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samedi, 12 septembre 2015

Poland Slams Second Russia-Germany Pipeline

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Poland Slams Second Russia-Germany Pipeline

Ex: http://www.therussophile.org

Did we say pipeline avoids Polish territory?

September 8 (AFP) – Poland’s conservative president on Tuesday slammed a deal between Russia’s Gazprom energy giant and several leading Western firms to build a second gas pipeline under the Baltic Sea, saying it ignores Polish interests.

“Considering that an agreement was concluded on building Nord Stream-2, which completely ignores Polish interests, one must seriously question unity” in the 28-member European Union, President Andrzej Duda told delegates to an economic forum in the southern Polish mountain resort of Krynica, dubbed Central Europe’s “Davos”.

In June, Gazprom agreed with Anglo-Dutch Shell, Germany’s E.ON and Austria’s OMV to build the new gas pipeline – dubbed Nord Stream-2 – to Germany, bypassing conflict-torn Ukraine but also EU neighbour Poland.

The route under the Baltic Sea from Russia would have a capacity of 55 billion cubic metres per year and would double the flow of the existing Nord Stream pipeline currently linking the two countries.

No timeframe was given for the deal that will boost Germany as a distribution hub for Russian gas in Western Europe but undermines Poland’s role as a transit state.

Polish politicians from across the political spectrum have long opposed Nord Stream, claiming it undermines Poland’s energy security stemming from its role as a transit country for Russian gas via the Yamal-Europe pipeline.

The Nord Stream-2 announcement comes as Moscow seeks more gas delivery routes to the EU that bypass Ukraine, despite the EU’s insistence that it wants to cut its dependence on Russia.

Russia and the West are locked in a bitter standoff over the Kremlin’s role in Ukraine and a gas dispute between Kiev and Moscow has threatened energy supplies to the EU.

Qui a gagné de la crise des réfugiés dans l’UE ?

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Qui a gagné de la crise des réfugiés dans l’UE ?

Auteur : Valentin Vasilescu
Ex: http://zejournal.mobi

L’UE est en concurrence avec les économies de certains pays comme la Chine ou l’Inde qui ont une population beaucoup plus importante que l’Europe et un taux annuel de croissance hors de portée. Pour être compétitif, l’UE aurait besoin d’un marché commun  plus vaste. Les anciens États communistes au sein de l’EU ont fourni à l’Allemagne, la France, l’Angleterre, un plus grand espace où elles ont pu facilement intensifier leur marché, l’Union Européenne devenant ainsi un concurrent plus fort pour non seulement la Chine et l’Inde mais aussi pour les Etats-Unis, le Japon et la Russie.

Cette année a commencé avec un grand défi pour l’UE, en particulier pour l’Allemagne (moteur et contributeur majeur de l’UE) grâce à de coûteuses solutions financières pour maintenir la Grèce dans l’UE. Si la Russie ou la Chine avaient eu une implication quelconque dans cette affaire, il était très facile pour eux d’accorder un prêt à la Grèce pour sortir de l’UE. Mais ils ne l’ont pas fait.

Immédiatement après ce choc, il est apparu la crise migratoire qui n’a aucun lien avec la Grèce, mais trouve son origine dans la même tendance de vouloir saper l’économie de l’UE. Cette fois-ci, non plus, ni la Russie, ni l’Inde, ni la Chine n’apparaissent dans l’équation. La Commission Européenne a imposé des quotas obligatoires pour la redistribution d’un premier lot de 160 000 réfugiés. Etonnamment, l’Angleterre, fidèle allié des États-Unis, a été exemptée de la répartition des réfugiés sur son territoire. Et comme cette mesure encourage d’autres plus grandes vagues de migrants, il est prévu que l’ensemble des dépenses de l’UE serait supportées par les économies de la plupart des États membres.

Les avions multi rôles des sultanats du Golfe (Qatar et Émirats Arabes Unis) ont été extrêmement utiles pour les Etats-Unis et l’Europe (France, Angleterre, Belgique, Pays-Bas, Canada, Danemark, Italie, Norvège, Espagne, Suède) lors de l’opération de bombardement de la Libye. L’opération a conduit au remplacement de Kadhafi par les hordes islamistes qui sont arrivées pour se battre entre eux depuis les quatre dernières années. Le phénomène de djihadistes de l’Isis qui détruit les fondations de la Syrie, a été créé avec l’aide de l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie, et le soutien des Etats-Unis et ses alliés dont les principaux pays de l’UE.

http://reseauinternational.net/des-choses-que-lon-sait-beaucoup-moins-a-propos-de-lenorme-vague-migratoire-en-europe/

Pour le complexe militaro-industriel européen, armer les riches califats du Golfe constitue une manne céleste. Cependant, ni eux ni leurs clients ne contribuent en rien à la résolution de la crise des réfugiés. Le Qatar est équipé de chars modernes Leopard 2A7 et d’obusiers automoteurs PzH 2000 fournis par l’Allemagne, de systèmes de missiles antichar HOT et MILAN et d’avions multi rôles Mirage 2000 fournis par la France.

L’Arabie Saoudite a été armée par l’Allemagne avec des véhicules de transport amphibis TPz Fuchs , par la Grande Bretagne avec des avions multi rôles Eurofighter Typhoon, Panavia Tornado et des pièces d’artillerie FH-70, par la France avec des chars AMX-30, des véhicules de combat pour l’infanterie AMX-10P, des frégates de classe La Fayette, Al Madinah et des hélicoptères anti sous-marins AS565 SA Dauphin.

Les Émirats Arabes Unis ont été armés par la France avec des chars AMX Leclerc, des véhicules de combat AMX-10P, des corvettes lanceurs de missiles de classe Baynunah, des avions multi rôles Mirage 2000-9, des avions de ravitaillement en vol Airbus A330 MRTT, des hélicoptères anti sous-marins Eurocopter AS 565 Panther ; par la Grande Bretagne avec des chars légers FV101 Scorpion, des pièces d’artillerie L118, des systèmes de missiles AA Rapier ; par l’Italie avec des corvettes lanceur de missiles de classe Abu-Dhabi.

La morale et la politique multiculturelle dépendent en grande partie de la situation économique de l’UE. Par conséquent, l’introduction délibérée dans une économie en chute libre de millions d’immigrants, orchestrée par une main invisible, pourrait amener l’Union Européenne à y voir une solution pour mettre un terme à la dégradation de la qualité de vie des Syriens, des Yéménites, des Libyens, etc. L’UE pourrait traiter avec plus d’intransigeance des déclarations telles que celles de l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a dit que son pays ne reçoit pas de réfugiés Syriens, semblant motiver son refus par la crainte que les syriens puissent attaquer la population chiite locale. Cet argument ne tient évidemment pas puisque la Jordanie, beaucoup plus pauvre, a dans son territoire au moins 2 millions de réfugiés palestiniens sunnites (et chrétiens) à la suite des guerres israélo-arabes, 300 000 Irakiens et deux autres millions de réfugiés Syriens. Et personne n’a jamais entendu parler d’incidents entre chiites et sunnites en Jordanie.

Une Union Européenne affaiblie signera sans aucune opposition le partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (TTIP), un accord commercial entre l’UE et les États-Unis, qui repousse les barrières du commerce (droits de douane, règlements et restrictions sur les investissements). L’essence du TTIP consiste à supprimer tous les obstacles tendant à limiter les bénéfices des sociétés transnationales.

En même temps, avec le TTIP, sont éliminés par les règlements qui protègent les citoyens européens, des abus des grandes corporations tels que le droit du travail, les règles de sécurité alimentaire, l’utilisation de produits chimiques toxiques et les lois relatives à la protection des données personnelles. Un mécanisme du TTIP appelé « résolution différends entre investisseurs et l’État » (ISDS), permet aux entreprises transnationales de poursuivre des gouvernements qui appliquent une législation nationale dont les décisions peuvent réduire leurs bénéfices. Une autre disposition de l’accord va permettre l’élimination des normes concernant les heures de travail et le minimum garanti des salaires, considérés comme des obstacles au commerce. Ainsi, les contrats collectifs de travail, sont considérés, dans le cadre du TTIP, comme des restrictions qui, du point de vue des entreprises transnationale, devront être éliminées.

Le but du TTIP est de créer de nouveaux marchés par l’ouverture, aux sociétés transnationales, des services publics et des marchés publics. Les cibles des privatisations massives sont les secteurs clés des États de l’UE, tels que la santé, l’éducation, l’ordre public, l’armée et les ressources naturelles.

- Source : Valentin Vasilescu

vendredi, 11 septembre 2015

L’Allemagne, épicentre de la névrose européenne

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L’Allemagne, épicentre de la névrose européenne
 
L'Europe des Européens ne doit pas accepter de voir sa conduite dictée par un pays névrosé qui est également occupé militairement et piloté stratégiquement depuis Washington.
 
Fonctionnaire international
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Devrons-nous payer un jour de la vie de nos enfants les névroses de petits-bourgeois teutoniques complexés par leur histoire ? Alors que le conflit syrien semble entrer dans un Endspiel apocalyptique, la chancelière Merkel qui traite à la schlague les peuples d’Europe (cf. la Grèce pour un début) entreprend d’organiser dans la bonne humeur la submersion démographique de notre continent par des populations extra-européennes.

Elle vient ainsi d’adopter une série de mesures – 10 milliards d’euros supplémentaires pour l’année 2015 selon le magazine Challenges – accordant aux armées de clandestins d’Afrique et du Proche-Orient un droit d’installation assorti d’avantages en nature qui sont refusés aux nationaux ainsi qu’aux migrants européens – balkaniques, notamment.

Le porte-serviette de l’Élysée glapit à sa suite pour exiger un « mécanisme permanent et obligatoire ». Les pays européens récalcitrants seront à l’amende avant de se voir imposer leur quota de migrants par la force.

Les ex-clandestins seront, quant à eux, assignés à résidence dans leur pays d’affectation pendant un minimum de cinq ans : nous sommes en présence d’un plan orwellien de remplacement de la population européenne imposé par la technostructure européenne. L’idéologie bourgeoise des droits de l’homme justifie l’entreprise et, relayée par la bouillie multiculturelle télévisée, elle dénature le sentiment populaire pour évincer les mystiques prolétariennes (lutte des classes, abolition du salariat).

Trahie par ses élites, l’Europe n’est plus respectée…

Ainsi que l’écrit Guillaume Faye, « les marines européennes […] sont une aide à l’invasion et non plus une protection. La faiblesse larmoyante des dirigeants européens, leur “droit-de-l’hommisme” délirant, leur “antiracisme” dogmatique et xénophile, excitent l’agressivité des “migrants” qui pénètrent de force. Ils se sont – et on les a – persuadés qu’ils ont un droit imprescriptible à se “réfugier” chez nous, à s’y installer, à s’y faire entretenir. Ils n’oseraient évidemment pas raisonner de même avec Israël, la Russie, l’Australie ni les États-Unis ! »… ni avec l’Arabie saoudite qui, curieusement, n’est pas leur destination privilégiée.

Le Sunday Express révèle, d’ailleurs, que des milliers de combattants de Daech ont été infiltrés en Europe à la faveur du chaos migratoire de ces dernières semaines.

Les Etats-Unis, architectes du chaos qui frappe le monde arabe, se gardent bien, au nom d’impératifs de sécurité nationale, d’accueillir chez eux le moindre migrant syrien. Mieux encore : selon le magazine Info Direkt qui cite des sources du renseignement autrichien, ils organiseraient le passage des « réfugiés » en Europe.

Les peuples européens ne sont, certes, plus maîtres chez eux mais il y a chez les Allemands une manière particulière (Schadenfreude) de s’en réjouir. Culpabilisé, ayant appris à maudire son passé, le peuple allemand a remplacé son allégeance à la nation par une allégeance à la production. Laisser détruire ses représentations collectives l’a conduit à un mal de vivre (taedium vitae) dont témoigne un taux de natalité languissant.

L’Europe des Européens ne doit pas accepter de voir sa conduite dictée par un pays névrosé qui est également occupé militairement et piloté stratégiquement depuis Washington ; quelques voix s’élèvent dans l’Est européen, qui indiquent à qui sait les entendre le chemin de la dignité et de la liberté.

jeudi, 10 septembre 2015

Elites Want More Refugees: Why?

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Elites Want More Refugees: Why?

There is much being written about the refugee crisis in Europe at the moment but none of what I have read explains why the problem is occurring and what will need to be done for the problem to be addressed.

Refugees are just one symptom of a deeper crisis. Moreover, like other symptoms of this deeper crisis, the global elite is happy to use this symptom to keep us utterly preoccupied; after all, the immediacy of the refugee problem is all too demanding of our attention and our compassion.

Thirty years ago, on 9 September 1985, I tried to resuscitate a baby in the Shagarab East 3 Refugee Camp in Eastern Sudan at the height of the Ethiopian war and famine. As a lifesaver, I had been expertly trained in cardio-pulmonary resuscitation. My attempt to resuscitate this child failed: the doctor advised me that the baby was dead and I watched her mother as I handed the dead child back to her. The mother was, understandably, utterly distraught. And, frankly, I was in considerable emotional pain myself.

In the adjacent camp, where I worked as a relief worker, five refugees died every day, mostly from simple illnesses, like diarhoea, associated with malnutrition. In the jargon of the UNHCR, our death rate was 2.5 per 10,000 per day. That meant, in our camp of 20,000, five people died each day. Every day.

My time spent working in that camp and visiting many others during the same period, taught me one thing: ultimately, while support for refugees is necessary for the survival of some of the individuals forced to flee their countries and homes, this will not stop the creation of circumstances which generate refugees in the first place.

At the geopolitical level, Thalif Deen has adequately summarised the major cause of the current 'refugee problem' in Europe:

'The military conflicts and political instability driving hundreds of thousands of refugees into Europe were triggered largely by U.S. and Western military interventions for regime change – specifically in Iraq, Afghanistan, Libya and Syria (a regime change in-the-making).

'The United States was provided with strong military support by countries such as Germany, Britain, France, Italy and Spain, while the no-fly zone to oust Libyan leader Muammar Gaddafi was led by France and the UK in 2011 and aided by Belgium, Denmark, Norway and Canada, among others.' See 'Europe Invaded Mostly by "Regime Change" Refugees'. http://www.ipsnews.net/2015/09/europe-invaded-mostly-by-regime-change-refugees/

Of course, there are other reasons why people become refugees. But war and the destructive environmental consequences of human industrial and other activities (leading to 'climate catastrophe' refugees) are primary drivers of the problem. Or are they?

When I read the news on progressive news websites, I have no problem identifying the multitude of problems we face: war itself, economic exploitation of the people in Africa, Asia and Central/South America, environmental problems too numerous to list and violence against women and children, indigenous peoples, working people, people of color and various other social groups (depending on the society) to mention some of the main ones. And these problems are so advanced that humans stand poised on the brink of precipitating our own extinction.

Except it is not us, as a collective, who is responsible for this catastrophic state of affairs. It is a relatively small number of people, each of whom is quite insane. And it is these people who drive the decisions being made in our world that have, for example, created the current refugee crisis in Europe.

These people seek power, profit and personal privilege at the expense of the rest of us. They decide to destroy countries or regions because, in their insane worldview, it 'benefits' them to do so. The military destruction of a region might give them the power to share in the control of a resource or market. It might make them a profit. It might privilege them in relation to others in their (very limited) social world. The discourse in which these people are engaged is incredibly limited. It is always about control.

And the reason for this is simple: They are utterly terrified. They had all of their control taken from them as children and now seek it endlessly as highly dysfunctionalised adults. Adults who are insane: devoid of the love, compassion, empathy and sympathy that makes those of us who are normal respond with genuine concern to the plight of refugees and others who suffer.

So when you hear people – whether it be politicians, corporate figures, academics, military leaders or media personnel – justify policies and actions, such as military violence, that lead to greater human suffering, remember that you are listening to someone who is seriously psychologically damaged. Conflict is not always easily resolved but it requires listening and understanding, as well as talking. You cannot resolve conflict by killing people.

If you would like to read more about the state of mind of those who act to create circumstances that generate refugees, you can do so in this article: 'The Global Elite is Insane'. http://www.scoop.co.nz/stories/PO1402/S00056/the-global-elite-is-insane.htm And you can read much more detail in 'Why Violence?' http://tinyurl.com/whyviolence and 'Fearless Psychology and Fearful Psychology: Principles and Practice'. http://anitamckone.wordpress.com/articles-2/fearless-and-fearful-psychology/

So what do we do? Well, I am heavily in favour of doing what we can to reduce the suffering of refugees now. But, as I committed myself thirty years ago, I am also working towards creating a world in which no human being ever becomes a refugee again.

A big ask? You bet. But I don't intend to let the insane people who seek total control of this planet do so without making every effort I can to stop them. If you agree with me, here's some key things we need to do.

We need to stop terrorising children so that they don't become like the elite and their paid agents in politics, the business world, academia, the military, the judiciary and the corporate media. See 'My Promise to Children'. http://www.nationofchange.org/my-promise-children-1383835266 People who are not insane have a much better chance of resolving conflicts nonviolently, even if it still isn't easy.

We need to take drastic personal action, not rely on politicians who virtually all function as agents of the global elite, to reverse much of what is wrong with our world. If you like, you can participate in a fifteen-year strategy for doing so by joining those involved in 'The Flame Tree Project to Save Life on Earth'.http://tinyurl.com/flametree

In some circumstances, such as in response to the current attempts to consolidate their control of the global economy via mechanisms such as the Trans-Pacific Partnership (TPP) and the Transatlantic Free Trade Agreement (TAFTA) or to destroy the natural environment by logging rainforests for example, we also need to take collective action to resist the insanity of the global elite. This is done most effectively by using strategically applied campaigns of nonviolent resistance. See 'The Strategy of Nonviolent Defense: A Gandhian Approach'. http://www.sunypress.edu/p-2176-the-strategy-of-nonviolent-defe.aspx

And if you wish to publicly declare your commitment to doing everything you can to end the elite-driven violence and exploitation in our world, you can do so by signing the online pledge of 'The People's Charter to Create a Nonviolent World'. http://thepeoplesnonviolencecharter.wordpress.com

In essence, elites generate one crisis after another as an inevitable outcome of their insane actions to perpetuate, consolidate and expand their control over the rest of us. If we are not sufficiently aware, we can become preoccupied in just dealing with one or more symptoms of their insanity. Elites want more refugees partly because it helps to distract us from analysing and resisting what they are doing overall.

While we must act in solidarity with those they victimize, like the refugees fleeing their war zones at the moment, we also need to expose and strategically resist the global elite itself or, eventually, suffer the same (or an equivalent) fate as today's refugees.

Robert J. Burrowes has a lifetime commitment to understanding and ending human violence. He has done extensive research since 1966 in an effort to understand why human beings are violent and has been a nonviolent activist since 1981. He is the author of 'Why Violence?'http://tinyurl.com/whyviolence His email address is flametree@riseup.net and his website is at http://robertjburrowes.wordpress.com

Ce qui attend l'UE: guerres, révolutions et migrants

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CE QUI ATTEND L'UNION EUROPÉENNE

«Guerres, révolutions et migrants»

Lucas Navarro
Ex: http://metamag.fr
 
Les États-Unis n'entretiennent que peu d'enthousiasme concernant l'avenir de l'Union Européenne, destination à laquelle ne cessent de parvenir depuis 2011 une multitude de migrants et de réfugiés venus du monde musulman. 

Telle est l'opinion de l'historien et spécialiste russe en relations internationales Sarkis Tsaturián, lequel pronostique que « dans les dix années à venir, le Vieux Monde sera confronté à trois problèmes d'envergure : les guerres, les révolutions et les migrants, tous provoqués par l’instabilité du Proche-Orient. 

« Les contradictions entre les États-Unis et l'Europe ne se limitent pas à la guerre en Irak, écrit le journaliste russe dans son nouvel article publié par l'agence d’informations Régnum. 

Cet expert rappelle les propos tenus en 2009 par l'ancien Secrétaire d’État américain, Henry Kissinger, plus connus sous l’appellation du « dilemme de Kissinger » : « Qui dois-je appeler si je veux parler avec l'Europe ? ».

Six ans plus tard, le « dilemme de Kissinger » n'a toujours pas trouvé de solution, nous dit l'auteur de l'article. 

« Depuis 2011, le Vieux Monde est assailli par une multitude de migrants et de réfugiés venus du monde musulman et se trouve menacé non seulement du fait des tensions économiques et politiques qu'ils engendrent mais aussi de la perte d'identité qu'ils provoquent », selon Tsaturián, qui ajoute que les « États-Unis eux-mêmes ne voient pas de grandes perspectives d'avenir pour l'Union Européenne ». 

L'historien appuie son jugement sur une citation du porte-parole de la Maison Blanche, Joshua Earnest : « L'Europe est confrontée à un flux d'immigrés en provenance de l'Afrique du Nord et de quelques autres pays du Proche-Orient causé par la violence et l'instabilité dans ces régions. Outre que cette situation mine la paix dans ces territoires, elle a un effet déstabilisateur significatif sur le reste du monde, y compris en Europe ».

De son côté, le patron de l'entreprise de renseignement et d'espionnage américaine Stratfor n'a pas hésité à parler de « legs laissé par Hitler » et de « cette poignée de nations européennes » ayant perdu la maîtrise du Monde alors que, de leur côté, les États-Unis sont parvenus, eux et leur culture, à triompher en Occident. 

La Russie, à la différence de l'Union Européenne, parviendra à surmonter la crise mondiale de l'énergie. 

« La différence entre le siècle passé et l'actualité est le suivant : si, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la zone d'influence de l'empire économique américain incluait les champs de pétrole et les grandes voies de transport du Proche-Orient, aujourd'hui Washington ne peut se prévaloir de ces prérogatives, » souligne Sarkis Tsaturián.

D'une part, poursuit-il, « pour la première fois depuis la colonisation postérieure à la guerre, le monde musulman est en train de connaître une situation politique qui enterre sous les décombres des frontières d’État les gisements de gaz et ses voies d'acheminement vers l'Union Européenne ». 

Dans ce contexte, la Russie, qui contrôle la route maritime du nord, dispose d'un avantage de positionnement, souligne Tsaturián. 

Cependant, ajoute-t-il, Bruxelles continue penser en des termes qui appartiennent au siècle passé. L'Union Européenne mise sur le Gaz Naturel Liquéfié (GNL) et, pour que l'entreprise russe Gazprom en rabatte, elle est disposée à acheter les hydrocarbures à tout autre qu'à la Russie, « même si c'est à l'autre bout de la planète, indépendamment des coûts de transport ». 

Toutefois, l'effet obtenu est contraire à celui attendu, selon l'historien russe. La Russie contrôle la route maritime du nord et, de ce fait, garde sa prééminence. 

Par ailleurs, il convient de noter, souligne Tsaturián, que les États-Unis, qui sont l'un des principaux consommateurs de gaz, contribuent avec leur « révolution du gaz de schiste » à l’affaiblissement des rivaux de la Russie dans le secteur du Gaz Naturel Liquéfié, alors que Moscou s'apprête à faire un bond dans ce secteur ». 

La Russie sera capable de surmonter la crise politique et économique dans le secteur mondial de l'énergie, à l'encontre de toute probabilité concernant l'Union Européenne, pour qui « le dilemme de Kissinger » est en train de se transformer en un véritable complexe, nous assure cet analyste. 

Et de conclure : « Au cours de la décennie à venir, le Vieux Monde rencontrera trois grandes préoccupations : les guerres, les révolutions et les migrants. Toutes trois provoquées par l'instabilité du Proche Orient ».

Sources 

Traduit par Lucas Navarro

mercredi, 09 septembre 2015

La mafia politique est au pouvoir

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PASSEURS DE CLANDESTINS

La mafia politique est au pouvoir

Pierre-Emile Blairon*
Ex: http://metamag.fr
 
Le philosophe René Guénon, se référant aux anciennes civilisations qui en avaient éprouvé le processus, savait que Le Règne de la quantité – celui de l’argent – allait caractériser le déclin de l’Occident. Dans les hautes ( ?) sphères du pouvoir, il y a belle lurette qu’on ne se préoccupe plus d’instruction, de culture, et encore moins de spiritualité ; nos gouvernants préparaient le terrain, un désert, à Daech, qui n’avait plus qu’à terminer le travail en décapitant les hommes et les statues (comme l’avaient fait les révolutionnaires de 1789 en France) pour envisager ensuite de réduire l’Europe à un vaste champ de ruines. « Du passé, faisons table rase », c’est l’unique devise des barbares de tous temps et de tous pays. Dans les premiers épisodes de l’invasion migratoire, essentiellement musulmane, qui est en train de nous submerger, quelques personnes qui avaient conservé un certain bon sens commentaient avec incrédulité et stupéfaction l’inertie de nos gouvernants : « ils sont devenus fous, leur naïveté est incommensurable, c’est de l’aveuglement. »

Rien de tout ça ; nos dirigeants sont parfaitement conscients de ce qui se trame, ce sont même eux qui sont aux manettes ; les « théoriciens du complot », comme les appelle ceux qui sont accusés d’en fomenter un à l’échelle mondiale(quand on veut abattre son chien…) relisent Aldous Huxley qui, dans la préface du Meilleur des Mondes, sonnait l’alarme : « Un Etat totalitaire vraiment ˝efficient˝ serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d’esclaves qu’il serait inutile de contraindre, parce qu’ils auraient l’amour de leur servitude. La leur faire aimer – telle est la tâche assignée dans les Etats totalitaires d’aujourd’hui, aux ministères de la propagande, aux rédacteurs en chef de journaux, et aux maîtres d’école. ».

Les pragmatiques, ceux qui ne croient que ce qu’ils voient, ont recours à l’admirable Camp des Saints de Jean Raspail qui qui avait prédit, en 1973, que les clandestins débarqueraient par bateaux par centaines de milliers sur le sol français. Mais il ne sert à rien de jouer aux Cassandre, et de prouver qu’on avait raison, quand le peuple est tellement décérébré qu’il refuse de voir à quelle sauce il va être mangé ; et, même, il aide le cuisinier à sa préparation. C’est le Grand Suicide qui va de pair avec le Grand Remplacement.

