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dimanche, 06 septembre 2015

L’Europe qui bouillonne et tourbillonne

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L’Europe qui bouillonne et tourbillonne

Ex: http://www.dedefensa.org

L’Europe a connu un été tumultueux et nombre de pays européens,– ceux qu’on appelle “les États-membres”, – partagent cette agitation. Le plus spectaculaire dans ce paysage est sans nul doute la Grande Crise de la Migration (dite GCM), qui est liée d’une certaine façon, accidentelle et conjoncturelle mais aussi symboliquement après tout, à la crise grecque. Si l’on veut être précis, on observera notamment que la Grèce est l’un des points principaux de passage de cet épisode migratoire essentiellement venue, pour ce cas, de la tragédie syrienne qui a atteint le paroxysme des dévastations de Daesh ; que le gouvernement grec, la situation politique grecque, bref la crise grecque sont dans l’état qu’on sait, et cela ajoutant une dynamique d’impuissance et de dégradation face à la crise migratoire qui font effectivement se rencontrer deux crises européennes majeures à leur paroxysme, et renforçant ce paroxysme. Nous ne donnons pas au terrorisme une place aussi importante qu’aux deux crises citées ici, parce qu’il est un “produit” complémentaire et sans aucune unité de diverses autres crises et manipulations diverses et contradictoires, et il peut donc être manipulé dans tous les sens par tous les acteurs de la crise européenne. Mais il est néanmoins présent parce qu’avec la déstabilisation ultime que représente Daesh, il constitue une des causes opérationnelles directes des mouvements migratoires actuels.

(D’une façon aussi symbolique qu’opérationnellement logique, les épisodes de migration se succèdent très rapidement en fixant les catastrophes qui les suscitent en un enchaînement opérationnel immédiat de cause à effet [des “cause-à-effet” il y en a d’autres]. L’on retrouve la chronologie des catastrophes de l’interventionnisme-humanitaires européen : au printemps, une poussée migratoire venue de la Libye, première intervention-humanitariste européenne, ; cet été deuxième poussée venue de Syrie, deuxième intervention-humanitariste européenne. La logique de l’inversion caractéristique de l’UE, – l’humanitarisme accouchant de plus en plus en vite sa catastrophe humanitaire avec son épisode migratoire, – est pleinement rencontrée.)

D’une façon assez remarquable, les deux crises, par les non-dits qui criblent le discours politique général en Europe (y compris de la part de ceux qui se disent antiSystème tout en voulant demeurer au sein de la zone euro/UE), transforment la réflexion, la polémique, le débat, etc., en un “tourbillon crisique” qui paraît incompréhensible selon une “lecture politique” rationnelle courante mais qui constitue en fait la marque incontestable de la Grande Crise d’effondrement du Système telle qu’elle se manifeste en Europe. Dans les deux cas, effectivement, le facteur opérationnel central est écarté le plus souvent possible des débats pour pouvoir se conformer à la pensée-Système ; d’où ces invectives pseudo-économiques et institutionnelles avec les questions de souveraineté sur la crise grecque, les responsabilités dans la crise, etc., alors que la question opérationnelle centrale du retrait de la zone euro/de l’UE est le plus souvent écartée comme la peste, ou comme quasiment impossible à considérer, comme trop lourde dans le sens d’être sacrilège à évoquer et sacrilège dans son opérationnalité à cause des “alliances” qu’elle suppose ; d’où ces invectives sécuritaires, pseudo-ethniques ou éventuellement communautaristes sur la crise GCM, alors que la question opérationnelle centrale de l’interventionnisme-humanitariste de l’Europe (Libye, Syrie, etc.) dans ses fondements idéologiques de politique générale et avec ses conséquences de déplacement migratoire forcée des populations “est écartée comme la peste, ou comme quasiment impossible à considérer, comme trop lourde dans le sens d’être sacrilège à évoquer”.

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Mais cet enfermement policier volontaire de la pensée, cette impasse conséquent du jugement, n'affectent que ceux qui acceptent de se soumettre et ils conduisent les esprits moins bornés, par un retournement spectaculaire, à des problèmes de fond qui font tout de même de ces crises traitées en écartant l’essentiel immédiat, des occasions d’aborder les questions essentielles encore plus larges qui activent la crise du Système. On verra ci-dessous quelques interventions, très diverses effectivement et proposées aussi bien pour leur contenu de communication que pour leur valeur symbolique, qui vont nous aider à recomposer la mosaïque désordonnée en cette image très significative de “tourbillon crisique” ... Car finalement, si le “tourbillon crisique”, à première vue, “paraît incompréhensible selon une ‘lecture politique’ rationnelle courante”, il y a quelque chose d’ordonné, de symétrique, de régulier sinon d’implacable et donc d’implacablement rationnel dans un tourbillon.

• Il est intéressant d’apprécier grosso modo, à l’occasion d’une interview de son leader Pablo Iglesias, ce que le mouvement Podemos, pendant espagnol du mouvement grec Syriza, pense de la situation européenne à la lumière de l’aventure de Syriza. Le site LeSakerFrancophone nous donne une traduction française d’un article de David Marty, sur Zet.net, site US classique de la gauche radicale et dissidente. Le titre annonce déjà la couleur, qui s’apparente à un nouveau et triste “isme” du paysage européen, le “tsiprisme” (d’après le nom de Tsipras autant que d’après sa position de capitulation devant l’Orque, en juillet) : «Podemos n’est pas prêt à briser le carcan européen» (le 24 août 2015)

«Dans une interview récente suivant l’accord entre la Troïka et la Grèce, le dirigeant de Podemos a dit qu’il ne ferait pas beaucoup plus que ses partenaires grecs à Athènes: “La seule chose que nous pouvons faire est de développer plus de puissance administrative” de manière à ce que l’Europe accueille avec bienveillance des gouvernements qui défendent “les droits sociaux, la redistribution de la richesse et du bien-être”, une déclaration qui livre plus de questions que de réponses. Qu’est-ce que c’est que la puissance administrative, exactement? Comment cela fonctionnerait-il au sein des institutions de l’UE? Des traités européens?

»Plus importante peut-être, la déclaration qui a suivi : “Sinon, peut-être que la personne qui pourrait quelque chose sur ce plan est une dame qui vient du fascisme et de l’extrême-droite, Marine Le Pen.” Il a dit ensuite que si Le Pen arrivait au pouvoir en France, “un pays doté de l’arme nucléaire”, elle pourrait conclure une alliance avec une autre superpuissance nucléaire, la Russie, «mais plus avec l’UE ni avec l’Otan». Il ajoute : “Nous pourrions très bien être à la veille de la Troisième Guerre mondiale”.

»Donc, du point de vue de Pablo Iglesias, sortir de la zone euro, et de l’UE pour cette raison, équivaut à défendre des positions fascistes et à être un fauteur de guerre ou, au mieux, un imbécile. Cette déclaration mérite une attention particulière, spécialement lorsqu’on entend comment Podemos et beaucoup d’autres la considèrent comme la réalisation du Mouvement des Indignés du 15 mai 2011. En effet, si Podemos et le mouvement 15M partagent un grand nombre de vues et des politiques communes à l’égard de l’État providence, la santé, l’instruction, les droits économiques et sociaux, etc., les divergences sur les positions concernant l’UE, l’euro et l’Otan, qui ont pu sembler des détails mineurs et négociables sur le moment, apparaissent maintenant comme des points fondamentaux. L’organisation citoyenne Democracia Real Ya (DRY) — bien qu’elle ne soit pas la seule au sein du mouvement 15M – illustre le mieux cette différence...»

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Cette position de Podemos est intéressante effectivement selon la perspective qu’observe Marty, lorsqu’il parle des divergences au sein de la gauche ou de la dissidence espagnole (faut-il la qualifier plus prudemment d’“hors-Système” que d’antiSystème, avec évolution possible mais on ne sait dans quel sens ?) : “les divergences sur les positions concernant l’UE, l’euro et l’Otan, qui ont pu sembler des détails mineurs et négociables sur le moment, apparaissent maintenant comme des points fondamentaux”. Cette remarque nous fait comprendre combien la crise européenne évolue très vite des questions économico-spéciales et financières, vers les questions fondamentales de stratégie et de politique de sécurité.

L’intervention d’Iglésias a le mérite de la clarté et marque combien la “gauche hors-Système” en Europe est en train de se diviser sur la question de la sortie ou pas de l’euro (de l’UE), c’est-à-dire si l’on veut entre “trispristes” et “varoufakistes”. C’est dire combien, à cause de cette division, s’amoindrit l’espoir que cette force, qui n’est puissante que lorsqu’elle est dynamique et tendue par tous les moyens possibles vers un but antiSystème clairement affirmé et compris, puisse jouer un rôle majeur offensif contre le Système. Ce constat se renforce notablement sinon décisivement à la lumière des réactions hautement et vertueusement idéologiques de la plupart des représentants de cette tendance, en France, à l’idée d’un rassemblement “frontiste” (jusqu’au FN éventuellement, qui est l’“option nucléaire”) évoquée notamment par Sapir et Chevènement ; cette tendance qui se veut antiSystème ne conçoit de l’être, antiSystème, qu’en restant “idéologiquement pure” (comme on dit “chimiquement pure”), ce qui est une contradiction insoluble puisque l’arme principale du Système contre les forces antiSystème est de les diviser irrémédiablement en les faisant se référer à ces mêmes idéologies qui n’ont pu se développer qu’à l’intérieur du Système, et donc que le Système manipule comme il le veut à son avantage. Cette orientation marquant la possibilité de l’effacement jusqu’au risque de la disparition de cette tendance de gauche à prétention antiSystème, la situation de l’affrontement crisique en Europe se polarise sur deux points :

1) l’évolution de la situation “civile” en Grèce dans les douze prochains mois, résumée par les sources qui se disent informées entre une quasi-guerre civile et une formule type “les colonels-postmodernes” activée par Gladio & Cie. (Cette idée persiste dans les rumeurs venues d’organisme de pression de ce qu'on nommerait un peu par dérision et un peu par logique d'imitation l’“État supranational profond” renvoyant aux organisations anti-souverainistes type-OTAN, UE, etc., alors que dans ces mêmes rumeurs on relève l’explication du comportement de Tsipras par des pressions et menaces physiques type-Gladio contre lui et ses proches...)

2) L’évolution du FN français jusqu’aux et lors des présidentielles de 2017, parce que le FN devient la seule force “hors-Système” en Europe capable d’aller jusqu’à une situation de pouvoir, dans une structure où le pouvoir a (encore) des moyens considérables d’agir sur la situation européenne. Ce cas est d’autant plus significatif que la France reste malgré tout la poutre-maîtresse de l’Europe, autant par sa stature et son rôle historiques que par le fait, que souligne dans son interview Iglésias mais d’une façon ambiguë qui laisse à penser, qu’elle est une “puissance nucléaire” totalement autonome, – c’est-à-dire la seule puissance nucléaire européenne. Par exemple, une situation à la grecque en France, pas nécessairement pour les mêmes raisons que la crise grecque mais selon les mêmes paramètres extrêmes de son évolution, et notamment avec menace de retrait français, ne serait pas une “crise française”, ou plus sûrement une “crise franco-européenne” mais une crise majeure et directement liée à la Grande Crise d’effondrement du Système directe, d’éclatement de l’Europe dans des conditions de pression inouïes. Dans ce cas d’une crise de la dimension continentale que constituerait l’élection de Le Pen dans les conditions générales qu’on a décrites, le statut de puissance nucléaire de la France pèserait d’un poids énorme, permettant à la fois le retrait de l’OTAN et une rupture à mesure au sein de cette organisation et en Europe même. On ne sait le jugement de fond (idéologique) que porte Iglésias sur les appréciations qu’il donne dans le passage sur ce point, mais il évoque à juste raison la possibilité d’une Guerre mondiale en raison d’une fracture centrale au sein du monde atlantiste qu’impliquerait l’hypothèse envisagée, avec comme facteur aggravant le rôle de la Russie (dont la France se rapprocherait, certes) confrontée à la crise ukrainienne qui deviendrait une crise européenne et une crise transatlantique.

• Dans un tel cadre hypothétique, quel rôle jour la crise GCM ? L’actuelle situation, – que certains désignent comme “des vagues déferlantes” qui impliquent l’idée d’un ouragan, – est l’objet de plusieurs interprétations. L’une des plus notables est celle qui vient de milieux conservateurs-atlantistes, c’est-à-dire de milieux parfaitement intégrés dans le Système et qui ne sont pas éloignés de ceux qu’on a identifiés comme venant de l’“État supranational profond” renvoyant aux organisations anti-souverainistes type-OTAN, UE, mais surtout à un état d’esprit type-Gladio. Dans ce cas, et au contraire du débat et de la perception générale de l’immigration dans le cadre du Système, la réaction est souvent très violente et absolument radicale bien qu’elle soit proche de milieux-Système. On donnera comme exemple celle du professeur et historien danois Bent Jensen, spécialiste de la Guerre froide, otanien et antirusse, avec une de ces filiations qui conduisent à des nébuleuses où l’on ne serait pas étonné de rencontrer Gladio et qui est résolument marquée d’anglosaxonisme. Voici ce qu’en dit Jensen (SputnikNews, le 26 août 2015), en évoquant la vision d’apocalypse allant de la barbarie assiégeant la civilisation à la civilisation acceptant de se suicider, au choix et c’est selon...

«According to Professor Jensen, the current great migration is a result of three key factors: a rapid population growth in conflict-ridden regions adjacent to Europe; the relative ease of transportation; and a lack of border controls and security in Europe. [...] “You could say that we’re responsible for overpopulation in the North Africa and in the Middle East as the colonial authorities caused great progress in healthcare,” Jensen concedes. “We're not talking about refugees and migration. The thing is, the Europeans offer no resistance to a foreign culture that seeks to colonize them, a culture that doesn't belong in Europe but seeks to reap the fruits of the hard-working Europeans' labors.”

»The professor believes that Europeans willingly resign themselves to this “suicide” due to an artificial guilt complex, naivety and a poor knowledge of history. [...] “We are witnessing a thing that never previously occurred in history,” warns Jensen. “The voluntary surrender of an entire civilization.”»

Il est assez facile de démonter le discours du professeur Jensen dénonçant l’apathie de l’Europe devant ces “cultures étrangères” qui la “colonisent”... Que dire de l’apathie de l’Europe devant la colonisation américaniste, infiniment plus dangereuse, pernicieuse, venimeuse que n’importe quelle autre culture, – puisque culture-Système, déstructurante, dissolvante, réductrice aux normes de la néantisation et l’entropisation, – la même culture-Système qui est accueillie à bras ouverts par le Danemark du professeur Jensen sans la moindre réserve du professeur Jensen et qui s’est ouverte un chemin à coup de bombes, de corruptions diverses et de centres de torture, tout cela comme autant de “crimes de guerre” pour le moins, en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie, etc... Il n’est pas utile de s’étendre sur ce thème tant l’évidence l’éclaire de tous ses feux. Ce qui est intéressant, c’est l’impudence du professeur-historien qui, en évoquant les causes des “déferlantes” actuelles et en s’en tenant à l’orthodoxie historique qu’il affectionne, oublie en première ligne les conflits déclenchés par le bloc BAO pour imposer sa propre “culture étrangère” (comme ça se trouve) à un certain nombre de pays, et obtenant en retour l’anarchie conflictuelle et le désordre totalitaire dont l’effet est évidemment de lever ces “vagues migratoires” vers l’Europe (“What else ?”, comme dit l’autre). En langage à la va-vite, cela s’appelle un renvoi d’ascenseur ou en “coup de fouet en retour” (la CIA parlant-chic emploie le terme de blowback).

L’intérêt pour le cas français, et particulièrement celui du FN, est que ces circonstances poussent nécessairement, comme on le mesure, la polémique de l’immigration vers la politique de l’intervention. Qui pratique l’interventionnisme-humanitariste dont l’effet direct est la succession des “déferlantes migratoires”, sinon la politique-Système du bloc BAO, représentée en France par le bloc-Système ex-“UMPS” (mais qu’on conservera pour l’occasion tant l’étiquette “Les Républicains” est d’une légitimité doublement ou triplement douteuse, et d’un maniement oratoire impossible) ? Les circonstances conduiront donc nécessairement le FN à transmuter son discours anti-immigration en discours anti-interventionniste, en écartant naturellement la politique interne, sociétale, antiraciste, etc., pour déboucher sur le cœur de la politique-Système pratiquée par le bloc BAO dans son ensemble, et cela, complétant la confrontation frontale avec le système européens, l’Orque et sa “Secte”. On ne décrit pas ici une tactique électorale mais une évolution voulue par les évènements : l’évolution conceptuelle et sémantique est inéluctable parce que les évènements ont la puissance qu’ils ont, qu’ils dictent par conséquent les stratégies de la communication. Ces évènements montrent aujourd’hui que les migrants ne sont responsables en rien de leur migration, que sans doute ils la haïssent puisqu’elle les prive de leur pays et de leur identité, que leur migration leur a été imposée par le Système dans ses actes furieux couverts du faux-nez de l’interventionnisme-humanitariste.

• Nous voulons dire par là que toutes ces crises (identité, souveraineté des États-Membres, etc., au travers des dispositions intérieures de l’UE) que, depuis des décennies, l’Europe parvient à désamorcer grâce aux artifices du terrorisme psychologique des narrative et aux artifices antidémocratiques, reviennent s’imposer sous la forme élargie de crises passées au stade supérieur des désordres extérieurs. Le problème “sociétal” de l’immigration et du communautarise devient un problème de déstructuration stratégique suscitée par l’agressivité du Système, débouchant sur le désordre totalitaire et l’entropisation de l’organisation politique gagnant ceux-là même qui ont déclenché tous ces évènements. Le problème n’est plus de savoir si “notre culture” est menacée, mais bien d’observer le processus qui agresse toutes les cultures et qui nous a déjà privé de la nôtre, sans nécessité des “vagues déferlantes”, par la simple action d’entreprises comme le traité de Lisbonne ou le TTIP.

• Par conséquent, les actuels remous européens tendent à transformer les causes, polémiques et querelles internes, qui sont en général contrôlées par le système de la communication fidèle au Système, en débats plus larges où des considérations de politique extérieure, de sécurité nationale voire des débats principiels, sont nécessairement considérés. Le cadre général qui s’impose puissamment dans ce cas devient alors celui de la Grande Crise d’effondrement du Système, celui que le Système déteste, – et comme on le comprend, certes. Dans ce cas toujours, et compte tenu des autres considérations envisagées, – notamment ceci que la France est à la fois le pays qui dispose d’une alternative à l’arrangement-Système, le pays qui connaît la plus grande tension parce qu'il est le plus en position d’inversion par rapport à ses capacités et à sa tradition, le pays qui dispose d’une puissance institutionnelle et stratégique ayant la capacité pleinement d’une rupture, – il apparaît très probable que la France doive revenir au premier plan de la crise européenne lors des prochaines présidentielles. Il faudra bien s’arranger de ce fait conjoncturel, avec une capacité opérationnelle majeure de devenir un facteur structurel majeur bouleversant pour la situation européenne, pour le bloc BAO en général, – bref, pour le Système soi-même. Nous n’éviterons pas ce grand rendez-vous des règlements de compte car il n’y a pas une seule mesure envisagée et envisageable par l’Europe er par le Système qui ait le dixième du millionième d’intensité et de puissance nécessaire pour dresser un contre-feu efficace face à l’incendie antiSystème qui se développe, qui gronde et qui emporte tout...

samedi, 05 septembre 2015

The Big Five, Eurasian Security and Other Projects

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The Big Five, Eurasian Security and Other Projects

By Leonid Savin
Ex: http://katehon.com

Back in 2001, a leading analyst of the American banking company Goldman Sachs Group Inc., Jim O'Neill, used the acronym BRIC to describe the growing economies. Though he had used it in the context of a global neoliberal paradigm, Russia "coopted" the term, proposing Brazil, India and China to build up a multilateral cooperation. In a relatively short period, much has been done to develop mechanisms of interaction. Later, South Africa joined the four countries (and the acronym BRICS came to life).


Now, the five countries, which hold 26% of the planet's land area, represent 42% of the world population and generate 27% of the world GDP, are considered to be the new collective actor of the multipolar world based on the principle of decentralization and the ability to respond to the challenges of the XXI century. As the Russian Foreign Minister Deputy Sergei Ryabkov, in his briefing at the BRICS/SCO Summits in Ufa on July 9, 2015, said, "the practice of the BRICS has no precedent in international politics," and the group of states has become "an important factor in international relations." The BRICS is gradually becoming the new "Big Eight", but only on the basis of equality, transparency and consensus among all members.

The last summit in Ufa showed that the informal tone in which the cooperation was based did not prevent the creation of a full-fledged international association, more democratic than other alliances of the past century. In Ufa, a plan for future actions was approved─a kind of summary of BRICS' matrix operation of the near future. It includes a declaration of finalities, the strategy of the economic partnership and announces the opening of a virtual department─the official BRICS' website, which will publish official documents and relevant materials. The BRICS Bank was launched and a pool of foreign exchange reserves was formed. Their combined capital is 200 billion dollars. The first financed projects will take place in the spring of 2016, not limited to the five countries, but holding a global character. Essentially, it is a financial alternative to the International Monetary Fund of the Rothschilds, making investments in needed sectors of the countries' real economy, and not conducting speculative transactions and providing onerous loans, as do foreign banks, stock exchanges and funds.

Also, amongst the BRICS countries cooperation will be reinforced in financial and economic matters. Particularly, the director of the European and Central Asian Affairs Gui Congyou noted that Russia is a priority to Chinese investments, which will be made not only in infrastructure but in the construction of affordable housing and high technology as well.

The year of the Russian chairmanship of the BRICS has been very dynamic. As the President of Russia Vladimir Putin said on July 9 "in the year of the Russian presidency we have conducted the first meetings for BRICS' Civil, Parliament, and Youth forums. The creation of the BRICS Network University is in process as much as the establishment of the Council of Regions of our organization."

It should be added that the cooperation is happening now not only in the financial and economic fields of the block: ministerial meetings have been held on health, education, agriculture, taxation, science and technology, social security, communications, labor and employment and culture. Increasing co-ordination between the countries affected virtually all acute international issues, from regional conflicts and threats of narcotraffic to the space sector and maritime piracy. For this, all techniques that can make multilateral relations bureaucratic were deliberately avoided. The leaders of all the BRICS countries agreed on the opinion that the current anti-bureaucratic format must be kept henceforth.

This indicates the civilian side of the BRICS likewise. The issue, addressed at the summit in Ufa, was also discussed in the eve of the forum in Moscow with the participation of experts. In particular, through the BRICS Business Council many agreements were reached, while union leaders gave their recommendations to the BRICS' Heads of State. The Chairman of the Federation of Independent Trade Unions of Russia, Mikhail Shmakov, at a meeting with Vladimir Putin, also signaled the necessity to avoid any methods of neo-liberalism, who is to blame for all the world's current crises. This is an important observation showing that the BRICS is in consensus on the level of political ideology, one that will guide the participating countries.

The BRICS can also be regarded as a club where members follow the principle of reciprocity. Indian Prime Minister Narendra Modi during a larger format meeting of BRICS leaders indicated the importance of completing a reform in the UN and its Security Council. According to him, this will help to more effectively respond to any calls. Quite telling was the statement of the Indian leader about sanctions─that only UN sanctions have power, while all the rest is the attempt of some countries to dictate their terms, which is unacceptable. Dilma Rousseff, President of Brazil, also raised the issue of UN reform and the readiness to participate in various projects from harmonization of migration flows to climate change control.

It is significant that other countries are showing an increased interest in the BRICS. For example, at the financial forum BRICS/SCO, which took place on June 8, the vice-president of the Industrial Development Bank of Turkey Çiğdem İçel was also present; furthermore, the formal participation of the SCO's Heads of State at the BRICS Summit as guests greatly enhanced the status of the event. However, apart from the official agenda, the leaders could communicate in an informal setting, discussing a number of issues that are equally important for building a trusting partnership.

The West behaved on its characteristic manner of double standards and information war. For example, Bloomberg's publication was totally manipulated, as if the aggregate BRICS economy had almost caught up with the US economy. This is not true, once according to the IMF China alone has surpassed the United States already in 2014; the Council on Foreign Relations, speaking more realistically, pointed out that the BRICS is going to reduce the influence of the West. Stratfor added that the BRICS and the SCO have evolved to a sort of platform in order to deploy resistance against the United States. Ostensibly, USA analysts have not heard or did not want to hear the repeated statements of the first persons and ministers that the BRICS is not directed against any state or power, having an open agenda. Similarly, the SCO was established to resolve issues of regional security in Eurasia, as well as to engage in energy production and the creation of transport corridors.

But, of course, the two structures will adequately respond to the attempts of undermining sovereignty or interference in internal affairs. At the summit, the Chinese and Russian sides have time and again stated the importance of preserving historical justice and the need for immediate response to any efforts in rewriting history and justifying such phenomena as fascism and Nazism.

The SCO summit, happening immediately after the events of the BRICS on the same site, was also marked by important decisions. For the first time in the existence of the organization the reception of new members, India and Pakistan, took place. In addition, there was an agreement in the raising of the participation status of the Republic of Belarus to that of a SCO observer State. In the quality of partners of the organization's dialogue, joined Azerbaijan, Armenia, Cambodia and Nepal. At one of the briefings in Ufa, a Western journalist raised the question of the various problems between India and Pakistan and how they could cooperate, if differences and the potential for conflict remained. The point is that the SCO is working on a completely different paradigm than the West, which adheres to the school of political realism, with practices of elements such as deterrence, confrontation, conflict of interests and so forth. The SCO is developing an entirely new approach to collective security, while respecting interests and the sovereignty of all members of the organization. It is likely that, through this format, it could even be able to help normalizing relations between Armenia and Azerbaijan.

Very important is the fact that the adhesion of India and Pakistan to the SCO makes of this a four-nuclear-power alliance. Uzbek President Islam Karimov added that this could change the balance of forces in the world. Not less relevant is the question of the future membership of the Islamic Republic of Iran. While Tehran is under UN sanctions, it is not possible. But, as said by the Russian Minister of Foreign Affairs Sergey Lavrov, Iran has made significant progress in talks between the six countries and we can expect that in the near future this problem will be solved─if only the West does not try to review the framework agreements reached earlier, as has happened on previous stages.

At the SCO summit a program of cooperation in the fight against terrorism and separatism in the years 2016-2018 was also approved (it is worth noticing that, by then, the direction of the Executive Committee of the SCO will be on the hands of Russia) and the development of the SCO Convention on Combating Extremism was started, as well as the establishment of the Center for Counteraction to Threats and Challenges to Security of the SCO member states on the basis of the Regional Antiterrorist Structure (RATS). The terrorist organization "Islamic State" was reputed as a serious threat and all SCO members reiterated their intention to combat it and other international extremists.

The development strategy of the SCO to 2025 was accepted and Ufa Declaration for SCO, adopted. The strategy says that the SCO will work "in favor of the construction of a polycentric democratic system of international relations," referring also to the foundation of an indivisible security space. Also important are the designated principles and values of states and peoples, wherein the historical features and identity of all Member States are taken into account.

In his speech dedicated to the results of the two summits, Russian President Vladimir Putin showed that work is ongoing "to create the SCO Development Bank and the SCO Development Fund (Special Account). The idea of having institutions on the basis of the SCO Interbank Association of the International Center of Project Financing is very promising." In addition, the Russian leader called for more active use of the SCO possibilities inherent to the BRICS.

But apart from the pair BRICS-SCO, there is a lot of regional projects that will naturally join both formats. So, the leaders of Russia and China declared that they are ready to work closely on the implementation of the two projects of integration─the Eurasian Economic Union and the Silk Road Economic Belt. Added to that, there are trilateral relationships, such as Russia-Mongolia-China. On the sidelines of the BRICS summit, the leaders of the three countries settled to intensify works on a variety of fronts─from the creation of infrastructure projects to cultural and information activities. As the chairman of the government of China Xi Jinping put, "it is necessary to form a community of mutual destiny and promote multipolarity."

The BRICS will also coordinate the defense of their position within the Group of Twenty (G20). Besides, this platform will be used for different projects within the BRICS and the G20 summit in November this year, to be held in Turkey, continuing to discuss the preparation of the bank and other tasks identified in the Ufa Declaration.

