroelektronik hervorgerufen wurde, werden zunehmend Arbeitskräfte freigesetzt, die sich in den Fluren der Arbeitsämter sammeln. Für die Einkommenslosen hat ein ›Staat‹ aufzukommen, der schon längst zu Grabe getragen wurde. Durch Privatisierung und Deregulierung ist ›Vater Staat‹ längst seiner ursprünglichen Steuerungsfunktion beraubt. Der überschuldete Staat soll nun das Heer von Arbeitslosen aushalten, während es sich die Bezieher von mühelosem Einkommen, die Aktionäre, gut gehen lassen.

In dieser Situation greifen nun alle rechts- wie linkspopulistischen Rezepte zu kurz. Programmatische Forderungen wie nach einem ›Müttergehalt‹, mehr Geld für Arbeitslose oder Reduzierung der Ausländerbeschäftigung gehen an der Wirklichkeit des globalisierten Kapitalismus vorbei, der nur nach seiner eigenen Verwertungslogik handelt. In einer solchen Lage, das zeigen mehrere Umfrageergebnisse, liegt der Ruf nach einem Systemwechsel in der Luft. Die existentiellen Probleme vor allem der europäischen Völker sind nur noch mittels eines Ausstiegs aus der ›westlichen Zivilisation‹ zu lösen.

Auf den Prüfstand, so lautet Schwabs Befund, sind sämtliche ›westlichen Werte‹ zu stellen, die u. a. heißen: bürgerliche Aufklärung und Fortschrittsglaube, Individualismus und Privateigentum, Menschenrechte und multikulturelle Gesellschaft. Das Konzept, das der Autor entwickelt, sieht die Wiedergewinnung eines souveränen deutschen Nationalstaats vor, der in eine europäische Großraumordnung einzubinden ist, was den Sturz der Globalisierung zur Voraussetzung hat.

Über den Autor:

JÜRGEN SCHWAB, geboren 1967 in Miltenberg/Main. Diplom-Germanist und Publizist, studierte deutsche Sprach- und Literaturwissenschaften, Kommunikations- und Politikwissenschaft an der Universität Bamberg. Aus seiner Feder stammen die Bücher: Die Meinungsdiktatur – wie ›demokratische‹ Zensoren die Freiheit beschneiden (Coburg 1997), Deutsche Bausteine – Grundlagen nationaler Politik (Stuttgart 1999). Er ist Mitherausgeber von 1848 – Erbe und Auftrag (Graz 1998). Jürgen Schwab fühlt sich der nationalrevolutionären Tradition der Deutschen Burschenschaft (DB) verpflichtet.

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J. Mabire : Os nazis de carnaval

Os nazis de carnaval sao nostàlgicos de um mundio que desconhecem

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“Les Nostalgiques” (Os Nostálgicos) foi o título de um livro do romancista Saint-Loup. Descobríamos ali algumas figuras que depois de terem participado na derradeira guerra no campo dos vencidos não procuravam, bem pelo contrário, esquecer as pulsões da sua juventude.

Os que tinham 20 anos em 1943 são hoje septuagenários. Não são “neo-nazis” mas antigos combatentes sem bandeira nem medalhas que recusam esquecer os seus camaradas tombados na Pomerânia ou em Berlim. Como poderiam eles reconhecer-se nas provocações de jovens de cabeça rapada que reivindicam um mundo do qual conhecem apenas o que contam os media empenhados na caça à Besta imunda?

…O neo-nazi faz parte da paisagem audiovisual. Assemelha-se na perfeição ao que querem que seja, estúpido e mau.

Muito estúpido e muito mau. E sempre igual a si mesmo, como um clone perfeito do Diabo tornado diabrete. Antes da guerra as grandes lojas propunham para as festas de “máscaras”: os rapazes disfarçavam-se de pele-vermelha e as raparigas de enfermeiras. Este divertimento desapareceu, como os álbuns de recortes e os soldadinhos de chumbo. Hoje, a única máscara que ainda faz sucesso no mercado é a do “neo-nazi”, modelo internacional, para o qual a imprensa assegura gratuitamente a promoção.

Se damos alguma importância aos símbolos e às imagens não podemos senão ficar chocados por esses detalhes nos neo-nazis, muito pouco aceitáveis no regime de que se dizem seguidores.

Logo à partida, a inevitável cabeça rapada. Era então característica dos prisioneiros mais do que dos seus captores, cujo corte de cabelo característico era “ curto nos lados e mais longo em cima”, muito diferente do corte à moda no exército francês. A cabeça rapada evoca muito mais os Marines do que as Waffen SS…

…Há sempre gente que acredita que o hábito faz o monge e a camisa o fascista, sobretudo se realçada por alguma braçadeira. Assim nasceu o que era apenas mau folclore.

À medida que este folclore de vestuário desaparecia para sobreviver penosamente nalguns grupelhos esqueléticos, viveiros indispensáveis para os provocadores e os delatores, vimos aparecer uma nova moda. Ela não nos surgiu do outro lado do Reno, mas do outro lado da Mancha e apresenta o nome de “skinheads”, “carecas” ou, se preferimos, cabeças rapadas…

Dos skins aos neo-nazis é um pequeno passo, ou talvez um gesto, o braço estendido e o outro punho cerrado sobre a caneca de cerveja. Já que os alemães berram nos filmes, berramos também. Yeah e Heil, ou outra coisa qualquer. O essencial é escandalizar o sistema e enfrentar a polícia. Diga-se a uma criança para não tocar nas guloseimas. Ela não terá descanso enquanto não encontrar um escadote e tiver vasculhado a última prateleira do armário proibido.

A moda dos skinheads revelar-se-á rapidamente, ao contrário do que dizia Mussolini do fascismo, um artigo de exportação. Uma vez cruzado o Canal da Mancha o público dos estádios franceses é contagiado. Mas o que são algumas centenas de skinheads franceses ao pé dos milhares de alemães que iam reforçar os grandes batalhões do movimento sobre o Continente?

Ignoramos demasiadamente o fascínio que sentem os alemães pelos britânicos. Havia no III Reich uma nostalgia secreta do império vitoriano e do grande mito racista do homem branco reinando sobre os sete mares do mundo. Ao desabrochar sobre o Continente a moda skin não podia senão atrair inúmeros jovens teutónicos sem respeitabilidade.

A atracção irreprimível pelo mal absoluto

Os skinheads britânicos forneceram-lhes, mais do que imaginamos, os seus farrapos, as suas músicas, a sua brutalidade. Tudo é anglo-saxónico no background cultural dos agitadores que nos mostra a televisão. Eles não copiam os seus antepassados mas a imagem que deles deu a propaganda antifascista, não são as SA do capitão Rohm mas as SA de Rohm vistas por Visconti em “Os Deuses Malditos”, ainda mais pervertidas do que os fuzilados de 30 de Junho de 1934!…

O destaque dado pelos media aos grupelhos mais folclóricos contribui largamente para multiplicar os actos de violência que se encadeiam por mórbido contágio, na atracção irreprimível pelo mal absoluto, tanto mais atraente quanto mais incansavelmente denunciado.

Jean Mabire , Le Choc du Mois, juillet-août 1993, N°66

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mardi, 28 août 2007

Kriegserklärung der Globalisierer

Melisch, Richard
Der letzte Akt
€ 19,80
Melisch, Richard<br><b>Der letzte Akt</b>

Die Kriegserklärung der Globalisierer



380 Seiten
Klappenbroschur
55 Abbildungen
ISBN 3-98180-070-3

Rückentext:

In diesem Buch über den Angriffskrieg und die Schlußoffensive der Globalisierer gegen alle Völker der Welt kommt der Verfasser ohne Fragezeichen aus, ohne Herumtasten hinter finsteren Kulissen der Weltpolitik, ohne Verweis auf alle möglichen und unmöglichen Verschwörungstheorien, denn die Kriegserklärung liegt jetzt schriftlich vor. Die Betreiber der Welteroberung durch Globalisierung haben sich selbst enttarnt: Ihre Allianz von Pentagon und Wall Street ist so siegessicher, daß sie ihrem Chefstrategen, dem ›Clausewitz‹ der Globalisierer erlaubte, sowohl ihre Welteroberungspläne als auch die dazu führenden Strategien zu veröffentlichen. Ihr ›terroristischer‹ Feind ist ausgemacht. Es sind die Nationalen. Die Forderung der Globalisierer lautet deshalb klar und deutlich: »Kill them!« Tötet sie!

Klappentext

Die Globalisierer sind schon so überheblich und siegessicher, daß sie ihrem Chefstrategen Thomas Barnett erlaubten, ihre Pläne und Strategien zur Eroberung der Welt zu veröffentlichen. In Der Letzte Akt ist nachzulesen, wie die übermächtige Allianz von Wall Street und Pentagon zustande kam, die mit der Umsetzung der Welteroberung durch Globalisierung beauftragt wurde, welche Gebote sie erläßt, welche Endziele sie verfolgt.

Die Globalisierer scheuen sich nicht, offen einzugestehen, daß ihre Hausmacht USA ihre politische, militärische und wirtschaftliche Übermacht dem praktisch wertlosen US-Dollar verdankt, den sie den Völkern der Erde als Weltwährung aufzwang, daß sie zur Erzwingung neuer Kriege nicht zögern wird, einen neuen ›11. September‹ zu inszenieren und amerikanische Einsatzgruppen zur Liquidierung mißliebiger Politiker zu entsenden. Sie räumen ein, daß der Endsieg der Globalisierung nur dann erreicht werden kann, wenn ausnahmslos alle Völker, Konfessionen, Kulturen gleichgeschaltet, alle nationalen Grenzen niedergerissen, alle sozialpolitisch und volkswirtschaftlich gebotenen Schranken und Einschränkungen beseitigt worden sind.