Emil Cioran donnait sa version pessimiste, mais lucide, du monde qu’il exécrait déjà en 1960 :« Quelle malédiction a frappé l’Occident pour qu’au terme de son essor, il ne produise que ces hommes d’affaires, ces épiciers, ces combinards, aux regards nuls et aux sourires atrophiés que l’on rencontre partout, en Italie comme en France, en Angleterre de même qu’en Allemagne ? Est-ce à cette vermine que devait aboutir une civilisation aussi délicate, aussi complexe ? » . Les propos de Cioran illustrent bien le fameux dessin de Konk qui représente le monument aux morts d’un village ; dans la traditionnelle dédicace précédant la liste de nos héroïques ancêtres : Morts pour la France, le dessinateur a barré les mots : pour la France pour les remplacer par : pour rien.

Quant à moi, je pense que nos gouvernants européens ont cumulé et cumulent dans leur comportement toutes ces ignominies qu’ont si bien décrites nos écrivains. En France, tous nos Présidents, sans exception, depuis Giscard et son regroupement familial, en passant par Mitterrand, « il padrino » florentin, Chirac, pion inculte et hilare de forces dont il ne comprenait rien de leurs desseins, Sarkozy, le vendeur du temple cynique et gesticulant qui, lui, avait bien saisi son intérêt, jusqu’à Hollande qui, derrière son paravent de benêt, n’a aucun scrupule à détruire sciemment et consciencieusement notre nation, tous ces malfrats ont apporté leur pierre à la lapidation de notre Marianne. 

Mais j’ajouterai que ces manipulateurs, qui tueraient père et mère pour un peu plus de pouvoir et d’argent, sont eux-mêmes manipulés par plus forts et plus abjects qu’eux : les parrains d’une mafia mondiale et mondialiste qui ont rajouté le trafic d’êtres humains à une panoplie qu’ils déploient méthodiquement comme un chirurgien qui ouvre sa trousse de bistouris : drogues, trafic d’organes, meurtres, génocides, guerres fomentées pour quelques dollars de plus, pollutions organisées, destruction des forêts et des terres arables, de la paysannerie, avec l’aide de richissimes spéculateurs qui les financent, grands banquiers qui les blanchissent, marchands d’armes qui les fournissent,services spéciaux et sociétés secrètes qui les couvrent, publicitaires, syndicats, médias,« artistes » et ONG, idiots utiles qui les servent. Ces parrains ont inculqué à « nos » politicards obséquieux et cupides les rudiments d’une morale de voyous : corruption, mensonge, absence de scrupules, brutalité, cynisme, cruauté ; nos politiques ont si finement compris la leçon qu’ils en rajoutent contre leurs propres concitoyens dont ils n’ont rien à faire, si ça peut servir leurs propres intérêts ; les naïfs, ce sont ceux qui croient que ces politiciens ont conservé quelque once d’honnêteté, ou d’intérêt pour la chose publique.

Ces mêmes Français et Européens qui s’apitoient sur le sort des « migrants » ignorent avec quelle minutie et avec quel déploiement de moyens ces clandestins sont amenés et parqués dans ces bateaux (voir les cartes géographiques des trafics de migrants diffusées par le Mouvement pour la remigration) pour servir le grand dessein des puissants –truands, industriels, banquiers, politiciens… - réunis désormais au sein d’une même mafia : détruire les structures traditionnelles de nos nations européennes avec l’aide des monstres qu’ils ont créé pour ce but (Daech – revoyez « Le Seigneur des anneaux) et arracher les moindres racines qui pourraient constituer un repère tangible et rédhibitoire pour préparer l’avènement d’une société d’esclaves corvéable à merci à l’échelle mondiale.

*Pierre-Emile Blairon est l'auteur de «La Roue et le sablier: Bagages pour franchir le gué» , aux éditions Hyperborée. 

 

La guerre comme extension du bordel français par d’autres moyens

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La guerre comme extension du bordel français par d’autres moyens

Auteur : Éric Verhaeghe
Ex: http://zejournal.mobi

Que la France entre en guerre n’est pourtant pas un événement anodin!

Il est stupéfiant que l’annonce de frappes aériennes contre la Syrie se fasse entre une tartine sur le droit du travail et une rondelle de saucisson sur les impôts. Il n’y a plus de respect et plus de tradition, mon bon Monsieur, dans l’art de déclarer la guerre, et François Hollande est un iconoclaste de premier ordre, avec ses frappes sans déploiement au sol glissées dans une conversation comme s’il s’agissait d’une décision de gestion parmi d’autres.

Une fois de plus, les mauvais esprits qui se souviennent de la phrase de Clausewitz: « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens » se disent: mais quelle politique François Hollande veut-il continuer par la guerre ? Et là, un grand vide s’ouvre sous leurs pieds…

La guerre pour quelle politique?

Je m’efforce de percer les mystères de la stratégie française dans le monde arabe, et singulièrement en Syrie ou dans ce qu’on appelait à une époque le Machrek. Sauf erreur de ma part je n’y vois guère plus d’épaisseur que dans une note d’énarque à l’épreuve de diplomatie, au classement de sortie de l’école. En dehors des banalités qui s’échangent dans les dîners des beaux quartiers et qui tiennent lieu de pensée unique sous les lambris de la République (le cerveau de la technostructure ayant autant horreur du vide que du plein), on n’y voit guère d’ossature reposant sur une quelconque compréhension de la région ni sur une quelconque vision au-delà des trois mois qui arrivent.

Au fond, tout se passe comme si Bernard Henri-Lévy était devenu le penseur officiel de la République. En dehors du leit-motiv: « Bombardons Daesh et tous nos problèmes seront réglés », on peine à trouver un fil conducteur. Mais c’est peut-être cela l’apothéose de la nouvelle philosophie dont BHL fut l’un des hérauts: le recours à des baguettes magiques pour sublimer le réel. En digne pratiquant de cette pensée mystique, François Hollande ne dit pas autre chose. Survolons le territoire du Daesh, en y envoyant des bombinettes « quand nous serons prêts », et les problèmes se résoudront. Le terrorisme va disparaître, les réfugiés vont arrêter de traverser la Méditerranée et la paix va revenir.

On comprend mieux pourquoi François Hollande est allé inaugurer, l’après-midi, l’exposition consacrée à Osiris (Dieu égyptien qui retrouve son unité après avoir été démantelé) à l’Institut du Monde Arabe, le fromage qu’il avait déposé dans le bec de Jack Lang début 2013. Sa pensée diplomatique n’est plus compréhensible par les profanes: elle puise directement dans les profondeurs de la spiritualité orientale, et seuls quelques égyptologues peuvent désormais prétendre comprendre la politique étrangère de la France dans le monde arabe.

La guerre aérienne comme degré zéro de la diplomatie

Que l’intervention aérienne de la France soit totalement inutile ne fait évidemment de doute pour personne, même pour les plus pacifistes ou les moins connaisseurs du fait militaire. Le largage de bombes au-dessus d’un territoire n’a jamais permis de régler la moindre question politique au sol et il faut une culture historique médiocre pour savoir que tous ceux qui ont prétendu le contraire avaient des buts inavouables à cacher.

L’un des pionniers du règlement politique par la guerre aérienne fut, par exemple, Hermann Göring, selon qui l’Angleterre pourrait être mise à genoux grâce à d’intenses bombardements sur Londres. La suite prouva le caractère très aléatoire de cette affirmation. Inversement, les Alliés soutinrent eux-mêmes, au nom de la théorie des bombardements stratégiques, qu’ils pourraient mettre l’Allemagne à genoux en déversant des bombes sur ses villes, à défaut de pouvoir débarquer sur les côtes normandes. Les résultats de cette politique furent très discutables…

S’agissant d’une insurrection contre l’armée régulière de Bachar el-Assad, on voit mal comment la politique de bombardement pourrait porter plus de fruits que les échecs retentissants engrangés depuis des décennies sur le même sujet. Il est évident que si notre politique au Proche-Orient se limite (si l’on ose dire) à l’ambition de se débarrasser de Daesh sans construire aucun régime durable fondé sur un Etat solide, seule une intervention au sol est susceptible d’atteindre le but que nous nous sommes fixés.

C’est ce qu’on appelle couramment le degré zéro de la diplomatie qui, comme son nom l’indique, ne devrait produire aucun résultat tangible.

La guerre comme continuation du bordel français

Mais, bien entendu, la question de la survie ou non de Daesh, nous l’avons bien compris, n’est qu’un élément accidentel de la politique française, un prétexte, une sorte d’emballage tonitruant qui dissimule la sucette acidulée à laquelle il va falloir se coller. On ne bombarde pas dans l’intérêt des migrants, ni même pour combattre le terrorisme, on bombarde pour mettre l’opinion française sous tension et la pousser à aimer un Président de la République à la ramasse, mais candidat à sa propre réélection.

François Hollande compte évidemment sur deux ficelles pour promouvoir sa cause.

Première ficelle, l’image quasi-puérile du héros de guerre que les Français aiment parce que c’est la guerre, parce qu’il la gagne, et parce que cela nous donnera un beau défilé du 14 Juillet. Les Français l’aimeront comme ils ont aimé Bonaparte vainqueur d’Austerlitz. Bon, d’accord, on ne va quand même pas faire une vraie guerre avec des vrais soldats, mais après tout il ne s’agit pas de devenir un dictateur qui soumet son trône au plébiscite. Ses ambitions sont plus modestes: une toute petite guerre pour gagner quelques points au premier tour, histoire de ne pas être annihilé par Marine Le Pen dès les premières longueurs. Une mini-guerre, en quelque sorte, pour un mini-héroïsme et un mini-score.

Deuxième ficelle: pas de zizanie en temps de guerre. Pendant que nos pilotes mettent leur vie en jeu, la France doit rester unie. La méthode fonctionne toujours: on ne critique pas un Président qui conduit les armées en mouvement, etc. La technique est bien connue, et elle garantit sa part de succès. A défaut de susciter l’enthousiasme, elle neutralise les critiques de l’opposition qui ne veut pas apparaître comme « traîtresse ».

Au fond, la guerre en Syrie a exactement la même fonction que la guerre au Mali ou en Centrafrique: une fonction immédiate d’intervention militaire, et une fonction durable de remontée dans les sondages.

Il faudrait commencer à comptabiliser le coût exact de la candidature de Hollande en 2017.

 - Source : Éric Verhaeghe

Le chaos migratoire comme forme supérieure de la crise du spectacle marchand!

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Le chaos migratoire comme forme supérieure de la crise du spectacle marchand!

Par Francis Cousin

Ex: http://www.scriptoblog.com

« Les communautés villageoises d'Orient ont toujours formé une solide fondation du despotisme étatique. Elles enfermaient la conscience de l’homme dans un cadre terriblement étroit et en faisait ainsi un simple instrument de docilité, de superstition et de totale soumission aux normes admises qui se voyait ainsi dépouillé de toute élévation et de toute force historique. »
Marx, New York Daily Tribune, 1850

« La marchandise est l’horizon indépassable du spectacle de l’indistinction et pour que le spectateur continue de tout ignorer en croyant tout savoir, il importe que la critique sociale inhérente à la vieille grammaire mentale des traditions européennes soit engloutie par la mondialisation métissante qui restructure démographiquement et culturellement le vieux continent pour lui injecter des apports massifs d’extra-européanité qui, par leur croyance en une histoire obturée totalement antagoniste à la subversion sociale, gratifieront le système de l’histoire insurpassable de nouveaux et nombreux alliés. »
L’Internationale, Critique de la Société de l’Indistinction

 

Toute la vie présente des sociétés du mensonge démocratique de la liberté commerciale dans lesquelles règnent les conditions modernes de production de la chosification triomphante s'annonce comme une immense accumulation de spectacles où tout ce qui jadis était directement vécu comme forme d’une vérité encore possible s'est métamorphosé en une représentation où seule la célébration du fallacieux doit être appréhendée.

Depuis le début de l’année, près de 400 000 marchandises humaines ont traversé la Méditerranée pour rejoindre les possessions européennes de l’empire israélo-américain du commerce autocratique en évitant très soigneusement les rives des riches pétro-monarchies du Golfe qui ont pourtant largement financé les mercenaires islamistes qui partout propagent la guerre sans fin des faux drapeaux tissés par les services spéciaux yankee. Selon les estimations les moins hautes, il est possible d’envisager que, cette année, ce soit entre un demi-million et un million de migrants que le règne de l’économie marchande jettera sur les côtes Nord de la Méditerranée. Ce flux continu, délibérément organisé par le gouvernement du spectacle mondial appuyé sur les milices islamiques de la CIA qui ont durablement saccagé la Syrie vient ainsi conclure les bombardements de l’OTAN qui ont pulvérisé la Libye après que des décennies de guerre et de blocus aient complètement détruit l’Irak. Ce vaste dérangement programmé représente ainsi la plus importante vague migratoire qu’ait connu le vieux continent depuis la Seconde boucherie mondiale.

Seules les combinaisons et fabrications dont parle le spectacle de la domination existent puisque ce dont ne parle pas la domination du spectacle n’existe pas. Ainsi, la tyrannie de l’argent et de l’extravagance médiatique a bien reproduit à l’infini la photo de la dépouille d'un enfant syrien, retrouvé mort sur une des plages de la station balnéaire de Bodrum en Turquie afin d’émouvoir la décérébration de chaque spectateur pour mieux l’arrimer aux nécessités capitalistes de la présente dislocation de l’Afrique et du Proche-Orient et des vastes bouleversements démographiques qui s’ensuivent. Partout où commande le spectacle du fétichisme de la marchandise, les seules images autorisées à la circulation de masse sont donc celles qui renforcent le marché fétichiste du spectacle. Aucune ne peut donc plus être contradictoire à la libre dictature de ce qui doit être, ni transgresser la censure qui concerne tout et qui d’ailleurs est devenu le Tout. C’est ainsi que jamais le million d’enfants irakiens mort d’exténuation programmée sous l’embargo international voulu par Washington et Tel-Aviv n’a eu droit alors à la plus petite communication photographique puisque ces derniers n’étaient là considérés que comme de la simple charogne excédentaire.

A l’inverse des conquêtes catholico-terriennes qui développèrent un mode de spoliation relativement tempéré qui explique l’importance maintenue du poids des cultures indigènes au Québec et en Amérique hispanique, l’envahissement commercial judéo-protestant qui répandit un mode de dépouillement totalement éradicateur élucide fort bien la disparition quasi absolue des Amérindiens dans le monde anglo-saxon. Le pouvoir du spectacle mondial qui réside sans conteste dans la fusion économico-étatique des cercles concentriques du Pentagone et de Wall Street qui est si essentiellement anglo-saxon, centralisateur et despotique par la force même des choses est donc simultanément parfaitement exterminationniste dans son esprit. C’est pourquoi, la démocratie américaine du progrès de la marchandise et de la mort put ainsi anéantir tout au début du siècle dernier et en quelques mois plus d’un million de civils philippins afin d’imposer son protectorat à l’archipel sans que cela ne laisse la moindre trace d’indignation dans la grande machine officielle de la mystification des repentances obligées.

De la sorte, lorsque le gouvernement du spectacle mondial s’exerce à la sorcellerie humanitariste, l’on peut-être assuré que ce n’est pas pour le bien des hommes mais parce que les hommes sont des biens à rentabiliser. C’est la raison pour laquelle la gigantesque opération médiatico-mondaine menée à propos de l’actuelle grande migration est avant tout liée au fait que le spectacle est le capital à son plus haut degré d'accumulation hallucinatoire et qu'il témoigne à chaque image choisie qu’il met uniquement en valeur la mise en image des choix de sa seule valorisation.

Le spectacle est le discours d’auto-justification sans fin que l'ordre présent tient sur lui-même pour légitimer la domestication de la vie par l’économie… Sa manufacture des cadavres n’est pas égalitaire, on y trouve les bons et les mauvais, les utiles et les superflus… Il y a la falsification de la vie qui doit être montrée et il y a la vie falsifiée qui doit être cachée… Et la fabrique de veulerie journalistique qui organise la pleurnicherie culpabilisante de sidération systémique est bien sûr ce même lieu d’in-connaissance médiatico-étatique où la mémoire de surface doit remplacer l’histoire des profondeurs… C’est d’ailleurs elle qui impulse, encourage et fortifie depuis des années un carnage sanglant en Orient au nom des « droits de l’Homme d’affaires », sans bien sûr vouloir entendre le cri de désarroi des Libyens, des Syriens et des Irakiens chaque jour davantage menacés par les barbouzes islamistes de la Maison Blanche venus des quatre coins du monde avec l’aval actif et méthodique de toutes les grandes colonies occidentales et orientales du billet vert.
 
Ce pauvre enfant syrien, image totémique diffusée en boucles d’interprétations faussées, constitue indéniablement une publicité de la marchandise adéquate aux dividendes de l’irresponsabilité impersonnelle de l’américanisation financière du monde… Mais cet enfant est d’abord l’une des nombreuses victimes d’une guerre alimentée par ceux qui voudraient aujourd’hui culpabiliser le prolétariat européen pour le faire participer directement et au plus vite à sa propre disparition historique et qui d’ailleurs se moquent éperdument des millions d’enfants sacrifiés depuis des décennies sur l’aute de la politique internationale meurtrière de l’axe israélo-américain au Proche-Orient. Les mêmes qui, de surcroît, se taisent lorsque des centaines de milliers de SDF français et européens survivent dans la misère, la faim, la solitude et le froid et que la paysannerie prolétarisée de France est condamnée à trépasser comme des millions d’ouvriers déjà éliminés sur l’autel des tromperies bruxelloises où on les a vendu depuis l’origine au diktat colonial américain dont le Traité transatlantique va constituer la digestion finale.

Sur le marché de l’angoisse narcissique des mystifications spectaculaires, l’indignation compassionnelle est une force productive majeure de la reproduction aliénatoire générale. Il suffit de trouver la bonne cible pour construire l’embrigadement souhaité. La télévision du spectacle dissimule ainsi la véridicité des choses par l’infini commentaire fallacieux de l’occultation continûment relayée spécieusement par l’image du leurre. Désormais il n’est plus permis de dire quoi que ce soit qui ne serait point conforme aux vérités officielles qui fondent les simulations et tromperies du consensus spectaculaire de la marchandise. On reconnaît immédiatement la trace du faux omniprésent au fait que toute vérification non-spectaculaire y est d’emblée prohibée. La domination réalisée du capitalisme intégral se définit comme le moment où l’abolition achevée de l’homme pensant a enfin permis que l’on puisse appeler débat ce qui n’est que le spectacle collectif de la mise en scène du grand soliloque inéluctable de la marchandise par lequel le réel est soigneusement effacé. Aussi, le spectacle permet tout à condition que cela empêche tout ce qu’il ne permet point

Le spectacle de la chosification a fusionné avec toute réalité en rayonnant sur la totalité du monde devenu de la sorte monde de la totalité chosifiée. Ainsi, le devenir-planétaire de la contre-façon a pu ainsi s’imposer comme devenir-contre-façon de la planète toute entière toujours davantage mutilée et partout truquée. Hormis un héritage communard de radicalité réfractaire intransigeante mais de plus en plus condamné, au fil du temps, aux catacombes de l’interdit, la pensée ne s’active plus que selon les directives et sélections mises en perspective par le crétinisme universitaire et médiatique et selon les convenances du spectacle de la conscience fausse. C’est pourquoi, il n’existe plus rien, nulle part, qui n’ait été transformé, et pollué selon les moyens et les intérêts de la cybernétique la plus moderne de la valeur d’échange omnipotente.

 

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Sur le terrain de l’immense accumulation des manipulations affectives où le spectacle transforme le vrai en faux et vice versa, tout s’éloigne pareillement dans une imagerie d’inversion totale du vécu pour que le spectacle en tant que rapport social entre des personnes réifiés puisse fonctionner comme vision aliénatoire du monde médiatisée par des images qui sans cesse font et refont la réclame des nécessités propres à la liberté despotique du profit.

Tout est évidemment faux dans la manière illusoire avec laquelle le monde du fétichisme de la marchandise nous raconte l’histoire de cette sur-production migratoire, exactement comme dans toute question malicieusement posée dans la société actuelle de la tyrannie médiatique de l’imposture omniprésente. Le spectacle de la marchandise ne tolère et ne favorise que ce qui le renforce. Et comme toujours, la gauche et l’extrême gauche du Capital sont aux avants-postes apologétiques de la politique migratoire qui veut rassembler la Terre toute entière comme marché mondial de la soumission démocratique. Rabatteurs des désirs du CAC 40 pour casser toujours plus le coût du travail, le lyrisme gaucho-libertaire du sans-papiérisme paranoïaque le plus ahuri se retrouve donc au centre de toutes les opérations excitées du capitalisme humanitaire du frisson théâtral de commande

La représentation mythologique de l’industrie organisée des flux migratoires débordants vers l’Europe est désormais devenue à la fois le facteur principal et le résultat central de la falsification générale de la société afin d’empêcher le retour des luttes de classes radicales qui, sur la base spécifique de l’ancestralité communière européenne regardaient jadis vers l’abolition de l’argent et de l’Etat… Il s’agit dorénavant et uniquement de produire une nouvelle classe ouvrière de conformisme consommatoire absolu là où la temporalité passive des migrants d’outre-Europe s’amalgamant à la temporalité irréversible de la marchandise, l’argent pourra se présenter à tous comme l’expression du temps irrévocable du pouvoir irrésistible de l’économie politique des galeries marchandes.

Ce n’est pas par hasard si l’immigré est la marchandise vedette du spectacle mondial de la marchandise. En effet, face à la crise cataclysmique du taux de profit, la science de la domination en a fait la dernière chance du mode de production capitaliste pour à la fois endiguer la dé-valorisation endémique qui le ronge et contrecarrer massivement l’éventuelle réapparition radicale de grandes grèves sauvages généralisées. Cette grande substitution prédite conceptuellement par Marx dans sa dialectique générale de compréhension du mode de production mercantile renvoie bien évidemment au Livre premier du Capital lorsqu’en ce dernier, l’auteur, dans la Septième section portant sur l’accumulation du capital, expose en son fameux Chapitre XXV qui porte sur la loi générale de l’accumulation capitaliste, l’impérieuse nécessité d’une production croissante de surpopulation relative qu’il nomme armée industrielle de réserve.

Le progrès industriel du capitalisme intégral qui suit la marche de l'accumulation vers la domination totalement réalisée du Capital dans les formes que nous connaissons aujourd’hui est ainsi centralement marqué par une dynamique de transfert de populations qui « remplace une force supérieure et plus chère par plusieurs forces inférieures et à bon marché… » et notamment « un Yankee par trois Chinois. Voilà autant de méthodes pour diminuer la demande de travail et en rendre l'offre surabondante, en un mot, pour fabriquer des surnuméraires. »

Mais cela n’est pas tout. Pour Marx et à la suite de Hegel, il existe différents continents historiques qui par leur diversité et leur originalité classent et hiérarchisent nécessairement le temps objectif du devenir humain:

- Les espaces du despotisme oriental qui en Afrique et en Orient, selon des formes particulières, ont vu la communauté originelle êtrepeu à peu absorbée dans une domination étatique ou para-étatique épaisse et lourde qui aout assimilé jusqu’à ne plus faire de l’homme qu’un appendice stationnaire du temps immobile de l’omnipotence coercitive.

- Les espaces de la mobilité européenne qui ont vu émerger un continent insurrectionnaire, fruit explosif comme le montra Engels, de la rencontre entre la décadence civilisationnelle romaine et l’archaïque propriété communiste germanique revitalisée par les invasions barbares qui y propagèrent partout le réveil ancestral des communaux de la terre qui furent ensuite par les ébranlements du déracinement capitaliste transmutés théorico-atiquementpr en insoumission communiste de la vie urbaine dénoncée…

Quant à ce qui a trait à la sphère américaine et plus spécialement le domaine yankee, Marx souligne tant à partir de la Question Juive que du Capital, que c’est un continent statique et servile de nationalité chimérique dont le substrat est devoir justement disparaître toutes les ancestrales potentialités radicales de subversion européenne des premiers migrants pour les dissoudre dans la pure démocratie autocratique du monothéisme de l’argent, enfin devenu plénitude mondiale.

Dés lors, Marx et Engels tant dans les articles du New York Daily Tribune que dans les Lettres d’Alger ou dans la correspondance avec Vera Zassoulitch, firent toujours une différence très nette entre la passivité endémique qui ressort des rapports sociaux de la temporalité orientale et l’activité tumultueuse qui résulte des formes sociales de la temporalité européenne.

Ainsi, tout raisonnement subversif sur l'histoire est, inséparablement lié à la lutte des classes, raisonnement sur le pouvoir de la domination mondiale du Capital et sur les sociétés de conscience figée qui ont ralenti à l’extrême leur part critique dans un pesant conformisme de pratiques sociales totalement opposées à ce qui fit la riche matrice des conflits sociaux communiers du continent européen qui sut seul, tout à la fois sur le plan pratique et théorique, faire jaillir l’in-disciplinable connaissance d'un véritable plan de vie générique pour l'espèce humaine.

Sur la scène de l’agitation médiatique des confusions et embrouillements voulus par le spectacle de l’argent, on ne discute que dans l’idiotisme, l’inculture et l’incohérence. La fausse question dominante du fameux faut-il accueillir ou non les migrants qui est posée selon les dés pipés du moralisme sentimental propre à l’hypocrisie de la raison marchande totalitaire n’a bien évidemment aucun sens. La première intention de la domination spectaculaire est de faire disparaître l’intelligence en général afin de permettre l’expansion absolue des relations qui perpétuent le spectacle de la domination. Ce dont le spectacle ne veut pas, on n’en parle pas et ce qu’il veut on en parle tout le temps jusqu’à ce qu’enfin cela soit la nouvelle réalité manifestement devenue… La marche du Capital est un processus déterministe objectif de dynamiques inexorables et toutes les techniques de la justification mensongère rendront possible ce qui lui est indispensable car comme l’a pertinemment démontré Hegel, tant qu’une formalisation historique a la capacité de pouvoir continuer à se formaliser, l’histoire de son pouvoir continue à formaliser sa capacité. Nous avons eu droit à l’extension du sexe-machine de la PMA et de la GPA, par conséquent, nous aurons droit à l’amplification des déferlements migratoires puisque tant que les hommes n’auront pas fait s’écrouler la logique de l’existence factice, celle de la communauté du vrai vivre ne pourra surgir

Il y a bien longtemps que les États Européens laminés de l’intérieur sont devenus de simples succursales de l’Amérique. Le fonctionnement de la dialectique de la marchandisation cosmopolite a ainsi fait de nous des pré-américains. Il est donc légitime que notre misérable sur-vie sans qualité ressemble de plus en plus au temps si vulgaire et si torpide des USA, de son abêtissement, de ses mangeoires industrielles, de la drogue, de ses mafias, de son urbanisme ghettoïque et de son insipide multi-culture foncièrement multi-conflictuelle. Vive la délinquance, À bas la lutte des classes… C’est là une forte et honorable devise pour les gardiens de la bonne organisation du système de la servitude volontaire… L’État comme forme unitaire et supérieure où copulent l’argent dit propre et l’argent dit sale est ce lieu de régulation générale de toutes les économies illicites et licites qui permet à tous les types d’appropriateurs de s’entendre pour que la loi générale du spectacle de la possession continue sa surveillance.