All this automatically means that any try of external manipulation, even under plausible pretexts (for example, USA is actively promoting the project of a New Silk Road), will be doomed to failure. And the world with the assistance of the BRICS and the SCO will be more secure and harmonious.

vendredi, 04 septembre 2015

Los cinco grandes, seguridad euroasiática y otros proyectos

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Los cinco grandes, seguridad euroasiática y otros proyectos

por Leonid Savin

Ex: http://paginatrasversal.wordpress.com

Ya en 2001, un destacado analista de la empresa bancaria estadounidense Goldman Sachs Group Inc., Jim O’Neill, utilizó el acrónimo BRIC para describir las economías en crecimiento. A pesar de que lo había utilizado en el contexto de un paradigma global neoliberal, Rusia “cooptó” el término, proponiendo a Brasil, India y China construir una cooperación multilateral. En un período relativamente corto se ha hecho mucho para desarrollar mecanismos de interacción. Más tarde, Sudáfrica se unió a los cuatro países (y el acrónimo BRICS cobró vida).

Ahora, los cinco países, que suman el 26% de la superficie terrestre del planeta, representan el 42% de la población mundial y generan el 27% del PIB mundial, son considerados como el nuevo actor colectivo del mundo multipolar basado en el principio de la descentralización y la capacidad de responder a los desafíos del siglo XXI. Como dijo el viceministro de Exteriores ruso, Sergei Ryabkov, en su informe en las Cumbres BRICS/OCS en Ufa, el 9 de julio de 2015: “la práctica del BRICS no tiene precedente en la política internacional”, y el grupo de estados se ha convertido en “un factor importante en las relaciones internacionales”. El BRICS se está convirtiendo en el nuevo “Big Eight” [G8], pero sólo sobre la base de la igualdad, la transparencia y el consenso entre todos los miembros.

La última cumbre en Ufa mostró que el tono informal en el que se basó la cooperación no impidió la creación de una asociación internacional de pleno derecho, más democrática que otras alianzas del siglo pasado. En Ufa fue aprobado un plan para futuras acciones, una especie de sumario matriz de las operaciones del BRICS en el futuro próximo. Incluye una declaración de finalidades, la estrategia de la asociación económica, y anuncia la apertura de un departamento -el sitio web oficial del BRICS – que publicará los documentos oficiales y los materiales relevantes. Se puso en marcha el Banco de los BRICS y se formó un fondo de reservas de divisas. Su capital combinado es de doscientos mil millones de dólares. Los primeros proyectos financiados se llevarán a cabo en la primavera de 2016, y no se limitan a los cinco países, sino que tienen un carácter global. En esencia, se trata de una alternativa financiera al Fondo Monetario Internacional de los Rothschild, realizando inversiones en sectores necesarios de la economía real de los países, y no llevando a cabo transacciones especulativas y concediendo préstamos onerosos, como hacen bancos extranjeros, bolsas de valores y fondos.

Además, la cooperación entre los países BRICS será reforzada en asuntos financieros y económicos. En particular, el director de los Asuntos europeos de y de Asia Central, Gui Congyou, señaló que Rusia es una prioridad para las inversiones chinas, que se harán no sólo en infraestructura, sino en la construcción de viviendas asequibles y alta tecnología.

El año de la presidencia rusa de los BRICS ha sido muy dinámico. Como dijo el Presidente de Rusia, Vladimir Putin, el 9 de julio: “en el año de la presidencia rusa hemos llevado a cabo las primeras reuniones de los foros Civil, del Parlamento y de la Juventud de los BRICS. La creación de la Red Universitaria BRICS está en proceso así como la creación del Consejo de las Regiones de nuestra organización”.

Debería añadirse que ahora la cooperación está teniendo lugar no sólo en los ámbitos financieros y económicos del bloque: se han celebrado reuniones ministeriales en los campos de la salud, la educación, la agricultura, la fiscalidad, la ciencia y la tecnología, la seguridad social, las comunicaciones, el trabajo y el empleo y la cultura. El aumento de la coordinación entre los países afecta prácticamente a todas las cuestiones internacionales, desde los conflictos regionales y las amenazas del narcotráfico hasta el sector espacial y la piratería marítima. Por ello, todas los procedimientos que pueden conducir a relaciones multilaterales burocráticas se evitaron deliberadamente. Los líderes de todos los países BRICS coincidieron en la opinión de que en adelante debe mantenerse el actual formato anti-burocrático.

Esto indica el aspecto civil del propio BRICS. El tema, abordado en la cumbre en Ufa, también se discutió en la víspera del foro, en Moscú, con la participación de expertos. En particular, se alcanzaron muchos acuerdos a través del Consejo Empresarial de los BRICS, mientras que los líderes sindicales dieron sus recomendaciones a los Jefes de Estado de los BRICS. El Presidente de la Federación de Sindicatos Independientes de Rusia, Mijaíl Shmakov, en una reunión con Vladimir Putin, también señaló la necesidad de evitar los métodos del neoliberalismo, que es el culpable de todas las crisis actuales del mundo. Esta es una observación importante que muestra que el BRICS guarda un consenso en la ideología política que guiará a los países participantes.

El BRICS también puede ser considerado como un club donde los miembros siguen el principio de reciprocidad. El primer ministro indio Narendra Modi, durante una reunión de mayor formato de los líderes de los BRICS, indicó la importancia de completar una reforma de la ONU y de su Consejo de Seguridad. Según él, esto ayudará a responder más eficazmente cualquier llamada. Muy elocuente fue la declaración del líder indio sobre las sanciones: que sólo las sanciones de la ONU tienen poder, mientras que el resto es el intento de algunos países por imponer sus condiciones, lo cual es inaceptable. Dilma Rousseff, presidenta de Brasil, también planteó la cuestión de la reforma de la ONU y la disposición a participar en diversos proyectos, desde la armonización de los flujos migratorios hasta el control del cambio climático.

Es significativo que otros países estén mostrando un creciente interés en los BRICS. Por ejemplo, en el foro financiero BRICS / OCS, que tuvo lugar el 8 de junio, también estuvo presente el vice-presidente del Banco de Desarrollo Industrial de Turquía, Çiğdem İçel; además, la participación formal como invitados de los Jefes de Estado de la OCS en la Cumbre del BRICS, realzó enormemente el estatus del evento. No obstante, aparte de la agenda oficial, los líderes pudieron comunicarse en un ambiente informal, discutiendo una serie de cuestiones que son igualmente importantes para construir una relación de confianza.

Occidente se comportó según su manera característica a base de doble moral y guerra de la información. Por ejemplo, la publicación de Bloomberg fue totalmente manipulada, como si la economía conjunta de los  BRICS casi hubiera alcanzado a la economía de Estados Unidos. Esto no es cierto, una vez que, de acuerdo con el FMI, China en solitario ha superado a Estados Unidos ya en 2014; el Council on Foreign Relations [Consejo de Relaciones Exteriores], hablando de manera más realista, señaló que los BRICS van a reducir la influencia de Occidente. Stratfor agregó que los BRICS y la OCS han desarrollado una especie de plataforma con el fin de desplegar la resistencia contra Estados Unidos. Aparentemente, los analistas de Estados Unidos no han oído o no quieren escuchar las repetidas declaraciones de las líderes y los ministros de que el BRICS no está dirigido contra ningún Estado o poder, teniendo una agenda abierta. Del mismo modo, la OCS fue creada para resolver los problemas de seguridad regional en Eurasia, así como para participar en la producción de energía y en la creación de corredores de transporte.

Pero, por supuesto, las dos instituciones responderán adecuadamente a los intentos de socavar la soberanía o de interferir en los asuntos internos. En la cumbre, chinos y rusos han declarado una y otra vez la importancia de preservar la justicia histórica y la necesidad de responder a cualquier esfuerzo de reescribir la historia y justificar fenómenos como el fascismo y el nazismo.

La cumbre de la OCS, celebrada en el mismo lugar inmediatamente después de la cumbre de los BRICS, también estuvo marcada por decisiones importantes. Por primera vez en la existencia de la organización tuvo lugar la recepción de nuevos miembros, la India y Pakistán. Además, hubo acuerdo en elevar el estatus de participación de la República de Bielorrusia como Estado observador de la OCS. En calidad de socios de diálogo de la organización, se unieron Azerbaiyán, Armenia, Camboya y Nepal. En una de las reuniones informativas en Ufa, un periodista occidental planteó la cuestión de los diversos problemas entre la India y Pakistán y cómo podrían cooperar si las diferencias y el potencial de conflicto permanecen. El asunto es que la OCS está trabajando con un paradigma completamente diferente al occidental, que se adhiere a la escuela del realismo político, practicando elementos tales como la disuasión, la confrontación, el conflicto de intereses, y así sucesivamente. La OCS está desarrollando un enfoque completamente nuevo de la seguridad colectiva, respetando los intereses y la soberanía de todos los miembros de la organización. Es probable que, a través de este formato, podría ser capaz incluso de ayudar a normalizar las relaciones entre Armenia y Azerbaiyán.

Muy importante es el hecho de que la adhesión de la India y Pakistán a la OCS hace de esta una alianza de cuatro potencias nucleares. El presidente de Uzbekistán, Islam Karimov, añadió que esto podría cambiar el equilibrio de fuerzas en el mundo. No menos relevante es la cuestión de la futura adhesión de la República Islámica de Irán. Mientras que Teherán esté bajo sanciones de la ONU, ésta no es posible. Pero, como dijo el ministro ruso de Asuntos Exteriores, Serguéi Lavrov, Irán ha hecho progresos significativos en las conversaciones entre los seis países y podemos esperar que en un futuro próximo este problema será resuelto – únicamente si Occidente no trata de revisar el marco de los acuerdos alcanzados anteriormente, como ha ocurrido en etapas anteriores.

En la cumbre de la OCS fue aprobado también un programa de cooperación en la lucha contra el terrorismo y el separatismo para los años 2016-2018  (vale la pena notar que, para entonces, la dirección del Comité Ejecutivo de la OCS estará en manos de Rusia), y comenzó el desarrollo de la Convención sobre la lucha contra el extremismo de la OCS, así como la creación del Centro contra las amenazas y desafíos a la seguridad de los estados miembros de la OCS, sobre la base de la Estructura Antiterrorista Regional (RATS). La organización terrorista “Estado Islámico” fue reputada como una amenaza grave y todos los miembros de la OCS reiteraron su intención de combatirlo, así como a otros extremistas internacionales.

La estrategia de desarrollo de la OCS hasta 2025 fue aprobada, y se adoptó la Declaración Ufa para la OCS. La estrategia afirma que la OCS trabajará “a favor de la construcción de un sistema democrático policéntrico de relaciones internacionales”, en referencia también a la fundación de un espacio de seguridad indivisible. También son importantes los designados principios y valores de los Estados y los pueblos, en los que las características históricas y la identidad de todos los Estados miembros se han tenido en cuenta.

En su discurso dedicado a los resultados de las dos cumbres, el presidente ruso Vladimir Putin puso de manifiesto que se está trabajando “para crear el Banco de Desarrollo de la OCS y el Fondo de Desarrollo de la OCS (Cuenta Especial). La idea de tener instituciones sobre la base de la Asociacion Interbancaria de la Asociación del Centro Internacional de Financiación de Proyectos de la OCS es muy prometedora”. Además, el líder ruso llamó a un uso más activo de las posibilidades de la OCS inherentes a los BRICS.

Pero, aparte del par BRICS-OCS, existe una gran cantidad de proyectos regionales que, naturalmente, unirán ambos formatos. Así, los líderes de Rusia y China declararon que están dispuestos a trabajar en estrecha colaboración en la ejecución de los dos proyectos de integración ─ la Unión Económica Euroasiática y el Cinturón Económico de la Ruta de la Seda. Añadido a esto, existen relaciones trilaterales, como la de Rusia-Mongolia-China. Al margen de la cumbre del BRICS, los líderes de los tres países acordaron intensificar los trabajos en una variedad de frentes, desde la creación de proyectos de infraestructura hasta actividades culturales y de información. Como manifestó el presidente del gobierno de China, Xi Jinping, “esto es necesario para formar una comunidad de destino mutuo y promover la multipolaridad.”

El BRICS también coordinará la defensa de su posición dentro del Grupo de los Veinte (G-20). Además, esta plataforma será utilizada para diferentes proyectos dentro de los BRICS y la cumbre del G-20 en noviembre de este año, que se celebrará en Turquía, continuando las conversaciones para la preparación del banco y otras tareas identificadas en la Declaración de Ufa.

Todo esto significa automáticamente que cualquier intento de manipulación externa, incluso bajo pretextos plausibles (por ejemplo, EEUU promueve activamente el proyecto de una nueva ruta de la seda), estará condenada al fracaso. Y el mundo, con la ayuda de los BRICS y la OCS, será más seguro y armonioso.

23/08/2015

(Traducción Página Transversal)

Fuente: Katehon

Warum Russland?

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Warum Russland?

von Willy Wimmer

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Die Frage ist legitim, und sie muss gerade jetzt gestellt werden. Am 1. September wird an den Ausbruch des Zweiten Weltkrieges erinnert, und es war gerade die Sowjet­union, die an Menschenleben und ­Potential beispiellos die Folgen dieses mörderischen Krieges zu tragen hatte.


In wenigen Wochen könnten wir die fünfundzwanzigste Wiederkehr des Tages festlich begehen, an dem Deutschland wieder ein Land wurde, dessen Einheit und weit mehr über gerade diesen Zweiten Weltkrieg aus dem Verschulden seiner damaligen Führung verlorengegangen war. Neben der tatkräftigen Unterstützung aus Washington war es gerade Moskau, das uns Deutschen diesen Weg eröffnete. Es war Michail Gorbatschow, der vom «gemeinsamen Haus» Europas gesprochen hatte. Wir alle in Europa waren sicher, dass wir die Schrecken der Vergangenheit würden loswerden und eine der Wohnungen würden beziehen können. Krieg war ferner denn je.


Das gemeinsame Haus Europa schien ein tragfähiges Fundament zu haben, denn die Konferenz von Helsinki (KSZE), die im Kern aus sowjetischen und polnischen Vorstellungen unmittelbar nach dem Zweiten Weltkrieg hervorgegangen war, erwies sich als ungemein erfolgreich. In ihrem Schlepptau konnten sich sogar zwischen den hochgerüsteten Feindstaaten  erfolgreiche Abrüstungsverhandlungen führen lassen.


Wenn wir heute auf diese Zeit zurückblicken und an den 1. September denken, dann sind uns die Feiern zum 3. Oktober schon vergällt. Statt des grossen Festes in Berlin mit denen, die nicht nur damals dabei gewesen sind und heute von anderen Staatsmännern repräsentiert werden, beschleicht uns die bange Sorge, ob wir den 1. September des nächsten Jahres überhaupt noch erleben? Wieder befehligen mit markigen Sprüchen deutsche Generäle unweit der russischen Grenze internationale Verbände, die nuklear bis unter das Dach aufgefüllt sind. In der Ukraine werden Truppen, die offen ihre an die Nazi-Zeit erinnernden Feldzeichen führen, gegen die Grenzen eines Landes vorgeschickt, das genau mit diesen Feldzeichen den grossen Schrecken, Tod und Vernichtung identifizieren muss. Diejenigen, die noch nicht in der Nato sind, werden mit grosszügigen Einrichtungen überzogen und in grenzüberschreitende Militärkooperation einbezogen, die sich nur gegen Russland zu richten hat. Krieg ist näher denn je.


Das ist nicht über Nacht gekommen. Die europäische Ohnmacht von Kiew, einen friedlichen Machtübergang in einer überaus turbulenten Zeit sicherzustellen, traf auf einen gesenkten Daumen aus Washington. Es war nicht nur die Ukraine, deren Möglichkeiten und Hoffnungen mit dem bis heute ungeklärten Massaker auf dem Maidan-Platz auftragsgemäss zerschossen worden sind. Die Ereignisse trafen Europa ins Mark, weil sich die totale Konfrontation über den europäischen Ausgleich hinweggesetzt hatte. Jeder in Europa sollte sich heute die Frage stellen, wie weite Teile der eigenen Bevölkerung reagieren würden, wenn man ihnen über Nacht ihre Rechte durch ein Putschregime würde nehmen wollen? Vor allem, wenn man bei der Gelegenheit auch noch die russische Marinepräsenz mit ihrer Versorgungsfunktion für den Nahen Osten würde beseitigen können. Heute muss man den Eindruck haben, dass die tatsächlichen Abläufe auf der Krim uns vor dem Krieg bewahrt haben, der heute um so wahrscheinlicher zu werden scheint.


Was ist mit uns eigentlich in all den Jahren passiert, um wieder so gegen ein Land und seine Menschen gestellt zu werden, das noch bei den Winterspielen in Sotchi eindrucksvoll unter Beweis gestellt hatte, wie sehr es ein Ankerplatz für die gemeinsame europäische Kultur ist?


Bei nüchterner Betrachtung müssen wir uns eingestehen, dass das Unvermögen europäischer Aussenminister auf dem Maidan-Platz in Kiew der Höhepunkt europäischer Machtlosigkeit gewesen ist, die weit vorher und unmittelbar nach der deutschen Wiedervereinigung, dem Ende der Teilung Europas und der Charta von Paris aus dem Herbst 1990 begonnen hatte. Wir haben das als erste gespürt, und man musste in Deutschland den Eindruck haben, dass «Soziale Marktwirtschaft» und «demokratischer Rechtsstaat» nur dem Umstand nach dem Zweiten Weltkrieg geschuldet worden waren, das eigene Herrschaftsgebiet im geteilten Europa nicht in die Fänge der anderen Seite geraten zu lassen.


Die Folgen der Teilung in ökonomischer Sicht waren gerade erst mal angedacht, als über «shareholder value» die in Deutschland einst so erfolgreiche und die Gesellschaft ausgleichende Wirtschaftordnung der Sozialen Marktwirtschaft beseitigt werden konnte. Die heutige Bundeskanzlerin verstieg sich sogar zu der Forderung, die Demokratie marktkompatibel umzugestalten. Wenn nicht alles täuscht, wird das über die bekannt gewordenen staatsrechtlichen Konsequenzen zum beabsichtigten Freihandelsabkommen TTIP auch gelingen.

 
Dann kann der demokratische Rechtsstaat, der in Deutschland weitaus tiefere und solidere Wurzeln als die der alliierten Herrschaft auf deutschem Territorium hat, auch gleich mitbeerdigt werden. Was man von der friedensstiftenden Macht des Völkerrechts hält, das hat man mit dem Nato-Jubiläumskrieg 1999 gegen die Bundesrepublik Jugoslawien gezeigt. Es galt, die neue internationale Rechtsordnung im Interesse der USA reüssieren zu lassen. Dafür wurde nicht nur die Idee der Helsinki-Konferenz zu Grabe getragen, sondern die gesamte Völkerrechtsordnung, wie sie sich in Europa seit der Zeit des Dreissigjährigen Krieges herausgearbeitet hatte.


Ist es nicht weitaus mehr, was sich verändert hat? In diesen Tagen wurde erneut darauf hingewiesen, dass in unserem ach so prosperierenden Land die Mittelschicht wegbricht und die armen Leute noch ärmer werden. Familien wissen nicht mehr, wie sie über die Runde kommen sollen. An unseren Schulen wird den Kindern eingebleut, welches Menschenbild sie gefälligst in Zukunft haben sollten. Die Migrationsentwicklung, die auf eine hilflose deutsche Bundesregierung und eine nicht existierende europäische Haltung stösst, bringt Menschen in unser Land, denen wir durch unsere Politik und die Kriege unserer Verbündeten die Lebensgrundlage genommen haben. Da diese Menschen vielfach aus den Ländern im Nahen Osten kommen, die als die Wiege unserer Kultur bezeichnet werden können, haben wir ihr und unser Erbe zerstört.


Und jetzt gegen Russland? Sind es die russischen Bodenschätze, die man so unter Kontrolle nehmen will, wie es vor gut zehn Jahren im Fall Yukos schon einmal möglich zu sein schien, obwohl man sich heute wegen Fracking mehr mit den Saudis in den Haaren zu liegen scheint. Oder ist es etwas anderes? Wenn wir einen nüchternen Blick auf uns selbst werfen, dürfte es etwas anderes sein, und das kann man auch in einem Land sagen, aus dem jedes Jahr mehr als eine halbe Million Menschen über den Atlantik reisen. Hier kommen nur wenige auf die Idee, statt im Silikon Valley einen Job in Samara anzustreben. Aber Russland steht heute dennoch für etwas, das denjenigen, die unsere Staaten schon fast planiert haben, ein gewaltiger Dorn im Auge zu sein scheint, weil es mehr werden könnte, als Dinge, die morgen schon anders sind: Vaterland, christlicher Glaube und die Werte der Familie.
In dem kriegs- und finanzkrisenbestimmten Westen kommt das alles seit geraumer Zeit völlig unter die Räder. Unbeschadet der Tatsache, wie die Wirklichkeit in Russ­land selbst aussieht, muss das in Europa die Menschen nachdenklich machen, denen gerade zum wiederholten Male der Teppich unter den Füssen weggezogen wird. Was gibt Halt? Ist es das, warum wir gegen Russ­land und die Menschen dort wieder in Stellung gebracht werden? Weil es so gegen die blutigen Träume von der einzigen Weltmacht steht? •

jeudi, 03 septembre 2015

Presseschau August 2015 (2)

mardi, 01 septembre 2015

Migrants: le cas de conscience, nouvelle arme de destruction massive...

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Migrants: le cas de conscience, nouvelle arme de destruction massive...

par Caroline Galactéros

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Caroline Galactéros, cueilli sur le site du Point et consacré à l'impuissance de l'Europe face à la question stratégique de l'invasion migratoire. Docteur en science politique, Caroline Galactéros est l'auteur de  Manières du monde, manières de guerre(Nuvis, 2013). 

Migrants, le cas de conscience comme nouvelle arme de destruction massive

Selon l'agence Frontex, 107 500 migrants se sont présentés aux frontières de l'Union européenne en juillet, autant que durant toute l'année 2014. Depuis janvier, plus de 224 000 seraient partis à l'assaut de l'Europe (HCR), 160 000 seraient déjà arrivés sur les côtes grecques, et plus de 2 500 se seraient noyés dans ces traversées de tous les dangers. Selon Berlin, plus de 700 000 malheureux devraient d'ici la fin de l'année avoir cherché à s'établir en Allemagne, dont 40 % en provenance des Balkans (qui viennent d'être déclarés « sûrs » pour limiter l'appel d'air). 10 à 15 % seulement de ces populations sont des « réfugiés politiques », l'immense majorité des autres fuient la misère. Judicieux calcul, singulièrement en France, si l'on considère, avec la Cour des comptes, que 1 % des déboutés du droit d'asile sont effectivement reconduits à la frontière...

Chaque jour porte son lot de nouvelles sinistres : un naufrage en Méditerranée de miséreux terrifiés, le Tunnel sous la Manche paralysé par les passages sauvages, les îles grecques prises d'assaut, la France débordée à Calais, l'Italie à Vintimille, la panique d'États membres déchirés entre empathie et indifférence. La cacophonie européenne habituelle, se rassure-t-on. Non. Cette fois, l'Europe fait face à une attaque sans précédent, au moins partiellement planifiée, qui vise la déstructuration en profondeur de nos sociétés. L'Allemagne se raidit et dénonce la réalité d'une immigration « de confort ». La Hongrie, l'Autriche, la Bulgarie, le Danemark n'entendent pas plus se laisser prendre dans la mélasse de la mauvaise conscience. Mais, sans action radicale et coordonnée, c'est l'adversaire qui triomphe, instrumentalisant notre humanisme empathique, secondé par des médias avides de sensationnalisme. Lorsqu'on voit des policiers ou des marins excédés dégonfler des canots surchargés de pauvres hères, c'est l'image de l'Europe accueillante qui succombe, c'est notre vulnérabilité qui crève l'écran. L'Europe n'est plus une forteresse protectrice de ses peuples, c'est une passoire.

Une crise est géopolitique bien plus qu'humanitaire

Mais cette crise est géopolitique bien plus qu'humanitaire : nous nous débattons dans le piège tendu par une organisation terroriste État islamique très organisée et surtout conséquente. Le « calife » al-Baghdadi, chef de Daesh, que nous répugnons toujours à combattre au sol, nous contentant de frappes si ciblées qu'elles ne font que galvaniser ses effectifs grandissants, n'avait-il pas annoncé dès février dernier qu'il submergerait le fragile esquif européen « de 500 000 migrants à partir de la Libye » si l'Italie se joignait à la coalition ? Les Soudanais, Érythréens, Afghans, Irakiens et Syriens, eux aussi malmenés par les bouleversements géopolitiques en cours en Afrique et au Moyen-Orient, n'ont fait que prendre en marche le train de cette macabre prophétie…

Les dirigeants de Daesh disent ce qu'ils font et font ce qu'ils disent. L'Europe, elle, ne dit toujours pas ce qu'elle veut faire ni ne fait ce qu'elle énonce : le blocus des côtes libyennes, la destruction préventive des bateaux, etc. Souhaitons que l'accord franco-britannique sur la lutte contre les passeurs à Calais nous fasse mentir. Engluée dans la procrastination, l'Europe donne le spectacle quotidien de sa désunion et de sa pusillanimité. Elle est coupable en premier lieu envers ses propres populations. Coupable de ne pas porter le bon diagnostic sur la nature et la gravité de la menace ; de ne pas admettre que ses États sont en guerre, de s'accrocher comme à une bouée dégonflée à ses « valeurs », sans oser le seul choix salutaire : répondre à Daesh. Sur le double front de l'intransigeance migratoire, en mettant déjà en œuvre un blocus militaire sans failles de la Libye et une fermeture efficace de ses frontières, et d'une intervention militaire massive au sol (avec forces spéciales américaines et frappes françaises en Syrie), pour contrer ceux que l'on a trop longtemps soutenus : les islamistes sunnites de « l'Armée de la conquête », qui n'ont rien de modéré ou de représentatif, et veulent mettre en pièces le régime de Bachar el-Assad afin de prendre le pouvoir en Syrie. Même leurs mentors saoudiens commencent à s'en inquiéter.

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Idéalisme entêté, mâtiné de cynisme

Évidemment, le non-dit implicite du discours de nos « responsables » est que nous sommes les fauteurs de troubles de ces territoires en guerre (Irak, Afghanistan, Syrie, Libye, Sahel…) et que nous devons recueillir les malheureux que notre aventurisme militaire et politique a jetés hors de chez eux. Partiellement vrai. La France s'est, certes, imprudemment engagée en Libye et a contribué à la déstructuration violente de cet État. Mais le chaos irakien, matrice de toute la déstabilisation régionale, ne lui est nullement imputable, et son action courageuse au Sahel, même à l'aune de ses moyens insuffisants, doit être portée à son crédit. Quant à la Syrie, notre dogmatisme à l'égard de Bachar el-Assad qui était (comme Saddam Hussein ou Kadhafi d'ailleurs) le dernier rempart d'un équilibre ethnico-religieux imparfait mais protecteur des minorités, notamment chrétiennes, est désormais clairement en porte-à-faux par rapport au réalisme américain (comme sur les dossiers russe ou iranien).

Combien de massacres faudra-t-il encore laisser commettre, combien de morts, de chrétiens d'Orient livrés à la sauvagerie de l'ennemi, d'otages et d'attentats, avant de reconnaître que l'on s'est trompé d'ennemi une fois encore ? Espérons que le soutien unanime le 17 août du Conseil de sécurité des Nations unies à un plan « inclusif » pour des pourparlers de paix en Syrie amorce un retour au réalisme politique et stratégique, notamment du côté occidental. Notre idéalisme entêté, parfois mâtiné de cynisme, a contribué depuis quatre ans au martyre de ce pays.

Il n'est pas trop tard. Mais il faut du courage, celui de dire la vérité et d'en assumer les conséquences. Nous sommes en guerre. Nos opinions l'ont compris. Ce sont nos politiques (et aussi certains « analystes » aussi lunaires qu'irresponsables), notamment en France, qui refusent de l'admettre et de prendre les décisions – pas longtemps impopulaires – qui s'imposent. Devant cette invasion planifiée, nous n'avons plus le choix : nous devons fermer pour quelques années au moins les frontières de l'Europe à toutes les immigrations, humanitaires et même politiques. Nous devons faire en sorte que Daesh comprenne que son entreprise a échoué, qu'il ne submergera pas nos États, n'infiltrera pas ses kamikazes ni ne sèmera la discorde dans nos communautés. Il n'y a pas trente-six façons de convaincre al-Baghdadi et ses sbires, comme d'ailleurs les réseaux de passeurs, que leur idée n'est plus rentable, ni politiquement ni financièrement. La politique européenne doit devenir une politique d'accueil exceptionnel sous conditions strictes. Non plus : « on accueille par principe tout le monde sauf… », mais « on n'accueille personne sauf… » ; strictement l'inverse de ce qui provoque actuellement l'engorgement des dispositifs d'enregistrement et d'accueil. Schengen est mort. Ce dispositif était valable pour la circulation des biens et des capitaux. Mais ces hommes, ces femmes et ces enfants déversés sur les côtes italiennes et grecques ne sont pas des biens ou des capitaux ; ce sont des armes de destruction massive d'un nouveau genre, des vecteurs, malgré eux, de déstabilisation politique et de mutation identitaire.

