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mercredi, 02 mars 2016

Les migrations vers l'Europe seront-elles un jour contrôlables?

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Les migrations vers l'Europe seront-elles un jour contrôlables?

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Il n'est pas possible de considérer l'augmentation croissante des migrations de populations moyen-orientales et africaines vers l'Europe comme un événement de circonstance, pouvant être attribuées à des causes occasionnelles, et qui disparaitra avec le disparition de ces causes.
 
Il faudrait au contraire considérer ces migrations comme révélatrices de phénomènes plus profonds, appelant des approches scientifiques, c'est-à-dire si possible à l'abri de considérations partisanes. Il en serait de même des migrations actuelles vers le nord de nombreuses espèces vivantes si les biologistes les attribuaient à des causes propres à chaque espèce, sans faire l'effort de les relier à un phénomène plus général, le changement climatique, pour lequel d'ailleurs l'analyse scientifique ne fait que commencer.

Malheureusement, dès que l'on essaye d'aborder la question des migrations vers l'Europe, l'on se heurte à toute une série de critiques. Certaines sont bien intentionnées, même si mal fondées. D'autres au contraire relèvent d'une guerre délibérée faite à l'Europe. Ce qu'elle a conservé de spécificités sociales et culturelles est considéré comme insupportable par ses rivaux et adversaires. Pour ceux-ci, l'entrée massive en Europe de populations dotées de spécificités sociales et culturelles toutes différentes permettra de ramener l'Europe au niveau du reste du monde.

Pour ces critiques, prétendre que les Européens doivent étudier de façon aussi scientifique que possible les phénomènes de migration menaçant leurs spécificités est considéré comme attentatoire aux droits de l'homme ou relevant d'autres motivations tout aussi condamnables. Une raison de ce refus tient évidemment au fait qu'étudier aussi scientifiquement que possible ces phénomènes pourra suggérer des remèdes eux-mêmes aussi scientifiques que possible, c'est-à-dire échappant aux critiques de stigmatisation, racisme et autres rejets de la différence. Beaucoup se refusent à les entendre.

Des pistes d'analyse

Nous n'entreprendrons pas dans le cadre de cet éditorial d'envisager sérieusement des pistes pouvant permettre de mieux comprendre la nature profonde des entrées migratoires affectant l'Europe, et moins encore envisager la façon dont l'Europe pourrait échapper à la dissolution qui la menace. Ces pistes ont d'ailleurs été évoquées par d'autres plus compétents que nous. Mentionnons seulement quelques thèmes. Les principales pistes relèvent de phénomènes évolutifs, sur lesquels à court terme, c'est-à-dire en temps utile, il ne parait guère possible d'agir. Citons la croissance démographique hors normes affectant l'Afrique et certains pays du Moyen-orient. Elle coexiste avec le changement climatique qui réduira considérablement les productions vivrières. Sur le plan religieux, tant chez les musulmans que chez les chrétiens, la persistances de normes interdisant la contraception ne fera qu'aggraver la situation.

Dans le domaine géopolitique, il n'est pas possible par contre de passer sous silence la guerre de moins en moins froide menée par les Etats-Unis contre la Russie et ses alliées du Brics. Dans cette guerre, l'Europe, via l'Union européenne et l'Otan, a toujours été considérée comme un avant-poste devant rester sous contrôle. Or comme des désirs d'émancipation commencent à se faire jour en Europe, accabler celle-ci de migrations massives artificiellement suscitées ne pourra que la désorganiser et la rendre à nouveau docile. On peut craindre que les élections en préparation à la Maison Blanche ne changent rien à cette manifestation de la superpuissance américaine dont l'Europe est pour le moment incapable de s'émanciper.

Il faut aussi évoquer un phénomène universellement répandu dans la nature: le fait qu'au sein de la concurrence pour survivre que se livrent les espèces, celles qui pour des raisons tenant au passé ont pu acquérir des avantages compétitifs font l'objet d'attaques incessantes des autres espèces, voulant s'emparer de leurs acquis. La plupart des premières n'y résistent pas. Celles qui le font ont pu acquérir des défenses suffisantes toujours dans le cadre de la compétition darwinienne, pour se maintenir en vie. Or, dans le domaine des luttes entre pays et groupes de pays pour maintenir ou acquérir des positions favorisées, en terme de niveau de vie comme plus généralement socio-économiques, l'Europe continue à faire envie.

Certes, on fait valoir que tout au long du 19e et début du 20e siècle, elle a acquis ces avantages par la guerre et la colonisation. Mais serait-ce un argument recevable par les Européens d'aujourd'hui, si les pays ayant souffert de ces guerres et colonisations exigeaient d'eux qu'ils abandonnent volontairement tous leurs avantages acquis, pour retrouver le niveau des plus pauvres. Évidemment pas. Ils ne le feront que sous la contrainte, et les entrées migratoires massives seront à l'avenir la forme la plus efficace de cette contrainte.

On peut comprendre que face à cette situation, les Européens fassent appel aux fermetures de frontières, protections réglementaires et le cas échéant, mobilisation de leurs forces armées, pour défendre leurs avantages relatifs. Ceci d'autant plus que des mesures plus acceptables en termes humanitaires, visant à une redistribution partielle des « richesses » européennes, n'auraient qu'un effet marginal – face aux besoins qui seront ceux, par exemple, des 4 milliards d'Africains prévus pour la fin du siècle.

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Une défense impossible?

Ceci dit, même défendre par la force les frontières européennes n'aura qu'un effet limité et non durable. Les expériences actuelles entre la Grèce et la Macédoine, comme la défense, il est vrai, encore pacifique, de la Méditerranée, montrent que les forces européennes ne résisteraient pas face à des millions de migrants déterminés. Si les premiers migrants tombaient victimes d'éventuelles défenses européennes à la mitrailleuse ou par blindés - à supposer que les Européens veuillent y recourir - les autres exerceront des pressions en masse, fussent-elles suicidaires, pour forcer les lignes. La défense européenne, en son état actuel, ne tiendrait pas longtemps face à ce qui deviendrait une véritable guerre aux frontières.

Ce d 'autant plus qu'au sein même des pays européens, des groupes terroristes prendraient un relais déterminé, initialement soutenus par des « organisations humanitaires » se comportant, involontairement ou consciemment, en « ennemis de l'intérieur ».

Le lecteur conclura de ce qui précède que la prétention que nous affichions d'étudier les flux migratoires avec des méthodes un tant soit peu scientifiques, n'aurait guère d'effets pratiques. De même que dans un autre domaine, les changements climatiques sont en route et que rien ne les arrêtera, les offensives migratoires contre l'Europe n'apparaissent pas maîtrisables. Les Européens devront, à brève ou longue échéance, rejoindre le niveau de vie des pays les plus pauvres. Ils n'en mourront pas pour autant, dira-t-on.

mardi, 01 mars 2016

Actualité du Groupe de Visegrád

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Actualité du Groupe de Visegrád

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le Groupe de Visegrád rassemble la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie. Il s'agit d'anciens pays du bloc soviétique, aujourd'hui membre de l'Union européenne, mais qui ont jugé bon de se rapprocher pour sauvegarder leur identité indéniable dans un ensemble où toutes les identités nationales ont tendance à se diluer.

Les gouvernements, sans prétendre former un bloc séparé au sein de l'Union, cherchent à se consulter et s'unir pour faire face à des problèmes qu'ils estiment communs. On leur a prêté selon la phrase du Général de Gaulle, la volonté de rester un peuple majoritairement de « race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne ». Sans avoir des positions aussi affirmées, ces pays réagissent actuellement aux politiques européennes visant à accepter un nombre croissant de migrants venus du Moyen Orient et de l'Afrique, à la religion et aux mœurs tout à fait étrangers à la tradition de l'Europe centrale. Angela Merkel, qui avait illustré cette politique, se retrouve aujourd'hui en difficulté dans son propre pays.

Visegrad_group.pngLe Groupe de Visegrád va certainement être de plus en plus écouté au sein même de l'Union européenne. Ils proposent la restauration des frontières pour contrôler l'afflux de migrants, notamment dans les pays qui sont sur la route de la migration vers l'Allemagne. Ils mettent également, au service des gouvernements qui en feront la demande, une douane composée de policiers des différents pays du Groupe pour surveiller les frontières et assurer leur étanchéité.

Ces mesures resteront sans doute insuffisantes, au vu de l'accroissement par millions des migrations vers l'Europe que tous les spécialistes prédisent pour les prochaines années. Il est à noter cependant que les pays du Groupe, bien que provenant d'anciens satellites de la Russie, entretiennent aujourd'hui de bonnes relations avec la Russie, dont ils pourront recevoir de l'aide. La Russie, bien qu'à une toute autre échelle, devra rapidement faire face aux mêmes problèmes.

Comme prévisible, cette attitude attire depuis quelques mois les foudres de l'ONG Amnesty International. Mais ceci n'a rien d'étonnant quand on sait que cette organisation, n'ayant que l'humanitaire à la bouche, a toujours travaillé en étroite liaison avec les Etats-Unis pour favoriser les politiques américaines de pénétration, tant en Europe qu'en Russie.


NB. Cet article ne corr
espond pas nécessairement aux points de vue de tous les membres de notre Comité de rédaction.

 

lundi, 29 février 2016

L’Italia e il Giappone, storia di una lunga relazione

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L’Italia e il Giappone, storia di una lunga relazione

In occasione del 150° anniversario delle relazioni Italia-Giappone, l’Intellettuale Dissidente ha intervistato Mario Vattani, Console Generale ad Osaka dal marzo 2011 al maggio 2012 e attuale Coordinatore per i Rapporti con i paesi dell’Asia e del Pacifico. La sua profonda esperienza sia lavorativa che personale con il mondo nipponico ci dà una chiave di lettura per capire due mondi così lontani ma in fondo così vicini.
 
Ex: http://www.lintellettualedissidente.it

Dottor. Vattani, quest’anno ricorre il 150° anniversario delle relazioni italo-giapponesi, un rapporto che è cominciato ufficialmente nel 1866, pochi anni dopo l’Unità. Come si spiega questa storica amicizia tra due paesi così distanti geograficamente e culturalmente?

Il 1866 è un momento importantissimo nella storia delle relazioni tra Italia e Giappone ma va anche contestualizzato. Sono due paesi che a quella data hanno subito delle profonde trasformazioni: uno si è unificato e sta diventando un protagonista internazionale, l’altro sta attraversando una fase interna di cambiamento strutturale volta alla modernizzazione, all’industrializzazione e, in parte, all’occidentalizzazione proiettandosi anch’esso, con la volontà di potenza tipica della fine dell’Ottocento, sullo scacchiere internazionale. Da quel momento le loro storie hanno seguito un percorso parallelo nelle rispettive regioni. L’Italia fa parte dell’Europa continentale solo perché la unisce un lembo di montagne, ne fa parte ma ne è anche in qualche modo isolata, in competizione con i propri vicini immediati. Questo spinse i governi post-unitari a cercare alleanze con chi fosse più simile alla nostra posizione come il Regno Unito. Per il Giappone lo status quo era molto simile, proiettato in Asia nel tentativo di costruire stabili relazioni con i vicini ma in forte competizione con la Cina e la Russia zarista. A questi fattori di similitudine geopolitica possiamo aggiungerne altri interni come la scarsità di risorse, di materie prime e una popolazione concentrata in modo non omogeneo sul territorio. Ma non sarebbe corretto dire che l’Italia e il Giappone arrivano a conoscersi solo in questo momento di trasformazione. I loro rapporti erano infatti di lunga data. Abbiamo prontezza di importanti missioni risalenti a più di cinquecento anni fa, così come è accertata la presenza italiana a Yokohama con i corallari di Torre del Greco e i semai piemontesi molto tempo prima della rivoluzione Meiji. L’Italia in qualche mondo c’era sempre stata e con interessi commerciali fortissimi. Si andava a comprare i bachi da seta e, sebbene non avessimo ancora firmato un accordo diplomatico, avevamo degli inviati come Fe’ d’Ostiani e Sallier de La Tour, piemontesi del Regno di Sardegna, i quali impostarono fin da subito un rapporto da pari tra i nostri due paesi, a differenza di quanto fecero gli altri europei. C’era un profondo rispetto da parte nostra che si era radicato già nell’incontro avuto nel 1615 da papa Paolo V con Hasenura Tsunenaga, inviato dell’Imperatore; il Pontefice riconobbe non dei pagani semiselvaggi da convertire ma interlocutori colti, raffinati, poliglotti e questo mutuo rispetto si è saldato e sviluppato nel tempo. Riprendendo le fila della domanda iniziale, la data del 1866 è importantissima ma ricordiamoci che ci conoscevamo già da prima, ci rispettavamo a vicenda e riuscivamo già ad avere accesso alle zone chiuse del paese. I semai, per esempio, potevano girare tranquillamente per il paese accompagnati dai nostri diplomatici in posti dove altri europei non erano ammessi. In una dichiarazione del 1887 il primo ministro Inoue disse: “L’Italia, vera amica del Giappone, senza secondi fini, è la Gran Madre delle nazioni occidentali dalla quale esempi debbono essere cercati”. Un riconoscimento notevole al ruolo del nostro Paese.

Del resto l’opinione pubblica italiana in un momento delicato come la guerra russo-giapponese del 1905 si schierò dalla parte di Tokyo e a Tsushima erano presenti due navi da guerra costruite a Genova. Così come il Regno Sardo aveva combattuto contro il gigante austriaco allo stesso modo il Giappone affrontava il gigante zarista.

Certamente, le navi furono armate dai genovesi e vendute al Giappone nel 1903. Erano la Kasuga e la Mikasa, progettate dall’ingegnere italiano Salvatore Positano. Emilio Salgari inoltre, proprio in quel periodo, scrisse un libro dal titolo L’eroina di Port Arthur, ambientato nella guerra russo-giapponese da cui emerge il suo incondizionato appoggio alle ragioni nipponiche. Nel libro descrive “il buono e bravo giapponese”, le “forze armate splendidamente organizzate, in marce meravigliose per celerità”. Gli italiani simpatizzavano per il Giappone insomma, cosa strana perché non bisogna dimenticarsi che in Europa questo era il periodo del pericolo giallo. C’è un interessante quadro di Hermann Knackfub del 1895 che descrive bene questa nuova paura verso i popoli asiatici agli inizi del Novecento. In questo senso possiamo dire che l’Italia ha un credito nei confronti del Giappone per il suo sostegno durante la guerra russo-giapponese. Ma questi fatti purtroppo sono stati oscurati da quanto avvenuto negli anni ’30 e ’40 e questa sorta di special relationship che avevamo costruito venne, se non dimenticata, messa in secondo piano. Se ne approfittarono i francesi che, ad esempio, sotto il governo Chirac investirono fortemente nel paese del Sol Levante quasi a reiventare un rapporto di amicizia stretta che non c’era mai stato. Un francese avrebbe da ridire su questo, ma c’è da precisare che ad esempio quando lo Shogun (signore della guerra N.d.R.) perse il suo potere durante la rivoluzione Meiji, i francesi rimasero fedeli agli accordi con il Bakufu (governo militare, N.d.R.) e si trovarono anche a sostenere i ribelli contro l’Imperatore come nella battaglia di Hakodate. L’Italia invece era riuscita a capire la profondità del cambiamento e firmò un accordo con il governo imperiale di Mutsuhito.

D’Annunzio raccontava di non saper resistere alla cultura giapponese e di aver speso una fortuna nell’acquisto di opere, vasi, dipinti. Puccini colse a piene mani dalla lirica nipponica, Edoardo Chiossone fu direttore nel 1872 dell’Ufficio Valori del Ministero delle Finanze di Tokyo. Al contrario, che cosa trovavano, e trovano ancora oggi, i giapponesi nell’Italia?

Se parliamo di questioni pratiche, dal punto di vista giapponese l’Italia era vista a quei tempi come una specie di banca culturale. C’era tutto. Bastava venire a Roma, Torino, Firenze per vedere quelle che erano le arti e l’eccellenza dell’architettura, del disegno, dell’arte figurativa, della scultura; tutto ciò che aveva quei caratteri occidentali, possiamo dire le radici dell’Occidente, loro sentivano di trovarlo in Italia. Bisogna anche considerare che i giapponesi, ieri come oggi, hanno sempre attuato una politica di “shopping culturale” diversificato. Il sistema educativo, per esempio, fu ispirato a quello tedesco e ancora oggi se leggiamo Mori Ogai, uno scrittore del primo Novecento, notiamo questo tipo di impostazione nei suoi scritti, così come nelle uniformi militari ispirate a quelle scolastiche e di servizio della Prussia di Bismarck. Tutto quello che era tecnica della navigazione, marina militare fu preso dagli inglesi. Quanto aveva a che fare invece con urbanistica, architettura, organizzazione amministrativa, cultura in senso ampio, il modello di riferimento era, come detto, l’Italia. Oggi, saltando un attimo al presente, fanno un altro tipo di “shopping culturale” che, nel bene e nel male, tende a semplificare forse eccessivamente la loro visione dell’Occidente. L’Italia è associata con il classico, il romano, il Barocco ma soprattutto il Rinascimento. E si fermano qui. Dunque è necessario uno sforzo, specialmente da parte nostra, per far conoscere ai giapponesi anche l’Italia che è venuta dopo il Rinascimento. Quest’anno festeggiamo i 150 anni delle relazioni italo-giapponesi; i grandi sponsor nipponici che organizzano esposizioni, mostre, in generale l’offerta culturale italiana nel Sol Levante, sono i grandi media nipponici (spesso proprietari degli spazi museali ed espositivi) che guadagnano sulla vendita di biglietti. Trasferiscono l’oggetto d’arte, creano la domanda, vendono il biglietto. Così l’Italia continuerà a vendere e mostrarsi sempre per le stesse cose sminuendo un patrimonio immenso e non attecchendo come potrebbe su un pubblico che non comprende solo visitatori e turisti ma anche potenziali investitori, imprenditori, politici. Se la società civile giapponese continua ad avere una visione dell’Italia che è sempre la stessa, il nostro lavoro consiste nel continuare a promuovere la multiforme varietà dell’offerta italiana. Questa secondo me è la sfida del futuro da vincere. Molti giapponesi, per fare un esempio, non si rendono conto che noi siamo grandi esportatori di macchinari e alta tecnologia, pensano unicamente ai vini, ai prosciutti, alla moda dimenticando che produciamo parti di aerei e satelliti. Il 150° anniversario è una occasione proprio per farci conoscere meglio.

Riprendendo un attimo le fila del percorso storico parallelo dei due paesi, non si può non menzionare il Patto Tripartito del settembre 1940. Quell’alleanza fu in qualche modo il logico risultato del rapporto costruito negli anni oppure fu una sorta di tragico errore o di tragica patologia delle relazioni internazionali come si stavano strutturando agli inizi del Novecento?

Secondo me bisogna distinguere tra l’alleanza italo-tedesca, l’alleanza italo-giapponese e quella giapponese-tedesca. Sono tre componenti diverse. Non sono uno storico, ma semplificando possiamo dire che l’alleanza italo-giapponese era quella più “tradizionale”, cioè una alleanza militare stretta da paesi che stavano tentando la carta coloniale in un momento in cui era impensabile riuscire a sostenere ancora quel tipo di politica. Ma era un accordo che si basava sul nemico comune cioè gli inglesi, in quanto ostacolo all’espansione fascista in Africa e giapponese in Manciuria. In quel periodo, nonostante Tokyo avesse interessi in Etiopia, decisero di rinunciarvi come contropartita al riconoscimento italiano del Manciukuò. Due paesi che si alleano condividendo progetti e problemi simili. I tedeschi avevano una visione opposta, gli inglesi fino al 1940 non erano il nemico principale quindi la loro alleanza con i giapponesi ebbe premesse diverse. Roma, Berlino e Tokyo furono in qualche modo attirate nell’orbita di una alleanza, che sfocerà nel Patto Tripartito, sebbene le rispettive condizioni storico-politiche iniziali fossero del tutto differenti. Alcuni ambienti diplomatico-militari italo-giapponesi fino ad un certo momento avevano sperato in una alleanza difensiva e quasi neutralizzante tra Roma e Tokyo. Invece l’accordo con la Germania nazista era di per sé molto pericoloso, immediato e aggressivo. Quindi c’era una differenza tra l’alleanza italo-giapponese e quello che fu il Patto Tripartito, una tragica decisione foriera di grandi drammi e orrori. E in questa tragedia ci sono però degli aspetti umani molto profondi che sono stati dimenticati, come quando i sottomarini italiani oceanici combatterono a fianco dei giapponesi a Kobe fino allo sgancio delle bombe atomiche, quando l’Italia si era già arresa da tempo. E’ vero quindi che quella della Seconda Guerra Mondiale è una storia triste e dolorosa, ma se raccontata in modo sano e senza forzature ideologiche, come storia di uomini, possiede anche tratti commoventi. Gli stessi giapponesi quando vengono a sapere del sacrificio dei marinai italiani a Kobe per combattere insieme a loro finiscono per commuoversi, rendendosi conto che, dopo tutto, non erano rimasti soli.

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Il Giappone e l’Italia sembrano per alcuni versi molto distanti tra loro ma per altri più vicini di quanto possa sembrare. Una popolazione che invecchia progressivamente, una economia che ha difficoltà a ritrovare una crescita slanciata, un alto debito pubblico. I governi Kan, Noda e Abe hanno tentato di invertire la tendenza con varie riforme di cui l’ultima è la nota Abenomics che sembrava aver avuto successo ma adesso sta rallentando. Dati questi fattori comuni, c’è qualcosa che l’Italia potrebbe prendere ad esempio per invertire la propria tendenza?

Senz’altro esistono queste similitudini e se osserviamo i nostri due Paesi con la lente del 150° anniversario ci rendiamo conto che il loro percorso storico parallelo è stato un insieme di sfide e opportunità comuni. Abbiamo parlato della guerra ma possiamo guardare anche al dopoguerra, quando Giappone e Italia dovettero superare la sfida della ricostruzione economico-sociale a fronte delle devastazioni lasciate dal conflitto. Per quanto riguarda i problemi contemporanei, è vero che abbiamo entrambi un alto debito pubblico ma il Giappone può ancora agire sulle leve delle politiche monetarie cosa che l’Italia non può più fare. Quindi dovrebbe essere l’UE nel suo insieme a prendere di esempio alcune misure della Abenomics. Ma sul fronte di altre sfide importanti l’Italia più che ispirarsi dovrebbe collaborare. Il nostro paese soffre l’afflizione ad esempio del dissesto idrogeologico e sismico, i quali sono connessi a loro volta al progressivo inurbamento e all’abbandono delle campagne. L’invecchiamento della popolazione infatti non ha effetti solo su fisco, economa, assistenza sociale e sanitaria ma anche sul territorio. Il Giappone deve affrontare le stesse difficoltà che però, se interpretate nell’ottica di una mutua collaborazione, possono diventare delle opportunità. Pochi altri paesi industrializzati al mondo hanno i nostri stessi problemi in tema di prevenzione dei disastri, alluvioni, terremoti. L’Italia può presentarsi in questo settore con ottime credenziali dal punto di vista della tecnologia satellitare, aerospaziale e di controllo del territorio e dovremmo farlo conoscere ai giapponesi: il mio ufficio sta lavorando proprio a questo nell’anniversario dei 150 anni di relazioni bilaterali. Esso deve essere infatti non solo un momento di celebrazione culturale ma anche proattivo strumento di promozione. In questo senso poi lo scambio è ovviamente bilaterale: i giapponesi sono i maggiori esperti di prevenzione alluvionale e terremoti. Sull’invecchiamento della popolazione si può agire tramite domotica e tecnologia quotidiana per migliorare la vita di anziani e disabili. Design, architettura, robotica, medicina, farmaceutica, settori in cui entrambi siamo all’avanguardia possono intersecarsi e trovare soluzioni tanto per una popolazione che invecchia quanto per le necessità economiche e lavorative dei più giovani. Se riuscissimo a costruire un rapporto ancora più stretto in questi settori il Giappone e l’Italia potrebbero creare una partnership strategica di notevole valore.

Con questo ha risposto alla mia domanda successiva che partiva dalle dichiarazioni del Presidente Renzi durante il suo viaggio in Giappone. Dopo l’incontro con l’Imperatore Akihito e il Primo Ministro Abe aveva infatti dichiarato che “Le relazioni tra i nostri due paesi sono cruciali”.

Certamente, non dimentichiamo che oltre ad essere un partner commerciale in tutti i settori che abbiamo enumerato il Giappone è anche un partner politico in Asia. E’ un paese che in un contesto regionale molto differenziato, anche con problemi di sicurezza, ha una costituzione democratica, vicino ai valori fondamentali che anche noi riconosciamo, con un sistema di welfare simile al nostro. E’ uno Stato con cui mantenere sempre rapporti immediati, diretti. Siamo già ad un ottimo livello soprattutto dal punto di vista culturale e politico, ma si può sempre fare di più ed è bene impegnarsi per questo. Cercare di accelerare e potenziare i nostri scambi su alta tecnologia, aerospazio, farmaceutica e sulle sfide che ci accomunano. Yukio Mishima è stato uno dei romanzieri più conosciuti in Occidente, rimasto indissolubilmente legato, in modo forse anche un po’ fuorviante, alla critica che aveva mosso contro la perdita delle tradizioni, delle radici culturali e quella che lui chiamava la “svendita” dell’anima giapponese all’Occidente. Si uccise nel 1970 proprio nel momento in cui il suo Paese era nella fase ascendente di sviluppo. Oggi, arrivati nel XXI secolo, come vive il Giappone il rapporto con l’Occidente e quanto le tradizioni sono riuscite a riequilibrare e bilanciare la società tra queste due sponde? Io su questo ho una mia personale opinione che si basa sulla mia osservazione e sulle mie esperienze anche famigliari con il Giappone. Secondo me è difficile parlare di una occidentalizzazione del Sol Levante; fin dai tempi della rivoluzione Meiji i giapponesi sono sempre stati molto pragmatici. Quando vedono che c’è un sistema migliore del loro lo assorbono ma lo fanno senza mai incidere sul nocciolo della loro struttura identitaria. Ci sono stati momenti in cui questo nocciolo influenzava di più i comportamenti esterni e altri dove i comportamenti esterni hanno attecchito di più ma nella sostanza i giapponesi sono rimasti giapponesi e solo loro possono essere giapponesi. Quello che vediamo però è che ci sono state delle fasi importanti nella storia giapponese in cui il paese ha guardato molto all’esterno mantenendo però una forte identità interna, forse anche come meccanismo difensivo. Si prendeva dagli inglesi, dagli olandesi, dai tedeschi e si rielaborava assorbendo e superando. Quando dopo la Seconda Guerra Mondiale ci fu l’occupazione americana i giapponesi capirono che accettare lo status quo era un modo per sopravvivere liberi. Non hanno assunto quindi comportamenti occidentali perché gli piaceva l’occidente ma per salvarsi dall’occidente e dopo pochi anni, grazie a quei sistemi, sono rimasti indipendenti, liberi e con una Costituzione democratica che, anche se imposta dall’esterno, hanno accettato in quanto prodotta da un sistema, quello americano, che aveva vinto e quindi doveva essere per forza di cose funzionante. Oggi il primo ministro Abe rappresenta ancora una volta una fase nuova; egli si è posto, rispetto alla Storia, e lo si è visto nell’anniversario della fine della guerra del Pacifico lo scorso 14 agosto, un obiettivo di riassorbimento nella coscienza collettiva e di superamento. E non si tratta solo di narrativa politica ma di un cambiamento di posizione che nulla toglie al rimorso per quanto occorso nell’ultimo conflitto; si sono accettati gli errori e le responsabilità ma ci si è posti allo stesso tempo la necessità di guardare al futuro. Questo si riflette in tutti i comportamenti giapponesi che, una volta identificato un obiettivo, si impegnano fino al suo completo raggiungimento. L’Abenomics, il nuovo sistema di sicurezza regionale con gli Stati Uniti, l’introduzione dell’inglese nelle università, le Olimpiadi del 2020 e tutto ciò che queste riforme significano come processo di modernizzazione non eliminano nulla dal nocciolo identitario. Ma è certamente un momento in cui si sta pensando ad un Giappone diverso, nuovo, e ciò si è visto anche nella rimodulazione dei rapporti regionali e in una politica estera più attenta ai paesi dell’Asean.

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Proprio in connessione al tema delle riforme, il primo ministro sta portando avanti una dura battaglia con la Dieta Imperiale per riformare l’art. 9 e dare alle Jieitai, le forze di autodifesa, la possibilità di essere impiegate all’estero in operazioni di peacekeeping. Da un lato vuole rimettere il Giappone in linea con altre nazioni, dall’altro però c’è un timore di possibili inasprimenti delle tensioni presenti nell’area. Come mai allora, nonostante queste tensioni nel Pacifico con la Corea del Nord, con la Cina e le dispute sulle Senkaku, Abe sta incontrando così tante resistenze nella società giapponese?