La venue d’un chaos encore plus fou et encore plus grand… C’est là ce que cherche furieusement le spectacle de la marchandise. C’est l’économie d’une fatalité déjà commencée car pour tenter de faire obstacle au réveil de la lutte des classes, le Capital ne peut miser exclusivement que sur l’hétérogénéisation forcenée des populations dans une stratégie policière de ghettos et d’affrontements ethniques. Une société qui voit se décomposer entièrement toute l’homogénéité culturelle de son ancestralité sociale réfractaire est évidemment beaucoup moins apte à faire surgi des mouvements de sédition amples et durables d’autant que les nouveaux arrivants sont davantage séduits par le culte de la consommation que par la critique de la subordination. Avec la présence d’un nombre croissant d’immigrés dans un malaise global de plus en plus évident, il va de soi que les manipulations terroristes étatiques que l’on a pu connaître ces temps derniers pourront se développer en grandeur élargie… L'idéal pour le spectacle de la marchandise n'est évidemment surtout pas celui de l'assimilation, mais de la simple coexistence formelle entre groupes strictement hétérogènes et séparés les uns des autres, groupes hermétiques que rien n'unit plus que leur collective allégeance aux dirigeants du spectacle de la monnaie.

Pour essayer de neutraliser le risque radicaliste d’un mai 68 qui cette fois irait bien plus loin, la classe capitaliste entretient l’éclatement de toutes les appartenances antérieures par l’individuation narcissique hystérique à tous les niveaux de la reproduction sociale désormais vampirisée par la dictature du modèle consommatoire égocentrique lequel aspire à faire régresser le niveau de conscience de la population au simple niveau infantile du moi primal.
Et c’est parce qu’il il est nécessaire qu’il y ait le plus de séparations possibles dans la Cité du séparer spectaculaire que la dynamique migratoire qui fait sortir les populations européennes indigènes de leur histoire critique a tant besoin d’allogènes à autre histoire ceci afin de rendre de plus en plus impossible la ré-apparition de la guerre de classe contre l’argent et l’Etat.

L’industrie capitaliste de la migration répandue n’est pas seulement le mouvement par lequel l’immigré arrive en grand nombre. Elle est beaucoup plus essentiellement le déplacement schizophrènique par lequel le prolétariat d’Europe est dorénavant placé en situation de devoir se déplacer hors de sa propre histoire indocile de telle façon que le temps historique immobilisé de la marchandise qui se veut horizon indépassable de notre quotidien devienne la synthèse totalement stationnaire d’un monde où le climat mental afro-oriental ainsi accueilli viendrait donc multiplier les forces de la résistance capitaliste contre les dangers de l’insoumission communeuse.

Pour le spectacle capitaliste du travail et de la valeur d’échange, la libre circulation des marchandises est une donnée naturelle et comme les homme sont précisément ces marchandises productives qui possèdent la faculté de pouvoir façonner toutes les autres marchandises, il convient de leur imposer un hors-sol circulatoire planétaire de telle manière que pendant que sont régulièrement pillées les ressources naturelles de l’Afrique et du Proche-Oient, le seul avenir possible pour des millions d’hommes du Sud, ce soit la grande déportation vers le Nord…

La pensée révolutionnaire authentique ne peut être que la critique unitaire du mode de production capitaliste, c'est-à-dire une critique qui ne transige avec aucun des simulacres par lesquels le spectacle du mensonge marchand reproduit la vie sociale aliénée. Lorsque la réalisation toujours plus poussée de la domestication capitaliste à tous les niveaux a fait du mythe de l’immigré la valeur suprême du temps présent où communient compulsivement tous les gangs de la marchandise éternelle, des derniers résidus gauchistes aux spéculateurs fiévreux du MEDEF, il est clair que la théorie communiste du retour à la vie générique réside passionnément ailleurs… Elle se situe ostensiblement comme ennemie de toute l’idéologie immigrationniste et de l’esthétique pathologique des béatitudes de l’exil car elle refuse que l’humain soit un objet commercial condamné aux précipitations du déplacement. Le penser radical de la radicalité pensée sait qu'il l'est parce qu’il énonce que l’existence de la Commune universelle à venir reposera d’abord sur le vivre et le produire anti-mercantiles en tous nos territoires cosmiques, ici et maintenant, pour y satisfaire nos besoins d’épanouissement à l’encontre de tous les gouvernementalismes et dans l’optique d’un monde sans argent ni État.

L’INTERNATIONALE , Septembre 2015

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dimanche, 06 septembre 2015

Anne Williamson on the havoc the US is wrecking on Europe

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False Flag Alert

Anne Williamson on the havoc the US is wrecking on Europe

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Ex: http://www.lewrockwell.com

In the past week, the flood of undocumented and unregistered Middle Eastern and African migrants into the EU has become an inundation. The high water mark of the human tide is located in Hungary, which is not a logical outcome despite the country’s geographical position at the center of Europe. Understanding why is the key to understanding what is happening not in but  to Europe.

After allowing unregistered migrants to board eastbound trains to Vienna and Munich, Hungary suddenly closed Budapest’s grand Keleti Train Station on Tuesday to migrants seeking transport to Germany via Austria and the Czech Republic. Thousands are now encamped outside the station surrounded by Hungarian police officers and the agents of smugglers’ networks. Until registered and approved for a Schengen visa, the immigrants are stranded and will most likely in time be sent back from whence they came. (Germany’s earlier relaxation of its national immigration rules was the source of Hungary’s confusion on Monday.)

The displaced crowd grows by the hour as waves of migrants continue arriving from the country’s southern border with Serbia after having first transited Macedonia at whose southern border the Greeks deliver busloads of successful migrants, an alarming number of whom have been plucked from the sea by European rescue ships before being deposited onto the Greek mainland.

But why tiny Macedonia, which is neither an EU or a Nato member? Why not equally accessible Albania or Bulgaria? What are EU instructions to its chattel state, Greece? Or, as Oriental Review contributor Andrew Korybko asks, “…why don’t the migrants just use mainland Greece as a stepping stone for a final boat ride to Italy?”

Germany lies directly north of Italy, and getting there from northern Italy would require transit only through a narrow slice of western Austria, thus avoiding the multi-national trek the current route requires.

Mr. Korybko alleges (as I do) that the smuggler networks are being “influenced by western intelligence” (in Korybko’s delicate phrasing) and are being led to believe that the longer route from northern Greece through the Balkans to Budapest is the one most certain of success. (It is also possible the refugees’ travel is being financed and directed by an oil-rich ISIS at the U.S.’s behest.)

The truth is that the longer route leaves EU and Nato member Bulgaria and key U.S. ally Albania relatively undisturbed while delivering a mighty blow to those nations (and, in the case of Macedonia and Serbia, largely Orthodox populations) which have either declined to participate in or have criticized sanctions (Catholic Hungary) against Russia, and all of which hope to participate in Russia’s Balkan Stream gas pipeline project.

Once the American misadventure in Ukraine turned sticky and was understood to have failed to bait Russia into invading, the U.S. instigated ‘Plan C’ (Migrant Madness,) which followed the earlier failure of ‘Plan B,’ which was to instigate a color revolution in Macedonia.

Americans are generally unaware of those May events in Macedonia because the country successfully deflected the murderous assault of terrorist thugs for whom the ground was being prepared by Zoran Zaev, an agent of the U.S. and George Soros via an outfit named Canvas, the commercial heir to the Optor project whose deceptive actions succeeded in destabilizing Serbia with a color revolution some fifteen years ago.

The set-up is truly diabolical. Macedonia, a nation of only slightly more than 2 million which enjoys a significant and largely peaceful Muslim minority population and which is bordered on the north by Albanian-controlled Kosovo, is at risk of partition by both Albania and Bulgaria, both of which would very much like to enlarge their own territories at the expense of Macedonia’s existence. If Macedonian Muslims can be made restive, partition is a possibility.

We now know, courtesy of former DIA Chief Michael Flynn, that the rise of ISIS was foretold in a widely circulated 2012 Memo the White House made “a willful decision” to ignore. The brutal ISIS is in fact a U.S.-manufactured military asset meant to distract a gullible American population and whose inherent violence can be directed to realize U.S. foreign policy goals of destabilization of the Middle East, North Africa, and now Southeastern Europe, as needed.

What both Macedonia and Serbia fear are ISIS terrorists intentionally being folded into the migrant horde destined for Albanian-dominated Kosovo, an ideal base for realizing their Balkan destabilization mandate. Bulgaria, an Orthodox country, has no interest in aiding an abetting ISIS terrorists and finds itself trapped by its Nato and EU membership.

Monday brought proof of Bulgaria’s and Macedonia’s shared dilemma when Bulgarian border guards seized a cell of five terrorists masquerading as refugees loaded with decapitation videos and ISIS propaganda. (In February, Turkish intelligence warned police in an internal memo that up to 3,000 trained jihadists were seeking to cross into Turkey from Syria and Iraq.)

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Now, how does Catholic Hungary, an EU and a Nato member, fit into the picture? Very snugly, thank you. Hungarian Prime Minister, Viktor Orban, threw down the gauntlet in a June interview with the daily Napi Gazdasag, saying, “Multiculturalism means the coexistence of Islam, Asian religions and Christianity. We will do everything to spare Hungary from that…We welcome non-Christian investors, artists, scientists, but we don’t want to mix on a mass scale.”

Rejecting the E.U. proposal for each member nation to accept a quota of refugees, Orban continued with building a 3.5 meter fence along Hungary’s border with Serbia, which brought him particularly strong statements of condemnation from both France and Germany. Today that criticism has ceased, and Bulgaria’s project of fencing its border with Turkey goes unremarked.

Europe will be happy to bottle up the refugees on the Balkan and Turkish sides of those fences no matter the damage Hungary and Bulgaria suffer from doing Europe’s dirty work. Once registered, the refugees can simply rot waiting for approval of their applications to enter Europe, which will never come since most will be declared to be economic and not political refugees (as will the refugees currently stranded in Hungary.)

All Europe has to do is to deliver appropriate funds to Greece, Italy, Hungary, Macedonia and Bulgaria for administrating the refugees’ applications and for the building and maintenance of tent cities to house them. Cheap. Problem in abeyance.

Not so fast, says Russian academician and historian Jelena Guskova. Guskova’s research has led her to the conclusion that what is being prepared for immediate effect  is the establishment of a “Green Transversal,” a Muslim state in Christian Europe.  She cites the growth of Islamic radicalism in the Balkans via Serbia’s “Wahhabi” and “Red Rose” cells, Macedonia’s “Tarikat,” and Al Qaeda cells in Kosovo and northern Albania, which in co-operation with Bosnia-Herzgovina will create the “Green Transversal.”

Guskova forsees the police in Serbia and Macedonia beginning operations against armed squads of terrorists, during which Albanian civilians will be killed in the ensuing clashes, and then the Islamists in Serbia, Macedonia and Bosnia-Herzgovina will rise up to save their “endangered brothers,” thus providing an open doorway for Nato to enter in force.

The playing out of the above scenario (especially convenient during an ongoing market collapse) will allow the United States to finally gain full control of the fiercely independent Balkans, while providing a giant wound on the European continent into which the U.S. can pour salt whenever necessary to curb any European initiative for independent action, and the establishment of a much-strengthened Nato. And, of course, the big prize: the continuation of sanctions against Russia and the elimination of the Balkan Stream pipeline. That this program will deprive the world of a vibrant and useful Europe while impeding a constructive Russia are consequences Washington regards as inconsequential when weighed against the U.S.’s intention to grind its collective boot in humanity’s face forever.

That it is only the Balkan nations and Russia which are keenly aware of U.S. plans is a tragedy an irresponsible and compromised Western media has advanced. To appreciate just how unprepared Europe is for the facts, a Russian Insider article from yesterday reporting on prominent German pundits’ call for more bombs and more intervention in the Middle East in order to “solve” the refugee crisis reveals the sad truth of Europe’s ongoing suicide at the behest of their American overlord.

Read it and weep.

Un Corbyn français ?

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Un Corbyn français?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.dedefensa.org

Pourquoi la Gauche française, radicale et moins radicale, ne cherche-t-elle pas à ressusciter l'enthousiasme populaire pour le programme du Conseil National de la Résistance (1944-45)

Nous reviendrons sur ce sujet pour l'approfondir ultérieurement. Bornons nous à quelques réflexions à propos de la montée apparemment irrésistible de Jeremy Corbyn au sein des électeurs du parti travailliste (voir notre article “Les Britanniques peuvent-ils être socialistes ?" )

Il semble que Jeremy Corbyn trouve une grande popularité en Grande Bretagne en redonnant vie à tout ce qui avec le néolibéralisme triomphant de la City était apparu comme de vieux chevaux de retour incapables de tracter le pays vers un avenir salvateur. Il évoque sans trembler la remise à l'honneur du Welfare State (Etat-providence), la nationalisation des principales entreprises du pays, la mise en place d'une économie administrée recherchant non les plus grands profits spéculatifs pour les financiers, mais le bien du pays profond confronté aux multiples crises qui s'annoncent. Il n'hésite pas non plus à recommander le rapprochement avec la Russie et la sortie de l'Union européenne si celle-ci reste ce qu'elle est, une machine de guerre au service des Américains pour asservir l'Europe. Par ailleurs il condamne énergiquement la présence britannique dans l'Otan. Il est si convaincant sur ces sujets que certains de ses amis s'interrogent sur les risques qu'il prend à titre personnel. Un accident est vite arrivé!

Or curieusement, malgré les pronostics annonçant que ces idées n'auraient aucun succès, c'est le contraire qui se produit. Le Welfare State n'est plus perçu par les futurs électeurs comme une machine à dépenser l'argent public au profit des paresseux et des fraudeurs. Les nationalisations ne sont plus considérées comme archaïques dans un monde dominé par les intérêts financiers transnationaux. Elles apparaissent au contraire comme capables de ressusciter la vieille puissance industrielle qui avait fait la force de l'Empire britannique et lui avaient permis de gagner deux guerres mondiales. Le dirigisme enfin mis en oeuvre par une nouvelle classe de fonctionnaires publics capables de faire prévaloir l'intérêt général parait un recours devant la multiplication des intérêts prédateurs qui ont vendu le Royaume au plus offrant.

Nul ne sait encore ce qu'il adviendra de la « corbynomania » qui semble se développer outre-Manche. Peut être en ce qui nous concerne seront-nous fortement déçus? Remarquons seulement que cette corbynomania résulte de la rencontre quasi miraculeuse entre un homme au caractère exceptionnel et des millions de citoyens désespérés par le manque d'ambition de la classe politique actuelle, son incapacité à offrir au pays la perspective de sortir de sa décadence annoncée. Il fallait à cet homme la clairvoyance lui permettant de penser que le peuple n'était pas aussi égoïste, jouisseur et politiquement démobilisé que le prétendaient tous les observateurs. Mais il fallait aussi que dans ce peuple se trouvent suffisamment d'hommes et de femmes courageux pour oser affirmer que les vieilles recettes du Labour Party à ses origines pouvaient aujourd'hui encore sauver l'Angleterre.

Répétons-le, nul ne sait si les espoirs naissant aujourd'hui de la rencontre entre cet homme et ce peuple aboutiront. Cependant une immense leçon devrait sans attendre être tirée de l'exemple britannique par la Gauche française dans ses différentes composantes, allant de l'extrême gauche aux frondeurs du PS et des Verts. Ce ne sera pas en envisageant de timides réformes qu'elle pourra se faire entendre du corps électoral. Ce sera en proposant un retour à l'Etat-providence, aux nationalisations de la banque et de l'industrie, à une économie administrée du centre par l'équivalent de l'ancien Commissariat général au Plan, au recrutement enfin de fonctionnaires publics dévoués à l'intérêt général.

Que l'on ne dise pas qu'un pays comme la France, plongé dans une mondialisation démobilisante, ne pourrait pas supporter un tel traitement de choc – traitement dont pourtant les premiers succès industriels et scientifiques des débuts de la 4e République avaient amplement démontré l'efficacité. La France dispose encore d'immenses ressources, industrielles, technologiques, scientifiques. Très vite, mises en valeur par un dirigisme intelligent, celles-ci pourraient rapporter des bénéfices permettant de récupérer les investissements et les sacrifices initiaux. Encore faudrait-il que la Gauche française suscite l'apparition d'hommes du gabarit de Jeremy Corbin, grâce auxquels l'ancien programme du Conseil National de la Résistance pourrait retrouver une nouvelle jeunesse, une nouvelle pertinence salvatrice.

PS. Je dois préciser que l'ancien programme du CNR serait aujourd'hui inapplicable en l'état car dépassé. Il faudrait le moderniser pour l'adapter à notre temps. Mais l'esprit devrait rester.

Jean-Paul Baquiast

L’Europe qui bouillonne et tourbillonne

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L’Europe qui bouillonne et tourbillonne

Ex: http://www.dedefensa.org

L’Europe a connu un été tumultueux et nombre de pays européens,– ceux qu’on appelle “les États-membres”, – partagent cette agitation. Le plus spectaculaire dans ce paysage est sans nul doute la Grande Crise de la Migration (dite GCM), qui est liée d’une certaine façon, accidentelle et conjoncturelle mais aussi symboliquement après tout, à la crise grecque. Si l’on veut être précis, on observera notamment que la Grèce est l’un des points principaux de passage de cet épisode migratoire essentiellement venue, pour ce cas, de la tragédie syrienne qui a atteint le paroxysme des dévastations de Daesh ; que le gouvernement grec, la situation politique grecque, bref la crise grecque sont dans l’état qu’on sait, et cela ajoutant une dynamique d’impuissance et de dégradation face à la crise migratoire qui font effectivement se rencontrer deux crises européennes majeures à leur paroxysme, et renforçant ce paroxysme. Nous ne donnons pas au terrorisme une place aussi importante qu’aux deux crises citées ici, parce qu’il est un “produit” complémentaire et sans aucune unité de diverses autres crises et manipulations diverses et contradictoires, et il peut donc être manipulé dans tous les sens par tous les acteurs de la crise européenne. Mais il est néanmoins présent parce qu’avec la déstabilisation ultime que représente Daesh, il constitue une des causes opérationnelles directes des mouvements migratoires actuels.

(D’une façon aussi symbolique qu’opérationnellement logique, les épisodes de migration se succèdent très rapidement en fixant les catastrophes qui les suscitent en un enchaînement opérationnel immédiat de cause à effet [des “cause-à-effet” il y en a d’autres]. L’on retrouve la chronologie des catastrophes de l’interventionnisme-humanitaires européen : au printemps, une poussée migratoire venue de la Libye, première intervention-humanitariste européenne, ; cet été deuxième poussée venue de Syrie, deuxième intervention-humanitariste européenne. La logique de l’inversion caractéristique de l’UE, – l’humanitarisme accouchant de plus en plus en vite sa catastrophe humanitaire avec son épisode migratoire, – est pleinement rencontrée.)

D’une façon assez remarquable, les deux crises, par les non-dits qui criblent le discours politique général en Europe (y compris de la part de ceux qui se disent antiSystème tout en voulant demeurer au sein de la zone euro/UE), transforment la réflexion, la polémique, le débat, etc., en un “tourbillon crisique” qui paraît incompréhensible selon une “lecture politique” rationnelle courante mais qui constitue en fait la marque incontestable de la Grande Crise d’effondrement du Système telle qu’elle se manifeste en Europe. Dans les deux cas, effectivement, le facteur opérationnel central est écarté le plus souvent possible des débats pour pouvoir se conformer à la pensée-Système ; d’où ces invectives pseudo-économiques et institutionnelles avec les questions de souveraineté sur la crise grecque, les responsabilités dans la crise, etc., alors que la question opérationnelle centrale du retrait de la zone euro/de l’UE est le plus souvent écartée comme la peste, ou comme quasiment impossible à considérer, comme trop lourde dans le sens d’être sacrilège à évoquer et sacrilège dans son opérationnalité à cause des “alliances” qu’elle suppose ; d’où ces invectives sécuritaires, pseudo-ethniques ou éventuellement communautaristes sur la crise GCM, alors que la question opérationnelle centrale de l’interventionnisme-humanitariste de l’Europe (Libye, Syrie, etc.) dans ses fondements idéologiques de politique générale et avec ses conséquences de déplacement migratoire forcée des populations “est écartée comme la peste, ou comme quasiment impossible à considérer, comme trop lourde dans le sens d’être sacrilège à évoquer”.

actualité, affaires européennes, europe, déclin européen, politique internationale,

Mais cet enfermement policier volontaire de la pensée, cette impasse conséquent du jugement, n'affectent que ceux qui acceptent de se soumettre et ils conduisent les esprits moins bornés, par un retournement spectaculaire, à des problèmes de fond qui font tout de même de ces crises traitées en écartant l’essentiel immédiat, des occasions d’aborder les questions essentielles encore plus larges qui activent la crise du Système. On verra ci-dessous quelques interventions, très diverses effectivement et proposées aussi bien pour leur contenu de communication que pour leur valeur symbolique, qui vont nous aider à recomposer la mosaïque désordonnée en cette image très significative de “tourbillon crisique” ... Car finalement, si le “tourbillon crisique”, à première vue, “paraît incompréhensible selon une ‘lecture politique’ rationnelle courante”, il y a quelque chose d’ordonné, de symétrique, de régulier sinon d’implacable et donc d’implacablement rationnel dans un tourbillon.

• Il est intéressant d’apprécier grosso modo, à l’occasion d’une interview de son leader Pablo Iglesias, ce que le mouvement Podemos, pendant espagnol du mouvement grec Syriza, pense de la situation européenne à la lumière de l’aventure de Syriza. Le site LeSakerFrancophone nous donne une traduction française d’un article de David Marty, sur Zet.net, site US classique de la gauche radicale et dissidente. Le titre annonce déjà la couleur, qui s’apparente à un nouveau et triste “isme” du paysage européen, le “tsiprisme” (d’après le nom de Tsipras autant que d’après sa position de capitulation devant l’Orque, en juillet) : «Podemos n’est pas prêt à briser le carcan européen» (le 24 août 2015)

«Dans une interview récente suivant l’accord entre la Troïka et la Grèce, le dirigeant de Podemos a dit qu’il ne ferait pas beaucoup plus que ses partenaires grecs à Athènes: “La seule chose que nous pouvons faire est de développer plus de puissance administrative” de manière à ce que l’Europe accueille avec bienveillance des gouvernements qui défendent “les droits sociaux, la redistribution de la richesse et du bien-être”, une déclaration qui livre plus de questions que de réponses. Qu’est-ce que c’est que la puissance administrative, exactement? Comment cela fonctionnerait-il au sein des institutions de l’UE? Des traités européens?

»Plus importante peut-être, la déclaration qui a suivi : “Sinon, peut-être que la personne qui pourrait quelque chose sur ce plan est une dame qui vient du fascisme et de l’extrême-droite, Marine Le Pen.” Il a dit ensuite que si Le Pen arrivait au pouvoir en France, “un pays doté de l’arme nucléaire”, elle pourrait conclure une alliance avec une autre superpuissance nucléaire, la Russie, «mais plus avec l’UE ni avec l’Otan». Il ajoute : “Nous pourrions très bien être à la veille de la Troisième Guerre mondiale”.

»Donc, du point de vue de Pablo Iglesias, sortir de la zone euro, et de l’UE pour cette raison, équivaut à défendre des positions fascistes et à être un fauteur de guerre ou, au mieux, un imbécile. Cette déclaration mérite une attention particulière, spécialement lorsqu’on entend comment Podemos et beaucoup d’autres la considèrent comme la réalisation du Mouvement des Indignés du 15 mai 2011. En effet, si Podemos et le mouvement 15M partagent un grand nombre de vues et des politiques communes à l’égard de l’État providence, la santé, l’instruction, les droits économiques et sociaux, etc., les divergences sur les positions concernant l’UE, l’euro et l’Otan, qui ont pu sembler des détails mineurs et négociables sur le moment, apparaissent maintenant comme des points fondamentaux. L’organisation citoyenne Democracia Real Ya (DRY) — bien qu’elle ne soit pas la seule au sein du mouvement 15M – illustre le mieux cette différence...»

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Cette position de Podemos est intéressante effectivement selon la perspective qu’observe Marty, lorsqu’il parle des divergences au sein de la gauche ou de la dissidence espagnole (faut-il la qualifier plus prudemment d’“hors-Système” que d’antiSystème, avec évolution possible mais on ne sait dans quel sens ?) : “les divergences sur les positions concernant l’UE, l’euro et l’Otan, qui ont pu sembler des détails mineurs et négociables sur le moment, apparaissent maintenant comme des points fondamentaux”. Cette remarque nous fait comprendre combien la crise européenne évolue très vite des questions économico-spéciales et financières, vers les questions fondamentales de stratégie et de politique de sécurité.

L’intervention d’Iglésias a le mérite de la clarté et marque combien la “gauche hors-Système” en Europe est en train de se diviser sur la question de la sortie ou pas de l’euro (de l’UE), c’est-à-dire si l’on veut entre “trispristes” et “varoufakistes”. C’est dire combien, à cause de cette division, s’amoindrit l’espoir que cette force, qui n’est puissante que lorsqu’elle est dynamique et tendue par tous les moyens possibles vers un but antiSystème clairement affirmé et compris, puisse jouer un rôle majeur offensif contre le Système. Ce constat se renforce notablement sinon décisivement à la lumière des réactions hautement et vertueusement idéologiques de la plupart des représentants de cette tendance, en France, à l’idée d’un rassemblement “frontiste” (jusqu’au FN éventuellement, qui est l’“option nucléaire”) évoquée notamment par Sapir et Chevènement ; cette tendance qui se veut antiSystème ne conçoit de l’être, antiSystème, qu’en restant “idéologiquement pure” (comme on dit “chimiquement pure”), ce qui est une contradiction insoluble puisque l’arme principale du Système contre les forces antiSystème est de les diviser irrémédiablement en les faisant se référer à ces mêmes idéologies qui n’ont pu se développer qu’à l’intérieur du Système, et donc que le Système manipule comme il le veut à son avantage. Cette orientation marquant la possibilité de l’effacement jusqu’au risque de la disparition de cette tendance de gauche à prétention antiSystème, la situation de l’affrontement crisique en Europe se polarise sur deux points :

1) l’évolution de la situation “civile” en Grèce dans les douze prochains mois, résumée par les sources qui se disent informées entre une quasi-guerre civile et une formule type “les colonels-postmodernes” activée par Gladio & Cie. (Cette idée persiste dans les rumeurs venues d’organisme de pression de ce qu'on nommerait un peu par dérision et un peu par logique d'imitation l’“État supranational profond” renvoyant aux organisations anti-souverainistes type-OTAN, UE, etc., alors que dans ces mêmes rumeurs on relève l’explication du comportement de Tsipras par des pressions et menaces physiques type-Gladio contre lui et ses proches...)