Sie fordern die Vermischung aller Völker, da mit die neu entstehenden Massen von Humanressourcen mobil, flexibel und vor allem widerstandslos den Befehlen ihrer globalen Herren folgen mögen. Sie streben nach einem einzigen Ideal, einem einzigen irdischen Lohn, nämlich nach dem Erwirtschaften des maximalen Profites. Sittliche Werte kennen sie nicht.

Sie rechnen mit dem Widerstand von ›Schurkenstaaten‹ samt ihren unbelehrbaren, ewiggestrigen, nationalen politischen Führern, die noch an Werten und Traditionen hängen, und von glaubensfanatischen ›Terroristen‹, das sind all jene, die weder bereit sind, ihre Natur-, Kultur- und Bodenschätze dem ›freien Spiel des Weltmarktes‹ auszuliefern, noch auf das Überleben ihrer Völker als freie und eigenständige Nationen zu verzichten. Solchen nationalen Widerstand wollen die Globalisierer mit allen Mitteln brechen.

Melisch beschreibt die Gefahren, die von den politischen und militärischen Krisenherden ausgehen, wo fanatische Weltmachtbesessene am Ruder sind, die unbedingt neue Kriege anzetteln wollen, um die Entscheidungsschlacht Armageddon zu erzwingen und dabei freudig in Kauf nehmen, daß sie sich selbst, ihr Land und unseren Planeten in die Luft jagen könnten.

Die Globalisierer glauben, daß sie knapp vor ihrem Endziel stehen. Doch mit jeder weiteren Drehung der Globalisierungsdaumenschraube wächst der Widerstand vieler Völker und ihrer nationalbewußten Führungspersönlichkeiten. Nicht so in den Mitgliedsstaaten der Europäischen Union, wo zwar die EU-Verdrossenheit der Bürger stark ansteigt, eine Bereitschaft zum Widerstand jedoch praktisch kaum erkennbar ist. Im letzten Kapitel verweist Melisch auf mögliche Lösungen und dringende Kurskorrekturen.

Über den Autor:

RICHARD MELISCH ist 1934 in Paris geboren, wohin es seinen Vater, einen ehemaligen k.u.k. Offizier, nach dem Ersten Weltkrieg verschlagen und wo dieser eine Pariserin geheiratet hatte. Die Schulbänke hat er in Paris und Graz gedrückt. Einige Jahre verbrachte er in Brasilien, in Hamburg und in Nordamerika. 1963 wird er von einem österreichischen Unternehmen nach Beirut entsendet, wo ihm die Vertretung für die arabischen Länder des Nahen Ostens übertragen wird. Nach 12 Jahren machte er sich selbständig. 19 Jahre lang hat er von Beirut aus die umliegenden arabischen Länder bereist und 11 Jahre von Dubai und Kuwait aus die Golfstaaten.

lundi, 27 août 2007

Victoire de Saint Quentin

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27 août 1557 : Victoire écrasante de Philibert de Savoie et de Lamoral d’Egmont à Saint-Quentin contre les Français de Henri II.

Philibert commandait une armée composée d’Allemands, de Wallons, de tercios espagnols et de mercenaires anglais. Le Comte d’Egmont était à la tête des « Bandes d’Ordonnance » des Pays-Bas, troupes d’élite fondée par les Ducs de Bourgogne et où servaient exclusivement les nobles de nos régions. Cette formation, bien commandée par d’Egmont, a détruit l’arrière-garde française et fait canonner le reste de la horde en déroute, bloquée sur ses avants par le Duc de Savoie.

Henri II, parjure et félon comme son prédécesseur François I, avait trahi les clauses de la Paix de Valenciennes (février 1556). Le Duc impérial de Savoie avait décidé de punir cette entorse au droit et cette infâme rébellion à l’encontre de la légitimité impériale européenne. L’année suivante, le 13 juillet 1558, les troupes d’Egmont, composées cette fois de milices urbaines flamandes et de cavaliers espagnols, écrasent une nouvelle fois les Français du Maréchal de Termes à Gravelines, repoussant celles-ci sur les plages, où les canonnent les navires anglais, alliés à l’époque à l’Espagne. Charles-Quint, qui est sur le point d’abdiquer, vient de protéger la frontière méridionale des Pays-Bas.

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dimanche, 26 août 2007

Adam Müller: la Economia Orgànica

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Adam Müller: la Economía Orgánica con vivencia romántica

[Luis Fernando Torres]

I. Notas biográficas

Adam Müller nació en Berlín en 1779. Estudió Derecho en la Universidad de Göttingen. En su época juvenil era partidario del liberalismo de Adam Smith. En 1805 se trasladó a Viena, donde desarrolló su obra hasta su muerte, en 1829.

Su obra más conocida es Die Elemente der Staatskunst (Berlín, 1809), de la que existe traducción española (1). Las citas que entresacamos en este artículo proceden de ésta edición en castellano. También merece destacar Deutsche Staatsanzeigen (1816-1819).

La ideología de Müller es una mezcla de medievalismo, estatismo y romanticismo: defensa indiscriminada de todos los valores e instituciones de la Edad Media; catolicismo sentimental; culto al Estado de clara raíz pagana, y todo ello expresado en ese estilo exaltado, lleno de imágenes y algo confuso de los románticos.

El Romanticismo significó una reacción contra las concepciones materialistas y racionalistas del hombre y de la vida; destacó lo que el mundo y la existencia tienen de misterioso e incomprensible. Este estado de espíritu, es el que Müller (y también Gentz y Haller) (2) traslada al campo de la economía.

La influencia de Müller ha sido tan intensa como insospechada. Influyó en F. List y sobre la Escuela Histórica; el nacionalismo económico tienen en él un punto de arranque. Su influjo político se ha dejado sentir igualmente, en el tradicionalismo, el nacionalismo y en el fascismo.

II. Adam Müller: clasicismo político, Estado y ciencia

Adam Müller destaca especialmente dentro del panorama delimitado por la llamada Escuela Histórica Alemana de Economía. Si algunos de sus planteamientos pueden considerarse hoy en día anacrónicos, otras de sus intuiciones fueron la impronta epifánica que ayudó a constituir la ciencia económica con el rigor y amplitud interdisciplinar con que la conocemos en la actualidad.

En contraposición con la metodología de la Economía Clásica representada por Adam Smith, Müller sostiene que el hombre actúa por medio de una articulación de índole social donde se realiza la posibilidad de sus anhelos, luego la perspectiva social no puede ser ignorada para comprender a la propia economía, ya que ésta es parte del orden primordial y no mera consecuencia de la búsqueda de la riqueza. Todo orden social sería, entre otras cosas, económico, pero de tal forma que la economía pura sería una mera abstracción (útil tan sólo para un marco de trabajo de aplicación operativa o analítica) que disgregaría aspectos, factores y elementos que de suyo siempre se encuentran agrupados e integrados en un todo orgánico (3). Por ello, el sentido genuino del Derecho, de las costumbres, de la concepción del Estado perman ecerán ignorados si no llegamos a descubrir primero la trabazón y las correlaciones específicas entre todas las creaciones del civilizador de la humanidad, donde la economía es un aspecto más.

Pero el epicentro paradigmático y la clave descifradora de la cultura humana, entendida como tendencia natural y como re-creación artificiosa en su plenitud racional, se encontraría, según A. Müller, en el Estado: "El Estado es la totalidad de los asuntos humanos, su conexión en un todo vivo". Esta realidad superior del Estado no es una hipóstasis absorbente, ni una plenitud transfiguradora al estilo del estatismo hegeliano, sino que todo valor humano está permanentemente presente en la actuación del Estado; el carácter humano procurará no apartarse en ningún punto esencial del carácter civil. El Estado, para ser fecundo, debe ser sentido e interpretado como fenómeno de vida humana, por consiguiente debemos desechar los falaces límites, vanos, generados por las teorías políticas ajenas al pálpito de la vida, porque turban la vista con la voraz p arálisis de las meras abstracciones.

Así, el Estado se convierte en un ente con vida y finalidad propia: "La constitución de un Estado es algo tan grande, vario e insondable, que debe justamente extrañarnos el apresuramiento y la ligereza con que se lleva a cabo su estudio en la actualidad (...). Pero ¿es posible considerar al Estado como una máquina, y sus miembros como un inerte juego de ruedas? ¿O como un edificio, y sus partes constitutivas, tan delicadas y sensibles, como piedras frías que el cincel tiene primero que labrar y la escuadra, luego, que ordenar? Si tratamos de describir la primera sensación que el espectáculo de la sociedad civil nos produce, tendremos que recurrir forzosamente a los dominios del arte" (4)

Para Müller, debemos sobrepasar estos límites del acumulado escombro utópico antes de mostrar los límites verdaderos: "Aquellos que, lejos de impedir el movimiento del Estado, lo estimulan". Paradójicamente, la utopía política cercenaría posibilidades magníficas de progreso, abortándolas, e indicaría horizontes de ilusión colectiva que serían un puro escenario de representación donde la mueca y la máscara sustituirían al gesto y al rostro de lo que cristaliza en la realidad reflejando el sol fecundo y no bañándose en las brumas del sueño de la noche (utopismo que puede ser presuntuoso racionalismo conceptualista en sus formas de Liberalismo o Socialismo). Un Estado verdadero es consciente de sus auténticos límites, que guían al político práctico y al legislador "en cuanto tienen que resolver el asun to más nimio o decidir el caso jurídico más insignificante". Cuando la teorización, desvertebrada, no se ancla en los hechos, en las vivencias y en las experiencias, necesariamente considerará los límites del Estado erróneamente, distorsionándolos y dándoles una consistencia fija; arrebatándoles la vida y el crecimiento y, por consiguiente, perturbando la acción del político.