E’ difficile dirlo da osservatori esterni. Innanzitutto c’è il dibattito politico interno, perché si tratta di un tema costituzionale talmente radicato nel sistema educativo giapponese che, nel bene e nel male, coinvolge quasi tutti. E’ ovvio che se questa riforma viene presentata con toni sbagliati, come una sorta di ritorno indietro allora può creare numerose difficoltà al governo. Ma è comunque un dibattito aperto e c’è chi perfino sostiene che non c’è bisogno di modificare l’art. 9 per partecipare a missioni di peace-keeping, che Tokyo in sostanza possa già intraprendere buona parte delle azioni richieste dalla comunità internazionale. Questo tema, tuttavia, rischia di polarizzarsi su un argomento, guerra-pace, molto delicato che però finisce per diventare fuorviante rispetto al problema. Soprattutto per noi è infatti più interessante cercare di capire, al di là del dibattito interno, quali siano gli effetti di questa riforma in Asia. E paradossalmente, a parte per qualche rimostranza cinese più diretta agli americani che non al Giappone, nella regione tutto tace. Tendenzialmente infatti, l’idea che nella regione ci sia un altro giocatore di peso militare importante è in realtà rassicurante per molti paesi più piccoli i quali, più che un riarmo giapponese, temono un disengagement americano. Questo è il vero problema: la paura che ci possa essere un reflusso isolazionista americano dalla regione asiatica. Il dibattito interno alla società giapponese è complesso, articolato, riguarda le loro motivazioni e il loro rapporto con la storia recente. Ma come si può ben vedere se la riforma dell’art. 9 dovesse passare non ci sarebbero alterazioni degli equilibri o un aumento critico delle tensioni, tutt’altro. Poiché ciò che preoccupa è come detto un ritiro progressivo degli Stati Uniti dall’Asia, l’idea di una potenza militare navale che ha uno stretto rapporto con Washington potrebbe anzi dare un senso di bilanciamento rafforzando l’equilibrio regionale.

 

dimanche, 28 février 2016

Noorse premier waarschuwt EU: Zodra Zweden instort sluiten wij onze grenzen

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Noorse premier waarschuwt EU: Zodra Zweden instort sluiten wij onze grenzen

Premier Erna Solberg: ‘Wij zijn op het ergste voorbereid’


Dankzij de massa immigratie staat Zweden op de rand van instorten. Zodra dat gebeurt trekt Noorwegen zich terug uit Schengen en sluit zijn grenzen.

De totaal falende bewaking van de EU-buitengrenzen, waardoor lidstaten gedwongen werden weer controles aan hun eigen grenzen in te stellen en het Schengen Verdrag daarmee feitelijk buitenspel zetten, noopt Erna Solberg, premier van Noorwegen (foto), tot de waarschuwing dat als Zweden binnenkort instort onder het gewicht van de migrantencrisis –en dat lijkt nauwelijks meer te voorkomen-, Noorwegen zijn grenzen sluiten en zich daarnaast terugtrekt uit het vluchtelingenverdrag van de Geneefse Conventie.

Premier Solberg verklaarde gisteren dat Noorwegen ook het Schengen Verdrag opzegt en zijn grenzen sluit ‘zodra alles instort en de stroom (vluchtelingen) blijft komen en ze allemaal in Noorwegen terechtkomen –omdat wij het eindpunt van Europa zijn... Wij zijn op het ergste voorbereid.’

De Noorse Orde van Advocaten wijst er echter op dat Noorwegen gebonden is aan ‘internationale verplichtingen’ om (onbeperkt) migranten te accepteren, zonder naar hun asielkansen te kijken.

Sociale systeem wankelt door massa immigratie moslims

In oktober 2015 erkende Margot Wallstrom, minister van Buitenlandse Zaken van buurland Zweden, dat de overheid door de aanhoudende migrantentoestroom onstabiel is geworden, en de sociale zekerheid dreigt in te storten omdat bijna alle 190.000 moslims die jaarlijks naar Zweden komen permanent afhankelijk zullen zijn van een uitkering. ‘Op de lange duur zal ons systeem daardoor instorten,’ waarschuwde de minister.

De Zweedse regering is nu al in grote financiële problemen gekomen, en overweegt om extra geld in het buitenland te lenen en de belastingen, die toch al tot de hoogste van Europa behoren, verder te verhogen om de massa immigratie nog enkele jaren te kunnen blijven betalen.

Op 9 oktober bevestigde de Zweedse premier Stefan Löfven dat de migranten een crisis in Zweden hebben veroorzaakt. Na een spoedzitting van zijn linkse kabinet verklaarde hij dat Zweden zich ‘voor één van de grootste humanitaire opgaven’ ooit gesteld ziet.

Deense historicus: Zweedse economie zal instorten

De Deense historicus en auteur Lars Hedegaard schreef dat het links-liberale open-grenzenbeleid van Zweden, wat te vergelijken is met dat van Duitsland en Nederland, het voortbestaan van het land in gevaar heeft gebracht. ‘Het uiteindelijk gevolg van het Zweedse immigratiebeleid is dat de economie zal instorten. Want wie moet dat alles gaan betalen? En economische instortingen, als ze eenmaal komen, vinden altijd heel erg snel plaats.’

Daniel Vesterhav, interim hoofd van het Zweedse bureau van criminaliteitsstatistieken, had al in juni de noodklok geluid over de snelle groei van criminele Marokkaanse bendes die almaar meer geweld gebruiken, vooral tegen rivaliserende groepen. Net als de rest van Europa worstelt Zweden met de razendsnelle islamisering en daaraan verbonden radicalisering van de reeds lang in het land wonende moslims.

Zwedens enige integratie politie-inspecteur Ulf Boström zei vandaag dat in grote steden zoals Göteborg ‘zeer sterke Wahhabistische leiders en centra bestaan, die als religieuze motoren’ van het internationale jihadisme werken. Officieel zijn 299 Zweedse moslims naar het Midden Oosten afgereisd om zich aan te sluiten bij ISIS, maar hun werkelijke aantal is vermoedelijk een veelvoud hiervan.


Xander

(1) Infowars

samedi, 27 février 2016

Wo bleibt Prinz Eugen? Der Multikultiwahnsinn und das Ende Europas

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Tomislav Sunic:

Wo bleibt Prinz Eugen?

Der Multikultiwahnsinn und das Ende Europas

Alles dreht sich um die richtige oder falsche Kennzeichnung politischer Begriffe. Wir alle hier nennen uns freiheitsliebende Menschen, die heute sehr besorgt sind über die Zukunft der europäischen Identität. Unsere selbsternannten „antifaschistischen“ Gegner hingegen nennen uns Fremdenfeinde, Rassisten oder Nazis. Unserer eigenen Erfahrung nach – und meiner Erfahrung nach, die ich im ehemaligen Multkulti-Jugoslawien und in Multkulti-Amerika gesammelt habe, sowie aufgrund der Forschung vieler Soziologen, haben Multikulti-Staaten keine lange Lebensdauer. Früher oder später zerfallen sie alle in einem Bürgerkrieg. Ich kann hier wieder auf den ehemaligen zusammengeschusterten jugoslawischen Staat verweisen, der trotz aller akademischer Schönrederei unter der Vielfalt der Interessen seiner verschiedenen Völker zusammenbrechen musste.

Das heutige Migrationschaos trägt einen verlogenen Namen, nämlich „Flüchtlingskrise“. Von den tausenden und abertausenden Migranten, die nach Österreich hineinströmen, sind die meisten keine Flüchtlinge. Sie sind „Flüchtlinge“, nur insofern als sie von den Etablierten in den österreichische Medien schon im voraus als „Flüchtlinge“ bezeichnet wurden. Merkwürdigerweise stellen alle diese Migranten ihren Asylantrag nicht in der Türkei oder einem anderen Staat entlang der Balkanroute. Sie wollen alle unbedingt in die BRD. Sie bilden sich ein, Österreich, Deutschland und Schweden seien Schlaraffenländer, wo man gut leben und sich eine schöne Frau aussuchen kann. Aber – nein! Diese Migranten sind gar nicht schuld an ihren falschen Vorstellungen; es sind unsere Politiker mit ihren falschen Versprechungen, die wiederum bei den Einwanderern diese falschen Wunschvorstellungen hervorrufen.

Die Multikultiutopie unserer Politiker trägt einen anderen falschen Namen, nämlich das Unwort „Willkommenskultur“, obwohl der richtige Name auf gut Deutsch „Kultur der Selbstabschaffung“, „Schuldkultur“ oder „Selbsthasskultur“ heißen sollte. Was heute mit dem Wort „Willkommenskultur“ bezeichnet wird, hat gar nichts zu tun mit der althergebrachten europäischen Willkommenskultur. Die heutige Willkommenskultur ist bloß ein liberalistischer Ersatz für das gescheiterte kommunistische Projekt. Was einst die Kommunisten in Osteuropa mit ihrer Gewaltherrschaft nicht erzwingen konnten, will das heutige System mit seiner Ersatzideologie des Multikulturalismus erreichen. Der Kommunismus ging in Osteuropa zugrunde, weil er der Liberalismus seine materialistischen Heilsversprechungen besser umsetzen konnte. Das System glaubt, dass alle europäischen Völker in einem Multikulti-Superstaat von nichteuropäischen Zuwanderern ersetzt werden können und wie Ersatzteile ständig reproduziert werden können.

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Fragen wir unsere Politiker und Befürworter des Multikulturalismus, ob sie in Multikulti-Bezirken wie Wien-Favoriten oder in Neukölln in der BRD leben möchten! Sie werden „Nein!“ sagen. Sie predigen gerne von der Multkulti-Gesellschaft, so lange sie selbst von den Einwanderern fern bleiben und in ihren golden Ghettos in Sicherheit leben. Wenn sich eines Tages die Etablierten und ihre Gutmenschen doch entschuldige ich mich gerne bei Ihnen. Ich habe in den Multkulti-Bezirken in den USA sehr lang lange gelebt und habe dort sehr gut den Wortsinn der Doppelverriegelung an meiner Wohnungstür und Schusswaffen gelernt.

Historisch und philosophisch gesehen ist der heutige Multikulti-Wahn, bzw. die Willkommenskultur in Österreich, Deutschland und der EU, eine Abart der Ideologie der Hypermoral nach Arnold Gehlen. Es kann auch wissenschaftlich bewiesen werden, dass, je mehr die Bevölkerung eines Staates ethnisch und kulturell homogen ist, wie zum Beispiel in Japan, je mehr ein Staat von ethnisch und kulturell verwandten Bürgern bewohnt wird, desto größer ist die Überlebensdauer dieses Staates – und auch die Solidarität. Bei den nichteuropäischen Völkern in Afrika und Asien zum Beispiel ist es nicht vorstellbar, andere Völker massenweise ins eigene Land zu importieren. Nur bei den lebensmüden europäischen Völkern kann man diese selbstmörderischen Willkommenszüge beobachten, nicht jedoch bei den nichteuropäischen reichen Staaten wie Saudi Arabien. Dieser pathologische Hypermoralismus und Altruismus führt Europa letztendlich in den Selbstmord. Wenn ein Volk, wie die Deutschen, lebensmüde geworden ist, bedeutet das nicht das Ende der Politik; es bedeutet nur das Ende des schwachen Volkes.

Warum ist dieser Hyper-Altruismus, bzw. diese Selbstabschaffungs-Willkommenskultur heute besonders in Deutschland und in Österreich derart ausgeprägt und weniger inmitten anderer europäischen Staaten? Der Grund dafür ist nicht schwer zu erraten. Jegliche Kritik am Multikulturalismus kann einem Politiker oder einem Akademiker in Österreich oder BRD das Stigma des „Faschismus“ einbringen. Und das bedeutet quasi den Tod im öffentlichen Leben. Herr Faymann und Frau Merkel, aus Furcht vor der Nazikeule müssen sich jetzt mit dem massenhaften Import von Zuwanderern gegenüber jeglichen Nazivorwürfen versichern. Die Ideologie des Multikulturalismus ist heute eine Art Negativlegitimation ganz Europas geworden insbesondere inmitten der deutschen und österreichischen politischen Klasse. Dementsprechend wird jede Debatte, die sich kritisch mit dem Multikulturalismus befasst, mit dem Schlagwort „Fremdenfeindlichkeit“ etikettiert. Dieses Unwort „Fremdenfeindlichkeit“ dient heute der politischen Klasse in Europa als Alibi zum Fortbestehen ihres immerwährenden politischen Status quo.

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Im Gegensatz dazu werden Multikulti-Kritiker von den Medien zu absoluten Bösewichten und sogar zu Kriminellen erklärt. Damit wollen die Multikulturalisten jede Fehlentwicklung in ihrem eigenen System rechtfertigen und ihr eigenes System als das geringere Übel darstellen. Dessen sind sich auch die Politiker in Österreich und der BRD bewusst und deswegen müssen sie sich in den Augen der Weltöffentlichkeit päpstlicher als der Papst zeigen, bzw. müssen sie die massive Migrantenflut nach Deutschland und Österreich weiterhin befürworten. In diesem Sinne sind sie dazu gezwungen die Einwanderer besser zu behandeln als diese das überhaupt von ihnen erwarten würden. Es ist naiv zu glauben, dass die heutigen Befürworter der Willkommenskultur in Österreich mit Argumenten widerlegt werden können. Das deutsche Wort „Gutmensch“ schildert am besten diese selbstzensierende und hypermoralistische Multikulti-Spezies. Sollte jemand heute in Österreich zufällig wagen, seine wissenschaftlichen Quellen gegen den Multikulti-Mythos zu nennen, gerät er prompt ins Visier der Gesinnungswächter. Die etablierten Parteien und ihre Medien können ihre Macht nur durch die Dämonisierung der Andersdenkenden beibehalten, wie zum Beispiel im ehemaligen kommunistischen Jugoslawien, wo jeder Dissident automatisch als Faschist oder Krimineller etikettiert wurde. Die Politiker in Österreich, aber auch anderswo in Europa, sind in politischen Selbsttäuschungen verstrickt, die sich einerseits mit der Idealisierung der außereuropäischen Leute und anderseits mit der Abwertung der Einheimischen befassen.

Die sogenannte Willkommenskultur ist jedoch langfristig nicht haltbar. Sie führt nicht zum gegenseitigen Völkerverständnis, sondern verursacht bzw. vertieft nur den gegenseitigen Hass zwischen Völkern. Das haben wir unzählige Male in allen Multikulti-Gesellschaften gesehen. Zum Beispiel asiatische Amerikaner in den USA mögen nicht die Afro-Amerikaner und die Afro- Amerikaner sind gar nicht beliebt bei den hispanischen Latinos in Amerika. Die Krawalle zwischen Mitglieder der verschiedenen Völker inmitten heutiger Zuwanderer werden gar nicht in unserer Öffentlichkeit debattiert. Auch wenn die „bösen Deutschen“ und alle „bösen Nazis“ und alle „Faschsiten“ verschwinden würden, wird es keinesfalls den gegenseitigen Hass und Krieg inmitten verschiedener nichteuropäischen Gruppen und Völker verhindern. Rassismus und Fremdfeindlichkeit sind kein Privilegium der Österreicher oder der Deutschen oder anderer europäischen Völker.

Die heutige verlogene Willkommenskultur verlangt von uns deswegen, unseren politischen Feind zu erkennen. Wichtig ist: Nicht die vorderasiatischen oder afrikanischen Einwanderer tragen Schuld an dem Niedergang Europas, sondern die Systempolitiker und ihre kapitalistische „Superklasse“. Um unsere deutsche und unsere österreichische bzw. die gesamte europäische Identität wiederherzustellen, müssen wir zunächst den schrankenlosen globalen Kapitalismus in dieser Form demontieren und andere Werte an die oberste Stelle setzen. Multikulturalismus ist ein Mythos, der an das grenzenlose Wirtschaftswachstum und dementsprechend auf den grenzenlosen Zustrom von Migranten anknüpft. Nichteuropäische Einwanderer wissen derzeit genau, dass sie im selbsthassenden Europa sorglos leben können. Gefühle des Selbsthasses gibt es gar nicht bei den Politikern in ihren Heimatländern. Das Finanzkapital der Oligarchen in Europa, gepaart mit Schuldgefühlen der Europäer auf der einen Seite – und linke Multkulti-Prediger auf der anderen Seite, sorgen für weitere Zuwanderung der Abermillionen von nichteuropäischen Einwanderern. Wenn die Europäer wieder ihre eigene Identität aufbauen wollen, sollten sie zuerst den entfesselten Kapitalismus abschaffen. Die Auslandsimmigration würde dann sofort gestoppt werden. Einwanderer hätten dann keinen Grund mehr, in unseren Ländern zu leben und sich falsche Hoffnungen zu machen.

Wir werden bald sehen, wie sich die Geschichte weiter entwickelt. Im Rückblick stellt sich auch die Frage: Wozu hat Prinz Eugen seine langen Kriege gegen die türkischen Eroberer geführt? Zum Glück bleibt die Geschichte immer offen und es liegt nur an uns unsere Geschichte aufs Neue zu gestalten. Nicht die Jahre, sondern die Tage der Entscheidung liegen vor uns. Wir alle wissen die größte politische Weisheit aller Zeiten nur zu gut: Wer sich zum Schaf macht, den fressen bald die Wölfe. Also meine Damen und Herren, seien wir keine Schafe. Der Kampf geht weiter.

Ich danke für Ihre Aufmerksamkeit.

jeudi, 25 février 2016

L'Allemagne perd-elle la main en Europe?

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L'Allemagne perd-elle la main en Europe?

Ex: http://l-arene-nue.blogspot.com
 
Angela Merkel ne nous avait pas habitués à ça. A "l'incroyable Mme Merkel", on prêtait la capacité d'absorber tous les chocs et de protéger son peuple de leurs répliques, grâce à un « pragmatisme » hors normes, à la mesure de l'excellence supposée du « modèle allemand ». Dans un livre intitulé Angela Merkel et nous etparu en 2013, le journaliste Ralph Bollmann expliquait en ces termes l'imperméabilité de Mutti au phénomène classique de l'usure du pouvoir : « tant que la crise durera, les Allemands plébisciteront Angela Merkel (…) sa côte de popularité est liée au fait qu'elle [les] préserve de l'effort ».
 
Pourtant, la chancelière semble aujourd'hui en difficulté. Un sondage paru en fin de semaine dernière dans l'hebdomadaire Focus indique que près de 40 % des Allemands sont favorables à son départ. C'est beaucoup, même si un tel départ est très improbable à ce stade. Ça tombe en tout cas fort mal alors que des scrutins régionaux s’apprêtent à ponctuer toute l'année 2016, tels ceux de Rhénanie-Palatinat, du Bade-Wurtemberg et de Saxe-Anhalt qui auront lieu dès le 13 mars.
 
Or les enquêtes d'opinion font d'ores et déjà apparaître un fait saillant : le parti de droite radicale Alternative für Deutschland (AfD), un temps affaibli pour cause de règlements de comptes entre représentants de l'aile « libérale » et tenants de l'aile « conservatrice », a à nouveau le vent en poupe. Une enquête d'opinion le donne à 13%. Et la toute dernière sortie de Frauke Petry, sa patronne, semble indiquer que l'aile anti-immigration du parti s'est imposée face à l'aile anti-euro. Elle montre d'ailleurs peu de goût les précautions oratoires. Petry a en effet suggéré, pour lutter contre l'afflux de migrants à la frontière germano-autrichienne, que les policiers allemands pourraient éventuellement.... tirer sur les réfugiés ! En décembre, un autre élu du parti, Björn Höcke, s'était déjà illustré en affirmant que « le comportement reproductif des Africains » était une menace pour l'Allemagne. 
 
Le rebond de l'AfD et l'orientation prise par celui-ci ne sont évidemment pas sans causes. C'est bien la politique migratoire d'Angela Merkel qui les a provoqués, tout comme elle a provoqué la colère de la CSU bavaroise, et une fronde au sein même du parti de la chancelière, la CDU. Cette politique parfaitement erratique a d'abord consisté à annoncer l'accueil sans limite des réfugiés, avant, quinze jours plus tard, d'opérer un virage au frein à main et de rétablir précipitamment le contrôle aux frontières. A l'immense déception, sans doute, de ces commentateurs hexagonaux qui aiment à se prosterner devant la supériorité supposée de l'Allemagne pour mieux déprécier la France. Que d'eau apportée à leur moulin par l'initiale générosité merkelienne, et par les images - certes touchantes - de ces volontaires allemands se portant au devant des réfugiés la bouche pleine de mots de bienvenue ! On semblait découvrir que la précellence germanique, loin d'être limitée aux performances économiques, était également morale. Le pays confirmait son statut « puissance de paix » et se révélait ouvert, bienveillant, assuré, et définitivement à l'aise, désormais, avec son identité.
 
Quelques indices, toutefois, signalaient à qui voulait bien les apercevoir que le tableau était moins rose. Assez rapidement, les structures d'accueil se sont trouvé débordées, par exemple à Munich, une ville ayant connu, à l'automne 2015, des pics d'arrivées à plus de 10 000 personnes par jour. Même s'ils sont imputables à des groupuscules d'hyper-excités, les actes racistes augmentent à vive allure. Selon la BBC, la police fédérale allemande aurait annoncé une multiplication par cinq en un an des attaques contre les foyers de réfugiés. Celles-ci seraient passées de 199 en 2014 à 1005 en 2015. La semaine dernière, un centre d’accueil a même été attaqué... à la grenade
 
Et puis, il y a désormais le souvenir Cologne. De Cologne et des 700 plaintes pour agressions sexuelles déposées depuis cette fameuse nuit de la Saint-Sylvestre, dont on sent bien qu'elle marque un tournant dans le rapport du pays au phénomène migratoire. Comment la société allemande encaissera-t-elle le choc à long terme ? Difficile à prédire. Dans un article paru dans Le Débat et traitant des relations entre la France et l'Allemagne, Luuk van Middelaar souligne la manière très différente, dans chacun des deux pays, d'appréhender chocs exogènes et imprévus. « En France, un événement, même un événement dramatique, reste un signe de vie, de renouvellement, un appel à l'action (…) la presse transforme dûment la chose en un moment collectif, une nouvelle page dans le roman de la nation. (…) En Allemagne, en revanche, un événement sape l'ordre. La classe politique peine à la lire ; une crise y produit un non-sens, de la panique. Cela donne parfois des revirements brusques, mal contrôlés, telle la sortie du nucléaire en 2011 à la suite du tsunami japonais, ou les zigzags entre charité et fermeture face aux vagues migratoires de l'été 2015 », explique le philosophe néerlandais. Dans ces conditions, quel genre de « revirements brusques » et autres « zigzags » l’événement de Cologne nous promet-il ?
 
Le problème, par ailleurs, est qu'il n'arrive pas seul. Sans doute l'assurance allemande, due à la place prépondérante que le pays occupe en Europe, risque-t-elle d'être aussi entamée par la dégradation des relations avec ses voisins de l'Est.
 

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Les pays d'Europe centrale ont toujours été considérés comme appartenant à la sphère d'influence naturelle de l'Allemagne - comme son Hinterland - raison pour laquelle Berlin a beaucoup œuvré en faveur des élargissements de l'Union dans les années 2000. « Pour l'Allemagne, l'élargissement à l'Est est autant un devoir historique et moral qu'une nécessité politique. C'est de Pologne, de Hongrie et de Tchécoslovaquie qu'est partie, à des titres divers, la révolution pacifique qui a ouvert la voie à l'unification allemande. En outre, cet élargissement à l'Est plonge ses racines dans la célèbre Ostpolitik initiée dans les années 1970 par Willy Brandt », expliquait il y a quelques années le spécialiste Jacques-Pierre Gougeon. Une longue histoire donc, que la question migratoire vient compliquer, depuis que ces pays, Hongrie en tête, ont décidé de fermer leurs frontières aux réfugiés. Sans parler de la Pologne, partenaire majeur de la République fédérale. On s'en souvient, Angela Merkel avait toutfait pour imposer l'ancien premier ministre de ce pays, Donald Tusk, à la tête du Conseil européen. Aujourd'hui, le nouveau gouvernement de Varsovie va parfois jusqu'à convoquer l’ambassadeur allemand, une pratique pour le moins inhabituelle entre deux membres de l'UE ! Bref, la Mitteleuropa a du plomb dans l'aile.
 
merkel_untergang.jpgPendant ce temps-là, l'Europe du Sud non plus n'est pas immobile. Les gauches y grignotent du terrain jour après jour, ce qui ne manquera pas, à terme, de faire resurgir le volet économique d'une crise européenne désormais globale. Bien sûr, l'acharnement, entre janvier et juillet 2015, de la Banque centrale européenne et d'un Eurogroupe largement dominé par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, ont réussi à briser Syriza en Grèce. D'ailleurs, la situation désespérée d'Athènes permet à Berlin de se livrer à présent à un marchandage indigne, en proposant à la Grèce plus de souplesse dans la mise en œuvre du troisième mémorandum contre davantage d'efforts dans le contrôle des frontières extérieures de Schengen. 
 
Mais au delà de la Grèce, c'est toute l'Europe méditerranéenne qui est travaillée par une poussée anti-austéritaire. C'est le cas du Portugal, où le gouvernement socialiste soutenu par la gauche radicale tient actuellement tête à Bruxelles dans le cadre de la mise en œuvre du « semestre européen ». C'est aussi la cas de l'Espagne, où l'on sent bien que, malgré les actuelles difficultés à former un gouvernement, il faudra désormais compter avec l'atypique parti Podemos. De fait, si ni le Portugal ni l'Espagne ne semblent sur le point de renverser la table dans l'immédiat, si aucun des deux pays, par exemple, n'envisage de quitter la zone euro et si l'expérience Syriza a quelque peu dégrisé les gauches alternatives, il n'en reste pas moins que les évolutions anti-austéritaires conjuguées au Sud contribuent à mettre la pression sur les pays créanciers d'Europe du Nord.
 
Enfin, un dernier élément de contexte à ne pas négliger réside dans la menace du Brexit, la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne. Celle-ci reconfigurerait en profondeur les équilibres au sein de l'UE. Bien que n'étant pas membre de l'euro, Londres demeure un allié pour Berlin lorsqu'il s'agit de faire évoluer l'ensemble européen vers davantage d'austérité et de déréglementation. Un allié dont la perte potentielle est jugée suffisamment dommageable pour que l'Allemagne ait choisi de mettre sur pied un groupe de travail anti-Brexit installé à Berlin, et chargé de trouver des « arrangements créatifs » pour de répondre aux exigences de David Cameron.

***

Des alliances que l'on croyait indéfectibles et qui s'effritent, des équilibres qui changent lentement mais sûrement, la trajectoire sur laquelle se trouve engagée l'Union européenne a de quoi inquiéter son maillon dominant, l'Allemagne. D'autant que le pays se trouve désormais tourmenté par une crise migratoire mal abordée, qui tend à prendre une place croissante dans la vie politique du pays. Pour autant, ceci n'empêchera pas la crise de l'euro de refaire violemment surface à la première occasion, réactivée par le retentissement de l'économie mondiale ou par quelque nouvelle crise financière survenant inopinément . Aussi peut-on sérieusement s'interroger : l'Allemagne est-elle en train de perdre la main en Europe ? Ira-t-elle jusqu'à perdre pied ?
 
 
Article initalement paru sur FigaroVox. 

Brexit: la Grande-Bretagne fait-elle du "chantage"?

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Brexit: la Grande-Bretagne fait-elle du "chantage"?

Ex: http://l-arene-nue.blogspot.com

 
Allons bon : voilà que la perfide Albion nous ferait « du chantage ». Après le sommet européen de la fin de semaine dernière et l'accord anti-Brexit conclu entre David Cameron et ses partenaires, certains semblent découvrir tout à la fois que l'Union européenne n'est pas une entité unifiée mais une collection d'États membres, que tous n'ont pas les mêmes intérêts ni les mêmes traditions politiques, que les rapports entre nations sont la plupart du temps des rapports de force, que le meilleur moyen d'obtenir des concessions reste encore de montrer les muscles, et que.... et que les Britanniques ont un rapport distant au processus d'intégration européenne.
 
Ce n'est ni nouveau ni illogique, c'est simplement Britannique. Nos voisins d'outre-Manche ont toujours fait ainsi. Ils ont toujours eu un pied dans l'Europe et un pied à côté, soucieux de ménager la chèvre et le choux sans jamais s'en cacher. Ils sont montés à bord du Titanic européen bien avant que celui-ci ne percute l'iceberg, et ils ont embarqué dans un unique but : profiter du grand marché. Sans jamais envisager quelque union politique ou « saut fédéral » que ce soit, ce qui est bien leur droit. En revanche, il eût été de notre devoir, à nous Français, de ne pas tout leur céder. On n'était pas obligé d'accepter la libéralisation, la dérégulation de tout et de toute chose.
 