2) L’évolution du FN français jusqu’aux et lors des présidentielles de 2017, parce que le FN devient la seule force “hors-Système” en Europe capable d’aller jusqu’à une situation de pouvoir, dans une structure où le pouvoir a (encore) des moyens considérables d’agir sur la situation européenne. Ce cas est d’autant plus significatif que la France reste malgré tout la poutre-maîtresse de l’Europe, autant par sa stature et son rôle historiques que par le fait, que souligne dans son interview Iglésias mais d’une façon ambiguë qui laisse à penser, qu’elle est une “puissance nucléaire” totalement autonome, – c’est-à-dire la seule puissance nucléaire européenne. Par exemple, une situation à la grecque en France, pas nécessairement pour les mêmes raisons que la crise grecque mais selon les mêmes paramètres extrêmes de son évolution, et notamment avec menace de retrait français, ne serait pas une “crise française”, ou plus sûrement une “crise franco-européenne” mais une crise majeure et directement liée à la Grande Crise d’effondrement du Système directe, d’éclatement de l’Europe dans des conditions de pression inouïes. Dans ce cas d’une crise de la dimension continentale que constituerait l’élection de Le Pen dans les conditions générales qu’on a décrites, le statut de puissance nucléaire de la France pèserait d’un poids énorme, permettant à la fois le retrait de l’OTAN et une rupture à mesure au sein de cette organisation et en Europe même. On ne sait le jugement de fond (idéologique) que porte Iglésias sur les appréciations qu’il donne dans le passage sur ce point, mais il évoque à juste raison la possibilité d’une Guerre mondiale en raison d’une fracture centrale au sein du monde atlantiste qu’impliquerait l’hypothèse envisagée, avec comme facteur aggravant le rôle de la Russie (dont la France se rapprocherait, certes) confrontée à la crise ukrainienne qui deviendrait une crise européenne et une crise transatlantique.

• Dans un tel cadre hypothétique, quel rôle jour la crise GCM ? L’actuelle situation, – que certains désignent comme “des vagues déferlantes” qui impliquent l’idée d’un ouragan, – est l’objet de plusieurs interprétations. L’une des plus notables est celle qui vient de milieux conservateurs-atlantistes, c’est-à-dire de milieux parfaitement intégrés dans le Système et qui ne sont pas éloignés de ceux qu’on a identifiés comme venant de l’“État supranational profond” renvoyant aux organisations anti-souverainistes type-OTAN, UE, mais surtout à un état d’esprit type-Gladio. Dans ce cas, et au contraire du débat et de la perception générale de l’immigration dans le cadre du Système, la réaction est souvent très violente et absolument radicale bien qu’elle soit proche de milieux-Système. On donnera comme exemple celle du professeur et historien danois Bent Jensen, spécialiste de la Guerre froide, otanien et antirusse, avec une de ces filiations qui conduisent à des nébuleuses où l’on ne serait pas étonné de rencontrer Gladio et qui est résolument marquée d’anglosaxonisme. Voici ce qu’en dit Jensen (SputnikNews, le 26 août 2015), en évoquant la vision d’apocalypse allant de la barbarie assiégeant la civilisation à la civilisation acceptant de se suicider, au choix et c’est selon...

«According to Professor Jensen, the current great migration is a result of three key factors: a rapid population growth in conflict-ridden regions adjacent to Europe; the relative ease of transportation; and a lack of border controls and security in Europe. [...] “You could say that we’re responsible for overpopulation in the North Africa and in the Middle East as the colonial authorities caused great progress in healthcare,” Jensen concedes. “We're not talking about refugees and migration. The thing is, the Europeans offer no resistance to a foreign culture that seeks to colonize them, a culture that doesn't belong in Europe but seeks to reap the fruits of the hard-working Europeans' labors.”

»The professor believes that Europeans willingly resign themselves to this “suicide” due to an artificial guilt complex, naivety and a poor knowledge of history. [...] “We are witnessing a thing that never previously occurred in history,” warns Jensen. “The voluntary surrender of an entire civilization.”»

Il est assez facile de démonter le discours du professeur Jensen dénonçant l’apathie de l’Europe devant ces “cultures étrangères” qui la “colonisent”... Que dire de l’apathie de l’Europe devant la colonisation américaniste, infiniment plus dangereuse, pernicieuse, venimeuse que n’importe quelle autre culture, – puisque culture-Système, déstructurante, dissolvante, réductrice aux normes de la néantisation et l’entropisation, – la même culture-Système qui est accueillie à bras ouverts par le Danemark du professeur Jensen sans la moindre réserve du professeur Jensen et qui s’est ouverte un chemin à coup de bombes, de corruptions diverses et de centres de torture, tout cela comme autant de “crimes de guerre” pour le moins, en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie, etc... Il n’est pas utile de s’étendre sur ce thème tant l’évidence l’éclaire de tous ses feux. Ce qui est intéressant, c’est l’impudence du professeur-historien qui, en évoquant les causes des “déferlantes” actuelles et en s’en tenant à l’orthodoxie historique qu’il affectionne, oublie en première ligne les conflits déclenchés par le bloc BAO pour imposer sa propre “culture étrangère” (comme ça se trouve) à un certain nombre de pays, et obtenant en retour l’anarchie conflictuelle et le désordre totalitaire dont l’effet est évidemment de lever ces “vagues migratoires” vers l’Europe (“What else ?”, comme dit l’autre). En langage à la va-vite, cela s’appelle un renvoi d’ascenseur ou en “coup de fouet en retour” (la CIA parlant-chic emploie le terme de blowback).

L’intérêt pour le cas français, et particulièrement celui du FN, est que ces circonstances poussent nécessairement, comme on le mesure, la polémique de l’immigration vers la politique de l’intervention. Qui pratique l’interventionnisme-humanitariste dont l’effet direct est la succession des “déferlantes migratoires”, sinon la politique-Système du bloc BAO, représentée en France par le bloc-Système ex-“UMPS” (mais qu’on conservera pour l’occasion tant l’étiquette “Les Républicains” est d’une légitimité doublement ou triplement douteuse, et d’un maniement oratoire impossible) ? Les circonstances conduiront donc nécessairement le FN à transmuter son discours anti-immigration en discours anti-interventionniste, en écartant naturellement la politique interne, sociétale, antiraciste, etc., pour déboucher sur le cœur de la politique-Système pratiquée par le bloc BAO dans son ensemble, et cela, complétant la confrontation frontale avec le système européens, l’Orque et sa “Secte”. On ne décrit pas ici une tactique électorale mais une évolution voulue par les évènements : l’évolution conceptuelle et sémantique est inéluctable parce que les évènements ont la puissance qu’ils ont, qu’ils dictent par conséquent les stratégies de la communication. Ces évènements montrent aujourd’hui que les migrants ne sont responsables en rien de leur migration, que sans doute ils la haïssent puisqu’elle les prive de leur pays et de leur identité, que leur migration leur a été imposée par le Système dans ses actes furieux couverts du faux-nez de l’interventionnisme-humanitariste.

• Nous voulons dire par là que toutes ces crises (identité, souveraineté des États-Membres, etc., au travers des dispositions intérieures de l’UE) que, depuis des décennies, l’Europe parvient à désamorcer grâce aux artifices du terrorisme psychologique des narrative et aux artifices antidémocratiques, reviennent s’imposer sous la forme élargie de crises passées au stade supérieur des désordres extérieurs. Le problème “sociétal” de l’immigration et du communautarise devient un problème de déstructuration stratégique suscitée par l’agressivité du Système, débouchant sur le désordre totalitaire et l’entropisation de l’organisation politique gagnant ceux-là même qui ont déclenché tous ces évènements. Le problème n’est plus de savoir si “notre culture” est menacée, mais bien d’observer le processus qui agresse toutes les cultures et qui nous a déjà privé de la nôtre, sans nécessité des “vagues déferlantes”, par la simple action d’entreprises comme le traité de Lisbonne ou le TTIP.

• Par conséquent, les actuels remous européens tendent à transformer les causes, polémiques et querelles internes, qui sont en général contrôlées par le système de la communication fidèle au Système, en débats plus larges où des considérations de politique extérieure, de sécurité nationale voire des débats principiels, sont nécessairement considérés. Le cadre général qui s’impose puissamment dans ce cas devient alors celui de la Grande Crise d’effondrement du Système, celui que le Système déteste, – et comme on le comprend, certes. Dans ce cas toujours, et compte tenu des autres considérations envisagées, – notamment ceci que la France est à la fois le pays qui dispose d’une alternative à l’arrangement-Système, le pays qui connaît la plus grande tension parce qu'il est le plus en position d’inversion par rapport à ses capacités et à sa tradition, le pays qui dispose d’une puissance institutionnelle et stratégique ayant la capacité pleinement d’une rupture, – il apparaît très probable que la France doive revenir au premier plan de la crise européenne lors des prochaines présidentielles. Il faudra bien s’arranger de ce fait conjoncturel, avec une capacité opérationnelle majeure de devenir un facteur structurel majeur bouleversant pour la situation européenne, pour le bloc BAO en général, – bref, pour le Système soi-même. Nous n’éviterons pas ce grand rendez-vous des règlements de compte car il n’y a pas une seule mesure envisagée et envisageable par l’Europe er par le Système qui ait le dixième du millionième d’intensité et de puissance nécessaire pour dresser un contre-feu efficace face à l’incendie antiSystème qui se développe, qui gronde et qui emporte tout...

samedi, 05 septembre 2015

The Big Five, Eurasian Security and Other Projects

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The Big Five, Eurasian Security and Other Projects

By Leonid Savin
Ex: http://katehon.com

Back in 2001, a leading analyst of the American banking company Goldman Sachs Group Inc., Jim O'Neill, used the acronym BRIC to describe the growing economies. Though he had used it in the context of a global neoliberal paradigm, Russia "coopted" the term, proposing Brazil, India and China to build up a multilateral cooperation. In a relatively short period, much has been done to develop mechanisms of interaction. Later, South Africa joined the four countries (and the acronym BRICS came to life).


Now, the five countries, which hold 26% of the planet's land area, represent 42% of the world population and generate 27% of the world GDP, are considered to be the new collective actor of the multipolar world based on the principle of decentralization and the ability to respond to the challenges of the XXI century. As the Russian Foreign Minister Deputy Sergei Ryabkov, in his briefing at the BRICS/SCO Summits in Ufa on July 9, 2015, said, "the practice of the BRICS has no precedent in international politics," and the group of states has become "an important factor in international relations." The BRICS is gradually becoming the new "Big Eight", but only on the basis of equality, transparency and consensus among all members.

The last summit in Ufa showed that the informal tone in which the cooperation was based did not prevent the creation of a full-fledged international association, more democratic than other alliances of the past century. In Ufa, a plan for future actions was approved─a kind of summary of BRICS' matrix operation of the near future. It includes a declaration of finalities, the strategy of the economic partnership and announces the opening of a virtual department─the official BRICS' website, which will publish official documents and relevant materials. The BRICS Bank was launched and a pool of foreign exchange reserves was formed. Their combined capital is 200 billion dollars. The first financed projects will take place in the spring of 2016, not limited to the five countries, but holding a global character. Essentially, it is a financial alternative to the International Monetary Fund of the Rothschilds, making investments in needed sectors of the countries' real economy, and not conducting speculative transactions and providing onerous loans, as do foreign banks, stock exchanges and funds.

Also, amongst the BRICS countries cooperation will be reinforced in financial and economic matters. Particularly, the director of the European and Central Asian Affairs Gui Congyou noted that Russia is a priority to Chinese investments, which will be made not only in infrastructure but in the construction of affordable housing and high technology as well.

The year of the Russian chairmanship of the BRICS has been very dynamic. As the President of Russia Vladimir Putin said on July 9 "in the year of the Russian presidency we have conducted the first meetings for BRICS' Civil, Parliament, and Youth forums. The creation of the BRICS Network University is in process as much as the establishment of the Council of Regions of our organization."

It should be added that the cooperation is happening now not only in the financial and economic fields of the block: ministerial meetings have been held on health, education, agriculture, taxation, science and technology, social security, communications, labor and employment and culture. Increasing co-ordination between the countries affected virtually all acute international issues, from regional conflicts and threats of narcotraffic to the space sector and maritime piracy. For this, all techniques that can make multilateral relations bureaucratic were deliberately avoided. The leaders of all the BRICS countries agreed on the opinion that the current anti-bureaucratic format must be kept henceforth.

This indicates the civilian side of the BRICS likewise. The issue, addressed at the summit in Ufa, was also discussed in the eve of the forum in Moscow with the participation of experts. In particular, through the BRICS Business Council many agreements were reached, while union leaders gave their recommendations to the BRICS' Heads of State. The Chairman of the Federation of Independent Trade Unions of Russia, Mikhail Shmakov, at a meeting with Vladimir Putin, also signaled the necessity to avoid any methods of neo-liberalism, who is to blame for all the world's current crises. This is an important observation showing that the BRICS is in consensus on the level of political ideology, one that will guide the participating countries.

The BRICS can also be regarded as a club where members follow the principle of reciprocity. Indian Prime Minister Narendra Modi during a larger format meeting of BRICS leaders indicated the importance of completing a reform in the UN and its Security Council. According to him, this will help to more effectively respond to any calls. Quite telling was the statement of the Indian leader about sanctions─that only UN sanctions have power, while all the rest is the attempt of some countries to dictate their terms, which is unacceptable. Dilma Rousseff, President of Brazil, also raised the issue of UN reform and the readiness to participate in various projects from harmonization of migration flows to climate change control.

It is significant that other countries are showing an increased interest in the BRICS. For example, at the financial forum BRICS/SCO, which took place on June 8, the vice-president of the Industrial Development Bank of Turkey Çiğdem İçel was also present; furthermore, the formal participation of the SCO's Heads of State at the BRICS Summit as guests greatly enhanced the status of the event. However, apart from the official agenda, the leaders could communicate in an informal setting, discussing a number of issues that are equally important for building a trusting partnership.

The West behaved on its characteristic manner of double standards and information war. For example, Bloomberg's publication was totally manipulated, as if the aggregate BRICS economy had almost caught up with the US economy. This is not true, once according to the IMF China alone has surpassed the United States already in 2014; the Council on Foreign Relations, speaking more realistically, pointed out that the BRICS is going to reduce the influence of the West. Stratfor added that the BRICS and the SCO have evolved to a sort of platform in order to deploy resistance against the United States. Ostensibly, USA analysts have not heard or did not want to hear the repeated statements of the first persons and ministers that the BRICS is not directed against any state or power, having an open agenda. Similarly, the SCO was established to resolve issues of regional security in Eurasia, as well as to engage in energy production and the creation of transport corridors.

But, of course, the two structures will adequately respond to the attempts of undermining sovereignty or interference in internal affairs. At the summit, the Chinese and Russian sides have time and again stated the importance of preserving historical justice and the need for immediate response to any efforts in rewriting history and justifying such phenomena as fascism and Nazism.

The SCO summit, happening immediately after the events of the BRICS on the same site, was also marked by important decisions. For the first time in the existence of the organization the reception of new members, India and Pakistan, took place. In addition, there was an agreement in the raising of the participation status of the Republic of Belarus to that of a SCO observer State. In the quality of partners of the organization's dialogue, joined Azerbaijan, Armenia, Cambodia and Nepal. At one of the briefings in Ufa, a Western journalist raised the question of the various problems between India and Pakistan and how they could cooperate, if differences and the potential for conflict remained. The point is that the SCO is working on a completely different paradigm than the West, which adheres to the school of political realism, with practices of elements such as deterrence, confrontation, conflict of interests and so forth. The SCO is developing an entirely new approach to collective security, while respecting interests and the sovereignty of all members of the organization. It is likely that, through this format, it could even be able to help normalizing relations between Armenia and Azerbaijan.

Very important is the fact that the adhesion of India and Pakistan to the SCO makes of this a four-nuclear-power alliance. Uzbek President Islam Karimov added that this could change the balance of forces in the world. Not less relevant is the question of the future membership of the Islamic Republic of Iran. While Tehran is under UN sanctions, it is not possible. But, as said by the Russian Minister of Foreign Affairs Sergey Lavrov, Iran has made significant progress in talks between the six countries and we can expect that in the near future this problem will be solved─if only the West does not try to review the framework agreements reached earlier, as has happened on previous stages.

At the SCO summit a program of cooperation in the fight against terrorism and separatism in the years 2016-2018 was also approved (it is worth noticing that, by then, the direction of the Executive Committee of the SCO will be on the hands of Russia) and the development of the SCO Convention on Combating Extremism was started, as well as the establishment of the Center for Counteraction to Threats and Challenges to Security of the SCO member states on the basis of the Regional Antiterrorist Structure (RATS). The terrorist organization "Islamic State" was reputed as a serious threat and all SCO members reiterated their intention to combat it and other international extremists.

The development strategy of the SCO to 2025 was accepted and Ufa Declaration for SCO, adopted. The strategy says that the SCO will work "in favor of the construction of a polycentric democratic system of international relations," referring also to the foundation of an indivisible security space. Also important are the designated principles and values of states and peoples, wherein the historical features and identity of all Member States are taken into account.

In his speech dedicated to the results of the two summits, Russian President Vladimir Putin showed that work is ongoing "to create the SCO Development Bank and the SCO Development Fund (Special Account). The idea of having institutions on the basis of the SCO Interbank Association of the International Center of Project Financing is very promising." In addition, the Russian leader called for more active use of the SCO possibilities inherent to the BRICS.

But apart from the pair BRICS-SCO, there is a lot of regional projects that will naturally join both formats. So, the leaders of Russia and China declared that they are ready to work closely on the implementation of the two projects of integration─the Eurasian Economic Union and the Silk Road Economic Belt. Added to that, there are trilateral relationships, such as Russia-Mongolia-China. On the sidelines of the BRICS summit, the leaders of the three countries settled to intensify works on a variety of fronts─from the creation of infrastructure projects to cultural and information activities. As the chairman of the government of China Xi Jinping put, "it is necessary to form a community of mutual destiny and promote multipolarity."

The BRICS will also coordinate the defense of their position within the Group of Twenty (G20). Besides, this platform will be used for different projects within the BRICS and the G20 summit in November this year, to be held in Turkey, continuing to discuss the preparation of the bank and other tasks identified in the Ufa Declaration.

All this automatically means that any try of external manipulation, even under plausible pretexts (for example, USA is actively promoting the project of a New Silk Road), will be doomed to failure. And the world with the assistance of the BRICS and the SCO will be more secure and harmonious.

vendredi, 04 septembre 2015

Los cinco grandes, seguridad euroasiática y otros proyectos

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Los cinco grandes, seguridad euroasiática y otros proyectos

por Leonid Savin

Ex: http://paginatrasversal.wordpress.com

Ya en 2001, un destacado analista de la empresa bancaria estadounidense Goldman Sachs Group Inc., Jim O’Neill, utilizó el acrónimo BRIC para describir las economías en crecimiento. A pesar de que lo había utilizado en el contexto de un paradigma global neoliberal, Rusia “cooptó” el término, proponiendo a Brasil, India y China construir una cooperación multilateral. En un período relativamente corto se ha hecho mucho para desarrollar mecanismos de interacción. Más tarde, Sudáfrica se unió a los cuatro países (y el acrónimo BRICS cobró vida).

Ahora, los cinco países, que suman el 26% de la superficie terrestre del planeta, representan el 42% de la población mundial y generan el 27% del PIB mundial, son considerados como el nuevo actor colectivo del mundo multipolar basado en el principio de la descentralización y la capacidad de responder a los desafíos del siglo XXI. Como dijo el viceministro de Exteriores ruso, Sergei Ryabkov, en su informe en las Cumbres BRICS/OCS en Ufa, el 9 de julio de 2015: “la práctica del BRICS no tiene precedente en la política internacional”, y el grupo de estados se ha convertido en “un factor importante en las relaciones internacionales”. El BRICS se está convirtiendo en el nuevo “Big Eight” [G8], pero sólo sobre la base de la igualdad, la transparencia y el consenso entre todos los miembros.

La última cumbre en Ufa mostró que el tono informal en el que se basó la cooperación no impidió la creación de una asociación internacional de pleno derecho, más democrática que otras alianzas del siglo pasado. En Ufa fue aprobado un plan para futuras acciones, una especie de sumario matriz de las operaciones del BRICS en el futuro próximo. Incluye una declaración de finalidades, la estrategia de la asociación económica, y anuncia la apertura de un departamento -el sitio web oficial del BRICS – que publicará los documentos oficiales y los materiales relevantes. Se puso en marcha el Banco de los BRICS y se formó un fondo de reservas de divisas. Su capital combinado es de doscientos mil millones de dólares. Los primeros proyectos financiados se llevarán a cabo en la primavera de 2016, y no se limitan a los cinco países, sino que tienen un carácter global. En esencia, se trata de una alternativa financiera al Fondo Monetario Internacional de los Rothschild, realizando inversiones en sectores necesarios de la economía real de los países, y no llevando a cabo transacciones especulativas y concediendo préstamos onerosos, como hacen bancos extranjeros, bolsas de valores y fondos.

Además, la cooperación entre los países BRICS será reforzada en asuntos financieros y económicos. En particular, el director de los Asuntos europeos de y de Asia Central, Gui Congyou, señaló que Rusia es una prioridad para las inversiones chinas, que se harán no sólo en infraestructura, sino en la construcción de viviendas asequibles y alta tecnología.

El año de la presidencia rusa de los BRICS ha sido muy dinámico. Como dijo el Presidente de Rusia, Vladimir Putin, el 9 de julio: “en el año de la presidencia rusa hemos llevado a cabo las primeras reuniones de los foros Civil, del Parlamento y de la Juventud de los BRICS. La creación de la Red Universitaria BRICS está en proceso así como la creación del Consejo de las Regiones de nuestra organización”.

Debería añadirse que ahora la cooperación está teniendo lugar no sólo en los ámbitos financieros y económicos del bloque: se han celebrado reuniones ministeriales en los campos de la salud, la educación, la agricultura, la fiscalidad, la ciencia y la tecnología, la seguridad social, las comunicaciones, el trabajo y el empleo y la cultura. El aumento de la coordinación entre los países afecta prácticamente a todas las cuestiones internacionales, desde los conflictos regionales y las amenazas del narcotráfico hasta el sector espacial y la piratería marítima. Por ello, todas los procedimientos que pueden conducir a relaciones multilaterales burocráticas se evitaron deliberadamente. Los líderes de todos los países BRICS coincidieron en la opinión de que en adelante debe mantenerse el actual formato anti-burocrático.

Esto indica el aspecto civil del propio BRICS. El tema, abordado en la cumbre en Ufa, también se discutió en la víspera del foro, en Moscú, con la participación de expertos. En particular, se alcanzaron muchos acuerdos a través del Consejo Empresarial de los BRICS, mientras que los líderes sindicales dieron sus recomendaciones a los Jefes de Estado de los BRICS. El Presidente de la Federación de Sindicatos Independientes de Rusia, Mijaíl Shmakov, en una reunión con Vladimir Putin, también señaló la necesidad de evitar los métodos del neoliberalismo, que es el culpable de todas las crisis actuales del mundo. Esta es una observación importante que muestra que el BRICS guarda un consenso en la ideología política que guiará a los países participantes.

El BRICS también puede ser considerado como un club donde los miembros siguen el principio de reciprocidad. El primer ministro indio Narendra Modi, durante una reunión de mayor formato de los líderes de los BRICS, indicó la importancia de completar una reforma de la ONU y de su Consejo de Seguridad. Según él, esto ayudará a responder más eficazmente cualquier llamada. Muy elocuente fue la declaración del líder indio sobre las sanciones: que sólo las sanciones de la ONU tienen poder, mientras que el resto es el intento de algunos países por imponer sus condiciones, lo cual es inaceptable. Dilma Rousseff, presidenta de Brasil, también planteó la cuestión de la reforma de la ONU y la disposición a participar en diversos proyectos, desde la armonización de los flujos migratorios hasta el control del cambio climático.

Es significativo que otros países estén mostrando un creciente interés en los BRICS. Por ejemplo, en el foro financiero BRICS / OCS, que tuvo lugar el 8 de junio, también estuvo presente el vice-presidente del Banco de Desarrollo Industrial de Turquía, Çiğdem İçel; además, la participación formal como invitados de los Jefes de Estado de la OCS en la Cumbre del BRICS, realzó enormemente el estatus del evento. No obstante, aparte de la agenda oficial, los líderes pudieron comunicarse en un ambiente informal, discutiendo una serie de cuestiones que son igualmente importantes para construir una relación de confianza.

Occidente se comportó según su manera característica a base de doble moral y guerra de la información. Por ejemplo, la publicación de Bloomberg fue totalmente manipulada, como si la economía conjunta de los  BRICS casi hubiera alcanzado a la economía de Estados Unidos. Esto no es cierto, una vez que, de acuerdo con el FMI, China en solitario ha superado a Estados Unidos ya en 2014; el Council on Foreign Relations [Consejo de Relaciones Exteriores], hablando de manera más realista, señaló que los BRICS van a reducir la influencia de Occidente. Stratfor agregó que los BRICS y la OCS han desarrollado una especie de plataforma con el fin de desplegar la resistencia contra Estados Unidos. Aparentemente, los analistas de Estados Unidos no han oído o no quieren escuchar las repetidas declaraciones de las líderes y los ministros de que el BRICS no está dirigido contra ningún Estado o poder, teniendo una agenda abierta. Del mismo modo, la OCS fue creada para resolver los problemas de seguridad regional en Eurasia, así como para participar en la producción de energía y en la creación de corredores de transporte.