Montée des populismes

À force de nier, de renier son histoire et son identité chrétienne comme s'il s'agissait d'une maladie honteuse, l'Europe, et singulièrement la France, ont offert leurs flancs désarmés à l'offensive politique d'un islam conquérant pris en mains par des chefs déterminés et ambitieux. Notre pusillanimité les ravit. Quel cadeau inespéré que ces politiciens incapables pour la plupart de voir loin, de décider les priorités de l'action publique, ces gestionnaires qui ne dirigent rien et confondent laxisme et relativisme ! L'abstention électorale et la défiance envers le politique explosent ? Qu'à cela ne tienne ! On naturalise massivement de nouvelles catégories d'électeurs, qui voteront bientôt avec gratitude pour des pouvoirs leur assurant une survie confortable aux dépens d'une France laborieuse, d'en haut et d'en bas, écœurée par tant d'opportunisme et d'encouragement au communautarisme et à la haine sociale. Tout cela au nom d'une laïcité dévoyée et de valeurs républicaines distordues par le revanchisme social. Comment oser dès lors s'étonner de la montée d'un populisme qui fait son lit de cette pleutrerie des « partis de gouvernement » quêtant la popularité dans le renoncement ? Le ras-le-bol populaire gronde.

Comme la France en son temps, l'Europe « ne peut accueillir toute la misère du monde ». Elle n'en a plus les moyens et de moins en moins la volonté. Riche par rapport aux parties du monde à feu et à sang, l'UE est en crise politique et identitaire profonde et en régression économique et sociale sensible par rapport à ses concurrents directs. Sans parler de son poids stratégique en recul. Elle n'est pas attaquée pour rien. Elle est le maillon faible d'un Occident qui vacille. Elle doit prendre soin de ses propres citoyens, et n'a ni emplois, ni logements, ni argent à offrir à des masses de migrants « catapultés », dans une version moderne du siège médiéval, pour modifier la composition démographique, ethnique et religieuse de nos États. Il est en fait de notre devoir moral de stopper l'accueil « de seconde zone » des migrants, indigne de nos standards de solidarité. Le paradoxe n'est qu'apparent. Un peu comme cette consigne de sécurité aérienne contre-intuitive, qui rappelle qu'en cas de dépressurisation de la cabine, il faut d'abord mettre son propre masque à oxygène avant de songer à en munir les enfants et à leur porter secours.

C'est une décision douloureuse, un renoncement apparent à ce qui a fait l'histoire de l'Europe, et singulièrement celle de la France. Mais nous sommes en lambeaux. Notre identité nationale, le cœur même du « pacte républicain » sont mis à mal, notre société est percée de mille flèches qui ont pour noms démagogie, électoralisme, communautarisme, ultra-individualisme, surendettement public, inefficacitéadministrative, naïveté internationale, dogmatisme diplomatique. Ce virage sécuritaire serré n'est que la rançon soudaine d'un trop long laxisme, d'un aveuglement entêté sur les ressorts de la résilience des sociétés modernes. Nous payons l'acceptation béate, depuis 25 ans, de « l'horizontalisation » massive du monde, de l'abaissement des États, de l'explosion des réseaux sociaux – vecteurs de progrès pour les libertés mais aussi caisses de résonance  pour les idéologies les plus macabres –, de l'hyper connectivité qui produit peu de lien mais bien des connexions assassines. Nous payons dans la douleur notre renoncement à l'autorité politique, à la hiérarchie des valeurs, à la prescription assumée des comportements individuels et collectifs. La sanction des faits est redoutable. Elle devient mortelle. À quoi sert d'être « le pays des droits de l'homme » si notre population entre dans l'ère de la défiance politique radicale, du chômage de masse et du non-travail, s'appauvrit et se désespère, se voit sommée de financer à fonds perdus des chimères humanitaires alors que ses équilibres sociaux primaires sont mis en péril par ces utopies ?

Caroline Galactéros (Le Point, 21 août 2015)

lundi, 31 août 2015

Fuites : comment le milliardaire Georges Soros tire les ficelles US en Ukraine

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Fuites : comment le milliardaire Georges Soros tire les ficelles US en Ukraine

Ex: http://www.arretsurinfo.ch

Une lettre de Georges Soros au président Porochenko et au premier ministre Iatseniouk, daté du 23 décembre 2014, créé par Douglas York, assistant personnel de Georges Soros

GEORGE SOROS 23
23 décembre 2014
Son Excellence Petro Poroshenko
Président de l’Ukraine

Kiev -UKRAINE

Son Excellence Arseniy Yatsenyuk

Premier Ministre de l’Ukraine

Kiev – UKRAINE

M. le Président, M. le Premier ministre, Mes chers amis,

Je veux vous appeler à vous rassembler derrière les réformateurs au sein de votre gouvernement pour apporter votre soutien enthousiaste à une approche du type “big bang”. Ce qui signifie une approche où les contrôles administratifs seraient supprimés et où l’économie passerait au “prix de marché” rapidement plutôt que graduellement.

Comme vous le savez, je n’ai pas ménagé ma peine, lors du dîner du sommet européen du 18 décembre, pour susciter un soutien à une aide financière plus importante. Vous avez vu dans le communiqué final que je n’ai guère eu de succès, même si les présidents Tusk et Juncker ont été de bonne volonté. Le sentiment le plus répandu était que le gouvernement ukrainien manque de coordination et n’est pas vraiment décidé en faveur de réformes radicales. Hier matin, j’ai parlé à Christine Lagarde, qui a clairement soutenu mes arguments, et elle a exprimé une opinion similaire.

Voilà qui met en péril la “nouvelle” Ukraine qui s’oppose avec vigueur à la “vieille” Ukraine avec sa corruption endémique et son gouvernement impotent. Les gens sont prêts à s’accommoder d’un certain niveau de sacrifices pour une Ukraine nouvelle, mais il lui faut un soutien financier plus important que les 15 milliards de dollars actuellement envisagés pour contenir la baisse du niveau de vie à un niveau tolérable. Et pour justifier un soutien plus important, il faut que le gouvernement présente un budget convaincant avec des économies significatives. Le nombre de fonctionnaires doit être réduit de bien plus de 10% ; et Naftogaz doit être réorganisé avec un “big bang” qui remplace les subventions cachées fournies par Naftogaz par des aides directes pour les plus faibles. Comme Youri Vitrenko me l’a expliqué, cela pourrait fonctionner en assurant aux gens que leurs demandes d’aide seraient garanties la première année, qu’ils y aient droit ou pas (en utilisant la pression sociale pour décourager les demandes abusives) et en ne leur demandant pas de payer plus que l’année précédente. Cela donnerait une année aux autorités pour organiser une transition ordonnée des subventions cachées aux aides explicites. Voilà pourquoi je vous exhorte à adopter l’approche “big bang”.

Vous avez la chance d’avoir nommé trois “nouveaux Ukrainiens” ministres et plusieurs locaux qui s’investissent dans cette approche. Ils pourraient réorganiser leurs ministères, y réduire les effectifs à une fraction de leurs tailles actuelles tout en augmentant les salaires des fonctionnaires restants. Ce qui pourrait constituer un exemple à suivre pour les autres ministères. Les ministres qui ont entrepris des réformes radicales pourraient être tenus responsables en cas d’échec, mais on doit leur donner leur chance de réussite en les laissant choisir leurs adjoints.

Quand j’ai demandé au conseiller diplomatique du président Juncker ce qu’il avait en tête en évoquant le manque de progrès, étonnamment il a souligné les réformes constitutionnelles. De fait, l’Ukraine connaît un moment unique où le public s’intéresse passionnément aux problèmes constitutionnels et il ne faut pas laisser passer ce moment. La société civile doit être effectivement engagée dans ces discussions. Ce qui soulève la question du rôle du Conseil National de la Réforme que j’espère vous clarifierez entre vous deux.

Comme vous le savez, j’ai demandé à Andrès Velasco, un éminent économiste qui a très bien réussi comme ministre des finances du Chili de 2006 à 2010, de visiter Kiev où il a rencontré le Premier ministre ; le Président étant à Varsovie à ce moment-là. Velasco en est revenu avec une vision très sombre de la situation financière. La Banque Nationale d’Ukraine n’a pratiquement plus de réserves en devises. Ce qui signifie que la hryvnia n’a plus d’ancrage. En cas de panique et d’effondrement de la monnaie, comme il y en a eu en Russie, la Banque Nationale d’Ukraine ne pourrait pas stabiliser le taux de change, même temporairement comme l’a fait la Russie en injectant 90 milliards de dollars.

Votre première priorité doit être de reprendre le contrôle sur les marchés financiers – dépôts bancaires et taux de change. Sinon vous n’aurez aucun moyen de vous lancer dans des réformes plus profondes. Je crois que la situation pourrait être stabilisée en obtenant du Conseil Européen qu’il s’engage sur le principe d’accorder ce nouveau paquet de 15 milliards de dollars que le FMI exige pour libérer la prochaine tranche du paquet d’origine à la fin de janvier 2015. Sur la base de cet engagement, on pourrait demander à la Réserve Fédérale de prolonger pour trois mois son accord de swap de 15 milliards de dollars avec la Banque Nationale d’Ukraine. Ce qui rassurerait les marchés et éviterait la panique.

Je crois que le communiqué de Bruxelles et les commentaires des présidents Tusk et Juncker ont un effet apaisant pour les marchés. C’est à vous de décider si vous considérez le danger de panique financière suffisamment réel pour prendre des mesures préventives. Si c’est le cas, vous devriez appeler la Chancelière Merkel pour lui demander un engagement sur le principe du paquet de 15 milliards de dollars. Je suis prêt à appeler le secrétaire d’état au Trésor US, Jack Lew, pour essayer de connaître ses intentions sur cet accord de swap.

Je dois partir en Asie le 27 décembre et j’aimerais discuter avec vous de cette question par téléphone, ou mieux par Skype, avant de partir. Je vais devoir réduire l’intensité de mon implication en Ukraine pour les trois prochaines semaines. Je prévois de passer à Kiev après Davos. Mon adjoint Chris Canavan est prêt à venir plus tôt si nécessaire.

En vous renouvelant nos vœux de succès

Un document d’assistance militaire à Kiev, non daté, rédigé par Yasin Yaqubie de l’International Crisis Group

Nous partageons la vision du Président Obama sur ce qui se joue en Ukraine, mais nous pensons que la situation nécessite que les États-Unis en fassent davantage. Le Président a dit la chose suivante à Tallinn :

Malgré cela, aujourd’hui même où nous nous retrouvons, nous savons que cette vision est menacée par l’agression russe contre l’Ukraine. C’est une attaque éhontée contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine – une nation européenne souveraine et indépendante. Cette attaque remet en cause le plus fondamental des principes de notre système international : que l’on ne redessine pas les frontières aux canons des fusils ; que les nations ont le droit de décider de leur propre avenir. Elle ébranle un ordre international dans lequel les droits des peuples et nations sont respectés et dont ils ne peuvent tout simplement pas être privés par la force brute. Voilà ce qui se joue en Ukraine. Voilà pourquoi nous nous tenons aux côtés du peuple ukrainien aujourd’hui.

 

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A la lumière de ces faits, il faut empêcher la Russie d’user de force militaire et de menaces militaires pour imposer davantage de changements en Ukraine. Nous apprécions qu’un cessez-le-feu soit en place. Malgré tout, nous demeurons sceptiques sur le maintien du cessez-le-feu sur le long terme par les Russes et leur marionnettes séparatistes, ou sur leur consentement à un règlement politique qui préserverait l’intégrité territoriale et politique de l’Ukraine.

Pour dissuader les Russes de reprendre le combat ou d’exiger que Kiev ne donne son accord à des conditions inacceptables, il faut plus que des sanctions et autres actions directes des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN. Il faut également former et équiper en matériel les forces militaires ukrainiennes, afin qu’elles puissent neutraliser les séparatistes soutenus et renforcés par des forces russes clandestines. Le Président Obama devrait maintenant faire clairement comprendre à Poutine la détermination des États-Unis à engager des actions dans ce sens. Cela encouragerait Poutine à prolonger le cessez-le-feu et à ne pas reprendre l’escalade car la Russie sait qu’elle ne peut surenchérir sur les États-Unis en matière de sophistication des armements.

Ainsi donc :

  • L’Ukraine devrait bénéficier d’une dotation militaire en armes létales, ce qui lui permettrait de résister à la puissance militaire écrasante de la Russie. Sinon Poutine atteindra ses objectifs par l’usage de la force armée.
  • Les États-Unis devraient doter l’Ukraine d’armes défensives aussi sophistiquées que les forces adverses. En termes de poker, les États-Unis doivent “suivre, non pas surenchérir”.
  • Les forces ukrainiennes devraient être entraînées hors de l’Ukraine, par exemple en Roumanie, ainsi les militaires américains ne seraient pas visibles et il n’y aurait pas de force de l’OTAN en Ukraine.

Un projet de “stratégie globale à court et moyen terme pour la nouvelle Ukraine”, daté du 12 mars 2015, créé par Tamiko Bolton, troisième épouse de Georges Soros

Draft Non-Paper / v14

Stratégie globale à court et moyen terme pour la nouvelle Ukraine

Court terme : les trois à cinq prochains mois

Moyen terme : les trois à cinq prochaines années

I. Le point de départ

  1. Poutine préfère un effondrement financier et un conflit politique intérieur qui déstabiliserait toute l’Ukraine à une victoire militaire qui lui donnerait le contrôle d’une partie du pays. Cela est corroboré par le fait qu’il a, par deux fois, transformé une victoire militaire en un cessez-le-feu qui reconnaissait la réalité des faits sur le terrain sans le priver de son avantage d’initiative.
  2. Minsk 2 permet à Poutine d’être très proche du résultat qu’il souhaite. Maintenant, il se dirige vers une désescalade militaire en ayant la conviction qu’il a accompli sa mission et dans l’espoir qu’il pourra éviter un renouvellement des sanctions économiques qui prennent fin en juillet.
  3. La détérioration politique et financière de l’Ukraine fait de Poutine le vainqueur. Tant que l’Ukraine et ses alliés ne se seront pas mis d’accord sur une stratégie globale qui privera Poutine de son avantage d’initiative, toute poursuite ou accélération des choses sera vouée à l’échec. De la même manière que Poutine n’a pas obtenu la signature de Merkel et de Hollande avant de mettre en œuvre sa stratégie, on peut inverser les choses avec la stratégie décrite ci-dessous.

II. La stratégie

Les Ukrainiens et leurs alliés doivent s’accorder sur les principes suivants :

  1. En l’absence d’un soutien suffisant de ses alliés, la nouvelle Ukraine ne fait pas le poids face à la Russie de Poutine.
  2. Dans leur propre intérêt collectif, les alliés de l’Ukraine doivent permettre à la nouvelle Ukraine, non seulement de survivre, mais aussi de prospérer ; et pourvu qu’ils puissent être d’accord sur une manière de fournir un soutien approprié sans s’impliquer dans un conflit militaire direct, ils devraient être capables de l’emporter sur la Russie de Poutine.
  3. Alors qu’il serait préférable d’avoir en la Russie un partenaire plutôt qu’un ennemi, c’est une situation impossible tant que Poutine poursuivra sa politique actuelle.
  4. Il en coûtera bien plus, en particulier pour l’Europe, de se défendre contre la menace que le régime d’un Poutine victorieux posera en cas d’effondrement de l’Ukraine, que de fournir un soutien conséquent à la nouvelle Ukraine tant qu’elle existe.
  5. Garder la nouvelle Ukraine en vie et l’aider à réussir doit avoir la priorité sur les sanctions contre la Russie. Les sanctions doivent être maintenues et renforcées si nécessaire tant que Poutine persiste dans ses attaques militaires manifestes sur le sol ukrainien ; mais elles touchent non seulement les Russes mais aussi les Européens et l’économie mondiale. Elles renforcent également le discours de Poutine selon lequel les problèmes de la Russie sont de l’entière responsabilité de l’hostilité implacable de “l’Ouest”. Cela l’aide à garder le soutien du peuple russe et à renforcer son pouvoir. En revanche, une démocratie qui fonctionnerait en Ukraine en réussissant à réformer l’économie, alors même que le pays subit les agressions russes, transformerait le discours de Poutine en un mensonge qu’aucune propagande ne pourrait dissimuler. De plus en plus de Russes voudraient suivre l’exemple de l’Ukraine.
  6. Ainsi donc, les alliés de l’Ukraine doivent considérer l’Ukraine comme une priorité de la défense, et pas comme une autre Grèce. Ils devraient annoncer qu’ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour aider la nouvelle Ukraine, à l’exception de l’implication dans un nouveau conflit direct, ou de la violation des accords de Minsk.

III. Le court terme : les trois prochains mois

A. Ce que l’Ukraine doit apporter

  1. Rétablir la capacité militaire de l’Ukraine, sans violer les accords de Minsk.
  2. Rétablir un semblant de stabilité monétaire et un système bancaire fonctionnel.
  3. Maintenir l’unité entre les différentes branches du gouvernement.
  4. Préserver la viabilité des institutions et l’indépendance de la Banque Nationale d’Ukraine (BNU)
  5. Fournir la preuve solide que le gouvernement sait où se situent les fuites budgétaires, et qu’il sait comment les résorber.
  6. Elaborer et mettre en place un programme de réformes politiques et économiques convaincant, à même d’attirer à la fois les donateurs et les investisseurs.
  7. Produire un dossier qui puisse impressionner lors de la conférence des investisseurs et des donateurs dans trois mois, dans une fourchette de deux mois.

B. Ce que les alliés doivent apporter

  1. Aider l’armée ukrainienne à rétablir sa capacité de combat, sans violer les Accords de Minsk. Les alliés doivent imiter Poutine dans sa pratique du déni afin de lui ôter l’avantage de l’initiative.
  2. L’Europe doit parvenir à un nouvel accord-cadre qui permettra à la Commission Européenne de verser jusqu’à un milliard d’euros par an à l’Ukraine, dont seuls 9% seraient à la charge de son budget [NdT : cf. infra, B l'union européenne, 1., explications sur le MFA], et aussi de l’utiliser pour d’autres soutiens que celui de la balance des paiements. Ceci demande une décision politique de la Chancelière Merkel et du Président Hollande, en tant que signataires de l’accord de Minsk, et la dépense d’un considérable capital politique pour surmonter les obstacles légaux et parvenir à l’unanimité.
  3. Être prêts à remettre tout ou partie de ces fonds si le programme de réformes de l’Ukraine le justifie. Afin de prendre sa revanche sur Poutine, l’Ukraine doit se transformer de générateur de risque politique en destination attractive pour l’investissement. Cela nécessitera des MEDC (Mécanisme élargi de crédit ou EFF Extended Funds Facility) plus importants et la réassurance à des taux attractifs des assurances contre le risque politique.

IV. État des lieux

A. Ukraine

  1. Le général Wesley Clark, le général polonais Skrzypczak et quelques spécialistes sous les auspices de l’OTAN conseilleront le président Porochenko sur la façon de rétablir les capacités de combat de l’Ukraine sans violer l’accord de Minsk.
  2. Le programme MEDC (Mécanisme élargi de crédits) du FMI, qui n’en porte pas la faute, arriva trop tard. La Banque Nationale Ukrainienne (BNU) commença à épuiser ses réserves fin 2014 et la devise n’était soutenue que par l’espoir. Mais la dégradation de la situation militaire a sapé la confiance et la devise décrocha fin février, passant de 16 à 33 [NdT : Hryvnia ukrainiens pour 1 euro] en quelques jours. Le paroxysme fut atteint le 25 février lorsque la BNU mit en place un contrôle des importations, élevant les taux d’intérêt à 30%. Depuis, les pressions soutenues du président ont ramené le taux de conversion près du niveau de 21,7, niveau sur lequel le budget 2015 est basé. Mais les progrès sont extrêmement fragiles. L’effondrement temporaire a ébranlé la confiance du public et fragilisé le bilan des banques et des entreprises possédant de fortes dettes en devises. Cela a aussi ruiné les estimations sur lesquelles se basent les programmes du FMI. Il est impossible pour l’Ukraine de réaliser 15,4 milliards de dollars d’économie par une restructuration de sa dette. Le Mécanisme Élargi de Crédit est insuffisant avant même d’être mis en place. Les états membres de l’UE n’ont montré aucun empressement à envisager une aide bilatérale supplémentaire du fait de leurs propres contraintes budgétaires (c’est pourquoi les dirigeants ukrainiens hésitent tellement à proposer la stratégie dessinée plus haut). La nouvelle Ukraine est littéralement au bord de l’effondrement.
  3. Après bientôt une année de préparatifs, tous les ingrédients d’un programme de réformes radical sont disponibles ; il suffit simplement de les réunir. La trame d’une union des différentes branches du gouvernement s’est dessinée. Le National Reform Council (Conseil National de la Réforme NRC) réunit l’administration présidentielle, le conseil des ministres, la Rada centrale [NdT : équivalent du parlement] et ses comités, et la société civile. Il a été constitué par décret présidentiel, ce qui a naturellement causé des frictions entre le Président et le Premier ministre. Yatsenyouk considéra le NRC comme une ingérence anticonstitutionnelle de Porochenko dans la politique économique. Les résultats du gouverneur de la BNU ont été une autre source de frictions. Yatsenyouk et Porochenko sont les dirigeants de partis politiques différents et les élections locales de cet automne se profilent.
  4. Néanmoins, le NRC est opérationnel. Il fonctionne plutôt bien dans la définition des priorités législatives, et le Président et le Premier ministre ont travaillé ensemble pour soumettre des projets de loi à la Rada. Un désaccord persistait concernant la mise en œuvre et le fonctionnement du PMO (Bureau de gestion des projets), mais il a été résolu le 5 mars. En bref, le conflit entre Porochenko et Yatsenyouk a été grandement exagéré en Ukraine comme à l’étranger.
  5. L’International Renaissance Foundation [NdT : littéralement "Fondation Internationale Renaissance"], branche ukrainienne des fondations Soros, était jusqu’à présent le seul soutien financier du NRC et elle sera l’un des principaux soutiens du PMO qui a en charge dès maintenant le financement du NRC et la mise en œuvre de divers projets de réforme. La structure du PMO mérite d’être évoquée parce qu’il est assez nouveau, et parce qu’il n’est pas encore légalement établi, bien qu’une petite équipe y ait travaillé ces deux derniers mois. Il fonctionnera sous le contrôle d’un comité tripartite composé de Dmytro Chymkiv représentant le président, d’Aivaras Abromavičius, ministre de l’économie, représentant le conseil et d’Hanna Hopko ou de quelqu’un d’autre pour représenter la Rada. Le ministre Abromavičius aura aussi à sa charge la coordination des financeurs et l’organisation sous trois mois d’une conférence des financeurs et investisseurs. Tout semble donc s’assembler parfaitement. Il y a un contraste flagrant entre la réalité extérieure dégradante et le processus continu des réformes intérieures.
  6. La pièce maîtresse des réformes économiques sera la réorganisation de Naftogaz et l’introduction d’une “tarification de marché” pour toutes les formes d’énergie, remplaçant les aides dissimulées par des aides visibles aux ménages nécessiteux. Le PMO a engagé le cabinet McKinsey Consulting afin d’assister Naftogaz et les autres parties concernées dans la préparation d’un plan qui sera présenté à la conférence des financeurs.
  7. Les réformes institutionnelles doivent comprendre trois éléments essentiels : premièrement, mettre en place des agences anticorruption, telles que le National Anti-Corruption Bureau (Bureau National Anti-corruption) et la National Agency for Prevention of Corruption (Agence Nationale pour la Prévention de la Corruption), et finaliser la législation anticorruption en conformité avec les standards internationaux. Deuxièmement, mettre en œuvre la première étape de la réforme judiciaire, comprenant l’installation du Haut Conseil de Justice et initiant les procédures de renouvellement des juges. Troisièmement, initier le programme des réformes constitutionnelles avec la décentralisation comme but premier. Le processus a été ralenti par l’insistance mise par la Rada fraîchement élue sur les procédures justes et la totale transparence.
  8. La caractéristique distinctive de la nouvelle Ukraine est que, alors que les oligarques sont influents dans les partis politiques, les ministres et autres responsables sont choisis non pas sur la base de leur adhésion à un parti, mais sur leur intégrité personnelle et leurs qualifications professionnelles. Cette caractéristique doit être préservée. De plus, le budget est un tonneau percé. L’origine des fuites est bien connue – Naftogaz et le système bancaire ; le gouvernement doit colmater ces fuites afin d’inciter les financeurs à verser de l’argent dans le tonneau. Il est essentiel que le gouvernement fasse une démonstration claire durant les trois mois à venir, afin de changer l’image dominante et répandue d’une Ukraine comme un pays totalement corrompu.

 

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B. L’Union européenne

  1. Puisque les états membres n’ont pas les ressources financières suffisantes, il faut trouver une façon de se servir de la note AAA attribuée aux crédits de l’Union européenne elle-même. La recherche s’est concentrée sur un instrument financier bien connu, le dispositif MFA (Macro-Financial Assistance). Le MFA a une caractéristique inhabituelle : seuls 9% des fonds alloués sont à la charge du budget de l’Union européenne ; l’Union emprunte le reste sur les marchés, en profitant de sa note AAA. Ceci en fait un instrument très populaire. L’Union européenne s’en est servi pour apporter sa contribution au premier paquet de secours du FMI et aussi pour sa contribution au MEDC. Ils avaient eu de grandes difficultés à réunir 2,5 milliards d’euros pour le MEDC parce leurs engagements dépassaient déjà leur budget pour 2015.
  2. La Commission européenne entreprendra en 2016 une révision à mi-mandat du budget de l’Union européenne dans l’intention d’attribuer 1% de son budget ou un milliard d’euros à l’Ukraine.
  3. Si la somme entière était acheminée par le moyen du MFA, 11 milliards d’euros seraient rendus disponibles annuellement pour l’Ukraine à partir de 2017. Malheureusement ce n’est pas possible, parce que l’accord cadre qui fixe la taille du fonds de garantie du MFA a expiré à la fin de 2009. Depuis lors le Parlement et le Conseil ont pris des mesures législatives relatives à des opérations MFA particulières selon la procédure législative ordinaire (co-décision), avec pour conséquence la lenteur du processus de prise de décision. La Commission a essayé d’introduire un nouveau cadre réglementaire en 2011 pour rationaliser la manière dont les décisions sont prises, mais il a été retiré en 2013 parce que les co-législateurs ne pouvaient pas s’entendre. Depuis lors, l’Union européenne travaille dans un brouillard légal quand elle étend son assistance à des états non membres de l’Union.
  4. Pour augmenter le fonds de garantie, le Commission européenne doit introduire un nouveau cadre réglementaire du MFA et obtenir sa validation par le Conseil. Malheureusement, cela requiert une approbation unanime. Les dirigeants doivent arriver à un accord politique et utiliser un capital politique considérable pour obtenir l’unanimité. Une fois ceci réalisé, l’allocation à l’Ukraine de un milliard d’euros pris sur le budget européen pourra se faire sous la forme d’un budget complémentaire qui ne demande qu’une majorité qualifiée et pourrait entrer en application en 2016.
  5. Une dotation annuelle d’un milliard d’euros à l’Ukraine, dont 9% seulement à la charge du budget, pourraient permettre de dégager 11 milliards d’euros par an. Ce qui serait plus que suffisant pour fournir une assurance contre le risque politique exhaustive ; en complément des aides budgétaires et autres soutiens à l’Ukraine. Cette assurance serait vendue via des institutions nationales et internationales reconnues, telles que Euler Hermes en Allemagne, OPIC aux États-Unis et MIGA à la Banque Mondiale ; mais ces institutions seraient remboursées par l’UE, via le MFA, pour rendre cette assurance commercialement attractive. L’utilisation du MFA dans un but autre que le soutien à la balance des paiements, et dans l’objectif d’établir une assurance contre le risque politique commercialement attractive présente un certain nombre d’obstacles juridiques, qui devront être surmontés dans les trois à cinq prochains mois.
  6. Plus le volume disponible sera important, moins les probabilités d’en appeler au fonds de garantie seront élevées. Mais on ne peut pas demander à l’Union européenne de supporter le risque additionnel sans que l’Ukraine ait montré sa détermination et sa capacité à remplir les conditions citées plus haut. Les réformateurs ukrainiens soutiennent avec vigueur les principes de conditionnalité et de responsabilité.
  7. Une fois cette assurance disponible, je suis prêt à investir jusqu’à un milliard de dollars dans des affaires ukrainiennes. Il est probable que cela attirera l’attention de la communauté des investisseurs. Comme je l’ai déclaré plus haut, l’Ukraine doit devenir une zone d’investissement attractive. Ces investissements seront à but lucratif, mais je m’engagerai à en reverser les profits à mes fondations. Ce qui devrait dissiper les soupçons selon lesquels je ne prône cette politique que dans un but de profit personnel.
  8. Si possible, la présence à la fois du régime d’assurances et de mon fonds d’investissement devrait être annoncée à la conférence des financeurs. Ce serait une surprise pour le monde des affaires et changerait pour le mieux les perspectives de l’économie ukrainienne.