On les a pourtant acceptées. Mieux, on les a encouragées, et pas qu'un peu ! On l'a oublié depuis mais l'Acte unique, traité européen qui vient tout juste de fêter son trentième anniversaire, doit beaucoup à la coopération joyeuse d'un Britannique, lord Cockfield, et d'un Français, Jacques Delors. C'est au premier, ami personnel de Margaret Thatcher alors commissaire chargé du Marché intérieur, que le second, président de la Commission européenne, confia la rédaction du Livre blanc sur le marché unique. Jacques Delors aimait beaucoup cet Anglais « à l'esprit clair, à la réplique qui fait mouche et qui ne s'en laissait pas compter » (Jacques Delors, Mémoires, Plon, 2004 - p.204). Il aimait à travailler avec lui, et lui laissa la bride sur le cou pour rédiger l'étude préparatoire à la conception de l'Acte unique, texte de févier 1986 qui libéralisa la circulation des personnes, des marchandises et.... des capitaux. On s'étonne aujourd'hui que les conservateurs Britanniques défendent « la City » ? Quel scoop en effet !
 
A sa façon, Delors la défendit aussi, la City. La circulation sans entrave de la fortune, il aimait ça, l'apôtre. Pour peu bien sûr que ses effets dévastateurs soient atténués par la mise en place collatérale de ce qu'on nomma « l'Europe sociale », soit un peu de charité de dame patronnesse à partager entre aux futurs laissés pour compte d'une Europe de l'argent.
 
Comme il le raconte dans ses Mémoires, le président français de la Commission se démena comme un diable pour que le Livre blanc de Cockield soit validé par le Conseil européen de Milan de juin 1985. Et il dut mouiller la chemise, car à ce même Conseil, Français et Allemands avaient amené en douce un projet concurrent. Or ce projet se trouvait être une copie presque conforme du plan Fouchet promu au début des années 1960 par le général de Gaulle, projet d'Europe confédérale et non supranationale, projet qui faisait la part belle à la coopération intergouvernementale en matière de politique étrangère et de Défense, en lieu et place d'une intégration économique de type supranational ayant vocation à saper la souveraineté des États membres. Ah, il fallut bien de l'ardeur pour obtenir la victoire de l'Europe thatchérienne sur l'Europe gaullienne ! Jacques Delors l'emporta, et il en garde une tendresse appuyée pour le fruit de sa bataille. « J'ai dit souvent par la suite que l'Acte unique était mon traité préféré. C'est aussi parce que ce traité n'a pas un pouce de graisse », raconte-t-il encore dans ses Mémoires (p.227). Pas un pousse de graisse en effet, et de solides jalons posés pour une future Europe de vaches maigres.
 
Sans doute les Français regretteraient-ils un peu tout cela, si toutefois ils s'en souvenaient. Les Britanniques, eux, se souviennent et sont déterminés à continuer. Ils viennent d'en administrer une nouvelle fois la preuve : ils sont résolus à défendre bec et ongles leurs intérêts. Une pratique tombée en désuétude depuis si longtemps de ce côté-ci du Channel, que l'on n'en revient pas, et qu'on appose un peu vite l'étiquette « égoïsme national » sur ce qui n'est rien d'autre qu'une attitude normale.
 
Bien sûr, on peut ne pas goûter la politique - économique notamment - menée par David Cameron et par son parti. Bien sûr, on a le droit de ne pas s'ébaudir devant par le caractère inégalitaire de la société anglaise. Mais enfin, que les Tories ne soient pas à proprement parler des marxistes-léninistes n'est pas une immense découverte. Quoiqu'il en soit, ce jugement appartient avant tout aux citoyens du pays, qui ont la chance d'avoir le choix. De fait, en résistant au processus de dépossession supranationale, Londres a su se laisser des marges de manœuvre et préserver sa souveraineté nationale. Et l'avantage, quand un peuple est souverain, c'est qu'il a le droit de décider lui-même de sa destinée. Rien n'empêchera à terme les électeurs britanniques, s'ils sont mécontents des politiques actuellement conduites en leur nom, de renvoyer Cameron à ses chères études et de confier le pouvoir à Jeremy Corbyn par exemple. Celui-ci défendra sans doute un peu moins la City, mais pas forcément beaucoup plus l'Union européenne, dont il n'est pas connu pour être un zélote.
 
Le choix donc. La possibilité pour la communauté des citoyens d'ouvrir un débat démocratique qui sera sanctionné par un référendum. C'est ce qui compte dans cet affaire de « Brexit » - ou de « Brex-in ». L'opportunité donnée aux électeurs de faire le bilan d'étape d'une appartenance européenne décidée dans les années 1970, et de s'offrir une bifurcation le bilan ne les convainc pas. La possibilité de changer de politique, de décider que l'avenir peut, à un moment ou à un autre, prendre ses distances d'avec le passé, c'est cela la démocratie.
 
On peut être mécontent des résultats du « chantage » anglais, et appréhender les résultats référendum qui se tiendra le 23 juin. D'autant que la France n'a pas intérêt pour sa part à voir partir Londres demain, les pays de l'Est après-demain et pourquoi pas la Grèce le surlendemain. Cela nous laisserait plantés comme des joncs au cœur de l'élément le plus difficile à détricoter, c'est-à-dire une zone euro dominée par l'Allemagne et engluée dans la déflation.
 

Mais encore une fois, en démocratie on a toujours le choix. Alors, à quand une renégociation avec nos partenaires des termes de notre engagement ? A quand la défense effective de nos intérêts nationaux ? A quand un grand débat démocratique suivi d'un référendum pour ou contre le « Frexit »? Qui nous contraint à renoncer à ce droit imprescriptible au « chantage », que nous devons au fait d'être un pays, tout simplement ? Qui, pourquoi, et surtout, jusqu'à quand ?  
 
 
Article initialement paru dans le Figarovox.

mardi, 23 février 2016

Les Etats-Unis testent le pouvoir du TTIP sur VW

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Les Etats-Unis testent le pouvoir du TTIP sur VW

par Eberhard Hamer, économiste, Allemagne

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Vice-président Biden a comparé avec l’OTAN ce que les Américains et leurs multinationales appellent «Accord de libre échange» (TTIP). Cet accord sert à soumettre l’Europe à la dominance économique américaine et à leurs intérêts. Il y a un aspect intérieur et un aspect extérieur:

  • C’est depuis longtemps que le gang autour de Juncker à Bruxelles s’efforce de démanteler les Etats-nations européens et d’anéantir le pouvoir de leurs Parlements pour assurer le pouvoir dominant de la Commission européenne. Pour cette raison le bureau politique à Bruxelles ne négocie qu’en secret avec les Américains, en excluant les Etats-nations. Ceci contredit la clause de subsidiarité et de souveraineté de l’UE. Mais la centralisation est le programme principal de Juncker, appliquée pendant la crise financière en partant de l’union de la concurrence économique, en passant par l’union de la responsabilité, puis de l’endettement pour arriver à l’union financière. Et encore récemment en Pologne quand l’UE est intervenue contre la destitution d’agents américains dans la radiodiffusion nationale polonaise. Bruxelles ne tolère ni des opinions divergentes de gouvernements ou Parlements, ni la limitation de l’influence des Etats-Unis en Europe.

 

  • Vers l’extérieur, TTIP sert, au profit de l’économie américaine (et de l’OTAN), à l’intensification de la guerre économique envers la Russie (sanctions, guerre du pétrole, guerre des monnaies). Selon la doctrine de Brzezinski, les Etats-Unis ne peuvent maintenir leur statut de puissance mondiale que s’ils contrôlent l’Europe, et ils ne peuvent dominer l’Europe que s’ils contrôlent l’Allemagne. Ceci non seulement sur le plan politique au sens des atlantistes, mais aussi sur le plan économique: la plupart des entreprises cotées au DAX sont sous tutelle américaine. Maintenant, tout cela doit être fusionné à l’aide du TTIP en un espace économique commun euro-atlantique, opposé à la Russie.

La prise du pouvoir économique et juridique en Europe à l’aide du TTIP est accompagnée d’attaques contre des bastions économiques avant tout allemands qui ne sont pas encore gérées par les Américains. Actuellement, c’est le tour de VW.


General Motors a essayé à deux reprises d’acquérir le «gros morceau VW» à l’aide de crédits illimités de la FED. La première fois la famille Porsche les a devancés. La deuxième fois ils ont échoué avec leur plainte contre le droit de Veto de la Basse-Saxe. Maintenant, ils tentent une troisième fois de saigner, voire de déprécier VW à l’aide d’autorités et d’avocats mandatés par eux aux Etats-Unis, pour après les racheter à bon marché.


Si VW essayait la même chose aux Etats-Unis, le gouvernement américain interviendrait immédiatement sous le prétexte de l’intérêt national et sécuritaire. Le vrai scandale concernant VW est que le gouvernement allemand ne défend pas VW et qu’il se sent visiblement obligé plutôt à la puissance américaine qu’aux 100?000 employés de VW.


Si nous tolérons que les Américains détruisent VW pour favoriser ses deux concurrents américains Ford et Opel (General Motors), l’Allemagne perdra un de ses phares dont l’éclairage rayonne loin au-delà de ses frontières. Ainsi, nous commençons à comprendre ce que les Américains entreprendront contre nos autres grandes entreprises et monopolistes du savoir-faire, à l’aide du droit américain sur sol allemand créé avec TTIP.


Il n’est donc pas étonnant qu’un gouvernement qui se tait face à la destruction de VW, soit tolérant envers, voire favorise activement, la prise de pouvoir des multinationales américaines sur l’économie allemande (TTIP). Une guerre d’anéantissement, telle que les Américains la mène contre VW, serait impossible pour les Allemands aux Etats-Unis et ne serait tolérée par aucun gouvernement ou congrès américain. On voit donc bien ce que vaut un accord entre un puissant (USA) et un impuissant (UE) conclu par un pouvoir mondial avec des fonctionnaires téléguidés par lui (Commission européenne). De plus, les fonctionnaires de l’organisation patronale représentent les intérêts des multinationales contre la grande majorité de ses membres qui sont des PME.


La teneur de la prise de pouvoir économique des Etats-Unis en Europe est bien illustrée par l’itinéraire et l’agenda d’Obama. Celui-ci inaugurera avec Mme Merkel la Foire de Hanovre pour «aligner la politique et l’économie sur l’accord TTIP».  

 •
(Traduction Horizons et débats)

Privatisation: la tactique Atlantiste pour attaquer la Russie

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Privatisation: la tactique Atlantiste pour attaquer la Russie

Ex: http://www.histoiretsociete.wordpress.com

Source : CounterPunch

Par PAUL CRAIG ROBERTS – MICHAEL HUDSON

Il y a deux ans, des officiels russes discutaient de plans d’action pour privatiser un groupe d’entreprises nationales dirigées par le producteur de pétrole Rosneft, la banque VTB, Aeroflot, et Russian Railways. L’objectif de départ était de moderniser la gestion de ces sociétés, et aussi d’inciter les oligarques à commencer à ramener leurs capitaux expatriés depuis deux décennies pour les investir dans l’économie russe. La participation étrangère était sollicitée dans les cas où le transfert de technologie et les techniques de gestion pouvaient aider l’économie.

Toutefois, les perspectives économiques russes se sont détériorées, à mesure que les États-Unis poussaient les gouvernements de l’Ouest à imposer des sanctions économiques contre la Russie et que les prix du pétrole baissaient. Cela a rendu l’économie russe moins attractive pour les investisseurs étrangers. Dès lors la vente de ces sociétés aujourd’hui rapporterait des montants bien inférieurs à ce qu’ils auraient pu représenter en 2014.

Entre-temps, la combinaison d’une hausse du déficit budgétaire intérieur et du déficit de la balance des paiements a donné aux défenseurs de la privatisation un argument pour pousser davantage aux ventes. Le défaut dans leur logique est leur hypothèse néolibérale selon laquelle la Russie ne peut pas seulement monétiser son déficit, mais a besoin pour survivre de liquider plus d’éléments majeurs de son patrimoine. Nous mettons en garde la Russie d’être assez crédule pour accepter ce dangereux argument néolibéral. La privatisation n’aidera pas à la ré-industrialisation de l’économie russe, mais aggravera sa transformation en une économie rentière dont les profits seront extraits au bénéfice de propriétaires étrangers.

Pour s’en assurer, le président Poutine a mis en place le 1er février un ensemble de modalités dont le but est d’empêcher les nouvelles privatisations d’être aussi désastreuses que les ventes réalisées sous l’ère Eltsine. Cette fois les biens ne seront pas vendus en dessous du prix du marché, mais devront refléter la réelle valeur potentielle. Les firmes vendues resteront sous la juridiction russe, et ne seront pas gérées par des propriétaires étrangers. Les étrangers ont été invités à participer, mais les sociétés devront rester soumises aux lois et réglementations russes, y compris les restrictions concernant le maintien de leurs capitaux en Russie.

De plus, les firmes destinées à être privatisées ne peuvent être achetées grâce à un emprunt auprès d’une banque publique nationale. L’objectif est d’obtenir de “l’argent comptant” des rachats – idéalement de devises étrangères détenues par des oligarques de Londres et d’ailleurs.


Poutine a judicieusement écarté de la vente la plus grande banque de Russie, Sberbank, qui détient la plupart des comptes épargne de la nation. Les activités bancaires doivent évidemment rester largement un service public, et cela parce que la capacité de création monétaire par le crédit est un monopole naturel et de caractère intrinsèquement public.
Malgré ces protections ajoutées par le président Poutine, il y a de sérieuses raisons de ne pas poursuivre avec ces privatisations récemment annoncées. Ces raisons vont au-delà du fait qu’elles seraient vendues en période de récession économique résultant des sanctions économiques de l’Ouest et de la chute du prix du pétrole.

Le prétexte cité par les officiels russes pour vendre ces sociétés à l’heure actuelle est le financement du déficit du budget intérieur. Ce prétexte montre que la Russie ne s’est toujours pas remise du désastreux mythe de l’Ouest atlantiste selon lequel la Russie doit dépendre des banques étrangères et des porteurs d’obligations pour créer de l’argent, comme si la banque centrale russe n’était pas capable de monétiser elle-même son déficit budgétaire.

La monétisation des déficits budgétaires est précisément ce que le gouvernement des États-Unis a fait, et ce que les banques centrales de l’Ouest ont fait dans l’ère post-Seconde Guerre mondiale. La monétisation de la dette est une pratique courante à l’Ouest. Les gouvernements peuvent aider à relancer l’économie en imprimant de la monnaie au lieu d’endetter leur pays auprès de créanciers privés qui drainent les fonds du secteur public via le paiement des intérêts aux créanciers privés.


Il n’y a pas de raison valable de recueillir des fonds de banques privées pour fournir au gouvernement de l’argent lorsqu’une banque centrale peut créer le même argent sans avoir à payer les intérêts de prêts.

Néanmoins, il a été inculqué aux économistes russes la croyance occidentale selon laquelle seules les banques commerciales devraient créer de l’argent et que les gouvernements devraient vendre des obligations portant intérêt dans le but de recueillir des fonds. La fausse croyance selon laquelle seules les banques privées devraient créer de l’argent via des prêts mène le gouvernement russe sur le même chemin qui a conduit l’Euro-zone dans une impasse économique.

En privatisant la création monétaire par le crédit, l’Europe a fait passer la planification économique des mains des gouvernements démocratiquement élus vers celles du secteur bancaire.


La Russie n’a pas besoin d’accepter cette philosophie économique pro-rentière qui saigne un pays de ses revenus publics. Les néolibéraux l’ont promu non pas pour aider la Russie, mais pour mettre la Russie à genoux.

Essentiellement, ces russes alliés de l’Ouest – “intégrationnistes atlantistes” – qui veulent que la Russie sacrifie sa souveraineté pour l’intégration dans l’empire occidental utilisent les sciences économiques néolibérales pour prendre au piège Poutine et ouvrir une brèche dans le contrôle qu’a la Russie sur sa propre économie, rétablie par Poutine après les années Eltsine où la Russie était pillée par les intérêts étrangers.

Malgré quelques succès dans la réduction du pouvoir des oligarques résultant des privatisations d’Eltsine, le gouvernement russe a besoin de conserver les entreprises nationales comme pouvoir économique compensateur. La raison pour laquelle les gouvernements gèrent les réseaux de chemins de fer et les autres infrastructures fondamentales est de baisser le coût de la vie et celui de faire des affaires. Le but poursuivi par les propriétaires privés, au contraire, est d’augmenter les prix aussi haut qu’ils le peuvent. Cela est appelé “appropriation de la rente”. Les propriétaires privés dressent des postes de péage pour élever les coûts des services d’infrastructure qui ont été privatisés. Ceci est l’opposé de ce que les économistes classiques entendent par “libre marché”.

Il est question d’un marché qui a été conclu avec les oligarques. Les oligarques deviendront actionnaires dans des sociétés publiques avec l’argent des précédentes privatisations qu’ils ont caché à l’étranger, et obtiendront une autre “affaire du siècle” lorsque l’économie russe aura suffisamment récupéré pour permettre que d’autres gains excessifs soient faits.


Le problème est que plus le pouvoir économique passe du gouvernement au contrôle du secteur privé, moins le gouvernement a de pouvoir compensateur face aux intérêts privés. Sous cet angle, aucune privatisation ne devrait être permise à l’heure actuelle.

Des étrangers devraient encore moins être autorisés à acquérir des biens nationaux russes. Afin de recevoir un unique paiement en monnaie étrangère, le gouvernement russe remettra aux étrangers des sources de revenus futurs qui peuvent, et qui vont, être extraites de Russie et envoyées à l’étranger. Ce “rapatriement” des dividendes se produira même si la gestion et le contrôle restent géographiquement en Russie.

Vendre des biens publics en échange d’un paiement unique est ce que le gouvernement de la ville de Chicago a fait lorsqu’il a vendu contre un paiement unique les 75 ans de source de revenus de ses parcmètres. Le gouvernement de Chicago a obtenu de l’argent pour l’équivalent d’une année en abandonnant 75 ans de revenus. En sacrifiant les revenus publics, le gouvernement de Chicago empêchait les biens immobiliers et le patrimoine privé d’être taxés et permettait par la même occasion aux banques d’investissement de Wall Street de se faire une fortune.

Cela suscitat également un tollé public contre ce cadeau. Les nouveaux acheteurs augmentèrent brusquement les tarifs des stationnements de rue et poursuivirent le gouvernement de Chicago en dommages et intérêts lorsque la ville ferma les rues lors de parades publiques et pendant les vacances, en ce que cela “interférait” avec la rente d’exploitation des parcmètres. Au lieu d’aider Chicago, cela aida à pousser la ville vers la banqueroute. Il ne faut pas s’étonner que les atlantistes aimeraient voir la Russie subir le même sort.

Utiliser la privatisation pour couvrir à court terme un problème de budget crée un plus grand problème à long terme. Les profits des sociétés russes s’écouleraient en dehors du pays, réduisant le taux de change du rouble. Si les profits sont payés en rouble, les roubles pourraient être dopés par le marché de change étranger et échangés contre des dollars. Cela déprécierait le taux de change du rouble et augmenterait la valeur d’échange du dollar. En effet, autoriser les étrangers à acquérir les biens nationaux russes aide les étrangers à spéculer contre le rouble russe.

Bien sûr, les nouveaux propriétaires russes des biens privatisés pourraient aussi envoyer leurs profits à l’étranger. Mais au moins le gouvernement russe réalise que les propriétaires soumis à la juridiction russe sont plus facilement réglementés que ne le sont les propriétaires qui sont capables de contrôler les sociétés depuis l’étranger et de garder leurs fonds de roulement à Londres ou dans d’autres centres bancaires étrangers (tous soumis au levier diplomatique américain et aux sanctions de la nouvelle guerre froide).

A la racine de la discussion sur la privatisation devrait se trouver la question de ce qu’est l’argent et de la raison pour laquelle il devrait être créé par des banques privées plutôt que par des banques centrales. Le gouvernement russe devrait financer le déficit de son budget grâce à la banque centrale qui créerait l’argent nécessaire, tout comme les USA et le Royaume-Uni le font. Il n’est pas nécessaire au gouvernement russe d’abandonner pour toujours des sources de revenus futures simplement pour couvrir le déficit d’une année. Ceci est le chemin qui conduit à l’appauvrissement et à la perte d’indépendance économique et politique.

La globalisation a été inventée comme un outil de l’empire américain. La Russie devrait se protéger contre la globalisation, et non s’y ouvrir. La privatisation est le moyen pour diminuer la souveraineté économique et maximiser les profits en augmentant les prix.
Tout comme les ONG financées par l’Occident qui officient en Russie sont la cinquième colonne qui opère contre les intérêts nationaux russes, les économistes néolibéraux de Russie font de même, qu’ils le réalisent ou non. La Russie n’échappera pas aux manipulations de l’Occident tant que son économie ne sera pas hermétique aux tentatives occidentales de reformatage de l’économie russe dans l’intérêt de Washington et non dans celui de la Russie.

Source : CounterPunch, le 08/02/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

dimanche, 21 février 2016

Géopolitique. L'Europe et le recul de l'Amérique

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Géopolitique. L'Europe et le recul de l'Amérique

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

L'Europe pourrait bientôt se retrouver face à une occasion exceptionnelle, se libérer de la domination américaine qui pèse sur elle depuis la 2e guerre mondiale.

De cette domination, beaucoup d'européens ne veulent pas convenir, ou ne sont même pas conscients, depuis si longtemps qu'ils y sont accoutumés. Pourtant un évènement à portée historique est désormais en train de se produire. On peut penser qu'il sera irréversible.

Il s'agit de la perte mondiale d'influence de l'Amérique, autrement dit son recul. Ceci résulte en partie de la montée en puissance de la Russie et de ses « alliés » du Brics, notamment la Chine. Mais d'autres facteurs, internes à l'Amérique ou découlant du poids excessif pris par les intérêts financiers dont l'Amérique a voulu se donner le monopole, interviennent aussi

Nous les résumerons dans une premiere partie. Nous verrons ensuite, dans une seconde partie, en quoi l'Europe pourrait à cette occasion revaloriser des ressources historiques qu'elle a laissé dépérir en cédant à la domination américaine.

1. Le recul de l'Amérique

Il se manifeste sur de nombreux plans, dont chacun mériterait de longs articles. Résumons les ici en quelques paragraphes.

- La perte d'influence du pétrodollar que l'Amérique avait jusqu'ici réussi à imposer comme référence économico-monétaire internationale.

Cette perte tient à une baisse qui sera sans doute irréversible de la valeur du pétrole en tant que source d'énergie, face aux carburants de remplacement et à la crise climatique. L'Amérique ne produit pas directement beaucoup de pétrole, mais elle avait réussi à s'allier les producteurs du Moyen Orient. Par leur intermédiaire, grâce à un prix élevé du pétrole, manipulé à sa demande, elle mettait toute l'économie mondiale sous la dépendance de ses choix stratégiques. Depuis une décennie, elle avait cru pouvoir poursuivre ce jeu en exploitant ses propres réserves de gaz de schistes, mais le bas prix du pétrole rend la production de gaz de schistes ruineuse.

Le terme de pétro-dollar signifie que le dollar, en tant qu'arme de guerre contre les autres monnaies, tire sa force du poids politique considérable que lui conférait la maîtrise par les Etats-Unis des marchés pétroliers, que ce soit à la hausse ou à la baisse. Or la baisse mondiale des prix du pétrole prive l'Amérique de cette arme. On dira qu'avec de bas prix du pétrole, elle avait failli asphyxier l'économie russe ou celle de concurrents comme le Vénézuéla en Amérique latine. Mais ce serait oublier que face à cette baisse, la Russie a finit par réagir en se dotant d'industries qui la rendront indépendante des seules exportations de pétrole et de gaz et qui en feront une concurrente très compétitive des Etats-Unis – tant au plan civil que militaire.

- Dédollarisation progressive d'une partie du monde.

Le terme signifie que la Chine, l'Iran ou d'autres pays importants, sans mentionner la Russie, s'orientent progressivement vers des monnaies étalon propres, notamment yuan et rouble. De même beaucoup de banques centrales vendent désormais une partie de leurs actifs en dollars. Elles se rendront donc indépendantes des manipulations de la valeur du dollar permise par l'abandon de l'or comme référence monétaire internationale.

Ces manipulations prenant de nombreuses formes, dont depuis quelques temps l'impression de dollar-papier par la Banque fédérale américaine (quantitative easing) faisaient de Washington, par l'intermédiaire de la Fed et de la Banque mondiale, l'arbitre d'une grande partie des choix d'investissements et d'échanges dans le monde. Il en sera beaucoup moins capable.

Rappelons que l'euro pourrait être un concurrent majeur du dollar. Encore faudrait-il que les pays européens membres de l'Eurogroupe s'organisent pour exploiter les possibilités de l'euro. Ils devraient commencer par faire de la Banque centrale européenne (BCE) autre chose qu'une annexe de la Fed. Nous y reviendrons dans notre seconde partie.

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- Désindustrialisation des Etats-Unis

.Depuis la montée en puissance des intérêts financiers internationaux basés à Wall Street, c'est-à-dire sous le contrôle américain, l'Amérique a renoncé à développer les investissements industriels dits de l'économie réelle qui lui avaient permis de s'imposer lors des dernières guerres mondiales. Or ceux-ci seront de plus en plus indispensables face aux nouveaux enjeux du développement, notamment dans la lutte contre les dérèglements climatiques.

Certes, avec l'exode dans les pays dits émergents des principales entreprises américaines, notamment dans le domaine numérique, l'Amérique avait jusqu'ici réussi à se conserver des avantages considérables dans l'économie réelle mondiale. Mais de plus en plus de pays décident aujourd'hui de reprendre un certain contrôle politique sur ces entreprises, ou bien leur suscitent des concurrents locaux.

- Désaméricanisation des zones d'influence traditionnelles.

Ces zones couvrent encore une grande partie du monde développé. L'Amérique en jouit pour se donner une influence mondiale bien supérieure à celle que lui donneraient ses forces propres. Elle s'appuie encore sur elles dans le conflit progressif qui l'oppose à la Russie, à la Chine et à certains pays du Brics. On les trouve au Moyen-Orient, en Amérique latine et dans une partie de l'Asie, notamment dans les pays en voie d'accepter d'entrer dans le Traité de libre-échange transpacifique imposé par Washington. L'Europe évidemment en constitue un élément fondamental.

Or depuis quelques mois, la résurrection de la puissance diplomatique et militaire de la Russie, comme en parallèle l'affirmation d'une puissance chinoise, conduisent de nombreux pays à décider de se désaméricaniser, c'est-à-dire refuser de rester sous la domination américaine, qu'elle soit politique, économique ou même culturelle. On cite à juste titre l'exemple de l'Iran ou de l'Irak. Mais nombre de pays caucasiens ou asiatiques suivent cette voie. Il n'est pas impossible que des alliés fidèles, comme Israël ou le Japon, décident à leur tour de se désaméricaniser, au moins en partie.

- Perte d'influence de l'énorme potentiel militaire américain

Ce potentiel, valant à lui seul environ 17 fois les forces cumulées du reste du monde, a toujours permis à Washington de s'imposer comme arbitre mondial et d'assurer sa domination, notamment sur l'Europe. Seule l'ex URSS, devenue la Russie de Poutine, s'était donné les moyens de faire peser sur Washington la menace d'une frappe nucléaire en retour. Or avec la nucléarisation de certains pays refusant de céder aux menaces américaines, il apparaît de plus en plus que des conflits, même locaux, opposant l'Amérique au reste du monde seraient vite stabilisés par la crainte qu'ils ne dégénèrent en conflit nucléaire, voire en 3e guerre mondiale. Les Etats-Unis ne pourraient prendre ce risque, car ils en subiraient eux-aussi en retour les conséquences catastrophiques.

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Par ailleurs, dans le domaine des armements dits conventionnels, la Russie, suivie par la Chine, ont mis au point des armes très sophistiquées, bien moins coûteuses que les grandes équipements américains, mais capables dans de nombreux cas de faire jeu égal avec eux. C'est le cas des missiles balistiques, dont un seul exemplaire, bien placé, pourrait envoyer par le fond un porte-avions. On peut citer aussi le domaine des avions de combat, avec le désastreux F35 dit Joint Strike Fighter. Le Pentagone va certainement essayer de se doter d'armes aussi efficaces que les Russes et les Chinois, mais le retard pris ne se rattrapera pas facilement

- Recul progressif des monopoles acquis depuis 50 ans dans les sciences et les technologies du futur, ainsi que dans les grands programmes associés.