Pero, por supuesto, las dos instituciones responderán adecuadamente a los intentos de socavar la soberanía o de interferir en los asuntos internos. En la cumbre, chinos y rusos han declarado una y otra vez la importancia de preservar la justicia histórica y la necesidad de responder a cualquier esfuerzo de reescribir la historia y justificar fenómenos como el fascismo y el nazismo.

La cumbre de la OCS, celebrada en el mismo lugar inmediatamente después de la cumbre de los BRICS, también estuvo marcada por decisiones importantes. Por primera vez en la existencia de la organización tuvo lugar la recepción de nuevos miembros, la India y Pakistán. Además, hubo acuerdo en elevar el estatus de participación de la República de Bielorrusia como Estado observador de la OCS. En calidad de socios de diálogo de la organización, se unieron Azerbaiyán, Armenia, Camboya y Nepal. En una de las reuniones informativas en Ufa, un periodista occidental planteó la cuestión de los diversos problemas entre la India y Pakistán y cómo podrían cooperar si las diferencias y el potencial de conflicto permanecen. El asunto es que la OCS está trabajando con un paradigma completamente diferente al occidental, que se adhiere a la escuela del realismo político, practicando elementos tales como la disuasión, la confrontación, el conflicto de intereses, y así sucesivamente. La OCS está desarrollando un enfoque completamente nuevo de la seguridad colectiva, respetando los intereses y la soberanía de todos los miembros de la organización. Es probable que, a través de este formato, podría ser capaz incluso de ayudar a normalizar las relaciones entre Armenia y Azerbaiyán.

Muy importante es el hecho de que la adhesión de la India y Pakistán a la OCS hace de esta una alianza de cuatro potencias nucleares. El presidente de Uzbekistán, Islam Karimov, añadió que esto podría cambiar el equilibrio de fuerzas en el mundo. No menos relevante es la cuestión de la futura adhesión de la República Islámica de Irán. Mientras que Teherán esté bajo sanciones de la ONU, ésta no es posible. Pero, como dijo el ministro ruso de Asuntos Exteriores, Serguéi Lavrov, Irán ha hecho progresos significativos en las conversaciones entre los seis países y podemos esperar que en un futuro próximo este problema será resuelto – únicamente si Occidente no trata de revisar el marco de los acuerdos alcanzados anteriormente, como ha ocurrido en etapas anteriores.

En la cumbre de la OCS fue aprobado también un programa de cooperación en la lucha contra el terrorismo y el separatismo para los años 2016-2018  (vale la pena notar que, para entonces, la dirección del Comité Ejecutivo de la OCS estará en manos de Rusia), y comenzó el desarrollo de la Convención sobre la lucha contra el extremismo de la OCS, así como la creación del Centro contra las amenazas y desafíos a la seguridad de los estados miembros de la OCS, sobre la base de la Estructura Antiterrorista Regional (RATS). La organización terrorista “Estado Islámico” fue reputada como una amenaza grave y todos los miembros de la OCS reiteraron su intención de combatirlo, así como a otros extremistas internacionales.

La estrategia de desarrollo de la OCS hasta 2025 fue aprobada, y se adoptó la Declaración Ufa para la OCS. La estrategia afirma que la OCS trabajará “a favor de la construcción de un sistema democrático policéntrico de relaciones internacionales”, en referencia también a la fundación de un espacio de seguridad indivisible. También son importantes los designados principios y valores de los Estados y los pueblos, en los que las características históricas y la identidad de todos los Estados miembros se han tenido en cuenta.

En su discurso dedicado a los resultados de las dos cumbres, el presidente ruso Vladimir Putin puso de manifiesto que se está trabajando “para crear el Banco de Desarrollo de la OCS y el Fondo de Desarrollo de la OCS (Cuenta Especial). La idea de tener instituciones sobre la base de la Asociacion Interbancaria de la Asociación del Centro Internacional de Financiación de Proyectos de la OCS es muy prometedora”. Además, el líder ruso llamó a un uso más activo de las posibilidades de la OCS inherentes a los BRICS.

Pero, aparte del par BRICS-OCS, existe una gran cantidad de proyectos regionales que, naturalmente, unirán ambos formatos. Así, los líderes de Rusia y China declararon que están dispuestos a trabajar en estrecha colaboración en la ejecución de los dos proyectos de integración ─ la Unión Económica Euroasiática y el Cinturón Económico de la Ruta de la Seda. Añadido a esto, existen relaciones trilaterales, como la de Rusia-Mongolia-China. Al margen de la cumbre del BRICS, los líderes de los tres países acordaron intensificar los trabajos en una variedad de frentes, desde la creación de proyectos de infraestructura hasta actividades culturales y de información. Como manifestó el presidente del gobierno de China, Xi Jinping, “esto es necesario para formar una comunidad de destino mutuo y promover la multipolaridad.”

El BRICS también coordinará la defensa de su posición dentro del Grupo de los Veinte (G-20). Además, esta plataforma será utilizada para diferentes proyectos dentro de los BRICS y la cumbre del G-20 en noviembre de este año, que se celebrará en Turquía, continuando las conversaciones para la preparación del banco y otras tareas identificadas en la Declaración de Ufa.

Todo esto significa automáticamente que cualquier intento de manipulación externa, incluso bajo pretextos plausibles (por ejemplo, EEUU promueve activamente el proyecto de una nueva ruta de la seda), estará condenada al fracaso. Y el mundo, con la ayuda de los BRICS y la OCS, será más seguro y armonioso.

23/08/2015

(Traducción Página Transversal)

Fuente: Katehon

Warum Russland?

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Warum Russland?

von Willy Wimmer

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Die Frage ist legitim, und sie muss gerade jetzt gestellt werden. Am 1. September wird an den Ausbruch des Zweiten Weltkrieges erinnert, und es war gerade die Sowjet­union, die an Menschenleben und ­Potential beispiellos die Folgen dieses mörderischen Krieges zu tragen hatte.


In wenigen Wochen könnten wir die fünfundzwanzigste Wiederkehr des Tages festlich begehen, an dem Deutschland wieder ein Land wurde, dessen Einheit und weit mehr über gerade diesen Zweiten Weltkrieg aus dem Verschulden seiner damaligen Führung verlorengegangen war. Neben der tatkräftigen Unterstützung aus Washington war es gerade Moskau, das uns Deutschen diesen Weg eröffnete. Es war Michail Gorbatschow, der vom «gemeinsamen Haus» Europas gesprochen hatte. Wir alle in Europa waren sicher, dass wir die Schrecken der Vergangenheit würden loswerden und eine der Wohnungen würden beziehen können. Krieg war ferner denn je.


Das gemeinsame Haus Europa schien ein tragfähiges Fundament zu haben, denn die Konferenz von Helsinki (KSZE), die im Kern aus sowjetischen und polnischen Vorstellungen unmittelbar nach dem Zweiten Weltkrieg hervorgegangen war, erwies sich als ungemein erfolgreich. In ihrem Schlepptau konnten sich sogar zwischen den hochgerüsteten Feindstaaten  erfolgreiche Abrüstungsverhandlungen führen lassen.


Wenn wir heute auf diese Zeit zurückblicken und an den 1. September denken, dann sind uns die Feiern zum 3. Oktober schon vergällt. Statt des grossen Festes in Berlin mit denen, die nicht nur damals dabei gewesen sind und heute von anderen Staatsmännern repräsentiert werden, beschleicht uns die bange Sorge, ob wir den 1. September des nächsten Jahres überhaupt noch erleben? Wieder befehligen mit markigen Sprüchen deutsche Generäle unweit der russischen Grenze internationale Verbände, die nuklear bis unter das Dach aufgefüllt sind. In der Ukraine werden Truppen, die offen ihre an die Nazi-Zeit erinnernden Feldzeichen führen, gegen die Grenzen eines Landes vorgeschickt, das genau mit diesen Feldzeichen den grossen Schrecken, Tod und Vernichtung identifizieren muss. Diejenigen, die noch nicht in der Nato sind, werden mit grosszügigen Einrichtungen überzogen und in grenzüberschreitende Militärkooperation einbezogen, die sich nur gegen Russland zu richten hat. Krieg ist näher denn je.


Das ist nicht über Nacht gekommen. Die europäische Ohnmacht von Kiew, einen friedlichen Machtübergang in einer überaus turbulenten Zeit sicherzustellen, traf auf einen gesenkten Daumen aus Washington. Es war nicht nur die Ukraine, deren Möglichkeiten und Hoffnungen mit dem bis heute ungeklärten Massaker auf dem Maidan-Platz auftragsgemäss zerschossen worden sind. Die Ereignisse trafen Europa ins Mark, weil sich die totale Konfrontation über den europäischen Ausgleich hinweggesetzt hatte. Jeder in Europa sollte sich heute die Frage stellen, wie weite Teile der eigenen Bevölkerung reagieren würden, wenn man ihnen über Nacht ihre Rechte durch ein Putschregime würde nehmen wollen? Vor allem, wenn man bei der Gelegenheit auch noch die russische Marinepräsenz mit ihrer Versorgungsfunktion für den Nahen Osten würde beseitigen können. Heute muss man den Eindruck haben, dass die tatsächlichen Abläufe auf der Krim uns vor dem Krieg bewahrt haben, der heute um so wahrscheinlicher zu werden scheint.


Was ist mit uns eigentlich in all den Jahren passiert, um wieder so gegen ein Land und seine Menschen gestellt zu werden, das noch bei den Winterspielen in Sotchi eindrucksvoll unter Beweis gestellt hatte, wie sehr es ein Ankerplatz für die gemeinsame europäische Kultur ist?


Bei nüchterner Betrachtung müssen wir uns eingestehen, dass das Unvermögen europäischer Aussenminister auf dem Maidan-Platz in Kiew der Höhepunkt europäischer Machtlosigkeit gewesen ist, die weit vorher und unmittelbar nach der deutschen Wiedervereinigung, dem Ende der Teilung Europas und der Charta von Paris aus dem Herbst 1990 begonnen hatte. Wir haben das als erste gespürt, und man musste in Deutschland den Eindruck haben, dass «Soziale Marktwirtschaft» und «demokratischer Rechtsstaat» nur dem Umstand nach dem Zweiten Weltkrieg geschuldet worden waren, das eigene Herrschaftsgebiet im geteilten Europa nicht in die Fänge der anderen Seite geraten zu lassen.


Die Folgen der Teilung in ökonomischer Sicht waren gerade erst mal angedacht, als über «shareholder value» die in Deutschland einst so erfolgreiche und die Gesellschaft ausgleichende Wirtschaftordnung der Sozialen Marktwirtschaft beseitigt werden konnte. Die heutige Bundeskanzlerin verstieg sich sogar zu der Forderung, die Demokratie marktkompatibel umzugestalten. Wenn nicht alles täuscht, wird das über die bekannt gewordenen staatsrechtlichen Konsequenzen zum beabsichtigten Freihandelsabkommen TTIP auch gelingen.

 
Dann kann der demokratische Rechtsstaat, der in Deutschland weitaus tiefere und solidere Wurzeln als die der alliierten Herrschaft auf deutschem Territorium hat, auch gleich mitbeerdigt werden. Was man von der friedensstiftenden Macht des Völkerrechts hält, das hat man mit dem Nato-Jubiläumskrieg 1999 gegen die Bundesrepublik Jugoslawien gezeigt. Es galt, die neue internationale Rechtsordnung im Interesse der USA reüssieren zu lassen. Dafür wurde nicht nur die Idee der Helsinki-Konferenz zu Grabe getragen, sondern die gesamte Völkerrechtsordnung, wie sie sich in Europa seit der Zeit des Dreissigjährigen Krieges herausgearbeitet hatte.


Ist es nicht weitaus mehr, was sich verändert hat? In diesen Tagen wurde erneut darauf hingewiesen, dass in unserem ach so prosperierenden Land die Mittelschicht wegbricht und die armen Leute noch ärmer werden. Familien wissen nicht mehr, wie sie über die Runde kommen sollen. An unseren Schulen wird den Kindern eingebleut, welches Menschenbild sie gefälligst in Zukunft haben sollten. Die Migrationsentwicklung, die auf eine hilflose deutsche Bundesregierung und eine nicht existierende europäische Haltung stösst, bringt Menschen in unser Land, denen wir durch unsere Politik und die Kriege unserer Verbündeten die Lebensgrundlage genommen haben. Da diese Menschen vielfach aus den Ländern im Nahen Osten kommen, die als die Wiege unserer Kultur bezeichnet werden können, haben wir ihr und unser Erbe zerstört.


Und jetzt gegen Russland? Sind es die russischen Bodenschätze, die man so unter Kontrolle nehmen will, wie es vor gut zehn Jahren im Fall Yukos schon einmal möglich zu sein schien, obwohl man sich heute wegen Fracking mehr mit den Saudis in den Haaren zu liegen scheint. Oder ist es etwas anderes? Wenn wir einen nüchternen Blick auf uns selbst werfen, dürfte es etwas anderes sein, und das kann man auch in einem Land sagen, aus dem jedes Jahr mehr als eine halbe Million Menschen über den Atlantik reisen. Hier kommen nur wenige auf die Idee, statt im Silikon Valley einen Job in Samara anzustreben. Aber Russland steht heute dennoch für etwas, das denjenigen, die unsere Staaten schon fast planiert haben, ein gewaltiger Dorn im Auge zu sein scheint, weil es mehr werden könnte, als Dinge, die morgen schon anders sind: Vaterland, christlicher Glaube und die Werte der Familie.
In dem kriegs- und finanzkrisenbestimmten Westen kommt das alles seit geraumer Zeit völlig unter die Räder. Unbeschadet der Tatsache, wie die Wirklichkeit in Russ­land selbst aussieht, muss das in Europa die Menschen nachdenklich machen, denen gerade zum wiederholten Male der Teppich unter den Füssen weggezogen wird. Was gibt Halt? Ist es das, warum wir gegen Russ­land und die Menschen dort wieder in Stellung gebracht werden? Weil es so gegen die blutigen Träume von der einzigen Weltmacht steht? •

jeudi, 03 septembre 2015

Presseschau August 2015 (2)

mardi, 01 septembre 2015

Migrants: le cas de conscience, nouvelle arme de destruction massive...

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Migrants: le cas de conscience, nouvelle arme de destruction massive...

par Caroline Galactéros

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Caroline Galactéros, cueilli sur le site du Point et consacré à l'impuissance de l'Europe face à la question stratégique de l'invasion migratoire. Docteur en science politique, Caroline Galactéros est l'auteur de  Manières du monde, manières de guerre(Nuvis, 2013). 

Migrants, le cas de conscience comme nouvelle arme de destruction massive

Selon l'agence Frontex, 107 500 migrants se sont présentés aux frontières de l'Union européenne en juillet, autant que durant toute l'année 2014. Depuis janvier, plus de 224 000 seraient partis à l'assaut de l'Europe (HCR), 160 000 seraient déjà arrivés sur les côtes grecques, et plus de 2 500 se seraient noyés dans ces traversées de tous les dangers. Selon Berlin, plus de 700 000 malheureux devraient d'ici la fin de l'année avoir cherché à s'établir en Allemagne, dont 40 % en provenance des Balkans (qui viennent d'être déclarés « sûrs » pour limiter l'appel d'air). 10 à 15 % seulement de ces populations sont des « réfugiés politiques », l'immense majorité des autres fuient la misère. Judicieux calcul, singulièrement en France, si l'on considère, avec la Cour des comptes, que 1 % des déboutés du droit d'asile sont effectivement reconduits à la frontière...

Chaque jour porte son lot de nouvelles sinistres : un naufrage en Méditerranée de miséreux terrifiés, le Tunnel sous la Manche paralysé par les passages sauvages, les îles grecques prises d'assaut, la France débordée à Calais, l'Italie à Vintimille, la panique d'États membres déchirés entre empathie et indifférence. La cacophonie européenne habituelle, se rassure-t-on. Non. Cette fois, l'Europe fait face à une attaque sans précédent, au moins partiellement planifiée, qui vise la déstructuration en profondeur de nos sociétés. L'Allemagne se raidit et dénonce la réalité d'une immigration « de confort ». La Hongrie, l'Autriche, la Bulgarie, le Danemark n'entendent pas plus se laisser prendre dans la mélasse de la mauvaise conscience. Mais, sans action radicale et coordonnée, c'est l'adversaire qui triomphe, instrumentalisant notre humanisme empathique, secondé par des médias avides de sensationnalisme. Lorsqu'on voit des policiers ou des marins excédés dégonfler des canots surchargés de pauvres hères, c'est l'image de l'Europe accueillante qui succombe, c'est notre vulnérabilité qui crève l'écran. L'Europe n'est plus une forteresse protectrice de ses peuples, c'est une passoire.

Une crise est géopolitique bien plus qu'humanitaire

Mais cette crise est géopolitique bien plus qu'humanitaire : nous nous débattons dans le piège tendu par une organisation terroriste État islamique très organisée et surtout conséquente. Le « calife » al-Baghdadi, chef de Daesh, que nous répugnons toujours à combattre au sol, nous contentant de frappes si ciblées qu'elles ne font que galvaniser ses effectifs grandissants, n'avait-il pas annoncé dès février dernier qu'il submergerait le fragile esquif européen « de 500 000 migrants à partir de la Libye » si l'Italie se joignait à la coalition ? Les Soudanais, Érythréens, Afghans, Irakiens et Syriens, eux aussi malmenés par les bouleversements géopolitiques en cours en Afrique et au Moyen-Orient, n'ont fait que prendre en marche le train de cette macabre prophétie…

Les dirigeants de Daesh disent ce qu'ils font et font ce qu'ils disent. L'Europe, elle, ne dit toujours pas ce qu'elle veut faire ni ne fait ce qu'elle énonce : le blocus des côtes libyennes, la destruction préventive des bateaux, etc. Souhaitons que l'accord franco-britannique sur la lutte contre les passeurs à Calais nous fasse mentir. Engluée dans la procrastination, l'Europe donne le spectacle quotidien de sa désunion et de sa pusillanimité. Elle est coupable en premier lieu envers ses propres populations. Coupable de ne pas porter le bon diagnostic sur la nature et la gravité de la menace ; de ne pas admettre que ses États sont en guerre, de s'accrocher comme à une bouée dégonflée à ses « valeurs », sans oser le seul choix salutaire : répondre à Daesh. Sur le double front de l'intransigeance migratoire, en mettant déjà en œuvre un blocus militaire sans failles de la Libye et une fermeture efficace de ses frontières, et d'une intervention militaire massive au sol (avec forces spéciales américaines et frappes françaises en Syrie), pour contrer ceux que l'on a trop longtemps soutenus : les islamistes sunnites de « l'Armée de la conquête », qui n'ont rien de modéré ou de représentatif, et veulent mettre en pièces le régime de Bachar el-Assad afin de prendre le pouvoir en Syrie. Même leurs mentors saoudiens commencent à s'en inquiéter.

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Idéalisme entêté, mâtiné de cynisme

Évidemment, le non-dit implicite du discours de nos « responsables » est que nous sommes les fauteurs de troubles de ces territoires en guerre (Irak, Afghanistan, Syrie, Libye, Sahel…) et que nous devons recueillir les malheureux que notre aventurisme militaire et politique a jetés hors de chez eux. Partiellement vrai. La France s'est, certes, imprudemment engagée en Libye et a contribué à la déstructuration violente de cet État. Mais le chaos irakien, matrice de toute la déstabilisation régionale, ne lui est nullement imputable, et son action courageuse au Sahel, même à l'aune de ses moyens insuffisants, doit être portée à son crédit. Quant à la Syrie, notre dogmatisme à l'égard de Bachar el-Assad qui était (comme Saddam Hussein ou Kadhafi d'ailleurs) le dernier rempart d'un équilibre ethnico-religieux imparfait mais protecteur des minorités, notamment chrétiennes, est désormais clairement en porte-à-faux par rapport au réalisme américain (comme sur les dossiers russe ou iranien).

Combien de massacres faudra-t-il encore laisser commettre, combien de morts, de chrétiens d'Orient livrés à la sauvagerie de l'ennemi, d'otages et d'attentats, avant de reconnaître que l'on s'est trompé d'ennemi une fois encore ? Espérons que le soutien unanime le 17 août du Conseil de sécurité des Nations unies à un plan « inclusif » pour des pourparlers de paix en Syrie amorce un retour au réalisme politique et stratégique, notamment du côté occidental. Notre idéalisme entêté, parfois mâtiné de cynisme, a contribué depuis quatre ans au martyre de ce pays.

Il n'est pas trop tard. Mais il faut du courage, celui de dire la vérité et d'en assumer les conséquences. Nous sommes en guerre. Nos opinions l'ont compris. Ce sont nos politiques (et aussi certains « analystes » aussi lunaires qu'irresponsables), notamment en France, qui refusent de l'admettre et de prendre les décisions – pas longtemps impopulaires – qui s'imposent. Devant cette invasion planifiée, nous n'avons plus le choix : nous devons fermer pour quelques années au moins les frontières de l'Europe à toutes les immigrations, humanitaires et même politiques. Nous devons faire en sorte que Daesh comprenne que son entreprise a échoué, qu'il ne submergera pas nos États, n'infiltrera pas ses kamikazes ni ne sèmera la discorde dans nos communautés. Il n'y a pas trente-six façons de convaincre al-Baghdadi et ses sbires, comme d'ailleurs les réseaux de passeurs, que leur idée n'est plus rentable, ni politiquement ni financièrement. La politique européenne doit devenir une politique d'accueil exceptionnel sous conditions strictes. Non plus : « on accueille par principe tout le monde sauf… », mais « on n'accueille personne sauf… » ; strictement l'inverse de ce qui provoque actuellement l'engorgement des dispositifs d'enregistrement et d'accueil. Schengen est mort. Ce dispositif était valable pour la circulation des biens et des capitaux. Mais ces hommes, ces femmes et ces enfants déversés sur les côtes italiennes et grecques ne sont pas des biens ou des capitaux ; ce sont des armes de destruction massive d'un nouveau genre, des vecteurs, malgré eux, de déstabilisation politique et de mutation identitaire.

Montée des populismes

À force de nier, de renier son histoire et son identité chrétienne comme s'il s'agissait d'une maladie honteuse, l'Europe, et singulièrement la France, ont offert leurs flancs désarmés à l'offensive politique d'un islam conquérant pris en mains par des chefs déterminés et ambitieux. Notre pusillanimité les ravit. Quel cadeau inespéré que ces politiciens incapables pour la plupart de voir loin, de décider les priorités de l'action publique, ces gestionnaires qui ne dirigent rien et confondent laxisme et relativisme ! L'abstention électorale et la défiance envers le politique explosent ? Qu'à cela ne tienne ! On naturalise massivement de nouvelles catégories d'électeurs, qui voteront bientôt avec gratitude pour des pouvoirs leur assurant une survie confortable aux dépens d'une France laborieuse, d'en haut et d'en bas, écœurée par tant d'opportunisme et d'encouragement au communautarisme et à la haine sociale. Tout cela au nom d'une laïcité dévoyée et de valeurs républicaines distordues par le revanchisme social. Comment oser dès lors s'étonner de la montée d'un populisme qui fait son lit de cette pleutrerie des « partis de gouvernement » quêtant la popularité dans le renoncement ? Le ras-le-bol populaire gronde.

Comme la France en son temps, l'Europe « ne peut accueillir toute la misère du monde ». Elle n'en a plus les moyens et de moins en moins la volonté. Riche par rapport aux parties du monde à feu et à sang, l'UE est en crise politique et identitaire profonde et en régression économique et sociale sensible par rapport à ses concurrents directs. Sans parler de son poids stratégique en recul. Elle n'est pas attaquée pour rien. Elle est le maillon faible d'un Occident qui vacille. Elle doit prendre soin de ses propres citoyens, et n'a ni emplois, ni logements, ni argent à offrir à des masses de migrants « catapultés », dans une version moderne du siège médiéval, pour modifier la composition démographique, ethnique et religieuse de nos États. Il est en fait de notre devoir moral de stopper l'accueil « de seconde zone » des migrants, indigne de nos standards de solidarité. Le paradoxe n'est qu'apparent. Un peu comme cette consigne de sécurité aérienne contre-intuitive, qui rappelle qu'en cas de dépressurisation de la cabine, il faut d'abord mettre son propre masque à oxygène avant de songer à en munir les enfants et à leur porter secours.

C'est une décision douloureuse, un renoncement apparent à ce qui a fait l'histoire de l'Europe, et singulièrement celle de la France. Mais nous sommes en lambeaux. Notre identité nationale, le cœur même du « pacte républicain » sont mis à mal, notre société est percée de mille flèches qui ont pour noms démagogie, électoralisme, communautarisme, ultra-individualisme, surendettement public, inefficacitéadministrative, naïveté internationale, dogmatisme diplomatique. Ce virage sécuritaire serré n'est que la rançon soudaine d'un trop long laxisme, d'un aveuglement entêté sur les ressorts de la résilience des sociétés modernes. Nous payons l'acceptation béate, depuis 25 ans, de « l'horizontalisation » massive du monde, de l'abaissement des États, de l'explosion des réseaux sociaux – vecteurs de progrès pour les libertés mais aussi caisses de résonance  pour les idéologies les plus macabres –, de l'hyper connectivité qui produit peu de lien mais bien des connexions assassines. Nous payons dans la douleur notre renoncement à l'autorité politique, à la hiérarchie des valeurs, à la prescription assumée des comportements individuels et collectifs. La sanction des faits est redoutable. Elle devient mortelle. À quoi sert d'être « le pays des droits de l'homme » si notre population entre dans l'ère de la défiance politique radicale, du chômage de masse et du non-travail, s'appauvrit et se désespère, se voit sommée de financer à fonds perdus des chimères humanitaires alors que ses équilibres sociaux primaires sont mis en péril par ces utopies ?

Caroline Galactéros (Le Point, 21 août 2015)

lundi, 31 août 2015

Fuites : comment le milliardaire Georges Soros tire les ficelles US en Ukraine

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Fuites : comment le milliardaire Georges Soros tire les ficelles US en Ukraine

Ex: http://www.arretsurinfo.ch

Une lettre de Georges Soros au président Porochenko et au premier ministre Iatseniouk, daté du 23 décembre 2014, créé par Douglas York, assistant personnel de Georges Soros

GEORGE SOROS 23
23 décembre 2014
Son Excellence Petro Poroshenko
Président de l’Ukraine

Kiev -UKRAINE

Son Excellence Arseniy Yatsenyuk

Premier Ministre de l’Ukraine

Kiev – UKRAINE

M. le Président, M. le Premier ministre, Mes chers amis,

Je veux vous appeler à vous rassembler derrière les réformateurs au sein de votre gouvernement pour apporter votre soutien enthousiaste à une approche du type “big bang”. Ce qui signifie une approche où les contrôles administratifs seraient supprimés et où l’économie passerait au “prix de marché” rapidement plutôt que graduellement.