La Ciencia Política alcanza su conciencia máxima en el Estado, y éste en aquella: "Ciencia y Estado serán lo que tienen que ser cuando formen una unidad, como el alma y el cuerpo, que son una cosa en la misma vida, y sólo el concepto es quien los disgrega mortalmente" (5).

Y no sólo la Ciencia Política, sino todas las ramas del vigoroso árbol del saber deben entroncarse con el impulso de la savia vivificante que emana de la experiencia de la vida social. Patria y Estado son sentimientos y razonamientos grávidos de conocimiento y de saber integrados: "Esto es lo que hizo grande la ciencia de los antiguos, y tan menguada, tan confusa, tan muerta la de los alemanes de hoy".

A. Müller afirmará que las manifestaciones aurorales de las ciencias naturales en Francia y Alemania habían tenido, con Lavoisier y Schelling, un impulso especial debido precisamente a que supieron sintonizar selectivamente con lo mejor del espíritu conformador de sus pueblos. Müller, adelantándose prodigiosamente a la sociobiología de E. O. Wilson, afirmará que es la "historia natural del Estado" la que nos puede ofrecer otras perspectivas esclarecedoras que fecunden y abonen otros campos de estudio propios de las ciencias naturales. De esta forma, la ciencia se hubiese mantenido muy cerca "del corazón y de los hombres aún en sus especulaciones más profundas, y hubiese conservado su equilibrio y su vivacidad".

III. El organicismo económico

El pensador alemán considerará que el concepto de dinero de Adam Smith representa un gran paso frente a las ideas predominantes en torno al mismo en su época. Pero, por otra parte, el sistema del economista británico no podrá eludir la maldición que pesa sobre todos los sistemas de su época. Müller reprochará a Smith su tratamiento del factor trabajo como un concepto y no como una idea, con lo cual se perdía, con graves consecuencias, la flexibilidad y la necesaria capilaridad entre la vida real y los esquemas del pensamiento. Según el organicismo de Müller, la economía clásica británica debió ampliar el contenido de su visión del trabajo: "Hasta que toda la vida nacional le hubiera aparecido como un único gran trabajo". El trabajo individual estaría por lo tanto en permanente relación con el "Trabajo Nacional", y cada uno sería causa recíproca del otro. El planteamiento de economía orgánica que hace Müller implica un Estado orgánico que constituye y encauza la fuerza social que necesariamente se expresa en círculos concéntricos bien trabados por su propio impulso natural. Por ello, Müller somete a crítica y eleva a rango de ideas lo que eran meros conceptos esclerotizados en la tradición económica inglesa, tales como: riqueza, dinero, trabajo, producción,...

El "sentido reverencial del dinero" de nuestro Ramiro de Maeztu parece tener uno de sus máximos precedentes en el pensamiento de Müller, que ve en el "contrabalanceo" entre el dinero y la letra de cambio, el papel moneda, el valor y el crédito; entre el dinero efectivo y el simbólico, junto con las consecuencias comerciales redistributivas y ampliadoras de la eficacia económica que traen consigo, un hermanamiento entre los hechos económicos reales y los hechos espirituales ideales. En el dinero confluirían el interés individual con las necesidades del todo nacional. El dinero, paradójicamente, humanizaría la vida colectiva frente a las tesis rousseaunianas de corrupción de la sociedad, y al mismo Estado, ya que al ser el dinero símbolo "verdadero y vivo", posibilitaría la más precisa expresión de las conexiones ideales de todos los principios, qu e es uno de los significados, según este economista romántico, de la idea misma de Dios (6).

La teoría organicista de la economía de Müller critica tanto la hipótesis de la teoría mercantilista acerca de lo productivo, como los planteamientos de las escuelas fisiócratas o Smithiana, ya que todos estos "sistemas conceptualistas" padecen el grave estigma de considerar la economía como un mero proceso mecanicista. La identificación que Smith hace entre productividad real-material y productividad económica, le parecerá a Müller un error que malograría el desarrollo de posteriores razonamientos en el avance del conocimiento científico. Este reproche se explicitará así: "Las necesidades espirituales, aunque intervienen directa, viva e ineludiblemente en la producción que él (Smith) trata de abarcar, queda al margen de la economía, y el importante comercio espiritual queda fuera de la teoría de la riqueza de las naciones".

La Ciencia Económica no podría, para el organicismo romántico alemán, basarse en la mera producción de cosas, sobre el simple valor de cambio. Es preciso descubrir la energía espiritual del hombre, que en el orden cívico y en la libre iniciativa articula la posibilidad óptima convertida en realidad, donde lo social y lo personal apaciguan su distancia a la par que se autoafirman en esa interrelación. Vuelta a la savia primigenia (espíritu de unidad no homogeneizadora) y decidida reacción diversificadora, donde la propia libertad se expande en sus ramajes fecundos dando sombra a todo el cuerpo social, que es su propia base y su propio sustento.

El valor económico no se podrá fundamentar exclusivamente en el mercado, ya que la utilidad privada y social, en ocasiones, transciende al mecanismo del mercado, aunque sea un magnífico procedimiento de asignación de recursos y servicios.

Un capítulo de especial interés en la obra de Müller es el que hace referencia a sus ideas en torno al "capital espiritual", donde la concepción clásica de riqueza se ve desbordada por su tesis en torno a los "bienes inmateriales recibidos del pasado": las tradiciones de la sociedad, la realidad nacional, el lenguaje, el carácter del pueblo y diferentes aspectos no materiales de la cultura.

Riqueza, por cierto, hoy en día, en grave peligro de liquidación y decadencia, declinación penosa en nuestra España, esperemos que episódica y momentánea debilitación de nuestra conciencia nacional, porque, como decía E. D’Ors: "España no puede morir". Pero si no concebimos que nuestra riqueza económica está en nuestro ser nacional y que incluye y presupone nuestra lengua, nuestro afán colectivo de mejora y nuestra cultura, hoy más que nunca necesitados de defensa, no podremos potenciar nuestra riqueza, porque nos resultará ya ajena e impersonal. Y esa riqueza volatilizada es la que alimenta al sistema mundialista, desangrando a los pueblos y a las naciones.

Notas

1. MÜLLER, ADAM, Elementos de política, Ed. Baxa, Madrid, 1935

2. Para un estudio más extenso se puede consultar SPANN, OTHMAR: Die Hauptheorien der Volkwirtschaftslehre (Heidelberg, 1949; existe versión española: Historia de las doctrinas económicas, Madrid, 1934), capítulo VIII sobre Adam Müller.

3. Planteamiento también defendido por los resultados de la Nueva Ciencia Económica, fruto de la aplicación de métodos interdisciplinares. Tal es el caso de las conclusiones de Gary S. Becker, premio Nobel de Economía en 1992. Las ideas de Becker están expuestas, entre otros textos, en: BECKER, GARY S., The economic approach to human behaviour, University of Chicago Press, Chicago, 1976.

4. MÜLLER, A.: Elementos de política, Madrid, 1935, pp. 5 y 6.

5. La incomprensión de la naturaleza del Estado es, según Müller, uno de los grandes defectos de Adam Smith: "El famoso libro de Adam Smith..., su doctrina de la libertad de comercio y de la industria no tienen bastante en cuenta la personalidad cerrada de los Estados, su carácter distinto y su ineludible actitud bélica entre sí" (op. cit. pág. 15). Por ello, Müller se opone al librecambio; defiende la protección de la industria nacional e incluso la prohibición de cierto comercio exterior, cuando tales medidas sirvan para dar carácter nacional a la riqueza de su pueblo.

6. Por otro lado, Müller combate la vigencia única del derecho romano de propiedad, según el cual las cosas pertenecen a una persona de manera absoluta y están completamente a su servicio. Hace el elogio de las vinculaciones familiares y de los bienes colectivos. Al lado de la propiedad privada, de tipo romano, debería existir la propiedad corporativa y la familiar.

[Hespérides, primavera 1995, pp. 123-130]

samedi, 25 août 2007

Un site sur Hans Fallada

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Un site sur Hans Fallada

http://etpuisapres.hautetfort.com/

Un blog d'informations littéraires sur l'oeuvre de Hans Fallada

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Itineràrio Grego

Itineràrio Grego - Do realismo dos mitos à desencarnaçao pelas ideias

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É habitual, na nossa cultura, invocar o modelo grego como aquele da sabedoria, criando nos espíritos uma Grécia de postal ilustrado. As noções de serenidade, de equilíbrio e harmonia vêm naturalmente ao espírito daquele que se abandona à nostalgia do nosso grande passado. Porquê naturalmente? Sem dúvida porque essa Grécia é mais facilmente compreendida pelos nossos esquemas e quadros de pensamento modernos, pensamento ordenado, submetido à razão e à lógica. Contudo, essa Grécia, certamente bem real, é a que poderíamos denominar como “segundo movimento”, a que vai estabelecer limites e amar o que “está concluído”, ela tornou-se a nossa “referência grega”.