Ceci tient au fait que les recherches correspondantes sont de moins considérées par Wall Street et le gouvernement fédéral soumis à ses intérêts, comme de rapport suffisant à court terme. Ne conservent de ressources budgétaires généreuses que les recherches et développement ayant un intérêt militaire. Certes, la liste en est longue. Il en résulte que l'Amérique est encore loin de perdre les positions dominantes acquises dans un certain nombre de sciences. S'y ajoute le fait qu'avec un espionnage généralisé sophistiqué, elle peut récupérer à son profit les recherches faites ailleurs, notamment en Europe ou au Japon.
.
Cependant, face aux recherches russes et chinoises, ainsi que dans une certaine mesure face aux investissements du reste du monde, y compris en Europe, l'Amérique risque de se laisser évincer de domaines qui seront stratégiques. On peut mentionner la lutte contre les changements climatiques et la dégradation des éco-systèmes. Il en sera peut-être de même dans le spatial civil, l'astronomie et la cosmologie dont les retombées irrigueront beaucoup de développements dans les prochaines décennies (Voir à ce sujet notre article « A la poursuite des ondes gravitationnelles », commentant les travaux du scientifique français Pierre Binétruy;

Développement en interne d'oppositions politiques qualifiées d'anti-système.

Ce terme désigne les mouvements qui au sein même des deux grands partis américains, refusent de lier leur sort aux stratégies imposées jusq'à ce jour par le domination de l'infime en nombre mais toute puissante minorité des super-riches et super-puissants. Ces mouvements anti-système sont à ce jour représentés par deux candidats à la présidence des Etats-Unis, Donald Trump pour les Républicains et Bernie Sanders pour les Démocrates.

Même s'ils ne réussisent pas à s'imposer aux forces conservatrices qui dominent la vie politique américaine, ils prendront certainement suffisamment d'importance pour militer en faveur, non pas d'un recul proprement dit de la puissance américaine mais de limites mises aux plus aventurées de ses ambitions géostratégies.

2. La remontée en puissance de l'Europe.


Pour cela un certain nombre de stratégies convergentes devront être mises en oeuvre.

Refonder les alliances à l'Est

Le premier objectif d'une Europe ayant réussi à s'affranchir de la tutelle américaine devra être d'élargir ses alliances à l'Est. Concrètement cela voudra dire considérer que son centre de gravité ne devra plus être exclusivement euratlantique, mais aussi eurasiatique.

Le premier partenaire à prendre en considération dans cette nouvelle perspective sera la Russie. Avec un certain nombre de précautions à prendre vis-à-vis de l'expansionnisme chinois, ce sera aussi la Chine. Le terme de partenaire devra être pris dans son sens le plus large, notamment concernant la Russie. Il ne s'agira pas comme actuellement avec les Etats-Unis, d'un rapport de dominés à dominants, mais de rapports entre puissances se considérant comme globalement équivalentes. Chacune disposera d'avantages spécifiques, mais la conjugaison de ces avantages produira une puissance finale qui sera dans la plupart des cas supérieure à la puissance américaine, surtout si l'exploitation quasi coloniale que celle-ci fait des ressources européennes pouvait diminuer.

Le futur ensemble eurasiatique se manifestera d'abord par des coopérations étendues dans le domaine qui est et sera à la source de toute puissance sur le long terme, sur une planète en évolution rapide confrontés à des défis multiples. Il s'agit de la recherche scientifique et technique, complétée par le plus grand nombre d'applications industrielles et économiques possible.

Inutile d'en esquisser le détail ici. Disons seulement qu'il s'agira de l'adaptation au changement climatique, à la diminution du nombre des espèces vivantes, à la raréfaction des ressources naturelles actuellement disponible. Au delà de ces priorité, on placera notamment la coopération à de grands projets structurants, par exemple l'exploration spatiale et ses multiples retombées, les biotechnologies et le génie génétique, les sciences de l'information, du numérique et de la robotique.

Dans ces divers domaines, même si l'Amérique dispose encore d'une indéniable supériorité, l'Europe, la Russie et la Chine, en conjuguant leurs ressources humaines et leurs laboratoires, pourront très vite prétendre au premier rang mondial. Ceci ne veut pas dire que tout serait mis en commun, car nécessairement les membres de l'alliance eurasiatique voudront se conserver certaines spécificités, mais beaucoup d'éléments, comme idéalement cela devrait d'ailleurs être le cas au plan mondial en matière de recherche fondamentale, pourront être développés en commun.

Un point délicat concerne les recherches susceptibles d'applications duales, civiles et militaires. La encore, si les politiques industrielles concernant les armements ne seront pas nécessairement partagées, elles pourraient reposer sur des coopérations et des symbioses étendues. Nous avons ici souvent cité le cas des avions de combat. Une coopération, par exemple, entre le français Dassault et la société russe Sukhoi Aviation Incorporated, pourrait être bénéfique pour les deux partenaires. Mais elle devrait reposer, comme d'ailleurs dans tous les domaines cités ici, sur une confiance réciproque, autrement dit excluant l'espionnage systématique.

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Une nouvelle alliance entre l'Europe, la Russie et la Chine devrait s'exprimer aussi dans le domaine diplomatique. Il s'agira de définir des politiques sinon communes du moins étroitement coordonnées vis-à-vis du reste du monde: les Amériques, l'Inde, le Japon, les Etats du Pacifique, l'Afrique. Si ces politiques peuvent conduire à des coopérations au plan de l'ensemble eurasiatique, ce sera une excellente chose. Mais il ne faudra pas craindre de manifester en tant que de besoin des positions différentes, sinon antagonistes, du fait que les intérêts de chacun des partenaires ne seront pas nécessairement convergents. Nous pensons notamment à la Chine, qui ne voudra pas toujours aligner ses positions sur celles de la Russie et de l'Europe, la réciproque étant également vraie.

Dans le domaine militaire se posera avec plus d'acuité que dans les autres la question des relations avec les Etats-Unis. Si ceux-ci poursuivent des politiques étrangères reposant sur un appel permanent à la puissance militaire et à l'espionnage numérique qui la soutend, l'ensemble eurasiatique en sera nécessairement la cible. Il sera considéré, comme l'est aujourd'hui la Russie et de plus en plus la Chine, comme un adversaire à éliminer. Si cependant le nouvel ensemble eurasiatique prend un poids suffisant, et vu sa diversité géopolitique, il sera peu sensible aux politiques de « regime change » auxquelles l'Amérique à d'innombrables fois fait appel à l'égard d'Etats plus fragiles, semant à cette occasion la guerre et le terrorisme.

Il ne faut pas par ailleurs exclure l'hypothèse selon laquelle de nouvelles majorités politiques plus modérées que ne le sont les néoconservateurs prennent le pouvoir à Washington. Dans ce cas, les rivalités, sans disparaître, pourraient prendre une forme plus pacifique qu'actuellement.

Construire l'Euroland

Sans vouloir nécessairement abandonner le concept d'Europe à 27 Etats ou davantage il sera indispensable qu'au sein de l'Europe se construise un sous-ensemble fédéral que l'on a déjà nommé l'euroland, mais qui reste une entité informelle et sans pouvoirs réels.

L'euroland est au sein de l'Europe le sous-ensemble d'Etats utilisant l'euro comme monnaie commune. L'euro a fait l'objet de nombreuses critiques. Mais celles-ci ne concernent pas directement l'euro proprement dit ni la Banque Centrale européenne. Elles concernent le fait qu'aucune pensée géopolitique solide n'anime le concept. L'euro est laissé au bon vouloir des financiers, eux-mêmes très largement sous le contrôle des intérêts anglo-américains, ceci l'intermédiaire de Wall Street et de la City de Londres. De ce fait les pays utilisateurs de l'euro ne peuvent bénéficier de politiques gouvernementales globales telles que celles mises en oeuvre par l'Etat fédéral américain, et dans une moindre mesure par tous les autres Etats du monde.

Pour que les choses changent, en excluant dans cette note les perspectives de sortie de l'Union européenne et de l'euro souvent évoqués par certains Etats membres de l'euroland, il faudra décider de tout le contraire: transformer l'euroland en un véritable Etat fédéral et mettre l'euro à son service. Au plan constitutionnel cette perspective a souvent été étudiée, y compris par nous ici. Inutile d'y revenir. Il s'agirait de mettre en place les éléments d'une structure fédérale démocratique: élections communes, parlement, gouvernement et services publics fédéraux. Ceux-ci, comme dans tous les Etats fédéraux, laisseraient de vastes responsabilités aux structures politiques et administratives des Etats fédérés, dans le cadre d'une répartition convenable des pouvoirs.

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Au plan de la monnaie, l'euro, qui donne son nom à l'Euroland, il faudra faire ce qui n'a jamais été fait jusqu'à présent, sous la pression de Washington, transformer la Banque centrale européenne (BCE) en instrument au service des politiques fédérales. Autrement dit, la BCE, tout en conservant une nécessaire mais partielle indépendance, devra, sur le modèle de la Fed américaine, définir des taux d'intérêts et quantité de monnaie en circulation permettant à l'euro de servir les objectifs des Etats de l'euroland.
Ceci en ce qui concerne les taux de change, les perspectives d'emprunt sur les marches financiers internationaux, la lutte contre l'inflation et la déflation

Par ailleurs, comme nous l'avons souvent également demandé ici, la BCE devra servir de relai à de nouveaux instruments à créer permettant de faire appel en priorité aux épargnes internes des pays de l'euroland, en les affectant à des besoins spécifiques d'investissements productifs à moyen et long terme dans l'économie réelle. L'un de nous a décrit ici en détail ce que pourraient être des « obligations à durée indéterminée » (ODI) pouvant être affectées à de grands programmes d'investissement dans l'industrie, les infrastructures, la recherche. A partir notamment de la mobilisation de ces épargnes, il pourrait être possible de « restructurer » c'est-à-dire allonger la durée et le poids des remboursements.

Une autre caractéristique de l'euroland devrait être de se voir conférer une certaine possibilité de protection vis-à-vis des concurrences « libres et sans contraintes » imposées par des Etats prétendant au nom du libéralisme exporter en Europe des produits à bas coût résultant notamment d'un écrasement des charges salariales et sociales pesant sur les salariés et les PME.

Le protectionnisme peut évidemment être dangereux en facilitant la poursuite d'archaïsmes face au progrès technique. Aussi faudra-t-il en faire usage d'une façon mesurée, dans le cadre notamment d'accords de réciprocité avec les pays concurrents.

Enfin, l'autonomie de type fédéral que devra acquérir l'euroland dans tous les domaines évoqués ici ne devra pas faire perdre en considération la nécessaire communauté culturelle et d'intérêts qu'elle entretiendra avec les pays hors-euro de l'Union européenne. L'euroland devra participer en tant que telle au bon fonctionnement des institutions de l'UE proprement dite, qui continuer à jouer un rôle important.

ll s'agira notamment du Parlement et du conseil des chefs d'Etat européens. S'y ajouteront d'autres institutions communes encore embryonnaire actuellement et qui devront être renforcées, notamment en matière de politique européenne de défense. Dans ce cas, la participation actuelle des pays européens à l'Otan n'aurait plus lieu d'être maintenue.

De très nombreux autres domaines, en matière par exemple d'infrastructures, d'équipement, de lutte pour la protection de l'environnement, de grands programmes de recherche, de politique spatiale (notamment au sein de l'Agence spatiale européenne (qui comprend d'ailleurs des membres non européens), devront être maintenus.

Par ailleurs, dans une conception de l'UE s'étendant plus largement qu'aux actuels 28, toutes négociations et contact utiles permettant d'associer ces Etats européens aux programmes, tant de l'Union que de l'euroland, devront être encouragés.

samedi, 20 février 2016

Hungarian Lessons

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I was surprised by how grimy and sooty Budapest was. So many of its buildings, once gorgeous, were in an advanced state of decay. This city looked better before World War II, for sure, and certainly a century ago. Since escaping Communism, Budapest is regaining its glories, though not at the same pace as Prague. There’s a peculiar local fad called ruin pubs, where hip types can drink and dance in these half-wrecked buildings. Too creaky to boogie, I only glimpsed them from the outside, but they didn’t look half bad.

In the subway concourses, there were many homeless, and they stayed there all day. Other aimless types loitered. The underground shops offered food, drinks, magazines and flowers. Some were owned by Chinese. At street level, there were many gyro shops run by Greeks, Turks or just plain Hungarians. According to the 2011 census, 7.3% of Budapest residents were foreign-born, but most were just ethnic Hungarians arriving from Romania, Serbia and Ukraine.

Before World War II, there were 200,000 Jews in Budapest and they had the largest synagogue in all of Europe. Half would be massacred by Germans and their Hungarian allies. In the countryside, a Jew’s chance of survival was even worse. Many Gypsies were also killed. Estimates of Gypsies in Hungary range from 3.1 to more than 10%. Thanks to a high birthrate, that percentage is constantly increasing.

Many of the most famous Hungarians were, well, not Hungarian, as in Magyar. Franz Liszt was German. Bela Bartok was half German and a quarter Serbian. Houdini, Robert Capa, Arthur Koestler and André Kertész were Jews.

Hungary has gotten much bad press lately because of Viktor Orban. Newsweek compared him to Mussolini, and John McCain described him as “a neo-fascist dictator getting in bed with Vladimir Putin.” When Orban became Prime Minister in 1998, he integrated Hungary into NATO so was seen as snugly in the Western camp, but with his second stint as Hungary’s leader, from 2010 to now, Orban has made some bold moves against both Brussels and Washington. What has been most highlighted and lambasted is Orban’s stance on the current refugee/illegal immigrant crisis, but some of his other decisions are even more rebellious against the hegemony of the power elite, to borrow a term from the Saker.

Orban rejected the IMF’s austerity measures, increased Hungary’s oversight over its Central Bank, raised taxes for all banks and, in 2013, even kicked out the International Monetary Fund. Orban’s moves against banksters have not been foregrounded by the international press because banksters and their allies don’t want you to think too much about their rampant criminal activities.

In defiance of the power elite effort to isolate Russia, Orban’s government agreed in 2014 to have South Stream go through Hungary. This Russian gas pipeline would also have crossed Turkey’s territorial waters, Bulgaria, Serbia, Greece, Slovenia and Austria. Though it would have benefited all of Europe, South Stream was scuttled by our global elites through pressures on Bulgaria. In contrast to Hungary’s decision, Poland has gone out of its way to avoid relying on Russian natural gas by arranging in 2006 to buy from distant Qatar. Thanks to a delay in the construction of a sea terminal, Poland still hasn’t quaffed any Qatar liquefied natural gas, though it’s already paying through its nose due to contractual obligations. Huffing the Russian stuff costs a lot less.

Besides seeking closer ties with Russia, Orban has repeatedly stressed that sanction against Russia hurts all European countries. What he’s advocating, then, is a Europe that must look out for its own interests in defiance of the suicide diktats from the power elite.

In 2011, Orban banned GMO crops from Hungary and destroyed 1,000 acres of corn planted with Monsanto seeds.

Also of note is Orban’s reaching out to Hungarians in neighboring countries. His government has provided monetary aid and even citizenship to all ethnic Hungarians (with the stipulation that one must speak the language to be naturalized). Thanks to the vindictive Treaty of Trianon after World War I, Hungary lost 71% of its land and 66% of its people. Not even Germany was truncated so ruthlessly.

Orban’s government has revoked tax-exemption status from most Hungarian religious organizations, including all versions of Muslim, Buddhist, Hindu and Baha’i, all but three Jewish synagogues, as well as many sects and religious orders such as Opus Dei, Benedictines, Marists, Carmelites, Mormons, Jehovah’s Witnesses, Seventh Day Adventists, Episcopalians, and Methodists.

The only ones to receive state recognition and support are those deemed traditional to Hungarian society.

OrbanP.jpgEchoing Putin and other leaders, Orban has condemned NGOs as a fifth column. Though as a young man, Orban received a four-month scholarship from the Soros Foundation to study in Oxford, he is fingering the Budapest-born Soros as an unwelcome meddler in Hungary and the rest of Europe. Thanks for the chump change, George, but bug off!

What you have, then, is a nationalist leader, and in Europe, we haven’t seen one in a long while who’s so unapologetic without sounding shrill. In his speeches and interviews, Orban explains himself quite clearly and candidly. To Die Weltwoche, a Swiss newspaper, Orban said in November of 2015, “There are terms and concepts which for a long time could not be uttered, but which are once again beginning to form part of public discourse. For example, ‘borders’—are they good or bad? We can once again say that they have their good sides. Or ‘nation’: this word can once again be used in a positive sense. “Christianity”: most European leaders – including myself – are advised not to use this word too frequently, because most Europeans no longer feel Christian. Now, however, this word is once again returning to political debates. Or ‘pride,’ as in ‘the pride of a nation’: once again it has become a legitimate expression. A positive consequence of the migration crisis is that once again we are attempting to talk openly about our continent’s identity—more freely than in the past two decades.”

The refugee/illegal immigration crisis has also exposed the impotence of the European Union, “This negative impression over the EU’s helplessness already existed before the migration crisis. The citizens of Europe saw it during the financial crisis and the crisis over Greece. They criticized their politicians for not being able to find a way out of the financial crisis. The stagnation of our national economies is still evident […] European citizens are convinced that their leaders are not effective. The migration crisis has, however, created a new impression. This is not related to effectiveness, but to democracy.”

With citizens having no inputs, and most European leaders unable to make decisions in their nation’s interests, one is left to wonder who are behind all this mayhem? Orban, “It is hard to shake off this thought. We were debating for months, but the outcome was always the same: ‘Let the people in.’ And on top of this, in the first few months, for some reason no one was able to say out loud that this is an issue of the utmost importance for Europe. For months it was first regarded as a humanitarian issue, and then as a technical problem as to where the refugees should be settled and how they should be distributed. No one raised the question of whether the essence of the matter is more about our existence, our cultural identity and our way of life. I do not know for certain what is actually happening, and I do not want to blame anyone; but the suspicion arises that none of this is happening by chance. I am not brave enough to publicly talk about this as a certainty; the suspicion inevitably emerges, however, that there is some kind of master plan behind this.”

The same elites who’ve weakened, if not destroyed, countries in the Middle East, North Africa, Europe and elsewhere have done so to the United States itself, and it has all been executed by design, for it’s easier to rule and rob prostrated and confused populations. The master plan is to reduce citizens of whatever nation to disposable cogs that must compete for the lowest wages and be chained to lifelong debts, as dished out by criminal banks. In the United States, farcical elections are held with sustained fanfare to give an increasingly angry populace an illusion of political participation. Whoever is propped up as “President,” the military banking complex, power elite or American Empire, call them what you will, will continue their rampage worldwide while eviscerating their host nation.

Is there an alternative? Orban sees the world as having changed radically since the 2008 financial crisis, and there’s no recovery, in his view. Though guarded in his statements, he’s prepping Hungary for life beyond the collapse of both Washington and the European Union. In the meantime, Orban is straddling East and West. In August of 2014, Hungary was caught sending about 80 T-72 tanks to the Ukraine. Dumped for just $8,500 a piece, it hardly seems worth it to antagonize Russia. The Pentagon has also announced it will send heavy weapons and tanks to Hungary. Perhaps Orban will use these new tanks to retake the Transcarpathian as Ukraine weakens even further.

Joining NATO in 1999, Hungary participated in the embargo of Yugoslavia, and for the American wars on Afghanistan and Iraq, it sent 360 then 300 troops, respectively. After aiding the American Empire, Hungary is dodging the consequence by rejecting legitimate refugees. Orban was disingenuous, then, when he claimed, “We did not destroy the countries from which migrants are coming. We did not bomb anyone. We did not invite anyone here. And now those who dropped the bombs and sent out invitations want to settle them here. Is this fair?” Orban has evolved from a US-groomed protégé to a critic of Uncle Sam. He has matured.

It’s interesting that in all former Communist countries, citizens have rejected any globalist vision, as embraced by the left, to elect nationalist governments. American politicians also speak of defending the nation’s interests, but it’s only so much hot air from jerking puppets. With sane, intelligent voices drown out by incessant garbage, there’s no composure or wisdom in the public discourse. Instead, we get slogans or loutish insults. We dwell in a mad mental universe. In his 2013 Presidential Address, Vladimir Putin stated:

“Today, many nations are revising their moral values and ethical norms, eroding ethnic traditions and differences between peoples and cultures. Society is now required not only to recognize everyone’s right to the freedom of consciousness, political views and privacy, but also to accept without question the equality of good and evil, strange as it seems, concepts that are opposite in meaning. This destruction of traditional values from above not only leads to negative consequences for society, but is also essentially anti-democratic, since it is carried out on the basis of abstract, speculative ideas, contrary to the will of the majority, which does not accept the changes occurring or the proposed revision of values.

We know that there are more and more people in the world who support our position on defending traditional values that have made up the spiritual and moral foundation of civilization in every nation for thousands of years: the values of traditional families, real human life, including religious life, not just material existence but also spirituality, the values of humanism and global diversity.

Of course, this is a conservative position. But speaking in the words of Nikolai Berdyaev, the point of conservatism is not that it prevents movement forward and upward, but that it prevents movement backward and downward, into chaotic darkness and a return to a primitive state.

In recent years, we have seen how attempts to push supposedly more progressive development models onto other nations actually resulted in regression, barbarity and extensive bloodshed. This happened in many Middle Eastern and North African countries. This dramatic situation unfolded in Syria.”

These “progressive development models” are nothing but dignified cloaks to hide barbaric imperialism. The USSR worked the same way. Having never been subjugated and humiliated, Americans have only dished out, and not experienced, “chaotic darkness and a return to a primitive state,” but the elites that have destroyed so many lives worldwide are also working against us Americans, so a future of terror and degradation will be our lot unless we can muster up the collective will to challenge our criminal overlords. Sniping at each other, there’s no dialogue here, much less unity. It doesn’t look promising.

mercredi, 17 février 2016

Nouvelle capitulation européenne, l'accord "EU/US Privacy Shield"

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Nouvelle capitulation européenne, l'accord "EU/US Privacy Shield"

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

L'accord Etats-Unis Union européenne sur la protection des données numériques dit "EU/US Privacy Shield" confirme le fait que sur ces questions très importantes pour l'indépendance européenne, la Commission européenne est plus que jamais soumise à la volonté américaine.
 
La commissaire européenne en charge de la justice vient d'annoncer le feu vert donné par le Collège des Commissaires européens à l'accord politique sous ce nom, négocié avec les Etats-Unis afin d'encadrer les transferts de données à caractères personnel entre l'UE et les Etats-Unis.

Cet accord était attendu impatiemment par la partie américaine pour remplacer le Safe Harbor (mécanisme permettant le transfert de données vers pas moins de 4.000 entreprises y ayant adhéré aux Etats-Unis) invalidé par l'arrêt Schrems rendu par la Cour de Justice de l'Union Européenne le 6 octobre 2015.

On apprécie à cette occasion les euphémismes: safe harbour pour port de refuge et privacy shield pour bouclier destiné à protéger les données privées. Il s'agit manifestement de tout le contraire: assurer aux autorités et aux entreprises américaines le droit unilatéral d'accéder aux données européennes, sous le couvert de garanties aléatoires dont les seules institutions américaines assureront le respect.

Les commissaires européens se félicitent d'avoir conclu un accord solide et plus protecteur des droits des citoyens européens que le Safe Harbor. Mais le projet est déjà fortement critiqué par ceux qui refusent de voir les agences de renseignement américaines pénétrer librement dans les données européennes.

Les principaux dispositifs sont les suivants:

· des garanties écrites et détaillées apportées par les Etats-Unis afin d'assurer que l'accès aux données des citoyens européens par les autorités publiques à des fins de sécurité nationale sera limité et contrôlé ;

· des engagements pris par les entreprises importatrices des données de respecter des obligations rigoureuses sur le traitement des données et le respect des droits des personnes concernées, sous la surveillance du "Départment of Commerce" ;

· la définition de plusieurs voies de recours pour les citoyens européens tant en Europe qu'aux Etats-Unis avec notamment une voie d'arbitrage possible en dernier recours  ;

· une clause de révision annuelle permettant de surveiller de près que ce dispositif est correctement mis en place ;

· des sanctions voire l'exclusion des entreprises importatrices de données du nouveau dispositif pourraient être appliquées à l'encontre des entreprises se trouvant en violation de leurs obligations.

Un projet de "décision d'adéquation" sera rédigé dans les prochaines semaines par la commissaire européenne et le vice-président Andrus Ansip, projet qui devra ensuite être adopté par le Collège. Pendant ce temps, les Etats-Unis sont tenus de prendre les actions nécessaires pour mettre en place rapidement ce nouveau dispositif.

Comme dans le projet de traité transatlantique dit TTIP, dont Privacy Shield est une transposition presque exacte, on constate que ce sont en dernier ressort les entreprises privées américaines qui décideront des mesures qui s'imposeront à leurs homologues européens. En cas de difficultés et de plaintes, ce seront les services américains qui décideront des suites à donner.

Dans les cas sensibles, c'est-à-dire ceux où l'intrusion des services de renseignements américains sera trop voyante pour passer inaperçue des européens, les dossiers seront transmis à un « médiateur » dont les pouvoirs n'ont pas été précisés. On devine ce que sera le poids de ce médiateur, à supposer qu'il ne soit pas désigné par la seule partie américaine.

Les agence de protection des données existant dans chacun des pays européen, telles la CNIL en France, ne pourront que « transmettre à Washington les plaintes éventuellement déposées auprès d'elles.

Le projet « Privacy Shield » est soutenu par l'eurogroupe parlementaire PPE (centre-droit), dont font partie Les Républicains français. La secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker, se félicite pour sa part du projet d'accord, qui « va aider à la croissance de l'économie numérique ».

On peut se demander si Axelle Lemaire, Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, chargée du Numérique, est seulement informée de ce qui se prépare. De toutes façons, comme ni le gouvernement français ni le Parlement n'auront voie au chapitre...

 

Die USA proben ihre TTIP-Macht schon an VW

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Die USA proben ihre TTIP-Macht schon an VW

von Prof. Dr. Eberhard Hamer

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

Was die Amerikaner und ihre Weltkonzerne «Freihandelsabkommen» (TTIP) nennen, hat der ehemalige Vizepräsident Cheney mit der Nato verglichen, es soll Europa der amerikanischen Wirtschaftsvormacht und ihren Interessen unterstellen. Dies hat eine innere und eine äussere Zielrichtung:

•   Schon lange betreibt die Juncker-Clique in Brüssel den Abbau der Nationalstaaten in Europa und die Entmachtung ihrer Parlamente, um dadurch Zentralherrschaft für die EU-Kommission zu gewinnen. Deshalb verhandelt das Politbüro in Brüssel auch geheim nur mit den Amerikanern, unter Ausschluss der Nationalstaaten und sogar geheim vor diesen. Das steht zwar im Gegensatz zur Subsidiaritäts- und Souveränitätsklausel der EU; die Zentralisierung ist aber Hauptprogramm von Juncker und wurde auch in der Finanzkrise (von der Wettbewerbs- über die Haftungs- und Schulden- bis zur Finanzunion) und jetzt in Polen bei der Intervention der EU gegen die Entmachtung von US-Agenten im polnischen Staatsrundfunk gezeigt. Brüssel duldet weder abweichende Meinungen von Regierungen oder Parlamenten noch Beschränkungen des US-Einflusses in Eu-ropa durch diese.

•   Nach aussen hin soll durch TTIP für die amerikanische Wirtschaft (wie die Nato) ein Wirtschaftskrieg gegen Russland geschlossen werden (Sanktionen, Ölkrieg, Währungskrieg). Nach der Brzezinski-Doktrin können die USA ihre Weltmacht nur behaupten, wenn sie Europa im Griff behalten, Europa wiederum könne man nur im Griff halten, wenn man die Zentralmacht Deutschland beherrsche. Dies gilt nicht nur politisch (Atlantiker), sondern auch wirtschaftlich (Mehrheit der DAX-Firmen in US-Hand) und müsse nun mit Hilfe von TTIP gegen Russland zu einem gemeinsamen euro-atlantischen Wirtschaftsraum verschweisst werden.

Die wirtschaftspolitische und wirtschaftsrechtliche Machtergreifung über Europa mit Hilfe von TTIP wird begleitet von Angriffen auf Wirtschaftsbastionen vor allem in Deutschland, die noch nicht in amerikanischer Hand sind. Dies gilt zurzeit für VW.

Zweimal hat General Motors versucht, «die fette VW» mit Hilfe unlimitierter FED-Kredite zu übernehmen. Beim ersten Mal ist ihnen die Familie Porsche zuvorgekommen, beim zweiten Mal scheiterten sie mit ihrer Klage gegen das Niedersachsen-Recht bei VW (Veto-Recht). Nun versuchen sie zum dritten Mal durch von ihnen beauftragte Behörden und Anwälte in den USA, VW zur Ader zu lassen, billig zu machen, um dann VW billig aufkaufen zu können.