Comme vous le savez, je n’ai pas ménagé ma peine, lors du dîner du sommet européen du 18 décembre, pour susciter un soutien à une aide financière plus importante. Vous avez vu dans le communiqué final que je n’ai guère eu de succès, même si les présidents Tusk et Juncker ont été de bonne volonté. Le sentiment le plus répandu était que le gouvernement ukrainien manque de coordination et n’est pas vraiment décidé en faveur de réformes radicales. Hier matin, j’ai parlé à Christine Lagarde, qui a clairement soutenu mes arguments, et elle a exprimé une opinion similaire.

Voilà qui met en péril la “nouvelle” Ukraine qui s’oppose avec vigueur à la “vieille” Ukraine avec sa corruption endémique et son gouvernement impotent. Les gens sont prêts à s’accommoder d’un certain niveau de sacrifices pour une Ukraine nouvelle, mais il lui faut un soutien financier plus important que les 15 milliards de dollars actuellement envisagés pour contenir la baisse du niveau de vie à un niveau tolérable. Et pour justifier un soutien plus important, il faut que le gouvernement présente un budget convaincant avec des économies significatives. Le nombre de fonctionnaires doit être réduit de bien plus de 10% ; et Naftogaz doit être réorganisé avec un “big bang” qui remplace les subventions cachées fournies par Naftogaz par des aides directes pour les plus faibles. Comme Youri Vitrenko me l’a expliqué, cela pourrait fonctionner en assurant aux gens que leurs demandes d’aide seraient garanties la première année, qu’ils y aient droit ou pas (en utilisant la pression sociale pour décourager les demandes abusives) et en ne leur demandant pas de payer plus que l’année précédente. Cela donnerait une année aux autorités pour organiser une transition ordonnée des subventions cachées aux aides explicites. Voilà pourquoi je vous exhorte à adopter l’approche “big bang”.

Vous avez la chance d’avoir nommé trois “nouveaux Ukrainiens” ministres et plusieurs locaux qui s’investissent dans cette approche. Ils pourraient réorganiser leurs ministères, y réduire les effectifs à une fraction de leurs tailles actuelles tout en augmentant les salaires des fonctionnaires restants. Ce qui pourrait constituer un exemple à suivre pour les autres ministères. Les ministres qui ont entrepris des réformes radicales pourraient être tenus responsables en cas d’échec, mais on doit leur donner leur chance de réussite en les laissant choisir leurs adjoints.

Quand j’ai demandé au conseiller diplomatique du président Juncker ce qu’il avait en tête en évoquant le manque de progrès, étonnamment il a souligné les réformes constitutionnelles. De fait, l’Ukraine connaît un moment unique où le public s’intéresse passionnément aux problèmes constitutionnels et il ne faut pas laisser passer ce moment. La société civile doit être effectivement engagée dans ces discussions. Ce qui soulève la question du rôle du Conseil National de la Réforme que j’espère vous clarifierez entre vous deux.

Comme vous le savez, j’ai demandé à Andrès Velasco, un éminent économiste qui a très bien réussi comme ministre des finances du Chili de 2006 à 2010, de visiter Kiev où il a rencontré le Premier ministre ; le Président étant à Varsovie à ce moment-là. Velasco en est revenu avec une vision très sombre de la situation financière. La Banque Nationale d’Ukraine n’a pratiquement plus de réserves en devises. Ce qui signifie que la hryvnia n’a plus d’ancrage. En cas de panique et d’effondrement de la monnaie, comme il y en a eu en Russie, la Banque Nationale d’Ukraine ne pourrait pas stabiliser le taux de change, même temporairement comme l’a fait la Russie en injectant 90 milliards de dollars.

Votre première priorité doit être de reprendre le contrôle sur les marchés financiers – dépôts bancaires et taux de change. Sinon vous n’aurez aucun moyen de vous lancer dans des réformes plus profondes. Je crois que la situation pourrait être stabilisée en obtenant du Conseil Européen qu’il s’engage sur le principe d’accorder ce nouveau paquet de 15 milliards de dollars que le FMI exige pour libérer la prochaine tranche du paquet d’origine à la fin de janvier 2015. Sur la base de cet engagement, on pourrait demander à la Réserve Fédérale de prolonger pour trois mois son accord de swap de 15 milliards de dollars avec la Banque Nationale d’Ukraine. Ce qui rassurerait les marchés et éviterait la panique.

Je crois que le communiqué de Bruxelles et les commentaires des présidents Tusk et Juncker ont un effet apaisant pour les marchés. C’est à vous de décider si vous considérez le danger de panique financière suffisamment réel pour prendre des mesures préventives. Si c’est le cas, vous devriez appeler la Chancelière Merkel pour lui demander un engagement sur le principe du paquet de 15 milliards de dollars. Je suis prêt à appeler le secrétaire d’état au Trésor US, Jack Lew, pour essayer de connaître ses intentions sur cet accord de swap.

Je dois partir en Asie le 27 décembre et j’aimerais discuter avec vous de cette question par téléphone, ou mieux par Skype, avant de partir. Je vais devoir réduire l’intensité de mon implication en Ukraine pour les trois prochaines semaines. Je prévois de passer à Kiev après Davos. Mon adjoint Chris Canavan est prêt à venir plus tôt si nécessaire.

En vous renouvelant nos vœux de succès

Un document d’assistance militaire à Kiev, non daté, rédigé par Yasin Yaqubie de l’International Crisis Group

Nous partageons la vision du Président Obama sur ce qui se joue en Ukraine, mais nous pensons que la situation nécessite que les États-Unis en fassent davantage. Le Président a dit la chose suivante à Tallinn :

Malgré cela, aujourd’hui même où nous nous retrouvons, nous savons que cette vision est menacée par l’agression russe contre l’Ukraine. C’est une attaque éhontée contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine – une nation européenne souveraine et indépendante. Cette attaque remet en cause le plus fondamental des principes de notre système international : que l’on ne redessine pas les frontières aux canons des fusils ; que les nations ont le droit de décider de leur propre avenir. Elle ébranle un ordre international dans lequel les droits des peuples et nations sont respectés et dont ils ne peuvent tout simplement pas être privés par la force brute. Voilà ce qui se joue en Ukraine. Voilà pourquoi nous nous tenons aux côtés du peuple ukrainien aujourd’hui.

 

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A la lumière de ces faits, il faut empêcher la Russie d’user de force militaire et de menaces militaires pour imposer davantage de changements en Ukraine. Nous apprécions qu’un cessez-le-feu soit en place. Malgré tout, nous demeurons sceptiques sur le maintien du cessez-le-feu sur le long terme par les Russes et leur marionnettes séparatistes, ou sur leur consentement à un règlement politique qui préserverait l’intégrité territoriale et politique de l’Ukraine.

Pour dissuader les Russes de reprendre le combat ou d’exiger que Kiev ne donne son accord à des conditions inacceptables, il faut plus que des sanctions et autres actions directes des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN. Il faut également former et équiper en matériel les forces militaires ukrainiennes, afin qu’elles puissent neutraliser les séparatistes soutenus et renforcés par des forces russes clandestines. Le Président Obama devrait maintenant faire clairement comprendre à Poutine la détermination des États-Unis à engager des actions dans ce sens. Cela encouragerait Poutine à prolonger le cessez-le-feu et à ne pas reprendre l’escalade car la Russie sait qu’elle ne peut surenchérir sur les États-Unis en matière de sophistication des armements.

Ainsi donc :

  • L’Ukraine devrait bénéficier d’une dotation militaire en armes létales, ce qui lui permettrait de résister à la puissance militaire écrasante de la Russie. Sinon Poutine atteindra ses objectifs par l’usage de la force armée.
  • Les États-Unis devraient doter l’Ukraine d’armes défensives aussi sophistiquées que les forces adverses. En termes de poker, les États-Unis doivent “suivre, non pas surenchérir”.
  • Les forces ukrainiennes devraient être entraînées hors de l’Ukraine, par exemple en Roumanie, ainsi les militaires américains ne seraient pas visibles et il n’y aurait pas de force de l’OTAN en Ukraine.

Un projet de “stratégie globale à court et moyen terme pour la nouvelle Ukraine”, daté du 12 mars 2015, créé par Tamiko Bolton, troisième épouse de Georges Soros

Draft Non-Paper / v14

Stratégie globale à court et moyen terme pour la nouvelle Ukraine

Court terme : les trois à cinq prochains mois

Moyen terme : les trois à cinq prochaines années

I. Le point de départ

  1. Poutine préfère un effondrement financier et un conflit politique intérieur qui déstabiliserait toute l’Ukraine à une victoire militaire qui lui donnerait le contrôle d’une partie du pays. Cela est corroboré par le fait qu’il a, par deux fois, transformé une victoire militaire en un cessez-le-feu qui reconnaissait la réalité des faits sur le terrain sans le priver de son avantage d’initiative.
  2. Minsk 2 permet à Poutine d’être très proche du résultat qu’il souhaite. Maintenant, il se dirige vers une désescalade militaire en ayant la conviction qu’il a accompli sa mission et dans l’espoir qu’il pourra éviter un renouvellement des sanctions économiques qui prennent fin en juillet.
  3. La détérioration politique et financière de l’Ukraine fait de Poutine le vainqueur. Tant que l’Ukraine et ses alliés ne se seront pas mis d’accord sur une stratégie globale qui privera Poutine de son avantage d’initiative, toute poursuite ou accélération des choses sera vouée à l’échec. De la même manière que Poutine n’a pas obtenu la signature de Merkel et de Hollande avant de mettre en œuvre sa stratégie, on peut inverser les choses avec la stratégie décrite ci-dessous.

II. La stratégie

Les Ukrainiens et leurs alliés doivent s’accorder sur les principes suivants :

  1. En l’absence d’un soutien suffisant de ses alliés, la nouvelle Ukraine ne fait pas le poids face à la Russie de Poutine.
  2. Dans leur propre intérêt collectif, les alliés de l’Ukraine doivent permettre à la nouvelle Ukraine, non seulement de survivre, mais aussi de prospérer ; et pourvu qu’ils puissent être d’accord sur une manière de fournir un soutien approprié sans s’impliquer dans un conflit militaire direct, ils devraient être capables de l’emporter sur la Russie de Poutine.
  3. Alors qu’il serait préférable d’avoir en la Russie un partenaire plutôt qu’un ennemi, c’est une situation impossible tant que Poutine poursuivra sa politique actuelle.
  4. Il en coûtera bien plus, en particulier pour l’Europe, de se défendre contre la menace que le régime d’un Poutine victorieux posera en cas d’effondrement de l’Ukraine, que de fournir un soutien conséquent à la nouvelle Ukraine tant qu’elle existe.
  5. Garder la nouvelle Ukraine en vie et l’aider à réussir doit avoir la priorité sur les sanctions contre la Russie. Les sanctions doivent être maintenues et renforcées si nécessaire tant que Poutine persiste dans ses attaques militaires manifestes sur le sol ukrainien ; mais elles touchent non seulement les Russes mais aussi les Européens et l’économie mondiale. Elles renforcent également le discours de Poutine selon lequel les problèmes de la Russie sont de l’entière responsabilité de l’hostilité implacable de “l’Ouest”. Cela l’aide à garder le soutien du peuple russe et à renforcer son pouvoir. En revanche, une démocratie qui fonctionnerait en Ukraine en réussissant à réformer l’économie, alors même que le pays subit les agressions russes, transformerait le discours de Poutine en un mensonge qu’aucune propagande ne pourrait dissimuler. De plus en plus de Russes voudraient suivre l’exemple de l’Ukraine.
  6. Ainsi donc, les alliés de l’Ukraine doivent considérer l’Ukraine comme une priorité de la défense, et pas comme une autre Grèce. Ils devraient annoncer qu’ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour aider la nouvelle Ukraine, à l’exception de l’implication dans un nouveau conflit direct, ou de la violation des accords de Minsk.

III. Le court terme : les trois prochains mois

A. Ce que l’Ukraine doit apporter

  1. Rétablir la capacité militaire de l’Ukraine, sans violer les accords de Minsk.
  2. Rétablir un semblant de stabilité monétaire et un système bancaire fonctionnel.
  3. Maintenir l’unité entre les différentes branches du gouvernement.
  4. Préserver la viabilité des institutions et l’indépendance de la Banque Nationale d’Ukraine (BNU)
  5. Fournir la preuve solide que le gouvernement sait où se situent les fuites budgétaires, et qu’il sait comment les résorber.
  6. Elaborer et mettre en place un programme de réformes politiques et économiques convaincant, à même d’attirer à la fois les donateurs et les investisseurs.
  7. Produire un dossier qui puisse impressionner lors de la conférence des investisseurs et des donateurs dans trois mois, dans une fourchette de deux mois.

B. Ce que les alliés doivent apporter

  1. Aider l’armée ukrainienne à rétablir sa capacité de combat, sans violer les Accords de Minsk. Les alliés doivent imiter Poutine dans sa pratique du déni afin de lui ôter l’avantage de l’initiative.
  2. L’Europe doit parvenir à un nouvel accord-cadre qui permettra à la Commission Européenne de verser jusqu’à un milliard d’euros par an à l’Ukraine, dont seuls 9% seraient à la charge de son budget [NdT : cf. infra, B l'union européenne, 1., explications sur le MFA], et aussi de l’utiliser pour d’autres soutiens que celui de la balance des paiements. Ceci demande une décision politique de la Chancelière Merkel et du Président Hollande, en tant que signataires de l’accord de Minsk, et la dépense d’un considérable capital politique pour surmonter les obstacles légaux et parvenir à l’unanimité.
  3. Être prêts à remettre tout ou partie de ces fonds si le programme de réformes de l’Ukraine le justifie. Afin de prendre sa revanche sur Poutine, l’Ukraine doit se transformer de générateur de risque politique en destination attractive pour l’investissement. Cela nécessitera des MEDC (Mécanisme élargi de crédit ou EFF Extended Funds Facility) plus importants et la réassurance à des taux attractifs des assurances contre le risque politique.

IV. État des lieux

A. Ukraine

  1. Le général Wesley Clark, le général polonais Skrzypczak et quelques spécialistes sous les auspices de l’OTAN conseilleront le président Porochenko sur la façon de rétablir les capacités de combat de l’Ukraine sans violer l’accord de Minsk.
  2. Le programme MEDC (Mécanisme élargi de crédits) du FMI, qui n’en porte pas la faute, arriva trop tard. La Banque Nationale Ukrainienne (BNU) commença à épuiser ses réserves fin 2014 et la devise n’était soutenue que par l’espoir. Mais la dégradation de la situation militaire a sapé la confiance et la devise décrocha fin février, passant de 16 à 33 [NdT : Hryvnia ukrainiens pour 1 euro] en quelques jours. Le paroxysme fut atteint le 25 février lorsque la BNU mit en place un contrôle des importations, élevant les taux d’intérêt à 30%. Depuis, les pressions soutenues du président ont ramené le taux de conversion près du niveau de 21,7, niveau sur lequel le budget 2015 est basé. Mais les progrès sont extrêmement fragiles. L’effondrement temporaire a ébranlé la confiance du public et fragilisé le bilan des banques et des entreprises possédant de fortes dettes en devises. Cela a aussi ruiné les estimations sur lesquelles se basent les programmes du FMI. Il est impossible pour l’Ukraine de réaliser 15,4 milliards de dollars d’économie par une restructuration de sa dette. Le Mécanisme Élargi de Crédit est insuffisant avant même d’être mis en place. Les états membres de l’UE n’ont montré aucun empressement à envisager une aide bilatérale supplémentaire du fait de leurs propres contraintes budgétaires (c’est pourquoi les dirigeants ukrainiens hésitent tellement à proposer la stratégie dessinée plus haut). La nouvelle Ukraine est littéralement au bord de l’effondrement.
  3. Après bientôt une année de préparatifs, tous les ingrédients d’un programme de réformes radical sont disponibles ; il suffit simplement de les réunir. La trame d’une union des différentes branches du gouvernement s’est dessinée. Le National Reform Council (Conseil National de la Réforme NRC) réunit l’administration présidentielle, le conseil des ministres, la Rada centrale [NdT : équivalent du parlement] et ses comités, et la société civile. Il a été constitué par décret présidentiel, ce qui a naturellement causé des frictions entre le Président et le Premier ministre. Yatsenyouk considéra le NRC comme une ingérence anticonstitutionnelle de Porochenko dans la politique économique. Les résultats du gouverneur de la BNU ont été une autre source de frictions. Yatsenyouk et Porochenko sont les dirigeants de partis politiques différents et les élections locales de cet automne se profilent.
  4. Néanmoins, le NRC est opérationnel. Il fonctionne plutôt bien dans la définition des priorités législatives, et le Président et le Premier ministre ont travaillé ensemble pour soumettre des projets de loi à la Rada. Un désaccord persistait concernant la mise en œuvre et le fonctionnement du PMO (Bureau de gestion des projets), mais il a été résolu le 5 mars. En bref, le conflit entre Porochenko et Yatsenyouk a été grandement exagéré en Ukraine comme à l’étranger.
  5. L’International Renaissance Foundation [NdT : littéralement "Fondation Internationale Renaissance"], branche ukrainienne des fondations Soros, était jusqu’à présent le seul soutien financier du NRC et elle sera l’un des principaux soutiens du PMO qui a en charge dès maintenant le financement du NRC et la mise en œuvre de divers projets de réforme. La structure du PMO mérite d’être évoquée parce qu’il est assez nouveau, et parce qu’il n’est pas encore légalement établi, bien qu’une petite équipe y ait travaillé ces deux derniers mois. Il fonctionnera sous le contrôle d’un comité tripartite composé de Dmytro Chymkiv représentant le président, d’Aivaras Abromavičius, ministre de l’économie, représentant le conseil et d’Hanna Hopko ou de quelqu’un d’autre pour représenter la Rada. Le ministre Abromavičius aura aussi à sa charge la coordination des financeurs et l’organisation sous trois mois d’une conférence des financeurs et investisseurs. Tout semble donc s’assembler parfaitement. Il y a un contraste flagrant entre la réalité extérieure dégradante et le processus continu des réformes intérieures.
  6. La pièce maîtresse des réformes économiques sera la réorganisation de Naftogaz et l’introduction d’une “tarification de marché” pour toutes les formes d’énergie, remplaçant les aides dissimulées par des aides visibles aux ménages nécessiteux. Le PMO a engagé le cabinet McKinsey Consulting afin d’assister Naftogaz et les autres parties concernées dans la préparation d’un plan qui sera présenté à la conférence des financeurs.
  7. Les réformes institutionnelles doivent comprendre trois éléments essentiels : premièrement, mettre en place des agences anticorruption, telles que le National Anti-Corruption Bureau (Bureau National Anti-corruption) et la National Agency for Prevention of Corruption (Agence Nationale pour la Prévention de la Corruption), et finaliser la législation anticorruption en conformité avec les standards internationaux. Deuxièmement, mettre en œuvre la première étape de la réforme judiciaire, comprenant l’installation du Haut Conseil de Justice et initiant les procédures de renouvellement des juges. Troisièmement, initier le programme des réformes constitutionnelles avec la décentralisation comme but premier. Le processus a été ralenti par l’insistance mise par la Rada fraîchement élue sur les procédures justes et la totale transparence.
  8. La caractéristique distinctive de la nouvelle Ukraine est que, alors que les oligarques sont influents dans les partis politiques, les ministres et autres responsables sont choisis non pas sur la base de leur adhésion à un parti, mais sur leur intégrité personnelle et leurs qualifications professionnelles. Cette caractéristique doit être préservée. De plus, le budget est un tonneau percé. L’origine des fuites est bien connue – Naftogaz et le système bancaire ; le gouvernement doit colmater ces fuites afin d’inciter les financeurs à verser de l’argent dans le tonneau. Il est essentiel que le gouvernement fasse une démonstration claire durant les trois mois à venir, afin de changer l’image dominante et répandue d’une Ukraine comme un pays totalement corrompu.

 

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B. L’Union européenne

  1. Puisque les états membres n’ont pas les ressources financières suffisantes, il faut trouver une façon de se servir de la note AAA attribuée aux crédits de l’Union européenne elle-même. La recherche s’est concentrée sur un instrument financier bien connu, le dispositif MFA (Macro-Financial Assistance). Le MFA a une caractéristique inhabituelle : seuls 9% des fonds alloués sont à la charge du budget de l’Union européenne ; l’Union emprunte le reste sur les marchés, en profitant de sa note AAA. Ceci en fait un instrument très populaire. L’Union européenne s’en est servi pour apporter sa contribution au premier paquet de secours du FMI et aussi pour sa contribution au MEDC. Ils avaient eu de grandes difficultés à réunir 2,5 milliards d’euros pour le MEDC parce leurs engagements dépassaient déjà leur budget pour 2015.
  2. La Commission européenne entreprendra en 2016 une révision à mi-mandat du budget de l’Union européenne dans l’intention d’attribuer 1% de son budget ou un milliard d’euros à l’Ukraine.
  3. Si la somme entière était acheminée par le moyen du MFA, 11 milliards d’euros seraient rendus disponibles annuellement pour l’Ukraine à partir de 2017. Malheureusement ce n’est pas possible, parce que l’accord cadre qui fixe la taille du fonds de garantie du MFA a expiré à la fin de 2009. Depuis lors le Parlement et le Conseil ont pris des mesures législatives relatives à des opérations MFA particulières selon la procédure législative ordinaire (co-décision), avec pour conséquence la lenteur du processus de prise de décision. La Commission a essayé d’introduire un nouveau cadre réglementaire en 2011 pour rationaliser la manière dont les décisions sont prises, mais il a été retiré en 2013 parce que les co-législateurs ne pouvaient pas s’entendre. Depuis lors, l’Union européenne travaille dans un brouillard légal quand elle étend son assistance à des états non membres de l’Union.
  4. Pour augmenter le fonds de garantie, le Commission européenne doit introduire un nouveau cadre réglementaire du MFA et obtenir sa validation par le Conseil. Malheureusement, cela requiert une approbation unanime. Les dirigeants doivent arriver à un accord politique et utiliser un capital politique considérable pour obtenir l’unanimité. Une fois ceci réalisé, l’allocation à l’Ukraine de un milliard d’euros pris sur le budget européen pourra se faire sous la forme d’un budget complémentaire qui ne demande qu’une majorité qualifiée et pourrait entrer en application en 2016.
  5. Une dotation annuelle d’un milliard d’euros à l’Ukraine, dont 9% seulement à la charge du budget, pourraient permettre de dégager 11 milliards d’euros par an. Ce qui serait plus que suffisant pour fournir une assurance contre le risque politique exhaustive ; en complément des aides budgétaires et autres soutiens à l’Ukraine. Cette assurance serait vendue via des institutions nationales et internationales reconnues, telles que Euler Hermes en Allemagne, OPIC aux États-Unis et MIGA à la Banque Mondiale ; mais ces institutions seraient remboursées par l’UE, via le MFA, pour rendre cette assurance commercialement attractive. L’utilisation du MFA dans un but autre que le soutien à la balance des paiements, et dans l’objectif d’établir une assurance contre le risque politique commercialement attractive présente un certain nombre d’obstacles juridiques, qui devront être surmontés dans les trois à cinq prochains mois.
  6. Plus le volume disponible sera important, moins les probabilités d’en appeler au fonds de garantie seront élevées. Mais on ne peut pas demander à l’Union européenne de supporter le risque additionnel sans que l’Ukraine ait montré sa détermination et sa capacité à remplir les conditions citées plus haut. Les réformateurs ukrainiens soutiennent avec vigueur les principes de conditionnalité et de responsabilité.
  7. Une fois cette assurance disponible, je suis prêt à investir jusqu’à un milliard de dollars dans des affaires ukrainiennes. Il est probable que cela attirera l’attention de la communauté des investisseurs. Comme je l’ai déclaré plus haut, l’Ukraine doit devenir une zone d’investissement attractive. Ces investissements seront à but lucratif, mais je m’engagerai à en reverser les profits à mes fondations. Ce qui devrait dissiper les soupçons selon lesquels je ne prône cette politique que dans un but de profit personnel.
  8. Si possible, la présence à la fois du régime d’assurances et de mon fonds d’investissement devrait être annoncée à la conférence des financeurs. Ce serait une surprise pour le monde des affaires et changerait pour le mieux les perspectives de l’économie ukrainienne.

V. Un scénario gagnant

  1. Poutine sera probablement impressionné par une déclaration de style “quoi qu’il en coûte”. La principale entrave en ce qui le concerne était qu’il ne pouvait se permettre de laisser tomber les nationalistes russes, parce qu’ils s’en retourneraient au pays et l’accuseraient de les avoir trahis ; mais il s’est défaussé de cette charge lors des seconds accords de Minsk. En conséquence, il est probable qu’il s’abstienne de toute escalade militaire jusqu’en juillet, dans l’espoir que l’on laisse les sanctions économiques s’éteindre.
  2. D’ici juillet, l’Ukraine aura présenté un programme de réformes convaincant, et les alliés l’auront récompensée en mettant sur pied une nouvelle rallonge budgétaire, et en annonçant leur intention d’introduire un régime d’assurance contre le risque politique. La réforme constitutionnelle restera probablement au point mort, étant donné que les séparatistes insisteront sur une constitution fédérale, et que Kiev y renâclera.
  3. Les alliés conditionneront alors la levée des sanctions à l’acceptation par la Russie de la mise en dépôt par l’Ukraine des 3 milliards de dollars dans un dispositif destiné à garantir le régime d’assurance contre le risque politique. Si un événement couvert par l’assurance se produit au cours de ces cinq années, alors les parties lésées seront indemnisées par ce dispositif. Si aucun évènement couvert ne s’est produit, alors les Russes récupéreront leur argent, mais au bout de cinq ans seulement.
  4. Dans le même temps, les alliés proposeront des mesures permettant de sauver la face, sans reconnaître toutefois l’annexion illégale de la Crimée et d’une partie de l’Ukraine orientale.
  5. Puisqu’il est hautement probable qu’une ré-escalade militaire déboucherait sur la résistance militaire de l’Ukraine et une forte opposition interne en Russie, Poutine pourrait bien accepter ces propositions lui permettant de sauver la face. Le rapport de forces sera inversé, et l’Ukraine deviendrait une zone d’investissement attractive.