V. Un scénario gagnant

  1. Poutine sera probablement impressionné par une déclaration de style “quoi qu’il en coûte”. La principale entrave en ce qui le concerne était qu’il ne pouvait se permettre de laisser tomber les nationalistes russes, parce qu’ils s’en retourneraient au pays et l’accuseraient de les avoir trahis ; mais il s’est défaussé de cette charge lors des seconds accords de Minsk. En conséquence, il est probable qu’il s’abstienne de toute escalade militaire jusqu’en juillet, dans l’espoir que l’on laisse les sanctions économiques s’éteindre.
  2. D’ici juillet, l’Ukraine aura présenté un programme de réformes convaincant, et les alliés l’auront récompensée en mettant sur pied une nouvelle rallonge budgétaire, et en annonçant leur intention d’introduire un régime d’assurance contre le risque politique. La réforme constitutionnelle restera probablement au point mort, étant donné que les séparatistes insisteront sur une constitution fédérale, et que Kiev y renâclera.
  3. Les alliés conditionneront alors la levée des sanctions à l’acceptation par la Russie de la mise en dépôt par l’Ukraine des 3 milliards de dollars dans un dispositif destiné à garantir le régime d’assurance contre le risque politique. Si un événement couvert par l’assurance se produit au cours de ces cinq années, alors les parties lésées seront indemnisées par ce dispositif. Si aucun évènement couvert ne s’est produit, alors les Russes récupéreront leur argent, mais au bout de cinq ans seulement.
  4. Dans le même temps, les alliés proposeront des mesures permettant de sauver la face, sans reconnaître toutefois l’annexion illégale de la Crimée et d’une partie de l’Ukraine orientale.
  5. Puisqu’il est hautement probable qu’une ré-escalade militaire déboucherait sur la résistance militaire de l’Ukraine et une forte opposition interne en Russie, Poutine pourrait bien accepter ces propositions lui permettant de sauver la face. Le rapport de forces sera inversé, et l’Ukraine deviendrait une zone d’investissement attractive.

George Soros – 23 décembre 2014

Traduit par Les-Crises

Source : http://www.les-crises.fr/fuites-comment-le-milliardaire-georges-soros-tire-les-ficelles-us-en-ukraine/#!prettyPhoto

dimanche, 30 août 2015

Pourquoi l’establishment du Royaume-Uni craint Jeremy Corbyn

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Anti-OTAN, anti guerre: Pourquoi l’establishment du Royaume-Uni craint Jeremy Corbyn

Ex: http://www.arretsurinfo.ch

Comprendre la Corbynmania en Grande-Bretagne

La possibilité de l’accès de l’ancien militant socialiste Jeremy Corbyn au poste de leader du Parti travailliste en Grande-Bretagne rend hystérique l’establishment britannique.

On a remarqué un déluge d’incrédulité, de récriminations, et d’éditoriaux féroces dans les principaux journaux britanniques ainsi que des dénonciations de Corbyn par un grand nombre de commentateurs. Les hiérarques du Parti travailliste ont émis des avertissements terribles annonçant que le Parti travailliste risquait de disparaître si Corbyn était élu.

A la grande perplexité de l’establishment, rien de tout cela n’a fonctionné. Plus il est attaqué, plus Corbyn devient populaire. Les sondages d’opinion montrent qu’il est le plus populaire des quatre prétendants à la direction du Parti travailliste et pas seulement parmi les partisans du Parti mais dans l’électorat britannique dans son ensemble. Comment expliquer ce phénomène?

La montée de Corbyn est remarquable en raison principalement de la réaction de l’establishment britannique à son ascension. Le Parti travailliste est supposé être un parti de gauche. Il est très étrange que l’establishment britannique soit surpris que les partisans du Parti préfèrent avoir une personne de gauche pour leader. Cela semblerait au contraire être un choix naturel. Cela souligne la raison du succès de Corbyn et l’hystérie qu’il provoque.

La raison en est le consensus étouffant qui règne dans la politique britannique. Les deux grands partis politiques britanniques – conservateurs et travaillistes – étaient autrefois clairement différenciés. Les conservateurs soutenaient le patronat et l’entreprise, ils trouvaient leurs électeurs dans la classe moyenne, défendaient le marché libre. Ils étaient socialement conservateurs et fidèles aux États-Unis.

Les travaillistes tirent leur soutien des syndicats et des travailleurs, croient dans les politiques économiques interventionnistes. Ils étaient socialement libéraux et plutôt critiques des États-Unis.

Depuis les années 1990, cette différenciation a disparu.

Les deux partis sont désormais fidèles aux États-Unis, défendent le marché libres et sont socialement libéraux. En attendant, afin de se différencier, ils exagèrent des différences mineures et mentent constamment sur eux-mêmes, et les uns sur les autres.

Entretemps, la politique a perdu son objet d’origine, elle est devenue de plus en plus un moyen de s’enrichir, conduisant à un niveau de corruption jusque-là inconnu en Grande-Bretagne.

Ce consensus est renforcé par des médias agressifs, qui attaquent férocement toute personne qui conteste. Ce consensus convient à l’establishment britannique, qui en est le grand bénéficiaire. Toutefois, il est loin de refléter la diversité de points de vue en Grande-Bretagne.

La politique étrangère est un cas d’espèce.

Les conservateurs, les travaillistes et les médias britanniques sont monolithiquement hostiles à la Russie. Toute personne qui suit régulièrement le fil des commentaires au flot incessant des articles anti-russes dans les médias britanniques pourra cependant constater que de nombreux Britanniques sont en désaccord. Leurs opinions ne trouvent cependant aucun écho dans le système politique.

Le résultat est l’éviscération des membres des deux grands partis, l’effondrement de la participation électorale et la montée des partis de protestation contre la politique étrangère tels que l’UKIP et le SNP. Ce sont les seuls partis à accroître sensiblement leur part du vote à l’élection récente, et qui – pas par hasard – sont aussi les seuls partis à contester le consensus anti-russe de l’establishment britannique.

Il n’est donc pas surprenant que les partisans du Parti travailliste désabusés, et en colère, cherchent un Jeremy Corbyn – un vétéran socialiste élu la première fois au Parlement en 1983 – qui appartient au monde qui existait avant le consensus, auquel il a toujours résisté. Il n’est également pas surprenant qu’un establishment complaisant, et de plus en plus corrompu, enraciné dans le consensus, soit horrifié d’être maintenant contesté par quelqu’un qui vient de l’extérieur.

Quant à l’électorat britannique, la popularité de Corbyn – à l’instar de la SNP et de l’UKIP – montre ce qui est évident pour quiconque suit la politique britannique de près – qu’il est fatigué d’être sans cesse victime d’intimidations et de mensonges de la part d’un establishment britannique qui a perdu son respect.

Alexander Mercouris – Le 20 août 2015

Artilce orginal sputniknews (Traduit par Le Saker)

Source : http://lesakerfrancophone.net/comprendre-la-corbynmania-en-grande-bretagne/

samedi, 29 août 2015

Naar nieuwe belangrijke geopolitieke wijzigingen?

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Naar nieuwe belangrijke geopolitieke wijzigingen?
 
Verhouding Rusland-China-Amerika bepaalt Europese macht
 
Peter W. Logghe
Ex: Nieuwsbrief Deltastichting Nr. 95 - Augustus 2015

Koopt China haar belang in Rusland?
 
Midden juni geraakte bekend dat China in het zuidoosten van Siberië, in de regio Transbaikalië (aan de Chinese grens gelegen) voor ongeveer 300 miljoen euro zal gaan investeren. Volgens berichten het om investeringen in een agrarisch gebied van ongeveer 115.000 hectaren groot. Enkele dagen later merkte de gouverneur van het nog oostelijker gelegen joods autonoom gebied (met 176.000 inwoners) op dat Chinese ploegen daar reeds meer dan 80% van de grond bewerken, waarvan 85% met soja bepland is.

China is bezig aan een stille, maar opmerkelijke opmars in Rusland, zoals het dat in het verleden deed in Afrika bijvoorbeeld. China zoekt grondstoffen, zoekt uitbreiding van importproducten. Vooral het Russische Siberië komt steeds vaker in beeld en de reden hiervoor is natuurlijk vrij duidelijk: De oppervlakte van Siberië bedraagt ongeveer 13,1 miljoen km2, waarin 40 miljoen inwoners leven. China is ongeveer een kwart kleiner, maar daar leven 33 keer zoveel mensen.

Sommige Russische politici – de liberaal-democraten om ze niet te noemen – schreeuwen al moord en brand en zien een dreigende invasie van Chinezen op zich af komen. Het zou wel eens kunnen dat hier gewoon een volgende zet op het geopolitieke wereldschaakbord bezig is tussen de verschillende grote partners, Amerika, Rusland en China.

Indamming van Rusland als actueel Amerikaans buitenlands beleid

Voor steeds meer politieke commentatoren is het duidelijk dat vrede en stabiliteit in Europa onmogelijk zullen blijken als ze tegen Rusland gericht zullen zijn. Maar sinds de crisis in Oekraïne kwam dit natuurlijk wel in een ander licht te staan. Konden sommigen de Russische operatie in de Krim geopolitiek nog enigszins plaatsen, dan bleek de bewapening van separatisten in Oekraïne voor velen een brug te ver! Het beeld dat velen van Rusland hebben – vooral, maar niet alléén NAVO-voorstanders – werd hierdoor eerder versterkt: Moskou, zo leek het wel, zou zich niet aan internationale verdragen houden, breekt het volkerenrecht waar het haar uitkomt, en geeft alleen maar de indruk mensenrechten te respecteren.

Men kan nochtans ook niet om de vaststelling heen dat Amerika er alles aan doet om de Koude Oorlog verder te zetten, en dat Rusland door haar ‘boerse’ opstelling argumenten in grote mate versterkt. Rusland zit in een moeilijke geopolitieke toestand. Heel wat voormalige Warschaupakt-leden werd intussen een sterke NAVO-partner. Had Rusland tot voor enkele jaren nog de wereld als geopolitieke Bühne, dan is die nu ingeperkt tot de periferie rond Rusland. Zelfs het Russische grondgebied zelf wordt stilaan geopolitiek strijdtoneel….Enkele bijzondere problemen houden de Russische bewindvoerders zeer bezig: Ten eerste ziet men het gevaar van latent etnische spanningen, gecombineerd met een extreme vorm van islamisme in Centraal Azië. Bijzonder veel Russische staatsburgers vechten nu al mee in de rangen van IS, en die strijders komen stilaan terug binnen gesijpeld.

Rusland ziet de Oekraïnecrisis, gekoppeld aan het in 2008 geëscaleerd conflict met Georgië en de verschillende gekleurde revoluties in en rond de Kaukasus als een nieuwe ronde in een geopolitiek spel waarin de VS als enige grootmacht er alles op alles op zetten om Rusland onder de duim te houden. Voor veel Russische commentatoren houdt de Koude Oorlog gewoonweg verder aan en sloot de NAVO – onder leiding van de VS natuurlijk – Rusland geleidelijk op in zijn binnengrenzen. Aan de buitengrenzen houden nieuwe, betrouwbare NAVO-lidstaten de wacht.

Een derde problematiek maken de Rusland “in het buitenland” uit. In de postsovjet-ruimte leven – het Baltikum inbegrepen – ongeveer 17 miljoen Russen, waarvoor het moederland zich verantwoordelijk voelt. Zal Rusland naar militaire middelen grijpen om hun belangen veilig te stellen? Stelt u even voor dat Rusland de Amerikaanse Monroedoctrine zou aanwenden om daar in te grijpen waar de belangen van “haar” Russische burgers in gevaar of in het gedrang komt?

Naar een einde van de indammingspolitiek? China als Dritte im Spiel?

china407-8001052.jpgEn zo komen we terug op Amerika. Als er iets is, dat de VS met 
bijzondere argwaan gadeslaan, zijn het maneuvers waarbij gebieden die voor haar strategisch zijn, 

toegang zou kunnen worden ontzegd. En dan valt natuurlijk de naam van die ‘andere’ supermacht, China.afgesloten worden, of waarbij hun de 

Ook in de multipolaire wereld, met haar grote economische belangen, is het duidelijk dat de handelingsvrijheid van de VS niet primair belemmerd wordt door Rusland. Rusland is momenteel – hoezeer bepaalde Russofielen dit ook kunnen of zullen betreuren – geen échte relevante geopolitieke factor. China is momenteel de enige wereldmacht die in staat is de VS te stoppen, of fundamenteel te hinderen. Economisch, financieel en technologisch is China stilaan zelfs de meerdere van de VS.

De voorbije jaren concentreerden de Amerikanen zich dan ook vooral op de vraag wat men zou moeten doen als bijvoorbeeld China de toegang tot operatiegebieden in Zuid-Oost- en Oost-Azië zou verhinderen. Wat als de toegang tot bepaalde strategische gebieden in de Stille Oceaan door China onmogelijk wordt gemaakt. Het is geen geheim dat de Volksbevrijdingsmarine al meer opdrachten uitvoert dan alleen de controle op de eigen kusten uit te voeren (zie vorige Nieuwsbrief van onze vzw…). Deze geopolitieke machtsuitbreiding van China komt voor de VS zeker niet als een verrassing uit de lucht vallen.

De VS hebben verschillende strategische scenario’s op zak, een zogenaamde dubbele strategie. De eerste strategie bestaat erin dat men China  prikkelt om deze weg niet te gaan. Zelfs verregaande economische samenwerking met China zou tot de mogelijkheden behoren, terwijl men verder zou bouwen aan militaire en technologische allianties in de regio, om de groeiende invloed van China in te dammen. De samenwerking met China zou kunnen op voorwaarde dat China de geopolitieke macht in de VS in de regio niet vermindert of afbouwt…

Een andere strategische keuze zou een Russisch-Amerikaanse alliantie kunnen zijn, een troefkaart waardoor een tot hiertoe louter maritieme indamming van China vervolledigd zou kunnen worden door een continentale insluiting. Een keuze die voor de VS bijzonder problematisch is, natuurlijk, want dan komen ook enkele strategische keuzes in Oost-Europa onder druk. Zelfs Europa zou de gevolgen van deze mogelijke nieuwe en onuitgegeven alliantie bepaald wel voelen.

Peter Logghe

vendredi, 28 août 2015

VS wil na Libië en Syrië ook uit Oekraïne vluchtelingenstroom naar Europa veroorzaken

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VS wil na Libië en Syrië ook uit Oekraïne vluchtelingenstroom naar Europa veroorzaken
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl
 
 
Onbegrijpelijk dat bondskanselier Merkel en president Hollande gisteren wel met deze Amerikaanse marionet, de Oekraïense ‘president’ Poroshenko, om de tafel gingen zitten, maar niet met de Russische president Putin.

De Verenigde Staten zijn druk doende om de Europese samenleving, cultuur en economie te ondermijnen met het veroorzaken van enorme vluchtelingenstromen. Na Libië, Syrië en Irak is Oekraïne het volgende land dat Washington in totale chaos probeert te storten, zodat ook vanuit het oosten honderdduizenden vluchtelingen op Europa zullen afstormen. Als de Europeanen niet heel snel de voor hen ongezonde banden met de VS doorsnijden en toenadering zoeken tot Rusland, dan zal er over een jaar of 5 à 10 vrijwel niets meer zijn overgebleven van onze welvaart, onze vrede en daarmee onze toekomst.

Frank-Walter_Steinmeier_Feb_2014_(cropped).jpg‘Geen vrede in Europa zonder Rusland’

‘Er kan uiteindelijk geen vrede in Europa zijn zonder Rusland daarin te betrekken,’ verklaarde de Duitse minister van Buitenlandse Zaken Frank-Walter Steinmeier, die helaas één van de zeer weinige politici in Europa is die zich nog enigszins nuchter en bezonnen opstelt tegenover Moskou.

Daar heeft hij volkomen gelijk in. NWO topman Henry Kissinger verraste vriend en vijand door het Westen op te roepen te ‘stoppen met het ten koste van alles steunen van (het regime in) Kiev,’ omdat Rusland en Oekraïne zeer nauw met elkaar verweven zijn, niet alleen omdat er zoveel Russen in Oekraïne wonen, maar ook vanwege de sterke economische en historische banden tussen beide landen.

Economie stort dankzij VS in

En die economie is dankzij de VS compleet aan het instorten. In het eerste kwartaal daalde het BNP van het land met 18%, in het tweede kwartaal nog eens met 15%. De schuldenlast steeg tot 100% van het BNP. De internationale crediteuren van het land onderhandelen daarom met Kiev over een door het IMF gewilde schuldenkwijtschelding. Rusland doet niet mee met deze onderhandelingen, omdat het de € 3 miljard die Oekraïne in december moet terugbetalen gebruikt als drukmiddel in de onderhandelingen met de EU en de VS.

Vluchtelingenstroom

Als het pro-Westerse fascistische regime in Kiev oorlog blijft voeren tegen de (pro-) Russische bevolking in het oosten van het land zal de economische en maatschappelijke situatie dermate te verslechteren, dat het slechts een kwestie van tijd is voordat er een enorme vluchtelingenstroom richting Europa op gang komt. Oekraïne dreigt dan hetzelfde lot te moeten ondergaan als de eveneens door Amerika en de NAVO –direct of indirect- verwoeste landen Afghanistan, Irak, Libië en Syrië.

Al tijdens de eerste oorlogsmaanden zochten honderdduizenden Oekraïners een veilig heenkomen in Rusland, dat deze vluchtelingen ondanks de hoge kosten gastvrij heeft opgenomen. Oekraïners zullen feitelijk het volste recht hebben om ook hun heil te zoeken in Europa – niet omdat ze hun thuisland zo graag willen verlaten, maar omdat er dankzij de anti-Russische bemoeienissen van Washington straks niets meer van over zal zijn.

Hoogste tijd om te praten met Putin

Om dat te voorkomen is het de hoogste tijd dat de Europese leiders samen om de tafel gaan zitten met de Russische president Vladimir Putin, die al vanaf het uitbreken van de crisis pleit voor een vreedzame oplossing om de stabiliteit in Oekraïne te herstellen en de economie van het land te redden. Tot nu toe werden zijn alleszins redelijke voorstellen echter door Washington en Brussel van de hand gewezen.

Valse propaganda uit Kiev

De Oekraïense ‘president’ Petro Poroshenko is daar mede schuldig aan doordat hij het Westen voortdurend voedt met ongeloofwaardige propaganda en een vals schrikbeeld van tienduizenden Russische soldaten en duizenden tanks en pantservoertuigen die aan de grens zouden klaarstaan voor een invasie. Tot nu toe werd er geen greintje bewijs geleverd voor zijn soms krankzinnige beweringen – sterker nog, Westerse inlichtingendiensten bevestigden meerdere malen dat er van een Russische militaire operatie in of tegen Oekraïne geen enkele sprake is.

EU moet deelname aan agressieve oorlog tegen Rusland weigeren

Europa moet van Poroshenko eisen dat hij de honderden miljoenen die hij van Brussel heeft gekregen niet gebruikt om oorlog te voeren tegen de Russisch sprekende bevolking, maar enkel om de economie te herstellen en de getroffen burgers te helpen. Ook moeten de Europese regeringen de VS de NAVO klip en klaar laten weten dat wij nooit en te nimmer zullen meewerken aan een agressieve oorlog tegen Rusland en/of tegen een deel van de bevolking van Oekraïne, en dat het daarom afgelopen moet zijn met de provocerende militaire oefeningen van de NAVO in Oost Europa.

Amerikanen willen Europa door vluchtelingen laten instorten

Alleen dan kan voorkomen worden dat Europa dankzij Washington tientallen jaren lang in ellende wordt gestort. ‘Dankzij Washington – is dat niet overdreven?’ denkt u? Nee, zeker niet nadat onlangs bekend werd dat het Witte Huis zogenaamde ‘non profit’ organisaties steunt die vanaf Amerikaanse bodem via het internet offensief ‘reclame’ maken voor de mensenhandelaren en vluchtelingenhelpers in Europa en hen zelfs financieel ondersteunen om zoveel mogelijk moslims vanuit Afrika en het Midden Oosten naar ons continent te sturen.

De Amerikanen willen via deze bewust gecreëerde toestroom van miljoenen moslim vluchtelingen Europa ondermijnen en uiteindelijk doen instorten, zodat er straks niet één serieuze concurrent voor de dan enige overgebleven supermacht meer over blijft. Er rest de Europese volken nog maar heel weinig tijd om te breken met dit destructieve beleid van de VS en een rampzalige toekomst te voorkomen.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Anderwelt Online

jeudi, 27 août 2015

La marque américaine derrière les afflux de réfugiés

La marque américaine derrière les afflux de réfugiés

mercredi, 26 août 2015

Déjà en 2010, selon Wikileaks, l'Ambassade US à Paris visait à séduire les "minorités" en encourageant le communautarisme

Déjà en 2010, selon Wikileaks, l'Ambassade US à Paris visait à séduire les "minorités" en encourageant le communautarisme...pour diviser les Français ? Les documents bruts...

 

Déjà en 2010, selon Wikileaks, l'Ambassade US à Paris visait à séduire les "minorités" en encourageant le communautarisme...pour diviser les Français ? Les documents bruts... TRADUCTION EN "FRANCAIS" APPROXIMATIF REALISEE PAR L'ORDINATEUR... DES TEXTES DE L'AMBASSADE US A PARIS SUR L'AMOUR QU'ELLE PORTE AUX "MINORITES"...

CONFIDENTIEL SECTION 01 DU 04 PARIS 000058 
 
NOFORN 
SIPDIS 
 
EO 12958: DECL: 31/12/2019 
TAGS: PGOV  PREL  KIRF  KISL  FR
OBJET: AMBASSADE PARIS - stratégie d'engagement MINORITAIRE 
 
REF: A. Secrétaire d'Etat a 127215 
      B. PARIS 1,714
 
Classé par: Ambassadeur Charles H. Rivkin, raisons 1.4 (b), (d). 
 
 1. (C / NF) RÉSUMÉ: Conformément à l'histoire unique de France
et les circonstances, Ambassade de Paris a créé une minorité 
Stratégie d'engagement qui englobe, entre autres groupes, le 
Population musulmane française et répond aux objectifs énoncés 
dans reftel A. Notre but est de faire participer la population française au 
tous les niveaux afin d'amplifier les efforts de la France pour réaliser 
ses propres idéaux égalitaires, faisant ainsi progresser de nationalité américaine 
intérêts. Alors que la France est à juste titre fière de son leader
rôle dans la conception des idéaux démocratiques et de défendre humaine 
homme et la primauté du droit, les institutions françaises ont pas 
prouvé qu'ils étaient suffisamment souple pour adapter à un 
la démographie de plus en plus hétérodoxe. Nous croyons que si
France, sur le long terme, ne pas augmenter avec succès 
opportunité et apporter une véritable représentation politique pour 
ses populations minoritaires, la France pourrait devenir plus faible, plus 
pays divisé, peut-être plus sujette aux crises et 
introvertie, et par conséquent un allié moins capable. À
soutenir les efforts français pour offrir l'égalité des chances pour les 
populations minoritaires, nous engager dans des discours positif; 
donner le bon exemple; mettre en œuvre un programme de sensibilisation des jeunes agressifs
stratégie; encourager les voix modérées; propager mieux
pratiques; et d'approfondir notre compréhension du sous-jacent
causes des inégalités en France. Nous allons également intégrer la
les efforts de diverses sections de l'ambassade, cibler influente 
leaders parmi nos principaux publics, et d'évaluer à la fois 
indicateurs tangibles et intangibles de la réussite de notre 
stratégie. RÉSUMÉ END.
 
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Contexte: La crise de la représentation EN FRANCE 
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 2. (C / NF) France défend depuis longtemps les droits humains et la
primauté du droit, à la fois à la maison et à l'étranger, et à juste titre 
se perçoit comme un leader historique parmi démocratique 
nations. Cette histoire et cette perception de soi nous serviront bien
que nous mettons en œuvre la stratégie exposée ici, dans lequel nous pressons 
France vers une application plus complète des valeurs démocratiques 
il épouse. Cette stratégie est nécessaire parce que le français
les institutions se sont pas révélées suffisamment souples pour eux-mêmes 
adapter à la démographie de plus en plus hétérodoxe du pays. 
Très peu de minorités occupent des postes de leadership dans la France 
institutions publiques. Comme propre diversité du Président Sarkozy
Tsar Yazid Sabeg a dit l'Ambassadeur Rivkin en Décembre, le 
Assemblée nationale "sert comme un miroir de la crise de 
Représentation en France "(reftel B). L'Assemblée nationale, 
parmi ses 577 députés, a un seul membre noir du 
France métropolitaine (hors de ses territoires insulaires), mais 
n'a pas de représentants élus de musulman ou arabe 
extraction, si ce groupe minoritaire représente à lui seul 
environ 10 pour cent de la population. Le Sénat a
deux musulmans sénateurs (sur 343), mais pas de noir 
représentants et seulement quelques sénateurs viennent de l'autre 
minorités ethniques ou religieuses. Sabeg a également noté qu'aucun
d'environ 180 ambassadeurs de France est noire, et seulement 
on est d'origine maghrébine. Malgré de Sarkozy
nomination de dirigeants tels que Rachida Dati, Amara et Fidela 
Rama Yade, les minorités continuent de faire face à un verre très épais 
plafond dans les institutions publiques de la France. Les médias français
reste majoritairement blanc, avec des augmentations modestes dans 
la représentation des minorités à la caméra pour les grands bulletins de nouvelles. 
Parmi les établissements d'enseignement d'élite françaises, nous sommes seulement 
conscients que Sciences Po a pris des mesures sérieuses pour intégrer. 
Bien que légèrement mieux représentés dans les organisations privées, 
minorités en France conduisent très peu de sociétés et 
fondations. Ainsi, la réalité de la vie publique française défie
idéaux égalitaires de la nation. En groupe, la politique élitiste
encore caractériser institutions publiques françaises, tandis que l'extrême 
à droite, les politiques xénophobes détiennent appel pour un petit (mais 
occasionnellement influente) minorité. Poster continuera à
explorer d'autres causes sous-jacentes de la vie sociale, politique et 
les obstacles économiques entravant l'avancement des minorités dans 
France (voir la tactique 6, ci-dessous). 
 
 3. (C / NF) France souffre des conséquences lorsque son leader
institutions ne parviennent pas à refléter la composition de son 
population. Nous croyons que la France n'a pas pleinement bénéficié
l'énergie, en voiture, et les idées de ses minorités. Malgré une certaine
Prétentions françaises à servir comme un modèle de l'assimilation et 
méritocratie, des inégalités indéniables ternissent la France mondial 
image et de diminuer son influence à l'étranger. À notre avis, un
manquement persistant à augmenter opportunité et de proposer une véritable 
la représentation politique pour ses populations minoritaires pourrait 
rendre la France un pays plus faible, plus divisé. La
conséquences géopolitiques de la faiblesse et de la division de la France 
nuira à des intérêts américains, car nous devons forte 
partenaires dans le cœur de l'Europe nous aider à promouvoir la démocratie 
 
PARIS 00000058 002 DE 004 
 
 
des valeurs. En outre, l'exclusion sociale a des conséquences domestiques
pour la France, y compris l'aliénation de certains segments de la 
la population, qui peut à son tour nuire à notre propre 
les efforts pour lutter contre les réseaux mondiaux d'extrémistes violents. UN
florissante, système politique français inclusive fera avancer notre 
des intérêts dans l'expansion de la démocratie et accroître la stabilité 
dans le monde entier. 
 
------------------------------- 
UNE STRATÉGIE POUR LA FRANCE: NOS OBJECTIFS 
------------------------------- 
 
 4. (C / NF) L'objectif primordial de notre sensibilisation minoritaire
la stratégie est de faire participer la population française à tous les niveaux 
Afin d'aider la France à réaliser ses propres idéaux égalitaires. 
Notre stratégie a trois grands publics cibles à l'esprit: (1) 
la majorité, en particulier les élites; (2) les minorités, avec une
se concentrer sur leurs dirigeants; (3) et la population générale.
Employant les sept tactiques décrites ci-dessous, nous visons (1) 
accroître la sensibilisation parmi les élites des avantages de la France 
l'accroissement des possibilités et les coûts du maintien du statu 
quo; (2) améliorer les compétences et de développer la confiance des
les leaders des minorités qui cherchent à augmenter leur influence; (3)
et à communiquer à la population générale en France que 
nous admirons particulièrement la diversité et le dynamisme de son 
la population, tout en soulignant les avantages de profiter 
de ces qualités en élargissant les possibilités pour tous. 
 