Würde VW dies umgekehrt versuchen, würde die US-Regierung sofort mit dem Nationalvorbehalt (sicherheitsrelevant) eingreifen. Der Skandal um VW liegt jetzt darin, dass die deutsche Regierung sich nicht hinter VW stellt, dass sie sich offenbar mehr der US-Macht als den 100?000 Beschäftigten von VW verpflichtet fühlt.

Lassen wir die Amerikaner zugunsten der beiden amerikanischen Konkurrenten Ford und Opel (General Motors) VW vernichten, verliert Deutschland nicht nur national, sondern international einen seiner Leuchttürme. Nun wird uns klar, was die Amerikaner mit Hilfe eines durch TTIP geschaffenen amerikanischen Rechts in Deutschland gegen unsere anderen Grossunternehmen und Know-how-Monopolisten unternehmen werden.

Und so wundert es nicht, dass eine Regierung, die zur Zerschlagung von VW schweigt, auch die übrige Machtübernahme der US-Konzerne über die deutsche Wirtschaft (TTIP) duldet oder sogar mitbetreibt. Ein Vernichtungskampf, wie ihn jetzt die Amerikaner gegen VW führen, wäre umgekehrt in Amerika für Deutsche nicht möglich und würde vor allem auch von keiner US-Regierung und keinem Kongress geduldet. Daran zeigt sich wiederum, was ein Vertrag zwischen einem Mächtigen (USA) und einem Ohnmächtigen (EU) wert ist, wenn ihn eine Weltmacht mit von ihr gesteuerten Funktionären (EU-Kommission) abschliesst und wenn wiederum die Arbeitgeberverbandsfunktionäre gegen die Masse ihrer mittelständischen Unternehmen Konzerninteressen vertreten.

Was die wirtschaftliche Machtergreifung der USA über Europa dem US-Präsidenten wert ist, zeigt der Reiseplan Obamas, zur Hannover-Messe zu kommen, um «Politik und Wirtschaft zugunsten von TTIP auf Vordermann zu bringen».   

lundi, 15 février 2016

Cette « douce » colonisation de l’Europe

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Cette « douce » colonisation de l’Europe

par Arnaud FERRAND-LÉGER

Parue en 1999, l’enquête du journaliste Rémi Kauffer montre que les firmes transnationales d’origine américaine ont déclaré la guerre aux États européens – donc à l’Union européenne. Dans cette guerre, tous les moyens sont utilisés parmi lesquels la désinformation. « Arme d’excellence du grand affrontement idéologique Est-Ouest, elle s’est muée en un instrument de guerre industrielle et commerciale redoutable » parce qu’il faut constamment conquérir de nouvelles parts de marché au détriment des rivaux. Quand la qualité du produit vendu ne suffit plus ou pas assez, « cette guerre se traduit par le conditionnement de l’opinion, la manipulation des consommateurs, le discrédit jeté sur la concurrence. En bref, le formatage des esprits ». Rémi Kauffer expose alors quelques facettes de ce conflit dans lequel la Grande-Bretagne joue la balance, tantôt du côté américain, tantôt du côté des Européens. Les exemples qu’il prend sont éclairants. Pourquoi la firme Total a-t-elle été violemment dénigrée par la presse internationale après qu’elle ait conclu un accord pétrolier avec la junte socialiste birmane ? Parce que les compagnies américaines guettaient le pétrole birman et elles se sont vengées d’être écartées du marché…

 

L’auteur consacre plusieurs chapitres à l’industrie du médicament. L’univers pharmaceutique est une véritable jungle hyper-concurrentielle où se côtoient des entreprises que Kauffer dépeint comme des « éléphants », des « tigres » et des « serpents » (les entreprises européennes). En s’appuyant sur des cas d’affrontements tels que le Redux/Isoméride ou le Prozac, il plonge le lecteur dans un univers peuplé de chausse-trappes et de pièges diaboliques destinés à faire perdre des milliards de dollars aux concurrents. Dans ce contexte de tensions permanentes, la désinformation « vise soit à jeter le discrédit sur un médicament par le mensonge et l’insinuation, soit, au contraire, à en vanter les mérites par l’hyperbole et la rumeur ». En évoquant la domination du « pharmanglais », il souligne aussi la grande attirance du modèle américain et n’hésite pas à montrer l’« américano-dépendance » psychologique des chercheurs européens exaspérés par les lourdeurs administratives et universitaires en cours en Europe. Il mentionne le copinage entre les firmes pharmaceutiques et la direction des universités américaines qui reçoivent des premières d’importantes subventions, déguisées ou non, et entre ces mêmes firmes et l’administration. Enfin, Rémi Kauffer présente l’ambition secrète de l’industrie pharmaceutique : médicaliser l’ensemble du corps social afin de ne découvrir que des malades imaginaires et ainsi d’écouler ses produits. En partant de cette intention, les campagnes de presse contre la médication biologique, voire contre le refus de la vaccination obligatoire, ne seraient-elles pas en fin de compte financées par les entreprises du médicament ?

 

La rivalité industrielle entre les deux rives de l’Atlantique se retrouve à propos d’Airbus. Pour conquérir 50 % du marché mondial et déjouer les nombreux coups tordus des avionneurs américaines, Airbus a usé des mêmes méthodes de guerre psychologique, avec succès ! Grâce à l’auteur, on découvre sa préhistoire. Dans les années 1960, chaque mois se réunit au restaurant La Trinité Saint-Honoré à Paris le Charles’Club. Fondé par le héros Pierre Clostermann, ce club informel regroupe onze gaullistes, anciens résistants ou de la France libre, et un douzième coopté, bien qu’il fut trop jeune pour avoir vécu les exploits de ses aînés. Un jour, le club invite Henri Ziegler dit « Zig ». Grand résistant, spécialiste de l’aéronautique et administrateur-directeur général de la Société des ateliers d’aviation Louis-Bréguet, l’ancien président d’Air-France dénonce avec virulence le projet franco-britannique du Concorde voulu par le Général de Gaulle. Il juge ce projet contraire à l’émergence d’une Europe industrielle à très haute qualification technique débarrassée de l’atlantisme. Comme alternative industrielle crédible, il suggère l’Aérobus qui deviendra plus tard Airbus. Enthousiasmés par le projet, les douze convives décident de le soutenir. Le cadet du groupe se transformera en porte-parole de « Zig » auprès du Premier ministre Georges Pompidou : il se nomme Jacques Chirac… Avec quarante ans d’avance, Henri Ziegler avait cerné et compris les enjeux stratégiques et économiques d’une industrie aéronautique européenne indépendante. Certes, Airbus continue à subir l’atlantisme de certains gouvernements. Sa version militaire d’avion transporteur A-400 M reste en suspens du fait des réticences budgétaires de Berlusconi. Les Européens ont là un instrument – très concret – d’affirmer leur émancipation de la tutelle américaine. En auront-ils l’audace ?

 

Dans ce livre très riche en anecdotes révélatrices des coups fourrés, Kauffer ne rate pas les turpitudes bruxelloises en matière de désinformation. Lors de la crise de la vache folle, une note interne de la Commission déclarait : « Sur le plan général, il faut minimiser cette affaire en pratiquant la désinformation. Il vaut mieux dire que la presse a tendance à exagérer… » En janvier 1999, une autre note interne allait plus loin en exposant qu’« une dose de cynisme – et parfois d’hypocrisie – dans la manière de diffuser l’information est parfois nécessaire ». Et après, la Commission s’étonnera de la réaction violente des peuples ! On se demande parfois si les hauts fonctionnaires de Bruxelles n’auraient pas été formés par le KGB ? L’ouvrage de Rémi Kauffer a l’immense mérite d’indiquer que la puissance ne se restreint pas à la politique ou à la défense. Elle innerve toutes les sphères, de la santé à l’éducation, de la culture à la technique. Les Européens doivent réagir dans tous les domaines.

 

Arnaud Ferrand-Léger

 

Rémi Kauffer, L’arme de la désinformation. Les multinationales américaines en guerre contre l’Europe, Grasset, 1999, 311 p., 19,67 €.

 

D’abord paru dans L’Esprit européen, n° 10, été 2003.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=4687

dimanche, 14 février 2016

Teheran will keine Dollars mehr

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Teheran will keine Dollars mehr

von Robin Classen
Ex: http://www.blauenarzisse.de

In Deutschland war es nur wenig mehr als eine Randnotiz, in den USA ist es gerade eines der Wahlkampfthemen: Die Abschaffung der Iran-​Sanktionen.

Der Konflikt mit Weltkriegspotential um die iranischen Versuche, Atomkraft zu nutzen, besteht schon seit 2002, als bekannt wurde, dass das Land einige geheime Atomanlagen unterhielt. Ab 2005 begann der Konflikt dann zu eskalieren, als mit Mahmud Ahmadinedschad ein Islamist zum Präsident des Irans gewählt wurde. Er ersetzte den gemäßigten iranischen Unterhändler Hassan Rohani durch Ali Laridschani, der seinen kompromisslosen Standpunkt teilte.

Ahmadinedschads Rückzug ermöglichte eine friedliche Lösung

Von 2006 an wurden durch UN-​Resolutionen und Maßnahmen der USA sowie der EU Embargos und Sanktionen zunächst für militärische und später auch für zivile Güter verhängt, die die wirtschaftliche Entwicklung des Landes seitdem massiv negativ beeinflusst haben. Die Aufhebung der Sanktionen war daher für das Land von unvorstellbarer wirtschaftlicher Bedeutung und eröffnet ein enormes Wachstumspotential in den nächsten Jahren.

Als 2012 Ahmadinedschad seinen Rückzug aus der Politik mit dem Ende seiner Amtszeit im August 2013 bekannt gab, entspannte sich die Lage erstmals und es konnte immerhin ein Übergangsabkommen abgeschlossen werden, was den IAEA-​Kontrolleuren Zugang ermöglichte, den Iran zu einer Verlangsamung der Anreicherung verpflichtete und allgemein den Konflikt entschärfte, der insbesondere zwischen 2008 und 2011 beinahe zu einem militärischen geworden wäre. Seit dem 14. Juni 2013 ist nun der ehemals von Ahmadinedschad geschasste Unterhändler Hassan Rohani Präsident des Landes und betreibt eine Politik der Entspannung, was sich schon bald sehr positiv auf die Verhandlungslage auswirken sollte.

Durchbruch im April 2015

Anfang April des letzten Jahres gelang nun ein weiterer Durchbruch: Der Iran sicherte in Lausanne zu, sein Atomprogramm für zehn Jahre unter Aufsicht zu stellen, die Zentrifugen auf ein Drittel zu reduzieren, Uran nicht über 3,67 Prozent anzureichern und den Uranbestand von 10 Tonnen auf nur noch 300 Kilogramm zu verringern. Die „Breakout-​Time“ für die Herstellung von genügend spaltbarem Material zum Bau einer Atombombe soll von nur noch drei Monaten auf immerhin ein Jahr erhöht werden. Des Weiteren wurde die Umgestaltung von zwei besonders problematischen iranischen Atomanlagen vereinbart. Am 16. Januar 2016 wurden auf Grund der bis dahin gegebenen Vertragstreue des Irans die Sanktionen schließlich aufgehoben.

Für Israel war das Abkommen ein Schlag ins Gesicht und ein Beleg für den immer weiter sinkenden Einfluss des Judenstaates, der nun nicht einmal mehr den traditionellen Partner USA von diesem Abkommen abhalten konnte. Die Mainstream-​Republikaner aus dem Partei-​Establishment in den Vereinigten Staaten waren ähnlich unzufrieden mit Obamas Kompromissvorschlag. Hauptkritikpunkt war der Umstand, dass das illegale Programm des Irans nun letztlich doch legitimiert worden sei und das Land, selbst wenn es sich an das Abkommen halten sollte, immer noch in nur einem Jahr zur Atombombe kommen könnte.

In Wahrheit war der Abschluss des Abkommens, an dem auch Deutschland einen enormen Anteil hatte, wohl alternativlos in diesem festgefahrenen und brandgefährlichen Konflikt. Sollte die Einhaltung der Vereinbarungen nun auch entsprechend sichergestellt und kontrolliert werden, könnte das Abkommen als einer der wenigen Erfolge Obamas in die Geschichte eingehen. Wäre 2008 hingegen McCain Präsident geworden, hätte es wohl stattdessen einen militärischen Konflikt von unabschätzbarem Ausmaß gegeben.

Rohani greift nun den Dollar an

Auch für die deutsche Wirtschaft hat sich die Aufhebung der Sanktionen als absolut positiv herausgestellt. Noch im Januar reiste Sigmar Gabriel nach Teheran und auch Rohani reiste durch Europa, um die sich bereits abzeichnenden Kooperationen mit der Automobilindustrie, der Pharmaindustrie, der Kommunikationsbranche und natürlich dem Energiesektor zu besprechen. Allein Siemens hofft auf den Auftrag, eine rund 1000 Kilometer lange Hochgeschwindigkeitstrasse bauen und 500 Züge liefern zu dürfen.

Doch ist Rohani womöglich nur geschickter als Ahmadinedschad? Vielleicht hat er den Atomstreit, der das Land seit mehr als zehn Jahren lähmt, als Sackgasse begriffen und will nun den Iran über die wirtschaftliche Schiene zur Großmacht und zum Einflussfaktor weit über die Region hinaus machen. Dafür sprechen sein rigoroses Vorgehen gegen Blogger und Internetaktivisten und der massive Anstieg der Todesstrafen nach seinem Wahlsieg. Nach dem Knüpfen wirtschaftlicher Beziehungen folgte nun schließlich der nächste Paukenschlag: Ölgeschäfte wird der Iran künftig in Euro abwickeln – und nicht mehr mit der bisherigen De-​Facto-​Weltwährung US-​Dollar. Auch China bezahlt bereits russisches Öl in seiner Landeswährung Yuan.

Wird der Euro doch noch gerettet?

Eventuell ist also in den nächsten Jahren damit zu rechnen, dass Russland, China und der Iran ihre Zusammenarbeit weiter vertiefen und der US-​Dollar international an Bedeutung verliert. Dies wäre wohl auch der einzige Weg für die autoritäreren Schwellenländer die USA zu schlagen: Was militärisch kaum möglich ist, kann über eine Entwertung des Dollars recht leicht erreicht werden. Einziger Wehrmutstropfen: Auch die Chinesen haben gigantische Dollar-​Reserven, die in diesem Fall entwertet würden. Deshalb will das Großreich künftig stärker diversifizieren: Gerade der Euro soll im Blick sein. Retten also am Ende geostrategische Überlegungen östlicher Großmächte die angeschlagene Gemeinschaftswährung? Der jüngste Schritt des Irans dürfte jedoch nicht nur eine Schwächung der USA, sondern auch eine engere Bindung Europas an sich zum Ziel gehabt haben, um künftige Sanktionen unwahrscheinlicher zu machen.

samedi, 13 février 2016

Selon le stratégiste Thomas M. Barnett, le monde idéal serait composé de consommateurs employés et endettés

Bernhard LÖHRI :
Selon le stratégiste Thomas M. Barnett, le monde idéal serait composé de consommateurs employés et endettés


ThomasBarnett.jpgDeux mondes sont désormais envisageables en Europe : soit nous aurons une Europe des patries et des citoyens, portée par des valeurs européennes, soit nous aurons une Europe noyée dans un monde globalisé, où les humains seraient tous employés, consommateurs et, devenus âgés, sources de revenus pour l’industrie de la santé.


Le stratégiste américain Thomas M. Bernett (né en 1962) élabore depuis des années des plans pour édifier un monde définitivement globalisé, où le « One World » aurait priorité sur tout en matières politique, juridique et économique.


Les nations jadis souveraines doivent être mobilisées pour atteindre les objectifs de cette globalisation. Pour l’Europe, la construction eurocratique, l’UE, doit être le modèle à suivre dans l’intérêt des Etats-Unis. Par définition, la globalisation, ainsi conçue, n’est rien d’autre que le processus de soumission au système des intérêts américains. George Friedman, ancien directeur de la très influente boîte-à-penser Stratfor, nous donne son explication : « Quand on parle de stratégie, cela ne signifie pas seulement préparer une guerre conventionnelle. Une stratégie vise surtout à maintenir intact et solide tout ce qui préserve et renforce une nation. Dans le cas des Etats-Unis d’Amérique cependant, la stratégie surplombante, plus que pour d’autres pays, implique bien la guerre ou plutôt une interaction entre la guerre et l’économie ».


barnettkl-L._AC_UL320_SR214,320_.jpgHerfried Münkler, de l’Université Humboldt de Berlin, est désormais un théoricien politique en vue en Allemagne : pour lui, l’option impériale russe, qui vise à acquérir ou à récupérer des territoires comme la Crimée, par exemple, est un mode archaïque d’action sur le monde. Pourquoi ? Parce qu’il parie sur un processus d’acquisition territoriale qui coûte cher sur le plan économique, surtout lorsqu’on tient compte de toutes ses retombées ultérieures (gestion et défense du territoire acquis, installation des communications, etc.). Pour Münkler, la pratique impériale russe est quelque peu anachronique. Les Etats-Unis, en revanche, parient pour un contrôle de tous les types de flux : flux de capitaux, flux générés par les mobilités humaines (voyages, transhumances, tourisme, affaires), notamment les migrations, flux des données. De cette façon, ils gèrent les informations les plus pertinentes qui leur permettent de téléguider les flux qu’ils choisissent d’influencer. Le contrôle des flux de données entre pourtant en conflit avec les principes démocratiques et avec les droits de l’homme : mais le pragmatisme américain ne s’en soucie guère, l’exercice effectif de la puissance prime dans le jeu qu’il joue sur l’échiquier planétaire.


Si la globalisation signifie l’américanisation, il s’avère nécessaire de développer des stratégies pour assurer l’imposition illimité et sans frein de règles, de critères, de standards, de biens et de services qui permettront le triomphe de cette globalisation/américanisation. Il faudra, par exemple, standardiser l’art, la musique, la culture et le langage quotidien des hommes car, à terme, il est tout aussi utile de contrôler ces « flux culturels » que de contrôler les flux ininterrompus de pétrole, de gaz ou d’autres matières premières. Pour le monde globalisé, théorisé anticipativement par Barnett, la propriété des matières premières ne doit pas demeurer aux mains des nations : il faudra privatiser les ressources pour les soumettre à des dispositifs transnationaux.


Le flux des capitaux devra guider les investissements et la consommation de façon à ce que les intérêts américains soient toujours préservés. Déjà Edward Bernays, originaire de Vienne en Autriche, créateur de la notion de « public relations », grand « spin doctor » devant l’Eternel, neveu de Sigmund Freud, avait commenté l’entrée en guerre des Etats-Unis en 1917 par une phrase devenue célèbre, exprimant parfaitement les intentions du Président Wilson : « Nous devons rendre le monde plus sûr, pour faire advenir partout la démocratie » (« to make the world sure for democracy »). Dans le même sens, Barnett parle du flux ininterrompu de troupes américaines dans le monde comme d’un « service » rendu aux marchés régionaux.


barnettT5QL._SX322_BO1,204,203,200_.jpgPour Barnett, cette globalisation, cette gestion des flux, ne peut advenir que s’il y a mélange racial généralisé, de façon à établir en Europe, une race nouvelle, « brune claire ». Cet objectif ne peut être atteint que si l’on amène en Europe chaque année 1,5 million d’immigrants venus du tiers-monde africain. Il faut, ajoute-t-il, une Europe où le QI moyen ne dépasse pas le chiffre de 90. Ainsi, la population sera trop stupide pour comprendre qu’elle est incluse dans un « One World », dans un « nouvel ordre mondial » mais suffisamment intelligente pour pouvoir travailler. Dans le cas de l’Europe, travailler, cela signifie produire des biens largement appréciés dans le cadre d’entreprises, qui paieront mal leurs salariés et dont les profits gigantesques couleront tout droit dans les poches des propriétaires transnationaux.


Barnett est convaincu que l’Europe, dont le taux des naissances a diminué de 50% en cinquante ans, est désormais un continent de vieilles gens où l’on peut ouvrir toutes les écluses démographiques, provoquant ainsi une inondation migratoire. L’Allemagne, par exemple, connaîtra toujours la croissance jusqu’en 2030 mais, tout comme au cours de ces quinze dernières années, aura un déficit de main-d’œuvre de huit millions d’unités, ce qui appelle l’immigration.


Le fameux Traité transatlantique complètera le traité NAFTA, qui lie le Mexique et le Canada aux Etats-Unis ; cette fois, ce sera l’Europe qui sera incluse dans un accord semblable de libre-échange, soit plongée totalement et irrémédiablement dans la sphère économique américaine.


Bernhard LÖHRI.
(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°46/2015 ; http://www.zurzeit.at ).

 

"Etats-Unis : une nouvelle vision géopolitique ?"

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"Etats-Unis: une nouvelle vision géopolitique?"

par Jean-Claude Empereur

Ex: http://www.europsolidaire.eu

Ci-dessous, reprise pour Europe solidaire de mon article consacré aux thèses de George Friedman, article qui vient d'être publié, sous le titre : "Etats-Unis : une nouvelle vision géopolitique ?", dans le numéro de décembre de la "Revue Politique et Parlementaire" consacré au réalisme diplomatique.
 
Ps: depuis la rédaction de cet article, G. Friedman a quitté la présidence de Stratfor pour créer et prendre la tête de "Geopolitical Futures" avec l'intention de renforcer encore son influence au sein de l'oligarchie dirigeante des Etats-Unis.
 
Flashpoints - The Emerging Crisis in Europe

de George Friedman

Un avertissement brutal mais lucide du géopolitologue américain

Note de lecture et commentaire de Jean-Claude Empereur

Convention pour l'indépendance de l'Europe

flasho-EL._SX327_BO1,204,203,200_.jpgFace à la crise de souveraineté et d'identité qui affecte l'Union Européenne, il n'est pas inutile d'analyser le regard que portent certains géopolitologues américains sur cette situation. On connaissait les positions, souvent critiques, de quelques-uns d'entre eux tels que Samuel Huntington ou Zbigniew Brzezinski. George Friedman va encore plus loin dans le pessimisme et surtout la méfiance à l'égard d'une construction dont il considère qu'elle est devenue dangereuse pour l'équilibre du monde.

Spécialiste reconnu de la prospective, président de Stratfor, société qui se consacre à l'analyse géostratégique et à l'intelligence économique, souvent qualifiée de « CIA bis », George Friedman est proche des milieux dirigeants américains. Il peut être ainsi considéré comme très représentatif de la pensée géopolitique dominante à Washington, qu'il s'agisse des cercles dirigeants « visibles » que de ceux du « deep-state » et du complexe militaro industriel, qu'ils soient Républicains ou Démocrates.

Son dernier livre : « FLASHPOINTS. The emerging crisis in Europe » est non seulement une analyse plus que critique ,voire même brutale, de la situation sur le vieux continent, mais surtout une mise en garde des dangers potentiels que représente, pour le reste du monde et surtout pour les Etats-Unis, une Union Européenne à la dérive.

Son point de vue peut se résumer de la manière suivante :

  • L'Union Européenne a échoué,

  • La « question allemande » est de retour,

  • L'Eurasie est un  cauchemar géopolitique pour les Etats-Unis.

L'effondrement du système européen.

D'emblée, et pour mieux mettre en évidence l'ambiguïté initiale du projet européen, George Friedman considère que l'on a trop tendance à oublier le rôle essentiel joué, dès l'origine, par les Etats-Unis dans une construction destinée essentiellement à contrer la menace soviétique. Cette origine, assez éloignée du récit officiel, explique et justifie, selon lui, la parfaite et nécessaire consanguinité entre l'OTAN et l'UE, la seconde n'étant ni plus ni moins, dans cette perspective atlantiste, que la façade économique de l'autre.

Dès sa création, surtout depuis le traité de Maastricht et jusqu'en 2008 l'Europe était devenue une puissance industrielle mais surtout commerciale florissante, l'interdépendance économique des Etats et des entreprises garantissant apparemment paix et prospérité.

Soixante ans plus tard, George Friedman, constate, non sans une certaine « shadenfreude », que ce double objectif de paix et de prospérité n'a pas été atteint. La crise économique et financière ne cesse de s'étendre et la menace de conflits traditionnels ou identitaires plane tant à l'intérieur qu'aux frontières de l'Europe. C'est précisément la multiplication de ces zones de conflits : « flashpoints », en cours ou potentiels, qui, pour l'auteur, sont la marque, congénitale de l'Europe. Livrés à eux-mêmes, les Européens sont dans l'incapacité de s'entendre. La construction européenne a pu faire un moment illusion mais le tragique de l'histoire a repris ses droits.

Les Européens ne changeront jamais .Dès que se profile une crise majeure leurs vieux penchants les reprennent. Aucun système institutionnel européen n'a réussi à enrayer ce mouvement, l'Union Européenne pas plus que les autres.

Incapable de se contrôler eux-mêmes, au risque de déchainer une nouvelle guerre mondiale, ils ne peuvent que se soumettre à une puissance extérieure.

friedw204.jpg« Les Européens ont su conquérir le monde mais se sont montrés incapables de se conquérir eux-mêmes »

Pour George Friedman le point tournant de l'histoire se situe en 2008, année d'une double crise: d'abord militaire en Géorgie, économique ensuite avec la chute de Lehman Brothers. Sur le moment le lien entre ces deux événements pivots ne fut pas remarqué. Le premier d'entre eux montrait que les relations entre la Russie et l'Europe venaient de prendre brutalement un tour nouveau et que la guerre pouvait ressurgir à tout moment sur le continent, comme devait le montrer par la suite, le conflit en Ukraine. Le second, quant à lui, en marquant le début d'une crise économique profonde, mettait en évidence la fragilité de l'Union Européenne, fragilité que les discours incantatoires de ses dirigeants avaient réussi à masquer jusqu'alors.

Dès que les difficultés apparurent, devant la sidération et la paralysie des institutions européennes, les Etats ont repris les commandes, divergences et antagonismes se sont donnés libre cours. Les institutions européennes ont révélé alors leurs faiblesses et le moteur franco-allemand a cessé de fonctionner correctement.

Le retour de la « Question allemande ».

La réconciliation franco-allemande, à condition d'être équilibrée et soigneusement contrôlée, a toujours été, pour les anglo-saxons, le principe fondateur de la construction européenne.

Aujourd'hui l'équilibre est rompu et le contrôle de plus en plus incertain. La réunification a rendu à l'Allemagne sa place centrale en Europe. Grâce à une politique économique tournée vers l'exportation, appuyée sur une monnaie unique qui n'est autre qu'un mark déguisé et une Banque Centrale Européenne copie conforme de la Bundesbank, la République Fédérale s'est imposée comme puissance économique dominante, dictant sans trop d'égards ni de scrupules, à son seul profit, ses orientations ordo-libérales et mercantilistes à l'ensemble de l'Union, sous prétexte de bonne gouvernance.

Pour le président de Stratfor le divorce entre l'Allemagne et la France est consommé de manière quasi irréversible. Les voies et les choix économiques et stratégiques divergent déjà, l'Allemagne se tournant vers l'Est et la France vers le Sud.

Mais notre auteur va beaucoup plus loin. Il pense que ce pivot oriental, conforme à l'histoire et aux tropismes allemands, n'est qu'un début. Il est l'expression d'une volonté de se débarrasser des contrôles, de l'état de soumission et de souveraineté limitée qui est imposé à l'Allemagne depuis la fin de la guerre. Dans cette perspective l'Allemagne constitue une menace, Personne ne peut prévoir, selon lui, dans quel chemin va s'engager ce pays, au cours des vingt prochaines années , s'il est livré à lui-même

La « Question allemande », formulation qui, dans l'histoire, a toujours exprimé vis-à-vis de nos voisins une interrogation anxieuse, serait-elle de retour ?

Mais pour George Friedman le pire est encore à venir si les Allemands, libérés de leurs liens étroits avec la France et par la même d'une Union Européenne en situation d'échec, se tournent, comme leur passé les y invite, vers la Russie.

L'obsession eurasienne : un cauchemar géopolitique.

On sait depuis Tocqueville que l'affrontement entre l'Amérique et la Russie fait partie des grands mythes de l'histoire.

Pour certains, le caractère inévitable de cet affrontement a été théorisé dès 1904 par Hartford Mackinder dans sa conférence à la Royal Geographical Society de Londres. Cette conférence reprise ultérieurement dans un simple article de douze pages résume encore aujourd'hui les orientations de la politique américaine en mettant en évidence l'opposition absolue entre une Amérique appuyée sur la maîtrise intégrale des océans et une Russie retranchée dans « l'ile du monde » cœur du système continental eurasiatique et « pivot géographique de l'histoire ».