George Soros – 23 décembre 2014

Traduit par Les-Crises

Source : http://www.les-crises.fr/fuites-comment-le-milliardaire-georges-soros-tire-les-ficelles-us-en-ukraine/#!prettyPhoto

dimanche, 30 août 2015

Pourquoi l’establishment du Royaume-Uni craint Jeremy Corbyn

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Anti-OTAN, anti guerre: Pourquoi l’establishment du Royaume-Uni craint Jeremy Corbyn

Ex: http://www.arretsurinfo.ch

Comprendre la Corbynmania en Grande-Bretagne

La possibilité de l’accès de l’ancien militant socialiste Jeremy Corbyn au poste de leader du Parti travailliste en Grande-Bretagne rend hystérique l’establishment britannique.

On a remarqué un déluge d’incrédulité, de récriminations, et d’éditoriaux féroces dans les principaux journaux britanniques ainsi que des dénonciations de Corbyn par un grand nombre de commentateurs. Les hiérarques du Parti travailliste ont émis des avertissements terribles annonçant que le Parti travailliste risquait de disparaître si Corbyn était élu.

A la grande perplexité de l’establishment, rien de tout cela n’a fonctionné. Plus il est attaqué, plus Corbyn devient populaire. Les sondages d’opinion montrent qu’il est le plus populaire des quatre prétendants à la direction du Parti travailliste et pas seulement parmi les partisans du Parti mais dans l’électorat britannique dans son ensemble. Comment expliquer ce phénomène?

La montée de Corbyn est remarquable en raison principalement de la réaction de l’establishment britannique à son ascension. Le Parti travailliste est supposé être un parti de gauche. Il est très étrange que l’establishment britannique soit surpris que les partisans du Parti préfèrent avoir une personne de gauche pour leader. Cela semblerait au contraire être un choix naturel. Cela souligne la raison du succès de Corbyn et l’hystérie qu’il provoque.

La raison en est le consensus étouffant qui règne dans la politique britannique. Les deux grands partis politiques britanniques – conservateurs et travaillistes – étaient autrefois clairement différenciés. Les conservateurs soutenaient le patronat et l’entreprise, ils trouvaient leurs électeurs dans la classe moyenne, défendaient le marché libre. Ils étaient socialement conservateurs et fidèles aux États-Unis.

Les travaillistes tirent leur soutien des syndicats et des travailleurs, croient dans les politiques économiques interventionnistes. Ils étaient socialement libéraux et plutôt critiques des États-Unis.

Depuis les années 1990, cette différenciation a disparu.

Les deux partis sont désormais fidèles aux États-Unis, défendent le marché libres et sont socialement libéraux. En attendant, afin de se différencier, ils exagèrent des différences mineures et mentent constamment sur eux-mêmes, et les uns sur les autres.

Entretemps, la politique a perdu son objet d’origine, elle est devenue de plus en plus un moyen de s’enrichir, conduisant à un niveau de corruption jusque-là inconnu en Grande-Bretagne.

Ce consensus est renforcé par des médias agressifs, qui attaquent férocement toute personne qui conteste. Ce consensus convient à l’establishment britannique, qui en est le grand bénéficiaire. Toutefois, il est loin de refléter la diversité de points de vue en Grande-Bretagne.

La politique étrangère est un cas d’espèce.

Les conservateurs, les travaillistes et les médias britanniques sont monolithiquement hostiles à la Russie. Toute personne qui suit régulièrement le fil des commentaires au flot incessant des articles anti-russes dans les médias britanniques pourra cependant constater que de nombreux Britanniques sont en désaccord. Leurs opinions ne trouvent cependant aucun écho dans le système politique.

Le résultat est l’éviscération des membres des deux grands partis, l’effondrement de la participation électorale et la montée des partis de protestation contre la politique étrangère tels que l’UKIP et le SNP. Ce sont les seuls partis à accroître sensiblement leur part du vote à l’élection récente, et qui – pas par hasard – sont aussi les seuls partis à contester le consensus anti-russe de l’establishment britannique.

Il n’est donc pas surprenant que les partisans du Parti travailliste désabusés, et en colère, cherchent un Jeremy Corbyn – un vétéran socialiste élu la première fois au Parlement en 1983 – qui appartient au monde qui existait avant le consensus, auquel il a toujours résisté. Il n’est également pas surprenant qu’un establishment complaisant, et de plus en plus corrompu, enraciné dans le consensus, soit horrifié d’être maintenant contesté par quelqu’un qui vient de l’extérieur.

Quant à l’électorat britannique, la popularité de Corbyn – à l’instar de la SNP et de l’UKIP – montre ce qui est évident pour quiconque suit la politique britannique de près – qu’il est fatigué d’être sans cesse victime d’intimidations et de mensonges de la part d’un establishment britannique qui a perdu son respect.

Alexander Mercouris – Le 20 août 2015

Artilce orginal sputniknews (Traduit par Le Saker)

Source : http://lesakerfrancophone.net/comprendre-la-corbynmania-en-grande-bretagne/

samedi, 29 août 2015

Naar nieuwe belangrijke geopolitieke wijzigingen?

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Naar nieuwe belangrijke geopolitieke wijzigingen?
 
Verhouding Rusland-China-Amerika bepaalt Europese macht
 
Peter W. Logghe
Ex: Nieuwsbrief Deltastichting Nr. 95 - Augustus 2015

Koopt China haar belang in Rusland?
 
Midden juni geraakte bekend dat China in het zuidoosten van Siberië, in de regio Transbaikalië (aan de Chinese grens gelegen) voor ongeveer 300 miljoen euro zal gaan investeren. Volgens berichten het om investeringen in een agrarisch gebied van ongeveer 115.000 hectaren groot. Enkele dagen later merkte de gouverneur van het nog oostelijker gelegen joods autonoom gebied (met 176.000 inwoners) op dat Chinese ploegen daar reeds meer dan 80% van de grond bewerken, waarvan 85% met soja bepland is.

China is bezig aan een stille, maar opmerkelijke opmars in Rusland, zoals het dat in het verleden deed in Afrika bijvoorbeeld. China zoekt grondstoffen, zoekt uitbreiding van importproducten. Vooral het Russische Siberië komt steeds vaker in beeld en de reden hiervoor is natuurlijk vrij duidelijk: De oppervlakte van Siberië bedraagt ongeveer 13,1 miljoen km2, waarin 40 miljoen inwoners leven. China is ongeveer een kwart kleiner, maar daar leven 33 keer zoveel mensen.

Sommige Russische politici – de liberaal-democraten om ze niet te noemen – schreeuwen al moord en brand en zien een dreigende invasie van Chinezen op zich af komen. Het zou wel eens kunnen dat hier gewoon een volgende zet op het geopolitieke wereldschaakbord bezig is tussen de verschillende grote partners, Amerika, Rusland en China.

Indamming van Rusland als actueel Amerikaans buitenlands beleid

Voor steeds meer politieke commentatoren is het duidelijk dat vrede en stabiliteit in Europa onmogelijk zullen blijken als ze tegen Rusland gericht zullen zijn. Maar sinds de crisis in Oekraïne kwam dit natuurlijk wel in een ander licht te staan. Konden sommigen de Russische operatie in de Krim geopolitiek nog enigszins plaatsen, dan bleek de bewapening van separatisten in Oekraïne voor velen een brug te ver! Het beeld dat velen van Rusland hebben – vooral, maar niet alléén NAVO-voorstanders – werd hierdoor eerder versterkt: Moskou, zo leek het wel, zou zich niet aan internationale verdragen houden, breekt het volkerenrecht waar het haar uitkomt, en geeft alleen maar de indruk mensenrechten te respecteren.

Men kan nochtans ook niet om de vaststelling heen dat Amerika er alles aan doet om de Koude Oorlog verder te zetten, en dat Rusland door haar ‘boerse’ opstelling argumenten in grote mate versterkt. Rusland zit in een moeilijke geopolitieke toestand. Heel wat voormalige Warschaupakt-leden werd intussen een sterke NAVO-partner. Had Rusland tot voor enkele jaren nog de wereld als geopolitieke Bühne, dan is die nu ingeperkt tot de periferie rond Rusland. Zelfs het Russische grondgebied zelf wordt stilaan geopolitiek strijdtoneel….Enkele bijzondere problemen houden de Russische bewindvoerders zeer bezig: Ten eerste ziet men het gevaar van latent etnische spanningen, gecombineerd met een extreme vorm van islamisme in Centraal Azië. Bijzonder veel Russische staatsburgers vechten nu al mee in de rangen van IS, en die strijders komen stilaan terug binnen gesijpeld.

Rusland ziet de Oekraïnecrisis, gekoppeld aan het in 2008 geëscaleerd conflict met Georgië en de verschillende gekleurde revoluties in en rond de Kaukasus als een nieuwe ronde in een geopolitiek spel waarin de VS als enige grootmacht er alles op alles op zetten om Rusland onder de duim te houden. Voor veel Russische commentatoren houdt de Koude Oorlog gewoonweg verder aan en sloot de NAVO – onder leiding van de VS natuurlijk – Rusland geleidelijk op in zijn binnengrenzen. Aan de buitengrenzen houden nieuwe, betrouwbare NAVO-lidstaten de wacht.

Een derde problematiek maken de Rusland “in het buitenland” uit. In de postsovjet-ruimte leven – het Baltikum inbegrepen – ongeveer 17 miljoen Russen, waarvoor het moederland zich verantwoordelijk voelt. Zal Rusland naar militaire middelen grijpen om hun belangen veilig te stellen? Stelt u even voor dat Rusland de Amerikaanse Monroedoctrine zou aanwenden om daar in te grijpen waar de belangen van “haar” Russische burgers in gevaar of in het gedrang komt?

Naar een einde van de indammingspolitiek? China als Dritte im Spiel?

china407-8001052.jpgEn zo komen we terug op Amerika. Als er iets is, dat de VS met 
bijzondere argwaan gadeslaan, zijn het maneuvers waarbij gebieden die voor haar strategisch zijn, 

toegang zou kunnen worden ontzegd. En dan valt natuurlijk de naam van die ‘andere’ supermacht, China.afgesloten worden, of waarbij hun de 

Ook in de multipolaire wereld, met haar grote economische belangen, is het duidelijk dat de handelingsvrijheid van de VS niet primair belemmerd wordt door Rusland. Rusland is momenteel – hoezeer bepaalde Russofielen dit ook kunnen of zullen betreuren – geen échte relevante geopolitieke factor. China is momenteel de enige wereldmacht die in staat is de VS te stoppen, of fundamenteel te hinderen. Economisch, financieel en technologisch is China stilaan zelfs de meerdere van de VS.

De voorbije jaren concentreerden de Amerikanen zich dan ook vooral op de vraag wat men zou moeten doen als bijvoorbeeld China de toegang tot operatiegebieden in Zuid-Oost- en Oost-Azië zou verhinderen. Wat als de toegang tot bepaalde strategische gebieden in de Stille Oceaan door China onmogelijk wordt gemaakt. Het is geen geheim dat de Volksbevrijdingsmarine al meer opdrachten uitvoert dan alleen de controle op de eigen kusten uit te voeren (zie vorige Nieuwsbrief van onze vzw…). Deze geopolitieke machtsuitbreiding van China komt voor de VS zeker niet als een verrassing uit de lucht vallen.

De VS hebben verschillende strategische scenario’s op zak, een zogenaamde dubbele strategie. De eerste strategie bestaat erin dat men China  prikkelt om deze weg niet te gaan. Zelfs verregaande economische samenwerking met China zou tot de mogelijkheden behoren, terwijl men verder zou bouwen aan militaire en technologische allianties in de regio, om de groeiende invloed van China in te dammen. De samenwerking met China zou kunnen op voorwaarde dat China de geopolitieke macht in de VS in de regio niet vermindert of afbouwt…

Een andere strategische keuze zou een Russisch-Amerikaanse alliantie kunnen zijn, een troefkaart waardoor een tot hiertoe louter maritieme indamming van China vervolledigd zou kunnen worden door een continentale insluiting. Een keuze die voor de VS bijzonder problematisch is, natuurlijk, want dan komen ook enkele strategische keuzes in Oost-Europa onder druk. Zelfs Europa zou de gevolgen van deze mogelijke nieuwe en onuitgegeven alliantie bepaald wel voelen.

Peter Logghe

vendredi, 28 août 2015

VS wil na Libië en Syrië ook uit Oekraïne vluchtelingenstroom naar Europa veroorzaken

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VS wil na Libië en Syrië ook uit Oekraïne vluchtelingenstroom naar Europa veroorzaken
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl
 
 
Onbegrijpelijk dat bondskanselier Merkel en president Hollande gisteren wel met deze Amerikaanse marionet, de Oekraïense ‘president’ Poroshenko, om de tafel gingen zitten, maar niet met de Russische president Putin.

De Verenigde Staten zijn druk doende om de Europese samenleving, cultuur en economie te ondermijnen met het veroorzaken van enorme vluchtelingenstromen. Na Libië, Syrië en Irak is Oekraïne het volgende land dat Washington in totale chaos probeert te storten, zodat ook vanuit het oosten honderdduizenden vluchtelingen op Europa zullen afstormen. Als de Europeanen niet heel snel de voor hen ongezonde banden met de VS doorsnijden en toenadering zoeken tot Rusland, dan zal er over een jaar of 5 à 10 vrijwel niets meer zijn overgebleven van onze welvaart, onze vrede en daarmee onze toekomst.

Frank-Walter_Steinmeier_Feb_2014_(cropped).jpg‘Geen vrede in Europa zonder Rusland’

‘Er kan uiteindelijk geen vrede in Europa zijn zonder Rusland daarin te betrekken,’ verklaarde de Duitse minister van Buitenlandse Zaken Frank-Walter Steinmeier, die helaas één van de zeer weinige politici in Europa is die zich nog enigszins nuchter en bezonnen opstelt tegenover Moskou.

Daar heeft hij volkomen gelijk in. NWO topman Henry Kissinger verraste vriend en vijand door het Westen op te roepen te ‘stoppen met het ten koste van alles steunen van (het regime in) Kiev,’ omdat Rusland en Oekraïne zeer nauw met elkaar verweven zijn, niet alleen omdat er zoveel Russen in Oekraïne wonen, maar ook vanwege de sterke economische en historische banden tussen beide landen.

Economie stort dankzij VS in

En die economie is dankzij de VS compleet aan het instorten. In het eerste kwartaal daalde het BNP van het land met 18%, in het tweede kwartaal nog eens met 15%. De schuldenlast steeg tot 100% van het BNP. De internationale crediteuren van het land onderhandelen daarom met Kiev over een door het IMF gewilde schuldenkwijtschelding. Rusland doet niet mee met deze onderhandelingen, omdat het de € 3 miljard die Oekraïne in december moet terugbetalen gebruikt als drukmiddel in de onderhandelingen met de EU en de VS.

Vluchtelingenstroom

Als het pro-Westerse fascistische regime in Kiev oorlog blijft voeren tegen de (pro-) Russische bevolking in het oosten van het land zal de economische en maatschappelijke situatie dermate te verslechteren, dat het slechts een kwestie van tijd is voordat er een enorme vluchtelingenstroom richting Europa op gang komt. Oekraïne dreigt dan hetzelfde lot te moeten ondergaan als de eveneens door Amerika en de NAVO –direct of indirect- verwoeste landen Afghanistan, Irak, Libië en Syrië.

Al tijdens de eerste oorlogsmaanden zochten honderdduizenden Oekraïners een veilig heenkomen in Rusland, dat deze vluchtelingen ondanks de hoge kosten gastvrij heeft opgenomen. Oekraïners zullen feitelijk het volste recht hebben om ook hun heil te zoeken in Europa – niet omdat ze hun thuisland zo graag willen verlaten, maar omdat er dankzij de anti-Russische bemoeienissen van Washington straks niets meer van over zal zijn.

Hoogste tijd om te praten met Putin

Om dat te voorkomen is het de hoogste tijd dat de Europese leiders samen om de tafel gaan zitten met de Russische president Vladimir Putin, die al vanaf het uitbreken van de crisis pleit voor een vreedzame oplossing om de stabiliteit in Oekraïne te herstellen en de economie van het land te redden. Tot nu toe werden zijn alleszins redelijke voorstellen echter door Washington en Brussel van de hand gewezen.

Valse propaganda uit Kiev

De Oekraïense ‘president’ Petro Poroshenko is daar mede schuldig aan doordat hij het Westen voortdurend voedt met ongeloofwaardige propaganda en een vals schrikbeeld van tienduizenden Russische soldaten en duizenden tanks en pantservoertuigen die aan de grens zouden klaarstaan voor een invasie. Tot nu toe werd er geen greintje bewijs geleverd voor zijn soms krankzinnige beweringen – sterker nog, Westerse inlichtingendiensten bevestigden meerdere malen dat er van een Russische militaire operatie in of tegen Oekraïne geen enkele sprake is.

EU moet deelname aan agressieve oorlog tegen Rusland weigeren

Europa moet van Poroshenko eisen dat hij de honderden miljoenen die hij van Brussel heeft gekregen niet gebruikt om oorlog te voeren tegen de Russisch sprekende bevolking, maar enkel om de economie te herstellen en de getroffen burgers te helpen. Ook moeten de Europese regeringen de VS de NAVO klip en klaar laten weten dat wij nooit en te nimmer zullen meewerken aan een agressieve oorlog tegen Rusland en/of tegen een deel van de bevolking van Oekraïne, en dat het daarom afgelopen moet zijn met de provocerende militaire oefeningen van de NAVO in Oost Europa.

Amerikanen willen Europa door vluchtelingen laten instorten

Alleen dan kan voorkomen worden dat Europa dankzij Washington tientallen jaren lang in ellende wordt gestort. ‘Dankzij Washington – is dat niet overdreven?’ denkt u? Nee, zeker niet nadat onlangs bekend werd dat het Witte Huis zogenaamde ‘non profit’ organisaties steunt die vanaf Amerikaanse bodem via het internet offensief ‘reclame’ maken voor de mensenhandelaren en vluchtelingenhelpers in Europa en hen zelfs financieel ondersteunen om zoveel mogelijk moslims vanuit Afrika en het Midden Oosten naar ons continent te sturen.

De Amerikanen willen via deze bewust gecreëerde toestroom van miljoenen moslim vluchtelingen Europa ondermijnen en uiteindelijk doen instorten, zodat er straks niet één serieuze concurrent voor de dan enige overgebleven supermacht meer over blijft. Er rest de Europese volken nog maar heel weinig tijd om te breken met dit destructieve beleid van de VS en een rampzalige toekomst te voorkomen.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Anderwelt Online

jeudi, 27 août 2015

La marque américaine derrière les afflux de réfugiés

La marque américaine derrière les afflux de réfugiés

mercredi, 26 août 2015

Déjà en 2010, selon Wikileaks, l'Ambassade US à Paris visait à séduire les "minorités" en encourageant le communautarisme

Déjà en 2010, selon Wikileaks, l'Ambassade US à Paris visait à séduire les "minorités" en encourageant le communautarisme...pour diviser les Français ? Les documents bruts...

 

Déjà en 2010, selon Wikileaks, l'Ambassade US à Paris visait à séduire les "minorités" en encourageant le communautarisme...pour diviser les Français ? Les documents bruts... TRADUCTION EN "FRANCAIS" APPROXIMATIF REALISEE PAR L'ORDINATEUR... DES TEXTES DE L'AMBASSADE US A PARIS SUR L'AMOUR QU'ELLE PORTE AUX "MINORITES"...

CONFIDENTIEL SECTION 01 DU 04 PARIS 000058 
 
NOFORN 
SIPDIS 
 
EO 12958: DECL: 31/12/2019 
TAGS: PGOV  PREL  KIRF  KISL  FR
OBJET: AMBASSADE PARIS - stratégie d'engagement MINORITAIRE 
 
REF: A. Secrétaire d'Etat a 127215 
      B. PARIS 1,714
 
Classé par: Ambassadeur Charles H. Rivkin, raisons 1.4 (b), (d). 
 
 1. (C / NF) RÉSUMÉ: Conformément à l'histoire unique de France
et les circonstances, Ambassade de Paris a créé une minorité 
Stratégie d'engagement qui englobe, entre autres groupes, le 
Population musulmane française et répond aux objectifs énoncés 
dans reftel A. Notre but est de faire participer la population française au 
tous les niveaux afin d'amplifier les efforts de la France pour réaliser 
ses propres idéaux égalitaires, faisant ainsi progresser de nationalité américaine 
intérêts. Alors que la France est à juste titre fière de son leader
rôle dans la conception des idéaux démocratiques et de défendre humaine 
homme et la primauté du droit, les institutions françaises ont pas 
prouvé qu'ils étaient suffisamment souple pour adapter à un 
la démographie de plus en plus hétérodoxe. Nous croyons que si
France, sur le long terme, ne pas augmenter avec succès 
opportunité et apporter une véritable représentation politique pour 
ses populations minoritaires, la France pourrait devenir plus faible, plus 
pays divisé, peut-être plus sujette aux crises et 
introvertie, et par conséquent un allié moins capable. À
soutenir les efforts français pour offrir l'égalité des chances pour les 
populations minoritaires, nous engager dans des discours positif; 
donner le bon exemple; mettre en œuvre un programme de sensibilisation des jeunes agressifs
stratégie; encourager les voix modérées; propager mieux
pratiques; et d'approfondir notre compréhension du sous-jacent
causes des inégalités en France. Nous allons également intégrer la
les efforts de diverses sections de l'ambassade, cibler influente 
leaders parmi nos principaux publics, et d'évaluer à la fois 
indicateurs tangibles et intangibles de la réussite de notre 
stratégie. RÉSUMÉ END.
 
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Contexte: La crise de la représentation EN FRANCE 
----- --------------------------------------------- 
 
 2. (C / NF) France défend depuis longtemps les droits humains et la
primauté du droit, à la fois à la maison et à l'étranger, et à juste titre 
se perçoit comme un leader historique parmi démocratique 
nations. Cette histoire et cette perception de soi nous serviront bien
que nous mettons en œuvre la stratégie exposée ici, dans lequel nous pressons 
France vers une application plus complète des valeurs démocratiques 
il épouse. Cette stratégie est nécessaire parce que le français
les institutions se sont pas révélées suffisamment souples pour eux-mêmes 
adapter à la démographie de plus en plus hétérodoxe du pays. 
Très peu de minorités occupent des postes de leadership dans la France 
institutions publiques. Comme propre diversité du Président Sarkozy
Tsar Yazid Sabeg a dit l'Ambassadeur Rivkin en Décembre, le 
Assemblée nationale "sert comme un miroir de la crise de 
Représentation en France "(reftel B). L'Assemblée nationale, 
parmi ses 577 députés, a un seul membre noir du 
France métropolitaine (hors de ses territoires insulaires), mais 
n'a pas de représentants élus de musulman ou arabe 
extraction, si ce groupe minoritaire représente à lui seul 
environ 10 pour cent de la population. Le Sénat a
deux musulmans sénateurs (sur 343), mais pas de noir 
représentants et seulement quelques sénateurs viennent de l'autre 
minorités ethniques ou religieuses. Sabeg a également noté qu'aucun
d'environ 180 ambassadeurs de France est noire, et seulement 
on est d'origine maghrébine. Malgré de Sarkozy
nomination de dirigeants tels que Rachida Dati, Amara et Fidela 
Rama Yade, les minorités continuent de faire face à un verre très épais 
plafond dans les institutions publiques de la France. Les médias français
reste majoritairement blanc, avec des augmentations modestes dans 
la représentation des minorités à la caméra pour les grands bulletins de nouvelles. 
Parmi les établissements d'enseignement d'élite françaises, nous sommes seulement 
conscients que Sciences Po a pris des mesures sérieuses pour intégrer. 
Bien que légèrement mieux représentés dans les organisations privées, 
minorités en France conduisent très peu de sociétés et 
fondations. Ainsi, la réalité de la vie publique française défie
idéaux égalitaires de la nation. En groupe, la politique élitiste
encore caractériser institutions publiques françaises, tandis que l'extrême 
à droite, les politiques xénophobes détiennent appel pour un petit (mais 
occasionnellement influente) minorité. Poster continuera à
explorer d'autres causes sous-jacentes de la vie sociale, politique et 
les obstacles économiques entravant l'avancement des minorités dans 
France (voir la tactique 6, ci-dessous). 
 
 3. (C / NF) France souffre des conséquences lorsque son leader
institutions ne parviennent pas à refléter la composition de son 
population. Nous croyons que la France n'a pas pleinement bénéficié
l'énergie, en voiture, et les idées de ses minorités. Malgré une certaine
Prétentions françaises à servir comme un modèle de l'assimilation et 
méritocratie, des inégalités indéniables ternissent la France mondial 
image et de diminuer son influence à l'étranger. À notre avis, un
manquement persistant à augmenter opportunité et de proposer une véritable 
la représentation politique pour ses populations minoritaires pourrait 
rendre la France un pays plus faible, plus divisé. La
conséquences géopolitiques de la faiblesse et de la division de la France 
nuira à des intérêts américains, car nous devons forte 
partenaires dans le cœur de l'Europe nous aider à promouvoir la démocratie 
 
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des valeurs. En outre, l'exclusion sociale a des conséquences domestiques
pour la France, y compris l'aliénation de certains segments de la 
la population, qui peut à son tour nuire à notre propre 
les efforts pour lutter contre les réseaux mondiaux d'extrémistes violents. UN
florissante, système politique français inclusive fera avancer notre 
des intérêts dans l'expansion de la démocratie et accroître la stabilité 
dans le monde entier. 
 
------------------------------- 
UNE STRATÉGIE POUR LA FRANCE: NOS OBJECTIFS 
------------------------------- 
 
 4. (C / NF) L'objectif primordial de notre sensibilisation minoritaire
la stratégie est de faire participer la population française à tous les niveaux 
Afin d'aider la France à réaliser ses propres idéaux égalitaires. 
Notre stratégie a trois grands publics cibles à l'esprit: (1) 
la majorité, en particulier les élites; (2) les minorités, avec une
se concentrer sur leurs dirigeants; (3) et la population générale.
Employant les sept tactiques décrites ci-dessous, nous visons (1) 
accroître la sensibilisation parmi les élites des avantages de la France 
l'accroissement des possibilités et les coûts du maintien du statu 
quo; (2) améliorer les compétences et de développer la confiance des
les leaders des minorités qui cherchent à augmenter leur influence; (3)
et à communiquer à la population générale en France que 
nous admirons particulièrement la diversité et le dynamisme de son 
la population, tout en soulignant les avantages de profiter 
de ces qualités en élargissant les possibilités pour tous. 
 