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TACTIQUE 1: ENGAGER DANS discours positif 
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 5. (C / NF) d'abord, nous allons nous concentrer notre discours sur la question de
l'égalité des chances. Quand nous donnons des adresses publiques au sujet de la
communauté des démocraties, nous allons mettre l'accent, parmi les 
qualités de la démocratie, le droit d'être différent, la protection 
des droits des minorités, la valeur de l'égalité des chances, et la 
importance d'une véritable représentation politique. En privé
réunions, nous allons diriger délibérément des questions sur l'égalité 
occasion en France à un niveau élevé, non-minorité française 
dirigeants. Plutôt que de se retirer des discussions impliquant
deux vaches sacrées en France - les notions de «laïcité» et 
«communautarisme» - nous allons engager directement les dirigeants français 
sur le rôle que leur terminologie et intellectuelle 
cadres pourraient jouer dans la création (ou diminuer) l'égalité 
d'occasion en France. Nous nous efforcerons de transmettre le
coûts à la France de la sous-représentation des minorités, 
soulignant les avantages que nous avons accumulées, au fil du temps, par 
travailler dur pour gruger les divers obstacles rencontrés par les 
Minorités américaines. Nous allons, bien sûr, continuer à adopter une
attitude humble concernant notre propre situation aux États-Unis, mais 
ne sera cependant souligner les innombrables avantages résultant 
à partir d'une approche proactive pour une large inclusion sociale, 
complétant nos partenaires français sur les mesures positives qu'ils 
prendre. En outre, nous poursuivrons et intensifierons notre travail
avec des musées et des éducateurs pour réformer l'histoire de France 
curriculum enseigné dans les écoles françaises, de sorte qu'il tienne 
compte le rôle et les perspectives des minorités en français 
histoire. 
 
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Tactic 2: donner le bon exemple 
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 6. (C / NF) Deuxièmement, nous allons utiliser l'outil d'exemple. Nous
va se poursuivre et intensifier nos efforts pour apporter la minorité 
les dirigeants des États-Unis à la France, qui travaillent avec ces américaine 
dirigeants de transmettre un sentiment honnête de leur expérience 
Minorité française et les dirigeants non-minoritaires de même. Lorsque nous envoyons
Les dirigeants français en Amérique, nous allons inclure, aussi souvent que 
possible, une composante de leur voyage qui se concentre sur l'égalité 
occasion. En l'ambassade, nous allons continuer à inviter un
large spectre de la société française à nos événements, et d'éviter, comme 
échéant, l'organisation d'événements blanc uniquement, ou d'une minorité seulement 
événements. Nous allons être inclusive, cette façon de travailler à briser
les barrières, de faciliter la communication et développer les réseaux. 
 En réunissant des groupes qui ne seraient pas interagir autrement 
ensemble, l'ambassade va continuer à utiliser son cachet à 
créer des occasions de réseautage qui traversent traditionnelle 
barrières culturelles et sociales en France. 
 
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TACTIC 3: LANCEMENT AUDACIEUX Youth Outreach 
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 7. (C / NF) Troisièmement, nous allons continuer et d'élargir notre jeunesse
efforts de sensibilisation afin de communiquer sur notre commune 
valeurs avec le jeune public français de tous les socio-culturelle 
milieux. Menant la charge sur cet effort, le
Initiative de sensibilisation des jeunes inter-agences de l'ambassadeur vise à 
engendrer une dynamique positive chez les jeunes français qui mène à 
un plus grand soutien pour les objectifs et les valeurs américaines. Certains
 
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éléments de notre Initiative de sensibilisation des jeunes ont notamment 
importance pour les minorités, y compris: 
 
- Dessin fortement sur les nouveaux médias, nous visons d'abord à établir la confiance 
et gagner la compréhension entre les jeunes Français à partir diversifiée 
milieux. 
 
- Tout en renforçant la confiance et la compréhension mutuelle, nous cherchons 
pour aider la prochaine génération de la France d'améliorer leur capacité à 
conduire dans leurs communautés, tout en transportant le 
importance de transcender les limites de leur propre 
communautés, afin d'avoir un impact plus large, nationale. 
 
- Pour atteindre ces objectifs, nous allons construire sur le expansive 
Programmes de diplomatie publique déjà en place au poste, et 
développer des moyens supplémentaires créatifs pour influencer la jeunesse 
France, employant de nouveaux médias, les partenariats avec les entreprises, 
concours nationaux, des activités de sensibilisation ciblées, en particulier 
invités nous ont invités. 
 
- Nous allons également développer de nouveaux outils permettant d'identifier, d'apprendre, 
et d'influencer les futurs dirigeants français. 
 
- Comme nous élargissons formation et d'échange des opportunités pour le 
jeunesse de France, nous allons continuer à faire absolument certain 
que les échanges que nous soutenons sont inclusifs. 
 
- Nous nous appuierons sur les réseaux de jeunes existant en France, et 
en créer de nouveaux dans le cyberespace, connectant l'avenir de la France 
dirigeants à l'autre dans un forum dont les valeurs nous aidons à 
Shape - valeurs d'inclusion, de respect mutuel, et ouvert 
dialogue. 
 
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TACTC 4: ENCOURAGER voix modérées 
---------------------------------- 
 
 8. (C / NF) Quatrièmement, nous allons encourager les voix modérées de
la tolérance à se exprimer avec courage et conviction. 
Forts de notre travail avec les deux sites importants orientés 
vers les jeunes musulmans francophones - et oumma.fr 
saphirnews.com - nous allons soutenir, former et engager les médias 
et militants politiques qui partagent nos valeurs. Comme nous continuons
pour rencontrer les dirigeants modérés de groupes minoritaires, nous allons 
élargir également nos efforts visant à faciliter les racines d'herbe interreligieux 
échanges. Nous allons partager en France, avec les communautés de foi
et avec le Ministère de l'Intérieur, le plus efficace 
techniques pour enseigner la tolérance actuellement employées dans 
Les mosquées, les synagogues américaines, les églises et d'autres religieux 
institutions. Nous allons engager directement avec le ministère de
Intérieur pour les approches américaines et françaises à soutenir comparer 
les leaders des minorités qui cherchent la modération et la mutuelle 
la compréhension, tout en comparant nos réponses à ceux 
qui cherchent à semer la haine et de la discorde. 
 
--------------------------------- 
TACTC 5: PROPAGER MEILLEURES PRATIQUES 
--------------------------------- 
 
 9. (C / NF) Cinquièmement, nous continuerons notre projet de partage
les meilleures pratiques avec les jeunes leaders dans tous les domaines, y compris 
jeunes leaders politiques de tous les partis modérés afin qu'ils 
avoir les outils et de mentorat pour aller de l'avant. Nous allons
créer ou soutenir la formation et les programmes d'échange qui enseignent 
la valeur durable de l'inclusion large aux écoles, civile 
groupes de la société, les blogueurs, les conseillers politiques, et locale 
politiciens. Grâce à des programmes de sensibilisation, agents de l'ambassade
de toutes les sections vont interagir et de communiquer à ces mêmes 
groupes nos meilleures pratiques dans la création de l'égalité des chances 
tous les Américains. Nous allons également fournir des outils pour l'enseignement
la tolérance au réseau de plus de 1.000 université américaine 
les étudiants qui enseignent l'anglais dans les écoles françaises chaque année. 
 
--------------------------------------------- ---- 
TACTIQUE 6: approfondir notre compréhension du problème 
--------------------------------------------- ---- 
 
 10. (C / NF) sixième, grâce à un travail de contact concentré, rapports
et l'analyse, nous allons approfondir la compréhension de l'USG 
causes sous-jacentes des inégalités et des discriminations en France. 
 Nous allons innover en examinant comment la structure même 
de certaines institutions françaises peuvent limiter la représentation des minorités 
dans les fonctions électives et les rangs élevés de la fonction publique. 
Examen des développements significatifs dans la profondeur, comme le 
débat sur l'identité nationale (reftel B), nous avons l'intention de suivre 
les tendances et, idéalement, prévoir les changements dans le statut de 
minorités en France, estimer combien ce changement aura un impact 
Les intérêts américains. Comme notre conscience élargit et approfondit, nous
ajustera, en conséquence, la stratégie de sensibilisation de la minorité 
décrit ici. 
 
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TACTIQUE 7: Intégrer, cible et évaluer nos activités 
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 11. (C / NF) Enfin, un groupe de travail de la minorité intégrera
le discours, actions, et l'analyse des articles pertinents et 
agences dans l'ambassade. Ce groupe, travaillant en tandem avec
l'Initiative de sensibilisation des jeunes, identifie et cible 
les dirigeants et les groupes influents parmi nos principaux auditoires. 
Il permettra aussi d'évaluer notre impact au cours de l'année, 
en examinant des indicateurs tangibles et intangibles de 
succès. Modifications corporelles comprennent une augmentation mesurable
le nombre de minorités et participants en public 
et les organisations privées, y compris l'éducation d'élite 
institutions; la croissance du nombre d'efforts constructifs par
les leaders des minorités pour organiser un soutien politique tant à l'intérieur 
et au-delà de leurs propres communautés minoritaires; nouvelle, proactive
des politiques visant à améliorer l'inclusion sociale adopté par la minorité non- 
les dirigeants politiques; expansion de intercommunautaire et
les échanges inter-religieux au niveau local; diminution de la populaire
le soutien aux partis et plateformes politiques xénophobes. 
Bien que nous ne pourrions jamais demander un crédit pour ces positif 
développements, nous nous concentrerons nos efforts dans la mise en oeuvre 
activités, décrites ci-dessus, que les prod, envie et stimulent 
mouvement dans la bonne direction. En outre, nous allons suivre
mesures incorporels de succès - un sentiment croissant de 
appartenant, par exemple, parmi les jeunes des minorités françaises, et un 
en plein essor espoir que, eux aussi, peuvent représenter leur pays 
à la maison, et à l'étranger, même un jour au sommet du français 
la vie publique, en tant que président de la République. 
RIVKIN

mardi, 25 août 2015

De stamboompolitici en de particratie: België als ‘regime’ en meerpartijendictatuur

partisbelgique.jpg

De stamboompolitici en de particratie: België als ‘regime’ en meerpartijendictatuur

Dit is een aspect van het Belgische democratisch deficit dat ik al vroeger signaleerde, en dat nu ook het weekblad Knack heeft ontdekt: het bulkt in onze politieke wereld van zoon-van’s en dochter-van’s. Maar liefst 17% van de federale kamerleden behoort tot een ‘politieke dynastie’. Ze krijgen meer media-aandacht, worden door de partij zelf ook gepusht, en gebruiken de bekende naam bewust als springplank. Het verschijnsel doet zich zowel op Vlaams als op Franstalig niveau voor, en loopt als een rode draad doorheen alle partijen.

Over het waarom van deze stijgende (!) trend, en dit alleen in België, daar waagt Knack zich niet aan hypotheses. Tenzij dan dat het ligt aan de algemene stemplicht en het feit dat politiek niet-gemotiveerde kiezers snel voor een bekende naam kiezen.

Consensusdemocratie

Dat is echter maar een schijnverklaring. Nederland bijvoorbeeld kende tot 1970 ook een stemplicht maar heeft het fenomeen van de politieke dynastieën nooit gekend. De oorzaak zit dieper, namelijk in het systeem van de particratie zelf. Partijen zijn bij ons niet zomaar politieke formaties. Ze vormen het centrum van de macht, zetten de beleidslijnen uit en schuiven mensen naar voor. De rest is decor en theater. De gelijkenis met totalitaire systemen en éénpartijstaten zoals Noord-Korea is opvallend.

Niemand moet er ook maar aan denken om politiek actief te zijn buiten de partijen om. Ze dragen het systeem en vice-versa. België is een meerpartijendictatuur, met een kiesdrempel om de opkomst van nieuwkomers zoveel mogelijk af te remmen. De partijen vormen samen een supercenakel dat verschillende coalities afscheidt, al naargelang de verkiezingsuitslag, maar dat in wezen altijd rond zijn eigen as draait. De coalities wisselen, maar de burger heeft nooit de indruk dat de politieke logica an sich ook maar één millimeter verschuift. Liberaal, socialistisch, katholiek, het maakt allemaal geen moer uit. De monarchie is de ceremoniële drager van deze consensus.

De N-VA heeft als nieuwkomer mogen proeven wat dat betekent: ze is ook een establishmentpartij geworden, met alle kenmerken daaraan verbonden: deelname aan de macht is primordiaal. Zo creëert de nv België haar eigen onkwetsbaarheid, en krijgen we het fenomeen dat de N-VA de Belgische constructie niet afbouwt, maar dat integendeel het regime zelf de N-VA aan het ‘belgiciseren’ is.

Dat zonen-van en dochters-van binnen dit systeem carrière maken, is een uitvloeisel van de consensusdemocratie. Partijen zijn niet zomaar ideologische formaties, doch machtsblokken waarbinnen clans onder elkaar uitmaken wie aan de bak komt, en wie waar op de kieslijsten verschijnt. Om de machtscontinuïteit van een partij te verzekeren, zowel intern als extern, valt men terug op een ons-kent-ons-cultuur die onvermijdelijk aan de gezinstafel eindigt. De media spelen deze familiesoap volop mee.

Het Belgische ‘regime’ als uitzondering

Hét prototype is de lijn Luc Van den Bossche – Freya Van den Bossche, een vader-dochter-relatie binnen de SP.A. Het is een opvolging die deels binnen de Gentse vrijmetselaarsloge werd geregeld, maar ook door de media zelf werd aaneengepraat. In 2000 zond de VRT het programma ‘Bracke en Crabbé’ uit, een format waar vaders en zonen/dochters onder elkaar een politiek debat mochten voeren. De compleet onbekende Freya werd daar opgevoerd als de nieuwe ster aan de socialistische hemel. En zo geschiedde. Op die manier creëerde de gepolitiseerde publieke omroep zelf de dynastieke lijn binnen de partij waarvan het gros der journalisten lid was, zijnde de SP.A, en hun carrière aan te danken had.

U kunt zich de incest voorstellen die hieruit vloeit. Het netto-resultaat is wel dat België en zijn deelstaten een metapolitiek regime uitmaken, met een regimepers en een sterke particratie waarbinnen familieclans de plak zwaaien. De families vormen de ruggengraat van de partijen, die het machtsstelsel ondersteunen, en omgekeerd. De beruchte dotaties zijn daar een sleutelelement van: de staat financiert zelf de partijen die haar stabiliseren.

Zo handhaaft dit land, als institutioneel middelpunt van de EU, een bizarre uitzonderingspositie. Europa bestaat voor het merendeel uit republieken, met hier en daar een constitutionele monarchie, maar België is gewoon een ‘regime’. Met dat woord duiden we een politiek systeem aan dat, als dictatuur of als pseudo-democratie, zijn eigen onveranderlijkheid als opperste maatstaf hanteert. Zelfs China is in dat opzicht progressiever en meer vatbaar voor verandering dan België.

De burger staat erbij en kijkt ernaar. Alleen de meest drastische remedie kan hier helpen: België opbreken en de politieke partijen ontbinden. Maar dat wil eigenlijk niemand, behalve een paar losgeslagen republikeinen. En zij zijn de laatsten om tegen de meerderheid in te gaan, dus…

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lundi, 24 août 2015

La situation en Ukraine à la fin août 2015

La situation en Ukraine à la fin août 2015

 

Xavier Moreau est un analyste installé en Russie depuis 14 ans. Il est l’auteur de la « Nouvelle Grande Russie » et l’un des intervenants principaux du site d’analyses politico-stratégiques stratpol.com.


- Source : Bertrand Riviere

samedi, 22 août 2015

DU RENFORCEMENT DE LA ZONE EURO À L’ÉTAT EUROPÉEN

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DU RENFORCEMENT DE LA ZONE EURO À L’ÉTAT EUROPÉEN

Redonner un sens à l'idée européenne

Gérard DUSSOUY *
Ex: http://metamag.fr
La crise grecque de l’euro, dans ses développements, pourrait-elle alors servir d’électrochoc ? A moins qu’il ne faille attendre 2016, pour qu’une prise de conscience collective européenne se produise ? G.H. Mead, un philosophe américain, a expliqué que la conscience collective émerge toujours d’un ensemble d’interactions, plus ou moins mimétiques, dans un contexte donné, fait de crises et plein de périls. Ce qui décrit assez bien la situation actuelle, à tel point que le Président François Hollande vient de plaider pour que la zone euro devienne une « avant-garde » de l’Europe, en se dotant d’un gouvernement économique et d’un parlement spécifique. On est, néanmoins, en droit d’être sceptique quant à sa volonté réelle. D’une part, à cause du peu de détermination qu’il montre à réformer la France elle-même, comme le prouve sa réforme territoriale, demeurée en panne au milieu du gué. D’autre part, en raison du fait, qui dépasse sa volonté, que de 1954 à 2005, à maintes occasions, la France a refusé toute avancée vers la supranationalité. De ce point de vue, la France est le vrai problème politique de l’Europe, en plus d’être un jour prochain son principal problème économique. Il serait assez cocasse, mais triste aussi, que dans l’avenir, cette « avant-garde », souhaitée par le président français, se constitue sans elle.   

Sur le socle de l’euro, il faut redonner du sens à l’idée européenne.

L’unification complète et simultanée de toute l’Union européenne,  en termes d’acquisition d’une souveraineté communautaire, est impossible.  Celle de la zone euro est plus concevable, mais très incertaine à l’heure qu’il est. La résolution ou pas de la crise grecque en dira long sur ce point. Cependant, et à priori, les États de la zone euro y sont les mieux préparés, puisqu’ils possèdent une monnaie commune et unique et qu’ils ont annoncé leur intention de s’engager sur le chemin du fédéralisme budgétaire. 

C’est sur cette base qu’il convient de redonner sens à l’idée européenne, en faisant en sorte que la gestion de la monnaie unique soit la source d’une prospérité partagée. 

Trois conditions à remplir s’imposent alors : 
1) agir en faveur de la réduction des écarts économiques et sociaux, et faire converger les législations ( afin que l’espace de la monnaie unique devienne enfin une zone monétaire optimale, selon le langage des économistes) ; 
2) équilibrer les comptes trop déficitaires de certains partenaires afin de pouvoir envisager une mutualisation de la dette restante (euro bonds) ; 
3) utiliser tous les atouts et tous les moyens techniques de la politique monétaire qu’offre une monnaie stable et appréciée (au plan interne comme au plan international).

La prospérité partagée repose sur la solidarité et la réciprocité. Aucun contribuable d’aucun des pays partenaires ne doit pouvoir se sentir lésé, et aucun actif ou aucun rentier de l’un des Etats de la zone ne doit avoir le sentiment d’être mis en danger par la politique de l’un des autres Etats. C’est bien pourquoi, il faut un gouvernement économique à la zone euro, placé sous le contrôle d’un parlement qui ait son mot à dire en matière de politique monétaire. Pour éviter les doublons, il a été suggéré que ce parlement soit constitué par la réunion des députés qui siègent déjà au Parlement européen et qui sont issus des pays qui ont la même monnaie. Il est légitime dans un espace démocratique comme l’Europe, que les représentants des peuples européens soient associés aux grandes décisions économiques qui les concernent. 

Pas de démocratie européenne sans Etat européen.

La démocratie, dont on ne cesse de regretter le manque ou l’insuffisance dans le cadre de l’Union européenne, est indissociable de l’Etat, parce que c’est lui qui garantit l’autonomie du politique. Il faut donc être conscient que le renforcement de la zone euro, avec un gouvernement et un parlement, en même temps que la « démocratisation » que cette innovation impliquerait, conduit à une mutation de l’appareil étatique du national vers le supranational européen. 

Or, une telle mutation, historique au plein sens du terme, doit se concevoir, pour réussir, dans une approche pragmatiste, c'est-à-dire sur le mode de l’expérience et de l’essai. Et non pas selon un a-priori ou une raison qui prédéterminerait les normes, comme cela est le cas de la conception quelque peu métaphysique de la « république à la française ». En effet, en ce qui concerne l’Europe, qui ne peut reposer que sur l’adhésion, la démocratie est la communauté des citoyens responsables des valeurs qu’ils choisissent pour la communauté, en choisissant d’un commun accord, ce qu’ils veulent pour eux-mêmes. Or, en l’occurrence, il est évident que le contexte historique sera décisif. 
 
On devine que l’une  des raisons d’être de l’Etat européen en devenir, de celles qui verraient les peuples européens prendre son parti, serait, contrairement avec ce qui se passe aujourd’hui avec la Commission, que cet Etat, à la demande de son parlement, impose la démocratie économique face aux grands groupes dont la puissance dépasse celle de leurs Etats nationaux respectifs. Il est clair que l’organisation économique du monde actuel joue un rôle si dominant dans la vie sociale, qu’on ne peut mettre en œuvre la démocratie politique sans être capable de contrôler les politiques économiques. Face à  tous les réseaux et à tous les lobbies qui assaillent Bruxelles en permanence, dont les intérêts sont souvent étrangers à l’Europe, il faut comprendre que l’Etat européen serait le meilleur garant institutionnel des peuples. Car, ce n’est qu’à travers son parlement qu’ils peuvent se faire entendre, et qu’ils sont susceptibles d’exercer, un jour, leur souveraineté communautaire.  

Une construction à géométrie variable : un Etat européen au cœur de l’Union européenne.

Dans des temps qui sont ceux d’une compétition aigûe, de plus en plus violente, entre les sociétés et les individus, d’un risque de pénuries, d’actes terroristes à grande échelle, l’absence d’un ordonnateur politique efficient, en Europe,  est une évidence dont tous les citoyens commencent à prendre conscience. L’immigration galopante et incontrôlée (et qu’il faut définitivement arrêter) devient une source de tensions entre les Etats ; entre l’Italie qui n’en peut plus et ses voisins, entre la France et l’Angleterre, entre les nations de l’Europe centrale. L’incapacité des gouvernements européens à résoudre la crise ukrainienne, à conduire des opérations préventives de sauvegarde contre les bases terroristes extraterritoriales, indique à quel point la résignation frappe la classe politique européenne. Sans doute est-ce là, en grande partie, la conséquence de la conscience qu’elle a de l’impuissance des multiples Etats-nation dont elle relève. Toutes ces considérations, autres que financières et monétaires, sur lesquelles on ne peut s’étendre ici, incitent à souhaiter que sur le socle de la zone euro naissent bientôt les fondations de l’Etat européen.    

 La nécessité d’aller de l’avant, dont témoignent les discussions sur une éventuelle redéfinition des pouvoirs de la Commission, est incompatible avec les nouvelles concessions au libéralisme et au libre-échange qu’entend exiger David Cameron. Et ceci implique deux remarques. La première est que le retrait du Royaume-Uni de l’UE est une hypothèse à envisager, bien que moins acquise d’avance qu’on ne pourrait le croire. Il serait moins pénalisant pour l’Union que celui de la Grèce, dans la mesure où le RU n’appartient pas à la zone euro. Et il le serait sans doute plus pour lui-même, sachant que ses échanges avec le continent se sont intensifiés au cours des dernières décennies, et qu’on ne voit pas comment les Britanniques pourraient, sans dommages pour eux, tirer un trait sur cette interdépendance. Ensuite, il pourrait redonner envie aux Écossais de réclamer une nouvelle fois leur indépendance, afin de réintégrer eux-mêmes, avec un nouveau statut, étatique celui-là, l’Union européenne et même la zone euro ! L’ethnocentrisme national ne peut être aujourd’hui, en Europe, que contre-productif, parce qu’il ne peut plus prétendre à l’autosuffisance et qu’il n’a pas de solution de rechange à faire valoir (et l’Angleterre n’est pas en Amérique du nord…). 

La seconde remarque est que le maintien probable du Royaume-Uni rend encore plus nécessaire l’Europe à plusieurs vitesses, parce que l’urgence des problèmes fait que l’on ne peut pas attendre que tous les partenaires soient tous d’accord pour aller plus loin. Face aux risques financiers considérables d’un marché à taux zéro qui conduit à tous les excès, face aux menaces grandissantes des terroristes islamistes, face à la montée en puissance de l’Asie, face aux prévisions démographiques affolantes (l’Afrique va compter en 2050 plus de trois plus d’habitants que l’Europe, et sept fois plus en 2100 ; cf. The 2015 Revision of World Population Prospects), les peuples européens qui prennent conscience de leurs vulnérabilités énormes doivent pouvoir se rassembler en un même Etat, au milieu de l’Union européenne, ou même au centre de la zone euro elle-même. En effet, il ne sera pas facile de mettre d’accord sur tout, et dans le même temps, les dix-neuf Etats démocratiques qui la composent. Aussi on peut penser à un premier noyau regroupé autour de l’essentiel, comme l’harmonisation fiscale (en faveur de laquelle se sont prononcées l’Allemagne, la France et l’Italie) et d’autres mesures annexes. Tout en maintenant  les liens spécifiques avec les autres partenaires, et tout en misant sur l’effet de démonstration de la puissance économique et financière de la nouvelle unité étatique. 

Si Bruxelles montrait ainsi toute sa détermination à relever les défis, à renouveler un vrai projet commun européen de défense et de sauvegarde dans tous les domaines, il y a fort à parier que tous les nationaux-populismes s’évaporeraient, faute de ne plus pouvoir dénoncer le bouc émissaire européen.   

Conclusion. La volonté de croire

A l’heure actuelle, dans la situation alarmante où se trouvent et la zone euro et l’UE, devant l’inertie politique des dirigeants européens et nationaux de toutes les catégories, les partisans de l’Europe unifiée, libre et souveraine, n’ont pour eux que la volonté de croire. Ou d’espérer que  la prise de conscience des menaces qui pèsent sur la civilisation européenne, sur la prospérité et la sécurité des Européens, fasse se lever une avant-garde. Moins, d’ailleurs, au sens où l’entend le Président Hollande, bien qu’elle ait toute sa pertinence, comme on vient de le voir, que sous la forme d’une réunion des fractions éclairées et responsables des peuples européens. La volonté de croire à leur reconnaissance de la réalité internationale et, finalement, pour une fois, au succès du rationnel en politique. 

*Gérard Dussouy est professeur émérite à l’université de Bordeaux. Il a publié un Traité de Relations internationales, en trois tomes, Editions L’Harmattan, 2009. Et en 2013, Contre l’Europe de Bruxelles, fonder un Etat européen, Editions Tatamis. Une édition italienne de ce dernier livre, mise à jour et adaptée, est en préparation. 

The Eurasian Idea from a Swedish Perspective

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The Eurasian Idea from a Swedish Perspective

By Tommy Rydén

Sweden is at the outskirts of the Eurasian geographical area, as it has been presented to us. For historical and practical reasons, Russia is in any case what comes to our minds when we talk about Eurasia from a Swedish viewpoint, since we are almost next door neighbours. It has been said that ”In the broader sense, Eurasianism can be considered as a form of continentalism for the project of the creation of a European-Russian common space — the Greater Europe stretching from Lisbon to Vladivostok”. Sweden could play an important part in this, if she chooses to.

Known historically for its neutrality, or at least some form of independence from other nations war agendas, and with an enthusiasm for international diplomacy, Sweden was initially oriented towards German culture during the first half of the 20th century. With the outcome of the second World War this changed to USA and the United Kingdom. The German language was replaced by the English language as the primary second language in the school system, and with that followed that people tends to orientate more towards that culture than anything else, especially in popular culture. Yet, Sweden is in no way a carbon copy of the Anglo-Saxon mindset.

There is nevertheless a cultural and political obstacle in our way. Advancing the idea of an expanded friendship with the Russian federation and Eurasia must, in order to fully develop and survive in the long run, be done through presenting the idea relentlessly, by trade and cultural exchange: step by step.

For this long-term change to take place we must first and foremost plant the idea that it even could take place, among key decision makers, and above all in the minds of the younger generation who share an interest in business and politics and will be our future leaders and decision makers. We need think-tanks, we need young bold politicians who dare to question the status quo, various educational associations, the use of social media and anything else that will put this idea into the mainstream in a responsible manner. There is no need for any great popular movement, only that influential individuals and groups connect and gets the word out. Quality is more important than numbers in getting the work done.

The Swedish tradition, even if not without faults and lately quite sabotaged, of diplomacy and until recently also in its avoidance of any open military alliances, could play an important role in the coming new world, as a liaison between Eurasia and the ”lands of the sea”.
There are some problems that must be dealt with in connections with this, one is about the NATO-partnership and another one is the incorrect image of Russia.