Um mundo sobre fundo de fogo, de ebriedade e de êxtase

Esses limites, ela colocou-os sobre um outro mundo, aquele que Nietzsche definirá em “O Nascimento da Tragédia” como o do reino de Dionísio, um mundo sobre fundo de fogo, de ebriedade e de êxtase. Esse mundo, gerador da vida da nossa cultura, está-nos muito mais inacessível, muito mais obscuro que aquele da época clássica, é o que vê nascer e viver os mitos de extraordinária potência cuja evocação não deixa de exercer sobre um bom número de nós uma espécie de fascínio, é por isso que parece útil estudar a capacidade do nosso pensamento actual em integrá-los, ou mesmo somente em entendê-los. Referir-se aos mitos significa mergulhar na memória histórica, na grande memória, aquela que tem a fonte, as raízes, a matriz do nosso presente e portanto do nosso futuro. Os mitos que dominam toda a nossa Antiguidade europeia e que, sob formas atenuadas ou mesmo desnaturadas, sobrevivem ainda no início da nossa era, estes mitos são-nos acessíveis ou são como esses sinos dos quais, sob a aparência material intacta, não saem senão alguns sons derisórios e falsos, sem correspondência nem com o seu belo aspecto exterior nem com a potência de vibração que continham em si?

I-O pensamento pelos mitos

A tentativa de conhecimento dos mitos pelo homem moderno não é, como todas as suas abordagens, mais que intelectual. O nosso pensamento, apesar das tentativas dos românticos do século passado, já só pode fazer apelo à razão para tentar compreender: tornámo-nos incapacitados. É outra coisa diferente que seria necessário para penetrar as profundezas de uma cultura onde a vitalidade e a força não se podem reduzir a uma análise cartesiana, a uma compreensão. Os mitos nos quais se exprimia este pensamento, esses, a nossa pobre razão, tão seca, não foi capaz de mais do que concebê-los como símbolos. Segundo os séculos, as ideologias, as modas, as escolas ou as disciplinas, os mitos tornaram-se a expressão de um simbolismo que não é na realidade mais que o reflexo de conceitos modernos: alguns viram neles a expressão de um inconsciente colectivo, outros deram aos mitos uma função social e gente muito séria viu mesmo nos mitos elementos das lutas de classes. É preciso, então, abordar o estudo da mitologia sem demasiadas ilusões e sabendo que somos, face a ela, como o visitante de um museu que está separado do objecto da sua admiração por um vidro que lhe interdita todo o contacto. Para ilustrar esta tentativa, tomemos o exemplo de um mito muito revelador, um mito profundamente enraizado na cultura grega ao longo da sua evolução e que, ademais, tem o interesse de ter passado parcialmente para a nossa cultura: o mito de Hércules.

O mito de Hércules

De origem puramente grega, e mais precisamente dórica, segundo fontes tão precisas quanto Walter Otto ou Wilamowitz, o seu culto espalha-se rapidamente em torno do mediterrâneo onde se enriquece de deuses locais que absorve. Tornar-se-á uma personalidade mitológica muito complexa, e a sua evolução no tempo é muito reveladora do duplo problema que nos preocupa: a percepção do mito e a evolução do pensamento.

Este semideus, nascido dos amores de Zeus e Alcmena, uma mortal, será ao longo de toda a sua vida terrestre perseguido pelo ódio de Hera, esposa enganada de Zeus. A ele faltar-lhe-á sempre essa parte divina, essa “parte de Hera” que o impedirá de ser totalmente um deus. A sua vida, marcada por provações, é célebre pelos seus Doze Trabalhos, mas está longe de ser exemplar. Este herói tem fraquezas, enlouquecido por Hera, ele comete crimes (mata a sua primeira esposa, princesa Mégara, como os seus três filhos, de onde a purificação desta infâmia pelos Trabalhos, sendo que nenhum seria à partida possível de cumprir), abandona-se durante um ano aos pés de Onfales, rainha da Lídia, vago mito da encarnação do umbigo (omphalos) do mundo. Este semideus, à vez possante, louco, protector dos fracos, curandeiro (é por vezes associado a Esculápio), criminoso, é muito representativo da mentalidade grega para a qual o bem e o mal estão intimamente ligados; a idade moderna só conhece heróis totalmente bons, mas nos gregos, se lhes amputamos o mal é a vida que lhes suprimimos, porque ela é um todo onde o que é bom e o que é mau está de tal modo imbricado que é indissociável e necessário um ao outro. Um grego antigo não se atormenta por prestar culto a um herói que, para lá das suas qualidades, é um bêbado, um debochado, um homicida. A divindade não é, então, percepcionada como na nossa civilização presente, onde não é mais que um elemento religioso, mas antes como um elo entre o mundo divino e o mundo natural no qual ela se comporta de modo que nos é muito próximo. Uma tradição onde também existe a divindade ctoniana, isto é, associada à estância dos mortos. Mas a terra, essa estância dos mortos, é, ao mesmo tempo, a terra fecunda, portadora de frutos e colheitas: ali, novamente, coexiste o bom e o mau, como a vida e a morte.

O racionalismo moderno não pode apreender a essência dos mitos

Os mitos deste período chegam-nos pela poesia épica, género que provém da arte, da história e da religião, mas também pelo conhecimento dos cultos. Se, como acabámos de ver, não penetramos os mitos e não temos deles mais que um conhecimento externo, o mesmo vale para os cultos que, talvez ainda mais que os mitos, passaram nos nossos dias pelo filtro do racionalismo e do funcionalismo. Portanto, vários estudiosos, a maior parte alemães, viram e denunciaram a nossa incapacidade. Depois de Hölderlin, Walter Otto será o mais brilhante crítico das interpretações modernas. Cita como exemplo um muito velho rito de purificação que consistia em passear um ou dois homens pela cidade e em matá-los depois fora desta, destruindo completamente os seus cadáveres. Depois deste exemplo, Walter Otto (in Dyonisos, Mythe et Culte) reproduz a interpretação moderna típica que, naturalmente, procura a finalidade prática do rito:” Depois de ter absorvido todos os miasmas da Cidade, era morto e queimado, exactamente como se limpa uma mesa suja com uma esponja que jogamos fora depois”. E Otto sublinha “ a desproporção entre o acto em si e a intenção que lhe atribuímos”. Este exemplo é característico do impasse no qual nos encontramos para apreender um pensamento que se manifesta através de mitos e ritos que somos incapazes de comentar sem ser com um vocabulário submetido à razão, ao espírito de causalidade, ao espírito prático, ao nosso “espírito cinzento e desencantado”.

Os gregos vão lutar contra a sua natureza e proteger-se do fundo trágico da existência através da cortina apolínea, a serenidade. Esta Grécia, diz-nos Nietzsche, a do equilíbrio entre o dionisíaco e o apolíneo, a da tragédia, encerra os seus mistérios como a do período dito arcaico. Ela dura pouco, 80 anos aproximadamente, e tem um brilho tal que não pode sobreviver por muito tempo. Entretanto, o pensamento vai evoluir e começar uma viragem que se revelará ser uma verdadeira ruptura, um pensamento que apreenderemos muito melhor porque abriu caminho ao pensamento moderno.

II-O pensamento pelas ideias

Se conhecemos o lugar privilegiado que Nietzsche atribui à música face às outras artes, porque emanando directamente da fonte, do instinto vital, não nos espantaremos com as violentas críticas que o filósofo alemão proferirá em relação a Sócrates, “o homem que não sabe cantar”. Sócrates vai privilegiar a consciência e a lucidez em relação ao instinto. Ele é o homem não místico; Nietzsche dirá: “o homem teórico”. Com efeito, Sócrates, o primeiro, vai permitir-se contemplar os mitos, concebê-los diferentemente do pensamento tradicional. O mito, de carnal e complexo, vai dirigir-se para a simplificação e a abstracção. Mais ainda, é o início de uma racionalização, de uma explicação. Em “Fedro”, de Platão, um diálogo entre Fedro e Sócrates é muito revelador do estado de espírito deste último. Evocando o mito no qual Oréstia é raptada por Bóreas, Fedro interroga:” Mas diz-me Sócrates, acreditas que esta aventura mitológica aconteceu realmente?”. E Sócrates responde:” Mas se eu duvidasse, como os sábios, não haveria lugar a espanto”. Sócrates explica que o sopro de Bóreas (o vento) provocou a queda de Oréstia, que morreu. Aí está, talvez, o primeiro argumento racional destinado a se substituir a um elemento mitológico. Vemo-lo aqui, este pensamento é muito moderno e muito acessível à nossa compreensão. Sócrates e Platão vão fazer evoluir os mitos, e do conhecimento instintivo deslizamos para o conhecimento racional. Não aceitamos mais o sentido místico do mundo que vai ser devorado pela lógica.

Os mitos não serão, contudo, abandonados: vão evoluir, à vez na maneira como são entendidos e na sua própria forma. É tempo aqui de retomar o mito de Hércules que deixámos na primeira parte desta exposição, em toda a força e potência ambíguas de um ser meio-divino, meio-humano, com a sua força sobre-humana, os seus deboches e as suas paixões desmesuradas. Depois de Sófocles, que em “As Traquínias”, faz dele um ser brutal e sem fineza, Hércules não parará de evoluir rumo a um tipo ideal. O período helenístico mostrá-lo-á como uma divindade civilizadora em que os seus Trabalhos são transformados em provas de utilidade pública, torna-se um benfeitor da humanidade ao serviço do bem. Os filósofos (cínicos e estóicos) vão exaltar o carácter altamente moral da aceitação voluntária dos sofrimentos que marcam a sua vida: ele aceita livremente o sacrifício, sacrifica-se pela humanidade. O seu nome é invocado nas situações difíceis (chamam-lhe “Alexikakos”, o afugentador de males) e torna-se o “herói” por excelência. Muito grego mas muito popular, passará para Roma onde sofrerá a mesma depuração que na Grécia. Este Hércules idealizado não terá dificuldade em sobreviver parcialmente na personagem de um outro semideus, purificador da terra e salvador da humanidade, o Cristo.