-------------------------------------- 
TACTIQUE 1: ENGAGER DANS discours positif 
-------------------------------------- 
 
 5. (C / NF) d'abord, nous allons nous concentrer notre discours sur la question de
l'égalité des chances. Quand nous donnons des adresses publiques au sujet de la
communauté des démocraties, nous allons mettre l'accent, parmi les 
qualités de la démocratie, le droit d'être différent, la protection 
des droits des minorités, la valeur de l'égalité des chances, et la 
importance d'une véritable représentation politique. En privé
réunions, nous allons diriger délibérément des questions sur l'égalité 
occasion en France à un niveau élevé, non-minorité française 
dirigeants. Plutôt que de se retirer des discussions impliquant
deux vaches sacrées en France - les notions de «laïcité» et 
«communautarisme» - nous allons engager directement les dirigeants français 
sur le rôle que leur terminologie et intellectuelle 
cadres pourraient jouer dans la création (ou diminuer) l'égalité 
d'occasion en France. Nous nous efforcerons de transmettre le
coûts à la France de la sous-représentation des minorités, 
soulignant les avantages que nous avons accumulées, au fil du temps, par 
travailler dur pour gruger les divers obstacles rencontrés par les 
Minorités américaines. Nous allons, bien sûr, continuer à adopter une
attitude humble concernant notre propre situation aux États-Unis, mais 
ne sera cependant souligner les innombrables avantages résultant 
à partir d'une approche proactive pour une large inclusion sociale, 
complétant nos partenaires français sur les mesures positives qu'ils 
prendre. En outre, nous poursuivrons et intensifierons notre travail
avec des musées et des éducateurs pour réformer l'histoire de France 
curriculum enseigné dans les écoles françaises, de sorte qu'il tienne 
compte le rôle et les perspectives des minorités en français 
histoire. 
 
------------------------------ 
Tactic 2: donner le bon exemple 
------------------------------ 
 
 6. (C / NF) Deuxièmement, nous allons utiliser l'outil d'exemple. Nous
va se poursuivre et intensifier nos efforts pour apporter la minorité 
les dirigeants des États-Unis à la France, qui travaillent avec ces américaine 
dirigeants de transmettre un sentiment honnête de leur expérience 
Minorité française et les dirigeants non-minoritaires de même. Lorsque nous envoyons
Les dirigeants français en Amérique, nous allons inclure, aussi souvent que 
possible, une composante de leur voyage qui se concentre sur l'égalité 
occasion. En l'ambassade, nous allons continuer à inviter un
large spectre de la société française à nos événements, et d'éviter, comme 
échéant, l'organisation d'événements blanc uniquement, ou d'une minorité seulement 
événements. Nous allons être inclusive, cette façon de travailler à briser
les barrières, de faciliter la communication et développer les réseaux. 
 En réunissant des groupes qui ne seraient pas interagir autrement 
ensemble, l'ambassade va continuer à utiliser son cachet à 
créer des occasions de réseautage qui traversent traditionnelle 
barrières culturelles et sociales en France. 
 
------------------------------------------ 
TACTIC 3: LANCEMENT AUDACIEUX Youth Outreach 
------------------------------------------ 
 
 7. (C / NF) Troisièmement, nous allons continuer et d'élargir notre jeunesse
efforts de sensibilisation afin de communiquer sur notre commune 
valeurs avec le jeune public français de tous les socio-culturelle 
milieux. Menant la charge sur cet effort, le
Initiative de sensibilisation des jeunes inter-agences de l'ambassadeur vise à 
engendrer une dynamique positive chez les jeunes français qui mène à 
un plus grand soutien pour les objectifs et les valeurs américaines. Certains
 
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éléments de notre Initiative de sensibilisation des jeunes ont notamment 
importance pour les minorités, y compris: 
 
- Dessin fortement sur les nouveaux médias, nous visons d'abord à établir la confiance 
et gagner la compréhension entre les jeunes Français à partir diversifiée 
milieux. 
 
- Tout en renforçant la confiance et la compréhension mutuelle, nous cherchons 
pour aider la prochaine génération de la France d'améliorer leur capacité à 
conduire dans leurs communautés, tout en transportant le 
importance de transcender les limites de leur propre 
communautés, afin d'avoir un impact plus large, nationale. 
 
- Pour atteindre ces objectifs, nous allons construire sur le expansive 
Programmes de diplomatie publique déjà en place au poste, et 
développer des moyens supplémentaires créatifs pour influencer la jeunesse 
France, employant de nouveaux médias, les partenariats avec les entreprises, 
concours nationaux, des activités de sensibilisation ciblées, en particulier 
invités nous ont invités. 
 
- Nous allons également développer de nouveaux outils permettant d'identifier, d'apprendre, 
et d'influencer les futurs dirigeants français. 
 
- Comme nous élargissons formation et d'échange des opportunités pour le 
jeunesse de France, nous allons continuer à faire absolument certain 
que les échanges que nous soutenons sont inclusifs. 
 
- Nous nous appuierons sur les réseaux de jeunes existant en France, et 
en créer de nouveaux dans le cyberespace, connectant l'avenir de la France 
dirigeants à l'autre dans un forum dont les valeurs nous aidons à 
Shape - valeurs d'inclusion, de respect mutuel, et ouvert 
dialogue. 
 
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TACTC 4: ENCOURAGER voix modérées 
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 8. (C / NF) Quatrièmement, nous allons encourager les voix modérées de
la tolérance à se exprimer avec courage et conviction. 
Forts de notre travail avec les deux sites importants orientés 
vers les jeunes musulmans francophones - et oumma.fr 
saphirnews.com - nous allons soutenir, former et engager les médias 
et militants politiques qui partagent nos valeurs. Comme nous continuons
pour rencontrer les dirigeants modérés de groupes minoritaires, nous allons 
élargir également nos efforts visant à faciliter les racines d'herbe interreligieux 
échanges. Nous allons partager en France, avec les communautés de foi
et avec le Ministère de l'Intérieur, le plus efficace 
techniques pour enseigner la tolérance actuellement employées dans 
Les mosquées, les synagogues américaines, les églises et d'autres religieux 
institutions. Nous allons engager directement avec le ministère de
Intérieur pour les approches américaines et françaises à soutenir comparer 
les leaders des minorités qui cherchent la modération et la mutuelle 
la compréhension, tout en comparant nos réponses à ceux 
qui cherchent à semer la haine et de la discorde. 
 
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TACTC 5: PROPAGER MEILLEURES PRATIQUES 
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 9. (C / NF) Cinquièmement, nous continuerons notre projet de partage
les meilleures pratiques avec les jeunes leaders dans tous les domaines, y compris 
jeunes leaders politiques de tous les partis modérés afin qu'ils 
avoir les outils et de mentorat pour aller de l'avant. Nous allons
créer ou soutenir la formation et les programmes d'échange qui enseignent 
la valeur durable de l'inclusion large aux écoles, civile 
groupes de la société, les blogueurs, les conseillers politiques, et locale 
politiciens. Grâce à des programmes de sensibilisation, agents de l'ambassade
de toutes les sections vont interagir et de communiquer à ces mêmes 
groupes nos meilleures pratiques dans la création de l'égalité des chances 
tous les Américains. Nous allons également fournir des outils pour l'enseignement
la tolérance au réseau de plus de 1.000 université américaine 
les étudiants qui enseignent l'anglais dans les écoles françaises chaque année. 
 
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TACTIQUE 6: approfondir notre compréhension du problème 
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 10. (C / NF) sixième, grâce à un travail de contact concentré, rapports
et l'analyse, nous allons approfondir la compréhension de l'USG 
causes sous-jacentes des inégalités et des discriminations en France. 
 Nous allons innover en examinant comment la structure même 
de certaines institutions françaises peuvent limiter la représentation des minorités 
dans les fonctions électives et les rangs élevés de la fonction publique. 
Examen des développements significatifs dans la profondeur, comme le 
débat sur l'identité nationale (reftel B), nous avons l'intention de suivre 
les tendances et, idéalement, prévoir les changements dans le statut de 
minorités en France, estimer combien ce changement aura un impact 
Les intérêts américains. Comme notre conscience élargit et approfondit, nous
ajustera, en conséquence, la stratégie de sensibilisation de la minorité 
décrit ici. 
 
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PARIS 00000058 004 DE 004 
 
 
TACTIQUE 7: Intégrer, cible et évaluer nos activités 
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 11. (C / NF) Enfin, un groupe de travail de la minorité intégrera
le discours, actions, et l'analyse des articles pertinents et 
agences dans l'ambassade. Ce groupe, travaillant en tandem avec
l'Initiative de sensibilisation des jeunes, identifie et cible 
les dirigeants et les groupes influents parmi nos principaux auditoires. 
Il permettra aussi d'évaluer notre impact au cours de l'année, 
en examinant des indicateurs tangibles et intangibles de 
succès. Modifications corporelles comprennent une augmentation mesurable
le nombre de minorités et participants en public 
et les organisations privées, y compris l'éducation d'élite 
institutions; la croissance du nombre d'efforts constructifs par
les leaders des minorités pour organiser un soutien politique tant à l'intérieur 
et au-delà de leurs propres communautés minoritaires; nouvelle, proactive
des politiques visant à améliorer l'inclusion sociale adopté par la minorité non- 
les dirigeants politiques; expansion de intercommunautaire et
les échanges inter-religieux au niveau local; diminution de la populaire
le soutien aux partis et plateformes politiques xénophobes. 
Bien que nous ne pourrions jamais demander un crédit pour ces positif 
développements, nous nous concentrerons nos efforts dans la mise en oeuvre 
activités, décrites ci-dessus, que les prod, envie et stimulent 
mouvement dans la bonne direction. En outre, nous allons suivre
mesures incorporels de succès - un sentiment croissant de 
appartenant, par exemple, parmi les jeunes des minorités françaises, et un 
en plein essor espoir que, eux aussi, peuvent représenter leur pays 
à la maison, et à l'étranger, même un jour au sommet du français 
la vie publique, en tant que président de la République. 
RIVKIN

mardi, 25 août 2015

De stamboompolitici en de particratie: België als ‘regime’ en meerpartijendictatuur

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De stamboompolitici en de particratie: België als ‘regime’ en meerpartijendictatuur

Dit is een aspect van het Belgische democratisch deficit dat ik al vroeger signaleerde, en dat nu ook het weekblad Knack heeft ontdekt: het bulkt in onze politieke wereld van zoon-van’s en dochter-van’s. Maar liefst 17% van de federale kamerleden behoort tot een ‘politieke dynastie’. Ze krijgen meer media-aandacht, worden door de partij zelf ook gepusht, en gebruiken de bekende naam bewust als springplank. Het verschijnsel doet zich zowel op Vlaams als op Franstalig niveau voor, en loopt als een rode draad doorheen alle partijen.

Over het waarom van deze stijgende (!) trend, en dit alleen in België, daar waagt Knack zich niet aan hypotheses. Tenzij dan dat het ligt aan de algemene stemplicht en het feit dat politiek niet-gemotiveerde kiezers snel voor een bekende naam kiezen.

Consensusdemocratie

Dat is echter maar een schijnverklaring. Nederland bijvoorbeeld kende tot 1970 ook een stemplicht maar heeft het fenomeen van de politieke dynastieën nooit gekend. De oorzaak zit dieper, namelijk in het systeem van de particratie zelf. Partijen zijn bij ons niet zomaar politieke formaties. Ze vormen het centrum van de macht, zetten de beleidslijnen uit en schuiven mensen naar voor. De rest is decor en theater. De gelijkenis met totalitaire systemen en éénpartijstaten zoals Noord-Korea is opvallend.

Niemand moet er ook maar aan denken om politiek actief te zijn buiten de partijen om. Ze dragen het systeem en vice-versa. België is een meerpartijendictatuur, met een kiesdrempel om de opkomst van nieuwkomers zoveel mogelijk af te remmen. De partijen vormen samen een supercenakel dat verschillende coalities afscheidt, al naargelang de verkiezingsuitslag, maar dat in wezen altijd rond zijn eigen as draait. De coalities wisselen, maar de burger heeft nooit de indruk dat de politieke logica an sich ook maar één millimeter verschuift. Liberaal, socialistisch, katholiek, het maakt allemaal geen moer uit. De monarchie is de ceremoniële drager van deze consensus.

De N-VA heeft als nieuwkomer mogen proeven wat dat betekent: ze is ook een establishmentpartij geworden, met alle kenmerken daaraan verbonden: deelname aan de macht is primordiaal. Zo creëert de nv België haar eigen onkwetsbaarheid, en krijgen we het fenomeen dat de N-VA de Belgische constructie niet afbouwt, maar dat integendeel het regime zelf de N-VA aan het ‘belgiciseren’ is.

Dat zonen-van en dochters-van binnen dit systeem carrière maken, is een uitvloeisel van de consensusdemocratie. Partijen zijn niet zomaar ideologische formaties, doch machtsblokken waarbinnen clans onder elkaar uitmaken wie aan de bak komt, en wie waar op de kieslijsten verschijnt. Om de machtscontinuïteit van een partij te verzekeren, zowel intern als extern, valt men terug op een ons-kent-ons-cultuur die onvermijdelijk aan de gezinstafel eindigt. De media spelen deze familiesoap volop mee.

Het Belgische ‘regime’ als uitzondering

Hét prototype is de lijn Luc Van den Bossche – Freya Van den Bossche, een vader-dochter-relatie binnen de SP.A. Het is een opvolging die deels binnen de Gentse vrijmetselaarsloge werd geregeld, maar ook door de media zelf werd aaneengepraat. In 2000 zond de VRT het programma ‘Bracke en Crabbé’ uit, een format waar vaders en zonen/dochters onder elkaar een politiek debat mochten voeren. De compleet onbekende Freya werd daar opgevoerd als de nieuwe ster aan de socialistische hemel. En zo geschiedde. Op die manier creëerde de gepolitiseerde publieke omroep zelf de dynastieke lijn binnen de partij waarvan het gros der journalisten lid was, zijnde de SP.A, en hun carrière aan te danken had.

U kunt zich de incest voorstellen die hieruit vloeit. Het netto-resultaat is wel dat België en zijn deelstaten een metapolitiek regime uitmaken, met een regimepers en een sterke particratie waarbinnen familieclans de plak zwaaien. De families vormen de ruggengraat van de partijen, die het machtsstelsel ondersteunen, en omgekeerd. De beruchte dotaties zijn daar een sleutelelement van: de staat financiert zelf de partijen die haar stabiliseren.

Zo handhaaft dit land, als institutioneel middelpunt van de EU, een bizarre uitzonderingspositie. Europa bestaat voor het merendeel uit republieken, met hier en daar een constitutionele monarchie, maar België is gewoon een ‘regime’. Met dat woord duiden we een politiek systeem aan dat, als dictatuur of als pseudo-democratie, zijn eigen onveranderlijkheid als opperste maatstaf hanteert. Zelfs China is in dat opzicht progressiever en meer vatbaar voor verandering dan België.

De burger staat erbij en kijkt ernaar. Alleen de meest drastische remedie kan hier helpen: België opbreken en de politieke partijen ontbinden. Maar dat wil eigenlijk niemand, behalve een paar losgeslagen republikeinen. En zij zijn de laatsten om tegen de meerderheid in te gaan, dus…

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lundi, 24 août 2015

La situation en Ukraine à la fin août 2015

La situation en Ukraine à la fin août 2015

 

Xavier Moreau est un analyste installé en Russie depuis 14 ans. Il est l’auteur de la « Nouvelle Grande Russie » et l’un des intervenants principaux du site d’analyses politico-stratégiques stratpol.com.


- Source : Bertrand Riviere

samedi, 22 août 2015

DU RENFORCEMENT DE LA ZONE EURO À L’ÉTAT EUROPÉEN

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DU RENFORCEMENT DE LA ZONE EURO À L’ÉTAT EUROPÉEN

Redonner un sens à l'idée européenne

Gérard DUSSOUY *
Ex: http://metamag.fr
La crise grecque de l’euro, dans ses développements, pourrait-elle alors servir d’électrochoc ? A moins qu’il ne faille attendre 2016, pour qu’une prise de conscience collective européenne se produise ? G.H. Mead, un philosophe américain, a expliqué que la conscience collective émerge toujours d’un ensemble d’interactions, plus ou moins mimétiques, dans un contexte donné, fait de crises et plein de périls. Ce qui décrit assez bien la situation actuelle, à tel point que le Président François Hollande vient de plaider pour que la zone euro devienne une « avant-garde » de l’Europe, en se dotant d’un gouvernement économique et d’un parlement spécifique. On est, néanmoins, en droit d’être sceptique quant à sa volonté réelle. D’une part, à cause du peu de détermination qu’il montre à réformer la France elle-même, comme le prouve sa réforme territoriale, demeurée en panne au milieu du gué. D’autre part, en raison du fait, qui dépasse sa volonté, que de 1954 à 2005, à maintes occasions, la France a refusé toute avancée vers la supranationalité. De ce point de vue, la France est le vrai problème politique de l’Europe, en plus d’être un jour prochain son principal problème économique. Il serait assez cocasse, mais triste aussi, que dans l’avenir, cette « avant-garde », souhaitée par le président français, se constitue sans elle.   

Sur le socle de l’euro, il faut redonner du sens à l’idée européenne.

L’unification complète et simultanée de toute l’Union européenne,  en termes d’acquisition d’une souveraineté communautaire, est impossible.  Celle de la zone euro est plus concevable, mais très incertaine à l’heure qu’il est. La résolution ou pas de la crise grecque en dira long sur ce point. Cependant, et à priori, les États de la zone euro y sont les mieux préparés, puisqu’ils possèdent une monnaie commune et unique et qu’ils ont annoncé leur intention de s’engager sur le chemin du fédéralisme budgétaire. 

C’est sur cette base qu’il convient de redonner sens à l’idée européenne, en faisant en sorte que la gestion de la monnaie unique soit la source d’une prospérité partagée. 

Trois conditions à remplir s’imposent alors : 
1) agir en faveur de la réduction des écarts économiques et sociaux, et faire converger les législations ( afin que l’espace de la monnaie unique devienne enfin une zone monétaire optimale, selon le langage des économistes) ; 
2) équilibrer les comptes trop déficitaires de certains partenaires afin de pouvoir envisager une mutualisation de la dette restante (euro bonds) ; 
3) utiliser tous les atouts et tous les moyens techniques de la politique monétaire qu’offre une monnaie stable et appréciée (au plan interne comme au plan international).

La prospérité partagée repose sur la solidarité et la réciprocité. Aucun contribuable d’aucun des pays partenaires ne doit pouvoir se sentir lésé, et aucun actif ou aucun rentier de l’un des Etats de la zone ne doit avoir le sentiment d’être mis en danger par la politique de l’un des autres Etats. C’est bien pourquoi, il faut un gouvernement économique à la zone euro, placé sous le contrôle d’un parlement qui ait son mot à dire en matière de politique monétaire. Pour éviter les doublons, il a été suggéré que ce parlement soit constitué par la réunion des députés qui siègent déjà au Parlement européen et qui sont issus des pays qui ont la même monnaie. Il est légitime dans un espace démocratique comme l’Europe, que les représentants des peuples européens soient associés aux grandes décisions économiques qui les concernent. 

Pas de démocratie européenne sans Etat européen.

La démocratie, dont on ne cesse de regretter le manque ou l’insuffisance dans le cadre de l’Union européenne, est indissociable de l’Etat, parce que c’est lui qui garantit l’autonomie du politique. Il faut donc être conscient que le renforcement de la zone euro, avec un gouvernement et un parlement, en même temps que la « démocratisation » que cette innovation impliquerait, conduit à une mutation de l’appareil étatique du national vers le supranational européen. 

Or, une telle mutation, historique au plein sens du terme, doit se concevoir, pour réussir, dans une approche pragmatiste, c'est-à-dire sur le mode de l’expérience et de l’essai. Et non pas selon un a-priori ou une raison qui prédéterminerait les normes, comme cela est le cas de la conception quelque peu métaphysique de la « république à la française ». En effet, en ce qui concerne l’Europe, qui ne peut reposer que sur l’adhésion, la démocratie est la communauté des citoyens responsables des valeurs qu’ils choisissent pour la communauté, en choisissant d’un commun accord, ce qu’ils veulent pour eux-mêmes. Or, en l’occurrence, il est évident que le contexte historique sera décisif. 
 
On devine que l’une  des raisons d’être de l’Etat européen en devenir, de celles qui verraient les peuples européens prendre son parti, serait, contrairement avec ce qui se passe aujourd’hui avec la Commission, que cet Etat, à la demande de son parlement, impose la démocratie économique face aux grands groupes dont la puissance dépasse celle de leurs Etats nationaux respectifs. Il est clair que l’organisation économique du monde actuel joue un rôle si dominant dans la vie sociale, qu’on ne peut mettre en œuvre la démocratie politique sans être capable de contrôler les politiques économiques. Face à  tous les réseaux et à tous les lobbies qui assaillent Bruxelles en permanence, dont les intérêts sont souvent étrangers à l’Europe, il faut comprendre que l’Etat européen serait le meilleur garant institutionnel des peuples. Car, ce n’est qu’à travers son parlement qu’ils peuvent se faire entendre, et qu’ils sont susceptibles d’exercer, un jour, leur souveraineté communautaire.  

Une construction à géométrie variable : un Etat européen au cœur de l’Union européenne.

Dans des temps qui sont ceux d’une compétition aigûe, de plus en plus violente, entre les sociétés et les individus, d’un risque de pénuries, d’actes terroristes à grande échelle, l’absence d’un ordonnateur politique efficient, en Europe,  est une évidence dont tous les citoyens commencent à prendre conscience. L’immigration galopante et incontrôlée (et qu’il faut définitivement arrêter) devient une source de tensions entre les Etats ; entre l’Italie qui n’en peut plus et ses voisins, entre la France et l’Angleterre, entre les nations de l’Europe centrale. L’incapacité des gouvernements européens à résoudre la crise ukrainienne, à conduire des opérations préventives de sauvegarde contre les bases terroristes extraterritoriales, indique à quel point la résignation frappe la classe politique européenne. Sans doute est-ce là, en grande partie, la conséquence de la conscience qu’elle a de l’impuissance des multiples Etats-nation dont elle relève. Toutes ces considérations, autres que financières et monétaires, sur lesquelles on ne peut s’étendre ici, incitent à souhaiter que sur le socle de la zone euro naissent bientôt les fondations de l’Etat européen.    

 La nécessité d’aller de l’avant, dont témoignent les discussions sur une éventuelle redéfinition des pouvoirs de la Commission, est incompatible avec les nouvelles concessions au libéralisme et au libre-échange qu’entend exiger David Cameron. Et ceci implique deux remarques. La première est que le retrait du Royaume-Uni de l’UE est une hypothèse à envisager, bien que moins acquise d’avance qu’on ne pourrait le croire. Il serait moins pénalisant pour l’Union que celui de la Grèce, dans la mesure où le RU n’appartient pas à la zone euro. Et il le serait sans doute plus pour lui-même, sachant que ses échanges avec le continent se sont intensifiés au cours des dernières décennies, et qu’on ne voit pas comment les Britanniques pourraient, sans dommages pour eux, tirer un trait sur cette interdépendance. Ensuite, il pourrait redonner envie aux Écossais de réclamer une nouvelle fois leur indépendance, afin de réintégrer eux-mêmes, avec un nouveau statut, étatique celui-là, l’Union européenne et même la zone euro ! L’ethnocentrisme national ne peut être aujourd’hui, en Europe, que contre-productif, parce qu’il ne peut plus prétendre à l’autosuffisance et qu’il n’a pas de solution de rechange à faire valoir (et l’Angleterre n’est pas en Amérique du nord…). 

La seconde remarque est que le maintien probable du Royaume-Uni rend encore plus nécessaire l’Europe à plusieurs vitesses, parce que l’urgence des problèmes fait que l’on ne peut pas attendre que tous les partenaires soient tous d’accord pour aller plus loin. Face aux risques financiers considérables d’un marché à taux zéro qui conduit à tous les excès, face aux menaces grandissantes des terroristes islamistes, face à la montée en puissance de l’Asie, face aux prévisions démographiques affolantes (l’Afrique va compter en 2050 plus de trois plus d’habitants que l’Europe, et sept fois plus en 2100 ; cf. The 2015 Revision of World Population Prospects), les peuples européens qui prennent conscience de leurs vulnérabilités énormes doivent pouvoir se rassembler en un même Etat, au milieu de l’Union européenne, ou même au centre de la zone euro elle-même. En effet, il ne sera pas facile de mettre d’accord sur tout, et dans le même temps, les dix-neuf Etats démocratiques qui la composent. Aussi on peut penser à un premier noyau regroupé autour de l’essentiel, comme l’harmonisation fiscale (en faveur de laquelle se sont prononcées l’Allemagne, la France et l’Italie) et d’autres mesures annexes. Tout en maintenant  les liens spécifiques avec les autres partenaires, et tout en misant sur l’effet de démonstration de la puissance économique et financière de la nouvelle unité étatique. 

Si Bruxelles montrait ainsi toute sa détermination à relever les défis, à renouveler un vrai projet commun européen de défense et de sauvegarde dans tous les domaines, il y a fort à parier que tous les nationaux-populismes s’évaporeraient, faute de ne plus pouvoir dénoncer le bouc émissaire européen.   

Conclusion. La volonté de croire

A l’heure actuelle, dans la situation alarmante où se trouvent et la zone euro et l’UE, devant l’inertie politique des dirigeants européens et nationaux de toutes les catégories, les partisans de l’Europe unifiée, libre et souveraine, n’ont pour eux que la volonté de croire. Ou d’espérer que  la prise de conscience des menaces qui pèsent sur la civilisation européenne, sur la prospérité et la sécurité des Européens, fasse se lever une avant-garde. Moins, d’ailleurs, au sens où l’entend le Président Hollande, bien qu’elle ait toute sa pertinence, comme on vient de le voir, que sous la forme d’une réunion des fractions éclairées et responsables des peuples européens. La volonté de croire à leur reconnaissance de la réalité internationale et, finalement, pour une fois, au succès du rationnel en politique. 

*Gérard Dussouy est professeur émérite à l’université de Bordeaux. Il a publié un Traité de Relations internationales, en trois tomes, Editions L’Harmattan, 2009. Et en 2013, Contre l’Europe de Bruxelles, fonder un Etat européen, Editions Tatamis. Une édition italienne de ce dernier livre, mise à jour et adaptée, est en préparation.