Sweden has unfortunately since the end of the Cold War in the 90ś, increasingly abandoned its honorable tradition of neutrality and true diplomacy, and the governments of late have oriented even further towards the North Atlantic Treaty Organization (NATO). Even European Union mutual agreements is seen by Sweden to include possible military assistance, if a member state who perhaps because of membership in NATO is subjected to an act of war.. The Swedish Minister of Defense concluded in a speech five years ago that Sweden no longer, practically speaking, could be regarded as military nonaligned.

During the end of 2014 there was a sudden comeback in Sweden of the submarine hysteria from the 1980ś, when the defense department once again, this time in coalition with NATO-friendly politicians, made claims about hostile submarines in the coastal area. They failed in actually finding a submarine of any kind, and did not produce any other proof that would stand up in court.
Yet, a survey in 2014 showed that 75% of the Swedes questioned believed the submarine stories as told by the media, certain politicians and the defense ministry. Only 11% percent said flatly no to the presentation . Consequently, the public support for NATO membership increased from 28% to 37% in 2014. Although never proven, the underlying message was that these submarines were Russian. Fredrik Bynander, Associate Professor of Political Science at the National Defence University, commented it somewhat critical by saying “media coverage has been very positive for how the defense presented it. It was a lineup of politicians who supported the Armed Forces version of what had happened.”

For myself, who served as a conscript in the Swedish Army at Revingehed in the 1980ś this sounds all so familiar. I remember how our commanding officer, a former Swedish volunteer in the American Rangers during the Vietnam war, spoke to us about sightings of “divers running across a small island” and “jumping into the sea at the other end”(!), indications of “submarines” or “suspicious sounds” in the coastal area, and we watched informational films where “enemy soldiers” we all understood were the Russians although this was not said openly, in a fictional scenario cut the throats of Swedish key people, like fighter jet pilots at their doorstep. In preparation for an invasion of Sweden. But back then we thought we had valid reasons to oppose the Communist ideology as a real threat, and this made it difficult not to believe any and all bad news coming from that part of the world.

The cost for the hysteria in 2014, with hundreds of Swedish navy personnel and several battleships involved in a futile search, was at least 20 million SEK and no submarine whatsoever was found. But facts have become irrelevant, the stories told now have their own lives, like folk tales, and with bits and pieces not related to the actual submarine search, are added as “proof” of the evil intentions of the Russian Federation and especially its supposed mastermind Vladimir Putin.

The most recent agreement between Sweden and NATO, which was forced upon the population without any public debate (many are even unaware about its existence), will allow NATO to deploy troops on the ground in case of an ”emergency”, although we are promised this is to be finally determined by the Swedish government in a case-to-case scenario. This whole deal would have to be rejected since this kind of agreement do not serve any Swedish national interests but only the geopolitical agenda of Washington and makes us a pawn in their man-made conflicts with others. In fact, it makes the peaceful country of Sweden a possible target for a military attack if there is an international conflict. The opponent would have to target their missiles on the non-Swedish NATO forces on Swedish soil in order to prevent these from taking off for their final destination.

Prior to this dilemma Sweden moved from regarding itself ”neutral” to officially labeling itself ”military nonaligned”, so this shift has been gradual, but by purpose. Nonaligned meant that we were supposed to not enter into any mutual defense guarantees and that Sweden was responsible for its own defense.

The European Union leadership, not to mention Washington, will most likely resist our plan for a greater openness towards Russia. The very idea of the European Union since start was to simplify trade within the European Union, to form a bloc. But over time it has also unofficially come to serve as a proxy for the interests of Washington in this geographical area, due to some major member states close relationship with that country. There were also early warnings about EU changing from a free market economy into the creation of a super state that could end up serving other masters. Yet, ”Binding together the EU as a whole is not only the self-interest of its national components but also the reality that no feasible alternative exists in the absence of a willingness to relinquish European identity as a distinct civilization.”

Nevertheless the marketing of business ventures in Eastern Europe, Russia and after that its neighboring countries will attract a growing interest among the many entrepreneurs who always want to explore new areas and escape the status quo of their own world. Not to mention tourism. We must not let the current political landscape lure us into believing this current situation will be for forever. There are signs that EU could implode in due time if changes are not made. ”It’s nothing at all to do with Europe, it’s to do with the political construct that is the Union. An unnecessary, inefficient and disposable layer of government. So, let us dispose of it. There’s absolutely nothing at all wrong with Europe or any aspect of it. It’s the political system of the European Union that is the problem” as one European writer formulates it. In any case Sweden needs to see to its own best interests.

We have to expect many citizens in Sweden to react with distrust at first to this idea. Even for some considerable time. This is because of how they have been conditioned by the media and ruling political class. In Sweden there is an old distrust of the ”Russian bear” which is of a much older date than the Cold War era, although the stated reasons for this stance has varied over time.

The Russophobia in Sweden, which clearly exist, is not easily explained. It is used from time to time by politicians who wants Sweden to move closer to NATO, or used by other interest groups who for an example dislike the Russian rejection of postmodernism and wants the latter to adopt so-called modern European values. Old tales and even prejudice have been inherited and passed on to new generations. Presumed conflicts of interest are over time then added to the mixture as to prove that the original distrust of Russians is indeed called for. Very often one really don’t know why we have to distrust Russians, only that we should.

Replace Russian with ”Jews” or for that matter ”witches” and there would be a public outcry or laughter. But to demonize Russians, who for some reason are expected to be millions of exact replicas of the current political leadership in the Russian Federation and with no individual ability to think and arrive at their own conclusions, is regarded as more or less accepted behavior. Among minor curiosities this has also generated appeals in numerous charismatic Christian groups, who for years have traveled to the border areas but even into Russia, with copies of the Bible, in order to make those of Russian ancestry, and others, into “Christians”. Which proves their lack of historical and cultural knowledge as far as the old church and Eastern Orthodoxy is concerned.

To begin with, this approach towards Russia began even before the Russian defeat of the Swedish forces at Poltava 1709 although Sweden was humiliated for a considerable time with the defeat at Poltava. The German aristocrat Sigmund von Herberstein published a book named ”Rerum moscoviticarum commentarii” already in 1549, after visiting Russia twice, This book was translated into several languages and was read by the political elite in Sweden. In the book ”Mosvovites” were described as more or less puppets in the hands of their ruler, with no mental ability to question anything. Human robots who could be a threat to all of Europe, or just anyone, in case they were ordered by their ruler to act. This image of the Russian man and woman is broadcasted very much the same today.

To Swedish minds an expansive Russia was viewed as possible geopolitical threat or at least a problem when the following tzars made Russia a greater and more unified country. Although there were from time to time intermarriages and good relations. But too be a friend of the Russian Federation or a friend of a country like Serbia, who acts as a bridge already between these two worlds, is in this authors opinion not to be anti-European, or subversive to our cultural heritage, but to reconnect with the God of the old church, core values and even various cultural expressions Europe lost due to its divisive Protestantism and today’s post-modernism. Gems that were preserved in Eastern Europe and Russia in spite of atheist rule.

Oddly enough, Sweden has been trading with Russia since the time of the Vikings and was by year 2013 one of ten largest direct investors in Russia. Participating in the Eurasian vision would be to take part in a project with a future, with all its resources and vast areas, where growth is to take place. Instead of merely as a pawn or outside player used by the western powers in their own scheme of divide and conquer.

An official partnership, similar to the one existing right now between Sweden and NATO, with the Russian Federation is too big a leap for the average man, and would not be workable at this time and age, perhaps not even beneficial to us or the Eurasian project at all if it was a mirror image of the kind of agreements we have made with USA and need to get out of. Sweden’s traditional role of neutrality and diplomacy should be emphasized in my opinion. We can however take small but important baby steps in a direction that will build trust and friendship and make Sweden a neutral ground were the business world and politicians can meet up.

Do we, the Swedes and peoples of Eastern Europe and Russia, share any common cultural values of today or have we lost it all to post-modernism? Are we too different?

I dare say we do have a lot in common, and it was recently manifested in the political life of this nation. In the election of 2014 the self-described socially conservative political party, the Sweden Democrats (SD), became the country’s third largest party with 13% of the vote. In a strength of power they voted down the new Socialist government's budget, forcing the prime minister to declare a snap election. Surveys showed SD could gain 16-20% in the upcoming snap election. However, this made the center parties, who lost the general election to the minority coalition of Social Democrats and the Environmental Party, cut an eight year deal with the government, promising to support the ruling Social Democrat/partner government in order to sidestep the elections results and prevent the possibility of SD getting even more support in a new election.

Swedes, at heart and generally speaking, don’t like to be bullied or manipulated by outside powers, we prefer to chose our own path. So do the Russians.

The party SD is described by the establishment media and various opponents as harboring people with negative feelings about immigrants, due to their opposition to liberal immigration policies, while the SD party leadership itself has promised to take action against anyone who promote a racist agenda. They view themselves as nationalists or lately preferably as socially conservative, and have gained considerable support among disappointed Conservative Party members and voters, since the latter party has moved to the center and can hardly be viewed as even traditionally conservative anymore. In this authors opinion it would benefit us all if they moved even more from a tendency of ethnic nationalism to a focus on values and aspirations shared not only by Swedes.

Despite decades of Swedish presumably Social Democratic or liberal governments trying to impose ”equality” and dictating how parents should live their family lives, with women forced to work outside of the home as much as possible, they have not succeeded and have nowadays resorted to making threats to enact laws that will force women to leave home early and dad to stay home in the name of total gender equality. No matter if this is the best solution or not for the specific family. These ideas are shared by the leaderships of the center parties, with the exception of the Christian Democrats who still try to attract the more culturally conservative voters. Once again, these centrist politics can be seen as an expression for the Swedish habit of trying to achieve consensus, which now has ended up with the almost all the parties looking very much the same.

A survey in 2013 showed that 4 in 5 Swedes reject this forced gender equality idea when it comes to the family structure and thinks it should be up to the family not the government to decide. This despite the fact that the equality agenda is promoted all the time in media and politics.

Unfortunately the leadership of that party is also somewhat caught up in the ”distrust Russia” hysteria, but there are other more understanding voices in the youth league. Overall it's in any case a positive indicator that something is happening in an otherwise sleepy Sweden. It would be healthy for the sake of cultural preservation, aside of pure economical reasons, to move closer to Russia and Eurasia.

Nevertheless, the electoral success since 2010 for this party is an indicator that a growing percentage of the Swedish population, in spite of a massive almost day and night assault by the media and the older political establishment telling them to vote against SD, likes the idea of preserving the traditional family and promoting other socially conservative ideals in a country where dissident conservative voices are suppressed, ridiculed or labeled in a negative manner. This indicator is important, although a political party should not be seen as a replacement for any long-term work at depth. In order for real changes to take place in a population, and not just end up as a temporary vote, one need to work from the bottom and up, not from the top and down to not dissolve with any temporary political winds in the future. We can do this by involving key people, quality people, who get the message out to their respective groups, churches, associations, newspaper people or other places where they have some influence on their peers. Numbers are less important. Connecting with the right people who can influence others, and get the message out there through them, is far more important than hoping for the masses to wake up by themselves.

If we can convince a large enough percentage of the population, through the work of influential individuals and groups, that the countries who supports cultural preservation and core family values the most, not only in words but in action, are to be found in the East and not in the West, then it will help our cause.

This could be done with or without involvement of the European Union. It should be noted that many Swedes express doubts about the nations membership in EU. ”Swedes in favors of being part of the union came in at 45 percent” in 2013, since the membership has given Sweden no visible benefits aside of making it easier to travel between the member states.

However, in order to make improvements between Sweden and Russia and avoid unnecessary conflicts we need to get rid of a bunker mentality which only our common cultural enemies can benefit from. A recent Russian poll showed that 36% of the Russians wish for Russian to distance itself further from the West. It is understandable and would perhaps even be applauded by those who think there can be nothing good in the West whatsoever. But the problem is this; in for an example Sweden people are made to believe the worst about Russians, and in Russia – due to the ongoing onslaught on that country from Western geopolitical interests – people tend to think the worst about the West, sometimes on valid grounds but also because of cultural and linguistic differences. A more hostile population on any side of this fence will in the long run only benefit those who wish to dismantle Europe as well as Eurasia.

Viewed from the outside, Sweden is an open democracy where everyone can express their opinion. But those who have lived here even a short time has quickly become aware that even if that is the case then there is an expectation that everyone should be in agreement. Anyone who deviates in any matter which the media and establishment determined the limits of, as for an example the message that the Russians want to harm us, will promptly be regarded as strange and deviant. It is not unlikely that in time they will consider those individuals and organizations who question the rapprochement with NATO and oppose the idea that the West is the savior of the East as subversive elements and a threat to national security.

When writing this in the month of February, Swedish TV viewers are bombarded every day with slanted news reports where the Russian Federation is presented in a negative light and repeatedly said to have caused all the problems in Ukraine, adding that the rest of us can ”become the next target” for ”Russian expansion”. They have completely forgotten the West's major responsibility in how this conflict occurred. In the same breath we are told that the United States and Sweden will conduct joint air exercises because of the "growing threat" (from Russia). It is like preparation for a war, where the propaganda has taken over completely and people have lost their ability to think critically. They try to apply simple explanations to complex problems. ”We” and ”them”.

But we cannot let these sometimes dark clouds fence us in.

The core idea with the European Union was to encourage and simplify trade and travel between European countries. This was a noble idea. It's an ever more grandiose idea, and truly more international, to open up for trade and cultural exchange with the Eurasia. Now it's up to Sweden to decide which role to play in this new world, either as a bystander or important participator.

vendredi, 21 août 2015

„Man kann die Nation nicht unter den Teppich kehren“

„Man kann die Nation nicht unter den Teppich kehren“

Ex: http://www.jungefreiheit.de

Egon Bahr () hieß uns von Anfang an herzlich willkommen. Kaum hatten wir sein Büro im Willy-Brandt-Haus, der SPD-Parteizentrale in Berlin, betreten, wich unsere Anspannung, denn der große alte Mann der deutschen Sozialdemokratie blickte uns mit einer Mischung aus echtem Interesse und Sympathie aus neugierigen Augen und freundlich lächelnd an.

Das ist keineswegs selbstverständlich, viele Interviewpartner können oder wollen sich kaum die Zeit nehmen. Unpersönlich drängen sie darauf anzufangen, hasten durchs Gespräch und verabschieden sich, bevor der Kaffee ausgetrunken ist. Keine Zeit, sie haben noch weitere Termine. Peter Glotz empfing uns nur wenige Wochen nach Bahr, gewährte das Interview jedoch, wie er deutlich machte, lediglich aus Gründen der Fairneß, nicht aus Sympathie.

Bei Egon Bahr war das anders. Er las die JF offenbar intensiv. Wann immer ich ihm in den folgenden Jahren begegnen sollte, zeigte er sich erfreut und kommentierte gerne – mitunter kritisch, aber nie ohne Wohlwollen –, was er in unserer Zeitung gelesen hatte.

„Wir müssen lernen, wieder eine normale Nation zu sein“

Das erste Interview fand im November 2004 statt und sorgte gleich für Aufregung. Schon die Überschrift „Wir müssen lernen, wieder eine normale Nation zu sein“ deutete an, daß Bahr in dem Text keine Rücksicht auf politische Korrektheit nehmen würde. So gestand er etwa ein, daß Deutschland auch heute noch ein von den USA zumindest ein bißchen besetztes Land sei, auch wenn das Ausmaß „nicht mehr weh“ tue. Und konzedierte, daß „im Grunde jedes Land froh sein muß, wenn es seine Besatzer los wird“, zumal die USA in Deutschland bis heute „sicherheitspolitisch“ lediglich ein „Protektorat“ sähen.

Auch innenpolitisch wurde Bahr deutlich: „Ich kenne keinen Staat, in dem wir als Europäer angesprochen werden. Wir werden überall als Deutsche gesehen. Es ist der Nationalstaat, in dem das Zugehörigkeitsgefühl und die Loyalität der Bürger wohnt!“, mahnte er und forderte: „Ich glaube wirklich, daß die jungen Leute da umlernen müssen. Oder wollen sie etwa ohne eigenen Stolz leben? Man kann aus der deutschen Geschichte nicht austreten und in Nihilismus verfallen. Man kann die Nation nicht unter den Teppich kehren.“

Und natürlich erinnerte er an Willy Brandts Wahlkampfaufruf von 1972: „Deutsche, wir können stolz sein auf unser Land!“ Zwar habe Brandt mit seinem Warschauer Kniefall „deutsche Schuld bezeugt“, doch so korrigierte Bahr: „Kein Volk kann dauerhaft auf Knieen leben“, nein, mit Blick auf den Nationalsozialismus forderte er: „Die Vergangenheit darf die Zukunft nicht behindern!“

Stets verteidigte er seine JF-Interviews

Kein Wunder, daß das Ärger gab, wobei den meisten Unmut erregte, daß Bahr überhaupt gewagt hatte, mit der JF zu sprechen. Die Kritik focht ihn allerdings keineswegs an. Mutig ging er im öffentlich-rechtlichen Fernsehen in die Offensive und verkündete: „Ich sehe mit Entsetzen, daß man (…) diskutiert, ob ich der Zeitung ein Interview hätte geben sollen.“ Um dann so etwas wie eine Ehrenerklärung für die JUNGE FREIHEIT zu formulieren: „Ich habe die Zeitung über Monate verfolgt, fand sie interessant, intelligent, rechtskonservativ – aber nicht nazistisch.“ Und: „Den 20. Juli (hat sie) fabelhaft behandelt, einschließlich der dortigen Sozialdemokraten.“ Schon zuvor hatte er im Interview geäußert: „Ich kenne keine deutsche Zeitung, die die Erinnerung an den 20. Juli so leidenschaftlich engagiert, so ernst und so ausführlich behandelt wie die JUNGEN FREIHEIT.“

Persönlich sagte Bahr mir danach, wie egal ihm diese Kritik gewesen sei, obwohl sie auch aus seiner eigenen Partei gekommen war, und munterte mich sogar mit der Belehrung auf, daß die JF keinen Grund habe, sich für irgendetwas zu schämen und ruhig Selbstbewußtsein zeigen könne. Das tat er selbst und lud uns beim nächsten Interview gleich wieder ins Willy-Brandt-Haus ein, woraufhin die Kritiker kapitulierten.

2011 griff er dann für die JUNGE FREIHEIT gar selbst zur Feder. Mit einem Beitrag über die berühmt-berüchtigte „Kanzlerakte“ machte er sich zum JF-Autor: Für dieses Thema war er prädestiniert, denn erstmals hatte er – 2009 in der Zeit – deren Existenz offiziell bestätigt, die zuvor von vielen für eine bloße Verschwörungstheorie gehalten worden war. Nun nahm er zum zweitenmal dazu in einer Zeitung Stellung.

Eine Frage der Souveränität

In seinem JF-Beitrag gab Bahr in der Sache allerdings Entwarnung: Zwar hätten in der Tat die Kanzler Adenauer, Erhard und Brandt diesen alliierten Vorbehalt noch unterschrieben, doch sei es dabei lediglich um die Bestätigung der Vorrechte gegangen, die die Siegermächte schon 1949 bei Verabschiedung des Grundgesetzes geltend gemacht hätten. Formal möglicherweise ein Aufreger, de facto aber nicht, denn, so Bahr, es sei ohnehin eine „Lebenslüge der alten Bundesrepublik gewesen“ zu behaupten, „mit dem Beitritt zur Nato 1955 wir wären souverän geworden“ – und Kanzler Helmut Schmidt schließlich habe sich Bahr gegenüber „nicht mehr daran erinnern können, ein solches (Dokument) vorgelegt bekommen zu haben“.

Bei unserem letzten Treffen Ende Mai 2015 bat ich Bahr um ein Interview dazu, wie er das Kriegsende 1945 erlebt habe, das im Rahmen einer neuen Reihe erscheinen solle, die die JF starten möchte. Er willigte ein, bat jedoch darum, diesen Termin zu schieben, denn er bot von sich aus ein anderes Interview an, das ihm angesichts der Ukraine-Krise dringlicher erschien: „Ich würde in der JUNGEN FREIHEIT gerne einmal über Otto von Bismarck und die jüngste deutsche Außenpolitik sprechen.“ Dazu hatte er mir bereits einen Aufsatz zugesandt, der als Gesprächsgrundlage dienen sollte.

Doch zu keinem der beiden Interviews sollte es mehr kommen. Völlig überraschend ist die Nachricht von seinem Tod, denn im Mai – und auch danach am Telefon – wirkte er alert und gesund. Die Frage bleibt, ob sein Traum sich erfüllt, den er in einem anderen JF-Interview einmal so formuliert hat: „Wir Deutsche versöhnen uns schneller mit unseren Nachbarn als mit uns selbst. Deutschland ist das einzige Land in Europa, das seine Identität immer noch sucht (…) Wir empfinden die Normalität unserer Nationalität immer noch nicht. Aber es geht nun mal nicht ohne diese Normalität.“

JF-Interviews mit Egon Bahr:
> „Sonst ist Europa eine Lachnummer“
> „Wir müssen lernen, wieder eine normale Nation zu sein“

Ein linker Patriot – Zum Tode von Egon Bahr

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Ein linker Patriot – Zum Tode von Egon Bahr
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Es war die Selbstverständlichkeit des Satzes, die beeindruckte: „Wir wollen Deutsche sein, so viel von Deutschem noch übrig geblieben ist. Ja was denn sonst?“, sagte Egon Bahr im November 2014 auf der COMPACT-Konferenz. Es war die Quintessenz eines politischen Lebens. Eine Bilanz. Egon Bahr konnte sie ziehen, denn seinen Teil trug er bei. Jetzt ist der Vordenker der neuen Ostpolitik im Alter von 93 Jahren verstorben.

Er war immer ein kritischer Geist, ein politischer Querdenker. Als regelrechter Kalter Krieger, wie er sich selbst nannte, lehnte Bahr etwa 1956 das KPD-Verbot ab. Als Willy Brandt 1974 der SPD-Fraktion seinen Rücktritt erklärte, sah man Bahr weinen. Doch weniger über die Demission des Freundes und Weggefährten, als über die zynische Heuchelei des Fraktionschefs Herbert Wehner: Der Alt-Stalinist und Intrigant hatte Brandts Erklärung mit einem lautstarken „Willy, du weißt, wir alle lieben dich“ kommentiert. In der Ukraine-Krise waren Kritik an der Politik Russlands und gleichzeitig die klar benannte Mitverantwortung des Westens für ihn kein Widerspruch. Noch vor wenige Wochen unterzeichnete er eine Resolution gegen die Eskalationspolitik – die Krieg in der Ukraine könne in die Katastrophe führen, „wenn die bereits drehende Spirale des Wettrüstens, der militärischen Provokationen und konfrontativen Rhetorik nicht gestoppt wird“, heißt es darin.

Nach dem Krieg ging Bahr – der wegen seiner jüdischen Großmutter aus der Wehrmacht ausgestoßen wurde – als Journalist erst zur „Berliner Zeitung“ im sowjetischen Sektor, dann jedoch bald zum von den USA gegründeten Rundfunksender RIAS, später in den diplomatischen Dienst. 1956 trat er der SPD bei – noch vor dem verhängnisvollen Godesberger Programm. Die Ernennung zum Leiter des Presseamtes im West-Berliner Senat unter dem Regierenden Bürgermeister Willy Brandt wurde zu einer Schicksalsentscheidung.

Wendepunkt in Bahrs – wie Brandts – Leben waren die Tage nach dem 13. August 1961. Die DDR – und damit die Sowjetunion – errichteten eine Mauer mitten in Berlin. Ein Messerstich aus Zement ins deutsche Herz. Und die Westalliierten, angebliche Schutzmächte West-Berlins, taten: Nichts. US-Präsident John F. Kennedy soll beim Eingang der Nachricht im Weißen Haus erklärt haben, die Berlin-Krise sei nun beendet. Es gibt Hinweise, er sei im Vorfeld über die geplanten Sperrmaßnahmen informiert gewesen.

In diesem Moment muss der sozialdemokratischen Denkfabrik im Rathaus Schöneberg bewusst geworden sein: Auf die Westmächte ist kein Verlass. Die Deutschen selbst müssten die Teilung überwinden. Das ging nur im Dialog miteinander – und den wollten beide Seiten. Anfang Dezember 1963 hatte der stellvertretende Ministerpräsident der DDR, Alexander Abusch ein Passierscheinabkommen für die Besuche von West-Berlinern im Ostteil der Stadt angedeutet – Brandt und Bahr nahmen den Strohhalm dankbar an. Nur Wochen später konnten 700.000 West-Berliner erstmals seit dem Mauerbau Verwandte im Ostteil besuchen.

Doch für wirkliche Deutschlandpolitik war Berlin zu klein. Bahrs Chance bot der Wechsel Brandts nach Bonn. Während dessen Zeit als Außenminister (1966—1969) war er als Ministerialdirigent Leiter des Planungsstabes im Auswärtigen Amt. Als vielleicht engster Freund, jedenfalls wichtigster Berater wurde er zum Architekten der Ost-Verträge. Später hatte er als Bundesminister für besondere Aufgaben praktisch ein eigenständiges Ressort für die Kontakte nach Ost-Berlin und Moskau. Sein Credo „Wandel durch Annäherung“ und „Politik der kleinen Schritte“ prägte eine langfristige angelegte Strategie einer deutschen Lösung – deren Ausgangspunkt die Verträge mit der Sowjetunion, Polen und schließlich der DDR waren. In Washington wurden Brandt und Bahr für diesen Kurs stets beargwöhnt.

Unklar ist bis heute Bahrs Rolle im Misstrauensvotum der Union gegen Brandt im April 1972. Immer wieder gab es Gerüchte, sowohl der geheime Verbindungsmann der DDR-Regierung Hermann von Berg, als auch der DDR-Unterhändler beim Grundlagenvertrag Michael Kohl hätten seine Haltung zu Bestechungen von CDU/CSU-Abgeordneten ausgelotet. Bahr bestritt dies zeitlebens. Klar ist, dass sich Brandt damals tatsächlich nur durch den Kauf von zwei Oppositionsparlamentariern durch die Staatssicherheit im Amt halten konnte.

Der Rücktritt Willy Brandts 1974 markierte auch für Bahr den weitgehenden Bedeutungsverlust. Dem neuen Bundeskanzler Helmut Schmidt diente er bis zum Ende der Legislaturperiode als Entwicklungshilfeminister. Einige Jahre war er Bundesgeschäftsführer der SPD. Sein Glaube an eine deutsche Einheit wurde in den 1980er Jahren schwächer – doch ganz erloschen ist er nie. Als schließlich zusammenwuchs, was zusammengehört – wie es Brandt nach dem Mauerfall formulierte – war Bahrs Vision die einer Friedensmacht Deutschland, die ihren Einfluss in der Welt geltend machen sollte. Doch dieser Wunsch hat sich nicht erfüllt.

In einem seiner letzten Interviews sagte Bahr, er erinnere sich, „dass Brandt über sich selbst sagte: ‘Je älter ich werde, um so linker werde ich.’ Wenn ich sehe, wohin dieser Kapitalismus treibt, habe ich das Gefühl, dass es bei mir ähnlich ist.“ Nun ist er gegangen: ein kritischer Geist, ein linker Patriot.

 

 

«Le grand problème de l’Europe, c’est l’occupation américaine»

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«Le grand problème de l’Europe, c’est l’occupation américaine»

En Europe, c’est l’été

L’été règne sur toute l’Europe, de la Grèce jusqu’à la Suède. Les vacances ont vidé les bureaux, et rempli les plages. Des fleurs partout, des fleuves de parfums. Des festivals sans fin, des performances et autres installations artistiques agrémentent les anciennes cités désuètes. Mais ça ne se passe pas comme d’habitude. Le vieux continent est malade. La vie est belle, mais pas pour vous. Les bonnes choses vous passent sous le nez, et le chômage est au plus haut.

L’austérité pour tous sauf les banquiers et les politiques corrompus, c’est le mot d’ordre. La protection sociale rétrécit, mais les budgets militaires grossissent, et l’Otan n’en finit pas de s’étendre. En dehors de l’Allemagne, les pays européens membres sont désindustrialisés, leurs travailleurs perdent leur savoir-faire et finissent dans les services. Un caddie de golf risque moins de créer des problèmes qu’un ouvrier de l’industrie, certes. La démocratie n’est jamais tombée aussi bas.