A racionalização é o prelúdio da moralização

Entretanto, o mito purificado desencarna-se cada vez mais e caminha rumo à idealização, à abstracção. Afastando-se do mundo, as divindades, deuses e heróis, tornam-se ideias, conceitos, absolutos. Assim, eles moralizam-se e a moralização surge-nos como o corolário inevitável do absoluto. Platão vai rejeitar o lado humano e recusar o que chamará ”mentiras de poetas”, e os deuses, pouco a pouco, recolher-se-ão sabiamente ao Olimpo, numa virtude exemplar que convida tanto à imitação como ao tédio. Invocando o mundo das ideias Platão abriu a porta a um mundo onde o Bem e o Mal se combatem: o mal é o mundo do instinto, do irracional, simbolizado em Platão pelo cavalo negro; o bem é o mundo da vontade, da temperança, simbolizado pelo cavalo branco; os dois cavalos são conduzidos pelo cocheiro: a razão. Este carro simboliza a alma humana que, vemo-lo, hierarquiza os seus dois componentes. O instinto, desde aí, não deixará de ser desprezado e a razão glorificada. O mito morrerá, esse magnífico vínculo que os homens haviam construído para ligar os seus deuses à condição humana, ao mundo natural; esse vínculo é doravante destruído, para sempre sacrificado por alguns homens orgulhosos de serem menos ingénuos, sobre o altar do que Heidegger chama, com graça, “o pensamento calculante”.

É preciso abandonar a esperança de renovar com os mitos fundadores, sob a sua forma original. Esta empreitada conduziria, ademais, a uma folclorização análoga à que vemos florescer nas aldeias onde, sob instigação de sindicatos de iniciativa, ranchos tradicionais alternam tristemente com majoretes. Contudo, sabemos que as civilizações morrem: a nossa, porque se apoia sobre a técnica, é mais frágil que outras. Um dia teremos necessidade de nos lembrarmos, deveremos fazer apelo a essa memória profunda afim de que, do caos, ressurja a vida que nasce do Eterno Retorno. Os velhos mitos serão transformados, darão nascimento a outros, graças à benevolência daquela a quem nunca cessámos de prestar culto: Mnemósine, deusa da memória e mãe das Musas. Então reapropriaremos a criação, a poesia, que os homens do nosso sangue nunca deveriam ter abandonado, deixando aos povos que nunca nada conseguiram criar os malefícios de uma razão especulativa que nos contaminou demasiado. Com a força das origens, forjaremos novos mitos para novas primaveras.

Catherine Salvisberg, VOULOIR n°56/58, 1989

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vendredi, 24 août 2007

Intellectual Terrorism

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Intellectual Terrorism

Tomislav Sunic

The modern thought police is hard to spot, as it often seeks cover under soothing words such as "democracy" and "human rights." While each member state of the European Union likes to show off the beauties of its constitutional paragraph, seldom does it attempt to talk about the ambiguities of its criminal code. Last year, in June and November, the European Commission held poorly publicized meetings in Brussels and Strasbourg whose historical importance regarding the future of free speech could overshadow the recent launching of the new euro currency.

At issue is the enactment of the new European legislation whose objective is to counter the growing suspicion about the viability of the multiracial European Union. Following the events of September 11, and in the wake of occasionally veiled anti-Israeli comments in some American and European journals, the wish of the European Commission is to exercise maximum damage control, via maximum thought control. If the new bill sponsored by the European Commission regarding "hate crime" passes through the European parliament, the judiciary of any individual EU member state in which this alleged "verbal offence " has been committed, will no longer carry legal weight. Legal proceedings and "appropriate" punishment will become the prerequisite of the European Union's supra-national courts. If this proposed law is adopted by the Council of Ministers of the European Union, it automatically becomes law in all European Union member states; from Greece to Belgium, from Denmark to Portugal. Pursuant to this law's ambiguous wording of the concept of " hate crime" or "racial incitement," anyone convicted of such an ill-defined verbal offense in country "A" of the European Union, can be fined or imprisoned in country "B " of the European Union.

In reality this is already the case. In hindsight, the enactment of this EU law appears like the reenactment of the communist criminal code of the late Soviet Union. For instance, the communist judiciary of the now defunct communist Yugoslavia had for decades resorted to the similar legal meta-language, such as the paragraph on "hostile propaganda " of the Criminal code, Article 133. Such semantic abstraction could apply to any suspect - regardless whether the suspect committed acts of physical violence against the communist state, or simply cracked a joke critical of communism.

For the time being the United Kingdom enjoys the highest degree of civil liberties in Europe; Germany the lowest. The UK Parliament recently turned down the similar "hate crime" law proposal sponsored by various pressure groups. However, numerous cases of mugging of elderly people of British descent in English cities by foreign, mostly Asian gangs, either go unreported, or do not have legal follow ups. If a foreign suspect, charged with criminal offense is put on trial, he usually pleads innocent or declares himself in front of often timid judges as a "victim of racial prejudice". Thus, regardless of the relative freedom in the UK, a certain degree of de facto self-censorship exists. The proposed EU law would make this de facto censorship de jure. This could, possibly, trigger more racial violence, given that the potential victims would be afraid to speak out for fear of being convicted of "hate speech" themselves.

Since 1994, Germany, Canada and Australia have strengthened laws against dissenting views, particularly against revisionists and nationalists. Several hundred German citizens, including a number of high- profile scholars have been accused of incitement to racial hatred or of denying the holocaust, on the basis of the strange legal neologism of the Article 130 ("Volkshetze") in the German Criminal Code. From this poorly worded yet overarching grammatical construct, it is now easy to place any journalist or a professor in legal difficulty if he/she questions the writing of modern history or if happens to be critical about the rising number of non-European immigrants.

In Germany, contrary to England and America, there is a long legal tradition that everything is forbidden what is not explicitly allowed. In America and England the legal practice presupposes that everything is allowed what is not specifically forbidden. This may be the reason why Germany adopted stringent laws against alleged or real holocaust denial. In December of last year, a Jewish-American historian Norman Finkelstein, during his visit to Germany, called upon the German political class to cease to be a victim of the "holocaust industry" pressure groups. He remarked that such a reckless German attitude only provokes hidden anti-Semitic sentiments. As was to be expected, nobody reacted to Finkelstein's remarks, for fear of being labeled anti-Semitic themselves. Instead, the German government, via its taxpayers, agreed last year to pay further share of 5 billion euros for this fiscal year to some 800.000 holocaust survivors. Such silence is the price paid for intellectual censorship in democracies. When discussion of certain topics are forbidden, the climate of frustration followed by individual terrorist violence starts growing. Can any Western nation that inhibits speech, and the free expression of diverse political views -however aberrant they may be - call itself a democracy?

Although America prides itself on its First Amendment, free speech in higher education and the media is subject to didactic self censorship. Expression of politically incorrect opinions can ruin the careers of, or hurt the grades of those who are "naive" enough to trust their First Amendment rights. It is a growing practice among tenured professors in the USA to give passing grades to many of their minority students in order to avoid legal troubles with their peers at best, or to avoid losing a job at worst.

In a similar vein, according the the Fabius-Gayssot law, proposed by a French Communist deputy and adopted in 1990, a person uttering in public doubts about modern antifascist victimology risks serious fines or imprisonment. A number of writers and journalists from France and Germany committed suicide, lost their jobs, or asked for political asylum in Syria, Sweden or America.

Similar repressive measures have been recently enacted in multicultural Australia, Canada and Belgium. Many East European nationalist politicians, particularly from Croatia, wishing to visit their expatriate countrymen in Canada or Australia are denied visa by those countries on the grounds of their alleged extremist nationalistic views. For the time being Russia, and other post-communist countries, are not subject to the same repressive thought control as exists in the USA or the European Union. Yet, in view of the increasing pressure from Brussels and Washington, this may change. Contrary to widespread beliefs, state terror, i.e. totalitarianism is not only a product of violent ideology espoused by a handful of thugs. Civic fear, feigned self-abnegation, and intellectual abdication create an ideal ground for the totalitarian temptation. Intellectual terrorism is fueled by a popular belief that somehow things will straighten out bythemselves. Growing social apathy and rising academic self-censorship only boost the spirit of totalitarianism. Essentially, the spirit of totalitarianism is the absence of all spirit.

The author is a writer and former political science professor in the USA. He is also a former Croatian diplomat. Mr. Sunic writes from Croatia.

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jeudi, 23 août 2007

Paganité chez N. F. S. Grundvig

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Arbres de la Liberté, cultes druidiques et révolution culturelle chez Nicolai Frederik Severin Grundtvig

Hennig Eichberg

Dans le contexte européen à la fin du XVIIIième et au début du XIXième, le renouveau païen allemand n'était pas isolé. En France, dans la seconde moitié du XVIIIième, la déchistianisation avait fait des progrès considérables, touchant même le petit paysannat, les artisans et les boutiquiers. Ce changement de mentalité est considéré comme un signe avant-coureur important de la Révolution de 1789. Dès les premières années de l'ère révolutionnaires, on assiste à la naissance d'un culte non chrétien de la liberté, qui s'exprime à travers le calendrier révolutionnaire, les fêtes populaires et les temples bâtis dans un style allégorique et abstrait, assez pédant et imitant sans grande originalité l'architecture de la Rome antique. Dans toutes ces innovations, la plus intéressante, à nos yeux, est le culte de l'arbre de la liberté, qui renoue avec le vieux culte européen de l'Arbre de Mai.