Pour Friedman le rapprochement de la nouvelle Allemagne et de la Russie éternelle en rendant inévitable la constitution d'un ensemble continental gigantesque peuplé de plus de sept cent millions d'habitants, aux immenses ressources naturelles, à la profondeur stratégique inégalée, en continuité et en contiguïté avec la Chine ,l'Inde et le monde musulman est inacceptable.

friedSuGu1GsgL._UY250_.jpgCe rapprochement, s'il devait se confirmer dans les vingt ans à venir, constituerait pour les Etats-Unis, un véritable cauchemar géopolitique en même temps qu'une menace majeure, mettant en cause une hégémonie considérée comme non négociable.

Dans ces conditions, tout, absolument tout, doit être mis en œuvre pour en empêcher la réalisation.

C'est ainsi que l'intégration de l'Ukraine à l'Union Européenne, en réalité à l'OTAN, constitue un enjeu majeur et prend tout son sens. Dans cette logique, le conflit doit être mené jusqu'à son terme afin de positionner les armées de l'OTAN jusqu'aux frontières de la Russie et ceci «  pour des décennies »...

Bien au-delà du simple endiguement de la guerre froide « containment », c'est d'une stratégie de refoulement pur et simple « roll back » dont il s'agit. Cette stratégie, fait ainsi entrer subrepticement les Etats-Unis dans l' « étranger proche » de la Russie, en plaçant de facto cette zone périphérique, à laquelle elle est très attachée, pour sa sécurité, sous contrôle américain. L'étape suivante est d'utiliser, dans la ligne de ce que préconise Zbigniew Brzezinski dans le « Grand échiquier », l'Ukraine comme bélier géostratégique pour disloquer ensuite la Fédération de Russie.

Au cours d'une conférence donnée au Chicago Council for Global Affairs, George Friedman, à l'occasion de la sortie de son livre, n'a pas hésité à envisager le retour de la guerre froide voire même la possibilité d'un conflit préventif avec la Russie.  « si  l'on veut éviter qu'une flotte constitue une menace il faut empêcher sa construction avant qu'il ne soit trop tard ».Précise-t-il.

Nous voilà dûment avertis...

Europe/Etats-Unis, des malentendus aux divergences transatlantiques.

On est loin de la vision Kissingérienne du réalisme diplomatique et de l'équilibre des puissances. Conscient des risques insensés que fait courir au monde cette politique agressive et invasive, l'ancien secrétaire d'Etat Henry Kissinger a déclaré, dans une interview accordée au New York Times au début de l'année 2015 à propos du conflit en Ukraine: « Je pense qu'une reprise de la guerre froide serait une tragédie historique ».

Il est clair que la brutalité – le mot n'est pas trop fort- de l'analyse de Friedman s'apparente plus à de la provocation qu'à de la diplomatie.

De ce point de vue, on se souvient des propos, méprisants, peu diplomatiques, pour ne pas dire plus, de Victoria Nuland, assistante au Secrétariat d'Etat américain pour les affaires européennes et eurasiennes, interceptés lors d'un entretien téléphonique avec l'ambassadeur des Etats-Unis à Kiev : « we F... the European Union ». Ce langage d'une diplomate chevronnée, très liée aux milieux néo-conservateurs, ( son mari n'est autre que Robert Kagan , l'un des fondateurs du « Project for a New American Century ») sont très représentatifs de cette tendance provocatrice et jusqu'auboutiste faisant peu de cas des intérêts de l'Union Européenne.

S'agissant des rapports euro-atlantiques et de l'évolution de la construction européenne, on aurait tort de ne pas tenir compte de l'analyse de George Friedman et de ne pas en tirer un certain nombre de leçons pour l'avenir, ceci pour au moins deux raisons :

  • La première c'est qu'elle n'est pas toujours dépourvue de sens, en ce qu'elle met en lumière, les divergences d'intérêts aiguisés par la crise, entre les Etats membres de l'Union Européenne.

  • La seconde vient, compte tenu de l'appartenance de son auteur aux cercles du pouvoir, de son caractère potentiellement auto réalisatrice.

Il ne faut pas se bercer d'illusions cette analyse, partagée par la plupart des milieux dirigeants de Washington, qui rappelons le sont souvent les commanditaires de Stratfor, dénie à l'Union Européenne toute possibilité d'indépendance politique économique ou militaire,

Car du fait de l'impossibilité supposée des responsables politiques européens de maîtriser leurs conflictualités latentes, tout désir d'indépendance de leur part, est perçue comme un risque et une menace permanente pour la paix et la sécurité des Etats-Unis.

freidVSAZL._AC_UL320_SR202,320_.jpgFriedman insiste sur le fait que les Etats–Unis doivent continuer à contrôler sans partage les océans et l'espace, il pourrait ajouter le numérique et le Big data, car c'est le socle de leur puissance. Devant les risques que présentent, selon lui, l'irresponsabilité et l'incontrôlabilité européenne, et le double échec de l'intégration économique et militaire de l'Europe, deux solutions s'imposent : le renforcement et l'extension de l'OTAN, la mise en œuvre du Grand Marché Transatlantique, deux instruments de vassalisation de l'Union.

Il est clair que les Européens qui font de moins en moins confiance à leurs institutions pour faire face aux problèmes du moment,

Aveuglés par une vision irénique de la mondialisation, dépourvus, à la différence de tous les autres acteurs mondiaux, de la moindre vision géopolitique et plongés dans un état de sidération depuis le début d'une crise sans fin, ils auront du mal à résister à ce double arraisonnement s'ils ne prennent pas rapidement un certain nombre de mesures de rupture.

Les plus urgentes mais aussi les plus difficiles à mettre en œuvre devraient être les suivantes :

Solidarité puissance identité souveraineté

Refonder le projet européen sur quatre concepts intimement liés entre eux : solidarité, puissance, identité et souveraineté. La crise a mis à mal, depuis longtemps, les impératifs de solidarité et de puissance, les faisant passer imprudemment derrière les contraintes techniques et comptables de «  gouvernance » budgétaire.

Les crises migratoires et la perspective de leur amplification pose le problème de l'existence et de l'identité d'un peuple européen. Cette incertitude identitaire est à l'origine de bien des difficultés présentes.

Enfin le retour à la multipolarité du monde et le développement d'une compétition acharnée entre ses différents acteurs met en évidence l'exigence fondamentale de souveraineté

En effet, malgré les discours iréniques sur la mondialisation et l'érosion des Etats-Nations, la souveraineté  reste, le marqueur central de la réalité d'un pouvoir. Or la construction européenne a consisté, sous prétexte de gradualisme, à installer, sous couvert du principe anesthésiant de subsidiarité, un système très coercitif, de transfert/neutralisation insidieux de la souveraineté des Etats membres, au profit d'une Union, incapable de construire, en retour, à son niveau une souveraineté européenne authentique. Ce système d'aspiration/annihilation dont l'extrême nocivité apparait maintenant au grand jour, du fait des multiples crises existentielles qui assaillent l'Europe, a mis en péril sa défense, et explique dans une large mesure son incapacité à forger une politique dans ce domaine.

La refondation des institutions européennes commande le retour au principe, plus souple, d'un « Concert européen de souverainetés nationales ».

Ce double refus impolitique et névrotique de l'identité et de la souveraineté condamne, s'il n'est pas surmonté rapidement, l'Europe à sortir de l'histoire

Pour une Europe des grands espaces

Construire et renforcer le partenariat Euro-Russe , l'Union Européenne l'avait un moment envisagé, puis abandonné sous la pression anglo-saxonne. Il est temps de le relancer, dans une perspective d'équilibre entre le monde atlantique océanique et le monde asiatique continental. Seul en effet, ce partenariat s'appuyant sur un lien tripartite équilibré et complémentaire entre Paris, Berlin et Moscou est capable d'offrir au projet européen une réelle puissance en accordant à celui-ci la possibilité de :

  • développer de grands projets industriels et technologiques, en particulier, dans l'espace et le numérique,

  • lui donner accès à des ressources naturelles considérables

  • le doter enfin d'une véritable profondeur stratégique allant bien au-delà de ce que George Friedman appelle « l'Europe péninsulaire ».Cette convergence entre les trois pays s'est manifestée, avec succès, au cours des dernières années dans des situations très critiques, la guerre en Irak en 2003 et le conflit en Ukraine avec les accords de Minsk II en 2015.

Conclusion.  Rompre avec la stratégie américaine d'encerclement issue de la guerre froide

Se dégager de l'endiguement « Mackinderien » qui oppose depuis plus d'un siècle l'ensemble eurasiatique au reste du monde pour le seul bénéfice de l'hégémonie américaine en recherchant des alliances avec les puissances émergentes et notamment les BRICS. De ce point de vue une attention toute particulière doit être accordée non seulement au monde méditerranéen mais surtout à l'Afrique, le plus proche voisin de l'Europe, dont l'évolution démographique, récemment rappelée par un rapport de l'ONU, va déterminer, pour une part l'équilibre du monde dans les prochaines décennies : 2,4 milliards d'habitants en 2050 et 4,4 milliards en 2100. Le refus de voir les conséquences géopolitiques de cette situation, s'il persistait, est gros d'énormes difficultés à terme très rapproché. 

Reste à savoir s'il existe aujourd'hui une opinion publique européenne prête à entendre ce message et des hommes politiques «  grand format » pour reprendre la formule de Thomas Mann capables de les guider dans cette voie.

Washington, l'Otan, les migrants

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Washington, l'Otan, les migrants

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

On apprend le 12/02, selon la presse, que « l'Otan a décidé d'apporter à l'Allemagne, la Grèce et la Turquie l'aide qu'elles réclament face à la crise migratoire. Le secrétaire général de l'Organisation, Jens Stoltenberg, a annoncé ce jeudi 11 février qu'un groupement naval allié sous commandement allemand allait se rendre sans tarder en mer Egée pour «aider à lutter contre le trafic humain».

" Le commandant des forces alliées en Europe, le général américain Philip Breedlove, «est en ce moment en train d'ordonner au groupement naval permanent (...) de se rendre en mer Egée sans tarder et d'y débuter des activités de surveillance», a précisé Jens Stoltenberg en présentant la mission."

Cette « crise des migrants » sert, comme l'on pouvait s'y attendre, de prétexte à Washington pour s'engager militairement, via l'Otan, en Méditerranée orientale ...ce que l'Amérique fait déjà depuis longtemps, mais plus discrètement et sans recueillir pour cela l'accord de tous les pays européens.

Le prétexte de la crise des migrants ne trompera personne. Ce ne sont pas des navires de guerre de l'Otan qui pourront faire la moindre chose pour empêcher le trafic des passeurs. Il faudrait pour cela qu'ils aient mission de tirer à la mitrailleuse sur leurs embarcations, quitte à augmenter le nombre des noyés parmi les migrants. Or personne ne s'y résoudra, bien entendu. Le prétexte de recueillir des informations sur les passeurs n'a aucun sens. Les informations ne permettront ni à Frontex ni aux garde-cotes grecs d'arrêter les passeurs – sauf encore une fois à tirer sur eux.

Le vrai motif de l'intervention de l'Otan consiste à permettre au général américain Philip Breedlove de déployer des moyens capables d'intervenir directement dans le conflit syrien, en relais de la Turquie et en se substituant à l'Union Européenne et à l'ONU. Cette intervention permettra d'empêcher la Russie de poursuivre la remise en selle de son allié de toujours, Bashar al Assad. Elle rappellera aussi à Chypre et à la Grèce, comme aux pays européens dont les marines nationales pourraient très bien intervenir pour arrêter les trafics à la source, que la Méditerranée est leur mare nostrum.

Tout laisse donc penser que les migrations provenant autant du Moyen-Orient que de l'Afrique ne vont pas s'arrêter, au contraire. Elles servent trop les intérêts stratégiques des Etats-Unis dans cette partie du monde pour ne pas être en partie suscitées par eux. Face à la crise libyenne qui se prépare, tout laisse penser que l'Otan ou à défaut l'US Africa Command ont déjà mis au point des plans d'interventions directes.

La France, au lieu de réagir, laisse faire. Le 11/02 sur France Inter, François Hollande a répété son obstiné « Assad doit partir ». Il sait très bien pourtant que si Assad part, ce seront Daesh et des américano-saoudiens irresponsables qui le remplaceront.

Jean Paul Baquiast

lundi, 08 février 2016

Les raisons du refus de l'adhésion turque à l'Union Européenne

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Les raisons du refus de l'adhésion turque à l'Union Européenne

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Deux promesses inconsidérées avaient été faites à la Turquie. En 1963, De Gaulle et Adenauer, agréablement surpris par les résultats de la « révolution kémaliste », avaient indiqué que la Turquie pourrait faire partie de la CEE à peine née (1957) qui se résumait alors à l’idée d’un marché commun, sans aucun attribut politique, ce à quoi De Gaulle était farouchement opposé. En 2005, au prix d’une négociation douteuse, où l’Autriche leva son veto en échange de la promesse d’une adhésion accélérée de la Croatie, des pourparlers d’adhésion avec la Turquie furent ouverts, alors même qu’une telle proposition n’avait pas été faite à des pays réellement européens, comme la Serbie ou l’Albanie par exemple. C’était évidemment absurde.

La Turquie en effet a une indéniable dimension eurasiatique, que n’a pas la Russie contrairement à ce que beaucoup croient, et ne saurait être qualifiée d’européenne, même si elle a en elle une part d’européanité, illustrée notamment par les Turcs Blancs (beyaz Türkler) d’où fut issu Atatürk en personne. Le peuplement anatolien d’origine, pré-indo-européen et pré-sémitique, semble avoir résisté à deux millénaires de vagues indo-européennes (Hittites, Arméniens, Phrygiens, Grecs, Perses et Latins) et caucasiennes (Lazes, Circassiens) mais aussi à la vague altaïque des Turcs Oghuz, peu nombreux et qui se fondirent dans la population native tout en lui imposant la langue turque et l’islam, et aussi en partie au brassage interne de l’empire ottoman (avec des populations européennes et non-européennes).

Si la Turquie est partiellement européenne pour ces raisons, sa culture et son histoire politique de ces cinq derniers millénaires se sont établies contre la civilisation européenne. La Turquie, sous les traits de l’empire ottoman, a pu assiéger Vienne à deux reprises, sans oublier ce qu’elle a fait subir à plusieurs peuples européens, dont Grecs, Serbes et Albanais, sans parler de sa conquête de Constantinople, et de la mort héroïque de Constantin XI Dragasès. Cette histoire ancienne ne saurait être tenue pour négligeable, malgré l’alliance contre nature entre François Ier et Soliman, une tache honteuse sur le règne de ce grand roi de France. Je songe encore à la bataille de Missolonghi où de courageux Grecs offrirent leur vie pour leur patrie et pour l’Europe entière.

Alors bien sûr il y a le mirage kémaliste. On oublie bien souvent que Kemal Atatürk a établi son régime sur une victoire contre les Grecs et ainsi l’exil de 500.000 Grecs vers la Grèce indépendante en 1920, et sur la répression de tout ce qui n’était pas turco-musulman. Atatürk sur un plan personnel détestait la religion établie qu’avait adopté son peuple à la sortie de l’Asie Centrale dix siècles auparavant. Il réprouvait des principes qu’il considérait comme archaïques et méprisables. C’est ainsi que naquit la laïcité turque, mais une laïcité qui faisait de l’islam la religion nationale de la Turquie, pour peu que cet islam se réforme dans le sens imposé par Atatürk, à savoir avec un Allah rebaptisé Tanri, un Coran écrit en turc, sans califat, sans voile pour les femmes, sans fez pour les hommes, en prenant comme référence le droit civil suisse.

Mais Atatürk, aussi fascinant et déterminé qu’il ait pu être, n’a pas gouverné 20 ans. Il est mort en 1938 à la veille de la seconde guerre mondiale. On ignore d’ailleurs quel camp il aurait choisi. Sa révolution fut inachevée et Inönü déjà d’en atténuer les effets. Un consensus mou s’établit alors. Les islamistes radicaux étaient écartés du pouvoir à l’instar de ce qui arriva à Erbackan dans les années 90. Mais même au sein du nationalisme laïc du MHP, une forme d’islamo-nationalisme grandissait. C’est sur les paysans anatoliens (« Kara Türkler ») et sur cette synthèse d’islam et de nationalisme turc que devait s’établir l’AKP, au nom de promesses mensongères faites à la bourgeoisie turque, à peine sortie d’un gouvernement de coalition critiqué pour corruption et dont seul le MHP et le CHP réussir à survivre difficilement. Le développement économique et le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne permirent à Erdogan de s’imposer et de briser un par un ses adversaires.

En 2008, l’armée et les institutions « kémalistes » ont tenté d’interdire l’AKP pour viol de la constitution. Cela s’est joué à un membre de la Cour Suprême près. L’AKP survécut et désormais Erdogan écrasa brutalement tous ces adversaires, par le biais de grands procès liées à une obscure affaire où une organisation secrète, « Ergenekon », aurait conspiré contre le gouvernement. Des journalistes et des hauts gradés de l’armée furent arrêtés. Erdogan liquida ainsi l’héritage de Mustafa Kemal d’un trait de plume.

La réislamisation de la société turque sous son impulsion est une réalité. La politique répressive à l’égard des Kurdes, qui a amené le gouvernement turc à des relations bien troubles avec l’EI en Irak et en Syrie, en est une autre. La provocation vis-à-vis de la Russie, avec ce chasseur abattu, en est encore une autre. On voit bien que l’AKP d’Erdogan, qui a même réussi à marginaliser l’ancien président plus modéré, et pourtant issu de ses rangs, Abdullah Gül, domine la société et même quand il titube comme en début d’année 2015, il arrive à rebondir quelques mois après au prix d’une nouvelle guerre en pays kurde et à l’issue d’attentats criminels aux origines obscures, ralliant 4 ou 5 points d’électeurs MHP lui permettant de retrouver cette majorité parlementaire tant espérée pour qu’Erdogan puisse se tailler un costume de super-président. Le scandale n’est pas que la Turquie se dote de manière souveraine du gouvernement qu’elle souhaite et qu’elle se colore à nouveau de vert. C’est son affaire.

Le scandale est que l’Union Européenne n’en tienne pas compte, en arrêtant ce processus d’adhésion contre-nature. Or que fait-elle sous l’impulsion d’Angela Merkel, et ce en raison de migrants prétendument syriens qui déferlent sur l’Allemagne (et le reste de l’Europe occidentale), parce que la Turquie facilite en réalité leur départ vers notre continent ? Elle rouvre les pourparlers d’adhésion, ouvrant un nouveau chapitre, alors même qu’Ankara continue de ne pas reconnaître la Chypre grecque et continue son occupation illégale (depuis 1974) du nord-est de l’île. Elle offre plusieurs milliards d’euros à Erdogan pour qu’il garde les migrants sur son territoire. Elle prône de manière suicidaire la suppression des visas turcs pour l’espace Schengen, alors qu’on sait que de nombreux faux passeports syriens et turcs pullulent.

Notre position est très claire et en rupture avec cette ligne politique aberrante. Il s’agit de doter l’UE de véritables frontières et que ces dernières soient respectées par la Turquie, de décréter la fin de l’occupation de Chypre, et surtout de mettre fin au plus tôt au processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, ouvert de manière inconsidérée par des gouvernements sans mandat. La Turquie n’est pas européenne, même si elle a une part d’Europe en elle, et certainement pas parce qu’elle a conservé la Thrace (3% de son territoire, 5% de sa population) qui aurait dû lui être reprise en 1913 puis dans le cadre du traité de Sèvres (1920). Cette position dure ne m’empêche pas de souhaiter pour le bien du peuple turc lui-même la chute du gouvernement AKP et la mise en avant d’un néo-kémalisme. Mais les signes actuels donnent peu d’espoir d’un tel renouveau à brève ou moyenne échéance. Et cela ne m’empêche pas de souligner l’amitié que l’Europe entendra préserver avec la Turquie si cette dernière parvient à se libérer de cette régression idéologique qui préside actuellement à ses destinées.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

vendredi, 05 février 2016

Les Européens font le service après vente des guerres

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Les Européens font le service après vente des guerres

Bruno Bertez
Analyste financier anc. propriétaire Agefi France
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

Tout ce qui se passe était prévisible. Vous ne pouvez porter la guerre, multiplier les interventions dans des zones à risque, sans courir le risque que les victimes de ces agressions ne répliquent.

Dès le début des opérations militaires, le slogan « ils font la guerre chez nous, nous faisons la guerre chez eux » s’est imposé. La communication mondiale, globale, des combattants est devant nos yeux, personne ne pouvait et ne peut l’ignorer. Gouverner, c’est prévoir et, même si on est incapable de prévoir, ce qui manifestement est le cas, alors on peut au moins analyser lorsque les premiers événements se produisent.

Non seulement ces événements étaient prévisibles, mais leurs conséquences l’étaient également. Tout service d’action psychologique, tout conseiller de gouvernement savait que ces conflits amèneraient des représailles contre les populations des pays participants aux guerres. Tout comme ils savaient que ces ripostes se feraient par la voie d’actes terroristes puisque c’est le seul moyen dont disposent ceux qui, militairement, sont en infériorité ; et puisque l’histoire récente montrait qu’à chaque fois les ripostes étaient par la voie du terrorisme. C’est la nouvelle forme de la guerre du faible au fort. Les menaces et revendications ne laissent aucun doute sur ce point.

Toutes les analyses convergent, elles aboutissent aux conclusions suivantes : en multipliant les interventions militaires, les pays occidentaux importent de l’Islamisme radical, elles le produisent, elles l’amplifient. Ils réveillent les nationalismes, les comportements de rejets et de xénophobie, ils alimentent les sentiments anti-arabes, les sentiments anti -islam, et, chez les populations déjà enclines au racisme, le racisme et l’antisémitisme. Les guerres qui se multiplient, sans véritable stratégie, sans réflexion sur leur issue et sur ce qui peut se passer après, sont de véritables bombes lancées sur nos sociétés, elles les éclatent, les disloquent, les fissurent.

Un rapport des services de renseignements allemands vient d ‘être « fuité », diffusé, il explique tout cela, et s’étonne que rien n’ait été prévu, rien n’ait été fait. En Octobre 2015, Andrew Parker, directeur général du Britain’s Security Service, a déclaré que l’ampleur et le rythme des dangers que nous courons en Europe était maintenant à un niveau qu’il n’avait jamais connu pendant ses 32 ans de carrière. Selon lui, la police britannique est obligée de surveiller plus de 3.000 islamistes nés dans le pays et il n’ose imaginer combien il faudrait en surveiller en Europe continentale, compte tenu de l’importance des populations à risque.

La cheffe de la Norvegian Police Security, Benedicte Bjornland, vient d’assister à une conférence sur la Sécurité en Suède, (cherchez le compte rendu dans l’Express et le Nouvel Obs!). Elle a averti contre les risques de l’immigration : "on ne peut assumer que les nouveaux arrivants vont s’adapter et se soumettre à nos normes. Ces nouveaux arrivants forment des populations hétérogènes et ils peuvent amener des luttes et des conflits ethniques avec eux". "Ils forment des sociétés parallèles, et ainsi émergent, dans le long terme, des foyers de radicalisation et d’extrémisme ". On a laissé se développer des Molenbeek, des couveuses de terrorisme, en toute connaissance de cause, cyniquement ou par incompétence. Le maire de Molenbeek a révélé qu’il avait reçu, un mois avant l’attaque de Paris, une liste de 80 noms de personnes avec leurs adresses. Cette liste comportait tous les noms importants, révèle le New York Times. Le maire de Molenbeek, Schepmans, de dire : "qu’est-ce que j’étais supposé faire de cette liste, ce n’est pas mon job de traquer des supposés terroristes". En effet, ce n’est pas son job, mais c’était celui des gouvernements que de procéder à des débats démocratiques sur les aspects positifs et négatifs de la guerre, de sensibiliser le public, les institutions, et de mettre en place les moyens de détection et de protection.

Les Etats-Unis, en la personne d’Ashton Carter, viennent, à l’occasion d’une réunion discrète dans une école militaire, d’exposer les grandes lignes de leurs actions militaires dans la zone tenue par ISIS et leur plan d’intervention pour 2016. Vous n’en avez pas entendu parler dans votre presse MSM, ou chez les médias chiens de garde du système comme l’Express ou le Nouvel Obs. Il s’agit de tout détruire,  d’éradiquer le mal par la destruction totale (à 80%!) des zones urbaines occupées par ISIS. Plus de 1 million de personnes habitent ces zones. Le coût de reconstruction est déjà prévu, évalué à 200 milliards de dollars. Les dégâts collatéraux vont être considérables, la haine que cela va susciter va être l’équivalent d’une bombe atomique. La masse de populations déplacées aussi. Cette population, vous allez peut-être, grâce aux incapables européens, la retrouver près de chez vous, à votre porte, chez Disney, dans votre gare.

Chaque tir de drone fait des victimes collatérales, on évalue la proportion à 17 pour une cible atteinte, chaque victime produit un nombre de recrues et de kamikazes qui est un multiple de la frappe initiale. Peut-être que vous allez croiser un parent, un fils, un frère d’une victime de drone la semaine prochaine dans votre centre commercial.

Heureusement, comme il est déjà en voie de désertification, cela fera moins de victimes !

Les Occidentaux, sous la conduite des Etats-Unis, font une guerre de lâches, ils détruisent les centres de communication, puis les centres de commandement, puis les infrastructures, puis tout ce qui est indispensable à la survie, énergie, eau, hôpitaux, puis ils commencent le carpet-bombing, c’est à dire le pilonnage systématique. La destruction méthodique. Les combattants sont partis depuis longtemps, les populations civiles non, elles subissent, elles assistent impuissantes et elles emmagasinent de la haine. Exactement comme cela a été fait dans toutes les guerres menées par les Etats-Unis. Car le refus d’avoir des pertes au sol produit une guerre scandaleuse qui se retourne contre celui qui la mène, une guerre que l’on ne gagne jamais,  comme cela a été le cas en Afghanistan, en Irak, en Libye… Objectivement, cette guerre s’articule de la façon suivante ; les Etats-Unis opèrent la destruction des points de concentration des combattants ennemis, ils les neutralisent, ils rendent la zone inhabitable et… les pays européens font le service après vente, leur fonction est de fournir un débouché, un accueil, à ces populations ruinées, décimées, chassées de chez elles par une guerre à laquelle ils ne comprennent rien. Elles sont bourrées de haine, elles n’ont plus rien et, surtout, plus rien à perdre. Il est évident que c’est un « deal » entre les Américains, d’une part, et vos gouvernements atlantistes dont les banques sont tenues par les couilles, d’autre part. Les Européens n’ont pas les matériels et les équipements qui leur permettraient de faire la guerre eux-mêmes seuls, souverainement. Hollande fait le malin avec des services et du matériel que les Américains veulent bien mettre à notre disposition. Ils sont en position d’infériorité, d’où le « deal » : "on fait ce que vous ne pouvez pas faire et vous faites le service après vente, le service d’accueil."

Bruno Bertez, le 30 janvier 2016

jeudi, 04 février 2016

Filosoof Peter Sloterdijk provoceert Duitse goegemeente

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Lofzang op de nationale grenzen

Filosoof Peter Sloterdijk provoceert Duitse goegemeente

door Dirk Rochtus

Ex: http://www.doorbraak.be

Sloterdijk verwijt Merkel de soevereiniteit prijs te geven en de natiestaat te laten overrompelen door massa-immigratie.

Peter Sloterdijk (°1947) geldt als de beroemdste en meest strijdvaardige denker van het hedendaagse Duitsland. In de naweeën van de Tweede Wereldoorlog had zijn Duitse moeder een Nederlandse man leren kennen. Die zou echter kort na de geboorte van Peter verdwijnen met de noorderzon. De jonge Peter Sloterdijk – half Nederlander, half Duitser – zou opgroeien 'ohne prägendes väterliches Element' (zonder dat het vaderlijke element een stempel op zijn opvoeding drukte). Ietwat vergelijkbaar is dat met de situatie van Friedrich Nietzsche (1844-1900) die na het vroegtijdige overlijden van zijn vader opgroeide in een vrouwelijk milieu dat gevormd werd door grootmoeder, moeder en zuster. De cultuurfilosoof en essayist Sloterdijk is diepgaand beïnvloed door Nietzsche met wie hij ook de aforistische stijl deelt. Bij de honderdste sterfdag van Nietzsche, op 25 augustus 2000, was Sloterdijk dan ook de aangewezen denker om een rede – of analyse? – van meer dan drie uur lang af te steken in Weimar. De link naar het literaire en esthetische is nooit veraf. Een van de bekendste werken van Sloterdijk draagt als titel een versregel van Rainer Maria Rilke: 'Du musst dein Leben ändern' (2009).