Après la débâcle Syriza, en Grèce, on ne fait plus guère confiance à la rhétorique gauchiste. De toute l’histoire moderne européenne, on n’avait jamais vu une reddition aussi honteuse, une  telle trahison. « Alexis Tsipras » est une traduction grecque de « Vijkum Quisling », ou « Maréchal Pétain ». Il a reçu le plein soutien de son peuple, et il s’est dégonflé ! La première décision de Syriza après son fiasco a été d’entamer une coopération militaire avec Israël. Aube Dorée, le mouvement d’extrême-droite, n’est plus seul à clamer contre cet abaissement devant les banquiers, mais c’est un parti dans l’opposition, et il ne risque rien à pousser des coups de gueule.

Les partis de gauche et de droite sont maintenant bien semblables. L’Europe n’a plus ni vraie droite ni vraie gauche. La pseudo gauche soutient les guerres impérialistes et émascule l’homme. La pseudo droite soutient les guerres impérialistes et supprime les impôts pour les riches. C’était plus drôle avec les partis traditionnels, avec la droite qui haïssait les financiers et maintenait la tradition, l’Eglise et la famille, tandis que la gauche attaquait la bourgeoisie, se souciait des travailleurs, et se battait pour la justice sociale. Dans les termes de Douglas Adams, « les hommes étaient de vrais hommes et les femmes de vraies femmes, et les petites bestioles fourrées d’Alpha du Centaure de vraies petites bestioles fourrées d’Alpha du Centaure. » Maintenant tous poussent les femmes dans les conseils d’administration des multinationales, se disputent les donations juives et  rivalisent de risettes pour se faire bien voir des gays.

Sur des questions importantes, c’est du pareil au même, comme disait, perspicace, ma logeuse chinoise. La gauche veut plus d’immigration, pour des raisons humanitaires et par antiracisme, tandis que la droite est d’accord, pour avoir une main d’œuvre moins chère et pour forcer les natifs à plus de docilité. Le résultat est le même.

Les gens qui se voient menacés par l’immigration votent souvent pour la droite,  parce qu’ils pensent qu’une petite dose de racisme débouchera sur de réelles actions. Mais c’est en vain. Prenez Nicolas Sarkozy, ex-président français. Il flatte son électorat avec une ligne raciste, mais c’est lui qui a bombardé la Libye et envoyé plus d’immigrants en France qu’aucun gauchiste ne l’a jamais fait. A moins, bien sûr, que le président actuel François Hollande ne parvienne à le surpasser, puisque son soutien aux rebelles syriens a déjà envoyé un million de réfugiés en Europe.

Au Royaume Uni, Tony Blair a détruit le parti travailliste. Il a fait du vieux parti des ouvriers et des mineurs des éclaireurs des tories. Il a soutenu   absolument toutes les campagnes militaires US et y a gagné le titre honorable de caniche britannique. Favori d’Israël et du lobby israélien, c’est un autre de ses titres de gloire. Il n’est plus au pouvoir, mais ceux qui le soutenaient dans son parti sont toujours là. Et ils continuent à perdre…

Les travaillistes voudraient que ce soit Jeremy Corbyn qui soit leur chef. Blair le déteste, ce qui est sûrement une excellente recommandation. On s’attend à ce qu’il  soit un nouveau Michael Foot, qui était un grand homme à l’ère pré-thatcherienne. Il veut le  désarmement nucléaire, il a parlé en termes positifs du Hamas et du Hezbollah, il a voté contre la Marche vers l’Est des guerres américaines.  Littlewood l’a appelé « l’antidote à l’emprise sioniste ». Il pourrait changer la donne, s’il parvenait au pouvoir. Mais les autres vont le maintenir à l’écart, parce que les gens qui sont derrière les partis préfèrent des politiciens faibles et perméables.

Le parti d’extrême-droite BNP se veut l’héritier des vrais travaillistes. Ils disent que les ouvriers anglais votent pour le BNP. Ce qui ne manque pas d’un certain fondement. Car la vraie gauche, qu’il s’agisse de la variété chinoise, soviétique ou cubaine, était strictement anti-immigration. Mais l’immigration n’est qu’une question parmi d’autres, alors que le BNP a rétréci son horizon pour ne développer qu’une politique antimusulmane. Ils n’essayent même pas d’affronter le vrai problème, qui est la richesse démesurée de quelques uns, édifiée sur l’appauvrissement de vastes majorités.

Le Front national en France a des côtés plus reluisants, et plus de soutiens. En fait, le FN est probablement le seul parti bien vivant en France, les autres sont morts. Il veut sortir la France de l’Otan et de l’Union européenne, pour retrouver l’amitié avec la Russie et la souveraineté nationale. Leur arrivée à l’Elysée changerait bien des choses en Europe, mais cela arrivera-t-il un jour ? [L'auteur doit ignorer que la ligne politique de Marine le Pen n'est pas si différente, au sujet d'Israël notamment, des autres grands partis - Ndlr]

occupPlan-Marshall.jpgLe grand problème de l’Europe, c’est l’occupation américaine. Elle est là, la source des problèmes. En 1945, le continent a été partagé entre US et URSS. En 1991, les Russes se sont retirés, mais aucune liberté ne s’en est suivie : ce sont les US qui ont pris la place, occupant toute l’Europe, depuis Narva en Estonie jusqu’à Oeiras au Portugal, depuis la Baie de Souda en Crète jusqu’à Orland en Norvège. Sur ces fondements militaires, ils ont renforcé la pression politique. Et leur joug pèse sur les pierres grises de la vieille Europe. Les mesures qu’ils forcent les dirigeants européens à prendre nuisent  au continent. Les dirigeants prennent les mauvaises décisions, et c’est le peuple qui trinque.

L’Europe avait un excellent client pour sa production. La Russie lui achetait machines-outils, fromages, vins et voitures, et fournissait du gaz et de pétrole à bon marché. Les US ont mis fin à ces échanges profitables. Et maintenant les Européens bradent leurs pommes et leurs fromages, dépensent plus en achats militaires, et importent du gaz américain cher.

L’Europe avait un ami quelque peu excentrique, Kadhafi  le colonel à la retraite. Il vendait du pétrole bon marché, importait des marchandises européennes pour sa petite population prospère, et donnait du travail à des millions d’Africains. Sous la houlette US, l’Otan a bombardé la Libye, sodomisé le colonel avec un flingue, l’ont lynché, et ont anéanti son pays. Les Africains déferlent, depuis, en Europe, sur tout ce qui peut flotter sur mer.

L’Europe pouvait compter sur l’amitié de l’ex-ophtalmologiste de Londres, qui était à Damas. Il y ramenait des marchandises européennes, gardait son pays à flot, fréquentait Paris. Sous la direction US, cet homme aimable s’est vu traité de « génocideur », et ils ont armé ses ennemis, les takfiristes fanatiques. Son pays a été dévasté et des millions de réfugiés syriens ont fui en Europe.

Ils y ont retrouvé les irakiens, dont le pays a été ruiné par l’invasion US de 2003. Le pays le plus avancé du Proche Orient, avec un système d’éducation et de santé gratuites, avec les meilleurs ingénieurs et une armée solide, est devenu un nid de bagarres sectaires, tandis que des millions d’Irakiens rejoignaient l’Europe. Les Afghans, Palestiniens, Arabes, Africains se retrouvent en Europe, s’ils parviennent à échapper au poing d’acier qui écrase leurs pays.

Mon ami Roger van Zwanenberg, éditeur de la maison Pluto, estime que l’effroyable dévastation du Proche Orient du fait des guerres commandées par les US s’explique par l’influence sioniste et correspond au souhait israélien de voir la région fragmentée et soumise dans le cadre du paradigme d’un Grand Israël du Nil à l’Euphrate.

C’est tout à fait plausible, si on garde à l’esprit la scène récente de Netanyahu devenu objet de vénération au Congrès US. Les promoteurs des guerres étaient principalement les néocons archisionistes, Wolfowitz, Perle et consorts. Ils ont poussé à l’invasion de l’Irak et voulaient en faire autant en Iran. Mais pourquoi ces mégalomaniaques borneraient-ils leurs rêves de suprématie au Proche Orient ? Pourquoi ne pas viser la domination mondiale ? S’ils veulent mettre en pièces les vieilles sociétés orientales, ils peuvent le faire aussi en Europe, et y mettre le paquet. L’Europe est bel et bien une victime du conflit. Sans ces guerres, les vagues d’immigrants ne recouvriraient pas l’Europe comme le Proche Orient. Par conséquent, quels que soient les commanditaires de ces guerres, ils ont probablement essayé de démolir l’Europe comme le Proche orient, et l’Europe était la plus importante des victimes visées, parce qu’il fallait lui briser la nuque, la faire rentrer dans le droit chemin de la domination mondiale. Et le Proche Orient n’est pas la seule source de réfugiés et d’immigrants.

Jadis, l’Union européenne était une union des Etats issus de l’empire de Charlemagne, et peut-être une idée qui se tenait. Mais les US ont pris le contrôle de Bruxelles et les ont forcés à accepter les Etats de l’Est européen, sous la coupe de dévots de l’Amérique furieusement anticommunistes. A l’intérieur de l’UE, les pays développés de l’ancienne union ont dévoré les pays périphériques moins développés. Les Etats baltes ont perdu environ un tiers de leur population ; la Lettonie est passée de 2,7 millions d’habitants à la fin de l’époque soviétique à 1,9 millions aujourd’hui, la Lithuanie est passée de 3,7 millions à 2,9 millions. La Roumanie, alors que la poigne d’acier de Nicolas Ceausescu l’avait libérée de ses dettes, se retrouve maintenant à nouveau endettée jusqu’au cou. Et les citoyens appauvris de tous ces pays se précipitent en masse dans les villes de l’Ouest.

Prenez le cas de la Suède. C’est l’été le plus froid depuis plusieurs années, en Suède. Le mois de juillet a été aussi frais qu’un mois d’avril, mais cela n’a nullement arrêté l’afflux des réfugiés. Devant chaque supermarché, chaque station de train ou de métro en Suède, depuis Kiruna jusqu’à Luind, vous tombez sur un mendiant rom avec une soucoupe en plastique à la main. Ils sont venus de Roumanie et de Hongrie, les Etats qui font partie de l’UE, qui ont certes un niveau de vie assez bas, mais qui appartiennent à l’espace Schengen, ce qui les dispense de visa. Ils ne sont pas venus de leur plein gré, mais ont été expédiés par leurs  barons qui se sont construit de grands châteaux dans le plus pur style tzigane tape-à-l’oeil, sur la redevance que les mendiants leur versent. Après trois mois à battre le pavé suédois, ils rentrent chez eux, remplacés par d’autres arrivages de mendiants.

La police suédoise n’interfère pas avec ces mendiants. Ils disent qu’il n’y a pas de loi pour chasser les gitans. Ils ont peur de se voir condamnés pour racisme s’ils le faisaient. Les romanichels sont hauts en couleur, hommes et femmes, âgés ou plus jeunes, et ne sont jamais plus que deux à chaque emplacement. La logistique ne peut pas être facile, avec tant de gens à répartir si uniformément, mais les barons roms savent s’y prendre : je n’ai jamais observé de bagarre, ou même d’altercation, entre les mendiants. Ils ont même été entraînés à sourire ; quelque chose que vous ne verrez jamais en Europe de l’Est, où les mendiants sont aussi sinistres que les immeubles des années 1950.

Les réfugiés de Somalie et du Soudan, victimes des interventions US précédentes, ne mendient pas. Ils se regroupent dans des villes suédoises plus petites ; l’Etat suédois paye pour leur hébergement et leur donne quelques subventions pour vivre. Ils ne sont pas autorisés à travailler, et de toute façon personne n’a besoin d’eux comme ouvriers. Ils restent là, simplement, en attendant que leurs demandes d’asile aboutissent, généralement sur un refus. Après quoi ils disparaissent des radars.

Mais ne versez pas trop de larmes sur les Suédois. Les tauliers se font beaucoup d’argent dans ce système de même que les fonctionnaires. L’Etat suédois paye 500 couronnes (50 euros) par nuit et par chambre. C’est une excellente affaire dans les petites villes reculées. Habituellement, l’Etat préfère des hôtels avec beaucoup de chambres à offrir, et ils renvoient l’ascenseur au fonctionnaire chargé de l’hébergement. Curieusement, un individu considéré comme le plus ouvertement raciste de toute la Suède, qui se bat contre l’immigration, a fait des profits rondelets avec l’hébergement  des Somaliens ; il s’appelle Bert Karlsson.

Outre les réfugiés et immigrants fournis par les guerres US et l’élargissement de l’UE dicté par les US, la Suède et les autres pays de l’Ouest se trouvent minés par la campagne, en provenance aussi des US pour réorganiser la vie en termes de gender. Il y a peu d’enfants ; des écoles ont été fermées, les gays ont absolument tous les droits ; les femmes sont prioritaires pour les emplois. Les garçons ont moins d’opportunités : depuis les chaînes publiques de télé jusqu’aux coiffeurs, les emplois sont pris par les femmes. Les prêtres de l’église suédoise sont principalement femmes ; l’Etat choisit  et rémunère les évêques connus pour leur soutien au sacerdoce féminin.

« La Suède est l’Arabie saoudite du féminisme », a conclu Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, bouclé pour la troisième année consécutive à l’ambassade d’Equateur à Londres ; C’est un expert en la matière : deux petites Suédoises avaient porté plainte pour viol, simplement parce que dans le cadre d’une relation pleinement consentie, elles avaient eu un rapport sexuel non protégé. La procureuse Marianne Ny a  dit qu’en de tels cas, l’homme doit faire de la prison, même s’il s’avère qu’il était innocent. La Suède a le taux de plaintes pour viol le plus élevé au monde, et le taux le plus élevé de plaintes fallacieuses pour viol rejetées. Ce qui ne fait pas la promotion de l’amour entre personnes de sexe opposé.

L’éducation fait tout ce qu’elle peut pour émasculer les hommes, et les splendides Suédoises préfèrent souvent des mâles étrangers plus masculins (je le sais, étant précisément un mâle étranger basané et moustachu qui plus est, j’avais épousé une ravissante Suédoise il y a bien longtemps). Les Suédois se marient de moins en moins, et ont de moins en moins d’enfants, malgré les aides gouvernementales très généreuses.

Bien des observateurs conservateurs accusent les féministes. Même si les hommes ont certainement perdu la guerre, la victoire des femmes ne résiste pas à l’examen. Jadis les femmes avaient le choix : rejoindre le monde des gens très occupés ou rester à la maison avec les enfants. Jadis, les femmes pouvaient élever une famille sans se sentir coupables. Jadis les femmes pouvaient aimer être courtisées. Tout ça c’est fini, la dévirilisation des hommes a rapidement entraîné la déféminisation des femmes.

Il y a un sous-entendu commun aux tenants du pouvoir : c’est que les hommes féminisés sont plus faciles à contrôler, et c’est pour  cela qu’ils encouragent l’homosexualité. Déviriliser l’homme est un pivot dans la reprogrammation de l’humanité pour qu’elle devienne horde obéissante, parce que les hommes entiers sont imprévisibles.  Ils sont prompts à la rébellion, prêts au sacrifice et à l’action. Ce n’est pas une coïncidence si les ennemis de l’empire sont tous des mâles très virils, qu’il s’agisse de Kadhafi, de Castro, de Chavez, de Loukachenko, de Poutine, ou de Julian Assange. Tout devient clair : les hommes sont ciblés pour l’élimination, et les fourmis au travail n’ont pas besoin de sexe.

Les Suédois ont le culte des « blacks », qui vient  aussi des Usa, à en croire Rachel Dolezal, la militante blanche pour les droits des noirs qui se faisait passer pour  noire. Les noirs sont censés être meilleurs et plus beaux que les blancs. Dans le film Terminator, c’est un savant noir qui invente le truc merveilleux ; il se bat aux côtés de la guerrière blanche contre les méchants hommes blancs. Morpheus, noir, dans Matrix, est un opérateur de Zion, et il sauve la race humaine. Il y avait un président noir dans Le Cinquième Elément, avant Obama. Bien des Suédois en manque d’enfants ont importé des enfants noirs et asiatiques, autre ligne culturelle instaurée par Angelina Jolie. Ce racisme à l’envers n’est pas différent de la variété ordinaire. Les noirs sont des gens très bien, mais nullement meilleurs que les Suédois roses.

Les Suédois ordinaires sont malheureux. Dans une petite ville avec un haut pourcentage de réfugiés et d’immigrants, ils sont 40% à voter pour le parti d’extrême droite, les Démocrates suédois. Ils sont 12% à l’échelle du pays malgré une campagne féroce contre eux dans les médias.

La gauche a obtenu une majorité relative des sièges au Parlement, après des années de droite au pouvoir. Après l’élection, les gauche et droite officielles ont uni leurs forces sur un programme commun dans le seul but de maintenir les Démocrates suédois en marge,  ostensiblement. Les électeurs de gauche se sont sentis bernés. Pourquoi s’en faire et pourquoi voter, si le résultat, c’est un arrangement entre les partis ?

Ne versez pas une larme sur le sort des Démocrates suédois non plus. Il y a un timide parti pro-sioniste dont l’action la mieux connue en matière politique a été d’installer une parade gay dans un quartier musulman. Ils s’extasient devant l’Etat juif, comme leurs frères dans les autres pays d’Europe. Ils acceptent l’emprise de l’idéologie gender, qui est le programme du nouvel ordre mondial. Ils sont contre les immigrants et les réfugiés, mais jamais contre ceux qui envoient les vagues déferler sur la Suède. Au contraire, ils soutiennent le régime de Kiev, bande de bâtards à la botte des néocons, et détestent la Russie comme se doit de le faire tout défenseur du Nouvel Ordre Mondial.

Voilà pourquoi il est bien difficile de voir d’où pourra venir la libération du continent, et si même il en est encore question.

Israël Adam Shamir

Article initialement publié dans Unz Review.

Traduit par Maria Poumier le 17/08/2015

Lire également: http://arretsurinfo.ch/chaos-au-moyen-orient-objectif-voulu-ou-erreur-politique/

Arrêt sur info n’est pas tenu pour responsable des déclarations inexactes ou incorrectes contenues dans les articles publiés

Source: http://plumenclume.org/blog/30-en-europe-c-est-l-ete-par-israel-adam-shamir

La France ? Combien de guerres civiles ?

 

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La France ? Combien de guerres civiles ?

 
Michel Garroté
Politologue, blogueur
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Le naufrage français, qui aujourd’hui risque de dégénérer en guerre (s) civile (s), a commencé, doucement, il y a quarante ans, voire plus. Au plan économique : l’étatisme, l’aversion au libéralisme, l’Etat Providence, le diktat des syndicats, le déficit et la dette. Au plan culturel : la démission de la droite et la prise de tous les grands pouvoirs culturels et médiatiques par la gauche et l’extrême-gauche. Politique étrangère : rapprochement avec l’URSS, alliance avec le monde arabo-musulman ; ainsi qu’américanophobie et israélophobie obsessionnelles.

Au plan anthropologique : rejet de la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne ; et rejet de la démocratie chrétienne. Au plan politique : partis soumis à l'ambition d'un homme ou de quelques-uns ; et apparition du « politiquement correct » liberticide. A noter que le Front National (FN), même s’il est encore diabolisé par certains médias, est un parti qui fait partie du système et qui fonctionne comme les autres partis, soumis, lui aussi, à l'ambition d'une personne ou de quelques-unes.

Au plan des libertés, à partir de 2012, le gouvernement socialiste s’est progressivement transformé en un régime socialiste de plus en plus sectaire et répressif. Contre La Manif Pour Tous (LMPT) à Paris, contre Génération Identitaire (GI) à Poitiers, et, plus récemment, contre une série de site et de blogues de droite, et, même, contre certains médias classiques, tel l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Il s’agit-là, très clairement, d’une dérive autoritaire. Elle est d’autant plus inquiétante que le régime socialiste utilise désormais la police comme une police politique, lorsque cela lui semble utile.

Au plan religieux, je ne crois pas un seul instant à une modification des relations étroites entre d’une part, les autorités françaises, et d’autre part, l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et ses Etats-membres, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et le Conseil français du culte musulman (CFCM). D’une main, les autorités françaises font mine de durcir le ton ; de l’autre, elles continuent de ménager l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), le Conseil français du culte musulman (CFCM), le Qatar, l’Arabie saoudite, les Frères musulmans, les wahhabites et les salafistes. Ce naufrage français dans tous les domaines risque - aujourd’hui - de dégénérer en guerre (s) civile (s).

Pourquoi guerre (s) civile (s) et non pas, simplement, guerre civile au singulier ? Parce qu’en France, tout le monde redoute une guerre civile, mais que personne ne sait la forme qu’elle prendra. Guerre civile pour des raisons sociaux-économiques ; guerre communautariste ; guerre entre factions politiques extrémistes. Toutes ces options restent ouvertes et aucune n’exclut toutes les autres. A cet égard, il y a eu un précédent : la « guerre civile » du Liban de 1975 à 1990.

Les médias parlaient de guerre entre « palestino-progressistes » et « phalangistes chrétiens », deux formules mensongères et ridicules. La « guerre civile » du Liban était tout à la fois une guerre entre les chrétiens et les musulmans, entre les pro-OLP et les autres, entre les pro-syriens et les autres, entre de multiples factions dont certaines faisaient cette guerre uniquement pour s’enrichir et acquérir une parcelle de pouvoir, un morceau de territoire.

Le 17 août 2015, sur le thème de la guerre civile, Georges Bensoussan se livre dans un entretien au Figarovox : « Toute une partie de la jeunesse de notre pays se reconnaît de moins en moins dans notre culture. Elle lui devient un code culturel étranger, une langue morte et pas seulement pour des raisons sociales. Nous sommes en train d'assister en France à l'émergence de deux peuples au point que certains évoquent des germes de guerre civile. Dans le cadre de la préparation d'un nouvel ouvrage, j'ai été frappé en écoutant plusieurs de mes interlocuteurs de voir que l'expression ‘guerre civile’, qui aurait fait ricaner il y a dix ans ou surpris il y a cinq ans, est aujourd'hui dans les bouches d'un grand nombre, tant d'élus de terrain, de policiers, de médecins hospitaliers (service des urgences par exemple) ou de banlieue. Le sentiment que deux peuples sont en train de se former, côte à côte, et qui se regardent souvent avec hostilité, ce sentiment-là est aujourd'hui partagé par beaucoup », conclut Georges Bensoussan.

Quatre mois auparavant, le 24 avril 2015, Thierry Baudet signait dans le Figaro un article intitulé « Le risque de guerre civile paneuropéenne est réel » article dans lequel on pouvait lire : « Ce que nous devons retenir de la situation en Irak, en Syrie, en Libye et autres, c'est qu'une unité politique qui n'est pas soutenue par un peuple doté d'une identité nationale commune est intrinsèquement instable. Les différentes factions ou communautés perçoivent alors la politique comme une compétition gagnant-perdant c'est eux ou nous- et sont toujours enclines à prendre le pouvoir quand l'autre est plus faible ».

Thierry Baudet : « C'est ce que nous avons eu à surmonter en Europe lors des guerres de religions aux 16ème et 17ème siècles qui conduisirent en France à l'assassinat d'Henri IV et à la Fronde, et en Hollande à l'assassinat de Guillaume le Taciturne et à la Guerre d'Indépendance avec l'Espagne catholique pour finalement aboutir à la formation d'une conscience nationale. En raison de l'immigration de masse et des aspirations politiques naturelles des musulmans devenus très nombreux, nous prenons le risque d'un retour à l'état de guerre civile paneuropéenne. C'est une raison supplémentaire pour ne pas permettre l'arrivée de ces réfugiés sur nos côtes », concluait Thierry Baudet.

Quatre mois plut tôt, le 8 janvier 2015, après les attentats parisiens, Ivan Rioufol écrivait cet article intitulé « une guerre civile menace la France », article dans lequel on pouvait lire : « La France est en guerre. En guerre civile peut-être, demain. Son ennemi est l'islam radical, l'islam politique, l'islamisme djihadiste. «Nous avons vengé le prophète», auraient crié les tueurs. L'ennemi n'est évidemment pas l'ensemble des musulmans, dont beaucoup sont bien sûr horrifiés par ce carnage contre des journalistes. Mais ceux-là doivent, toute affaire cessante, descendre massivement dans les rues pour se désolidariser enfin clairement de ceux qui ont la même religion qu'eux et qui appliquent ses préceptes à la lettre. En 1954, en Algérie, l'Armée de libération nationale ne comptait pas plus de 800 hommes ; ils ont réussi à faire plier la République huit ans plus tard », concluait Ivan Rioufol.

Michel Garroté, 18 août 2015

mercredi, 19 août 2015

François Mitterrand: European Statesman, Anti-American, & Judeophobe

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François Mitterrand:
European Statesman, Anti-American, & Judeophobe

President François Mitterrand is a notoriously ambiguous figure and one which, indeed, is an object of both interest and repulsion for the European Right. In his trilogy of little memoirs, hastily written at the end of his life, the president and founder of the European Union makes clear that his passion for “European integration” was founded upon a hostility to the United States of America’s domination of the Old Continent. Intense hostility to American power as well as Jewish power is also evident from private comments he made to his friends and associates. Yet, Mitterrand was also instrumental in the ostracism and persecution of French nationalists from the 1980s onwards.

Mitterrand had been traumatized by the Fall of France in 1940 – during which he had been captured as a soldier before escaping to Vichy after two previous failed attempts. He had personally witnessed European nations’ fratricidal war and calamitous fall from world-hegemony to imperial dependencies of the American and Soviet superpowers. The solution, as he saw it, was eternal peace in Europe and the creation of a European superpower through a fusion of nations, and in particular of France and Germany.

Hostility to American power is evident throughout Mitterrand’s memoirs. He says he rejected the proposed European Defense Community in the 1950s – which would have created a kind of European army made up of French, West German, Italian, and Benelux troops – because it would have been under effective American control:

To refuse the [European Defense Community] was to take the risk of knocking down the fragile edifice of the emerging Europe. To accept it would be a contradiction. To build the Europe of generals before a serious embryo of political authority existed, especially in this period of cold war, left the field too open to general staffs who would have been in a position to determine the fate of Europe and of the countries making it up through the military necessities they would have alone been judges of. And as speaking of general staffs in the plural was in addition no more than a fiction, this defense community would only have been an additional instrument at the service of the Pentagon. That is to say of the Americans. I had not forgotten that at [Georges] Bidault’s request [John] Foster Dulles had gone so far as to imagine deploying the atomic bomb in Vietnam. I could not conceive of Europe being so colonized, and I feared would be destroyed both the body and the soul of what appeared to me as the great ambition of men of my time.[1]

Mitterrand’s attitude towards U.S. influence in Europe had not fundamentally changed between the 1950s and 1990s. He said on the American view of post-Cold War Europe: “the concept of European unity did not mean the same reality depending on if one was American or French.”[2] He rejected closer ties with British Prime Minister Margaret Thatcher, who was gravely concerned about the return of German power, citing the same concerns:

Great Britain did not have sufficient leeway to escape the control of the United States, and I would not exchange European construction, of which Federal Germany was one of the pillars, for a Franco-English entente which was desirable but reduced to good wishes.[3]

In private, Mitterrand would go further, telling the journalist Georges-Marc Benamou, with whom he was co-writing one of his memoirs:

France is at war with America. Yes, a constant war, a vital war, an economic war, a war without death. In appearance. Yes, they are very tough, the Americans, they are rapacious, they want undisputed power over the world . . . You saw, after the Gulf war, that they wanted to control this part of the world. They left nothing to their allies.[4]

Certainly, those on the Right have long lamented that after the Second World War all the nations of Europe were subjected to the Soviet and American Empires. The Soviet Union imposed crude military coercion. The United States in contrast reduced Western Europe to a fluctuating combination of economic, military-atomic, political, and, most perniciously, cultural dependence.[5]

But why was Mitterrand so concerned with American power over Europe? What, exactly, is the problem from a so-called universalist liberal-democratic perspective? Mitterrand’s private comments perhaps provide an indication. On May 17, 1995, his last day in office as president, Mitterrand told a friend inquiring about the continuing media-political campaign surrounding his association with former Secretary-General of the Police René Bousquet (who had deported Jews during the Second World War): “You are observing here the powerful and harmful influence of the Jewish lobby in France.”[6] If France, according to François Mitterrand, suffers from “the powerful and harmful influence of the Jewish lobby,” well then what dark forces of disintegration, eternally hostile to Europe, are lurking in America?

Mitterrand the European and Prussophile

Perhaps surprisingly for a Frenchman, Mitterrand saw the shattered German realm of Prussia as an important part of Europe’s redemption. He considered Prussia’s destruction by the Allies in 1945 as a great injustice designed to “strike Germany to the head,” reducing that great nation to decerebrated impotence. Mitterrand notes: “The influence of the United States exercised itself more strongly over the Federal Republic than over France – or at least with more success.”[7] But the Germans, unlike the British, at least wanted to “build Europe.”