Préparés par le romantisme celtisant d'Ossian et par certains courants du déisme qui se revendiquait une religion de la nature, les cultes néo-druidiques ressurgissent en Grande-Bretagne, renouant avec des traditions bardiques héritées du moyen-âge. A partir de 1781, apparaissent des ordres druidiques-maçonniques. A partir de 1792, on assiste en Angleterre à des cérémonies tenues par des druides vêtus de blanc et proférant d'antiques prières autour de cercles de pierres dressées et d'autels celtiques. En 1819, des cérémonies semblables animent le rassemblement des bardes gallois, lors de la fête celtique traditionnelles de l'Eisteddfod.

En Suède, le romantisme d'inspiration germanique trouve son principal écho dans la Ligue Gothique, constituée en 1811. Etudiants et intellectuels affiliés à ce cercle, parmi lesquels se rangent les poètes E. J. Geijer et Esaias Tegner, ainsi que le fondateur de la gymnastique suédoise P. H. Ling, se donnent des noms tirés de l'ancienne mythologie germanique ou des sagas norroises, se rassemblent sur des places entourées d'un cercle de pierres et y tiennent le ³thing². Ils se réfèrent aux dieux anciens, ils se livrent à des recherches historiques et à l'actualisation littéraire du passé gothique, à partir duquel ils veulent refonder l'identité nationale suédoise.

Mais, c'est au Danemark que renaissent des références plus durables à la mythologie nordique. Les bases jetées à l'époque ont permis de forger une conscience mythologique, identitaire et politique dont l'effet se fait encore sentir aujourd'hui, surtout dans les milieux dits de ³gauche². Cette tradition identitaire de la gauche révolutionnaire danoise débute avec Jens Baggesen qui effectue en 1789, année de la Révolution à Paris, un voyage en Allemagne. Il se rend en lisière de la forêt de Teutoburg, où, sur une hauteur, on célèbre le souvenir de Hermann/Arminius, vainqueur des Romains et des légions de Varus. Dans ses souvenirs, Baggesen nous a laissé ce texte: "Nulle part je ne me suis senti plus libre, plus citoyen du Nord, plus frère dans la grande famille des peuples de notre côté des Alpes qu'ici, au sommet de la forêt chérusque où, pour la première fois, la puissance du Sud a plié devant celle du Nord. J'ai vu la naissance de la liberté en Europe dans le ravivement du souvenir d'Arminius; et j'ai suivi d'un regard ivre de joie sa course vers l'Ouest. Avec les Anglo-Saxons, elle est passée en Albion, avec les Francs, en Gaule. Et maintenant elle brille d'un double éclat dans l'assemblée française".

Au début de son itinéraire, la gauche identitaire et romantique danoise a donc tourné son regard vers la révolution française, puis, quelques années plus tard, elle a approfondi son corpus doctrinal en explorant à fond l'antiquité scandinave. En 1819, on trouve très nettement la trace de cet engouement dans le livre Nordens guder (= Dieux nordiques) d'Adam Gottlob Oehlenschläger. En 1808, la première édition de Nordens Mythologi  (= Mythologie nordique) de N. F. S. Grundtvig est encore toute imprégnée de l'esprit romantique. Son édition augmentée de 1832 révèle une démarche nouvelle, très intéressante, qui annonce déjà l'anthropologie contemporaine et une sorte de pré-structuralisme. A l'époque, ces premières manifestations de notre philosophie contemporaine était qualifié de ³fantaisiste² et de ³subjective².

Au lieu de fuir dans une empyrée poétique, à la façon de beaucoup de romantiques, Grundtvig, dans son interprétation de la mythologie nordique, dévoile un projet proprement politique. Le conflit entre les géants et les Ases n'apparaît plus comme un conflit entre forces imprévisibles de la nature et quiétude culturelle, mais comme les combats successifs entre deux types de culture: Rome contre le Nord, les érudits et les élites contre le peuples, le savoir livresque contre la parole vivante, la vieillesse contre la jeunesse.

Cette approche correspondait avec les fronts politiques qui se dessinaient au Danemark de l'époque. Le nationalisme et le socialisme s'opposaient de concert à l'ancien régime qui vivait ses derniers moments. Les paysans se révoltaient contre les grands propriétaires terriens et contre une élite culturelle, politique et académique imprégnée de latin et d'allemand. Le mouvement national danois, issu du mouvement paysan et se définissant comme de ³gauche², comprend tout de suite l'enjeu de cette nouvelle interprétation de la mythologie nordique. Les bases mythologiques données par Grundtvig donne à la conscience révolutionnaire danoise et au mouvement social une épine dorsale culturelle. De cette fusion émerge une contre-culture aux formes multiples: des organisations de masses, des ¦uvres personnelles originales, un mouvement didactique créateur d'un réseau de ³hautes écoles populaires² accessibles à tous, des paroisses chrétiennes non orthodoxes en rupture de ban avec le luthérianisme officiel de l'Etat danois, des sociétés de gymnastique, des clubs de tir visant à armer le peuple, des coopératives en tous domaines.

Dans les années de 1870 à 1880, les références directes à la mythologie scandinave perdent de leur influence dans les milieux populaires, socialistes et prolétariens. Elles ne reviendront que dans les années 1920, cette fois dans des milieux plus conservateurs. En dépit de la variante de la mythologie nordique véhiculée par l'Allemagne nationale-socialiste, les références nordiques joueront un rôle dans la résistance à l'occupation nazie de 1940 à 1945. Après la dernière guerre, elles sont tombées en désuétude.

Mais, à la fin des années 60, le mouvement contestataire étudiant danois reprend à son compte la mythologie nordique telle qu'elle avait été présentée par Grundtvig. Certaines modulations de la culture alternative soixante-huitarde sont marquées par ces références scandinavisantes. Des auteurs comme Ejvind Larsen et Ebbe Klovedahl Reich, ainsi que, plus récemment, Paul Engberg, ont joué un rôle important dans ce processus. Citons notamment cette chanson burlesque contre la technocratie, où le loup Fenris de la mythologie scandinave apparaît comme un bourgeois dévorateur. Agit-prop par la mythologie nordique! Chez l'éditeur d'un journal de gauche, Information,  paraissait pour les communes rurales un supplément intitulé Freya, imprégné de romantisme paysan. Dans un tel contexte, les ³hautes écoles populaires² acquièrent une popularité nouvelle, et se placent souvent sous le signe de l'écologie: elles remettent en marche des moulins à vent, pour substituer une énergie éolienne douce aux énergies habituelles de la civilisation industrielle capitaliste contemporaine. Elles étudient la création d'énergie à partir de la biomasse. Elles enseignent le yoga et le méditation indiennes. On s'y réfère à nouveau directement à Grundtvig et à sa mythologie nordique. A Arrhus, le magasin de la contre-culture s'appelle ³Yggdrasill².

Rappelons toutefois que Grundtvig et ses prédécesseurs romantiques ne voyaient pas de contradiction entre le christianisme et la mythologie nordique, tout comme les Allemands Arndt et Jahn. En revanche, la version alternative contemporaine de ce filon nordicisant développe une critique fondamentale du christianisme. Reich et Larsen voient en lui, surtout dans sa forme protestante, le prélude structurel au capitalisme, à l'écrasement de la nature par l'industrie, à la crise de l'environnement. La Réforme apparait donc comme ³un mélange d'absolutisme et de rapacité² (Reich). Quant à Larsen, il a écrit: "Ce n'est pas seulement avec Luther que nous devons engager le débat critique, mais avec le christianisme dans son ensemble. Peut-on imaginer pouvoir changer quelque chose aux maux sociaux de notre époque avant d'avoir éliminé le christianisme".

Se référant à Herder et à Goethe, le mouvement pacifiste danois du début des années 80, se pose comme une résistance populaire contre l'advenance problable d'un terrible Ragnarök nucléaire. Derrière l'hyper-conscience des enjeux qu'a développé le mouvement pacifiste danois, c'est l'Europe toute entière qui s'est brièvement dressée contre son asservissement séculaire par les confessions chrétiennes, puis par le système de pensée scientiste et enfin par les programmes politiques conventionnels. Nous pouvons dès lors constater que le filon mythologisant danois, et son pendant allemand, permettent de structurer une véritable alternative culturelle, pour une nouvelle gauche contestatrice capable de remettre en question le système industriel.

Les diverses formes nationales de néo-paganisme, le mouvement mythologiste, etc. font certes apparaître des profils nationaux très différents les uns des autres. Il n'empêche qu'ils sont toujours une révolte du réel-charnel contre les artifices du pouvoir, contre les manipulations des puissants qui étouffent pour mieux s'imposer. L'arbre de la liberté dans la France révolutionnaire, le mouvement druidique gallois et les fêtes de l'Eisteddfod celtisant, le gothisme suédois du début du XIXième, la contre-culture théorisée et chantée par Grundtvig apparaissent entre les révolutions de 1789 à Paris et de 1848 à Berlin, Francfort et Vienne: ce n'est pas un hasard!

[Synergies Européennes, Vouloir, Avril, 1998 - trad. franç. : Robert Steuckers]

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mercredi, 22 août 2007

Moi (Evola), Tzara et Marinetti

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Entretien inédit avec Julius EVOLA

Moi, Tzara et Marinetti

Documents retrouvés par Marco DOLCETTA

Nous publions ici quelques extraits d'un entretien télévisé inédit d'Evola, transmis sur les ondes en 1971 par la TFI, la télévision suisse de langue française. Cet entretien rappelait aux téléspectateurs la période où Evola fut un peintre dadaïste...