Controverse

Sloterdijk schuwt de controverse niet, integendeel. In 2009 bijvoorbeeld bestempelde hij de welvaartsstaat als een vorm van 'fiscale kleptocratie' en pleitte daarom voor een 'fiscale democratie' waarbij de burgers zelf zouden kunnen bepalen wat er met hun belastinggeld zou gebeuren. In de drie grote monotheïstische religies onderkent hij een 'konfrontative Grundkonstellation' (de confrontatie zoekende basisconstellatie), die zich in het christendom in missionering en in de islam in de 'heilige oorlog' zou uiten.

manfredll.jpg'Zelfvernietiging'

Sloterdijk doet nu ook te midden van de vluchtelingencrisis als het alles beheersende thema weer van zich spreken. In een interview met het maandblad Cicero neemt hij het vluchtelingenbeleid van bondskanselier Angela Merkel en de houding van de media in deze kwestie onder vuur. De Duitse regering zou 'sich in einem Akt des Souveränitätsverzichts der Überrollung preisgegeben' hebben (zou zich in een handeling van afstand doen van soevereiniteit prijsgegeven hebben aan overrompeld worden). Dat komt volgens Sloterdijk omdat Duitsers de waarde van de nationale grens niet meer beseffen. Grenzen zouden ze louter als 'touristische Hindernisse' opvatten, iets wat er enkel toe dient om te overschrijden. Sloterdijk beschouwt die opvatting als een gevaar in het licht van de drang van meer dan een miljard mensen die proberen 'aus den Armutszonen in den Wohlstandsraum zu gelangen' (uit de zones van armoede binnen te geraken in de welvaartsruimte). De Europese Unie (EU) zou daarom een 'efficiënte gemeenschappelijke grenspolitiek' moeten ontwikkelen, want 'Es gibt schließlich keine moralische Pflicht zur Selbstzerstörung' (Er bestaat tenslotte geen morele plicht tot zelfvernietiging). Sloterdijk zingt 'das Lob der Grenze' (lof van de grens), vanuit het geloof dat 'der territoriale Imperativ' zich zal doorzetten. Maar omdat de EU blijkbaar niet bij machte is haar buitengrenzen te bewaken, duikt binnen haar ruimte in verschillende lidstaten het nationalisme weer op. Sloterdijk ziet daarin een uiting van 'lokale Notwehr' (locale zelfbescherming). De nationale staat dicht hij 'ein langes Leben' toe als 'das einzige Großgebilde, das bis zur Stunde halbwegs funktioniere' (de enige grote constructie die tot op heden nog min of meer functioneert).

'Eigenlijke filosoof van AfD'

De media geeft de filosoof een veeg uit de pan omdat ze zich te weinig zouden bekommeren om neutraliteit. Ze zouden zich hullen in een 'Lügenäther' (een ether van leugens). Die laatste uitdrukking herinnert zijn critici aan de uitdrukking 'Lügenpresse' (leugenachtige pers) waarmee aanhangers van Pegida en Alternative für Deutschland (AfD) de Duitse pers ervan beschuldigen wantoestanden te verheimelijken die uit de vluchtelingencrisis voortvloeien. Linkse publicisten menen dat Sloterdijk ondanks zijn 'nevelig' taalgebruik dicht in de buurt komt van de AfD en dat hij zelfs als 'eigentlicher Philosoph der AfD' zou kunnen fungeren. Opvallend bij dit alles is dat met Sloterdijk het rijtje van bekende Duitse denkers en schrijvers zoals Rüdiger Safranski en Botho Strauß aangevuld wordt dat 'nationalkonservative' opvattingen verdedigt.

lundi, 01 février 2016

Gehanteerd ‘recht op asiel’ bestaat volgens Geneefse Conventie helemaal niet

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Gehanteerd ‘recht op asiel’ bestaat volgens Geneefse Conventie helemaal niet

Het is een 'fabeltje dat de Conventie de uitwijzing van erkende vluchtelingen zou verbieden’

Ieder land heeft het recht vluchtelingen te weigeren

Vrijwel niet één van de miljoenen moslims die nu tot Europa worden toegelaten heeft volgens de internationale regels daadwerkelijk ‘recht’ om hier (tijdelijk) te blijven. Het islamiseren van ons continent en ons land is daarom een welbewuste politieke keuze.

Vandaag lazen we het weer eens: GroenLinks dat bij monde van Tweede Kamerlid Linda Voortman vindt dat ‘het recht op asiel niet mag worden uitgehold’ (2) en de grenzen dus open moeten blijven voor iedereen die zichzelf een ‘vluchteling’ noemt. De Duitse journalist, publicist en professor Peter Meier-Bergfeld schreef onlangs in de Wiener Zeitung dat de Geneefse Conventie door politici die pro-immigratie zijn weliswaar heel vaak wordt geciteerd, maar slechts zelden echt gelezen wordt. Doet men dat wel, dan blijkt het door Voortman en veel anderen aangehaalde ‘recht op asiel’ zoals dat nu wordt gehanteerd helemaal niet te bestaan.

Zodra politici en anderen de komst van miljoenen moslim’vluchtelingen’ naar Europa in twijfel trekken, steigeren de gevestigde partijen onmiddellijk en wijzen vervolgens op de Vluchtelingenconventie van Genève (GFK) en/of het Europese Mensenrechtenconventie (EMRK), waarin zou zijn vastgelegd dat wij de plicht hebben om iedere ‘vluchteling’ toe te laten.

Overigens heeft Groot Brittannië het EMRK al enkele maanden geleden buiten werking gesteld, maar dit terzijde.

Het GFK stamt uit 1951 en gold oorspronkelijk alleen mensen die uit het communistische Oostblok naar het Westen vluchtten. Pas in 1967 werd het GFK wereldwijd uitgerold. Inmiddels hebben 137 landen de conventie geratificeerd.

Het GFK omvat GEEN inreisrecht voor individuen en gaat NIET over het ‘recht op asiel’, maar is een afspraak tussen landen over het recht IN asiel, niet OP. Het vaststellen wie wel of geen vluchteling is wordt in het GFK geheel aan de onafhankelijke lidstaten zelf overgelaten.

Ieder land heeft het recht vluchtelingen te weigeren

Natuurlijk kan (volgens artikel 1) een vluchteling gewoon worden teruggestuurd als de gronden waarop hij werd toegelaten zijn weggevallen. Het GFK is tevens niet van toepassing op personen die misdaden hebben gegaan (artikel 1f), en vanzelfsprekend heeft iedere vluchteling ‘tegen het land waar hij zich bevindt, de verplichting om wetten en andere gerechtelijke regels, en tevens maatregelen die werden getroffen om de openbare orde te handhaven, te respecteren’ (artikel 2).

In artikel 9 wordt dat verscherpt: ‘Geen enkele bepaling van dit verdrag verhindert een staat... in het geval van zwaarwegende en buitengewone omstandigheden om tegen bepaalde personen voorlopige maatregelen te nemen, die deze staat voor zijn veiligheid noodzakelijk houdt.’ Illegalen kunnen daarom gewoon worden bestraft, tenzij ze direct uit een gebied komen waarin hun leven en vrijheid wordt bedreigd’, en ‘onder voorwaarde dat hij zich onmiddellijk bij de autoriteiten meldt en redenen geeft om zijn onrechtmatige binnenkomst te rechtvaardigen.’

Verbod op uitwijzing erkende vluchtelingen is fabeltje

Het is tevens een fabeltje dat artikel 32 en 33 van het GFK de uitwijzing van erkende vluchtelingen zou verbieden. Dit is ‘om redenen van openbare veiligheid en orde’ wel degelijk mogelijk, zelfs zonder dat de vluchtelingen hier gerechtelijk ook maar iets tegen kunnen ondernemen.

Het vaak aangehaalde uitwijzingsverbod in artikel 33 wordt in alinea 2 namelijk beperkt: ‘Op het voorrecht in dit voorschrift kan een vluchteling zich echter niet beroepen, als hij vanwege zwaarwegende oorzaken als een gevaar voor de veiligheid van het land waarin hij zich bevindt wordt beschouwd, of een gevaar voor de algemeenheid van deze staat vormt, omdat hij wegens een misdrijf of een bijzonder zwaar vergrijp gerechtelijk veroordeeld werd.’

Iedere drugsdealer kan daarom, ook als hij een erkende vluchteling is, worden uitgewezen. Hetzelfde geldt voor iedere vluchteling die zijn paspoort of andere identiteitspapieren vernietigd heeft, een vervalst paspoort heeft of op wat voor wijze dan ook bewust zijn eventuele uitzetting verhindert. Wie werkelijk voor zijn leven is gevlucht –en enkel dàt is grond voor asiel- zal dat dan ook niet doen.

Tot slot heeft zoals bijna alle internationale verdragen ook de Geneefse Conventie in artikel 10 een clausule waarmee het GFK gewoon kan worden opgezegd. ‘Iedere verdragsluitende staat kan het akkoord op ieder moment door een mededeling aan de secretaris-generaal van de VN opzeggen.’ De opzegtermijn bedraagt 1 jaar. Bovendien kan volgens artikel 45 op ieder moment om een herziening van het verdrag worden verzocht. (1)

Politieke keuze om Nederland te islamiseren

Het ‘asielrecht’ zoals de gevestigde politieke partijen in Den Haag dat nu gebruiken  misbruiken om een onbeperkt aantal ‘vluchtelingen’, waarvan de meesten hun papieren hebben weggegooid en door tal van veilige derde landen zijn gereisd, bestaat in werkelijkheid dus helemaal niet.

Het is dan ook niets anders dan een welbewuste politieke keuze om onze landen te ondermijnen met het toelaten van grote aantallen mensen die overduidelijk niet voor hun leven zijn gevlucht, en die bijna allemaal een religieuze ideologie aanhangen die in vrijwel alle opzichten rechtstreeks tegen onze normen, waarden, cultuur en maatschappelijke orde ingaat. Kortom: Den Haag WIL Nederland islamiseren, ongeacht of dat nu wel of niet afgedwongen wordt door de antidemocraten in Brussel en Berlijn.

Xander

(1) Wiener Zeitung
(2) NU 

Presseschau Februar 2016

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Presseschau

Februar 2016

Wieder zahlreiche Links. Bei Interesse anklicken...

AUßENPOLITISCHES
 
Rassismusvorwurf
Großbritannien diskutiert Einreiseverbot für Trump
 
Die Superwaffe des Mr. Glaser
Sanktionen gegen Russland und den Iran: Wie amerikanische Finanzbeamte zu Wirtschaftskriegern werden.
 
Nimr al-Nimr hingerichtet
Eskalation in Teheran: Demonstranten stürmen Saudi-Botschaft nach Massenexekution
 
Angeblich 4000 Ankünfte pro Tag
Griechischer Vizeminister schimpft: Türkei "bombardiert" uns mit Flüchtlingen
 
Intervention gefordert
FDP empört über dänische Grenzkontrollen
 
Pakistan schickt Flüchtlinge wieder in die EU zurück
Eskalation im Streit um die Flüchtlingspolitik zwischen der EU und Pakistan: Das Land weigert sich, aus der EU ausgewiesene Flüchtlinge zurückzunehmen - und schickt sie kurzerhand in die EU zurück.
 
Streit über Abschiebungen: Afghanistan will Flüchtlinge wieder aufnehmen
Die afghanische Regierung gibt offenbar dem Drängen der Bundesregierung nach: Kabul sichert jetzt doch zu, dass Deutschland Flüchtlinge zurückschicken kann.
 
(Narrenfreiheit)
Pariser Polizei-Angreifer
Attentäter hatte mehrere Identitäten
 
Syrer sprengt sich in die Luft
Istanbul: Neun Deutsche sterben bei Terroranschlag
 
Staatsbesuch in Italien
Wegen Irans Präsident: Kritik an Verhüllung von Nacktstatuen
 
Rüstung
Gabriel: Deal mit Saudi-Arabien wird fortgesetzt
 
Studie zu sozialer Ungleichheit
Reiche besitzen so viel wie halbe Welt
Kurz vorm Weltwirtschaftsforum in Davos schlägt Oxfam Alarm: Die wenigen Reichen würden immer reicher, die vielen Armen immer ärmer. Um die Kluft zu verringern, helfe nur eines: Steueroasen abschaffen und Vermögen stärker besteuern.
 
"Blackrock ist eine extrem gefährliche Firma"
 
(ebenfalls zu Blackrock)
Geld regiert die Welt - Die Story im Ersten
 
(Und hier beteiligt sich eine vermeintlich konservative Leitfigur an Blackrock…)
Ex-CDU-Spitzenpolitiker Merz soll Aufsichtsratschef von Blackrock werden
 
Roboter in der Wirtschaft Millionen Jobs fallen weg
Die Roboter erobern die Arbeitswelt. Jetzt macht eine düstere Prognose des Weltwirtschaftsforums in Davos die Runde: Die Automatisierung sei schuld.
 
Ohne ein Wunder stürzt Portugal uns in eine tiefe Krise
Portugal ist mit fast 130 Prozent seiner Wirtschaftskraft verschuldet. Und was macht die Linksregierung? Setzt auf noch mehr Schulden und will Reformen zurücknehmen. Das kann ernste Folgen haben.
 
Polen denkt nicht mehr an die Einführung des Euro
 
USA
Besetzung von Naturpark in Oregon endet blutig
 
Mexiko
Polizeientmachtung nach Mord an Bürgermeisterin
 

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Innenpolitik 2016 - Christoph Hörstel im NuoViso Talk
 
Merkel in Neujahrsansprache: Deutsche sollen Deutschsein nicht allein für sich reklamieren
 
Kaum Interesse bei Zuschauern
Merkel sollte auf ihre Neujahrsansprache verzichten
 
Psychoanalytiker: "Merkel vollkommen irrational"
 
CDU in der Flüchtlingskrise: "Die Stimmung ist unterirdisch"
 
Zwischenruf während Rede
Hochschule prüft Konsequenzen für Merkel-Kritiker
 
Pressekonferenz: Verfassungsklage gegen Merkels Asylchaos
 
"Lageangepasst?", "Lageangemessen?"
Silvester-Nacht: Jetzt hat auch Innenminister de Maizière ein Wahrheits-Problem
 
Bundespräsident Joachim Gauck
Kurs auf den Ruhestand
 
Vorbild Hessen
Tauber ist offen für Schwarz-Grün im Bund
CDU-Generalsekretär Peter Tauber hegt eine gewisse Sympathie für Schwarz-Grün und kann sich eine Koalition im Bund ab Herbst 2017 vorstellen. Grünen-Chef Özdemir sieht währenddessen die Flüchtlingspolitik der CSU als hinderlich für eine Partnerschaft.
 
Sachsen-Anhalt
AfD-Aufschwung bedeutet Absturz des linken Lagers
Das Umfragehoch der AfD vor der Landtagswahl bereitet vor allem der SPD Kopfzerbrechen. Werden sie auf Rang vier verdammt? Die CDU warnt in der Flüchtlingskrise vor "Kontrollverlust an den Grenzen".
 
US-Experte George Friedman sagt Deutschlands Untergang voraus - aus diesen 3 Gründen
 
Mit dem Panzer gegen die Bürger?
Wolfgang Schäuble fordert Bundeswehreinsätze im Innern. Gegen wen aber werden die Kugeln fliegen? Werden die Streitkräfte zum Gehilfen eines rechtsbrechenden Regimes?
 
Richter Müller sieht Staatsversagen
"Wir brauchen härtere Urteile"
 
Finanzielle Repression
Deutschland beschränkt Handel mit Münzen, Briefmarken, Gemälden
 
(Beginnendes Bargeldverbot)
SPD fordert Abschaffung des 500-Euro-Scheins
SPD-Abgeordnete fordern die Abschaffung der 500-Euro-Banknote. Deren Existenz helfe Mafia und Terrororganisationen bei der Geldwäsche. Zudem solle es eine Obergrenze für Barzahlungen geben.
 
Kritik vom Städte- und Gemeindebund
Gesundheitskosten durch Asylbewerber belasten Kommunen
 
Im Wunderland
von Oliver Zimski
 
Täter auf freiem Fuß
Tausende Haftbefehle in Berlin nicht vollstreckt
 
Migrationskrise als föderales Verfassungsproblem
von Udo Di Fabio
 
Kommentar: AfD wird Publikumsliebling
 
Alternative für Deutschland
So günstig wie nie
von Karlheinz Weißmann
 
TV-Kritik: Sandra Maischberger
Wer kann Frau Petry noch den Wahlabend verderben?
Ralf Stegner will in der Sendung von Sandra Maischberger die AfD entzaubern. Das wäre gelungen, wenn es der SPD-Politiker mit Argumenten versucht hätte. Er bevorzugt allerdings plumpe Polemik.
 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS /
ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
(Zu Heiko Maas)
Neues vom kleinen Agitator
von Michael Paulwitz
 
Rechte Szene vom Staat finanziert
NPD-Verbot soll das Wasser abgraben
 
(Statt Wahlkampfkostenerstattung für die NPD gibt man Steuergelder lieber für "antifaschistische" Demonstranten aus…)
Steuergelder
Brandenburg finanziert Demonstrationen gegen Rechts
 
(Mal sehen, ob noch Zeiten kommen, in denen die SPD vom Verfassungsschutz beobachtet wird…)
SPD will AfD vom Verfassungsschutz beobachten lassen
 
(Der nervös werdende SPD-Gabriel legt mit der VS-Keule nach…)
Gabriel für Beobachtung der AfD durch Verfassungsschutz
Für den Vizekanzler sind die Forderungen der AfD nicht mehr mit dem Grundgesetz vereinbar. Unterdessen erreicht die junge Partei bei einer Umfrage einen neuen Rekordwert.
 
(Identitäre im Visier von Verfassungsschutz und SPD...)
Hessen
Rechte Bewegung im Visier des Verfassungsschutzes
 
(Ein weiterer geistiger Brandstifter aus der SPD fordert offen Zensur)
Pistorius fordert zum Werbeboykott der Jungen Freiheit auf
 
Report Mainz
Öffentlich-rechtlicher Angriff auf die Pressefreiheit
von Dieter Stein
 
In eigener Sache
Kritik an „Report Mainz“ wächst
 
Staatsfunk SWR
Der sanfte Druck aus Mainz
 
Pressefreiheit
Unter Pharisäern
von Hans-Hermann Gockel
 
Fernsehdebatten
Gabriel lehnt TV-Auftritte mit AfD-Politikern ab
 
Lindenhorst: Wütende Bürger verscheuchen SPD-Infostand!
 
Brigadegeneral Günzel: Es reicht! Für wie dumm haltet ihr uns?
 
Großeinsatz am Kölner Bahnhofsvorplatz
200 Demonstranten am Hauptbahnhof festgesetzt
Die Polizei hat am Hauptbahnhof etwa 200 Demonstranten festgehalten. Die Gruppe aus Russen und Russland-Deutschen hatte sich einer Pro-Köln-Demonstration angeschlossen. Anschließend war ein Gang durch die Altstadt geplant.
 
"Oldschool Society": Generalbundesanwalt klagt mutmaßliche Neonazi-Terroristen an
 
Die politische Verrohung kommt von links
Hasskommentare im Internet auch gegen BFF
 
"Die Partei" – Was steckt hinter der Clownsmaske? (1. Teil)
Die olle Linke und die Knete
 
"Die Partei" – Was steckt hinter der Clownsmaske? (2. Teil)
Der immer gleiche GröFaZ-Witz
 
Studie des Verfassungsschutzes
Linksextremisten in Berlin immer gewalttätiger
 
Stuttgart
Linksextremisten bekennen sich zu Anschlag auf CDU-Zentrale
 
Burschenschafter in Göttingen verprügelt
 
Göttingen
Linksextremisten drohen mit Ermordung von AfD-Mitglied
 
Linksextremismus
Wohnhaus von AfD-Abgeordneter angegriffen
 
(Angriff auf den AfD-Politiker Thomas Traeder in Köln…)
Zunehmende Antifa-Gewalt
Ergebnis geistiger Brandstiftung durch Altparteien
 
Attacke in Karlsruhe
Vermummter schießt mit Pistole auf AfD-Plakataufsteller
Im Wahlkampf in Baden-Württemberg hat sich ein ernster Zwischenfall ereignet. Ein Helfer der AfD wurde in Karlsruhe angegriffen.
 
Kommentar zur Attacke auf AfD
Wer hat mitgeschossen?
von Michael Paulwitz
 
Rheinland-Pfalz
AfD-Veranstaltung: Linkspartei bedrängt Gastwirt
 
AfD in Mannheim
Gewaltbereite Antifaschisten gehen auf Frauen und Rentner los
Bespuckt, bedrängt und zu Boden gestoßen
 
Linke Gewalt
SPD-Büro von Linksextremisten angegriffen
 
Linke Antworten auf Köln: „Nie wieder Deutschland“
 
Linke Pressevertreter schmeissen bei Anti-Pegida-Aktion Böller – Video
 
(Im Gegensatz zur Silvesternacht zeigt sich die Polizei gegen deutsche Bürger stets wehrhaft…)
Nach Ausschreitungen: Polizei löst Pegida-Demo in Köln auf
 
Pegida-Demo in München geht in Pfeifkonzert unter
 
Demonstration in Dresden
Brandanschlag auf Pegida-Anhänger
 
Ableger in vielen Ländern
„In Prag sind wir Volkshelden“: Wie sich Pegida in ganz Europa ausbreitet
 
Sachsen-Anhalt: Angreifer schlagen rechte Demonstranten krankenhausreif
Zwei Dutzend Männer haben in Oschersleben in Sachsen-Anhalt mit Eisenstangen und Baseballschlägern auf Teilnehmer einer rechtsextremen Demo eingeprügelt. Die Polizei vermutet Linksautonome hinter der Attacke.
 
Zweifel an Angriff
Hat Linken-Politiker Messerattacke erfunden?
 
EZB-Demo Blockupy-Schaden beziffert
Der Sachschaden bei der gewalttätigen Blockupy-Demo in Frankfurt summiert sich auf etwa 1,4 Millionen Euro.
 
Blockupy
9 Monate nach linker Gewaltorgie: Magistrat will wenig wissen
Dokumentation einer großen BFF-Anfrage zum 18. März 2015
 
RAF-Terroristen offenbar wieder aktiv
 
Sie haben "Erfahrung und kriminelles Know-How"
Raubüberfälle durch RAF-Terroristen – Experte: „Es war nur eine Frage der Zeit“
 

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Düstere Flüchtlings-Prognose
Historiker sagt voraus: "Das Deutschland, wie wir es kennen, wird verschwinden"
965.000 Flüchtlinge haben bis Ende November offiziell ihren Weg nach Deutschland gefunden. Spielt das eine Rolle in der Frage, wie wir leben, wer wir sind? Ein deutscher Historiker meint: Auf alle Fälle - und sagt, was jetzt getan werden muss.
 
Entwicklungsminister Müller
„Erst zehn Prozent der Fluchtwelle ist bei uns“
Der Höhepunkt der Flüchtlingskrise steht Deutschland laut Entwicklungsminister Müller noch bevor. Acht bis zehn Millionen Menschen seien unterwegs. Nur Abschottung helfe nicht.
 
Migrantenkrise
Die Lawine kommt ins Rollen
Ein Alarmsignal: In der Ägäis hat sich im Januar die Zahl der Migranten gegenüber dem Januar 2015 verzwanzigfacht. Ein Jahr lang haben potentielle Migranten von Afrika bis Asien zugeschaut, wie einfach der Weg über die Balkanroute ist. Jetzt machen sie sich auf den Weg. Die Europäer haben nur noch wenige Winterwochen, um die EU-Außengrenzen abzuriegeln. Sonst droht Dramatisches.
 
Sturm der Nordafrikaner nach Deutschland. Als syrische Flüchtlinge getarnt
 
Sloterdijk rechnet mit Merkel ab: "Es gibt keine moralische Pflicht zur Selbstzerstörung"
 
Hardcore-Globalist Ulf Poschardt ("Die Welt") contra Sloterdijk:
Peter Sloterdijk und die Grenzen der Liberalität
In der Flüchtlingsfrage stimmt nun auch Philosoph Peter Sloterdijk in den Chor der Apokalyptiker ein. Warum singen radikal liberale Denker wie er plötzlich Loblieder auf Grenzen? Eine Widerrede.
 
"Merkel ist eine Visionärin der offenen Grenzen"
Die Internationale Organisation für Migration preist Merkels Kurs und kritisiert mangelnde Solidarität mit Deutschland. Generaldirektor Swing sagt: "Wir müssen mit Unterschiedlichkeit umgehen lernen."
 
Razzien
Alles auf den Prüfstand
Razzien in Asylbewerberheimen wie in Recklinghausen zeigen, wie chaotisch die Registrierung von Flüchtlingen verläuft. Betrüger, die mehrfach Leistungen kassieren wollen, haben leichtes Spiel.
 
EU gesteht: 60 Prozent der Einwanderer sind keine Flüchtlinge
Die EU räumt ein, dass die öffentliche Darstellung, die Mehrzahl der nach Europa strömenden Migranten seien Flüchtlinge, falsch war: Ein Frontex-Bericht belegt, dass 60 Prozent der Einreisenden keinen Anspruch auf Asyl haben. Sind sie erst einmal in der EU, ist eine Abschiebung kaum möglich. Angela Merkel lehnt eine Schließung der Grenzen und ordnungsgemäße Pass-Kontrollen nach wie vor ab.
 
Asylkrise
CDU-Abgeordneter: Masseneinwanderung ist alternativlos
 
Schwesig gegen Einschränkungen beim Familiennachzug
Die Familienministerin fordert die Union auf, Familienangehörigen aus sicheren Drittstaaten den Nachzug nicht zu verwehren. Gerade Kinder erleichterten die Integration.
 
(Zu Plasberg…)
TV-Kritik
Keine Spur von Nachdenken
von Albrecht Klötzner
 
Merkels Flüchtlingspolitik ist Größenwahn
Politisches Handeln führt oft zum Gegenteil dessen, was beabsichtigt war. Die Geschichte ist voll mit Beispielen gescheiterter Weltverbesserungsversuche. Das gilt auch für den Kampf gegen den Terror.
 
(Ein Beispiel für den Machbarkeitswahn der Einwanderungsbefürworter)
Flüchtlingshilfe : Keine Angst, wir machen das!
Weder Obergrenze noch Abschiebung werden uns helfen, die Zukunft zu gestalten. Das geht nur mit dem Willen, gut zusammenzuleben. Dafür steht die Bewegung Wir machen das.
 
Frauen verteilen in Berlin Rosen an Flüchtlinge
 
Holocaust-Überlebende im Bundestag
"Sie haben den Beifall der Welt gewonnen"
Die amerikanische Schriftstellerin Ruth Klüger überlebte als Kind das Konzentrationslager. Zum Holocaust-Gedenktag hat die 84-Jährige in einer eindrücklichen Rede im Bundestag ihr Leiden geschildert - und Deutschland sowie Merkels Flüchtlingspolitik gelobt.
 
Brüssel will Staaten auflösen
Klaus warnt vor "Migrations-Tsunami"
Es klingt wie eine absonderliche Verschwörungstheorie: Die Flüchtlingsbewegung sei von der EU gesteuert und solle zum Ende der Nationalstaaten führen. Das erinnere an Stalin und Hitler. Allerdings stammen die Aussagen von einem früheren Präsidenten.
 
Österreichischer Außenminister
Sebastian Kurz: "Einladungspolitik war absolut falsch"
 
"Länger reichen die Kräfte nicht"
Grenzkontrollen überfordern Bundespolizei
Die Flüchtlingskrise stellt Deutschland vor enorme Herausforderungen: Aus der Sicht der Polizeigewerkschaft können die Beamten an der deutsch-österreichischen Grenze nicht mehr lange durchhalten.
 
Dicke Luft in Kreuth
Merkel kontrolliert die Obergrenze
 
"Wir schaffen das nicht!"
Landrat Dreier schickt Bus voller Flüchtlinge zu Angela Merkel
 
Finanzierung der Flüchtlingskrise
Schäuble schlägt Benzin-Sonderabgabe vor
Wer bezahlt die Flüchtlingskrise? Finanzminister Schäuble schlägt nun vor, einen Aufschlag pro Liter Benzin zu erheben. In einem Interview verrät er noch eine weitere Forderung.
 
Ein Ort, der verbindet
Hafen 2 bringt Flüchtlinge und Einheimische zusammen
 
Die Turnhallen-Not wird zum teuren Dauerzustand
In rund 1000 Turnhallen sind Flüchtlinge untergebracht. Schulen und Vereinen wurde gesagt, dies sei vorübergehend. Nun zeigt sich: Es ist kein Ende in Sicht. Und wo doch, drohen hohe Sanierungskosten.
 
Frustrierende Verfahren
Woran in der Praxis Abschiebungen oft scheitern
 
Ostdeutsche Kleinstädte
Zwischen Verfall und Vision
In Zeitz und Naumburg stehen Häuser, die niemand geschenkt haben will. Die ostdeutschen Städte stemmen sich gegen Alterung und Leerstand. Sind die Flüchtlinge ihre Rettung?
 