Mitterrand sharply distinguishes between the culture and civilization of Prussia and National Socialism.[8] He seems to imagine German Reunification as a kind of return of Prussia to the Federal Republic:

Prussia, home of civilization and culture, inseparable from the civilization and culture that we, Frenchmen, claim as our own . . . before the end of the century Prussia would reappear in her real dimension, one of the richest reservoirs of men and means of Europe and Germany.[9]

Germany would then find its “head” through reunification with “Prussia,” which in turn would free Europe, through Germany’s union with France.

Indeed, Mitterrand went so far, in one of his last speeches in Berlin, to praise the courage of the Third Reich’s soldiers, offending many Jews:

I knew what there was of strong in the German people, its virtues, its courage, and his uniform matters little to me, and even the idea which inhabited the spirit of these soldiers who would die in such large numbers. They were brave, they accepted to lose their lives. For a bad cause, but their gesture had nothing to do with that. They loved their country.[10]

In any event, Mitterrand’s Prussophilia was too optimistic to not say archaic. Prussia is not reborn. Reunification, in destroying the oddly national socialist German Democratic Republic,[11] actually furthered Germany’s demographic collapse with a sharp fall of fertility in the east and continued economic retardation. But there are flickers in the embers: The Patriots Against the Islamization of the West (PEGIDA) protests are strongest in former Prussia, and it is eastern Germans who have radicalized Alternative for Germany (AfD) towards focus against immigration.

Mitterrand rejected the “Europe of Generals” in the 1950s. Yet he proved was the single most important figure in pushing for the “Europe of Bankers” created by the Maastricht Treaty in the 1990s, with its unlimited free movement of capital and its formal reduction of states to dependence upon financial markets. But Mitterrand apparently hoped this would be compensated by the creation of a European common currency – the écu or the Euro – and a powerful, autocratic European Central Bank. In destroying the Deutsche Mark and creating a formidable European currency to rival the U.S. dollar, Mitterrand believed the monetary dominance of the German Bundesbank and of the U.S. Federal Reserve would be ended. The Mitterrandian poetry reaches its greatest heights on this theme of Franco-German reconciliation and European power:

The incessant tumult of History teaches the vanity of treaties as soon as the balance of power changes. . . . I cannot give up however of the idea that a society can survive only by its institutions. So it will be with Europe. Given that everything thus far rests upon force which itself gives way only to violence, let us break this logic and replace it with free contract. If the community, the daughter of reason, adopts lasting structures, victor, vanquished, these notions will belong to our prehistory. The smallness of our continent, the birth of the [European] Community which includes two thirds of its inhabitants, the need felt in both the east and West of Europe to exist and influence the destiny of the planet by widening the vice which, from Asia and America, is closing upon us, are pushing for this realization. I dream of the predestination of Germany and France, which geography and their old rivalry designate to give the signal. I also work towards this. . . . If they have kept within themselves the best of what I do not hesitate to call their instinct of greatness, they will understand that this here is a project worthy of them. I am drawing a design which I know will be muddled, compromised year by year, beyond this century. . . . France is always tempted by withdrawal upon herself and the epic illusion of glory in solitude . . . The great powers of the rest of the world will seek to ruin the arrival of an order which is not theirs. Those nostalgic for death on the street corner, of the hospital one crushes beneath bombs, of car bombs for the sole honor of raising up a plot of land as a nation, with its border posts at the first hedge, will wrap themselves in the folds of a thousand and one flags . . .[12]

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Pétain and Mitterrand

Mitterrand’s Failure

France, whether embodied in a De Gaulle, a Mitterrand, or a Le Pen, has often provided inspiration for Europeans in other countries who dream of freeing the Old Continent from foreign domination. The French enjoyed a relative freedom and national ambitions far beyond anything the occupied Germans could be allowed to have.

France’s decline is viscerally-felt and painful for the French. Indeed, the French political class, at least from the beginning of the presidency of Charles de Gaulle in 1958 to that of Nicolas Sarkozy in 2007, was sincerely motivated to strengthen French and Europe as a power in the world. This was evident in autonomy within NATO, a relatively independent “Arab policy,” the push for European integration, efforts to promote French language and culture through various protectionist measures, and opposition to the 2003 Iraq War. These efforts were overwhelmingly conservative ones, however, and completely disregarded the deep roots of the nation’s decadence, and were thus doomed to failure.

Mitterrand himself was haunted by the decline of France. He told Benamou:

In fact, I am the last of the great presidents . . . Well, I mean the last in the line of De Gaulle. After me, there will be no more in France . . . Because of Europe . . . Because of globalization . . . Because of the necessary evolution of institutions.[13]

Charles de Gaulle had a similar view. But while the General believed Europe had been strongest, most free and alive, when there had been vigorous warring nations, Mitterrand famously declared that “Nationalism is war!”

Mitterrand was entirely complicit in the demonization of European nationalisms and the rise of the Shoah to what Éric Zemmour has called “the official religion of the French Republic,”[14] notably with the passage of the Fabius-Gayssot Act criminalizing critical historical study of the Holocaust. He empowered Jewish “anti-racist” organizations such as the CRIF, the LICRA, and SOS Racisme. He participated in a concerted police and politico-media campaign to frame the Front National for the desecration of a Jewish cemetery at Carpentras in 1990, indefinitely excommunicating that party from respectability in the eyes of mainstream public opinion. Mitterrand did this for personal and political gain, pandering to the most powerful ethnic networks in the country, and working to keep the Socialist Party in power, despite its manifest economic failures, by dividing the opposition into a “mainstream” right and a “far-right.”

Alain Soral has said that whomever rises by the Jews must fall by the Jews. And, sure enough, Mitterrand was caught in his web of sins: He empowered Jewish organizations to persecute revisionist historians and nationalist activists in the name of the Shoah, but in turn an ever-more-vocal fraction of this same community resented Mitterrand’s own so-called “ambiguities” on the Vichy period, namely his youthful admiration for Marshal Philippe Pétain, his postwar association with Bousquet, and his refusal to officially debase France by recognizing collective and national guilt for participation in the Holocaust.[15]

Characteristically, Mitterrand chose to write his three memoirs with the collaboration of three Jews: the infamous Elie Wiesel, the young Georges-Marc Benhamou, and the atrociously-botoxed publisher Odile Jacob. This no doubt reflected the density of Jewish networks around Mitterrand, many in which still had affection for the old leader, but also (especially in the case of the High Priest of Holocaustianity Wiesel) an attempt by Mitterrand to secure his legacy and respectability before the Jewish community.

Mitterrand’s attempts to appease ethnocentric Jews[16] naturally failed. He continued to be attacked until his dying day and, after his death, Wiesel all but called the recently-departed president a liar, accusing him of “a deformation of facts” and “falsehood” concerning “that bastard Bousquet.”[17] Benamou also repeatedly tried to get Mitterrand to confess some imagined guilt, but failed:

Actually, François Mitterrand did not believe in the specificity of the holocaust, despite his fascination for the Old Testament and his ‘friendship for the Jewish people.’ He had not understood the Twentieth Century and its tragedy. . . . He had always been indifferent to the Jewish question, and that is a positive point, in view of his milieu. The flip side is that this indifference never allowed him to understand the scale of the Jewish tragedy. He was a man of the Nineteenth Century, that is, a man who considered the greatest tragedy of all time to be Verdun, those thousands square kilometers overturned by bombs, that ossuary. . . .

But the cornered monarch had closed in on himself. This confrontation had taken for him such an obsessive turn that to concede apologies on behalf of France, in his eyes, was a personal humiliation. He had convinced himself of this and became again, in these movements, that Gaulish chieftain that I did not like very much.[18]

Indeed, neither Wiesel nor Benamou could tolerate the arrogance of a goy prince who would put his own dead, those French peasants rooted for millennia, before those of their own Tribe. Mitterrand could protest to Benamou that wartime was complicated: “Young man, you do not know what you are talking about,” to no avail.

Mitterrand apparently believed that Europe could become a world-power despite the hegemony of a hostile anti-European culture, despite the demonization of any European ethno-national self-assertion, and despite the founding of the “European Union” on fundamentally neoliberal and plutocratic principles of open borders.

So far, his œuvre has singularly failed, with the Eurozone in particular being a byword for economic failure and permanent crisis. Perhaps this is unsurprising. Indeed, even in his own day Mitterrand had a singular contempt for the man he had appointed to oversee – or perhaps, merely, spectate over – his grand design: European Commission President Jacques Delors. Mitterrand mocks Delors as a non-entity, doing who-knows-what in Brussels, superficially idealized by the French media. He reacts to Delors’ declaration that he would not be running for president despite the superficial polls in his favor: “Oh, what a non-event on live television, that doesn’t happen every day!”[19] It seems very strange of Mitterrand to be so invested in the European Union as his “legacy,” and yet be so mocking of his chosen executor. Indeed, elsewhere he argues that European leaders will know to be conciliatory and push forward with integration precisely because of the fragility of the project: “They know that the European Meccano would collapse if one piece were removed.”[20] That is not exactly a vote of a confidence in a sound foundation.

The ultimate legacy of the flawed Union Mitterrand bestowed upon Europe remains unclear. Perhaps, it is a bridge too far in transnationalism which will, in a dialectical response, bring about a nationalist regime firmly dedicated to the restoration of the nation-state. Perhaps, as Guillaume Faye hoped, the Union can in time be hijacked as an effective power which would enable Europe’s emancipation from the small-states’ seductive temptation of collaboration with American political and military power. Perhaps the whole EU project will simply prove irrelevant to the continued steady decline of Europeans in the face of American cultural-political hegemony and Afro-Islamic demographic submersion.

And what can we conclude on Mitterrand? Every man is indelibly marked by the world of his childhood. In the case of Mitterrand, he was raised a French-speaking, Right-wing Catholic milieu in which America, Jewry, and high finance were seen with suspicion as corrupting and overlapping entities. The values of Mitterrand’s childhood milieu had many similarities with those of a Charles de Gaulle, a Léon Degrelle, or a Hergé, men who also dreamed, each in their way, of a Europe free from America.

There is little logic in Mitterrand’s sinuous rise to power besides perhaps a hostility to an overbearing De Gaulle, openness to alliance with the French Communists, and a good feel for the political center of gravity of the country. Mitterrand served as a decorated Vichy official, joined the Resistance, quickly rose as a postwar minister in the corrupt, parliamentary Fourth Republic and pledged to defend French Algeria. After over two decades in the desert of opposition, he finally became the first Socialist President of the Fifth Republic in 1981, after which he quickly had to renege upon his exaggerated social promises, but maintained his power in part through collaboration with ethnocentric Jewish networks.

In a sense, Mitterrand betrayed the values of his childhood and yet he never went far enough to fully appease a large fraction of the Jewish community. I cannot help but think, in his sincere reconciliation with Germany and his clumsy efforts to set the foundations for a European superpower, Mitterrand also sought to redeem his European soul.

Notes

1. François Mitterrand, Mémoires interrompus (Paris: Odile Jacob, 1996), 212-3.

2. François Mitterrand, De l’Allemagne, de la France (Paris: Odile Jacob, 1997), 45.

3. Mitterrand, De l’Allemagne, 43.

4. Georges-Marc Benamou, Le dernier Mitterrand (Paris: Plon, 1996), 52.

5. Kevin B. MacDonald, The Culture of Critique: An Evolutionary Analysis of Jewish Involvement in Twentieth-Century Intellectual and Political Movements (1st Book Library: 2002).

6. Renaud Dely, “Quand Mitterrand parlait du ‘lobby juif’,” Libération, August 27, 1999. http://www.liberation.fr/politiques/1999/08/27/quand-mitterrand-parlait-du-lobby-juif-jean-d-ormesson-revele-des-propos-tenus-en-1995_280524

7. Mitterrand, De l’Allemagne, 139.

8. Indeed, anti-Nazism is the stated center of Mitterrand’s moral universe. In fact there are both breaks and continuity between Frederick the Great’s Prussia and Adolf Hitler’s Germany. Among the points of continuity: autocracy, militarism, and sacrifice.

9. Mitterrand, De l’Allemagne, 125.

10. Jean Guisnel, “Mitterrand célèbre les soldats morts, allemands compris,” Libération, May 10, 1995. http://www.liberation.fr/evenement/1995/05/10/mitterrand-celebre-les-soldats-morts-allemands-compris_133400

11. The GDR, despite its obsessive anti-Nazism, appeared very national socialist in its Prusso-Stalinism. Indeed, from a demographic point of view East Germany was a superior regime, maintaining higher birth rates and encouraging the more educated to have children.

12. Mitterrand, De l’Allemagne, 128-9.

13. Benhamou, Mitterrand, 146. Indeed, Mitterrand seems to be the last French president whose name American journalists can remember, as miserable an indicator as any. http://www.ohmymag.com/le-petit-journal/le-petit-journal-les-journalistes-americains-ont-du-mal-avec-le-president-francais_art73699.html

14. Éric Zemmour, “The Rise of the Shoah as the Official Religion of the French Republic,” The Occidental Observer, May 12, 2015. http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-the-rise-of-the-shoah-as-the-official-religion-of-the-french-republic/

15. Towards the end of his term as president, Mitterrand famously rejected on live television the Sephardic journalist Jean-Pierre Elkabbach’s relaying Jewish organizations’ demands for “apologies” for Vichy:

Mitterrand: “They will wait a long time. They will not get any. France has no need to apologize, nor has the Republic. I would never accept it. I consider that it is an excessive demand from people who do not deeply feel what it means to be French and the honor of being French, and the honor of the history of France. . . .

Elkabbach: “[You successors] will also feel the pressure.

Mitterrand: [Scoffs.] “Perhaps in a hundred year still too? What does this mean? This maintains hatred and it is not hatred which must govern France.” https://www.youtube.com/watch?v=owFF0K9-jcs

16. And Wiesel is truly absurdly ethnocentric in his unenlightening book of interviews with Mitterrand. He opens the book with: “For us, Jews,” and never stops. At least half the questions must have a Jewish focus or framing. I am sorry if I must appear unkind but such selfish self-centeredness is rightly mocked. In his interventions, Wiesel mentions the synagogue, the concentration, the psychoanalyst, the Talmudic sage, a Talmudic saying, “the death of a Hasidic master,” the trauma of forgetting his speech scrolls while in Israel (because he is “very pious,” he says), his being raised “the Bible” [sic], the Jewish tradition, the Yiddish writer, the rabbi, Kafka’s equaling Dostoevsky, and on and on and on. As the libertarian comedian Doug Stanhope has put it: “Jew, Jew, Jew, Jew, Jew, Jew, Jew, Jew!” Wiesel also repeatedly, and quite transparently, emotionally manipulates through selective righteous indignation, either to distract (Biafra, Yugoslavia) or to harass the Jews’ enemies (Islamic fundamentalism in Iran and Algeria, Iranian and Libyan efforts to get nuclear weapons . . .) without a peep on Israel’s crimes against the Palestinians or its nuclear weapons. François Mitterrand and Elie Wiesel, Mémoire à deux voix (Paris: Odile Jacob, 1997).

17. Christophe Barbier, “Wiesel Contre Mitterrand,” L’Express, October 3, 1996. http://www.lexpress.fr/informations/wiesel-contre-mitterrand_618526.html

18. Benamou, Mitterrand, 199-201.

19. Benamou, Mitterrand, 90.

20. Mitterrand, De l’Allemagne, 129-30.

Hollande ou la politique du tronc creux

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Hollande ou la politique du tronc creux

par Peter Eisner

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Il est des troncs d'arbre qui ressemblent à s'y méprendre à des troncs d'arbres sains. Cependant ils sont creux, seulement faits d'une écorce. Si l'on appuie un poing contre eux, il les traverse. Ces troncs sont exactement ce que sont les dernières propositions de François Hollande à propos de l'Euro.

Le problème est que les commentateurs du monde politico-médiatique ont, pour le moins, tardé à réagir. Ils semblent se prêter à la mystification, qu'ils soient complices ou incompétents.

Une organisation renforcée de la zone euro ? Voilà pour commencer ce que le président propose. Il est, certes, tout à fait évident qu'une monnaie commune nécessiterait une intégration économique, bien au-delà de ce qu'on connaît aujourd'hui. Cependant François Hollande est-il crédible quand il en parle ?

Il voudrait des règles plus strictes. Comment le peut-il quand il n'est pas capable de respecter celles qui existent déjà. C'est comme un sauteur en hauteur qui, incapable de franchir une barre d'un mètre, demanderait qu'on porte la barre à deux mètres.

Et que ferait-on de la Grèce dans cette zone Euro plus intégrée ? Il s'est félicité du maintien de ce pays dans la zone, au prix d'un abaissement des exigences du même genre que celui dont a bénéficié la France pour son déficit. Vouloir mieux intégrer la zone Euro passerait d'abord dans un certain sens par un Grexit suivi d'un Franxit.

Enfin il n'y a pas d'intégration économique sans intégration politique. D'ailleurs Hollande parle de "gouvernement de la zone Euro". Quelle perte de souveraineté est-il prêt à consentir, lui qui s'est fait élire pour s'opposer à la démarched'Angela Merkel et qui donne en permanence des gages à sa gauche ?

La France dans une avant-garde ? Il y a déjà antinomie à proposer une organisation renforcée, concernant tous les pays de la zone, et une avant-garde, séparant certains pays des autres. On ne peut pas à la fois vouloir la cohésion, jusqu'à la Grèce comprise, et la séparation.

Et puis comment le mauvais élève de la classe peut-il prétendre à faire partie de l'élite? Il est vrai que, selon Hollande, l'avant-garde serait constituée de tous les pays qui en décideront. Autant dire que les Grecs en seront candidats parmi les premiers. Pour reprendre l'exemple sportif, une épreuve de qualification sélectionne uniquement ceux qui sont capables de franchir une barre donnée. Quelle est la barre fixée par Hollande ? Un déficit nul peut-être ?

Un budget spécifique et un parlement ? Assurer un contrôle démocratique est certainement une bonne chose, mais promouvoir trop d'instances prétendûment "démocratiques" ne peut que tuer la démocratie.

Il s'agit ici d'organiser l'avant-garde. Mais, apparemment sans toucher aux Etats actuels, ni à l'Union Européenne, ni à la zone euro. On fabriquerait un mille-feuilles à l'image de celui que notre président s'est montré incapable de réduire dans son pays.

Il y aurait un budget spécifique. Pourquoi faire ? Alimenté comment ? S'agirait-il, par exemple de financer l'éducation? Donc avec les mêmes règles de fonctionnement et de recrutement partout. Nul ne peut y croire de la part de Hollande. Faudrait-il prélever l'impôt à la place des pays actuels ? Peut-être celui sur les entreprises, qu'il faudrait alors unifier. Ce n'est pas pensable.

Il y aurait un parlement. Ce pourrait être une partie du parlement européen. Mais il faudrait de nouveaux partis et un nouveau président. Comment pourra-t-on éviter la confusion et l'effondrement d'un pouvoir parlementaire déjà bien faible, comme la crise grecque l'a montré ?

Il n'y a que deux façons de mettre du sens derrière le verbiage creux qu'on nous a servi.

La première est la convergence. On prend deux pays, ou davantage, comme la France et l'Allemagne. Sous le contrôle démocratique de leurs parlements respectifs, ils décident d'aligner leurs politiques sur un certain nombre de points : imposition des sociétés, du capital, des personnes, système de santé, aides sociales, périmètre de la fonction publique, code du travail … On laisserait juste une différence temporaire de TVA pour faciliter les adaptations. Le système allemand n'est pas parfait : il lui manque une politique familiale et il joue un peu trop sur la main-d'oeuvre de ses voisins européens. Mais, sur presque tous les points, ce serait au système français d'évoluer.

Le problème est que, depuis qu'il a été élu, François Hollande a pratiqué une stratégie de la divergence. S'il a mis en place quelques usines à gaz pour tenter de corriger l'excès d'imposition qu'il a installé, jamais il n'a cherché à traiter les problèmes à la base. C'est ainsi qu'il a préféré laisser entendre qu'il accordait des "cadeaux aux patrons" assortis de contreparties illusoires, plutôt que de reconsidérer l'impôt sur les entreprises.

Chaque jour ou presque, on traite en France un nouveau sujet sans le moindre souci de la convergence avec notre voisin. Ségolène Royal a supprimé une taxe routière sur les poids-lourds qui s'inspirait du modèle allemand. Elle s'oppose à une fiscalité du diesel plus proche de celle de l'essence, comme en Allemagne. Dans les deux cas, on aurait pu mettre sur pied une fiscalité commune européenne ou, pour le moins, les mêmes règles de part et d'autre du Rhin, au prix éventuels de quelques ajustements en Allemagne. On aurait déjà pu le faire pour le permis à points, la vitesse sur les routes …

La seconde voie est l'intégration. Les pays qui sont intégrés disparaissent en tant que tels au profit d'un nouvel état. C'est au niveau de ce dernier que la démocratie s'exerce. C'est beaucoup plus simple et c'est définitif. Mais évidemment il faut le vouloir. On est aux antipodes des petites combines de François Hollande.

Pierre EISNER (PSUNE/LBTF)

mardi, 18 août 2015

Roger Koeppel: «Hitler, Staline, la crise ukrainienne et la Suisse…»

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Roger Koeppel: «Hitler, Staline, la crise ukrainienne et la Suisse…»

La crise ukrainienne envenimée par des perceptions historiques erronées.
Une opportunité pour la Suisse.

De Roger Köppel

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Le président russe Poutine reste le méchant en Occident. Bien qu'actuellement la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, François Hollande, tentent une initiative de paix, il reste toutefois clair, selon la vision occidentale, que l'homme de Moscou porte la responsabilité principale du désastre dans une Ukraine déchirée.

J'ai eu l'occasion, voilà quelques mois, de parler de Poutine avec de hauts représentants du gouvernement allemand lors d'un dîner à Berlin. J'ai été effaré par le ton guerrier intransigeant et l'aversion extrêmement dure vis-à-vis du Kremlin. Bien entendu, ces attaques verbales étaient quelque peu en décalage avec la réalité parce que les Allemands n'auraient ni les moyens militaires ni la volonté militaire de mettre leur hostilité à l'épreuve. Tout cela n’est donc pas allé au-delà d’une exaspération sonnant étrangement exagérée, à la limite de l'hystérie.

J'ai essayé de détendre l'atmosphère par une objection apparemment raisonnable, déclarant que les Allemands n'ont, à vrai dire, aucun intérêt à s'aliéner les Russes. Les Russes, quant à eux, sont tributaires du savoir-faire industriel allemand et, qui plus est, les Allemands ont également très bien collaboré pendant des siècles avec les Russes, des personnalités allemandes de premier plan ayant même régulièrement aidé les Russes au cours de leur histoire à civiliser leur pays.

J'avais visiblement commis un impair. Tout à coup, les visages de mes amis allemands se sont assombris, les fentes des yeux se sont transformées en meurtrières. Un ministre m'a lancé que les Allemands ne pourraient jamais parvenir actuellement à un accord avec Poutine. C'était exclu, impossible, absolument impensable. Ce serait une répétition du pacte diabolique qui avait été conclu avant le début de la Seconde Guerre mondiale par Hitler et Staline, l'infâme pacte de non-agression, qui a eu pour conséquence la destruction de la Pologne. Rien que ce poids de l'histoire empêcherait la chancelière de faire un pas vers les Russes. Poutine souhaite revenir à l'Union soviétique, l'Allemagne doit s'y opposer.

Brusquement, j'ai réalisé que la Seconde Guerre mondiale n'était toujours pas terminée dans l'esprit de ces hommes politiques. Le traumatisme persiste. L'Allemagne reste prise au piège de ses expériences historiques qu'elle revit sans cesse mentalement pour absolument éviter de les répéter.

Tout cela est noble, compréhensible. Reste que les analogies historiques peuvent induire en erreur. Le «pacte de non-agression germano-soviétique» du 24 août 1939 entre Hitler et Staline a signifié une trêve temporaire conclue entre deux grands criminels, qui se sont mis d'accord pour reporter de quelques années leur massacre réciproque afin de leur permettre auparavant d'amasser encore un lourd butin. Ce n'était pas une entente pacifique entre des hommes d'État rationnels, mais une sorte d'opération à terme de destruction entre des ennemis mortels qui permettait à chacun de parier secrètement sur le fait qu'il serait bientôt assez fort pour rayer l'autre de la carte. Rien à voir avec ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine.

Poutine n'est pas Staline et encore moins Hitler, bien que certains analystes imprudents aient déjà mis cette absurdité sur le tapis. Poutine dirige une ancienne superpuissance qui a dû supporter, durant les vingt dernières années, de voir ses frontières repoussées d'ouest en est d'environ deux mille kilomètres. Les Russes ont laissé l'Allemagne se réunifier pacifiquement et leurs anciennes républiques soviétiques passer aujourd'hui en grande partie dans l'alliance de défense occidentale, l'OTAN.

Mais, comme si cela ne suffisait pas, l'Occident, enivré par l'élargissement à l'Est de l'UE et de l'OTAN, a commencé imprudemment à attirer l'Ukraine dans ses filets, en lui faisant miroiter des alliances et de l'aide économique. Lorsque l'ancien président élu, Victor Ianoukovitch, a été inconstitutionnellement chassé de ses fonctions en février 2014, sans la majorité requise, les politiciens occidentaux formaient une haie sur la place Maïdan. Imaginons ce qui se passerait à Washington si les Russes venaient présenter leurs hommages à un soulèvement populaire au Mexique. Le conflit ukrainien s'est au moins autant imposé à Poutine que l'inverse.

L'histoire peut rendre sage, mais aussi aveugle. Les schémas de la guerre froide et de la Seconde Guerre mondiale ne sont pas adaptés pour évaluer la situation en Ukraine. Ces modèles ne font qu'accentuer les divisions et menacent de détruire complètement la confiance. Malheureusement, toutes les parties sont actuellement un peu aveuglées par l'histoire et elles semblent toutes même avoir de bonnes raisons à cela.

Les Allemands restent comme pétrifiés par Hitler et estiment voir une répétition de la situation avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Les Américains croient voir en Poutine une réincarnation de l'expansionnisme soviétique. Les Russes, pour leur part, qui ont payé par des millions de victimes les agressions de Napoléon et des nazis, se défendent contre des peurs ancestrales d'étranglement. La paranoïa des uns attise le délire de persécution des autres. L'histoire mondiale est une chronique des malentendus.

C'est peut-être en cela que réside, précisément aujourd'hui, une valeur particulière de la Suisse qui n'est pas hantée par les démons de l'histoire et très appréciée comme interlocuteur neutre et raisonnable. Notre pays peut-il contribuer à la dédiabolisation et à un rapprochement? Nous ne devrions en aucun cas nous laisser entraîner sous le feu croisé et dans une querelle sous-tendue par des analogies historiques erronées. La Suisse entretient une relation amicale, équidistante, aussi bien avec la Russie qu’avec l'Europe.

Auteur et source : Roger Koeppel, Editorial, Die Weltwoche, 13 août 2015

Guy Mettan: Russie-Occident, une guerre de mille ans

Interview à Guy Mettan

Russie-Occident, une guerre de mille ans

Visitez le site du Cercle de l’Aréopage :
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Interview du Cercle de l'Aréopage:
Interview à Guy Mettan, Russie-Occident, une guerre de mille ans

Retrouvez les évènements du Cercle :
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lundi, 17 août 2015

Austrian intelligence says US organizations are funding immigration into Europe

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Austrian intelligence says US organizations are funding immigration into Europe

Ex: http://www.whitegenocideproject.com

An anonymous employee from the Austrian Defense Office, which is operated by the Austrian Federal Ministry of Defense, says that some groups in the USA are paying smugglers to get more African and Middle Eastern immigrants into Europe.

Traffickers demand exorbitant sums to bring refugees to Europe illegally. The conditions are often very poor, but still a transport does currently cost 7000-14000 Euro…” the Austrian Defense Office employee told Info-Direkt.at.

There are insights that organizations from the US have created a co-financing model and contribute substantial amounts to trafficker’s costs.”

Not every refugee from North Africa has 11,000 euros in cash. Nobody asks where the money comes from.

The employee said that there was a “strict news blackout” on how the African and Middle Eastern immigrants were able to pay the traffickers fees.

If this is true, then it means various anti-White groups have resorted to paying for non-White illegal immigrants, instead of legal ones, all so they can make White Europeans a vanishing minority.

While these anti-Whites claim to be building “diverse” societies, it seems highly suspicious that ONLY White countries are targeted to become “diverse”.

The point that we are putting out is that a targeting of a group (in this case White people) is genocide. Only White countries, cities, and towns are not “diverse” enough, and the “final solution” is to make all of them minority White.

Deliberately trying to turn us into a minority is as much White genocide as shooting us or putting us into camps.

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