En mars 1971, je fréquentais à Paris l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, pour obtenir un doctorat en philosophie politique. Mais le cinéma et la télévision m'intéressaient déjà. Un soir, j'ai discuté avec Jean-José Marchand qui réalisait alors pour l'ORTF «Les Archives du XXième siècle» et cette discussion nous a conduit à une collaboration fructueuse. Nous étions tous deux animés du désir de rencontrer Julius Evola. Nous voulions l'introduire dans une série d'entretiens portant sur trois points importants du dadaïsme. J'ai organisé cet entretien et il a duré longtemps... Au départ, Evola n'y était pas entièrement hostile, mais il demeurait sceptique. Puis, dans un français impeccable, il m'a parlé très longtemps de l'expérience dada et des doctrines ésotériques. De ce long dialogue, la télévision n'a retenu que trois minutes...

Pour la postérité je dois signaler qu'Evola a refusé de répondre à deux questions. La première: «Dans le Livre du Gotha qui appartenait à mon ancien camarade de collège à Genève, Vittorio Emanuele de Savoie, et à son père Umberto, il n'y a pas de Baron Evola qui soit mentionné. Etes-vous vraiment baron?». La seconde: «Pourquoi, dans l'édition Hoepli de 1941 de votre livre de synthèse des doctrines de la race avez-vous mis en illustration un portrait de Rudolf Steiner, sans mentionner son nom, mais en signalant qu'il était un exemple de race nordico-dinarique, de type ascétique, doté d'un pouvoir de pénétration spirituelle?». Ce jour-là, j'ai compris que Steiner avait cessé de l'intéresser, voire de lui plaire. Evola me fit une grande et belle impression. Voici quelques petits extraits de notre long entretien...

Q.: Parlons du dadaïsme. Quelles ont été ses manifestations en Italie et quelle a été votre contribution personnelle au dadaïsme?

Il faut d'abord souligner qu'il n'y a pas eu de mouvement dadaïste au sens propre en Italie. Il y avait un petit groupe réuni autour de Cantarelli et Fiozzi qui avait publié une petite revue appelée Blu,  à laquelle ont collaboré des dadaïstes, mais c'est Tzara qui m'en a appris l'existence. Plus tard, j'y ai moi-même apporté ma collaboration, mais cette revue n'a connu que trois numéros. Pour le reste, j'ai organisé une exposition de mes œuvres en Italie et une autre en Allemagne, dans la galerie Der Sturm  de Monsieur von Walden. Il y avait soixante tableaux. En 1923, j'ai participé à une exposition collective, avec Fiozzi et Cantarelli en Italie, à la galerie d'Art Moderne de Bragaglia; ensuite, j'ai publié un opuscule intitulé Arte Astratta  pour la Collection Dada. Donc: de la peinture, de la poésie et mon interprétation théorique de l'art abstrait. Et puis, j'ai prononcé des conférences, notamment sur Dada à l'Université de Rome. Ensuite, j'ai écrit un poème: La Parola Oscura del Paesaggio Interiore, un poème à quatre voix en langue française, qui a été publié pour la Collection Dada en 1920 à 99 exemplaires. Ce poème a été réédité récemment par l'éditeur Scheiwiller de Milan.

A Rome, il y avait une salle de concert très connue dans un certain milieu et qui s'appelait L'Augusteo.  Au-dessus de cette salle, un peintre futuriste italien, Arturo Ciacelli, avait créé un cabaret à la française: Le Grotte dell'Augusteo.  Dans ce cabaret, il y avait deux salles que j'ai décorées moi-même. C'était un petit théâtre, dans lequel il y a eu une manifestation dada, où l'on a récité mon poème à quatre voix, avec quatre personnages évidemment, trois hommes et une fille qui, pendant cette récitation, buvaient du champagne et fumaient, et la musique de fond était de Helbert, de Satie et d'autres musiciens de cette veine; cette soirée avait été réservée uniquement à des invités, chacun recevant un petit talisman dada. Nous avions l'intention de nous focaliser uniquement sur le dadaïsme, en l'introduisant en même temps que le manifeste dada; malheureusement, la personne qui avait promis une aide financière n'a pas...

Q.: ...n'a pas tenu sa promesse.

En effet, elle n'a pas tenu sa promesse... Quant à l'exposition dadaïste, elle ne se contentait pas seulement d'exposer des tableaux; nous avions l'intention déclarée de choquer le plus possible les bourgeois et il y avait dans la salle toute une série d'autres manifestations. A l'entrée, chaque invité était traité comme un vilain curieux, ensuite, à travers toute la salle, étaient inscrites des paroles de Tristan Tzara: «J'aimerais aller au lit avec le Pape!». «Vous ne me comprenez pas? Nous non plus, comme c'est triste!». «Enfin, avant nous, la blennorragie, après nous, le déluge». Enfin, sur chaque cadre, il y avait écrit en petit, des phrases telles: «Achetez ce cadre, s'il vous plait, il coûte 2,50 francs». Sur une autre scène à regarder, on dansait le shimmy,  ou, selon les goûts, s'étalaient les antipathies de Dada: «Dada n'aime pas la Sainte Vierge». «Le vrai Dada est contre Dada»,  et ainsi de suite. Par conséquent, vu cette inclinaison à laquelle nous tenions beaucoup, parce que, pour nous, une certaine mystification, un certain euphémisme, une certaine ironie étaient des composantes essentielles du dadaïsme, vous pouvez donc bien imaginer quel fut en général l'accueil que recevait le public lors de ces soirées, de ces manifestations dadaïstes; elles n'étaient pas organisées pour que l'on s'intéresse à l'art, mais pour nous permettre de faire du chahut: on recevait les visiteurs en leur jettant à la tête des légumes ou des œufs pourris! A part le public en général, les critiques ne nous prenaient même pas au sérieux... Ils n'avaient pas l'impression que nous faisions là quelque chose de sérieux, ou du moins, dirais-je, de très sérieux, au-delà de ce masque d'euphémisme et de mystification. C'est pourquoi je puis dire qu'en Italie le dadaïsme n'a pas eu de suite. Quand je m'en suis allé, après avoir publié trois ou quatre numéros, le Groupe de Mantoue s'est retiré dans le silence, et il n'a pas eu de successeur...

Q.: Retrospectivement, que pensez-vous aujourd'hui de l'expérience dadaïste et du dadaïsme?

Comme je vous l'ai dit, pour nous, le dadaïsme était quelque chose de très sérieux, mais sa signification n'était pas artistique au premier chef. Pour nous, ce n'était pas d'abord une tentative de créer un art nouveau, en cela nous étions à l'opposé du futurisme qui s'emballait pour l'avenir, pour la civilisation moderne, la vitesse, la machine. Tout cela n'existait pas pour nous. C'est la raison pour laquelle il faut considérer le dadaïsme, et aussi partiellement l'art abstrait, comme un phénomène de reflet, comme la manifestation d'une crise existentielle très profonde. On en était arrivé au point zéro des valeurs, donc il n'y avait pas une grande variété de choix pour ceux qui ont fait sérieusement cette expérience du dadaïsme: se tuer ou changer de voie. Beaucoup l'ont fait. Par exemple Aragon, Breton, Soupault. Tzara lui-même a reçu en Italie, peu de temps avant sa mort, un prix de poésie quasi académique. En Italie, nous avons connu des phénomènes analogues: Papini, conjointement au groupe auquel il était lié quand il jouait les anarchistes et les individualistes, est devenu ultérieurement catholique. Ardengo Soffici, qui était un peintre bien connu quand il s'occupait d'expressionnisme, de cubisme et de futurisme, est devenu traditionaliste au sens le plus strict du terme. Voilà donc l'une de ces possibilités, si l'on ne reste pas seul sur ses propres positions. Une troisième possibilité, c'est de se jeter dans l'aventure, c'est le type Rimbaud... On pourrait même dire que la méthode dadaïste n'est pas sans un certain rapport avec la formule “Dada Toujours”, telle que je l'ai interprétée, et qui est aussi la formule d'Arthur Rimbaud, celle de maîtriser tous les sens pour devenir voyant. Comme je l'ai dit, l'autre solution est de se lancer dans une aventure, comme le firent d'une certaine façon Blaise Cendrars et d'autres personnes. Pour finir, il y a bien sûr d'autres possibilités positives, si bien que la nature inconsciente mais réelle de ce mouvement est une volonté de libération, de transcendance.

Poser une limite à cette expérience et chercher à s'ouvrir un chemin, ou choisir d'autres champs où cette volonté pourrait être satisfaite: c'est ce que je faisais en ce temps, après le très grave moment de crise auquel j'ai survécu par miracle. Je suis... parce que l'arrière-plan existentiel qui avait justifié mon expérience dadaïste n'existe plus. Je n'avais plus aucune raison de m'occuper de cette chose, et je suis passé à mes activités pour lesquelles je suis... essentiellement connu.

Q.: Que pensez-vous du regain d'intérêt aujourd'hui pour le mouvement dadaïste, regain qui provient de milieux variés?

A ce propos, je suis très sceptique, parce que, selon mon interprétation, le dadaïsme constitue une limite: il n'y a pas quelque chose au-delà du dadaïsme, et je viens de vous indiquer quelles sont les possibilités tragiques qui se présentent à ceux qui ont vécu profondément cette expérience. Par conséquent, je dis que l'on peut s'intéresser au dadaïsme d'un point de vue historique, mais je dis aussi que la nouvelle génération ne peut pas en tirer quelque chose de positif: c'est absolument exclu.

(Interview paru dans L'Italia Settimanale,  n°25/1994; trad. franç.: Robert Steuckers).

 

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Flavius Stilicon

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22 août 408: Le général vandale Flavius Stilicon, qui avait commandé avec succès les armées romaines d’Occident, puis s’était allié aux Wisigoths pour conjurer le danger hunnique, est assassiné sur l’ordre d’un empereur inconscient et dégénéré, qui estime opportun de ne pas laisser d’initiative aux Germains fidèles à l’Empire, car celui-ci pourrait se retrouver ipso facto consolidé mais germanisé.