Die mit Geld und Diplom gehen in die USA
Wie Syrer über syrische Flüchtlinge denken - Die Landjugend und das Abenteuer Europa
 
Özoguz: Schulbücher sollen Einwanderung positiver darstellen
 
Österreich
Liedtext: Lehrerin ersetzt Gott durch Allah
 
"Wir verteidigen Europas Werte"
Ingenieure auf Realschulniveau
 
Ärzte geben Entwarnung
Flüchtlinge sind "übernormal gesund"
 
Meinung
Flüchtlinge fahrlässig lässig fahren lassen
von Thomas Paulwitz
 
Flüchtlingshelferin packt aus
"Ich halte es dort nicht mehr aus"
 
Behörden überlastet
Geld für Asylbewerber: Berliner Senat gesteht Rechtsbruch
 
Flüchtlinge in Baden-Württemberg
Zahnersatz könnte Milliarden kosten
 
Zeugen bekommen angeblich einen Maulkorb
Leser beklagt "katastrophales Benehmen" von Tegernseer Flüchtlingen
 
Neues Quartier am Ortsrand
Deizisau nimmt aggressive Flüchtlinge auf
 
Attacke auf Polizeistation
Angreifer von Paris lebte in deutscher Asylbewerberunterkunft
 
Ralf Stegner
SPD gegen leichtere Abschiebungen von Kriminellen
 
SPD-Ortsvereine demonstrieren gegen Flüchtlingsheime
Lokalpolitiker der SPD lösen in Nordrhein-Westfalen mit einem Aufruf zu einer Demonstration gegen Flüchtlingsunterkünfte Empörung aus. Die Wortwahl erinnert dabei an Gruppen wie Pegida.
 
(Auch die SPD-Rebellen wurden umgehend zurückgepfiffen)
Flüchtlingskrise
Asylunterkünfte - Essener SPD-Ortsvereine sagen Demo ab
http://www.derwesten.de/staedte/essen/fluechtlingsverteil...
 
"Kollektiver Selbstmord": So hart rechnet die Schriftstellerin Monika Maron mit der Flüchtlingspolitik ab
 
Deutsche Asylpolitik wird platzen wie "Eitergeschwür"
Die osteuropäische Presse nutzt die Übergriffe in Köln für die ohnehin aufgeheizte Flüchtlingsdebatte. Ein weiteres Verdrängen deutscher Migrationsprobleme werde das Land und Europa "erschüttern".
 
Video
Der fehlende Part: Das Geschäft mit den Flüchtlingen
 
Lage 2016 (1): der Verlust des öffentlichen Raumes am Beispiel Zwickau
 
Lage 2016 (2): Hygienefimmel und Thymos-Regulierung
 
Lage 2016 (3): Verfassungsbeschwerde der Bürgerinitiative „Ein Prozent“
 
Rund um den Kölner Hauptbahnhof
Gruppe von 40 bis 50 Personen verhöhnte und belästigte Frauen an Kölner Bahnhof
 
("Opfer und Zeugen sprachen der Polizei gegenüber von Männern nordafrikanischen Aussehens.")
Sexuelle Belästigungen in der Silvesternacht
Polizei Köln geht von 40 verschiedenen Tätern aus
 
(Polizeibericht: "nach Zeugenaussagen nordafrikanisch Aussehenden…")
Sexuell bedrängte Frau in Köln: "Die waren mit ihren Händen wirklich überall"
 
(Zitat: "Sie alle sollen kopierte Papiere dabei gehabt haben, Aufenthaltsbescheinigungen für Asylverfahren.")
Eskalation am Kölner Hauptbahnhof
Polizist berichtet: "Was die Frauen dort erlebt haben, waren Vergewaltigungen"
 
(ähnliches in Stuttgart…)
Stuttgart-Mitte
15 Männer rauben zwei Frauen aus
In der Silvesternacht sind zwei junge Frauen in Stuttgart von einer Gruppe Männer erst bedrängt und dann ausgeraubt worden. Die Polizei sucht Zeugen.
(Zitat: "Die Täter sind schwarzhaarige Südländer mit arabischem Aussehen.")
 
(ähnliches in Hamburg…)
Wie in Köln: Sexuelle Übergriffe auf junge Frauen in Hamburg
 
(…und in Bielefeld)
Sexuelle Übergriffe in der Silvesternacht auch am Bielefelder Boulevard
 
Bielefeld Boulevard: Erschreckender Bericht eines Türstehers zu den Silvestervorgängen
 
Zwickau
Nach Silvesterattaken
Bar führt Ausweispflicht für Ausländer ein
 
(…und in Berlin)
Vereinzelte sexuelle Übergriffe auch in Berlin
 
Finnland: Polizei meldet Übergriffe auf Frauen an Silvester
 
Sexuelle Übergriffe
Gruppenvergewaltigung in Weil am Rhein – Vier Syrer in Haft
 
So erlebten Zeugen die Sex-Attacken an Silvester in Nürnberg
 
Frankfurt
Frauen belästigt und bestohlen
Tatort Eiserner Steg
 
Relativierung der Silvester-Ereignisse scheitert im Römer
Zwei BFF-Reden gegen die geistige Unterwerfung des Parteienblocks
 
In diesen Städten kam es zu Sex-Attacken
 
Sex-Attacken: Schon zehn Anzeigen in Österreich
 
Polizei-Führer berichtet
Meine Nacht mit dem brutalen Mob
 
Interner Polizeibericht zu Kölner Silvesternacht: "Es waren einfach zu viele zur gleichen Zeit"
 
Polizeiführer packt aus
Sex-Attacken in Köln: „Frau Merkel hat mich eingeladen“
 
Beamte packen aus
Polizisten berichten: Asyl-Kriminalität wird systematisch vertuscht
 
Polizei in der Asylkrise
"Die lachen uns doch nur noch aus"
 
Beamter bestätigt Kölner "Maulkorb"
"Anzahl der Straftaten war Innenministerium bekannt"
 
Nach Massenbelästigungen
Kriminalbeamte fordern Nennung von Straftäter-Nationalität
 
Bei Straftaten in Deutschland
Vorgaben von oben? Bundespolizist: „Wir dürfen Flüchtlinge nicht mal festhalten“
Werden Flüchtlinge bei einer Straftat anders behandelt als Deutsche? Ein ungeheurer Verdacht, dem ein Bundespolizist neue Nahrung gibt. Er behauptet, dass er zu einem speziellen Verhalten angehalten ist.
 
Silvesternacht in Köln: Ermittler orten gestohlene Handys in Flüchtlingsheimen
 
Nach sexuellen Übergriffen
Kölner Neujahrsnacht: Drei weitere Asylbewerber festgenommen
 
Nach sexuellen Übergriffen
Dortmund: Polizei verzeichnet Ansturm auf kleinen Waffenschein
 
Vorfall am Kölner Hauptbahnhof
24-Jährige berichtet von erneutem Fall von sexueller Belästigung
 
Oberbürgermeisterin legt Frauen "Verhaltensregeln" nahe
Nach der sexuellen Gewalt an Silvester arbeitet Köln daran, im Karneval ähnliche Übergriffe zu verhindern. Dazu gehören "Verhaltensregeln" für Frauen, etwa "eine Armlänge" Abstand zu Fremden.
 
"Wenn sie halbnackt herumlaufen, passiert sowas"
Äußerungen des Kölner Imams Abu-Yusuf, Frauen hätten die Übergriffe der Kölner Silvesternacht durch ihre Kleidung provoziert, sorgen für Empörung. Doch der Imam fühlt sich falsch verstanden.
 
(Zum Rücktritt des Kölner Polizeipräsidenten)
Bauernopfer
von Henning Hoffgaard
 
Das Fanal von Köln: Ethnokultureller Konflikt und sexuelle Gewalt
 
Birgit Kelle
Schreckliche Taten in Köln
Sexuelle Gewalt gegen Frauen: Warum der Aufschrei gegen die Täter nicht ausbleiben darf
 
JF-TV: "Die Schande von Köln"
 
Der Ausnahmezustand und die Grenzen der Moral
 
Ex-Minister Friedrich spricht von "Schweigekartell"
Nach den Übergriffen in Köln macht Hans-Peter Friedrich den Öffentlich-Rechtlichen schwere Vorwürfe. Der CSU-Politiker vermutet "Nachrichtensperren", sobald es um Vorwürfe gegen Ausländer gehe.
 
Öffentlichkeit wurde nicht gewarnt
NRW-Politiker wussten schon 2014 von kriminellen Nordafrikaner-Banden
 
Nordafrikanische Antänzer in Dortmund
Antidiskriminierungsstelle drängte Polizei zur Zensur
 
Sexuelle Übergriffe
Erste Touristen sagen Reise nach Köln ab
Wegen der Attacken auf Frauen in der Silvesternacht haben Urlauber geplante Fahrten nach Köln storniert. Gastronomen und der Messechef bangen um den Ruf der Domstadt.
 
Nach Übergriffen in Köln
Erste Stadt in NRW sagt Karnevalsumzug ab
 
Broschüre auf arabisch
Kölner Karneval lädt Asylbewerber ein
 
Frankfurter Fastnachtsumzug
Absage aus Angst vor Terror
Die Frankfurter Frauengarde nimmt nicht am Fastnachtszug teil. Die Absage begründet der Karnevalsverein mit der derzeitigen Lage in Deutschland.
 
(Nach Köln)
Drei Männer festgenommen
60 Polizisten durchsuchten Flüchtlingsheim in Brück
 
(Zusammenhang zu den Kölner Taten?)
Homosexuelle in Freiburg auf der Straße angegriffen
 
(Nordafrikaner gegen Transsexuelle in Dortmund)
(Versuchte) Steinigung in Deutschland
 
Dortmund: Nordafrikaner wollten angeblich Transsexuelle steinigen
 
Meinung
Das häßliche Gesicht der Landnahme
von Michael Paulwitz
 
Köln und die deutschen Männer
 
Beuterepublik Deutschland
 
Die Kölner Silvesternacht und das Ende der Autosuggestionen
 
Muslime, Migranten und Vergewaltigungen: ein Blick auf die Hintergründe
 
Frauenbild in der arabischen Welt
Ein soziales Krebsgeschwür
 
Die Silvester-Ereignisse und Frankfurt
Eine Positionsbestimmung aus aktuellem Anlass
 
Relativierung der Silvester-Ereignisse scheitert im Römer
Zwei BFF-Reden gegen die geistige Unterwerfung des Parteienblocks
 
(Ein linker Einwanderungsbefürworter sieht keinen Unterschied zum deutschen Umgang mit Frauen. Die Einwanderer hätten sich vielmehr in die einheimische Kultur und deren Umgang mit Frauen integriert…)
Köln, die Medien & die Heuchelei
 
MuslimStern brüskiert Opfer an Silvester: „Tatverdächtige seien Beispiele für gelungene Integration“ – „Keusche Kleidung“
 
Dirk Müller: Polizei-, Medien- und Politikversagen
 
Der Ausnahmezustand und die Grenzen der Moral
 
(Die SPD-Logik)
Nach Übergriffen in Köln
NRW-Innenminister: Aussagen in Chats sind so widerlich wie die Taten selbst
 
(Claudia Roth-Logik)
"Mob ruft zur Jagd auf nicht weiße Menschen auf"
"Als würde sexualisierte Gewalt nur von außen ins Land getragen": Claudia Roth betont nach den Köln-Exzessen, dass Angriffe auf Frauen häufig sind. Rechte Hetzer seien "geistige Brüder" der Täter.
 
(Die Jakob Augstein-Logik)
Empörung auf Twitter176
Jakob Augstein verharmlost Kölner Sex-Attacken
 
(Die UN-Logik)
UN-Migrationsbeauftragter nach Köln: Flüchtlinge verdienen Respekt
 
Die Stunde der Verharmloser
 
Politische Tektonik, gesellschaftliche Drift
 
(Auflistung)
Sexuelle Übergriffe
Bedrängt, belästigt, vergewaltigt
 
(Zum Thema Vorverurteilung. Nach Schüssen auf ein Asylbewerberheim in Dreieich ist zwar noch kein Täter und kein Motiv ausgemacht, aber die weitenteils linksradikalen Demonstranten "gegen Rassismus" "wissen" ohnehin bereits, woher der Wind zu wehen hat…)
Nach Schüssen auf Flüchtlingsunterkunft
Bilder: Demonstration gegen gegen Rassismus
 
Nach Schüssen auf Flüchtlingsunterkunft in Dreieich
Bildergalerie: Mahnwache in Neu-Isenburg
 
Versuchter Raub – Offenbach
 
Bornheim
Nach sexuellen Belästigungen
Stadt erteilt Asylsuchenden Schwimmbadverbot
 
Zwickau
Asylanten nutzen Schwimmbecken als Klo und belästigen Frauen
 
Münchner Schwimmbäder
Mit Comics und Baderegeln auf Arabisch gegen sexuelle Belästigung
 
Ausländerkriminalität
Düsseldorf zählt Hunderte verdächtige Nordafrikaner
 
Polizei über kriminelle Nordafrikaner in Düsseldorf
Diebesbande "wächst und wächst"
 
(9.1.)
Oldenburg: Mehrere Frauen sexuell belästigt
 
Limburg
Shisha-Zange in Rücken gestochen
Attacke in Flüchtlingsheim folgte Streit um Musikanlage
 
Erding: Randale und Belästigung durch Asylbewerber
 
Fehmarn: Flüchtlinge überfallen Juden
 
Bayern
Wohnungen gefordert: Asylbewerberinnen verprügeln Helfer
 
Terror-Verdacht gegen Flüchtlinge
Terror-Ermittlungen gegen zehn Flüchtlinge in Hessen
Die Staatsanwaltschaft Frankfurt ermittelt gegen zehn Asylbewerber aus hessischen Flüchtlingsunterkünften. Der Verdacht: Vorbereitung einer schweren staatsgefährdenden Straftat.
 
Muslimische Security verprügelt Christen im Asylheim
Christliche Flüchtlinge sind in Heimen Schikanen und Gewalt durch Islamisten ausgesetzt. Einige türkisch- und arabischstämmige Sicherheitsleute schauen nicht nur weg – sondern schlagen selbst zu.
 
Angeblicher sexueller Übergriff beschäftigt
Mädchen von Flüchtling belästigt? Staatsanwalt ermittelt
 
Sexattacke bei Kinderbecken in Linzer Hallenbad
 
Raubüberfall in Frankfurt
Mit Pistole im Café: Polizei fahndet mit diesem Foto nach Verdächtigem
 
Duo beraubt Passanten
Überfall: Polizei sucht diese Männer
 
Vier Jahre für Messerangriff auf Ex-Frau
Flucht rettet vor längerer Haft
 
(Afghanen)
Auftakt im Mordprozess
Drei Angeklagte nach tödlichem Raub und Brand vor Gericht
 
(Südländisches Aussehen)
Schlüchtern
Überfall in Schlüchtern: Trio verletzt Frau schwer
 
NRW
Nordafrika-Banden auf Raubtour in Zügen
 
Flüchtlingserlass Kiel
Ladendiebstahl ohne Strafe
Die Führung der Polizeidirektion Kiel und hochrangige Vertreter der Staatsanwaltschaft haben sich Anfang Oktober 2015 darauf verständigt, Flüchtlinge ohne Ausweispapiere oder behördliche Registrierung bei „einfachen/niedrigschwelligen Delikten“ wie Ladendiebstahl und Sachbeschädigung regelmäßig nicht strafrechtlich zu verfolgen.
 
Keine Handhabe gegen 18-Jährigen
Hausverbot schreckt nicht ab: Täter kehrt an Tatort in Bad Hersfeld zurück
 
Villingen-Schwenningen
Entsetzte Reaktionen nach Handgranatenfund auf Asylgelände
 
(Den traumatisierten Refugees werden nun Waffen in die Hand gegeben…)
Schweden: Snipertraining für Flüchtlinge
Der schwedische Staat finanziert für neu angekommene "Flüchtlinge" eine Scharfschützenausbildung, als Teil des Integrationsprogramms und trotz der ständig zunehmenden von Flüchtlingen begangenen Terroranschläge in Europa.
 
Schweden: Flüchtling ersticht 22-jährige Helferin
 

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
„Die moderne Rekonstruktion“
Ein wichtiges neues Buch für die Freunde schöner Architektur
 
Wie Bürger für die Schönheit ihrer Städte kämpfen
Berlin, Potsdam, Dresden, Frankfurt am Main: In Deutschland werden so viele historische Gebäude rekonstruiert wie lange nicht mehr. Die Vorherrschaft einer verordneten, kargen Moderne ist vorbei.
 
Stiftung will Gutshäuser in Brandenburg retten
 
Reutte
Denkmalschutz der Südtiroler Siedlung entzweit die Reuttener
BM Alois Oberer geht rechtlich gegen die Unterschutzstellung vor, Bauausschussobmann Ernst Hornstein wünscht sich die Erhaltung.
 
Gender
Berliner CDU kritisiert Umbenennung von Studentenwerk
 
Andreas Lombard: „Homosexualität gibt es nicht“ – eine Rezension
 
Indien
Per Taxi gegen die Diskriminierung von Transsexuellen
Die meisten Hindus sprechen Transsexuellen zwar besondere Kräfte zu, schließen sie aber vom öffentlichen Leben aus. Eine Taxifirma in Mumbai bietet ihnen nun einen Weg zurück in die Gesellschaft.
 
Spielzeugfigur mit neuen Maßen : Barbie-Puppe gibt es endlich auch in groß, klein und „kurvig"
Seit Jahrzehnten das liebste Spielzeug vieler Mädchen: die Barbie-Puppe. Nach Kontroversen um ihr Aussehen und zurückgehenden Verkaufszahlen stellt Mattel jetzt Puppen mit neuen Maßen vor.
 
Nach sexuellen Übergriffen in Köln: Wie das Medienversagen den sozialen Frieden gefährdet
 
Sex-Angriffe: Wollten Medien Köln, Hamburg vertuschen?
 
Öffentlich-rechtliche Regie
Wer zur Gewalt in Köln nicht gefragt ist
Experten dürfen im Interview nicht von Flüchtlingen sprechen, Moderatoren tun Polizeiaussagen als „wahrscheinlich letztlich Klischees“ ab: Wie der Rundfunk mit der Silvesternacht von Köln umgeht, ist das Gegenteil von Journalismus. Ein Kommentar.
 
Sexuelle Übergriffe
Auch Schweden vertuschte Ausländergewalt
 
Kommentar
Über die Lügen in „Bild“
von Michael Paulwitz
 
Angebliche Anweisung
WDR-Reporterin zur Asylkrise: Wir sollen positiv berichten
 
Umstrittene Äußerungen zu WDR-Berichterstattung: "Totalen Quatsch verzapft"
 
WDR-Journalistin
„Fast alle Journalisten haben sich einen Maulkorb auferlegt“
 
(AfD-Ausgrenzung im Fernsehen)
Meinung
Staatsfunker in Panik
von Michael Paulwitz
 
Medien
AfD erhebt schwere Vorwürfe gegen „Welt“-Journalist
 
Magdeburg : Journalisten bei AfD-Demo angegriffen
Ein MDR-Team und ein ZDF-Kameramann sind in Magdeburg mit Pfefferspray attackiert worden. Zwei Journalisten stellten Strafanzeige.
 
(Dazu ein Kommentar…)
Hetze zeigt Wirkung
Kommentar: Angriff auf Presse bei AfD-Kundgebung
 
taz
"Staatsknete"
"Der Kaufpreis ist deutlich zu gering"
von Ronald Gläser
 
Berlin sponsert linkes Blatt
von Dieter Stein
 
IVW-Zahlen
„Bild“, „FAZ“ und Co. verzeichnen dramatische Auflageverluste
 
"Ergebnisoffene Prüfung"
Presserat debattiert Nennung von Täterherkunft
 
Kommentar zum "Unwort des Jahres"
Manipulation des Jahres
von Michael Paulwitz
 
(Zur Methodik der "Lügenpresse")
Schwarze Haare, dunkle Augen, breitbeiniger Gang, Bock auf Streß – Köln ist überall
 
(Zur Methodik Bundeszentrale für politische Verbildung…)
„Fluter“
Bundeszentrale würdigt Mohammed als Frauenrechtler
 
Vitalik Buterin - "digitaler Lenin"
Der Mann, der heimlich unser Finanzwesen revolutioniert
Eine neue Technologie elektrisiert die Finanzwelt: Blockchain. Vitalik Buterin ist einer der führenden Köpfe dahinter. In der Schweiz bastelt der 21-jährige Russe an einer revolutionären Software - die den weltweiten Zahlungsverkehr für immer verändern dürfte.
 
Gesprengte Geldautomaten in NRW: Die einen machen Beute, die anderen nur viel kaputt
 
Halbwertzeiten der Lüge
 
Untergang des Römischen Reichs
Das Ende der alten Ordnung
Das Römische Reich war fremdenfreundlich. Doch Einwanderer ließen sich nur in überschaubarer Zahl integrieren. Das Machtgefüge verschob sich. Den Fremden blieb das Reich fremd – trotzdem übernahmen sie die Macht.
 
Götz Wiedenroth - Karikaturen
 
Nichts ist komischer als der Wahnsinn
Der wahrscheinlich beste Film des Jahres: Da war einmal diese Finanzkrise, aber verstanden haben wir sie nicht. Jetzt geht ihr die Filmkomödie "The Big Short" auf den Grund – und macht richtig wütend.
 

dimanche, 31 janvier 2016

La dénatalité européenne, source de tous les problèmes à venir

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La dénatalité européenne, source de tous les problèmes à venir

par Gérard Dussouy

Professeur en géopolitique. Professeur émérite à l’Université de Bordeaux

Ex: http://www.leblancetlenoir.com

Sauf l’Irlande, aucun des pays d’Europe ne renouvelle aujourd’hui ses générations. Pas même la France, contrairement à ce que l’on laisse entendre.

À la veille du lancement de son nouveau recensement, l’INSEE, dans son rapport annuel (du 19/1/2016), confirme le vieillissement de la population française. Il est le résultat de l’allongement de la durée de la vie, mais surtout du refus de l’enfant. C’est là une forte tendance chez les populations européennes, depuis les années soixante-dix, qui ont fait le choix de la recherche du confort plutôt que d’assumer leur descendance. Les conséquences de ce vieillissement sont à venir, et on commence à peine à les ressentir. Mais à les redouter aussi.

En effet, sauf l’Irlande, aucun des pays d’Europe ne renouvelle aujourd’hui ses générations. Pas même la France, contrairement à ce que l’on laisse entendre, où l’indice de fécondité est inférieur à 2,1 enfants par femme, malgré l’apport des périphéries (indice qui garantit le renouvellement). Certes, en oscillant entre 1,9 et 2,0 ces dernières années, il est bien meilleur que dans la plupart des États voisins où la dénatalité est synonyme d’effondrement démographique (indices de 1,1 à 1,7). C’est une piètre consolation.

Dès lors, la « peste blanche » qu’évoquait l’historien Pierre Chaunu quand il observait la régression démographique des Européens ne va pas tarder à exercer ses ravages : déstabilisation des systèmes sociaux (explosion des dépenses de santé et faillites programmées des régimes de pension), faiblesse de la demande domestique et de l’investissement productif, baisse de la compétitivité industrielle (pénurie de personnels qualifiés comme en Allemagne), etc.

Mais il y a plus, et plus immédiatement. Car le vieillissement, surtout quand il concerne des populations aisées et boboïsées, amenuise l’esprit de défense. Ces populations là préfèrent payer tribut (cf. les milliards versés à la Turquie) quand elles veulent écarter un fléau (les arrivées massives de « réfugiés ») plutôt que de déployer des forces militaires dans tous les secteurs géographiques vulnérables et poreux. Certes, la dénatalité est un bon alibi pour les idéologues du métissage, qui pensent que la modernité change la nature humaine, et qui nous gouvernent.

Cependant, cette politique apparaît des plus dérisoires quand on veut bien considérer les déséquilibres démographiques qui existent, et s’accroissent, entre l’Europe et les pays du Sud. Face à « l’avenir radieux » qui s’annonce, on peut croire que des populations jeunes et dynamiques, préparées aux immenses épreuves que le monde leur réserve, auraient un autre comportement que celui de celles qui sont au pouvoir, et qui consiste, aujourd’hui, à essayer de ménager au mieux la fin de leur histoire.

Gérard Dussouy

http://www.bvoltaire.fr/gerarddussouy/denatalite-europeen...

samedi, 30 janvier 2016

France: pour un réveil des régions

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France: pour un réveil des régions

Pascal Pottier

Ex: http://metamag.fr

L’état central prétend décentraliser. Vaste galéjade. Inutile d’expliquer le ridicule de cette pseudo-décentralisation pour qui s’intéresse un peu au sujet et jette un œil même furtif chez nos voisins.

En France la décentralisation n’est qu’un mot. Jamais un acte. Les régions fonctionnent comme un leurre qui n’a pour but que de décharger l’État.


Dire que notre pays est centralisé n’est pas exact, sinon faux. La France est « le » pays hyper centralisé. Que cela ait pu être une force après la révolution pour unifier notre peuple, chacun peut être en droit de le penser. Aujourd’hui c’est une faiblesse. Paris est un point qui se trouve être la capitale et qui prétend que tout autour est un désert qu’il est concevable de nommer «province ».

Paris nous écrase. Paris nous phagocyte. Paris nous empêche de respirer. Tout en France est à Paris, l’État y a tout installé et continue de le faire alors qu’il prétend le contraire. Les experts qui fréquentent nos bons et loyaux médias sont toujours prompts à taper sur les réalités françaises en nous comparant allègrement aux pays censés représenter des modèles.,

Ils l’ont fait pendant des décennies en se référant aux anglo-saxons. Et puis selon les besoins, on passait au « modèle scandinave ». Plus récemment la sujétion s’est déplacée pour aller souvent renifler de l’autre côté du Rhin.

D’un modèle l’autre et puis quoi ensuite ?

Il se trouve que ces modèles où nous allons chercher des solutions sont tous et sans exception issus d’un même ensemble, d’une même zone culturelle, de nations appartenant à l’ensemble culturel et linguistique germanique.

Nos experts, parisianistes cela va de soi, aimeraient nous tirer vers ce qu’ils estiment probablement être le haut mais ces pays du nord ont des sociétés et des systèmes différents parce qu’ils ont des identités différentes. Il est peut-être temps de nous rendre compte que le peuple français est en grande partie un peuple latin. Disons que la culture majoritaire est romane, ce qui n’exclut en rien nos cultures et langues régionales celte, basque et germanique, cela veut simplement dire que nous appartenons à un ensemble de cultures et de langues romanes, nous n’appartenons pas à un ensemble de pays de cultures et de langues germaniques.

Tous ces experts aux ordres de l’idéologie « mainstream » ne nous comparent cependant jamais à nos voisins pour y trouver des exemples de régions véritablement décentralisées. Car ici réside une partie du problème. Ces experts idéologues ,opposés avant tout au débat, nient l’aspect identitaire. Ils nient même que le peuple français ait une identité. Pour eux le Français ne peut être autre chose que citoyen d’un pays universaliste. Ces idéologues décident que les identités c’est sympa, c’est tout mignon mais quand ce sont surtout celles des autres. Elles sont alors aussi fabuleuses qu’exotiques.

Si le Français n’a pas d’identité celle-ci ne peut pas plus être nationale que régionale (charnelle).

C’est bien là la matrice de ces régions qui se décide sur un coup de dé. Elles portent des noms qui ne sont pas des noms, qui sont parfois des acronymes dont une partie ne désigne rien d’autre que des illusions touristiques.  Ces régions nouvelles, conglomérats d’inventions déjà anciennes, servent les intérêts de l’Union européenne et détricotent un peu plus l’identité française à travers sa sujétion à une Europe succursale étatsunienne.

Elles détricotent aussi l’identité française en tricotant un nouveau patchwork où territoires de langue et de culture d’Oc et territoires de langue et de culture d’Oïl comme territoires de langue et de culture arpitane (Franco-Provençal) et territoires de langue et de culture germanique ( Alsacien, Francique, Flamand) et territoires de langue et de culture catalane et de langue et de culture basque ne seront pas pris en compte.

La défense de l’identité et le patriotisme ne se renforcent pas de l’élimination des patries charnelles et régionales. Se lever contre ces affabulations géopolitiques , c’est se lever contre ceux qui ne voient qu’une république mais surtout sans peuple légitime. Le peuple français, légitime sur sa terre se renforcera en retrouvant son identité locale. Sa langue régionale, sa patrie charnelle font de lui un Français. C’est le peuple français qui est fait ainsi.
De la Provence à la Bretagne, de la Gascogne à l’Alsace, du Pays basque à l’île de France et du Pays niçois au Nord-Pas de Calais, nous pouvons, être une république mais nous sommes surtout un pays, un peuple.

Ceux qui veulent remplacer nos régions, nos langues sont ceux qui veulent remplacer notre peuple.

Ceux qui s’opposent à ce crime mondialiste, ceux qui s’opposent à cette mort annoncée veulent garder leur identité.