Stilicon était, en son temps, le seul militaire capable de redresser la situation, en unissant sous son autorité, les peuples européens, toutes souches confondues. En 410, les Wisigoths le vengent en pillant Rome, mais l’empereur Honorius n’en a cure : il réside ailleurs. L’assassinat de Stilicon, puis la chute de Rome, prouvent, qu’à partir du moment où le Hun, menace nouvelle et imprévue, est aux frontières, Rome ne peut survivre que grâce à l’apport militaire germanique et à l’unité indéfectible de tous les peuples de souche européenne.

C’est dans cet état de choses tragiques qu’il faut voir l’amorce de la future « translatio imperii ad Germanos », qu’Honorius n’a pas voulu voir advenir à temps. Les vieux romains dégénérés, qui animaient le parti anti-germanique dont les manigances furent fatales à Stilicon, prouvèrent, deux ans plus tard, qu’ils ne pouvaient plus défendre Rome.

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mardi, 21 août 2007

Evola, ultime tabou?

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Evola, ultime tabou?

par Gianfranco De Turris

Evola est l'ultime proscrit pour la culture officielle. Mais, à l'occasion du vingtième anniversaire de sa mort, des récits inattendus ressurgissent à propos de sa personne. On avait en effet oublié qu'il avait été patronné par Benedetto Croce, qu'il avait été un collaborateur de Giovanni Gentile dans l'Enciclopedia Italiana, qu'il avait entretenu des rapports avec Ugo Spirito et avec Laterza. En somme, ce «marginal» par excellence n'a pas été aussi isolé qu'on ne l'avait cru..

On se souviendra assurément davantage de l'année 1994 que de l'année 1984, celle qu'Orwell a immortalisée en écrivant son célèbre livre apocalyptique prédisant un monde ultra-totalitaire, où nous aurions été tous broyés irrémédiablement. On ne s'en souviendra pas seulement pour l'événement politique du 27 mars en Italie, mais surtout pour les conséquences que ce “renversement” pourrait (j'insiste sur le conditionnel!) avoir dans l'orbite culturel. Quoi que l'on pense de la victoire de Berlusconi et de ses alliés, elle a déjà eu un premier résultat: l'organisation d'un colloque consacré à la personnalité de Giovanni Gentile; il s'est tenu à Rome les 20 et 21 mai 1994 à l'initiative du conseil municipal de gauche (ce qui fait honneur à la gauche italienne, de même que le colloque ultérieur qu'il a consacré à Nietzsche). On s'est souvenu de celui que l'on a toujours défini comme le “philosophe du fascisme”, cinquante ans après sa mort, alors qu'il a été assassiné par un commando de partisans communistes à Florence le 15 avril 1944. Après avoir emprunté un parcours intellectuel long et sinueux, plusieurs philosophes post-marxistes, comme Colletti, Marramao et Cacciari, l'ont revendiqué comme une figure authentique de la gauche, du moins pour une bonne part de son œuvre.

Gentile recouvre donc toute sa dignité pour la culture «officielle» en Italie; certes, il s'agit surtout du philosophe Gentile et non de l'homme et du militant politique. Il n'empêche, sa réhabilitation en tant que philosophe marque un pas en avant dans la libération des esprits. L'ultime tabou pour les intellectuels italiens reste donc Julius Evola, comme l'a bien dit Pierluigi Battista il y a quelques mois dans les colonnes de Tuttolibri.  Or, cette année-ci, nous commémorons aussi le vingtième anniversaire de la mort d'Evola (11 juin 1974). Pour Gentile, la culture officielle italienne a fini par accepter, après un demi-siècle et à quelques années de l'an 2000, les positions et l'importance du philosophe actualiste et fasciste. Pour Evola, au contraire, le silence est toujours de mise, même si, imperceptiblement, on sent que quelque chose est en train de changer.

Evola, dans la culture officielle, est passé d'une extrême à l'autre: d'une part, il est le démon, le diable, un personnage quasi luciférien, un ultra-raciste à qui on n'accordera jamais le salut; d'autre part, il est le guignol de la culture, le dilettante approximatif, un non scientifique superficiel, un clown de l'ésotérisme, le «Mage Othelma». En nous intéressant à lui, nous risquons donc de basculer dans le risible, sauf si une voix plus autorisée commence à parler de lui.

Il y a donc encore beaucoup de travail à accomplir sur Evola, que ce soit comme penseur à intérêts multiples, comme organisateur de colloques et promoteurs d'initiatives intellectuelles pendant l'entre-deux-guerres, comme homme de culture aux contacts innombrables, qui recevait de nombreuses suggestions de ses contemporains et en donnait à son tour.

Pendant les vingt années qui ont suivi sa mort, peu de choses ont été faites sur son œuvre et sa personne en Italie et c'est là le travail du petit nombre de ceux qui se sont toujours référé à Evola. Nous n'avons trouvé ni le temps ni les personnes. C'est l'amère vérité mais c'est ainsi. Il suffit de penser à la recherche d'archives: pour reconstituer faits et idées, pour combler les “vides” dans la vie et dans l'évolution de la pensée évolienne, il nous faut des documents et ceux-ci ne sont pas encore tous archivés. Ces documents existent: il suffit d'aller les chercher là où l'on pense qu'ils se trouvent...

Par exemple, nous ne disposons pas de documents complets sur les rapports entre Evola et le monde philosophique italien des années 20 et 30: Croce, Gentile, Spirito, Tilgher... Nous ne savons finalement que ce qu'Evola raconte sur lui-même dans son “autobiographie spirituelle”, Le chemin du Cinabre.  Enfin, nous savons ce que nous pouvons déduire de ses prises de position sur les divers systèmes philosophiques et sur ce que nous devinons intuitivement. En général, nous ne connaissons que les avis et opinions sur Evola des historiens et universitaires qui ont tout spécialement étudié cette période de la culture italienne: et ils disent qu'Evola était un isolé, un marginal, que ses idées n'étaient pas prises en considération, qu'il était un personnage original sinon folklorique. Mais ces opinions correspondent-elles vraiment à la réalité?

Nous croyons pouvoir affirmer aujourd'hui que les choses n'étaient pas aussi simples, qu'Evola était plus pertinent en son époque qu'on ne le croit. Et nous l'affirmons sur base d'une série d'indices, occultés jusqu'à présent. L'hebdomadaire romain L'Italia Settimanale  consigne ces indices dans un encart spécial pour la première fois, en espérant susciter débats et recherches.

Evola a entretenu des rapports bien plus complexes avec Croce et Gentile qu'on ne l'a cru pendant plusieurs décennies. Pouvait-on imaginer un Evola “sponsorisé” par Croce? Un Evola collaborateur de l'Enciclopedia Italiana,  patronnée par le régime mussolinien et dirigée par Gentile? Un Evola proche d'Adriano Tilgher? Un Evola en contact direct avec Ugo Spirito? Nous pouvons désormais deviner que ces relations étaient plus suivies qu'on ne l'imaginait, mais nous n'avons pas les preuves formelles ni les documents qui les attestent définitivement. L'«isolé» n'était finalement pas un isolé, le personnage marginalisé n'était pas aussi marginalisé qu'on a bien voulu le dire, l'intellectuel qui n'a pas réussi grand'chose ou a tout raté sous le fascisme, a eu, finalement, plus d'impact qu'on ne l'a cru. Je pense qu'il faut chercher et reconnaître notre faute, celle de ne pas y avoir songé plus tôt et d'avoir donné une image tronquée d'Evola: avec une vision complète de l'action et de l'œuvre évoliennes, nous aurions pu réfuter bien des lieux communs. Ce ne sera possible que si les Archives Croce de Naples et la Fondation Gentile de Rome acceptent de nous laisser consulter les documents qu'elles détiennent et qui concernent les relations de Croce et Gentile avec Evola.

Mieux vaut tard que jamais. L'avenir nous dira, après nos travaux, si Evola sera toujours, pour la culture progressiste, un tabou, sera le diable, le clown...

Gianfranco De TURRIS.

(ex: L'Italia Settimanale, n°23/1994).

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lundi, 20 août 2007

Georg von Frundsberg

20 août 1528: Mort à Mindelheim en Allemagne du grand capitaine de lansquenets et de reitres, Georg von Frundsberg, né en 1473, qui a servi la cause impériale, sous les empereurs Maximilien I et Charles V (Charles-Quint).

Il est connu pour avoir donné une structure solide aux armées de mercenaires, nommés les “lansquenets”. Il en fit l’instrument de la puissance de Maximilien I dans ses guerres contre les rebelles suisses et vénitiens et contre les Français en Italie surtout. Il est l’un des artisans de notre victoire à Pavie en février 1525, qui a sauvé l’Europe de la tenaille franco-turque, en écrasant l’armée du roi dément et vaniteux, François I, qui voulait s’emparer de la Lombardie, tandis que les Turcs marchaient sur la Croatie. L’alliance des “Bandes d’Ordonnance” nobiliaires des Pays-Bas et des troupes populaires de lansquenets, issus surtout de la population paysanne, a fait merveille. Elle a combattu dans une situation difficile, contre les Français, le Pape Clément VII, les liguistes séditieux d’Italie du Nord, les Turcs de Soliman le Magnifique, les Protestants de la Ligue de Smalkalde.

La solidité de ces troupes nobiliaires et populaires a empêché cette alliance objective d’effroyables félons, fauteurs de désordre au sein de notre civilisation, de triompher définitivement. On n’ose pas imaginer ce qu’aurait été l’Europe en cas de victoire totale de François I et de Soliman.

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